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No 12.
62ème Année.
L'ÉCOLE PRIMAI E ORGANE DE LA SOClËTË VALAISANNE D'ÉDUCATION
édités par la Commission intercantonale de la Société suisse des Instituteurs pour l'étude des questions scolaires avec l'appui du Département fédéral de l'Intérieur et la collaboration de la Commission fédérale des Beaux-Arts et d'un certain nombre de pédagogues suisses.
Tableaux déjà parus: Séries 1936, 1937, 1938, 1939, 1940, 1941 et 1942. Soit 36 sujets divers.
SCYJ."Vll.M iAIRE: ,COilWMUNIICATIONS DIVIE RSIEi8: Transformations et r.onstructions 'scolairés. - Une sage mesurû. - E.cole et pro-f ession. - Dimanche fédéral de chant. - Cours ·de vacanc'es littéraires. - Cours d'hygiène mentalE'. - Dans la boîte aux lettres. - PARTIE PIEIDAIGOGIQUE : L'âme :du travail. - IL es notes sr.olaire-s. - Quelque·s livres . - Que vont-ils devenir? - IP ARTIE PRA'TIQUEl : Langue française, centres d 'intérêt, 1ère et 2;ème se·maines'. - ,Scie·nees. - Histoire. - ILes belles ,h istoires.
En préparation: Série 1943, 4 tableaux.
Conditions de vente: a) Par abonnement,' Prix de la série de 4 tableaux, non montés Fr. 17.-. Les abonnés s'engagent à acheter au moins deux séries de tableaux non encore parues. Lors de cet achat ils ont également le droit de se procurer au prix de l'abonnement les tableaux déjà parus précédemment (Fr. 4.25 par exemplaire non montés).
b) Hors abonnement,' Prix par tableau non monté pour une commande de : 10 - 24 1- 9 25 -49 50-99 100 et plus 5.75 5.25 4.75 4.50 4.25 Suppléments pour montage des tableaux (les mêmes en abonnement ou hors abonnement) : Supplément pal' tableau avec bords toile et œillets . Fr. 1.entièrement monté toile et œillets » • 3.50 monté sur carton avec œillets » 3.monté sur toile avec baguette en bois laqué noir »6.Commentaires,' Prix de l'exemplaire 1re série Tableaux No 1 - 8 2e série Tableaux No 9 - 16 ] chaque série Fr. 1.50 3e et 4e séries Tableaux No 17 - 24
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Transformations et constructions scolaires Nous pensons intéresser les lecteurs de «l'Ecole Primaire» en publiant la circulaire que le Départelnent de ['Instruction publique vient d'adresser aux administrations com'munales de notre canton en faueur d'un meilleur aménagelnent des bâtinlents scolaires. Elle ténloigne éloquelnment du souci de 111\ le conseiller d'Etat Pittelol.lcl, c['wnéliol'er les conditions d'hygiène à l'école. Le personnel enseignant lui en est vivement reconnaissant. Sion, le 22 mars 194·3.
Aux Administrations communales du Canton du Valais Monsieur le Président et l\lessieurs, Le Département des Travaux Publics vient de vous adresser une circulaire pour vous inviter à lui sOlunettre, avant le 10 avril, votre programme des créations de possibilités de travail. A notre tOD;r nous attirons votre attention sur la nécessité de prévoir dans votre programme la mise en état de vos locaux scolaires. L'enfant est sans contredit le bien le plus précieux que Dieu nous ait confié. Nous avons l'obligation de sauvegarder sa santé Inorale et physique. A cette fin nous devons le placer dans les
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~neill~ures conditions possibles pour fornler son cœur et son IntellIgence et pour assurer son complet développenlent physique. ,0r, il ,e xiste malheureusement des constructions scolaires qui n e r ep.ondent pas du ~out aux exigences de l'hy giène la plus élémentaIre. Nous connaIS'sons des salles de classe qui sont de vrais taudis, .si exig~lS. qu e l'ai~ y est irrespirable et qu'il y règne une' odeur IndescrIptIble. L'aIr pur est la prelnière condition de la bonne santé et de la vie, avant même la nourriture. Il est donc d'une ,e xtrêm-e importance que chaque salle de classe ait un voJUIne suffisant ponr que l'élève y respire constalnment un air pur et salubre.
Nous devons reconnaître qu'il existe égalenîent des locaux parfaitement confortables; ceux-ci font honneur aux administrateurs sages et avisés qui ont compris toute l'inlportance de ce problèIlle. _ On ne peut évidemIllent faire grief aux comIllunes dont les ressources limitées n'ont pas enCOTe perIllis les réalisations désirables dans ce domaine. Mais le moment est aujourd'hui plus propice que jalnais pour assainir cette situation et créer des œuvres durables. En effet, dès l'instant où le chômage se fera sentir dans notre pays, les subventions suivantes seront' versées pour les constructions et réfections des Dlaisons d'école: paz· le Canton: un subside ol'dinai~'e de 20 % au lieu du 16 % servi jusqu'à présent aux constructions scolaires. Par la Confédération: un subside de 30 % au maxünum, cornIlle subvention spéciale destinée à lutter contre le chômage. Pal' le Canton encore: un subside de 10 % au nliniIllum égaleIllent destiné à cOIllbattre le chôIllage. Au total les COffiIllunes toucheront, pour ces construction s et réfections, des subventions fédérales et cantonales d'environ 60 % des dépenses. Gouverner c'est prévoir; que les COInnlunes qui ne possèdent pas encore d'école Inénagère songent aussi que les locaux destinés à abriter deIllain une telle école bénéficient"des IllêIlles subventions. De plus, et ce point est à retenir dès Illaintenant, pour l'élaboration des plans de ces constructions et transformations , la Confédération versera une subvention de 40 % au maxÎlnunl et le Canton de 20 % au maximum, subventions qui seront payées aux communes intéressées dès que les plans permettant de passel' à une exéclltion imlnédiate des travaux auront été déposés au Département des Travaux Publics du canton et dès que sévira le chômage.
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Dans ces conditions nous vous engageons vivement à faire figur-e r les transformations et les constructions scolaires dans le plan des travaux que vous devez soumettre pour le 10 avril au Départelnent des Travaux Publics . . (Les travaux projetés doivent être sinlplement inscrits auprès de ce département pour cette date) . Adressez-vous ensuite et dès maintenant à un architecte qui examinera tous vos locaux scolaires et vous préparera des projets de construction ou d'améliorations, projets qui pourront être exécutés aux meilleures conditions possibles pour les communes, dès que le chômage, inévitable à la fin de la guerre, fera son apparition. Nous vous denlandons instamment de vouer toute 'votre attention et tous vos soins à cette question d'importance primordiale pour l'avenir de notre canton. Préparons-nous à ·créer partout où cela n'e~t I?as ~ncore fait, des locaux scolaires spacieux et confortables qUI tenloIgneront de notre sollicitude pour la jeunesse et de notre esprit social envers les chônleurs. Plaçons en tête du programIlle des progrès à accomplir: les œuvres destinées à sauvegarder la santé de nos enfants, espOIr et richesse du Pays. Le Chef du Dépal'tement de l'Instruction Publique: Cyr. PITTELOUD.
Nou s publion s ci-après le tex te de l'arrêté du 5 mal'S 194·3, concernClnt la participation financière du canton aux œuvres de secours en laueur cles écoliers dans la gêne et de ceux qui lwbitent un hameau isolé. LE CONSEIL D'ETAT DU CANTON DU VALAIS, Considérant l'importance. pour l'avenir du pays, d'a's surer a'liX écoliers une nourriture saine et suffjsante; en vue d'encourager ·les communes <iL venir en aide ~ux élève's né-c essiteux et à ceux qui doivent C'ouvrÏ-r de .grandes dlC\tances d,ans des conditions dHifidles pour s'e rendre- en ,classe; vu ,l es dispositions de l'ordonnance II du Dép,artem.ent fédéral d e l' économie publique ,du 23 décembre 1942, sur la matIère; s ur la proposition du Dé.partement de rïnstruction publique, arrête: Article premier. - En \ue d'asqurer une nourritu~e saine e~ suffisante aux écoliers dont les pare'nts sont dans la ~ene, le Departement de l'Instruction -p ublique verse une subventIOn ~ux comm~ nes ou aux associations de bienf,ails anr. e pour les écohers nécesC\lt eux auxquels il est S'ervi :
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a) des aliments en dehors des rr.pas principaux (lait, pain) fruits) , b) des "oupes scolaires. Art. 2. - Le Départe-ment de l'Instruction pU'bJi,quo ,s ubventionne ég-alement les soupes s.colaire!i\ servies aux écoliEms de c-ondition mo d,este qui ne peuvent prendre le repas de midi à ,l a maison à cause de la .distance ou d'autres diificult~s. Art. 3. - Une qubvention peut être versée, à la demande< de la commune, pour les enfant6 habitant un hameau isolé, .privé d'école et qui doivent être placés dans d'autJres familles en vue de suivre les class·es. Art. 4. - Loreque un hameau co,mpte plusieurs enfants en âge de s colarité, le. Départenlent peut \'erser, en vue de l'ouvertUl'e d'un e école, une qubvention de 100 fI'. ,p ar érolier. Art. 6. - Le taux des autres .subventions ·est If ixé annueLlement 'p ar le [)épa.rtement de l'Instructi.o n publtque, suivant les crédits mis à sa dis·position. Art. 6. - Les comptes seront présentés s~par ément pour le'< dépenses fa.ites en faveur des ·écolier,s néo€<ssiteux et celles qui 'Bont ·consenties pour le'.: ; autres élève". Art. 7. - Le Département de l'Instruction publique est ,c hargé de l'exécution du présent arr:êté qui entre imm·édi,atement en vilg ueul'. Ainsi arrêté en Conseil d'Etat, à Sion, Ile 5 mars 194G.
