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SOMMAIRE : P ARTIE OFFICIELLE : L 'examen p édagog iqu e lors du r ecr ut ement. - Ass ocia tion de s m.aîtr es d e gymn astiqu e. - « Ne sutor! » . - Autour d 'une propo sition. - A propo s d' article S' nécl'olo gi'qu es. - PARTIE THEORIQUE: Chréti en s cent pour cent. - Pour attacher no s élèves à l eur tene. - Les définitions. - Tradition et pro gr ès. - La chasse et le braconnag e. - ChronicIue de l'Union. - P ARTIE PRATIQ UE : L eçon prép ar a toire à l'étude de l'Eucharisti e. - L a ngue fr·an çaise. - Red a. ctions. Lr-t carte p ostale (Ia ns l' en se ignemen t ci e la gé ogr aphi e. - En glanant. Ce qui se fait aill eurs. - Bibliogra phie.
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PART IE OFF ICIELLE L'examen pé dagogique lors du recrutement L a q uestion du r étab liss,em ent d es· exan:ums pédagogiqu es lors du r ecruteil11ent est d e nouveau sur J.c c hantiter. ;M . le cons eiller f'éd éral IJlIinger , ava nt ,à·e prendre une décis'i on définitive, attend na'Vis d es instituteurs suisses·, Nous prions l,e Per sonn el enseignant -d'eXjp oser sa m anière .de voir à ce sujet dans l' ,( E cole P rünaire » .
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Durant ,l'Ia'Ull1,ée 1936, notre a ssociation a d éployé un e réjouissante aüh vité. Au printell1pS, ·elle a o l'ganisé une !S,érie d e ,c ours qui ,f uren.t bien fr équentés par nos ,collègues qui sentent la né ces's itéd·e se perfedionner ·dans une branche qui fut Jnalhelu.eus.eilll·ent trop long,tel11:p s n égli,g ée dans notre b eau canton du Vali.:êt'l~ , Nous ·saluo·n s ·c ei eNor,t av ec joie et enthousiasme et eSlpérons qu 'Il produira .des fruits . IN os 'cours euren.t lieu : A Conthey, 10 i!fi<sti;tuteur~ et 3 insrtitutriües y partoc'i pèrent, cdui de :St-Maurice ne réunissai,t que six participants, .tandis que 8 institutrices et 13 inslt ituteurs la'ccourai'e nt à Ors-i ères et que 15 instituteurs suivaient avec aUention et intérêt le 'COUfIS du ,Châlble. Nou',j cons,t atons a'v ec plaisir que la gynlnastique s,c olaire est en honneur dans les :f lorissantes vaUées de Bagnes 'e t d'Entremont. -.M. le professeur Hubert y a certainem,e nt laiss,é déhorder un peu de
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S'On zèle ar-d ent. Le 18 avril, 13 pédagogues suivaient I,e cours -de FuUy et 16 Ic.elui du Châble; ,c elui de Marti'g ny ne réU!lltiss'a it que cinq instituteurs, Inais la -.série fut couronnée par Il e cours d'lQrsièr'es qui a réuni 17 participants. ,Cette hrève énwuération pennettrla' là tous les lecteurs de l'Ecole Primaire de constater que le p.ersonnel ens,c:ignanrt: 00[1.1prend le rôle i'mpoT,t ant que la gYInnastique doit jouer ,dans la if.orl1l'ation physique -et · morale de -·nos chers éc'Ûliel~s, 'L 'assemblée générale eut lieu ,l e 19 avril. !EHe ne if ut nlla'lheureusement pas très fréquentée. On y -pr{}céda -à la nOlluiiJ1'ation du ICo'll1Îité qui le st constitué ClOtll1JlUe suit: IM'lM. ,BertraJi:1d :Charles, président; P1gnat Loui.s, vice-ppésident; Hubert 'Marcel, caissier; Bérard Gabriel, secréba'i re; 'Delaloye Gabriel, Gross Ra)Timond et V-ernay -F rancis, ·R éuni à IMartigny le 29 octobre, le' tC'on1ité a décidé l'organisation d 'une série de cours du ,g,enr.e de -ceux qui If w'ent donné s la dernière seJuaine de novelnlbre et sur lesquels nDUS aurons !}'OICoasion de reveriir. . Sans être optÏin1istes, nous osons es:pér·er qu' au vu de notre activité, Mesd:unes les Î11stitutrkes et IM.essi,eurs. -les institurt:eul"'s !Ilte resteront pas indi;ftf,érents; ils de'll1allid'el"O'nrt: en 'l11a's'S e leur entrée dans notre assodation. Soyons unis et nous serons .forts. Nous sa'i'sissons cette -occasion pour- reluerder -M,onsieur l,e Chef du Département de l'Instruction Publique pour lia' paternelle s01lkitude qu'il nous a toujours t éllloignée. IG.
Cotisations 1937 Nous percevrons la Icoti.slation 1937. IC0ll1'me Il es années pré cédentes eHe ·est de 5 francs. \Cette il110deste 'cotis-a.tion Vüll'S donne droit à l'abonnement de l'Education physique. Nous espérons vivmnent 'q ue tous les Iluemhres du pers-onnel enseignant qui s''Întéres's ent à l'éducatiün physique de nos elllfants, nous ,a pporteront leur .encouragellltent et -leur collaboration. iNous les en remercions d'avance bien dlJa'l eureuselnent. Nos anciens 111'eJnbres, qui n'auraient pas payé leur cotisation pour le 15 déce'lnbre, recevrünt un r·em:b oursffinent. .cette cotisati'Ûn doit être payée à notre cais'sier, MI. Hubert, nlaître de .gy·mnastique, ,Sion.
"ne, sutor!
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Le « Confédéré » est une fois de plu<;o fort aÏlnalble eJllivers le Personnel enseignant de notre canton. 'B ien 'q ue nous soyons habitué à se~ gen1:i'lless·es, nous tenOh,s à relever le jll'gell1ent que son
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rédacteur -en chef, i:\1. L\10ser, vient de por,t er ,sur la IS od·été valaisanne d'Education . Le voici : « Si nous voulons relever le niveau de notre instruction primaire, il nous faut avcmt tout disposer d'un corps enseignant d'élite. Sans l'aire affront à nos instituteurs, nous prétendons que, à quelques exceptions près, ce n'est pas 'le .cas. >>. " Qu'un «priInaire » puis<.;e s'expriIner de lia sorte, on lé <concevr,a it à la rigueur; Inais qu'un ex-av'Ü'cat du barreau genevois, un « universitaire » par 'cons'@quent, vienne nous bafouer juslq ue chez nous qui lui d'Ûnons l'hospita'lité, voillà Iq ui dépasse toutes les bornes! En védté, nous plaignoTI'Y siocèrem'eJllit le jouf'fi!a!l qui est ·o bligé d'utiliser les servkes d'un 'lnonsieur auquel échappe le 's entim.ent des plus élènentaires 'Convenanües. Que n'Os collègues ~',en souviennent là l'occasion! Je n'ajouterai pas d'autres eom'm'e ntair·es pour -eette ,f'Ûis. N'·e st-il ipas profondément ,t riste, cependant, de voir là ,c haque instant des étrangers tà notr,e Icailliton, venus s·établir ohez n'Ûus, dénigrer notre pays, ses in<';it i,t utions ·et ceux qui, C'Û'lTIllne nous autres instituteurs, se dévouent sans com.pt'er là la noble ,Mic he de 1',édUJCation et d e l'instru:ction p'Ûpulaires ? Ces ,c enseurs-1à traitent la plupart du ten1ps de sujet5- qu 'ils ne connaisls ent pas ou connaissent Inal. N 'est-'c e point tà cette élite savante -et ·Q.llllnisd-e nte qu 'il ,c'Ûnvient de rappeler l',a postrophe indignée d 'un artiste de l'a'n!tiquité : « Ne sutor, ultra crepidc~m! »
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,Cor,d'Ü'nnier, ne juge pas au-de'llà de la chaussure! Un membre de la Société vaiaisaIU1e d' Education.
flutour d'une proposition Le débat/: qui s;est engagé à. M ClZ'tigny autol.l1' du peZ'sa'nnel enseignant religieux n"Cl pas laissé de surprendl'e ou d'étonneZ' beaucoup de personnes, mé,m e pClrmi les instituteurs et institutrices laïcs. Aussi, n'avons-nous pas CrLZ - pouvoir écatter d'elnbléë les réflexions qu'émet ci-ClPI'ès un des vétérans du P. E. de notre canton. (Réel.) Nous connaissions déjà quel'q ues-unes des. opinions qui se .s ont fait jour lors de la ,r éunion de ru. P. E. à Martigny, le 8 courant, au sujet de la pléthore du personnel enseignant v,a lais an et nous aurions gardé le silence, gi le cÛtm,p te-rendu de 1'« Ecole Primaire» du 15 de ce mois n 'en avait fait état. D'abord, il nous semble que la discussion sur le thème de la pléthorè était inutile, puisque le président ou le secrétaire de l'Vnion
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av,aient été aVIses 'q ue,l que temps avant des mesures que le Dé[>artement allait prendre ,p our réduire lE' personnel enseignant, mesures qui vont être incesswmment mises ,à exécution et qui sàont ,p articulièrement efoficaces. Mais enfin, 'concédons la liberté de parole et de discussion. Ce qui nous surprend, c'est d'apprendre qu'une motion ay.ant trait à la réduction demandée ,a été présentée par un Monsieur qui est bien placé pour savoir qu'il ne ,m ,anque \pas de pères dE' fa'mille, soucieux de donner ,à leurs enfants une éducation et une éducation de valeur, et pour estimer 'que les plaües à l'Ecole normale doivent être occupées jusqu'à la dernière, et m,ême au-delà ... Un autre pédagogue a demandé qu'en haut lieu on voulût biE'n restreintre le nombre des ,congréganistes, ·r eligieux ou religieuses, employés d.ans les é·coles publiques; il nous semble, d',a près ce qui nous, a été dit, qu'il s'agissait tout bonnement de les en élimier entièrement. Dans le compte rendu de 1'« Ecole Primaire», on parle de leur laisser des Missions; on nEl dit p,a s les colonies, puisque la IS uisse n'en a !point; mais enfin, il y aurait la Cafrerie, le pays des Hottentots et d'autres régions encore, la Russie, pal' exemple. Ne sait-on .p as que c'est sur l'appel formel de certaines localités que les religieux et lE's religieuses s'y sont rendus? ilVI'a is on voudrait pr'ut-être que le Départ8lment ne ratifiât plus ce choix lors du renou-vellement de la nomination du personnel enseignant. Qu'on nous .permette ici de demander de quel droit on voudrait 'empêcher des citoyens valaisans ou au moins suisses, qui payE·nt les impôts et -font le service militaire, qui se soumettent .aux ,mêmE's ·conditions de nomination que les instituteurs réguliers, d'o,rcuper les pLaces 'qu'on leur confie? . Hier, on les accus'a it d'être étrangers; aujourd'hui, on semble leur faire un grief d'être ·r eligieux et céliobataires, de n'avoir point de charges 'd e famille. Mais d'·abord est-ce que cette qu€'stion toute personnelle, tout inti'me, regarde quel,q u'un? Pourquoi ne .pas aussi faire état des opinions politiques des instituteurs? Et puis attention, sur cette voie de triage on va loin. Si un jour plusieurs instituteurs sont en compétition pour une place et s'ils sont dans la ,même situation matrimoniale, s'ils ont les mêmes titres académiques, on aura recours à la dififérence de taille, à la couleur des cheveux ou à la longueur des dents surtout. lEst~ce que pour une misérable question de sous, il est permis de ,congédier toute une catégorie de personnes dévouées, qui ont rendu et rendent enco,r e de loyaux services au pays? Il n'y a que ventre aff.amé ,qui n 'ait pas d'oreilles, et nous ajouterons ni yeux, ni bon sens, ni cœur. Il y 'aurait d'autres moyens aussi, assez e'fficaces·, de remédier à l,a p.léthore du ,personnel enseignant et auquel on n'a pas songé. Ce
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ser,ait celui d'E·xclurede l'ense:Lgnement tout instituteur qui néglige notoirement et obstinément son devoir profes's ionnel, tout maître qui donne lieu à des 'r umeurs peu élogieuses. Nous ne voulons .p as dire par là qu'il se ferait beaucoup de places .li:bres, loin de loà, mais il y en aurait ,q uand m,êmE' par-ci, ,par-là. Puis, pourquoi tolérer le .cumul de certaines fonctions? IC elles d'instituteurs et de président, de juge, de greffier de la coml11une, d'agent de 'b anque ou d'assurance, etc. ? Peut-on, ·au 'm oins dans les localités importantes, être en même tem,p s au .four et au moulin? Peut-on être à la fois juge et partie dans une cause, puisque comme président-instituteur on est supérieur et subordonné? Du restE·, il y a pléthore encore dans d'autres domaines. Ainsi quelles sont les localités, les villes en particulier, où il n'y a 'Pas trop de cordonniers, de menuisiers, de cafetiers, d'avocats, etc.? A-t-on déj,à songé, pour y remédier, à restreindre le nombre des admissions aux collèges, aux écoles industrielles, professionneUes, aux cours des artisans? . Pour .finir, nous dirons qu'on est un pE'U trop simpliste, tr'o p égoïste et même trop brutal quand on dit là quelqu'un dont ·on convoite la: place: «Ote-toi, que je m'y mette». A la Révoluti'On française, une victime s'écriait en montant à l'échafaud: (' Oh! liberté! Que de crimes on commet en ton nom! » ,Comme le JV1\onsieur qui a attaqué les Religieux est casé, a sa place, il l'a fait assurément par solidarité, charité, 'à l'égard de collègues à ,q ui il veut trouver du trav·ail. Eh bien! nous lui disons, à notre tour: «.Oh! solidarité! Que de bêtises on dit ou on propose en ton nom!» Un partisan de .f'équifé.
