( Organiser la classe
RÊsonances Mensuel de l’Ecole valaisanne
No 1 - Septembre 2004
A la pêche aux astuces Nombre de recherches pédagogiques mettent en évidence la diversité des pratiques enseignantes, surtout au niveau de l’organisation et de la gestion de classe. Ce qui est normal puisque chacun fait son propre mélange savant à partir de ce qu’il est et de ce qu’il a appris. La formation fixe le cadre, absolument essentiel pour éviter les erreurs grossières, mais ensuite chacun injecte ses propres stratégies pour se sentir à l’aise dans ce cadre. Il n’y a pas une seule manière d’organiser le travail enseignant, de conduire la classe, de gérer le stress, mais de multiples combinaisons, variables selon les situations. Bien sûr, des tendances communes se dessinent et évoluent au rythme des changements de la société. Après une réflexion sur l’organisation du travail enseignant d’un point de vue historique et pédagogique, quelques astuces pratiques visant à faciliter votre tâche au quotidien vous sont proposées dans ce mini-dossier. Rassurez-vous ou détrompez-vous c’est selon, ce ne sont que des conseils à prendre ou à laisser et non des recettes qui se prétendent applicables à tous!
Nadia Revaz
Si ces suggestions sont prioritairement destinées aux enseignants en début de carrière, rien n’empêche les autres, les plus chevronnés, de puiser de nouvelles idées, car il y a toujours quelque chose à prendre pour apprendre encore et progresser. Nul mieux qu’un enseignant sait que l’on n’a jamais fini d’apprendre. Cent fois remettre l’ouvrage sur le métier… Antoine Albalat, auteur dont je ne connais que cette citation, écrivait très justement qu’«un livre qu’on quitte sans en avoir extrait quelque chose est un livre qu’on n’a pas lu». Comme quasiment tout ce que nous disons et faisons se fonde sur ce qui a été dit ou écrit par d’autres avant nous, chacun devrait trouver dans ce dossier au moins une piste pour se faciliter la tâche, tout en n’ayant pas besoin pour autant d’abandonner sa part de créativité personnelle, si nécessaire à la motivation professionnelle. Certains conseils vont peut-être vous paraître des évidences, mais il est quelquefois bon de rappeler ce que l’on sait au fond de soi, mais que l’on a tendance à oublier dans le feu de l’action. Pour abolir cet éventuel décalage entre théorie et pratique, il suffit parfois juste d’un déclic, d’un conseil dit autrement. Et ce n’est pas parce que vous appliquez déjà telle ou telle stratégie que c’est un conseil superflu. Il ne reste qu’à espérer que la lecture de ce premier minidossier de la rentrée vous apporte quelques pistes pour vous faciliter l’organisation et la gestion de votre classe. Bonne pêche aux astuces en d’autres termes. Encore une chose, soyez partageurs, divulguez vos ficelles du métier à vos collègues, pourquoi pas par le biais de Résonances, elles n’en seront que plus précieuses. Manière indirecte de vous rappeler que les colonnes de la revue vous sont ouvertes, et pas seulement la rubrique carte blanche. Et si prendre la plume est pour vous un obstacle, sachez que la rédaction est à votre service. Dans l’attente de vos nouvelles,… Excellente année scolaire à toutes et à tous.
( Résonances - Septembre 2004
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S ommaire
N. Revaz
astuces A la pêche aux
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4-11 Rencontre du mois Passage en revues Education musicale Environnement Environnement Carte blanche
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Corinne Barras: le bonheur de l’immersion linguistique - N. Revaz Les revues du mois - Résonances Idéalement, une classe devrait chanter tous les jours… - B. Oberholzer Etonnant gypaète! - S. Fierz Deux projets pour 2004-2005 - S. Fierz Troistorrents: commémoration du 30e anniversaire du CO - C. Michaud
Ecole et musée ACM Livres CRPE Revue de presse Recherche Documentation pédagogique Médiathèque Musée Exposition CREPA Exposition
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Galerie de projets - S. Coppey Grange La sélection du mois - D. Constantin Raposo CRPE new look - P. Vernier D’un numéro à l’autre - Résonances Formation professionnelle et apprenti-e-s en entreprise - CSRE
Prestations aux écoles valaisannes - V. Bressoud Guérin et E. Nicollerat Raymond Schmid à la Médiathèque Valais – Martigny - A. Michellod Sentier futé: Chasse au Trésor dans les vignes - P. Vetter Quand les enfants mènent l’enquête - J.-C. Fellay Fondation B. & S. Tissières: expositions temporaires - Fondation Tissières
38 Enseignement spécialisé: quelques informations en bref 39 HEP-Vs: premiers diplômes d’enseignement 40 Accord de partenariat avec Microsoft pour les écoles 42 Etude valaisanne sur l’exode des compétences 43 Service de l’enseignement: dossiers 2004-2005
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Angel Duarte (peinture) et Pierre Mariétan (musique) - E. Berthod
Changements au SE et au niveau des directions d’école Bourses et prêts d’honneur L’animation pédagogique pour l’allemand au CO Les dossiers de Résonances
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Résonances - Septembre 2004
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O rganiser la classe Une bonne organisation constitue en grande
Parfois de petites astuces concernant des
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L’organisation scolaire: un monde à explorer D. Périsset Bagnoud
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Enseigner à des classes difficiles: conseils et astuces C. Blaya et L. Janot
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Faire le programme ou faire son métier? O. Maulini
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Pour aller plus loin… Résonances
gestes simples du métier suffisent à donner l’impression que la tâche est allégée alors qu’elle reste la même. Ce mini-dossier de la rentrée mêle réflexion théorique et pédagogique sur l’organisation et le
pilotage de l’embarcation-classe et prodigue quelques petits conseils pratiques pour une gestion moins stressante.
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partie la clé de la réussite professionnelle.
L ’organisation scolaire: D. Périsset Bagnoud
un monde à explorer
Dans un article de presse quotidienne consacré à la journée d’une enseignante genevoise (Tribune de Genève du 16 juin 2004), la patience et la polyvalence de la praticienne sont mises en exergue; son activité se décline en verbes forts, marquants: «enseigner, surveiller, stimuler, accompagner», bref, «jouer tous les rôles». Tout un programme difficile à circonscrire et décrire, en sus de l’enseignement proprement dit. Peut-on communiquer clairement les gestes que l’on accomplit plus ou moins dans l’urgence (Perrenoud, 1996), gestes fondés sur l’expérience professionnelle mais aussi empreints d’habitus personnel, intimement construit au cours d’histoires qui s’enchevêtrent pour n’en faire plus qu’une aux racines devenues discrètes?
Les effets du changement touchent la gestion et la planification des activités professionnelles de l’enseignant. Historiquement, la question de l’organisation du travail enseignant ne se pose pas. Sur mandat de l’autorité politique, la formation normalienne a inculqué des règles de comportement, des méthodes réglées, leçons scandées par des questions et réponses attendues, formant un ballet précis, prévisible et d’ailleurs prévu que surveille l’autorité pointilleuse quant à ses prérogatives. Question de société. Tous s’y conforment: élèves et enseignants, parents et autorités. A chacun sa place, dans un ensemble de valeurs éducatives et sociales partagées que personne ne discute. Pourtant, force est de constater l’évolution sociale, ici comme ailleurs. La tradition, finalement, n’a été inventée que parce qu’elle se délitait et que les pratiques sociales quotidiennes se transformaient, mettant en danger une société que l’on croyait stable. La société a changé, l’institution scolaire lui a emboîté le pas. On reconnaît certes dans l’école d’aujourd’hui quelques traits de l’école d’hier. Mais se souvient-on seulement du pourquoi originel de certaines caractéristiques de l’organisation scolaire actuelle, notamment à propos des degrés annuels, de l’évaluation sommative chiffrée, des cours de travaux manuels ou d’éducation physique, des éditions scolaires cantonales, de la formation continue proposée chaque été par le Département, de la signification du Brevet pédagogique, et j’en passe? L’on dit aussi que l’éduca-
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tion est une mission récemment dévolue à l’école, par délégation de la responsabilité parentale et sociétale: que nenni! L’école publique a été créée, au XIXe siècle, pour éduquer le peuple, les savoirs soigneusement choisis étant un vecteur d’une éducation citoyenne bien entendue. Que reste-t-il, aujourd’hui, de ce contexte social traditionnel dont les échos ont survécu en Valais bien avant dans le XXe siècle? Rien ne freine l’inexorable évolution de la société valaisanne vers la modernité, avec les transformations qui l’accompagnent. En attestent notamment les innovations scolaires que la loi cantonale sur l’Instruction publique de 1962 introduit. La société a changé, l’école a évolué de concert et les demandes et attentes vis-à-vis du travail enseignant se sont transformées, subrepticement, sans qu’elles soient formalisées, accompagnées. Aujourd’hui, les effets de ce changement sont visibles et touchent notamment les questions de gestion et de planification des activités professionnelles de l’enseignant. L’organisation du travail scolaire, comme l’activité enseignante réelle – et non celle qui est prescrite ou décrite – font l’objet de recherches prospectives, faute de tradition scientifique dans ce domaine, mais néanmoins clairement ciblées (voir les travaux sur l’ergonomie du travail, notamment Durand (1996), Ria & Durand (2001), Saujat (2004). Sur le travail enseignant, voir l’ouvrage de référence de Tardif et Lessard (1999) et celui, collectif, que LIFE prépare). Ces recherches mettent à jour la complexité de la réalité du travail enseignant. Les chercheurs commencent à nommer les différents secteurs de son activité et de ses pratiques. Marcel (2004) les catégorise ainsi: Pratiques d’enseignement dites «traditionnelles», soit l’enseignant dans sa classe avec ses élèves (à noter que ces pratiques sont, socialement, les plus reconnues parce que les plus visibles du grand public comme des usagers de l’école), Pratiques d’enseignement dites «partenariales» lorsqu’un autre professionnel de l’éducation ou de l’enseignement intervient dans la classe, pratiques
Prochain dossier:
Les 60 ans de l’Office d’orientation scolaire et professionnelle (OSP)
Résonances - Septembre 2004
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( Signe du changement: le réseau virtuel pédagogique est en plein développement.
L’enseignement à proprement parler, s’il occupe un temps essentiel de l’activité enseignante, n’épuise pas, et de loin, la question de l’organisation du travail enseignant. A chaque secteur d’activité correspondent des attitudes, des comportements pertinents, un registre professionnel et personnel à convoquer et à ajuster en contexte, entre prescription et décision. L’activité de l’enseignant est organisée par lui-même, mais elle est aussi le produit d’un travail organisant. Elle renvoie en sus à des conceptions fondatrices des décisions finalement prises en dépit, parfois, des injonctions institutionnelles. L’activité des enseignants a finalement des effets sur les acteurs eux-mêmes, sur la transformation et la réalisation des prescriptions officielles, sur le développement de la profession (Perrenoud, cité dans Périsset Bagnoud, 2004). Théorie que tout cela? Sans doute. Mais, surtout, analyses de chercheurs qui tentent de comprendre comment les enseignantes et enseignants s’organisent au quotidien, en tenant compte notamment de la complexité humaine et professionnelle qui tisse leur activité, qui essaient de décrire les structures cachées dont est faite cette activité professionnelle toujours en mutation et pour laquelle les enseignants s’investissent au risque de l’épuisement
( Résonances - Septembre 2004
professionnel ou du rejet de l’innovation, par lassitude face au changement permanent auquel les confronte assurément l’évolution sociale incessante. Le réseau virtuel pédagogique est en plein développement; les ressources à disposition des professionnels foisonnent. Que choisir: collectionner les propositions, telle une fourmi laborieuse qui craint pour des lendemains supposés délicats, ou sélectionner en fonction des besoins, des défis du moment? Les recherches publiées sur le travail enseignant, sur l’observation et l’analyse des pratiques enseignantes effectives et sur leur distance d’avec les pratiques déclarées, ont un objet commun: offrir des espaces de réflexion et de discussion dans lesquels les professionnels peuvent s’insérer afin d’identifier la place qu’ils occupent à un certain moment de leur carrière, leurs atouts, leurs besoins. Savoir ce que l’on cherche pour se donner une chance de le trouver: le problème le plus délicat à résoudre, c’est peut-être d’abord de parvenir à formuler la bonne question.
Références Durand, M. (1996). L’enseignement en milieu scolaire. Paris: PUF. LIFE, ouvrage collectif (sous presse). L’organisation du travail scolaire: un enjeu émergeant des réformes éducatives? Genève: Université, FPSE. Marcel, J.-F. (2004). Les pratiques enseignantes hors de la classe. Paris: l’Harmattan. Périsset Bagnoud, D. (2004). L’activité des enseignants entre prescription et prise de décision. In J.-F. Marcel, Les pratiques enseignantes hors de la classe, pp. 239-250. Paris: l’Harmattan. Perrenoud, Ph. (1996). Enseigner: agir dans l’urgence, décider dans l’incertitude. Paris: ESF. Ria, L. et Durand, M. (2001). Les préoccupations et la tonalité émotionnelle des enseignants débutants lors de leurs premières expériences en classe. In M. Bru et J.-J. Maurice, Les pratiques enseignantes: contributions plurielles, Revue Les Dossiers des Sciences de l’Education, 5, pp. 111-123. Saujat, F. (2004). «L’autoconfrontation croisée» comme milieu de travail sur l’activité enseignante. In J.-F. Marcel, Les pratiques enseignantes hors de la classe, pp. 161-174. Paris: l’Harmattan. Tardif, M. & Lessard, C. (1999). Le travail enseignant au quotidien. Expériences, interactions humaines et dilemmes professionnels. Bruxelles: De Boeck Université.
( l ’a ut eure
collectives formalisées (conseils des maîtres, réunion de parents…), Pratiques durant les temps interstitiels qui précèdent, suivent ou s’intercalent entre les moments d’enseignement (récréations, entrées, sorties…), Pratiques durant le temps péri-scolaire: surveillance d’études notamment, Pratiques hors de l’école: préparations, corrections, activités syndicales et militantisme pédagogique, formation continue, etc.
Danièle Périsset Bagnoud, HEP-Vs et Université de Genève.
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Faire le programme O. Maulini
ou faire son métier?
[Mes enseignants] sont les cerveaux les plus solides de la capitale. Aucun d’eux n’a une seule idée personnelle et si le cas venait à se présenter, je chasserais aussitôt ladite pensée ou ledit penseur. Ce sont des imbéciles tout à fait inoffensifs, ils n’enseignent que ce qu’il y a dans les programmes. Vraiment, ils n’ont aucune pensée personnelle. Le directeur d’école dans Ferdydurke de Witold Gombrowicz, 1937
Quand commence le travail de l’enseignant1? Le jour de la rentrée, quand les élèves découvrent leur classe, mine joyeuse et crayons bien taillés? Tous les maîtres savent que non, et les jeunes maîtres en premier. S’il y a une «rentrée», c’est qu’il y a quelque chose à habiter, un espace déjà là que quelqu’un a dû préparer. Que faut-il prévoir avant le temps T? Comment aménager les lieux, le matériel, le mobilier? Comment structurer le temps, l’horaire, le calendrier? Par quoi commencer, vers où aller, à quelle vitesse et sur combien d’avenues progresser? Ces questions ne sont pas nouvelles, mais elles sont de plus en plus absorbantes pour la profession. Pourquoi cela? Parce que les réponses sont longtemps venues de l’autorité, mais que la tendance est à la délégation de cette responsabilité.
L’avantage de cette méthode, ce fut la distribution homogène du savoir pédagogique. Des experts concevaient l’enseignement, les maîtres appliquaient le règlement. Ils pouvaient prendre des initiatives – sauter une leçon, redonner une explication, ajouter ou retrancher une révision – mais sous le contrôle plutôt strict de l’inspection. Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que la machine peut tourner sans que des savoirs soient construits. «Faire le programme» est bien sûr rassurant, mais à quoi bon si trop d’élèves n’ont «pas suivi», n’ont «rien appris», n’ont pas «atteint les objectifs» que l’institution s’est fixés? Ce qui compte, désormais, c’est moins le respect des procédures que la valeur de ce qu’elles produisent. On n’attend plus du maître qu’il applique les consignes, mais qu’il vise les fins en adaptant en permanence les moyens. Aux enseignants et aux établissements de s’organiser pour que chaque enfant progresse vraiment. L’injonction vient toujours d’en haut, mais elle divise le travail autrement: «Nous fixons le cap, des objectifs, quelques balises éventuellement; à vous de piloter l’embarcation; faites au mieux, puisque c’est vous, les professionnels de l’enseignement!»
Navigation
Planifier le travail: une compétence stratégique pour les (jeunes) enseignants. Programmation Il fut un temps où le travail scolaire était organisé audessus de l’enseignant. C’est l’administration qui décrétait la place de l’estrade, des cartes murales, des pupitres et des bancs. Une grille-horaire fixait le rythme des leçons. Le plan d’études disait quelle lettre, quel verbe, quel canton suisse aborder vers fin septembre ou mi-janvier. On ne disait pas «interdisciplinarité», mais le manuel de lecture intégrait l’étude du vocabulaire («cherche les mots de la famille de moisson»), de l’orthographe («quel est l’homonyme du mot champ?»), de l’arithmétique parfois («40 kg semés, 20 quintaux récoltés: calcule le rendement»). Chapitre par chapitre, degré par degré, ainsi progressait l’écolier. Et s’il ne progressait pas? Il était sanctionné et – comme on dit – «répétait» son année.
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La liberté, c’est bien, mais jusqu’à un certain point. S’il n’y a plus de programmation, plus de marche à suivre («différenciez!»), plus de cadence imposée («régulez!»), faut-il larguer les amarres en se disant que c’est en naviguant qu’on apprend la navigation? Avouons que cela peut être angoissant. Il y a bien quelques maîtres – les plus audacieux et/ou les plus expérimentés – qui reçoivent les élèves sans assurer leurs devants. A l’heure de l’accueil, les chaises et les tables sont encore dans le couloir, les cahiers et les livres rangés dans leurs cartons. Rien aux murs, rien au tableau. A priori, rien ne semble anticipé. La place est libre, vide, immaculée. Il faut s’asseoir par terre pour que la première consigne soit prononcée. «Bienvenue A tous, dit le maître des lieux. Eh bien maintenant, comment va-t-on s’organiser?» Mettre les pupitres en rangs? Laisser des groupes se former spontanément? Parler d’abord, fixer des règles, dessiner un plan? Tout le monde a son avis, et il faut bien communiquer, coopérer, réfléchir et discuter pour créer l’espace commun où travailler. Créativité, pensée critique, réflexion, collaboration et communication: voilà les cinq capacités transversales du plan cadre romand! Doit-on dire que le travail se prépare ou qu’il a déjà commencé?
Résonances - Septembre 2004
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Situation-problème, échange d’arguments, dessins et légendes au tableau: peut-être que l’écriture et la géométrie ont pris, dans cette étrange activité, un sens nouveau. Peut-être que les élèves font leur rentrée dans la raison graphique en même temps qu’ils entrent dans le bâtiment. Si leurs parents s’inquiètent («Qu’avez-vous fait, avec le nouveau maître? – On a rangé la classe et vidé les cartons!»), on pourra leur montrer quel objectifnoyau («représenter, à l’échelle, un espace à deux dimensions») a d’ores et déjà été abordé. La suite du programme? En cours de journée, des questions ont fusé: «les trous dans les tables, à quoi ils servaient… et les murs, est-ce qu’on va les décorer?» Cela fait déjà deux nouveaux projets: enquêter sur l’école de nos grandsparents (histoire), peindre une fresque contre la paroi du fond (arts plastiques). Le maître n’est pas en souci. Le référentiel d’objectifs, il l’a dans sa tête. Projets, questions, problèmes, activités: il peut tout exploiter pour rallier les îlots, relier théories et pratiques, savoirs et compétences. L’essentiel, c’est que chaque chose ait un sens et implique les élèves dans le travail de formation. Ce que scandaient les manuels, le pilote le combine à sa main, au gré des besoins. Ce n’est pas le tout d’interviewer grand-maman. Il faut transcrire correctement. «Au siècle dernier, on ne chantait pas des champs patriotiques!… et encore moins tous en cœur… Demain, je vous donnerai un cahier, et nous inaugurerons notre Guide orthographique!»
