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t Sœur Marie-Eugène Barberini Le 13 DlaTS ' IDourait au couv ent de Sainte-Ursule de Frih~Hlr,g Sœul' Marie-Eugène Barberini , de Bramois. Je voudrais .rappeler ici son souvenir pour re'm plir un devoir ,d ' affectueuse r econnaissance et .pour clenlan'der à toutes celles .qui l'ont connue, qui ont été ses élèves , une !prière pour le repos de son âlne. « Ceux qui enseignent }a V'érité ,b rilleront comme des astres. b Sr. Mlarie-Euaène l'a enseignée à l'é'c ole .pendant près de cinquanb . ' Le ans . Nous ,qui s,mnmes dans Ja carrIère, nous savons par ex.pe~ rience ,ce ,que cela si,gnifie de dévoueluent, de .don de s-oi, surto~t quand on a ·choisi la vO-cation d 'institutrice par .goût, par attraIt, contIne le 1110yen par excellence de se dévouer, de se donner.
NIlle Barberini a fait la classe 11 ans dans son village natal avant d 'entrer à Sainte-Ursule, à Fribourg. Son départ de Bl:amOÎls en 1901 fut une désolation. Les élèves ajppréciaient, chérIs~ aient cette Inaîtress·e qui ,e xigeait l'effort, arvec ferlneté et constante douceur. Sr . .Marie-Eugène devait -revenir en Valais. EUe enseigna dans les d 'a sses primaires de Sion, puis à l'Ecole no1'Jnale 'c t à l'E.cole .de COlulllerce. Son .pays eut la plus belle part de son actiovi:té pédago.gique. Quand elle le quitta d~finitive.Illent en 1929, -ce ne !fut plas pour se reposer, mais :pour conti~uer à donner .des leçons de langues ·à Fr.ibourlg et enfIn au PenSIOnnat Sainte-Marie à Orsonnens, d 'où e:l le revint au couvent il y a h~ois ans, nlinée par la Hla}:adie, qu'elle a1ccepta et supporta avec ~u~e Lonne oTàce sourianle ..Jusqu"au 'o out, eUe garda ses belles quahtes intellectuelles, celles .du cœur allaient s'affinant encore . C'é~t l.lne joie de retrouver chaque été :la chère Sœur. Elle V()US accuell-
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lait >c?rdi~le!uen~, s'ü~téres~ait à tout, 'la ~OI~versat.ion avec elle ne ,~hOIn.alt Jarnals; tres socIable, ~n~ la goûrtait con1Jme un :plaisir de 1.esprIt et du .cœw'. On recour:aIt 'a elle conuue à un d1ctionnai1'.8 vl~ant, elle p.artageait du rest.e très volontiers sa vaste science hngmstique. Mais bien Juieu'X ,e ncore que son franç·ais, Sr. Marie~ugè~~ ip ossédait les velius aimables qui ,a ttirent, qui retiennent 1 ~[e?h~n, qui sont le ,charme de la 'Vie. Elle les puisait dans l'unIOn ~nbme avec son Dieu pour .qui elle avait tout quitté et qu'e1le servaIt ay.ec une fidélité amoureuse et déHc:alÎe. Pour ceux qui ,c roient que la vie religieuse est un rétl"écis~eInel~t ,du cœur, je éite ce téuloilg nage ,q ui nous vient d'une source .autons~e: « Sr. ~1arie-Eugène avait ùne dévotion particulière à la ipa~sIOn de ~otre-Seigneur, à 1a sainte Vierge, ,à saint Joseph et ~u m1eme degre - à '~a Mla 'luan e~ ... à so~ pays. » Cinq jours avant .~ a lUOli:, el~e chantaIt encore d une VOlX éteinte: « Quel est .ce P~ys mer~ell~eux ,q ue je .chéris ... ,c 'est toi, re"est t.oi 'll10n beau V~131 S ..: »'. tandIs que deux grosses ' la1'111eS roulaient sur ses joues mll~ugfles. . I
, Re~ournée à Dieu; la ·c hère Sœur continuera cà nous aimer et a travaIller avec ,n ous à J'.édll'cation de notre jeunesse valais.anne. SI'. B. '
~c."
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EXAMENS DJAPTITUDES PHYSIQUES DÉ FIN DE SCOLARITE Les eX3.1nens d 'aptitudes physiques ,de Jin' de scolarité pour les jeunes gens de nationalité suisse nés en 1932 auront 1ieu dans le courant du ,m oils d'avril. Les convo:cations se feront par les COIllJlnissions scolair,es. Seules les dis'p enses données par les luédedns s.colaires s:eTont prises en considération. Les absences non justifiées seront punies ' d'aluendes. Le Chef du DépaTtIement de l'Instruction Puhlique : Pittel,o ud . PROMENADE SCOLAIRE , ET ' lV~USEE D'HISTOIRE NATURELLE Par .suite d 'iInportallltes tr·a nsfonnations en cours, le Inusée d'histoire natut eille, installé jusqu'à 111aintenant au bâiti'lnent du', collège cantonal de Sioil1, ne peut être visité par les clas'ses lors des promenades scolaires de fin d'a;nnée. Il est fenné à tout visiteur jusqu'à nouvel aNis. ' DépaJ'telnent de rlnstl'uction Publique.
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f CpMMUNICATIONS~.K.V.][~. DIVERSES i , D]E;PAlRTlElVIENT ~ S.V.lE. UNION g ©
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Conférence régionale de Sion La conférence des instituteurs et des institutrices du district de Sion aura 'Lieu à Savièse, le jeudi 10 avril 1947.
Ordre du JOUI' : 9.15 Messe à l'église de St-GerJuain. 9.45 Séanoe à 'la maison de 1C0nlInun~. L'éducation nationale par M. M. Chantrens, exp~rt en .chef aux exaluens pédagoO'iques des r.ecrues. t'> 12.30 Dîner (coupons de repas). . La présen;~e 'à la ,c onférence étant obli·gatoire, on voudra hien aViser ;l~ soussligné, avant le 6 avril, de tout em.pêchement prévu pour I1al80n majeure. . Dl' llfangisch J inspecteur.
CHAMPÉRV
Conférence du perSonnel enseignant La l'éuni'Ün des instituteurs et des instihltrices du district de M'Onthey, dans .la chanllante station de Chau1!péry, le 10 Inars écoulé, n 'a pas revêtu ce carat ère d'indifférence que l'on renconh'c ordinairem·ent, dans une population habituée à recevoir dans l~ ' (~ours de l'année, des sociétés de toute soTte, qui choisissent, pour leurs assises, ce coin prilvi[égié. Si le ciel est gris, la sérénité est dans tOlUS les cœurs. Plus, de 60 Inaîtres et m.aîtresses ont Tépondnu à l'invitation .de l'InspecteuT s·colaire, :Mr l'abbé Pannatier Rd curé du Bouveret. . Après avoir assisté à l'office di,v in, les congressistes se réunissent dans ·l'une des be!Hes salŒes du bâtiment s'Colaire. Ml' le Colonel Chanh'ens, 'expert fédéral aux exanlens des recrues, .1ui aussi instituteur,prûdiguera à son auditoire, pençlant plus de 2 heures, 'ses judideux conseils , sur l'éducation national~, le tout rehaussé d'une 'leçon pratique du plus .grand intérêt. La Ipaliie pédagogique tenninée, Il e temps dévolu aux que.stions administratives et InatérieUes ·s'aiVère h'ès limité. li faut agir vite et bien. Le groupe déjà i'l11jportant du personnt~l clu district
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qui s'était oOl1stitué, en automne dernier, en une assüciation pl'Ofessionnel1le indépendante, voit ses rangs se combler 'p ar l'adhésion unaninle .de tous les nlaÎ-tres et maîtresses de cette partie du Bas-V.alais, où des intérêts si divers sont en jeu. Le but de ce nouveau gro~penlent est de travaiUer, en étroite eoUaboration avec Iles autorités, tant ci villes' ·que religieuses, pour Je plus grand bi;en de l'enfance et de la jeunesse. Ml' l'instituteur Michelet Telève le geste de sympathie aoco:mpLi par l'ass'o ciation des cü:mnlunes 'val.aisanne-s en falveur .du ,personnel enseignant et cite en exelnp:l e 'l e nOln des 100calités 'q ui ont comjpris que les événements ne se .lim.itant pas aux ,l ois en vi'g1.leur, et qui, spontaném.ent, ont tâché de rétab'lir un peu l'équilibre que 7 années de lnisète avaient profondéllnent unodifié. Dans la discussion qui suivit prennent suocessivenl,e nt la ;paro~e MM. Buttet, Pignat, M:artenet, Avanthey et le sympathi(lue chef de ,s ervi,c e 'a u ' Département de l'Instruction puJ)lique. Ml' l'Inspecteur se fait tout à tous, et .c1ôture cette .a sselnblée qui (;Oluptera 'parmi les p~us fruotueuses et les plus intéressantes que le district ait ,c onnues. Un banquet, ' corrune seul l'Hô,t el Sui§is'e de ,chan1.péry en a le secret, . attendait les congressistes. La partie récréative est Inenée de Inain de -n laÎtre parMI' r~nstituteur P. Pignat. Les dis-CQurs se suocèdent : c'est d'abord Mr le Iprésident de la comnlune, G: Marday, qui exprÏlne ses s·e ntinlents de bienvenue et qui ne tarit pIus sur les beautés et la grandeur de la professi{)n de ['instituteur. Monsi'e ur le ,Consei'ller d'Etat PiUeloud, reno-llJant une tradifion, déjà si ,c hère là ses prédécesseurs, d'être en queklue sorte, l'âme de la journée, avec 1'aisance qu'on lui connaît, relève dans un optimiS 111·e déboTdant, tout ce que la nouvelle loi sur l'ense.i.gne,,Inent constituera de pro,g rès social pour notre cher canton: l'enseigneInent ménager, les subsides pour les constructions scolàires pouvant s'.t~!lev.el' jusqu'au 60 % des dépenses, le dédoublement des classes, etc. Ml" Chantrel1s exprime ' toute l'admÎpation qu'il éprouve pour La région de Chalnpéry et l'appelle avec lnunour, les jours sOlubres passés il la frontière du Col 'de Coux, à l\{ol'lgins. Et je passe Ml' Isaac MarcIay, MT CUl'dy, président de la S. V E, etc. L'insurpassable luajor de table Tenlet son lnandat, il est près de 4 heures. L'InSlpecteur du district Olôture cette 'luagnifique journée par quelques lParoles d'encouragement et de Téconfott qui font oubHer pour un instant les épines de la profession. Puis les départs s'échelonnent à la lnerci de l'horaire inex.or~l'e du gra'CÎleux chemin de fer qui dessert :le Val d'Hliez. l\iais la séparation, dit-on,. ne ser.a pas de longue durée... Al. l