f\ propos d'articles nécrologiques (Le derniernUllll·éro de l' « Ecole PrLmla-ire » a pubfié plusieurs arücles lIliécrologiques d'une présentation et d'une 1:ournure qui ont été - nous le sa'Vons - unhersellem·ent appréciées. Nous voudri'Üns à oe propos demander au Personnel enseignant -de 3ui'Vl~e ce bon exemple, cas éJchéant. L'entO'Ura!ge ,e t les amis de nos collègues qui s"en retournent au I~.faître sont seuls là 'mJêJne de donner une apprédaüon et des rell's,e ignem,e nts qui, la plupart du temlPs, échappent là une rédaotion. oIblig,ée, faute de mieu~, de composer u1n-e c{)(ffilIllunication étriquée, ,sO'U'Vent 'banal,e et touJours inoomplète. Serait-ce trop -exiger que de sollidter du Ill" E. c'e tte supr'ême marque d'estime 'Ou d'affection qui consisterait dans l'envoi à l'Ecole Primaire, au retour ,de ·l a' sépuUure d'un ou d'une collè-
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g:u e , 'une ofi'otiice du genre de celles auxquelles nous avons fait alluS'Ion ~ n ne s'agirait pas, en l'oœurellice, d'articles d'une grande .amplItude, .on le' cDnçoit, ln.ais entre l'e ;tTop et le trop peu, H y a la'ss'ez de marge pour la bonne volonté, l'.ami,u,é et la roconnaissanc·e. (Réd.) - - - - - -- + -- - - - -
PARTIE THÉORIQUE
Chrétiens cent pour cent Quand et com,m ent finira l'année scolatre que nous commençons ? Nol1'e monde se disloque, .c'fans la peUl" et dans la h{1jine. Ne perdons pas notre temps à nous renvoyer des responsabUifés " les grands mouvements de l'histoire n"ont jamais. des causes strrpies. Les faits, qui se précipitent à une vitesse d'ouragan ' ont mis des siècles à mûrir. Mais ce qui est vra'l', c'est que ces faits sont bien ~es faits ~umains, ,des fruits d'actes libres; et nos petites lachetes quotz1(Jizennes preparent des l'évolutions futures. Qui est coupable? Il faudrait dire plutôt,' « Qui n'est pas coupable? » C'est vite fait de dire ,' . « 'Nous payons les falltes du calpitali.<nne ». C'est vrai. NIais qui ,dira quand cela a commencé et qui a fait quelque chose pour frelner? Qui donc a jc~mais pensé qu'il faisaii autre chose qu"une bonne affaire, quand il r1,chetait dans les grands r:'-agasins des articles dits « sacrifiés », poUl' s'offl'il' un luxe faczle ? Le patron chrétien, honteux de compl'imer ses prix de revient grâce à des sc~laires de famine, est pl'isonnier d'un inextricable l'éseau d'égoïsmes, ceux ,d 'lune clientèle cnvzde et 'ceux des conCU1'1'ents qui le guettent poUl' lui casser ,les reins. Nous srurliITLes tous coupables, paUVl'es et l'iches, gl'ands et petits. Alol's, que fail'e ? S'asseoil' SUI' le bOl'd de la route pOUl' pleurer? Attendre le coup de matraque qui nous achèvera? Non. Nous avons fait la l'entl'ée des classes, comme fous ,les ans,' éalmes, plus calmes même que d'habitude; joyeux, tant que Dieu le permet; mais gl'aves aussi, sérieux com\l1le jamais; car nous sommes au vestibule de gl'andes choses. Il est temps :~e nous souvenir que !nlous so'm m'es chrétiens, et que le christianis:m e n'est pas seulement un pal'apluie pOUl' les JOUl'S d'avel'ses. C'est austère d'être chrétien,' m'Clis c'est autrC/ment moins dur et humiliant que c'e que nous vaut notl'e néo-paganisme. N'est-il pas triste à en pleul'el' que des bapt!sés, qui ont en eux le levain de l'Evangi-le, n'aient plus que le chozx entl'e deux dictatures? Encol'e ne s'agit-il que d'un choix i'n tellectuel,' les !alits, œUVl'es de force désol'mais, se moqueront bien de notl'e liberté. .
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Tl n"y a plus, désor'mais, qu'une ressource qui vaille: c'est d'Iê tre chrétien cent pour oeut. Peut-être est-ce tout simplement cela que Dieu veut nous imposer, cela que nous n'aUI'ions jŒn'ais eu le courage de choisir. Il me semble que le 'Christ nous dit, camme à Saiil SUl" la route de Danlos, au moment où il va devenir « saint Paul >i ,' « Il t'en coûte de l'uer contre l'aiguillon! » Nous n'avons plus de choix qu'entre deux issues: être des saints ou n'être J'i.en du tout. Il faut hal'di-ment prendre la verticale, opter pour le RÇJyaume des Cieux, ce qui est encore le plUs sûr moyen de préparer un royaume de ce monde où l' on puisse respirer.
Pour attacher nos élèves à leur terre IL es instituteurIY peuvelllit efficacement prép1arer les fils .de nos cultivateurs là la vie qu'ils ,doivent :mene'l' lé tant hommes, ,c t déposer 'en ·eux des sen:tÎluents qui genuerünt et frnotifieront plus tal,d. L'instituteur valaisan est, en général, caIupagnard. Il con-naît la terre et -l'aime, Il l'a vu ,t ravaililer dès 5a tendre ,e nfance, et lui-mêm·e l'a travaiHée ·et la travaille peut-ètrle encore. Et puis, il est le témoin des trarvaux .de chaque jour, des joies ·e t des tourments .du cultivateur, >de ses espérances et de ses dése5poirs. Il sait .aussi tCO'Inbien il est lac'c essilb le ,aux pTéjugés, h'op ami de l,a T'Üutine, trop llléfiant vour ,t out ce qui ne vient pa -; de lui, trop peu 'e ntendu -en! 'lnatièr'e de culture intelligente ,e t d'hygiène. L'instituteur voit loela ·et ,e n souffre proha'hleluent. IL es oonseils qu'il pourrait donner aux pères resteraient souvent lettre .Juorte. :r:le~ reuse1uent, il élève l,es fn.s et peut leur inculquer de hons prrncIpeso S'il Il e veut, il peut prépar,er pour notr,e p.ays des généT:a'tÏtonIY de cultivateurs plus inSitrui,t s, plus aptes à la [.onction qu'ils doivent l'emplir. Cette fonction consiste 's urtout là faire /fructifier la ;f.eTI'e selDn les dionnées de la sôence pour leur profit pe'l's·onnel ,e t pour la propérité du pay.s. L'instituteur ne dominera pas <à s,es -élèves un enseignement détJa.iNé et vraiulent technique, maiIY il peut bien dj'sposer l'espri.t des enf.ants en fav,e ur de la ",je chalu'P·êh'e. lC'est donc d'une 111,anièTe lar'g e et générale qu'il procédeTa, se p'laçant <à un point de vue l11üral ·et utilitaire là ·~a' !fois. Son œuvr.e est d 'avenir. En eTfet, pour Jaire aimer aux jeunes ~'uraux Les champs qui les ont vus naître, -il s-em1ble qu'il n'y ait Tien à fla.i re. Quel enfant n'aim,e son beTceau? Mais ce n'est pa-; l'enfant qui 'l'iJniquiètera, c'est l'adulte. Il y a une âge où la vine peut ex-er1cer sur un esprit neuf avide de curiosité, avide d'inconnu, un singulier attrait. IC'est un luira@e qui séduit avant de tromper. On croj,t à un ÎTlarvail plus facile, à une plus Ig r;ande T,éŒnunéTation, à une vie plus dDuce ...
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D'ailleurs, la teI'pe ·est si 'i ngrate, exig·e tant de !peine et .de ~ueul' , sO'livènt en pure perte .... et l'on part. :Et l'on est là !peine arrirvé qu'onétol:rfe d'Jans un 'I nonde étroi,t , où tout ,est gêne, cO!ntiueHe surveiHance de soi-m ênle et rude souci du pain quotidien. Des dif1fk.ultés qu'on ne prévoyai,t pas rendent la vie d'autant plus dure qu'on n'y était ,pas prépaT'é, que tou.t lest nouveau, que ce s'Ont de larg·es hlalb i,t udes là changer pour des haJbitudes étroites, et que la saine et IfortÏifia;nte a:hn'Üsp'hèr·e des champs et leur indépendance sa'c rée ont fait place ,à l'air 'Vidé, aux Chla'l11UJresexiguës, à une .sorte d 'enlipoisonnenlent du Ic orps sOUVient funeste à la santé. Poul'quoi l'insHtuteur cacher;ait-il ces JnécÜlln!ptes et ce~ désillusiolIls ? ,P ourquoi ne conlmenterait-il 'p as à ce pTOpOS ces 'siages préceptes: « Ne lâchons pas la proie pour l'Olnlbre. - lUn tiens vaut 'n lieux que .deux tu l'auras? » D ·autr·e part, il r·e lèvera !l 'homlne des chanl'Ps-, fera Vla'l oir l'inTpor,t ance des seTvices qu'il rend au pays ·et rfera concevoir à cesen'f.ants, qui tiendf10nt la charrue den1.la-i n un juste orgueil de leuTs nobles fonctions . « iLa-b ourla ge et pâ-t urag.e sont Iles deux anal11'eHes de la Franoe, I,es vraies lnine.;;· ·e t trésors du [P.érou » a ,dit le ·v ieux Sul:ly. Ce mot est toujours vrai, et ,l 'est :pOUl' tous les 1
p'~ys.
