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LE l\iUSËE D'ART, DES ORIGINES AU: XI Xe SIÈCLE, y u hl! {> :-;0 11.' 1.1 d il'e ction (\ (' E. :\Iuntz. UOC ph01of!'l' n ph1Ps. ,) {I
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31 Octobre 1932
L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE
Gra nds ouvrages illustrés
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51 111lJ Année
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Au commencement d'une nouvelle année scolaire . Tableaux pour leçons <de choses. - ,« :Pro .Juventute». - L 'électricité dans l.a maison. - Mor.ceaux de mémoire. - Ce 'que peut faire une école rurale en faveur des enfants débiles et arriérés, - IChroni'que de l'Union. L 'orientation profests ionnelle et .l'école. Langue fran ,: ;aise. - En glanant. - Sciences: le cheval. - ~Os. PAGES : Bibliographie.
Au commencement d'une nouvelle année scolaire Bon nombre d'instÏ.tuteurs n'ont pas attendu jusqu'à lI a Toussaint pour reprendre .leurs dasses. Néanmoins, ils en sont encore, COlnU'le leurs collègues de -l'a onziènw heure, au début de la nouvelle année scolaire. 'C'est le InOlnel1't, nous selJ.nhle-t-il, de leur présenter nos vœux" puisque nous parlons de nouvelle année. -Et !pourquoi ,n'en .seraitÏ'J, ~)as ainsi? !Pour un éducateur, -l'année sCQlail'e a tplu~ _ ~d ' hnportance que l'année dite civile . ' Nous souhaitons donc, de tout ,c-œur, que :l 'année qui vient de commencer soit très fructueuse pour ' les maîtres et pour les élèves. f Du côté des l11a1tres" par la 1l1ise en pratique des m.eiil leures Inéthodes d'instruction et cl',é ducation, du côté des élèves, par les progrès les plus réjouissants, 'Mais, c'est '~à un 'souhait bien général. Qu'on nous per111ette quelques précisions. Pan11li toutes les qualités nécessaires à un l11aître pour arriver à .de bons r·ésultats en éducation, i[ en est , une que nous considérons comn'le de la plus haute ilnrportance et sans tl aqueHe ' les autres manquent de base. Cette qualité fondaulentale, c'est la persévérClnce ou la force de volonté. Au début ,d'ul).e nouvelle année scolaire, on est 'g.énéra'l ement bien dispos,é, on a bonne volonté. ,Si on est débutant, on sent au 'c œur le feu sa'c ré qui s'y est allU'mé pendant :J"Ecole normale, où Il'on a entendu par,l er lfréquenll11ent de 'la beauté des [onctions d'éduca·teur ; ,:fonctions quasi divines, puisqu'il s'-agit de former, de pétr,i r des ânles créées à l'image de' Dieu, et ,~e les rendre semblables au Christ. ,n e plus, la 'Carrière dans .laqueNe on s'engage semble attrayante : on éprouve quelque f ierté à n'être plus écalier,
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mais 'j:éiJen-t; ' à 'pouvoirl-'üom111andeli ; ".on , se -igIis,e ' p~,llt;~t\'~ l'idée t - qù'dh~ !'est" èIifin 'qtlelqü hn ,et ql,.lelqlu e. clï1.Q~~; qJ.l'O)1 se1:a ~': salué,. ' qct' on" ~iü~Flidi~a ' dire-:',-MonSi.eul': lë, l'-ég,ent,;' et .çm a.,'ij,q., , n9bl~ an'lbiti'Oh ! dé ' f.aii'é .. holin6ür à S01'l· nouveau, ra;lilg, Si on ,a déjà. , ' 1 quelques a'niiées 'cPenseig'r rement, on ' prend au "q.éhllt d'un autre cours.. scolaire ,:d,es " résolutions dictées "par les résultats obtenus ;: 9~ s ',effo~: c;erâ ; par 'èxem_ple. !,d 'obtenÎl' dans sa iclasse, une meiUellre, d~~~ip'lin'~ , un h~:avail ;plu scons'CÏericièux, >,d e cOlnbler ' telle laCluie, d 'abandonne!' télle ·méthod"e -ott" tél 'pto'èérdé qui ' se sont avè~és ineffi ca ~es, 'd 'an'léQI-orer _,l es ' ral)l)Orts av.ec l'eUe ' fam.ille .9ü te11e au:torité scolaire' , et.c, ' !; 1
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Ces résolu~ions se prennent plus fadlement quand on change de cla's se ou de CÛlln'lnUne. Elles sont paTrfois une lnanière de 'se ré'habÎlliter là 'ses !propres yeux ou 'a ux yeux de ceux dont nous tenons là 'c onserver ou là gagner r estinie. Tout cela est fort hon , IMais atterition! Prendl;e des i'ésolutions ne den'lande pas grand effort; ce qui én exige, 'G'est d e les faiT e durer; de Ifaü'e en sorte qu'elles ne soient pas un feu de p aille, d 'autant 'Ph1S 'c ourt qu 'il} est plus vif ou plus éclatant. P our que les jeunes instituteurs et SUI tout les débutants ne soient pas trop if·aci!lement les victÎlnes d'â,:m ères déceptions, il est nécessaire' 'q u 'ils sachent 'm aîtriser leur Îlnagination; qu 'ils ex ailninent, d'un côté, lI a beauté de l'apostolat, Inais de l'autre auss·i ses d i[,f kuHés nom breuses et ses responsahilités TedoutahIes; qu'ils n'larC'hent d 'un pas prudent et cir'c onspect, qu'ils s 'entourent de bons conseils ,a uprès de IleU'rs aînés ou de ceux qui ont une ,l ongue expérience dans 'l 'art si difficih! ' .de l'éducation, 'P uis -comme l'éducation se propose la fÇlr'm ation des âlnes, principal'e ment au , :point de vue n'lOI' a'l , il faut pour y réussir, le concours de n~eu, concours que nous devons delnander dans notre prière quot.i dienne, sur·t out -c elle par laqueNe s'ouvre chaque cla·sse. « (Sans luoi, vous ne pouvez rien ~)- , nous dit l'Educateur par eXlcellence, le Christ. « Si [e Ségneur ne bâtit .lui-Œlllême -la maison, c'est en vain que travaiHent ,lles ,ouvrieTs » nous af.fÜ'u'lent les Saintes Elcritures, La prière est donc nécessaire au ln a Î'tl: 08 , c'est elle _qui soutiendra son courage, qui le reJlèvera -de ses défaiHal1'c~s n'lOInenta:n ées, comIne elle soutenait les soldats de Moïse qui cO:Inhattaient dans la pIaine, alor's que .leur chef 'p riait sur lIa montagI?-e, ' Sans doute, liJ.OUS pouvons, par _ nos propres .fQlr,ces : faire preuve de constance, de volonté; les païens le peuvle lü aussi, Inais la fécondité de nmre apostolat -laissera_bien là désirer. 'Sans 'l a ténacité, la pers·év,é r,ance dans l'effort, les n'laîtres les plus ins,t ruits, les !plus habiles risquent de tomber dans le relâchelnent et la TOlltine, donc de compromettre le su'Ccès de leur mission,
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Plus d'un jeune instHuteur qui prOluettait beaucoup à son début dans il'enseignement est -devenu en peu de ten'lps une !luédiocrité, voire une nullité parce qu'il a 'U'lanqué de pers'é vérance dans l'effort et de 'c onstance .dans 'l es dil:fificultés. Décourag'é, il a jeté le' ol1'lanche après la cognée; puis ill s'eslt ,c herché une . autre situation, au i'l a en'lboîté le pas d'une incurable routine pour le plus 'grand dommage de ceux qu'il avait ch.a·rge d'éduquer, La persév,ér. ~nce dans l'effo~,t ' est, sans I contred~t, la farine la plus élev,ée du Ic ourage, Les héros 'ne sont pas eX'C')lusivement ' ceux qui aC1cO'lnplissent quelque a'ction d 'éclat, arütion passagère le plus souvent et provoquée parfois par 'l'amour de -la giloire ou l'appât d 'une récompense. Sont héros bien plus encore ceux qui, sans défaillance ·aucune, remplissent au jour le jour et au plus ' près de leur conscience -leurs devoirs d'état, quelque "péniblles et obscurs qu'ils soient. IC'est .le cas, 'e n partiocu'l ier, des pères et mères, des Inaîtres et n'laÎI~resses ,d'Iécole, La persévérance, c,' est la goutte d 'eau qui, là force de tOH'lber ' au même :point d 'une 1)ierre Iluême très dure, finÎl~ par la creusei' et ·la pepcer , C 'est l'imitation du l'rav·ail sourd, incessant, i'm pc:'rceptible de la , nature, travail qui produit ces inno,m brabJes merveilles que nous obsen~ on s particulièrement panni les végé- _ taux et les anÎlnaux ; travai'l qui a 'soulevé les Inontagnes , creusé les vall ées, d éposé d irnllnenses cônes de déjeotion; bris'é, mOT,celé cés m·asses de rocher,s dont les débris s'accumulent dalns les creux S'o us le nOIn ,d 'éboulis., Q~ ' on ne' se ',lai~se donc ' pas' décourager par .l es difficultés , lnoins encore par ' ,r obs'c urité de 'ses occupations. \R ien n 'es·t inutile ou perdu dans ' l'effort le plus i>etit ; le pas d 'une founni pèse sur l'univeh. L e grain, ,d e sa)Jle Çlui entre dans lIa construction édifice rend servi·c'~ , ' don~ il ,e's t utile, Voi'l à lI?ourquoi un hun'lhle taillel~r de ,p ,ierrR ô q~~ on demandait _un jour 'ce qu'il faisait, ré'pondit avec une éert.aine Ifierté : « Je bâtis une ,c athédrale! » ,
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L 'instituteur qui éduque un cer-tain nom'])re d'enfants dans une lnordeste saU-le de 'ClaS'se du moindre de nos vinages de B'lOntagne ou de plaine travaille pour ,un édifice ~utrel'l'lent plus grand qu'une catJ1édrale : Î'l travaiHe pour la civilisation, pour le progrès de l'hmnanité, ' Si , cet,t e catégorie 4e .l;'éros ' n 'a 'Point de statues sur terre, qu'elle s'en console à ' la ]:)ensée que 'dans l'au-delà; e.lle briIrrera cOJ,nme des étoiles selon l'expression -de nos saints Livres, parc~e qu'~ne aUI;à ,' ici-bas, énseigné aux autres la voie de la justice. "
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Le sens du Beau dans l'éducation Le peintre venait d'installer son ~hev(llet devc~nt. l~l ~la~son dont la vétusté pittoresque l'avait sédwt: oh! se re.cl'wlt-ll d acl.mil'ation, cette ligne de faîte aux inflexions si grac.leuses, ce tOlt de chŒwne tout bosselé offrant CLLZ regard un arc1upel de taches de Inousse, Inais c'est un régal pour les yeux, c'est un poèlne de couleur, ou je ne In"y connais plus! Et déjà l'artiste croyait tenir le chef-d'œuvre cm bout de son pinceau! Absorbé dans sa contemplation, il n'avait point remarqué, derrière les rideaux, des yeux braqués sur lui sans aucune bien-' veillcl11ce. Soudain, la propriétaire n'y tint plus et se dressa sur le seuil: ce n'est pas permis! dessiner Ina vieille IncLÏson pour qu'on se moque de moi! Si le peintre eût dressé sur sa toile la bâtisse d'en face, vilain cube de briques d'une CllTQgCl11te laideur, on eût trouvé la chose bien naturelle! Demandez cm villageois ce qu'il entend par Wl beau village! DeIncllldez à l'écolier de vous faire un beau dessin: il s'empressera probabielnent de saisir sa règle, même -s'il s'agit de représenter une vieille tro~npette ou un tam-bour ! Et pourtant la nature prodigue la ligne courbe dans la miniature COInme dans la fresque, dans le contour des feuilles, des fleurs et des fruits COInnle dans les ondulations des collines! Mais une déformation du goût, point l'are le moins du monde, fait préférer les œuvres humaines aux œuvres divines, les réalisations en séries de l'artifice aux productions gracieuses ou sublimes du g l'and Artiste! Désastreux serait l'utilitarisme qui exchzrait l'éducation du beau de l'éducation générale. A notre époque, où le goût tâtonne, où certains illustrés mu.ftiplient à des millions d'exemplaires de hideux croquis pour les enfants, il importe que la famille et l'école s'unissent pour éviter aux jeunes regards, non seulement les gralJLlreS inconvenantes, mais aussi la contemplation de ces affreux bonshommes qui déhonorent tant de revuettes du dimanche ou du jeudi! Veuille Saint Nicolas se montrer difficile dans le choix des collections d'images qu'il réserve à plus d'u11l écolier modèle! Il ne faut nlettre habituellement sous les yeux des enfants que de belles choses, et ce fut une e1'1'eur, cl l'occasion de la campagne antialcoolique, très louable pal' ailleurs, d'il y a quelque trente cms, d' « orner» - si l'on peut dire! - les murs des classes cm moyen de tableaux repoussants où des trognes de buveurs rivalisaient en ignominie. Cependant, cl propos de laideur physique, une restriction s'impose, car l'éducation est chose tellement délicate et nuancée! Gardons-nous bien d'inspirer la peul' ou le dégoût des miséreux, des infirmes et des vieillards; montrons
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que la beaut.é morale peut rayonner sur une ruinehulnaine et qu'il j'aut respecter, dans le pauvre, l'iInage du Sauveur. Faisons cOlnprendre et admirer les n1Crvei1les de la nature et de l'art: un coucher de soleil clans un brasier qui incendie les draperies des nuages, un lever de lune parmi les cimes des forêts ou sur le SOlnmet d'un mont, lçt flamboyante floraison des genêts SUI' les collines, les ondulations lwnineuses des blés, la téérie pourpre, mauve et dorée des feuilles d'automne, l'éblouissement des matins de givi'e ou de -neige, quand toutes les étoiles du ciel semblent éparpillées dans la plaine; la courbe gracieuse d'un coteau, l'audacieux -élan d'une flèche de cathédrale et la pureté de lignes de telle Inodeste église, la cCllldeur géniale d'un Angelico, l'hannonie et la couleur de tel fragment de Victor Hugo ou de Lamartine, de telle poésie simple qui chante et brille comnle un ruisseau sous la lumière d'avril. Si l'écolier admire, il -ne delnandera pas Inieux que de représenrter l'ob jet de son admration. Laissons-lizi quelque initiative et sac1lOns l'encourager: il se plaira aux croquis rapides et coloriés, il ne considérera plus la description comnle un exercice monotonie consistant cl coudre ensemble des fonnules vieillottes relatives aux quatre saisons. Si, comme nous l'avons dit plus haut, l'éducation ne se conçoit pas sans culture du sens esthétique, il est bien entendu que l'éducation chrétienne conduira toujours, de la oontemplation de ICl beauté naturelle, de la beauté fragnlentaire et périssable, cl ['adoration et cl l'amour de Dieu, la Beauté tot'ale, éternelle et infinie.
