( Piloter, motiver…
Résonances Mensuel de l’Ecole valaisanne
No 1 - Septembre 2005
D u changement Nadia Revaz
par petites touches
Changement dans la continuité… Résonances va essayer, au cours de l’année scolaire 2005-2006, d’opérer une mue progressive, tout en douceur, un léger ravalement de façade en somme, avec notamment quelques nouvelles rubriques qui seront introduites au fil des mois et des rubriques réaménagées. Autre adaptation, les textes seront, dans l’ensemble, plus courts. Bien sûr, certains articles, traitant de thématiques pédagogiques complexes et nécessitant dès lors bien naturellement une argumentation plus développée, échapperont à cette règle, sachant qu’une règle doit aussi admettre des exceptions, sous peine d’être trop rigide. Ces articles garderont néanmoins des tailles raisonnables, comme cela était toutefois déjà le cas, principalement en raison du nombre fixe de pages à disposition par numéro. Ces raccourcissements d’une partie des articles du dossier, des rubriques et des infos devraient permettre l’insertion de davantage de brèves, adaptation qui répond à des remarques récurrentes tant du côté des lecteurs que du Conseil de rédaction (les articles plus longs semblent moins lus!). Sachant qu’il faut régulièrement rappeler les consignes lorsque les glissements deviennent trop fréquents, merci donc d’éviter, sauf exception justifiée, de dépasser 6500 caractères espaces compris, si vous souhaitez proposer un article.
( Résonances - Septembre 2005
Dès cette édition, la rubrique ACM est réorganisée, traitant mensuellement de plusieurs sujets différents, et une nouvelle rubrique consacrée à l’orientation scolaire et professionnelle est lancée. En raison de l’évolution du marché du travail, tous les partenaires de l’école ont désormais à se soucier des projets de formation des jeunes. Et en plus, nombreux sont les changements en cascade qui touchent actuellement les formations et les métiers. Cette collaboration renforcée et ces réorganisations sur le plan des structures justifient pleinement une rubrique d’information régulière dans une revue destinée aux enseignants. Côté dossier, il sera par ailleurs question dans un prochain numéro de la transition école-emploi et des tests de sélection des apprentis. Le sujet, d’importance s’il en est, sera traité dans une optique de réflexion. Parmi les autres dossiers de cette année scolaire, il est prévu de traiter de l’évaluation, autre enjeu majeur de l’école contemporaine. Quant au mini-dossier de la rentrée, il résume bien l’idée de changement dans la continuité, puisqu’il se situe dans le droit fil de celui de septembre dernier, avec des pistes pratiques, mais cette fois en lien avec la conduite de la classe ou de la réunion de parents et la motivation des élèves. Pour rappel, vous êtes chaleureusement invités à participer à la revue, en la faisant évoluer selon vos attentes. Vos articles et suggestions de thématiques à traiter ou de changements à apporter sont toujours les bienvenus. Un grand merci par avance pour votre collaboration.
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S ommaire
uches t par petites to Du changemen
N. Revaz
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4-12
ACM
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Environnement
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Exposition Environnement+Jeunesse 2005 / Observer de la végétation - S. Fierz
ICT
20
PhotoFiltre: osez la retouche d’images! - P. Hugo
Education musicale Rencontre
Musique et plan d’études - B. Oberholzer Bibliothèque interculturelle pour les enfants - N. Revaz Les ACM en septembre - S. Coppey Grange
Le chiffre du mois Ecole et musée Du côté de la HEP-Vs Doc. pédagogique Participe Futur
Publication CIIP Orientation CRPE Livres Revue de presse
28 29 30 32 34
22 23 24 26 27
Mathématiques: différences de performances filles/garçons - SFT Montagne, je t’adore, je te hais - E. Berthod Patrice Clivaz, nouveau directeur de la HEP-Vs - HEP-Vs Mallettes pédagogiques et lectures suivies - E. Nicollerat Bienvenus à bord! - V. Burgener
L’intégration des migrants en terre francophone - CIIP/DLF L’approche orientante - N. Revaz Le parc immobilier de la Caisse - P. Vernier La sélection du mois: livres d’enseignants - N. Revaz D’un numéro à l’autre - Résonances
Les infos officielles de septembre - Service de l’enseignement/NR Sondage CIIP - Edipresse «Les jeunes et les médias» - CIIP Bourses et prêts d’honneur - DECS L’éducation routière, l’affaire de tous - Police/NR Ecole suisse de Bogotá: mise au concours - Ecole suisse Bogotà Les marches de l’espoir - NR La formation professionnelle: bientôt 101 ans! - DECS/NR Les expositions de la Fondation B. & S. Tissières - Fondation Tissières Les dossiers de Résonances - Résonances
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36 38 40 41 42 43 44 47 48
Résonances - Septembre 2005
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Piloter, motiver… Enseigner: piloter/conduire la classe, conduire
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Intervenir sur la motivation des élèves: le modèle CLASSE R. Chouinard
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Prévoir/conduire les rencontres avec les parents d’élèves F. Campanale
élèves… Chacune de ces thématiques
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Prévention des perturbations par la conduite de classe J.-F. Blin
pourrait faire l’objet d’un dossier spécifique, mais il est aussi intéressant de les relier, dans une perspective plus pratique que théorique, sachant que ce sont autant de compétences essentielles pour enseigner en
ce début de XXIe siècle. L’enseignant doit désormais être pilote, guide, médiateur, motivateur… Un métier à multiples facettes.
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Le dossier en citations Résonances
(
une réunion, gérer la classe, motiver les
I ntervenir sur la motivation R. Chouinard
des élèves: le modèle CLASSE
La majorité des enfants arrive à l’école primaire avec l’intention d’apprendre. Bien sûr, les enfants de cet âge ont toutes sortes de craintes à l’endroit de l’école. Ils peuvent avoir peur de ne pas être aimés de leur enseignant-e, de recevoir moins d’attention de leurs parents, de ne pas se faire d’amis ou de perdre des effets personnels. Toutefois, peu d’entre eux manifestent, au départ, des craintes quant à leurs capacités, et ce, même s’ils ont déjà entendu des histoires d’horreur, comme celle d’un petit cousin qui a redoublé sa 3e année ou d’une petite voisine qui a été placée en classe spéciale… Les enfants entreprennent donc leur cheminement scolaire plutôt confiants et déterminés à réussir à apprendre (Harter, 1992; Wigfield et Eccles, 1994). Ils sont même contents et fiers lorsqu’ils reçoivent leurs premiers devoirs! Malheureusement, pour de nombreux élèves, ces bonnes dispositions ne durent que peu de temps.
Direction et intensité de la motivation En fait, les enfants se rendent rapidement compte que l’école n’est pas seulement un lieu pour apprendre, c’est aussi un endroit où l’on est évalué. L’école installe, tout autour de l’enfant, des miroirs qui lui renvoient une image très nette de lui-même (Tardif,
Le dossier en citations Enseigner et motiver De nos jours, enseigner consiste à travailler à contre-courant d’une société de plus en plus tolérante et permissive sur le plan intellectuel. Alors que les mass-media incitent les jeunes à se laisser aller dans des mondes imaginaires et à profiter pleinement du moment présent, les enseignants leur demandent de travailler, d’être attentifs, d’écouter, de lire et d’écrire. Ce décalage entre ce qu’on offre aux jeunes à l’extérieur et à l’intérieur de l’école s’accentuera avec le temps; c’est pour cela qu’il est devenu impératif pour les enseignants, en plus d’être des experts dans leur matière, d’être des spécialistes de la motivation. Rolland Viau. La motivation: condition essentielle de la réussite in Eduquer et former. Paris: Editions Sciences humaines, 2001.
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1992). Pour toutes sortes de raisons, plusieurs enfants acceptent mal cette image personnelle réfléchie par l’école; certains en sont même profondément blessés. C’est ainsi que, cette situation provoquant une importante diminution de l’estime de soi, plusieurs enfants modifient les buts qu’ils poursuivent à l’école: leur priorité n’est plus l’apprentissage, mais la préservation de l’estime de soi, par l’évitement des situations pouvant l’altérer davantage (Wigfield et Eccles, 1994). Ces enfants sont toujours motivés à apprendre, mais cette motivation est désormais secondaire. Ainsi, la motivation à apprendre n’est-elle pas tellement une question dichotomique – être ou ne pas être motivé à apprendre – mais une question de priorité d’intention, en fonction des buts d’apprentissage ou d’évitement que poursuit l’élève (Viau, 1994).
Modèle CLASSE: Conceptions, Latitude, Ambiance, Situations d’apprentissage, Soutien, Evaluation. Le modèle d’intervention CLASSE Plusieurs facteurs viennent influencer la motivation à apprendre. Le soutien familial, le statut socioéconomique des élèves, leurs goûts et leurs aptitudes sont des exemples dont l’impact est fort documenté. Cela dit, les attitudes et les pratiques pédagogiques des enseignants représentent aussi un facteur important qui a donné lieu à plusieurs études au cours des dernières années. Les pratiques pédagogiques étudiées dans ces travaux de recherche peuvent être regroupées dans un modèle pédagogique de la motivation à apprendre: le modèle CLASSE. Le nom de ce modèle est un sigle formé de la première lettre des six dimensions qui le composent: les Conceptions de l’enseignant, la Latitude accordée aux élèves, l’Ambiance qui prévaut dans la salle de classe, les Situations d’apprentissage, le Soutien octroyé aux élèves et, finalement, les pratiques Evaluatives de l’enseignant. Conceptions Cette première dimension s’appuie sur la présomption que les représentations de l’enseignant quant à la réussite scolaire et au rôle de l’effort stratégique, les
Résonances - Septembre 2005
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attentes de succès qu’il transmet à ses élèves ainsi que la valeur qu’il accorde aux contenus et au développement des compétences influencent significativement la motivation à apprendre des élèves. La dimension Conceptions comporte quatre composantes: transmettre une conception de la réussite basée sur le dépassement de soi et l’atteinte d’objectifs personnels, faire la promotion de l’effort et des stratégies d’apprentissage, attribuer une valeur élevée aux contenus et au développement des compétences et reconnaître les compétences et les capacités de chaque élève. Latitude La dimension Latitude regroupe des pratiques pédagogiques destinées à placer les élèves au centre de leurs apprentissages, en leur donnant l’occasion de prendre des décisions et d’effectuer des choix favorisant leur participation et le développement d’un sentiment d’appartenance propice à la réussite. Cette dimension comprend quatre composantes: offrir des options sur les contenus et les procédures, aider les élèves à se fixer des buts et des objectifs, leur permettre de planifier leur horaire de travail et de progresser à un rythme optimal, les encourager à consigner leurs progrès.
www.appui-motivation.qc.ca
Ambiance Cette dimension s’intéresse à l’installation et au maintien, dans la classe, de conditions propices à l’apprentissage et à l’enseignement. Elle comprend cinq composantes reliées à ce qu’il est convenu d’appeler la gestion de classe: annoncer des attentes claires et des conséquences logiques relativement à la discipline, enseigner systématiquement les comportements désirés, capter et retenir l’attention du groupe, permettre aux élèves de participer aux décisions concernant le fonctionnement du groupe ainsi que prévenir les problèmes et ramener rapidement les élèves à l’ordre.
Le modèle CLASSE fait l’objet du site Internet AppuiMotivation. Ce site comprend différents parcours de formation, destinés aux enseignants et aux agents d’éducation du milieu scolaire (un parcours pour chacune des dimensions du modèle en plus d’un parcours d’introduction). Le visiteur y trouvera des textes explicatifs, des activités d’animation et des clips vidéo dans lesquels des enseignants expliquent comment ils s’y prennent pour motiver leurs élèves. L’adresse du site est www.appui-motivation.qc.ca. L’accès est gratuit.
Evaluation Cette dernière dimension s’appuie sur l’idée que l’esprit dans lequel se déroule l’évaluation des apprentissages a autant d’importance sur la motivation des élèves que les résultats mêmes de l’évaluation. Elle comprend quatre composantes: faire porter l’évaluation sur les progrès individuels, personnaliser la démarche évaluative, offrir aux élèves la possibilité d’améliorer leurs résultats et recourir à des pratiques évaluatives non anxiogènes.
Références
Soutien La dimension Soutien correspond à la capacité de l’enseignant à renforcer les efforts des élèves. Elle comprend trois composantes qui peuvent influencer de manière significative le comportement de ces derniers: donner à tous la chance de recevoir du renforcement, reconnaître les efforts et les progrès et valoriser les succès.
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Harter, S. (1992). The relationship between perceived competence, affect, and motivational orientation within the classroom: Processes and patterns of change. In R.K. Boggiano and T.S. Pittman (dir.), Achievement and motivation (pp. 77114). New York: Cambridge University Press. Tardif, J. (1992). Pour un enseignement stratégique. L’apport de la psychologie cognitive. Montréal: Edition Logiques. Viau, R. (1994). La motivation en contexte scolaire. Saint-Laurent, QC: Éditions du Renouveau Pédagogique. Wigfield, A. et Eccles, J. S. (1994). Children’s competence beliefs, achievement values, and general self-esteem: Change across elementary and middle school. Journal of Early Adolescence, 14(20), pp. 107-138.
( l’ a ut eu r
Situations d’apprentissage Cette dimension regroupe différentes pratiques pédagogiques reliées au choix des situations d’apprentissage ainsi qu’à la manière de les présenter et de les animer. Elle regroupe cinq composantes: définir clairement ses attentes par rapport aux tâches, montrer comment faire, situer les élèves par rapport aux contenus d’apprentissage et aux compétences en jeu, faire voir l’utilité et le sens des apprentissages et proposer des tâches variées, riches, stimulantes, permettant la participation de tous.
Roch Chouinard, Ph.D. Université de Montréal.
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Prévoir/conduire les rencontres F. Campanale
avec les parents d’élèves
Pour mener à bien son action d’instruction et d’éducation, l’école a besoin de la confiance des parents et de leur collaboration pour le suivi du travail et des résultats scolaires de leurs enfants. La relation école-familles s’établit entre autres au travers des formulaires à remplir, des bulletins périodiques indiquant les résultats de l’évaluation scolaire. Elle s’établit aussi au travers de ce que l’enfant dit de l’école et de la famille, ce «go-between» (Perrenoud, 1994) qui passe d’un univers à l’autre et en dresse l’image qui lui convient ainsi qu’au travers des rencontres parents-professeurs, qui bien que peu fréquentes sont l’occasion où une communication directe peut s’établir entre les adultes en charge de l’éducation de l’enfant. Nous nous contenterons ici de donner quelques conseils simples et de bon sens pour prévoir et conduire deux des principales situations de rencontre1.
La rencontre Parents – Professeurs du début de l’année En début d’année, les parents sont invités à venir dans l’établissement rencontrer l’équipe pédagogique de la classe de leur enfant. C’est à travers les interventions des enseignants que les parents vont se forger une opinion sur eux et qu’ils interpréteront par la suite ce que dira leur enfant sur l’école.
Qu’ont envie de savoir ces parents qui viennent s’asseoir dans la classe à la place des élèves? Il s’agit pour eux: de faire connaissance avec les différents professeurs, de s’informer sur les grandes lignes du programme traité dans chaque discipline, de savoir quel matériel est demandé aux élèves, de savoir ce que les élèves devront faire à la maison comme travail, d’avoir quelques indications sur comment ils pourront suivre le travail de leur enfant et comment ils pourront éventuellement l’aider. D’une étude concernant la participation des parents au fonctionnement des établissements d’enseignement secondaire, il ressort que les parents participent massivement à ces rencontres et les jugent positivement. Néanmoins, ils souhaiteraient des informations précises sur l’organisation pédagogique, l’orientation et les résultats aux examens, sur la vie des élèves dans l’établissement et les problèmes liés à la sécurité et à la drogue (Migeot-Alvardo, 1995). Cette réunion devrait être préparée par l’équipe pédagogique à l’initiative du professeur principal de la classe pour, préalablement, équilibrer le travail demandé à la maison sur les différents soirs de la semaine et en fonction de l’emploi du temps quotidien des élèves. Déroulement Le professeur principal est en général chargé de conduire la réunion. Il est important de manifester dès l’entrée une volonté de collaboration éducative avec ces interlocuteurs adultes, en les accueillant avec beaucoup de convivialité et non comme si c’était une corvée imposée, au moins en les remerciant d’être venus, en leur annonçant le déroulement de la réunion. Le professeur principal a la charge de présenter la classe, l’équipe pédago-
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gique, de rappeler le règlement intérieur de l’établissement et d’indiquer les exigences de l’équipe pédagogique en matière de règles de vie générales dans la classe… Il présente aussi les outils au travers desquels parents et enseignants pourront communiquer. Ensuite chaque enseignant prend à tour de rôle la parole. Et enfin, soit les parents posent des questions à chaque enseignant, soit la dernière partie de la réunion peut être consacrée à des échanges parents-enseignants (le problème étant que des enseignants interviennent dans d’autres classes et doivent passer dans une autre salle pour rencontrer d’autres parents). Que dire quand c’est à son tour de parler? Présenter sa discipline: les concepts clés, les capacités qu’elle sollicite / les compétences qu’elle vise, les types de tâches qui seront évaluées…, tout en signalant ce qui est nouveau cette année pour les élèves; Annoncer les grandes parties du programme et éventuellement leur programmation; Annoncer le type de travail que les élèves auront à faire le soir chez eux et la durée moyenne à consacrer à ce travail; Expliciter les règles de vie particulières qu’on entend faire fonctionner dans son cours; Dialoguer sur ce que les parents peuvent faire pour favoriser les apprentissages, l’aide qu’ils peuvent éventuellement leur apporter.
Déroulement possible de l’entretien Préambule de l’enseignant sur l’objet de l’entretien, le statut de chacun dans l’entretien, le déroulement (l’élève participera à tel moment…). Explicitation la plus objective possible des faits, identification du problème posé par rapport à l’apprentissage, par rapport aux règles de vie dans la classe et dans l’établissement. La façon dont chacun ressent, interprète les faits. Comment ces faits ont été rapportés par l’élève à la maison, avec quels commentaires sur la discipline enseignée, sur les problèmes que rencontre l’élève dans le déroulement de la classe, dans la vie de l’établissement, dans son travail à la maison? Quelle est l’ambition des parents par rapport à l’avenir scolaire de leur enfant? Quelle est leur stratégie? Comment expliquer le dysfonctionnement? Quelles attitudes, actions engagées par l’enseignant et les parents peuvent aider l’élève à résoudre le problème, à réguler sa façon d’apprendre / à rétablir un fonctionnement conforme aux règles de vie de l’établissement et de la classe? A la fin de l’entretien, l’enseignant doit faire une synthèse de l’échange, rappeler les décisions et engagements pris, leurs échéances et effets attendus.
Quelques références bibliographiques Bouveau, P., Cousin, O. et Favre, J. (1999). L’école face aux parents - Analyse d’une pratique de médiation. ESF.
Ne pas oublier de donner la parole aux parents et de les écouter (l’image de l’enseignant se joue dans l’attitude adoptée). On peut rester debout pour tous les premiers points et s’asseoir (comme ils le sont eux) pour manifester qu’on sollicite le dialogue. Eventuellement, leur demander ce qu’ils attendent eux.
Glasman, D. (1992). «Parents» ou «familles»: critique d’un vocabulaire générique. Revue française de pédagogie, n° 100, juillet-septembre 1992, pp.19-33.
L’entretien individuel à l’initiative des enseignants et des parents
Migeot-Alvarado, J. (1995). Les parents dans l’école ou Pourquoi ils ne participent pas assez? Cahiers Pédagogiques n° 339, Ecole et famille, décembre 1995, pp. 15-17.
La rencontre a lieu parce qu’un problème se pose. Elle a lieu dans l’établissement scolaire. L’enseignant doit en avoir prévu le déroulement et les participants. L’élève assiste-t-il à l’entretien? A tout l’entretien ou à quel moment? Il est important que l’élève soit impliqué au moins dans la dernière partie de l’entretien, pour éviter qu’il se sente exclu du problème et laisse les adultes s’arranger entre eux. Le conseiller d’éducation est-il convié?
Montandon, C. & Perrenoud, P. (1994). Entre parents et enseignants: un dialogue impossible? Peter Lang.
Raisonner, argumenter, débattre
( Résonances - Septembre 2005
Meirieu, P. (dir.). (2000). L’école et les parents - La grande explication. Plon.
Note 1
Nous nous référons à ce qui se passe en France, dans l’école secondaire, mais nous supposons que les procédures sont similaires en Suisse et que nos propos peuvent aussi être utiles aux enseignants débutants de l’école primaire.
( l ’a ut eure
Prochain numéro:
Glasman, D. (1995). Les avatars de l’implication. Cahiers Pédagogiques n° 339, Ecole et famille, décembre 1995, pp. 13-14.
Françoise Campanale. Maître de conférences en sciences de l’éducation. Laboratoire des Sciences de l’éducation - UPMF et IUFM de Grenoble.
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Prévention des perturbations J.-F. Blin
par la conduite de classe
Une recherche sur les conduites de classe a permis de collecter un ensemble de stratégies pour prévenir les perturbations scolaires. La connaissance de ces pratiques est utile, à condition de ne pas les utiliser comme des recettes et de les adapter aux contextes de classe.
équilibrer les différentes formes d’activité dans une même séquence; tenir compte de l’état d’attention, de mobilisation intellectuelle d’une classe pour choisir la forme d’activité.