Trois questions pour (bien?) planifier Soit. Disons qu’il y a deux façons de concevoir l’enseignement. La façon bureaucratique, où le maître exécute un travail organisé par la hiérarchie. La façon stratégique, où il est davantage organisant, prenant devant chaque obstacle la décision ad hoc qui ne peut pas s’anticiper d’en haut. La seconde manière est plus engageante: elle reconnaît les compétences et l’éthique de
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la profession. Mais elle est aussi plus astreignante: entre tout programmer et tout improviser, n’y a-t-il pas des repères à poser, des rendez-vous à fixer, des escales à planifier? Si le travail d’organisation se déplace vers les enseignants, quels sont donc, dans ce domaine, les standards professionnels? A quoi peuvent se référer les praticiens débutants, ceux qui ne naviguent pas les yeux fermés, mais qui ne veulent pas non plus enfiler les leçons comme des noix sur un bâton? L’observation des pratiques montre au moins trois grandes zones de variation. Je les résume en posant à chaque fois une question et en montrant de quel côté s’orientent les innovations. Une planification hiérarchisée? Il s’agit moins d’avancer pas à pas que de fixer quelques cibles et de chercher sans relâche à s’en rapprocher. Dans chaque discipline, repérer ce qui compte vraiment, ce qui fera la différence entre l’élève compétent et celui «qui ne passe pas». Lire des journaux, des cartes, des graphiques; écrire des lettres, des récits, des exposés: si l’essentiel est là, autant le travailler d’abord, souvent, systématiquement. Pourquoi faire apprendre le subjonctif du verbe «savoir» aux élèves qui ne comprennent pas une consigne au présent? Mieux vaudrait graduer les besoins, différencier les interventions, varier les regroupements, les méthodes s’il le faut. Ne pas alterner les leçons et les récitations, mais faire de temps en temps un point d’évaluation, et tenir compte de ce qu’on voit pour la suite des opérations. Le plan est hiérarchisé s’il permet de faire des choix. Quand tout est rodé, routinier, programmé, il n’y a pas d’hésitation, donc pas de priorité. Une planification dynamique? L’essentiel avant l’accessoire, c’est le b-a-ba du travail organisé. A condition bien sûr de ne pas faire de fixation. Quand les élèves n’apprennent pas, évitons l’abandon mais aussi l’acharnement. Faisons des détours, des retours,
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Une planification interactive? Hiérarchiser les fins, moduler les moyens: ces deux tris sont nécessaires, mais pas suffisants. Si le maître calcule tout, s’il conduit les opérations et assume la différenciation, les élèves sont peut-être «bien traités», mais ils subissent leur scolarité. Inutile de parler d’«autonomie», de «collaboration» ou de «réflexivité» si leur curriculum échappe complètement aux intéressés. Quand le maître organisant ne délègue rien aux enfants, il ne fait que déplacer la bureaucratie d’un cran. Comment développer le sens critique et la métacognition si l’écolier ne comprend rien de ce que l’école attend? Proposer un projet au conseil de classe, mesurer ses progrès en relisant son portfolio, négocier ensuite un contrat de travail, résumer aux parents le programme d’histoire: autant de façons de relier ce que l’on fait et ce que l’on sait, de prendre conscience de ses apprentissages et de l’effort qui reste à fournir. Il s’agit moins de confier la barre aux élèves que de les impliquer dans l’analyse et l’orientation des activités. La plan est interactif s’il demande une participation. Quand tout est imposé, il n’y a pas de discussion, donc pas d’émancipation.
Stratégie du bâtisseur
dalle reste à couler, ils retardent la dépose du parquet et demandent aux menuisiers de préparer les lambris (dynamisation). Des lambris clairs ou foncés? On se comprend mieux si l’on prend le temps d’en parler (interaction). Que se passerait-il si l’on suivait le planning sans tenir compte, ni de ce qui est acquis, ni de ce qui est manquant, chancelant, mal étayé? Tout s’écroulerait. Le bâtisseur aurait «fait le programme». Pas son métier.
Quelques ressources Publications du laboratoire Innovation-Formation-Éducation (LIFE) sur l’organisation et la planification du travail scolaire: Maulini, O. (2002). Le poinçonneur des curricula. Organiser, installer, planifier le travail d’une classe: angoisses et perfectionnements du bricoleur. Université de Genève: Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation. Maulini, O. & Vellas, E. (2003). La planification du travail: nouveaux enjeux (Organisation du travail scolaire et formation des enseignants - I). L’Ecole Valdôtaine, 61, 4-12. Maulini O. & Wandfluh, F. (2004). Travail scolaire et communication avec les familles. Une pratique vaut mille mots. Educateur, 5, 8-9. Perrenoud, Ph. (1997). Gérer la progression des apprentissages. Voyage autour des compétences 2. Educateur, 12, 24-29. Perrenoud, Ph. (2000) Du bon usage des objectifs de formation dans un cycle d’apprentissage pluriannuel. Educateur, 5, 19-24. Perrenoud, Ph. (2002). Les cycles d’apprentissage. Une autre organisation du travail pour combattre l’échec scolaire. Sainte-Foy: Presses de l’Université du Québec. Perrenoud, Ph. & Wandfluh, F. (1999). Travailler en modules à l’école primaire: essais et premier bilan. Educateur, 6, 28-35. Vellas, E. (2002). Une gestion du travail scolaire orientée par une conception «auto-socio-constructiviste» de l’apprentissage. In J. Fijalkow et Th. Nault (Ed.). La gestion de classe. Bruxelles: De Boeck. Ces textes, plusieurs autres et des travaux d’étudiants sont disponibles sur le site de l’unité de formation Organisation et planification du travail scolaire. Perspectives didactiques et transversales: www.unige.ch/fapse/SSE/teaching/eat1/cd/
Note 1
Hiérarchiser, dynamiser, interagir: ces trois principes valent dans la classe, mais aussi dans l’établissement, lorsqu’une équipe se sent responsable d’un cycle de deux, trois ou quatre ans. A quoi bon différencier, si les élèves mal notés doivent redoubler en fin d’année? Un enseignement stratégique ne se régule pas de manière bureaucratique. Il est constructiviste parce qu’il applique les règles de la construction: ne pas poser le toit avant les fondations; ne pas tout démonter parce qu’un mur n’est pas droit. Les architectes ont des plans, des échéanciers, des rendez-vous de chantier. Ils ne se lancent pas dans l’inconnu en empilant les premières briques venues. Quand un carreau est fendu, ils ne ferment pas la salle de bains aux électriciens (hiérarchisation). Si une
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Le masculin utilisé dans ce texte est purement grammatical. Il renvoie à des collectifs composés aussi bien d’hommes que de femmes, d’enseignants que d’enseignantes, de débutants que de débutantes…
( l’ auteur
des pas en arrière, des bonds en avant. L’apprentissage n’est pas linéaire. Il tourne en spirale et progresse par à-coups. Il saisit les occasions, se glisse dans les failles, surprend l’enseignant. Pourquoi se crisper sur un calendrier quand il est inadapté? Pourquoi étudier la commune, la région et enfin la planète, si les petits de cinq ans demandent «puisque la terre est ronde, comment ça se peut que ceux d’en bas ne tombent pas?» Mieux vaut se donner de la souplesse, troquer les chemins vicinaux contre la gravitation, condenser ou dilater certains espaces-temps. Séquences, modules, semaines-blocs, activités-cadres, projets, situations d’apprentissage et d’évaluation: les ressources sont flexibles, déplaçables, parfois même permutables. Le plan est dynamique s’il permet ces changements. Quand tout est agendé, il n’y a pas de mouvement, donc pas d’ajustement.
Olivier Maulini. Université de Genève, Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation. Coordonnées de l'auteur: Université de Genève, Section des sciences de l'éducation, Laboratoire Innovation-Formation-Education (LIFE). 40, boulevard du Pont d’Arve, 1205 Genève. Tél: (022) 705 91 78. Fax: (022) 705 91 39. E-mail: Olivier.Maulini@pse.unige.ch. Internet: http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/maulini/
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E nseigner à des classes difficiles: C. Blaya et L. Janot
conseils et astuces
En début de carrière, on a souvent une classe qui est plus difficile que les autres, ce qui peut être décourageant et amener l’enseignant à croire que ce sont ses qualités personnelles qui sont à remettre en cause plutôt qu’un manque de compétences spécifiques. Nous vous proposons une série de conseils et d’astuces que nous avons pu relever dans la littérature nationale et étrangère sur la gestion du stress et des situations difficiles. N’oubliez pas que vous apprenez votre métier et que les erreurs sont inévitables, l’important étant de les analyser pour en tirer profit.
Apprenez à mieux connaître vos seuils de tolérance et vos capacités de contrôle. En classe Etablir dès la rentrée avec les élèves des règles de bon fonctionnement des cours et expliquer leur nécessité. Ne pas hésiter également à exprimer votre seuil de tolérance (acceptation ou non d’une casquette en cours, du chewing-gum, d’un bruit de travail à différencier d’un bruit de bavardage…), de façon à éviter l’arbitraire et l’abus de pouvoir.
groupe) mais aussi pour votre groupe-classe: en effet, en fonction de la dynamique du groupe, vous ne serez peut-être pas en mesure d’exercer la pédagogie dont vous rêviez, il faudra alors faire le deuil de celle-ci et vous adapter (il est parfois impossible dans certaines classes de les faire travailler en groupe du fait de la fréquence des conflits, vous resterez modeste et privilégierez le duo). Appliquer vous-même la courtoisie et le respect que vous attendez d’eux. Evitez les sarcasmes et les moqueries qui créeront une mauvaise relation entre vous et vos élèves, empreinte de ressentiment et sans doute de remords de votre part. Formuler des requêtes positives plutôt que des jugements sur la personne: «Pierre, commence ton exercice, s’il te plaît» vaut mieux que «Pierre, arrête de faire l’imbécile». Formuler des demandes directes plutôt qu’une question provocante: «Je te demande d’arrêter de parler» vaut mieux que «Est-ce que tu veux bien arrêter de parler?» (face à un élève difficile, on s’expose à un refus). Ne pas hésiter à féliciter un élève devant ses camarades pour une amélioration dans son comportement ou ses résultats.
Structurer la leçon en de courtes séquences qui varient les modalités de travail (oral collectif sous forme de débat / oral individuel / écrit / travail par 2 ou de groupe…). Aider les élèves dans la compréhension et réalisation de la tâche en n’oubliant pas de leur expliciter clairement l’objectif et le résultat attendu. Attention, le travail en groupe est difficile et se travaille tout au long d’une progression (par 2, puis par 3 et 4 sur des séquences courtes en faisant émerger les problèmes rencontrés). Veiller à l’appariement harmonieux des élèves (le sociogramme peut être un outil d’organisation des groupes). Essayer d’enregistrer un cours: votre voix est-elle monocorde? ressentez-vous de l’ennui? de l’agitation? Penser à la disposition de la classe la mieux appropriée pour le travail à effectuer (débat, travail de
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Le tableau de Beck (tiré de BLIN J. F. (2001). Classes difficiles. Paris: Delagrave, p. 157) Contexte
Situation
Emotions
Discours intérieur
Comportements
Conséquences
Classe de 3e en zone difficile
Un élève lit une BD pendant le cours, 3 fois je lui demande de la ranger et à la 4e il me répond avec insolence.
Tension Crainte Lassitude
Jusqu’où vont aller les élèves? Est-ce que je suis fait pour ce métier? Je suis dépassé.
Je n’ai pas su quoi répondre.
Anxiété pour la suite du cours avec cette classe.
Les sanctions doivent être justes (évitez la punition collective qui ne fait qu’augmenter un mauvais climat de classe à travers un sentiment d’injustice). Renseignez-vous sur le règlement intérieur et le régime des sanctions de votre établissement. Eviter la confrontation avec un élève devant le groupe, préférez le dialogue après le cours.
Après le cours Rencontrer des collègues avec lesquels vous partagez la même conception du métier, ils vous donneront leurs points de vue et seront un soutien. Tenter d’analyser ce qui s’est passé: qu’est-ce qui a bien marché? Qu’est-ce qui a posé problème et à quel moment? Etait-ce un événement inattendu ou bien était-ce lié à la méthode pédagogique employée? A quel moment de la journée? Etes-vous partie prenante, voire provocateur de la situation difficile? Etc. S’aider d’un outil d’analyse dont nous donnons un exemple (cf. encadré).
Le cours suivant Ecouter ce que le groupe ou l’élève a à dire sur la situation passée. Préciser que c’est bien la situation qui vous pose problème et non pas la personne de l’élève afin d’éviter toute perception négative de sa part qui ne ferait qu’envenimer la situation. Evitez «Bon, et essaye de te tenir comme il faut aujourd’hui!». Pour conclure, n’ayez pas l’impression que vous avez échoué face à un événement difficile. La frustration et
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le manque de confiance en soi sont souvent à l’origine de confrontations avec les élèves qui vous aideront par la suite à mieux connaître vos seuils de tolérance et vos capacités de contrôle. Deux outils peuvent aussi vous y aider. Ce sont deux exercices corporels très simples à faire en classe ou chez soi: 1. La respiration ventrale: le stress entraîne une respiration haute. Afin de dénouer rapidement les tensions, passer consciemment à une respiration ventrale, en ayant bien la sensation du relâchement du ventre qui se soulève au rythme de votre respiration. A noter que le nourrisson adopte naturellement cette respiration, que l’on perd par la suite sous l’effet de nos vies trépidantes. Entraînez-vous régulièrement en plaçant vos mains sur le ventre pour le sentir se gonfler et se dégonfler au rythme de l’inspiration-expiration, afin qu’en cas de crise et tension, cela devienne un réflexe. 2. L’ancrage au sol: sous l’effet du stress et dans la vie en générale, on a tendance à oublier notre corps et ses postures. On s’entraîne à se redresser pour gagner en confiance, en assurance. Assis, concentré, on commence à ressentir le sol dans la plante des pieds (doigts de pied allongés, souvent ils sont recroquevillés, respiration ventrale), et quand on se sent prêt, on se redresse bien droit, toujours bien ancré dans le sol, et on maintient cette posture de l’homme debout, confiant. Cet entraînement vous donnera une attitude de confiance et d’ouverture aux autres. Bonne rentrée et beaucoup de satisfactions professionnelles et personnelles dans votre métier d’enseignant.
( u te ur e s les a
Ne pas réprimander sans cesse, être ferme et non agressif, le plus possible en référence aux règles établies que vous rappelez avant de donner une sanction.
Catherine Blaya, directrice de l’Observatoire Européen de la Violence Scolaire (Université Bordeaux 2) et Laurence Janot, enseignantechercheure à l’IUFM d’Aquitaine (France). E-mail: obsviolence@aol.com Web: www.obsviolence.com
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Pour aller plus loin… Des livres
et des sites
Baillauquès S et Breuse E. La première classe. Les débuts dans le métier d’enseignant. Paris: ESF, 1993.
Conduire, gérer et préparer la classe primaire élémentaire et maternelle: http://prepaclasse.ifrance.com/prepaclasse
Blanchard-Laville, C. Les enseignants entre plaisir et souffrance. Paris: PUF, 2001. Clerc F. Profession enseignant. Débuter dans l’enseignement. Paris: Hachette Education, 1998. Jorro, A. Professionnaliser le métier d’enseignant. Paris: ESF, 2002. Landry, J. et Tochon F. Conseils pratiques aux enseignants débutants. Que pensent experts et novices des conseils à donner aux débutants? In Education et recherche, 2/94. Nault, T. Les forces d’incubation pour un moi professionnel personnalisé en enseignement. In Jean-Claude Hétu, Michèle Lavoie et Simone Baillauquès (dir.), Jeunes enseignants et insertion professionnelle, (p.139-159). Bruxelles: De Boeck, 1999. Perrenoud, Ph. Dix nouvelles compétences pour enseigner. Invitation au voyage. Paris: ESF, 2001. Rey B. Faire la classe à l’école élémentaire. Paris: ESF, 1998.
Gestiondeclasse.net: www.csmb.qc.ca/gesclasse/contexte.htm Ma première année. Travailler avec les élèves, les parents, les collègues: des contrats à construire: www.unige.ch/fapse/ SSE/teaching/CD-contrats/CD_ressources.html Eléments de bibliographie sur le métier et les débuts dans le métier: www.unige.ch/fapse/SSE/teaching/CD-contrats/ biblio_job.html Chantier du Laboratoire Innovation-Formation-Education (LIFE) sur l’organisation du travail: www.unige.ch/fapse/SSE/groups/ life/chantiers/life_chantier_32.html Primécole: site de pratique pédagogique pour les enseignants (débutants ou non) des écoles maternelles et élémentaires: www.primecole.com Ecole publique de Saint-Didier-sous-Riverie: conseils aux enseignants débutants: http://ecole.saint.didier.free.fr/conseils.htm La valise virtuelle des enseignants (répertoire de portails généralistes et de sites thématiques destinés aux enseignants): www.salome-online.com/zil/annu.html
La coopération en citations Une planification souple
Gestion de classe
Conseil d’un expert à un débutant Je lui conseillerais de planifier, c’est-à-dire d’avoir une réflexion à long terme, à moyen terme et puis à court terme sur la planification, tout en étant bien conscient que cette planification ne doit pas être un carcan, mais une aide. Et que ce n’est pas parce qu’on a déterminé à un moment donné que ça doit être immuable. Josée A. Landry et François V. Tochon. Conseils pratiques aux enseignants débutants. Que pensent experts et novices des conseils à donner aux débutants? In Education et recherche, 2/94.
Difficultés Vous dites: «J’ai beau leur répéter dix fois la même chose, il y en a toujours qui ne savent pas ce qu’il faut faire!» Causes probables, commentaires Vous leur répétez dix fois la même chose. Les enfants en concluent: 1. que c’est ennuyeux de vous écouter; 2. qu’il est inutile de vous écouter, puisque, de toute façon, vous allez répéter. Conseils 1. Ne répétez pas ce que vous avez dit. 2. Demandez s’il y a des questions. 3. Vérifiez que les élèves ont compris les consignes (ne vous contentez pas de: «Tout le monde a compris? OK!») Pour cela, plutôt que de leur faire répéter les consignes, demandez-leur de les interpréter: «Aristide, que dois-tu faire?» La question ainsi posée empêche l’enfant de se contenter d’une écoute passive. 4. Permettez aux enfants de revenir aux consignes s’ils ont des doutes, par exemple en les écrivant au tableau. http://ecole.saint.didier.free.fr/gestion_classe.htm
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C orinne Barras: le bonheur
Re ncontre du mois
de l’immersion linguistique D’origine grisonne, Corinne BarrasPhilipp est née à Zurich. C’est dans cette ville qu’elle a grandi et effectué toute sa scolarité, y compris l’Ecole normale. Après avoir obtenu son diplôme d’institutrice en 1977, elle a fait des remplacements dans différents degrés de la scolarité obligatoire. C’est en épousant un Valaisan francophone qu’elle est venue s’établir à Sion en 1979. Rapidement elle a cherché du travail et a d'abord donné des cours de français pour débutants à des Haut-Valaisans. Comme sa langue maternelle lui manquait, dès l'année suivante elle a enseigné l'allemand à temps partiel à l’Ecole Ardevaz, à des élèves préparant une maturité ou un baccalauréat, activité qu’elle exerce toujours à 30%. En 1998 elle a obtenu une équivalence pour enseigner en Valais dans les classes germanophones, bilingues ou l’allemand en classe francophone. Cette même année, elle a débuté une formation continue sur deux ans à l’Université de Genève afin d’obtenir un certificat en théories et méthodologies de l’enseignement des langues. Se considérant comme une «self-made woman» dans le domaine de l’enseignement de l’allemand au secondaire II, elle voulait savoir où elle se situait par rapport aux théories et méthodologies actuelles. «J’ai énormément appris durant cette formation, mais cela m’a également rassurée car j’ai pu constater que ma pratique était correcte sur de nombreux points», commente-t-elle. De 2000 à 2001, elle a aussi collaboré à temps partiel à une recherche menée par l’Institut de recherche et de documentation pédagogique (IRDP) sur le bilinguisme dans des classes de 6e primaire à Sierre. En 2001, elle est nommée adjointe au Bureau de la
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formation et des échanges linguistiques (BEL). Depuis cet été, suite au départ à la retraite d’Yves Andereggen, elle est responsable du BEL tout en n’y travaillant qu’à 30%. Sandra Schneider a été engagée à 20% pour la seconder (cf. p. 44).
Chaque échange exige une préparation, un suivi et une évaluation. Corinne Barras parle très bien le français, quasiment sans accent, même si elle prétend le contraire, du fait de son caractère perfectionniste. Avec son enthousiasme et son dynamisme, elle se sent particulièrement à l’aise avec les jeunes et parviendrait à convaincre les plus réticents du bonheur de se glisser dans une autre langue et une autre culture, le plus tôt possible. Plus que pour un apprentissage, elle plaide surtout pour une initiation précoce à l’éveil aux langues et aux cultures. Pour elle, cela ne signifie nullement qu’il faille prétériter l’apprentissage de la langue maternelle et/ou de la première langue apprise à l’école. On reconnaît là son sens de l’exigence. Malgré cette rigueur qu’elle s’applique à elle-même, elle laisse le droit à l’erreur à ses élèves. C’est même un point qui lui semble fondamental, de façon à éviter les blocages dans l’apprentissage des langues. Corinne Barras, quand vous êtes arrivée en Valais, parliez-vous déjà bien le français? Je le parlais alors comme je l’avais appris à l’école, dès le secondaire I. Je dois avouer que je préférais l’anglais et ce n’est qu’en rencontrant
mon futur mari que mon but premier a été d’apprendre le français le plus rapidement et le plus correctement possible. Pour être bien intégrée, je voulais gommer mon accent. Pourquoi avez-vous choisi la voie de l’enseignement? Au départ, si j’ai choisi l’Ecole normale plutôt que de poursuivre vers des études universitaires, plus longues, c’était pour être rapidement indépendante. Par la suite, lorsque j’ai effectué des remplacements, s’est greffée l’envie d’enseigner à des élèves du secondaire II. Et qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’organiser des échanges linguistiques? L’enseignement et les échanges sont complémentaires: en classe, on apprend la grammaire, le vocabulaire et les structures de la langue, ce qui est indispensable, mais pour pouvoir communiquer dans un contexte authentique, il faut aller dans un lieu où la langue est parlée. C’était donc une combinaison idéale que de pouvoir d’une part enseigner en salle de classe et d’autre part motiver des jeunes à partir pour pratiquer la langue. Quels sont les principaux champs d’action du BEL? Les missions sont très vastes. Naturellement le travail principal concerne l’organisation d’échanges individuels, de groupes ou de classes, tous degrés confondus, puisque dès la 5e primaire il est tout à fait possible d’envisager un échange de courte durée. Chaque échange exige une préparation avant, demande un suivi pendant, surtout pour les séjours de moyenne et de longue durée, et nécessite une évaluation après pour connaître ce qui peut être amélioré.
