RĂŠsonances
- Mensuel de l’Ecole valaisanne
Ecole - Culture
No 2 - Octobre 2007
L a culture, une clé vers l’indépendance Ne lisez pas le dossier Ecole-Culture, si vous pensez que la culture est abstraite, intellectuelle et se transforme en «prise de tête» pour vous et vos élèves. Vous pourriez changer d’avis. Si vous ne suivez pas cette injonction liminaire, peut-être serez-vous alors étonné de découvrir que celles et ceux qui décrivent les activités culturelles évoquent des situations concrètes et pratiques où il est question de mallettes à exploiter, d’espaces à explorer ou d’objets à manipuler. Les institutions culturelles cantonales présentées dans ces pages ont acquis l’expérience que la recherche d’objets archéologiques dans un caisson de fouilles ou le travail à partir de la mallette «Familles valaisannes» qui traite du respect de la différence, permettent, mieux que de longs discours, de se lancer à la découverte de la culture de ce pays. Cette expérience, les Archives de l’Etat du Valais, la Médiathèque Valais et les Musées cantonaux la mettent à votre disposition en vous invitant à investir leurs salles, leurs espaces d’exposition, leurs médiathèques ou archives, en solitaire si vous le désirez, mais également en compagnie de leurs collaborateurs qui sont à votre disposition. Le dossier pédagogique, l’explication du maître ou du médiateur culturel sont importants, mais toujours au service de l’expérience première et concrète en présence du tableau ou de l’objet original, livre de bibliothèque en mains ou document d’archives sous les yeux.
le sens des autres termes récurrents de ce dossier: passion, partage, ouverture, lien, etc. Mots plus abstraits, certes, mais qui évoquent ce plaisir de la découverte à travers les objets et les œuvres «qui parlent en direct» et que l’on investit de sens grâce au travail de préparation et d’accompagnement réalisé, avec vous, par les archivistes, bibliothécaires et conservateurs. Si vous poursuivez votre lecture jusqu’au bout, vous découvrirez d’autres mots, tout simples, qui donnent tout le poids, tout le sens à nos engagements respectifs: «Ils étaient fiers d’avoir acquis un petit bout d’indépendance». L’ambition des collaborateurs du Service de la culture quand ils vous accueillent avec vos élèves se résume à cette phrase: contribuer avec vous à ce que les enfants et les jeunes développent leur autonomie dans la rencontre avec les créations de l’art et de l’esprit, dans leur relation avec les éléments du patrimoine ou, plus pragmatiquement, dans leur usage des services proposés par nos institutions. Alors, peut-être, auront-ils plaisir à prolonger la découverte effectuée durant leur apprentissage scolaire à travers la fréquentation, indépendante et choisie, de ces lieux qui sont là pour nourrir leur imaginaire et leur curiosité. Bienvenue chez vous, dans les Musées, Médiathèque et Archives!
Les témoignages de vos collègues qui travaillent régulièrement avec leurs classes au sein d’une institution culturelle vous feront mieux percevoir
Jacques Cordonier chef du Service de la culture
N uméro distribué au secondaire II Ce numéro de Résonances, avec son dossier et son carnet encarté sur les Activités du Service de la culture pour les Ecoles, est exceptionnellement distribué gratuitement auprès des enseignants et maîtres professionnels du se-
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condaire II. Une telle thématique ne s’arrêtant pas aux frontières de l’école obligatoire, il fallait donc que tous les enseignants puissent y puiser des idées d’activités. La rédaction
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S ommaire
endance clé vers l’indép La culture, une
J. Cordonier
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Autour de la lecture
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Environnement
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Du côté de la HEP-Vs
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Ecole et musée
Agir ensemble pour encourager à la lecture - N. Revaz Ecouter lire… Ecoutez-le! - B. Antonin Accès à la culture: tapis rouge pour la porte de service… - E. Berthod Le génie de La Salamandre - S. Fierz Remise de diplômes à la Haute Ecole pédagogique - HEP-Vs Semaine découverte «Technique et société» - N. Revaz
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ICT Le chiffre du mois Concours Travaux manuels
Education musicale Mémento culturel Education physique CRPE Enseignement religieux
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Sécurité et optimisation sur son PC - J.-D. Métrailler Le F3-MITIC? Késako? - P.-A. Délitroz Voies de formation des élèves valaisans en 2005/06 - SFT Concours de scrabble dans les écoles - M. Rey-Bellet Une exposition à la croisée des chemins - L. Emery
L’éducation musicale à l’école (1) - B. Oberholzer A vos agendas - Résonances Législation et éducation physique - N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner La CRPE permet à l’assuré de financer sa retraite anticipée - P. Vernier Nouveau programme en 2P dès cet automne - M. Gaspoz
Vaccin contre le cancer du col de l’utérus en santé scolaire - LVPP/NR Les dossiers de Résonances
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E cole - C ulture Ce dossier – tout comme le carnet encarté
Ecole et Culture: un lien vivant
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qui l’accompagne – vous invite à un tour
Les Archives de l’Etat du Valais
d’horizon des principales animations
Archives de l’Etat du Valais: ressources historiques
culturelles à visée pédagogique se déroulant aux Archives de l’Etat du Valais, à la Médiathèque Valais et dans les Musées cantonaux. Parfois, la culture peut venir en classe sans déplacement, surtout à l’heure d’internet, mais rien ne vaut cette confrontation directe aux livres ou aux œuvres. Les enseignants qui ont vécu l’expérience le confirment.
Afin d’illustrer l’ensemble de la palette des activités annuelles, les contacts pour ce dossier ont été pris en mai et juin 2007, aussi il se peut que certains enseignants aient changé de degré d’enseignement à la rentrée.
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La Médiathèque Valais Médiathèque Valais - Saint-Maurice: lieu pédagogique ......................... 6 Médiathèque Valais - Martigny: lieu de l’audiovisuel ............................. 10 Médiathèque Valais - Sion: lieu du patrimoine documentaire ............. 12 Médiathèque Valais - Brigue: lieu pédagogique du Haut-Valais .......... 13
Les Musées cantonaux Musée d’art: lieu des collections du XVIIIe siècle à aujourd’hui .......... 14 Musée d’histoire et Espace d’archéologie: lieu du temps ..................... 16 Musée de la nature: lieu de mémoire de la faune .................................... 18 Ancien Pénitencier: lieu d’expositions temporaires ................................. 19 Au fil des musées: rôle de la médiation culturelle ................................... 20
Encouragement des activités culturelles Encouragement des activités culturelles: aide aux écoles
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Dossier rédigé par Nadia Revaz, en collaboration avec le Service de la culture, tout particulièrement Liliane F. Roh pour la coordination de l'ensemble, et avec celle de Tanja Stupf, du Service de la formation tertiaire, pour les entretiens en allemand.
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E cole et Culture: un lien vivant Le Service de la culture, créé en 2005 et dirigé par Jacques Cordonier, est constitué d’une direction générale et de quatre offices: Encouragement des activités culturelles, Archives de l’Etat, Médiathèque Valais et Musées cantonaux. Ces offices ont en commun de proposer des activités pour les écoles de tous les degrés, secondaire II (général et professionnel) compris.
Tous les enseignants interrogés dans le cadre de la préparation de ce dossier «Ecole-Culture» s’accordent à dire que l’offre culturelle des médiathèques, des musées et des archives à destination des classes valaisannes est très riche. Et les pages qui suivent en attestent. Chaque enseignant peut assurément y trouver un apport pour sa classe, en relation avec le programme scolaire, dans le cadre d’un projet pédagogique ou d’un cours à option.
De leur côté, les acteurs de la Culture au service de l’Ecole cherchent constamment à améliorer l’accueil des classes, en développant de nouvelles activités ou supports. Ainsi que le soulignent Evelyne Nicollerat et Catherine Widmann Amoos, de la Médiathèque Valais à Saint-Maurice, «l’idéal est de pouvoir rencontrer les enseignants, de façon à leur proposer des activités correspondant à leurs attentes concrètes». Avis partagé par Eric Berthod, responsable de la médiation Ecole-Musée, lorsqu’il explique que «le Musée doit créer un partenariat encore plus fort avec l’Ecole, le premier apportant sa coloration académique et la seconde son savoir-faire dans la transmission des connaissances». Des apports mutuels qui devraient être faciles à renforcer, sachant que les attentes sont communes.
«Virus culture» dans les écoles Une fois inoculé, force est de constater que le «virus culture» peut devenir hautement contagieux. En effet, interviewés au sujet des médiathèques, beaucoup d’enseignants évoquaient avec enthousiasme, au détour de la conversation, une visite au musée, ou l’inverse. Quant aux élèves de ces classes, quelques-uns auront assurément contracté ce merveilleux virus. Et comme le remarque Liliane F. Roh, médiatrice culturelle au Service de la culture, «les enseignants sont les meilleurs ambassadeurs de la Culture à l’Ecole».
Conseils pour une visite réussie
Les enseignants qui sont allés avec leurs élèves ou étudiants au contact des institutions culturelles valaisannes sont convaincus de la valeur ajoutée de la démarche, pour autant que celle-ci soit préparée et prolongée. Tous vantent les qualités d’accueil et la compétence des médiateurs, bibliothécaires ou archivistes. Certains pensent néanmoins que la communication entre le monde de l’éducation et celui de la culture n’est pas optimale. La mise en ligne d’informations spécifiques pour les écoles sur le site du Service de la culture (www.vs.ch/ culture > Ecole-Culture) est donc bienvenue. La seule «complication» fréquemment mentionnée réside au niveau de l’organisation et du coût des déplacements. Reste que lorsque la motivation pour élargir l’horizon culturel des apprenants est là, l’obstacle s’avère surmontable, partiellement compensé par la gratuité des visites (seules quelques activités sont payantes).
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Réservez assez tôt (cf. liste de contacts dans le carnet encarté ou sur www.vs.ch/culture > Ecole-Culture). Si vous optez pour une visite accompagnée (recommandée par la plupart des enseignants, surtout pour une première visite scolaire), contactez la personne qui servira de guide, de façon à avoir un commentaire personnalisé. En cas de visite libre, informez-vous sur les documents pédagogiques à disposition. Préparez la visite en classe afin de la rendre efficace et intéressante. Prévoyez du temps pour que les élèves apprécient, tout en tenant compte des capacités d’attention de vos élèves. Prolongez la visite en classe, de façon à ce que l’activité fasse pleinement sens. Sachez enfin qu’une activité culturelle mène généralement à une autre et qu’il suffit de franchir le pas.
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A rchives de l’Etat du Valais: ressources historiques L’une des missions des Archives de l’Etat du Valais est de mettre en valeur les documents de l’histoire valaisanne pour en faciliter l’accès. Les publications scientifiques (notamment Les Cahiers de Vallesia), les visites, les journées portes ouvertes et les inventaires en ligne contribuent à ce rapprochement avec le public, audelà des chercheurs familiers du lieu. Les visites des Archives ainsi que les travaux pratiques sur des documents modernes peuvent intéresser les classes du secondaire, moyennant une sérieuse préparation préalable en classe, car l’Histoire en ce lieu est écrite en version originale, ce qui implique un intérêt à susciter et un certain nombre de règles à respecter. Peu d’élèves ont pourtant eu l’occasion de découvrir l’organisation des Archives valaisannes et encore moins d’y mener une recherche pour un travail scolaire. De l’avis de deux enseignants ayant tenté cette expérience, cette confrontation aux documents historiques est très enrichissante. Tous deux se disent prêts à renouveler l’expérience, avec un groupe classe motivé et un sujet d’étude donnant sens à cette démarche.
Travail sur les documents d’archives modernes Eric Maye, enseignant au CO de Conthey, avait organisé en 2006 un déplacement aux Archives avec ses élèves de 2e Secondaire pour illustrer la Séquence d’histoire valaisanne portant sur l’émigration qu’il a par
Les archives en bref Journée suisse des archives Le 17 novembre 2007 aura lieu la troisième Journée suisse des Archives visant à faire connaître à un large public ce patrimoine. Les Archives de l’Etat du Valais font partie des institutions participantes.
Inventaires en ligne Les premiers inventaires en ligne décrivant des fonds déposés aux Archives de l’Etat du Valais sont disponibles: www.vs.ch/scopequery.
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ailleurs rédigée. En plus d’expliquer aux adolescents le rôle de l’institution, l’archiviste avait préparé quelques registres attestant de l’émigration valaisanne des communes d’Ardon, Chamoson, Conthey et Vétroz. Des noms de famille leur étant familiers se trouvaient sur les pages retenues. De quoi éveiller leur curiosité. C’est dans le cadre de l’option complémentaire au programme de la nouvelle maturité qu’Enrica Zanier Détienne a passé plusieurs après-midi aux Archives avec ses étudiants, afin que chacun d’entre eux puisse se documenter sur deux thèmes de l’histoire valaisanne. Les sujets choisis étaient variés, portant par exemple sur la ville de Monthey entre 1798 et 1812 ou les tensions politiques de 1839 à 1847.
Témoignages Eric Maye, enseignant au CO de Conthey «La visite avait été étroitement préparée avec l’archiviste, de façon à personnaliser le commentaire et à pouvoir séparer la classe en deux groupes. Pendant qu’elle leur faisait découvrir le fonctionnement des Archives et leur montrait de très anciens documents, je leur présentais les registres. Avec cette classe particulièrement intéressée, c’était une activité agréable à mener.» Enrica Zanier Détienne, enseignante au collège des Creusets à Sion «Après un survol théorique des différentes époques de l’histoire valaisanne, une visite de quelques lieux du passé et d’expositions à Sion et à Martigny, nous avons travaillé sur place aux Archives, afin que les étudiants puissent rédiger leurs travaux à partir de sources originales du XIXe et du début du XXe. Comme l’option complémentaire se déroule sur deux ans, les étudiants ont eu le temps pour travailler, d’abord sur des sources limitées puis sur des sources diverses.» Renaud Clavien, étudiant ayant suivi l’option complémentaire et aujourd’hui universitaire (il prépare un master en management, tout en restant passionné par l’histoire) «Travailler ainsi sur l’histoire valaisanne était à mes yeux une formidable opportunité. Si c’était à refaire, je m’inscrirais à nouveau à un cours de ce type.»
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M édiathèque Valais St-Maurice: lieu pédagogique Chaque Médiathèque a sa coloration particulière et celle de Saint-Maurice est teintée de pédagogie, puisque c’est le pôle principal de la documentation spécifique pour les enseignants du Valais romand, la Médiathèque de Sion conservant toutefois une antenne régionale. A la Médiathèque de Saint-Maurice, nombreuses sont donc les activités en lien avec l’Ecole, notamment des visites de classes personnalisées, le prêt de mallettes pédagogiques, la coordination d’actions dans le cadre de prix (Chronos, TSR Littérature Ados, Enfantaisie…), l’organisation de Cafés littéraires ou d’expositions temporaires. La Médiathèque collabore également à la mise sur pied d’animations spécifiques, dans le cadre par exemple de la Semaine des médias ou des Semaines de la lecture (la Semaine romande est organisée par le SER chaque année – cf. pp. 23-26 – et la Semaine valaisanne a lieu tous les trois ans sous la houlette du Groupement valaisan des bibliothèques). Cette offre diversifiée s’adresse aux enseignants et aux classes de l’ensemble du Valais romand, à tous les degrés de la scolarité obligatoire et au-delà.
Catherine Widmann Amoos, bibliothécaire «La Médiathèque est là pour éveiller la curiosité et développer l’esprit d’ouverture. C’est un lieu de rencontre et pas seulement un lieu pour apprendre. A travers la médiation, il s’agit de montrer la variété des supports et des documents en mettant en avant une partie de ce matériel.»
la scolarité ont la possibilité de bénéficier de ces visites personnalisées. Ce concept a été mis en place grâce à la collaboration d’étudiants de la HEP-Vs dans le cadre d’un cours et sur la base du document «Bibliothèque école, recueil d’exercices pratiques». La visite personnalisée consiste en une présentation des lieux, en particulier le secteur réservé aux enfants pour les plus jeunes, agrémentée d’une série d’activités et de jeux de repérage pour la recherche de documents.
Témoignages Visites personnalisées A la Médiathèque de Saint-Maurice, la découverte des locaux et des collections, avec l’initiation à la recherche, peut s’accompagner d’activités préparées en fonction de l’âge des élèves. Même les premiers degrés de
( La découverte de la Médiathèque peut s’accompagner d’activités spécifiques en fonction de l’âge des élèves.
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Caroline Maunoir, enseignante en 1P-2P à Vérossaz «Ce qui intéresse les élèves de 1P-2P, c’est l’espace “enfants”. La bibliothécaire leur a donc expliqué la signalétique imagée et colorée des étagères et leur a aussi parlé de l’étiquetage des livres de cette section. Après la partie “présentation”, elle a distribué des petites cartes d’identité de livres et les élèves – par deux – sont partis à la recherche des documents dans les rayons, comme dans un jeu de piste. J’ai trouvé que la visite, mêlant indications et mise en pratique immédiate, était très bien adaptée à l’âge de mes élèves. Très vite ils ont su repérer de façon ciblée les livres qui les intéressaient. En 1P-2P, c’est vraiment le bon moment pour découvrir la Médiathèque. De plus, le coin des enfants à Saint-Maurice est attrayant et confortable. C’est vraiment un univers du livre adapté pour eux et cela leur donne une autonomie très intéressante. Peut-être que pour une prochaine visite, je demanderais s’il est possible de prévoir une petite animation, par exemple un texte lu par des plus grands, car je pense que ce pourrait être un prolongement efficace pour encourager les plus jeunes à la lecture.»
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associée à ce projet destiné à rassembler collégiens et grand public lors de ces moments d’échange organisés durant la pause de midi. Joëlle Stagoll, Sylvie Ricci-Lempen, Jérôme Meizoz, Jean-Philippe Rapp et, dans le cadre du prix Lettres frontière, Elisabeth Horem ont été les premiers invités.
Témoignage
Ludovic Germanier, enseignant en 5P-6P à Vérossaz «La bibliothécaire a montré aux élèves le système de classement avec les différentes couleurs et leur a proposé des activités de recherche de documents divers par tirage au sort. Ils étaient motivés pour trouver le plus rapidement possible le livre, le CD ou le DVD. Elle leur a également présenté le moteur de recherche sur internet et leur a expliqué comment gérer leur dossier de lecteur en ligne. L’animatrice était très disponible et leur a fait découvrir l’univers de la Médiathèque de manière ludique, ce qui a rendu la visite très stimulante. A la fin, lorsqu’ils ont reçu leur carte de lecteur que j’avais fait préparer pour ceux qui n’en avaient pas, ils étaient fiers d’avoir acquis un petit bout d’indépendance. Après la visite, je les ai régulièrement sensibilisés aux délais de retour des documents, pour que ce soit une véritable autonomie et que les parents n’aient pas à s’en préoccuper. Je trouve que les 5P-6P sont une tranche d’âge idéale pour ce type d’activités.»
Cafés littéraires La Médiathèque de Saint-Maurice a inauguré en 2006 une série de rencontres avec des auteurs, intitulées Cafés littéraires. Geneviève Erard, professeure de latin au collège de l’Abbaye à Saint-Maurice, a été étroitement
Geneviève Erard, enseignante au collège de Saint-Maurice «Mon rôle consiste à créer des liens entre la Médiathèque et le Collège, ce que je fais avec bonheur car la lecture est pour moi une passion. Pour chaque Café littéraire, je prépare un dossier sur l’auteur et j’essaie de donner envie à mes collègues de faire passer l’information dans leurs classes. Ce sont vraiment eux qui peuvent le mieux faire de la publicité auprès des élèves. Pour ma part, étant partie prenante, je parle à chaque fois à mes étudiants du livre et de l’auteur invité et ceux qui ont fait le pas étaient très contents. La participation estudiantine est jusqu’à présent demeurée assez limitée, mais j’espère que le bouche à oreille fonctionnera et que nous aurons progressivement davantage de collégiens et d’étudiants de la HEP, et aussi pourquoi pas des élèves du cycle d’orientation, car rencontrer un écrivain est une expérience complémentaire au travail autour d’un texte. Le but de ces Cafés littéraires est d’ouvrir à la littérature contemporaine. Cette démarche d’encouragement à la lecture, initiée par la Médiathèque, est à mon sens un formidable service dont nos étudiants devraient profiter davantage.»
Mallettes pédagogiques
La Médiathèque de Saint-Maurice met régulièrement à disposition des enLes mallettes seignants de nouvelles mallettes pédagopédagogiques sont giques, qu’elle acquiert ou qu’elle conçoit. de vrais trésors. En lien avec l’exposition urbaine Familles valaisannes (www.familles-valaisannes.ch), elle a par exemple préparé des mallettes sur le thème de la différence Prochains Cafés littéraires et du respect, avec une grande variété de documents (livres, CD, DVD, jeux, dossiers pédagogiques) pour les Metin Arditi (12 octobre 2007 - 12 h 30 - 13 h 30). différents degrés de la scolarité, allant de l’école enJacques Neirynck (24 janvier 2008 - 12 h 30 - 13 h 30). fantine au secondaire II.
