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ORGANE DE LA SOCIÉTË VALAISANNE D'ÉDUCATION SOMMAIR.E: COMIMUNICATIONS DIViEiRiSElS: Comlrr'l:émorahon du 65üème 'anrniv,ersaire rue la .fondation de ~a Confédlératliol1l. EX/amlEms d'éimancilp ation. - R.apport de clôture. - Coursde va'cances. - DiVl8lrs ra,pports sur :la 'Caisls e de retTiaite dfU P. E. .AJssemhlée gé.nérale de la Caisse de r,etraite. -? AIRTIE PBDAG.QGIQUiE: Conf.ére'l1oe du Dr Béno: FatigUie ets:urn1iena:g'e. - ,MÏ'Xtura pro.fessorrulis. - P1aidoyer sur Ile ,ski. - !Milchel ! - tLa 'CO,fina;isrSance €'x'a cte de ,ceux que l'on gouv,erne !permet la juste 'rud.aptation de l'autorité. - PARTIE P,RATIQUE: Langue ,françlais:e, oentT'es d'intérêt., 1ère let '2 ème semaines ! - Is,CÏiences naturelles.
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du 650me anniversaire de la fondation de la Confédération Le 1èr août 1941, six sièCles et demi se seront écoulés depuis lia fondation de notre pays. Des manifesrtations religieuses et. patriotiques so,l enneHes U11.arqueront dans la Suiss·e entière ce 650ème anniversaire de la naiss'a nce de nos Ubertés. . Nous tenons essentiellean'e nt à .associer la jeunesse de nos écoles, en particulier 'Celle de nos classes primaires, à la comméllloration de cette grande date de notre histoire nationa~e. Dans ce but, nous décidons que le lundi 28 avril courant, sera un jour de fête pour nos écoles primaires. Au débUJt de la journée, .les élèves assisteront à un office reHgieux destiné à rendre grâce à la divine Providence qui a protégé Ide façon nlanifeste nob'e petite Patrie au cours de ses 650 années d'existence. ·Ce sera pour eux l'occasion .de delnander à Dieu la force nécessaire Ide se montrer dignes de ceux qui ont créé la Suisse, de Lui demander également de 'Continuer à nous préserver de la grande malice des telnps ! Après tl'office religieux, 'les élèves se .r endront à leurs dasses respectives où leurs m·a Hres et maîtresses rappel,leront, au ,c ours
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d'une Icauserie appropnee, les origines de notre Pays, ,les vertus -de nos ancêtres, le bonheur que nous avons -d'êtTe Suisses et la nécessité d'une étroite union entre tous les enfants de notre chère Patrie. A la suite de cette causerie et dans toutes les comn1unes où il sera possible de le faire, les enfants seront 'réunis pour entendre une aNocution ,de circonst.ance prrononcée !par une autorité communale ou scolaire et exécuter des 'c hants rpatriotiques . Les ,l ocalités qui possèdent Iles installations voulues pourront aussi prévoir des représentations cinématographiques adaptées à la civconstance. Enfin, les écoliers seront 'mis en congé pour le restant de la journée. Sion, le 8 avril 1941. Le ,Chelf du Département de l'Instruction 'p ubli,que : Cyr. Pitteloud.
Examens d'Emancipation ILes examens d'émandpation d'e l'école ,pr~mair.e auront lieu selon 1e programme suivant: A VISSOIE, le 5 mai, la 8 h. 30, IP our t01lJS les élèves du Vial d'Annivi,ers A IÜHALAIS, le 6 mai, à 8 h. 30, ,p our les élèves de Ch al alÎ's" -Grang.es ,et GrÔne. A VENTHONE, le 7 mai, à 8 h. 30, pour les élèves de rMi~ge, Venthô·ne, MolIens, Rando,gn€', llVIontana-Village. A VAAS, le '8 mai, à 8 h. 30, /pOUT les élèves de St-LéOru!11i d, iLens, ·Chel'mignon et Icogne. A 'SIERRE, le 9 juin, à 18 h. 30 : 'POUT les ·élèVi€\S de ,8ier1',e, IMtontanaVermala et ·Chi.pp,is. A VEX, l,e 1er mai, à r8 h.: pour les élèves des Ag,ettes, Vex, IIérémence et Evolène. A AYENT, le 5 mai, à 9 h. : !pour les éJlèv,es d'Ayent. A VEX, le 6 mai, à 8 h . : pour Iles autres communes du -district. A SION, le 2 mai, là 8 h. : pour .la comm'u ne de S:a vièse et la ibanJi.eue de Sion. A ISION, 1e 3 mai, à ,8 h.: po'u r les la utr,e.s commune's du distri ct là l',ex·oeption -de la ville de Si,on. ' A SION, :le 31 ·mai, à >8 h. : !pour la v111e de Sion. A IBAI8SE-NEINDAZ, I,e 23 ,av.nH )8,vr il, à 8 h. ~, pOlUr la commune .de Nendaz. A PLA.N-CONTHEY,. Il,e 24 avr.ïl, à 8 h. ~, pour les ,communes de Conthey et Vétroz. A CHAlMOS'ON, le 13 nllai là 8 h. 30 : pour la comanUThe de Chamos:on. A ARDON, le ,28 mai, à oS h. ~ : pour la .commUlllE' d'Ardon. A .MARTIGNY-VILLE, Ile 28 avril, à '8 h. ~ : Ipour Char.r at, Boverniler, IMartigny-Combe, IL a Bâti,az, Trient. A RID.DES, le 29 'a v.rH, là 9 h. 15: Ip our Rkldes et I&érrubles. A LEYTRON, le 2 mai à 9 h . % : ,p our Leytron et Sarillon. A FULLY, le 31() lav.r i:l, ,à '8 rh. ~ : pour FuJly. A SAXON, l,e S mai, ,à 8 h. ~ : Ipour Saxon.
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A MARTIGNY-VILLE, le 24 mai, là '8 h. ~ : Ipour l \!1lartigny-Ville et 'Martigny -BolUr.g. A:U ,CHABLE, ,le 1er m,ai, rà 8 h. ~ : !pour Hagnes et V,oUèg,es. A ORiSIIE RES, le 2 Ilnrui, dès 9 heures: lPour .Iles ·autres communes du district. A VlE'RNA y AZ, le5 :m ai là 19 heures mO'Î.,ns q'Ujant: pour les écoles S'E' terminant ·à il a ,flÎn avril et là la :n1Ji-mai. A IST~MlAURICE, le 6 juin, à '8 h. ~ : pour le.s éoo'l es ,s.e terminant ,à la fin mai et ,à la fin juin. Au .collège de 1l\i)]OINTlHEY, ,le 14 ,m aoi , ,à 8 heures: pour les ·comnllunes de Chlampéry, Vial d'llUez, Troistorrents et ·Co.l,lombey~MU!Daz . Au collège .(Le !M\O.NTHEY, l,e 16 maJi, à 8 h. : Ip.our les .corrunun.es de IMonthey, Vionnaz" Vouvry, BouveI'let ·et 'S t-Gingolph. 'L es élèves nés :E'n 1926, Mnsi que ceux -quli ·ont échoué à :l'exame.n de 1',aIllIlée dernière devront se ,présenter là ees 'ex·amens et 'a plp orter leul' I.ivret .scol<aire. Toute absence non justüfiée ,p ar des 'l~a1sons .gT1av,es est .p assible d'une anllende de 10 ,fr. Le Chelf du Départem,ent de ·l 'Instruction 'Publique: Cyr. Pitteloud.
Rapport de clôture Prochainement, nous <remettrons à chaque Inembre du corps enseignant un exeulplaire du rapport de c.1ôture adopté pour ie cours scolaire 1940/41. Nous prions les Inaîtres et ,l es maîtresses de bien vouloir utiliser ce formulaire, ceux en usage jusqu'à maitenant n'étant plus admis. Ceux qui seraient éventueUemerut 'o ubliés [ors de cet envoi, voudront bien s'adresser au DépaTtelnent qui ,l eur remettra de slüte le fonnulaire indiqué.
Département de l'Instruction publique.
Cours de v~cances La Faculté des Lettres de l'UniversHé de Lausanne organise cette année, com.me précédelnn1ent, des cours de vacances pour l'étude du français. Ces cours, qui dureront du 14 juillet au 4 octobre, sont répartis en quatre séries de trois sen1aines chacune. L'enseignement comporte des cours et conférences, des exercices pratiques par petites classes (neuf leçons de 45 !1.uinutes par semaine) ct une étude spéciale de la prononciation (5 leçons de 45 minutes par semaine). Il est tout spécialelnent adapté aux besoins de ceux qui enseignent le f rançais ou se préparent à l'enseigner. . Pour tous renseignem.ents conlpléInentaires on peut s'adresser au Secrétariat du Départelnent de l'Instruction publique à Sion qui se fera un plaisir de remettre le progran1me à tous ceux qui en feront la demande. Sion, le 4 avril 1941. Département de l' Instl'uction publique.
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IV. CaMlPTIE DE,S ASSURE'S
Rapport financier de la Caisse de Retraite ordinaire du Personnel enseignant pour l'année 1940 1. l\1JOUVIEfMEiNT GENERAL EN 1940
Solde actif ,de l'exercice 'précédent Ve,r sements de l"Etat du Valais pour cotisations et subsides Versements i,ndividuE'l,s de coüsations Intérêts -des titres et des obligations Solde tà valoir sur .la Caisse d'Etat Pensions 'p ayées en 1940 ReIll!boul',semetllts aux membres démis's ionnaires Frais généraux Impôt Mdéral, droit de ümhre, etc. Excédent des 'r ece,t tes: 133,481.60 Solde actif en ,clôture d',exerdce
HEICETTEIS DEPENSES 2,828,466 50
7{),362.6'5 1,1654.40 103,445.60 22,.931.1>5 48,593.75 6,549.90 4,371.20 5,397.25 2,961,948,.10
II. CO\MPTE DE LA BANQUE CA1NTONAlLE ' BEICETl1EIS DEtPENS~S Solde c11éditeul' au 31 décembre 1939 41,4-6'6.50 Ti tres et Dépôts -remboursés 6,000.Versements de l'Etat du Valais 70,362.65 Versements individuels pour cotiS'ations 1,6'54.4D Intérêts po'ur l'année 1940 10.3,446.50 Pensions payée,s en 1940 4'8,593.75 Rembow'sements aux membres démisionnaires 6,549.BO Frais généraux 4,371.20 Impô.t 'f édéral, droit de timbre, etc. 5,397.25 Solde cr,éditeu-l' au 31 décembre 1940 158,016.B5
222,929.05
DEiPENS:ES RECETTE,S ·2, 13'7,'ffiü.35 Solde actif de l"exercke précédent Cotisations des 'illE'mbres et subsides de 157,948.95 .l'E-tat du Valais 1,654.40 VerS'ements individuels de cotisations 81.25 Prélève.ment au ,F onds de rése-rve '90,367.50 IntérêtR de .l'année 1940 RenlbouI'lsements aux membres sortante 15,868.15 ReIll!boursement -au Fonds de r,éserve 9,732.80 ExtournE's au compte des Pensionnés 46,2160.85 2,325,436.,65 Solde 'actif en clôture d 'exercice 1
1
TOT A1L 3,026"8'60.20
TOT AL
'38'9 -
222,929.05
TOTAL 2,3<87,298.4'5
2,387,298.45
V. ,CO.MlPTE DE L'ETAT Extourne du compte d 'Ordre Solde à valoir de l'exe-r,cke ,précédent Versements de l'année 1940 Cotisations du ,cours 1939/1940 et Ip art l'Etat Cotisation v ersée du ,cours 1940/41 Solde dû SUl' le présent exerdce
DBP,ENSEIS RECETTE-S 49,490.50 16,164.65 70,524.65 de
TOTAL
167,94'8.95 162..22,931.15 168,110.95
168,110.95
VI. COMPTE DU FONDS DE RESEoRVE DEPENSEIS RECETTES 340,572.05 Solde actif de l'ex'erdce .précédent 9,732 ..80 Rembours:emE'nts du ICpte dels assurés 301.Remboursements du Cp te dle.s plensli onnés Prélèvement -duco.mpte des assurés 81.25 Prélèvement du com,pte des pensionnés 7,286.15 Paiement des frais généraux 4,371.20 Paiement du solde des intérêts là ·p ensionnés 3,998.25 33-4,869.Solde actÎlf e'n clôture d'exerciC'e 1
III. COMjPTE DES PENtS'IONNiES D EJ?iE NiS!EiS RECETTES Solde actiJf de l'E'xe'l'-C'Îce Iprécédent ,285,982.95 Extournes du Fonds des assurés 46,260.8:5 Extournes du Fonds de .réseTve 7,28'6.15 Intérêts de l'année 1940 11,689.Pensions pay'ées en 1940 48,593.75 RembourseITlent à 'lin un memhre démiS'sionnaire 681.75. . Re.mboursementau Fonds de réserve 301.Sold e -actif en clôture d'ex8Jr.cÏce 301,642.45 TOT AL
351,218.95
351,218.95
TOT AL
350,605:85
3-50,605.85
VII. ,C0I1VllPTE DES INT.ERtETIS DEIPENSES Procluit total des intérêts pOUl' 1<940 'Intérêts ve'r sés au compte des assurés Tmpôt fédéral, droit de tiùnbres, etc. Solde vE'rsé au compte des Pensionné.";
RECETTES 103,445.50
90,357.60 5,397.25 7,690.75 103 ,41.t6 .50
103,445.50
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R PPORT DU CAISSIER POUR L'AnNEE 1940
ACTIF 4: olb Jjgatiolls ~l 4 % Banque G1l1touüe 270,000.1 » A :3 % % Banque .cantona le .2 0,000.1 » à, 3 75 % Banque cantonale 300,000.2 » h. 3;/q % Banque cantonal e 300,000.» cl. 3 % Banque ·cantonale .2180,000.2 » à 3 % D,éfense nati ona le 19,36 9,000.319 » ;-) 3 % % Provin.s 1939 319,000.244 » 1931 là 4 % Etat du Valais 944,000.2·4·9 « 1934 à 4 % Etat du Valais 249,000.80 » 1937 là ,3 Y2 % Etat du Valais 80,000.olele du cOlnpte co u ra,n t Banqu e cantona lo 1.-8,016.95 ,:::,olclo ; t valoir SUl' la Caisse d'Etat 22,931.15 PASISIF Fonds d es assurés Fonds d es pensionnés Fonds de r·éserve
La situation de la Caisse de retraite du Personnel enseign ant arrêtée au 31 décembre 1940 se révèle réjouissante lnalgré un e fOliè d~l11inution des recettes due principa'l ement au taux actuel. des capitaux. Ce dernier est actuellement en moyenne de 3,69 % alors qu'il était encore à 4,06 % en 1934.