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Education et travail: méthodologie.
a) Ecole priInaire: M. E. Grauwiler, inspecteur scolaire, Liestal. IV!. A. Pulfer, instituteur, Corseaux. b) Ecole secondaire: M. Fr. Bieder, recteur des Realschulen pour garçons, Bâle. M. H. Perret, ·c ons. nat., directeur du TechiIicum neuchâtelois du Locle. c) Ce qu'on exige des universitaires au poü~t de vue professionnel : M. M. Zollinger, professeur à· l'Université de Zurich. 15 avril: 9.00 h. Education et travail: méthodologie.
·d) Ecoles supérieures: M. O. 'vVohnHch, recteur de l'école cantonale de Trogen.M. B. KaJin, recteur de l'Ecole nonnale de Sarnen. e) Fonnation des jeunes filles: MIlle M. Bachmann, Ecole nlénagère, Zeltweg, Zurich. f) Méthodologie de la visie d'entreprises: M. Bôhny, conseiller de profession de la ville de Zurich. 16 avril: 9.00 h. Education et travail: méthodo,l ogie.
Ecole et Profession: Education et travail . Congrès d'étude des lnaîtres suisses, organisé par la communauté de travail « Ecole et profession», sous le patronage du Pestalozzianuln et de l'association suisse pour l'orientation professionnelle et la protection des apprentis. Montreux: 12-17 avril 1943. PROGRAME: 12 avril: 14.30 h. : Ouverture du congrès à l'Hôtel SuIsse, Montreux. Métiel' et destinée. - Joie au métier, amour de SOn 'travail. _ Autonomie éconfl-mique de la Suiss'e.
(Les noms des orateurs seront cOlllmuniqués ment.) 13 avril: 9.00 h .
ultérieure-
Une meilleure entente &ntl'e l'école et l'économie.
Industrie et COlnmerCe : IVI. F. Bernet, Union centrale des associations patronales suisses. Arts et nlétiers : M. A. Gutersohn, Union syndicale suisse. Education professionnelle et p~'ograntme de création de possibilités de travail.
M. A. Jobin, chef de la section Certificat de Travail, O. P .
.1. A. M., Berne.
14 avril: 9.00 h.
g) Formation ·du lnaître: M. H. Stettbacher, profes.seu: :l l'Université de Zurich. Mlle Stucki, Ecole nonnale des InstItutrices, Berne. h) Ce qu'on exige des paysans: M. A. Sierro, ing. agr. , Châteauneuf, près Sion. i) Ce qu'on exige d·es métiers de la fenlme : Mlle G. Niggli, office central suisse des professions féminines, Zurich. 17 avril: 9:00 h. La coordination des disciplines scolaires dans ducation et du travail.
l~inté~êt de l'é~
M. E. J. Buchmann, 'c hef -des classes d'orientation profes sionnelle de l'Institut Juventis, Zurich. Vimportance de J.'enseignement de la philosophie à l'éco,l e.
M. Hane, recteur de la Stiftsschule, Einsiedeln. Tâches et buts de l'orientation professionnelle.
M. Emile Jucker, secrétaire général de l'association suis.se pOUl' l'orientation professionnelle et la protection des apprentIs, Ruti. Ce programm.e pourra être nl0difié. Les conférences seront suivies de brefs exposés (10 à 15 minutes). Les noms des divers orateurs figurero'nt sur le progranllne définitif. La finance ·de cours ,c omprend la pension complète (3 repa" et l'hôtel) pour 6 jours d'après le rang de l'Hôtel choisi fr. 85.-,
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95.- et 105.-. On tiendra naturellement compte des désirs exprimés. Les prix de pension réduits s'appliquent aussi aux menlbres des familles des participants. Sur delnande des participants il est prévu des billets ,c ollectifs à partir de 'c ertaines gares. Les inscriptions ,e t la -correspondance doivent être adressées à Monsieur Emile J. Buchmann, 19, Untere Zaune, Zurich l. (Téléphone 2 1454).
Dimanche fédéral de chant Le Département reçoit de la Société fédérale de chant J'appel suivant qui est publié là l'intention du personnel enseignant. Département de l'Instruction publique.
Bâle) le 11 mars 1943. A la Direction de l'Instruction publique du canton du Valais, Sion. La Société fédérale de chant a organisé en collaboration avec la COlnmunauté de travail des chanteurs suisses (fondée en décembre 1941) le 7 juin 1942 pour la première fois dans notre pays le Dimanche fédéral de chant. En organisant 'c ette journée, nous nous sommes inspIres du fait que le chant a une signification particulière pour le développement de l'âme humaine. C'est pour cette raison que nous avons voulu créer ce dimanche de chant 'COInme sym'b ole de l'unité de notre peuple et de sa volonté farouche de rester libre et indépendant. Le premier dimanche de chant, organisé dans toutes les contrées de notre pays, a été partout très bien aocueilli. Cette belle manifestation patriotique doit se dérouler dans un cadre digne, mais simple et non pas devenir une journée de fête éclatante et bruyante. Que les chants Inontent vers le ciel pour glorifieI~ le To~t-Puissant et en l'honneur de la nature. Dans les vallées, sur les montagnes, dans les rues et sur les places de nos villes et de nos villages, rdans les églises, dans les salles de concert, dans les hôpitaux et les asiles de vieiHards, partout les chants doivent s'envoler de nos lèvres avec allégresse. La Inajeure partie de chœurs d'hommes, chœurs de feInnles et chœurs Inixtes de notre pays s',est mise au service du dimanche de chant 1942. Mais nous aiInerions cette année que la jeunesse s)allie à nous et qu'eUe chante également, dirigée par ses instituteurs. Bien entendu, le détail de l'organis.ation resterait l'affaire des directions d'école et du corps enseignant.
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Nous vous adressons donc par la présente la prière de nous aider dans nos efforts pour favoriser et développer le chant et par là l'unité de notre peuple et son amou~ pou~ la patr~e. No.us vous serions très reconnaIssants de voulou' faIre le necessalre pour que l'idée du dimanche fédéral de 'c hant ,soit Inise en pra- " tique dans les écoles de votre canton. Le dinlanche fédéral de chant de ,cette année a été fixé au 30 mai 1943. . Nous sommes à votre entière disposition pour tout rens.eI~nement supplémentaire et vous relnercions à l:avance très ~In ~èrement pour l'aide que vous nous accordez 'a ,c ette occaSIOn.
Comité central de la Société fédérale de chant.
Cours de vacances de langue et littérature françaises modernes 1943 La Faculté des Lettres de l'Université de Lausanne organise de nouveau cette année des cours de vacances . pour l'étude du français. Ces cours comprennent: . 1. Un cours spécial' pour nlaîtres et In~îtres~ e~ de françaIS, qui durera du lundi 12 juillet au vendred~ 30 J~lll1 et, avec un prograIllme adapté aux besoins de ceux qUI enseIgnent le français ou qui se préparent à l'enseigner. Il co~~reI~dra des co~ férences sur des. questions de littérature et d hIstOIre, un CO.UI s théorique de phonétique et 16 heures pratiques hebdomadall'es dont 3 de phonétique. . . 2. Un cours génél'aC qui durera du 12 JUIllet au 2. octobre. Il est divisé en quatre séries indépendantes" ' ~e 3 ~ema~~es c~a cuneo On peut s'inscrire pour 1, 2: ~ ou 4 senes. L enseIg,ne:m",nt comportera des conférences et recIfals et 14 .heures plahques hebdOlnadaires (dont 5 de phonétique) par petIt€s classes de 12 à 18 élèves au Inaxinlunl. .. Les progranlmes complets sont à la disposItIOn des intéressés au Secrétariat du Département de l'Instruction publique, à Sion.
Cours d'H}1giène mentale de l'Enfance Le deuxiènle cours d'Hygiène mentale de l'E~fance, o~ga nisé sous les auspices du département ~e l'In~tructIOn publIque aenevois aura lieu du lundi 3 au samedI 8 mal. \5 Les collaborateurs du cours entretiendront ,leurs .auditeurs des troubles affectifs de l'enfant et des moyens pedagogIques que . comporte le traitement.
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Le cours comprend des entretiens avec des éducateurs un séminaire médico-pédagogique, des visites et consultations ~édi co-pédagogiques, d'écoles et d 'établisselnents spécialisés. Les 'c onférences générales seront ,d onnées par des médecins, des pédagogues et des psychologues qui s'oecupent des enfants difficiles. Voici les principales conférences : M. le Professeur Piaget: ({ Psychologie de la vie affective». M. le Professeur Rey: ({ Méthodes de diagnostic et de traitement des troubles de l'affectivité ». M. le Docteur FlouI'noy, professeur à l'Université de Genève: « La vie affective et la psychanalyse». M. l'ab bé COI'bat : ({ Les problèmes affectifs de l'Internat ». M. le Docteur Bl'antlnay: ({ Pathologie de l'instinct ». M. Ed . LaI'avoiI'e: ({ Troubles affectifs et Il1éthodes scolaires d e traitement ». ~1i. le Professeur Bovet: ({ 'Cana>lisation et sublimation des instincts ». M. le pasteur de Saussure: ({ L'Action religieuse». Le prix du cours est de fr. 10.- . L~s demandes de pro graInmes et d'inscription doivent être adressées au Service d'Observatjon d es Ecoles, Rue Calvin 11, Genève. (COlnmuniqué.)
D ANS LA BOITE AUX LETTRES
Pour "Pro lnfirmis
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On nous prie d 'insérer: Qu el mystère n e rel1Jfeqne-t-eHe 'P as ,cette fam euse boîte aux 'l ettr es et que d e fois nos reg ard3 a.nxieux ne 1'inte-rrog ent-ils pa.:;. Chaqu e jour nE' lui donne-t-on pas un coup d'œil ,en passant, même lorsqu e rj en de tbie·n impor tant est ,attendu? Elle nous donn e .des' joies, des ,pe,i nes, des -sur,pri.:; es et aussi des d éconvenues. Elle nous ,donne de.s ,f euilles vertes quj n ous font If air·e la gri. m a l:e; d es cata log ues qui éveillent d es r:êvE's de coqu ette,r ie, qui bien souvent .:;ont 's ans lendemain par,r.e 'que ces catalogues ne renferment qu e la earte d e commande s ans !billet bl eu ,qui s erait si utile,. Elle nous donne les journaux ,avec leurs nouv elles troublantes., angoiss ante s et rarf'ment joyeuses. Alors si nous réfléchi.:;sons à tout ·ce qui, .ch a;que jour, nous est donné par elle, nou s ,constatons qu <?,ne place elle tient dans notre vie!