Mettre en œuvre une pédagogie adaptée et motivante
Etablir un climat de confiance et de coopération
La didactique participe de la prévention des perturbations: créer les conditions d’une curiosité (actualité, débat, groupe découverte, documents…); donner du sens aux apprentissages (relier les savoirs aux pratiques sociales, projet, historique du savoir…); permettre à l’élève d’être acteur de ses apprentissages (auto-évaluation, expérimentation…); différencier les activités d’apprentissage selon les difficultés (évaluation formative et remédiation); développer les capacités de mémorisation et les stratégies métacognitives des élèves; faciliter la compréhension (partir des représentations, relier le nouveau savoir au connu, exploiter les erreurs…);
En début d’année, permettre à chaque élève d’être reconnu par ses pairs et faire de la classe un lieu de coopération. Pour commencer l’année: Prévoir un temps pour apprendre à se connaître (interview à deux, photo langage…). Construction des valeurs partagées dans la classe (1H): - travail par groupes de 4/5 sur affiche: «Selon vous, qu’est-ce qu’une bonne ambiance de classe?»); - analyse collective et apports de l’enseignant par rapport aux apprentissages et aux valeurs fondatrices; - repérage des principales valeurs sous-jacentes et réflexion autour des représentations de chacun.
La conduite de classe Vaincre ses peurs Affirmation de soi Gérer ses émotions Maîtriser son impulsivité
Construire collectivement les règles de la classe
Utiliser la sanction de manière éducative Déchiffrer les codes d’un contexte Résoudre les conflits Réguler ses tensions et son stress
Créativité pédagogique Gérer une classse Faire travailler ensemble Adaptabilité au changement Réflexivité sur ses pratiques
Estime de soi Confiance en l’autre Ressenti affectif Authenticité et autorité
Etablir un climat de confiance et de coopération
Eviter les situations anxiogènes
Travailler les registres de langues et d’attitudes
Réaliser des bilans de classe
Pratiquer une communication relationnelle éducative
Etre présent (regard, tonicité, ancrage, voix, gestuelle) Ecoute compréhensive Adapter son registre de langage Savoir engager une relation
Coopérer avec les autres Savoir argumenter Tolérance aux différences Se décentrer de son point de vue Assumer des responsabilités
Echanger et travailler en équipe
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Résonances - Septembre 2005
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Instaurer dès le début un climat de coopération plutôt que de compétition (pas de visibilité aux notes).
Construire les règles de vie de la classe En début d’année, construire collectivement les règles de vie de la classe pour sécuriser, structurer et socialiser les élèves. Construction collective des règles (1H): Travail de groupe: «Selon vous quelles sont les règles à respecter pour avoir une bonne ambiance de travail? Imaginez des exemples de non-respect des règles et envisagez les conséquences». L’enseignant précise aussi ses règles en tant que garant des valeurs, de la sécurité et des apprentissages. Construction par catégories (règles concernant le respect, le travail, la communication, l’entraide…). Un exemplaire des règles est distribué à chaque élève (information aux parents).
Utiliser la sanction de manière éducative Pour être éducative, une sanction ne doit pas être humiliante, être en relation avec l’acte commis, être équitable (hiérarchiser les sanctions) ce qui suppose qu’elle soit détachée de l’émotionnel (ne pas la donner sous l’emprise de la colère). Modalités d’intervention face aux perturbations: ne pas faire l’aveugle, mobiliser communication verbale et non verbale pour affirmer le rappel à l’ordre; donner la sanction à la fin du cours; choisir une sanction proportionnelle à la perturbation et identique aux cas semblables; après le cours écouter les explications de l’élève, reconnaître les émotions qui peuvent se cacher derrière l’acte et rechercher avec lui des comportements alternatifs.
Pratiquer une communication relationnelle Le regard porté par l’enseignant joue sur la motivation de l’élève (effet Pygmalion). L’enseignant peut valoriser les efforts, stimuler tant sur le comportement que sur le travail scolaire. L’objectif est de restaurer l’estime de soi.
( Résonances - Septembre 2005
Emettre des messages positifs: renvoyer régulièrement des messages positifs, d’encouragements à la classe pour conforter son image et la rassurer. Eviter la démobilisation par répétition de messages négatifs et comparaisons avec d’autres classes; informer les parents d’une amélioration du comportement ou du travail de leur enfant. Développer les compétences de communication: proposer des situations didactiques qui permettent la communication et les échanges; développer les habiletés relationnelles et sociales des élèves (vouloir s’exprimer, savoir dire, vouloir écouter, savoir entendre); mettre en place des temps de paroles collectives pour échanger sur les attentes prof/élèves, pour réaliser des évaluations du fonctionnement de la classe et faire des propositions pour l’améliorer.
Le dossier en citations Conduire des entretiens Comme dans le cadre des réunions, les maladresses, de part et d’autre, manifestent des peurs davantage que de mauvaises intentions ou du mépris. La compétence majeure est, à nouveau, de savoir se situer clairement. Si les entretiens avec les parents demandent des compétences, c’est qu’ils sont rarement sans enjeu. Philippe Perrenoud. Dix nouvelles compétences pour enseigner. Paris: ESF, 1999.
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Travailler le registre de langage et d’attitudes acceptable en classe Les élèves perturbateurs manifestent des lacunes dans les habiletés sociales et développent des conduites de production d’énoncés dogmatiques. Il convient donc de leur apprendre à décrypter les différents contextes et de choisir les registres relationnels adaptés. Travailler les registres relationnels: donner du sens aux exigences de langage et d’attitudes en classe; resituer les codes des élèves par rapport à leur milieu d’origine et les inciter à les diversifier selon les contextes et les situations sociales (jeux de rôles, bulles de BD…).
Eviter ou limiter les situations d’enseignement anxiogènes Certaines perturbations sont l’expression d’une inquiétude, d’une tension parfois d’une anxiété de l’élève, voire de toute une classe qu’il est possible de limiter.
ne pas se sentir systématiquement visé par un comportement perturbateur.
Echanger et travailler en équipe pédagogique L’ensemble de ces pratiques est d’autant plus efficace qu’elles sont construites et mises en œuvre par l’équipe pédagogique et soutenues par la vie scolaire et la direction. Pour les perturbations difficiles à vivre et à réguler il est important de ne pas garder les problèmes pour soi et de mobiliser l’équipe pour échanger sur ses difficultés et envisager des stratégies d’intervention. Toutes ces stratégies supposent une exigence éducative, celle d’une cohérence entre le dire et le faire, entre les discours et les pratiques quotidiennes, une vigilance de tous les instants sur ses manières de dire et de faire. L’acte éducatif implique toujours l’engagement de soi et les compétences de l’enseignant supposent des «manières d’être» nécessitant un travail sur soi.
Référence Blin, J.-F.; Gallais - Deulofeu, C (2004). Classes difficiles: des outils pour prévenir et gérer les perturbations scolaires, Delagrave, Paris, 207p.
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Limiter les tensions dans la classe: éviter les «contrôles surprises» en particulier comme mode de «punition»; proposer des situations de réussite pour les élèves les plus en difficulté; utiliser le «joker», droit au travail oublié sans justification (1à 2 jokers par trimestre); ne pas laisser s’installer des images de «clown», de «meneur» ou de «bouc émissaire»;
Jean-François Blin Maître de conférences en Sciences de l’éducation (IUFM Midi-Pyrénées).
D es sites pour aller plus loin Motiver les élèves Site de Jacques Nimier: motivation http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/page2101.htm Formatic 2000 – enseignement et motivation: http://pages.infinit.net/cltr/motivation.html Université de Liège – site sur la motivation scolaire www.ulg.ac.be/geoeco/lmg/competences/chantier/ motivation/motiv_index.html Université de Liège - la motivation: idées pour agir www.enseignement.be/@librairie/documents/ ressources/A003/motivation/agir.asp Appui-motivation, site québécois www.appui-motivation.qc.ca Piloter la classe Site de François Muller autour du manuel de survie à l’usage des enseignants. http://francois.muller.free.fr/manuel
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Gérer la classe Gestiondeclasse.net www.csmb.qc.ca/ gesclasse/ contexte.htm Trucs pour gérer la classe www.prepaclasse.net/fichiers/10trucs.html Milieu scolaire et comportement, gestion de classe et stratégies d’intervention: www.comportement.net Conduire la réunion de parents Article d’Olivier Maulini sur la rencontre entre parents et enseignants www.ulg.ac.be/geoeco/lmg/competences/chantier/ motivation/motiv.html www.pedagogie.net - entrevue parents-enseignants www.comportement.net/pedagonet/42/
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L e dossier en citations (Re)prendre les commandes Par bien des aspects, l’enseignant doit piloter sa classe et l’activité de ses élèves. Prendre le risque de (re)prendre les manettes et désactiver le mode «pilotage automatique» en se confrontant à la complexité de son tableau de bord et des différents terrains survolés. François Muller. Manuel de survie à l’usage de l’enseignant (même débutant). Paris: l’Etudiant, 2004.
pédagogiques emportent toujours des valeurs, variables d’un enseignant à l’autre, qui en définitive produisent des effets parfois différents, à pratique égale. […] Quand je conduis ma classe, qu’est-ce qui me guide finalement? François Muller. Manuel de survie à l’usage de l’enseignant (même débutant). Paris: l’Etudiant, 2004. http://francois.muller.free.fr/manuel
Motiver les élèves Pour s’engager dans le travail, l’élève doit être intrigué, surpris, qu’il ait un obstacle à vaincre, un problème à résoudre, qu’un défi lui soit posé. Si la situation a peu de sens et qu’elle est trop prévisible, elle provoque l’indifférence. Inversement, si elle très imprévisible et très difficile, elle peut déclencher l’activité mais comme il lui est impossible d’anticiper sur le résultat, il risque de ne pas aboutir. Françoise Clerc. Profession enseignant. Débuter dans l’enseignement. Paris: Hachette, 1998.
Etre attentif à tous Face aux élèves démotivés, l’enseignant peut leur exprimer sa confiance en leur capacité de réussir, éviter de créer des situations compétitives dans lesquelles ils ne peuvent que perdre… Rolland Viau. La motivation: condition essentielle de la réussite in Eduquer et former. Paris: Editions Sciences humaines, 2001.
Conduite attentive
Varier ses modes de direction Faire cours ou une variante «faire classe» pourrait résumer toute l’activité de l’enseignant et c’est pourtant ce qui semble à présent le moins évident. Elèves et profs ne partagent pas forcément les mêmes représentations ni les mêmes attentes en la matière. Pourtant, on parvient à définir des pratiques «plus efficaces». Et si diriger une séance, c’était varier ses propres modes de direction? François Muller. Manuel de survie à l’usage de l’enseignant (même débutant). Paris: l’Etudiant, 2004.
Quelle que soit l’origine du problème, une fois que celle-ci est identifiée, un contrat est passé avec l’élève, lui signifiant que le professeur est là pour l’aider et que l’écolier peut faire appel à lui chaque fois que cela est nécessaire. Dans un premier temps, il s’agit plus d’exercer une vigilance et de rappeler une disponibilité que d’intervenir directement auprès de l’élève. Lorsque l’écolier perd confiance, effectuer a priori un renforcement ou une accumulation de connaissances s’avère de peu de profit. On ne peut obliger un élève à apprendre s’il n’en a pas le désir. Toute une part de la conduite du professeur sera de se rendre attentif et disponible. Michel Perraudeau. Le métier d’enseignant en 70 questions. Paris: Retz, 2005.
Guider les élèves Faire la classe ou gérer un groupe ne peuvent se réduire à une série d’actes et de techniques, si sophistiqués soient-ils. Les pratiques
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Des lectures pour aller plus loin Françoise Clerc. Profession enseignant. Débuter dans l’enseignement. Paris: Hachette, 1998. François Muller. Manuel de survie à l’usage de l’enseignant (même débutant). Paris: l’Etudiant, 2004. Philippe Perrenoud. Dix nouvelles compétences pour enseigner. Paris: ESF, 1999. Rolland Viau. La motivation en contexte scolaire, Bruxelles: De Boeck Université, 1994. Jean-Michel Zakhartchouk. Enseignant: un métier à réinventer. Barret-sur-Méouge: Editions Yves Michel, 2002.
Se questionner pour motiver Je crois essentiel de faire réfléchir les enseignants sur cette question de la motivation, dans sa complexité. Mais le point de départ pourrait être cette consigne que je formule souvent: essayer d’écrire d’abord ce qui vous motivait, vous, à apprendre quand vous étiez élève. […] On a alors un matériau qui peut servir à dégager les facteurs de motivation et à partir de là, faire réfléchir à ce qui peut être utile dans la pratique pédagogique. Jean-Michel Zakhartchouk. Enseignant: un métier à réinventer. Barret-sur-Méouge: Editions Yves Michel, 2002.
Susciter le désir d’apprendre Si l’école voulait créer et entretenir le désir de savoir et la décision d’apprendre, elle devrait alléger considérablement ses programmes, de
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sorte à intégrer au traitement d’un chapitre tout ce qui permet aux élèves de lui donner du sens et d’avoir envie de se l’approprier. Or, les programmes sont conçus pour des élèves dont l’intérêt, le désir de savoir et la volonté d’apprendre sont censés être acquis et stables. Philippe Perrenoud. Dix nouvelles compétences pour enseigner. Paris: ESF, 1999.
La motivation des élèves Pour ce qui est des facteurs de motivation extrinsèques, les institutions scolaires utilisent massivement la carotte ou le bâton comme principaux incitants (les notes, les diplômes, les récompenses ou les sanctions de tous ordres). Or, nous savons que c’est un facteur qui contribue fortement à inhiber la motivation intrinsèque, qui seule permet d’ancrer réellement un apprentissage.
Au cœur d’une telle contradiction, il appartient à chaque institution et à chaque enseignant de doser l’importance à accorder à ces méthodes, sur un curseur qui va depuis la non-notation jusqu’à une fréquence d’évaluations sommatives pouvant occuper plus de 30% du temps scolaire, afin d’arriver aux objectifs fixés. Par ailleurs, les tendances positives ou négatives des perspectives du jeune après l’école (vie affective, emploi, insertion sociale, possibilités de réalisation personnelle ou collective,...) jouent un rôle important comme facteur extrinsèque de motivation ou de démotivation. www.ulg.ac.be/geoeco/lmg/ competences/chantier/ motivation/mot_el.html
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L’enseignant stratège Les différents rôles que devra jouer l’enseignant: 1- un penseur: il évalue la pertinence du matériel mis à sa disposition, s’interroger sur les stratégies à employer avec certains élèves ou certaines parties du cours. 2- un preneur de décisions: il doit décider des activités à réaliser, du contenu de ses cours et du type d’encadrement qu’il offrira à l’élève. 3- un motivateur: il permet le droit à l’erreur et explique à l’élève qu’il est maître de ce qui lui arrive. 4- un modèle: il démontre les étapes de chacune des activités. 5- un médiateur: il incite l’élève à rappeler à sa mémoire de travail les connaissances disponibles. 6- un entraîneur: il propose des activités qui rejoignent l’étudiant dans sa réalité extra-scolaire. Nouvelles approches et heureux modèles pédagogiques en éducation. www3.uqar.uquebec.ca/aptic/promo9599/nouvelles_approches_.htm
La motivation de l’enseignant
L’enseignant expert On affirme souvent que l’enseignement est une vocation, un art, un don. On saurait ou on ne saurait pas enseigner. Pour transmettre des connaissances (le latin, l’histoire de France, la physique des matériaux) ou des compétences (la lecture, la natation, l’improvisation musicale), il serait à la fois nécessaire et suffisant de les posséder soi-même. Le reste serait affaire de bon sens et de bonne volonté. Là aussi, les écoliers sont bien placés pour apporter des bémols. Dans sa lettre, notre élève de 6e année résiste à la magie. «C’est comme si vous aviez un don» confie-t-il à sa maîtresse. Autrement dit: il y a là quelque chose de précieux, de subtil, d’évanescent, qui prend certes l’apparence du pur talent, mais l’apparence seulement. Le professeur expert n’est pas
Idées pour agir sur la motivation Faire maîtriser et donc réussir les premiers apprentissages Avoir de hautes exigences par rapport aux élèves Manifester des attentes positives par rapport aux élèves Donner le droit à l’erreur Valoriser les travaux réalisés Donner des responsabilités Organiser un soutien à l’étude Faire utiliser un cahier d’étude Proposer des activités qui mènent à l’intégration des connaissances Utiliser des techniques favorisant l’autoévaluation Fonctionner par situations défis, par énigmes Utiliser l’ordinateur comme moyen d’apprentissage Organiser des concours entre groupes hétérogènes, entre classes Axer le travail en classe sur des projets Varier le rythme et les activités de la leçon Capter l’attention en début de leçon Discuter de l’utilité des apprentissages www.enseignement.be/@librairie/documents/ressources/ A003/motivation/agir.asp
différent du footballeur ou du chef d’orchestre. Il a peut-être des qualités, mais il a surtout des heures de travail, d’entraînement, de formation derrière lui. Il a développé des aptitudes d’analyse, de compréhension et d’intervention qui se sont progressivement enrichies et automatisées. Si elles prennent l’allure du «naturel», elles ne doivent pas nous leurrer: on ne devient pas un «bon prof» ou un «enseignant expert» par simple immersion dans la marmite scolaire. Il y faut de la résolution, de la réflexion et du labeur. www.unige.ch/fapse/SSE/ teachers/maulini/bonmaitre. html
La motivation de l’enseignant, les élèves vont la percevoir directement, intuitivement, en intensité et en qualité. Puis ils auront l’occasion de vérifier concrètement leur impression, ou plutôt de constater si l’enseignant est capable de transformer ses motivations en actes cohérents, dans le long terme. Ainsi, les élèves auront vite détecté si leur professeur considère son métier comme une ressource alimentaire avant tout ou s’il cherche surtout à obtenir un bon rapport de l’inspection (facteurs de motivation extrinsèques), s’il est surtout passionné par son sujet ou par les démarches d’apprentissages et s’il s’intéresse vraiment à eux (facteurs de motivation intrinsèques). Tous ces facteurs, l’élève peut les comprendre puisqu’il est susceptible de les vivre luimême; il peut aussi les accepter comme un cadre de travail donné, à condition que les choses soient explicitées, à condition de ne pas être en proie à des contradictions qu’il pourrait vivre entre ce qu’il entend et ce qu’il ressent ou constate. www.ulg.ac.be/geoeco/lmg/ competences/chantier/ motivation/mot_prof.html
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Un groupe de travail visant à adapter les objectifs d’enseignement de la musique vient d’être mis sur pied. Il observera les options retenues dans les autres cantons, veillera à la coordination verticale et proposera des objectifs réalistes en tenant compte du temps plus réduit réservé à l’éducation musicale dans la nouvelle grille horaire. On pourrait ajouter qu’il devrait prendre en compte les compétences réelles de la plus grande partie des enseignants.1
Prélude Les propos ci-dessus sont un résumé du mandat donné par le DECS à un groupe de travail. On y constate donc que ce futur plan d’études est destiné à des enseignants généralistes. D’autre part, ce projet fait suite à une réflexion réalisée dans ces colonnes, et cela pendant plusieurs mois2. J’ai eu aussi l’occasion de rencontrer des collègues romands régulièrement, afin de prendre le point de vue des uns et des autres. Enfin, beaucoup d’enseignants concernés se sont exprimés à travers un questionnaire «analyse des pratiques». Tout a donc été mis en place afin que le groupe de travail puisse proposer des objectifs musicaux permettant à chaque élève de trouver son bonheur dans la musique à l’école.
La qualité Ce terme fait partie du vocabulaire pédagogique, bien qu’on ait beaucoup de peine à s’accorder sur sa signification tant les présentations divergent.
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Et le grand souci (de quelques rares personnes, il faut le souligner), c’est que le projet en cours soit insuffisant parce que «destiné à la plus grande partie des enseignants généralistes.» Ceux qui pensent ainsi n’ont pas l’air d’avoir une haute estime de leurs collègues et c’est bien regrettable. Car il convient de ne point oublier que l’éducation musique demande des compétences qui ne tiennent pas seulement compte de la musique.
Composition du groupe Elle a été faite selon les dispositions usuelles en la matière. Délégués de la SPVAL: Nadine Roh, Savièse, 2P et Alexandre Dayer, Monthey, 4P Délégués de l’AVECO: Jean-Michel Chappot, CO Martigny et ClaudeEric Clavien, CO Sion Président de la commission «Arts et Artisanat»: Michel Barras, inspecteur scolaire Responsable de la branche «musique» à la HEP: Bernard Oberholzer Animateur de musique: Jean-Maurice Delasoie, Monthey, 3P
Philosophie du projet Le «relookage» du plan d’études doit donc impérativement tenir compte de deux éléments fondamentaux: 1. Etre accessible à la plus grande partie des enseignants généralistes. 2. Etre réaliste pour tous les élèves. Pour ce qui est du cycle d’orientation, la réflexion s’est orientée principalement sur le point 2.
Enquêtes et résultats Tout d’abord un grand merci aux collègues qui ont accepté de répondre aux divers questionnaires.