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Témoignage Emmanuel Vaudan, enseignant au CO à Vouvry «J’ai découvert la mallette autour du respect, parce qu’elle était mise en valeur dans la Médiathèque, à l’étage des lectures suivies. Comme je souhaitais aborder cette thématique avec mes élèves de la classe de préapprentissage pour résoudre des tensions, c’était bienvenu. J’ai surtout utilisé les brochures intitulées “Vivre ensemble” disponibles pour chaque élève et les séquences du DVD pour susciter des débats et donc travailler dans le même temps l’expression orale. J’ai aussi utilisé ce DVD en cours d’Education des choix avec une autre classe. Les mallettes sont un formidable outil pour l’enseignant, car elles sont aisément adaptables aux différents degrés et nous évitent un important travail de documentation. L’idée des mallettes serait peut-être à explorer autour de davantage de thèmes, avec à chaque fois un ou deux supports audiovisuels. C’est vraiment un outil qui convient aussi bien au primaire qu’au CO et je ne suis pas sûr que tous mes collègues sachent combien cela pourrait leur faciliter la tâche.»
Mallettes pédagogiques Voici quelques mallettes multi-supports disponibles à la Médiathèque (pour plus de choix, consultez le catalogue en ligne sous http://opac.mediatheque.ch et, pour en connaître le contenu précis, cliquez sur la notice de la référence). Mallette thématique Cendrillon (1P-2P) Le cirque (1P-2P) Du respect: contre les préjugés, les discriminations, le racisme (Enf.-2P) (3P-6P) (CO-Sec. II) Mallette de l’ours (1P-4P) Mallette le loup (1P-4P) Premiers pas dans les contes (1P-2P) Quand on aime (primaire) Spot (1P-2P) Mallette auteur Babette Cole (1P-2P) Catherine Louis (1P-2P) Haydé Ardalan (1P-2P) Solotareff (3P-4P) (5P-6P) Mallette collection Découlivres (1P-2P) Demi-lune (1P-4P) Millefeuilles (1P-2P) Première lune (1P-2P) Collections de livres La collection: mallette romans (CO) Mallettes Défi-lecture (4P) (5P) (6P)
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Evelyne Nicollerat, responsable de la Documentation pédagogique du Valais romand «Une médiathèque pédagogique propose un espace culturel hors du cadre scolaire où l’on peut mener des activités pédagogiques moins strictes. C’est un endroit qui offre la complémentarité mais qui permet aussi d’aller plus loin dans le programme. Les expositions, avec la mise à disposition d’un matériel pédagogique, ont pour but de simplifier la tâche des enseignants.»
Prix littéraires: Chronos La Médiathèque de Saint-Maurice propose à ses lecteurs plusieurs ouvrages en lien avec différents prix littéraires. Dans le cadre du prix intergénérationnel Chronos, organisé par Pro Senectute, le site agaunois a joué le rôle de relais en assurant un temps de rencontre entre les élèves et les personnes âgées ayant lu les livres en lice pour le prix 2007 (www.prix-chronos.ch). Ce fut l’occasion d’un goûter et d’une remise de diplômes aux jeunes lecteurs et d’une entrée pour le Salon du livre, où le prix a été officiellement remis à Claire Clément, auteure, et Frédéric Rébéna, illustrateur, pour Loulette (Bayard Jeunesse, 2006). Josiane Barman, enseignante en 6P à Saint-Maurice, a participé à la désignation du lauréat du prix Chronos avec sa classe. Les élèves ont lu les sept livres de la sélection et ont fait des critiques en classe. Dimension originale à ce projet, les animatrices du Home St-Jacques, situé juste à côté de l’école, ont lu aux personnes âgées les mêmes textes. De plus, les élèves sont venus par deux lire au Home des passages de ces ouvrages. Pour Josiane Barman, ce contact intergénérationnel permettait aux enfants de «connecter les histoires à la réalité du quotidien» des personnes âgées et à ces dernières de «maintenir le fil d’espoir les reliant à la vie». L’enseignante juge l’expérience positive, d’autant plus que cela a également permis à ses élèves d’avoir un auditoire pour lire à haute voix. Constat, la diction mériterait davantage de préparation, car le public a souvent des problèmes d’audition. Les animatrices, Anne-Marie Saudan et Dominique Barman, sont un peu plus mesurées sur les bénéfices de l’expérience et considèrent qu’il serait probablement préférable de se concentrer sur un livre par mois ou alors de choisir seulement trois livres pour les personnes âgées, en raison des difficultés de mémorisation des différentes intrigues. L’enseignante rebondit en suggérant par exemple de faire mettre en images les résumés par les enfants. Elle préfère par contre laisser le choix des lectures aux élèves, plutôt que leur imposer
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Impressions volées dans le livre d’or du Jardin «Subtilités parfois difficiles à comprendre pour des 5P. La qualité de l’expo a cependant permis aux élèves d’y trouver leur compte.» Un enseignant «Intéressant et humoristique!» Un enseignant «C’est super bien et j’aimerais y revenir.» Un élève «Super! mais mon orthographe ne c’est pas amélioré pour autant!» Un élève «Je n’avais jamais vu l’orthographe sous cet anglelà. C’est plus drôle comme ça.» Un élève
une lecture suivie, au même rythme. Et la discussion s’ensuit sur les mille et une possibilités de mener autrement cette activité, pour que l’échange autour de la lecture soit plus riche. Affaire à suivre donc.
Expositions temporaires Au cours de l’année scolaire 2006-2007, la Médiathèque de Saint-Maurice a accueilli le Jardin de l’orthographe, réalisé par l’Association fribourgeoise Semaines de la lecture (www.semainesdelalecture.org). Cette exposition a connu un vif succès auprès des classes valaisannes des différents degrés de la scolarité. L’objectif est d’accueillir régulièrement ce genre d’animation, permettant aussi d’organiser des conférences thématiques susceptibles d’intéresser tout particulièrement le public enseignant.
Témoignages Anne-Laure Emmenegger-Schneiter, enseignante au CO de Saint-Maurice «Je suis allée visiter le Jardin de l’orthographe avec mes deux classes de 2e année, une Secondaire (S) et une Générale (G). Je trouvais que le thème se prêtait bien puisque le CO dans lequel j’enseigne avait mis en place un projet d’établissement autour de l’orthographe. C’était idéal pour aborder ce sujet de manière plus ludique
( Avec des expositions comme le Jardin de l’orthographe, le scolaire prend une autre dimension.
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tout en donnant sens aux apprentissages. Avant d’emmener mes élèves, j’ai suivi la visite guidée organisée pour les enseignants et j’ai ainsi pu découvrir le dossier pédagogique accompagnant l’exposition. Pendant la visite, les élèves ont été intéressés par les activités. Après l’exposition, avec les S, nous en avons refait certaines et avons créé des ponts avec la partie étymologie du programme. Les G ont eu plus de peine à lier l’expo et les cours. L’utilisation de l’outil informatique pour les dictées a largement plu, ce qui me fait penser que c’est une piste à retenir pour les motiver dans l’apprentissage de l’orthographe. Bizarrement, ils n’ont pas été passionnés par la partie sur le langage SMS, car pour eux le cloisonnement entre ce langage et les autres est très clair, contrairement à ce que nous avons tendance à croire en tant qu’adultes.» Sandrine Amoos, enseignante en 5P à Troistorrents «En voyant l’affiche à l’école, avec ma collègue nous avons eu envie d’aller voir cette expo. Nous avons effectué une première balade dans ce Jardin avec les concepteurs de l’expo, ce qui était une chance, car leur enthousiasme était communicatif. J’ai revu l’expo, d’abord avec ma collègue, puis avec ma fille. Constatant que cela valait la peine, nous avons décidé d’inscrire nos deux classes qui ont apprécié. Pendant qu’une équipe découvrait le Jardin sans préparation préalable, une autre s’initiait avec enthousiasme au scrabble, avec une mallette qui peut être empruntée à la Médiathèque. De l’expo, ils ont surtout aimé la partie mettant en scène le changement de l’orthographe au fil des siècles, car cela dédramatisait leurs fautes. Dans le même temps, ils ont mieux compris l’importance d’écrire correctement, avec les exemples de phrases ambiguës. Ils ont été attirés par la partie sur le langage SMS et les ordinateurs. Ils ont trouvé «chouette» de pouvoir approcher l’orthographe sous un aspect davantage ludique que scolaire. Cependant, comme nul n’est prophète dans son pays, l’intervention d’une tierce personne pour les guider aurait été un plus.»
Quelques événements à agender Jusqu’au 20 octobre 2007: exposition des travaux d’élèves des classes valaisannes dans le cadre du concours Environnement + Jeunesse. Du 5 novembre au 21 décembre 2007: exposition d’expressions illustrées par Patricia Crelier sous le titre de La langue de bois. Cf. Résonances de septembre, pp. 44-45. Les 3 octobre, 28 novembre et 12 décembre 2007: Atelier Ecouter lire (des lectures seront faites aux enfants par des adultes). Janvier-février 2008: Exposition Mix et Remix sur la Révolution valaisanne. Du 4 au 6 avril 2008: collaboration au Salon du livre Littera Découverte (www.litteradecouverte.com).
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M édiathèque Valais Martigny: lieu de l’audiovisuel
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ou par le biais d’un module de A Martigny, la Médiathèque Valais sauvegarde et met en varecherche assistée encore en leur la mémoire audiovisuelle développement mais déjà très du canton et rend accessibles prometteur (www.mediatheau public les collections de la que.ch/memovs/recherchesAV/ bibliothèque d’art de la Fonindex.html). dation Pierre-Gianadda (une exposition est d’ores et déjà prévue pour les 30 ans de la Visites d’expositions Fondation en 2008). Outre son offre documentaire en qualité Les expositions régulièrement de photothèque, cinémathèprésentées à Martigny portent que et phonothèque, l’espace soit sur un thème (L’Enquête est régulièrement dédié à des photographique 1989-2005), expositions de photographies soit sur un artiste (en ce moqui sont idéales pour faire l’obment la rétrospective Marcel jet de visites pédagogiques. Imsand, jusqu’au 4 novembre). Certains enseignants en profiLes apprenants assistants en intent pour combiner cette déformation documentaire (AID) couverte esthétique avec une Fête du Bois, Lausanne. et médiamaticiens de la Mévisite du libre-accès et/ou une © Marcel Imsand, Lausanne. diathèque sont impliqués dans présentation des archives aula préparation des activités pédagogiques et l’acdiovisuelles. A noter aussi l’important développement compagnement des visites de classes, ce qui en fait de la galerie virtuelle sur internet, consultable via une originalité intéressante (cf. encadré). le catalogue classique (http://opac.mediatheque.ch)
La Médiathèque Valais en bref Prochaine exposition à la MV Martigny: Le Lötschberg vu par Bernard Dubuis Le tunnel du Lötschberg est un des grands ouvrages du tournant du siècle. Du premier coup de pioche en avril 1994 au percement principal, le 28 avril 2005, puis à l’inauguration qui a eu lieu en juin 2007, des moyens techniques et humains importants ont été déployés, mais le Lötschberg reste encore une entreprise humaine: 2500 personnes ont travaillé sur le chantier, en trois équipes par jour, sept jours par semaine. De 1996 à 2007, Bernard Dubuis a suivi les principales étapes du travail au Lötschberg. Passionné par les reportages de longue haleine, il donne sa vision de ce chantier du siècle, en photographies N & B dans l’éclairage ambiant. Pour marquer l’ouverture du Lötschberg, les éditions Staempfli à Berne publient un livre constitué des photographies de Bernard Dubuis.
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A cette occasion, la Médiathèque Valais – Martigny, soucieuse de rendre hommage à la fois aux hommes de ce chantier et au travail photographique de Bernard Dubuis présente une exposition de décembre 2007 à mars 2008: «Bernard Dubuis: Lötschberg, un tunnel, des hommes». Les classes qui visiteront l’exposition pourront mettre ce chantier en perspective avec les grands travaux d’infrastructures du XXe siècle.
Lettre de la Médiathèque S’abonner en ligne à la distribution par courriel de la Lettre de la Médiathèque permet d’être au courant de toutes les expositions et manifestations organisées sur les différents sites. Vous aurez également des informations sur la documentation pédagogique ou sur les infos et bibliographies mises en ligne. www.mediatheque.ch > News - la lettre
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Témoignages Marilyne Claivaz, enseignante en 3P-4P à Martigny «Cela m’a semblé intéressant de combiner la visite de la Médiathèque avec la découverte d’une exposition. Sur place, nous avons divisé la classe en deux. Un groupe d’élèves a regardé l’expo en répondant à un questionnaire adapté à leur âge pendant que l’autre a suivi la bibliothécaire pour la présentation de la partie libreaccès. Ils ont pu chercher des livres sur les présentoirs. Cette familiarisation est un pas vers l’autonomie, puisqu’ils sauront chercher par eux-mêmes des documents pour préparer leurs exposés. Acheter des livres coûte cher, tandis que la Médiathèque est gratuite et propose un choix de lectures très complet, dès lors pourquoi s’en priver? Cela fait trois ans que j’organise ces visites avec mes classes et j’ai toujours été bien accueillie. L’exposition leur permet de découvrir que c’est un lieu de culture au sens large. C’est vraiment une activité qui peut être menée avec tous les degrés et chaque année, car les explications sont adaptées en fonction des âges.» Michel Martinez, photographe indépendant donnant des cours à option à l’Ecole des métiers à Sion «En emmenant les élèves de mon cours à option visiter les expositions à la Médiathèque de Martigny, mon principal objectif est de leur offrir une ouverture d’esprit, car d’eux-mêmes ils ne s’y rendraient pas. Depuis que je sais que les visites guidées sont possibles sur demande, j’opte généralement pour ce commentaire bien préparé, le trouvant plus riche pour les jeunes et pour moi aussi. Il m’arrive de faire une petite présentation du photographe dans le cours précédent, surtout quand il s’agit d’artistes très connus pour que les jeunes soient déjà un peu sensibilisés. A la fin de la visite, je leur demande de choisir une image pour en faire une petite analyse. Ils apprécient ces visites d’exposition, parce que c’est une fenêtre hors de l’école.
( Explications sur le fonctionnement de la Médiathèque.
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Nadia Maître, apprenante assistante en information documentaire «J’aime les enfants et je trouve agréable de pouvoir accompagner les classes. A l’interne, nous visitons l’exposition en écoutant d’abord les commentaires du directeur de la Médiathèque et avons ensuite à disposition un dossier pour nous entraîner. De plus, nous participons à la création des documents ludiques pour les classes, ce qui nous permet de compléter l’information. Ce type d’activité fait pleinement partie de ma formation et en plus cela m’aide à parler en public. C’est très sympa, sauf parfois avec les 15-16 ans, car ils ne sont pas forcément très attentifs.»
Pour ma part, je pense que cela modifie leur regard sur la photographie. Chaque année, à la fin des cours, je fais passer un petit questionnaire pour savoir ce qu’ils ont préféré et ainsi me remettre en question pour la rentrée suivante et j’ai pu constater que les visites d’exposition arrivent habituellement en 2e position, juste derrière les ateliers pratiques.»
Recherches de documents Le fonds audiovisuel de la Médiathèque Valais – Martigny est impressionnant. L’enseignant de tout degré peut aisément y dénicher in situ et/ou dans la galerie virtuelle la documentation qu’il recherche.
Témoignage Valérie Pellaud, enseignante spécialisée au CO de Goubing à Sierre «Je vais régulièrement à la Médiathèque de Martigny pour faire des recherches dans le cadre de la préparation de mes cours et j’en profite pour visiter l’exposition, mais à titre privé. Cette année, j’ai par exemple eu besoin de documents pour un cours d’histoire sur l’Afghanistan. Nous avions décidé de consulter régulièrement les journaux régionaux et, en fonction des articles qui revenaient souvent, de nous intéresser à l’un ou l’autre pays. J’ai recherché des magazines, des photographies, des films pour en savoir plus sur les Talibans, sur les origines de la guerre, sur le général Massoud, sur les femmes, etc. Nous sommes très gâtés en Valais au niveau des médiathèques. Pour l’enseignant, c’est un puits magique. Je commence par mener ma recherche seule et ensuite je regarde avec les bibliothécaires pour trouver des documents complémentaires, surtout au niveau des DVD ou des photographies.»
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M édiathèque Valais - Sion: lieu du patrimoine documentaire La Médiathèque Valais - Sion a pour mission spécifique de conserver et de mettre en valeur les documents imprimés du canton. En matière de documentation pédagogique, elle joue le rôle d’antenne régionale depuis le transfert de la bibliothèque de l’ORDP dans le bâtiment St-Augustin à Saint-Maurice en août 2005. Les collections de la Médiathèque Valais - Sion se déploient dans deux espaces proches, l’un à la rue des Vergers et l’autre à l’avenue de Pratifori (libre-accès). D’ici à 2009, le stockage des collections se fera sur le site des arsenaux, à l’ouest du bâtiment de Pratifori 18, de façon à répondre aux critères actuels de conservation (photos des travaux sur www.mediatheque.ch).
Visites pour les étudiants et apprenants (secondaire II général et professionnel) Lors des visites guidées à la Médiathèque Valais, les classes font le tour du propriétaire en allant dans les deux espaces et sont initiées à quelques secrets de la documentation valaisanne.
Témoignages Claire de Morsier donne des cours aux apprenants assistants dentaires (CFC à l’Ecole-Club Migros) et à l’ECAV «J’attends le démarrage des travaux personnels pour organiser la visite, il y a ainsi une stimulation supplémentaire, d’autant plus que le bibliothécaire apporte un conseil bibliographique personnalisé. L’historique
La Médiathèque en bref Programme culturel Avec ses conférences (Midi-Rencontres), ses lectures (de Bouche à Oreilles), ses rencontres entre public et chercheurs (Valais en recherches), ses découvertes au secret des œuvres (les Jeudis des Musées), la Médiathèque Valais - Sion, en collaboration avec les Archives de l’Etat et les Musées cantonaux, offre un large programme culturel aux thématiques variées. www.mediatheque.ch
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des lieux et la documentation valaisanne n’intéressent pas forcément les jeunes en formation, mais les activités autour de la recherche par mots-clés sont appréciées. Il me semble toutefois important de les familiariser avec cette partie plus culturelle. Mon objectif, c’est en outre de les amener à s’approprier honnêtement les références citées, car aujourd’hui c’est un réel problème avec internet. Avec mes étudiants à l’ECAV, j’organise une visite de la bibliothèque d’art de l’Ecole, toutefois là aussi je recours à la compétence de la bibliothécaire qui leur donne des informations sur la Médiathèque Valais et le Bibliopass.» Jean-Bernard Roh, professeur aux Creusets à Sion et co-responsable de la bibliothèque du Collège «A la rentrée, toutes les classes de 1re année vont à la Médiathèque Valais avec leur professeur de français. Comme ces dernières années, environ 10 à 15 étudiants par classe ont déjà le Bibliopass, nous envisageons la possibilité de changer de formule, ceci afin d’éviter la répétition d’une même information. Ceux qui ne connaissent pas les lieux découvrent cependant avec un certain plaisir l’ancien catalogue, apprennent comment effectuer une recherche et terminent la visite en ayant une demi-heure pour fouiner à Pratifori, pas nécessairement dans le secteur des livres. Peut-être faudrait-il prévoir des recherches plus précises en lien avec leurs travaux scolaires? Tous les étudiants parcourent aussi la médiathèque du Collège. Pour stimuler l’envie de lire, sachant que tous les collégiens ne sont pas des lecteurs, il est question de développer de nouvelles pistes.» Nathalie Rudaz enseigne au CO de St-Guérin à Sion, notamment à des élèves haut-valaisans venus à Sion pour apprendre le français «Cela fait plusieurs années que je vais à la Médiathèque avec la 3e du CO composée d’élèves haut-valaisans venant à Sion pour une année. Chaque semaine, dans le cadre du projet de classe spécifique aux 3e années, nous découvrons Sion et ses environs, ce qui les familiarise avec la culture du Valais romand. Pour la visite de la Médiathèque, pendant qu’un groupe vient sur place, l’autre travaille en salle informatique avec mon collègue. Les premières années, la visite se faisait en totalité en français, mais il a fallu alterner avec l’allemand, car les termes techniques sont pour eux difficiles à comprendre en début d’année. Cette présentation est utile, car je sais qu’ensuite certains viennent y chercher des documents.»
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M édiathèque Valais - Brigue: lieu pédagogique du Haut-Valais
Actions en faveur de la lecture
lern die verschiedenen Büchertypen (Belletristik, Comics, Bilder- und Wissensbücher, usw.). Anschliessend können die Schüler in der Schatzkiste schmökern und Bücher ausleihen. Während dem Unterricht gebe ich ihnen regelmässig die Möglichkeit, in ihren Büchern zu lesen oder in der Schatzkiste neues Lesematerial zu suchen. Nachdem sie ein Buch zu Ende gelesen haben, geben sie mir eine schriftliche Rückmeldung (Name des Autors, Titel des Buches, kurze Inhaltsbeschreibung, persönliche Meinung, usw.). Die Schüler schätzen das Angebot der Schatzkiste sehr und alle, auch die schwachen Leser, waren traurig, als wir sie zurückgeben mussten.»
Parmi l’abondante offre d’encouragement à la lecture, il y a une mallette pédagogique, contenant 69 livres de genres différents, conçue pour les 3e et 4e années du primaire et convenant particulièrement bien pour les classes de l’enseignement spécialisé. Ce coffre aux trésors contient également un journal de bord permettant aux élèves de donner leur avis sur les livres lus ainsi qu’une liste de contrôle facilitant le tournus des ouvrages.
