.CHAMPE,RY ;:.\1[. ,M ichelet J ean-J oseph, inst.
IChampéry SION, 30 Novembre 1934
No 12
63me Année
Reichenbach Frères &, Cie FABRIQUE DE MEUBLES ~~~SION
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OR GA'If1"" . Dl LA 5ôeiété valai,aVJ]ed ·édu<tafion . L'ECOL:~ PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT , ANNUEL: Fr. 6.-
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SION, 30 Novembre 1934.
]~mall el ~uil~ ~e· foie ~e morue C'est le momellt maintenant de donner de l'huile ave~ peut-être dans J)(Îlre cl~8,e plu,ieul'$ ~Ç!Jliers auxquels une cure d"ÂuJle de f91e d~ morue serait satfltaite. LfJ~8qtJe les enfants ne peuvent pas prendre l'/J.ti.ile de foie de morue à cause de son gotlt désagréable, lorsqll'ils ne la supportent pas bien ou qu'elle leur lait perdre l'appétit, conseillez leur le dé Iole de morue aux enfants. Vous
.JE JI ,-\ LT ,,"....,atlon ••vo..,eli.. t 4B.atlb.. l l'huile de foie de morue. Grace à sa saveur délicieuse, les enfants le prennent avec enthousiasme et l'estomac le plus déliBat te supporte aisément. Le Jemalt est composé d'extrait de malt Wander et de 80 % d'iuit., de ;olê de nuJtue 'notvétlfênne déso .. de-l'i8le et solidifii~. Déld apr~s quelques jours, les parents constateront chez leu, enfant un regain d'appétit, une meilleure mine et le retour à la joie de vivre. Le Jemalt est en vente dQ.DS toutes les phrnmacies en 'boîtes à 2 fr. 26 et '" Ir. 60.
Qf; J. Wan&~ .c#. J.
[lf;.1Ut
No 12.
L'ÉCOLE PRI ORGANE
DE LA
53me Année.
IRE
SOCIÉTÉ VALAISANNE u'ÉDUCATJON
SOMMAIRE. - PARTIE OFFICIELLE: La gymnastique dans les cours complémentaires. - Circulaire du 15 nov. - Association des maîtres de gymnastique du Valais romand. - A propos du « Sous de Géronde ». - PARTIE THEORIQUE: Le vol chez les jeunes. - Deux cloches, un son. - PARTIE PRATIQUE: Langue maternelle. - Collection de petites poésies. - Le dessin dans nos écoles. - « NOS PAGES ». - DIVEHS.
PAR T IE OFFICIELLE La g ymn astiqu e dans les c ours c o m p lémenta ires Doit-on 'e n faire? Que ,doirt-on faire? Pour TéponJdre là la IPramière 'q uestion, :ill suffit de 'poriter là lIa connaissance de nqs cql'l~gues, s'Hs ne le savent déjà, que notre canton, dans [es 'r ésultats de Il',e xamen Ip hysique au TecrutelJ:nent, occupe une des dernières ipJaces,sino"n la dernière, de Itoute la Suisse Vous convie1lldrez aJvec nous 'q ue notre race Tobus1e et sain'e ne mérite pas un tel classemenrt. Et c'est là nous, instHuteurs, qu'il appartient de remé dier là .cette situation. Dans les dasses primaires) donnons réguaièrement et üonslCieuseiment des leçons 'de gyIIl;nastique, nos élèves acquerront une souplesse, une .force, une h'a bilité, une tenue, une 11l1aîtrise d'eux-ill1<êmes et :de a.eurs ,m oyens qui leur penmettront, Œe 'mo.ment venu, d'avoiT un Tésultat qui soit, pour eux ,e t pour nous, autre chose qu'une hulmiiliation. lGelCÏ IPour ~'ocoJe en général. IMaintenanrt, que If aire dans les cours complérmentaiifes ? Voyons d'Iabord ce qu'exige l"examen fédéral qui a Heu là 'la sor1tie des cours. Iil est delnandé là chaque jeune hotmilne une course de vHesse de 80 Imèt res ,à "parcouriT 'e n 11 secondes p·our avoir lI a ,note 1 ; un saut en il ongueur de 4 lm. 50 ; un jet de Ibo'lllet d'un poids de ,5 kg. à 8 Illl. '5 0; 5 !fois la levée d'une haltère de 17 kg. (5 f'Ûis à 'g auche et 5 fois à droite). Voilà ' le \but à atteindre. , Faites de la coursè de virtesse, al~renez à 'v os élèves à COUTil'. à iprendTe ,le départ, à arriver .. Iil sera égaIement facile de ,f aire du saut. Quant :à l'hal1tère et, au boulet, si ,vous n'en avez pas en.c ore, d,e mandez à votre 'yO'mjmune qu'elle vous en proc'!lr~. Nous avons à Ardon une ,fonderie qui ne dmp.,aI1Jdera pas mieux : qu~
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ImemibTes d'aboo,d, eJt tous nos collègues n'hés,i tent ipas deVlant ce petit sacrifice que nous Ileur derrnandons. -
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de vous ~es faire. Sinon, trouvez une pierre ,d'à peu près 5 kg. et faites exécuter des 'e xercices d.e jet. rI suffira -de le montrer' à IVOS élèves. Vons y !trouverez du plaisir vous-lmrÊmle 'et vos éllèves seront hèureux. ISoyez surtout persévérants; rvous trouverez 'le temps en suffisance. ILe pro.gr~\lll!me rprévoit 3 heures en plus; vous · avez t'Üutes les Ir écréations que vous pourrez utiliser dans ce but. .
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Le dernier dél1ai Ip our le versement de cette .cotisati?,n 'e st le
10 janvier; ipassée cette date, nous nO\lS perllnettrons de la prendre en n~mbourS'etm'ellit. !Nous sommes ohligés de faire celà 's i tôt à cause de l'abonnelrnent au journail; nous devons remet!l:re lia liste~ de nos membres au Comité centra:l a1v ant Œe 31 janvier. Vous faciliterez d'ÜfiiC notre travail ·en régl'ant vos ootisattions le rpIus tôt possible au oaissier, ,Maroe! HUJb er:i , là iSion.
Circulaire du 1'6 novembre '934
Livre .d e lecture, cours supérieur. - H a été omis de dire que le rprix de 2 fI'. 20 l'·e x'e nlplaire -ne sera éventuellement en vigueur qu'après le bouclement du présent ,e xercice (Ifin déc-embre). .
A propos · du Sou de Céronde
Le gérant du dépôt s,e . réserve en'core de connaître les résultats financiers de l'exercke en ' cours; i,l espère viv.ement pouvoir abaisser le prix de vente de ce manuel
Ces jours-d, vous receVTei~ ·COl11'ffie chaque année à ceUe épo;..·· que, le:s fO'runulaires pour la collecte intitulée « Sous de GéTonde »' en faveur des élèves de l'I'D'Sütut du Bouvelrd.
Association des Maîtres de Cymnastique du Valais Romand
A. Cours de Gymnastique Le coimilté ,a décidé .d'organis·e r les cours · sui'v ants' : Le 6 décenlbre à 14 heures, à OrsièTes, rassemblement à la maison colrn'l.l1unaQe·, direction: Hulber/t, pour le district Id 'En- tremont. Le 13 déc·ea.nlbire à 14 heures: Monthey, direction .'B ertrand, Halle de Gy;mnastique, St-\Maurice, direction Pignrat, Halme de IGymnastique. Martigny, direction Dellaloye Gab., HaLle de {Gymnastique, Sion, -diredi'On 'H ubert, Hohler, nouvelile HaHe d·es garçons, Hérens et ,Sion. . Sierre, direction Granld, HaUe de Gymnastique. Une leçon tYlPe is.era donnée rpar Ile diTecteur, suivie d'une critique et d'un tTavail' correctif. ,Les participants sont priés .de se tmunir de pantoufles pour le travaill en sallle ; Ie Manue[ fédé~ raI de gY{mIiastique est indispensable. Nous inviltons tous Iles membr,es du ICorps ens'e ignan't, instituteurs et institutric-e,s, là ''Participer à ces cours. Ils peuvent inJdiftféremlrnen't sui'YTe . c~ cours çans .l'une ou l'autre locailité. Que ,c hacun fasse un .,ef1fort 1
13. Colisation. 1935: Nou's Imettons en iper'C@1ip'll' . II~s ' coHsatÎions 'pour 19·?5. Nous rappelons que èette èotisation de '5 franics Idonne, riroit la r'albonne~ anent ~à l' « Education ' Physique», q'ùi ip'a r'a ît '~cha:que ·mois. Que' 'nos
Au Pel'sormel Ens,eignant C(U canton, '
Beaucoup de clas's es lui font ,t rès thon accueil; le Illaître,. la: lnaîlbresse, intéress,e gTandem.ent les enfants à cetit,e œuvre scolalr,e ; Dans certains vÏlilag'es, à école peu non~lbreuse pourtant - 15, 2-0 élèves - on a r·ecueilli jusqu'à 18 et 20 tir. Il est édifiant de !par.., courir lia lislte d.es signa'tures et de conSJtater conlbien l'adion, la bi~nveil1ance du ilnaître double, décuple l'olb ol·e à ap!porteT. Pour éviter désormais tout oubE dans l'aücusé .de ré.ception pruraissaint .dans l'rE cole PTim'a ire, veuillez bien ,ad~'esser le ~TI'?.n.~ tant recueilli au cOllnrpte de chè.ques Ile 182 .eiI: l·a lIsrte des gent~.1.s petits bienlfaiteU['s direcfement à l'Institut idu iBouveTet, afIn qu'un double contrôle puisse s'e.ffectuer .. je recom!mande encore au Personnel 'E nseigna'nt, 'aux élèves priimaire:seit eOmplé[llen!f:aiT.es ' l'~uVlre i,d e's, tÏI?'bres o~I~,t~Tés; qui ne coûte qu'un effort de souv,e nlr ou de ipatlIence, l11ms' 'qUI fi'Üus rapporte, à [lOUS, .quelques pièce.s ·~iefllv~ues. Des per,~'Onnes~ 's ans dou.te, préfèrent envoyer' aux MIsSIOns h1I11Ibr'es et l1?a1pwr,s ~e chocolat: c'eslt très bien. 'M·a is g y . a en:cç)];~ ass'ez de .'hnlbr~s, ~e croi,s, pOl)r- les IMisslons étrangère:s et. rpO~Il' .... la n.?~',e. IM,: rcl rtTe~ siTI'cè·r e. La DZl'ectzon de 1 IJlstztu~.
