L'Ecole primaire, 15 avril 1948

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Jort aux participants réduiront le coùt de ces voyages d art au lniniIn mu. S'adresser dès maintenant à -la Direction des « Selnaines 111ternationaJes cl' Art» au professeur Paul Montfort, 310 Avenue de TervueTen à "oluwé (Belgique). Département de l'Instruction Publique.

OEUVRES SUISSES DES LECTURES POUR LA JEUNESSE A l'occasion d'un concours de coloria,ge l'O. S. L. J. a adJ.'essé à ,l'-examen un certain nombre de brochures au personnel ens,ej-

gnant. Une partie d entre eUes sont restées entre les nlaÎns du personnel qui a négligé de 'les retourner ou de Il es payer malgré uil l'appel de L'expéditeur. L'O. S. L. J. étant une œuvre d'utilité 'Publique ne peut pas S llppOl'ter cette perte. C'est pourquoi nous infonnons le personnel intéres·s é que le lllodeste lnontant que chacun doit, sera retenu sur le u'aitemenl du :Inois d'avrÏll ] 948 s'il n'est pas versé à l'expéditeur d'ici au 20 è\vril courant, Département de l'Instruction Publique.

Prochaine réunion générale de la S. \1. E. La S. V. E. qui groupe l,es instituteurs du Valais romand , .\ pour but de h'availler ù .J'éducation de la jeunesse valaisann e. C est il ù une œUVTe lnagnifique, car notre ·c-anton est et sera ce que ;, éco'l e ~'a fait ou .l e fe'l'a. Aussi ses membres ont-ils des droit.> préci'e ux et des devoirs très graves. Sans conteste, on leur doit le respect, l'estime et ·l a recOlmaissanoe., ce qui n'est qu'une forme de la j llsHce. Parmi les devoirs, il y a lieu de .citer d abord la pratique la 'ale et ouverte de ~a vertu, c'est-à-dire l'accÜ'mplissement des obligations qui inc'Ümbent à un vrai chrétien, ou du nloins à l'honnête hom;m e tout C01M't; ensuite la 'Conscience pTofessiol111elle, par le don constant de son telnps, de ses forces et de ses talents Ù 1'3 bonne luaTche de l'école dont on est chargé; enfin la solidarité entre colil ègues. Qu 'à la veille de la réunion générale, on nou') p ennette d'insist'e r un peu sur cette dernière qua1ité. Dans un sens très étendu la soJidarité se pratique déjà par lu fidélité aux devoirs professionnels, car l'honneur qu'un éducateur l'eUre d'une vie édifiante rle jaiUit sur le corps entier dont il fait paliie. NI'a is il y a une solidarité qui ·s e Inanifeste d'une façon pIns précis'e, phlS concrète dans plus d'une circonstance. C'est le

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cas, par exemple, quand on dé~end des :ollègues attaqué') ~t tort ou à raison, dans les conversatIOns, les Journaux, etc., quanr~ on col'lahore activmuent à la réaHs'a tion de. me~ure'S progres,slstl'S dans 'le donlaine de l'éducation ou la sItuat~?r1 du person~lel enseignant et .enfin quand on participe régulier ment aux l'l'Unions pédagogiques. Dans ,ces réunions on a l' occasion de témoigner de lu rl'c.(~I1naissance ù ceux qui ont contribué ou contri))l.lent. cl une m:c~nl~r.l' quelconque au bien de l'école ou à celui ~les J11stltutellrs. ~t lC,I, nous pensons que, sauf enlpêchen~0nt 111aJeur" chaque ma,tt.rc. se fera un plaisiT et un devoir de vel11r par sa presel!ce remercI:l le Grand COll:seH, le Conseil d'Etat et .surtout MonsIeur le ~h~l du Départenlent cte l Instruction publique. pOlll' le geste ,~(:'.ncrcllx qu'ils 'Ont eu il 1 égard du personnel enS'e'lgna~1t. On~) a e?alell1en~ l'occasion de revoir des amis qui travaillent a la lllcme t~lC?e, 4,1Il 'Peuvent donne~' de sages avis, e.ncouragel: c1a.ns les ~lIfflc~~te: : N'est-ce donc fIen que de se senhr en famül dvec ses :oll~~uls e t en comm.union d'idées et de sentiments avec ses chefs hu'ral' chiques? Conclusion: le moins d'absents possible le 15 cow·(/nl. Un vieil ami des institutellrs.

Caisse de retraite du Personnel enseignant · Exercice 1947

COMPTE DE GESTION a) PRODUITS Contributions des ll1embres Contribu tions les e.nlployeur· Intérêts Total des produits

b) CHARGES Pensions aux retraités Pensions aux veuves et aux veufs Pensions aux invalides Pensions aux O1~phelins Rembourselne llt d e cotisations Relnboursements d intérêts Achat de 1110bilier Frais de gestion Frais de banque Frais d'expeltises médicales

Total des charges

156 , 976.~5

156,523.40 150,268.05 463,768.40

48,978.30 12,939.70 14,240.05 9,081.65 36,471.60 3635.85 760.30 5,411.20 426.05 144.15 132,088.85


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BALANCE Total des produits Total des chm'ges

463,768.40 132,088.85

ExeéclE'llt

331,679.55

Répartition de ['excédent A ravoir des menilires Au fonds de prévoyance: intérêts .<\u c01npte capitaJ

120,505.35 424.30 210,749.90 Total

331,679.5.5

BILAN D ENTREE au leI' janvi-er 1947 ACTIF ~I

Hl'es el bons de dépôts

Ranque cantonale: compte à tenne Administration fédérale des -contributions lüobilier et matériel Avoir des JUembTes Fonds de prévoyance Créancier: Etat du Valais Cnpital solde Totaux

PASSIF

3,363,000.1,071,899.70

1,291,030.9:i JO,608.50,676.38 3,095,693.69 4,448,009.-

BJLAN DE SORTIE au :31 décembrè 1947 ACTIF

Ti tres el hons de dépôts l~anque cantonale: compte ù terme Administration fédérale des COl1h'ibutions NI obilier et matérÎ 1 A voir des membres F{mds de prévoyance (,l'éancier : Etat du Valais CapHal solde

Totaux

PASSIF

1,745,000.::3 020,549.14881.70 1.1,404,703.13 11,032.30 51,419.50 3,313,267.74 4,780,431. 70

"[embres cotisants

::vfelnbres pensionnés

institutrices instituteuTs

339 431

Total

770 institutriœs Tetraitées

26

instituteurs retraités ·institutrices invalides instituteurs invalides veuves d'instituteurs déeédés veufs d'institutrices décédées enfants lmneurs d'invalides orphelins

40 15 4 28 5 44 53

Total

13 108.30 1.-

4,448,009.-

STATISTIQUE GENERALE

4,780,431.70

MOUVEMENT DE LA FORTUNE en 1947 ForLune au 1er janvier 1947

selon bilan d'entrée 4,448,009.sous déduction de .J'avance de l'Etat 50,676.30=4,a97,332.62 Augmentation en cours d'exercice 33] ,679.55 Fortune au 3] décembre 1947 selon bilan de sortie 4,,780,431.70 suus déduction rie l'avance rie l'Etat 51,419.53=4,729,012.17

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Reconnaissance Après des débats parfois assez pénibles, le décret a'Uouant aux instituteurs des traitements en rapport avec 1eur fonction il été voté par le Grand Conseil. Nul d'entre nous doit ignoreT que nous d'e vons, avant tout ;,cm dévoué Chef du Départenlent de l'Instruction publique .J'am'liol'ation de nos conditions d'existence. C'est pourquoi j'aurais pens·é, , Monsieur le ·Cons-eiHer d'Etat, qu'une plume plus autorisée que la mienne v-ous aurait apporté par le truche'm ent de notre revue, les sentiments ' de gratitude du personnel enseigrn,ant valaisan. Sans doute, 1e rédacteuT de }' « Eco1e primaire» ra fait avant moi et au nom de nous tolUS, m ·a is quelques-uns pourraient croire qn e ses fonctions ·le rapprochent un peu trop de la Maison; c'est pourquoj j} appartenait à un autre membre de :l a co.r poTation de venir :t son tOUT vous manifester ici-même toute notre reconJu:ôssal1ce. Depuis de 110lnbl'eUSes année.s déjà, la situatioll matérielle lamentab'l e du personnel ,e nseignant a ret'e nu votre attention et 'vons vous êtes constamment effoT'c-é d'y remédia'. La réforme de la loi scolaire vous a permis de poser un principe essentiel qui a trouvé son applieation 10'1:s de la ,dernière session du Grand L l nseiJ. Le décret que vous avez soulnis à la Haute AS'senl.blée tient compte, en eHet, de n.os besoins et aussi de la grandeur de notre u1tÎssion . Tous n'ont pas voulu 'cOlnpr,endre 'c es deux facteurs V11isqne ceTtaÏns ont trouvé qu'on nous a fait rIa part trop belle.