IBientôt ce sera à ,n otre cœur 'qu 'eUe s 'adressera. Elle nous donnera une enve,l oppe renfermant de joliEs caTtes ,auxquelles sera joint un 'formulaire :de ,compte 'de cihè que,s : c'est au"sn un 'Petit papier vert, mais ,si léger pour notre bourse que nous ne saurons rési,ster à l'a,'p pel qu 'il nous d'ait. .c'est « iP ro Infirmis » qui, eom,me cha que année nous envoiE' sa su.pplique: - Pe'n "ons aux ,ano11maux, ils ont hesoin de nous. Il en en est tant qui, :dans notre ,b e,au Valais, a ttendent notr e aide! Nous qui nous apitoyons sur le sort des malheure·us es victinles ,d e la guerre, ,p ourquoi oublierions -nous les bless é" de la vie et les vi,etimE's du sort 'qui sont hélas, bien nombreux chez ,n ous . ,« P ro Infirmis» a déj'à fait et ,f.a it chaJq'ue jour 'des ·eiflforts ,constants 'p our redonner la possibilité de la joie d e vivre ,à 'd e nO I:nbreux deshérités. Pour tbcaucoup ·c'ec; t la santé qu 'ils r etrouvent; pour d 'autres, c'est le, p ain de ·chaque jour; poUl' d'autr€\S encore, ,c' est le réveil d 'un e intelligence meur tri e ,qui leur donn e le dr oit d e vivre libre·m ent p ar le tra vail s ans dépendre d 'une ,f amill e ,qui a d éjla de lourd es tâches, ou de s a commune et 'p ar ·cela m ême sentir toute sa vie le poids d e cettE' dépendanc e. En réalité, tous eeux qui trouvent leur h âvr e en « P r o Inlfirm is » s 'évad ent \ er s la liberté ·du corps et d e l'âme. Si nous jetons un r egard vers notre enfance, nou c; trouv \::l'ons certainement · dans notr e E'ntourag e journ a lier u n être cà l 'esprit a moindri p a r la m a la die·, qui n 'est p lu s . ,a ujourd 'hui q u 'un e lo qu e humain e ; ou un a u tre qu 'u n a dd en t à r endu improp r e a u tr avail ; ou un autre ' encore qui, ,d e naissance, a une défid en ce :p h ysiquE'. Ils $ont rest és d e ces p a uvr es ,êtres inca\p ables d e s e suflfire là eu xm êmes parce qu e n u l n e s'est so u ci é de le-s r éa d a,p ter à 18 vie no1'm.a le, p ar d es soin s ou un e instructio n .p ropice là 'dévelop p er en e·u x tout ,ce que. la n a tu re a laissé à l eu rs ·possi'h ilités . Ave c l es ca c; d e t.outes sortes qui p eu'lJlen t n ous s ou venirs, nou r.; p ourrions écrire des pages et des p ages. Il y a u ne dizain e d' an née "', je m e s u b trouv ée p ar h a sard avec un e If am ill e qui ren dait \ isi t e là l eu r 'f ill E·tte âgée d e dou2Je a ns. Cette en f.ant me 1'e:g ar d ait avec une extl' ème ,aUen tion. P uis ell e me dit tr è!:, gentimen t: - Bo n joul' m a dame! Je di'stin gu a i u ne très l égèr è d~fJf ÎC'ulté 'd a n s la 'p rononciation. ,sa m ère me di t l e pourquoi de la ch ose. Cette en fa nt a u vi sage extrêm ement ·intE·llirgent avai t eu l a méningite et était r e·st ée sourde ,et 111u ette . Les ,p arents ont .fa it tous l eu rs e,flf or t s et « JPro lrufirmi s» l eu r il a idé à fa ire rééduqu er la fill ette. Aujourd'hui ell e est un e h ahil e co u t u r ièr e et a t ou t E' Ga liJb erté et la joi e d e vivr e de .:; on propre la beur. On frissonne en p en sant que cett e e'l1Jfant a ura it pu rester un être presq u. e inc onscien t, une p auvr e ép av e hum a ine. Il y ,a hélas, ta n t d e famill es qui n e 'p euv ent ri en fa ir e 'p our a lléger le m a l qui
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frappe un 'des leurs, « Pro iJnfirmi-s)} y pourvoira dans la mE'sure -où nous, qui vivons nOTmal~ment, lib-res de toute entr~ve 'du corp~ ou de resprit, Jerons bon accueil là t;·a requête. ·F aisons tous le. petit geste généreux qu'on nous demande; qu'il n'y ait pas ou· Iq ue très _p eu de cartes e.n retour et surtout 'p as d'oubli. La petite somme qu'on 'sollic,itE' ,est -si minime ·que Ibien 'Peu d 'entre nous ne trouveront pas les moyent; de la ve-rser. Nous qui jouissons de toutes les ,posstbilités de notre ,cor:ps, prenons en esprit un instant -s eulement, la ,place de -reux qui .s ont les déshérités, alors nous sourirons à ce que notre boîte aux ,} ettres nous demande E'n rfaveur de « Pro Infirmis» et nous vers erons joyeusement notre obole. AN/IoLEe.
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Sur le chemin de Damas
LE' âme du
travail
Le soleil Iuonte. La terre ,c haude germe. Les amandiers blanchissent avec une nuance rose. Les gazons ensoleillés reverdissent et s'émaillent de modestes corolles. Pendant que le pays ajuste ses atours printaniers, la nostalgie du grand air alourdit l'atmosphère enfermée entre quatre murs. Patience, jeunes prisonniers ! Dans un mois ou deux, la cage s'ouvrira toute large et vous vous envolerez.:. ?h, pas ~ien loin l L'outil, la « !cavagne », la gouverne du betml ou l1leme une occupation salariée vous attendent, la plupart d'enh~e vous. Ce seront des vacances laborieuses. Quant à vous, grands de 15 ans, à peine émancipés de l'école, vous serez pour tout de hon enrôlés dans l'al'mée du travail COIun1e paysans, Illano~uvres ou apprentis. Si l'on s'avisait de demander à ces jeunes pourquoi ils travaillent on risquerait d'entendre une réponse un peu vive: « Il le faut' bien. Pas Illoyen d'y échapper! Comment manger à sa faim autrement? Croyez-vous qu'on est né rentier? ... » Nos jeunes savent-ils travailler? « Cela, r~pondrez.-vou.s, c'~~t l'affaire de leurs parents et de leurs patrons d apprentIssage. L ecole n'est ni un domaine d'essais agricoles ni un atelier ou un chantier. )}
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Vous avez raison s'il s'agit du côté technique du travail, j'allais dire du corps de la, profession. Mais il y a aussi l'âITllf' les dispositions qu'on apporte à sa tâche, 'l'attitude à l'égard de l'effort accompli. Ici nous sommes en plein dans le domaine seo..; laire, éducatif. Nous ne pouvons pas mettre en avant le prétexte que ce n'est pas notre affaire.
La grande majorité de nos écoliers est destinée au , travail nto.nuel qui doit être notre principal point de mire. Un peu d'~)b servation nous renseignera facilement sur l'idée qu'on se fait couramInent de l'effort physique qu'exige ce travail. On l'accepte comme une fatalité, comme l'inévitable moyen de gagner sa vie: il faut avoir de quoi se Illettre sous la dent. Pour l'ouvrier, -c 'est presque exclusivement la ·p aye qui compte, tandis que le patron songe avant tout au rendeIllent. Plus d'uh vise à l'habileté suprême de faire travailler les autres et de vivre de leurs sueurs. La morale du travail a baissé presque autant que celle des affaires. On entend ces temps-ci des plaintes non1breuses au sujet de jeunes ouvriers nantis de beaux salaires sans avoir passé par une préparation professionnelle: Un président de commune constate: on ne -p eut guère compter le-s jeunes elmbauciJ1és. Uno hM ,de ,chantier ,g émit: Quand on n"est pas derrière eux, ils ne ,fichent pas grand chose. Un agent de police raconte comment ces éléments donnE'nt 'du fil 8, retordre. . Un coup ,d'œil au pénitenc-ier cantonal vous montre beaucoup de j-eune", détenus que la boisson et la malhonl1Jêteté ont conduits là. SUl'
Un curé s e demande comment on peut maintenir ces .ieunes d a.ns la voio droite. Un assistant social ,fait C'e triste aVE'U: On se démène pour ,q ue, lEIS jeunes ouvriers, ,p ères de famille dans quelques almées. rp uissent mettre quelque chose de ,côté, ,et voilà trop de 'gaillar,dt; qui fo.nt tout passer par la gorge. Quel tort énorme ils causent aux ouvners sobres et économes!
Ce sont surtout les craintes maternelles qu'il faudrait entendre: « Nous comptions sur lui pour nous aider oÙ .é~ever,. no~re nombreuse fanülle et à nous soulager un peu, et VOIla q~ Il dISsipe tout son argent et nous a tourné le ?-os». Les, ca~eh,ers, l~s cinéInas, des aIllis parasites et des connaIssances epheI?-eres VIvent aux dépens du prodigue, et quand o~ parle d.e prevo!anc~ et d'éconOIllie, on vous rit au nez: Au III OIns on sa~t c~ qu on ~' la dévaluation ne nous fera pas grand tort. Et pUIS, 1 Etat sel a bien obligé de nous entretenir!
