60 me Année
No 13
31 Décembre 1931
G.tI.AlVl'PEHY
Banque Cantonale du Valais SION
Capital de dotation: Fr. 7.000.000,-
Réserves: 1.530.000,-
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Agences à Brigue, Viège, Sierre, Martigny, St-Maurice et Monthey. _ Comptoirs à Montana, SaI van et Champéry Rell'.résentants dans les 'p rincipales localités du Canton Correspondants en Suisse, à l'Etranger et clans les Pays d'outre-mer.
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à LAVSANNE, M~NTREVX (Piace de la Pa ix ) e t "EV EY.
Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion.
Les annon ces son.t reçues exdusiv0ment par LICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de L nusanne 4 - Télé.phone 2.36
No 13
50 lDe Année
Les 'd angers de la contagion en hiver
...
31 Décembre 1931
IRE ORGANE
DE LA
.sOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION
SOMMAJHiE : ,Cir,cu\1aire du lDépartement. - Avis officiels. - ,Causerie au ,début de l,a nouvelle année. - De -la récitastion ·ou déclamation. - Langue fr.ançaise. - ,R éflexions dernières. - ,Le Valais .primitif et féodal. - NOS ,BAGES.
LA RÉDACTION DE L'ÉCOLE PRIMAIRE PRÉSENTE
Pendant les IllOis d'hiva', J'instituteur est plus que jamais exposé à la contagion. Nous connaissons un cas où un élève, fortement refroidi, avait contaminé la moitié de la classe, y compris le maître. Or, le nleilleurs préservatif des maladies contagieuses est le
A SES COLLABORATEURS DÉVOUÉS ET A SES FIDÈLES LECTEURS SES
VŒUX LES MEILLEURS POUR 1932
Sion, le 28 décembre 1931.
Les pastilles de Formitrâl, en fondanrt dans la bouche. dégagent de la Formaldéhyde; celle-ci détruit les bacilles qui s'introduisent dans la cavité buccale et soutient ainsi l'organisme dans sa lutte contre la maladie. Le ,Formitrol contient, COlnme substance active 0,01 gr. de Formaldéhyde par pastille et constitue un excellent désinfectant interne. Echantillons et littérature sur delllande par
Dr A.
WANDE~
BERNE
s. A.
Aux Administl'ations communales, Aux Inspecteul's scolaires, Aux Inédecins scolaires, Aux Conlmissions scolail'es, Au Pel'sonnel enseignant. Tit., Nous devons, à nouveau, attirer votre attention sur 'les questions soulev-ées dans les circulaires que notTe Département vous a adpessées en dé'celubrre 192.8 et 1'929. En maints endroits, nos off.ices précités sont demeurés sans résultat. Dans Il 'intérêt de l'-éco'le valaisanne, nous vous invitons . à met't re là exécution Iles points sou~evés que nous complétons -p ar les suivants : I. -
Locaux et mobilier scolaires.
a) En g-énéraŒ, les locaux et Ile nlobilier destinés aux (Cours complémentaires rl aissent passablement là désirer. H est Tappelé que les salles de classe, le luatériel et le mobilier doivent être eonfonnes aux dispositions légales.
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298 -
b) En aucun cas, Il es locaux scolaires ne doivent rêtre utilisés pOUir la danse et ,l a vente des boissons alcooliques, à Œ'occasion de fêtes, réunions, etc. c) Les abords, Il es con',jdor's, les lieux d'aisance doivent êhe• tenus dans un parfait état de propreté, ceci d"abord pour mettre en pratique les préceptes de l'hygiène, et, ensuite pour habituer les élèves à l'ordre. cl) Au vu des dispositions léga'l es sur Il 'hygiène scolaire, les Communes ont l'obligatIon d 'exécuter sans l'etau( les ordres én1u<Dant des rMédecins et des Inspecteurs scolaires.
Il est rappelé l'existence du Banc d'école-type «Betnc valaisem », qui r,é unit toutes les exigenées de >l'hygiène (u1odèle et plan à examiner au ,Département) . Dernièrelnent encore, des ICom:ffiunes ont fait confectionner des bancs d'école dont rI a distance entre la perpendiculaire qui tombe du bord de la table et celle du banc est trop gr,a nde (elle doit ,être nul[le). De llà r,é su'ltent des tenues défectueuses et ,des déviations de la colonne veTVébra1e. II. -
Discipline.
a) Seules, les sanclions prévues à l'article 66 de la 'Loi sur 1'E. P. 111 'incitent pas suHisa-IIl'll1ent certains parents ou tuteurs à envoyer régulièreluent les enfants en classe. ,Lorsque Iles ahs'en~ ces non justifiées 's ont nOlllbreuses, il y a lieu d'app1liquer l'art. 71. b) Il est rappelé la disposition légale concernn.nt la fréqucn·· tation des débits de boisson par Œes élèves. La police loca1e sera Ï1witéc ,à sévir contre les contrevenants. c) Les Commissions scolaires dojvent trancher elles··n1ê1.11€S les questions qui sont d'3 leur cOlupétence. Elles n 'accorderont des congés que pour des cas de nécessité absolue.
d) Quelque ten1ps avant les examens d'émancipation et de ceux de sortie des cours complén1entaires, les COilln1issions sco· laires ont J'obligation de ren1ettr'e à l'Inspecteur du District lI a liste de tous 'l es ·élèves astreints où se pr·ésenter ù cc.;; épreuves. La liste devn.l êh'e c~n1plétée par les données de l'Office de l'état civil. Les Con1nlunes ont l'obligation -de n1ettre des ,l ocaux confortables et chauffés à ,l a disposHion des personnes charg.ées de diriger ces examens. e) En aucun cas, le Personnel enseigna'nt ne peut accorder des congés de son propre chef. Toute infl':::tction tà cette règle doit nous être signalée. f) Dans quelques classes, ill a encore été conservé l'habitude d'inftliger des punitions sous forme de 50, 100, voire m,ên1e 200 lignes, quand ce n'est pas davantage. ICe 1l10de de fa.ire est déplorable, il faut l'abandonner ù tout prix.
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29lJ -
Nous recoll1'luandons particulièrelllent les satnctions qui deTI1andent un effort inteltlectuel (calcul, composHion, récitation, exercice ·de calligu.'aphie, etc.). Il y aura 'l ieu d 'insister sur la bienfacture pa'l',faite des punitions données. Ün nous a ég'a lement signall é la lumlÏe de certains maltres qui l'f'lnettent LlCile111ent ,l es punitions données . 'C'est une pratique qui anloindrit l'autorité du iJuaître; il faut l',éviter. III. -
Registres et for.mulaires officiels.
Cl) Il est rappelé aux -COllll11issions scolaires lobligation de nous cOlumuniquer les livrets scÛ'laixes et l'adresse des 'é lèves des cours primai'r es et des Gours cOlllplénlentaires qui quitteraient le Valais. Pour ceux d "entre enx qui changeraient de dOlnicile clans le Ca·nton , J'envoi se fait là la 'Coll1n1ission du nouveau don1icile. b) La 1l1'êlne remarque s· applique aux fiches lnédicales. Elles doivent suivre le domicDe des élèves par l intennédiaire des YU'decins sco1laires . c) Ce 'n'es,t pas sans regret que nous 'a vons constaté des livrets scolaires remplis très ilT,égulièrement: notes , rangs moyens et absences n'~ figurant pas. Par ailleurs, les inscriptions se font au. crayon! cl) ,L es 'Dotes attribuées aux élèves doivent être en rapport avec leur âge. ,L e livret est obligatoire dès la premièrr e année de fré quentation de il'·école. e) Le Journal de classe-type est seul en vigueur valablement. La répartition 'lllensuelle du programme comme la teaue ù jour du contr&le des ahsences est requise. IV. -
Man nels scolah:es.
a) IL a liste des nlanuels obligatoires dans des cours complémentaires figure ù la suite du :n ouveau PTogra'lnme desdits cours. Dans certaines ·Communes, ,l e IM a'nuel d'Agriculture n'a pas encore été introduit. Cette 1 acune doit 'ê tre cOlnbMe sans retard. La CO'nfédération subsidie ces cours à lIa condition expresse que l'agriculy soit enseignée; pour ce fair e, l'en1ploi du Inanuel est indispen- · sable. Le Départen1ent devra s·évir si cet ordre était encore enfreint. b ) IP ar décision de J'Ordi;naire du Diocèse, le Catéchisllle de la Suisse rOll1ancle cours supérieur est- obligatoire. L introduetion du cours élémentaire est facultative. c) E /11 attendant que le I:VIanuel cl iArithul'étique en préparatiDn soit en vente, le Personnel enseignant y pourvoira au Inieux . 11 -engagera les élèves à se le procurer auprès des anciens écoliers.
