L'Ecole primaire, 31 mars 1946

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SION, 31 Mars 1946.

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SION, 31 iV/urs 1946.

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Conférence du District de Si erre La conférence annu ell e des instituteurs el in s titutrices du distriet de Si erre aura lieu à Si erre, le ma.rdi 16 avril 1946, et non le 4 avrH COlnm e annoncé précéd emment.

fIssemblée annuelle du personnel enseignant du DistrÏct .de martigny L 'an"bquc bourgade d e Sai~~on s'étarit f,a itc tout accueillante, Ile jeudi 7 ,m.a rs, pour l c cevoir aes nle'lubres du p ersonnel ·enseigant du district de Martigny. La conférence .présidée paT Mu: Prosper Thonul.s , inspecteur s'c olaire du district, débu ta à 9 h eures dans la salle de « l'HelYétienne », agréabl em ent décorée pour la cilr constance. La parole fut d'abord donnée à 'l' 'frr Paul Ga y . .président de S ai'll on, qui souhaita ·à tous la p1lus cordiale des bienvenu.es ; il dit combien 'l a corrnmune qu'li! dirige se voit honorée d 'accueillir la cohorte des inst1hlteurs et d es institutrices du district. Aux souhaits de bienvenue de Mr Gay, succéId èrent ceux de Ml' Thonlas, adressés spécialement aux invités: NI r Boucard, directelllr de rEcole nOrll1'ale de Sion , Ml" Evéquoz , se<:rétaire du Département de l'Instruction publique, M/M. les membres des C01l11nissions rScolaires, 1\l[r Delaloye, ancien secrétaire an Dépal~te.]nent d e 'l'Instruction plùllique. L e Président d e


l'assemblée tenuina son allocution en rappelant aux lllaîb'es et aux m'a îtresses qu'i'ls ne doivent pas se dépaliir de cette vérité 'f ondamentale: l'on ens·e igne ce que . l'on est, lVIr le directelu' de J'Ecole norm.ale de Sion eut ensuite la parole, l'l fit un exposé plein d'intérêt sur l'enseigne'lnent indivldualis'é, eXlpérimenté ,à l'Ecole du Maill, Genève, et appelé à réformer dans une ce,rtaine mesure notre enseigne-lnent primaire, L'enseigneluent rindividuaJisé consiste à ,choisir pour chaque élève le travail particuaier qui lui ,c onvient; oil est considéré comme un luoyen à em1ployer, conj.ointeulent avec d'autres, pour assurer à l'enfant une meilleure formation , La discussion qui Is uivit cet expO'soé, termina la première partie de 'la joul'née, Invités, n1aÎtres et maîtresses s égaj'lllèrent alors dans Iles V'enelles du bourg Iuoyenâgeux, tandis que sur la place du vitHage, la Chorale des instituteurs du district, dirigée par IM r DOI'saz, de Full)', donnait en audition à la !pÛlpl1lation des hyrnnes que le vin géréreux de SaiL~on rendait 'pllus vibrants! La partie oratoill'e qui suivit le hanquet fut d-iflÎ'gée ,a vec brio par MT M·artin Roduit. EIHe fut agrémentée par 1es productions des écoliers de Saillon qui eurent d'autre pari une délicate attention à l'adresse de 1\11' .le conseHler d'Etat Pitte'l oud et de lVI,)' Thom'a s; ce geste fut bien appréüié. lVnr Pitteloud prononça ensuite un discours 'e rapportant p:rincÎlpalement au 'projet de loi SUI' l'enseignement: dans un avenir prochain, ,le Ip euple aura à se prononcer au sujet de cette Il oi propre ft parfaire ,la formation de l'enfant. Après les toasts traditionnels portés il ~'Eglise, ;\ la Patrie et aux Alltorrités Mr Thomas clôtura l'assernblée non sans avoir réitéré ses remeroiemelÜs Ù t0118 cellX qui contribuèrent à la réussite de cette journée, X,

P ARTJIIE JPEDAGOG lOUE Pessimisme En IJOUS examinant: SUI' notre tOllJ'll ure d' t'spri 1: actuelle, en nous rappelant nombre d'incidents de notre long passé, en nous rem'é moranrt quelques-uns des reproches que nOLIS nous SOlTlmeS attirés de ceux avec qui nous avons vécu, nous constatons avec une certaine amertume que nous ne sommes pllls tout il fait ce que nous étions entre vingt et trente ans, A l"enthousÎ'a s'm e optimiste, à la tendance d'être condescendant, indulgent, a succédé un certain pessimisme plus ou moins austère, 'm éfiant et exigeant. Nous nous apercevons plus vite et

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mieux des fau tes ou des défau ts d'autrui; ~ous avons pour cela l Yeux de lynx ou plutôt d'argus, AUSSI ne nous faut-il, en ( 'énéral, es que peu de telnp~ pour con~al~t re, 1e cara'ct'ere . d'une . g ersonne d 'un élève, A quOI tIent cette evoluhon ? Sans doute, · e~ ~vança,nt' en âge, on a plus souvent ]'oc~as~o~l, de ;onstat~r, combien il règne parnlÎ les hOlTI'IUeS ,d,e duph~lte, ',d h~'PO_ClISI~,. de mauvaise foi, On a eu plus d'une fOl~ des de~eptlOns, et alOI s, on devient lnéfiant; on veut d'abord VOIr, ex'a mlner ,avant, de 'prendre une décision, Mais nous croyons que ,le h"ava,Il professlOnn~l ou l'exerci'c e v est pour beaucoup; on deVient habIle dans un metier par une l~ngue ,pratique, Un Iuachiniste n~ met pas be~ucoup de telups pour voir les défauts d'un luécal11sme; un ~~.ud~ de montao'ne est atteiltif à des dangers auxquel,s les toullstes l).e songent 111.êlUe point; lll~ art,is,te-peintre appréCIera un tableau de peinture avec une presplcaclte remarqua,ble, , , . . Or, dans le havail si délicat" si ?OInplex~ ,de ~a fOl"il11~.tlOn de l,a Jeunesse, un éducateur de professlOn acqUIert a, la ôlonoue une acuité d'observation et ·d'analyse .etes facultés de 1 enfant ~ue ne connaissènt pas les gens ordinaires, Mais venons-en au tJtre de notre article, Ne SOIumes-nous pas, nous éducateurs, trop pOl,t,és conuue d'instinct à remarquer ,t out cl'ab(wd et parfois d'll~1.e .f açon presque exdL~sive, les fautes ou les défauts de nos ,él~v~s dans . l,eul; conduite et dans leur travail? C'est presque InevItable, Sans doute nous utilisons bien qUe'lquefois les éloges, non p,as tou:jours ' COIllme enconragem~nt, mai,s p,lutôt en, ,co~np~n,sahon ,;les ~emontrances, des mercuna]es qlll SI elles Il. etale}':t ~dulcole~s, risqu eraient de provoquer le découragement, ,c'est-a-dn'e le pIfe des 111aUX, parce qu 'il hrise les ressorts pour l amender~. ent, Passons il. un petit exanlen de not~'e m~njèl'e d'agl,r d,ans l.a question .de discipline et dans celle de 1 enseIgnement pl Opl ement dit Au point de vue discil?1il~ajl'e, ne so.mll1.es-n~us p~s ~l1Cljl1s:> à exiger 'l'accomplissenlent Integral du reglement" et (l . cet effet notre vioilance ne s elIo1"ce::t-el 'lc pas dE' prévenIr tout l1ul11quement d~ le réprimer s'il se produit? Ne so,mmes-~ous pas . un peu ~onlnle les agents de police, les gendar,mes" charges, de CO,llst::\ter moins l'observation de la loi que sa vJOlat]()~l pom .. la, ?~non­ cel' et la faire punir? Ces agents encouragent-Ils la fIdeht~ e~­ vers la loi? 1::t ,r écon1.pensent-ils par des éloge~? Ils ont, ~ o,h h·g ation de sionaler les délits, non les bonnes ae~JOns dont lis sont témoins ; ca~ la loi ne récompense pas ceux qUI l'observent. Dans l'enseignement prO?reluent dit" ~1~ S()ll.ll~les-nous pa,~ trop à ch-evaJ sur les leçons bl,en sues et Tecltees" ::\~hant que pos_ sihle, sans ' fautes de grammaHe~u ,de prononclahon en ob~se.r vant même certaines liaisons? CeCI nous rappelle un maltle


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au t.elllps où nous aillions encore en ,c lasse, qui distribuait des zéros pour les leçons où nous omet,tions des liaisons . Pour les rédactions, les exel'>CÏces d'orthographe, ne recourons-nous pas, s'il le faut à des lunettes, à un microscope, . pOUl' dénicher les fautes de construction, le manque d'enchaînement d.ans les idées et les phrases, la faiblesse des arguments, l'inélégance du style et surtout, surtout les fautes d'olfthographe et de ponctuation? Bref, he nous soucions-nous pas avant tout des erreurs et des remèdes pour les ~aire éviter à l'avenir? ~1ême souci dans la correction d'autres branches: arithmétique, dessin, écriture, chant, gymnastique, etc" etc. Nous imitons trop ,le 'm édecin qui s'occupe à peu près exclusivement de déceler le 'Inal -et s·e s c'a'uses et d'en indiquer les remèdes.

S'il nous arrivait d assister aux leçons d'un Dlaitre, ne le verrions-nous pas se 1110ntrer beaucoup, infil1inlent plus avare d'éloges que de reproches. Sans nul doute, il est nécessah'e de rendre les élèves atten::: tifs aux fautes qu'Hs comlnettent, soit dans leur conduite, soit dans 'leurs travaux, Mais .il faut se rappeler que signaler ce qui est défectueux est Inoins encourageant que louer ce qui est bien. Le reproche a toujours quelque chose qui glace, engourdit, tandis que réloge l'échauffe, stimule. Aussi les élèves aÏlnent-ils 'les hr.anche~ pour Jesquelles ils s'aUü-ent des félidtations et ils s'y appliquent de lell!l' mieux . Au rContraiTe, les matières où ils sont trop fréquemll1ent grondés ne leur inspirent que dégoût -et l'épulsion,et i'is n'y font aucun !lwo'grès s-e nsible, Et cette habit,ude de l'a 'Critique pessimiste ne se pratique pas seulelllent à l'école; elle se déteint sur la vie extrascolaire, sur la vie entière. Il nous selllbie que les éducateurs, sauf évidenüuent des exceptions, sont plus sujets à rem~l1'quer .davantage les fautes ou les défauts de leurs semblables que les bonnes qualités, les actes m·éritoires. Ils pOlient une besace, et les choses avantageuses .(lu prochain se IIl1eHent dans la pcyche de derrière. Encore une fois, nous ne voulons pas généraliser: mais c'est un peu notre idée' nous pouvons nous tr0111per. Nous 'Croyons ici ft une question d'entraînelnent, d'habitude créée par la fonction, Dans tous les cas, il s'agit, surtout en éducation, d'éviter deux excès: l'excès d'opthnisme, qui voit tout en rose et l'excès de pessimislU~, qui suhstitue partout Je noir au Tose . En tout, il faut un juste milieu, un équi1ibre. En finissant, nous nous pennettons d aborrl de conseiller il nos collègues de se Iuettre fréquenlmenl il. la place des élèves pour voir comment ils voudraient être appréciés et traités euxIuêmes, Ensuite, d.e voir par quels moyens on peut réagir contre ]'eu-

