Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 1999

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N° 10 - JUIN 1999

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Les droits de l' ~~

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Ce danger est signalé constamment par des panneaux placés sur les chemins d'accès et le long des rivières. Ils indiquent clairement les risques encourus. Bonnes promenades! Soyez prudents! ... _ _ . . ..,,_.... . _ _ . .. - , 1 0 _....

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Si le présent numéro de Résonances propose deux petits dossiers et non un seul, précisons d'emblée qu'il est inutile pour le lecteur de chercher un lien entre les deux. Maria Montessori n'a rien à voir avec les activités extra-scolaires et vice-versa. Pourquoi s'intéresser à Maria Montessori et à la méthode qui porte son nom? Tout d'abord parce que c'est une femme qui a indéniablement marqué la pédagogie des années 60 -70, mais aussi parce qu'elle s'est battue pour les droits de l'enfant, bien avant que ceux-ci ne soient reconnus par «tous». Et rnên1e si l'ONU a adopté en 1989 la Convention Internationale des droits de l'enfant qui comporte 54 articles et si 191 pays, dont la Suisse, se sont engagés à appliquer cette convention, les droits fondamentaux des enfants sont encore bafoués dans de nombreuses régions du monde, et pas exclusivement hors de la Suisse. Par droits de l'enfant, il ne faut pas comprendre que les enfants ont tous les droits, mais qu' ils ont des droits en tant qu'individus à part entière, et des d evoirs aussi. Nul doute que l'intégration d e chacun dans la société est le garant d e l'équilibre social et de la démocratie. Même une attitude strictement égoïste devrait pouvoir aboutir à cette conclusion. li semble que l'école soit un endroit tout indiqué pour mener ce combat en faveur des droits de l'enfant, et par voie de conséquence en faveur des droits de l'Homme. Dans les établissements scolaires, nombreuses sont les nationalités qui se côtoient, nombreuses sont les origines sociales différentes qui se rencontrent. Dès lors, l' école est une plate-forme R~- J.in 1999

idéale pour d onner à chacun les meilleures chances d' intégration, tant sur le plan social et culturel qu'ensuite sur le plan professionnel. La difficulté, c'est que cette intégration doit se faire sans pour autant gommer les différences, les richesses de l'autre. La tolérance ne doit pas être aveugle (car elle peut être aussi dangereuse que la nontolérance) et c'est donc par le dialogue et la communication que certains malentendus d oivent slexprimer. Une difficulté supplémentaire réside d ans le fait que c'est de la réussite de cette tolérance éclairée que dépend l'avenir de la citoyenneté harmonieuse et, si ce n'est la paix dans le monde, du moins la paix autour de soi.

Quant au dossier sur les activités extra-scolaires, il est de circonstance avant la pause estivale qui fait la part belle aux activités de loisirs. Et pour l'anecdote, les droits aux activités récréatives font aussi partie de la Convention des droits de l'enfant. Bonne lecture et bonnes vacances à tous.

Nadia Revaz

L'école est une plateforme idéale pour clonner à chacun les meilleures chances d'intégration.


NOS RUBRIQUES

ÉDITORIAL 1

les droils de l'enfonl N. Reva,

DOSSIER: MARIA MONTESSORI LES AOIVITÉS EXTRASCOLAIRES

3

Monlessori en Suisse romande E. Coqua,

6

Pourquoi choisir l'éducolion Monlessori? M. Lefebvre

~

Morio Monlessori: une pionnière N. Revo,

10

Repenser l'éducolion avec Morio Monlessori M.·C. Cordon

13

Quelques paroles de Morio Monlessori Résonances

14

les octivilés exlroscoloires V. Crellon

16

Trois heures hebdomadaires P. Veller

17

Pas de lemps pour le jeu P. Veller

1tt

AlelieJs de culture parascolaire : l'expérience sierroise ASLEC

20

RENCONTRE Deux enseignonles en classes bilingues N. Revo,

22

lE SITE DU MOIS le nel des carlobles P. Veller

23

GRAPPilLAGE les cilolions du mois N. Revo,

24

LU POUR VOUS les enfonls de la lélé N. RevOl

26

RECHERCHE Syslèmes éducolifs européens: la Suède en lêle Résonances

2,

RECHERCHE la formolion dons une perspeclive comporolive CSRE/Résononces

2~ ACM Jeux C. Dervey

H-tJ~M, en Suisse romande 34

VIDÉO le Vol de Réchy Résonances

3$

ÉDUCATION PHVSIQUE Cours ASEP

36

REVUE DE PRESSE D'un numéro à l'oulre Résonances

3~ LA VIE DES CLASSES lissage calleclif à Vionnoz C. Dervey

31

PASSAGE EN REVUES les revues du mois Résonances

40

liVRES ET PUBLICATIONS Nouveoulés Résonances

41

COMMUNIQUÉ DE COULOIR Un après-midi de chien D. Sovioz

30

ACM Expo-2000 -les jeux C. Dervey

42

INFORMATIQUE 1999: une année charnière S. Rappa,

30

CONCOURS leslronsplnnlés fonl du sporl B. Pollaroni

44

EN RACCOURCI les brèves du mois Résonances

31

EXPOSITION l'épopée des barrages de la Dixence à Cleuson-Dixence J.' H. Popilloud

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»

La pédagogie Montessori a été introduite en Suisse par une Tessin oise, Teresina Bontempi (18831968), qui, après avoir suivi le premier cours international donné par Maria Montessori à Citta di Castello en 1909, a créé elle-même un cours de perfectionnement à Bellinzone et suscité l'ouverture de nOlnbreuses Maisons des Enfants; elle fut même à l'origine d'une réforme scolaire intégrant l'orientation Montessori dans ce canton. Le 21 octobre 1912, le célèbre psychologue genevois Edouard Claparède (1873-1940) fonde l'Institut des sciences de l'éducation JeanJacques Rousseau; il en confie la direction au philosophe Pierre Bovet. A la fois école d'enseignement pédagogique et laboratoire de recherche, cette institution doit selon le projet de Claparède, bénéficier d 'un lieu d'application et de vérification des nouvelles connaissances en pédagogie. C'est dans cette optique que rinstitut invite Teresina Bontempi pour qu'elle donne durant le mois de novembre 1913 un «cours de pratique» de la pédagogie Montessori. Tous les matins, une douzaine dl enfants âgés de 3 à 7 ans évoluent dans l'environnement préparé selon les directives du Dr Montessori; les présentations et l'assistance aux enfants sont assurés par deux montessoriennes, Mmes Bontempi et Jeanne Barrère,

une jeune Française. De cette classe de démonstration naît un an plus tard la «Maison des Petits», sous la direction de deux jardinières d'enfants, Mina Audemars et Louise Lafende!. C'est dans cette école modèle, fondée SUI les principes Montessori, que le jeune Jean Piaget (1896-1980) fait ses observations. Ses recherches le conduisent à découvrir la spécificité du développement mental du jeune enfant. Il est très probable que la fameuse théorie des schèmes qui occupe une place centrale dans les travaux du savant neuchâtelois ait trouvé ses fondements lors de ces premières observations. Car comme le soulignait si justenlent en 1982, Gudrun Eckblad, professeur à l'université d'Oslo:

l

"Une des choses fascinantes et satisfaisantes dans une classe MOIItessori est que le développement des schèmes semble très visible, par comparaison avec d'autres environnements. Ce/a est dû à la façon

biell particulière qu'ont les éducateurs monteSSQ-

«C'est dans une école modèle fondée sur les principes Montessori que le jeune Jean Piaget fait ses observations.

CATÉCHÈSE Calendrier : les écrilures, Irésor de l'humonilé Résononces CATÉCHÈSE Accompagner spiriluellemenlles odos P. Juspin-Goudin ÉDUCATION MUSICALE Florilège de speclocles B. Oberhol,er Ri4c~ - Juin 1999

R;;,.,~- Juin 1999

riens de présenter aux enfants de nouvelles aptitudes ou de nouveaux concepts. »1

Piaget collabore au 4. Congrès international Montessori et y présente une conférence intitulée «Sur le développement de la pensée géOlnétrique chez l'enfanb> . Pierre Bovet y participe également.

»

En 1932, Maria Montessori vient à Genève et y prononce un discours très écouté devant l'Office International de l'Education. Lors de cette intervention, elle développe le lien existant entre l'éducation et la capacité pour l'individu de construire une société responsable et solidaire. Son livre «L'Education et la Paix» paraît à Genève. Cet événement suscite la création de la Société Suisse Montessori, présidée par Jean Piaget. Ce mouvement va devenir l'Association Montessori Suisse (AMS) en 1976. Avec le décès des fondateurs de l'Institut Rousseau, Genève perd peu à peu son influence directe dans la pédagogie pratique.

La formation des enseignants Montessori en Suisse romande Les cantons de Vaud et Valais ont connu des fornlations d'enseignants Montessori durant quelques dizaines d'années ce qui a suscité l'ouverture de nombreuses structures avec une pédagogie Montessori. Elles essaimèrent dans toute la Suisse. On retrouve trace de formation Montessori à Lausanne successivement à l'Ecole Vinet, puis à l'université, puis à l'Aurore par les soins de Madame Gil Lowis. Le Valais a créé une classe d'application Montessori pour récole normale tenue par Mme Marthe Martin de 1946 à 1958. Quelques années plus tard, un contrat de formation pour maîtresses Montessori d 'une durée de 10 ans a été conclu avec l'Association Montessori Internationale


(AMI) et l'Ecole normale de Sion. cialisée pour des éducateurs qui Cet enseignement a été reconnu par souhaitent travailler dans les pays le Département de l'instruction pub- en voie de développement sous lique valaisan; les communes of- l'appellation «Educateurs sans frontières». fraient même un Jardin d'enfants demande équipé en maté- «Montessori conce- La pour une forriel Montessori vait l'éducation mation Montesaux éducateurs fraîchement for- comme une aide sori étant très forte, on a asmés. Un effort à à la vie. sisté à des offres souligner quand ne corresponon connaît le prix de ce matériel! Pourquoi ce dant pas aux exigences minimales contrat ne fut-il pas renouvelé en de l'association faîtière. Voilà pour1971? La question mériterait d'être quoi en Suisse cohabitent des perétudiée. sonnes dont la formation n'est pas toujours de qualité équivalente. Les cantons du Tessin et de Vaud ont aussi, durant des périodes plus L'Association Montessori Suisse offre ou moins longues, officialisé l'en- actuellement la possibilité d 'acseignement Montessori dans les quérir un diplôme national trouJardins d'enfants. Ces expériences vant l'agrément de l'AMI, c'est un intéressantes ont malheureusement premier pas; la seconde étape sera toutes été interrompues, soit pour de proposer des cours de rafraîdes raisons financières, soit par chissement aux éducateurs en place manque de conviction ou parce que afin d'améliorer encore la qualité de les autorités en place méconnais- l'enseignement et de s'ajuster de saient la méthode. Les structures mieux en mieux aux conseils pédaMontessori existant actuellement gogiques du Dr Montessori. sont dues à des initiatives privées.

»

Dès lors et jusqu'à l'automne 1998, toute personne désirant se former selon les directives de l'Association Montessori Internationale (AMI) devait le faire à l'étranger. Afin de donner la possibilité d'une formation de qualité sans l'obligation de s'expatrier, une formation nationale vient d'être créée par l'AMS en lien avec l'AMI (cours associé AMI). La même formule existe en Suisse alémanique à Baldegg. Depuis le décès de Maria Montessori en 1952, ses successeurs ont concentré leurs efforts sur la création de centres Montessori permanents pour la formation des enseignants, ainsi que pour assurer l'encadrement et le suivi des formateurs. A ce jour l'organisation de ces centres couvre plusieurs continents et prépare chaque année des éducateurs compétents pour le prochain millénaire. L'AMI vient de créer une formation complémentaire spé4

Le matériel de développement Montessori Maria Montessori concevait l'éducation cornm,e une «aide à la vie» qui permette de développer toutes les potentialités que l'enfant possède dès sa naissance. Le matériel Montessori a été spécialement conçu dans cette optique. il semble que l'un des grands malentendus au sujet de l'application pédagogique se cristallise autour du terme «matériel de développemenb>et «matériel didactique.» Le matériel Montessori proposé aujourd'hui est le fruit de 50 années d'observations et d'expérimentations avec les enfants de tous les pays et de tous les continents; on n'a conservé que ce qui a été finalement sélectionné par les élèves. Le matériel de mathématiques et de géométrie a été développé et complété par

Mario Montessori, assistant de sa mère dès sa douzième année et d 'après les indications de la pédagogue. Actuellement, un comité pédagogique international supervise et examine toute modification proposée. L'ensemble du matériel est présenté selon une succession graduée des difficultés afin que l'enfant se trouve toujours en situation de réussite. il possède une autre caractéristique: il donne à J'enfant la possibilité de se corriger sans intervention de l'adulte. S'il est utilisé uniquement dans un but didactique, ce qui est tout à fait concevable vu sa conception et son excellente qualité, ce matériel ne peut remplir la fonction pour laquelle il a été initialement pensé, c'est-à-dire d'apporter une aide à la construction de la personnalité dans sa globalité. Pour qu' il remplisse sa fonction de matériel de développement, il doit être présenté individuellement et d'une manière très précise, dans un environnement matériel et psychologique bien précis. Gudrun Eckblad, en 1982, met en parallèle la théorie «cognitive-motivationnelle» moderne et les conseils pédagogiques de Maria Montessori:

"La stratégie de présentation recommandée par Maria Montessori met l'enfant dans les conditions optimales pOllr la formation et la croissance spontanée des schèmes, support de tout développement.»J Et Dimitrios Yaglis, philosophe grec complète la réflexion:

«C'est la finalité globale de la pédagogie montessorienne qui doit, à travers le matériel, être recherchée: le développement de la personnalité de l'homme lui-même.»2

Les critères définissant une Ecole Montessori Proposer une éducation qui soit une aide au développement de la R~- Juin 1999

personnalité humaine en sachant que «l'enfant est le constructeur de l'homme>>3 est un des buts essentiels de la pédagogie Montessori. La péliode de la prime enfance entre 0 et 6 ans est décisive pour la construction du futur être humain car:

«il n 'existe pas d'homme qui ,,'ait été formé par l'enfant qu'il étai!.»3 Dans cette optique, l'AMS a établi des critères de qualité définissant une école Montessori selon la vision du Dr Montessori. Elle a proposé un programme de perfectionnement à des Jardins d'enfants ou autres structures Montessori affiliées; sept écoles de Suisse romande participent actuellement d'une manière très constructive à cette démarche dynamique. L'année 1999-2000 permettra une réflexion et un approfondissement dans l'utilisation du matériel de développement sensoriel. Chaque école invite à tour de rôle dans son environnement ce qui suggère de nouvelles applications, des échanges de conseils et des partages d'expériences enrichissants. R~. Juin 1999

Parallèlement des cours de perfectionnement avec appui pédagogique et des conférences dans tous les milieux concernés par la petite enfance sont proposés. Offrir une bonne formation, diffuser le résultat des recherches de Maria Montessori auprès de toute personne en contact avec la petite enfance afin de permettre une collaboration efficace pour poser les fondements d'une société plus responsable, solidaire et par conséquent plus harmonieuse, voilà l'orientation donnée pour bâtir un monde meilleur , capable peut-être un jour d'établir cette paix à laquelle nous aspirons tous sans savoir comment l'obtenir. C'est dans cette optique que Maria Montessori a prononcé, à Genève, son discours «La Paix» en ... 1932!..

Changer la représentation du monde, bâtir la fraternité mondiale des croyances, apprendre l'interdépendance qui nous unit et la diversité qui nous enrichit, apprendre la responsabilité: tout cela se joue dans l'éducation, »4

écrit Pierre Calame en 1996, dans la préface du livre «L'éducation et la paix», recueil des conférences de Maria Montessori sur le sujet. C'est cette culture que tout éducateur Montessori convaincu essaie de transmettre.

- - - Notes Revue du CRELAM, no 14 - Rennes

Montessori, Dimitrios Yaglis - Privat L'esprit absorbant de l'enfant, Maria Montessori - Desclée de Brouwer

L'éducation et la paix, Mnria Montessori - Desclée de Brouwer

L/~ Elisabeth Coquoz est vice-présidente de la section romande de l'Association Montessori Suisse. Renseignements sur l'Association : tél. et fax (022) 774 17 52


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Pourquoi ~~ l'éducation Montessori? H·14ttv/lL Maria Montessori, première fen1rne

diplômée en médecine en Italie au début du siècle a passé sa vie entière à observer les enfants. Elle consacra son énergie à créer des établissements pour l'éducation des enfants et à dispenser ses connaissances par des conférences à travers le monde entier. Aujourd'hui, des milliers d'écoles Montessori ouvrent chaque jour leurs portes à de nombreux élèves dans tous les continents. Beaucoup d'éducateurs et éducatrices ont fait le choix de cette pédagogie. Car l'éducation Montessori est très différente de l'enseignement traditionnel, elle s'en distingue par des aspects fondamentaux que nous allons développer. Maria Montessori nous a laissé des outils pédagogiques considérables: un ensemble d'ouvrages scientifiques traitant du développement de l'enfant et du matériel prévu pour l'enseignement.

«

L'apprentissage de l'autonomie est un point clé dans l'éducation de l'enfant.

>>

nombreux principes positifs chez l'enfant, principalement: l'amour du travail, l'autonomie,

le respect de soi-même et des autres, les capacités sensorielles,

l'auto-discipline. Ces points forts se retrouvent dans toutes les classes Montessori, alors que dans l'éducation traditionnelle seules une ou deux de ses qualités sont choisies comme objectifs de l'enseignement.

Nous allons présenter brièvement dans cet article chacun de ses développements et voir comment ils sont mis en œuvre dans les classes Montessori.

Le développement de l'amour du travail «L'activité de l'enfant est poussée par son propre moi et non pas par la volonté de la maîtresse.» Mnria MOllt~ri da/1S cL'esprit absoroont,.,

Pour favoriser l'amour du travail chez l'enfant, l'éducation Montessori n'impose pratiquement pas de limite à la démarche personnelle de l'enfant.

L'enfant peut travailler avec qui il souhaite, seul ou en petits groupes improvisés. Il parle à qui il veut, il travaille avec d'autres enfants, seul ou avec un éducateur Montessori. l'étagère à la place précise prévue à cet effet. L'enfant répète les exercices qu'il a choisis autant de fois et durant autant de temps qu'il le souhaite. Dans une classe Montessori l'enfant est une véritable fourmi. II est acteur de son propre apprentissage, et sa concentration n'a d'égal que son amour à aller au bout des exercices.

L'éducation selon la méthode de Maria Montessori développe de

Ainsi, s'il le souhaite, l'enfant peut démonter et remonter chaque jour la tour de cubes jusqu'à ce qu'il ait atteint son propre objectif. Il prend le temps de déplacer chaque cube depuis l'étagère, de le placer sur le tapis pour réaliser l'exercice. A la fin de ce dernier, il replace correctement le matériel qu' il a utilisé sur

L'enfant situe sa propre vitesse d'apprentissage, il apprend à connaître son niveau de connaissance et à ne pas brûler les étapes d' acquisition des savoirs. Le matériel auto-correctif est là pour l'y aider.

Le développement du respect de soi-même et des autres Favoriser le respect de l'environnement est un point essentiel dans la pédagogie de Maria Montessori. Elle pensait construire la paix en proposant un environnement sans limites aux inspirations de l'enfant.

Le développement de l'autonomie de l'enfant

Le respect de matériel et du travail des autres est très tôt expliqué à l'enfant car il est à la base du fonctionnement de la pédagogie. II n'y a qu'un cube du binôme dans une classe Montessori: l'enfant doit attendre que le matériel soit disponible. Ce matériel est beau, rare et fragile: il développe l'œil, la patience et l'attention de l'enfant.

L'apprentissage de l'autonomie est un point clé dans l'éducation de l'enfant. La pédagogie de Maria Montessori le met en exergue dès le plus jeune âge de l'enfant.

«Nous pensons qu'il ne peut pas marcher, et nous le portons dans nos bras; qu'il ne peut pas travailler, et nous travail/ons pour lui: si bien qu'au seuil de la vie, nous lui donnons un complexe d'infériorité.» Marin Montessori dans _L'esprit nbsoroo"t..

Dans la classe, tout le monde parle tout bas afin de ne pas perturber la concentration des autres.

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de bases de mathématiques ou de physique par le sensoriel.

sus est naturel, il est ancré durablement dans chaque enfant.

"L'éducation sensorielle est nécessaire, comme base de l'éducation esthétique et de l'éducation morale. En multipliant les sensations et en développant la capacité à apprécier les plus infimes différences entre les stimulants, on affine la sensibilité.»

L'élément central de la pédagogie Montessori est de «laisser le contrôle à l'enfant». En effet, celui-ci sait déjà intuitivement comment mener son apprentissage, il a Sinlplement besoin d'un environnement qui favorise sa démarche.

Mitria MonttsSOri da"s «Ln pMagogie scientifique».

Le développement de l'auto-discipline «L'obéissance contrainte de ['en_ fant à la maison et à l'écnle, une obéissance qui ne prend pas en compte les droits de la raison et de la justice, prépare un adulte qui se résignera à n'importe quoi et à tout.»

"La conception de liberté qui doit inspirer la pédagogie doit être universelle: c'est la libération de la vie réprimée par les obstacles innombrables qui s'opposent à son développement harmonieux, tant organique que spirituel.» Maria MOllttssori dans.ÙI pidngogie scientifique».

Maria MonttsSOri da/fs «L'Edf/Ciltion et III pain.