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Outre les tâches administratives assurées en grande partie par Paula Gaillard, secrétaire du bureau, l’organisation des échanges implique de nombreux contacts, soit lorsqu’on vient nous demander des renseignements, soit lorsque nous allons faire des présentations dans les écoles. Nous informons aussi les enseignants des différentes possibilités existantes, car nombre d’entre eux organisent euxmêmes des échanges de classes. En dehors de cela, il y a, entre autres, la participation à des colloques ou aux rencontres avec les responsables des différents bureaux d’échanges linguistiques sur le plan suisse. Quelles sont les priorités du BEL? Notre objectif est de donner à davantage de jeunes encore l’occasion de partir. Pour cela, nous devons trouver les moyens de les atteindre. Avec ma nouvelle collègue, nous souhaitons développer un site Internet. Ce serait l’occasion de diffuser davantage de témoignages de jeunes ayant tenté l’expérience, sachant que leurs propos sont plus incitatifs que les discours d’adultes. Le nombre d’échanges est-il en augmentation? Oui, les chiffres sont dans l’ensemble en constante progression, surtout pour les échanges de courte durée. Dans le cadre de CH Echange par exemple, une centaine de jeunes, essentiellement du secondaire I, en ont bénéficié en 2003-2004. Les échanges d’une année à l’intérieur du canton sont assez stables au CO, avec par contre une baisse de participation des collégiens, surtout marquée au début de l’introduction de la nouvelle maturité. De nouvelles destinations se sont ajoutées… Certes, mais les échanges se font essentiellement avec le Haut-Valais, la Suisse alémanique et l’Allemagne, ce qui est logique étant donné que le Valais est un canton bilingue. A côté
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de cela, nous menons un projet pilote au secondaire II avec l’Angleterre et nous avons aussi commencé à développer les échanges avec l’Italie. Vous rendez-vous sur place avant de conseiller un nouveau lieu? Oui, car cela me permet ensuite de mettre en confiance les jeunes et leurs parents. Quels avantages voyez-vous dans l’échange par rapport au séjour linguistique? L’échange offre une meilleure garantie de bon déroulement, puisqu’il y a deux partenaires impliqués. Les mêmes échanges se répètent fréquemment sur plusieurs années parce qu’une amitié est née entre les jeunes, mais aussi entre les parents. Et basé sur la réciprocité, l’échange permet d’être ouvert à tous. Tous les jeunes sont-ils motivés à partir? La majorité des jeunes que nous rencontrons sont prêts à partir, mais il arrive que certains soient un peu poussés par leurs parents. Il faut cependant stimuler sans forcer, auquel cas le risque d’échec est grand. Les jeunes ont-ils les mêmes a priori que les adultes sur l’allemand, souvent perçu comme une
langue rigide et difficile à apprendre, en comparaison avec l’anglais? Au primaire, les recherches ont démontré que les enfants n’ont pas de préjugés. Les appréhensions ne se développent que progressivement. Les méthodes sont aujourd’hui plus communicatives et ludiques, mais quand on constate par exemple toujours les mêmes erreurs de déclinaison de l’adjectif au secondaire II, on peut se demander si nous, enseignants d’allemand, ne nuisons pas à la motivation avec nos exigences. Il y a un équilibre à trouver entre structuration et expression, pour autant bien sûr que la communication reste compréhensible. Quant à l’anglais, c’est vrai qu’on se débrouille plus rapidement, mais c’est aussi une langue difficile passé ce stade. De plus, il ne faut pas oublier que les élèves qui apprennent l’anglais ont déjà commencé à apprendre une deuxième langue, ce qui simplifie son acquisition. Entre Romands et Alémaniques, l'anglais devient de plus en plus langue de communication... Je trouverais mieux que chacun puisse s’exprimer dans sa langue et que l’autre la comprenne, ce qui plaide pour le maintien de l’apprentissage de l’allemand ou du français comme deuxième langue. Dans cette perspective mais aussi pour améliorer les résultats de la Suisse alémanique dans les tests comme PISA, un effort doit par ailleurs être fait concernant l’apprentissage précoce de l’allemand standard. Que changeriez-vous dans les programmes d’enseignement d’allemand au secondaire II? Je pense que l’on devrait encore proposer davantage de textes de différentes sources et surtout des thèmes susceptibles d’intéresser les jeunes, pour qu’ils découvrent le plaisir de lire en allemand. Propos recueillis par Nadia Revaz
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L es revues
Passage
en revues
du mois Vers l’éducation nouvelle
une succession de plans d’action qui montrent que ni les hommes politiques ni les juristes ne parviennent à répondre de façon efficace à la violence scolaire. Pour les médias aussi, le traitement du sujet ne se fait pas sans difficulté avec tantôt des événements montés en épingle, tantôt des événements étouffés. www.lemonde.fr/mde
utile? L’enfant violent: pourquoi, comment? Que se passe-t-il à la récré? Quel est le nouveau statut de l’enfant: enfant roi ou enfant proie? Comment se transmettent les pratiques alimentaires? Telles sont les questions qui soustendent ce dossier qui tente de dévoiler quelques-uns des mystères de l’enfance. www.scienceshumaines.com
Les Cahiers pédagogiques
La revue Vers l’éducation nouvelle s’intéresse dans sa dernière édition à la création de conditions de rencontre avec le livre. Claire Boniface, inspectrice de l’Education nationale et chargée de mission au CNDP, insiste sur l’éternelle nécessité de partenariat. www.cemea.asso.fr
Toutes les revues mentionnées dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque-Valais (Centre de documentation pédagogique).
Les Cahiers pédagogiques traitent du thème des sciences humaines. Le sujet est abordé sous l’angle de l’histoire et de la géographie et des sciences économiques et sociales. Chacun des articles pose la question du rapport entre les disciplines universitaires et les disciplines scolaires enseignées à l’école, en d’autres termes du lien entre savoir savant et savoir enseignable. Dans une troisième partie, il est question des zones de convergence entre les disciplines faisant partie du champ des sciences humaines. Ce numéro propose également un mini-dossier sur l’école en Belgique. www.cahiers-pedagogiques.com
Le français dans le monde
Sciences et vie Junior Le monde de l’éducation La dernière livraison du Monde de l’éducation s’intéresse aux non-dits de la violence à l’école. Le dossier met en avant
Plus de 12 000 espèces d’animaux et de plantes sont en danger. Lesquelles protéger en priorité? Cet intéressant sujet est développé dans le dernier numéro de Sciences et vie Junior. On y parle aussi de thèmes futuristes, comme la vision augmentée ou historiques sur la question de l’âge de la Terre.
Sciences humaines Le dernier hors-série (no 45) de la revue Sciences humaines est consacré à l’enfant. Psychologie et développement, éducation et socialisation ainsi qu’économie et consommation sont les trois axes développés. Comment s’acquiert le langage? A quoi sert l’imagination dans le développement de l’enfant? La résilience est-elle un concept
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L’édition estivale de la Revue de la Fédération internationale des professeurs de français consacre son dossier aux Jeux olympiques. La rubrique Formation pose la question de savoir s’il faut faire lire des œuvres littérales ou des extraits. Cette interrogation part du constat que nombre d’élèves ne prennent pas de plaisir à lire en cours de langue, en l’occurrence en classe de français langue étrangère, parce qu’ils n’ont pas un niveau suffisant pour maîtriser des œuvres intégrales et que les extraits ne les motivent guère. www.fdlm.org
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Education musicale
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I déalement, une classe devrait Bernard Oberholzer
Ces propos, je ne les ai point inventés, vous l’imaginez bien, mais je les ai trouvés dans les «informations pour les enseignants»1, directives édictées par le service de l’enseignement de DECS. Réjouissons-nous!
La chanson (ou la danse) comme objet de détente et de motivation Quel que soit le degré scolaire (et le talent de l’enseignant), cela est réalisable, n’en doutons pas. Je sais d’ailleurs que cela se passe déjà dans de nombreuses classes. Si, malgré tout, il y a encore des doutes, profitez des nombreux documents sonores à disposition soit auprès de vos collègues, soit dans les offices de documentation, soit à la HEP, au service de l’animation2. Et si chaque classe valaisanne était dotée d’un «gardien de la chanson» à qui on confierait le rôle de rappeler à l’enseignant qu’il est temps de chanter (ou de danser)?... De toute manière, les élèves, eux, vont apprécier.
Grille horaire et… atelier thématique Comme vous le savez, la musique a été touchée par la réorganisation: 1 à 4P: 90 minutes avec une répartition de 3 à 4 moments par semaine, 5-6P: 45 minutes avec 2 moments par semaine. Mais, bonne nouvelle, figure en bonne place «l’atelier thématique» d’une période (de 3 à 6P) permettant de développer, du moins je l’espère vivement, des projets concernant la musique. Cependant, il est important d’avoir une lecture pédagogique de la grille horaire…
( Résonances - Septembre 2004
chanter tous les jours… Planification annuelle Vous pouvez vous baser sur les moyens d’enseignement officiels dont vous trouverez la répartition sur le site de l’animation musicale mentionnée. La référence, pour le moment, demeure le Plan d’études (GRAP), mais il pourrait être intéressant de vous inspirer du PECARO, soit par la série d’articles que
vous trouverez également sur le site, soit en consultant le site de la CIIP (Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin)3. Il me paraît indispensable, en début d’année, d’établir un répertoire de chansons (chansons par classe, chansons communes par établissement…), en négociant peut-être avec les élèves et avec, le cas échéant, les collègues de l’établissement scolaire. Nul besoin de vous préciser les avantages de cette manière de faire.
le plus haut possible la place et le rôle des dites branches artistiques. Une réadaptation du plan d’études à la lumière de PECARO va être entreprise dès cet automne. Je ferai appel à certains enseignants. Merci d’avance pour votre disponibilité. Un groupe de travail, présidé par M. Pierre-Alain Barras, a déjà mis sur rail la fête cantonale de chant 2006 (Sion). Cela sera l’occasion de proposer aux classes des musiques originales, susceptibles de renouveler le répertoire. Dès cet automne également, Jean-Maurice Delasoie et moi-même sommes à disposition des centres scolaires, dans le cadre du cours 9.03 intitulé «Répondre aux besoins des enseignant-e-s et présenter des documents»4.
I have a dream… Je m’imagine, déambulant dans un centre scolaire. A tout moment, j’entends de la musique dans telle classe, dans une autre, dans une autre encore… de manière continue. Et si vous n’êtes pas encore convaincus que chanter (danser) tous les jours est bénéfique, demandez l’avis des élèves. Ils savent cela, eux, entre autres choses…
Notes
Le saviez-vous? Il existe la commission des arts, présidée par M. Michel Barras, inspecteur scolaire, et qui comprend des représentants de toutes les branches artistiques, y compris l’art culinaire. Cette commission a pour rôle de faire des propositions pour maintenir
1
Informations pour les enseignants, liées à l’introduction de la nouvelle grille horaire/primaire (selon les directives du 9 mars 2004).
2
http://musique.ecolevs.ch
3
www.ciip.ch
4
DECS, Formation continue du personnel enseignant, programme des cours 2004-2005, HEP, www.hepvs.ch.
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E tonnant gypaète! s’intéresse aux carcasses d’animaux lorsqu’il n’en reste que les os. Grâce à ses puissants sucs digestifs, il est capable de digérer les os et d’en tirer de précieuses
i r o nn e m e n t
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Aujourd’hui dans cette rubrique, il ne sera question ni d’élève, ni d’enseignant. La première place est accordée à un grand oiseau… qui a aussi quelque chose à nous apprendre!
Env
Samuel Fierz
pour une heure d’échanges. A cet effet, il a conçu tout un matériel pédagogique: plumes, images de l’oiseau grandeur réelle, petit diaporama... Et si le gypaète passionne la classe, il pourrait même l’emmener en excursion, moyennant cette fois une rétribution à convenir. Les intéressé-e-s peuvent contacter directement M. Gabbud au 079 204 98 63.
Notes 1
Dr Coolidge, W.A.B. (1913): Les Alpes dans la nature et l’histoire.
2 Les
Oiseau mythique D’une envergure avoisinant les 3 mètres (env. 80 cm de plus que l’aigle!), le gypaète barbu est longtemps resté mal connu. L’imaginaire collectif s’est donc chargé de lui inventer un mode de vie, complètement mythique: «On sait par des récits tout à fait authentiques que le Lammergeier (nom allemand du gypaète signifiant «aigle des agneaux») s’est occasionnellement attaqué à des enfants. Renchérissant sur les faits, la tradition attribue à ce carnassier une tendance marquée à emporter dans son aire les bébés mal surveillés»1. Les conséquences de ces légendes n’ont rien d’imaginaire! Traqué dans tout l’arc alpin, le dernier gypaète tombe dans le val d’Aoste en 1913.
valeurs nutritives. Pour briser les os de grande taille, l’oiseau les lâche d’une hauteur de 30 à 80 m, puis pique pour s’emparer des morceaux. Il n’élève que péniblement un petit par année et est très sensible aux dérangements.
Une difficile réintroduction Depuis 1973, des tentatives de réintroduction ont eu lieu dans les Alpes. Plusieurs se sont soldées par des échecs. Dès 1987, l’oiseau vole en Haute-Savoie; dès 1991, on en installe dans le Parc national suisse; en 1997, un premier couple se forme et parvient à se reproduire en Savoie. Très mobiles, les gypaètes sont fréquemment observés dans les Alpes valaisannes (zones rocheuses de la rive droite: Loèche, Derborence, coude du Rhône) et l’on s’attend à ce qu’il y niche un jour.
Tordre le cou à la légende
Le gypaète en classe
En fait, le gypaète est un grand pacifique. Il n’emporte ni bébé (tout comme l’aigle d’ailleurs!), ni agneau; il ne s’attaque pas au chasseur en mauvaise posture, ni au chevrier isolé. L’oiseau est un charognard: il
Accompagnateur en moyenne montagne2, Bertrand Gabbud a consacré son travail de diplôme au gypaète. Désirant partager sa passion pour l’oiseau, il se met à disposition des classes qui voudraient le recevoir
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accompagnateurs de moyenne montagne sont des professionnels de la montagne formés pour faire découvrir les multiples facettes du milieu naturel en toute sécurité.
En raccourci CDIP
Harmonisation des objectifs de l’école obligatoire Dans leur programme de travail, les directrices et directeurs cantonaux de l’instruction publique définissent leurs objectifs en ce qui concerne le développement du système suisse de formation. Leurs priorités stratégiques sont les suivantes: élaboration de standards contraignants pour l’école obligatoire (HarmoS), mise sur pied d’un monitorage de la formation à l’échelon national, poursuite du développement de l’enseignement des langues, renforcement du statut de la profession enseignante. A signaler que le projet HarmoS entre dans la phase de l’élaboration scientifique des standards de formation. www.cdip.ch > communiqués de presse.
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i r o nn e m e n t
D eux projets pour 2004-2005
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Env
Touchant de près ou de loin à la Connaissance de l’environnement, voici deux occasions de se lancer dans des projets mobilisateurs. Il s’agit d’un bref rappel1. Renseignements plus détaillés auprès de Samuel Fierz (samuel.fierz@hepvs.ch, 024 486 22 13).
Phénoclim Ce projet propose aux classes d’observer attentivement la végétation autour de leur école. Le but est de déterminer si la période de végétation se modifie comme dans le Nord de l’Europe, où son démarrage s’est avancé d’un mois en 20 ans! Les observations se font sur la base de consignes très simples: les élèves notent la date de la chute des feuilles, la durée de l’enneigement, la date d’apparition des feuilles et des fleurs, etc. Toutes les données sont centralisées puis restituées aux classes qui peuvent comparer leurs observations
avec celles des vallées voisines et réfléchir aux effets de l’altitude ou du climat sur la végétation. Des fiches pédagogiques proposent chaque trimestre des pistes de travail, par exemple sur l’écologie des plantes étudiées ou sur des petites expériences à réaliser. A la demande, un spécialiste peut intervenir dans la classe. Organisé par le CREA2 avec le concours du Musée cantonal d’Histoire naturelle, ce projet est prévu pour des enfants de 8 à 12 ans. La démarche suggérée est parfaitement dans l’esprit des programmes d’environnement car l’élève se questionne, observe et recherche, réfléchit à son environnement et le comprend. Elle s’accorde particulièrement bien avec les thèmes de l’arbre en 4P, des plantes à fleur en 5P, des milieux et de leur écologie en 6P.
Concours «Prenez l’air» Pour sa 10e édition, le concours Environnement+Jeunesse invite toutes les classes romandes (enfantine à 9e) à «prendre l’air». De multiples pistes d’activités sont imaginables pour permettre aux élèves de sortir dans leur environnement et d’y devenir plus sensibles. Toutes les disciplines scolaires sont concernées: sciences (ex. respiration, techniques de vol, pollution atmosphérique, physique de l’air), ACM (ex.: création d’objets se jouant du vent), géographie (ex.: nuages, pressions), français (ex.: l’air mis en mot), histoire (ex.: la conquête des airs) ou encore chant (ex.: le souffle se fait musique). Inscription jusqu’au 29 oc-
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tobre 2004; remise des travaux: 8 avril 2005; journée festive pour les lauréats: 1er juin 2005 (Fribourg).
Notes 1
Présentation détaillée des deux projets dans Résonances: Juin 04 (Phénoclim) et Mai 04 (Concours E+J).
2
Centre de recherches sur les écosystèmes d’altitude, basé à Chamonix. www.crea-chamonix.org
Activités nature en Valais Dimanche 26 septembre - Derborence Excursion: «Parc naturel du Muveran». Inscription au tél. 027 606 47 32 (La Murithienne). Vendredi 15 octobre 20 h 25 Collège de la Planta, Sion Conférence: «Les mouflons en Valais». Christine Morciano (La Murithienne).
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Carte
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Troistorrents: commémoration
bla nc he
du 30e anniversaire du CO Il n’est pas aisé de justifier un projet d’école auprès des instances politiques des communes non engagées totalement sur le plan administratif ou ne répondant à toute sollicitation qu’au pro rata de leur quota d’élèves. C’est le cas d’un cycle pluricommunal comme celui du Val d’Illiez, où la forte position de Troistorrents, village titulaire, n’autorise que rarement la fédération des idées et des actes. Nous en avons vécu, en juin de cette année 2004 – dans le cadre de l’organisation exceptionnelle d’une célébration du «trentenaire» de notre école sous l’appellation généralisée de «Cycle d’orientation» – la triste et dure réalité. Troistorrents étant le siège administratif de l’école et le réservoir majoritaire des élèves, notre commune a démontré une nouvelle fois sa vocation et sa détermination à s’engager pour son école. Certes, il s’agissait tout d’abord d’un projet dont la motivation profonde échappait à la plupart des personnes interpellées, sans doute parce que le cycle d’orientation étant un degré d’enseignement partagé par 21 régions valaisannes, on ne voyait pas la raison pour laquelle il fallait que Troistorrents se distingue en en «fêtant» le 30e anniversaire. Pourquoi d’autres régions n’avaient-elles pas eu une velléité similaire? D’abord parce que toutes n’en sont pas à 30 années d’existence, le CO de la Vallée d’Illiez ayant été le cycle-pilote pour le Valais romand de la nouvelle version du secondaire du premier degré,
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en 1974. Ensuite, du fait de l’existence de trop grands centres scolaires, pour lesquels une telle mise en place aurait été trop lourde et trop onéreuse. Enfin, en raison de la perte - pour ces grands centres surtout, mais d’une manière générale
Semaine du 21 au 25 juin 2004 - projet d’école. pour tous les cycles - d’une certaine identité scolaire locale que la «centralisation» mise en place partout il y a une trentaine d’années, sans le vouloir bien sûr, a peut-être émoussée par sa «grosse machine» et avec le temps. Mais là n’est pas le problème. La vraie question est la suivante: quel intérêt y a-t-il à vouloir justifier une initiative qui déjà seulement en soi trouve sa raison profonde, même si elle est le fait d’un seul cycle? Les meilleures initiatives ne sont pas toujours d’émanation collective. Mais il existe dans les milieux responsables des choses de l’éducation de telles inerties
qu’il est bon parfois d’y voir clair en mettant les choses à plat. Donc point de justification, mais plutôt une belle et franche explication. La deuxième pierre d’achoppement fut l’envergure à la fois fonctionnelle et financière de l’enjeu. En effet, une nécessité hélas connue de tous les enseignants et extrêmement pénible à gérer consiste à «habiter» efficacement la semaine qui suit les examens cantonaux. Cela est un problème chaque année renouvelé en raison surtout de la non coordination entre les cycles des dates de fin d’année scolaire. Lorsque me fut proposée la tâche d’organiser cet anniversaire, la première idée qui s’est imposée à moi, tout naturellement, tant à l’égard des élèves qu’à celui des enseignants, a été de mettre en forme une activité qui s’étendrait sur toute la semaine. Et puis, tant qu’à faire, pour le «trentième», une seule journée, voire deux, eût été misère et peau de chagrin. Oui, la semaine entière s’imposait pour une telle manifestation! Ensuite, cette activité devait impérativement avoir une dimension pédagogique, afin que le temps scolaire ne soit pas dénaturé et que le rôle de l’école y conserve toute sa valeur. Enfin, l’activité elle-même devait revêtir assez de particularité pour qu’elle ne soit pas une pâle copie de ce que l’on peut faire d’ordinaire au cycle dans des activités annexes, par manque de temps et surtout de moyens. L’engagement de profes-
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sionnels ne pouvait être que le parfait garant d’une intervention rare et séduisante pour nos élèves. Cet aspect nous a été reproché par certains responsables communaux, arguant que les enseignants auraient pu se charger eux-mêmes d’animer cette semaine et qu’il était regrettable de devoir faire appel à des «étrangers» pour une telle commémoration. Et que feraient d’autre part les enseignants durant cette semaine? Ce n’est pas la première fois que l’on entend de tels propos de déconsidération à l’égard de notre profession. Je puis assurer à tous nos fidèles détracteurs que le rôle des enseignants durant cette semaine a été d’une importance capitale: il a assuré le bon fonctionnement des ateliers par la présence constante de sa fonction d’autorité auprès des élèves; il a veillé au bon déroulement des relations entre élèves et intervenants; et il a pu agir comme assistant auprès des intervenants. Ceuxci n’auraient d’ailleurs jamais pu fournir le meilleur d’eux-mêmes – tout bons Valaisans ou étrangers qu’ils fussent – s’il leur avait fallu gérer seuls leurs ateliers. L’aspect financier fut un cheval de bataille de non moindre importance et de tous les instants: une première estimation comprenait un aspect plus festif de la manifestation, avec chapiteau implanté dans le village,
football local n’ont pas favorisé ce déplacement! Mais il est certain que le désintéressement général en est la cause principale. Le deuxième plan donc, devisé à Fr. 28’000.–, plus raisonnable, nous permit de mener à bien une semaine d’activités extrascolaires d’une très grande qualité, au travers desquelles nos élèves et leurs enseignants ont pu trouver – grâce à la présence très engagée des intervenants – leur content de pédagogie informelle, de didactique nouvelle, de culture du spectacle et de ludique diversité.