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M usique et plan d’études
Education musicale
Bernard Oberholzer
Les questionnaires distribués (enfantine, 2P, 6P et CO), ont permis de prendre «la température de la base». Une foule de renseignements ont été dûment répertoriés et classés. Ils permettent de se faire une idée fort précise de la place de la musique à l’école que ce soit au sujet des moyens d’enseignement, des contenus ou, encore, des avis des enseignants. Les résultats de ces enquêtes seront en partie consultables sur le site de l’animation musicale http://musique.ecolevs.ch. Le groupe de travail aura du pain sur la planche. Car, si chacun s’accorde à reconnaître l’importance du chant à l’école (on demande malgré tout un rajeunissement du répertoire), on est un peu plus confus en ce qui concerne les techniques musicales (lecture des notes). Plus on monte dans les degrés scolaires, plus elles semblent compliquées et manquer de sens. Au CO, on demande carrément leur suppression! Les enseignants interrogés font part aussi des difficultés d’évaluer la musique, chacun y allant de sa propre croyance. Le groupe de travail va proposer des pistes (ou des chemins) d’évaluation précis, avec, pourquoi pas, des grilles spécifiques. Un bon système d’évaluation donne du crédit à une branche scolaire.
Postlude Dès le printemps 2006, les personnes intéressées pourront prendre connaissance des premières propositions. Toutes les précautions auront été prises pour que chaque collègue y trouve son compte.
Notes 1
Educateur 3/2005, page 62, JeanClaude Savoy, président de la SPVal.
2
Musique et PECARO, également sur le site http://musique.ecole.vs.
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Nadia Revaz
Vous souhaitez faire découvrir à vos élèves la diversité des langues et des cultures du monde entier, un peu dans l’esprit des moyens d’enseignement EOLE (Education et ouverture aux langues à l’école)… Vous désirez aiguiller un enfant pour qu’il ait la possibilité de lire dans sa langue d’origine… Nul doute, les lignes qui suivent vont vous intéresser. Suivons les guides, à savoir Gisèle Philippoz et Isabel Moulin, toutes deux responsables de L’Ardoise, ainsi que Vérona Petrics, l’une des collaboratrices bénévoles, pour visiter la bibliothèque interculturelle destinée aux jeunes lecteurs de tout le territoire valaisan. La bibliothèque L’Ardoise, située en plein cœur de Sion, offre un vaste choix de livres en différentes langues (albanais, arabe, espagnol, portugais, russe, somali, tamoul, turc, etc.) afin de promouvoir la lecture et de valoriser la richesse des différentes
L’Ardoise offre un vaste choix de livres en différentes langues. cultures représentées en Valais. Au départ, il s’agissait d’une petite bibliothèque mise sur pied grâce à l’initiative d’une travailleuse sociale et proposant juste quelques livres pour les requérants d’asile. L’initiative a rencontré un certain
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B ibliothèque interculturelle
Re ncontre
pour les enfants succès et un modeste budget a alors pu être alloué pour des achats. Pour répondre à la demande, l’espace s’est élargi aux ouvrages pour les enfants. Les livres pour adultes
Les lecteurs viennent à la bibliothèque interculturelle le plus souvent orientés par d’autres bibliothécaires, de la Bibliothèque des Jeunes notamment, ou par les foyers pour requérants d’asile et encore trop rarement, de l’avis d’Isabel Moulin, par les écoles de communauté étrangère. Concernant les habitudes d’emprunt, elle constate que les jeunes choisissent bien évidemment des livres dans leur langue d’origine, mais très souvent, en parallèle, des ouvrages en français, ce qui n’était pas forcément attendu. Reste que le but n’est pas d’offrir les mêmes livres qu’ailleurs, mais bien de jouer la carte de la complémentarité, souligne Gisèle Philippoz, égalete: oi dr ment responsable de la à he De gauc oulin. ics, Isabel M tr Pe a bibliothèque de Vétroz. on ér ppoz, V Gisèle Phili Les enfants des classes allemandes et bilingues sont aussi des usagers de L’Ardoise, puisqu’il n’y a (livres en langue étrangère, méthoplus de bibliothèque scolaire germade de langue…), appartenant tounophone à Sion. Afin d’être davanjours à L’Ardoise, ont ensuite été intage accessible, L’Ardoise projette tégrés à la médiathèque valaisanne d’aller à la rencontre de «ses» lec(rue Pratifori à Sion), laissant ainsi teurs. Au niveau des foyers, des anidavantage de place – à la rue de mateurs servent déjà de relais et des Loèche – aux livres pour enfants, choix de livres sont également aux contes du monde entier et aussi transmis via le centre de formation à des ouvrages en français sur la du Botza à Vétroz pour faciliter l’acmulticulturalité… Comme l’explicès à l’écrit. A cela s’ajoute le prêt que Gisèle Philippoz, la collection se direct par envoi postal. complète progressivement en fonction des besoins des foyers et des demandes des lecteurs. Sachant qu’il est parfois difficile de trouver Bibliothèque L’Ardoise des textes dans certaines langues en Rue de Loèche 1 - 1950 Sion - 022 Suisse, il arrive que les animatrices 322 26 42 - www.lardoise-vs.ch demandent à des personnes se renavec catalogue en ligne (site endant à l’étranger de faire des achats core en construction). pour L’Ardoise.
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L’Ardoise possède de nombreuses traductions du Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, récit dont le répertoire des traductions ne cesse de s’élargir, et une exposition a même été montée autour de ce héros planétaire. «Le Petit Prince dans autant de langues, c’est la carte de visite de la bibliothèque», dit fièrement Isabel Moulin. Et pour se faire davantage connaître, la bibliothèque participe entre autres à la Semaine de la lecture et aux journées des cinq continents. Outre le prêt de livres, L’Ardoise est un lieu de rencontres, avec des animations diverses: des après-midi de lectures de contes , des ateliers d’écriture, de bricolage… Certaines activités sont prévues spécifiquement pour les enfants des foyers, mais d’autres touchent un public plus large. Gisèle Philippoz se souvient des enfants d’une classe de Bramois ayant découvert la langue russe et parvenant très rapidement à repérer leur prénom malgré un alphabet fort différent, grâce à Svetlana, l’une des bénévoles de la bibliothèque.
Tous ces moments permettent de tisser des liens interculturels avec la magie du ludique.
l’alphabet (composé de 28 lettres dont trois voyelles seulement), des chiffres (puisque bizarrement de nombreuses populations utilisent les chiffres arabes, mais pas les Arabes) ou de la prononciation (avec les r roulé et les sons nécessitant une contraction de la gorge). Les enfants se sont initiés à l’écriture arabe en recopiant leur prénom en écriture calligraphiée et en écriture «normale», ont répété un petit dialogue et écouté le conte populaire intitulé Le jour où il a plu du couscous, raconté en verhie arabe. ap gr sion bilingue arabe/franlli ca sais de Premiers es çais. La découverte a aussi été celle du palais, puisque les enfants ont dégusté couscous, dattes Animation estivale: et pâtisseries orientales. Interrogé «Dites-le en arabe» sur ce qui l’a incité à choisir cet atelier, l’un des participants a répondu, Dans le cadre du programme de l’œil pétillant, qu’il était passionné «Passeport-vacances», la bibliothèpar l’art de la calligraphie et qu’il que L’Ardoise a pu organiser deux avait du reste déjà suivi un autre ateliers de calligraphie arabe début cours de calligraphie asiatique. Et août. Pour les jeunes participants, tous ont été émerveillés par les c’était une belle occasion de lister courbes des lettres dessinées par quelques-uns des pays où l’on parle l’animateur originaire d’Iraq, Nahro arabe et surtout de percevoir les Tawfiq. Elargir les horizons cultugrandes différences par rapport au rels, telle pourrait être la devise de français, au niveau du mode de lecla bibliothèque L’Ardoise. ture (allant de droite à gauche), de
L ire et écrire: actions de septembre Ces dernières années, les pays industrialisés, dont la Suisse, ont pris conscience de l’ampleur du phénomène de l’illettrisme, terme désignant la situation d’adultes scolarisés, ne maîtrisant cependant pas ou insuffisamment la lecture, l’écriture et le calcul. En Valais, en 2004, l’Association Lire et écrire a dispensé 11 cours dont 1 de calcul dans les principales villes valaisannes pour lutter contre l’exclusion économique, sociale et culturelle associée à l’illettrisme. Lors la Journée mondiale de l’alphabétisation le 8 septembre 2005, l’Association Lire et écrire se mobilise par le biais de diverses actions pour lutter contre l’illettrisme. Ainsi, entre autres, la semaine du 8, les principales librairies valaisannes aménageront une vitrine sur ce thème. Des drapeaux avec des témoignages de participants seront confectionnés à cette occasion.
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Pour la troisième fois consécutive, l’Association participera également au Festival de la formation continue organisé par la FSEA (Fédération suisse pour l’éducation des adultes) du 3 au 11 septembre sur le thème «Stimulez vos neurones», avec des affiches dans les médiathèques-bibliothèques du Valais romand.
Pour plus d’infos Association Lire et écrire - Section Valais - Tél. 027 321 22 77 www.lire-et-ecrire.ch - valais@lire-et-ecrire.ch
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L es ACM en septembre
ACM
Sandra Coppey Grange
La vie des classes… Je voudrais vous présenter ici une réalisation qui m’a profondément touchée et vous encourager par la même occasion à vous rendre sur place pour la découvrir… et échanger un baiser, comme lorsqu’on avait leur âge…
Le projet de Rita Emery à Sierre: Le passage des amoureux.
En traversant régulièrement le passage sous voie qui relie la Maison de Courten à la Sacoche Rita et ses élèves ont remarqué son état déplorable: sale, plein de graffitis, lumières cassées… Plutôt que d’observer les dégâts ils ont décidé ensemble de rendre ce lieu plus convivial pour les élèves qui l’empruntent quotidiennement ainsi que pour tous les autres citadins. Ils
«Comme dans l’arche de Noé, les animaux amoureux vont par deux.»
ont donc demandé à la Commune de Sierre l’autorisation de rénover les lieux. Rita Emery a mené ce projet pendant plusieurs mois, à raison de 5
L’actu du mois… animart.ch change de look! Toujours pour vous servir: programmes, leçons et aperçu du travail des collègues. Essayez la version automne-hiver 2005-2006, fruit du travail estival de son webmaster, Antoine Coppey. L’animation des Arts visuels renforcée! Afin d’assurer la diffusion du nouveau plan d’étude consacré aux arts visuels et des programmes qui en sont tirés, Eric Berthod, didacticien de cette discipline au sein de la HEP StMaurice, est chargé de mener à bien ce projet. Nous accueillons cette nouvelle avec enthousiasme, mais nous n’oublions pas que cela se fait malheureusement au détriment de l’animation des musées… Formation complémentaire ACM ACT, les inscriptions sont closes! Les candidats potentiels seront réunis fin septembre pour une journée d’information. A la suite de celle-ci ils pourront confirmer leur candidature ou la retirer. Forum romand des activités artistiques manuelles. Il aura lieu le 30 novembre prochain, à l’aula des Cèdres (HEP-VD), à Lausanne, sur l’initiative du SER. De plus amples informations sur cette même page dans le prochain numéro! D’ores et déjà réservez cette date!
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heures par semaine en Art visuel et Travaux manuels avec 3 élèves d’une classe A.I.: Slezana, François et Cédric. Ils ont peint, collé, sculpté, poncé, scié, percé… Ce travail couronne 5 ans de collaboration entre Rita et ses élèves et la fin de leur scolarité au sein de l’école obligatoire à Sierre.
Leurs objectifs Travailler avec une classe A.I. sur un projet d’envergure. Revaloriser les activités artistiques dans le cadre scolaire. Faire prendre conscience à des jeunes adolescents de l’utilité de participer à la vie de sa commune. Ensemble ils ont parcouru une série de passages souterrains et ont remarqué qu’on y parlait toujours d’amour. Ils ont choisi un thème: l’amour et les animaux. Ils ont récupéré un maximum de bois et, en classe, ils ont construit les sculptures qui seront posées dans des ni-
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ches prévues à cet effet. Ensuite, les employés de la Commune les ont aidés à nettoyer ces lieux. Avec les beaux jours le travail de peinture et d’accrochage sur place a pu
débuter. Enfin ils ont cherché et traduit «Je t’aime» dans toutes les langues parlées par les différentes communautés établies à Sierre afin de les inscrire sur les murs du pas-
Le point plus! La confiance et la liberté totale accordée par les autorités communales et scolaires ainsi que leur soutien inconditionnel.
Chez nos voisins… Des cycles d’orientation de Sion En fin d’année scolaire dernière 137 élèves ont éphémèrement installé à la Ferme-Asile de Sion leurs travaux réalisés en Travaux manuels. Si d’un premier abord on pouvait être surpris de ne découvrir que 2 types d’objets très semblables produits par autant d’élèves, on pouvait cependant apprécier la volonté de tirer parti de la répétition et de l’accumulation à travers des installations diverses et intéressantes. Une ouverture sur l’art contemporain qui, à coup sûr, aura su séduire les adolescents grâce à leur implication.
sage. Le 17 mai a eu lieu le vernissage: une fameuse sirop party.
Le point moins…
«Tabouret / Tabouret-lampe / Objets lumineux: 3 variations.»
Malheureusement, dès le lendemain de l’installation, des dégâts, des destructions gratuites et malveillantes ont eu lieu. Il est alors envisagé de retirer les sculptures et de les remplacer par des peintures murales. Plus d’images sur www.animart.ch.
En raccourci Pédagogie spécialisée
Congrès suisse 2005 Le Centre suisse de pédagogie spécialisée à Lucerne et à Lausanne organise le Congrès suisse de pédagogie spécialisée 2005 du 26 au 28 septembre à Berne, dont la devise sera «Education et pédagogie spécialisées pour tous?». Le programme comprend 7 conférences principales, avec traduction simultanée, ainsi qu’environ 120 contributions individuelles (ateliers) dont 28 en français ou bilingues, provenant de divers domaines professionnels en pédagogie spécialisée. www.szh.ch/d/news/szh-tagungen. shtml
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E cole Tout’Art L’école de théâtre Tout’Art, fondée par Sissi Vuignier et Florence Ebener Mahdi et plusieurs autres artistes valaisans, est une nouvelle école pluridisciplinaire qui vise à élargir les horizons artistiques dans un cadre à la fois ludique et exigeant. L’originalité de l’école est de proposer des collaborations, des visites, des invitations à des générales de spectacles, mais aussi la possibilité de participer à des créations artistiques. Les cours et stages dirigés par des artistes professionnels (comédiens, chanteurs, metteurs en scène et conteurs) couvrent de multiples formes du spectacle vivant: théâtre, travail face à la caméra, expression corporelle, technique vocale, initiation à l’écriture, ateliers «Découverte». Les formations prévues à Sion, Sierre, Grimisuat et Savièse s’adressent aux enfants dès 6 ans, mais aussi aux adultes. Sur demande, des stages peuvent de plus être organisés spécifiquement pour un public d’enseignants, Sissi Vuignier et Florence Ebener Mahdi ayant une expérience de l’enseignement théâtral dans les écoles du canton. Pour plus d’infos: www.toutart.ch - info@toutart.ch - Sissi Vuignier, tél. 027 398 28 42 - Florence Ebener Mahdi, tél. 027 323 36 13.
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Jeunesse 2005
Samuel Fierz
La 10e édition du concours Environnement+Jeunesse s’est achevée le 1er juin 2005 à Fribourg (voir Résonances, juin 2005). D’excellente qualité, les travaux valaisans y ont été particulièrement remarqués (5 primés sur 7). Ils seront exposés en Valais selon le programme suivant: Médiathèque Valais Sion, Espace en libre accès, rue de Pratifori 18, du 19 août au 12 octobre. Médiathèque Valais Saint-Maurice, Bâtiment St-Augustin, avenue du Simplon 6, du 14 octobre au 23 décembre. En attendant de visiter l’expo, voici une brève présentation des différents travaux réalisés sur le thème «Prenez l’air».
Le bureau du professeur Folair Classe 3-4P de Mme Suzanne Masserey à Venthône Au travers du professeur Folair, les élèves de Venthône nous font partager le résultat des multiples travaux qu’ils ont réalisés! Exprimer leurs conceptions sur l’air, son utilité, etc. Mener des expériences et
L’air de rien
en débattre. Se questionner et enquêter (en journée de ski, une élève constate que sa boîte a gonflé, on se lance alors dans l’étude de la pression atmosphérique). Se renseigner dans des ouvrages de référence. Rédiger des textes explicatifs ou narratifs. Calculer le périmètre du bureau pour se procurer le matériel nécessaire à sa construction. Jouer avec le mot «air»... La lecture de leur «dictionnAIRe et paroles en l’AIR» est vivement conseillée!
Le Concours Environnement+Jeunesse Développer l’aptitude à vivre en harmonie avec l’environnement, telle est la devise du concours Environnement+Jeunesse. Vaudois à l’origine (1986), il a peu à peu fait des émules dans les différents cantons romands sur des thèmes aussi variés que L’eau, Hier et demain, Pour que vive ma rue, Arbracadabra, Energie, Paysage, Cherchez la petite bête et, cette année, Prenez l’air. Sur le thème choisi, le concours appelle les classes de toute la scolarité obligatoire à initier une démarche et à produire un objet d’exposition qui en rende compte. Le lancement de la prochaine édition aura lieu en 2006 et les informations circuleront auprès de toutes les directions d’école.
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i r o nn e m e n t
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E xposition Environnement+
Env
Classe 1re Enfantine de Stéphanie Coppey à Ardon L’air de rien, ces premières enfantines ont mené une authentique démarche scientifique. Autour de la question «qu’est-ce que l’air?», les élèves ont fait leurs hypothèses: selon Clément et Colin, «l’air c’est du vent»; Largime affirme: «on ne peut pas le toucher» et pour André, «avant de dormir, il est noir». Quelques expériences leur ont permis de bousculer leurs idées et de comprendre un peu mieux que l’air est une matière (un gaz): gonfler un ballon, gonfler un ballon avec une bouteille en PET, retourner un verre dans l’eau, éteindre une bougie avec un verre. D’autres questions viendront titiller la sagacité de ces scientifiques en herbe: d’où viennent les nuages? pourquoi pleut-il? d’où vient le bruit du tonnerre?
Tornade Groupe scout St-Didier (6-11 ans), Collombey-Muraz Saluons la première participation d’un groupe extrascolaire valaisan au concours Environnement+ Jeunesse! Et gageons que d’autres mouvements de jeunesse s’y intéresseront à l’avenir. Les scouts de Collombey-Muraz ont choisi de représenter une tornade dévastant les îles. Dans leur originale maquette, une colonne ouatée, animée d’un mouvement circulaire, emporte dans les airs bateaux, arbres, hommes, oiseaux, etc. Pour cette œuvre collective, toutes les petites mains présentes ont eu leur part de créativité. Et le travail a permis aux
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enfants de se questionner sur les tornades, leur formation, leur vitesse, leur fréquence, leurs effets. Un travail tourbillonnant!
l’exposition, grâce au CD que les élèves ont enregistré. L’histoire est également écrite dans un livre magnifiquement illustré.
Parachute et Cie!
L’air dans tous ses états
Classe 1-2e Primaire de Marie-Alice Albasini à Vercorin Attirés par tout ce qui vole (avion, planeur, parapente et parachute), les enfants ont dû voter pour choisir sur quoi ils allaient «prendre l’air». Puis ils ont organisé toutes sortes d’expériences pour répondre à la question qu’ils se posaient: Comment l’air peut-il plus ou moins ralentir la descente du parachute? Les élèves ont construit des parachutes avec différents tissus et plastiques, d’abord de forme carrée, puis ronde. Au grand jour des essais, ils les lancent de la fenêtre en y accrochant des poids de 4, 30 et 52 grammes. La chute est chronométrée et les résultats sont inscrits méticuleusement sur un panneau comparatif.
Classe 2-3e Primaire de Pierrot Métrailler à Savièse La classe de Savièse a pris l’air de multiples façons. Par des questions et des enquêtes autour de l’air: «pourquoi ne voit-on pas l’air? comment les oiseaux volent-ils? comment le voilier profite-t-il du vent?». Les enquêtes menées en différents sous-groupes ont conduit les élèves à consulter des ouvrages de référence et rédiger des réponses sous forme de panneaux. Mais pour la question «comment les avions volent-ils?», une excursion à l’aérodrome de Sion s’est avérée nécessaire. Piqués au jeu, les élèves ont également créé des objets volants, rédigé des poèmes et constitué un dictionnaire sur les mots en «air», de Abécédaire à Valère!
Histoire d’une plume
Machines à air
Classe Enfantine d’Isaline Pilet à Collombey-Muraz Partis d’une plume de rien du tout, les élèves ont imaginé une fabuleuse histoire. La saga commence lorsqu’un oiseau survole un dinosaure et perd une plume. Elle tombe sur l’animal, qui se secoue. Elle est reprise par le vent, retombe sur un volcan. Celui-ci explose et l’expulse... La suite de l’aventure est à découvrir dans
Classe Enfantine de Réjane Cuennet à Collombey-Muraz Tout a commencé autour d’une bouteille en PET vide présentée aux élèves: qu’y a-t-il dans cette bouteille? Rien du tout! De l’eau! Du thé froid! Une enquête auprès des parents et une expérience permettront de conclure qu’il y a de l’air. On s’interroge alors sur l’air, sur ce qui fait de l’air, etc. Dans un coin atelier, les enfants peuvent ensuite expérimenter: gonfler des ballons avec une pompe à vélo, faire des bulle dans l’eau en soufflant dans un tuyau de douche, faire des bulles à savon avec un ventilateur, etc. Profitant de toutes ces activités, ils ont ensuite imaginé et dessiné des machines à air, sur les modèles des plans et inventions de Léonard de Vinci.