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1raînement au pessirrùsme, auquel exposent l'àge et les fonctions professionnelles. - A noh'e humble avis, 1111 prelmeI' ,] noyen, c'est de J'réquenteT aussi souvent que possib1le des gens au c3Tactère g'ai, optimiste, sortè de Dt:mocrites, m'a is qui, pourtant ne tombent .pas dans 1 excès de ce philosophe. Un autre, c'est de se rapprocher de la nature, de l'aimer" t:lT ·e lle est toujours bonne et a'Ccueillante et ne tTOIJl1Jpé pas. Sans cloute, elle a pal~fois ses colères; seulelnent elles sont passagères. Chateaubriand, Bernardin de St. Pierre, Housseau, etc., y ont cherché des dérivatifs à leur mélancolie pe<;simiste on :i 'l eur lnisanthropie, Un lnoyen, bien plus efficace encore, consiste à réfléc~ùr, à méditel' dev'unt certains modèles de bonté, de douceUl~ ~t d'mdul~ence 'c on1me l'ont été Don Bosco) sn François de Sales et pUl'dessu~ tout Notre-Seignelll', qui, lll·algré l'indiffére>J.ce, l'ingratitude de ·ceux . qu'il avait obligés, Inalgré l'astuee, irr(!ùuctihle de ~es ennem,is, res,t ait bon, ai1tn,a'ble, les bras toujours OUVt~rts S. l'indulgence et au pardon. La ilecture de la vie des saints est aussi utile, C',e st' par la pratique d'une bonté optimiste bien réglée qu'éducateurs nous réaliserons le nlOt de St, François de Sales: (, Mon :Qiieu fait'es 'q ue rapproche de vous ceux qui s'approchcr~l~t .fie InOI >,

Difficultés actuelles de l'Education vues par une assistante-psychologue. (;lllte Sautilier) dll Service médico-pédagogique valaisan.)

11 y a toujours eu des enfants difficiles, b~en qu'on soit porté a. croire g'énéra1lement qu'Hs soient un « prodmt » de notre temps. S'il v a encore des personnes qui 'p arlent avec regret « du ~?ll vj-eu~ temps », où les enfants, d'après elles, ét~ient tous o!>elssants et souflnis, où l'éducation se faisait sans pe1ne, c'est ~u elles ont oublié a-a notion exacte des événements qu'elles vecurent dans leur enfance, pour ne se souvenir que -d es choses agréables. Nous savons par l'histoire, qu'à toute époque -il sur?it ,d es t.Xlucateurs célèbres qui, soit pal' leurs écrits, soit pa~ les, Insh~u­ lions qu'1ls créèrent, cl).erchèrent ,à trouver ~ne solutIOn a nl~l~~ :problènle édu'CatN. Chaque telnps, chaque epo~u~, c~aque ~ve nement lllarqual1t dans l'histoire amène des dlfflcu~tes :p~rbcu­ Hères, mais à aUc.lill llloment l'éducation ne se sera fUIte aIserrnent, :sans hetuis.


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. Sans doute, il y eut des personnes où, les cadres fami liaux étant plus soljdes~ l'a ntorité du chef de famille indis'Cu tée il nous' se-mble ù prelJllière vue que tout a:1,lait très hien dans :le m'eilleu)!' des mondes. lYIais là encore, presque chaque foyer avait «sa brebis noüe », l'enfant qui « tournai t n1al», et qui au Ilieu de suivre sagen1ent la voie tracée par la 'coutume ou les parents, fa 'i sait la forte tête et se révoltait. Qu'arrivait--il? Il partait ù l'étrange]', à la 'l égion, en Amérique suivant ·l es époques, et on faisait si'lence autour de lui, jusqu'à ce que, revenant au 'pays après quelques aventures glorieuses, ceux qui avaient réussi et s'étaient caHmés, étaient aocueillis ,cOl1une des enfants prodigues. Ces jeunes indépendants étaient-ils très clifféren ts des jennes indépendants actuels qui ne rêvenl qu'aventures et hatailles, et ruent .aussi dans les brancards? Parmi les jeunes aventuriers qui passèrent furtivelnent hi. frontière ces dernières années et s'engagèrent dans le 111aquis, après avoir fait bien des sottises au pays, s'j,l en est un certain nombre qui revinrent en Suisse tête basse, nous en connaissons d'autres qui rentrèrent avec citation ou croix d'honneur 11léritée !par quelque a'c tion d'éclat. Leur instinct combatif très violent, qui no trouvait pas d'issue dans leur milieu et qui les poussait à .la révolte, avaït pu trouver une issue héroïque, .Jeur permettant de se surpasseT. Ceci dit, revenons à notre époque où de tous côtés on entend ,les éducateurs se plaindre que leur tàche soit malaisée. S<lns doute, on ne peut pas nier l int'luence qu 'ont, su r nos jeunes ga.rçons surtout, le ciné, les journaux, les romans poUciers, la radio, etc., uwis il serait faux de tenir compLe sîmp1le111ent de ces f3'cteurs ponr expliquer les trollbll es de conduite et de earactère de nos enfants, cal' les enfants nomnaux subissent aussi ces influences sans que cela les dérange: ils s'y sont adaptés fadlement sans domlnage, COHune tout être sain s'adapte peu il peu à -de nouve'lles conditions d'existence. En Téalité, ce n 'est pas tant le nombre d 'enfants difficï.les qui a augmenté, c'est p·l utôt la vie fafmj'l iale qui a changé et la flnanière de vivre des enfants qui paT cOlTke-coup a suhi aussi une évoll ution: ainsi les 'ca cires familimlx sont souvent illexistants, les mœurs des éducateurs reH'lchées , la vie ,d e chacun plus facilement élafl ée au grand jolir; les contraintes éducati"es se font souvent sentir par à-coups, et Iles enfants, habitués ù une certaine indépendance, font peu t-être une crise d'adolescenee p·l us généralisée et plus .forte: de là l'impression que les clifficu,ltés de l'éducation sont p:lus étendues et plus nonlbr'e uses, a lo.rs qu'elles sont surtout plus extraordinaires. En général ,les parents font appel à nos services quand i1s se sentent débordés, qu'ils ne sont plus maîtres de ]a situation, après avoir tout lllis en œuvre sans succès pour -corriger !l enrs.

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:enfants. Ils se trouvenl dans une ilnpasse, ne savent plus il quel saint se vouer et doivent confesser -le cOluplet échec de 'leur systènle éducatif. Sur :les quelque 200 eas qui passent entre nos Inains, chaqLle année, si l'on excepte 'l es consultations Siilllpiles, les examens d'intellio'ence et d'orientation professionneLle, nous trouvons en bon P l'el~ier l'ano'h les anomalies de comportement: vols,. IneüsOllges, fugnes inconduite ou délits sexuels; et les anomahes d u caractère : révolte, indiscipline, colères, etc. Ces synlptônles fréquenlll1ent répétés, indiquent donc que quelque chose cloche dans .le cléve'] oppement de l'enfant. Les enquêtes et ,les entretiens que nous avons avec les pa-. rents et les Inaîtres de nos jeunes patients nous pennettent de fai,rc des observatiolls intéressantes sur les dif.ficultés rencontrées par fIes éducateurs. NOlIS nous trouvons en préSf:'llCe de cas et de milieux ,bien différents. Schématiquement nOllS pouvons ranger les famill les en deux grandes catégories: A. ·celles où le cadre [ami·liai pèche sur un ou Il 'autr'e point, où les conditions éducatives sont médiocres. Là, un enfant mê111e hien équilibré et no·r ma], peu t être alnené tout naturellement ù des écarts de conduite et ~l manifester des troubles fcaract~rolo­ giques, sans qu'il. ~oit !léces.'i~lÎ.rement nêvrosé : on peut 'l 'explIquer sou vent pal' le n1.iJlIeu nnparhllt; B. ceHes qui sont apparelll1Ulent normales, où extérieUH'lnelü les -conditions de vie clevraieut f'wol'iser une bonne éducation, et où on ne s'explique pas que les troubles de conduite d'un enfant résistent :'1 toutes les méthodes éducatives emp.loyées. A. Dans ia première catégorie. on rencontre tOllt cl'abord I~s familles nombreuses et mi~érables , où le souci cl 'assli rel' la Yle lnatériellle est la seule préoccupation des -pa rents; les fmnilles de débiles mentaux, de mères négligentes el sans soin qui ne savent pas tenir le lnénage, ni relenir au foyer mari et enfants, en créant une ambiance agréahle : les fmnilles dél inquantes; les familles désunies, où les parents sont divorcés Oll vivent en mésinl'elligenee, ele. Dans to~l.'" ces cas, .l'enfant n'ayant pas hl possilJilitéde s'identifier aux paren tsidéals d'une part, d ' autTc 'P~l l'l, ne rec.evant pas clans Sel faomiHe l'afKec.tion el les soins dont jl a hesol11., se tourno d'un autre côté: s'il est actif. <lvicle de s'affirmer, de jouer un rôle, il devient un bagarreur, un entraîneur, :':iC Inet ft la tête cl'lll~e bande c:e garçons abandonnés 'C0l111111C hl! : des aventures èllloclmes aux deHts et aux vols, il 11 Y a 4u'un pas; s'il est passif, il cherchera des compensations dans 'les fugues, '] a myt.hOlnanie, l'opposition négative, etc.


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- - :+61 Dans beaucoup de -ces cas-là quand on s'est assuré que le fa-cLeur éducatif et social a senl provoqué :les troubles signalés. ~e 'p la-cenlent dans un milieu normal, fanlil1e ou étahlissement, peut rupporter, par une rééducation appropriée et une vie plus saine, une amélioration et Inême !l a guérison des troubles) si l'enfant paJ'vient à s)identifier à celui ou à celle qui lui tiendJ'a lieu pendant quelques (Innées) de père ou de 11lèl'e idéals. B. Dans la deuxième -catégorie, .<Jans les familles èùpparenlln,ent 110l'males, où les conditions fanülia.]es semblent être satisfaisantes, où ,l'éducation est pris'" au sérieux par les parents, pourquoi des enfants présentent-ils des difficultés irréductLb'les, alors qu 'il semhle que tout devrait rentrer dans Il 'orche en usant des méthodes qui ont réussi à beaucoup d 'autres? Ces troubles ont pourtant une cause, mais un e cause invisible: il s'agit dè la découvrir et d 'établir les relations cachées unissant ces troubles à leur cause. Ce sont ces lnotifs cachés et habituelUelnent incons'c ients. chez -l'enfant, qui entravent l'infihtence éducative, nlême la l11eilleure. En considérant les ·cas, -observés et a.nalysés au Service 111édico-pédagogique, d'enfants amenés pour des troubles irréductibles qni .laissaient les parents perplexes et découragés, nous avons fait les constatations suivantes: 1. dans ·certain') cas, nous avons affaire cl des enfants tout ù fait normaux, mais qui présentent des difficultés à cause .<Je ,l eurs éducateurs. Ceux-ci, en effet, sont souvent ·des névrosés, des anxieux, des psychopathes, -dont l'état nerveux a des répercussions sur tout ,leur entourage. Il arrive souvent qu'ils se rendent conlpte de leur état, qu'ils nous en parlent e t conviennent qu e cela a une inf,l uence sur leurs enfants' parfois aussi ils ne veu,lent pas l'adnleUre et se prétendent bien équilibrés . Leurs prinôpes éducatifs sont quelquefois bons, Inais le pilllS souvent faux insuffisants ou enlployés mal à propos . Cette situation se rencontre quelquefois aussi .à l'école: quand un maître a des diffi 'c u1ltés avec la dasse entière ou avec un grand 1l0lnbre de pa rents, ou qu'il se ,p laint de tous ses élèves) on constate souvent, en y .regardant oe plus près, qù'i.l est 'l l.lÎ-mênlc le premier artisan de ses déboires, car son état llPvrosp Ini fait com'mettre de nombreuses erreurs éducatives. Nous devons donc intervenir auprès des éducateurs surtout, - en mêlne tenlps qu' auprès des enfants. Nous disons a~ors que les di,U icllltés que présentent -les enfants sont réactionnelles, parce qu'elles proviennent ·de réactions ft .caractère des éducateurs eux-mê'n~es. Elles sont ,e n quelque sorte une réponse à leur attitude inconsciente. 2. Dans d 'autres cas, ,les .parents et les pducateurs sont des êtres ·b ien équilibrés el · ~e 1110ntrent ·b ons éducateurs, mais les.