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3D1 -
- 300 b) ILe plan-horaire doit êh'e établi chaque année 'e t soumis à lM. l'Inspecteur, Il ors -de sa prelnière visite. Le plan doit ensuite
cl) Un Inspecteur nous a H vis,é que lors de sa visite faite un. mois après l'ouverture, rIes ,élèves n',étaient pas encore en possession des Ilivres. Négligence coupable qui entrave le progrès. Les Con1.missions s'c o'l aires doivent veillelJ: que 'les élèves soient 'l nunis de leurs effets classiques ,dès l'ouverture des classes. V. -
COUl'S complémentaires.
a) L'expérience a dén1.ontré que les cours qui se donnent rp endant Œa soirée ne produisent attendus. Il y H donc lieu d"étendre la pratique pendant lI a journée et d'en confier ia dh'ection là ciaux. .
cO'lnplénlentaires, pas les résultats. de les organiser des maîtres spé--
·b) ILe nouveau ,Progranlnle qui a été adressé aux Commissions scolaires entre innnédiatenlent en vigueur. c) Nous engageons vivelnent les Adnlinistrations comulunales. à mettre à la disposition du Per's onnel enseignant qui dirige ces. cours, les ouvrages désignés là la suite du prograllnlne SUS-'l11'entiOllfilé. cl) Il est entendu que Il es cours cOlnpléInentaill'es doivent a voir une dur'ée effective de 120 heures. rL es tâches qui sont données à domicile ne sont pas c~lnprises dans ce nOlnbre.
e) SeUils [es cours qui cOlnptent plus de 35 élèves peuvent être'
c~'édoublés. Dans [es Communes où H y en aurait plus de 70, l'ou-
verture d'un troisièlne cours est autO'ris·ée. VI. -
I.e Chef elu Département de l'Instruction publique. Ad interim: Cyr. Pitteloud.
Economie domestique.
Le Personnel enseig·n ant qui donne les leçons ,de couture et d'économie dOlnestique est p-rié rd'iinsister tout particulièrelnent pendant le présent 'c ours scolaire sur la bonne tenue du l1lénage (raccO'mmodage, utiilisation des produits -de la fer'm e, hygiène de l'habitation, etc.). ·R elativelnent au rôle que doit jouer ,la future Il1laÎtresse de maison, -nous prions -le IP ersonnell enseignant de conlmenter les suggestions qui ont paru dans rEcole Primaire du 30 novembre dernier, sous le titre « Préparation de nos jeunes filles là leur future vie de famille». Ces lignes téllnoignent d'une haute cOlnpréhension des besoins de notre telnps et démontrent la nécessité d'initier les; jeunes fines là leur future nlissiol1. VII. -
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être suivi conscÏencieuseluent. c) Une surveillance étroite des ,élèves pendant les r,éor-éations est requise, eHe ne peut que 'c ontribuer à lIa bonne éducation et à l'étude des caractèr'es des enfants. d) Toutes les tâches écrites doivent figuTer -dans -des cahiers 'ael hoc) ex,c eptionnel'lelnent sur des feuiUes volantes. IL es tr-avaux écrits seront datés et pl"ésenMs 100rs de la seconde visite de :lVI. l'Inspecteur. e) Attendu que la nouvelle Loi alnéliore sensible111_ent ,l a situation 111atérielle du Personnel enseignant, celui-ci se fera un point d 'honneur de vouer encore plus -de sollicitude ·à 'l 'accOlnplisSe11lEmt de sa tâche. Jusqu'ici, le IDéparte11lelÜ n'a eu qU'là se f.éliciter 'p our le dévouen1.ent apporté et le travail fouTni par la grande majorité de ses IEducateurs; H 's e per11let tout de 11.Tê11le de les prier de redoubler de zèle, de régularité et de savoir-faiTe -pour Il e succès de l'école '\ alaisanne. Les AutoriMs scola.ires et le ICorps enseignant voudront bien Teconnaître le hien-fondé des quelques observations que nous avons émises plus haut; chacun dans sa splh èrc d'a'ctivité et dans la 11lesure de ses forces s'appliquera à leur nlÏse là exécution. Il y v-a de l'avenir des enfants qui nous sont confiés. .
Devoirs du Personnel enseignant.
Cl) IL es nlelnhres du "Personnel enseignant qui pratiquent en dehors de leur don1.icile habituel -doivent demeurer dans 'la Jlocalit~ où ils enseignent. Toute demande de dispense là c'e tte règle dOIt être adressée au 'P résident de la Comlnission scolaire.
Annuaire du Département pour 1932 L 'annuaire que le ·P . E. attend toujours avec plaisir, a été 'ac1res3é ces jours derniers aux COlllulÎssions scolaires , avec prière de les remettre au 'Corps enseignant.
Avis du Dépôt scolaire Important - Dans le but d"éviter des confusions, le P. E. est prié d'expédier le nlontant des factures dues au !Dépôt de la localité m 'è me où il enseigne. Il devra égalenlent indiquer sur les bulletins de conuuandc , l'endroit où il pratique, comme lieu de destination des envois. Toute. cOllllllande qui n 'est pas faite sur le fornlulaire spécial qui a été renlis dernièrelnent aux IConlnliss.Ïons scolaires en quantité suffisante, ne pourra pas être exécutée.
302 _ .
Causerie au début de la nouvelle année Nous voici à l'entrée d 'une nouvelle année. Sera-t-elle l eureuse ou non? Hessenlblera-t-eJile là tant d'autres qui , ternes et mon?tones , se sont évanouies dans les s0111bres profondeurs du passe? Ou sera-t-elle l11arquée d'év·énements sensationnels? No us n'en savons rien. Dieu, dans sa bonté , nous a caché l'avenir. Sil nous était donn é de connaître d 'avance toutes les -déceptions, toutes les. ame~·tUllles. d 'une seule année de notre vie, le poids de nos peIlles J.ournahè~·es s'en trouverait singulièrelllent augmenté. A chaque Jour suffIt son 111aL Dans l'ignorance de notre av enir nous 1~.oUVO~lS aU,lnoin s vivre d 'esp érance, donc jouir; et sous l'ol)presSIOn d un.e 0J.:reu.ve, nous nous b er çons de l'idée que cette épreuv e pendra blentot fIa , et que nous en aUTons quelque com'pensation, COIll'me nO~ls nous r éjouissons à la pens'é e qu'après un violent orage, le CIel n ettoyé sera plus serein et plus 'a zuré. Qu€lls que soient les faits qui se produiront au cours de la nouvelle al~née , celle-ci sera bonne si nous le voulons, si nous savons envIsager les choses au point de vue chr·étien c'est-à-dire de la foi; si dans tous les 'é vénel11ents heureux ou illa'lh'eureux nons apercevons la ll1.ain d e la Providence, qui ordonne ou p ermet toute chose pour notre plu~ grand bien. Si le bonheur, donc le contentement, est si rare, c'est parce que la plupart le cherchent ailleurs que là où il se trouve. Po ur l ' a.vo~r, il suffit de s~ conduire en tout e t partout selon les prescl?~hon~ d e sa conSCIence. Voyez ,l es saints, et par ce 1110t nous ne des~gnons pas seulement ceux que l'Eglise a nlÏs sur les autels , malS tous ceux qui ont eu là cœur .l'accomplisselllel1t intéO'ral de leurs devoirs envers pieu, envers le prochain et envers e~n;: -mê mes; voyez Il es saints, disons-nous. ils ont ·été heureux Inênle au m~li~u des plus grandes adversités; la s'érénité ,de leur' visage r efletaIt le ca1hne de leur conscience et la douceur de l'anlour d e Diell. PO~ll' le vrai chrétien, l'adversité est un telups favorable pour expIer les fautes et amasser des nlérites pour .le ciel. L'accornplissenlent des devoirs journaliers dans .l'intention de servir Dieu, voilà donc la n1.eilleure' chose que nous puissions au début de cette année, souhaiter à Inous-lnêmes et là tous nos 'lecteurs, parce que c'est là que se trouve la source ·du bonh eur le plus pur et le plus durable. Nous nous permettons ensuite de fonnuler encore quelques autres vœux. Que les abonnés de l'Ecole Primaire restent fidèles là :11otre revue, qui s'occupe !d'une œuvre belle entre toutes: l'·éducation de notre jeunesse .valaisanne, et que les collaborateurs en deviennent plus nombreux, surtout panni les r·égents et les Inspecteurs.
