Les évolutions de l’école
No 2 - Octobre 2008
Publireportage
Des échanges linguistiques par portable Le projet «Echanges» permet à des classes de Suisse romande et de Suisse alémanique de discuter en utilisant des téléphones portables, et ainsi de participer aux échanges linguistiques sans grande préparation. Swisscom fournit les portables gratuitement et prend en charge les frais de communication.
Alexandre Mouche
Thomas Raaflaub
«Mes élèves se sont rendus compte par euxmêmes de l’avantage que leur procurait la maîtrise d’une deuxième langue, ce qui est un facteur de motivation en cours», souligne Alexandre Mouche, professeur à Bellelay dans le Jura bernois, lorsqu’il fait le bilan des expériences réalisées au sein du projet «Echanges». En décembre 2007, un échange linguistique par téléphone portable a été organisé entre sa classe de 9e de l’école secondaire de la Courtine et la classe de Thomas Raaflaub de l’école secondaire Gsteig/Feutersoey dans l’Oberland bernois. Thomas Raaflaub est surpris de voir à quel point l’organisation de l’échange est simple:«Le projet permet de communiquer aisément et à moindre frais sans longs préparatifs.» Des échanges aisés et à moindre frais Dans un pays où les langues étrangères sont enseignées dès l’école primaire, les avantages d’un échange linguistique ne prêtent pas à débat. Toutefois, trop souvent un échange échoue en raison des préparatifs requis et des coûts. « Echanges» contourne ces obstacles, car les classes entrent en contact sans avoir à quitter leur salle de cours. Les élèves apprécient d’autant plus cet échange par portable qu’il s’agit pour eux d’un outil de communication quotidien qu’ils manient à la perfection. Une motivation en cours L’échange permet aux élèves de constater immédiatement leurs progrès. Cette méthode a une influence positive sur leur volonté de s’améliorer, car ils mettent en pratique ce qu’ils apprennent. Autre objectif pédagogique atteint: la motivation des élèves à apprendre une langue étran-
gère a augmenté, tout comme leur ouverture d’esprit et leur tolérance. Mais l’échange incite aussi les jeunes à s’interroger sur leur propre identité et leur environnement. Tous ces objectifs sont réalisables grâce à l’échange par portable. Les avis sont toutefois partagés sur la présence de portables à l’école: aussi Thomas Raaflaub conseille-t-il de définir des règles de comportement claires dans le cadre de l’échange linguistique, afin de dissiper les doutes sur un éventuel détournement des téléphones à d’autres fins. On recherche des classes de Suisse romande Les classes de tous les cantons peuvent participer au projet «Echanges», mais il manque actuellement des classes de Suisse romande. Consultez le site www.swisscom.ch/ echanges et inscrivez-vous avec votre classe. Lorsque les dates de deux classes inscrites coïncident, celles-ci reçoivent chacune pour une semaine dix téléphones portables qu’elles peuvent utiliser gratuitement. www.swisscom.ch/echanges
E tincelles de culture J’aime à croire que, dans un temps que nous ne sommes pas à même de mesurer, l’art est né ce jour où une femme (ou bien était-ce un homme?) a ramassé sur la grève une pierre qui lui est apparue différente des autres. Elle l’a portée en parure et puis donnée à un être cher parce que, chargé d’un sens nouveau par elle, le caillou était devenu le plus beau des présents. Comme le balbutiement des mots, c’était là une forme d’expression nouvelle, une autre manière de dire son identité et de communiquer.
les acquis pour conduire des investigations dans ce qui n’est pas encore connu ou établi. Ils utilisent le doute et l’invention, qui sont les moteurs du progrès. En soutenant les activités culturelles, et particulièrement les activités de création, le Valais se donne ainsi les moyens d’un développement global et durable». Dans la foulée de cette volonté il convient non seulement de reconnaître et de soutenir le rôle des artistes comme indispensable et essentiel à notre société, mais également d’aménager le dialogue entre eux et nous.
Comme la langue, ce mode d’expression allait s’enrichir, gagner en complexité et en subtilité au fil des siècles et des civilisations. Il est aujourd’hui partagé par chacun de nous, consommateur ou créateur. Néanmoins, comme dans les autres champs de l’activité humaine nous assistons, dans le domaine de l’art également, au développement de métiers spécifiques qui permettent de pousser plus loin la quête du sens et de la forme tout en continuant d’interpeller chacun pour être les cocréateurs de l’œuvre par le regard ou l’écoute. Le dialogue entre ces défricheurs de terres inconnues que sont les artistes et les autres membres de la société est une condition de la vitalité et du développement de cette dernière. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer le sort peu enviable réservé aux civilisations qui, à un moment donné, ont considéré l’art et la culture comme un simple acte de reproduction.
C’est dans cet esprit, mais également dans celui du futur Plan d’études romand qu’est né le dispositif «Etincelles de culture» qui souhaite vous accompagner – enseignant ou directeur – ainsi que vos élèves dans la poursuite des «visées prioritaires» du PER qui parlent de «construire des références culturelles», de «développer des compétences civiques et culturelles» ou de «découvrir, percevoir et développer des modes d’expression artistiques et leurs langages, dans une perspective identitaire, communicative et culturelle». Parce que l’art et la culture c’est ici et maintenant, juste de l’autre côté de la porte de l’école ou de la maison, pas seulement dans les encyclopédies ou dans les salles de théâtre et les musées des métropoles, «Etincelles de culture» est désormais là pour vous aider à intégrer dans vos projets de classe ou d’école la présence d’un artiste, sa contribution originale comme un pont vers son univers ou alors faciliter votre visite au Musée, au Théâtre ou à la salle d’exposition.
Désireux de conjurer ce destin, le Conseil d’Etat du canton du Valais affirme dans sa politique d’encouragement culturel (2007) que «les créateurs artistiques, comme les scientifiques, se fondent sur
En soutenant vos projets par des incitations financières, des informations et des conseils, nous nous réjouissons chaque jour d’échanger avec vous de nouvelles parures. Pour cela une adresse www.vs.ch/ecole-culture. Jacques Cordonier, chef du Service cantonal de la culture
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S ommaire
J. Cordonier
lture Etincelles de cu
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4-12 Agenda Ecole-Culture Doc. pédagogique Environnement Education musicale Langues Publication Arts visuels
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Des idées de sorties ou de rencontres - Service de la culture Expo sur la surdouance: étudiants HEP à la Médiathèque - N. Revaz Environnement et sport… quel équilibre? - C. Keim Chœur du CO de Monthey: 10e CD - C.-E. Clavien Le cadrage européen de l’enseignement des langues - N. Revaz Document sur les transitions - IRDP Arts visuels: un programme et un site à votre service! - S. Coppey Grange et E. Berthod
Ecole et musée Education physique HEP-Vs Mémento pédagogique Formation continue Mathématiques CRPE ICT ICT Chiffre du mois Livres Revue de presse Images et sons du Valais Exposition
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Le Musée en son Château - E. Berthod Fiches d’EP, outils de planification et ressources - L’équipe d’animation Remise des diplômes de la HEP-Vs - HEP-Vs A vos agendas - Résonances Formation complémentaire «Enseignement spécialisé» - HEP-Vs Championnat des jeux mathématiques et logiques - Cl. Dubuis et al. La CRPE construit à Naters - P. Vernier
Laboratoire de sciences sur Internet - F. Ecœur Plagiat et Internet, pistes de réflexion - M.-H. Papilloud Enquête sur les projets d’orientation des élèves - SFT La sélection du mois - Résonances D’un numéro à l’autre - Résonances Le patois à portée de tous - A. Michellod «Le Valais vu de l’eau» - P. Morard
Pédagogie spécialisée: accord intercantonal - DECS Le Gouvernement institue une Commission «Conseil du patois» - DECS/c Bilan de l’éducation physique à l’école primaire (2/2) - CPI/P.-M. Gabioud Les dossiers de Résonances
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Résonances - Octobre 2008
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L es évolutions de l’école Combien de réformes entre l’école d’hier et celle d’aujourd’hui? Comment les
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Sur cinq siècles, l’école a fait deux grandes réformes Pierre-Philippe Bugnard
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Poupées russes: qui pilote les systèmes éducatifs en Suisse? Philippe Perrenoud
évolutions au niveau européen, suisse, suisse romand et valaisan s’articulent-elles entre elles? Quelles seraient les adaptations les plus urgentes pour améliorer l’Ecole valaisanne? Autant de vastes questions qui ne trouvent dans ce mini-dossier que des débuts de réponse, mais qui invitent à la réflexion.