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Dorénavant, ·l'instituteur va'laisan pouna vivre décenuuent: son traiteluent lui pennettr.a aussi de compléter sa formatio n professionnel.le, afin d'accompliT toujours mieux Sa tâche djfficile. l\1.ais nous ·s avons ·combien il vous a fallu lutte·r pour faîTe admettre votre point de vue par un Grand ·Conseil bien int,e ntion ~lé saris doute, Inais insuffisamlnent renseigné: Vos multiples Interventions, vos observations peliinentes, vos reluarques, vos nIises en g.arde ont finalem·ent ,c onvaincu 1a Haute Assemblée qui ' a accepté, presque intégrai}elnent, vos 'p ropositions. Ainsi, nou s r ecueillons aujouTd'hui Il e fTuit de vos ·effolis pe.r sévérants. Soyez persuadé, Monsieur le Président, que si la ·caisse d'Etat et celles des 'c ommunes vont être un peu plus fortement mises ~\ èontribution pour la Témunération de nos peines, le canton n' y perdra rien, cal' nous ferons ·de notre .mieux pour nous rendre dignes de l~' ~OIIl!fiance que :les 'a utorités nous ont iélnoignée. Le valeurs :s plrItuelles et Inora'les que nous déf.endrons valent bien quelques ,s acrifices. A vous, Monsieur 'l e ConseilHer d 'Etat, et à tous oeux qui vou. ont secondé dans votre tâche, nous 'PTésentons nos sentiments d e profonde gratitude. Nous ne saurions mieux enh~-er dans vos vues qu'en apportant à la formation de Ja jeunesse valaisanne cette ,conscience profes's ionnelle et ce don (le soi que l'on attend maintenant de nous. C. D.

flssemblée générale des Institutrices du \lalais romand L Ecole normale a .a'c cu·eilli jeudi leT .avril, les institutrice.' du V. R . à l'occasion de ITeur a sselnblée générale. Nonlbreuses sont les particÏJpantes 'q ui assistent à 'la mes '(' célébrée dans la .chapeNe du couvent des Révérendes Sœurs Ursulines, à l'inteution des m elnbres défunts de l'Association. L 'assenll>lée est honorée par la présence de Monsieur Jl' ConseiI.ler d 'Etat Pitteloud, de "M onsieur Ile Prof.ess·eur Mariétan . de Monsieur Curdy, Rrési-dent de la F . P . E. V., de Mesdal1le.~ Delacoste, professeul',Carraux, inspectrice d es trav.aux manuels . de plusieurs ,m elnbres distingués du Servi'c e social et 'du Servicc' Inédi1co-pédagogtique valaisan. .

No~s . regrettons l', abs<en~e de plusieurs invités enlpêché!:l, e l lout . spe'Clal~m<ellt de ~onsl,eur ,l e Dr M.angisch , Inembre d u Comlt: depUIs la f?~·l~.atlOn. ~e ,notre g,roupeluent, retenu par l a nlaladle ·e t nous reIterons ICI 'a MonSIeur Mancriscb nos vœux de guérison, . 0

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La parti e ac1nlÎl1istrative - rapport de notre chère présidente. ~Hl e Rey, protocole d e la dernière asselllblée tenue le 5 avril 194-5, lecture des cOlnptes, renollvenem'e nt du COluité - rapidem ent terminée, invités et participantes ont eu le p~aisir rare c.l' r ntenure Nl:011 sie llr le R évérend Chanoine Viatte, de l'Abbaye de St-M.Hurice, parler de « Rall11UZ à l'école ». Nous savions que du vieux lllonastère rayonne une tradi1ion pod.agogiqu e constamluent enTichie, n1ais nous n'espérions 'PHS . au cours d ' llne conférence· 'sur Ramuz: la 'poésie de l'homm e et de la terre, l'expériInenter nous-mêmes d'une lnanièl'e aussi prohant('. M ~ùs l'introduction au ssi spiritueHe qu'heur,e use de Mon s i·euJ" le Chanoine Vialle nous ré servait, disons le mot, une l 'ÇOll d~ p édagogi e d ' une exceptiollneHe valeur et d'une haute .'a gesse, n écessaire préparation :' 1 l'entendelnent du rapport en lre « poésie-école» . Nous en a vions l'intuition. En nous rappelant la valeur primordial e de l'attention , 'l e 'c onférencier éolairait pOUl" nous les cans "8 profondes de ce rapport « senti » seulement. Entre le poète qui n e fait. pas autre chose que de nous « lai~eL" entr voir de nouveau au loin '} grand Jardin perdu de l'unité où on a en COlll nU11 un P èr e e t une Mère, où la grande parenté de,' hommes es t entr'aperçlle pour un instant ... , car c'est à la r éap ercevoir pour un instant que tendent tous les arts, et à nulle autre cho se », et l'.attention profonde qui esl silence, adhésio~ , lnéclit a ti6n r ecueilolement, contelnplation , r epos dans 1 .Jardm perdu , il y a cette unité dont la vie tire « sa plénitude ».

Et l enfant à qtÙ l'ambiance d e l'école, une certaine qualité l'clnca tive a ura p rnli s d' atteindre ne serait-ce qu' une seule fois, ,, ;'\ ce sentiment de plénitude », n e l'oubliera jam,a is plus. La lecture etes deux textes, deux Inéditations, l'un tiré de (' ]) c rhor ence » ù 'l a cadence heurtée, rocaiUeuse, évoque le colea ll où le vigneron abane en piochant, en 1'e1110ntant la terre ingrate, « maudite », aünée dans le désintéressement pécuniaire, nlOnneur « jusq n'à ce que tout à coup, par une espèce de re11vç rs em ent, la bénédiction intervienne ». D all~ le second texte exhaH des « Remarques ~I, intitulé ~( olitlld e » le rythme épousant ,l a pensée est ample, calme, d é-, ]')ouiJlé, énlollvallt. Le poète nous Evre son expérience intérieure cl la so1itude de l'être et nous fait prendre conscience de la nô[r e. Méditation apaisée; dans le vide, dans l'absence, le 'p oète a tr ouvé l'Absolu. Méditation conlparable à une Inélodie de plainchaut du temrp s pasca,l à la finale d'allégresse. . H3111t1Z et son interprète ay.ant établi la réalité de « cette c(jJ!alJOratioll av ec Quelqu'un, ce retour, ce retrouvement », nous en écouterons encore longtelnps en nous les merveHleuses résoJ) [\11 ces et , peut-être, serons-nous Illoins malhabiles clésonnai s


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à favoriser, à préparer cette .attitude d'attention profonde dan. 1 âlne de nos enf.ants. De :l ongs applaudisseluents exprÏlnent notre enthonsiaslu' au RévéTend Chanoine Viatte. Et c'est le dîner, lexceltlent, servi par les soins de l'E. N .. · dans une salle que des mains habHes ont f.leurie et dé.coré avec goût. '. Repas" aussi peu conventionnel que possible, où les commeusaux ·en veine de taquinerie - c'est Il e 1er avril - vous ·c onent de ' subtilités culinaires qui révèlent la sÏlupHcité des uns et :l a gourmandise des ,auh~es. Un seul discours, de Monsieur Il,e ConseiHer d'Etat PiUeloud: qui trouve des IUotS fort ' heureux pour exprÏlner sa reconnaissan,c e personneNe et celle de tous les participants à Monsieur .le Chanoine Viatte, ,a un mot .aimable pour chacun, en particulier pour Monsieur Ile Professeur M.ariétan et la Révérende Sœur Angèle, diroctrice de TE. N . . Puis Monsieur le Conseiller d'Etat Pitteloud refait pour HOU.' la. genèse de la loi SUl' l'E. P. En rl'écoutant, nous COll1'pl'enOns li quelles diffi,cultés i~ a faUu parer et quelle objectivité, quelle 'OOlllbativité, quelle inlassable volonté désintéressée ont dît déployer M'o nsieul' Pitteloud, Chef du Département de 1'1. P. et ses collaborateurs' Messieurs Evéquoz et Chastonay, pour nous assurer les résultats d'aujourd'hui. Et nous pensons que notTe recounaissance se doit de ne pas .demeul'er ·s impletuent verhale. mais de devenir une ré~lité tangible, par un ,dévoueluent toujours p·tu..: généreux à la .cause de l'E. P. Puis lentement 1.a l'uche E. N. essaim·e « en ville » el on r'trouve groupées au gré des 'sylnpathies, autour des petites l'ahle à thé, des demoiseHes qui grignotent encore des bonbons. , Y. G. P. S. -. Les citations sont toutes de Ramuz.