L 'instituteur pourra aussi trouver des a'l'guments d 'un autre genTe. Il expliquera à ses élève'Y que la vie en plein air est préf'é ralb le à la vie d'-a telier 'e t à la vie de bUTeau; qU'Üll: la! Ib ien plus d "aise et de liberté aux chanllPs; que si la vine peut offrir des emplois plus n'Ünlibreux et plus variés (-aujourd'hui ce n'est plus guère le cas) les conditions mla-térielle ~ de la vie y sont plus exigeaiIlltes 'et plus dures. Une autre fa çon toute :m orale d'arrher au !but, 'C 'est de rfaire de ten1.ps en temps SUl" ce sujet des l'edur·es choisies, de ll11ultipHer les prOlnenade~ scolaires, de feuilleter ce livre de la nature gr'and ouver,t sous les yeux, sous .des yeux qui ne voient :pas, de faiT-e res'sor,t ir par rexpérience non seulenl·ent tout ce que la can1.pagne ·f1enfel'lnle d'utilité, ilnais lencore tout 'ce qu'eUe ·a d 'agrément, de poésie souriante et d -e paix s-ereine. .c'est en donnant une éducation p!a-T.eille que Il 'in"rtituteur c'Ontribuera à adoucir les Imlœtll's, là Ip olir les forul'es, là faire naître chez le -cultiv.ateur un anlour prod'OlDid du milieu où il vit et de s"a profession,
Les définitions L'anJntée dernièr-e, nous nous S'Ülum'es permis d'attirer 1'la.t ten:tion du 'P erls onnel enseignant sur la pauvreté du vocabulaire et du répertoire -le nos écoliers. Un petit -exam·e n d'une 'co'l11posi-
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!i'Ün écrite vous déIl10ntrera que ce 'sont sans ces~-e les .m êm-es il110tS, les nlêJnes tournures qui ;aTrivent. Nous ne f'eviendrons pas sur les m'Üyens dont les 111'aîtres .di~posent pour combler cette lacune. Sans doute, VOllS vous êtes aussi rendu -conlpte des diflficldtés Ique l,es 'é coliers éprouvent à dOI1111!er une définition tant ~-0'Ït peu exade m:ên1.e de 111'0tS les plus courants. Les d'éfinitions n 'étant pas autre ,chose que 1'expressi'Ün la plus si'mple :de notions précis·es, si l'enlf ant -n'a pla,s 'Observé là la lumière de 'l 'intuition l'objet 'l natériel qu'on lui définit, ·il apprend tout simplemle nt à jouer arvec les 'Dl0tS, av·ec des .sons dont le /bruit ne lui apportera aucune ·c onnaissance. Avant de définir, il est indispensable de savoir décrire. Une -chose peut être ,daire pour quelqu'UJn~ n1.a'Îs il ne s'ensuit pas qu'il puisse 'l a définir. Le but -de l'·enseignelnent 'c onsistant là donner des notions précis-ec;;., les définitions sont le ·m oyen qui arrive ·e n dernier lieu pour atteindre ce but; pour 'l'atteindre In.éthodiquenlent, il faut que les déifinitions s'Oient pr·écédées d'une série Id e descriptiall'~ sur des objets cour,aJl1its, en passant de l'intuition à la déno!l11Înla·tian ·e t à la désigna.tion de se~ propri'é tés : faiTe exer~ic-es de lecons de choses. . On;Je voit, J'usage exclusif du di'ctionnakel constitue un n1.oyen tf'Op 'lll·écanique, il faut que l'enfant ait 1'intelli>gence td:e ce qu'on lui denlande. Cons1acrer qUellques heures à cette étude n'·est certes pas dru temps peTdu. N'On seu'lem-ent vous la,m énerez l"-enlfant à savoir composer, mais à s'expri'm·e r, ce qui, pour nos petits Valaisans, -e st un point. D.
Tradition et progrès Nous sommes, paraît-il, en révolution. Un monde ancien achève de mourir; un mondE' nouveau commence là naître. Les spasmes de l'agonie et lef) douleurs de l'enfantement s'appellent la crise multiforme: politique et financière, intellectue.lle et économique, morale f:t religieuse. Une nouvelle période historique s'est ouverte. DE'S fées souriantes, des augures inquiétants, des figures diaboliques mêlent leurs vœux, leurs prophéties, leurs menaces. La pédagogie aussi change, et rapidement. Il le faut bien, d'ailleurs, puisqu'ellE' prépare a la vie, qui est mouvement perpétuel, et <lu'elle n'est que le corollaire pratique de nos conceptions sur l'homme et S'on destin. Ne nous effrayoIl& donc pas des rMormes, même imminentes ou radicales. Il en est peut-être de nécessaires, de grandement utiles, comme il en E'std'indifférentes, de dangereuses ou de ll1auvaises. Il faut choisir.
362 Se cramponner à ce quj est, constitue une attitude de n au fragé . qui, bientôt, péril'a ou sera recuE-illi par d'autres. Cest du conservatisme borné et stérile. Un conservateur intelligent est un réform ateur)}, dit André IMauroi s à propos de LyaU'tey. On ne mérite de vivre que pour autant qu'on veut se perfectionner. Et il n 'est ja·m ais trop tard d'apprendr'e... .Marchons donc avec le progrès, si nous ne voulons pas être dépassés bientôt. ( 1
~ais qu'est-ce le progrès? VoUà une question. Toute nouveauté n'est pas un progrès. Il y a des changements qui sont des régTessions. Il faut donc des critères de valeur, dE-S principes de discrimination, une pierre de touche 'p our séparer le métal précieux du vain clinquant, car tout ce qui brille n 'est pas or. 'Comment opérer ce partage nécessaire?
Il faut d'abord que nous ayons une conception saine du but de la vie et donc de l'éducation. Or, tout le monde n 'est pas d'accord là dessus: pour Spencer, l'hommE' est d'abord un animal; pour Stuart Mill, il est une machine à penser; pour Rousseau, un individu que la société pervertit; pour des pédagogues socialistes, une abstraction qui n'existe que dans et par la société; pour les uns, une ·ce.llule raciale; pour d'autres, un atome de l'humanité ... Toutes ces vérités partielles, ,qui sont des e1'1'eurs par lE-urs outrances et leurs négatio n s, s'intègrent daœ une synthèse supérieure, qui est une vérité large et accueillante: notre conception catholique. IL'homme est là la fois corps et âme, individu et être social, citoyen d'une 'p atrie et m8mbre de l'humanité, et aussi, de par la volonté gracieusE: d'une divinité aimante, élevé ,à un monde surnaturèl et participant là la nature mêm e de Dieu. 11 ne peut se soustraire à cette offre divine , pas plus qu'il ne peut s'échapper à l'emprise du temps ou à une dimension de 1 espace: il sera chrétien (peut-être inconsciemment, de désir) ou antichrétien. n devra accepter ou refuser, il ne pourra rester neutre. « Qui n'est 'pas avec moi; est contre im oi )}, a dit le Christ. Supposons que nous soyons d'accord sur le but: faire des hom.mes, des citoyens, des chrétiens. Il faudra développer l'enfant dans. toutes ces directions: en fairE-, comme dit Spencer, un bon animal, un bon ouvrier, un bon père de famille, un bon citoye,n, si possible· un savant, un artiste ... utile à l'humanité, et, ajouterons-nous, par,· tout et toujours, un vrai clll"étien, et, s'il se peut, un saint. Voilà les directions indiquées. Avec quel ·m ètre mesurerons-nous le progrès? Le seul qui vaille vraiment, c'est l'expérience, le contrôle· rigoureusement scientifique. On pourrait ici transposer en termes d'éducation et d'enseignement ce qu'écrivait l'illustre ·Claude Bernard. de la médecine e)üpérimentale: L'expression est le seul criterium. C'est le mètre-étalon qui conditionne la justesse de tous nos jugements. Les im'éthodes sont de& hypothèses de travail dont le rendement mesure la valeur.
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L'expérience rigou~'E-u 8ement scientifique décide vraiment, et juge sa.ns appel. Il est vraI, ces expériences revêtues d'un caractère irr8.c.~sable :le rigueu:' scientif~que sont extrèmement rares en pédagogIe et meme en methodologIe, et elles ne valent 'que pour les cas précis où l'expérience s'est déroulée. Toute intrapolation, toute extrapolation surtout n'est que plus ou ·m oins probable. 'Mais là où l'ex,périence rigoureu sement scientifique existe, il faut s'incliner, quitter toute idée préconçue, tout désir personnel. Ces expériences sont longues et fastidieuses, difficiles, demandent une initiation laboriE-use, exigent une attitude rare d'objectivité sere'i ne, supposent souvent toute une techniquE-, postulent l'art di~ ca.lcu1er, d'exprimer, d'interpréter les résultats.... Pratiquement, les professeurs et é.l èves des centres de recherche là caractère universitaire. sont SaUVE-nt les seuls là pouvoir les réaliser. Le champ de travail est immense: on se trouve devant un continent vierge, et rares sont les ex'plorateurs. Lorsque quelques centaines de savants, pendant quelques dizaines d'années, auront expérimenté, on pourra, co,mmencer à parler d'unE' ,p édagogie ou d'une méthodologie vraiment scientifique. En attendant il faudra très souvent se contenter de recherches beaucoup moins rigoureuses, d'une pédagogie « expériencée)}. Pas plus qu'on ne peut attendre l'aohèvement de la médecine pour soigner les malades, on ne peut attendre l',avènement d'une pédagogie vraiment scientifique 'pour éduquer les enfants. Il faut agir. D'ailleurs, l'action elle-même instruit; l'hypothèse fausse tend ,à ·sa propre élimination. A côté d'expériences là allure plus ou Iffioins scientifique, à côtè de -comparais'ons de groupe plus ou moins parallèles, à 'c ôté d'examens, d'enquêtes de travaux d'écoliers ... , il y a les appréciations des maîtres, des inspectE-urs, des parents, des élèves aussi, d'autres Ip ersonnes encore, qui sont, évidemment, beaucoup plus sujettes là caution, imais dont il faudra bien se contenter, faute de mieux, en maintes circonstances. ,L es vraies expérience.s scientifiques, lE-S seules 'convaincantes, sont donc rares, et c'est un premier inconvénient. En voici un second: elles sont fragmentaires, partielles, ne portant que sur un ou plusieurs points précis. Or, l'éducation et même l'enseignement est une œuvre d'ensE-mble qu'il faut juger comme telle; une action globale, totalitaire, dont il ne suffirait même pas de connaître les innombrables compositions; il faudrait étudier encore leur dosage, leur hiéra.rchie, leur action rédproque. De telle sorte 'q ue la péd~gogie scientifique, rigoureusement précise, ne parviendra jamais là épuiser sa matière de recherche. La raison 'analysante ne ·suf.fit ,p as.
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De plus, la ,s cience expérimenta lE' peut bien contrôler les méthodes et les procédés de travaÜ, mais elle ne peut les inventei·. Comme les méthodes de Bacon et de Stuart [l\t[ille sei'vent à vérifier les hy'pothèses, mais ne les créent ,p as, ·de ·m ême les recherches expérimentales des psycho-,p éd.agogues servent à contrôler les pro·cédés employés, mais ne les créent pas. L'invention est quelque chose de spontané; c'est COlffi'me un éclair de ,g énie, une inspiration subite; c'est la perception soud·aine d'un r apport nouvE'au, d'un :procédé inédit. « C'est un sentiment particulier, un « quid .p roprium. », qui constitue .l'originalité, l'invention, le génie de chacun ». Ceci revient à dire que l'éduc a teur ,garde toujours son droit de re'cherche, d 'essai, d 'initia tive. Même si toutes les sciences de l'éducation étaient a chevées, com:m E' chaque enfant, ·chaque milieu, chaque maîtr e diffèrent des autres , l'art éducatif serait nécessairement multiple et div ers. ,Ch a:qu e éducateur appliquerait de son mieux, suivant son tempérament, ses connaissances, 's on idéal, lE'S directives nécessairement généra les, ·à tels et tels enfants, doués de telles aptitudes, prés entant telles a ttitudes, vivant dans tel milieu .. . Cet art est si complexe, renferme tant d 'in:pondéra;b les, qu'il ne pourra jamais s e réduire en formules. IL e bon sens du maître, son flair, ' S'on illTI'agination, son goût, son sens des possibilités, gardent donc bE'aucoup de leurs droits. Conclusion pratique : Que l'éducateur s e tienne au courant de ce que ,p roduit la psycho-pédagogie expérimenta le; qu 'il s' intéresse aux réali sations des grands pédagogues de j.adis et a ux essa is des éducateur's modernes; qu 'il n 'ab andonne pas à la lègère des n1.éthode s. qui ont fait leurs preuves, mais qu 'il cherche là les perfectionner; qu 'il essaie lui-même, en toute loyauté, quelque procédé qui lui sourit et qu'on lui conseill e ; surtout qu'il n e croi e, ni n e prétend e ja m a is posséder la formule définitive: l' arrêt, c'·est le l't'cul. L 'homm e m édiocre est vite content de lui-même; l'homme supél'iE'nr, presque jamais. Pour les jeunes spécialement: qu'il s ne s 'ima:ginent pas, CO,illm8. il arrive trop souvent, que tout ce qu 'on a .fa it jusqu'ici n e vaut rien, et ·qu 'ils ont pour mission de changer la fac e de la terre et la nature des chos es; qu 'ils ne s'·abandonnent ,p as au plaisir dE' l'expérimentation pour elle-même; les enfants ne sont pas des cobayes; qu 'il s cherchent d'abord là bien asseoir leur autorité, et ,à connaître leurs élèves et leur milieu; qu'avant d'appliquer une méthode nouvell e, ils s 'wppliquent à la bien posséder, ·afin de pouvoir l'appliquE'r .avec 'quelque chance de succès; ,s inon un essa i précipité amenerai t un échec ,qui j'etterait le discrédit sur toute tentative future; enfin, qu'avec calme et conscience, ils s 'acquittent de leur belle mission le. mieux qu'ils peuvent, restant toujours 'Ouverts à un ,p rogrès possilb le. Lt~ véritable éducateur prend son bien à droite et là ga uche; il est c"mme le père de famille dont ,p arle l'Evangil e, et dont 1:1 f()rtL1n'~ pst. faite de richesses anciennes et de trésors nouveaux. F. A.