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Interview du tac au tac: réponses de trois directeurs Nadia Revaz
S ur cinq siècles, l’école a fait P.-Ph. Bugnard
deux grandes réformes
Deux grandes réformes en cinq siècles, c’est tout! L’enclassement des élèves au XVIe. La ségrégation sociale pédagogique au XVIIIe. Tout le reste relève de réformes visant à corriger ces deux socles, avec l’impression d’une frénésie réformatrice, de nos jours encore. Courrier des lecteurs d’un quotidien romand, 17 août 2008: «Depuis qu’on a créé le Cycle d’Orientation, les politiques ont sombré dans une pléthore de réformes, toutes plus lamentables les unes que les autres, et qui ont abouti à une destruction du système scolaire.» Forum vaudois sur l’évaluation, 2004. Jean Romain stupéfie l’auditoire en avançant que, seulement en Suisse, il fallait compter sur plus de 500 réformes en cours!
Une frénésie de réformes scolaires destructrices Peut-on imaginer un élève, un prof, un responsable d’établissement… en proie à trois réformes par jour de classe? En divisant ce chiffre effarant par les 27 systèmes scolaires helvétiques, leurs degrés, leurs niveaux, leurs domaines, leurs disciplines… on obtient plutôt quelques réformes en cours par acteur de l’école, sur plusieurs années. Et d’ailleurs en quoi la réforme de l’orthographe, du programme d’histoire, des nouvelles technologies… serait-elle source de traumatisme du moment qu’elle est faite pour apporter une amélioration?
Le dossier en citations Des changements progressifs mais continus «Dans certains pays les changements se sont faits et continuent de se faire progressivement, toujours dans le même sens, avec des évaluations qui orientent les directions à prendre, ce qui permet une progression lente mais certaine (comme au Canada par exemple). Et les enseignants comme les parents y sont étroitement associés.» Gérard De Vecchi. Ecole: sens commun ou bon sens? Manipulations, réalité et avenir. Paris: Delagrave, 2007.
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Parce que, justement, qu’est-ce qu’une «réforme»? Faire la classe en tenant compte du dernier recyclage, des TICE, des instructions de la direction ou de l’inspectorat, du projet d’établissement, du nouveau manuel, des élèves migrants, des élèves à HP, des élèves en difficulté… tout cela n’est pas du registre de la «réforme». C’est l’ordinaire d’un métier de décisions particulièrement complexe, donc source de stress.
«En quoi une réforme, faite pour apporter une amélioration, serait source de traumatisme?» Sauf en religion où elle signifie «retour à une règle primitive», partout ailleurs une «réforme» est un «changement profond afin d’obtenir de meilleurs résultats» (Robert). En fait, nos deux réactions liminaires, celle d’un quidam émise à l’occasion de la rentrée scolaire 2008 et celle d’un philosophe voulant «refaire» l’école, illustrent une même série de pensées spontanées: l’école est en proie à une frénésie de réformes, le phénomène est récent, il aboutit à un désastre. Cette posture alarmiste relève du passéisme scolaire (attitude post-moderne par excellence): on se réfugie dans un modèle scolaire du passé, idéalisé, apaisé, à l’abri des réformes qui le menaceraient.
La perception immédiate Cela dit, qui ne s’est gaussé de la frénésie réformatrice s’emparant de chaque nouveau ministre de l’Education nationale? Tout en déplorant simultanément à quel point l’école rechigne à se réformer, avec, explique le sociologue de l’éducation Yves Dutercq (2006), «Des cabinets ministériels prompts aux réformes (plus ou moins justifiées, pertinentes, utiles…) et des salles des professeurs peu disposées à leur égard (pour des raisons tout aussi bonnes).» Le ministre Allègre lance les travaux personnels encadrés (TPE) imaginés par Philippe Meirieu pour pousser les lycéens aux démarches de travail du monde actuel. Aussitôt, les profs s’y opposent vigoureusement avant de s’insurger tout aussi
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vigoureusement quelques années plus tard à l’annonce de leur suppression par le nouveau ministre Fillon. Dans les pays centralisés, les réformes passent au rythme des alternances ministérielles. Dans les cantons suisses, leur rythme peut dépendre des référendums populaires. Partout, perçue comme exogène et intrusive, la réforme provoque un rejet spontané du milieu qu’elle touche. On entend encore le grand Durkheim tonner en Sorbonne dans son cours de 1902 contre le mépris des agrégés pour toute nouveauté alors qu’ils en auraient eu, selon lui, le plus grand besoin! Aussi Philippe Perrenoud (2003) suggère-t-il à juste titre, pour mieux placer le rythme des réformes en phase avec l’école et la société, de prendre les enseignants comme partenaires professionnels des négociations sur les orientations du système.
La réforme de l’enclassement Que voit-on en focalisant sur les réformes significatives de l’école dans l’histoire, sur celles qui ont entraîné la rupture d’un modèle? Selon les historiens de l’éducation québécois Gauthier et Tardif (1996) dont les thèses peuvent être complétées par celle, pionnière, de l’historien des mentalités français Philippe Ariès (1960), la grande rupture de l’histoire de l’éducation est bien le passage de l’enseignement individuel médiéval (pratiqué «à l’objectif», sans programme, dans la plus grande indifférence à l’âge des élèves, en suivant vaille que vaille leurs rythmes propres) à l’enseignement simultané de la «classe» des Temps modernes dans le cadre de volées du même âge, rangées, enseignées en même temps, suivant un même programme annuel. Une réforme en phase avec la montée des absolutismes, visant à rationaliser l’inculcation des valeurs d’ordres par un système éducatif. Aussitôt réalisée, cette réforme capitale est améliorée par les réformes des groupes de capacités (du XVe au XIXe), de l’enseignement mutuel (au XIXe), de la centration sur les apprentissages (à partir de Locke et Comenius, dès le XVIIe, repris par Rousseau, Pestalozzi, Claparède… ), de l’éducation «nouvelle» (à partir du tournant du XXe siècle), de la différenciation et du cycle pédagogiques (ou pédagogie de maîtrise, dans la seconde moitié du XXe siècle)… Aujourd’hui encore, l’école poursuit cet idéal jamais pleinement assouvi,
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toujours contrecarré, de rendre l’élève, par une «tête bien faite», autonome et responsable de son instruction.
La réforme de la ségrégation Les recherches de plusieurs pays ont par ailleurs convergé pour montrer que jusqu’au XVIIIe, on pouvait trouver sur le même banc d’un collège une moitié de fils de laboureurs, d’artisans ou de familles bourgeoises pour une moitié de rejetons de familles privilégiées (Bugnard 2006). Et c’est donc au XIXe siècle que l’école se retrouve ségrégative, par une autre réforme capitale: celle de sa scission en deux ordres pédagogiques socialement hermétiques, avec un primaire duquel la grande masse des enfants du peuple ne sortira jamais et un secondaire réservé à la mince élite des fils de famille qui ont les moyens de leurs études. Face à ce nouveau socle affermi par l’invention de l’examen et de la notation scolaire chiffrée, la réforme de l’école en trois degrés successifs pour tous (primaire, secondaires I & II) et donc d’un tronc commun jusqu’à l’âge avancé des projets professionnels, démarre, par étapes, à partir du milieu du XXe siècle, dans le cadre de la secondarisation de masse. Elle est toujours en cours, en proie aux résistances et aux réactions.