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Lan1entable façon d'envisager le travail COlnn1e la lnaudite rançon de vils plaisirs . On trime cinq jours et den1i pour faire la noce le .samedi et le diInanche. Et sans aller aussi loin, on subit le travaIl plutôt qu'on ne 'l'accepte. .I~ y a là. u~~ situation qui engage ,d'.ab?rd la responsabilité famI1~ale. Mals 1 ec?le ne peut pas se desznteressel' de ce problème vz~al. Il est vraI qu~ I~OS heures -de classe se passent presque exclu~lvement en travaIl Intellectuel et tâchent de cOlnpléter l'éducatIon dOlnestique en ce domaine très négligé. Les conditions du travail sont soustraites à l'influence des éducateurs. Mais J'école «peut formel' [a mentalité du futur travailleur,' elle peut l'avertir et lui montrer quelle est l'attitude conforme au vrai qui doit être la sienn~ s'il veut se conduire en homlne et en chrétien dans ~e~ ~il'constances qui exigent conscience clairvoyante, fOl'ce de solzdzte et d'action )). (E. Dévaud.) La bonne Inentalité du travail vaut aussi pour l'activité scolaire où il faut exercer les enfants à faire leur métier d'homIne. Cela exige que nos élèves saisissent le sens du travail, Inême pénible, qu'ils aiInent l'effort et qu'ils s'attachent à l'accomplissement de leur devoir actuel. De jeunes âmes ,c hrétiennes sont capables de con1prendre et d'adopter la philosophie chrétienne du travail qu'on peut résulner en quelques phrases : « Dieu nous a donné la nature aVE'C ses richessE7s, mais il nous a. laissé la tâche -de faire valoir par notre travail le" dons de sa bonté paternelle. Comme participation 'à l"œm,Te divine, le travail ·est honorable et digne de l'homme. En travaillant, nous arcamplissons la volonté du fère céle-s te que nous hon9rons. Celui qui ne veut pas travailler n0 devra it pas mangE-l'. Il e·st un parasite. Le travail est une source abondante de joies 'pures: « Le travail, aux hommes néce!'saires, Fait leur félicité ,plutôt que leur misère.)) Pal' le travail, nous sommes utiles à notre 'f amille-, là notre 'pays, à ceux qui ne peuvE'nt .'p as travailler. Par le travail chrétiennement accompli, nous expions nos pé,chés: « Tu mangeras ton pain ~ la sueur de ton -front )). Le travail assidu et joyeux nous préserve de -beaucoup de t.en tations, surtout dans la jeunesse. Par contrE' l'oisiveté enseigne beaucoup de m-al.
,Maximes: 'Prie et travaille ! Honneur au travail national.
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En exaltant le travail, nous n'oublierons pas qu'il n'est qu' un Inoyen et non pas une :fin . Le but de la vie, c'e'st le perfectionnement de la personne humaine qui doit s'élever à la ressemblance divine . Enfin nous placerons sous les yeux des .futurs travailleurs des exelnples attrayants: Des personnes connues, des saints, sur. tout le B. Nicolas de Flue, lnais avant tout Jésus enfant et adolescent, le divin Travailleur. La terre valaisanne est avide de sueurs. Que tant de peines ne soient pas absorbées par le sol, n1ais ennoblissent les runes de ceux qui travaillent dur! Nous devons réveiller dans les jeunes cœurs le noble WHOW' du travail èhrétien et raviver le sens de la InaxiIne chrétienne que j'ai trouvée inscrite sur la guérite d'un vigneron du Centre: Ora et labora! Sion, en la fête du B. Nicolas de Flue, type du paysan chrétien. C. G, ~
Les notes scolaires ,De nOlnbreux maîtres en font la base de tous leurs procédés d'éducation. Elles sont le grand levier qui leur pennet d'obtenir de leurs élèves le Inaximum d'effort. Or, parfois ce qui ne devrait être qu'un Inoyen devient un but. Et les parents, souvent fort In al avisés, contri,b uent encore à fausser l'idée qu'il convient de se faire de ces notes . Le saIlledi, lorsque l'enfant revient de l'école, la pren1ière question qu'on lui pose est la suivante: « Qu~l est ton .rang ? » .ou : <~ Quelles notes as-tu obtenues? ) Et apres cette IntroductIon VIent la suite, qui n'est pas toujours encolu:ageante pour l'élève peu d,~ué. Faut-il s'étonner dès lors de certaInes fugues ou frasques d etudiants, que les journaux relatent de temps .à autres, et de certains draInes de famille qui ne sont pas mOIns navrants? Si l'on estime qu'un contrôle est nécessaire, et s'il faut que les parents soient parfois renseignés nOl~ seule~ent sur le tr~ vail et l'application de leurs enfants, n1alS aUSSI sur leurs a~tl tudes pédagogiques, il serait bon que cela se fasse pa~' une pnse de contact directe avec le maître, que les cOn1paraISOns entre les -é lèves soient aussi rares que possible et que l'attributi.on d'un l'ana devienne l'exception. Dans certaines classes et 'certams canton~ on a d'ailleurs supprimé les notes, et l'on ne s'en trouve pas plus mal, tant s'en faut.
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Car enfin, a quoi bon cataloguer les élèves et les lnaîtres, ce qui crée souvent des rivalités néfastes, elnpoisonne et vicie ., l'atmosphère de la classe. Afin d'obtenir de bonnes notes, ou dans le but de devancer leurs camarades, les élèves s'ingénient à tricher de toutes les façons possibles. Et l'on découvre parfois dans. cette direction malsaine et immorale, des efforts d'imagination qui vous étonnent et vous déconcertent. On dirait que des enfants qui n'ont pas les aptitudes voulues pour apprendre leurs leçons ou pour appliquer dans une di-ctée les règles élélnentaires de grammaire deviennent soudain d'une habileté excessive lorsqu'il s'agit de découvrir les petits trucs leur permettant d'éliminer les conséquences de leurs fautes. Et les élèves qui apprennent ainsi à tromper, qui jour après jour ont l'habitude de dissimuler, sont-ils réellel1'lent à l'école de la vie, et deviendront-ils des homn'les francs, capables de prendre leurs responsabilités quelles qu'elles soient et quelles que soient les circonstances dans lesquelles ils se trouveront placés plus tard? Puis, nous l'avohs relevé, cette classification, souvent arbitraire d'ailleurs, crée des rivalités entre les élèves, les divise parfois pour la vie. Elle en vient à faire considérer COlTIlne des êtres inutiles pour la société des individus qui possèdent une intelligence et des facultés simplement orientées dans une (lirection que l'école n'a pas décelées, ou qui ne sont pas de sa COInpétence. La vie d'ailleurs se charge bien souvent de donner un dén1enti à notre classification qui ne tient compte que du savoir, et elle remet presque toujours à leur place les vraies valeurs. Parmi ceux qui avaient été relégués au dernier rang par l'école, il en est qui prennent une éclatante revanche, en remplissant dans la société un rôle plus important et surtout plus utile . que celui de leurs rivaux qui n'ont eu qu'une gloire éphélnère. D'ailleurs, les notes et les Tangs n'ém·euvent pas tous les élèves, bien loin de là, Il en est qui se HlOntrent indifférents à ces classements, et d'autres chez lesquels les l1'lauvaises notes exercent une influence déprimante. Puis elles. contribuent généralement à refroidir l'atmosphère de la dasse, à opposer maîtres et élèves qui paraissent s'épier, se surveiller constamment. Pour se justifier d'une mauvaise note, l'écolier -fautif cherche à prendre le maître lui-même en faute; il s'efforce par tous les moyens de découvrir le plus petit semblant d'injustice, la plus légère partialité. Car il faut bien se relever de cette infériorité dans laquelle on s'est placé 'p ar sa paresse ou son incon'lpétence, et se réhabiliter auprès de ses parents et de ses camaTades. Sans les notes, la classe serait plus vivante, plus joyeuse, plus franche, plus entb'ousiaste aussi. Pourtant reconnaissons-le loyalelnent, les notes ont stÎlnulé l'initiative de' bien des élèves. Il en est qui ont lutté d'arrachepied pour conquérir la meilleure place, pour obtenir le prelnier
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prix, pour l'en'lporter sur un rival. Mais 'si les résultats obtenus au point de vue savoir sont excellents, il -e st bien permis de se demal1'der quelle est la valeur ll'lorale d'un tel système. Si l'on n'y prend gapde, ne risque-t-on pas de voir se développer chez l'enfant la vanité et l'ambition et de le prédisposer à l'orgueil? La lutte pour la prell'lière place ne serait-ce pas le commencelnent de cette lutte in1pitoyable que les hOInmes se livrent aujourd'hui, sans égard pour la justice, pour la seule conquête d'un avantage matériel' quelconque? Ce qu'il faudrait obtenir, n'est-ce pas l'effort joyeux librelnent consenti pour la découverte Je la vérité, pour l'acquisition du savoir? Travail de collaboratjon dans l'entr'aide, èOlnlne devrait être d'ailleurs la vie de tous les homlnes. Résultat difficile à atteindre sans doute avec nos méthodes actuelles -e t nos lnoyens d'action. En conclusion rappelons-nous pourtant que s'il est facile de détruire, il est plus difficile de construire. Et denlandons-nous .c omment, sans les notes, il serait possible d'exciter et de dé·· veloppel' cette élllulation joyeu.::e qui ,e st souvent ]a source du savoir. Comment ferons-nous pour donner de l'aUrait à l'étude de disciplines assez souvent rébarbatives et peu propres h enthousiaslner de jeunf;'s cerveaux? Il faut que nos élèves travaillent avec joie, ce qui n 'exclu t pas l'effort, si nous voulons que les études qu'ils entreprennent IHissent dans leur esprit et surtout dans leur cœur une elnpreinte durable et profitable. Notre but ne consiste pas à leur faire emmagasiner un savoir purement livresque, Blais il doit tendre à faire des homn'les équilibrés moralement et physiquelnent. Voilà pourquoi nous aimerions ouvrir un débat dans 110S colonnes au sujet de ces notes scolaires, et nous serions heureux surtout de savoir con1~nent il serait possible de parer aux inconvénients résultant de leur suppression. Les méthodes de l'école active judicieusement appliquées n 'y contribueraient-elles pas pour une bonne part? Cl. Bérard. La seule machine vraiment portable l'l', 180..Âut1·es modèles dp-puis Fl'. 285.-
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Je ne crains pas de reconlJmander CE' livre là tau'" ceux qui aiment Paul Morand 'p our ses .p récédentes IŒU\ Tes. ·CeUe~ci ne détruira pas l'opinion favorable qu'ils ava.ient ,pour cet auteur. Il est resté alerte; il a gar·dé l'ha.<bitude de regard'er les multitudes aspects ,de -la vie 's ous leur véritaible angle, Par ses « Pl'OPO"» il vous enri,ohira d'une 'b onne dose de sagesse. Avec s on « SUl"prenant ,Procès d un Bourreau» Frands Carco renouvelle .col'll,plèt.ement la formu:l e du l'.oman. Roman historique, certes, mais, malgré ·cela, :d 'une 'poignante actualité., où l'auteur >donne vraiment toute la mesure d·e son talent, Je le consE'ille à ceux qui aiment l'atmosphère mystérieu"'E) du XIVe ,siècle .que 1 auteur a ressuscitée avec un art qui lui est prolJl'e, Tous, ,cependant, trouveront un réel plaisir 'à lire ·ces 'p wges qui ,son.t écrites 'p ar un exc·e·llent ouvriel' ,dE';:; le,t tres .qui soigne son luétier. ,La vie, ·a ventuTeuse et douloureuse ,à, la ,foi"', d'Edgar ,FOë est décrite avec un soin minutieux par le grand romancier Edmond Jaloux, Nul n'était 111ieux placé que lui ,pour retrac'er tous les drames secrets que vécut l'auteur de <<lLa scara'b ée d 'or». Je ne sa~.s rien de ,plus humain erui ·ait été :dit ·sur Poë, rien de ,plus .compréhensilf. ni de plus vrai. ,LE6 Edition"- .du Milieu ·du 1M0nde nous prOlnettent d'he·ureuses surprises pour cette année , Nous aurons l'00casion d'y revenir. J•.