Témoignage Eléonore Grichting, Primarlehrerin der Oberstufe im Institut Notre-Dame-de-Lourdes in Siders «Ich kenne und schätze das Leseförderungsangebot „Schatztruhe“ der Mediathek bereits seit einigen Jahren. Die Arbeit mit der Schatzkiste sieht bei mir folgendermassen aus: Zu Beginn bespreche ich mit den Schü-
L’offre de Brigue est importante en matière d’encouragement à la lecture.
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La Médiathèque de Brigue est le centre de documentation pédagogique pour le Haut-Valais, tout comme la Médiathèque de Saint-Maurice l’est pour le Valais romand. La spécificité de la Médiathèque Valais de Brigue est assurément son offre variée en matière d’encouragement à la lecture et à l’écriture. Les enseignants haut-valaisans de tous degrés peuvent y trouver des animations ou ateliers ainsi que du matériel pédagogique pour inciter les enfants et les adolescents à lire et à écrire.
La Médiathèque Valais en bref La Médiathèque Valais et réro La Médiathèque Valais participe à réro (Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale) et son catalogue est intégré à cette base de données collective (www.rero.ch).
Bibliovalais Sur le site de Bibliovalais (www.bibliovalais.ch), en un seul clic, vous pouvez accéder à la liste des bibliothèques valaisannes, lancer une recherche dans le catalogue réro valaisan ou mener une recherche dans l’une des
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bibliothèques virtuelles régionales. L’adresse propose également d’accéder à une sélection d’actions dans le domaine de l’encouragement à la lecture.
Réro et réro doc Réro, acronyme de réseau romand, relie les bibliothèques de Suisse occidentale (www.rero.ch), tandis que réro doc est un point d’accès centralisé pour mettre en valeur les collections numérisées du réseau et les travaux scientifiques des universités et hautes écoles (http://doc.rero.ch).
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M usée d’art: lieu des collections du XVIIIe siècle à aujourd’hui
Animations autour de la collection Pour vous inciter à vous rendre au Musée d’art avec vos élèves, emboîtons le pas à une classe d’école primaire de Grône, venue faire une visite guidée. A l’entrée, les élèves ont d’abord droit à quelques rapides consignes sur le comportement à adopter dans un musée, histoire de leur faire prendre conscience de la valeur des trésors présentés. La petite troupe est désormais prête pour un parcours ciblé, au cœur de quelques salles.
Louise Liboutet varie les approches avec les élèves.
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Les Musées cantonaux du Valais sont regroupés autour de trois pôles: art, histoire et nature. Le Musée d’art de Sion a fait peau neuve en mai dernier, après plusieurs années de réaménagements. La collection a été augmentée et complètement redéployée dans les deux châteaux du Vidomnat et de la Majorie et s’est enrichie d’un nouveau programme de médiation culturelle, comprenant des animations mais aussi des fiches pour des arrêts sur œuvres. Vous hésitez à emmener vos élèves à la découverte de ce vaste patrimoine artistique? Osez tenter l’aventure et vous constaterez avec étonnement que les enfants et les adolescents peuvent s’intéresser aux peintures, sculptures et photographies exposées! De plus, le Musée, situé en plein cœur de la vieille ville, est une invite à une balade architecturale menant à Valère, ce qui n’est pas pour déplaire au jeune public, généralement intrigué par le Moyen-Âge et ses forteresses.
Dans la première salle, Evelyne Allegro, l’enseignante, et Louise Liboutet, la médiatrice culturelle, se partagent la classe en deux groupes, l’un rassemblant les 4P et l’autre les 5P. Une équipe interagit d’abord avec la médiatrice pour commenter un tableau de CharlesLouis Guigon intitulé Scènes d’inondation en Valais en 1834. Les élèves observent l’œuvre, en se laissant guider par les questions de la médiatrice sur le thème du tableau, les catastrophes naturelles en Valais, le choix des couleurs, le rôle de la lumière, etc. Ils font ainsi le lien avec les crues du Rhône, le Déluge biblique et l’Arche de Noé, tout en constatant la monumentalité de l’œuvre. Bref, la discussion est tout à la fois géographique, historique et artistique. Et pendant ce temps, l’autre groupe doit répondre à un petit questionnaire.
Commentaires d’élèves Classe de préapprentissage de Nicole Jacquemin (cf. p. 16 également) «Les tableaux étaient très beaux et cela me donne envie de dessiner.» «J’ai aimé toutes les peintures et les photographies, car les artistes se sont donné de la peine à les faire, mais j’ai préféré la tapisserie du Lötschberg.» «Les couleurs des pièces sont bien choisies, pour faire ressortir les œuvres.» «Avant, je me disais qu’aller au musée c’était ringard, mais c’est franchement chouette et intéressant.»
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Elèves du CO de Montana venus en visite avec Sylvie Doriot Galofaro et Erika Barras, enseignantes «La séparation très claire entre art ancien et art contemporain permet de bien voir la différence au niveau des époques et des techniques.» «J’ai préféré les tableaux moins réalistes, où les impressions sont plus fortes.» «J’ai bien aimé les tableaux avec les effets d’optique, car c’est bien dessiné.» «C’est une bonne idée de présenter des expositions d’art dans des châteaux.»
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Témoignage Evelyne Allegro, enseignante en 4P-5P à Grône «La visite du Musée d’art était très rythmée et très diversifiée, tant au niveau des œuvres devant lesquelles nous nous sommes arrêtés que des activités proposées aux élèves. Ce que je vise avec une telle activité, c’est surtout à développer la curiosité des enfants: ils apprennent à se poser des questions devant une peinture ou une photographie et à avoir une attitude de “chercheur”. Et en voyant les œuvres et non des reproductions, cela modifie assurément leur regard. Une telle visite, surtout si elle est organisée en début d’année, est une inépuisable source d’inspiration interdisciplinaire, car il y a de la matière pour les cours de dessin, d’environnement, de français, etc. Par ailleurs, pour les élèves moins scolaires, plus difficiles à motiver en classe, c’est aussi un projet mobilisateur. Beaucoup racontent ce qu’ils ont vu à leurs camarades et certains encouragent même leurs parents à aller voir des musées.»
Avant de se mettre au travail par petites équipes, un élève, en regardant un tableau attribué à Füssli, s’exclame, interrogateur: «On n’avait pas déjà vu ce tableau?» Evelyne Allegro n’est pas peu satisfaite de constater qu’effectivement ils avaient admiré ensemble cette œuvre dans le cadre d’une exposition temporaire à l’Ancien Pénitencier, tandis qu’un autre élève renchérit, en désignant deux tableaux de Kaspar Wolf: «Mais ces deux-là ils y étaient aussi.» Sachant que ces œuvres datent du XVIIIe siècle, force est de constater que ces élèves ont déjà un petit bagage artistique dans leur mémoire visuelle. Au changement d’équipes, les commentaires sont également très experts. La classe poursuit la visite avec un arrêt dans une deuxième salle présentant la société montagnarde peinte par un Raphy Dallèves ou un Ernest Biéler. La médiatrice distribue sept questions différentes pour trouver le point commun entre tous les personnages, situer l’époque, comprendre le mode de vie d’alors, etc. Par deux ou par trois, les élèves cherchent les solutions avec efficacité, comme s’il s’agissait d’énigmes. S’ensuit la lecture de chacun des énoncés avec la réponse de l’équipe, complétée par celle de la médiatrice. Les enfants observent tout autant les matières que les personnages, les vêtements que l’encadrement et s’attachent souvent à de tout petits détails, non perçus au premier coup d’œil. La visite continue avec une halte dans la salle présentant face à face le Vignoble près de Sion d’Oskar Kokoschka et Le Valais de Gottfried Tritten peint à la fin des années 50. Ici la médiatrice invite la classe à une analyse collective. Plusieurs élèves remarquent immédiatement les jeux de proportion dans le tableau de
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Kokoschka et tous ceux qui s’expriment trouvent que Tritten a beaucoup d’imagination, ce qui les incite à en avoir à leur tour pour commenter cette toile jouant sur l’épaisseur de la matière. Changement de bâtiment et aussi d’époque. Art ancien, art contemporain: pour les enfants, tout est autant intéressant. Ils passent également avec aisance de la peinture à la photographie. Pour explorer cette salle, l’enseignante compose deux nouveaux groupes. La médiatrice explique à une équipe le procédé utilisé par Thomas Flechtner pour créer le montage d’une spirale de neige dans la nuit, tandis qu’Evelyne Allegro se réfère à un petit quiz portant notamment sur les Violettes I de Walter Niedermayr, sorte de puzzle quasi abstrait en six images. Après une heure trente au Musée, l’enseignante indique qu’il est temps de reprendre le bus. Plusieurs élèves revendiquent en disant qu’ils auraient volontiers prolongé cette immersion culturelle, ce qui démontre qu’ils n’ont pas trouvé cela ennuyeux. Peut-être pas tous, mais presque. Et pourtant ce n’était pas une sortie prétexte, puisqu’ils ont appris à lier histoire et culture et à faire – à leur niveau – de la lecture d’œuvres. En proposant des activités différentes, leur attention n’a diminué à aucun moment. Ce court voyage au pays de l’art a juste éveillé leur curiosité et aiguisé leur sens de l’observation. Une étape nécessaire pour une éducation du regard à l’image. Espérons que vous aurez désormais l’envie d’aller au Musée d’art avec vos élèves, petits ou grands. Assurément vous serez surpris par la richesse pédagogique de l’escapade. Côté organisation, vous pourrez opter pour une visite interactive avec une médiatrice ou pour une visite libre, si vous préférez recourir aux fiches d’activités qui sont à votre disposition et jouer vousmême le rôle de guide (cf. encadré ci-dessous sur le matériel et les infos pratiques). Bonne visite!
Matériel didactique pour les enseignants Un matériel didactique, sous forme de fiches pour s’arrêter plus longuement autour d’une œuvre, permet la visite avec une classe de manière autonome. Au fil des ans, le catalogue de ces propositions didactiques s’étoffera et devrait permettre un grand choix de parcours au travers du Musée.
Infos pratiques Ouverture du mardi au dimanche, de 11 h à 17 h. Médiation culturelle: réservation au 027 606 46 80. GRATUIT pour les classes de tous les niveaux scolaires.
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M usée d’histoire et Espace d’archéologie: lieu du temps
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Afin de permettre l’installation d’une nouvelle collection, le Musée d’histoire à Valère ferme ses portes jusqu’en automne 2008, mais les classes pourront toujours voir l’Espace d’archéologie à la rue des Châteaux 12 à Sion. Pour l’exposition Des Alpes au Léman, avec ses dessins grand format retraçant la vie préhistorique dans la vallée du Rhône et sur les rives du lac Léman, il faut cependant y aller avant la fin du mois de décembre 2007. L’Espace d’archéologie comporte évidemment bien d’autres atouts, dont le Caisson de fouilles si souvent exploré par les élèves de 4e année primaire, puisque cela permet d’illustrer une partie du programme scolaire.
action proposée et voyagent avec aisance dans le lointain passé.
Témoignages
Cornelia Luyet, enseignante en 4P bilingue à Sion «Je vais chaque année au Musée d’archéologie avec mes élèves. La première fois, j’y suis allée avec l’animateur Ecole-Musée dans le cadre d’une visite guidée. Sa manière de présenter m’a donné envie d’y venir avec ma classe. Pendant deux ans, j’ai recouru à ses compétences, et, de l’avoir vu faire, cela m’a permis cette fois de jouer la guide sans accompagnement. Même si les outils Les objets sont observés avec attention. pédagogiques disponibles sur place permettent à l’enseiVisites de l’Espace d’archéologie gnant d’être performant dans le commentaire, l’idéal est de faire la visite au moins une fois en compagnie de Caisson de fouilles professionnels du Musée, car ils connaissent les anecdotes qui accrochent les enfants et ce sont souvent ces La visite à l’Espace d’archéologie est bien sûr visuelle, petits détails qui font la différence dans l’intérêt des mais il y a une part tactile qui plaît bien aux enfants élèves, même s’ils sont généralement d’un naturel enet même aux adolescents. Les élèves apprécient l’interthousiaste. En 4P, la venue au Musée d’archéologie est parfaite, car ils reconnaissent des choses fraîchement Commentaires d’élèves apprises et sont totalement passionnés par le Caisson de fouilles. Pour moi, c’est le même enthousiasme à Classe de préapprentissage de chaque fois parce qu’il y a cette joie renouvelée des enNicole Jacquemin fants. En plus, j’apprends toujours quelque chose que je ne savais pas.» «J’ai bien aimé le côté BD de l’exposition. En classe, on apprend la théorie, mais là on voit les choses sous un autre angle.» Nestor Andrès, Primarlehrer der 4. Klasse in Na«Personnellement, ce sont surtout les objets qui ters m’ont plu, car ils permettent de comprendre le dé«Unser Besuch des archäologischen Museums in Sitroulement historique.» ten stand in Zusammenhang mit dem Lehrplan, aber «Ce qui est particulièrement intéressant, c’est de vor allem mit dem Lehrmittel „Walliser Geschichte“ voir comment la vie dans la région de Sion a von Arthur Fibicher. Während des zweistündigen Bechangé au fil des siècles.» suchs im Mai 2007 teilten wir die Schüler in zwei «L’accueil et la présentation étaient vraiment très Gruppen auf. Eine Gruppe erhielt die Möglichkeit, zubien.» sammen mit Frau Providoli, in einem zugedeckten „Suchfeld“ archäologisch tätig zu sein. Die Kinder
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konnten mit Hilfe verschiedener Werkzeuge und Pinsel Ausgrabungen tätigen. Die andere Gruppe besuchte mit mir die Ausstellung „Des Alpes au Léman“. Dabei konnten die Schüler in einem ersten Schritt die Bilder betrachten und mit eigenen Worten beschreiben und in einem zweiten Schritt die Bilder mit den jeweiligen Gegenständen in den Vitrinen vergleichen. Den Schülern hat der Besuch sehr gut gefallen und viel Spass bereitet.»
«Evénements» Régulièrement, des journées «Evénements» sont organisées dans le cadre du programme Ecole-Musée. Ainsi des classes ont travaillé la pierre en automne 2006 ou s’initieront à la Poterie gallo-romaine les 4 et 5 octobre 2007. Il y a également eu la réalisation de poterie traditionnelle burkinabé ou de flèches en silex, la démonstration de coulage de bronze, etc. Autant d’activités toujours animées par des archéologues, des ethnologues, des potiers… bref des professionnels compétents qui sont heureux de partager leur savoir. Pour les élèves, ces ateliers spécifiques sont une formidable occasion de manier les outils et de se familiariser aux gestes du passé tout en bénéficiant d’une visite muséale, le tout, pourquoi pas, dans le cadre d’une sortie scolaire.
Témoignage Jean-Marc Papilloud, enseignant en 4P-5P à Vétroz «A l’automne dernier, avec ma classe nous sommes allés voir les archéologues au travail sur le site des Remparts. Les élèves ont apprécié, car les archéologues étaient très disponibles pour leur expliquer leur manière de procéder. Ce fut de plus l’occasion de participer à l’activité de taille de pierre, ce qui les a emballés. Nous en avons profité pour visiter le Musée d’archéologie. Les élèves ont été très motivés par le Caisson de fouilles, car ainsi ils ont pu mettre la main à la pâte, juste après avoir vu les archéologues sur le terrain. Certains élèves, dès qu’ils sont en contact avec du concret, sont plus motivés pour apprendre, mais il est essentiel qu’il y ait eu d’abord une préparation en classe. La guide officielle de la ville de Sion nous avait aussi organisé bénévolement ce jour-là un parcours. En fin d’année scolaire, je demande aux élèves de procéder à une évaluation des branches, mais également de faire un bilan des sorties organisées. Le Caisson de fouilles ressort systématiquement parmi les activités préférées chez la plupart des élèves, alors même que celle-ci a été menée en début d’année scolaire. Leur faire vivre des moments culturels dont ils se souviennent peut leur donner envie de continuer à aller visiter les musées.»
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Interview Maryline Massy, étudiante ayant terminé la HEP-Vs (cf. p. 30) Maryline Massy, dans le cadre de son dernier stage HEP dans la classe d’Alain Emery, enseignant en 4P à Vissoie, a organisé une visite à l’Espace d’archéologie et a permis aux élèves une initiation concrète avec le Caisson de fouilles. Comment avez-vous eu l’idée de cette visite? C’est le titulaire de la classe qui m’a suggéré cette activité et j’ai simplement saisi cette opportunité. L’avez-vous préparée en classe? Les élèves avaient vu en début d’année en quoi consistait le travail de l’archéologue. J’ai pris 2 ou 3 leçons pour en reparler. Pour aborder la notion de quadrillage, j’ai emprunté à la Médiathèque des diapositives et des vidéos sur les chantiers de fouilles. Comment s’est déroulée la visite? Pratiquement, on a partagé la classe en deux. La médiatrice s’est occupée de l’atelier de fouilles. Pour ma part, j’ai assuré la visite de l’expo, dans un style interactif en leur posant des questions sur les indices permettant de reconnaître les différentes époques. Quels ont été les principaux apports? Le Caisson de fouilles les a particulièrement marqués, du fait qu’ils ont ainsi pu voir et toucher à quelque chose qui autrement reste un peu abstrait. Au niveau des apports, il y a eu un aspect «sortie de classe et dépaysement» et un aspect «ludique», mais il y a aussi eu de réels apprentissages scolaires. La visite a surtout permis de fixer certaines notions déjà apprises. Quels conseils donner aux enseignants qui hésitent à prévoir de telles activités? Il faut se dire que la réticence existe tant que l’on n’a pas tenté l’expérience. Au départ, j’avais le souci de l’organisation, mais je me suis rendu compte que cela ne demandait pas un trop grand investissement. Le fait que la visite guidée soit gratuite a été une bonne surprise. Comptez-vous emmener vos élèves à la rencontre de la culture? Je ferai assurément des activités de ce type, mais le choix précis dépendra du degré. J’ai le sentiment que de moins en moins d’enfants vont au musée ou en médiathèque et il me semble important de les motiver dans le cadre scolaire. Pour qu’ils aient du plaisir, il s’agit de bien préparer la visite et de la prolonger pour qu’elle fasse sens.
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M usée de la nature: lieu de mémoire de la faune Le Musée de la nature (dénommé jusqu’il y a peu Musée d’histoire naturelle) est un espace qui rend hommage à la diversité de la faune dans les Alpes. Les élèves de tous âges adorent généralement y découvrir des animaux connus ou méconnus. La nouvelle vedette, c’est bien sûr «Souris», la Reine des vaches qui a été naturalisée suite à une mauvaise chute. Pour rappeler le sens des proportions, la grande «Souris» est à côté d’un petit rongeur du même nom. Le Musée propose en outre des vitrines dédiées aux cristaux et aux minéraux.
Visites d’expositions La découverte du Musée de la nature peut assurément se faire avec ou sans guide, en fonction de l’objectif pédagogique choisi. Un carnet de balade est à disposition pour découvrir la collection permanente.
Témoignage D’un musée à l’autre dans le cadre d’un échange linguistique avec Gersau (Schwytz) Jacques Lamon, enseignant au CO de Grône «Dans le cadre d’un échange linguistique avec l’école secondaire de Gersau, nous sommes allés dans plusieurs musées à Sion. Les visites guidées étaient en français et nous avons traduit seulement en cas d’incompréhension. Au départ, les adolescents n’étaient pas forcément motivés à l’idée d’aller au musée, mais sur place ils ont été attentifs. Fréquenter les musées avec les élèves est nécessaire pour qu’ils se rendent compte que la réalité historique ou scientifique est différente de celle qu’ils peuvent voir en photo dans les livres ou sur internet. Au Musée d’histoire, ils sont face à des objets, au Musée d’art face à des œuvres et au Musée de la nature face à des animaux naturalisés, ce qui permet de passer de l’image à une réalité, même si celle-ci est figée. Ce contact plus direct éveille à la curiosité envers notre environnement naturel, mais aussi les autres civilisations. A l’école, il est essentiel d’élargir l’horizon culturel des jeunes pour qu’ils apprennent l’observation, l’écoute et le questionnement.»
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Lors d’une visite au Musée en juin, plusieurs classes déambulaient dans les étages de la grande maison des animaux. Pour des élèves d’Evolène, c’était une étape de leur sortie de fin d’année. Ceux qui étaient guidés par Sonia Decorges ont eu droit à une visite interactive, partant de leurs connaissances. Ensuite les questions fusaient: «Pourquoi il a une bague à la patte?», «Pourquoi y a-t-il des os de cerf dans la vitrine des gypaètes barbus?» L’enseignante devait aussi faire face à la curiosité anticipa«Souris» et souris: toutes deux trice de ses élèves, vedettes au Musée de la nature. avec des commentaires du genre: «Madame, vous avez vu, là-bas il y a les araignées.» Petits ou grands, tous les animaux semblaient les impressionner et les fasciner autant.