e nfants ont une dis1positioll névl'opathiqlle, une prédisposition anonnaJe à Inanifester des troubles. Nous appelons ce trouble profDnd « trouble névrotique », par -conl1paraisOJl avec le « trouble réactionnel ». C'est habituelleIncllt un choc élnotif, un ,c hangenlent dans L1 ·v ie de l'enfant qui a clécJlanché ce trouble. Parfois, c'est un fait insigmfiant qui a passé inruperçu des parents; quelquefois ils s'en étaient rendu compte, 'luais n'y avaient pas attaché d'importance. L'enfant reste a,l ors fixé à un stade sans ;p1us progresser, ou bien il régresse Inêlne à un stade de dévelo.ppement antérieur. Il s' agit donc, pour le guériT, de 'I llettre à -jour .les mécanismes incons:cients qui sont à l'origine de ces troubles, et c'est souvent une tâche longue et ardue. il est iI11ipossible d 'énumérer toutes les causes d e ces difficultés . Cela nous entraînerait trofl) iloin et ne rentrerait pas dans le cadre de cette conlulunication. Dans ces cas , l'intuition et le nair 'Psychologiqu e ne suffisent pas, pas plus que 'l es Inesures qui éloignent l'enfant de son 11lilieu, ne se Tévèlent ef.fi.ca'c es par la suite. Il n e s'agit pas d 'une rééducation , Inais d'un travail beaucoup plus profond qui pel'mette de :n 1ettre à jour les Inécanismes profonds et inconscients qui conlmandent tout le c01nportement de l'enfant et déroutent les éducateurs, en rendant l'enfant 'l ni- même malheureux de ,ce qll'il fait, dit-il, « 'c on1me ma'lgré lui ». Pour c-ela nOlLS tâchons de trOll ver ù tr a vers le') récils des enfants, les elltretiens· en tête à tête, les jeux de guigno.ls ct .l es dessins symboliques, etc., qu e nous utilisons comme moyens d'investi ga tion , le:,; 1110tifs inconscients qui le font ngir, et qu'il laisse voir sans s en douter. Ces m(~thodes psychothérapiques permettent de rendre eons;cientes les causes des troubles qui étaient devenues inconscientes et partant inatteignables. Tant qu 'elles oemcllrent dans 1 inconsdent, elles entretiennent indéfinünent le trouble, quelque bOli ? que soient les procédés éducatifs employés par ailleurs. La ~ausL Inorale incons·ciente découverte, il est alors possible de l'é~imlh e~ ·ou d'avoir prise sur elle. A'l ors seulement on peut eSlpérer · ~Ille ..guérison définitive. Tout autre moyen ne 'Pent être qu'un palliatif. J . .).

Rppel de la société valaisanne d'éducation. abstinente· Nons prions les édu-catrices et les éducateurs qui : veLilent travailler à la formation d'une jeunesse ·sobre · et s'occuper de l'action antialcoolique, de .prêter une attention. sym.p athique à notre article « Se .résignei· serait· capituler ... . . et· pire· encore" » .


-

Nous Jeur adressons un nouvel appel pour 'qu'üs veuillent venir J'enfor-c er notre groupement, soit co mIne membres actifs, soit corn'm e membres amis. La Société valaisanne d'éducation abstinente se propose de promouvoir l'éducation abstinente de la jeunesse et de TIlettre ],influen-ce sociale de l'école au service de la réforme des mœurs dans l'usage des boissons alcooliques. Les membres actifs de la Société prennent un engagNuent d'abstinence . Peuvent être nlembl'es an1is les personnes enseignantes qui, strictem_ent sobres, a-cee;ptent ,d e travailler ,dans le sens de notre société. Nous invitons aussi les melnbres des congrégalions enseignantes à s'agréger à notre mouvement selon les possibÏ'lités que leur accorde leur règle et de mettre surtout aussi leur vie spirituelle au service de notre action. Les personnes des écoles désireuses de nous appuyer peuvent adresser leur adhésion à notTe société à iltfademoiselfe Jl..larie Carraux) présidente) assistante sociale à ~Lonthey, ou au pl'ofessew" Gribling, li Sion.

nouvelle alarme No'u s résigner serait capituler..• et pire

En aoüt ] 893, les Evêques de /a Suisse ont adressé aux catholiques une brève allocution sur les Jnœurs en vigueur relativement au boire. Ils ont -d énoncé avec une force frappante .la contrainte, l'obligation de boire dans les sociétés d'étudiants. Les esprits tant soit peu observateurs peuvent se rendre compte dans quelle mesure les intéressés ont suivi cet avertissement. L'année suivante, l'Episcopat suisse est revenu sur la question des abus de boissons et a invité tout le peuple à lutter pour le retour àcJes habitudes de vie sobre et simple. IJ..; ont en particulier exhorté les parents à ne pas donner aux enfants des boissons enivrantes qui, ont-ils dit, « sont pour eux, à la lettre, un poison». Ils ont aussi rappelé lenr devoir -éducatif par rapport à la sobriété anx écoles prinlaires et aux étahlissements d'instruction secondaire. A partir de cette date, les sociétés cf abstinence, fidèles à rappel des Evêques, ont comulencé leur travail difficile. Dès 1904, le regretté chanoine J. Gl'OSS a entrepris sa croisade, ,e n cela assez semhlable aux cheva1iers qui ont entrepris , d'empêcher ln profanation du saiQt Sépulcre. Ami de la jeune&se, il avait 'Cré~ un mouveme.nt en faveur de )'édJ-wution abstinente -des enfant~ et: gagné à son action du'étienne et sociale un certain nombre de membres du personnel ensei.gnant. :Mais cela ne suffisaü pas.

r36.3 -

En noven1bre 1910 la Société val({isanne cfédLlcatiol1, par l'organe de son président, M. le curé G. Dela-l oye, a envoyé une pétition au Grand Conseil, pap l'interm_édiaire du Conseil d'Etat. -Cette pétition a dépeint les dangers alcooliques des jeunes avec un tel réalisme qu'elle aurait dû entraîner une action sa-l vatrice décisive et les efforts des ,p ouvoirs publks auraient dü être secondés par une action pédagogique correspondante. Il selnble que la première guerre nlOn(ljale a interrompu cr.rtains efforts tentés'- ' En 1921, sur la proposition de M. le chanoine G. Delaloye, devenu vicaire général, le Départel11ent de l'Instruction publique avait chargé le soussigné de rédiger un rapport sur l'éducation antiakoolique à l'éc-ole et d'exposer 'cette question à l'assemblée générale du corps enseignant .primaire à ,M onthey. Dans la suite, la Société valaisanne d'édLlcation abstinente a pris quelques initiatives bien modestes qui lui ont valu de ci de là des collaborateurs occasionnels et ont tüché de maintenir vivante la conscience de notre responsabilité. Nous aurions tort de passer sous silence les 111emb1'es du corps enseignant prim'a ire qui n'ont pas ,cessé "de travailler ù l'éducation :1ntialcooliqtfe de leurs élèves. ' Si, depuis le premier a-ppel cie nos chefs spirituels et surtout depuis l'initiative de la' Société valai-sanne d éducation, 'nous avions eu le souci vivant d'élever une génération vraiment sohre, nous (lurions une jeunesse pr([tiquement abstinente, et un peuple plus sobre. ' 1 Quelle est la situation actuelle? U ne partie de la jeunesse 111aS-cll'line vit plus sohrement. Les mouvenlents d'action cathQ~ Jique ont prêté au problème de la sobriété une sérieuse attention, et le dernier -congrès de la J. A. C. et de la J. :,t C. 'P. ae fi 'mai passé ù Sion a été un ténloign8ge en faveur d'une nouvelle façon d 'envisager 'cette question. Mais il existe encore des groupes de jeunes 'Clont l'attitude est à l'antipode c1e cette belle 'tenue'. -La presse a signalé ù plusieurs reprises le cas navrant d ' adolescents qui jettentJolle-Inent leur argent dans le panier percé des beuveries bebdolJ11adaires. Il y Cl l.l11 nouveau danger plus a[ol'lnrmt. Ce sont les lllœurs de boissons qui ont commencé il s'introduire dans les milieux féminins. On nous signale des cas très fréquents de femmes et l11ê,me de jeunes filles pour qui la vie d'auberge n'a plus rien de répugnant. Portos, apéritifs, cocktails, vins n1édicinaux et toutes solies de boissons très alcoolisées passent ,p ar leurs -lèvres et alternent avec, la-' -cigarette. Dans certaines localités; le monde féminin ~e111ble ,teter un défi aux h01nmes qui boivent. '; Serions-nous blasés , ft 'tei ,point que la,-'m-e nace de cette dé-' rhêânc~ nous laIsserait ' i,n-d ifférents? Est-ce ' qu'ici aussi; ' nous'


oserions nous retrancher derrière le prétendu intérêt économique comme -cela s'est fait récelnment à plusieurs reprises, pour justi. fier des excès scandaleux? Est-ce que nous aurions l'audace d e mettre sur la ·m ême balance la dignité de la personne humaine, les âmes rachetées des jeunes et des femnles d "un e :part et d ' autre part le gain sordide? 7

L ' alJllOUr de notre jeunesse, le res.pect de la dignité de 'la fenlme et l'all1our de notre peuple doivent enfin l'emporter sur les Inesquins intérêt.s Inatédels, l'apathie d e l'indifférence et. 1es. menaces de la peur.

Nous résigner, ce serait capituler sans llOnneUl' ) et pire encore ~ ce serait trahir la sainte cause de l'éducation. La sobriété reste pour notre peuple et surtout pour la jeune se un point stratégique, une position qu'il t'aut reconquérir à tout pl'ix) que cela nous plaise ou non. Ici il n'y a pas d'alternative. Nous restons sur la ,brèche et comptons sur le renfort nécessair '" pour prendre l'-offensive contre l'ennemi qui, ainsi qu e s'expriment les Evêques de ]a Suisse, « a p énétré dans notre pays 'Camme' un conquérant cruel qui attaque et ruine le bien-être, la santé, les forces morales et religieuses de notre peuple ». Ce que deux générations n 'ont pas fait, nous devons le 'COlUmencer sans tarder .p our que le VaJais de Hl80 en r ecueil1e les fruits. Cette tâche chrétienne et sociale concerne aussi bien les' pTofesseurs des écoles supérieures que les instituteurs. Elle rédame le concours plus assidu des institutrices et des maîtresses. des écoles secondaires et ;ménagères, dont les é lèves sont 'Plu ~ exposées qu'autrefois. Elle a aussi besoin du personnel des ordres religieux enseignants. ,-\, nous de seUle!'. Dieu saura Ù qlri revient Je mérite de .Ia riche moisson. Siol1 , en la fête du B. Ni'<3olas de Flue 1946.

