Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, septembre 2010

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U NE IDÉE DE SORTIE DIDACTIQUE ORIGINALE…

FORT DÉCOUVERTES A

u cœur de la montagne, il est loisible de remonter le temps pour découvrir les secrets de la fortification, de la préhistoire à nos jours, grâce à une quarantaine de panneaux didactiques présentant l’évolution des divers systèmes de défense (camp retranché, oppidum, château fort, forteresse,...), le long des couloirs du fort d’Evionnaz (300 m). Une collection de casques romains et antiques, des modèles réduits de machines de guerre médiévales et des maquettes complètent la découverte.

À

EVIONNAZ

LA

DÉCOUVERTE D ’ UN PAN

DU PATRIMOINE HISTORIQUE DE LA S UISSE ET DE L’ ÉVOLUTION DE LA FORTIFICATION DE LA PRÉHISTOIRE À NOS JOURS ...

La visite de l’étrange labyrinthe souterrain de cet ouvrage antichar permet de percer les mystères des fortifications suisses et de comprendre le dispositif fortifié construit pour défendre l’axe routier du Grand-Saint-Bernard. Découvrez encore les plans établis par Hitler pour envahir la Suisse ainsi que l’évolution des blindés et les principes du combat antichar. L’ouvrage d’Evionnaz est associé à une puissante ligne de barrages antichars entre Collonges et Evionnaz, intitulé «toblerone» en raison de sa forme rappelant une marque de chocolat.

Pour visiter l’ouvrage, son responsable, Patrice Galletti, se tient volontiers à votre disposition pour tous renseignements (déplacement, prix école, place de parc,…) ou visite préparatoire d’une sortie de classe (matériel didactique à disposition): natel 079 633 52 08 ou courriel: patriste@bluewin.ch En cas de non réponse, appeler le 079 628 88 52.


A pprendre demain Cet été, le titre d’un livre récemment paru aux éditions Dunod m’a interpellée: «Faut-il encore apprendre?». Personnellement, j’ai toujours été convaincue de la nécessité d’être curieux et avide de nouveaux savoirs (n’y voyez aucune prétention, car cela ne signifie pas que je sache grand-chose!), aussi j’ai ressenti un électrochoc en découvrant cette question. Et pourtant je m’en pose des questions, mais jamais celle-là! L’ouvrage entre mes mains (car je n’ai point trouvé ce livre pour mon iPad), je consulte la quatrième de couverture et là c’est une avalanche d’interrogations: «Que signifiera le terme “apprendre“ dans la société cognitive? Aura-t-il le même sens que celui que nous lui donnons aujourd’hui? Comment faire pour que nous puissions tous profiter de cette société de la connaissance? Quels sont les processus cognitifs que chacun d’entre nous devra développer demain pour accéder au savoir? Comment les définir et comment les développer?» En commençant la lecture, je savais par avance que toutes les réponses ne s’y trouveraient pas, mais qu’importe, puisque cela m’avait entraînée sur le chemin de la réflexion. Dans

Nadia Revaz

nos vies quotidiennes, il est indéniable que l’accès au savoir s’est transformé, avec Internet, avec les réseaux sociaux... Bill Gates a récemment affirmé lors d’une conférence sur les nouvelles technologies que le web était l’avenir de l’éducation et que d’ici cinq ans toutes les autres méthodes d’apprentissage seraient supplantées. Assurément, c’est exagéré, toutefois force est de constater que l’accès à des conférences virtuelles données par d’excellents professeurs démocratise l’enseignement. A noter aussi que le web et les réseaux sociaux permettent une approche collaborative du savoir, ce qui ouvre des pistes intéressantes. Pour exemple, 55 élèves d’une école de Soyaux en France ont testé la twittérature, en faisant des résumés de livres en 140 signes. Si l’aspect littéraire est discutable, par contre il est probable que le projet ait motivé quelques réfractaires à la lecture-écriture. Aux enseignants ensuite de trouver des approches plus construites pour entretenir l’étincelle en s’appuyant sur des savoirs de base... Des pionniers testent dans leurs classes de nouveaux outils. Pas sûr que tout soit bon à prendre, mais il serait erroné d’être dans le refus systématique. Comment trier le bon grain de l’ivraie, voilà tout le problème. De plus, comment relier les parcelles de savoir, puisque nous butinons sur la Toile et perdons souvent le fil? Là, les pistes proposées par Edgar Morin dans «Les sept savoirs de l’éducation du futur» (http://www.agora21.org/unesco/7savoirs) apportent des éléments de réponse pour gérer l’incertitude de la connaissance, intégrer la complexité du savoir et surtout faire des liens. Si elle veut construire l’école de demain, l’école d’aujourd’hui doit s’interroger sur les possibilités d’apprentissage des médias, images et nouvelles technologies de l’information et de la communication. Et là le Valais a le mérite de proposer un vaste dispositif de formation aux enseignants, mais il est probable qu’il faille voir encore plus loin et plus large. Une chose est sûre (eh oui, j’ai peu de certitudes, mais tout de même quelques-unes): demain (je n’ai pas dit dans cent ans, car là je me risquerais à des affirmations péremptoires), il faudra encore apprendre et les enseignants auront toujours un rôle clé dans la co-construction des savoirs. Belle année scolaire à toutes et à tous.

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S ommaire

N. Revaz

ain Apprendre dem

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4-16 17 Education physique 18 Environnement 20 Documentation pédagogique 22 Regards sur l’école 24 Education musicale 26 Arts visuels 27 Agenda Ecole-Culture

Des idées de sorties ou de rencontres… - Service de la culture Sécurité et gestion du risque - N. Nanchen Le bois qui cache la forêt - C. Keim Exposition Pour tout l’or des mots - E. Nicollerat Sauver l’école? - J.-P. Cretton 4000 enfants à Fully - B. Oberholzer et J.-M. Delasoie Projet de centre autour de Paul Klee - Agnès Zawodnik Boudet

La recherche sous la loupe Orientation ICT Livres Concours Concours BEL CPVAL Revue de presse Le chiffre du mois Rencontre Publication

40 42 44 45 48

28 32 33 34 36 37 38

Joaquim Dolz, un chercheur passionné - N. Revaz Osez tous les métiers! - A. Moulin Rausis @ttention, lancement d’un concours - M.-T. Rey La sélection du mois - Résonances Energie: concours de courts métrages pour les élèves - FIFEL Les frappadingues de Résonances - Résonances Echanges épistolaires 6P - S. Schneider

Mourir de la «bonne mort» - P. Vernier D’un numéro à l’autre - Résonances Ecarts aux prévisions - SFT/URD Dominique Delaloye: inspectrice à l’écoute - N. Revaz Parutions recensées par le CSRE - CSRE

Nominations au SE et à la HEP-VS - DECS Bourses et prêts d’honneur - Commission cantonale PER: une réalité dès 2011 - CIIP Les dossiers de Résonances

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L es infos 2010-2011 Ce premier dossier de l’année scolaire fait le point des décisions récemment prises et liste les chantiers de l’Ecole valaisanne, de l’école enfantine à la

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Les infos 2010-2011 du DECS DECS

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Regard de Jean-François Lovey sur l’Ecole valaisanne N. Revaz

formation tertiaire. Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement, apporte son éclairage sur les grandes étapes attendues pour la scolarité obligatoire et le secondaire II. Certaines thématiques ici résumées seront développées en fonction de leur avancement dans les éditions suivantes, dans le cadre des pages infos.


L es infos 2009-2010 du DECS

Claude Roch: «Nous avons une bonne Ecole valaisanne.»

A.

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE, SECONDAIRE I, SECONDAIRE II NON PROFESSIONNEL

DÉCISIONS IMPORTANTES PRISES RÉCEMMENT

Accord suisse (HarmoS) – Convention scolaire romande PER HarmoS – Ecole valaisanne Le concordat HarmoS et la Convention scolaire romande (pour la partie francophone du canton) sont entrés en vigueur le 1er août 2009. Le canton a maintenant six ans pour mettre en œuvre la Convention. Ce vaste projet a été subdivisé en six sous-projets, à savoir: 1. cycle 1: harmonisation structurelle en conformité avec HarmoS 2. plans d’études (PER – LP 21): le PER entre en vigueur à la rentrée scolaire 2011-2012 3. grilles horaires 4. structures de jour

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Le 12 août dernier était organisée la réunion de rentrée rassemblant les inspecteurs scolaires, les directions des écoles, les associations pédagogiques ainsi que les cadres et collaborateurs du DECS. Ce fut l’occasion pour le chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport Claude Roch de présenter brièvement les divers dossiers actuels, de l’école enfantine à la formation tertiaire, et d’adresser des remerciements à l’ensemble du personnel enseignant via toutes les personnes rassemblées dans l’aula du collège des Creusets, à Sion: «Nous avons une bonne Ecole valaisanne. C’est une école de qualité et cette qualité, nous la devons aux enseignantes et aux enseignants, aux associations, aux directions d’école, au Département, aux chefs de service du Département et aux communes.»

5. évaluation: concept - formes - instruments 6. développement et assurance de la qualité Durant l’année scolaire écoulée, l’accent principal a été mis sur les sous-projets «cycle 1» et «grilles horaires», ainsi que sur les travaux de préparation de l’introduction du PER. Les rapports finaux sont attendus pour la fin de l’année civile en cours. Cycle 1 D’après le concordat HarmoS, la scolarité obligatoire dure désormais 11 ans: 8 ans de degré primaire (école enfantine comprise) et 3 ans de degré secondaire I. En ce qui concerne le cycle 1, les points fondamentaux qui doivent faire l’objet de décisions sont les suivants: Avancement de l’âge d’entrée Dans le Bas-Valais, l’avancement est prévu sur deux années scolaires, dans le Haut-Valais sur une période de quatre années. Modèle de cycle 1 Les principes cantonaux visés sont les suivants: modèle cantonal unique entrée progressive en 1re année: les élèves de 1re année doivent fréquenter l’école à la demi-journée jusqu’au début janvier, puis toute la journée durant le deuxième semestre les 1re/2e années (auparavant école enfantine) doivent être organisées en classes hétérogènes

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Durée du temps scolaire Nous vous renvoyons au chapitre «Temps scolaire – grille horaire». Dans la partie alémanique du canton, la formation continue en compétence langagière pour le français a déjà débuté en octobre 2009 avec près de 80 enseignant-e-s. Durant l’année 2010-2011, quelque 30 enseignant-e-s seront admis-e-s dans la formation continue pour le français et 40 pour l’anglais.

Plan d’études romand (PER) En date du 27 mai 2010, la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) a validé la version définitive du PER en vue d’une introduction progressive dans les cantons dès la rentrée 2011-2012. Elément central de la Convention scolaire romande, ce document représente une avancée majeure du processus d’harmonisation scolaire. Afin d’assurer une bonne implémentation du PER dans les classes valaisannes, un processus de formation sera mis en place durant l’année scolaire 2010-2011. Celui-ci se décline en deux phases: Information: tous les enseignants et directeurs reçoivent une information sur les généralités du PER; Formations spécifiques: ce type de formation sera adapté au public enseignant, y intégrant des particularités propres à chaque degré d’enseignement, à chaque domaine de formation, voire à certaines disciplines. Le calendrier définitif d’introduction du PER au sein des classes valaisannes (et les décisions y relatives) sera communiqué tout prochainement.

CHANTIERS OUVERTS

Nouveau Cycle d’orientation Le projet de loi sur le nouveau Cycle d’orientation a été adopté par le Grand Conseil en date du 10 septembre 2009. Le délai référendaire s’étant achevé sans contestation, la loi peut désormais entrer en vigueur. Le Conseil d’Etat doit encore se prononcer sur l’année scolaire concernée par cette nouvelle structure pour les élèves de 1re année du cycle dans un premier temps, mais la planification est établie en principe pour 2011-2012. Une présentation informatisée du nouveau système est déjà à disposition des professionnels de l’école sur Educanet2, elle sera présentée au début 2010-2011 à tous les titulaires de 6e année primaire puisque leurs élèves seront les premiers concernés par le nouveau CO, ainsi les informations pourront être transmises à leurs parents. Prochainement, cette présentation sera également déposée sur le site du Service de l’enseignement pour le public intéressé.

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Dès l’adoption de la loi, plusieurs groupes de travail se sont mis à l’œuvre afin de définir les couleurs du tableau dans ce nouveau cadre. Ainsi des projets d’ordonnances et de règlements sont déjà bien avancés précisant notamment: la structure suprarégionale concernant par exemple les classes de préapprentissage, les écoles sport-artsformation, les échanges linguistiques,…; les organes du CO (commissions scolaires, conseil de direction, …); l’enseignement spécialisé ainsi que les mesures d’aide aux élèves; la mission d’orientation et les modalités y relatives; la verticalité et les modalités de passage du primaire au CO puis au secondaire II ainsi que l’organisation précise des différents degrés scolaires du cycle; la réorganisation des examens cantonaux. Les travaux de ces différents groupes devraient se terminer à la fin de l’année civile 2010 afin qu’il soient adoptés formellement au début 2011.

Statut du personnel enseignant Le processus de consultation lancé durant l’année scolaire 2009-2010 a permis de mettre en exergue le degré de recevabilité des innovations proposées par le DECS. Parmi celles-ci, nous évoquerons les principales réponses obtenues auprès des partenaires consultés: Large adhésion: la définition d’une loi sur le personnel enseignant pour tous les degrés d’enseignement la généralisation des directions d’école (conseil de direction) l’avancement de l’année administrative (du 1er septembre au 1er août) la hiérarchie «enseignant directeur» le congé de formation l’engagement pour une durée indéterminée la reconnaissance de fidélité la définition d’une durée unique de la période d’enseignement Adhésion limitée regroupement de tous les degrés dans une seule loi engagement de tous les enseignants par le DECS définition des champs d’activité liberté de domicile formation continue organisée partiellement sur le temps de classe annualisation du temps de travail réduction du temps de travail pour tâches spéciales nombre de périodes pour les degrés secondaires I et II Adhésion restreinte la hiérarchie «directeur inspecteur» engagement des directeurs par le DECS

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nombre de périodes pour le degré primaire temps capitalisable pour les titulaires engagés à 100% procédure de retour à la suite d’une interruption d’activité activités accessoires A la suite de la consultation, la prise en compte des résultats conduira à une réécriture de certains articles. En outre, les conditions matérielles seront analysées au regard du processus engagé en lien avec la RPT2. Au respect de la prochaine décision du Conseil d’Etat, le calendrier proposé prévoit une première lecture des textes de lois lors de la session du mois de novembre 2010.

Evaluation En lien avec les modifications induites notamment par la mise en place du nouveau CO et du PER, mais de manière globale, un groupe de travail a été mis sur pied au sein du Département (Service de l’enseignement et Service de la formation tertiaire) afin de repréciser les multiples facteurs et le cadre liés à l’évaluation. Il s’agit dans un premier temps d’élaborer un document décisionnel de base traitant des principales questions-cadres dont les réponses sont indispensables à la mise en place d’un socle commun de pratiques pour l’évaluation des élèves. Il s’agira ensuite de repréciser voire de modifier le cadre légal (règlements, directives,...) lié à l’introduction de toutes les nouveautés à venir se basant sur les décisions prises dans le premier document décisionnel et d’inscrire ces éléments légaux dans un cadre conceptuel théorique sur l’évaluation.

Problèmes de comportement à l’école: du nouveau pour les classes enfantines et primaires Le Département de l’éducation, de la culture et du sport, par le Service de l’enseignement, prend en compte les problèmes graves de comportement, manifestés par certains enfants dans le cadre scolaire. Dans la continuité des mesures développées au Cycle d’orientation (classe relais et unité mobile), le Service de l’enseignement renforce son action pour le degré enfantin et primaire. Lorsque des problèmes de comportement graves sont signalés, sur appel de la direction à un numéro unique, des enseignants, spécifiquement formés, sont chargés d’intervenir rapidement dans les classes concernées. Le cas échéant, une unité mobile composée de conseillers pédagogiques de l’enseignement spécialisé et, selon les besoins, de collaborateurs d’autres services ou d’autorités scolaires vient compléter le dispositif. Dans le même temps, l’unité mobile pour le CO se voit renforcée. Ces mesures se juxtaposent aux actions de prévention ou d’intervention, conduites par les titulaires ou par les établissements.

Directives - adaptations scolaires pour les enfants vivant avec de graves troubles et des handicaps divers Dans le but de permettre aux élèves vivant avec de graves troubles et des handicaps divers de suivre, au moyen d’aides appropriées une scolarité ordinaire, le chef du Département émet des directives spécifiques. Celles-ci autorisent notamment l’élève concerné à recourir à des aménagements adaptés ou à des conditions de passation particulières, lors d’évaluation ou d’épreuves officielles. Ce cadre clarifie la procédure et s’applique à tous les degrés d’enseignement.

Concept cantonal de pédagogie spécialisée A la suite de l’acceptation par le Parlement de l’accord intercantonal sur la pédagogie spécialisée, le Canton du Valais, par le Département de l’éducation, de la culture et du sport met en consultation le concept cantonal de pédagogie spécialisée. Ce cadre vise à définir la politique future et une organisation nouvelle, en matière d’aide aux enfants et aux jeunes de 0 à 20 ans en situation de handicap ainsi qu’aux jeunes éprouvant des difficultés légères dans leur développement. Sont concernées par ce dispositif les mesures d’éducation précoce, l’enseignement spécialisé en école publique et en institutions, de même que la logopédie, la psychomotricité et le soutien psychologique. La période de consultation court jusqu’à la fin septembre 2010 et tous les partenaires, à titre individuel ou associatif, sont appelés à apporter leur point de vue.

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INFORMATIONS DIVERSES

Appui pédagogique intégré Le cadre renouvelé de l’appui pédagogique intégré est généralisé officiellement dans la partie germanophone du canton, au début de l’année scolaire 2010-2011. Les inspecteurs et les conseillers pédagogiques de l’enseignement spécialisé effectueront des présentations dans les divers établissements et régions, à l’intention de tous les enseignants titulaires.

Enseignants ressources pour les enfants à haut potentiel (HPI) Afin d’apporter une réponse ciblée aux enfants à haut potentiel intellectuel, éprouvant des difficultés à évoluer

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dans le champ scolaire, le Service de l’enseignement propose un cadre réadapté. Le premier niveau prévoit la prise en compte par des mesures internes à la classe (action de l’enseignant titulaire et de l’enseignant d’appui de l’établissement). Nouveauté: les directions d’école et les enseignants ont la possibilité de s’adresser à une enseignante ressource spécialement formée, par région. Les informations à ce sujet parviendront par courriel, au début de l’année scolaire 2010-2011 et figureront sur le site educanet2. Informations également auprès de l’Office de l’enseignement spécialisé (OES) ou des conseillers pédagogiques OES.

Structure «troubles envahissants du développement» (TED) Deux enseignantes spécialisées spécialement formées pour les enfants vivant avec un trouble envahissant du développement (enfants autistes) sont à disposition des directions et des enseignants, sur appel au conseiller pédagogique de l’enseignement spécialisé de l’arrondissement.

Anomalies de comportement à l’école: mesures au début de l’année scolaire Classes enfantines et primaires: projet pilote de 2 ans pour le suivi d’élèves présentant des anomalies de comportement Mise en œuvre de mesures internes à l’établissement dans les centres scolaires Soutien et promotion de projets de prévention dans certaines écoles

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Offre d’une unité cantonale par région linguistique Sous la direction de l’Office de l’enseignement spécialisé, un-e spécialiste/enseignant-e (1 poste à plein temps pour les écoles germanophones et 2 postes à plein temps pour les écoles francophones) analyse, intervient, conseille et apporte un soutien sur demande des autorités scolaires / de la direction scolaire locales en cas d’anomalies particulières du comportement dans l’école. Offres d’assistance et de décharge sur proposition de l’unité cantonale Temps de présence du/de la spécialiste/enseignant-e en classe; training individualisé limité dans le temps; placement temporaire ou à long terme d’un enfant dans une autre classe, etc. Cycle d’orientation: La forme actuelle d’organisation avec unité cantonale et classe relais devient une institution permanente. Mise en œuvre de mesures internes à l’établissement dans les centres scolaires Soutien et promotion de projets de prévention dans certaines écoles, etc. Offre d’une unité cantonale par région linguistique L’unité cantonale se compose d’un-e spécialiste/enseignant-e, de l’inspecteur scolaire compétent et, si nécessaire, d’un-e psychologue du CDTEA. Le/la spécialiste/enseignant-e (0,5 poste à plein temps pour les écoles germanophones et 1 poste à plein temps pour les écoles francophones) analyse, intervient, conseille et apporte un soutien sur demande de la direction scolaire en cas d’anomalies particulières du comportement dans l’école.

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Classe relais pour chaque région linguistique Cette classe est organisée pour cinq jours par semaine; les enseignant-e-s (1 poste à plein temps par classe relais) sont chargé-e-s du suivi et de l’enseignement aux élèves; l’enseignement a toujours lieu le matin; les jeunes effectuent un stage professionnel quatre après-midi par semaine; un après-midi par semaine est consacré au bilan des enseignant-e-s de la classe relais avec les élèves.

Sport-Arts-Formation (SAF) Le groupe de travail qui a été chargé par la Commission SAF de réexaminer le concept a défini les nouvelles lignes directrices et les critères généraux d’admission. Les informations concernant ces modifications SAF, qui entreront en vigueur dès l’année scolaire 2011-2012, se trouvent sur le site internet sous www.vs.ch/saf.

Etincelles de culture: les activités culturelles à l’école Dispositif complémentaire et nouvelles dates de remise des dossiers Par l’intermédiaire du Service de la culture qui collabore avec le Service de l’enseignement et celui de la formation professionnelle, le Département a mis en œuvre à la rentrée 2008, le nouveau dispositif de soutien aux activités culturelles dans les écoles valaisannes Etincelles de culture. Les objectifs poursuivis sont les suivants: Inciter et aider les établissements scolaires à mener des projets culturels avec des créateurs et des professionnels de la culture Stimuler dans le cadre de l’école ou directement dans les équipements culturels (théâtres, musées, ateliers d’artiste, ...) des rencontres avec des productions artistiques et culturelles et leurs auteurs ou réalisateurs Conçu comme un soutien financier, mais également comme une source de conseils et d’adresses, Etincelles de culture a concentré jusqu’ici son aide sur les projets élaborés dans les écoles des degrés enfantin, primaire et secondaire. Ce premier dispositif vient d’être complété par un second, orienté en direction des créateurs et professionnels de la culture, afin qu’ils puissent proposer leurs productions (pièce de théâtre, «visite active» d’une exposition, travail en atelier, concert pédagogique, etc.) à des conditions accessibles aux écoles.

