L'Ecole primaire, 15 mars 1942

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Lldcl es

SION, 15 Mars 1942.

No 11

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SION, 15

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1942.

No 11.

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L'ÉCO E PRIMAIRE Si vous avez .pris froid, pensez à vos semb lab les et n'approchez personne sans sucer une pastille FO l'n1Ïtl'ol. Le FOl'l11itrol arrête le développem.ent des micro-

ORGANE DE LA SOCltTË \1 ALAISANNE 6'ËDUCA TlON

SOMMAIRE . - .Assenlblée générale des Institutrices. - Cours de gYlnnastique. - La cueillette des fleurs et chatons printaniers. - PARTIE PEDAGOGIQUE: L'enseignement individualisé. - L'art d'obéir. - Le rôle de l'expression à l'école. - Par respect pour les vies qui s'épanouissent. - PARTIE PRATIQUE: Langue française, 'centres d'intérêt, 1ère et 2èn1e semaines. Géographie. Sciences nature11es. Sou de Gérond.e.

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ORDRE DU JOUR: 9.30 Messe:lu COl1\'Cnt à l'int"'ntion des m.embres défunts de la Société. Nous aurons ~une pensée toute spéciale pour les deux grands anüs du PersOlulel enseignant: Monsieur Hœh et j\!{gr Devaud. 10.00 0) Lecture du procès-verbal. b) L cture des cOlnptes. c) Rapport de Mlle la Présidente. cl) RenOllvele1l1ent du COlnité. e) Divers. f) Conférence de Ml' l'abbé Mariétan : la protection de la nature. g) Nos classes enfantines: ce qll elles sont trop souvent, ce qu'elles devraient être Ml1e Rey. 13.00 Dîner. S'inscrire à l'Ecole normale avant le 4 avril. Vu les (difficultés d approvisionnement, on est ,p rié de s'en tenir strictelnent 3. cette date. Il ne sera pas envové de convocation personnelle. Prix du repas: 4 1'1'. 3 coupons . Le Con1Îté. REVOI \Les !léce 'sîtés c1e la mise en pa.ge nous ont forcé de ,r envoyer a.u prochain numéro divers artides, ent1"autres un intéressant eXipos,é de not1'O dévoué ·collaborateur Jean Follonie-r sur Il''Ec,ole :paysanne. \Leur,' auteurs voudront bien nous E'xcuse.r. (La Rédaction.)


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flssociation des maîtres de g~mnastique du \lolais Romand

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de gynlnastique à Lens. , le ')4 n. . ·"l·s ·'1 13 11 3· 0 l11aISOn . l' ' Cours 1 ~ ( cro c, pour le personnel rIe la région Lens, Chennio'n~n 'Montana, Icogne. ~ , . . ~ous rappelons que le D&p:ll'telnent de l'Instruction publique ~ccOI.de con~e pour ces cours et que les instituteurs et les jnsütutnces dOlvenl y 'assister. ,Ul

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P ART][E PEDAGOG][QUE . ~

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li' enseignement individualisé Travaux des candidats au Brevet de capacité .

Arrêté du 11 mars 1942, !interdisant la cl1!eillette des fleurs et de chatons printaniers. LE CONSEIL D'ETAT DU CANTON DU VALAIS V~ les dliffi<cultés rencontr,ées pour assurer, a,u rprinte~ s la noU!rnturE' des abeilles; p , Vu l'intérêt que présente .l'apiculture pour J"Economie de guerre du rpays; Vu le d.éc-ret du 14 nov,embre 1913'9, concernant ,l'app.robation des mesures 'pI'll'S'es ,pa,r le ConseIl d'Eltat et !lui ar,cordant des ,pOUVOll .. S , . spe,claux pOUl' l .avenir; , Sur la ln"O'p osition du Département 'Cle l'Intérieur, arrête: Artic.le premier.. - . La cueillf-tte des ,chatons ,de noisetier,s, saules, ~o"uleaux, ,au'll8>s, all1Sl .que ·de n'importe quelle f.leu.r p-rintanière {CIÛ'C'US, p~quere:tte.' tussIlage, anémone hépati'q ue, etc.) est interdite SUl' tout le terntolre du canton. Al~t . 2. Les organes de -la police cantonale pt ,locale sont cha,r.g~s. de s~rv~iü:er l'obs~rvation .~e, 1 interdliCJtion qui fait l'ohj.et de laI tl.cle pl emleI du pres.ent a-rrete, d'intervenir pour empê·cher des. cueIllettes, de rensel,g ner .la population et Coas échéant de VE'rbalIser. Art. 3. - Les r.ontrevenants sont passibles d'une amende à proBoncer par lé Dépal'tement de J'Intérieur 'Comme instance uniqu e et pouvant aller de .fI'. 5.- à fI'. 50.-. A~·t. 4. Le p-résE·nt arrêté entre Îl11'mécliatem.e.nt en vio·ueü'l·. Le, Departemen~ de .l'Il1~éri.eur e~-t chargé de son ,exécution. LOe Dépa: tement .:l~ lInstructlOn publIque est ·chargé de. la clilfJusion du present arrete dans le·s écoles. . Ainsi . ~r.rêté en séance du Co·n s·eU d 'Etat, du '11 'm ars 1942, Ip our etre publIe d·a ns . le Bulletin of,ficiel et clans toutes. les. COll1l11Unes. du canton le dJmanclle 16 mars 194::>. Le Pl ésident dü' COl1beil cl'Etat : Cyr. Pitteloud. Le Chancell ie,r cl'Etat: N. Roten.

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2ème article L'Enseignement collectif

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Dans toutes nos écoles, nous avons recours à l}enseignement simultané,' dans les centres populeux, les élèves sont rèpartis en un certain nombre de classes autonOlnes que fréquentent des -élèves de lnême force et à [peu près de nlênle âge; si nous avons à la fois 1 avantage et le désavantage de «régenter» dans un petit village de la nlontagne, nous nous voyons à la tête d'une classe cOlnprenant des élèves de tout âge, répartis en trois divisions: les petits, les llloyens et les grands . Que nous soyons chargés d'une classe restreinte ou (l'nne école entière, nous avons recours à f enseignenlent collectif; nous nous adressons siulllltanénleilt à tous les élèves, du nloins :l tous les élèves d 'une nlême division; nous expliquons il tous les mênles leçons et exigeons de tou~ les 111êm.es devoir(·. Nous aurions hi Il de la peine à nous figurer une autre Inanière de procéder. Le Inoc1e sinlultané a été introduit pour r méclier aux inconvénients très réels soit de renseignement individuel, seul pratiqul' chez nous jusqu'au COllllnencelnent du 19ènle siècle, soit de l'enseignement mutuel . en vogue dans la première Inoitié de ce même siècle. Son ültroduction fut saluée presque partout avec enthousiasme, car il répondait à une véritable nécessité et constituait un , inconlestaJ)1e progrès dans l'.enseignenlent. Aussi, ne Jaut-il pas s'étonner si les pédagogues et les 111anuels de pédagogie du sièclr dernier ont surtout nlÏs en relief les avantages de l'enseignement collectif-simultané. Ces avantages sont d'a-illeurs indiscutable. Tant que l'enseignement sÎlnultané avait à lutter contre d'autres modes moins heureux., il bénéficia de la faveur que lui méritaient ses avantages . Mais à m.esure que son règne semblait assuré, ses défenseurs devenaient plus rliscrets; dès lors, par un retour des choses bien cOlnpréhensihle, certains pédagogues, toujours désireux de progrès, en VÜll'ent il porter leur attention sur les inconvénients de l'enseignement collectif; et voilà que, depuis vingt ans surtout, des attaques plus ou moÎlls vives sont dirigée ,contre cet enseignelnent qui donné Ct l'élève moyen h!JPothétiqLle


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détriment de:) élèves réels,lèse particulièrement les bons et les l'câbles, llwlgré les el/ol'ts que les ll1rLÎtres peuvent j'aire pOUl' donner à chacun .'la !Jw·t (1). On es·tilne que les classes ou divisions dites hom.ogènes sont loin de l'être et qu'il y a entre les enfants de ll1ême âge des différences telles au point de vue physique, intellectuel, nlOral', social, etc. qu'un enseignement collectif ne saurait satisfaire personne et risque luême d'mnener un nivelleluent des intelligences et des caractères dans la médiocrité.

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Les constatations d'une institutrice

Voici comluent une candidate décrit la situation: La grande difficulté rencontrée pal' Lzn 111.aUre d'école villayeoise est d'obtenir des divisions ll.011lOgènes . Dans 11Ia classe, pal' exeInple, rai dix-huit élèves échelonnées de six à ql.latol' z~ Clns, qu'il 111'est absolument ilnpossible de classer d'une manière rationnelle. Il faudrait faire quatre et InêIne cinq divisions, ce qui est 11wtériellement impossible. Les enfants sont donc classés approxi11lativement en trois divisions dont 'l' h011lOgénéité est bien pZ'oblé11Iatique. PaZ' exeInple, les enfants de 12 ans qui reçoivent les mêl1Ies leçons d'orthographe que ceux de quatorze ans, ne sont absolument pas à même de les suivre quand il s'agit d'arit111nétique, etc . .... . Jusqu'à présent, l'instituteuZ' se contentait d'un enseigne111ent collectif, duquel chacun retenait' ce qu'il pouvait en retenir, d'après son degré de c0l1Ipréhensi011. Les écoliers étaient un peu cornIlle des numéros : 1, 2, 3, etc., sagement classés devant leur maître, plus ou moins attentifs, plus ou moins compréhensifs . ... On ne tenait aucun compte (ou à peu près) chi la qualité de chaque intelligence, du te11lpérament de l'enfant, de ses réactions deVrll1t la difficulté, de son endurcll1ce au travail, etc. L'instituteur donne sa leçon (vingt .minutes, indique le programe); et durant vingt minutes, exactement, le 11laUre, de tout son cœur et par tous les Inoyens à Isa dispqsition, expose son sufet, l'explique, le démontre à l'aide d'exemples, de gravures, eInploie le tableau noir, y envoie les en/m1.ts, enfin fait l'in1.possible pOUl' inculquer la nouvelle connaissance. Ses petits, tous pareillelnent asssis devant lui et, admettons-le, tous pareillelnent attentifs, réagissent différemmcnt suivant.le type de leur intelligence. Tandis que tel individu mn'a saisi le sufet dès la prelnière explication, tel autre, d'intelligence peut-être égale, mais de conlpréhension plus lente, ne cOlnprendJ'a qu'après plusieurs démonstrations; il y ClLlra encore les élèves faibles ou arriérés qui n'auront rien C011Ipris Chl tout et qui exigeront encore (((près la classe) des explications supplémentaires. De Inême pOUl' l'ex ercice d'application qui suit chaque leçon orale. Le maître donne le même numéro cl toute la division. .A l'intention des plus fnibles) il l'expfique une fois . Les élèves qui

ont compris et qui sont dans de bonnes dispositions pOUl' trClvail1er présenteront, au bout d'un quart d' heure, un travail parfait. Les autres en Cluront pour un grand 1110ment encore, et l'épreuve qu'ils apporteront sera sCInée d'erreurs. Pendant ,q ue les 1110ins lestes achèvent leur tâche, les prelniers répètent une leçon (qu'ils savent déjà peut-être très bien) ou terminent leur page d'écriture; mais ils font ce trçwail supplémentaire sans beaucoup d'application, sans beaucoup de goût. Ils gaspillent leur temps et s'ennuient. .. L'enseigneznent collectif employé seul ne peut donc satisfaire ni les bons élèves ni les plus faiblese . .... L'enIploi des fiches Inet fint de cet état de chose. (111- T. M.)