Témoignage Sonia Decorges, enseignante en 2P-3P à Evolène «Nous sommes venus avec 38 élèves, dès lors une visite guidée aurait été difficile à gérer, car certains auraient rapidement décroché. Nous avons donc séparé les élèves par petites équipes, ce que j’ai personnellement apprécié. Devant chaque animal, j’ai essayé de partir de leurs connaissances. Pour moi, c’était assez facile de compléter leur savoir, car j’avais suivi plusieurs fois des visites guidées au Musée. Cet accompagnement, qu’il soit fait par l’enseignant ou mieux par un guide, est indispensable, étant donné qu’autrement les enfants ont vite fait le tour de l’exposition sans vraiment prendre le temps d’observer. Même s’ils aiment de toute façon la visite, s’arrêter devant quelques animaux seulement est plus efficace. L’avantage de venir au Musée à Sion, c’est de pouvoir voir la faune de chez nous. Autre atout, l’entrée est gratuite pour les écoles.»
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A ncien Pénitencier: lieu d’expositions temporaires
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L’Ancien Pénitencier de Sion (rue des Châteaux 24) est depuis quelques années le lieu des expositions temporaires d’envergure des Musées cantonaux. Il est en quelque sorte l’annexe du Musée d’art, d’histoire ou de la nature, selon le thème abordé.
Visites d’expositions Cette «annexe» a dévoilé les missions fondamentales des musées en trois premiers chapitres. Les Chambres secrètes ont jusqu’à présent exploré la collecte des objets et des œuvres, leur conservation et révélé une part de leur mystère. Le lieu a également accueilli une exposition intitulée Montagne je te hais, Montagne je t’adore, montrant l’évolution de la perception de la Montagne à travers le regard des peintres et des artistes. Plus récemment, l’Ancien Pénitencier a présenté Glaciers sous serre, une expo en lien direct avec l’environnement naturel (encore visible jusqu’au 7 octobre!).
Témoignage Julie Mudry, enseignante en EPP (école préprofessionnelle) à Sion «Le troisième volet des Chambres secrètes, “le mystère des œuvres sous la loupe”, était idéal pour tisser des liens avec le projet interdisciplinaire mené dans ma classe visant à appréhender le monde par la technique.
Le cadre exceptionnel de l’Ancien Pénitencier de Valère.
L’exposition était articulée autour de la démarche de recherche, ce qui rendait les parallèles aisés. Pour les adolescents, visiter un musée est vite barbant, mais quand ils sont touchés par le sujet, ils deviennent volontiers curieux. Dès lors, avec des jeunes de cet âge, il me semblait essentiel de faire la visite avec une médiatrice, car je n’aurais pas su répondre à toutes leurs interrogations, n’étant ni archéologue, ni historienne. C’était passionnant de les voir réfléchir à la démarche de recherche dans ce contexte. Nous avions prévu la visite sur une demi-journée, de façon à pouvoir séparer le groupe en deux: pendant que 10 élèves suivaient la guide, des activités annexes sur l’histoire avaient été prévues pour les 10 autres. La plupart ne savaient pas que ce lieu d’exposition était, il n’y a pas si longtemps, une prison et cela les a beaucoup intrigués. La visite a donc été à la fois historique et scientifique, ce qui collait à notre projet.»
Les musées en bref Toile de vie, prochaine exposition à l’Ancien Pénitencier De mars 2008 à janvier 2009, le Musée de la nature accueillera l’exposition Toile de vie à l’Ancien Pénitencier. Celle-ci a été conçue et réalisée par le Forum Biodiversité Suisse et les musées d’histoire naturelle de Genève et de Berne. Les buts de l’exposition sont de faire le point sur la connaissance des espèces de notre faune et de notre flore, de présenter les instruments dont disposent la Suisse et le Valais pour freiner la disparition des espèces et la perte de la diversité biologique et de faire prendre conscience des objectifs concrets et mesurables pour y parvenir.
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Les différents thèmes sont présentés «en laboratoire», richement illustrés de collections et animés de postes interactifs. L’exposition donne une grande place au Valais et sera étoffée par des présentations, conférences et excursions originales qui mettront en valeur l’étonnante biodiversité régionale. www.biodiversity.ch
Les chantiers des Musées cantonaux Sur le site internet des Musées cantonaux figurent les explications sur le projet de parc et de musée d’histoire valaisanne, qui devrait être terminé à l’automne 2008. www.musees-valais.ch
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A u fil des musées: rôle de la médiation culturelle La médiation culturelle est ce lien qui permet la concrétisation du partenariat Ecole-Culture. Une petite équipe est constituée pour recevoir le public scolaire dans les musées cantonaux (dans les médiathèques et aux archives, l’accueil des classes s’organise via les bibliothécaires et les archivistes et au Musée de la nature directement par le Musée). Liliane F. Roh est la cheffe de l’unité de médiation culturelle dans les musées, tout en ayant également, depuis la création du Service de la culture, une fonction transversale pour l’ensemble des secteurs, englobant la Médiathèque Valais et les Archives. Eric Berthod, didacticien des arts visuels à la Haute Ecole pédagogique de Saint-Maurice, est le responsable de la médiation Ecole-Musée, composée sur le terrain de Louise Liboutet et Sophie Providoli, deux médiatrices rattachées aux musées, ainsi que d’Evelyne Allegro, Muriel Constantin et Véronique Filliez, toutes trois enseignantes. L’objectif est aussi que les visites puissent se faire de manière autonome, c’est pourquoi un matériel avec suggestions didactiques est également à disposition des classes.
ragement à la pratique culturelle à l’école. La Journée internationale des musées en mai 2006 avait porté une attention particulière au jeune public et il nous a semblé intéressant de prolonger cette réflexion. S’adresser directement aux écoles est le moyen de vraiment toucher tous les enfants, ceux qui sont déjà des visiteurs dans le contexte familial, mais aussi les autres.»
Coordination de la médiation Ecole-Musée Eric Berthod consacre 10% de son temps d’animation HEP pour faire le lien entre l’Ecole et le Musée. Après avoir longtemps fait l’accueil de classes lui-même, il est devenu le pilote de la médiation culturelle scolaire. Sa tâche consiste à assurer la formation de ces personnes et la conception du matériel à l’intention des classes. Il continue par ailleurs à préparer les journées «Evénements» des musées, permettant de joindre la pratique du geste à la théorie.
Coordination générale de la médiation Témoignage Liliane F. Roh, formée en muséologie, joue la médiation sur deux tableaux: pour les musées cantonaux à 70% et pour l’ensemble du Service de la culture à 30%. La coordination du carnet encarté dans cette édition de Résonances est un exemple d’action commune qui met en avant l’ensemble des actions de médiation menées dans les diverses institutions culturelles du DECS.
Témoignage Liliane F. Roh, cheffe de la médiation culturelle «La médiation est au service des collections et du public, de façon à permettre la rencontre entre les deux. Mon rôle est de connaître la Maison de l’intérieur, en sachant ce que l’on a à offrir, et de cerner les attentes des différents publics. Dans sa planification pluriannuelle, le Service de la culture a mis un accent particulier sur l’encou-
Eric Berthod, médiateur Ecole-Musée «La médiation culturelle a pour objectif d’impliquer davantage les jeunes visiteurs pour les faire interagir entre eux et avec les objets. Le médiateur est là pour susciter ce partage en se mettant en retrait. Autrefois la visite au musée était souvent purement transmissive, tandis qu’aujourd’hui, face aux œuvres, les mots comme “ressenti” et “émotion” sont aussi importants que “connaissance” et “compréhension”. Ce qui me tient à cœur, c’est la formation sur le long terme. Le pari sera gagné lorsque les jeunes visiteurs une fois adultes retourneront spontanément au musée pour le plaisir. L’un de mes rêves serait de développer une Semaine thématique culturelle, une Semaine bleue, en référence aux Semaines blanches ou vertes.»
Médiation par les enseignants A lire aussi... Article de la rubrique Ecole et musée, p. 27.
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Plusieurs enseignants complètent progressivement l’équipe pour accueillir les classes dans les musées cantonaux. C’est le cas de Véronique Filliez. Alors qu’elle suivait un cours de formation continue intitulé Au fil des
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expos en vue d’approfondir ses connaissances personnelles des institutions muséales, Eric Berthod lui a parlé du souhait d’étoffer l’équipe des médiateurs avec des enseignants et cela lui a fait «tilt» comme elle le dit. Etant remplaçante, elle s’est laissée «embrigader», estimant que c’était une belle occasion de rester dans le domaine scolaire tout en s’ouvrant à autre chose. Elle se définit encore comme une apprentie médiatrice, tout en constatant que la formation se déroule essentiellement sur le terrain. Jusqu’à présent, sa principale collaboration a été la rédaction des nouvelles fiches pour le Musée d’art.
Témoignage Véronique Filliez, enseignante-remplaçante à Chalais «Je vais bientôt me lancer dans l’accompagnement de classes sous l’œil bienveillant d’une guide. Mon souci se situe au niveau de la matière, car les œuvres exposées au Musée d’art sont très variées et il est difficile de tout connaître. Je sais que ce n’est pas le rôle du guide, surtout dans l’accompagnement d’élèves, mais cela me stresse quand même. Le véritable défi consiste à rendre le musée plaisant pour les élèves, sachant que pour certains c’est le premier contact qu’ils ont avec une exposition et qu’il faut être bon pour leur donner envie de revenir. Que l’Ecole offre cette ouverture est à mes yeux primordial.»
«Au fil des expos», cours de formation continue des enseignants Un cours intitulé Au fil des expos est depuis plusieurs années au programme de la formation continue des enseignants. Il est donné par Eric Berthod, formateur HEP en arts visuels.
Témoignage Patricia Gross, enseignante au CO Ste-Jeanne Antide à Martigny «Suivre un cours culturel, élargissant le regard et favorisant les échanges entre collègues, m’a apporté un enrichissement personnel formidable. Nous avons visité diverses expositions, notamment à la Poste à Viège, à la Fondation Gianadda à Martigny, à l’Ancien Pénitencier à Sion. J’ai beaucoup aimé la façon d’Eric Berthod de mettre les œuvres à notre portée, en nous laissant de la place pour intervenir, donner nos impressions et faire nos commentaires. Dans le cadre de mes cours de français et de théâtre, je n’ai pas directement fait profiter mes élèves de ce cours mais des liens seraient envisageables. J’ai par contre fourni toute la documentation reçue à mes collègues qui enseignent l’éducation artistique pour qu’ils en bénéficient aussi.»
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Médiation muséale Louise Liboutet et Sophie Providoli sont les deux médiatrices pour les musées cantonaux. Louise Liboutet a une formation d’archéologue, dans le domaine de la recherche. Tentée par la médiation culturelle, elle a commencé, il y a près de deux ans, par faire un stage. Aux musées cantonaux, elle a d’abord été «animatrice» du Caisson de fouilles à l’Espace d’archéologie, mais aujourd’hui elle collabore à différents projets, qu’il s’agisse de la conception d’ateliers ou l’accompagnement de classes à Louise la découverte d’autres expositions, Liboutet à l’Ancien Pénitencier ou au Musée d’art. Sophie Providoli, médiatrice depuis peu et encore étudiante, prépare un mémoire en histoire de l’art médiéval. Elle a également connu cette possibilité de devenir médiatrice par le biais d’un stage, ce qui tombait bien puisque tout ce qui touche au Valais l’intéresse et qu’elle apprécie ce contact avec le jeune public. BilinSophie gue, Sophie Providoli assure les visiProvidoli tes pour les classes du Haut-Valais.
Interview croisée Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre activité? Louise L.: C’est formidable de voir la capacité d’étonnement des enfants. On a l’impression de leur permettre de découvrir des choses auxquelles ils n’auraient pas forcément eu accès autrement. C’est vraiment très gratifiant. Avec les adolescents, il faut au départ juste trouver le truc pour les captiver. Sophie P.: Ce qui me motive, c’est aussi le regard de ce jeune public. Enfin, quand ce sont des classes qui fonctionnent bien, car il peut arriver qu’on n’arrive pas à les intéresser! Quelles sont les conditions pour que la visite scolaire soit réussie? Louise L.: L’intérêt de l’enseignant et la manière dont il met en contexte la visite au musée sont essentiels. C’est vraiment plus difficile lorsque la visite ne s’intègre pas dans un véritable projet. Sophie P.: Si l’enseignant a abordé le thème de la visite en classe avant de venir au musée, l’attention est plus rapide, car les élèves reconnaissent des objets ou des œuvres.
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E ncouragement des activités culturelles: aide aux écoles Le subventionnement partiel des activités culturelles dans les écoles figure dans les missions du Service de la culture. Le budget est de Fr. 130’000.- pour les écoles de la scolarité obligatoire et Fr. 70’000.- pour les écoles cantonales du secondaire II, aussi l’objectif est de donner une impulsion pour inciter à la créativité. Karl Salzgeber, conseiller culturel du canton, travaille en étroite collaboration avec le Service de l’enseignement pour l’attribution de ces subventions. Les critères d’attribution de ces aides sont en cours de révision pour répondre aux objectifs de la politique d’encouragement culturel adoptée par le Conseil d’Etat (www.vs.ch/culture).
Participation financière Les écoles reçoivent du DECS un formulaire de demande de subventionnement en février, à compléter et retourner au plus tard, à la fin avril. En vue d’obtenir une participation financière à leurs projets, les directions doivent en faire une description et donner des indications sur le budget et le plan de financement, l’Etat étant l’une des ressources mais pas l’unique.
Témoignages Marie-Luce Pouget, directrice des écoles enfantines et primaires à Orsières «Cette année, nous avons effectué une demande de subvention, parce qu’il s’agissait d’un grand spectacle monté par les enfants, presque de A à Z. Quand l’école fait venir une animation, nous ne faisons pas de demande, sachant que cela n’entre pas dans les critères d’attribution. Pour ma part je trouve normal de privilégier la créativité, cependant, afin de créer une émulation culturelle supplémentaire, peut-être faudrait-il envisager de distribuer une petite aide annuelle à chaque école? Celle-ci pourrait être utilisée pour des ini-
Plus d’infos Vous trouverez des infos complémentaires dans le carnet encarté dans cette édition de Résonances et des documents téléchargeables sur le site internet du Service de la culture. www.vs.ch/culture > Ecole-Culture
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Conseil de la culture et prix culturels Le Conseil de la culture, organe consultatif du Département de l’éducation, de la culture et du sport, conseille le chef du DECS sur toute question en lien avec la politique culturelle et préavise l’attribution des subventions. Chaque année, le Conseil d’Etat valaisan, sur proposition du Conseil de la culture, attribue un prix culturel et trois prix d’encouragement. Cette année, il sera remis le 5 octobre à Loèche aux architectes Heidi et Peter Wenger, à la chanteuse Valérie Felley, au trompettiste et chef d’orchestre Tobias Salzgeber et au réalisateur de films d’animation Claude Barras. www.vs.ch/culture
tiatives plus modestes mais tout aussi importantes. Les écoles dans les villages ont la chance de pouvoir compter sur les entrées de la billetterie pour les spectacles. Reste que malgré cela, l’aspect financier devient de plus en plus un souci pour oser démarrer un projet.» Paul Gay-Crosier, directeur du CO de Ste-Marie à Martigny «Je déplore que l’on doive présenter des demandes et des comptes par année civile, alors qu’on travaille par année scolaire. De plus, je constate qu’il manque un peu de clarté dans la manière dont le gâteau est réparti entre les différentes activités se déroulant dans les écoles. Il me semblerait approprié que l’Etat attribue un montant fixe par rapport à la taille de l’établissement scolaire et qu’il verse une somme plus conséquente pour les activités véritablement créatives, sortant de l’ordinaire. Dans mon CO, j’ai la chance d’avoir des enseignants qui s’engagent de manière conséquente dans des projets parfois assez exceptionnels. Pour exemple, avec le CO de Ste-Jeanne Antide, les élèves ont, grâce à l’engagement de Jean-Michel Chappot, créé une comédie musicale et produit un DVD. Un tel projet artistique est naturellement plus coûteux et à mon sens ce sont des activités de ce type qui mériteraient d’être davantage soutenues par l’Etat.»
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Autour
Nadia Revaz
Pour annoncer un peu différemment (cf. dossier d’octobre 2006) la nouvelle édition de la Semaine romande de la lecture, qui aura lieu cette année du 26 au 30 novembre 2008 sur le thème Ecouter lire, Résonances a organisé une interview collective pour «papoter» à propos d’encouragement à la lecture. La rencontre a eu lieu début septembre dans le «temple» de la documentation pédagogique pour le Valais romand, à savoir, pour ceux qui l’ignoreraient encore, la Médiathèque Valais à Saint-Maurice. L’idée de cette rencontre était le partage d’expériences et l’établissement d’une liste de quelques «propositions» d’améliorations possibles au niveau de la promotion de la lecture. Que les jeunes Valaisans soient des champions de lecture selon l’enquête internationale PISA ne doit pas empêcher d’œuvrer pour progresser!
Dis-moi ce que tu lisais enfant… Lors du premier tour de table, les invités (cf. liste dans l’encadré cicontre) ont défini leur relation – en fonction de leur domaine d’activité – avec la lecture et ont fait part d’un de leurs premiers souvenirs de lecteur, sachant que le goût de lire est parfois lié à un déclic. Cette entrée dans la discussion a permis de découvrir la large palette d’activités en lien avec la lecture des uns et des autres et de constater notamment que le Club des Cinq était autrefois l’Harry Potter d’aujourd’hui. Pour l’anecdote, les lecteurs en difficulté doivent savoir qu’ils peuvent devenir de futurs bons lecteurs, puisque Jean-Paul Mabillard, didacticien en langue 1 à la HEP, a avoué qu’il di-
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A gir ensemble pour
de l a lect ure
encourager à la lecture sait dans son enfance le «Club des Cino», n’ayant pas repéré le discret jambage de la dernière lettre. Immédiatement après cette révélation, il a précisé avoir, malgré cette petite confusion, toujours bien aimé lire, mais que son goût de la lecture s’est réellement confirmé à l’Ecole normale. Plusieurs autres invités, avant de découvrir le plaisir des mots, ont eu un rapport au livre tactile, olfactif ou lié à un endroit précis, par exemple associé à une bibliothèque d’école. Le goût du suspense et de l’histoire sont aussi évoqués comme des moteurs à l’envie de lire… Il est également intéressant d’observer que quatre des dix personnes autour de la table relient leur premier souvenir de lecture à des histoires lues par un papa, une maman ou une grande sœur. Ce constat ne peut que conforter les organisateurs de la Semaine romande de la lecture sur la
pertinence de leur choix de thème pour cette année, Ecouter lire étant fréquemment une manière de devenir lecteur à son tour.
Une large offre existante La discussion a ensuite porté sur les possibilités actuelles en matière d’encouragement à la lecture. Du côté de la Médiathèque et des bibliothèques, force est de constater que les activités destinées aux classes sont nombreuses. Pour exemple, la Médiathèque Valais de SaintMaurice, outre l’offre d’ouvrages pour l’enfance et la jeunesse et celle des mallettes qui tend à se développer, propose régulièrement des animations (expositions, cafés littéraires, visites de classes personnalisées…) qui contribuent à la promotion du livre et de la lecture (cf. article du dossier, pp. 6-10).