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PARTIE PRATIQUE LANGUE FRANÇAISE CeRtre d'intérêt: LA CAMPAGNE AU PRINTEMPS 1. RECITATION L-e printemps

Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure .et de pluie, Et s'est vêtu de broderie, De soleil Œuisant, clair et beau. Il n 'y a ni 'bête, ni oiseau Qu'en son jargon ne ·c hante ou cr ie : « Le temps a laissé son manteau D e vent, de froidure et de pluie :. . Rivière, fontaine et ruisseau , Portent en livrée jolie Gouttes d'argent d 'orfèvrerie. Chacun s'halb ille de nouveau; Le telups a laissé son manteau De vent, ·de froidure et de ·p1uie. Charles

d'Or'~ans.

. Symphonie en Tert

Printemps, .le veux diTe en mes v-ers Tous tes verts, Le jeter p êle-mêle, Gaîment, l'un sur l'autre, sans :ut , Au hasard, De la rime jluneHe.

Vert .là-bas, des blés jaunissants, Vert ·puissant Sur les fortes êq:>aul~s l):u cbêne illnmense. Et vel't dans l "e àlil D 'un bouleau Qu.i ·tremble euh-e deux saules.

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366-

Vert sOlnbre du lierre inllnortel , Vert ,p.astel b 'tm érable sensible! ... Vert d'un oranger qui fleu ri t Et luûrit Son fnlit d 'or hnpossible. Vert des rosiers partout grimpants Sur les pans De la n1.uraHle grise; Et déjà, dans le vert léger Du verger, La preluière cerise! ...

figure. Les ;p runier."i étaient maintenant tout blancs, les pêchers étaient tout roses. C'était joli à voir, et ça sentait si bon. E. POlllJillon. Printemps au verger

Le printelups était venu . Le ver'g er fleurissait; d'abonl les abl'icotiers et les pruniers; puis les pêchers .. ., enfin Il es poiriers, les pommiers, les cerisiers fleurirent à leur tour. Le hlas ~penchait ses fleurs violettes par-dessus ]a haie.

André Rivoire .

II. ' VOCABULAIRE

NOMS. ~ Le" printemps, le soleil, les arbres, les raU1.eaux, les bourgeons, les écailles, les chatons, la sève, le feuillage, les fileurs, les buissons, les prairies, les püquerettes, les oiseaux Il es nids, les hirondeHes, les insectes, les averses, les gihoulée~, la rosée. ADJECTIFS. - Un !printemps humide, doux, pluvieux, ensoleillé, sec, radieux; un feuiHage é.pais, léger; d s prés verts.., fleuris , bigarrés, émaillé ' ; uu air ca1lme, tiède, frais, pur; une tige frêle , grêle, épaisse, résistante, souple; des cou leurs pâles, éclatantes" brillantes. VERBES. - Le printemps renaît, rajeunit; la plante germe, pousse, croît, vel'dit, fileurit; la fleur s 'ouvre, parfUlue; les rameaux bourgeonnent; les bourgeons se gonflent, s'entr'ouvrent, éclatent, les feuilles pointent, se défripent, s étalent, frissonnent ; les insectes bourdonnent. Fle.u.rs et oiseaux. - Au prinlemps , nous voyons apparaître les premières fleurs: anémones, pensées , renoncules, püquerettes, primevères, violettes, véroniques, pervenches, narcisses, n1.uguet. Dans la forêt, les lnousses et les fougères se pressent au pied des arbres . Sur les haies :fleurit )' aubépÎ'11e blanche ou rose, le chèvrefeuille, la boule -de neige. Les hirondelles IJeviennent; le loriot, la mésange, -la fauvette, .' font leur nid ; on les , entend -pépier et gazouiller. ' III. ORTHOGRAPHE

Préparation: . S'en référer au numéro du 15 octobre. La campagne au printemps

Dans les jarçlins,; ,a utour (lu viÜage,. ies anlandiers étaient en

f1~urs et, le long <:re:"i chemins, les saules portaient des' chatons de soie . jaune" D'un diinanc,he ,il' .l'a~tre, la . (!atnpagne changeait' de

L,e retour du printemps

Dix fois, on a cru le saluer. Robert apportait une violette. André se risquait ù venir sans capuchon ... Mais Je lendemaÎll, il re,p l euvait, il regelait, et des toux frileuses hoquetaien t dans les coins. Le poêJe grondait conlnle un chat qu'on tourmente. Et cependant, un matin, l'attendu était là ... Les hirondelles jouaient aux quatre coins dans IJa cour. Et, de semaine en semaine, ]a classe semblait émerger de J'o'm ore, sortir enfin de l'interminable hivernelnent, rire co'm me U11 nid dans la clarté. Albert Thierry'. Le printemps

Les prenliers papiUons se posaient sur les 'p remières roses. Tout était neuf dans la nature, les herbes, les ,n lousses, les feuilles ~ les parfums, les rayons. Il semblait que le soleil n'eût jamais servi. Les cai1loux étaient .lavés de frais. La profonde 'Chanson ' des arbres était 'Chanlée par des oiseaux nés d'hier. Il est probable que leur ,c oquille .(t'œuf cassée par leur petit bec était encore dans le nid. Des essais d 'ailes bruissaient dans le tremblClInent des branches. Ils chantaient leur premier chant, jls volaient leur premier vol Victol' Hugo. Le réveil (le la forêt, au printemps

Le matin descendait. Alors, il y eut un ohuchotement vague · indéfini dan;s la rondeur des feuillages. Des appels , furent sifflés à mi-voix par les pinsons. Les becs s'aiguisaient, grinçaient. Une secouée de plumes se luêla à la palpitation ,des arbres; des ailes s',ouvraient avec des claquements lents ... Une tiédeur détendit alors les choses. Les feuillées se dél'olllèrent; les fleurs s'ouvrirent avec un bruit soyeux d'éventail; une poussée vers la Ilumière fit bouger les -b ranches d'un lllouve:ment incessant. Les arbres semblaient étreindre le Inatin dans leul's ramures étendues 'Comme des bras. La jGÏ8 du printemps

'Les sommets des grands ,p eupliers du citlnetltn'e apparaissent. en rose sur le cit~) bleu, tandis que vieiHe église (k pierre effile dans une clarté radieuse son clocher mauve. Une joie court

la

gnse


-la terne hlonde, circule dans ,les jardins dont on cendre .les allées, cependant que les m.aisons, aux fenêtres parées de petits ridetlux blancs, sourient par-dessus les haies encore transparentes. Joie des- primevères et des violettes; joie des pommiers qu i bourgeonnent, des petites feuilles qui s'éploient, des lilas qui vont fleurir; joie des gmnins qui se poursuivent, sautent et crient; joie des füIettes qui dansent à la corde. SUI'

Essayer de düe, en terminant, quels sont ses pensées et ses sentiments. 2) Vous avez entendu dire, en vous pl'Olnenant ,zans la cQ1npagne) en cette saison: « Que la nature est belle! ~) Etait··ce votre avis? Dites pourquoi. Conseil. - a. Cil~constance où vons avez entendu cl.ire: ~ Que la nature est beHe ! » Pronlellade faite en compagnie d 'aUlis et de ,parents. L'un d'eux lnanifeste son adlllÎration . Dites tout de suite si VOlIS la partagez. «

Tableaux et travaux de prin.temps

La vie reco·m mençait. On voyait dans les chemins des bandes de vignerons, guêtrés de coütil et Jlull1is de leur serpette qui s'en allaient bêcher leurs vignes. Leurs houes, SUl' leurs épaules, avaient des luisants d'acier poli par le {roUement des ter'res. Quand un nuage cachait le soleil, une fraî'cheur glacée passait dans l'air. Puis venaient des coups ·de so-leil, éclatants et splend,ides, qui ,fouiNaient la campagne, réchauffaient les toits de tuiles, allant réveiller paliout la vie de 'la nature . E . 111oselly.' Exercices d'application: S'en référer an num.l'ro du 15 octo] l'c.

b. Dites pourquoi. - La réflexion de votre ami ou de vos parents a une p'ortée générale. Ce sont donc des raisons d'ordre général qu'il vous faut trouver.

Inlpression générale de renouveau, -de frakheur , de grâce -dans ]a nature. Un ciel d'un bleu pur avec quelques nuages hlancs. La terre parée de couleurs fraîches: le vert tendre des arbres, des :prairies les fleurs blanches ou roses, rIe feuillage léger... Des oiseaux qui ·chantent éperdument. Des travailleurs dans la plaine, des chants, des rires; l'ünpression d'une vie- facile, heureuse ...

IV. COM.POSITION FRANÇAISE La pbrase -

Le paragraphe -

La rédaCftion

1) COlUpOSel' des phrases détachées avec les mots du vocabulaire. 2) Conjuguer les verbes du vocaa)ulaire. La phrase. - Sous une fOl 11le vive en COlTIll11·ençant par Voici le printelnps, faites une phrase se rapportant aux travaux du jardin. .

- Une autre phrase COlll'l11.ençant par Vo ici [a pluie, ce.lle-·ci jnterrompant son travail déjà cOlnmencé ou un jeu . Le paragraphe . - Sulfatage de la wigne. - Bernard donne à son fils un vieux pantalon, une vieille blouse, un vieux chapeau de paille à grandes ailes; lui-mênle met un vieux pantalon, une vieille blouse, les .p lus vieux souliers qu'il ait trouvés. Ils ont sorti à eux deux 1a grande cuve (que l'on nOnUl1e chez nous: tine) et ils l'ont calée sur le so,l en pente. Rwnu3. La rédaction: 1) Portrait d'un vieillard qui se chauffe au .'·o/dl pal' un beau joui- de pl'Ïntelnps. Il faudra situer le banc du vieillard dans une cour ou dans un jardin ·ensoleiltlé. En deux ou trois phrases, on peùt peindre ]e lieu. Ce qu'il faudra noter chez ,l e vieillard, ce ne sont pas ses vêtements, filais l'attitude de son corps et l'eX!pression rie son visage ..

1

Avec ce.}a, une ' tenlpérature singulièrement .adoucie, un so.lei 1 qui resplendit, une invitation à la pronlenade, il la flünerie . 3) VOl.lS parcourez la campagne par une belle fOllrnée cl' avril) .à quels signes reconnaissez-vous le printemps "? Exelnple: C'est le règne d 'avril et, définitivement, le :printemps COHunence. On le sent dans la tiédeur enivrante de ,1 air tout ·s aturé de jeunes parfums. On 1e voit dans les prairies ·déjà vertes, parées de pdmevères fraîches écloses, dans les blés de l'autOlnne do·nt. les tiges se forment, dont les feuHles se 11111ltiplient et s'élargissent, dans les jardins où les plantes vivaces se développent, où les petites graines sernées aux pren1Ïel's beaux jours peJicent~ de leurs gennes frêles , la croûte grisâtre du soL On le voit ·e ncore dans -les buissons couverts de jeunes feuilles. parés du blanc gracieux des épines noires en pleine flOl:aison ; sur les poiriers et les pomm.iers qui bourgeonnent; sur les p,êchers tout roses; sur les pruniers et ''les cerisiers ·111·agni.fiques dé blancheur parfulnée. On le devine dans les grands chênes vigoureux qui sentent courir une sève nouvelle sous leur écorce rude. On le perçoit dans l'aubade lnatinale -des oiseaux, dans -leurs ·gazouiUe'ments toute 1a joull1'ée, dans les bourdonnements discrets des prenliers insectes, dans le coassenlent Inonotone des l'3tillettes le soir, et la rillit dans les concerts mélodieux qes rossig.nols: 1

Instituteurs, institutrices ~outenez

les 111aisons qui font de la 'p ublicité da"Ils votre Journal!