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PIA NOS et Instruments de musique

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PARTIE

PEDAGO~

Devoirs et leçons Une fois la clas·se tenninée, tout n'est pas finj pour les 1uaÎtres ... , ni pour les élèves. Ceux-ci on t encore des devoirs à rédiger 0'1 des leçons il apprendre. De .la SOI te, l'écule se continue encore dans la famiHe; et cela n'est pas du tout un Iuall, bien au contraiTe. A notre époque où les parents disposent de si peu de temps, c'est sOl~~e~t le seul 111.oyen qui leur pennet de rester en eo?tact avec 1 eco:l~ et de :--C' rencb'e compte du travail et des progres de leurs enfants. C est pourquoi la suppress·ion des tâches '1 d?~üdle, de\'oirs et 'l eçons, serait un nIaI, surtout dan.s les condItIons partinrlièr·es où s'e trouve notre école vaQaisanne.

Certahls pa rents, -

oh! nous savons bien que leu}' nombre

cl '"i('nt de jour ,en jour pIns restreint, ~ ne se contenten~ p~s de jeter un coup d'Iœ il sur ,~e n'avait d: l,e~ll's enfaI?t~, malS Ils se

lTIuenl -en moniteuTS habIles ·et en repehteurs aVIses. L'e maître . l ' trouve ains-i grandement ·s econdé. En certains cantons on ne donne plus de tftches à dOluicile. L'heure de la sortie ayant sonné, tout est fini pour les écoliers: il s r ntrent chez eux débarrassés de tout souci s·colaiTe. Et le~ nôtres aussi, s'jqs le pouvaient jetteraient bien ,ce fardeau qUI pèse désagréableu1!ent sur ieurs épaules, et ils laisseraient livr-es el cahiers pour aIleT cou riT, sauter et jouer. ;Vlais retenus .p ar des sanctions qui les attendent, ils n osenl :--{' présenter en classe sla ns avoir fait au lTIoin,s leurs devoirs l'Crits; alors, i;l faut bien se mettre à la tâche. Car Ils savent que le maître contrôle tous les cahi'e rs et que parfois, les paTents ·eux èlussi, une fois le travail a'chevé, jettent sur Ile s tflches 'Un regaT~l .'·C1'uta teur. Dans ces conditions, lnieux vaut s'exécuter puisqu'lI r~!l1clra fah'.e le lende'l nain après la classe le travail vo·l ontairel11ent oublié. lYrlil1eu 1'S le Dla.Îtl'e t-rOllve souvent le moyen d'infliger UllC tùc1w supplénlentair à ceux qui se sont laissé gagner par la paresse. C . sont là les raisons qui incitent 1l0~ ~lèves Ù fai~·.e :Je travail que nous leur donnons, car ne nous falsons p.as cl I.uU~ ions heaucoup d'écoliers ne s'acquiUent consciencieusemenl de leur besogne que parce que nous ne néglige?ns pas la .nôtre qlli ,ol1siste ft Je.:5 surveiller constamlllent. A leur age, le s-enhnlenl


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Il est pas un stimulant bien puissant e l 1110in ' encore la notioll du devoir. Le .maître est donc obligé de contrôl e r tous les devoi rs de s'e s élèves s'il veut que les tilches fait es ù dOIll,icil e aient tllll' valeur éducative et que les d evoirs ne dégénèrent pas en hroui'l lellls illisibles.

Par contre, 'le ,contrôle ,des leçons s'avère plus difficile e l nos élèves .le savent bien. Pour peu qn e la classe soil nombreu se. on ne peut en effet f'a ire réciter tout le 1110ndl' : la pe rt, dl' tPlllpS serait trop grande el on ne pourrait passer en rev u toutes les dis·c.iplines. On 'e st alors sOllvent olligé de procéder par sonr!l1ges, de poser seuLement de brèves questions' Ulle partie de 1(1 c1~ssl' é~happe ainsi à tout interrogatoire sérieux. On n pruL véri rier SI le mot à mot est su. Or, pour -c l'taines leço n s il ne faudrai[ pas craindre d'exiger le par cœllr Ù 'l 'école 1 rim a ire. Dune.1 {Ir! cela force l'élève i~ fHire un effort rigollI'eux el d 'autre :part. <1[>prendre un texte, un résumé 1110t il mot, déve loppe lu ln ' moire: or, ceBe-ci ne mérite pas le elédain ont elle a élé l'ohj et pt' !H] n lll Jongtemps. Ma.is c'es t pr,é~isélllC'nt .parce qu e L élève a tendance ù négliger "l'étude, des 'l eçons une étu?~ intellige nte et altentiv , que le nlaltre doIt 1nettre toute sa VIgIlance pour apporter au m:d des remèdes adéquats. D 'a illeu.'r s, si certaines ,l eçons de gnllllJnaire ou CI calcul n'ont pas été bi,e n apprises commen t 1 é'lève ve u t-i 1 passer :'! l'exercice d 'applkation sur] cahjer d e d evoirs . . En SOUlme, l'étud e d es leço n s de g rammaire par exemplt' n \.' ~:t que la préparation directe e t indispensahl e au devoir.

D'au,~re p~rt, si lp; maître . s~ donne ,l a peine cl xpliqul'l' le.-. j eç~n s, afIn qu elles SOIent parfaltenH~nt comprises, il ne fàl1t p ~l .' qUIl pousse ce travail .iusqu à supprimer tout e ffort des écoliers. Nous croyons en ,e ffet que l'on a éxagéré dans ce ll.p dh'ection et qu 'à vouloir trop faciliter ]a tâche des",enf::mt~ nll ( ' Il est arrivé à les dispenser d e cet effort sincère de cet ,e ffort 'iHluta~l'e, indispensable au succès. C'est 'llà croyons-nOlIs 'un e ci s ra1.s~~s d e la cal~ence que nOliS coustatons aujourd ' hui clans l'acqUIsItIon des connaissances. , Ne recherchons pas Je travai·t facil e' ne craignons pas dt preparer avec soin nos leçons; mais n e soyons pas des du[ es : nO~IS avOl:s, !l'obligation d'être aussi sévères, aussi exigeants envelS nos eleves que nous le somm-es envers nous-mêmes. Il faut que nos disciples fassent effort autant 'q u e nous. Alors seulelllent notre enseignenIent sera pTofitable.

Cl. Bérord.

La famille et l'école Dans un article précédent nous avoIJ,s parlé de .J'utiHté, de lu hécessité nlê1ne de la collaborttion de 'la fmuille et de l'é·cole. Nous avons montré brièven'lent comnlent 'l'instituteur peut favoriser ,l e concours -des parents clans son travail si important et si délicat. Ce concours a, hélas! de tout tCIUpS ,e t .p aTtout laissé à dés-il'el'. Bien des famiNes ont lU1e trop petite estime de l'instruction p our ,c onsidér'e r l'école comme un bienfait. Us y env·o ient leurs enfants pour satisfaire à une obligation légale; d'autres s'imaginent que le maître d'école préparé ass'ez longuem'e nt ù ses fonctions l 1U1111i d'un diplô,m e qui atteste sa capacité d'enseigneT, peut se suffiTe ,et se passer de Il 'aide des parents d'autant plus qu'il est surveillé par différentes autorités. De nos jours, cette coUaboration devient encore plus rare d plus .difficile, . paT'c e que la famille passe par une cris'e très grave. Des facteurs spéciaux contribuent par leur mutiplicité à accroître l'étendue et lI a gravité de cette crise. Nou.s ,citerons au moins ceux qui nous paraissent particulièrement dangereux et qu e nous rencontTons dans notre pays comme ailleurs mais peut-ê tr,e à un degré luoindre. 1) Défaut de subol'dinotion dans [a famille. Y a-t-i,l, en effet, toujours entent,e ,s uffisante 'e ntre le pèr,e et ~a 1nère dans l'éducation d e leurs enfants? Les oTd.res n'y sont-i,ls pas parfois contra· d ictoires, par conséquent inefficaces, les enfants ne sachant pas ~ÜOl's qui a tout et qui a Taison? Et -p our faiTe ~a pait dans le ménage on fernIe souvent les yeux sur les défauts ou les manquem.e nts qu'il faudrait pépriIuer. On sera heureux de savoir les enfants à l'école, parce qu'alor,s 'o n n '.a,ura pas à s'oocuper d 'eux c t 011 risquera n10ins de provoquer des lllall entendus. 2) Diminution du respect de la vieillesse et de ['autorité. Q uand ce r,e spect était encore grand, soutenu par les pratiques religieuses, Il es 'p arents et les maîtres obtenaient plus facilen1eIlt j'obéissance, ca r le bénéf ice de l'âge et du ch'oit d'autorité emportait pour ainsi dire en lui-n1ênle la présOlllption qu'ils avaient 1"1 1S0 11.

