( Infos 2006-2007
RÊsonances Mensuel de l’Ecole valaisanne
No 1 - Septembre 2006
E dito en morceaux Ce mois-ci, le dossier se présente sous forme de brèves, ce qui permet une lecture fragmentée. Dans le même esprit, voici donc un édito en morceaux. Quel visage pour l’Ecole valaisanne en 20062007? En évoquant une série de projets et de nouveautés pour 2006-2007, le dossier de septembre vous permet de visualiser quelques contours des changements
( prévus ou en cours pour l’Ecole valaisanne. Il n’y a pas de bouleversement en vue, mais de constantes et nécessaires adaptations et de nouvelles approches. Et comme chaque établissement – pour ne pas dire chaque classe – apporte sa touche particulière, cela ajoute aux couleurs de l’ensemble du visage de l’Ecole valaisanne qui se redessine quotidiennement tout en conservant certains traits de base. De la motivation avant toute chose Comment éveiller le désir d’apprendre? En guise d’esquisse de réponse à cette interrogation au cœur de l’enseignement, la rencontre du mois avec Pierre Vianin vous donne quelques pistes utiles à ce propos tout en vous renvoyant à la lecture de son ouvrage récemment paru sur la motivation scolaire. Cf. p. 26. De nouvelles rubriques Résonances essaie de tenir compte des suggestions du Conseil de rédaction et de vos propositions de
Pour contacter Résonances DECS/SFT Résonances, mensuel de l’Ecole valaisanne Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion 027 606 41 52 - resonances@admin.vs.ch
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Nadia Revaz
lecteurs. C’est pourquoi de nouvelles rubriques sont régulièrement créées, tandis que d’autres évoluent et que d’autres encore s’effacent pour un temps ou pour toujours. Dès ce numéro, vous pourrez découvrir la Boîte à outils et Rés’oogle, deux rubriques résolument pratiques. Cf. p. 30 et p. 44.
) A vos plumes ou claviers Vous pouvez participer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, la rubrique Carte blanche attend vos textes ou ceux de vos élèves. Ainsi ce mois-ci c’est la classe de Norbert Rauber qui raconte les étapes de la création de son clip vidéo en faveur de la paix. Cf. p. 22. Vous êtes également invité à faire part de vos suggestions et critiques de tous ordres. N’hésitez pas à saisir votre plume ou votre clavier pour nous écrire un mot, indiquer une adresse internet ou un projet que vous aimeriez faire partager… Et si vous n’êtes pas adepte du courrier ou du courriel, vous pouvez aussi téléphoner. Merci de signaler les animations lecture La prochaine édition de Résonances listera toute une série d’actions ou d’animations menées en classe pour inciter les élèves à lire tout court ou à lire plus, ceci afin de créer une modeste banque de données utile pour les enseignants. Il sera bien évidemment question de la Semaine romande de la lecture qui se conjugue cette année avec la Semaine valaisanne de la lecture du Groupement des bibliothèques, des défis-lecture, des virus lecture, etc. Par conséquent, si vous et/ou votre établissement avez fait, faites ou avez prévu de faire quelque chose de particulier pour promouvoir la lecture, merci de le signaler à la rédaction d’ici le 10 septembre.
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S ommaire
N. Revaz
aux Edito en morce
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4-14 Education musicale Doc. pédagogique Ecole et musée Environnement Environnement Concours Carte blanche
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Eloge du moment présent - B. Oberholzer Mallettes didactiques: nouveautés - E. Nicollerat Des Alpes au Léman - E. Berthod Alimen’terre - S. Fierz Ma classe veille sur les arbres - S. Fierz «Nos fruits», un concours pour les écoles primaires - AGIR Clip vidéo pour la paix d’une classe de Salins - La classe de N. Rauber
Education physique Rencontre ACM Mémento pédagogique Boîte à outils BEL
Recherche Livres Revue de presse CRPE Enseigner ici ou là-bas ICT Un thème, des adresses
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Pour votre santé, bougez! - N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner Pierre Vianin, auteur d’un livre sur la motivation - N. Revaz Artothèque d’Entremont: «Tête en l’air et tête en terre» D. Fellay et A. Z. Boudet A vos agendas - Résonances L’enseignant aussi a besoin d’aide-mémoire! - P. Dessus et C. Helz Les échanges linguistiques, vécus côté parents - BEL
Egalité dans le système éducatif - CSRE La sélection du mois - Résonances D’un numéro à l’autre - Résonances Rien n’est gratuit en matière de prévoyance - P. Vernier Journée Enseignants sans frontières au Bouveret - esf/NR Encarta Junior: une encyclopédie pour les enfants - P. Hugo La zen’attitude - Résonances
Ecouter, argumenter, débattre: les jeunes s’entraînent - L. Schaeren Bourses et prêts d’honneur - DECS Hier - aujourd’hui: journée de dialogue intergénérationnel - Groupe intergénérations Les dossiers de Résonances
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I nfos 2006-2007 Quels sont les projets et nouveautés
secondaire II? Quelles sont les infos de
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Du côté de la scolarité obligatoire et du secondaire II Service de l'enseignement (SE)
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Du côté de la HEP-Vs HEP-Vs
la HEP? Quels sont les nouveaux
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Du côté des nominations SE-SFOP
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Du côté de la formation professionnelle initiale
visages du DECS? Et du côté de la formation professionnelle initiale, qu’est-ce qui change? Réponses en bref dans le dossier du mois.
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de la scolarité obligatoire et du
D u côté de la scolarité obligatoire et du secondaire II Quels sont les principaux projets et les nouveautés de l’Ecole valaisanne pour 2006-2007? L’objectif est de faire ici un rapide tour d’horizon, sachant que nombre de ces aspects feront l’objet de développements en cours d’année dans Résonances.
tenaires de notre canton (commissaires de branches, représentants des degrés secondaires II, membres des instituts de formation, collaborateurs du DECS, …). Cet échange permettra d’entendre les impressions générales qui se dégagent des premiers travaux entrepris. Les propositions finales seront mises en consultation afin de répondre aux attentes de nos partenaires et, ainsi, gagner une très large adhésion.
PROJETS
Réflexion sur le cycle d’orientation
HarmoS et Pecaro / Consultation
L’actuel cycle d’orientation date de 1986. Il a vingt ans. Et s’il répond encore, pour l’essentiel, à la mission que lui a fixée le législateur ainsi qu’aux attentes des élèves, de leurs parents, des enseignants, des milieux politiques et économiques, il est vrai qu’il montre quelques lézardes, quelques signes de fatigue ou d’essoufflement. On pourrait lui proposer un toilettage cosmétique. Mais ce serait se contenter de peu et ignorer le fait que les jeunes et leurs parents espèrent des réponses modernes aux problèmes que leur pose la société contemporaine. La profonde réflexion qui va s’ouvrir dès cet automne à ce sujet, conduite par un groupe de travail où tous les partenaires concernés trouvent place, doit inscrire clairement le cycle comme phase terminale de la scolarité obligatoire, celle au terme de laquelle s’effectuent les choix déterminants pour l’épanouissement professionnel et humain des jeunes en formation. A ce titre, doivent être repensés: les conditions d’admission à ce degré d’enseignement, le rôle que doivent y jouer les résultats scolaires chiffrés, l’avis des maîtres et des parents, la nature originale des nouvelles structures à mettre en place, leur durée, leur perméabilité, le rôle des établissements dans le rayonne-
Le 21 mai dernier, le peuple suisse et le peuple valaisan ont montré clairement (à plus de 80%) leur volonté d’inscrire un principe d’harmonisation dans ce vaste champ des formations qui donne parfois de notre pays l’image d’un puzzle éclaté. Harmonisation et non uniformisation. On veut des approches communes en ce qui concerne l’âge d’entrée à l’école, la durée et les objectifs des niveaux d’enseignement, le passage de l’un à l’autre ainsi que la reconnaissance des diplômes. A ce titre, sont en consultation jusqu’à mi-septembre auprès des partenaires de l’école, un projet suisse d’«Accord intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire» (connu sous le nom de Concordat HarmoS) et un projet de «Convention scolaire romande» (connu sous le nom de Pecaro) censés créer un espace suisse ainsi qu’un espace romand de la formation. Les Conférences des chefs de départements de l’instruction publique connaîtront, fin novembre, les avis rassemblés dans les cantons; elles pourront alors rédiger les textes définitifs qui seront soumis ensuite aux Parlements des différents cantons.
Plans d’études BEJUNEFRIVAL En écho aux travaux menés sur le plan suisse (HarmoS) et romand (Pecaro), les cantons de Berne, Jura, Neuchâtel, Fribourg et Valais unissent leurs efforts pour écrire les nouveaux Plans d’études pour la scolarité préscolaire et obligatoire. Le groupe de pilotage, représentatif des entités cantonales, accompagne une équipe de rédacteurs, 15 enseignants de notre canton, praticiens en majorité, issus de différents degrés d’enseignement. Les premières esquisses des Plans d’étude connues – automne 2006 –, une séance plénière réunira les par-
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En raccourci HEVs
Harmonisation bachelor Selon les directives de la réforme de Bologne, les Hautes Ecoles suisses harmoniseront leurs calendriers académiques dès la rentrée 2007-2008. La HEVs anticipe ce délai d’une année: toutes ses filières Bachelor commenceront donc l’année scolaire 20062007 le lundi 18 septembre 2006. www.hevs.ch
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ment éducatif et culturel des régions, les conditions d’accès aux formations subséquentes, le statut original de la 3e année, la place des éventuelles 4e années etc... Avec cette conviction à la clé: que tout soit mis en œuvre pour que le terme «orientation» représente quelque chose de fondateur pour chacun.
Prochain dossier:
Pistes et actions de promotion de la lecture
Plate-forme de communication, de collaboration et d’apprentissage Educanet2
sionnelle en classe, comme le demande la Lfpr. Elle préfigure certainement et partiellement le profil futur de ces écoles.
La généralisation de l’utilisation des nouvelles technologies de la communication et l’efficience qui en découle ont conduit le Département à s’associer à un projet développé sur le plan suisse. Si les enseignants sont nombreux à naviguer sur les sites en lien avec l’éducation, force est de constater que des plates-formes d’échanges sont indispensables pour mener à bien des projets avec toute l’efficacité attendue. Aussi, à l’image des Commissions des degrés (SPVal), des Commissions de branches (DECS), des Groupes romands ou suisses (BEJUNEFRIVAL/Pecaro/HarmoS), il est essentiel de disposer d’un espace où les enseignants et les responsables scolaires puissent échanger des informations de manière simple et rapide. Educanet2 représente une réponse concrète par la mise à disposition d’un espace collaboratif entre tous les partenaires désignés. Au terme d’une phase d’information, tous les enseignants valaisans bénéficieront d’une adresse internet leur permettant de saisir et de recevoir des informations de leurs collègues, de leurs associations, de leurs employeurs ou des collaborateurs du DECS via le site www.educanet2.ch.
Reconnaissance des Ecoles de culture générale (ECG) par la CDIP
Réforme de l’Ecole supérieure de commerce (ESC) En vue de la mise en conformité de l’Ecole supérieure de commerce à la nouvelle loi sur la formation professionnelle (Lfpr), une expérience pilote a lieu à l’ESCECG de Monthey, conduite par l’OFFT. Celle-ci a pour objectif d’amener une plus grande pratique profes-
Une demande de reconnaissance des ECG est actuellement en cours auprès de la CDIP. Celle-ci ne devrait pas poser de problème puisque cette filière répond à toutes les exigences. Dès que cette procédure sera terminée, sera étudiée la nécessité ou non de créer quelques types de maturités spécialisées (options social, santé et pédagogique), permettant l’accès aux Hautes Ecoles spécialisées.
NOUVEAUTÉS Concept des langues En 2001, le Département de l’éducation, de la culture et des sports arrêtait les lignes directrices d’un concept cantonal de l’enseignement des langues. Aujourd’hui, après avoir entériné plusieurs réformes, le Conseil d’Etat a approuvé le nouveau concept cantonal de l’enseignement des langues. Au terme d’une large consultation, ledit concept trouve ses fondements dans les axes suivants: 1. la priorité donnée à l’apprentissage et à la maîtrise de la langue du lieu (L1) pour tous les élèves de la scolarité obligatoire, 2. l’introduction de la langue 2 (allemand/français) dès la 3e année primaire, 3. l’introduction de la langue 3 (anglais) dès la 7e année, voire dès la 5e à partir des années 2011-2012, 4. l’opportunité accordée aux cycles d’orientation d’organiser l’apprentissage de certaines branches éducatives et culturelles en langue 2 selon un projet à soumettre pour approbation au DECS, 5. la possibilité offerte aux communes ou associations de communes de créer une structure bilingue au respect des règles définies par le DECS,
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6. une offre à tous les élèves d’un possible échange durant leur scolarité obligatoire. En outre, au vu des changements apportés, la mise en œuvre sera effective dès la rentrée 2007-2008. Cette prochaine année permettra de ce fait de préparer les outils indispensables pour une sereine introduction.
Bureau des Echanges Linguistiques (BEL) Le principal objectif du Bureau des Echanges Linguistiques (BEL) est le rapprochement des jeunes des deux parties linguistiques du canton par l’organisation d’échanges individuels, de groupes ou de classes tous degrés confondus. En outre, les responsables du BEL organisent des échanges de courte ou de moyenne durée avec la Suisse allemande et l’Allemagne pour le secondaire I et également avec l’Italie et l’Angleterre pour le secondaire II. Ces échanges individuels sont possibles, mais plus rares pour les degrés 5 et 6 de la scolarité primaire. Enfin, pour des échanges entre professeurs, pour des séjours linguistiques, pour des écoles de langues, le BEL met à disposition ses compétences et son expérience. A titre d’information, plus de 400 jeunes par année bénéficient de cette structure. Un des objectifs prioritaires du nouveau concept des langues, l’échange linguistique doit être développé et intensifié au profit de tous les élèves de notre canton.
Enseignement religieux A la suite des travaux menés par le groupe «Enseignement religieux», composé de représentants du Département, des Eglises et des associations partenaires,
Journée d’information sur les métiers en 1re du CO Cette journée s’inscrit dans le concept global d’information et d’orientation développé par l’Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand pour les élèves en scolarité obligatoire, allant d’une information globale à une information spécifique à mesure que l’élève s’approche de la fin de la scolarité. Cette journée, prévue durant le mois d’avril, a pour but de faire découvrir aux élèves de 1re du CO les principaux domaines dans lesquels ils pourront évoluer au sortir de leur scolarité obligatoire. Six domaines (métiers de la nature et de la construction, métiers de l’alimentation, de l’hôtellerie et du tourisme, métiers de l’industrie, métiers du commerce et des transports, métiers de la santé, du social et de l’enseignement, métiers des arts, de l’habillement et des soins esthétiques) leur seront présentés et chaque présentation débutera par une animation multimédia (les CD Rom seront fournis aux écoles). www.vs.ch/orientation
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des modifications au livre de 3e année, suite aux expertises demandées, ont été apportées et une nouvelle édition est disponible dès 2006 sans incidence sur les compléments valaisans. Quelques légères modifications seront comprises dans l’édition du livre de 4e année lors d’un prochain tirage. L’introduction des ouvrages ENBIRO en 1re année primaire s’effectuera dès la rentrée scolaire 20062007. L’édition pour la 2e année primaire devrait suivre dès l’année scolaire prochaine. Dès que les propositions relatives au contenu des ouvrages de 5e et de 6e années seront connues, les Eglises et le Département se prononceront sur le fond et la forme des documents à éditer ainsi que sur les modalités d’introduction des moyens. Des compléments valaisans sont prévus pour chaque degré d’enseignement. Les séances de présentation et les modules d’accompagnement se dérouleront de manière similaire aux démarches déjà engagées pour les ouvrages de 3e et de 4e années.
Education sexuelle (SIPE) Depuis plusieurs années, le Conseil d’Etat a confié le domaine de l’éducation sexuelle aux Centres de planning familial. Réunis actuellement sous l’égide de la Fédération des centres SIPE (Sexualité, Information, Prévention, Education), les centres régionaux assurent les cours d’éducation sexuelle. Le Conseil d’Etat, par le Département de l’éducation, de la culture et du sport, a reconnu ladite Fédération et l’ensemble de ses collaboratrices, afin d’apporter un enseignement assuré par des professionnelles au bénéfice d’une formation de type universitaire suisse. Dès la rentrée scolaire 2006-2007, les cours, à caractère obligatoire, seront dispensés selon un programme dont le contenu et les modalités ont été validés par les Départements concernés. Les interventions se dérouleront conformément aux modalités suivantes: 4P : 2 heures 6P : 3 heures 2CO : 4 heures Les frais inhérents à ces cours seront intégralement pris en charge, à parts égales, entre le Département de l’éducation, de la culture et du sport et Le Département de la santé.
Enseignement spécialisé au cycle d’orientation Une conception renouvelée de l’enseignement spécialisé au cycle d’orientation a été acceptée par le Conseil d’Etat qui définit de manière clarifiée les diverses mesures d’aide pour les élèves ayant des besoins scolaires particuliers: appuis pédagogiques intégrés – classes d’observation et à effectif réduit, notamment.
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Une nouveauté: l’introduction de cours d’appui pédagogique pour les élèves de niveau II ou de section générale, vise à introduire une prévention de l’échec scolaire. Trois cycles d’orientation sont appelés à effectuer une expérience pilote durant l’année scolaire 2006-2007.
Enquête dans les cantons latins: l’enseignement spécialisé valaisan cité en exemple Une recherche effectuée dans les cantons latins, et dont les résultats sont mis en comparaison avec l’échelon national, montre que le canton du Valais est celui qui évite le mieux la marginalisation des enfants en difficultés scolaires ou en situation de handicap. Les mesures d’aide de type intégratives sont privilégiées. Déjà bas dans les années 1990, le taux de séparation a fortement baissé depuis 1999, où l’on assiste à une très forte augmentation du taux d’élèves intégrés, en situation de handicap. D’autre part, la pratique observée correspond de manière cohérente aux bases légales dont le canton s’est doté et les enseignants perçoivent clairement la volonté politique d’intégration.
Sport-Art-Formation Pour la nouvelle année scolaire, plus de 300 élèves se sont inscrits dans la structure Sport-Arts-Formation (SAF), une filière pour des jeunes sportifs/artistes, particulièrement talentueux. La plupart des jeunes s’y sont inscrits, comme les années passées, pour les sports de neige, le football et le hockey. Suite à une évaluation approfondie du concept SAF, en incluant tous les partenaires concernés, les directives et les critères d’admission ont été légèrement adaptés afin de pouvoir répondre encore mieux aux besoins réels sur le terrain (www.vs.ch/ enseignement/ > informations officielles > concepts). Au Lycée-Collège Spiritus Sanctus à Brigue, section Ecole supérieure de commerce pour sportifs et artistes (HSK), 23 adolescents, dont 9 élèves domiciliés hors canton et 4 élèves francophones, qui font partie de l’élite des espoirs en sports de neige, commencent leur 1re année scolaire en filières académie nationale de ski ou centre national des sports de neige. Après une année de réussite du projet pilote de ces deux nouvelles filières – mises en place et conduites en étroite collaboration avec Swiss-Ski et Ski Valais – les
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inscriptions confirment les attentes (www.spiritus.ch/hsk).
Cahier des charges du personnel enseignant Attendu depuis plusieurs années, un cahier des charges du personnel enseignant pour tous les ordres d’enseignement de la scolarité obligatoire et postobligatoire a été adopté par le chef du Département. Au terme des travaux menés en concertation avec tous les milieux concernés (employeurs, enseignants et Département), une consultation active a permis de peaufiner un projet qui sera officialisé dès la rentrée 2006-2007. La description des tâches pour chaque degré d’enseignement est articulée autour des chapitres suivants: Champ d’application Mission générale du personnel enseignant Temps d’activité Champs d’activité: enseignement/ éducation, collaboration et formation continue. Suite logique de cette phase initiale et vu la problématique de la double responsabilité dévolue aux administrations communales et cantonale concernant les enseignants de la scolarité obligatoire ainsi qu’au regard de l’obsolescence du Règlement du 20 juin 1963 concernant les conditions d’engagement du personnel enseignant des écoles primaires et secondaires, un groupe de travail s’attellera à la rédaction d’une loi sur le statut du personnel enseignant. La phase préliminaire a déjà débuté et les premières propositions connues au terme de l’année scolaire en cours seront soumises à consultation.