Collection de tableaux pour leçons de choses A plusieurs rep'r ises, le Dépôt cantonal du (Matériel seolaire a reçu des delnandes tant du IP ersonnel enseignant -q ue des Commissions s'c olaires en vue -de la fourniture de Tableaux 'l11UraUX pour les leçons de choses. Le Dépôt 'c antonal a fait -des délnar-c hes auprès de plusieurs maisons -éditrices. Voici Ic e qu'il a trouvé de n1ieux et que, d'entente avec le Départen1ent -de l'Instruction ,Publique, il vous propose:
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'Ces 12 tableaux 50X ~60 sont · Hlontés ' sur cartQns bordés de toile et l11.unis d'œillets; ils sont livrés là fI'. 24.-. Pour bénéficier de ce prix r·éduit 'l esconl1nanides doivent être faites au Dépôt l' cantonal.
Pro Juventute Le 22 septembre a eu lieu au ·Casino de Sion la séance de la section valaisanne de la fondation « :Pro Juventute » sous la présidence distinguée de Mgr DelaloYe, Vicaire général. Cmnmc il s'agissait de .l'aidp en. faveur des enfants arriérés et rIes anornlHUX , les organisateurs n 'ont pas seulenlent convoqué les secrétaires des décanats, Inais aussi le personnel enseignant et les écoles normales. M. le directeur Hœh s'y trouva ave,-: la troisièule année des élèyes instituteurs , la H. Mère Directric('. avec la deuxièrne et la troisicme année de l'école nOrlnale des institutric.es. -C'es L M. Barbey, 'c hef d~ sel'YÏ-ce au Départèmt-nt de l'Instruction publique d~ canton de Fribourg, qui a trait6 avec cOlnpétence et c.haleur la question de l'édw-:alion des enfants arriérés et des anonnaux <:'t plai.d é de toute son âtne la caùs'~ d t:s pauvres déshérités . M. H. Lo.'liger, secrétaire g·énéral de la fondation pour la jeunesse ct l'àme -dn travail d'organlsa tion ~ a rendu compte du SllCCf>S croissant des ,; cnl~s et des collectes t'n Valais . Il convient 'd e rappeler que, 101's rnên1.e que l' rt'uvre (, Pro ' Juveli.fute ») a 's on 3écrétariat g·énéral ~l Zuri·c h, les dOll '; r ~cllt'Jl lis dD.IlS notre :·canlOll sont affecté~ ~wx. initiatives e-t éc ·)lt:.; valrü ' r
s allHC~S.
L'électricité· dans la maison Tel est le titre ,du ' 'traditionne'l concours scolaire de composition de la ScmaiB:e IS u.isse/ Il offrira.à la rjeunesse ,des écoles du pays ·l 'occasion de s'intér·esser au dom'aine Ides applications pr,atÎlques de Il'èlectricité, branche iJmportante de la Iproduction industrie,Ne suisse. Le corps .enseignant -recevra ·cl':1ci ,quel,ques jours une brochure eXlpli.cative, rédigée ·avec la coHa,boration de spéciaii.stes 'p ar les soins ode l'AssoCÏoatiOll' suisse ode propagande « Semaine suisse ». ICette 1bro·chure iUustrée est spécialement dés,t inée à faciJi.t81: Il e travaill de ,p réparation du concours. ,Ce dernie:1' est orgalüsé comme de c'outume avec l'autorisation et Il 'appro'.bation des départements ,cantonaux de J'instruction puJJlilq u·e. Le délai fix,é. pour l'envoi des tr,avaux au S,e·crétaria.t de l'As. . s ociation sus-nommée expire . le 31 jal~vier' 19\3,3.
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.:.1 i':" ; 'l' _ '~ rMo~rCea.UX i; ~e, '!l~It'M~ir~ . -"",!' J" "; \ ~ . ,: ,. , -~• 1 ~. } Il Jily ):a pas : c~~!~_ ;'é·vé,La-t~'o;/'S~. If~~ti~~~ie:ù '~, , ,~i. , çl~r(' ~I~' ~: \ e'nseiglie-:: f , f ment des morceaux de mémoire là l'éco.le priniail;e ést lO'ùl 1d'entnou- ' '" siasmer instituteurs e,t ŒJarents, lit-on dans .la « Revu e bellge de Pécl'ât.." '·: gogie» . « Apprendre des faJb les, entendrez-Vou répéter dans 'b ien des familles, .'à quoi ce:l,a sert-iil?» Quant aux Imaîtr.es, s'ils ne }Joussent pas si loin d'u tilitaris'm e - ce-ttê . af'fil;"'ellse r c!hQse pour 'laquelle on a fOl'gé un aUreux mot -, il l eur a.r rive souvent ,de gé mir: « iLe .prog'!'amme est charge: il rfaut :.bien ~ acrifier les: morcea ux . de mémoire! » !
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.b e aucoup .~e'·i)~\,l~,ents et de · 'lJ~.s: · ~~al ·d'ilJ.1sti 'i/oilt?_bien ,1 ~ttritud-e tuteurs: . .étu~le inubl e, ,af,fil,mmü .les un's'; les . autres' pensant· : étude . accessoire, .étude .de luxe, si .l'on peu.t dir·e! Etude sans iml~ ortanc e_, mais exigée tout de ,m ème; .de ·llic1. un col11tprorrii's: trop souvent oniait, · , vame ·qu e vaille, récIter .quel,ques rengaines ,s ans va'leur ni intérêt et s'il ,s 'agit de v'ers on offr.e, à de's appétits Iq ue rie.n n'ai,~uise, « de l~ . prose gâtée 0Ù les vers se sont mis ».
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Cette n églige.nce dans l,e choix des textes, ou plutôt ce ·choix déploraNe, - car on écarte pallfois systématLque1ment les :plus beaux fragtffient~ des meüleu.rs auteurs, qu 'on suppose dif.fi.ciles, sans· 'y 'a]ler voir -, ce choix déploraJJle renfoœe :(es o:b jections que noùs venons de résumer, ' ca.r s 'il s'~git d 'apprendre des riens sans· sty·le, sans naturel, des platitudes ou des alexandrins guindés, mieux vaut s'abstenir, en effet;! Il semlble donc nécess'a ire de souligne.r Il'utilité des « morceaux », ut:L1ité éducative, Ibien entendu, cal' il n'est ·pas· Iq uèstion de monnayer la ,b eauté littéraire. lDtes textes expressifs, co.lorés-, ,contrilbuerontà cultiver l 'imagination; te'l passage ,fo11mera l,e bon sens, dé.veloPlp era le" jugement; tous, ,s 'ils sont bien cb.oisis, affineront le g.oût. n"autre part, g.râce à ,l '.étude par cœur, les saines 'l~ éf,lexions·, les, nobJes sentiments, .les images fraiches e·t pures inJfluenceront iheureusem,ent, durant toute la vie, la .m entallité des hommes ,de demain. ICela dit, plaçons-nous, sans lP.lus attel1dre, sur l,e terrain de la méthodo'l ogie de l,a :}'angue maternelle, et Imontrons le rôle des morceaux de :mémoire clans l'e'l1.s'eignement raMonneJ du français. En ma,thémat~ques, on part de l'abstrait, d'une définition, ,p opr étab:lir des théorèmes: on suit la métlho,de déductive: :lVIais en sciences et en français, notalmment, la natul'e ,des choses impose Il 'induction, d'ailleur~ :mi~ux .à ·l a portée de l'enfant . .Four bien· enseigner la ,l angue materne.1Ie, il .faut donc partir non pas de ,r ègles, mais d'·exlemples. Ce poînt de départ sera plus concret s'il consiste en textes· ,suivis' i'l sera plus attrayant s'il s'agit çle t'extes (l 'une réelle Ibeauté, vrai[l1~nt littéraires, d 'une grande simt);licité, bien entendu, IP our s'initier -à la botani.que, H est indispens.a;Dle d'observe.r les plantes, surtout des fleurs; il i.m·p orte d 'aborclÈn~ le tr~nçais' p1!r l',étude enthùlliaste des lplus simples .pal~mi .les plus belles fleurs de notre parterre litt.éraire. .
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,A'morcer l'intérêt, vo~l.à donc 1e rôile des ,m orceaux de mémoire, chacun, sans doute, en conviendra. IMais ,b eaucoup s '81mpresseront d'ajouler: « Seullement, <;ela ne suf,fi.t pas: un Ib on ,p êcheur ,amorce, mais surtout il .m anie la gaule! » .c'est vrai, d'où il ne faut pas cependant conclure que les textes appris par aœur n'ont rien à voir a'Vec l'enseignement de la rédaction, ni de l"analyse, ni de ,l 'o,r thügr.aphe. IB ien au contraire! Le cours de français ne doit pas être u1!e Ijuxtalposition artificieNe ,de leçons d'orthog-ralphe, de grammaire, de stYll,e :mais doit se 'p résenter comme un tout vi'vant, organis'é, de te:Ue Ifaçon Ique c'hruque partie ,contrilbue au dévelop.pement et à l'hanmonie ,de ol'ensembile. S'jt} est vrai ,qu'av'ant la description un exercice d'obser~ation ·s 'impose, il n'est pas moins évident que les exerdces de rédaction, en gérnéral, supposent l'étude de modèl,es, la formation du vocabulaire, l'acquisition de .formes, d'expressions simples ,et précises: où trouver tout ,cela plus sûre'm ent que dans les mor,ceaux choisis? D'autre part, si de tels morceaux ont été bien lus, commentés, étudiés ne constituent-ils pas des dictées dont la préparation est , au 'point, ou ,p eu s'en .faut? ,ConseÏ'lllons en passant le,s reproductions de mémoire, après examen des particularités ort'hograplüques: cet exercice, .les enfants devraient le réussir, à toutes les époques de l 'année, pour tous les texltes aJ~pris. Enfin, il n 'est point inutile d 'ajouter 'que l'ex3Jcteco'mpréhension, la bonne 'l ecture et à pIus forte raison la récitation expressive ,ont besoin d'une analyse logi'que pTéal,a'bile - ,car une princi1Jale ne se Ht 'p as du :m.ême ton Iq u 'une subor,donné,e -, an aJlyse 'au moins menta:le par le maître, si ü'oQJ jeunes sont les ·enfants: l',étude ,d'un ·morceau et J'analys'e (grammaticale et logi,que) doivent donc se prêter un mutuel 'ap,p ui. Les mor,C9aux de luémoire, ,disions-nous plus haut, almorceront l 'intérêt du cours de l,angue, puis serviront de ;pivots là ;l 'enseignement de l'o.rthographe, de ,l a grammaire et du style. M'ais ces deux rôles ne sont-ils point contradictoires? Si nous revenons, en toute occasion, à. tei! petit c,he.f-d 'œu'Vre, ne risquons.Jl1ous pas de le rendre assommant ou ne -va--t -il point se hérisser ,des <épines grammaticales? lDiftfi.cullté sérieuse, mais (lui n 'embarrassera guère un 'maître expérimenté: d 'abord, il désencom'brera la grammaire des ronces artificielles y plantées par certaJins grrummariens; ensuite, il s'arrangera pour que les textes communiquent un 'p eu de lI eur ,attrait aux ex'er-cices moins s'éduisants. « Il s 'arrangera», c'est ,b ientôt -dit, mais comment? Il choi,sira en général de courts frag,m ents, de façon à ne pas s'éterniser sur Je ,m ême, à Na,r ier le ré,p el'toire, là raviver encore J ' intél~êt par l'ac,ctualité. Textes variés, bien 0hois is, ,oela va. de soi, ma.is pour aŒler jusqu'au bout de notre pens.ée, nous ne craindrons Ipas ,de formuler un vœu ,que jusqu'aUijourd 'hui nulle é-co,l e primaire n'a réalisé, car il passe ,pour chimérique. Nous voudrions qu'on :mît dans la Imérmoi.re de tou,s les enfants de courts pasls a'g-es, Il es plus sim1Jles et :les plus Ib eaux, 'p ris clans les chefs-d'Œuvre de nos meLlleurs ,auteurs.