Une autre candidate fait reillarquer judicieuselnent : Pourquoi tant d'êtres · paraissent-ils diminués, amoindris dans la vie? Tout siInple11lent parce qu'il Itl-u r a Inanqué cette énergie, ce cran, cette initiative personnelle que ne sauraient donneZ' le travail en série et l' habitude de faire comlne le voisin, de se fiez' à lui. Il résulte de cette habitude: faire comme les autres,qne sorte de tinIidité devant la vie, la peul' des z'esponsabilités, un sentiD1.ent d'infériorité qui (à znoins de circonstances exceptionnelles capables parfois d'élever un individu au-dessus de lui-même) paralysera toujours l'activité de certains teInpéraments .... Il Ine semble que l'enseignelnent individualisé, .7udicieusement appliqué, peut UCCOll1pliJ' à cet égard une l'éfoI'1ne ÏJnpoI'tante et contribuer ainsi cl dilninuer ICl S01111lne des souffrances et des désillusions ... (A. 17.) Le travail sur mesure

S'il en est vraÎlllent ainsi, les pédagogues ont raison de vouloir porter remède aux inconvénients de l'enseignement collectif. Il s agirait donc de mettre sur pied un enseignement nlieux adapté à chaque individu, un enseignelnent qui tienne cOInpte des différences d'intelligence entre enfants d'une mên1e classe, des {lifféJ'ences d'aptitudes chez un l11.êJne individu, de son rythme de travail ct des variations de celui-ci, de ses réac,tions affectives, de Sel fatigabilité , de tous les facteurs personnels qui interviennent clans son activité et dans son compOl'telllent scolaire (2). Ce qu'il faudrait, c'est un enseignement fortelnent individualisé (3), qui permettrait à l'école prinlaire, COnl1ll1e à l'école enfantine et à l'Université, ,de faire du travail sm' lllesurc et non plus d e la simple et banale confection . . Que penser de tout cela?

Ne plus faire de la confection, Inais seuleluellt du travail sur m esure en tout et pour tous, ce serait l'idéal . .. mais est-ce un


-342idéal réalisable dans les conditions qui sont celles de notre enseignelnent .p rimaire valaisan? Il est bien certain que l'enseignel11_ent collect if présente de graves inconvénients: il ne faut pas les diminuer. :M ais d'autre part, il ne faudrait pas non plus les grossir outre m esure po ~r les besoins de la cause. y a-t-il réellem_ent des différ en ces aussi Inarquées qu'on le dit entre élèves d'une m ên~ e classe, d'une lnêlne division? -Le manque d 'homogénéité est-il aussi flagra nt qu' on Je proclame? Bien des candidats se posent la question et répondent par la négative. D'autre part, on invoque ce qui se passe il l'école enfantine et à l'Univer s ité où 1 enseigneluent individualisé est de mise. Mais l'argument n 'est pas convaincant. Un instituteur écrit: Pourquoi l'enseignen1ent individualisé est-il appliqué à l'école enfantine et à l'Université et si peu à l'école primaire ? A nlOn avis, il s'V est adapté grâce à la nature l11ême de ces écoles. A l'école enfantine le .feu et le bricolage constituent l'occupation pl'incipale, 01' ce sont là des activités surtout individuelles. A l' Université, les étudiants ont l'âge (et la fOl'lnation) pOUl' s'attacher à un travail personnel. A l'école prÎ1nail'e, pal' contl'e, le jeu n'est plus guère une activité scolaire et le travail personnel n'est pas fait pour l'enfant de cet âge. (E. B.) Allons plus loin . Supposons que les différences individuelles sont ce qu'on en dit; supposons que l'en seignement individualisé es t aussi nonna1 à l'école primaire qu'à l'Université: il reste encore à prouver que cet enseignell1ent n est pas du dOlnaine d l'utopie pour nos écoles valaisannes . Nous devons bien r econnaître, en to ute franchis e, et sans esprit de 111au vaise critique, que nos écoles se trouvent , de fait, et pou r de 1l0lnbreuses raisons, dans une situation bien différente de celles de Genève. Songeons en particulier qu'un très grand nOll1bre de nluîtn s dirigent une classe de montagn e, CO<ll1prenant tous les degré quelquefois même dans les degr és Ini xt es . Dans de telles conditions, peut-on leur proposer d 'individualiser l'enseignem_ent ù tel point qu'ils d evront préparer des «fiches » d 'instruction et d'éducation pour toutes les branches du programnle e t adaptées à chaque élève en particulier? N'auraient-ils pas le droit d e lever les hra ' au ciel et de s'écrier: C'est i1npossible ! ... Pour appliquer l'enseignement indiviclualisé dans sa totalité, il faudrait taire d es ll1iracles pOUl' l11lzltipliel' le telnps et d'innon1brables exercices d'acrobatie pour s'occuper d e tous les élèves en mêll1e telnps. (Y. R.) Ne delnandons donc pas à nos in stitute urs un en seignement individualisé intégral, sinon ils invoqn rai ent avec complaisanc . cette affinllation de M. DoUrens :

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Tant que les éducateurs de bonne volonté poul'l'ont dire avec raison: Si .t'étais clans les conditions de tel ou tel, j'essayeJ'ais d' appliquer la lnéUlOcle qu'il en1ploie, ils uuront un argument valable pOUl' se refuser à changeZ' leurs technique. (4) e t ils, ajouteraient u~alicieusement : Chez nous, cet al'gz.zn1ent, qui revient si souvent, COllsez've toute Scl précieuse valeur. C'est une. consolation pOUl' nous! C'est Clussi lCl l'aison principale pour laquelle nos bons régents (reconnaissons leurs l11érites) se 1110ntl'ent si réservés à l'égard des innovations dans l' enseignelnent. (P . B.) Aussi hien, le distingué Directeur de l'Eco le du Mail - qui a d 'ailleurs rédigé son ouvrage en songeant plus spécialement à ses collègues de Genève - ne nous denlal1de pas l'inlpossible ; n e nous dit-il pas : Nous estin10ns qu'une n1al'cl1e prudente et sûre - p eut-être iTOp prudente et trop sûre aux veu ~r. d e ceJ'tains - vaut l11ieux que de courir les aventures . (5) Mais hâtons-nous d'ajouter que si l'enseignelnent individualisé intégral est illllpossible, une application partielle en est réalisable et a déjà été réalisée chez nous, pour le plus grand 1?ien des élèves. D 'une façon ou d'une autre, les bons maîtres ont toujours cherché à s'adapteT à la force de leurs élèves . .ce que le livre de M. DoUrens leur apportera, ce n e sera pas préciséulent le désir de se dévouer, n~ais bien un lllO yen très pratique de réaliser au nlieux ce désir, un instnllnent de travail d e prell~ière valeur: les fiches .. A suivre L. B. (1) Dottl'en s. L' n. 'eigll emcllt incli v iclu aliosé, ' p. 33. (2) Dottrens. Op. cit. 'p. 33. (3) Nous désignaI' iIHU' l e tcrm rcnseigncment individualisé un CH 'eig.n emcnt t e] qUoe le 'Préconise M. Dottl'ens et qui .garde comma. base l'en, ei.gneme.nt 'co l.l ectif. Nou' l'é s el'von' de prMére·n ce l terme (r ense ign ement indivi(luel pOUl' dési.gll cr l e m acl e a utr efois en vigueur celui du précepteur cne·oJ' e Ù rh ur c ructuell (' t .q ui se pa ss" ,de t.out en seignement ·si.m~l.ltané . (4) Dottren6. Op. cit. Ip. 20 . (5) Dottl'·en" Op. ·cit. p. 2·2.

L'art d'obéir Il y a plusieurs manières d obéir: on peut le faire de bonne grftce, élégalnm en t, le sourire ù la bouche; on peut le faire par contrainte, le poing fenné dans la poche ' on lPel~t le faire passivem ent. C'est tout un art que de savoir obéir sincèrement de bonne grf'cc soi t, « cn h eauté et en générosité », conuue l'on dit. Et ~et art, i1 est regrettable qu'aucun ouvra ge spécial, à notre connms-


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sance du 1noin8, ne nous l'enseigne. Nous avons des traités sur -l'art de cOll1.nlander à la troupe, aux enfants, etc .... Qui en dénichera un sur l'art d'obéir? Et pourtant: « Celui qui n'a pas appris à obéir ne saura janlais cOHIHlander, dit le proverbe». Il est vrai que nous avons pour guides dans l'art cl obéir, tous les saints, la plupart des vrais grands hOlnmes, beaucoup de personnes de notre entourage, presque tous nos supérieurs mêlne .' Donc, en attendant, profitons lal'geInent de ces exenlples; et, tout en commandant, continuons à faire des progrès dans l'art d'obéir qu'il sera difficile de faire acquérir sans cela aux enfants confiés à nos soins. Nous devons obéissance à Dieu et à la voix de la conscience, à nos supérieurs, aux autorités religieuses et civi1es.