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Observer la végétation: Phénoclim en Valais Le projet Phénoclim a démarré en Valais. Durant l’année scolaire 2004-2005, trois classes valaisannes ont observé en détail quelques espèces végétales (noisetier, mélèze, bouleau, etc.) et ont noté scrupuleusement la date de la chute des feuilles, la durée de l’enneigement, la date d’apparition des feuilles et des fleurs, etc. Toutes les données ont été centralisées par le CREA dans le but de déterminer si la période de végétation se modifie dans les Alpes comme elle s’est modifiée dans le Nord de l’Europe (avancement d’un mois en 20 ans!). Les premiers résultats de cette recherche sont présentés sur le site internet de Phénoclim (voir «actualité»).
Inscriptions pour 2005-2006 Vous pouvez rejoindre le projet pour une année scolaire. En plus des consignes pour l’observation, le projet met à votre disposition des fiches de travail et un compte rendu trimestriel de l’étude. A la demande, un spécialiste du Musée cantonal d’Histoire naturelle de Sion peut intervenir gratuitement dans la classe. Prévue pour des enfants de 8 à 12 ans, la démarche suggérée s’accorde particulièrement bien avec les thèmes de l’arbre en 4P, des plantes à fleur en 5P, des milieux et de leur écologie en 6P. Renseignements www.crea.hautesavoie.net/phenoclim ou directement auprès de Gwladys Mathieu, CREA, Observatoire du Mont-Blanc, 74400 Chamonix, France. 0033 4 50 53 45 16. gwladys@crea.hautesavoie.net
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ICT
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P hotoFiltre:
osez la retouche d’images! Titre: PhotoFiltre. Auteur, site officiel: Antonio Da Cruz (www.photofiltre.com). Type de logiciel: Freeware. Prix-licence pour tous les postes d’un établissement: Gratuit. Public: Enseignants et enfants dès la 4P. Branche- sujet(s): Logiciel de retouche d’images. Résumé du contenu: Corriger, modifier, recadrer des images simplement. Points positifs «prix» simplicité d’utilisation palette d’outils très fournie éventail large de filtres et masques logiciel léger (~ 4 Mo une fois installé).
Une fois l’image chargée à l’écran, il sera possible d’en modifier très facilement la taille, d’en corriger la luminosité ou le contraste et même de rendre certaines zones transparentes. Une palette riche de filtres et de masques permettra de donner à la photo des effets intéressants.
L’ensemble des possibilités offertes par PhotoFiltre enchantera la majorité des utilisateurs.
Les petits «plus»… Sur le site officiel, vous aurez accès à toute une série de «plugins» augmentant encore les possibilités du logiciel (gestion du format JPEG 2000, effet miroir, capture d’écran, …).
original corne
masque + texte
effet miroir
Points faibles aucune gestion de calques. Téléchargement (1,6 Mo): http:// page-antonio.chez.tiscali.fr/utils/ pf-setup.exe
dégradé + symétrie
Les modes d’emploi… Pour le débutant, un mode d’emploi (format pdf) expliquant les manipulations de base du logiciel est téléchargeable à l’adresse suivante:
Le programme… PhotoFiltre est un programme gratuit de retouche d’images. Comme pour tout logiciel de ce type, il sera possible d’insérer du texte sur l’image.
carte postale
Malgré la gratuité de ce logiciel, on y trouvera aussi, outre les outils de base (pipette, pinceau, …), certains outils comme la «baguette magique» normalement réservée à des logiciels payants.
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Résonances - Septembre 2005
)
fondu artistique
En raccourci Institut international des Droits de l’Enfant
Séminaire sur le droit à l’éducation
http://www.phugo.ch/photofiltre/p hotofiltre.pdf. Vous trouverez sur le site officiel d’autres «tutoriaux» plus ciblés.
Pour aller plus loin La communauté des utilisateurs de PhotoFiltre est large et plusieurs membres proposent des ressources intéressantes: des tutoriaux et autres astuces: http://tutoriels-pf.new.fr des plugins, masques, …: http:// www.ressources-photofiltre.com
Une version payante? Pour les personnes plus exigeantes (peut-être l’enseignant), une version payante de ce logiciel (PhotoFiltre Studio) vient d’être développée… Elle est accessible en version shareware sur le site http://www. photofiltre-studio.com (prix de la licence: 25 euros).
L’Institut international des Droits de l’Enfant (IDE) organise son 11e séminaire international du 18 au 22 octobre 2005 à Sion, dans ses locaux de l’Institut universitaire Kurt Bösch (IUKB), sur le thème du droit à l’éducation. Le séminaire vise, par une confrontation théorie/pratique, cadre légal/réalité du terrain, à apporter une vision claire des problèmes, à dégager les meilleures pratiques, à cerner les synergies possibles entre tous les acteurs et à déboucher sur des conclusions qui permettent une action forte et concertée au niveau international. Le séminaire est ouvert aux enseignants de tous les niveaux. Le délai d’inscription est fixé au 16 septembre 2005. www.childsrights.org Attitudes
L’info de la HEVs Le quatrième numéro d’Attitudes, le journal de la Haute Ecole valaisanne, fait l’inventaire de ce qui va changer avec l’introduction du bachelor. Sont également présentées dans cette édition les voies d’accès des trois domaines d’études de la HEVs, à savoir sciences de l’ingénieur-e, économie & services ainsi que santé & social. Le numéro est téléchargeable sur le site www.hevs.ch. Rencontres annuelles du JECO
Les jeunes et l’emploi Les 45es rencontres annuelles de Jeunesse et Economie Suisse romande auront lieu sur trois mercredis après-midi, les 28 septembre, 26 octobre et 23 novembre 2005. Le déclin de la Suisse: les jeunes, premières victimes? Tel sera le thème des trois rencontres organisées par le JECO. Au cours de ces rencontres, la thématique sera traitée en trois volets, en continu, d’abord autour de la structure des emplois en Suisse et en Europe, ensuite autour de la transition école-emploi et enfin sur les propositions de mesures et solutions. www.jeco.ch La CDIP en assemblée plénière de juin
1re mesure nationale des compétences après la maturité
La principale différence avec la version gratuite réside dans la gestion des calques. Quelques outils supplémentaires sont accessibles dont une gomme et un outil de retouche (pour les yeux rouges par exemple). Pierre Hugo, conseiller multimédia
( Résonances - Septembre 2005
Dès 2006, et pour la première fois, la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction (CDIP) va contrôler le niveau de formation des jeunes poursuivant leurs études maturité en poche, en menant avec la Confédération une enquête nationale. Plusieurs autres décisions importantes ont été prises lors de l’assemblée plénière du 16 juin 2005: la CDIP a donné son feu vert à la création d’un poste affecté à la gestion nationale des bourses d’études. Les chefs de l’Education ont aussi adopté leur programme de travail 2005, approuvant ce faisant le calendrier de la préparation du nouvel accord intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire et celui de l’élaboration de standards de formation. Enfin, ils ont approuvé la révision des articles constitutionnels sur l’éducation. www.cdip.ch
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Le chiffre du mois
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M athématiques: différences SFT
de performances filles/garçons ont obtenu en mathématiques 32.19 points de moins que les garçons (565.53). Pour le Haut-Valais, cet écart se monte à 42.75 points.
En Suisse, la différence entre les résultats moyens en mathématiques des filles et ceux des garçons aux tests PISA 2003 est toujours à l’avantage de ces derniers (c’est aussi le cas dans les autres pays ayant fait passer les épreuves PISA). Ainsi, au niveau suisse, le score moyen des filles (525) est inférieur de 24.29 points à celui des garçons (549). Hormis le Liechtenstein et même si cette différence n’est pas significative pour tous les cantons, les comparaisons sont révélatrices. Selon le graphique, le canton du Tessin est, avec 13.54 points d’écart entres les performances moyennes des filles et des garçons, le moins «différenciateur» des cantons (différence significativement inférieure à la différence nationale). Le Valais (et particulièrement le Haut-Valais) est le canton où la différence des résultats selon le sexe (significativement supérieure à la différence nationale) est la plus grande: avec 533.33 points, les filles du Valais romand
Figurant dans le peloton de tête pour ses résultats moyens globaux en mathématiques, le Valais se démarque aussi lorsque l’analyse prend en compte le sexe des élèves testés. Parmi tous les autres cantons, dont les résultats moyens globaux sont aussi supérieurs à la moyenne suisse, les différences sont moins fortes entre les sexes (SG, AG, FR-f, TG, JU). Le système scolaire valaisan formerait-il moins bien les filles en mathématiques que d’autres systèmes cantonaux? Il semblerait que des écarts dans l’acquisition de ces compétences en fonction du sexe n’existent pas en début de scolarité comme l’a montré Mathéval 2P par exemple. Ces écarts n’apparaissent pas encore comme significatifs en cours de sco-
larité primaire (cf. Mathéval 4P, à paraître). En revanche, l’écart entre filles et garçons existe et s’accentue au cours de la deuxième partie de la scolarité obligatoire. PISA, qui teste les élèves à la fin de ce parcours (9e année), l’indique très clairement. Analysant les répartitions cantonales entre filles et garçons dans la filière exigeante du secondaire I, Antonietti et Guignard constatent une influence significative du nombre de filles dans cette filière sur l’écart des performances en mathématiques selon le sexe (OFS/CDIP, 2005): les cantons où les performances des filles sont les plus proches de celles des garçons connaissent une plus forte surreprésentation des filles. C’est le cas du Tessin et du canton de Berne germanophone par exemple. Pour le Valais et en particulier le Haut-Valais, où il y a quasiment autant de filles que de garçons dans cette filière, la différence des performances est la plus grande des cantons suisses.
PISA 2003 - Différence entre les résultats moyens des filles et les résultats moyens des garçons 50 Source: OFS/CDIP, PISA 2003
45 40 35 30 25
Différence nationale
20
Liechtenstein
15 10 5 0 TI
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SG
GE
BE-d
NE
AG
FR-f
ZH
TG
JU
BE-f
VD
VS-f
VS-d
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Omniprésente dans le paysage, elle s’impose comme emblème de notre région. Icône aux multiples visages, aux couleurs changeantes, elle pose en vedette sur papier glacé. Reflets dorés, faces abruptes, sommets empanachés, on nous la sert sous tous ses aspects. Il arrive un temps, repus de tant de copies, qu’on en oublie de l’admirer. Parfois, un étranger de passage, au regard frais, nous incite à lever les yeux, à nous intéresser à cette voisine, lointaine parente, qui veille sur nous, qui brûle en nous. Depuis longtemps… D’autres avant nous, chasseurs ou pasteurs, ont parcouru ces terres. Des voyageurs obligés s’empressaient de traverser ces contrées escarpées, laborieusement grattées par de pau-
vres hères, oubliés des cieux. Voilà peu, d’étonnants «aventuriers» se sont amusés à les parcourir. Ils y sont revenus, s’en sont imprégnés et ont laissé des traces: croquis, écrits ou peintures. Traités d’«illuminés», par certains, moins fortunés, ils ont ouvert des voies et tracé des itinéraires, interpellant les résidents sur la beauté de leur contrée. Depuis, la montagne a ses adeptes, ses fidèles, ses inconditionnels et ses fervents, tels des processionnaires, sur tous ses flancs. Montagne je t’adore! Elle conserve ses détracteurs, ceux qui la craignent, gardent distance ou déjà s’en sont allés. Que nous soyons «du cru» ou adoptés, admirateurs ou détracteurs, d’aujourd’hui ou d’hier, la montagne nous fait face, nous défie et impose ses lois. Cohabiter
Peintures, dessins, objets et écrits évoquent les aventures de l’Homme dans ces régions rudes, exceptionnelles et mystérieuses. Exposition des Musées cantonaux d’histoire et des beaux-arts du Valais, «Montagne je t’adore, Montagne je te hais» à l’Ancien Pénitencier, rue des Châteaux, à Sion. Ouverture quotidienne de 11 h à 18 h jusqu’au 30 septembre; du mardi au dimanche, de 13 h à 17 h dès le 1er octobre. Entrée gratuite pour les classes. Des «coupons de voyage», spécialement conçus à l’attention des élèves, sont disponibles gratuitement au guichet d’entrée. Ils incitent à regarder quarante-huit œuvres en particulier, à s’impliquer dans l’un ou l’autre instant évoqué.
demeure une gageure, la parcourir prend des allures de prouesses. Les chemins se faufilent, se bousculent et s’entrelacent. Chahutés par la pente et la rudesse du relief, au fil de la montée ils deviennent sentes, puis traces et s’effacent. D’aucuns la traitent de «vaincue». Quelle imprudente insolence! Ses sautes d’humeur dénoncent le quiproquo! Chaque saison nous rappelle à la raison. Montagne je te hais! Entre amour et haine, cinq siècles de passion se donnent à lire dans l’exposition dédiée à la Montagne.
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et musée
je te hais
Eric Berthod
De Gletsch au Léman, de la plaine ou du coteau, inévitablement le regard se confronte à la Montagne!
(
M ontagne, je t’adore,
Ecole
Chorale des enseignants L’été s’achève… Prolongez-le en chantant! La chorale des enseignants vous accueille 2 jeudis par mois, vous propose des rythmes entraînants, et cette année… vous convie à la Fête! Pour en savoir plus, composez vite le 027 203 00 07 (Roxane) ou le numéro du président de la chorale (027 458 40 88).
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Patrice Clivaz, nouveau
Du côté
d e l a H E P -V s
directeur de la HEP-Vs L’école valaisanne de A à Z Patrice Clivaz fait partie des «tout-terrain» de l’enseignement valaisan. Il a enseigné à l’Ecole primaire, au Cycle d’orientation, au Centre professionnel, à l’Ecole supérieure de Commerce et à la Haute Ecole d’Informatique. Sous-directeur de l’Ecole de commerce de Sierre, il est devenu président du Parlement valaisan durant l’année 2004-2005, ce qui ne l’a pas empêché de donner beaucoup de son énergie pour des causes sociales et culturelles en co-présidant par exemple la Fête cantonale des costumes ou le centième de l’incendie de son village de Randogne.
Patrice Clivaz, nouveau directeur de la HEP-Vs, que signifie pour vous une telle nomination? De manière un peu abrupte, un retour à des sources qui me sont chères, puisque j’ai commencé mon périple dans l’école valaisanne par 2 années d’enseignement en 5e puis en 6e primaire à Crans-Montana. Le renvoi de ce poste de jeune enseignant primaire en 1981 pour des raisons de baisse d’effectifs, m’a conduit à l’université, puis mon parcours s’est enrichi de maintes autres expériences dans l’enseignement. A l’époque, la réception de la lettre de licenciement fut un rude coup, en particulier pour ma mère, veuve, qui a porté notre famille toute seule. Aujourd’hui, paradoxalement, je m’en réjouis. Quand j’ai terminé l’Ecole normale en 1979, jamais je n’aurais imaginé un jour arriver à la direction d’un établissement qui aurait englobé les écoles normales tout en s’intégrant dans le monde, à l’époque virtuel, du tertiaire. Vous parlez de Brigue et SaintMaurice, des villes inconnues pour un Valaisan du Centre? Je n’ai certes jamais passé mes vacances dans ces deux localités, si ce n’est quelques nuits du côté de Sa-
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vatan. Par contre, 16 ans au Parlement valaisan, dont 3 au sein de la présidence, 25 ans à la tête d’un groupe folklorique actif dans tout le canton et à l’étranger et deux décennies aux commandes d’un skiclub dévalant les pistes de toutes les vallées me permettent de connaître quasiment quelqu’un dans chaque lieu-dit, dont bien entendu à Brigue et à Saint-Maurice. Ce sont deux villes rendues proches et sympathiques par mes deux prédécesseurs à la présidence du Parlement, le Brigand César Jaeger et l’Agaunois Jean-Paul Duroux. Ils ont su me sensibiliser à l’importance que ces deux cités de formation accordent à la HEP et je pense que je n’aurai pas trop de difficultés à nouer des relations avec des autorités que j’ai déjà rencontrées en d’autres occasions.
«Les deux langues sont un atout formidable.» Votre dernière étape professionnelle vous a conduit à fonctionner comme sous-directeur de l’Ecole de commerce de Sierre, après en avoir assumé la direc-
tion intérimaire durant quasiment une année. Le passage des ESC à la HEP n’est-il pas un saut trop difficile? Reprendre la direction d’une école n’est jamais aisé et dans un bref discours à l’occasion d’une séance de prise de contact avec la HEP, j’ai déclaré que si le Conseil d’Etat avait nommé Nicolas Hayek, même ce top-manager aurait «nagé» durant quelques semaines face à la complexité de l’établissement et à ses structures particulières. Ne faisant pas partie des adeptes de villégiatures éloignées du pays réservées des mois à l’avance, j’ai focalisé toute mon énergie estivale pour découvrir les facettes de la HEP tout en jonglant avec la liquidation de mes responsabilités à l’Ecole de Commerce. Comme la structure des ESC, avec par exemple tout le domaine des stages MPC et de leur évaluation, ressemble, toute proportion gardée, à celle des stages et des supervisions organisées par la HEP, j’ai essayé «d’entrer en religion» le plus vite possible. Dans cet exercice de présence facultative avant le début officiel en septembre, j’ai pu compter entièrement sur la disponibilité exemplaire et la très haute compétence de l’équipe dirigeante en place, Messieurs Sauthier directeur, Di Giacomo et Ritz, adjoints de direction, ainsi que de Monsieur Bumann, chef de service. De plus, l’accueil très agréable que m’ont réservé le corps professoral, les services du Département et l’équipe de l’administration me rend très confiant sur le travail que nous pourrons accomplir ensemble et rendent le saut pas plus compliqué que celui de diriger le Parlement valaisan avec ses tensions souvent assez contradictoires.
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Deux sites, deux langues, de la formation continue, de la recherche, de l’animation pédagogique et plusieurs directions en peu d’années, le bateau est-il gouvernable? Mes premiers contacts avec le site de Brigue m’ont fait découvrir une charmante plaquette qui rend en substance honneur aux pionniers de la HEP. La petite équipe qui a rompu les amarres historiques des écoles normales et a permis l’insertion de ce nouvel institut de formation dans une dimension tout autre, celle du tertiaire, a écrit des pages héroïques d’histoire qui ont usé très vite les énergies les plus compétentes et généreuses auxquelles je rends hommage. Je puis comprendre ce phénomène pour avoir tout d’abord enseigné les langues à la Haute Ecole d’Informatique durant plus de 5 ans et avoir expérimenté durant 6 ans à l’ESC de Sierre l’introduction du bilinguisme, véritable opération oblative où justement l’esprit pionnier est une clé de voûte indispensable.
Les deux langues sont donc un atout formidable. Elles profilent la HEP valaisanne et la rendent unique dans un marché ouvert où le jeune peut choisir entre les 13 HEP de Suisse. Ma femme étant haut-valaisanne, nos quatre enfants suivant une partie de leur scolarité en allemand, je surfe sur la frontière linguistique et puis ainsi concilier les deux cultures numériquement dominantes en Europe, l’allemand parlé dans cinq pays d’Europe et le français dans cinq autres, somme toute la moitié du continent. Le mandat politique en matière de sites et de bilinguisme est clair et le chef du Département, Monsieur Claude Roch, a placé son année de président du Gouvernement sous le thème de l’amélioration des
relations entre les deux parties linguistiques de notre canton. Je m’inscris absolument dans cette dynamique qui privilégie les deux superbes cultures francophone et germanique. Quant aux dimensions formation continue, animation pédagogique et recherche, elles distinguent nettement la HEP d’un collège ou d’une Ecole de commerce et l’intègrent totalement dans le processus des bachelors du système de Bologne et de la reconnaissance décernée par la CDIP. S’il paraît donc quelque peu prétentieux de vouloir «gouverner» la HEP, on peut imaginer qu’à l’écoute en particulier des étudiantes et étudiants, des associations professionnelles et du monde politique, elle est «dirigeable».
A lbert Jacquard en conférence à la HEP-Vs Dans le cadre des «Rencontres HEP-Vs», la Haute Ecole pédagogique, en collaboration avec l’AVPES, l’AVECO et la SPVAL, présente une conférence de M. Albert Jacquard,
«La cité où tout est école» le mardi 20 septembre 2005 à 20 heures à la grande salle du Collège de Saint-Maurice (salle du Martolet). «Je voudrais que l’on inscrive sur le fronton de chaque école: “Ici on apprend l’art de la rencontre”. Nous n’avons pas de vision en profondeur de l’école… Choisir entre l’école de la solidarité et l’école de la solitude c’est privilégier une école sans notes, sans palmarès, où les examens sont des étapes pour inviter à reprendre, à retravailler. Aujourd’hui, l’orientation scolaire est une sélection à ou-
( Résonances - Septembre 2005
trance qui laisse trop d’enfants sur le bord de la route. L’école doit dire à l’enfant qu’il faut construire une société différente de celle d’aujourd’hui qui est mal organisée et arbitraire. Ce ne sera pas facile, mais ce devrait être la véritable finalité de l’école.» Le ton est donné, authentique, clair, c’est celui d’Albert Jacquard, humaniste moderne, scientifique de haut niveau et néanmoins grand vulgarisateur. Son ouverture d’esprit, son rejet de toute forme de ségrégation, son combat pour une société plus juste et plus libre, sa mise en valeur de l’éducation comme moteur essentiel du changement mais aussi son action en faveur des plus démunis en font un des grands témoins de notre temps. La rencontre sera suivie d’un apéritif offert par les associations professionnelles.