Quelques livres Nous 'somme,s ,de ,p lus ·en Vlus sevrés de littérature ve·nant du dehors. Les .portë.s sont .ferméE's. Il ,faut en pTendre ,s on 'p arti. A peine connai"sons-nous encore la pensée françaiBe par 'les auteurs qui ·s e ,fo nt éditer en 6'uiB's e. ,Mais la vraie ·pens1ée .française·, et non celle 'de,s mfugazines, qui se ,paS6e de tout commentaire,. ILes é,crivains leB 'plus rE'présentati'fs de la France du XXe s iècle 'f.ont paraître leur ;:: œuvres chez nous: Jaloux, Carco, Claudel, GuiUe,min. Deux maisons rivalisent de soins ,pour ,donner au public des œuvres de choix: les Editions « rLll'f» de Frilb our,g et « Les Editions du 1i\lI'i lieu du Monde », .de Genève. ,Cette dernière prit ce;:: derniers temps une ampleul' telle ,qUE', mlême si la 'p aix rétélJblisBait les états de choses d'avant-guerre, elle ne le cé.derait en rien aux meilleures eentres ,d'éditions parisiens. ,Choix .c1e,s auteurs, .p résentation soignée du livre quant à sa couverture et à ·son ünpre:,sion.
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Nous avons eu ces derniers mois « L'Ombre et -le Soleil» de Robert de Traz. C'est un exrellent écrivain qui connaît son Imétier et s'y 8Jpplique a\ ·ec une conscience d'artiste. Il nous décrit ,sin'lultanément le'9 états d'âme ,de trois générations, le ,g Tand'père, l e, ,père· et le" enfants, ave,c un art ,erui nous E·nchante. De quoi ,g'wgit-il? De beaucoup de choses intérieures, 'p ropres là .chaque âme, et de peu de choses apparentes. ,C est le drame, muet ,par.fois" mais comJbien poignant, d'un jeune ,h omme qui revient ,de ses illusions et déC'ouvl'E: un autre aspec.t de la vie;, le seul vr.ai et ,qui ne trompe ,point: la foi. Cela E'.3t le fI'uit ,de 10Iligue,s luttes, de dépres.sions, même de déseBpoirs, Mais la transformation est si complète que le jeunE' homme n'hésitera pas ,à rom'p re avec son passé ,de ,f olles aventures, pour se donner une raison de vivre ,p lus ,h umrble, ,certes, mais "'olide. A r.ôtéde lui continuent de vivre la f.amille, les rumis, les de·ux autres généra tians. Les scènes croquées sur l e viii sont ,t outes dE' justes"e. En résumé, un livre ex,cellent, éCTit avéc une grande intelligence, beaucoup de .fines's e IP sy.chologique, beaucoup de maîtri·s e. Un livre qui ·appartient ,à l a littérature romande quant à son auteur, mais qui sera c.la"c;é 'p armi les meilleurs des ŒUVTes contE'mporaines. Paul :Morand dans ses «Propos des 52 ,s emain.es» nous ,fait déguster .des pensées d'une ·s aveur toute p artiC'uli ère, dont voici quel.ques-unes ,p rise" au hasard: il.es ·ennuis ,chas·sent l'ennui. - Ainsi la danse et la politique n.ous semblent-e.HE's souvent danser 'les ,m ême,s ,p as ! - ,L e s,ens de la terre, mais c'est le sens de la marr.he du "'oleil, le s-ens .d'une harmonie 'préétaJJlie et d'une divine volonté, Il e ·s ens de la vie inconsciente dE' .cette vie,ille IlJlanète qui nous ,porte allè.grement et pour qui ,n os atroces tumulte·s ne. sont que de légères irritations 'de peau. - Et COll'lboien d'.autres, toutes également justes, ~galem ent vives et intelligentes,
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Que \1ont.-Hs devenir?})
Sûrement comlne ill_ai, à la belle saison, vous ain'lez vous pron'lener dans nos villages, suivre nos bisses à flanc de c.oteau, aller d'un chalet à l'autre à travers nos M'a yens, par·couru' nos forêts, sous la voûte sombre des sapins ou parmi les mélèzes majestueux. Mais dans cette nature si belle, à la rois riante et sévère, vous êtes frappés par le rude labeur que doit fournir le paysan pour assurer l'existence des siens, et vous vous delnandez comm.ent il fera si une épreuve inattendue le frappe. Vous avez rencontré ces pauvres enfants durs d'oreille ou sourds qui ne peuvent suivre l'école de leur village et risquent de devoir vivre dans une totale ignorance . Ou bien c'est un petit infirme, victÏ1ne ,d'une lourde ~érédité: d'un accident ou de la paralysie infantile, ce moderne fleau, qUI ne pourra probablen'lent ja~ais se suffire à lui-même et sera toujours une charge pour les SIens, .,., . Ailleurs c'est un jeune père de famIlle, vIctllue d un acel· ment, qui n~ peut plus soigner son bien et n.e sait pas c~lI~_ment faire pour se tirer d'affaire et préserver les SIens de la n'llSere.
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Certainement, vous en avez rencontré Souvent de ces pauvres Inalheureux et vous vous êtes dit sans doute: « Pauvres gens, que v~nt-ils .d~venîr livrés à leurs propres ~:ssources? !l, leur ~audraIt une ~urle , un conseil, que sais-je ... Smon les vOIla voues an pIns nl1sérn.hle sort pour toute leur existence. »
Eh ! bien, c'est très facile. Faites bon a'c cneil aux jolies cartes .de « Pro Infirmis» que vous trouverez dans votre boîte aux lettres. Gardez-les. Toutes, les sommes que vous verserez en échange serviront à soulager les souffrances des petits Valaisans handicapés par une infirmité.
Eh ! oui, VQUS avez raison et « Pro Infil'111is» a pensé comme vous et s'est donné pour hkhe d'obvier à la précarité de leurs nIoyens.
La plus petite ohole nous est précieuse. La 111arguerite est faite d'une quantité de tout petits pétales et c'est la masse des petits dons qui rend possibles les grandes œuvres. M. D.
Ses assistantes sociales parcourent nos vallées et nos Iuontagnes pour dépister tous ces infirmes et anonnaux et tenter de les réadapter à la vie et de les rendre indépendants et capables de se tirer d'affaires par eux-Inêmes, autant que possible. , Ces jeunes enfants sourds ou retardés ont été placés dans des Inaisons spéciales, où des 'Classes, adaptées à leur infirmité ou à leur intelligence, leur permettent d'acquérir une certaine instruction et d'apprendre un Inétier. ' U'?- ~ra~tement r8tionnel, des soins dévoués ont permis :\ ce petIt InfIrme de retrouver, en grande partie, l'usaO'e de ses " . 0 mem ]Jres et, en meme temps, son Indépendance. Ce père de famille, amputé par une faucheuse, a été soiO'né par un orthépédiste renom,nlé et Inuni d'une prothèse. On °l'a aidé à faire un apprentissage de cordonnier et le voilà installé, conlme artisan, clans son village, gagnant honorablenleht sa vie . Et tous ces épileptiques dont l'existence était enlpoisonnél' par ces crises survenant à l'improviste et leur interdisant toute activité suivie ... Les voilà qui reprennent goût à la vie. Grâce aux médicaments que « Pro Infh:mis» leur procure, les crises deviennent plus rares ou mênle disparaissent. Oui « Pro Infirnlis» tâche oe soulager toutes ces nlisères. Non seulement, ses assistantes conseillent, mais ellès donnent une aide efifcace. Ce sont elles qui recherchent le moyen de remédier au Inal, qui placent ces rnalheureux dans les établissements voulus, ,qui leur procurent les Iuédicaments nécessaires. Ce sont elles aussi qui se chargent de trouver les fonds indispensables pour ces traitements, ces années d'école ou d'apprentissage. Tous ces frais seraient une trop lourde charge pour les fn.milles qui devraient y renoncer, faute d'argent. Inlassablement: sans se laisser rebuter jamais, les assistan. 1es sociales cherchent l'aide nécessaire. C'est généralement « Pro Infirmis » qui en assume la plus grande 'p art. N'est-ce pas là une œuvre magnifique? Et ne seriez-vous pas heureux de pouvoir y 'c ollaborer? de pouvoir vous dire que vous , avez aidé un de ces nlalheureux à reprendre goût à la vie?