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303-
Oh! nous savons très bien que ceux qui écrivent dans les feuilles publiques s'exposent ù toutes sortes d 'ennuis , de critiques et d'hostilités; que pour 'être tranquÏlile et jouir d'une paix conlpIète, il faudrait se t errer dans quelque trou, C01nn1.e l'hmnble grillon. Nous lisions tout dernièrenlent qu'il n 'y a pas de gens qui puissent aussi facilem ent ê tre heureux qu'un frère lai dans un couvent, un donlestique dans un établissem.ent ou un simple ouvrier dans un atelier, car leurs Tesponsabilités sont des plus liInitées, et presque personne n e se soude d'eux. ;Mais tout le monde ne peut pas être grillon, et il faut r ell1plir ·la mission que chacun a r eçu e de la Providence. Ceux donc qui sont en possession d'une certaine exp érience devraien t ê tre assez complaisants pour en faire bénéficieT ceux à qui elle manque. IC'est un nloyen con1111e un autre de travailler au bien général, à Il éducation des enfants d e notre pays .__ - . '.-.i:;: Pourquoi IMGVL les Inspecteurs, en pai·ticulier , n e donneraientils pas de temps en telllps les conseils, les dir ections que peuvent leur suggéreT les visites d 'écoles ? Un dernier vœu encore : c'est que dans notre canton l'en seignenle.nt prenne une orientation de plus en plus professionnelle. Nous voulons dire par là que le p er sonnel enseignant devrait, nous semble-t-Ï'l, cultiver davantage chez les enfants l'amour de la t erre, puisque notre pa) s est essentiellell1ent agricole. C'est à nos écoles d 'agriculture qu'appartient le rôle principal d'enseigner le tI'ava~1 du sol, les procédés de culture les plus pratiques; mais ,l '·école prÎlnaire peut et doit déjà préparer l'enfant à rec evoir cet enseignenle11t. De nos jours, où le travail de la terre est d élaiss'é par un grand 11.01nbre pour l'industrie et la bureaucratie, où certaines professions libérables sont littéralenlent encombrées , où les déclassés, les chônleurs pullulent, i'l faut absoluInent r·établir l'équilibre et r edollner là la terre les bras qui lui nlanquent. Qu'on r etourne donc au travail de la terre; celle-ci nourrira aisénlent ceux qui voudront s'occuper d 'elle. Le travail des chanlps, du reste, procure santé, force, indépendance et libère d 'une quantité de besoins factices . IC'est Il 'industrie, avec son 111achinisnle fonnidable , qui est p eut-être la 'principale CRuse de la crise économique actuelle. V oilà quelques vœux que nous désirons voir se réaliser pour le plus grand bien de notre chère patrie valaisanne. Il y en aurait bien d'autres encore à formuler; Il1ais il faut savoir se modérer dans les IneiHeures choses, car qLLi trop embrClsse, Incd étreint, dit le proverbe. Donc, encore une fois, bonne et sainte année à tous nos lecteurs.
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De la récitation ou déclamation , L'-ét~de '~e 11lorceaux choisis est inscrite 'a u programme de nos ~co~es prImaIres. IMa,is les programmes, chacun le sait, reçoivent toujours sans l~ mOIndre protestation tout ce qu'an veut bien y nlettre; les applIquer tels qu'ils sO'nt, vaHà une autre affaire, et il y a souvent Il oin de la caupe aux lèvres . . ICertaines h~anches, natamm_ent la récitatian, le chant, le dessm, la gymnastIque sont quelque peu, du nlains da·ns un certain nonlbre, d' écales.' trait~es en cendrillons; on ne leur laisse qu'une p!ace tres restreInte, SI toutefais on ne les éliInine pas pureinent et s~mplement, sous le fallacieux pr.étexte qu'on n'a pas le temps de s,e? occuper, ou que ces Il1atières ne sont pas de prenlière nécessIte pour Iles enfants. . .. Nous laisso,ns là ,d'autres le soin d'encourager Il e personnel enselgl!ant dans 1 enseignenlent du chant, du dessin et de la gylnnastIque; nous nous chargeons de la récitation, qui fait partie de l~ langue nlat~rnelle, dont 'n ous nous occupons à peu près exclusivenlent depuIs quelques années. 0' " ·Si n?us ll~ faisons er~'eur, la récHation a été le thènle péda<:logIque llnpose cette année aux candidats du brevet définitif, et parce que leurs travaux renfennaient bon nOlnbre de lacunes nous voudrions traiter aujourd'hui le nlême sujet d'une façon u~ peu plus comp'lète.
.
Nous e:caminerons successivement Iles avantages de la récita-
h?l1, le ChOIX des textes, la Inqnière de les préparer et les qualités d 'un bon débit.
1. Avantages. - Les exercices de récitation offrent des avantages physiques ou extérieurs, intellectuels et moraux.
. , Sous le rapport e~té~'ieur ou, forme, ils favorisent l'acquisition d une ,bonne prononCIatIOn et d un accent agréable; ils développe!1t J. ?rgane vocall des ·élèves, nlais à la condition que le maître SOIt eXIgeant et corrige l'igoureusement toutes les fautes surtout celles qui concernent l'articulation, c'est-à-dire la pron~nciation nette des consonnes, spécialement des 1 des l' des S' qu'il corn- hatt~ la vélocité dans le débit et fasse l;arler t~ujour~ d'une voix suffIsamlnent forte . . Co~~me, la déolal~lation se fait d'ordinaire devant toute la classe, 1111stItuteur veIllera au _b on lllaintien des élèves. Ceux-ci apprendront là se pr.ésenter devant le public, à saluer et là s-e retIrer selon les règles admises dans la bO'nne société où exécuter d<:'s g~stes- ?e plus en plus corrects, nl-ême élégants, c~r i.l ne faut pa~ s llna'g mer qu; les ac~eurs de profession seuls y arrivent; les e.nfants o,nt pour 1 expreSSIOn naturelle, parole ou geste, plus d'aptItude qu on ne le croit.
