Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2012

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Eclairage 2012-2013

No 1 - Septembre 2012


Un aide-mémoire pour mieux appréhender la géographie de la Suisse ■ L’ouvrage indispensable pour appréhender simplement la géographie de la Suisse ■ Plus de 60 cartes thématiques pour situer immédiatement les enjeux décrits ■ Plus de 100 dessins originaux de Mix & Remix

Géographie de la Suisse Joël Chételat, Pierre Dessemontet Mix & Remix 16,5 x 27,5 cm, 184 pages Réf. 935017 ISBN : 978-2-606-01328-8 Prix : CHF 20.– En vente en librairie

Editions Loisirs et Pédagogie

www.editionslep.ch

Site Résonances En ligne, sur le site de Résonances, vous trouverez des infos, des pdf (depuis 2001) et, nouveauté prioritairement destinée aux nonabonnés, il est désormais possible de commander un numéro, version papier, dans la limite des stocks disponibles. Pour l’heure, les numéros dès septembre 2009 ont été ajoutés au magasin en ligne. La suite de la mue de la revue, version papier et électronique, s’opérera progressivement.

www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne


R ésultats de recherche à manier avec précaution «Les femmes sont plus intelligentes que les hommes», telle est l’affirmation de James Flynn, qualifié d’expert reconnu du quotient intellectuel dans le monde entier. «La télévision serait assimilable à une lobotomie», si l’on en croit le chercheur Michel Desmurget. «Le sourire est un remède contre le stress», dixit des chercheuses du Kansas.

«Il faut faire en sorte que l'enseignement soit réellement adapté au XXIe siècle, et cela au niveau international. Les technologies existent, la recherche progresse. Il manque encore une réelle coordination entre les différents acteurs.»

Depuis quelques années, les médias en général s’intéressent toujours plus aux résultats d’études scientifiques. Reste que tous n’attribuent pas le même sens au mot «scientifique» et ce constat a encore évolué avec la propagation d’informations vraies et fausses sur internet. Lire les résultats d’une même recherche dans la très sérieuse et très lisible revue Sciences humaines ou sur un site internet qui vise le «buzz» peut livrer de grands écarts interprétatifs, effet qui prête à sourire de prime abord, mais qui pose problème pour la recherche et ses retombées dans les pratiques professionnelles et/ou quotidiennes.

François Taddei Globalement la vulgarisation des savoirs scientifiques dans les médias est à analyser positivement. Aujourd’hui, force est de constater que la difficulté provient rarement du vocabulaire utilisé, mais de l’absence de nuances interprétatives et de contextualisation. Et tous les chercheurs ne sont pas bienveillants: d’aucuns n’hésitent pas à choisir des sujets insolites pour que l’on parle de leurs travaux ou, encore plus grave, à falsifier les résultats. Quant aux médias, ils n’ont pas tous de louables intentions: il arrive que des recherches menées sérieusement, avec toute la rigueur nécessaire, se voient déformées ou alors que l’attention journalistique se fixe exclusivement sur un point, plus «vendeur», occultant toute la dimension de la complexité des conclusions livrées et se refusant à toute modalisation de son discours.

Avoir la curiosité pour les recherches scientifiques, tout en ne se contentant pas de la conclusion racoleuse, afin d’enrichir son raisonnement et de pouvoir tirer bénéfice dans divers domaines de certaines avancées, semble plus approprié. Cependant ce chemin-là nécessite des apprentissages élémentaires pour connaître les méthodes de la recherche, en comprendre la difficulté de l’interprétation des résultats, être capable d’en faire une transposition dans son domaine de compétence s’il y a lieu... Cette démarche réflexive étant désormais encouragée dans les HEP et par le PER, cela laisse espérer que les passerelles permettant d’intégrer les résultats de la recherche dans la formation des enseignants et dans les classes seront mieux assurées à l’avenir. Pour exemple, en éducation, l’éclairage des neurosciences peut aider l’enseignant et l’élève dans leur quête de compréhension des mécanismes de l’enseigner et de l’apprendre. A explorer de manière avisée.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

Nadia Revaz

Du coup, certains lecteurs, auditeurs, téléspectateurs ou internautes, peinant à trier le bon grain de l’ivraie, rejettent en bloc tous les résultats de la recherche et ne veulent penser que par eux-mêmes exclusivement, convaincus de leur bon sens. Quelques-unes de leurs affirmations hâtives font alors penser à la plus élémentaire des simplifications, exagérations ou généralisations conduisant aux préjugés, du type «les étrangers sont…», «les politiciens sont…», «les femmes sont…».

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S ommaire

Résultats de recherche à manier avec précaution

N. Revaz

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4-12

Images et sons du Valais

13 16 17 20 22 23 24

Patrimoine

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Interviews décalées Education musicale Rencontre Education physique MITIC Echo de la rédactrice

Doc. pédagogique Echange linguistique Projet d’école Livres L’école autrement Français Environnement Concours Association Revue de presse CPVAL Mémento pédagogique

28 29 32 34 36 37 38 39 40 42 44 45

Les dessous des livrets scolaires - N. Revaz En musique à «L’Ecole du bonheur» - Yann Pierre-Alain Grichting: investir dans la formation - N. Revaz Mots de dos: «accent grave» pour la rentrée? - Le team «EP» Un tournant dans les ICT-VS - S. Rappaz Ailes fragiles - N. Revaz Médiathèque Valais – Martigny: «Ecoute voir…» - A. Michellod Mallette pédagogique sur la Scie et Moulins de Sarreyer - CREPA L’enfant à l’écoute de son village, projet multi-facettes - CREPA DVD-R documentaires: les suggestions du mois - Médiathèque Valais - St-Maurice Un échange Miège-Adligenswil inoubliable - N. Revaz Nuit de la lecture sous le ciel sédunois - N. Revaz La sélection du mois - Résonances & D. Constantin Raposo Pourquoi pas une classe de cirque? - M. Biollay Caroline Ducrey Evéquoz, animatrice de français - N. Revaz Nicole Magnin, animatrice d’environnement - N. Revaz Les Frappadingues de Résonances - Résonances Tristan Mottet, président de la FRAPEV - N. Revaz D’un numéro à l’autre - Résonances Concubinage: tour d’horizon - P. Vernier A vos agendas - Résonances

La mise en application du PER en EF - R. Bircher May Les dossiers de Résonances

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E clairage 2012-2013 Les mots des informations relatives à l’année scolaire 2012-2013 sont

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La rentrée du DECS N. Revaz

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Liste des personnes ressources OES

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nombreux et concernent tous les degrés, de l’école enfantine à la formation tertiaire. Ensemble ils constituent un puzzle de plus de 1000 pièces qui est co-construit par les acteurs et partenaires de l’Ecole valaisanne.

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Les supports d’enseignement à l’épreuve du PER P. Antille

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Jean-François Lovey, bilan et vision prospective N. Revaz

Bilan et perspectives N. Revaz


L a rentrée du DECS Lors de la séance d’ouverture de l’année scolaire réunissant les directions de tous les établissements scolaires valaisans, les présidents des commissions scolaires, les associations d’enseignants ainsi que les inspecteurs et collaborateurs du Département, Claude Roch a indiqué les principaux objectifs qu’il s’est fixés pour cette année scolaire (cf. encadré ci-dessous). Le chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport a rappelé le découpage des lois techniques (incluant loi sur le sport, la loi sur l’école primaire et la loi qui régit les HES) devant à terme aboutir à la loi générale sur l’enseignement qui, «en bouquet final» portera sur les valeurs. Il a été question des axes principaux de l’avant-projet de loi sur l’école primaire, du nouveau CO, de la pénurie des enseignants avec la mise en place de mesures pour le HautValais, de la répartition des tâches entre le Canton et les communes dans le cadre de la RPTII, du Plan d’études romand, de Lehrplan 21, des moyens d’enseignement, de la formation langagière des enseignants en se référant aux résultats du sondage de satisfaction, de la loi sur le sport, de la formation professionnelle et de la formation tertiaire, avec un accent particulier sur la mise en place d’une gouvernance permettant de réaliser l’autonomie de la HEP-VS. Tout cela sans oublier le soutien du DECS pour les activités culturelles dans les écoles, via Etincelles de culture. La hausse des effectifs des enseignants et des élèves dans le Valais romand a aussi retenu l’attention (cf. encadré p. 9). Et Claude Roch a conclu son intervention en s’adressant à la salle en ces termes: «Je souhaite que nous trouvions ensemble les solutions aux problèmes qu’il faut encore résoudre». Lors de la deuxième partie de la séance du 10 août dernier organisée au Lycée-Collège des Creusets de Sion, Michel Beytrison et Marcel Blumenthal, adjoints respectivement pour le Valais romand et le Haut-Valais, ont apporté un certain nombre de précisions sur les as-

Nadia Revaz

Claude Roch lors de la séance de rentrée.

pects pratiques liés aux ordonnances sur le personnel et sur le traitement. Parmi les informations présentées, mentionnons que les enseignants nouvellement salariés par l’Etat recevront à partir de l’année scolaire 2013/2014 un acompte de salaire au mois d’août, que les tarifs de remplacements seront adaptés pour tous les degrés d’enseignement (hausse d’environ 10%) et que les écoles degrés secondaires 1 et 2 passeront à des périodes de 45’. Bien d’autres aspects très concrets ont été abordés et vous pouvez les retrouver, ainsi que tous les documents présentés lors de la séance de rentrée, en ligne sur www.vs.ch > Communiqués et médias > Communiqués IVS. Michel Beytrison ayant «filé la métaphore» du long-métrage en écho à l’intervention de Jacques Cordonier, chef du Service de la culture, présentant Sylvie Bourban qui a assuré les intermèdes musicaux, il ne reste qu’à espérer que le documentaire 2012-2013 sur l’Ecole valaisanne obtienne un Léopard au prochain Festival international du film de Locarno. Ou le prix spécial du Jury.

Objectifs du chef du Département (2012-2013) Mise en place progressive d’HarmoS / du nouveau CO en cours Institution des directions pédagogiques d’écoles en cours (limite 2015) Mise en œuvre du nouveau concordat intercantonal HES (loi GC nov 2012) Renforcement de la recherche: pôle de recherche EPFL (Campus)

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Mise en application d’une loi sur le sport (2e lecture) Valais-Université: consolidation des institutions du tertiaire Mise en place d’un Observatoire de la jeunesse Culture: suite des constructions dans le secteur des arsenaux à Sion Améliorer le dispositif «Transition»

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L iste des personnes ressources Outre l’action des enseignants et enseignants spécialisés, le DECS, par le Service de l’enseignement propose aux titulaires et directions l’intervention d’enseignants ressources pour l’aide pédagogique à la gestion de problématiques spécifiques. Les ressources internes aux établissements sont utilisées en priorité (enseignants d’appui, soutiens, médiateurs, intervention de la Direction, …). Pour un recours aux enseignants ressources, la direction contacte l’inspecteur scolaire ou le conseiller pédagogique qui mandate l’enseignant-e figurant dans la liste ci-dessous. L’intervention se caractérise par sa rapidité, sa confidentialité et se déroule dans le cadre d’un partage d’expériences. Formes d’intervention: observation, échanges, propositions d’activité, partage de la classe, …

GESTION DES COMPORTEMENTS DIFFICILES À L’ÉCOLE Prise de contact rapide: un accent particulier est mis sur la prévention des problèmes de comportement, par une intervention en classe ou en établissement. Niveau enfantine et primaire Enseignants ressources Jean-Paul Fai - Arrondissements I - II - III jeanpaul.fai@vs.educanet2.ch Brigitte Demuth - Arrondissements IV - V - VI brigitte.demuth@vs.educanet2.ch Niveau CO Enseignants ressources Chantal Dorsaz - Arrondissements I - II et Leytron chantal.dorsaz2@vs.educanet2.ch Danny Defago - Arrondissements IV - V – VI et Martigny daniel.defago@vs.educanet2.ch Classe relais Esther Darioli esther.darioli@vs.educanet2.ch Chantal Dorsaz chantal.dorsaz2@vs.educanet2.ch

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

En cas de besoin, une unité cantonale pluridisciplinaire peut être sollicitée après intervention des enseignants ressources. Cette unité est présidée par les conseillers pédagogiques OES.

ENFANTS À HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL Interventions pour le conseil aux enseignants, prioritairement. Marie-Laurence Lamon - Région de Sierre marielaurence.lamon@vs.educanet2.ch Jeanne-Marie Senggen - Région de Sion jeannemarie.senggennichini@vs.educanet2.ch Michelle Weinstein - Région de Martigny et Monthey michelle.weinstein@vs.educanet2.ch

ENFANTS PRÉSENTANT DES TROUBLES ENVAHISSANTS DU DÉVELOPPEMENT (SPECTRE DE L’AUTISME) Prise de contact préalable avec les conseillers pédagogiques OES Enseignants ressources Wil Clavien - Région Sierre et Sion wil.clavien@vs.educanet2.ch Yannick Claivaz - Région Martigny - Monthey yannick.claivaz@vs.educanet2.ch De plus, les enfants atteints de tels troubles peuvent bénéficier d’un regroupement d’une demi-journée semaine. *** L’Office de l’enseignement spécialisé, les inspecteurs scolaires et les conseillers pédagogiques OES sont à disposition pour tous renseignements concernant le type, la durée et le mode d’interventions. Office de l’enseignement spécialisé

Prochain dossier

Harcèlement entre pairs 5


L es supports d’enseignement à l’épreuve du PER L’introduction du PER et les ressources didactiques associées sont probablement une source légitime de préoccupations pour les enseignants concernés (Ecole enfantine, 3P-4P, 2CO). De plus, l’Ecole valaisanne conduit parallèlement d’autres projets importants (statut, loi sur l’école primaire, mise en place de la loi sur le CO, langues, évaluation,…) si bien que les praticien-ne-s s’inquiètent sur la façon dont ils auront à négocier les échéances, particulièrement multiples, à court et moyen terme. Par six questions, nous vous proposons d’effectuer une appréciation de la situation du binôme PER-ME(R)1 qui démontre clairement que les outils sont à disposition pour mettre en œuvre le PER. Pour quelles disciplines les moyens utilisés jusqu’à présent me permettront d’aborder les progressions d’apprentissage du PER? Cycle 1: Mathématiques, éducation physique, éthique et cultures religieuses (1P-2P), domaine des arts. Cycle 2: Langue 2, mathématiques, éducation physique, éthique et cultures religieuses, domaine des arts. Cycle 3: Langues 2 et 3, histoire, sciences2, domaine des arts. Pour ces disciplines, de la documentation complémentaire est à disposition sur le site: http://animation.hepvs.ch. Quels sont les nouveaux ouvrages qui seront introduits lors de l’implémentation du PER?

Pierre Antille

Cycle 1: Français: Dire, Ecrire, Lire / Que d’histoires! / Fichiers d’apprentissage à la lecture 1P/3H et de fonctionnement de la langue 2P/4H3; SHS-SN: Guide pour l’enseignement, géographie, histoire, sciences de la nature; Education nutritionnelle: Senso5. Cycle 2: Français: Collection L’île aux mots; Education nutritionnelle: Senso5. Cycle 3: Français: Livre unique de français / L’atelier du langage; Mathématiques 9-10-11; Economie familiale: Croqu’maison; Projets personnels: Portfolio du choix professionnel. Pour les autres disciplines, où vais-je trouver des ressources me permettant d’aborder les progressions d’apprentissage du PER? Cycle 2: Histoire4, Géographie, Sciences: des séquences sont à disposition sur le site et couvrent l’essentiel du PER. Cycle 3: Géographie, Sciences, Ethique et cultures religieuses: des séquences complémentaires sont à disposition sur le site. Comment vais-je planifier mon année scolaire? Lorsque des nouveaux moyens sont introduits ou des séquences sont élaborées, des documents complémentaires sont préparés par un groupe de travail ad hoc. Les documents «Maître» des séquences, des fils rouges,… ont été rédigés et sont disponibles sur le site. Comment vais-je évaluer? Le thème de l’évaluation fait partie intégrante du mandat des rédacteurs des séquences et des groupes de travail chargés de préparer l’introduction des nouveaux moyens et de l’animation en général. Des modèles d’évaluation sont donc disponibles sur le site. Je rencontre des difficultés, que faire? Les animateurs des disciplines se tiennent à la disposition des établissements et des enseignants pour répondre aux besoins du terrain.

De l’emploi des séquences Les séquences sous format numérique sont la réponse proposée par le Service de l’enseignement afin de mettre à la disposition des enseignants et des élèves des supports pédagogiques conformes au PER quand les

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012


ses planifications, leçons et évaluations.

ouvrages actuels sont inadaptés ou que les moyens romands font défaut. Ceci est particulièrement vrai pour l’histoire, la géographie et les sciences de la nature. Le contenu des séquences et leur approche didactique sont en adéquation avec les progressions d’apprentissage du PER et seront en partie repris par les futurs ouvrages romands. De plus, elles ont été testées dans des classes.

Le Service de l’enseignement adresse ses plus vifs remerciements aux rédacteurs des séquences, tous enseignants, aux membres des groupes de travail, aux animateurs et didacticiens pour leur engagement au bénéfice des élèves, enseignants et partenaires de notre Ecole. http://animation.hepvs.ch

Chaque séquence se compose d’un fichier élève5, d’un document «Maître», d’un document «Classe» (présentation Power Point, extraits sonores ou filmés,…) et propose une évaluation type. Les supports sont à télécharger sur le site. Comme les séquences sont protégées par un mot de passe, il s’agit de s’inscrire pour bénéficier d’un accès «Membres» en utilisant son adresse educanet2.

Conclusion Lors des informations/formations PER, les interrogations étaient nombreuses au sujet du caractère inabouti des supports d’enseignement. Or, aujourd’hui, les ressources sont réalisées et il revient aux enseignants de consulter et explorer régulièrement les pages du site, y compris et surtout l’espace «Membres» afin d’en extraire la documentation utile pour

Pierre Antille Collaborateur scientifique, SE

Notes 1

ME(R) = Moyens d’enseignement (romands).

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Les ouvrages actuellement utilisés sont complétés par des séquences disponibles sur le site Internet de la HEP.

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Le fichier de Fonctionnement de la langue 2P/4H est disponible au dépôt des ouvrages scolaires.

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Le moyen actuel «De la préhistoire à l’histoire» peut également compléter les séquences d’histoire.

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Certains fichiers «Elève» peuvent être obtenus à la CECAME. www.vs.ch/sft > Centrale cantonale des moyens d’enseignement

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Les séquences proposées couvrent le programme annuel.

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Cette séquence couvre la 2e partie de l’année. La 1re partie de l’année étant consacrée à la Préhistoire.

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Une 3e séquence «De la production à la consommation d’un produit manufacturé» sera mise à disposition dès février 2013.

Séquences à disposition Cycle 2 3P

4P

Histoire6 Géographie6 Sciences de la nature6

Comprendre le travail de l’historien et de l’archéologue – A la découverte de l’homme du Paléolithique – A la découverte de l’homme du Néolithique Habitat - Loisirs Diversité du vivant – Corps humain – Cycle de vie – Electricité – Eau

Histoire Géographie6 Sciences de la nature6

Les Celtes et les Romains7 Approvisionnement - Echanges Diversité du vivant – Ombre et lumière – L’air – Equilibre et leviers

Cycle 3 1CO

Géographie Ethique et cultures religieuses Sciences de la nature

Vivre en ville ici et ailleurs Les débuts du christianisme Diverses thématiques de 1CO

2CO

Géographie8

Les migrations, leurs causes et leurs conséquences – Les changements climatiques y compris les risques naturels en lien avec les phénomènes atmosphériques (ouragans, inondations, avalanches,…) L’enquête Jean-Paul II Diverses thématiques de 2CO

Ethique et cultures religieuses Sciences de la nature

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

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J ean-François Lovey, bilan et vision prospective Jean-François Lovey revient sur le passé récent de l’Ecole valaisanne et souligne les contours du futur proche tout en acceptant d’imaginer les principaux défis d’un horizon un peu plus lointain. Pour le présent, le chef du Service de l’enseignement estime que la barque de l’Ecole valaisanne navigue en eau calme et qu’aucune forte tempête ne semble s’annoncer à vues humaines.

des communes vers le canton, mais il semble que la fin de l’année scolaire 2011-2012 et le début de celle-ci figureront parmi les dates symboliques de l’Ecole valaisanne.