Mais aujourd'hui .]a prédominance de la fo rce, J'attrait des cho ses nouv,elles , l'égalitaris111e politique, 'i'orgueil des générations m ontantes, les critiques, les railleries que par les 'c onversations d Il es journaux on déverse à jets continus SUT un peu tout ce qu i est Tespectable, tout contribue à donner le pas à lI a jeunesse ~ lIr ceu x. qu'eUe devrait considérer con1me ses maîtres et ses bienl ~ite'llr s . Dans ces conditions -le travail 'de l',é ducation devient in;ü 'at pour les parents ,e t !les 111aîtres, qui, sans une veT~u, héToïque, lIne abn[' gation et un dévouement à toute épreuv,e, fImssent par


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,l asser et perdre fintérêt que nécessite la collaborMiol1 entrela famille -e t Il'écol·e. 3) Dim.inutioll de l'esprit de famille. Cette dilninution .ell1raîne inévitablenlent -c elle -de la .sympathie pOUl' J'école ct mlÎl ù la collaboration. Les causes de la -désorganisation de la famiHe sont llom!>re-u'ies. Citons 'en 'PartkUJIier le di V 0l"Oe , dont le pourcentage est l-rés élevé en Suisse; ,l es facilités de voyage, qui séparent les membres de la famille, surtout aux jours où, pal' . ,s uite de -la cessatio1l -d u Iravail ordinaire, ils auraient l'occ~sion de se trouver ensembl,:>: Iles réunions nombreuses auxquel,l es i,l faut assister par suite (f(I appalienance à telle ou telle société, parfois à plusieurs; -le-!) réjouissances, les festivités dont 'l,e 110lnbre augm-e nte d'année ell nnuée. Depuis -la fin de la dernière guerre, il ne s'est guère p~ss(\ de dinlanche ou de fête chôluée sans qu'il y ait en quelque manif stn tion joyeuse, soit ici soit là, et fréquemment en plusieu l'.s loca lités à la fois. Et ,le cinéma et le théâtre, n'ont-ils pas une cli ('ntèle nombreuse et fidèle? Donc peu de réunions commune.. en l'amille, sauf peut-être aux repas, ·et encore' Oui , la vraie vie de l'amille se fait rare; et l'école qui doit en être la -c ontinuation en s(~u~f~e, el~e au.s si; ainsi '~'éduca~~on de~ient dc plus en plus dlffIcI'le. La lneilleure partIe de 11nstructIon,en effet, n'est ' P~\s J"enseignelnent puisé à 1'école, lnais l'éducation 'l'eçu-e au foyer. sous la discipline de 'la frunille: C'est là que les l)arents, par' leu l''i : xenlples, leur expérience et leurs leçons, façonnent les j eu nes mnes au respect du devoir, en même telups qu'à la pl'atiqlle de hl vie. Suivant que cette œuvre, qui est -à vrai dire ln ra ison de la fau1ille, est bien ou mal remplie, la race progresse ou rétrogl'udp. cur si cette influence salutaire -e t pénétrante du foyer domestique de.v enait défaiUante, les -e fforts des lueilleurs maîtres Tisqu-'--'nuent de rester I,e plus souvent impuissants et stériles, Commenl ( ~ (\ qu'ils -c onstruisent à grand'peine pourrait-il s'élever si I-es parents n 'en ont d'abord posé les fondati-ons ou en détru i~-ent il mesure les murailles? J. SB

Les dernières paroles . Au 1110ment où un HIs ou une fille va quitter lc foyer fa m i11311, -les parents concentrent dans leul',s dternières paroles t" oul'e t'affection :de leurs 'c œurs, loute la sollidtud de leurs âmes et Ioule la sagesse de l-e ur expérience. Dans une situation semblable se trouvent les perSOJ1lH.s en;eignantes. qui, pendant .un, troi~ ou nllêlne huit ans ont di)'ig(~ de ,Jeunes eXl-s tences le t VOlent ar::l 'lver .J'heure où ces élèves cl \ têll1S vont les qllitt~r pour entrer dans la vie, COlnrm e on dit. Lo.J"s-

- 007 que lIa séparation s'apppoche, leurs fuues éUlues sans excepter celles des plus l'écakitral1ts, -s ont plus sensibles et aUentivoes Rl1X dernières exhortations qu 'illlspire aux luaîtres l aux maîtr sses le -désir de voir lever en 1110isson ahol1dan!le la -s emence jetée ù pl,ei nes ma ins. . Nous nous rappelons à ce propos lIll ~dllcatelll' valaisèl n t.;hargé ct un e tr,e ntaine de garçons de 12 ~I 15 ~ns,. un Juaîtr \ dans touLe -la forte acception du mot ~l ,la constItutIOll robuste, au telnpérament sanguin et ù. la natul'e généreuse. En le voyant à J œuvre on 's entait qu'ill donnait el se donnait san ' cOlnpter. Qu e de fois ' nolis l' avons vu, après une journée de labeur, S asseoir il la façon d\tn hOilllue lrès fatigué, souffler un Ulom e n-I el l'€'prendre le travai-l ete la COITectioll. Mais lorsque l'ém'a ncipartion approchait il redoublait dl:' zèll.:' Il rp'aTlons pas ici d " la beso gne .'upplémentair qu'il s'ünposait en faveur des plus faibles pOlIr leLll' procurer la satisfa-cti-on (le s as-s urer de bounes notes. Son rune d'apôtre ll'1ettait au premi-e r plan 1 éducation, « les moyen.' par lesquels on .peut seUler cultiver, fortifier et, rendre I:'éc~nd l'esprit -c hréti,e n laJ11S Jes ibn s ,p our les a-men e r :1 la profeSSIon sincère et publique (l'un vrai christianisme )} . ù -l'éga.rd des ,c andid-a ts. Nous

Ce nlaître n 'atten dait pas les derniers jours d'école pour à Il avenir de ses élèv s. En cours de scolarité il tâchait d orienter chacun dans la dir,e ction qui semblait lui convenir. S'inspirant du principe d 'l a justice distributive péda go O'iqu _: -il ch3icun selon ses besoins, il vouait Lille attention spé~iale ,à ceux qui luttaient avec des difficuHés p l'sonnell es, fami.Iiales ou sociales. Tout son enseignclnent convergeait. vers la fOfl~latiOldl dll ca~ l'actère -chrétien. Il assistait aux ,l eçons de catéchIsme lL cure pOUl' pouvoir 's econder celui-ci et travailler dans 'le Inênle sens. Ses lecons d'histoire nationale de géogr3Jphie el cl instruction civiqu~ éveillaient dans les cœurs des jeunes auditeurs les sent~­ ments patriotiqu s qui vibraient à travers ,se' paro·l es. En traItant ces -m atières, il -s'anim:ait au point que sa forte voix résonnait c1airelnent -d ans l'eptourage. . Vers la fin -de -la sco]arité, ce lllaÎtre résservait quelques entretiens particuliers à ceux qui se pTéparaient à l' ex'3 1nen cI 'élnancipation pour Il e tu' parler cœur à cœur des problènl:es de leur avenir. 1) Il -s avait faire -CO'lUpTelldre Ile sérieux de J.a vie:>t recourait volontiers à la paTabole des talents qu'il s'agit de faire fructifier. Conllne ses -élèv-es fOTlllaient le groupe des jeunes qui, pour une raison ou pour une autre, n'avaient pas pu entrer dans un "! éco:1e supérieure ,a u degré prilnarre, il les ll1·ettait en garde. contI e ce qu'on peut appeler ,l e ,c-01nplexe -d'inf.ériorité et leur dIt: « 11 ~ 'jntéress er


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[:,m t savoir remp-lir ho,norablement la tâ che mod este (}l Ie lh Pro ,id nce vous assign e ». 2) Dans 1\ mêm,e ordre d 'idées, il savait m e ttre en r elief la ,aleur cl hl llobl esse du travail manue l et , insis tnit souvent sur la conscience -profes,sionneHe.