·Nos meilleurs auteurs! Va-t-on s'é,crier, mais lI a pllupart sont inabordahles à récole ,p ri,mair,e ! Voyons ce qu 'il en 'es't. Ne s'eTait-ill .'p as facile, par exemple, d'isoIer de la .frumeuse élégie de 'M alherbe (là "du ,P errier), trois ou quatre stl·o,p hes qui .formeraient un tout r,avissant de fraî.ciheur et de pittores,que Simlplkité? Rencontrerait-on une difficulté invincible ,à expliquer :le Distrait de La I13ruyèl~e, les vingt ,p remiers vers d'e tell ,chœur .d'Athalie: «
Tout l'univers ,est plein de sa maglüficence ... »
Quant là iLa .Fonta'i ne, c'est une mine <Cl'une ri.ches.se inouïe, et il est inconcevablle qu 'il paraisse eX1c.lu de ,p lus d'une .école. Chez Iles auteurs du 18e siècle, on puisera larg'ement, car ils, sont mieux .à la portée de l'écolier. Signalons Un nid de bouvreuil, de Chateaubriand; de Musset, l'Etoile du soir; de Lamartine, l'Aigle et le Soleil, la lÎin de l'Hymne au Christ, 'quelques strophes de l'Hymne de l'enfant à son révei,l et ,de la Vie des champs. ,Clhez Nicto,r IHuogo, le choix est plus facile encore, à ,condition de se ll imiter là de ,courts, frag;ments: le Limonier, les quatre vers, ({ écrits au bas' d'un crucifix », ,q uelques strophes de A Villequier, de lIa Prière pour tous, de l'Enfant, de Pour ,les. pauvres, d'Oceano no x, la Saison des semailles, le Soleil couchant, com'b ien ,d"autDes encor,e ! - V~gny nous of'f rira :queklues strophes du Cor, ou la Mort de l'aigle; VerlaIne, des Ipassages de Sagesse; Lecünte de ["isle, un frag.ment des E11éph a nts ou du Soir d'une bataille; Théophile Gautier, Ile Premier sourire du Printem,p s. SuHy-iF"rudhomme, quelques évolutions ,du Cygne, Un songe ou Les yeux. Le Dormeur de Louis V;euillot est bien connu. Ohez Léon Bloy, quinze ou .vingt .lignes impressionnantes évoquent ,({ une inondation ,de .la ,Loire »; un autre fragment résume .puissamment Iles « impressions d'un officier là Verdun». IComme H faut aussi, 'p our :la déten:e, ~'a note sainemen,tcomique, signalons, du' m!ême auteur, le portraIt d Hercule Joly, dans la Femme pauvre. Theuriet et J,e an Nesmy (les qU3Jtre saisons de la fOl~êt) ont des pages 'qui évoquent ave.c fraîcheur et vlérité Iles oiseaux et 1es divers aspects de -nos bois,. Après les indications ,qui précèdent, trop sommaires et 'qui d'aHleurs ne visent pas là être complètes, une remar;que n'est point tout là fait inutile: les vers conviennent, en ,g énéral, mieux que /la Iprose, car le rytlhme et 'la rilme aident la mémoire, exigent une articulation m eilleure et sont él·éments de beauté. H nous reste à ,dire un mot de }a façon ,d'enseigner les morceaux de mémoire, un mot ü'ès rapide, car un.e méthodologie détaiJ.lée nous entraînerait Ib eaucoup trexp loin. IS üulignons seull ement, quand i,1 s'agit des plus jeune.s élèves, l'utilité du crolq uis 'p our a:morcer l'intér.êt et préparer la compré'h ension. Quel ,que soit :l'âge d'es enfants, faisons
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compre'n dre, 'et :s.entl.l· '~' ~ant ,de fair~ aplp rendre: Enfin lJour vivilfier la 'a ider la m é:moire et ' obtenir une diction plus ,naturel~le, ,menons de front l'étude ,du mot à mot) ce,ue cles ,:g~ste ~ et d ~ s intonations. N'oubilions pas 'les revisions et s acillOns o'b tenir une conn'q,i,s sance parfaite chi t exte . en ,qu es,qOl1.
En -dehors des >e nfants pré cocem.ent VICIeux .ou netteulent a11 y a sur les "bancs d'autres éc;olier·s qui . vivent en Inarge de la dasse et entravent d 'une façon .continue et pa'r fois .très gJênante ;la, marche de l'ep'Semble. .
Laissons là d 'autres l'ani'm.osité, les r écrimi,nations et l'indi.. "gnation stérile contre ces individus ~)eu intéressants. '. Scrutons '['âme de ces pauvres êtres et Ipettons-nous à leur place. ILes faibles d 'esprit et les arriérés sont pour la' fa'm ille une cause de confusion et d 'ennuis; les -dévoyés aUirent sur :leurs parents la honte et le déshonneur. Peu de parents sont assez maîtres de ,l eurs senHlnents pour entourer -ces déshérités de l'affection plus intense et ,plus dévouée qui serait nécessaire pour les a'lnéliorer et les guérir. IL 'instituteur avec 's a quarantaine ' d 'élèves de force et de caractère si différents se -heurte à tout instant à la lenteur des i'etardataires; l'indiscipline et la corruption des dévoyés alnènent souvent des conJlits et exigent -la répression. 'Sans une vigHance constante sur soi-n1.ême, l'éducateur finit par laisser percer son animosité contre les écoliers peu brillants et 's urtout contre les fa~teurs , de troubles discip1inaires . Le sentiment de l'infériorité se grave dans le jeune esprit. La déçeption, le ressentin1.,e nt, la rancune, voire la haine peuvent genner dans ces â1'!les ulcérées: Quelquefois l'enfant Cligri, n 'ayant aucun espoir de faire valoir sa personnalité -dans des suC'cès scolaires, cherche ail! eurs une compensation. Où ? Dans le.lnensonge, le vol, le vandalisme et la déprédation, luême parfois dans -des délits oû criu1.es qui jettent dans il a 'c onsternation les 'a uteurs , prétendus ou vrais, de son malheur.
. , ' . Ce so~~t .ct;aboi'd des e~1fCl1~ts souffrant de troubles nerveux; , leur ÎI~pI'es$ ionnàbilit é est trop lente ou au con,tra,ire exagér ée, . ..' leur per'~eption hésitante, leur 'attention fugace, intermittente; le~r e~p;·l.t ,faible ne' ,forn1.e que d es idees floues et, retie~1t p eu · et sans fI.dehte. ·Leur volonté est à la 111er,c i des sensations ,du monient et leur res'! ponsabilité très réduite. 'Nous avons afiai'r e 'à d~s faibles ' . , " d 'esprit ·et souvent d e corps., ô. -des ~éb!les.
ICette aversion fait tâ'c he d'huile; des -pa'r ents et des autres éducateurs, elle passe aux représentants de -l'autori,t é en général. Ainsi se forment quelquefois les révoltés contre l'Ol'dl'e social. Il faut voir -là l'histoire de nlamte existence qui ~s:t allée ' mettre ses énergies au service de n1.enées antisociales. Dans une âlne en proie au ressentiment, les suggestions pas's ionnées trouvent un écho fidèle.
. . Ajoutons-y d'autre pa'r t · les suiets, cl peu prè~ nOl'l1wlement . , r' dou és, imais aFiüés par leur faute ou par cell~ ,de leurs éducateurs.
COUipables ou non, ces jeunes âmes exposées à sortir de ila voie droite sont en tout cas des mala.d es qu'il faut traiter .
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Que'l enTichiss e,m'ent pour l'.écolier, ,quel affinement de ,m entalit é s'il retient, 'après les ann ées de' classe"quelque,s-uns des plus !b eaux ver s ,Jraliçais , dOlit il sache nomme,r Il es auteurs! Qui n 'a fait son petit herùJier d e ,plantes ,clécolor,éelS? C es morceaux choisis i ormeraient un heIbier d es ,fl eurs les plus belles, qui à trav,ers Il e temps garderaien t clans Ile souv enir tout leur éclat et tout leur pa,r fum.
Ce que peut faire une école rurale en faveur des enfants "'débiles et arriérés . . Un,e récente circulaire du :Départen,1.ent de l'Instruction publIque attire l'attention des . auto~·ités scolaires et du personnel eni seig~ant sur des ..,c as de dévergondage juvé1Jil~ et envisage comme rem.ede aux cas graves. -le placement de certaIns enfants 'dans des ·.:instituts' rupprapriés. ", Iiorniaux ~
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,, Quand pour 'l la troisième' ·fois, un enfant est jug'é ; incapable : ( 'd~ ~~~vre s'e s , canlarades d 'âge qui sont promus 'à une , classe ou à dIVISlOIi"pfus "elèvée, il y a lieu d' exall1iner .ce . cas de_plus p'r ès et de recher'c her la cause de ce r etard anonnal.. .
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C'est '~'6~v eÎü ' ·p armi les nfants faibl es, ou arriér·és, n églig.2s, dévoyés eJ vicieux~ , la croix :des parents SOUCI des autorités d 'assi stance et SOll. ,Y,.e nf la clientèle des .juges d 'instr,uctiQn. l
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q~.e 'se ;'~c~·tlten't le,s jeunes , ~ t :de l ~co,le , plus 'tm'd le
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L 'opinion publiqùe "n 'è's t. pas" tendr e p our ces exis tenc,os fâ cheusement prometteu ses ," . ! 1 ••
Que faire en Valais pour ces enfants débiles, arneres ou dévoyés? Avant tout il iInporte 'é videmlnent d'éviter les erreurs pé~a~ogiques qui .engendrent de pa'r eilles situations pathologiques. 'MalS 11 faudra touJours com.p ter avec un contingent non négligeable de ces malades. . L'adnlinistration s,colaire de Sion a ouvert, ü y a quelque dIX ans , une classe spéciale pour enfants débiles, exen1.ple que suivront sans doute d'autres agglOluérations urbaines. ICes ln'ê nles COm111.UneS peuvent aussi bénéficier chz service d'hygiène mentale ·c~éé par le népartement de l'Instruction pu'blique sur l'initiative du Dr lRepond et assur·é par ;l\l1le"Guex.