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Evelyne Nicollerat
Les collections de la documentation pédagogique ont été intégrées physiquement à celles de la Médiathèque Valais de Sion et de Saint-Maurice dans le courant de l’été. Quelle que soit leur localisation, vous pourrez également les emprunter par poste ou par prêt intra site, selon le règlement en vigueur, à l’exception des mallettes pédagogiques et des lectures suivies. En effet, ces deux collections ne pourront être empruntées et rendues que sur le site où elles ont été déménagées.
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M allettes pédagogiques
u m e n t a t io n D oc p é d ag o gi qu e
et lectures suivies Afin de vous faciliter la tâche en ce début d’année scolaire, vous trouverez ci-après la liste succincte des titres des mallettes thématiques et leur nouvelle localisation. Les conditions d’emprunt de ces deux collections demeurent inchangées, soit trois mois de délai de prêt, au maximum, sans prolongation possible. La plupart des mallettes et lectures suivies figurent déjà
dans le catalogue informatique du réseau valaisan accessible depuis le site de la Médiathèque Valais à l’adresse www.mediatheque.ch; depuis la page d’accueil, cliquez dans la rubrique «En un seul clic… catalogue RERO-Valais», puis, que ce soit en mode de recherche rapide ou par mot-clé, vous n’aurez plus qu’à saisir la clé de recherche «mallette pedagogique» ou «lecture suivie» pour les sélectionner. Il est souhaitable pour affiner votre recherche de la compléter en y ajoutant d’autres critères comme le nom de l’auteur ou quelques mots du titre. N’hésitez pas à nous contacter pour toute information complémentaire souhaitée à l’adresse suivante: documentation.pedagogique@mediatheque.ch.
Titres des mallettes pédagogiques disponibles à la Médiathèque Valais Sion - espace en libre accès de Pratifori Préscolaire – 1re primaire Boucle d’or La Planète des alphas Premiers pas dans les contes Spot CO Les Roches Le soleil source d’énergie
1re – 2e primaire Babette Cole Cendrillon Découlivres Demi-lune Gafi le fantôme Je lis tout seul Mallette TV dessin animé Millefeuilles Sorcières Souris
3e – 6e primaire Boîte noire Mallette film d’animation Mallette narration (I): typologie, textes et images Mallette narration (III): des photos au récit Mallette narration (V): photo-récit Mallette TV dessin animé Valise-nature escargot
Couveuse Développement durable Droits de l’homme Infobox: que voyez-vous? Loup Notre planète alimen’terre
Ours Préhistoire Qui suis-je? Romains Valise-musée (90 œuvres d’art)
Tout degré Balade dans l’image Chat Coffre à malice Coffret pédagogique énergie – environnement Concert
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Résonances - Septembre 2005
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Participe
Préscolaire – 1re primaire Catherine Louis 1 Le cirque Haydé Ardalan Premiers pas dans les contes Spot 1A 1re – 2e primaire Cendrillon Je lis tout seul: différentes séries de différents niveaux Mallette lecture 1P Moka: mallette collection Première lune Solotareff 1 Sorcières Souris Valise-nature sur la grenouille
B ienvenus à bord!
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Titres des mallettes pédagogiques disponibles à la Médiathèque Valais Saint-Maurice
Futur
Juillet 2005, Alcyon atteint le Spitzberg et touche ainsi à l’un des buts géographiques majeurs de cette première expédition de Participe Futur. Point de départ d’une autre aventure, celle d’aller plus au Nord encore, pour déterminer l’influence du réchauffement climatique sur les colonies de mouettes et de guillemots, avec le Groupe de Recherche en Ecologie Arctique.
3e – 6e primaire Catherine Louis 2 Cendrillon Chagall Mallettes des contes Mallette Théâtre Solotareff 2 CO La Collection: romans Mathématiques: expo-atelier Tout degré Atelier des peintres BD mini bulles Boîte à musiques Chocolat Concert: coffret pédagogique sur le bruit Développement durable Droits de l’homme Kit fruits secs Kit moulages (traces et empreintes) Mémoire enivrante Notre planète alimen’terre L’oreille branchée Préhistoire Quand on aime La rivière m’a dit Les Romains
( Résonances - Septembre 2005
Lors d’un passage dans les classes, une élève m’avait demandé: «Pourquoi faire tout ce trajet depuis la Méditerranée et ne pas se rendre au Spitzberg en avion?» Probablement parce que «le chemin est aussi important que le but».
Pour rappel, Résonances suit l’aventure de Participe Futur des préparatifs (no de mars 2005) à l’arrivée fin 2005.
de nos observations (faune et pollution), des reportages sur les principaux phénomènes océanographiques et géologiques rencontrés en route, de dossiers pédagogiques complets, élaborés avec Educapoles (www.educapoles.org), qui traitent de thèmes liés à l’environnement et proposent des activités didactiques à faire en classe. Aussi bien en sciences qu’en géographie, histoire ou français, vous êtes les bienvenus à bord! Rejoignez-nous grâce au satellite sur www.participefutur.org et prenez part à l’aventure. C’est très simplement et modestement que nous aimerions apporter un peu d’air de la mer et de la terre dans les cahiers et faire connaître le bout de planète que nous parcourons, en ce moment avec le vent. Valérie Burgener
En raccourci Dialogue interculturel
Des activités pour la classe
Concours Mondialogo
Tout au long des milles parcourus, Alcyon et son équipage ont tenté de faire partager leurs observations et leurs réflexions à travers un journal de bord régulièrement transmis aux escales. La biodiversité y tient une place prépondérante, les espèces rencontrées en mer comme sur terre faisant l’objet d’une petite description illustrée par le pinceau du capitaine. Il y a aussi les cartes
Le projet Mondialogo est organisé depuis 2003-2004 par l’UNESCO et DaimlerChrysler. Le but de ce concours, s’adressant aux élèves de 14 à 18 ans, est la promotion du dialogue et de l’échange culturel. Toutes les informations nécessaires pour participer se trouvent sur le site www.mondialogo.org.
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lication
(
L ’intégration des migrants
Pu b
CIIP
en terre francophone La langue est un facteur essentiel d’intégration sociale. Pourtant, dans les pays francophones, les immigrés de tout âge, hommes et femmes, rencontrent parfois de réelles difficultés pour apprendre le français; de ce fait, ils risquent de rester à l’écart de la vie publique. Quelles sont les conséquences de cette situation, pour les migrants euxmêmes, mais aussi pour la société d’accueil? De quelle manière l’avenir de la langue française est-il engagé? Quelle politique conviendrait-il de promouvoir en la matière? Faut-il «contraindre» les migrants à étudier le français? Et, en pareil cas, quels moyens – notamment financiers et pédagogiques – faut-il mettre en œuvre? Quelle place, dans ce processus, convient-il de réserver aux langues d’origine des populations concernées?...
Ces questions sont au cœur de l’ouvrage collectif L’intégration des migrants en terre francophone. Aspects linguistiques et sociaux, édité conjointement par les organismes de gestion linguistique de la Communauté française de Belgique, de France, du Québec et de la Suisse romande. Ce livre permet de découvrir comment de telles questions sont abordées en divers points de l’espace francophone. Il aboutit à des recommandations destinées aux autorités de ces différents pays et régions, dans le but de fournir des éléments de réflexion et de comparaison, de poser les bases d’une politique linguistique mieux fondée scientifiquement, et de promouvoir de nouvelles for-
L’ouvrage peut être commandé à l’adresse suivante: Délégation à la langue française de Suisse romande - DLF/IRDP Christine Olivier Faubourg de l’Hôpital 43 Case postale 54 - 2007 Neuchâtel christine.olivier@ne.ch
mes d’intégration, où toute personne, migrante ou autochtone, puisse trouver sa place, où la langue française soit vivifiée de ces apports extérieurs. L’intégration des migrants en terre francophone. Aspects linguistiques et sociaux. Textes réunis par Virginie Conti et Jean-François de Pietro, Délégation à la langue française de Suisse romande, sous l’égide de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP). Le Montsur-Lausanne: Editions LEP (Loisirs et Pédagogie), 2005.
En raccourci
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Communiquer Autrement
Littéra-découverte
Séminaire à Sion
Concours de contes
Fatigué des conflits? Communiquer autrement! De septembre 2005 à juin 2006, la Maison du changement par l’écoute organise, à Sion et à Martigny, trois modules de formation à choix sur ce thème (3 week-ends par module répartis sur un trimestre – prix pour un week-end: Fr. 220.-). La formation proposée se fonde sur l’approche de la Communication Non Violente (CNV), langage de la bienveillance, a été mis au point il y a plus de 35 ans par le Dr Marshall B. Rosenberg afin de prévenir la violence. Pour en savoir plus et/ou s’inscrire, veuillez vous adresser à Pierre-André Chappot (079 793 98 27 – pa.chappot@ messager.ch) ou à Laurent Neury (079 689 79 32).
Pour rappel (cf. Résonances, juin 2005, p. 28), l’association Littéradécouverte organise comme chaque année un concours de contes pour les enfants et les jeunes de 7 à 15 ans. Pour cette édition, il s’agit de rédiger un conte farfelu. Sur le site (www.litteradecouverte.com), vous trouverez toutes les consignes utiles à l’usage des contoscribes. Le concours est ouvert jusqu’au 1er novembre et les résultats seront proclamés à St-Maurice le 9 avril 2006.
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Historique L’approche orientante s’est progressivement mise en place au Québec à la fin des années 90. En 2002, le Ministère québécois de l’éducation a même largement diffusé des dépliants intitulés «A chacun son rêve» pour expliquer les buts de cette démarche aux parents (www. mels.gouv.qc.ca > publications > services complémentaires).
Objectifs Accompagner l’élève dans le développement de son identité, en vue de faciliter son cheminement scolaire et son choix de carrière. Fournir à l’élève des occasions de découvrir les divers types de formations et de parcours scolaires possibles, afin qu’il puisse s’y situer et élargir ses visées professionnelles. Permettre à l’élève de connaître le monde du travail ainsi que son organisation, ses exigences et les divers profils de métiers et de professions qu’on y trouve. Accompagner l’élève tout au long
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du processus d’orientation et le soutenir dans les étapes critiques de son parcours scolaire, au cours
Nadia Revaz
gnants d’informatique pour surfer sur www.orientation.ch et d’autres sites à la recherche d’informations en lien avec l’orientation. Le manuel pour l’enseignant est disponible gratuitement auprès de l’OSP. Un matériel ludique intitulé Bilco, élaboré par l’Office d’orientation bernois et édité par les éditions LEP, permet aux adolescents de 15 à 18 ans de faire un «bilan de compétences», la prise de conscience des acquis étant une étape motivante, surtout pour les élèves en difficulté scolaire.
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L’Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand (OSP) travaille en étroite collaboration avec les écoles secondaires. Il cherche à promouvoir l’école orientante. L’objectif de cette démarche est de rendre le processus d’accompagnement des projets de formation des élèves plus efficace, sachant la difficulté pour les jeunes à trouver la bonne voie de formation. Dans cette perspective, tous les partenaires de l’école – et pas seulement le conseiller en orientation et l’enseignant donnant des cours d’éducation des choix (EDC) – vont aider les élèves à se construire un projet motivant.
ntation
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L ’approche orientante
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desquelles il doit parfois faire des compromis entre la formation et la carrière idéales et la réalité des choix qui s’offrent à lui.
Partenaires impliqués
Essais valaisans
Tous les acteurs de l’école (l’élève, les enseignants, le conseiller en orientation, le directeur d’école, les parents, les membres de la commission scolaire…) doivent porter ensemble le souci d’un projet motivant pour l’élève, telle est la philosophie centrale de l’approche orientante.
Quelques expérimentations ont été menées dans des écoles du secondaire II, avec des résultats encourageants. Pour Daniel Cordonier, directeur de l’OSP, le matériel doit être à disposition de tous ceux qui s’y intéressent, ce d’autant plus que PECARO (Plan d’études cadre romand) décline des principes allant dans le même sens, avec la construction d’un projet personnel et professionnel. A la rentrée 2006, l’approche orientante sera largement intégrée au programme de la nouvelle école préprofessionnelle (EPP).
Degrés concernés L’approche orientante convient particulièrement bien aux structures de l’enseignement secondaire, mais est adaptable à tous les degrés de la scolarité, dès la fin du primaire.
Matériel A l’OSP, un groupe de travail est chargé de concrétiser l’approche orientante. Une bourse de projets, à destination des enseignants et des établissements, est en préparation. L’une des principales stratégies de cette approche consiste à recourir à des éléments d’information et d’orientation dans les diverses disciplines scolaires. Parmi les outils existants, O.Net offre des pistes destinées aux ensei-
Nouvelle rubrique Cette rubrique vise à répondre à vos interrogations en matière d’orientation. L’objectif est de présenter, de manière synthétique, les évolutions actuelles de l’orientation ainsi que les nouveautés dans le domaine des formations et des métiers. Si vous avez une question précise, n’hésitez donc pas à l’adresser à la rédaction de Résonances.
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CRPE
de la Caisse
Patrice Vernier
Dans un environnement boursier marqué par la volatilité des cours et une tendance pas toujours facile à déterminer, tout investisseur institutionnel est heureux de pouvoir compter sur des placements sûrs, pas ou peu sensibles aux fluctuations de la bourse et qui présentent une faible corrélation avec les cours des actions et des obligations. C’est notamment le cas avec les placements immobiliers que ce soit de façon directe ou de façon indirecte par le biais de fonds ou fondations immobilières. Notre institution investit environ un quart de sa fortune dans la pierre. Cette décision se justifie totalement pour qui entend diminuer le risque global de son portefeuille. Néanmoins, la commission de gestion devra se montrer très critique et très active dans sa gestion, si elle ne souhaite pas voir la rentabilité de son parc fondre comme neige au soleil. Finalement, abaisser le risque est certes
une bonne chose, mais ce qui est plus important encore, c’est de pouvoir assurer une rentabilité attractive et vigoureuse à notre portefeuille pour les prochaines années. C’est pour cette raison que depuis 2003 la Caisse a mis en place un certain nombre de mesures faisant partie d’une stratégie poursuivant un objectif de rentabilité immobilière globale d’au moins 4,5%.
Bref rappel La Caisse ne comptait jusqu’à fin 2004 que des placements directs dans des immeubles en propriété en Valais. Environ 16% de l’ensemble de son parc est investi dans des copropriétés sises à Genève, Lausanne, Lugano et Sierre. La rentabilité historique des dix dernières années de ce parc avoisinait les 3,4% net p.a. par rapport au prix d’achat des immeubles augmenté des coûts
Placements immobiliers: Evolution des rendements nets 7 6 5 4 3 2 1 0 1995
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des travaux de rénovation. Ce résultat ne satisfaisait plus les organes dirigeants de la Caisse. Il devenait urgent d’entreprendre des mesures d’assainissement et ce dans un contexte pénible, puisque, d’une part le taux de vacance des immeubles était très faible (inférieur à 5%) et que d’autre part une augmentation des loyers devenait difficilement envisageable dans un marché financier où les taux d’intérêt étaient orientés à la baisse. Profitant d’une modification des règles comptables pour amortir sur un exercice les amortissements qui auraient dû être comptabilisés antérieurement, la fortune du portefeuille immobilier de la Caisse fut ramené à CHF 100’000’000.- à fin 2004.
Aujourd’hui Suite à cette décision, la rentabilité du parc s’est dès lors singulièrement améliorée puisqu’elle atteignait déjà 4,54% en 2003 et 4,62% en 2004 (Voir graphique ci-contre). Il n’en demeure pas moins que certains immeubles présentent encore à ce jour une insuffisance de rendement notoire. C’est du reste pour cette raison que la Caisse a été amenée courant 2005 à se défaire de deux d’entre eux, l’un par vente directe, l’autre par vente sous forme de PPE. Profitant d’un marché immobilier du logement très porteur, le processus de vente se déroule conformément au planning prévu. Environ deux tiers des appartements sont déjà réservés et ce sans effort publicitaire important. En contrepartie de ces ventes, de nouveaux objets immobiliers sont étudiés par la Commission immobilière selon des critères bien
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précis, tels que l’emplacement de l’immeuble, son âge, sa nature, sa taille et sa rentabilité. La Caisse a également commencé son effort de diversification en investissant un montant de CHF 1’500’000.- dans un fonds de placement du CSAM investi en immobilier étranger.
Demain La Caisse va mettre un effort principal ces prochaines années dans ce secteur dans le but d’optimaliser du mieux possible son portefeuille et la rentabilité de son parc. Même si sur les immeubles existants, l’essentiel a déjà été entrepris, il n’en demeure pas moins que deux immeubles sédunois vont faire cette
année encore l’objet d’une analyse particulière dont le but consisterait à faire coïncider des travaux de rénovation avec des renégociations de loyers. Sur le marché des fonds et fondations immobilières, la situation est aujourd’hui délicate; en effet, le marché est très cher; il suffit pour s’en rendre compte de comparer le prix des fonds ou des fondations immobilières et leur valeur intrinsèque pour constater que les écarts n’ont plus été aussi élevés depuis longtemps. Qui est prêt à acheter une part à CHF 100.- alors que sa valeur intrinsèque n’atteint que CHF 70.environ? Ce risque de CHF 30.- devra tôt ou tard être compensé. D’où une certaine prudence de notre part dans l’approche de ces placements.
Restent alors les investissements directs. Certaines propositions nécessitent parfois des décisions rapides, peu favorables à une souplesse d’action pour les institutions de prévoyance dont les procédures d’acceptation sont souvent très lourdes; néanmoins, cela permet aussi d’éviter toute précipitation risquée. Il s’agira de bien rester à l’écoute du marché et rester optimiste. De nouvelles acquisitions sont à prévoir, même si la concurrence restera rude et les objets intéressants rares. Il faudra savoir se montrer patient et critique. Il faudra également ne pas hésiter à s’entourer de professionnels de la branche pour obtenir des conseils avisés en la matière. Affaires à suivre…
En raccourci Maison de Courten
Exposition «Retour vers les étoiles» Jusqu’au 2 octobre 2005, la Maison de Courten à Sierre présente une exposition intitulée «Retour vers les étoiles». Cette exposition se penche sur les rapports souvent étroits qu’entretiennent science et fiction, à travers de nombreuses images tirées des fonds de la Maison d’Ailleurs à Yverdon-les-Bains et des documents de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Il est ainsi possible de comparer les stations spatiales actuellement en orbite avec de multiples visions que les artistes de sciencefiction ont eues par le passé – bien avant qu’elles n’existent sur les planches de dessin des ingénieurs, et même avant que ne soit lancé le premier satellite. www.cavesdecourten.ch «Le recyclage des piles» à l’école
Actions concrètes et modules pédagogiques INOBAT (Organisation d’intérêt pour l’élimination des piles) a lancé dans toute la Suisse l’action «Ramenez les piles et les accus» à l’intention des écoliers. Le projet comprend un programme de 15 modules pédagogiques
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proposant des actions concrètes dans le cadre des cours sur l’environnement et un grand concours de collecte des piles pour les enfants. Plus les classes participantes auront collecté de piles et d’accus usagés à retourner à l’usine de recyclage d’ici à la mi-décembre, plus elles auront de chances de gagner l’un des 20 prix attractifs. Au 23 juin, la 1000e classe était entrée en jeu. Les modules pédagogiques et les détails relatifs au concours se trouvent sur www.inobat.ch. Nuit du conte
Une date pour encourager à la lecture Si vous souhaitez participer à la 15e Nuit suisse du conte, le 11 novembre 2005, vous trouverez des conseils utiles, des idées d’animation, des listes de livres, du matériel publicitaire ainsi qu’une liste de conteurs et conteuses par région sur le site Internet www.jm-arole.ch. Organisée par l'Institut suisse Jeunesse et multimédia, avec Bibliomedia Suisse et, pour la première fois, également avec l’UNICEF Suisse, la Nuit du conte concerne tout particulièrement les écoles et les bibliothèques, l’objectif étant d’encourager les jeunes à la lecture. Cette année, le thème retenu est le dialogue interculturel et le titre proposé: «Raconte-moi le monde».