Si nous exalninons attentivel11.ent la 111anière dont nous nous acquittons de ce triple devoir d'obéissance, n'est-il pas vrai que nous y découvrons des lacunes? Certes, nous nous sentirions offensés si quelqu'un venait nous dire que nous cOll1prenons nlal notre SOUll1ission à la volonté de Dieu, autrement dit notre devoir. Et pourtant, que de froideur, que de nlauvaise hUUleur peut-être dans la nlanière dont nous accueillons les épreuves, les simples contrariétés que Dieu noùs ordonne d'accepter de bonne gr[lce, avec gratitude, l11ême puis'que tout ce qui nous arrive par Lui est pour notre bien. Avouons-le francheulent, n 'avons-nous pas quelquefois l'oreille un peu dure lorsqu'il faut obéir en secret à la voix de la conscience ? Et ceci se rapporte plus aux peUts détails de la vie quodienne qu'aux grandes circonstances. « Prenez soin des petites somnles, disait Franklin, les grandes prendront soin d'elles-mè·o mes . » Soyons fidèles au devoir dans les petites choses, pourrions-nous ajouter, et nous ]e serons certainement dans les grandes. Quand ù nos l1lagistrats et ù nos supérieurs, ils nous comptent certainement pal'111i leurs pIns respectueux fidèles et dévoués .s erviteurs, et ils ont raison. Mais, comm.e la perfection absolue n'est pas de ce monde, n'y aurait-il pas lieu, afin de pratiquer à leur égard l'art d'obéir poussé aux linlites du possible, de mdtre au rancart pour l'y laisser rouiller jusqu'à usure COll1plète le crible mis à notre disposition par la dénl0cratie, crible pal' lequel nous pourrions être tentés de faire passer les décisions, les ordres, les paroles ou les actes de ceux ù qui nous c1evon~ obéir. Conclusion: L'art d'ohéir doit précéder l'art de C0ll11nander. N., il1st.

OR SA T, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

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SERVICE MËDICQ-PÉDAGOGIQUE DU VALAIS

he rôle de l'expression à l'école « La création est une nlaTehe en avant, la réflexion un retour en arrière. Or la création est le propre de l'enfant. » L'habitude de respecter scrurpuleusem.ent la vérité, est un achenlinenlent vers la sincérité du sentiment et de la pensée. Mais cette extériorisation doit .être spontanée et ·r ien, pas 1nême l'amour du vrai, n ' autorise le maître à violenter le moi intim.e de l'enfant.> Ces deux citations tirées d 'A. Ferrière, nous permettent de mettre en hunière deux points essentiels de la pédagogie moderne. Tout d'abord pour ce qui appartient en propre à l'enfant: l'action; ,p uis l'attitude du maître en face de cette action: reconnaître l'enfant dans sa personnalité et dans les diverses formes de son activité, différentes de celles de l'adulte. (Certains trouvent à ce rôle du maître trop de passivité. Cette connaissance de l'enfant n'est qu'une base, il ne s'agit pas simple1nent de laisser faire l'enfant, mais bien d'intervenir dans son activité pour la diriger, l'étendre ou la limiter. l'organiser, la structurer, la compléter, l'intégrer à un tout.) J aInais nlaître n'aura été plus actif que s'il prend conscience de cet aspect de sa tiche. Nous ne doutons pas que peu à peu les principes de l'école active ne ne pénétreront à l'école primaire. On a fait effort, luais pas assez encore, pour adapter ]e progralnnle, les manuels scolaires, au niveau de développell1ent et aux intérêts propres à l'enfant. Certaines tentatives ont été faites .pour ranlener l'enseignement à quelque chose de plus concret, de plus vivant -- nous pensons à l'importance qu'a prise l'observation directe dans les leçons de choses :par exemple, aux leçons de géographie et d'histoire locale sur le terrain - mais ces efforts restent Ji.mités, isolés et fragmentaires . C'est ce qui nous a engagé à aborder un des aspects de la pédagogie de l'école active qui a été fort souvent né.gligé; nous entrons dans le domaine de l'expression sous ses dIverses formes. On fait écrire à l'enfant, il rédige, il dessine, chante, nlais apprend-il à s'exprinler ? Il y a des fonnes navrantes de mutité : le verbalisme et le psyttacisme sont parmi les .p lus gênantes. Les individus atteints de ce rl1al n'ont plus guère l'occasion au cours de la vie de se débarrasser de leur infirmité. Avant d'envisager le problème de l'expression, au point de vue scolaire seuJement, nous allons essayer d'esquisser brièvefilent, les fonctions du langage et de l'expression en général. Chez l'enfant en bas âge, le langage est inti.mément lié à l'action; tantôt c'est l'action qui suscite le commentaire, tantôt c'est le langage qui sert d'e:x:dtant à l'action, parfois même il va jusqu'à i(


s~pplal~~er l'~cti~n.

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Le .langa~e preI~d alors une valeur 11lagiqLle, plolongeal~t 1 actIOn dans la fabulatIOn . A ce llionlent-là l'enfant parle, ges~lcule cO~lstalllment, seul ou en présènce d'interlocuteurs. Mals ceUX-Cl ne senlblent pas avoir place dans ses discours .. Ils sont là ~u nlên"le titre que choses et bêtes. Il serait donc faux, quand il s'agit ·du .p etit enfant, de dire que le lanO'ao'e est u~ nloyen de cOnlnlUl1ication par l'expression de la pe~lsée av~c 1. entourage. Peut-être y a-t-il déjà un certain appel d'ordre affectIf aux personnes présentes dans cette manière de faire const~te~' aux autres et à soi-nlême ces actes, luais dans l'ensemble, 1 e.l:f,ant, p~r 1 exp]'essio~~ , ne ~)olll'suit encore, au cours des prcmI~les ,annees.' aucun fln socIale. Cet aperçu par trop sOlnmaire et forceInent Incolllplet nous amène à J'âge scolaire qui intéresse davantage les pédagogues . Ver~ 7 ar~s les fonctions sociales du langage prennent une place preponderante. L'enfant parle alors dans le hut ·d 'un échange . ,avec ses interlocuteurs. Il exprÎlne des ordres, des désirs des !~nel~es, d;s lnenaces ..Il po.se d;s ql~estions et répond aüx questIons posees. Son 1UOl socIal s expnmera d'abord surtout dans d,es .. or~r~s, dans de, ?ourts di~logues au n"loment du jeu; il ne . s agIt gllere encore d echanges nItellectuels ou , si la conversation p~'e~l.~1 ce ~hemil1-là , n.ous assistons alors Sil11'plement à des chocs cl ~fbrnlatIO~ls contl'all'es. Le langage paraît donc êtTe sou111IS encore a ce lllonlent-là à l'action. Le jeu, le dessin, le chant s~nt,. plus que Je langage, des moyens d'expression pour l'enfant. AmSl lorsque nous voulons rechercher la rpersonnalité de l enf,~nt, c est, bien plutôt sur les places de jeu ou sur le chen1În de 1 e~ole, qu en classe, que nous aurons la possibilité de la découvnr. Dans ce domaine de l'expression, de la personnalité l'école réduit ~enfant à la passivité; eUe va donc contre natu;e et se trouve etre un obstacle au développement d'un facteur vital Îtllll~?rtant .. Le but de . l'école est ailleurs, nous répond-on: c'est ~ l~ls;ruchon. Une fOlS de plus nous nous pennettons de lnettre ICI 1 ac.c:nt SUl' le respect. que l'école .doit ù l enfant et à sa personnalIte; ce respect IB"lphque le devon' de la reconnaître et de la . d~veloppel'. L 'éc.ole doit donner en plus de l'instruction élén"lentaIre, la possibilité ,\ l'enfant de s' affirmer, de prendre conscience de ses ressources I?~rsonnelles. Il es~ triste de penser qu'un élève moyen l'estera palslblenlent assoupI sur les bancs de l'école 8 ans {.lur~~1t sans .être obligé de d~re une fois une opinion personnelle . .L ecole hu r~nd le l~la,:n:aIS service de fournir, à part des connaIss~nces forcel~lent hnlItees, des slogans, des schéInas, le voca~ul~lre. convent~o?nel et ~a~s.e-partout derrière leque.l il se me.t a 1 abn sans desH et 'pOSSIbIlIte aucune de sortir de sa retraIte . Il ne peut luêllle pas être rendu responsable de cet état de choses, vu qu'il n'a nullement conscience {l'une vie intÉrieure hien ù lui.

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L'enfant qui apprend à s'exprimer, apprend à se connaître à sa lumière et à celle des autres, il apprend à s'affirmer à dé: f~ndre l~s opinions ~t les sentiments qui lui sont propres,' à pré-

c~ser et a serrer toujours de plus ,près sa petite vérité . L'expresSIOn s~us to~te~ s;s fomnes a donc un rôle important à jouer: elle dOlt serVIr a l enfant de moyen de se décharger de ses élUOtions, d'extérioriser ses sentiments et ses idées, de les vivre, et par le fait de cette extériorisation lui permettre de prendre conscience de leur valeur et de reconnaître ses richesses personnelles. Cette prise ·de conscience de la vie intérieure, se développant, s'enrichissant et s'harmonisant sans cesse au contact du monde extérieur, est une base à la confiance en soi et à la vitalité de l'adulte à venir. L'école porte une responsabilité dans le développement intellectuel mais aussi personnel de l'enfant, vu que durant tant d'années elle s'empare de lui. Si le n"laître veut maintenant envisager sa mission d'éducateur dans la pleine acception du terme, il aura vite fait de voir qu'il n'y a pas forcément opposition entre instruction et éducation. C'est ce que, dans le domaine de l'expression nous aimerions 11l0lürer ici. ' Tout d'abord nous tenons à souligner que des procédés , des essais isolés, en marge du programme, qui sont tentés pour alm ener les enfants d'une classe à s'exprÎlller spontanèlllellt, sous forme de récits, de rédactions, de dessins, de pièces 11lÎlllées, d'expériences sur un sujet donné ·donnent rarement les résultats escomptés. Le maître risque a101's de se décourager, trouvant ces enfants renfernlés, leurs idées pauvres, peu originales et confuses. C'est qu'avant toute autre tentative de ce genre il s'agit de créer dans une classe une atmostphère de base. Avant de s'essayer à J'expression personnelle, l'enfant doit s'entraîner, travailler av ec son nlaître et ses calnarades, vivre dans une activité spéciale d 'observation, de coordination et d'expression de faits, d'idées, de sentiments. Le maître doit manifester l'intérêt qu'il porte à l'effort personnel quel qu'il soit; l'élève doit pouvoir s'essayer sous la conduite de son InaUre, sachant qu'il l'aidera à mener à bonne fin son travail. Heureux:. de l'effort et fier du résultat, il prendra confiance en lui-lmêIue et ses essais seront d'autant plus productifs. Après avoir posé les ] ases de cette coopération, le 111altre doit se fixer à lui-Blême un but précis à atteindre; il y subordonnera des exercices constants, gradués, nlettant à la disposition de l'enfant les techniques d'expression correspondant à son niveau; sinon, les idées venant, le vocabulaire reste pauvre, l'orthographe mauvaise, le dessin amorphe et le luaître conlnle l'élève se décourageront. Pour ce qui est de l'esprit d'observation, à chaque 1110ment, pour ainsi dire dans chaque leçon, le maître peut y faire appeL De même les conversations, les entretiens sur les faits observés et vécus peuvent s'intégrer sans autre difficulté dans le programme journalier.