«L'activité de l'enfant est poussée par son propre moi et non pas par la volonté de la maîtresse.»

Dans une classe Montessori l'enfant choisit son propre travail.

Mari« Montessori /fullS -1.11 pédngogie scientifique».

L'environnement préparé est le concept clé de la pédagogie de Maria Montessori. Chaque objet présent dans la classe a été pensé pour l'enfant. L'aménagement spatial de la classe lui-même a pour objectif de permettre le développe-

Le développement des capacités sensorielles

R~-JuinI999

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En n'imposant pas de limites à la répétition d'un travail, la pédagogie Montessori évite les inhibitions qui empêchent le développement naturel de l'amour du travail ...

l

Ces outils sont utilisés par bon nombre d'instituteurs, éducateurs, professeurs et même parents comme des supports au développement de l'enfant.

ment de l'autonomie de l'enfan(. Autonomie à se mouvoir, à se poser (l'enfant décide de travailler assis sur une chaise ou un tapis, debout à écouter et observer les autres).

Le matériel développe tous les sens de l'enfant. Le toucher, l'ouïe, l'odorat, la vision, le goût. L'enfant découvre par lui-même des concepts R~· Juin 1999

L'environnement et la méthode encouragent l'auto-discipline. L'ambiance incite l'enfant à se contrôler, à dominer ses gestes, ses déplacements, son énergie. Très tôt l'enfant apprend à soulever et ranger sa chaise dans le profond silence. Grâce à ses principes, l'éducation Montessori permet un développement naturel des valeurs positives chez l'enfant. Et comme ce proces-

L'~ Murielle Lefebvre est Webmaster du site «Montessori en France» depuis 1995 http://alain-Iefebvre.com/ montessori montessori@alain-Iefebvre.com


Maria Montessori, une ~~ N.Rw~

Qui était Maria Montessori? En général, l'on sait qu'elle a donné son nom à une méthode destinée aux jeunes enfants, mais guère plus. Faut-il parler d' une méthode pédagogique, d' une méthode philosophique ou d' une simple technique d'observation du comportement des enfants? Là, les avis divergent déjà. Pourtant, une chose est sûre: Maria Montessori est la première à s'être intéressée à l'enfant en tant qu'individu à part entière et à avoir conçu un système éducatif fondé sur les expériences de l'enfant et non sur celles de l'adulte. La pensée de Maria Montessori est entourée de malentendus. Ce n'est donc pas un hasard si Winfried Bôhm titre ainsi sa contribution à l'ouvrage consacré aux pédagogues et à leur influence aujourd'hui: «Théoricienne ou praticienne? Scientifique ou philosophe? Peuton classer Maria Montessori parmi les grands pédagogues?» Certains décrient la «méthode Montessori» parce qu'ils l'estiment trop laxiste, d'autres au contraire la qualifient de trop rigide. Certains la trouvent totalement dépassée et d'autres tout à fait d'actualité. Qui croire? Avant de s'enthousiasmer ou de s'indigner, il convient dès lors de retracer - dans les très grandes lignes -la vie de Maria Montessori.

De la médecine à la pédagogie Anne Sizaire commence la biographie qu'elle a consacrée à Maria Montessori en écrivant que Maria a été «une petite fille, précoce et différente. Née en 1870, à Chiaravalle, petite ville de la province d' Ancône,

elle a connu une enfance calme et solitaire, wlique enfant d'Alessandro Montessori - descendant d'une vieille famille noble de Bologne et de Renilde Stoppani.» Maria Montessori est, dès son plus jeune âge, avide de paix et de dialogue, mais c'est aussi - pour reprendre les termes d'Anne Sizaire -, «une fillette singulière au caractère autoritaire et tranché: elle ne sait pas ce qu'elle fera plus tard, mais elle sait, en tout cas, qu'elle a beaucoup de choses à faire et a la certitude qu'elle s'en donnera les moyens». C'est ainsi qu'elle deviendra la première femme médecin en Italie.

«

Toute sa vie, elle répétera que «l'enfant est le constructeur de l'homme.

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Avec des talents d'oratrice indéniables, Maria Montessori défend tout naturellement la cause des femmes avec force, avant de se consacrer à la défense des enfants. Toute sa vie, elle ne cesse de répéter que «l'enfant est le constructeur de l'homme». Devenue assistante auprès de la Clinique psychiatrique de J'Université de Rome, elle est confrontée aux enfants en détresse. «Avec la rigueur intellectuelle qui la caractérisa toute sa vie, Maria Montessori commence par s'informer», commente Anne Sizaire. Elle découvre alors les travaux des médecins français, les docteurs !tard et Seguin

(tous deux avaient développé une méthode destinée aux enfants en grande difficulté). Gagnée par l'enthousiasme, elle décide d'appliquer cette «méthode pédagogique» aux jeunes malades de son service. A partir des premiers résultats positifs qu'elle observe, Maria Montessori développe ses propres recherches. Celles-ci seront d'emblée davantage pédagogiques ou philosophiques que médicales.

La Maison des enfants Ensuite, elle est nommée directrice d'une toute nouvelle école d'orthophrénie et obtient également la chaire d'anthropologie de l'Université de Rome. Et, en 1907, un événement important marque sa vie: on lui offre l'opportunité de créer la première «Maison des enfants» afin d'accueillir des enfants d' âge préscolaire. C'est ainsi que va naître la «méthode Montessori», méthode basée sur tout un matériel pédagogique. Mis à la disposition des enfants, ce matériel leur permet «d'emmagasiner expériences et vocabulaire» selon l'expression de Louis Raillon, auteur d'un article paru dans le dictionnaire encyclopédique de la pédagogie. Comme Louis Raillon l'explique à propos de l'apprentissage de la lecture, «de grandes lettres découpées dans du papier de verre sont présentées à l'enfant sur lesquelles il passe le doigt, doucement, aussi longtemps qu'il le souhaite, en répétant le nom de la lettre. Imprégné de ces formes, il devient capable de former des mots, d'en puis colorier les contours d'écrire ... Par voie de conséquence, l

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il a commencé à lire. L'écriture engendre la lecture.» E. M. Standing note par ailleurs dans «Maria Montessori, sa vie, son œ uvre» que Maria Montessori déduit de ses observations que «les enfants préfèrent le travail au jeu». Autre caractéristique de la «méthode Montessori» mise en évidence par Paula Polk Lillard dans son ouvrage intitulé «Pourquoi Montessori aujourd'hui?», «il n'existe ni compétition ni récompense, encore moins de pwütion dans une classe Montessori», ceci afin de ne pas influencer le libre choix d' une activité par l'enfant. L'accent est mis sur la confiance en soi, l'autonomie et le rôle de l'enseignant dans le développement progressif de l'enfant est par conséquent très important, tout comme celui des parents.

Une vie pour les droits de l'enfant Maria Montessori ouvre ensuite d'autres écoles, donne des conférences à travers le monde en Angleterre, en Allemagne, en France, en Hollande. En 1909, elle publie «La méthode de la pédagogie scientifique». En plein conflit mondial, elle développe activement un modèle d'éducation à la paix. Elle participe régulièrement à des congrès internationaux consacrés à ce thème, notamment en 1926 à Genève. En 1934, avec le régime fasciste qui n'est guère favorable à la diffusion de l'éducation nouvelle, elle s'exile d'Italie durant douze années accompagnée de son fils Mario. Après une période de doute, elle se lance avec acharnement dans l'étude du nouveau-né et de l'adolescent. Elle se battra également pow' défendre la place sociale de l

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Les enfants préfèrent le travail au jeu. l'enfant, ce bien avant que la charte des «Droits de l'enfanb> ne voie le jour. En 1939, elle est invitée à donner des conférences en Inde. En tant que citoyenne d'un pays ennenli, les Anglais la contraignent à rester en Inde durant toute la guerre. Elle y développe sa pensée. Actuellement encore, presque toutes les écoles en Inde s'inspirent de la «méthode MontessoID>. Après la guerre, elle vient en aide aux orphelins pour les aider à surmonter leurs trawnatismes. Durant les dernières années de sa vie, elle travaille à son livre majeur intitulé «L'Esprit absorbant de l'enfanb>. En 1951, Maria Montessori est proposée comme prix Nobel de la paix. Cette même année, elle est également reçue à l'Unesco et aborde la question essentielle à sa vie - des droits de l'enfant. En 1952, elle meurt subitement à Amsterdam, ville où se trouve depuis 1935 le siège de l'Association Montessori Internationale. Il ne fait aucun doute que cette méthode a a pporté une con tribution importante en Europe, en Asie et en Amérique dans le domaine

éducatif. Son rayonnemen t est certes nettement moins important aujourd'hui, pour ne pas dire quasi inexistant en dehors des classes labellisées (Montessori». Il faut dire que les pédagogies évoluent, et que la «méthode Montessori» - comme toutes les autres méthodes du reste - n'est pas immuable. Paula Polk Lillard le dit bien: «fi est extrêmement difficile de réaliser une éducation de masse de qualité, quelle que soit la méthode employée. Montessori ne fait pas exception à la règle. [... ]Il faut considérer cette œuvre comme un travail de pionnier et non comme une solution définitive. [... ] Montessori constitue d'excellentes fondations sur lesquelles construire l'éducation de demain.»

Références - Boutinet, JP. (1998) La pédagogie du projet. Paris: PUF. - Jean Houssaye (dir.). Quinze pédagogues. Leur influence aujourd'hui. Paris: Colin, coll. Formation des en-

seignants, 1994 (article sur Maria Montessori écrit par Winfried B6hm). - Paula Polk Lillard. Pourquoi Montessori aujourd' hui? Paris: Desclée De Brouwer, 1984.

- Anne Sizaire. Maria Montessori. L'éducation libératrice. Paris: Desc1ée De Brouwer, 1994. - E. M. Standing. Maria Montessori, sa

vie, son œuvre. Paris: Desdée De

Brouwer, 1972. - Dictionnaire encyclopédique de l'éducation et de la formation. Paris:

Nathan, 1994 (article sur Maria Montessori écrit par Louis Raillon).


Repenser i'~~ avec Maria Montessori H.-C. Maria Montessori nous invite, par

la lecture de ses nombreux ouvrages à repenser l'éducation et prendre conscience de l'importance de son rôle dans l'évolution humaine. Elle prétendait déjà que si l'éducation ne changeait pas, l'avenir du monde serait gravement menacé.

C~~

des lois de développement de l'enfant.

Elaboration du milieu préparé

L'observation des lois naturelles du développement de l'enfant a incité Maria Montessori à créer un environnement préparé. Ce lieu, spéciaAfin d'établir ses principes péda- lement conçu pour les enfants âgés gogiques, elle a longuement obser- de trois à six ans, cherche à répondre aux bevé le développesoins inhérents ment de l'ende cette période fant, dès sa nais- «Maria Montessori de l'existence où sance, et son partageait avec l'enfant constravail a mis en truit les fondalumière le fonc- Gandhi l'idée que tions de sa vie tionnement parintellectuelle et ticulier de l'es- l'éducation doit se sociale. prit enfantin: ce dernier a un type prolonger au cours Il lui offre un d'esprit capable entier de la vie. cadre protecteur d'absorber la où pourront se connaissance: il a la possibilité de s'instruire lui- former et se développer librement même. Elle soutient que c'est l'en- les premiers éléments de son caracfant qui doit devenir le guide de sa tère. propre éducation, l'adulte ne pouvant que le soutenir dans son pro- Son aménagement et son fonctionnement est directement inspiré du cessus naturel de croissance et l'aider à développer les possibilités comportement de l'enfant. psychiques innées de l'être humain. Le désir spontané de s'affirmer, Montessori partageait avec Gandhi d'accomplir un vrai travail, lié au l'idée que l'éducation ne doit pas se besoin de mouvement et à une forte cantonner à l'enfance mais se pro- capacité de concentration a conduit longer au cours entier de la vie. Montessori à créer un matériel Telle qu'elle est conçue actuelle- d'apprentissage spécial pour les ment, elle ne répond pas aux enfants de 3 à 6 ans. Ce matériel est besoins biologiques de l'enfant ni le fruit de plusieurs années de aux exigences de la société. recherches scientifiques avec des Montessori ne conçoit pas d'éduca- enfants libres, c'est-à-dire des ention dont la vie ne soit pas la base: fants qui n'étaient pas forcés de resen effet, selon elle, l'éducation qui ter à leur place pendant les cours ou vise à protéger la vie doit reposer de faire un travail déterminé mais sur une connaissance scientifique qui pouvaient choisir librement

»

10

leurs activités et y consacrer autant de temps qu'ils le souhaitaient. Il ne s'agit pas d'un nouveau matériel didactique destiné à faciliter l'enseignement de connaissances ou de

concepts déterminés mais à donner à l'enfant une véritable occasion de travailler de manière indépendante. L'objectif n'étant pas le savoir et la connaissance mais bien l'exercice autonome de l'esprit conduisant à l'épanouissement des forces psychiques et mentales. Le matériel éducatif doit éveiller et retenir l'attention de l'enfant. La répétition librement consentie d'un exercice est la preuve que l'on a réussi à capter l'attention de l'enfant. La persistance et la durée de l'attention nous renseignent sur la capacité éducative de l'outil de développement pour l'enfant.

préparation et une période d'exercice est nécessaire.

L'enfant est guidé par une force personnelle qui le pousse à compléter un cycle d'activités et à le répéter inlassablement jusqu'à la maîtrise parfaite de la nouvelle faculté. En apprenant à résoudre ses problèmes pratiques, à régler ses conflits avec les autres, à collaborer et à s'entraider, l'enfant prépare activement son intégration ultérieure à la société. Le mélange des âges s'est révélé très enrichissant pour le développement du sens social. Les grands transmettant leur savoir aux petits, les petits permettant aux grands de se perfectionner en enseignant ce qu' ils savent déjà. L'esprit de compétition qui dans l'enseignement traditionnel est stimulé, ne se développe pas, chaque enfant étant à un niveau différent de développement. Alors que dans l'enseignement traditionnel, les corrections faites par l'enseignant que se soit une remarque, une note ou une punition, sou-

ligne l'erreur commise. Dans l'enseignement Montessori, c'est l'enfant qui corrige ses erreurs par la répétition de l'exercice. C'est la raison pour laquelle, Montessori a inclus dans chaque élément de son matériel un contrôle de l'errenr qui permet à l'enfant de découvlir ses erreurs et de les corriger tout seul. En effet, il faut que l'enseignant prenne l'erreur comme occasion d'évoluer, de se perfectionner, de progresser, autant pour lui que pour l'enfant. L'expression "périodes sensibles du développement:» appartient au biologiste hollandais Hugo de Vries qui l'avait utilisée au cours de ses recherches sur le développement de certains animaux. Montessori l'a appliquée au développement humain. En effet, elle est la première pédagogue à avoir découvert que les enfants traversent différents stades au cours desquels ils révèlent des aptitudes psychologiques et des potentialités qui vont ensuite disparaître. Elles sont transitoires: leur but est d'aider l'organisme à acquérir certaines fonctions ou à se

caractériser. Une fois le but atteint, la sensibilité disparaît et elle est souvent remplacée par une autre qui est toute différente (ordre, langage, lecture) . Les périodes sensibles chez l'enfant doivent être scrupuleusement respectées et encouragées.

Rôle de l'enseignante Toute personne désireuse de devenir une enseignante Montessori doit être prête à accepter les changements que cette pédagogie impose. Elle doit pouvoir se détacher des valeurs éducatives traditionnelles et repenser sa place dans l'éducation. Avant que naisse la concentration, le rôle de l'enseignante a une grande importance, mais dès que le processus est entamé, son rôle devient secondaire. Elle devra donc développer son habileté à savoir reconnaître quand son soutien est nécessaire et quand il ne l'est pas, de discerner les activités constructives de celles qui ne le sont pas.

L'ensemble du matériel répond au besoin de mouvement et d'activité musculaire de l'enfant, à son désir de tout toucher, de tout expérimenter. Le sens du toucher, qui se développe avant celui de la vision, est fortement sollicité dans toutes ces activités. Contrairement à ce que nous pourrions penser, l'enfant n'est pas sensible à la quantité de matériel proposé mais à sa qualité. Le nombre de matériel a également été réduit car Montessori avait remarqué que trop de matériel provoquait la confusion. Le matériel a donc été instauré à un seul exeulplaire, ce qui se révèle être un bon exercice de patience puisque l'enfant doit attendre que le matériel soit disponible pour l'utiliser à son tour. Pour chaque acquisition, une période de R~- Juin 1999

R~-Juin 1999

Il


Elle devra apprendre à mesurer ses inte,t ventions et à ne pas interrompre l'activité de l'enfant. Elle devra, en parallèle, se consacrer à la conquête et à la connaissance précise de l'environnement préparé quIelle doit considérer comme son plus fidèle collaborateur. Elle veillera à ce que ce milieu soit toujours propre, ordonné, avenant. Elle s'assurera que le matériel soit à la place, complet, en bon état. Montessori a mis en place quatre secteurs dans ses écoles qui comprennent des activités bien ciblées et qui répondent aux besoins spécifiques de l'enfant quel que soit son développement.

«

Le mouvement doit être utilisé comme un instrument précieux pour la construction intellectuelle de l'homme.

»

la répétition des exercices, la possibilité de coordonner ses mouvements et de les affiner. Cette activité motrice est au service de la vie psychique, l'enfant développe son esprit par l'usage du mouvement. La vie psychique et la vie mentale doivent être considérées comme faisant part d' une même entité et dans les classes Montessori, on est soucieux de préserver et de respecter l'interaction qui existe entre le corps et l'esprit. Montessori a mis l'accent dans cette avenue sur la main et ses besoins. En effet, si la fonction des pieds est fixe, la fonction des mains n'est pas pré-établie, elle n'a pas une activité définie et ne se développe qu'en fonction de ce qu'elle trouve dans son milieu. La main est l'organe de préhension avec lequel l'enfant prend possession de son environnement et saisit les éléments de son milieu, nécessaire à sa construction. C'est l'élément exécutif de son intelligence. C'est la raison pour laquelle durant ses premières années, l'enfant est sans cesse à la recherche de motifs d'activités pour satisfaire son besoin de travailler avec ses mains.

Toutes les activités proposées dans l'avenue «Développement moteur et contrôle du mouvement par une série d'exercices de la vie pratique» reflètent l' importance que Montessori accordait au mouvement qui est pour elle symbole de vie. il est, en effet, à la base de l'organisation sociale et du développement de l'individu. Chaque individu, par son activité, participe au maintien de la vie. Le mouvement ne doit pas être considéré COmme une gymnastique individuelle pour assurer le bien-être physique, mais il doit être utilisé comme instrument précieux pour la construction intellectuelle de l'homme. Afin de développer son mécanisme du mouvement, il faut que l'enfant travaille et crée par sa volonté et par 12

Cette activité incessante de la main n'est pas fortuite, c'est l'expression de l'intelligence qui cherche à se construire. Dans une école Montessori, les enfants vont donc pouvoir manier le balai, éplucher des légumes ou des fruits qui seront consommés lors du goûter ou du repas de midi, arroser les plantes de la classe, nourrir les animaux domestiques, etc.

distinguer différentes sensations et les mettre dans un certain ordre. Ceci est le commencement de la prise de conscience de l'environnement en opposition à la connaissance inconsciente qu' il en avait jusqu'à présent. La stimulation des sens à travers un matériel concret, bien structuré, qui isole scrupuleusement la qualité (longueur, largeur, hauteur, etc.) permet la préparation matérialisée de l'esprit de synthèse et d' abstraction. Montessori parlait fréquemment de la nécessité d'avoir une bonne compréhension des mathématiques parce que les lois de notre société sont construites sur ces bases. Par l'expérience qu'elle a faite en initiant de très jeunes enfants aux mathématiques, elle confirme que l'esprit de l'homme est mathématique. Elle développe l'idée que la réticence, la répulsion que certaines personnes entretiennent à l'égard des mathématiques, est due au fait que l'initiation a été mal faite ou à une période mal choisie. Elle affirme que cet apprentissage devient facile et plaisant quand il plonge ses racines dans «l'esprit absorbant» et quand il bénéficie d' un matériel concret qui le conduit progressivement à l'abstraction. Maria Montessori a su, par la qualité de ses observations et l'analyse aiguë de ce qu'elle percevait, cerner les besoins des enfants et y répondre. C'est ce qui prouve, plusieurs années après sa disparition, et quelle que soit l'évolution de notre société, que la vérité de ses réflexions pédagogiques perdure.

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Quelques ~~ de Maria Montessori Maria Montessori a laissé de nombreux écrits. Parmi ceuxci, c'est certainement son dernier livre intitulé «L'esprit absorbant de l'enfant» qui a le plus marqué. C'est donc pour cette raison que la plupart des paroles citées ici sont extraites de cet ouvrage.

Voici donc un principe essentiel de l'éducation: enseigner les détails, c'est apporter la confusion. Etablir la relation entre les choses, c'est apporter la connaissance.

Maria Montessori. L'esprit absorbant de l'enfant. Paris: DescIée de Brouwer, 1959.

Marie-Claude Cardon. Ecole Internationale «Les Ecureuils» à Gryon. R~- Juin 1999

Maria Montessori. L'esprit absorbant de l'enfant. Paris: DescIée de Brouwer, 1959.

La société a construit murs et barrières: la nouvelle éducation doit les détruire et mon trer un horizon libre. La nouvelle éducation est une révolution. Une révolution non violente: si elle triomphe, les révolutions seront rendues impossibles.

1959.