Liste des participants à cette interview collective Jacques Cordonier, chef du Service de la culture au Département de l’éducation, de la culture et du sport Claude Barras-Paris, présidente de la Fédération romande des associations de parents d’élèves du Valais (FRAPEV) Francine Bouchet, éditrice pour la jeunesse (La Joie de lire) à Genève Cornelia Luyet, enseignante au primaire à Sion et membre du Groupe de pilotage de la Semaine romande de la lecture Patricia Gross, enseignante au cycle d’orientation et représentante Jeunesse et Médias.AROLE en Valais Jean-Paul Mabillard, didacticien langue 1 à la Haute Ecole pédagogique valaisanne à Saint-Maurice Tristan Mottet, enseignant au cycle d’orientation à Troistorrents et président du Groupe de pilotage de la Semaine romande de la lecture Evelyne Nicollerat, responsable de la documentation pédagogique - Médiathèque Valais Saint-Maurice Anne-Laure Emmenegger-Schneiter, enseignante au CO à Saint-Maurice Catherine Widmann Amoos, bibliothécaire à la Médiathèque Valais SaintMaurice
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Et du côté de l’école, même observation: les actions d’encouragement à la lecture sont multiples et les enseignants en profitent déjà largement. Le site www.bibliovalais.ch, même non actualisé, le prouve. Ribambelle, Virus lecture, lectures à haute voix, participation de classes à des prix littéraires… les suggestions d’activités en classe ne manquent pas. Par contre, les initiatives d’enseignants sont moins fréquentes plus on avance dans les degrés, alors que l’on sait désormais que le plaisir de lire nécessite d’être entretenu. Anne-Laure EmenneggerSchneiter, ayant remarqué que la littérature jeunesse était plus appréciée que les grands auteurs au CO, tente de mieux tenir compte de cette maturation progressive. De son point de vue, il est essentiel de transmettre aux élèves l’envie de lire plutôt que de risquer de les démobiliser définitivement. Par ailleurs, comme son collègue Tristan Mottet, également enseignant au CO, la jeune enseignante revendique l’importance de la lecture à haute voix, même en 3e du CO. La HEP crée aussi des liens entre Ecole et bibliothèque, notamment avec son cours à option intitulé Bibliothèque visant à montrer combien il est important de favoriser le contact avec le livre. Et dans l’accès aux livres, chacun reconnaît l’importance du rôle de la
famille. C’est donc un travail d’équipe entre parents, enseignants et bibliothécaires. Si une large offre existe, dès lors, pour reprendre les interrogations de Jacques Cordonier, chef du Service valaisan de la culture, comment améliorer la communication entre les anneaux de la chaîne et comment rendre les lieux de lecture plus vivants? (cf. encadré avec les propositions)
Un pas vers l’autre Si le rapprochement Ecole-Bibliothèque autour de la lecture est défendu par tous, les manières de le faire ne sont pas forcément unanimes. Faut-il que les bibliothécaires aillent dans les écoles, ou faut-il
Semaine romande de la lecture La Semaine romande de la lecture 2007 aura lieu du 26 au 30 novembre sur le thème «Ecouter lire». Sur le site du SER, vous trouverez toutes les informations, au fur et à mesure des propositions du groupe de pilotage. Vous pouvez aussi d’ores et déjà agender la conférence de Christian Poslaniec prévue le mercredi 28 novembre à 20 heures à Martigny. Et la suggérer aux parents de vos élèves, car ce spécialiste de la littérature jeunesse aime à englober tous les médiateurs de la lecture dans son discours (enseignants, parents, bibliothécaires, animateurs…). www.le-ser.ch
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que les écoles, en particulier au CO, choisissent des enseignants prêts à resserrer les liens avec les bibliothèques? Cornelia Luyet, enseignante au primaire et membre du comité de pilotage de la Semaine romande de la lecture, met tout le monde d’accord en disant qu’il faudrait aller un peu plus les uns chez les autres, c’est-à-dire que les enseignants devraient ne pas hésiter à se rendre avec leur classe en bibliothèque et que les bibliothécaires devraient venir en classe pour présenter des sélections de livres ou juste parler de leur métier. Les autres enseignants présents estiment aussi que le contact direct enseignant-bibliothécaire est indispensable pour mieux faire connaître les documents et activités des bibliothèques-médiathèques. Et Catherine Widmann Amoos, bibliothécaire, de renchérir: «Quand les enseignants acceptent de consacrer un peu de temps à la préparation de la visite de la Médiathèque, le résultat est tout simplement incomparable.» Jean-Paul Mabillard, dans le cadre du cours à option Bibliothèque à la HEP, insiste sur le fait que le travail doit d’abord se faire en classe avant de fixer une rendez-vous avec les bibliothécaires pour définir ensemble les objectifs pédagogiques de la visite. Et il ajoute: «Dans une visite de bibliothèque, l’enseignant doit s’impliquer. Autrement c’est comme lorsque les parents exigent de leurs enfants qu’ils lisent alors qu’eux-mêmes ne le font pas.»
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Organiser des rencontres avec les auteurs est un autre moyen signalé pour communiquer l’envie de lire et rendre la littérature plus vivante. Francine Bouchet, éditrice de La Joie de lire, imaginerait volontiers une liste inter-éditions avec les noms d’auteurs appréciant de se rendre dans les écoles ou les bibliothèques, de façon à simplifier l’organisation pratique pour les enseignants ou les bibliothécaires. Une initiative qui semble intéresser les participants à la discussion, même si Jean-Paul Mabillard tient à rappeler qu’il ne faut pas oublier que lecture ne doit pas rimer exclusivement avec littérature.
Développer de nouveaux outils? Quelques outils sembleraient aussi pouvoir faciliter la tâche de l’enseignant. Des listes d’ouvrages conseillés par degré ou par thème se-
raient même susceptibles d’être utiles à beaucoup de familles. Claude Barras-Paris, présidente de la Fédération romande des associations de parents d’élèves du Valais, pense que si l’enseignant communiquait en réunion de parents des pistes de lecture pour la maison cela pourrait être un plus dans la relation enseignants-parents et dans celle entre parents et enfants. Patricia Gross a travaillé avec ses élèves au CO en se basant sur la sélection de la publication «La lecture c’est trop dur!» d’Arole et a trouvé l’expérience très positive. D’autres suggestions, comme les palmarès de lecture ou de BD, vont dans le sens de mieux cerner les goûts des élèves pour leur proposer des livres que leurs camarades ont appréciés. Evelyne Nicollerat, responsable de la documentation pédagogique à la Médiathèque Valais à Saint-Mau-
Comment renforcer l’encouragement à la lecture? Importance de l’accès au livre (à la maison, à l’école et en bibliothèque) à renforcer pour inciter à la lecture. Besoin de davantage de relais (les chaînons existent mais il faut les assembler) - rôle de la médiation culturelle essentielle. Nécessité d’une meilleure coordination et mise en réseau (ne pas recréer ce qui marche déjà). Souhait d’une plus grande collaboration enseignants-bibliothécaires. Image de la Médiathèque et des bibliothèques à améliorer (lecture-plaisir possible, lieu d’expositions, etc.) = mieux vendre la richesse de la Médiathèque et des bibliothèques. Les uns avec les autres (école à la bibliothèque, bibliothécaires à l’école, auteurs en bibliothèque ou en classe…) pour communiquer l’envie de lire. Création de cadres et transmission de modèles pour que le tandem enseignant-bibliothécaire puisse fonctionner plus efficacement (convention Ecole-Bibliothèque, rencontre annuelle enseignants-bibliothécaires). Actions bibliothèques clés en main à développer. Nécessité du contact direct enseignants-bibliothécaires pour une visite efficace des lieux de lecture. Choix de livres adaptés aux élèves (listes de lecture pour les préadolescents et les adolescents) ou création de palmarès (fiction, BD, etc). Liste de livres conseillés à mettre à disposition des parents intéressés. Liste des auteurs motivés à aller parler de leur métier en classe ou en bibliothèque. Message à diffuser sur l’importance de la lecture à haute voix. Renforcement des actions qui marchent (mieux les faire connaître): pour ce faire, par exemple dynamiser le site www.bibliovalais.ch. Liberté à accorder aux enfants et aux adolescents dans le choix de leurs lectures (fiction ou documentaire, qu’importe) en bibliothèque.
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yet, Cornelia Lu à cette an rticip tes l’une des pa terview. discussion-in
rice, est d’avis que le site www. bibliovalais.ch mériterait d’être dynamisé, car c’est sans conteste un instrument idéal pour mettre en contact les enseignants ayant mené des actions réussies d’encouragement à la lecture. Pour Tristan Mottet, président de la Semaine romande de la lecture, un délégué à la lecture permettrait assurément d’apporter l’énergie nécessaire à cette mise en relation à différents niveaux.
L’encouragement en deux mots: relation et patience Au terme de la discussion, chacun a accepté de conclure en ne retenant qu’un seul mot. Evelyne Nicollerat a mis en avant la nécessité d’une relation encore plus réciproque entre Ecole et Bibliothèque. Jean-Paul Mabillard a d’abord choisi «curiosité», se référant à la richesse de l’offre en bibliothèque parfois encore trop méconnue, puis a opté pour «apprentissage» pour souligner que le métier de l’enseignant implique entre autres de montrer aux élèves comment on entre dans un livre. Pour Patricia Gross, l’objectif premier est le partage avec les autres. Elle croit que le bouche à oreille constitue la meilleure émulation. «Etre moteur» est l’expression retenue par Anne-Laure EmmeneggerSchneiter. Elle est persuadée que pour avancer avec enthousiasme, il
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E couter lire... Bernadette Antonin
Autour
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est essentiel de mettre sur pied des projets et des collaborations. Francine Bouchet est convaincue par l’importance de susciter la motivation pour que l’enfant découvre le plaisir de lire et le conserve à l’adolescence. Quant à Cornelia Luyet, elle reprend le titre d’une des précédentes Semaines de la lecture, «Heureux qui comme un livre», pour rappeler le rôle humaniste de la lecture. Elle livre un plaidoyer convaincant pour que d’autres se rallient à cette noble cause qu’est l’encouragement de la lecture, à la maison, à l’école et en médiathèque. Tristan Mottet défend l’imagination dans la relation et dans la collaboration. Claude Barras-Paris ne peut dissocier les mots «rencontre» et «plaisir». Jacques Cordonier considère qu’il faut surtout faire ensemble à tous les niveaux. Faire ensemble entre les bibliothèques et les enseignants, entre la Médiathèque et la HEP à Saint-Maurice, entre les directions d’établissements et les directions de bibliothèques, entre les associations de parents, l’Ecole et les bibliothèques. Et il ajoute que «chacun dans l’équipe doit apprendre à mieux connaître ce qu’il peut et ce que l’autre peut apporter à la relation.» Et Catherine Widmann Amoos emprunte le mot «relation» que sa collègue avait déjà choisi et y ajoute joliment celui de «patience». En effet, elle souligne qu’il faut du temps pour construire ensemble, mais que les premières pierres sont déjà posées. Son expérience lui permet de noter que d’année en année, le lien entre la Médiathèque où elle travaille et les écoles est meilleur, plus fort… Bref, elle se dit confiante pour l’avenir. En effet, il y a toutes les raisons d’espérer qu’un jour prochain les Semaines de la lecture ne seront plus nécessaires, chacun ayant compris que c’est un travail permanent que de donner envie de lire, tant pour les enseignants de toutes les branches et de tous les degrés que pour les bibliothécaires ou les parents ou même les enfants, sachant que l’émulation passe aussi par la lecture en partage entre pairs.
de l a lect ure
Ecoutez-le!
Son nom est Chouchou. C’est un petit caillou qui vit d’étranges aventures.
aventure pour son petit caillou: «Chouchou le petit caillou et le jet qui chatouille».
Il est né de l’imagination d’Alain Plas qui a écrit, il y a quelques années, un conte pour sa fille, âgée de sept ans et passionnée par les pierres et les minéraux.
Cette histoire se passe essentiellement en Valais puisque les aventures de
Destiné à être raconté aux enfants à partir de 4 ans, «Les aventures de Chouchou le petit caillou» s’inscrit comme un ouvrage pédagogique et ludique sur la géologie, la beauté de la nature et le cycle de l’eau. Mais c’est aussi un conte poétique, une éducation à la musique des mots et surtout, une histoire à partager avec ses parents. Alain Plas a promené son spectacle dans différentes régions de France, de Belgique et de Suisse où des milliers d’enfants ont pu «regarder lire» les aventures de ce petit héros. Plus près de chez nous, il s’est arrêté à Troistorrents, Monthey et Martigny. En 2006, lors d’un de ses passages en Valais, admiratif de nos beaux paysages, il a inventé une autre
Chouchou l’emmènent du glacier du Rhône au jet d’eau de Genève, en passant par le Cervin, le coude de Martigny, les Dents-du-Midi, le château de Chillon, le Bouveret et ses petits trains, et en compagnie du gypaète barbu! Cette année, pour la Semaine de lecture, Alain Plas revient avec son nouveau livre, préparé en vidéoprojection avec animation musicale. Si vous êtes intéressés par une lecture de «Chouchou», vous pouvez prendre contact à l’adresse suivante: dette_ag@hotmail.com (représentante pour le Chablais et le Valais romand). Le site de l’écrivain: www.lesmotsdalain.com.
Emission RSR: Lire c’est vital! Le dimanche 9 septembre 2007, l’émission «De quoi j’me mêle» était consacrée à la promotion de la lecture sous le titre Lire c’est vital! www.rsr.ch/la-1ere
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Ecole
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A ccès à la culture: tapis rouge
et musée
Eric Berthod
pour la porte de service…
Merci à vous, Chers Collègues Enseignants, qui éveillez «en plus» l’affection pour la culture, la curiosité, l’ouverture et l’émerveillement de vos protégés! Vous êtes nombreux à entreprendre, au-delà des exigences rigoureuses des programmes établis, des chantiers pharaoniques pour le bien de vos élèves: prestations musicales et théâtrales, sorties scientifiques et rencontres diverses, élaboration de sites et projets multiculturels, concours et autres manifestations locales de tout genre. Bravo! Les élèves qui participent à ces activités, qui les portent en eux autant que vers les autres en garderont des traces bien au-delà du souvenir. Gageons que ces élèves, sensibilisés de l’intérieur, résisteront davantage aux facilités de la banalité, de la fadeur ou de la routine en cultivant le sens critique et le feu de leurs passions. Vous venez souvent jusqu’au musée, et pour certains ce n’est pas la porte à côté! Les déplacements amputent la journée de classe et rallongent celle de travail, obligent des autorisations particulières et des demandes de financement, imposent de surcroît le pique-nique sur place et la responsabilité permanente des élèves hors du cadre sécurisant de l’école. Et malgré l’adversité, vous revenez d’année en année! De toutes les vallées du canton, du Chablais, de la Riviera et même du val d’Aoste! Faut-il que vous y croyiez. Félicitations!
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Les classes débarquent, en rang par deux. Les plus jeunes claironnent en passant le tunnel dont l’écho, pour leur plus grand bonheur, enfle l’autorité. Sur la place de la Majorie les consignes sont répétées, la visite va commencer...
De retour en classe, pas d’examen, de contrôle ou de «petite feuille». Simplement le prolongement de la magie, le partage de ses impressions, de ses commentaires. Les liens avec les programmes s’établissent naturellement sans entacher de leur poids la fraîcheur de la rencontre. Bien sûr qu’on en fera quelque chose, surtout en termes de motivation, d’intérêt et de goût d’apprendre pour connaître, pour soi et pour son plaisir. Et c’est là le plus important, exciter l’appétit de savoir, sur le long terme. Au fait, ne serait-ce pas ce qui vous est arrivé à vous-mêmes? Pour ce que vous entreprenez, en particulier pour ces enfants qui ne connaissent les musées que par votre intermédiaire, vous méritez largement ce tapis rouge déroulé pour vous.
osité isent la curi musées aigu x au s te si vi Les des enfants.
La découverte des objets exposés, initiée par le questionnement préalable instillé en classe, est attisée par le médiateur qui encourage la rencontre en privilégiant l’émerveillement et le respect de chaque avis. Les relances varient: intrus à démasquer, devinettes, saynètes, jeu de rôle, objet à manipuler, jeux ou anecdotes. Tout en incitant l’interaction avec le visiteur, les commentaires abordent les dimensions cognitive, sensitive et affective de l’objet en privilégiant la relation sociale et l’autonomie des visiteurs qui marquent, souvent, leur déception de devoir – déjà! – repartir. Chacun emporte son lot d’images, d’odeurs ou d’histoires à cultiver dans son jardin secret.
Bienvenue aux musées, au plaisir de vous y rencontrer!
La visite en 3 temps Elle répond à une «considération préalable», à une question que l’on se pose. Elle tend à rendre les visiteurs autonomes et responsables en les obligeant à la réflexion et la prise de position. Elle se prolonge en classe ou en privé et participe ainsi au développement de chacun sur le long terme.
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Julien Perrot est-il à présenter? Enfant, il rédige un journal nature. Aujourd’hui, il réalise avec son équipe une revue de référence dans le domaine: «La Salamandre». Son aventure nous interpelle… voyez plutôt! Julien, comment a démarré l’idée d’écrire un journal? Tout a commencé à l’âge de 11 ans par quelques feuilles photocopiées que je distribuais autour de moi pour un prix symbolique. J’ai cherché à agrandir le tirage en dépassant les limites familiales. Puis je me suis fait un honneur de ne pas décevoir ces abonnés, et j’ai continué, numéro après numéro, année après année. L’école y est-elle pour quelque chose? Personnellement, les cours de sciences n’ont pas éveillé en moi le désir de nature: ils me semblaient trop descriptifs, fades, voire ennuyeux. Par contre, ma 4e primaire a été un tournant. Mon enseignant n’était pas un spécialiste de la nature, bien au contraire: il était passionné des églises romanes. Par contre, il était curieux de tout et il a réussi à s’étonner avec nous. Il a suffi d’un enseignant qui partage sa curiosité… En quelque sorte, oui! Cet enseignant qui n’y connaissait pas grandchose à la nature – ce qui
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i r o nn e m e n t
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L e génie de La Salamandre
Env
mandant ce qui allait se passer… La mystérieuse transformation en chrysalide, l’attente teintée d’impatience, l’éclosion d’un magnifique machaon (voir photo) restent pour moi d’intenses moments d’émotion. Nous avons fait un journal pour partager nos découvertes… L’année suivante, je démarrais le mien! Fierz-Dayer © Elisabeth
est tout à fait normal pour un généraliste – nous emmenait faire un tour à chaque cours d’Environnement. Il a attiré notre regard sur les hirondelles et nous avons observé leur ballet aérien pour nourrir chaque petite bouche qui s’égosillait dans le nid. Il nous a rendus attentifs aux quelques fleurs sur le bord du chemin; nous les avons dessinées de notre mieux, et j’ai découvert ma première véronique. Et il y a eu l’élevage d’une chenille trouvée dans les fanes de carotte. Chaque jour, je retournais à l’école en me de-
ts de ses débu a la passion e. Julien Perrot dr an m La Sala en publiant
Cela fait 24 ans que tu publies La Salamandre, n’as-tu pas fait le tour de la question? Oh que non! Le monde naturel est beau, passionnant, inépuisable! En fait, tout est question de regard! Exemple. Pour une prochaine Salamandre, nous nous sommes proposé, à trois, de parcourir la même balade à tous les mois de l’année, au lever du jour. Nous avons été étonnés et émerveillés par la nature en action, sans cesse en train de se refaire sous nos yeux. Autre exemple avec mon fils de 17 mois. M’inquiétant juste de le maintenir en équilibre en lui donnant la main, je le laisse me guider dans la découverte du quartier. En me mettant à sa hauteur, à sa vitesse, en suivant son regard, j’ai découvert des choses que je n’aurais pas vues: une fleur entre deux pavés, les errances d’un scarabée farfouillant le bord du chemin, les arabesques dessinées par du pollen dans une flaque… L’expérience, l’observation, l’émo-
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En raccourci
Rencontre avec Julien Perrot
HES
Jeudi 15 novembre 2007 - 20 h à la HEP-Vs En éternel étonnement face à la nature, Julien Perrot parlera encore davantage de sa passion et de son parcours lors d’une conférence-rencontre. Une rencontre vivifiante! Entrée libre. Venez nombreux!
tion sont-elles nécessaires pour apprendre? Oui, pour moi, elles sont absolument nécessaires. Et pour les élèves, je pense qu’il en va de même: les mettre en action et les émouvoir par l’exploration du terrain, la surprise, l’étonnement. Il y en a qui peuvent traverser un champ plein de fleurs, de papillons et d’oiseaux sans même s’en rendre compte! A nous de leur ouvrir les yeux en leur montrant que rien n’est banal. Quel message souhaites-tu donner aux enseignants? Pour moi, l’école avec un grand «E» devrait avant tout donner des envies. Par rapport à la nature, elle devrait rendre l’élève conscient de sa valeur et de sa nécessité, c’est un but citoyen. Et pour cela, je ne vois pas d’autre solution que de les émouvoir, c’est-à-dire les mettre en mouvement, par des sorties à l’extérieur, des surprises livrées par la nature, des rencontres. Une fourmilière peut être à la source de tant d’observations et de ques-
tions: Tiens, une fourmi peut porter plus gros qu’elle! Où vont toutes ces fourmis qui suivent le même chemin? Pourquoi jettent-elles de l’acide quand on approche la main? Magique: l’acide des fourmis transforme le violet d’une campanule en rose! Pas facile de sortir alors que l’on ne connaît pas! Justement, je reviens à mon enseignant de 4e primaire. C’est l’attitude de curiosité qui est déterminante; être soi-même curieux et prêt à être étonné ou surpris par la nature. Avec les élèves, il me paraît important de créer un climat propice à l’imprévu et à l’enquête, accepter de lâcher prise, oser dire «je ne sais pas» pour aller vers le «tiens, c’est curieux; il faut qu’on cherche des informations là-dessus». Et dans ce genre d’enquête, ce qui est trouvé au-delà des inévitables impasses a une saveur incomparable! Interview menée par Samuel Fierz
Découvrir La Salamandre ou la Petite Salamandre La Salamandre La revue des esprits curieux de nature La Petite Salamandre La revue nature des 6-12 ans Pour recevoir un exemplaire gratuit, il suffit d’adresser une lettre, un message ou un téléphone à: La Salamandre - Rue du Musée 4 - 2000 Neuchâtel - 032 710 08 25 info@salamandre.ch - www.salamandre.ch
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Critères relatifs aux filières d’études La Confédération et les cantons ont conclu une convention fixant les priorités en matière de création de filières d’études master dans les hautes écoles spécialisées (HES). Cette convention est entrée en vigueur le 1er octobre 2007 et servira de fondement à l’examen des demandes de reconnaissance des filières d’études master par la Confédération. Il est prévu que l’examen des demandes soit achevé à la fin 2007. L’objectif de la Confédération et des cantons est d’offrir un nombre restreint de filières d’études master de qualité dans le prolongement des filières d’études bachelor d’une durée de 3 ans. www.cdip.ch Revue Babylonia
Nouvelle parution La revue Babylonia, la revue suisse pour l’enseignement et l’apprentissage des langues, traite dans son numéro 2/2007 de la thématique des multimédias dans l’enseignement des langues étrangères. Il est question dans une première partie de l’intégration de nouveaux outils tels que le chat, les plateformes et le blended learning à la lumière des expériences faites sur le terrain; la seconde partie est consacrée à divers produits et programmes développés à l’intention des enseignants. Formation professionnelle
Nouvel accord Le nouvel accord sur la formation professionnelle initiale entre en vigueur à la rentrée scolaire 2007-2008. Les tarifs pour la fréquentation d’une école professionnelle sise dans un autre canton ont augmenté en fonction des coûts effectifs de la formation. www.cdip.ch
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R emise de diplômes
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à la Haute Ecole pédagogique La Haute Ecole pédagogique du Valais a remis fin août ses diplômes à Saint-Maurice. Depuis son début d’activité en 2001, la HEP n’a pas cessé de se développer au service de l’éducation valaisanne en formant, pour une bonne partie en deux langues, les enseignants de l’école enfantine au collège.