Quelles sont les principales balises qui vont jalonner l’année scolaire 20122013? La consultation relative au projet de loi sur l’école primaire étant terminée, il s’agit maintenant de procéder aux adapJean-François Lovey, quel regard rétations justifiées, en conservant l’esprit trospectif portez-vous sur l’année Jean-François Lovey est présent dans la loi du CO à propos du resscolaire 2011-2012? heureux des innovations pect des besoins de chaque élève tout en Je suis heureux de la manière dont les mises en place ces tenant compte de la volonté d’harmoniinnovations se sont progressivement derniers mois. sation nationale et romande. Cette étape mises en place dans l’école ces derniers va occuper très largement le Service de mois. Je trouve que l’introduction sil’enseignement ces prochains mois, avec en principe une multanée de la loi sur le cycle d’orientation, de la noupremière lecture au Grand Conseil en novembre et l’esvelle grille horaire pour ce même degré et du Plan poir d’une entrée en vigueur à la rentrée 2014. En parald’études romand s’est faite non seulement sans heurts lèle, l’introduction du Plan d’études romand se poursuit, ni douleurs, mais de surcroît toutes les étapes se sont avec la deuxième étape du chantier. Les séances de fordéroulées dans la sérénité et avec une certaine efficamation s’étant dans l’ensemble bien déroulées, cela decité. Les bilans reçus suite aux enquêtes menées par les vrait se passer dans l’harmonie et le calme. inspecteurs dans les différentes régions montrent que la situation est globalement satisfaisante: les enseignants sont informés et formés et la grille horaire est Avec l’harmonisation progressive de toute la scolarité correcte et équilibrée. Quant aux moyens d’enseigneobligatoire se pose la question de la transition avec le ment, ils correspondent globalement aux attentes secondaire II, qu’il soit général ou professionnel. même si ce constat est à nuancer puisqu’il y existe des Qu’en est-il du passage vers le post-obligatoire et ses améliorations à apporter. La nouvelle loi sur le cycle différentes voies possibles? d’orientation commence à déployer ses premiers effets, Je pense que c’est le 3e chantier qu’il faudra mettre en place, une fois l’ensemble des réformes lancées pour toute la scolarité obligatoire. Le premier grand défi est de savoir si le Valais souhaite toujours, et personnelle«Le futur est riche de ce que ment j’y tiens, offrir trois voies de formation compléchaque acteur et partenaire de l’Ecole mentaires après le CO. Voulons-nous maintenir la formation gymnasiale en l’état ou en affirmant qu’elle doit valaisanne y apporte.» d’abord s’adresser à celles et ceux qui se destinent à des études supérieures (Universités, Ecoles polytechniques…)? en particulier avec l’enseignement de l’allemand en peSommes-nous d’accord pour maintenir une orientation tits groupes hétérogènes. Parmi les autres temps forts à majoritaire vers les formations professionnelles, avec acajouter au bilan de cette année scolaire, il y a l’adopcès aux maturités pour une partie des jeunes? Et, entre tion par le Grand Conseil des lois sur le statut et le traideux, voulons-nous une formation médiane pour envitement ainsi que celle par le Conseil d’Etat des ordonron 15% des jeunes, qui ne soit pas une «salle d’atnances d’accompagnement. C’est bien évidemment un tente», avec une école de commerce et de culture génépeu tôt pour mesurer la profondeur des réformes, dont rale redynamisée? Ces interrogations méritent réflexion en particulier le transfert progressif des enseignants et éventuellement réaffirmation politique. Le deuxième

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Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012


ment, est-ce que le Canton voudra conserver des écoles dans les villages des vallées latérales ou va-t-on dériver vers la concentration de certains sites d’instruction en plaine? Pour l’heure, le Canton a toujours résisté, autant que faire se peut, à des fermetures d’écoles, mais la suite dépendra des choix politiques.

grand défi urgent concerne les options proposées aux élèves qui, au sortir de l’école obligatoire, peinent, pour des raisons scolaires, de motivation ou de clarification de leur choix professionnel, à s’insérer immédiatement dans l’une de ces trois voies. Nous devons absolument réduire au maximum le nombre de celles et ceux qui restent «en rade». L’ensemble de ces réflexions impliquera peut-être des réformes partielles du secondaire II.

Autre changement, les manières d’enseigner et d’apprendre doivent aussi évoluer avec les nouvelles technologies… Oui, et en fait nous sommes face à des questions du même type que celles qui se sont posées dans les années 80 avec le rôle de l’image télévisée. L’école n’a pas réussi ou pas voulu réussir le mariage avec ce média. Que fera-t-elle demain de son intégration du monde numérique et de l’outil informatique?

Avec l’évolution de la société en général et de l’élève en particulier, comment envisagez-vous l’Ecole valaisanne à l’horizon 2020 et au-delà? Le Service de l’enseignement y songe-t-il déjà? Parmi les grands questionnements dont on ne pourra, à mon avis, faire l’économie, il y a celui portant sur le rôle de l’école publique qui doit de plus en plus suppléer à des carences éducatives en y consacrant une part de son énergie. On assiste à une croissance du nombre d’élèves au comportement perturbateur. Comment faire en sorte que l’école de demain puisse continuer à approfondir les disciplines scolaires tout en demeurant un lieu de paix et de respect? Cela pose la question des modalités d’accueil et d’encadrement, de la taille des établissements, de l’engagement d’intervenants externes, de la délimitation des rôles entre la famille et l’école, etc. Pour illustration, en 1962, la question de la scolarisation en fonction du lieu de domicile ou du lieu de résidence ne se posait pas – la notion de famille était homogène –, tandis qu’aujourd’hui la loi doit prendre en compte cette réalité et les lois futures devront davantage encore intégrer le questionnement sur les missions prioritaires de l’école. Continuerons-nous à ajouter des tâches et des visées ou limiterons-nous plus clairement le périmètre de l’école en complémentarité avec celui de la société et plus particulièrement de la famille? Autre interrogation, est-ce que l’école en Valais parviendra à demeurer un facteur de cohésion sociale? Concrète-

Face à toutes ces incertitudes, ne faudrait-il pas un cap plus précis pour éviter que les enseignants ne soient déstabilisés? Je suis d’avis que le Département doit en effet avoir le courage d’afficher un certain nombre de valeurs et de positionnements prioritaires. C’est important pour éviter le désenchantement des enseignants et la désorientation des élèves. Tout ne relève pas de l’école. Tout n’y a pas sa place. Un plan d’études n’est pas un birchermuesli. Revenons au présent… Quel est votre message aux enseignants pour cette année scolaire? Le futur est riche de ce que chaque acteur et partenaire de l’Ecole valaisanne y apporte. Il nous faut continuer à construire ensemble l’école de demain. L’école doit se faire avec les gens qui la vivent au quotidien, mais ces derniers doivent aussi être alimentés de réflexions qui viennent de l’extérieur et qui parfois les bousculent. Propos recueillis par Nadia Revaz

Effectifs scolaires et postes d’enseignement 2012-2013 Situation au 10.08.2012 Enfantines Prim.

Variations d’élèves

Variations de postes

Elèves 2012-13

(selon effectifs prévisibles)

VS romand

Haut-VS

Total

+ 6.8

+ 3.6

+ 10.4

Primaire

+ 6.7

- 0.9

+ 5.8

Ens. spéc.

+ 0.5

- 0.3

+ 0.2

VS romand

Haut-VS

Total

(prévisibles)

+ 310

- 71

+ 239

25’110

CO (y c. spéc.)

+ 18

- 3.1

+ 14.9

+ 21

- 122

- 101

9’828

Sec II général

+ 0.4

- 0.5

- 0.1

+ 431

+ 127

+ 558

7’240

+7

+3

+ 101

+ 57

+ 40

+ 972

8’700

+ 39.4

+ 1.7

+ 41.2

+ 819

- 26

+ 793

50’878

Sec II prof. Total

Effectifs 2011-2012

50’553

1 Il s’agit d’une estimation justifiée par l’introduction du sport à Brigue et Viège, les modifications des ordonnances de formation et un renforcement des directions. En finalité, leur nombre sera fonction des effectifs par classe et par profession. 2 Il s'agit d'une estimation basée sur les années précédentes et sur les nouveau contrats signés à ce jour. De nombreuses demandes d'autorisation de former (nouveaux contrats, prolongation, répétition d'année, etc.) doivent encore être soumises au SFOP et approuvées

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012

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B ilan et perspectives Michel Beytrison, adjoint au Service de l’enseignement, Danièle Tissonnier, collaboratrice scientifique au SE, Christophe Germanier, chef de projets pédagogiques au SE ainsi que Daniel Cordonier, directeur de l’Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand livrent leur bilan de l’année 2011-2012 et leurs perspectives pour 2012-2013 dans les cycles 1, 2 et 3, en fonction des dossiers qu’ils traitent prioritairement.

Michel Beytrison Bilan 2011-2012 «Parmi ce qu’il faut retenir de 2011-2012, il y a l’arrivée du Plan d’études romand en 1CO et la préparation de son introduction pour cette année en 12 Enf. (1-2 HarmoS) 3-4P (5-6H) 2CO (10H), avec tous les groupes de travail qui gravitent autour. Les enseignants de toute la scolarité obligatoire assument dans le quotidien de la classe une

Etincelles de culture Par l’intermédiaire du Service de la culture qui collabore avec les services de l’enseignement et de la formation professionnelle, le Département propose depuis quatre ans un nouveau dispositif de soutien aux activités culturelles dans les écoles «Etincelles de culture» dont Nicole Grieve est la responsable. Il comprend deux axes complémentaires, à savoir le soutien à: des projets conçus et réalisés par et dans les écoles, en collaboration avec des artistes ou des professionnels de la culture; la diffusion, auprès des écoles qui le souhaitent, de productions de créateurs, d‘institutions ou de professionnels de la culture actifs en Valais. Dans les deux cas, il est attendu qu’une démarche pédagogique élaborée accompagne le projet ou la production. Les fiches détaillées qui décrivent les dispositifs de soutien peuvent être consultées ou téléchargées sur le site www.vs.ch/culture, rubrique Ecole-Culture.

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Nadia Revaz

impressionnante quantité de nouveautés, certes relativement modestes prises isolément mais qui considérées globalement sont néanmoins conséquentes. Un autre temps fort de l’année scolaire écoulée concerne l’adoption des lois et ordonnances sur le personnel enseignant et sur le traitement ainsi que des différentes ordonnances y relatives, dont la principale avancée est la clarification des rôles des uns et des autres, qu’il s’agisse des commissions scolaires, des directions d’école, des inspecteurs, des conseillers pédagogiques ou des enseignants. Certains cahiers des charges doivent encore être revus et l’entrée en vigueur des diverses réglementations se fera progressivement dès l’année scolaire 2012-2013.» Perspective 2012-2013 Changement dans la continuité… «La suite des changements de l’école valaisanne s’inscrit dans la continuité. Le PER ainsi que les nouveaux moyens d’enseignement n’entraînent pas de révolution des pratiques enseignantes, mais tout changement induit logiquement une certaine instabilité, aussi les inspecteurs, les animateurs ainsi que l’ensemble des collaborateurs du Service de l’enseignement font tout leur possible pour rassurer et accompagner au mieux les enseignants qui doivent intégrer concrètement ces évolutions. Pour les directions d’école, un changement relativement important marquera l’année scolaire 2013-2014.» Loi sur l’enseignement primaire «La consultation de l’avant-projet de la nouvelle loi sur l’école primaire s’étant achevée en juin dernier, les travaux de clarification se poursuivent dans l’objectif d’une première lecture au Grand Conseil en novembre.»

Danièle Tissonnier Bilan 2011-2012 «L’introduction de la nouvelle loi pour les 1CO s’est globalement bien déroulée, même si dans les cycles qui sont passés d’un système à sections à un système à niveaux tout n’a pas été simple pour traduire sur le terrain les changements inscrits dans la loi. Et en plus du nouveau CO,

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les écoles ont dû se familiariser avec la banque de données ISM (Internet School Management), ce qui était exigeant.»

Fil rouge orientation dans Résonances Dans les prochaines éditions, la rubrique Fil rouge orientation permettra de suivre des parcours d’élèves.

Perspective 2012-2013 Suite de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le CO «L’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur le CO et du PER se poursuit en 2e année, mais j’ai l’impression que le plus difficile a été réalisé. Même s’il y a encore des nouveautés qui seront introduites, le processus est en marche. Les élèves de 2CO suivent les cours d’allemand et de sciences, en plus du français et des mathématiques, en groupes à niveau. Pour les sciences, c’est une vraie nouveauté et de ce fait il y a quelques inconnues dans la mise en œuvre sur le terrain. L’enseignement de l’anglais se fera en petits groupes, comme c’est le cas avec l’allemand en 1re année. Pour certains enseignants, les exigences de la différenciation ne sont pas simples à gérer et il faudra un peu de temps. La nouvelle loi met en outre l’accent sur le processus d’orientation professionnelle des élèves en 2CO, ce qui implique un important changement dans la mission des titulaires. En fin d’année scolaire, les élèves de 2CO ne seront plus soumis à des examens cantonaux, afin de favoriser le bilan de connaissances effectué au terme du cycle d’apprentissage, donc en 3CO. De plus, dans l’objectif d’éviter les échecs en 1re année de collège, les conditions d’accès pour y accéder directement depuis la 2e année ont été revues à la hausse.»

Christophe Germanier

Autre point à relever pour le bilan 2011-2012, plus de 700 enseignantes et enseignants des classes enfantines et 3-4P ont suivi trois séances de formation spécifique en lien avec le PER et elles ont toutes été bien accueillies, malgré l’indéniable surcharge.» Perspective 2012-2013 Deuxième année du PER «Le PER entre en vigueur cette année en enfantine, en 3-4P et en 2e du CO et les formations spécifiques, en vue de l’introduction à tous les degrés de la scolarité obligatoire en 2013-2014, concerneront les 1-2P et 56P, sachant que les enseignants de 3CO ont déjà été formés. A l’école enfantine, le changement lié au PER et à l’introduction de nouveaux moyens est d’importance, tandis que pour les autres degrés ce ne sont que des adaptations. Malgré cela, certains enseignants sont un peu déstabilisés et c’est bien compréhensible, car ils sont face à une somme de petits changements qui sont liés les uns aux autres, ce qui a priori peut paraître complexe à gérer. Les enseignants, qui doivent avoir conscience de leurs qualités et compétences professionnelles, n’ont pourtant aucune crainte à avoir et peuvent avancer avec confiance. Les animateurs iront de plus davantage sur le terrain, ce qui constitue un soutien supplémentaire pour les établissements et les enseignants.»

Bilan 2011-2012 «L’année scolaire 2011-2012 a été marquée par l’introduction du PER en 1CO, dont les premiers bilans sont positifs. Les plus gros soucis ne viennent pas des orientations du PER, mais des moyens d’enseignement dont le calendrier de publication n’est pas aussi rapide que souhaité. En soi, ce n’est néanmoins pas si grave, étant donné que la plupart des ouvrages utilisés en classe sont dans les grandes lignes PERcompatibles.

Deux adresses pour en savoir plus www.vs.ch/enseignement www.vs.ch/orientation

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Daniel Cordonier Bilan 2011-2012 «Le point fort de l’année écoulée, c’est l’introduction de la nouvelle méthode d’orientation en 1CO, et en particulier les soirées destinées aux parents et animées par les enseignants EDC (ndlr: Education des choix). La loi sur le CO précise que l’orientation est de la responsabilité première des parents, d’où la nécessité de tisser des liens forts entre ces derniers, les enseignants et les psychologues conseiller-ère-s en orientation présents dans les écoles autour du processus de choix de l’élève. Du bilan de ces soirées, il ressort que si l’on veut qu’un partenariat réussi se crée, il faut travailler avec un petit groupe de parents, par classe dans l’idéal, et avoir suffisamment de temps, à savoir 30 minutes minimum.»

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Perspective 2012-2013 Nouveau matériel d’orientation «Suite à la nouvelle loi sur le CO, le matériel d’éducation aux choix professionnels à l’école ainsi que les directives concernant les stages ont été renouvelés. Cette année, ce sont les enseignants de 2CO, formés durant l’été, qui seront concernés et les changements pour la 3CO interviendront à la prochaine rentrée scolaire. En 1CO, l’élève dessine sa carte de personnalité, via une démarche auto-évaluative et le regard parental en miroir. En 2CO, le jeune se lance dans l’exploration du monde des métiers, avec d’abord les séances du Passeport Info, puis les stages en entreprises. En fin de 2e année, l’élève établit sa carte de métier qu’il peut comparer avec sa carte de personnalité de manière à conforter ses choix. Pour clore le processus, les élèves auront désormais un portfolio d’orientation, incluant un document rempli par le titulaire, sur avis du conseil de classe, qui met en évidence les compétences générales du jeune. Il s’agit d’éléments tels que l’esprit d’équipe, la résistance au stress, la créativité, etc. On indique pour chaque élève les 3 compétences qui ressortent le plus sur une liste totale de 24. La démarche, unique en Suisse romande, est originale, puisque l’école atteste ainsi certaines capacités qui n’apparaissent pas dans le livret scolaire, mais qui peuvent être considérées comme très importantes par les entreprises.»

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Axes de l’avant-projet de loi sur l’enseignement enfantin et primaire Les principaux axes de l’avant-projet de loi sur l’enseignement enfantin et primaire sont les suivants: unité cantonale recherchée au respect des spécificités culturelles de chaque région linguistique, organisation de l’école enfantine (scolarisation obligatoire dès 4 ans), temps hebdomadaire progressif et adapté à chaque degré d’apprentissage, collaboration renforcée entre enseignants (équipes pédagogiques), conciliation «vie scolaire et vie familiale» (horaires blocs - horaire continu), lieu de scolarisation déterminé par le lieu de domicile.

Passeport info: inscription en ligne «Nouveauté pratique, l’inscription aux séances du Passeport Info ainsi que leur suivi et leur évaluation se font désormais sur Internet.»

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Interviews décalées

L es dessous des livrets scolaires La rentrée, c’est un sujet sérieux (cf. pages dossier), aussi une interview un peu décalée est bienvenue. Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement, Michel Beytrison, adjoint au SE, Danièle Tissonnier, collaboratrice scientifique au SE, Christophe Germanier, chef de projets pédagogiques au SE, et Daniel Cordonier, directeur de l’Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand, ont accepté de dévoiler une part de leurs souvenirs, en commentant leurs livrets scolaires. Tous étaient de bons, voire de très bons élèves. Presque évidemment pourrait-on dire avec une pointe de regret (la rédactrice de Résonances est du reste à la recherche des «cancres» travaillant pour l’Ecole valaisanne dans l’idée d’enrichir la rubrique dans une prochaine édition, donc si c’est votre cas, n’hésitez pas à vous annoncer). Dès lors, plutôt que de parler de leurs notes, les interviewés ont été invités à évoquer quelques éléments autour des intitulés et des évaluations. En fait, ouvrir un livret scolaire, c’est faire émer-

ger tout un pan de sa propre histoire, car des souvenirs ressurgissent au détour d’un intitulé ou d’une note.

Les livrets scolaires de Jean-François Lovey Jean-François Lovey a retrouvé les carnets scolaires de son école primaire et secondaire, de ses années collège ainsi que la tabella de l’Université de Fribourg. Les instructions aux maîtres et aux parents VIII. Notions d’hygiène scolaire 30. «L’école est une seconde demeure et, comme telle, elle doit satisfaire à toutes les exigences de l’hygiène. Elle doit être dans un état de propreté irréprochable. Les salles de classes sont balayées journellement à la sciure de bois humide; les bancs, les meubles et les murs sont époussetés avec soin, les fenêtres lavées proprement. Le maître exige des enfants une très grande propreté surtout sur les parties décou-

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vertes du corps; visage, cou, mains. Un soin particulier est donné aux oreilles, aux cheveux et aux ongles. Les habits sont brossés tous les jours et lavés de temps à autre.» IX. Conduite de l’élève à l’école et hors de l’école 39. «Partout et toujours, spécialement dans les rues et sur les places publiques, les bons élèves se respectent eux-mêmes et respectent les personnes et les choses. Ils sont polis et prévenants à l’égards des étrangers, ne se moquent jamais des vieillards, ni des infirmes, ne se permettent pas d’écrire sur les portes ou les murs, de se battre, de faire du tapage, de fumer, de maltraiter les animaux et de dénicher les oiseaux.» 40. «La justice leur défend de se livrer à la maraude, d’abîmer les arbres, de porter une atteinte quelconque à la propriété d’autrui, d’entrer dans les auberges et cabarets.» Instructions aux maîtres et aux parents. Extraits de la loi du 16 novembre 1946 sur l’enseignement primaire et ménager, de son règlement d’application et du règlement des écoles.