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PARTIE PEDAGOGIQUE
Du calcul oral Si nous abordons aujourd'hui la 'q uestion du ca'lcul oral, cc n 'est assurénlent pas pour donner ,d es direc.tives ou des COJ1setLs aux 'vieux routiers de l'·enseignement ni Inême ,aux institlltelU'S qui sont 'e ncore jeunes, mais qui ont déjà quelqueJs années de rpra1;'que. Nous nous adressons plutôt aux débutants, à ceux qui viennent de quitter l'Ecole n'OliJ.11a1le, férus de nlathénlatiques, fards de fOrn1l11es de géométrie, d'algèbre, de logarithmes, qui y ont trituré, 'lnâoché des ra.cines ,c arrées, 'c ubiques, p,l us ou Inoins alnères et indig,e stes, et qui éprouvent lPaI,fois La tentation de faire étage de leurs connaissances devant Iles élèves, éblouis de tant de savoir. VolontieDs :ils écriraiie nt au tableau de ;l eur classe' ou éCDle de ces formules Inagiques, plutôt que d'y faire ou d'y faire faire de modestes opérations :d'·arithmétique, d'initier les enfants à de ·m ·esquins cakulls de rtête, surtout dans les divisions , p'I us élevées. Nous nous pennettons donc d'inviter ces braves régentsnovices ,à ne pas se désintéreSiser d'un trUJvail ,q ui leu~r semble puéril, surtout à soi,gner d'une luanière Sipéci.ail e le calcul .n:~:n.ta'l, .dont on a si fréquem.m ent besoin dans la VIe. Dans les affaIres courantes, la plupart des élèves devenus hommes n'auront guère il résoudre des pl'oblèmes cOlupliqués, luais peut-être tous les jours se présentera l'occas.ion de faire un petit calcutl .de tête. Sur un luarché, dans 'les luagasins, dans les ateliers, ·aux guichets des banques, des stations de chemin de fer , des bureaux de poste, -etc., on calcule ·d e tête nonante-neuf sur cent. Aussi .avec quelle rapidité et queUe sûreté l,e s employés opèrent! c'est qu'ils eu ont l'habitude. Nous voudl"ions donc qu un exerçât 'les élèves à devenir, ·eux aussi, habiles d-ans des opérations qu'ils auront à effectuer fréquemment. De plus, le cakul luental développe la luéuwire .des nonlhr~s et devient ainsi une ressource prédeus'e. Comnle, en outre, 1'1 ·tient particulièrement en éveil · :J'attention et le jugement de l'enfant, qu'ill oblige à une gr,a nde tension d'espl'Ît, il. constitu~ une gylnnasti.que effic-ace pO,ur l'i~teHigence tOl~t ~nli:ère. r:t Il" est .encore une exce11ente preparatIOll au calcul een1; Il sel'alt menle il.. désirer que les prel~iers problèmes .de tout genre fussent d'abolyd
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résolus oralement avec de petits nonlbres, ils seraient alors lnieux et plus vite compris. Nons en avons fait autrefois -l'essai avec sucees. . Puis., le -cakul oral enseigne une fouŒe de 'procédés abréviatifs qui pel'luettent d'·effectuer rapidem·e nt un certain nombre d'apérations, 111ême dans les problèm·es écrits, donc de gagner du temps. , Ce qu~ est extrênlelnent important dans les problèIl1cs de 'tête, -c'est ]a s'ciel1!ce de ]a décolnposition dies nombres. Or, aujouI'd'hui, ill existe des manuels qui Œ-a donnent -avec de 11'0lnbreux exemples et des exercices d'-application. Un manuel semblable a été rédigé par M. l'instituteur N/al'c Gaudal'd pour les écoles valaisannes. On peut, croyolls-nous, le trouver au Dépôt scalaire, à Sion. D.ans les exer.cices ou lecons de eakul ora:l, il ne faut pas elllplloyer excluslÎ'venlent ou tr~p souvent des 110I11bres qui .perulettent remplioi de 1110yens -abréviatifs, de « trucs ou ·c lichés », sortes de for.mules donnant ordinairem.e nt des résultats en nOIl1bres ronds, donc sans fractions. Ces nOI11hres ne se rencontrent pas si fréquemnlent dans la vie courante. F.alut-il ou non Illettre les quantités sur lesquetIes doivent sè faire Œes opératioris sous les yeux des élèves" soit en 'les écrivant au tableau soit en leur donnant des -cartes, dites d'e cakul ? C'e5t peut-être utiie, nl·ême nécessaire au début; ullais les élèves devront s'habituer à garder ces nom'b res dans lIeur lné·m oire; c'est ainsi que se passe la chose dans la vie coul'ante; on n'a pas toujours du papier, Hne plume ou un crayon pour noter les données des caJ.culs. Nous sommes d 'avis que les exerciees de carlcul 'lllentrui doivent se pratiquer fréquenlment dans cha'q ue division. Conlbiell de fois par s·eI11aine et pendant combien de telllps? Au lieu de deux ou trois ]eçons hebdOIlladaires, de quinze à vingt Illinutes. chacune, ·ce qui est un ,peu beaucoup, nous préférer-ions employer tous 'les jours quelques inslt ants, cinq nlinutes . par exemple, au début de .1a olasse du (matin ou du soir, car à la fin de la classe, les élèves s'Ont déjà fatigués, et le calcul de tête est Il oin d'être un exerci·ce I~eposant. . L'essentiel dans c.e que nous 'venons .de dire, c'est qu 'on ,SUivè Ulle Ilnéthade rat.ionnel'Je, qu'on fasse rpreuve de patience 'e t de persévérance, que les difficultés soient ,graduées et qU!'Ol1 se serve d'eneounlige111ents v.is-à-vis d'élèves qui n'ont pas cnm~l1e on dit: « 'la bosse des nlathématiques. » J. Le l'ea)OS est indÏSjpensa<1?le ,a J'hOJT1me qui .l emél'ite à :la fin du ' jour !par Il'utile e\IIl{p.loi de son co r1)s et .d e ·son inte.Iligence. Milton.,
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Un art, ·si hum~le qu 'il soit, ·alg ra.ndit toujours ,l'âm'ie.
TJ1. Gautier.
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Valeurs pédagogiques chrétiennes.
Pour le 15 mai.
De -l'admiration à l'imitation A l'âge scolaire, les enfants vivent en plein ?ans le .co.n~ret. Ils ne sont pas empoignés par 'les règles ab~h:aIt~s dont Ils n~ voient pas la portée et qu'ils n'ar6vent pas a InsereT dans leU! v~. d Si on deIllandait aux éeoliers de cho!s~r entr~ l~ n,~~thode. ~ l>Evangile et celle du .catéchisme, letu: 1?reference IraIt ,H. la p.alol~ vivante et agissante où l'j1mage se Jonli au tex.te 'I~I enant, -cat. l'histoire sainte fait appel là la puissance psychologlque la plus )rrésistible, celle de l'ianitatioll. Les enfants sont d'.autant plus IP ortés à se 'laisse!' entraîner par les eX8!IIllPles ,q u'ils sont très i:mpl'e~sionna?les et trouv~nt ~lans les faits et gestes d'autrui une solutIon faCIle. de leurs plOblèmes nl0raux, j'allais dire de leurs cas de -C,Ol1SCI~~ce: '. " Il . t surtout envie d 'Ié chapper à leur etat .ct Infer~onte et de se ~lZ~sser au niveau ~es grands .q u'ils i.mitent sel'vIlement,. .suivant le pI~overbe populaIre: Quand la chèvre saute au 'c hou, Le chevreau y s'a ute itou. C'est la puissance de l'exeuLple .c ollectif.de la ~raditioll qui ~ Inaintel1u IOl1gtelllps nos ari·cêtres dans la VOle, ~rolt~. Q~a~d , no~ ;eunes émigrent, ils risquent, s'ils n 'ont pas etle prep~~'e~ a leul ~ouvelle situation, de .choisir la route large de, la I~ac)hte ~t l~O~l le sentier étroit de la discipline 1110rale.; lc ar, d a~)l:es_,uI~~ lelllaI {ue de l'abbé Bethléelll, l'exelnple en bIen est SUIVI genel alem~n! ~!vec perte ' et diIninntion, tandis que 1'exemple en mal est SUIVI avec ,a ggravation. " L'influence la Iplus ·dyna'l11Ï-que e,st pr?d.u~te par le spec~acl~ . et ce n'est 'pas sans une cramte LégItune que les pal ents l 1a VIe, ({' . . OŒnpte que -ei les éducateurs pro.fessiol1nels " dOIvent songer au ·c leur delllandera 'le Maître des ames. . , POUl' entraÎner les jeunes au bien, l~OU~ ~VO~lS ~e patrllllol~le (les vertus 'p ratiquées par l'élite de l'~.ghse" l'l,mltat~o~ de N~,tl e~ . . et des saints Lorsque les lIvres etalent laIes et lIns S elgneUJ " . . t' éder quel tru~tion plus rudimentaire, nos faIllilles tenalen a poss ~ , . ques ouvrages d'édifieation qui ·étaient lu~ et relu~ ~t flnlssa~ent par façonlier les esprits et les âlIleS au ·pOl.nt de -cree~. une lan~ue chrétienne. Le Goffiné, la légende .des ,s,alI~ts exerçaIent t~l~e l~~ fluence d'autant plus profonde qU'lIs n ~ta~ent ~as -cOl~cUllen~es par la presse loquace et pal' toute une htterahlle ipOUl le mOlns \,ide.