167 enseignantes et enseignants ont reçu leur diplôme.
Lors de cette cérémonie, Patrice Clivaz, directeur de la HEP, a insisté sur le fait que nombre de décisions qui touchent le domaine du tertiaire se prennent hors du canton, ce qui conduit le canton du Valais à intensifier son positionnement sur la scène nationale. Claude Roch, chef du Département, a mis l’accent sur les incidences du projet HarmoS tout en rappelant que la
formation à la HEP correspond bien aux valeurs culturelles du Valais. Tous deux ont remis les diplômes à pas moins de 167 enseignantes et enseignants, ceci pour 9 formations très diverses qui vont des traditionnels instituteurs et institutrices aux enseignants du collège, cycle et écoles de commerce ayant suivi leur formation pédagogique en emploi sur deux ans. (cf. listes ci-dessous pour les formations concernant le Valais romand).
Diplômé-e-s Formation initiale Abbet Catherine; Allenbach Stephanie; Alvarez Lionel; Ançay Sabine; Ballestraz Gaëlle; Barmaz Rachel; Besse Audrey; Bochatay Antoine; Boisset Sylvie; Bonvin Darinka; Bruchez Lucie; Burgener Sabine; Coluccia Marisa; Délitroz Diane; Dubosson Sandrine; Eggel Jeannine; Fournier Emmanuelle; Gsponer Damian; Kiechler Nicole; Lamon Christine; Macé Eva; Massy
Maryline; Maytain Sylvie; Meichtry Sandra; Métrailler Delphine; Monnet Delphine; Monnier Natacha; Mudry Christelle; Pannatier Jessica; Perren Vanessa; Piller Violaine; Rithner Sindy; Rosset Françoise; Théodoloz Ange-Line; Volken Christel; Volken Natalie; Vouillamoz Sophie, Zuber Jessica.
Diplômé-e-s Formation initiale bilingue Borter Marianne; Bovier Nadya; Cassaz Patrice; Fellay Stéphanie; Hug Pamela; Schmoker Mirjam.
Diplômé-e-s Formation ACM Valais romand Bonvin Alain; Délétroz-Lorétan Annette; Fellay Claudine; Frachebourg Romaine; Locher Anne-Lise; LugonMoulin Céline; Maillard Pierrine; Vergères Christelle; Zawodnik Boudet Agnès.
Remise des diplômes fin août.
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Attestation Maîtres Formateurs (MF) degré secondaire Bircher May Rachel; Cernicchiaro Elisabeth; Chervaz Rose-Marie; Crettenand Annabelle; Delaloye Frédéric; Ducret Stéphanie; Fournier Nicolas; Greco Mario; Grun Albert; Guenzi Jean-Jacques; Jeandroz Mathieu; Jordan Thierry; Lavanchy Marie; Maillard Michel; Mathys-Savioz Chantal; Perruchoud Furrer Nathalie; Savioz Bertrand; Theux Nicolas; Volpi Fournier Marylène.
Jessica Zuber de Saint-Léonard, meilleur diplôme, Mirjam Schmoker de Berne, meilleur diplôme bilingue, en compagnie de Patrice Clivaz, directeur HEP.
Diplômé-e-s Degré secondaire volée 2005-2007 Alter Silveria; Arnold Fabian; Arroyo Yolanda; Aubry Violaine; Chapuis-Fardel Amélie; Chatagny Maël; Clavien Grégoire; Darbellay Cédric; Davet Stéphane; Delavy-Richoz Séverine; Demont Philippe; Filliez Pierre; Fragnière-Tornay Sophie;
Ganzer Stéphane; Glassey Vinciane; Gollut Damien; Gutiérrez López Alauda; Herren Clot Axelle; Jacquod Floriane; Locher Olivier; Lohm Sylvia; Maury Muriel; Médico Noël; Miraillès Christian; Mivelaz Frédéric; Pahud Astrid; Pannatier Christophe; Pfefferlé Nathalie; Plüss SilvioVinh; Robyr Aline; Savioz Dynel; Torrent Chantal; Torrent Lucile; Vannay Samuel; Vannay Suzanne; Vogel Romaine; Woirin Aymeric.
Diplômé-e-s Formation PF Abbet Bernard; Barras Jean-Laurent; Cathrein Marie-Aude; Chabbey Elisabeth; Emery Anne-Françoise; Ezzat Dominique; Formaz Corinne; Grichting-Clavien Sandra; Hilgert-Jordan Martine; Jacquier Cédric; Lamon Marie-Claire; Maunoir Caroline; Meizoz Bernard; Melly Céline; Monzione Christiane; Perri Joseph; Produit Inès; Rossier Sylvie; Turin-Ziehli Martina; Wyssen René.
En raccourci Intégration des ICT à l’école
Action commune A l’occasion d’une manifestation de clôture à Berne, la conseillère fédérale Doris Leuthard, la présidente de la CDIP et conseillère d’Etat Isabelle Chassot ainsi que des représentants de l’économie ont considéré comme positives les prestations du programme «Partenariat public-privé - L’école sur le net» (PPP-ésn). La collaboration entre l’enseignement public et l’économie privée se poursuivra au-delà du programme 2002-2007. www.cdip.ch BD
Concours pour les jeunes Le Festival International de la BD de Lucerne organise chaque année un concours de bande dessinée (délai: 14 janvier 2008). Ce concours permet aux jeunes dessinateurs et dessinatrices (Cat. 1: à partir de 18 ans / Cat. 2: 13 – 17
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ans / Cat. 3: jusqu’à 12 ans) de soumettre leurs œuvres à un jury de professionnels. Leurs travaux seront ensuite présentés au grand public dans une exposition qui se tiendra lors du festival. Le thème choisi est «Le climat». www.fumetto.ch AGIR
Tout sur l’œuf L’Agence d’information agricole romande (AGIR) publie une nouvelle brochure sur l’œuf. Il est question de production, élevage, distribution, transformation, consommation, de diététique et de bonnes recettes et de conservation. www.agirinfo.com
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Nadia Revaz
Afin de dispenser une curiosité et une connaissance minimale des technologies et décrypter leur rôle central pour la société, la science, l’économie et l’environnement, la Haute Ecole pédagogique du Valais a organisé du 10 au 15 septembre une semaine intensive sur le thème «Technique et société», avec de nombreux intervenants, dont des ingénieurs et des économistes.
La semaine est l’occasion de rapprocher école et entreprise.
Après le projet-pilote de l’année passée, cette semaine est désormais obligatoire entre le deuxième et le troisième semestre de formation. Les activités se déroulent sur les deux sites (St-Maurice et Brigue), de façon à renforcer la caractéristique bilingue de la HEP-Vs. Les semaines «Technique et société» des HEP ont été initiées par l’association Engineers shape our futur (www.ingch.ch/ deutsch/vp_videotechnik. htm) et sont financées par les hautes écoles pédagogiques, en collaboration avec la Fondation Gebert Rüf. La Haute Ecole pédagogique du Valais est la première HEP de Suisse à intégrer ce programme dans le cursus obligatoire. Cette semaine fait partie du stage en entreprise de deux
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S emaine découverte
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«Technique et société» semaines exigé dans le cadre la formation sur le terrain et permet aux étudiants de nouer de précieux contacts leur facilitant ensuite la recherche de places.
Découvrir, expérimenter, produire pour… enseigner Pour René Providoli, formateur à la HEP-Vs à Brigue et directeur du projet, il s’agit au cours de la semaine de donner la possibilité aux étudiants de se confronter à l’univers de la technique et de la création d’entreprise du lundi au jeudi, avant de terminer le vendredi avec des conférences et des activités permettant de faire le lien avec l’enseignement. «L’objectif est de proposer une semaine de découverte et non une semaine en lien avec la didactique des branches», insiste-t-il. En premier lieu, il convient de mettre les étudiants
dans la position du chercheur-découvreur, avant de songer à la question de la transposition didactique. Samuel Fierz, responsable des activités faisant le lien avec l’enseignement au terme de la semaine, trouve particulièrement important que les jeunes touchent le cœur des sciences et des techniques, ce qui les aide à mieux comprendre le mécanisme d’éveil du questionnement chez les enfants.
Au menu de la semaine, un programme varié alternant conférences et discussions, expérimentations, découvertes techniques et production dans le cadre d’une simulation de création d’entreprises avec séances du conseil d’administration, visites d’entreprises, présentations de travaux évalués et ébauche de séquences d’enseignement à partir d’une expérience technique ou scientifique. Les étudiants ont apprécié ce temps différent de l’enseignement habituel dispensé à la HEP, même si d’aucuns auraient préféré un déroulement un peu plus ramassé à certains moments et moins à d’autres. Ainsi, de l’avis de nombreux étudiants, la conférence donnée par Romain Roduit, ingénieur à la HES-SO/Valais collaborant régulièrement à des projets de vulgarisation scientifique et technique à destination de l’école obligatoiété» ci so re, aurait mérité une et ue «Techniq La semaine périmenter. ex d’ s place plus importannt na ig futurs ense permet aux te dans le program-
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me, car pour eux c’était assurément l’un des temps forts. Certains étudiants, comme Sarah, ont apprécié de s’initier à la création d’entreprise en se plaçant dans la position de l’élève devant résoudre une situation-problème avant de devoir problématiser eux-mêmes une situation pour des enfants. «Les activités proposées permettaient de faire un parallèle entre l’école et l’entreprise et d’observer certaines différences de valeur entre ces deux mondes dont on n’a pas forcément conscience», commente l’étudiante faisant partie de ceux qui ont été motivés par l’ensemble du programme de la semaine. Quelquesuns ont bien sûr éprouvé un peu
plus de difficultés à entrevoir clairement ces liens et ont surtout été intéressés par les aspects plus directement transposables dans la classe, avec leurs futurs élèves. D’autres encore ont retenu la confrontation à la réalité économique. Reste qu’au final cette semaine de sensibilisation aura été suffisamment diverse, pour que chaque étudiant en retire certains apports personnels et professionnels. Quant à Patrice Clivaz, directeur de la HEP-Vs, il a souligné au terme de la semaine l’importance de l’ouverture aux questionnements philosophique, scientifique et technique dans la formation d’enseignant. Des éléments constitutifs pour leur culture générale et celle de leurs futurs élèves.
L’avis de Xavier Morisod (menuiserie Châtelet SA à Monthey) Xavier Morisod a accueilli un groupe d’étudiants de la HEP pour une visite de son entreprise dans le cadre de la semaine «Technique et société». Pourquoi avez-vous accepté de faire visiter votre entreprise? En fait cela me semble tout simplement normal que nos portes soient ouvertes pour promouvoir le bois. J’accueille aussi régulièrement des jeunes pour des stages, même ceux qui n’ont pas forcément le profil pour le métier. Avez-vous trouvé intéressant que de futurs enseignants viennent découvrir votre entreprise? Tout à fait. Cela m’a surtout permis de leur dire quelles sont les compétences actuelles attendues dans nos métiers. Dès que j’ai l’occasion, j’essaie de dire aux enseignants que la menuiserie ne correspond plus à l’image que la plupart des gens en ont. Nous avons des machines de plus en plus sophistiquées qu’il nous faut piloter. Le message que je souhaite faire passer est que l'on peut être bon scolairement et avoir la passion pour ce métier. Comment s’est déroulée la visite? J’ai trouvé que le groupe était très réceptif. Il est vrai que l’univers du bois, avec ses odeurs agréables et certaines réalisations «artistiques», est plus facile à «vendre» que d’autres secteurs. Les étudiants ont posé beaucoup de questions pour comprendre le fonctionnement de l’entreprise, ce que j’ai apprécié. Pensez-vous que de manière générale il faudrait davantage de collaboration entre l’Ecole et l’Economie? Absolument. Davantage de passerelles entre le CO en particulier et le monde de l’entreprise seraient nécessaires pour mieux orienter les jeunes. Nous devrions pour notre part aller plus souvent présenter nos métiers dans les classes. Cela permettrait aussi à l’Ecole d’être peut-être plus attentive à nos attentes au niveau de certaines compétences. Dans la menuiserie par exemple, le calcul mental est quotidien, tandis que le niveau scolaire dans ce domaine est en baisse.
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En raccourci Dossier de l’Hebdo
L’orthographe, une cause perdue?
L’Hebdo consacre le dossier de son édition du 30 août à l’orthographe. Faut-il se résigner à la baisse des compétences orthographiques? Faut-il désacraliser l’orthographe pour dépassionner le débat? Fautil replacer l’orthographe au centre des préoccupations scolaires? Faut-il revenir à la bonne vieille dictée de jadis? Faut-il s’en remettre aux correcteurs orthographiques? Faut-il réformer l’orthographe? C’est à ces questions que tente de répondre le magazine hebdomadaire romand. www.hebdo.ch Revue Jours du Gène
Rétrospective multifacettes Les Journées de la recherche en génétique 2007 qui se sont tenues du 2 mai au 25 juin 2007 dans 20 localités suisses, dont la capitale valaisanne, ont connu un énorme succès Plus de 3000 visiteurs ont eu l’occasion de jeter un œil dans les coulisses d’un laboratoire de recherche et de rencontrer des chercheurs. La deuxième édition de la revue Jours du Gène publie un compte rendu des différentes manifestations de cette année. L’an prochain, les Journées de la recherche en génétique auront lieu pour la dixième fois à la même période. www.jours-du-gene.ch
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S écurité et optimisation
ICT
sur son PC J’ai tout perdu! Mon PC se traîne, je n’arrive plus à faire fonctionner certaines applications! Je ne fais plus façon de mon ordinateur, je l’ai amené dans un magasin d’informatique. C’était un virus, ça m’a coûté 150 francs. Je reçois énormément de messages indésirables. …
Pour gérer son PC, un minimum de prudence est nécessaire. Ces affirmations récurrentes collectées au gré des rencontres ne devraient plus s’entendre si un minimum de prudence était respecté dans la manière de gérer son matériel informatique.
matisé – pare-feu doublée d’une vigilance à la lecture du courrier électronique permet de garantir un fonctionnement optimal de sa machine.
Sécurité Antivirus Le commerce propose de nombreux logiciels antivirus. La majorité d’entre eux sont onéreux, ralentissent la machine et ne garantissent pas une sécurité infaillible. A choix, je vous propose deux solutions gratuites et peu contraignantes pour l’ordinateur: Antivir: www.free-av.com/ (en anglais et en allemand) Avast: www.avast.com/fre/download-avast-home.html (logiciel en français avec guide sonore)
En effet, ces difficultés sont la conséquence d’intrusions indésirables de virus, de spams et autres attaques malveillantes.
Après un test de plusieurs années, il me semble qu’Avast, logiciel convivial, est plus facile à généraliser dans un centre scolaire et protège les systèmes de la majorité des attaques.
L’application rationnelle de la triple protection antivirus – update auto-
Avant d’installer Antivir ou Avast, il est impératif de désinstaller correc-
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tement (par le panneau de configuration) l’ancien logiciel antivirus. Pour tout renseignement, sur les virus et hoax (rumeurs colportées sur le réseau), le site www.secuser.com se révèle excellent. Il permet aussi d’analyse son PC grâce à un antivirus en ligne. Firewall (Pare-feu) Pour bloquer les intrusions provenant du réseau, il suffit d’installer un firewall. Ce système se décline en trois moutures différentes: Les systèmes d’exploitation Windows XP et Vista fournissent leur propre Firewall logiciel, qui est en principe activé par défaut. Le fournisseur d’accès (ADSL ou câble) assurant votre connexion à Internet inclut généralement un firewall Zone Alarm fournit un Firewall gratuit et efficace: www.zonealarm.com A noter que l’utilisation concurrente de plusieurs firewall logiciels est à déconseiller.
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Mise à jour de Windows
Outil système – Défragmenteur de disque. Cette action ne peut être lancée que si le disque dispose d’un espace libre de 30% au minimum.
Régulièrement, les ingénieurs de Microsoft constatent des failles dans leur système d’exploitation. Ils mettent donc à disposition des utilisateurs des correctifs ou mises à jour (update). Avec XP et Vista, il est possible d’automatiser la mise à jour de Windows. Il suffit de passer par le panneau de configuration, de choisir le centre de sécurité et d’activer les mises à jour régulières. Internet Explorer est mis à jour par le même mécanisme. Les autres logiciels exposés à Internet (Firefox, Thunderbird, Skype, etc) doivent impérativement être à jour. Pour ce faire, ils disposent généralement de leur propre système, généralement activé par défaut.
EasyCleaner
Prudence à l’ouverture du courrier électronique Sauvegarde régulière des documents, photos, etc. sur DVD ou disque dur externe…
Optimisation Lorsque la machine devient lente et peu performante, Windows a prévu deux applications pour améliorer les performances du système.
Si ces deux opérations se révèlent insatisfaisantes, il est possible d’analyser son PC et de le débarrasser des éléments encombrants ou nuisibles en utilisant les logiciels suivants: EasyCleaner est un utilitaire permettant de supprimer les entrées obsolètes de la base de registre de Windows et de nettoyer le menu ajout/suppression de programmes… Ce programme gratuit est téléchargeable: www.01net.com/ telecharger/windows/Utilitaire/r egistre/fiches/8351.html Ad-Aware Personal est un utilitaire qui analyse les logiciels espions et les supprime… Ce programme gratuit est téléchargeable: www.lavasoftusa. com/products/ad_aware_free.php
Conclusion Nettoyage du disque
Sécurité du réseau sans-fil Il est indispensable de sécuriser son réseau sans-fil avec une authentification WPA. Courrier électronique Un minimum de prudence est requis lors de l’ouverture du courrier électronique. Il faut absolument éviter d’ouvrir les fichiers joints provenant d’expéditeurs inconnus, comme par exemple un certain John Smith qui vous envoie un Viagra.zip. Checklist de sécurité Antivirus installé et à jour Firewall activé Mise à jour automatique de Windows activée, navigateur et logiciel de courrier à jour Réseau sans-fil sécurisé
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Pour effectuer cette opération, il est nécessaire de suivre la procédure suivante: Démarrer – Accessoires – Outil système – Nettoyage du disque. Cette action permet notamment d’effacer tous les fichiers temporaires. Défragmenter le disque Pour effectuer cette opération, il est nécessaire de suivre la procédure suivante: Démarrer – Accessoires –
Il n’est pas toujours facile de maintenir son PC dans un excellent état opérationnel. L’application des différentes stratégies énumérées permettra de résoudre de nombreux problèmes. Les utilisateurs des systèmes d’exploitation Linux et OS X d’Apple sont généralement épargnés par les problèmes de virus. Jean-Daniel Métrailler, conseiller multimédia ICTVs
En raccourci Pisa.ch info
Newsletter septembre 2007 Les résultats de PISA 2006, qui paraîtront en décembre prochain, portent essentiellement sur les compétences des jeunes dans le domaine des sciences. Ce thème central de l’enquête PISA 2006 fait l’objet de la newsletter n° 10. André Giordan, professeur à l’université de Genève et responsable du groupe Sciences pour PISA 2006, explique l’importance actuelle et future des compétences des jeunes en sciences. C’est aussi l’occasion de rappeler comment ce thème a été traité dans le test PISA 2006. www.pisa.admin.ch
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Depuis la rentrée scolaire 2003-2004, des formateurs d’un nouveau genre arpentent les couloirs de nos établissements du secondaire II: les F3-MITIC. Qui sont-ils vous demandezvous? Des spécialistes de l’antiquité, des passionnés de mythologie? Pas vraiment! Mais alors que cache ce terme pour le moins surprenant? Il y a quelques années déjà, le DECS a pris conscience du rôle de plus en plus important que jouent les nouvelles technologies dans l’enseignement. Soucieux de ne pas laisser une partie du corps enseignant sur le bord de ces nouvelles autoroutes de l’information et de la communication, le Département a décidé de former des personnes ressources pour chaque établissement du secondaire 2 (S2). C’est ainsi qu’un, voire deux professeurs par école ont suivi une formation d’une année à Genève et sont devenus des «formateurs de formateurs dans le domaine des médias de l’image et des technologies de l’information et de la communication.»
Voilà pour l’explication du titre. Mais quel est le rôle de ces formateurs? L’objectif qui leur a été assigné est de promouvoir l’intégration pédagogique des ICT dans l’enseignement en gardant toujours à l’esprit que l’ordinateur doit être considéré comme un moyen et non comme un but en soi. Autres aspects essentiels de la mission des F3: elle privilégie la formation de proximité et doit déboucher sur un plus, non seulement pour les professeurs mais surtout pour les étudiants. C’est donc dans cet esprit que, dès la rentrée scolaire 2003, les formateurs ont essayé, à l’aide d’un questionnaire, de sonder les attentes de leurs collègues afin de mettre sur pied les cours qu’ils souhaitaient. Il en est résulté une forte demande en formation de base: recherche internet, utilisation de l’e-mail, utilisation de Word ou Powerpoint. Ces cours ont été très bien fréquentés.