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La chasse et le braconnage Les aninl:aux s-auvag'es de notre pays font partie ·de -la nature vivante; ils intéressent d ',a utant plus les honlŒnes de notre .é poque que le goût pour La' vie au g-rand air et pour les ,e x.cursions, promenades, campings se rélp-and dans 1'e 'puibli,c en :généTa-l. T rout 'le nlonde aime à voir c-es- 'anÎ'maux pour le charnle de 'l eurs fON1l.:es, de leurs .couleurs 'e t de leurs mouvements. 'Beaucoup s'-intéressent à leur genre de vie, à leur organisation; le".io études ·e ntr,e.pTises sur les 'm Jœ·u rs des anÎlnlaux ,s auvag·es apportent une contribution pr:é cieuse là la .connaiss-ance de la vie dans ses 'nTanifestations ,si nonlbreuses 'e t si 'v ariées. IL es animaux ,de la Inontagneen pa'r ticulier S'ont un aUrait 'p our beaucoup -d'étrangers qui vieI1ll1!ent 'e n séjour chez nous,. ,Cependant les hOllnlIIles, -du J,n:üins une partie d'entre eux, ont pris l'habitude de tuer les animaux sauva-g'es, parce qu'ils repI:ésentent une reSSOllfice pour l'alÏ1nentation -et Ipour des Iprodmts industriels ou -encore parce que cer,t ains d 'entre eux oausent -des domnla'g'es aux homilnes, à leurs anim:aux domlestiques et à !l eurs. cultures, 'o u enfin tout simplement pour le plaisir -de les sur prendre ·et -de les tirer. 'L 'int,é rêt que présente la chasse pous's e souvent les chass-eurs. à ,t uer les anÎlnaux sauVlwg-es sans mesure et indistinctenlent, au opoi1lltt de dépeupler le pay.s. ne nomlbr,e uses -espèces -ont ainsi ,~i;. paru ou sont 'p resque éteintes chez nous. Dès lors , Les autontes ont été ailll·e nées à f'églementer ,l a chas·s,e , En ,Suisse, 'l a loi sur la c'b asse 'e t la prot'ec,t ion des oiseaux. actueHenlent en vigueur est ceBe de 192 5. E lle -divise les ,a niInaux. sauva,cre en deux -groupes: ceux qui peuvent 'ê tre considérés ,con1:lue gilbier b et qui peuvent êtr'e tué~ par les chasseurs selon l-es indka . tions ·de leur pennis et ceux qui sont proMgés et que Il 'on n e peut pas tuer. Sont considér ées Cümilne gibier ]es espèces suivantes; Le chevreuiI, le cban10is , la ,m a r'lnotte, l~ lièvre, le lapin de garenne, -l',élCur euil , le blaireau, le renard, la loutre, la martre , la fouine , le putois, la belette, l'hermine. Les nlâlelY du -gra'Il1d et -du petiot coq de bruyèr,e , k In.go'P ède , la blaTtaveNe, la gélinotte, la perdrix grise, la .caille, le faisan. 'L a grive draine, la Ig rive litorne, 'le~ pigeons sauvages, .les mojneaux. Les canar-ds ls auva'ges, les harles, ~a bécasl)·e, les béca~sines , les plongeons, les grèbes, les râles, les 'p oules d'eau, .le'Y foulqnes. ~L ' aigle royrall, l'autour, l'épervier, le faucon ~o']~ereau, le, fauCOn pèlerin, la 'corneille noire ou corbeau . OrdInaIre, la pIe, le geai de montagne, le geai ordinaire.
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Tous les CJJl.ztl'es anUl1aux sauvages sont pl'otégés et nltêlne les ühiasseurs por,teurs -d'un permis n'ont pas le dToit de les tuer. iN oto'ThS qu'il est interdit de tirer l'aigle royal dans son aire, d'y prendre le~ iŒuf,s -ou les 'Petits; on ne peut tuer l'aigle royal que !pendant 'la pério,de de chasse. Les hérissons, les ,croéoelles, les 'b uses" les ,chüoar,ds des Alpes ou cor:neiUes .à he,c jaune ·ainsi que les jeunes 'lnarm'Üttes 'e t les jeunes chanl0is sont toujours protégés. Il est interdit de -capturer, de tuer des oiseaux prot.égé s, d'enléver l'es œufs ou leurs petits et de détruire leurs nids intentionnellement pendant la ,couvais'Ün. L'arti,cl.e 28 prévoit que « les autorités scolaires doivent veiller qu'on apprenne aux enifants là distinguer les oiseaux protégés, qu'on les renseigne sur l'utilité de 'c eux-d et qu''Ün leur jfllcul'q ue le devoir de les épargner. » J>our encourager la destruction des aninlaux considérés -CO'll1'lne nuisilb les, les 'a utorités cant'Ünale~ donnent une prime pour répervier, l'autour, le corbeau ord1naire, 1a: pie, le geai. ,Ce.s prinles donnent lieu là des abus; on tue souvent des ani'll1aux protég'és qu'on ne distiIllgue :pas des espèces nuisibles. Il s·erait à souhaiter que ces pThnes fus-s ent surppTÏInéeset qu'on se contentât de donner l'autorisation de tuer certaines eSipè'ces l'Ürsqu'elles causent des do-mmages séTieux. Slans m-éconnaîtT·e les plais-irs de la ,chas'se, il est bon ·d'insister auprès des enfants sur les dangers des aIimes à feu et sur les aüC'Ïdents assez fréquents qu'elles occasionnent -et aussi sur le fait que le chasseur se f'a'v orise .les inslÏ'n.cts de cruauté envers les aninlaux. Il est utile de bien indiquer les droits et les devoiTs des chass'e urs. Un pernlÎts de chasse ne donne ;pa~ le droit de tuer n'hnpoTte quel ani'lllal sauvag·e, mais seulement les -e spè,c es indiquées tCOmnle gibier. Les chas·seuT.S doivent 'savoiT distinguer ,ces eS'Pèc:es -e t ne pas tuer ,celles qui -s ont rprot'égées, sans les ,c onnaître. Il est bon de T,edire souvent que nos aninlaux s'aurvruges appartiennent là tout le IlnoDJde et non pas seulement aux ,c hasseurs. Le br'aconnage ,e st ,l e fait de chasser ou de lP'ê dher sans 'pel"mÏ'sou par des llloyens déf.endus. Les ibr,a,connieTs font beauc-o up de Inal paree que, ·e n général, ils tuent tout sans distinction, en particulier les jeunes et 'lc'51 feITIIdles. Nous a'Vons entendu des braconniers racoruter avec 'Vantardise qu'rIs 'avaient tué des truites au m 'mnent de la reppoduction -e t détruit ainsi des nlilliers d'œufs. Souvent 'les braconniers tuent les. annnaux :par des :JnoyeThs défendus: Hs 'creus1enrt les ,t'e rriers des manlloUes endornües et dépeuplent le pays. lis uti'lis-ent ,dü poison, au risque de tuer d"autres aniil11aUX; ils dissimul,e nt des pièges .dtall'g'e reux, mèlne pour l'homme, et causent aux animaux qui se Ifont prendre des souffrances horrilb'l'es a,v'oc une inSJensibiEté révoltante.
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Et enfin, il y a les ,a mendes·, très fortes, surtout dans les dis tricts ifranc.s. ILes 'b racoIlJniers qui s'Û'nrt pris oublient souvent qu'i1ls sont -e n faute -et ne ménagent aux r'e !présentants de 'l 'autorité qui font leur devoir ni la haine, ni les [nl2.u'Vais traitem'e nts. Souvent 'Il1lê me la population prend le parti des ,b raüonniers. contre l'autorité. . Il impor,te d'Û'nc d·.apprendre là la jeunesse de condanluer le braconnage sous t'Üut'es ses fornles et à respecter les lois de notre pays établies pour le bien g-énérla.l. Si le bracolnna:ge 'e st toujours une mauvaise action, il ,l ',e st surtout dans .les districts If rancs dont la Isurveillance coûteuse est payée par le peuple, pour maintenir intacte notr,e faune. L'éiduCia,t ion du peuple en oe qui concerne 'l a chasse et .le braconn~ge laisse 'e ncore beaucoup à désirer en Valais, c'es.t par la jeunesse qu'i,l iiluporte de Yentr·epTendre. Com1m ission cantonale pOUl' la protection de la nature.