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PARTIE PRATJIQUE
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LANGUE fRi\NÇAISE P:remi0re semaine
Cenb'e d'intérêt ~
BLÉ - MEUNIER - BOULANGER 1.. RECITATION
Jean Grain de Blé
Jean Grain de Blé le cousin, Et l'ami de Jean Raisin, Crie: « Ah ! ma paille qu'on coupe Des gens sont venus en troupe Pour me couper Jean Raisin. » ({ Tiens, la paille en grange est seule, Et Jean ? Il est sous la meule : Le voilà tout aplati, Et la paille reste seule Ah ! sapristi, sapristi 1 » Mais il n'est jamais bien mort. « Tiens, dit-il, c'est un peu fort, Je ne suis plus que farine, Poussière, mais blanche et fine, Je ne suis jamais bien mort. » « Tu n'est pas mort, mon compère. - Pas encore je l'espère Dit un soupire étouffé; Je suis pain blanc, nl0n compère, Je sors d'un four bien chauffé. »
Jean Aicard.
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Le moulin
ADJECTIFS: la machine motrice, un travail intensif, ·un personnel nombreux, les gestes prudents, le grain battu, criblé; un grondelnent sourd continu.
L 'eau coule : C'est comme une chair en joie, Comme un corps long et souple Qui s'étire au soleil. Et, quand le n10indre souffle Soudain s'éveille, Il court sur elle un frisselis de soie. L'eau coule; Aux écluses elle s'écroule, Et sa voix Semble celle du vent qui traverse les bois; Les bergers lui tendent des fleurs, Qu'elle arrache parfois De son geste frôleur Et, dans un clapotis qui ne s'irrite point, Elle accourt, elle pousse La roue, Qui soulève à chaque tour Des perles à pleins poings! L'eau coule. Le moulin tourne. Un ronron ininterrompu Emplit la bâtisse de pierre ; L e fI'oment s'engouffre aux trémies, Devient son, farine, poussière; Le pauvre grain s'écrase aux cylindres têtus, Comme entre d'énonues molaires; Le ITIoulin tout entier frén1it : C'est C0111me un ventre bien repu Et qui digère. Philéas Lebesqzze . II. VOCABULAIRE
Chez le bOl.llan(Jer. - NOMS: la boutique, les p ains, la InÎche les croissants, 'les brioches; le fournil, le pétrin, le four, la pelle, la farine, la pâte, les paniers, les corbeilles. ADJECTIFS: les pains croustillants, les croissants dorés, les brioches parfumées, le pain frais, le mitron ,e nfariné, le pétrin mécanique. VERBES: le boulanger pétrit la pâte, la pâte lève, il l'enfourne, elle cuit et se dore, elle exhale une agréable odeur.
La batteuse. - NOMS: la locomotive, la batteuse, les coun~o.ies , les planchettes, les engreneurs ; des céréales, les gerbes, la paIlle, les épis, le grain, les balles.
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VERBES : la batteuse happe, avale, dévore les gerbes; elle bat, vanne, crible le grain.
In ORTHOGRAPHE Préparation: S'en référer au numéro 1. Le moulin
L e moulin se penche sur la rivière pour la boire. Il sem.ble que c'en est fini de la pauvrette, ·qu'on ne la reverra plus janlais; on entend .ses derniers .cris expirer sur les cailloux, et puis, la revoici qui s'échappe. Les ITIoulins ont deux visages: celui de l'an10nt, terrible, avec l'œil d'une lucarne surveillant la venue de la proie; celui de l'aval qui glisse les regards de ses fenêtres bruyantes sur le claquenlent du fouet des charr.etiers traversant le pont de bois. Les lèvres de l'aIllont sont garni ers de dents de fer qui barrent le chemin aux joncs coupés et aux branches mortes; celles de l'aval s'ouvrent dans un large rire où cascade l'eau écumante qui sort en tUITIulte, tout heureuse de retrouver 1e soleil et sa chanson sur le gravier. G. Ponsot. Dans Ile fournil
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Par la porte, toujours ouverte sur la rue, nlon père arrivait au fournil. Là, il demeurait un instant à regarder ses garçons, allant et venant dans le pOll'droielnent de la farine; lnille étincelles pétillaient hors de l'étouffoir; les fours enflammés coloraient, ainsi que des feux de bengale, les torses nus couv~rt~ ?e .su~ur; la pâte vivante emplissait les panetons; le son v?la It a pOl?nees; allumes et fagots s'engouffraIent dans les brasIers; 'les gIndres chantaient quelques chansons de leur pays, que, ,rythnlaient. le coupe-pâte et les chaînes des balances ... Sous l enornle maIson endormie, la flamnle et le 'travail grondaient, comn~e des' chaudières au fond d'un navire. Henri BéJ'ClUd. Robinson fait son pain
Je fabriqJai de grands vases de terre, p.eu profonds et très larcres' ils furent -cuits au feu. Quand je voulais enfourner mon :5 , At pain, je cOlnn~ençais par allul~er un grand ,fe~l ~ur. n~~:)l~ . a re pavé de briques façonnées et c~.l.ltes . Q.uand !e bOlS et~It reduIt ~n tisons et en charbons ardents, Je les dISpOSaIS en long et en larbe sur le foyer , de façon qu'il fût tout recouvert, et j'atten~~is q~.e l'âtre fût parvenu à un haut degré de chaleur ; alors, .l ecartals
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la braise en la balayant avec le plus grand soin, et je la remplaçais par mes pains que je couvrais d'un vase de terre; enfin, j'amassais, tout autour de ce vase, les charbons et la cendre chaude pour maintenir la chaleur intérieure. Daniel" de Foe. Un meunier ~laître Cornille était un vieux meunier, vivant depuis soixante ans dans la farine et enragé pour son état. L'installation des minoteries l'avait rendu comme fou. Pendant huit jours, on le vit courir par la ville, ameutant le monde autour de lui et ,c riant de toutes ses forces qu'on voulait empoisonner la Provence avec la farine des minotiers. « N'allez pas , là-bas, disait-il; ces brigands-là pour faire le pain, se servent de la vapeur, qui est une invention du diable, t~ll'dis que moi je travaille avec le mistral et la tramontane, qui sont la respiration du bon Dieu ... » Et il trouvait comme cela une foule de belles paroles à la louange des moulins à vent, mais personne ne les écoutait. Alphonse Daudet.
Battage
Le battage du blé n'est plus une vision champêtre, dont l'hUlllble et tranquille poésie charmait nos yeux de citadins; c'est une sorte de draIlle qui se joue dans la trépidation, la fumée et la poussière, parmi les grincements, les cris, les gestes précipités où l'on finit par ne plus distinguer ceux de la machine et ceux des gens qui la servent. D'une 10cOlllobile au long col, ou d'un tracteur à pétrole, une courroie transn~et le n~ouveIllent à la batteuse qui ronfle et s'ébroue, bourdonne comme un gros taon, avale voracement les gerbes, les secoue et les triture dans le mystère de sa ca cre de bois, vomit le grain et la paille, au milieu d'un nuage de po~ssière et de balles qui font au soleil un poudroiement d'or. Gabriel Faure. Exerciœs d'application
S'en référer au numéro 1. IV. COMPOSITION FRANÇAISE La phrase -
Le
paragraphe -
La rédaction
Faire des phrases avec les mots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vO'cabulaire.
Rédactions. - Vous avez assisté à une' journée de battage à la machine. Racontez ce que vous avez observé, la part que vous avez prise à l'activité générale et le plaisir que vous avez éprouvé.
37,5 -
2. Avez-vous déjà vu un nloulin? Fonctionnait-il enoore? Décrivez-le et essayez de vous représenter la vie du meunier. 3. Votre maman vous a envoyé acheter le pain. Décrivez la boutique du boulanger et O'bservez les diverses actions accomplies par la boulangère pour servir les clients. 4. Un petit pain raconte son histoire depuis le moment où, grain de blé, il a cOllllllencé son existence. 5. Votre camarade vient de jeter un ll~orceau de pain dans le ruisseau, vous le ranlassez et vous expliquez le pourquoi de votre geste à votre call1arade. 6. Pourquoi mangeons-nous du pain rassis?
Deuxième semaine
Centre d'intérêt:
LES FOINS
La fenaison
Faux et râteaux, Bidons au l?oing, paniers au dos, Un linge humide enveloppant la gourde, S'en vont vers l'horizon Les gens qui font leur fenaison, ~algré l'heure plombante et lourde ... Et dans le pré, sur double rang, les gars, Le corps virant de droite à gauche, Fauchent. Fourches hautes, les femmes Rellluent, ainsi que des drapeaux en fla nll11es, Les foins épars. E. Verhaeren. Le batteur de faux
Le matin frais et pur scintille de rosée. Le faucheur s'est assis une bouteille en main, Sous l'aubépine creuse, au bord du vieux chemin. Sa faux, hunlide encore, est près de lui posée. Il vide un dernier verre. Et, dans ses poings velus, Prend l'enclunle d'acier qu'il dresse et qu'il regarde. Deux spirales de fer lui font cornIlle une garde Pour la maintenir droite au versant du talus. De sa lnanche, il l'essuie, et la tâte du pouce Puis l'enfonce dans terre entre ses deux genoux, Et sur le bel outil, poli, brillant ,e t doux, Il ajuste la faux dont le tranchant S'élllousse.