1936.

c~a~~ N'élevons pas nos enfants pour le monde d'aujourd'hui. Ce monde n'existera plus lorsqu'ils seront grands. Aussi doit-on en priorité, aider l'enfant à cultiver ses facultés de création et d'adaptation.

Maria Montessori. L'esprit absorbant de l'enfan t. Paris: Desc/ée de Brouwer, 1959.

Dès que l'indépendance des fonctions est acquise, l'adulte qui voudrait continuer à aider devient un obstacle. il est par conséquent bien clair que nous ne devons pas porter l'enfant dans nos bras, mais que nous devons lui permettre de marcher; et si sa main désire travailler, nous devons lui fournir la possibilité de se livrer à une activité intelligente. Ce sont ses propres actions qui dirigent sur la voie de l'indépendance.

Maria Montessori. L'esprit absorbant de l'enfant. Paris: Desclée de Brol/wer, 1959.

L'~

Car la liberté est, au contraire, une conséquence du développement de la personnalité, atteint par l'effort et l'expérience personnelle.

Maria Montessori. L'esprit absorbant de l'enfant. Paris: Desc/ée de Brouwer,

Maria Montessori. De l'enfant à l'adolescent. Paris: Desc/ée de Brouwer,

Education des perceptions Elle permet à l'enfant de mettre de l'ordre dans ses impressions et à comprendre ce qu'il perçoit, ceci à l'aide de sensations fortement contrastées. Il va apprendre à comparer, à différencier, c'est-à-dire à

énergies constructrices de l'enfant, dont nous avons déjà parlé et qui ont attiré l'attention des savants, sont restées cachées jusqu'à présent sous un complexe qui s'est établi autour de la maternité; on disait: «La mère a fait l'enfant; elle lui a appris à parler, à marche!», etc. On sait maintenant que tout cela n'est pas du tout l'œuvre de la mère, mais la conquête de l'enfant. Ce qu'a créé la mère, c'est le nouveauné; mais c'est le nouveau-né qui produit l'homme.

L'enfant n'est pas un être vide que nous avons rempli de tout ce qu'il sait. Non, l'enfant est le constructeur de l'homme, et il n'existe pas un homme qui n' ait été formé par l'enfant qu'il a été. Les grandes R~- Juin 1999

Laisser faire ce qu' il veut à l'enfant qui n'a pas développé sa volonté, c'est trahir le sens de la liberté.

L'adulte est véritablement aveugle à l'enfant [... J. Ils luttent l'un contre l'autre dans un combat secret qui se déroule depuis des générations et des générations et qui est devenu plus violent aujourd'hui, dans cette culture complexe et éprouvante qui est la nôtre. Hélas, l'adulte réussit à vaincre l'enfant et, lorsque l'enfant parvient à l'âge adulte, il garde, pour le restant de sa vie, les signes caractéristiques d' une paix qui n'est qu' un après-guerre: destructions et ajustements douloureux.

Maria Montessori. L'éducation et la paix. Discours prononcé à l'Office international de l'éducation à Genève en 1932. Paris: DescIée de Brouwer, 1996.

13

...:.JMl


Les activités ~~ v.c~~ Source de distractions et de prépara tion à la vie adulte, les loisirs favo risent l'intégration d ans la communauté sociale et permettent de mieux la connaître. lis dévoilent la générosité et la solidarité de chacun, enseignent la tolérance, tout en

enrichissant les sensibilités artistiques et en d éveloppant les capacités physiques et intellectuelles. Les loisirs ou activités extrascolairest parascolaires, périscolaires ouvrent la porte à l' initiative et à la créati-

vité. Ces activités diverses (sportives, culturelles ...) auxquelles nous nou s livrons pendant nos moments de liberté représentent donc un support didactique non négligeable. C'est pourquoi, même si l'école d emeure la principale source d'éducation, elle n'en est plus la seule aujourd' h ui, car de nouvea ux modes de socialisation sont apparus.

Les loisirs et leur démocratisation Les loisirs étaient prévus en premier lieu p our permettre au travailleur épuisé par la tâche d e récup érer ses forces et son intégrité. lis favorisaient donc la production. 1: éducation a donné ensuite de nouvelles formes aux loisirs, en leur

fo urnissant pour une grande p art leurs modes actuels d'existence. On peut dire en effet, par exemple, que les spectacles, les sports et la lecture ont pu étendre leur rayon d'action grâce à l'école, car la d émocratisation de l'enseignement a entraîné la d émocratisation d es loisirs. Aujourd'hui, la journée d e l'élève se d éroule principalement dans l'éta14

blissement scolaire. Pourtant, selon l'étymologie du mot «école» qui vient du grec «shkolê» et qui signifie loisü; toute éducation suppose un certain temps disponible. En effet, l' enseignement exige une alternance d' activités diverses et de lieux différents. li est donc souhaitable que des activités éducatives puissent se pratiquer hors du temps scolaire. Les jeunes sont devenus les premiers producteurs, utilisateurs et consommateurs de loisirs. Les loisirs ont en effet pris une place très importante dan s leur vie, non seu-

lement à cause du temps qu'ils y consacrent, nlais aussi à cause du sens qu'ils leur d onnent et des évolutions qu' ils provoquent. C'est pourquoi toute activité extrascolaire devrait être encouragée et prise en compte par rapport à l'éducation et l'épanouissement de chaque individu.

Activités organisées et informelles 1:enfant étant le plus souvent hors d e l'école, Roberta Alliata a regroupé ce temps de l'élève en deux catégories, caractérisées par la pratique d'activités organisées ou informelles. Les activités organisées sont pratiquées régulièrement dans le cadre d' une association ou d' un groupement. Faire partie d' un club sportif, d'un chœur, d'un orchestre ou d' une troupe de théâtre, participer à des cours de danse, de musique, de catéchisme ou d'instruction religieuse, être scout, participer à des activités organisées p ar un centre

..... miques), la TV occupe les jeunes plus longtemps que l'école et leur taux d' écoute est de 30% supérieur à la moyenne générale d e la p opulation. C'est l' une d es activités principales d es jeunes pendant leur temps libre.

de loisirs ou avoir de petits boulots rémunérés fo nt partie des activités organisées. Les recherches de Roberta Alliata sur ce domaine ont montré que 79% des enfants des degrés primaire et secondaire pratiquaient au moins une activité organisée; la majorité d'entre eux y consacrent moins de 6 heures p ar semaine, pourtant plus d' un quart des enfants du secondaire consacrent une p artie importante de leur temps libre aux activités organisées. En effet, ils passent plus de 6 heures durant la semaine scolaire à pra tiquer des activités dans le cadre d 'une association ou

d 'un groupement. Beaucoup d'enfants sont donc occupés en dehors d es heures d'école pour des activités organisées et l'appartenance à un club sp or tif représente l'activité la plus pratiquée. Les activités informelles sont pratiquées en dehors du temps de l'école et de toute activité organisée. Regarder la télévision ou des films vidéo, écouter de la musique, lire, jouer seul ou avec des camarades, de

même que pratiquer des activités en famille ou des activités manuelles sont des activités informelles. Les jeux avec les camarades sont très importants au niveau enfantin et primaire, mais perdent de la valeur au niveau secondaire. D e même

l'importance accordée aux activités en famille décroît avec l'âge.

La socialisation de l'enfant hors de l'école Selon l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes EconoR~- JuIn 1999

Plus de la moitié des jeunes lisent en dehors de l'école et le temps d e lecture est plus important chez eux que chez leurs parents, bien que la lecture soit souvent liée à l'obligation scolaü·e. Ils écoutent fréquemment de la musique. Quant aux jeux vidéo, seul 25% des enfants des degrés primaire et secondaire s'y intéressent, alors qu'en enfan-

ti ne il n'yen a que 16%.

rent de réelles compétences. On parle alors d'auto-formation; il s' agit d' une réelle référence éducative. Ces activités peuvent pourtant se développer au d étriment même de l' école (école buissonnière), don t l'intérêt semble diminuer au fil d es alm ées. Cependant, les connaissances et les apprentissages ainsi acquis ne sont pas toujours d éfavorables à la réussite scolaü·e. Les activités exh'ascolaires ou l'école parallèle ont changé le temps sco-

tissage. 1:adaptation est donc primordiale pour ne pas perdre la maîtrise de l'éducation et la réussite scolaire dépend dès lors pour l'essentiel de facteurs qui lui sont extérieurs.

Il est donc important de favoriser d es loisi.r s où tous les jeunes trouvent leur place, d'une part à cause de leur fonction éducative et d'autre part parce qu' ils facilitent le rapprocllement entre plusieurs générations. Les problèmes que l'enfant peut rencontrer lors de son parcours scolaire

ne dépendent pas seulement du contenu d es programmes, c'est pourquoi il est important de mettre toutes les chances de son côté en ne se

Les jewles pratiquent laissant pas entraîner d u sport trois fois plus sur ce seul terrain. La souvent que les adultes, tâche éducative n'inils partent en vacances combe désormais plus plus de foi s, plus longseulement aux parents temps et en plus grand et à l'école, car on peut nombre que leurs aînés. La musique est une des adivités organisées les plus pratiquées. penser que les loisirs de Ils refusent l'isolement l'enfant lui en apprenen sortant plus et en nent parfois autant sur palticipant à de nombreuses activi- laire lui-même, car l'école est obli- la vie sociale que certaines formes tés entre amis dans des réseaux de gée de tenir compte du «vécu» et d e d' enseignement. relations informelles très vivants. «l'expérience» d e plus en plus riches Les jeunes adhèrent volontiers à des des jeunes. En effet, les élèves posassociations dont le but est le plus sèdent d éjà un bagage et l'école souvent éducatif. On p eut d ès lors n' est plus l' unique source d e Sources parler de socialisation externe qui connaissances et d'apprentissages se d éroule en dehors du cad re de techniques. 1:école parallèle est - R. Alliata, «Lajournée de l' écolierlausannois), Centre Va udois de Recherl'école. d onc nécessaire à l'école traditionches Pédagogiques (CVRP), L. unelle, qui doit la prendre en consisanne, 1995. dération . Les élèves apportent à l'école ce qu' ils ont appris ailleurs. - R. Sue, in «Dictionnaire encyclopéL'école parallèle dique de ]' éducation et de la formaSelon Roger Sue et sa définition du tion», Editions Na than, 1994. Une nouvelle forme d'activités terme «loisir» parue dans le Dic- J.-F. de Vulpillières, «7 mois de loisirs extrascolaires, qui sert également à tionnaire encyclopédique d e l'éduou la face cachée de l'éducation», la socialisation d e l'enfan t, est cation et d e la formation, ils sont Presses Universitaires de France, 1981. apparue récemment. En effet, les moins passifs aux cours car ils sont jewles, par leur intérêt pour toute intéressés par ce qui se passe et d onnouveauté et leur persévérance face nent une certaine orientation au aux difficultés, ont inventé «l'école contenu même du cours. Il y a des parallèle». Passionnés de nou velles conséquences sur les méthodes technologies (micro-informatique d'enseignement à l'école, car le et jeux éducatifs (ordinateurs, jeune n'est plus un simple individu Véronique Cretton, licen ciée en construction de robots ... ), ils s'y ini- demandeur, mais une p ersonne sur psychologie et stagiaire à l'OROP tient de plus en plus tôt et acquiè- laquelle va se con struü'e l'apprenR~ - Juin 1999

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Activités extra scolaires organisées

Trois heures M,k~ Pour juger de la somme d'obligations extrascolaires des écoliers valaisans, rien de tel qu'un petit sondage. Nous l'avons effectué avec l'aide de trois classes d' internautes valaisans. Les résultats qu'elles nous ont communiqués n'ont évidemment pas valeur scien-

tifique mais les données fournies ne sont pas pour autant dénuées d'intérêt.

et devancent nettement les activités à caractère culturel. Quelques chiffres pour s'en convaincre. Cent cinquante-deux enfants pratiquent un

Surtout du sport

lion. Dans les villages, c'est largement l'activité majoritairement pratiquée, garçons et filles confondus. Plus d' une centaine d'enfants font partie des clubs locaux. A Monthey, seuls dix-sept écoliers des classes sondées sont inscrits au club local. On pourrait imaginer que cette situation est due à un choix bien plus large en ville que dans les villages. Il n'en est rien puisque dans les villages, le nombre d'activités sportives citées est équivalent à celui de Monthey. Parmi les autres activités sportives souvent men-

Les écoliers qui ont à la fois des activités culturelles et sportives - un peu plus d'un tiers des sondés sont aussi les plus chargés puisqu'ils y consacrent un peu plus de 4 heures à Monthey et Nendaz, et jusqu'à 5h10 à Saint-Léonard. Mais il faut noter que le record (13 heures hebdomadaires) est détenu par une jeune sportive.

danse, le tennis et la gymnastique. Les sports de combat (aïkido, karaté, judo, ninjutsu, lutte ... ), sion cumule leurs scores respectifs, ont aussi une certaine cote. Si le ski n'entre pas dans cette liste, c'est uniquement parce qu' il nous a été très difficile de déterminer s'il s'agissait d'une activité familiale ou d' une pratique organisée.

Parmi les activités les plus souvent citées, le football se taille la part du

Parmi les sports un peu plus marginaux, citons le tir (occupant tout de même 9 enfants de Saint-Léonard et 3 de Nendaz), l'équitation (cité 20 fois), ou l'escrime (1 seule mention).

ou plusieurs sports et n'ont aucune

activité cultureUe alors qu' ils sont seulement 34 dans la situation inverse. Les enfants ne faisant partie d'aucune société, et n'ayant donc aucune obligation extrascolaire, forment une toute petite minorité.

A Monthey, Nendaz et Saint-Léonard, un peu plus de trois cents élèves de 7 à 12 ans ont été questionnés au sujet de leurs activités extrascolaires. En moyenne, ces en-

fants ont trois heures d'activités organisées en dehors des heures de classe. Ce chiffre n'est pas exorbitant, surtout si l'on tient compte du

jeune âge d'une partie des sondés. Il a été pondéré afin de tenir compte le plus exactement possible des activités à caractère saisonnier.

Seconde constatation intéressante mais pas pour autant étonnante les occupations sportives ont la cote

tionnées, citons la natation, la

Les activités purement intellectueUes (cours de langues ou rattrapage scolaire) grèvent peu les loisirs de nos enfants. Seuls deux élèves déclarent suivre des cours de soutien pédagogique. En matière de langues, ils sont 15 à suivre des leçons. Il s'agit dans la grande majorité d'enfants d' inlmigrés qui améliorent la connaissance de leur culture d'origine. C'est évidemment à Monthey qu' ils sont les plus nombreux. Parmi les activités inhabituelles, citons le cas de treize élèves de Saint-Léonard qui consacrent quelques heures hebdomadaires aux pensionnaires du home du village. Autres surprises, le succès de la sophrologie pratiquée par 6 écoliers montheysans, et le désintérêt des enfants pour le scoutisme cité seulement par 2 des 333 sondés.

P. Velter

Nos «chers» enfants

Une culture très musicole Concernant les activités à caractère culturel, la musique tient le haut du pavé. Les chœurs d'enfants ratissent assez large, smtout dans les villages puisque 25 élèves de SaintLéonard, 18 de Nendaz s'adonnent au chant contre seulement 5 des 112 Montheysans. La pratique d' un instrument est également assez répandue. Là encore, la proportion des musiciens est plus inlportante dans 16

les villages, la fanfare y jouant un rôle social plus important qu'en ville. Tous instruments confondus, les musiciens sont 35 à SaintLéonard contre 21 à Nendaz et 14 à Monthey. Seuls 14 d'entre eux déclarent suivre des cours de solfège en parallèle de leurs répétitions de musique.

R~-JulnI999

Quelques parents ont accepté de dévoiler leur budget «activités extrascolaires des petits». La moyenne des sondés atteint la somme annuelle de 680 francs (56 francs par mois). Le record culmine à 1870 francs, soit une dépense mensuelle supérieure à 150 francs . Et ces montants ne tiennent compte, rappelons-le, que des activités organisées; les frais matériels n'y sont pas non plus comptabilisés. Si l'on ajoute à ces sommes l'abonnement de ski, les sorties en famille, l'acllat des équipements ou des instruments, les frais de déplacement, on s' explique aisément que l'adjectif «chers» soit généralement accolés à «enfants», R~ - Juin 1999

Pas de temps pour ft, ~ La famille Dupont' a deux fillettes . La cadette vient de commencer r école et nta encore aucune activité extra-scolaire. Julie", la seconde, est

âgée de 9 ans. Comme elle ne rencontre aucune difficulté particulière en classe, ses parents ont encouragé la pratique de diverses activités. Actuellement, elle chante dans un chœur d'enfants, suit des cours de danse et de roller. Le pensum n'a rien dl extraordinaire: en tout, deux heures et demi d'occupation par semaine. Les frais engendrés par ces activités sont également fort raisonnables: 15 francs par semaine pour la danse et 5 francs pour 10 entraînements de roller. Mais Julie, encouragée par ses parents, aime la musique. Après des cours de piano assez vite abandonnés, la fillette compte se mettre à la flûte. Là, les frais sont plus conséquents. «Le piano nous coûtait 1100 francs par an», explique le papa. «Pour la flûte, ce n'est guère différent. Au conservatoire, le cours de base et le solfège sont facturés l300 francs. Des cours privés, à raison de 30 minutes par semaine, nous permettent d'économiser quelque 300 francs par an.» Une économie qui a convaincu les Dupont d'opter pour cette seconde formule. A l'évocation de ces chiffres, le papa, pourtant peu porté sur la musique

Hormis son coût, rapprentissage d'un instrument présente un autre inconvénient. il est extrêlnement

gourmand en temps et en efforts. «C'est un travail supplémentaire bien plus qu'un véritable loisir», explique M. Dupont qui estime que le sport est, en ce sens, bien plus équilibrant pour l'enfant. Si aujourd'hui Julie n'est pas suroccupée, cela n'a pas toujours été le cas. Durant ses premières années d'école, la fillette avait un emploi du temps bien plus chargé. Elle pratiquait la danse, l'équitation et suivait ses cours de piano. «A il niveau

fatigue, c'était trop. Mais son envie d'apprendre était telle que nous voulions compléter l'offre de l'école», explique la maman de Julie. «(C'étaient nos envies», avoue-t-elle

volontiers. Mais les Dupont ne commettront plus la même erreur. Ils sont conscients qu'à cette époque, Julie avait des loisirs, mais n'avait plus le temps de jouer comme doivent le faire les enfants de cet âge. • Nom et prénom d'emprunt.

P. Velter

martiale s'exclame: «(Dans ces conditions,

on se dit que la fanfare n'est pas une mauvaise

option». C'est peut-être la seule formule permettant de démocratiser la pratique de la musique. 17


Aspect préventif du loisir actif

Ateliers de culture porascolaires

La culture parascolaire ouvre de nouvelles perspectives au jeune et l'aide à s'orienter aussi bien dans sa scolarité que dans son avenir. L'idée de prévention par le loisir actif ne

L' expérience ~~ A~ Mis en place par la commission de la culture en 1982, les ateliers de culture parascolaire offrent aux élèves des classes sierroises de 6_ primaire et du cycle d' orientation (ICa et 2 CO) la p ossibilité de s'initier à diverses activités artistiques et cultUl·elles. Cette offre très diversifiée (30 à 35 ateliers par année) p ermet aux adolescents de s'essayer à de nombreuses activités sans investissement financier. Depuis 1997 l'organisation des a teliers a été confiée à l'ASLEC (Association Sierroise de Loisirs et Culture) . Les tâches d'administration (programmation, information, comptabilité) représentent un temps partiel de 240 heures par année, et un budget annuel de Fr. 43 000. L'ASLEC coordonne et met en réseau les divers milieux sierrois liés de près ou de loin au x activités destinées aux jeunes: clubs, médias, artistes et artisans locaux, écoles supérieures (d'arts, d'informatique) et privées (danse, musique). La cen-

tralisation de l'information permet une organisation efficace et une bonne adaptation des ateliers à la vie culturelle locale.

Informations pratiques En primaire, les élèves reçoiven t l' information de la main de leur instituteur. Au cycle, ils se servent euxmêmes des feuilles d' inscription mises à leur disposition. Environ 900 programmes (700 en français, 200 en allemand) sont mis à disposition des élèves chaque trimestre. 400 élèves en moyenne participent chaque année à ces ateliers. Cette information facile d'accès permet d'éveiller la curiosité des moins motivés. Chaque atelier s'étale sur un trimestre (la séances) à raison d'une heure à une heure et demie par semaine. Le jeune s'investit donc sur un «temps d'essai» relativement court, l'activité ne devient pas une obligation de long terme et reste attractive jusqu'au bout.

réside pas dans le fait d' «occuper»

La pêche à la passion Une trentaine de responsables d'ateliers sont engagés par année à Fr. 40.-/ heure. On fait appel à des passionnés, professionnels ou amateurs, ce qui assure une transmission optimale des savoirs. Le nombre de participants est limité à 10-12, ce qui permet un meilleur enseignement. Si certains jeunes arrêtent avant la fin de l'atelier, la plupart suivent avec assiduité l'ensemble du cours, et demandent parfois même un prolongement. L'expérience se poursuit alors sous une autre forme, soit de manière autonome (cours privé avec les élèves les plus «accros»), soit sous les auspices de l' ASLEC qui l' inclut dans son programme d'activités annuel. Pour les responsables d' atelier, ces cours peuvent être une réelle oppOltunité de se faire connaître, de trouver de nouveaux clients ou membres de clubs.