Ouverture d’une passerelle HEP dans les Ecoles supérieures de commerce et de culture générale de Brigue et Monthey Normalement réservé aux porteurs d’une maturité gymnasiale, l’accès à la Haute Ecole pédagogique valaisanne est aussi ouvert aux porteurs d’un diplôme de culture générale ou de commerce, en accord avec les règlements de la CDIP et à la condition de suivre une année passerelle à la HEP de Fribourg. Cette solution posait un certain nombre de problèmes aux candidats qui devaient, entre autres, trouver un logement dans cette ville pendant une année, pour revenir ensuite sur le Valais continuer leurs études.
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Désormais cette année passerelle existe dans notre canton. Deux classes seront ouvertes à l’ESC-ECG de Brigue et de Monthey. Elles accueilleront des élèves pendant une année afin de les préparer à leurs futures études à la HEP (enseignement primaire). Seuls les étudiants qui ont obtenu d’excellents résultats à leur diplôme ECG ou ESC pourront suivre cette passerelle censée les amener à un niveau de connaissance comparable à celui de la maturité gymnasiale. La passerelle HEP est en effet une filière régulée dans laquelle seul un nombre limité d’étudiants sont acceptés. En cas d’un trop grand afflux de candidats, un concours d’admission peut être mis sur pied.
Réforme de l’Ecole préprofessionnelle (EPP) Dès la rentrée scolaire 2006-2007, la durée des études à l’EPP ne durera plus qu’une année au lieu de deux jusqu’à aujourd’hui. Pendant longtemps, cette filière préparait essentiellement des jeunes ayant terminé leur cycle d’orientation à de futures études dans le domaine paramédical, accessibles le plus souvent à partir de 18 ans seulement, d’où la nécessité des deux années de formation. Avec les années, ce profil s’était quelque peu perdu et l’EPP était devenue un «refuge» pour beaucoup de jeunes qui, n’ayant pas trouvé de place d’apprentissage ou n’ayant pas encore opéré un choix définitif à l’issue de leur scolarité obligatoire, venaient suivre cette école en attendant mieux. C’est pourquoi, constatant la réalité actuelle du monde du travail et le profil des jeunes fréquentant cette fi-
En raccourci Ecole suisse de Bogotá
Mise au concours L’Ecole suisse de Bogotá (Colombie) est une école multiculturelle reconnue par la Confédération suisse et composée de deux secteurs: allemand-espagnol et francophone-espagnol. L’offre de formation s’étend de l’école enfantine (préscolaire) à la maturité colombienne soit à la maturité bilingue suisse (RRM). L’Ecole est fréquentée par 760 étudiantes et étudiants dont 20% sont de nationalité suisse. Berne, le Valais et Appenzell A.Rh. en sont les cantons parrains. L’Ecole suisse de Bogotá met au concours le poste de recteur/rectrice (entrée en fonction dès la rentrée 2007). Les dossiers de candidature doivent être envoyées d’ici le 16 septembre 2006. Pour plus d’infos: www.helvetia.edu.co >Servicios > Ofertas de empleo.
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lière, celle-ci a été redessinée. Mieux centrée désormais sur la poursuite d’une formation dans le cadre de l’obtention d’un CFC dans n’importe quel domaine, la nouvelle EPP, en un an, a pour ambition: de faire en sorte que l’élève ait fait un choix professionnel et ait réussi à trouver une place d’apprentissage à l’issue de l’année d’étude; de compléter le bagage intellectuel d’une catégorie de jeunes qui a souvent vécu une scolarité obligatoire difficile; de permettre à ceux qui le désirent et qui en ont la possibilité de poursuivre leurs études en ECG ou en ESC. Aussi, grâce à une pédagogie innovante reposant sur des projets personnels et interdisciplinaires, ainsi que par une approche très intense du monde du travail, la nouvelle EPP devrait jouer un rôle important dans ce moment souvent difficile pour beaucoup de jeunes qu’est la transition école-emploi.
INFORMATIONS DIVERSES Retraite du personnel enseignant communal Au terme de l’année scolaire 2005/2006, une centaine d’enseignants de la scolarité obligatoire ont pris leur retraite. Pour 71 d’entre eux, il s’agit d’une retraite anticipée. Ces départs sont environ 10% plus élevés que ceux de l’année précédente.
ENVR/PLANTA Le Grand Conseil a décidé le 7 juin 2006: le rachat par l’Etat du bâtiment de l’école primaire de la Planta appartenant à la Ville de Sion; le subventionnement de l’achat par la Ville de Sion du bâtiment de l’ancienne Ecole normale du Valais romand à la Congrégation des Sœurs Ursulines. Durant l’année scolaire 2006/2007 seront définies d’un commun accord entre la Ville de Sion et l’Etat les modalités de prise de possession de ces bâtiments.
Effectifs scolaires et postes d’enseignement Les effectifs de l’année scolaire 2006-2007 se présentent ainsi: enfantin: env. 6060, soit env. 20 en moins primaire: env. 20’590, soit env. 200 en moins cycle d’orientation: env. 10’450, soit statu quo secondaire II: env. 6970, soit env. 250 en plus. Quant aux postes d’enseignement, les variations par rapport à l’année précédente sont les suivantes: enfantin: env. 4 en moins primaire: env. 21 en moins cycle d’orientation: statu quo secondaire II: env. 17 en plus.
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D u côté de la HEP-Vs 3e HEP Forum
Remise des diplômes HEP La Haute Ecole pédagogique valaisanne a décerné le samedi 26 août à la Simplonhalle de Brig sa 3e volée de bachelors, ceci en parallèle avec d’autres certificats et diplômes comme ceux couronnant la première volée d’étudiantes et d’étudiants du secondaire 1 et 2 ayant suivi en deux ans leur cursus de formation pédagogique initiale. Cette cérémonie a conclu la première année d’activité du directeur Patrice Clivaz. Signe de l’envergure qu’a prise la HEP avec nombre de mandats spéciaux qui lui ont été confiés en parallèle à son activité traditionnelle de formation des jeunes enseignantes et enseignants du primaire, elle a été marquée par un nombre assez impressionnant de départs de professeurs et d’animateurs pédagogiques, compensés par l’arrivée d’une vingtaine de nouvelles personnes qui auront à cœur d’apporter leur enthousiasme à l’institution de formation.
Les étudiants de la HEP lors du dernier semestre, à la fin du dernier cours.
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La Haute Ecole pédagogique valaisanne veut jouer son rôle de lieu privilégié où se confrontent les options pédagogiques et, dans cette optique, elle a lancé il y a plus d’une année les «HEP-Forum». Une première soirée couronnée de succès fut tout d’abord consacrée à Albert Jaccard en septembre 2005. En mars 2006, à Brig, la discussion fut très intense sur un sujet momentanément brûlant dans le Haut-Valais, celui des «Tagesschulen». Avec HarmoS-Pecaro, la HEP propose pour le
vendredi 13 octobre à Martigny un thème parfaitement d’actualité puisque l’ensemble de la classe politique et professionnelle est soumise à consultation par les autorités durant cet été. En collaboration avec le DECS et les associations professionnelles AVECO, AVPES et SPVal, la HEP invite toutes les personnes intéressées à d’ores et déjà réserver ce vendredi 13 dès 17 h 30, ceci sans fausse superstition.
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La Haute Ecole pédagogique valaisanne en est à sa 3e volée de bachelors. Autre événement, elle organise un nouveau «HEP-Forum» sur HarmoS et Pecaro. Résonances reviendra dans sa prochaine édition sur ces deux événements.
Personnage incontournable de tout l’intense travail qui depuis plusieurs années se fait autour des projets connus sous les noms parfois un peu insolites d’HarmoS ou de Pecaro, Olivier Maradan s’est déjà largement investi dans le cadre des fonctions à la CDIP pour expliquer et réexpliquer les tenants et aboutissants des différents concordats qui tant au niveau suisse qu’à celui de la Romandie sont les clés de voûte de ces projets d’harmonisation. De simple idée, le projet est maintenant de-
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venu une vision très réelle, puisque le peuple suisse a en mai largement accepté par son vote les principes constitutionnels de base qui fondent cette nouvelle politique d’harmonisation au niveau des régions et de la Confédération. Olivier Maradan sera donc en terre valaisanne pour participer à un Forum, ouvert sur inscription à tout public, qui se déclinera en 3 étapes. Il y aura tout d’abord des ateliers thématiques animés par des spécialistes qui auront pour objectif de lancer le débat et de poser tout haut des questions parfois un peu oubliées. En deuxième partie, sous le coup de 18 h 30, plusieurs petites conférences permettront de mieux percevoir tant
la vision de la CDIP, du Département de l’éducation, de la culture et du sport que des associations professionnelles d’enseignants. Un débat final réunissant tous les partenaires conduira à une partie conviviale réalisée grâce à l’appui précieux des écoles primaires de Martigny et de leur directeur, Monsieur Raphy Darbellay. Tous les détails d’organisation et d’inscription figureront dans le courant de septembre sur les sites internet de la HEP et des associations et dans un prochain numéro de Résonances.
HEP Forum HarmoS et Pecaro Vendredi 13 octobre 2006 à Martigny. www.hepvs.ch
D u côté des nominations L’année scolaire 2006-2007 voit apparaître deux nouveaux visages au Service de l’enseignement, à savoir Jean-Pierre Gaspoz et Guy Dayer.
Un nouvel inspecteur au Service de l’enseignement Le Conseil d’Etat a nommé M. Jean-Pierre Gaspoz au poste d’inspecteur de la scolarité obligatoire. Il remplace dans cette fonction M. Michel Barras, lequel a fait valoir ses droits à la retraite.
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Après avoir été enseignant titulaire pendant 7 années au CO d’Hérens à Euseigne, Jean-Pierre Gaspoz en a été le directeur pendant 17 ans. Son statut de directeur d’école lui a permis de garder un contact direct avec l’enseignement (10 heures hebdomadaires) et surtout d’exercer la profession de responsable scolaire avec ses multiples facettes: gestion des ressources humaines, gestion organisationnelle, contacts avec les autorités cantonales et communales, etc. M. Gaspoz, très attaché à sa formation continue, a régulièrement suivi des cours en lien avec ses activités de directeur et d’enseignant.
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M. Jean-Pierre Gaspoz a aussi enrichi son parcours professionnel en étant président de la Conférence des directeurs des cycles d’orientation du Valais romand (CODICOVAR) de 1991 à 1996 et président de l’Université populaire du Val d’Hérens de sa création en 1990 à ce jour. Originaire d’Evolène, M. Jean-Pierre Gaspoz, né en 1958, est marié et père de 3 enfants.
Service de la formation professionnelle
Claude Pottier, nouveau chef Le Conseil d’Etat a nommé Claude Pottier chef du Service de la formation professionnelle (SFOP). Il était jusqu’à présent directeur de l’Ecole supérieure de commerce et de culture générale (ESC-ECG) St-Joseph de Monthey. Originaire de cette ville, conseiller communal (dicastère Enseignement et éducation), il préside depuis avril 2006 la Conférence des Directeurs d’Ecoles de commerce de Suisse romande et du Tessin. Il remplace Serge Imboden, qui a pris de nouvelles fonctions à l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) à Berne.
Résonances - Septembre 2006
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Un nouveau conseiller pédagogique à l’Office de l’enseignement spécialisé
titut St-Raphaël, avant de rejoindre les structures spécialisées du Cycle d’orientation.
Le Conseil d’Etat du canton du Valais a nommé, pour un poste à 40%, M. Guy Dayer à la fonction de conseiller pédagogique de l’enseignement spécialisé. Il succède à M. Olivier Delévaux, désigné comme professeur et chargé de cours à la Haute Ecole pédagogique du Valais.
Sur le plan associatif, M. Dayer a eu l’occasion de collaborer comme membre du comité de l’association valaisanne des enseignants du cycle d’orientation (AVECO) et de l’association des maîtres de l’enseignement spécialisé (AMES).
Marié, M. Dayer, né en 1974 et originaire d’Hérémence, réside à Vex. Il enseigne actuellement au cycle d’orientation du Val d’Hérens où il continuera d’œuvrer pour le complément de son activité.
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Après sa maturité pédagogique effectuée à l’Ecole normale du Valais, M. Dayer a orienté son intérêt vers les élèves ayant des besoins particuliers. Il obtient successivement les titres d’enseignant spécialisé, à la HEP du canton de Vaud et le diplôme CDIP d’études avancées en handicap mental à Lausanne. Un certificat de médiateur scolaire complète son déjà riche bagage de formation. Son parcours professionnel l’a conduit dans les diverses structures de l’enseignement valaisan, en qualité de maître primaire, puis d’enseignant spécialisé à l’ins-
Le Service de l’enseignement se réjouit de pouvoir compter sur les compétences de ces deux nouveaux collaborateurs et en profite pour remercier leurs prédécesseurs pour le travail accompli.
Centre de formation professionnelle de Sion
Jean-Louis Maillard, nouveau directeur Le Conseil d’Etat a nommé M. Jean-Louis Maillard au poste de directeur du Centre de formation professionnelle de Sion (CFPS). Il remplacera dans cette fonction M. Jean-Jérôme Filliez, lequel a fait valoir ses droits à la retraite. Le nouveau directeur entre en fonction le 1er septembre 2006.
En raccourci Théâtre valaisan
Labels création Le Théâtre du Crochetan à Monthey, le Théâtre de l’Alambic à Martigny, le Théâtre de Valère, le Studio Théâtre Interface à Sion ainsi que le Profitheater Oberwallis (Theaterplatz Wallis et le Théâtre La Poste à Viège) ont reçu le label «Théâtre de création valaisan» pour la saison 2006/2007. Ces institutions s’engagent ainsi à contribuer au développement de la création professionnelle en Valais. www.vs.ch/culture Haut-Valais
Parcours de l’eau Le Service valaisan de la protection de l’environnement (SPE) a élaboré dans le Haut-Valais un projet qui met en scène le parcours de l’eau, depuis la source jusqu’au Rhône. Ce sentier de 28 kilomètres, de Embdbach à Viège via Moosalp, donne à chacun l’occasion de réfléchir au phénomène de l’eau dans toute sa diversité: de la
( Résonances - Septembre 2006
boisson à la source d’énergie, de la force de la nature à l’utilisation domestique, de l’étang idyllique à la production de gravier. Les panneaux implantés le long du sentier et une brochure éditée spécialement pour l’occasion (à télécharger sous www.vs.ch/Public/doc_ detail.asp?DocumentID=13623) permettent au promeneur de découvrir des aspects méconnus du rôle de l’eau. www.educ-envir.ch Entreprises valaisannes
Manuel pour la formation en entreprise Chaque année les entreprises valaisannes accueillent plus de 2500 jeunes qui débutent une formation. En reconnaissance de leur disponibilité à former des apprenants (apprentis), ces entreprises recevront ces prochains jours un «Manuel pour la formation en entreprise». Cet ouvrage de référence est conçu pour les aider à structurer leur formation de manière optimale. L’action est prise en charge par la Confédération et les offices cantonaux de la formation professionnelle. www.vs.ch > communiqués
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D u côté de la formation professionnelle initiale La nouvelle Loi fédérale sur la formation professionnelle est entrée en vigueur le 1er janvier 2004. Par étapes, elle prévoit de remplacer la «formation élémentaire» par la «formation initiale professionnelle de deux ans avec attestation fédérale».
De quoi s’agit-il?
Bases légales Loi fédérale sur la formation professionnelle (LFPr) Art. 17 Types de formation et durée 1. La formation professionnelle initiale dure de deux à quatre ans. 2. La formation professionnelle initiale de deux ans s’achève en règle générale par un examen qui donne droit à l’attestation fédérale de formation professionnelle. Elle est organisée de sorte que les offres tiennent particulièrement compte des besoins individuels des personnes en formation. 3. La formation professionnelle initiale de trois ou quatre ans s’achève en règle générale par un examen de fin d’apprentissage qui donne droit au certificat fédéral de capacité.
4. Le certificat fédéral de capacité et une attestation de formation générale approfondie donnent droit à la maturité professionnelle. 5. La formation professionnelle initiale peut aussi s’acquérir par une formation professionnelle non formelle, laquelle s’achève par une procédure de qualification. Ordonnance (OFPr) Art. 10 Exigences particulières posées à la formation initiale de deux ans. 1. Contrairement aux formations initiales, la formation initiale de deux ans transmet aux personnes en formation des qualifications professionnelles spécifiques moins poussées. Elle tient compte de la situation de chacune des personnes en formation en leur proposant une offre particulièrement différenciée et des méthodes didactiques appropriées. 2. Les ordonnances sur la formation initiale de deux ans doivent tenir compte de la possibilité d’un passage ultérieur à une formation initiale de trois ou de quatre ans. 3. La formation initiale de deux ans peut être raccourcie ou prolongée d’un an au maximum. 4. Si la réussite de la formation d’une personne est compromise, l’autorité cantonale décide, après avoir entendu la personne en formation et les prestataires de la formation, de fournir ou non un encadrement individuel spécialisé à la personne en formation.
De l’AFP au CFC La nouvelle loi fédérale sur la formation professionnelle précise qu’un apprentissage (appelé désormais «formation professionnelle initiale») aboutissant à un certificat fédéral de capacité (CFC) doit durer au minimum 3 ans. Les apprentissages de 2 ans s’achèvent en règle générale par un examen qui donne droit à l’attestation fédérale de formation professionnelle (AFP). Les apprentis qui obtiennent une AFP peuvent entreprendre un apprentissage complémentaire en vue d’acquérir un CFC. La maturité professionnelle est prévue pour les personnes au bénéfice d’un CFC. La formation en deux ans (AFP) n’est pas comparable à la formation élémentaire puisque le contenu de la formation
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sera dicté par une ordonnance et non par les spécificités de l’apprenti-e (personne en formation). Cette formation en deux ans est plus exigeante que la formation élémentaire actuelle. La mise en œuvre de la nouvelle loi doit être effective d’ici à cinq ans (janvier 2009). Les 300 règlements d’apprentissage, appelés désormais ordonnances, devront être révisés durant ce laps de temps. Les formations élémentaires et les formations pratiques sont du ressort des cantons. Ces formations subsisteront, sous leur forme actuelle, tant qu’elles ne seront pas remplacées par les formations professionnelles initiales en 2 ans (AFP) qui sont du ressort de la Confédération.
Résonances - Septembre 2006
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Formation élémentaire
Formation professionnelle initiale de deux ans
réservée aux jeunes ayant de grandes difficultés scolaires
accès libre selon la LFPr (en fait limité par les cantons)
pas de niveau minimal
niveau «suffisant»
programme de formation pratique individualisé
programme de formation pratique standardisé
programme de formation scolaire individualisé
programme de formation scolaire standardisé
pas de mesure d’appui spécifique
mesure d’encadrement individuel pour les plus faibles
certification dans l’entreprise, pratiquement aucun échec
examen pratique standardisé
pas d’examen théorique
évaluation des branches professionnelles et de culture générale
réussite de la formation assurée
échecs et redoublements possibles
pas d’accès au perfectionnement professionnel
accès au perfectionnement professionnel
5. L’encadrement individuel spécialisé ne se limite pas uniquement aux aspects strictement scolaires, mais prend en compte l’ensemble des aspects pertinents pour la formation de la personne en question.
conducteur-trice de machines de l’industrie du bois fleuriste gardien-ne de chevaux Landwirtschaftliche-r Mitarbeiter-in Lebensmittelpraktiker-in.
Etat des lieux
Rentrée 2006 aide menuisier-menuisière employé-e d’intendance employé-e de laiterie praticien-ne en pneumatiques employé-e d’imprimerie (Printmedienverarbeiter-in) Rentrée 2007 assistant-e de bureau assistant-e en maintenance d’automobiles employé-e des installations de transport à câbles Gemüsebaupraktiker-in Logistikpraktiker-in Metalbaupraktiker-in Rentrée 2008 agent-e technique des matières synthétiques assistant-e en boucherie
( Résonances - Septembre 2006
FAQ Une formation professionnelle initiale de deux ans avec attestation fédérale est-elle introduite dans tous les domaines professionnels? La décision de proposer une formation professionnelle de deux ans sanctionnée par l’attestation appartient aux organisations du monde du travail.
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Rentrée 2005 aide employé-e en cuisine aide employé-e en hôtellerie aide employé-e en restauration assistant-e du commerce de détail
La nouvelle loi sur la formation professionnelle implique des adaptations.