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Ceci a amené le Service de la culture à mettre à disposition deux aide-mémoire complémentaires, le premier destiné aux enseignants et directions d’école qui veulent développer leurs propres projets, l’autre aux professionnels de la culture qui envisagent de proposer des productions aux écoles. Ces fiches peuvent être consultées sur le site www.vs.ch/culture > Ecole-Culture > Etincelles de culture. Pour faciliter l’organisation des activités, il a également été ajouté un troisième délai pour la remise des dossiers de demande qui doivent nous parvenir, au moyen des formulaires disponibles sur le site internet mentionné plus haut et avant le début de l’activité, pour les dates suivantes: 30 septembre; 30 novembre; 28/29 février à l’adresse: Service de la culture Encouragement des activités culturelles Av. de Pratifori 18 - CP 182 - 1951 Sion Personne de contact pour le Valais romand: Nadia Revaz (sc-etincelles@admin.vs.ch).

Lycées-collèges Avec l’entrée en vigueur avec effet rétroactif du nouveau règlement cantonal concernant les études gymnasiales et les examens de maturité du 10 juin 2009, ce sont déjà les étudiants de 4e année des collèges francophones, respectivement de 3 e année pour le Haut-Valais, qui répondent à l’Ordonnance fédérale sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale (état 27 juin 2007). Après une mise en route à partir de 2009-2010, les démarches qualité seront intensifiées dans les lycéescollèges. Celles-ci seront essentiellement consacrées à une conduite toujours plus efficace des établissements.

Ecoles de culture générale (ECG) En septembre 2010, une première volée d’étudiants de l’ECG social recevra son certificat de maturité spécialisée social. Couronnant une année de stage encadré à la fois par la HEVs2, les établissements d’accueil et les ECG, et un travail de maturité exigeant, l’obtention de ce nouveau diplôme permet aux étudiants d’être admis sans autre formalité en 1re année bachelor de la HES-SO filière travail social. Une quarantaine de nouveaux maturistes sont attendus. Sous réserve des décisions du chef du DECS, la maturité spécialisée santé sera offerte dès la rentrée 20102011 sous une forme transitoire et dès 2011-2012 selon les directives de la CDIP.

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Ecoles de commerce (EC) Les travaux préparatoires pour l’adaptation des écoles de commerce aux exigences de la loi fédérale sur la formation professionnelle et de ses dispositions cantonales d’application vont continuer (rédaction des programmes, formation des professeurs à la pratique professionnelle et à l’enseignement orienté problèmes, adaptation des grilles horaires et règlements,...) afin que tout soit prêt pour la 1re volée d’élèves qui commenceront dans la nouvelle structure en 2011-2012. Nous rappelons que les EC devront délivrer le CFC d’employé de commerce et la maturité professionnelle commerciale.

ISM Gestion de classes Une nouvelle application en ligne (Internet), ISM Gestion de classes, est mise à disposition pour les écoles enfantines et primaires du Valais romand. Son utilisation est obligatoire dès 2010-2011 pour tous les titulaires concernés. Dans le Haut-Valais, elle sera introduite dès 2011-2012. Ce produit permet, pour les autorités scolaires, de gérer les listes d’élèves et de créer les différentes classes et, pour les enseignants, notamment de gérer les notes des élèves, d’imprimer les carnets scolaires, de créer les grilles horaires, de tirer des listes de classes,... Les différentes indications nécessaires à l’utilisation de ce programme se trouvent sur Educanet2 dans la partie pour les enseignants.

Nouvelle(s) nomination(s) A la suite de la modification du cahier des charges de Mme Chantal Chabbey-Dorsaz, le poste d’inspecteurtrice de l’arrondissement de la région de Sion a été repourvu. Pascal Knubel assume cette fonction dès la rentrée scolaire. (Cf. p. 49) M. Marcel Blumenthal, inspecteur d’arrondissement, remplacera dès la rentrée scolaire 2010-2011 M. Franz Weissen, qui a fait valoir son droit à la retraite, au poste d’adjoint du chef de Service pour la partie germanophone de la scolarité obligatoire. M. Donald Blatter, actuellement directeur des écoles de la scolarité obligatoire de la région d’Aletsch, a été nommé par le Conseil d’Etat le 24 juin 2010 pour remplacer M. Blumenthal au poste d’inspecteur scolaire.

Temps scolaire – grille horaire En lien avec l’introduction du PER, une réflexion a débuté en Valais sur le temps scolaire et la grille horaire. Le temps nécessaire aux élèves pour atteindre les différents objectifs prévus dans les plans d’études est donc central.

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Les grands principes retenus pour ce travail devant déboucher sur la mise en place de nouvelles grilles horaires sont: progression du temps – élève au fil des cycles modèle cantonal proposé dès l’école enfantine (école obligatoire) adaptation des grilles horaires selon les régions linguistiques (plans d’études différents) vision globale de la formation des élèves sur l’ensemble de la scolarité. Les liens existant entre les différents dossiers en cours au sein du Département (plans d’études, Cycle 1, nouveau CO, langues 2-3,...) sont nombreux. La coordination est essentielle également. La volonté d’assurer une cohérence générale de tous les aspects de notre école valaisanne prévaut. Dans ce sens, les décisions à prendre durant cet automne 2010 seront primordiales pour permettre à notre système scolaire de poursuivre sa mission de formation reconnue de qualité pour les futures décennies.

Formation langagière L2 et L3 des enseignants Les décisions successives du DECS et du Conseil d’Etat ont posé les principes de base: maintien du statut de généraliste, formation continue obligatoire pour le personnel enseignant dans au moins une langue étrangère sous réserve d’exceptions, niveau minimal B2 (selon le Cadre européen commun de référence pour les langues) pour les deux langues étrangères, facilités organisationnelles octroyées (décharges hebdomadaires, soutien financier pour les séjours linguistiques,...). La formation sera généralisée pour l’ensemble du canton dès la rentrée scolaire 2010-2011. Dans le Valais romand, en août 2010, débutera pour quelque 220 enseignants de l’école primaire, la formation d’anglais. En parallèle à cette formation, en vue de l’introduction du nouveau cycle d’orientation et des besoins qu’il génère, le Service de l’enseignement, en collaboration avec la HEP, met sur pied une formation d’allemand destinée aux enseignants du cycle d’orientation. Elle débutera aussi en août 2010 et 25 enseignants se sont inscrits en vue de disposer du niveau C1, requis pour enseigner au Secondaire I. Dans la partie alémanique du canton, la formation continue en compétence langagière pour le français a déjà débuté en octobre 2009 avec près de 80 enseignant-e-s. Durant l’année 2010-2011, quelque 30 enseignant-e-s seront admis-e-s dans la formation continue pour le français et 40 pour l’anglais.

Projet «Passepartout» Le projet intercantonal «Passepartout» suit son cours

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Effectifs scolaires et postes d’enseignement Situation au 16.06.2010

Variations de postes entre 2009/10 et 2010/11

Variations estimées d’élèves entre 2009/10 et 2010/11

VS rd

Haut VS

Total

VS rd

Enfantin

+ 2.5

+ 3.5

+ 6.0

Primaire (y c Spéc.)

- 3.1

- 1.1

- 4.2

CO (y c Spéc.)

+ 2.0

- 2.5

+ 5.7

- 3.5

- esc/ecg/epp

+ 6.1

+ 0.0

+ 6.1

+ 324

+ 26

+ 350

Total sec 2

+ 11.8

- 3.5

+ 8.3

+ 554

+ 37

+ 591

+ 13.2

- 3.6

+ 9.6

+ 731

- 82

+ 649

- collèges Sec 2

Total des écoles

comme prévu. Dans le Haut-Valais, le nouveau moyen d’enseignement du français «Millefeuilles» a été soumis à un test pratique dans 11 classes de 3e. Les avis en retour des enseignant-e-s qui l’ont testé et des élèves sont tous positifs. Cette expérimentation sera reconduite dans les mêmes classes durant l’année scolaire 2010-2011. Trois enseignant-e-s ont achevé en décembre 2009 le cours sanctionné par un certificat (CAS) organisé par Passepartout «Formatrices et formateurs pour la formation continue en didactique des langues étrangères à l’école publique». Durant l’année scolaire 20102011, ils dispenseront à 80 enseignant-e-s au total et aux inspecteurs-trices scolaires, ainsi qu’aux directeurs-trices d’écoles une introduction à la didactique du plurilinguisme.

Post-qualification d’enseignant-e-s du primaire pour l’autorisation cantonale d’enseigner au CO germanophone Mesures urgentes Le manque cruel d’enseignant-e-s au cycle d’orientation dans le Valais germanophone contraint le Service de l’enseignement à prendre des mesures urgentes visant à la post-qualification des enseignant-e-s du primaire qui enseignent dans les cycles d’orientation germanophones. A l’heure actuelle, sur les 330 enseignant-e-s en fonction au CO, 36 ne disposent pas d’un diplôme correspondant à ce degré, et parmi eux 23 sont titulaires d’un diplôme d’enseignement primaire. Conditions pour la post-qualification Les enseignants du primaire (maturité pédagogique / Bachelor of Arts in Pre-Primary and Primary Education HEP VS) qui enseignent depuis au moins deux ans avec succès et de préférence au CO peuvent être admis à la post-qualification sur préavis positif de l’inspectorat scolaire et décision y relative du Service.

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Elèves 2010/11 (prévisibles)

Haut VS

Total

+ 197

+ 12

+ 209

5’988

- 86

- 142

- 228

19’017

- 0.5

+ 66

+ 11

+ 77

10’145

+ 2.2

+ 230

+ 11

+ 241 7’348 42’498

Post-qualification Les 180 crédits ECTS qu’ils ont acquis durant leur formation initiale à la Haute Ecole pédagogique du Valais (ou auparavant maturité pédagogique) sont comptabilisés. Le Département de l’éducation, de la culture et des sports exige en plus une post-qualification de niveau académique dans deux disciplines (disciplines enseignées au cycle d’orientation) de 2 x 30 ECTS chacune (total 60 ECTS). La post-qualification (2x30 crédits ECTS) peut être effectuée en emploi auprès de la formation universitaire à distance, Suisse, d’une autre université ou d’une autre institution reconnue par la CDIP, dans un délai de 2 à 4 ans. Il est également possible de remplacer un domaine par la formation langagière L2 (français) et/ou L3 (anglais) dans le cadre de la formation continue langagière cantonale et d’aboutir au niveau C1 (DALF / ADVANCED). Un module d’introduction de 6 ECTS en linguistique ou en littérature est exigé en plus. L’étudiant-e assume les taxes d’inscription et d’examen. Les étudiant-e-s enseignent au moins à 50% dans un cycle d’orientation. Cette possibilité d’obtenir une autorisation cantonale d’enseigner pour le degré secondaire I est accordée à celles et ceux qui commencent leurs études l’année scolaire 2010-2011 ou 2011-2012 et n’est offerte que dans les cycles d’orientation germanophones. Fort heureusement, cette offre a suscité beaucoup d’intérêt. En automne 2010, 13 enseignant-e-s primaires pourront commencer cette formation complémentaire, dont 6 remplacent une matière par une formation langagière (3x L2 [français] et 3x L3 [anglais]).

Résonances - Septembre 2010

)


Consultation sur les bases du Plan d’études 21 L’assemblée plénière des régions CDIP germanophones a adopté le 18 mars 2010 le rapport relatif aux principes de base du Plan d’études 21. Lors de sa séance du 12 mai 2010, le Conseil d’Etat a approuvé la participation de notre canton au projet d’élaboration. La phase d’élaboration débutera en octobre 2010, et au printemps 2014, le modèle de plan d’études sera remis aux cantons pour y être introduit. L’implémentation du plan d’études dans les écoles germanophones est prévue à partir de l’année scolaire 2015-2016.

B.

natoires nationales organisées par Suissetech Valais romand lors de la prochaine Foire du Valais à Martigny et s’est engagé dans l’organisation de la finale des championnats suisses de cuisine et restauration à Brigue en novembre prochain.

FORMATION PROFESSIONNELLE La troisième édition du Salon des métiers aura lieu en mars 2012.

BASES LÉGALES Après l’entrée en vigueur au 1er septembre 2008 de la Loi d’application de la loi fédérale sur la formation professionnelle (LALFPr), l’Ordonnance concernant la loi d’application de la loi fédérale sur la formation professionnelle (OLALFPr) a été retravaillée et a fait l’objet d’une consultation interne (Services du DECS, ACF et SPO, AVEP, directions des écoles professionnelles, associations professionnelles principales). Les diverses réponses ont été intégrées dans le texte définitif qui sera soumis d’ici la fin du mois au Conseil d’Etat pour approbation et entrée en vigueur au 1er septembre 2010. L’ordonnance sur l’orientation scolaire et professionnelle est en cours d’élaboration et sera très probablement concrétisée et finalisée pour la fin de l’année 2010; elle sera présentée au Conseil d’Etat au printemps 2011.

SALON DES MÉTIERS «YOUR CHALLENGE» La deuxième édition du Salon des métiers a été organisée en partenariat avec l’UVAM et le FVS Group. Elle a rencontré un succès grandissant par rapport à la précédente édition. «Your Challenge 2010» a ainsi pu accueillir 10’000 élèves inscrits durant la semaine et près de 8000 visiteurs le samedi et dimanche. La troisième édition aura lieu au CERM du 6 au 11 mars 2012, avec de nombreuses nouveautés et un espace plus grand à disposition. Dans sa volonté et son effort de valorisation de la formation professionnelle, le SFOP a soutenu le concours national des maçons à Martigny dans le cadre de «Your Challenge»; il soutiendra également les élimi-

( Résonances - Septembre 2010

BÂTIMENT – CONSTRUCTIONS – ATELIERSÉCOLES A la rentrée d’août, les nouveaux ateliers et locaux de démonstration et des cours pratiques de l’Ecole professionnelle du Haut-Valais seront à disposition des apprentis sur le site de Viège. Les nouvelles salles de sport et de classes seront terminées à l’Ecole professionnelle de Martigny en décembre 2010 et dès ce mois d’août les travaux de construction des salles de sport triples à Viège et à Brigue ont débuté. Le projet de salles de sport quintuples et de nouvelles salles de classe dans le bâtiment Swisscom à Sion sera présenté au Grand Conseil à la session de novembre 2010.

CASE MANAGEMENT «Formation professionnelle» Dans le cadre de la collaboration interinstitutionnelle, le Case Management formation professionnelle (CMFP) a débuté le printemps dernier en Valais. Intégration Pour Tous (IPT) pour le Valais romand et «Anlaufund Fachstelle» géré par M. Daniel Schnyder pour le Haut-Valais assurent cette activité et mission financée par la Confédération. Les jeunes des CO présentant des problématiques multiples en lien avec la transition I et ne pouvant être résolues par une seule institution sont donc pris en charges par les «cases managers».

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Quinze places ont été mises à disposition des jeunes Valaisans et Valaisannes ne pouvant effectuer un apprentissage de 2 ou 3 ans dans le commerce de détail. Une collaboration entre Trade Valais, l’association «Passerelles» et le SFOP a permis la concrétisation en Valais de ce projet pilote qui a déjà connu de beaux succès dans d’autres cantons de Suisse romande. Au terme d’un stage de 10 mois en entreprise, cette quinzaine de jeunes devrait pouvoir, pour la plupart, décrocher une place d’apprentissage ou signer un contrat de travail dans l’une des entreprises partenaires du projet.

COLLABORATION AVEC LES AUTRES SERVICES DU DECS Les dossiers suivants sont traités sous une collaboration avec d’autres services du DECS: Avenir des écoles de commerce (avec le SE), Statut du personnel enseignant (avec le SE et le SAJS), Accords intercantonaux AESS (avec le SFT).

STATISTIQUES DE LA RENTRÉE SCOLAIRE 2010-2011 De nombreuses demandes d’autorisation de former n’ont pas encore été soumises à notre Service. De plus, la date limite pour la conclusion des contrats est fixée à fin septembre. Selon la 1re estimation, le nombre total d’apprentis de l’année scolaire 2010-2011 devrait se situer à hauteur de celui de l’année scolaire 20092010, à savoir 8447. En ce qui concerne les postes d’enseignants, nous tablons sur une légère augmentation. Nous rappelons que leur nombre est en fonction des effectifs par classe et par profession.

C.

Francine Crettenand

Le Conseil d’Etat a chargé Madame Francine Crettenand, adjointe au chef du Service de la formation tertiaire d’assumer la responsabilité de la conduite du Service jusqu’au 31 décembre 2011.

Projet pilote: Démarches qualité dans les écoles» dirigé par l’URD Dans le contexte de l’école, une démarche qualité est un système favorisant l’amélioration continue des stratégies, du fonctionnement et des résultats d’un établissement scolaire. Elle étudie l’écart entre les objectifs fixés et les résultats obtenus afin de valoriser la qualité et/ou réduire l’écart à une différence tolérable. Pour ce faire, elle définit clairement les buts et valeurs de l’établissement. Elle observe les réalités telles qu’elles sont. Elle identifie les lacunes et annonce les mesures prises pour les corriger et développe une culture de l’autoévaluation. Pour le Département de l’éducation, de la culture et du sport, la mise en œuvre de démarches qualité par les établissements scolaires contribue à une meilleure connaissance des réalités du terrain. En indiquant dans quelle mesure les établissements remplissent leur mandat, elle fournit une aide précieuse à la décision (investissements, structures, types de conduite à envisager), permettant un pilotage éclairé de l’Ecole valaisanne et soutenant une dynamique d’amélioration continue. Dans cette préoccupation constante de qualité, tous les partenaires de l’éducation sont concernés.

FORMATION TERTIAIRE

Nominations: HES-SO Valais Service de la formation tertiaire Monsieur Stefan Bumann assure la direction générale de la HES-SO Valais jusqu’au 31 décembre 2011. Il traite en ligne directe avec le chef du Département les dossiers liés à la HES-SO Valais et conserve la responsabilité des affaires universitaires sur le plan stratégique.

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Stefan Bumann

(

STAGE DE TRANSITION DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL

De telles démarches ont été expérimentées dans les écoles de commerce et de culture générale (ECCG) valaisannes au cours des années scolaires 2007-2008 et

Prochain dossier Résonances

Faire plus ou faire mieux? Délai rédactionnel: 5 septembre 2010.

Résonances - Septembre 2010

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2008-2009 avec l’appui scientifique de l’Unité de recherche et développement du système de formation (URD) du Service de la formation tertiaire. Ces deux années initiales ont permis aux ECCG de s’approprier la démarche, de développer un mode d’élaboration d’indicateurs pertinents et de récolter systématiquement des données les concernant. Les premiers effets obtenus portent sur la mise en place d’une équipe qualité au sein de chaque établissement ainsi que sur la récolte d’un ensemble cohérent de données communes aux établissements et présentant une utilité sur les plans stratégique, de fonctionnement et des résultats. Les données récoltées lors de l’année scolaire 2009-2010 dans la deuxième phase de mise en œuvre des démarches qualité permettront une première comparaison (le rapport sera prêt en octobre 2010). Une boucle complète de régulation entre les différents acteurs pourra également être envisagée. A la rentrée 2009, tout en poursuivant l’accompagnement des ECCG, l’URD a mis ses compétences au service des Lycées-collèges qui ont décidé d’entrer dans le processus et se sont mis d’accord sur la mise en place d’un premier indicateur. Le premier rapport sur les collèges sera prêt en septembre 2010.

Points forts de la HEP-VS 10 ans de la HEP-VS en 2011 Dossiers de reconnaissance Secondaire déposés à Berne (3 filières: master secondaire I, diplôme secondaire II, diplôme combiné secondaire I et II). Année de la montée en puissance quantitative des cours de langue donnés dans le cadre des langues 2 et 3 et des ICT. En 2011, la HEP-VS aura 10 ans et cet anniversaire important sera dignement fêté par une série d’événements, dont des Journées Portes Ouvertes sur la pédagogie d’aujourd’hui et une publication scientifique. Plus de 600 enseignants disposent en août 2010 d’un bachelor ou d’un master décerné par la HEP-VS pour l’enseignement primaire, le secondaire et l’enseignement spécialisé, ce qui en fait des acteurs incontournables de l’Ecole valaisanne. Comment cette dernière agit-elle par exemple pour l’apprentissage de la lecture? Comment par le biais de la HEP-VS veut-on résoudre les grands défis tels que ceux posés par un enseignement intégré des langues? Tant de questions que ces Journées Portes Ouvertes voudront thématiser. L’année 2011 sera aussi pour la HEP-VS l’année de la montée en puissance des grandes vagues de cours pour les langues et pour les ICT. 2011 sera également celle où devront tomber les décisions sur la reconnaissance CDIP accordée à la HEP-VS pour les formations du secondaire, puisque les dossiers y relatifs sont déposés dans le courant de cette année 2010.

( Résonances - Septembre 2010

Avant-projet de convention intercantonale sur la HES-SO - Procédure de consultation En date du 17 mai 2010, le Conseil d’Etat a transmis sa position à la présidente des Comités stratégiques, Mme Anne-Catherine Lyon, sur les dispositions proposées par l’avant-projet de convention intercantonale sur la HES-SO. A l’instar des six autres cantons partenaires, le Conseil d’Etat valaisan réaffirme sa volonté de constituer une seule et unique Haute école spécialisée de Suisse occidentale, tous domaines de formation confondus, pour l’ancrer définitivement dans le futur paysage suisse et européen des hautes Ecoles. Il soutient les fondements essentiels de la HES-SO, dont: une répartition des activités et de l’offre de prestations dans toutes les régions de Suisse occidentale; une organisation prenant en considération une dimension géographique (hautes écoles) et académique (domaines); une autonomie accrue des hautes écoles. Le document mis en consultation remplit les exigences du Conseil fédéral en matière de structures de conduite et d’organisation et induit en outre des améliorations en termes de pilotage académique, d’assurance qualité et de conduite opérationnelle; il doit cependant être approfondi sur plusieurs aspects, notamment les finances, les dispositions transitoires et la mise en œuvre pratique de la convention d’objectifs et de mandats de prestations.

Nouveau statut de la HES-SO Valais Anticipant les nouvelles dispositions romandes, le directeur de la HES-SO Valais, M. Stefan Bumann, met progressivement en action une nouvelle gouvernance par domaines (systèmes industriels, technologies du vivant, économie et services, tourisme, santé-social) clarifiant les responsabilités et simplifiant les procédures. Dans un second temps, il s’agira de modifier les lois avant de conférer à la HES-SO davantage d’autonomie, en particulier à ses pôles de compétences (instituts d’enseignement et de recherche).

Vidéo l’Ecole de demain Sur le site de l’Etat du Valais, vous pouvez visionner des vidéos dans lesquelles les conseillers d’Etat présentent diverses thématiques en lien avec les citoyens. Dernière en date, Claude Roch présente l’Ecole valaisanne de demain. www.vs.ch > Vidéo l’Ecole valaisanne de demain

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R egard de Jean-François Lovey sur l’Ecole valaisanne

Ainsi que le souligne JeanFrançois Lovey, cette année scolaire apportera son lot de petites évolutions, mais le grand renouveau ce sera dès 2011-2012.