3) Il s était toujours préoccupé d es question s d épargn e et ait trouvé Je 1110) en de faire pratiquer cette h abitude si bienfai sant e pour les g. I1S de condition 'll1odest-e . A ceux qui allaient hi entôt gagner quelque argent, il rapp elait l'obligation de n e pas ga spiller le pdx de leurs sueurs. 4) Faisan t écho ù 'la parole du curé , i l parlait avec les jeunes d es questions du m'ariage a vec la discréJion néces,s aire et ,l eur faisait conljJl'endre l,e devoir saclié de réserver leurs ressources c t 'leurs énergies à leur futur foyeT. Sa parole ·chaude et persu a "iv,savait sug.gérer aux adolescents de 15 ans d es convictions salutaires : « Tout hon arbre porte de bons fnüts , et tont 111anvais 'n r hl' porte d e Inauvais fruits .. , Entaillez de temps en temps un j eun e aTbre. Non seul,elllent il ne portera pas de fruits, m a is s' affaiblira et finira pal' dépérir, }) Sans dépass er les limites presC l'Îtes par Il a prudence, ce lnaître suggérait clairement a ux jeun es]. resp ect du corps ·et lI a pureté de l'âme. Il savait qu 'en passa nt sous si,l ence ,ces questions vitales de la j eunesse, les éducat " llT S COlumeUent une faute d 'o'm i·ssion , 5) Il n 'ignorait n on plus -les dangers que l'akoo'l sous ses div er-s es étiquettes et la nicotine font COUTil' à ceux 'q ui passeni cie ,l a sujétion f.amiliale ,et scolaire au régim'e d e la liberté presqu e incontr ôlée, Sans se ~aisser arrêter ;par les préjugés -et l'iInpopularité, il savait dire sur ces d eu x chapitres ce qu 'exigeait le bien des jeunes. L 'éducateur valaisan dont nous avons évoqué les exemples a été appelé à Dieu depuis plus d e vingt ans. Les semen ces de vérité et d e bi en qu'il a confiées à t a nt de j eunes âm.es conti Huent d e nlûrir en vue d e la grand:e moisson. Sous peu, de nOlnbreu~ jeunes vont être éIl1a n cip és d e l éco1c p6mair,e. Puis's ent-ils ,e ntendre encore d es paro'l es q ui éolairent leur voi.e e l l s aHernüssent da ns le bien , C. G, <1\

Cours de perfectionnernent pour adultes On a souven t p a rl é déj à de l' beole pou r -la vie. ,-\l l h ' 'n ll~ nt dit les lua ti èr es a p p rises d lu an t ,l es :.lnné ~ s scolaire:.; (1oi, PHt viser ;Je p ra tique et 'servir tout a u 'l on g de no tr e pèlerin ng(' terr estre, :1\1ais, cet énoncé (1' « école p OUf la vi » n est 'Pa~, pn ré alih\ ,mIssi effic a ce qu d' a ucuns vou draient le prétendr . E n effet ,

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nous nou s ,adressolls Ù des enfants de 7 Ù 15 ans qui voie nt , l'I)tendent, . sentent, goùtent, jugent et agissen l en e nfants. Leu r [111gle d 'aetivité n-e dépass'e pas le chanlp clos de ,la prison-royaume dont parle ,Gilbert Cesbron, :l'auteur des « Innocents d e Paris » et d'œuvres se-lnblables peuplées de héros appartenant ù la ge nl écolière. Sans cloute 1e raisonneluent se dév eloppe-t-il au long de J' ~ xistence , Sans doute, .les Ïlllpressions du jeune ilge :;eront ,e lI es dans le tréfonds de nous-mênles et sortiront-elles un jour d e l'eStpace Testreint où elles se trouvent 'à l'état la tent. Mai s la vie d 'un êh',e humain est longue, en dépit d e son aspect éphém è re , et difficile, ingrat-e, « <hu'e » conllne on dit cOlnmlln ém en L Il faudra buter souv,e nt, vain,c re d es obstacles lllLL'ltipl es, la.iss " r , C0111nle les brebis, un peu de laine ,a ux épin es des églanti e rs et e · n' est qu 'à l'âge où il fauclTa entreprendre une deuxièlllC e./ ' isience qu e l'houun e a appris un peu l'art ,c Olupliqu é cl :> vivre. Vous conviendre z ainsi que l'école n e p eut pas donn er lout ce qu'il faudTait pour l'âg-e nlÎlr à l'âge des ém erveill em ents. Et qu 'une école pratique ,a u sens exact du ternle ne peut intervenir qu' avce l-es ex'p é,r iences ,e t ;l a réalis,ation ·d es problèlnes de l'homlne. Mênl,e au cours oOlnplémentaire, ,cet âge qu'un anci en élève m-e définissait ainsi: « A l'éco'le primaÏl',e , on ne comprend rien ; au cours ,c omplénleJ1taire, on ,co111pr-end tout », Inêlne à cet àg e-1à des ca s n e se pos ent pas, dont la vie d e tous 'l es jours app ell e la r ésolut ion. Et id , nous entrons dans le vif du suj et qui fait l'obj et de cel articl e : Les cours d e Ip erfectionllement pour adultes. Certa ins vont se récrier ; d 'autres, traiter l'auteur de cet article d e faroeur, alléguant ·qu-e Œa lo! sur '} '.enseignelnent prinu tlr du '16 novelnbre 1946, acç-eptoée par le verdict ,popuiaire du 22 juin 1947 est l)lus que suffis'ante et qu 'eHe contient tout ce qnï1 faut. D 'aocord , cette loi fait ;le plus grand honneur à tous ceux qui l'ont pensée, étucliée, élaborée, soutenue intelligelnmen t lors d joutes oTatoires et ode controverses ,r écentes, et fait accepter en votations . Notre Président d e 'l'Instruction publique, St.S collaborateurs et tous oeux qui œuvrent à l'éducation et au dé veloppement inteH-ectuel ·et nlora1 ,de 110tre jeunesse méritent la consiclèration et des Tenlercienlents sincères. Mais, oe n ' est pas je pense, 'I-eur faire injure ni dÏlninuer .leurs Inérites que de pader dans 'c ette revue pédagogique des cours de perfectionnelllent pour adultes . Ces ,c ours consist-eraient en .leçons à la forme expositive sur des objets pratiqu-es ·et des difficlùtés qu 'un hO'lnnle de 30 à 50 ans l'encontre face à sa vie quotidienne et aussi pour gagner son pain de chaque jour.



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-

401 -

Je Hl étends sur 'L'herbe et cours SUl' la dune; .J(' i~rimpe an mur noir, au tronc du bouleau , Comine un maraudeur qui cherche fortune. Je n ' ai' pas fToid .l e n ' a-i jamais chaud. Sais-tu qui je suis? - Le rayon de lune . Et sais-tu pourquoi je viens de :1 à-haut ? Sous les arbTes noirs la nuit était brune' TH pouvais te perdre et glisser dans l'eau Errer ·par les bois, vaguer sur la dune, Te heurter dans l'ombre au tronc du b0;tleau .Je veux te 111.0ntl'er la route opportune; El voi.Jà pourquoi je viens de là-haut. G. de Maupassant: Le gTal1d Lustukl'u

Entendez-volls clans ta plaine Le bruit venant jusqu"à nous? On dirait un bruit de chaîne Se traînant sur les cailloux. C'est :le grand Lustukru qui passe, Qùi repasse ·et s'en ira . Enlportant dans sa besa'c e Tous les petits gas Qui ne dOl'nlent rpas. QueUe est cette voix déluente Qui :travers nos volets? Non, ce n'est pas la tounnente Qui joue avec les galets. C'est le grand Lustrukru qui gronde, Qui gronde.. . et bientôt rira En ran1.assant à -la .r onde Tous les petits gas Qui ne dornlent ;pas. Qui voulez-vans que .le mette Dans le sac au vilain vieux? Mon Doric et Iua Jeannette Viennent de fenne!' les yeux ' A:llez-vous-en, le méchant hom.m e, Quérir ailleurs vos repas ! Puisqu'ils font leur petit somme, Non vous n 'aurez pa~ Nles deu.~ p etits .gas.

Botrel.