Envoi des rnensù'a lités ' . ',
.
- , i.,·
... . Po~r: toutes'· ,.le~. ~édajn~tions· . ùoncernant les traitemênts, , què fon veuiUe s'~dres~eT 7 direçtementau ..S~rvi.<1e (Je "Çl :Ç9~~ptabilité _d~Départe\lll'ent .·de )'Il},s.t ruc,t ion,': publique., .; . " , : ' ~': l
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Qui pourrait renseigner?
Un de mes élèves, âgé de 11 ans, pourtant très ,b ien doué, distingue dif.fidlement la lettre m de la lettre n. Qui seJ:lait assez obligé rpour m'indiquer le procédé pratique ~ui rpermettant de ,faire cette distinction? IlVferci d'avance.
PARTiE THËORIQUE
Le vol chez les jeunes Le vol est, à côté du mensonge, le défaut le plus répandu chez les jeunes, c'est le grand pourvoyeur des 'Maisons de rééducation (d.e corr.ection) ,et des pénitenciers. Le Groupe romand en faveur de l'éducation des enfants difficiles a chargé l'aumônier Paillard des établissements vaudois de rapport'e r 's ur ce thème lors de son 'Congrès de .Neuchâtel. Nous ne rpourrons reproduire ici qu'un pâle résumé de cet exposé qui a suscité un très intéressant échange de vues. En ,s éance d'introduction, le conférienCÎer a r·echerché comInent le vol a été puni à travers les âges. Dans certaines tribus non civilisées, le vol d'alim·e nts, de vètements ou d'ar'm ·es était plus sévèTement réprinlé que 'le ·m eurtre; dans d 'autres, le vol au préjudic.e de la trihu voisine était considéré 'comme une gloire, ,p ar contre la moindr.e atteinte portée à la propriété d'un nlembr'e du clan était sévèrement punie. Chez -les Romains, l'importance de -la sanction variait suivant qu'il s'agissait d'un citoyen libre ou d'un esclave. Celui-ci était ordinairement fustigé. Chez quelques peuplades le larcin n'était pas punissable en lui-mtême m la is s·e ulle fait pour le voleur de se lais'S'e r prendre. . L'enfant ment pour maintenir sa propre existence, ,pour échap~er ~ ~ne ipunition; il vole par instinct, par vengeance ou
par necessIte.
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'L e voleur est en général un individu dont le développmnent intellectuel 'est resté en -a rrière, c'est un déficient mental. Si souvent le vol est une ta'r e familiale, un héritage, il est le plus fr~quemlffient la suite de· l'initiation, du mauvais· exem'ple. :Parents, ayez l'Iœil ouvert. · Si l'on dit que c'est le premier· pas qui coûte, "'s achez que le premier larcin est en' g-énéral suivi d'autres. Coupez le m'a l à sa racine; c'est l'heure déd.sive.
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Recherchez la cause du vol et faites-la disrparaître. 'Ce n'est pas 'Si compliqué. Puis appliquez le remède. Il y 'a des sanctions qui risquem de produire l'effet contraire et qui, par conséquent, doivent être évitées. Ce ne sont rpas les coups qui pamènent le ' coupahle sur la honne voi'e; on ne doit pas non plus priver }'.enfa nt d'un repas, la faim est mauvaise conseillère; autre chose serait de le priver d'un 'e xtra, du dessert. . 'Les statistiques qui ont été faites dans les pénitenciers dé~ montrent que les 9/ 10 des détenus ont ,é té am·enés là cause de vols et que la cause première était due au manque de surveiUance des parents ou là la ledur'e de Tom·ans poUciers, de récits d'aventures. L'enfant ébant imitateur et iInpres's ionnable, surveillons ses lectures. D'autres fois J'.enfant maltraité ou sous alÏ'rnenté doit rechercher ailleurs ce qui luanque à la maison. Le vol devient un besoin, une Im aladie. On a vu des condamnés Tetomber régulièrement 's itôt !après une sortie de prison, après avoir promis à leur aumônier, là leur directeur de 's e corrig'er. L'instinct r·e prend .ses droits. Voilà pourquoi les ,P ouvoirs publics estimant qu'il vaut mieux prévenir que guérir, aident ces infor .. tunés lors de leur libération en leur procurant des emplois 'a uprès de personnes ,s ûres; œuvre d'apostolat sans doute, mais néc·e ssaire si l'on veut relev.er le niveau social. Les fstatistiques démontrent également la nécessité de l'influence religieuse et lIIlorale sur ceux qui en om été dépourvus. Bien souvent les enfants 'ont ·encore une idée asseZ vague du principe de la propriété, ils doivent donc ,ê tre éclairés rpar le P. ' E. au cours des leçons religieuses et morales. Les enquêtes faites dans les ,m aisons de détention démontrent que non s·e ulement dans les famiBes pauvres on trouve des voleurs mais ' .fréquemment chez les gens de conditions normales et chez les -riches; mais là, les vols !Sont souVIent cachés, des arrangements interviennent ou bien .J'on dit que le délinquant est atteint de cleptomanie. Ün a aussi 's ouvent consltatté que ce sont les c'a dets de famille qui sont atteints de ce défaut. 'Pour queUes raisons? Les benjamins sont fréquemment gâtés, les parents devenant âgés manquent d'autorité, larssent faire, :satisfont leurs caprices, leur 'g our!nandise et ces petits êtres sla ns volonté deviennent esclaves des passions et volent pour satisfaire leurs. appétits. , Que de 'parents excusent si facilement les fautes ' de leurs rejetons ; ce n'est pas possible que le nôtre ait commis cet ;acte ; ~n ferme l~s yeri~. " Aussi le faIt de plac'Cr des' enflants c~ez <des graIids-parents n'est pas toujours recominandable ; faute ~.lénetgie, 'l es person!les âgées n'exercent pas un-e surveiHance suffisante; de llà des dérèglements qui ont , souvént les pires cons·équ.ences~ .
D.es ' institutions cherchent I~ r~ieV'er ces tarés .s ociaux. IM'ais le système tel qu'il se pratique en faveur de leur rééducation ne pro- ' duit pas touJours les effets attençlus . .souvent, dans les ' m.ai~o.ps, de correction, de redressement, ces enfants vicieux se 'gâtent en- ' éore ,au cont::t~t d'autres 'plus pervers ; chacun ,e n s'a~t encore plus,, ' que son voisin. Nous estimons préféra'b le le système en usage en Vla'l ais : le service mêdico-pédagogique donne des résultats plus concluants; l~s _ -enfants sont traités à domicile avec la plus grande discrétion. Si le milieu n'est pas favorable, ils sont placés dra ns des familles ' qui of1frent rtoutes les garanties. Combien d 'e cas désespérés ont , ét~ ..entrepris ,e t guéris ? Les Autorités doivent fair,e quelque cl:tos'e ,e n 'leur faveur, la... C9nfédération, sur les subsides qu'elle anoue aux cantons pour l'enseignement, .exige qu'une partie soit affectée à la rééducation des enfants diffidles. ' Au reste, la collectivité a tout à gagner que l'Etat s'occupe de~ la rééducation' des ·en1fants vicieux; ,elle n'aura pas à déplorer de scandales de tout g·enre et à intervenir ISOUS forme d'as:sÏ'svance, ',e tc;' La protection de l'enfance lnalheureus'e est particulièrement développée dans le canton de Via ud. Cet Etat vient d 'inSitÏrtueT un service ·p our la protection des mineurs. !Cet organe qui ser:t de liaisDn entre les parents des jeunes délinquants ·et les personnes victÎlmes de leurs aCltes, tente des ' rurrangeinents avant de Jes déifére'l 'à hi Pblice, etC. . - " Nous aurons l'occasion de rèvenir sur le thèuie que !flOUS' ~l' ~vons qu'e!1fléuré. ' . n.
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Et ceJbte constatation -efif'a rante d"Euripide: « Il y a ibeauco1lP de vauriens. ,en :Attiquè, mais les pires sont les ath),ètes 1 » phrase lapidair,e qui ,e n dH long sur l'abus des 's ports et s,es conséquences, surtout lorsque le côté moral a été négligé. . '. ·Puis, p·o ur terminer ·e t m'e ttre les ,choses au point, voici quel-' ques judicieus·es réflexions de F1œrsier: « Est-il néJcessa~re d'écarter . les o'b jections de ceux qui, nous ayant mal com.p ris, verrqient . dan~ nos r,e marques une opposition de rprindpe ,à la culture physiqu,e ? .Gelle-ci tient certainement encore, dans nos écoles, une plac-e bnaucoup trop petite. C'est précis'é meut pour pouvoir travaillei- de (tout oœur et 's ans arrière-,pensée à la développer, 'q ue nous rténons ·à réagirr d' enlblée contr, ~ lesdang,e'l's qu'elle ipTésenrte.» Mais nous la nions oublier qre nous · ne sommes point en 'Angleterre, que le .« dieu Sport » n'a pas ·e ncore .tr.op d'adorateurs en Valais. ·et que d'ailleurs sur un personnel enseignant 'b ien disposé, nos autorités ,s colaires ont l';œil ouvert. N. inst.