Accès élargi aux moins favorisés Liste des ateliers de culture parascolaire organisés à Sierre Accordéon; Apiculture; Astrologie; Batik; Bijouterie; Billard; Capoeira; Céramique; Cerfs Volants; Claviers; Couture; Créer un site sur le net; Cuir; Cuisine; Cynophilie; Danse d'inspiration africaine; Danse hip hop; rapp; Dessin; Dessin informatique; Echecs; Ecriture 2000; Electronique; Escrime; Expression corporelle; Fifre; Graffitis; Guitare; Histoire de l'art; Improvisation musicale; Improvisation théâtrale; Informatique internet; Internet allemand; Jardinage; Mécanique / vélo + vélomoteur; Modelage; Modélisme; Musique des Jeunes; Orgue et informatique musicale; Origarni; Pâtisserie; Peinture sur porcelaine; Peinture sur soie; Percussion;

Permis vélomoteur; Philatélie; Photo; Piano; Pilotage (modélisme); Plongée; Premiers secours; Raillo; Scrabble; Sculpture; Sérigraphie; Sophrologie; Spéléologie; Taï'Chi; Théâtre; Tir à l'arc; Travail sur bois; Travail sur métal; Vannerie; Vidéo.

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Les ateliers constituent plus qu'un simple passe-temps: il s'agit de créer des liens entre l'adolescent et son environnement socioculturel, de favoriser une ouverture à la vie culturelle chez les jeunes de tous bords. La gratuité et la diffusion de l'information permettent aux plus défavorisés de découvrir des activités qui leur ser aient inaccessibles pour des raisons de budget ou de milieu culturel. Le jeune a le loisir de tester sans crainte, de goûter à une activité créative, sans toutefois devoir s'engager moralement ou financièrement. R~-Juin 1999

le temps libre du jeune pour l'empêcher de «mal tournen>. Il s'agit bien plutôt de lui permettre de développer ses potentialités, et en particulier sa créativité, son intuition, en bref son cerveau droit. Compris dans un sens actif et participatif, le loisir mène l'adolescent à prendre une place d'acteur plutôt que de spectateur ou de consommateur dans la société.

Pédagogie de l'expérimentation Derrière l'organisation des ateliers, il y a aussi un idéal pédagogique d u partage des passions. L'adolescent se retrouve en terrain neutre, à 100 lieues mentales du registre scolaire de production et d'évaluation et du stress qui peut y être lié! On fait appel plutôt à ses aptitudes créatives, manuelles, physiques: c'est donc un espace sécurisant où l'on peut oser, se dépasser, essayer, se tester soi-même, se découvrir aussi. Il y a une vie hors l'école, qui grouille de passion.. . Il Y a un monde au-delà de celui de la réussite sociale et professionnelle, celui de l'expérimentation, de l'art, de l' expression gratuite, du plaisir; de l'inspiration. On peut y risquer l'échec, y tester l'imparfait - pas celui du subjonctif, mais bien celui de l'imperfection qui mène au dépassement de soi.

Oser la rencontre A l' heure de la communication à distance (voire virtuelle) du <<net», du «chab , du «uatel», le contact direct, le partage de regards et de poignées de mains, deviennent rares et précieux. Les ateliers perR~ - Juin 1999

Les ateliers permettent à l'adolescent de faire des rencontres passionnantes avec des adultes passionnés. mettent à l'adolescent de faire des rencontres passionnantes avec des adultes passionnés. Ce partage se fa it le plus souvent dans une ambiance très positive de dialogue et de découverte. Les ateliers favorisent également la socialisation à l'intérieur d'un groupe de pairs réunis par la même curiosité, la même envie d'essayer. Apparaît alors le risque du regard de l'autre, et grâce à la méillation du responsable d'atelier, le jeune apprend le respect mutuel au travers de la confiance.

Ouverture culturelle Nous citerons quelques exemples récents d'échanges culturels favorisés par les ateliers. Celui de JeanPierre Wyss, enseignant du cycle, qui réussit chaque année à inoculer son virus du jeu d' échecs à une quinzaine d'adolescents des deux origines linguistiques sierroises. Ou encore celui de Fulvio Bressan (Tessin) et d'Ousmane Dia (Afrique), sortis tous deux des BeauxArts, qui parviennent à casser les cadres artistiques et culturels en adaptant leur art aux intérêts des adolescents. Et enfin celui de Delphine Eggel qui, à 20 ans, p arvient à monter un petit groupe de danseurs à partir d'un atelier de HipHop .

Bémols à la dé Ce tableau quelque peu idéal cache cependant deux points faibles. D'une part, l' «effet zapping>>: une partie des adolescents concernés se contente de «consommer» les activités proposées en papillonnant d'un trirnestre à l'autre, sans s'investir plus loin. Ils «zappent» lorsque ça ne leur convient pas, ou que ça devient trop exigeant. C'est en fait la face cachée (et sombre) de l'idée d'espace de curiosité et de liberté promue par les ateliers. D'autre part, la prise en charge des jeunes ne laisse que peu de place pour leur autonomie. Le travailleur est «mâché», et en conséquence ils n'éprouveront pas le besoin p ar exemple de rechercher l'information par leurs propres moyens. Il s'agirait donc de trouver un mode de fonctionner qui favorise une plus grande autonomie des jeunes sans pour autant exclure les plus défavorisés. Et ici l'équilibre est difficile.

L'équipe de l'ASLEC: Chantal Furrer, Maïthé Nanchen, Joëlle Solioz 19


RENCONTRE

Lucie Follonier et Anitko-Jeonnine Siego

Enseigner dans des dasses ~ Lucie Follonier et Anitka-Jeannine Siega enseignent en duo dans deux classes bilingues de lP à Sion (au Sacré-Cœur et à la Planta). Toutes deux sont très motivées par cette nouvelle expérience qu'elles trouvent enrichissante. Anitka-Jeannine Siega est immergée dans le multilinguisme depuis toujours. Elle a alterné scolarité en français et scolarité en allemand et se sent autant à J'aise dans les deux langues. C'est donc tout naturellement qu'elle a été séduite par J'expérience bilingue. C'est la deuxième année qu' elle enseigne dans une telle classe. Cette année, elle donne les cours en allemand, alors que J'année dernière elle les dispensait en français. Le parcours scolaire de Lucie Follonier est plus conventionnel, mais il n'empêche qu'elle s'est tout de suite sentie intéressée par les classes d'enseignement bilingue, même si elle est elle-même monolingue. Qu'est-ce qui vous a motivées à enseigner dans une classe bilingue? Lucie Follonier. D'emblée, j'ai trouvé l'idée bonne et j'ai cru à cette formule d'enseignement. C'était aussi pour moi une façon de me donner une nouvelle stimulation professionnelle. Et puis, il y avait aussi J'envie de collaborer avec Anitka. Anitka-Jeannine Siega. Pour ma part, je souhaitais aussi me confronter à un autre défi et travailler davantage en collaboration. On imagine aisément qu'un tel type de collaboration est exigeant. .. 20

1.F. C'est un fait que J'enseignement en duo prend plus de temps, surtout au niveau des renconh'es avec les parents, mais pas plus qu'un duo dans une classe non bilingue.

L.F. En première primaire, il n'y a aucune différence perceptible, cependant il est possible que des différences soient visibles dans les plus grands degrés, lorsque les élèves écrivent.

y a-t-il des joies particulières que

L'une des principales critiques à l'encontre de l'expérience bilingue est que les élèves faisant partie de ces classes sont issus de l' «élite». Quel est votre avis à ce propos? A.-J. S. C'est certainement vrai dans certaines classes, mais les élèves à Sion ont été choisis par tirage au sort et, par conséquent, je ne vois pas comment ils auraient pu être triés en fonction de critères précis.

procure l'enseignement dans une classe bilingue? A.-J. S. Par rapport à ce que j'ai vécu auparavant, je suis davantage confrontée à J'inconnu. Même si les buts finaux sont connus, j'ai la sensation de construire J'enseignement différemment et é est très agréable. Je suis aussi fascinée par la fraîcheur de perception que les enfants ont de J'allemand. Ils voient ce qu'ils savent déjà et non, comme les adultes, ce qu' ils ne savent pas encore et sont donc moins vite découragés. L.F. Personnellement, je suis émerveillée par la capacité d'adaptation spontanée des enfants à la langue de J'interlocuteur. Si une personne leur adresse la parole en allemand, ils répondent tout naturellement en allemand.

L.F. Il suffit de regarder les professions des parents pour se rendre compte de la diversité de la composition de nos deux classes. il est néanmoins probable que les parents qui ont osé tenter le pari du bilinguisme sont majoritairement bien formés, mais c'est le choix des parents et non de la direction.

L.F. Pour ma part, ce sont les mêmes doutes qu'avant. 11 faut dire que j'ai une certaine habitude des classes à forte proportion d'élèves non-francophones où le bilinguisme est aussi une réalit~ quotidienne.

Avez-vous connaissance de résultats concernant l'évaluation de l'enseignement bilingue dans les classes valaisannes? A.-J. S. A Sion, l'évaluation de l'expérimentation est en train de se faire en fin de 2P. Pour nous, ce sera rassurant de pouvoir situer les classes bilingues par rapport aux autres classes. En maths par exemple, nous effectuons régulièrement des petits tests qui nous permettent déjà d'avoir des indications comparatives, des points de repères en quelque sorte.

Peut-on voir une différence au niveau des compétences en français dans la classe bilingue?

1. F. II est essentiel de se poser la question de savoir si ça vaut la peine de continuer ou pas et j'at-

Et quels sont les doutes et les angoisses que vous éprouvez le plus fréquemment? A.-J. S. Je doute vraiment lorsque les enfants ne comprennent pas des mots tout simples.

R~- Juin

1999

tends avec impatience Etes-vous toujours bien les résultats de J'évaperçues par les enseiluation. Au niveau de gnants des classes non l'enseignement en franbilingoes de votre centre çais, on utilise les mêscolaire? mes critères que dans A.-J. S. il faut prendre les les classes francophoremarques parfois désanes. Ce qui m'étonne, gréables avec philosoc'est qu'on demande phie et se dire qu'elles aux élèves des classes ne nous sont pas nécesbilingues d'avoir le sairement adressées pel'même niveau que les sonnellement. autres élèves dans toutes les matières, 1. F. Tout dépend effectimais on devrait aussi vement de la manière Anilka-Jeannine Siega là gauche) el Lucie Follonier, pouvoir mesurer l'acdont on reçoit ces réacun duo pour une dosse bUingue. quis supplémentaire tions qui sont quelquelié à J'apprentissage fois agressives. Pour ma d' une deuxième lanpart, je constate que les gue, ne serait-ce que culturellement. mand. Et si J'on compare les élèves personnes qui sont défavorables d' un même milieu socio-culturel aux classes bilingues le sont le plus Comprenez-vous ceux qui ne entre eux, je pense que J'expé- souvent sur un plan syndical. Elles croient pas à l'efficacité de l'ap- rience bilingue est toujours un avan- ne sont pas fâchées contre nous, prentissage bilingue? Et que rétor- tage. mais contre un principe, un sysquez-vous pour les rassurer? tème. Il est vrai qu' il aurait probaA.-J. S. Je crois que les critiques ne Vous êtes donc plutôt favorables à blement fallu prendre davantage de s'adressent pas forcément à l'ensei- une généralisation de l'expé- précautions avant de lancer l'expégnement bilingue, mais que ce sont rience ... rience pour éviter au maximum les bien davantage. des craintes syndi- A.-J. S. Je souhaite la généralisation, risques de suppression de postes de cales qui sont exprimées. Et face à mais je reste consciente que cela travail à l'avenir. ceux qui doutent de l'efficacité de prendra du temps. l'enseignement bilingue à propreFace à l'importance sans cesse croisment parler, je me sens à l'aise pour L.F. J'ajouterai qu'il faut reconnaître sante de l'anglais dans le monde, défendre mon travail au sein de la que J'enseignement bilingue ne ne serait-il pas plus utile de favoclasse. peut réussir que si les enseignants riser un enseignement bilingue sont motivés. Il ne faut par consé- français-anglais? 1. F. Je comprends que J'inconnu quent pas précipiter les choses. A.-J. S. Oui et non. D' une part, je puisse faire peur. Certains ont peutpense qu'il est important de comêtre aussi vécu une expérience per- Avez-vous bénéficié d'une formaprendre en premier lieu les langues sonnelle décevante de l'apprentis- tion spécifique en matière d'ensei- qui sont parlées ici mais, d'autre sage bilingue, car cela peut arriver. gnement bilingue? part, l'enseignement bilingue franPour ce qui est de l'opposition syn- A.-J. S. Pour l'allemand, nous avons çais-anglais me tenterait tout dicale, la réponse ne nous appar- suivi des cours de recyclage spéci- autant. Je suis donc incapable de tient pas: elle est du ressort des fiques et nous avons la possibilité répondre à cette question. Et au autorités. de suivre les cours de formation niveau syndical, les problèmes continue donnés dans le Haut- seraient exactement les mêmes. Une telle expérience est-elle vrai- Valais. Par ailleurs, des rencontres ment positive pour tous les élèves? entre les enseignants des classes 1. F. Dans un canton bilingue, il me A.-J. S. Oui, je reste convaincue que bilingues du Valais romand sont semble naturel de commencer par é est bénéfique pour tous les élèves, organisées régulièrement. apprendre la deuxième langue du sans aucune distinction. canton. De plus, étudier l'anglais 1.F. Pour le français, nous n'avons après l'allemand est plus facile que 1. F. L'expérience que j'ai eue depuis reçu aucune formation particulière. l' inverse. de nombreuses années avec des Je suis d'avis qu'une sensibilisation élèves de langue maternelle étran- à certains aspects linguistiques Propos recueillis gère me conforte dans cette idée. Ce serait nécessaire, surtout pour ceux par Nadia Revaz sont souvent ces enfants-là qui qui enseignent dans les plus grands apprennent le plus facilement l'alle- degrés. R~- Juin 1999

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GRAPPILLAGE

LE SITE DU MOIS

Le ~ des cartables Cartables. net est un an-

Le site du mois n'en est presque pas un.

De Victor Hugo à une nuaire qui a le mérite Cartables. net n'est qu'un vaste carrefour. Mais il ren- librairie virtuelle frande ne contenir que dra service à tous ceux, élèves ou maîtres, qui ont cophone, en passant par l'excellent site de des indications utiles à tendance à se fourvoyer dans les méandres de l'in- l'Association des bil'enseignant. Vous cherbliophiles universels cllez l'adresse d' un site temet. ou celui regroupant scolaire? Des centaines Avec l'option «Remerche docu- des productions d'écoliers, le choix de coordonnées vous enverront aux men taire et liens pour la classe» est vaste. quatre coins de la francophonie. Vous cherchez des liens en relation vous et vos élèves pourrez trouver avec le programme scolaire? D'in- de nombreuses données sans recou- Avec Production d'écrits, vous aurez à nombrables adresses relatives à rir à un moteur de remerme tradi- votre disposition aussi bien des tous les domaines du savoir vous tionnel. Les matières scolaires sont exercices de grammaire, une encysont fournies. Et cartable. net vous classées en sept avenues princi- clopédie de la conjugaison, que des emmène partout où l'enseignant pales: langue française, mathéma- outils pour rédiger différents types peut avoir besoin d'aller pour tique, histoire, géographie, sciences, de textes. Ces liens nous conduisent obtenir des renseignements, des arts et éducation civique. Une hui- bien évidemment à des sites de contacts, du matériel ou d'autres tième possibilité vous est offerte si valeurs très diverses, mais ils simvous ne trouvez toujours pas votre plifient grandement la tâche lors de ressources éducatives. bonheur. Vous pourrez consulter recherches en classe. rapidement les moteurs de recherche traditionnels ou des annuaires A la Salle des maîtres, vous trouverez Des dasses branchées dédiés aux sites éducatifs ou aux entre autres des logiciels éducatifs en pagaille banques d' images. gratuits ou en libre essai, tant pour PC que pour Mac. Une banque de La page d 'accueil de cartables. net fichiers vous permettra également propose quatre embranchements de mettre vos ressources à disposiprincipaux: les écoles, la recherche Du fran~ais partout partout tion de tous vos collègues, et de puidocumentaire, la salle des maîtres et Heureux qui communique. Le Pour exemple, nous cliquons sur la ser du même coup leurs meilleures premier chemin vous permet de langue française. Trois nouvelles idées. découvrir une multitude de sites directions s'offrent à nous: poésie, lecture ou production écrite. Cha- Quant à l'option Heureux qui comcréés par des écoliers francophones. Vous pouvez obtenir une liste com- cune de ces sections comprend une munique, elle vous fournit listes de plète des écoles, mais cette option série de liens forts divers. Poésie diffusions et adresses ICQ des est déconseillée, car sa longueur vous fournit l'adresse d'une antho- écoles. Vous pourrez aussi y faire rend l'affichage interminable. Heu- logie hypertextuelle de la poésie passer vos messages et armonces. reusement, vous avez la possibilité française, celle de sites dédiés à de lister les classes par pays ou, Robert Desnos, Charles "Baudelaire Ce bref tour d' horizon du Net des pour la France, par région. Une liste ou Rinlbaud, ou encore celle d' un cartables est naturellement incomcomplète ne comprenant que le recueil de poésies pour enfants. La plet. A vous d'y aller si vous voulez nom de l'établissement peut aussi rubrique lecture est encore plus en savoir plus. être demandée. Un moteur de fournie. Parmi les 56 adresse réperP. Velter recherche, valable pour la base de toriées, des sites aussi différents données des écoles, est également que celui de la fondation Hergé ou que Sous l'arbre à palabres, un recueil disponible. de contes, légendes et proverbes Adresse du site: http://urww.cartables.net africains. J

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R~- Jui. 1999

C~~-Ma~~M. L'apprenant possède toujours une foule de questions, d'idées et de façons de raisOlmer sur la société, l'école, les savoirs, l'environnement et l'univers. C'est à travers ces éléments que nous appelons «conceptions» qu' il décode la situation et les informations qu' il reçoit ou qu' il va chercher. Ces conceptions ont une certaine stabilité et l'appropriation d'une connaissance, l'acquisition d' une démarche de pensée, en dépendent complètement. Si l'on n'en tient pas compte, elles se maintiennent et le savoir présenté glisse à la surface des apprenants sans Inênle les concerner ou les imprégner.

André Giordml, Françoise Guichard, Jack Guichard. Des idées pour apprendre. Nice: Z'Editions - CDDp, coll. Guides Pratiques, 1997, p. 7.

L'éducation aux médias ou, si l'on préfère, les médias dans l'école, prennent une importance qui leur donne un statut proche des savoirs de base. De même que l'on apprend à lire, à écrire et à compter pour avoir accès à une vie autonome, on apprendra demain les médias parce qu' ils sont source de savoirs mais aussi de manipulations. Apprendre les médias est le prolongement «naturel>, des savoirs de base. D'autant plus nécessaire que l'on croit savoir.

Jacques GOl1net. Education et médias. Paris: PUE, coll. Que sais-je, 1997, p. 121.

L'intelligence sereine est faite de plaisir, d'ouverture aux autres et au monde. L'intelligence défensive est davantage un moyen de lutte ou de réussite envers et contre tout ce qui a pu perturber le développement affectivo-éducatif. Elle peut être éclatante socialement, mais elle n'est certainement pas génératrice de bonheur sur le plan personnel.

Jean-Luc Aubert. Intelligent mais peut mieux faire. Paris: Albin Michel, coll. Questions de parents, 1999, p. 164.

L'apprentissage précoce des langues est ainsi, à la fois, une préparation à la mobilité géographique et une accoutumance à la présence d'étrangers près de soi. il fournit, dès lors, les premiers matériaux d'une décentration des sujets, c'està-dire d' wle capacité à penser qu' il existe différentes manières de voir le monde.

Sauf cas pathologique, toute affirmation du style «cet enfant est fait pour ... » ou «n'est pas fait pour ... » est abusive. Elle se veut une prévision fondée sur un constat, elle n'est qu'une prophétie auto-réalisatrice provoquant, par son énoncé même, les événements qu' elle armonce. Les enfants sont en effet des victimes désignées pour l' «effet Pygmalion».

La prise en charge de leur formation continue par les intéressés est un des plus sÛTs indices de professionnalisation d'un métier. De même que la mise en place de dispositifs permettant à macun de rendre compte de son travail à ses pairs, au moins autant qu'à sa hiérarchie.

Louis Porcher et Dominique Groux. L'apprentissage précoce des langues. Paris . PUF, coll. Que sais-je, 1998,

Albert Jacquard. L'équation du nénuphar. Les plaisirs de la science. Paris: Calmann-Uvy, 1998, p. 144.

Philippe Perrenolld. Dix nouvelles compétences pour enseigner. Paris, ESF, coll. Pédagogies, 1999, p. 171.

p.9.

R~- Jul. 1999

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scène le spectateur (grâce aux technologies nouvelles) et non plus seulement le monde.

lU POUR VOUS

Les enfants de la ti1i La télévision. Voilà bien un sujet qui a longtemps déchaîné les passions. Autrefois, on était pour ou contre. Aujourd' hui, les croisades anti-télé semblent dépassées: la télé fait tout simplement partie intégrante de la vie des familles. Et l'intérêt du livre intitulé «Né avecla télé» (ESF, 1999), c'est justement de renouveler les regards que l'on peut porter sur le petit écran et sur le rôle que celui-ci joue dans la vie du petit enfant. TI ne s'agit plus d'être favorable ou défavorable, mais de mieux comprendre et de procéder à un nouveau bilan de cet élément de base de la culture. «Né avec la télé» est un ouvrage collectif issu de la 26- journée annuelle du Centre de la guidance infantile de l'Institut de puériculture de Paris. Même si l'ouvrage est un p eu décousu dans son ensemble, il p ropose nombre de réflexions originales sur ce que les médias ont changé dans le comportement des enfants. Psychologues, psychana-

lystes, pédopsychiatres, mais aussi un producteur TV et une journaliste ont pris part à ce livre susceptible d'intéresser les milieux éducatifs et les parents.