Réforme ou réaction? Dans ce double mouvement général de réformes significatives rares auxquelles réagissent d’autres, pulvérisées dans l’espace-temps scolaire, on peut prendre un exemple révélé par les travaux récents de l’INRP de Paris. On s’est aperçu que les élèves de l’Ancien Régime, en dépit ou grâce à l’enclassement, étaient beaucoup plus à l’exercice qu’à l’écoute de la parole magistrale et que le ratio de 4 à 1 en faveur de l’exercice ne s’est inversé qu’au tournant du XXe siècle en faveur de
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l’écoute (Bugnard 2006). Il faut donc bien prendre en compte aussi, sur l’échelle d’un temps long, les réformes réactives, telle celle de l’actuel retour à la notation chiffrée, par exemple, en Suisse romande. La question de l’efficacité pédagogique se joue ainsi, souvent, sur l’ambiguïté du concept de réforme. Une équipe québécoise a récemment présenté «l’enseignement explicite» comme la démarche la plus efficace pour les élèves en difficulté dans les apprentissages de base en 1-3P. Les milieux conservateurs s’emparent aussitôt de la réforme pour l’étendre à l’ensemble de la scolarité tout en la présentant comme celle qui mettrait «la transmission des savoirs par le maître au centre». Ils la récupèrent pour brocarder les pédagogies réformatrices centrées sur les apprentissages, portées responsables du prétendu désastre de l’héritage soixante-huitard. A la lecture de l’étude (Gauthier 2005), on s’aperçoit pourtant d’emblée que dans les interventions recensées comme les plus efficaces, nombreuses sont celles centrées sur l’élève. Déclaré vainqueur toutes catégories, l’enseignement explicite est d’ailleurs très clairement présenté comme étranger à toute pédagogie magistrale, visant les apprentissages en responsabilité, tout en étant étiqueté dans la famille des pédagogies centrées sur l’enseignement. Un paradoxe qui aura leurré les milieux traditionalistes tablant un peu vite sur une pédagogie qui prône en fait à peu près tout ce qu’ils rejettent. La réforme, c’est décidément le poumon de l’histoire scolaire: inspiration, expiration.
Références ARIÈS Ph. (1960). L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime. Paris: Plon. BUGNARD P.-Ph. (2006). L’héritage de la profération. La genèse des ordres pédagogiques. In Le Temps des espaces pédagogiques. De la cathédrale orientée à la capitale occidentée. Nancy: Presses Universitaires de Nancy. DUTERCQ Y. (2006). Peut-on réformer l’école? Réformes possibles et impossibles. In Sciences humaines. N° spécial 5. GAUTHIER Cl. ea. (2005). Quelles sont les pédagogies efficaces? Un état de la recherche. In Les Cahiers du débat. Paris: Fondation pour l’innovation politique; Echec scolaire et réforme éducative (…). Québec: Presses de l’Université Laval. GAUTHIER Cl.; TARDIF M. dir. (1996). La pédagogie. Théories et pratiques de l’Antiquité à nos jours. Montréal-Paris-Casablanca: Gaëtan Morin Éditeur. PERRENOUD Ph. (2003). Six façons éprouvées de faire échouer une réforme scolaire. www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_2003/2003_25.html
l’ a ut eu r
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Pierre-Philippe Bugnard Professeur titulaire à l’Université de Fribourg (histoire de l’éducation et didactique de l’histoire).
Le dossier en citations L’éducation planétaire «L’éducation du futur devra être un enseignement premier et universel portant sur la condition humaine. Nous sommes en l’ère planétaire; une aventure commune emporte les humains où qu’ils soient. Ceux-ci doivent se reconnaître dans leur humanité commune et en même temps reconnaître la diversité culturelle inhérente à tout ce qui est humain.» Edgar Morin. Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur. Paris: Seuil, 2000.
Changement de paradigme «Un changement de paradigme important est en train de se dessiner. Les cantons vont passer d’une logique de “coordination à bien plaire” à une action d’“harmonisation conduite”. “Coordination à bien plaire” signifie que l’on a la volonté politique de coordonner les actions dans le domaine scolaire mais que, respectueux d’un fédéralisme bien compris, l’on tient compte des besoins spécifiques des cantons; quitte, parfois (un peu trop souvent selon certains…), à abandonner un champ de coordination qui aurait pu s’avérer enrichissant à terme. “Harmonisation conduite” veut dire que les cantons ont compris qu’ils pouvaient aller un peu plus loin, passer un cap décisif, sans pour autant abandonner des prérogatives essentielles et légitimes. En fait, c’est la conséquence d’une volonté politique bien présente depuis longtemps et de nouvelles attentes en termes d’harmonisation du système éducatif, notamment sur le plan national.» Christian Berger in Bulletin CIIP d’avril 2008 sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire. www.ciip.ch/pages/bulletins/fichiers/Bulletin_22.pdf
Les enseignants et le changement Quand on a la chance d’avoir dans sa commune, dans son quartier, des enseignants qui veulent effectivement changer l’école, qui conduisent des expériences neuves, qui veulent donner sens à leur travail, qui mettent sur pied des projets, ne pas les laisser seuls… parce que les collègues ne sont généralement pas tendres pour ceux qui dérangent leurs habitudes et parce que l’administration… c’est l’administration! Bernard Defrance. La résistance au changement chez les enseignants. www.bernard-defrance.net/artic/index.php?textes perso=77
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Poupées russes: qui pilote les Ph. Perrenoud
systèmes éducatifs en Suisse?
La forme scolaire est presque universelle, mais les écoles dépendent toujours de communautés plus restreintes, qui se soucient de transmettre leur propre culture. Ces communautés n’ont pas été d’emblée régies par un Etat. Ce n’est qu’au XIXe siècle que les systèmes éducatifs devinrent l’affaire de sociétés politiques nationales ou régionales dotées d’une constitution et d’un appareil d’Etat. Dans les pays centralisés, comme la France, l’école devint l’expression même de l’Etat-Nation, le creuset d’une identité, d’une culture, d’une langue nationales. Dans les sociétés structurées sur un mode fédéraliste, comme la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, le Canada ou le Brésil, l’éducation devint l’affaire de régions (cantons, Länder, provinces) organisées comme des Etats, avec une constitution, une législation, un parlement, un gouvernement. Dans de tels pays, dès le XXe siècle, l’Etat central tenta progressivement de prendre le contrôle de l’éducation scolaire, non par volonté centralisatrice mais parce que les enjeux nationaux, culturels, économiques et sociaux, se firent plus évidents.