2,325,436.65 301,642.45 3'3'4 ,86-9.TOTAL
2,961,948.10
2,961,94'8.10
DE T AIL DU CO/lYJjPTE DES FRAIS GENERAUX Frais 'Cl'i.mpl es·s ion et fOUl'nitures de bureau Frais d 'éva cuation d es titres et li rais du compte c'Ourant Ass urance du mobilie·r V i sa. cl es Ibons et révision de's Comptes Travn il de transcription et étabhssement les déclarations d 'impôt sur l E' s·acl'ifice 'n ationa.l Traite.ment du .eaiss'i e,r Tl'aite-ment du se crétail'e Expertise médjcal e et frais d'enquête Indemnité ;POUl' sée nce~ d e la ICommission Ind emnités aux léMgué.· à J' asSE"ll bl és générale
6' .40 ::365.20 52.60 111 . 9~
380.1800.900.39.30
24,!8.40 405.4.5
TOT AiL
4.371.20
Statistique sur l'effer.IUf des membres
Assurés: Effectif
ail 1BI' 1. 1940
Modjficaticms dans l'effectif en 19>3.0
,nstitll-I ,nstitllMise à la /Memblles ma-/ Me mbres 1 0" teul's trices Ret;'aite riés dé éd' céJi~~1;tujl'eB ~nllse es
J3H 1 84d 3 1
[)
IlecedèS
1
2
SIOIIS
Effectif
ail 31 XII. 1940
III I-A . ollveallx IIgl~en-! Instltllmembl'es tatloll [teurs
1
Institlltl'ices
1 12 1 46 1 24 'J[)3/352
Le bilan de 'l'exercice qui vient de se clôturer accuse une régression des recettes de Fr. 101,138.10, ce qui peut paraître excessif en ,c om.paraison des années précédentes; la situation s'explique du fait que l a Caisse d'Etat qui se trouvait nonnalenlent créditrice chaque ann' e d'un e SOlnme d 'environ 50,000 fI'. se trouve cette année débitrice d un solde de fr. 22,931.15. Aprè.'? le versement par la Caisse d'Etat de ce solde précité ainsi que des cotisations du prell1ier selllestre du présent cours scolaire il1 n e reste plus qu'une SOllllne d'environ 10,000 fI'. COlnlne diIninution des recettes. Cette perte se trouve largement cOlnpensée par une cOll1pression des ,d épenses qui accusaient un total de fI'. 80,935 en 1939 contre fr . 64,9 12.10 en 1940. En ce qui concerne le cOlnpte des Pensionnés il est à relever que pour la prelnière fois depuis sa fondation la somme versée aux bénéficiaires de r entes a été supérieure à celle des apports des nouveaux 111el11.bres 11lettant ainsi ft contribution .l e fon ds de r reserve . Ainsi qu'il a été annoncé clans le rapport de l'année dernière ce dernier cOInpte a atteint son maxinlum et on enregistre nlajutenant chaque année une düninution de cette réserve. Par COI tre le Fonds des Assurés est toujours en augulenta tion constante et cela Inùl;>Té le .. nornbreuses dénljssions eUl egistrées au cours de l'année . La Caisse de r etraite du Personnel en' ign a nt offre un e particularité cOll1ptable qui la différencie des autres organisations silllÎlaires. En effet la comptabilité d'un exercice de notre Caisse doit tenir cOlupte des opérations survenues durant un cours scolaire cOll1.plet c'est-à-d ire un e période de 10 1l110is qui empiète sur cl ux années civiles alors que ses opérations auprès de la Banque cantonale sont arrêtées r ég lièrement à la fin de chaque année. Cette situation présente quelques confusions inévitables au l11Oll1ent du bouclelnent d'un exercice et lors de 'l a présentation es conliptes. Afin de r ell1édier à cette sirtuation la Commission a été saisie d'un projet d e lnodification de l'art. 41 11f d es statuts afin d'autoriser le Caissier à faire coïncider le bouclelnent de la cOlnptabHité avec la fin d 'u n cours colaire soit dans la p ériode de ju illet à aoùt.
Vins du Valais 0 R SA T dissipent la tristesse.
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Rapport de gestion La COl~iS'sion a tenu trois Is éances pour eXaIniner et Jiquider les ~f!~Ir:s .courant~s. EUe. a ,mis au point le systènle de compt,a blhte a fIches 'qUI fonctIOnne en ' ce moment à la satisfaction générale. ILe servke fédéral ae la ,contribution pour a'a défense nationa1e .~ deIn~ndé au ·co~ité Ide rfail1:e. connaître à chaque 'm e'lnbre assU!re aupres de la caIsse de retraIte Je Inontant Ide ses cotis'a tions. Après avoir déiibéré, la cOlnmission a charo·i 'le caissie r de rem'e ttre à chaque assuré un fornlulaire indiqua'I~t ,la somm.e de ses versements à 'la caisse de Tetvaite . L'asseIllblée généra'le des Inel11i)res s'est tenue le 24 octobre .à Sion. EUe a ,e ntendu ;J'avis du Dr Bays au sujet de lIa suggeshon tendant à 'a méliorer iJJes prestations servies aux Ineunbres du corps enseignant retr~ités. M. Il e Dr Bays déolare que, retenu pendant une bonne partIe de .J'année au servi'c e militaire ill n'a pas été .e n llneSUfle dn terminer' 'l'étude dont i,l avait été cha~'()'é par la COilllJ.uission. 5 , . L'état d"avanc,e :~nent de ses trav.aux 'lui pennet cependant d afumer qu'une mIse à la l~etraite à 'l'âge Ide 55 ans avec une pen~ion ,'s'élevant au 70 % du rtraiteInent 'lTIOyeIl, ne pouvait être envIsagee sans IneÏltre en danger Œ'équilibre financier de la Icaisse. , ;Ce~te ~d~~ devan~ ~tre abal1donnée, ,le Dr Bays a été chargé d ,e xanlIuel 1, e.ventuahte de porter la rente ,n laximurn là un pourcenta.S e sl1p~rIeUtr. Ce v~u a é~é ·accepté pour étude et 'l'expert charrge de faIre. rappOl~t a ce sUJet /lors de lIa IProchaine asselTIblée générale. Rapport des reviseurs de compte de l'exerciQe 1940 de la Caisse de retraite du Personnel enseignant d. canton du Va'l ais.
ILes rs oussignés, ,e n veliu du Inandat qui 'leur ·a été confié et confonm.ément à l'art. 46 du règl'en1.ent de 'la Caisse d'li 12 noveIllbre 1.9 32 , ont,proc~dé, le 22 mars 1941 à l'exaanen des cO'ln.ptes ,e t du BIlan Ide l exerCIce 1940 dre ssés par votre 'c aissier Monsieur S. Mey tain, à Sion. La situation des comptes de ['année 1940 présente: aux recettes. . . . . . . Fr. 198,393.70 aux dépenses. " Fr. 64912.10 d.'où un excédent de recettes de '. Frr. 133:481.60 Le solde actif au 1er Janvier 1940 était de Fr. 2,828,466.50 et l'augmentation de la fortune en 1940 se monte à . La fortune nette au 31déceIllbre 1940 s'mève donc à
Fr.
133,481.60
Fr. 2,961,948.10
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La contreva'leur de 'c ette fortune est placée à 1a Banque cantona1le, au Fonds de ,la défense nationale et à 'l a Fédération des Produoteur,s de vins 's ous 'la garantie de la Banque cantonale du Valais et de J'Etat du Valais. Le controle des titres et reconnaissances -de dépôts avec les pièces justif<icatives de la Banque cantonaJe et des autres elnprunrteurs prouve 1'exactitude des éClitures dans les CO'II1iptes. 'Le Fonds de réserve !présente un solde de fI'. 334,869.-. La coulptabHité nouvetle adoptée perlnet de trouver illuné diatenlent ,les cOlll:paraisons avec iles inventaires, livres -de COlnptabilité générale et le compte personneJ de chaque melnbre de notre Caisse de retraite. Nous vous proposons donc d'approuver les comptes tels qu':iils vous sont prés'e ntés ,e t d'en donner décharge avec retmercielnents, au caissier et à la COlnmission pour leur bonne gestion. Sion, le 22 mars 1941. Les vérificateurs:
François Barras.
Blatter Théophile.
POSTULAT: Les 'c enseurs ~dressent 'le postulat suivant à ,l a COlnmission. La clôture des cOlnptes de :la Caisse de retraite !devrait se faire à .la fin ide J'année s·colaire, soit au 30 juin. Ceci, afin de pouvoir .constater que toutes les recettes sont en caisse au Iuo'm ent de la clôture des comptes et de supprimer la .rubrique: COlnpte d'ordre, ainsi que des reta:nds de payements par Œes membres de .la Caisse. On pourrait alors exiger un intérêt à 4 % pour tout retard de verSeInents.
Blattel' Théophile.
Françoi s Bal'l'as.
Assemblée générale des num1.bres de la Caisse de retraite du PerJonnel enseignant
L'assemblée générale .annueHe .des nlembres de 'l a caisse de retraite du lpersone1 enseignant est fixée lau Ilundi 28 avril 1941, à 14 heures, à l'Ecole norm'a ,l e des instituteurs, à Sion, avec l'ordre du jour ,s uivant: 1. Pro.cès-verbal de ,l a dernière séance. 2. Lecture des cOlm.ptes et du raPlPO'rt de gestion. 3. Happort des vérificateurs de comptes. !. Approbation de.s comptes et de la gestion. 5. Proposition concernant la revision év'e ni:uelle de 'l'art. 41 f du règlement. 6. Happart du Dr Bays, sur le bU,an technique d.e la 'üaisse de retraite. 7. Divers. P. o. Le Secrétariat.
AVIS Le prochain numéro sera le dernier du présent cours scolaire.
7}Y'~~~~~~,.(~
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P ARTKE PEDAGOGIQUE
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~~~~or
Fatigue et surmenage *) pal' le DT N . BENO,
du Service Miédico-pédagogique
valaisan.
Quand un ou p.llusieul's Ol~ganes sont .somnis ,à une suractivâ.té fonctionnelle intense, il y a fatigue . Si cette suractivité se pI'olonge de façon anormale, 1'organi,s me marque sa souffrance ,pa.r des .p héno.m ènes de surmenage. En ,somme, la fatigue est fonction de .l'intensité de l elffort, le surmenage de sa duré€'. Malgré l eur ap·p arente simplicité, ce·s deux troubles ·constituent des phénom.ènes ass'ez complexes et soulèvent un grand nombre de problèmes. Celui de leur.' cause, que nous 'e.ssayerons de résu.mer, est assez ardu, ainsi que nous le verrons, m'ais intéressant aussi a ,plus d'un titre. Du f.ait que la fattgue €'Bt à la base clu 'surmenage ·ces deux phénomènes ont des relations trèsétroi tes. L,€'s que.}ques 'considér.ations qUJi vont suivre, et qui concernent surtout ]a fatia'ue, se l'apportent donc éga lement au surmenage. . Je n'insisterai pa' SUl' .les c'aradèl'es su:bjectifs de la. faügue, d 'abord parce qu'il s'8Jgit de .phénomènes bien connus de tous, ensuite ,parce que le sentiment de fatigue varie bE'aucoup cPune ·p ersonne à une autre. On sait, en effet, qu'un 81Hort physique ou intellectuel d 'une ceJr taine intensité provoque un sentiment de lassitude ,chez les uns, alors 'que le même effort n'éprouve nullement les autres. Il y 'a une fatigue partic-ulière à cha-cun de nos organe.' , -comrne il y a une réiPonse de chacun d eux à la fatigue. La fatigue général e, te']]e qu'on l'entend communément, n'est pas toujours nécessaire,m ent .liée à uno sUl'activité f,onctjonneHe de l'ensemble de nos organes. Elle Ipeut C'onstituer, pal' e'x emple une des mani,festations la plus caractérisLiqlj.e d'une affection ,p hysique ou .morale, D'aiHeurs, la fatigue générale en tant que manifestation d'un effort intense et exagéré de ,1 'ensem:b le de nos org,anes est une éverutu'alité qui ne se 'Produit ,pour ainsi dire jamais, la suractivité d'un organe ayant pour corollaire phys i010gique l'.état de repos d'Un a:ut,l 'e organe, La f.atigue résulte d'une part de ]'usur . de certaines substances, Vlariab.les d"ailleurs su.i vant l:es Ol'gal1es, et a,cc'uffitüées dans ces derniers clans les ip ériodes de repos . Elle ,p rovient aussi de la présence dans ,ces organes ou clans les humeurs des cléchets organi-ques • Conférence faite à Sion, Sierrc, Mal'Ug,n y et ,lVIonthey sous loe au.~picE' du Service 'Méeh 'o -Pédagogique Valaisan.