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Il a été constaté aussi que par un choix judicieux de centres d'intérêt correspondant au luilieu et au niveau des é.lèves, OH peut susciter et encourager leur _activité, et que l'acquisition du vocabulaire se fait par ce n'loyen de luanière plus 111éthodique et homogène. Un autre luoyen peut être utilisé pour meubler l'esprit de l'enfant, réveiller sa sensibilité, son éluotion artistique: c'est la lecture faite à haute voix. de textes choisis. Ces textes peuvent être ensuite reproduits soit sous fornl.e de dessins, soit en musique, donnant ainsi l'atl11osphère du morceau, soit n'limée; ils peuvent aussi être imités quand il s'agit d'élèves plus âgés , mais cela seulenlent après contrôl e : le texte doit être cOluprjs dans son fond , sa form e, ses qualités, ses proeédés artistiq l1 e'i _ Pour des élèves plus jeunes, cette analyse n'est pas indiquée, ils pourront plus facil en'lent saisir et r endre un e impression cl'Cllsen'lble. L 'enfant nous l' avons dit doit p a ri-il' de faits sentis, véc us pour ses prenl.iers essais d'expression. On a fait de bonn es exp ériences en proposant aux élèves de saisir sur le vif ces Ltits et de les noter jour après jour so u s forme de journal qn ' il s présentent en fin cl semaine au maître. Quand il s'agit d 'enfants qui n e savent pas encore suffism11ment écrire, le luaître se charge de noter sous dictée, dans le cahier personnel, un e impression que l' élève veut retenir. D'eUX-Inê111eS les élèves s'amusent -en suite à compléter leur t ext e par des dessins. A côté de ces éléluents de ba se qui p eu vent trouver 1eur place dans n 'importe quel progralume - puisqu 'avant tout il s'agit de créer une atmosphère - - il reste ù envisager tont un travail nléthodique d e construction. Celui-ci rl em.ande au Inaître des connaissances psychologiques plus approfondies quant au développement intellec tuel e t effectif de l' enf ant. Il nous est ill npossible a n cours d 'un si bref article de nous étendre là -dessus . Nous nou s rés ervons de revenir dans un prochain exposé sur les différ ents modes d 'expression dont dis.pose l'enfant en âge scolaire. Certains jalons peuvent cependant être posés dès 11l.ain1nant· il s'agit pour le ,m aître de donner ù l'enfant: 1) l'habitude d'observer avec n'léthode, 2) l'habitude d'ordonner, de cla sser l s ré's nltats de', observations), 3) l'habitude de n1 ettre sur toute chose l'étiquelle-mot, 4:) l'habitude de fonn uler correcteluent et avec ':jillCl'rité des observations -f aites, objecti, es ou subjectives _ Si par ce nl.oyen, on arrive à obtenir de l'enfant qlk ("O e qu'j} exprin1e -corresponde à ce qu'il sait et ù ce qu'il sent , il nous paraît juste de conclure cet exposé d 'aujourd'hui en disant (pte l'instruetion, le savoir -acquis grâce à ces habitudes d 'effort j CJye ux et productif seront plus solides et plus fertiles , et d 'après .les exp' rienc.:e5. faites, non l110ins étendus si ce n'est en surface, du moins en profondeur qu e ceux acquis par des luéthod es enlevant à l'enfant toute possibilité d'a gir et de créer selo n sa n:1tl.lre, M. Roth.

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Par respect pour les vies qui s'épanouissent L 'enfant jou e au so leil, ali'tour du ]Jassin, La s'urface 'm iroitante lui r envo ie .le reflet {ln cie-l et du voisinage_ La ball-o 'c apricieusE' sFmt l~ clans l 'eau. Vi.te .r enfant veut la rattraper. Elle se penche sur le ha ssin, aHonge son bras droit. e·t v.oitson i1mage. Elle n 'atteint vas SOil Jouet que les l'-emous éloig·nent du borcl. E ll e s'avan.ce -p lus loin pt SL' pE·nc.he davantage, inconsciente, insou-ciante clu danger_.. Personne n ',est là pOUl' la retenil' _

Si Ull p;ls,-ant , ,- i ,- on insti tu.tri'c-e, sa- proIl' e mè1'e \ o,Vait cette 'it u at ioll critiqü.'e sans ::;-en inquiéter! S 'ils (lisaient: ~ous avons uue police quoi doit veiller S Ul' la. sécurité des gens et surtout cl e's jeun es! Scène symbolique. Sur la vaste sur.fa'ee fascinatrice de la. vi e mouvante, les j'eunes che'r chent partout cruE'l'crue jouet, un objet qui lu :s amuse, unp,laisil' qui l es attire,. L eü.'l's re.garcls a.vi,de-s dirigent d es bra.s dociles -du côté où tant d 'autres enf ants et surtout des adulte s saisissent l'obj et de l eur convoitise. IL 'exempl e entraîne. Est-ce ail gendal'ln e d'a,bol'-cl clE' le ' rlétourner -eles voie-s Iclang,e'l'eus es ? En 19.21 a eu h eu ;\ Monthey l'assemblée générale de la Sociéiê valaisanne d -éducation qui clv8it inscrit il .1'01'( 11'(' du - jou r une ronf é-


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rence SUl' la lutte contre l'alcoolisme à l'école. Ni le rapport préliminaiTe, ni les 'conl.opléments oraux du .confér,enr.iel' 'Clés·igné n 'a.va.ient manqué de ,foUl'IlÏr am'p le matière rpour une dis'cus6ion .pédagogique. L'occasion ,d'èclaj,rcir des questions pratiquE's a été saisie par un instituteur, d'ailleurs 'f ort bien intenüonné, pour demander que la police. fasse observer la loi sur les auberges. Nous l".e,C'onnaissons certes la néce,ssité d'une bonne législati oll 'ur la matière et l'ul1genie obligation de veüler là s on observation. NIai . nous étio;ns en 'r élmion d'Iédur.ateurs qui avaient été ,convoqués à un congrès péda.gog1q.ue E·t non à un ra'ssemhle'm ent de genda.r.m es qUi écoutent des ordres. « Quid leges ,s ine moribus?» Nous avons unr.: part hien plus belle 'que ,l es gardiens de la tranquillité pnblique. Su.ppos·ons que, ,dejpuis quelque vingt ans, tout le ,p ersonne1 enseignant valaisan se soit dévoué de tOlite son fume à cette belle tâche de préservation et de mise en garde, non seulement en dénonçant le.:; gros mMaHs des gros abus, ,m ais surtout en mettant en relief les ibienfaits de la vie qui s'panouit dams la sobriété et en habituant les erufants, dans la mesure du possi,b le, à .gTal1'dir 'dans l'abstinence. Pa.rmi l es quelques '65,000 j·eunes qui ont -fréquenté pendant ce tem·p s les classes primaires, un bon nomIbre de ·ceux qui SE' sont fourvoyés dans ·l e fourré des ha'bitudes aJ.cooliques et ·se sont enlisés dans le terrain mouvant ·des abus auraient persévéré sur le chemin d e sa sobriété. J oignons à ces enfants de moins :cl e quinze ans la ·nomlbreu.' e clientèle des écoles se,condaires, irudustriellE's, professionnelles, COlll'pl,émEù1taÏ.res, rugri'coles, ménrugères, con'1meroC'Ïales et norlmales et des collèges où l'édueation antia.Jcoofique n'est ni moins nécessail',e ni moins obligatoire. SuppoSition bien utopique, direz-vous. Pour,q uoi utopique? P arc·e que irréaHsable? ,L a Finlande, par exemple, l'a réalisée, et bi €·n de s commli'neos en Suisse sont aussi dans c-et heureux cas. Ou bien, est-c'e que cette acUon est superflue? A l'assemblée d e Monthey, l e re.présentant du Gouvernement dit rondE'ment: « l 'l e>

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s ieurs, on boit trap cheZ' nous ». Tout homme sinc' 1'-e ,constate le mal. VOllS le constatez peut-être ·m ieux ,que nous. Tenez quelques faits: Un enfant de quatorze ans ,q ui emporte son litr e de vin l'ou,go en excursion s'c01aire; quelqu es gamins dE' l'noins ,de quinze ans qui .font un pari à qui boirait le pl,us de ,petits verres ,d'e·au -'de-vi·e·; uno clemidouzaine d 'éC'oliers de 11 et de 12 ans qui ~ ' eulent fêter leur réussite' à un examen par des rasades; l es rangée,s ,de bicyclettes de jeunf'~' gens le dimanche alprès-'l11idi devant les' auberges; c1e·s enfants hébétés tes soi.rs de journées ,de travail sous l'effet de la Ifatigue et de la ('haleur et de la piquette, vél·itable tord-boyau pOli'r ]('·s organismes grandissants; etc. ·etc. La mOI])ili. aüon actue']]e montre quo l'attitude des .ieune ~, ·clans l'u sa'ge de s bois on s enivnmtc, la i.. sr aneore ben ll coup il. désirer. Il ,,'t ·e lai l' que l'enfant qui grandit dans ces c'onditions est fat.alen ment poussée sur la voie périlleuse, il moin. qu'une prophylaxie vigilante et énergique no le cuira ss e coutre les .. éc1uctions fréquentes. Ali' tl'a\ ail, en fêt e, en santé commc clans la .mala·clie, Oll lïnviLc, 011 le pres 'e, on le for·ce parfois de boire.