Filtre nécessaire Reprenons quelques-unes des idées exposées au fil des pages. Le pédopsychiatre Marcel Rufo commence par rappeler que <<la télévision a totalement infiltré ces dernières années les ultimes sites de résistance», dont les mondes de l'éducation et de la culture. Résultat d'enquête plutôt surprenant, les enfants qui regardent souvent la télévision ont de meilleurs résultats que ceux qui la regardent irrégulièrement, mais tous les chercheurs s'accordent sur l'intérêt d u «filtre familial». Ce qui différencie les familles, c'est en fait la manière de recevoir le message. «De l'abandon cathodique à la culture vécue par la télé, toutes les familles se répartissent sur un champ inégalitaire. Avec la même émission, le message sera différemment incorporé et vécu au sein de la famille», commente Marcel Rufo. Pour lui, c'est cette piste de réflexion qu' il faut désormais suivre. Claude Laydu, auteur et producteur de «Bonne nuit les petits» raconte le succès de l'émission . Depuis peu, le nounours français se produit même sur les écrans aux Etats-Unis, aux côtés d' un marchand de sable transformé en réveille-matin. Signe des temps, les émissions pour les 2-5 ans sont diffusées tôt le matin. La journaliste Isabelle Tepper, pour sa part, analyse l'arrivée sur les

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écrans de la série culte du premier âge, les «Télétubbies» qui apparaissent sur les écran s de GrandeBretagne depuis 1996 et depuis octobre 1998 sur les écrans français à 7h30 du matin. Les quatre lutins (nnky Winky, Dipsy, Laa-laa et Po) connaissent un joli succès médiatique tout en étant «suspectés de véhiculer divers messages subliminaux».

«

Les enseignants sont aujourd'hui confrontés au problème d'assimilation de l'image

>>

Serge n sseron, p sychiatre-psychana liste, s'interroge plus précisément sur ce que nous faisons des images qui nous environnent. TI explique que les enseignants sont aujourd'hui confrontés au problème d'assimilation de l'image avec les enfants qui regardent la télévision avant de venir à l'école. Pour les enfants <<en souffrance de symbolisation», il est essentiel de symboliser ce qu' ils ont vu à la télévision et l'enseignant ne devrait pas

hésiter à prendre quelq ues minutes pour leur permettre «de mettre les expériences qu' ils ont faites face à la télé en mots, mais aussi, pour beaucoup qui manquent de mots, en jeux et en images». Selon Serge n sseron, la seule façon de nous protéger du pouvoir des images, c'est d'apprendre à douter des images. Et il y a une certaine urgence dans cette nécessaire distanciation, car les images de demain mettront en R~- Juin 1999

Quant à Pierre Laforgue, il a mené une expérience clinique chez le jeune enfant de moins de six ans sur «l'adhésivité télévisuelle et la structuration de la personnalité» et en arrive à la conclusion suivante: «Quand les enfants ont pu dialoguer avec un environnement attentif et contenant ou quand les enfants déprimés ont été aidés et sont devenus capables de dialoguer avec eux-mêmes, alors la télé peut être un merveilleux outil d'information et de commUJÙcation.»

Signe des temps, les émissions pour les 2-5 ans sont diffusées tôlle matin.

Maman-bébé-télé «y a pas que la télé dans la vie du nouveau-né.. . quoique!.. Force nou s est de constater maintenant qu' un bébé et une maman sans télé, ça n'existe plus beaucoup.» e est ainsi que débute le texte «Mère bébé - télé: l'autre triade» de Dominique Blin. On p ourrait croire qu' il s'agit là d' une provocation de la part de la psychologue française et p ourtant de nombre uses enquêtes démontrent que les enfants de moins de deux ans passent plusieurs heures devant la télévision. Les chercheurs sont également unanimes pour dire que <<1a télévision est une partie essentielle de l'écologie naturelle chez r enfant moderne» . Dominque Blin montre comment l'appel de la télé vient aux bébés et fournit quelques points de repères sur la fascination des nouveaux-nés pour le p etit écran et l'évolution de cette fascination au fil des mois. e est vers deux mois que le bébé est attiré par les contrastes lumineux de la télévision. Ensuite, vers trois mois, il est fasciné par les sons. A quatre ou cinq mois, il devient un «spectateur» actif. Vers huit mois, il commence à apprécier certaines images et reconnaît les enfants à l'écran. Dès un an, il est captivé par le récepteur de télévision. A deux ans, il est capable de réciter certaines phrases publicitaires. Dès cet R~ - Juin 1999

âge, il est capable de montrer ses préférences pour telle ou telle émission et sait aussi se détourner de la télé quand il n'est pas intéressé.

<<C'est vers deux

mois que le bébé est attiré par les contrastes lumineux de la télévision.

>>

Marc Honnorat a mené une expérience auprès d'enfants déficients intellectuels. TI s'est penché sur l'apport de l'informatique, mais aussi sur ses limites. Pour lui, il ne fait aucun doute que l'ordinateur va considérablement modifier les rapp orts sociaux du XXI_ siècle. La psychiatre-psychothérapeute Gabriella Fava-Bizziello a examiné avec attention les rédactions des enfants italiens au temps de la télévision depuis une quinzaine d'années. Principal constat, les textes intègrent de plus en plus des informations issues des programmes de télévision. Les compositions d'aujourd'hui sont beaucoup plus

longues dans l'ensemble et contiennent souvent un trop-plein d'images qui peut empêcher la cohérence et rendre la synthèse d élicate. Le psychiatre Jacques Denis invite le lecteur à une analyse des particularités du pouvoir de l'image. TI montre la possibilité d'investissement dépressif ou traumatique de l'image et p ar conséquent la nécessité de l'intermédiaire, du narrateur entre l'enfant et l'image. Et le pédopsychiatre-psychanaliste Bernard Golse de conclure, sous forme de boutade, cet ouvrage collectif: «Finalement, être privé de Télé, ça dessert et ce n'est pas parce qu'on ne regarde pas la télévision qu'on est favorisé ou intelligenb>.

Nadia Revaz

Référence Michel Soulé, Marcel Rufo, Bernard Golse et al. Né avec la télé. Ce que les médias ont changé dans le comportement

des enfants et ce que les équipes médico-psychologiques doiven t en savoir. Paris: ESF, coll. La vie de l'enfant, 1999, 107 p.

2S


GRAPPILLAGE

LE SITE DU MOIS

Le ~ des cartables Cartables. net est un an-

Le site du mois n'en est presque pas un.

De Victor Hugo à une nuaire qui a le mérite Cartables. net n'est qu'un vaste carrefour. Mais il ren- librairie virtuelle frande ne contenir que dra service à tous ceux, élèves ou maîtres, qui ont cophone, en passant par l'excellent site de des indications utiles à tendance à se fourvoyer dans les méandres de l'in- l'Association des bil'enseignant. Vous cherbliophiles universels cllez l'adresse d' un site temet. ou celui regroupant scolaire? Des centaines Avec l'option «Remerche docu- des productions d'écoliers, le choix de coordonnées vous enverront aux men taire et liens pour la classe» est vaste. quatre coins de la francophonie. Vous cherchez des liens en relation vous et vos élèves pourrez trouver avec le programme scolaire? D'in- de nombreuses données sans recou- Avec Production d'écrits, vous aurez à nombrables adresses relatives à rir à un moteur de remerme tradi- votre disposition aussi bien des tous les domaines du savoir vous tionnel. Les matières scolaires sont exercices de grammaire, une encysont fournies. Et cartable. net vous classées en sept avenues princi- clopédie de la conjugaison, que des emmène partout où l'enseignant pales: langue française, mathéma- outils pour rédiger différents types peut avoir besoin d'aller pour tique, histoire, géographie, sciences, de textes. Ces liens nous conduisent obtenir des renseignements, des arts et éducation civique. Une hui- bien évidemment à des sites de contacts, du matériel ou d'autres tième possibilité vous est offerte si valeurs très diverses, mais ils simvous ne trouvez toujours pas votre plifient grandement la tâche lors de ressources éducatives. bonheur. Vous pourrez consulter recherches en classe. rapidement les moteurs de recherche traditionnels ou des annuaires A la Salle des maîtres, vous trouverez Des dasses branchées dédiés aux sites éducatifs ou aux entre autres des logiciels éducatifs en pagaille banques d' images. gratuits ou en libre essai, tant pour PC que pour Mac. Une banque de La page d 'accueil de cartables. net fichiers vous permettra également propose quatre embranchements de mettre vos ressources à disposiprincipaux: les écoles, la recherche Du fran~ais partout partout tion de tous vos collègues, et de puidocumentaire, la salle des maîtres et Heureux qui communique. Le Pour exemple, nous cliquons sur la ser du même coup leurs meilleures premier chemin vous permet de langue française. Trois nouvelles idées. découvrir une multitude de sites directions s'offrent à nous: poésie, lecture ou production écrite. Cha- Quant à l'option Heureux qui comcréés par des écoliers francophones. Vous pouvez obtenir une liste com- cune de ces sections comprend une munique, elle vous fournit listes de plète des écoles, mais cette option série de liens forts divers. Poésie diffusions et adresses ICQ des est déconseillée, car sa longueur vous fournit l'adresse d'une antho- écoles. Vous pourrez aussi y faire rend l'affichage interminable. Heu- logie hypertextuelle de la poésie passer vos messages et armonces. reusement, vous avez la possibilité française, celle de sites dédiés à de lister les classes par pays ou, Robert Desnos, Charles "Baudelaire Ce bref tour d' horizon du Net des pour la France, par région. Une liste ou Rinlbaud, ou encore celle d' un cartables est naturellement incomcomplète ne comprenant que le recueil de poésies pour enfants. La plet. A vous d'y aller si vous voulez nom de l'établissement peut aussi rubrique lecture est encore plus en savoir plus. être demandée. Un moteur de fournie. Parmi les 56 adresse réperP. Velter recherche, valable pour la base de toriées, des sites aussi différents données des écoles, est également que celui de la fondation Hergé ou que Sous l'arbre à palabres, un recueil disponible. de contes, légendes et proverbes Adresse du site: http://urww.cartables.net africains. J

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R~- Jui. 1999

C~~-Ma~~M. L'apprenant possède toujours une foule de questions, d'idées et de façons de raisOlmer sur la société, l'école, les savoirs, l'environnement et l'univers. C'est à travers ces éléments que nous appelons «conceptions» qu' il décode la situation et les informations qu' il reçoit ou qu' il va chercher. Ces conceptions ont une certaine stabilité et l'appropriation d'une connaissance, l'acquisition d' une démarche de pensée, en dépendent complètement. Si l'on n'en tient pas compte, elles se maintiennent et le savoir présenté glisse à la surface des apprenants sans Inênle les concerner ou les imprégner.

André Giordml, Françoise Guichard, Jack Guichard. Des idées pour apprendre. Nice: Z'Editions - CDDp, coll. Guides Pratiques, 1997, p. 7.

L'éducation aux médias ou, si l'on préfère, les médias dans l'école, prennent une importance qui leur donne un statut proche des savoirs de base. De même que l'on apprend à lire, à écrire et à compter pour avoir accès à une vie autonome, on apprendra demain les médias parce qu' ils sont source de savoirs mais aussi de manipulations. Apprendre les médias est le prolongement «naturel>, des savoirs de base. D'autant plus nécessaire que l'on croit savoir.

Jacques GOl1net. Education et médias. Paris: PUE, coll. Que sais-je, 1997, p. 121.

L'intelligence sereine est faite de plaisir, d'ouverture aux autres et au monde. L'intelligence défensive est davantage un moyen de lutte ou de réussite envers et contre tout ce qui a pu perturber le développement affectivo-éducatif. Elle peut être éclatante socialement, mais elle n'est certainement pas génératrice de bonheur sur le plan personnel.

Jean-Luc Aubert. Intelligent mais peut mieux faire. Paris: Albin Michel, coll. Questions de parents, 1999, p. 164.

L'apprentissage précoce des langues est ainsi, à la fois, une préparation à la mobilité géographique et une accoutumance à la présence d'étrangers près de soi. il fournit, dès lors, les premiers matériaux d'une décentration des sujets, c'està-dire d' wle capacité à penser qu' il existe différentes manières de voir le monde.

Sauf cas pathologique, toute affirmation du style «cet enfant est fait pour ... » ou «n'est pas fait pour ... » est abusive. Elle se veut une prévision fondée sur un constat, elle n'est qu'une prophétie auto-réalisatrice provoquant, par son énoncé même, les événements qu' elle armonce. Les enfants sont en effet des victimes désignées pour l' «effet Pygmalion».

La prise en charge de leur formation continue par les intéressés est un des plus sÛTs indices de professionnalisation d'un métier. De même que la mise en place de dispositifs permettant à macun de rendre compte de son travail à ses pairs, au moins autant qu'à sa hiérarchie.

Louis Porcher et Dominique Groux. L'apprentissage précoce des langues. Paris . PUF, coll. Que sais-je, 1998,

Albert Jacquard. L'équation du nénuphar. Les plaisirs de la science. Paris: Calmann-Uvy, 1998, p. 144.

Philippe Perrenolld. Dix nouvelles compétences pour enseigner. Paris, ESF, coll. Pédagogies, 1999, p. 171.

p.9.

R~- Jul. 1999

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RECHERCHE

RECHERCHE

Tour d'horizon des systèmes éducatifs européens

La formation dans une perspective comparative

La Suède en tête

~~

En Suède, la scolarité obligatoire s'étend de 7 à 16 ans. 92 %des jeunes atteignent le niveau du baccalauréat (le record absolu en comparaison

Le système éducatif est-il pire ou meilleur chez nos voisins européens? En vue d 'un petit tour d'horizon, il semblait tout naturel de commencer par la Suède qui figure régulièrement en première position en matière éducative.

des autres pays européens) et le taux de diplômés supérieurs est de 30 % parmi les 30-34 ans (taux identique en Belgique et au Danemark). Les candidats bacheliers des Pays-Bas et de Suède sont d'excellents scientifiques. En fait, quelle que soit la filière choisie, les Suédois arrivent en tête selon une étude qu'a publiée l'Association internationale pour l'évaluation des connaissances scolaires (rAE). Et peu importe la discipline, les PaysBas et la Suède sont les meilleurs. Une autre étude de l'OCDE mettait déjà en évidence l'excellence des bacheliers suédois et néerlandais pour leurs capacités de lecture et d'écriture. Si le total des heures d'enseignement annuel est élevé aux Pays-Bas (plus de mille heures), il est en revanche dans la norme en Suède (sept cents heures). L'explication de ces bons résultats ne se trouve pas non plus dans le statut des enseignants: ils figurent parmi les plus mal payés de l'Union européenne. Quant aux élèves, ils consacrent deux heures par jour à leurs devoirs contre près du double en France ou en Italie. C'est en fait en examinant les choix pédagogiques qu'on comprend mieux la réussite suédoise.

Un système sans notes Parmi les caractéristiques du système suédois, citons la large autonomie dans le choix des options

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spécifiques et l'absence de redoublement et d'orientation avant 16 ans. Deux langues étrangères sont étudiées dès le primaire et le choix d'une troisième langue est courant. La télévision n'est peut-être pas étrangère à ce multilinguisme: en effet, la plupart des films étrangers sont diffusés en version originale. Autre particularité, les élèves ne sont pas notés avant l'âge de douze ans. La Suède, tout comme les PaysBas, applique le contrôle continu et tient compte d'autres facteurs, comn1e la participation en classe, l'esprit d'initiative, etc. Au niveau des disciplines, on peut constater que le quota de l'enseignement artistique est très élevé (100 hl an). A contrario, l'histoire des religions et la morale ne figurent pas au programme.

venu annuel moyen est équivalent à celui des hommes. Le taux de chômage des moins de 25 ans est lui nettement moins satisfaisant puisqu'il touche 21,1 % de la population active (le plus faible taux est ici autrichien,

avec seulement 6%). Seule véritable ombre au tableau du système éducatif suédois, de récentes alfaires de viols collectifs commis par des adolescents ont défrayé la chronique. Et de façon générale, la violence tend à se banaliser, mais ce constat n'est pas exclusivement suédois. Une réévaluation de l'enseignement des «valeurs fondamentales» est envisagée. Pour ce qui est des réformes en cours, elles visent une plus grande indépendance des élèves et une plus grande participation des parents ainsi que l'harmonisation de l'admission dans les établissements supérieurs.

La formation des adultes En Suède, l'instruction est partout et cela se confirme lorsqu'on regarde les chiffres de la formation continue. La moitié des adultes retournent volontiers sur les bancs d'école. En outre, les conclusions de l'enquête internationale sur l'alphabétisation font apparaître que les Suédois adultes obtiennent des résultats nettement supérieurs à la moyenne dans les différents tests. Autre élément d'orgueil pour ce pays nordique, le niveau élevé de formation des femmes. De plus, féminisme militant oblige, leur re-

Sources: Le Monde de l'éducation, l'Européen, Sciences humaines, les indicateurs de l'OCDE 1997, www.eunjdice.orgl

R~·

Juin 1999

Parmi les résultats marquants de l'édition 1998 des indicateurs de l'OCDE, on relève qu'en moyenne, dans les pays de l'OCDE, les hommes qui possèdent un diplôme d'études tertiaires passent six années de plus en activité que ceux

qui n'ont pas terminé le second cycle secondaire; pour les femmes,

l'écart est de 11 années. Si la taille de la population en âge d'être scolarisée s'est stabilisée dans la plupart des pays, elle continue à augmenter fortenlent dans certains autres.

Les indicateurs de l'enseignement de l'OCDE fournissent aux décideurs, éducateurs et chercheurs des pays membres (dont la Suisse) des informations sur les évolutions observées dans le champ éducatif et dans les domaines connexes. Les 36 indicateurs utilisés sont unanimement reconnus par les spécialistes pour apprécier l'état actuel de l'éducation.

Systèmes éducatifs en expansion En réponse à la croissance des effectifs, les systèmes éducatifs se développent rapidement afin de permettre à un plus grand nombre de personnes d'étudier plus longtemps et à un niveau supérieur. Entre 1990 et 1996, la durée moyenne pendant laquelle un élève de 5 ans peut espérer fréquenter l'école est passée de 14.5 à 16.5 années, elle varie entre 12 et 19 années dans les pays de l'OCDE. Les effectifs de l'enseignement tertiaire ont augmenté dans tous les pays entre 1990 et 1996; ils ont progressé de plus d'un tiers dans la moitié des pays de l'OCDE. En moyenne, dans les R~ · Juin 1999

pays de l'OCDE, 34% des jeunes accèdent à l'université; 22% obtiennent un premier diplôme. Si la taille des générations en âge d'être scolarisées s'est généralement stabilisée, les progrès de la scolarisation induisent toutefois une augmentation du coût global de l'éducation. La part des dépenses publiques relatives à l'éducation dans le PŒ a augmenté entre 1990 et 1995 dans la plupart des pays - à un rythme très rapide au Mexique - par contre, elle a diminué en Italie et en Turquie. Bien que l'éducation reste en majeure partie financée par les fonds publics, les ressources privées jouent un rôle de plus en plus important et représentent en moyenne 9% du finance-

ment initial. Dans l'ensemble, ces ressources semblent compléter les fonds publics et non s'y substituer. Le nombre d'élèves par enseignant dans les pays de l'OCDE est compris entre 11 et 31. Au Mexique, dans l'enseignement primaire, le nombre d'élèves par enseignant est environ trois fois plus élevé que dans les universités; en Italie, on peut observer la situation inverse.

CSRE 1 Résonances Si vOus voulez en savoir davantage sur le projet présenté (Réf. 99:006), vous pouvez demander des informations supplémentaires (gratuites) au Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation (CSRE), Entfe1derstrasse 61, 5000 Aarau, tél. 062 835 23 90, fax 062 835 23 99.

Enseignement des mathématiques

Evaluation d'une innovation Le propos de l'étude de Chantal Tièche Christinat est de décrire un aspect de l'évaluation du nouvel enseignement des mathématiques au niveau primaire. Cette évaluation a pour source d'inspiration les conceptions théoriques qui forment la base de l'innovation. Postulant une analogie entre la situation du maître qui doit s'approprier des nouveaux moyens et celle de l'élève en situation-problème, une activité commune de «résolution de problème» a été proposée aux enseignants. Cette technique permet d'appréhender les réactions à plusieurs caractéristiques importantes dans l'institution scolaire innovante. Cette activité offre également la possibilité de rendre compte de ]' évolution et de la dynamique des processus d'appropriation de l'innovation.

Référence: Chantal Tièche Christinat. La résolution de problème appliquée à l'éval uation d'une innovation: le cas de l'enseignement des mathématiques en Suisse romande. Neuchâtel: IRDp, 1999. 14 P. - (Recherches; 99.101). Bibliogr. p.13-14. Si vous désirez obtenir cette publication, vous pouvez vous adresser à: IRDP 1 Secteur Documentation, 45 Faubourg de l'Hôpital, Case postale 54, 2007 Neuchâlel7, tél. 032 1889.86.14 - fax. 032 1889.69.71, E-mail: Christiane.Antoniazza@irdp.unine.ch 27


ACM

Jeux leilles en plasliques sonl re(ouverles de popier peinl el de Ioules sorles de dé(oralions en malériaux de récupération, moosgummi ... On peul les imaginer égolemenl en farine de bois ou papier en(ollé. Ne pas oublier de les olourdir en versanl du soble lenviron B(m) Ôl'inlérieur. Une balle de lennis convienl Irès bien pour les foire lomber.