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ré 'ulta.nt. de l'activité de nos tissus. Ces substances, pL'oduits de désintégration des réserves nutritives de 'l a cellule ou, dans certains cas, de .la cellule elle-m ème, sont !plus ou moins toxiques et lorsqu'ils. 'accurnulent en quantité s uf,fi s.amment grande dal1Js l es hume·urs, ils entravent, n l'inlübant. ou même en 10 paralysant, le fonctionnement des or,g anes. La .plus 'COlTI1I1Une des fatigues, celle elui est la plus facile à lïuvestigation, est "Ja faUguE' musculaire. C'est d 'elle que je voudrais vous dire d 'abord quelques -m ots pour ,pr-éciser quel.ques-un de ses a spects gènéraux ainsi que certain m,écanismes -qui .la caractél'isent. Lorsque le travail .musC'ulaire n'est ni trop intense ni trop fréquem,ment. solli,cité, les déchets qui en résultent .ont le temps de s 'éliminer normalement. On conçoit, dans ces conditions que la :fonction l11US·cu la ire ne soit ,p as entravée. Il n 'y a pas de ,f atigue, ou s·i -ce .p hénomène ,se produit, ce ne sera qu 'au bout d'un tem!ps pel,ative.me'l1t long. La résistance des muscles à la fatigue -p eut s'expliquer encore en considéI ant qu'une lactdvité modérée .pel~met wu,,\: 'lnu s'Cl es, ,o-râce au jeu de la circul ation, de r,écupérer les substance,s qu'il vient de brù1er. Si les contractions musculaires sont, au contraire, intenses et trop fréquentes, les rése'r ves alimentaires tendent à s épuiser en ,m ême temps que l s déchets dùs au fonctionnement augmentent .sans cess e. D é1llS ces conditions, le mus'cie s e fatigue et il ne se cléfatigu '1ra ,que lorsqu'um teanps su.ffcilsamm,ent 1011g lui pE'rm8lttl'a de .récUiptél'Cl' s es ré s erves et de s e débR..rrasser de ses déchets. Les ,mus cl es qui ont tl":l.vaj]1.é longtemps, - les expériences d e laboratoires le démontrent - fini s. ent Ipar ne plus 'r épondre ou par ne l'épandre que cr-une fa.çon im,pa.r faite aux excitations. I.l en est de ID 'me dE' l 'activité musC'ulaire lorsqu'elle est subord-onnée aux incitations de la volonté. Nou ne pouvons obtenir de nos muscles plus qu'ils ne peuvent donner, J aimerais reproduire ki quelques expérjences de laboratoire, fOl't élémentaires el'aill eurs, non seulement. pour iUustrer ce qUE' je viens de dire au sujet -de-s causes physiqucs de la .fatigue, mais pour souligner la particilpation du système nerveux dans l e phénomène qui nOliS occu·pe. Que la fatigu e l'ésulte de oJ'ac-cumulation de ces déchets org niqu s c1ù s a:u fonctionne.ment musc'ulair e, il est aisé de le démontrer. On pl'orluit, n E'ff et, d'emblée la fatigue sur un muscle non encore fatigué en injectant dans l'artère qui .l'irrigue l'extrait aqueux de muscl es .fatigués. D·aut.re part, on ,fait disp ara.ître la fatigue en in.iectant du san.g artéri el, donc clu sang riche en « -com.busti.ble » ou simllement de l'eau s a l ée qui entraîne les déchets de fonctionnement. La ,pal'Uci.pation du système nerveux dans le .p hénomène de la fFltigu C' se démontre clE' l a façon suivante: ,à l'aide cl'un appal'eH spécial on enL'cgistre les contractions volontaü'es du mus-cIe fl.échisseur
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du medius. On \provoque un 'c'e-rtain nombre d·e ,contractions volontaires jusqu 'là (produire ,la fatigue de ·ce muscle. A ce moment, on .ceSS6 les ·contr3!cbons volontaires et l'on provoque des contractions 'a rtifidelles rpar ex.citation du 'ner.f moteur .qui alb outit au doigt. Or, choS'e assez inattendue, les contr.actions ,a.insi obtenues sont de nouveau très' .énergi,ques.
qui éprouvent ,à l,a longue l'organisme, C'onsiste à prendre des hains tièdes pendant un temps qui varie de 7:! ·à % d'heure. ,Pourvu qu'il soit ·assez long, le bain tiède -agit commE' un calmant ,g énéral du ,système nerveux en même ten'1ps qu'il favo,r ise l'élimination par la -p eau des substances toxiques accumulées au 'cours de la journée dans Il es ,o rgan es.
IDans l'interprétatio·n d 'e.s :phénOlnènes de ka fiatdg1UJe, on voit qu'il y a déjà trois éléments importants ,à co.nsidérer: 1) réserve en « co.m bustible}) du muscle, Z) déchets 'dûs ·à la désintégration de 'C'es suhstances, déchets qui par leur ·accumulation entravent l'activité no-rmale du muscle; 3)partidpation des ·centres nerveux. Nous aurons la nou.s oc.cuper -plus loin des fa·cteurs .émotionnels dans la production de la fatigue et 'n ous verrons lE' rôle de première .grandeur qu'üs y jouent. Le,s ,cas dans leslq uels s'observe la fatigue sont extrêmement nombreux. ,Considérons d'abord quelques aspects de la fatigue normale, ou fatigue lPhysiologique. Cette fatLgue trouve son expression dans la sorte de ,lass~tude que 'n ous éprouvons le ,soi.r après une journée de travail et ·cru i nous lnènE' plus ou moins irrésistiblement au 'sommei.l. Dans les conditions normales, lors'qu'aucun heu.rt ne se produit dans le li'bre ·exercice ·de notre ef.fort, -cette fatigue n'est pas ressentie ou ne ·devr,ait rpas l',être ·au ,cours de la journée, Nous devons avant tout cette circonstance ·au fait ,q ue ractivité organique ·est ,r égie en .partie .seulement -par le jeu de notre volonté et ,qu'eM-e est en ,g rande partie sous la dépendance de systèmes ,autonomes, sur la nature desque.Js je ne puis m'étendre. Ce sont 'ces systèmes 'autonomes ou automatiques ,qui ,metSu'r ent E·t équilibrent les échanges de nos organes de telle tfaçon que ja-m ais un de ces organes n'arrive, il. un moment donné, au sommet de son activité fonctionneUe qu'un autre ne se trouve, pal' c:ontre ,coup, là l'état .de détente -ou de re:pos. 'L 'envahissement de nos tissus par les produits de la désintégration ,qui est :une des cause·s de la fatigue, dite physiologique, est inVioqué, ainsi qUE' vous le savez ,p 8'ut-être, .par un ,g rand nombre d'auteurs ipour exp,li<quer un des lnéC'ani's mes, voire une des -cause-s fondamentales du sommeil. Cette Ifatigue est précisément ,combattue .par 1& rBlpos qui .r ésulte du somm8'il - Tepo,s -qui favo,ri.se les ,éChanges entre 011ganes et humeurs - et ,par conséquent la restauration de nos tis·s us. A ·cet égard, il n'y a pas de repos qui soit aussi IbiE'nfaisant que -celui qui engendre le som,mei~. Il y a donc lieu d·e ,s'accorder un tempos de so,mmeil suffisamment long pour que les déchets organiques soient éliminés et pour que les substances tissulaires, usées .p ar le fonctionnment de organes, soientl'estaul'ées. lLorsqu-e., .paur une rrui.s.onou paul' une autre, on IsouÎlf-re d'insomnie,s ·dues à une cause iphysique, l'épuisement paT exemple, un moy.en excellent, de beaucoup supérieur aux calmants ou aux narcoti'que.s
.Dans ,l e -domaine de l'a pla thologi'e il n'y a rpour ,ainsi chlre pas de .maladie-s ,p hysiques, nerveuses ou mentales dans les'quelles la f,atigue ne -s e ,m anilf este' là un degré ipl'us ou ,moins .grand. Elle o,ccu'pe comme on sait un rôle de ;premie,r plan en tant que manifestation IPrémonitoiÏ:r.e des TI1,aLadi-es inf\ectiJeuses. Très CiaTactér,i stiques sont, dans cet ordre d'idées, la tuiber-culose et la fièvre thyphoïde. Il en est de m ·ê,m e .Œ€'8 états lanémiques ou cachectis-a nt·s. Dans 'loa tuilJ,erculose, lI a fatigue ,s 'o,bsETve dans toute la période d'-état comme ·d'ailleurs dans la 'convales,cence. Dans ce dernier stade, sa ·disparition est un des signes qui marquent le ,mieux le retour là ,la santé. Beaucoup de symptômes ou de m,a}adies lI'!ésultant d'une d~ mJiIJ.1U tion ou d'une augmentation de .l'activité des glandes ,à sécrétion inter.ne (hyphophy,se, .glandes surrénales)co.m,p tent également la fatigue par-m i leurs man:iJfE'stations les -plus connues. Je n'en. finirais iP as ~i je devais vous parler de tous les cas ,pathologiques ·dans lesquels la fati.g ue joue un rôle ,pIus ou .m ·oins important. Je VOUdrais ,cependant vous dire deux ,m ots s'ur une forme de f,a ligue que nous renc.ontrons assez fréquemment au cours de nos con~ultations et qui est soignée la ,p lupart du temps, là la maison, à rebours du bon sens. Il s'agit de cette 'f atigue qui trouve sa sourCE" dans une excitation extrêm.ement ,p rononcée du By-s tème ,n e.rveux central, et ,q ui se manifeste par un état de contraction de la presque totalité de la musculature. Sous il 'influence de l'irritation .fonctionnelle du sy,stème nerveux, la ,contra'c bon ,q ui en résulte iprovoque à la longue des .phénomène·s de ,fatigue extrêmement intenses et 'C8'S ma-J ades, de véritables -épuisés, -s ont ,p âles, tremblants, sujets à quantilé de ,mal,aises et n'ont qu'un désir, celui de rester, des heures durant ~ étendus sur une ,chaise longue. Pour lutter contre cet état, -c es malades ·absorbent de grandes quantités -de f.ortifiants, .fi tbase d'alcool la plupart du ,temlPs. Or, c'est 1e contraire qui ,s e produit: les fortifi.ants absorbés agissant <à la façon -dE' l'huile qu'on verserait sur ,l e feu, augmentent la tension lIlerveuse et, ·p ar conséquent, augmentent aussi les 'm aniifestations de la fatigue. Lo~squ'on leur .p r8'scrit des ·cal-mants, ces malades sont -p leins de scepticisme et ne suivent qU'là 'contrecœur la cure qui les délivre-ra maLgré ·eux de leurs malaises. Si'g nalons, en pas·sant, le préjugé fortement ancré que! ,l es 'b ains !plus ou moins ,prolongés ·~puisent. Si on .p a.r le de :bains ou trop chauds ou trolP froids, cette opinion est exacte. Par C'ontre. les bains tièdes (37 à 38 degrés, température légèrement au ... desBus de celle du eorps), judicieusement lutili-sés comme c'est Je -cas dans l'exemple
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cfue nous ,s ignalons ci-dessus, on t u.ne action ca lmante -et tontique à la fois slcontra cli,ctoires que s oi ent ce.s deux termes. .T'arrive lTI'a intIenant au 'Point Le p1us important de ·c.ette Ic'a'u eri,e. Nous avons passé en revue l es ,étais de fatigue 00nditionnés pal' d es facteurs les uns ,p hysiologiques, les a utres ,pathologique's. Une constatation extraol"Cùinaire ,et arpp.m·emll1Ient contrachctoire s' im,p ose maintenant 'à nous. Si les phén omèY,les de fatig ue et de surmen age étaient sous la seule dépendance de facteurs or.ganiques ou toxiques, com ment interpréter certain.' ·cas où une sur activi té musclüaire ou intellectuel.lC' so utenue et. anormalement pro longée ne déclanclle 'Pas de su r,m en age? Con1Jment expliquer, pal' exernpl e, le ,cas de no s .cam.pagnjal' ls CI,stl'o,jnts <.1. cel'talÏl1es péri,oclres d.e .l'année, à un ü~av,ail intense comportant quelqllo€'S 12 à 16 heures ·d e trav.a il e'ffectrif quo tidien , ,et cel a pe,n dant de,s semaines et des semaines, S'aIlS qu'i ls ,p résentent, à part quelques signes de la·ssit ude et un cel'ülin amaigrissement, l es 'phénomènes ,c.al~acté'l' i st iques du SUDn1:enage? Cette mêm obs'ervation peut être f;:üte dans l e domaine intellectLlel. On sait que d s s'av ' n1.s, à la poursuitE' d'une recherche s'cientifiqlle, 'e soumettent ,également ,p endant. rIes ,semain es et des mois à un trava il qui ne l eur la isse aucun répit, sacrifiant souvent leurs heures d e 'omIneil sans en ,péll'altre aut.rement gên és. ,Cette suractivité physique ou inielle,ctuelle, s'an ' les inconvén ients que nous venons de rattacheI' à la fat igue, semble donc porte'l' un ,sérieux: d'menti aux: considér ations 'qU E' nous 8vons déve]o,ppées ft ,prOlpo. cl la fR.ügue. Si un e ,s uractivité physique ou intellectuelle ne suffit pas ~L provocruel' 'les troubles du sur,m en age, que']les " ont. en -dehors d s ·causes que nous avons invoqué es, lels circonstR.nC C8 ,q ui les favorisent ou l,€·s font apparaître? L'expéri'encc montre qu'il y faut le concours de deux factE'urs a u moü1s, de nat.UT et d'importance fort inégales il e,st vrai: 1) Facteur Iconstitutionnel, Le fa-ct.eu l' conslitutionncl, presqu ' toujours constant est très vari able d'un individu -à l antre. La r.ésistanC'e à la fatigue quell qu'en soit. l'origine. est lo in d'être la mème chez tous le,s suj ets. Là -où un0 per.onne réa 'it à p eine ù un effort intense et prolongé, unE' autre Ipré ·entera. hien vite lcs signes de fatigue à l occasion d'un moindre effort. 1
2) Fac'l:eurs affectifs. Bea'ucoup '1J lu s in1Jpol'tant paraît être, dans l appr écia tion des phénomènes du snrmen age, lïntel'vention ·des facteurs émotionnels ( hocs nerveux, ·chagrins ennuis, déceptions, etc.} Qu'a-u .p lus fort de ,son .rendement phy,siqu e ,ou intellectuel, jusqu e 1:'1, bien tol éré, int ervienn e d1ez un homme, par ai ll E'urs résistant au point de vu e ,constitutionnel u n choc moral de quelque gravité, les IlJhénomènes de surm enage In e tal"dent pas il. se produir . Cbose Cllrieuse, dans quelque s cas il semble bien que l'apparition d e ces trouJ'lIes es t clavantage fonction d e la répétiti on clu cho,c émotionne'l on de sa durée CfUE" de l'intensité de J'.émotion clle-mêIDe. Lorscfu 'il y a interv ention de facteurlS eHectifs d ans ]a production de s troub les qui nous occupent, on p eut pa rleT de su rmenage affe _
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tif. L 'observa tion montre qu e cette 'for,m e de. surm enag e ex iste, Je résume en' ,qu elqu es ,m ·o ts l e.s mani.festation.s l es plus im,portantes de ·cett€' mala.die. En dehors de ces sentime·n ts ·surb j e'ctifs de fati gu e et de la'Sisitud,e g.énéral,e., on ·constate dans l e domaine ;pl1ysiqu e unre diminution ou la perte d e l'appétit a insi qu e d es 'Perturbations ·p llus ou moins graves du som.meil. .L es troubl es du 's ommeil sont toujours ,constélints et font e.s'corte ave c ·une constance non moins égale aux troubles ·dépressif,s. Il s'agit d'une ins omni e tenace, -aocompagnée d'agitation et de ·ca uchem ars. Au point de vu e n 8lrveux, ,1E'S m~nirfes~a,' tions sont extrêolT1Clmel1t variées, .m ais ce so nt les troubl es depresslfcl (lui prédomin ent. On y tl'ouve toute la ,ga'l11.me des senti.ments mél a~ coliques, d ep uis l e « vague» à l'âme jusqu 'aux v,éritables idées nOIres Sio'nalollB encore la ,paralysie de ,l a volonté qui est comme bloquée e~, C1nfin, dans l'ordrE' intellectuel, le ralentisse.ment -du jeu d e3 facultés ainsi ,qu 'une ·ce.rta ine tendance à la rumination mentale.