PARTIE PRATIQU E C ours élémentaire L'éclairage de la lampe EXERCICE DE LANGÂGE
-, D eux cloches, .'u n son:
Matériel à préparer: Une lampe, du pétrole, Un 'V erre, u ne mèche, de 1'huHe , une chandellë, une 'bougie; un tableau représentant une usine à gaz. Une lampe électrique de poche, une ampoule éleCtrique.
Des deux 'derniers articles de «l'Ecole» sur, les sport.s, de genres ' différents, ,e n apparence. contr:adictoires, nü:lÎs en réaUté feiJ,:dant au crnêJn·e but: .reconim,a nder l'usage -et condamner l'abus des ' sport"s, il nous paraît intér,e ssant .de :rappiocher l'opinion de diVerses ' « autori,tés }) en ' la mâtièr.e~ 'voici d'abord Fœrster: «' Il èst urgent de cont~ebalanc-e_r 13. cùÜure physique par une forte ip-~ fl~ence . morale ... C'est du' ·m onde spirituel que viennent les·' ilin~ pUlsiol)s les plus' favor,a hlés ià' 'la santé, ' au coùrage -et à -l'enidurance physiques. » . . ," "
Dans queUe saison sonlm'e s-nous? Les soirées is ont-elles lon ~ gues? Allez-vous vous coucher tout de ,s uite après le repas- du, soir? Où se ra'Ssemble-t-onpour la "eillée ? Que ,fait votre papa 7· Votre maman? la grand'mère ou le grand-lJ)ère? votr·e sœur ?_ votre frèr,e ? Et vous-mêmes, que faites-vous? Y :a-t-il parfois des personnes qui viennent v'e iller chez vous? Etes-vous content quand eUes · viennent? Pourquoi? Fait-il 'bon . dans la çhambr,e où vous v-eillez ? lLa la'm pe éclaire-t-elle bien la pièce? ne quel éclai·, ralg-e se sert-on ch-ez vous "1
( ..- Et Payot :« Ne .rpreno~s 'Point pour ,un rpr·o grès üett~ t~ndi~~ ~ë à.' nous ,r ameIi:er là . l'anini,q1ité ~, ' ~x-cès pour. ·~x.c~,~; je proférerai~
. 'Reg'ardez cette' ' làmp~ 'à pétrole, 'qùeUes. en sont les diver~~-~'. parties? IComment pe-tit-.on·' en~ore ' 'S·' éclair·e r ?IComm-ent s"oolai..: tàit;;.on aütl'efoÎs? " . ' ,.
ç~ux des écoles du moy~n-âge qu( noùs ont' donné St- ThQnl:;rs d'Aquin, '\Mol1lf:aig'Q~ ~t ,_~Rqh~lais . ,~ . ;céux ', a~~ ' éc'<?les ·qriiJi.e ·rious donneràieht ,g Ué 'd ès ' v: ainqlÎ~tij.;s -à : la t 'a:fue: .,~:.r t · , '. . " , .' • • . : ; :. • !
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'jje~si~. ~ \J~.'· bougeOlr~ ;un.e ·b.opgiet Un : vèrJ;'~~ ' de\aIIlIpe;, 'û*~ abat-jour, une 'lampe :très ·'sim.piè. " : -. : . . ' ". . . ;. ,.:' : ;, " ",' "
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VOCABULAIRE (ILes mots les plus difficiles sont épelés, ,é crits au .tableau.) a) Les noms. - 'Le feu, la tDrche (résine), la ohandelle (suif), la bougie, la lampe à huile, la lampe là pétrole (le réservoir, 'la mèche, le bec, la clé, 'le verre, l'a'b at-jour). Le 'gaz, l'acétylène, l'électricité, l'ampoule électrique. !La IUlffiièr,e, la clarté. Une lan- ' terne, une veilleuse, un réverlbère. b) Les adjectifs. - La veillée est longue, agréable; la pièce est grat je, haute ou basse; la chaaübTe est hien chauffée, bien éclairée,. les histoiTes de la grand'mère s'Ont intéressantes; la fla'm me ,e st claire, vive, gaie. iLa chandelle est fumeuse. 'L a lumièr.e est terne, pâle, ou bien éclatante, éblouissante; le verre est fragile. c) Les verbes. - On veille, Dn passe la soirée; Dn s'e réunit autour de la l,a mpe qui éclaire la pièce, non IDin Id u -poêle qui chauffe la chambr,e. La flamme éclaire, danse, vacille. !La fumée de la pip.e monte, se l'épand, se âissipe. Dehors, il fait noir, il fait froid, le vent souffle. On remplit la lampe d'huile, de Ipétrole ; on l'essuie, on nettoie le v'e rre. am allume la lampe, on l'éteint, on la souffle. b) La phrase. - Faire com[)oser de petites phrases avec les termes ci-dessus. ORTHOGRAPHE La ,v eillée au village
La veillée comm,ence. 'L es fem,m es, autDur de l'unique chandelle, tricotent, filent, travaillent là des ouvrages qu"elles ne regardent même pas. IL es homm,es, en arrière, fument lentem,e nt, avec de rares paroles, Ipendant que, dans un coin, 'les 'e nfants se poussent et se pincent en étouf\fant lie urs rires. Questions. - 1. !Mettre une trait sous les noms au singulier et deux 's ous les illDms au p 'l uriel. 2. Expliquer: l'unique chandelle, de rares paroles. 3. CDnjuguer tricoter aux quatre temps silmJples de l'indicatif au féminin troisième p ,e rsonne du ,s ingulier. Ex.: maintenant fa grand'mère tricote. La lampe à pétrole
On s'éclaire aujourd'hui de façon commode: la ,l ampe électrique et le bec de gaz ont remplacé dans bien des m 'aisonrs la lampe à pétrole et la :bougie. I~rais la kUl11!Pe là pétrole, la bonne lampe de frumille, a gardé encore bien des amis. Elle n'a qu'un défaut, elle ,e st fragile et il faut la manier avec ,p récaution. Questions. - 1. Donnez le contraire des mots suivants: commode, amis, défaut. 2. Expliql!-er fragile; nOIJl'mez des ohjets fragiles. 3. 'Mettez au pluriel les expressions suivantes : 'a lampe électrique, le be,c de gaz, la lampe à pétro'le.
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REDACTION Cours élémentaire
Répondre aux questions 'Suivantes : Comment s'éclaire-t-on chez vous? là l'école? Comment sont éc1airées les rues de 'la ville ou du village? les autos qui passent? Comment :s'éclak,e votre père quand il va de nuit à bicyclette ? ... Plan. 1. Que faites -vous après le repas du soir? 2. Autour de la lampe. - 3. Les occupations de chacun des 111embres de la frumille ? - 4. Conclusions.
DEVELOPPEMENT 1. :Maintenant, il fait nuit de bonne heure. je ne 'file couche pas tout die suite après le ,r epas du soir; je veine avec papa, maman et ma ,g rande sœur. 2. Dès que nous avons fini de manger, maman essuie la table, la couvre d 'un tapis, et nous nous apprüchons de la lampe. 3. T'Üus nous sommes hien Dccupés. Papa lit le journal, tout ,e n fum'a nt sa pipe; 'l naman, a'près avoir fait la vaisselle, vient nous tenir compagnie; ·elle taine de l'étoHe pour me faire un tablier d'écolier. Ma grande s{eur Lucie étudie ses leçons. iMoi, je travaille un peu aussi, je 'CO'll1pte nles opérations pour .le lendelnain; palpa ,a bien soin de les v,é rifier. Quand j'ai fini, je ln"amuse avec mes 'S'oldats de pI0111'b, ou je joue avec notre chalt, 4. Nous sommes heureux, car il fait si bon en falnille , autour de la .Jampe, dans une challllbre ,b ien close ,et bien chauffée.
Cours moyen et supérieur ORTHOGRAPHE La veillée en famille
La ,f amine était ~éunie autour de la lampe. ,Par 'écon'Ümie on n'allumait pour la maison entièr'e qu'un seul feu et qu'une laiIIlIpe autouT de laquelle toutes les occupations, toutes les distractions se 'groupaient ... Sortant doucement de l'omIme de la pièce, Cl uatre jeunes tête~ s,e penchaient, blondes ou brunes, souriantes pu appHquées, s'Ous ce rayon intime et réchauffant qui les éclairait à la hauteur des yeux et semblait alimenter la flamme de leur regard. Ainsi serrée dans une petite pièee, en haut de la Inaison déserte, dans ]a chaleur, la sérénité de son intérieur, bien garni et soigné, la famille a l'air d'un nid tDut en haut d'un grand ar'b r,e. On coud, on lit, on cause un peu. Un sursaut , d ,e la flamme, un pétillement du feu, voHà ce qu',o n entend. Questions. - 1. Analyser les mots de la pr,e mière phrase. 2. Donnez les mots de la famille de ombre ,et faites-les entrer dans -de petites phrases. - 3. Conjuguer le yerbe coudre au présent de l'indicatif,
. :...- 338 :..... -::-- 339.=-
La lecture
~n
famille et la veillée
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C',est par une longue' 'et noir'e 's oirée d'hiver; la fam:ille est réunie autour ide la /table près du foyer. L'heure ,des je'ux bruyants est passée et celle du sommeil n'est pas encore venue. Que fa5re ? On va lire. Void le compagnon de la veillée, le livre commencé l'mitre soir. Et qui fera la lectur·e ? Vous,naturellem.e nt. Le père èst un peu las, il 'Vous cède la place. La mèr.e, la grande s'œur ont entrepris un ouvrage. Lire les dérangerait, Imais elles écouteront volontiers. Allons, l'écolier, ià vous le rôle acHf. V oid le mO'Ill·ent de faire voir que 'Vous savez lire à haute voix, d'une manière cl ai r,e, intelligible, agréable. Placez-vous donc près de la lampe. Et maintenant, 'q ue l'on fasse silen~e. Questions. - L Pourquoi veiUe-t-on en hiver? Comment, d'aiprès le texte, ple ut-on 'Occuper utilement les veillées? - 2. Expliquer les -expfles'Sions: le compagnon de la veillée, - lire d'une manière intelligente et agréable, - soirée, - jeux bruyants, ~. Analyser: .ure les dérangerait.