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370

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Promenade à travers la langue française Mots de plusieurs odhographes

En paTcoU1rant l'e DictionnaiJ'e-' généJ'al de la langue fJ'ançaisepar Hatzfeld et Dal'nlesteter, en dieux volulnes, comlPrenant ensemble env~,ron 2300 pages, nous y avons trouvé et noté près desix cents teIimes qui s'écrivent de plusieurs nlanières, quelquesuns de quatre façons différentes. Dans le grand Lm'ousse, en six voJulnes, on en trouverait encore davantage. Nous donnons cÎap['ès une liste de Inots qui se rencontrent assez fréquemlnent et où l'on s'ex,pose à Inarquer une faute si les élèves ne les écrivent pl:\lS de la m'a nière la pOusconnue. Nous les éClrirons avec les deux orthographes aclJJnises et par ordre alpiha'b étique, afin qu 'on pU'isse les cosuIter plus facilement à l' occasion. Quant à leur défini tion, 011 p eut la trouver dans un dictionnaire, si on ;! 'i,gnore. A ,H,gglomér8rJ' - .a.gil'OJ11Jérer élig1g1utin el' ,a;gilutÎlne-r \a ggr,a,,, ,el' - a:gJ\a.vel' alise ~ ,alJjz-e éllUonger - .alongel' aJ~pa c;a a 'ltpa;g.a. élJlezan - alZiaJl ·ans e ----.., hans·e a ryen -- arien ,~tUa·ne aune OJ'eHU,on -

l3.ure ïLlon

rabTio;le - ,clalP r i'0I1e ,earteron - quart.er-oIl. Claïeu - cayeu chako - schako -ohaJpe - ahafP1P€' oharllCtieJ' - .cha.rIXer chiste - kyst.e ohol,él'a. - ,c-QJ}éra c.inÜ'age - ·ce;in.tt'.a.g~e ('ilan - darnp '00 li s - ('o'li 'corselet. - ,eol~elie't COl'S -

B bwptème - (ba:tême ba.ïo.nne1.t(1 - !hayon11.Btte Ibéeyel' - baYŒ" b0ef6teak - JljlftJeJck béJ'elt - berre t !bluet -- ble,n et bonibonne - bO'mlbcmne }Juiée - buttée C

C1a.dl'an

-ëa,dl'!ant.

cwclriUage - quac:lri,1llage ,cag'eot cajot 'c.aoMidos'COIP'8 - ' kalléÏlclos,cD\pe oalotthl _ . 'caJrotin r€;8.lne tt~ - (C'klnllettre oMl'gl'ène ~ g.angJ'èn-e 'oarpe -

,c.aJp{pe

COl'

·criqu et c1'ista.l euH] el' -

cl'icket crystal euiLI èr'e D

dal'se - {ùal'ce dam'rude - tCl-ol'.rucl'e ·déjeuner!' - cl.éj.eurné dîner - Idîné c10 u çâ tl'B - 'Cw1l'ooâtre dysent.erie - dyasentel'ie E écale - €\sC'l3,le échoir - écheoil' e,c·chYll'nos.e - édfi.nl0se éfaurfilh!'l' ~ efJlaui~'

é;ga y e'}' -

rugu-ay-e.t'

,èmiPYl'ée ...:.:... :e'tJ:llpil~;e e;n.::;bas - emtbas

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l1co':Îlgnul'e

étp.ousseter - .é;pouster erse - ·herse érisipèle - térysi'))è~le étain - étei·n E'xa'gon e - hexago.n0 . 'F fa'c-simillé - ,f.a·osimilé f.aîne - f êne fia ï en ce - 'f.ay eJll'Ce f.aulx - fa.ux (nom) filtr e - 'philtre frein -- train lfl'ôle.l' - fr~aUil,el' G ge hn dn \ g,jndre Q'énélpi - g'éni'Pi g ranit - g'l',a nite grarpin -- gTRiPipin gr,ée,i11 ent - gl'érnent H halljer - ·wIli er

haras . -

ara.

hell &bol'e' - ellilé;h0l1e hémol'rag'ie - h ,étmoJ'il'ha'g'i. e hermita,ge - emni·ta.go hermite - Etl'mite hièibile - yèible 1l011ogr.Rlph e - 0110gl',3IJ>-11-e h-ouTTa - hUlTah - hour.a

1 in -ipl'om:ptu hnprOŒl1iptu i ns U - i<usçu is.ocèle - isoscèle J jet - j.é K

kanguI'oo k,alilg ourou kaolin - oeaoliin kara t - 'C'<1J'at toran - COl~a;n . L ha,ïc -- laïque :llaisSB. ;.~. Jjes.se ': ' i loriot - '~~ul'iot '. . lousti:c ~.. loust1g

.].osal1'0'e - I02'Jéùnge Il unet ti er - lun,etie,t' M m age - l11Jaje makis ~ Im 'ruquis ma;mour - In'aIn.our rn.auricaud - 1110ri'Ciaud .merrain - m'a irain m oufette - mouffette. ,mors - mOl'lds - n ùord n ag u ère -

N l}Ia;guères

o .ognon -

o'1'8'no.n

owhl'e - homibre ap:htmltdie - 'OI)Yhit'halmie ornit.h'Ürynque orni thon~hyl1qu e oût - .a oût p ipa/pi,I:1'011aJoé - parp jliona'cé fe - paral}Jhe ,p,ayen - lp ai'en ,p ékin - péquin 'phleg,m e - fl:e'glme l)lU'énésie - frénésie Iphtüsie - 'ph thisi.e U)ic-\~ert - 'pivert ,pie,grièch e - pigl'iècbe rpingo ui:n - 'Pinguin Ipiaulel' - pioil'el' rpe!1tl ch0 - 'P l u{~h e IP ],um -0) u ddi11lg IIX!;}"

]Ylum-lpo'tlldinlg

IPoêle - :poille p-oireau - :po:rTeau IPou~ \rir . --,----' 'p oUlTLl' [prêle - Ip res le

[>l'onos tio -

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Q quouente ~ 'couette quanqu:&l1 - c:a;n.('8!n

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sÜ,.tain -

~ stok1f~ldh~

talenia - teni.a tel'1',ain ~ terrei:a -thuya - thuia

S

.s im.aise -

sou(pied

.8IOUS-ipieù -

st.Û'c:kJfisc:ll

l'·evis·er - l'évisBl' ·l i.l1 y t,h{m-e - l'Y,thme }~nd-eau 'l'ondo 1'h ubaY'De - 1'ub-aJ'be l'Ji UIITl runl

hi wl.<6\ Z

ze,s1.

N. B. - Pour ces teTmes , il est bon de reconunander aux élè'l'es l' ol't1lOgJ'(,(pile ordinaire; il convient seulement de ne pas compter cOllune fântive, une autre forme, &"Ï. eUe est adlnise 'p~H" un dic1ionnai]'~. .J.

HISTOIRE L'invention du Collier et du Gouvernoi'l P'e ndant longtemps, :les homlnes sc servÏl'ent très ·I nai 'de leurs bêtes de 'somm~ (bœufs, cllevaux, ânes ... ) qu'ils ne savaient pas atteler. Sur 'mer, ils éprouvèrent de grandes difficuHés 'pOUl'" conduire 'leurs barques, jusqu' au jour où quelqu'un inventa ~:e gouvernail. L'inyentiou du collier et cell~ du gouvernail 'SOnt :;.insi ,p armi les plus importantes, dans l'histoiTe d,e J'Humanité. I. Le Col lie j'; ' - Les premiers hommes n.'ont ,p as eti J'id.ée,.

semble-t-il, de domestiquer les animaux pOUl" les faire travaille1'-. Les prisonniers de guerre conduits en esdavage, 'les femnles a'Ccomplirent les grosses besognes que les guerries méprisaient: taurner la meule du Inoulin, bêcher le so1.. . Quelqu'un s'av-isa d'utiliser le hœuf, le cheval, l';~ne, pour ces travaux. On inventa la 'Charrue. Mais, jusqu'au Xe siècle -denotre ère, on ·a ttela si nlalces animaux qu'ils pouvaient diifficHe· Jncnt tirer des f!ardeaux vingt fois ,p lus légers que ceux qu'ils tirent aujourd'hui. On fixait ,à leur cou une sorte de cravate de cuir ou de m~tal, à laqueNe on ,a daptait les traits. Cette ('.ravate, t.rop juste, Inettait l'animal à. la torture. Il s'étranglait à chaque ef·· fOli', se cabrait S011S ]a dquleur, s'épuisait en peu de temips. Les routes ·c imentées que -les ROlnains avaie-nt conshuites usaient t.rès vite les sabots des -chevaux et surtout des bœufs : on n 'avait pas encore eu ridée de ~es ferrer. C'est pourquoi on leur préférait des esclaves, Des troupeaux entiers d'esclaves étaient nécessaires pour faire ce qu'un attelage de bœufs ex'écute d e nos jours, On enh'eprenait des guelTes ;p our s'e les procurer. Quand on sut faire tirer le cheval par un collier appliqué contre ses épaules, et le bœuf par un joug fixé à sa tête, on put se passer peu à peu des esdaves. ll. Le GOl.lvel'lwil. - Les rmeaux ou les barques taiUées dans un hone d 'arbre que firent les premiers hommes n'avaient aucun . système de gouvernail : on les dirigeait il la ~ame, conlme les petits canots de nos jours. Quand on construisit des embarcations plus iInp art antes , i1 devint impossible des les diriger ainsi. Les Ron'1ains, et plus tard les Normands, percèrent à l'arrière de -la coque un trou, par lequel ils firent. passer une rame directrice. Les Normands em'ent l'audace de naviguer jusqu'en Amérique, sur de .p areils bateaux. Mais, en généra.l; on se contentait de 'l onger les côtes. Dès qu'on s'en écartait et que :la mer devenait ll1auvaise, il était souvent ilnpossible de cliriger l'emharcation vers un abri . On ne pouvait utiliser -la voile que si le vent souffl'ait exactelllent dans fa direction où 1'011 voulait aUer, Il fallait dOllC recourir à des TaIlleurs que l'.on pay,a it, mais , le plus souvent, que l'on réduisait en esclavage. Le supplice de c-es m.alheureux, enchaînés à leur banc., était plus dur que celui des esclaves occupés sur la terre ferme. Le gouvernail permit de diriger aisément des navires de plus' en plus puissants, d'alffronter les vagues de la haute mer~ d'utili~ · sel' la voite par tous les vents, (Dessiner et l'éa!liser les divers types de gouv,e rnails indiqués ·plu.s hant.} .