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Une critique prétentieuse et surtout l'affaiblissement de l'esfJl'it de foi ont dét'Ûurné les fidèles de mainte dév'Ûtion qui nlainte-
nait les âIlles dans une atmosphère surnaturelle. Peu à peu, le patrimoine -d'héroïsme a'cclllllUlé par ce qu 'on a appelé les siècles de f oi est tombé dans l'oubli. Tel est, pal'mi la jeunesse cath'Ûliq ne, le culte de saint Louis de Gonzague qui 'é tait 10ngtenIps une ressour·ce précieuse pour l'adolescence et qui se'l1lble être tOllubé clans une désuétude regreUableet dOnll11ageable. On préfère au saint austère des «types » plus ll1odernes, plus accommodants. Comme si la jeunesse actuelle, sollicitée par tant de souffles corrupteurs, n'avait pas un besoin plus urgent des ex"em,ples d'énergi e victorieuse? Il faut revenir cl la source chrétienne qu'ont ClliInentée vingt siècles de fidélité cm Christ et Ct sa sainte lV/èl·e. La Providence. fJOUS y in'Vite d 'ailleurs avec une insistance opportune. ,La prochaine canonisation du B, Nicolas de Flue le 15 mai nous offre l'occasion prÛipice d.' organiser · une selnaine de notre saint national. Une semaine? Qu'est-ce qu'on peut bien dire six jours à la fil e ? Sa vie est vite racontée. Et puis? . Il s'aO'it d'autre ·chose que' de simples rélniniscences hi ,'~tori ques ou d~ pieuses traditions peu .authentiqu~s. Il fa~t, l11ett~'e les âmes des enfants en COmlllZ111icatLOn avec celle d e !rere Nrcolas et les fCl1Jlilial'iser avec sa vie vertueuse. Dans ·Je pacificateur de Stans, on voit trop souvent unique- . ment l'hon1illle extraor'dinaire et l'el~mite ail. jeûne nur.acu1eux ; on p erd de vue qu 'il est avant tou~ ~e ,c hrétien qui ,s'est ef~ol'{;é de pratiquer l'Evangile dans la condItlOll COIumune ou sont places Ja ' plupart des honllnes. En qu'ïttant sa fanlille sous l'ull1pulsion d ' une grâce spéciale et avec le consente.m ent de sa fem'm e, Ni.colas s ',était propose d'aller vivle inconnu dans un coin de l'Alsace, tl 1'0l11bre des sapins'; il ·s.a vait que, dans le pays de .son ch~ix, il ~ avait .des hommes appelé\;; « Gottesfreunde », anus de DIeu , qUI luenaIent une vie érélniHqueet s'adonnaient à la :pi'été. La Providence en avait décidé autrement. Lorsque Nicolas, dait déjà en face de la terre convoi.tée, un songe l'avertit de l:evenir au sol natal.: Là il devait ·contl!Iluer de (mener dans des <cu'constances exceptionnelles son apostolat et se préparer à une olnis~ ionsion publi.que. , . Ce serait nIéconnaître les vues de la PrOVIdence paternelle que de laisser passer les prochaines fêtes du saint national sans en faire bénéficier la jeunesse. Nous la priverions d ' une grâce" d'un don du ciel. En Iméditant la vie du B. Nicola.s de Flue depuis son enfance (car pour la présenter aux jeunes, il faut la nléditer et non seule-
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rnent se la remémo'l'er), on sent combien il est encore près de HOUS. Le pélerin qui traverse la campagne d'Unterwald depuis Sa-ohseln à tr.avers le Flueli jusqu'au Ranft se rend comjpte que, depuis cinq siècLes, « le saint vivant », ·comm,e l'appelaient ses 'c ontemporains, est resté l'rune de ,ce \pays. Vous faites le , che~nin en lll1e heure sans v'Ûus hâter. Tout en ,m ontant, vous vous dItes: Il a prié dans cette église par'Ûissiale. Il est revenu par ce sentier cn ôgrenant son dlapelet. Il s'est arrêté devant telle croix. !l s 'est ntiré dans une clairière sem~blable à ,celle que vous avez a votre droite. Voici sa nlaison paternelle, puis sa denleure familiale entourée des 'prés où il a travaiHé. Un peu plus loin le sentier qui conduit an Ranft... . Celui qui a suivi les traces du saint trouvera facilement le moyen de parler de lui. Mais sans a.voir visit~, les lieu~ de. son passage terresh'~, on . tr.ouve au, ,beso~n la 1nah~.r e de reflexlOns dans une des bIOgraphIes publIees recenllnent. '.' La vie d e frère Nicolas est si proche de l'existence paysanne qn'il est aisé d'en tirer des leçons pour les di,fféren~s âges et fies conditions variées. Voici quelques points de vue qUI pourron t .a ider à dasser la matière d 'une semaine du saint national: Enfant issu d'une souche ,c hrétienne Renaissance dans l'eau et le Saint-Esprit Le miroir des enfants Une jeunesse forte, belle et chaste, sous l'œil de Dieu Deo 'pro patria : un s'Ûldat sans penr et sans reproche Le type du paysan suisse Un foyer l110dèle avec des enfan~s semblables au père Le citoyen chrétien, gardien du bien comnlun Le code vivant du lnagistrat L 'appel di'v in et l'attrait de ,l a solitude . L 'ange de la paix et le sauveur de la patne Départ pour la patrie éternelle. En nIeHant ainsi nos élèves dans la lumière du B. Nicolas Flue nous plaçons sur leur ,chemin une 'é toile vers laquelle .Ilos voud:ront regarder souvent pour diriger leur vie dans les VOles (l'un véritable et authentique christianisllle. L'admiration de ses vertus s'épanouira en iUlitation de ses eXeIuples. C. G.
?c
• POUl' IprépaJ'el' les leçons de La ,s emaine de,s tinée à If.amiliaris er les oofants ave1c l'e B. Ni..colas de Flue, on ,se servi-ra avant,ageusement de la .p etite broc.hure {( Ni,co.la,g ,de ,Flue, Notre Bain national» par Q, 1{nelcht '8Jt J. ,More.}, é.dité Ipar l'Oeuvi'e St-üaillisius, Fribourg,
Le 'm ot de la Ilangue le Iplus Jelif,fi,cle à prononcer et la iPl8J('.er COll t 11'101.. A, de Vi'gny. ,e'es
venabl~me.nt,
~.
PARTIE PRATIQUE LANGUE fRANÇAISE Centre d'intérêt: LE FEU J. RECITATION
Le feu clair, c'est le bon visa,ge Qui vous sourit dans l,a maison . Quand vous entrez et que fait Tage Le vent de la rude saison . Le féu clair, -c'est la souvenance ... L 'autO'lnne au retour cl·es troupeaux, Les chers Noëls de Illon enfance, Et les joujoux dans les sabots. Le Au Le La
A peine a-t--on soufflé dessus Pour bébé qui tend ses pieds nus, Qu'un tison s'allume Et fume, Qu'un tison S'allU'llle ! Il fait clair autant 'q u'il fait chaud, Et l'eau tout au -fond du vieux pot, Où le feu se luire, Soupire, Où 'le feu si lnire !
Vive le feu, le feu de bois ! Je sais tout ce que je lui dois, Il chauffe et pétirlle, Et brille, Il chauffe et pétiHe.
Le feu . 1
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feu clair, la lueur dansante mur qui rit, c'est la gaîté. ronron, c'est l'es.poir qui -ohante ,c hanson de l'humanité.
A. Noël .
II. VOCABULAIRE
No.NLS. - Feu, foyer, fI a nll11e, flammèche , étincelle, IUl11ière, elarté,chaleur, rayon, braise, 'brasier, incendie, fla.mbée, bots , bùche, fagot, brindiLle, char'bon, cheminée, fttre, poêle, allmnette, tis·o n ...
E.xeJ'cice. - Renlplace-r les points par un des 1111<ot8 étudiés: L'hiver, quand il fait 'froid, qu'on est bien au coin .du ... Chacun s'approch~ du ... pour jouir de la ... et de la ,'" du joyeux feu de ." La ... est rouge, les '" flaluhent gaiement, parfois une ... part du .foyer C0Il1111e une étoile filante. Un fluneur a jeté une .", les broussHilles s'enflamment et :1' ... gagne la forêt.
Le feu clair, la flannne qui m'Onte Vers 'l e ciel noir , hier si bleu. C'est la Jiégende et le vieux conte .. . Dans la maison , c'est le bon Dieu ... Francis YClrd. Le chant du feu
DllJl~S le foyer, :chez mes parents, Tout le jour et par tous les temps, Tremblote une flanl111e, Madam·e, TreIllblote une flaiIume l Quand le soir, la 111aison s'endOli, Sous 'la cendre ouvrant son ceil d'or, :La braise vermeille Nous vei1le La .b raise vermej.}ll e !
ADJECTIFS. - Le feu est daiT, gai, agréable, utile ou dangereux, terriJble, effrayant; 'l e foyer ·est ardent, ou étein:t ; la flalnlue ·est douce, faible, pâle ou forte, 'Chaude, l'ouge, jaune, éblouissante; une ;petite étincelle ,e st briUante; la ,clarté .rapide, aveug1ante, dansante; la chaleur vive, forte, bierufaisante; ,l a braise l'ouge; l'incendi,e terrible, l'apide; une ,grosse bûche; 'l 'aNumette en:flam)J.née; la cheminée vaste, profonde, haute ...
Exercice. - Ajouter l'adjectif qui convi.ent: La ,c henlinée est '" et ... Un ... feu est allllllm'é. Il lèche de ses 'langues ... et ... le mur couvert de suie. De temps en temps, une l:tinceHe ... s'en échappe. La 111armirte repose sur un lit de braise· .... A PPTO'chons-nous de "cette chaleur ... VERBES. - Le feu s'aHulne, \paraît, jaiHi,t ; la fl:mume brille, s'avive, éclair,e, illumine; eHe lèche le mur; la bûche pétLlle, èré~
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pite; la lumière danse, tressaille, vacille; puis le feu s'éteint et meurt... On peut préparer le feu, froUer une al hnnette, enflanll11er ll~ p~pier, alnonceller ,l e bois. III. ORTHOGRAPHE
PTéparation : S'en référer .au numéro 1. Un bon feu
. Je regardais .de lo~n si ,l e fe~ s'allumait: les 'b raises prenaient bIen; on entendaIt le fouTneall tIrer, et, d'un seul coup, rio ut s'alh.llna. Les bruits de la flamme ,Volts réjouissaient; lnais il fallut plus d'une bonne demi-heure pour sentir Wl peu Il'aiT tiède. Enfin je lue levai et je In'habillai. . Ercl\:lllann-Chatrian. Le poêle
Le soir venu, c'est àutour d'un ,poêle que se réunit la nlaisonüée. Son plus beau ·m'Oment, c'est avant qu'on allume la lampe, entre la fIn de la soirée et la veillée commençante. A10rs de sa . bouche p,l ein de feu et qui s'élaT,g it en un rire venneil, de sa porte fil al jointe, voici s'échapper des clartés mouvantes! L. Nlercier. La forêt en teu
'La forêt brûlait sur une deul,Î-'l ieue de largeur, sem:blahle à un grand la'c de feu. Les taiHis, desséchés par la chaleur, flam.baient cÛlmme des salïuellts; les grands baliveaux isolés au milieu de l'incendie l1ésistaient plus longtemps; ,m 'ais, enveloppés par les flammes,' le pied miné, ils finiss'a ient par tOfilber avec ,b ruit dans !'énorme brasier, où ils disparaissaient ·en soulevant des nuaCfes Œétincelles. La fumée, chassée par Il e veut, découvrait ce flot ;Jui s'avançait rapidem'e nt dévorant tout sur son passage. Les oiseaux, l'éveillés bmlsquem,e nt, s'élevaient en l'air, et, ne s,achant où aller dans Il es ténèbres, voletaient, effares, au-dessus du foyer géant. .sur le sOUl'd grondement de l'iDJCendie s'élevaient, dans la nuit, les pétilleulents du bois vert Sie tondant dans la flallllne, les craquements des arbres chus -dans l'amonceHement des charbons ar.dents, et les voix des gens -affolés travail:lant à préserver leurs blés mûrs. Au coin -du feu
On n'entendit plus que ,les millle petites voix qui bruissent dans [e bois ·e mbrasé : le chant plaintif de la ,b ûche qui s'échauffe et se dilate, le craquement de l'écorce qui éclate et ;l es légèTes explosions qui s'échappent de 1'au'bier ,e n faisant jaillir une flamnlE" bleuâtre. . ·G. Sand.