3. Voici le' journal. ' B . le parcourt tapideln-enf, iplc ndant que maman prép'are lé repas du soir,. IM.a· grande 'Sœur l'aide à dr,es·S'er la table. ,Grand'mèI:ë s'occupe -de ' mon petit ·.frère, toùt en tricotant un 'épla is has 'de .laine; Imoi" j'étudie mes leçons' et -je prépare mes devoirs du lendem·ain. .. . ' " - . .. , . . 'Le' repas rest ser:vi ; il es't 'fl:ugal: ' in:ais' as's aisànné Ipar l'appétit et par la bonne humeur. Void n'Ion Jeune frèr'e qui s'endor.t avec la dernière bouchée ·et -on l'ell.l.ipOrte dans son lit. " 4. C"est .le mom,e nt de prendre le livre que rai 'emprunté à la bib1iotbèque ' de l' éqol~ ',e t Id'en lire à . hu:u.te . voix ~n chapitre. Ma. lectufie, paraît int~resser papa 'qu~ ne il1J-e quitte pais des yeux tout en fumànt 's a !pipi~; mam.an' écoute d'une oreiJle 'quelque peu distraite .t out en s'occt!-pant de couture. Granld'~ère dort, les lunett~s .S11T le~ 'nëz'_ ,~t, Illon .loin ~d'~eHe, le chat .,ro.niQnne !pelotonné dans sa f.ourrure com'm e un ;douil1Jet et un' frileux· . ,.' . , ... , 5. Neuf heures 1 -C'est ·l'heUir-e du coucher. ·.Qi1.--~.e sépare '00 s"emhrassant, ,e n S'e .s ouhaitant une bonne nuit 'et v'0 iLà la n'laison plongée dans le sommeÏ'l, dans le repos que procuIie la satisfactioll du devoir accompli. 6. Ainsi l'hiver n'a point Ide tristesse ni d'ennui pour qui sait comprendre les joies de la famine 'e t aim'e r les (plaisirs ~~ples.
GRAMMAIRE PAR LES EXEMPLES
Le nombre dans les noms; le singulier, le pluriel. L':.s au pluriel. Les noms ,e n au, ·ë n eu, en ou, en al, ·en ail. Quelques ex'c eptions. Conjugaison. ~ lÜonjuguer là toutes les pefisonnes: Il faut que je nettoie la la,m p'e, que je l'allu.me et que je l'éteigne. Conjuguer aussi: J'ai allumé la hnnipe, Je l'ai allumée; tu as allumé la lampe, tu l'as allumée, etc.
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COMPOSITION FRANÇAISE A. Sujets proposés:
1. C'est le 'Soir. La famHle veine. 'L'un :des enfants s',e st endormi sur la cihais'e. Avec d'infinies précautions la ,m ère le déshabiUeet le couche. Hacontez la scène. 2. L'éclairage autrefois et aujourd'hui. 3. Un bec 1Q.,e gaz énumère les ,s.ervices qu'il r-end chaque soir. Faites-le parler; 4. Une vieille [ampe à pétrole vous fait Ides conlfild ences avant d'être reléguée au l'lang des inutilités. lFa1tes-1,a paTleT. B. ,Sujet traité: Les soirées en famille
Plan. 1. Introduction. - 2. lLe père rentre du :travail. 3. Le repas du' soir. - 4. La veillée. - 5,. L'e coucher. ---..:. 6. Conclusion. DEVELOPPEMENT
1. AveIC l'hh'er, ,sont r,e venues les longues s9iréesqu'on,passe auprès d'un bon feu, tandis qu'au dehors la bise Isoll'rHe. '
2. Il est six heures, n'Ion père r~ntf'e de -l'atelier, on -l'accueille par un sourir,e, par un bonsoir, par des 'embrassmn-ents. Il prend place à la"'table où ,q.,éjà _sont rassie m:blés' tou.s, l.es·',Œll€mlbres de la fa,m ille. " .,
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Collection de petites pôési~s .
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Des insti.tuteurs nous ayant-dmp.andé, il n'y a pàs tr~:~ longtemps, des poésies faciles, intéressantes 'e t instructives pOuf' leurs élèves ·d.es degrés inférieur et ~l.l.oyen, nous Ip ensons rendre service ~ ceux qui SeTlaiellit embaTras'sés d'en 1:Jrouver, 'en don,ll'ant cÎ~'près .ceHes que nous avons réussi là réunir à leur intention. ~.
Une bonne leçon
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Quelques âilO !l s, conduits par la vieille Perrine; . . Suivaient le vert chemin- que bordaient les halliers. . Passe une troupe d'écoliers Folâtres et d'humeur taquine: « Mèr~ aux ânes, bonjour 1» dit l'un des jeun.es gens. Perrine alors répond: « Hé! bonjour mes enfants . .'I>
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Le houx
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Par le houx épineux un jeune enfant blessé,
A son père en pleurant, racontait sa disgrâce. +: Ce maudit arbrisseau, de dards tout hérissé, Dans ce joli bosquet devrait-il trouver place? A quoi cela sert-il? A piquer les passants. ' - A qo-.qner qu.elquefois des leçons de prudence, ..4. vous prouver, mon fils, par votre expérience, . Qu'il faut s'éloigner des méchants. »
B
L'araignée et le ver à soie
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L'araignée, en ces mots raillait le ver à soie: « Bon Dieu 1 que de ,l enteur dans tout ce que tu fais. Vois combien peu de temps j'emploie A tapisser un mur d'innombrables filets. - Soit, répondit le ver; mais ta toUe est fragNe, Et puis, à quoi sert-elle? à rien. Pour moi, mon travail est utile, Si je fais peu, je fais bien. » Le Bailly.
Les deux anges gardiens
On prétend que chacun a son ange gard'ten, Moi je n'ai jamais vu le mien, Disait en se cou.c h.a nt le petit Irénée. - En es-tu sûr? lui dit sa sœur aînée; Regarde encore, regarde bien, Ouvre. un peu ce rideau. L'enfant l'ouvre et derrière Trouve une per.sonne bien chère. Ah! c'est maman, dit-il, en tombant dans ses bras; J'ai deux anges gardiens, l'un qu'on n'aperçoit pas Et l'a.utre visible: 'm a mère 1 J.-M. Villefranche. ~
Le lierre et le rosier
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Un ~iel'fç) en serpentant a.u haut d'Une murai.lle, Voit un petit rosier et se rit de sa taille. L'arbuste lui l'épand: «Apprends que sans appui J'ai su m'élever par moi-même; Mais toi; ·d ont l'orgueil es.( extrême, Tu ramperais encor sans le . se.c ours d'au.tl'ui. » Le Bailly.
mOn père et ma mère
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Quand j'étais tout petit, qui prenait soin de mo.i, Et qui, dans ma frayeur même la plus légère, Me pressait dans ses bras pour calmer mon effroi? ... C'es.t ma mère! Dans les beaux jours, qui donc me prenait par la main Et me menait cueillir la fraîche primevère, Et les petites fleurs qui bordaient le chemin? ... C'est mon père / Au moment de partir pour l'école. en été, Qui .glis·sait dans ma main les fruits que je préfère Pour apaiser la soif de son enfant gâté? ... C'est ma mère! Quand nous étions au bois, assis près d'un ruisseau, Qui me faisait souvent une barque légère Que j'aimais tant à voir se balancer sur l'eau? ...C"est mon père! Paul Privat.
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341-
Le roi et le berger
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Un roi, rencontrant un berger S'avisa de l'interroger: « Çà, combien gagnes-tu? Mais autant que vous sire. Autant? reprit, et non sans rire, Le souverain; fais-moi ton compte. - Il est fort clair: Que m'importent les grosses sommes? Je conduis des moutons, vous condulisez des h omim es, Et nous gagnons tous deux le ciel - ou bien l'enfer. ~ . J.-lM,. Villefranche.
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L'orange
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Un jeune enfant mordait dans une orange, « Oh 1 s'écria-t-il en courroux Le maudit fruit! se pe!1t-il qu'on en mange? Qu'il est amer! on le disait si doux! - Faux jugement, lui répondit son père: Otez cette écorce légère, Vous reviendrez de votre erreur. 1> Ne jugeons pas toujours sur un dehors trompeur. Florian.
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1) PlTohitbition .de cahiers ou d'albums de dessin, 'comme modèles, l'élève dev,a nt deviner d'3Jprès nature.
'3 42-
mauvaise note
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Poùrquoi . me donnez-vous ùne mauvàise note? C'est pour' avoir mal travaillé. ~ Eh bien! dit AI arcelline (elle n'était point sotte; Elle avait l'air fort éveillée), Ne , pourriez-volJ.s pourtant m'en donner une bonne? Né me dites-vous pas toujours qu'il est moral . De rendre le , bien pour le Inal? Il Ine semble que je raisonne. » La maîtr'esse sourit: « L'argument,' chère enfant, Est assez imprévu, mais n'est pas tl'iom.phant. Vous n'avez pas fait nwl à mpi, mais à vous-même', Et je dols vous punir parce que je vous aime. » Louis RaJtisbonne. 1(
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La renoncule et l'œiIJet
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.La reilOncule, un jour, dans un bouquet, Avec l'œillet se trouva réunie; Elle eut le lendelnain le parfum de l'œNlet ! On ne peut que gagner en bonne cODlpagnie.