L'île aux animaux (C)

Réaliser un jeu esl une adivilé molivanle pour les élèves surtoul s'ils peuvenl en profiler par la suile. PermeHre aux élèves de les lesler, d'adapler les règles, de se les approprier fail égalemenl partie de l'adivilé "éalrice. Tous les jeux présenlés id peuvenl être (onslrui" Ô l'aide d'oulres malériaux dons d'aulres dimensions. (e ne sonl que des pisles

de Irovoil. La recherche peul êlre plus élaborée, plus originale.

Le bul esl de lraverser l'o(éan. 1I fouI éviler le danger des vogues, des barrières de (orail el des algues, mois on peul se reposer sur son ile. Les pions sonl modelés en pâle ô sel el peinls de manière décorolive. Ils fonl lous parlie de l'univers marin. Peindre, déchirer, découper, dessiner, coller,

modeler: des objedifs ô Iravailler dès la première primaire.

Drôles de bêtes (D) ('esl en fail des puzzles imaginaires en 3 dimensions avec une infinilé de possibililés de conslrudion. Des formes sonl découpées dons du (Orlon el des fenles sonl prévues pour perme"re des emboÎlemenls. Taules les pièces sonl recouvertes de couleurs vives: imoginer des yeux, des paHes slables, des queues ... Les slru(lures sonl en générol Irès décoralives. Elles peuvenl êlre réalisées en feulres indélébiles, T-pex, feulres mélalliques ... Il esl élonnanl de (hercher ensemble des noms ô ces "éalures merveilleuses.

La pêche (E) Un vrai jeu de pêche dons l'eau. Les objels réolisés en sagex lIoHenl sur l'eou. Le sogex doit êlre peinl avec de l'acrylique. Piquer des anneaux en fil de fer dons (haque forme. Les (Onnes Ô pêches sonl fabriquées Qparlir de baguelles rondes de 1m de long el de 1(m de diamèlre, d'une ficelle el d'un hameçon en fil de fer.

L'île au trésor (A) ('esl une (ourse ou Irésor où des piroles, des requins el des "ocodiles s'affronlent.

dons la lerre. On peul égalemenl imaginer des sodes en bois si on désire jouer ô l'inlérieur.

Beaucoup d'élémenls sonl mobiles el en Irois dimensions: les iles des piroles, les palmiers, le Irésor, les baleoux des piroles. Le ploleau de jeu esl peinl avec beaucoup de délails. Les cro(odiles sonl réalisés ou pochoir. On peul imaginer des iles en relief avec du (01 loge de sable, de coquilloges ...

Golf (F) Proliquer du golf sur n'importe quelle pelouse. (e jeu d'exlérieur esl plus slable si les décorations sonl plo(ées sur des arceaux mélolliques que l'on piquern

On ovonce grâce ou lancemenl d'une pièce de monnoie. Si 10 pièce aHerril sur une ile avec un polmier, on peul ovancer du nombre de coses inscril sur le lron(, sinon des gages nous oHendenl.

Le moillel peul êlre fabriqué en bois el une balle de lennis remplacero la pelile balle de golf.

(orinne Dervoy, animalrice A(M

N.B_ Pour participer ô l'expo Id. arti(le Expa 2000), il faudro égalemenl songer ô une boîte pour le rangemenl afin d'éviler la perte de pièces. Failes jouer vos méninges el préparez-nous des jeux a",a(tifs.

Jeu de quilles (B)

Bon lravail.

On doil les foire lomber mois commenl compler les poinls? Les bouR;;,.,~ - Juin 1999

R~ - Juin 1999

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EXPOSITION

ACM

L'épopée des

Expo 2000 -les J~ Suite à l'expérience enrichissante

de l'exposition <d' Eveil à \' Art» réalisée le 8 juin 1996 à Sion, dans le cadre d u forum ACT de Suisse romande et qui rassemblait des centaines de travaux d'enfants valaisans en rapport avec l'art, je vous

où chaque enfant réalise un poisson, un jeu de l'oie, trivial poursuite ou autre jeu de dé, réalisation en volume ou à plat, avec les techniques les plus variées (papier mâché, pâte à sel, cérrunique, bois, récupération, carton .. .).

propose un nouveau défi: une exposition, itinérante cette fois, sur

le thème du jeu . Le but est de réaliser un travail collectif où chacun participe: le jeu devra être de dimension appropriée à un emploi en classe, les règles devront être rédigées par les élèves. Vous pouvez imaginer un jeu de pêche géant

Vous pouvez donc partir de jeux existants et les transformer en visant une utilité en classe.

à Cieux on-

silion pour une période d' une semaine au minimum.

Pour satisfaire la demande croissante en électricité, EOS et ses partenaires réalisent, par étapes, une

J'esp ère avoir suscité votre imagination et vos forces créatrices. Je

res te à votre disposition pour tous renseignements ou conseils supplémentaires. En attendant plus de précisions, je me permets de vous demander de vo us pré-inscrire ceci afin d' imaginer l'écho d' une telle initiative.

opération gigantesque. Entre 1927 et 1999, ouvriers et ingénieurs gravent, dans la roche des Alpes valaisannes, Wle véritable épopée. De la vallée de la Viège à celle de Bagnes, d u plus haut sommet du canton à la plaine du Rhône, ils construisent un

aménagement qui symbolise l'entrée d u Valais dans le monde moderne.

Les travaux devront être terminés

pour le 1er mai 2000 et réunis à 1' 0 dis de St-Maurice. Les centres

Corinne Dervey, animatrice ACM

scolaires pourront réserver l'expo-

CONCOURS DE DESSINS

Les transplantés font du 1ft'",;i

De cette entreprise, les photographes nous donnent un témoignage irre mplaçable. Présents sur les différents chantiers, ils composent quelques-unes des plus belles pages de l'histoire de la photographie en Valais. On peut les découvrir dans l'exposition, L'épopée des barrages, qui retrace, avec plus de 200 agrandissements sp ectaculaires, tous les aspects de cette aventure technique et humaine.

Les chantiers historiques Tout commence avec la Dixence,

Dès la rentrée du mois d' août, se déroulera un concours de dessins organisé p ar le Comité pour les Jeux Mondiaux d'Hiver pour Transplantés, Nendaz 2001.

grâce au don d' un ou plusieurs organes, les p ersonnes transplantées peuvent reprendre leur travail et leurs activités d'avant la maladie.

Ce concours, ouvert à toutes les classes 5P / 6P et CO 1 et CO 2 du Valais, aura pour thème: Les transplantés font du sport.

On pratique une transplantation généralement après une maladie irréversible d' un organe qui, pour une raison ou une autre, arrête de

fonctionner. Alors qu' il y a à peine quelques années, ces gens malades étaient condamnés, aujourd'hui, 30

sport organise un concours de dessins sur le thème précité. Avant la rep rise du mois d' août, les enseignants concernés recevront les

tion retrouvent ainsi la joie de vivre,

informations nécessaires p our participer au concours. Nous comp-

éprouven t le bonheur de manllester leurs forces retrouvées par l'activité sportive.

tons sur votre soutien et votre motivation pour que ce concours soit une réussite.

Au cours du mois de janvier 2001 se dérouleront à Nendaz, les 4es jeux mondiaux d' hiver pour les transplantés. Afin de marquer cet événement, le Comité d'organisation des jeux, soutenu par le Département de l'Education, de la Culture et du

Bonnes vacances d'été.

Les bénéficiaires de la transplanta-

de la Dixence

Pour le comité d'organisation Nendaz 2001

Bruno Pattaroni R~ -

Juin 1999

Concessionnaire des eaux du Val des Dix, EOS construit, de 1931 à 1935, un barrage pouvant retenir 50 millions de m 3. La chute jusqu'à Chandoline - 1747 m en un seul palier - est alors la plus haute du monde. En mille photographies, Ray mond Schmid raconte l'histoire de ce premier grand chantier du siècle. C'est un photographe vau dois, Charles Paris, qui documente la construction du barrage de C1euson dont les eaux sont pompées et amenées p ar galerie dans la retenue de la Dixence. R~- Juin 1999

La réalisation de la Grande Dixence, à partir de 1951, marque le début des chantiers pharaoniqu es. Pour capter l'eau issue de 35 glaciers, un réseau de 100 kilomètres de galeries est établi. Un barrage de 285 mètres noie l'ancien . Le plus haut barragepoids du monde peut retenir le cinquième des ressources hydro-électriques accumulées en Suisse. Les photographes viennent très nombreux sur ce chantier qui passionne les foules. Des Charles Paris, Frank Gygli, H enri Germond, Joseph Couchepin et autres Oswald Rupp en présentent qui des vues techniques, qui des manifestations, qui le travail et les loisirs des ouvriers. lis restituent aussi bien le grandiose que le quotidien de cette épopée des temps modernes.

Cleuson-Dixence, le pari sur l'avenir Le projet C1euson-Dixence s'inscrit dans la continuité des aménagements p récédents. li est réalisé pour augmenter - de 800 à 2000 MW - la puissance de turbinage des eaux du Lac des Dix. Pour cela, il s'agit d'établir une nouvelle prise d'eau, de forer une galerie et un puits blindé, d'installer l'impression-

nante centrale de Bieudron dans la falaise qui borde le Rhône. En décembre 1998, les grands travaux sont achevés et les premiers kilowattheures livrés sur le réseau européen. Deux ph otographes suivent de près les différentes étap es de C1eusonDixence. Heinz Preisig restitue le côté spectaculaire des travaux et Bernard Dubuis place l'homme au cœur de cet exploit technique. Parallèlement aux photographies, dans la salle de cinéma, un montage de films actuels et d'archives raconte, au moyen de séquences sp ectaculaÎl'es et rares, l'histoire des

barrages. Alors que des centaines d'instruments de mesure extraordinaires - mis à disposition par

M. Jean-Marie Rouiller - font prendre conscience de l'évolution des techniques. L'exposition, organisée par le Cen tre valaisan de l'image et du son en collaboration avec EOS et Grande Dixence, est ouverte jusqu'au 28 octobre 1999, tous les jours de 9 à 19 heures. Fondation Pierre Gianadda, Vieil Arsenal.

Jean-Henry Papilloud

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CATÉCHÈSE

ÉDUCATION MUSICALE

Calendrier: les écritures, trésor de l'~

Flc~ de spectacles

Comme ses prédécesseurs «Fêtes san s Frontières», «SUI les Traces des Fondateurs», et «Naître et grandir», le calendrier 1999(2000, intitulé «Les Ecritures, trésor de l'humanité», est un outil de sensibilisa tion au pluralisme religieux de notre société sécularisée, en nous rappelant que l'Occident n'est ni le centre du monde, ni la seule référence culturelle. Cette publication se veut avant tout une invitation au dialogue dans le respect mutuel des convictions de chacun-e, croya nt- e ou agnostique. Pour que son emploi dans les écoles soit plus aisé et plus propice à la réflexion et au débat, le calendrier est à nouveau accompagné d'un dossier destiné aux enseignant-e-s. Celui-ci contient des pistes pédagogiques permettant d 'inviter les élèves à explorer diverses traditions religieuses, ainsi que des aspects de l'humanisme occidental. L'adjonction de documents d e travail originaux offre la possibilité de développer chaque sujet sans systématiquement recou1'Îr à des sources extérieures. Une large bibliographie, des références dans le domaine des CD-Rom et d es adresses pour naviguer sur Internet devraient laisser à l'enseignant-e le loisir de prolonger sa réflexion. Les auteurs de ce petit fascicule n'ont pas souhaité présenter maints déroulements exhaustifs d e leçons, mais suggérer quelques cheminements possibles, des instants de réflexion à vivre avec des

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élèves, ou étudiant-e-s de 11 à 18 ans (certaines suggestions concernent même pour la première fois des jeunes de 9 et 10 ans). Aux établissements scolaires offrant un en seignement culturel biblique ou des cours d 'histoire des religions, il est donc proposé ici un choix d 'excursus plus qu 'une alternative aux programmes officiels. Chaque mois, on retrouve la mention des principales fêtes des différentes familles religieuses ainsi qu'une pré-

sentation des textes sacrés ou classiques qui s'y rapportent: chrétiens (catholique, orthodoxe et protestante), juive, musulmane, hindoue et bouddhistes, comme aussi chinoise et japonaise, jaïne et sikhe, zoroastrienne et baha 'ie: sans oublier les traditions de l'Amérique d'avant Christophe Colomb ni l'humanisme occidental. Au tournant d 'une nouveau millénaire, c'est aussi l'occasion de se souvenir que la plupart des cLÙtures ont produit leur propre calendrier.

Commandes: Editions Enbiro, Calendrier interreligieux, CP 64, 1000 Lausanne 9, fax (021) 311 84 70 ou Plate-Forme Interreligieuse, CP 276, 1219 Le Lignon, fax (022) 796 65 44. Prix du calendrier: SFr. 9.50, l'exemplarre, SFr. 7.- dès 10 ex. et SFr. 5.50 dès 50 ex. (port en sus). Dossier pédagogique: Fr. 3.50 l'exemplarre.

Accompagner spirituellement les ados Quatre jours de cours donné par les responsables du CNER (= Centre national d'enseignement religieux) à l'Institut catholique de Paris pour mieux comprendre les jeunes: «Vie spirituelle et accompagnement des adolescents», quelle chance pour moi! «Comment accompagner les adolescents?» n'est déjà pas une mince question mais les accompagner spirituellement, ça relève du défi ! Défi quotidien des enseignants de religion, mais tellement indispensable si on veut que, plus tard, ils soient des hommes et des femmes équilibrés et profondément humains (dans le sens le plus fort du terme: avec un corps, un esprit et un cœur! ) et, dans une société où avoir et pouvoir sont les maîtres-mots, qu'ils aient des bases solides pour simplement ETRE. Ce cours avait pour objectifs de s'approcher et de comprendre le plus possible le monde de nos jeunes, de repérer les grandes questions qu'ils se posent (eh, oui! ils s'en posent même s'ils s'acharnent à nous faire croire le contraire!) Nous avons travaillé ces thèmes: - leur clùtllre à travers leurs revues; - des jalons pour passer des raisons de croire (ou de ne pas croire) au fondement de la foi; - relecture de leur vie et écoute; - lettres de jeunes; -la vie, la foi, les autres; - vie spirituelle de l'animateur. Une expérience passionnante faite d'échanges, de compréhension entre les participants, tous proches du monde des adolescents. De la Suisse, de France ou d'ailleurs, les jeunes avec lesquels nous vivons se ressemblent et ont un immense besoin: exister devant l'adulte.

(Pour de plus amples détails et informations sur les sujets abordés, n'hésitez pas à me contacter.)

Pascale ]upsill-Gaudùt , Coordinntrice enseignement religieux au CO R~-JuinI999

J'aime recevoir une invitation pour assister à un spectacle. Mais, quand je dois y répondre négativement, j'ai un petit sentiment de frustration. Comment ne pas }' avoir quand on a tant de joie à voir et à entendre des enfants chanter, danser et faire du théâtre. Comment ne pas regretter de ne pouvoir encourager les enseignants qui se font metteurs en scène, éclairagiste, maître de ballet, décorateur, directeur de chœur, accompagnateur ou organisateur. Ces spectacles émergeant tous plus ou moins en même temps, il m'a fallu faire des choix cornéliens. Ceux auxquels j'ai pu assister m'ont comblé. Merci.

Un projet d' école N'en déplaise à d'aucuns, la mise en œuvre et la réalisation d 'un spectacle dans le cadre de l' école est un projet d'école (lapalissade ...). II n'est qu'à consulter un ouvrage spécialisé, par exemple le no 6 du mois de février de 1998 de Résonances pour s'en convaincre. Alain Bouvier1, y écrit: La démarche de projet exprime une philosophie de l'action à travers une attitude face à l'avenir... Ainsi, à tous les niveaux aussi modestes

- - - Notes 1 Directeur de ['Institut universitaire de formation des maîtres de Lyon et auteur d'un livre remarquable intilulé Management el projet. R~-Juin 1999

soient-ils, lorsqu'on parle de projet, à l'échelle d es acteurs qu'il concerne se trouve une utopie (source de vie) et s'exprime un grand dessein. Elèves et m aîtres se projettent donc dans l' avenir, dans l'inconnu et cela quel que soit l'ampleur de ce projet. Ce ne sont d'ailleurs ni le clinquant, ni l'ampleur, ni le renom, ni les moyens financiers mis à disposition qui font sa réussite. Sans entrer dans les détails, le projet, pour être cohérent, demande: - des objectifs précis en phase de conception, - une évaluation finale, - la participation active de to us les acteurs, enfants, enseignants et personnesressources. Dans le cadre de la musique, il importe que chaque élève trouve dans le spectacle le moyen de s'exprimer, afin de d'augmenter la confiance en lui-même et de développer le lien social.

Qualité du spectacle La qualité d'un spectacle d'école va donc au-delà de considérations purement musicales. Que penser, alors, de l'attitude qui consiste à dire à un enfant: «tu chantes faux, donc pendant le spectacle, tu fais du play-back» ! Je crois que cela n'est pas tolérable, si, d' autant plus, ces consignes sont appliquées aussi dans le cadre des leçons d'éducation musicale en classe. Je ne crois pas qu' un enfant apprendra à chanter, à aimer chanter, ou, encore, à chanter juste, si son rôle doit se résumer à écouter les autres. Je ne crois pas non plus qu'on va faciliter son intégration si on le prive de ce moyen d'expression qu'est le chant. l'ose croire que cette conception de l'éduca tion musicale n'existe pas ou prou. Le rôle du maître est de donner à l'élève confiance en luimême et de lui offrir les

moyens de jouer son rôle comme les autres élèves.

Des spectacles un peu partout La prise de conscience de l'importance du projet en général et du spectacle en particulier apparaît à chaque fin d'année scolaire. Animés par des enseignants compétents et enthousiastes et soutenus par les autorités et les parents, de nombreuses écoles et de nombreux bâtim ents scolaires se mettent en scène, montrant, si besoin est, l'importance de la vie culturelle. Mon admiration pour tous les partenaires de ces projets est donc totale et je les félicite vivement. Je souhaite que les vacances scolaires soient synonymes de beaux projets dans la joie de chanter. B. Oberholzer

Deux projets importants pour l'on 2000 ou-delà des spectacles d' école J'ai le privilège de vous inviter à participer à deux grandes manifestations organisées par des organismes faîtiers:

1. Fêle suisse de chant, vendredi 2 juin 2000 L'Union suisse des chorales s'apprête à accueillir des enfants et des jeunes de toute la Suisse pour une journée chantante sans précédent en Valais dans laquelle le Valais vibrera de mille voix.

2. Fêle diocésaine, dimanche 18 juin 2000 Monseigneur Brunner souhaite marquer l'entrée dans le nouveau millénaire par un grand rassemblement. n invite donc les classes et les chœurs d' enfants à une animation profane. Des détails concernant ces deux rendez parviendront aux intéressés en temps utile.

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VIDÉO Nouveauté: une cassette vidéo donne à voir toutes les richesses du val de Réchy, vallée perchée, située sur la rive gauche du Rhône, entre Sion et Sierre. C'est un bon moyen pour se préparer efficacement à une balade Sur le terrain. Le parcours le long de la Rêche, riche en superbes images, se fait en plusieurs étapes: la diversité des milieux naturels de ce vallon (une eau et des cascades fascinantes), la richesse de la flore, de la faune ainsi que la richesse géologique sont successivement examinées. A noter que Jacques Lamon, enseignant au CO de Grône, a participé à la réalisation de cette vidéo et le côté didactique des images mérite d'être souligné. L'arrêt sur quelques fleurs ou animaux que l'on trouve dans le Val de Réchy permet une décou-

ÉDUCATION PHYSIQUE

Le val de Réchy

Les '\IfIIJ II*NÉcureuils Ëcole Internationale internat/externat - enfants de 3 à 12 ans classe enfantine bilingue: français - anglais Montessori classe primaire 1er-Se degré informatique, anglais, sports, musique

verte originale, en fonction de l'environnement naturel qui les entoure. Par conséquent, sur place, il sera plus facile de repérer la fleur, la saxifrage étoilée par exemple, ou l'animal en question. A noter encore que cette cassette vidéo fait partie des actions du Groupement des «Amis du Vallon de Réchy», qui souhaite faire connaître cette région et promouvoir le tourisme pédestre.

Référence Cassette vidéo «Le val de

Réchy en héritage» . Production: Grand Vidéo à Siene.

Réalisation: Arnold Grand 1 Jacques Lamon. La cassette, au prix de Frs. 30.- peut être commandée directement auprès de Grand Vidéo, 3960 Sierre, tél. (027) 456 10 72.