Ils -perdront ainsi la gaucherie qui dépare l'adalescent quand il prend contact avec le nl0nde. ILe jeune homme au .la jeune fille qui se pr·ésentent avec aisance et palitesse dans les différents nlÏlieux. aù ils sant a'PP Ms 'à se praduire y trouvent non seull ement une certaine satisfactian persannelle, lnais ils en retirent souvent des avantages matériels. L"habitude de la -récitatian bieI1 faite est peut-être aussi le meilleur mo) en de farm er les enfants à .la lecture i'ntelligente et accentuéE , qui laisse encare tant ù désirer dans nas ·écoles, aù on lit d'une façan désesp èrément l1lanotone, donc ennuyeuse. Ull marceau appris par cœur, et bien su peut, da·ns les dasses , être traiM comme un chant que taus daivent reproduire avec ensemble et suivant des intanatians justes. Et cela est d'autant plus l"acile que les textes dO:.lnés 'à ·éludier sont le plus sauvent CT) vcrs, où le rythme, la mesure est de règle, mais là canditian qu'on veiUe ù la lecture exacte de lIa paésie, c'est-,à-dire là la prananciation des syHabes 'm ême mLleUes ~ sauf dans deux cas: 'à la fin d'un vers , et encore ici la syllabe Jnuette se fait sentir légèrement, et dans l'intérieur d'un vers devant un nlOt qui commence par une vayelle ou une h l1luette. Lir-e la paésie camme ,l a prose, ciest nlas~acrer une œuvre -d'art; c'est , Cam111e dit un littérateur, faire ceuvrl' d'O:;trogoth. La récitation callective a l'avantage de faire gagner du temps , d'entraîner 'les timid'es et les faibles ,à la suite des hardis et des p-lus farts, et de calmer l)arfais l'ardeur fougueuse ou la pr·écipitatian de ces -derniers. :Vlais on veillera là ce que cette r-écitation ne taurne pas en lnélapée; les enfants devront garder le m'êllle ton que s'ils exprim'a ient leurs prapres pens·ées. Et larsqu'ils auron,t pris , <:'n récitant, l'habitude d'un ton naturel et d'inflexians justes , ils la canserveront fadlen1ent en lisant. 'C01nnlent, du reste, n'en serait-il pas ainsi? C'est lIa mlê me -c hose, après tout, avec cette diff.érence que, lorsqu 'ils récitent un marceau qu ils savent bien ils \n 'o nt plus ù se pr-éaccuper de le bien dire; tandis que la lecture leur présente, en outre. un texte à déchiffrer . :\1ais l'un doit 'conduire à l'autre. Passons lnaintenant Ù une autre sarte d 'avantages de la récitatian . D'abard, les marceaux que l'ail fait étudier par cœur ex eréent o'randement la lnémoire. Cette faculté, si fraîche dans le jeu ne âge, demande .<'\ être cultivée, entretenue et fortifiée, sinan eUe s'atraphie, devient rebelle pt fugitiye . Or , de nos jours , an a peut être une t endance trap farte- ù la néglig·e r; an candamne 'Ù tart l'étude du Blot 'Ù mot, le « par cœur ». D'un excès, an est tombé dans l'excès contraire. \ussi les cannaissances amass,ées péniblement et 'pendant dé langues 'a nnées s'ablitèrent et s'évanauissent en peu d<:' temp;. Ce qll ' on a- l-1l1<:' fais bien su par cœur, caurI:
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Inoins de risques cle s 'oublier totalell1ent , il en reste toujours quelque chose. l' Ensuite , les textes à retenir et qui ont une réeUe valeur artistique, contribu ent au développement du sens esthétique chez l'e'nfant. Celui-ci est déjà capable de sentir ce qui est vraiment beau. et sa formation nlora.Ie é prouve une influence salutaire des sentiments élevés, des idées nobles que renfèrment les morceaux il étudier et qu 'on a choisis avec goût. A ce point de vue, la récitation a une importance incontestable, car ces s'e ntiments jettent dans les jeunes cœurs des racines profondes et produisent souvent des fruits durables. Qui de nous ne se rappelle, jusque dans un âge avancé, certaines pensées , certaines maximes, certains faits lTI'ême, ·a insi appris sur ~es bancs de récole? Et puis , qua;nd arrivera l'âge des passions, savons-nous jusqu'à quel point, telle observation morale qu 'on aura faite à propos d 'une r-écitation , ou bien encore tel noble exemple de haute moralité qu'on aura raconté à ce m,Ê'me propos Il arroêtera pas un cie nos ,élèves sur la pel-l te du vice? Il y aurait long ~l dire sur ce chapitre. Qu'il nous suffise cle J'avoir indiqué. Dan s un .prochain a rti'cle, nous dév clolp,pel'ons Iles au tl' e.· pain ts indiqués au 'ûèbu t ,d e cc travail.
Langue française Ce qu'on peut apprendre entre 4 et 5 ans.
-On peut appr e ndre à dessiner par un e série d 'exercices faciles . gradués que nous allons parcourir. Disons d'abord que nous ne pensons i)as à proscrire ce qu 'on peut appell er avec ces petits pluUH le « griboui'}!lage libre » que le « dessin libre » , puisqu 'i1s ai11lent tant comme ,l es grands tenir un crayon et qu'ils s'iJnaginent représenter des objets , Il y 'a ura toujours d es moments réserv é, en fin d 'après-midi par exemple, pour cette occupation ad libilum sur J' ardoise (afin de ne pas gaspiller de papier). I\f ais nos élè>ves ne deviendraient pas plus adroits , l'éducation cle lI eurs yeux ne serait pas faite, si nous 'les laissons toujours cl'ra yonner sans les guider. 1. Pour habituer le regard à suivre un i"rucé, elnp1loyons le prooédé des silhouettes Ù l"eeouvrir de petits objets , connne les lentilles, -des pois cassés partag'és en deux, les graines de melon ou de potiron, les confettis ' un peut épais. Si le dessus des tables horizontales est facilement lavable, lI a maîtresse habile trace rapidement rà la craie, une forme quelconque, un fruit , une fleur sÎlnple , une souris, un chat qui dort, un lapin, un oiseau. L 'enfant reçoit une boîte contenant ces petits objets. B les pose" avee les doigts ('n suivant bien les .lignes. On pr'éJpare aussi des silhouettes polycopiées , . qui peuvent servir plusieurs fois si ~E' papier est Çlssez
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solide. Il vaut n1Ïeux qu 'elles ne soient pas les n1.'ê'l11es pour tous les ·enfants. Quand dIes sont variées , ils s'intéressent au travail les uns des autres. On commence ,à faire poser des objets assez 0'1'OS comme des noyaux de prune ou des graines de melon, O~l ~ontinue avec des objets plus fins exigeant plus d 'adresse. Un petIt bâtonnet peut aideT tà pousser Il'objet sur l'a :ligne. 1C'~st déjà -le inaniem'e nt d 'un outil, premier effopt de la lnaln humall1e. 2. tP our faire concourir le regard et la main à la reconnaissance d 'un tracé, employons le procé dé du fil mouil,z.é, par exe~ p'l e un .fil de coton rouge à. ,broder un p eu gI:OS , qu l~ faut ,aP1?h~ quel' sur un tra'c é polycopire. ,de , fo~'mes C~UI bes, cal "le ~)l o.c~d~ ne se prête pas bien au dessl,n d obJets. angu1leux. ILe hl e.~t ~Uld,-, par le petH outil ·dont nous venons de paTler , ou par le Cl ayon (l'ardoise manié légèrement. 3. Pour les tracés d allure gé0l11'étrique comportant des angles d'ouverture diff.érenttes, employons le procédé des bouts cl'alhzI?ei.te:), ou petites IClttes plates et étroites. Ce s~nt en som,Ine des f~'a~ Inents de ügrnes droites 'à placer sur les hgnes t~'a~ees. ILa ,diffIculté pour l'enfant est de trouv.eT l~ ,l ongueur qu Il f~u~ pOUl couvrir la ligne et de bien reprodUIre 1 ouverture des angles. . Exercices de l(/ng(/ge sur des objets f(/miliers. SoulIers et socques. " t 1. Groupe de questions sur 1 usage des obJ~ts. IPourquo~ me -OI~ des socques? Pourquoi faut-ill une :emeltle apaisse '1 des, bnd~~ ~u~ socques? une empeigne ~ux souhers'1, ,des lacets aux !?l,lhers . Selon les chaussures podees par nos eleves , nous chanoer ons la description. Nous arriverons ·à J' idée générale de chaussures. Qu.e voit-on dans un grand magasin de chaussures? 9ueilles ehaus511r('s préférez-vous en été ? en hiver? dans la maIson? dans la rue ? dans les chmups '1 . . 2. Groupe de questions sur la nartur~ des obj~ts. en CUIr ' Ol~ en bois. Le cuir est souple, Ile cuir est 50lIde, rIe CUl'!' des se~ne!les ne doit pas l,a isser passer l'eau , le cuir des chaussur;es, dO,Il retre imperm1éahle. Qui fait les souliers? les s.ocques? D.ou vle~~ l~ cuir? IConnaissez-vous des chaussures qUI ne sont 111 en CUH 111 en bois? 8. Groupe de questions sur l'entretien des sou~iers et des soceues. Pourquoi faut-il les nettoyer, les sécher , les cuer '1 tCon1'lne!l~ lirr-t-on souliers et socques? Les ·étlèves raconter~l1't comment ~ls se servent des brosses e t du cirage . Quand on dev~ent grand, 1mss('-t-on sa mère ou sa grande sœur cirer les soulIers '1 Petite récitation.
L 'hiver. - I:VIlle Brès : 1. Voici [' hiver! Les hirondelles Oni" abandonné leurs doux nids
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Questions. - Soulignez l'adj ectif num éral. - 2. Ecrire au futur lia premièrt' phrase: L'année prod1aine ... - 3 . Qu'avez-vous souhaité 'Ù vos parent s? Qu e leur avez-vous promi s?
l'II/ais les moine({u x, moins fril eux -qu'elles, Sont J'estés ((vec les petits. ' 2. Ils savent que sur la fenêtr e Quand ïa n eig e ét end son manterlLl Le p etit en fant voudra m ettre L e dîner cl u . petit oiseau. On eXl'>l iquera le 1110t frill eux , en prenan t pour exemple un enfant qui souffre du froid, et la cOlupar aison de la neige sur le sol avec un grand IJ1ianteau qui cache tout. . ne image rapp elle J.'hirondel'le. Qua-nt aux moin eaux, il est probabl e qu'on p eut les attirer avec des miettes de pain dans 'l a co ur de l' école ou sur 1(-' hord des fenètr es fermées. L a r écitation comprend l.i ne leçon de bo nté, -de piti é, à 1 usage d es enfants.