CHRONIQUE DE L'UNION
Personnel d'Elite IMons-ieur I~t[oser, r-é dadeur du « Confédéré », a publié dans jouTna'l du 13 noveJ.nbr,e un artide d '.où nous extr,ayons le passlagre suivant: « Si nous voulons, T-e lever le ni'veau ,de not\r e ~nstructio-n primaire, il nous faut avant tout disposer d'un 'Corps enseignant d'élite! Sans 'f aire a,ffpont ,à nos- instituteurs, nous prétendo'l1 ls que, là quelques <exceptions près, ce n'est pas le cas. !) Sav'Üuro1lllS ensenlble, chers anlis, l'aI11'pleur d 'un tel C0J11plinlent 1 _Yf.onsieu~.. Moser, ,s ans doute, a jugé opportun. de lll'erttre sous les y,e ux de S'es lecteurs une teUe -a 'Ppréôation pour déveJOPlPer encore la confiance réciproque des parentsert des InaÎtr,es et relever par .Jlà, dans la nlesure de ses possibilités, le nh eau intellectuel de nos écoles priTIllaires.! C'est .&vid~J.11'ent la voi,e à suivre! Pen-onnel d'élite! Nous n' ayons j.an1..ais son~c~té de qui que ce .s oit, bien entendu, une telle citation. Cependa'nt, nous la ,mériterions moins que ja-mais si, .sans protester, nous lai'l;sions ainsi insulter notre corporation dans un petit ·IM.'tide de journal. :Monsieur M'Oser, cet avocat genevois d'origine 'bernois·e, sans doute, 'é1:a'b li depuis moins de tr-ois .a<ns dans notre call1lton,. n'a ~on
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pas le dr'Üit de nous juger. Il ignore tout ,d,e notre enseignement, des difficultés de notre tâdle. Gageons ,q u'il n'ill' janlai5' nüs les pieds dans une de nos dasses! ,Et üomlbi,en 'c·ompte-t-H d 'instituteurs dans le ,cerde de ·ses connaissances? Une dizaine peutêtre, qu'il range certaÎ'nenlent dans les ex'ceptiO'ns. Il n e lui res te plus, dans 'oes ,cOlnJditions, que .Je droit de .se taire. Nous n 'avol1';;' d',ailleur,s jamais alc oepté de gaî,t é de cœur de la part des gens du dehOTI!f des insultes publiques là propos des ,c hoses et ,des g.ens de chez 'nous. Il est .p ossible que toutes 'ces questions d 'a1l110Ur pr'Üpl~e et de sentim'e nt lai';;-5·ent ,a ssez froid le r··é da'c teur du « Confédéré ». Nous 'l ui dirons a.}'Ürs que pOUl' parler de personnel ,e;nseignant d'·élite, il 'faut être SOi-l11\êrrne un Journaliste d'élite . .or qUJand, dans son Journal, on -étale des· appréciations qui ne repose sur aucun fondel1lient autre que la pas's ion et de vagues i,mpressions, on n 'est Blême pas j'Üul"nalisle tout ,c ourt. Jl\tfjonsieur (Moser doit Ic anlprendre ,le sur,s aut d'indignation que :peut soulever dans notr·e .lnilieu une ·arf,firmati'Ün aussi 111aladroite que 'la siem'le. Exaimil1'ons aussi ses suggestions à propos de la fonnation nouvelle de rf uturs instituteurs. LV!ol1sieUT Moser préconise la suppression de l'IE cole N'Ünnale. « Pour le ,r ecrutelnent du personnel là l'aiVenir, il s'ag-Ïrait écrit-H, d'·ouvrir un concours auquel serait ladnlis tous les Jeunes gens ; rexa!m.len rporterait sur les diverses branches de l'instruction générale. Il s·erai,t coonplété :par un é:x,amen psychique. [)es 'c andidats admis seraien.t adjoinh aux nl,e iUeurs instituteurs du canton - l,es ex'ceptions sans dout:e - pour .acquérir de la (pratique l)endant un stage d'une année ou deux, là ,l a fin duquel ils pa's serai'ent un exalnen professionnel 1 » Eh bien! toube S'éd'ui'sante que paraisse cette ,sug1g es tio'll, iThOUS conseillons ,a u rédadeur .du « rConfédéré » d '·e n parler l.e j'Our où 'On sera déterminé ,e n Valais là réorg.anisle:r là .fond 1 enseignement pTimaire. 'NO'Us nous dema'ndons Iq uel est le 'c andidat â l'ens,e ignenl·ent qui, après avoir :flai.t ICÏnq là six ,a ns d'études secondaipes, une année ou deux .ans ,de sta'ge, consentirait lensuite à postuler un rpost,e de la montagne là 200'-260 t'ra nos piaT nlois, ·et gagner en tout êt pour tO'ut les pnmTièr·es années 1500 ,fI-ancs (par an. Dans les cipconstances .actuelles, il ·est impossible de supprimer définitivem·ent l ~Ecole normale, c-ela pl'éc'ÎS'éill1oenrt 'si l'on c.herche la .f.orInJa1:iO'n d'un personnel d'·élite! IL e niveau illloral, le In1i,v eau intelleotuel de notre jeunesse tiennent tout autant aux dispositions 'm oral,es, au t'emp-éra.m ent de ses éducatem:s qu'là leur formation univ,e rsitaire. Avec une sc01arité de six :Inois, il faut sur,tout une collection de bons procédés, des 1l1oéthodes rapides, -du dévouement suribout. Les instituteurs ,g enevois, dont M. IMoser est si fier, s,erlaient 'bien un peu dés'em'Pal~és dans nos classes
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et le résultat ,f inal serait-il .l1leilleur avec eux? Nous !ll"en savons !l'ien. Nous demandons en fin de cO'lnpte à 'nos 'collègue.s de nous tendre la 111ain pour, si 'possilble, efif'a'c·er la fâlcheuse Î:lllpressioil que !:\1'. Moser nourrit à notre égard! Il l1'e su.t1fit pas, paraît-il, que nous soyons généralenlent <choisis parn1Ï Iles meilleurs de nos d 'a s's'es prillnair,es. Pour ,q u'à ses yeux, nous soyons 'considè-'és, il s'agit unique1l1oent de nous .l1loderniser un brin. A quoi :bO'n il1otr·e dév'Ûuem·ent en dasse, poupquoi tant d '.amour pour le prays et toutes ces écoles nülitaires ? Nous portons pr,obablement .aussi tl'Olp l'empreinte .de nos. ·orig'ines ·et de notre situation. Un peu plus de 'chic dans notre ·it,e nue vestiJnentaire, un 'peu plus de contact ·ave·c les !courants .111JOdernes dans le donlaine ,f a'l nilial et religieux; beau<coup Inoins de re.spect d'el!f autorités établies, et pour certaÏlnls 'l noins d 'ardeur dans la -défense de leurs idées poliHques ·e t -du régÎ1ne! .A-Ioris, ·üertainenlent, quand nous nous serons ainsi rélfornlés, nous n'au'Tons plus rien là envier là nos collègues g·enevois ·e t }te niveau inrtellootuel prünaire du canton, sans uJ1Iodilf ioation quelconque .de l'Ecole nonJ.?,ale, serait en sérieuse voie d'a,m,éli0l1ation ! Monnier.
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PARTIE PRATIQUE
Leçon préparatoire à l'étude de l'Eucharistie Avant de parler aux enfants de la Sainte Eucharistie) j'ai dû .prévoir que les termes « substances et apparences» seJ'ont em.ployés nécessaire.ment pendant nos leçons. Suivant notre principe .fondamental) la chose doit être cOlnnue avant les mots qui l' expri-. .ment. Je dois donc, même avant de l'aconter l'institution de la Sainte Eucharistie, atfil'el' l'attention des enfants, d'une façon ,génél'ale, SUl' la « substance et les appal'ences » des êtl'es. Evidenlment, il ne s'agit pas JC'P'en donner une notion philosophique) mais puisque les enfants vont l'encontl'el' ces deux expl'essions dans lezzl' catéchiS'me, il faut bien qu'iIls en connaissent le sens, d'autant plus qu'eUes expriment les choses qu'ils ne doivent pas confondre pour co:mpl'endre le changement que Notre-Seigneul'a opéré SUI' Ze pain et le vz'n la veille de sa m'Ol't. La difficulté est de teur inculquer ces notions préUminaires, par l'observation, de façon simple ,à leur portée. Essayons,'
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Je ,tiens en main un bâton d ·e craie équarri. J 'inteTToge: ----- Quest-ce que je vous anontre ? Rép. - L'vl. vous nous tl1l0ntrez un nl-orceau de craie. - Quelle est sa ,couleur? :R. - Bla'llche. - .sa l'Ongueur ? IR. - 10 cent. 'e nvi-roll'. - S'On épa1sseur? 'R. _ . 1 cenHmètTe. - Sa llargeur ? R. - Encore 1 centimètre.
J'ai préparé un autre bâton absolument de même for'm e, de mêmes dimensions, de .m ême couleur. De l'autre mazlnJ, je le présente aux enfain ts et j'interroge: - :Qu'est-ce que je vous 'l1l'Ü'ntre ulaintenant ? R. - ,Encore un Inorceau de craie. Eh bien! non, Ilnesenfants·, ceci c'est du !bois. - Qu'esl-ee qui vous a tr-ompés ? H.. - C"est que c'est -la ,mêilne forme , la nlênle couleur , l'es nllêmes dilJ.nenisions,. ----- [\Ires enfants, regardez les d eux petits bâtons que voici. Extérieurement, apparem.ment, -on dirait na' mêlne chos'e, 1llais au d'ond , en ré alité, ce sont des substances dilU érentes ; retenez le ilnot : substanee. ICe qui apparaît ki , extérieurean ent : la Ifomne, la couleur, l'es diIJ.nensi'ons, s'appelle apparences. - 'Quelle est la substance du bâton que je tiens là la ,m ain droi:te ? R. - La substance de ce bâton e st: de -la craie. - ,Quels en sont les ,a ppaf'ences ? R. - C'est la for'm e équarrie, la 'c-ouleur Ib lanch e, la longueur 10 centimètr,es , la largeuT et l'épaisseur 1 centÏlnètr-e, ek. - Quelle est la substance du bâton que je ,t iens de la 1111ain gauche? -R. - ILa sulb slance de ce 'bâton est: du bois. - Quelles en sont les apparenees ? R. - IC'est la forme équarrie, la ,couleur Ib lanche, la longueur 10 oenti.mètres·, la llargeuret l'épaisseur 1 'cenUmètre. - Vou's relll'af'quez ~ lUes -e nfants, que, dal1s :c·es· deux. objets, la substance est différente, tandis qU2 les apparences SOiITt ici lêS m'êlnes-. Pour m'assurel' que -les enfants ont co.mpris, je fais quelquesapplications à l'ambiance, . " : r- Q~elle 'est la sub~,tance du banc? R. - ILa substanèe. est le bO'is. . . - Quelles sont les apparences? IR. - Les apparences 's-ont sa couleur, sa t'or-m e, SOin volume, son :poids, etc. - Quelle est ·la soosta'llce des ca-l 'l'eaux de vitTe? H. ----' IC'-est .'le - ",erre, - ICherchO'ns les apparences ...
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En tout ·c e que vous voyez, 'I nes ,e nfants·, il y a t-oujoours deux choses qu'il ne faut pas ,c'Onfondre : la suhstance e t les apparell'ces. - IE coutez ave'c larU ention les nl'Üts que Je vais prononc·er et dites'-lnoi ·au .fur et à mesul',e s'ils exprÏ1nent une suhstanc'e 'Ou une aplpal'ence : Frœnent - -avoine - -épais - long - IpeUt - ,c haux -chaud - argile - T-ouge - 'eau - air - pesant - -chair ~ flaode - s'Ucr-é - os - sang - corps - âUle - rondi - blanc. - Vous -av-ez ,t'Üus vu l'eau, la gla-ce, la :ne~ge. En tout 'c ela , c "est La n'lême suhstance. C'est de l',e au. Mais les appar·e nces ne "iünt pas du tout les n1.:êl1î'es. ·C:herchons eJJ1Isemble les dififérences. ----< Quelles s'Ont ,les apparences de l'eau? R. - ,L'eau est liquide, transparente, incolore, insipide, ele. - Quelles s'Ünt les -a ppar-e nces de la glace? R. - (L~ gIa'ce est solide, 'pesante, illünee ou éplaisse, -eUe Ifond sur la ln/a ln , elle cass'e facilen'lent, et,c. ~ Quelles s'Ünt les apparences de la neige? R. ILa neige est blanche, -en \flocO'ns, légère, eUe If ond plus vite que la gla,ce.
En hiver pal' l'observation du milieu, on aura déjà. pl.1 préparer toutes ~es réponses en vue de dornmer une première Mée SUl' la substance et les apparences. Et, pOUl' préparer les enfants à comp.rendre ce qui se passe pal' la consécration, on ne lnanquera pas de leur l'appeler le miracle de Cana. - )M1es ,enfa'nrts, Notr.e-S,eigneur a fait un jouy unI ·changement d·e substance que vous connaissez. Ce fut son proemier mirade. Quel -e st-il ? H. - Notre-Sei'g neur a changé l'eau en vain.. - Quelle substance y avait-il dans le.s ulm/es? -IR. Il y avait de -!',e au. - IPar la hanté toute puissante de J,ésus, 'l 'eau Tut changée -e n vin . Henl!al"iquez, nlles enfants, ,et cociest à Tetenir, dans l~e nlir.~ cIe de ,Cana, non seulem,e nt la substance de l',eau If ut chang,ee, InalS aussi Iles a'pparences. Ces,t d'ailleurs ce qui se produit dans tous les ch.angements de substanüe que nous constatons- dans La! nature. ,En ":'Üus se passe t'Üus les jours un chall1/geŒuent de sulbstance. : :l,e paIn que vous m1angez devient votre chair et votr-e sang. ICe ohang.em·ent de subst.ance entraîne auîssi un dm'l1:g,e rnent des apparenoes-.