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L e F3-MITIC? Késako?
ICT
Cette première étape réalisée, les F3 ont mis sur pied des formations plus spécifiques en insistant toujours sur l’apport pédagogique qui pouvait en résulter. Ont ainsi été proposés, entre autres, des cours de montage vidéo, de création d’un site pédagogique de classe, des formations portant sur des applications possibles d’un logiciel, comme par exemple, l’utilisation de l’outil «révision» de Word pour assurer le suivi d’un travail de maturité. Les professeurs de mathématique se sont vu proposer un cours sur Mathématica et les enseignants d’allemand ont été nombreux à participer à une journée de formation qui leur était destinée. Aujourd’hui les F3 continuent leur réflexion sur l’intégration pédagogique des ICT et restent plus que jamais à l’écoute des besoins de leurs collègues. Pour le groupe de travail ICTS2 Pierre-Alain Délitroz
En raccourci Et demain en classe
Sciences humaines
Site sur la gestion participative
L’enfant du 21e siècle
Michèle Visart, enseignante de longue date, a créé un site pour inciter ses collègues à permettre aux enfants de devenir des citoyens adultes responsables et compétents en pratiquant la citoyenneté participative dès leur plus jeune âge, dans leur premier groupe social, à savoir l’école. L’approche est très concrète. www.et-demainen-classe.org
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Comment respecter l’enfant du 21e siècle tout en l’éduquant? Comment préserver sa liberté et œuvrer à son épanouissement tout en l’aidant à grandir, à devenir autonome, à réussir sa vie? C’est à ces questions fondamentales que tente de répondre le 8e numéro des Grands Dossiers de la revue Sciences humaines. www.scienceshumaines.com
Résonances - Octobre 2007
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SFT
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Voies de formation des
Le chiffre du mois
élèves valaisans en 2005/06
Avec l’entrée au cycle d’orientation, le choix d’un avenir professionnel devrait peu à peu se préciser. Les jeunes s’apprêtent à emprunter un chemin qui peut s’avérer plus ou moins long et complexe, mais qui ne devrait jamais être définitif grâce aux passerelles mises en place pour permettre des bifurcations, voire des réorientations plus conséquentes. Au seuil de cette scolarité obligatoire finissante, les années décisives sont la 8e (2e année du CO) et la 9e (3e année du CO). Ainsi, il est intéressant d’examiner les voies de formation suivies par les élèves au terme de ces deux années. Les statistiques les plus récentes nous permettent d’observer la répartition des 8e et 9e années en 2004/05 selon les écoles ou sections fréquentées en 2005/06. En Valais, après la 8e année, 2457 élèves se retrouvent dans les orientations suivantes: 72% des élèves ayant suivi la 2e année du CO en 2004/05 poursuivent leur scolarité dans une 3e année de la même entité en 2005/06, 6% redoublent en 2e du CO,
Elèves provenant de 9e
( Résonances - Octobre 2007
Elèves provenant de 8e
7% quittent l’enseignement obligatoire pour une formation professionnelle, 1% entrent dans une école de préapprentissage ou préprofessionnelle, 14% commencent le collège après la 8e, dans le but de poursuivre des études académiques (maturité). Les proportions changent assez radicalement parmi les élèves qui terminent leur 9e année au CO. Sur ces 1544 élèves:
Source: Office fédéral de la statistique, 2007
Source: Office fédéral de la statistique, 2007
57% débutent un préapprentissage ou un apprentissage, 6% optent pour une 10e année dans le cadre de la scolarité obligatoire (4e de CO), 7% suivent la 1re année du collège, 12% accèdent aux écoles de culture générale (ECG) ou aux écoles supérieures de commerce (ESC), 13% profitent encore de l’espace créé par les écoles préprofessionnelles (EPP) pour se construire un projet professionnel, 5% redoublent en 3e du CO. Ainsi, ce sont 19% des élèves quittant la 3e des CO valaisans qui n’ont pas achevé le processus de première orientation, tâche dévolue à cet ordre d’enseignement. Entre l’école primaire et le post-obligatoire, professionnel et non professionnel, le secondaire I occupe une place essentielle dans le parcours de formation des adolescents. Renforcer ce rôle charnière, en lui donnant tous les moyens nécessaires à une véritable orientation, voilà tout l’enjeu du projet actuel de réforme du CO.
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Michel Rey-Bellet
Jouez au scrabble dans votre école… et faites gagner à vos élèves 3 voyages aux Championnats du Monde de Dakar 2008.
Pour la 7e année consécutive, la Fédération Suisse de Scrabble annonce l’édition 2007-2008 du Concours de Scrabble dans les écoles. La saison dernière, 7200 élèves issus d’une centaine d’établissements scolaires romands ont participé à cette manifestation et quelque 1500 d’entre eux étaient issus de 21 établissements scolaires du Valais inscrits à la phase éliminatoire en automne 2006. Grâce à ce concours, deux élèves valaisans ont eu le mérite de gagner un séjour d’une semaine à Québec pour participer aux Championnats du Monde de Scrabble 2007. Le principe du concours est simple: Tous les élèves nés après le 01.01.90 peuvent y participer. Si votre école n’a pas reçu le courrier d’inscription, le demander avant le 31 octobre au délégué valaisan, Michel Rey-Bellet, Salentin 8, 1890 St-Maurice, micrey@freesurf.ch, 024 485 31 60. Renvoyer la fiche d’inscription dès que possible et vous recevrez aussitôt toutes les informations nécessaires pour l’organisation de ce concours. Le concours consiste en une feuille de jeux-problèmes à résoudre. Il est individuel et dure 40 minutes. Exemples: quel mot peut-on former avec les lettres AEGP et quelle lettre peut-on ajouter devant le mot AUTOUR?
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C oncours de scrabble
Concours
dans les écoles Le concours peut être organisé à la date de votre choix, entre le 1er octobre et le 30 novembre. Vous serez conviés à nous renvoyer les copies dès que votre établissement aura fait le con-
cours; les meilleurs jeunes de chaque école seront invités à participer à la finale valaisanne qui aura lieu le mercredi aprèsmidi 30 janvier à Sion. Les meilleurs écoliers valaisans seront ensuite conviés à une finale sur le plan romand. Certains jeux-problèmes sont spécifiquement destinés aux différentes catégories d’âge. Au terme de la finale romande qui se déroulera au printemps 2008, 3 voyages seront offerts pour participer aux Championnats du Monde de Scrabble à Dakar du 18 au 27 juillet 2008. Des questions concernant ce Concours ou d’une façon plus générale l’utilisation du Scrabble comme moyen pédagogique? Michel Rey-Bellet et la Fédération Suisse de Scrabble (www. fssc.ch) sont à votre disposition.
D es Floralies «nouvelle version» Pour fêter dignement leur 20e édition, du 12 au 14 octobre, les Floralies sierroises déménagent au Château Mercier. Et ce ne sera pas la seule nouveauté de cette manifestation qui s’offre une deuxième jeunesse. Les villes invitées seront Bourg-en-Bresse et Lucerne. Une rose pour les Floralies Autres invités de ces Floralies: les cycles d’orientation (cf. article ci-contre). Et c’est en clin d’œil aux CO que cette 20e édition a été baptisée «Fleurs de la jeunesse». L’expo présentée aux Floralies sera une véritable vitrine de la créativité dont font preuve les jeunes d’aujourd’hui, dans le cadre des travaux manuels. Les fleurs se déclineront encore de nombreuses autres façons lors de ces 20es Floralies, qui investiront donc les jardins mais aussi le rez-de-chaussée du Château Mercier. Musique, animation, restauration, etc., le programme sera riche comme jamais. Et, cerise sur le gâteau d’anniversaire, la Ville de Sierre inaugurera pour l’occasion une «rose Floralies sierroises». Une nouvelle variété, unique, qui viendra fleurir les massifs de la cité.
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Laurent Emery
manuels
à la croisée des chemins
Héritage des écoles industrielles puis des écoles secondaires, réservés à l’époque uniquement aux garçons, les travaux manuels ont connu un essor réjouissant avec l’introduction du cycle d’orientation dans les années 70. Avec la mixité, les nouveaux ateliers et la mise en place de solides cours de formation pour les maîtres, cette branche s’est appliquée à explorer de nombreuses matières et techniques artisanales. Connaissance et utilisation judicieuse des outils, emploi des machines et application stricte des consignes de sécurité, maîtrise du geste, exigence dans la précision et dans le degré de finition, respect du plan et du modèle, autant de compétences exercées et de qualités exigées pour que chaque élève réalise un bel ouvrage. Le vent de créativité qui a commencé à souffler sur l’école dans les années 80 a d’abord stimulé l’imagination des maîtres qui ont fait un remarquable effort de recherche et de création pour proposer à leurs élèves de nouveaux objets à réaliser, plus plaisants et originaux. L’objet original et personnalisé va devenir peu à peu la norme, le modèle unique rangé au placard. Dans les années 2000, la pénurie va exiger la mise sur pied de nouvelles formations et l’engagement d’une trentaine d’enseignant-e-s provenant surtout du degré primaire, déjà initié-e-s aux nouvelles approches pédagogiques. La HEP Valais s’apprête à lan-
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U ne exposition
Travaux
cer une nouvelle formation de maître-ss-e de travaux manuels dans le courant 2008. Les généralistes du primaire sont les bienvenus.
Les travaux manuels au CO se trouvent donc aujourd’hui à la croisée des chemins, entre technique et créativité, entre artisanat traditionnel et technologies nouvelles. L’introduction prochaine du nouveau plan d’étude romand sera l’occasion de recadrer toutes les branches scolaires, y compris les travaux manuels. Il s’agira de mieux respecter la verticalité – surtout le passage du primaire au CO – et d’intégrer véritablement les nouveaux concepts pédagogiques poussant à la créativité. Sans jeter aux orties les valeurs liées à la rigueur et à la technique défendues depuis longtemps, les enseignants de travaux manuels peuvent accueillir avec confiance les nouvelles lignes pédagogiques. Ils auront le temps de se confronter à elles et de les intégrer harmonieusement dans leurs pratiques actuelles. D’ailleurs, beaucoup d’en-
tre eux appliquent déjà un enseignement renouvelé et dynamique, poussant leurs élèves à faire preuve de recherche, d’ingéniosité, de création et d’originalité dans leurs projets. S’il fallait une preuve, la commission TM de l’AVECO et l’animation pédagogique de travaux manuels se sont unies pour vous l’offrir en acceptant l’invitation des Floralies sierroises. L’exposition présentée à Sierre, en octobre dans le cadre des 20es Floralies sierroises ne prétend pas faire un état des lieux de l’enseignement des travaux manuels au CO. Elle se contente, dans la grande salle du château Mercier, de montrer au public une centaine de travaux d’élèves exécutés durant l’année scolaire écoulée dans une quinzaine de cycles d’orientation du Valais romand. Ancrés dans une technique éprouvée, les objets présentés démontreront à ceux qui en doutent encore que la créativité a bel et bien fait son entrée dans les ateliers du cycle d’orientation.
Floralies sierroises 2007 Château Mercier Vendredi 12 octobre: de 13 h 30 à 20 h Samedi 13 octobre: de 9 h à 20 h Dimanche 14 octobre: de 9 h à 20 h
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à l’école (1)
Bernard Oberholzer
On associe souvent le terme d’évaluation à celui de «mettre des notes». Voilà pourquoi, on choisit souvent, pour évaluer les compétences des élèves, des éléments qui sont facilement mesurables au détriment d’une véritable «topographie» de tous les objectifs visés.
Il serait opportun de créer la «verticalité musicale». Prélude Je ne veux pas entrer dans des explications concernant les diverses formes d’évaluation1. Je voudrais simplement préciser qu’il est néces-
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L ’éducation musicale
Education musicale
saire de trouver un juste équilibre entre des objectifs mesurables au sens strict du terme (quantitatifs) et des objectifs à mesurer par intuition pragmatique2 (parcours personnel de l’élève, comportement…). Il est aussi essentiel, chaque fois que l’on réalise une activité, d’avoir une «pensée évaluative spontanée» que l’on partage avec les élèves, individuellement, en groupe ou collectivement.
Quelques conseils préalables Capacités musicales préalables de la classe Quelle que soit la classe, la première action à réaliser est de
prendre connaissance de ce que savent les élèves (chansons, techniques musicales, audition…). Plan d’études et moyens d’enseignement Il conviendrait également de prendre connaissance des exigences de la société en consultant le plan d’études. Dans celui-ci, choisissez dans les diverses pistes, les éléments que vous désirez mettre en valeur et qui font «sens pour les élèves». Etablissez des planifications qui répondent à la question: que doivent «savoir» les élèves à la fin du mois, du semestre, de l’année…? Création d’une dynamique de bâtiment scolaire Bien que la musique ne soit pas la préoccupation principale, il serait fort opportun de créer une «verticalité musicale» en associant les collègues à votre réflexion. Vous vous rendrez compte ainsi qu’il est possible d’avoir, par exemple, quelques chants communs.
Evaluation collective d’une interprétation chantante Vous trouvez ci-contre, une «aire de réussite» qui peut servir de fil conducteur à vos réflexions. Principe: plus l’aire de réussite est remplie, meilleure est l’évaluation.
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A vos agendas Du 5 au 25 octobre Exposition d’artistes valaisans © O. Menge
Pour une utilisation de tous les critères: mettre une croix (ou un point) sur les diagonales. Plus les croix sont éloignées du centre, meilleure est la prestation. Puis, relier les croix ou les points entre eux. Et colorier la surface. Ce mode de faire est à réaliser pour autant, bien entendu, que les élèves soient à même de répondre à tous les critères. Pour une utilisation partielle: il est tout à fait possible de choisir un ou plusieurs critères, selon les objectifs fixés.
Démarche ludique et motivante J’ose vous demander d’expérimenter cette manière de faire. Elle a le grand avantage de permettre à vos élèves et à vous-même d’entrer dans une démarche formative originale et ludique. Je suis certain également que cela vous donnera le petit coup de pouce pour vous inciter à pratiquer le chant tous les jours afin de favoriser le climat social et musical de votre classe.
Mais … comment mettre les «notes»? Rassurez-vous. Dans un article à venir, je continuerai ma réflexion… Mais cela restera, si vous le permettez, au stade empirique. Pour quelque chose de plus «scientifique», il conviendra d’attendre le nouveau plan d’études.
Notes 1
2
Résonances No 1/septembre 2007, page 12, m’informe que le DECS organise des séances pour l’évaluation de l’allemand au primaire (3 à 5P). Cela permettra à coup sûr de parfaire vos compétences dans le domaine général de l’évaluation. Walczak S, Evaluer en éducation musicale, http://pedagogie.ac-toulouse. fr/musique/evaluationpiste.html.
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Urbain Salamin (sculptures), Olivier Menge (peintures) et Mathieu Bonvin exposent à l’Hôtel des Vignes à Uvrier du 5 au 25 octobre. www.hoteldesvignes.ch Je 11 octobre Midi-rencontres Pourquoi notre société ignore-t-elle la science? Jean-Claude Pont, historien et philosophe des sciences à l’Université de Genève. Lieu: Médiathèque de Sion, à la rue Pratifori. Horaire: 12 h 15. www.mediatheque.ch Ve 12 octobre Café littéraire Metin Arditi. Lieu: Médiathèque St-Maurice. Horaire: 12 h 30-13 h 30. www.mediatheque.ch
Jusqu’au 20 octobre Label’Art Label’Art regroupe une série d’événements proposés par quatorze institutions valaisannes qui, de Brigue à Monthey, soutiennent activement la création contemporaine (peinture, photographie, objets, installations, performances). http://labelart.workpress. com Ve 2 novembre Championnat romand de débat Le 2 novembre aura lieu le premier Championnat romand de débat.
L’événement est organisé en collaboration avec la Fondation Education et Développement (FED). www.lajeunessedebat.ch
Mémento
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Mode(s) d’emploi:
culturel
Je 8 novembre Soirée C’est pour lire Daniel de Roulet, Kamikaze Mozart. Mise en lecture de la Compagnie Marin. Lieu: Médiathèque de Sion, à la rue Pratifori. Horaire: 20 h 15. www.mediatheque.ch Ve 9 novembre Nuit du conte La désormais traditionnelle Nuit du conte, projet de promotion de la lecture proposé par l’institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM), en collaboration avec Bibliomedia suisse et UNICEF suisse, aura lieu le vendredi 9 novembre. www.jm-arole.ch ou www.isjm.ch Ma 20 novembre Journée des droits de l’enfant Comme chaque année, le 20 novembre est l’occasion de parler des droits de l’enfant en classe. www.globaleducation.ch
Attention, derniers mois! Expo au Musée d’archéologie à Sion L’expo «Des Alpes au Léman» vaut le détour car tout y est fait pour accueillir les classes. A l’aide d’illustrations grand format, elle reconstitue, parfois de façon romancée, la vie et les paysages de la préhistoire. Gratuit pour les classes. Annoncer sa visite au 027 606 47 00. Pour bénéficier d’une animation (caisson de fouille), s’inscrire au 027 606 46 80. www.vs.ch/musees
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L égislation et
Education physique
éducation physique Plusieurs travaux de recherche ont démontré que les enseignant-e-s connaissaient très peu le cadre légal dans lequel ils évoluent. Dans le domaine de l’éducation physique, une loi fédérale édicte des principes généraux, une loi cantonale applique ces directives et plusieurs ordonnances précisent le cadre de fonctionnement dans les leçons d’éducation physique et les après-midi de sport.
secondaires inférieures et supérieures Art. 1 Principe 1. Les cantons veillent à ce que, dans le cadre de l’enseignement ordinaire, trois leçons d’éducation physique hebdomadaires en moyenne soient dispensées dans les écoles primaires, dans les écoles du degré secondaire I ...
3. Loi sur l’instruction publique du 4 juillet 1962 Chapitre 2: L’école primaire A. Dispositions générales Art. 34 But de l’enseignement L’école primaire assure l’éducation morale, intellectuelle et physique des écoliers et leur donne les connaissances élémentaires utiles pour des études ultérieures et pour la vie pratique.
En voici quelques extraits: 4. Règlement concernant l’éducation physique du 27 avril 1977
1. Loi fédérale encourageant la gymnastique et les sports du 17 mars 1972 (Etat le 27 novembre 2001) II. Education physique à l’école Art. 2 1. Enseignement obligatoire 1. Les cantons veillent à ce qu’un enseignement suffisant de la gymnastique et des sports soit donné dans les écoles. 2. L’éducation physique est obligatoire dans toutes les écoles primaires, moyennes et professionnelles, … … VI. Installations et places de sport Art. 12 1. Les cantons veillent à ce que les écoles disposent pour l’enseignement de la gymnastique et des sports des places, installations et équipements nécessaires, … 2. Ordonnance concernant l’encouragement de la gymnastique et des sports du 21 octobre 1987 (Etat le 25 janvier 2005) Chapitre 1: Education physique à l’école Section 1 Enseignement obligatoire dans les écoles primaires et dans les écoles
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2. Ils veillent à ce que l’enseignement dispensé soit de qualité et permette, en fonction du niveau de développement des élèves, de promouvoir à la fois leurs qualités de coordination, leur condition physique et leurs compétences sociales. 3. Les cantons veillent à ce que l’enseignement de l’éducation physique s’accompagne d’activités sportives complémentaires sous forme de journées sportives, de camps de sport ou de semaines hors cadre consacrées au thème du sport. 4. L’enseignement de l’éducation physique est fondé sur un plan d’études cadre.
2. Education physique obligatoire Art. 3 Programme Les différentes disciplines de l’éducation physique sont enseignées conformément aux programmes et méthodes proposés par les manuels officiels de la Confédération et aux directives particulières du Département. Art. 4 Horaire Sous réserve des dispositions de l’article 23 du présent règlement, trois heures doivent être consacrées hebdomadairement à l’éducation physique dans toutes les classes et à tous les degrés. Avec l’autorisation du Département, une des trois heures d’éducation physique peut être remplacée par une heure de rythmique. Demeurent réservées les dispositions particulières s’appliquant aux écoles enfantines et à la première année de la scolarité obligatoire. Art. 5 Durée et fréquence des cours Les trois heures hebdomadaires se donnent en trois séances à des jours différents. Dans les classes dépourvues de salles de gymnastique, on peut, par conditions atmosphériques défavo-
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rables, répartir en des séances plus fréquentes et plus brèves le temps réservé à l’éducation physique. Les écoles du cycle d’orientation ainsi que celles de l’enseignement secondaire du deuxième degré peuvent grouper deux des trois heures d’éducation physique en une seule séance.
remplaçant appelé à décharger les maîtres. Ceux-ci doivent non seulement assister à la leçon, mais participer activement à l’enseignement dans la mesure de leurs moyens.