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La flambée
En louant Ina hutte, ce qui ·m 'a décidé, c'est qu'il y avait un âtre. On se sent tout de SlUite loin ,q uand on fait des fl.a!lllmes à même les pierres" avec du bois ·que l'on casse sur les genoux; 011 devient sÎIInlPle. En ville, mes [}amhées incendieraient un ,pa,l:ace. Ici, eUes montent 'libres, inof.fens.ieyes et .claires. On peut instaHer des chaises alentour. On tend la main; le feu est un ami qui vous l'eçoit. Quelquefois, pour rire, i,} vous pousse sous le nez sa langue chaude et rouge. Quand on est 'a s1sis dans l'âtre, !par l'ouveTture de Ja cheminée, on voit le ciel tout en haut, quelquelfois Tœi'l d'une étoi'le ou bien l'épaule d'un nuage. Andl'é Baillon. Les feux de la Saint-Jean
Un inst.ant Miguel considéra un feu qui v·a.ciU ai t, sous ses pieds, dans 'la cour -d'une fernle. La flamnle avait baissé. Des tourbinons de fumée noire nlontaient paresseusBment des décombres. Les tout .p le tits, désolés de voir Im ourir lIa triomphale Bambée, couraient lui jeter des brindilles de bois mort. Une Ininuscule flalnmèche dévoi'ait rapidement la petite ,geI;be. Et les enfants se lalllentaient de voir Inolu'iT ;l.e feu. Soud.ain une jelme fi11e parut sous r.areade des ,chênes. Elle haussait, au bout d'un trident, un énor.me fagot -de Ib Tanches. Elle lança la ramée sur les tisons. Soudain ce fut un ·embraselueIlt. Toute la cour fulgura. Et les enfants ·e t la svelte jeune fille reprirent leUTS danses autDln' de ce feu vivant. P. Lhande. Exercice d'application: S'en réf'é rer au numéro 1. IV. COMPOSITION FRANÇAISE La phrase -
Le paragl'aphe -
La rédaCilion
La .phrase: 'Faire des 'Phrases avec les mots du vocabulaire. Faire entrer dans des phrases les verbes du vo·cabu1aire. Le paragraphe : En un paragraphe, dites elO1.lliment vous vous prenez pour a]lurrnel' le feu.
La: rédaction : 1. Il ne faut pas joue!' avec le feu; composez une histoire sous ce titre. 2. Vous aiVez été témoin d'un incendie; 'ralc~)illtez. 3. C'est l'automne; il rfait froid; des 'he.rgers font un feu pour se réchauffer, racontez.
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FICHE DE VOCABULAIRE
No 65
FICHE DE VOCABULAIRE
La. maison (,sui te)
contrelnaÎtre . terrassier Inortier ·c iment construit Inansardes étage ca-rrière caverne ascenseur rez-eTe-chaussée
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L'a maison (suite)
280) Reulplace les points par un des nlots sui'v ants :
truelle plan sali e .g ratte-ciel soupiraux cOlnbles
NP
architecte entrepreneur eau presbytère iglou
façad~
285) Les ' ouvriel's de la maison. Cmn'plète c-es phrases. Les terrassiers creusent 'l es ... Les .maçons éllèvent ie~ ... Le ehaTpentier pose la ... Le couvreur Ic loue les ... et les ... Le fer blantier fixe les ... Le peintre et le tapiss.ïer co}ilent les ... Le mie~ nuisier pose }.es ... les ... et les ... L 'appareilleur instaH'e le .. , L 'élect.ricie~ installe la ... Mots ,à choisiT: -charpente, chéneal'x, tapIsserIes, portes, tuiles, ardoises, fondations, lnurs, fenêtr~s ) volets, chauffage, lunlière él,ectri que. r
L ' '" 'dessine les ... de la lllaison. A :l 'aide de sa ... le l11açon plac-e 'le '" ·entre les .pierres; il ." les nlurs. Le .'. surveille les ·ouvriers. Les travaux ont été ' adjugés à l' .. , Les ... ont creusé les fondatÏtons. Pour faire Ile luortier, il faut du ... , du ". el de ~n extrait la pi-erre de la ... Aux EtRts- Unis des '" ont jusqu'à .8 0 etages. Les prenliers habitants de notre pays vivaient dans · des ... J-e. sl,lis allé trouv,e r lVlonsile ur le ,cuvé dans son ... Dans les ... , le plafond n'etst pas horizont'al. Ouvrez 1es ... de ,c-ette cave Ip our l'aérer un peu. Cette villa compl~end le ... , deux ... et ,les lnansardes. En haute >montagne,. les soLdats ·couchent quelquefois dans des :.. creusés dans la neig~e. Des fr-eslq ues ' sont peintes sur la ... de l'Hôtel de ville de Sch"wytz. On monte dans lels 'étag-es des bâtiments m'Odernes par des ... 281) Adiectifs: donne un 'q ualiiicatif aux nonlS suivants et fais-les ' enh'er dans de courtes phrases. Un hôtel, un gl:atte-ciel, une chaunlière, tUle hL!tte, une luasure; un corridor, un vest~bule, un architecte, un nlaçon, un entrepreneur, des ardoises, des briques, des n'lurs, une porte, le confort; des vitres, un édifice.
282) Donne un cOlIiplément détel'nlinatif aux non'lS sLlÏ'vants : une nlaison, .Ja truelle, un bloc, un sac, la ,salle, un abri, une .guérite, le seuil, l'embrasure, la poignée, les carreaux, .le faîte, les soUves, les lnadriers, la ·cabane. 283) Verbes: donne un con'lp'l émentdirect à tous ces verbes et fais-les entrer dans de petites phrases. Construire, édifier,extraire, [p oser, tapisser, ciT-er, c"a rreler, équarrir, blanchir, peindre, ,crépir, ,c ondamner une porte.
284) Expressions -à connaître: donner le couvert ·et le gîte. Etre sans feu ni Heu. Ce villaige coonprend 200 :feux.
286) Les outils et les l1wtél'iaux des ouvriers: Qui est-ce qui elnploie : 'l'auge, la truelle, le fil à pliOn'llb , le madeau , le ciment, ie sable, ·etc. Qui ,e st-ce ,q ui uti:lise : l'éta,bli, le valet, le n'larteau, la scie le ciseau, 1:e trusquin, le rabot, lecOlnpas, la règle, l'équen~e, '1a var1o:pe. Qui est-'oe .q ui dégrossit les albres , leséquarr.it, les débite en poutres, en poutrelles, en madriers , en solives, les a ssemble, les oheville, boulonne les pièces de la charpente? Qui est-,c e .qui débite les planches, les rabote, les colle, les les entaille, 1es elumortaises, les doue, les cheville?
a ~s elnble ,
287) Recherdle Il e sens de tous les n'lots ci-dessus.
288) Qu'est-ce qui a parfois deux pans, com:p,r end un faîte, des lattes, des chevrons, d-es ,a pdoises, des tuiles, lag10uttière, le ehéneau? Qu'est-'ce qui, fiixèau faîte du toit, tourne à tous les vents? Qui est-'ce qui ·c onçoit un projet, en établi,t Ile plan, oriente l~ maison .p our qu'elle soit bien exposée, ·et en distrilbue les pièces? Qui est-'c e :qui élève, éd i,f.ïe, bâtit,constnùt les murs en briqu~s . en -pi-erres de taille, en béton al~mé ?
289) Conjugue la phl'ase suivante à toutes les personnes du présent, de l'imparfait et' du futur. . Je -creuse les fondations, je ,o oule le béton dans les coffrages,
.le .cimente les pierres, je scêlle les bdques, j'élève et je cré.pis les
murs, je gâche le ·cÎlnent dans l'.aug~, je ,c onstruis la maison et je .sépare :les chambres 'p ar des galandages; je tiens 1a taloche de la main gauche et de la droite je manie 1a truelle avec habileté.
FICHE DE V'OCABULAIRE
FICHE DE Vo.CABULAIRE
No &7
L'appartement
XXXI. L'ap,p artement- les meubles
290) Les l110ts clans le texte: Les n'laÎtres d'é'tat ayant lnis. la dernière 'l nain à notre 'IUaIÏSOU, nous devons lnaintenant la Inet'libler et ~'embelli.r. Nous choisirons un tnlobilier qu1 s'adapte bien aux pièces, ·qui convienne au 'style du hâtiment, et dont la couleur s'ha11monise si possible avec ceUe ,des tapisseries. L'alneublenlent de la salle à manger delnande un S'oin ,part~culier, car si nous n 'a/v ans pas de ·s alon, nous recevons nos visites dans (~ette pièce. A tout seigneur, tout honneur. Dans la partie la plus apparente, fixons à la rparoi un beau ,Christ sou'lpté. L 'é,c lairage sera bien com,pris. Les hautes fenêtres seront à peine voilées de l'ideaux. trans,p arents. Le store glissera sur une tringle de Iuétal ohroll1,é. L'e soir, du plafonnier à trois globes, la lu'l1lière 'é lectrique inondera toute la saNe à ,I llanger. Sur le buffet ou -dressoir aux lignes sobres, sur 1e dessus du piano, plaçons .de Ip etits napperons brodés de ,m otifs ajourés. Au centre de lI a table en noyer 1nassif, sous le 'lustre, un beau vase Illoderne jette la not.e ,gaie .de ses fleurs éclatantes. Une demi-douzaine de f!haises 'cannées, deux ou trois f.auteuils et un divan attendent nos convives. EViitons l'accUInulation des b~beLots qui ne S'ont souvent que des nids à (poussière. Et Illlai.ntenant, quand le carillon de la pendule sonnera .I nidi, nouS nous Inettrons à table. Un grand tapis de coüleur grise s'étendr.a au Inilieu du .parquet bien ciré. .E XERtCI1CE D"EIL OCUTION .
291) De quoi faut-il tenir lConlpte ,l orsqu'on choisit un 1110hi mer ? QueUe autre pièce la sane à ,mang'er ren"1place-t-elle souvent? Qu'est-.ce qui doit figurer là 'la pla,ce -,d'honneur? Que ,p lacet-on aux ,f enêtres pour atténuer la ltunière? Par quoi -l'éc.lairage de la pièce s'effectue-t-il le soir? Que contient le dressoir? Décris sOlllnlairement l'aIneublelneIlt de votre sane à Illanger. Qu'entend-on par des bibelots? Que conseille-t-on à leur sujet? Que Jetterons-nous sur 'le parquet bien encaustiqué? Quels meubles placerons-nous dans notre chanlbre -à coucher? Les bâtÏlnents nlodernes ont 1e tout à l'égout et l'eau couTante; .qu'entend-on 'par ,c ela? Qu'est-'ce qu'un intérieur 1110derne? un intérieur rustique? Qu'est-ce ·qu'une aquarelle? une peintur.e à l'huile? une. vieille estampe? une lithographie? Qu'entend-on ,p ar un lit jumeau? un divan? un lit turc, un plafonnier, et.c. ?