La saga «des Carron» au Lycée-Collège des Creusets Un collège, c’est aussi des émotions familiales puissance 8. Ainsi que l’a relevé Benjamin Roduit, recteur du Lycée-Collège des Creusets de Sion, dans son discours lors de la remise des diplômes, le 27 juin dernier, «nous allons clore une histoire quasi fusionnelle entre le Lycée-Collège des Creusets et une famille, la famille Etienne Carron de Fully. En effet 8 frères et sœurs (Emmanuel, Anne, Stéphanie, Jean-Victor, Ludovic, Joseph, Eléonore et enfin dans quelques instants Cécile) auront obtenu leur maturité et assuré, depuis 1992, 20 ans de présence ininterrompue, dans un bel exemple de fidélité et de confiance en notre collège. Un jour peut-être, raconterai-je aux nouveaux étudiants en guise d’histoire la belle saga “des Carron”.»

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Ainsi que le relève Jean-François Lovey, l’hygiène et la conduite de l’élève à l’école et hors de l’école avaient une place importante dans les instructions en début de livret scolaire. Les évaluations d’alors A l’école primaire, la meilleure note était un 1 et il y avait le 1. (1 pointé). Au secondaire qu’il a débuté en 1966, Jean-François Lovey avait déjà des notes sur 6, des coefficients et des moyennes par discipline et sur ces aspects les choses ont peu évolué, hormis la place de l’exactitude, de l’ordre et de la propreté, de la politesse, de la discipline et de l’application placées en début d’évaluation, juste avant l’instruction religieuse. A l’université, les travaux de séminaire étaient acceptés ou refusés et les notes figurant dans la tabella étaient en latin. Là encore, des points communs mais aussi des différences évidentes entre hier et aujourd’hui. Une «mauvaise note» de Jean-François Lovey Une note passable en éducation physique ici et là ainsi qu’aux «oraux» en physique/chimie au collège.

Les livrets scolaires de Daniel Cordonier Impossible d’évoquer les carnets scolaires de Daniel Cordonier sans aborder la question de son orientation. Premier élément, il a sauté la fin du primaire, après la 4e, par manque d’effectifs pour ouvrir une classe de 1re année classique, la maturité s’effectuant à l’époque sur 8 années (Montana avait choisi de décentraliser les trois premières années – Principes, Rudiments et Grammaire – de la formation conduisant à la maturité). Le directeur de l’orientation se souvient encore de sa nuit de réflexion marquant ce saut de classe envisagé pour un petit groupe de bons élèves, car ses parents voulaient qu’il prenne lui-même cette décision. A la fin de la maturité,

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après qu’il ait abandonné son rêve de devenir chimiste, on l’avait orienté vers la Faculté des lettres. Après trois mois de cours, ne se sentant pas à l’aise avec l’approche structuraliste en vogue à ce moment-là, il a préféré poursuivre en psychologie. Pour l’anecdote, sachant que Daniel Cordonier est l’auteur de romans qui font la part belle à la psychologie des personnages, l’orientation suggérée n’était pas totalement erronée si on la lit dans la globalité de son parcours de vie. Les intitulés En plus des intitulés dans son carnet de l’école primaire, Daniel Cordonier avait une discipline supplémentaire, inscrite de manière manuscrite, à savoir l’orthographe. Les branches étaient regroupées sous les rubriques Effort moral et Effort intellectuel. Tout un programme. Les évaluations d’alors Au cours de sa scolarité, Daniel Cordonier avait d’abord des notes sur 1 puis sur 6 dès la 3e année. Une «mauvaise» note de Daniel Cordonier Avant la réouverture de ces petits trésors du passé, Daniel Cordonier se percevait comme un élève calme et obéissant: «En relisant mon carnet scolaire de l’école primaire, ce qui m’a surpris, c’est de découvrir que je n’avais pas de très bonnes notes mensuelles en discipline». Par contre, il n’est guère surpris de ses résultats en chant, n’ayant toujours pas l’oreille musicale même s’il aime chanter, et en dessin. Le directeur de l’orientation observe que dans ces domaines ses compétences ne se sont guère développées.

Les livrets scolaires de Michel Beytrison A l'école primaire, Michel Beytrison a passé quatre années chez le même enseignant, avec des résultats constants et en l’occurrence bons, ce qui

ne l’empêche de s’imaginer le calvaire que cela aurait pu être s’il avait été mauvais élève. Il s’étonne toutefois de n’avoir jamais eu de 6 en comportement, politesse, discipline, exactitude et savoir-vivre en primaire. Les intitulés Parmi les motifs d’absence, il y avait alors les maladies, les congés et les absences qualifiées d’illégales. Aucune trace d’illégalité dans le carnet de l’adjoint au Service de l’enseignement. Les évaluations d’alors A l’école primaire et secondaire, les notes intermédiaires autres que 5,5 et 4,5 n’étaient pas admises. En dessous du 4, il n’y avait ni demipoint ni dixième. L’adjoint au Service de l’enseignement estime que c’est peut-être une idée à reprendre. Dans le chapitre des «étrangetés», à l’Ecole normale, les indications sur les exigences de comportement en dehors de l’école étaient nombreuses, puisqu’il était question de l’attitude à avoir au cinéma, dans les cafés… L’éducation était sociétale et nationale. Une «mauvaise» note de Michel Beytrison Michel Beytrison était un élève appliqué, cependant il lui est arrivé de pleurer, tout honteux, car il était incapable de se hisser au sommet des perches. Et de commenter: «Je n’ai jamais accepté ce 4 sur mon livret, car je faisais des efforts sans pour autant parvenir à réussir.» A l’Ecole normale, il avoue aussi une très mauvaise note, qu’il juge également quelque peu injustifiée, en mathématiques. Là encore, un souvenir très précis dans sa mémoire dont il a eu «une revanche secrète».

Les livrets scolaires de Christophe Germanier Christophe Germanier est venu avec ses carnets scolaires, joliment dou-

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blés avec des images de voitures et de prévention routière, et il redécouvre ses notes, impressionné par ses résultats. Certains étaient un chouia moins brillants à l’Ecole normale et plus tard à l’Université, puisque, étudiant, il avait appris à «calculer ses moyennes». Les instructions aux maîtres et aux parents «Les notes de comportement ne doivent être basées que sur l’observation personnelle de l’élève. La note “Application” concerne le comportement au travail, l’intérêt, le zèle à l’étude, la persévérance, la présentation des travaux. La note “Conduite” concerne le comportement à l’égard des autres élèves et des adultes, l’observation des règlements d’école, le respect du matériel, la tenue.» Les évaluations d’alors Aucune trace du passage de Christophe Germanier à l’école enfantine ne figure dans son livret à l’emplacement prévu. Cette absence interpelle sa fibre inspectorale, tout en ne sachant pas s’il y avait une directive particulière à ce propos. Une autre source d’étonnement concerne les intitulés des branches et il cite quelques exemples: «Parmi les branches évaluées, il y avait l’éducation nationale, composée de l’histoire et du civisme et de la géographie, les leçons de choses et les activités manuelles, sans le c de créatrices». Une «mauvaise» note de Christophe Germanier Christophe Germanier a eu un 4 en éducation physique au début de la 1re du CO. Une moyenne à ses yeux décevante qu’il justifie à sa manière: «En foot et en course, j’étais très bon, mais à l’école primaire nous n’avions pas de salle d’éducation physique et donc je n’avais jamais vu d’engins et en particulier de barres parallèles, c’est pourquoi il

m’a fallu un trimestre pour m’adapter.» De fait, la barre du 5 fut franchie dès la moyenne suivante.

Les livrets scolaires de Danièle Tissonnier Danièle Tissonnier a toutes ses notes de la scolarité obligatoire dans un même carnet, ce qui démontre une constance du système pendant quelques années au moins. Contrairement à la plupart des élèves, elle a amélioré ses résultats au fil des degrés, obtenant ainsi de meilleures moyennes au CO qu’au primaire, ce qu’elle interprète par une «adaptation progressive au système scolaire». Entrée à l’Ecole normale au terme de la 2e année de CO, elle n’a donc point d’attestation de fin de scolarité obligatoire, ce qui n’était fort heureusement pas un obstacle pour l’obtention d’une maturité pédagogique puis une licence universitaire. Par contre, elle a son attestation d’économie familiale, «privilège» des filles il n'y a pas si longtemps. Les intitulés Dans son livret scolaire, les notes de comportement se trouvent en bas de page et ne sont subdivisées

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qu’en deux catégories, à savoir application et conduite. Les évaluations d’alors Ce qui frappe Danièle Tissonnier, c’est le détail des sous-disciplines qui a disparu dans la moyenne inscrite dans les carnets scolaires actuels mais qui est réintroduit dans les bulletins intermédiaires en lien avec les objectifs du PER. «En somme, on réinvente la roue», sourit-elle. A signaler aussi un élément bizarre, avec l’ajout en 6e primaire, à côté de l’allemand sans note, de l’indication «6e cours». Une annotation dont la signification devait pourtant être lumineuse sur le moment. Une mauvaise note de Danièle Tissonnier Danièle Tissonnier se faisait parfois remarquer pour son caractère: «Dès l’école primaire, j’ai fait ma rebelle et j’avais parfois des notes de conduite en dessous du 5». A cela s’ajoute une note plus basse en dessin juste un trimestre: que s’était-il passé pour justifier ce contraste? La principale intéressée n’a pas conservé dans sa mémoire le contexte explicatif de cet épisode. Preuve que les chiffres ne disent pas tout.

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Education musicale

E n musique à «L’Ecole du bonheur» Je suis depuis 3 semaines dans votre classe. On m’avait dit beaucoup de bien de l’ambiance qu’il y avait et qu’on faisait beaucoup de chant. Je ne suis pas déçu. Je me suis beaucoup réjoui car, l’an passé, c’était la cata … On a fait plus souvent des dictées que de la musique. Sous beaucoup de prétextes la maîtresse nous supprimait la musique parce qu’il y avait trop de bruit ou alors parce qu’on avait été trop lents et qu’on devait finir ces fichues pages de calculs! C’était le calvaire … Notre cahier de chant, que nous avions si bien préparé au début de l’année en écrivant le titre sur la ligne du milieu de la page, mon nom deux lignes au sommet en haut à gauche et la date à l’avant-dernière ligne au fond à droite avait beaucoup trop de pages pour les quelques chants que l’on avait appris. J’aurais aimé faire de la danse à la salle de gym, car notre classe était un peu étroite. J’avais même pro-

posé une danse que j’avais faite sur la plage l’été passé mais la maîtresse a dit que c’était pas dans le programme. Mais qui a bien pu faire un programme aussi ennuyeux? J’ai regardé avec envie le spectacle que vous aviez fait sur le thème de la nature en théâtre et chansons. Mon cousin a été voir le Casse-Noisette dans une grande salle à SaintMaurice et depuis Chippis. C’était même gratuit, je crois, et toute la salle a chanté avec le grand Orchestre de la Suisse romande. Pourquoi nous n’avons pas été? C’est trop injuste! Cette année c’est tout le contraire: On chante tous les matins en arrivant en classe. On fait des rythmes, on bouge, on écoute diverses musiques, même celles que je ne connaissais pas. Chacun a pu dire son opinion sur les écoutes. Je peux montrer à mes camarades mes talents de jeune musicien en jouant

Yann 1

devant eux de la clarinette. Je les ai même aidés dans la lecture de la partition de Santiano. Quand je vous ai dit que c’était chouette chez vous, vous avez répondu que c’était le programme! Bizarre! Vous m’avez dit que c’était le «PER.» Je ne sais pas le père à qui? … mais il est mieux que celui de l’an passé… Mais le plus réjouissant c’est ce spectacle que nous ferons avec d’autres classes à la fin de l’année: «L’Ecole du bonheur». Chacun aura son rôle. Nous utiliserons des chants connus et devrons en inventer deux. Nous écrirons le texte de l’histoire et des dialogues dans les leçons de français. Les décors seront réalisés au cours de bricolage… bref toutes les branches scolaires seront utilisées. Chère maîtresse, je vous remercie pour tout ce que vous faites pour la musique. Je souhaite que tous les écoliers valaisans aient autant de chance que moi et mes camarades. Bonne année scolaire à tous. Ah! J’oubliais, c’est ma maman et le correcteur de l’ordi qui ont amélioré mon orthographique. «Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.»

Note 1

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Prénom d’emprunt mais auteurs connus de la rédaction et des fidèles lecteurs.

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Rencontre

P ierre-Alain Grichting: investir dans la formation sentiel. Il est donc particulièrement fier du Prix Sommet Junior qui récompense les meilleurs projets développés dans le cadre de la démarche Apprendre à entreprendre et qui résulte d’une étroite collaboration entre l’Etat du Valais et UBS, avec comme partenaires Le Nouvelliste, le Walliser Bote ainsi que la Loterie Romande.

Pierre-Alain Grichting est directeur régional d’UBS Valais depuis 2009, après avoir été responsable d’UBS pour le HautValais. Si Pierre-Alain Grichting est aussi président de l’Association valaisanne des banques depuis l’an passé, son parcours n’a néanmoins pas toujours été bancaire. Certes, il a commencé par un apprentissage à la Banque cantonale du Valais (BCVs), mais ensuite son cheminement professionnel est plus atypique. Après son premier CFC à la BCVs, Pierre-Alain Grichting enchaîne avec une formation de boucher à Tourtemagne, dans le commerce familial d’abord tenu par son grand-père, puis par ses oncles. Il ne s’arrête pas là et décroche une maîtrise fédérale en travaillant à Berne. Ensuite, il devient responsable des produits frais chez Coop Valais avant d’être nommé deux ans plus tard directeur des ventes. Son ascension se poursuit puisque, lors de la fusion des coopératives locales et la création des cinq régions suisses, il sera promu à Coop Berne. Dès 2006, Pierre-Alain Grichting renoue avec le milieu bancaire: il travaille d’abord au sein d’UBS Suisse romande, puis devient respon-

ng, lain Grichti Pour Pierre-A des n io la format investir dans l. ie nt se jeunes est es

sable de la zone de marché du HautValais avant d’occuper sa fonction actuelle. Les principaux atouts de son parcours, qui rime évidemment avec formation continue, sont assurément l’approche client et la capacité à s’adapter. Pour Pierre-Alain Grichting, investir dans la formation des jeunes est es-

Se former à l’UBS Actuellement plus de 40 jeunes sont en formation chez UBS Valais, qu’il s’agisse d’apprentis (une trentaine) ou des stagiaires Allround et Juna qui complètent en interne à la banque leur cursus commercial de base ainsi que leur formation théorique et pratique. Chaque année, environ 80% des jeunes formés poursuivent leur carrière professionnelle chez UBS. A noter que, pour ses 150 ans, la banque a décidé d’offrir 150 places supplémentaires d’apprentissage et autant de stagiaires, en sus des 1800 places de formation actuelles. www.ubs.com/check-in

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Pierre-Alain Grichting, qu’estce qui a déterminé le choix de votre premier apprentissage? Je jouais au football en tant que junior à Sion et je cherchais la proximité pour ma formation, tout en sachant que je ne voulais pas faire le collège. La BCVs offrait de la souplesse au niveau des horaires pour les jeunes sportifs. Dans ce sens, c’était pour moi l’idéal à l’époque. J’ai ensuite orienté mon parcours vers ce qui m’intéressait le plus, à savoir le contact, tout en découvrant les différentes facettes du métier d’entrepreneur. Au sein de Coop, comment avezvous gravi les échelons? Chez Coop, la promotion interne est favorisée par des assessments organisés annuellement. Ces évaluations m’ont permis de mieux connaître mon profil et de pouvoir bénéficier d’un coaching personnalisé. En parallèle, j’ai aussi développé certaines compétences de manière un peu différente dans ma vie personnelle, en tant qu’entraîneur de football notamment. Et qu’est-ce qui vous a motivé à travailler pour UBS, d’abord en Suisse romande puis en Valais?

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Ce sont avant tout la rencontre avec le responsable d’UBS Suisse romande et sa force de persuasion qui m’ont convaincu de cette réorientation de ma carrière. C’est aussi l’envie de travailler plus près de mon domicile. Ce choix n’a pas été facile, car j’avais un excellent contact avec mon ancien patron. Qu’est-ce qui vous plaît le plus aujourd’hui dans votre activité? Je suis surtout heureux de pouvoir gérer mon équipe tout en ayant l’opportunité de rester très proche de la clientèle. Ces dernières années, avec la crise, tout n’a pas toujours été facile. Mais, grâce à mon parcours professionnel, j’ai été habitué à devoir constamment apprendre et à savoir m’adapter à des situations différentes. Votre parcours vous donne-t-il un regard différent sur les jeunes, sachant que les patrons ont souvent tendance à critiquer les connaissances et compétences acquises à l’école obligatoire? Je suis d’avis que ce ne sont pas les jeunes qui ont changé, mais la société. Les jeunes sont talentueux, motivés, tout en étant plus individualistes et plus ambitieux qu’il y a quelques années. Mon parcours ne me donne pas un regard différent sur la jeunesse mais peut-être plus large, car je sais que l’on peut réussir sans forcément avoir fait l’université. N’est-ce toutefois pas plus difficile en 2012 de gravir les échelons en commençant par un CFC? Je dirais au contraire qu’aujourd’hui, avec les passerelles, la progression est plus facile. Avant, après le CFC, il n’y avait guère d’alternative, tandis qu’aujourd’hui l’offre de formation est vaste. Aux jeunes qui n’auraient pas envie d’étudier par manque d’objectif précis, je conseillerais de choisir d’abord un métier, sachant qu’ils en exerceront certainement plusieurs dans leur vie, après avoir suivi d’autres formations. A mes yeux, il faut construire son projet

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étape par étape. A chacune d’elles, il s’agit de faire ce que l’on fait avec cœur, avec envie, avec conviction et avec simplicité.

tains effectuent même la totalité de leur formation de base dans l’autre partie linguistique, ce qui me réjouit.

Certains jeunes motivés ne parviendront toutefois pas à entrer à l’UBS, en raison de la sélection faite avec le Multicheck. Ne trouvez-vous pas cela un peu injuste? C’est vrai que les notes au CO et les résultats au Multicheck sont éliminatoires. Mais ce mode de sélection est nécessaire dans une grande entreprise pour opérer un premier tri. Néanmoins, avec de la détermination et de la persévérance, on peut passer ce cap. J’en veux pour preuve un jeune que nous avons actuellement en formation Juna, donc réservée aux meilleurs apprentis, qui voulait absolument travailler dans une grande banque. Après un échec, il a refait le test et l’a réussi!

Le Prix Sommet Junior, qui vise à stimuler l’esprit d’entreprise des jeunes au secondaire II, est issu de la collaboration entre l’Etat du Valais et l’UBS. Comment est née cette initiative et quel en est votre bilan? Lorsque Stéphane Dayer, délégué Ecole-Economie à l’Etat du Valais, nous a approchés, Patrick Fellay et moi-même, avec le projet Apprendre à entreprendre, nous avons réfléchi ensemble aux possibilités de transposer pour la jeunesse le Prix Sommet UBS, qui a une longue tradition. C’est ainsi que la success story du Prix Sommet Junior est née. D’édition en édition, les présentations des projets s’améliorent, ce qui nécessite des moyens et du temps. Je considère qu’il est primordial que les produits des jeunes puissent être filmés et mis en valeur comme ceux des adultes. Cette année, pour la 5e édition, je n’ai pas participé au Jury, mais en assistant à la soirée de remise des prix à la HES-SO à Sierre, j’ai pu observer l’engagement des jeunes, leur créativité et, pour certains, leur talent de communicateurs.