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374

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rnahomet (571 .. 632) Mahomet est le fondateur de la religion musul'lnane. Sa -prédication et son enseilg nem.ent convertirent ses cQfIn.patrio~es, 'l es Arabes, qui, à leur tour, in"lposèrent leur foi à des lllil1ions d'hOI1Nnes. 1. Les Arabes (lV(lnt "Nl(llwD1et. - Hs ·contituaient des tribus nOlnades de ,caravaniers dissll uinées sur le p'l ateau désertique d'Arabie ou groupées .dans les quelques rares .oasis du littorall., Ces Icara-vaniers se lransforIllaientaussi en pillards oe caravanes. Chaque tribu avait son dieu, le djinn, et son poète, qui chantait les exploits des guerriers. Tous les ans, les nomades se rendaient aux foires de La .M ecque. On oubliait alors toutes les querelles entre clans, pour échanger des lllarchandises et assister au ·concours de poésie entre les poètes et les conteurs des diverses tribus. On se rendait aussi au tenllple, la Kaaba, où les idoles représentaient les djinns protecteurs des tribus. . II. Mahomet. - Orphelin ·d e très bonne heure, il fut P.lacé conlllle berger. Puis il entr·a au service d 'une riche v ~ uve qui l'épous·a. 'Mahomet était. doux, très aJffectuellx, bon pour les anilllRUX, très 10';' a1. Son caractère inquiet et thnide le rendait très sensible .aux conseils d e son entourage. Très llerveux, il était sujet à de brusques enthousias111es et à des crises de découragement . j\:hidldja, son épouse, Je soutint à travers toutes ses épreuves. Au cours cl'un voya,ge en Asie :rvfJineure, Mahomet s'initüt de plus près à la religion juive, dont il avait déjà entendu parler. Il adlnira cette religion qui adorait un seul Dieu infinitl1"lent grand et pui~ s ant, auprès duquel les djinns n 'étaient qu e oe grossiers fétiches. C'est alors qu'.il se retira sur un mont désert pour rêver à ces choses .. Il rarc ,onta qu'un ange lui était apparu dans 'l a -solitude; et 'c et ange .lui avait comnlandé d e Idétruire les djinns et de se Illettre au service de Dieu. III. La pI'édicotion. - iVlah()met convertit . d 'abord son. entom'age : sa femllle , ses parents, ses amis, ses esC'laves. Puis il se risqua jusqu'à La :M ecque. Mais de Tiches familles qui e~ploitaient le tem;ple le persécutèrent. Elles refusaient de voir un prophète dans ce pauvre. l\1ahomet fut o.bligé de se réfugier II Yatrib, ql1i prit alo.rs le n01n de Médine, ou ville du prophète (22 septembre 622, point de départ de l'ère lnusulmalle). Bientôt on vint de tous côtés entendre le prophète. Son éloquence entraînait les Arabes habitués à a:pprécier la belle poésie. Des fidèles . conservèrent prédeusenlent dans leur ll"lémoire les paroles du · poète oli -les éGrivirent en h~te SUI.' de~ . peaq~, de~ épaules de moutons ... Tous ,ces .documents réunis <:1.U hasai'd · àprès .la mort de Mah01uet ,c onstituèrent l'a:l-Koran ou la récitation.

Le Coran ordonnait de n 'adorer qu'un seul Dieu, Allah, qui o.uvre aux juste son Paradis peuplé d'anges. Il réduisait le culte à quelques prières précédées d'ablutions, cinq f~is par jour, à Ul~ long jeûne d 'Ull lnois , le r.amadan .... Il proposmt une lnor·ale qUI condamnait le ,c rüne, l'avarice, le nlensonge, Ja calomnie, l'orgueil. Toutes les tribus finirent par adopter la religion nouvelle et Ip ar se fondre en une seule nation. Les nlusullnans o.U « esclaves de Dieu » étaient désonnais capables d'entreprendre tH guerre sa inte prê-chée par .M ahonlet. {;a{aJl.

VARIÉTÉ HISTORIQUE

Tourbillon et Valère (Nous dédions la poésie suivante (tu personnel enseignant gui )' à l'occasion d'une promenade scolaire, visitent ces du]feau:r..) Vala.ÏS:11)'S, contemplez Valère et Tourbillon Au pied desquels s'étend la ville d e Sion. Palticulièrement illustre est leur histo.ire; Leurs ruines nous parlent e neor d'ancienne g'l oire. 'Ces monts ont enfanté du Valai s le chef-lieu; Car, sous leurs f'Ûrts abris était sûr chaque feu: Ils ·détournaient les f'lots si terrihles du Rhône' Contre les vents d e l'est se dressaient en pylônes. TOUl,billon , fiel' [roche}', dit féodalité; V.alère, pas si haut, p~us doux, dit chrétienté. L'un, soJj.d~ castel , garde avancée très forte, Défiait hardinlent l'audacieuse cohorte. Qu' annonçai,t Je guetteur debout dans un donjon , Et qu' alliait repousser 'l a brave garnison, Dont au so!leil J'·acier jetait de vives flanlmes, Pendant qu'il reco.uvraiit d'inébranlables âlnes. o parois ahruptes ! Que de fUTieux assauts N'ont pas été "livrés sur vos étroits ressauts l Les innonllbrables co.UJPs de l'invincible lance Etaient accompagnés d'un chant inâle en cadence ; Aux l~auques hunlements de mille envahisseurs Répo.ndaient les clameurs des vaillants défensem:s. M~is un autre ennemi guettait la forleresse : Le feu, un ,jour, s'y mH et, torche haute, épaisse, Laissa des pans de mur noirs, branlants, lézardés, Désolants squ.elettes au dur roc aMachés.


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Aujourd'hui, tout y est calme et luorne Slilence, Rien que 'la nuit s'entend et par internlittence, Le cri clair, nIais plaintiJ du lugubre hibou, Qui tournoie alentour des rochers de son trou. Voilà Ile 's ort banal de tant ,d'œuvres humaines. Combien d'entreprises Inêl11e des plus hautaines, S'écroulent brnsquelnellt sur leur trop lnonvant SJable, Ne 'laissant bien des fois qu'un vain nom périssable. Très différente est -l'œuvre entière du Créateur, Qui conserve son Rspect vivant et enchanteur. Autre aussi le travail de 18. foi catl.olique; Témoü1 de Valéria la forteresse antique, Asile délicieux d'oraison et de pai.x, Se dres's ant au m.ilieu de notre beau Valai s , Surmonté de la croix au fin bout de son faîte, Alfin ,d'être ù la fois et son cœur et sa tête. De ,s on églis-e monte un encens religieux, :Mêlé de prières et de cantiques pieux, De supplications d'une armée pèlerine, Invoquantal'demm.ent notre Mère divine. Près du vieux sanctuaire encore fréquenté , Se rangent d'anciennes demeures du clergé: Ghanoines, desservants d'église supérieure FutLl'rs c1ercs s'ex,erçal1lt à la vie intérieure. Sur des plateaux hel'beux des prêtres promeneurs Préparaient très sou vent leurs discours <le senlel1l'S, Rédta,ient à l11i-voix le religieux bréviaire, Cal' les lieux êlevés portent à Ja prière. :M aintenant, Tares s'y font les actes de foi; M.ais on n'y oublie point le Christ, le cliyin Hoi; On y pense de Inlême ,à la Reine des anges; Car, chaque jour, la cloche y chaute ses JOLlanges. Partrie, Teligion ornent 'c ette hauteur. . Id :le Valais s'est donné 'au Sacré-Cœur. Ici: joyeusement, ,l a Cité sédunoise Accla'm a 'l'a.vion vainquant l'Al'p e bernoise. Ici, du. jubilé de lVlonseigneuT Bieler .Le Valai,s se nlontra aussi heureux qlle fier. Sur le Prélet, deux. fois de nombreuses phaJanges De « Croisés }) ont loué Dieu COlnme de "'l'ais anges. Au .g rand jour de Pflques, le bon peu.ple d~ Sion, ' y fête du prÏntenllPs la résurrection. Valère, .}jeu charmant, sois toujours le symbole Du superl)e. idéal ' auquel notre ftme Yol~. . ':J. A.

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COMPOSITION FRANÇAISE

No li

La phr-ase: construction, enric.hissement

Mon école se trouve au milieu du v;ill:age, sur la p'lace, à côté de l'église. Sur ce nlodèle dis ex-aütenlent où se trouve ton école. Observe un chasseur qui part pour la cha'ils e d 'un ;pas allègre et plein d'espoir et ,d écris-le en une phrase. Observe ce nlêlne chasseur qui rentre Je soir bredouiIrre et fatigué et décris:::]e en une phrase. Observe un chien en train de chasser, et décris ~a scène en une phrase. TTi's te journée. COlllplète la Ip hl'ase en indiquant tout ce qui rend triste et l11'aussade une journée de pluie. Quand · je vais il la vi1le je ... Comp1ète lI a phrase en disant ce CJue tu fais, ou ce qui t'étonne ou ce CJl1'i t'a'l)lUse. La bise. En une phrase clécris le sifflE'111ent de la bise un soir d'hiver. Construis des phrases semblables aux précédentes .

COrd~POSITION

FRANÇAISE

No Mi

La phrase: construction, enrichissement

La belle gl'appe! COll1plète Ga phrase en indiquant ce qui justifie le qualifiGatif bel1e. Il faut voir le vignoble en autO'mne quand Il es grappes lourdes et noire s font plier 'les 'c eps jusqu'à terre. Pour dOlmer plus de fm'ce à l'expression, COmlllenCe la phrase pa'r : C est en automne que ... Construis d'Buires phrases C0111men,'.ant pnr: ('est. .. que. Bientôt, le long ,du chmnp, les sacs pleins se dressent, d'espace en espace, blancs, noueux, rebondis. En les nlodifiant, appliq.u e cette phra's e à Hne scènê de vendange, Qu'il est agréable de veiller en fam:il1e ! Complète la phrase en disant ce qui 1'en<l 'la veinée agréable. La classe des garçons était située .au rez-<le-chaussée, sur la rue, dans une pièce enfumée et peinte en jaune. SUT ce modèle, dépeins ta saHe de classe. Ce qui nous distingue Juon frèrc et moi, c'e.";t.. .. CŒn;plète la phrase. Construis d 'autres phrases sem,b lables aux préeédentes.


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378 -

CO:M.POSITION FRANÇAISE

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GEOGRAPHIE -

Les temps: présent! passé, futur

LE VALAIS

No 34

._District de Viège _

En ce 1110lUellt Je 111aÎ'tre expI-ique la 'leçon (présent).