Des ateliers divers interventions de la troupe dans le quotidien de ses habitants et pour ceux-ci, spectacles deux ou trois soirs dans la semaine. Ce premier plan étant devisé à Fr. 40’000.–, nous avons pris la décision de renoncer au chapiteau en ramenant le tout à une dimension plus intime au Cycle, la commémoration ne suscitant guère l’enthousiasme de la population et notre désir le plus cher, à notre directeur Emile Crépin ainsi qu’à moi-même, étant finalement de mettre l’accent sur l’aspect pédagogique et non festif de cette commémoration. Bien nous en prit puisque le seul spectacle réservé aux habitants de la vallée le vendredi soir 25 juin 2004 à 20 h 30 ne vit la présence que de 20 personnes! Il est vrai que la Coupe d’Europe et le
La rubrique carte blanche Pour rappel, la carte blanche est une rubrique libre qui vous est ouverte, à vous enseignants de tous les degrés de la scolarité, pour que vous puissiez raconter la vie de votre classe, vous exprimer sur un sujet en lien avec l’actualité pédagogique, ouvrir un débat, parler d’une activité enthousiasmante que vous avez menée en classe ou laisser la parole, la plume ou le crayon à vos élèves. A vous de modeler la rubrique à votre guise, sous la forme d’un coup de cœur ou d’un coup de gueule. Les seules contraintes sont liées à la longueur des textes envoyés. Si vous souhaitez réserver cet espace pour un prochain numéro, contactez la rédaction (tél. 027 606 41 52, nadia.revaz@admin.vs.ch).
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Venons-en au programme proprement dit: toutes les matinées ont été divisées en ateliers divers, tous ayant comme dénominateur commun les métiers du spectacle. 11 ateliers gérés par la troupe engagée dans ce but, une troupe de 15 intervenants, la Compagnie Alter-Nez de Grenoble, Compagnie de professionnels du spectacle, justement aguerris à ce genre d’activité, à savoir en possession non seulement d’une grande maîtrise de leur profession, mais encore de la capacité longuement éprouvée d’enseigner leur art aux enfants. Cette troupe a donc animé des ateliers de Conte, d’Ecriture, de Magie, de Cirque, de Théâtre, de Clown, de Maquillage, de Chant et de Photo. En début d’après-midi, un gros atelier de Chant réunissait plus de 130 élèves sous la houlette d’une incroyable professionnelle du chant et un atelier de Percussion-batucada en groupait 20 autres. D’autre part, le Cycle lui-même avait mis sur pied deux ateliers: un grand atelier de Danse autogéré et un atelier de Sport, qui tous deux ont eu un franc succès lors de leur présentation le vendredi matin. En effet, chaque atelier a pu présenter le fruit de son travail devant les parents et amis durant toute la matinée du vendredi 25 juin. Le public est d’ailleurs,
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cette fois-ci, venu nombreux et chaleureux pour saluer les prestations de nos élèves et nous les en remercions sincèrement. Chaque journée se terminait par un spectacle joué par la troupe. Au total 5 spectacles leur ont été proposés dans la semaine: un spectacle de conte, un de magie, un spectacle absurde et deux pièces de théâtre clownesque. D’autre part, des Impromptus, petits événements ponctuels créés par la troupe au cours de chaque journée et au fil des jours, invitaient les élèves à se manifester en toute liberté. Cela a été pour nous, les enseignants et pour les intervenants, un véritable puits d’«enseignement» concernant le comportement de nos élèves en face d’une telle approche. En effet, si les premières réactions furent un peu libres et spontanées, nous avons pu constater leur affinement et leur sensibilité au fur et à mesure des jours. Au bout de deux jours, le Cycle d’orientation de Troistorrents avait pris une allure de grande scène de théâtre. Nous avons aussi constaté à quel point les élèves se sont motivés dans leurs ateliers par le sérieux et l’application dont ils ont fait preuve à la présentation de leurs travaux. Nous avons pu remarquer dans quel respect ils tenaient finalement les intervenants de la troupe et leur métier du spectacle. Il faut préciser enfin que trois petits ateliers de Presse ont été menés par trois enseignants afin de créer un journal et un cédérom relatant les divers événements de la semaine. C’est dire à quel point les activités furent complètes et foisonnantes.
Quelques questionnements L’organisation de cette manifestation m’a suggéré plusieurs questionnements. Le premier me fait réfléchir à la question de la diversité au cycle. Ne pourrait-il pas y avoir place pour plus d’activités particulières, dès lors qu’elles seraient formatrices et constructives, à l’image de cette dernière semaine de juin, qui pourrait être chaque année renouvelée, dans une moindre importance
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certes, mais en se donnant toutefois les moyens de diversifier efficacement l’horaire-classe habituel? Le deuxième est d’ordre relationnel avec le monde: ne pourrait-on pas appeler à plus de respect et plus d’intérêt à ce que fait l’enfant à l’école? C’est aux parents de revaloriser l’école auprès de leurs enfants en mettant plus de sérieux et de conviction à les suivre durant leurs études et lorsque d’autres activités viennent les mettre en valeur. Le troisième est d’ordre matériel et appellerait à plus de générosité de la part des autorités lorsqu’il en va du mieux-être de la jeunesse.
En raccourci Musée de Bagnes
Louis et Pierre Courthion Jusqu’au 31 octobre 2004, le Musée de Bagnes présente une exposition sur les traces de Louis Courthion (1858-1922), journaliste, historien et écrivain et son fils Pierre, peintre, poète puis critique d’art (1902-1988), ayant tous deux choisi le chemin de l’exil. Au travers de tableaux, d’estampes, de livres rares et de manuscrits, cette exposition propose un voyage en zigzag entre Bagnes, Genève et Paris.
Enfin, corroborant d’ailleurs les trois points précédents et étant l’enseignement essentiel de cette belle et grande semaine vouée aux métiers du spectacle, soyons sûrs que lorsque la jeunesse est encadrée dans un processus libre et constructif, à la fois créatif et formateur, la nature, la générosité, l’ampleur de son engagement pousse à notre plus profond respect. C’est enfin à la générosité toute particulière de la Commune de Troistorrents, à son président Guy Martenet et à ses conseillers communaux, aux parents des élèves, à l’Etat du Valais, à la Loterie romande, aux banques Raiffeisen de la Vallée ainsi qu’à divers sponsors, que nous devons d’avoir pu mener à bien ce projet exceptionnel par la richesse des engagements, tant des élèves qui ont démontré à quel point on peut leur faire confiance quand on met à leur disposition les moyens qu’ils méritent, tant des professionnels et des enseignants qui ont su faire de cette semaine un moment scolaire différent et enrichissant. Soyons certains qu’aucun des élèves qui étaient présents en juin 2004 au cycle d’orientation de Troistorrents ne l’oubliera. Christian Michaud, enseignant au cycle d’orientation de Troistorrents
Formation des enseignants
Des bachelors dès l’été 2004 Le bilan intermédiaire est positif en ce qui concerne la fréquentation des hautes écoles pédagogiques: avec leurs 5500 étudiants, ces dernières constituent en effet une offre de formation très attractive au degré tertiaire. Dès l’été 2004, les premiers diplômés des filières préscolaire/primaire obtiennent également un bachelor eurcompatible. Autre nouveauté: certaines qualifications complémentaires acquises dans le domaine de l’enseignement pourront désormais être reconnues sur l’ensemble du pays. www.cdip.ch > communiqués de presse.
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Eric Berthod
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A ngel Duarte (peinture)
Ecole
et musée
et Pierre Mariétan (musique)
Le Musée cantonal des beaux-arts présente jusqu’au 26 septembre 2004, à l’Ancien Pénitencier, une importante exposition-installation commune de deux artistes: le peintre et plasticien Angel Duarte (né en 1930 en Espagne), et le compositeur et acousticien Pierre Mariétan (né en 1935 à Monthey). En jouant de la complémentarité entre
nale de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses dix ans plus tard, Duarte est également à l’origine du groupe Y, un collectif de recherches plastiques actif en Valais à partir de 1967. L’Espagne lui a consacré d’importantes expositions rétrospectives au cours de ce ces dernières années.
L’émigré
Angel Duarte: Hommage à Zurbarán – peinture. peinture et musique, l’installation jette des ponts entre ces deux expressions et révèle leur parenté. L’événement se situe dans la continuité de l’exposition d’art contemporain Encore! La force de la répétition (octobre 2001) et entend rendre hommage aux parcours croisés – entre immigration et émigration culturelles – de deux pionniers de la modernité valaisanne qui ont exploré de nouvelles expressions artistiques et les ont promues dans leur canton d’origine ou d’adoption.
L’immigré Angel Duarte, membre du prestigieux groupe de recherches plastiques espagnol Equipo 57, s’est établi en Valais en 1961 où il vit toujours. Il a alors agi comme un catalyseur sur la scène artistique cantonale, qu’il a résolument contribué à orienté vers les tendances d’avant-garde. Membre fondateur de l’Association valaisanne des artistes en 1963 et de la section canto-
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Pierre Mariétan, compositeur de musique instrumentale, vocale et électro-acoustique, a notamment poursuivi sa formation aux Conservatoires de Genève et de Venise, à la Hochschule für Musik de Cologne et à la Musikakademie de Bâle avant de s’installer, au milieu des années soixante, à Paris où il a fait l’essentiel de sa carrière de compositeur, de chercheur et de pédagogue. Il a enseigné aux universités de Paris I et VIII, et à l’Ecole d’architecture de Paris La
Villette. Il est depuis plus de trente ans producteur de l’Atelier de création radiophonique à France Culture. Fondateur du Groupe d’étude et de réalisation musicale (GERM) en 1966, il dirige aussi le Laboratoire acoustique et musique urbaine (LAMU) qu’il a créé en 1979. Il a imaginé les Rencontres musiquearchitecture-écologie, qui ont lieu tous les ans en Valais depuis 1998.
Pierre Mariétan: Voix captives – musique. L’exposition-installation occupe les cellules de l’Ancien Pénitencier de Valère. Les deux artistes les investissent alternativement par des compostions plastiques ou sonores, dans un principe d’installation sérielle fondée sur la séquence d’espaces analogues. Angel Duarte place dans chacune de «ses» cellules une composition peinte, de la série récente de l’Hommage à Zurbarán, à la géométrie élémentaire. A cette peinture pure correspond le pur son de Mariétan qui diffuse sa voix enregistrée pour restituer la résonance et la qualité sonore de chaque espace et conférer à celui-ci sa quatrième dimension. Ce travail traduit la sensibilité de Mariétan à la variation qualitative de l’environnement acoustique. La sérialité de l’intervention répond à l’ordonnance répétitive de l’architecture du pénitencier. Le caractère minimaliste de l’installation souligne sa dimension méditative et sa pureté plastique.
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Face à un mur de près de 4 mètres de haut la question de la sécurité s’est vite posée pour Muriel Bonvin, enseignante spécialiste ACM, qui portait l’intégralité de ce projet sur ses épaules. Grâce au thème qu’elle a choisi en fonction de cette contrainte: «un fond sous-marin», une solution a été trouvée. Le bas du mur a été réservé aux enfantines pour traiter «le sable», tandis que les 1 et 2 P ont travaillé sur «les poissons». Les projets de ceux-ci ont été sciés et poncés par les plus grands élèves, puis rendus à leurs créateurs pour être peints. Un travail en classe qui a évité bien des cascades et garanti un effet de relief intéressant quand les poissons furent fixés contre le mur peint. Grâce à l’implication des maîtresses enfantines un travail sur la matière et la structure a pu être mené avec les plus jeunes artistes. Après une
Un fond sous-marin à Arbaz.
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Sandra Coppey Grange
tation de ces scènes, tandis que les plus petits ont réfléchi à quels étaient les éléments-clés du récit et les ont dessinés avant d’aller les placer et les peindre en les intégrant dans les différentes scènes. Au centre du récit en images les 5 et 6 P ont peint, sur la base d’un minutieux travail d’observation, une vue de leur village. Une œuvre qui fut fêtée à sa juste valeur!
Voici 3 projets d’établissements menés en Arts visuels et ACM ayant une base commune. Il s’agissait dans les 3 cas d’un projet de peinture murale intérieure, impliquant tous les enfants du centre scolaire. Grâce à la réflexion et à la créativité des enseignants, chacun de ces projets a pu prendre une dimension très personnelle et développer ses propres caractéristiques. Points forts:
Arbaz: techniques mixtes
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G alerie de projets
ACM
relief pour Un fond en é par sable réalis évoquer le e. in nt fa en les élèves d’
première approche du matériau et des outils en classe, les enfants sont venus appliquer du mastic Moltofil à l’aide de petites spatules, en couche épaisse et en essayant d’y laisser le plus de traces possibles. Puis dans la masse fraîche ils ont incrusté quelques coquillages aux dimensions qui font rêver, fruit de la patiente collecte d’une tata attentionnée. Une fois sèche, ils ont coloré cette surface avec une peinture très diluée.
St-Pierre-de-Clages: autour d’un récit Pour l’ensemble du corps enseignant de St-Pierre il était clair que le thème de ce travail devait être en lien avec leur village, leur patrimoine, leur église et leurs vignobles. Ils eurent ainsi l’idée de mettre en image la légende du dragon de l’église de St-Pierre. L’aventure débuta avec la venue en classe de Mme Josiane Pont, artiste, enseignante à la retraite, mais surtout en la circonstance: conteuse. Nourris par ce captivant récit, les plus grands ont travaillé au découpage de l’histoire en scènes à illustrer. Les 3 et 4 P se sont lancés dans la représen-
Massongex: la technique au service du détail Après une semaine de votations qui ont donné la possibilité à chaque élève de choisir parmi les 7 thèmes proposés par chaque classe, c’est autour de «la jungle et ses animaux» que tout le monde s’est mis au travail pour l’élaboration des projets. La grande difficulté a alors été de rassembler tous ceux-ci en un seul. Le tout, dans le but d’habiller deux parois d’un vestiaire comprenant porte, fenêtres, radiateurs, bancs, crochets et poubelle! Grâce aux plans du bâtiment, à un scanner et à des heures de travail, Sylviane Coquoz, enseignante spécialiste ACM, a composé l’ensemble des scènes à l’échelle en intégrant la végétation des 5P, le village d’indigènes des 6P, les insectes et les reptiles des 4P, les mammifères des 3P, les oiseaux d’eau et les
Un épisode de la narration à St-Pierre-de-Clages.
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En raccourci Espaces de jeu
Astuces pro juventute Il n’y a pas besoin de grand-chose pour transformer une place de jeu sans charme en une oasis de jeu: avec quelques centaines de francs et un peu d’audace, il est possible de créer rapidement et simplement des espaces de jeu attrayants. Les 10 astuces proposées pour redonner vie aux espaces peuvent être téléchargées sur www.projuventute.ch/f/aktuelles/index.html intégrée rfaitement La jungle pa ngex. so as M e, iair dans le vest
amphibiens des 2P, les oiseaux des cimes des 1P, les papillons des 2E et les poissons des 1E. Oui, il y a désormais tout cela dans ce vestiaire! Et ce n’est rien de le dire, il faut le voir! Ici la technique a vraiment servi le projet car il a permis de restituer toute la richesse et la complexité d’un environnement plein de formes, de couleurs, de surprises et de bruits… bien présents à chaque sonnerie de cloche!
Documentations agricole suisse
Recueil thématique Un outil de références de 90 pages comprenant la liste la plus complète possible des moyens didactiques disponibles peut être commandé gratuitement à l’agence d’information agricole romande. Ce recueil intitulé Le goût de la découverte mentionne plus de 300 documents (livres, classeurs brochures, affiches, vidéos, sites Internet, CD), classés selon leur contenu (agriculture, nature et environnement, plantes, animaux, produits agricoles et marché). Trois index (par mots-clés, par supports et par éditeurs ou diffuseurs) visent en outre à faciliter la recherche d’un document. www.agirinfo.com Zurich
Décrochage après la scolarité obligatoire
Un plan détaillé grâce au travail à l’ordinateur.
Le nombre des jeunes sans solution au terme de la scolarité obligatoire augmente dans le canton de Zurich. En 2003, il représentait 8,2% (7,3% l’année précédente) des quelque 12’630 élèves libérés de la scolarité obligatoire. A fin octobre, une partie de ces jeunes avait certes trouvé une place d’apprentissage ou se trouvait placé dans une solution de transition. Telles sont, parmi d’autres, les données tirées du dernier bulletin d’informations statistiques: ww.bbaktuell.ch/pdf/bba2196.pdf.
D es écoliers aiguiseront leurs papilles à Châteauneuf Comment sensibiliser les jeunes générations au plaisir du goût? Dans le cadre de la Semaine du goût et à l’occasion de la Journée nationale du goût dans les écoles, l’Agence d’information agricole romande (AGIR) organise, le 16 septembre 2004, une journée de rencontre et d’information à l’Ecole d’agriculture de Châteauneuf. Cette manifestation s’appuie sur la collaboration de l’Ecole à la ferme et l’Association agro-image qui y présenteront leurs activités. L’objectif de cette journée est de faire connaître à divers milieux les moyens d’enseignement existants pour sensibiliser les enfants et adolescents aux questions de l’alimentation, de l’agriculture et de l’environnement.
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Au programme dès 11 heures: visite des ateliers de découverte du goût proposés par l’Ecole à la ferme avec la participation des élèves de l’école primaire de Châteauneuf-Conthey, présentation des moyens d’enseignement mis à disposition par l’Agence d’information agricole romande (AGIR) et découverte des prestations de l’Association agro-image à l’intention des écoles du degré secondaire. Précisions et informations peuvent être obtenues auprès de l’Agence d’information agricole romande au 021 613 11 31.
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Le grand frère La communication entre grand frère et petit frère ne passe pas toujours aisément. Des paroles blessantes, le dos tourné illustrent avec émoi une querelle qui, heureusement, ne durera guère. Construire une cabane, et jouer est plus agréable à deux, et le grand frère finit par l’admettre; ce d’autant plus que d’autres enfants arrivent et dans ce caslà un allié est précieux. Des images qui parlent d’ellesmêmes, des couleurs vives et beaucoup d’émotion agrémentent ce mini drame.
Christophe Nicolas et Franziska Neubert. Le grand frère. Genève: Editions La joie de lire, 2004 (à partir de 6 ans).
La classe différenciée Au fil des dix chapitres de ce livre, on apprend comment mettre en place un enseignement différencié dans sa classe, quel qu’en soit le degré. Après une définition précise, l’auteure nous invite à réfléchir sur le pourquoi et le comment d’une telle pédagogie, elle nous invite encore à changer notre façon de voir la classe, et de pratiquer notre métier. Bien qu’abandonner un enseignement traditionnel au profit d’une différenciation des apprentissages soit loin d’être facile, la démarche proposée ici
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L a sélection du mois
Livres
Daphnée Constantin Raposo
nous y encourage en mettant en lumière tous les avantages pour les élèves. De nombreux exemples illustrant la théorie sont expliqués, de nombreuses idées données. Il y manque malheureusement des documents reproductibles pour ne pas se lancer les mains vides, mais, ce livre ambitieux est un bel outil pour tenter d’apprivoiser les différences.
On demande à l’enfant d’être attentif, mais parfois ce concept ne veut rien dire pour lui, ou alors, il n’utilise pas la bonne forme d’attention (soutenue ou sélective) au bon moment. Par de petits exercices simples et amusants, l’intervenant amènera l’enfant à mieux sentir et à mieux contrôler son attention, et ainsi, l’apprentissage sera plus efficace. Il en va de même pour la mémoire. Beaucoup d’enfant ne savent pas comment apprendre.
Carol Ann Tomlinson. La classe différenciée. Montréal: La Chenelière/Didactique, 2004.
Des idées plein la tête Cet ouvrage est idéal pour les maîtresses enfantines et celles des premiers degrés primaires, car il offre une multitude d’exercices basés sur une approche multisensorielle afin de préparer ou favoriser l’apprentissage scolaire des enfants. En cinq chapitres on découvre comment améliorer les processus attentionnels, les systèmes de la mémoire, la motricité fine, les habiletés visuoperceptivo-motrices, la métacognition. Chaque chapitre comprend une définition de la problématique, puis une série d’exercices de rééducation très intéressants et enfin une liste de moyens d’adaptations et d’outils palliatifs pour contourner les faiblesses de certains élèves en difficultés.