H . .J. Si[j/'ist) conseille/' mz:t Etats (Lucerne)) tU!J!Jotte ceci .' Je me souviens de l'impr essio n pJ'olond e produite d(ms une conférence d)instituteurs quand un insp ecteur scoluire très considé-

ré ci' connrtissrwt bien notre !) euple) déclore que les deLl:t tiets des écoliers de sa circonscription étaient insuttismnment dOLlés, ('[ cause de Frtlcoolisme de leu rs parents. (Annua ir e de rTnstnlction publique en S'uisse ; Xl'ITe (l11llée, 1927) p. 181). Une enquête dans un tIe nos; villages cl'·à peine 300 habitanls CI r clevé IE'S faits suivants: 1/5 rle,_' éle·cteur .. nettcm ent alcooliques, ain si qne trois femmes; 3/10 d'aut.ns électeur·s l)lus 011 moins alcooliques; l c~ cnfants sont habitué. au vin dè .. le has ù,ge. Pour ces jeunes, la sobriété devient presque de l'héroïsme. Nous nou. gal'don,' ·d e g< nél'alisel" pOUl' sti.mli') el' la \olonté d 'a,gir.

nou s voulons fairc réfléchi l'

Et ne craignons pas la résistance des parents. Tou,' les gens raisonnables .. ent 'rlt qu'un C'llSE·j gnement antialcooUquo donné avec tact et bonté e' j un bienfait dont ils ont. été ·malhcureu 'eme11j souvent sevrés. 'Des buveurs ·e'ux-ll'l·ême .. nous savent gl\é 'de m'ettl'e l eurs enfant s en garde contre le mal clont Hs souffrent.. Il y ad'aille·urs un ~ loi supérieul'e qui nous .demande 10 ca.s èC'fLéant d 'obéir phi.·tôt. à DiE'lI qu'aux hommes. Et si quelque maître des cours complémentaires faisait l'obj ction: Tel ou tel sera dans Ile cas ·d'aner se soùler eX'p r'ès, nous lui dirions: ·c ela est fort possible. IN ous connaissons de·s C'as ànalogues. Les intéressés en ont été 'pOUl' la casse. Une leçon a,ntialcoolique, com me une vac-cination. prut amE'ner urie c·ris e, une cris sn lutair e. LL~


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cas de ces réfractaires du moment nous semb.le · moins grave que ce,l ui des apathiques à la 'Peau ·cornée. Nous revenons au 'p oint de 'départ: L'éducation abstinente est une grâce pour tous nos élèves. Pour beaucoup, c'est une sauvegarde nécessaire. Notre devoir le plus élémE'l1tajre, comme ,celui des ,p ères et Hlères, ç.'·est de protéger les enfants contre les .gros risques habituels au nombre desquels il faut ranger inconstesta;blement l 'alcoolisme.

Abandonner la jeunesse au courant des' habitudes, c'est abdiquer Dotre fonction déléguée de protecteurs d·es jeunes qui sont d·es faibles . C'est assister, les bras croisés, à la situation tra,gique de l'enfant qui , penché sur le bor'd du bassin, r isqu e de s'y précipiter. L es 22,000 ' enfants des écoles primaires, les milliers d'a dolescents des co urs comp1émentaires et les cfUelque 2000 des autres éco IE'S, toute la génération qui s'é}:)anouit a le ,droit d'être préservée, et .cl e l' être par le ,~ ayants-C'harge de ,l 'éducation à tou s les degrés. Une j'B unesse saine et forte dans la chasteté et l'.abstinence est la premièl'El étape d'up peuple sobre et vigoureux. Par respect pOUl' les vies qui s 'épanoui ssent, l ous de\ ons nou vouer à t'eUe mission de justice et de charité qllÎ rée·lame des ·concouI', cHTers :

Il'

la main t.endre et délicate des éducatrices, le bras Ifort et 'énE'l'gique des instituteurs et des profes·58'U'r,s. la parole autor isée et entraînante des 'pl'ètres,

I!

L' éta t actue l des quelque 30000 Jami,lles valaLsannes a été n ettement influ encé rpar l'atti,tude des éduC'ateurs et des ,éducatrices de tout degl'é vis-à-vis de la :p réservation anti-al coo liqu e.

la colla;boration et l'aid'O sUl'·n atu'relle des ordres enseignants. :Là où cette action prés·ervatrice et salvatrice a ,p orté des fruit3 a u cent uple, ,beauC'oUJp de membres du COl~pS éducatiJ .ont renforcé le g.e,s te tutélaÜE' qu'a dicté le respect des jeunes vies p al' l e .dynamisme de l'abstinenc·e inspirée par l'amour de 'l'f'nfance. C. G.

r.

S. - Nous avons entendu récemment l e. R. P. Paul-Marieexposer le .p rDjet de statuts de l 'association pour asile et préventoriu~ll anti-alc'oolique valaiSans. C,est avec une émotion joyeü'Se à peine contenue ,qu'il a entrevu le jour où il ,lui sera ,p ossibl e ,de sécher bie'n '<les larmes de mères et de l'amener le bonheur dans des tfoyers désol.és. Oeuvre bien ,digne du Sa.uveur qui est venu ,r ele\"er les cœurs brÎlSés.

Notre mission de préservation est-elle moins belle? Non seulement re cornstruire des fOYel's, 'm ais 'p ré/parer de longue main les ,p ierres vivMlies >de la !petite ,cité dQllnestÎ'que qü'i seront imper,m éa;hles à l'iIllültràtion du ,l ai,sse.r aIler alcoolique, le dis'801va;nt le plus, act1f et le plus i,H!silClieux des rfami,Ues dans n.os .r égions ·ûhrétioennes.

Première semaine

Centre d'intérêt: LE FORGERON l ndicatiol1 \' On invitera les enfants à aller à la forge pour obser ver et se documenter. I. RECITATION La chanson du forgeron Pour le roc et pOUl' la. g.laive, Bat sans trêve Mon marteau retentissant; n S"abais'se, il se relève: Mon bl'a·s qui monie et dE's.cencl Cad(:mce mon rêve Sur le fer éblouissant...

" ..com'm e une aurore, le ,f.e.u Monte en fais,ceau jaune et bl eu . Gare ! ·Ce ·n'·est pas un jeu; Il faut que l'œil guette Si, dans ses fauves élans, La flamme est bien nette;


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La braise EL des éclair' blancs 'Tirons pal' souflflE's plus lents; Que aa. main s'wpprête,

LaL'csol1s r eposer l e d'eu, Et frappons sur l'acier hreu Philéas Lebesque.

Les forgerons

Hardi! Tra, aiHons de la forge, Frappez I.e If.er a tour de bra·s ; Chantez, chantez à pleine gorge, Vo s marteaux n e YOUS pèsen t pa '. Près de la fournfl ise 811umée, Ga.is forgerons , noirs l e fumé e, Fàrgcz du fer pour no s soldat!:; .

.Puis ur l' enclume pacifique, Forgerons, vous nous forgerez La. fF\.ux , la bonne faux ru st iqu e Qui c·ouche les ép is doré .. . Vons forgerez le . oc qui bl'ill e, La ]1 erSe a igu ë et -la fa u cUle ... Et: puis, ,ous ,ou ' repos l' ez ! O. Aubert.

II. VOCABULAIRE

.sujet développé. Le torycron. NOMS: la forge , le foyer, Je soufflet -l e fer , l enclume le marteau, les t enailles, les étincelles, l'étau, ]a liIne, l'artisan, l'apprenti, le maréchal , le charbon, la trempe, le ferrage du cheval, le cerclage d 'nne rOlH:" les travails, le InoteUl' , la poulie, la IneuJe élneri, un J'el' :'\ cheval. la fraiseus e, la poinçonneuse, la tronçonneuse ; la tuyèr(' . Qualités: la forge sombre un énorme sOllfflct, l' encl um e sonore, Je martea u lourd , pesant· les étincelles éblouissanks. A.ctions : le forgeron frappe, Jnartèl e le fer ; Je sou ffl et !'CHifle ; l' enclume résonne: les l~tjnce]les jaillis ent; le fcr rougit, s ap1atit. III. ORTHOGRAPHE

Prépara Lion : S en référer au 11111néro du 15 oclohre . Chris tin le forgeron

Le soleil dit i1 p eine son premier bonjour aux fl urs du rosier blanc que Christin le forgeron frappe cléjù sur son enclume. Christin est un grand diable qui, les bras nus e t le con [lU vent, un tablier de cuir luisant l'enveloppant de la tête allx . pieds, toujours tape et toujours chante. Fanny CIal'. La c'hanson du marteau

Les deux Inarteaux s' abattent l'un près de l'autre sans jail11ais se heurter, tantôt vite, tantôt lentelnent, tantôt fort, tan tôt doucCinlent. De tenlps ep. temps, le ofrgeron laisse retOluber son outil à côté du fer rouge, sur J'enclume, C0111lne pour lUal'ql1er la ll1eSlue. Et cela fait l~ne suite de bruits de plus en plus faihIes , car Je Inarteau r ehonclit plusieurs fois... Sequin.

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Le forgeron

Entre Chalifour e t le dur Inétal, il senlblait qu'un pacte eût été conclu, donnant à l'homme toute domination sur la lnatière. On pouvait croire que des sénnenls avaient été échangés. Je le revois activant d'un air pensif le soufflet secoué de sanglots, et surveillant le métal dont l'incandescence était comme transparente. Je le revois à l'enclume: le marteau , 11laIlÎé avec force et délicatesse, obéissant COlllnle un dénlon soumis. Je le revois devant la 111achine à percer, lançant le grand volant selon les exipences mesurées d'un rite. Je le revois surtout, devant la vero ri ère fumeuse et inondée de clarté blêlne, considérant avec un f'Hl: sourire barbu de blanc la pièce d e lnétal d01nptée, chargée d'un destin, . et qui par,aissait sa créature. G. Duhamel. Le forgeron au travail

1. La forge flambait avec des fusées d'étiIicelles... Goujet debout, surv eillant une barre de fer qui chauffait, attendait, les p inces à la l11.ain. La grande clarté l'éclairait violelument sans une Olubre. Sa chelnise roulée aux luanches, ouvertes au col , découvrait ses bras nus, sa poitrine nue, et la tête un peu basse entre ses grosses épaules bossuées de lnuscles, la face attentive, avec ses yeux pâles fixés sur la fla:mme, sans un clignotenlent, il selnblait un colosse au repos, tranquille dans sa force. 2. Quand la barre fut blanche, il la saisit avec les pinces et la coupa au marteau sur une enclume, par bouts réguliers conlme s'il avait abattu des bouts de verre, à légers coups. Puis il remit les morceaux au feu, où il les reprit un à un pour les façonner. Il fo r geait des rivets à six pans. Il posait les bouts dans une clouière, écrasait le fer qui formait la tête,· aplatissait les six pans, jetait les rivets tern1Înés, rOll ges encor e, dont la tache vive s'éteignait sur le sol noir. Emi le Zo la . Pet it forgeron

Jeune apprenti, allume le feu; prépare le marteau et l 'enclume et plonge la barre de fer dans le brasier; mets en mouvement Je lourd soufflet. Vois, la barre rougit peu à peu, la voilà lumineuse et presque transparente ... pose-la .sur l'enclun1.e et forge le soc d e la charrue. il1me Colomb. Le maréchal ferrant

Deux chevaux étaient attachés aux anneaux de fer de b maréchalerie. L'un attendait son tour. Le maréchal et l'apprenti s'occupaient de l'autre; l'apprenti, plié en deux, tenait l'un des pieds de derrière entre ses deux mains, fortement jointes. Le maréchal, avec son boutoir, enlevait de gros morceaux de corne. J.' Girardin.