II. VOCABULAIRE

ri O IS . - L 'es pace, le firmament, -l'infini lïn'lmensité. L'atJlw~;phèré, l'bori zon , le Il ointain , les profondeurs du del Un as -


- -lO:J-

403 -

ln.', lInc planète, ullle constellation, le disque de la IUBe, les plla,' ~~ de la lune, ·l a marchc des astres, lI." ,lever le coucher. L'aub.c. l'aurore, le crépuscule 'lu tombée de lu nuit, les ténèbres l'ubscurité. Un météore lllle ·c01uètp la voi lact(':'e. Le calme la sérénité. ADJECTIFS. - Ue cit'I constellé. Ill' (1 uhe pùle livide bl ème. rL'espace infini, illCOJlllnenSurable. n nll.it noire, sombre. claire, transparente, longue courtt' sereine, calme pajsib~le. apaisante Inajestneus ", étoHée. La nuit tomhante, la nuit clo .. t'. Un ciel pur, serein, lumineux, noctllr1l('. La lumi è re solaire. hl lumière lunaire, ,l a 111mièr stellair. La lune p:1le. hlallche. IHib?use, opa:line argentée froide. . VERBES. - Croître, d':'croltre, scintiller, clignoL r, pfllir, s·{·lelllclre, se lever, s coucher SI." cacher, luire éclairer. vers er s(\ lumière se voiler, se cach r, s'éclips r. s I1H1 Squ T. Observ ' l'. '·tudi r les astres. Le .iour viel11, lombe, f('ploi e ses yoil -s s·6Ic'nd. de 'cencl sur terr . Les astres gravitent se déplacent. 3

III, ORTHOGRAPHE

Préparation: S en référer au

11 li. 111' r 1'0

1.

l-!<:ÜsiblemenL sa course azurée; tantôt il franchissait des groupes de Hues qu.i ressemblaient aux sommets d'une chaîne de monta!.files couronnées de neige. Tout aurait été silence ·et repos, sans la ~h~1te de ·quelques feuiHes, 'l e passage d'un vent subit, le gémissement de la hulotte' au loin, on entendait 1es sourds ·m ugisselnents cl la cataracle du Niag,a ra, qui, dans ,le calme de .1a nuit, se prolongeaient de désert en désert et expiTaient à travers 'l es fol' ~ ts solitaires. Chateaubriand. Le soir, dans un

Nous allümes un soir, après souper, nous promener dans le lia l'C. Tl faisa,it un frais délicieux qui nous récompensait cl une

journée fort chaude que nous avions .essuyée. (La lune était tt'V ~e, il y a.vait peut-être une heure, et ses rayons, qui ne velIaient à nous qu"entre les branches des arbres, faisaient un ~lgréable mélange d'un blanc fort vif avec tout ce vert qui pal'ais._ait noir. Il n'y avait pas un nuage qui dérobât ou qui obscurcît l:1 maindre étoile: elles étai'e nt toutes d'un or pur et éclatant ·et qui étai t encore relevé pal' le fond bleu où eUes étaient atta.altachées.

Lever de lune

Une lune énorme toute ronde lllOntai t sur la coUin

pal'C

A la belle étoile

('llll'l'

i~ ' ba~,ses branches des chênes. El'le n éclainlit pas et avait

L111 >

sl~lguherecoul.eur l'ouge. U]~ quart d'heure encore. le temps cil' depasser ]a pomte des 'P uplIers et de ' sapins serrés cl' sortir ci e la !)rUlne, eUe d~V'el1ajt blanche, petite, libre clans le ci -1 pur, ct la nUlt cOllunençalt. René Bazin .

Terreur de la nuit

1. Grande est pour tous les êtres la lristesse du soir ~ L cheva'l se r.approche de son compagnon et pose su,r lui sa lê1 . La vache suivie de son petit veut retourner ù l'établ-e. Ceu. --cï' ont-i.ls ,encore une étable, un logis, un abri COJltre les embü he .. nocturnes. >

II. L 'oiseau, pour toit, n'a qU "une feuille: 'la nuit est t<:'l'l'ibl e pour ~lli. Que de choses effrayantes elle cache dans son ousetll'it'! 11 a attendu dans l'angoisse que ,le solei,} parût. Aussi quel ~JOl1heur quand les ténèbres s'enfuient! Quel gazouillement au bOl'd des nids! Michelet. Clail' de lune

, La lune se lllOntrait au-dessus des arbres; une bris :> Plllba Llmee que cette reine des nuits amenait de l'orient avec elle semhlait la précéder dans les forêts, COlll-lUe sa fraJche haleine: L'astre solitaire nlonta p~u il peu dans le ciel: tantôt il ,'lllyail'

Si vous avez ja,m ais passé une nuit à 'l a belle étoile, vous qu'à l'heure où nous dormons, un lnonde mystérieux s'éeiolle dans ,l a so1itude et le silence. Alors, les sources chantent lrien p'lus clair, les étangs allument de .petites flammes. Tous les esprits de .Ia nlontagne vont et viennent librement, et il y a dans l'air des frôlements, -des bruits imperceptibles, COlnlne si l'on entendait des branches grandir, Il 'herbe pousser. Le jour, c'est -la \ ie des êtres' la lltùt, c'est rIa vie des choses. Quand on n'a pas "habitude, ça fait peur. A. Daudet. ~[lvez

La lune se joue

Tout Ù coup, comme un g.ros ba:llon lancé par quelque champion émérite (lue l'on n e voi l pas, la 'lune apparaît derrière les ~a pins t les chênes. des bois qui linl'Îtent l'horizon. Ils ont tant ·de branches qu'elole n 'arrivera pas à s'en dépêtr·er, et des poinles si aiguës et des aigui-Irles si pointues que, si l'une d'eUes l'ef1Jeure, elle crèvera tout de suite. Mais non: la voici, rouge cl effort et de plaisir.Seulement, a-t-elle été lane e avec assez de fore pour 11 pas s a rrêter, pour aller jusqu'à l'autre horizon? Attendons nous verrons bien. E lle connaît son Chel11in à travers les étoiles' eIDe n 'en écorne ~tHCllne. Ces étoiles, qui la connaissent aussi, prendraient bien gardl de lui barrer la route. Mais qu 'un obstacle imprévu se .d resse devant ell e. Alors, elle tomhera sn I' le toit de paill e cil' r


_. 40:-) -

-- 404 celle grange; elle l'oulera le long de la pente, et viendra d'eHelllêlUe, COlume une pelote, entre ~es .p attes de -ce petit chat .e[ui n'est pas mort. Ou, p1utôt, n'ira-t-eHe pas s·e fixer, à la 'p lace du C'.oq ù la pointe du clocher, comlne une boule de bilboquet '~ Henri Bachelin.

Exercices d'application .- S'en référer au No 1. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase -:- Le paragraphe -

La rédaction

La phrase: Composer ·des phrase' Civec les mots du voC,. IndCiire. C:onjugu ries velbes du vocabulaire. Rédaction: Votre viUe ou votre village ù 10 Il ures du .'n-il' l'Il

été.

C est le soir: Vous êtes en dehors de -la viUle Ott du village : ,"ous observez :les lumières, puis les étoiles. Racontez. 11 fait nuit noire; vous allez faire llne cOlllmis~ion che;~ \ ' 0 tre voisine' racontez . 1. Décrivez le 'Ciel par une nuit -claire. COllserls. - Tenir compte de la saison d l'éblt atmosphé'l'iCI lle du lieu d observation. 2 Vous avez vu se 1ever la p,l eine lune. - Décrl\ ez c.e S'pe 'la le.

Plan. - A quel lUOlnent? à quel point de 1 horizoll ? (:001In ni la lune vous est-elle d'abord appa.rue ? A-t-elle changé d' ill .' 1 ect à 111esure qu'ellle 1110ntait dans le ciel? 3. Vous étiez parti en veillée au clair de lune' Blais ~, v ltn-:retour, la nuit était très obscure. Racontez -ce l~tOl1r ~vec '\'0 ' ohservations et vos inlpress.Îolls, avec vos réflexions et les incidents survenus, s'j:l y a Heu.