Est-ce que les formations professionnelles initiales de deux ans avec attestation fédérale remplacent les formations élémentaires? Les formations élémentaires sont adaptées aux capacités individuelles de chaque apprenti. La formation professionnelle initiale de deux ans avec attestation fédérale se base pour sa part sur des exigences de qualification clairement définies. Ces dernières sont réglées dans une ordonnance sur la formation professionnelle initiale. D’entente avec la Confédération et les cantons, les organisations du monde du travail décident si elles peuvent offrir des formations professionnelles initiales de deux ans avec attestation fédérale.
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De quels facteurs les responsables de la formation professionnelle de personnes suivant une formation professionnelle initiale de deux ans avec attestation fédérale doivent-ils tenir compte? Les personnes suivant une formation professionnelle initiale de deux ans avec attestation fédérale requièrent en général un encadrement plus soutenu. Cet état de fait exige des responsables de la formation professionnelle et des enseignants des compétences sociales et méthodologiques accrues et le recours à des modes de formation adaptés (art. 10 OFPr). Qu’entend-on par «encadrement individuel spécialisé»? L’encadrement individuel spécialisé est une offre d’encouragement consistant à appuyer le processus de développement d’une personne en formation par une personne compétente. Il dépasse le cadre de la profession et du lieu d’apprentissage et peut être dispensé par les prestataires les plus divers. La loi donne aux personnes suivant une formation professionnelle initiale de deux ans le droit de bénéficier d’un encadrement individuel spécialisé (art. 18 LFPr et art. 10 OFPr).
Sources et références ISPFP (Institut suisse de Pédagogie pour la Formation professionnelle) www.isp.ch www.admin.ch www.sbbk.ch www.bbt.admin.ch/dossiers/nbb/f/index.htm www.dbk.ch/download/mb/am15.pdf (aide-mémoire)
En raccourci Culture valaisanne
Prix de l’Etat du Valais Le Conseil d’Etat valaisan, sur proposition du Conseil de la culture, a attribué les prix culturels pour l’année 2006. Le prix culturel de l’Etat du Valais est attribué cette année à l’artiste plasticien, sculpteur et designer Angel Duarte, tandis que les trois prix d’encouragement reviennent à trois jeunes artistes de talent: aux musiciens Olivier Cavé et Hans-Peter Pfammatter, ainsi qu’au photographe-vidéaste Berclaz de Sierre. La cérémonie officielle de remise de ces prix aura lieu le 6 octobre prochain, à la Ferme-Asile, à Sion. www.vs.ch/culture Jeunesse valaisanne
Prix d’encouragement Le Conseil d’Etat valaisan a attribué les prix d’encouragement à la jeunesse 2006. Sur proposition du Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS), ces prix ont été décernés aux deux rappeurs venant du Kosovo, Dekhil Malik et Saciri Skalcim, à St-Maurice pour le Bas-Valais, à l’association «Artsonic» basée à Sierre pour le Valais central et au portail Internet «Snaplife.ch: das Jugendportal im Oberwallis» pour le Haut-Valais. www.vs.ch > communiqués
Nouvelles dénominations de professions dès 2006 Anciennes dénominations
Nouvelles dénominations Aide menuisier-ère (AFP) Employé-e en industrie laitière (AFP) Employé-e des installations de transport à câbles (3 ans) Praticien-ne en pneumatiques (AFP)
Auxiliaire de maison
Employé-e en intendance (AFP)
Coiffeur-euse (option dames ou messieurs)
Coiffeur-euse (plus de distinction entre option dames et option messieurs)
Opérateur-trice en chimie
Technologue en production chimique et pharmaceutique
Peintre en publicité
Réalisateur-trice publicitaire
Relieur-euse Façonneur-euse de produits imprimés
}
Opérateur-trice de médias imprimés
Peintre en carrosserie
Carrossier-ère – peintre
Tôlier-ère en carrosserie
Carrossier-ère – tôlier-ère
Sous réserve d’acceptations, d’autres changements de dénominations sont encore prévus dès 2007.
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www.vs.ch/orientation
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Souviens-toi que chacun ne vit que dans le moment présent, dans l’instant. Le reste, c’est le passé, ou un obscur avenir1. Ces propos hautement philosophiques sont l’occasion pour moi de porter un regard différent sur la musique à l’école avec la volonté délibérée de faire un brin de provocation.
Rôle officiel de l’école L’école n’a jamais vraiment été conçue pour rigoler. Quelle que soit l’activité proposée, il est convenu de tout justifier afin de motiver les têtes blondes: Si tu travailles bien, tu auras de bonnes notes et ainsi tu réussiras mieux dans la vie. Un point c’est tout. Et nos élèves trouvent tout cela normal. Pour la musique, il en va presque de même. Il faut chanter et danser de manière parfaite pour nous préparer à un spectacle. Il faut apprendre les notes pour pouvoir, le cas échéant, s’intégrer dans un ensemble musical. Il faut aussi bien connaître les grands compositeurs afin d’être «cultivé». Bref, rien n’est gra-
En raccourci Festival Ciné Jeunesse
A la recherche de jeunes talents Le Festival Ciné Jeunesse invite les jeunes intéressés par le septième art à envoyer leurs courts-métrages d’une longueur maximale de 20 minutes jusqu’au 31 décembre 2006. Les productions des écoles sont les bienvenues également. www.jugendfilmtage.ch
( Résonances - Septembre 2006
tuit. Et tout doit être projeté dans l’avenir.
Je propose donc à mes collègues de mettre en pratique les propositions suivantes: quand vous faites chanter vos élèves, ne vous préoccupez pas d’évaluation (justesse rythmique, justesse mélodique, prononciation, nuances...). Que l’on chante pour le plaisir de faire vibrer nos émotions du moment! quand vous faites danser vos élèves en classe ou, au besoin, dans la salle de gym, ignorez la nécessité de contrôler le sens rythmique et l’organisation spatiale. Que l’on danse pour être bien dans l’instant présent! quand vous faites écouter de la musique (de tous pays et de toutes époques, si possible) à vos élèves, ne tentez pas de leur faire mémoriser des listes fastidieuses de noms d’instruments, de pays ou de compositeurs depuis longtemps décédés, mais favorisez le plaisir de l’écoute spontanée. quand vous inventez de la musique avec vos élèves (mélodie,
Bernard Oberholzer
mouvement, rythme, nuances...), ne tentez pas absolument de faire que cela ressemblât à quoi que ce soit mais faites vivre un moment de bonheur sans contrainte. quand vous écrivez de la musique avec vos élèves, ayez comme seul objectif de visualiser des émotions spontanées, et cela même si les signes ou dessins réalisés ne ressemblent pas vraiment à la codification usuelle.
Propositions osées Et si on renversait la vapeur en mettant en pratique les propos mentionnés en début de ce modeste papier. Et si, en ce qui concerne l’éducation musicale, on ne vivait que le moment présent. On oublierait ainsi les références avec les événements musicaux qu’on peut, de toute manière, difficilement imiter. On oublierait également toutes les représentations que nous avons de la musique à l’école.
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E loge du moment présent
Education musicale
Qu’on se rassure... Je n’ai nullement la volonté d’occulter les projets musicaux réalisés, en particulier la Fête cantonale 2006 qui a permis à 4000 élèves et à leurs enseignants de préparer tout au long de l’année une journée ma foi fort réussie. Bravo à toutes les actrices et tous les acteurs! Je ne veux pas non plus ignorer tous les nombreux événements publics préparés par des classes à l’intention des parents. D’ailleurs, dans ce sens, le Service de l’animation musicale est toujours prêt à répondre aux attentes2. Je voudrais simplement rappeler que l’importance d’inscrire la musique dans un projet ne peut se réaliser qu’en faisant bien profiter les élèves de l’instant présent. Car demain est un autre jour, c’est bien connu.
Notes 1
Marc-Aurèle, Pensées VIII, in Apprendre à vivre, Ferry L. 2006, Plon.
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http://musique.ecolevs.ch pour prendre contact.
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u m e n t a t io n D oc p é d ag o gi qu e
nouveautés
Evelyne Nicollerat
Secrets des profondeurs des eaux souterraines L’Année internationale de l’eau douce décrétée par les Nations Unies en 2003 a suscité une formidable impulsion pour que le domaine de la protection des eaux souterraines soit plus compréhensible pour les citoyens, en particulier pour les élèves et les étudiants.
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M allettes didactiques: tériel et des documents qui permettent de traiter le sujet de façon approfondie et de compléter les explications. Une présentation détaillée du matériel figure à l’adresse suivante: www.eausouterraine.ch. Deux valises didactiques sont disponibles, dès la rentrée scolaire, l’une à la
Pour les enseignants qui souhaiteraient profiter de la venue de cette exposition dans leur région pour approfondir le thème du racisme et du respect de la différence avec leurs élèves, la Médiathèque Valais a conçu 3 mallettes pédagogiques contenant une variété de documents, allant du livre de fiction au documentaire, en passant par des CD, DVD, jeux et dossiers pédagogiques. Degrés concernés: Préscolaire-2P 3P-6P Sec I et II. Où emprunter ces mallettes? Médiathèque Valais Sion – site de Pratifori Médiathèque Valais St-Maurice.
Dans cette mouvance, la Médiathèque Valais a acquis une valise didactique sur les eaux souterraines destinée aux enseignants qui souhaitent aborder ce thème complexe dans le cadre de leur enseignement. La pièce maîtresse de cette valise est une maquette qui illustre de manière fascinante les processus qui se déroulent en grand secret dans le sous-sol et permet ainsi de les comprendre. Outre la maquette, la valise contient du ma-
Pour vos réservations de mallettes, contactez: documentation. pedagogique@mediatheque.ch.
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Médiathèque Valais St-Maurice et l’autre à la Médiathèque Valais Brigue.
La différence et le respect de l’autre L’association sédunoise RLC a conçu une exposition urbaine, Familles valaisannes, qui a pour but de montrer à un large public l’étonnante diversité des ressortissants du canton et de le rendre sensible à cette richesse méconnue ou ignorée. Cette exposition présente des photographies géantes exposées en plein air; elle circulera en 2006 et 2007 dans différentes villes valaisannes (www.familles-valaisannes.ch).
D’autres documents illustrant ce thème sont d’ores et déjà disponibles dans les collections de la documentation pédagogique. Pour plus de détails consultez notre site: www.mediatheque.ch > rubrique documentation pédagogique > rubrique Familles valaisannes.
En raccourci WWF
Info Ecole Info Ecole, le journal du WWF destiné en priorité aux enseignants et au personnel éducatif, aborde trimestriellement des sujets environnementaux à développer en classe. La dernière édition s’intéresse à l’ours brun. www.www.ch/infoecole
Résonances - Septembre 2006
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Le Musée cantonal d’archéologie présente jusqu’au 17 septembre prochain une exposition particulièrement indiquée aux élèves de 4P, y compris en début de programme. Le principe est simple: à la présentation «classique» d’objets archéologiques authentiques et de légendes explicatives, s’ajoutent des textes de niveaux de lecture différents mais surtout de magnifiques dessins à la manière BD mettant en évidence ces témoins peu bavards. Le visiteur parcourt en images le Rhône, des Alpes au Léman, identifiant des paysages alpins ou de la plaine, du Valais jusqu’à Genève. Au fil de la descente du fleuve, l’histoire se développe chronologiquement pour conduire le visiteur au moment précis de la rencontre des Helvètes et des officiers romains…
Le format des illustrations s’apparente aux affiches de grand format et permet à une classe entière de découvrir simultanément la mise en scène. Cette approche en commun se complète d’une invitation à un dialogue individuel instauré entre les visiteurs eux-mêmes, par le biais de carnets de voyage disposés auprès de chacune des quelque vingt reconstitutions en images: inscrivez-y vos découvertes et vos questions, un autre visiteur y laissera peut-être son commentaire ou sa réponse, qui sait? A votre tour réagissez au message de celui qui vous a précédé. L’exposition se parcourt aisément, y compris par de jeunes visiteurs qui cherchent spontanément à retrouver sur l’image les objets des vitrines.
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D es Alpes au Léman
Ecole
et musée
Eric Berthod
A voir jusqu’au 17 septembre 2006. Ouverture du mardi au dimanche, de 13 à 18 heures. Gratuité pour les classes.
Tuyère en céramique en forme de tête de cheval. Age du Bronze. © Photo André Fibbi-Aeppli.
Taille de la pierre à l’époque romaine Les 14 et 15 septembre une activité de taille de la pierre «comme à l’époque romaine» est proposée aux classes en marge de l’exposition du Musée d’archéologie. Deux tailleurs professionnels démontreront, puis encadreront les élèves dans la pratique de cette technique exigeante, fort distante des usages contemporains du «coupé-collé» informatique. La concision du discours devient tout à coup évidence! Au programme, taille d’une image – parviendrons-nous à donner forme à cette louve allaitant ces orphelins actuellement à peine ébauchés? – et taille de textes en écriture latine. Pour plus de renseignements, se référer au Résonances de juin 2006.
Des artisans en plein travail de fonte du bronze dans leur atelier. Age du Bronze. © Dessin André Houot.
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Inscriptions obligatoires auprès de Ecole et Musée, Mme Liliane Roh, 027 606 46 80.
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Samuel Fierz
des enseignants, le concours a recensé quelques pistes, comme par exemple (cf. plaquette):
Concours E+J Le concours Environnement+ Jeunesse 2006-2007 est lancé! Le jury récompensera les démarches pédagogiques les plus attractives et originales… Mais audelà du palmarès, le concours est un joli projet à mener avec sa classe.
Réaliser des expériences: fabriquer du fromage ou des confitures, construire un four solaire, faire un jardin scolaire, etc. Faire des observations: explorer la faune du sol, étudier l’organisation du sol, observer les coulisses d’un supermarché, etc.
But du concours En premier lieu, le concours E+J veut susciter des démarches d’observation et de compréhension de l’environnement naturel et construit dans lequel vit l’élève. En filigrane, il souhaite initier une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour le respecter et l’améliorer. Tous les deux ans, un nouveau thème est soumis à la sagacité des élèves romands.
i r o nn e m e n t
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A limen’terre
Env
Quelques pistes pratiques Le concours insiste sur l’activité des élèves, évidemment aidés, conseillés et guidés par l’enseignant! De multiples démarches sont possibles, et il est certain que l’originalité sera au rendez-vous, comme les années précédentes. Pour titiller l’imagination des classes et
Mener des enquêtes: se mettre à l’écoute des anciens, visiter une usine alimentaire, enquêter sur la provenance des produits vendus dans un commerce, suivre ce qui retourne à la terre, etc. Enregistrer un «micro-trottoir»: à quelle table les gens préfèrentils dîner? Où les gens s’approvisionnent-ils? Faire des calculs comparatifs: calculer la valeur énergétique des goûters, déterminer la propor-
Vous avez dit alimen’terre? En matière d’alimentation, tout part de la terre ou du sol… et tout y revient, sous une forme ou une autre. Mais entre les deux s’organisent des cycles plus ou moins complexes de production, de transformation, de distribution et de consommation. Pour chacune de ces étapes se posent actuellement des problèmes nouveaux, notamment parce qu’elles s’organisent moins à l’échelle locale qu’à l’échelle continentale voire mondiale. Ainsi, les asperges vertes nous viennent de Californie, et les fraises, du Maroc.
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Informations pratiques Thème: Alimen’terre Objet(s) à présenter: une ou plusieurs création(s) de classe (poster, maquette, instrument, tissage, cassette vidéo ou audio, cédérom, etc.) avec explication de la démarche. Degrés concernés: Ecole enfantine à la 9e année Délai d’inscription: 31 octobre 2006 Remise des travaux: 13 avril 2007 Remise des prix: 31 mai 2007 (journée festive à Moudon) Descriptif et bulletin d’inscription: distribué dans les salles des maîtres (via les directions d’école) à demander à samuel.fierz@hepvs.ch / 024 486 22 13 à télécharger sur www.environnementjeunesse.ch
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En raccourci De l’archéologie un peu partout! Le Musée d’archéologie à Sion présente «Des Alpes au Léman» jusqu’au 17 septembre 2006 (cf. p. 17). A l’aide d’illustrations grand format, l’exposition reconstitue, parfois de façon romancée, la vie et les paysages de la préhistoire. Gratuit pour les classes. Annoncer sa visite au 027 606 47 00. Pour bénéficier d’une animation (caisson de fouille), s’inscrire au 027 606 46 80. www.vs.ch/musees.
tion des emballages dans le poids d’un produit, calculer l’énergie grise, etc. Etc.
Pour tous les degrés Chaque piste peut être déclinée de façon très simple chez les enfantines, ou de façon plus pointue pour le CO. Prenons la piste «explorer la faune du sol»: les plus petits pourront inventorier et s’exprimer sur quelques bestioles alors que les plus grands reconstitueront la chaîne alimentaire du sol. De même, dans les enquêtes, le questionnement et les réflexions deviendront plus précis, plus documentés et plus organisés.
Le Musée historique du Chablais à Bex présente «Y’en a point comme nous! Nos ancêtres les Celtes… et les Romains» jusqu’au 30 novembre. L’expo montre comment les cultures celtes et romaines se sont métissées pour devenir galloromaines. Attention, l’expo n’est gratuite que pour les classes du Chablais valaisan et vaudois (compter Fr. 1.50 par élève pour les autres). Annoncer sa visite au 024 463 38 00 ou 079 776 41 10. Animations sur demande. www.museeduchablais.ch. Si l’on ajoute à cela la promenade archéologique de Martigny (infos et brochure: 027 720 49 49; info@martignytourism.ch), on peut dire que l’archéologie nous donne rendez-vous aux quatre coins du canton!
Expériences et Contes sur l’énergie www.energie-environnement.ch propose de nombreux liens vers des sites consacrés à l’énergie, l’eau, l’environnement, la faune et la flore. Il publie chaque mois un nouveau conte pédagogique illustrant différents thèmes liés au développement durable (voir plan du site, chambre d’enfant).
Expo Gypaète à Chamoson Exterminé des Alpes à la fin du XIXe siècle, le gypaète barbu est aujourd’hui de retour. Un couple pourrait même nicher dans le massif du Haut de Cry – Muverans. L’exposition temporaire du Musée suisse de Spéléologie de Chamoson présente sa biologie, l’histoire de sa disparition et de sa réintroduction. De 9 h - 12 h et 14 h - 17 h 30 (lundi fermé); Fr. 3.– par élève. Info: www.museespeleo.ch; 027 306 35 81.
Interdisciplinarité
Avec un animateur au bord de la rivière
Le concours E+J se prête bien à l’interdisciplinarité puisque l’on peut combiner les «entrées» (français, ACM, sciences, géographie, histoire, math, etc.). Beaucoup d’enseignants en profitent pour se lancer dans un projet mobilisateur qui dynamise leur quotidien.
Lancé par Pro Natura, le projet Animatura invite les classes à découvrir la rivière et ses minuscules habitants qui permettent de définir la qualité de l’eau. L’animateur prend en main la classe durant un après-midi et lui permet de mieux comprendre ce milieu par une approche à la fois scientifique et ludique. Pour 25 élèves, le prix se monte à Fr. 150.– tout compris, compte tenu que l’animateur est subventionné par l’association. Renseignement: education.environnement@pronatura.ch; 024 426 93 15.
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i r o nn e m e n t
M a classe veille sur les arbres
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C’est ainsi que l’on pourrait résumer le projet Phénoclim auquel participent deux classes valaisannes. L’idée est simple: les élèves de l’arc alpin (France, Suisse) mènent des observations sur quelques espèces très communes: épicéa, mélèze, frêne, bouleau, sorbier, noisetier, lilas, tussilage, primevère. Une documentation très claire et facile à utiliser leur permet de surveiller l’éclosion des bourgeons, la pousse des feuilles et leur chute en automne.
Des mesures climatiques sont également possibles (neige, température): deux écoles valaisannes accueillent depuis cette année une station de température installée par le Centre de Recherches sur les Ecosystèmes d’Altitude. Via internet, les élèves transmettent leurs observations au CREA qui les met en forme, les interprète et les restitue aux classes. Chaque trimestre paraît la lettre de Phénoclim analysant les effets du climat sur la végétation (à télécharger sur http://crea. hautesavoie.net/; choisir actualité).
Bienvenue dans le projet
Il suffit d’un à deux jours pour que les feuilles du bouleau apparaissent.