3. Activités sportives complémentaires Art. 13 Après-midi de sport Les leçons régulières d’éducation physique sont complétées par des après-midi de sport. Leur but est d’intensifier l’entraînement physique et de permettre la pratique d’activités sportives prévues par les programmes mais ne s’intégrant pas dans l’horaire normal: excursions, orientation, tournois, concours et, dans certains cas, ski, patinage et natation. A l’école primaire, ces après-midi ont lieu une fois par mois. Au cycle d’orientation et dans les écoles secondaires du deuxième degré, leur fréquence dépend des possibilités de chaque école. Ils n’excéderont pas en moyenne une demi-journée par mois. Les demi-journées de sport ne peuvent être groupées en un ou plusieurs jours sans une autorisation particulière de l’inspecteur scolaire. Les dispositions de l’article 23 du présent règlement demeurent réservées.
Le nombre de ces après-midi ne doit pas excéder cinq par année scolaire et être réparti équitablement durant l’année scolaire. A partir du CO, on peut regrouper deux après-midi pour organiser une journée entière de sport. Il faut veiller à ce que tous les élèves puissent participer à ces activités sportives. On peut combiner l’après-midi de sport ou la journée de sport avec des activités culturelles. L’école peut et doit collaborer avec des représentants des sociétés sportives. Mais l’école garde en tous les cas la responsabilité entière de l’organisation.
5. Enseignement de la natation et du patinage Si une école fréquente régulièrement des cours de natation, les dates de ces leçons doivent également être envoyées au Service de l’enseignement. Le titulaire de la classe en garde l’entière responsabilité tant au cours des déplacements que durant les leçons. Si un moniteur (personne disposant du brevet de sauvetage) est engagé, c’est en tant qu’auxiliaire devant pallier les insuffisances techniques du personnel enseignant, et non en tant que
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6. Après-midi de sport / journées de sport (cf. directives Activités particulières)
7. Remarques concernant les après-midi de ski (cf. directives Activités particulières) Deux à trois heures de ski (l’aprèsmidi) représentent une activité sportive optimale. Par conséquent, la matinée demeure consacrée à l’école selon le plan-horaire. Exceptionnellement, pour des motifs d’organisation, la matinée peut être raccourcie d’une heure au maximum. Le repas de midi doit être pris à la maison avant le départ. Les écoles organisent au maximum trois après-midi de ski. Du temps reste ainsi à disposition pour d’autres activités sportives.
Tous ces documents sont à disposition in extenso sur le site de l’Etat du Valais (www.vs.ch) ou sur celui de l’animation (www. zwookedu.ch/edphys).
Un après-midi de ski efficace n’est mis sur pied qu’avec la collaboration de parents ou de connaissances. Chaque enseignant devrait s’assurer au moins le concours d’une personne compétente. Pendant ces après-midi, les élèves doivent recevoir des leçons adaptées à leurs capacités. Pour le ski libre, les occasions sont suffisamment nombreuses en dehors de l’horaire scolaire. Une attention particulière doit être portée aux non-skieurs. L’école doit leur offrir une activité sportive de remplacement intéressante: (ski de fond, marche, patinage, luge, etc.). Afin de limiter les frais pour les parents et pour éviter des pertes de temps, on choisira le domaine skiable le plus rapproché de l’école. Chaque après-midi de ski doit être annoncé, accompagné d’un petit programme et des coûts, par la commission scolaire/direction des écoles à l’inspecteur concerné. 7. Semaine de ski (cf. directives Activités particulières) (Matin: enseignement en classe / Après-midi: enseignement du ski à niveau) Dans certains cas (centres scolaires importants, organisation difficile, recrutement des moniteurs) ces sorties peuvent être regroupées dans la même semaine. Si ces après-midi de ski sont organisés en collaboration avec des professeurs d’écoles suisses de ski ou d’autres moniteurs compétents et si l’accent est mis sur l’enseignement du ski, le nombre de demi-journées peut être porté à quatre sur le temps de l’école. Les concours de ski d’élèves s’organisent plus judicieusement en dehors de l’école et à titre facultatif sous la responsabilité d’un club de ski. Dans toutes ces activités de plein air, un accent tout particulier doit être mis sur la sécurité lors des déplacements et sur les pistes de ski. Une information spéciale sur les dangers en montagne, le comportement sur les pistes et le matériel devrait être donnée durant la semaine qui précède les sorties à ski.
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L a CRPE permet à l’assuré de
CRPE
Patrice Vernier
financer sa retraite anticipée
Faute de participation patronale, l’assuré doit avoir suffisamment de moyens pour financer une retraite anticipée. En effet, ce choix coûte cher et diminue à vie le montant des futures rentes. Cette diminution est d’autant plus grande que le nombre d’années d’anticipation est élevé. Et quand on sait que le nouveau règlement de base de la caisse autorise une retraite anticipée dès 58 ans révolus, l’anticipation maximale de 4 années entraîne 24% de réduction de rente, ce qui n’est pas insignifiant du tout.
penser les années qui séparent l’assuré de la retraite légale. En d’autres termes, il s’agit de financer d’abord la retraite à 62 ans pour ensuite pouvoir racheter les années de retraite anticipée et la rente qui les accompagnera.
Ce que dit la loi Depuis le 1er janvier 2006, les dispositions légales de la prévoyance professionnelle permettent aux institutions de prévoyance de prévoir dans leur règlement la possibilité pour les assurés d’effectuer des versements supplémentaires en sus du rachat de la totalité des prestations réglementaires dans le but de compenser totalement ou partiellement la réduction de la prestation en cas de retraite anticipée. Profitant de cette nouvelle disposition légale, la CRPE a introduit, dans son règlement de base entré en vigueur au 1er janvier 2007, les articles 47 et 48 qui traitent de cette possibilité. Les Caisses qui ont introduit cette nouveauté doivent toutefois s’assurer que le montant versé ne dépasse pas le 5% du montant de la rente réglementaire si l’assuré ne prenait pas de retraite anticipée. De plus, il faut d’abord racheter la totalité de sa retraite réglementaire avant d’avoir le droit de com-
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Prenons un exemple. L’enseignant primaire qui travaille jusqu’à 62 ans révolus et qui comptabilise 40 années de sociétariat obtiendra une rente annuelle de CHF 47’490.-. S’il prend sa retraite à 58 ans, sa rente annuelle sera de CHF 31’630.-, soit une diminution de sa rente de CHF 15’860.-. Conformément à ces nouvelles dispositions, cet assuré devra, à 50 ans, racheter CHF 179’345.- pour bénéficier à 58 ans d’une rente complète à vie. Pour partir en retraite anticipée à 60 ans, le montant du rachat serait dès lors de CHF 78’000.-. Ce versement compense la lacune de la rente manquante et présente l’avantage d’être fiscalement déductible des impôts sur le revenu.
… ce qui se passe dans les faits Dès 45 ans révolus et pour autant qu’il soit au bénéfice du nombre d’années d’assurance maximum,
l’assuré de la CRPE peut demander une offre pour l’ouverture d’un compte de retraite anticipée. Celleci tiendra compte d’une part de l’âge à partir duquel l’assuré envisage de prendre sa retraite anticipée et d’autre part de son âge au moment du rachat. Il est clair qu’un rachat effectué à 50 ans sera moins cher que s’il était effectué à 55 ans. Après avoir effectué sa demande écrite, l’assuré peut procéder en tout temps, mais au plus une fois par année civile, à un rachat pour la retraite anticipée d’au minimum CHF 3000.-. Ces versements seront comptabilisés sur un compte et porteront intérêt. Le taux sera fixé chaque année par le Comité et le certificat d’assurance reflètera l’évolution de ce compte. Que deviennent les rachats effectués pour la retraite anticipée? Le rachat pour la retraite anticipée a pour but de permettre à l’assuré de partir en retraite anticipée avec des prestations identiques à celles prévues à l’âge de retraite ordinaire. Si l’assuré quitte la Caisse avant d’avoir atteint l’âge annoncé de retraite anticipée, les montants accumulés au titre des rachats pour la retraite anticipée viendront s’ajouter à la prestation de libre passage. En cas d’invalidité ou de décès, les montants accumulés au titre des rachats pour la retraite anticipée seront versés sous forme de capital à l’invalide, respectivement aux bénéficiaires. Au moment de la retraite, l’assuré aura le choix de recevoir ses versements soit sous forme de capital soit sous forme de rente.
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Aujourd’hui, seules quelques grandes caisses progressistes ont saisi cette possibilité. Toutefois, il importe, avant tout rachat, que l’assuré clarifie sa situation avec la caisse, sous l’angle d’un éventuel renoncement à une retraite anticipée déjà financée. La situation familiale et financière de chacun déterminera l’opportunité d’un tel rachat. Avant toute décision, il n’est pas inutile de bien se renseigner et faire le point sur les différentes conséquences possibles. Il faut aussi connaître le délai de la caisse pour annoncer le retrait du capital (une année avant la retraite). Et savoir que les versements effectués durant les trois ans précédant la retraite sont obligatoirement convertis en rente, afin d’éviter toute forme d’évasion fiscale. Une solution progressiste intéressante pour qui a quelques économies…
D es sites pour voir et décoder des images De nouveaux contenus sur TSR découvertes Le site TSR découvertes, guide pour la société des savoirs, s’étoffe. Le portrait de nouveaux chercheurs suisses prometteurs complète la série Histoires des savoirs. La TSR s’est de plus associée à l’Université de Genève pour proposer une nouvelle plate-forme consacrée au développement durable qui rassemble vidéos, fiches pédagogiques, liens et forums interactifs. Un lien à ajouter à vos favoris. www.tsrdecouverte.ch
Revu & corrigé Après la suppression de l’émission Arrêts sur images, France 5 propose un nouveau rendezvous de décryptage de l’actualité et des médias, avec Revu & corrigé. Pour le détail du programme, consultez le site www.france5.fr/revuetcorrige. Arrêts sur images devrait se poursuivre de manière indépendante sur le net dès 2008 (http://arretsurimages.net), en plus du Big Bang Blog, blog de Daniel Schneidermann et de son équipe (www.bigbangblog.net).
P ublication IRDP: transition école-vie active En Suisse, comme dans les pays de la Communauté européenne, le passage à la vie active devient de plus en plus difficile. De nombreux jeunes ne trouvent ni un emploi, ni une formation professionnelle qui les prépare de façon adéquate au passage à l’entrée sur le marché du travail. L’ampleur et la persistance du phénomène semblent bel et bien révéler de nouvelles stratégies de positionnement socio-professionnel des jeunes et de leur famille, on ne peut plus se contenter de traiter ce problème comme un dysfonctionnement passager ou conjoncturel de l’interface entre système éducatif et monde du travail. A ce jour, nous ne disposons que de peu de connaissances sur les parcours de transition et leurs déterminants. Dès lors, il est difficile de développer une réelle stratégie de coordination dans les projets et d’évaluer les effets à moyen terme des mesures proposées. Nous avons donc soumis dans le cadre de la FREREF (Fondations des régions européennes pour la recherche en éducation et en formation) la proposition de créer un «fo-
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rum transition» réunissant des experts provenant de régions et d’horizons de recherche différents. Cette situation nécessite de mettre en place un cadre d’analyse commun et dans ce but l’IRDP a poursuivi son travail dans le cadre d’un réseau de chercheurs suisses auxquels se sont joints quelques collègues étrangers. Le but de ces échanges était de mettre en commun les travaux existants et d’inventorier les questions à traiter. Plusieurs réunions ont permis de présenter un symposium à la Biennale de l’éducation 2006 à Lyon. Les textes présentés dans le document «Transition école-vie active» ont été retravaillés et complétés pour être diffusés auprès d’un public plus large. Behrens, M. (dir.). (2007). La transition de l’école à la vie active ou Le constat d’une problématique majeure. Neuchâtel: IRDP (07.2). Document pdf: http:// publications.irdp.relation.ch/ftp/1188227886072.pdf. Pour commander: documentation@irdp.ch, CHF 8.50 (+ frais de port).
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Monique Gaspoz
Un nouveau programme d’enseignement religieux est introduit cette année en 2P. Il fait suite au programme de première primaire introduit l’année dernière. Voici les différents thèmes, réalisés à travers:
1. Le dossier valaisan «Des rendez-vous chrétiens II» «Vers le pardon» A travers l’image de l’arcen-ciel, sept attitudes ou valeurs (l’amitié, la justice, le partage, la vérité, la paix, le respect et l’écoute), désignées chacune par une couleur, sont développées à partir de l’expérience des enfants et de paroles bibliques. Ces attitudes n’étant pas toujours vécues d’une manière idéale, le pardon se révèle nécessaire pour rétablir les relations et bien vivre ensemble. Le sens du pardon, des gestes et des rites pour signifier le pardon de Dieu dans les Eglises catholique et réformée sont également expliqués dans cette séquence d’enseignement. «Face à la mort, une espérance…» Face à des expériences de mort, les enfants découvrent des récits évangéliques (mort et résurrection du Christ) ainsi que d’autres éléments de la foi chrétienne par rapport à l’au-delà.
Adresse pour un contact: monique.gaspoz@hepvs.ch.
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N ouveau programme
e i gne ment Ens religieux
en 2P dès cet automne 2. Le livre des éditions Enbiro «Un monde en couleurs, volume 2» «Les traditions de Noël» Ce module rappelle les récits des évangiles: l’annonce à Marie, la visite de Marie chez Elisabeth, la naissance de
Jésus et la visite des mages. Puis il décrit et explique diverses traditions liées à la préparation et à la fête de Noël: le sens de l’Avent ainsi que la couronne et le calendrier, les crèches, les lumières, saint Nicolas et le père Noël, la messe de nuit, l’Epiphanie… «Les paraboles de Jésus» Ce module explique le sens des paraboles, puis il en raconte trois, tirées des évangiles: le père et ses deux fils, les ouvriers dans la vigne, le riche insensé. «Jacob et Esaü» Dans ce module essentiellement narratif, les élèves découvrent la vie de Jacob, personnage important de l’Ancien Testament. «La reine Esther» Les élèves y découvrent l’audace et la foi d’une femme juive, Esther, dont l’histoire est racontée dans l’Ancien Testament.
«Trois religions en fêtes» Ce chapitre présente quelques fêtes des trois religions monothéistes: le christianisme, le judaïsme et l’islam. Les pages du livre de l’élève se présentent comme une mini-encyclopédie dans laquelle les élèves peuvent chercher des renseignements sur les principales fêtes de ces trois religions et leur situation au fil de l’année. Afin de faciliter le travail des enseignants, une proposition de répartition annuelle pour ce programme est disponible sur le site internet du service de l’enseignement (www.vs.ch/enseignement). Le livre de l’élève et le jeu de cartes sont d’ores et déjà disponibles. Les éditions Enbiro nous promettent que la méthodologie (édition papier) sera disponible dans les dépôts du matériel scolaire pour la fin octobre 07. En attendant, la méthodologie des modules «Les traditions de Noël» ainsi que «Jacob et Esaü» sont consultables sur le site www.enbiromethodo.ch et téléchargeables et imprimables. L’animatrice se tient volontiers à votre disposition, intervenants des Eglises et enseignants, pour vous fournir du matériel pédagogique complémentaire, vous aider dans la mise en œuvre et l’évaluation de cette discipline et chercher avec vous des réponses aux questions que cet enseignement peut vous poser.
Résonances - Octobre 2007
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Vaccin contre le cancer du col de l’utérus en santé scolaire Le Département valaisan de la santé, des affaires sociales et de l’énergie (DSSE) offre dès cet automne le vaccin contre les papillomavirus humains (HPV) aux écolières valaisannes. Ce vaccin permettra de protéger efficacement les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus puisqu’il permet de diminuer à terme le nombre de cas de plus de 70%. La Ligue Valaisanne contre les Maladies Pulmonaires et pour la Prévention (LVPP) est chargée d’organiser cette vaccination dans le cadre de la santé scolaire. Le Valais est, avec Genève, le premier canton à introduire la vaccination contre les HPV dans le cadre scolaire. Il faut savoir que les HPV sont la cause la plus fréquente d’infections sexuellement transmissibles en Suisse, où l’on estime que 70% des personnes sexuellement
En raccourci
actives sont contaminées. Une infection par certains HPV (comme les types 16 ou 18) dégénère en pré-cancer ou en cancer chez une femme sur 4 ou 5. Ainsi, chaque année en Suisse, environ 5000 femmes présentent un pré-cancer du col de l’utérus et 320 femmes un cancer du col de l’utérus. Une centaine de femmes décèdent chaque année, malgré un programme national incluant des dépistages réguliers et tous les traitements disponibles. Ces lésions précancéreuses touchent le plus souvent des femmes jeunes, entre 25 et 35 ans. Ceci a convaincu la Commission Fédérale pour les Vaccinations (CFV) de l’intérêt d’un programme national de vaccination destiné à renforcer la prévention du cancer de l’utérus, la 2e cause de cancer chez la femme en Suisse. Pour l’instant le vaccin n’est pas pris en charge par l’assurance médicale obligatoire des soins, mais une demande est en cours au Département fédéral de l’intérieur.
Cahiers pédagogiques
La technologie Le numéro des Cahiers pédagogiques, consacré à la technologie, est très original, avec son tableau d’entrée en lecture. Si vous êtes partisan de l’interdisciplinarité, on vous suggère plus particulièrement la lecture de certains articles. Si vous souhaitez développer en classe des valeurs de coopérations à travers le travail en groupe, on vous propose d’autres articles pour une première approche. Et à la fin, il n’est pas improbable que vous lisiez le dossier complet. www.cahiers-pedagogiques.com
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A qui est proposé le vaccin? A toutes les filles de 1re année du cycle d’orientation, âgées d’environ 12 ans (environ 1400 à 1500 filles par année). Pourquoi ne le propose-t-on pas aux garçons? Parce que son efficacité n’est pas démontrée. Est-il obligatoire? Comme pour toutes les autres maladies, la vaccination n’est pas obligatoire: elle se fait seulement avec l’accord écrit des parents. Quel est le coût pour les parents? Le vaccin contre les HPV est gratuit
comme tous les vaccins dans le cadre de la santé scolaire. Qui prend en charge les coûts? Le Canton du Valais prend en charge les coûts jusqu’à ce que le vaccin soit pris en charge par l’assurance obligatoire de soins. Pourquoi le faire dans le cadre de la santé scolaire? Parce que c’est le moyen le plus efficace d’avoir rapidement un taux de couverture vaccinal important chez les adolescentes valaisannes. Comment cela se passe-t-il concrètement? Le médecin scolaire, en collaboration avec les infirmières scolaires des centres médico-sociaux, fait 3 injections à 0, 2 et 6 mois. Cela se déroule dans le cadre scolaire. Les jeunes filles plus âgées peuvent-elles être vaccinées? Il est possible de faire la vaccination dans le cadre privé. Non prise en charge par l’assurance de base, elle peut être prise en charge par les complémentaires (se renseigner auprès de son assurance-maladie). Si tout va bien, elle devrait être remboursée par l’assurance de base à partir de 2008 (décision du DFI).
Pour plus d’infos Site de l’Office fédéral de la santé publique: www.bag.admin.ch Site de la Commission fédérale pour les vaccinations: www.cfv.ch Site de la LVPP: www.lung.ch/fr/ valais/prevention/sante-scolaire. html
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L es dossiers de Résonances Année 2004/2005
Année 2006/2007
N° 1 septembre L’organisation de la classe
N° 1 septembre Infos 2006-2007
N° 2 octobre 60 ans d’orientation
N° 2 octobre Promouvoir la lecture
N° 3 novembre Le vocabulaire
N° 3 novembre Maturités et passerelles
N° 4 décembre Enseignant-e secondaire
N° 4 décembre-janvier Génération zapping
N° 5 février ICT: vers l’intégration
N° 5 février Les langues étrangères
N° 6 mars Les coordinations
Année 2005/2006
N° 6 mars Enseignants technophobes/philes
N° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignants
N° 1 septembre Piloter, motiver
N° 7 avril Projets pédagogiques 1/2
N° 8 mai Sciences par l’expérience
N° 2 octobre Argumenter
N° 8 mai Projets pédagogiques 2/2
N° 9 juin L’égalité des chances
N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation
N° 9 juin Harmonisations: état des lieux
N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage
Année 2007/2008
Pour consulter les archives de Résonances
N° 5 février Effort/plaisir d’apprendre
N° 1 septembre Infos 2007-2008
www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Les publications pédagogiques > Résonances > Numéros archivés. Tous les numéros dès septembre 2001 sont en ligne. Les numéros plus anciens se trouvent à la médiathèque Valais.
N° 6 mars L’ennui à l’école N° 7 avril D’une transition à l’autre N° 8 mai Le mouvement à l’école N° 9 juin L’économie à l’école
S ’abonner Les abonnements (pour les tarifs, cf. impressum) peuvent se faire: par courriel: resonances@admin.vs.ch par courrier: DECS-SFT, Résonances, rue de Conthey 19, cp 478, 1951 Sion Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est impératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassent par courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degré d’enseignement (enfantin, primaire, CO, secondaire II). Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.
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« La citation du mois
La culture, c'est ce qui relie les savoirs et les féconde.
Edgar Morin
En raccourci
Apprendre en s’amusant
Jeux en ligne Apprendre en s’amusant propose une série de jeux gratuits, de niveaux différents, en lien avec le français, les mathématiques, l’histoire-géo… http://france.catsfamily.net/main/ accueil.html
Résonances - Octobre 2007
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