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les meubles
No 68
(sui~e)
stores rideau saNe à nlanger tapis chambre salon pièce appartement à coucher plaqué balÎn confort bois croisé courante central moderne l'égout L'ameublelucnt m.oderne électrique lustre linoléum 9..quarelle meuble pa11quet Inassif 292) ReIl1'p1.ace les points par les .Bl0ts suivants: Notre ... cOlll'prend 5 ... ; la cuisine, l.a ... , le ... , et 2 .. , Nous avons aussi une sane de ... Com·me i'l se trouve dans un ]:Jâttinlent neuf, il a tout le ... : éclaira,ge ... , chauffage ... , eau ... , et. le tout à ... Les anciens ne ,c onviennent guère dans les appUJrlem'ents .... Deux lits junleaux, une table de nuit, une ·COlun1.ode, une arInoire à gl~a, cecomposent tout l' ." de cette .. , U 11 ... Ü ;~ globes éclaire le salon. Le \p lancher de notre s·a'lle ù manger est 'recouvert d'un ... olair. Ma sœur vient de .cirer le ... ; elle est fière, car on pourrait ' sy tn1Î-rer. Un beau Chrisit sculpté et deux '" d ,u peintre Bille ornent les parois de nla '" Posez une ... qui s'banno]lise avec vos u1!eubles en .hêtre ou en ronce de noyer. Autrefois les llleubles ,é taient ,e n bois ... , aujourd'hui ce n'es,t le p'lus que du ... ou c1u bois ... o.n .. , un parq:uet, on .. . les .lneubles, on ." la cuisine. Posez des ... et des ... aux fenêtres et des ... sur Ile parquet. 293) Qualifie ces noms el' fais-les entrer dans de COLlrtes plu.ases :' le conf OTt, une pièce, les luelchles ... , l'eau; la lun1Îère, nn intérieur, un parquet, une table, des ~lits, une tapisserie, la salle à nlanger, un bahut, un T'aclitateur, le 'Chauffage ... , du bois, la lanlpe, des rideaux, des teintes ,. une .glœce, ,de J'argent, des ver.l'es. 294) Verbes: donne un cOlnp1ém.ent ,à ces verbes et fais .. les entrer dans de ·courtes phr.ases : lIneubler, f'r otter, cirer, tapisser, orner, aérer, enlbellir, .Blettre, .garnir, disposer, épousseter, en. caustique.r , ranger, dènéntager. 295) CODlpléInents déterminatifs: donne des oCOlnpléInellts aux noms sui,v ants: Une sane de ... ; une chambre à ... ; un bibe~o:t .de ... , des rideaux de ... , un parquet , de "', un vase de ... , des peinturies à ... , un lustre à ... , le ·cariUton de ... , une salle à ... , un l11Û.lieu de "', un tapis d' ... , le dossier de la ,.., des assiettes de ... , l'ameub'lelnent du ... , l'abat-jolu de ... , une arInoire à ... , le cadre du ... , l'embrasure de la ...
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FICHE DE VOCABULAIRE 1
XXXIII. Chauffage -
No 69
296) Les lTIotS dans le texte: Notre nlaison étant bien construite el l'appaFtelllent soigneuselnent Imeublé, nous pouvons maintenant y habiter. :M ais en hiver, nous devrons ·cOInbattre le froid. Pour ,ce1a nous av'ons instaUé le ,c hauffage central. Chauffée à l'anthra·dte, au coke, au chal'bon JOU au nlazout dans la grande chaudière, l'eau passe ensuite dans des tU)1laux, puis arrive dans tous l'es radi-ateurs. Nous ;POUlTons ainsi 111alÏ.ntenir une température nloyenne de 15 degrés. Dans les anJciens appartelnents, 'l es pièces sont parfois telnpérées à l'aide de üalorifère ·à bois surmontés souvent d'un récupérateur à :chaleur. Dans ,l es vieilles lnaisons valaisannes, le fourneau en pierre olJ,air<~ répand une douce teInpérature. On doit régler le tirage de tous !ces appareils de chauffage, :m ais il faut éviter de fePIuer la clef du tuyau, car le. gaz car,b onique pourrait se l~épandre dans ~a 'p ièce. Dans ,c er1ains pays, on fait tout simplement le feu dans la cheluinée et l'on pose les bûches sur les ,chenêts. Ce unode est inconfortable. Il faut souvent aHiser le feu, le régler, ,Je luodérer, le charger, bourrer le poêle, tisonner. Il fait nuit : touT11ons le cOInmut.ateur électrique; imnléd'Ïa:teJlIent une huuière éc1atant'e inonde la pièce. ,Conlme nous somIues .privilégiés! Nos ancêtres devaient, pour s'éclairer, se contenter ·rle torohes, de bougies, de chandelles; ils utj.]js·aient des chandeLiers, des bougeoirs, des J'a mpes à pétrole, .à huile, à essence, à ·c arbure. EXEHCIICE
D'·E~OCUTlüN
29 7) Quel est le ·m ode de .chauffa1ge le plus comnlunément
.e mployé en Valais, dans les vj]1ages de luontagne surtout? Quel est .le luode de ·chauffage le plus propre et 'le plus pratique? QueUe est la t-eIll,pérature qui convient pOUl' travaiHer dans une .pièce? Avec qu.oi la déteIlllline-t- ol1? Que S'ais-tu des ·calorifères en fonte ? Qu'est-ce que ' les chenêts? POUliquoi les utilise-t-on ? Que sais-tu du chauffage électri'q ue ? A ·quoi sert leCOIl1nluÎlateUl' ,é lectrique? Pouflquoi est-il en ,por,c elaine? A quoi servent les fusibles? Pourquoi . les fils électriques .sont-ils généraleInent en cuivre? Quels sont les différents 'c Olubustib'l es employ,é s pour le ehauffage? Nonlnle des ,cO'Il1'bustibles li'q uides . .comment s'éclairaient les habitants des .c avernes, les Romains, nos grands-.p ères ? Avant la découverte -des alJumettes, comUlent 'a Hunlait-on le feu? Qu'est-ce que ,l es tisons, les brais.es, les charbons, les escarbilles, les flaIl1jluèches, les brandons, la suie, 'le foyer, le ma.z out, une ampoule électdque, la grille du foy.er, le coke, la tourbe? Qu'estce qu'une !lulIllÎère vacillante? . Classe 'Oes .modes d'éclairage seloi leur ancienneté: torche, gaz, électricité, pétrole, huile, bougie. 1
FICHE DE VOCABULAIRE
No .10
Eclairage ChaUffage -
Eclairage (s\lÏjte)
298) Renrp,1ace les points .p ar l'un des 1110tS suiv~nts :
feu ci-épiter radiateur COIll'mutatellr arnpou1e
flambée flanlmèche torche chauffage ,c entral
allunlette étincelle hougie falot briquet
huile pétrole lanterne tirage cou pe-cir.cuit
Réunissez ces brindilles, puis frottez et le ". flambent. Quelle beHe ... ! 'Voyez ces flalnll1.es, oes ... , ces ... ·qui s'élèvent ·dans les airs co'm me un véritable '" d'a,rtirfice. Entendez-vous ... le .feu dans l'âtre? Allumons une '" avant de pénétrer dans (~ett caverne. Le sO'ir de Noël .des ·centaines de ... briHent dans l'é-glisc ' tout iUunünée. Rléglez le ". de v,q tre poêle ra fin de :l.11od·é rer ]a -chaleui-. Vous avez tourné l,e ". éI.ectri,q ue èt la IUlllièl'(~ n'a pas paru; 'q u'est-ce que ·c ela signifie? Vissez un peu plus l' ". d;:Ù1S la douiUe, le contact n'est peut-être pas suffisant; vérifiez aussi si les ... que vous app.el:ez phlS s-implement fusibles, ne sont peut-être pas f'Ondus. Passe-nloi ton ." ,p our allum.er Ina cigarette. Mon père a décidé d'instal,l er le ... .dans rtout l'appartement. Dans les écuries et les lé tables on s'éclaifle .encore là .J'aide de falots et de lanternes. Nos grands-pères ont ·connu les 'laJl.11lPes à pétrole et nos urrière-gpands-lnères, les lampes à huile. 299) Vel'bes: uais .e ntrer '1es verbes suivants dans de .courtes vnrases: reglel~, attÎlser, nl0diérer, tisonner, entretenir, .charger, bourrer, frotter, flamber, crépiter, ,a llmner, éclairer, étinceler, éteindre, tourner, 'c hauffer, jaillir, ranl0ner, -enfl a Innle l' , embra'Sel', vacil'ler, se consumer, flamboyer, scintiller, fumer, installer. 300) Qualifi.catifs: AocoUe des Uloms ·à ces adj.ctifs: crue, ·a veuglante, diffuse, tr·em!b'lante, ·étincelante, vaciUante, pâle, vive, éclatante. Claire, .p étillante, dansante, légèr,e. D.ouce, tiède, étouffante, forte. .
301) CompléJnents détel'lTIinatifs : un seau de ... , une chandelle de ... , une lampe ... , Il e gaz d' "., des .chenêts de ... , 1e ·charbon de "', une feu d' "., un fourneau de ... , le tirage du ".; un nuage de ... , la darté de "" la .chal;eur du " .. 302) Expressions à connaîtl'e : Le feu couve sous la cendre. 'Etr.e sans feu ni lieu. Etre tO'ut f.eu 'e t flamme . .c'est un feu de l)aille. L'e1UleilThÏ a été accueilli par un feu nourIi.