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L'apprenti forgeron

Deuxième semaine

La Rise s'acco utuma peu à peu à m.anier de lourds outils, d'abord avec Inaladresse et gaucherie, puis avec une vigueur et une précision croissantes. Ses nlains d'écolier, jadis tachées d'encre, furent sOlunises à de rudes épreuves, avant de devenir, à la longue, coriaces et rêches COlnme des râpes. Il se frappait sur les doigts, les pinçait, les brûlait et, de rage, lançait l'outil au Inlll'. - C'est le métier qui entre, disait le patron sans S'émOllyoir, entre deux boufftes. Mais l'apprenti ne se décourageait pas. Il étai l inlpatient et tenace. Il revenait à la charge. Il s'habiüw aussi à la pluie d'étincelles, qui le faisait r eculer au début, aux brusques retours de flamnle du foyer incandescent, au contact du fer chaud, qu'il se reprenait vingt fois ù saisir, avec l'hé 'itation craintive de Raton tirant les marrons du feu, ù l'ocleur de 1<1 corne brûlée qui lui donnait des nauséps, ;\ la fllnlée ùcre qui le faisait éternuer. 1\. M(lrJnin. Exercices d'application: S'en référer an nmnéro du 15 octobre.

1) 2) 3) 4) 5) 6) 7)

' Le paragraphe -

La rédaction

Une ,'isite ù la forge. Portrait physique du forgeron. Le Illaréchal ferre un ,m ulet. Le cerclage d 'une roue de char. Imitation d'une dictée. COlnposition libre. C'est en forgeant qu'on devient forgeron.

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Mandolines

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1. RECITATION L'atelier du menuisier

Sur l'étobli, hranches mi-jointes , La pince! A côté, goguenard, Le D1.Clrtem.z, - tête de c.anard, Ricanant sur un sac de pointes. Au long du Jl1Clillet lisse et net, Le vilebrequin sans sa Inèche Ajoute un cinq baroque et rêche An valet qui fait un grand sept.

1

s

Guitares

Magasin de musique H. Hallenbarter, Sion W4.

Ces leçons, C0I11nle les précédentes d'ailleurs, doivent être basées ' sur l'observation directe.

A nloitié droites, les tenaill es Braquen t leur bâillelllent sournois. Sur des ferrures de vieux bois En pente contre les nl1uail1es.

RADIOS ET DISCOPHONES

Centre d'intérêt: MÉTIERS ET ARTISANS DU VILLAGE

Ici sont groupés , sans façon Tous les ciseuux jusqu'an bec d'âne }' Une serpe luit, toute crâne, Entre l'alène et le poinçon.

IV. COMPOSITION' FRANÇAISE

La phrase -

357-

Plus loin, ce Inartelet nabot} Le diamant} coupeur de vitre' Un fouillis de clans près d ' un litre, Un bout de chandelle au gOlllot ! La tarière} ce grand T En forme d 'ancre de navire, Qui mange le bois, tourne et vire Dans les nœuds de sa dureté! Trouvant la In-inute choisie, Un chat furtif et papelard Vient manger la couenne de lard Sous les dents nlême de la scie. NIclLZ l'ice Rollilwt.


-

Les métiers

Sans le boulanger, qui ferait la ll11Îche ? Sans le bûcheron, roi de la forêt, Sans poutres, comment est-ce qu'on ferait La maison du pauvre et celle du riche? ... Même notre chien n'aurait pas sa niche! Où dornlirais-tu, dis, sans le Dlaçon ? C'est si bon d'avoir sa chaude maison Où l'on est à table ensemble en famille! Qui cuirait la soupe au feu qui pétille, Sans le charbonnier qui fit le charbon? Sans le tisserand, qui ferait la toile? Et, sans le tailleur, qui coudrait l'habit? Il ne fait pas chaud à la belle étoile! Irions-nous tout nus le jour et la nuit, , Et l'hiver surtout, quand le nez bleuit ? \AiInez ,l es 111étiers, le Illien, - et les vôtres! On voit bien des sots, pas un sot métier; Et toute la terre est comme un chantier Où chaque nlétier sert à tous les autres, Et tout travailleur sert le monde entier! J. AicClrd.

poration, le Sj ndicat, l'apprenti, le coinpagnon, 1 ouvrier, le patron, le contrem,aître. Le chôlnage, la grève, un conflit ouvrier, un arbitrage. L 'habileté, la vocation, l'orientation. UQl manœuvre, un ouvrier spécialisé, la n'lain-d'œuvre, le personnel. La clientèle, un débouché, le 111arché du travail. Le salaire, la paye, les gages, les appointen'lents, les émohunents, le traitement, les honoraires, la solde, une indeu1nité. Un salarié. ADJECTIFS. - Une tàche rude, fatigante, l11achinale, intéressante, Un lnétier lucratif. Une profession 111anuelle, intellectuelle, libérale cOlnmerciale industrielle. Un emnloi actif, sédentaire. '\ EHBES. Avoir des dispositions, s'Ol·j enler, · apprendre, s'exercer, s'initier, se perfectionner" connaître son nlétier solliciter, se présenter, s'eIl1baucher, se louer, enlbrasser une carrière occuper une place, chôlner, être remercié licencié, perdre son eUlploi. Etre appointé, rétribué.

Exercices. - Citez quelques actions faites par un maçon, lin architecte, un électricien, un peintre, etc. Appliquez à différentes catégories de travailleLtrs les' nlOts qui désignent le salaire, salaire d 'un ouvrier, honoraires d'lm médecin , traitement d'un fonctionnaire, gages d ' un domestiqu e, etc. III. ORTHOGRAPHE

Préparation

~\

359-

S en référer au numéro du 15 octohn:,

IL VOCABULAIRE Chez le cordonnier

Chacun a son métier, son travail, sa ,p rofession, son état, compliqué ou facile, mais toujours utile, qu'il doit exercer, accomplir de son nlieux, cOl1sciencieuselnent. Cherchons autour de nous des artisans: menuisier, maçon, serrurier, etc., avec leurs ouvriers, leurs apprentis; des commerçants: boucher, nlercier, épicier, etc., avec leurs conlmis, leurs einployés; des fonctionnail'es: receveur, percepteur, gendarmes, etc.; des professi ons libéra,l es : notaire, 111édecin, architecte, etc. Chaque travailleur, m,anuel ou intellectuel, a ses outils,., Cherchons le matériel de quelques professions. Pour le maçon: la truelle, le mètre, l'équerre, le fil à plonlb, l'échelle, etc.; pour la couturière: la machine à coudre, le dé, les ciseaux, l'aiguille, etc. Il faut à chacun des l11.atériaux, de la 111atière prenlière : pierre, plâtre, chau. ', etc., pour le luaçon; étoffes diverses, fil, rubans, etc., pour la couturière. Ils fournissent leur travail à une clientèle. Pourvu qu'il n'y ait pas de chôlnage ou de nlorte-saison. NOMS. - Un état, lin métier, une profession, une carrière, une occupation, un gagne-pain, une besogne, une tâche. La cor-

Le cordonnier l"l:lCCOllllllode une chaussure. A petits coups de nlarteau, il enfonce des clous dans le cuir. Puis il se Inet à gratter la senlelle neuve avec un nl0rceau de verre. Son humble échoppe est basse et somhre. Pourtant il chante en travaillant. Le chantier des charpentiers

Les Illaillets cognaient sur les valets: les scies brillante ' étaient gaies et chantaient en Illordant le sapÏl~· à grands coups de nlarteau, les longues pointes s'enfonçaient dans les chevrons, vibrantes, avec une note de plus en plus aiguë, cornIlle celle d'une corde que l'on tend. Des varlopes, qui sifflaient en filant sur les planches, jaillissaient de larges copeaux frisés. Cela sentait hon la sciure chaude, la résine, le bois. .Jules Lerollx. L'installation du rétameur

Pessines choisit un coin, creusa le sol, in.'talla son soufflet


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360-

de forge dont il l'ecouvrit de terre le long bec. Il eut tôt fait, à l'aide d'une poignée de copeaux et de charbonnille, d'allumer son feu, de placer sa grande poêle pleine d'étain solide sur la flamlne sifflante et jaune. Déjà le cercle des Inarmots et des vieux se fonnait. On apportait des arrosoirs qui, levés contre le jour, Inontraient des tI'ous de IUInière comme le toit d'une grange, des fourchettes qu'il s'agissait de faire reluire, des casseroles au fond 'de quoi il fallait mettre un peu de soleil. Pessines tirait de sa trousse l'huile de pallne et les acides, farfouillait le feu à l'aide d'une tige de fer, ou remuait l'étain qui se dégelait sous la crasse. Léon Lafage. Un cordonnier au travail

Sur rétabli était le petit pot de poix, avec le fil et les alènes. Nanche tirait sur le fil. I.l parlait difficilement, ayant la bouche pleine des chevilles de bois, qu 'il prenait l'une après l'autre et enfonçait d'un coup sùr de son marteau à bout arrondi; car il était bon ouvrier. On entendait le petit bruit du marteau SUI· .le cuir. C.-P. Raml..l:. Chez les artisans

Que de fois, clans 1110n enfance, je suis entré, avec 111,on père, dans l'atelier de bons artisans! Je me revois près de l'établi d'un lnenuisier, sur le sol battu d'un atelier de forgeron ou du maréchal ferrant, à côté de la table d'uh bourrelier perçant de son alène le cuir afin d'y entrecroiser le fil poisseux. Dans 1 antre du forgeron, je vois le fer qui rougit au milieu des flanunes attisées par le soufflet en action, j'entends grésiller dans l'eau le métal qu'on refroidit après lui avoir donné sa forme. Chez le bourrelier et le cordonnier, l'odeur du cuir et du ligneus n'est restée familière. G. Lecomte. L'apprenti menuisier