«Il serait absurde d’espérer mettre fin à ce système de “poupées russes”, mais il faut résoudre certains problèmes.» En Suisse, ce contrôle commença par la formation professionnelle, les universités et les âges de scolarité obligatoire. Pressentant que la Confédération n’en resterait pas là, les cantons prirent l’initiative de se coordonner et confièrent à la conférence des «ministres» cantonaux de l’éducation (chefs de départements) des pouvoirs croissants, dont les derniers avatars concernent la mise en œuvre de la déclaration de Bologne dans les hautes écoles, le formatage des hautes écoles pédagogiques, la reconnaissance des diplômes permettant d’enseigner, le début de la scolarité obligatoire à quatre ans, l’enseignement des langues nationales ou encore l’adoption de «standards», autrement dit d’objectifs harmonisés pour l’éducation obligatoire (HarmoS). Ce schéma se complexifie de multiples manières: Les cantons d’une même région linguistique ont fait émerger un niveau intermédiaire de coordination in-
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tercantonale; c’est notamment le cas pour les cantons francophones et le Tessin, avec la création de «l’école romande», et la définition d’un programme unique pour le primaire et d’un programme-cadre pour le secondaire. Les municipalités et les commissions scolaires conservent un certain rôle en matière scolaire, même si leur influence sur les contenus de l’enseignement est restreinte. Le mouvement en faveur de l’autonomie des établissements et de la création de conseils d’administration comprenant des parents et des élus locaux fait émerger un niveau de gestion qui semble inédit mais qui renoue en fait avec une époque où les établissements scolaires, notamment les universités et les collèges, ne dépendaient que faiblement de l’administration. Enfin, il existe des écoles privées qui n’échappent pas à la loi, mais sont gérées comme des entreprises ou des associations. Faut-il s’étonner dès lors que l’on ne sache plus très bien qui pilote le ou les systèmes éducatifs en Suisse? L’hésitation entre le singulier et le pluriel est d’ailleurs significative: certes, les lois scolaires restent cantonales, mais les cadrages fédéraux ou intercantonaux réduisent les marges d’autonomie et font évoluer la Suisse vers un système unique. Sans le dire ouvertement, bien sûr, pour ne pas heurter le credo fédéraliste. Cette tendance est renforcée par les influences internationales. Elles ne sont pas nouvelles, les politiques éducatives ont depuis le XIXe siècle suivi des tendances dessinées au sein de mouvements pédagogiques ou d’organisations internationales. Le Bureau International de l’Education, qui fonctionne désormais dans le cadre de l’ONU et de l’UNESCO, organise depuis des décennies des conférences internationales dans lesquelles des idées circulent. L’OCDE exerce une influence croissante sur les politiques des Etats membres. Lorsqu’elle examine les politiques nationales, elle fait comme si l’Etat central avait le pouvoir d’introduire les régulations proposées et donc invite le gouvernement fédéral à élargir ses compétences. Les consortiums qui pilotent désormais les enquêtes internationales, par exemple PISA (Program for International Student Assessment) ou TIMMS (Trends in International Mathematics and Science Study) proposent aussi des constats et des analyses qui orientent les décisions des gouvernements nationaux concernés.
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A cela s’ajoute tout ce qui se construit progressivement dans le cadre de l’Europe. Même si la Suisse ne fait pas partie de la Communauté européenne, son intérêt est de ne pas se marginaliser et donc de s’inscrire dans des programmes de recherche, de développement, d’échange à l’échelle continentale. Sans oublier des réseaux d’entreprises ou des fondations qui, à coup d’expertises, d’évaluations, d’enquêtes, de financement de projet ou de lobbying, cherchent à faire évoluer l’éducation scolaire dans le sens de leurs valeurs ou de leurs intérêts. On pensera d’abord aux multinationales, mais aujourd’hui, par exemple, le mouvement écologique en faveur du développement durable est devenu un acteur sur la scène internationale, alors que les Eglises tentent de regagner l’influence qu’elles ont perdue dans de nombreux pays. Tout cela n’a rien d’étrange: l’éducation scolaire est une affaire locale, de proximité, et doit nécessairement rester en phase avec les communautés implantées dans des territoires délimités; en même temps, la scolarisation est un enjeu politique et économique majeur dans une société industrielle et plus encore dans la «société de la connaissance». On n’imagine guère que les gouvernements nationaux et les organisations supranationales puissent s’en désintéresser, alors que c’est à cette échelle que se gèrent l’emploi, la démographie, les changements technologiques, les évolutions de la consommation, de la délinquance, des inégalités. La globalisation et la construction de communautés continentales déplacent elles aussi l’échelle à laquelle il faut tenter de maîtriser les évolutions. Il serait absurde d’espérer mettre fin à ce système de «poupées russes», chaque niveau de décision étant emboîté dans un autre. Ce phénomène n’est pas propre à l’éducation scolaire, il touche la santé, la recherche, l’aménagement du territoire, les transports, la fiscalité, etc. Mais le contrôle de l’école est sans doute un enjeu symbolique spécifique. Non pas seulement parce que les parents y envoient leurs enfants, mais parce que la collectivité tient à se reconnaître dans «son école», à avoir le sentiment qu’elle transmet les valeurs, la culture d’une communauté à taille humaine. C’est sans doute pourquoi on cherche et on trouve des compromis: des standards ou objectifs nationaux autorisant des programmes diversifiés; un «curriculum flexible» ou un «programme-cadre» ménageant une part d’autonomie des régions ou des établissements; ou encore un partage explicite du pouvoir de définir le curriculum scolaire: une part est assujettie à des standards ou objectifs nationaux, une autre laissé à l’initiative des régions voire des établissements.
Prochain dossier
Duo informatique et mathématique
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Plutôt que d’entretenir la nostalgie de l’école du village, mieux vaudrait poser et résoudre les problèmes qu’engendre ce système de poupées russes. Limitonsnous ici aux trois risques principaux: Le risque de contradictions majeures entre les divers niveaux systémiques. Le risque d’opacité des décisions et de dissolution du contrôle démocratique. Le risque de démobilisation des acteurs.
Le risque de contradictions majeures entre les divers niveaux systémiques Ce risque n’est pas mince. Les rapports de force, la nature et le poids des acteurs déterminants varient d’un niveau à l’autre: les calendriers politiques diffèrent, de même que les règles électorales. C’est ainsi que dans le canton de Genève les électeurs votent pour la suppression des cycles pluriannuels introduit par la rénovation de l’école primaire alors que le PER et HarmoS structurent le cursus en cycles pluriannuels… Jadis, on pouvait peut-être faire la liste des «objets législatifs» appartenant aux cantons et celle des objets relevant d’autres niveaux. L’approche systémique des organisations scolaires trouble cette répartition des «compétences»: on ne peut plus aujourd’hui concevoir des programmes sans se préoccuper de la structuration du cursus en degrés annuels ou en cycles pluriannuels, de l’évaluation, de l’autonomie des établissements ou de la formation des professeurs. L’architecture scolaire doit être en cohérence avec l’organisation du travail scolaire. La structuration des temps scolaires (horaires, jours de congé, vacances, début de l’année) ne doit pas faire obstacle à la mobilité. Les coûts de la scolarité doivent s’harmoniser, de même que les mécanismes de sélection, dès lors que l’exigence d’égalité s’étend à des communautés plus larges. Or, ces décisions qui appellent une forte cohérence sont prises par des instances dont le souci de cohérence avec les orientations adoptées à d’autres étages de l’édifice n’est pas toujours la priorité. Non tant par inconscience ou irresponsabilité, encore qu’il y ait des profits électoraux à défendre le village gaulois contre l’empire. Mais pour l’essentiel, les contradictions naissent du fait que les compromis politiques, qu’ils soient locaux, cantonaux, régionaux, nationaux ou supranationaux, sont déjà fort difficiles à construire à un niveau. Tenir compte des autres niveaux systémiques pourrait paralyser le processus de décision. Ou le rendre autoritaire.
Le risque d’opacité des décisions et de dissolution du contrôle démocratique A l’échelle d’une municipalité, d’un canton, d’un pays, il existe des instances élues, une forme de législatif et une forme d’exécutif. Rien de tel au niveau des concor-
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dats intercantonaux: les négociations sont menées par les ministres. Les divers parlements concernés sont ensuite invités à ratifier les accords «sans faire d’histoires»: à un certain stade, le travail, l’intelligence et le temps investis dans des compromis font des décisions à ratifier des «paquets ficelés». Le refus récent du traité de Lisbonne par les électeurs irlandais montre que de telles machines ont des ratés, mais ces derniers masquent les innombrables décisions que nul n’a osé contester de peur d’être accusé de retarder la marche en avant de l’ensemble.