«Le vaste mouvement de formation linguistique va se poursuivre au moins jusqu’en 2015.»

Ecole enfantine Jean-François Lovey, avec HarmoS, qu’est-ce qui va changer pour l’école enfantine? Les changements perceptibles pour l’école enfantine ne se feront pas à la rentrée 2011, mais en 2012. HarmoS a une incidence relativement importante pour cet ordre d’enseignement, puisqu’il s’agit de passer d’une école facultative à une école obligatoire et d’avancer l’âge légal limite de l’entrée en classe enfantine au 31 juillet. Tout le canton est touché par ces changements, toutefois le Haut-Valais l’est encore davantage, puisque les enfants y sont habituellement scolarisés une année plus tard. Pour le Valais romand, le PER prévoit des recommandations pour les premiers degrés de la scolarité, ce qui nous invite à réfléchir à une harmonisation de l’école enfantine pour l’ensemble du canton. Actuellement, nous connaissons plus de 20 modèles d’organisation de l’école enfantine (temps

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(

Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement, livre son regard sur la rentrée scolaire 2010 et sur les défis qui attendent l’Ecole valaisanne ces prochaines années. L’an dernier déjà, il avait expliqué que le grand renouveau se ferait dès la rentrée 2011, ce qui demeure le cas. Le chef du Service de l’enseignement précise néanmoins que cela ne signifie nullement que rien ne bougera d’ici là: en effet, cette année scolaire apportera son lot de petites évolutions, avec notamment le démarrage d’un vaste mouvement de formation des enseignants, et le DECS poursuivra son engagement dans les divers dossiers de taille qui l’occupent depuis plusieurs années. Voyons avec lui au fil des degrés l’agenda des grands changements.

plein, mi-temps, mi-temps progressif, etc.), ce qui révèle davantage d’improvisation que de vision. Avec l’arrivée d’HarmoS et la prise en compte de ses contraintes, le souhait du Service de l’enseignement est de mener une véritable réflexion sur le premier cycle de la scolarité obligatoire. Tout ceci devrait se faire à l’horizon 2012, sachant qu’il nous faudra par ailleurs et auparavant répondre aux questions des partenaires de l’école, à celles des communes et qu’il faudra encore que les modifications proposées par le DECS soient avalisées par le Grand Conseil.

Ecole primaire

Quel est le défi de l’école primaire? L’école primaire a deux grands défis à relever. Le premier est lié à la préparation, à la formation des enseignants dues à l’arrivée du Plan d’études romand, avec la phase d’information des partenaires de l’école sur les changements qui en découlent. Logiquement, le PER devrait faire son entrée dans les classes de 1re enfantine (cycle 1) et de 3e primaire (début du cycle 2) en 2012. Même si ce nouveau plan d’études n’entraîne pas de révolution, son introduction progressive implique une mise à jour des enseignements. Le deuxième grand défi pour l’école primaire concerne le renforcement de maîtrise, par les enseignants, de la langue 2 ainsi que la préparation de l’arrivée de l’anglais en 5P à l’horizon 2013. Dans le Haut-Valais, ces formations ont démarré dès l’année scolaire passée et ce sera le tour du Valais romand dès cette année scolaire. Ce vaste mouvement de formation linguistique va se poursuivre au moins jusqu’en 2015 et il est sans équivalent dans notre canton, aussi bien par les ambitions affichées que par les moyens engagés. Toutes ces adaptations demandées aux enseignants, n’est-ce pas parfois trop exiger de leur part? C’est indéniablement une charge lourde et il convient de souligner avec reconnaissance la somme des efforts demandés. Cependant, dans le même temps, les ensei-

Résonances - Septembre 2010

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gnants ont une chance unique de pouvoir acquérir de nouvelles compétences, de trouver de nouvelles motivations pour répondre aux besoins de l’école contemporaine. L’Etat est conscient de l’investissement exigé et c’est pour cela qu’il a accepté qu’une partie de ces formations se fasse sur le temps d’enseignement.

Cycle d’orientation Et au niveau du cycle d’orientation, il y a bien sûr l’arrivée du nouveau CO… La nouvelle loi sur le CO devrait en effet entrer en vigueur à la rentrée scolaire 2011 et, afin d’éviter des bouleversements successifs, le PER et la nouvelle grille horaire devraient être introduits dans le même temps en 1re année du CO renouvelé. Le défi du Service de l’enseignement est de proposer, avec ses partenaires, et d’ici l’hiver 2010, cette nouvelle grille horaire qui concernera toute la scolarité obligatoire (de la 1re enfantine à la 3e du CO) et de la soumettre ensuite au Conseil d’Etat pour approbation. Au cycle d’orientation, les ajustements sont aussi nombreux… Absolument. En soi, il n’y a rien de spectaculaire ni de révolutionnaire. Toutefois si l’on additionne tous les ajustements à opérer de la part des enseignants et du Service de l’enseignement, ce n’est pas rien. Nous voulons établir une grille horaire qui réponde aux besoins de l’élève, à son harmonieux développement et qui puisse parallèlement satisfaire les espérances des enseignants. Cette grille horaire doit en outre tenir compte des contraintes organisationnelles du canton. Est-ce qu’à cela s’ajoute la question de l’équilibre entre lourdeur des programmes et recentrage sur les fondamentaux scolaires? Tout à fait et avec nos partenaires nous nous sommes entendus sur quelques principes clés. Nous avons par exemple opté pour une grille horaire progressive en termes de temps de présence-élève à l’école obliga-

toire. Ainsi, un élève ira moins à l’école dans les petits degrés que dans les grands (pour rappel, ce n’est pas forcément le cas actuellement, avec 33 périodes par semaine en fin de primaire et 32 au cycle d’orientation) et le temps total passé par un élève à l’école obligatoire ne devra en tous les cas pas être inférieur à celui d’aujourd’hui. La répartition seule peut être appelée à changer. Ce sont deux principes parmi d’autres, puisque nous avons également des lignes directrices pour l’équilibre entre les matières, la prédominance des branches principales, etc. L’accent mis sur les branches principales n’est donc pas en péril… Nous n’avons nullement l’intention de remettre en cause ce qui fait une partie de la qualité de l’Ecole valaisanne et nous sommes dès lors très attentifs à maintenir un accent fort sur la langue maternelle et les mathématiques.

«Nous n’avons nullement l’intention de remettre en cause ce qui fait une partie de la qualité de l’Ecole.»

Secondaire II général Pour le secondaire II, y a-t-il également des changements prévus? Nous travaillons à la mise en place pour la rentrée 2011 de l’Ecole de commerce «new look», c’est-à-dire qui ne délivrera plus des diplômes mais des CFC en se muant en école des métiers. Là encore, il faut réfléchir à des questions organisationnelles, de règlements, de grilles horaires, de procédures de reconnaissance, etc. Pour le secondaire II, nous étudions également les besoins en matière d’espaces d’enseignement, ce qui implique l’agrandissement de certaines écoles et la construction de nouveaux bâtiments.

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Dossiers transversaux Et à côté de cela, il y a les dossiers transversaux, qui concernent tous les enseignants, de l’école enfantine au secondaire II non professionnel… En effet, il y a les projets de lois sur le statut et le traitement du personnel enseignant qui devraient arriver en phase parlementaire d’ici fin 2010, voire courant 2011. C’est un dossier important, dense et qui doit prendre en compte les changements intervenus ces dernières années dans l’exercice de ce métier. Avec ces lois, nous souhaitons revaloriser la profession d’enseignant, redire sa noblesse et repositionner ce métier dans la mosaïque de l’ensemble des professions.

( Résonances - Septembre 2010

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«Nous ne ferons pas l’école de demain, pas plus que l’école d’aujourd’hui, sans les enseignants.» Au niveau national, on constate que la pénurie d’enseignants est une préoccupation. L’est-elle aussi pour le Valais? Oui et dans le Haut-Valais, nous avons déjà dû prendre des mesures spéciales au secondaire I. Je pense qu’il faut un signe politique fort pour dire que le métier d’enseignant est beau, attrayant, qu’on peut l’exercer et y durer en s’épanouissant. Très clairement, il va falloir fidéliser les enseignants, et ce plus particulièrement au secondaire I. Nous aurons toujours besoin d’enseignants de qualité et dignes de respect. Et qu’en est-il de l’attention portée par le DECS aux publics d’élèves particuliers (élèves avec des troubles du comportement, élèves en difficulté, élèves à haut potentiel, élèves sportifs, etc.)? Tout en réfléchissant à une grille horaire générale, le DECS porte une attention particulière à tous ceux pour qui le parcours scolaire proposé est davantage parsemé de chardons que de myosotis. Pour les élèves ayant des problèmes de comportement au CO, nous proposons le principe de la classe relais qui, après ex-

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périmentation, va s’inscrire dorénavant dans la durée. Nous allons renforcer l’aide sur le terrain via les unités mobiles. Et pour cette catégorie d’élèves au primaire, nous allons proposer des réponses différentes, adaptées à l’âge et aux besoins des plus jeunes élèves. Des enseignants et des psychologues seront par ailleurs chargés de la prévention et de l’encadrement sur le terrain. Par ailleurs, les différentes mesures connues de l’enseignement spécialisé sont renforcées et clarifiées à travers un futur concept cantonal (actuellement en consultation). Quant aux offres pour les jeunes sportifs et artistes, elles s’appuieront sur une politique cantonale repensée pour 2011, corrigeant certaines dérives et renforçant ce qui a fait son succès. Quel message souhaiteriez-vous faire passer aux enseignants pour l’année scolaire 2010-2011? Face à l’ampleur et l’apparente complexité des innovations qui les attendent, je trouve important qu’ils sachent que nous sommes conscients des enjeux, des efforts demandés, consentis et que nous sommes prêts à dessiner le futur avec eux. Nous ne ferons pas l’école de demain, pas plus que l’école d’aujourd’hui, sans eux. Qu’ils sachent que nous partageons la même foi en l’éducabilité de l’humain et la même volonté d’œuvrer au quotidien, humblement et avec flamme, pour le bien de chacun. Propos recueillis par Nadia Revaz

Résonances - Septembre 2010

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ARTS VISUELS, DESIGN ET ARCHITECTURE

Jusqu’au 1er novembre 2010 – Château de St-Maurice

Exposition Carnets de voyages hier et aujourd’hui Le Château de Saint-Maurice présente les œuvres, parfois méconnues, de quinze peintres et dessinateurs autour du thème du voyage. Un document pédagogique peut être téléchargé pour faciliter la tâche des accompagnants. http://expochateau.ch

MUSIQUE

De novembre 2010 à mai 2011

Concerts scolaires Orchestre du Conservatoire et du Petit Orchestre du Conservatoire Programme sur www.vs.ch/ecole-culture > Etincelles de culture > Agenda Degré primaire: M. JeanMaurice Delasoie, HEP (027 606 96 23 - jeanmaurice.delasoie@hepvs.ch) Degré CO: M. Claude-Eric Clavien, HEP (027 321 12 28 claude-eric.clavien@hepvs.ch). Degré Lycée-Collège: Mme Maria Córdoba, Conservatoire (027 322 25 82 events@conservatoirevs.ch).

Ecol e-C u lture

ou de rencontres…

Service de la culture

Pour des idées de sorties ou de rencontres culturelles avec vos élèves: www.vs.ch/ecoleculture > Agenda.

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D es idées de sorties

A genda

THÉATRE

Spectacle pour scolaire

Le tour du monde en 80 jours Les comédiens du Desperad’os Théâtro’s vous proposent une adaptation du roman de Jules Verne Le tour du monde en 80 jours avec son livret pédagogique pour des représentations scolaires pour la saison 2010-2011. Contact: Sylvia Fardel, 079 426 53 05, sylvia.fardel@bluewin.ch

approfondir certains aspects. Un guide pédagogique est à disposition des enseignants pour préparer la visite. A Champex, jusqu’au 3 octobre, le jardin accueille également les sculptures de l’artiste vaudois Etienne Krähenbühl, lauréat du Prix Sandoz 2009. www.flore-alpe.ch

SCIENCES

Je-di 2-3-4-5 septembre 2010

ET AUSSI DANS CE NUMÉRO

Expo l’abeille en fête

Exposition «Pour tout l’or des mots», à la Médiathèque de St-Maurice:

Les sociétés d’apiculture d’Entremont et de Martigny organisent une grande fête dédiée à l’abeille au CERM, à Martigny. Au programme de cette manifestation: une exposition didactique sur l’abeille et les produits de la ruche, l’élevage des reines (d’abeilles!), des conférences, etc. www.labeilleenfete.ch Du 6 octobre au 24 novembre

Nourrir l’animal, manger la viande Du 6 octobre au 24 novembre, la Médiathèque Valais - Sion accueillera l’exposition du CREPA «Nourrir l’animal, manger la viande». Tout public, cette exposition retrace le parcours de la viande, de l’animal à notre assiette. Visite commentée pour les enseignants, le mercredi 6 octobre à 16 h. Inscriptions jusqu’au lundi 4 octobre et renseignements auprès de nadine.michelet@mediatheque.ch Médiathèque Valais – Sion, avenue de Pratifori 18 www.mediatheque.ch Jusqu’au 31 octobre 2010

La prédation à la Maison de la Nature - Sion L’exposition présentée à la Maison de la Nature de Montorge décline le thème de la prédation sous toutes ses formes. Dans un espace aménagé en jeu de l’oie géant, les visiteurs, devenus des pions chats ou souris, cheminent en jouant les astuces des prédateurs et de leurs proies. Pour compléter la visite, une exposition de Jean Chevallier, peintre animalier, est présentée dans l’espace central. Personnage de contact: Nadège Uldry, 079 523 87 03, maisondelanature@sion.ch. - www.maisondelanature.ch Jusqu’en octobre 2010

Jardin Flore-Alpe En 2010, les rosacées sont en fête à Flore-Alpe. C’est l’une des familles botaniques les plus riches du monde végétal. Une visite guidée du jardin en compagnie de l’animatrice permet d’initier les élèves au monde exceptionnel de la botanique et d’en

( Résonances - Septembre 2010

cf. pp. 24-25. Visite commentée pour les enseignants sur inscription: mercredi 15 septembre de 15 h 30 à 16 h 30. Personne de contact: evelyne.nicollerat@ mediatheque.ch (tél. direct: 024 486 11 88)

ANNÉE SCOLAIRE 2010-2011

Spectacle «Gare au loup!» Spectacle tout public dès 5 ans de théâtre d’objets et de marionnettes, librement inspiré du conte des frères Grimm, «Le loup et les sept chevreaux». Un conte traditionnel revisité en «thriller» moderne et comique qui ne manquera pas de divertir petits et grands! Création et jeu: José-Manuel Ruiz et Danièle Chevrolet. Musique: Françoise Albelda. Avec le soutien d’Etincelles de culture (www.vs.ch/ecole-culture), le prix de ce spectacle est de 600 francs par représentation. Pour plus d’infos: josemanuel.ruiz@petitheatre.ch - 079 283 03 87.

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S écurité et gestion du risque

Education physique

Nathalie Nanchen

De nombreux enseignants tirent de plus en plus la sonnette d’alarme: comment faire face à l’incontournable question de la sécurité lors de tout apprentissage moteur et sportif dit «à risques», que ce soit en salle de gymnastique, en bassin de natation ou en journée de plein air?

Prendre conscience du problème Il est important de relever l’évolution de cette problématique au fil des années: elle est passée en effet du statut de facteur à prendre en compte à celui de frein puis à celui de condition omniprésente. De plus, cet aspect ne se confine aujourd’hui plus seulement au domaine de l’enseignement de l’éducation physique; cette inquiétude est perçue dans de nombreux endroits: sécurité domestique, sur les routes, les lieux publics, ...

à risques. s situations ronter à de nf co se de soin L’enfant a be

Actuellement à l’école, le seul fait de mettre en pratique une situation d’apprentissage est déjà une prise de risques. Ce dernier sera différent selon le type de classe ou le degré d’attention des élèves. Il peut égale-

Le BPA (Bureau de prévention des accidents): des outils pratiques Le BPA met à disposition gratuitement des feuillets didactiques (Safety Tools) sur leur site internet: www.bpa.ch (via sécurité à l’école) Des situations pratiques telles que «comment entraîner la culbute en avant afin de minimiser une chute» ou «check-list avant une randonnée» vous sont proposées. Pour les degrés de la scolarité obligatoire, différents thèmes sont à disposition: chutes, jeux de ballons, randonnées ou randonnées à vélo, sports de neige, baignade, roller,... RAPPEL pour la rentrée: le site internet de l’éducation physique: planifications, propositions pratiques, préparation de leçons, dossiers didactiques. A votre disposition via le site de la HEP www.hepvs.ch > animation > éducation > site de l’éducation physique Vous pouvez également nous y contacter pour toute demande!

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ment varier selon les lieux dans lesquels se pratique l’activité. Comment ne pas tomber dans des mesures sécuritaires extrêmes? Comment, en tant qu’enseignant, seul responsable de ma classe, répondre aux demandes de plus en plus nombreuses de la part des autorités scolaires, judiciaires ou des parents? Plusieurs exemples récents ont provoqué des remises en question et des prises de position au niveau cantonal ou dans les établissements scolaires (manuel de sécurité, encadrement de la classe, matériel,...). Les différentes HEP de Suisse romande, par leur formation initiale ou continue, séminaires et conférences, tentent d’apporter des solutions utiles: formation des futurs enseignants par une sensibilisation aux principales règles de sécurité (sécurité passive) et dans celui des premiers secours, mise en œuvre pratique d’exercices sur l’évaluation et la gestion des situations à risques par les apprenants (sécurité active), maîtrise des contenus du programme (pour ne pas «aseptiser» l’éducation physique), préparation

Résonances - Septembre 2010

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de leçons adéquates (échauffement, connaissance de l’activité et des compétences de l’enfant).

En raccourci Arts visuels & Temps

Des ateliers pour les classes Gestion de la sécurité ou apprentissage de la prise de risque L’enfant a besoin de se confronter à des situations à risques. Suivant un besoin accru d’autonomie, il désire, au fil des ans, participer à la prise de décision allant vers une sécurité active. Il est apte à évaluer une situation si l’apprentissage proposé le lui permet. Il n’y a pas d’apprentissage de la sécurité sans notion de risque! Ainsi seulement en découlera un sentiment d’estime de soi et de compétence. Savoir prendre des risques, les reconnaître et les gérer fait partie intégrante de l’apprentissage. Des liens avec des objectifs tels que «prendre conscience des risques», «résoudre des situationsproblèmes» ou «savoir préserver sa propre sécurité» deviennent pertinents. Ces derniers sont donc en relation avec la connaissance de l’activité physique et/ou sportive et la connaissance de soi. La confrontation au risque permettrait donc de mieux gérer sa propre sécurité. Trop de sécurité nuit à la sécurité! Ainsi, en ce début d’année scolaire, faisons la part belle à l’action réfléchie et progressive, afin de permettre aux enfants de découvrir leurs limites et, surtout, leur potentiel. Bon début d’année à chacun!

( Résonances - Septembre 2010

La dernière édition de «Arts visuels & ...», collection du scérén-CRDP Franche-Comté, qui vise à recueillir, proposer et susciter des activités artistiques, aborde la thématique du temps. Il est question du temps représenté (allégorie du temps, temps de la narration...), du temps vécu (temps d’exposition, action du temps...) et du temps mesuré (repères temporels et cycliques, objets et mesures...). 29 ateliers transposables sont déclinés pour les différents degrés de la scolarité obligatoire. http://crdp.ac-besancon.fr Me 15 octobre 2010

La Caravane des 10 mots Le 15 octobre, une drôle de Caravane transformera la cour de la Médiathèque Valais – Sion (Avenue de Pratifori 18) en un vrai caravansérail! Profitez des vacances scolaires et venez découvrir des artistes venus de 18 pays, rassemblés autour de 10 mots. De 10h à 17h, de nombreux ateliers et des projections vous seront proposés. Puis, à 20h à la salle du TOTEM, un grand spectacle clôturera le passage de la Caravane. www.mediatheque.ch www.caravanedesdixmots.com Prismes

Neurosciences et pédagogie La revue de la Haute Ecole pédagogique vaudoise aborde, dans son édition de mai 2010, les neurosciences en lien avec la pédagogie. Pierre Vianin, enseignant spécialisé et professeur à la Haute Ecole pédagogique valaisanne, contribue à ce dossier avec un article sur l’apport des neurosciences cognitives dans l’aide aux élèves en difficulté scolaire pour comprendre ce qu’ils ne comprennent pas. www.hepl.ch/index.php?id=805 Revue Babylonia

Didactique intégrée et plurilinguisme Le dernier numéro de la revue Babylonia traite d’un ensemble de démarches – réunies sous la dénomination didactique intégrée – qui avaient déjà fait l’objet d’un précédent numéro de Babylonia (1/2008), mais qui prennent une importance de plus en plus grande aujourd’hui dans le domaine de l’enseignement des langues. Ces démarches visent à offrir une meilleure cohérence, des éléments unificateurs, intégrateurs, pour les nombreux enseignements de langues qui doivent désormais être dispensés par l’école. En effet, la nécessité d’une telle intégration est clairement reconnue, tant au niveau européen que dans les différentes régions linguistiques de notre pays, comme en témoignent les deux manifestations organisées en 2009 en Suisse et dont ce numéro se fait l’écho: le Forum langues étrangères CH (FLECH) tenu à Saint-Gall et le 4e Forum de la CIIP qui a eu lieu à Martigny. www.babylonia.ch

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Le concours Environnement + Jeunesse 2010/2011 redémarre cet automne sur les chapeaux de roue... ou plutôt sur les sentiers forestiers. Les classes valaisannes, fidèles à ce rendez-vous scientifique, y ont toujours brillé; en sera-t-il de même pour cette 13e édition?

Buts du concours Susciter l’observation, la perception et la compréhension de l’environnement naturel et construit proche du participant et dans lequel il vit. Stimuler une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour le respecter et l’améliorer dans une perspective de développement durable...

Pas en plus, mais un plus! Ce concours autorise différentes approches: économique, sociale, écologique, historique, spatiale en utilisant des démarches artistique, scientifique, expérimentale,... Le thème de la forêt s’inscrit dans une dimen-

sion interdisciplinaire: sciences, géographie, histoire sont directement impliquées par le traitement du sujet et permettent, à chaque degré de la scolarité, de parcourir une partie du programme concerné. Les recherches sur Internet (pourquoi pas avec projet intégratif ICT?) ou dans des livres activent la capacité de lecture ciblée; la rédaction de textes cohérents renforce l’esprit de synthèse et, enfin, un travail échelonné sur quelques semaines, devrait promouvoir le goût de l’effort: en somme, beaucoup de répercussions positives pour les élèves guidés par l’enthousiasme d’un titulaire ou d’un professeur de branche motivé!