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Er nos communes fUfal es ? Un instituteur zélé, une institutrice dévou ée auront toujours des attentions spéciales pour ce~ âU1.es b esogneu ses qui r éclament une plus grande 'part de leur affection et de leur activité et leur ·consa'c reront facIlelnent qu el.ques minutes après la classe. Mais celÇl ne suffit pa.s. Supposons une école communa1le de trois là, s i~ classes .. l: 'au~ tOl'ité tutélaire a rpla'cé deux anonnaux dans 1 asIle. Un VIsIteur sup erfi'ciel aura 'Peut-être l'impression qU,'al)rès l',élin1.Ïl~ation des deux déshérités l'enselnble des élèves est a peu pres n orm.alen1.ent doué. Un eXaIn'en plus approfondi r évèle une péal~té n1.o!n~ ros~~ . D ans chaqu e closse tl'oînent en Inoy enne deu x enfants a [espI lt bOfné, incapables de suivre un e l eçon d' un quart d'heure. Le t ex:e
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lu r este pour eux tl ettre morte ; ·l e nO'mbre n e leur a pas er;c~)l,e montré ses secTets. Ces â'1l1.es restent presqu e fermées aux ventes de la foi et n 'ont qu'une vie morale tr ès an1.oindrie. A ces enfants le r·égilne scolaire commun n 'offr e qu'un~ ~li Il1entation peu assimilable. Ils ont besoin d' un. tJ'Ctitemer:~ Sl?ecw[: de soins éducatifs et didactiques supplémentaIres adopTeS a leur situation. Puisqu 'H s'agit d'âmes malades, nous po~vons. parler d ' un e aide psychothérapique. A la rigueur , un pareIl traIten~,ent semble être r,éserv é ù la compéten'c e d'un s·p écialiste en h ygiene mentale. tMais de n1.'ême qu 'un e infirn1.ière visiteuse p eut s'occup er intelligemment de 11.1.aintes maladies, de nTêIne. aussi l' é ?~ca~eu~ expérimenté doit être à Inême de donner ses SOIns aux d evIah?n~ 111entales assez courantes, d 'appliquer un traitement psychotherapique , Voici quelques idé es à ce sujet: 1. Les enfants débiles ou arriérés continueraient de f réquen ter leurs da's ses respectives. ,M ais en dehors du cadr ~ des d~s~es, on formerait un groupeinent de ces enfants en vue d un enseigne'1uent s:péci-alisé. 2. ,Ce groupement pourrait être confié ~à une, instih~trice ou ,à un instituteur capable d adapter son a'c hon pedagogIque à la situation précaire de ·c es e,nfants. 3. Chaque groupement co,m pren drait autour de ~ix enfants, et l'aide psychothérapique pourrait être donné en enVIron quatre h eures h ebdOlnadakes . 4. H faudrait repr endre en so us -œ uvr e les élélnents du progra,m me pour les asseoir sur une b ase plus concr1ête. 5. L'enseignement serait fortement individualis·§ et ferait plus largement appel aux n1.éthodes de l' écoll e a,c tive. 6. tCes h eur es supplé mentaires devraient êtr e ré~ribuées comme d 'autres leçons spéciales, telles que la gyn1.nastlqu e, les tr avaùx manuels . 7. Tout n1.embre expérim enb et d évoué du personnel enseign ant p eut se charger de cette aide psychoth érapique; 'm ais après
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quelques essais se fera san's doute sentir le besoin de s'initier dir ectem ent aux méthodes les plus efficaces d e cette adivité p édagogique sp écia<lis-ée. 8. Il es t ,évideminent n écessaire que le contrôle de l',éco.le et les exanlen s s'adaptent ft la 'situation particulière de ces enfants; l'égalité n e pourra qu'y gagner, puisqu elle consiste à traiter inégalen1.ent des personnes inégales . Voi1à quelques idées sur l'aide psychothérapique suppléInentair e én fav eur des enfants débiles et arriérés, quelques jalons du sentier qui, A côté de ,l a grande pm'te des olasses normales, peut conduire les plus pauvres de nos enfants a u but que poursuit G. J'école primaire.
Ohronique de l'Unio'n Aux débutants Vous voici investis des fonctions de '111.aître d 'école et couronn és du glorieux titre de « régent » ! Vous entr~z dans la carrière un 'p eu comme dans une vieille 'l1.1aison fraîchement 'r estaur-ée. Nous, les anciens , nous vous a ocueiUons là bras ouverts, nous vous faisons les honneurs de cette den1.eure qui est un peu la nôtre et que nous voulons belle et féconde . Laissez-nous tout d 'abord vous présenter notre belle jeunesse de l'Ecole populaire. Ils sont un peu plus de vingt cinq nlille petits garçons et petites filles dont nous devons former des citoyens, àes patriotes. des pères vertueux et des -mères dévouées. :Si vous connaissez les cheinins qui lnènent au <C'œi,u r, si vous avez l'an1.our de votre profession, vous poul:rez tout entreprendre avec nos enfants et vos eUorts seront 'c ouronnés de succès. Pour faciliter l'exercice de notre tâche, on a élaboré des progran1.lnes, on nous a SOUll1.is là une organisation détaillée, ,codifiée dans des lois et règlem.ents. Et c'est dans ce cadre que nous agissons. Nous nous imprégnons donc sans cesse de tl'eSlprit des t extes, nous saisisson s les rapports de cause à effet pour proposer, ensuite en pleine connaissance 'l es am'é.l iorations là apporter à la b elle organisation de J'en seignement. Pour rendre efficace l'action d'un chacun, les artisans d'une 1ntên1.e œ uvre ne pouvaient s'ig norer et agir isolément. ·Nos aînés ont donc jeté les bases de la tS ociété Valaisanne d'Education. Vous faites partie de 'c ette ass'ociation dès l'entr ée en possession de votre brevet d 'en seign ement et il ne vous 'es t pas .]oisible d'en vivre 'à l',écart. 1P0ur d éoh~r ger un <brin la S. V. E. d e la lourde tâche qu'elle avait assum·ée, nous avons fondé 1. Union. 'CeHe société vieille de sept ans là peine a produit de beaux résultats d éjô et n1.arque un e vitalité superbe. Elle se propose
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a vant 't out l'am.élioration de la situation luatérielle du corps ensei'gnant; et jusqu'à cè jo.ut, élle n'a pas failli là. so~ b~ü. Elle ~l'es~ pas au h énit de ses p emes encore. Quelques mstl'tuhon.s SOCIal~s n 'ont point vu le j'Our au sein du corps enseignant et p~IS l'av;l1l.r apparaît sombre et inquiéta~t: Nous e~1trevoyon~ le Jour ot~ Il 110US faudra défendre les posItwns acquIses au pnx de tant d ef~ forts. Il nous faut donc votre a:dh ésion imm.édiate et un appuI sans réserve. Nous avons besoin de votre enthousiaslne juvénile et de votre belle ardeur. Vous p.rendrez en toutes occasion s une part active !à la vie de noh:e association ,et' nous aUI~ons ai~~i le bonheur de ,c oopérer avec plus ·de sucees au progres d e l education populair e dans notre canton. '"M .
Opinions L'orientation professionnelle et l'ècole « L'orientation pro,f essionnell e doit commencer à 1'écü'le. Alp rès, il -.est t rop tal~d, L 'orientateur doit s uivr e \le futur aJpprenti clans la dernière ann ée .d 'éco'l e; jl se rendra mieux :compte a insi des apti·t udes n a. t urelles du jeune homme ou rl e ,l.a jeune fitl e, et r,endra plus fll.cile 1e choix d'une 'profession qui soit vraiment un e vocation , ce à :quoi on
est a pp elé. Cette qu estioh IJren d un e extrè.me importance dans la situation .actuell e. Les premières vktim es du chômage s ont et seron t toujours l es .o·ens s·a-ns m étier défini, ,I·e tenme de m,éti er étant pris dans 1e sens le plus l arge. Sans doute, m y a aussi des ge ns· là métier bien défini qui chôment. E t c'est Là un gros .probolème que de résoudre ,de telles cUfficu:l tés . .NIais , ,m algr é tout, J'orient.a,tion pro.fessionn elJe ip ourra coll aborer utilem ent là la pré.paration ,de la jeunesse aux métiers. )}
(Discours de M. P. Penet, Chef du Départelnent de l'Instruction publique du canton de 17Clud, au Cours d'ori entCltion profes~ionnelle donné en septembre 1932, à. LClusanne.)
*** Chacun à ses aptitudes « L'orientation pro,f essionn elll,e consis.te à diriger chaque jeune hom me .et .chaque jeune fill e vers le métie.r - ce mot étant pris ici dan son sens :l e plus -laj<ge - le plus conforme à ses aptitudes.» Te/lI e est J.a premièr e définitiol'i ,de l'O'rientatio n lprofessionne:ll e; .i e m e r éserv e üe la co.mploéter plus tar-cl. L'ori entation prof essionn eUe part donc -de cette id ée ,qu e cha·cun de nous, sans se distinguer de 'la ,mass e qui l'entour e, a ce:pendant de s
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alptitudes spécial es qui lui r end.ront .l'exercice de tel ou tell m,étier plus facile et pIus avantageux. n e·st évi,dent qu'un artisan ,ap pr ell1.clra p.lus aisément un :Imé.ti er ..qui correspond .à ses . antit1.1cle13. U y réussira, mieux ·et ·pnrduira da'Vantage el1 quantité .et surto_ut en ·,qualÙé. J,l a ur a donc plus ode. f.acilité . là · gag ner sa vie ~t tl~ouver~ ip lus de bonheur. Il est donc important, non pas seU'le:me~'1t , pour.,lui; . n1,a'i's pour lIa soci été tout entière, 'que le jeun e .h.omm e ne ohoisisse pas: ~on métier au ll asard. . ! .Cependant, gardons-no u s çles exagérations. Gardons-nous de croire, co!mme Ile f.ont beaucoup ·de jeu'n es:. et ,m'ême ,de vieux, que nous avons été mis a u r.n.o,n de pour un se'ul m étier. « J 'étàis né ,pour ·ê.tre .mécanicien», yo us dira-t-on, « je n 'a i pas pu l,e devenir. Ma 'Vie est ra té e)l.
n est évident ,que . l 'ori entation professionnelle compdse '.de cette façon apporte 'l e ,m éc ontente/m ent bien plus souv ent que la. joie 'd e v ivre. ,E n réall ité, personne n'est né pour être mécanicien. On devient un bon :m écani.ci en si ron possède tout .ou partie des aptitudes nécessaires poUl' l ex'ercice de ,ce métier. Mais ces ,mêmes 'aptitud es ,trouvent l 'occasiQn de s'exer,cer dans ,u n e foule ,d 'autres métie,r s 'q lli , ,à Ip remièl'e vue, pai'aissent très di,ffél~ents . . Le rôle de la famille G;ardons-nous d 'un e a u tre exagération. Certaines gens voient, Il es uns aye.c ih orr eur, les autres a.'v ec ?atisJaction, venir 'le JOUi' où lEotat, so u s la forme d 'un bure,a u d'orientation Jprofessionn8l11e, tmposera. à C!h aqu e .i eune homm e .l e ,m étier qu'il -doit exercer. Un journal ,f r ançais s'indig na it à ce propos, il y a Iquel'que temps. «Aux fa,m tlles incombe naturellement, disait-il, l e 'devoir ·de dü~ iger, sans !e contraindre ,que doucement, les tendances et les instin.cts des enfapts» , disait-i.l avec b eaucoup ,de bon ·sen set .de l'·a ison. C'est eri effet aux " rfariü~ Les 'qu'incombe l e devoir de dïriger les enfants dans le choix d 'un ,l:nétier. L'orientation proJes's io.nAell e te11e que nous la. comprenons ' ne IJeu't 'vou'l oir imposer ses volontés. E lle désir e siilYiQJl en:ient· aider l e jeun e à voii" ola ir en ,l ui-mêm e·, Après ravoir exami.ri é, e:He l ui dit: '« L es aptifu des ~ Cltl e nous croyons ,dé.Gouvrir en to i sont telles q ue -nous te . co ns eill l 0111 de~ .Clho isir · parm-i tels métiers. Nou s te conse illons de r eponcer aux métie.r·s suiv ants pou'r l esqu els tu ne parais p as a voir lès aptitudes nécessaire.» H âtons-nous de dir e qu 'il e~/t. p:lus~ /a~ il e sl 'établi:' la, ,liste ,cIe,s métiers déconseillés que celle des metlers recomm'a;d és. T é!lle est 'la tàche de -l'orientation profess ion. n~ ll e ,c.o.II,lme n.(:m s la voyons. Vouloir a ll er plùs loin: imposer à ,l'enfant le métiel; qui ' parâit 'l e p.lüs "propre POUl; 'l uf 'sel"aÏt une tyranni e '. in~cceptab~e d.a n s un iJays cornille le lyÔtrè. On ne voit !p a s !bien notre .? UlSSe ra/mande si .in cVv idu a;liste,. en accep.ter seUl emeht "l'idé e. Nou s n 'en sommés pas encore, heureusenhent, .à la maxitrtre ' ~êhëi.' e là quelqu es-uns : « Tout par il'Etat». · " .. , '. '·1:' ',' :.' ,. '. l'
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Le choix d'une vocation ;Ylais Je choix ,d'une vocation n 'est pas déterminé seulement par les aptitudes du jeune homme. Une .foule d 'autres circonstances entrent en ligne ,de cOlm pte : en 'p remier lieu la situatio,n so.cial,e et .financiè.re de la famHle. Il n'est 'pas indHférent dans beaucoup de cas, par xeinpIe quand l 'enfant sort d 'une nombreuse f'amiNe, ou ,qu:il est lftls dune veuve SEVns ressources, ,que l'apprentissa:ge dure trois ou 'quatre ans, 'que l'aplPrenti reçoi,v e ,5 fl'. par jour dès Ile début ou qu 'il ne reçoiv,e Tien qu'un petit s,a laire ,la troisième année . .Il est inutile et pres'q ue :c ruel .de co.nseiller ,à un enfant un apprentissage 'qui ne ,p eut se .faire que da11s une lo,ca,uté importante s'H habite un viLlage reculé et 'que ses parents ne Ipuissent pay.er sa pension, H es.t, dange,r eux de ,l aisser un enfant s'acheminer vers un métier pour l e1quel il adu goût et par,aît avoir des aptitudes, si l'on s,ait que ce métier est déjà surchargé 'de main-d'oeuvre ou qu'ill est en train de disparaître, Et tout ceci ,m 'amène à ajouter 'quelque chose là la définition que je ,donnais tout là l'heure: L 'o,r ientation professionneHe co'nsiste à 'diriger .le j.eune homme vers le métier le plus con,f orme à ses éUptitudes, et /j"ajouterai, à :la 'condi.tion sodale de ses parents, à 'l eurs possiJ)i,lités financières et à l'état du marché du travail» «
Une ,condition encore déterminera ,l e ,ohoiX' de la vocation: le cal'actère du jeune hom'me et ses conditio,n s physi,ques. Tel jeune garçon ,surpporte mal d"être enfe,r mé tout Je 'jour. Il lui faut un métier de grand ;air, ou du moins qui l ',appe.lle souvent dehors, Tell autre a :l e caractère jndépendEVnt; arrivé à un certain. âge, il sUlwortera mal d 'avoir un patron. Il ,lui {'aut un ,m étier qui ,l ui ,p ermette de s'ét3Jblir là peu de f.rais. Tel jeune homme bégaie, telle jeune fiHe n'a pas une figure 'avenante; on ne conseillera ni là l'un ni là 11'autre un métier où il soit en .contact avec le pub,uc : 'coiffeur ou vendeuse,
" Le flair du vieux régent" ,La détermination des a'ptitudes s'obtient ,p ar deuX' moyens: ,l'un 'cmpidque, :l"autre scientifique. L observation est la vieille méthode suivie de temps i,m.mémorial par ,l es instituteurs :qui d,e tout temps se sont intéressés là leurs ,élèves et ànt ,cherché à les p.lacer selon leurs aiptitudes. 11 faut !beaucoup de te~ps, beaucoulP d'expérience, et ce ,qu 'u.n ptofesseur à l 'UniversiM de Lausanne appe[ait « le Hair d'un vieux régent ». ;L'ré tude attentive et intelligente du :livret scolaire pendant toute :la scolarité, l'o,b s,ervation des jeux de l'enfant, ,des artisans qu 'il [rélquente de pré.férence, des objets dont il ai'me à s'entourer et 'qu'i,l trouv:e plaisir ,à construire, tout ,cela ,permet de se fai.re une id ée assez juste ,des aptitudes d'un e'nf,ant. Cette méthode n 'es t guère utilisruble que par un maître ayant le goût et ,le sens ,de l 'ohservation et qui peut suivre ses élèves pendant })lusieurs années.