Le risque de démobilisation des acteurs Dans un système de poupées russes, les syndicats, les associations de parents, les mouvements pédagogiques ne savent plus guère à quel niveau intervenir. La multiplicité des niveaux de décision les oblige à se structurer en miroir et il se peut qu’au sein des associations, on assiste aussi à un transfert de pouvoir vers les exécutifs, la «base» étant invitée à ne pas compliquer davantage les négociations entre états-majors. L’opacité des processus, la complexité des textes, la multiplication des niveaux et des acteurs peut donner l’impression qu’il ne sert à rien de s’en mêler, que de toute manière, «ils ne nous écoutent pas». Dans les pays de la Communauté européenne, on se gausse souvent de la bureaucratie de Bruxelles qui impose
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des normes et des décisions qui «tombent» comme des faits. C’est un effet de l’éloignement des centres de décision, de la difficulté pour le citoyen moyen et même pour les élites politiques ou syndicales locales nationales, a fortiori régionales, de suivre les processus de décision dans leur développement, donc leurs hésitations. A n’en percevoir que la résultante, on est conduit à penser qu’on ne peut exercer aucune influence, donc à ne plus se mobiliser, à ne plus s’impliquer dans l’action collective, à se replier sur sa sphère personnelle. Les Suisses sons sans doute en train de développer les mêmes fantasmes à l’égard aussi bien de la Confédération que des conférences intercantonales, jugées toutes-puissantes.
Que faire? Y a-t-il un pilote de l’évolution des structures de pilotage? On peut en douter, quand bien même certains acteurs ont des visions de ce vers quoi il faut tendre. Peut-être faut-il commencer par en débattre, donc par faire un peu de science politique appliquée aux systèmes éducatifs.
( l’ a ut eu r
En Suisse, pays gouverné au centre-droit au niveau fédéral et à celui des cantons, cette opacité des processus de décision et cette pression à ne pas «mettre les bâtons dans les roues» jouent en défaveur de l’opposition, donc presque partout de la gauche. Il se peut que les partis conservateurs sacrifient leur credo fédéraliste d’autant plus volontiers que le mode actuel de décision limite les oppositions et les débats. La création des hautes écoles et la restructuration du paysage universitaire suisse se font à un rythme incompatible avec de réelles négociations avec tous les acteurs concernés. Chacun aura sans doute noté que, depuis une dizaine d’années, les transformations du ou des systèmes éducatifs s’accélèrent en Suisse. Est-ce parce nous sommes devenus plus rapides? Ou simplement parce que les processus de concertation, sans disparaître, n’ont plus le poids nécessaire pour freiner le mouvement et imposer de plus amples négociations?
Philippe Perrenoud Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, Université de Genève Philippe.Perrenoud@pse.unige.ch www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/ perrenoud Laboratoire Innovation, Formation, Education (LIFE): www.unige.ch/fapse/SSE/groups/LIFE.
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I nterview du tac au tac: réponses de trois directeurs Geneviève Constantin directrice du centre scolaire d’Anniviers à Vissoie, Raphy Darbellay, directeur des écoles primaires à Martigny, et Nicolas Rey-Bellet, directeur du CO à Monthey et président de la CODICOVAR (Conférence des directeurs des Cycles d’Orientation du Valais Romand), ont accepté de se livrer au jeu de «l’interview flash» sur les évolutions scolaires et leurs incidences sur les articulations verticales (autres degrés ou ordres d’enseignements) et horizontales (différentes disciplines). De bien vastes questions auxquelles ils ont accepté de répondre du tac au tac.
Geneviève Constantin directrice du Centre scolaire d’Anniviers à Vissoie De manière générale, quel regard portez-vous sur les évolutions de l’école? Il y a aussi bien des points positifs que négatifs, même si ce sont généralement les aspects problématiques qui ont tendance à venir en premier à l’esprit. Quelle évolution vous semble la plus significative sur les dix dernières années? L’évolution la plus marquante me semble être la collaboration accrue entre les enseignants. Aujourd’hui, travailler à deux en classe ou faire intervenir un enseignant d’appui ne pose plus de difficultés. Du côté des élèves, je relèverai les effets positifs de la pédagogie participative: ils s’expriment davantage et mieux et recherchent volontiers des solutions aux problèmes. Quelle évolution actuelle vous paraît être la plus visible? C’est malheureusement l’augmentation des difficultés personnelles des élèves, dues aux problématiques des familles, ce qui n’est pas sans incidence sur l’école. Globalement je ressens que la confiance des parents à l’égard de l’école est en baisse, même si la situation valaisanne reste encore privilégiée. Quelle évolution vous semble prioritaire pour les prochaines années? Pas facile d’avoir sur le vif l’idée lumineuse pour améliorer l’Ecole valaisanne! Je pense que ce serait de pouvoir accompagner au mieux chaque jeune dans son développement général. Et, pour ce faire, l’école ne peut pas fonctionner toute seule et a besoin de ressources.
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Comment ressentez-vous les évolutions de l’école sur la verticalité? Je n’ai pas le sentiment que les pressions des degrés inférieurs ou supérieurs sont plus fortes qu’avant. Le cycle d’orientation, de par sa position entre le primaire et le secondaire II, est simplement plus touché par les diverses évolutions. Comment percevez-vous les évolutions de l’école sur les différentes disciplines (disciplines touchées par effet domino? influence sur certaines seulement?...)? Toutes les branches sont concernées par des évolutions, d’autant plus que nous sommes en pleine construction du Plan d’études romand. Le monde de la politique et celui de l’économie ont certes tendance à se focaliser sur les mathématiques, le français, les langues et les sciences depuis que PISA a mis le doigt sur les lacunes scolaires en la matière, mais l’école a heureusement un regard plus étendu. Selon vous, quelle est aujourd’hui la relation de l’enseignant avec l’adaptation? Je crois que les enseignants ont gagné en souplesse ces dernières années. Dans notre société, chaque profession est appelée à s’adapter plus souvent, aussi le corps enseignant ne craint plus autant les réformes à venir, comme cela a pu être le cas dans le passé. Dans les diverses évolutions ou changements qui se font jour au niveau européen, suisse, suisse romand et valaisan, voyez-vous une cohérence générale suffisamment claire qui se dessine?
Le dossier en citations La complexité de l’éducation contemporaine «La plupart des analystes amenés à réfléchir sur la situation générale de l’éducation s’entendent sur un point: l’éducation contemporaine est profondément marquée par une complexité grandissante de plus en plus difficile à comprendre et à expliquer.» Yves Bertrand in Questions pédagogiques. Paris: Hachette, 1999.
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Personnellement je trouve qu’HarmoS et le PER sont les bienvenus dans le paysage scolaire valaisan, car ils apportent une clarté qui est nécessaire. Je suis par contre plus réservée quant à la mise en œuvre des portfolios européens des langues. Vu la complexité des systèmes, je pense qu’au-delà de l’échelon suisse, l’harmonisation est presque impossible à mettre en place.