Du dessin dans nos écoles Le No 11 de « l'Ecole primaire» annonce que le ID épartement ouvre ,u n concours parmi le personnel enseignant pour l'introduction, dans nos écoles primair·es, d'une méthode de dessin facile et pratique. _BieI). que nous ' soyons dev-e nu un veu un profane dans', eette branche, :puisque nous ne l"enseig·nons plus depuis une vingtaine d'années, nous voudrions, en nous basant sur une certaine expérience et une <connaissance assez p-rofonde des conditions de nos écoles, ·et, disons-le aus-s i pour nouS' a,c quitter de Œa promesse de fournir quelques articles à notre revue pédagogique, exposer ici un certain nombre de pTincipes ou de directives la insi qu'un projet de programme qui pourront peut-être rendre service à ceux qui auront là s'occuper .de la recherche ou de la composition d'une méthode de dessin. Nous ne hous attarderons pas du tout là parler de choses que tout instituteur connaît. Nous laisserons donc de. côté l'importance et la nécle ssité du ,dessin, m ,ê me dans les écoles ' rurales; nous n'aborderons pas non plus la manièr·e de donner une leçon dans cette branche. Notre article n'aura aucunement la tenue d'une ,étude ou d'un rapport. Il consistera -e n quelques points jetés sarts beaucoup d'ordre ou de liaison les uns à la 's uite des autres avee, comme nous le disions plus haut, un !pTojet de program1m e.
2)' Emploi de papier libre, c'·e st-à-dire ni, ligné ni quadrillé. Ce papier sera autant que possible Mgèrement teinté et surtout là bon marché, -e n raison de la cherté actuelle de la vie. Il y a des papiers d'emballage qui conviendraient très bien. Livré en grandes feuitlles aux écoles, il pourrait être -e nsuite 'débité en 'fo-rD.lats adaptés -a ux besoins des différentes divi'S'ions de l'é~ole. Les f.euilles de dessin utilisées des deux côtés, ,c ar nous ne faisons guère cas d'un certain for,m alisme de présentation ou de coutume, seraient réunies pour chaque élève -e t présentées à l'Inspecteur lors de ses visites. 3) L'ardoise pourr.ait être employée dans tous les .degrés pour les -e xercices pr-é liminaires ou d'·e ssai. 4) Outre l'ardoise et les feuilles de prupier, les élèv-es auraient une gomlm'e, un crayon à papier et un orayon d'ardoise, à l'exclusion de tout autre ,m atérid, tel ·que ccnnp1als, rapporteuT, règle, équerre, plla-nchette, etc., -etc. Ces derniers obJets sont un luxe rés'e rvé la ux écoles primaires sUipérieures, moyennes, industrielles, etc. Il ·e st trop coûteux et peu ,e n rapport avec les besoins futurs- de l'inl!Iuensle majorité de nos élèv-es. 5) Les mo1dèles de dessin s·e ront choisis -dans le milieu scolaire ou familiatJ. ,Ce seront des -o bjets réels qui -e xistent dans la salle de classe ou -q u'on peut très aisément y transporter. Ils devront être d'une exécution facile, cie qui aura lieu quand les rapports entre les diJIllensions ser ont siJmples, ou du moin s pas trop compliqués. Un certain nombre peuvent fadlenl·enl se /fabriquer avec du papier ou du -caTiton, du fil de feT et répondre ainsi aux conditions exigées. Pour les fOf'Ines végétales, on utilisera certaines If euilles assez grandes ,et là contour simple, vertes -s i la saison est -e ncor·e bonne, ou ,s échées pour qu'on puisse s'en servir ·e n hiver . .on pourrait 'm 1ême ·e n découper dans du papier ·Ol~dinair-e. 6) Les leçons ga-g neront là être autant que possible collectives, c'est-à-dire être données là toutes les divisions ou là tous les degrés là la 'fois vendant une demi-heure au plus. ·D ans ce cas le :m lê me motif là dessiner peut servir là tou'S; H suffit de le moidifieT en aUgJnlentant ou en diminuant les diNicul:tés suiVl3.nt la f'Orce Ides élèves. ·U n exemeple pour nous faire comprendre. Supposons que nous 'choisi~sioris une échelle pour lTIotif de dessin.
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1) L ignes et ang'les
Les élèvtes 'l es plus faibles la représenteraient un certain nombre de fois ,et dans des posi,t ioll's différentes (verticale, horizontale, oblique), <à l'a~de de lignes ,s imples, donc ,en négligeant les épaisseurs. 'Ceux du degré moyen emploieraient les lignes doubles, .-et ceux de la divi's ion supérieure égalteluent. Seulement de ces d-erniérs on ·exigerait les ombr,es ou les lignes de force, le placem,e nt des -échelles de !façon là olbtenior un nlotilf de décoration, cornrrne un cadre ou une barrière, des groupements de cet objet en Iforme de faisc.eaux de piles, d'échelles doubles, 'e tc. On n'oublierait rpas n'On plus les diverses formes d'éc.helles : échelle ordinaire, é~helle d·e plâtrier, d'arboritulteur, ·etc.
Suivant leur position: (Lignes ,v erticales, horizontales, obliques, -paraHèles, de :l ongueur proportionnée là la force des élèves. Objets où se rencontrent ces lignes: tableau noir, table de class'e, pupitre du ·m aître, portes, fenêtres (montants, cl'oisillons), toits de mai~ons, iClocher pyramidal, clôtures de jardin, luurs de la salle de classe, cahiers, r,e gistres, instrum,e nts aratoires (Tateau, fouTche, -etc.), treillis, griUages, 'fil là plo'm!h, tiges d-e blé, éque1Tes de Imaçon ou de ,m enuisier, civières, canllpas, !pincettes, 'Inarlt eau. En intersectant des lignes, on peut obtenir les différentes sortes d'angles. On fera reiJ.llarquer ces intersections aux meubles ou aux ,o b jets placés devant les élèves.
7) Quant au choix de la méithode ou du il11anuel, nous préférerions la confection d'une brochure de format nloyen et co:rutenanti pour le luaître bien entendu, le dessin ou au moins le croquis des principaux objets à dessiner. IR ien n'empêche d'y ajouter une liste assez complète d'objets simHaires, où les iluêmes espè,c es de lignes ou de forllues revi{~n nent. ICe r,ecueil renfermerait avec Iq uelques principes rpédagogiques les sujets ,ou les nlodèles que le maître dherche parfois longueInent et qui n'ont pas toujours ·entre ,e ux la liaison ou la gradation désirée, sans OOiIllpter ,l a perte de ,temps qu'ils Ü'ccasionnent. 8) ,Les exercices de persrpective d'observation, ainsi que les notions de pa'ojections ou de dessins cotés seraient exécut,és dans la dernièr,e année du degré supérieur ipour 'ê tre c.ontinués au cours de répétiHon. 'On se servirait cà cet eff'et des m 'ê nles (jbjets utilisés 'dans les cours précédents. 9) Il f:autexc1ure de récole primaire les fonnes hurnaines, animales, qui sont trop diiffidles, ainsi que 'l es motif's où les lignes, les faces se ,m uHipUent à l'infini, comme -les paysages, les édifi.ces, etc. 10) Il \faut mettre cà la 'ha'S'e de l'·enseigne1uent du dessin la c-onnaissaniCe et le tracé des formes géométriques, et condamner absolument l'initiative :libre, l'indépendanc.e du sentim'e nt et du goût. Ceci conduit au vague, à l'huprécis. Nos élèves ne 'Sont pas assez artistes pour que nous leur pemuettions cetite 'liberté. IM'a intenant nous vouJdrionsesquisser un rprogramme de dessin. Nous n'·e n .ferons pas ,l a répartition entre :l es div,e rs degrés de nos écoles. Nous laissons ce soin cà c.eux qui ,e n Is eront chargés. Nous indiquerons s'e ulement l'ordre là suivr'e dans les formes géométriques, puisqu'eIles doivent servir de base, ainsi qu'une liste d'objets ou de modèles cà faire reproduire.
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2.) For mes géométriq u es p lanes
1
Carré; rectangle, losang,e, rtdangle, trapèze 's ymétrique, arc de cercIe, cercle, eHips,e, ovale, spira}e. Modèles: tableau noir, cartes luurales, portes, ,f.en'êtres, vitres, panneaux de nl'e ubles, entrées de serrure, cahiers avec étiquettes, ·elulbrasures de fenêtres, serrures, registr,es, cadres d 'imag,es, 'e tc. . Cintres de rportes, tTia Uiehant de hache, roues de voiture avec rais, abat-jour de la'l upe, fonds d'arrosoirs et de chapeaux de paille, glace:s -de mirONS, cadrans d 'horloges, de iJ.llüilltres, ressorts en acier, cuiller1s, lam,es de couteaux de t~ble, ciseaux, cadenas, lunettes, dr3.[>eaux, al~doises raillées, ,arcs de chasseur.