Cet automne, le projet entre dans sa troisième année. C’est dire s’il commence à être rodé! Toutes les classes peuvent s’y joindre à condition de s’investir au moins pour une année. L’inscription se fait au CREA, 67 lacets du Belvédère, 74400 Chamonix, France. Tél. 0033 450 53 45 16, info@crea.hautesavoie.net. Des informations sur le projet peuvent également être obtenues auprès d’un participant valaisan: Patrick Biselx, 5-6P, Liddes. Tél. 027 783 23 43, patrick.biselx@netplus. ch. Le reportage effectué dans sa classe est à lire sur http://environnement.ecolevs.ch.
En raccourci Places d’apprentissage
Campagne nationale La campagne chance06 pour les places d’apprentissage, initiative de la Confédération, des cantons et des organisations du monde du travail, a démarré en février dernier avec la création du site Internet www.chance06.ch. Avec la campagne d’affichage, elle entend attirer l’attention non seulement des personnes concernées, mais également du grand public sur la problématique des places d’apprentissage.
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En raccourci Formation continue: histoire 4-5-6P En histoire, le plan d’études romand (GRAP) s’articule en partie autour de l’analyse de documents. Les moyens d’enseignements ont été construits dans cette perspective: le livre de l’élève est un recueil de textes, cartes, peintures, gravures, photos, etc. sur lesquels s’organise le travail. Une formation continue est lancée pour affiner cette stratégie de travail. L’idée est de préparer des sujets à aborder en classe, de les expérimenter, puis d’en débattre ensemble en toute simplicité afin d’en cerner les aspects intéressants et les limites. Première rencontre le 26 septembre. Infos: www.environnement.ecolevs.ch. Inscription tardive possible.
Pandamobile: «Eau Secours!» De mars 2006 à décembre 2007, le Pandamobile du WWF se déplace dans votre cour d’école pour présenter «Eau Secours!». En suivant les pas de la loutre tout au long de l’exposition, les enfants pourront descendre une rivière, de sa source à son delta. Par des activités interactives et des éléments audio-visuels, ils découvriront les écosystèmes aquatiques, les impacts de l’homme sur l’eau et les gestes quotidiens que l’on peut faire en faveur de l’eau. Renseignements: www.wwf.ch/pandamobile.
Résonances - Septembre 2006
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N os fruits», un concours
Concours
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pour les écoles primaires Afin de susciter l’intérêt des enfants pour les produits de saison et de proximité, l’Agence d’information agricole romande (AGIR) lance un concours en partenariat avec la Semaine du Goût qui se déroule du 14 au 26 septembre 2006. Sur le thème «Nos fruits», il est ouvert aux élèves des classes primaires (6 à 12 ans) de Suisse romande. L’amer constat se répète année après année: nos enfants mangent trop peu de fruits! Pourtant, qu’elles sont savoureuses les pommes, fraises et autres cerises mûries au bon soleil helvétique! Mais encore faut-il les connaître et les apprécier… C’est dans cette optique et en privilégiant l’aspect ludique qu’AGIR propose aux enseignants des classes primaires de se lancer avec leurs élèves dans des activités goûteuses autant que fructueuses.
Côté élèves Les élèves sont invités à réaliser l’album-souvenir d’un événement qu’ils auront mis sur pied sur le thème des fruits suisses. Reportage-photos, CD rom, journal de
ches «Manger avec les yeux», «Jamais sans mon nez», «Saveurs en bouche» et «Les oreilles à table» décrivent la fonction de ces organes dans le contexte de la dégustation. La fiche «Les sens, nos meilleurs informateurs» permet à l’élève de résumer la fonction de chacun des cinq sens. Synthèse de l’expérience faite par seize classes 3P à Genève lors de la Semaine du Goût 2005, la fiche fruitée. n io «Fruits» propose une déat st gu on à la dé Une invitati marche de découverte sensorielle qui permet de suivre une dégustation pas à pas avec bord ou création manuelle sont les l’exemple des pruneaux frais ou bienvenus. Un jury formé de memsecs. bres du groupe écoles de la Semaine du Goût distinguera les meilLe site Internet de la Semaine du leurs travaux. La classe lauréate Goût, rubrique écoles, propose sera récompensée du Prix AGIR, à également de nombreuses activités savoir une journée de découverte sur le thème de la dégustation, asdans une ferme romande, avec sorties de fiches pédagogiques. transport et repas. D’autres prix réUne démarche ludique visant à compenseront les classes particil’éveil sensoriel des élèves, afin de pantes. leur faire apprécier des aliments variés et riches en nutriments de valeur. Le site présente également Un concours organisé la liste des événements organisés en partenariat avec la dans les classes lors des éditions précédentes et ouvre un forum de Semaine du Goût. discussions. AGIR
Côté enseignants Pour les enseignants, AGIR propose des activités clés en mains sur son site www.agirinfo.com.
www.agirinfo.com
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Inspirée de la méthode Puisais, la fiche «Découvrir les aliments avec les cinq sens» résume les points essentiels de la dégustation, avant et après la mise en bouche. Les fi-
Délai pour participer Les travaux doivent parvenir jusqu’au 30 novembre 2006 à l’Agence d’information agricole romande (AGIR), Jordils 3, CP, 1000 Lausanne 6, e-mail info@agirinfo.com.
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C lip vidéo pour la paix
Carte
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d’une classe de Salins «Ça, c’est notre rêve»: chronologie de notre création Pourquoi participer au concours? Notre maître nous a présenté le concours «a piece for peace» (cf. encadré) en nous demandant si nous étions intéressés à y participer. Sans hésiter, nous avons vraiment eu envie de nous lancer dans la création d’une œuvre commune. Cette aventure nous a tout de suite motivés parce que nous abordions tous ensemble un sujet très actuel qui nous a souvent interpellés pendant ces années de conflits internationaux. La découverte du CD présentant le concours nous a apporté un regard particulier sur ce thème et plusieurs discussions riches en partage ont suivi. Comme nous aimons beaucoup chanter, c’est le choix d’une œuvre
musicale que nous avons retenu. De plus, notre professeur nous a proposé de réaliser un clip vidéo pour que notre message de paix s’entende et se lise sur nos visages.
L’écriture du texte Toute la classe s’est mobilisée pour chercher une collection importante de mots en lien avec la paix. Ensuite, le travail de la poésie a donné à chacun le moyen d’écrire notre propre texte de la chanson. Nous avons réuni toutes nos productions pour former un véritable trésor de mots, d’images et d’idées qui ont donné naissance au texte final.
Cette activité a relancé souvent la discussion sur le thème de la paix. En effet, certains mots prenaient soudain un tout autre sens et il était important que nous puissions tous nous exprimer sur la signification de certains termes utilisés.
La composition de la musique La discussion s’est portée en premier sur le choix du rythme qui accompagnerait notre chant. Pas trop de lenteur parce que nous aimons ce qui «bouge», pas trop de rapidité parce que notre message doit être compris facilement par tous. Finalement, nous avons fait confiance à notre maître qui aime bien jouer du keybord. Il a mis en musique notre chanson et a trouvé un rythme et une mélodie qui nous ont plu tout de suite.
L’étude du chant et le casting Quel plaisir d’interpréter NOTRE chant! Nous avons tout de suite voulu l’apprendre. Au revoir mathématiques et français, nous avons chanté jusqu’au moment où nous l’avons bien eu en tête. Et ce fut très rapide, nous étions vraiment très motivés. Notre maître nous a demandé de l’apprendre par cœur; jamais une leçon n’a été mémorisée aussi rapidement…! Le jour du casting pour choisir les solistes était très attendu. Nous avons tous pu librement nous présenter devant la classe et nous mettre un instant dans la peau d’une star de la chanson. Trois de nos camarades ont été choisis sans hésiter; ils chantaient vraiment bien.
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L’enregistrement Nous avons consacré une matinée pour enregistrer le chœur et les solistes. Notre maître s’est transformé en technicien du son. Avec son ordinateur portable et deux micros, il a mis nos voix sur un disque dur. Pour assurer une prise de son correcte, nous avons pris du temps pour chauffer nos voix, pour travailler notre articulation, pour repérer les moments de silence et pour nous concentrer. Les trois solistes se sont retrouvés seuls avec notre maître pour travailler dans le silence et enregistrer leur partie musicale. Nous avons tout de suite pu écouter notre production: quel plaisir! Nous étions contents et très fiers de notre travail! Notre maître a apporté des petites retouches et nous a amené quelques jours plus tard NOTRE CD terminé et gravé.
Le clip Il fallait maintenant penser à la réalisation de notre clip. Tous ensemble nous nous sommes remis à la tâche pour imaginer les différentes scènes en lien avec le texte de la chanson. Le dessin et le collage ont occupé plusieurs heures de classe
pour créer le matériel nécessaire. Puis, la mise en place de petites scènes dans lesquelles nous étions acteurs et actrices, a demandé également beaucoup de temps pour la préparation et la mémorisation. Enfin, le jour de la prise de vues est arrivé; un autre moment très particulier. Nous ajoutions nos visages à notre chant; il fallait que notre message soit compris grâce à nos mots mais également par l’expression de tout notre corps. Quelques jours ont été nécessaires à notre technicien-amateur de la prise de vues pour nous présenter enfin notre œuvre finale: le clip vidéo «ça, c’est notre rêve».
Bilan de l’expérience En premier, nous aimerions relever l’ambiance chaleureuse qui a régné tout au long de l’activité. La notion de paix a pris pour notre groupe
une signification particulière puisque nous avons dû prêter attention au respect des idées et des compétences de chacun. A la fin de cette période, nous avons vraiment eu l’impression d’avoir créé l’œuvre tous ensemble. Notre création a permis à trois enfants en difficultés, intégrés dans notre classe et pris en charge par une enseignante spécialisée, de vivre cette aventure avec nous. Pour conclure, nous avons vécu une expérience très riche et ce clip vidéo restera un souvenir très particulier.
Notre voyage pour la cérémonie à Berne Départ pour Berne Notre œuvre a été sélectionnée avec 6 autres pour être présentée à Berne, au Palais fédéral. Le 13 juin dernier, nous nous sommes préparés pour ce déplacement. Avant de partir, nous avons dû changer certaines parties de notre clip. Nous avons pris du temps pour trouver des nouveaux gestes correspondant bien à notre message de paix. Pour être unis, nous avons commandé des pulls portant tous le même motif.
La classe 4P-5P de Salins reçue à Berne par Moritz Leuenberger La paix... qu’est-ce que c’est? Comment s’instaure-t-elle? Est-il possible de donner un visage à la paix? Voilà le thème du projet «Pieceforpeace - un don pour la paix» mis sur pied par trois journalistes, Carla Ferrari, Annet Gosztonyi, Rosmarie Waldner et une juriste, Myrtha Welti. Une idée proposée aux élèves de 10 classes de 5P par canton suisse et soutenue par deux départements fédéraux, le Département des affaires étrangères et celui de la défense, de la protection de la population et des sports. Plus de 40 classes primaires de la Suisse entière ont tenté de répondre à ces questions. Elles l’ont fait de façon créative, en s’arrêtant sur la signification de la paix et sur les conséquences de son absence. Les élèves ont réalisé toutes sortes d’œuvres: posters, tableaux, sculptures, livres, vidéos. 6 œuvres ont été sélectionnées par un jury composé de personnalités comme Nelly Wenger, Mario Botta
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ou Jakob Kellenberger. Le clip vidéo réalisé par les élèves de la classe 4P-5P de Salins et leur maître Norbert Rauber s’est retrouvé parmi les meilleurs travaux présentés. Le 13 juin dernier, les 6 classes sélectionnées se sont rendues à Berne, au Palais fédéral. Elles ont été reçues par le président de la Confédération, M. Moritz Leuenberger qui a rendu hommage à leur engagement pour la paix. Le clip des élèves de Salins, «ça, c’est notre rêve», a été reconnu comme la meilleure œuvre par l’ensemble du jury. Sur le chemin du retour, les enfants de Salins et une quinzaine de parents qui avaient fait le voyage à Berne, ont fêté au champagne cette victoire artistique historique. Cet automne, les 6 classes sélectionnées dont celle de Salins, se rendront à Genève pour offrir leur œuvre au siège des Nations Unies. Vous pouvez admirer les réalisations de toutes les classes suisses sur le site: www.pieceforpeace.ch.
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Les organisateurs nous ont envoyé également une casquette avec le logo «piece for peace» que nous avons portée à la cérémonie.
Rubrique carte blanche Cette rubrique vous est ouverte, à vous enseignants, pour que vous puissiez raconter la vie de votre classe, vous exprimer sur un sujet en lien avec l’actualité pédagogique, ouvrir un débat, parler ou inviter la rédaction à parler d’une activité enthousiasmante que vous avez menée en classe ou encore laisser la parole, la plume ou le crayon à vos élèves. Les seules contraintes sont liées à la longueur des textes envoyés. Si vous souhaitez réserver cet espace pour un prochain numéro, contactez la rédaction (tél. 027 606 41 52 ou resonances@admin. vs.ch).
La cérémonie Nous sommes arrivés à Berne où nous avons été chaleureusement accueillis par les organisatrices du projet. Nous sommes entrés dans le «Berner Hof» et nous avons dégusté un buffet offert par l’armée suisse. Il y a eu plusieurs discours en allemand traduits un peu en français. Monsieur Moritz Leuenberger, le président de la Confédération, nous a remerciés pour notre engagement dans ce projet pour la paix. Ensuite, nous sommes montés sur le podium pour interpréter notre chant: «ça, c’est notre rêve». Nous avons reçu un diplôme signé par Madame Micheline Calmy-Rey. L’œuvre de notre classe a été proclamée comme la meilleure par l’ensemble du jury.
Le retour Après la cérémonie, nous sommes partis de Berne. Dans le car, on a bien rigolé. Au milieu du trajet
nous nous sommes arrêtés pour faire une pause. Des parents ont eu la gentillesse d’apporter des croissants, du café, un plat valaisan et puis du champagne et du Rimus. Très fiers de notre résultat, nous sommes partis pour Salins.
Notre sentiment Avant la cérémonie, nous avons visité la Fosse aux ours, c’était très chouette. Le moment le plus fort a été notre production. C’était un véritable instant de bonheur!
La suite du projet Les 41 œuvres seront exposées à Zürich, à Aigle et à Bellinzone. Cet automne, nous partons à Genève pour offrir notre don, notre clip vidéo, au président de l’Organisation des Nations Unies, Monsieur Kofi Annan. La classe de Norbert Rauber, année scolaire 2005-2006
En raccourci L’actualité décryptée
Site pour les juniors Les clés de l’actualité junior est d’abord un magazine édité par Milan Presse pour les 7-12 ans, mais c’est aussi un complément. Idéal pour comprendre la France, le monde, le sport... En plus des rubriques pour les ados, le site comprend des fiches pour l’enseignant. www.lesclesjunior.com Migration en Suisse
Un DVD sur l’intégration professionnelle «Voies du travail» présente l’intégration professionnelle du point de vue des migrantes et des migrants, en leur donnant la parole et l’occasion de rendre compte de leur expérience personnelle. Le DVD ainsi que le site Internet s’y rapportant permettent d’approfondir le thème et fournissent de nombreux conseils pour l’intégration professionnelle. Le film principal de 45 minutes s’appuie
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sur l’exemple de six personnes issues de l’immigration pour montrer les différents aspects de l’intégration professionnelle. Les personnes interviewées racontent, de manière émouvante, leur parcours professionnel, leurs réussites et leurs échecs et font part de leurs projets pour l’avenir. «Voies du travail» s’adresse aux adolescents et aux adultes issus de l’immigration, se trouvant au début de leur démarche d’intégration professionnelle, qui peuvent et veulent la prendre en main eux-mêmes, et comprennent l’une des langues régionales. www.voies-du-travail.ch Formation et orientation professionnelles
Centre national dès 2007 La CDIP crée une nouvelle institution: le CSFO. Le nouveau Centre national de services Formation professionnelle / Orientation professionnelle, universitaire et de carrière, ouvrira ses portes début 2007. Il sera financé par la Confédération et les cantons. Son implantation et sa direction feront l’objet de décisions au cours du deuxième semestre 2006. Autre décision: la CDIP a donné son feu vert pour qu’un nouvel accord intercantonal de financement pour la formation professionnelle initiale soit soumis à ratification dans les cantons. www.cdip.ch > communiqués de presse
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2005 avait été décrétée «Année internationale du sport et de l’éducation physique».
Trop de confort, trop de nourriture… il est temps de s’activer! Les buts visés étaient: Promouvoir la santé par le sport et l’éducation physique. Lutter contre la sédentarité.
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Pour votre santé, bougez!
Education physique
active-vie saine» propose des pistes pour la prévention des maladies (cardio-vasculaires, diabète, obésité, dorsalgies, ostéoporose…) et des accidents (déficiences motrices, faiblesses musculaires, …) quelques pistes que nous pouvons appliquer pour nous et dans nos classes:
1. Oser changer nos habitudes de vie Marcher / Venir à pied à l’école Faire du vélo Utiliser les escaliers
3. Ouvrir Les installations sportives Les cours d’école Les terrains de sport Les itinéraires pédestres Les pistes cyclables …
Ce qui signifie: Pour un enfant: Cumul de 60 minutes d’activité physique modérée par jour. Pour un adulte: De l’exercice physique modéré, 30 minutes / jour, 57 jours / semaine.
Sources Service de l’EP et du Sport / VD. Un enfant devrait faire 60 minutes d’activité modérée par jour.
En Suisse, 20% des enfants souffraient de surcharge pondérale et 37% de la population était insuffisamment active. Ce qui engendrait pour le système suisse de santé un coût approximatif de 1,6 milliard de francs. Face à ce constat, et face à l’augmentation des loisirs passifs (jeux vidéo, télévision), le projet «Enfance
Sites: www.sport2005.ch www.enfance-active.ch
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Adhérer à un club sportif Skier, nager, … …
2. Offrir dans le cadre de la scolarité obligatoire Des pauses actives entre les cours (Ouvrir les fenêtres et bouger…) Trois périodes régulières d’éducation physique par semaine Des activités physiques complémentaires (Six après-midi de sport par année) Du sport scolaire facultatif …
Office fédéral du sport / Macolin.
Les animateurs Nathalie Nanchen: animatrice des arrondissements 4, 5 et 6 nathalie.nanchen@hepvs.ch Téléphone: 027 458 40 17 Gérard Schroeter: animateur des arrondissements 1, 2 et 3 gerard.schroeter@hepvs.ch Téléphone: 078 744 03 01 Joerg Ruffiner: animateur pour le Haut-Valais et pour les classes allemandes joerg.ruffiner@hepvs.ch Téléphone: 027 924 11 61
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P ierre Vianin, auteur
Re ncontre
d’un livre sur la motivation Pierre Vianin, déjà auteur d’un ouvrage paru aux éditions De Boeck sur la problématique de l’échec scolaire, renouvelle l’expérience éditoriale avec un livre sur la motivation. Diplômé de l’Institut de pédagogie curative de l’Université de Fribourg où il a travaillé pendant plusieurs années comme collaborateur scientifique et chargé de cours, Pierre Vianin partage actuellement son temps professionnel entre sa tâche de formateur à la Haute Ecole pédagogique à Saint-Maurice et celle d’enseignant spécialisé à Sierre. Cette complémentarité lui permet d’établir des passerelles entre théorie et pratique. En s’attachant à la problématique de la motivation, Pierre Vianin met en avant la complexité de son fonctionnement. Il montre que ce concept ne se résume pas à une seule définition ou approche. Il apporte aussi son éclairage personnel, en démontant le paradoxe de l’injonction «sois motivé» et en montrant que la motivation est un projet qui, pour avoir des chances de réussite, doit se construire en contexte. En 1997, vous proposiez dans Résonances un article intitulé «Motiver Timothée: un projet de l’ici et du maintenant», ce qui démontre que votre intérêt pour cette thématique n’est pas récent, mais comment est née l’envie de développer davantage le sujet et d’en faire un livre? En fait, j’avais d’abord traité cette question dans le cadre d’un travail universitaire. Ensuite, il m’est arrivé de donner à lire ce premier texte à des collègues et plusieurs d’entre
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eux m’ont incité à creuser la question. En 1997, j’avais donc déjà passablement exploré le sujet; cependant, j’ai travaillé plusieurs fois le manuscrit et la procédure des relectures multiples effectuées par les experts aux éditions De Boeck prend beaucoup de temps. Au niveau des aménagements, il m’a essentiellement fallu compléter la partie théorique.