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Livres
livres d’enseignants
Nadia Revaz
L’Arène des Reines L’auteur Alexis Giroud est enseignant au cycle d’orientation de Bagnes et jongleur de mots (il a notamment reçu le Prix des écrivains valaisans pour le théâtre). On le savait donc auteur de théâtre
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L a sélection du mois: (il a adapté la pièce Don Camillo II jouée cet été à Vérossaz) et de cabaret et le voilà maintenant scénariste de bande dessinée. Son désir d’écrire une BD était déjà présent, mais il s’est concrétisé lorsqu’il a rencontré Arnould Oosthoek, dessinateur d’origine néerlandaise qui vit en Valais depuis de nombreuses années. Ensemble, ils ont d’abord imaginé une bande dessinée sur Don Camillo, mais comme une telle initiative demande du temps pour être finalisée dans de bonnes conditions, ils ont décidé de lancer un autre projet dans l’attente. Quant à l’idée de parler de «l’arène des reines», elle lui est venue en regardant à la télévision le combat des reines se déroulant à Aproz, scène portedrapeau du Valais à laquelle assistaient environ 10’000 spectateurs et pas moins de 1000’000 téléspectateurs. Il a alors souhaité rendre hommage aux petits propriétaires qui se lèvent tôt pour faire un métier de passion. A partir de cette image télévisée, il a construit une histoire autour des vaches de la race d’Hérens et de
celle qui, lors de combats, bat toutes les autres et devient «reine». Son décor est planté dans une ambiance valaisanne, mais sans identification à un lieu précis. Il en a fait de même avec ses personnages qui ont des noms inventés avec des consonances valaisannes toutefois. Au fil des pages et des bulles, l’auteur a ajouté de petits astérisques renvoyant à des définitions, trace inconsciente de son métier d’enseignant. Cette bande dessinée est aussi intéressante pour cette touche pédagogique, du moins pour tous ceux qui ne savent par exemple pas quelle est la différence entre un veau, un génisson et un modzon. Le Valet de la Reine, une suite
En raccourci ch Echange de Jeunes
Nombreuses offres Le centre ch Echange de Jeunes apparie dans toute la Suisse des écoles sises dans d’autres régions linguistiques ou d’autres pays. Si vous planifiez un échange pour l’année scolaire 2005/2006, le centre ch Echange de Jeunes met volontiers ses services à votre disposition pour vous aider dans la recherche de classes partenaires adéquates. De plus, vous trouvez les offres actuelles sur le site du centre ch Echange de Jeunes, à l’adresse suivante: www.echanges.ch/austauschpartner-gesucht/ index.de.html. Institut suisse Jeunesse et multimédia
Revue Parole Dans la dernière livraison de la revue Parole, la revue des membres de Jeunesse et Multimédias.AROLE qui paraît trois fois par année, il est question de familles, de représentation de la famille dans l’album pour enfants, de l’image de la famille dans la littérature africaine
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francophone. A signaler aussi une rencontre avec l’auteur et illustrateur chinois Chen Jiang Hong. Et comme dans chaque édition, la revue intègre un cahier central (As-tu lu?) avec des idées de livres en fonction des âges. www.jm-arole.ch Egalité des chances
Journée des Filles: 5e édition La Journée des Filles, qui sera à nouveau organisée cette année en Valais, aura lieu le jeudi 10 novembre 2005. L’objectif de cette journée nationale est de susciter des discussions sur les perspectives d’avenir des filles et des garçons et de les amener à s’interroger sur les rôles traditionnellement dévolus à chacun des sexes. www.vs.ch/egalite ou www.journee-des-filles.ch
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L’Arène des Reines, toujours en collaboration avec Arnould Oosthoek, devrait paraître bientôt. L’histoire de la BD «L’Arène des Reines» raconte l’histoire d’une famille de paysans qui possède une reine. Eric, le fils, reçoit pour ses 10 ans, le veau de la reine qui sera baptisé Rhône. Seulement un jour le valet Gordon a un accident et le prix de son veau correspond à la somme pour rembourser les dégâts, alors… C’est là que l’intrigue proprement dite démarre. Au final, la bande dessinée raconte une belle histoire d’amitié, tout en vantant la passion pour la terre et les vaches.
Alexis Giroud , Arnould Oosthoek. L’Arène des Reines. Editions de la Matze, 2005.
Le Voyage en Valais
Extrait Devant nous s’étendait le Valais, où l’on pouvait voir d’un coup d’œil, jusqu’à Martigny et plus loin encore, un labyrinthe de montagnes qui s’élevaient les unes au-dessus des autres. Entourés de toutes parts de sommités qui semblaient se multiplier et s’élever toujours davantage à l’horizon, nous étions aux limites de la Savoie et du Valais. Johann Wolfgang Von Gœthe (1749-1832), Martigny en Valais, 6 novembre 1779, au soir.
avec en plus un plaisir esthétique lorsque la plume est littéraire. Le point de départ de cette anthologie est lié à un livre qu’il a co-réalisé sur deux ans, en collaboration avec un collègue et des élèves de 2e MPC (classe de maturité professionnelle) sur le Rhône intitulé De Gletsch au Léman, l’histoire d’un fleuve. C’est en préparant ce travail avec eux qu’il a découvert la richesse de quelques pages d’écrivains consacrées au Rhône et qu’il a eu l’envie de se lancer dans cette recherche de récits de voyage sur le Valais. Le titre de l’anthologie est un clin d’œil à Roland Ruffieux, l’un de ses professeurs alors qu’il étudiait à l’Université de Fribourg, co-auteur avec Claude Reichler d’un ouvrage intitulé Le Voyage en Suisse, anthologie des voyageurs français et européens de la Renaissance au XXe siècle. Selon Antoine Pitteloud, d’autres anthologies de voyage en lien avec le Valais pourraient être envisagées, notamment en rassemblant des textes d’auteurs romands. Il pense qu’il y aurait aussi des pistes à explorer pour des travaux d’étudiants ou des promenades à organiser sur les pas des écrivains ayant foulé le sol valaisan, comme le font du reste déjà nombre de régions.
lecteur découvre des récits permettant de mieux comprendre l’évolution du regard porté sur le Valais, de la naissance d’un mythe à sa fin en passant par l’avènement du tourisme. Il y a certes l’image largement négative d’une terre inhospitalière habitée par des crétins, souvent véhiculée sous forme de clichés, mais aussi la représentation de ceux qui sont sensibles à la beauté de la nature et à la personnalité ainsi qu’aux coutumes des hommes qui y vivent. Certains y voient même une société idéale, à l’exemple de JeanJacques Rousseau. Pour Antoine Pitteloud, la formule de Madame de Sévigné, dans une lettre adressée à Monsieur de Coulanges en 1695, résume bien la contradiction des lieux: «Nos montagnes charmantes dans leur excès d’horreur, je souhaite tous les jours un peintre pour bien représenter l’étendue de ces épouvantables beautés».
L’anthologie Pendant plus de deux ans, Antoine Pitteloud a répertorié et trié les textes des écrivains (mais aussi des écrivaines dont George Sand), ayant voyagé en Valais, lorsque la région était encore une terre d’aventure. Au final, cela donne un ouvrage passionnant de près de 600 pages comportant deux cahiers d’illustrations établis par la Médiathèque Valais de Sion. Malgré son épaisseur, le texte se lit toutefois facilement puisqu’on peut en morceler la lecture. L’anthologie d’Antoine Pitteloud rassemble uniquement des textes écrits par plus de 60 auteurs étrangers au canton, et pour la plupart étrangers à la Suisse. A travers ce riche assemblage de textes rares et parfois non réédités depuis leur parution, le
L’auteur Antoine Pitteloud enseigne la littérature et l’histoire de l’art à l’Ecole de commerce de Monthey. Les récits de voyage sont sa marotte et il aime sa région, aussi a-t-il trouvé dans l’idée de composer une anthologie des voyageurs et des écrivains en Valais une belle façon de concilier ses deux passions. Enseignant, il n’a pas oublié non plus la visée pédagogique d’un tel travail, puisque de tels textes sont des témoignages intéressants pour découvrir l’histoire et la géographie d’un bout à l’autre du canton,
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Extrait … ce qui me retient loin de vous, c’est ce merveilleux Valais. J’ai été passablement imprudent de laisser mon voyage me conduire dans cette vallée, vers Sierre et Sion. Je vous ai raconté la magie singulière que ces lieux ont exercée sur moi quand je les vis pour la première fois l’an dernier, au temps de la vendange. Ce qui, alors déjà, m’avait tout de suite frappé, ç’avait été de voir paraître dans cette contréeci, étrangement mêlées, l’Espagne et la Provence: les deux pays précisément dont les paysages, dans les dernières années avant la guerre, m’avaient parlé avec le plus de netteté et de force. Et trouver maintenant leurs voies unies dans une large vallée montagnarde de la Suisse! Rainer Maria Rilke (1875-1926), Lettre à la princesse de Thurn et Taxis (1920-1921)
Dès la seconde moitié du XIXe siècle, le Valais ne suscite plus ni fascination exagérée ni peur, même si des auteurs racontent encore cette région avec affection. Et après l’époque de Rainer Maria Rilke et de Charles-Albert Cingria, le Valais n’est plus un mythe. C’est là que se termine donc l’anthologie. Antoine Pitteloud. Le voyage en Valais. Anthologie des voyageurs et des écrivains de la Renaissance au XXe siècle. Lausanne: l’Age d’Homme, 2005.
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D ’un numéro...
Revue
de presse
...à l’autre HEP fribourgeoise
Le trou noir entre primaire et secondaire
La HEP fribourgeoise a réussi son examen d’entrée au plan fédéral. Le diplôme de la Haute Ecole pédagogique permettra d’enseigner dans tout le pays. Son grand atout: le bilinguisme exercé au quotidien. En Suisse romande, Fribourg était le dernier canton à attendre la décision de la CDIP. Ayant passé le cap avec succès, il rejoint ainsi le Valais et BEJUNE (Berne-JuraNeuchâtel), dont les HEP ont déjà obtenu la reconnaissance fédérale. Formant ses enseignants à l’université, Genève a également reçu la bénédiction de la CDIP. Le Temps (27.06)
Après quatre ans de cours, les élèves reprennent tout à zéro au secondaire. En cause: les manuels scolaires et les relations entre enseignants. Maîtres du primaire et du secondaire comprennent avec peine les attentes et les contraintes de leurs collègues. «De manière générale, il est assez difficile de faire reconnaître les acquis antérieurs par les enseignants du secondaire», confirme Michel Nicolet, collaborateur scientifique au secrétariat général de la Conférence intercantonale de l’instruction publique (CIIP). Cette constatation est valable dans toutes les branches. Mais la difficulté d’évaluer les premières années d’allemand, partagées entre familiarisation à la langue et apprentissage, accentue encore le problème. Il y a aussi une difficulté avec les manuels scolaires. Le matériel utilisé en Suisse romande est conçu à l’étranger où l’allemand n’a pas le même statut. «En général il s’adresse à des adolescents débutants», constate Michel Nicolet. Les enseignants doivent donc faire avec les moyens du bord. Le Temps (01.07)
Réformes scolaires
Lutte contre l’illettrisme Marco Polli, enseignant au Collège de Genève, s’en prend aux réformes scolaires et défend la lutte contre l’illettrisme comme une priorité. «En décembre 2004, commentant les résultats de l’enquête PISA 2003, la Conférence des directeurs de l’Instruction publique (CDIP) claironnait contre toute vraisemblance que la Suisse aurait progressé depuis PISA 2000 «grâce aux réformes» et traitait le constat d’illettrisme comme un détail insignifiant. Les réformateurs de l’enseignement primaire, les premiers, n’ont pas vu arriver l’illettrisme, qu’ils tentent aujourd’hui de minimiser, voire de nier. Fort heureusement, les enseignants font leur travail au mieux. Le Temps (30.06)
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systématique du bon allemand dans les écoles a pesé lourd dans la volonté de la conseillère d’Etat vaudoise, Anne-Catherine Lyon, de «donner une nouvelle implusion» aux échanges scolaires. L’idée est née lors d’échange entre la conseillère vaudoise et son homologue zurichoise, Regine Aeppli. «Zurich et Vaud sont les plus grands cantons des deux régions linguistiques, ils doivent donner l’exemple», a déclaré la conseillère d’Etat zurichoise. Dans les faits, les cantons romands pratiquent tous les échanges linguistiques. Le Temps (06.07)
Allemand à l’école
Examen d’entrée réussi
Un des articles brièvement résumés dans cette rubrique vous intéresse? Adressez-vous à la rédaction de Résonances et une copie de l’article vous sera adressée gratuitement.
Nouvelle grille horaire dans le Jura
L’école en continu
Renforcement du français Le Conseil régional du Jura bernois et de Bienne romande, approuve le projet de nouvelle grille horaire pour l’école obligatoire francophone du canton de Berne. Ce projet privilégie les acquis de base en renforçant par exemple l’apprentissage du français à l’école primaire et celui des mathématiques à l’école secondaire. Le canton met ainsi en application les principes du Plan cadre romand (PECARO). A l’école primaire, outre le renforcement du français, le Conseil approuve également le remplacement des leçons de religion par un cours d’«histoire des religions». Avec la nouvelle grille horaire, les écoles auront moins de contraintes de réalisation des horaires. Ce surplus d’autonomie se ressentira également au niveau de l’enseignement facultatif, où le degré de liberté des écoles sera augmenté. Un nouveau cours de «formation générale» sera intégré au nouvel horaire. Destiné à stimuler la formation de l’élève, ce cours sera un lieu de discussion, d’apprentissage de la vie en commun et de formation de la personnalité. Le Quotidien Jurassien (01.07)
Lien confédéral
Echanges scolaires Zurich/Vaud Les deux cantons intensifient les échanges linguistiques pour éviter de se parler en anglais. Du côté alémanique, l’anglais prend le pas sur le français. Du côté romand, l’utilisation du dialecte dans les écoles d’outre-Sarine crée un «blocage qui freine les échanges», et les élèves préfèrent aller en Allemagne pour apprendre la langue de Goethe. La décision récente des directeurs cantonaux de l’Instruction publique en faveur de l’utilisation
Plaidoyer d’Avenir Suisse Avenir Suisse publie un argumentaire pour que les écoles restent ouvertes sans interruption jusqu’à 18 heures. Pour soutenir le développement des écoles en continu, l’organisation publie un rapport remarquablement documenté, et, plus original, elle l’adresse aux quelque 2800 communes du pays. Notre pays manque d’écoles offrant une structure d’accueil élargie. Pourtant, les arguments sont nombreux. D’abord, les auteurs font part d’une forte demande des parents. L’école en continu permet de mieux concilier famille et vie professionnelle. Puisque de nombreux parents souhaitent travailler davantage, elle peut aussi «améliorer la situation difficile de ceux que l’on appelle les working poors». Elle «augmente la qualité de la formation et améliore l’égalité des chances», disent les
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auteurs, pour qui ce système scolaire «contribue à une augmentation de la productivité du travail et stimule la croissance». Ils relèvent que de nombreuses femmes voudraient avoir plus d’enfants, mais que leur vœu se trouve contrarié par leur vie professionnelle, surtout parmi celles qui ont un haut niveau de formation. De ce fait, il «n’est pas impossible que la journée en continu à l’école puisse avoir une incidence sur la natalité» relève l’étude. Le Temps (06.07)
Education nationale française
Enfants d’immigrés Les enfants d’immigrés s’en sortent mieux à l’école qu’on ne le croit. Si on compare leurs parcours scolaires à ceux des élèves de parents français et de même situation sociale, ils sont statistiquement plus nombreux à préparer un baccalauréat général. Ce constat, qui va à l’encontre des idées reçues, est le fruit d’une étude du Ministère de l’éducation nationale et qui porte sur la situation scolaire, en 2002, d’un panel de 16’701 élèves entrés en sixième en 1995. Le rôle des parents immigrés est pour beaucoup dans les meilleures orientations scolaires de leurs enfants. Non pas qu’ils soient très actifs au sein de l’école, mais ils en attendent beaucoup et leurs enfants intériorisent ces ambitions familiales. Venus de pays étrangers pour trouver une vie meilleure, ils semblent croire davantage en l’école comme outil de promotion sociale. Peu attirés par les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, de l’alimentation et du service aux particuliers, leurs projets professionnels sont marqués «par une attirance plus grande vers les métiers commerciaux et administratifs». Ces deux domaines symbolisant à la fois une promesse de profits et d’élévation sociale. Le Monde (06.07)
Nouvelle initiative à Genève
Refonder le Cycle d’orientation La température monte d’un cran sous la cocotte-minute qu’est devenu l’enseignement genevois. Après les affrontements sur l’école primaire, voici venu celui sur le Cycle d’orientation. Lancée par un groupe «spontané», baptisé «Réseau école et laïcité» (Réel) cette initiative réclame une refonte du Cycle d’orientation. En substance, si l’initiative était acceptée, les élèves sortant de 6e année seraient classés en 7e en quatre niveaux sur la base de leurs résultats de l’année précédente. Cela permettrait d’appliquer une pédagogie aussi individualisée que possible. La 7e deviendrait l’année décisive puisque l’orientation s’y déciderait pour la 8e et la 9e. A partir de la 8e, l’élève serait placé dans une des six filières à disposition. Trois orienteraient vers la maturité professionnelle ou gymnasiale (latine, scientifique et langues modernes) et trois vers des diplômes ou des CFC (les professions commerciales, administratives ou du secteur santé-social, les professions techniques, les arts et métiers). Les notes ne sont pas oubliées. L’initiative rétablit la distinction entre les branches principales et les branches secondaires. Les notes reçues dans les branches principales et dans les épreuves communes détermineraient la promotion à l’année suivante. Une note de conduite serait aussi réintroduite. Tribune de Genève (15.07)
Cycle d’orientation genevois
Des élèves «rapent» sur Rousseau Les écrits de Jean-Jacques Rousseau n’ont pas pris une ride. Pour preuve, le travail réalisé par deux classes du Cycle d’orientation des Coudriers durant toute l’année scolaire. Une trentaine d’élèves de 9e année ont en effet revisité l’œuvre du philosophe et citoyen genevois, avant de la remettre au goût du jour. Une réflexion qui a abouti à la réalisation d’un CD intitulé «Rousseaurap», réunissant huit chansons écrites et interprétées par les participants eux-mêmes. Ce projet pilote est né d’une collaboration entre le Cycle des Coudriers et l’Espace Rousseau. Dans un premier temps, un atelier a été élaboré par deux enseignants pour aborder les différents thèmes des textes de Rousseau par le biais des cours de français, d’histoire et d’éducation citoyenne. L’un des points culminants du projet a sans doute été l’interprétation par les élèves de leurs chansons à l’occasion de la Fête de la musique en juin dernier. Le Courrier (23.07)
Dyslexie
Le français rénové accusé A 70 ans, David Guignard a une longue expérience thérapeutique derrière lui. Comme un professionnel passionné par son métier, il n’a cessé d’analyser les causes des troubles qu’il soigne. Au fil des ans et de ses observations, il a acquis la conviction que la pratique pédagogique rénovée, basée sur la linguistique et faisant table rase des acquis empiriques du passé, favorise gravement la dyslexie. Guignard dénonce en particulier les «ravages causés par certains signes phonétiques» que des enseignants utilisent dans l’apprentissage de la lecture. A ses yeux, c’est un vrai scandale de
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les présenter avec les lettres, car cela équivaut à «inséminer à la base d’un programme des parasites actifs qui s’y fixent et y prolifèrent pendant des années». Or il est primordial que soit respectée la correspondance précise de la parole et du texte, sinon l’apprenti lecteur se condamne au devinement perpétuel. Il est donc essentiel que les bases de la lecture soient présentées de manière fiable, soit avec clarté, simplicité et logique. «Sous cet angle, il est difficile d’imaginer une méthode pire que celle de la rénovation!» lance le logopédiste. 24 Heures (28.07)
Fribourg
Sur les bancs d’école en été Cet été à Fribourg, alors que beaucoup de familles partaient en vacances ou envoyaient leur progéniture aux activités du Passeportvacances, trois classes fribourgeoises et deux bulloises s’organisaient pour offrir des cours intensifs de français à des enfants âgés de 7 à 15 ans venant de divers pays. C’est la Direction de l’instruction (DICS) qui offre ces classes inhabituelles, tous les jours de 9 h à 13 h, pendant trois semaines. Elle recrute ces élèves dans les cours d’accueil et de langue qui ont lieu toute l’année dans les écoles obligatoires. Habitant la région depuis au moins une année pour la plupart, ces jeunes ont choisi eux-mêmes de venir passer une bonne partie de leurs vacances sur les bancs d’école. Dans les classes, les âges et les niveaux sont mélangés, allant du débutant à l’avancé. Il s’agit donc de s’adapter aux capacités de chacun. D’ailleurs les enseignantes comptent sur la collaboration de tous: un système de parrainage entre petits et grands est implanté. La Liberté (06.08)
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L es infos officielles de septembre Livret scolaire: directive du 1er juin 2005 A la suite de l’introduction des nouvelles grilles horaires dans les degrés de l’école obligatoire, une réflexion a été portée sur le livret scolaire. Les adaptations proposées prennent en compte l’expérience de plusieurs années ainsi que l’évolution de la pédagogie et de l’évaluation en général. Pour le détail des modifications, consulter le site internet www.vs. ch/enseignement > rubrique pour le personnel enseignant > formulaires destinés aux enseignants (Directive du 1er juin 2005 relative au livret scolaire des degrés primaires).
lités relatives à la consultation active du cahier des charges du personnel enseignant).
www.vs.ch/enseignement > rubriques pour le personnel enseignant > programmes d’enseignement
Ouvrages scolaires: nouveautés
Bureau de consultation sociale Un mandat de prestation a été attribué pour la mise en place d’une consultation sociale durant l’année scolaire 2005-2006 pour le Valais. Pour le Valais romand, c’est Danielle Pahud qui animera ce bureau d’écoute, de ressources et des relations humaines. Les enseignants concernés pourront bénéficier de ce service aux conditions suivantes: prise en charge par le DECS de la 1re consultation pour un montant de Fr. 300.- et prise en charge des consultations suivantes par l’enseignant-e (Fr. 200.- par consultation).
Cahier des charges du personnel enseignant: consultation active En raison de l’absence d’un véritable cahier des charges pour le personnel enseignant, un groupe de travail, composé de représentants des associations de la formation professionnelle et de l’enseignement, de la Fédération des communes valaisannes et des services de la formation professionnelle et de l’enseignement, un groupe de travail a été mis sur pied en octobre 2004. Le document qu’il a élaboré, visant à mieux définir les droits et les devoirs des partenaires de l’école, est soumis à une large consultation active d’ici fin 2005 auprès des membres des associations professionnelles, de la Fédération des communes valaisannes, des commissions scolaires et des directions d’école. www.vs.ch/enseignement > rubriques pour les autorités scolaires > dossiers mis en consultation (moda-
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Le catalogue des ouvrages a intégré quelques nouveautés (cf. Résonances, juin 2005, p. 43), dont quatre séquences valaisannes venant compléter l’ouvrage Histoire générale des éditions Belin. Chaque séquence traite d’un aspect spécifique à l’histoire valaisanne (Le Valais et la Pax Romana, le Valais et la Seconde Guerre mondiale, le Valais et l’émigration et Du Département du Simplon à 1848). www.ordp.vsnet.ch > catalogue des ouvrages scolaires
Education à la santé Le nouveau programme provisoire d’éducation à la santé sera bientôt en ligne. Au terme de l’année scolaire, des corrections seront apportées si nécessaire. Les documents ont été établis avec les collaborations des divers partenaires de la santé.