Quels sont les points forts d’un apprentissage à l’UBS? Dans chacun des domaines d’activité de la banque qu’ils découvrent, les jeunes ont un mentor. En outre, une personne est formellement chargée de les suivre tout au long de leur formation. Cependant, comme nos exigences en interne sont élevées, il est indispensable d’avoir de solides bases scolaires. Le bilinguisme, tellement important dans notre canton, est un aspect que j’encourage tout particulièrement, via des échanges de quelques mois. Aujourd’hui, cer-

Que faudrait-il à vos yeux pour améliorer les prochaines éditions du Prix Sommet Junior? Cette année, des jeunes ayant réussi à développer avec succès leur entre-

Prix Sommet Junior 2012 Sous la houlette de Stéphane Dayer, délégué Ecole-Economie, le prix Sommet Junior, fruit d’une collaboration entre le Département de l’éducation, de la culture et du sport, le Département de l’économie, de l’énergie et du territoire du Canton du Valais et UBS, clôt la démarche Apprendre à entreprendre qui permet chaque année à des classes du secondaire II de s’essayer à la création d’entreprises. Pour l’édition 2011-2012, c’est une classe du collège de Brigue qui a remporté la première place, avec une râpe à parmesan. Greencal, invention de la classe 2MC22 de l’ECCG de Sion, et Discover, invention de la classe 2A de l’ECCG de Monthey, ont obtenu les 2e et 3e prix. www.ecole-economie.ch

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prise ont apporté leur témoignage lors de la soirée de remise des prix. C’était une excellente chose. Pour ma part, je trouverais aussi intéressant que des jeunes viennent évoquer leurs échecs, car il faut que notre jeunesse ait conscience qu’aucun parcours professionnel n’est linéaire. A force de valoriser les performances positives, on oublie d’expliquer aux jeunes qu’ils devront aussi surmonter des échecs, mais que chaque projet est en soi formateur. Il convient en outre de faire évoluer les mentalités pour qu’ils apprennent à se réjouir du succès des autres, car c’est un moteur de sa propre réussite. Le Prix Sommet Junior s’adresse aux élèves du secondaire II. Pensez-vous qu’il faudrait favoriser l’esprit d’entreprise et parler d’économie plus tôt dans la scolarité? A mon avis, vouloir le faire plus tôt serait contre-productif. En revanche, il faudrait que les jeunes bénéficient de davantage d’occasions de découvrir les différents métiers de manière globale. Les portes des écoles s’ouvrent progressivement et c’est très bien. J’ai aussi l’impression que des expériences comme le Prix Sommet Junior permettent aux enseignants de voir leurs élèves et le monde de l’entreprise sous un autre angle. Selon vous, l’accent doit donc avant tout être mis sur l’orientation professionnelle… Absolument. Côté UBS, nous accueillons les jeunes intéressés lors de journées d’information organisées dans les différentes régions du canton, avec des workshops, afin qu’ils puissent avoir une idée des multiples métiers de la banque. Malgré cette initiative, je pense que nous pouvons et devons encore progresser, car l’image des professions bancaires souffre d’une certaine confusion en lien avec ce qui se passe au niveau international et qui ne correspond absolument pas à notre réalité régionale. De votre point de vue externe à l’école, y aurait-t-il quelque chose

Regard d’apprentis d’UBS sur le prix Sommet Junior Des apprentis de l’UBS étaient présents lors du prix Sommet Junior 2012. Parmi eux, Sophie, Cindy, Rahel, Nicolas et Marie, qui ont apprécié de pouvoir participer à cette soirée. «C’est important que notre entreprise, UBS, soit associée à ce type de projet qui complète pratiquement, et avec un volet économique, la formation théorique dispensée dans les écoles», explique le garçon de l’équipe. «Je trouve intéressant qu’on donne la possibilité aux jeunes de mener un projet de A à Z, et peut-être que ce soir nous avons vu de futurs grands entrepreneurs», souligne l’une de ses collègues. «Parmi les produits présentés, il y avait vraiment de bonnes idées et les jeunes défendaient bien leur réalisation», commente sa collègue, qui ajoute qu’«apprendre à entreprendre, cela nous concerne tous».

Apprentis UBS lors du Prix Sommet Junior.

Regard d’apprentis d’UBS sur leur formation Les jeunes apprentis d’UBS jugent très positivement leur formation. «Travailler dans une grande banque est une chance, car nous bénéficions en plus d’une formation interne», souligne l’une des apprenties. Et son argumentation est vite complétée: «Nous avons l’opportunité de pouvoir découvrir les divers secteurs de la banque pour déterminer ce qui nous convient le mieux et, au sortir de notre formation, UBS garde la plupart de ses apprentis, ce qui nous permet de voir l’avenir sereinement.»

à améliorer dans le fonctionnement du système scolaire en général? Autrefois, j’étais assez critique envers les enseignants alors qu’aujourd’hui j’ai appris à avoir un immense respect pour leur métier. Ils gèrent chaque année une nouvelle équipe, ce qui force mon admiration. Mon souhait serait simplement d’ajouter des dimensions pratiques au programme scolaire. Tous les élèves devraient en particulier être sensibilisés au tourisme, sachant que c’est un élément essentiel pour

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l’économie de notre canton. Amoureux du Valais, je sais qu’au niveau de l’accueil nous devons tous faire un effort énorme et cela pourrait démarrer, de manière adaptée évidemment, dès l’école enfantine. Et pourquoi n’y aurait-il pas une rencontre annuelle entre l’économie et la formation pour y réfléchir ensemble? Je suis persuadé que ce serait un échange win-win. Propos recueillis par Nadia Revaz

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Education physique

M ots de dos: «accent grave» pour la rentrée? Des mots, des maux,… de nombreuses campagnes de prévention luttent contre le mal du siècle, essayant de sensibiliser à la cause «santé» les enfants tout autant que les adultes. L’ère du «tiens-toi droit» laisse la place à différents points de vue et connaissances à ce propos.

Et à l’école? Ces considérations se révèlent également précieuses à l’école. Cependant, du point de vue cognitif, les élèves peuvent découvrir l’anatomie ainsi que la physiologie du dos. Pourquoi ne pas débuter l’année par un quiz3?

J’M mon dos… La santé par le plaisir de bouger Tout d’abord, il est important de relever que les personnes actives souffrent moins souvent de forts maux de dos que les personnes dites inactives (9% contre 16% chez les inactifs) 1. Les physiothérapeutes démontrent que «plus on bouge et moins les récidives sont nombreuses et graves»2. Les campagnes de prévention mettent en avant la promotion du mouvement, visant en priorité le plaisir de bouger, la découverte de nouvelles pratiques sportives, les interactions dans les jeux collectifs...

Suite aux hypothèses des enfants, des connaissances plus précises peuvent être amenées.

Porter une charge En position verticale, un poids de 50 kg est supporté; en position assise, le poids est de 150 kg; en position penchée à 90 degrés, il se transforme en une charge de 300 kg…

Peux-tu décrire ta colonne vertébrale? De quoi est-elle composée? Peux-tu la dessiner? Comment fonctionne-t-elle? A quoi faut-il faire attention lorsque tu portes une charge lourde ou que tu déplaces du matériel pesant? Comment portes-tu ton sac d’école? Quel poids idéal devrait avoir ton sac? Assis: combien de temps passestu assis par jour environ? Assis, à quoi devrais-tu faire attention afin de ménager ton dos? As-tu des astuces qui te permettent d’être assis de façon dynamique?

Vérifie la position de ton dos en déplaçant du matériel seul, par 2

Matériel de la salle de gym Effectuer l’inventaire, commander du matériel: documents en format Word sous http://animation.hepvs.ch/educationphysique > Sécurité /Matériel > Matériel > Inventaire salle de gym

a Le poids du sac à dos ne devrait pas excéder le 15% du poids de l’enfant

http://animation.hepvs.ch/education-physique > Sécurité /Matériel > Matériel > Proposition de matériel

Exemple: un sac de 8,5 kg provoque la manipulation d’une charge de 15 tonnes durant une année!

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Sur internet http://www2.unine.ch/repository/default/content/sites/sports/files/shared/ documents/gym_dos.pdf (uni Neuchâtel: descriptions pointues, pathologies, postures, pressions sur les disques, exercices gymniques,…) www.schulebewegt.ch (l’école bouge) www.physioswiss.ch/download/prevention_dos_ecole.pdf (association suisse des physiothérapeutes) www.suva.ch/fr/startseite-suva.htm (SUVA) www.baspo.ch (Office fédéral du sport) www.alimentationmouvementvs.ch (centre alimentation et mouvement, Sion) www.mtondos.biz/joomla (outil interactif «ergonomie en position assise»)

Contrôle la longueur des bretelles de ton sac à dos!

Position assise En premier lieu, il est nécessaire d’adapter le mobilier scolaire à la taille de l’enfant. A ce propos, des conseils judicieux sont préconisés afin que l’élève puisse prendre appui sur le sol ainsi que sur ses coudes. Il s’avère impossible de maintenir une posture idéale durant les heures de classe.

L’option définie est de varier les différentes positions: assis dans le coin-lecture, sur un ballon de physio devant l’ordinateur, en cavalier pour un moment d’écoute,… Astuce: pourquoi ne pas surélever son livre à l’oblique (porte-livre, objet) afin de maintenir son dos droit plutôt que de «plonger» vers lui.

Le meilleur moyen pour garder son dos en bonne santé est de BOUGER!

Pour terminer, les pauses gymniques ainsi que l’apprentissage en mouvement permettront d’acquérir des habitudes de mobilité afin

de fortifier et assouplir son corps. Quelques minutes suffisent afin de refaire le plein d’énergie! Après ces quelques paragraphes aux accents «pas si graves», nous vous souhaitons une belle année scolaire en mouvement! Le team «EP» Nathalie Nanchen Gérard Schroeter Lionel Saillen

Notes 1

Office fédéral de la statistique (OFS) / Activités physiques, sport et santé /12006.

2

Dominique Monnin, responsable Recherche et qualité en physiothérapie aux HUG.

3

Classe d’âge ayant testé le dossier: cycle 2 – 7e-8e.

Références PER CM 21/2: en renforçant les acquis d’une bonne tenue corporelle CM 21/3: en acquérant un comportement responsable à l’égard de sa santé

A disposition Dossier «J’M mon dos» à disposition sur le site de l’animation HEP – Cycle 1 et cycle 2 – Documents didactiques Fiches EPS: brochure bleue «Autres aspects» Fiches «je bouge, tu bouges», CADEV, Vaud

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MITIC

U n tournant dans les ICT-VS On dit parfois que l’école a raté le virage de l’audiovisuel mais qu’en est-il de l’informatique?

Rôle de l’enseignant-e Les attentes fondamentales de la thématique MITIC demandent la mise en place par l’enseignant, d’un environnement favorisant le développement des compétences MITIC de l’élève.

Depuis 12 ans, le projet ICT-VS propose aux enseignant-e-s d’intégrer dans leur pratique scolaire un outil dont l’évolution rapide est difficilement compatible avec cette exigeante machine qu’est l’école. Cet outil porte plusieurs appellations (ICT, informatique, TIC, TICE, MITIC) mais signifie toujours «Technologies de l’Information et de la Communication dans l’enseignement»; le plan d’études romand (PER) y a ajouté les Médias et les Images pour le Valais romand.

Les conseillers multimédia sont là pour vous aider, par exemple pour lancer une activité liée à l’appareil de photo numérique.

Plusieurs étapes ont jalonné ce projet qui arrive aujourd’hui à un tournant, avec l’arrivée du PER dans les deux premiers cycles de l’école obligatoire.

Si les rôles de chacun des intervenants de ce projet sont définis, il est cependant utile aujourd’hui, d’en rappeler la teneur.

Rôle de la Commune

Après-midi de «Bonnes Pratiques» avec les MITIC Date: Heure: Lieu: Titre: Contenu:

mercredi après-midi 17 octobre 2012 de 14 h à 16 h 30 à définir (précisé après inscription) Didapages, un outil de création (facile) multimédia sous forme de livre numérique en ligne ou non présentation de 3 modes d’utilisation 1. Présentation du mode utilisateur: l’enseignant crée un livre, en local, pour ses élèves 2. Mode enseignant créateur: l’enseignant crée des livres qu’il met à disposition de ses collègues sur un site + exemples de livres existants et disponibles 3. Mode élève créateur

Informations sur le logiciel: voir Résonances N° 5 de février 2012 Inscription: sur le site ict.hepvs.ch - Délai d’inscription: 12 octobre 2012

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La mise à disposition des ressources matérielles nécessaires à l’élève, à l’enseignant-e et à l’établissement scolaire est importante et conséquente. Il s’agit non seulement d’achat de matériel et de mise en place d’un système de maintenance, mais également de connexion appropriée et sécurisée à Internet.

Rôle des autorités scolaires locales L’adoption d’une charte d’utilisation de ces moyens de communication, la vérification de la formation adéquate des enseignant-e-s, l’organisation de la mise à disposition de ressources humaines et matérielles au sein de l’établissement scolaire sont des tâches dévolues aux autorités scolaires locales.

Rôle de la HEP La HEP prépare les futur-e-s enseignant-e-s, à travers théorie et pratique, à assumer leur rôle dans cette thématique.

Rôle des responsables disciplinaires La grille horaire cantonale ne proposant pas de temps d’enseigne-

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ment pour cette thématique de la formation générale, les responsables disciplinaires ont un rôle important à assumer quant à l’intégration des MITIC dans les branches, avec l’aide des conseillers multimédia.

Rôle des conseillers multimédia Au départ, tout était à créer dans ce domaine et les choses n’ont pas toujours été simples. Prenant leur bâton de pèlerin, les conseillers multimédia ont parcouru le Valais de St-Gingolph à Gletsch, munis de leur matériel informatique, jonglant avec l’installation d’ordinateurs pas toujours bienveillants et avec une connexion à Internet parfois récalcitrante (bricolée sur le réseau de l’administration communale par exemple). Ce rôle d’initiateur a évolué et mûri pour devenir celui de formateur. Le choix du Département de laisser l’enseignant libre de choisir son parcours de formation a fortement influencé l’offre de cours ainsi que le type de formation. Les cours traditionnels de formation continue dans les centres de Sion et de StMaurice, ont petit à petit laissé leur place à une formation locale, plus personnalisée en fonction des besoins spécifiques et fort divers des enseignants et des établissements.

depuis l’automne 2011), le rôle des conseillers multimédia évolue encore pour endosser le costume d’animateur. Les MITIC n’étant pas une branche mais un ensemble de compétences transversales à développer, ce sont les responsables des domaines disciplinaires, en collaboration avec les conseillers multimédia, qui devront mettre en œuvre cette thématique. Vous souhaitez réaliser une histoire collective avec Didapages (voir encadré) ou lancer une activité basée sur l’utilisation de l’appareil de photo numérique avec votre classe, cycle 1? Les conseillers multimédia sont à votre disposition pour une aide directe, de conseils techniques, de supervision d’expériences que ce soit en dehors de la classe ou comme exemple d’animation de la classe en vue de développer une compétence ou une attente fondamentale1. Bien d’autres chantiers ou projets sont encore à développer et à mettre en œuvre: un outil de suivi MITIC de l’élève afin que, d’une année à l’autre, l’enseignant-e connaisse les compétences travaillées et acquises un fil rouge ou plan de cheminement, proposition de répartition des apprentissages une formation de personnes ressources MITIC locales une base de données de ressources pédagogiques un moyen d’enseignement pour l’éducation aux médias une formation à l’éducation aux médias un outil d’accès cantonal aux ressources numériques un changement de structure ICTVS?

Cette formule a rencontré un succès certain en ce qui concerne l’acquisition de connaissances techniques. Par contre, il faut bien l’avouer, les cours d’intégration dans les branches n’ont pas eu la même audience. Ce déficit est cependant compensé en partie par les multiples projets développés à travers le cours d’intégration dispensés dans un grand nombre d’établissements scolaires depuis l’an 2001. Depuis cet automne, correspondant à la fin du projet ICT-VS et à la mise en œuvre du Plan d’études romand aux cycles 1 et 2 (au cycle 3

Pour les conseillers multimédia Serge Rappaz

Note 1

Echo de la rédactrice Ailes fragiles «C’est la première fois que j’ai réussi quelque chose et que j’ai le droit de me réjouir.» Ces paroles, qui sont celles d’un jeune de 20 ans apprenant qu’il a décroché son CFC, ont de quoi interpeller. La vie scolaire n’est pas pour tous un long fleuve tranquille. Que de rêves brisés malgré les ambitions! Que d’élans freinés sur la route de l’effort! Que de courage pour se motiver et persévérer sans méthode efficace pour apprendre à apprendre! Et pourtant des compétences prêtes à se déployer et d’autres, non reconnues dans le cursus scolaire, supérieures à la moyenne. Des talents enfouis et d’autres bien visibles mais non notés, donc non considérés. Enfin espérons qu’avec le Porfolio d’orientation au CO indiquant les compétences des élèves, le temps perdu pour qu’un jeune puisse se découvrir et se reconnaître du potentiel sera moins long. Les enfants et les ados ont des ailes particulièrement fragiles. L’estime de soi est essentielle pour s’épanouir et pourtant il arrive que l’école et la société oublient les effets dévastateurs de son déficit. A une époque, on s’est inquiété de la carence en vitamine D, et aujourd’hui on devrait faire de même pour le manque de confiance en soi. Certes, les concernés ont l’art du bouclier, avec l’usage brillant du vernis de l’arrogance ou de l’insensibilité. Pourtant, comme l’écrivait déjà le philosophe et poète américain Ralph Waldo Emerson au 19e siècle, «la confiance en soi est la première clé du succès». Nadia Revaz

Contact: serge.rappaz@hepvs.ch

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Images et sons du Valais

E coute voir… à la Médiathèque Valais – Martigny

grand magasin prêté pour l’occasion, et, par convention du 8 juillet 2002, elles lui confient la gestion de la Bibliothèque municipale. L’ensemble reçoit un fort soutien public tant par la fréquentation des expositions que par celle de la bibliothèque.

Une expression bien de chez nous (avec l’accent valaisan…) pour une exposition qui raconte en images et en sons le patrimoine de notre canton. Inaugurée en 1987, la Médiathèque Valais – Martigny fête cette année son vingtcinquième anniversaire. Un quart de siècle qui lui a permis de rassembler d’innombrables trésors audiovisuels et de mettre en valeur tout un pan du patrimoine valaisan, ainsi que de se positionner parmi les institutions suisses en charge de l’audiovisuel.

L’exposition Du glacier du Rhône au lac Léman, des alpages aux cités industrielles, le Valais est une mosaïque de couleurs et de textures. Cette richesse repose sur un patrimoine naturel et culturel unique.

Historique de la Médiathèque A la suite d’une recommandation de l’UNESCO, une commission du Conseil de la Culture lance, en 1985, une première campagne de sensibilisation du public pour encourager la sauvegarde des archives audiovisuelles. Fort du succès obtenu, le Conseil d’Etat décide de créer une institution spécialisée dans ce domaine et de l’installer à Martigny.

Visites guidées organisées à l’intention des enseignants Lundi 10 septembre, 17 h Mercredi 12 septembre, 16 h 30 Présentation de l’exposition et du matériel didactique. www.mediatheque.ch

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Anne Michellod

Le 10 septembre 1987, sous la conduite d’un directeur à mi-temps, Jean-Henry Papilloud, le Centre valaisan du film est inauguré. Une réorganisation des tâches des services culturels de l’Etat aboutit, en 1997, au rattachement du Centre à la Bibliothèque cantonale. Deux éléments importants sont transférés à Martigny: la collection des cartes postales et les enregistrements sonores. De 1997 à 2001, la Médiathèque Valais – Martigny réalise un grand projet pour Memoriav, l’association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse, qui aboutit à l’exposition «La vie quotidienne au fil du temps». Celle-ci lui permet de poser les bases de la numérisation et de la mise à disposition publique des documents audiovisuels. Devant le succès rencontré, les autorités de Martigny l’autorisent à rester dans le bâtiment d’un ancien

A l’occasion de son vingtcinquième anniversaire, la Médiathèque Valais – Martigny vous invite à une balade dans ses archives, du district de Conches au Bouveret. Photographies, films et enregistrements sonores, les documents présentés sont en majorité des inédits,

Le Valais est une mosaïque de couleurs et de textures. souvent parmi les plus anciens des collections. Orientée dès son origine par la volonté de partager ses trésors, la Médiathèque Valais – Martigny compte aujourd’hui parmi les institutions culturelles valaisannes incontournables. Au fil de ce parcours dans le canton et dans les collections, des arrêts

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sur images sur diverses thématiques communes à l’ensemble du Valais sont abordés, du Cervin aux consortages, en passant par les barrages, le tourisme et l’eau.

C’est avec plaisir que la Médiathèque Valais – Martigny accueille les classes dans cette exposition et propose des activités adaptées à l’âge des élèves. Pour les petits, un jeu de cachecache, des détails à retrouver, etc. pour apprendre à regarder avec attention. Pour les plus grands, une approche de l’audiovisuel et l’occasion de s’initier au vocabulaire de la lecture d’image.

Ecrans tactiles, projections, accès à distance: les outils actuels mettent en valeur les multiples facettes du patrimoine audiovisuel sur le Valais, en les insérant dans les usages et pratiques d’aujourd’hui.

Pour cette exposition, une douzaine d’animations sont proposées, pour les classes enfantines et primaires, mais aussi pour le CO et le secondaire.

Une deuxième partie, conçue comme un élément permanent, est constituée d’une ligne du temps. Les grandes étapes de l’histoire de l’audiovisuel (inventions techniques marquantes, évolution des usages et reflet dans les collections de la Médiathèque Valais – Martigny) offrent au visiteur un deuxième niveau de lecture. Les documents ex-

posés y trouvent une résonance de la «petite» histoire du Valais à la «grande» histoire des médias.