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La métho,de psy,cotechnique veut arriver au même but :])eaucou,p pil us rapide,m ent ' et plus sûrement. Dés éllPpareils très ingénieux permettent, dis ent-Hs, de découvrir les patitudes de :l'en,fa'n t. Le conS'eiHe.r de vocation sera en mesure cre ,conseiller uti'l ement Je jeune hom\me. Nous disons Ib ien ': conseiller. Il ne s'agit, dans l'orientation prof essionnelle teil le 'que nous la ,comprenons, Iq ue de ,conseils ct nu,me.ment ,d'une pression quelconque. La pra,tilque nous a du reste prouvé ,que ,ces conseils ne sont pas toujours suivis. ROCH,
Directeul' ,de 'l 'Office vaudois d'orientation professionnelle.
Langue française Cours préparatoire EXERCICE DE LANGAGE Canifs et couteaux de table.
Tous les enfants et surtout les garçons envient la possession d 'un canif et regardent vo'l ontiers COlnn1.ent ~eur 'l11.aÎtre s'en sert pour tailler les >crayons. Les canif,s seraient dangereux peut-être entre les mains ;à (l a récréation, ll11.ais non durant un exercice surveillé. Prenons le rcanif à un~ seule lan1.e, 'Pour faire voir, nOlUn1.er, d,écrire les différentes parties: [e Iuan:che, 'l a 'l aIue, la charnière, le dos de Ja 'lame et son tranchant, sa Ibaseet sa pointe. IDe quel IJ.wétal fait-on 'le canif? nu luéta'l le plus dur, du Iuétal qu'on peut an1.Ïncir Qe n1.Ïeux en lan1.e coupante, alf1filée. Nous parlerons du danger du canif et nous lUOlltrerons aux élèves CÜ'lUIuen'Ï on taille les crayons sur la planche 'à tailler et non 'Sur le pouce au risque de se blesser graveluent. Pourquoi protège-t-on la Ia'lue en la repliant? Ensuite nous con1.'Parerons ce canif snup:le avec un 'c anif qui a une 'lalue à taiJler et un grattoir, ou nous présenterons un grattoir simple. La cOluparaison viendra une autre. fois avec le couteau de table, qui a de plus grandes din1.ensions et ue se replie pas. Les 'différences dans la Iuatière qui constitue le n'lanche et dans la forlJue où tl'épaisseur de la lame donnent lieu là un effort de description précise. Un vieux couteau qui se .d.én1.anche peDIuet de ren1.arquer COlnment la lalue est insérée dans .Je 'm anche. ,petite cOlnposition ora'le : 'Chaque enfant décrira en quelques phrases ou son canif, ou le couteau de son papa, ou le Ic anifqu'il voudrait acheter. IChacun finira 'la phrase: Je ne donnerais pas de couteau ù un hébé parce qu'il... ou 'c ette autre phrase: Il ne faut pas toucher ,au can1f de notre n1.aître parce que ...
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Cours éiérnentaire . Centre cfintél'êt : Les grands-F.arents. EXERCICE DE LANG·AGE
Avez-vous encore vos grands-parents? Quel âge a votre grandpère? Votre grand'm.ère ? Où deuneurent-ils ? ,Les voyez-vous souvent 51 IS'Ont-Ï'ls encore en bonne santé? Travaillent-ils encore? Que J'ait. le grand-père? La granrd'mère? Les ain1ez-vous bien? Que faites -vous pour leur faire plaisir? Quels petits services leur l'endez-vous ? VOCABULAIRE
a) Les nOD1S. - Le grand-père, -l'aïeul; la gral{d'nlère, l'aïeule; le 1Jetit-rfils, la petite-fille, rI a vieillesse, le vieillard. JUn octogénaire, un centenaire. .. b) Les Cldjectifs. - Le grand-père est vieux, il a le f'r émt ridé, la taille voûtée, les n1ains tl'emblantes, la odén1arche chancelClnte. Il e~t expérimenté. La gran:d'ifl1ère quoique vif:ille es( el1core Cllerte. . . ·c) Les vel'b~s. - Le grand-père fwne 's a pipe au ,c oin' du feu, Il DWl'che lentelnent, ' il s'Clppuie sur sa canne. La grand'n1ère tricote) eUe ' rClconte de jolies histoires là ses petits-enfants, eHe leur donne des conseils. ORTHOGRAPHE
Môn grand-pèl'e. •
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. . :\10n grand-père était un vlèJ.Jllal~d, légèrelnent · voùbé, Inais solIde et nerveux. Ses cheveux blonds qui ne se 's ont jam.ais décidés à blanchir, tou1baient en boudes sur Il e 'c ou et encadraient un visage très fier , aux yeux Ibleus,"aux dents puissantes, 'au n1el1ton carré. ,son col rabattu et.ouvert en toute saison sans -cravate 1111 on'trait les veines, .les 11,1.uscles et les tendons d\~n ,c ou noueu~. .. 'Edm,ond -!1biJut (1828-1885) .
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Questiol~S. - 1. ,Expliquer les eXl)ressions : ' légèl~ ement voûté dents puissClntes. 2: , ;M.e1:h~z, un.. ti:~it. Sl:Îr les' 'aq.jectifs" au singulie{ ~ :11 ';, et :4-eux sous les adJectIf.s au p'l unel. 3. 'Conjuguer le verbe montrer . au présent de, l'indkatif, en ajoutant :djoff.érenlme~1t là chaque per";onne. Ex .. : Je n10ntre le 'tableau. ' " ..
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Res,p ect aux, grands-parents. 1
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m.es el1fants ! quand .le -r,e garde Qe visag~ · 4-~ votre grandpere endor,m l , avec sa 'b eill e couronne' de cheveux blancs et les rid es '.'.éi1ér~bles qui .sillonn.ent ses' . jo~es;r je' lsonge, au te~1:tps ' où, petite hIle, .l e :l e voyaIS partIr au travaIl COn1n1.e vous voyez partir votre pè~'e. Le tra~,ail. était IpéniJ?!e i <m a,s. H!ne. s;e pl~gpaii .fal~~ais de sa ~ peme" car c .etaIt pOUl:JPOl,. p<imr nl,~s {l~~res, ;qp 'll tr ~vainait. ..
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« Père bien-aimé, dorn1.ez tranquille, là cette heure: c'est au tour de votre fil~le là enseigner à vos ,p etits-en/f ants le respect d e vos cheveux blancs. » . D'après G. Bruno. Q l..l' estions : l. DonneT les adjectifs dérivé·s de respect et l es faire entrer dans une Ipetit phra-se. (Les erufants doivent -être respectueux à l'égard des vieillards qui sont des personnes respectables.) 2. 'Raisonner l'ac'COl~d des adjectifs blancs, vénérables. 3. Conjuguer: il ne se plaignait · jml1Clls de Scl peine à toutes les personnes .de l'imparfait de l'indicatif. .
Têtes blondes et têtes blanches.
Les ,t êtes blondes des petits enfants et les têtes blanches ·des vieillards se re,c herchent et se 'c omprennent naturel1lement. .. Pendant que l'adolles'c ent court à ses travaux ou à ses plaisirs, les vieillards sont là l'écart avec leurs souvenirs et Îl es enfants avec leurs jeux. L'été, !l orsque le foin sè-che ou 'que la luoisson appelle tous les bras vCllides, !l es vil~lages sont vides. Il n'y reste 'q ue les vieux et les petits. Au pas des portes, sur 'de.s bancs de bois, se tiennent de vieilles fem,n1.es à la ,tête branlante. Des grands-pères, 'le luenton appuyé sur :leur bâton, regardent autour d 'eux s'agiter des groupes d'enfants. Questions. - 1. Expliquer : bras vCllides, la tête brClnlante. 2. ':\IIettre au Inasculin singul. les adjectifs quaI. qui sont au féu1. pluriel. 3. Pourquoi les petits et les vieux restent-iis au village? REDACTION DE LA SEMAINE
Faites 'le portrait d 'une personne âgée que vous connaissez .bien. , ' . Ptl au : 1. Entrée en TI1.atière. 2. Sa dén1.al~che. 3. ISes vNeluents. 4 .' Sa figure. 5. 'Condusion. Développemen t.
l. Je connais une per,s onlle bien âg'é e; 'c 'est le père .M athieu que je rencontre souvent quand je reviens de l'école. 2. 'Courbé sur son hâton, il Inarche péniblement, traînant l'une devant l'autre, ses longues jan1.bes raidies . 3. Qu'il .fasse beau, qu'il pleuve, qu'il vente, il porte toujours les mêu1.es vêtements : un costume rapiécé, une casquette grise rabattue sur les oreilles et de gros sou1liers ferrés aux pieds. 4. n a le teint-pâ[e, les pmnmettes saillantes; sont front est couvert de rides profondes; ses yeux à. dan-1Î 'c ouverts par .de longs soul"cils semblent éteints; son nez long paralt vouloir rejoindre sa bouche; sa tête couverte de -cheveux clairsemés .est blanche com'me neige. 5, Il ' doit être bien vieux îl e père ' IMathieu! Qua,nd .le le l;encontre, je le salue, car je sais qu 'i1lofaut ,ê tre poli surtout envers les vieillards.
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RECITATION Le grand-père.
Guère besoin de Ine baisser pour que lues lèvres touchent ·t on front. Qu )iInporte Inon grand âge, puisque j'ai r.etrouvé les roses de 'I na jeunesse sur tes joues, nla Fanchon. Anatole France.
les blanches dalles de pierre Un bruit retentissait soudain: C'était la canne de grand-père Qui résonnait de grand matin.
SUI'
Questions. - 1. EX'l)iliquer : Il e seuil) bouche édentée) sa~'lnent~) qu )iInporte. 2. IMeUre une croix sous les verbes et un traIt ho1'1zontal sous les sujets. 3. IMots de la If amille de jour) -les grouper en dIél'ivés et en C0111'posiés.
Il entrait: pal' la porte ouverte La joie entrait à son côté) Cal' l'âge l'avait respecté, Et sa vieillesse fraîche et verte Brillait comme un beŒu soir d)été.