Christian Keim

Descriptif et bulletin d’inscription • Distribués dans toutes les salles des maîtres (via les directions d’école ou commissions scolaires) • A demander à: christian.keim@hepvs.ch 076 549 50 10 • A télécharger sur www.environnementjeunesse.ch/inscription

Mener l’enquête Projet sur mesure La thématique retenue ne peut donc que réjouir notre canton qui possède des forêts très diversifiées. Ceci privilégie la clause de proximité du concours qui stipule que l’étude doit être réalisée dans le terrain, tout près du domicile, de l’école, de la ville ou village des participants.

Qui a commis ces écritures mystérieuses sur ce tronc?

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(

L e bois qui cache la forêt

ironnement Env

La forêt est un domaine qui interpelle tout un chacun. Interroger les élèves sur leurs représentations peut déjà donner une impulsion au projet, ce d’autant plus que les élèves se posent souvent des questions pertinentes sur ce monde débordant de mystères. En engageant sa classe dans pareille aventure, l’enseignant créera très

Bolet d’été: à quel règne appartiennent les champignons?

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Informations pratiques Thème: Le bois qui cache la forêt. Objets à présenter: Une ou plusieurs créations de classe: poster (maximum 150 x 90 cm), maquette (transportable dans le coffre d’une voiture!), instrument, tissage,... Si l’option des nouvelles technologies est choisie comme support (CD, CD-ROM, DVD,...), les participants fourniront aussi des documents directement exposables. Veiller également à joindre les intentions, les explications de la démarche. Degrés concernés: De l’école enfantine à la 3e du cycle. Suggestions: Base de données 1-3P: pistes 24 et 91, à voir (ce.ecolevs.ch). Délai d’inscription: 1er novembre 2010. Remise des travaux: 15 avril 2011. Remise des prix: 8 juin 2011 à Genève.

x cohabitent s et animau Quels plante ? rêt de hêtres dans une fo

certainement un climat de classe stimulant où prédomineront collaboration et respect mutuel. Le descriptif accompagnant le bulletin d’inscription propose toute une série de pistes pour travailler dans l’esprit de cette 13e édition.

Remise des prix Outre la possibilité d’être primés, puisqu’il s’agit d’un concours, les lauréats seront conviés à Genève pour une journée ludique (les frais de transport sont pris en charge par l’organisation!) A cette occasion, une visite des autres travaux récompensés leur permettra d’élargir leur horizon sur ce sujet. Ensuite, les travaux des classes valaisannes seront exposés aux médiathèques de Saint-Maurice et Sion où parents, amis et autres enseignants pourront les admirer.

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OSL

OSL Œuvre Suisse des Lectures pour la Jeunesse SJW Schweizerisches Jugendschriftenwerk ESG Edizioni Svizzere per la Gioventù OSL Ovra Svizra da Lectura per la Giuventetgna N° 2364

Planètes extrasolaires

de Didier Queloz, Genève 21 x 27 cm | 52 pages | Fr. 10.00 | à partir de 12 ans En octobre 1995, deux astrophysiciens de l’Université de Genève, Michel Mayor et Didier Queloz, annoncent leur découverte de la première planète extrasolaire. Ils l’appellent 51 Pegasi b d’après son étoile 51 Pegasi. Didier Queloz raconte le moment où il s’est aperçu que derrière ses mesures scientifiques se cachait une découverte historique. Il explique comment les astronomes d’autrefois interprétaient les corps célestes, comment notre système solaire est structuré, comment l’astrophysique moderne explique la formation des soleils, planètes et autres corps célestes puis présente les instruments complexes utilisés par les scientifiques pour détecter et sonder des planètes extrasolaires. Une brochure documentaire sur un des domaines scientifiques les plus passionnants ! N° 2330

Les grottes de Suisse

Institut Suisse de Spéléologie et de Karstologie, Ph. Häuselmann 21 x 27 cm | 56 pages | Fr. 10.00 | à partir de 10 ans Les grottes foisonnent en Suisse. Le Hölloch dans le Muotatal et les Sieben Hengste dans l’Oberland bernois figurent parmi les dix réseaux de galeries les plus étendus au monde. Les puits, fissures et cavités secrètes au coeur de notre terre, la diversité des formes et des couleurs des stalactites et stalagmites, la faune et la flore des grottes exercent, aujourd’hui encore, une grande fascination sur l’homme. Brochure thématique sur les grottes et la spéléologie, mettant en évidence l’importance des grottes à l’heure actuelle et pour l’avenir. La brochure présente dans le détail les principales grottes de Suisse. Avec de nombreuses photos en couleurs.

Adresse de commande :

Le rouge-gorge vit-il exclusivement en forêt?

( Résonances - Septembre 2010

OSL Œuvre Suisse des Lectures pour la Jeunesse Uetlibergstrasse 20, 8045 Zurich Téléphone : 044 462 49 40, Fax : 044 462 69 13 E-mail : office@sjw.ch, www.osl.ch / catalogue

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umentation Doc pédagogique

(

E xposition à ne pas manquer: Evelyne Nicollerat

«Pour tout l’or des mots»

Après Habiter la lecture et son grand succès en Suisse et en France (20’000 visiteurs à ce jour), après son Jardin de l’orthographe (de retour de sa tournée de deux ans en Suisse romande; à la Médiathèque Valais St-Maurice plus de 100 classes l’avaient visitée en automne 2006), Semaines de la lecture offre «Pour tout l’or des

mots», une exposition sur les mots, poursuivant ainsi les buts de son association: affirmer l’importance de l’écrit toujours plus manifeste dans notre société d’information, de communication et de consommation permettre l’accès à l’écrit pour tous

Renseignements pratiques Du 15 septembre au 23 décembre 2010 Médiathèque Valais St-Maurice, av. du Simplon 6, 1890 St-Maurice. Heures d’ouverture: lundi à vendredi de 11 h 30 à 18 h, samedi de 10 h à 12 h. Entrée libre. Visites de classes sur inscription (les classes peuvent venir en dehors des heures d’ouverture du lundi au vendredi). Dossiers d’accompagnement pour les jeunes de 11 à 15 ans (à disposition à l’accueil de l’exposition ou téléchargeable sur www.mediatheque.ch). Visite commentée pour les enseignants sur inscription: mercredi 15 septembre de 15 h 30 à 16 h 30. Vernissage mercredi 15 septembre à 17 h 30. Bienvenue à tous. Personne de contact: Evelyne Nicollerat: evelyne.nicollerat@mediatheque.ch (tél. direct: 024 486 11 88). Dates et horaires des visites commentées publiques (pas spécifiquement destinées aux enseignants): – – – – – –

mercredi 29.09.2010: 16 h-17 h mercredi 13.10.2010: 16 h-17 h samedi 30.10.2010: 10 h 30-11 h mercredi 10.11.2010: 16 h-17 h samedi 27.11.2010: 10 h 30-11 h 30 mercredi 15.12.2010: 16 h-17 h, suivie du vin chaud

Pour en savoir plus sur l’exposition www.rfi.fr/lffr/articles/125/article_3647.asp www.semainesdelalecture.org

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rappeler publiquement et régulièrement que la lecture est à pratiquer, favoriser, préserver, développer, animer, offrir. Professionnels de l’écrit, entourés d’un réseau (bibliothèques, hautes écoles, université, associations) et passionnés, les concepteurs (Françoise Vonlanthen, Agnès Jobin et Vincent Darbellay) mettent une nouvelle fois leur imagination, leur recherche, leurs connaissances et leur travail au cœur de la cité.

Concept et thématiques «Pour tout l’or des mots» Une exposition interactive et peu ORdinaire Interactive, l’exposition Pour tout l’or des mots offre expériences, découvertes, réflexions, plaisirs, nouvelles idées et autres surprises sur les mots à découvrir dans un espace évoquant la banque, la monnaie, les lingots, l’or... Mots cœurs, mots cris, mots de passe, exquis mots, pépites d’or... Les alchimistes de Semaines de la lecture invitent chacun à découvrir, s’émerveiller, compter, jouer, bref à investir dans la valeur, la richesse, la beauté, le pouvoir, l’art des mots. A découvrir donc, une banque peu ordinaire où les secrets sont mal gardés, les clés sur les coffres, les emprunts sont sans intérêt ni remboursement et où les richesses se partagent... Au guichet de l’emprunt et du prêt, le visiteur découvre d’où viennent élixir, jasmin, canif, trinquer, chenapan, à quand remonte la première vague d’anglicismes, combien de

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Activités à faire dans l’exposition Feuilleter une liasse de billets de banque sur laquelle sont dissimulées de nombreuses informations sur les origines des mots Feuilleter des carnets de comptes des mots étrangers en français Roue de la fortune Mots croisés géant Jeux de dés géants Ecoute de chansons et de textes sur les mots Jeux interactifs sur l’étymologie et sur le capital de mots de chacun

mots le français a empruntés et pour quelles raisons... Mille et une questions, mille et une réponses à découvrir dans des liasses, des carnets de comptes et autres surprises.

Dans la salle des coffres, le dictionnaire se décline en autant de découvertes insolites.

Au guichet du change, le français prend l’air et découvre les mots de la francophonie. Berlicoco: bouteille de lait, petit gâteau au coco ou nombril? Et voilà le visiteur qui change ses devises et s’enrichit des mots venus de Québec, du Burkina Faso, du Valais...

Public cible: cette exposition s’adresse à tous les publics, de l’universitaire au petit lecteur, du professionnel au dilettante, de l’écolier à l’enseignant, de l’usager du verlan au fan des étymologies, à tous les curieux.

Au guichet du capital, il est possible d’évaluer son capital personnel de mots...

Le couloir des mots montre le pouvoir des mots et leur face parfois obscure.

Interactive et ludique, l’exposition permet de musarder, découvrir, voir, s’émouvoir, lire, visiter, écouter, se révolter, toucher, discuter, admirer, se réjouir, partager, observer...

M allettes allettes pédagogiques pédagogiques «Laines «Laines d’ici» d’ici» Le secteur documentation de la Médiathèque Valais St-Maurice (www.mediatheque.ch) met à disposition une mallette pédagogique permettant aux élèves des classes enfantines et primaires de prendre conscience des aspects culturels, historiques, économiques et écologiques de la laine et du mouton (durée du prêt: 56 jours). Idéal pour découvrir les différentes étapes et techniques de transformation de la laine dans une perspective pluridisciplinaire. Un dossier pour les enseignants accompagne cette mallette. www.lainesdici.ch

Jeux des différences Traduire des devises

En raccourci

Jeux de mots divers à créer

Sciences humaines

Visionnement de vidéos sur les mots Les clés des mots: trouver la bonne clé Feuilleter et lire des albums d’enfants sur les mots Manipuler des lingots d’or à la découverte des nombreux pouvoirs des mots (positif et négatif)

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La littérature, au-delà du divertissement Pourquoi lit-on des romans? La littérature nous rend-elle meilleurs? A quoi pense la littérature de jeunesse? Pour les réponses à ces questions et à bien d’autres, il convient de lire le numéro d’août-septembre 2010 de la revue Sciences humaines consacré à la littérature, fenêtre sur le monde et sur soi. Hors dossier, un article fait le point sur le langage vu par le linguiste et philosophe Noam Chomsky. www.scienceshumaines.com

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la dévalorisation du rôle social de l’enseignant. La tendance socio-économique actuelle va vers le moins d’Etat, la libéralisation des marchés, la déréglementation, la privatisation des institutions.

Cretton Jean-Pierre

«Sauver l’école»! C’est l’intitulé d’une initiative populiste à propos de laquelle nos voisins vaudois devront se prononcer au printemps prochain. Mais la sauver de quoi? De quels maux souffre-t-elle? De quels périls est-elle menacée? Les nostalgiques du porte-plume et du papier-buvard sont convaincus que sa qualité est menacée par les changements de structures ou par les nouvelles méthodologies proposées par ceux qu’ils nomment avec dédain «les pédagogistes». Mais ce ne sont ni les structures, ni les approches pédagogiques, ni les règlements, ni même les effectifs qui déterminent la qualité de l’enseignement. Depuis sa création, l’école suit son processus normal d’évolution, d’adaptation à la société. Ce ne sont pas ces changements internes qui la mettent en danger mais des facteurs plus complexes et principalement: la tendance socio-économique à démanteler les institutions;

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L’école en tant qu’institution n’y échappe pas. D’autant que son mandat étant d’éduquer et d’instruire, elle doit transmettre des valeurs et des connaissances utiles bien sûr à l’épanouissement de l’individu, mais aussi indispensables au bon fonctionnement démocratique de la communauté. Elle est donc une empêcheuse de tourner en rond pour les prédateurs en tous genres qui cherchent à faire main basse sur la société et qui sont gênés par les règles éthiques qu’elle transmet encore.

(

S auver l’école?

Regards

sur l’école

que son efficacité dépendait avant tout de la personnalité des enseignants, de leur dynamisme, de la culture d’établissement ou des projets pédagogiques communs qu’ils étaient capables de mettre en place.

«Aujourd’hui on sape l’autorité de l’enseignant, on conteste son travail.» Mais aujourd’hui on sape l’autorité de l’enseignant, on conteste son travail et ses décisions, on limite ses libertés. Face au moindre problème, il doit faire appel à un médiateur, à un superviseur, à un intervenant en ceci ou en cela, à un coach ou à un autre spécialiste.

Il faut donc la déstabiliser, lui enlever sa réputation et son autorité, faire jouer la concurrence pour mieux la privatiser, comme on a privatisé le marché de l’électricité avec le succès que l’on connaît…

Jadis dans nos villages quand on avait besoin d’un médiateur ou d’un spécialiste, on appelait le régent. C’est tout un symbole de la transformation de son rôle: hier on l’admirait, aujourd’hui on s’en méfie.

Pendant un demi-siècle, j’ai pu observer et analyser le fonctionnement de l’école d’une manière privilégiée. J’ai acquis la conviction

Par manque d’ambition, de confiance en lui, de personnalité peut-être, il a cédé le leadership. Il doit le retrouver. Pour cela, nous

Nouvelle rubrique Cette nouvelle rubrique, intitulée Regards sur l’école, vise à offrir des points de vue distanciés sur l’école valaisanne contemporaine. C’est en quelque sorte une «carte blanche spéciale VIP» que nous ouvrons aux professionnels de l’école en retraite, qui ont une longue expérience du terrain ou externes à l’école pour qu’ils apportent la richesse de leurs regards, qu’ils soient critiques, admiratifs, impertinents ou décalés, aux lecteurs de Résonances. Hormis une consigne sur le nombre de caractères à ne pas dépasser, aucune autre indication rédactionnelle n’est donnée. A chaque invité-e de choisir son angle d’attaque. Merci à Jean-Pierre Cretton, ancien directeur des écoles primaires de Martigny, d’avoir accepté d’essuyer les plâtres.

Résonances - Septembre 2010

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Impressum Résonances La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Edition, administration, rédaction DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 Case postale 478 - 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

Rédaction Nadia Revaz nadia.revaz@admin.vs.ch

Conseil de rédaction

devons miser sur sa formation, en commençant par nous interroger par exemple sur les «présupposés», les doctrines pédagogiques, les autobilans de compétences. L’école obligatoire n’a pas besoin de parfaits méthodologues ni de socio-constructivistes patentés. Il lui faut des enseignants humanistes, à la personnalité bien trempée, sachant se comporter avec élégance et distinction, fiers de la mission que l’Etat leur a confiée, dynamiques, exigeants, persévérants, opiniâtres pour ne pas dire pugnaces, avec en plus la volonté farouche d’aider l’enfant à s’épanouir et à réussir, en posant toujours sur lui un regard positif.

Aux jeunes stagiaires qui se plaignent de devoir faire de la discipline plutôt que de l’enseignement et qui déplorent la perte de respect et l’augmentation de la violence, je me permets de rappeler que «la violence à l’école commence au tutoiement du professeur», en ajoutant que le contraire de l’autorité c’est l’anarchie. Quant aux censeurs qui dénigrent nos institutions, ils doivent savoir que le pays sans son école publique c’est une tribu sans rites initiatiques: une communauté sans avenir. Jean-Pierre Cretton ancien régent de Pinsec

Claude Barras-Paris, Ass. parents Maude Barras, AVECO Florian Chappot, AVEP Jean-François Dorsaz, CDTEA Daphnée Constantin Raposo, SPVal Stéphane Vaucher, AVPES Zoe Moody, HEP-VS

Photographe Jacques Dussez

Données techniques Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Abonnements

Carte blanche, votre rubrique Vous pouvez collaborer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, la rubrique carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves et/ou ceux des étudiants de la HEP-VS. Vous êtes également invité-e à faire part de vos suggestions de tous ordres. N’hésitez pas à clapoter pour envoyer un message à la rédaction, indiquer une adresse internet ou un projet que vous aimeriez faire partager... Et si vous n’êtes pas adepte du courriel (resonances@admin.vs.ch), vous pouvez aussi téléphoner au 027 606 41 59 ou au 079 429 07 01.

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Tarif annuel: Fr. 40.– Prix au numéro: Fr. 6.– Tarif contractuel: Fr. 30.– Tél. 027 606 41 59 resonances@admin.vs.ch

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Education musicale

Le 1er week-end de mai 2010 a vu affluer le Valais chantant dans la sympathique commune de Fully pour la 28e Fête cantonale de chant. Si les journées du samedi et du dimanche étaient consacrées aux productions des adultes (jury, ateliers aubades...), celle du vendredi était réservée aux ateliers des enfants et des jeunes. Cette journée des enfants fut mise en place, la première fois, lors de la fête de Martigny en 1994 et depuis le succès ne s’est jamais démenti.

Participants fort nombreux Dès 9 heures ce vendredi matin, le village de Vers l’Eglise voit converger plus de 80 cars et déferler dans ses rues des frimousses juvéniles arborant des T-shirts multicolores. Sous un ciel clément, toute cette joyeuse cohorte, près de 4000 enfants des écoles et des chœurs d’enfants de tout le Valais, rejoint la fête. Ils sont bien préparés, ils savent par cœur leurs chants. Merci aux maîtresses, maîtres, aux directrices, directeurs, divers responsables de chœurs, de classes pour votre engagement durant ces quelques mois de préparation.

Joie de chanter totale Le résultat est à la hauteur du travail. Vingt ateliers charment les auditeurs dans les quatre salles de concert. Il y en a pour tous les goûts: Le monde fantastique, les animaux, les Poppys, les années 60... Le plaisir se transmet de la scène à l’auditoire. Les modes de productions sont variés, certains chantent avec un orchestre ad hoc (merci aux musiciens), d’autres avec des bandes

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4 000 enfants à Fully

chœurs des jeunes auxquels une soixantaine d’élèves des chœurs des CO de Monthey, St-Maurice, Nendaz et des Collines (Sion) étaient associés pour un atelier «Ecoutez-nous sourire». Musique groove à plusieurs voix avec des arrangements modernes étaient au rendez-vous. scène ansmet de la chanter se tr Le plaisir de . à l’auditoire

sons, (merci à ceux qui les ont réalisées), certains font des gestes, des mouvements, de petites chorégraphies. On voit des accessoires défiler... bref c’est partout la même joie de chanter, que ce soit dans les salles et sur les divers podiums répartis dans le village. L’après-midi s’est terminé par le message du président du Gouvernement et responsable du Département de l’éducation de la culture et du sport M. Claude Roch qui a eu du plaisir à rencontrer cette belle jeunesse. Un chant d’ensemble a mis un terme à cette journée riche en émotions. Nul doute que cette journée restera gravée dans la mémoire et le cœur de toutes et tous: enfants, enseignants, responsables, organisateurs. Parmi ceux-ci, on doit un coup de chapeau particulier à Annick Cotture et son staff qui ont mis à disposition des guides pour encadrer cette belle jeunesse, des infrastructures parfaites pour les concerts et les podiums.

Soirée réussie Le soir, sous la tente aménagée en salle de concert, le public a pu apprécier les écoles de Fully sous la direction d’Etienne Carron dans un sympathique atelier ainsi que les

Remerciements

Au nom de l’animation musicale, nous réitérons nos remerciements aux responsables des divers ateliers, aux enseignants et à leurs élèves, aux directions d’écoles, aux responsables de la journée des enfants ainsi qu’aux responsables, comités et commissions de la fête et à celui de la Fédération des Sociétés de chant du Valais. Un clin d’œil particulier à Yvan Studer, président de cette fédération durant 15 ans et qui a laissé son poste au terme de cette fête cantonale. Merci Yvan pour toutes ces années de collaboration entre l’animation et la Fédération des Sociétés de chant.

Perspective On a coutume de dire que le chant est en perte de vitesse. Ce grand rassemblement semble démentir ces propos. Et il ne tient qu’à chaque enseignant et à chaque responsable pour œuvrer à la dynamisation du chant, en offrant des occasions de chanter ensemble avec une palette de chansons la plus variée possible, ou chacun trouve son bonheur sans souci de comparaison et de compétition. Bernard Oberholzer et Jean-Maurice Delasoie

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de Paul Klee

Agnès Zawodnik Boudet

C’est en automne 2009 déjà que Romaine Zufferey sollicite Etincelles de Culture pour soutenir le beau projet de Centre qu’elle a proposé à ses collègues de Muraz: découvrir Paul Klee et son travail et visiter le Musée qui lui est consacré à Berne. Lorsque j’ai rencontré pour la première fois les enseignants en février 2010, le projet était encore bien vague et les quelques connaissances sur le peintre peu étoffées. Il aura fallu l’engagement et l’engouement de chacun d’entre eux pour motiver les 118 élèves de leur Centre scolaire. En effet, il s’agissait de découvrir Paul Klee et son œuvre avant le

visuels

(

P rojet de centre autour

Art s

voyage à Berne, de s’en imprégner pendant la visite et d’explorer quelques-unes de ses nombreuses techniques lors d’ateliers organisés sur place (Ateliers «Creaviva»). Enfin, ces découvertes se sont prolongées après la visite dans des productions réalisées en classe. Les fruits de cette riche démarche ont été présentés aux parents des enfants, lors d’une grande et belle exposition proposées en juin dernier, laquelle réunissait bon nombre de peintures illustrant les techniques découvertes; des marionnettes réparties dans la grande salle de gymnastique de Muraz vous surprenaient au détour d’un paravent pour vous raconter l’en-

thousiasme d’un projet. C’est le temps engagé qui confère à ce type d’expérience ses vertus pédagogiques: mettre en route tout un centre scolaire est certainement un élan dont tous les autres enseignements auront bénéficié et c’est là encore la preuve que les Arts visuels ont toute leur place à l’école et qu’ils sont véritablement au service du développement de l’enfant. Mais laissons-leur le dernier mot: «C’était super méga cool» a dit un enfant. D’autres ont «aimé les créations et les techniques» ou ont «trouvé de la joie dans les couleurs», ont été «passionnés par le pointillisme» et «impressionnés par l’architecture du bâtiment».