Merveilles de l’art sacré Composée de 8 posters (format A2, recto-verso) richement illustrés et commentés, cette publication, identique dans l’esprit et la forme aux planches «Architecture et religion», présente 16 œuvres d’art légendées et commentées (bas-relief, calligraphie, céramique, émail, enluminure, fresque, icône, peinture, statue ou encore vitrail) comme autant de portes ouvertes sur les traditions religieuses d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs. Ainsi, vous pourrez explorer dans les détails une statue du Bouddha, un papyrus égyptien, une statue de Shiva dansant ou encore un crucifix en bois peint. Ces posters sont accompagnés d’un fascicule comprenant une introduction à l’art sacré, des pistes pédagogiques ainsi que des repères bibliographiques. Par ailleurs, un cahier en couleur réunissant 16 fiches de travail, élaborées pour des jeunes de 10 à 18 ans, facilite l’étude de chaque œuvre d’art. Cette publication peut être commandée directement chez l’éditeur via le site www.enbiro.ch ou par fax 021 312 27 70.
Certains ont des difficultés au niveau de l’encodage (comment stocker l’information), au niveau de la consolidation (ne pas l’oublier) ou au niveau de la récupération (où aller la rechercher). Grâce à la démonstration de plusieurs styles d’apprentissages, la pratique de jeux, ou le développement d’habiletés diversifiées, l’enfant progressera vite. Dès le primaire on considère souvent comme acquises les habiletés de motricité fine comme l’écriture, le découpage. Pourtant, s’il subsiste des difficultés motrices fines, cela peut avoir un impact direct sur le fonctionnement scolaire. Par exemple, l’enfant qui doit se concentrer sur la façon de tracer les lettres aura moins d’énergie à consacrer au fonctionnement cognitif. Les
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exercices suggérés peuvent se pratiquer dès l’école enfantine et se poursuivre tout au long de la scolarité primaire afin de préparer et de soutenir notamment les habiletés d’écriture. Le système visuel est également constamment sollicité. Il s’agit pour l’enfant de voir et de donner un sens à ce qu’il voit. Afin d’utiliser une information visuelle de façon optimale on peut pratiquer des exercices permettant d’améliorer ses stratégies avec pour but d’améliorer ses habiletés de lecture, de calligraphie et de copie. Pour chaque nouvel apprentissage, l’enfant doit automatiser l’autoquestionnement, il doit être encouragé et soutenu par l’adulte, il doit utiliser au mieux ses ressources. Quant à l’enseignant, il doit également chercher à bien situer le problème des enfants en difficultés, évaluer leurs ressources, leurs possibilités pour mieux les aider. Ce livre fourmille aussi de matériel d’accompagnement reproductible ainsi que d’un cédérom qui plongent les élèves dans des univers
fascinants qui leur permettront d’accéder au monde des aventuriers du Savoir. Bref, cet ouvrage est un outil précieux pour les intervenants des petits degrés et il vaut la peine d’être découvert. Geneviève Daigneault, Josée Leblanc. Des idées plein la tête. Montréal: Editions La Chenelière/Didactique, 2004.
Pourquoi les chiens font comme ça? Voici un petit livre très particulier qui nous emmène dans une histoire abracadabrante en réponse à une question banale de petit enfant curieux. «Pourquoi les chiens font comme ça?» Dans la Russie d’autrefois, grisâtre et brutale, les chiens maltraités se regroupent et envoient une pétition au roi. Le retour du messager reste un mystère, qui demeure aujourd’hui encore d’après un savant grand-père… plus drôle qu’érudit!
inquiétudes, elle trouvera un moyen bien original. Invitée à l’anniversaire de Bania, son amie originaire de Tanzanie, elle emmène son papa pour y faire des tours de magie… Mais, après un accueil en rythme et en musique des plus impressionnant, la magie agira sur le magicien lui-même… Voilà un livre gai et coloré, mêlant habilement exagérations et réels problèmes de société, pour apprivoiser les différences avec le sourire. Rafik, Schami et Ole Könnecke Mon papa a peur des étrangers. Genève: Editions La joie de lire, 2004 (à partir de 8 ans).
Vitali Konstantinov. Pourquoi les chiens font comme ça? Genève: Editions La joie de lire, 2004 (à partir de 5 ans).
Mon papa a peur des étrangers C’est l’histoire d’une petite fille qui regarde son papa comme un héros grand, fort et intelligent, mais malgré tous ses talents, il a un point faible: il a peur des étrangers. Sa fille l’a bien compris car il écrase un peu plus sa main dans la sienne quand ils croisent un noir. Alors, pour l’aider à se débarrasser de ses
En raccourci Enseignants du secondaire II
Nouveau programme de formation du CPS Le nouveau tableau général du Centre suisse pour la formation continue des professeurs de l’enseignement secondaire (CPS) comprenant les cours proposés pour le printemps 2005 est sorti. Les descriptifs détaillés de ces cours sont accessibles sur les sites internet: www.wbz-cps.ch resp. www.webpalette.ch qui permettent également l’inscription directe. 26 septembre 2004: Journée européenne des langues
Fête de la diversité des langues La Journée européenne des langues a été créée durant l’Année européenne des langues en 2001, une initiative du Conseil de l’Europe, dont la Suisse fait partie, de concert avec l’Union européenne. Des centaines d’activités à travers toute l’Europe célébreront la diversité des langues le 26 septembre et encourageront l’apprentissage des
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langues. La CDIP rappelle que comme cette année c'est un dimanche, la célébration de la fête peut être avancée ou reportée et que du matériel promotionnel peut être commandé (021 309 51 13, lang@edk.unibe.ch). www.ecml.at/edl/Default.asp?l=F Violence à l’école
Priorités d’action CIIP Durant l’année 2003, le Conseil de la coordination de la CIIP (Conférence intercantonale de l’instruction publique) a débattu du thème de la violence et des incivilités à l’école. Il s’est notamment appuyé sur les avis pertinents d’experts en la matière, MM. Alain Clémence, professeur associé à l’Institut des sciences sociales et pédagogiques (ISSP) de l’Université de Lausanne, Paul Bouvier, directeur du Service de Santé de la Jeunesse (SSJ) de Genève et Olivier Guéniat, chef de la Police de sûreté neuchâteloise, invités à une séance. Le Conseil a ensuite finalisé une série de «priorités d’action» qu’il a remises à la Conférence en mai dernier. www.ciip.ch
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Lundi 9 août débutaient les diverses séances d’information aux commissions de gestion, à la FMEF et aux assemblées des délégués des deux Caisses de la fonction publique. Le sujet: L’avenir des Caisses d’Etat valaisannes et les différentes mesures d’assainissement à prendre; en effet, lorsque les caisses se vident, la prodigalité s’épuise, les privilèges vacillent et il devient urgent de redresser la situation financière des deux institutions de droit public. Sans vouloir influencer les futurs débats qui se poursuivront lors de la procédure consultative prévue entre le 20 août et le 8 octobre prochains, je me devais dans cette première édition post-estivale de Résonances de consacrer un peu de temps à cette actualité brûlante. Dans le but et avec la volonté de garantir une certaine neutralité de la pensée, je vous propose simplement de résumer l’analyse du groupe de travail mandaté par le Gouvernement. Pour toutes celles et ceux qui souhaitent avoir davantage d’informations sur cette étude, vous pouvez la consulter sur le site Internet de l’Etat www.vs.ch sous la rubrique «Conférence de presse». Le canton doit injecter CHF 670 millions dans les deux caisses de pension de son personnel pour éviter une dégradation de la situation. Cette recapitalisation doit se faire dans les plus brefs délais. Le groupe de travail mandaté par l’Etat pour analyser les deux caisses est formel. Dans ses conclusions présentées le 10 août à la presse, il propose sous le leitmotiv «Tous les partenaires doivent faire des sacrifices» outre la recapitalisation, une augmentation de l’âge de la retraite, un gel des rentes et la fusion des deux caisses. L’Etat avait comme objectif de por-
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C RPE new look
CRPE
Patrice Vernier
ter le taux de couverture des deux caisses à 80% en 2025. Le groupe a estimé préférable d’atteindre un taux de 70-75% à court terme, puis de 100% d’ici 20 ans.
à un pensionné pour deux actifs dans 5 ans et un pensionné pour un actif et demi en 2025.
Mesures insuffisantes
La solution proposée passe inévitablement par une recapitalisation partielle des deux caisses. L’Etat doit injecter CHF 360 millions dans celle du personnel et CHF 310 millions dans celle des enseignants. Il est vrai que jusqu’à aujourd’hui, le canton n’a pas couvert ses engagements vis-à-vis de ses caisses de pension publiques et quand on connaît l’effet multiplicateur des intérêts sur intérêts, on peut trouver là une explication du faible degré de couverture des caisses. Avec cette mesure, le degré de couverture des caisses passerait à 70% dès 2006 et sur la base de projections de rentabilité estimées à 5% par année, atteindrait l’objectif de 100% en 2025. Les deux caisses auront ainsi 20 ans pour harmoniser leurs prestations et opérer une fusion proposée par le groupe de travail.
Les deux caisses avaient déjà pris des mesures en 1995 et en 2000 avec des augmentations de cotisations, des réductions de prestations et des allongements de la durée d’affiliation. Celles-ci se sont malheureusement
avérées inefficaces pour redresser la situation financière des caisses; en effet, le degré de couverture de la CPPEV a ainsi pu passer de 37% à 51% à fin 2003 et celui de la CRPE se stabiliser à 41%. Il devenait par conséquent évident que les objectifs de l’Etat ne pourraient être atteints si aucune mesure complémentaire n’était prise. Ceci est encore plus particulièrement valable pour notre caisse, puisque notre degré de couverture s’abaisserait encore jusqu’à environ 36% en cas d’inaction. Il devenait donc urgent d’agir. Cette évolution défavorable s’explique non seulement par la démographie mais aussi par une augmentation du nombre des retraités, un allongement de l’espérance de vie et une croissance économique faible. Si aujourd’hui, il y a un pensionné pour trois actifs, cette proportion passera
Recapitalisation partielle
Un pourcent du budget Pour cette opération, le canton devra emprunter CHF 670 millions, montant remboursable sur 40 ans. L’augmentation de deux ans de l’âge de la retraite dès 2006, puis d’une année supplémentaire dès 2010 ainsi que le gel des rentes pour cinq ans permettront à l’Etat de réduire ses charges. Le coût net pour l’Etat sera ainsi de CHF 550 millions sur 40 ans, soit environ CHF 14 millions par année ou CHF 50.- par habitant par année. Ce montant représente moins de 1% du budget de l’Etat et devrait pouvoir être absorbé. Plusieurs autres cantons ont procédé à des opérations similaires
Résonances - Septembre 2004
)
et le groupe de travail s’en est inspiré. Le projet sera mis en consultation auprès des milieux concernés jusqu’au 8 octobre. Il sera ensuite soumis au Grand Conseil où plusieurs parlementaires sont déjà intervenus par le passé pour réclamer l’assainissement des caisses.
Des mesures indispensables Les mesures proposées sont indispensables car elles renforceront la
pérennité des deux Caisses tout en maintenant encore un bon niveau de prestations. De plus, elles ne reporteront plus sur les générations futures de notre canton la tâche de régler des découverts remontant fort loin dans le passé. Les mesures font appel à tous les partenaires concernés (Etat du Valais, institutions affiliées, assurés actifs et pensionnés). L’effort financier principal est toutefois mis à la charge de l’Etat qui main-
tient en outre sa garantie en faveur des Caisses tant que leur degré de couverture n’atteint pas 100%. Comme indiqué ci-dessus, je m’abstiendrai pour l’instant de commenter ces propositions dans le but de ne pas influencer les avis des différents groupes d’associations et autres milieux intéressés. Une chose cependant est sûre: nous devons impérativement agir…
En raccourci Credas
Santé des jeunes
Journée sur le polyhandicap
Enquête SMASH-02
Le Centre de recherches, études et développements en adaptation scolaire et sociale organise, dans le cadre des rencontres du credas, une Journée d’étude sur l’avenir en situation de polyhandicap. Cette journée aura lieu à la Haute Ecole pédagogique de Lausanne le vendredi 1er octobre 2004. Renseignements sur le site du credas (www.credas.ch) ou au 079 258 03 84.
L’enquête SMASH-02 (16-20 ans) donne une image de la santé et des styles de vie des adolescents. Selon l’équipe de chercheurs, les résultats qui en ressortent sont contrastés. Si les jeunes s’estiment en bonne santé, la situation s’est péjorée dans le domaine de la santé mentale et des conduites addictives. Les principaux résultats sont présentés dans la Lettre d’information no 28 du Réseau suisse des écoles en santé téléchargeables sous www.ecoles-en-sante.ch/html/lettre.html. Le rapport de recherche peut en outre être téléchargé sur le site www.umsa.ch.
Maison de la nature
Exposition sur l’arbre La Maison de la nature à Montorge présente jusqu’au 31 octobre 2004 une exposition sur l’arbre. L’entrée est gratuite et un dossier pédagogique est à disposition pour les enseignants. Des animations sont aussi prévues en parallèle à l’exposition. Pendant les mois de septembre et d’octobre, la Maison de la nature est ouverte les mercredis, samedis et dimanches, de 14 h à 18 h. L’ouverture pour les visites de classes se fait sur demande: pour cela contacter la Maison de la nature par téléphone (027 395 36 39) ou par courriel (maisondelanature@sion.ch). Des informations sont par ailleurs disponibles sur le site de la Ville de Sion: www.sion.ch
( Résonances - Septembre 2004
Ecoles Montessori
Protection intellectuelle confirmée Face à la multiplication des écoles à dénomination Montessori, l’Association, soucieuse de garantir les principes de la doctoresse Maria Montessori, a établi une liste des critères afin de protéger la dénomination «Montessori». Suite à un recours au Tribunal fédéral, la protection intellectuelle de la dénomination a été confirmée. Le label est donc officiel et un inventaire des écoles «Montessori» peut être consulté sur le site de l’Association (www.montessori-ams.ch). Internet et éducation
Guide québécois 2004 en ligne Le répertoire de ressources de La Vitrine québécoise APO présente en près de 200 pages une sélection ordonnée de sites. Répartis en deux grandes catégories, les sites choisis sont soit d’intérêt général touchant chaque discipline scolaire, soit d’intérêt particulier aux disciplines enseignées. Ainsi, ce sont plus de 2000 sites éducatifs qui sont brièvement présentés et à disposition en un clic de souris. www.educa.ch/dyn/9.asp?url=109205.htm
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(
D ’un numéro...
Revue
de presse
...à l’autre Conditions d’enseignement à Genève
Les inquiétudes des professeurs Martin Cuénod, membre du comité de l’Association des maîtres au Collège Calvin, à Genève, explique la lente détérioration des conditions d’enseignement dans un canton qui, de leader en matière de pédagogie, a banalisé l’éducation au point de mettre en péril l’avenir de ses enfants. Genève consacre 20,1% de ses dépenses publiques à l’éducation alors que la moyenne suisse est de 21,8%, avec, en tête, le canton de Zoug, 30,3%. Face à la déconsidération sociale et politique de l’école, les enseignants disent leur immense inquiétude de la voir disparaître comme lieu de la formation de l’esprit civique. Un monde qui ne fait plus de l’excellence scolaire l’une de ses priorités a perdu quelque chose de son âme. Le Temps (11.06)
Guide sur les valeurs citoyennes
Une brochure bien utile Une commission formée de représentants des milieux scolaires, du Centre de loisirs et culture et de la police municipale de Martigny a travaillé à l’élaboration d’un guide sur les valeurs citoyennes. Le guide se fait l’écho du bon comportement que chaque citoyen se doit d’adopter dans la vie de tous les jours, qu’il soit enfant, adolescent ou adulte. Il fournit aussi une liste de numéros utiles toujours susceptibles d’être composés en cas de besoin. Largement
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inspirée d’une expérience menée par la Ville de Lausanne, la brochure est destinée aux adultes comme aux mineurs désireux de pouvoir s’épanouir librement dans le respect des règles collectives et du droit, favorisant ainsi l’harmonie et la qualité de vie. Le Nouvelliste (18.06)
Rendre la profession attractive
Catalogue d’exigences La Suisse compte trop peu d’hommes enseignant au niveau primaire et trop peu de femmes directrices d’école. Pour combler ce manque, la profession doit devenir plus attractive, exige l’Association faîtière des enseignantes et enseignants suisses (ECH). Elle a déposé un catalogue d’exigences auprès des autorités cantonales de l’Instruction publique et des hautes écoles pédagogiques: les salaires des niveaux scolaires les plus bas doivent être relevés, la formation continue doit offrir aux femmes les chances de se qualifier pour des fonctions dirigeantes et le temps partiel devrait être possible même à ce niveau hiérarchique, revendique l’ECH. Le Temps Emploi (18.06)
Maturités vaudoises
Deux fois plus d’échecs à la sortie des gymnases Douche froide pour les gymnasiens vaudois. Alors que le taux d’échecs aux examens du baccalauréat est habituellement de l’ordre de 7%, il a doublé pour atteindre 15% cette année. Un hausse qui affecte aussi bien les élèves préparant la maturité fédérale que ceux inscrits en voie diplôme. Selon Anne-Catherine Lyon, conseillère d’Etat en charge de l’Education, la cause la plus probable de cette brusque augmentation des échecs est à chercher dans la règle dite de «double compensation des points négatifs». La règle veut qu’un élève obtenant un 3 dans une branche principale – alors que la moyenne est de 4 – se rattrape avec deux 5 dans d’autres branches. Un seul 5 n’est pas suffisant. Le Temps (02.07)
Harmonisation scolaire
Projet national «HarmoS»
Un des articles brièvement résumés dans cette rubrique vous intéresse? Adressez-vous à la rédaction de Résonances et une copie de l’article vous sera adressée gratuitement.
Des profs d’allemand allemands!