Le pseudoDsurm.e nag.e. J'arrive mainte.nant ià -une variété d e s urmenage .gui 'a ,ceci de particulier d e n e présenter que -des l~a'PP o~' t~ lointains ave,e les ,f ormes de fatigue et de surmenélige dont Il a ete question jus·qu'ici. On serait tenté, à première , ~ue, ~e ,(~i,scuteI' son ·existence ou sa nature véritaible. Et cependant.] mvestI-gatlon ,psychologique ne laisls e aucun doute .quant à sa réalité, J.u squ 'la ,plus ample info.r mé, nous appellerons cette for.m e de surmena,g.e le .p s eudosurm enage o'u ,faux surmenage·. Une des ,p articularités du ps~ udo -sur menage réside -da ns le ,faH qu 'il comporte tout un Ensemble d e 11l~ nifestations, rplus variées encore que coGlles qu e nous venons de decrire, n 'ayant .apparemment - ·p our ·ce'r taines d 'entre elles tout au moins -- rien de rcommun avec les tl'oubl es du surmenage prop.rement dit, a lors 'que les ,personne·s qui les 'p résenü'nt ou les. pe·r sonnes de l 'ooto'llrage ·de cell e.s-.cÎ les ,considèrent ,C011l1Ue des SIgnes d.e ,cet état. Pour préciser les idées, je prends un exemple. 'S u.ppose·z un . enfant qui, pendant qu'il prépare ses -devoirs, se plaint -d e maux ,d e tête. Les parE'nts auxque'l s s'adressent ·ces doléances n 'y. att. ac~en~, pour com,m ence.r, aucune importance; tout au ,p lus ,conse'lllent-lls. a l'enfant de Iprendre .quel,que Tepos. IMais su.pposez encore qu e les maux de tête se renouvellent d8'llX ou trois fois dans les ,n1.êmes -circonstances. InquiE'ts, à juste ti,tre, les pa'r e.nts établiroln t très vraiseu1;bla!blement une relation d e cause à ·eflfet entre le tra.vail .et les maux de t ête. Ils y verront un e manifestation de fatigue ou de surmenéllgeet inciteront .leur enfant à renoncer à son travai~ e.t à ~lle;r oS -amus:er. III n'y ,a dans tout ·oe0.i l'ten .de très ,anormal. MalS llll'éliginez encore, CE' qui p eut arriver, que nous ayons à faire à u?, ~n~ant :n~.r~ ve'u x, quelque peu gâté, ·e.t n'ayant, par surcToît, qu'un Interet m,Itlg.~ rpour son travail. Il y a ·cl e.s proha,.bi1ités que cet enfant appelle a ~Ul -de tem·p.s en t.emps les maux -de tête ·consciemment d'abord et m· consciemm8lntensuite, toutes les fois ,qu'il voudra se soustraire à un trava.il qui l'ennuie. Dans une ,p remière phase l'enfant n'hésitera .iPas à SE' di,r e .affligé de maux de t.ête alors qu 'il n'en ·est rien, 'SOUCIeux
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seulement d'en retirer le tbénéfice. ,Plus tard, il « exploitera» cette source - les maux de tête - tD'utes les fois qu'il voud-ra s'affl'anchir d'une corvée ou qu'il sera en butte à une difficulté qu'il n'aura pas, ,pour différentes raisons, le courag'e de surmonte'r .p ar ses prop,r es ·moyens. Voüà ,donc un eX'em'p leschèmatique sans doute tbien qUE' tiré de l'obs,ervation et qui montre déljlà que les phénomènes du pseudos'urmenage, en l'-üccurenC'e les maux de tête, sont 1) d'or1gine psychique, 2) sont inter,prêtés ipar ,l es parents comme m'le ma:n1festation de surmenage, 3) vi,s ent là rempliT ou réalisent un but. lMais voici une courte oiJJse'l'vation médicalE' qui illustre encore mieux les propositions 'que je viens de formule,r et qui met surtout en relie.f le bénéfi,ce que -re·présente pour le maLade les synlptômes dont il est atteint. !L'intérêt de ·cette observation réside dans ce que les ,m écanismes ,p sy,chologiques qtui sont ·à la base des troublE'S sont en grande partie conscients. Il s'agit .d 'une jeune fille de .22 à 23 ans crui, depuis une année ·e t demie souffre >d'une insomnie ,grave ay,ant résisté aux ,t raitements physi,q ues les ,plus énergiques. Ce qu',e lle nous dit ,s ur ses anté·c,édents ,personnels nous renseignE' non seulement sur les origines de ses malaises mais nous en donne aJussi le s,ens psychologi'q ue. Les ,conditions dans lesquelles elle a grandi ont été des ·plus défavorables. La mère est une grande névropathe, ,af'fligée par surcroît de troubles graves ·du ·ca,r actère. Elle vit en ·désaccord avec son mari dont elle ·est d'ailleurs séparée. Avec ses E'nfants, notamment avec ses fil1es, elle a toujours fait preuVie d'u.n e incompréhension notoire. Une de celles-ci, atteinte d'une névrose grave depuis quelques années, v.it ter,rée dans sa ,chamibr.e et y végète lamentablement. Dès sa plus tendre enfance, notre malade se trouve dans un ,état d'opposition et de révolte p.ar rap,port à sa mère. ,Ces dernières année's, le conflit s'eS't enC011e aglg,r avé d'u fait, nous dit la malade, qu'il règne là la maison une atmos.phère empoisonnée; sa mère, qui a en parti'8 gaché s.a .p ropre vie, entr,ave tout élan qui pousse nature.Ilem811t sa fille à entrer en ,eontact aV8lc l'extérieur, .à « ,s 'aérE'r », là se « détend-re », et~. Il y a quelques 2 ans, notre lITlalade aurait voulu, à l'exem'p le d'une de ses camarades, partir ,en Suiss-e allemande 'pour y apprendre l'allemand. En réalité, son désir était de quitter -la maison où la vie était devenue insupportable. La mèDe, sous prétexte cru'un stage en Suisse allemande ·r E·présentait un danger moral, s'op,p osa énergi'q ue'm ent .à ce projet. Dès ,lors, la malade se re11tferma, devint "taciturne et, selon ·s a prop,re e~pTession, tout à faIt sauvage. Elle essaya, 'en déses'poir de 'cause et pour échapper là Ia contrainte maternelle, de .faire un stage dans une clinique de sa ville aVE'C la va,gue intention de devenir infir,m ière .. Mais elle n'av.ait malheureusement aucun ,goût pour son travail et, au ,bout die 2 là 3 mois', fit ,t out son ,possible 'Pour se faire reme.rcie~' .Cet iJ.lsuccès ne ,f it ,q u'ag·graver la tension agressive de la maladE' ,à l"èg',ard de sa mère jusqu 'au jour où, ·se
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sentant très fatiguée et souf,frant de violents maux de tête à .la suite d'une nuit d"insGD1nies, elle se décida, 'bravant les o:bj'81ctions ·de .sa mère, de garder le lit toute la journée. Or, ,chose inattendue pour la malade qui redoutait une « s'cène », sa mère s'e ,m ontra -ce jour-la gentille, comp,r éhensive E·t (pleine de sollicitude. C'.était l'à un état d'âme que la malade av,ait toujours rêvé de rencontrer ·chez sa mèl'e, Cette modif1catiotl1 radicale -de l'attitude de celle~ci, ,comportant la chute de l'agTessivité, la ,l aissa ,sol1Jgeuse en même temps ·qu'eUe l'émut. Quelques jours .p lus tard, les mêmes .p hénomènes morbides se reproduiisrent E·t lui donnèrent l'occasion de revendiquer un re·rpos prolongé au Iit, ILoin de fai,r e le moindre « embarras », sa mère pel'sévéra dans ses bonnes dis,p ositions. Bien ,plus, devant la persis'tance de la fatig1ue 'et de l'insomnie, ce fut elle-même ,qui ·conseilla à la jeune iflle de rester dans sa chambre, tout « le temps ,q u'il f.audra.it ». La malade est ,parfaitement consdentEt que cette modification J'adicale de l'attitude de sa mère a eu pour effet de renforcer les manifestations nerveuses de la ·m aladie. A partir de ·ce ·m om'ent, en e.ffet, -elle présenta ce phénomène étrange: insomnie complète tout au long de la nuit, sentimE'nt de .fatigue et de ,courbature le matin, et be'soin impérieux de passer une bonne partie de la journée au :lit. Id, le mécanisme qui motive la p.ersistance d'es troubles es't tout à fait trans~al'ent ,pour la .m alade et c'est eUe'-mên'1e qui en a donné le sens. En somme, l'insomnie, la fatigue, en un mot toute la maladie nerveuse vise ,à attleindre un certaJÏn nombre -de buts que lia m·a l,ade n'ignore pas et qu 'elle « exploite» même dans une Joarge ·m ,eSUTe. EUe tire dOl1JC bien un « bénéfice» de sa maladie, bénéfice auqu'el ·elle est restée accroC'hée ,pendan1 plus d'une année et demie et qu"elle n'entend pas :sacri,fier dE' p8Jur que sa mèJ.'e ne verse dans son a.gressivité pl,e,m ièl:e. A la lumière de ce que nous venons de dire, on 'comprend aisément que les di,fJérentes interventions m·édicales soieo.1t restées sans effet jusqu'à l)résent.
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Je pourrais multiplier le,s exemples où ,l es ,phénomène·s nerveux ,poursuivent mani&estement, cons,ciemment ou ,à rins·u dE' 'l'état de ·conscience du malade, un but ·p sychologi,que défini. Mafs ce serait dépasser les limites de notre ·conf.érence. ,Pe·n nettez-moi cependant de vous rap,peler 'que beauco'up d 'états nerveux et en particulier eertaiInes maladies de l't'\Stomac, ce'lles qui traîne·nt pendant des années et résistent ,à toutes le,s théralpies ,physiques, 'certains troubles du cœur, quantité d·s manifestations cl'-angoisse, les phénomènes obsessionnels, ·e tc .... bénéfi,cient en dernière ·analyse de cette interprétation. C'est d'ailleurs une des prinCÎ>pales raisons qui .font que le traitement de ces états estsingulièrE'ment dif.ficile 'p arfois. Il faut, en ef:fet, non seulement éclairer les ln-alades 'sur les ·causes et ,l es mécanismes ,psy,chologiques de 18Jur a,H ection, mais .aussi IleuT procurer des compensations l~éelles qui soi'ent encore 'Plus fortes que ceJ.les \qu'iLs tiJl'ent de la ·m aladie. ICe 'qui n'est ,pas toujours facile. ,L e pseudo surmEtnage peut égale,ment 'se manilf,ester sous la forme
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cl'un be's oin plus ou moins i1Tésisüb l e de sommeil. Il s'a,.git là d'un (phénom,ème tbieln connu , Nous éprouvons 's ouv,ent, le matin, après avo ir pas~é 'une très bonne nuit, un 's entiment de fatigue qui ne fait que s'accroître ,li mesure que s'a:pproche ,l 'heure fatidique ,à laqueHe ,nous -devons 'flOUS lever, Là aussi ,l e but psyc,h ologi'que d e cet état se ,conçoit aisément, le travail étant ,p our beaucoup dE' -gens une corvée, Je n'en veux pour Ip reuve l e fait que, en général, l.a plupart de -ces gens n'é,pro,uve'l1t aucune If atigue à B'e lever l e 'dimanche de très :bonne heure. Les professeurs des ,écoles qui, fort heureusem ent, se doublent de pllus ,en ,p lus d e psychologues, n'ont sans do u te iPas m1anqué d'e f,air,e J'obs-erv,ation suivante: -la .fla ügue et, d'une façon génér-a l e, le SUl'meinage, suiv ent un e règ.Je e,n quel'que sOTte él,elCtive. Ils atteignent un e ,catégori e déterminée d 'élèves q:ui ne sont pas toujours l es p lus travailleurs ni les plus int e,llig-e'l lts apparemment. D autre p,art, chez un même élèvle C, est une cE-r taine .J::manche d'étud e qui a le don de -p,rovoqueT ces phénomènes, t.andis que d',autres dis'Ci.p lin es, ingérées mè,me à forte d06'e, sont. t.olérées d'0 façon remarquable, Quant. on a nalyse 'ces apparentes arnoma-lies de ,P'l' ès , on se rend comip te qtu'E·lles n e ,s ont pas néce:sS'airement en rel ation avec une indi g,e'l1 CE' intelle ctu ell e ou une moindre résistance ·const.itutionnelle de l'élèv'eJ ,à la fatigue , nans l'interprétation de ,ces part.icularités, d eux ordres de fa cteurs interviennent et, bien qu 'il y a it entre eux d es liens intimes, je me .permettrai de les séparer pom.' ,l a démonstrati on qui va sui \ rE-, PrelTIiièreaIll€-nt, le s urmeIiaog,e -se Ill'anifeste de façon anorma1ement précoce chez une certaine catégorie d'élèves, ceux-J.à même qui n e sont 'p as cotés" ,en .général, ,connue loe s plus in,t elligents ou ·comme les Iplu s tr,avaUleurs, n famt se demander, avant .ct E-n a,Ppeler .à une ,camse congénitélile ou oI'glanique (débilité mentale, deflfidence i'n teloledu ell e), ,iusqu"à .quel point il n"est ip as UTIe d,es nombreuses manHestations d e ,certains mécanismes névroüque,s, de 'certains comlp lexe,s tel,s que les complexes d 'inf,ériorité, d 'insuffi,s ance ou d'inca:pacit.é si communs à l'enfant et ,à l'adolescE-nt. L' expérience psy,chologique montr,e bien 'qu e, sous l'inHuence d e ces ·c omp'l exes de sentiments morbides, l.a capélicité d 'abs orption inte.JlectueUe, comme d 'ailleurs l,e jeu d es fa IcuItés intellectuelles , ,s ont fortement 'Perturbés da,ns l,e sens d'une ,diminution et ,souvent d'lune pal~ailysi'e de l'inrteUigence pal' l'intermédiaire ,de l'j.nhibition név-Totique. tL 'effort qUli est laJi'n si demand é à l'inte,lhgence ,et à l,a volonté ·est, dlans c:eTtains, cas, tro,p grand et trop doul,oureux. On ,conçoit que ,lie sUT,m enag,e soit la cOlllséquleno.e logilq ue de 'cei 'élbat et que, ,psycholog;tquem€,nt, il ·corres'p onde là un mJéica:ruisme -de fuite devant 1',eÏlfort. Deuxièmement: -I,e !p roblème ,q ue pose lia deuxièmE' éventualité, ,cEUe où l'élève r,éagit ,rapidelm e.nt ,p ar des Iphénomènes de fatigue ou de 'surm,e'l1'élig,e, à teUe GlU telle branche d"étude tandi,s 'qu'H ne les ipTésente lP,as dans d',autres, touche à ;plusieurs points IPsy,chologique·s. ILe ·s·eul ,q ue ,joe puis's e s,o u:l,ever id, ·se rattache Là, ,l a question de l'inté-