En raccourci Agence des usages TICE

Des témoignages, des ressources L’Agence nationale des usages des TICE accompagne la politique de développement de l’usage des technologies éducatives en concentrant son action sur les priorités françaises. Ses objectifs sont: observer, s’interroger, valoriser et informer. Des enseignants expliquent leur usage des TICE en classe (onglet témoignages), des

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articles sur les recherches scientifiques récentes au sujet de l’enseignement et l’apprentissage avec les TICE sont présentés (onglet que dit la recherche?) et une sélection d’informations générales, de bases de données et de documents sur les outils matériels et logiciels est proposée (onglet ressources). www.agence-usages-tice.education.fr

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echerche La r sous la loupe

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J oaquim Dolz, Joaquim Dolz est professeur de didactique des langues et formation des enseignants à la FPSE (Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation) de l’Université de Genève et président de la section des sciences de l’éducation. Dès les années 80, il réalise des recherches dans le domaine du développement et de l’enseignement des langues et plus particulièrement en lien avec l’enseignement du français (production orale et écrite, genres textuels, les séquences didactiques, difficultés d’apprentissage et analyse de l’activité enseignante). Pour Joaquim Dolz, la recherche renvoie à la connaissance et à la <curiosité intellectuelle. Recherche rime donc pour lui avec passion.

Regard sur ses recherches Joaquim Dolz, quels sont les principaux axes de vos travaux actuels? Avec le Groupe de Recherche et d’Analyse du Français Enseigné (GRAFE), codirigé avec Bernard Schneuwly, nous venons de compléter une étape importante de notre parcours de chercheurs avec la publication de l’ouvrage «Des objets enseignés en classe de français». Pour connaître ce qui s’enseigne réellement dans la classe de français, nous avons observé et analysé les pratiques des professeurs du secondaire. Cette recherche ouvre des perspectives importantes pour mieux connaître les caractéristiques du travail effectif des enseignants, les gestes professionnels qui caractérisent leur activité en fonction des contenus abordés. Les recherches que je mène actuellement portent sur deux axes principalement.

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© Zaldi Ero

un chercheur passionné

aine dans le dom s recherches de e ues. is ng al la ré s z gnement de Joaquim Dol et de l’ensei t en em pp du dévelo

Le premier concerne l’enseignement de la production orale et écrite et le traitement des difficultés d’apprentissage des élèves. Il s’agit d’un travail d’analyse des productions des élèves et des pratiques d’enseignement au primaire réalisé en collaboration avec la HEP Valais, notamment les professeurs JeanPaul Mabillard et Catherine TobolaCouchepin, qui ont reçu pour ce travail l’appui et la subvention du Fonds de Recherche DORE, et la participation d’un jeune chercheur prometteur, Yann Vuillet. Le second axe de mon travail, et aussi le plus important, concerne l’analyse des pratiques de formation d’enseignants de français, ce qui implique l’observation et l’étude du travail des formateurs des différentes HEP et universités de la Suisse romande impliquées dans cette formation. Cette recherche mobilise une nouvelle équipe de chercheurs, le groupe Formation des Enseignants et Recherche en Didactique du Français (FORENDIF), et

a reçu une subvention du Fonds National de la Recherche Scientifique. Tous les chercheurs du groupe ont de l’expérience dans l’enseignement et dans la formation, comme Roxane Gagnon qui nous vient du Québec, comme Marc Surian, ancien enseignant du primaire du canton de Vaud, ou Anne Monnier, ancienne enseignante du secondaire à Genève et actuelle chargée d’enseignement à l’Institut Universitaire de Formation des Enseignants. Qu’est-ce qui vous motive le plus dans votre activité de chercheur (différence avec l’activité de professeur)? La connaissance. C’est dans la connaissance qu’il nous faut puiser des raisons d’agir. La curiosité intellectuelle m’anime. Je pense que dans le domaine de l’éducation les questions sont plus importantes que les réponses. Je fais partie de ceux qui veulent faire avancer les savoirs scientifiques à propos de l’enseignement et de l’apprentissage grâce à

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un travail d’observation, d’analyse rigoureuse et de conceptualisation des phénomènes observés. La recherche en sciences de l’éducation en général et en didactique des disciplines en particulier me semble par ailleurs indispensable pour élaborer des modèles qui nous permettent de mieux comprendre ces phénomènes qui sont d’une immense complexité et pour apporter des solutions aux problèmes pratiques de l’enseignement et de la formation.

parfois à être utiles aux enseignants, non pas en leur communiquant nos savoirs, mais en les aidant à mettre en évidence les savoirs implicites dans leurs pratiques (rires). Sans plaisanter, nous avons vrai-

Regard sur la recherche en général

ment besoin d’améliorer nos formes de communication: trouver les mots pour communiquer les choses importantes. Et il nous manque probablement un maillon entre la recherche et l’enseignement, un espace pour la rencontre ou à la rencontre des mots. Nous avons besoin de rencontres et de passeurs. Pour certaines questions, les chercheurs ont l’obligation d’une certaine prudence. Nous n’en savons

Est-ce légitime d’avoir parfois le sentiment qu’il manque un maillon entre la recherche et l’enseignement? Ne manque-t-il pas une sorte de passeur entre les résultats de la recherche et la salle de classe? Pour le chercheur, le savoir est le meilleur passeur. Nous parvenons

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«La collaboration transforme le regard des uns et des autres.»

pas assez pour présenter des propositions pratiques immédiates. En revanche, pour d’autres j’ai l’impression que nous avons énormément progressé et que nous devrions faire un effort de systématisation et de diffusion plus grand. Cependant, nous ne pouvons pas nous battre sur tous les fronts. Il n’est pas facile d’être en même temps un bon chercheur et un bon vulgarisateur. Nous avons souvent besoin de l’appui d’autres professionnels. Personnellement, je donne beaucoup d’importance à faire circuler les travaux de recherche. Mais vous avez raison nous devons trouver des formules pour améliorer la diffusion et la reconnaissance de ce que nous faisons. Parfois les voies pour y parvenir sont étranges. Actuellement le rayonnement et la diffusion des travaux genevois dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage des langues sont

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devenus plus importants au Brésil qu’en Suisse. Une diffusion en trois fronts a été développée au Brésil, par la création d’un réseau interuniversitaire qui s’occupe aussi de développer des publications destinées aux enseignants, par les actions destinées à la formation et depuis quelques années par une campagne au niveau de l’ensemble du pays contre l’illettrisme qui s’appelle l’Olympiade de la langue portugaise. Dans le cadre de cette campagne, les chercheurs ont écrit des textes simples pour les enseignants. Ils ont été également associés à l’élaboration de séquences d’enseignement et à la formation des enseignants. Les chercheurs n’écrivent-ils cependant pas encore trop souvent exclusivement pour la communauté scientifique, omettant de proposer des synthèses suffisamment vulgarisées de leurs travaux pour une diffusion et donc une reconnaissance plus large? Vous avez également raison. Mais, comme dans l’exemple de l’Olympiade de la langue portugaise, nous tentons, dans la mesure du possible, de le faire... Je peux vous donner deux exemples de cette tentative dans mon domaine la didactique des langues et la formation des enseignants. Avec Claude Simard, chercheur québécois, Jean-Louis Dufays,

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Belge et Claudine Garcia-Debanc, Française, et moi-même comme représentant de la Suisse, nous venons de rédiger un ouvrage intitulé «Eléments de didactique du français langue première» qui essaie de présenter de manière simple les principales recherches sur l’enseignement du français réalisées ces trente dernières années. Le deuxième exemple c’est le petit ouvrage publié avec deux collaborateurs, Roxane Gagnon et Simon Toulou, intitulé «Production écrite et difficultés d’apprentissage» qui vise la formation initiale et continue des enseignants. Dans les deux cas, il s’agit d’une tentative d’approcher la recherche des praticiens. Il existe beaucoup d’autres exemples en sciences de l’éducation, bien entendu.

«Nous sommes tous toujours en formation... à la recherche d’une nouvelle adaptation...» A vos yeux, les ressources d’enseignement, qui impliquent enseignants et chercheurs, sontelles le lieu de convergence entre théorie et pratique de l’enseignement? A chaque fois des équipes d’enseignants sont associées à des projets de recherche, la collaboration transforme le regard des uns et des autres. Expérience et connaissance s’enrichissent mutuellement. Il est évident que les chercheurs enrichissent leurs perspectives d’étude avec l’expérience du terrain des enseignants. Les enseignants qui participent à nos travaux découvrent, grâce au travail rigoureux d’analyse réalisé avec les chercheurs, des dimensions de leurs pratiques qu’ils ne percevaient pas préalablement. Attention, comme le dit Bachelard, l’expérience scientifique contredit souvent l’expérience commune. Pour l’enseignement, nous avons certes besoin de systématiser les savoirs à enseigner et les savoirs d’ex-

périence des professionnels mais nous avons besoin surtout de savoir ce qu’on enseigne effectivement dans les classes et quels sont les gestes des enseignants pour les enseigner. Ces savoirs ne peuvent être construits que par des recherches empiriques rigoureuses. La formation des enseignants ne devrait-elle pas être plus importante pour accompagner les changements de moyens d’enseignement? La formation n’est pas seulement importante pour introduire les nouveaux moyens d’enseignement. La formation initiale et continue des enseignants est une condition indispensable pour créer une culture commune de la profession et pour développer des compétences professionnelles. Nous sommes tous toujours en formation, l’être humain est dynamique, inachevé, jamais fini, constamment à la recherche d’une nouvelle adaptation, d’une possible amélioration... Avez-vous le sentiment que les enseignants sont suffisamment informés sur les travaux de recherche actuels? Sinon, devraient-ils l’être davantage? Probablement non. Mais la prise de conscience de l’apport mutuel entre enseignement et recherche devrait augmenter avec les nouvelles générations d’enseignants. Nous sommes, à mon avis, dans une phase de transition. Les changements dans la formation des enseignants en Suisse sont encore trop récents pour mesurer leur impact, cependant les nouveaux cursus sont en train de contribuer à créer des liens plus forts. Lors de leur formation, les étudiants sont confrontés davantage avec la recherche que dans le passé et cela laissera tôt ou tard des traces dans les nouvelles générations d’enseignants. Certains enseignants souhaiteraient que les recherches leur apportent des solutions concrètes, directement transposables... Estce que la recherche peut et doit

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aller jusque-là? En d’autres termes, une distance au niveau des attentes est-elle inévitable? La recherche est, me semble-t-il, à l’écoute des demandes sociales mais elle a une logique et une dynamique propres. Toute la recherche ne peut pas être organisée en fonction des demandes sociales conjoncturelles. Nous ne pouvons pas organiser les projets de recherche comme s’il s’agissait d’un travail à la carte pour apporter des solutions concrètes à tous les problèmes. Parfois, ces problèmes sont d’une énorme complexité et demandent des années de travail pour amorcer une réponse. La distance au niveau des attentes est inévitable pour certaines questions, mais pour d’autres je crois que nous disposons de réponses qui méritent d’être mieux connues. Quelles sont aujourd’hui les principales forces de la recherche en éducation? La première force concerne la pluralité et la diversité de disciplines qui la constituent: la synergie, les interactions et l’interdisciplinarité entre ses disciplines. La diversité de points de vue enrichit la compréhension des phénomènes éducatifs. La deuxième est liée à la richesse et à la rigueur des nouvelles recherches compréhensives et explicatives. Dans le domaine de l’éducation, comme pour d’autres sciences humaines, on nous a reproché depuis de nombreuses années une absence de travaux systématiques et rigoureux. Je suis persuadé que nos disciplines en pluriel ont fait des progrès assez importants ces dernières années. Enfin, je représente le domaine émergeant des didactiques disciplinaires. Je pense que l’élan pris par les didactiques disciplinaires ces trente dernières années est imparable. Elles apportent un renouveau sur l’enseignement et sur l’apprentissage qui prend en considération les caractéristiques des savoirs enseignés et les contraintes des institutions dans lesquelles on enseigne. Et ses zones d’amélioration? Il y a tellement de choses à amélio-

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rer... Nous pouvons certainement améliorer notre image, la communication, la diffusion... mais je fais partie de ceux qui pensent surtout à développer les sujets de recherche (je suis un homme curieux) et la qualité de nos travaux pour rendre légitimes les savoirs construits. Il y a une amélioration qui peut venir de l’intérieur, de la dynamique propre à la recherche, mais actuellement nous avons besoin de reconnaissance pour le travail accompli et pour les valeurs que nous représentons, et surtout, il nous faut davantage de ressources économiques et humaines pour continuer. Tout le monde revendique davantage de moyens en matière d’éducation et de recherche, ce qui semble légitime, mais n’y aurait-il pas aussi de meilleures synergies à trouver entre les personnes et ressources existantes (universités, HEP, IRDP, etc.)? Les moyens pour l’éducation et pour la recherche sont importants pour le développement économique et social. Malgré la crise financière, ce serait une erreur grave de limiter les ressources destinées à la formation ou la recherche. Je considère par ailleurs comme une valeur ajoutée l’association entre la formation et la recherche. Actuellement, nous ne pouvons plus aborder de manière rigoureuse la formation des enseignants sans la mettre en rapport avec la recherche. Cela dit, il est évident que des pôles d’excellence méritent d’être établis. Il est également logique que les HEP, l’IRDP et les universités ne disposent pas de ressources du même type pour réaliser des recherches. Les synergies que nous sommes en train de développer entre les trois institutions et qui pourraient s’enrichir dans l’avenir me semblent de ce point de vue très positives. La valeur de ce que nous pouvons faire ensemble est certainement plus importante que la simple addition de ce que nous faisons séparément. Propos recueillis par Nadia Revaz

En raccourci Bulletin de la CIIP

Ecole et santé Les relations entre école et santé sont abordées sous différents angles dans le dernier numéro du Bulletin de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin. Anne Froidevaux, collaboratrice scientifique, plante le décor historique rappelant qu’à la fin du XXIe siècle, la question de la santé prend une part importante dans la mission éducative, avec l’introduction de l’hygiène comme discipline scolaire. D’autres articles abordent l’évolution des besoins de santé des enfants et des jeunes, l’engagement de tous les acteurs dans la promotion de la santé et la prévention, la place de l’éducation à la santé dans le nouveau Plan d’études romand (PER)... Nathalie Nanchen, animatrice pour l’éducation physique à la HEP-VS, apporte son éclairage avec un article paru initialement dans Résonances. www.ciip.ch Cahiers pédagogiques

Le Web 2.0 et l’école Facebook, Twitter, MSN ou Skyblog: certains enseignants se sont emparés de ces outils et les Cahiers pédagogiques leur donnent la parole. Ce dossier souligne aussi la nécessité de se préoccuper de l’éducation aux médias et d’internet. www.cahiers-pedagogiques.com

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70% des filles continuent de jeter leur dévolu sur une dizaine de professions seulement: employée de commerce, vendeuse, coiffeuse... le plus souvent des formations courtes menant à des métiers peu qualifiés, donc mal rémunérés. Plus tard quand elles deviennent mères, bon nombre d’entre elles arrêtent de travailler, en tout cas provisoirement. Ainsi quand d’aventure survient le divorce (une fois sur deux), le scénario est imparable: ces filles sont devenues des mères s’épuisant quotidiennement pour tenir la tête hors de l’eau et procurer une vie décente à leurs enfants. Aujourd’hui plus que jamais, l’enjeu du choix professionnel pour les filles c’est leur autonomie et la qualité de leur vie future. D’où l’importance de leur ouvrir l’esprit, de leur démontrer la diversité des options possibles; qu’elles expérimentent elles-mêmes des métiers prometteurs quoique traditionnellement négligés par leurs semblables. C’est le but de Osez tous les métiers. Pour les garçons Osez tous les métiers c’est aussi l’occasion de découvrir des professions qu’en principe ils ne prennent pas en compte: celles des soins et de la santé en particulier. Pourquoi un homme ne s’occuperait-il pas d’enfants en bas âge ou de malades, par exemple? En quoi son sexe serait-il un obstacle? Il est important que les garçons changent de point de vue sur leurs compétences et qu’ils s’autorisent des choix professionnels en phase avec leurs aspirations profondes, loin de tous préjugés et en toute liberté.

L’idée de Osez tous les métiers c’est bien cela: faire voler en éclats les stéréotypes, pousser les élèves à aller voir ce qui, a priori, ne leur est pas destiné. Curiosité, découverte, ouverture: ce sont les maîtres mots de cette journée.

Encourager les élèves à découvrir des métiers inhabituels. Pour la deuxième année consécutive, Osez tous les métiers s’adresse aux élèves de 6P. Le jeudi 11 novembre prochain, garçons et filles pourront quitter la classe pour partir à la découverte de domaines qu’en principe ils et elles délaissent: technique et informatique pour les filles, santé et soins pour les garçons, par exemple. Deux formes de participation sont possibles: soit individuelle si l’élève trouve un-e adulte de son entourage à accompagner au tra-

En savoir plus Toutes les infos sur www.vs.ch/egalite ou 027 606 21 20 le numéro du Secrétariat à l’égalité et à la famille, organisateur de la journée.

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ntation

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O sez tous les métiers!

Orie

Alexandra Moulin Rausis

vail ce jour-là; soit en groupe en participant à des visites d’entreprises ou d’institutions. Elles sont nombreuses et variées à ouvrir leurs portes, que les élèves saisissent cette occasion! Par ailleurs, si des élèves restent en classe, les enseignant-e-s doivent organiser une activité en rapport avec le thème du jour; à cet effet des suggestions seront bientôt en ligne sur www.vs.ch/egalite/osez tous les métiers. Durant la deuxième quinzaine de septembre les enseignant-e-s recevront toute l’information relative à Osez tous les métiers, notamment une feuille de route leur indiquant la marche à suivre. Leur seront remis aussi les bulletins de participation à distribuer aux élèves. Osez tous les métiers est aussi destiné aux élèves de 2CO, qui assistent durant la première quinzaine de novembre à un cours en rapport avec les choix professionnels atypiques. Des propositions d’animations se trouveront prochainement en ligne à la même adresse www.vs.ch/egalite/osez tous les métiers. Un courrier sera également adressé en septembre aux enseignant-e-s concerné-e-s.

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Spectacle «Je lis» «Je lis», en tournée romande, est l’adaptation théâtrale de «L’Analphabète», récit autobiographique d’Agota Kristof. Le spectacle raconte l’apprentissage d’une langue comme chemin vers l’assimilation. «Je lis» est une coproduction de Lire et Ecrire, de Présence et Action culturelles et du Fantastique Collectif. Avec dossier pédagogique: www.jelis.be.

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ICT

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G roupe de travail ICTS2-Valais:

lancement d’un concours Dans le cadre de son activité, et en accord avec ses objectifs pédagogiques initiaux, le Groupe de Travail ICTS2 avait déjà organisé durant l’année scolaire 2008-2009 un concours, Mission II. Dans la continuité de sa mission et pour répondre aux interrogations et aux soucis actuels liés aux dangers de l’usage des nouvelles technologies, le GT ICTS2-Valais, soutenu par le DECS, a décidé de mettre sur pied un concours autour de cette thématique pour promouvoir l’information, la sensibilisation et la prévention plutôt que la répression. Pratiquement, il s’agira pour les élèves du S2 de réaliser un court métrage lié à la problématique susmentionnée. La participation se fera individuellement, par équipes, par classes ou parties de classe. Un jury d’experts indépendants récompensera les réalisations les plus prometteuses qui seront largement diffusées au profit des partenaires de l’école. Les modalités détaillées sont accessibles sur le site www.ictvalais.ch.

Le responsable F3MITIC de chaque établissement peut également transmettre les informations nécessaires et plus particulièrement préciser aux intéressés les modalités du concours. Le concours s’intitule @TTENTION. Son titre a été choisi pour être compris aussi bien en français qu’en allemand car ce concours est ouvert à tous les élèves de tous les établissements du S2. Le jury composé de neuf personnes est présidé par Me Sébastien Fanti. D’autres personnalités fortement engagées dans la problématique du concours ont accepté d’offrir de leur

temps et de mettre leurs connaissances au service de cette cause. Nous pourrons aussi compter sur l’expertise et les compétences de notre association partenaire, «Action Innocence», dont le travail remarquable est connu de tous. Pour donner toute sa chance à la prévention et à la dimension éducative du projet, des manifestations (conférences, ateliers, expositions, etc.) seront aussi proposées tout au long de l’année scolaire aux établissements qui le souhaitent; elles viendront soutenir et alimenter la réflexion. Marie-Thérèse Rey Pour le GT ICTS2-Valais

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Livres

Transmuter la violence en milieu scolaire

Transmuter la violence en milieu scolaire est le fruit d’une recherche-action menée dans un établissement primaire à Vevey qui a conduit à la construction d’un programme de formation. Le choix du titre de l’ouvrage marque la volonté de transmuter les forces de destruction en forces de création. Son objectif est de créer une culture d’établissement commune, de former des professionnels à l’analyse de la violence en milieu scolaire, de renforcer les compétences personnelles des enseignants, d’améliorer l’écoute mutuelle, l’expression et le respect de l’autre et de permettre aux élèves de développer des compétences sociales. Maria-Grazia Vilona-Verniory et Jean-François Malherbe. Transmuter la violence en milieu scolaire. Lausanne: LEP, 2010.

La réussite scolaire expliquée aux parents Les élèves ont-ils une mémoire auditive ou visuelle? L’apprentissage par multimédia est-il meilleur? Pourquoi certains

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L a sélection du mois élèves sont-ils passionnés et d’autres, démotivés? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles Alain Lieury apporte des réponses. L’ouvrage destiné aux parents et aux enseignants aborde la thématique de la réussite scolaire, sous l’angle de la lecture, de la mémoire, de l’apprentissage par multimédia, de l’intelligence et des aptitudes, de l’attention et des rythmes à l’école ou encore de la motivation et du découragement.

du savoir, avec le choc d’Internet et celui des neurosciences, avant d’explorer les pistes pour apprendre autrement, car «les “exercices de la pensée” consisteront sans doute plus à scanner, jongler et explorer qu’à mémoriser, hiérarchiser et structurer.» Un livre passionnant et très accessible pour s’interroger sur les processus qui seront nécessaires pour accéder aux savoirs de demain.

Alain Lieury. La réussite scolaire expliquée aux parents. Paris: Dunod, 2010.

Sandra Enlart & Olivier Charbonnier. Faut-il encore apprendre? Paris: Dunod, 2010.