3) Corps géométriqces Cube, pTl'SIUe, cylindr,e, pyramide, cône sphère. Modèles ·: Cubes en 'hois -ouen carton, caisses à bois ou à papier, boîtes là cigares, plunliers, briques, tuyaux, étuis, poids en laiton, baguettes de cartes, bouteilles, cruches, clochers pyramidaux, poids en ,f onte, pains de sucre, cornets en papier ou en carton, verr,es, paniers ronds, dochers coniques, entonnoirs à :filtre, boules de jeux de quilles, balles à jouer, œufs, arrosoirs, ~eilles ou cuviers, etc., etc. . Nous livrons ces lignes écrites là la hâte là l'appréciation de nos collègues. On en fera ce qu'on voudra. Si nous réussissons à susciter quelques suggestions nouv,elles, nous n'aurons pas perdu not'r ,e temps ,e n écrivant cet article. Du choc Ides idées jaillit la'lunlière, dit~on:....
1N ST 1TUT EU R S !.
U N CO M PLET DE SPORT!
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FA-BRIQUE DE DRAPS A NATERS
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346"..-- 347 --
01=========================0
~ COUR~I?a ~E~!~T~T~CES
Comme les autres -.
0
o
SOMMAIRE: Un pour tous. l'étude. - Pensée.
~
Comme les autres. -
Un pour tous
Avantages de
~
Et ne dis pas: « Seul pOUl' le nombre, Quel bien fua mon humble amour? » - Que chacun soit flambeau dans l'ombre', Les ténèbres verront le jour. Ce matin, dans la fourmilière, La pluie a fait l'éboulement, La tribu des fourmis entière S'est mise à l'œuvre vaillamment.
Je connais une Jemune for:t désiTeuse -de ne pas m~nquer a la charité envers le -prochain .qui a troUJv.é unexceHent procédé .: pour éteindre la médisance sur ses Jè'v res et la IDla[vei,Uanoe. dans son cœur; chaque fois que, chez autrui, elle surpr.end une id~ail lanee ou rec-onnaît un défaut, chaque Ifois qu'on lui Ira,conte _u n acte blâimabJe, qu'on la met 'au courant d'UJ1:e -conduite Tépréhensible, élile s'ef.force de suspefil(~re lIa critique sévère qui Qui dicte . son jugem~t et s-e retourne v'e rs sa pxopre conscienee Ilui denland~nt: « N'ai-je pas, dans 'IllOn pas-sé, quelque chose d'anail ogue '-\à me reprocher?» Elle cherche, scrute et pr,e sque toujours (!du 1110ins l'assure-!f:-elle): découvTe une laction, une parole, un mouvem'e nt d'âlue assez iS'eIlllblahle à 'ce qu',eUe avait à COnda'illneT chez un autr'e. . -CeHe cons.tatation ne troubJ,e pas, certes, [a netteté de son jugement, mais 'au lieu de charger [e coupable co!mJ:I:te s'il était était un inldiiVidu monstrueux et anormal, elle s,e sent en solidarité avec Il ui ; hl y 'a une sorte de cOlu'luisération fraternelle dans son hlâme, -elle n'absout pas, seullenl,e nt -eUe lCoouupr-end ,e t ,e!l'le eXicuse. Cebte f1açon d'agir, nous devrions, toutes, l'adopter
l•
Et chaque fourmi solitaire Ayant, sans hâte et sans délais, Porté dehors son grain de terre, Tout fut sauvé dans leur palais. Que chaque homme console un hOInlne Fasse un bien, donne une pitié ... Ne s'occupe pas de la sonlme : Le pain sera multiplié.
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Le pali n? L' homme vit d'autre chose / Le pain qui manque c'est l'amour ... Que le geindre donne, s'il l'ose! Toi, dans la nuit, chauffe ton four 1 Laisse ton siècle - le temps coule S'égayel', spectique et moqueur ... Un seul mot nourrit une foule: -A tQus les c~-u1's suffit un cœur. Jean . f1.icard.
« 'Mais, dil:ez-vous, rproha'b lement j'ai l'ococRsion de bl'âituer des milli'e rs de fault es que je n'ai jauuais comlm ises! Je ne .s uis 'pas uri assassin, Iluoi, ni un vO'leur, ni un faussair·e ! Aivec [a 'l11eilJeur v,oilonté du Juonde je ne !puis 'lue reprocher ~es cO'ncussions, les violences, les cynismes, 'l es indélicat'e sses dont tant Ide nos contmnIPorains se rendent courpables. Demandez-lmoi 'd 'Iê tre déin,e nte envers eux, je l"ad\m -e ts, ne nle detmandez pas de me considéTer coonme leur 'élmwle, ceLa est inadmissiible 1 » .
Sans idoute il n'y a point une sLmiŒitude albso~ue 'e ntre certains forfaits et cer:tains de vos propres actes, voùs n'avez pas tué un homule, je sUJprpose; mais n'avez-vous !pas, dans un \lUO\IUent d',ex:aspérati'On, de colère démente, .de jallousie haineuse, vouŒu mal de mort là celui qui causait votre ;fm'euT? n'avez-'Vous pas désiré qu'hl souffrît 'e n retour de ce qu'il vous faisait souffrir? n'avez-vous pas été jusqu'à souhaiter de le faire souffrir vous_m êlne? -Certes, La disttaIllce -est grande ide cette intention là 'l'intention .qui 'a r,m e 'le ibras d'un Ilueurtrier, néanllll'oins, [es deux impuil sion:s -' -s ont de lIIliêIme llIatur,e. Quand YOUS alv ez menti ,eIff.rontément pOUT cacher certains de vos _.eTrelffienlf:s, pour 'Vous parer d'une auréolle de vertu ,q ue vous _.ne méritez' pas, pour Qais's.er croire là 'Votre ibonne tfoi .ou là votre - ; loyauté, - -est-ce :q ue votre état id' âlille 'il 'était pas -un peu voisin .de celui du !f aussaire ?
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Bien que dans chaque cas, l'une Ides ;fautes soit Jégère et l'autre grave, -eUes ont une .origine anMoguequi les apparente. D'ailileurs, nous n'avons pas à mu!ltip'lier ,les exemp\}es, t.oute conscience droite saura 'Opérer pour son propre c'Ûmplte -e t retrou, ver en eUe ,l a traoe des fautes -q u'e1Ie a l'occasion de Ib Jâni'e r chez son semblable. Vous, amies 'lectrices, si désireuses de vous perife'c tionner, je ne doute pas que vous adoptiez cette ingénieuse méthode avec - empressem-e nt, v'ûus la urez vite fait -d'en appreécier les heureux résulHats. IAu [-i eu de prendre 'l'attitU!de i'mipi1toyalbrre et orgueiUeuse de c-e1ui qui _s'-esHme très supérieur au coupable qu'il juge, v'Ous serez, en ,r ace de lui, cOlmpa~issante et modeste. Cet exercice vefltueux, vous pourrez le répéter fréquemment parce que l'occasion de Iblàrner avec raison le prodhain se iprésente 'p lusieurs fois tpaT jour. Ainsi de ce qui pourrait être pour d'autres des motlfs de médisa'n ce, de sévérité, de dureté, de pessimis'm e aJll1-e r, vous ne tirerez que Ides impulsions à la charité , et à 1'hlLmili té.
Le soir ... avant de vous coucher Un soir, dans la tranquillité ·de votre ,chambre, passez Im inutieusement en revue chacune des 'conversations de votre journée; essayez de vous rappeler de qui vous avez parlé et ce que vous avez dit; puis dressez votre bilan. Renouvelez, chaque soir, durant une sEm1aine, le ,m ême examen de conscience. Vous serez effrayé, peut-être, ·du nom·b re de vos critiques désobligeantes, de vos !paroles indiscrètes ou frivoles. Vous ap'prendre~ ainsi à mesurer la vigilance que suppose la perfection impeücable de la 'Parole: « Si quis in verbo non offendit, perfectus est vil': Celui qui ne pêche ,p a s en paroles est un hO/m'me parfait ... » Cardinal MERCIER.
flvantages de l'étude L'étude ,console ... La plupart ,de nos ,chagrins sont des difficultés matérielles, des ennuis p a ssagers, ,des contradictions mesquines nées souvent de ,l 'énervement de l'entourage et -du nôtre. L'étude nous en distrait. Elle retient notre attention sur les objets d'un intérêt Ip lus .grand, plus :profond que nos pauvres petites histoires. Par 'cela Im ême, elle nous aIP'Ipaise, nous cal,m e, nous détend, nous consotle. Elle nous détache des mille bagatelles qui harassent un esprit inoccupé. Ena 'lonne à !l'es'Prit un aliment digne de lui.
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L'étude dispose à la vie inté~ieure . ELle raJmène en dedans une partie des forces qui -tendent toujours à l'extérioriser. Elle nous .oblige à la réflexion et nous prépare à la méditation et à la vraie !prière qui est ,l'offrande à Dieu de toutes nos fli;cultés. L'étude nous donne enfin un sentiment que nous ne trouvons pas toujours près de ceux que nous aimons le mieux: celui de comprendre et d'être compris. Nous rencontrons dans certains livres ce que nous voulions qu'on nous dise, ce que nous aurions dit si nous avions su dire ... Et c'est une joie infiniment délicate et profonde' de ,p rendre -contact avec une â:me à qui resse-mhle la nôtre; cela nous éclaire sur nous-mêmes et sur cette vie compliquée et obscure QÙ nous avons à prendre de si graves déterminations.