Et pour préparer les enfants à recevoir cette vérité que Notl'e-
Seigrie~r est à l'état de substance tout entier so.us .Tes appCl1~ences de patn et de vin, et tout entier sous chaque partze, Je leur presente quelques comparaisons faciles à saisir.
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- iP eut-être vou~ ,est-il arTirv,é de ~ous an'lli's'er .sur les borrdsde la rivière à relnplir d'eau de petits récipients? Eh bien! la substance de f.eau est la Im lrune dans la rivièr'e que· dans votre récrpient. 'Et eUe tout elllltièl'e da'ns un Vla's'e, si petÏit qu'il soirt. ,Ce qui diffère, ce sont 'l es apparences. Quelle est la su!bstance de la tartine que vous ,mangez ? IR. - C ',est de 1a fa,r ine de froment 'lTI'élangée avec de J'.eau. - Quelle ·eslt la substance des nûeUes qui tombent sur la_ naprp·e ? IR. - C'est la :lurul'le substance de pain. - Où ,se trouve la di'flf érence ? R. - Uniquen'lent dans les lapparences. - ,Expliquez-vous ? R. - Dans ma tartine et dans 'I,8's 'l11.iette~ c'·e st ,l e Iluê'm e pain, mais ce n'est pas la mJên'le liorJne, le luèm,e volum,e, le luêlu,e poids, etc. üoncIusion : Je repl'ends en n1ain mes deux bâtons de craie et:de bois. J'iII'terroge encore pour m'assul'er que mes enfants sont fCl'lnill iarisés avec les expressions: « substance et apparences» et j'ajoute: 1Si je pouvais faire ,e n sorte que cette craie deviennent instantanément du !bois, qu'est-üe qui 's er.ait changé? Il. - IL a suhs-· tance serait changée. ~ Que rest'era'Ît-il de la craie? IR. - Il ne reslt erait que les apparences. ~ Et j'aur:a.j~ ,a lors deux bâtons de hois ·avec les ,a ppar'e nces. de era'ie. IMes ·enfant's, r,et'enez bien cette eomparais'Ün, ·eUe v'Üus aidera à vous iair·e ullie idée du mirade que Jésus a fait en institua;nrt la, Saint'e 'E ucharistie. Je vous rae'Ünterai ee n'liliade den'laÎ'll. ,Ch. D
LANGUE FRANÇAISE Les petits bergers.
II n 'est pas' bien j'Our encore dans le village. Je lue 'lèv,e. :Me'Y habi,ts 'sont aus-si gr'Üssier·s que ceux des petits paysans voisins: ni Ib as, ni souliers, in i chapeau; un pantalon de gr'Oss·e toile écrue, UIlie veste de drap D'l eu là IOIllg.s !poiLs; un bonnet de 'l aine teint en brun, v'Üilà mon costume. Je jette par-dessus un sae die .coutil qui ·s 'entr'ouvre SUl' lia poitrine eOiIlllm,e une !besace à grande poche. Cette p'Üche contient Iffi.on déjeuner: Uin .gros 'lnorceau de 'pain noir, un Ifromruge de chèvre, gros ·et .dur C'01l1Jme un caiHou, et en outre un petit cüuteau d'un sou, dont le nlanche de !bois !ll'l:a l dé-
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gr-ossi contient une fourchette de :fer à deux lÜ'ngue~ ,bra:l1Iches._ Cette fÜuTIChette sert aux paysans, dans I1.non pays, la pUlser le .pain, l,e }laird ,et les Ichoux dall1'50 r écuelle où ils mangent 'la soupe. Ainsi équipé, Je sor:set je valis sur :la 'place du viUage, près du portail .de l'église, S'Üus deux gros noyers. IC'est là que, tous '1~s matins, s-e rassemblent les petits bergers de [Milly ava'n t .de partIr pour les n'lontagnes. Lamartine. QUESTIONS ET EXPLICATIONS
Les mots. - Expliquez: grossiers - toile écrue - coutil besace - :cMgrossi - équipé. Les idées. - Que pensez-vous de ce cos,t ume: est-il hygiénique? Que pensez-vous ,de cette nourrituT·e ? vous sulf:firait-elle ? néüQInposez üette descTiption en 5 par.ties et dites ce que contient chaque partie. L'orthographe. - Poul~quoi écrit-on souliers au plupiel et chapeau au singulier - bleu au Ilnas'culÏ!ru - là - ils maln gent - rasselm blent? Ren'larquez : paysans - écrue - s)entr' ouvre - je sor,s. EXERCICE ORAL
Quel rappoTt voyez-vous ·entre toile ,et toilette? - ·e ntre veste et veston? - ,e nh'le drap ·e t drapeau? - entr,e sac ·et sachet, besace? - ,e ntre poche et pochette? ----. ·e ntre couleau et 'coutelas? - Gon1ment ,a ppelle-,t -on l'écuelle où l'O'n IJnange la soupe? ICherchez dans le texte les I1ŒnS 'e n eau, en ail) en ou. I])ites COn'l111·ent ils font leur pluriel. INVENTION
Trouvez lés di'l uinutifs des n'ÛlThS suivant~, : t-oi,le, veste. pÜ'che, chèvre, drap, sac, couteau, manche,
l,a rd, ,t able,
VOCABULAIRE
:Définis:sez ,les n01ns suivants : un n1.ontkule, un îlot, un lourdeau, un corpuscule, un diablotin, une brindille,
une historiette. une paillasse.
Des alliés méconnus.
N os paysans, qui se ,cr'Üient .éclairé~·, crucifient des 'ch~uettes et des chauv·es-:souris 'SUT la porte de leurs granges. T1andlS que ües ,c adavres innocents se pértdfient au pr,Qlfit de50 mouches charbOlflneus·es, les souris 'ffi1angent le Ig-rain de l'ing'é nieux paysan,. les iluoucherons lui piquent les m ·ains et la figure. !Eh 1 bonh?illll11.'8, tu n'as 'q ue ce que tu a luérité par ton in'lprudence. En 1l11.JmO-
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lant telY alli-és, tu t'es iJiVT'é, OOl1JS et Ib ien, là tes ·el1il1lmui's. ISi ües chauves-souris étaient vivantes, ·eUes happeraient les tl110uoherons qui t'ineonl'nlo,dent; I~i lÎu n'arvtais :pas .~s's,a'ssiné cette pauvlfe chouette, eUe pUl'gerait ton grenier 'des rongeurs- qui le p.il1ent. Un ,c ultivateur attentif a suiVii paüelnrrnent les aUées -et venues ·d 'une chouette, sa voisine; jl l'a vue, en ving,t et un jour, l'apporter cent dix -rongeurs à son nid. GOlm'Pr,e nds-tu 'm aintenant le sens inti,me du nlot ,chat-hUiant ? E. About. QUESTIONS ET EXPLICATIONS
Les Inots, - Expliquez: crucifient - se putréfient ches charbonneuses - ingénieux - elles happeraient huant,
'm ou~hat
Les i'dées. QueUe esrf: l'idée §'énéTale du .m or'c eau? _ Pour·quo : rauteuT dit-il: qui Se croient éclail'és ? - 'Dans quel s·ens com!p1J.'enez-vous l'ingénieux paysan? - Que signifie l',expressio!ll corps et biens ? N'·es,t-elle 'p as ·expl,i quée dans La phras.e suivante? - 'L'ha'b itude ,dont 'se plaint l'auteur eg,t~elle encore générale? L'orthographe. Pourquoi écrit-on: crucifient - ces cadavres - piqu'eJ.nJt - tu t'es [tvré - p;,llent - pClltie,n1lffiein t ? Rem,arquez: Supplice - hCfrpperaient - assassiné. EXERCICE ORAL
Dites üOlnlluent sont if onu:és les nÜil11'S suivants ; quel 'est leuT .s'e ns ? un his's a'c, 1'iu1p'atience, un malentendu, un p'a raplui'e, un .désaüeord. la revision, une Î'lurpress'ion, une épitaphe. ,(.omI1111ent appeUe-t-o'l1 1hon1'n1.e qui tue un autre hO'mllue ? --- l'a'cte ,de cehü qui tue 's on père? 1-----0 son tfrèl~e ? - ·s on enfant? un roi? - de celui qui se ,tue lui-llTIrê me? - un liquide qui tue le-.s inseëtes? VOCABULAIRE
le photographe, le .typographe) le lithogr.aphe,
ile sténogra'Phe, la z-oologie, l'.a'Dché-ologie, le géographe, la géologie, l'astrologie, le calligraphe, la mythologie, la ,c hronologie. Le renard.
Le renard devanc.e le chas'seur ·e t va, ,de très Ibon matin , ,dans les ,e ndroits où l'O'n prend au piège les ,g~rives et les bécasses, visite les 'l acets et les gluaux, emporte slllC'ces'si'Vement les oiseüux qui se sont €Impétrés, ]ps dÉpose tous ·en ,d iffér·el11lts endro~ts, surtout :au hord des ,che'luins, dans les orniè-res, s-ou~, quelque ar-bTislsleau.
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Il chasse les jeunes levrauts en plaine, saisit quelquefois les liè'Vres ,a u gîte) ne les manque j1arrn:ais- 10I"squ'i'ls· s-ont ble~sés, déterre les 'l apeTeaux dans :les gaT·ennes, découvre les nids de perdrix, de 'cailles, prend la mère sur les œulfs et détruit une quantité 'PTo.cligieuse de ,gibier. Il est aussi v-orace que carnassier; lorsque les 1evriRuts ·et les pel"dTix 'l ui luanquent, il se r,a bat sur les rats, les mulots, les serpents, 'les lézar·ds, les crapauds; il en détruit un grand nO'111.b1'-e; c'est là le seul bien qu~il procure. Buffon. QUESTIONS ET EXPLICATIONS
Les ,m ols. - Expliquez : lacet - gluCilu - eJmpêtrés - ornière - gîte - déte1'l'e - garennes - cailles - vorace - carnassier - mulots. Les idées. Quelles qualités le renard m-ontre-t-11 pour poun;oir à sa subsistance? - QlleHe diIfifér·ence faites-vous en-, tre vorace ,e t canI1Jassier ? - ,pourquoi dit-on. il se l'abat? L'orthographe. - Pourquoi 'écrit--on : les dépose - quelque arbrisseau - les manque - lui ,m anquent? Remarquez: gLuau - levraut - perdreau - lapereau crapaud. EXERCICE ORAL
·Citez 3 nÛ'lUS qui If ont l,e ur ,pluTiel ·e n als - ails - ·en ouS. . Faites une phrase au pluriel avec ,c hacun des 7 nO'111S qUI, changent ails en aux . EXERCICE ECRIT
Ecriv,ez 6 phrases dont chacune contienne u~ notl11. plurièl en aux. 'Choisisslez-·e n 2 ave,c le singulier erré au ou Bau, - 2 av·ec . le singulier ,en al, -::- 2 .avec le s1ngulier en ail. Ecrivez 6 'Phra,ses, dont 3 contiendront un nom plunel ·e n oux et 3 un nom pluTiel en ous . EürÏvez le teX::te Icomnle d:,d ée. Mettez une croix .sous chaque vel~he . SoulLgnez ensuite ,l e oC-Ü'l11.pl'éIuent d'ob jet de chaque verbe en i,t alique. (-Rappelez-vous qu'alv ec le vel'be eiJnpol'tel', par exen1pIe, c '·est ce qu'on emporte qui est l'ohjet.) INVENTION
Trouver des nO!lUS qui .exp·r Ï'lnent le c'Ûntra~,r·e dec;;. nOll1.S SU1vants: cOJIl1.'menCeluent, !vi,t,ess·e, honneur , gain, an1!itié, h'a'Vail, refus, ,courage, jour, repos, d ,i sette, ladresse, sobdété, véri,té, fraJ):chise, grandeur) v,eTtu politesse. VOCABULAIRE
Le gibier. ' ~ ,CheTchez .dix noms d'laniI?,a ux reeherehe COilume gilbier et luettez-Ies au plunel.