Raphy Darbellay directeur des écoles primaires à Martigny De manière générale, quel regard portez-vous sur les évolutions de l’école? J’ai un regard très positif sur les évolutions de l’école, car je trouve normal que la pédagogie se transforme. Quelle évolution vous semble la plus significative sur les dix dernières années? Dans nos écoles à Martigny, je dirais que c’est le fait de rendre les élèves actifs et responsables de leurs apprentissages. Ce changement est à relier à notre projet d’établissement sur les besoins prioritaires des élèves et la détermination de la pédagogie la mieux adaptée. Désormais l’élève apprend à s’autoévaluer et à se fixer des objectifs, ce qui est très différent de l’enseignement frontal d’autrefois. Quelle évolution actuelle vous paraît être la plus visible? Je ne vois rien de totalement nouveau et révolutionnaire. Par contre, le PER confirme que les enseignants de Martigny sont sur la bonne voie. Quelle évolution vous semble prioritaire pour les prochaines années? Des notions comme la métacognition, la différenciation, les compétences transversales ou la transdisciplinarité sont pour l’heure des concepts qui restent essentiellement théoriques et il s’agirait de donner les moyens de leur mise en œuvre généralisée sur le terrain. A mon sens, il faudrait s’intéresser au «apprendre à apprendre» dans une perspective pragmatique et peut-être repenser les grilles horaires en fonction. Comment ressentez-vous les évolutions de l’école sur la verticalité? Le passage entre l’école enfantine et l’école primaire est relativement harmonieux, mais il y a encore un fossé entre le primaire et le secondaire I. Ce sont deux mondes qui évoluent en restant trop cloisonnés, malgré les visées de l’harmonisation. Comment percevez-vous les évolutions de l’école sur les différentes disciplines? En mathématiques, grâce aux moyens d’enseignement qui ont été revus dans le même esprit pour le primaire
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et le cycle d’orientation, il y a une certaine cohérence pédagogique, aussi cette verticalité réfléchie mériterait de s’étendre à d’autres branches, ce qui pour l’instant n’est pas le cas. Selon vous, quelle est aujourd’hui la relation de l’enseignant avec l’adaptation? Il y a parfois des réticences de la part des enseignants face au changement. Reste que toutes les professions s’adaptent, alors pourquoi pas la nôtre. Avec les nouvelles connaissances sur le fonctionnement du cerveau et sur les manières d’apprendre, il est bien naturel d’évoluer dans sa manière d’enseigner. Dans les diverses évolutions ou changements qui se font jour au niveau européen, suisse, suisse romand et valaisan, voyez-vous une cohérence générale suffisamment claire qui se dessine? Cette cohérence me semble insuffisante. Pour exemple, je n’ai pas l’impression qu’il y ait une réflexion suffisamment approfondie au niveau de l’articulation entre l’enseignement du français, de l’allemand et de l’anglais. J’espère qu’avec le PER, l’école romande arrivera à lier la gerbe, en évitant que chacun réinvente la roue. A mon sens, nous devrions prendre le temps pour débattre du rôle de l’école dans la société actuelle. Je pense qu’elle attend des jeunes créatifs, ayant l’esprit d’équipe et non pas seulement des jeunes qui savent lire, écrire et compter.
Nicolas Rey-Bellet directeur du cycle d’orientation à Monthey De manière générale, quel regard portez-vous sur les évolutions de l’école? Ce qui me semble le plus frappant, c’est le repositionnement du rôle de l’enseignant. En parallèle, l’école est touchée par l’augmentation et la rapidité de la diffusion des connaissances. Je trouve important de ne pas perdre de vue que l’école reste un lieu de découverte de la connaissance, même si la manière de l’aborder a évolué.
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Quelle évolution vous semble la plus significative sur les dix dernières années? Au CO, le principal changement correspond à l’introduction de nouveaux moyens d’enseignement, inspirés du socio-constructivisme. Cela suit simplement l’évolution de notre rapport à la connaissance dans la société en général. Quelle évolution actuelle vous paraît être la plus visible? Depuis peu, l’école est de plus en plus sollicitée pour des tâches éducatives et préventives. Avec cela il y a le risque de se disperser et il nous faut être vigilant. L’école doit réfléchir à ce qu’elle peut et doit assumer. Quelle évolution vous semble prioritaire pour les prochaines années? Dans les années à venir, l’introduction du nouveau CO devrait être une évolution importante. Il ne s’agit pas de changer pour changer, mais d’améliorer l’existant. Comment ressentez-vous les évolutions de l’école sur la verticalité? Nous assistons à un changement d’échelle tant verticale qu’horizontale. L’harmonisation vise avant tout à favoriser la mobilité. En lien avec cela, il y a la nécessité accrue d’une bonne cohérence verticale. Le cycle d’orientation est à ce titre à la croisée de la construction des savoirs et de l’orientation du jeune. Lorsqu’un jeune est en difficulté, les regards ont tendance à se
tourner vers le CO, articulation entre le primaire et le secondaire II, alors que la scolarité forme un ensemble. Comment percevez-vous les évolutions de l’école sur les différentes disciplines? Les mathématiques ont été les premières à évoluer, mais les autres disciplines sont dans le sillage. Selon vous, quelle est aujourd’hui la relation de l’enseignant avec l’adaptation? L’enseignant est aujourd’hui très réceptif aux évolutions. Les formations continues mises en place sont là pour faciliter ces constantes adaptations. Les freins et réticences sont souvent le reflet d’une analyse rapide qui consiste à croire que ce qui était fait avant est dénigré. Toutes les professions s’adaptent et l’enseignant doit voir l’évolution de manière positive, tout en ayant un esprit critique, car tout ce qui est nouveau n’est pas forcément meilleur. Dans les diverses évolutions ou changements qui se font jour au niveau européen, suisse, suisse romand et valaisan, voyez-vous une cohérence générale suffisamment claire qui se dessine? J’ai l’impression qu’il y a une cohérence naturelle sur le plan des intentions, car l’école évolue en parallèle à la société dans laquelle elle est intégrée. Il n’empêche que les enseignants, les parents et les politiciens doivent rester attentifs pour que cette cohérence demeure. Propos recueillis par Nadia Revaz
Le dossier en citations
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Discours de Bernard Rey sur l’école
L’école du futur vue par André Giordan
«Voir le monde comme une nouveauté, introduire du renouvellement dans sa pensée, on est dans l’innovation. Innovation qu’on doit produire dans la pensée des élèves. Alors, je me dis que le grand enjeu de l’innovation pédagogique, de celle dont nous allons parler aujourd’hui, c’est d’essayer de sauvegarder cet aspect de l’école. Plus que le sauvegarder: le développer, le renforcer et, surtout, le faire partager par tous les élèves. Il me semble que c’est là, le grand enjeu. Ce qui signifie, et j’en terminerai par là, que l’innovation exige non seulement de l’enthousiasme mais également de la clairvoyance, de la vigilance quant à ce qu’il faut changer. Du coup, c’est, pour l’innovateur, une attitude existentielle particulièrement délicate car il lui faut à la fois de l’adhésion, de l’engagement de lui-même et, en même temps, le recul suffisant, le recul critique pour saisir ce qu’il y a lieu de changer et ce qu’il y a lieu, au contraire, de conserver et d’approfondir.» www.schola-ulb.be/FIE2006_actes/rey.htm
«Beaucoup de chantiers sont à mettre en place si l’on ne veut pas que l’école ne disparaisse à la manière du Mur de Berlin durant la décennie qui vient. Mais surtout que le prochain ministre de l’Education ne propose pas à son tour sa réformette personnelle: une supposée nouvelle loi d’orientation. Un peu de recul sur un passé récent montrerait que le changement de l’école ne se légifère pas... et que le changement ne vient jamais d’en haut! Trente ans de réformes successives non préparées, non partagées, inachevées, pas évaluées ont fini par bloquer le système. Cette difficulté de mutation n’est pas l’apanage de l’école: toute organisation réagit de la sorte. Dans tout système humain (individu, service, entreprise, institution), le fait de légiférer ou de décréter un changement immédiat et brutal est ressenti par ses éléments ou ses membres comme un diktat. Tous le vivent comme une agression et réagissent immédiatement en opposant toute l’énergie de leurs résistances.» www.pedagopsy.eu Dossier: L’école du futur
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Lundi 13 octobre 2008, 12 h 30 - 13 h 30 Médiathèque Valais (Saint-Maurice)
Café littéraire: Catherine Challandes (de Perrot) Les objectifs des Cafés littéraires à la Médiathèque Valais Saint-Maurice sont d’approcher le monde de l’écrit par l’écrivain lui-même et de découvrir, par le biais de lectures, les textes eux-mêmes. www.vs.ch/ecole-culture fiche Catherine Challandes (de Perrot) www.mediatheque.ch (secondaire II, tertiaire) Du 24 au 28 novembre dans les classes/écoles intéressées
Semaine romande de la lecture
Ve 24 novembre 2008 - dans les classes/écoles intéressées
Nuit du conte 2008 La prochaine Nuit du conte, organisée par l’Institut suisse de Jeunesse et Médias, s’articule autour du thème Au fil de l’eau. Des formulaires d’inscriptions et des propositions d’animations figurent sur le site. www.jm-arole.ch - www.isjm.ch THÉÂTRE - DANSE…
Programme annuel
La Bavette / P’tit théâtre de la Vièze, Monthey Afin de favoriser l’accès au théâtre au plus grand nombre d’enfants dès leur plus jeune âge, la Bavette organise depuis 2000 des représentations à l’attention des écoles. Les spectacles de la saison sont tous proposés en représentations scolaires (sous réserve de la disponibilité des compagnies). Celles-ci sont accompagnées d’une documentation avec des pistes de réflexions permettant une exploitation en classe. www.labavette.ch
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ENVIRONNEMENT - SCIENCES
Jusqu’au 2 novembre Maison de la Nature, Montorge (Sion)
méli mélo, les natures en ville Cette exposition présente, dans des ambiances différentes, quatre types de nature. Entrée libre, ouverture sur demande pour les groupes (Geneviève Pralong, 078 848 15 32), dossier pédagogique distribué lors de la visite (dès la 3P). Contact: Nadège Uldry, animatrice de la Maison de la nature, maisondelanature@sion.ch. www.sion.ch
HISTOIRE
En permanence
ART - MUSIQUE...