Dictée II. -
Maintenant sous l' herbe et la pierre A côté de sa sœur il dort; Et parfois dans un rêve encor J"entends la canne de grand-père Retentir dans le corridor. André Theuriet (1 833-1907). 1
Cours moyen et §upérrpeut' VOCABULAIRE
a) Les nOlns. Le grand-père, l'aïeul, l'arrière-grand-,père, la grand'mère ou la mère-grand, 'l 'aïeule, l'arrière-grall'd''lnère, les ancêtres ou les aïeux. - Le grand âge, :la vieillesse, l'expérience, les infirnlités, da décrépitude. - Un octogénaire, un nonagénaire, un centenaire. - Le petit-fils, 'l 'arrière-petit-fils, lIa petite-fille. b) Les adjectifs. - Un visage ridé) des bras secs et noueux ) une main Inaigre) décharnée) des tendons saillants) le réseau bleu des veines, une bouche édentée) la voix chevrotante) la nlal"'che chancelante) un vieillard voûté, une petite vieille toute ratatinée. c) Les verbes. - Choyer, 'g âter - honorer, avoir de la déférence, de la vénération, être prévenant, assister les grands-par ents. OR.THOGRAPHE Dictée 1. -
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Fanchon chez sa grand'mère.
Elle a vu de loin, sur le sel.lil de pierre, sa grand'nlère qui sour~ait de sa bouche édentée et qui ouvrait, l)our recevoir sa petitefille, ses bras secs et noueux comme des sarments. Fanchon se réjouit dans son cœur de Ipasser une journée entière chez la grand manlan. Et la gran:d'111aluan qui, n 'ayant plus ni soucis ni soins , vit COlnn1e un grillon là la chaleur du foyer, se réjouit aussi -dans son cœur de voir la fille de son ,fils, image de sa jeunesse. « Tu grandis tous Iles jours, dit la g-rand'rmère 'à Fanchon, et moi, je n1e fais tous les jours plus petite; et voici que je n'ai plus
Ma. grand'mère.
C'était une petite rfelll1ne 11lince, agile, aux traits r·éguliers et fins. Elle naquit avec la gaieté dans l'â'l11e, doucement n10queuse, prompte là saisir Il e 1110indre ridicule, l)our s'en aU1user sans 'l11échanceté aucune. ILorsque j'étais assis près d'elle, devant la large fenêtre qui donnait sur la rue, ~11e n1e poussait du coude ·et nle 1110ntrait un passant qui n1e semblait drôle. Dans les réunions de famille, ·à table 'o u là la veillée, eUle était le boute-en-trClin. ,sa gaieté continue ne 'faisait pa's de bruit; elle ne riait pas après qu'élle avait d; t une malice: elle 11lettait sa nlain devant lIa bouche. EUe se111blait une personne qui avait envie de rire, mais qui se retenait. Ernest Lavisse. Questions. - 1. Donner le contraire ·des adjectifs quaHf. de la première phrase. 2. Expliquer: Ile boute-en-trClin. (-C'est une personne qui ·ex·c ite les autres là la gaieté). 3. ,Conjuguer le verbe naître au passé 's ilnvle. Dictée III. -
Les vieux.
Tu vois autour de toi des vieillards: ils ont eu jadis (la jeunesse et la for'ce. Ils ont eu des ·c heveux noirs avant d'avoir des cheveux blancs. ILeur 'c orps a ,é té robuste et lI eur esprit plein de courage. Ils ont travaillé et peiné. Ils sont cas'sés et faibles 111aintenant. Ils se reposent, en attendant le jour où ills iront rejoindre dans la 1110rt tous ceux qu'elle a pris avant eux. - Tu vois ton père, tes oncles et tes tantes !pleins de force et qui ne s'épargnent pas à lIa besogne. Ils v~eilliront ô leur tour, ils perdront leurs ·f orces, 'l eurs cheveux blanchiront, leurs menlhres se casseront: tout cela arrivera bien vite. Tu seras grand, alors, tu seras fort, tu seras un hÜ'l11'me à ton tour , en attendant que tu déclines et que d'autres, qu e tu auras vus tout petits, ,s oient Hussi devenlJs des . homn1es. Questions. - 1. 1~10ntrer, en vous inspirant du texte, pourquoi on doit respecter ,les vieillards. . 2. Expliquer J'expression: Ils sont cassés. 3. Ju st:fier l'orthogrruphe des participes travaillé et peiné. 4 . Analyse grammatieale: tu seras grClnd. GOMFOSITION FRANÇAISE
1. Grand-père (ou gr,a nd'mère), entouré de ses petits-enfants , l'[tconte une histoire.
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~(\2~~G)a ~ -:
EN CLANANT :-
~ 2(éj);>~-t
. ~ ~=========================~~ Fin de vacances
Octobre, à son déclin, s'enveloppe de brUIne, Et moins longs sont les jours, et voici que s'allume Plus tôt la lampe auréolant de blonds cheveux, Le l'ire est plus discret, et plus calme les jeux. C'est la l'ent-l'ée demctÏn : les têtes enfantines, Pour couvrir les cahiers, vers la table s'inclinent. La pâte, en morceaux plats, lc(rges comme .la main , Tout près du poèle ardent qui rougeoie, gonfle . enfin . Le fer s'cmin1e d'es carmouches d'étincelles; L' or bruni des « galettes » ch(~ucles s'h moncelle.
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, .' :: )" " La splendeur; de la forêt ,
'2. Uécrlve'z dans- sa démarche, ,son habillement, sa physiono.1llie, une vieille personne que vous connaissez bien. ,Plan. - 1. Entrée en Inatière : , -2~, Portrait physique. - 3. Portrait l111oral. - 4. Ses occupations. , - 5. -Condusions. Déve.l oppemen t. 1. ·Grand-père a soixante-cinq ans. C'est ,u n beau vieülard, soJidenlent tremp é par .toute une vie de travail. 2. Taille lTlOyenne, larges épaules, 111enlbres nlusclés , tête ' chauve, face entièi'ement ras ée, ' grand-père est aisément reconnaissable entre tous Il es 1J a ys,ans du vililage là , sa vareuse qu'il n 'a jal1lais voù:!u quit el', là sa figure oss eus e qu 'illm,n ine des yeux vifs ~ous dèS sourcills hirsutes. ' ' , 3. 'C'e~t un hon~ille probe et droit, avec le continuel souci d e 'ne porter préjudice là 'p ersonne , et d ,e ,nous laisser ~n nom exempt ,de blânle; il est .èconoll1.e jusqu'là la :parciInonie, quand il s'agit d e lui, lnais alors bon avec tout le lTlOnde et :charitab!le envers les pauvres. 4. Très a1ctif encore, levé le pre.mier, il pré pare et alhune le feu, travaille au jardin, s'occupe de la basse-cour, visite ses champs par Jes jours ensoleil'lés, d,onne un 'c onseil là l'un, barvarde avec un autre. L 'hiver, il reste au coin de l'âtre là .fumer sa pipe, son vieux chien entre les jalnbes. l3. lne raconte des histoires et nl e ques,tionne sur ce q,u e j'ai appris là l'école. 5. Nous l'aimons beaucoup, cè bon grand-père. IM a·man cherche à lui faire une vieillesse .douce et heureus'e. ,Papa 'n'entreprend rien sans iui dem.ander ,conseil. Quant à 1110i, je le taquine bien un peu, néanmoins je suis son pl"étféré, et .lainais je ne 'suis ,si heureux que lorsque ..le l'entends lue dire: « Robert, tu es un bon p etit ,garçon; approche, que je t'embrasse, »
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, " Voici oct'obre :1 les cuivres, l,e s bronzes, 1es ; rougep vifs ,jas:pés, l es rouges sang et les rouges de braise, les !flammes .i ~un,e. ', les tons de vie il ambre, d'orange et de citron, l es li es de vin jettent de tous côtés leur chant de fanfare éclatant. ,L es tache de rouille 'et d'ocre s'étendent l)eU là 'peu; l es ,ljlaq~es mén~dorées grossissent, se re,joignent; cthwque î,le devient un continent, et bientôt, quand 'o n m archg, sous bois, tant de feuilles ])ruiss ent sou s vos pa's ' qu'il s',échappe des taillis plus de rayons qu'il n en tomibe du ciel. Qu.el flamboiement' partout! .c'est to mm e un él)louissement q ui monte de l a terre, Toute l'étendue forestière~ surtout ,quand la m agie du so lei l co uch ant s 'y a.ioute, n'est Iq u 'un e fusion -d'OT, Les fu sains ont d es teintes vineuses ; l"éra))le, l' alisi er sont d'un rouge ImagnHique et cuivr.é ; ,l e charme, le tilleul, prodigues, la issent tomber leurs s equi.I1s ,d 'or; le ,c11Iê11e, plus long à s'enfl ammer; commence à devenir coule ui' de tan ou 'cl'amado u , et le bouleau n 'est plus Iqu'un nuage 'J'ermeil.
Les oiseaux en automn,e
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Les oiseaux s'apprêtent ,à .partir ou sont déjà partis; ceuxi qui l'estent spnt taciturnes; tous ' l es solf èges s.ont 'f ermés: adieu l es " ' ch ant~, jU,slqu 'a1.J,x jou'rs de '1 am'il proo11aiù! ,Plus d e coucou pour sonner ' l'heure a u, fond de la foroêt! , Seules l es b.bses font :g.rinc er le s i,lance avec Leurs cris 'de chasse et décrivent cles r011des dans l'air c9.1me ,du cie\ ; 'CIu elqu e ~erle ,pilli:l.l~,à, s'~ mo'q u a'n t, 'parfois 'aÙssi l a,nce' ;3on éto urdissant ,cou'p de )~f.re, ou q~elqu e , geai curieux', :ele 'garde là la porte du 'b ois, nous s ig'n ale vite ' du li.aùt 'sa:- guérIte, entre les branches, pu-i s,,- poltron, jette sop- ééla ir.. .?-zuré dans les feuill es, La nui~, l ~_ c.hat,-.huan~ "a u ~o l mou ·f-ê--it son"" 'do~bJe ' appel d'épou,;ante: « Hou! Hou ! ».:- cl~i"!.s. Je' vicle de l'é dh'o ,boca ger. Et ies so irs voient tournoyer au-dessus des ftltaies des càra-vanes d'oiseaux migrateurs" canards, gr\l-e;:~, ou- pluvier,s, ,qui, sentant , la nuit et las de ramer ch erchent un étang 011 s'e reposer, ~"., Jean Nesmy. ' .: 1
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Le cheval.
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~AIS.l1l11 e~· '[ es , eayactéristiques des ordres , " " , " ,\ ,~ , 1
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Ruminants: Estomac divisé. - Pas de canines ni -d'incisives ·supérieures. IMolaires larges en 111'eules. - 'Deux doigts garnis de sabots. .Por'cs : Estomac simple. - Dentition 'COlllplète. - 4 'doigts, dont les deux 1110yens sont garnis de sabots. Comparons avec le cheval. - a) lSon estomalc est simple. Il ne rumine pas. L'estomac est bien. nloin.s volumineux que celui de la va'che. Conclusion: i'l a besoin d'alil1lents pŒus nourrissants, puisqu'il en prend HlOins et en tire moins lbien les parties nutritives. On 'l ui donne du son, de !l 'avoine à côté du foin. - La clen· tition : 6 incisives en haut et en bas, qui arrachent l'herbe saisie ave1c les 'lèvres. (Observer un chevaJ arra'c hant une bouchée de foin de la voiture chargée). Les incisives s'usent avec l'âge; les · connaisseurs, -en les eXHn1Ïnant, reconnaissent l'âge du ,c heval. De petites canines, qui nlanquent parfois. Entre eBes et les molaires, un large espa-ce vide où l'on place les nlors. ,Molaires lar· ges, avec des rep'lis sinueux; lI eur rôle? - Les Inelnbres : NOlnnIer les parties sur le -croquis. Un seul doigt dé'Veloppé; il est · garni d'un sabot, que l'on protèg·e par un fer pour l'eIllip'êcher de s'user. Caractères cles chevaux: Estomac simple. Dentition COlllplète. Un seul doigt, garni d'un sabot. II. Le cheval et l' homn1e. - -Il y a longtffillps que le -cheval est apprivois,é. Nous avons vu en histoire que Il es Huns vivaient sur leurs chevaux et se nourrissaient de [eur lait et de Ueur ,chair. - Chez nous, on 'm ange peu !l a viande de 'c heval; c'est un Clnimal cle travail. L'élevage sétle.ctionné a produit, selon l'usage qu'on · en voulait faire, plusieurs l'aces de chevaux: chevaux -de trait; chevaux de selle ou de course ... 1C0011JpareZ sur la gravure leur corps , leurs janlbes. Pourquoi nous aimons le cheval? - III est beClu: Co.nlparez ses lignes à celles du bœuf ou :du porc. - 11 est fort: quelle chalr ge peut-il tirer sur une bonne route: - 11 est rapide: I{:onlpte rendu de -courses hippiques: cOlnbien de mètres 'à ;l a nlinute ? Il est docile: cOlll'prend et exécute les ordres et encouragements: · chevaux -dressés des cirques. - Il est fidèle .(exenlples) à condition d'/être traité avec bonté et 'douceur. ICOlll'ment le .c harretier le rend-il vi'c ieux ? IH. Où réside la force du cheval? - Comparons :les 111anières d'atteler le bœuf et -le .c heval. La force du h,œuf réside dans son crâne et son cou, par'ce qu'hl est :dans ses habitudes de se déJfendre et d'attaquer avec ses 'c ornes, et 'q ue les 1l1lUsdes du cou meuvent la Jourd~ tête. - IL e cheval sauvage se délfend par des ruades ou ~)ar la fuIte; la for-ce est am.assée surtout dans les .m embres. Les marchands de chevaux les examinent soigneusement; s'ils sont sains, élastiques et robustes, le ·chev,al de se:lile sera bon coureur ; ffe ,cheval de trait pourra, en Il es raidissant, appuyer vigou-
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reusem·ent sa large lpoitrine contre !l e harnais de cuir qui se rat- ta'c he là 'l 'attelage. 'Examinons les jambes du cheval: elles sont: ,a) assez hautes, fines et légères, et pourtant robustes. Où sont placés les n'lus-cles qui les n'lettent en mouvement? b) élastiques dClns les articulations. Trouver sur le croquis le coude et Il e genou, ·et l'articulation à ll 'origine du doigt. Quel angle fOl"lnent Il es os ? :L e cavalier en ressent-il l'avantage? 'c) Le sabot est assez 'large; son bOl~d corné et dur s'appuie ' sans glisser contre le sol. Chez le cheval' sauvage, qui vit -dans les plaines 's ablonneuses, :la corne du sabot est sll'ffisa'm 'lnent résistante, Inais non pas ,c hez 'l e cheval domestique, qui doit fouler les pav,és et <les routes empierrées: on ferre le 'c hevall ; décrivez. Expliquez les dÎtctions suivantes: A cheval donné, on ne regapde pas dans ,la bouche. En 'a(llemand ? - Pas de pied, pas -de cheval. - 1~10nter 'sur ses hauts ,c hevaux. - Etre là cheval -sur un bâton, ·s ur une vfrche. IV. Animaux parents du cheval. - L'Ane et le Mulet. - Plus petits et n'loins forts, ils sont plus sobres, plus endurants et de pied teNelnent sûr qu'on peut Il es faire gTavir les sentiers escarpés des u'lontagnes et porter de·s fardea'ux -chargés sur [e bât. Hs se distinguent du cheval par les longues oreiIrres et par Jeur entêteInent, surtout lorsqu'ils sont maltraités. Expliquer: Etre têtu comme un nlulet, sot comme un âne. -~ Un âne appelle son frère longues-oreilles. La table de n'lultiplication est 'l e pont aux ânes. Antric.