Non au dialecte La crise monte d’un cran outre-Sarine. L’idée de laisser à des profs d’allemand venus d’Allemagne le soin d’enseigner la langue de Goethe aux petits Alémaniques fait son chemin. Cette fois, c’est rien moins que le président de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), le conseiller d’Etat saint-gallois Hans Ulrich Stöckling, qui se lance dans la bataille. Il affirme que des «maîtres d’école allemands dans les premières classes procureraient le plus grand bien aux élèves». Hans Ulrich Stöckling, lui-même directeur de l’enseignement dans son canton, estime aussi que le «bon» allemand devrait être parlé dans les cours de récréation. Même avant les classes obligatoires, dans les garderies, la présence de jardinières d’enfants s’exprimant en allemand et non en dialecte serait souhaitée. «Nos enseignants sont trop désinvoltes avec l’allemand écrit. La présence d’un collègue venu d’Allemagne serait très positive dans la salle des maîtres.» Le Matin (04.07)
Formation
L’harmonisation de la scolarité obligatoire entre dans une nouvelle phase. Dans le cadre du projet «HarmoS», des standards vont être élaborés scientifiquement afin que les élèves achevant leur scolarité atteignent le même niveau dans toute la Suisse. Ces standards ne sont pas des contenus, mais ils décrivent des compétences-clés que tous les élèves doivent maîtriser à un certain moment de leur scolarité. Ils sont établis pour l’instant dans quatre disciplines fondamentales qui sont les langues, les mathématiques et les sciences naturelles. En relation avec ce projet, la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) prévoit d’abaisser et d’assouplir l’âge de la scolarisation. Le Nouvelliste (02.07)
HES: Genève joue en solo Fierté des cantons romands, la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) a été créée dans les années 90 pour coordonner, en réseau, les «universités de métiers», soit les écoles d’ingénieurs, de gestion et d’arts appliqués. Prévu pour passer par-dessus
Résonances - Septembre 2004
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les particularismes locaux, le projet a d’emblée suscité des oppositions à Genève, où l’on craint une perte de contrôle sur la formation. Le Grand Conseil genevois a récidivé en votant une «Loi cantonale sur les Hautes Ecoles spécialisées». Son article 38a prévoit que toute fermeture d’école ou de filière d’études doit être soumise à l’approbation du Législatif. Jusqu’alors, ce genre de décision revenait à l’Exécutif, à savoir le conseiller d’Etat représentant son canton au comité stratégique de la HES-SO. Les HES dépendent de la Confédération, qui les finance en moyenne à 25%. Les 75% restants sont à la charge des cantons. L’article de loi genevois ressemble donc à une reprise des commandes par le principal contributeur. L’Hebdo (08.07)
Globaliser le français
Appel à la Suisse Le président de la Fédération internationale des professeurs de français (FIPF) évoque l’absence de plan concret pour soutenir la langue de Molière. Selon Dario Pagel, professeur d’université, «l’anglais de nos jours, tout le monde ou presque en maîtrise les bases. Ce n’est même plus valorisant sur un CV. Tandis que le français, oui. Cela signifie que vous avez acquis une forme de culture, un esprit critique, qui n’est pas lié au monde des affaires et à celui de la consommation». Discrètement, le président de la FIPF déplore également le manque d’intérêt pour la cause de la part des autorités helvétiques, qu’elles soient cantonales ou fédérales. Lesquelles ne participent en rien contrairement à leurs homologues belges et québécois: «Ouvrez vos frontières! exhorte-t-il». Le Matin (18.07)
Ecole et monde du travail
Le fossé se creuse Un quart des élèves ayant terminé leur scolarité obligatoire recourent à une
solution transitoire avant de trouver leur voie. Au début des années 1990, 6% des jeunes qui finissaient l’école obligatoire ne trouvaient pas immédiatement la formation qui les orienterait vers une profession. Aujourd’hui, ils sont 25%. L’importance du phénomène pose la question de l’adéquation entre l’école et les exigences du monde du travail. La dixième année scolaire ou les formations complémentaires ciblées qui sont proposées dans certains cantons aux jeunes qui n’ont pas trouvé à se caser visent des lacunes qu’il devrait être possible de combler plus tôt. Le Temps (21.07)
Qualité d’enseignement en Suisse
La Valais mal placé Glaris, Zurich et Uri ont la meilleure qualité d’enseignement en Suisse. Le Valais, Bâle-Ville et Fribourg figurent en queue de peloton. C’est le résultat d’un test fondé sur les examens d’admission aux études de médecine. Le test a été réalisé par l’Université de Fribourg. Il se fonde sur l’évaluation des résultats de 5000 candidats aux études de médecine dans les universités de Zurich, Bâle, Berne et Fribourg. Le test tend à vérifier les compétences des jeunes à comprendre des textes, interpréter des tableaux et travailler avec des nombres, unités et formules. Le Nouvelliste (17.08)
Tout apprendre
Retour à la ferme Dans sa ferme pédagogique du val d’Hérens, en Valais, Charles Dayer invite la jeune génération à retrouver ses racines. Cet été encore, il a passé l’ensemble de ses congés à régler les derniers détails afin de finaliser son rêve: enseigner les bases de la vie du monde rural, conserver les paysages alpins typiques et sauvegarder le savoir-faire des montagnards. Pour cela, l’instituteur a prévu d’organiser tout au long de l’année des camps durant lesquels enfants et adolescents se familiarisent avec un univers dont ils s’éloignent chaque jour un peu plus, celui de monde paysan. Charles Dayer, en bon instituteur, a prévu différentes tâches s’articulant autour de deux axes, le «voir» et le «faire». Migros Magazine (17.08)
Formation
Les bacheliers n’ont plus le niveau De plus en plus de professeurs l’affirment: les bacheliers qui entrent à l’université n’ont plus le niveau. Faut-il sonner l’alarme? Le professeur lausannois, Alexander Bergmann, doyen des HEC (Hautes Etudes commerciales), a jeté un beau pavé dans la mare en déclarant que, dans sa faculté, «40% des étudiants inscrits en première année ne passent jamais en deuxième». A la veille de la rentrée scolaire, il persiste: «La plus grande accessibilité attire à l’université des gens qui ne sont pas capables ou pas suffisamment intéressés. Beaucoup d’enfants font des études parce que leurs
( Résonances - Septembre 2004
parents le veulent, parce que les professions manuelles ne sont plus valorisées. Ils sousestiment la rigueur nécessaire aux études.» L’hebdo (19.08)
Le canton de Vaud innove
Ingénieures: un tremplin Haut les filles! Le canton de Vaud innove sous forme d’une année préparatoire d’accès aux filières techniques HES. Un projet pilote mis sur pied conjointement par l’Ecole d’ingénieur-e-s du canton de Vaud (EIVD) et le Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV) et soutenu par l’OFFT dans le cadre de son plan d’action «Egalité des chances dans les HES». Il s’agit d’une formule mixte, offrant simultanément une formation générale de base, des cours plus spécifiques, des cours d’anglais, couronnée par un stage pratique de deux à quatre semaines en entreprise, dans le domaine choisi. www.future-ingenieure.ch Fémina (22.08)
Plan d’étude cadre romand PECARO
Nouvelle guerre scolaire L’harmonisation des plans d’étude romands a rouvert la boîte de Pandore des savoirs scolaires. Une interpellation parlementaire est d’ores et déjà déposée dans le canton de Vaud. Au cœur de la dispute figure la définition même de l’enseignement. Les professeurs doivent-ils d’abord apprendre à apprendre, comme le martèlent les partisans de la réforme? Ou doivent-ils plutôt inculquer des connaissances, comme ne cessent de le répéter ses adversaires? Du côté des syndicats d’enseignants, le PECARO a été plutôt bien reçu, ils jugent l’approche choisie «très positive». Le débat sur les savoirs annonce un tonitruant retour sur la scène politique. LeTemps (23.08)
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CSRE
et apprenti-e-s en entreprise
Un sondage représentatif effectué par le Centre de recherche sur l’économie de l’éducation auprès de plus de 2350 entreprises a montré que l’engagement des entreprises formant des apprenti-e-s est en règle générale payant, si ce n’est durant l’apprentissage, tout au moins dans les années qui suivent. Mais comment se présente la situation pour les entreprises qui renoncent à former des adolescents sortis de la scolarité obligatoire? Ont-elles des raisons valables ou leur comportement est-il moins rationnel que celui des entreprises formant des apprentis? Les informations qu’ont fournies les entreprises sans apprenti-e-s permettent de tirer la conclusion que la décision de ne pas offrir de places d’apprentissage est basée sur des
calculs (implicites ou explicites) au même degré que la décision contraire. Les entreprises qui ne forment pas se verraient confrontées à des coûts nets de formation sensiblement plus importants. Ceci n’est pas tellement dû aux coûts que causerait la formation, mais plutôt à l’absence de bénéfices possibles. Les coûts moyens causés par la formation d’un apprenti dans les entreprises actives en matière de formation professionnelle duale se montent à 87’000 francs environ; aux entreprises qui renoncent à la formation d’apprenti-e-s, un-e apprenti-e causerait des dépenses d’environ 101’000 francs. Même si cette différence n’est pas négligeable, c’est celle constatée du côté des bénéfices qui l’emporte de loin: si, selon les calculs de l’étude, l’apprenti
En raccourci Bulletin de la CIIP
L’école du vingt et unième siècle La dernière livraison du Bulletin de la CIIP (Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin) s’interroge sur l’école du vingt et unième siècle. Simone Forster, collaboratrice scientifique à l’IRDP, commence par un retour sur les visionnaires du début du XXe siècle. Christian Berger, secrétaire général de la CIIP, énumère quelques futures priorités possibles, en se fondant sur l’actuel plan quadriennal 2001-2004 de la CIIP. Walo Hutmacher, sociologue, se penche sur les scénarios de l’OCDE pour tenter de décoder l’avenir de l’école. Quant à Matthis Behrens, directeur de l’IRDP, il retrace les heurs et malheurs de la relation difficile entre travail et école. A signaler aussi dans ce numéro une interview d’André Giordan, auteur d’Une autre école pour nos enfants, ouvrage paru en 2002.
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F ormation professionnelle
Re cherche
moyen contrebalance les frais qu’il cause par des bénéfices se montant à 92’000 francs, les entreprises renonçant à la formation ne pourraient s’attendre, selon les calculs des chercheurs, qu’à des entrées de 34’000 francs.
Manque de travail pratique… Selon les auteurs, la raison de cet écart substantiel serait essentiellement due au fait que ces entreprises ne disposeraient pas de suffisamment de travail pouvant être exécuté par des adolescent-e-s en formation et ayant en même temps du sens autant pour l’entreprise que pour la formation professionnelle de l’apprenti-e.
… à compenser par des solutions intégrées Pour encourager les petites entreprises à former des apprentis, il faudrait que deux ou trois d’entre elles s’associent pour assumer ensemble la responsabilité de la formation des jeunes. Cette formation serait payante dans la mesure où les apprenants seraient seulement engagés dans l’entreprise tant qu’ils y exercent un travail utile du point de vue économique et pédagogique. L’établissement de groupements d’entreprises pourrait incomber à l’Etat qui contribuerait ainsi à créer de nouvelles places d’apprentissage. Des informations complémentaires gratuites sont disponibles à l’adresse suivante: Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation, Aarau, tél. 062 835 23 90 ou par e-mail: skbf.csre@email.ch (Réf. No 04:001).
Résonances - Septembre 2004
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Valérie Bressoud Guérin - Evelyne Nicollerat
Rattachés depuis avril 2003 à la Médiathèque Valais, le secteur documentation pédagogique de l’ORDP de Sion et les ODIS de Brigue et de Saint-Maurice ont changé de nom pour prendre celui de Documentation pédagogique. La Documentation pédagogique est un centre de ressources didactiques et générales pour les enseignants des degrés enfantin, primaire, secondaire 1 et 2, ainsi que pour les étudiants et les professeurs de la Haute Ecole pédagogique du Valais (HEP-Vs). Elle fournit des collections de documents, des ressources électroniques et encyclopédies en ligne (Eric, PsycInfo, Francis, etc…), un service de références et du matériel spécialisé nécessaires aux enseignants ainsi qu’à l’usage du public scolaire (élèves, parents d’élèves, bibliothèques communales et scolaires). La Documentation pédagogique dispose de ses collections propres et peut s’appuyer sur l’ensemble des ressources de la Médiathèque Valais. Pour enrichir l’offre de la Documentation pédagogique, la Médiathèque Valais a conclu avec Bibliomedia Suisse1 un accord qui met à disposition des classes valaisannes l’ensemble des prestations que cette dernière propose aux classes. La Documentation pédagogique apportera tout renseignement utile en ce qui les concerne. Afin d’élargir les services proposés et l’offre documentaire, les enseignants sont également et fortement invités à recourir aux services
( Résonances - Septembre 2004
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Prestations aux écoles
u m e n t a t io n D oc p é d ag o gi qu e
valaisannes
des bibliothèques communales et scolaires de leur région dont ils trouveront une présentation et les adresses sur le site www.bibliovalais.ch.
Que vous propose-t-on? Imprimés Documentation spécialisée: en pédagogie, psychologie, ainsi que des documents didactiques dans les autres domaines d’enseignement. Revues spécialisées: plus de 50 titres parmi lesquels: le bulletin de l’APMEP, Les Cahiers pédagogiques, la Classe et la Classe maternelle, l’Ecole, l’Ecole des parents et l’Ecole romande, l’Educateur, l’Education enfantine, Le Français dans le monde, Grand N, Le Monde de l’éducation, Le Nouvel éducateur, Pédagogie collégiale, Recherche en éducation: théorie et pratique, Recherche et formation, Repères (IREM), Résonances et Mitteilungsblatt, Revue française de pédagogie, Sciences de l’éducation pour l’ère nouvelle, etc. Documentation encyclopédique Lectures suivies: en langue française, allemande et italienne (3 langues nationales). Collections thématiques (documentaires): collection de 10 à 30 ouvrages de titres différents sur un thème déterminé par l’enseignant. Collections littéraires (fictions): collection de 10 à 30 œuvres différentes constituée selon les désirs de l’enseignant (genre littéraire, thème, …). Ouvrages en langues étrangères Multimédias Enregistrements d’émissions télévisées Documentaires vidéo Diapositives
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Quels documents? Et où?
Médiathèque Valais Doc. pédagogique
Bibliothèques communales
Bibliomedia Suisse Lausanne
Bibliomedia Suisse Soleure
Bibliomedia Suisse Biasca
français
allemand
italien
Bibliothèque L’Ardoise Sion
IMPRIMÉS Documentation spécialisée
x
Revues spécialisées
x
Documentation encyclopédique
x
Lectures suivies
français
Collections thématiques (documentaires)
x
x
français
allemand
Collections littéraires (fictions)
x
x
français
allemand
x
Ouvrages en langues étrangères allemand, anglais, espagnol, portugais, turc, serbo-croate, albanais
x
italien
x
x
autres langues
x
MULTIMÉDIAS Enregistrements d’émissions télévisées
x
Documentaires vidéo
x
Diapositives
x
Transparents
x
CD audio
x
x
Cassettes sonores
x
x
Livres CD (ou livres cassettes)
x
x
CD-Rom
x
x
DVD
x
x
x
COLLECTIONS SPÉCIALES
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Cartes géographiques
x
Images
x
Reproductions d’art
x
Mallettes pédagogiques
x
Jeux pédagogiques
x
Matériel spécialisé
x
RESSOURCES ÉLECTRONIQUES EN LIGNE
x
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Transparents CD audio Cassettes sonores Livres CD (ou livres cassettes) CD-Rom DVD Collections spéciales Cartes géographiques Images Reproductions d’art Mallettes pédagogiques Jeux pédagogiques Matériel spécialisé (outils ACM, environnement, appareils multimédias…) Ressources électroniques en ligne
Comment et où les obtenir? En vous rendant dans l’un des 3 sites de la Médiathèque Valais disposant du secteur Documentation pédagogique, soit Brigue, Sion ou Saint-Maurice ou en consultant le catalogue de la Documentation pédagogique sur internet (www.mediatheque.ch -> documentation pédagogique). Vous pouvez emprunter gratuitement ces documents: en vous rendant sur place (prêt direct), ou en utilisant les télécommunications: téléphone, courriel, fax.
Seul Bibliomedia Suisse envoie par poste les lectures suivies, les collections thématiques, littéraires et les ouvrages en langue étrangère. La Médiathèque Valais quant à elle envoie à domicile tous les documents à l’exception des lectures suivies, des collections thématiques et littéraires et des collections spéciales, pour autant que l’usager n’habite pas à proximité de l’un de ces quatre sites3; dans ce cas, la plupart des documents peuvent être retirés ou rendus dans l’un des quatre sites de la Médiathèque Valais (Brigue, Sion, Saint-Maurice, Martigny). Le retour postal est à la charge de l’emprunteur. La durée de prêt des documents varie d’une bibliothèque à l’autre (prière de se renseigner auprès des bibliothèques).
Notes 1
Bibliomedia Suisse, anciennement Bibliothèque pour tous (BPT): Fondation suisse, soutenue financièrement par l’Office fédéral de la culture et les cantons suisses qui fournit des livres et autres médias aux bibliothèques, aux écoles et autres institutions depuis 1920.
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Consulter leur catalogue sur le site www.bibliovalais.ch ->Bibliothèquesmédiathèques en Valais.
3
www.mediatheque.ch -> Service aux lecteurs, accueil et renseignement, directives art. 9.
P romotion de la lecture à l’école: appel aux enseignants La Médiathèque Valais réalise en ce moment un travail de recherche sur le thème du livre et de la lecture en Valais. Qui fait quoi dans le domaine de la promotion de la lecture? Nous nous intéressons particulièrement à ce qui se passe au niveau de l’école. Nous souhaitons répertorier les actions intéressantes, originales, insolites, curieuses qui se déroulent au niveau d’une classe, d’un centre scolaire, d’une région; qui ont pour but la lecture-apprentissage, la lecture-plaisir, la lecture-découverte; qui se sont passées dernièrement, qui sont en cours ou en projet. Un grand merci de prendre la peine de les annoncer à l’adresse suivante: Rosemarie Fournier, Médiathèque Valais Sion, CP 182, 1950 Sion, téléphone: 027 288 12 08, courriel: volnica@yahoo.es
( Résonances - Septembre 2004
Médiathèque Valais, documentation pédagogique Brigue-Glis Schlossstrasse 30 – 3900 Brig-Glis Tél. 027 923 05 51 Fax 027 924 36 13 mv.brig@mediatheque.ch Sion Rte de Gravelone 5 (-> été 05) Rue de Pratifori 18 (dès été 05) 1950 Sion Tél. 027 606 41 61 Fax 027 606 41 60 documentation.pedagogique@me diatheque.ch Saint-Maurice Place Ste-Marie 6 (-> été 05) Av. du Simplon 6 (dès été 05) 1890 Saint-Maurice Tél. 024 486 11 80 Fax 024 486 11 84 mv.stmaurice@mediatheque.ch
Bibliomedia Suisse Lausanne Rue César Roux 34 – 1004 Lausanne Tél. 021 340 70 30 Fax 021 340 70 31 lausanne@bibliomedia.ch Lectures suivies Tél. 021 320 23 27 Fax 021 320 23 10 lectures.suivies@bibliomedia.ch Soleure Rosenweg 2 – 4500 Solothurn Tél. 032 623 32 31 Fax 032 623 33 80 solothurn@bibliomedia.ch Klassenlektüre Tél. 032 623 51 58 Fax 032 623 50 32 zkl@bibliomedia.ch Biasca Via Giuseppe Lepori 9 – 6710 Biasca Tél. 091 880 01 60 Fax 091 880 01 61 biasca@bibliomedia.ch
Bibliothèque L’Ardoise Rue de Loèche 1 – 1950 Sion Tél. 027 322 26 42
33
A. Michellod
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(
R aymond Schmid à la
Mé
Médiathèque Valais – Martigny
L’exposition de la dunois s’empressent de Médiathèque Valais commander pour garMartigny consacrée der des souvenirs de ces au photographe sédugrands moments de la nois Raymond Schmid vie en société. Dans (1900-1978) remporte l’exposition ces reporun grand succès poputages sont présentés laire. La presse valaisous forme de plansanne et suisse en a déches-contact. Cette voilé quelques images option permet au visiincontournables, comteur de mieux cerner me l’épopée d’Halliburla méthode de travail ton et de son éléphant de Raymond Schmid, au Grand-Saint Bernard ainsi que l’étendue e, 1935 sse de Saviès bi u en juillet 1935. L’ampleur de ses archives. ea ny uv tig – Mar du no èque Valais Inauguration on, Médiath Si de du sujet, comme la taille sie oi ge Schmid, Bour © Raymond Les photographies du protagoniste principal, de Schmid présentent des miroirs méritait un traitement de de la société valaisanne et invitent grande envergure. L’exposition préProfondément enraciné dans sa cià un voyage dans un passé pas si sente une soixantaine d’images qui té, Raymond Schmid fixe les rites lointain même s’il est définitiveforment une frise de près de 80 apparemment immuables des granment révolu. mètres tout autour de la salle. Bien des cérémonies religieuses: Fêtesplus qu’une anecdote ou un exploit, Dieu, premières communions, ordiL’exposition est ouverte tous les ces images permettent de découvrir nations, mariages, obsèques, ainsi jours, jusqu’au 24 octobre 2004, de de nombreux détails sur la vie dans que les rassemblements plus pro10 à 18 heures. les années 1930. fanes: le carnaval, les combats de reines, les spectacles, les inauguraLa Médiathèque Valais – Martigny tions. Peu d’événements, petits ou Au cours de sa longue carrière, Rayorganise sur demande des visites mond Schmid a fait un peu de tout: grands, échappent à sa curiosité. commentées pour les classes. Rendes portraits, des photographies Dès le lendemain, il affiche dans seignements au 027 722 91 92. techniques, des reportages. L’assa boutique les images que les Sépect le plus original de son œuvre est son travail sur la vie sédunoise et la couverture des manifestations En raccourci qui rythment la vie locale. Nouvelle disposition constitutionnelle sur l’éducation Véritable colonne vertébrale de l’exUn modèle moderne de collaboration position, le reportage réalisé pour l’inauguration du nouveau bisse de Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Berne, la Commission de la Savièse, le 4 août 1935, conduit le viscience, de l’éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N) a siteur vers des thèmes voisins comme présenté son projet de nouvelle disposition constitutionnelle sur l’éducation. l’agriculture, la modernisation, les La CDIP soutient la révision des articles constitutionnels sur l’éducation. Elle rassemblements religieux et populaiy voit les prémices d’un modèle de collaboration moderne dans un Etat de res, les autorités civiles et militaires, type fédéraliste. L’objectif est de renforcer le système éducatif à travers une etc. Des reportages emblématiques claire répartition des responsabilités et l’application de mécanismes de pour chacun des aspects de la vie pilotage appropriés. dans le Valais des années 1930-1950 Pour plus d’infos: www.cdip.ch > communiqués de presse. sont présentés en grand format.
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Paul Vetter
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S entier futé: Chasse
Musée
au Trésor dans les vignes
me récompensés. De plus, certaines On le sait: notre vignoble recèle de St-Léonard, Conthey, Leytron, Sailquestions permettront de découvrir nombreux trésors. Une nouvelle lon ou Fully. Un vigneron, souvent un nombre-clé qui servira de code pièce vient s’y ajouter cet automne un retraité, parfois un professionpour ouvrir le coffre au trésor de la avec le Sentier futé et sa Chasse au nel désireux de partager sa passion, Maison Zumofen. Trésor. Dans le cadre de sa mission ont appris et expliqué les pédagogique, le Musée valaisan gestes à accomplir et guide la vigne et du vin dé les enfants dans leur (MVVV) propose détravail. Taille, ébourgeonsormais un parcours nement, effeuilles… Les didactique sur le Senvignerons en herbe ont tier viticole reliant le pu mettre un nom, des Château de Villa à Siergestes, une fatigue aussi, re à la maison Zumosur ces termes qui, malfen à Salquenen. Cette gré l’environnement viChasse au Trésor constiticole omniprésent dans tue un but idéal pour le canton, leur étaient une promenade d’école. souvent inconnus. L’ensemble du parcours, visite du musée et pauses Le projet «Mes 4 Ceps» comprises, se réalise fas’adresse en priorité cilement en l’espace de aux classes de 3e ancinq heures environ. Le née puisqu’il s’intègre t. départ est situé à 15 mifort bien au programan ss di succès gran » connaît un ps ce 4 nutes de la gare de Sierre, me d’environnement es ptisé «M Le projet ba l’arrivée à 5 minutes de de ce degré. Pour accelle de Salquenen. A micompagner l’apprentissage des élèparcours, la place de pique-nique ves, le MVVV met à disposition des Pour participer à la Chasse au Trésor aménagée à la sortie de Miège perenseignants intéressés plusieurs du Sentier futé, il en coûtera 6 francs mettra aux groupes de se restaurer. dossiers pédagogiques. L’un précèpar élève, somme qui couvre le prix de les premiers travaux, l’autre est du matériel, l’entrée au MVVV et les Prévu pour s’intégrer dans le proconsacré à la taille, le troisième suit prix des concours. gramme de 5e et 6e primaire, le l’évolution des travaux et le quatrième est lié aux habitations des viconcept du Sentier futé s’articule Elèves vignerons gnerons-montagnards ou à la Maiautour d’une série de questionson du Remuage, un petit musée naires dont les réponses figurent Avec le Sentier futé, c’est une nouprivé que l’on peut visiter à Sierre. sur les magnifiques panneaux divelle offre qui s’ajoute à celles que En accompagnant ces projets – la dactiques du Sentier viticole entièpropose depuis plusieurs années détâche de trouver une parcelle et un rement refait l’an dernier. Le parjà le MVVV. Le projet baptisé «Mes 4 vigneron incombe à l’enseignant – cours est partagé en cinq étapes et ceps» connaît un succès grandissant. le Musée de la vigne et du vin pourla classe divisée en autant d’équipes Lancé à Sierre par des enseignants suit deux de ses objectifs: dévelopdont chaque membre reçoit une désireux de partager avec leurs per les connaissances liées à la vitimission précise. A chaque étape, il élèves leur passion de la vigne, cette culture tout en démontrant qu’un faut répondre à cinq questions. initiation aux travaux viticoles, reprimusée peut être un lieu vivant et L’enseignant sera chargé de compse par le MVVV, a essaimé dans une interactif. Les enseignants désireux tabiliser les points des différents bonne partie de la vallée du Rhône. de démarrer un tel projet peuvent groupes et de remettre le classeA raison de 4 ceps par enfant, pluen tout temps s’adresser au MVVV ment au responsable du Musée, à sieurs classes ont travaillé une par(tél. 027 456 35 25). Salquenen. Les gagnants seront mêcelle, qui à Sierre, qui à Miège,
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Exposition CREPA
Jean-Charles Fellay
Le projet «L’enfant à l’écoute de son village» du CREPA1 jette depuis treize ans des passerelles entre les générations par le biais de travaux réalisés dans le cadre du programme scolaire. Le projet s’articule autour d’un thème en relation avec le patrimoine régional: le lait, les fêtes, les transports, la forêt… Les professionnels du CREPA suggèrent aux enseignants des pistes de traitement, ainsi que des interrogations sur le thème choisi. Chaque enseignant choisit sa méthode en fonction de son intérêt, de l’âge de ses élèves, de la situation géographique. Des moyens sont aussi mis à sa disposition, tant documentaires (bibliographie, photographies, archives…) que techniques (matériel audiovisuel, informatique, grilles d’enquêtes…). Durant l’année, l’anthropologue Mélanie Duc garantit le suivi du projet à travers des contacts réguliers et personnalisés. En fin d’année
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Q uand les enfants
mènent l’enquête
r, arles Krebse r, tirée de Ch arles Krebse Ch de . o 87 ot Ph c, Sierre, 19 Monographi
scolaire, les travaux réalisés par les classes sont rassemblés et présentés au public dans le cadre d’une exposition, avant d’être exploités finalement pour l’élaboration d’un ouvrage thématique. Le CREPA vous invite à découvrir l’exposition «RÊVÉlons-nous?!» qui présente les travaux réalisés durant l’année scolaire 2003-2004 sur le thème du rêve, des projets et des utopies:
du 1er septembre au 29 octobre, au Centre de documentation pédagogique (ex-ODIS), SaintMaurice; du 3 novembre au 23 décembre, au Centre de documentation pédagogique (ex-ORDP), Sion. A cette occasion, le CREPA propose une visite commentée et un après-midi de formation sur le prochain thème qui devrait enchanter enseignants et écoliers puisqu’il s’agit de celui des vacances et du tourisme (voir encadré). La prochaine édition de «L’enfant à l’écoute de son village» démarre cet automne. Qu’elle soit en ville ou dans un village, chaque classe peut y prendre part. Les animateurs du CREPA renseigneront volontiers les intéressés (voir au bas de l’encadré). Note 1
Centre régional d’études des populations alpines.