Golo s'appliquait de bon cœur, et les journées qu'il passait à l'atelier lui semblaient courtes. Elle était très gaie, d'ailleurs, la boutique, avec ses larges baies vitrées par 'o ù l'on découvrait tout le village ... Lorsque Golo était las de ' regarder le paysage, la vue de l'atelier l'aIllusait à son tour. Des copeaux jaunes frisaient au pied des établis. L'acier des scies pendues au il.11Ur, les rainures des madriers, les nlailles et les fleurs des bois, tout était riant à l'œil, d'une jolie couleur de choses rustiques. Recluse dans une cage d'osier qui figurait une cathédrale, une corneille s'ennuyait au plafond . Quand le père Hénocque était absent, Golo recevait de petits vi,siteurs : des enfants, qui connaissaient sa dou ceur et sa patien--

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ce, venaient, l'école finie, lui deInander la permission de jouer près de lui. Ils voulaient Inanier la varlope, risquaient d'ébrécher les ciseaux, touchaiel1t aux pots à colle forte. Pour les faire tenir tranquilles, l'apprenti consentait à leur 1110ntrer... son diaruant de vitrier. Avec une gravité professionnelle, il le tirait d'un étui de bois, découpait devant eux quelques lalnelles de verre. Et, pour les congédier, il devait leur prOlnettre des jouets ingénieux, des boîtes et des chariots. Pol Neveux. Exercices d'application: S'en référer au nUllléro du 15 octobre. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase -

Le paragraphe -

La rédaction

1) Décrivez l'atelier du nlenuisier de votre village. 2) Le Dlenuisier au travail. 3) Un nlaçon au travail. 4) lInitation d'une dictée . 5) I.l n'y a pas de sot Inétier. 1. Dites-nous quelle profession vous espérez embrasser plus tard. Justifiez les raisons de votre choix. Consei ls. - Le choix qu'on vous deDlancle doit être personnel et fait en toute sincérité. Vous n'avez pas été sans faire des projets d'avenir; exposez -les en toute simplicité. N'oubliez pas que votre choix doit se justifier. Il vous faut ~lonc tenir C01l11pte des réalités, et tout d'abord de votre situation de faIlli lIe et de vos aptitudes . Ne pas exagérer les avantages que vous conlptez tirer de la carrière que vous espérez enlbrasser; nl0ntrer plutôt qucl intérêt présente à vos yeux cette fornle d activité . Il faut que ,'ous sachiez que l'amour ,de son Dlétier est l'un des gages les pIns sürs d'une vie sinon hellreus·e, du nl0ins bien ren11)]ie et utile à soimênle et ù la société: c'est cela avant tout qui importe. II. M. Jean et 'M. Pierre sont ouvriers nutçons. Jean ne volt que les joies de son Dlétier et l'autre est toujours de lnanv,,:tise hUDleur. Que disent-ils? Conseils. - Indiquer sobrcnlent d'abord, l'endroit 011 a licn la conversat,i on. Très probablement sur Je chantier, les deux nlaçons juchés sur l'échafaudage. C'est Jean qui certainenlent amorce la conversation en se 1110ntrant surpris de l'air renfrogné de son cmnarade. Sur la réponse pleine d'mnertunle de celui-ci, il riposte en affinnant son anlour pour SaD nlétier, et en donnant 'les raisons de sa préférence : travail en p lein air' différence avec le travai l sans horizon du bureau, ou de l'usine. Pierre, avec véhél11ence, montre tous IE'S


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36,2 -

désagréments de sa profession: séjollr .sous la pluie , so us le soJeil', travail exténuant ' danM O'ereux parfOls, TlLonotone. Jean recon. , . naît qu'il existe, il est vrai, quelques InCO~Ve~Ients , que1ques-uns même assez sérieux, llLais malgré tout Il al!llle contenLpler les murs qui s'élèvent, la nlaison qui prend !?rnle et qui ser~ pOl~r beaucoup son œuvre. Et puis, tous les luehers ont leurs desagrements; il faut en prendre son parti , et il engage son canlarade à laisser de côté sa lnauvaise hunleur.

li/atelier et l'usine Observons. - (Etude directe d 'un atelier; à défaut, gravures). Il y a, dans le pays, un charron (un fOl·.geron, ,un m.enuisi;r, etc) Nous les connaissons tous. Nous connaIssons egaleluent l endroIt où il travaille. On y voit une forge , des outils de toutes dhlle~L­ sions, du bois, des 1uorceaux de fer , des roues, etc. Cet endroIt . c'est un atelier. Que fait le charron dans son atelier? Il construit ou r épare des chars, des voitures, d es charrues, etc. L'atelier n 'est pas grand; parfois le charron y travaille seul; le plus souvent il y a un ou deux aides. Connaissez-vous d'autres ateliers dans le village ou le bourg? On peut y voir l'ate1ier du llLenuisier, celui du scieur, du 1uécanicien, etc. (Faire trouver les caractères COlnmuns : locaux réduits , petit nombre de travailleurs, production faible, l essentiel de ]a tâche consistant surtou t en r éparations.) Mais il y a dans certains pays de très grands atelier s, aussi étendus qu'un village parfois, où travaillent des centaines ou lllên'le des Inilliers de personnes où il y a beaucoup de machines. On les appelle des usin es . Relnarquons la grandeur des bùtiulents, le ·nOlllbre et la hauteur des cheminées, les fun'lées qui s'élè, ent dans l'air, les wagons chargés de matériaux ou de charbon. Le travail èL ['ate li er et à ['"usine. - Dans les ateliers ou les usines, on fabrique toute.:.i sortes de choses: des outils, des n'leubles, <les étoUes, des vêtements, dLl papier, du verre, du fer, etc. tout ce qui sert c'l nous hal iller, Ù nous loger, à nous transporter à travailler. Les honlmes et les fem.lllleS qui trav aillent dans les usines sont les ouvrier s et les ouvrières. Leur tâche est p énible, dure, souvent dangereuse (accidents du travail). Mais dans une luêlue usine tous les ' ouvriers ne font pas la lnêlne t âch e. Dans une usine qui fabrique des tables de classe, par ~:en1'ple; les un s d~­ coupen t le hais, les autres assemblent les pleces, d autres enflll polissent, passen t la cire ou le vernis. On travaille ainsi beaucoup plus rapidement. I JOUS VO} ons donc que, COnll1le le cultivateur, l'ouvrier es t très utile, indispensahle. Si le prenlier nous fournit n tr nourri-

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363-

ture, l'autre nous habille, nous abrite, crée tous les objets dont nous nous servons. , Résumons. - Dans les usines et les ateliers qui sont très grands, les ouvriers fabriquent où réparent tous les objets qui nous sont nécessaires, nos vêtenLents, nos luenbles, nos outils, -etc. D'autres construisent nos 1naisons, les voitures ·ou les trains. Questions . - Y a -t-il des ateliers dans le pays? Citez ceux que vous connaissez. Y a-t-il une usine dans le voisinage? Que fabrique-t-elle? A-t-elle beaucoup d 'ou vriers? L' avez-, ous visitée ? Qu'avez- vous vu ?

SCIENCES NATURELLES

Chez le forgeron Faisons une visite chez le forgeron du village.

L'atelier . - Près de l'entrée, nous voyons d'abord un bâti qui sert à inullobiliser les aninlaux qu'on doit rferrel'. L'atelier est une saDe basse, très peu éclairée, afin que l'ouvrier puisse mieux juger par contraste de l'éclat de son foyer et de la couleur du fer qu'il chauffe. Le j'Ol'geron et son aicle. - Le ~forgeron est un h0l111Ue robuste car le 11létier den'lande de la vigueur. Il est peu vêtu, sans veste ni gilet, parce que son Ir ude travail et le voisinage du foyer 'l'échauffent. Ses nlanches de che1uise relevées découvrent des 'b ras bien lllusclés que l'exercice quotidien a granden1elü développés. Un tablier de Icuir le 'Protège contre les ~tincelles du fe.r Inartelé. Il est secondé le ,p lus souvent par nn aIde ou apprenb, "dans la mênle tenue. Le foyer et la soufflerie. - Dans le fond de l'a.telier, loin de la hnnière, est ,l e foyer. C'est un bàti en briques, réSIstant au fen, laissant 8 la partie supérieure un large creux conique où ?rûle 1.<::' charbon e t au fond duquel arrive le tuyau d'une souffl ene de's htinée à acti\'er violeu'ln'lel1't 1a flan1.lme dn foyer. Elle est souvent form ée d'un énonne souffl et fi.c'é au plafond, que l'aide 11.'1 an œuvre au llloyen cl Hne corde. On n tilise aussi parfois une sorte de turbin e m.oins encOlubrant e. Une manivelle Dlontée sur engrenages fait tourner très vite des palettes qui envoient dans le fond du foyer un fort courant d'air. Le fer, en effet, ne se laisse aplatir au lllarteau qu'à une t~m­ pérature très élevée, qu'un foyer ~l faible tirage n e 'p eut produll'e. L 'enclume. L es outils. - Non loin du foyer est 1 enclume . C'est une o'rosse n'lasse de fer fixée sur un billot de boi s, effil ée aux deux ;xtrélnités, d un côté en forme de cône arrondi de l'au-


~

tre en forme de pyrmnide, sur laquelle on façonnera le fer porté au rouge. Les principaux outils sont: 1. les 'lllarteaUx"; les uns de taille moyenne se 111anœuvrent d'une seule main; d'autres, gros et lourds, appelés masses, se n1.anœuvrant à deux 1nains; 2. les pinces, de fOrInes variées, à longues branches, pour saisir le fer ineandescent. Regardons le forgeron travailler. - L'apprenti active le feu grâce à la soufflerie. Le forgeron enfouit dans le charbon, à l'endroit le plus chaud, le fer à façonner". Celui-ci est bientôt rouge sOInbre, puis rouge vif, enfin blanc incandescent. Alors le forgeron le saisit de sa 1nain gauche avec la pince, le 1naintient sur l'enclu1ne et, de sa main droite année d'un 1narteau, le frappe de coups réguliers et a's sez lents pour que l'apprenti, avec la Inasse, puisse alterner ses coups avec ceux de son patron. Celui-ci, à coups de 111.arteau bien orientés, donne peu à peu au fer la forme qu'il désire. Tout cela doit se faire vite car le fer refroidi n'est plus Inou et doit être l'échauffé. Conclusion. - Le travail du fer est facilité par sa malléabilité à chaud, 111ais exige de l'ouvrier force, adresse et promptitude.