J'èt, question féconde , si remarquab lement déveloPilJée Ip ar le P,rof. ICla:paTède dans ses travaux. Ce If'actE'ur de l'intérêt, chaque IP,éda,gogue Il e sait, joue un rôle Iprépondérant d a ns l' assimilation .facil e ,e,t rapide -el'e r en ·eignement. Lorsque ,cet intérêt est absent, l e tDaV'ail devenant ,source de 'contrainte et d'.abligations pénible's, l',éiJudiant cheTchera instinctiv,ement à d' uir, dans une des nOl11..}).reuses manifestations d u ps.eudo surmenage, l e som/mE-i l ir résistihle pal' exemlp 'l e. Lorsqu'ils intervienn ent chez l' enfant, les phénomènes de f,atigu e doivent retenir sérieusem'ent l 'attention des p'arents. POUl' lp eu -qu'ils laient t nlClance à ,persi,ster on ne doit pas .Jes néo'liger sous 'p rétexte ,qu'ils s'o nt ipassageTs et que le gran d air, l.a ceSS<1 ion des étudE-S, etc. en au ront r ap id,e'm .ent rai,s on, QU'and ils ,SGmt cond itionnés pa l' des .fadeurs moraux ces tro'ub l cs 'o nt réfrac'llaires aux moyens :p hysiIques , ,i ju dicieux, oicnt-il.'. Il y f.aut le concoUl' Ide llloy,ens qui v i.sent là en découvrir les ,causes ,p sychologiclu es et les buts incon 'cients qu'ils poursuivent. ,L orsquïhi disparaissent cependant S'an.' laids,e'l' ,le trace, jl y faut clouhlel' de vigilancE' car c'e, tune const'<1tation psychologique de tous les ,io'ur.' qu 'un symptàmG nerveux Cfui di sparaît ]) ut .'SO manifester lùt ou tal' l ,'ous une autre for1l1,e, plu sournoise -eL ,plus ré sistante :par cOl1séqu -nt à l' action psy' '11ot11 'l'èl1JÏque, L'art du Ipsychothér,a peut'e Téside préciS'én ent à. déceler une souffrancE' morAle so us le, multiples as,p ects qu"e'lIe peut revêtiT. Il y ,n .des cas ,chez J'enfant où la fatigue- e·--t à elle ,selule une maladie. IM ais l'expérience montre qLlïl ,n 'y a là qu'apparence. Lorsqu' loes phénomènes de fatigue prédo:minent chez un enfant il est fa.cile de ,c1écouvl'ir ,qu e, par,a ll èlemcl t à ce S ) mlptàme, d·aut.res sym,p tàm es moins fr ap.pants Ipe'ut-être, s' y r 'trouvent. C'est ninsi qu'il n'est pa,.') ,r are de ,découvrir l'existenc (l'un ou de p lusic-urs ·cam'PI xes affe'ctifs: complexe Irllnféri orité physique et nerveux , compl x - de ,culpn'h i'lit é, manifestations dépl',essives, etc. Cet eD6'e'm ble le sym,ptôm:es réunis chez un enf,a nt ,cons Huent 'e qu'on ap, eIla en ,psy chiàtrie 1[1 IIJSychasthénie infra ntHe. Je ne lll'arrèterai pas à le . dc·scription des ":1,utres man1f.e'station" d e ,cette maladie. Au IJoint ,de vue qui nous intéres'6 ici, je signallB que ,~a fatigu qu"a,c,cuSient ces enlfanis est une fatigue ,assez spéoiale, i})uisqu'c};le ne sen1.!ble ,p as succ.éder, en clMin itive, ni il. un gTO:-; travail, ni ,i" un effort physique OIU inte,llectuel .'c onsi,d érahlc'. Ap,~al'em.m ,ilt il s"wg it d'un phénomène qu'on 'a peine à Tatta 'hel' ~'l une c-au, e bien déter,mil1ée. Lorsque rexal11en médical '(p, Ylch ologique) est :pous,,'é assez loin voici ce que cels enfants ou leurs parents nous dis,ent à ,p eu IlJrès : l,a If atig u e ,s e mani.feste d e façon 'as 'ez ,étrange el,le survient seulem nt l e matin, ,au réveil. V'ers .la fin dE' la ,iounnée ces enfants ,sont 'p leins de vi@ueur et d entrain. CeUe l'ésurre.ction ,des 'enfants asthéniques à la v ie à p'artir d'une certaine 11eu1'e de l'après-midi est d.ésign é par ce'l'Lains auteurs sou s le vocabllo dc' « guérison de -5 heures du soir ». IPendant ,q u 'ils sont en ,classe, la fatigu e, ,l es maux de tête, sou, en t l es vertig'es 'aHant de pair avec une certaine pàl-eur l1u vi ,age C't
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d 'autres Is ymptômesencore, enlèv'ent rà ,l 'enfant tout désir de travailier. Par aiLleurs, ,ces enfa.n ts r,e.doute.nt tout 81HOTt et s,'Us se s,entent ;poussés d'en If aire, Hs s',énerv'ent ou s'e fÊlJchent, Iboudent, etc.... Je ip'irai pas :plus loin ,dans la description des troubles. A }a Il umiè'l'e de ;C'e que je viens cle vous dire IPlus h.aut SUT .le lbéné.fice ,cons,ciEmt d 'a(bo.rd et inconsrdent 8IIlsuite que retÎ'Nmt les malades de :l eur ll1évrose, ;VIÛUS n'aure'z, je ;pense, aucune peine à vouS' 'eX'plilq uer ,oe Iqlu'il y a d 'extraordil1'aÏTe clans la plupart des manifestations des ,enf.ants ,dits l({ 'p sychasthéni'q ues ». Traite·m ent. Dans ,l es quellq ues cons,i dérations qui 'pTé.cèdent j'ai essayé de vous 'm ontrer ,l'existence d'états de fatigue dûs là des ,causes ,phYlsi,que,s. Il est évid.ent 'que l,e traitement die ·ces états r ,e lève de ,:m oyens é4ga,}ement rphysiques. lLe tr,e,pos, mais un 'r epos qui ne devrait Ipas ,être synonyme d'immobili M sur une ,chaise-longue, les iCLisIt ractions, le grancl air, à la montagnE' notamment, et l"usage ju,dideux ,au surplus de re,constituants, 'contrilb uent la :}a guérison. iLes ,états de .fatig1ue dùs là des ,causes :nerveuses ou mor,al,es sont, COffilue je l'a.i dit, résisülints aux seuls moyens IPhysiques. La 'PsyC'hothérapie qui s 'inslp ire de m·oy,ens te,chniques .qui lui ,sont ,p ropres est :~, e 't raitement de ICll0ix. Elle tend là dé.couvrir ,les caus,es morale,s 'p athogènes devenues souvent inconsciE'ntes, ,s'eIf.force de les révéler 'a ux rpaüents et ess,a ye de leur ,p rocurer la poss-ibilité <Cl 'a.ccepter et de, s'a'clapter 'aux dH.fi.cultés inhérentes là la réalité.
mixtura professoraIis Bientôt notre gent écolière se sera envolée ' aux quatre coins du pays; la salle de classe ne retentira plus des notes aiguës des jeunes voix et des notes graves du maître de céans. C'est aussi le moment de chasser les mauvaises humeurs que les ,six, sept ou huit mois d'enseignenlent ont accumulé dans le corps et l'ânle de l'instituteur. Et lorsque l'automne annoncera le retour du troupeau dispersé, avant de reprendre le sceptre pédagogique, il sera bon de renouveler sa provision de bonne humeur et de bonnes humeurs, l'un des viatiques indispensables d'une nouveHe étape. L'auteur de « Bonnes et mauvaises herbes " le curé Künz.le, a songé au personnel enseignant et composé ft son intention le thé des professt:zzrs, y compris toutes les personnes qui ep.seignent. Il le destine d'ailleurs en général à tous ceux qui doivent parler beaucoup, tels que les prédicateurs, les catéchistes, les. commandants, les capitaines, les portiers de gare, les crieurs publics, etc., bref toute la corporation de la parole. L'herboriste renommé .dit que sa ({ mixtura professoralis:. est un remède sûr et rapide pour se prémunir contre le :rhume de cerveau, le catarrhe, l'enrouement, le mal de dents et autres ac-
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cidents qui peuvent s'attaquer à )notre santé. Il ajoute que ce thé', guérit en quelql~es heures le plus fort rhume de cerveau. Remède attrayant par surcroît: « C'est un thé très ·agréable et très aromatique lq ui surpasse en arôme le thé de Chine; il n'agit pas sur les nerfs et n'excite pas con1Jme le thé de Chine, mais il cahne. » N'est-ce pas exactement ce qu'il faut à des gens. qui, du matin au soir, doivent pratiquer une patience parfois héroïque? Cet elixir de bonnes humeurs ne coûte que la peine et le plaisir d'être ramassé dans le jardin du grand Herboriste qui a créé la Inousse avec le chêne. Pendant que vous cheminez à travers champs et prés, passez trois jours au mayen et quelques heures à l'alpe, vous pouvez faire ample provision de ce thé sans être licencié en botanique. Cueillez par le beau temps, après l'évaporation de la rosée, les plantes suivantes: 1. La pl'imevèI'e officinale qui étale ses ·entonnoirs dorés dans les prés et les haies. 2. L'alchemille des Alpes aux feuilles soyeuses, si recherchée par la race vive et agile ·d'Hérens. 3. La d1'yade à huit pétales, si bonne (qu'à elle seule, elle a Inérité le nOln de «thé suisse ~ . 4. La benoîte l'aIllpante aux grandes fleurs jaunes Iq ui s'élèvent au-dessus d'une large rosette de feuilles. ' 5. La potentille dorée aux couleurs plus vives que celles de la ,p otentille printanière. 6. La mutelline ou livêche mutelline, une petite ombellifère des alpages aux racines épaisses et aux fleurs roses, ,q ue les ruminants eux-lnêmes savent apprécier. 7. Le plantain des Alpes, comme une Ininiature de notre ' plantain lancéolé de la plaine. 8. La menthe ;poivI'ée que nous cultivons encore souvent dans le coin du jardin réservé aux simples. 9. Le chiendent ou grQJnmont, détesté des jardiniers et des cultivateurs, mais employé depuis deux mille ans pour purifier les reins et la vessie. Voilà les neuf chœurs du thé des professeurs. Chacune de ces plantes 'a de quoi vanrter ses vertus bienfais:ant-es; toutes réunies doivent être souveraines contre les douze petites misères auxquelles nous exposent la poussière des salles de classe, le ministère de la parole et les rudes épreuves de la patience. Si vous avez par hasard une prédilection pour une dixième herbe que le curé Künzle a omise, cene-ci sera fort bien tolérée dans la compagnie des neuf autres, et si l'une d'elles a échappé à votre regard, vous avec encore huit cordes à votre arc, assez de quoi purifier vos', humeurs. (
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Quand vous aurez soigneusenlen t séché votre récolte et conservé à l'abri de la poussière et de 1'11lunidité et qu 'une certaine fatigue de vos cordes vocales ou un peu d'énervement vous avertira de l'usure saisonnière, il vous suffira de suivre le conseil de J{ünzle : « On cuit ce méla.nge pendant une demi-heure, on ajoute du sucre à la décoction ·qu'on peut boire à volon té. Si l'on n'a pa s l'habitude de cette boisson, il vaut mieux la prendre dans la soi rée plutôt qu'au n1.0nlent de se coucher; car au COl1llnencement elle fait uriner; elle entraîne ainsi toutes les Iuatières qui provoquent les catarrhes . » Ce th é des ,professeurs conserve donc l'usage de la p a role à ceux qui sont cxp osés aux ITIaUX de gor ge et autres . Faut-il aussi le reconlnlan der aux personnes qui parlent t rop et dont l' enl'oueInent serait un repos bienfaisant pour elles-111ên1.cs et 1 our les autres? Notre herboriste ne donne pas de contre-indication. Il seIuble que, contre ce Iua] , jl préconiserait en core un r emède d'une autre nature. Il es t bien entendu que les ouvriel'.'~ de la parole ne revendiquent pas Je monopole de la ,« mixtura professoralis »; ils auront au contraire à cœur de f aire connaître la précieuse recette ft leurs él' ves, amis et connaissances que gu tte pareillement le co rtège des petites n1isère", inflanl111G "aires. Lorsque l call1pllgnard et le 1110ntagnard auront de nouveau ,appris ù rechercher les r ssonrces de santé qne recèl leur Il1iliell n ai.urel, ils auront peut- "tre renoué l 'un des jnnOlllbrables fils qui les ra tt achent au sol. C. G.