Réforme de l’orthographe allemande: recommandations CDIP Les élèves romands doivent écrire l’allemand selon ses nouvelles règles orthographiques. La Conférence des directeurs de l’instruc-
Changement à l’AVECO Jean-Philippe Lonfat, nommé enseignant à l’Ecole de commerce de Martigny, quitte dès lors son poste de président de l’AVECO (Association valaisanne des enseignants du cycle d’orientation). Laurent Emery assume la présidence ad interim et Pascal Knubel la vice-présidence. Quant à la représentation au SER, elle sera assurée par Tristan Mottet.
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tion publique (CDIP) a demandé aux cantons de s’aligner sur les pays germaniques. www.cdip.ch > communiqués de presse (Deutsche Rechtschreibung verbindlich ab 1. August 2005).
Relation Famille-Ecole: infos pratiques
Q uestions pour un Valaisan Sur le principe de l’émission télévisée Questions pour un Champion, un jeuconcours de culture générale est proposé pour la troisième fois aux classes des écoles valaisannes. Questions pour un Valaisan, jeu parrainé par Claude Roch, chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport, a pour domaines de référence l’actualité, la culture, la géographie, l’histoire et le sport de notre canton. Quatre niveaux de connaissance répartiront les classes en compétition: primaire (5e-6e), secondaires (les 4e du CO), lycée (1re, 2e, 3e du collège et esc…), matu (4e, 5e + HEVs). Chaque classe inscrite déléguera 5 candidat-es qui représenteront leur classe lors des éliminatoires. Les candidats peuvent être changés à chaque session. Par ailleurs toute la classe est invitée à participer comme spectatrice. Les huitièmes de finale se dérouleront entre le 17 et le 20 octobre 2005 dans les régions du Valais romand (en fonction des inscriptions). Les quarts
Un dépliant visant à clarifier les relations entre la famille et l’école a été publié sur l’initiative de la Fédération Romande des Associations de Parents d’Elèves du Valais romand (FRAPEV), avec la collaboration de la Société Pédagogique Valaisanne (SPVal) et du Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS). Ce document, distribué aux élèves via les communes, contribue à mieux définir les responsabilités des parents, des élèves et des enseignants.
de finale se dérouleront entre le 17 et le 22 décembre 2005. Les demi-finales entre le 20 et le 23 février 2006. Les finales se dérouleront le mercredi 12 avril 2006. Un cadeau «collectif» récompensera les finalistes. Les déplacements sont l’affaire de chaque classe. Les éliminatoires et la finale se dérouleront en dehors des horaires de classe. Chaque classe devra être accompagné par le titulaire ou une personne adulte. Des informations complémentaires seront transmises à chaque classe inscrite avant le 5 octobre. Les inscriptions – si possible regroupées au niveau de l’établissement – sont à envoyer avant le 15 septembre 2005 à Questions pour un Valaisan, case postale 2356, 1950 Sion 2, fax 027 322 05 55, chava.ssp@netplus.ch (prière d’indiquer le nom de l’établissement scolaire, l’adresse de l’établissement, le nom de la classe et niveau, le nom et prénom du titulaire, le nombre d’élèves dans la classe, l’email).
En raccourci Robots en Lego
Concours pour les 10-16 ans Un concours de création de robots, utilisant le matériel Robolab, aura lieu à Yverdon le 12 novembre 2005 autour du thème «Ocean Odyssey». Les équipes sélectionnées participeront au grand concours de robots FIRST LEGO League. Pour plus d’infos et inscription: www.firstlegoleague.org/ch, www.robot-ch.org. Protégeons l’eau
Une BD pour les bons gestes Départs et nomination Erwin Eyer, inspecteur cantonal de l’éducation physique, quitte ses fonctions, ayant fait valoir son droit à la retraite. Patrice Clivaz, nouveau patron de la Haute Ecole pédagogique, prend ses fonctions le 1er septembre en remplacement de Roger Sauthier qui part à la retraite (cf. p.24-25).
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Dans une bande dessinée réalisée par le Genevois Tom Tirabosco, la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) explique aux enfants quels sont les bons gestes à faire chez soi pour éviter de polluer l’eau du lac et des rivières. La bande dessinée s’adresse aux enfants de 7 à 12 ans environ. Vous pouvez la commander gratuitement ou la télécharger sur le site internet de la CIPEL: www.cipel.org.
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S ondage CIIP - Edipresse CIIP
«Les jeunes et les médias»
Dans le cadre de la 2e «Semaine des médias à l’école», tenue du 14 au 18 mars dernier, la Conférence intercantonale de l’instruction publique de Suisse romande et du Tessin (CIIP) a effectué, en collaboration avec le groupe Edipresse, un sondage en ligne sur le rapport des jeunes aux médias.
L’actualité fait partie de leurs centres d’intérêt! Globalement, la presse jouit d’une bonne image auprès des adolescents; ils plébiscitent l’éducation aux médias et estiment que lire la presse s’apprend. Près de 600 jeunes, âgés de 12 à 18 ans, ont répondu au sondage «Les jeunes et les médias» proposé sur les sites de la CIIP (www.ciip.ch; www.e-media.ch) et du groupe
Edipresse (www.edicom.ch; www. lematin.ch; www.24heures.ch), du 14 au 18 mars 2005, en marge de la «Semaine des médias à l’école». Les sondés, répartis équitablement entre filles et garçons, provenaient dans une large mesure du canton de Vaud, vraisemblablement en raison de la publicité faite par les quotidiens «le Matin» et «24 heures». Le questionnaire découlant d’une démarche volontaire, en ligne, l’échantillon est sans doute représentatif des jeunes les plus motivés par l’usage des médias. Le fait que 25% des répondants ne soient pas de langue maternelle française est néanmoins un indicateur de fiabilité important. Pour affiner l’analyse des résultats, les personnes interrogées ont été scindées en deux catégories: 12-15 ans et 16-18 ans.
Presse écrite: lecture encourageante Contre toute attente, 46% des 1215 ans affirment lire un journal ou un magazine au moins trois fois par semaine; chez les 16-18 ans, la proportion passe à 52% (et 30% de ceux-ci prétendent même lire la presse tous les jours). On observera que les garçons qui ne lisent jamais sont presque deux fois plus nombreux que les filles. La maison reste le lieu privilégié de la consultation du journal.
Actualités télévisées: variations selon la tranche d’âge 61% des 12-15 ans déclarent suivre les informations sur le petit écran au moins trois fois par semaine; 58% parmi les 16-18 ans. Chez les plus jeunes, plus d’un tiers disent les regarder tous les jours: poids des habitudes familiales? Les grands adolescents ne sont plus que 25% à en faire de même. Alors que près de 40% des jeunes disposent d’un poste dans leur propre chambre, la télévision fait l’objet d’un culte plus marqué chez les garçons. Entre 16 et 18 ans, presque un garçon sur deux en dispose; chez les filles, la proportion est de moins d’un tiers.
Recours à internet: ludique avant tout Les trois quarts des adolescents entre 12 et 18 ans utilisent surtout internet pour rechercher des infor-
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mations liées à leurs hobbies; et pour dialoguer sur la toile.
Dans cette catégorie, une majorité se dessine même pour dire que les journaux sont chers et ne donnent pas assez la parole aux gens.
Seuls 38% suivent l’actualité sur internet au moins une fois par semaine; un sur dix au quotidien. L’usage d’internet à des fins scolaires croît avec les années mais reste très marginal.
Enfin, près d’un ado sur deux pense que les journaux disent tous la même chose, sur les mêmes sujets, au même moment.
Radio: la détente avant l’information
Education aux médias à l’école plébiscitée
Un adolescent sur cinq écoute quotidiennement les actualités s’il tombe dessus par hasard.
Près de 90% des sondés estiment utile d’apprendre à lire et à décoder les médias durant les heures d’école.
www.e-media.ch
Centres d’intérêts: enjeux de société en évidence
Image de la presse quotidienne plutôt flatteuse
Quel que soit le média utilisé, les adolescents s’intéressent prioritairement aux sorties et loisirs en général, aux programmes de télévision, au sport et à la technologie.
Plus de neuf jeunes sur dix considèrent que le journal quotidien est un moyen efficace pour s’informer: en phase avec la vie de tous les jours et traitant de sujets qui les intéressent.
Mais les problèmes de société (ex. violence urbaine ou questions de santé) ne les laissent pas indifférents (près d’un tiers s’y intéressent «beaucoup» parmi les 12-15 ans; (40% parmi les 16-18 ans). Signe des temps: seul un ado sur dix reconnaît s’intéresser beaucoup à la politique…
En revanche, les ados énoncent un plaisant paradoxe: six sur dix déplorent la longueur des articles; or les 16-18 ans sont presque aussi nombreux à juger que les titres «survolent l’information et ne creusent pas assez les sujets»!
Une bonne moitié est aussi d’avis que lire la presse est une activité qui s’apprend. Un plébiscite important, quand on sait que cette démarche dépend fortement de l’initiative personnelle des enseignants – l’éducation aux médias n’étant pas inscrite à la grille horaire (à l’exception de Genève, en 9e année). C’est précisément pour stimuler ce travail de sensibilisation en milieu scolaire que la CIIP a lancé la «Semaine des médias à l’école» annuelle et le site www.e-media.ch.
En raccourci Téléphones portables quasi généralisés Posséder un téléphone portable est devenu la «norme»: tant chez les 12-15 ans (83%), que les plus âgés (95%). Ceci est particulièrement vrai chez les filles. Le portable est fortement sollicité pour communiquer via SMS: plus des deux tiers des adolescents jonglent avec des textos quotidiennement.
Résultats en ligne Les résultats des 12-15 ans et des 16-18 ans peuvent être consultés sur www.e-media.ch.
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Ecole en santé
Journée d’étude Une école en santé - une école performante, mêmes enjeux, mêmes objectifs? Radix Promotion de la santé organise une journée d’étude consacrée à ce questionnement le mercredi 28 septembre 2005 à Vevey. Pour plus d’infos, tél. 021 329 01 57, info-la@radix.ch, www.ecoles-en-sante.ch. Maison de la Nature
Expo jusqu’à fin octobre L’exposition sur les mammifères du Valais à la Maison de la Nature à Montorge, organisée en collaboration avec le Musée cantonal d’histoire naturelle, est ouverte jusqu’au 30 octobre 2005. Sur demande, des horaires spéciaux peuvent être obtenus pour les écoles. Pour davantage d’infos, téléphonez au 027 395 36 39, maisondelanature@sion.ch, www.sion.ch.
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B ourses et prêts d’honneur Dans le but d’informer les élèves, étudiants et apprentis des délais fixés et des conditions requises pour l’obtention d’une aide financière de l’Etat pour leur formation, la Commission cantonale des bourses et des prêts d’honneur porte à la connaissance des intéressés les informations suivantes:
1. Conditions Le financement d’une formation incombe en premier lieu aux parents, subsidiairement aux autres responsables légaux et au requérant. Dans la mesure où les possibilités financières des personnes précitées sont insuffisantes, des subsides sont alloués par l’Etat. Pour la détermination du droit aux subsides et du montant de ces derniers, les éléments suivants sont pris en considération: les ressources personnelles du requérant et de son conjoint; le revenu et la fortune des parents; le nombre d’enfants encore en formation; les frais d’études ou d’apprentissage.
2. Types de subsides Les bourses sont des allocations accordées à fonds perdu. Le bénéficiaire n’est pas tenu légalement de les rembourser. Les prêts d’honneur sont accordés sans aucune garantie personnelle ou réelle de la part du requérant ou de son représentant légal. Ils sont remboursables. Les subsides sont alloués: sous la forme de bourses aux apprentis, aux élèves des écoles secondaires du deuxième degré et écoles assimilées;
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sous forme de bourses et de prêts aux autres catégories.
3. Ayants droit Des subsides sont accordés: aux apprentis; aux élèves des écoles secondaires du 2e degré et écoles assimilées; aux élèves des écoles préparant à l’enseignement; aux étudiants des écoles de service social, des écoles administratives, des écoles préparant aux professions paramédicales, artistiques, ecclésiastiques et touristiques; aux étudiants des écoles techniques et des hautes écoles spécialisées; aux étudiants des hautes écoles, y compris le doctorat; pour les deuxièmes formations, les recyclages, le perfectionnement professionnel.
4. Présentation des demandes Les demandes de subsides doivent être adressées sur formulaire ad hoc au Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, dans les délais suivants: jusqu’au 25 juillet pour les personnes commençant leur formation en automne; jusqu’au 20 février pour les personnes commençant leur formation au printemps. Les formulaires peuvent être obtenus auprès: des administrations communales et des directions des écoles; du Département de l’éducation, de la culture et du sport, Section des bourses et prêts d’honneur, Avenue de France 8, 1950 Sion.
Le questionnaire dûment rempli doit être signé par le requérant et par le détenteur de l’autorité parentale et accompagné, selon les cas, des pièces ci-après: d’une attestation de l’inscription à l’école ou à l’établissement fréquenté; d’un contrat d’apprentissage; d’un plan financier. Les demandes de renouvellement de l’aide se font au moyen d’un questionnaire spécial. Celui-ci est envoyé automatiquement à tous les étudiants, élèves et apprentis qui ont bénéficié d’une aide pour l’année 2004-2005.
5. Remarques Tous renseignements concernant les bourses et les prêts d’honneur peuvent être obtenus auprès du Département de l’éducation, de la culture et du sport, section des bourses, avenue de France 8, 1950 Sion (tél. 027 606 40 85). Département de l’éducation, de la culture et du sport du canton du Valais Commission cantonale des bourses et des prêts d’honneur
En raccourci Semaine du Goût
Ecoles de Sion en fête Dans le cadre de la Semaine du Goût (cf. Résonances, juin 2005), la Direction des écoles de la ville de Sion fera «Cheminez» les élèves des classes primaires et secondaires en leur proposant diverses activités le 15 septembre 2005, lors de la Journée nationale du Goût dans les écoles. www.siontourism.ch
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L ’éducation routière, l’affaire de tous Chaque année, une campagne spécifique de prévention des accidents de la circulation est organisée. C’est l’occasion de rappeler que la sécurité routière est l’affaire de tous (parents, enseignants, police…) sachant qu’enfants et adolescents sont des usagers à haut risque dans la circulation routière, notamment sur le chemin de l’école.
L’arrêté du 7 juillet 2000 rappelle du reste le caractère obligatoire de l’éducation routière à l’école (cinq heures de prévention routière par année pour les écoles enfantines et de la scolarité obligatoire). Les questions générales relatives à cette thématique sont examinées par une commission cantonale mise sur pied par le DECS et formée de représentants des départements
Se procurer le classeur Le classeur bleu d’éducation routière est à disposition des enseignants auprès du dépôt scolaire. www.ordp.vsnet.ch > catalogue des ouvrages scolaires.
concernés, du Service de la protection de l’environnement, des polices municipales, des associations d’enseignants et de parents ainsi que des associations routières. Pour rappel, les documents rassemblés dans le classeur bleu de l’éducation routière permettent un travail différencié au fil des degrés afin d’intégrer progressivement les jeunes dans la circulation routière, de développer une attitude de respect et de leur faire prendre conscience des droits et devoirs des usagers de la route. Les instructeurs, provenant de la police cantonale et des polices municipales, interviennent, en complément, une fois par année pendant une heure jusqu’au cycle d’orientation. La collaboration de tous est essentielle pour que le nombre d’accidents de la route diminue.
Les enfants dans la circulation / Accidents selon le but de déplacement
26% Loisirs Chemin école Vacances Autres
57% 14% 3%
En raccourci Office fédéral de la statistique
Encyclopédie statistique en ligne L’Encyclopédie de l’Office fédéral de la statistique (OFS) offre l’accès – par thème et au moyen de divers filtres (niveau géographique, institution, objet…) – à 34’000 objets (dont 22’000 tableaux et 500 cartes), 1000 publications en format pdf, 3000 communiqués de presse. Cette application internet répartit la masse de fichiers en trois chapitres ou collections: la collection générale comprenant les données de tous les thèmes et de toutes les enquêtes, la collection du recensement de la population comprenant les données thématiques recueillies au cours des recensements fédéraux, la collection de la statistique historique présentant des séries longues sur un nombre actuellement encore réduit de thèmes. Pour les abonnés, plusieurs milliers de fichiers sont ainsi à disposition. www.encyclopedie-stat.admin.ch Fourchette verte
Label version Junior Le label Fourchette verte est un label de restauration qui cherche à concilier plaisir et santé dans le cadre de la promotion de la santé et la prévention de certaines maladies. Sachant que les habitudes alimentaires des enfants se prennent très tôt déjà, Fourchette verte propose une version Junior pour les 4-15 ans. En juin dernier, cinq unités d’accueil pour écoliers (UAPE) ont reçu ce label, ce qui fait qu’en Valais, l’Association Fourchette verte compte actuellement trente établissements labellisés dont 8 Juniors. www.fourchette.ch
Source: Police cantonale VS – Section info/prév. Statistique 2004.
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E cole suisse de Bogotá: mise au concours L’Ecole suisse de Bogotá (Colombie) est une école multiculturelle reconnue par la Confédération suisse et composée de deux secteurs: allemand-espagnol et francophone-espagnol. L’offre de formation s’étend de l’école enfantine (préscolaire) à la maturité colombienne soit à la maturité bilingue suisse (RRM). L’Ecole est fréquentée par 760 étudiantes et étudiants dont 20% sont de nationalité suisse. Les cantons de Berne, du Valais et de Appenzell AR en sont les cantons parrains. L’Ecole suisse de Bogotá met au concours, pour début janvier ou éventuellement août 2006, un poste de:
Professeur pour l’école secondaire I et II Ce poste comprend une quinzaine d’heures d’enseignement ainsi que la prise en charge de la responsabilité du secteur secondaire I et II. Domaines d’enseignement: allemand/langue étrangère: littérature aux degrés sec. I et II, secteur allemand-espagnol, allemand: langue II, dans le secteur francophone-espagnol, charge de titulariat. L’Ecole offre: un contrat de trois ans renouvelable selon les règlements de l’Ecole suisse de Bogotá, l’affiliation aux assurances sociales (AVS, caisse de pension) selon la législation helvétique,
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les frais de voyage ainsi qu’une contribution aux frais de déménagement, un cadre de travail passionnant dans un contexte multiculturel et dans un pays qui, malgré ses multiples problèmes, possède de grandes qualités humaines et artistiques, un lieu de travail privilégié sis au cœur la ville. Profil des candidat-es: le-la candidat-e est en possession des titres reconnus pour l’enseignement dans les degrés secondaires I et II et est au bénéfice d’une expérience de l’enseignement, le-la candidat-e est familier-ère des nouvelles méthodes d’enseignement, une expérience de l’enseignement avec des enfants allophones serait un atout, une connaissance de la langue espagnole est souhaitée, un engagement au-delà des charges d’enseignement est requis (participation aux projets d’école et d’équipe pédagogique),
le-la candidat-e est capable de bien résister au stress, une expérience de conduite dans les fonctions annexes à l’enseignement est souhaitée. Les dossiers de candidature doivent parvenir au plus tard le 1er octobre 2005 (pour janvier 2006), respectivement le 31 janvier 2006 (pour août 2006) à l’adresse suivante: Erziehungsdirektion des Kantons Bern; Amt für Kindergarten, Volksschule und Beratung, z.Hd. Ueli Dürst; Sulgeneckstrasse 70; 3005 Bern). Une copie du dossier est à envoyer par fax ou par courrier électronique à l’adresse suivante: Karl H. Schmid, Rector Colegio Helvetia, Calle 128 No. 58-91, Bogotá, D.C., Colombia; fax: 00 57 1 271 49 39; e-mail: khschmid@helvetia.edu.co. Des informations complémentaires peuvent être obtenues auprès de la Direction de l’éducation du canton de Berne (tél. 031 633 84 53) ou auprès du recteur de l’Ecole suisse de Bogotá (tél. 00 57 1 624 73 74 – direct: 00 57 1 613 07 55; internet: www.helvetia.edu.co).
En raccourci Cahiers pédagogiques
L’actualité du monde et la classe L’édition des Cahiers pédagogiques de juin 2005 traite de la question de la place et du sens des questions d’actualité dans la classe. Outre des articles ouvrant à des débats intéressants, le dossier propose une liste très riche d’ouvrages et de sites sur les ressources pour l’éducation à l’actualité et aux médias. Un deuxième dossier présente l’école en Angleterre, une école fort différente de l’école française ou suisse.