Dictée. -
Les étrennes.
C'est le BlOlllcnt des -é trenn es . ,Chacun r eçoit son cadeau. Les enfallts imp a tients ouvrent le paquet: une ferm e avec des mOlltons blancs! un 'ch eval de bois s ur des roulettes! un e poupée dans ?o n berceau! un ménage avec des casseroles bril'lantes, des ass icttes ù fileurs e t un p etit fourneau! -Questions. - ' 1. Ecrire a u futur: 'Ce sera le moment. .. jusqu il paquet, - 2. Analysez : impati ents, blancs ) brillantes. - 3. Don 11er le contraire de iml)(tfients ) blancs, p etit.
Cours élémentaire
REDACTION DE LA SEMAINE
Le Nouvel An, ,les étrennes, les jouets.
Cours élémentair e, 1re année: Répondre (/U X questions suivrtntcs: 1 os jou ets. Avez-vo us des joue ts? ILesquels ? Qui vous les a donnés? Vous amusez -vous bien ayec ? Quel est le jouet que vous aimez le mieux ? Cours élém ent({ire, 2me année : Vous avez eu un p etit train pClur vos étr enn es; décrivel,-le' vous amusez-vous 1;>i ell avec ,otre jou et.
VOCABULAIRE
a) Les noms. - Le nouvell an , la nouvelle 'a nnée, Le 1el' janvier, la visit~" les souhaits , les vœux , le compliment, les cadeaux , les étrennes. L es joùets, les joujou x. 7V0111 d e jouets: Le clairon , le tambour , la baHe, le ce'f.'ce:lU , le jeu de loto , de patience, de construction; les dominos , un chemin de fer , un a·éroplan e; un e 'automobile, une poup ée un m énage, une boîte 'de peinture, un ponti;}, un polichine,ue. b) L es adjectifs. - ' Une année nouv elle h eur euse. Les souhaits sincères , affectueux, la visi te agréable, amicale. Les étr ennes solit agr-éables . 'n beau, U~l joli jou et. Un enfant co ntent. c) Les v erb es . -, .Tc so uhaite un e bonn e ann'ée '::1 m es parent s; je leur présente) je leur of/re m es vœux , je les emln'ass e, je prends la r·ésolution d .ètr e sage, de bien trava iIrler en olasse. On d és ire des jouets. Au nouvel an , on lait des visites, on en r eç oit) on en rend; on envoie des lettres, des cartes de visitc. A la r éception d un cadeau , on dénoue hâtivClllcnt les ficelles, on d étail' fièvreusement les n œuds , o n ouvr e curieusem ent le paquet. Les cadeaux nous procurent de la joie, du p'l aisir. ORTHOGRAPHE
Dictée. -
Les vœux du nouvel an.
Le piemier janvier , de bon matin, petits gar çon s et petites filles souhaitent à leurs parents un e bonne année et 1es emb rassent tendrement. Papa et mam.a;ll sont bien contents. {Ils disent: ;( ·Chers enfants vos souhaits affectueux nous sont bien ' agréables. Que la nouvelle ann ée vou s apporte la santé et la joie. »
1
Développement.
1. III faut qu e je vous dise, j'ai reçu pour m es éü 'ennes, devin ez quoi ? ... U n p etit tr ain ! /est mon onde Charles qui m e ln do nné. 2. Oh , qu 'il t'st b ea u! Connue un véritab le train , il a un e locomotive avec ses lourd es roues et sa grosse cheminée; derrièr e se trouve le tender dan's leq uel r ai pla cé de p etits m or ceaux de charbon . La -locomotive traîne ·t rois wagons pour Il es voyag 'urs de 1re, 2me et 3ül e C'lasse. J10n train se termine par un fourgon; )le faut-il. pas aussi tnmsporter les bagages d es voyageurs ct les co'lis postaux.! ' 3 . .Je lll 'amuse joliment bien le jeudi avec mon petit train. J e 111 'instaUe sur le pil an ch er de notre cham bre, je disposc les r ails, j'accroche les wagons da ns lesqu els je m ets Ines soldats de p llon1b , les officiers en 1re classe, bien en tendu. Puis , comm.e le chef 'd e gar e, je donne le coup de siffl et du départ, et lI a 10C01110tive mu e par un r essort que j'ai r emonté s'en va. non ù toute v-npeur , Inais Ù toute vitesse; elle fait un e course foUe , traînant derrièr e elle tout 'le convoi. Il y 'a p arfois des déraillements , mais ils ne son t pas dan ger eux' m es soldats font la culbute, personne n e se plaint.
- 310 J. I~tferci 111i11e fois à mon cher onole 'Charles qui In'a procuré tan t ci e plaisir e11 111 'ot'fnmt ce jouet qui est de tous , celui que je pn"fè'Te . RECITATION
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Questions. -
Clic , clac! Je suis Ile pantin. Vlêtu de satin, Qui danse bien (bis) Sans tambour ni musicien. Ho! hiss! .le suis le bateau Fait d 'un vieux sabot, Qui v'a sur l'eau (bis). Sans ralneurs ni matelots. Hennin Dubus.
Cours moyen et supérieur ORTHOGRAPHE Dictée. -
Le jour de l'an.
31 dé cembre, 1er janvier. Pour toutes les créatures humaines, que de réflexions viennent tous les ans entre ces deux da'~es ! Eternelle songerie d es vivants ,à l'heure O~l une ,a nné,e eX'1~ll~~ !.... On éprouve le besoin de jeter un coup d 'œ1'l sur 1 annee qUI fmIt. Une année qui' meurt, douze longs mois , dont c~aque jour a marqué une éta'pt' pour l'humanit é en maTche combIen . ce].a emporte d e r,êves , d e chimères, d 'espoirs , d 'amitiés et de vIe! Combien cela tient, en u 11 fuyant espace, de souffrance, de 'pil eurs, de déceptions , et aussi de joies consolantes et de 111enUS bonheurs! . Jules Clal'etie.
Questions. - 1. Expliquer: chimèl'r;s., ~léceptions . - 2., ~ots d e .la tamilile d e, four. Les classer en ,d enves et en compos:s. :L Souligner d 'un trait les noms au masculin et de deux traIts Il es n,oms a~{ féminin du 2e alin'éa. Dictée. -
La fête des Rois.
L e pèr e Bernard a réuni toute S'a familile pour oélébrer la ~êt,e d es Rois. On est 'à lIa fin du dîner: le moment solennel est arnv'e. Grands et petits , tous gardent le silence. On apparte sur la t~ble deux corbeilles -remplies de petits gâteaux, dont le ~10mbre e,st egal au 110lnbre des convives. On prend alors le plus Jelme enfant d e la famille, on le 'pla'c e entre les deux corbeill1les , et lù il comm ~nce ù distribuer les gâteaux. Quand la distribution est achevée, chacun se met ù chercher dans son gâteau son brevet de royauté.
1. Expliquer :, convives, brevet de royauté.
2. Décomposer la dernière phrase en propositions. - :1. Donner la fonction des noms dans la phrase : OI,l npporte sur la inble
deux corbeilles remplies cie petits gâteau x .
Le défilé des jouets.
Boum! Boum! Je suis le ballon, Le ballon tout rond Qui fait des bonds (bis) Du plancher jusqu'au p ila fond. , Pi!'! paf! Je suis le cerceau , Le hardi cerceau , Qui f'a it des sauts (bis) P~H-dossus tous les ruisseaux.
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EXERCICES DE FRANÇAIS
1. Ajoutez cl. chacun des noms abstraits suivants deu x noms compléments. E.T.. : 'l 'élasticité, la blancheur, la vio'l ence, la bienveillance, la difficulté, ,la fraîcheur , la vaillance, la différ ence. 2. Ajoutez cl. chacun cles noms collectifs suivants deux noms compléments. une flotte , un faisceau , une liasse, un e grêle: un groupe, un am as, une liste, une bourriche. 3. Copiez les phrases suivantes en remplaçant les noms abs traits mis en italique pal' une expression concrète,' E x . " Ne pas honorer les vieillards, c 'est... etc. Ne pas honorer l({ vieillesse, c est démolir la maison où rOll doit coucher le soir (lA. Kan'). - La raison ressemble à l'ave ugle qui , à force de tâtonnements, arrive 'à se rendr e cOlnpte des choses (IGerf,a ut). La science rend service là 'l'humanité. - La sincérité inspire la confiance. - La vertu qui demande un sall aire change de non1 et s'appe'lle l'habileté (J. Simon). - L 'ingl'ntituclc est d e de la méch({nceté. - La terre n e r efus e rien (lU tr({lJail. - L 'en{ance ne sait pas assez comprendre le fruit de la pers évérance. COMPOSITION FRANÇAISE Su.jets Iproposés.