Animation de fran~ais Expression étrite Examens 2000 les examens de promotion en expression écrite porteront sur l'un des trois genres de textes suivants: - en 4' primaire: relater, narrer ou s'approprier du savoir; - en 6' primaire: régler des comportements, argumenter ou narrer. Vous pouvez consulter les séquences didactiques permettant de travailler ces genres de textes ô l'Animation de fronlois (DROP). Gravelone 5, 1951 Sion. Moyens d'enseignement

Camp d'été: Nature et découvertes Enfants de 3 à 13 ans du 26 juin au 21 août 1999 Les Ecureuils - Ecole internationale 1882 Gryo n - J.-P. et M.-C. Cardon Tél. 024/498 12 07 - Fax 024/498 30 55

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Grammaire 6P rAnimation de fronlois a réalisé un document d'appoint comprenant: - 42 fiches pour les élèves; - un corrigé de quelques fiches; - des rappels théoriques. (e moyen sera mis ô disposition des enseignants, ou Dépôt du matériel scolaire, dès la rentrée 1999/ 2000. R~- Juin 1999

Cours ASEP en septembre/octobre 1999 Face à face, dos à dos: l'école et la santé par le mouvement Buts + contenu: La santé est un processus dynamique, conscient et stimulant. Il faut intégrer le mouvement et le dynamisme dans le quotidien à l'école, au travail, en famille et dans les loisirs. La formation personnelle de l'enseignant contient le travail par les attitudes quotidiennes, gestion du stress, relaxation et sensibilisation du stretching posteraI. Il faut faire un lien entre le mouvement en classe, en salle de gym, dans la COUf, etc. Méthodologie: Comment introduire ce concept concrètement dans une salle de classe. Problèmes rencontrés pour le passage d'une classe à l'autre et arriver à un projet d'établissement. Public cible: Les enseignants primaires, les formateurs et animateurs pédagogiques. Finance d ' inscription: Membres ASEP: Fr. 50.-. Non-membres: Fr. 100.-. En particulier: Environ Fr. 20.-. pour photocopies, dossiers, etc. Direction du cours: Christian Dini, 1927 Chemin, tél. 073 611 78 82. Lieu du cours: Verbier. Date du cours: Samedi! dimanche 25 / 26 septembre 1999. Délai d'inscription: Samedi 28 août 1999.

La danse par «petites touches» Buts + contenu: La danse ne signifie pas toujours mise en scène! L'idée de ce cours est de montrer comment il est possible d'intégrer R~-Juin 1999

par petites touches et dans des leçons d'éducation physique différentes activités de danse et d'expression. Se nlouvoir, s'exprimer et danser peuvent être amenés par des suites de mouvements simples et brêves. Public cible: Enseignant(e)s à partir de la 6e année. Finance d'inscription: Membres ASEP: Fr. 50.-. Non-membres: Fr. 100.-. Direction du cours: Irène Sommer, Denzlerstr. 6, 3005 Bern, tél. 031 351 39 51 et Claudia Battanta, Sickingerstr. 7, 3014 Bern, tél. 031 33118 16. Lieu du cours: Lausanne. Date du cours: Samedi 18 septembre 1999. Délai d'inscription: Mercredi 18 août 1999.

Education physique . et problèmes de société: comment gérer la violence à l'école? Buts et contenu: Interventions théoriques et ateliers pratiques se succéderont sur le thème de la violence à l'école et du rôle que peut jouer l'éducation physique face à un problème de société qui prend de plus en plus d'ampleur. Des propositions concrètes de lutte contre la violence seront proposées dans le cadre de ce cours. Public cible: Tous les enseignants. Finance d'inscription: Membres ASEP: Fr. 50.-. Non-membres: Fr. 100.-. En particulier: Les frais de repas et d'hôtel sont à la charge des participants.

Direction du cours: Alain Rouvenaz, rue de Vevey 91, 1630 Bulle, tél. 026912 2861. Lieu du cours: Bulle. Date du cours: Vendredi/ samedi 29 / 30 octobre 1999. Délai d'inscription: Mercredi 15 septembre 1999.

Sport Pro 2000: l'outil informatique pour l'enseignement de l'EP Buts + contenu: Montrer à l'aide du logiciel SportPro 2999 (Mac et Windows) que J'informatique peut être associée de façon très productive et efficace à ]' enseignement du sport dans les domaines de l'administration, de la planification, de l'évaluation et de l'organisation de joutes diverses. Méthodes: Démonstrations et travail pratique. Public cible: Tous les enseignants del'EP. Finance d'inscription: Membres ASEP: Fr. 50.-. Non-membres: Fr. 100.-. En particulier: Frais de déplacement et repas à la charge des participants. Max. 15 participants. Direction du cours: Jean-Luc Lienhard, Ch. Grand Bois 10, 1000 Lausanne 26, Tél./Fax 021 784 44 69, E-mail: j-l.lid@bluewin.ch Lieu du cours: Echallens. Date du cours: Samedi 2 octobre 1999. Délai d'inscription: Samedi 21 août 1999.

3S


... nouveau livre de Philippe Perrenoud intitulé «Dix nouvelles compétences pour enseigne!» (ESF) aide à y voir plus clair. (Le Temps 7.05)

REVUE DE PRESSE

D'un numéro à l'autre

liberté d'accès à Internet Sondage HEG de Viège Désapprobation estudiantine Cautionnés par 5700 signatures, les étudiants de la Haute école de gestion (HEG) de Viège ont exprimé leur rejet d'une centralisation de l'enseignement à Sierre. Dans leurs arguments, ils réfutent l'idée d'un enseignement centralisé pour les deux parties linguistiques. Les étudiants ont pu discuter avec deux membres du Gouvernement avant leur conférence de presse, ce qui a conhibué à tempérer leurs exigences. (Le Courrier 1-2.05)

Quotidien des élèves Une eaquête Alors que deux tiers des Alémaniques vont à l'école avec plaisir, ils ne sont guère que 42% de ce côté-ci en Suisse romande à s' y rendre sans traîner les pieds. C est ce qui ressort d'une étude effectuée en Suisse (côté romand, les 600 élèves étaient représentés par de jeunes Valaisans de Sion et de Sierre) et e n Norvège. Les premiers résultats figurent dans un bref rapport intitulé «Quotictien et Contrainte des élèves •. (Fémina 2.05)

Rentrée 1999 SPG aUerrée

pour tout le DIP, alors que près de 800 élèves supplémentaires sont attendus pour la prochain.e rentrée scolaire. Quant aux associations de parents, inquiètes de la dégradation de la situation, elles ont déposé une pétition devant les députés. (Tribune de Genève 3.05)

Objectif grandir Tolérance neuchâteloise Le programme pédagogique «Objectif grandir» sera écarté discrètement dans le canton de Neuchâtel. Les enseignants ne seront plus formés à la méthode OG, mais les instituteurs déjà formés pourront continuer de la pratiquer, avec modération, en évitant de s'ingérer dans le champ de la famille, et en informant les parents. (Le Temps 5.05)

Violence scolaire A9ression à Nyon Une dizaine d'écoliers de Nyon (VD), âgés de 13 à 16 ans, ont agressé deux camarades des écoles d'une commune voisine et les parents des victimes on t porté plainte. Selon le chef de la brigade des mineurs Jean-Claude Christen, «les motifs des agresselUS sont nébuleux». Ces derniers jours, la police vaudoise a recensé une hausse des cas de racket.

son avec sursis et à 1000 francs d'amende, dans le but de dissuader les cybercriminels. «Les pirates qui trafiquent i11également dans le cybermonde ne se rendent souvent pas compte qu'ils risquent des peines bien réelles», commente Jean Treccani, juge d'instruction vaudois. A titre dissuasif et préventif, l'ordonnance sera affichée sur le site Web de l'Etat de Vaud pendant deux ans, sur ordre du juge. (Le Temps 5.05)

Réforme de l'appr·)ntissage Aider les PME Le système suisse d'apprentissage, considéré comme un modèle, évolue, même si les mesures proposées par ]e Conseil fédéral ne constituent pas une révolution. Les entreprises, surtout petites et moyennes, sont les premières bénéficiaires du projet. n s'agit de les aider à former plus d'apprentis. Les apprentis eux-mêmes devraient retirer quelques avantages de la réforme. Pour les plus doués, des écoles professionnelles spécialisées seront créées, chargées de former des spécialistes dans les domaines les plus pointus. Pour les moins assidus, des possibilités supplémentaires seront également offertes. (Le Temps 6.05)

(Le Temps 5.05)

Le président de la Société

Accueil de réfugiés Préparation

pédagogique genevoise se dit atterré par le projet de budget 1999 présenté par le Département de l'instruction publique. Aucun poste supplémentaire n'est prévu

(ybercriminels Condamnation

Les écoles romandes se préparent à accueillir les enfants du Kosovo, tout en ignorant combien ils seront et combien de temps ils resteront. La tâche des cantons est

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Le juge d'instruction vaudois a condamné un «hacker» a quinze jours de pri-

d'autant plus difficile que chacun travaille de son côté. Avec cette nouvelle vague d'arrivée d'ici l'automne, le débat entre les classes d'accueil (Fribourg, villes du canton de Neuchâtel, Vaud, Genève) et l'intégration immédiate avec soutien scolaire et éventuellement psychologique Oura, Valais) reprend. Au CO de SaintGuérin de Sion, l'intégration immédiate dans les classes régulières provoque des frictions entre communautés «ennemies» . (Le Temps 6.05)

Ann Avery Une éducation militante Ann Avery est une Américaine arrivée il y a cinq ans en Suisse qui développe des instruments éducatifs pour les camps de réfugiés africains et soutient activement, à Genève, la communauté albanaise. Elle crée aujourd'hui un prototype de minibibliothèque avec du matériel élémentaire d'éducation à la paix, Elle veut aussi faire connaître l'apport des Albanais à ]a société suisse, créer le contact avec les réfugiés nouvellement arrivés. (Le Temps 6.05)

Métier d'enseignant Nouvelles compétences exigées Expert en pédagogie et en formation des maîtres, Philippe Perrenoud se penche sur les nouveaux talents dont les professeurs doivent faire preuve. De rénovations en réformes, les enseignants peinent à savoir ce que l'on attend exactement d'eux et le g~- Juin 1999

Faut-il oui ou non limiter l'accès à certains sites aux élèves? Pour le savoir, 32 élèves et 4 enseignants du CO de Jolimont ont été invités à donner leur avis à cette question. Si la majorité des élèves estiment que les professeurs devraient faire confiance aux élèves et leur laisser le libre accès à tous les sites Internet, les enseignants sont pour leur part plus partagés. A noter par ailleurs que sur 150 élèves interrogés sur ce qu'ils font sur Internet, 38% répondent qu' ils s'informent, 25% qu'ils communiquent, 25% également qu'ils jouent et 12% qu' ils travaillent. (La Liberté 12-13.05)

tives, donne des conseils pour réagir concrètement et montre comment impliquer les parents, les autorités et les institutions spécialisées. Le canton veut ainsi encourager les écoles à collaborer avec d'autres institutions, afin de résoudre ce type de problèmes. (Journal du Jura 15.05)

Vacances scolaires Calendrier vaudois Les parents ont répondu à un questionnaire sur le nouveau régime des vacances scolaires qui prévoit une alternance entre huit semaines de cours et deux de congé. Même si les résultats ne sont que partiels, il semble que les avis sont partagés. Si l'harmonîsation cantonale est souhaitée, le nouveau calendrier ne suscite guère l'enthousiasme. Le projet du département de Francine Jeanprêtre crée de fai t un clivage social et ne semble pas en mesure d'obtenir le soutien espéré. (Le Temps 20.05)

Enseignants vaudois 116 postes supplémentaires Pour répondre à l'augmentation des effectifs scolaires, le Conseil d' Etat engagera 116 enseignants supplémentaires à la rentrée prochaine. En fait, ce nombre de postes n'est pas considéré comme suffisant par le Département de la formation et de la jeunesse (DF)) et Francine Jeanprêtre ne cache pas son mécontentement. (Le Temps 14.05)

Déplacement entre les universités Fin des remboursements Le rectorat de l'Université de Lausanne ne veut plus rembourser les déplacements entre universités, mais les étuctiants protestent et ont lancé une pétition. En raison de plaintes, le rectorat a provisoirement retiré son projet, mais il entend rappliquer dès la rentrée 1999-2000. (Le Temps 20.05)

(anton de Berne Halte à la violence

les parents et l'école Confiance et peur

La Direction de l'instruction publique du canton de Berne vient de publier un aidemémoire qui donne aux: enseignants des pistes pour prévenir et combattre la violence à l'école. Cette brochure propose un certain nombre de mesures préven-

Résultat récent d'un sondage réalisé en France, les parents sont face à l'école «entre la confiance et la peur», comme le souligne le sociologue François Dubet. Côté changements, un petit tiers seulement des parents interrogés souhaite des réformes

g~- Juin 1999

«profondes)). Lorsque les enfants réussissent, les parents estiment que ce n' est pas vraiment grâce aux profs. A noter que les parents sont généralement satisfaits de la réussite scolaire de leurs enfants, et ce à tous les degrés de la scolarité (un résultat qui laisse perplexe puisque 1 élève sur 3 ne parvient pas à passer le cap du premier cycle en fac). Quant à r échec, ils l'attribuent au manque de disponibilité des parents, à l'effectif des classes ou encore à la situation sociale des familles. (Le NOl/vel Observateur 2026.05)

Fusillade Climat de psychose Un mois après la tragédie de Littleton, une nouvelle fusillade éclate dans la cafétéria d'un lycée géorgien: six élèves ont été légèrement blessés. Depuis le massacre de Littleton, les alertes à la bombe et les menaces de tueries ne se compte nt plus dans les écoles et les lycées américains. Un climat de psychose s'installe et la frontière entre la prudence et la paranoïa devient poreuse. (Le Temps 21 .05)

Réforme genevoise En attente Critiquée, la rénovation de l'enseignement du primaire attendra encore un an avant d'être étendue. Lancée voilà quatre ans à titre d'expérience pilote, la réforme de l'enseignement primaire devait être généralisée à la prochaine rentrée. Devant les difficultés rencontrées, les autorités genevoises ont pris la décision de repousser cette généralisation d'un an. Conscient du nécessaire travail de sen sibilisation et d'organisation, le DIP opte donc pour une année de transition. (Le Temps 21.05)

Ecoliers britanniques Salariés En Grande-Bretagne, 150 000 jeunes de 16 à 18 ans vont passer un contrat avec leur école. En échange de leur présence assidue aux cours, ils seront rétribués. Pour le gouvernement de Tony Blair, c'est une manière de lutter contre l'exclusion préoccupante des jeunes Britanniques défavorisés. Les conditions pour obtenir ce salaire seront bien sÛT limitées. (Le Temps 21.05)

Ecole jurassienne Peut faire mieux Les enseignants et les parents sont globalement satisfaits de l'école obligatoire jurassienne. Us assortissent toutefois leur bonne note d'une longue série de réserves qui tempèrent la première impression fa vorable. En effet, tous estiment que l'école p eut faire mieux. C'est du moins ce qui ressort d'un questionnaire sur les plans d'étude. La ministre Anita ilion, convalescente, a fait savoir à son chef de service, François Laville, qu'elle trouve le constat plutôt encourageant. Elle va tenir compte des réserves et faire adapter les plans d'études. (Le Temps 22.05)

Un des grlic/es britveml!nt tisumls dims edtt rubriqUt vous intiresst7 If vous suffit de II! frlirt stroOrr à la rtdaction de RtsonallUS (ORDP, Cmllt'lone 5,1950 Sion. Til. (027) 606 41 52). Une photocopie dt l'article oous sera gratuitement ndressk.

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LA VIE DES CLASSES

PASSAGE EN REVUES

Tissageu~

Les ~~ du mois

Plusieurs enseignants auront déjà pris connaissance d'un article sur le {(Tissage Extérieur» dans la revue

«Ecole Ro mande 2( 99)> . Pour ceux qui ne l'ont pas lu, et qui sont intéressés par ce travail je vous conseille de vous le procurer de plus amples renseignements. J

Régulièrement dans les centres scolaires, no us découvrons un grillage: généralement il entoure la cour de recréation ou la pelouse afin d'éviter que toutes les balles arrivent chez les voisins. Quand bien même votre centre scolaire n'en possèd e pas, d'autres lieux publics ou privés en sont garnis: terrain de football ou de tennis, haies, séparations entre immeubles .. Ces surfaces peuvent aisément être décorées p ar du tissage. Il faut pour cela préparer des bandes de bonne largeur soit en papier crêpon si le tissage est éphémère (ex: décoration pour la fête de fin d'année scolaire: on peut même écrire un message) soit en bandes plastiques, tissu s ou toile de p arapente s'il doit durer au moins une année

Le travail photographié a été réalisé par les classes lP - 2P - 3P de Vionnaz. Les grands animaux ont été dessinés par les plus âgés, les fleurs par les petits et les arbres par les 2P. Cette décoration fait partie d'un projet global de décoration du bâtiment scolaire. Des ll1urs ont été peints l'année dernière, et des jeux dans la cour de récréation sont en cours de réalisation.

Objectifs généraux de cette activité Permettre à l'enfant de s'approprier son environnement. Amener l'élève à prendre conscience de son travail, et ainsi il ne tolèrera plus le vandalisme. Réaliser un travail collectif: apprendre à se répartir des tâches, à les gérer, à collaborer. Soigner un travail de grandes dimensions, vu et critiqué par tout le monde.

Objectif spécifique Reproduire en tissage en respectant les dimensions des dessins

réalisés sur des feuilles à car-

Cahiers pédagogiques Des sens à la sensibilité

reaux.

Les enseignants des trois classes ont fait appel à mes services d 'animation ACM afin de planifier le projet et la réalisation.

Eduquer à la sensibilité, c'est éduquer à la démocratie, c'est résister au «néfaste food», commente Alain Bouillet. Et selon lui, il y a urgence. Expériences visuelles, sa-

Suiva nt le nombre d 'élèves, il est souhaitable d'être deux intervenants adultes, cela afin de mieux gérer la conduite de l'activité. Les peti ts doivent tisser de petites choses, ils n'ont pas encore une représentation de l'esp ace très réaliste. De même il est préférable d e leur fournir des bandes d'un mètre de long au maximum afin de leur simplifier la tâche. Par contre les grands sont aptes à suivre le dessin réalisé sur une feuille à carreaux (ou plutôt à losanges, tenir la feuille à carreaux de biais avant de la photocopier). Ils comptent les carreaux afin de reproduire leur motif à l'échelle. L'activité se déroule rapidement si chacun est au clair avec la manière de travailler et si le matériel est prêt à être utilisé. Elèves, enseignants, parents, grandsparents apprécient ces tissages colorés qui d onnent de la vie à ces grillages.

JDI L'astronomie Le «Journal des instituteurs et des institutrices» consacre son dossier du mois de mai à l'astronomie. L'astronomie implique des notions complexes et difficiles à conceptualiser, mais offre de nombreuses possibilités d' expérimentation passionnantes (dont l'observation de l'éclipse de soleil du 11 août prochain). Plusieurs

permet par exemple d'expérimenter la plurisensorialité à

Sdences humaines Usages de la lecture

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R~-

Juin 1999

Le dossier du numéro de juin de la revue «Sciences humaines» traite des frontières de la conscience. Dans ce numéro figure égalem ent un article sur les fi gures ou typ es de lecteurs. Une analyse des pratiques révèle que la lecture, loin de connaître une phase de déclin, est aujour-

R~-Juln 1999

Historia Martyre des civils Le martyre d es p opulations civiles, de la guerre de Trente Ans au drame actuel du Kosovo figure au somm aire du numéro du mois de mai de la revue «Historia». Henry Bogdan situe le conflit du

Monde de l'éducation adresses de sites Internet sont proposées d ans la bibliographie. Côté enquête, c'est le système éducatif fimandais qui retient l'attention.

LaiCité, un idéal à réinventer

«Le Monde de réducation » s'intéresse, dans son nwnéro

L'école des lettres Swift et Balzac

Corinne Dervey, Animatrice ACM

graphiqu e et de la science- fiction. Quant au numéro 13 de «l'Ecole des lettres second cycle», il aborde l'univers de Balzac, sous l'angle de la nouvelle. La revue propose une liste des recueils de nouvelles de Balzac en édition de poche. Sur Internet, des in fo rmations se trouvent SUI le site du bicentenaire de la naissance de Balzac: http:/ / www.liv. ac. uk / www / fre n ch / d ix neuf! balzac.h tml.

nores, tactiles, olfactives et gustatives sont à l'honneur dans le dossier du numéro de mai 1999 des «Cahiers pédagogiques». La «méthode Puisais» d'éducation au goût

l' aide d 'un tableau de d égustation. Une lecture pédagogique à consommer donc sans modération.

d e mai 1999, à la laïcité p our son dossier éducation et à la littérature jeunesse qui a le vent en poupe pour son dossier cwture. Quant au forum du mois, il répond à la question s uivante: «Doit-on se méfier des sciences de l'éduca tion?», A signaler encore un très intéressant portrait des infirmières scolaires qui jouent d e plus en plus un rôle éducatif.

d' hui en plein processus de diversifica tion.

Le numéro 13 d e «l'école des lettres collèges» est une invitation à découvrir les «Voyages de Gulliver» de Jonathan Swi ft. Dans ce numéro, il est aussi question du discours argumentatif en 6e, de la mise en place d' un atelier d 'écriture de type littéraire/ de la critique cinémato-

Kosovo dans une p erspective historique en expliquant que la guerre actuelle trouve son origine dans la décision des grandes pttissances de refuser le Kosovo à l'Albanie en 1913.

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IiWJIII"~üi.A.u.UI~~..,,:.IMi

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---lIVRES ET PUBLICATIONS -

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Un après-midi de ~

Nouveautés Conversation avec un sociologue

Oes réponses pour tous

Pourquoi changer l'école? Quelle mission pour l'école dans notre société? Comment la changer? De façon résumée, c' est à ces questions posées par Philippe Petit que François Dubet, sociologue et spécialiste de l' école répond. Il explique en quoi le système scolaire est devenu une usine à reproduire les inégalités sociales et explore les terrains possibles d' une vraie réforme. 11 rêve d' une école plus juste, remplissant davantage son rôle d'intégration et de promotion par le savoir.