Ecoute voir… 25 ans de la Médiathèque Valais - Martigny

Un dossier de présentation des différentes activités adaptées à chaque âge est disponible sur le site de la Médiathèque Valais (www.mediatheque.ch), à la page de l’exposition.

En raccourci Prix cps 2013

Jusqu’au 27 janvier 2013, tous les jours, 13 h-18 h. Deux possibilités de visites: - visite accompagnée par une médiatrice: lundi – mardi – jeudi

Des espaces pour apprendre, enseigner et vivre

Jessica.melchior@mediatheque.ch - 027 607 15 51

Le concours cps 2012-2013 est dédié à ces espaces qui constituent l’environnement d’apprentissage. Les descriptions de projets à l’échelle de la classe sont autant les bienvenus que ceux concernant un chantier de plusieurs bâtiments. Pour la première fois, les écoles auront 9 mois pour soumettre leur candidature (délai de remise des dossiers: 31 mars 2013). La remise du prix aura lieu le 20 septembre 2013.

ou anne.michellod@mediatheque.ch - 027 60715 46

www.wbz-cps.ch

- visite autonome: mercredi – vendredi, avec un carnet à remplir. Les visites ont lieu de préférence en matinée, hors des horaires d’ouverture au public, afin d’assurer le confort de chacun. En raison de la configuration des lieux, nous ne pouvons recevoir qu’une classe à la fois. Pour des raisons d’organisation, il est nécessaire de s’annoncer au minimum 15 jours avant la date de la visite. Un dossier à l’intention des enseignants est disponible sur le site de la MV, sur la page de présentation de l’exposition (www.mediatheque.ch). Pour tous renseignements:

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Patrimoine

M allette pédagogique sur la Scie et Moulins de Sarreyer

CREPA

La visite est, à coup sûr, un moment magique pour les petits et les grands, en raison de son système ingénieux, son parfait état de marche et son cadre exceptionnel.

La première mallette pédagogique de Célestin le Bouquetin s’intéresse à la thématique de l’énergie hydraulique et des moulins en détaillant les origines et le fonctionnement de la Scie et Moulins de Sarreyer, une usine datant de 1837 et entièrement restaurée.

Ce projet a pour objectif de créer des liens entre musée et école et propose un outil pédagogique original. La mallette a été réalisée par Anne Zeller du CREPA, et est le fruit d’une étroite collaboration avec la HEP et des enseignants bagnards.

Disponible dès la mi-septembre à la Bibliothèque communale de Bagnes et dans les Médiathèques de Sion et St-Maurice, cette mallette invite les classes à préparer la visite de la Scie et Moulins de Sarreyer (vallée de Bagnes). Une seule roue verticale permet d’actionner une scie, un foulon à pomme et deux moulins à grain.

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L’enseignant est libre de construire sa séquence didactique parmi trois modules. Chacun développe un aspect de la

L’enfant à l’écoute de son village, un projet multifacettes Cet automne, le Musée de Bagnes présentera les résultats d’une recherche entreprise autant par les enfants des écoles que par des chercheurs patentés sous la forme d’une exposition intitulée «Serious Games. S’installer en Valais».

Effectif d’une classe de Champsec avec les origines des enfants.

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Le nouveau thème du projet s’intéressera au vêtement durant l’année scolaire 2012-2013. Entre le 29 septembre et le 2 décembre prochains, le visiteur du Musée de Bagnes pourra découvrir des travaux réalisés par seize classes primaires de la région des Dranses, des universitaires et deux anthropologues, qui se sont intéressés au regard du migrant ayant quitté sa terre d’origine pour s’installer en Valais. Au travers de jeux de société, c’est son parcours, son intégration, les stéréotypes qui l’accompagnent qui seront présentés. Les classes pourront la visiter les mardis et jeudis après-midi sur réservation. Le vêtement est le thème de la nouvelle grille thématique proposée cet automne. Une exposition, prévue en février 2013 au Musée de Bagnes, présentera la riche collection des «Bagnardes endimanchées» et servira de prolongement à cette étude. Les enseignants intéressés peuvent contacter le CREPA s’ils souhaitent des renseignements.

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thématique et propose des activités agrémentées de conseils pédagogiques.

Cette mallette permet d’en savoir plus sur l’usine restaurée.

Comme le souligne Pierre-Marie Gabioud, inspecteur scolaire: «Les activités proposées dans cette mallette permettent aux enseignants de mettre en œuvre la démarche scientifique préconisée par le nouveau Plan d’études romand (PER), en rendant les élèves actifs, en visant à développer leur sens de l’observation, leur capacité d’exploration, leur faculté d’émettre des hypothèses et de les vérifier. Manipuler, expérimenter, tâtonner, s’interroger sont ainsi des attitudes que l’on peut

aisément susciter chez l’enfant à l’aide du matériel proposé.» Plus particulièrement destinée aux enseignants du Cycle 1 (de la 1re année d’enfantine jusqu’à la fin de la 2e primaire), cette mallette renferme des éléments pouvant aussi intéresser les enseignants-e-s des autres degrés primaires. Le projet est amené à se développer à l’avenir pour les autres Maisons du Patrimoine, comme la Forge Oreiller ou la Maison de la Pierre Ollaire. Des thématiques à la fois locales et universelles permettant à l’enfant de mieux comprendre le passé de ses ancêtres et son évolution.

www.crepa.ch - 027 785 22 20 www.museedebagnes.ch

En raccourci Revue suisse de pédagogie spécialisée

Convention de l’ONU La revue de la Fondation Centre suisse de pédagogie spécialisée fait le point dans son numéro de juin 2012 sur la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées et ses enjeux pour la Suisse. Jean Zermatten, directeur de l’Institut international des Droits de l’Enfant (IDE) à Sion, signe un article présentant les instruments internationaux développés dans le domaine de la protection des enfants en situation de handicap et la promotion de leurs droits. www.csps.ch > Revue suisse de pédagogie spécialisée

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Doc. pédagogique

D VD-R documentaires: les suggestions du mois de Fontainebleau pour y Les DVD-R sont à disposisuivre le travail des équipes tion des enseignants et de l’Office National des des étudiants et sont déForêts. Jamy, lui, a instalposés dans le site de Stlé son laboratoire à FonMaurice. Par le biais du tainebleau, mais dans la catalogue online de la Mémaison de l’écotourisme, diathèque Valais (REROconstruite en bois. (RTS) Valais), ceux-ci peuvent être réservés et retirés dans l’un des 3 autres sites de la MéApprentis sur le fil diathèque Valais moyendu rasoir nant un délai d’au minimum x jeunes eu br m no de aque année, 72 heures (jours ouvrables). Emission Temps présent. entissage. En Suisse, ch place d’appr e un in va en t Leur emprunt est strictement Diffusé le 19.01.2012, 49’ en ch er ch réservé à des fins pédagogiCote 377(494) APPR ques, pour une durée de 14 jours, avec possibilité de 5 prolonEn Suisse, les trois quarts des emmage est un concept scientifique gations tant que le document n’est qui autoriserait une colonisation plois sur le marché du travail paspas réservé par un autre lecteur. sent par un apprentissage. Et chade la Planète Rouge. Des astrobioque année, des dizaines de milliers logistes imaginent les principales de jeunes cherchent une place. Une phases du processus pour la transLes enseignants peuvent exprimer quête ingrate et difficile: un jeune former en une planète respirable leurs souhaits d’enregistrement sur six n’en trouve pas et se retrouve et habitable. Mais, la durée de pour le jeudi midi précédant la sesans qualification à l’âge adulte. l’opération s’avérerait extrêmemaine de diffusion de l’émission à L’enjeu est capital, car les non qualiment longue: 100’000 ans! De plus, l’adresse suivante: documentation. fiés risquent la précarité sociale et la communauté scientifique n’est pedagogique@mediatheque.ch. professionnelle. Reportage aux côpas unanime sur la légitimité de tés d’apprentis, aspirants ou confircette idée: l’homme envahisseur aMars, une nouvelle terre? més, et de leurs patrons. (TSR) t-il le droit de détruire pour s’installer? (FR5) Diffusé le 08.06.2012 sur FR5, 50‘ Cote 523.4 MARS Et si la planète Mars devenait une nouvelle colonie humaine? Sa proximité avec la Terre permet toutes sortes de spéculations. Le terrafor-

A quoi servent nos forêts Emission «C’est pas sorcier». Diffusé le 10.06.2012 sur FR3, 25’ Cote 502.2(253) AQUOI Il y a 15 millions d’hectares de forêts en France, soit environ 30% du territoire. Ces forêts sont idéales pour se promener au grand air mais elles sont surtout des lieux refuges pour une grande biodiversité. Les forêts permettent de stocker du carbone et sont aussi exploitées pour leur bois. Pour comprendre comment on «gère» une forêt, Fred se rend dans le massif

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Info concernant les travaux à la Médiathèque Valais - Sion Dans le cadre des travaux qui concernent la Médiathèque Valais - Sion, les collections de la Documentation pédagogique ont été déplacées et se trouvent pour partie dans le libre-accès de la Médiathèque et pour partie accessibles sur demande au service de prêt ou de renseignement. www.mediatheque.ch

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Echange linguistique

U n échange Miège-Adligenswil inoubliable

Nadia Revaz

sée, néanmoins comme l’explique l’une des élèves, «on écrivait avec les mots qu’on connaissait et on cherchait dans le dictionnaire ou alors on pouvait poser des questions». Et Geneviève Inderkummen de préciser que les lettres partaient sans correction, démarche qu’il a bien sûr fallu expliquer aux parents. Une élève, pour des raisons personnelles, n’a pas vécu l’échange côté déplacement, toutefois elle a tout de même pu profiter des autres phases du projet.

A Miège, les élèves de 5-6P ont effectué un échange avec une classe d’Adligenswil qui se situe près de Lucerne. L’expérience fut une réussite linguistique, mais pas seulement. «Nous allons retenir beaucoup de choses grâce à cet échange: l’amitié, les activités, en un mot TOUT!»: tels sont les mots des élèves pour résumer ce moment de vie particulier. Geneviève Inderkummen, enseignante à Miège, est à l’origine de cet échange de classe: «Je suis heureuse de ce projet, car je trouve important de permettre aux élèves d’avoir un contact concret avec la deuxième langue qu’ils apprennent en classe». Avec sa collègue Déborah Barman, elles ne regrettent pas l’aventure, qu’elles jugent, riche à tous points de vue. De fait, on oublie souvent que l’échange linguistique, c’est aussi une rencontre entre collègues d’horizons différents. Comment ce projet a-t-il démarré? Geneviève Inderkummen a contacté Sandra Schneider, responsable des échanges de classe au BEL. Le Bureau des Echanges Linguistiques a de plus soutenu financièrement le projet, tout comme Pro Patria, Pro Juventute et la Commune de Miège. Avant d’être réels, les premiers contacts ont d’abord été épistolaires, mais également collectifs avant d’être individuels puisque la communication entre les classes a précédé les relations nouées entre élèves. Le choix des correspondants a été effectué en fonction des affinités afin de permettre aux enfants partenaires d’avoir des intérêts communs. Ainsi que le souligne Geneviève Inderkummen, les élèves ont

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émis leurs souhaits, cependant il a fallu tenir compte des allergies et des demandes de certaines familles d’accueil. Après cette phase organisationnelle, les élèves ont communiqué à distance avec leur correspondant. Evidemment s’exprimer dans une autre langue n’est pas chose ai-

Début avril, les élèves miégeois sont partis à la découverte d’une autre région linguistique et culturelle et de ses habitants. Pour beaucoup, dormir loin de leur famille était une première. A Adligenswil, les élèves ont participé sur les temps de classe à des activités plutôt ludiques et chaque enfant a été reçu dans la famille d’accueil de son correspondant. Pour se faire comprendre, dans certains cas, les élèves ont utilisé le langage des gestes et ont eu parfois recours à la traduction des adultes.

Commentaires d’élèves «Il ne faut pas que les classes aient peur de se lancer dans un échange linguistique. Si c’est bien organisé, cela ne peut être qu’une réussite.» «Ce n’est pas vraiment une expérience pour apprendre l’allemand, mais pour voir comment on se débrouille loin de la maison avec nos connaissances acquises en classe.» «Cet échange a surtout testé nos compétences sociales, surtout lors des activités en groupe.» «C’était l’occasion de découvrir d’autres manières de vivre et de se comporter.» «Personnellement, j’ai vécu cet échange comme un amusement éducatif.» «Depuis l’échange, je parle plus facilement allemand en classe.»

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Elèves et enseignants.

En mai, ce sont les élèves d’Adligenswil qui ont découvert Miège, Sion… Et là, le contact était déjà plus aisé, car les enfants avaient déjà fait connaissance. Reste que certains soulignent que leurs correspondants, apprenant d’abord l’anglais à l’école, maîtrisaient moins bien le français qu’eux l’allemand. Un élève soulève un problème qui mériterait certainement une réflexion politique et pédagogique: «Les mots que les élèves d’Adligenswil apprennent en français et ceux que nous apprenons en allemand ne sont pas les mêmes, du coup nous n’avons pas un vocabulaire de base commun.» Ont-ils retenu également quelques expressions en suisse allemand? Oui et la classe fait la démonstration dans un joyeux brouhaha de leur signe de ralliement pour entrer au musée des transports. En si peu de jours, l’objectif n’était pas de faire d’importants progrès

linguistiques, même si, comme le relève Geneviève Inderkummen, «un échange de quelques jours est déjà efficace, car il permet de mettre en pratique

linguistique, Un échange e. tés en partag vi ti ac ce sont des . lt au Thib Ici Amélie et

les apprentissages scolaires et aux élèves d’oser s’exprimer et de parvenir à dialoguer». Déborah Barman a pour sa part pu observer que les élèves maîtrisaient des mots de vocabulaire qu’elle ne soupçonnait pas, ce qui fut une agréable

Renseignements pour un échange linguistique Le Bureau des Echanges Linguistiques (BEL), dont Corinne Barras est la responsable, propose des échanges individuels et de classes à l’intérieur du canton ou de la Suisse, mais aussi avec plusieurs pays. www.vs.ch/bel

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surprise. Geneviève Inderkummen note encore une réelle amélioration de la compréhension en classe. Mais les élèves apprécient-ils désormais tous les cours d’allemand? Eclats de rire un peu gênés pour quelques-uns qui finissent par avouer que ce n’est pas leur matière scolaire préférée. «Je préfère apprendre sur place l’allemand qu’en classe», commente une élève. Les écoliers ont saisi l’occasion de mettre en mots leur aventure (cf. textes ci-contre). Plusieurs ont gardé des contacts via internet et quelquesuns envisagent de retourner dans la famille de leur correspondant ou de l’accueillir chez eux. Les enseignantes renouvelleront certainement l’expérience après une année de pause, sachant que ce type de projet est gourmand en temps et en énergie. «Idéalement, ce serait génial de pouvoir organiser un échange tous les deux ans», s’exclament les deux enseignantes à l’unisson. D’ici là, cette expérience sera présentée dans le cadre du Congrès suisse des échanges linguistiques en novembre. Les enseignantes impliquées dans cette aventure reliant Miège à Adligenswil se retrouveront dans le cadre d’un atelier.

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L’échange raconté par les élèves (texte 1) La classe de 5P et 6P de Miège a fait un échange avec une classe d’Adligenswil qui se situe près de Lucerne. Quand la maîtresse nous a annoncé qu’on allait faire un échange, nous étions très heureux. C’était une chance extraordinaire. Tout a commencé, vers fin janvier, par un échange de lettres. Chacun a pu choisir la personne qui avait le plus d’affinité envers nous. Plus tard, les maîtresses se sont vues à Berne pour voir qui ira avec qui. Le 3 avril, tout excités, nous sommes partis pour Adligenswil en car. Arrivés là-bas, nous avons fait connaissance avec notre correspondant bien sûr. En souvenir de notre partenaire, nous avons fait le même tee-shirt que lui. Le mercredi, nous sommes allés au musée des transports. Tout tristes, le 5 avril, nous sommes revenus à Miège.

Quelle longue attente, un mois sans se voir. Le grand jour est arrivé, ils sont venus à Miège. Nous les avons accueillis avec joie. Plus tard, nous avons fait des bagues en capsules Nespresso et des jeux. A 11 h 30, nous sommes rentrés à la maison pour manger. Le soir, nous avons mangé tous ensemble la raclette avec nos parents et frères et sœurs. Le lendemain, nous avons fait un jeu de piste dans la ville de Sion. Jeudi, nous avons fait des postes dans la cour d’école de Miège. Puis, nous avons dû leur dire «Au revoir». C’était très triste. Mais par contre une expérience inoubliable. Merci encore aux maîtresses d’avoir eu cette idée formidable!

L’échange raconté par les élèves (texte 2) Vers le milieu de l’année scolaire, nos maîtresses nous ont annoncé qu’on allait faire un échange linguistique. Nous les 5P6P de Miège avons appris qu’on correspondrait avec des 6P d’Adligenswil, grand village situé près de Lucerne. Pour commencer, chaque élève d’Adligenswil a envoyé une lettre pour se présenter à notre classe entière. Nous étions très heureux de recevoir notre première lettre. Ensuite, chaque élève d’ici a renvoyé une lettre à leur classe. Quelques jours plus tard, nous avons dû choisir trois correspondants qui nous plaisaient. Un vendredi, une de nos maîtresses et une de là-bas se sont téléphoné pour définir nos correspondants. Après, nous avons reçu une lettre de notre vrai correspondant avec des photos de sa famille, de sa maison… Et nous avons fait de même. Enfin, arriva le jour J où nous devions aller là-bas, plus précisément le 3 avril 2012. Nous sommes partis à 6 h 45 de Miège

et nous sommes arrivés là-bas à 11 h. Donc, nous avons fait un voyage de 4 h avec une pause de 15 minutes. Là-bas, nous avons d’abord été accueillis dans nos familles, nous avons visité le musée des transports (Lucerne) et fait plein d’autres activités. Nous sommes partis le 5 avril 2012 à 3 h pour arriver chez nous à 7 h. Après un mois d’attente, les correspondants sont arrivés chez nous le 8 mai 2012. Nous les avons présentés à notre famille, nous avons visité Sion, fait de la danse, joué dans la salle de gym… Mais le 10 mai 2012 cet échange a pris fin. Quand le bus de nos correspondants est parti ce fut un moment monotone. Beaucoup d’entre nous ont pleuré. Nous allons retenir beaucoup de choses grâce à cet échange: l’amitié, les activités, en un mot TOUT! Voilà on a tout dit. C’est donc la fin!

Rencontre le 24 septembre autour des échanges Rencontre autour du thème de l’échange: rencontrer un partenaire d’échange, recevoir des informations pratiques, échanger,… Apprendre une langue et l’utiliser dans des situations réelles, voilà une des clés de réussite pour l’apprentissage/enseignement d’une langue étrangère. Nous vous proposons des outils pour développer un échange de classe avec vos élèves, sous des formes diverses (échanges épistolaires, rencontre, 2 jours d’accueil/séjour). Nous organisons une rencontre cantonale, le lundi 24 septembre 2012, à 17 h 30 à Sion, pour obtenir ces documents

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d’aide à la réalisation et rencontrer des enseignants de l’autre partie linguistique du canton. Nous attendons avec plaisir vos inscriptions à l’adresse suivante sandra.schneider@admin.vs.ch, au plus tard le 20 septembre 2012. Nous vous transmettrons alors des informations complémentaires. Nous vous souhaitons une belle année scolaire. Bureau des Echanges Linguistiques Planta 1 - 1951 Sion - www.vs.ch/bel 027 606 41 30

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Projet d’école

N uit de la lecture sous le ciel sédunois Plusieurs classes de l’Ecole protestante de Sion ont vécu en fin d’année scolaire une inoubliable Nuit de la lecture. Cette initiative a été importée via une enseignante de l’établissement, Laure Varone, qui l’avait expérimentée dans le canton de Vaud. Organisée pour la 5e année consécutive, c’est désormais une tradition bien installée dans ce petit centre scolaire. L’objectif est bien sûr de vivre un moment de partage autour de la lecture, mais d’une manière plus ludique que par le biais des activités habituellement proposées en classe. Originalité de cette Nuit de la lecture, l’événement ne s’adresse pas aux plus grands de l’école, mais aux plus petits, à savoir les élèves d’enfantine et des deux premiers degrés du primaire.