1. Votre tante vous a écrit pour vou::; demand er qu el jou e l vous voulez; eHe l'achètera et vous l'enverra. Vous lui r épondez. Plan. -, 1. Votre joie 'il lIa llecture de la le Ure - 2. Le jouL'l désin; : pourquoi celui-là? - 3. ILe soin qu e vous en prendrez , - 4. HemercÎ'l11ents et baisers. 2. Votre grand-père vous a envoyé une petite somme cl argellt pour que vous achetiez vous-mème ce qui VOliS Jait plaisir. Répondez-lui, Plan. - 1. J 'ai bien reç'u ... comme tu es bon pour moi! - 2, En partant au bazar avec papa et maman je désirais .. . c 'est cela que j'ai acheté: pourquoi? 'Peut-êtr e quelqu e chose d 'utile ct d(' durable: pourquoi? 3. Votre joie. - 4. RemerCÎments el bah~ ers .
8ujet traité. -
Le nouvel au.
Plan. - 1. L 'année qui vient de finir , celle qui commence. 2. A quoi on rêve ? - 3. Ce 'CIue Il 'on f'a it le premier jour de l'ann'ée. - 4. Devoirs ,d e fa.mUle. - 5. Visites. - G. Les éta'lages. - 7, Conclusion.
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Développemen t. 1. 'C'est aujaurd'hui le nauvel an. Hier, avant de ' m endarmir, j'ai jeté un coup d 'œill sur 'l'année qui touchait là sa fin , et me suis demandé si je l'avais bien employée; j'ai fait quelques beaux rêves , comme on en fait là mon âge ù l'approche du jour de l'an.
2. Eh ! qui ne rêve comlne mai cie cadeaux et de surprises? Les bambins pensent aux polichineJles aux tambours; les fiillettes aux poupées, aux boîtes de banbans. A Illon âge, an rêve :\ des choses plus utiles. 3. Il s'agit de bien COllUl1enCer cette nauvelle année. Dès le paint du jau~' , ' vite en bas du lit ma lgré la rigueur de la saison; ' llne tailette saignée et que mes premières pens'ées saient paul' le bon Dieu et mes chers parents.
4. C est maman qu a j em.brass e la première, puis vient le taur de papa; je leur récite le beau cOl11pliment que j'ai appTis à leur intentian. - Je caurs ensuite ,à 111a grande s.j:~ur. Puis vaici les l'trennes Qui camn1ellcent : pa'p.a .m e remet une belle baîte ~e campas , et 111al11an un volume illustr·é . .Je vois ensuite là la sainte tVIesse, prier N. S. Jésus Ch rit de bénir l'année nouvelle. 5. L 'après-midi , naus avans fait . visite 'Ù n1a11 ande et ·Ù ]~la tante. Ils ant l'habitude de n1e gâter , le jour de Ir an, et vailà qu'ils ont nlÎs le comble là leur g'é nérasité. en 111 affrant une jalie petih mantre en argent. C' est sans daute paul' 111'engager ft bien emp'la~T er mon temps en classe: ils sant sùrs d'ètre campris et écautés.
lentes trauvailles Ine produisent leurs heureux effets qu'ici et l'à , dans telle ou telle classe, au bien sant elnpartées avec leurs auteurs dans la tan1be. De pal' sa nature et san arganisatian, l'enseignen1ent l"éclalUe de la part de ceux qui s'y vauent, beaucaup d'initiative et d'ingéniasité. Chaque 111aître est appelé à établir san champ d'expérience personnelle. Et Dieu sait s'il en est qui réussissent, cambien qui dispasent de paignées d'excellents procédés, de judicieuses llléthades. Paurquoi alors ne point les divulguer et les prapaser à taus les artisans de l'éducation? Ni nas conférences régianales, ni nas asseu1blées cantanales ne peuvent atteindre ce but, le pragramme, dans ces circonstances, s'appase ià l'eXanlen de questians 111ultiples et diverses. Il reste alars le jaurnal; il atteint tout le Inande; il a, au surplus, l'avantage de fixer les idées, de les canserver, de pel"mettre leur assÏlnilatian. Qu'on} recoure danc et sans tarder, c'est le vœu que nous farl1la'n s en cette veille de Naël. Ecrivans taus, écrivez, IM esdan1es , exposez sans crainte vas idées. Il faut qu'là partir de l'année nouvelle, le bureau de la rédactian regarge de cOlnmuniqués, de cam111unications diverses. Notre organe prendra de la sarte un intérêt surprenant et naus attend l'ans sa parutian avec la plus fébrile impatience. :1\1r.
Histoire
n. Les étalages étaient bien . aUéchants le 1er janvier: le bazar, les librairies, les confis eurs , 'l es bijautiers avaient exhibé d es objets de la plus .haute nauveauté, mais d'un prix' sans daute pas accessible là tautes les bourses. Je ne me suis pas laiss·é tenter, je n'ai pas vaulu cammencer l'année par des dépenses inutilh~ s. 7. Et j'ai terminé le prem.ier jour de l'année, comlne je l'avais commencé, dans les douces effusians de la famille , Il e cœu r callt nt, et avec le ferme espoir d une nouvelle année de banheur, d'une vie toute de travail et de banne conduite.
Réflexions dernières Le peu de part que nous prenons nous autres maîtres d'éeole, :'t 1::; rrdactian de natre jaurnal, dait étanner, et non sa ns raison , ceux qui, par le menu , connaissent les affaires intérieures de notre m-é nage. Nous dispasans, en effet, d un organe pratique de callaborali on d 'entr'aide mutuelle et no.u s ne voulons pas naus en servir . . C est domn1age, gr::l lld dommage pour l'œuvre que nous pour~ suivans tous. Na's efforls n 'est-il pas vrai se dispersent· d.' · xoèi-
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Le Valais primitif et féodal Préhistoire En Valais, l'ère paléolithique n 'a laissé que des traces prablématiques; il n 'en est pas de m.ême de l'âge du bronze, camme le prauvent les non1breuses trouvailles de la régian qui s'étend entre Ardon et Laèche, de l'Entren1011t et de la Gemn1i. (Vair Ecole Primaire du 30 llOvel11bre.) Les dannées sur les habitants de cette épaque sant plus ou 111ains sujettes ,à caution et ne pern'lettent aucun jugement dé-finitif. ·Ce n'est qu 'un siècle av. J. C., et grâce aux ROlnains qu'on peut n1cntianner avec certitude la présence de trais peuplades celtes, 'é tablies dans la vallée du Hhône; les Sécluniens dans le eentrc; les 11éragres yers le caude du Hhône; les Ncmtuates, entre le ILélnan et St-:Maurice. Une autre peuplade, 111ais de race ligure, les Ubériens au lIibériens, de111eurait .dans la partie supérieure du Valais, entre Brigue et les saurces du Rhône.