Le fer Matériel . - Objets en fer, fil de fer, tôle, clous, fer-blanc , fer galvanisé, fer émaillé, fer chrOIné, liIne... Quelques propriétés du fer. - Expérience 1. - Enlevons à la liule la nlince couche qui recollvre souvent un objet en fer. Nous voyons alors qu'il est de couleur blanchâtre. Si nous polissons l'endroit décapé, il devient brillant, d'un éclat particulie·. On reconnait ainsi que le fer est un Inétal. Expérience II. - Nous savons tous que le fer est lourd, Combien de fois est-il plus lourd que J'eau? Pesons un morceau de fer. Nous trouvons x g. Plongeons ce morceau de fer dans un vase exacten1.ent renlpli d'eau, en recueillant l'eau qui déborde et qui a le Inên1.e vohulle que le fer, Pesons cette eau. Nous trouvons Ull nOInbre de granll11eS qui est environ 7 fois l/2 plus petit que x. Le fel' pèse 7 fois

l/3

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354 -

plus que l'eau.

E;rpériences III et IV. - Chauffons le bont d'une tige de fer tenue à la main. "Très vite l'autre extrémité sera brùlante tandis Iu'une tige de bois de mêlne dÎlnension se consumera presque entière1nent sans que nous sentions la chaleur.

Intercalons un fil de fer dans le circuit d 'une lampe élec-

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trique. L'éclat de ]a lampe n ' est pas changé. Le fil a très bien t1'ans1nis le courant. Le fer est bon conducteur de la chaleur et de l'électricité. Expérience V. - Un clou est dur et s'écrase difficilement sous le marteau. Il raye le b ,ois, le ploulb, le zinc, l'étain, mê1ne le cuivre. Toutefois, il est 'rayé par le verre et l'acier. Le fer est un Inétal d)une grande dureté. E:tpérience VI. Accrochons des poids de plus en plus grands ù un fil de fer. Il sUP'Porte sans se rOInpre des tractions considérables . D'où l'elllploi du fer pour les chaînes, les câbles, les bielles et tiges de piston des n1.oteurs, etc. Le fel' est un 11létal teriace. Expérience VII. - Tordons ou plions ù la iluain des fils de fer, des laInes de tôle. Ces objets se déforment facile1uent sails se briser, 1nais ils gardent la fornle qu'on leur a donnée. (Différence avec l'acier). Le fer est flexible, non casscmt) non élastique. Travail du fel'. - 1. ft froid) le fer se travaille avec des outils plus durs que lui. Le ferblantier, le tôlier font des objets de formes variées avec le fer-blanc et la tôle qu 'ils découpent à la cisaille. Le fil de fer fin se tresse et se tisse presque aussi facile1nent que la ücelle. Le fer en 'I nasse épaisse se coupe au burin, se scie à la scie à Illétaux, se perce au foret.

2. ft chaud, le travail du fer est encore plus facile. Chauffé, le fer rougit sans fondre, devient mou et le forgeron le travaille aisé1nent. Si on l'oblige à passer entre deux cylindres d'acier tournant en sens inverse et de plus en plus rapprochés (laminoir), le fer s'écrase et se transforule en Imnes Ininces (.p laques de fer, tôles) .. Le fel' est malléable. De lllême, on peut l'étiTer en fils lllinces en ]e faisant passer par les trous de plus en plus étroits d une filière . Le fil est ductile. Enfin le fel' se soude ù lui-n1ê171e quand il est près de son point de fusion, ce qu'on obtient avec la flamme très chaude du chaluuleau à hydrogène ou à acétylène alimenté par l'oxygène. (Soudure autogène. ) Oxydation du ter. -

A chaud, à froid: ' Voir manuel.

Protection du fer contre la rouille, - Peintures pour le fer, fers étalnés, galvanisés, énlaillés, chromés, fers inoxydables.

Conclusion. - Le fer est de tous les métaux le plus utile et le plus eUlployé à cause de ses re111arquables pi·opriétés et de son prix de revient peu élevé. Gallcmd. Lü cœUl' mt rarement ce que la bouch e exprime.

Campistrron.


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Sou de Géronde gcole cl("s garçon', ,N oës '5 .35 - Ecule mixte, Loye-Grâne 3.50 Ecole Jnixte, Enseigne 6.- - Ecole de la Lue.tte, Eusei.gne 9.60 E·cole enfantine ct :p etite's filles, Vétroz 7.- - Ef.ole des filles, 2èm~ degré, Vétroz 15.50 - Les deux classes de garçons- Vétroz 18.10 - Ecole inf. des .garçons, CoHo:mbey 13.- - Ecole inf. des Ifilles, ICollornbey 2.65 - ClassE's ,des .filles, ,Collombey 4.10 - Ecole ·des ga.rçons, ,Cham.,p éry 11.- - Ecole de,s üne-s, ,Cllampéry 12.- - Ecolc des .garçon." , Finhaut 4.55 - E-cole·s enfantines, Sion (/7.- - Ecole d es garçolls II, Lens 11.- - Ecole sUlpérieure ·des garçons, Lens 7.36 - E'cole des 1'i 11 es, ["ens 10.- - Er.oles primai'res, Veyra.s 1,0.05 - Ecole des garçons, SaUlon 5.50 - IEcole des ,f illes, Saillon 5.20 - geole enfantine, Saillon 6,65 - Ecole dE' Trient Z1.- - !Ecole des Ig arçons, 'Chcrmignon 6.- - Ecole des filles, üllel'll1ignon 4.- - Ec-ole élémentaire, Salvan 5.70 - Ecole :primaire mixte, .8alvan '5.'50 - Ecoles lLidcle _'Ville 40.- - Ecole de Vens-Vollè.ges 5.60 - Ecol-e ,m ixte, ,Mtex -.- E·cole deo garçons, Collonges 8.- - Ecole 'des ,filles, ·Collonges 8.85 Ecole mixte de IM ayoux 18.- - Ecole des Igarçons., !Se:mibrancher 12.- Ecole ·dE'.:; filles, .8em:brancher 18.- - .Ecole .m ixte, ühâtelarc1 5.70 - Ecole des garçons, .Les Valettes 15.- - geole mixte·, Les Valette s 6.70 - Ecole de Vercorin 3.- - E,cole interm . Charrat 8.50 - Ec·ole l ixte, Salins 6.50 Ecole l ,g arçons, Ardon 7 . 25 - Ecole des ,f illes , ven 4.90 - Ecole l garçons, Isérable's ô.- - Ecoles , Isérabl.es 21.- Ecole des filles, Vérossaz 5.- - ',Ecole mixte, 11IaI'saz 11.80 l,Il, III, filles, ,M artigny-Ville 1 '- . - ,Cla se des garçons, Praz-d E,-Fort 5.- - Ecole od e Re" ereulaz 5.25 - E,colo ,p rimaire, Vers rEoglise, Fully 92.- - Ecole Hlles et. mixte, Bov ?Tnier ·8.'50 - Ecolr8 grands garçons , R échy 6:20 - Ecol e II g ::trçol1 s, Sa xon 7.7'5 - E'col e l garçons, "\ 01'nayaz 10.- - E-c'ole mixte, I ssert 10:80 - Ecole .fjlles, Tcogn \ 2.20 Ecole garçons, Grilmisuat 5.80 - Ecole If illes, Grimisuat :- .- - Ecol mixte, Les ·M a.récotte:s 6.33 - Ecole des garçons, VOllVn' '2.0.- Ecole de Lourti r, Bagnes 12.- - Bcole 'der Ve'l bier, Bagnes 11.10 Ecoles ,(le Vionna2.' 10.50 - Ecole II garçon, ', fiVLartigny-Boul'g 10.- E-cole cl e.· fille s, ,Ylal'ti o'ny-Bourg 15.3.3 - 70me et 2me ,g arçons Si err e 5.- - Ecolo ·les .fil1es, .8ierre 48.30 - Ecolo cles garçons, Ch a mplan 3.-0 - Ecole' tles fille.', ,st-5ifau1'i'co '34.:3'5 - Schulen Ulrichen 6.50 Kna.hE·n-Obersc·h1..l1e, Gli.· 5.- - Pdmar, chu].e, Gluringen 8.- Kna!lellschule, Eyholz 4·:80 - E:,n aben "chule, Untel'bach 3:50 - C\/jiackhclls clllll l{,na]}ellschu] c Lalcl en Unterbi.i.ch ;).:2; - P .l 'imarschllole Lax 5.5.- - ;'iVli:i.clchenschul e 'L alden 7..s0 - Gemischte S.chule Bl'igerhR rl 4. - - KllabeJl !' cllldc, Vjsp ·27.5;=) - L\I~ii(lchenschule, Visp 26 .60 Knahe.nschule, Varen 9.30 - l-;vr~l!(khen s chulll , Zel'mat't 17.2::) - 1(na'bellsr.hule, Biel 8.- - lVrac1c·hen schule, Ilv]uncl 12.90 - Gc-mischtc, 'clnl1 en , Oberwalc1 9.50 . he'olo de conrnercE' cles jeunes fille.', Sicrre 10.- - EGale inrluoS '1.rielle. Bagne ' 1-.- - Ré\'. Sœul's institutrices, ChiI pis :20.- - Ecolü 1

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des ga1'(;on::; Cllippis 14.- - Institut cle ,la Sainte Famille, LoècheVilJû 8.- - Institut de ·Ste-Jeanne Anticle, ,NLariigny- Ville 25.- Collè.go stE,..,~\lIarie, 'M al'tigny-Ville ZO.- . Profondément touché' soit du dévouement admirable du corps tmSE,j,gnant soit do ,la générosité ,m agnani.me de leurs grands et ,p.e tits é;lèves, nous leu!' exprimons notre vive gratitude. POti'!' tous les versement.s au Sou de IGéTonde e'f,f.e·ctués jusqu1à ce jOLll'. l OUS y \oyons leul' re,connaissance env\~rs Dieu des avantages physiqUEIS et intellectuels dont. ils jouissent et dont nos oCllers Iproté.gés sont ,p lus ou moins privés. Nous demandons au bon Dieu de ,les bénir tou.' de les conserver en bonne santé, d'inonder le1.i'l'.' rumes de bonheur intime et de· gn1,ces de (·hoix. l IOUS adressons mi merci 110n moins chalE'Ul'eux à tous les 01'ga.nisateul's et. ol'ganisa.trj·oes de la vente des rubans ainsi .qu'à tous les grands et petits élèves qui ont oHert les insignes à la vente. L I) bon Dieu aura vu toutes leurs peines qui attireront sur eux la clémence du Tout-Puissant et 's eront auta·nt de joyaux pour ,l eur cou-' 1'0nne éte-rne,ue.

Encore une fois oà tous et Ipour tout un lllerci de cœur. La Dir.ection de l'Institut des Sourds-Muets.

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