Des parents associés à l’événement Si le projet est géré par l’équipe enseignante (Sandra Schöpfer, Audrey Péter et Aude Bonvin…), certains parents collaborent, notamment pour la gestion des ateliers. Ainsi que le souligne Sandra Schöpfer, l’implication de parents facilite le déroulement de cet événement nécessitant une bonne dose d’organisation: «La première année, sans l’appui des parents, nous étions débordées, parce qu’il faut être partout en même temps, à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment scolaire». Au fil des ans, le travail d’équipe, entre adultes, s’est amélioré. Ainsi, pour adapter l’atelier au niveau de chaque élève, les pa-

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r iers animé pa L’un des atel e. èv él d’ une maman

rents découvrent désormais les noms des élèves de chaque groupe, avec des indications sur leur degré d’autonomie en lecture, car il n’est pas question que seuls quelquesuns participent.

sentir en fin de parcours. La maman de Félix, bibliothécaire, s’occupe du premier atelier, avec un loto autour des mots de la forêt. La maman-animatrice vise surtout à créer un esprit collaboratif, en incitant les meilleurs lecteurs à aider les plus faibles. Une autre maman d’élève, celle de Till, a intégré des marionnettes pour animer son atelier de devinettes et les élèves adorent. Comme l’explique cette maman, c’est une bonne façon de les intriguer et cela permet aux moins bons lecteurs de pouvoir participer activement en ayant le temps de déchiffrer la question et trouver la réponse. Et d’ajouter: «Cette collaboration d’une soirée est l’occasion pour nous parents de faire partie de l’école en développant un lien plus étroit avec les enseignants et avec les camarades de nos enfants.»

La lecture pour une nuit festive

Les élèves passent avec enthousiasme d’un atelier à l’autre.

La soirée débute par plusieurs ateliers: loto, jeu de Kim qui fait appel à la mémoire et aux observations, devinettes, jeu de math…, le tout, cette année, sur le thème de la forêt. Selon un planning défini, les élèves passent avec enthousiasme d’un atelier à l’autre, même si pour certains la lassitude se fait un peu

Après les ateliers vient le temps d’un intermède sous forme d’apéro pour les parents et de fête d’anniversaire autour de Maude, l’une des élèves, dans la cour de récré. C’est aussi à ce moment que les élèves des classes enfantines vont discrètement s’éclipser avec leurs parents. Pour les plus grands, la fête continue. Ils ont d’abord droit à une histoire lue par un papa et ce dernier a un peu le trac, lorsqu’il découvre son jeune public, plus nombreux qu’il ne l’avait imaginé. Les enseignantes se font aussi lectrices et,

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avant d’éteindre la lumière, vers 23 heures, les élèves lisent encore, avec des lampes de poche ou des lampes frontales, des histoires autour de la forêt et/ou celles qu’ils avaient emmenées avec eux. Le lendemain matin, tout démarre avec un petit-déjeuner commun et pour certains par une petite lecture et un film sur le thème de la Nuit de la lecture afin de se réveiller en douceur… Après ce temps scolaire peu ordinaire, les enfants qui ont passé la nuit à l’école ont la possibilité de rentrer à la maison, mais une permanence est assurée pour les parents qui n’ont pas de solution de garde. Espérons que l’évocation de cette Nuit de la lecture rappelle de bons souvenirs aux enseignants qui en ont vécu une ou plusieurs et qu’elle porte conseil pour que d’autres se lancent dans une aventure livresque loin de la maison et pas vraiment à l’école… A l’Ecole protestante de Sion, le mot circule dès la rentrée et vivre ensemble ce moment autour des livres et avec ses amis est attendu avec impatience et curiosité. Sandra Schöpfer a elle aussi des étoiles dans les yeux lorsqu’elle parle de cet événement si précieux pour donner une identité particulière à l’école… et laisser de jolis souvenirs aux participants, élèves, parents ainsi qu’aux enseignants.

Arnauld: « Moi, si on me laisse tout seul une journée, je peux lire 700 pages.» Tatiana: «Lors d’une autre Nuit de la lecture, j’avais adoré la chasse aux livres, car on pouvait garder chacun un livre. Je me souviens encore de l’histoire.» Félix: «Je n’aime pas trop lire, surtout tout seul. Une fois, Eva a échangé son livre avec le mien, car j’étais triste d’avoir reçu un livre sans images.»

un «très bien» collectif. Et Félix d’ajouter: «Surtout le loto.» Ce qui fait éclater de rire Tatiana qui lui rétorque: «C’est surtout parce que c’est ta maman qui s’occupait de cet atelier.» Arnauld, lui, a particulièrement apprécié le jeu de Kim. Tatiana a quant à elle préféré les devinettes et les marionnettes animalières. Quel était le thème de cette Nuit de la lecture? Le débat est lancé, pour arriver au consensus: «C’était la forêt enchantée ou la forêt “tout simple”.» Avaient-ils déjà participé à de précédentes Nuits de la lecture dans le centre scolaire? Oui et Tatiana se rappelle que l’année dernière elle voulait déjà faire comme les grands et rester dormir, mais qu’elle a dû attendre cette année pour pouvoir «réaliser son rêve». Et après les ateliers, qu’ont-ils fait, avant de dormir? Arnauld et Félix sont allés écouter une belle histoire russe, celle lue par le papa d’une autre élève, tandis que Tatiana a préféré lire l’histoire qu’elle avait amenée, tout en prêtant l’oreille. Que pourraient-ils

Rencontre avec Arnauld, Félix et Tatiana Tatiana (1P) ainsi qu’Arnauld et Félix (2P) ont dormi à l’école lors de la Nuit de la lecture. Enfin Félix, comme il l’explique, a dû partir finalement, car il n’avait pas de coussin! Rencontrés quelques jours après la Nuit de la lecture, comment ontils trouvé les ateliers? Le trio, à l’unisson, lance

Tatiana, Félix et Arnauld.

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dire à d’autres classes qui voudraient organiser une Nuit de la lecture? «Personnellement, être au milieu de plein de livres avec mes copains, cela m’aide à me motiver à lire», explique Félix. Tatiana et Arnauld mettent aussi en avant l’aspect convivial: «C’est super de dormir à l’école avec tous ses amis.» Les trois jeunes interviewés aiment-ils lire? C’est un «j’adore» du côté de Tatiana, un «j’aime beaucoup» en ce qui concerne Arnauld et un «je n’aime pas trop» chuchoté par Félix. Tous trois citent spontanément leurs lectures en cours: «Harry Potter» pour Arnauld, un album d’Astérix pour Félix et «Winx club - La vengeance de la nature» pour Tatiana. Mais pourquoi lire? Pour Tatiana, «c’est important de lire beaucoup enfant, car une fois grand, si on ne sait pas bien lire, ce sera difficile de lire les étiquettes pour acheter.» Et Arnauld cite un autre exemple: «Si on ne sait pas lire et qu’on veut aller au cirque, on ne saura pas trouver l’adresse.» Félix préfère faire celui qui n’a pas entendu la question. Mais lire estce seulement utile? «Quand tu lis un livre, tu as du plaisir car tu découvres une histoire avec de nombreux détails», commente Arnauld. Tatiana partage cet avis et relève que dormir à l’école sans les activités autour de la lecture, cela serait moins plaisant. Félix est d’accord, pour autant qu’on laisse une place pour le jeu.

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Livres

L a sélection du mois Réussir sa première classe Faire classe au quotidien, obtenir la discipline en classe, s’organiser, planifier, évaluer efficacement, diversifier les méthodes, travailler avec les parents: le programme est vaste pour réussir sa première classe. Ostiane Mathon propose un riche ouvrage avec des pistes concrètes, des conseils, des ressources… Son livre s’accompagne d’un blog: http://lewebpedagogique.com /reussirsapremiereclasse

livre de Pascale Toscani ouvre de nouvelles voies pour l’enseignement. Eh oui, rien ne se joue avant 6 ans.

Enseigner avec un ordinateur par élève Depuis de très nombreuses années se généralisent les salles informatiques, les laboratoires de langue, les classes mobiles. Désormais, nous voyons apparaître de plus en plus d’initiatives issues de collectivités territoriales et visant à équiper individuellement les élèves en ordinateurs portables. Dans les établissements scolaires, nombreux sont les enseignants qui exploitent ces différentes solutions. Ce livre fait le point sur les stratégies variées d’intégration dans l’établissement, sur les activités en classe selon les disciplines (français, langues vivantes, éducation musicale…) et les changements de pratiques induits par l’usage de l’ordinateur, avec des exemples internationaux.

Pascale Toscani. Apprendre avec les neurosciences. Rien ne se joue avant 6 ans. Lyon: Chronique Sociale, 2012.

Fabienne Saint-Germain et Sébastien Cathala. Enseigner avec un ordinateur par élève. Paris: Delagrave. 2012 (www.projetice.fr). a Citation extraite de l’ouvrage «En utilisant le 1:1 (ndlr: un ordinateur par élève), l’enseignant est amené à organiser des situations s’inscrivant dans la pédagogie de projets. Une démarche qui facilite les usages transversaux et multidisciplinaires permettant de bonifier le discours de l’enseignant, de faciliter la collaboration au sein du groupe-classe, de rendre l’apprentissage plus vivant et adapté tout en motivant les élèves.» Ostiane Mathon. Réussir sa première classe. Paris: ESF, 2012 (avant-propos de Philippe Meirieu). a Citation extraite de l’ouvrage «Soulever d’entrée de jeu avec les élèves la question du sens de l’école pourra paraître curieux aux yeux de l’enseignant. En effet, s’agissant du métier qu’il a choisi, il connaît, pour ce qui le concerne, les raisons de sa présence. Il en comprend les finalités tant pour ses élèves que pour lui-même. Pour autant, le sens qu’il donne à sa présence ne suffit pas à le rendre transposable chez ses élèves, car, contrairement à lui, ils n’ont pas choisi de devenir élève.»

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Apprendre avec les neurosciences Quel éclairage les neurosciences peuvent-elles apporter à l’école? Sachant que ce sont les apprentissages qui déterminent l’intelligence ou plus exactement les intelligences multiples, le

Et aussi • Rémy Hildebrand. Il était une fois JeanJacques Rousseau. Paris: l’Archipel, 2012 (à partir de 15 ans). • Pedro Mañas. Les A.U.T.R.E.S. Genève: La Joie de lire, 2012 (à partir de 8 ans). • Lectures des Mondes. Livres pour la jeunesse: un choix pour la diversité culturelle. Lausanne: Institut Suisse Jeunesse et Médias, 2012. www.isjm.ch

a Citation extraite de l’ouvrage «Les savoirs évoluent, les sciences cognitives font des pas de géant, les comportements des enfants et des jeunes changent, mais nous restons accrochés à des pratiques scolaires anciennes, sous prétexte qu’elles ont fait leurs preuves.»

Le temps des mots à voix basse Le temps des mots à voix basse, dont l’action se déroule dans une petite ville allemande à la fin des années trente, raconte l’histoire de deux garçons qui partagent une amitié profonde, de même que leurs pères. Ils aiment les mots, le rire, les conversations au fond du jardin, près des ruches. Un jour où tout bascule: c’est le temps des mots à voix basse. Le deuxième récit, qui s’intitule Du mal à une

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mouche, est moins grave, même si non dénué de profondeur, puisqu’il traite de la question de l’innocence. Deux bien belles façons de découvrir l’univers littéraire d’Anne-Lise Grobéty (1949-2010 qui a reçu le prix Saint-Exupéry en 2001 et le prix Sorcières en 2002 pour Le temps des mots à voix basse.

Céline Person (texte), Maëlle Schaller (illustrations). Le voleur de mots. Paris: Gargantua jeunesse, 2012 (dès 6 ans). a Citation extraite de l’ouvrage «Mon histoire a commencé comme ça. Comme chaque mardi, avec ma classe, on était allé à l’ABCD pour emprunter un nouveau livre. L’ABCD, c’est la bibliothèque de l’école.»

Olaf le photographe Grâce aux conseils d’Olaf le renard photographe, assisté de son ami Gustaf la souris, les enfants dès 6 ans peuvent apprendre la photographie de manière ludique et pédagogique via les 9 ateliers proposés, agrémentés de nombreuses astuces. Les plus grands trouveront aussi des explications plus théoriques sur l’histoire et les bases de la photographie. Lumi Poullaouec. Olaf le photographe. Paris: Pearson, 2012. www.olaf-le-photographe.fr

Anne-Lise Grobéty. Le temps des mots à voix basse suivi de Du mal à une mouche. Genève: La Joie de lire, collection Encrages, 2012 (à partir de 13 ans). a Citation extraite de l’ouvrage «Mais toi qui apprécies tellement la langue française, n’oublie jamais que dans le mot désespoir, on lit tout entier le mot espoir.»

Le voleur de mots Elliot et ses camarades tentent d’élucider le mystère de la bibliothèque de l’école: la disparition des mots des livres d’histoires... Leur enquête va leur permettre de faire la connaissance d’un nouvel ami...

a Citation extraite de l’ouvrage «De nos jours, on n’hésite plus à sortir son appareil photo de sa poche pour prendre de nombreux clichés de sa famille, de ses vacances, de son animal de compagnie et de la vie quotidienne. Mais pour en arriver à ce résultat, il aura fallu de nombreuses années de recherches et d’inventions.»

La suggestion d’une enseignante Découvrir les sciences Parce que ce n’est pas forcément évident pour un enseignant de savoir pourquoi tel ou tel objet réfléchit mieux la lumière qu’un autre, voici 48 leçons de sciences toutes prêtes, explicitées clairement et à mettre en œuvre de façon très simple. Pas de risque de se faire «piéger» par les questions des élèves, pas de temps monstrueux à passer devant internet pour essayer de comprendre un phénomène donné, l’essentiel est préparé pour stimuler le raisonnement scientifique des élèves et vraiment enrichir leur savoir et leur compréhension du monde. Trois domaines sont abordés: l’univers matériel, la Terre et l’espace, L’univers vivant. Ils sont traités en douze thèmes. L’enseignant est guidé pas à pas, de l’introduction à l’évaluation en suivant la méthode scientifique par excellence, selon le niveau de ses élèves. Le seul problème sera celui du choix des activités!

Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch

Les 50 plus grandes théories mathématiques Les nombres imaginaires, le triangle de Pascal, les fractales, les algorithmes, l’infini, les nombres de Fibonacci… Cela vous dit vaguement quelque chose. Ce livre de vulgarisation met au défi les mathématiciens d’expliquer dans un langage clair et accessible les théories les plus complexes en 30 secondes, 2 pages, 300 mots et 1 image, soit 3 minutes en tout pour comprendre! 3 minutes pour comprendre les 50 plus grandes théories mathématiques. Paris: Le Courrier du Livre, 2012. a Citation extraite de l’ouvrage «Ce livre est un aperçu du monde quotidien tel que le voit un mathématicien. Il présente un ensemble d’éléments basiques et fondamentaux de ce domaine, accompagné de définitions, d’un peu d’histoire, et d’une initiation à la nature de nombreux concepts mathématiques de base.»

Larissa Brenner (adaptation: Yannick Bergeron). Découvrir les sciences, 48 activités enrichissantes pour les élèves de 8 à 12 ans. Montréal: Ed. La Chenelière, 2012. Daphnée Constantin Raposo, enseignante

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L’école autrement

Pourquoi pas une classe de cirque? Ce que propose le Cirque Ringland, propriété de la famille Prin, est encore peu connu en Valais. Il s’agit d’offrir aux élèves d’une école une semaine d’entraînement aux arts du cirque qui aboutit à un spectacle. Après une présentation et le temps de se familiariser avec les diverses disciplines durant les leçons de gymnastique, la véritable semaine de cirque commence. Les groupes sont formés en fonction des aptitudes et des préférences des enfants, chacun sans exception étant intégré à une activité, tous âges et genres confondus. A raison d’une ou plusieurs séances dans la journée, les artistes guident et instruisent, mettant à disposition des jeunes débutants tout le matériel nécessaire ainsi que leur savoir-faire, leur professionnalisme et leur sens pédagogique. Lorsqu’une technique commence à être maîtrisée, les enfants se voient proposer des accessoires, complexifiant l’apprentissage et apportant un intérêt toujours renouvelé à la préparation d’un véritable numéro de cirque. La collaboration au sein des groupes permet la synchronisa-

En raccourci Enseignement des langues

Inquiétude du SER «La Suisse romande va dans le mur» (parlant de l'enseignement des langues), tel est le titre de la conférence de presse de rentrée du Syndicat romand des enseignants qui s'est tenue le 14 août 2012. www.le-ser.ch

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Au fil de la semaine, le spectacle se dessine.

tion des mouvements et l’élaboration d’un programme mettant en évidence le travail effectué. La patience et l’aide discrète des artistes encouragent les élèves à s’entraîner jusqu’à obtenir des résultats étonnants en si peu de temps. Cette prise en charge, par l’élève, de son apprentissage est particulièrement valorisante, car il est seul maître de ses progrès et la responsabilité envers ses camarades pour la réussite du numéro représente pour chacun un défi. Au fil de la semaine, le spectacle se dessine, des costumes sur mesure, de la musique, des maquillages commencent à stimuler le désir d’aboutir à la soirée devant parents et amis, où le résultat de tous ces efforts sera chaleureusement applaudi! Cette classe de cirque a été offerte aux élèves de l’école de Dorénaz, comprenant trois classes (2E, 3P 5/6P), au début mai par la Société de chant La Cécilia, organisatrice de

la 46e Fête des chanteurs du Bas-Valais. Le spectacle a ouvert les feux de la manifestation le vendredi soir. Les élèves ont apprécié cette semaine à la fois divertissante et exigeante, et la plupart d’entre eux ont montré des capacités encourageantes dans les arts du cirque. Certains ont fait preuve d’une concentration et d’une persévérance, telles que leurs enseignants le souhaiteraient en classe! De leur côté, grâce à leur adhésion au projet et leur souplesse d’organisation, les enseignants ont contribué à la réussite de cette expérience. Michèle Biollay, institutrice retraitée habitant à Dorénaz

Pour tout renseignement www.ringland.ch info@ringland.ch 079 409 17 93

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Français

C aroline Ducrey Evéquoz, animatrice de français Enseignante au CO de Leytron, Caroline Ducrey Evéquoz est animatrice de français pour le cycle 3 (http://animation.hepvs.ch/francais). L’année passée, elle a travaillé en duo avec Philippe Roduit et, depuis la nomination de ce dernier à la CIIP, elle œuvre en solo. Après une maturité à St-Maurice, Caroline Ducrey Evéquoz a étudié à la faculté des Lettres (philosophie, français et anglais) de l’Université de Genève. C’est en effectuant un remplacement qu’elle décide de devenir enseignante et suit la formation pédagogique alors dispensée au CRED à Sierre. Son envie d’enseigner lui est d’abord venue par les branches, avec le goût de transmettre tout ce qui touche au fonctionnement linguistique, mais très vite elle a compris que la relation avec les jeunes était pour elle source de motivation professionnelle. Après avoir enseigné une année en école privée, elle a été engagée au cycle d’orientation de Leytron où elle travaille depuis. Caroline Ducrey Evéquoz, qu’est-ce qui vous a motivée à devenir animatrice de français? J’avais accepté de participer aux formations PER et j’ai trouvé cela très intéressant, car c’était l’occasion de prendre un peu de recul par

z, rey Evéquo Caroline Duc de CO au e enseignant imatrice. Leytron et an

rapport à ma pratique en classe, mais aussi de découvrir de manière plus globale la fabrication et le fonctionnement des programmes. Travailler avec des adultes était de plus une source de motivation différente. Ainsi, lors de la parution de l’annonce pour un poste à l’animation de français au cycle 3, j’ai pensé que cela pouvait être un challenge passionnant. Quelles sont vos principales tâches? L’année passée, j’ai consacré l’essentiel de mon temps d’animation à l’accompagnement des enseignants dans la mise en œuvre du PER et des nouveaux moyens en 1CO. Cette année, le travail se poursuit avec les enseignants de 2CO, puis ce sera au tour des 3CO. A côté de cela, il y a la supervision

Suggestion pratique en partage «Mon truc est de travailler régulièrement par projets. C’est motivant pour l’enseignant et pour les élèves d’avoir un objectif fédérateur et de sortir du cadre strictement scolaire. Il faut que je sois à l’aise avec le projet choisi et qu’il corresponde à la classe. Ainsi je dois d’abord connaître mes élèves avant de décider des projets menés pendant l’année scolaire.»