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NOS PAGES COURRIER DES INSTITUTRICES
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: R entré e d es class es. - Pour commencer l année scolaire No s d euils. - Po és ie. - Ouvrag es manuels.
Rentrée des classes Amies lectrices, nous -voici toutes notre tâche - et non pclS le « harnClis tâche qu'on aÎlne!
le point de reprendre mot trop dur pour une
'SUI'
»,
C' est toujours avec bonheul' que nous sClluons la « Rentrée des Classes » et c'est le cœur en fête que nous reprenons conctact avec nos « chères grandes » et -110S « si brClves petites ». Nous retrouvons à l'école une fèlmille dont tous les melnbl'es - poUl" peu qu'on s' y prête - ne clelnCl11dent qu'à nous aimer.
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if1.$~i, ', sqy.~ri,s P:?/l'l~e,?, , ~IOY,dl~~ ,' ~ Î1î1p'les/ à;e 'c'onlp.:tonS'jl:i: Clv ec:
le clévQP ~F!~nf?" n,~ : Cl1-lec l'~ff01:~, Le ~{l,Cl.l1ip" d ~ ri6tl''e'' Clctivite . es~, ,St · vClste l ." ," 1 . ' l,. ' : 11, . ;.. ' , , -' I, ' : . . . ,II,', 1 1 .' ',;' ;1:"1" .,"" , ., . SClcllOns con1pl'~ncfl'e c~s. âl:ne~ cl' eI].fCl~lfs ,et; civCIIi.t' cle" ~bn'(Jer" cl en fqil' e .cles « génies », effor çons-n'ous clè ftlçonneI' tle petites ' âmes vàîtlàHtes S'aèl1Clnf ·dzsc el'heJ' leur' d evoir' 'B t s:' g .SQul1J-ettr e b.I'(lv em ent. ·' " :"":.', ; . ' i , · :!' ,i • En' inU;,'i.Ùs' Cll1t nos ' e'ttfcdJs; song e'ons surtout' cl ,leur av enir , ~. . ';' l, ', 't l, " ' CllTysale, '!
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Pour commencè.r l'année' 'scola-ire " L ùe catéchisme, instrument de science et de vertu
san s chaleur qui .l1 ~ . r,éch 9-Ulff e pas ~t Iqui n e. r éussit m êm e pas à dissoudr e la gl ace· formée p enda n t l a nui t . .~n ~s' t ailisi ~'e l ~\ 'scieli~e' qu and ell e n 'est pas jointe là la, v.ertu: l ~ SCI en ce peu t rnem e d eve,mr mau va is e alors qu'ell e enorgu ell~lt ,e t .qu e.lle -enfl e et alo rs ell e, n est sûrem ent .plu s agr éabl e :à: Dieu et p erd toute sa v aleur. . ' ,
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« Un sot savant est un sot plus qu'un sot ignorant », dit Molièr e. ',Mieux vaut la foi du Breton, que l'orgueil d 'esprits faux p arce que trop chargés pour leur résistance .. Le ~athéchisnle fornle b la science conlme à la vertu, et de sa connaIssance p~r faite, les é lèves r etireront -des avantages m ême pour les partIes profanes ,de l'enseignenlent : exactitude rigoureuse, précision, con .. cision clarté 'f enueté e t puret é d e ,l a langue .. . C'est sur de tels résun;és qU'o'n p eut se r eposer av ec confiance, et étudier ensuite sans crainte.
S. S. Pie Xl a adressé .aux, jeun es law'éats it~li ens des concours 'd e c ::Ùécllisl11.e, luie' aÎlocùti-oD. 'où: il èx'pliqtiï:~ l'Î'irtrpDi~tance _de. -. l' étude de la r eligio l1 pour l'a cquisition ,de la science et ode la vertu: L e cath échism e, ce lÏtvr e a dmirabl e, uni qu e q ui peu t se r.éduirc
NOS D,EU I LS
,à quélqu es p ages, m ais qui conti èn t les plus Igran des r·ép o n s (~s a u x
plu s ïJlus gr and es ·qu estions. 11 suffit cl' en citer un e se ul e: Qui nou s a cr,éés et mis a u mon d ,~ ? Di pu. R épon se qui , vraim en t, p eut s'a pp eler un e r év élation. Grû cc à ell e, un e vie sa it d 'où ell e vi en t, sait où ell e v a , sait ce qu 'ell e doit f air e, ell e vi ent d e Dieu et c'est' à Di eu qu'-ell e doit r etourn er. P etit cath échi,s m e ' don c, mais toujours gr a nd, m êm e s'il es t l',é'Cl I.:it à ces mo ts, parc e qu'il es t certa in qu'il n e. sert d e ri en d é ('(' n -n aître · l'()ri g ~n e d es fl eu.v e,'; ou l' a ltitud e des mon tagn es i es plus \~ ll' V2è:i, oC(u'lL H f ' se rt de r i en d'avo ir t ou tes l es a u tres con n Ji.SSf.!.n ce:;, si 1 ' 00 n c.~ s a: L p as C ~\ .qui ~st essenti e.l pour la vi e. , "h ;;: le 1îetit cath échi sm e p eut aussi d ev enir un gr a nd livr 0, !TI.êm,~ UI1(; v E:ri tnbl e biblio th èqu e, un nombr e infini d e v o~u Llle::; rIe C(~ U C 'scÎcm cl' qui es t la s ci en ce d e Dieu, qui pa rle d e l' â m e, de la vie fu tu re, des r a.pports et d es relation s d es h ommes a.ve c Dieu . C' est ce la , l"xacte m cn t ce la, la pr emièr e étud é à la qu ell e des enf ants JOiV l.;l1 t S l~ l' .msacr m'. Ma is en m êm e t emps il y a 1'étucl e d' un e a u tr e s cien ce qui n 'es t ri en d'au t.re qu e l e r efl et d e la vi e d e Dieu, d e ses œ uvr es et de sa sagesse infini e et qui just em ent se tr a duit et s e m a nif este da n s l' ensembl e d es lois. ct da n s la. m eill eur e organisation mi se p ar Di eu dan s .1 e mond e cr éé. Scienc e, m a is ' en suite v ertu. E t m êm e la vertu es t plus él ev·ée que la s ci e n é~, puis qu~e c'est le' Ui eu m êm e des s ci enc es, « Deu s s.ci en ti a l'lan 'Dominùs », comme il a p eTmis de l a p.p e,ler , .qui dit Iqu e la sc ienc e sans l a Vertu est un e gl'a nd e ' vanit 6 : ,C' est un e chos e 'qui 'p eu t, s i l'on v eu t,- ·écÙtirer la vêt e m ai,'3 qui l aisse le r este ·da n s les tén èbr.es. . , Dan s le nor,d de J'It9. 1ie, il y a plus q Ù'1à ,Rom e ' .p en da nt l'hiv er des journées froid es tou t en ét ant pl ein es d e s ol ei,l , m a is d'un so'1 eil
P el1'dant l'ét é 1932, Dieu a ,rapp elé à IL ui trois de nos cl;èI~es ' collègu es : YIm.e Rosailie Favre-'B ovier , à Vex, ~Ul e ,Céline 1~1üUer , Ù ,Gl~hllis uat , 22 ailS, ~t[lle Julie Binarido', à i~t[.onthey, 34 ans, ' dont la 11101't pa'r ti- , culièr em ent tragique a j et é la 'consternation dans nos i'an g~ . Toutes fur ent .des ülaîtressés bom.'les·' et dév ouées '; aussi aur ont -elles' reçù' L\~ - BaU't, la réCO'll1penSé de' leur génér eux efforts ici-bas. ." ,1 " Ayons pour ~lles un souvenir et 'une prière. A. ',.,
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NÊCROLociE
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M ademoiselle JULI E BINANDO
Auj ourd'h ui qu 'un e n ouv ell e a nn ée sc.ola ir e a comm ençé, qu e .ce · jour d e 'la jeun esse est au.s;ü .l e .jour d e la Imort, Iqu e des [branch ages et des f euiHages pr,é,coce.ment , t om b és env ahi ~se nt ,l es a ll ées ,et tl es gazon s, av ant 'qu e l a trace des p as se soi t eff a cée et -qu e la silhou ette , se s oit estomp ée d,an s l a brume, p enda n t q u e ,m a Im émoire m 'es t el7- core . plus ou moin s fid èle, j'essa.ie ;d'/év oquer ,l e -!souv enir c1 e la disparue ~ , P,lus ieurs trou'V ,e ron t ici, p eu t-ê tr e, q u el'qu e ,cJh ose cl.e l eurs propr es , pensées.
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;~tIais que nul ne cherche, dans m es li-gues, un chapitre cl'histoire sentimenta1e, car H n 'y eut pas de ,v ie J)\lus unie, plus dépourvue cl"acci·dents fra-ppants que ceUe ,que je vais retracer.