Hier le nlaitre nous a expliqué la leçon (passé). Delnain le lnaître nous èxp.Iiquera la leçon (futur). Constate Jque le verbe de la première phrase expri me une action qui se fait maintenant: 'ce verbe est nu ,présent~ Celui de la seconde phrase exprime une actiol1 faite dans 11n 'temps passé: ce verbe esl au passé. Celui de 'la troi'sièlne phrase eXpl'illle une actjon quj se fe.ra dans un temps ù venÏir; c'est le futur. Il y a donc trois tell1JpS principaux clans les verbes: le présent, le passé., le futur. Exercice: Compose 3 phrases au iprésent, 3 au passé, 3 au futur, en inlitanL -la suiv,a nte: En ce 1110lnent, le vi'1lag1e 'S'éveil~e; les volets claquent, les portes s'ouvrent, ,les gens paraissent sur le seui~ de leurs delneures. lVIets ces phrases ù la for.me négative, Ù la forme intel'l'ogati\'e, puis à la fonne négative-·i nterrr'ogntive. Granlmaire page 54. COMPOSITION FRANÇAISE

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No 47

No 48

Bondées d -e \ oyoa,g e,ul's, lE'S voiture·s du V.-Z. quittent le pitt-01'0squre !bouillg ·de Viège où 'fo]ott a ,la fumé e d ·es usines de tp,l 'ocluits chimiques e't eJll'es l'emontent Ile cours d,e la rivièl'-e indoTI1lptée. A Stalden de,s voy,a.geul"s _p rennent loe ,ear IpOUl' ]a vaUée 'd e Saas. Tout l;:,-haut SUI' Ile-s Ha,ncs -de l'a mont,algne nous voyons ou soulPçonillüll.S Visperterminen et son vi:gno1ble, Zeneggen, TarbeI, Grachen, où ,l,a -pluie est si rar,e_ Nous laissons bient6t derrière- nous St-Nicolas, dant Je clolCller nous na'prpel:le les éclilfioces l'-elig-ieux du midi; 'p uis void Hel'brig.g en, Randa, Tasch. Nous l'oulons 'cl,epuis long,te'l11J}J<s entI'e de haute,s mUl'-ai,l les l'ocheuse,s où s 'agl'i'PT>ent cle 'h arrhs 'cha;lets qua,ncl riaut à COUŒ) le 'décol' -change'. tLa \r.allée s'élal',git; dev.a.n.t nous, le Cervin se .clrE'sse ·clans toute sa majesM et Zermatt, la 11eine ·rles Is,ta{ions rul;pe,streoS, paraît s'e g1l'o riJier de la IC.oluronne de mOl1tag~ne' s -dont e~l]'e es t ceinte. Une ,hg'ne de chemiorl! fer nous translpo'l 't-o .i llsqu'au Gornergrat, ,panorama inollhli-a.blc , à :31'3:3 mèvres -d"all:t.itucle aoU mi,hieu des .~;JaJciE'r-S étineelant,s qui ·descendent. du Strahlhorn, -de fa Cima di Jazzi, du Mont Rose, du Lysl{am, du Breithorn, etc. Au:>l'ès 'a\ oil' rem,ph nos y'eux ,de ces ,slpi]encl'em's, nous re:cl esc0nclon, ' à l'egl'et. vers la p]'aine, cl:ans l,a ,f um ée ,des usines. Vièg.e, tout Je moncle 'des,e-end.

Les tt!mps: le présent

Pourquoi Ille regardes-tu si drôleInent ? Attel1ds-Inoi, je vjens d,a ns 10 Iminutes. La foule attendait haletante' alors Guillaume Tell s'avance; il prend 1a flèche, vis-e, tire et abat heureusement la rponune. Je vous ai LoujOlws enseigné qlle la terre tourne. En été, nous alo1ons à la montagne. Lis aHentiven1ent ces ;) phrases. C:onstate que dans tontes, le verbe est au présent. Dans la première phrase, le veyhe indiqu e une action qui se fait maintenant, dans la seconde, une action qui se fera dans un te.mp.s ù venir; dans ,la 3ème, une action qui "(st déjù faite; -dans la 4ème, une action habituelle. Lis attentivement les phrases précédentes L'l clis dans qlle1s cas on emploie le présent. Compose 5 phrnses sur le 1110clèle de ChaClLl1 des exemples ci-dessus. Si c'est possible, mets-·les ù la forme négnti ve, Ù la fOl'llTI'e intel'rogative et ù la forme négative-il1terrog~)tiv('. Compose une phrase formée de 3 verbes et conjugue-la u.:ffirmativen1ellt, négativement ct interrogativement il toutes les personnes du présent. Gralnnlaire page 91.

QUBSTIONS Dessille .] a 'Cl:ll'te et. ]e, al':moiries clu di,süict 10 Viège. Qu eoJd es t>-ont sos limit es? Quelle est. . .a po,p u]ation ? Une commune est. située SoUl.' la l'iv e gaud1 6 ·du Hh(J]Je ; Jaqu eJ] e -? QueilJle rivièr e forme la \ ,alolée ode Sa-as? .la vaJ.lée d e St-0.ri,c-ola,s '? Quel,lc chaine so ~ll'e,sse entr-e ] e's cfeux vaJlé s ? Et qnelles montagnes entre la \ ·aHée 'd·e Saas e1t ce]ll e ,r1u Silllliplon '! Entre St~~icoIRS ' t lea vallées de Tourtem.agne, de Zinal, crI-I érens ? Pal' quels cols se rend-on en It.ali(\ '? dan s ]a ,-allée cie Toul'tema~ne

?

Miel-lll',e la ,kmguoul' .de lla va-M·ée, cl'c "iè.g~ il ZC1'uHatt '1 Que},Je ed. la localité .a u cOll1lfiluent LIes cll'Llx vR,llé.e'.· ? Qu '.e-st-ee el'ui ,fait ,J,a, ])eau,té ,c]i/3 Z el'mla,U? D e Siaas,Fée-) Cite le, sommeits visB:>l'ea clu Gürnel·lg ra.t. .CommentpE'uxtu montel' il. c-e belv0clèJ-e ? QueLle est l'nJtitu l e ,cie ·la station du Gornergl',at ? Deux J'outes :pal'tcllt. de' Sta:}.c],en; où conduisent-elle,." ? Deux route." rIe mOlüagne 'P-al'tent. ·do Viège; -où conduisent-elles? Lequ€!l], ,du 'Ve1sshorn ou -du Cel'vÏJ1, est le :phlS é1fe\né? En com])ien d 'heul"e,~ sel',as-tu de ZermRtt RU Gor_nel'gI'C-1t? ('R ~)ie{l) Où y a-t.-il une oco,] e d'aig'l'icultuTc ·c].é1.l1S (:(' clistri>Ct? Dans qu el,le cliJ'e'cüon cou,le ]:8_ ViègC'? ,Comhien de fois l'a lilgn Cl {le chemin 'lle fel' frand11rt-e~lije ,la !'ivièl\o<lfl Vjè:ge ,h Zelt'maH -?


~EOGRAPHIE

-

LE VALAIS

No 35

381 -

GEOORAPHIE -

LE VALAIS

No 16

. Le district dB Conches Dis1lrwt de Brigue Brigue est wn ünll}Ortant ·carrefoui' d'où IJ-al'tent: a) llCl route du Simplon qui (plasse à Bérisal, 1111.0nte là l"HospiceJ l'e-cle:scend au vUlag,e du Simplon, puis ,al'L':ve el1 Hallie a1Près lu,vo1-r 'pasSot'J pal' :le,s gorges d4 Gondo, non Loill 'diesqueJl'les .on a eXlploité Id es m.ine.s d'or; lb) l>a ligne du Simplon .a,v,eo ses deux tUll1'nelb; les !pll1Jis long's du m :ol1JcLe; ,c) la, route et le chemin de fer de la Furka qui ,m ontent d'ans 'le"'\, va\Jillée tCle C.on(\hes; .ct) Ile rwccol"clement Ide cette li'g-ne au Viège-Zermatt !par Ulle. voie qui longe les CFF.; e) Ila ligne de LOtschberg qui b'a, el"Se les Alpe::i .bernoises . .co gT'.O!S Ibourg fut lo.llJgte'l11j}}s un relais ct un entrepôt. H est ca11 éUCitérislé !pa\!.' l'Î'111jposant ·chMJe<au :St'Ookoa.lipeL' qui ,pal' 0300 'Cou;poU'es l'au:>!Pe!Dle l'Orient. A Brigue Et à Ried.Brigue se voient. deux Hl'O .ct-estes 1nonU!Jl1lents é.levés à l'a Inémoi,r'e de 1',aviruOO'lll' Chavez (fUi, Je lP1'tmüer, 'survolla. les AJ[p€'S en ·a vion. Brirg'ue !pos'8~e 'lion Icollège, un~ école Il1'OrIl1!alle et un rp.8<11J8Jionnat l~'éll)llté ')YOUl' jeunes ,fi.l~es. .Br1gue rait pa.r tie Ide la l}aroisse ,de GUs. Naters, de ~ autn:' 'côté du Rhône, 'poS'sède ·une f,rubrique d je :Ineuiblh7s, ct Gamsen une ,faJJ1~ique .d"eX!P'l'Osiifs. De Belalp on jQlui t d'une ibelHe vue SUl' il a ~'artie cinlf.éri'eUl'E! d:u glacier d'Aletsch. Termen est un bClau vj~l'alge S'lil' un rptateau ,f uUOc. La l'ég'ion du Simplon I})OISsède >d,e graù1>ds alllpialg'E!Set fOThT'I ni,t du h em"l'e,

du

fI'On~a!ge

et de I.a. -ianlC!e séicJ lié e.

QUESTIONS

QUElS TI 0 NS

Dessine :le di'strict

d iA

Brigue; 'es .a,r:rnoil'ie . Quellles son.t '5e'S Ihmi==

tes? Queille esst ,s a réputation '? Cite un.e rivl ièl~ qui ne 's e .lette 'pas d ·a,ns le

Hhô.ne.~

Nom,me ila rivière qui vient du 'g~a,cier d'AJletscJl; ICellE' qui vient du SirrrlllJl1oll; ·inŒi>que [eUl' ertooo-ur:hure.

Quel est le .m asstf ·e ntr.e 'le Simjplon et ria , ·a!lliée de Saas ? ~ue.l,~e:s mont:vgnes son.t :situées dans le$ AltPes (bernoi.ges ?

F,ais un cro.quis Ilnontr.ant. que Brigue est um ·üa.nerfouI', Qui a 'Construit la 'l'Out.e chI Simplon? A quell1,a sbation J~'el's conl(} u tt-eilJle '? Qu 'y a-t-il 'ElU ·col? Où y '3 -,t-il des gorges ?

Que Ipeux-tu visiter à BFi'g ue ? Ques,üs-tu Idu tunnel du ISirnjpilon ? ,Mesure s.a, lOTIigueur. Quel .femlps lffiet>s-t.u de BflLgue-Naters ,à ,B ela;ùp? (3"".:>0 /lD. ~J Que If .a;brique-t-on là .Natel's ? Ù Ga'lll1se.n? IBar quoi la régic>n du Si'illQJlon est... eH1e réJp.ut.ée ? Quelles .écoles lpeut-on fr-équent.el' ,à Brigue?