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des examens cantonaux. Mon rôle est aussi de proposer des documents, des fils rouges pour aider les enseignants dans leur appropriation des nouveaux moyens, en lien notamment avec la nouvelle grammaire. Je suis à disposition des enseignants pour répondre à leurs questions et les rencontrer s’ils le souhaitent. Votre travail se fait-il en collaboration avec vos collègues des cycles 1et 2? Oui, car l’objectif est d’assurer une continuité entre les cycles. Ce qui est important, c’est de savoir comment la manière est abordée dans le cycle précédent pour assurer une transition harmonieuse. Grâce au PER qui structure toute la scolarité obligatoire dans un même esprit, la cohérence terminologique devrait éviter les incompréhensions et faciliter tant le travail des enseignants que celui des élèves. Auriez-vous un souhait pour améliorer l’enseignement du français au CO en Valais et le vôtre? Globalement je trouve que le niveau est bon et c’est ce qu’il faut d’abord voir, même si j’aimerais parfois connaître le levier de la motivation des élèves. Le challenge, c’est de trouver comment les motiver dans les moments de baisse de régime. A mon sens, il y aurait par ailleurs quelque chose à imaginer pour améliorer la compréhension des textes par les élèves, de façon à éviter que certains ne maîtrisent pas suffisamment cet outil fondamental. Il faudrait parvenir à resserrer les mailles du filet. Propos recueillis par Nadia Revaz

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Environnement

N icole Magnin, animatrice d’environnement Enseignante à l’école enfantine de Fully, Nicole Magnin a été nommée animatrice SN (Sciences de la nature) et SHS (Sciences humaines et sociales) pour le cycle 1 (http://animation. hepvs.ch/sciences-de-la-nature).

premiers degrés de la scolarité sur le plan romand.

Quelles seront vos tâches? Je vais m’occuper, pour le cycle 1, de tout ce qui touche la didactique des sciences de la nature, de la géographie et de l’histoire. Mon rôle est de permettre aux collègues Le parcours professionnel de l’école enfantine de de Nicole Magnin est atyenfantine en prendre en main le PER pique. Issue d’une famille e nt na n, enseig . Nicole Magni ce ri at et le nouveau moyen de paysans, pour répondre à im an à Fully et d’enseignement en SN et son désir de créativité, elle a SHS, via des rencontres et la mise en d’abord envisagé de devenir remplacements et notamment enœuvre de l’accompagnement des décoratrice-étalagiste. Lors de tests, seigné le dessin au lycée cantonal de collègues. L’école enfantine en partion l’a orientée vers l’enseignement Porrentruy. Ensuite, elle est revenue culier vit un bouleversement, avec du dessin, cependant pour suivre en classe enfantine «par choix et pour la première fois dans ces degrés cette voie il fallait qu’elle passe par conviction». une grille horaire, un programme et l’Ecole normale. Ayant fait l’Ecole des moyens spécifiques, et il s’agit ménagère et non secondaire, le DéNicole Magnin, qu’est-ce qui vous a de bien montrer les plus values du partement lui a tout de même offert incitée à postuler comme animaPER. Je suis là pour répondre aux inla chance de passer les épreuves trice SN et SHS? terrogations et inquiétudes des end’entrée. Les ayant réussies, elle a seignants, accompagner le changeentamé son cursus dans l’idée d’enPour moi, conduire un enfant vers le seigner le dessin, jusqu’au moment métier d’élève et l’amener à respecment par l’écoute, mais aussi faire où elle a appris la mise en place ter ce qui l’entoure passe par l’envides propositions pratiques, tout en d’une formation pour l’école enfanronnement. Ce sont des valeurs que sachant que ce ne seront que des tine. «A partir de ce moment, j’ai su je défends depuis longtemps et qui pistes parmi d’autres. Mon mandat que c’était ma voie», raconte-t-elle sous-tendent tout le reste de mon implique également de préparer avec enthousiasme. Au cours de sa enseignement. L’animation est donc l’introduction du PER en 1-2P. Au carrière, Nicole Magnin a enseigné pour moi une suite logique afin de printemps prochain, lors des séances dans différents lieux et degrés, transmettre et partager les richesses d’information, je présenterai aux enayant constamment besoin d’apaccumulées par l’expérience. Cela seignants de ces degrés le nouveau prendre. Afin de prendre un peu de donne aussi du sens à mon parcours, moyen et la philosophie du PER. recul, elle a pendant quelques anpuisque je collabore depuis plunées étudié aux Beaux-Arts et, pour sieurs années aux réflexions et à la Diffuserez-vous de l’information financer son projet, effectué des mise en place de SN et SHS pour les spécifique pour le cycle 1 sur le site de l’animation HEP? Absolument, c’est en construction. Je commence le travail d’écriture et Suggestion pratique en partage j’espère pouvoir compter sur le partage d’expériences de mes collègues de terrain, privilégiant le travail col«L’important pour moi, c’est de me faire confiance, d’accepter laboratif. mes erreurs et d’oser. D’oser tout et de faire avec, en lâchant prise. Le métier Propos recueillis par d’enseignant est fait de découvertes à l’infini.» Nadia Revaz

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Concours

L es Frappadingues de Résonances Quoi: Réaliser: un dessin humoristique une histoire humoristique sous forme de strip (3-5 cases) sur l’un des thèmes suivants (ou les deux): A la bibliothèque Eoliennes: Le Valais dans le vent

gorie qui aura fourni le plus grand nombre de dessins retenus sur la base des critères suivants: respect des sujets, humour, qualité du graphisme, originalité. Les classes gagnantes se verront remettre un montant destiné à l’achat de livres pour leur bibliothèque scolaire. Elles décideront des choix en accord avec la personne responsable de la bibliothèque.

Qui: Catégorie A: Cycle 1 (1E-2P) Catégorie B: Cycle 2 (3P-6P) Catégorie C: Cycle 3 (CO) Catégorie D: Sec II général et professionnel Par mail: resonances@admin.vs.ch Quand: Dernier délai: 3 mai 2013 Une sélection sera faite régulièrement et quelques dessins seront publiés dans Résonances en cours d’année. Ce choix est indépendant de celui du jury de fin d’année. Où: Par poste DECS / SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - CP 478 1950 Sion

Prix individuels par catégorie. Trois prix par catégorie. Critères: idem prix de classe. Résultats: Publiés en fin d’année scolaire sur le site www.frappadingues.ch

Comment: Chaque production doit être accompagnée des coordonnées: du ou des dessinateur-s de l’enseignant de la bibliothèque bénéficiaire

Informations: resonances@admin.vs.ch

La remise des prix se fera par envoi en juin 2013.

Site web: www.frappadingues.ch

Prix: Prix de classe par catégorie. Le jury désigne une classe par caté-

Divers: Les productions restent propriété de Résonances.

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Association

Tristan Mottet, président de la FRAPEV Tristan Mottet, enseignant d’allemand, préside la Fédération Romande des Associations de Parents d’Elèves du Valais (FRAPEV). Une double casquette qui peut interpeller dans un premier temps. Toutefois, il y voit une sereine complémentarité, avec des champs bien délimités. S’il utilise ses connaissances du monde scolaire, c’est uniquement pour livrer des informations sur son fonctionnement réel et ainsi briser certaines idées reçues. Tristan Mottet n’est ni nouveau dans le milieu associatif, ni dans celui des relations école-famille. Enseignant (actuellement à mitemps au CO de Monthey), il a toujours été actif sur le plan associatif tant au niveau local (club de basket, association des parents d’élèves de Monthey, conseiller général), que cantonal (AVECO) ou romand (SER, dont il a présidé le comité de pilotage de la Semaine romande de la lecture pendant plusieurs années). De plus, il a acquis diverses compétences professionnelles au fil des

onthey, au CO de M Enseignant uveau tet est le no Tristan Mot V. PE A la FR président de

ans, notamment celle de médiateur, de maître formateur et de consultant en éducation. Tristan Mottet, qu’est-ce qui vous a motivé à accepter la présidence de la FRAPEV?

Bureau FRAPEV Tristan Mottet, président / Relation avec la FAPERT, le SER et le Conseil de direction de la HEP Sybille Chappuis, Relation avec les APE Nathalie Bollin, responsable du site FRAPEV / Relation avec les associations d’enseignants + DECS Anne-Laurence Franz, Relation avec le Conseil de l’instruction et avec les associations de transports et d’environnement (ATE, Pédibus) Viviane Pellouchoud, Relation avec Addictions Valais et l’IUKB Marie-Josée Reuse, Relation avec le Groupe Action Médiation (GAM) et le Conseil de rédaction de Résonances / Lien avec la presse Sandra Braillard, nouvelle membre

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En 2010, lorsque Claude Barras Paris a décidé de se retirer de la présidence et du Bureau, personne ne s’est senti à la hauteur pour lui succéder, aussi le Bureau a fonctionné pendant deux ans via une répartition des tâches entre ses différents membres. Ce fonctionnement a montré des signes de faiblesse au niveau de la visibilité de la FRAPEV, puisqu’il manquait une personne de référence. Comme j’animais déjà les séances du Bureau, des assemblées générales et des assemblées de délégués, j’ai estimé, après mûre réflexion, pouvoir relever ce défi, d’autant que le comité est composé de membres très compétents et engagés. Etre enseignant et président d’une association de parents, cela n’est-il pas un peu paradoxal? A mon sens, non, car on imagine trop que les entités Ecole et Parents doivent être totalement séparées. Tout en étant enseignant, j’ai un fils qui est élève au cycle d’orientation, donc cela ne me semble point contradictoire d’être président de la FRAPEV. De plus, certaines APE sont aussi présidées par des enseignants. Bien sûr, cela m’a valu et me voudra encore certainement des petites remarques sur ma double casquette. Au-delà de l’effet de surprise, on peut aussi s’interroger sur la difficulté pour toujours parvenir à prendre la distance nécessaire et s’en tenir au rôle de président de la FRAPEV dans certaines discussions, sans interférence de l’enseignant… Enseignant depuis 1975, je connais mon rôle dans la classe. Dès lors, je

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En raccourci

Historique FRAPEV

Veille et Analyses La FRAPEV est une association sans but lucratif, neutre sur les plans politique et confessionnel. Elle a été constituée le 13 juin 1977. La FRAPEV fédère des Associations de Parents d’Elèves (APE) de communes ou www.frapev.ch de régions du Valais romand qui se réunissent pour partager leurs préoccupations de parents et trouver des solutions ensemble au niveau local et cantonal. La FRAPEV est membre de la FAPERT (Fédération des Associations de Parents d’Elèves de la Romandie et du Tessin).

perçois plus facilement les limites de mon action en tant que président de la FRAPEV, sans qu’il n’y ait mélange des genres. Comment percevez-vous le partenariat Ecole-Famille en Valais? C’est un partenariat harmonieux et c’est ce qui me plaît. Le contact entre la FRAPEV et les associations d’enseignants mais aussi avec le DECS est très bon, ce qui permet de travailler ensemble de manière efficace.

«Tous les parents d’élèves sont invités à s’impliquer.»

Que faudrait-il améliorer dans ce partenariat? Assurément davantage de collaboration et de confiance réciproque, non pas entre associations, mais directement entre parents et enseignants. Des tensions relationnelles existent et des efforts sont à faire de part et d’autre. Le dialogue est primordial pour aplanir les difficultés, mais les parents doivent respecter les compétences professionnelles des enseignants. Il serait en outre souhaitable que les papas

s’investissent davantage dans la vie de l’école. La difficulté d’une Fédération comme la FRAPEV n’est-elle point de toucher les parents qui se mobilisent le moins? Absolument. A mon avis, il faut veiller à ce que les associations de parents d’élèves ne soient pas trop «intellectuelles» et que le surinvestissement de certaines personnes soit parfois modéré pour ne pas décourager celles n’ayant pas le même temps disponible à offrir pour du bénévolat. Tous les parents d’élèves sont invités à s’impliquer dans nos réflexions et discussions à l’échelle locale ou cantonale. L’échange d’expériences entre parents est précieux et c’est ce que nous privilégions dans nos assemblées. Quels sont les axes prioritaires de la Fédération pour 2012-2013? La loi sur l’enseignement primaire devrait occuper une bonne partie de notre temps. A côté de cela, la FRAPEV soutient les APE locales pour leur création et dans leurs actions et, afin d’aller plus loin dans l’incitation, nous diffusons une brochure qui est aussi téléchargeable sur le site de la Fédération. Propos recueillis par Nadia Revaz

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Dossier d’actualité sur l’architecture Comment l’architecture scolaire peut-elle contribuer à la réussite de tous les élèves d’aujourd’hui? C’est la question essentielle que doivent se poser tous ceux qui sont concernés par l’espace scolaire: pédagogues, usagers et décideurs. Le service Veille et Analyses de l’Institut français de l’Education a fait le point sur ce dossier dans sa publication de mai 2012. http://ife.ens-lyon.fr/vst Compétences en écriture avec internet

Résultats d’une étude L’intégration d’une plate-forme Internet dans l’enseignement permet aux élèves d’améliorer leurs compétences en écriture de façon marquante. Ils apprennent ainsi à raconter de manière plus vivante que les enfants de leur âge qui consignent leurs textes sur le papier. C’est ce que montre une étude soutenue par le Fonds national suisse (FNS). www.snf.ch > Médias > Communiqués de presse Infolettre

éducation.ch éducation.ch, qui paraît trois fois par an après les assemblées plénières de la CDIP (en mars, juin et octobre/novembre), présente les principales décisions prises par la CDIP et donne des nouvelles des projets en cours. Au sommaire de l’édition 2/2012, parmi les points forts, signalons une explication sur la formation enseignante en tant que deuxième formation ainsi qu’un écho du colloque autour des bonnes pratiques de promotion de la lecture. www.cdip.ch > Infolettres

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Revue de presse

D ’un numéro à l’autre Université fribourgeoise

Le rôle du rectorat sera renforcé C’est du moins le principal objectif de la révision de la loi sur l’université qui est mise en consultation jusqu’à fin octobre. La loi de 1997 conférait déjà à l’institution une large autonomie, notamment en matière financière. Une conférence des doyens sera créée. C’est le recteur qui nommera les doyens, sur proposition des facultés. Le rôle du rectorat se voit aussi renforcé vis-à-vis de l’extérieur. C’est ainsi lui qui engagera les membres du corps professoral. La principale nouveauté est l’instauration d’une convention d’objectifs. Tous les cinq ans, l’Etat et l’Université négocieront les objectifs assignés à cette dernière. La Liberté (26.06)

France

Bras de fer autour de l’école à la maison Conformément à la loi Ferry de 1882, les familles ont fait le choix de l’école à la maison. Mais elles refusent de soumettre leurs enfants aux modalités de contrôle imposées par les académies. Une soixantaine de familles réparties sur l’ensemble de la France ont signé un appel à la désobéissance civile. Selon les chiffres, 30’000 enfants et adolescents ne seraient pas scolarisés, soit 0,3% d’une tranche d’âge, pour des raisons philosophiques, mais aussi médicales, sportives, artistiques. Parmi eux, 27’000 suivent des cours par correspondance, Cned en tête. 3000 sont instruits directement par les parents. Loin de l’image du précepteur réservé à l’élite, l’instruction à la maison se

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présente comme une vraie alternative pour tous. De quoi poser des questions à ceux qui ont pour ambition de refonder l’école. Le Figaro (1.07)

Projet de loi sur les bourses d’études

Moins nombreuses, mais plus généreuses Le Conseil d’Etat neuchâtelois souhaite réviser le système d’aides à la formation. La révision prévoit de relever le plafond des bourses d’études de 13’000 à 24’000 francs par année. Le nouveau régime entend mettre fin au système dit de l’arrosoir, qui consiste à donner de petites sommes à beaucoup de boursiers. Ce sont les petits montants, octroyés par exemple à des lycéens domiciliés chez leurs parents, qui pourraient se voir retirés, tout comme l’aide aux étudiants âgés de plus de 35 ans. Entre 10 et 15% des boursiers verront leur aide remise en cause. Le Grand Conseil se prononcera fin 2012 sur cet avant-projet de réforme. Si elle est acceptée, la nouvelle loi entrera en vigueur à la rentrée scolaire d’août 2013. L’Express-L’Impartial (3.07)

Un jeu pour apprendre en s’amusant

Le jeu du PERsu, c’est super! Des enseignants du cycle d’orientation de Domdidier ont créé un jeu pour apprendre en s’amusant. Une initiative qui pourrait s’élargir à d’autres établissements scolaires du canton. Ce jeu présente de façon ludique des questions correspondant aux contenus du Plan d’études romand (PER). En tout, plus de 1000 questions sur les langues, les mathématiques ou les sciences de la nature ont été créées par les enseignants du CO. Ce jeu a d’abord été sur internet, puis en direct. En deux mois, plus de 1800 visiteurs sont allés sur le site internet, et le quart y reviennent. (www.lepersu.ch) La Liberté (4.07)

Collège des Creusets

Taux d’échec record à la maturité Triste record pour le Lycée-Collège des Creusets à Sion, 10% des élèves ont échoué en dernière année. Ainsi au total, vingt et un collégiens sur environ deux cents n’ont pas obtenu leur certificat de maturité. Cette vague d’échecs ne touche pas une option plutôt qu’une autre, puisque huit classes sur dix sont touchées dans la volée. Première tentative d’explication: la majorité des échecs touchent des élèves déjà en situation périlleuse tout au long de l’année. En outre, quelques cas semblent être liés au nouveau règlement qui en plus de la double compensation (une mauvaise note dans une branche principale doit être compensée deux fois), impose désormais un total de vingt points dans les cinq branches principales. Le Nouvelliste (4.07)

corniches menacent de s’écrouler sur la tête des élèves, repose la question des priorités de l’Etat en la matière. La rénovation de l’établissement fait pourtant partie des projets visés et votés en 2010. En attendant, le Cycle verniolan a été sécurisé à l’aide de barrières Vauban et le DU (Département de l’urbanisme) a promis de ravaler quelques faux-plafonds pendant l’été. Un projet de loi spécifique devrait être rendu avant 2015. Le Courrier (5.07)

Prisons brésiliennes

Les livres délivrent Les autorités brésiliennes ont trouvé une solution originale pour lutter contre la saturation des établissements pénitentiaires. Quatre jours d’incarcération en moins pour chaque livre lu dans le cadre d’un programme baptisé «La rédemption par la lecture». Certains détenus auront un mois pour se plonger dans un ouvrage philosophique, littéraire ou encore scientifique et rédiger une dissertation à partir de leur lecture, en «respectant l’usage des paragraphes, de l’orthographe, des marges et lisiblement présentée». Une commission décidera si oui ou non le travail réalisé est suffisant pour bénéficier d’une remise de peine. Les prisonniers-lecteurs pourront se livrer à cet exercice jusqu’à douze fois par année, pouvant ainsi espérer réduire de 48 jours leur durée de détention. L’Hebdo (5.07)

Etats-Unis Cycles délabrés à Genève

Manque de moyens pour la rénovation

Obama soulage la dette des étudiants

Mal planifiés, les fonds de rénovation ne suffisent pas à entretenir les bâtiments scolaires, dont certains sont dangereux. La situation alarmante du Cycle d’orientation du Renard, à Vernier, dont les

Le président américain a réussi à faire passer au Congrès le gel du taux d’intérêt plancher

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des prêts étudiants subventionnés par l’Etat. Un taux qui était appelé à doubler le 1er juillet. Cette décision soulage les étudiants serrés à la gorge par les crédits. Deux tiers entrent sur le marché du travail avec un diplôme et un lourd handicap: une dette de 25’000 dollars en moyenne. La Liberté (6.07)

Formation

Nouvelle filière bilingue en immersion La maturité bilingue en immersion, préparée par le Gymnase de Laufon et le Lycée de Porrentruy, est prête à démarrer. Les vingt élèves intégrés dans la nouvelle classe ont fait connaissance lors d’une journée de présentation de l’école. Les responsables de la filière bilingue ont choisi de les organiser «en tandem», favorisant la communication entre deux groupes linguistiques. Des expériences dans ce sens ont été faites notamment dans des écoles de commerce et de culture générale à Sierre. La filière connaît un grand succès: il y a eu des deux côtés trois fois plus de candidats que de places. Le Quotidien Jurassien (7.07)

miracle ou d’une très hypothétique inversion de la tendance démographique, l’école de La Scheulte pourra être la prochaine à fermer ses portes. Le Quotidien Jurassien (9.07)

Burkina Faso

Au rythme de l’internet Dans les locaux du Campus numérique francophone (CNF) de l’Université de Ouagadougou, ce mardi 10 juillet 2012, étudiants et enseignants, une dizaine environ, assis devant des ordinateurs, font des recherches. Selon le responsable du CNF, Youssouf Ouattara, la structure est une plate-forme technologique qui offre des services et des ressources aux usagers. Pour lui, l’implantation du CNF à l’Université de Ouagadougou vise à résorber la fracture numérique. Mais les difficultés n’y manquent pas. «Notre souci majeur reste le problème de connexion quelquefois», a déploré M. Ouattara. AllAfrica, Sidwaya Quotidien (25.07)