EUe était née là Monthey et e11e y a vécu toute sa vie. Un même logis vit se dév,elopper son enfanc·e, éclore son inte.lligence, naître ses rêves et ses espérances de future institutrice, enfin aboutir son idéal pédagogÏique que la mo.rt est venue 'b riser, n e permettant pas le couronnement \légitime -qui lui était r,éservé. Son instruction Iprimaire tenminée, elle al1la la .cO'mpl éter à l'Ecole nOll'male et son école norma'le achevée, ,en possession de ses brevets légaux, IMon tJhey ,dev a it la re{enir tou/jours et ne s'en séparer jamais. L'a'nnée 1913-1914 la voya it clébute,r à l'école enfantine, ,emploi dont elle se tira avec honneur; l'annèe suiva.nte, efLle était appelée là ,l'école de,s fiNes où elle fut maintenue jusqu'en 1923 . .Pendant tout ce telm ps, eUe voue, .consciencieusement, ses ef.forts 'à la tâche aride et ingrate de la form,ation, .du ,cMveloQ.Jpement -des intelligences embryonnaires Iqui lui éfaient confiées. Elle' Y' awomplit un tra.vaill fructueux' et fé.cond !qui devait la désigner au ·choix de la com,m ission scolaire 'pour une nouvelle mission. En effet, 'lorslque ,la réouverture de l.école .frœbelienne fut décidée et que cette décision :f ut ratifiée, eHe a,ccepta .p ar sacrifice, peut-être, maÎl'3 aussi par devoir et dans 'l 'idée ,de ,continuer de servir ,dans ce nouveau doma}ne de l'initiation des enfants -au savoir préalaible là il eur entrée à ,l'école p.roprement dite. Aussi bien, arprès le ,s tage y relatif qu'elle ,f it à Neuchâtel, eUe IJrenait possession de s·es nouve'liles 'f onütions dès l'automne 1923, pour les exercer jus'qu '·à la ,fin 1932. Dès ce Imoment, l'oblj et de son nouveau chamlp d'activité fut d'enseigner aux enfants les rucliJments du savoir suivant les pr,éceptes connus de Frœ.bel et le ,centre de cette 'activité, ,l 'enfant ,l ui-même donnant à son œuv,r e un cara'ctère de naï:Veté dans .la grandeur, de tendresse dans la for,ce. Durant ,c,ette dernière ,p ériode, qui fut interrom1p ue, provisoirement, pour ,des raisons de s-anté, vivant dans un ,mi.lieu tout près de l,a ruche campagna,r de où se prennent les meilleures leçons de labeur ,et de sagesse, respil'ant avec ses éco'lieJ:s, sous la douceur du ci,e,l et dans <l'enchantement du paysage, une atmosphère de sél~énité pour le :cœur et l'eSiprit, elle put se rév,èler à lI a hauteur de sa tâohe et a.llie,r 'au sens ,des ré,a lités, là .}'ex-périence de la vie, au -culte de l'ensetgnement, ce goût de l'école sans 'leque.l H n 'est }.las de vraie institutri,ce. L'ensei.gnement n'absorbait 'pas toute \l'activité de Mlle Binando, Diverses questions l'intér·essaie.nt et lui permettaient, en dehors de ses obligations s·co,}.aires, ,de couler des .i ours paisibles. Au ,point de vue artistique, d 'une ;part, comprenant ,que ,l e chant et il a musi'que /peuvent être un hen inte.Hectuel solide et un moyen de ·compréhension mutuelle, elle avait été, en 1921, une ,des fondatrices du C'hœu'r Mixte de Monthey dont eille resta l'mlÎlmatrice fidèle et dé,· vouée dans toutes les cir,constances où il devait ,donner son concours.
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Devenu e 'memJ]Jro de son comité, dont e,ue 'fit parti,e juslqu'à sa mort, oll e ne manqu,ait a ucun e de ses réunions, Au point ,de vue :social, d 'a utr e part, e'11e avait été, en 1923 un e ' clos créatri·ces ,d e 'l'Union des Tr avaiil leuses qu'elle dési,r ait 'v oir ~ffer ,mir sur ces deux ma,s es: l e m éti er -et l e foy,er, pour enclore e't vivi,fier 'l a vie de 103, felmme, aün ,de la conduire, là travers les contingences m ,atérie11es, à son plein érpanouissement et à sa ,fin, Avec tout ce,l a, eHe était, dans l'intimité de se.s collègues et d e sos connaissances, un e ,conteuse réservée, mettant une ce.I'taine ,élégance d e m anière à n e ja m a is h eurter .les idé es .d'a utrui et rechercha nt toujours, qU3)nd une di scu ssion m en açait ,de devenir orageuse, à ramener 'à Œ'horizon de la pensée le ca lme et la p aix, d'où se dégage de son caractère ce tra it <cru il convient de noter: un continuel souci d e ce ,qui dure, une dou!loureuse horreur de l'éphélmère. Et quand, ,l'école fini e, l"fl eur e du repos annuel ,a'v a i,t sonné, eNe partait pour .la Va,uée ,cl 'Annivier,s, devenue pour eille une Thélb a ïd e estivale. Cette année, COlmme prélude à ses vaca nces qui ·s 'annonçaient h eureuses, elle faisait ,une promenade, avec des parents et des amis clans cette ré-gion . !C'est ,l à que la mort, sournoisement, l'a,t tendit et !quo son cœul', au ,cour,s d un a,cci-dent a,bsurcle et tragique, sUSipendit sa cadence, J'aime à croir,e ,qu'au ,m oment d e ,l a vision dernière qui précéda 'l e d ernier instant, Mlle Binando revécut, l'espace d'un éc.lair, les minut es ossentieI:les de son existence : EMe se revit, debout, dans son ,chez e.lle qu'eHe n' avait jamais quitté et 'aulq uel, n'étant pas mariée, elle donnait toutes ,s·es aHections; d a ns son école, source ,de ses joies et de ses a,mertumes; ,à lI a ,t ribune rIe son ,église, chantant les gloires du Seigneur qui lui apportait, là cette minute sUtpl~ême, les ·consolations réservées aux ,croyants. Puis, résignée, consciente d 'av oir atteint son but et remp;li son devoir, .au 'r ythme d une prière naïve comme l'enliant qui 'l a balbutie, ou d'une mélodie liturgique ou de ,l 'Adieu de Mend'elssohn, elle s'abandonna, sans murmurer, là la m,orto C'était 'l e 10 juiHet dernier; dans la paix d e cette matitnée dominic.a,le, paptout, dans 'l a nature, l',ét é valaisan refleurissait... Monthey, en septembre 193,2. Dol' Victor DEFAtGO, avocat,
'membre de la 'Commis,s ion scolaire de JVlonthey,
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Pour nos petits
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J: '/ i. R ECI 1.'ATION
C'est le matin .... Un rayon l'ose Glisse de la persienne close Jusqu'au lit blanc, Un -rayon 'l'ose se joue Dans les cheveux et SUI' la joue Du petit Jean. L'e nfant entr.'ouvre une paupière, Puis il laisse entrer la lumière Dans ses yeux bleus. Il regarde, il se n1et à rire, Cal' le rayon semble lui dire: « Soyons joYeux ! » Pnf111i les fl eurs de l'aubépine, L'a b eille bourdonne et butine Son n1iel doré. Et dé}à la vive alouette A fciit sa toilette proprette Au bord du pré. C'est '[e ' l11atin... Tout est en fêt e. Chaque fleur relève ,la tête Hl..zn1ide encor; Et J ecm , qui dans son lit frétille , Den1cmde toui bas qu' on l' ]wb,ille, Mais maman dort .. . Oui, tout dort dans la chambre close, Tout, excepté le rayon l'os e Qui va dansant, Et deux yeux pleins de l11alice Qui le suivent dans son caprice, D eux yeux d'enfant. MUle d e Pressensé.,
Robe p,o,ur fillette de 4 ans D"une l'onne très sünple, cette gentille robe 's era -d'une exécution facile; elle est tricotée en laine 4 fils.
FOl..U'nitl..lreJ : 200 gr . d e laine 4 fils, 2 aiguilles 3 nun.
Points em ployés: 1 ' Poip : (~9,lI ~S~, . ~tO(~ljour s -à l'eIiëlroit)- ;2° Point de jer sey (un rang endrOIt, uIi 'railg enver s) . Exécution: .se 'con1:I.-1?;~nce 'Bar ,-le ,bq~_. , l'rIonter 104 mailles ~'t tri c'~ter 24 ' r'aligs au 'Poi~l ,m ousse, ce qui fait 12 'c ôtes ou ~ centimèü;es. ,Continuer a1;l point de :jer.sey, Tricoter 119 rangs, SOIt 29 cnl. de hauteu):"l en 'fa1sap,l .l;l ne dllnl~lU tion à chaqu e extr émité de l'aigu,illa top-~ 3~s:, 7 rangs. Lorsqu'on a une h auteur totale de 34 cnl., rabatt,re 5 111ailles, ràJ'extr'émité de chaque aiguille pour fo rm er, 1 è,m lnanchure. Il doit Jr ~s ter 57 nlailles sur J' aiguiJle, soit une largeur -de 27 enl. Tricoter ensuite sur Ulle hau teur de 7 eIll., soit 18 rangs . ,Conlmencer ensuite l'enlpiècenlelTt, tri coter au poin't nlousse, faire 18 'r angs, puis commencer l'encolure. Pour cela, rabattre les 23 lnailles -du milieu de l'ouvrage, gard er un e partie des nlailles sur un e aiguille r enlmailleu se et tricoter l' a utre pa'r tie tout droit p endant 18 rangs . 'Rabattre ,l es 111ailles en trois fois pour l'épaule. Tri-co-ter de nlêlne avec les nlail": les r est ées sur l'aiguille r enlll1ailleuse.' 0
Dos. - Se travaille comme le devant, en sup prinlant le -décoLleté. Assemblage. - Coudre le devant au dos par les coutures de dessous de bras. 'Ces coutures s'exécutent à l'envers -de l'ouvrage, à un demi-centimètre des bor-d~, là ~)oints arrières lâches. Sur les épaules, coudre trois boutons pressÏons de 'chaque côté. r\ l'encolure e{ aux emnlanchures, faire 'trois rangs d e demib rich:s au ürochet.
BIBLIOCRAPHIE Un vrai éducateur, le R. P. Louis Joos * ?--iou s l'lOllS en voudrions de ne }Jas signaler à nos ] l'~ct (; lIrs un ouvrage qui vient de paraitre et qui a pour titre: ({ Une vie cachée, une grand.e âme ». C'est la biographie d'un ,éducateur, le R. P. Louis Joos, qui, 25 ans et plus, enseigna les math ém aUqu es a u collège d'Uvrier, près Sion. Ce beau et ,b on livr e, appelé à ,f air e du bien à toutes sorteB (l'cimes, se recommande 'd e faç on spéciale, cela va sans dire, à ceux et cenes qui sont ,clans l' enseignelment . Sa l ectur e les charmera et, qui plus est, leur inspirera un e triple résolution des, plus salutaires. Héso lution ,d'aimer et d 'estimer d e ,p lus en plus leur mission d'éducat eurs et d' éduc atri~es. IL'ouis Joos,' ingériieuT à 19 ans, voit s'ouvrü' devant lUi un m a-gn ifi:que a venir. Et cependant, sollicité par l a gl'â.* 1 vo,l ume in 8°, 174 pages, 5 gravures hors texte. Prix: 2 francs; 2 francs 15 franco. En vente cihe,z l'auteur: lM . l'abb é J. Isséle, Instit'ut apostoHqu e d'Uvrier (par St-Léonard, Valais)
~,t~~'(;'ltUll,lt:'({ffi;:1~q~~tJii~Mfi~~U~~·~l!!t:.q~~raO~'@1~~~~
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- 344 ce, il quitte le monde et se fait religïeux. Du moins, avec ses brillantes ,q ua.lités, parviendra-t-il aux plus hauts postes de 'sa congrégations... Mais non! Dieu ne l'avait fait si beau, ,s i bon, ,s i généreux, ,que pour le consacrer .à l'œuvre de l'enseignement!
Voi~à l'estime -que Dieu fait de ce ministère! NoNe tâche, en effet : former les âmes, leur donner la v,érité, les orienter veTS le bien et ainsi leur assurer le ,})on~heur! IVHssion importante, mission sublime ! C'est une des leçons de ce livre. Résolution de vivre ohrétiennement et ,de prati,quer la vertu, coùte que coûte. Eduqu er, .n 'est-ce pas donner la vie, N'est-ce pa,s, selon le mot d 'un philosophe, « une paternité et une ,m aternité d'âme»? i~\lIais si l'on ne possède pas la .v ie, comment l a communiquer? On ne donne pas ce ,qu'on n'a pa's . Voici un éducateur qui l'avait compris, certes! i,JueLle conviction ohez lui ,que Dieu l'appelait à la sainteté ! Quels efforts de tous les instants pour réaliser sa fin ,divine ! Quelle correspondance héroLque 'à la grâce! Oh! le spectacle encourag·e.ant et fortifiant que celui de cette vie « où tout est piété, charité, humilité, et d'où, tout le long du chemin, ,s'exhale un véritable parfum .de sainteté» !
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Nous avons publié, il y a iquelques moi,s, une brochure illustrée nos insta.llations hytClraul1ques et ,électr1que,s, Nous Clivons l'honneur de vous en 'r emettre ci-joint un exemlplaire et vous serions très 1'e,c onnaissants si vous vouliez bien, dans votre Journa,l professionnel, faire savoü. 'que nous mettons volontiers des exemplaires à la disposition des instituteurs valaisans qui s'y intéressent. Veuillez agr,éer, et.c.
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Puisse cette biographie, écrite d'ailleurs en un style sim,p le et serein comme le Ih éros, et présentée sous une forme typographiqu ecles plus agréables, faire l e charme et l'édification cle beaucoup d'éducateurs et cl'éducatrices ! P. G., p1'o1'esseur,
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Résolution ele devenir des valeurs au point de vue professionnel. Très instructif, sous ce rapport, le chapitre intitulé: « J.,e ,P rofesseur », ...tLile, non ,s eulement ·à .lire, mais :à méditer. Heureux les ,élèves 'quï" curent un tel maître! .c'est la réflexion qui éclot naturellement dans l'esprit, en même temps que du cœur, jaillit cette prière: « 0 bon ct saint IP ère Louis Joos, enseignez-moi .à enseigner com,me vous! »
Les « Forces 'M otrices Bernoises S, lA. 3, ,Berne), nous commUlüquent :
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n'eprésentant: M. Ch. ROSSEL, Professeur, Parc 92 La Chaux-de-Fonds