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Pro.menade à travers la langue française Virgile Rossel, littérateur ,e t 'ancien Juge fédérall, attribue l'infériorité de la littéra-ture de la Suisse français,e aux causes suivantes: 1) Vois.jnage de langues diverses, 111élange de races dîfférentes. 2) Littérature trop polygr!aphe (sujets trop di'v ers). 3) Nlanque de spéculation. 4) Auteurs t rop «alnateuTS » au lieu d'être -des auteurs de lll étier. 5) Préjugé qu 'un livre n 'est apprécié que s'il est é dité à Paris (ostradslue 'a rtistique) . 6) Eloigneluent du foy el' lnême de la Ilangue. 7) Exiguïté de notre Inilieu, partant, difficulté pour les écrivains d e vivre de leur plunle. 8) Négl.igence de la critique suisse, qui n 'a ipeut-être pas acr onl'pH tout son d evnir. 9) Rareté des j'Ûlu'nanx et des revues qui exercent une r éelle a ctivité littéraire. 'Un peu .p 'Jus loin V. Rossel s'ex:pl'Îm-e ainsi: « Si tant ·d 'auteurs, .dans la Suisse occidentaŒe, ont péché ~ et pèchent encore Sious le rapport de la langue, c'est que Ile caJvinisme a été dédaigneux à J'excès des -choses de l'art, et c'est que la Réform.e ap rès a'vo1T réhabill.ité f 'idi-onle vLügaire, après l'avoir fait pénétrer dans 'les t emlPles et Jui .avoir ouvert le' monde du .livr.e, l'a négligé et .l aissé se corrompre. Le fr.ançais s ',e st ·r étréci, dé-coloré et :pétTirfié ... et il est devenu le « style réfugié », le style des c-olünies -huguenotes de l'étranger ... AllOTS des to'u rs ,eliliptiques, locutions h ors d 'usage, terules v.ieiUis; vÜ'cabulaire ,q ui s'appauvrit et ne se TenouveUe plus, syntaxe lourdement inc-orrecte, phrases surchargées et rugueuses, nlots déviés de deur sens, tout cela créa une fâcheuse origina'1ifi.é aux écrivains du refuge. Et les nôtres prirent les déf.auts de ces frères déraoinés, qui étaient de leur f anül1e s,piritueHe ... Et ,aujourd'hui nous smnmes en état de convalescence plutôt que de guérison. Notre Ilangue a 'gardé une sécheresse et une tonalité grise, qui sont des restes de « style réfugié » . (Rist. litt. de la Suisse romande).
Textes d'orthographe La flambée
Le jour décline. L'ombre étend son inlmense voile noirâb'e sur 'le vaste plateau couvert de. forêts. Un souffle lég.er, agite les.
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bouleaux blancs qui frissonnent. Au loin, les collines, qui profilent leur stature sur la plaine, se teintent de couleur violette. A l'orée de la futaie un groupe de bùcherol1's .Mll ume une flambée. Tout d'abord une lueur indécise pointe. Puis 'p eu à peu la flaIJljllle s'élève et gral1'dit; elle -l èche lll'aintenant les broussailles extérieures. NIais soudain un vent frais se lève et active le feu . 11 m 'O'lid Je ,c entre du tas qui s'.a bais.se lentelnent et 'se tasse sur lui-nl'ê me. Mla intenant le brasier entier .fla.:l.l1be. Les branches se t ordent et se sectionnent; les tisons noirds énlal'gent de chaque côté. Des flmU<lnèches s 'envolent clans l'air frais, .e t les étincelles ,m ontent en légions vers le ciel; elles se conf ondent presque avec les étoiles. Des flmnlneroles s'élèvent et s'abaissent, édairant la face rubiconde des hom.l nes assis autour du foyer. Une fLunée épaisse et ûcre tourbillonne dans l'atnlosphère. Elle s'étire au r as de la lande, et se traîne sur la forêt; elle se déchire aux 1'anleaux, et un lmnbeau s'a-ccroche çà et là ù que1que genévrier n ux baies bleues. De sourdes détonations partent du brasier et, un crépitem ent continu, suivi d'un grésillenlent .de résine, troub:l ent le quiet silence de lia nuit. Parfoi s, une bù-c he verte, pousse une plainte, un génissenn ent. La grande nambée s'éteint. Un dernier panaohe de fUInée bleue v qgue au-dessus de la prairie; une dernière langue de feu 'ùclaire le ca,m pelnent et , la sonl'bre nuit ,é tend à nouveau son ohscurité. J ean-J acqz.zes BessQl'd, Collège d e Bagnes, Ile industrielle. La voix des oloches
La cloche tourne, la cloche ohante. La cloche chante une volée d e notes sur le village et sur 'les ·chaIDIPs. Le carillon va, dansant ,au Ib ord des toits, accrochant aux arbres des 'Ver,gers un peu de mélodie. Il valse dans l'air et tournoie dans les brises et s'am1allg ameet va, dans un crescendo tintinnabu:1a.nt. Il heurte les nlurailles, il heurte la Inontagne -et se I)erd, la nuit, sous les lourdes raInures -q ui bruissent. Il virevolte entre les hauts fùts, s'insinue, s'installe; en clochetant, au sein des taillis. Lorsqu'aTrive sa vagu-e har,m onieuse, les feuilles arrêtent leur babil, la forêt tout entière devient :a ttentive, 1e flot qui murmure et gliss-e, .grelottant sur les galets, se tait, et le ruisseau clair dit à. la sour·c e: « gcoutons ». Et la Inal ée des notes Inélodieuses comnlence sa chanson c:laire ':
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Je suis née du heurt de l'airain sacré. Et, tOH'lbée du clocher 'grisâtre, j'ai .par~ouru rues et ruelles, jetant l'appel, jetant le message dont je suis -char,gée. Les vieux rrnurs du vieux hau'leau lu'ont écoutée et je lue suis abritée sous le faîte infléchi des bruns « 1.'accar-ds » . J'ai égrené ma ,c hanson sur toutes les ramures. Et les herbes, qui courbent leur tête frêle 'Sous le vent, ont recueilli ma prière lorsque je les -ai effleurées dans lues ,glissades. Entraînée par :les brises, j'ai volé sur la rivière, brodant de lùa ,gaîté la monotonie grave de l'eau qui pleure et perle sur la vase. Et j'ai prié encore quand les bnunes du luatill voilèrent le clocher natal. Poussée par tous les vents, j'ai glissé sous les raInures, mêJant nIa 'Voix aux chants des oiseaux qui hantent la 'forêt, à la grande plainte des Ib rises dans les .arbres , mêlant n'la Iprière au -rêve des taillis 'e t des bruyères. Or, l'eau, qui sourd ,co·m me une lal1lne de vie du rocher gris, la violette hlllüble et les buis funèbre, et l'oiseau qui s'éveil1e, et les siècles é-coulés ,q ui frémissent aux recoins d'o'll1'b re me disent, ]a voix frêle: « Merci! » . Aii1si la voix des cloches à travers tout le val nous par'le dç l;:l vie et de la n10rt, en 'c heminant vers 'les étoiles. Paul J\tlonnet, Collège de Bagnes, Ille industrielle. «
Des gouttières venues de la toiture endOlll!luagée ont fait pourrir par places les rudes ,p arois de mélèze. :Ma},gré son bel âge, le raccard est encore robuste. Il se tient fort bien sur ses qu.atre quiLles. Aujourd'hui il ne sert plus àgrand'chose. Mais autrefois,. il jouait un rôle très utile dans le vill~ge. C'est '~à qu'on déposait le grain dans des sacs et la viande sèche ou le pain de seigle dans des huches cossues. Bien cher anlÏ
Ne t'ai-je pas ,c onfié, il y a quelque te'lllpS, mon intention d'élnigrer 'vers un 'pays d 'Outre-n'ler ,p our y faire fortune? Ne m 'as-tu pas donné des conseils qui .l n'ont plu et . dont je veux profiter? Voici que le prorblèn'le est 'l naintenant résolu pour Inoi. J'émio-rerai 'v ers I.e début de l'été prO'chain. Ma dé'c ision est irrévocable. Toutes les dém·ar.ches en vue de réaliser au mieux mon projet ont été entreprises. Un de Ines parents établi de~uis vingt ans en A'r gentine s'est -challgé de nle procurer un emploI. Ce sera dans l'agriculture. Les passeports lne seront remis d'id queJIques jours. Je 'n e Ille suis peut-etre ipas faIt beau~oup cl 111uslOns; .le veux néannlOins garder de bonnes et solides espérances . Fasse le ,Ciel que je ne sois pas ,h'.o p déçu 1 A toi ,d e tout -mon cœur. Alphonse. A '
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Dialogue Adieux
C'est donc delnain que je vais quitter Ina .patrie. Les préparatifs du départ sont achevés. J'attends l'heure douloureuse de la séparation. Adieu, mes ,c hers parents, a qui . je dois tant ~t tant de choses! Adieu, lues amis, qui n'le fùtes fidèles dans les bons et luauvais jours et me donnâtes des conseils dairvoyants et désinre- ' J'essés ! Adieu, Illon 'Village, aux rues étroites, aux 'l uaisons p'a ysan.nes si s~mples et si accueillantes 1 Adieu n'lontagnes de n'lon pays si belles et enchantei'esses ! Adieu beau ciel de la vaUée, si limpide et si :p ur : cascades échevelées, ver,g ers plantureux du vieux Valais 1 J'emporte 'avec 'm oi des images éluouvantes, des souvenirs 'bien doux qui aggraveront sans doute l'in'lpla~able nostal1gie qui ·m'attend. Le raccard
Voyez-vous au hout de la ruelle, le vieux racard? Il a été .l1oirci par .les ans. Sa couverture de hardeaux .est tout ébouriffée.
Vous êtes 'là, Madame Cancan? - Oui. Qu'y a-t-il pour votre servi,ce ? - Oh! Ivladalne, c'est n10n petit chat qui est I1lalacle. Je crois que vous 'p ourrez venir à ,nlon .aide ... - VraÎ,m ent? Qu'a-t-il donc v'Üh~e unat'Üu ? - Je n'eri sais rien. Il souffre visiblement Il se tient i'lu, mobile dans un coin, ne s'aluuse plus avec ses boulettes, a perdu l'aip.pétit... Pauvre Minet! - Il est peut-être", .empoisonné. Essayez de lui faire avaler du lait tiède. Ernp;o isonné? M'On Dieu! Quelle horreur! Mais oui! En'lpois:o nnéavec des souris mupoisOlmées. . Donned-,l ui du lait, vous dis-je. Et laissez-le re'p oser tranquille~ ment au Ic haud sur votre .canapé. - 1l\1er'ci 1 Je vais vite envoyer quelqu'un à la laiterie,et si demain il ne va pas mieux, je consulterai le vétéTinaire par téléphone. Au revoir 1Vl'adame ICancan. . (Dictées .comnluniquées pa:r un cohlègue.)
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miettes pédagogiques 1) L'Etat et l'éducation~ Pestalozzi, partisan convaincu d'une ~jolide éducation ethico-rdigieuse et du salut de l'ûlne individuelle !signale ,les grands défauts d'une é.ducation par l'Etat: « L'Etat, tout conune la société et la n1.asse, influe sur -l'individu. Il n'exige du citoyen ni vertu ni 'e nnohlisselnent du 'c œur, base de toutc lvertu. Il ne désire que J'acte. Education, au contraire, c'est cultllre des mobiles. D'où il suit que l'Etat qui, il est vrai, s'inquiète bien du savoir et du pouvoir, rm ais nullement du mobile des actes du 'citoyen, n'éduque pas.» Cette affirniation est vraie pour .les Etats neutres en 111a.ltière religieuse et à :plus forte raison antireligieux. Ce n'est heuI:euIselnent pas le cas des gouverncments qui lncttent aux progranlmes !l'étude de la religion et 'Confient l'éducation de la jeunesse à ,des personnes vraiment chrétiennes. Ils éduquent, 111ais d 'une . 'l nanière indirecte. J.