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L es marches de l’espoir Les marches de l’espoir permettent aux enfants de marcher pour ceux qui sont malades ou handicapés. Elles sont organisées en collaboration avec les écoles afin de récolter de l’argent en faveur de Terre des hommes. Avant la course, les élèves recherchent des parrains prêts à verser une petite somme d’argent pour chaque kilomètre parcouru. Les kilomètres de chaque participant sont inscrits dans un passeport, puis les montants récoltés versés au profit des enfants. Le succès de cette initiative est là. «Dans le Valais romand, près d’une dizaine de marches ont eu lieu en 2004, soit la participation d’environ 4000 élèves», souligne Edouard Burkhalter, l’un des responsables du marketing de Tdh-Valais.
Avis d'organisateurs Thierry Giroud, qui enseigne actuellement au cycle d’orientation des Collines à Sion, a déjà organisé plusieurs marches avec les élèves des écoles primaires à Martigny ainsi qu’avec ceux du CO à Sion. Après avoir longtemps orchestré des marches en solo, il se fait maintenant épauler par des collègues qui enseignent l'éducation physique, de façon à combiner actions caritative et sportive et aussi à pouvoir impliquer
Manifestation Tdh-Valais Un festival Open Air est organisé à Massongex du 9 au 11 septembre 2005 (spectacle de Yannick Noah le 10 septembre), avec le 11 la 36e marche populaire de Tdh-Valais. www.tdh-valais.ch
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davantage de classes. Cette combinaison de l’action permet par ailleurs de motiver certains élèves du CO, parfois peu sensibles à cet âge à la notion d’entraide. Thierry Giroud a toutefois constaté de notables changements d’état d’esprit suite aux présentations faites par les animateurs de Tdh-Valais dans les classes. L’enseignant est déjà en
Nadia Revaz
deux enseignantes ont assumé les tâches organisationnelles pour le balisage du parcours, déjà bien définies par l’équipe de Tdh-Valais. Les élèves de la classe instigatrice (une 6P) ont réalisé des petites affiches et ont animé des jeux de rôles pour se familiariser avec différentes manières d’inciter au parrainage. Odette Premand relève que «cela a été l’occasion d’un excellent travail d’expression orale». Quant à la marche proprement dite, elle s’est déroulée dans un esprit très familial. Les deux organisatrices ont insufflé l’idée à une autre école à Monthey.
A Charrat, c’est la commission scolaire qui est à l’origine de la marche de l’espoir, avec pour objectif premier d’ouvrir le cœur des enfants du village. «Les enseignants se sont du CO des hommes e rr Te ur engagés avec enthoupo Marche de Sion. des Collines siasme et les élèves aussi», souligne Patricia Fardel, présidente de la commission scolaire. Après la route vers de nouvelles marches, marche, certains élèves ont visité la mais il comprend néanmoins le désir «Maison» et ont ensuite pu témoide varier les causes défendues. Du gner auprès de leurs camarades de reste, il rapporte qu’à Martigny, une ce qu’ils avaient vu et ressenti. Pour petite somme du fonds récolté pour Patricia Fardel, la mission a été pleila «Maison» est allouée à une autre nement réussie. Elle ajoute que pour cause choisie par l’école. une petite commune le travail d’organisation est somme toute assez léOdette Premand, enseignante à ger. Le rythme de la biennale a touMonthey, a organisé en 2004, avec tefois été retenu. l’aide de sa collègue Anne-Françoise Meyer, une 1re marche. Tout a commencé lors de la «Journée des filDe l'avis des organisateurs, les marles», avec les garçons de la classe. Ce ches de l'espoir de Tdh portent parjour-là, les garçons ont visité la ticulièrement bien leur nom… «Maison» à Massongex. Puis, suite à l’échange à propos des activités des filles et des garçons, l’idée a été lanVous souhaitez organiser une cée d’organiser une marche de l’esmarche? Adressez-vous à Terre poir. Après un petit travail de prodes hommes-Valais, tél. 024 471 motion, le projet de classe s’est 26 84, info@tdh-valais.ch. étendu à tout le centre scolaire. Les
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L a formation professionnelle: bientôt 101 ans! La formation professionnelle en Valais a fêté ses 100 ans il y a quelques mois. Pour célébrer ce jubilé, une manifestation a eu lieu en juin dernier, entièrement préparée et organisée par les apprentis. Un livre collectif a également été publié, manière de garder la trace des événements produits entre l’introduction de la loi fédérale sur la formation professionnelle introduite en 1904 et la nouvelle loi sur la formation professionnelle entrée en vigueur en 2004. Nous reprenons ici les extraits présentant quelques points majeurs de la formation actuelle et les jalons historiques importants.
La formation actuelle en quelques points La formation professionnelle permet aux jeunes de prendre pied dans le monde du travail et assure la relève en formant de la main-d’œuvre qualifiée. Elle est orientée vers le marché du travail et intégrée au système éducatif. La voie de formation la plus fréquentée La formation professionnelle transmet des connaissances fondamentales solides à deux tiers des jeunes en Suisse. Elle constitue le point de départ d’une formation tout au long de la vie et offre de nombreuses perspectives professionnelles.
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Le système dual La formation duale, en entreprise et à l’école professionnelle, est le type de formation professionnelle le plus répandu. Les jeunes ont le choix entre plus de 200 formations en apprentissage. Outre la formation duale classique, il existe également la formation en école à temps complet dispensée notamment dans les écoles de métiers et dans les écoles de commerce. Des diplômes qui ouvrent bien des portes dans la vie professionnelle La formation professionnelle est en prise directe sur le monde du travail. Les formations offertes sont axées sur des qualifications professionnelles effectivement recherchées et sur des places de travail existantes. La Suisse peut dès lors se flatter d’avoir l’un des taux de chômage des jeunes les plus bas d’Europe.
élevée: en effet, il est possible de suivre ultérieurement des offres de formation plus exigeantes ou de changer d’activité en cours d’emploi sans perdre de temps pour autant. Par ailleurs, l’offre de formation continue est riche à tous les niveaux. Perspectives professionnelles La formation professionnelle supérieure s’inscrit dans le prolongement de la formation professionnelle initiale. Les offres de formations du degré tertiaire non-universitaire visent des qualifications professionnelles spécifiques et préparent à l’exercice de
Un pan du système éducatif La formation professionnelle s’inscrit au degré secondaire II et au degré tertiaire; elle s’appuie sur des offres de formation clairement définies. Elle se caractérise par une perméabilité
Statistiques de la formation professionnelle Effectif
1994
2004
1re
année 2e année 3e année 4e année
2 131 1 879 1 518 594
2 504 2 251 1 938 599
Total des garçons Total des filles
4 147 1 975
4 663 2 629
Apprentis de langue française Apprentis de langue allemande Maturités prof. plein temps
4 034 2 088 51
4 997 2 295 163
Total
6 173
7 455
13 0 0
60 100 10
6 186
7 625
CASPO Article 41 LFPr Passerelle EMVs Effectif total
fonctions de cadres. La maturité professionnelle permet d’accéder directement aux hautes écoles spécialisées. De son côté, le système de la formation professionnelle reste accessible aux personnes ayant effectué leur formation scolaire générale. Des tâches communes La formation professionnelle est une tâche commune des partenaires que sont la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail.
Résonances - Septembre 2005
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Maturité professionnelle: une histoire à succès Depuis son introduction en 1994, la maturité professionnelle connaît en Suisse un succès grandissant. Avec le certificat fédéral de capacité, elle permet l’accès direct aux hautes écoles spécialisées. Dès 2005, les étudiants ayant acquis une qualification supplémentaire pourront aussi entrer à l’université.
institutions de formation et font de la publicité pour leurs domaines professionnels respectifs. Conformément à la nouvelle loi sur la formation professionnelle, des fonds doivent être mis en place par branche et être alimentés également par les entreprises qui ne participent pas aux coûts de la formation professionnelle. Il s’agit en l’occurrence de mettre ces entreprises face à leurs responsabilités.
Nombre croissant de diplômes professionnels du degré tertiaire Le nombre des diplômes du degré tertiaire augmente en Suisse sans discontinuer depuis 1991. De nos jours, plus du cinquième des adultes sont détenteurs d’un diplôme non universitaire du degré tertiaire.
1884 L’arrêté fédéral urgent de 1884 instaure le soutien de la formation professionnelle dans l’artisanat et l’industrie par des contributions qui sont particulièrement modestes au début. L’Union suisse des arts et métiers, créée en 1879, a donné une importante impulsion à la formation professionnelle. La durée et les contenus des cours, ainsi que le mode d’examination, ont été réglementés dans d’innombrables professions. Les examens étaient subventionnés par les pouvoirs publics.
Financement de la formation professionnelle La Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail participent au financement de la formation professionnelle. La formation professionnelle supérieure et la formation continue à des fins professionnelles relevant principalement de la responsabilité des individus et des entreprises, il leur revient pour l’essentiel de les assumer financièrement. Les cantons, qui sont compétents pour la mise en œuvre de la formation professionnelle, assument plus des trois quarts des dépenses publiques dans ce domaine. La Confédération subventionne jusqu’au quart des coûts assumés par les pouvoirs publics. Avec leurs offres de formation, les associations professionnelles et les organisations de branches contribuent aussi au financement de la formation professionnelle: elles effectuent des travaux de base, gèrent leurs propres
Jalons de la formation professionnelle 1851 Création de la Société industrielle des arts et métiers de Sion; elle pose les jalons des premiers cours professionnels.
d’apprentissage, les devoirs des apprentis, la surveillance des apprentis, les examens et les punitions. 1904 Ordonnances d’application de la loi de 1903 (2 avril et 13 mai 1904); elles touchent les domaines d’apprentissage et imposent aux communes ou à des groupes de communes d’organiser les cours de formation. Le 21 juin 1904, le Conseil d’Etat approuve un règlement sur un Fonds cantonal pour les apprentis. 1905 Ordonnance du 15 novembre 1905 sur les écoles professionnelles et les cours de formation professionnelle. Cette année voit l’apparition de formations professionnelles féminines, essentiellement dans l’économie domestique.
1901 Six jeunes gens ont subi les examens dans les métiers de couturière pour dames, de jardinier, de menuisier et de tonnelier. Toutes les entreprises d’apprentissage étaient sises à Sion, à l’exception d’une menuiserie à Lax. L’association d’artisans de Sion fut la première du canton à être active dans le domaine de la formation. 1902 Le 15 novembre: naissance à Zurich de l’Association des institutions suisses de patronage, devenue par la suite l’Association suisse pour l’orientation professionnelle (1916). 1903 Loi cantonale du 21 novembre 1903; ses dispositions générales couvrent les contrats de travail, les devoirs des maîtres
( Résonances - Septembre 2005
Les 20 formations en apprentissage les plus fréquemment choisies en 2004 1. Employé de commerce 2. Vendeur 3. Diplômé d’une école supérieure de commerce 4. Gestionnaire de vente 5. Monteur-électricien 6. Cuisinier 7. Polymécanicien 8. Coiffeur 9. Informaticien 10. Mécanicien d’automobiles
11. Menuisier/Ebéniste 12. Aide soignant 13. Réparateur d’automobiles 14. Maçon 15. Infirmière niveau 1 16. Assistant médical 17. Charpentier 18. Assistant en pharmacie 19. Monteur sanitaire 20. Assistant en soins et santé communautaire
1906 Ordonnance du 9 janvier 1906 sur les missions et les obligations d’un secrétariat cantonal de l’apprentissage. Cette même année, l’Etat approuve l’ouverture des écoles professionnelles de Mörel, Brigue, Viège et Kippel, l’école professionnelle pour apprentis artisans de Sion et les cours professionnels pour vendeurs/vendeuses de Sion. Des structures similaires s’ouvrent également à Ardon, Bagnes, Martigny et Monthey. 1910 Le rapport du Département mentionne la formation d’employé-e de commerce. Cet examen pour deux candidats a été passé à Lausanne.
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1918 Par décision du Conseil d’Etat du 25 septembre 1918, l’enseignement professionnel est placé sous l’égide du Département de l’instruction publique. 1919 Loi du 17 mai 1919 sur l’organisation de l’agriculture; l’ordonnance d’application de 1920 ouvre la voie à la formation complémentaire des adultes. 1920 Ouverture de l’école d’agriculture du Haut-Valais, à Viège. 1923 Ouverture de l’école d’agriculture et de l’école ménagère rurale pour jeunes filles, à Châteauneuf. 1925 En amendement au premier règlement de 1904, le Conseil d’Etat promulgue, le 4 décembre 1925, un règlement sur le soutien de l’enseignement commercial et professionnel. Le Département de l’instruction publique prend le relais du Département de l’intérieur. 1930 En 1908, le peuple suisse redonne des compétences à la Confédération en matière d’éducation. Le 26 juin 1930, les Chambres fédérales acceptent la loi fédérale sur la formation professionnelle; celle-ci définit les conditions générales de l’apprentissage mais laisse aux cantons l’application de la loi. L’apprenti est clairement défini comme une personne ayant quitté l’école primaire obligatoire et travaillant dans une entreprise privée ou publique. La loi entre en vigueur le 1er janvier 1933. 1935 Loi cantonale d’exécution sur la formation professionnelle, entrée en vigueur le 1er mai
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1936; elle impose prioritairement de créer des classes professionnelles homogènes et de confier l’enseignement professionnel à des spécialistes. 1936 – 1939 Cette période marque le début réel des écoles professionnelles valaisannes, à Brigue, Viège, Sierre, Sion, Martigny, Bagnes, StMaurice et Monthey. 1944 Premier cours d’orientation et de préapprentissage de quatre semaines en internat à Sion. Cette mesure expérimentale marque les débuts officiels de l’orientation scolaire et professionnelle en Valais.
l’école et de formation pratique en entreprise s’ajoute l’organisation de cours d’introduction pour apprentis. La loi ancre l’orientation professionnelle, la formation professionnelle de base et le perfectionnement des connaissances. Elle fixe en outre les conditions de statut du maître d’apprentissage et impose aux maîtres en enseignement professionnel une formation pédagogique obligatoire. 2001 Entrée en vigueur de la loi cantonale sur la formation continue des adultes.
1950 Les années d’après-guerre sont marquées par un essor considérable de la formation professionnelle: cette année-là, 559 examens ont été passés dans 69 professions. 1963 Loi fédérale sur la formation professionnelle, entrée en vigueur en 1965; avec la mécanisation du travail apparaissent des métiers de plus en plus spécialisés. La loi introduit davantage de flexibilité dans la formation professionnelle. 1978 Loi fédérale sur la formation professionnelle et son ordonnance de 1979; au système dual de formation théorique à
Table des matières du livre «100 ans de formation professionnelle en Valais» Vers un système d’éducation ouvert (Claude Roch) Quand atteindrons-nous l’excellence? (Serge Imboden) S’adapter en permanence (Eric Fumeaux) Etapes de la formation professionnelle (Joseph Guntern) Quel rôle pour les associations professionnelles? (PierreNoël Julen) L’enseignement comme coach pédagogique (Jean-Jérôme Filliez) Boulanger… boulangère. Les métiers ont-ils un sexe? (Isabelle Darbellay) Evolution des métiers au 20e siècle (Max Schmid) L’apprentissage intégré dans une évolution technologique toujours plus rapide (Serge Imboden) Politique de la formation professionnelle. Les défis du futur (Gilbert Fournier) L’évolution de la formation continue (Jean-Charles Clavien) L’orientation professionnelle au fil du temps (Manfred Kuonen/Daniel Cordonier) Ecoles professionnelles en Valais – 100 ans de structuration Jalons importants 100 ans d’évolution en images… La formation professionnelle: Faits et données chiffrées
2004 Entrée en vigueur de la nouvelle loi fédérale sur la formation professionnelle; il s’agit d’une loi-cadre, adaptable et flexible, qui vise notamment à élargir les domaines d’études. Elle institue le principe de base selon lequel la formation professionnelle est une tâche commune de la Confédération, des cantons et des organisations du monde du travail. 2005 Un projet pour la création d’un fonds cantonal pour la formation professionnelle est déposé auprès du Conseil d’Etat. Le Grand Conseil prendra une décision cette année encore. Les travaux pour la création de la nouvelle loi cantonale sur la formation professionnelle sont en cours. Une première version est attendue pour la fin 2005.
Résonances - Septembre 2005
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L es expositions de la Fondation B. & S. Tissières Voici un aperçu des thèmes présentés à la Fondation B. & S. Tissières jusqu’au 30 octobre 2005, en plus des expositions permanentes dédiées à la minéralogie et à l’exploitation minière.
Avec en exclusivité le «quartz de Napoléon».
blic cet objet prestigieux, qui lui est gracieusement prêté par le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Les circonstances de sa découverte et de son acquisition par Napoléon restent encore obscures. Une exposition centrée autour de ce spectaculaire cristal tente de résoudre le mystère.
Le quartz de Napoléon
La force de l’eau
Avec ses 800 kg, c’est le plus gros cristal de quartz isolé connu dans les Alpes. Il a été trouvé dans la région de Fiesch, en Valais, au milieu du XVIIIe siècle. Napoléon en fit l’acquisition lors de son retour de la Campagne d’Italie et ce géant du monde minéral fit partie de l’entrée triomphale des objets d’Art et de Sciences à Paris, le 26 juillet 1797. La Fondation B. & S. Tissières est fière de pouvoir présenter au pu-
Troisième et dernier volet de la série d’expositions dédiées aux risques naturels, dans le cadre du programme Interreg IIIA réunissant le Valais, la Vallée d’Aoste et le Piémont. Il s’agit d’une présentation des divers aspects de l’élément eau, source de vie et parfois de mort, qui permet de mieux sensibiliser le visiteur à la consommation et à l’usage de l’eau à travers le temps ainsi qu’aux dangers liés à l’eau. La re-
Programme des animations 2005 Ve
9.9 20 h
Me Me Ve
14.9 18 h 5.10 18 h 7.10 20 h
Sa
22.10
Me 26.10 18 h
la magie des cristaux, introduction à une initiation au monde des vibrations cristallines visite commentée visite commentée la magie des cristaux, introduction à une initiation au monde des vibrations cristallines sortie d’initiation à la minéralogie au Mont Chemin, suivie d’une visite commentée de la Fondation visite commentée
Spécial classes et groupes d’enfants: Animations et visites commentées sur demande Questionnaires, carnet de balades, cahier de l’enseignant Concours de dessin
( Résonances - Septembre 2005
Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h et de 13 h à 18 h. Adultes: Fr. 5.-, enfants: entrée libre.
constitution d’un biotope présente la flore et la faune aquatiques.
Simplon 2005 Pourquoi évoquer le Simplon? Pour commémorer le centenaire du percement du tunnel et le bicentenaire de l’ouverture de la route du col. Durant les travaux souterrains, les géologues ont récolté plusieurs collections d’échantillons de roches. L’une de ces collections est déposée à la Fondation Tissières en provenance de l’Université de Lausanne. Des minéraux provenant de la galerie sont exposés et commentés. Une exposition géologique et minéralogique retrace le développement des connaissances acquises dans le massif du Simplon. Publication, dans le cadre de l’exposition, d’un ouvrage faisant le point des connaissances actuelles sur le massif. L’ouvrage peut être obtenu à la Fondation.
Renseignements Fondation B.+S. Tissières, av. de la Gare 6, c.p. 523, 1920 Martigny, tél. 027 723 12 12, ft@mycable.ch, www.fondation-tissieres.ch.
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L es dossiers de Résonances N° 2 octobre 60 ans d’orientation
Année 2002/2003 N° 5 janvier Autour des activités
N° 3 novembre Le vocabulaire
N° 6 février L’école de demain
N° 4 décembre Enseignant-e secondaire
N° 7 mars L’espace-temps de l’école
N° 5 février ICT: vers l’intégration
N° 8 avril Ecrire dans toutes les matières
N° 6 mars Les coordinations
N° 9 mai Les écoles de niveau tertiaire
N° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignants
N° 10 juin Le parler des jeunes
N° 6 février La coopération
Année 2003/2004
N° 7 mars Le secondaire II
N° 1 septembre Le rapport au savoir
N° 8 avril Revues en revue
N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?
N° 9 mai Enseignement du français
N° 3 novembre Les tendances pédagogiques
N° 10 juin La récré en action
N° 4 décembre Le climat de l’école
Année 2004/2005
N° 5 janvier Les frontières de l’école
N° 1 septembre L’organisation de la classe
N° 8 mai Sciences par l’expérience N° 9 juin L’égalité des chances
Si vous pensez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance.
En raccourci FMEF
Nombreuses infos en ligne Le site de la Fédération des magistrats, des enseignants et des fonctionnaires de l’Etat du Valais rassemble quantité d’informations utiles et intéressantes. Outre les actualités et les dossiers thématiques, le portrait des treize associations (SPVal, AVEC, AVPES, AVEP…) est en cours de réalisation, au rythme d’une nouvelle présentation chaque mois. Pour l’heure, les portraits de l’Association du Personnel des Institutions Psychiatriques du Valais
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« La citation du mois
Derek Bok, ancien président de Harvard
romand et celle des magistrats, fonctionnaires et employé-e-s de l’Etat du Valais sont brossés. Le site propose également un abonnement aux news de la fédération. www.fmef.ch Moi, raciste!?
Formation à Lausanne Une formation, organisée par MUZA (www.muza-education. com) et la Fondation Education et Développement (www.globaleducation.ch) est organisée le mercredi 14 septembre 2005, de 13 h 30 à 17 h 30, à la HEP à Lausanne. Ce cours est destiné aux enseignants, aux animateurs et aux représentants d’institutions ayant utilisé ou souhaitant utiliser la BD ou l’exposition Moi, raciste!? Pour s’inscrire, s’adresser à la Fondation Education et Développement, 021 612 00 81 ou fed@lausanne.globaleducation.ch.
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