A la découverte de la lecture Françoise Boulanger propose une démarche d’accompagnement, se basant sur trente ans d’expérience de terrain, pour donner le goût de la lecture à l’enfant. La psycholinguiste estime qu’«actuellement on s’ingénie plutôt (inconsciemment) à lui compliquer la tâche.» Pour elle, il est urgent de rapprocher la recherche du terrain, via l’observation des enfants qui apprennent à lire. Françoise Boulanger. A la découverte de la lecture. Premiers apprentissages: pratiques et théories. Paris: Editions Sciences humaines, 2010.

Faut-il encore apprendre? «Notre système d’enseignement serait-il devenu autiste? Par manque de dialogue (...) et d’instances de régulation (...), ne serait-il pas en train de se cristalliser dans une vision dépassée de l’acte d’apprendre?» Telle est l’une des questions qui sous-tend l’ouvrage de Sandra Enlart & Olivier Charbonnier intitulé Faut-il encore apprendre? Les auteurs évoquent le grand bouleversement

Miser sur les différences

A l’école, Stéphane Hoeben, Paul-Marie Leroy et Patrick Reuter misent sur les différences et vantent le partage des pratiques. Miser sur les différences est un ouvrage différent sur les différences. Au niveau de la forme, l’ouvrage débute avec des extraits de chansons: «Etre né quelque part» de Maxime le Forestier, «Apprendre» d’Yves Duteil... Ensuite place aux réponses brèves à des courriels d’enseignants (avec des renvois aux parties théoriques et pratiques

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de l’ouvrage). Les parties théorique (qui démarre avec un joli bouquet de citations sur la différence et se terminant par des ressources livresques et cinématographiques) et pratique (englobant outils méthodologiques, didactiques et témoignages d’enseignants) n’interviennent qu’une fois le décor du terrain bien posé et déjà quelques réponses données. Pour la conclusion, la parole est donnée à trois experts: Jacqueline Caron, Joseph Stordeur et Jean-Michel Zakhartchouk. Comme le souligne ce dernier, le côté foisonnant, pluriel, presque «baroque» de l’ouvrage convient bien à la thématique. Un livre à lire et à relire assurément. Stéphane Hoeben, Paul-Marie Leroy et Patrick Reuter. Miser sur les différences: êtres gagnants. Namur: Labor éducation, 2010.

25 pratiques pour enseigner les langues

analyse 25 pratiques, en proposant au lecteur de faire un choix parmi cet éventail proposé, en termes de langues (allemand, anglais, espagnol, russe...), de niveaux (A1-A2-B1-B2...), de thèmes et de supports. GFEN – secteur langues. 25 pratiques pour enseigner les langues. Lyon: Chronique Sociale, 2010.

Réformer l’évaluation scolaire L’ouvrage présente un bilan des réformes de l’évaluation du travail des élèves en Suisse romande (Martine Wirthner), les réformes récentes du système d’évaluation dans le canton de Berne (Christian Merkelbach), dans les cantons de Genève (Anne Soussi) et Vaud (Alex Blanchet). La première partie se termine avec un article de Matthis Behrens joliment intitulé Standards ou les escaliers mouvants de Poudlard. Dans la deuxième partie de l’ouvrage, Daniel Bain s’exprime sur l’évaluation des compétences, Ladislas Ntamakiliro et Walther Tessaro s’intéressent aux épreuves externes, Jacques Weiss interroge les relations de l’école et de la famille dans le cadre de l’évaluation. Quant à Patricia Gilliéron Giroud, elle fait le point sur le dossier d’évaluation ou portfolio. La synthèse revient à Marcel Crahay, pour qui il convient de «reconsidérer le rapport des Sciences de l’éducation aux réformes scolaires». Patricia Gilliéron Giroud & Ladislas Ntamakiliro (Ed). Réformer l’évaluation scolaire: mission impossible? Bern: Peter Lang, 2010.

Transgressions à l’adolescence

Aborder les questions concrètes de l’enseignement des langues, tel est l’objectif de l’ouvrage du Groupe français d’éducation nouvelle (GFEN). Il est question de définition de ce que représente le fait d’enseigner les langues aujourd’hui et d’une mise au point des fondamentaux de la pratique enseignante. La deuxième partie de l’ouvrage

Le Cahier 127 de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation rassemble des contributions de spécialistes d’horizons différents sur la construction de l’adolescent, dans une perspective émancipatrice et non sécuritaire. La médiation y est analysée comme une autre réponse à la transgression juvénile. Didier Pingeon, Dr es sciences de l’éducation connu en Suisse romande pour ses contributions sur la violence et la médiation par les pairs, évoque l’expression «Y a plus de jeunesse» à travers des anecdotes récentes et de son enfance, car ce constat désabusé se clamait déjà par certains adultes.

Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch

Comprendre les difficultés à apprendre Dominique Eberlin, installée à Genève, enseigne le français langue étrangère aux enfants de niveau primaire et a fondé un cabinet-conseil spécialisé pour les personnes rencontrant des difficultés avec les apprentissages. A la découverte des stratégies d’apprentissage, elle s’est intéressée aux raisons qui font que certains élèves ont des difficultés dans une matière scolaire ou extrascolaire et des facilités dans une autre, alors que c’est le même cerveau qui apprend. L’ouvrage fait autant l’éloge de l’erreur que de la réussite, puisque la première est un jalon sur le chemin de la deuxième. Dominique Eberlin. Comprendre les difficultés à apprendre. Sortir des impasses scolaires. Lyon: Chronique Sociale, 2010.

Fernando Carvajal Sanchez (Ed). Transgressions à l’adolescence: un chemin vers la loi? Université de Genève: Cahiers de la section des sciences de l’éducation, 2010.

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E nergie: concours de courts

Concours

© JHG Photography

métrages pour les élèves

Le concours international de films sur l’énergie (FIFEL) ouvre pour la première fois ses portes aux jeunes. Le Valais fait office de pionnier dans l’aventure! Dans le cadre de la 13e édition du Festival International du Film sur l’énergie qui se tiendra à Lausanne du 30 mars au 2 avril 2011, La fondation FIFEL et la HES-SO Valais invitent les élèves (de la 5P à la fin du secondaire II) à présenter leurs créations cinématographiques. Ce concours est l’occasion pour les élèves de réfléchir, avec l’accompagnement d’un ou de plusieurs enseignants sur un sujet devenu incontournable. Les classes qui souhaitent participer pourront présenter un ou plusieurs films, selon l’âge. Les courts métrages pourront revêtir la forme d’un reportage, d’une fiction ou d’un clip

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Thème du concours: l’énergie et mon quotidien.

vidéo, traitant le sujet de façon sérieuse, humoristique, scientifique ou décalée.

Toutes les formes d’énergie peuvent être abordées. Ce document doit traiter, d’une manière ou d’une autre, du rapport quotidien qu’ont les élèves avec la notion d’énergie. La réalisation d’un court métrage favorise le travail interdisciplinaire en classe. Se documenter sur le thème, écrire un scénario, tourner les séquences, faire le montage

C astor informatique: concours Le concours «Castor Informatique» se déroulera pour la première fois en Suisse du 8 au 12 novembre 2010. Ce concours, bien implanté dans divers pays européens depuis déjà plusieurs années, a pour objectif de susciter l’intérêt des enfants et des adolescents vis-à-vis de l’informatique. Le concours est soutenu en Suisse par la Société Suisse de l’Informatique dans l’Enseignement (SSIE) et la Fondation Hasler dans le cadre du programme d’action FIT in IT. http://castor-informatique.ch

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vidéo et sonore sont autant de tâches qui requièrent de la rigueur, des compétences d’expression orale et écrite et des connaissances en ICT. Un jury choisira le meilleur film réalisé par les classes primaires, le meilleur film réalisé par le cycle d’orientation et le meilleur film réalisé par le niveau secondaire II. Pour les élèves vainqueurs du primaire, le prix consistera en une matinée Planète Kids, à Lausanne, animée par Mac Lesggy de l’émission

E=M6. Les vainqueurs du cycle d’orientation et du niveau secondaire II seront conviés à la remise officielle des prix au cinéma Pathé Flon à Lausanne. Les films ne devront pas excéder 4 minutes et devront être remis pour le 18 février 2011. Le concours est ouvert à toutes les classes du Valais romand et germanophone. Ce concours bénéficie du soutien du DECS. Règlement complet et inscriptions sur www.fifel.ch

Les frappadingues de Résonances Résonnnces Résonances lance pour l’année scolaire 2010-2011 son concours de productions d’élèves, version humour.

Quoi:

l’humour à l’école

Comment: Blague ou dessin humoristique ou 3 à 5 cases Qui:

enfantine et primaire secondaire I secondaire II général et professionnel

Quand:

5 septembre 2010 5 novembre 2010 5 février 2011 5 avril 2011

Où:

Envoi par courrier: DECS/SFT Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1950 Sion Envoi par mail: resonances@admin.vs.ch

5 octobre 2010 5 décembre 2010 5 mars 2011 5 mai 2011

Chaque production doit être accompagnée des coordonnées du réalisateur et de l’enseignant. Une présélection sera effectuée chaque mois et la «meilleure» blague, le «meilleur» dessin ou le «meilleur» strip sera publié dans Résonances. Dernier délai pour participer au concours: 5 mai 2011 Remise des prix du Jury: fin mai 2011 Renseignements: resonances@admin.vs.ch

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Prix de l’engagement x-puissance-cœur Depuis l’année scolaire 20062007, le Prix de l’engagement xpuissance-cœur du Pour-cent culturel Migros récompense les classes et les écoles qui s’engagent pour autrui. A ce jour, ce sont plus de 1400 classes qui se sont mobilisées pour une bonne cause dans le cadre de x-puissance-cœur. Des étangs ont été nettoyés, de l’argent récolté pour les enfants dans le besoin, des cours d’informatique organisés dans des homes… Toutes les classes et écoles jusqu’au degré 9 peuvent participer au concours. Comme premier prix, 5 classes verront leur vœu exaucé. 20 classes supplémentaires recevront une contribution à la caisse de classe, d’un montant allant de 500 à 1500 francs. Et pour toutes et tous les élèves, un cadeau en souvenir de leur engagement. Informations détaillées sur le concours: www.xpuissancecoeur.ch Contact: Anita Balz, Coordinatrice pour la Suisse romande, 079 822 05 67, anita.balz@xpuissancecoeur.ch

En raccourci La Classe

Photo numérique Le numéro de rentrée de La Classe propose tout un dossier pour exploiter la photo numérique à l’école. www.laclasse.fr

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Cette année, environ 80 classes ont pris part aux échanges linguistiques de classes. En 6P, 10 classes ont organisé des échanges épistolaires, 5 ont également effectué de tels échanges mais avec une rencontre, 2 classes ont accueilli leurs correspondants, 2 classes se sont retrouvées pour un camp de quelques jours et 8 classes ont bénéficié d’un échange de classes. Avec l’introduction de la méthode geni@l en 6P, six leçons permettent de développer l’un ou l’autre projet. Celui d’échange épistolaire a paru très adapté, enseignants et élèves ont apprécié. Voici quelques échos de 3 classes.

6P de Saint-Léonard Sophie Kalbermatten, enseignante «Suite à l’adresse transmise par le Bureau des Echanges Linguistiques, j’ai pris contact avec ma correspondante, nous nous sommes prises au jeu et avons correspondu, elle en français et moi en allemand. Nous avons fait peu à peu connaissance, avant de faire correspondre nos élèves. Ils ont pu, grâce à plusieurs envois, faire connaissance, parler de leur famille, de leur école, de leurs amis et de choses les passionnant (hobbys, stars...). La première lettre, je l’ai corrigée pour que tout soit parfait, puis je me suis rendu compte que les quelques fautes qu’ils faisaient ne dérangeaient pas, tant que le message était compréhensible. L’échange épistolaire nous a conduites, l’enseignante suisse allemande et moi-même, à parler d’une et finalement de deux rencontres, une en Valais et une à Berne. Je trouve que la correspondance permet de mettre en pratique, en application dans une situation concrète ce qu’étudient les élèves dans geni@l. Ils apprennent dans le but de donner un message, de par-

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E changes épistolaires 6P

BEL

Sandra Schneider

Le bricolage a aidé les élèves de la classe de St-Léonard au dialogue avec leurs partenaires.

ler, de s’exprimer en allemand, dans la vie de tous les jours. Ils en sont automatiquement plus motivés.» Elèves: Ephigénie, Viviane, Lionel, Vicienzo «La maîtresse nous a posé la question si on voulait avoir des correspondants, on a tous trouvé que c’était une bonne idée. Au début, on a commencé à s’envoyer des lettres et petit à petit, on avait envie de se rencontrer, alors les maîtresses ont organisé un échange. Un mardi, nos correspondants sont venus à SaintLéo, c’était vraiment sympa. Depuis septembre, on a beaucoup travaillé l’allemand, on a appris beaucoup de mots, on s’est souvent entraînés à se présenter. Les deux maîtresses ont choisi les partenaires des duos, mais c’était facile car tous les élèves de l’autre classe étaient sympathiques. Dans les duos, nous n’étions pas semblables, on a donc appris à voir d’autres fonctionnements, d’autres traits de caractère, ce qui était chouette. Quand on les a vus le jour de la rencontre, on était un peu timides. On est retournés à l’école, on a fait la récré, on a essayé de jouer ensemble

puis on est retournés en classe, ce n’était pas facile, on avait de la peine à rester ensemble. Ensuite, on a visité le lac souterrain... C’est en faisant un bricolage ensemble avec notre partenaire qu’on s’est rapprochés. On a fait des boules avec des journaux, ajouté de la ouate, des cure-dents, des boules de laine... pour faire des animaux. C’était vraiment chouette, là, on a bien dialogué. On a parlé alors un peu en français, un peu en allemand, on a appris de nouveaux mots. Après, on a présenté nos animaux, par deux, avec notre correspondant. On s’est ensuite quittés. Cette journée de rencontre nous a permis de nous rendre compte comment on parlait en allemand et on a vraiment pu utiliser ce que l’on apprenait avec geni@l. Dans cette méthode, on nous apprend à formuler des phrases, on apprend les mots car ils sont souvent répétés, les chansons sont sympas, on peut voir les personnages sur des séquences filmées.»

Résonances - Septembre 2010

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6P de Monthey Jérôme Renaud, enseignant «Cet échange s’est déroulé en deux temps: D’abord un échange épistolaire depuis octobre 2009 (lettre de présentation personnelle en allemand, lettre de présentation de la famille et de la maison en allemand, lettre de présentation de l’école, la classe, les cours... en français, PowerPoint pour présenter la ville de Monthey, en français, carte de Noël, Nouvel An). Les rencontres, un jour à Monthey et un jour à Laupen, avec visite de villes, dîners dans les familles et jeux. D’autre part, les élèves ont utilisé les emails, chats ou téléphone pour correspondre individuellement. Cela marche différemment selon les individus, beaucoup pour certains, peu pour d’autres. Cette activité annuelle a réjoui les enfants, les a motivés à utiliser leurs connaissances, à chercher à s’exprimer avec leur bagage linguistique, à compléter par des mots cherchés dans le dictionnaire, à essayer de comprendre sans connaître tous les mots, à réaliser des photos pour illustrer leurs explications. Le rapport avec geni@l est évident. Les leçons 1 et 2 ont servi à utiliser les formes de salutations et à se présenter comme l’email de la leçon 32 - activité 22 - et étendre cette présentation à la famille et à la maison. Utile a aussi été de savoir poser des questions. Les leçons 3 et 4, surtout la 4, ont permis de présenter l’école. L’utilisation des savoirs, du vocabulaire, des constructions de phrase dans l’échange permet d’appliquer dans le concret ce qui a été travaillé, ce qui est motivant. Le fait d’essayer de comprendre un texte sans tout connaître est aussi intéressant, montrant qu’on peut comprendre le message par le contexte.» Elèves de la classe «On a commencé par se présenter, chacun des élèves de chacune des classes, pour ainsi pouvoir choisir notre correspondant. Le professeur a disposé toutes les présentations sur la table et on a dû écrire 3 noms, par

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ordre de préférence. L’autre classe a fait pareil et les maîtres ont confronté les résultats. Puis, l’enseignant suisse allemand a créé les duos, en tirant au sort si plusieurs élèves voulaient le même correspondant. Pour choisir, on a lu ce qu’ils avaient écrit, on a regardé ce qu’ils aimaient et les photos. Au début, on a écrit en allemand, pour nous entraîner, puis en français pour qu’eux puissent aussi faire un exercice de français. On s’est réjoui de les voir arriver, on était très impatients, mais la communication était un peu difficile, car on a des notions d’allemand pas assez avancées pour tenir une conversation. D’ici notre voyage à Laupen, on veut apprendre plus de mots et de phrases, on espère pouvoir se débrouiller un peu et pouvoir partager des choses avec notre correspondant. Pour la suite, on aimerait bien échanger des lettres et se rendre 2-3 nuits chez notre correspondant et l’accueillir aussi chez nous à la maison. On espère que notre enseignant de l’année prochaine nous permettra de vivre une expérience similaire. Ça nous permet de mieux apprendre la langue, il y a beaucoup d’autres classes qui auraient aimé faire ce que l’on a fait. Ça nous donne vraiment envie d’apprendre l’allemand, avant, c’était un peu un apprentissage sans but, tandis que maintenant, l’apprentissage de l’allemand nous aide pour le projet de correspondance.»

6P de Randogne-Mollens Patricia Freysinger, enseignante «En début d’année, nous avons décidé d’aller en promenade d’école à Europa Park alors j’ai pensé demander au BEL s’ils connaissaient une classe de la région de Rust, c’est ainsi que l’on a commencé une correspondance avec la classe de Freiburg de Thomas Ernst. La mise en route de l’échange a pris du temps, nous avons envoyé seulement deux courriers. Comme c’était ma première expérience, j’ai profité des thèmes

abordés dans geni@l pour faire écrire mes élèves (se présenter, parler du plan horaire, de la classe...). Les enfants se sont choisis 2 à 2 pour la rédaction des courriers. Le premier était une lettre écrite totalement en allemand, puis la seconde fut accompagnée d’un DVD où les jeunes présentaient la journée du 1er avril (heures, branches,...). Les enfants étaient super motivés pour cette activité! Après l’envoi du 1er courrier, ils me demandaient tous les jours si j’avais reçu les réponses! Ils ont adoré lire les lettres, ils se sont beaucoup amusés! Tous, même les plus réfractaires à l’allemand ont joué le jeu et pris du plaisir à cette activité. J’ai été trop exigeante pour cette première expérience, j’ai corrigé et corrigé... mais je suis très motivée par un nouvel échange l’an prochain, mais plutôt avec une classe plus proche de nous. Je trouve que des rencontres réelles seraient encore plus bénéfiques aux élèves!» Elèves «Je suis déçue de ne pas avoir reçu plus de lettres!» (Laetitia) «Ma correspondante m’a envoyé un email et je lui ai répondu, c’est super!» (Emilie) «Moi j’attends les leçons d’allemand avec impatience pour savoir si j’ai reçu une lettre!» (Karim) «Je n’aime pas beaucoup l’allemand mais c’est vrai que j’ai eu du plaisir à écrire à ma correspondante!» (Bruno) «J’ai appris plein de nouveaux mots!» (Mélanie) «J’ai trop rigolé en découvrant leur français!» (Frédéric) «Je me réjouis de pouvoir rencontrer nos correspondants!» (Jonas) Bureau des Echanges Linguistiques (BEL), Sandra Schneider, à votre disposition pour vous aider à organiser un échange épistolaire ou de classes: sandra.schneider@admin.vs.ch www.vs.ch/bel Texte intégral sur www.vs.ch/sft

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AVS, Caisse de pension ou assurance accidents: toutes servent des prestations aux survivants. Mais le montant dépendra de la cause du décès. Aussi macabre que cela puisse paraître: nos assurances sociales sont ainsi faites qu’il faut aujourd’hui «mourir des bonnes causes» pour qu’un décès soit «financièrement intéressant» pour les survivants. En effet, les conséquences seront très différentes selon que l’on meurt d’un accident ou d’une maladie. Un exemple pour le prouver: M. X, 45 ans, marié et père d’un fils, est enseignant primaire. Son collègue d’école W, du même âge, est également marié et père d’une fille. Leurs salaires sont identiques. Le malheur frappe les deux hommes le même jour. X décède d’un accident. Une maladie a eu raison de W en quelques semaines. Quelle est la situation de ces deux enseignants dans la perspective du droit des assurances sociales et quelles prestations vont toucher les survivants?

Droit des assurances AVS: Une veuve a droit à une rente si elle a un ou plusieurs enfants. L’âge n’est pas déterminant.

Condition pour une rente de veuve Droit en fonction de l’âge Rente de veuve Salaire assuré Limite pour plusieurs rentes de survivants Durée des prestations Coordination

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M ourir de la «bonne mort»

CPVAL

Patrice Vernier

www.cpval.ch

CPVAL: Une veuve a droit à une rente si elle a un ou plusieurs enfants à charge au décès du conjoint.

Calcul de la rente

LAA: Une veuve a droit à une rente lorsque elle-même a des enfants ayant droit à une rente: Bilan provisoire: un décès et trois conditions différentes d’ouverture de droit.

CPVAL: 60% de la rente de vieillesse à 62 ans.

AVS A au moins un enfant 45 ans et durée de mariage d’au moins 5 ans 80% du gain moyen obtenu par la personne décédée 82’080.– Néant Jusqu’au décès; âge terme AVS; remariage Aucune

AVS: 80% du gain moyen obtenu par la personne décédée.

LAA: 40% du salaire assuré. Si les survivants ont droit à une rente AVS, une rente complémentaire

CPVAL A au moins un enfant à charge 40 ans et durée de mariage d’au moins 2 ans 60% de la rente de vieillesse du défunt à 62 ans 85% du dernier traitement sur 12 mois Limite de surindemnisation: 90% Jusqu’au décès; remariage

LAA A au moins un enfant

Intervient en dernier

Avec AVS

Au moins 45 ans 40% du salaire assuré Max. 126’000.– Max. 126’000.– Limite de surindemnisation de 70% du salaire assuré Jusqu’au décès; remariage

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sera consentie à hauteur de la différence entre 90% du salaire assuré et la rente AVS. Bilan provisoire: un décès, trois méthodes de calcul et deux règles de coordination différentes. Deux causes de décès donnent deux rentes de veuve et d’orphelin d’un montant variable en raison des rentes de survivants servies en amont par l’assureur LAA qui font que la CPVAL verse une prestation très modeste ou même nulle. Résumons dès lors sous forme de tableau la comparaison de ces trois assurances par rapport à un décès (cf. tableau au bas de la page de gauche). Et en chiffres finalement, que peuvent attendre les survivants de ces deux enseignants dont le traitement annuel brut est de CHF 106’980.– (Prestations en cas

Assurance sociale Rente de survivants AVS (veuve) Rente de survivants AVS (orphelin) Rente CPVAL (veuve) Rente CPVAL (orphelin) Rente LAA (veuve) Rente LAA (orphelin) Total

de décès par an et en francs) (cf. tableau ci-dessus). A la lecture de ce tableau, il est aisé de constater que la différence de prestations en cas de décès n’est pas négligeable pour les survivants. Et l’exemple est simple. Les calculs auraient été beaucoup plus complexes si la personne décédée était une femme et qu’il aurait fallu examiner les conditions d’octroi d’une rente de veuf... En l’état, le système des assurances sociales contient quantité

Maladie 21’888.– 10’944.– 30’218.– 10’073.–

73’123.–

Accident 21’888.– 10’944.– 6’901.– 2’300.– 42’792.– 16’047.– 96’282.–

de dispositions dissemblables pour des états de faits identiques. Cette complexité s’explique par le fait qu’elles ont grandi chacune à son propre rythme et souvent indépendamment les unes des autres. Mais pour les personnes concernées, c’est un vrai casse-tête. Gageons qu’à l’avenir, ces différentes assurances puissent être simplifiées et harmonisées. Mais d’ici là... mieux vaut pouvoir éviter la maladie. Mais quand on sait que les statistiques révèlent que le 90% des cas de décès sont dus à la maladie...