* * *' Dans l'éducation, le progl'anune est \quelque chose, mais .l'esprit ,est bien plus encore,' cal' c'est l'esprit qui crée la méthode ,et qui fixe lia mesure. Léon Bourgeois.
HISTOIRE
Les histoires de grand..père Pour mieux connaître l'histoire Le c'hristianisme en Valais
Gr,a nd-père, quand et par qui nos ancêh1 es qui avaient embrassé le paganiS<l11e des Romains ont-ills été convertis .au <:hristianisnl,e ? - lil 'm '·est bien diffidle de répond'e à ta question, car il n 'y a pas de doculnents qui nous Iperl1YeUent de préciser la chose. 'Cependant, on peut penser que p,aDll1i les nmubreux colons ou ,m archands qui franchirent le 'M ont Joux et s'établirent à Octodure, quelques-uns étaient ,c hretiens; des soldats ,q ui tinrent garnison dans <cette ville ,le furent aussi. Poussés par leur .zè~e, l1s répandirent le christianisme autour d'eux. Toutefois, la nouvelll e TelIigion était sévèrem'e nt proscrite, 1:'t les chl'étiens subirent de 'c ruel/les persécutÎ'ons, spéciale.m ent sous Néron. 'Cet -odieux eUlpereur les enduisait de poix, puis les
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attachait ù des ~pi'quets et les faisait brûl,e r vivants le soü, pour les aHées de ses jardins. 11 les livra auss-i aux bêtes féroces dans l'es amphithéâtres. - Comme ces choses sont atroces 1 Crois-tu o1"and-père ciue dans l'amphithéâtre d'Octodure ,les chrétiens fllI~nt martyrisés, de la sorte? -- Il est possible que les chrétiens aient aussi arrosé de leur sang la terre d'Octodure, on ne peut l'affirmer. lVIais, Çi.lors que cette cité s'enorgueiHissait de s'Ou forum, de ses palais, de ses ten1.ples, de ses reillarquabiles s.tatues, des chrétiens furent massacrés en grand nombre non loin de là, entre OctocIure et Agaune . - Tu veux. parler de la légion thébéenne cOHllnandée parle valeureux .Mlaurice, n 'est-ce pas? - En effet. Le nopd de l' Afrique, conquis très tôt par les Homains adopta de bonne heure le chrisüanis'm e. Or, les emper.eurs recrutaient des so,l dats dans tous les pays sounlis; aussi une légion cOllllnandée par Maurice était-eŒile chrétienne. Elle faisait partie de l'armée de IVfaxinlien qui alla réprinler un soulèveUlent clans les Gaules . ,~c1airel'
L 'année arrive dans la plaine de 'éroJ.Hez. On y établit un cmnp pour passer lIa nuit à l'abri de toute surprise. En quelques heures, une multitude de tentes, la p'l upalt en peaux, recOlwrent la .plaine à perte de vue. Les légions divisées en cohortes ct en Lent:urieç; occupent 'c .hacune l'eur place dans l'Ol,dre le plus p::Üfait. iLa nuit vient. Le silence règne dans le cmnp' seules veif\lent ,les sentine]les. Dès le matin, les signaux retentissent: l'armée ,l ève le calI).p. Mais, avant le départ, Maxünien ordonne d'offrir des sac.rifices aux dieux pour les remercier de l'heureuse tra-v ersée du Mont Joux, et pour se les rendr,e favorables durant l'expédition. Sur l'autel élevé au nülieu de la plaine, brûle l'encens. Les aruspices 'lllUIÜS de leurs ,c outeaux sa'crés fOlliHent les entrailles des vic.ti'lnes pour tâcher de lire l'avenir; les augures consultent le vol des voiseaux pour déce1er un prés-age heureux. Puis les assistants du ,grand prêtre anlènent la victime parée, qu'entourent les pontifes. Après quoi toutes ~,es légions défilent à leur ' tour devant l'autel et se prosternent pendant que les chefs brûlent l'enc.ells rHuel. Vient le tour de la l-égion thébéenne. Ses guerriers sont les plus beaux et 'les p ,l us vaillants de l'-année. Leurs casques et leurs cuirasses étincel,l'ent au soleil du 111atin. Maurice, leur chef, caracole sur s'On cheval fougueux. IVIaximïen admire cette légion qui fait sa gloire. :Mais ,q uoi 1 eHe passe sans s arrêter? eHe salue le chef S11-
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prême ,n Iais elle ne rend pas aux dieux l'holunlage qui leur est dù ? Il ya un un 11101lUena de stupeur et de confusion devant un tel sa,c rilège. Des cris s'élèvent, puis des 111,enaces. Maurice fixe son regard franc sur le visage ,c ourroucé de son chef. - Je suis chl~tien, dit-il. NOliS sonlmes chréHens dament en chœur qes soldats . Les prêtres déchirent leurs hU1ÎIques, redoutant la venge-ance des dieux. Maximien se fâche et 111enace. - Vous 'm 'avez juré obéissance, dit-ill; j'exi.ge que vous teniez votre Sel"lnent. - Notre ,p renlier serment a été fait au Christ, le seul Dieu vivant; devant lui seul nous fLéchissons .le genou. Notre secQnd serment a été fait à l'elnpereur ; mais que vaut-il si nous violons le premier. . Les yeux .de M'a xinüen étînceHent de colère. n ne peut plus ..sc contenir. - Qu'on lave dans le sang un tel affront fait aux dieux, et 'q u'on déciIne ·l a Mgion !» On 'cOimpte jusqu'à dix. Le soldat dési.gné jette les arnles et tonlbe sous les coups du bourreau, après avoir -crié: « Je .1l1eUrS avec joie pour 1e Christ ». 660 soldats -qui ont autrefois pOTté la terreur dans les arlnées ennemies jonchent le sol .qui boit leur sang. Les autres légionnaires frémissent en voyant 'éoT,ger leurs frères d 'armes, mais ils se contiennent. Chacun aUend son tour. IVf,aurke, debout devant' sa lroupe, exhorte ses compagnons du regard. La voix de Maximien se f.ait entendre une seconde fois ; eil~e presse 'M aurice e l' ses soldats d 'obéir. La Blême réponse lui .parvient: « Nous som'm es chrétiens ». Elle se répercute dans les rochers d'Agaune et une fois encore la terre hoit le sang qui ' coule à flots. La lé,gion est décimée une troisième foi s, mais nul ne renie le Christ. Exaspéré par une telle résistance et excité par ses pontifes, Maxill1ien ordonne de massacrer toute la l.égioll. Ainsi tous ces ,·aleureux guerriers qui ont servi l 'elIlipire ,dans plus de 100 expéditions 10 iI1t:aines, et qui, dans une circonstance lnémorable ont sauvé la vie de l'empereur, sont impitoyableulent lllassa',c rés. MaurÎ'ce jette à son tour les arIlles au pied du tyran et meurt .l nartyl' oomIlle ses soldats. - Mais pourquoi la légion ne s'est-eUe pas défendue? Ces 6600 vaillants guerriers auraient pu vendre .chèrmnent leur vie. Sans doute, 'Blais ils .préférèrent subir le nlartyr et mourir pour Ile Christ. Ah ! si on les avait excités ou maltraités pour un autre motif, ils auraient bien su rendre les coups. D'ailleurs le sang des nlartyrs fut une selnence de chrétiens. Dès cc jour le christianisme se propagea ' rapidement en Valais, dans
tout l'elnpire aussi. En effet, quelques années plus tard, Constantin embrassa la religion du Christ, et en 377 Sion éta.it déjà chl~étienne dans sa grande lllajorité, comme l'indi'q ue une ins.:' cription ,q ue l'on ,p eut voir enCOTe à l'Hôtel de vil1e. A p~u près à la 'm êlne époque les pren1Ïers évêques vinr,e nt s'établir à dctodure où ils restèrent jusqu'en 565. Dès ce jour, Sion, Inoins cx>posé aux invasions et aux inondations, d evint la capitale du Valais chrétien. Cl. Béral'd.
Pour illustrer une page d'histoire du Valais Soulèvement du Haut.. \7alais en 1799 Lettre de Jacquier de Savièse à Tabin d'Anniviers EGAiLITE
LIBERTE Savi~se,
ce 30 111'ay 1799 .