Institut Montaigne

L’école primaire est le maillon faible L’école primaire est «le maillon faible» du système éducatif français, estime l’Institut Montaigne qui préconise de lutter contre l’échec scolaire dès la petite enfance et de revenir à la semaine de cinq jours. L’Institut fait plusieurs propositions. L’une d’elles porte sur une réforme des rythmes scolaires, pour «revenir à une année scolaire plus ample et moins dense» et à la semaine de cinq jours. Il préconise aussi «d’allonger l’année scolaire d’au moins deux semaines afin de la rendre moins compacte» et «d’évoluer vers un calendrier de sept à huit semaines de cours suivies de deux semaines de vacances, ce qui implique de modifier l’actuel [système de tuilage] en passant de trois à deux zones et de réduire la durée des congés estivaux d’au moins deux semaines». Le primaire a été décrété «priorité des priorités» du quinquennat par le président François Hollande. Vousnousils, e-mag (25.07)

Ecoles germanophones du Jura-Sud

L’école d’Elay fermera ses portes Sale temps pour les dernières écoles germanophones du Jura-Sud. La classe unique d’Elay fermera ses portes d’ici deux ans. Les élèves poursuivront leur scolarité, en français, dans le Grand Val. La situation est préoccupante à La Scheulte où aucune piste n’est écartée pour minimiser l’impact sur les élèves d’une réalité démographique implacable. A moins d’une solution

L’école ailleurs Nouveau type d’école en Californie Fondée il y a plus de 25 ans, Crossroads Highschool, à Concors, au nord-est de San Francisco, est une école spécifiquement dédiée aux très jeunes mères dans un pays champion de la grossesse précoce. Dans la cour, les poussettes sont alignées. L’école est équipée de tables à langer, de berceaux et de jouets, ses heures d’enseignement organisées autour des séances d’allaitement. Après les classes de maths et d’anglais viennent les cours de nutrition et de pédagogie. L’école accueille plus d’une cinquantaine de filles dont la quasi-totalité viennent d’un milieu socioéconomique modeste. Crossroads Highschool est un peu leur dernière chance. Celle d’une école de base gratuite. La Liberté (28.06)

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Etude

Les migrants font de meilleurs apprentis Les apprentis issus de l’immigration font souvent de meilleurs résultats que les Suisses et réussissent une meilleure entrée dans le monde professionnel, selon une étude de l’Université de Fribourg. Les migrants ont perçu un salaire plus élevé et acquis un meilleur statut professionnel que les Suisses. Ce cas de figure apparaîtrait toutefois surtout chez les hommes. Les migrants ayant obtenu de bons résultats sont ainsi issus de lignées paternelles ambitieuses et/ou sont soutenus par des frères et sœurs aînés ou encore, par une bourse d’étude. Ce point tord le cou à un autre cliché affirmant que les familles migrantes ne sont pas intéressées par la réussite de leurs enfants. Le Matin (7.08)

Formation

Apprendre une langue, si je veux Une étude montre que les élèves européens peinent à acquérir une langue étrangère, sauf si elle leur paraît utile. On pensait que la situation avait évolué, depuis le temps. Mais non: en matière d’apprentissage scolaire des langues étrangères, les Français sont toujours aussi nuls, et les Scandinaves toujours aussi bons. Quoique si on y regarde de près, les élèves suédois sont archinuls à acquérir une seconde langue étrangère. Ces conclusions en deux temps, d’abord la confirmation des clichés, ensuite les considérations plus intéressantes, sont le lot de la première grande étude européenne sur les compétences linguistiques dans les écoles secondaires de l’Union. Menée par l’Université de Cambridge, la recherche a été menée auprès de 54’000 élèves de 1200 écoles dans quatorze pays, Suisse non comprise. L’Hebdo (8.08)

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CPVAL

C oncubinage: tour d’horizon Le concubinage est-il un fait de société? A défaut de statistiques, nombre de facteurs viennent confirmer l’importance grandissante de cette réalité sociale. Pour preuve, les cantons eux-mêmes ont levé toute interdiction à ce sujet, le Valais étant le dernier d’entre eux en 1995. Les Suisses «concubinent» donc de plus en plus. Toutefois, les Chambres fédérales n’ont pas souhaité conférer un statut légal au concubinage, ce qui implique l’absence de toute réglementation à ce sujet. Car, à la différence des couples de même sexe qui peuvent opter pour un encadrement juridique clair dans le cadre du partenariat enregistré, la loi ne réglemente pas spécifiquement le concubinage de couples de sexes opposés.

Concubinage et prévoyance Les histoires de concubinage ont tendance à «se lézarder» quand le thème de la prévoyance est abordé.

Il ne s’agit pas de rapports désenchantés mais bien d’un «vide juridique». En effet, les concubins à leur grand étonnement sont le plus souvent pénalisés en matière de droit des successions.

Et comme les questions de fiscalité rebutent de manière générale, des situations inconfortables surgissent fréquemment à des moments souvent inopportuns. Constat fondamental: la protection des concubins dépend principalement de leurs initiatives personnelles. Décryptage. Eu égard aux possibilités successorales souvent limitées et aux droits de succession conséquents dans

Pearltree: la motivation mise en liens

http://pear.ly/YX6L

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Si les questions liées à la motivation des élèves vous intéressent, vous trouverez des liens vers des sites ou des pdf sur l’un des Pearltree de Résonances. Pratique pour aller de liane en liane à la recherche d’astuces motivantes pour l’enseignement/apprentissage…

Patrice Vernier

grand nombre de cantons (pour le Valais, ces droits se montent à 25%), les solutions offertes par les assurances sociales et privées sont à privilégier en premier lieu. Dans le cadre du 2e pilier, par exemple, il se peut que l’institution de prévoyance, à laquelle les partenaires sont affiliés, prévoie dans son règlement des prestations en faveur des concubins. C’est partiellement le cas pour CPVAL. En effet, si aucune prestation n’est prévue pour les concubins au décès d’un assuré retraité, le règlement de base de la Caisse prévoit en revanche à son article 23 qu’en cas de décès d’un assuré actif, naît un droit à un capital décès. A droit à ce capital, entre autres, «la personne qui a formé avec l’assuré décédé une communauté de vie ininterrompue d’au moins 5 ans précédant son décès, pour autant que l’assuré ait annoncé cette personne à la Caisse par écrit et de son vivant». Dans ces conditions, il est avisé de faire usage de cette possibilité puisque le capital au décès correspond au capitalépargne accumulé par l’assuré à la date de son décès.

Concubinage et 3e pilier Dans le prolongement de cette première démarche, il est judicieux de réfléchir en parallèle à la conclusion d’un 3e pilier A et d’y verser la cotisation maximale annuelle, en faisant figurer son concubin au rang des bénéficiaires. La prestation sera soumise à un impôt unique et séparé des autres revenus à un barème allégé (environ 10% en moyenne suisse). Elle ne fera pas l’objet de droits de succession. L’assurance de risque décès, faisant partie de la prévoyance individuelle

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Mémento pédagogique

libre dite 3 B, est une autre piste de réflexion. Elle est particulièrement intéressante pour les concubins car la prestation d’assurance due en cas de réalisation de l’événement assuré pendant la durée du contrat échappe aux règles sur les réserves héréditaires. Elle bénéficie généralement du même traitement fiscal avantageux que le 3e pilier A, et se soustrait également à tous droits de succession.

Concubinage et succession Dans les limites de la quotité disponible (part de la succession dont l’un des concubins peut librement disposer malgré la présence d’héritiers réservataires), les concubins songeront enfin à prendre des dispositions afin de se protéger mutuellement dans le cadre de dispositions testamentaires. La part qu’ils pourront s’attribuer dépendra des héritiers légaux en présence et oscillera entre 25% et 100% de la masse successorale. La part successorale sera imposée plus ou moins fortement selon le canton du domicile. Ainsi donc, en l’absence d’un encadrement juridique clair, les concubins qui souhaitent se protéger en cas de décès de façon appropriée et dans un cadre fiscalement compétitif auront tout intérêt à prendre les mesures qui leur sont offertes par les assurances sociales et privées. Les prestations qui en découlent échappent pour la plupart aux dispositions impératives sur les réserves héréditaires et à une taxation successorale importante, au profit d’une imposition allégée sur le revenu. Au-delà de ces considérations, aussi taboues qu’elles puissent paraître, les questions de prévoyance et de fiscalité doivent être abordées suffisamment tôt par les concubins afin qu’ils établissent clairement les droits de chacun.

www.cpval.ch

A vos agendas 11 septembre 2012 HEP-VS St-Maurice Conférence: à l’école du Christ pédagogue Pierre Vianin et François-Xavier Amherdt donneront le 11.09 à 20 h une conférence suite à la parution de leur ouvrage intitulé: «A l’école du Christ pédagogue - Comment enseigner à la suite du Maître». Inscriptions à conférence@hepvs.ch. www.hepvs.ch 19 septembre 2012 – Lausanne Journée d’études RADIX La prochaine journée d’études romande du Réseau suisse d’écoles en santé portera sur les différentes formes de soutien que peut amener la promotion de la santé au contexte scolaire. www.ecoles-en-sante.ch 22 septembre 2012 Université de Lausanne Colloque Ecole fourre-tout ou école pour tous Le prix de l’intégration, c’est le sujet de l’accueil des enfants «différents»

dans l’école publique, en lien avec les nouvelles donnes induites par la RPT, qui sera débattu dans le cadre des Assises de l’éducation, organisée par le SER, à l’UNIL, à Dorigny. www.assises-education.ch

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Jusqu’au 11 novembre 2012 - Maison de la nature, Montorge Sociétés animales

d’étude interdisciplinaire sur un thème défini en lien généralement avec les préoccupations actuelles de la société. Dans un monde complexe et troublé, comment interpréter les crises aux niveaux social, économique, environnemental et agricole, leurs conséquences et les moyens de les atténuer, tels seront les interrogations au cœur de la prochaine journée d’étude qui se déroulera à la HES-SO Valais à Sierre. www.savs.ch

La Maison de la nature invite à la découverte de l’exposition sur les sociétés animales. Un accent particulier est mis sur l’accueil des classes d’école, avec visites guidées adaptées et mise à disposition de dossiers pédagogiques. www.maisondelanature.ch

19-23 novembre 2012 dans les classes romandes Semaine romande de la lecture «Eclats de lire» est le titre de la 9e édition de la Semaine romande de la lecture. www.le-ser.ch

16 novembre 2012 – Sion Colloque Senso5 Le prochain colloque Senso5 portera sur le thème «Aliments et mangeurs – un dialogue complexe». Pour les enseignants, un atelier vous est proposé en soirée. Cet atelier, distinct du colloque scientifique et qui peut être suivi pour lui-même, vise à apporter les connaissances nécessaires à une prise en main facilitée des moyens pédagogiques Senso5. www.senso5.ch 17 novembre 2012 HES-SO Valais Sierre Journée d’étude Le monde dans tous ses états Tous les deux ans, la Société académique du Valais organise une journée

16-24 novembre 2012 dans les bibliothèques valaisannes Semaine de lecture GVB «Dessine-moi un mouton» est le titre de l’édition 2012 de la Semaine valaisanne de la lecture organisée par le Groupement valaisan des bibliothèques. www.gvbvalais.ch Du 15 au 24 mars 2013 – dans les écoles francophones Semaine de la langue française et de la francophonie La 18e Semaine de la langue française et de la francophonie (SLFF) proposera des activités pédagogiques étendues sur les mois de février et de mars. www.slff.ch

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p

PER

L a mise en application du PER en EF, 2CO (10ee)

R. Bircher May

Dans la vie de tous les jours, il s’agit de trouver un équilibre entre vie privée et professionnelle, entre repos et travail. Pouvoir se relaxer suffisamment, recharger ses batteries, vivre ses relations et les construire, être épaulé lorsque le besoin s’en fait sentir permet d’être mieux dans sa peau et plus apte au travail. Une bonne gestion de la vie quotidienne est une condition indispensable au bien-être.1

La partie «Objectifs élèves» qui permet de situer les progressions des apprentissages attendus (cf. texte ci-dessous).

Les différents moyens que vous avez à votre disposition pour amener les élèves à orienter la gestion de leur quotidien vers l’action et l’avenir tout en participant à la mise en place d’une société durable – approche EDD avec ses principes didactiques2 –, sont:

Le site de l’animation: http://animation.hepvs.ch/ef/

Le tableau synoptique de la mise en application du PER en EF, 10e (cf. tableau page ci-contre).

Le Croqu’menus et le Croqu’maison: moyens à disposition des élèves. Les différents documents fournis lors des rencontres du printemps passé (bientôt présents sur le site).

L’animatrice

Objectifs élèves - 10 e Maintien et gestion de ma santé Développer et appliquer les notions apprises en 9e (1CO) pour gérer mon alimentation (équilibre, variété, santé) Utiliser tous les 5 sens pour explorer mon alimentation Références PER/EF: CM35 4 (= rappel CM35 1-2-3) CM35 5 Gestion du quotidien Planifier, organiser et exécuter mon travail Gérer ma consommation (objectif vaste à développer avec des thèmes touchant la vie quotidienne des élèves => voir Croqu’maison chapitres «Réfléchir et agir durablement» et «S’informer pour consommer») Références PER/EF: CM36 7-8 / CM36 6 / (CM 37 1)

otidien! Gérer le qu nte de faire te C’est ce que s jeunes. chacun de ce

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Respect de mon environnement Développer les «éco-gestes»: pratiquer le tri des déchets et détec-

ter les produits et/ou les emballages les moins dommageables pour l’environnement (écobilan) Appliquer les règles d’hygiène (cuisine, aliments et corps), les mesures de sécurité et d’économie d’énergie Références PER/EF: (CM37 3) / CM36 8 / CM37 2 Organisation et méthode de travail: Planifier et réaliser une préparation ou une recette à partir du livre de cuisine Appliquer des techniques culinaires Aménager et gérer ma place de travail Choisir et utiliser judicieusement le matériel à disposition Appliquer les techniques de nettoyage de base Entretenir une cuisine et son matériel Références PER/EF: CM36 7 / CM36 1 / CM37 2 / CM37 4 Remarque: les objectifs et leurs composantes introduits en 9e se consolident en 10e.

Notes 1

Texte tiré du Croqu’maison p. 9 - Une affaire d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

2

Principes didactiques de l’EDD: encourager la pensée systémique, prendre en compte la complexité d’un problème, mettre en place des périodes de travail plus longues, réfléchir dans une perspective d’avenir, mener une réflexion critique sur les valeurs et favoriser la participation. Tiré du dossier EDD Pizzas saines et crayons équitables réalisé par FED et FEE.

Résonances - Mensuel de l’Ecole valaisanne - Septembre 2012


Branche

ÉCONOMIE FAMILIALE 10e (15 x 2 périodes)

Année Principes

Gérer - Produire Gestion – Production (gestion entreprise «Maison», gestion du quotidien)

Concept et mode de travail

Question de base Objectif d’apprentissage (PER) Composantes

Comment je mange? Comment je consomme? Comment je gère? (consommateur-gestionnaire) CM35

CM36

CM37

4

1678

(1) 2

Stratégies d’apprentissage - Collaboration - Communication

Liens aux autres domaines à développer

MSN36, 37, 38: corps humain et santé SHS 31: de la production à la consommation d’un produit manufacturé FG32, 36, 37, 38: MITIC, santé et bien-être, environnement, complexité et interdépendances, identité

Contenus

Gérer-produire de l’alimentation et/ou d’autres biens de consommation

ÉVOLUTIF

Capacités transversales (CT)

Gestion de mon alimentation • Planifier et organiser le travail: organisation et exécution d’une tâche, gestion du travail (techniques et gestuelles) et de la place de travail, gestion du temps, gestion des règles d’hygiène et de sécurité • Réaliser et apprécier • Renforcer et approfondir les notions acquises en 9e à travers des situations problèmes et/ou du quotidien • ... La consommation et moi • Mes habitudes de consommation, mon profil de consommateur • Consommer, c’est quoi et pourquoi? • S’informer pour consommer • Réfléchir et agir durablement • Acheter futé, comment et pourquoi? (production - provenance - consommation - élimination) •…

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Le plaisir d’apprendre est la motivation de la persévérance.

2007 / 2008 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2007-2008 Ecole-Culture Regards croisés sur la différenciation Raisonner les peurs Les dessous des grilles horaires Partenariat Ecole-Famille Créativité & Logique (1/2) Créativité & Logique (2/2) L’école en route vers l’EDD

2007 / 2008 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2008-2009 Les évolutions de l’école Informatique-mathématiques Les outils de l’évaluation La gestion des élèves difficiles Expérimenter le savoir Le temps de l’école A l’école de l’interculturalité Briser les idées reçues sur l’école

2008 / 2009 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars

N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2009-2010 Droits de l’enfant - Citoyenneté Structuration de la langue - de la pensée La verticalité (1/2) La verticalité (2/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (1/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (2/2) L’humour à l’école Entraide... entre pairs

2009 / 2010 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2010-2011 Quantité et/ou qualité Sciences, techniques, technologies Eveil / réveil de la curiosité Comprendre le monde environnant Dyslexie, dysorthographie... Les 10 ans de la HEP-VS Réussite scolaire et… norme L’image de l’enseignant

N° 7 avril

2011 / 2012 N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

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Eclairage 2011-2012 Métier d’élève Les intelligences multiples en classe Le début du cycle 1 L’école entre tradition et modernité Les utopies pédagogiques La robotique en classe Capacités transversales Approche concrète de l’EDD

Fabien Fenouillet et Alain Lieury

En raccourci Cerveau & Psycho

Donner l’envie d’apprendre La revue Cerveau & Psycho propose un passionnant dossier intitulé «Donner l’envie d’apprendre». Avec des articles d’Alain Lieury, Fabien Fenouillet, Daniel Favre, Jean-Claude Richoz (HEP Vaud), Yves Chaix, Jean-François Démonet (CHU vaudois à Lausanne) pour motiver les élèves à l’école, stimuler le cerveau, en lien avec les avancées des neurosciences, et en savoir plus sur les troubles de l’apprentissage. Feuilletable en ligne. www.cerveauetpsycho.fr Concordat sur les hautes écoles

Mis en consultation La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique a mis en consultation d’ici le 31 décembre 2012 le concordat sur les hautes écoles. Du côté des cantons, il constitue la base légale d’une solution inédite en Suisse: la Confédération et les cantons encourageront et coordonneront ensemble le domaine des hautes écoles. Toutes les hautes écoles seront concernées, qu’elles soient universitaires, spécialisées ou pédagogiques. Par rapport à la situation actuelle, il y aura des simplifications, se traduisant notamment par une réduction du nombre d’organes. www.cdip.ch > Communiqués de presse Revue Parole

Dossier sur l’imaginaire La revue de l’Institut suisse Jeunesse et Médias consacre le dossier de son édition 2/12 aux mots et visages de l’imaginaire. Parmi les autres sujets abordés, il y a le secret, tantôt bien précieux, tantôt fardeau lourd à porter. www.jm-arole.ch - www.isjm.ch

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fait parler de vous!

Résonances La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS). Edition, administration, rédaction DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne Rédaction Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch - Tél. 079 429 07 01 Photographe Jacques Dussez

Pour vos annonces:

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Conseil de rédaction Florian Chappot, AVEP - http://avep-wvbu.ch Daphnée Constantin Raposo, SPVAL - www.spval.ch Elodie Lovey, CDTEA – www.vs.ch/scj Adrienne Mittaz, AVECO - www.aveco.ch Zoe Moody, HEP-VS - www.hepvs.ch Stéphanie Mottier Fontannaz, AVPES - www.avpes.ch Marie-Josée Reuse, Ass. Parents - www.frapev.ch Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août. Délai de remise des textes Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Abonnements Cf. encadré séparé ISSN 2235-0918

Abonnement annuel (9 numéros) Tarif contractuel: Fr. 30.– Tarif annuel:

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Vous pouvez vous abonner et effectuer vos changements d’adresse en passant directement par les formulaires en ligne sur www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l’Ecole valaisanne. Cela peut aussi se faire par courriel (resonances@ admin.vs.ch) ou par courrier DECS-SFT, Résonances, rue de Conthey 19, case postale 478, 1951 Sion. Site Résonances Sur www.vs.ch/sft > Résonances, vous avez aussi la possibilité de consulter les archives de la revue ou de commander un numéro à l’unité via le magasin en ligne.

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Données techniques Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction. Délai de remise des annonces Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution. Régie des annonces Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com Impression - Expédition Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com



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