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Revue

Langues

Le suisse allemand c’est amusant Faut-il obliger le Conseil fédéral à s’exprimer en bon allemand? Contingenter le suisse allemand dans les médias? L’apprendre à l’école? Initié par le conseiller national Antonio Hodgers, le débat autour du schwyzerdütsch bat son plein. Le directeur de l’Office fédéral de la culture Jean-Frédéric Jauslin prône à son tour l’enseignement du suisse allemand au même titre que l’allemand. Selon lui, «c’est une chance pour la Suisse, non un problème, et il faut enseigner le suisse allemand à l’école en parallèle à l’allemand, en tout cas sensibiliser les petits Romands». Mais si les Romands se mettent au suisse allemand, quelle contrepartie peut-on demander aux Alémaniques? Aucune, selon Jean-Frédéric Jauslin, «mais imaginer qu’on peut remplacer le français par l’anglais est une aberration, une erreur aussi grossière que de dire qu’on peut ignorer le suisse allemand. Il est important de maîtriser les langues de notre pays». L’Hebdo (1.07)

Enseignement de l’Histoire et la géographie

Cycle d’orientation genevois Mais quelle mouche a piqué la direction générale du Cycle d’orientation genevois? Effectivement, dès la rentrée 2011, la nouvelle grille horaire prévoit une diminution d’un tiers des heures d’Histoire et de géographie: pour chacune des branches, deux heures seraient données en 7e, mais seulement une - au lieu de deux - en 8e et en 9e année. L’enseignement de l’Histoire est une nécessité dans

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D ’un numéro à l’autre

de presse

toute démocratie: il permet de développer l’indépendance d’esprit et la capacité de l’individu à se positionner, à dire non, à être libre. Tribune de Genève (2.07)

Salaire des enseignants bernois

Mieux payer les profs mieux formés Le Canton de Berne veut inciter les enseignants à suivre des formations complémentaires. La Direction de l’instruction publique (DIP) veut donc créer les bases légales nécessaires pour que les formations complémentaires d’enseignants déjà en fonction puissent avoir une incidence salariale. Il s’agit là d’une incitation à suivre régulièrement des formations continues. A l’instar du personnel cantonal, il est en effet justifié de rémunérer ces qualifications complémentaires lorsqu’elles sont en rapport direct avec l’activité exercée. Le Journal du Jura (9.07)

Culture suisse

Des écoles pour diffuser la culture suisse à l’étranger Un pays de culture riche et diverse doté d’un système de formation d’avant-garde, y compris au-delà des frontières: telle est l’image de la Confédération que les écoles suisses à l’étranger peuvent contribuer à véhiculer. Ces écoles ont la particularité d’offrir un enseignement bilingue et ont permis d’améliorer l’éducation dans des pays tels que l’Italie et l’Espagne. La rencontre des responsables des 17 écoles suisses à l’étranger, les 5 et 6 juillet à Coire, a été l’occasion de présenter la stratégie développée par les institutions suisses du Brésil. La convergence créée entre les écoles de Curitiba (540 élèves) et de Sao Paulo (660 élèves) a permis d’intensifier la collaboration à tous les niveaux, de l’enseignement à l’administration. La Liberté (10.07)

Education

A l’école des surdoués Un village lucernois montre comment on peut encourager les meilleurs élèves et faire profiter les autres de leurs talents. A Gettnau, dans ce village de 1000 habitants de l’arrière-pays lucernois, il n’y a pas d’enfants intellectuellement précoces ou à haut potentiel intellectuel. Mais des «dauphins». Les «enfants dauphins» sont nettement plus nombreux que les quelques pour cent qui émergent de toute population scolaire et que l’on appelle communément des surdoués. Tous les élèves qui ont fini ce qu’ils doivent faire en classe peuvent aller dans la «classe dauphin» et s’amuser avec un des nombreux jeux stratégiques à disposition. Ou faire leurs propres recherches devant l’ordinateur. Le programme pour les enfants doués comporte un volet dans leur classe, où ils reçoivent des tâches supplémentaires pour enrichir leurs connaissances dans les matières où ils excellent. Et un volet à l’extérieur. Une fois toutes les deux semaines pendant deux heures ils travaillent à un projet dont la seule exigence est qu’il profite à toute l’école. Le Temps (12.07)

Elèves surdoués

La Suisse romande les encourage peu Inspirés par une idée républicaine de l’école, les cantons romands sont en retard pour l’encouragement des élèves à fort potentiel. Vaud propose quand même depuis quelques années les classes du mercredi, qui existent dans certains établissements du canton. Les élèves à haut potentiel peuvent suivre des activités particulières. Genève a introduit en 2002 une consultation spécialisée pour les parents qui veulent faire évaluer leurs enfants. La Haute Ecole pédagogique de la Suisse du Nord-Ouest, à Liestal, est la seule de Suisse à offrir un master consacré à l’encouragement intégré des élèves à haut potentiel intellectuel. Le Temps (12.07)

Postes d’enseignants encore à la baisse

Un coup de poignard dans le dos des étudiants En France, comme ces cinq dernières années, les postes offerts aux concours externes de recrutement d’enseignants dans le secteur public continuent de baisser: l’Education nationale a annoncé, jeudi 15 juillet, que 11 600 postes seront offerts aux concours en 2011, soit quasiment moitié moins qu’en 2007, avec une «chute brutale» des postes en primaire, dénoncée par les syndicats. Le ministère justifie la baisse du recrutement dans le primaire par le fait que 8300 enseignants y seraient actuellement en «surnombre» en raison de l’anticipation, les années précédentes, d’un nombre de

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départs à la retraite supérieur aux départs réels. La réforme du recrutement et de la formation des enseignants, qui entre en vigueur à la rentrée, prévoit que les futurs professeurs soient recrutés après l’obtention d’un master (bac+5, obtenu dans une université) au lieu d’une licence actuellement. Le Monde.fr (15.07)

Retour sur les bancs d’école

Entre pupitres et tableau noir Devenir enseignant était une évidence pour Henri Baumgartner. A 92 ans il jette un regard sur sa carrière d’enseignant. Toute sa vie il a parcouru les salles de classe du Jura, s’occupant tantôt des enfants, tantôt des jeunes adultes de l’école professionnelle. Il déplore que «l’un des points sur lesquels le métier d’enseignant a passablement changé est la liberté. Les professeurs d’hier jouissaient d’une plus grande marge dans l’exercice de leur profession. Aujourd’hui, les enseignants sont tenus de se référer à un plan d’études. Et les enfants étaient éduqués à la maison alors que maintenant on demande trop souvent aux professeurs de tenir le rôle d’éducateur.» Le Quotidien Jurassien (17.07)

la bouche des linguistes – une petite souche arrosée à la nostalgie et au réflexe identitaire peut-elle redonner vie à la forêt? Le Temps (17.07)

Congo-Kinshasa

Le français a-t-il encore de l’avenir chez l’étudiant congolais? Langue étrangère, héritée de la colonisation, le français est la langue officielle de la RDCongo. Langue de l’administration et de l’enseignement, le français remplit la fonction véhiculaire qui favorise la communication interethnique. Matière et outil de la transmission des connaissances dans l’enseignement, le français en RDCongo peut être considéré comme une langue seconde alors que les langues locales (autochtones) sont des langues premières. C’est ainsi que la coexistence des langues endogènes et exogènes en RDCongo témoigne d’un certain dynamisme qui rend compte d’une situation linguistique complexe. Les membres de la communauté universitaire, dans leur majorité, s’expriment de moins en moins en français aujourd’hui plus qu’hier. Cependant, on rencontre par-ci, par-là l’intrusion du lingala, pour les plus rares des cas, qui est utilisé par certains enseignants. Ceux-ci ne parlent pas toujours et uniquement en français lorsqu’ils s’adressent aux étudiants. Le Potentiel (7.08)

Communication

Les pratiques en ligne des adolescents évoluent Il y a quelques années, les ados ne juraient que par les blogs, ces espèces de petits journaux à la fois intimes et publics, faciles à créer et à manipuler. De 2001 à 2008, les spécialistes parlaient même de «génération exhibition» lorsqu’ils voulaient désigner les adolescents

Patois

Sauvegarde médiatique Le Valais cherche à sauvegarder la mémoire de ses patois. Les médias locaux, Canal9, RhoneFM, le Nouvelliste, y vont de leurs chroniques et tribunes régulières pour mettre la langue en vitrine. Certaines écoles primaires ont institué des cours de patois. Des interventions parlementaires ramènent le patois sur le terrain politique. Le Valais compterait 6000 patoisants, 30’000 autres qui le comprendraient. A l’euphorie du terroir s’oppose ainsi une réalité crue, sortie de

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L’école au Rwanda Sept ans après que l’anglais s’est ajouté au français comme langue officielle, tout l’enseignement bascule à la rentrée dans cette langue jusqu’ici peu parlée dans l’ancienne colonie belge. Dans les rues de Kigali, les enseignes rédigées en français se raréfient, au profit de l’anglais. Parmi les jeunes Rwandais, de plus en plus rares sont ceux qui connaissent des rudiments de la langue de Molière. A la rentrée prochaine, c’est tout l’enseignement au Rwanda qui va basculer du français à l’anglais. Ainsi en a décidé le Front patriotique rwandais (FPR), au pouvoir depuis 1994. Après avoir ajouté l’anglais aux deux langues officielles (kinyarwanda et français) en 2003, c’est en 2008, en pleine rupture des relations diplomatiques avec la France, que le gouvernement a annoncé que «l’enseignement primaire, secondaire et universitaire (serait) exclusivement dispensé en anglais au Rwanda à partir de 2010». «Nous donnons la priorité à la langue qui rendra nos enfants plus compétents et qui servira notre vision de développement du pays», avait expliqué le président Paul Kagame, réélu lundi 9 août pour un nouveau septennat. Il justifiait cette décision par le fait que l’anglais était plus usité dans les affaires et faciliterait l’intégration du pays dans la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), dont les autres membres sont anglophones. la-croix.com (10.08)

âgés de 12 à 18 ans. La radio Skyrock était alors un des leaders dans ce domaine grâce à sa plate-forme de blogs «Skyblog». Les habitudes sont cependant en train de changer... Le nombre de visites sur Skyblog a diminué de 33% en un an alors que dans le même temps, Facebook, le fameux réseau social basé à Palo Alto, a poursuivi sa croissance. Il compte aujourd’hui plus d’un demimilliard d’utilisateurs actifs dans le monde, seize millions en France et près de trois millions en Belgique. Dans notre pays, 52,7% des internautes sont membres de Facebook. Un record! enseignons.be (12.08)

Prestige perdu

Les profs prennent le large Elèves et parents difficiles, devoirs toujours plus astreignants, réformes scolaires à la pelle. Pour survivre, les enseignants suisses doivent avoir la peau dure. Beaucoup d’entre eux jettent l’éponge, créant un vide difficile à remplir. Le nombre de pédagogues qui renoncent à la profession est impressionnant. La situation est délicate durant les deux à trois premières années surtout: de 20 à 50% des enseignants claquent la porte au terme de leurs premières expériences difficiles. Mais en fin de carrière aussi, le nombre de professeurs endurcis qui jettent l’éponge ne cesse de croître. C’est ce que révèle le «Rapport 2010 sur le système éducatif suisse». Selon Jürg Freudiger, conseiller indépendant pour l’école publique de Zurich, les causes de cette défection croissante sont principalement dues à la surcharge de travail qui guette les maîtres d’école. «La société, les directions des écoles, les parents accablent les enseignants de nouvelles tâches et de nouvelles responsabilités. Ceci engendre des situations de stress exacerbé.» Swissinfo.ch (15.08)

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Le chiffre du mois

- 2.4%, +1.2%, -2.4%: tels sont, pour les rentrées scolaires de 2008 à 2010, les écarts moyens entre le nombre de postes d’enseignants nécessaires lors d’une rentrée scolaire et le nombre de postes prévus statistiquement1 quelques mois plus tôt. Les prévisions concernant le nombre de postes EPT (Equivalent Plein Temps) à prévoir pour assurer un bon fonctionnement des établissements à chaque rentrée scolaire sont établies par l’Unité de Recherche et de Développement du système de formation du SFT (service de la formation tertiaire). Elles sont effectuées à partir d’informations extraites de la base de données scolaires du service de l’enseignement et de celle de l’Office fédéral de la statistique. Ces prévisions dépendent de l’évolution démographique (naissances), des effectifs scolaires, des prestations fournies par chaque enseignant, des départs à la retraite ainsi que des cessations d’activité momenta-

nées ou définitives. Chacun de ces facteurs variant, selon les degrés, les ordres d’enseignement et étant tributaires de modifications dans le fonctionnement de l’école, une évaluation fine des besoins est complexe. Bien que la fiabilité du modèle prévisionnel adopté soit prouvée, il reste cependant des écarts entre le nombre de postes effectifs nécessaires à chaque rentrée et les prévisions de postes. Les pourcentages cités ci-dessus signifient qu’il manquait - à la rentrée 2008 - 56 postes EPT sur un total de 2390 par rapport aux prévisions effectuées, ce

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E carts aux prévisions

SFT/URD

qui représente un écart de - 2.4%. En 2009, ce sont 29 postes qui étaient prévus en trop (+1.2%) alors qu’en août 2009, 44 postes supplémentaires étaient nécessaires vis-à-vis des prévisions (-2.4%). Ces écarts sont-ils tolérables dans un système de formation comme le nôtre? Une chose est certaine, ils sont plus appréciés lorsque les besoins sont inférieurs aux prévisions que lorsqu’ils les dépassent. Un des objectifs à venir pourrait être de développer une gestion prévisionnelle communale, pour faciliter la planification et la gestion du personnel enseignant de la scolarité obligatoire pour les communes. Mais cela impliquerait un travail considérable et des ressources humaines en conséquence! Note 1 Pour les différents ordres d’enseignement (enfantine, primaire, primaire spécialisé, secondaire I et secondaire II).

En raccourci Médiathèque Valais

Concordat sur la pédagogie spécialisée

Nouveaux outils web

Entrée en vigueur prévue début 2011

Les nouveaux outils web de la Médiathèque Valais font entrer le patrimoine culturel valaisan dans le XXIe siècle en le rapprochant de ses utilisateurs. De nouvelles ressources disponibles via Internet – WikiValais, Valais en questions, Bibliothèque numérique Valais – permettent de découvrir les collections des institutions culturelles du canton et d’interagir avec elles. www.mediatheque.ch

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Le canton de Bâle-Ville est le 10e canton à adhérer au concordat sur la pédagogie spécialisée. Le nombre d’adhésions nécessaires à l’entrée en vigueur de ce concordat est ainsi atteint. Le Comité de la CDIP fixera en automne prochain la date exacte, selon toute probabilité le 1er janvier 2011. Une fois en vigueur, le concordat sera valable pour tous les cantons qui l’auront ratifié. www.cdip.ch Formation en danse

Filières romandes soutenues par la CIIP La rentrée 2011 sera marquée par l’ouverture d’une filière unique de formation professionnelle (CFC-MPA) de danseur-danseuse interprète d’orientation contemporaine à Genève et le développement d’un projet de Bachelor (BA) en danse à Lausanne, en partenariat étroit avec la HETSR. www.ciip.ch

Résonances - Septembre 2010

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D ominique Delaloye:

Re ncontre

inspectrice à l’écoute Dominique Delaloye est inspectrice de la scolarité obligatoire pour la région de Monthey depuis juillet 2009. Si son parcours politique à Martigny est connu, son parcours professionnel l’est peut-être moins. Occasion donc de revenir sur ses différentes activités après l’Ecole normale. Dominique Delaloye a tout d’abord enseigné pendant trois ans à l’école enfantine, avant de faire des remplacements en parallèle à ses études en lettres à l’université de Fribourg (histoire, musicologie et cours de pédagogie dans le cadre du DMG). Comme il était difficile de concilier sa formation avec le métier d’enseignante, elle a ensuite travaillé plusieurs années à Berne en tant que secrétaire politique romande pour le Parti radical. Après cela, elle a enseigné, à temps partiel, à l’Ecole de culture générale de Martigny. A la naissance de son premier enfant, Dominique Delaloye a arrêté de travailler, jonglant alors avec un mandat politique au niveau du Conseil communal et sa passion pour la direction chorale et la formation d’adultes. De ses seize années d’élue politique (d’abord comme conseillère générale puis comme conseillère communale et enfin en tant que vice-présidente de Martigny), elle retient en priorité les actions qu’elle a pu mener au niveau de la mise sur pied d’un réseau d’accueil de la petite enfance. Dominique Delaloye estime avoir pu profiter d’une conjoncture favorable pour permettre à un petit projet initial de devenir grand. Et sa non réélection ne modifie pas son regard sur le monde politique, puisqu’elle s’est toujours sentie au service d’un idéal, tout en ayant des

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nante, Jeune enseig ait déjà Delaloye av Dominique ectrice. sp in r ni ve l’envie de de

attentes très pragmatiques, et non avide de pouvoir.

vaillais à mi-temps à Bex et c’est la visite d’un inspecteur vaudois qui m’a donné cette envie. J’avais trouvé intéressante sa manière de coacher les nouveaux enseignants, en leur donnant un feedback encourageant et je m’étais alors dit que ce métier en lien avec l’accompagnement d’adultes, nécessitant un esprit de synthèse et impliquant des responsabilités et des prises de décision me correspondrait bien. L’année suivante, ce désir était encore plus évident. Quand mon engagement politique s’est terminé par une non élection, j’ai dit à une directrice de crèche que mon souhait professionnel serait de devenir inspectrice, tout en ajoutant que malheureusement il n’y avait pas de poste à repourvoir. Et c’est elle qui m’a appelée lorsque l’annonce a été publiée.

Dominique Delaloye, qu’est-ce qui vous a tout d’abord motivée à devenir enseignante? Déjà à la fin de la 2e année du cycle d’orientation, je voulais faire l’Ecole normale, par goût des contacts sociaux, mais on m’en a dissuadée. J’ai donc effectué une 3e année de cycle d’orientation avant de tenter l’examen d’entrée. A partir de là, plus rien ne pouvait m’arrêter (rires). J’avais tellement peur d’échouer que j’ai travaillé très dur toute la 1re année. Après l’Ecole normale, j’avais décidé d’enseigner quelques années puis de poursuivre des études, parce que j’avais besoin d’encore apprendre.

Une fois nommée, qu’est-ce qui a été source d’étonnements et peut-être de déceptions? Avant de postuler, je m’étais évidemment renseignée et j’avoue que le tableau relaté était assez juste, ce qui fait que je n’ai pas eu de grosse surprise. Peut-être que ce qui m’a le plus étonnée, c’est le nombre d’interactions qu’un inspecteur peut avoir avec les parents, soit parce qu’ils nous contactent directement, soit parce qu’il faut leur rappeler les règles de l’école à respecter. Je ne pensais pas avoir à le faire autant et parfois aussi sévèrement.

Et quel a été le déclic qui vous a donné l’envie de devenir inspectrice de la scolarité obligatoire? Cela s’est produit lors de mes débuts dans l’enseignement. Je tra-

Comment définiriez-vous la fonction de l’inspecteur? Il y a la facette de l’inspecteur sur le terrain de l’école et l’autre qui est liée au DECS et à différentes commissions, dont les COBRA en

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particulier. Sur le terrain, l’inspecteur est le garant du respect du cadre légal pour l’ensemble des partenaires avec qui il travaille, qu’il s’agisse des directeurs d’école, des commissions scolaires, des enseignants… L’inspecteur doit veiller au respect de l’organisation de l’école, des directives, des programmes scolaires…

«Il y a la facette de l’inspecteur sur le terrain de l’école et l’autre qui est liée au DECS.» Il y a aussi le volet personneressource... En effet, l’inspecteur peut également être une personne-ressource. Tout en veillant à ce que chacun évolue dans la dynamique de l’Ecole valaisanne, je me sens personnellement très à l’écoute des besoins des divers partenaires. Je suis dans l’empathie et non dans le jugement, mais là c’est peut-être lié à mon caractère. S’il y a une situation grave qui m’est signalée, avant de prendre des mesures, je privilégie toujours d’abord l’écoute, la discussion et propose de chercher ensemble des solutions. Quel regard portez-vous sur les classes valaisannes? Dans l’immense majorité, ce qui s’y passe, est juste formidable. Parfois, il peut y avoir quelque chose qui me chiffonne, mais il suffit en général simplement d’en discuter pour que cela s’améliore. Peut-être qu’avec l’expérience je serai plus interventionniste, mais là je suis le plus souvent émerveillée par le travail des enseignants. Ressentez-vous parfois chez les enseignants une certaine lassitude, plus évidente aujourd’hui qu’il y a quelques années? J’avoue que je n’ai pas le recul nécessaire pour répondre à cette question, cependant il me semble que la

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très grande majorité des enseignants sont très motivés et enthousiastes, prêts à s’investir et à collaborer avec leurs collègues, mais aussi à se remettre régulièrement en question. De plus, j’ai l’impression que la motivation est surtout liée à des personnalités. Par contre, ce qui est certain, c’est que l’on demande beaucoup aux enseignants, avec la formation en langues et l’arrivée du PER notamment. Dès lors, les éventuels signes de lassitude sont à surveiller. Qu’est-ce qui vous semble le plus difficile dans le métier d’enseignant aujourd’hui? C’est certainement la gestion des élèves difficiles et même si les causes sont le plus souvent externes à l’école, l’enseignant doit gérer ces situations, ce qui peut être vraiment très compliqué et épuisant. Cette

année, j’ai été appelée à plusieurs reprises pour des problèmes de comportement d’élèves. Et pour trouver les solutions les mieux adaptées, j’ai la chance de collaborer étroitement avec la conseillère pédagogique de mon arrondissement, Madeleine Nanchen-Seppey. Ce double regard sur de telles problématiques est très riche. Le fait que le DECS mette à disposition des enseignants-ressources sera assurément une aide précieuse. Reste que l’inspectorat sera toujours là, en appui, pour valider les mesures de soutien. Comment se porte à vos yeux l’Ecole valaisanne dans sa globalité? Tous les indicateurs montrent que l’Ecole valaisanne se porte bien et elle est train de se donner les moyens d’affronter les probléma-

Retour sur l’élève Dominique Aimiez-vous l’école? Oui, j’ai toujours aimé apprendre et ressenti parallèlement le besoin de donner le goût d’apprendre. Aviez-vous des bonnes notes? Pas vraiment jusqu’à l’Ecole normale. Quelle remarque vous faisait-on régulièrement? Le commentaire de ma maîtresse de 1re primaire est un bon résumé: «Se montre indépendante et personnelle, mais fait preuve de bonne volonté.» Ce constat est valable aujourd’hui encore. De plus j’étais dissipée et il fallait me canaliser. Quelle était votre branche forte à l’école? Ma matière préférée était l’expression verbale et j’avais de bonnes notes (ndlr: Dominique Delaloye est venue pour l’interview munie de son bulletin scolaire, aussi l’info est vérifiée). L’autre jour, j’ai récité à mon fils une poésie apprise en 3e primaire (ndlr: et là c’est aussi preuve à l’appui: «Aucun vice n’est beau, mais le plus laid de tous c’est de mentir...»). Mon papa me faisait réciter les Fables de La Fontaine. J’aimais aussi le chant, même si je n’avais pas forcément d’excellentes notes à l’époque. Y avait-il une branche que vous n’aimiez pas? Les travaux à l’aiguille. Un enseignant a-t-il marqué votre parcours? Enfant, j’ai le souvenir d’une enseignante que j’ai «haïe». A l’autre extrême, j’ai adoré les cours de mon professeur d’histoire à l’Ecole normale, ce qui m’a donné envie d’étudier ensuite cette branche.