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37-6 ~
Le petit coup rythmique et sec du marteau dur D'un bout à l'autre de l'outil couleur d'aurore Tape et refait le fil de la laIne sonore Qui passe à coups d'éclairs et rase le blé mûr. Francis Yard. II. VOCABULAIRE
NOl\1S. - Une prairie, un pâturage, une pelouse, le fourrage, la vesce, un râteleur, un botteleur, les andains, la jonchée de l'herbe, une Ineule, une charretée de foin; le tranchant de la faux, les dents du râteau, la grange, la fourche, l'enclume, le cofin, le faneur. La prairie, l'herbe, le trèfle, la luzerne, les marguerites, les boutons-d'or, le foin, le faucheur, la faux, le râteau, la charrette . ADJECTIFS. Une prairie naturelle ou artificielle, une herbe humide, brillante de rosée, parfumée~ des tiges vigoureuses, le trèfle incarnat; le rythme cadencé de la faux, les faneurs l'amplis de fatigue, altérés mais joyeux. L'herbe verte, épaisse, sèche; le foin coupé, odorant; les fleurs fanées; la faux pointue, tranchante; le faucheur 11latinal, adroit, fatigué. VERBES. - Marteler l'acier de la faux, le redresser; aiguiser le tranch ant, l'affiler; raser l'herbe du pré; tondre une pelouse; ranlasser le foin, le retourner, le secouer, l'engranger, le botteler. Le faucheur coupe le foin, fauche l'herbe, la Inet en tas lorsque le soleil l'a desséchée, la retourne, la charge sur la charrette et la rentre dans lI a grange.
m
ORTHOGRAPHE
Préparation : S'en référer au numéro 1.
,3,77 -
la journée au pré sans boire. Elle sent que c'est la fin, qu' elle va le rejoindre, et elle tire du collier comme si elle était seule attelée. Jules Renard. Un soir de fenaison
De temps à autre, une voiture passait, chargée de foin à verser, oscillant lentement dans les cahots. Un homme nlarchait à côté, appuyant sa fourch~ sur le flanc de la voiture, prêt à donner un 'c oup d'épaule au Inoindre danger. Tout en haut, des filles couchées sur le foin sec et craquant montraient seulelnent leur tête rieuse -c oiffée d'un bonnet fin; elles riaient d'aise, doucelnent balancées par l'allure lente de la voiture et poussaient de petits cris d'effroi quand une secousse arrivait plus forte que les autres. E. IVI oselly. La coupe du regain
Le père fauchait d'un geste serré et lent; mais son corps, balancé en mesure, était animé d'un mouvement si précis et si régulier, qu'on aurait pu le conlparer à celui d'une machine bien Inontée. Avec la lame d'acier glissant dans l'herbe, le fernlier slli·vait les moindres pentes du terrain. Il élevait ou abaissait les pointes, imperceptiblement, pour que partout les touffes d'herbe fussent coupées à la Inêlne hauteur; et jalnais l'instrument ne butait contre une pierre ou une taupinière, tant cette l1lain, qu'on eût pu croire lourde et malhabile, parce qu'elle était épaisse ct crevassée, avait de légèreté, au contraire, et d'adresse. Pie~re r~_ telait le regain coupé; il le rassemblait en tas, promenant dIX fOlS de suite le râteau sur la même place, afin de ne pas perdre nn brin de foulTage, et, aidé quelque peu par Jeanne et par Vincent, charO'eait la récolte dans un tombereau. René Ba::in. o
Un faucheut
Cela lue faisait du matin, ayant fauché un coupée réO'ulièrelnent et 0 m.a pierre ft repasser, et chanson.
bien d'employer ma force, et quand, le pré, je voyais l'herbe humide de rosé:, bien ras, j'étais content; alors je prenalS j'aiguisais ma faux en s,ifflant un air de Eugene Le Roy.
La :rentrée des foins
Les homnles et les felnmes se dépêchent parce que le telups menace et que si la pluie tombait sur le foin coupé, il perdra!t de sa valeur. Tous les chariots roulent; on charge l'un, tandIS que Il es chevaux ramènent l'autre à. la ferme. ,Il fait d~jà nuit que le va-et-vient dure encore. Une Jument mere hennIt dans le~ brancards. Elle répond au poulain qui l'appelait et qui a passe
Le rep.a s de1S faneurs
Vers nlidi, quand les faucheurs commençaient ù sentir la fatiO'ue, la ferInière apparaissait à la lisière du pré: « Ohé, le pèr~! Ohé, Jean! voilà la soupe, voilà le cidr: ! » Sur une serviette en grosse toile, étendue par terre en gmse de napp.e, e~l(' posait la soupière ventrue, le saucisson et la In~che de pa~n .hIS; Deux cuillers d'étain et un gobele:t du Dlême metal cOlnpletalt'Il. le modeste couvert. R. Bazin. La prah'ie
Le dernier jour de l'herbe se leva. L'aube était claire. L es boutons d'or, groupés en larges taches, étalaient l'~urs pétal~s que l'ombre avait redressés; les pissenlits épanouiSSaIent le fmsc~an de leurs épées jaunes; les marguerites, que la nuit ne fennê VaUlt,
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tournaient toutes la tête vers le soleil qui allait venir. Le vent léger, courant pal' risées ,c omme sur une mer cahne, se poudrait de pollen et s'imprégnait du goût de la sève. La longue nappe ondulait; pas une tige n'était froissée, pas une seule n'était morte, mais la couleur des vagues disait la llloisson mûre. Elles étaient brunes, elles étaient grises, elles luisaient cornIlle de l'argent et des reflets couleur de s'a ng s'y mêlaient à la rouille des choses qui ont duré. R. Bazin. Fauchaison maiinale
Il fait bon faucher le matin quand l'herbe est inlprégnée de la fraîcheur nocture; aussi, vers trois heures et delnie, dès que l'orient s'empourpre de rose, les faucheurs arrivent dans la prairie. D'une lnain mal assurée, ils font glisser la pierre sur le tranchant des faux. Et la lutte aussitôt conlmence. Au matin, l'herbe de la prairie est prise de torpeur et de léthargie, et les faucheurs la surprennent à l'heure délicieuse et funeste. La rosée eIllperle les faux, rend plus perfides leurs tranchants, et, sans trop de fatigue, au début du jour, l'œuvre de destruction. s'accOlnplit. Guillaun1În. ExcrciOOG d'application
S'en référer au numéro 1. IV. COMPOSITI ON PRAl"lÇAISE
La phrase -
Le paragraphe -
La rédaction
Faire des phrases avec les mots du vocabulaire. Faire conjuguyr les verbes du vocabulaire. Soir de fenaison: La grange e~t pleine; le paysan est con-
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Ils sont venus dès l'aurore; les jambes écartées, le buste légèrement penché en avant, les trois homlnes fauchent d'un geste JaTge. Les vastes lames d'acier s'enfoncent en même temps dans l'océan des tiges et réapparaissent ensemble; on n'entend qu'un seul crissement, et tout un pan d'herbe s'écroule, puis s'aligne sur le sol, en « andains». Le soleil monte, le travail se fait pénible; de temps à autre, les hommes s'arrêtent, épongent leurs fronts mouillés de sueur et vont boire une lampée de cidre à la grosse bouteille tressée de paille mise à rafraîchir près du ruisseau. Attaquée au centre et aux deux ailes, l'armée des herbes recule, recule; tout sera fauché ce soir. Alors viendront les faneuses; avec leurs fourches de bois, elles retOltrneront les « andains» pour que l'herbe sèche bien. Ensuite, elles fornleront des nleules, de façon à nlettre la récolte à l'abri d'un orage possible. Dès qu'ils le pourront, les homm,es viendront enlever le foin et l'entasser sur les longues charrattes. Par des chemins tortueux, celles-ci prOlnèneront l'exquis parfum des foins coupés; elles s'arrêteront aux portes des vastes granges où la récolte odorante sera mise à l'abri. Grâce à la prévoyance' des paysans et à leur dur travail de l'été, par les plus Inauvais jours du long hiver, les bêtes ne manqueront jamais, à l'étable, d'une nourriture saine, abondante et tout 'e mpreinte des parfums de la belle saison. La fenaison. 1. Voici le mOlnent venu de faire la fenaison. 2. Il faut aller vite: pourquoi? - 3. Les faucheurs. - 4. Les faneuses. - 5. Rentrée des foins.
SCIENCES
tent. Sujet. Un faucheur en action. Distribuer le développement en trois paragraphes : 1. Le lieu de la scène: prairie, herbe drue. - 2. L'homme fauchant: attitude, mouvements. - 3. Les arrêts: respirer, essuyer la sueur, boire.
COURS MOYEN ET SUPÉRIEUR
Les foins. - L'herbe est mûre. C'est le lnonlent de la couper. On fauche, le foin sèche. On le rentre. Que les bêtes seront contentes cet hiver!
Par un bel après-Inidi ensoleillé, allons faire une leçon-prol1lenade pour étudier les fleurs du printelnps dans les prés, les champs et les bois. Emportons nos ustensiles d'herb?ris~tion : boîtes en carton ou en fer-blanc, couteaux, pelles, papIer a dessin, crayons et couleurs. ~ous sécherons et presser?ns nos fleurs et nos plantes. Nous les classerons: plantes des pres, plantes des bois, plantes des champs.
Sujet traité. - La prairie est en fête; au grand soleil de juin, elle dresse si haut qu'elle peut les longues tiges de ses fine~ crralninées et mille fleurs variées de fonnes et de couleurs. ICI dOlninent les trèfles odorants, têtes arrondies aux Teflets mauves; plus loin, les étoiles bleues des chicorées sauvages se mêlent aux collerettes blanches des marguerites. Un parfunl lourd s'exhale des herbes mûres; les faucheurs viendront demain.
Fleurs du printemps ( LeçOn-pl'0111.enade)
Vins du Valais 0 RSAT dissipent la tristesse.