Les ouvrages de vulgarisation sur l'acquisition du langage sont rares. C'est dans le but de combler cette lacune que Jean A. Rondal propose d' aborder le plus simplement possible la problématique de l'acquisition de la langue maternelle. D' où vient le langage? Quelles sont les différences entre le langage parlé, écrit ou gestuel? Les animaux ontils un langage? Qu'y a-t-il avant le langage proprement dit? y a-t-il des différences entre les filles et les garçons dans l'acquisition du langage? Chacwl s'est posé des questions de ce genre sans nécessairement trouver des réponses simples et dénuées de jargon scientifique. Le livre de Jean A. Rondal est donc indispensable à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre comment le langage vient aux enfants.

François Dubet (entretien avec Philippe Petit). Pourquoi changer l'école? Paris: Textuel, coll. Conversations pour demain, 1999, 140 pages.

Oes pistes pour apprendre Le multimédia, avec les écrans d'ordinateurs, de télévision, les jeux vidéo ... est partout. Le multimédia est-il un écran du savoir ou un écran au savoir? Peut-il tuer l'écrit? Avec l'informatique et Internet, les modes d'apprentissage vont-ils changer? il est par conséquent essentiel d' apprendre aux enfants à apprendre avec le multimédia. Ce petit livre très agréable à lire - destiné en priorité aux parents, mais en priorité seulement - donne des pistes pour les aider à exploiter la richesse des savoirs sur écran et à tirer le meilleur parti de ces nouvelles technologies.

Rolande Kodsi. Apprendre avec l'écran. Paris: Les essentiels Milan, coll. Du Côté des parents, 1999, 117 pages. 40

Jean A. Rondal. Comment le langage vient aux enfants. Paris: Labor, coll. PSY, 1999, 110 pages.

C!l~~ #VI- ~ ~ Chemin possible Face à la violence, les yeux des enfants et des jeunes sont souvent interrogateurs. Thérèse de Sucha s' en est émue et propose, sous la forole d'une conversation un chemin possible vers la paix. Avec ce fascicule, Thérèse de Sucha met en scène un dialogue entre trois jeunes et rappelle que «l'extension des lieux de paix dépend de chacun d' entre nous». Citons juste les premières lignes de cette conversation intitulée «Donne-nous ou: Bâtis-

-COMMUNIQUÉ DE COULOIRS - -- - -

sons la paix»: «Sapristi! Cette prière m'a remué! De la même manière que me remuent certaines photos d' enfants - leurs yeux surtout! seuls, abandonnés, faméliques, malades, blessés. Cette prière profonde, puissante, implorante m' a bouleversé. (Silence) Elle m' a, aussi, laissé avec une question ... (Silence).» Le livre peut se commander directement aux éditions à la carte, c.p. 292, 3960 Sierre.

Préambule: Pièce en un acte Iraitant de la complexité de la notion éducative et l'inadéquation entre zm certain programme et l'intérêt de l'élève. Situation géographique: une salle des maîtres, 46' 8 ' 37" de latitude nord 7' 36 ' 12" de longitude est Situation temporelle: apéro de Jin de semaine, vendredi entre 16 h 45 et 18 h 00.

Itinéraire initiatique Dans la perspective de l'an 2000, cinq Valaisans (Théo Imboden, verrier, François Gay, graphiste, Pascal Thurre, journaliste, Robert Hofer, photographe et Roger Zufferey, imprimeur) se sont unis pour couronner un itinéraire initiatique à travers l'art du vitrail qui a deux mille ans d' âge aussi. Dans le terrain, la démarche débouche sur un sentier de plusieurs kilomètres à travers les vignes du Valais. Le parcours, inspiré par un marginal, le célèbre Farinet, est parsemé de vitraux qui ont la vallée du Rhône pour cathédrale. Un livre intitulé «Le sentier des vitraux. Un sentier d'itinéraire initiatique» illustre les valeurs humaines les plus fortes (enfance, silence, souffrance, liberté, partage, écoute ou contemplation). Pour tout renseignement, s' adresser à Pascal Thurre, Sion, Tél. 027 322 66 66 ou 322 62 69, fax 027 322 62 68.

R~" Juin

1999

Situation météorologique: Temps qui doute. Fœhn faible au sol mais violent au niveau de la tête. Situation honnonale: Grrr ...

Lui: Ras le bol! J'en ai ras le bol! J'ai passé un après-midi d' enfer. Eux: Ah! toi aussi. Lui: Lionel, vous voyez le petit Lionel: inlpoli, coupant la parole à tout le monde. Je ne sais pas ce que je lui aurais fait.. j'ai bien failli «péter les plombs.» Eux: Bled, tu connais? Lui: Tu parles! La dernière fois que je lui en ai adressé une page, le courrier retour mesurait 1 m 85, portait une moustache et venait me faire la leçon sur .. . cette intolérable répression fasciste que j'exerçais sur son fils, ... que les enfants d' aujourd' hui ne sont plus ceux d'hier ... Je te jure! En plus, si Môssieur voit son fils 15 minutes par semaine c'est un luxe. Pour Lionel, la présence de son père R~-Juin 1999

se résume à ses 32 chaînes de TV personnelle, sa Playstation.. et l'autre qui vient discourir sur le libre choix de la punition. C'est pas comme le papa de Tadjic. Mais oui, Tadjic, le grand dégingandé avec son grand sourire et ses larges oreilles. J'ai vu son père hier soir. Il m' a dit: «Tadjic t'embête, tu tapes.» Bon, je lui ai expliqué que les profs d' aujourd' hui ne sont plus ceux d' hier, que les régimes fascistes c' est fini ... La totale! Eux: Allez, bois un petit coup. Lui: (gloups une gorgée) Et en plus, le vendredi après-midi, la leçon de géo. La production animalière dans le Jura ou les cluses. Observer, décrire, constater. Le seul qui a l'air intéressé, c'est Firmin. Dans sa lignée, génétiquement, il y a dû avoir un croisement entre un spé-

léologue et une fermière ajoulote. Faire passer ça à 24 gaillards qui surfent sur Internet et écoutent du Rap, c'est du masochisme. Seigneur Jésus! Déjà cinq heures! Vite, je dois aller faire des courses avec mon gamin. Tchao! Bon week-end!l Eux: Salut, à lundi. Epilogue: Je remonte sur ma bicyclette avec W1 sentiment d' allégement. Ça fait tellement du bien ces moments de partage avec les collègues.

Dominique Savioz

- - -Note 1 Bonnes et régénératrices vacances d'été à tOlites et à tous.

Pause estivale Centre de documentation de l'DRDP à Sion Fermeture dès vendredi 9 juillet au soir. Ouverture lundi 16 août dès 13 h 30. Durant la semaine pédagogique, soit du 28 juin au 2 juillet, le centre de documentation sera aussi ouvert le matin de 9hOO à 12h00.

Ddis de Saint-Maurice Fermeture dès mercredi 30 juin au soir. Ouverture lundi 23 août dès 15 h 00. Durant l'été, l'Odis de Saint-Maurice sera ouvert tous les mercredis de juillet et d'août, selon l'horaire habituel.

Bon été à tous.

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L'introduction des TIC à l'école est nécessaire parce que: - ces technologies sont désormais présentes dans notre vie de tous les jours.

INFORMATIQUE

1999: une ~ charnière Au départ, l'ordinateur est apparu dans les écoles primaires, dans les classes d'enseignants passionnés mais sans véritable projet. C'est en tâtonnant que son utilisation a été construite. Aujourd'hui, certaines communes équipent leurs écoles de matériel informatique et s'inquiètent de savoir s'il existe un projet cantonal d 'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC).

L'importance de ces technologies est de plus en plus prépondérante pour l'intégration professionnelle et sociale d es jeunes, actuellement et dans le futur. Ce sont les raisons qui ont poussé le Département de l'éducation à développer un projet (TIC 99) afin de faciliter cette intégration. Ce programme s'articule autour de 3 axes: la formation, l'expérimentation et l'appui. Un groupe de réflexion a été nommé et il est chargé de: 1. conduire une réflexion sur les conditions générales de l'intégration de ces nouvelles technologies dans les classes valaisannes, leurs perspectives d'avenir ainsi que les incidences financières; 2. expérimenter plusieurs solutions d'intégration des 'rIc dans la pratique pédagogique; 3. mettre en place une structure de formation, d'aide et de suivi technique et pédagogique d'intégration des TIC et plus généralement d u multimédia à J'école obligatoire; 4. informer les autorités responsables concernées, les enseignants et le public sur l'avance du projet.

42

A la fin de cette année civile 1999, ce groupe présentera des propositions concrètes au Chef de Département afin de donner une impulsion au développement de cette intégration par des directives cantonales débouchant sur un subventionnement.

La Formation Depuis cet été 1999, un nouveau concept de formation à l'informatique a été ·mis en place par le Service de la planification et de l'évaluation. Trois approches différentes permettent aux enseignant(e)s de perfectionner leurs connaissances, mênle si elles sont diverses. Un cours de base de 5 demi-journées permet de se rendre compte des possibilités actuelles d'utilisation de l'informatique à l'école. Les thèmes de ce tour d'horizon sont: le système et ses périphériques, le traitement de texte, la création de fiches, les logiciels éducatifs et Internet. Pendant l'année scolaire, des ateliers de 2 fois 2 heures sont organisés à l'ORDP de Sion et à l'OmS de St-Maurice. Pendant ces ateliers, les enseignant(e)s ont la possibilité de travailler sur un projet personnel (création de fiches, recherche Internet) et de s'informer auprès d'un formateur. Les écoles ont la possibilité de demander l'organisation de cours en établissement afin de répondre au mieux à leurs besoins de formation. Concept de formation des enseignants primaires en informatique

Formation en établissement. Session pédagogique Ateliers permanents, annuels. Compréhension globale Pratique + questions Débutants ouvert à tous 5 x 3 heures 6 x 2 heures 2x 2 heures Exemple de cours: - Intro windows - Création de fiches et TI - Connaissance technique du matériel Vue d'ensemble: - Windows Traitement de texte Création de fiches Internet CD-ROM et logiciels éducatifs. 2 thèmes: - Les TIC - Windows / Word / Création de fiches

L'expérimentation Depuis une quinzaine d'années, de nombreuses expériences ont été menées dans les classes valaisannes, suite à l'instigation de l'enseignant(e) DU suite à une recherche proposée et menée par l'ORDP. Ces expériences ont apporté quelques réponses sur la manière d'utiliser l'ordinateur, sur les possibilités techniques et, parfois, pédagogiques de son intégration en classe et sur la gestion de temps de travail. Ces expériences ont aussi soulevé d'autres questions (encadré ci-dessous) d'autant plus diverses que l'évolution du matériel informatique est rapide: R~· Juin 1999

Est-ce le rôle de l'école de préparer les élèves à leur utilisation? les TIC sont des outils qui aident à la construction du savoir chez l'enfant. Si ctest effectivelllent le cas, com-

ment les intégrer? - les expérimentateurs l'affirment:

les TIC modifient les pratiques pédagogiques. L'introduction des TIC à l'école doit-elle être considérée d' une manière plus globale? Les conclusions que l'on peut tirer de ces exp ériences, ainsi que les observations des expérimentations mises en place ceUe année dans des classes équipées de matériel récent (ordinateurs portables et liaison Internet pour certaines) devraient permettre d e mieux cerner les problèmes et la manière de les ré-

soudre. La question n 'étant plus de se demander s'il faut introduire l'informatique à récole primaire, mais comment le faire au mieux.

L'appui Une structure d'aide L'idée de créer une structure d' aide en informatique pédagogique a germé il y a trop peu de temps (automne 1998) pour être présentée d'une manière définitive . D' ailleurs, l'évolution rapide des nouvelles

Proiet de site Internet: REVES Actuell ement, le secteur informatique de l'ORDP dispense un cours intitulé «PersOlUles-Ressources» dont le but est de former des enseignants aptes à soutenir l'introduction et le développement des TIC dans le ur centre scolaire. Le contenu de ce CQurs prévoit notamment la réalisation de sites web. nétait donc opportun de mettre en pratique ces compétences en réalisant un site d'utilité pédagogique pour les enseignants du Valais et d'ailleurs. Un groupe d'une douzaine d'enseignants en formation s'est donc attelé à la réalisation du site internet «REVES)} (Ressources Ecoles Valaisannes des

Enseignants Solidaires) Bul:

-

Regrouper les idées et les réalisations des enseignants afin de les partager Offrir un support technique aux enseignants: réponses aux questions fréquentes (Faq) Ouvrir une «fichothèque)} où chaque enseignant peut déposer ou télécharger des fiches d'application. Offrir un support scolaire à domicile: enfants et parents peuvent également retirer des documents de la «fichothèque».

Contenu du site Le rôle et fonctionnement des Personnes Ressources

Adresses e-mail des personnes ressources

Faq (questions fréquentes des utilisateurs) - Fichothèque

Conseils matériels pour équiper les classes - Liste de didacticiels

- Liens internet portant sur la pédagogie - Conseils pratiques pour intégrer les TIC dans la classe - Documents administratifs sur support informatique

- Expériences de collègues

- Nouveautés - Proposition de cours ponctuels

Fonctionnement: Les enseignants ont la réputation d'être perfectionnistes et individualistes. Pourquoi ne pas conserver la premjère affirmation et évacuer la seconde? Car s'il est indéniable que chacun produit dans son coin des documents de qualité rien ne s'oppose à les mettre à la disposition des collègues qui peuvent ensuite les modifier à leur convenance. illustration pratique: Imaginez-vous en train de mettre la dernière virgule à une somptueuse fiche sur le féminin des noms. Vous lancez l'impression de votre document et là, au lieu de vous laisser benoîtement bercer par le doux zonzon de votre Epson, vous vous connectez sur le site «REVES» http: // 153.109.57.58 sur lequel vous déposez votre merveille à faire pâlir Célestin Freinet. Reste à indiquer en trois clics, le degré, la branche et l'objectif concernés par l'œuvre et le tour est joué. A l'inverse quand, à court d'imagination, vous ahanerez sur l' accord de l'adjectif, trois clics derechef vous suffiront pour retrouver sur le site les documents que vos collègues auront éventuellement déposés. Ne vous reste qu'à en choisir un, le modifier - car un collègue ne sera jamais qu'une personne qui fait le m~me travail que vous mais un peu moins bien - et l'imprimer. Le rêve quoi.

Ph. Favre PS: L'ouverture du site «REVES)} est prévue pour cet au tomne 1999.

R~· JuIn 1999

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technologies soumet les utilisateurs à de fréquentes «mises à jour» de lew's connaissances et de leurs pratiques, qu'elles soient pédagogiques ou non. L'idée présentée ciaprès est donc un cadre général modifiable et évolutif.

2. 3. 4. 5.

6.

But Mise en place d'un réseau de compétences (formateurs et personnes ressources) auquel peut s'adresser chaque enseignant(e) pour toute question relative à l'informatique à l'école. Cette structure a pour but de faciliter l'intégration des technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement.

Objectifs Chaque personne ressource sera capable de: 1. dépanner techniquement untel collègue (dépannage de premier

7.

nivea u, il ne s'agit pas de remplacer les professionnels) conseiller transmettre des informations informer leurs collègues et les autorités scolaires sur: les solutions d'intégration de l'informatique en classe les coûts, les solutions techniques, les avantages et les dangers d'Internet les CO-ROMs adaptés à telle ou telle situation

Les personnes ressources sont donc appelées à aider pratiquement leurs collègues et à défendre l'informatique pédagogique auprès des autorités locales. Elles pourront prendre en charge d' autres services: recueil et placement de travaux informatiques sur le serveur Internet, participation à des actions ponctuelles.Les personnes ressources peuvent également être appelées à expérimenter du matériel, des logiciels éducatifs (fournis par l'ORDP) ou des situations pédagogiques.

Quelques projets de création de site web d'aide Pourquoi ne pas profiter de toutes les ficelles qu'offre Internet en matière de communication (liste de diffusion, chat, messagerie) et en matière d'échange de documents et de partage de ressources? Deux projets sont en cours de réalisation: un site de ressources éducatives ouvert aux enseignants, aux élèves et aux parents (voir encadré cicontre), ainsi qu'un site d'évaluation de logiciels éducatifs.

Conclusion C'est donc un véritable chantier de l'informatique pédagogique qui a vu le jour à travers le projet TIC 99. Chacun des partenaires de l'école est invité à y participer. Des renseignements sur J'avance de cette réalisation peuvent être obtenus sur le site www.ecolevs.ch /.

le Père Denys Theurillat, marianiste Prochainement. en juillet, les Editions «A la Carte» publieront l'ouvrage attendu sur le père Denys Theurillat, ancien maître de religion et de dessin à l'Ecole normale de Sion. Dans ce livre d'environ 180 pages, l'abbé François Pralong présente les grandes étapes de la vie de son confrère, ainsi que son activité pastorale. Le père Johann Roten, ancien directeur de l'Ecole normale de la Sitterie, nous montre en Denys l'homme du contact et du dialogue. M. Michel Veuthey, ancien collègue de l'Ecole normale, nous décrit Denys comme un artiste aux multiples facettes. Ce livre comporte de nombreux témoignages d'anciens normaliens, collègues ou amis et il est richement illustré par des photos, des dessins et des reproductions en couleurs (14 pages) de ses principales œuvres: vitraux, tableaux, drapeaux, modelages. Ce bel ouvrage est vendu au prix de Fr. 30.- . Il peut être obtenu: directement - aux Editions «A la Carte», à Sierre, rue de la Gare 6 - Communauté des marianistes à Sion, ch. de Pellier 10 - Tél. 027/323 33 66 par poste - Communauté des marianistes - ch. de Pellier 10 - 1950 Sion

Serge Rnppnz

Suggestions pour passer

De la création à l'impression

EN RACCOURCI

Les e~,l4 du mois

un séjour inoubliable à Vallorbe. Voyage en train Jusqu'au Day Montée à pied au Fort 1939-45 de Pré-Giroud Visite guidée du Fort Descente à VaUorbe et pique-nique sur l'île Visite du Musée du fer et du Chemin de fer Baignade à la piscine chauffée {grand toboggan} Souper, nuit et déjeuner à l'Auberge pour Tous

Apprentissage des langues

Droits de l'enfant

Exposition àSierre

Balade le long de l'Orbe Visite guidée des Grottes et du ..Trésor des fées))

Portfobo européen

Dossier pédagogique

«Paysans de nos montagnes»

la phase pilote de la version suisse du Portfolio européen des longues a démarré officiellement début moi dons les écoles en Suisse. la Suisse prend ainsi part à un projet important du (onseil de l'Europe. le Portfolio européen des longues est un document personnel permellont de documenter les connaissances linguistiques scolaires et extra·scolaires de sa ou de san titulaire. t objectif est d'encourager l'apprentissage des langues et d'allester des compétences linguistiques face à des tiers. Plus de 100 dosses d'élèves en fin de scolarité obligatoire dons toute la Suisse participeront à la phase d'essai prévue jusqu'à fin 2000. D'autres informa· tians sur le Portfolio européen des langues sont disponibles sur Internet: hllp:// edkwww.unibe.ch.

(onçu pour des enfants de 10 à 12 ans, le dossier pédagogique . Mais d'quels droits!?' permet de découvrir certains volets de la (onvention de l'ONU relative aux droits de l'enfant. Edite par la Fondation Village d'enfants Pestallozi fin 1995, il a rapidement été épuisé. la 2. édition vient de sortir de presse. Il s'agit d'une réflexion basée sur des témoignages personnels et succincls, disponibles sur une cosselle vidéo. Avec ce dossier, la FondationVillage d'enfants Pestalozzi veut contribuer à mieux faire connaître les droits de l'enfant et susciter la réflexion sur ces droits. Renseignements et commandes: Fondation Education et Développement, Av. de (our l, case postale 164, 1000 lnusanne 13, Tél. (021) 612 00 81 , Fax (021) 612 00 82.

Jusqu'ou 29 août 1999 (du mardi au dimanche de 15h00 à 19h00), les (oves de (ourtenà Sierre présentent une exposition de photographies sur le thème de la paysannerie des montagnes. (e trovail photographique de l'exposition est réal~é par le photographe reporter Didier Ruef, en collaboration avec le musée d'ethnographie de l'université de Zurich. (e projet photographique cherche à nourrir le débat sur l'avenir, sur la sauvegarde d'un monde rural alpin. le travail photographique, qui a débuté en août 1993, s'est terminé en 1998 par un superbe ouvrage intitulé , Paysans de nos montagnes' , édité auxéditions Monographie à Sierre. Pour illustrer l'exposition, l'Associalion des (oves de (ourten pré· sente également deux films: , Reines d'un jour> de Pascal Magnin et «Fille d'AIllas> de Nicolas Fournier.

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R~- Juin

1999

Pêche en pisciculture Truite grillée en plein air ou au restaurant Balade vers la Vallée de Joux Visite du parc à Bisons du Mont d'Orzeires Tour en pédalo sur le Lac de Joux

0/ou--) AV~~..,:t~, ;1~k~1

IMPR-IMEUR-eONSEIIJ Tél. (027) 322 23 70

Fax (027)322 07 47

Renseignements, réservations et offres pour groupes:

OFFICE DU TOURISME DE VALLORBE Tél. (021) 843 25 83 Fax (021) 843 22 62

Grandes-Forges 11 CP 90 - 1337 VaUorbe


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