que l'hon1me'
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L'ourse et le petit ours
Une ourse avait un petit ours qui velnaiit de 'naître. Il était horriblement laid. ,On H,e recünnaissait en lui aucune figure d'aTIlim,a l: ,c'étarÎ.,t une 'Ill.asse info'l'ITI1e ,et hideu"ie. 'L'üurse, tou,te honteuse d'avoir un tel lfjls, va trouver sa voisine la 'corneille qui faisait grand btruit 'par son caquet sous un arJb r,e : 1« Que ferai- j.e, lui diteUe, ma bonne ,c0l11lmère, de 'ce petit ,monstre? J"ai 'e nvie de l',é trangler. - 'Gardez-vous ,en bien, dit la 'caus'e use: j'ai vu d'autr'es ours'es œans le mênle ,etl1ÙJarras 'que vous. Allez: léchez doucement vütre fHs; il sera ,bien~ôt jüli, nl:ig1niO'n et prop'l'.e ià vous faire honneur. » 'La n1ère -crut fadlenlJent ,ce qu 'on lui ,dislait en f.aveur de son -fil.;;,; JeUe el1t la paÏ'ience de le lécher IOlllgt.elnps. IEllIfi;n, il ,cÛlmmença là devenir JIl10ins di1fif.onne, ,et ,elle alla renleTder la 'c orneiUe en ces temnes: « ,Si vous n'eussiez modéré 'Iuon inlpatience, j'aurais -cruellenlent déohi'ré InOn <fils, qui fait 'I.nlain~enant tout "le p'laisiT de Ina vie. » <Oh! que l'impaHence eInpêche de biens ·et cau.;;e de maux! Fénelo'ù1!. QUESTIONS ET EXPLICATIONS
Les m'Ots . - 'Expliquez : info11me - hz1deuse - caquet _ monstl'e - mignon - propre - dlYforme. Les niées. - ,Pour quoi l'ourse est-'e lle honteuse? - !Pour'quoi ,s'adTe'3se-t-elle :plutô.t à .la ,corneille? - 'D'après ce qu'on ·en dit id, ,quel est 1e ca'l'ladèT,e de la .cürnei'lle ? Pourquoi Tourse ,c roit-elle facilement? Quel cons,e il nous, donne cette fable ? ~ Qu'appelle-t-on un ours mal léché? L'orthographe. .p.oul~quoi ,écrit-on: ferai-je AUez .léchez - douceluent - lécher 101l'gtem,ps - j'aul'ais déchiré ;biens - imaux ? IRema'l 'quez : l'econnaissalz[ - hideuse - honteuse - ermbarl'as - longtemps - difforme. EXERCICE ORAL
Quel ·e st le félllinin des n'Üln IY suivants : Un 'lnarchand - un paysan - un épi,cier - un danseur _ un ,toUl'ltereau - un m .a'rquis - un dtoylen f - - un portier TI·n hai'gJJ1IeUT - un éléphant - un Lorrain - un poulet ~ un ,duc - un facteur - un loup. INVENTION
Trouvez le nom féminin .correspondJant : père, cheval, popc, jars, Toi, papa, J'l'ère, t.aureau, lYanglier, canard, s,e rviteur, neveu, homn1e, lb élier, lièvr·e, dindon, gendre, 'parrain, garçon, .cerf, bouc, .coq, onde, lévrier.
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RÉDACTIONS 1. L'automne. Description de celte saison.
Plan. - 1. 'L'automne. Sa durée. - 2. Ten1ps qu'il fiait. 3. Aspect de la Ca'l1lipag·n e. Les 'c hanlp's. ,Les arlbres. ILes oiseaux . - 4. Travaux ,de l'auto'lnne. RécoIte des fruits, des pOllllneS de terre, des het.teraves. !La vendlange. - 5. L es ,;,em,arilles. Travaux divers.
DEVELOPPEMENT 1. Nous somJl11les ·en autonln e, C 'est la troisiènle saison de l'année; l'automne ,s uccède à l',été. Il 'COll1111'enCe le 21 'Ou le 22 septelnU)re, 'cO'll1!ppend 'l es n10is d'octobre et de novell1bre et se ternline le 2,1 ou le 22 d écenl'br,e. 2. Il ne If ait pa'Y chaud con11ue en ,été et il n e fai,t pas froid OO'l.1IDle en hiver. (L 'air est 'c alme, <le deI :llléktn-colique, le soleil dou~ . En septmu!bre ·et o,ctobre, il y a pal fois ·enc'Ü're ,d e Ib eaux jours ; lnais la pluie, les hTouillards sont 'f r'é quenrt's en no'v elnhr,e et souvent la n eig.e fait son apparition. ILes jours din1inuent; les nuHs deviennent 10ngueIY et froides, et le SOiT, O'n Ifa'i t volontiers cerde autour du feu: les gI1a1ndes veillées 'COm!ll1eneent. 3. ,Les chau1J}J's s·e dépouillent peu à peu d e leurs clernièr,es récoltes . !Les 'feuille~ des arbres se oolorent ,d '.abord d es teintes les plus va-riées , 'les plus douc·es à nœil , puis elles jaunlÏs's ent, et au souffle du vent 1ourbillonnent dans l'air 'e t t0111lbent sur le sol qu' ellelj recouvrent d'.é!pa'Îs tapis. ,Les oiseaux ne chantent plus; ils se C1a'c hent dans les hois, dans les fourrés. B eaucoup quittent nos pays pour .aller passer la sai'3'Ü'l1 froide sous des cliu1ats plus Ichauds. 'ParrfÜ'~s des bandes de choucas traversent les airs 'e t font retenrt:ir les échos de leurs cris plainti\f's qui l'ess'e'lu'blent à des gènissanent,;, de détresse. Seuls les corbeaux, en ;t roupes nonl\breuses et poussant l,eurs. erois~·e\l11.ents lugubr-es , osent encore s'approcher des . haU)i,t artions. 4. Les travaux du ,c ultivateur 'SOŒltt nO'l1l:breux au début de l'autonlne. On abat les noix et cueille les !pommes ·et ~es poires; des Ib andes de vendang,eur's cueillent le raisin dont On fai,t 'l e vin. Partout on récolte les ponunes de teTre, les betteraves, le.;;, cal'üttes; -on fait les derniers labours. 5. Ellfin c'est le nl'OJm ·ent des semailles:onsè.m ele.seigle. le 'hM: la plus grande a.nima,tion règne dans la ca'lnp'ag~e. On ,,'e hMe, a!fi<n d'en .avoir ,terminé quand viendromlt les frOlds del'hiver.
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9. Un,e joul'née de battage à la machine.
ILes jours de pluie, on ne ,r este pas inactif; nombreus.es 's ont ('nCOI'e les oocUipations du culthnateur. Il faut botteler le foin. battre les céT-éales, ranger la cave, scier le bois) le luettr,e .en place. -Ces travaux achevés avec fautOlnne , 'le cultivateur peut enfin jouir de quelque repos.
Plan. - 1. IComparal'son entre les deux ~ortes de ba.ttaoge. 2. La InachÎlne. Les ouvriers. Le travail. - ,3. Hep'os des batteurs. Joie de :tous. - 4. Alg'rémentsde la Journée. ,Ga1ieté génél'la'le. 5. ILe repas du soir.
2. L,'ouverture de la chasse.
10. La journée du bon écolier.
Plan. - ' 1. !PTé'P'aratiif~·. - '2. Départ de grand 1111atin. Equipenlent du cha'sseur. IL e ,c hien. 's a joie; cœnlIllent il 'la manifeste. . - 3. En chasse. Hecher,c hes du chien. lArttitude d:u chass,e ur. In,.. ddents de la .rnatinée. Le butin. - 4. iR etour du chasseur. Son allure et c-elle du chien. ,La fatigue. IL "a'ppétit
IPlan. - 1. Paul se Sa tenue dans la rue. Sa Ses dev'Ü'ir~. Ses leçonS'. SOIIl retour 'à llU' lnaison. heur de ses parents.
lèv-e de bnnne heure. ,sa toilette. - 2,. 'Politess-e. - 3. Son appHcaotion à l',école. - 4. Sa con.duite en Técrèaüon. - 5 . ,son ohéissance. - ,6. Paul fait le bon-
3. La vendange.
Plan. - l. 'E poque de la vendang-e. - 2, Les venda'n geurs. Leur occupation. - 3. Gaieté des ouvrier.s. - 4. IFabrication ,du vin. - 5. ,Prindpaux vignoble~ de Fr,a'fioce. 4. La maison de mes pal·ents.
Plan. - 1. !Lieu. Si,tUlation. Exposiitiollo. - 2. lLa 'cour. La fa çade. [,es -o uvertures. Le toit. - 3. L'intérieur: le rez-d-e-,c haussée. Le premier étage. IL e gT,e nier. - -4. ILa pièce préfér·ée: 'la saEe à manger. - 5. 'Le j,a rdin. - 6. J'aiillle ma 'lnaison. 5. La rentrée des classes.
Plain. - 1. ,Le réveil. Le départ pour l'école. - 2. Arrhée dans la cour. Joie de se revoiT. 3. iLa dassle. Ohang-e nlents opérés. - 4. IL es premieers -devoin'. IClass-muent ,des -élèves. Place obt,e nue. - 5. 'Résolutions pris-es pour la nouvetle année s·c olaire. 6. Les travaux de la campagne au mois d'octobre.
Plan. - 1. 'NomO)reux tr.aVlaux du Inois d"ootobre. - 21. Récolte des ;pomn1-es de ,t erre, des hetterav-es. - -3. Les laJbours. Le~ ,semailles. - 4. [,.a vendange. - 5. Cueillette des 'P01Il1lll1eS, des noix, odes 'châtaignes. 7. Le départ des hirondelles.
Plan. - 1. E'Poque -du départ. - 2. \RéuniOin prépar.atoir,e. Déliibéraotion. Décision. - 3. L 'envolée lVers I-e sud. 4. -funpreg,s ion 'c.ausée piar ce -départ. 8. Le battage au fléau.