Musée d’histoire - Espace d’archéologie
En permanence (Sion)
Le caisson de fouilles et la salle consacrée à la période néolithique et particulièrement au site du Petit-Chasseur ont été complétés par une salle de travail spécialement réservée aux classes. Ma-Ve: 13 h-17 h, Espace d’archéologie rue des Châteaux 12, Sion. Horaires spéciaux sur demande. Accueil des classes par une médiatrice, sur réservation louise.liboutet@admin.vs.ch. www.vs.ch/culture > Ecole-Culture, fiche Caisson de fouilles www.musees-valais.ch (4P)
Ferme-Asile, centre artistique et culturel
ARTS VISUELS - PHOTOS
La prochaine Semaine romande de la lecture aura lieu autour du thème Guérir, la lecture pouvant être considérée comme un remède universel pour embellir la vie. Dès le lundi 24: Une histoire à terminer… Trois auteurs ont écrit pour les écoliers romands une histoire dont il faudra imaginer la fin. Mercredi 19 octobre: conférence de Roland Goigoux à StMaurice. www.le-ser.ch
Ecol e-Cu lture
ou de rencontres
Service de la culture
LANGUE - LITTÉRATURE
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D es idées de sorties
A gen da
Jusqu’au 30 octobre 2008 - Musée Olsommer (Veyras)
Mon voyage dans l’univers d’Olsommer Le Musée Charles-Clos Olsommer a conçu et réalisé une exposition didactique destinée au jeune public, avec deux parcours différenciés, l’un pour les 4-7 ans et l’autre pour les 8-11 ans. Pour les réservations, contacter Katia Boz Balmer, conservatrice du musée au 027 456 56 68 ou 077 404 72 78 (katiabozbalmer@ bluewin.ch). Prix: Fr. 3.- par élève. www.musee-olsommer.ch
Sur demande, possibilité de visiter avec vos classes les ateliers d’artistes. Jusqu’au 19 octobre, présentation des travaux de diplôme des étudiants terminant la formation postgrade de l’ECAV. www.ferme-asile.ch AU FIL DES PAGES
Jusqu’au 31 octobre - MV Valais - St-Maurice
Expo sur la surdouance cf. article pp. 14-15. www.mediatheque.ch En permanence
Musée d’histoire, Valère cf. article p. 25. www.musees-valais.ch
Le site Ecole-Culture www.vs.ch/ecole-culture
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Nadia Revaz
étudiants HEP à la Médiathèque
La Médiathèque Valais de Saint-Maurice présente jusqu’à fin octobre une exposition sur la surdouance. Les panneaux ont été conçus par l’EPAC, école professionnelle des arts contemporains à Saxon, et le programme Hélios, spécialisé dans la surdouance. C’est le docteur en psychologie Marc Bersier – fondateur de ce programme (www.psychostrategie.ch) qui a eu l’idée de créer une bande dessinée sur cette thématique souvent méconnue et source de malentendus. «Je tenais à présenter la surdouance d’une autre manière, sachant que les livres sur le sujet ne sont pas toujours faciles d’accès», explique-t-il. Il a tout de suite imaginé que ce serait une BD et c’est ainsi qu’il a contacté l’EPAC. Après avoir été familiarisés à 11 aspects en lien avec cette différence, les étudiants de l’école d’art ont planché. Aujourd’hui, le résultat du travail des étudiants de l’EPAC se limite encore aux panneaux visibles à la Médiathèque, la BD n’existant pour l’heure que sous forme de maquette.
La Haute Ecole pédagogique du Valais (HEP-Vs) à Saint-Maurice a profité de cette exposition dans les locaux voisins de la Médiathèque pour en intégrer une visite dans le cadre d’un cours à option sur les élèves à besoins particuliers, cours géré par Elisabeth Bostelmann et Isabelle Bétrisey, toutes deux chargées d’enseignement à la HEP-Vs.
L’expo, matériau de base d’une présentation-débat Les étudiants de la HEP-Vs ont pu s’appuyer sur les panneaux exposés pour préparer leur présentation-débat sur la surdouance en contexte scolaire, au-delà du mythe et des
Infos pratiques La surdouance, au-delà du mythe et des clichés est une exposition pour les enseignants, les étudiants HEP et les parents. Elle est présentée à la Médiathèque Valais - Saint Maurice jusqu’à fin octobre 2008. www.mediatheque.ch A noter que cette exposition – au terme de sa halte agaunoise – pourra être empruntée, en s’adressant à la Médiathèque Valais - Saint-Maurice. Une idée qui peut être intéressante pour sensibiliser les parents. Contact: evelyne.nicollerat@mediatheque.ch.
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E xpo sur la surdouance:
u m e n t a t io n D oc p éd ag og iqu e
clichés. L’exposition leur a permis une compréhension globale et rapide de la problématique. L’objectif du groupe suivi (la classe du cours à option a fonctionné en deux équipes) était d’apporter des éléments de réponse aux deux questions suivantes: pourquoi identifier la surdouance et comment le faire? Les étudiants ont apprécié cette manière d’aborder la matière, avec un mélange de commentaires vulgarisés et d’images. Comme les textes ont été rédigés par des psychologues dans un souci d’informer de façon scientifique et didactique, mais aussi de fournir des pistes constructives de réflexion et d’intervention, ils étaient dès lors particulièrement adaptés dans ce contexte. Les futurs enseignants ont eux aussi apporté leur touche de créativité en dessinant par exemple des situations pouvant être vécues en classe ou en illustrant l’effet caméléon par le biais de petits jeux de rôles. Dès l’entrée en matière, les étudiants chargés de présenter le sujet ont fait preuve d’esprit critique en se distanciant de certains questionnaires proposés, les trouvant trop caricaturaux. «Ce n’est de loin pas la seule indication», souligne l’une des étudiantes, pour qui le diagnostic doit être multiple et laisser une part importante aux observations faites par l’enseignant. Les étudiants de la HEP-Vs ont abordé divers aspects de la problématique, prenant aussi la peine de regarder les solutions retenues dans d’autres pays et dans d’autres cantons, avant
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Interview de Sébastien Wüthrich et Jessy Coppey, étudiants à la HEP-Vs Pourquoi avez-vous choisi de suivre ce cours à option sur les enfants à besoins particuliers? Jessy Coppey: «Dans les reportages à la télévision, il est souvent question d’enfants hyperactifs qui prennent de la Ritaline et je voulais être davantage au courant des difficultés de ces élèves.» Sébastien Wüthrich: «En tant qu’enseignant, nous serons de toute façon un jour ou l’autre confrontés à des élèves hyperactifs ou à haut potentiel, donc autant être bien renseigné dès le début de notre carrière.» Sébastien Wüthrich et Jessy Coppey, tous deux étudiants à la HEP-Vs, ont apprécié la découverte de l’exposition sur la surdouance avant de préparer leur présentation.