Je tremble d 'inquiétude 'Voyant la vôtte dans votre dernière leUre: votre famille vous inquiète beaucoup: cependant j'ose vous rassurer .qu'elle se porte ' bien ; on n 'a point fait d'outrage en Anrüviers ; oa a bien demandé des réquisitions ; ulais cela n 'est rien et personne n 'expérinlentera la misère pour cause des réquisitions , quoi qu ',eEles étaient ,p lus que fatigables. J 'ai tardé de vous écrire, à cause que rien de particulier a é:11Tivé depuis la dernière que je vous ai envoyé jusqu'à lundi le 27 du courant ou les allem,a ns ont vÎ'vel11€nt repoussé les Républicains jus'q u'en bas du Pont Ide Sierre ·et r,epri.s Varronna, cependant les Al1em:a ns ont rétrogr,adé jusqu"à leur redoute du Finge après avoir fait assez des blessés de notre partie: EnImite, le nlêlne soir iles AHelnaI1S se sentant .assuré de .}'attaque des Républicains se lnettent aisément à l'abri du camp en grande' paTtie ,e ndormis. Les républicains ne dormant ni jour ni nuit s'approchent tout en tranquiHité du caInp des haut Vatlaisans: A 3 heures du lnatin sans beaucoulP de fusillade tomhent -ex abrupto avec ,l es bayonnettes sur l',e nnenli, un soldat français lue conte à présent que leur était défendu sous peine d'être flis,iUé de tirer un coup de fusil sur Iles AlQedllands, leur ordre était d',agir avec les bayonnettes et sabres, les nôtres fllTeIit ],es vainqueurs Ol,dinaires. Les rebelles dispersés et en grande parti e tué, une 50ailne d 'hOlnmes du district de Sion et connne je crois quel'q ues-uns de Sierre ,q ui ont été si t<éllléraire que d~ 111onter avec les Allemands ont passé aujourd'hui lnathll par Hérens pour se s.au'v.er .clu côté d'Osre. J an:vier ,de T:orrente en
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était .leur chef. Les Ré.publicains S'ont à Viège en 'c e mOluent et peut-être l'avant g.a rde sera à Glis, ou on pr'ésullle que les haut Va1:}aisalls feront encore un effort. Lüèche est pas brûlé; Inais beaucoup de vül3Jges -e nvironnés sont: en eendres; cependant j'espère qu'-o n ne hrûlera plu~; les 'Ordres sont sévères 'Comm,e j'appI'ens contre celui qui has'a'l'de.rait d'incendier quelques villages à l'avenir, de piHer je vous -e n dis rien, c'Û'nsidérez un Ip eu. De la situation de SimTe je vous en dis ,plus n1Îséria ipsa tau t est vuide pré, -c ham,ps dévastés pour cet 3l1née. Notre canton est perdu ·et reperdu. Hier soir sont arrilvés à Sion 800 hussars et des p'IJlIS terribles, Ile Inonde se plaint pitoyablmnent de leur conduite et ce soir él doivent arriver .autant, aujourd'hui sont arrivé à Sion 4 ou 500 Suisses je ne sais 'Üu -on prendra pour nourrir tout cela. Dhnal1lche et lundi dernier nous fLunes obligés de nourrir 300 soldats français en Savièse, i!l en a eu de toute qualité de condJuite, .les logenneIits de Savièse ne leur plaisaient pas; Inais le vin ah! le pauvre muscat il était respecté des français ils allaient eux-nlêmes aclorer les beaux t017-lions. On nl'assure que le curé et le vicaire de Loèche sont Inorts et deux autres prêtres par là. Ah que des choses misérables nous 'Ünt oausé ces malheurs du haut-VaUais, je n'ai encore peu de détails là vous donn.er, Inais dans peu je vous dirai plus des choses qui ne lue sont encore connues là 'ce momen t. Dans la dernière Il ettre vous 111e ofaHes ,c onnaître des choses alnères qu'arrivent du côté de St. GaUen, j,e VallS prie pl'é~itez-'moi tout -ce qui arrive pal' là, et je vous conseim'e ·de n e point méprisel' les 'Ordres du Directoire touohant ce que vous m'avez dit, lnérius -~st prav-e nire quam provenirit etc. La récolte ·quelle que soit ,e st trè Inaglüfique dans notre 'canton pour l'apparance les blés surtout, du fruitage à l'abandance. Le fro·m ent se v/e nd ~O b. le fichelin; ,l e vin se vend point à cause que tout est entre coupé et Dieu sait qu'on voudrait volontiers tout le vendre. Vous lue réJouissez quand vous lue faites -connaître que vous tirez bientôt les indemnités; je vous prie n'oubliez pas pOUl' moi, ,c ar :ma pauvre bourse a été vuiclée 'pendant l'exil, et tachez de faire d'être un peu plus diU.geu1'lnent payé et de di'm inuer liB peu .p lus les indelnnités de tous, 'Car c'est cela qui fait 1e plus critiquer le monde; nos pauvres fem'm es ,è n entendent. « 0 le -votre a bon, il. tire des louis d'ûr des pauvres» etc. Sigristen est toujours ù St-Maurice, il n'a pas monté plus haut. En casque vous quittiez Lucerne je v'Ous prie de repasser -tous nleS ,papiers et vous Inetrez Ines lettres que j'a reçu avec ,eeJiles que je vous envoyé, et ou VOliS avez prûmis et que j'ai
prOlni~ de luett,re ,l es votre~. C'est étonnant la 'c olère que les rrançaIS ont q~ on .les a fal,t marcher daI~s ce pauvre pays et l'exe~icent aUSSI Ip~r t0!-lt Ip ar. 'l à haut, là ce Iq u'on dit: Les prisonniers 200 sont a Bng1J:e : .le crains pour eux. Votre montre se porte tOl~jours bi/e n. ,uand je des-cens en ville, je la cache en Inon ca'b lnet en Sa vü~se. La fUln.ée .des incendies a Tenlpli tout notre canton pendant deux ou trOIS Jours. A une lautre fois, Ina fenlll1·e vous ,e mbrasse cHe voudrait que je vous quitte: nlais non vivre ou mourir. Adieu.
Jacquià Rep. J'ai eu d-es traverses assurez vous. lVIes honneurs aux citoyens . sénateurs et tgrand Cons. VaNaisans.
Pédéralisme Di-ctées ohligea'ffinlle:Ilt conul1uniqué-es ;par un co'ilègue. .Au soir. Cinq nlars IllE srept cent quatre-v1ngit-dix-huit. Triste et triste décor devant Ja triste nuit ! La rue était sinistre, incoi] ore, apathique. On n 'y 'COilllàissait plus Berne aristocratique, La Berne des grands soirs et .des vieux Ib oulevards. -, La fierté s'était hIe en mourant -a ux remparts. Un aspect de défaite et des cris ,de ,p~l1ages Se mêlaient dans un chœur cl'horrib1es bahilla.pes Tandis que les chevaux autour .des Inonumelits, ' Arrachaient les i~leurons de ,l eurs Inors éCLtlnants.
: : ::.: * Berne étaH hien vaincue; et l'était il lIa tête. Blile avait jusqu'aux os les fers de la conquête; Sym.bole douloureux .cJ'un grand passé qui ·m eurt. Les Français ,a iguisés dans leur farouche humeur, "M eurtris dans Iles fossés, les cmupagnes désertes, S'eu prirent au trésor pour 1C0lnpenser 'l eurs pertes. C'est Je droit du vainqueur. ILa bail!ance est ,à Lui. On ne fait rien pour tous; Ipas auêllle un ,peu de bruit 'sans qu'un vague intérêt sous ,l'h-erbe ou Jes futaies .~it un relent d 'orgueH ou de sons de monnaies.
:;.: : : * NIais pendant qu'on frappait, qu 'on blessait 'l 'ours puissant Que faisait donc a11l1eurs le taureau ·Inugissant ? Où c1on~ était tapis le bélier de Schàffhouse ?
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Le moine de G,l aris ? ... Où don'G étaient tles douze? Tous c~mpagnons jadis des. bo~s ~t n;tauvais jours. Ah ! 0l1Î, Il'on se faisaIt de bren Jobs dIscours, Quand la fortune aJ'l ait au gré d'~n beau panache! Et puis quand ç.a va .n w, on se~ retl'l'~, ·on se cache, On s'enfile à l'écart et douce lachete, On attend que' son tort soit ailleurs racheté.
*** L 'eSlprit fédéral était bien ·dans Il a tOInbe. Trop de fédéraHslne est une cataco.mbe , Et ,c om·m e labyrinthe on eut la Smsse, Helas! N'est-ce pas là-dessus qu'on vint ·s onner '~e gùas, Un o'las de trépassé langoureux comme une Oltnbre ? Le :'éginleancestral rentrait dans lI a nuit sombre, Au rythine foudroyant des bOllleversements: Par 'l 'effort des courants et Inême des hantIses, Broyèrent s·ous leurs crocs les Iplus fières devises. Hellvétiennes V R. Jaql.lentet.
BIBLIOGRAPHIE COLEOPTE·R ES ET AUTRES IN,S ECTES 1) Qui ne ,conna.ît la lcolleoCtion des Petits Atlas de .pOlohe Payot com,pl'E!l1ant .les lî'1a:Pl'1l11i.fèl'es, les oiseaux, 100 lpoissons, .1e8 pa,pillO'~~, On vient de ,f aire une 1P1.aC'e aux illseloteo. Ce nouve.} allas viendra donc (;n ai,de <à 'eeux qui, toujours .ctan's l'admir.ation de·s tl11alÜfes'tations d(~ la nature, désil'ent en ' ,pénétrel' .davantage les S'~cret8 : Une introcluction 'l eur ra-p.p elle ·ce qu 'est l'insecte, leur en explique .la sÜ'ucture, ~ es métamorphoses, .puis défitnit les cara!otères de .c!ha,c un des ol~dre8 La !plus JgTa-nde paTti e de l'ouvra:ge est .consacrée <à la clescril!)tion de - ;-{03 es,p èce s, toutes l'e,pr.ésentées en couleuns aV'Be une rem.aI~qua-ble précision. l.,es Iplus nombreux sont 108 'coléoptères, :aux f()lrmes éMg'antes et RUX ,couleurs souvent brillantes. L'amateur d'insectes, .le collelctionneul' do coléOfPtèrEIS6, 'Ce"uxCfui ,aÎùnent ,,-1. se :pel1Joher .pur les ,m ySltères do la vi e sauvage ne pourront ·p.as se 11a&5el' de (:·e ipeüt guid'e, .car à tout instant et Ipa rtout, quï1ls. longent les Icours d:e~u nu .les étangs, .foulent le Bol humide .d'0s [bOLS ou la telTe en.s'Olmllee ùes lp r.airies ou même restent là la maison, ils auront alÎ lfalre ave-c l'insBcte. J) C A. f\~r . - CQLEOpTE·HES ET A1UTRElS INSlEiC'DES. - Un volume i.n_16 de la CO'llectiol1 des PMits ktlas ,(le poche Pa.yot, a\BC d es {lessins clans le. texte et 27 ,pJal1'ches en ·couleurs,. relié Fr, 4.80. Li.!bra.irie Payot, Lausanne.
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LE MESSAGE TONIQUE D'ANDRE MAURO~S
Victor Dupuis 'Monsi eu l' Vi.ctor DlllJ:'uis,avoc.at, à MaTtig·ny, CL cliSBéql~é en dilettante toute la .p J.'oduction littéraire d'André Maurois; sous la forme d"une .analYlse littéra-ire inteNige'm ment orr donnée, .il nous .pré.sen.te nujourd'hui la .seconde édition de son « \lYliess'age toni1que ». ,D ans ,cette œevre ,finretl11.ent écrite, l'auteul' a ·r éus.si là dégager toute la Iphilos.ophi€l du gTra!nd romancier français, « une !philosophie de l'action» constructive et ,dynamique. C'e,g.t ,donc un essai .méritoire qui nous es,t olf,f·e.rt, l ''auteur de « iL'art .de vivre» qui, dans la lettre .pl'éf'ace lf igurant en tète d e 1a jo1ie plaquette et Ml' Du.pl:.is, clame sa ,foi dans « la nécessHé de la lutte », dans .« 'l 'edlfkaC'ité de J'ac.tio.n ». ,Mauroi.s nous annonce cl ailleurs qu 'il donne.ra dorénavant un but !plus élev,é là ses nouvE,lle.s .créations. « Je 'f fiettr,ai l'accent, ·dit-il, SUl' 'ce rfIce l'on ,p oul'l'ait ,ap.p eler l'action intérieure, ·c'est-à,dire ,ceUe ,q ui ·a ,pOUl' objet de ;changer nos 'l~'e·nBées tP1utôt que ,rordre du monde », Tant mieux! N'est-ce ,p as par lI a réforme de l'individu que 1'011 éi,lTivera li guérir la so.ciété aujourd'htü Ib ien mal.ade. ,L 'analyse littéraire dE' ,Ml' DUlpuis e,st prarti.cul.ièrement réuBsie !puisque nou.s y trouvon~ elairement 'condens.ée toute la doctrine de
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