Vous avez vu Ib ath·,e 'le !blé au fléau. Dites 'COll1:l11ent 'o n s'y -e t indiquez les ,a vantages -e t les inconv,é nients de ce procédé. Plan. - 1. -Epoque -du battage. 'Deux sortes de baUaoge. 2. ILe battage au IfiJ.éau . .comm-e nt on le prartique. - 3. ,ses av.allta.geset ses inconvénients. pl~end
La carte postale dans renseignement géographique Tout le monde adluet aujourd hui le cara,c tère que doit 'Pr 'L senteT J'.enseignenlent de la géographie. il/aride nomencla,t ure tend à disparaître -e;t l'-on fait inteTvenir da,v a,nlbaoge les .fa;cuJt.és a,ctives de l'élève. 'D ans tous leS' cours, on s·efof.orc·e aussi de s 'adT,esseT à l'hnagination; 'Pour y arriver, les descriptions ne suJflfisent pas; les 'l11ieux fai,t es, les pIus -sillicèr,es, les 'Plu'Y pittoresques .ne Telnpla'c eront jiaorn-a is 1'inlag.e ou Les tableaux g'éographiques. ,Pourtant .les inlages ne sont pas ,toujours nettes , elles ilnanquellit pafif.oi~ de Vlie; les tableaux géogriaphiques -s-ont 'g'énéralCil.llent des œuvres artistiques d'un prix élevé, que, !par sui,te on ne peut se prDcurer 'PartDut; d'autre 'Part, ils présentent trop souvent là l'-e nfant dtes paysages qui, quoique vrais ,d-a ns l'ensenlble, fOlnlt 'u ne large pla'ce :à la flantaisie. Il est une catégorie d 'inlaoges r,a relnent utilisées , et qui néanm-oins peuv,ent rendTe de très grands 's ervices : oe ~ont les cartes postoles illustrées. Un certain nmn;bre d'instituteurs et d 'institutrices Dont laujourd ihui des albums de cartes illuo;;tr-ées; que ne 's'en servent-Ï'ls dans l'ense:ognelnent? IL ',e nlf ant, lllème au cours préparatoire, -obéissant à l'inoffensive Il nanie du jour, ai'm -e la caTte iHustroée ; sachon~ eili profiter. :La Ical'lt·e p'ostale la, sur l'image ordinaire et sur le tableau Ig éographique, cet av.antage d 'êtr1e d'u'il prix plus élevé, de r,e présenter un 'Paysage .réel, d'être V'ÎVlanote, si J'e paysage ,e st /bien choi's i et hien pris, ;toutes qualités des !plus appréciable'Y 'Pour-l'ensei.gnement ode 'la géogr,a phie. Il serait dDnc désira!ble que chaque école eût sa c-oUootion de cartes posta[es illus,t rées, s'On petit :lllus'ée .géographique, c-omme
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elle .d'o it avoir un mus·ée pDur les leçons de ohoses, -etc. Mai ")-, pour 'qUJe ceUe collectiDn ait une v-a'leur, il faut en éliminer, IC·O'lnme de tous les :m usées, les cartes insignifiantes, les paysage"i- sans cara'c.fèr-es plaTticuliers, les vue peu nettes, qui If.ont n0.111br'e dans une colledion d'an1.a,teur, rn-a is qui ")·eraient saJI1.iS pf'ofit da'lls ,l 'enseignement. Id oonl)me partDut, !(Je qui illnporte, ,c'est la quali:té, non la quwntité. Il faut, en un 11110t, que les cartes sDient 'c hois,i,es lavec grand s'Ü~net das'sées de telle sDrte qu'elles puissent Icorresipondre au iprogr-an1Jlne de géographie. . lAin")-i, p.ar ·eXJ€lm,ple, au CDurs inférieur ou -él,é Inentaire, on pOUT:r1ait montreT à l'enfant, un oours d'-e au, un ,c onfluent, une cO'lline, une Inont.agne, une ville, un! train -e n nl'ar,c he, un lac avec un DU plusieurs bat,e aux, -e tc.; aux 'élèves plus âtgés des costulnes, des produits indus,triels, des fleurs alpines de"i- stations dimatériques. 'On vO'it tout de sui,te, et sans qu 'l il soit !beso~n d'insi'Yter da!vanta'g-e, quel parti un Inaî.tre habile peut tirer d'une telle ,c ollection 'e t oom.111,e il IluettTa de la vie -e t de ~'intér!êt dans ses lecDns. ,Mlais cette collection, Iconl1lllent la cOlnpaser? Hien de ·plus sim,p1e, -s i l'on c.onsidère que le"i- échlanges de cartes postales se n1ul.tipüent dans des prop.ortions ,c onsidérables. Quan.t à la dép en1se , ,d'ailleurs peu élevée,elle ip.ourrait être génér,a leill'ent suppor,t ée pal' 1,e budget comllnunal. Si pourtant la comn1une -r efusait les viIllgt ou tr-e nte 'froancs nécessaire'). pour une c.oUeotion s,c olair,e suif1fis-anbe, ,cha'q ue maître p.oUlTa i,t, avec le temps, .f.ornTer un al:bUlffi spécial qui resterait 'sa propriété, n1ais qui lui serviroa'Ït dans son en")·e ignement -en temps .opportun. Un peu d'initiative permet de tourner les dilf lfkultés et d'arriver à 'un r-é sultat satisfais-a nt sans gr-a nde dépense ,d 'arg-e nt et d',eHort. D'aiprès HUlnbert, Inspec,t eur iprÏomaire.
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Si tu peux Suppol'ter d'entendre tes pal'oles Travesties par des gueux pour exciter les sots Et d'entendre mentil' sur toi leul's bouches folles Sans mentil' toi-'m ême d'un mot; Si tu peux l'estez' digne en étant populail'e, Si tu peux rester peuple en cOfliseiNant les l'ois, Et si tu peux aimel' tous tes amis en frèl'e, Sans qu'aucun d'eux soit tout pOUl' toi; Si tu sais m 'éditer, obsel'ver et connaître, Sans jamais devenil' sceptique ou destructeur; Rêver, sans laisser le rêve être ton maître, . Pensez' sans n'êtl'e qu'un penseur; Si tu peux êtl'e dul' sans jamais être en l'age, Si tu peux être brave et jalmais imprudent, Si tu sais êtl'e bon, si tu sais être sage, Sans être moral ni pédant; Si tu peux l'encontl'el' Trio.mphe apl'ès Défaite Et recevoil' ces deux menteul'S d'un même front, Si tu peux consel'ver ton courage et ta tête Quand tous les autres les pel'dront; Alol's les Rois, les Dieux, la ChctJTlJce et la Victoil'e Seront à tout jamais tes esclaves soumis, Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire, Tu seras un ho-m me, mon fils, R. Kvpling.
Automne Salut, bois coul'onné -d 'un l'este de verdure, Feuiotfages jaunissants SUl' les gazons épars! Salut, del'niers beaux JOUl'S ! le deuil de la natUl'e Convient à la douleur et plaît à mes regards.
Si Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie Et SQJns ,d ire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir; Si tu peux être aim ant sans être fou d'amour, Si tu peux être fort sain s cesser d'être tendre, Bt, te sentant haï, sans haïr à ton tour, Pourtant lutter et te défendre;
Je suis d'un pas l'êveur le sentiel' soUtaire ; J'aime à revoil' encore, pour la del'nière fois, Ce soleil pâUssant, dont la faible lwnièl'e Perce à peine à mes pieds l'obscurité :des bois. Oui, dans ce jour d'automne où la nature expire, - A ses regal'ds voilés je trouve plus d'attraits; C'est l'adieu d'un ami, ci' est le dernier sourire Des lèvres que la mOl't va feroner paul' jamai-s. Lamartine,
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DOCUMENTATION
Ce qui se fait ailleurs IL e Bureau international d'Education a reçu du Ministère de l'Instruction et des Cultes de la Pologne la communication suivante sur une intéressante expérience qui se poursuit avec succès à Varsovie. Au début de l'été dE' 1936, on pouvait lire dans les journa ux anglais qu'un projet de suprpres·s ion des d evoirs à la mais on avait été cl éposé à la Cham.bre des Communes, tous les devoirs devant être faits en classe au cours des heures d'école. Ce système est en vigueur au Lycée de l'Association des Commerçants à Varsovie où cette réforme a pu être réalisée grâce à la pratique dE' leçons d'une durée de 70 minutes, se composant de trois parties: a) Une première partie (5 à 15 minutes) au cours de laquell e le professeur résume brièvement la leçon précédente et donne ,quelques indications sommaires aux élèves sur le travail nouveau .à effectuer; b) une 2me partie (30 à 50 minutes) pendant laquE·He les élèves travaillent individuellement s ous la direction du professeur; c) une 3me partie (5 à 35 minutes) qui cons iste dans la vérification du travail, celle-ci per.m·et au maître de contrôler les résultats et aux élèves de mettre en ordre et d'apprOifondir les notions acquises. Au début dE' l'année scolaire il est expliqué aux élèves que leurs champs d'intérêts et leurs capacités sont loin d'être indentiques. C'est pourquoi ils sont répartis en groupes d'après des tests: d'intelligence et d'instr uction: le .groupe A dans chaque branche comprend les meilleurs élèves, le groupe B, les moyens et le groupe C les moins forts. Il peut arriver ,qu'un élève fasse ·partie du grourpe A, pour telles branches, du .groupe B pour telles autres et même du groupe C pour l'une ou l'autre d es matières ens·eignées. Il peut arriver que cette répartition subisse des modifications au cours de l'année scolaire. Les questions fond amentales, constituant l E' prograni.me l~1ini mum, doivent être traitées par tous les élèves, qu 'ils soient du groupe· A, B ou oC. Après s'être parfaitement assimilé celles-ci, les élèves en A et en B ont à traiter d'autres questions, approfondissant ·la mati. ère du cours. Enfin, les élèves du groupe A ont à traiter des qu estions. supplé,mentaires qui leur sont €·xclusivement réservées. !Les élèves. de ces deux groupes supérieurs travaillent leurs sujets supplémentaires se rapportant à chaque partie du cours jusqu',à ce q'ue leurs. camarades du groupe C se -soient complètement assimilé le sujet fondamental. L'emploi du temps prévoit chaque jonr 4 leçons de 70 minute;:;. chacune et 4 récréat.ions, plus une leçon détente de 45 minutes (rejigion; culture physique, travaux manuels). Les leçons prennent fin
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il 14 h. 40. En ·quittant l'école l es élèves y laissent tous leurs livres,
cr.hiel's et accessoires. L'.expérience dure depuis trois ans et elle a prouvé que la jeunesse s'applique volontiers aux leçons matinales E·t que les 2 ou :3 heures prévues l'après-midi par le Ministère pour les devoirs à domicile des élèves des écoles secondaires d'instruction générale, peuvent être remplacées par le travail accompli à l'école, le matin, dans la 2me -partie des leçons de 70 minutes (4 fois 30 à 50 .minutE·s, soi.t 2 ou 3 heures) . Etant libres l'après-midi, les élèv8s peuvent suivre là, la maison leurs goûts personnels .: jeux, sports, promenades, représentations; ils peuvent aussi étudier la musique ou une deuxième langue étra;ngère. S'ils le préfèrent, ils peuvent paSSE'r l'après-midi dans le bâtiment de l'école, la salle de jeux ou le stade sportif. L'école met à leur disposition une grande patinoire, une table de ping-pong pour chaque classe et d'autres jeux (échecs, dames, etc.) . Rien n'empêche ceux qui s'intéresSE'nt aux lettres ou aux 'pro'b lèmes scientifiques de s'en occuper. Ils disposent d 'une salle de lecture richement pour-vue de î'evues de toutes sortes. Le sy.stème des leçons de 70 minutes a grandement contribué à assainir le climat mora l de l'école. Les élèves ne sont pa;s tentés de mentir ou de tromper pour cacher une préparation insuffisante ou des devoirs bâclés, pas tentés non plus de faire l'école buissonnière. Les rn,lJports des élèves entre E'UX et des élèves aveC les pro.fesseurs se sont beaucoup améliorés.
BIBLIOGRAPHIE POUR NOEL Qu'il nous s-oit permis d 'annoncer à ,t ous les -organisateurs de la g·e ntille !fête de Noël, la .m ise en vente d'un Chal"lllant re·cueil de chants intitulé: Cloches de Noël. ICe tr~avail ·est dû, pOUT la Illlusique, à IMkmsieur Paul Fliickigel', -qui a puisé les poèm.es chez MOTIsieur Louis Bou'BUat, dont la verve littérah~e et distinguée el5t hien: connue dans t-out notre pays Tomand. Le com.p-osHeur, M. Paul Flikkiger, n'est lui-mèllle plus un in1connu: ses jolis « Flocons de Neige» firent briller de joie les yeux des enfants qui chal"Il1.èrent leurs parents par la douceur et 1a g'entilles~e de ces cbansons. ICes petits poèm·es musicaux sont complétés par des chkpurs à 3 voix d'une richesse lllélodique in·contestable. Il\f. IP. IFIÜockiger n'a 'Pas déçu les nomlbr,e ux amateurs qui attendaient avec Ï1111patience ses n-ouveUes cO'mipO'si.tion~·, ,e t il .Se révèle une fois de plus un 'lllusicien disHllIgué.
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Le recueil «Cloches de Noë l )}, 'comrposé de 8 chœurs à 3 voix, est à r'e collnmander aux groupes d' enfantc~,. des degr,és 1110yens et supérieurs, tandis que « Flocons de Neige)} est écrit spécialement pOUl' les p ·etits. S.ous une présentation luxueuse, enjolivé d'e gracieus,e~. iUus,trations, imprimé d 'une nlanière i'lwpe:c'cahle, le fascicule «ICloches de Noël )} sera le bienvenu chez nous et ,e st :a ppelé à r'e ndre d'apprécialh les services aux organisateur~, des d"êtes de Noël. Il ne nous reste plus qu'à rec'Ü'l111n'ander très chaleureuse1lnent cet ouvrage InusÎcal qui n'aJI>portera la déception chez ·a ucun. XX.
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