A la lecture de votre ouvrage, on se rend mieux compte que motiver est un travail de longue haleine qui doit être ancré dans un contexte spatio-temporel défini et lié à une tâche précise. Dès lors, force est de constater que motiver implique un effort permanent, ce qui peut être perçu comme assez décourageant pour l’enseignant, non? Oui et non; l’enseignant doit effectivement faire un deuil initial, celui de régler de manière définitive la question de la motivation scolaire, mais une fois celui-ci accompli, des stratégies pragmatiques, souvent simples à mettre en place, apparaissent plus clairement. Personnellement, cela m’a libéré de prendre
conscience de cet ancrage de la motivation dans l’ici et le maintenant. C’est un aspect qui peut sembler évident, mais qui est toutefois peu développé dans l’abondante littérature sur la motivation. Cela dit, comme je le précise dans ma conclusion, on peut certainement envisager d’autres formes d’intervention. Vous dites qu’«il n’existe pas d’élèves motivés par nature, ni de situations intrinsèquement motivantes». Cette affirmation n’est-elle pas un peu excessive, sachant que certains sont plus «motivables» que d’autres? Plus faciles à motiver certes. Il n’en demeure pas moins que la question de la motivation intrinsèque reste pour moi une énigme. Un élève peut manifester une attitude motivée, par exemple lors d’un cours de lecture, mais par quoi est-il réellement intéressé? Il ne saura pas forcément expliquer la source de son intérêt, mais il n’empêche qu’il est motivé… L’enseignant voit des manifestations de ce qu’il interprète comme de la motivation. Cela ne le renseigne pas pour autant sur la motivation réelle de l’élève. Il constate qu’il a envie de bien faire une tâche, mais les raisons de son implication peuvent être diverses. Existe-til des élèves intrinsèquement motivés par les tâches scolaires? C’est presque une question philosophique – que l’enseignant n’a pas à se poser, cependant c’est troublant de se dire que l’élève n’est pas forcément captivé par ce que l’on enseigne et qu’il est mû par d’autres enjeux, un besoin de reconnaissance, par exemple.
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Venons-en à Timothée, l’élève au cœur de votre projet pédagogique. Réussir à le motiver a impliqué une étroite collaboration avec sa maman. Cette situation est-elle singulière? Certainement, car c’est la fragilité de sa situation familiale qui m’a conduit à interroger sa famille à domicile et à instaurer une étroite collaboration. Dans la plupart des cas, le processus motivationnel peut être relancé sans sortir du cadre scolaire. Par contre, ce qui est fondamental, c’est de faire une évaluation très large de la problématique. Dans le cas de Timothée, le jeu de la ferme (jeu qui lui permet, avec des jetons, d’acheter une ferme et des animaux en papier) constitue un outil motivationnel intéressant… Ce type d’approche béhavioriste convient particulièrement bien pour relancer une motivation éteinte; toutefois, il faudrait assez rapidement s’en dispenser, parce que l’enfant devient très vite dépendant des renforcements. Quelles sont les étapes de la construction de la motivation? Il faut commencer par prendre du temps pour évaluer la situation globale de l’enfant, afin de s’assurer que l’on est bien en présence d’un problème de motivation. La construction de pistes pertinentes dépend ensuite de l’ici et du maintenant. Par conséquent, il n’y a pas de recette. En cela, toute l’explication dans le livre du travail mené avec Timothée est intéressante, puisqu’elle permet de suivre les tâtonnements nécessaires pour le motiver. De plus, l’amélioration restant fragile, on voit bien le travail progressif… Je voulais en effet que l’on ressente cette démarche par tâtonnements successifs ouvrant à des pistes de réflexion et à des outils. C’est aussi pour cela que l’ouvrage est construit en deux parties, théorique et pratique, se nourrissant l’une l’autre.
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Votre ouvrage débute quand même par des définitions théoriques susceptibles de rebuter certains lecteurs. Et même si vous proposez plusieurs chemins de lecture, n’avez-vous pas songé à carrément inverser l’ordre des deux parties de votre livre? J’encourage cette inversion de l’ordre de lecture pour les plus pragmatiques, sans pour autant avoir eu l’idée et l’audace de cette construction. J’aurais éventuellement pu le faire: s’il y a originalité dans mon ouvrage, elle se situe bien dans le projet pédagogique. J’admets que débuter par trois pages de définitions théoriques peut rebuter certains lecteurs; toutefois, dès l’explicitation des courants, cela devient progressivement plus accessible et plus concret. Vous soulignez l’intérêt d’une approche intégrant toutes les ressources des différentes théories. Par curiosité, avez-vous néanmoins un penchant pour l’une ou l’autre des théories présentées? Non, je me nourris de toutes ces approches dans ma pratique et il m’est impossible d’en sacrifier une pour une autre. Je déplore les effets de mode et trouve par exemple dom-
mage qu’une approche béhavioriste, même si elle a ses limites, passe actuellement un peu inaperçue dans le traitement de la motivation, en raison du succès des approches cognitives. C’est une posture que je n’arrive pas à avoir, estimant que toutes les approches présentent des aspects intéressants. De plus, si on tient compte des besoins des enfants, on ne peut pas être limitatif et privilégier une seule approche. Je suis donc plutôt flatté que l’on perçoive clairement mon non-choix. Petit défi, si vous deviez associer deux mots au concept de motivation, quels seraient-ils? Assurément «ici» et «maintenant», puisque la motivation scolaire se construit en contexte. En disant cela, on ne renie aucune des approches, aucune des définitions. C’est juste une manière de recadrer la question de la motivation. En écrivant ce livre, c’est vraiment cette entrée dans la motivation que j’ai privilégiée et s’il y a une partie qui est un peu plus développée dans mon livre que dans d’autres ouvrages traitant de la motivation, c’est vraiment cet aspect. Propos recueillis par Nadia Revaz
Motiver, un projet de l’ici et du maintenant Comment motiver et susciter le désir d’apprendre? Pierre Vianin ouvre le questionnement. Après une première partie théorique, il expose les résultats de ses interventions en tant qu’enseignant spécialisé avec Timothée, un élève de 9 ans ayant des difficultés scolaires et manifestant un sérieux problème de motivation. Partant du constat que la motivation ne se construit qu’en contexte, il se limite à la lecture, avec des objectifs opérationnels pour chaque activité. L’auteur relate les progrès accomplis au fur et à mesure des interventions. L’ouvrage offre donc des pistes d’intervention concrètes tout en donnant des repères théoriques nécessaires à la compréhension des mécanismes motivationnels. L’enseignant trouvera également de nombreux questionnaires d’attitudes directement utilisables permettant d’établir le profil motivationnel d’un élève, étape indispensable afin de trouver les stratégies adaptées. Pierre Vianin. La motivation scolaire. Comment susciter le désir d’apprendre. Bruxelles: de Boeck et Larcier, 2006, coll. Pratiques pédagogiques.
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A rtothèque d’Entremont:
ACM
«Tête en l’air et tête en terre» Si les bibliothèques et autres médiathèques font désormais partie de notre paysage culturel, les artothèques sont, en revanche, presque méconnues. Le concept est né en Allemagne dans les années 80 et ces structures proposent un nouveau service de prêt en mettant à disposition du public un choix d’œuvres d’art que chacun peut emporter chez soi comme l’on sort un livre d’une bibliothèque. Ainsi, il est possible de découvrir de nouveaux artistes et d’accrocher chez soi des œuvres originales qui peuvent varier au gré des circonstances en ne payant qu’une somme modique.
artothèque.entremont@bluewin.ch
C’est ce modèle qui a inspiré notre Artothèque entremontaine qui se propose, elle, de réunir des productions d’enfants qui seront disponibles en prêt à tous ceux qui voudront en profiter: centres scolaires, lieux publics, privés, etc. Cette Artothèque a commencé à faire parler d’elle en mai 2005 lorsque Dominique Fellay, enseignante enfantine, a présenté ce projet à l’Assemblée générale du personnel enseignant des classes primaires et enfantines du district d’Entremont.
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Ces objectifs ont très vite pu se concrétiser à travers les préparatifs d’une exposition dans un vrai Musée, celui de Bagnes, avec toute la rigueur que cela requiert.
«Personnages en action». Fil de fer et plâtre.
Ce jour-là, tous les enseignants ont été conviés à participer à ce projet encore en gestation mais pour lequel s’est constitué dès le mois de décembre, un «Groupe Moteur» ouvert à tous, avec pour objectifs – outre d’être un lieu d’échange et de prêt – les aspects suivants: Favoriser les échanges et la diversité des pratiques et des savoirfaire. Constituer une banque d’idées. Poser un autre regard sur les productions d’enfants. Rencontrer le Musée.
«Têtes en terre». Bas-relief.
Cette exposition sur le thème de «la représentation de l’Homme» a été inaugurée le 20 mai dernier et s’est prolongée jusqu’au 25 juin; elle présentait les travaux de toutes les classes du district qui ont souhaité participer. Considérée comme le véritable acte de naissance de l’Artothèque, elle a pu être mise sur pied grâce au Conservateur du Musée de Bagnes, Bertrand Deslarzes, qui en toute confiance et bienveillance, nous a prêté ce merveilleux lieu du patrimoine. Creuset de rencontres, cette belle aventure qui a participé à La Nuit des Musées avec plusieurs artistes de la région est une invitation à poursuivre les échanges entre les enseignants des classes enfantines et primaires, enseignants spécialisés en ACM et même – cela a été réclamé suite à l’exposition – animatrices de la petite enfance ou enseignants du CO. A cet égard, nous répétons que les réunions mensuelles du Groupe Moteur sont ouvertes à tous au gré des envies et des besoins, même audelà des frontières du
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«La manif». Marottes en carton, tissus...
district si d’aventure d’autres personnes étaient intéressées. La collaboration avec le Conservateur du Musée de Bagnes s’étant avérée des plus enthousiasmantes, il n’est pas exclu que nous renouvelions l’expérience dans deux ou trois ans. Pour le Groupe Moteur, Dominique Fellay et Agnès Z. Boudet
Je 14 septembre «Sion-Fête du Goût» A Sion, la Semaine du Goût débutera par une journée nationale dans les écoles le jeudi 14 septembre 2006. www.siontourisme.ch, www.gout.ch Me 27 septembre Journée sur le thème de l’équilibre Le Réseau Suisse d’Ecoles en Santé organise le 27 septembre à Vevey sa Journée annuelle d’étude et de partage d’expériences sur le thème: Equilibre des différents acteurs de l’école (Maintenir une école de qualité et en santé dans un monde en changement). Pas moins de 9 ateliers seront proposés aux participants sur différents thèmes à découvrir sous www.ecoles-en-sante.ch/ html/agenda.html. Renseignements et inscription: info-la@radix.ch 021 329 01 57 ou
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A vos agendas
Mémento
péd agogiq ue
079 647 35 27. Dernier délai d’inscription le 11 septembre.
au défi d’améliorer leur performance. www.idheap.ch
Me 18 octobre Conférence sur l’anorexie La Maison de la famille, en collaboration avec le collège de St-Maurice, organise une conférence intitulée «Les cris de l’âme» (Comment apaiser l’anorexie et autres souffrances propres à la jeunesse?). La conférencière Jacqueline Kelen a étudié l’anorexie dans un ouvrage paru en septembre 2002 aux Presses de la Renaissance, sous le titre «La faim de l’âme». Date de la conférence: le mercredi 18 octobre à la Maison de la famille dès 20 h 15. Tarifs: Fr. 15.pour les adultes et Fr. 7.pour les enfants.
Sa 23 septembre 2006. Assises romandes de l’éducation se tenant à Lausanne sur le thème «Réussir ensemble, bannir l’exclusion». www.le-ser.ch
Et aussi… Ve 15, sa 16 septembre. Conférence internationale à Lausanne sur les systèmes éducatifs face
Ma 17 octobre. Conférence sur la communication nonviolente à Monthey. www.ecoute-mce.ch Jusqu’au 1er octobre. Photographies du milieu alpin de Mark Shapiro et François Perraudin au Musée de Bagnes. www.bagnes.ch Jusqu’au 30 novembre. Exposition Vendanges d’images à la Médiathèque de Martigny. www.mediatheque.ch
Vendredi 10 novembre: Nuit du Conte «Jeu de quilles». Papier mâché. Travail interdisciplinaire sur la création de personnages.
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La prochaine Nuit du Conte, manifestation culturelle proposée par Bibliomedia, l’UNICEF et l’Institut suisse Jeunesse et Médias, aura lieu dans toute la Suisse romande le vendredi 10 novembre sur le thème «Amis? Ami!». Des ateliers sur l’art de conter, animés par Alix Noble, sont proposés. Inscription: sur www.isjm.ch.
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P. Dessus & C. Heitz
à o utils
besoin d’aide-mémoire!
«Aide-mémoire – Abrégé destiné à soulager la mémoire de l’étudiant en ne lui présentant que l’essentiel des connaissances à assimiler.» (Le Petit Robert) Les étudiants et les élèves sont-ils les seuls à avoir besoin de pensebêtes pour pallier d’éventuels problèmes de mémoire? Si l’idée d’un enseignant qui aurait «tout dans la tête», sans jamais utiliser la moindre aide cognitive paraît peu réaliste, l’étude de la manière dont les enseignants utilisent de telles «prothèses» cognitives dans leur travail quotidien est encore embryonnaire (voir toutefois Schneuwly, 2000). Il ne fait pourtant pas de doute que l’activité de l’enseignant, comme la plupart des activités humaines, est
Nouvelle rubrique Comment aider les élèves à mieux apprendre? Comment mieux enseigner? Cette rubrique Boîte à outils vise à faire écho à des recherches apportant des éléments de réponse à ces questions, mais aussi à proposer des petits trucs pratiques pour mémoriser, organiser son travail, prendre des notes, mener une recherche documentaire, etc. A chacun d’y piocher pour améliorer son organisation et celle de ses élèves. Et si vous avez des idées, n’hésitez pas à les faire partager…
outillée. L’enseignant utilise un grand nombre d’objets matériels (e.g., manuels, tableaux, ordinateurs, tables, ballons). Parmi eux, les «outils cognitifs» ont la double visée de représenter des connaissances ou des informations, et d’aider l’action (Norman, 1993). Les logiciels sont des outils cognitifs auxquels on pense d’emblée, mais l’enseignant en utilise de moins sophis-
En raccourci Xenophilia-Suisse
Quiz éducatif A l’occasion de la rentrée scolaire 2006, la fondation Académie Suisse pour le Développement lance en Suisse romande le quiz interculturel Xenophilia-Suisse. Ce jeu pédagogique sur CR-Rom contribue, par un support amusant et innovateur, à une meilleure compréhension et gestion des relations interculturelles. Xenophilia-Suisse s’adresse principalement aux adolescents de 13 à 17 ans vivant en Suisse romande. Par un jeu de questions-réponses et des mises en situations concrètes, ce quiz pédagogique leur permet d’enrichir leurs connaissances sur la migration, de découvrir les différences culturelles, réfléchir aux préjugés ou encore relativiser leurs schémas de pensée ou d’action. Il aborde ainsi de nombreux thèmes différents, qui peuvent être approfondis par des discussions et activités complémentaires proposées dans un dossier d’accompagnement pour enseignants ou animateurs. www.sad.ch/xenophilia-suisse
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L ’enseignant aussi a
Boîte
tiqués. L’un des outils cognitifs les plus utilisés dans l’enseignement secondaire est le carnet de notes, qui représente bien plus qu’une simple liste d’élèves et de notes: il sert à consigner des sanctions, des compétences, des noms d’élèves à interroger. Il peut même servir à ramener le silence dans la classe lorsque l’enseignant le sort de son cartable.
Une observation de l’utilisation d’aide-mémoire Nous avons réalisé une étude exploratoire sur les types d’aide-mémoire (désormais AM) présents dans des classes, et la manière dont ils sont utilisés. Il nous faut noter que cette démarche n’est pas prescriptive: notre but n’est pas de repérer les «bons» enseignants, mais plutôt d’essayer de mieux comprendre cette activité complexe qu’est l’enseignement (Dessus, 2005). Le deuxième auteur a observé dix enseignant-e-s d’école primaire (dont 3 en maternelle et deux en classes uniques) de classes rurales du centre de la France pendant des séances d’enseignement de français et/ou de mathématiques (durée, environ 1 h 30), et a photographié l’environnement proche de l’enseignant (bureau, murs attenants). De plus, le nombre d’accès visuels ou de
Résonances - Septembre 2006
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le sens. Leur fonction est variable: check-list, rappel d’informations importantes (dates, procédures), qu’elles soient temporelles ou valables pour l’année, aide à la programmation temporelle ou pédagogique.
Le contenu et la forme des aide-mémoire relevés
Les AM sont des écrits sur papier, manuscrits ou dactylographiés, dont l’auteur n’est pas nécessairement l’enseignant, mais que ce dernier utilise à des fins d’aide à l’action (des éléments décoratifs comme des photos ou dessins d’élèves n’en sont donc pas). Ils sont visibles dans l’environnement immédiat de l’enseignant, soit sur son bureau, soit sur le mur aux alentours). Bien évidemment, l’absence d’AM à portée de vue ne signifie pas que l’enseignant n’en a pas construit d’autres qui seraient à disposition moins immédiate. Les AM ont des caractéristiques communes: les informations qu’ils contiennent sont importantes, synthétiques, non redondantes, structurées et souvent colorées, afin que l’on puisse en saisir rapidement
( Résonances - Septembre 2006
Notons aussi une grande variété des AM. Aucun n’a été retrouvé dans toutes les classes, même si les listes d’élèves «administratives» et les emplois du temps, prescrits par la hiérarchie, l’ont été dans 9 classes. Des annuaires de collaborateurs extérieurs (médecins, orthophonistes, etc.) se retrouvent dans 6 classes, et la mention de dates importantes dans 5. Passons maintenant à la manière dont les AM sont modifiés et comment les enseignants y accèdent.
( les au t e ur s
prises de notes sur ces supports a été noté pour les enseignants d’école élémentaire. Bien évidemment, les participants n’avaient pas connaissance du but réel de l’observation.
Que peut-on dire des AM relevés dans les classes? Tout d’abord, on ne peut pas relier le nombre d’AM au niveau enseigné (maternelle vs élémentaire) ou même au nombre de niveaux dans la classe. En revanche, il faut noter leur lien avec une certaine culture d’école: trois enseignantes de maternelle d’une même école ont une quinzaine d’AM chacune, dont un tiers est commun. Une analyse plus précise montre que, sur les 107 AM relevés, 30 concernent les aspects temporels de la gestion de la classe, 23 les élèves (listes des élèves, groupes de travail), 20 les aspects pédagogiques (cahier-journal, fiche de préparation), et enfin 18 répertorient les collaborateurs extérieurs ou collègues de l’école. Les deux dernières catégories (8 chacune), concernent l’organisation de l’école et les grilles de compétences des élèves.
Philippe Dessus & Clémence Heitz, Laboratoire des sciences de l’éducation (EA 602), Université Pierre-MendèsFrance & IUFM, Grenoble.
Un cinquième de tous les AM (20) sont enrichis au cours de leur utilisation par des annotations. Les accès visuels aux AM pendant l’enseignement, même s’ils sont difficiles à comptabiliser, ont été très peu nombreux (deux par enseignant, en moyenne), ce qui nous fait penser que l’accès aux AM est plus fréquent avant le travail avec les élèves.
Discussion Nous avons essayé de montrer l’intérêt d’étudier ces objets particuliers que sont les aide-mémoire. Ce n’est pas un souci exagéré pour l’anecdotique: nous pensons que l’étude de leur usage révèle des aspects importants, mais cachés, du travail de l’enseignant. Ils montrent que l’enseignant, comme tout travailleur, organise son environnement proche pour qu’il ait, à portée de vue, l’essentiel des informations pour agir et organiser son activité, seul, mais aussi au sein d’un collectif d’école. Ils montrent aussi combien les aspects temporels sont particulièrement importants (Maurice, sous presse). Cette étude paraît d’autant plus nécessaire qu’elle a été largement amorcée pour d’autres professions dans lesquelles l’activité de conception est centrale (Jeantet, 1998).