- 314 Domination romaine
'César, pour relier ses conquêles transalpines à R0111e, établit un camp retranché ù Octodure. Les Vè'agres , soutenus par les Séduniens, essayent de s' n emparer, nIais, grâce à leur discipline, les ROlllains les repoussent avec de grandes pertes. Ne se sentant pas assez fort, César retire ses troupes. Auguste se rend maître de la vallée du Rhône et l'ajoute ù la province des Alpes Pennines" une des cinq subdivisions administratives de la Varbonnaise. L'adl11inistration rOl11aine traite avec douceur les Vallésiens, ils obtiennent le titre de citoyen rOl11ain. Un pr'é teur gouverne le pays, plusieurs localités sont munies de fortifications, entre autres le rocher Valère là Sedunum , ainsi appelé de Valéria, nlère du consul Titus Cru11panus, dont le lllausolée se trouvait au pied de la colline. (Voir clonlÏnation romaine en Helvétie pour ce qui concerne les voies de comulunication , l'agriculture" le conl11lerce, la civi]isation ... ) 'Ûctodure était la ville la plus importante, Sedunum, Agaune, Briga, avaient leur administration particulière. "285, massacre de la légion thébaine, près d'Agaune. Le preniier évêque connu, saint Théodule, choisit Octodure comme résidence. Son nonl figure dans les actes des conseils d'Aquilée (381) et de Milan (390). Il construit le prenlÏer sanctuaire en l'honneur de la légion thébaine, donne une règle de vie aux nonlbreux C'énobites qui vivent en ermites dans les rochers qui domine le cham:p des ~Iar1yrs. Décadence de l'elllpire romain irruption de nombreuses hordes barbares, 'passage à Agaune d'Odoacre, qui s'en va renverser le dernier empereur Ronll11us Augustule (476). 407 : Les Vandales massacrent l'évêque d 'üctodure, saint Flol'en tin et son diacre, saint Hilaire 'à Saint-Pierre-des-Clages. Domination burgonde et franque
Après l'écroulelnent de l'empire ron1ain, le Valais passe sous la dOlnination burgonde. Sigisn10nd, fils de Gondebaud, se montre particulièrel11ent favorable au couvent d'Agaune, qu'il relève de ses ruines; il le dote de territoires considérables, non seulement dans la vallée du Rhône, mais jusque dans la vallée d'Aoste, et en Savoie. Tombé au pouvoir de ChlodOlnir, roi d'Orléans, il périt assassiné avec toute sa famille.
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Oil sail Pç'u de chose digne de remarque, de la domination fr::wque, cette période ne laisse que le souvenir de grandes catastrophes : inondations désastreuses de la Dranse qui forcent l'·évêque H·éliodore à transporter le siège ·épiscopal à Sion; éboulement d'un contrefort de la >Dent du GVlidi, qui ensevelit plusieurs 10calités sous ses débris et fonne un lac de barrage; la rupture <;le la digue par l' eau ainsi accumulée, cause une inondation terrible dans la région comprise entre St-'-:Vlaurice et le Léman. A ces 'lllaUX s'ajoutell t les invasions des Lombards; battus définitivelnellt à Bex, les. envahisseur::; laissent en partant la terrible vérole noire.
Le Comté du Valais
L"enlpire de Charl '~ magne n 'a pas une longue durée, en 888 , il est partag'é en différents Etats; parl1l~ ceux-ci, il convient de mentionner l'éphémère royaume de Bourgogne, dont le pren1ier, Rodolphe 1er, se fait couronner à St-C\1aurice. Rodolphe II , le dernier roi de cette famille, crée l évêque Gauthier' cOl11te du Valais , sa souveraineté telnporelle s étend sur tout le territoire compris entre la Furka et le Trient. Deux pouvoirs ecclésiastiques se partagent la vallée du IR hône: l'évêqu o de Sion et l'abbé de St-lMaurice. ::\I[ais pendant que le prenlÎer se considère cOlnme prince de l'elnpire, le second, jaloux de ses prérogatives , favorise la politique de la maison de Savoie. 'Les luttes et les intrigues des cOlntes de Savoie, pour dominer dans tout le Valais, con~,tituent le fond de l'histoire de notre pays pendant plus de deux siècles. 'L'évêque tient tête aux agresseurs , soutènus ·à diverses reprises par la noblesse locale; il établit son pouvoir dans la par Lie supérieure du pays, 'é tablit des officiers épiscopaux (majors, vidomes, sauthiers) dans les 'p rincipales localités, qui prennent de l'importance et deviennent le noyau de groupements régionaux, d'où sor tiront les dixains. 'Landri de 'M ont rebâtit le fortin de IM ontorge, fortifie la Soie, pendant qu'un de ses successeurs, -Boniface de Challant, passe pour le fondateur du château de Tourbillon. Quelques nobles veulent s'en1parer par trahison de Tourbillon, dans le dessein de le livrer là la Savoie; le cOlnplot est décou" vert, plusieurs des conjurés portent leur tête sur l'échafaud, entre autre') le chevalier Anselme de IS axon dont les propriétés sont confisquées au profit de la ville de Sion et de révêché (1300). Origine des communes (voir Zell11 el', 11e leçon). La Féodalité (voir Zehner, 10e leçon) .
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OS PAGES COURRIER DES INSTITUTRICES
01===========================0 :SOMNJAIH-E. -
bonheur. -
Au gui l'an n euf! -:- Bonne Année. Pensées.
A TOUTES NOS LECTRICES
Notre part de
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~l est espoir, rêve, fortune, Amour! sans défiance aucune Venez cl ses pieds l'implol'er, Venez ! son baiser n'est point leurl'e; - Des sanglots montaient tout cl l'heure'. La 1110rte, hélas! vous fait pleurer.
!VIais lui! sa bonté nous convie Ah! quand ClU sentier cfe la vie Vous rencontrerez le charmeur, Sans crainte pillez ses corbeilles, Cal' il le veut, cal' ses abeilles .. N'ont glané que SUI' du bonheur !!
x.. AU GUI L'AN NEUF BONNE ANNÉE! fl/finui gél11it. La vieille année, Face en pleurs et parcheminée , Va SClns chansons et front très bas, Bâton noueux clans sa l11ain lasse, - Vieillesse qui souffre et qui passe, S'enfonce cn l'ombre pas cl pas. At/ais du côté d'où vient l'aurore, Rose, œil rieur, lèvre sonore Et blond comme un petit Noël , Un nouveau-né, lutin ou fée, Au rythme des lyres d'Orphée Frileusement descend du ciel. A cCllifourchon SUl' 1)étoile, C'esi' l'cm neuf qu' à tl'avers son voile Chacun devine et reconnaît. Le gui court en ses boucles l'ondes Et ses del.l x l11enottes fécondes Tiennent un sceptre de genêt. Tout est jeune en lui: S011 sourire Chante: S011 front brille; un z éphire Est n10ins doux que son souffle clair; Sa voix gazouille; les fauvettes Sifflent moins bien leurs ariettes. - C' est l'avril qui glisse dans l'air.
BOl1J1e e.t heureuse année, ,ohères lectrices! J e fOl~me ce souhait avec tou;t mon ,cœur qui vous est idelPuis Ilongtem,p s' attaché! Je désire;. pOUl' vous ·et ,ceux qui vous ,s ont clhers, les nobles joies de l'àme, la ~uiétude de a' es:prit, la s-anté, le succès. Mais, 'p our nous qui menons en commun .la .grande entreprise d e' )i\ot:re perfectionnement, il faut à ces vœux aj01;l'ter ·d'autres vœux :. il faut >S ouhaiter que l'an nouveau a ccroisse notre vwleur morElle. L e progrès dans 'la vertu est essentiel1lement œuvre Ip ersonneUe, ce' Jà '·est ·que Ipar une bonne volonté tenace et intelligente Iq ue nous Il 'ass'Urerons; aussi nous ne 'p ouvons espérer obtenir d'rhe·u reux .résultats, dur,ant l'an nouveau, qu'en nous traçant, dès .le début, un .p rogramme Ret et en nous a,ttachant tà !l e re'm .plir ,avec enthousiasme et persévérance. Nous -devons, sans conteste, ,cultiver toutes oles vertus; ill serait enfantin ·de s"aUacher à lIa praüque d'une seu[e en négligeant touteS' les ·autres; ,m ais, néanmoins, il est ibon de 'c oncentrer ses ef,f orts,· Ipen ~ rlant une assez longue période, sur une obligation mora.le en ,p articulier et de ,s e surveiller très s,péciwlement tà Is'on ·su.jet; on ·a rrive de .la. sorte à une degré 'f ort élevé dans la vertu ·choisie. Pour peu que, ·chaque année, nous ,p renions 'la même précaution, là ~a [in d 'une existence' moyenne nou~ aurions vraiment fait un pas consi.dérahle vers la perfection. Voulez-vous que nous choisissions, au matin du 1er 'j anvier 1932,. -€omme ,t hème de ·n os réi.lexions et de fios résolutions, .l'a·m our du: procha.in?