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tiques nouvelles. Elle œuvre également pour s’adapter au plan d’études romand. Les enseignants sont heureux de savoir qu’on va leur offrir de nouveaux moyens d’enseignement, en particulier dans certains domaines qui étaient lacunaires, et voient une opportunité avec les formations continues. Toutefois, dans le même temps, je sens

«Mon parcours politique m’aide aujourd’hui à comprendre l’école.» un peu d’appréhension de leur part, ce qui est parfaitement compréhensible, car les changements arrivent un peu tous en même temps. D’un autre côté, certaines choses se clarifient. Je trouve par exemple très positif que les COBRA (commissions de branches) intègrent les enseignants du secondaire II, ce qui est essentiel pour encore renforcer la verticalité. Est-ce que votre parcours politique et au sein de la Chambre pupillaire vous aide dans votre activité d’inspectrice? Dans mon activité d’élue, j’ai souvent créé des ponts avec l’école, puisque je connaissais bien ce milieu. Ma formation pédagogique facilitait ma relation avec les professionnels de la petite enfance et mon parcours politique m’aide aujourd’hui à comprendre l’école. Dans ma tâche actuelle, je puise régulièrement au niveau des outils de la médiation, de l’écoute et de la prise de décision que je me suis appropriés lorsque j’étais présidente de la Chambre pupillaire.

En raccourci Infobourg

Les technologies à l’école L’Infobourg est un site Web d’information consacré à l’éducation et tout particulièrement à l’intégration des technologies dans les salles de classe: tableau blanc interactif, lecture à l’écran, outils d’aide technologique et expériences technos en classe sont à l’honneur. www.infobourg.com Un jardin à l’école

Pistes virtuelles pour un jardin bien réel Un site pour jardiner à l’école au fil des mois. Une rubrique concerne notamment le jardinage et le développement durable. Plutôt original comme initiative. http://www.jardinonsalecole.org/pages/intro.php

Logicielseducatifs.qc.ca

Un répertoire critique Logicielseducatifs.qc.ca poursuit deux objectifs principaux: constituer un répertoire de logiciels éducatifs (onglet sommaire) et publier une analyse critique des logiciels répertoriés (onglet évaluation sommaire ou complète et comment s’en servir). http://logicielseducatifs.qc.ca WBZ CPS

Programme de formation continue Outre un large éventail de formations continues pour le secondaire 2e degré, le programme WBZ CPS présente une vue d’ensemble des colloques ou journées d’échanges consacrés à différents thèmes qui sont actuellement au cœur des préoccupations des acteurs de formation. www.webpalette.ch Agir

Et votre expérience musicale vous est-elle aussi utile? Avec les chanteurs, j’ai le goût de transmettre le savoir, le besoin de comprendre l’autre pour l’aider à progresser. Il y a certain copié-collé entre la direction chorale et l’inspectorat. Propos recueillis par Nadia Revaz

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Nouvelles publications L’agence agricole vient de publier un poster intitulé Ici on cultive la biodiversité qui contient des suggestions didactiques. Ce document est accompagné d’un dépliant que vous pouvez obtenir gratuitement (seuls les frais de port et d’emballage sont facturés). www.agirinfo.com

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P ublications recensées par le CSRE Transition entre la petite enfance et l’école enfantine

Lecture et écriture: épreuves cantonales de références

A Genève, les enfants âgés de quatre ans sont presque tous appelés à être intégrés dans une classe de première enfantine, et nombreux sont ceux qui ont fréquenté une institution de la petite enfance (IPE). La question de la transition telle que mentionnée dans le titre de la thèse est dès lors incontournable. Dans cette thèse de doctorat, les IPE et les classes de première enfantine (1E) sont étudiées en tant qu’institutions collectives externes à la famille dans lesquelles des professionnels de la formation, distincts, fixent des objectifs pour les enfants et les élèves en fonction de textes de référence. La recherche s’inscrit dans le cadre du champ théorique de la didactique comparée. A l’encontre de certaines idéologies qui nourrissent une vision de l’enfant chez qui il faudrait cultiver le seul plaisir et la spontanéité, l’auteur souligne les ressemblances substantielles entre les systèmes IPE et 1E (à ses yeux, les IPE créent les bases à l’entrée des enfants dans des contrats didactiques) et plaide pour des démarches visant à mieux harmoniser les deux systèmes, d’abord au niveau des textes, mais également au niveau de la formation des professionnels de ces deux institutions, par exemple. Munch, Anne-Marie. Quelle transition entre l’Institution de la petite enfance et l’école enfantine à Genève? L’éducation et l’enseignement préscolaires à la lumière de la didactique comparée. Genève: Université de Genève, FPSE, 2009, 331 p. (thèse de doctorat No 437; en PDF sur http://archive-ouverte.unige.ch)

Les épreuves externes pratiquées dans plusieurs cantons suisses comme dans de nombreux pays s’imposent de plus en plus comme un moyen de monitorage du système d’enseignement. Dans cette perspective, l’URSP, service cantonal vaudois de recherche en éducation, analyse les copies des élèves à certaines épreuves cantonales de référence passées chaque année en 2e, 4e, 6e et 8e. Le travail entrepris à propos de l’épreuve cantonale de référence de français passée en sixième année en octobre 2004 s’est attaché à caractériser les compétences des élèves de ce niveau d’études en lecture et en écriture. En lecture, les auteurs constatent que, comme dans les enquêtes PISA, 20% environ des élèves échouent à une grande partie des questions nécessitant un minimum d’inférences ou d’articulation de plusieurs éléments de réponses. Presque tous réussissent pourtant les questions de repérage de l’information dans le texte. 12% seulement des élèves, ayant réussi plus de 80% de compréhension du texte, peuvent être qualifiés d‘excellents lecteurs. En matière d’écriture, les compétences sont encore en construction. Rares sont les élèves ayant produit des textes satisfaisants à la fois sur les plans pragmatique, sémantique et morphosyntaxique. Comme dans le cas des épreuves de mathématiques, les auteurs posent des questions concernant la manière dont a été préparé le test. La tâche de lecture peut être considérée comme intéressante dans la mesure où le texte porte sur une situa-

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tion nouvelle permettant de poser des questions diverses. Elle nécessite pourtant un minimum de connaissances sur les Etats-Unis en général et les Indiens d’Amérique en particulier. Les élèves auxquels ces connaissances faisaient défaut n’ont pas bien réussi la tâche de lecture. Mais la difficulté majeure a probablement résidé dans le lien fonctionnel ambigu entre la tâche de lecture et la tâche de production écrite. Cette dernière n’était guère pertinente pour des élèves qui avaient rencontré des difficultés de lecture de ce texte. Ntamakiliro, Ladislas; Longchamp, Anne-Lise. Compétences en lecture et en écriture en sixième année. Analyse de copies d’élèves aux épreuves cantonales de référence. Lausanne: Département de la formation, de la jeunesse et de la culture du Canton de Vaud, Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques (URSP), 2009, 69 p. (URSP; 141) - www.skbf-csre.ch

En raccourci Bleu primaire

Un blog très riche sur l’école Bleu primaire est le titre du blog d’Ostiane Amigues Mathon qui a été primé blog d’argent au concours du meilleur blog pédagogique. Il est vrai que la richesse des contenus a de quoi faire pâlir bien des pages sur le web. Visitez son blog et assurément vous l’ajouterez à vos favoris. http://lewebpedagogique.com/os tiane

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ominations au SE et à la HEP-VS

Nomination DECS Service de l’enseignement Gabriela COTTING, adjointe pour le secondaire II auprès du Service de l’enseignement Madame Gabriela Cotting, née en 1966, domiciliée à Viège, a été nommée par le Conseil d’Etat adjointe au chef du Service de l’enseignement pour le secondaire II non professionnel. Elle travaille auprès du Service de l’enseignement depuis plusieurs années. Depuis 2005, elle occupait le poste de collaboratrice scientifique en charge des dossiers liés au sport à l’école. Contact: 027 606 42 07; gabriela.cotting@admin.vs.ch.

Pascal Knubel, nouvel inspecteur de la scolarité obligatoire Lors de sa séance de mercredi 18 août, le Conseil d’Etat a nommé Pascal Knubel au poste d’inspecteur de la scolarité obligatoire auprès du Service de l’enseignement du Département de l’éducation, de la culture et du sport. Porteur d’un diplôme d’enseignement secondaire de l’Université de Fribourg, Pascal Knubel a été titulaire d’une première année de cycle

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d’orientation, responsable informatique et maître-formateur. Depuis quatre ans, il a aussi assuré la présidence de l’Association Valaisanne des Enseignants au Cycle d'Orientation (AVECO) et participé à ce titre aux travaux de nombreux groupes de travail et de réflexion du DECS. Il prendra ses fonctions le 1er septembre 2010. Pascal Knubel est domicilié à Collombey-Muraz, il est âgé de 37 ans, marié et père de trois enfants.

Nomination HEP-VS Patrick Favre à la tête de la formation professionnelle secondaire I-II Patrick Favre a repris, le 1er juillet dernier, la responsabilité de la formation des futur-e-s enseignant-e-s des degrés secondaires I et II à la Haute Ecole pédagogique du Valais. En 2005, Patrick Favre, qui enseignait depuis plusieurs années à l’Ecole de commerce de Sierre, décidait de poursuivre sa carrière à la HEP-VS en tant que chargé d’enseignement puis responsable de la formation de terrain et de la formation des maîtres formateurs pour le secondaire I et II. Ces activités diverses, brillamment menées, ont placé Patrick Favre comme successeur désigné de Xavier Gaillard à la tête de la formation professionnelle. L’entrée en fonction de ce nouveau responsable s’est déroulée naturellement grâce à l’étroite collaboration existant entre les deux hommes depuis plusieurs années. Cette continuité est d’autant plus essen-

tielle que les demandes de reconnaissance des nouveaux modèles de formation (2008 – cf. encadré ci-dessous) sont actuellement déposées auprès de la CDIP.

Formation professionnelle: quelques chiffres 3 filières à temps partiel, variantes mono- ou bi-disciplinaires Master pour le secondaire I (uniquement pour l’enseignement au Cycle d’orientation) Diplôme pour le secondaire II (Ecoles de maturité, de commerce et de culture générale) Diplôme combiné pour le secondaire I et II. 113 étudiants sur les trois volées (2008, 2009 et 2010). Environ 230 maîtres formateurs, formés spécifiquement à l’accompagnement de stagiaires.

En raccourci Ma 21 septembre 2010

Conférence de Pierre Vianin Pierre Vianin, auteur d’ouvrages en lien avec la motivation, l’échec scolaire (De Boeck), donnera une conférence à l’aula de la HEP-VS à St-Maurice sur le thème de son dernier ouvrage: «L’aide stratégique aux élèves en difficulté scolaire – Comment donner à l’élève les clés de sa réussite?». Les inscriptions à la conférence se font par courriel: conference@hepvs.ch. www.hepvs.ch

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B ourses et prêts d’honneur

prêts d’honneur

Dans le but d’informer les élèves, étudiants et apprentis des délais fixés et des conditions requises pour l’obtention d’une aide financière de l’Etat pour leur formation, la Commission cantonale des bourses et prêts d’honneur porte à la connaissance des intéressés les informations suivantes:

1. Conditions Le financement d’une formation incombe en premier lieu aux parents, subsidiairement aux autres responsables légaux et au requérant. Dans la mesure où les possibilités financières des personnes précitées sont insuffisantes, des subsides sont alloués par l’État. Pour la détermination du droit aux subsides et du montant de ces derniers, les éléments suivants sont pris en considération: les ressources personnelles du requérant et de son conjoint; le revenu et la fortune des parents; le nombre d’enfants encore en formation; les frais d’études ou d’apprentissage.

2. Types de subsides Les bourses sont des allocations accordées à fonds perdu. Le bénéficiaire n’est pas tenu légalement de les rembourser. Les prêts d’honneur sont accordés sans aucune garantie personnelle ou réelle de la part du requérant ou de son représentant légal. Ils sont remboursables. Les subsides sont alloués: sous forme de bourses aux apprentis, aux élèves des écoles secon-

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daires du deuxième degré et écoles assimilées; sous forme de bourses et de prêts aux autres catégories.

3. Ayants droit Des subsides de formation sont accordés: aux apprentis; aux élèves des écoles secondaires du 2e degré et écoles assimilées; aux élèves des écoles préparant à l’enseignement; aux étudiants des écoles de service social, des écoles administratives, des écoles préparant aux professions paramédicales, artistiques, ecclésiastiques et touristiques; aux étudiants des écoles techniques et des hautes écoles spécialisées; aux étudiants des hautes écoles, y compris le doctorat; pour les deuxièmes formations, les recyclages, le perfectionnement professionnel.

4. Présentation des demandes Les demandes de subsides doivent être adressées sur formulaire ad hoc au Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, dans les délais suivants: jusqu’au 25 juillet pour les personnes commençant leur formation en automne; jusqu’au 20 février pour les personnes commençant leur formation au printemps. Les formulaires peuvent être obtenus auprès: des administrations communales et des directions des écoles; de notre site www.vs.ch > éducation, culture et sport > service administratif, juridique et du sport;

du Département de l’éducation, de la culture et du sport Section des bourses et prêts d’honneur Avenue de France 8, 1950 Sion. Le questionnaire dûment rempli doit être signé par le requérant et par le détenteur de l’autorité parentale et accompagné, selon les cas, des pièces ci-après: d’une attestation de l’inscription à l’école ou à l’établissement fréquenté; du contrat d’apprentissage; d’un plan financier. Les demandes de renouvellement de l’aide se font au moyen d’un questionnaire spécial. Celui-ci est envoyé automatiquement à tous les étudiants, élèves et apprentis qui ont bénéficié d’une aide pour l’année 2009/2010.

5. Renseignements Tous renseignements concernant les bourses et les prêts d’honneur peuvent être obtenus auprès du Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, avenue de France 8, 1950 Sion (tél. 027 606 40 85). Commission cantonale des bourses et des prêts d’honneur

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P ER: une réalité dès 2011 La Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) a validé la version définitive du plan d’études romand (PER) lors de sa séance du 27 mai dernier. Après une année de formation du corps enseignant, il sera progressivement introduit dans les classes romandes dès la rentrée 2011-2012. Elément central de la Convention scolaire romande (CSR), ce document représente une avancée majeure du processus d’harmonisation scolaire.

mentales que tous les élèves devraient atteindre. Il est organisé selon trois entrées:

Le PER consiste en un projet global de formation de l’élève. Il fournit aux enseignants une description claire des connaissances et compétences pour chaque domaine et discipline et de la progression des apprentissages au cours de la scolarité obligatoire. Pour la fin de chaque cycle (4e, 8e et 11e années selon HarmoS), le PER fixe des attentes fonda-

les «Capacités transversales» (Collaboration, Communication, Stratégie d’apprentissage, Pensée créatrice, Démarche réflexive).

les domaines disciplinaires (Langues, Mathématiques & Sciences de la Nature, Sciences humaines & sociales, Arts, Corps & Mouvement); la «Formation générale» (MITIC, Santé et bien-être, Choix et projets personnels, Vivre ensemble et exercice de la démocratie, Interdépendances);

Nombreuses adaptations suite à la consultation Une vaste consultation a été menée sur le PER à l’automne 2008 auprès des Départements romands de l’ins-

R ectificatif examens CO français Une erreur s’est glissée dans l’édition de juin présentant les informations relatives aux examens cantonaux 2011 pour le français au cycle d’orientation. Voici le tableau avec la distinction des genres de textes pour les 2e de CO. Partie 1. Expression écrite (90 minutes, 20 points) L’épreuve portera sur l’un et/ou l’autre des rubriques et genres de texte annoncés ci-dessous.

Français 1

Partie 1: EE

Rubriques

Genres de texte

2S/NI

narrer décrire

la scène de roman policier le portrait physique

2G/NII

narrer argumenter

la lettre narrative la note critique de lecture

3CO

narrer argumenter

le récit fantastique la lettre argumentative

truction publique, du SER et de la FAPERT. Les retours ont été globalement très positifs, mais des ajustements ont été rendus nécessaires. Plus d’une centaine de rédacteurs ont ainsi travaillé à une version 2 du PER l’automne dernier. Des centaines de demandes de modifications ont été examinées. La CIIP a validé le 27 mai cette version «revue et corrigée» et améliorée dans sa forme et lisibilité. Elle a confirmé sa mise en œuvre progressive dans les cantons à partir de la rentrée 2011, jusqu’en 2015. (In)formation des enseignants dès la prochaine rentrée scolaire Le corps enseignant sera progressivement formé à partir de la rentrée 2010, en concertation avec les institutions cantonales chargées de la formation continue et selon les modalités cantonales habituelles. Outre une présentation générale du PER à tous les enseignants, une formation spécifique, relative aux divers éléments du plan d’études, sera proposée aux enseignants concernés. Conséquences du PER L’introduction de ce nouveau plan d’études aura des répercussions dans plusieurs domaines, tels que les moyens d’enseignement, la formation des enseignants ou la dotation horaire. La CIIP travaille activement à rendre chacun d’eux «PER compatible». L’objectif final ne consiste pas à uniformiser les grilles horaires des cantons; certaines convergences seront toutefois inévitables. La CIIP se réjouit de l’aboutissement de cet important chantier, pièce maîtresse de l’Espace romand de la formation en devenir. www.ciip.ch

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2005/2006

Piloter, motiver Argumenter Les enjeux de l’évaluation Transition école-apprentissage Effort/plaisir d’apprendre L’ennui à l’école D’une transition à l’autre Le mouvement à l’école L’économie à l’école

2006/2007

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2006-2007 Promouvoir la lecture Maturités et passerelles Génération zapping Les langues étrangères Enseignants technophobes/philes Projets pédagogiques 1/2 Projets pédagogiques 2/2 Harmonisations: état des lieux

2007/2008

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2007-2008 Ecole-Culture Regards croisés sur la différenciation Raisonner les peurs Les dessous des grilles horaires Partenariat Ecole-Famille Créativité & Logique (1/2) Créativité & Logique (2/2) L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2008-2009 Les évolutions de l’école Informatique-mathématiques Les outils de l’évaluation La gestion des élèves difficiles Expérimenter le savoir Le temps de l’école A l’école de l’interculturalité Briser les idées reçues sur l’école

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre

Infos 2009-2010 Droits de l’enfant - Citoyenneté Structuration de la langue - de la pensée La verticalité (1/2) La verticalité (2/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (1/2) Les personnes ressources de l’Ecole valaisanne (2/2) L’humour à l’école Entraide... entre pairs

2009/2010

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

2008/2009

N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

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La citation du mois

L es dossiers

« N’acceptons aucune entrave à la liberté de créer, d’imaginer, d’apprendre, d’explorer! Roger-Maurice Bonnet

En raccourci Sites web

Concours pour les classes Avec SWITCH Junior Web Award, les classes peuvent créer et publier leur propre site gratuitement et sans connaissances en matière de programmation. Toutes les classes de Suisse et de la Principauté du Liechtenstein des degrés primaire, secondaire I et secondaire II peuvent participer. Après inscription sur www.JuniorWebAward.ch, les enseignants et élèves reçoivent de la documentation pour se familiariser avec la thématique du Web. Les classes établissent de manière autonome un site consacré à un sujet de leur choix. Le dernier délai de soumission est le 15 mars 2011. Ensuite, il y aura une votation publique et l’évaluation des sites par un jury professionnel. Les classes gagnantes seront récompensées lors d’une distribution des prix qui aura lieu fin mai 2011.

francite.net

Revue en ligne sur les TICE La revue francite.net veut proposer une réflexion multiréférencée sur les technologies de l’information et de la communication et leur apport aux évolutions de l’éducation et de la formation. Le projet éditorial de la revue électronique internationale publiée par Res@TICE et l’Université de Limoges, avec le soutien de l’AUF, repose sur la volonté de soutenir la production scientifique, notamment celle des jeunes chercheurs, sur l’usage des TIC dans tous contextes éducatifs au Nord comme au Sud. Le premier numéro de cette revue semestrielle libre d’accès est en ligne. www.frantice.net Dramaction

Ressources théâtrales Dramaction est un site qui propose des ressources pédagogiques (exercices de théâtre, documents, projets utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication, textes…) pour l’enseignement du théâtre et de l’art dramatique au primaire et au secondaire. Une vraie caverne d’Ali Baba. http://recit.org/ul/17k

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S ’abonner Les abonnements (pour les tarifs, cf. impressum) peuvent se faire: par courriel: resonances@admin.vs.ch par courrier: DECS-SFT, Résonances rue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est impératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassent par courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degré d’enseignement (enfantin, primaire, CO, secondaire II). Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

Pour consulter les archives de Résonances www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l’Ecole valaisanne

Donnons aux enfants malades la chance d’être des enfants avant d’être des malades. Notre fondation réalise les vœux d’enfants malades. www.makeawish.ch



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