Références Dessus, P. (2005). Quels sont les soubassements cognitifs de l’activité d’enseignement? Dossiers Sci. Educ., 14, 111-122. Jeantet, A. (1998). Les objets intermédiaires dans la conception. Soc. Trav., 40, 291-316. Maurice, J.-J. (sous presse). Des contraintes du métier d’enseignant participent-elles à la construction de son expérience? In P. Dessus & E. Gentaz (Eds.), Apprendre et enseigner à l’école. Paris: Dunod. Norman, D. A. (1993). Les artefacts cognitifs. Raisons Pratiques, 4, 15-34. Schneuwly, B. (2000). Les outils de l’enseignant, un essai didactique. Repères, 22, 19-38.
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L es échanges linguistiques,
BEL
vécus côté parents Le Bureau des échanges linguistiques (BEL) organise deux types d’échanges, à savoir ceux organisés individuellement et ceux qui s’effectuent par classe ou groupe. Régulièrement Résonances s’est fait l’écho des impressions ressenties par les jeunes et aussi parfois par les enseignants. Et les parents, quel regard portent-ils sur ce type d’expérience? Leur avis est d’autant plus important qu’ils sont étroitement associés lors de l’accueil du correspondant ou de la correspondante de leur enfant. Le BEL a soumis un petit questionnaire aux parents d’élèves de trois classes ayant effectué un bref séjour pour apprendre la langue de Goethe en immersion: une classe de 6P de Martigny ayant effectué un échange de trois jours avec Freiburg, une classe de 2e de CO ayant fait un échange avec Stuttgart (1 semaine en classe) et une 2e de CO en échange avec des élèves de Liestal près de Bâle (1 semaine par rotation – groupes de 3-4 élèves). Nombreux sont les parents qui ont profité de leur réponse pour adresser de chaleureux remerciements aux enseignants investis dans l’organisation de ces échanges scolaires. Une seule famille a vécu l’accueil avec difficulté, mais le séjour de leur fille en Allemagne s’est par contre bien déroulé. Que l’échange ait lieu avec l’Allemagne ou la Suisse alémanique ne semble pas poser de problème, sauf pour une famille qui estime que le Suisse allemand est un obstacle supplémentaire pour des jeunes qui apprennent le Hochdeutsch à l’école. Pour le reste, les avis sont très largement positifs et
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incitatifs pour les autres parents qui auraient quelques craintes.
Bénéfices de l’expérience «Notre fille a pris un certain plaisir à parler allemand, alors qu’elle n’aime pas spécialement cette langue. Il lui arrive parfois de dire quelques mots…» «Cette expérience a surtout été bénéfique au niveau de l’échange au sens large du terme, par contre, je doute fort de ”l’apport” purement linguistique…» «Nous avons trouvé cette expérience enrichissante pour toute la famille.» «Nous trouvons ce type d’échange bénéfique, car il permet à l’enfant de prendre conscience qu’il existe d’autres langues pas très loin de chez lui.»
L’accueil du correspondant «Pendant l’accueil, nos enfants se sentent responsables de leur correspondant et j’ai l’impression que c’est très valorisant pour eux.» «Ne parlant pas l’allemand, nous avons parfois communiqué par signes et les grandes sœurs ont pu traduire un peu.» «Il faut encourager l’enfant à parler même s’il se trompe.» «L’accueil de la correspondante a été facilité par les centres d’intérêt communs.» «Ces quelques jours d’accueil se sont bien déroulés, sans problème, dans la bonne humeur et la convivialité.» «Nous avons choisi de faire confiance aux jeunes et de les laisser se débrouiller entre eux, ce qui semblait bien fonction-
ner, tout en restant présents en cas de besoin.»
Propositions d’amélioration «Nous aurions volontiers prolongé l’échange d’un ou deux jours.» «Une amélioration serait de ne pas imposer l’échange à tous les élèves, mais uniquement à ceux intéressés par l’expérience.»
Conseils aux autres parents «Nous encourageons d’autres familles à faire cette expérience qui permet de s’ouvrir aux autres, à d’autres cultures et habitudes de vie.» «Cet échange linguistique dans le cadre de l’école me semble essentiel surtout pour ceux qui sont encore un peu réticents à s’engager individuellement dans une telle démarche: ils ont l’occasion d’expérimenter cela en même temps que leurs camarades de classe, ce qui est peutêtre rassurant et ensuite inciter à des échanges qui durent.»
Coordonnées du BEL Adresse du bureau: av. de la Gare 44, 1950 Sion, tél. 027 606 41 30, fax 027 606 41 34, echanges.vs@bluewin.ch. Adresse postale: Bureau des échanges linguistiques, Planta 3, 1950 Sion. Corinne Barras (responsable), Sandra Richner (adjointe), Paula Gaillard (secrétaire). Le bureau est ouvert le lundi et le mercredi de 14 h à 18 h ainsi que le mardi, le jeudi et le vendredi de 8 h à 12 h.
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Re cherche
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E galité dans le système éducatif Depuis les années septante, la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) se préoccupe des questions relevant de l’égalité entre les sexes. Elle a ainsi adopté plusieurs recommandations et principes dans ce domaine. C’est le dernier de ces documents, publié en 1993 sous le titre Recommandations en vue de l’égalité de l’homme et de la femme dans le domaine de l’enseignement et de l’éducation, et les dispositions prises par les cantons pour l’appliquer, qui sont au cœur du dernier rapport de tendance du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation. La palette des mesures est vaste, puisqu’elle va des directives concernant
les plans d’études aux normes en matière d’égalité, en passant par des suggestions pratiques pour l’enseignement et la formation continue du personnel enseignant. L’inventaire établi montre que c’est surtout dans le domaine de l’orientation professionnelle que les services cantonaux de l’instruction publique ont pu mettre à profit les travaux menés par les bureaux de l’égalité et qu’ils collaborent étroitement avec ces bureaux lorsqu’il est question d’égalité des sexes. Considérant les résultats de recherches récentes, le rapport de tendance constate que les recomman-
dations de 1993 n’ont rien perdu de leur actualité. L’enquête PISA a en effet prouvé que l’égalité est loin d’être acquise dans le système éducatif. Pour rendre plus efficaces les divers efforts consentis par les cantons, il faut accroître leur cohérence et les inclure à tous les niveaux de l’assurance qualité. Le rapport de tendance fournit de précieuses indications sur la manière d’y parvenir tout en appliquant l’approche préconisée par la Confédération, à savoir intégrer l’égalité entre hommes et femmes à tous les échelons, dans tous les secteurs.
Référence Vers l’égalité des sexes à l’école. Que font les cantons pour instaurer l’équité entre hommes et femmes dans le système éducatif? Aarau: CSRE, rapport de tendance, 2006. Pdf à télécharger: www.skbf-csre.ch.
En raccourci Publication URSP
Parcours gymnasial des jeunes Vaudois L’unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques du canton de Vaud publie une analyse de l’évolution des taux de redoublements au cours des dix dernières années pour chacun des degrés de l’Ecole de maturité et de l’Ecole de diplôme, de manière à mettre en perspective les changements induits par la mise en œuvre du nouveau règlement de reconnaissance de la maturité (RRM) et de la nouvelle organisation de la voie diplôme. Pour l’Ecole de maturité, les taux de redoublements ont effectivement augmenté ces dernières années, mais ils ne dépassent pas ceux qui pouvaient être observés avant l’introduction des réformes. Pour l’Ecole de diplôme, les taux de redoublements et d’abandons sont importants et traduisent des difficultés d’orientation liées à cette voie intermédiaire. Eugen Stocker. Regards sur le parcours gymnasial des jeunes Vaudois. Canton de Vaud: URSP, juin 2006. www0.dfj.vd.ch/ursp
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Mobilité et sécurité
Un guide pratique Les résultats d’une étude commandée par l’Association des Transports et Environnement (ATE) à l’institut Link sont éloquents: les enfants adorent «rouler» et s’y adonnent très tôt. Mais ces plaisirs des tout-petits sont aussi une source d’inquiétude pour les parents. Pour les aider à accompagner leurs enfants sur le chemin de la mobilité, un guide répertoriant conseils et informations pratiques vient d’être édité. «Quand les enfants découvrent la roue» peut être commandé gratuitement à doc@ate.ch. Egalement disponible sur www.ate.ch.
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Livres
Enseigner les questions d’actualité Dans l’ouvrage collectif L’école à l’épreuve de l’actualité, les auteurs commencent par donner quelques points de repères pour enseigner les questions socialement vives. Ensuite sont examinées les problématiques liées aux biotechnologies, à l’économie, à la téléphonie mobile, à l’énergie, à la mondialisation, au conflit israélo-palestinien ou au rôle de l’apprentissage de l’histoire et des sciences dans la prévention du racisme, de l’antisémitisme ou de la xénophobie, avec des angles de vue complémentaires.
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La sélection du mois La rage de faire apprendre Pour comprendre la différenciation, Léonard Guillaume et Jean-François Manil, tous deux membres actifs du Groupe d’Education Nouvelle, proposent au lecteur d’effectuer une opération simple (0,6 + 0,9) puis de tourner la page afin de découvrir que leur cheminement de pensée coexiste avec de nombreux autres. Du plus évident (pour le lecteur) au moins évident, ce ne sont pas moins de 14 représentations mentales de ce calcul qui sont dévoilées, histoire de montrer la multiplicité des voies pouvant aboutir à la résolution de cette opération. A partir de cet exemple concret, les auteurs évoquent quelques-unes de leurs animations en se référant à quatre modèles innovants de différenciation (par tâches et consignes, sociale, par choix personnel, référentielle). En guise de conclusion, les auteurs énoncent toute une série de deuils liés aux pratiques qu’ils décrivent: deuil de l’usage exclusif d’un manuel scolaire, deuil du silence sur les objectifs de ses cours, deuil de l’idée que l’origine socioculturelle est à la source de l’échec, deuil du découpage horaire en tranches de 50 minutes, deuil de la sélection, etc. Et comme le relève une enseignante faisant partie des premiers lecteurs de l’ouvrage, cela implique certes des deuils mais aussi des nouveaux plaisirs, par exemple celui de découvrir chaque jour des représentations inattendues
chez les apprenants, de donner le goût d’apprendre, de chercher à faire acquérir les compétences minimales disciplinaires comme transversales à tous les apprenants. La rage de faire apprendre… est un livre écrit par des praticiens de terrain souhaitant faire partager leurs essais pour rendre l’école plus humaniste. Léonard Guillaume et JeanFrançois Manil. La rage de faire apprendre… De la remédiation à la différenciation. Un nouveau modèle pédagogique. Paris: Jourdan éditeur, 2006. Préface d’Albert Jacquard.
J’aime ma planète
Lala
Enseigner l’actualité qui fait débat et qui interpelle le citoyen n’est pas chose facile, mais c’est une urgence démocratique, alors comment faire? Les différents auteurs apportent des réponses croisées, fort intéressantes, ce d’autant plus qu’ils ne minimisent nullement les difficultés d’un tel enseignement. Coordonné par A. Legardez, L. Simonneaux. L’école à l’épreuve de l’actualité. Enseigner les questions vives. Paris: ESF, 2006, coll. Pédagogies/Outils. (Préface de Jean-Pierre Astolfi).
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Lala est une petite fille attachante, une petite fille comme toutes les autres en fait. Elle connaît de grosses frustrations comme de grands fous rires, elle passe du plaisir au pire en un rien de temps. Elle invente plein d’histoires avec ses copines, elle admire la maîtresse avec ses cheveux de princesse et ses pantoufles rouges à talons. Et surtout, elle a un ami, c’est Noé avec qui elle passe beaucoup de temps. Chacun part en vacances de son côté mais à la rentrée ils sont contents de se retrouver. «Lala» n’est pas une bande dessinée, mais presque. «Lala» est une histoire d’amitié, toute simple ou presque; et surtout belle comme le sont les choses simples. Malika Fouchier. Lala. Genève: La Joie de Lire, 2006. Daphnée Constantin Raposo
Ce miniguide des gestes quotidiens pour prendre soin de la Terre fourmille d’idées concrètes pour préserver l’environnement. Utile pour apprendre les gestes simples en se levant, en se lavant, en mangeant, en jouant, etc. De quoi aussi bousculer certaines idées reçues. Jean-François Noblet et Laurent Audoin. J’aime ma planète. Milan Jeunesse: 2005.
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Informatique et nouvelles pratiques d’écriture
se posent quant à eux beaucoup de questions. Le propos est à contre-courant tant des discours utopistes que des visions pessimistes, estimant que la valeur des nouvelles technologies dépend de l’usage qui en est fait. Aujourd’hui, ainsi que le souligne l’auteure, «l’activité “écriture avec l’ordinateur”est encore embryonnaire, souvent perçue comme une simple mise au propre de l’écrit produit auparavant avec les outils traditionnels», alors que l’informatique et internet peuvent induire de nouvelles stratégies de lecture et d’écriture. Pour Nicole Marty, il s’agit notamment d’utiliser les potentialités de l’écriture en réseau, de prendre conscience de l’apparition de nouveaux genres textuels, d’intégrer l’usage des correcteurs orthographiques dans une didactique de l’orthographe renouvelée, etc.
Gérard Roudaut. Réussir l’orientation de vos enfants. Studyrama, 2006.
Des jours pas comme les autres
Nicole Marty. Informatique et nouvelles pratiques d’écriture. Paris: Nathan, coll. Repères pédagogiques, 2006.
Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui sont curieux de savoir comment l’informatique a fait évoluer les pratiques d’écriture. La langue et l’orthographe sont affectées par l’usage des nouvelles technologies, comme le montrent les exemples scolaires et sociaux que Nicole Marty décrit. Les enfants, guidés dans leurs activités d’écriture, se montrent particulièrement motivés par le biais d’outils d’informatique. Les parents
Une orientation réussie Ce livre s’adresse avant tout aux parents, mais certaines parties peuvent aussi intéresser les acteurs de l’éducation concernés par l’orientation des élèves. Grâce à de nombreux exemples, à des quiz et à des «ateliers» de réflexion, l’auteur apporte des pistes pour déterminer les points forts des jeunes et développer leur confiance en eux.
Taro Miura raconte avec des illustrations hautes en couleur ce qui s’est passé ces fameux jours pas comme les autres où un phare a perdu la tête, où la neige n’en finissait pas de tomber, etc. Taro Miura. Des jours pas comme les autres. Genève: La Joie de lire, 2006 (à partir de 5 ans).
En raccourci Fondation Education et Développement
Catalogue en ligne Le catalogue 2006-2007 de la FED présente plus de 800 documents pour l'enseignement (dossiers pédagogiques, DVD…), traitant de développement durable, de pédagogie interculturelle, de droits de l'enfant, de mondialisation et de commerce international, etc. Il peut être commandé ou consulté en ligne: www.globaleducation.ch. SER
Démission de Marie-Claire Tabin Marie-Claire Tabin, présidente du Syndicat des enseignants romands (SER), d’entente avec le comité de l’association romande, a présenté sa démission avec effet au 31 août 2006. Désirant disposer du temps nécessaire pour réorienter sa carrière et relever de nouveaux défis pour la suite de sa vie professionnelle, Marie-Claire Tabin a souhaité avancer la fin de son mandat. Sa démission a été acceptée par le comité SER. Avec ce départ, le SER se
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sépare d’une forte personnalité qui a mené des actions conséquentes dans de nombreux domaines. L’intérim est assuré par Georges Pasquier, vice-président. www.le-ser.ch Pédagogie spécialisée et RPT
Concordat en consultation La CDIP met en consultation un concordat sur la pédagogie spécialisée. Il accompagne l’un des plus importants transferts de tâches et de charges induits par la RPT (réforme de la péréquation financière et de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons). La scolarisation des enfants et des jeunes ayant des besoins éducatifs spécifiques relève désormais entièrement de la compétence des cantons et se trouve rattachée au système éducatif. Ce concordat engendrera diverses améliorations, parmi lesquelles une harmonisation de la terminologie, des critères de qualité et des instruments diagnostiques. www.cdip.ch > communiqués de presse
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Revue
Plurilinguisme helvétique
Renouveau en 2006 Le refus, dans trois cantons déjà, de l’initiative sur l’enseignement du seul anglais à l’école primaire montre que, même si le plurilinguisme n’est pas une véritable préoccupation, certaines dérives restent proscrites et sanctionnées. Si la Suisse est officiellement quadrilingue, nous savons que les Suisses ne le sont pas et qu’ils sont même de moins en moins nombreux à pouvoir s’exprimer dans une deuxième langue nationale. Un certain nombre d’événements pourraient faire de l’année 2006 une année de renouveau pour la Suisse plurilingue et pour l’entente confédérale. Le premier exemple concerne la «Loi sur les langues nationales et la compréhension entre les communautés linguistiques» (LLC). Cette loi permettrait de mieux tenir compte des enjeux linguistiques du pays en donnant à la Confédération les compétences nécessaires pour jouer son rôle de promoteur du plurilinguisme. Un autre thème marquant de l’année 2006 concerne l’apprentissage des langues étrangères à l’école primaire. Ce sont avant tout les résultats d’initiatives populaires dans cinq cantons alémaniques qui nous intéressent: ces initiatives demandent l’enseignement d’une seule langue étrangère au primaire, implicitement l’anglais. Or trois cantons ayant déjà voté cette année ont rejeté ces initiatives. Le Temps (27.06)
Economie d’énergie
Un programme de sensibilisation Depuis bientôt vingt ans, un programme de sensibilisation aux économies d’énergie
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D ’un numéro à l’autre
de presse
circule dans les écoles vaudoises. Ce programme devrait prendre de l’ampleur ces prochaines années. Au Département Formation et Jeunesse (DFJ), Nicolas Ryser s’occupe en particulier des programmes scolaires: «Notre rôle consiste à vérifier que les informations dispensées sont en adéquation avec le programme de sciences.» Dès la rentrée, de nouveaux développements seront introduits sur la problématique de l’énergie et, aussi, par le biais des cours de «citoyenneté». Ces derniers aborderont notamment la vaste question du développement durable. 24 Heures (29.06)
Formation
Ils ont franchi la Raspille Des étudiants en commerce qui font leur stage pratique de quarante-sept semaines dans l’autre partie du canton: c’est courant, grâce à l’Ecole de commerce bilingue de Sierre. Le bilinguisme n’est pas qu’une belle théorie dans cette école. Déjà, à sa création en 1927, l’établissement offrait un «cours des Allemands» qui permettait aux jeunes HautValaisans d’apprendre le français. Aujourd’hui, sur les vingt classes de l’Ecole de commerce de Sierre, dix sont bilingues avec 50% de cours en français et 50% en allemand. La filière «maturité professionnelle» ouvre également la possibilité du bilinguisme. La clé de la réussite de ce système est l’organisation en tandem, formé d’un étudiant francophone et d’un autre germanophone. Ensemble, ils partagent leurs difficultés, leurs doutes et s’aident mutuellement. Cette filière compte trois années d’études et une activité professionnelle de quarante-sept semaines. Ce produit a démontré sa pertinence puisque les entreprises se sont quasiment «arraché» les stagiaires bilingues. Le Nouvelliste (10.07)
La rentrée
Prêts pour l’école Un enfant doit-il savoir écrire son nom ou lire l’heure avant d’entrer à l’école enfantine? Non, répondent les pédagogues, mais il devrait être à même de s’entendre avec ses petits camarades. Et cela ne va pas de soi, comme l’observent beaucoup de jardinières d’enfants et de maîtres d’école primaire. Toujours plus nombreux sont les élèves qui ne connaissent pas les règles élémentaires de conduite qui régissent les rapports avec autrui. Savoir attendre, demander poliment quelque chose, remercier ou s’excuser, écouter, accepter différentes opinions, voilà qui est terra incognita pour beaucoup d’écoliers – et cela quelles que soient les couches de la population dont ils sont issus. C’est la raison pour laquelle le service psychologique pour enfants et adolescents du canton de Berne a édité une brochure intitulée Prêt pour l’école. Migros Magazine (10.07)
Enseignant noir à l’école vaudoise