D IVER S
Réponse à la motion Thomas Nous avons l'avantage de publier ci-après le texte de la très intéressante réponse que M. le conseiller d'Etat Lorétan, Chef du Département de ['Instruction publique, a faite au Grand Conseil à la motion toute de bon sens et d'actualüé de 1\1. le député Thomas, le dévoué président de notre Société valaisanne d'éducation. M. le député Thomas et consorts ont déposé à la session ordinair e, de mai 1933, une motion concernant la sauvegarde des richesses de' 110S traditions valaisannes. ,M. Thomas a développé Is a motion d'une manière fort intéressante, le Grand Conseil a suivi son exposé avec une attention soutenue, montrant, par là, l'intérêt 'qu'il ,p orte là la question soulevée par les motionnaires. Nous pouvons vous dire d'emblée, Monsieur le Président et Messieurs, que le Conseil d'Etat salue à son tour le dépôt de cette motion. C'est pour le Gouvernement une preuve de plus -que le Grand Conseil se soucie non seulement des intérêts et du -b ien-être matériel de nos populations, mais qu'il n'a pas moins à cœur ' la sauvegarde des, valeurs spirituelles, éthniques et artistiques; en un mot la préservation de notre cuHure nationale. Les motionnaires demandent à l'Etat de se préoccuper du maintien de ces valeurs et de prendre des mesures propres à les conserver et a. les enrichir. Ils insistent avec raison sur l'importance des efforts qu'il convient de déployer dans ce domaine.
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- -..J.·.· 35()..·Le Gouvernement est, en. effe't, con'vaincu que ·Ja conservation "des richesses nationales, dont parlent les motionn,aires, est un exc~l ~ lent . moyen pour faire aimer le pays par ses enfants, pour les attacher à leur sol natal et; paIl là, former de bons· citoyens et des patriotes .dévoués à .leur 'Petite patrie: et à ses institutions plusieurs fois séculaires. . Mais le dépôt -et le développement ' de la motion Thomas ne 'doit pas faire naître .. l'idée ·que rien, jusqu'à présent, n'a été fait dans .ce ~doni.aine et que rien ne · se fait actuellement. Cette manière de voir . ' -serait complètement errorinée. Pour hiell' ~ituer ie déb.at i10l.ÎS voulons, en réponse aux lTIotionnaires, exposer' brièvement deux questions: .
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1) Les efforts qui ont été réalisés jusqu'à présènt et ce qui . se ·fa.it actuellement dans le sens de la motion Thomas, 2) les mesures qui pourraient être envisagées pour l'avenir.
Premier point. - Les efforts qui ont été réalisés jusqu'à présent ·et ce qui se f.ai~ actuellE?ment: Nous 'p ouvons constatel' avec .satisfaction que les pouvoirs publics se ~ont préoccupés depuis des années déjà, d.e questions concernant la '· conservation du ·.Val,ais pittoresque du « Heimatschutz valaisan»; " no'tre canton possède à ce sujet une lé~islation assez complète. Nons voulons la parcourir rapidement. L'acte législatif le plus importarit est la loi du 28 novembr~. 1906 concernant la conservation des objets d'art et des monuments historiques et son règlement d'exécution du 22 février .1907. L'article premier de cette loi institue « la Commission des l11_onuments historiques» et l'art. 2 énumère ses taches. Ce.s _a rticles ont .la teneur suivante: 1) En vue de la recherche -et de .la conservation de tout ce qui peut intéresser le caton sous le rapport de l'art, de l'histoire, de la science et des antiquités, il est institué une commission dite « tom.mission des monu~~nts historiques ». Cette commission se ' compose de sept membres dont ~ix sont :nommés par le Conseil d'Etat. Le Chef -du Département -de' l'Instruction Publique en fait partie de -droit et la préside. La . Commission des monuments historique remplace ta Commis·sion · actuelle du Musée archéologique . . Un ' règlement du Conseil d'Etat en ·précise le fonctionn'e~l1ent et :tes attributions. . _2) Cett.e .Commis's ion est chargée: a) èlë dressér, dans un registre spécial, llétat d.es immeubles, des meubles, peintures, documents, etc., ayant un intérêt national aU point de vue in.diqué et appartenant à l'Etat, aux·.communes, ~ aux" boùrgeoisies, aux ' corporations d'un ' caractère publtc ainsi .qu'aux particuliers qui y seraient consentants. ' , ,
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b) 'de propos.er au Conseil d'Et~t toutes iI?-esur'e s ' :r~ulue~ ' p~>ur la:. conservatIOn"ou la restauratIOn des objets moblllers ou Immoliers visés à la lit. a) et d'exécuter les décisions prises. En cas d'urgence, elle prend de son chef, sauf rapport au Conseil d'Etat, les mesures provisoires dictées par les cinconstances. . c) d'étudier les questions se rapportant aux monuments et objets historiques, scientifiques, artistiques et archéologiqu~s qui lui sont soumises par l'Etat, les communes, les corporatIOns et les; particuliers; d) de veiller à l'entretien et à la conservation des biens classés; e) de présenter au Conseil d'Etat, à la fin de chaque année, un rapport sur son activité. Les crédits affectés aux restaurations et a l'acquisition de monuments ou obj ets d'un caractère historique, scientifique ou archéologique sont fixés, chaque année, par voie budgétaire (art. 11 de la loi citée). Le règlement d'exécution du 22 février 1907 prévoit entr'autres, à son article 17, que la Commission des monuments historiques a la haute surveiHance du musée m~chéologique et du médailler. On peut affirmer que ces actes législatif.s ont valu la conservation des intéressants monuments historiques de Valère et de Tourbillon, l'église et ' la Tour de St-Pierre des Clages, l'ancienne église de Sierre, la tour de la Bâtiaz, la :m aison de cO,m mune de Venthône, les clochers· d'Ardon, d'Or·sières et de Bourg-St-Pierre, .la tour de l'ancienne église' de Leytron, de Tellenhaus à Ernen, etc. Ces dispositioIl$ permettent en outre de sauver d'autres monuments qui méritent certainement. d'être conservés, tels les tours, les· portes et les murs d'enceinte de Saillon, la -tour et l'ancienn~ église de Saxon, les ruines du Château de la Soie, le Château épIscopal de' Loèche, etc., etc. La loi a de même permis de créer, dans sa forme actuelle, notre' modeste mais intéressant musée national, le musée de Valère. La loi sur les affiches réclames de 1907 assurait une certaine protection du paysage. Celle du 14 novemb~e 1929, abrogeant celle· de 1907, a étendu cette protection. L'art. 12 dIt en effet: « Il est interdit d'apposer des affiches:
a) contraires à l'ordre public et aux bonnes mœurs, b) ~ui dépareraient le paysage ou un· site, .c) sur les églises, chapelles, monuments et lieux sacrés ou histo-
riques. » , l eme:r:- t dalls le sens du « Heimwtschutz », c'est-àImportante egia dire de :l.a conservation du Valais pittoresque, est la loi du 19 mai . 1924, sur les constructions.
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Son article 4 auxorise les communes d'établir des règlements ;8ur la police des constructions. Ces dispositions favorisent et assurent le développement rationnel de leurs localités. .tt,
Le Conseil d'Etat peut, dans des circonstances spéciales, imposer une ou à plusieurs communes l'ordre d'édicter un tel règJelu.ent.
Conformément à l'art. 8, al. 5, le règlement communal doit aussi ·contenir des dispositions relatives « à la conservation de monuments ·ou de bâtiments ayant une valeur artistique ou historiques» et suivant, l'art. 9, chiffre 7, il peut aussi contenir des dispositions ayant trait à la sauvegarde de l'esthétique des bâtiments, des localités et .des sites. En ce qui concerne la protection de .la nature, de la flore et de la faune, il convient de citer la loi forestière du 11 mai 1910, l'arrêté du 2 mars 1920 concernant la protection de la flore valaisanne, les lois sur la chasse et sur la pêche ·ainsi que l'arrêté du 5 juillet 1887 concernant l,a ·création de stations botaniques. A côté de cette Il égislation assez complète, au point de vue de la conservation du Valais pittoresque, il faut relever l'encouragement moral et financier que l'Etat prodigue aux associations et aux organisations dont l'activité touche le domaine du Heimatschutz. Il y a aussi lieu ,de souligner les efforts déployés dans cet ordre d'idée, notamment par : les sociétés savantes et artistiques, les œuvres littéraires, les publications éthographiques, les cours domestiques, l'industrie à domicile avec ses travaux de tissage, de broderie, de sculpture, etc. Par cet exposé, on peut se rendre compte que l'action des pouvoirs publics, dans le domaine. ,du Heitmatschutz, est fort réjouissant. Nous examinerons en quoi cette action peut être étendue. Mais avant d'aborder cette question, il convient de relever ici, et nous le faisons avec grand plaisir, l'activité heureuse et considérable que l'initiative privée a déployée sur le terrain de la conservation du Valais pittoresque. Cette activité a été généralement appuyée par une aide financière modeste de ,l 'Etat. Dans l'ordre intellectuel, nous devons signaler: 1) L'activité heureuse des Sociétés d'histoire du V,alais romand et du Haut-Valais. A côté de travaux historiques, ces sociétés publient fréquemment des monographies de communes, où toute la vie locale, avec ses fêtes, ses coutumes, ses costumes, ses mœurs particulières, ses 'constructions intéres·s antes est décrilt e avec ampleur. La. Société d'histoire du .Haut-Valais a recueilli et édité il y a quelques années, les légendes du pays; ce travail,qui a obtenu un plein succès, a été traduit en français. La Société s'occupe actuellement de l'édition des armoiries des districts, des cpmmun~s et des familles valaisannes.