Un après-midi pour se former à la démarche d’enquête En marge de l’exposition, le CREPA organise un cours gratuit spécialement destiné aux enseignants. La démarche d’enquête proposée par le CREPA permet aux élèves de mieux comprendre les lieux et les gens de son village ou de son quartier. Elle est donc particulièrement indiquée pour enseigner l’Environnement, la Géographie ou l’Histoire. Le cours permet d’acquérir les outils pour lancer ce genre de démarche dans sa classe. Programme visite commentée de l’exposition; présentation de la méthodologie de travail; élaboration de pistes d’enquêtes sur le thème 20042005: Histoires de vacances et de tourisme – Entre hier et aujourd’hui, ici et là-bas; débat sur ce thème.
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Intervenants - Mélanie Duc et Jean-Charles Fellay (responsables du projet) - Gabriel Bender (sociologue) Deux dates à choix Mercredi 29 septembre à St-Maurice (Centre de documentation pédagogique - ex-ODIS), de 13 h 30 à 16 h 30. Mercredi 24 novembre à Sion (Centre de documentation pédagogique - ex-ORDP), de 13 h 30 à 16 h 30. Inscription et informations Par écrit ou courriel (avec vos coordonnées et la date choisie) à: Cours CREPA, Case postale 16, 1933 Sembrancher crepa@netplus.ch - 027 785 22 20. Ce cours a été sollicité par l’Animation en Environnement.
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F ondation B. & S. Tissières:
Exposition
expositions temporaires Voici un aperçu des thèmes présentés jusqu’au 31 octobre 2004, en plus des expositions permanentes dédiées à la minéralogie et à l’exploitation minière:
Le quartz de Napoléon Avec ses 800 kg, c’est le plus gros cristal de quartz isolé connu dans les Alpes. Il a été trouvé dans la région de Fiesch, en Valais, au milieu du 18e siècle. Napoléon en fit l’acquisition lors de son retour de la Campagne d’Italie et ce géant du monde minéral fit partie de l’entrée triomphale des objets d’Art et de Sciences à Paris, le 26 juillet 1797.
Animations 2004 Me 8.9, 18 h: visite commentée. Ve 10.9/17.9: randonnée accompagnée au Mont-Chemin, découverte des mines et dégustation de produits du terroir. Ve 17.9, 20 h: «Les cristaux», présentation de leurs vertus et de leur utilisation. Me 29.9: visite commentée. (Date à fixer): causerie sur les dessins de géologues. Me 13.10, 18 h: visite commentée Sa 30.10: sortie d’initiation à la minéralogie au Mont-Chemin, suivie d’une visite commentée de la Fondation. Animations sur demande pour classes ou groupes d’enfants. Concours de dessin pour les enfants. Renseignements et inscriptions pour les animations: Fondation B.+ S. Tissières - Av. de la Gare 6 – C.p. 523 – 1920 Martigny – Tél. 027 723 12 12 – ft@mycable.ch, www.fondation-tissieres.ch
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La Fondation B. & S. Tissières est fière de pouvoir présenter au public cet objet prestigieux, qui lui est gracieusement prêté par le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Les circonstances de sa découverte et de son acquisition par Napoléon restent encore obscures. Une exposition centrée autour de ce spectaculaire cristal tente de résoudre le mystère.
Les dangers naturels, la neige et les avalanches Exposition conjointe Valais, Vallée d’Aoste présentée dans le cadre du projet Interreg IIIA «Mise en réseau des musées autour du Mont Rose», successivement à Martigny et à Gressonay St-Jean (AO). Qu’est-ce que la neige? - Les grands événements dans les Alpes de 1950 à 1999 - L’influence de la météo et du relief sur les risques d’avalanches, types d’avalanches - L’étude de la neige, le bulletin avalanches et la communication avec le public - La gestion globale des risques - Moyens de prévention et de protection - L’enneigement et le tourisme. En collaboration avec l’Institut Fédéral pour l’Etude de la Neige et des Avalanches SLF/ENA.
Lötschberg: un tunnel à miparcours - photographies Le percement du tunnel de base du Lötschberg a commencé en 1998. Cet automne, dans une dernière explosion et au terme de cette première étape, deux galeries relieront Berne et le Valais. Une somme considérable de travail, des personnes venues des quatre coins de l’Europe et sous nos yeux, ce petit bout d’histoire s’accélère. Les bûcherons des débuts ont laissé la place aux mineurs, un pont
z de ité le «quart En exclusiv istal de cr d le plus gran Napoléon», Alpes! s le ns s trouvé da roche jamai
franchit le Rhône, une tranchée traverse la plaine de Frutigen, l’équipement ferroviaire commence. De ces traces, certaines resteront, d’autres disparaîtront. Les constructeurs feront partie des souvenirs, eux qui avant de courir vers d’autres horizons, sous d’autres montagnes, auront permis ce passage. L’image gardera la mémoire de ce fourmillement. La montagne en gardera la mémoire physique. Exposition de 60 photographies de Bernard Dubuis pour BLS AlpTransit.
Les géologues artistes Le dessin et la peinture sont des modes d’expression souvent utilisés par les géologues. Certains ont acquis une maîtrise qui leur permet d’exprimer leur sensibilité en plus de leurs interprétations scientifiques. Cette petite exposition présente quelques paysages du Valais vus par ces naturalistes dont les styles sont aussi personnalisés que ceux d’artistes reconnus comme tels.
Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h. Adultes: 5.-, enfants: entrée libre.
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S ervice de l’enseignement: dossiers 2004-2005 Pour cette année scolaire, il n’y aura pas de nouveautés en termes de moyens d’enseignement, même si l’introduction de nouvelles méthodes se poursuit dans un certain nombre de degrés. L’année 20042005 sera par contre marquée par la poursuite de dossiers très concrets dans le cadre des commissions de branches, mais aussi par le démarrage de formations complémentaires ou l’élaboration de directives dans le domaine parascolaire (cf. interview de Michel Beytrison dans le numéro de juin 2004). Voici en résumé une série de dossiers qui seront sur la table des collaborateurs du Service de l’enseignement ces prochains mois.
Personnel enseignant et structure scolaire Cahier des charges du personnel enseignant Présentation d’un premier projet aux Associations professionnelles Rencontre en septembre pour arrêter définitivement les têtes de chapitre et mettre en place la suite des travaux Création d’une commission cantonale «diplômes et équivalences» Temps partiel Prise en compte des limites de l’utilisation du temps partiel Nouvelle situation au vu des enseignants HEP-Vs arrivés sur le marché de l’emploi Activation du dossier relatif à l’école enfantine Réflexion à porter après la mise en place d’une nouvelle grille pour la scolarité obligatoire Discussion intercantonale sur le
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caractère facultatif/obligatoire du degré préscolaire Demande de la SPVAL de pouvoir bénéficier de ressources (heures de soutien/appui) en enfantine Valorisation du temps: 18 h/élève et 22.5 h/enseignant
Prévention et Promotion de la Santé Rapport Education à la santé Dépôt du rapport par le groupe de travail à l’attention du chef du DECS Expérimentation dans plusieurs centres du Valais Accompagnement à définir Les 4 saisons de la pomme Poursuite de l’action Pommes Snack avec l’IFELV (Interprofession des Fruits et Légumes du Valais) Collaboration avec le Service vétérinaire pour le projet «Prévention des Accidents par Morsures» (PAM) Information aux autorités scolaires, enseignants, parents et enfants sur la problématique et la prévention indispensable Public-cible: 2e enfantine Collaboration avec le Service cantonal du feu concernant la sécurité dans les bâtiments scolaires Exercice d’évacuation Contrôle de sécurité
Famille école Droits et Devoirs des parents Lien famille/école
Parallèle avec le règlement concernant le comportement des élèves!
Langues secondes Concept des langues Actualisation du concept et des lignes directrices officialisées en 2001, au regard - de l’introduction de la langue II dès la 3e primaire, - de l’introduction de l’anglais dès la 7e CO, - des conclusions de l’expérimentation de l’enseignement en filières bilingues, - de la décision de la CDIP relative à l’introduction de la langue III dès 2012, - de la volonté du DECS de développer l’enseignement des langues pour l’ensemble de la population scolaire. Bureau des échanges linguistiques Nouvelles responsables Nouveaux projets
Langue première Participation à une action de la Lanterne Magique «Critiques de cinéma en herbe» Concours d’écriture au terme du visionnement d’un film Participation individuelle ou collective Participation des classes: - choix d’un film par la Lanterne Magique - création d’un dossier pédagogique - diffusion et visionnement par les élèves (cinéma ou TV) - développement de l’activité - écriture de la critique.
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E nseignement spécialisé: quelques informations en bref L’Office cantonal de l’enseignement spécialisé (OES) développera cette année scolaire son activité dans plusieurs domaines présentés succinctement ci-dessous:
Suite de la mise en application du rapport RISC
gaux, offrant notamment un cadre officiel et reconnu à l’intégration d’élèves en situation de handicap. Financement des institutions scolaires spéciales Sur mandat du Conseil d’Etat, un groupe de travail planche actuellement sur l’élaboration d’un nouveau cadre administratif et financier entre l’Etat du Valais et les associations et
Autres dossiers et objectifs Evaluation des appuis pédagogiques intégrés Les appuis pédagogiques intégrés, introduits en 1986, sont dispensés actuellement dans la quasi-totalité des communes du canton. Le Service de l’enseignement, par l’Office de l’enseignement spécialisé, désire analyser la pertinence de cette mesure, en confiant un mandat au Service de la formation tertiaire. L’Unité de recherche et de développement et la Haute Ecole pédagogique du Valais, sous le pilotage du Service de l’enseignement vont étudier les appuis pédagogiques intégrés sous l’angle de la satisfaction des partenaires et de l’efficience de la mesure dans le maintien des enfants dans les structures ordinaires.
Typologie des services Un nouveau document décrivant les différents services (instituts – écoles spécialisées) à disposition des enfants ayant des besoins particuliers est en voie d’achèvement. Une mouture de ce document sera mise en consultation prochainement dans la perspective d’une publication au printemps 2005. Les divers membres de la commission RISC (Rôle des institutions scolaires spéciales) et partenaires de l’enseignement spécialisé seront appelés à apporter leur regard critique. Ce document vise également à mieux définir les besoins particuliers des enfants et à se mettre en parallèle les press services vi typologie de la r su nts. t fa en tations offertes par les écoles Le docum iers des en ins particul so be s le r ni spéciales. à mieux défi Nouvelles conventions avec les Centres AI des villes Des conventions liant l’Etat du Valais aux Centres AI des villes de Monthey, Sion et Sierre sont signées actuellement. La région de Martigny en a fait de même en juin 2003. Ces documents officiels clarifient la scolarisation des enfants bénéficiant des mesures scolaires de l’assurance invalidité. Toutes les communes du Valais romand ont donné leur accord à ces textes lé-
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fondations gérant les institutions scolaires spéciales du canton. Le rapport devrait être déposé fin octobre 2004. Il s’agit spécifiquement de permettre à des institutions confrontées à des difficultés financières de pouvoir poursuivre leur activité dans le cadre de mandats de prestations déclinés sur le plan de la mission, de l’encadrement pédagogique et des ressources allouées.
Enseignement spécialisé au CO Un groupe de travail du DECS développe actuellement un concept de l’appui pédagogique intégré au CO. Il vise également à décrire le fonctionnement des diverses formes d’enseignement spécialisé de cet ordre d’enseignement. Formation de base et formation continue Le Conseil d’Etat a accepté le principe de la mise sur pied d’une formation complémentaire spécifique en enseignement spécialisé. Une étude des besoins, en cours, permettra de décider de la pertinence de l’ouverture d’une
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telle formation en Valais, en automne 2005. Une formation de marraines et parrains culturels s’ouvrira en automne 2004. Elle visera à faciliter l’intégration des familles étrangères dans notre canton par le contact de proximité avec des bénévoles adultes spécifiquement formés. Le cours «entretien d’explicitation» entrera dans son 2e volet de formation. Un nouvelle session pédagogique «apprentissage de la lecture et ses troubles» sera conduite dès l’automne 2004.
Les enseignants auront l’occasion de développer une sensibilisation aux enfants dits à «haut potentiel» dans le cadre de la formation continue mise en place par la HEP. Activité des conseillers pédagogiques Les conseillers pédagogiques sont à disposition de tous les partenaires de l’école pour des situations particulières ou des sujets liés à l’enseignement spécialisé. Arrondissement 1-2-3: Mme Sonja Pillet: 027 721 24 13
Arrondissement 4-5: M. Michel Délitroz: 027 606 40 90 Arrondissement 6: M. Olivier Delévaux: 027 606 40 94 Leur activité prioritaire sera centrée cette année scolaire sur: La réponse aux besoins urgents; Le contact avec les nouveaux enseignants spécialisés; La visite des classe spéciales du degré primaire; Le bilan des appuis pédagogiques intégrés. Michel Délitroz, chef de l’Office cantonal de l’enseignement spécialisé
H EP-Vs: premiers diplômes d’enseignement La Haute Ecole pédagogique du Valais (HEP-Vs), qui a ouvert ses portes à l’automne 2001, a délivré ses premiers diplômes aux étudiantes et aux étudiants ayant achevé avec succès leur formation. Cinquante-trois jeunes de la première volée ayant effectué leurs études pédagogiques sur les sites de St-Maurice et Brigue ont reçu samedi 28 août, lors d’un cérémo-
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nie organisée à la HEVs à Sierre, leur diplôme d’enseignement des mains de Claude Roch, chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS). Lors des discours, Roger Sauthier, directeur de l’école, a insisté sur le chemin déjà accompli par l’institution et sur les nombreux défis d’envergure qui seront encore à relever,
voyant dans la richesse biculturelle de la Haute Ecole pédagogique valaisanne le «microcosme d’une Europe en devenir». Claude Roch a pour sa part réaffirmé sa confiance dans la Haute Ecole pédagogique et en a profité pour rappeler les priorités du Département autour de six mots-clés en forme de slogans, à savoir passion, compétences, qualité, harmonie, ouverture et équilibre.
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Reconnaissance suisse et européenne des titres délivrés La remise des premiers diplômes a constitué un moment important et émouvant pour la jeune institution qui avait de plus la fierté de pouvoir
annoncer officiellement à cette occasion la reconnaissance suisse et européenne de ses titres. En effet, le comité de la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) a pris la décision de la reconnaissance sur le plan suisse le 29 juin dernier, suite au rapport final de la Commission de reconnaissance du 11 juin 2004. L’entrée en vigueur est immédiate, et s’applique donc aux premiers titres délivrés. De plus, les diplômes
Danièle Périsset Bagnoud ayant choisi de quitter ses fonctions de directrice adjointe à la HEP-Vs en sollicitant un transfert professionnel interne pour occuper un poste de professeure (cf. Résonances, juin 2004), Fabio Di Giacomo a été nommé directeur adjoint ad interim à la Haute Ecole pédagogique de St-Maurice. Il s’occupera pour l’essentiel des dossiers concernant la formation initiale et la recherche pédagogique.
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de la HEP-Vs valent également sur le plan européen, puisque la CDIP a décidé, lors de son assemblée plénière du 17 juin, qu’un «bachelor of Arts» pouvait d’ores et déjà être octroyé en même temps que le diplôme d’enseignement. Le 16 mai 2003, le canton du Valais avait déposé une demande auprès de la CDIP pour la reconnaissance de sa filière d’études pour l’enseignement aux degrés élémentaire et primaire proposée par la Haute Ecole pédagogique du Valais. Après examen des dossiers présentés, une commission d’experts intercantonaux et internationaux a procédé à une évaluation les 15 et 16 janvier 2004. Le passage de l’Ecole normale à la Haute Ecole pédagogique a été marqué par une structure d’études et un programme entièrement nouveaux. Ce que la commission a apprécié lors de sa visite d’évaluation, outre le climat de l’établissement, à la fois dynamique et participatif, c’est l’engagement de tous les acteurs de la HEP-Vs à l’égard du nouveau programme et des projets collectifs. La sous-commission a par ailleurs pu constater que les concepteurs du programme se sont manifestement inspirés des modèles théoriques développés par les chercheurs en sciences de l’éducation avec pour objectif principal de former des «praticiens réflexifs», capables de dispenser les savoirs dans une école toujours plus complexe. A souligner encore que du point de vue de la commission, le bilinguisme, exigeant que chaque étudiant suive une partie de la formation, à savoir deux semestres, sur le site de l’autre région linguistique, représente un atout supplémentaire pour la filière proposée par la HEP-Vs. Cette cérémonie de remise des diplômes d’enseignants labellisés HEP-Vs s’est doublée de la remise des diplômes à la nouvelle volée de praticiens formateurs.
Liste des diplômés Allegro Evelyne, Grône Antonin Sabine,Vétroz Baillifard Mélanie, Le Châble Bellwald Petra, Ferden Beytrison Antoine, Evolène Bianco Mélanie, Sion Brunner Céline, Troistorrents Burgener Rachel, Raron Corboud Céline, St-Maurice Dubuis Valérie, Savièse Emery Adrienne, Lens Forno Laura, Steg Fournier Maryline, Baar-Nendaz Fragnière-Micheloud Laurence, Fully Fumeaux Pascale, Premploz Gertschen Magali, Sion Gillioz Romaine, Riddes Grichting Carmen, Leukerbad Gurtner Sabrina, Sierre Imhof Dominik, Lax Jacquemettaz Lucie, Monthey Jacquier Florence, Vernayaz Joris Aline, Vionnaz Jungo Carole, Ardon Kalbermatten Sophie, Saint-Léonard Kohlbrenner Katja, Glis Lauber Stefanie, Zermatt Lovey Stéphanie, Fully Magliocco Valérie, Chamoson May Romaine, Le Châble Michellod Pascale, Bramois Millius Laure, Vétroz Minnig Caroline, Naters Morand Géraldine, Conthey Müller Nicole, Glis Nanchen Dorothée, Uvrier Noti Daniela, Leukerbad Pfammatter Nadja, Eischoll Rey Sandrine, Chermignon Robyr Claudine, Corin/Sierre Roh Nadine, Sion Rouiller Géraldine, Troistorrents Saillen Anne, Fully Sermier Audrey, Conthey Skolovski Jennifer, Leukerbad Vaudan Nicole, Réchy Vergère Laetitia, Vétroz Vergères Christelle, Vétroz Wenger Christine, Glis Winiker Andrea, Visp Zeiter Karin, Lalden Zentriegen Manuela, Ried-Brig Zufferey Mireille, Venthône
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A ccord de partenariat avec Microsoft pour les écoles Le CTIE (Centre suisse des technologies de l’information dans l’enseignement) et Microsoft Suisse ont conclu un contrat pour une collaboration durant les cinq prochaines années. Ce contrat permet notamment la création d’un centre d’assistance technique pour les cantons suisses et accorde aux écoles primaires la possibilité d’acquérir désormais les logiciels à un prix environ cinq fois inférieur au prix actuel. Microsoft devient par la signature de cet accord partenaire privé de «L’école sur le net». Le programme Fresh Start est un dispositif qui permet de fournir une licence de remplacement ou une mise à jour gratuite des systèmes d’exploitation (Windows 98 Deuxième Edition ou Windows 2000 Professionnel) pour les ordinateurs déjà utilisés et reçus sous forme de dons par les établissements d’enseignement primaire et secondaire (I et II). Le programme Fresh Start a été spécifiquement créé pour les établissements du premier et du second degrés afin d’éviter toute confusion sur le fait que des ordinateurs reçus sous forme de dons disposent ou non d’une licence d’utilisation des systèmes d’exploitation valable. Il fournit gratuitement la documentation relative aux licences et les CD d’installation de Windows pour un système d’exploitation Windows d’origine sur des ordinateurs donnés et qui répondent aux conditions d’éligibilité à ce programme. Windows 98 et Windows 2000 sont tous les deux proposés par l’intermédiaire de Fresh Start afin qu’un établissement puisse choisir la version qui correspond le mieux aux fonctionnalités de l’ordinateur donné, ainsi qu’à
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l’environnement technologique et aux normes de l’établissement.