Ma couleur est un atout pédagogique! A Renens plus qu’ailleurs, la diversité culturelle donne des couleurs au paysage scolaire. Depuis plusieurs années, le nombre d’élèves étrangers surpasse celui des indigènes. Mais de l’autre côté des pupitres, la réalité est moins bigarrée. Le blanc domine parmi les profs. Au collège du Léman, les élèves migrants font leurs premiers pas sous la houlette d’un prof sénégalais. «Ma couleur est un atout. Elle suscite une sympathie naturelle et favorise l’écoute. Quand vous êtes à ce point différent, les élèves vous portent plus d’attention» explique Samba Sarr qui vit en Suisse depuis 2004. «La salle des maîtres, c’est là que je vis le moins bien ma singularité. Je me sens seul parfois», il faut dire que dans les lycées de Dakar où il a enseigné le français, le grec et le latin pendant huit ans, l’ambiance des salles des maîtres était plus festive. Ni pédant, ni collet monté, Samba Sarr n’en reste pas moins un éminent latiniste doublé d’un helléniste passionné. Après deux remplacements «inoubliables» en classe d’accueil, ce pédagogue se réjouit de retrouver «ses branches» à la rentrée prochaine: «J’aurai le privilège de former les premiers hellénistes de l’établissement scolaire de Genolier.» 24 Heures (11.07)
Résonances - Septembre 2006
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Education française
81,9% de taux de réussite au bac Le Ministère assure qu’il n’y a pas eu de consignes de clémence données aux jurys d’examen. L’amélioration des résultats touche toutes les séries. La plus grosse progression concerne les séries générales. La mobilisation des lycéens contre le «contrat première embauche» (CPE) ne les a donc pas pénalisés. Pour le baccalauréat général, les progressions sont particulièrement fortes dans la série scientifique. Pour l’épreuve de mathématiques, une modification est intervenue cette année. En cas de réponse fausse au questionnaire à choix multiples, les candidats obtenaient zéro, alors qu’auparavant, ils se voyaient retirer 0,5 point. Cette année, les candidats qui le souhaitaient ont choisi, lors de leur inscription au baccalauréat, une épreuve correspondant à l’une des disciplines ayant fait l’objet de leur TPE, de première. Le Monde (13.07)
Mélange des âges
Réticences côté profs
toutefois à ce que le passage au nouveau système se fasse en douceur. Elle a donc fait appel à la Haute Ecole pédagogique, qui a mis sur pied une formation à l’intention des enseignants. Le Courrier (13.07)
L’école est un puzzle
Leçon pratique à Châteauneuf-Conthey A Châteauneuf-Conthey comme ailleurs, l’école a perdu son visage homogène. Les salles de classe sont une mosaïque de couleurs, d’appartenances culturelles, de croyances. Quelques chiffres suffisent à résumer la situation. Ainsi, la classe de 4e primaire de Nathalie Rouiller compte 24 élèves, âgés de 10 à 11 ans. Sept d’entre eux sont de nationalité suisse. Les 17 autres viennent de pays plus ou moins proches et certains sont doubles nationaux. Ce ne sont pas moins de douze cultures qui cohabitent chaque jour de l’année scolaire. La Somalie, l’Italie, l’Algérie, le Portugal, la Thaïlande, l’Angola, la France, la Tunisie, la Macédoine, le Sri Lanka, le Chili et… la Suisse sont les pièces d’un puzzle peu ordinaire. Les élèves ont formé une très bonne équipe et l’enseignante voit dans les différentes cultures autant de richesses à donner et à recevoir. Les enfants de langue maternelle française ont un avantage certain. La langue est la principale difficulté. Une barrière s’érige dès que la conversation directe n’est pas possible. Coopération (25.07)
Etude sur le langage
Le parler jeune peut être un handicap Le linguiste Pascal Singy estime que le langage des jeunes adultes romands, fortement influencé par les cités françaises, peut les pénaliser lors de leur entrée dans la vie active. Selon lui, il s’agit surtout d’un langage importé de France. Il y a peu d’innovation, les idiomes sont ceux utilisés en région parisienne, notamment dans les banlieues. Nombre de ces mots proviennent en fait des langues africaines ou arabes. On peut se demander si l’immigration albanaise, par exemple, influence le parler jeune romand. Pour la majeure partie des jeunes, la postadolescence est
A la rentrée, les classes du Collège de Prélude, à Morges, regrouperont des élèves d’âges différents. Un effet d’Ecole vaudoise en mutation. Ce n’est pas une révolution. Le mélange des âges dans les classes à l’école primaire est même une réalité aussi vieille que le système scolaire vaudois. Le Département de la formation et de la jeunesse (DFJ) a renoncé à imposer le nouveau système et laissé aux directions d’établissements le choix de découper leurs classes par année ou par cycle de deux ans. Les maîtres craignent en particulier que les classes multiâges ne soient pour eux synonyme de surcharge de travail et ne défavorisent les élèves les moins scolaires. La Direction du Collège de Prélude a tenu
( Résonances - Septembre 2006
L’école à l’Île Maurice Le ministre de l’Education, Dharam Gokhool reconnaît que le système éducatif souffre de «problèmes fondamentaux» qui doivent être attaqués. Parmi ceux-ci, la promotion automatique qui se pratique depuis des décennies au primaire. «Sans aucun doute, nous devrions arrêter avec la promotion automatique. Mais il faut examiner les implications financières d’abord. J’ai l’intention de commander une étude dans ce sens», a affirmé le ministre Gokhool. Et d’ajouter: «Le système d’examen devrait également connaître une mutation importante. Au niveau de la Standard III, les écoliers devraient avoir acquis des compétences de base.» Kaviraj Sukon, conseiller principal sur ce rapport, souligne que ce document vise à améliorer le système afin «d’aider à offrir une éducation de qualité à tous nos enfants». Le rapport met en exergue plusieurs maladies que connaît l’Education nationale depuis de très longues années: inégalité des chances des enfants devant l’éducation, leçons particulières, attitude des enseignants ou absentéisme des écoliers, programme d’études inadéquat ou encore élitisme dans le domaine éducatif qui stimule le phénomène d’inégalité. L’Express (Port Louis) (3.08)
l’âge de l’entrée dans le monde professionnel. Plusieurs membres du patronat ont ainsi fait part de leurs préoccupations: ils remarquent que leurs apprentis rencontrent des problèmes, en raison de leur langage, lors des entretiens d’embauche, dans les contacts avec la clientèle ou dans leurs rapports avec d’autres collègues de travail. Lorsque l’on rencontre quelqu’un, on remarque en premier la forme de ce qu’il dit avant de prêter attention au contenu. Migros Magazine (31.07)
Systèmes éducatifs
Une école équitable et performante Un colloque organisé en septembre à l’Université de Lausanne comparera les systèmes éducatifs entre eux. Une démarche aussi salutaire qu’instructive alors que le niveau des écoles suisses est fortement critiqué. Quelle deuxième langue enseigner? Faut-il des filières de sélection ou des classes hétérogènes? Depuis plusieurs années, le débat scolaire fait tourner en boucles, d’un canton à l’autre, les mêmes antiennes. D’où l’urgence de comparer, d’analyser, de tirer des leçons des expériences menées ailleurs. La question de la gouvernance sera au cœur des discussions. La Suisse est à la veille d’un changement de paradigme, elle doit s’y préparer. Il s’agit de passer d’un système de gestion de l’école «bureaucraticoprofessionnel» à un système davantage fondé sur l’évaluation et l’initiative de ses participants, introduisant ainsi une certaine concurrence. Le public visé par ce colloque est celui des décideurs, politiciens locaux ou nationaux, les cadres de l’administration, les enseignants, les responsables d’établissements, les parents et les syndicalistes, tous concernés par l’avenir du système éducatif. L’Hebdo (3.08)
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Patrice Vernier
en matière de prévoyance
L’âge de la retraite? On n’en parle plus! Du moins, pas avant les élections fédérales de 2007. Les partis seront discrets sur la question, sauf à gauche évidemment. Dans les faits, la réalité est tout autre. Depuis deux ou trois ans, les caisses de retraite publiques ou privées s’adaptent lentement mais sûrement au vieillissement de la population. En Suède, la loi a même rendu automatique l’adaptation actuarielle des rentes à l’allongement de la durée de vie. Dans notre pays, les caisses publiques, ébranlées par des sous-capitalisations abyssales et des régimes de retraite anticipée trop généreux, car souvent non financés, sont en train de serrer la vis. La grande banque UBS a franchi un pas stratégique très important en modifiant son système de retraites. Si ses retraités et futurs retraités ne subissent aucune péjoration, contrairement à beaucoup d’autres caisses, le signal est néanmoins clair. UBS réduit son risque face à sa caisse de pension, en le transférant sur les comptes individuels des assurés, tout en donnant
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R ien n’est gratuit
CRPE
à son institution une plus grande flexibilité de gestion. C’est très exactement ce que tente d’obtenir du Parlement la caisse fédérale
Publica (caisse de retraite des employés de la Confédération). Mais cela dans un contexte plus difficile. Non seulement Publica ne dort pas sur les réserves d’or de la caisse de retraite de l’UBS mais l’employeur, la Confédération, n’a pas financé à 100% son plan de retraite. Aussi, l’âge de la retraite a passé de 62 à 65 ans et les retraites anticipées ne seront plus encouragées financièrement.
Même si le silence s’est installé en Suisse sur l’âge légal de la retraite, les faits montrent que les institutions de prévoyance se préparent à l’allongement de la durée de vie professionnelle. En effet, rien n’est gratuit dans la prévoyance. L’imprévoyance peut même mener à la faillite. C’est la raison pour laquelle le centre de compétence de la Confédération pour les questions ayant trait à la politique économique (Seco) vient de lancer une campagne de sensibilisation sur la nécessité de mieux intégrer dans la vie professionnelle l’allongement de la durée de vie. Il était temps. Car jusqu’ici, le problème des retraites et du vieillissement n’a été introduit dans le champ politique que sous l’angle de la menace et de la peur. Nous disposons aujourd’hui des tables actuarielles et nous savons que les aînés ne sont pas qu’un poids économique, mais également un réseau de compétences et de savoirs dont nous aurons besoin au fur et à mesure que les petits enfants du baby-boom prendront leur retraite. Il faut sortir du
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schéma visant un âge unique de la retraite pour tous et envisager des retraites progressives. Sans doute faudra-t-il intervenir financièrement en faveur de ceux dont la santé ne permet plus de travailler et redonner le sens des responsabilités à tous ceux qui rêvent d’un Etat «nounou». Car c’est peut-être là que se situe le changement le plus important: les sociétés qui vieillissent et qui reculent sur le plan démographique ne peuvent plus se reposer sur les bienfaits naturels de pays jeunes et en très forte croissance.
L’idée d’une retraite flexible et progressive sera examinée.
une retraite anticipée est de 58 ans. C’est du reste ce que prévoient aussi nos statuts. Si ces dernières années, des assurés ont également pu partir entre 55 et 57 ans, cette pratique ne sera, dès l’année scolaire 2006/2007 plus possible que dans des circonstances particulières et en accord avec le DECS. Le contexte démographique actuel de la caisse, le marché du travail et les efforts financiers consentis par l’Etat pour recapitaliser ses institutions publiques ont motivé cette décision. Tous les assurés concernés par ce changement de pratique ainsi que les autorités de nomination communales, intercommunales et associations professionnelles seront personnellement informés dans le courant du mois de septembre prochain.
Conclusion Qu’en est-il à la CRPE? Dans notre caisse, le sujet est à l’ordre du jour. Les propositions prenant en compte ces constats ont été faites et déjà discutées lors d’une première lecture au Parlement. L’idée d’une retraite flexible et progressive sera examinée tout prochainement lors de la rédaction du nouveau règlement de la Caisse. Le problème de la retraite anticipée a également fait l’objet de discussions et débats au sein de la Commission de gestion. Conformément aux dernières modifications légales de la LPP entrées en vigueur début janvier, l’âge minimal nécessaire pour
Ce qui à première vue peut paraître comme une mesure très impopulaire, doit être sagement relativisé eu égard d’une part à l’allongement de la durée de vie de notre société et d’autre part au défaut de financement qui en résulterait pour notre institution en cas de départs massifs en retraite anticipée avant 58 ans. Toutefois, ce qui importe le plus et pour autant que la Caisse souhaite faire de la prévoyance moderne, celle-ci devra permettre à l’avenir de prendre en considération les différentes solutions proposées par le législateur afin de faciliter une flexibilité de la retraite. Ce défilà est lancé…
R ejoindre la chorale des enseignants Ténors… Basses… La chorale des enseignants a besoin de vous! A la clé… un programme enchanteur! Et pour les passionnés, un spectacle Outre-mer! Alors, fredonnez cet air connu pour un directeur enchanté: 027 458 40 88 (Algée Rey)!
( Résonances - Septembre 2006
En raccourci Droits de l’enfant
Brochure en dix langues
En Suisse, les droits de l’enfant fixés par la Convention de l’ONU ont un caractère obligatoire. Cela est également valable au sein de la famille. La brochure de pro juventute «Les droits de l’enfant au quotidien», unique en Suisse et disponible en dix langues (français, allemand, italien, anglais, espagnol, portugais, serbo-croate, turc, albanais et tamoul), montre aux parents et à toutes les personnes intéressées la manière dont il faut comprendre les droits de l’enfant et comment ils peuvent être mis en œuvre au quotidien. www.projuventute.ch Enseignement du français
Groupes d’experts Suite à l’adoption par la CIIP du Plan d’ensemble en vue de la réalisation et du choix de nouveaux moyens d'enseignement, trois groupes d’experts ont été constitués en lien avec le GREF (Groupe de référence enseignement du français) et la Commission romande d’évaluation des ressources et projets didactiques. Ils ont pour mandat de proposer d’ici à octobre 2006 un choix de ressources didactiques ou le projet de réalisation partielle ou complète d’ouvrages dans plusieurs domaines. www.ciip.ch
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J ournée Enseignants
En seigner ic i o u là-bas
sans frontières au Bouveret Enseignants sans frontières (esf), association suisse bénévole qui propose des stages de formation continue entre enseignants africains et suisses, organise une journée ouverte à tous pour présenter son action dans une ambiance conviviale (cf. encadré).
Partenariat d’idées entre enseignants africains et suisses L’association met sur pied chaque année en juillet des stages se déroulant dans des régions d’Afrique francophone (Sénégal, Burkina Faso, Niger et Mali). L’échange de savoirs et de savoir-faire se fait dans un esprit de coopération et de partenariat, avec le souci de pallier le manque de formation continue des pays du Sud tout en veillant à être toujours en adéquation avec les réalités du terrain. Par ses actions éducatives, esf vise à répon-
Témoignage Pascal Joris, enseignant à Troistorrents, est parti trois fois avec esf au Sénégal. «Depuis tout petit, j’envisageais de partir en Afrique dans le cadre d’un projet humanitaire. Un jour, devenu enseignant, j’ai lu une annonce esf et cela a suffi pour que je me lance dans cette aventure faite de découvertes et de rencontres. La première émotion sur sol africain, c’est incontestablement l’arrivée à l’aéroport. Sur le plan pédagogique, on s’attend à trouver un groupe d’enseignants ayant des connaissances assez homogènes comme chez nous, alors que certains ont à peine un niveau de fin de primaire et d’autres une culture phénoménale. J’ai aussi été marqué par le respect de l’ancienneté entre enseignants. Côté élèves, le plus impressionnant, c’est évidemment le nombre d’enfants par classe. Ce que je retiens, c’est l’accueil très simple et très vrai ainsi que les longues discussions pédagogiques ou simplement humaines sous le baobab en buvant du thé. Cette expérience m’a incontestablement enrichi sur le plan personnel en me rendant plus tolérant et en me donnant une notion différente du temps. J’espère pouvoir repartir bientôt. Pas un jour ne s’écoule sans que je sois en pensée avec l’Afrique.»
dre aux demandes des enseignants africains dans toutes les disciplines (français, mathématique, santé, environnement, menuiserie, etc.) sans se substituer à ceux-ci, à œuvrer à
la création d’outils pédagogiques, à participer à la formation de formateurs et à collaborer à l’élaboration et à l’évaluation de projets éducatifs. Afin de renforcer la coopération Sud-Sud, des personnesrelais sont formées sur place à l’issue de trois stages esf afin de donner la possibilité aux enseignants des zones décentrées de bénéficier également d’une formation continue. Les listes d’attente pour participer aux stages esf sont longues, d’où le souhait de l’association de développer encore davantage cette démultiplication locale. Pendant l’année scolaire, les enseignants d’ici et de là-bas correspondent régulièrement et depuis peu ils peuvent aussi le faire par l’échange de courriels grâce aux cybercafés, ce qui facilite la préparation efficace du programme des activités, en fonction des besoins exprimés. Avant le stage, l’équipe européenne (la France et la Belgi-
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riode ils aident aux travaux des champs. Dans les classes, composées de 50 à 60 élèves, ce sont essentiellement les enseignants locaux qui interviennent, expérimentant le fruit des discussions de la veille sur les façons de travailler les maths pendant le cours de couture par exemple. Plusieurs enseignants valaisans ont participé à ces stages durant ! on ti de satisfac es: un motif ué ad leurs vacances gr es s règl Fabriquer de scolaires, notamment Pascal Joris qui fait en outre partie du comité d’organisation (cf. téque ont également leur propre anmoignage ci-contre). Aucun préretenne d’Enseignants sans frontièquis particulier n’est exigé pour se res) met la main aux derniers préjoindre à cette aventure, hormis le paratifs en étroite collaboration fait qu’il faut avoir une expérience avec les responsables africains et professionnelle de titulariat d’au au terme de celui-ci un bilan est efminimum une année. L’action étant fectué avec l’équipe sur place. Le humanitaire et l’association sans stage proprement dit débute par but lucratif, c’est évidemment aux une semaine de formation théoriparticipants d’assurer les frais liés que en ateliers suivie d’une évaluaau voyage et au séjour. Et pour tous tion intermédiaire. Ensuite, suivant ceux qui veulent soutenir l’associales stages, une ou deux semaines tion sans forcément vouloir ou poude mise en pratique en situation voir partir, ils peuvent le faire en classe sont prévues. La population devenant membre de l’association joue un rôle solidaire en acceptant, ou simplement par le biais d’un don malgré les vacances, d’envoyer (Enseignants sans frontières, UBS tous les matins les enfants à l’école, Lausanne, n° GD-801.591.0). alors que normalement à cette pé-
Infos pratiques Date: Lieu:
dimanche 3 septembre 2006. collège des Missions Le Bouveret. Horaire: dès 9 heures. Programme: présentation de l’association – films – jeux. Kermesse, expos, marché, jeux, partages, rencontres, restauration, animations, discussions, artisanat, dégustations. Participants: journée ouverte à tous (membres, familles, amis, enseignants, enfants, intéressés…).
( Résonances - Septembre 2006
En raccourci Revue Babylonia
Les langues à l’école primaire Babylonia, revue plurilingue pour l’enseignement et l’apprentissage des langues, a consacré son dernier numéro aux langues étrangères (L2) à l’école primaire. Les auteurs y présentent de nouvelles recherches et de nouveaux projets pour l’enseignement précoce des langues. Certains articles et les synthèses sont disponibles sur www.babylonia.ch. Résolution non-violente des conflits
Programme de formation 2006-2007 Le Centre pour l’action nonviolente (CENAC) à Lausanne propose divers modules de formation pour apprivoiser les conflits, mieux communiquer et agir sans violence. Des informations détaillées se trouvent sur www.non-violence.ch/form. HES
Succès du système bachelor L’introduction du système bachelor a été préparée avec soin et menée avec succès par les hautes écoles spécialisées. C’est ce que révèle une évaluation préliminaire des concepts des nouvelles filières bachelor, réalisée par la Commission fédérale des hautes écoles spécialisées. Quelque 200 concepts ont été examinés par une équipe d’experts à l’aune de normes importantes de la réforme de Bologne. Toutes les hautes écoles spécialisées et presque toutes les filières d’études ont pris part à cette évaluation facultative. www.bbt.admin.ch
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ICT
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E ncarta Junior: une
encyclopédie pour les enfants Titre: Encarta Junior 2006. Auteur, site officiel: Microsoft. Type de logiciel: encyclopédie pour les enfants. Prix / Licence par poste: Fr. 70.(version premium en licence étudiant/enseignant) / Fr. 10.- (School Agreement sur www.educashop.ch). Public: enfants de 8 à 12 ans. Résumé du contenu: supplément à l’encyclopédie Encarta de Microsoft adapté aux plus jeunes.