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L ';1,mour dont i,l s'ag it n e doit pa s ètl'e confondu avec l a Lendresse ·se nsible Iqui nous atta.ohe à no s Iparents et à nos ami '; ·c'est une .affection :f a it e {le hienv eeillance, cl'indulge nc e, de oClévouement, qui .s· adresse à. tous nos semhl all1les sans di stinction e·t qui ne demande rien en r etour; elle pJane, en queLqu e sorte, au-dessu s de l a mêlée 'humaine; eHe domin e Jes luttes , l es riv ali tés, les ,co·m p étition ::;, de toute lIa hauteur ,de s on d ésintéressemenL ; elle reste ·calme . l evant lïngra titud e ct devant rinjustice, cal' ell e n e tend 'qu 'à donner ct à ,sc donner, Une telle ' di .. posi:Lion est a,b s'olument contraÜ'e à noLre égoïsm natif, et. ce n 'es t pas au pr81mier essa i qu e nous l 'atteindrons ; pour y Ip arveni1', i,l f.aut en étudi er ,l a suhlime portée . L'humarüté, considérée ,clan.' s on en semble, est si faibl e, si misé rabl e, tant de t:ues lIa p aralysent tant ,de J)assions la troub.lent! 1:1 r ésis,tance CJu 'ell ~ o:ppose à ses la.ppétüs es t si vile t errassé ! Quand nou s ln. consid·érons, nOl1 p as dans l es cqueklues êtres qui nous choCIu ent ou nous hl esse n t 18 trOip près et ,par Ilà .f a u sseŒt notr e vu e, mtüs en Inasse, à .travers 1e temps, un e grande ,p iti é nous envahit; nOU 8 trouvons que ces p a uvr e ' humains, jouets de l eurs iLlusions, d e l eur-" mouvements impulsifs, d e 'l eur puéri,l es amhitions, sont à plaindre, ct sI, ,p al' slU'Cl'oîi , ilS' sont méchan'ts, nou.' esümon' qu 'ils sont Iplus . à ,p lain.dre encore, puis'qllÏols a'baissent .] eur cœur jusqu'à la p erfidi e ct l eur ,activit é .i us>qu 'à .la malfaisance. Lorsque nous avon s réuss i à devenir, ,ainsi, ;pitoya.b les env er s' la ,géné r alité de nos 'f rères, ill n e nous re 'te plus qu'là étendre cette bonne diSJpo sWon vers ceux qui nous d'o nt directement ,du t ort ; vis-à-vis d'eux, notre r,an.ClU1 e ou notre col ère ·p euvent nous égare r un instant; mais si nous nous a,p pliquoï1s à les ex(aminer obj ectiv em ent, c'est-à.-dire en eu x-m ê,m es, indélpenda,m m ent des domma·ges qu'ils nous cause nt, nou s r econna itrc)l1s vite qu'il S' , entrent ,b ien dan s ,l a vaste catégorie ·précédente et qu 'ils appellent, a u 'm ême titre que l es au1res, notre commi séra tion affe·c tueuse, Cette ét ud e de l'humanité, bien conduite, doit aUer jusqu 'au hout ct s'.appliiquer à notr e pro.pre ,p erso nne: les impuissances, ,les làc'hct,és, constatées chez l es autres, nous sav ons, d e 'l ongu e date, n 'en 'pa 3 être exe mpts; le moindr e eXaimen ,de cons'CÎence nous :le l'évèle cha,qu e soir ; cette· humble ·certitud e doit donn er à notr e bonté env ers le prochain ·toute l a 'p atiente partialiLé de ,l 'a,m o ur fr atern el. Aimer a insi ces Ik libl es, n 'est-c e p as, .log iqu em en t, éprouve r le .dl'sir .d'atténu er l eurs 'p eines et Jeur .m i sère? .Dès 'que l a flDmm e -de Lli11 0Ur ·du Ip rochain est al-lumée en notre âme, nous s om'm es donc prê ts à d'innombl'a,b les sacrific es pour Il e secourir. La mise en pratiqu e do cette bonn e volonté th éori que , n e va pas' s;:\,n.· quelques .diffi cult és ; l es obstacles vi ennent des a utres qui n e ·savent pas com~)rend]' e notre intention gén éreuse, qui s'en défient, -s'en irrit ent, y me btent oppo-' i tion; ils vi enn ent. ,d e nou s au ·.' i, de notr e su s·cepiibilité devanL l'ingrn-
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ütude ou 'l 'hostilit ' , de notre égoï. m e s·an s cesse renaissa nt, et parIai ' ,m ême d e notre j,a,l ousie env er s nos rivaux. Une surveül,ance de tous tl es ins lants e ·t nécessair e, surveillanc e des a'c tes, ,des Iparo'le s~ cie prnsées, ,cles sentimenls, afin -d'écarter farouchem ent tout ce qui n est pas em'p reint d ' un e s in cèr e .charité; n e nous ,p erm e·ttons m ême rien qui soit su sp ec t ou seul em ent inchff Ùent, nous necl ev ons pas gaspiller quelques-unes des fOl'c es qui Ipeuv ent être util e.' à nos frères ; n e ·pas l es servir, c'est dé.ià. les ']éser ct lIeur nuire, ne l'ouhliollS pa,s. '\ oilà 'qu ell e esL ila splendide vertu ,que je vous convie A cultiv er 'a u cours de 1932; eUe es t haute, cHe . vous donne un rôle nOb1e, car dle r élp ancl s ur le Imonde d es ;tl' é.' ors 'd e ,m ·ansuétucle, elle a'llège kt souffr.ance, elle faH r ecul er ùe 'm a 1. E,t tanc1 13 que votre bienfaisance désin téressée contribuel'a à n,u gmenter .l e bonheur ,de l'hu.manit é, ell e vous 1(1 0nn e1'a cette tranquil ht é de conscience, cette sér énité p a isible, qui son t les bA ses du plus s ür bonheur. Bonne [mn ée !
Notre part de bonheur Qu'il tien t là p eu de chose notre pauvre bonheur humain! Connne le nid fragile , il est là la 111erci d 'un orage, d 'un coup de vent, d 'un 111araudeur ... 'Regardons autour de nous ... ILe bonheur complet ln est pour personne, il est infiniment divisé et les plus favorisés n' en ont qu'une part restreinte. ICe que nous appelons U11e vie heureuse, c'est une vie uniforme, sans 'h eurts , un ensem.ble d e calm e et d aisance où percent quelques joies... C'est parfois une résignation sereine, appuyée sur les grandes espérances de la foi. .. Il y a toujours un accon1n10deu1ent consenti un r estriction de désirs . Pour être heureux , il faut le vouloir. Le bonheur a la bonté pour compagne. Ils n1archent ensemble et se complètent. -Le cœur qui les possède s'·élargit et se donn e jusqu'au sacrifice. Tandis qu'il s'oublie lui-n1'ême, n 'ayant en vue que la satisfaction des autres, sa part de bonh eur s'accroît de tout celui qu 'il donne sans compter. La loi de cette progression inverse est le grand secret qui fait les h eureux. De l11'ên'le qu'une p etite flal111n e allu111e un flam.beau , le rayonnen1ent d e la bonté répand le bonheur. Est-il donc si difficile de créer autour de soi cette atmosphère sereine qui fait la vie agréable? Le l110yen es t simple, le résultat est sùr ... Toutes nous voudrons essayer ...
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Quelques pensées utiles L'aug.mentation ode l'instruc,t ion n 'a/mène pas du :tout une augmentation -de moralité. Ce n'est pas ,l 'instruction ,qui :moralise, c'est .l'éduca.tion religieuse. !Le ,chris'tianisme ,doit êtrela, base de ['instruction ,du Ipeu'ple. -Victor Cousin. Un chrétien ne doit pas lire ,d e mauvais l ivres.
n
perd son argent
à se les ip rocurer; son temps et son intelligence là les lire. ,S 'il en a, un
devoir lui reste, c'est ,de Iles ,j eter ,au ·f eu.
Joseph de Maistre .
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IDusique d',Eglise ÇalQolique
.La Jormation d'une âme est lI a plus belle des œuvres d'art. R. IP. ,AbeJ IF abre. Croyez que l'homme 'moral est formé plus tôt qu on ne .pense; et ,que f,aut-il ,p our le former? ,Elotg,n er ~'end'ant du mauvais exem)p le; .... l'amener doucement sa voilonté lorsqu'eUe s 'écarte, et surtout bien a.gir devant .lui. Jose'p h de ,M aistre. N'en ·doutez pas, Ile prêtre ,au pied des aute,ls, ,l e magistrat sur son siège, l'homme é·m inent ,au .faîte de lS'a puissance, .gardent dans ,l eur cœur à leur pre1mier maître, 'q ui ,f ut bon, qui fut doux, qui [ut juste, une pla,ce qu'il y oc·cupe avec ces souvenirs de l 'enfance sur le\s:quel s. nous 'a imons tant là revenir. C.-A. Salmon.
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