Fiches pour le cours inférieur et le cours moyen LE-C'IlURE SILENCIEUSE Le l'enard et le petit prince

Le renard se tut et regarda longtemps le Petit Prince: - S'il te p1aît ... apprivoise-moi, dit-il ! - Je v,e ux bien, répondit le Petit Prince, nIais je Il'aj p(~s heaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup cie choses à connaître. On ne connaît que les choses qu'on apprivoise, dit 1 renanl. L's hOlnmes n'ont plus le telups de rien connaître. Ils achèten 1

des choses toutes faites ,c hez ie~ ma.r-chands. M,ais comme il n 'existe point de 'marchands d'amis, les hOllliIl1eS n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-lTIoi . - Que faut-'Ïl faire? dit Il e Petit Prince. - fi f,a ut être patient, répondit le l'ena,r d. Tu l'assoiras d abord un peu loin de 111oi, COlnme ça, dans .l'herbe. Je t regarderai du coin de :1 œil ·e t tu ne diras rien. Le langage 'e st SOUTce de llla'l ent.endus. Mais, chaqu jour, tu pourr.as t'asseoir un peu plus près. A. de St. Exupél'Y. POlU'quoi le Petit Prince n avait-il .pas beaucoup de temps? Toi , également souvent tu n'a pas le temps de ... Quetles sont .les choses que tu connais bien? POLIr apprivoiser.". , pour -connaître, i'l faut de la .. . Il y a un malentenclu quand tu n'a pas compris 'c e qu'on :1 voulll dire. POU1\qUO.i le Petit Prince pO'urra-t-il s asseoir chaque jour 1II1 peu plus près? QlI aÏInerais-tu apprivO'iser? COl1llnenl ferais-tu? ]\1.

Y.

LE-C'lURE SILENCIEUSE Je découvl'is le puits au level' du jouI'

l e puils que nous avions att int ne resselublait pas aux puits snhariens. Les .puits 's ahariens sonl de Siml)les trous cl"eusés d':\lls le sable. Celui-ci ressemblait ù un puits de villag . NIais il n .~' avait là aucun viNage, el je croyais rêver. C'est étrange, clis-Je au Petit Prince, tout est prêt: la poulie, ·Ie seau et la corde .. . Il rit, toucha la corde, fit jouer la ponlie. Et la poulie gémit comme gémit une vieiUe girouette quand le vent a -longtemps dormi. - Tu entends, dit l'e Pe.tit Prince, nous réveillons c puits et il chante .. . Je ne voulais pas qll 'il fît un effort. - Laisse-moi faire, hti dis-je, c'est trop lourd ]Jour toi. Lentelnent .le hiss-a i .le seau jus·qu'à lI a Iuarg·elle. Je l'y installai bien d'apIOlub. Dans lues Ol'eiLles durait le chant de la poulie et,. dans l'eau qui tremhlait encore; .le voyais trembler le :-;O'leil. A. de St . E:rupél'Y . Qu'est-ce qu ' un puits saha.rien? Pourquoi I·e pu~ts découvert par .le Petit Prince et S011 compagnon resselublait-il à un puits de vmage? Que fit .le Petit Pri~l'ce?


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406 -

- 407 -

Pourquoi la vieil'le girouette gémit-elle quand le vent a longtemps donni ? Dis autrement « lentelnent je hissai l'e sean jusqu'à la mal'~elle » .. , [lUx

,

Conlprends-tu pourquoi cette poulie qui grince est un chant oreilles de ceux qui allaient lnourir de soif ? M. Y. LECTURE SILENCIEUSE Je découvris le puits au lever du jour (suite)

.J ai soif de eette eau-là, dit le Petit Prince, donne-moi à boire .. . Et je compris ce qu'il avait cherché! Je 's oulevai le seau jusqu'à ses lèvr·es. Il but, l-es yeux fermés. C'était doux COlnnle une fête. Cette eau était bien autre chose qu'un al'iment. Elle était née de la marche sous les étoiles, du chant de la pou'lie, de .l'effort de 111es bras. EUe était bonne pour le cœur, comlne un cadeau. Lorsque j'étais ' petit garçon, la lumière de l'arbr·e de Noël, la lnusique de la messe de minuit, hl douceur ·des sourires faisaient, ainsi, tout le rayonnelnent du cadeau de Noël ·que je recevais. - Les honunes de chez toi, dit le Petit Prince, cultivent cinq nülle roses dans un nlême jardin ... et ils n'y trouvent pas ce qu'ils ,cherchent. .. - Jrls ne ·l e trouvent pas, répondis-je ... Et cependant ce 'q ll'ils cherchent pourait-êh'-e trouvé dans une senl,e rose 'o u un peu d'eau ... Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cœur. A. de St. Ex,upél'g . Pou'r nos deux compagnons l'eau était... Qu'avait-i'l fallu faire pour ravoir? A quoi ,ce bonheur de son 'cœur le fait-i-l penser? Que cherchent tous les hO.lnl11es ... que veulent-ils être? L'eau 'l'a apporté à nos deux voyageurs ... ils ont Tetrouvé ... Quand tn ,es généreux, que tu veux faire plaisir, que tu penses aux autres pour l,es réjouir, ton, cœur t'a fait trouver ce que tout le monde cherche si loin. C01nprends-tu maintenant: « Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avant le ·cœur » ? M. Y. LECTURE SILE CIEUSE L'eau

Eau , tu n as ni goût, ni couleur, ni arôme, on n e peut pas te définir, on te goûte sans te connaltre. Tu n'es as néCPSS[\ÎTe il

la vie: tu es 'la vie. Tu nous pénètres d'un plaisir qui ne s explique point par les sens. Avec toi rentrent en nous tous les pouvoirs auxquels nous avions renoncé. Par ta grâge s"ouvrent en nous toutes il-es SOlll'ces taries de notre ,cœlU·. Tu es .la plus grande richesse qui soit au nlonde, et tu es ê.lussi la plus délicate, toi si pure au ventre de la t-erre. Tu n'accel ,tes point de mélange, tu ne supportes point l'altération' pure, lu répands en nous un bonheur i'l1finiInellt simple. D'après A . de St. Exupél'Y. Quand tll auras lu attentivement oe texte, tu lui trouveras un hon titre ... 'l equel? Mets-toi ft la place de 1 aviateur perdu au milieu du désert...

Tu as justel11Jent vu le Sahara au cinéma, qu'est-ce qui t'a le plus frappé? Un peu d 'eau, c'est le ... clu corps c'est la .. . du cœur ... Tu as lu: « l'eaH est la plus grande Tichess,e qui soit au lnonde » . Pour conlprendre, pense à la grande sécheresse de ,c es années dernières ... at1X déserts... ,à nos usines électriques. Sans eau on ? ? Pour ton :1m , n'oublie pas ·le baptême, l'eau bénite. CONJUGAISON DES TROIS TEMPS Ex-enlp:l.e: Hier soir, la fermière soignait sa vache, ce maI in elle la trait, .(lell1ain elle battra le beurre.

Sur ce 1110dèle, conjugue à toutes Œes personnes. Dis ce que tu as fait, Ce que tu fais; ce que tu feras; hiet" compter, aujourd'hui répéter, cet après-nlidi dessiner. Parle ft quelqu'un, au vigneron par exemple: hier piocher alljo'urd'hui bêcher, deInain SBll1er. Parle de quelqu'un: (de ton caluarade Georges, peut-être) jouer hier, nlaintenant travailler, plus tard gagner sa vie. Dis ce que vous faites, tes frères et toi. Dis ·ce que vous faites, tes frères 'e t toi. Dis ce que vous ferez, tes frères et toi. Explique la route ù suivre ù des touristes qui le demandent; enlploie la deuxième personne du pluriel. Maintenant nlarcher droit devant soi, puis, au prenlÎer croisement, tOllTner à gauche; hier s être trompé à caus'e du brouillard. Ecris ce que font nlaintenant l'es grands élèves. Ecris ce qu'ont fait les grands. Ecris Ce que feront les grands en sortant de classe.

1\11. Y.