Points positifs Bonne vulgarisation et richesse du contenu. Facilité de recherche. Point faible Achat obligatoire de l’encyclopédie Encarta complète. Commandes (licences étudiant/ enseignant): BIP, Sion (www.bipsa.ch/) Arniqua, Sierre (www.arniqua.ch) Helvetec, St-Maurice (www.helvetec.com)
Directement chez Microsoft (www. microsoft.ch) La plupart des enseignants connaissent déjà la riche encyclopédie multimédia Encarta de Microsoft (36’000 articles, 25’000 images, 330 animations) accompagnée de son précieux atlas. Le niveau de langage très (trop?) élevé rendait malheureusement cette somme de savoir difficilement exploitable par les enfants de nos classes. Depuis la version 2005 d’Encarta, cette situation a changé… Outre l’apparition de plusieurs outils dont un dictionnaire et une mappemonde interactive, cette version a vu la naissance d’un module nommé «Encarta Junior».
L’encyclopédie Encarta Junior L’encyclopédie Encarta Junior 2006 est entièrement conçue pour les jeunes lecteurs de 8 à 12 ans. Elle couvre tous les domaines du savoir répartis en 9 thèmes et 70 sujets (histoire, géographie, sciences, arts,…). Le contenu entièrement réécrit et adapté aux enfants est composé de plus de 950 articles et 4000 médias. Il possède une interface graphique claire, très simple d’utilisation et efficace.
La recherche
Recherche possible par thèmes, sujets ou mots-clés.
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L’enfant peut rechercher les informations désirées par approche encyclopédique (par thèmes et sujets) ou directement par motsclés.
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sible d’insérer ces données (textes, images, schémas) dans un traitement de texte ou tout autre logiciel de présentation. Si, contre toute attente, le résultat de la recherche devait s’avérer insuffisant, rien n’empêche l’enfant de passer à l’encyclopédie Encarta elle-même pour des informations nettement plus (trop?) fouillées.
Le résultat et l’exploitation de la recherche Encarta Junior est une véritable encyclopédie qui permet enfin de mettre la connaissance à la portée de nos élèves. Le résultat des recherches est clair, concis et adapté au niveau de langage des enfants. Tout comme sa grande sœur, Encarta Junior autorise la récupération des informations dénichées. Par simple copier/coller, il sera pos-
Encarta Junior en ligne Le petit plus d’Encarta Junior Outre ses neuf domaines de savoir, Encarta Junior offre une section «Jeux et interactivités». Reconstituer un insecte, habiller un chevalier, entraîner ses soustractions, associer chaque fruit à la feuille de son arbre, … autant d’activités qui permettront à l’enfant d’acquérir des connaissances d’une manière un peu plus ludique.
Les classes valaisannes inscrites au site de ressources de VsNet (www. vsnet.ch/f/ressources_en_ligne) peuvent déjà utiliser l’Encyclopédie Encarta (version 2005) en ligne. Pour vous y inscrire, l’article paru dans Résonances (juin 2006 - encadré p. 25) vous donnera tous les renseignements utiles. Pierre Hugo, conseiller Multimédia
En raccourci Découverte de l’agriculture biologique
Publication VEI
Un manuel pour le CO
La santé des jeunes
Ce manuel, faisant suite au succès du parcours interactif planète bio suisse, invite les jeunes à partir à la découverte des différentes sphères de l’agriculture biologique. Il vise à influencer leurs attitudes et leurs comportements en lien avec la nature, à leur transmettre des valeurs reflétant le respect de la nature, de l’être humain et des animaux, à les sensibiliser à l’agriculture biologique et à ses produits et à établir des ponts entre producteurs et consommateurs. www.planetebiosuisse.ch
Le dernier numéro de Diversité Ville-Ecole-Intégration est consacré à la santé des jeunes. L’édito et l’interview de Marie Choquet, directrice de recherche à l’INSERM et épidémiologiste, et la bibliographie peuvent être téléchargés sur le site du Centre national de documentation pédagogique. www.cndp.fr/vei/
Parcs et jardins
Ateliers didactiques Dans le cadre de l’Année du jardin 2006, Patrimoine suisse publie un dossier didactique. Cet atelier présente aux élèves du degré secondaire le thème des jardins, avec un grand choix d’exercices parfois sérieux, parfois ludiques, donnant aux enfants la possibilité d’aborder le thème de différentes manières: par la peinture, l’écriture, la lecture, l’affiche, ou encore le théâtre ou l’exposé. www.patrimoinesuisse.ch
( Résonances - Septembre 2006
Apprentissage collaboratif en ligne
Création de prix L’équipe de Kaleidoscope, réseau européen de recherche, annonce la création d’importants prix d’excellence européens dans le domaine de la recherche concernant l’apprentissage collaboratif en ligne. Afin de stimuler et de récompenser les meilleures recherches, applications technologiques et travaux de doctorat, le groupe d’intérêt spécial du réseau Kaleidoscope vient de créer trois prix visant l’apprentissage collaboratif en ligne (CSCL SIG - Computer Support for Collaborative Learning). Kaleidoscope est un réseau d’excellence qui fédère les équipes européennes œuvrant dans le champ des technologies de l’information et de la communication appliquées à l’enseignement. http://cscl-sig.intermedia.uib.no/Members/rune/ csclawards/ awards - www.noe-kaleidoscope.org
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Dans cette rubrique, vous trouverez toutes sortes d’adresses, de références bibliographiques, webographiques ou vidéo ainsi que des personnes de contact autour d’un thème. En ce début d’année scolaire, pourquoi ne pas prendre comme résolution la zen’attitude?
Ne pas se laisser gagner par le stress malgré les tensions et les agitations de notre monde contemporain, c’est un peu cela la zen’attitude. Le métier d’enseignant est régulièrement classé parmi les plus stressants, celui d’élève pouvant l’être aussi, comment dès lors déstresser, éviter les tensions, améliorer le climat scolaire, réagir avec fair-play?
Du côté des sites Les facteurs humains dans l’enseignement Jacques Nimier, dans le cadre de son site sur les facteurs humains dans l’enseignement et la formation d’adultes, propose un intéressant dossier pour comprendre ce qu’est le stress et comment changer d’attitude. http://perso.orange.fr/jacques.nimier/dossier_stress.htm
En raccourci Changement par l’écoute
Un site La Maison du changement par l’écoute, qui organise régulièrement des séminaires de communication non-violente à la Maison de la famille, à St-Maurice a désormais son site. www.ecoute-mce.ch
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Gestion du comportement des élèves Comportement.net est un portail francophone traitant des difficultés comportementales en milieu scolaire. Les pages informatives sont gratuites. www.comportement.net, www.pedagogie.net
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L a zen’attitude
Un thème, des adresses
les et les sphères d’activités les plus diverses, l’étude du fair-play contribue à prendre du recul, à travailler sur soi et à résoudre les problèmes autrement qu’avec les poings. Plus d’infos sur ce nouveau dossier pédagogique: www.olympic.org/ pedagogie - www.global-education.ch.
Du côté des livres Noëlle Allamand - Chantal Chosalland Enseignants dans la tourmente: comment gérer les situations relationnelles stressantes. Paris: Retz, 2005.
Du côté des documents officiels Santé sociale et éducation à la santé Le document proposé par le DECS sur l’éducation sociale et la promotion a pour but de venir en aide aux projets de centres. Les modules proposés, contenant de nombreux exemples et indications utiles, concernent diverses thématiques dont le climat scolaire. www.vs.ch/enseignement > Infos officielles > concept
Du côté des brochures et dossiers pédagogiques Mieux vivre ensemble à l’école La brochure «Mieux vivre ensemble à l’école» recense des démarches intéressantes visant à développer un climat scolaire positif et à prévenir la violence de manière générale. Pour en savoir plus: www.climatscolaire.ch. Le fair-play Dans une actualité où la violence ne concerne pas que les stades, mais touche aussi les cours des éco-
Gisèle George Ces enfants malades du stress. Reconnaître les causes, mesurer les effets et renouer le dialogue. Paris: A. Carrière, 2006 (nouvelle édition).
Du côté des enregistrements vidéo Comment gérer son stress [Enregistrement vidéo] / B. Lemoine. Paris: France 3, cop. 2000, A notre santé. Disponible auprès de la médiathèque valaisanne: www.mediatheque.ch.
Du côté des professionnels Consultation sociale pour le personnel enseignant valaisan Danielle Pahud vise à apporter une écoute active et bienveillante aux enseignants qui ont des difficultés liées à leur bien-être professionnel, notamment des problèmes à gérer le stress (cf. article paru dans le numéro de Résonances d’octobre 2005, p. 46). Pour contacter Danielle Pahud: 027 323 01 01, www.atouts.ch.
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E couter, argumenter, débattre: Lucie Schaeren
les jeunes s’entraînent
En décembre 2005, Résonances présentait «La jeunesse débat», suite à son lancement officiel au Palais fédéral. Aujourd’hui, déjà bien implanté en Suisse alémanique, le projet séduit de mieux en mieux en Suisse romande, où plusieurs établissements scolaires (secondaires I et II) ainsi que différentes institutions l’ont adopté. Il est donc temps de faire le point.
est donc un pilier de la démocratie.
Le projet dans les écoles
www.lajeunessedebat.ch
Journées particulières Depuis le début de l’année 2006, le projet s’est concrétisé par l’impression et la distribution des documents pédagogiques, désormais disponibles en français et en allemand. D’autre part, des animateurs ont été formés, des présentations ont eu lieu, et des enseignants intéressés ont participé à des séminaires consacrés au débat. Dans plusieurs écoles romandes, des classes s’entraînent déjà. L’action se poursuit avec l’organisation de «Journées du débat». Elles auront lieu en automne 2006 dans des écoles de Suisse et prendront l’allure de fêtes dédiées au débat. Pour dynamiser la manifestation, chaque établissement accueillant est libre d’ajouter une dimension particulière à «sa» journée: animations musicales, artistiques, politiques.
Participation et Droits de l’Enfant A Lausanne, la fête aura une couleur toute particulière. En effet, la Fondation Education et Développement met l’accent cette année
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sur la «participation» lors de la Journée des Droits de l’Enfant, qu’elle organise le 20 novembre 2006: «La jeunesse débat» y a donc tout naturellement trouvé sa place. Le projet figure en point de mire du programme de la journée, en proposant avec des jeunes un atelier dont la forme reste à définir.
«La jeunesse débat» et la citoyenneté Au vu des évolutions récentes, les cours de citoyenneté reviennent à l’ordre du jour dans plusieurs cantons. Par sa forme et ses objectifs, le projet «La jeunesse débat» correspond au souhait d’encourager la participation sociale des jeunes. En effet, le débat ne se limite pas à son rôle rhétorique. Il est aussi un outil de communication et implique entre autres des règles sociales: écouter, respecter l’autre, considérer d’autres points de vue, exposer ses opinions sans arrogance. En parallèle, le débat permet d’améliorer des compétences personnelles, cognitives et, bien sûr linguistiques. Le débat comme moyen de communication
Un intérêt particulier du projet réside dans sa forme. Les outils proposés s’adaptent à toute matière enseignable qui donne de l’importance à l’échange d’opinions. Le sujet est laissé au libre choix des participants (enseignants ou élèves). Grâce à l’aspect dynamique, l’argumentation, un concept parfois abstrait, est illustrée et ainsi plus accessible.
Concours extra-scolaire en 2007 Outre l’apprentissage du débat dans les classes, les élèves auront le loisir de s’inscrire à des coupes régionales et à une finale suisse qui aura lieu à Fribourg, en automne 2007.
Règles du «jeu» 4 élèves disposent de 24 minutes. Deux défendent le «pour» de la question traitée, deux sont «contre». Pendant 2 minutes, chaque élève présente ses arguments (ouverture). Ensuite, 12 minutes sont laissées à la discussion libre, durant laquelle chaque participant doit pouvoir placer son point de vue. En clôture, 2 minutes leur sont tour à tour attribuées afin de tirer une conclusion des arguments cités. A l’école, le jury se compose du reste de la classe.
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B ourses et prêts d’honneur Dans le but d’informer les élèves, étudiants et apprentis des délais fixés et des conditions requises pour l’obtention d’une aide financière de l’Etat pour leur formation, la Commission cantonale des bourses et des prêts d’honneur porte à la connaissance des intéressés les informations suivantes:
Les subsides sont alloués: sous la forme de bourses aux apprentis, aux élèves des écoles secondaires du deuxième degré et écoles assimilées; sous forme de bourses et de prêts aux autres catégories.
1. Conditions
Des subsides sont accordés: aux apprentis; aux élèves des écoles secondaires du 2e degré et écoles assimilées; aux élèves des écoles préparant à l’enseignement; aux étudiants des écoles de service social, des écoles administratives, des écoles préparant aux professions paramédicales, artistiques, ecclésiastiques et touristiques; aux étudiants des écoles techniques et des hautes écoles spécialisées; aux étudiants des hautes écoles, y compris le doctorat; pour les deuxièmes formations, les recyclages, le perfectionnement professionnel.
Le financement d’une formation incombe en premier lieu aux parents, subsidiairement aux autres responsables légaux et au requérant. Dans la mesure où les possibilités financières des personnes précitées sont insuffisantes, des subsides sont alloués par l’Etat. Pour la détermination du droit aux subsides et du montant de ces derniers, les éléments suivants sont pris en considération: les ressources personnelles du requérant et de son conjoint; le revenu et la fortune des parents; le nombre d’enfants encore en formation; les frais d’études ou d’apprentissage.
2. Types de subsides Les bourses sont des allocations accordées à fonds perdu. Le bénéficiaire n’est pas tenu légalement de les rembourser. Les prêts d’honneur sont accordés sans aucune garantie personnelle ou réelle de la part du requérant ou de son représentant légal. Ils sont remboursables.
www.vs.ch/sajecs > bourses et prêts d’honneur
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3. Ayants droit
4. Présentation des demandes Les demandes de subsides doivent être adressées sur formulaire ad hoc au Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, dans les délais suivants: jusqu’au 25 juillet pour les personnes commençant leur formation en automne; jusqu’au 20 février pour les personnes commençant leur formation au printemps. Les formulaires peuvent être obtenus auprès: des administrations communales et des directions des écoles;
du Département de l’éducation, de la culture et du sport, Section des bourses et prêts d’honneur, Avenue de France 8, 1950 Sion. Le questionnaire dûment rempli doit être signé par le requérant et par le détenteur de l’autorité parentale et accompagné, selon les cas, des pièces ci-après: d’une attestation de l’inscription à l’école ou à l’établissement fréquenté; d’un contrat d’apprentissage; d’un plan financier. Les demandes de renouvellement de l’aide se font au moyen d’un questionnaire spécial. Celui-ci est envoyé automatiquement à tous les étudiants, élèves et apprentis qui ont bénéficié d’une aide pour l’année 2005-2006.
5. Remarques Tous renseignements concernant les bourses et les prêts d’honneur peuvent être obtenus auprès du Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, avenue de France 8, 1950 Sion (tél. 027 606 40 85). Département de l’éducation, de la culture et du sport du canton du Valais Commission cantonale des bourses et des prêts d’honneur
En raccourci Budgetgame
Relations à l’argent La prochaine édition du jeu éducatif de La Poste aura lieu du 30 octobre au 8 décembre 2006. www.budgetgame.ch
Résonances - Septembre 2006
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H ier – aujourd’hui: journée de dialogue intergénérationnel Le XXe siècle a été marqué par des bouleversements technologiques et par une évolution rapide des moyens de communication. Paradoxalement les relations humaines, spécialement entre les différentes générations, sont devenues plus difficiles. Aussi, le Parlement des aînés et les jeunes ont formulé une résolution demandant une journée de dialogue intergénérationnel.
Le thème du dialogue intergénérationnel est à choisir selon le contexte local (photo CREPA).
Le chef du Département de l’éducation, de la culture et des sports soutient cette demande et propose aux enseignants valaisans de créer dans leur classe un espace de rencontre entre aînés et jeunes. Le Service cantonal de la jeunesse, par son délégué, est chargé de la mise sur pied du projet et de la coordination entre les divers partenaires.
Jeux et loisirs: colin-maillard, jeu de billes, ballon en vessie de vache ou de porc, sifflets en bois de sureau, jass… Rencontres de quartier, repas ou journée familiale… Sports: patins à glace à vis, luge, skis réalisés avec des douves de tonneaux, ou skis de l’armée, souliers à lacets…
Différents thèmes sont proposés, la liste n’est pas exhaustive. A chacun de choisir selon le contexte local, les aînés et les jeunes en présence, le sujet qui peut le mieux susciter des échanges et permettre une meilleure compréhension mutuelle. La présentation d’objets, de photos, de vidéos peut aussi créer des occasions de dialogue.
La famille Journée du dimanche: endimancher la maison, endimancher les membres de la famille, petite messe à jeun, grand-messe en latin, repas, sieste, promenade, match de foot à la radio, parties de jass… Les jours fériés, fêtes et événements: jour des Rois, Chandeleur, 1re communion, ordination et 1re messe, processions, fête patronale, inalpe, désalpe, vendanges, retour de promenade d’école… La maison d’autrefois: chambre des enfants, cuisine (où l’on fait ses devoirs), moyens de chauffage, sanitaires (toilette sans eau courante, douches publiques)…
Propositions de thèmes Vie sociale Moyens de communication: téléphone, radio, criées publiques… Moyens de transport: à dos d’homme, mulet, autocar à charbon, arrivée du chemin de fer en Valais, premières voitures…
( Résonances - Septembre 2006
L’école Durée de l’année scolaire, composition d’une classe et différences d’âge, ambiance, discipline… Programme, branches scolaires, couture pour les filles et éducation civique pour les garçons… enseignement de la religion… patois… Matériel utilisé: sac d’école, plume et encrier, cahier avec table de multiplications, livret scolaire…
Autres suggestions Organiser une journée de rencontre et d’activités avec des aînés: tournoi de pétanque (équipe un aîné avec un enfant), chant ou histoire, tournoi de moulin, activité théâtrale… Cuisiner: confection de merveilles, bricelets et autres recettes anciennes (dans le cadre de l’école)… Collaborer avec un ancien enseignant (l’ancien assume un ou deux cours)… Organiser des journées portes ouvertes en invitant des aînés, des grands-parents… Groupe intergénérations
En raccourci Journal d’infos
Format réduit lesZinfos.com explique aux enfants de 6 à 11 ans les informations «du monde des grands» dans un format quotidien de 5 minutes. www.leszinfos.com
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L es dossiers de Résonances N° 9 juin L’égalité des chances
Année 2002/2003 N° 5 janvier Autour des activités
Année 2005/2006
N° 6 février L’école de demain
N° 1 septembre Piloter, motiver
N° 7 mars L’espace-temps de l’école
N° 2 octobre Argumenter
N° 8 avril Ecrire dans toutes les matières N° 9 mai Les écoles de niveau tertiaire
N° 9 mai Enseignement du français
N° 10 juin Le parler des jeunes
N° 10 juin La récré en action
Année 2003/2004
Année 2004/2005
N° 1 septembre Le rapport au savoir
N° 1 septembre L’organisation de la classe
N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?
N° 2 octobre 60 ans d’orientation
N° 3 novembre Les tendances pédagogiques
N° 3 novembre Le vocabulaire
N° 4 décembre Le climat de l’école
N° 4 décembre Enseignant-e secondaire
N° 5 janvier Les frontières de l’école
N° 5 février ICT: vers l’intégration
N° 6 février La coopération
N° 6 mars Les coordinations
N° 7 mars Le secondaire II
N° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignants
N° 8 avril Revues en revue
N° 8 mai Sciences par l’expérience
S ’abonner Les abonnements peuvent se faire: par courriel: resonances@admin.vs.ch par tél.: 027 606 41 52 par courrier: DECS-SFT, Résonances, rue de Conthey 19, CP 478, 1951 Sion. Pour les enseignants, merci de mentionner l’établissement et le degré d’enseignement dans lequel vous travaillez.
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N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage N° 5 février Effort/plaisir d’apprendre N° 6 mars L’ennui à l’école N° 7 avril D’une transition à l’autre N° 8 mai Le mouvement à l’école N° 9 juin L’économie à l’école
« La citation du mois
Moins on a de connaissances, plus on a de convictions.
Boris Cyrulnik, Extrait de Un merveilleux malheur
En raccourci Revue pédagogie spécialisée
Biblio sur la résilience Dans la dernière édition de Pédagogie spécialisée, la revue éditée par le Centre suisse de pédagogie spécialisée, propose, comme à l’accoutumée, divers articles traitant de formation continue, d’étiologie, de didactique… A noter aussi dans ce numéro une bibliographie très complète sur la résilience, à savoir l’aptitude à rebondir après les épreuves. www.csps-szh.ch
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