PIaido:\1er
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le ski
... Une petitc école de 1110nta.;ne, « Là-haut » quelque pnl't en Valais! Il a neigé, neig ' pendant des heur es, une tranchée remplace le chen1Ïn villageois. Il est un p eu pl us (le huH heures , des pentes Cfui avoisinen t la maison d'école dévale une escouade de petits points agiles. 8 heures et 1/2 ! Dans la cour dés rte, de pacifiques rallgéc:-, de lattes et de bâtons atlendent l'heure (le ' la r ' création. Et Jcs jeunes skieurs de tantQt, I11U' S en. sages écoliers, oublient InOlnentanément 1eurs prouesses sportives. lVIais COlllment rester Îlllpa5sibles d evant la chaude invite du soleil triomphant glissant -j u 'qu'à nous? Les yeux deviennent son geurs. « DOlllll1ag disentils, quelle neige pour le ski. }) Pauvre nlaÎtre ! lutte don c contre « l'enc.hanteres,se}) qui a rompu le contact... Iuais le p ourras-tn ? Et si de l'enchanteresse tu faisais ton alliée? Essayons: « l\{al'di apl' ès-1!I icli nous lTIOntel'ons Ct Planaielll' pOUl' fair e du ski, ce sel'(( notre leçon de gymnastiqu e) .te n ' y mets qu'une petite cO l1ch tion :
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c' est que d'ici là vous tl'avai lli e: tous avec un grand c0z:.i'a~e I,'i> Les petits visages s'éclairent, le contact est rétabli, la petIte eqm" pe repart avec entrain, , Raconterai-je notre l11.ardi? car naturelleUlent chose gagne~ chose due, Non , car tous , ou presque tous vous en avez passe de seInbJ.abl es ou alors il ne tient qu'à vous d'en vivre de pareils, Oh ! M ... comIne c'était chic! On recommencera n'est-ce pas? C'était là notre impression à tous. Cette exp érience a été tentée par un tout novice skieur, e,l le a été possible O'râce aux J'ournées de skis organisées par l'assocIa5 , b ahan ' Hon des Maîtres de GymnastIque avec l ' appro et l' encoura . genl ent de notre Chef du Départeluent, auxq~lels vont no~~e ~r~ tituc1e enthousiaste. Ces cours que nous esp erons plus reguhel s, plus nOlllbreux l'année procha~ne , I~e ,nous ont pas se~lle~el~t appris les « rudhnents » du slu, malS Ils nOl~s ont pennIs d expérin1enter ses bienfaits physiques et... psychIques. Pour aCCOlTIpagne! ses élèves il n)est pas néce~sair e d'être un skieur accompli, ce qu'il faut envisager, c'est de permettre à nos enfants d e la Inontagne de faire du ski. A la nl0ntagne, en généra,l, nous SOn1ITIe~ ~n peu pré ~érit~~, sous le rapport de la gymnastIque; pendant l hIver, local ~nexl s tant, cour impraticable, Le ski peut com~ler cette lacune, Il peut d evenir le nleilleur allié d'un nlaître qUI le comprend. Dans la liberté et la spontanéité de ces exercices physiques vous c~nnaî trez ,n lÎeux vos élèves, vous gagnerez aussi dans leur confIance, vous pourrez l11.erveilleusement former leur ~olonté, développer leur esprit d'initiative, obtenir d'eux une certaIne endurance plus nécessaire que jamais de nos jours. Peut-être si vous êtes novices COIllIne moi, réaliserez-vous Iuieux la difficulté -d'apprendre et prendrez-vous -de très sages résolutions pour reIuplir encore mieux votre tâche'. Croyez-Iuoi, cette heure passée dans la neige, avec vos élèves ne sera pas sans profits ... de toutes sortes. Y. G. ,
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micheI! Durant tout l'été dernier, il avait fait connaissance avec l'air "et la lumière de la montagne, et cet hiver, il était revenu dans la même famille qui l'avait déjà reçu. . Pourquoi était-il là? Victime de la paralysie infantile il avait ~té séparé :de sa,/ample,. de ses compagnons, isolé pre;qtle cm.npieteinent afIn qu Il SOIt mIeux, pour que son petit corps difforme se redresse peut-être, et pour qu'il lui soit assuré des soins ·plus attentifs. Chaque jour, il devait faire un peu de gynlnastique spécialen~ent conçue pour lui et subir une suspension par la tête, les
pIeds frôlant à peine le sol. Cela, il le faisait en riant. Son histoire, il la racontait à qui voulait l'entendre, inlassable, sans gêne aucune. Le soir, on le couchait dans un nloule de plâtre, préalablelnent chauffé près du fourneau; o.n faisait exception à la règle le dimanche et les jours de fête, car disait Michel, à l'Asile où il était resté, on lui accordait ce plaisir. Il eut son école dans la 11laison, car ses ' pauvres petites jalnbes ne lui auraient pas permis de faire chaque jour le chenlin tout seul, dans la neige. Le bras gauche plié, la nl~in venait se loger dans le creux de la hanche. Quand il marchait, le pied gauche avait une position presque normale, tandis que le droit formait avec l'autre un angle obtus. Et c'est ainsi qu'il avançait, avec un balancenlent très prononcé. A sa vue un sentiment de profonde pitié s'elnparait de votre cœur. Lentement, il apprit à lire; il faut dire qu'il eut trop de maîtres et que l'émulation était inconnue. Il excellait dans l'enlploi de la pâte à modeler, et cOlllbien de fois n'a-t-il pas anlusé toute la . Inaison avec ses créations, de vraies luerveilles d'observation. « lVlme G., Mlle M., Ml' L ... venez voir le Cœur de la Sainte Vierge. » En effet, c'était une réussite conçue et réalisée suivant le modèle d'une lnédaille miraculeuse. Une autre fois, c'était un soldat suisse nlontant la garde, coiffé d'une casquette de 1er lieutenant; ou bien encore le téléphone lnoderne, dans ses plus petits détails. Il fut aussi familiarisé avec les vérités fondanlentales
du
catéc~:üsnle, car il n'avait pas encore fait sa première cOlnnlunion.
Un jour, Ml' le Vicaire vint le voir 'a près sa visite habituelle à l'école du village. Interrogé au suJet de Miche:l, il répondit: « n est plus que prêt... » Et c'était vrai. Ses prières étaient des modèles. « Mon Dieu, sauve~ les pauvres prisonniers; faites qu'ils puissent bientôt revenir dans leurs familles; faites qu'ils ne souffrent pas trop. Mon Dieu, faites que ceux qui sont n1.échants (et il les :nommait par leurs nonls), deviennent meilleurs», etc. Tout cela
Vins du Valais 0 R SA T bonnes bouteilles.
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partait de son petit cœur, spontanélnent, et le « lnoi» disparaissait. Ensuite, il s'endormait dans son moule. Le bon ange le gardait. Au matin d'un beau dinlanche de printemps, il fut conduit à la petite chapelle privée du Préventorium N. D. d. M. Grandpapa et grand'malnan, malgré le voyage assez long, étaient venus à l'occasion du beau jour. Maman, malade, n'avait pu venir et papa n'était pas là. Miche1 était prêt. Le Père desservant la ,ch~pelle fit un sermon spécialement pour lui; les bonnes sœurs -de St. Vincent de Paul chantèrent pour lui un très beau cantique. Toute l'assistance s'émut. Le grand-papa pleura pendant toute la céré:monie d'heureuses lannes. De lointains souvenirs se réveillèrent... Sur le chen1Ïn du retour, Michel ne voulait pas lnarcher vite. Je ne veux pas, disait-il, secouer le Petit Jésus qui est là dans mon cœur. » Conlnle tu as raison, Inon cher petit Michel. COlllbien de fois ne secouons-nous pas le Petit Jésus que nous allons chercher à l'Autel. Nous ne savons pas faire conlme toi. Nous ne savons surtout pas être prêts, comme tu l'étais. «
Mon Dieu, vous savez nous réunir et nous parler. Donneznous la grâce de Vous conlprendre toujours nlieux, et le désir de Vous servir toujours davantage. L. G.-B.
La connaissance exacte de ceux que l'on gouverne permet la juste adaptation de l'autorité Un aveugle est placé devant une (petite table ,s ur laquelle on a disposé des {)i))j-ets très divers dE' suhsta.nC'e et de rforme: vas'e fragile, balle de 'caooutchouc, (frêles 'flE<urs, règle de niéta.l, figurine d·e cire modelée, fine aiguille, ciseau .pointu. A VeiC le délicat toucher opil"opre à son infirmité, il effleurell'a légèrement chaque :ûhose, e'ssaY'ant de les ,co'l1!naître ,par ,s on sens tactile extr,êmement dévelo'p pé, et tbiE'ntôt HIes l11aniera sans crainte de briser le 've'r re, de défoncer la cire, d'écraser la ,flE'ur, de se Ipiquer ou de se couper les doigts et de heurter les ohjets entre eux. ICettE' compall'aison fa.milière ne peut-elle ' 's ervir à eXlPhquer ,l a situati{)n d'un jeune 'lnaître, ou d'une jeune maître's se dwant les vingt, .trente enfaonts qu'ils ne connaissent iPas encore. Ils lo nt leurs titres de 'capaocité. Ils ont le droit et le devoir d'·enseigner, de 'co,m mander. 'E.st~ce une as's urance de l'éussllr? Hélas! tIlon! La tàche sel'ait trüop sinl'Ple et n'im'porte .qui s'en tirE'rait à .son honneur. Ta.ndis ,qu 'elle de.m ande, au 'contraire, infiniment de tact et de. 'psychologie. .
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Faut-il user tout de suite de la ,f érule, essayer l '·étendu e de ses pouvoirs, enfler S'a vo ix et d'un ton Îl11'périeux ordonner, l égifér.e.r? Ce se'l' ait une ,pénihl e ernmr pI'éjuclkiahle aux élèvEIS et .p lus en,core au ,pédéllgogue dont, j e le crains, l'autorité serait irrémédia'b lement 'compromise. Q il fasse comme l'aveugle et ,prenne contact avec ses élèves douc'e.ment, l entement, essayant d e l es connaître, d'en avoh' la ,com/préhension. D'abord a u point de vue intellectuE'l ,p uisqu'il doit ense1gner. 'L e simple bon sens indique qu'on n e 'peut développer des intelli gence's enfantine·s sans s'y adapter. Faire de l' enseignement en ,g énéral ne produit pas de résultats très he.u re'ux et ex,plique ·ce qu'on a;,ppelle en telt"me scolaire « lE'8 qu eu es de ,classe », Le Ipro,f esseur découragé finit 'p ar s 'occuper seule,m ent de quatre ou cinq élèves qu'il d,éno1IlJll11.e « brillants» ave c l esquels il s'e taill e un succ'ès pour mal'quer sa véritable défaite ; son devoir étant d e développer, dans 'la mesure de leur ca,pacité, toutes les intelliigences à lui ,confiées, POUl' a r r iv er à 'connaître le m ilieu intellectuE'l de sa dasse, on pro cédera à une séri e d'expérience·s qui ,s eront, (ID ·continuant la compafl"aison énoncée ,plus haut, de vérit8!bles attouche·m ents. ,Citons-en que1ques-unes. Evaluer le degré comp'réhensif des es'p rits en expliqua nt une r èg,lo de grammair e, ou d'arithmétiqu e ou ohservel', noter mèm€' .pOUl' s 'en so uv e~ir, l e nom des élève's qui ont compris imlmédiatement. Re'comm ence-r lentement la même eXlplilc ation en variant les moyens d'exposition et noter de nouveau le,s o:bservationlS. On aura ·à inscrire là côté cles com'plJ.' éh e,n sions rapides, de 'p lus lentes, et d 'autT€'S entièrement rebeUes. Passer au raisonn.ement et par des questions, obliger là d es réponses exigeant la réflexion. On ins crira sur son carnet d es alPpréC'iations de ce genre : raisonne'm ent subtil. .. , juste ... .plein de bon sens .. . irréflexion, .. niaiserie, étourderie. A ·s on tour, on ,m ettra la mémoire à l '.éiPreuve par un texte de cinq rà dix Ilignes qui doit être aip-pris mot à mot avec un lalPs dE' temps allongé, ou ra'Cocour'ci à volonté. Une légère réco,m pense est promise à l'élève qui lI'éeitera ,eorre,etement le 'p remier. En Il"edemandant ,ce texte une heure après, puis le lendemain, on enre,g istre ,le.s deg'r és d'exa,etitude, de téna'cité de la mémoire. En rélpéta.n t CE'3 expériences et d'autres sembla/bles pour 's upprimer .les circonstances fortuites comme l'intimidation, la surplrise, la fatigue, on obtient une moyenne assez e,x acte .du niveau intellectuel de ,s es élèves et par conséquent de ,savoir ce qu'il est 'possilbl,e d'obtenir de,s uns et ·des autres ·comme quantité et valeur de travail [['Iégulier. ILe carnE't de fiches très intéressam.tesest .frucile à consulter et permet de gl'oupe,r les indications, d'en tenir com1pte pour l'applr'éda-
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tion des devoirs, des l eçons, le choix des exercices à répéter ·p lus fréquem.ment, -la t ournure spéciale de la prélParation des cours. En élIgissant ainsi, on est 8ùr d'intéresser ses 'élèves, d'obtenir des pro grès génér a ux qui feront ,p laisir aux enfants et iPlus encore au professE'ur. La classe sera une excellente classe" parfaitement homoo'ène, qui n ayant ni « tête» ni « queue» ne l'rup.pellera ·plus aucun ,m onstre mythologique! .Mais dans nos école·s il ne suUit .pas d'ensei gner, on veut aussi ,éduquer l'enfant, tâJche bien ,p lus délicate et plus ,comJP liquée. La connaissance du ICŒmr, du caractère des él èves est tr ès difficil e. L es fem'm es y sont plus expel'tes que les hommes, parce .qu 'e'llE'3 ont le sens mat ernel, vérita'ble divination de l'enfant. Cerlendant on peut ar-rivel" tout au moins s'y ess ay er en ,p rocédant de la même n'lanière exp érimentale, en mettant à l'épl'euve J'ensemble des élèves 'p our cE'rtaines vertus que j' ap,p ell el'ai « e. sentielles »: la franchise, la bonté, l'honnêteté, le C'ourage. ,S i on a tp al'faitement constaté te.l p etit fait, en demander le COIT1pte rendu, l'aveu. Remarquer les enfants qui ont l épondu -la "\ érité en tière, celles qui l'altèllent, qui la 1J.1ient ou, chos e .p lus grav e, fal sifient le fait, y .m êlent des personnes non pl ése·ntE's. Feindre cl e ne Ipas surveiller une composition-lconcour ' afin de se rendr e com ·p te du de.gr é de re titude d es ,consdence's ct. observer soigneusement l es t~·i-0heul' s . Punir, ou faire s embla n t cl p unir un in nocent IPOUl' un léger délit, llifj.n clE' juger du ni ve:lu « justi ce» 10 la classe. Qu ell e joi e si le ou la coupa·b le s e décl':lwe, si l'indignation o' énéralo arr ête l'injustice é\.tp,p arent e ! Solliciter souvrn t l'apl}:Jrécia tion des élèves pour l'obtent ion de s r écompensef', -l' évalua tion des note' de conù uite p ers o1n nell e. Etudiel' les visa ges, les a Hit ucl os p endant la punition, la récom,p en s e, le b18 me, la féhcatation, Proposer odes acte do bonté, le s a crifices volon1 a ir es, l e charit et attendre l'effet de s es pro.positions. Il J en a qu elquefoi s d e ,b ien belles et de bien admira,b les. S convaincre, tOUjOUTS :'l l'ai le l' expélJ."ieIt,c es renouvelées que celui-ci €\3t fier, honnête et (IU 'en lui t émoignant une juste confiance, ou obtiendra beaucou p (l e lui ; que' celui-l à est dissimulé et qu'on ne p eut com,pter su)' sa pal'ole; qu e le troisième es.t sensible, bon ù. l'excès mais d'un e timidit é nerv eu se extrême. Ainsi on s·as sur.e du niveau ·m oral de J'en semble dE'S 'élèv es, de la direction .générale dont. ils ont besoin, des· écue'i ls '8 éviter. O~l ne tâtonne plus on mani e « ses enfants ». On encourage le timide. On revise soigneu sement les notes et les corre'ctions du menteur, tandis qu on demande, san lE'S 'regarder, celles du premier. 'Cependant, 'pOUIl' ·connaître tout à fait les enfants, il est Ib on de ne pas ignorer l' am:h iance où ils :vivent, ,car ell e est souvent la caus e, l' exp.hcation de -l eur ,carélictère. On ne peut questionner les élèves à ce .su .i et sans manquer de discrétion, ou les .p rovoque]' ~l lïndiscT·é tion, ·ce qui est aussi détesta,ble.