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408 -

CRTHOGRAPHE Une négligence

Qu~lques ,a rdoises avaient été déplacées par l'Ol'age à la

loiture d une grange: « J.e réparerai cel.a plus tard », se dit le propriétaire, et il rangea cette affaire parmi les projets ù venir, d-a ns je panieT des tracasseries inopportunes. Mais voici que les foins furent rentrés. Hs étaient bien !-:ecs, odorants et nutritifs. Puis le temps changea. On eut une îongue série d'averses . La p1uie pénétra dans le fenil. Presquf' toute la récolte fut endomnlagée. Le paysan attristé et confus dut vendre une de ses vaches. Les autres se trouvèrent amaigries et ne donnèrent que peu de lait. L'edelweiss

C'est l'imlnor.telle des neiges, une des plus admirables fleurs des hautes Alpes. Elle ne fleurit qu'au 11lOis d'août, dans les régions élevées, sur des rochers sauvages, à côté des précipices. Sa tige est mince, presque frêle. Ses feuiUes sont .allongées, légèremept argentées, sans charmes parti,culiers. -M ais sa fleur d'un blanc pâle, formée d'un duvet de velours est d'une beauté insurp.assable. Ses pétales au nOlnbre d'une denli-douz,a ine, pointus, quelque. peu irréguliers entourent avec élégance de délicates touffes d'étamines. Même cueillie, l'edelweiss conserve longtemps sa noble apparence.. Pour avoil' ses bouquets, les touristes ·et les promeneurs ne crai'g nent pas d'es'c alader les pentes abruptes pleines de dangers. Le cimetière

A côté de rJ'église paroissiale 's'étend le cimetiere. C est un enclos assez vaste, fenné par un "TIlur. C'est là que reposent -les mOTts de la paroisse. Les tombes s'alignent sur plusieurs rangées. Toutes ·s ont sunnontées d'une croix. Quelques-unes sont en outre ·abritées sous un monument .de marbre 'b lanc ou sou:-; d oS touffes de verdure. P.ar-ci, par-là on remarque des croix bri~ I\'es, des tertres couverts de ronces , des ossem-e nts épars. En passant près du cimetière, songeons ù nos paren ts et ~Ilnis défunts qui :dorment là leur dernier sommeil. Disons-nous 0galelllent que ce ch~m'P du Tepos devienrlra un jour notre cleJnellre.

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409 -

Promenade à travers la langue française On ne peut pas dire: un l'enseignement facile à se procurer, un fait facile à s'expliquer 1nais: qu'ill est fadle de se procurer, cie s'expliquer.

*

:j:

:1:

Il est incorrect de dire: telle décision sera prise après avoir denlandé l'avis de M ... , car ce n'·est .pas lI a décision qui demande l'avis. On dira: teUe décision etc .... après qll'on (lUl'a demandé etc.

Avant que de mourir se rem.place avantageusement pàr: avant de mourir. - Je l'ai vu av.ant de mourir renferme une équivoque.

*

:i: :j:

.Te lui ui prêté cet ouvrage à condition de me le l'encire relnplace mieux pal' à la Coondi.tion qu'il me le l'ende. :j'

:1: "

V~

*-

On ne doit pas dive: beaucoup de fois, des fois; mais bien des foi-s, un grand nOlnbl'e -de fois - ,p arfois, quelquefois. :l: 'j:

*

C'est lilal s'exprüller que de diTe: Ce livre est bien C0I1111l t' style, je vais bien COD'lme santé. On dira correctenl1ent : ce li v l"t' est bien au point de vue style, .le vais bi.en en ce qui concerne 13 Sianté.

* **

On dira correcteinellt : il ne demande pas Inieux qlle d'y ((llà el: non: il ne demande pas mieux d'y aller.

***

Le combien es-tu est incorrect; il f.aut : quelle ,p lace as-tu "! Calendrier d'observations de la nature

AVRIL: Le long des haies, à travers champs et bois La fin apPI'oche. Encore un IllOis ou seUIlement quinze jours. et les volets de -la salle de dasse, comme les paupières, vont sc fel'mer et plonger les bancs et ~e pupitre dans un sOlTIIneil estiva.! profond .


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410 -

Il est grand temps d'avenhu'er encore qllelqU~S pas hor~ cie l. école pOUl' aUeT s'instruiTe le ,l ong des haies et à travers champ et bois. Cela nle rappeHe quelques après-luidl des "Qrintemps de 189fi Ù 1898 où J.e luaître conduisait ses trois douzaines et delnie de garçons -dans la campagne reverdie pour ,l es mettre en un contact plus imluédiat aV'ec la nature ... Et au retouT, COInme en revenant de la gymnastique en plein air, ~a olass·c entOlulalt un air de lnarche au rythme du opas. Les .m éthodes se sont bousculées, le besoin reste le même: en présence des .objets de la natlu'e, apprendre à voir et à regarder à entendre et à écouter, à sentiT et à flairer, à toucher et ~t palper, p01U entrer en une posls ession intellectuelle ou Juieux s.pirituelle du milieu.

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Dans une sortie d études, il est bon ete préciser la notion d'((ssociation végétale. ·Cette notion n'est pas tout à fait étrangère aux jeunes Tll'raux qui ont 'l 'intuition d'en:se~nbl,es de pl~.ntes qui poussent au pré, dans les chanlps cultIves, sur les decoml)l~e~ etc. Il s'.agit sÎlnplement de préciser l'idée trop vague ù l'alùP de deux ou de trois exemples. La haie COJ1Hlle association végétale peut susciter un Întérét spécial dans Il'esp~'it des ·e nfants. Voici à ,c e sujets quelques jndic<lti0l1S : Le. sol de 1;1. haie est généralem.ent lueuble et hu · mide. -~u début du Jj.rinic~jl1p~ .: les arbustes ~llcore de feui.:les , luise,ent r;:t~. ~cr le soleil

qui y pousso1l' n'onl pas et permettent par · r>Olb(~­ qUCllt . il certaines plantes ' de fleurir, COll1l1H: ln ficaire fanssej'enoncule la violette la priInevère, l'alliaire officinale. 1

Une sortie d'études, ce n'est pas une façon de f'l âner, quoi -qu'en puissent penser ceux qui piochent et qui voi,e nt le régent « se promener» en avril après .avoir été au chaud en janvierLa réalité est toute différente, à la conditi.on qu'un prenne le choses 'a u séüeux. J.l faut d'abord 's avoir où l'on ira. On choisira UIt endroit intéressant. POUl' peu qu'.on sache observer soi-même, il ne sera pas difficile de découvru' un de ces coins attrayants qui ne nlanquent nuUe part. Ensuite on choisira des faits que tous les élèves peuvent obseTver en luême telups. L'étude du détai,l accessible 's,e ulement à lill petit nombre d 'yeux à la fois est réservée :\ la salle de class·e.

Il serait in1pl'udent cie ne jJas pl'épClrer sur place 1(( leçon que l'on se propose de douner dehors; on risquerait de perdl'e son temps et de se trouver dans un ·cruel embarras. Même après une bonne prépaTation, il reste encore bien des points d'intelTog.a .. tion, Si on ne peut pas exiger d'un maître de tout savoir (et H faut bien 's e garder doe faire 'c rohe naïvement aux jeunes qu'on est omniscient !), H faut néannloins être à même d'enrichir snffi~alnlnent 'les élèves. En tout cas, i,1 faut résister fi la tentation de se tirer d'une question embarrassante avec un nom ou une explication fantails istes. Une leçon dehors Ïlnpose au luaître la nécessité de prévoil' la discipline de telle SOTte que ·l es esprits volages s·u Ïvent les appels à l'attention, sans ,l es astTeindre pourtant à une contrainte trop rigide. Si les choses devaient se passer selon les rêveries de quelques théoricioens, on lâcherait toute la bande à l'aventure. Ne soyons pas dupes de fantaisies il :la Rousse.au. Mais tout en dirigeant 1e travail des jeunes .obSeTvateurs, aIl se montreTa accueillant aux trouvailles personnelles, ce qui ne manquera pas de stimlllleT l'espTit de recherche.

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, Les arbustes qui composent le plus souvent la haie sont le troène, ,l a rm:lce, l'églantier, le prunellier, l'aubépine, le cerisier Malaleb ou bois de Sainte-Lucie, :l 'onneau ou orme ChaUlpêtre. Aux arbustes s"associent des plantes grimpantes ou vohlbiles cOlulne la bryone dioïque, le liseron des haies, le houblon lupulin. i En été d'autres plantes herba'c ées succèdent aux prelnière . En automne, les arbustes portent des fruits sauvages dont plu:s ieurs sont comestibles et nullement à déd-a igner.

Les notes que les enfants tpTennel1t en cours de ~eçon forment une matière prelnièl'e qui doit être élaborée en classe et utilisée pour les devoiTs à dOluidle. Quelques -l11.aîtres , a'Viant d',enh'eprendl'e la prolllenade scoÜ1ire annoncent ft leurs élèves que ,l es choses vues et entendues fero~t l'objet d'un ·travail scolaiTe. Ne vaut-ill pas mieux laisser aux enfants 'la jouissance pure et siInple de leuT ex'c ursion a 11:Jllle]]e sans y mélanger la saveur un peu âcre d'une rédaction le n 'p ers'Pective ? C. G.

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