Conditions Les ordinateurs doivent être reçus sous la forme d’un don uniquement. Les ordinateurs doivent déjà avoir été utilisés. Un système d’exploitation Windows d’origine doit, à votre connaissance, déjà avoir été installé sur les ordinateurs. Seuls les ordinateurs équipés d’un processeur Intel Pentium II (ou équivalent) et de processeurs plus anciens peuvent être inclus dans ce programme. L’établissement d’enseignement doit rester propriétaire des ordinateurs concédés sous licence par l’intermédiaire de ce programme et ne peut en aucun cas transférer la licence d’utilisation des systèmes d’exploitation Windows aux élèves ou à d’autres organisations externes.
Procédure Afin de pouvoir bénéficier de ce programme et sous réserve de remplir toutes les conditions d’application telles que définies ci-dessus, l’établissement d’enseignement du premier ou du second degré doit se connecter à l’adresse Web suivante et remplir une demande d’inscription: www.microsoft.com/education/ FreshStart/FreshStart.asp. Le site internet cité ci-devant étant protégé par un système d’authentification «Microsoft Passport», l’établissement concerné devra préalablement s’être inscrit à ce service à l’adresse: www.passport.com.
Dans un délai de 24 heures suivant la demande d’inscription au Programme Fresh Start, l’établissement d’enseignement reçoit un courrier électronique de confirmation contenant les informations relatives à sa commande et son numéro de commande qui lui permettra de vérifier rapidement et facilement l’état de sa commande. Si cette demande d’inscription remplit les conditions d’applications du Programme Fresh Start, Microsoft adressera à l’établissement demandeur, dans un délai de 4 à 6 semaines: a. un Contrat de Licence Utilisateur Final («CLUF») Windows 98 Deuxième Edition / Windows 2000 Professionnel; b. une Lettre de Concession de Licence; c. un exemplaire du logiciel sur CD (support d’installation) si l’établissement le requiert et; d. un guide d’installation des systèmes d’exploitation.
School Agreement Ecoles primaires Dès le 01.07.2004, les écoles primaires de Suisse peuvent profiter d’un School Agreement (licence en mode locatif) spécifique. Le prix pour une licence est de CHF 15.- par poste et par année. Le paquet «School Agreement Ecoles primaires» contient: Microsoft Office Professionnel (Word, Excel, Outlook, Powerpoint, Access et Publisher) et les mises à jour du système d’exploitation Microsoft Windows (sans CAL). Une version Mac OS X de cette offre est également disponible pour la Suite Microsoft Office. Informations: www.microsoft.com/ education/FreshStart/FreshStart.asp ou www.educashop.ch
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E tude valaisanne sur l’exode des compétences Deux Valaisans hautement qualifiés sur trois ne reviennent pas en Valais à la fin de leur formation. Autrement dit, le canton fournit du personnel au bénéfice d’une formation supérieure aux grands centres de Suisse romande et alémanique. Il subit ainsi un préjudice financier, mais surtout une perte en capital humain, élément déterminant pour son développement économique et social. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Observatoire valaisan de l’emploi. Parmi les mesures annoncées par les chefs des Départements de l’économie et de l’éducation, figurent notamment un travail permettant d’améliorer l’image, la création d’un réseau de compétences, l’encouragement de l’esprit d’entreprise, la transparence du marché du travail et l’intensification des liens entre les écoles et l’économie. Le canton du Valais est conscient depuis de nombreuses années du préjudice social, culturel, économique, financier et fiscal, qu’il subit en raison de la migration de Valaisans qualifiés. C’est pourquoi le Département de l’économie, des institutions et de la sécurité (DEIS), le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS) ainsi que la Chambre valaisanne de commerce et d’industrie (CVCI) ont chargé l’Observatoire valaisan de l’emploi (OVE) de réaliser une étude sur cette problématique. Le suivi scientifique a été assuré par le professeur François Hainard, de l’Université de Neuchâtel. Pour réaliser cette étude, près de 1400 questionnaires ont été adressés aux maturistes valaisans des an-
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nées 1996 et 1997 et aux diplômés valaisans 2001 et 2002 des Ecoles supérieures et Hautes Ecoles spécialisées. Résultat remarquable: 70% des questionnaires ont été retournés. Cette enquête quantitative a été complétée par une enquête qualitative sous la forme d’une vingtaine d’entretiens personnels réalisés avec des Valaisans ayant vécu l’expérience de la migration.
Pour la première fois, une étude quantifie la migration des Valaisans hautement qualifiés: deux personnes sur trois en possession d’un diplôme d’une Haute Ecole ne restent/reviennent pas en Valais à la fin de leur formation. Elle révèle que les universitaires sont plus fortement concernés: ils/elles sont 71% à rester hors canton, alors que les diplômés d’une Haute Ecole spécialisée ou d’une Ecole supérieure, sont 55% à quitter le Valais. Les raisons principales de cet exode sont le manque de places de travail hautement qualifiées en Valais, le manque de possibilités de carrière, le manque d’offres de formation
continue ainsi que l’absence d’un centre urbain. L’étude fournit également des informations intéressantes sur l’image qu’ont les jeunes hautement qualifiés de leur canton, image qui elle aussi influence l’exode. L’image de l’économie valaisanne révèle le manque de transparence du marché du travail et le manque de dynamisme du développement économique, ce qui favorise la migration. La formation continue, quant à elle, ne correspond pas aux besoins des personnes hautement qualifiées et augmente le risque de la migration. Malgré cette image plutôt négative, un bon potentiel de retour existe: près de 60% des Valaisans travaillant à l’extérieur seraient prêts à revenir, à condition de trouver une place de travail intéressante. En effet, la qualité de vie offerte par le Valais est appréciée et incite au retour, de même que le fort attachement au canton et les liens familiaux et amicaux. Le moment le plus propice à un rapatriement est la fin des études. Dès l’instant où l’on a une situation professionnelle, familiale et sociale établie en dehors du canton, il est beaucoup plus difficile d’envisager un retour. A une époque où le savoir devient la source première de prospérité et de compétitivité et où la concurrence autour du capital humain se renforce, le Valais ne peut se permettre de regarder sans réagir ses jeunes hautement qualifiés quitter son territoire. L’étude se termine donc par une
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série de recommandations qui visent à réduire le taux de migration. Elles constituent des pistes de réflexions à disposition des autorités politiques. Lors de la conférence de presse de mardi, les chefs du DEIS et du DECS ont énuméré les mesures à entreprendre dans les domaines de l’économie et de la formation, les deux domaines qui ont probablement le plus de potentiel pour contrer l’exode des compétences. Le président du Gouvernement Jean-René Fournier, voudrait mettre l’accent sur un travail permettant
d’améliorer l’image, sur la création d’un réseau de compétences, sur l’encouragement de l’esprit d’entreprise et sur la transparence du marché du travail. Le conseiller d’Etat Claude Roch, quant à lui, propose d’intensifier les contacts avec les étudiants valaisans, d’encourager l’esprit d’entreprise au sein des écoles tertiaires et d’intensifier les liens entre ces écoles et l’économie. Tous deux ont annoncé l’organisation d’un atelier en automne. Il réunira les milieux intéressés par la problématique de
l’exode et sera l’occasion d’approfondir la question et de mettre en place les mesures appropriées.
Référence L’étude complète, intitulée «Partir – Rester – Revenir Une étude de l’Observatoire valaisan de l’emploi sur l’exode des compétences des Valaisannes et Valaisans» est disponible sur internet: www.vs.ch / Actualités / Publications cantonales / Etudes, rapports, etc. / Economie, institutions et sécurité / Observatoire valaisan de l’emploi.
C hangements au SE et au niveau des directions d’école Danièle Tissonnier, collaboratrice scientifique au Service de l’enseignement Danièle Tissonnier a été nommée collaboratrice scientifique au SE suite au départ de Jean-Claude Aymon, nommé directeur au cycle d’orientation d’Ayent. Danièle Tissonnier a obtenu une maturité pédagogique puis une licence en lettres à l’Université de Fribourg complétée par un DMG. Elle est en outre au bénéfice d’un certificat de formation continue à la faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Genève et d’un diplôme de médiatrice scolaire. Danièle Tissonnier a enseigné à l’école primaire puis a été engagée au CO de St-Guérin à Sion où elle a œuvré durant une dizaine d’années. Elle y a aussi fonctionné comme médiatrice, responsable des activités
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santé et adjointe à la direction. Danièle Tissonnier a également enseigné à temps partiel depuis quelques années à l’ESC/EDD de Sierre.
Changements au niveau des directions dans les écoles Changements au niveau des directions des CO Vissoie: Geneviève ConstantinZufferey Ayent: Jean-Claude Aymon Savièse: Augustin Genoud Changements au niveau des écoles primaires Vissoie: Geneviève ConstantinZufferey Ayent: Jean-Claude Aymon Martigny: Raphy Darbellay Nouvelles directions d’écoles primaires Troistorrents: Monique Défago Leytron: Claude Charvoz
Sandra Schneider, adjointe à la responsable du Bureau des échanges linguistiques Yves Andereggen ayant fait valoir ses droits à la retraite, Corinne Barras devient responsable du Bureau et Sandra Schneider a été engagée comme adjointe. Originaire d’Orsières et d’Urloffen en Allemagne, Sandra Schneider, enseignante à Martigny depuis 1992, a été engagée à 20% au Bureau de la formation et des échanges linguistiques. Après une maturité au collège de l’Abbaye de St-Maurice et une maturité pédagogique à l’Ecole normale du Valais romand, elle a suivi une formation continue en Sciences de l’éducation au CRED (label DECS) et fait plusieurs formations d’été en Allemagne. Elle connaît déjà l’organisation d’échanges linguistiques, pour en avoir organisé plusieurs pour les 6P de Martigny.
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B ourses et prêts d’honneur Dans le but d’informer les élèves, étudiants et apprentis des délais fixés et des conditions requises pour l’obtention d’une aide financière de l’Etat pour leur formation, la Commission cantonale des bourses et des prêts d’honneur porte à la connaissance des intéressés les informations suivantes:
1. Conditions Le financement d’une formation incombe en premier lieu aux parents, subsidiairement aux autres responsables légaux et au requérant. Dans la mesure où les possibilités financières des personnes précitées sont insuffisantes, des subsides sont alloués par l’Etat. Pour la détermination du droit aux subsides et du montant de ces derniers, les éléments suivants sont pris en considération: les ressources personnelles du requérant et de son conjoint; le revenu et la fortune des parents; le nombre d’enfants encore en formation; les frais d’études ou d’apprentissage.
2. Types de subsides Les bourses sont des allocations accordées à fonds perdu. Le bénéficiaire n’est pas tenu légalement de les rembourser. Les prêts d’honneur sont accordés sans aucune garantie personnelle ou réelle de la part du requérant ou de son représentant légal. Ils sont remboursables. Les subsides sont alloués: sous la forme de bourses aux apprentis, aux élèves des écoles secondaires du deuxième degré et écoles assimilées;
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sous forme de bourses et de prêts aux autres catégories.
3. Ayants droit Des subsides sont accordés: aux apprentis; aux élèves des écoles secondaires du 2e degré et écoles assimilées; aux élèves des écoles préparant à l’enseignement; aux étudiants des écoles de service social, des écoles administratives, des écoles préparant aux professions paramédicales, artistiques, ecclésiastiques et touristiques; aux étudiants des écoles techniques et des hautes écoles spécialisées; aux étudiants des hautes écoles, y compris le doctorat; pour les deuxièmes formations, les recyclages, le perfectionnement professionnel.
4.Présentation des demandes Les demandes de subsides doivent être adressées sur formulaire ad hoc au Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, dans les délais suivants: jusqu’au 25 juillet pour les personnes commençant leur formation en automne; jusqu’au 20 février pour les personnes commençant leur formation au printemps. Les formulaires peuvent être obtenus auprès: des administrations communales et des directions des écoles; du Département de l’éducation, de la culture et du sport, Section des bourses et prêts d’honneur, Planta 3, 1950 Sion.
Le questionnaire dûment rempli doit être signé par le requérant et par le détenteur de l’autorité parentale et accompagné, selon les cas, des pièces ci-après: d’une attestation de l’inscription à l’école ou à l’établissement fréquenté; d’un contrat d’apprentissage; d’un plan financier. Les demandes de renouvellement de l’aide se font au moyen d’un questionnaire spécial. Celui-ci est envoyé automatiquement à tous les étudiants, élèves et apprentis qui ont bénéficié d’une aide pour l’année 2003-2004.
5. Remarques Tous renseignements concernant les bourses et les prêts d’honneur peuvent être obtenus auprès du Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, avenue de France 8, 1950 Sion (tél. 027 606 40 85). Département de l’éducation, de la culture et du sport du canton du Valais Commission cantonale des bourses et des prêts d’honneur
En raccourci Internautes
En progression L’Office fédéral de la statistique publie les derniers chiffres au sujet de l’emploi d’Internet en Suisse. L’évolution croissante du nombre de surfeurs y est confirmée, ainsi que l’augmentation rapide du nombre de jeunes et de femmes. www.educa.ch/dyn/9.asp?url=946 88.htm
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L ’animation pédagogique Christophe Pfammatter
L’animation d’allemand au CO profite du premier numéro de la rentrée pour rappeler les domaines pour lesquels elle peut apporter compétences et collaboration ainsi que les documents et informations qu’elle met à disposition des enseignants.
pour l’allemand au CO Plan d’études et examens cantonaux année scolaire 2004-5
1CO 2CO 3CO
l’animation d’allemand participe à la mise en œuvre… des recyclages de la formation continue spécifique de séjours linguistiques l’animation d’allemand met à votre disposition… un «site» Internet favorisant l’échange de documents la collaboration entre enseignants l’information le contact avec l’animateur des supports didactiques (brochures de vocabulaire, lexique, CD + exercices… disponibles au dépôt scolaire)
référence
nouvelle grille horaire introduite en 2CO niv. 1
Plattform + Sowieso 2 / 4 unités
niv. 2
Plattform
niv. 1
Sowieso 2 / unités 5 à 14
niv. 2
Sowieso 2 / unités 1 à 8
niv. 1
Sowieso 2 / unités 20 à 24 + Sowieso 3 / unités 1 à 7
niv. 2
Sowieso 2 / unités 15 à 22
nouveau plan d'études avril 2003 nouveau plan d'études avril 2003
année scolaire 2005-6
nouveau plan d'études avril 2003
référence
nouvelle grille horaire introduite en 2CO 1CO 2CO 3CO
niv. 1
Plattform + Sowieso 2 / 4 unités
niv. 2
Plattform
niv. 1
Sowieso 2 / unités 5 à 14
niv. 2
Sowieso 2 / unités 1 à 8
niv. 1
Sowieso 2 / unités 15 à 24
niv. 2
Sowieso 2 / unités 9 à 16
nouveau plan d'études avril 2003 nouveau plan d'études avril 2003 nouveau plan d'études avril 2003
l’animation d’allemand vous rappelle… le nouveau plan d’étude degrés 3 à 9 (objectifs et savoirs fondamentaux) cf. tableau la nouvelle grille horaire avec la répartition des unités (8e)
l’animation d’allemand veille… à la cohérence verticale (Tamburin-SW2-SW3) à la collaboration entre les différents degrés, écoles et cantons (objectifs, rencontres, échanges…) à conserver «l’esprit de la méthode», «les compétences à construire et leur pondération» cf. tableau
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l’animation d’allemand soutient et favorise… les expériences bilingues à l’école obligatoire.
Les compétences et leur pondération
Compétences réceptives
Hören Compréhension orale
Sprechen Expression orale
> Saisir l'essentiel > Saisir ce qui est dit > Comprendre l'information
Lesen Compréhension écrite
Hören
Lesen X à 10 questions de compréhension écrite 10 points
> Ecrire un message > Rédiger un discours simple
> Se faire comprendre > Demander des éclaircissements
Bilder ou item X à 10 critères d'évaluation à définir précisément 6 points
Bilder ou item X à 15 questions 15 points
Capacités de structuration
De quelle(s) stratégie(s) as-tu besoin?
Connaissances culturelles
Stratégie-express
Stratégie-renifleur
> Utilsation de structures complexes
> Structurer des phrases simples et complexes
Evaluation incluse à définir précisément
Exercice (s) à choix multiple Exercice (s) lacunaire (s) 4 points
> Inclure quelques questions d'ordre général concernant le monde germanophone 1 ou 2 points en compréhension orale ou 1 à 3 points en expression orale
Distribution des points
15 points
15 points
10 points
ORAL : 30 POINTS (60%)
Stratégie-détective
Besoin d’un document? Envie de partager votre travail avec les collègues? Le nouveau site Internet «Sowieso» permet non seulement l’échange des documents créés par différents professeurs, mais propose également des informations générales telles que les objectifs, les examens cantonaux… N’hésitez pas à venir nous visiter et à participer au Forum! Et surtout, aidez-nous à améliorer notre site par vos remarques et en nous transmettant vos documents! A bientôt!
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Schreiben Expression écrite
> Tirer l'essentiel de l'accessoire > Résumer ou décoder un message
X à 15 questions de compréhension orale 15 points
Compétences productives
l’animation d’allemand se tient à la disposition… des maîtres d’allemand souhaitant un appui intégré en classe, un conseil… des directions d’école souhaitant une rencontre, un échange, une formation en établissement des inspectrices et inspecteurs scolaires
10 points
ECRIT : 20 POINTS (40%) TOTAL : 50 POINTS
En raccourci Contre le racisme
Site conçu par la FED Sur mandat du service de lutte contre le racisme, la Fondation Education et Développement a conçu un nouveau site internet décrivant des projets d’écoles ou de classes ayant été mis sur pied sur le thème «Contre le racisme – Pour les droits de l’Homme». Vous y trouverez également des conseils concrets pour la mise en œuvre de vos propres projets, ainsi que des propositions commentées de matériel pédagogique et une liste de liens et d’adresses utiles. www.projetscontreleracisme.ch
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L es dossiers de Résonances N° 7 mars Internet en classe
N° 9 mai Les écoles de niveau tertiaire
N° 8 avril Egalité des genres
N° 10 juin Le parler des jeunes
N° 9 mai La littérature au fil des degrés
Année 2003/2004
N° 10 juin Les premiers degrés de la scolarité
N° 1 septembre Le rapport au savoir
Année 2002/2003
N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?
N° 1 septembre L’autonomie
N° 3 novembre Les tendances pédagogiques
N° 2 octobre La culture
N° 4 décembre Le climat de l’école
N° 3 novembre L’estime de soi
N° 5 janvier Les frontières de l’école
N° 4 décembre Les intelligences
N° 6 février La coopération
N° 3 novembre HEP: praticien-formateur
N° 5 janvier Autour des activités
N° 7 mars Le secondaire II
N° 4 décembre Internet
N° 6 février L’école de demain
N° 8 avril Revues en revue
N° 5 janvier Les troubles du langage
N° 7 mars L’espace-temps de l’école
N° 9 mai Enseignement du français
N° 6 février Le métier d’enseignant
N° 8 avril Ecrire dans toutes les matières
N° 10 juin La récré en action
Année 2001/2002 N° 1 septembre Lecture et écriture N° 2 octobre Vulgarisation du savoir
En raccourci Formation professionnelle
Evaluation du bilinguisme
Harmonisation des législations cantonales
Journées de l’APEPS à Sierre
La nouvelle loi fédérale sur la formation professionnelle (nLFPr) est entrée en vigueur le 1er janvier 2004. Etant en grande partie responsables de l’agencement et du financement de la formation professionnelle, les cantons vont devoir adapter leurs législations respectives en fonction de la nouvelle loi. Ils projettent, par la même occasion, d’harmoniser des points importants de leurs législations d’application. Lors de leur assemblée plénière qui s’est tenue le 17 juin 2004, les 26 directrices et directeurs cantonaux de l’instruction publique ont approuvé un certain nombre de principes en vue de l’harmonisation des législations cantonales d’application. www.cdip.ch > communiqués de presse
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Les journées de l’APEPS (Association pour la promotion de l’enseignement plurilingue en Suisse) auront lieu à Sierre du 23 au 26 septembre 2004 sur le thème de l’évaluation du bilinguisme. Un programme varié avec entre autres deux conférences publiques sur le Valais plurilingue, ses patois du Valais romand (conférence donnée par Raphaël Maître, doctorant en dialectologie) et dialecte haut-valaisan sous ses différents aspects (par Aloïs Grichting, Autor einer Mundartwörtersammlung). Des renseignements peuvent être obtenus au secrétariat de la HEVs (027 606 89 11) ou auprès du Bureau de la formation et des échanges linguistiques (027 606 41 30). www.plurilingua.ch/pages/ProgrammSierre_d.htm
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