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En dehors des éclaircisse'm ents donnés par une directrice, ou un directeur intelligents, l'observation soig.neuse des jeux, des ,conversations .des enfants entre eux, l'examen de,s habitations où ils d'emeurent, des g€1ns qu'ils fréquentent, ;révèlent bien des 'choses. La surveillance de la 'cantine e,s t très sugge~tive. Telle mirre rpâle, affamée, montre la misère au logis. Telle !petite main ,crevassée, aux ongles dur,cis, dit la 'p art de travaux grossierB échus -à la ,f illette. Les Ipar.fums, les bijoux 'CiI'iards et faux indiqueront le triste milieu. On en retire;ra de juger lEtS cir'constances, d'être ,p lus juste, ,p lus maternel, de ne pas tomber ià faux, de dire la ,parole d'aide, de corn,p assion, de blâme qui éclaire les â'mes, -attire ,l a 'coiIllfiance et d-écharge les ,cœurs. On saura ,m anier ce.s ,petits enfants, leur 'pwf'ler, les ,com'm ander judkieusement. Ils se 's enti;ront 'compris, en mains sûrE-S. ,L e ,professeur sera maître de sa classe. O. Habert.
PARTIE PRATIQUE LANGUE FRANÇAISE
La vache
Devant la blanche fenne, où parfois vers n1idi Un vieillard vient s'asseoir sur le seuil attiédi Où cent poules gaîment mêlent leurs crêtes ~'ouges, Où, gardiens. du sommeil, les dogues dans leurs bouges Ecoutent les chansons du gardien du réveil, Un beau coq vernissé qui reluit au soleil, Une vache était là, tout à l'heure, arrêtée. Superbe, énorme, rousse et de blanc tachetée, Douce COlnme une biche avec ses jeunes faons, Elle avait sous le ventre un beau groupe d'enfants, D'enfants aux dents de marbre, aux cheveux en broussailles, Frais, et plus charbonnés que de vieilles n1urailles, Qui, bruyants, tous enselnble, à grands cris appelant D'autres qui, tout petits, se hâtaient en tremblant, Dérobant sans pitié quelque laitière absente, Sous leur bouche joyeuse et peut-être blessante. Et sous leurs doigts pressant le lait par mille trous, Tiraient le jus fécond de la n1ère au poil roux'. Elle, bonne et puissante, €t de son trésor pleine, Sous leurs mains par instants faisant frémir à peine Son beau flanc plus ombré qu'un flanc de léop'al d, Distraite, regardait vaguement quelque part. Victor Hugo. II. VOCABULAIRE
Première semaine.
Centre d'intérêt: LES ANIMAUX DE LA FERME J. RECITATION
Dans la ferme de grand-p,apa
Dans la ferme de grand-papa, J'ai des amis toute l'année: . Torn, le bon chien; Minet, lé chat Qui dort devant la cheminée; Le coq, superbe et plein d'entrain, Les poules qui mangent le grain Que je leur jette à poignée; N'oublions pas les blancs canards, Toujours boîteux, toujours bavards, Ni l'âne qui fait sa tournée, Ni... mais je n'en finirais pas. Dans la femne de grand-papa, Pour m'amuser chaque journée, J'ai des amis, toute l'année.
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H.
Dubus~
ORS AT, vins du Valais, vins de soleil et de santé.
Mots gl'oupés d'après le sens. - a) Etables, bovidés, bouverie, bouvier, vacherie, vacher, auge, crèche, Inangeoire, lait, traite, malnelle, pis, trayon, eau, dissolution, suspension, crèlne, beurre, caséine, sucre de lait ou lactose, sels minéraux; coagulation, présure, caillette, petit-lait; conservation, pasteurisation, stérilisation, concentration; fals~fication, contrôle, pèse-lait, am.idon, iode. Beu,rre, écrémage, écrémeuse, crèn1e; barattage, agitation de la crème, agglon1ération des globules, baratte ordinaire ou à piston avec batte, baratte norn1ande avec -agitateurs, gruilleaux; délaitage, babeurre (lait de beurre); cOlnpression, pétrissage, Inalaxage, spatule, n1alaxeur; lavage, pain, n1otte, couteau, pelle, palette (en buis). Les mots d'apl'ès les idées. - 1. L 'oiseau a des ailes pour voler, voleter, voltiger. Il peut déployer, étendre, replier ses ailes. Il s'envole, s'élève dans rair, prend son essor, fend l'air, file à tire-d'aile, plane, rase le sol. Il peut battre de l'aile, tirer de l'aile, traîner de l'aile. 2. L'oiseau pond des œufs dans un nid où il niche, pond, couve.
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L'œuf cOluprencl: la coquille, le blanc, le jaune suspendu par les chalazes le genne, embryon ou cicatricule, ]a cha~ubre à air. L'incubation peut être naturelle ou ar tificielle: les couveuses. On dit des œufs qu'ils sont éclos, des oiselets qu'ils viennent d'éclore. On nlire les œufs , on les conserve. Ils se gâtent, sont frais, durs gâté·, éclos. 3. La basse-cour cOlnprencl : Je poulailler, le colon1bier, le clapier. 4 . Les oiseaux de basse-cour ont un plul11.age brillant, lustré, luisant, terne. 5. La poule glousse, caquette; abrite sa couvée. Le coq chante, coqueline. Le poussin piaille pépie. Le coq a une crête, des ergots. III. ORTHOGRAPHE
Préparation
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Voir le No du 15 octobre. Le bon lait
Il y a beaucoup de bêtes à la fenne. Une étable toute pl ine de belles vaches. A l heure où la fermière les trait, les bidons se remplissent de lait COllllue par enchantement, et les enfants, en le buvant se font de belles moustaches. Av.ec ce bon lait on fait du beurre délicieux C. 1Vl-l\agnel' . Mes deux bœufs
J'avais Ines deux bœufs qui me connaissaient: Bise et Fro filent, le preluier tout blanc, un peu paresseux, il est vrai; le second roux, 'lllaigre de l'échine, en revanche rude travailleur ... Ils ne pouvaient faire un pas sans l1loi. Je les n1enais ainsi :'1 rabreuvoir à la crèche, surtout à la charrue. C'est là que je pouvais le plus facilement et le plus 10ngten1ps régler mes pas sur le leur et marcher ft côté d'eu x, fièreluent sans courir. E. Quinet. L'enfant et l'agneau
J 'avais un agneau qu'un pay'san nl'avait donné et que j'avais élevé ;\ Ille suivre paliout con1n1e le chien le plus tendre et l plus f idèle. Nous nous ain1ions avec cette prelnière passion que les enfants et les jeunes anÎ1naux ont naturellen1ent les uns ponr les autres. Un JOUI' la cuisinière dit à n1a n1ère, en 11la présence: «Maclanle, l'agneau est gras, voilà le boucher qui vient le demander: faut-il le lui donner? » Je 11le récrie je n1e précipite sur l'agneau,
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je .demande ce que le boucher veut en faire, et c que c'est qu'un boucher. La cuisinière lue répond que c'est un hon1n1e qui tue les agneaux, les n10utons les petits veaux et les belles vaches pour de l'argent. Je ne puis le croire. J'obtiens facilelllen~ la grâ-ce de mon a1l1L Lamartzne. La dinde
Elle se pavane au milieu de la cour. Les autres ,olailles ne font que manger toujours. Elle entr~ ses repas réguliers ne S préoccupe que d'avoir bel air. Toutes ses plUInes sont enlpesees .et les pointes de ses ailes raient le' so1. Elle se regorge 'tant qu'e1le ne voit jan1ais ses pattes. Jules Renal'd. r
Une bonne vache
C'était une petite vache au x jambes grêles, rouge de poil avec les oreilles et les joues brunes, les yeux bordés de noir et un cercle blanchâtre autour du nlufle . Nous décidân1es la fille de la cuisine à la traire et nous soupâlnes avec son lait; janlais nOUS n'en avions bu d'aussi bon. Mathia (à épeler) déclara qu'il était sucré et qu'il sentait la fleur d'oranger· dans notre enthousiasn1e nous allâmes elnbrassel' notre va~he' SUl' son nnIfle noir; sans doute elle fut sensible à notre caresse, car elle nous lécha la figure de sa langue rude: « Tu sais quelle t'elllhrasse » s'écria 1\1athia ravi! H. NIolo. Le repas de la basse-cour
Autour de Charlotte, pareille à une d ivinité bienfaisante accourait le peuple des bêtes; les n10ineaux et les pinsons d es cendaient prendre leur part de pauvres et de chenlinealL . Ell e souriait chassant les canards trop hardis, appelant l ""s oies 111éfiantes ~ui sifflaient hostiles, ou gourmandaient un p oulet. L:> dindes tournaient autour du festin accaparé pm' les poules neryeu ses et pressées; elles n'avaient point de pL ce: de teIUpS en tenl p'" leur COll se détendait pour happer un graine clans un espuLc libre . Le nez des lapins relnuait d'espoir derrière 1es gril1::-:.gcs. Charlotte leur jeta quelques choux qu~ils se' lllirent ù brou:tpl" ;'1 petit travail assidu, graves COlll1lUe des lecteurs de lnanus cnts. Gabriel MrtllrièrC'. Exel'cices d'application
Voir le No du 15 octobre. IV. COMPOSITION FRANÇAISE
La phrase -
Le IJaragraphe .- La l'édaction
SUJETS: La ,rentrée du troup eau. 1. Introduction: Les vaches p:lissent dans le pré : les unes
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sont allongées ... la petite fille du fermier avance sur le chelnin, baguette en main. Les bêtes la reconnaissent (mouvements qu'elles font). . 2. Ce que fait fa fillette ... ce que font les vaches, selon leur humeur particulière. 3. Sur la route (décrire la 111arche du troupeau, les interventions de la fillette, un ineident possible: cycliste, auto sur la route)'. 4. A l'entrée de la ferme: les vaches connaissent le chell1in. Où vont-elles... que font-elles? Les vaches sont installées pour la nuit. Les vaches paissent. - Plan. - 1. Elles cherchent l'herbe. ~ 2. Enes Inangent. - 3. Elles se reposent et ruminent. 4. Elles vont boire. Racontez la journée d'un enfant qui Inène paître des vaches dans un pâturage. - Un enfant de votre âge mène paître, après fécale, l'unique chèvre de la famille. Que fait-il? A quoi pense-t-il ? Quelles précautions prend-il ? - Vous êtes sur une grande route. Au moment même où elle est encÜilllbrée par un nombreux troupeau de brebis, arrive une automobile à toute vitesse. Que se passe-t-il ? - Décrivez un animal domestique à votre choix. Dites ses qualités et ses défauts. -- Faites le portrait d'un animal que vous connaissez bien et qui vit près de vous. Dites s'il vous a donné quelquefois des preuves d'intelligence et d'affection, dans quelles circonstances? Quelle est votre attitude envers lui et envers tous les animaux?
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Courage, anlis; tirez, Ines bœufs ! Encore un tour ou deux peut-être, Tio! tio ! holéha holé ! Et vous hez aux prés herbeux Jusqu'à demain dOrInir et paître, Tio ! tio ! hip !
Âchille Alillien.
Le semeur
Debout dans les labours aux salubres parfunls, L'holIllue, puisant à Inênle une a!llple gibecière, Répand à pleines mains la graine nourricière, Qui tOlnbe en poudroyant parnli les sillons bruns. Et En De Le
des valets, vêtus d'une laine bourrue, tablier ·de cuir, et traînant des lambeaux glaise encor flllnante, à leurs pesants sabots précèdent, pliés en deux sur la charrue.
Et chacun d'eux, chantant de vieux couplets romans, · Creuse la longue fosse, étroite et peu profonde D'où, vainqueurs de la mort sous la glèbe féconde, Doivent ressusciter, rajeunis, les froll11ents. Par instants, d'une voix impérieuse et brève, Hs gourmandent leurs bœufs dont ils piquent les flancs, Et, le sillon fini, les arrêtent beuglants, Leurs gros cils clignotants sur leurs yeux pleins de rêve. Arsène Vel'menouze. II. VOCABULAIRE
Deuxième semaine.
Centre d'intérêt: TRAVAUX DES CHAMPS J. RECITATION
Chant de labour
Ho! les bœufs nourris par m.oi, Dans les étables de la fenne, Tio! tio ! holéha ho lé ! Bons au labour, bons au charroi, Tirez bien droit, marchez bien ferme, Tio! tio ! hip ! Ho ! mes valets, mes compagnons De tous les temps, calnle ou tempête., Tio! tio! holéha holé ! Hardi! Ines bœufs que rien n'a:r rête, Gentils et forts, fiers et mignons, Tio ! tio ! hip !