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2) Une société, créée il y a trois ans, dans le Haut-Valais, édite chaque année un annuaire-calendrier illustré, dans lequel ne sont traités que des sujets intéressant notre petite patrie. 3) Les cahiers valaisans de Folkl'o re, qui p.araissent tous les quinze· jours, recueillent les documents anciens, les contes, légendes, etc. 4) La « Murithienne», société scientifique, s'occupe de la protection de la nature, de la faune et de la flore. 5) L'édition du Glossaire des Patois et de l'Idiotikon 'a pour but de sauvegarder toute la richesse et la saveur de nos patois. A côté de ces mouvements d'ordre plutôt intellectuel, nous devons, signaler avec leurs activités heureuses et intéressantes, la Société· valaisanne du « Heimatschutz» (conservation du Valais pittoresque);: les sociétés des vieux-costumes et musique de Salvan, Val d'Illiez" Champéry; la société des vieux-costumes de Brigue-Glis; la Fédération des fifres et tambours des districts de Sierre et de Viège ; l'association « La Comuna» à Gen'ève, qui perpétue dans cette ville les mœurs, costumes et le patois du Vieux Valais. Enfin, la « Chanson Valaisanne», qui chante, parée de nos costumes montagnards, les' vieilles chansons valaisannes. Ce groupement a connu des succès. dans le canton et hors du canton; il exhibe en outre les vieilles danses recueillies avec méthode et labeur par son dévoué directeur, M. 'Georges Haenni. Ainsi chansons et danses qui allaient se perdre' dans la nuit des temps pourront passer à la postérité. Nous nous en voudrions de ne pas relever ici également deux fêtes bien caractéristiques qui se déroulent, chaque année, dans deux de nos belles vallées latérales: l'une religieuse, l'autre profane, la belle cérémonie du Segensonntag dans la vallée ·de Lëitschen et la fête de la mi-été .dans le Val d'Anniviers, où traditions, costumes" chants et jeux anciens sont remis en honneur. Nous nous associons avec plaisir aux félicitations que M. le Pré,sident du Grand Conseil a décernées aux organis'a teurs de la première Fête .des Vendanges, qui a mis en valeur ce que le Vieux Pays conserve de son passé: mœurs, ·coutumes, tr,a ditions. Pal' cet exposé succint Messieurs les motionnaires et le Grand Conseil auront- pu se convaincre que dans le domaine du « Heimatschutz», de la ,conservation du Valais Ip ittoresque, une heureuse activité et des efforts sérieux sont consentis tant par les pouvoirs publics que par l'initiative privée et que nombreuses sont les personnes et les sociétés qui s'y dévouent. Le danger que le ' vieux et pittoresque Valais disparaisse n'est. donc pas aussi grand que les motionnaires veulent bien le -cro-ire. Mais cela n'empêche pas que le Conseil d'Etat accepte avec plaisil~ la motion Thomas. Nous allons donc examiner très brièvement ce qui pourra être entrepris pour répondre aux vœux émis par Mes~ sieurs les motionnaires..
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Deuxième point: Mesures qui pourraient être envisagées pour l'avenir Nous constatons encore une fois que la législation concenlant la ' ,conservation du Valais pittoresque est pour. ainsidirea.u point et 'que de nombr'euses associations .et organisations travaillent dans ' 1'.idée du HeimatschutZ'. De son côté, l'Etat devra continuer à encourager et a soutenir moral~:rnent et financièrement leurs généreux -efforts.
Nous voulons citer quelques p.oints vers lesquels un effort nou- · 'veau doit être porté. 1) Il est indéniable que la vie populaire, tant au point de vue -int.e llectuel . que matériel subit des transformations profondes et du,l 'ables. Comme. les manifestations de la vie populaire font partie de : la . vie intellectuelle, eHes se développent et se modifient nécess'a irement. · Il sera par conséquent Îlllpossiblede conserver toutes les an- . ,ciennes conceptions, ainsi que les vieilles coutumes, mœurs, . etc. 'Nous devons donc envisager deux choses: D'une part, conserver . ·du passé tout -ce qui 'p eut être sauvegardé sans entraver le développement culturel du pays, d'autre part, noter et collectionner soigneu- ' -s-ementtout ce qui est appelé à disparaître. Ce sera .une des tâches 'intéressantes de notre archéologue cantonal et un enrichissement précieux de notre musée national de Valère: 2) Ces mêmes mesures devront être appliquées .p our la conservation des costumes. Les eHorts pour le maintien de nos vieux costumes doivent être intensifiés. · Si le port de certains costumes doit ktre définitivement abandonné, il faut en dresser un inventaire et faire des . collections. S'il est en outre nécessaire d'adapter nos vieur ,costumes, d'emploi journalier, aux conditions actuelles de la vie, ,cette adaptation ne devra être opérée que , sur .les indicatio~s 4~_ personnes qualifiées.
~) La maiso~ paysanne valaisanne . .La construction de l~' maison :paysa:nne valaisanne est ·fort caractéristique, Dans beaucoup de can~ tons, la Soçiété . suisse des traditions populaires a procédé à . de~ relevés ' de vieilles maisons paysannes. Ce travail n'a pas encore été ,ëffectué _ ~hez n'ous. Il est à souhaiter qu,'elle' viemie également pro.ëêdÙ' à-:~cesr reÙwés 6hez:~ haus, et cè, 'dans un avenir prochain. Nous nous sommes mis en reliltion avec son comité et 'la réponse qui a ét,é l.aite à notre déI?arche nous laisse 'le m~illeur espoir: . De plus, on pourrait envisager que l'a So~iété ,.pour le Heima~-, .schutz, en coll3Jboration avec l'Etat, fasse établir. des plans des . difIérehts types , de ' niaisons :paysannes qui seront mis 'à 'la disposition des pérsonnes qui veulent construire. 'l" , "
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4) Les chans.~,ns populaires. No.li.s -~.ommes d'accord avec M.essi~u~:s: les Jp.otionnaires,.. le , V'a:~aisan : ,chante (>eu - ' nialh~ureusement peau::, ,coup trop peu -, il ignore surtout nos bea~~ " vi,eu~ . c~ltnts p~~~~~
laires. Il ne faut pas en conclure ·que natte répertoire en vieux chants, populaires soit. pauvre. Bien au ' contra.ire, Les rechenches faites der-: nièrementdans nos plaines et nos vallées ont donné une abondante:' mois!,>ori. Màis nos populations ne connaissent plus ' les mélodies ' et ne peuvent par. conséquent pas les chanter. ' Bien que la chose paraisse ,p aradoxale, il faut commencer à popuI~riser les chants populaires. La « Chanson , Valais'a nne» a, comme.. nous l'avons déjà dit, entreprit . avec bonheur cette tâche. Mais surtout et avant tout, faisons chanter nos enfants dans les écoles, faisons leur exécuter nos vieux chants popul'a ires. Le nouveau recueil de chants « Valaisans chantons» destiné aux écoles primaires et aux cours complémentaires, a déjà résolu en partie, cette question. Ce manuel accorde une large placé aux vieilles chansons valaisannes. Aussi a-t-il trouvé un excellent accueil. ·Ajoutons qu'il est fréquemment demandé par des écoles étrangères au canton. Dans la nouvelle édition du. recueil de chants pour le Haut-Valais, qui est en voie de préparation, le Département de l'Instruction publique poursuit le même but. 5) Les légendes. Notre canton est particulièrement riche en contes et en légendes. Le Valaisan aime à prêtér une vie poétique à la nature et à exprimer ses conceptions morales par la légende et le conté. Ainsi que nous l'avons déjà relevé, un grand nombre de ces contes èt légendes a été recueilli, soit da.ns la partie allemande, 'soit d.ans, la partie française du canton. Il serait indiqué de . compléter ces collections. A côté de la réalisation de ces points précis, il faudrait, à notre, a~is, pl~endre une mesure plus générale. . Nous ne pensons nullement a faire de l'Etatisme et de l'Inter , ventionisme, ni à créer ' de nouvelles dépenses importantes', Mids ce· qu'il y aurait lieu de prévoir, c'est l'institution d'une ' com'mH~sion cai1ton:lle, à l'instar de celle des 'monuments historiques, l1ui rend dè ' précieux ' services; commission qui conJuguerait ·les efforts · des différends groupements qui travaillent dans le sens · du Heimatschut.z et qui assurerait leur collaboration, ceci naturellement en SUppoèia.nt que les différentes ':assoCÏations- soi@ut" .œac.c.o:rd: :" --- ,.' .. , Cette commission cantonale ,de~rait _ favoriser le développement de ces groupements, travailiér à leur fü~ion, les conseiller, le::; aider moralement et financièrement. ~ Comme' fe suggèrent 'les' rnotionnairès, cette' 'c ommission pr,urf~it et: devrait a~ssi :-se 'mettré "'à, ' l':œuvre l'lour', èréer une vaste.. · a.tùü': ciation populaire avec des cotisations .modestes. .: . ,' .::.,' ·l ' ,'. . . - ..' ~ . Nous :oroyons:' qu 'avec 'un crédit . annuel· de- 1000 ·à . 1500. fr.: 51: ·nous. :Serait possible ' de ' mettrè!.. sur pred ' 'Cette ' ,comin.i.ssion' .ca ntq:nal8- .'· èt ,d~ lui permettre de travailler utilement; '· ·. r~ ,:.' ~ :.' : '. ":.. " ; \ < '\ \ ;:. " " : ,-.~
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C'est dans ce sens que le Conseil d'Etat accepte la motion Thomas. Si le Grand Conseil adopte notre manière de voir, le Conseil d'Etat portera au prochain budget le crédit nécessaire à l'activité ' d'une commission cantonale et vous soumettra un arrêté prévoyant l'organisation, les tâches et les compétences de cette commission. Travailler dans l'idée de la conservation du Valais pittoresque, .c'est conserver le patrimoine précieux qui nous a été légué par nos· ancêtres, c'est conserver au pays les beautés naturelles dont le ' Créateur l'a doté dans une si large mesure, c'est garder à notre vieux pays son cachet original et attrayant, c'est attacher profondément les jeunes générations à leur petite patrie . et en faire de bons et dévoués citoyens, c'est, en un mot, faire œuvre intelligente et patriotique. Nous vous recommandons donc l'acceptation de la motion présentée.
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