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3'81 -
J. VOliei. un pré Ise'm é de prim,e vèrtes
. IV. D'autres fleurs du printemps
La primevère offieinale pousse dans les bois, à la lisière des bois et toujours en grande quantité. Expliquer le nom (primevères). En Alsace, on les appelle «dés du ciel». Pourquoi? Conllnent peuvent-elles fleurir si tôt? Enes ont une tige souterraine, magasin · de nourriture (rhizome), c'est une tige décolorée, blanche, qui, en automne déjà, porte des bourgeons de feuilles et de fleurs. (Pensez-yen aut01nne prochain et déterrez une plante.) En lnars, ces bourgeons poussent et se nourrissent de ma tières nutritives emnlagasinées dans le rhizOlne et bientôt les onlbelles jaunes percent les feuilles sèches et les premières herbes . Observons et dessinons la rosette de feuilles ·sünples du milieu de laquelle s'élève le pédoncule qui porte les fleurs. Disséquons une fleur: calice fornlé d'une seule pièce avec 5 dents, corolle formée de 5 pétales soudés en tube, 5 étamines soudées à la corolle, vis-à-vis du milieu des pétales (exception remal'quable à la règle de l'alternance). Coupons une fleur en long et dessinons-la. n y a deux sortes de fleurs : dans les unes, les étanlines sont situées très haut, tandis que le pistil reste court. Dans d'autres, les étamines sont situées très bas dans le tube de la corolle, tandis que le pistil passe entre elles, sensiblelnent plus haut. Imaginez 'c e qui se passe ,quand un insecte s'introduit dans les unes, dans les autres . Déterron~ quelques pieds pour l'herbier. Cueillons des feuil ·les et des fleurs.
1. La pulmonaire. -- Autrefois on croyait que cette plante guérissait les lnaladies pulmonaires. Observez les feuilles poilues à la base, à la tige. Le fruit est une noix qui s'ouvre en quatre follicules. La pulmonaire a des fruits rugueux, des pétales poilues, des feuilles pourvues de petites brosses. C'est une borraginée.
Il. l~'anémone sylve:r;tre (sylvie)
C'est une fleur cl es bois et des haies. Elle a un rhizome, maaasin de nourriture. Déterrons-le. n est gros comme un doigt, brun horizontal, porte plusieurs racines et chemine silencieusenlent dans le sol (il pousse en avant et sèche en arrière). La 'c ol'olle régulière, délicate et blanche, ressemble à une petite rose et se balance au vent (rose du vent), 6 pétales, 3 sépales et nombreuses étamines. Observez la corolle pendant la nuit, les jours de pluies. III. D'autres renonculacées '
L'anénlone sylvestre est une renonculacée. Chercher, décTire et cueillir: Des renoncules (boutons d'or), des renoncutes blancs (grenouillette), des ficaires (ja~ules ,d'or, feuille en 'c œur): des hépathiques (fleurs bleues, feuIlles a 3 lobes), des pulsatzlles (fleurs violettes velues), des pivoines, l'aconit (fleurs bleues en casque).
Quelques expériences pour démontrer l'utilité de ces poils et brosses:
a. Poser un escargot sur la feuille et observer ce qu'il fait; b. Racler la feuille, puis y poser l'escargot; c. Poser un escargot sur une feuille lisse de salade. D'autres plantes parentes de la pulmonaire. Voici la grande consoude avec ses cloches jaune pâle (il y en a qui sont haules d'un mètre et qui portent des ,c lochettes rouge pourpr~). Sur les pierres et dans les ordures nous trouvons la vipé1'Ïne (regardez ses corolles bleues et irrégulières et devinez le nom). Cherchez aussi l'aspérule, le myosotis. 2. L'ortie blanche (lamier). Sous les buissons, nous trouvons le lamieZ' tachéty (corolle rose), sur les chanlps et le long des sentiers le laznier blanc et le Zcemier pourpre. Les feuilles opposées de la tige carrée resselnblent tout à fait à cene de l'ortie brûlante. Mais il nepiqve pas. Son aspect de plante piquante lui est certainement utile en la protégeant de la main de l'hOlnme et de la dent des herbivores . Observons sa fleur, irrégulière. Elle a la forme d'un tube dont l'extrélnité présente deux lèvres: la supérieure est fonnée de deux crans soudés dans toute leur longueur, l'inférieure est conl"posée de trois pétales réunis dont celui -du lnilieu est grand et échancré. Les quatre étanlÏnes sont attachées à la corolle SUT une partie de leur longueur. La lèvre supérieure les protège. Dégageons l'ovaire d'une fleur mûre. n est formé de quatre loges (au fond du calic~, ont voit une petite lllasse verte divisée par deux sillons en croix). A la maturité, il y a une graine dans chaque loge. L'ortie blanche est une labiée. D'après les croquis, expliquez COl1llnent l'insecte féconde la fleur.
Cherchons d'autres labiées. - La sauge (fleurs bleu violet, les feuilles dégagent un fort parfum); le thym et le serpolet, la menthe, le bugle (fleurs bleues), la brunelle (fleurs violettes), le stachys, la marjolaine, la sarriette de jardins.
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'382 -
V. Arrangeons notre herbier
Trais subdivisians des «fleurs des ,c hamps et des bais» : 1. Renanculacées; 2. Barraginées; 3. Labiéés. Nater le nam., les particularités de la fan1ille, ainsi que -l'endrait, le jaur et l'heure aù la récalte a été faite. Sécher et vendre les plantes médicinales : prÎlnevère, pulma- naire, aspérule, lamier blanc, sauge, thym, menthe. D'après E . B., JotH'nal des instituteurs.
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383 -
le ~ain est ~ne purification, la chemise de lin un symbole de pu:ete, l~ t~m~ue rouge une allusian au sang que le chevalier dait etre pret .' d' ar" a repandre pour la défense de la fai . Enfl'n 1a pnse mes. s ~c-con1pagne d un s:rment : le chevalier jure d'être preux, caulageux, l,a?,al, de proteger la veuve et l'orphelin, de valer au secaurs du faIble et de l'apprimé. «
Cette transformation de la cérémonie de l'adaubelnent a
e~ l~ plus large r~percus~ian sur la vie féodale elle-même. Elle explIque po~rquOl les seIgneurs brutaux et féraces, qui ne rê-
val~nt que rIxes et ,batailles, ont eu paul' héritiers de vrais chevalIers dant la deVIse eût pu s'écrire dévouement et charité ... »
HIST"IRE
Fliche (La chrétienté n1écliéuale).
Le chevalier et la chevalerie
Les beH4es ,histoires
Faits et directions
Les angInes de la chevalerie selnblent fart anciennes, «Dès l'épaque de Charlemagne., le jeune Franc était salennellement revêtu !du glaive, mais c'est seulement à -l'épaque féodale que la prise d'arm'e s danna lieu à une véritable cérémanie cannue saus le nam d' «adaubement» ... Jean de Taurs racante camment a été adaubé, en 1129, Geaffray Plantagenet, camte d'Angers. Le jeune prince se rend à Rauen, aù se trauve Henri 1er Beauclerc dant il dait épauser la fille; il prend un bain, puis an lui remet: ainsi qù'à ses campagnans, une chelnise de lin, tille rahede paurpre et des sauliers. Ainsi vêtu, il paraît devant le rai. On lui ajuste un haubert, on suspend à san cau un bauclier, an cauvre sa tête d'un casque, an lui ,c anfie une lance et une épée, puis il saute sur san cheval; il est désormais chevalier. « D'autres récits d'aclaubem.ent n e diffèrent de celui-là que par des détails insignifiants. Au fur et à luesure que l'on avance dans le XIIme siècle, la cérém onie se lTIadifie. A l'arigine sÎlnpIe prise d'armes, elle revêt peu à peu un caractère religieux, Elle a lieu à une grande fête liturgique, à Pâques ou à la Pentecôte; les a nnes sont déposées SUI' un autel et reçoivent une bénédictian salennelle dant les termes 111éritent d'être cités: «Seigneur, dit le pi'être au l'évêque, nous vaus en supplians' exaucez nos prières et daignez bénir ceUe épée dont votre serviteur désire être armé, paul' qu'elle puisse défendre et protéger les églises, les veuves , les orphelins et tous les serviteurs de Dieu contre la cruauté des païens. » Le futur chevalier se prépare à cette lourde mission par le ,;eûne et par la veillée d'armes, c'està-dire par une nuit de prière dans une église; au Inatin, il entend la messe et cammunie, Les autres actes de la cérémonie sant maintenus, mais chacun d' eux prend une valeur symbolique:
L'héroïsme d'u.n enla,n i
Un j?ur de décembre 1856, la gaélette La Reprise rentrait d~se~pare~ ~u part d'Agde. On vit avec étonnement qu'elle n'ét~It g~uveITne~ que par un mousse faisant à lui seul tout le servl'ce, d un e~ulpage; .et l~o.n apprit que trente-six heures aupara;ant, la BUIt, -ce petIt bahm,ent avait subi le choc d'un brick de f?,rt ,to~nag:. L'équip~ge, crayant sentir couler bas la goélette, s etaIt elance sur le bnck en s'accrochant aux copdages. Mais il y avait à bord de la goélette un matel~t malade incapable .de se. s.auver. Le mousse Alfred Perret, âgé de treize' ans se~len1ent, saISI de campassion, ne voulut pas l'abandonner, le laIsser nlaurir seul. Il resta danc. . La mer était h~uleuse et le vent fraîchissait. Il dispose les · VOIles, consulte le VIeux marin. Il sauvera son camarade sauvera son navire. Cette pensée double ses forces et d'un enf~nt de trei~e ans fait un n1a~elat conS01l1mé. L e jaur fut bien long à venu'. ~ourta~t a~ ~valt ~n eSP.oir : ~i le brick vaulait répar: er le mal qu Il avaIt faIt, Il revIendraIt au Jaur naissant on se mettrait à sa remorque. Mais la jaurnée se passait; le brick ne venait pas. Par bonheur, le vent taurna, souffla du sud. Il fallait I11anœuvrer . vite et bien pour atteindre un port. Perret est seul, mais il se multiplie; il court de veraue en vergue: toutes ses voiles, InêIne les plus hautes, se dével~ppent coup sur caup, se gonflent saus la brise et poussent le navire. Il était ten1ps : notre navigateur était à bout de farces. A le vair on ne le croirait pas. Il est radieux. ' Une fois débarqué, ce brave enfant raconta en tern1es Inadestes, énergiques et sin1ples, ce qu'il avait accompli. Delacl'oix. T
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