Les nwts d'après les idées - _. 1. Le sol: Il est nu, désolé, pauvre, ingrat, stérHe. inculte ou fertile (fertiliser), fécond (féçonder), riche. 2. Terres non cultivées: terrains vagues, landes, jachères, pâtés, prés, ' prairies, pacages, p~lturage. 3. Terre cultivée: On distingue le sous-sol, la terre arable, la terre végétale. La terre Ineuble est forte ou légère, grasse ou maigre, pierreuse, siliceuse ou sablonneuse, argileuse, calcaire, humifère, franche. 4. Les formes de l'agriculture: Agriculture (agricole, agraire, aratoire, agriculteur) . Jardinage (jardin, jardiner, jardinier) . Horticulture (horticulteur). ArboriculrtuTe (arbO'rÎ'ctrlteur). Viticulture (viticulteur, vigneron) . Fernlier, métayer, Inlaraîcher, fleuriste, pépiniériste (pépinière). 5. Opérations préliminaires: Niveler, epIerrer, défricher (friche, c1éfrichenlent). Défoncer, amender (amendement). En-
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crraisser, huner, chauler, 111arnel\ irriguer (irrigation) et arroser, drainer (drain, drainage) . Assol er (assolement) et dessoler. 6. Opérations culturales. Labourer (labo.ur, labourage, laboureur), Bêcher (bêche) piocher (pior.he) . Herser (herse, he~'sa ge). Ratisser (râteau, ratissage). ROl~ler (rouleau, roulage). Bn~el: (binette, binage) . Sarcler (sarcloIr, sarclage) . Houe. Plantel (plant, plantoir, plantation) , . déplanter, replanter, tran~planter, transplantation. Semer (semOIr, selneuse, senlence, seula111es, ensemenceluent) . VERBES. - 'Cultiver, lahourer, retourner. bêcher, jal'c1iut'r, p'lanter, senler, ensemencer, fLllmer, engraiss.er, arroser, Iancl: ~l: Inoissonnel', battre, Inoudre, vanner, condUIre, abreuver, SO.rt.ll, surveiller, puiser, picorer, voler, garder, sautiller, herser, bnser. enterrer, cribler, an1'a sser, couper, faner, serrer, récoll~er ran,g.e-:, roucouter, remplir, conserver, fabriquer, nettoyer, c~~l:er, defncher, écréIner, traire, descendre, .se lever, chantel> sIffler, appeler, jeter, distribuer, donner, hésIter, ~~tendre, ~'eclamer, " ~)o~r~, InanCYer nllniner, paître. Se coucher, s etendre, VIVre ~OUIll, l es pirel~ s~ntir, enlbaum.er, parfulller, cueillir, fleurir , pneT, atteler, voiturer, conduire.
lU. ORTHOGRAPHE Préparation : Voir le No du 15 octohre. Un fauCheur au travail
Ce Inatin, Philippe fauche. Il a posé dans un coin son. $i~ let, et vêtu de sa chenl1se déboutonnée et de sa cu~OI te, COlff? d'un ~ieux chapeau, il coupe aujourd'hni l'he~'b? de son pr< qu 'il trouve hSsez' f1ellrie . ~. La fl'u~x cou~e ,de drOlt ,,<1 gr' llch ~: cl !,m trait rapide et sùr. Tantot eIl . slffle, lcgere; tantot elle gllnCt .. . J Rel1w·c! . Le se:meur
Le selneur marche à pas lents dans le champ fr :lÎchenl nt 1;:: houré. Dans le sac de toile qu'iJ a nO~lé ~utour . de son corps, l~ puise le bon oTain. D'un . ges~e large , Il. ~'epan~. ,l~ seU~lenc~, qUI s'éparpille comlne la plu.le d un alTOSOll. Derllel e lu~ pas~e l~ herse qui enterre les grauls de blé ; sans cela, les COl beaux . qUl planent auraient vite fait de les l?icorer. ~e senleUl' pense a 1<1 moisson; il ne sèn e pas pour les Olseaux plllards . La moisson
A oTand cliquetis, la machine l)énètre clans les hlés et le ' courbe ~u llloven d'une roue à -p::tlettes ... COlnnle la ranch US D elle tourne autour du champ qu'elle entmne sur les qua tre faces,
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avec sa lame aux dents triangulaires qui tranchent le s tiges au ' ras du sol, d'un nl0uven1el1t pn~cipité et presque rageur; elle avance, inexorable, parnli les beaux épis si joyeux de vivre. A son approche, on soulève avec précaution les plus basses hranclles des noyers chargés de fruits. Devant elle, les cailles épouvantées s'enfuient ou se font tuer au-dessus de leur jeune couvée. Sans s'arrêter, sauf à chaque ang1e, pour déplacer l'axe de la Inachinc et, parfois, ponr laisser souffler un peu les chevaux ruisselants de sueur, le conducteur poursuit son œuvre de 1110 li. Gabriel Faure. Le IH'emier labour du petit Basile
L'enfant enfonça le soc. Il bandait ses Inusd es, les lnains crallllponnées aux nlanches de frêne poli, qui lui donnaient dans les épaU'les et dans les avant-bras des secousses terribles. Il ne voyait rien, ni la plaine bnllneuse, ni les bois, ni les sillons conl11lencés ... Il 11larchait; la croupe des chevaux ondulait devant lui. E. ~loselly. Scène de labour
Ils étaient deux hommes à tra va.iller là . Le p'l us jeune ... épandait le fun1Ïer : il chanlait. L 'autre qui labourait ne chant ait pas: m.ais, COlunle son cOlllpagnon, il sentait la joie de l'heure. Il était de taine haute et droite avee une tête fine et des jalubes un peu longues. Son chapeau rond , ' posé très en arrière, laissait à découvert sa f a ce brune, 1uaigre, cOluplèten1.ent rasée; ses yeux noirs jouaient avee agilité. Il conduisait ses bêtes par gest s Il1esurés, sans cris ... Les nlottes s'émiettaient d'elles-mÊlI11es en croulant au soleil; un léger hersage et la terre serait prête, fine COlnUle cendre. Les y eux du laboureur riaient parce que tonle sa ' pensée était à son travail et que ce travail était à son ;"ré. E. PérOcJlOn. Le faucheur
Dans un gl':::llld pré qui descendait en penle vel'S la nVlere aux berges vaseuses obstruées de roseaux et de joncs fins, un h0111.111e fauchait. Chaque fois, d'un lnOln e111ent cadencé, il avançait d'un pas, tandis que la faux coupait l'herbe drue. Derrière lui s'amoncelait la jonchée odorante. Caulpé d'ap'lOl11b sur ses reins solides et les genoux ployés, son buste allait et venait de droite ft gauche . S'étant arrêté pour respirer un peu, il s'appuya sur le Inanch e de sa faux. La sueul' ruisselait à flots de son front hâlé. lVoselly.
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Exercices d'application
Vok le No du 15 octobre. IV. COMPOSITION FRANÇAISE
La phrase -
le paragraphe -
la rédaction
SUJETS: On transporte et on épand le fUlnier dans les champs. Décl'Ïvez la scène . Suggérer le plan. 1. On charge les chars (les ouvriers chaussés de gros souliers, le pantalon retroussé; les fourches en action) . 2. On s'en v·a dans les champs (au pas du cheval, le bruit sonore des roues, les brins de fU1nier qui tombent au 'n'loindrc cahot)'. 3. Dans les champs: On arrêté les chevaux de place en place; on fait des monticules; ·e nsuite on éparpiHera le fumier . Au 1no.ment du 'labour, la charrue mélangera 'l e fumier à la terre. En fait, on décrit les actions dans leur ordre logique et réel. Les faucheurs au travail. - Le labour. - La 1noisson. ·. Les travaux à l'étable.
SCIENCES NATURELLES Les ruminants Matériel . - Crâne et pattes de bœuf; de chevreuil. Tableau ,de l'estomac du rU1uinant. - Dessins représentant des rUJlmnants. Le bœuf. Sa confornwtion. - Le bœuf est le type des 1uam.mifères qu'on appelle l'lllninants. Etudions celui de la prairie voi,sine. C'est une bête massive et lourde, d'allure tranquille et lente, mais qui au besoin peut courir très vite. Son corps d'une seule venue à une longue queue touffue à l'extré1uité, et se prolonge en avant par un cou puissant qui supporte urie grosse tête aux oreil,les mobiles. Deux grands yeux s'ouvrent de part et d' autre d' un front large et plat. La tête, allongée en avant, se termine pal' un mufle épais, toujours humide, où sont placés Jes deux naseaux et la bouche. La tête est armée de deux gDandes cornes recourrbées et pointues qui durent toute la vie. Ces cornes sont creuses et recouvrent un axe ()sseux qui est un prolongement de l'os frontal. Les bœufs ont des cornes creuses et persistantes. Le bœuf est un ongulé cl 2 doigts. - Son corps massif est ·supporté par 4 pattes assez grêles. La patte se termine par un pied fourchu 1uuni de 2 sabots en corne. Le bœuf est un ongulé. :Chaque sabot enveloppe et protège la dernière phalange d'un
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doigt. Le bœuf n'a ·donc que deux doigts, et il repose sur -l'extrémité de ses doigts. On dit qu'il est onguligrade. A la suite des doigts s'élève un os long (os ,c anon) qui est unique, mais la raip.ure longitudinale qu'il porte indique qu'il résulte de la soudure de 2 métacarpiens. Le poignet, ou .l e coup-de-pied, d'un bœuf ,.e st donc fortement surélevé, ce 'q ui compense pour la longueur totale de la patte l'obliquité de l'humérus et du fémur et permet au bœuf une course rapide à l'occas,i on.
Régime, dentition et rumination. - Le bœuf se nourrit dans la prairie d'herbe verte et, à l'étable, de foin, de betteraves ou de carottes. C'est un herbivore. Regardons-le manger. La tête au ras du sol, à grands coups de sa langue Tâpeuse, il rassemble une poignée ·d'herbes et la détache d'un coup sec de la tête. Pour cela, il ~ 8 incisives plates à la mâchoire infédeure. Il n'en a pas à la mâ,c hoire supérieure, mais sa grosse 'lèvre forme un bourrelet charnu qui maintient l'heDbe contre les incisives inférieures. Comme presque tous les herbivores, ril n'a pas de canines, mais une barre. Chaque demi-Ilnâchoire porte 6 gros·ses moI.aires plates, garnies de crêtes d'émail de forme contournée. La bouchée est grossièrement écrasée entre ces crêtes @râce à un mouve1uent latéral de la mâchoire inférieure qui fonctionne à la façon d'une meule. Le bœuf mange insi beaucoup et très vite, car il mâche peu, mais, .c e repas hâtif ternlin.é, il se couche à l'ombre et on voit remonter le long de son cou ·des boules de nourriture qu'il mastique longuement en bav'a nt. Cette deuxiènle 'l uastkation s'appelle la rumination et a valu son norrn à tout le groupe. L'estomac des ruminants. - La rumination est po:ssible grâoe à la conformation très particulière de l'estomac qui comprend 4 poches : la panse, vaste 'l uagasin où s'·accumule l'herbe une première fois ava·lée. Des contractions font remonter cette herbe dans la bouche par petits paquets qui s'humectent en passant devant une deuxiè1ue poche, le bonnet, magalsin à eau (les ruminant boivent longuement). L'herbe est alors bien écrasée et, avalée une deuxième fois, elle passe dans deux nouvelles poches, le feuillet ~t la caillette, qui constituent le véritable estomac où commence la digestion. Utilisation des bœufs et des vaches. Principales l'aces. L'homme a domestiqué les bœufs et les vaches depuis la plus haute antiquité. Il en a obtenu de nombreuses races. Suivant lie ur utilisation principale, on distinque : 1. Les l'acès de travail dont les bœufs de grande t·a me auX l1'luscles puissants sont emp'loyés à labourer ou à traîner des fa~ deaux. Attachés 'p ar couples à un joug, pièce de bois qui réumt les deux fronts, ils tirent avec leur tête. 2. Les l'aces de boucherie nourries au pâturage s·a ns travailler fournissent une chair abondante et tendre.
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3. Les l'aces laitières. Toutes les vaches donnent du lait. Les ,plus renommées pour l'abôndance de leur lait et l"excellence de Jeur beurre et de leur fromage sont les vaches bretonnes et normandes. Dans les pays de montagnes, les vaches passent tout l'été ,d ans les pâturages élevés et tout leur lait est transformé en fromage. Les bovidés. - Beaucoup de ruminants ont 1es caractères du bœuf. Ils constituent la famille :des bovidés qui comprend, outre le bœuf et la vache, les buffles dont certaines races sont do,mestiquées 'a ux Indes, en Afrique du Sud, dans l'Europe ,1néridio.nale; les bisons qui habitaient autrefois en troupeaux immenses les prairies de l'Amérique du Nord; le zébu de ' Madagascar qui porte une réserve de gra,i sse sur le dos; le yack du Thibet. Les ovidés. - De taille plus petite que les bovidés, ils ont ,pour type le mouton, remarquable par sa fourrure faite de poils frisés et emmêlés qui forment la laine. La meilleure laine provient de la race mérinos. D'autres races sont recherchées pour leur chair savoureuse et nourrissante (mouton de pré-salé). Le lait des bl'ebis ,s ert à f'a briquer le fronîage renommé de Roquefort. La ,chèvre, voisine du mouton, s'en distingue par ses poils ,non frisés. Son lait très sain donne de bons fromages. A leur voisinage, plaçons quelques espèces sauvages, les mouflons, les ga;zelles aux formes 'é légantes, les ,ch31ffiois qui fréquentent les hauts sommets des Alpes. Tous Jes animaux précédents forment le groupe très important des ruminants à cornes creuses et perrs istantes. Les cervidés. - Tous très bien doués pour la course, ils se caractédsent par leurs cornes pleines, ramifiées, tombant tous les ans et repoussant avec, dans le jeune âge, une branche de plus. Le nombre des ramifications donne une idée approximative de leur âge. Les cervidés de nos pays som le cerf de grande t'a ine, ,l e daim à-la robe tachetée de blanc, le chevreuil et le chamois très gracieux. Dans les régions boréales, ~e renne a été domestiqué, il est utilisé co mIne animal de trait et de boucherie, les femelles le sont pour leur lait. , La girafe, ruminant spécial du centre africain, se ,distingue par ses petites cornes pleines mais non caduques et son 'c ou délnesuré. Les camélidés. Ils sont dépourvus de cornes. Les chameaux portent dans une ou deux bOlsses dOl~sales une réserve de graisse et dans leur bonnet une réserve d'eau, qui leur permettent de résister longtemps à la faim et à la soif dans leurs voyages à travers les déserts. Les véritables chameaux ont deux bos,ses et habitent l'Asie; les dromadaires, à une seule bosse, sont africains. Une race de dromadaires, le méhari, est remarquable par sa vitesse et Is on endurance. En Amérique, les lamas, très voisins des chameaux, mais plus petits, sont dépourvus de bosse. Gallaud.
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