C'est. une haute et. l~ej.p·os.ante 'v.attlèe que le Rhône u11.aa'que d-e SOin e.mpreinte. A peine sorti !du glaCtier .qui a)o.rte ·s on nom, entre la Furka et le Grimsel, près de Gle1sch, le Vleuve se I}}réoiipite en torrents d"écume j,usqu'à Oberwald et Unterwasser, où 'oonùmenoe l~éenlem.el1t l.a vel'doyante vallée de .Conches, piquée tout il t:' long ·d>s vàlITlalge..'l 'a ux g,nands chalets .br u IliS , d 'o.nt Iles .fenêtres sont Dl'nées ,ele gér.ani U'lTli' écal~late8. A Ulrichen, ·l.hlle ,1o.unÇl.e 'oro·ix ode ,gIla;nit. ralPfpe'lllle aux fP;:'l.l.St sants les vi.ctoires de 12111 et de 1~19. C'est :tà -qu'aboutis's ent les 'COlIs du Nufenen 'et du Gries. Tout !près s'Mrul'e le villl~age ,éFObergeste1u J aux maiErons 0(1€' Ip iel're, ip uis Münster, Ile 'ühe:f-lieu, vHlalg:e 'CO'Ssu ,q'ui l'lous ra!p,pel:J.e ,l',ioIl'1poruaJ11!ce qu 'à l'evètue ·autTefoi's le diet'l"l1Ct Ide COIliches. Les IlocaITités de Reckingen, de Selkingen, Ide Blitzingen, ((le Niederwald ali.gne.nrt ~euTs {]emeul'e's tout a,u JOll1g' de lia 'l''Üute" ne l'autre côté du Rhàl1e nous .aipeT'cevons Ernen, 'loe se,c on4 'üher-l!i.eu, et tout lprès, dans l,a U1l·ême (p·a roislse' Mühlebach où ,l'on nous m.ontl1e la maison nat.aile du lbo.ui!l1a.1l't canclÎtl1'aJl ·de Sion. No.us "oi'C'i ,à Il"entére de la ,nal'lée ,de la Binn ·où sont ·conoe:ntnée.s toutes le.s I(':urjosités lminé:r.alogi.ques I(lu monele; ipui,s void Lax et Fiesch d''Où 'l 'on 'm on,Ve là l'Eggischhorn. Dans ,la :p.aTUe iJ1lfél~i' eure, la. vaJUée se r,ét.rédt., Œe R!hà== ne s'engage d,ans des ,g01~ges où se'S eaux sont. fùna.1ement ca;pMe.s. Le district ,de Conches 'constitue ,le iy\pe (pa.l' eX'C€IUea.liCe {lune !haute vRJ]Me ,a-ltpe·s tru, ,une valllée ,de pasteurs.

rd ~étram-

Dessilne la oal'te et les amnoieiE'S du iClisl.ric.t. 'rIe COù.tcJH;S. QueUes sont ses Ui.nütes? Ouell:le 'e st sa .p opul'ati'Ûn ? Où ,l e Rhône IP l\end-il ,sa source? entre qU'Cils 'cols? et !la ,Bi'lUl ? D'où ,njenn.ent Il'es deux rC'oas qui ahouUssent à Ulridlen? IM esure de La.x iJ" Oberw,allcL, va longueur de ,l'a valllée. Où ceUe-ci ·e6,t-C!Li,e ,l e JYlus larg'e? Où .l e ,p lus étroite ? QUeil est Ile g'ir an.d .glacier dont le 'c1istrkt 'd-e Conches !possède I]:a. pal'Ue supérieure? Quel !autre ·gVaJCiN' possècl>e-t-i} en.core? De quel vHlla;g1e ,m'Onte-t-o.n à l'Eglg,j'Siohhonn, QU'ialperçoit-on de ,ce ~'0111'met? Quell te'l11jp S If'aut.-Ll -POUl' y mOllt-eœ? QueUe station de 00hemincl·e fe·! ' est à 34DO :mètl'es .dr'alltitucl:e '! Ce -dilSlLrid a, la plus ;p eU te 'OOlrnmune cl'u lormton; laquellle? Que1ls so,nt ;l~"l deux 'ch:elfs-'heux !eh.! 'district '? QueUe est la station cl '·étrall1tg'.ers ·à lIa 'source du Rhàn.e? Que 00 r3Jl)jpe,llent 'les villages ,d'Ul'r ichen? de M:ühleiha:~h ? Quellle est 'la ipri,lllcilpwl'e OIocU/patio.n des ha~}jtJaJnts '? QueJ11e est 'l a litgne >de >chemin de ,fer (lui remonte la vaJJ.é.:e, Ide Conches? COll1..rment ifr,a;l1ichit-elle la Furka, ? Callectionnoe des gr.avuJ'.eB de 00 distritot. Eva.lue Je terrllPs que tu 11tf.'tS !pour rnont,,"'I' à p·ie:d de Lax à_ Obenv-a.ld; à'(}b:eJ."w.a1ld

à: GJetsob.


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BIBLIOGRAPHJE

Chronique des livres Le bel elfort de Il'édi,t ion suisse ll'lérite d 'être .relevé et soutenu ' surtout au 1110lnent où les portes s' ouvTent à nouv eau sur notr~ O'rande V'oisin e ,et amie de l ' Ouest. Dans son récent mani.feste Constant Bourquin a nettelnent défini la position de rédition suis's e de langu e française et il convient de lui rendre homm'a ge pour sa rdl.airvoyance et son désk de loyal e collaboration dans ce d0111ai'l1 e avec [a France. L'énorme tragédi e qui s'aohève C0l11lmence d e nous apparaître avec toutes ses 111011'Stl'uosités, avec tous ses courag'es et ses héroïslnes. Dans la foule de s ouvrages qui ne sont pas tous d énués de parti-pris, il convient d e fair e un choh. Dans l 'intér essante collection « DoclUlnen ts cl' Aujourd'hui »~ les Editions du l\1Hieu du Monde ont publié 111aquis de G<LSCOgne) d e R'aynlond Escl!olier. ~ 'a,ut~ul' es.t loin .'d'ê~~>e un ülconn~ dans 1es lettres f,rancalses et Il etaIt tout Ip arhcuhereluent qualIfié pour brosser nn 'tableau réaliste et objectif de ce qu e fut le maquis de Gascogne. Le livre n e se résume pas dans le cadre -d une ,c hronique, il faut le Ilire en ent'ier, partidper avec l'auteuT à toutes ces pérriJpéties pa,l pitantes d e vie et d'héroÏslm e pour en goüte:r toute la saveur, e.t aussi pOUl' nüeux pénétrer dans 'la g randeur et l abnégation de ces patriotes qui livrent à l'o ccupant une lutte d e t011S les -instants. Cassius, que nous pres·sentons être une p el'so nna1lité dans le nlonde littéraire, nous donne so us ce nOln d 'emprunt: La Vé rité SUl' l'A ffaire P étain. L'opinion avait le droit d'être renseiO'née, et l auteur, qui a voulu être ,l e plus possible fidèle à la ~érité, étudie 'l es faitsdepujs leur origine, il ne se fi e donc pa's aux ·superficielles conclusions qu e 'l 'on était tenté de tirer de cette « affaire ». A-t-ill pl ein em ent r éussi? Il es t encore trop tôt pOUl' Il e dire. Son livre se ·l it cep endant avec un intérêt qui n e faiblit pas. L 'avènelllent du naZi SJl1e d elUeUl'e e ncorr e pOUl' b ea UCOll1P assez mystérieux. Pal' qu els mo yeil'S ces quell qu es aventuriers ont-ils réussi ~', jeter le mond e dan s la plu~'s terrib1le des épouvantes? C'est ce qu e n ou s ap,prend Robert Lorette dan s La Foire mn: Hommes. JOllrl1a1li ste p erspi'c ace, observateur couragcux , parfoi s m ême téluéraire, Robert Lorette a écrit une œuvre extrêJneme nt vivante. Sous fOl'me d e 'récit', parfois trop rmnancé, la vel~tLg>i­ neuse ascens10n cl'Hitl el)' est décrite en un style alerte et dired. Un livr(' qui dit bien ce qu ' i~ veut diTe. , Un étonnant r écit d 'aventure, pallp itant d e la pl',enlière à Ila dernière page, d 'un e vie intense, un récit \ écu d 'un bout 'ù l'autre, où l'humour n e perd .laInais ses droits malgr€ l es situation s les plus tra.giques dans 1esqll el'l es sont précipit~s l'aute m' et ses courageux cOlnpagnons, tel est Les Révoltés du « Saint-Pierre » ~ d'A~bert d e Pouzols. Plutôt qu e ,de ch eTcher ù résumer ·cette

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aventure, il est préférable de laisser au I~ecteur Je Iplaisir de la découverte de cet ouvrage qui leur l'appellera Les Trois l\1ousquetail'es. Ce n 'est pas peu dire. Dans un autre"ordre d'idées , les Editions du Milieu du Monde pubHent encore Ravel et Nous . Il awartient à la grande artiste, ~n e Hél lèn~ Jourdan-Morhange de faire r evivre l'illustre InUSl'CIen dont 1 ouvrage n 'a fait que o~randil' d epuis sa mort. L 'honl'me qui est esquissé paIr quelqu'un b _ on Il e sent - l'a -connu ; un portl'~it qu.i nous ·Ie restitue tel qu ' j'l fut, avec ses tOUl'nl~n~s, . ses tn,bl~latlOns, ses désespoirs et ses joies ; quelqu es appreclatlOns g-enerales sur l'art du o'rand musicien le li'vre n 'a pas d'autr~ pI:étention, et cela est beaucoup mieux~ Nous préfé,Tons un tenlO1gn age spontané e t sincère, ù d e savantes et desséchant-es critiqu es . Ravel n'a certainement pas souhaité de nleilleur biographe.

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André de H evér y reprend le lllOt de IVIirohe'l et: « Je crois ['avoir vu au visage, ce siècle, et j'ai tàché .de 1e faü'e voir). Les Jardins de Néron) qu 'il vient de publier aux Editions des .POl~tes de France, à Porr,entruy, est certainement l'un d es lneil1eurs ouvrages que la guen'e qui vient de se tenniner ait inspiré. L 'a:lteu~' p!on~e un regard clairvoyant dans l'Europeen cl ésagrégat1on, Il etudIe les causes d e cette chute fa·tal e, remonte à ,l eur source, ,parvient ain~i .à créer une étrange atmosphère; on sent qu Il a vou'l u ecnre une Œuvre encore toute nleine des événements à peine éCOlVlés , sa n s s 'a ttadler a ux sava.l~ts discerl~ements d~s !ü~~ori ens .. Le . constant souci d 'objectivité guide ] auteur qUI s efforce d oublier les formules creuses des textes offidels pOlll' s'a l'tach er ~l ce qui intéresse diil'ectement '1 homme l'homme qui est la so urce et le hut de ;l'hisloire. Un fort volllln~ qui 's e lit d 'un e seul e hal ein e et dont la r édaction :1 été ai,d ée p~r un~ connais~al~ce très sùre d e 18 Irmgu e, se rvi e pal' lin style tres dan', ce qm n es t pa s toujours le cas clans d es ouvrages de ce genre. flvèn em ent de /(( Fronce ouvrière d e \rr Ah'xandre Marc (Portes d.e France) , donne ci e très ~ntéres s~l1lb ("t très opti1l11s~es renSel-gnelnents S UI' ce s ujet .plus que jwmai s h l'ordre du JOl11'.

* .,.",' : -;

Qu ell e h e ureu se id€e qu e cell e de T'dl' ConsLant Boun..Jujn, .é diteur à l'E ns eigne ,d u Cheval ailé, il Genève, d e réunir en un seul v?,lume e t de publiel: ~ans sa coNection « Les OIns'S-!ques du XXe slecle » , Ouvert /(( ?\' U/t et F ermé ['a 1\ uit de Paul lVlorand qui est c~rtainement un des écrivains iJ.es pl u~ représenta!i.fs 'd~ nos temps -celui qui, pour reprcndre une express ion ·d e lVIr Bourquin dans son introduction « sera parmi les élus » des an thologj es" de demain. , On se , plàü'a à posséder en un seul volume lnaO'nifin quement presente, les deux œuvres de M.orand qui auront demain Ja valeur d'un ténl0ignag-e. F.


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