de mentionner les pistes valaisannes. «Les moyens présentés sont souvent intéressants, mais ce n’est pas toujours évident de les mettre en pratique», telle est la conclusion de ces futurs enseignants. L’après-midi, sur le même thème, les étudiants ont pu participer à une conférence-débat menée par Doris Perrodin-Carlen, personne ressource mandatée par le DECS pour les enfants à haut potentiel.
Comment s’est déroulée cette semaine de cours à option? S. W.: «La semaine a démarré avec une présentation générale de la problématique. Ensuite, sur la base de documents fournis, nous avons effectué des travaux de groupe mêlés à des débats. Et nous terminons avec une conférence-débat.» De quelle manière avez-vous préparé la présentation d’aujourd’hui? J. C.: «Nous avons commencé par visiter l’exposition et nous nous sommes réparti les aspects à traiter. Personnellement, je me suis principalement intéressée aux différences filles/garçons, Sébastien à l’échec scolaire, etc.» Quel regard portez-vous sur cette exposition? S. W.: «C’était intéressant de découvrir en premier lieu le côté visuel de l’exposition avant d’entrer dans les textes qui accompagnent les dessins. C’était vraiment idéal pour en savoir plus sans avoir à se plonger dans des ouvrages scientifiques ardus. Les thèmes exposés ont joué le rôle de fil conducteur à notre présentation.» J. C.: «L’exposition était vraiment une bonne base pour aborder la question de la surdouance, car les textes sont bien vulgarisés.»
En raccourci Bioinformatique
Exposition à Lausanne A l’occasion de ses 10 ans, l’Institut suisse de bioinformatique propose une balade le long du génome humain. Du 6 au 19 octobre 2008 à Lausanne, de chromosome en chromosome, les visiteurs partent à la découverte du génome humain. Sur le site, un dossier pédagogique ainsi
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qu’un parcours pour le jeune public dès 9 ans pour suivre un jeu de piste peuvent être téléchargés. www.expasy.org/prolune - www.isb-sib.ch
Babylonia
Numéro sur la didactique intégrée des langues Babylonia, la revue suisse pour l’enseignement et l’apprentissage des langues, a consacré sa dernière édition aux expériences et applications en matière de didactique intégrée des langues. Ce numéro prolonge un colloque autour de cette thématique. Les articles peuvent être consultés en ligne. www.babylonia.ch
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quel équilibre?
Christian Keim
Le concours Environnement + Jeunesse 2008-2009 est lancé: Tous dans les starting-blocks et que les meilleurs projets l’emportent!
Un projet stimulant Le titre même du concours est très ouvert, ce qui devrait permettre à chaque titulaire et à chaque classe d’aborder cette thématique par une entrée originale. C’est une excellente possibilité offerte à tous les enseignants, en début d’année, de créer un climat de classe stimulant où prédominent la collaboration et le respect et de motiver leurs élèves autour d’un projet créatif d’envergure. Toutes les disciplines scolaires peuvent être mobilisées dans le cadre de cette recherche.
Mener l’enquête Les manifestations sportives d’importance font partie de
notre quotidien ou tout au moins de chaque fin de semaine (championnat de foot, course pédestre, rallye automobile…). Si les projecteurs de l’Euro FOOT se sont éteints, d’autres restent bien allumés: Quelle(s) énergie(s) nécessitentils? Quelle(s) trace(s) laisse le sport sur notre environnement? Quelle quantité de déchets génèrent les matches de foot, de hockey du week-end? Pourquoi les manifestations sportives ont souvent lieu la nuit (avantages ou inconvénients)? Quels moyens de transport sont privilégiés lors d’une course de ski de coupe du monde en Valais (ou ailleurs!)? Toute une série de questions d’ordre général permettent donc d’entrer dans la thématique. Elles peuvent être analysées à l’échelle d’un quar-
Informations pratiques
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i r o nn e m e n t
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E nvironnement et sport…
Env
Thème
Environnement et sport… quel équilibre?
Objet(s) à présenter
Une ou plusieurs création(s) de classe: poster, maquette (transportable dans le coffre d’une voiture), instrument, montage PowerPoint, cassette vidéo ou audio, cédérom,… avec explication de la démarche
Degrés concernés
de l’école enfantine à la 9e année
Délai d’inscription
31 octobre 2008
Remise de travaux
17 avril 2009
Remise des prix
3 juin 2009 au stade de Suisse à Berne
tier, d’une ville, d’une région ou d’un canton; les enjeux se révèlent parfois très différents selon le bout de la lorgnette utilisé! La question peut être abordée de manière plus personnelle: Et moi, dans la pratique de mon sport favori, quel rapport ai-je à mon environnement? Puis-je en tout temps pratiquer mon sport? Si oui, quelles conditions doivent être remplies (piscine à chauffer, terrain à éclairer, parcours VITA à faucher…) pour me permettre de m’éclater? Birchermuesli ou boissons énergisantes pour mon sport?
Sans culpabilisation Des thèmes incontournables pointent le bout du nez selon l’angle d’attaque privilégié: développement durable, gestion des déchets, énergies à disposition, dopage… Il faut bien veiller néanmoins à mettre en exergue la pratique du sport dans l’environnement naturel ou urbain et l’équilibre recherché ou le déséquilibre induit; le but n’est bien entendu pas de montrer du doigt tout ce qui paraît
Résonances - Octobre 2008
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Descriptif et bulletin d’inscription distribués dans les salles des maîtres (via les directions d’école) à demander à christian.keim@ hepvs.ch / 076 549 50 10 à télécharger sur www.environnementjeunesse.ch
nuire à l’environnement et de stigmatiser telle ou telle activité sportive.
En raccourci Genre et éducation
Dossier de l’INRP Le Service de Veille technologique de l’Institut national de recherche pédagogique (INRP) consacre son dernier dossier à la thématique du genre et de l’éducation. Pendant de nombreuses années, la mise en avant des valeurs d’une école laïque, publique et républicaine a fait obstacle à une vraie reconnaissance des inégalités concrètes dans le système scolaire. La mixité qui s’est progressivement généralisée à partir de l’année 1960 n’a pas immédiatement signifié égalité. La recherche a beaucoup attendu avant de s’intéresser aux inégalités sexuées. Mais désormais, on essaie de comprendre comment et pourquoi les garçons et les filles sont traités différemment. Et de nombreuses recherches scientifiques font état de l’impact du genre en éducation et revisitent l’éducation sous l’angle du genre. www.inrp.fr/vst L’égalité
Buts du concours Analyser des situations vécues ou imaginaires, mettre en exergue les forces et les lacunes de certains projets, trouver des solutions permettant de les organiser tout de même… voilà des défis à relever aujourd’hui, en classe, avec la génération qui décidera demain de tout cela en meilleure connaissance de cause.
Rendez-vous au STADE de SUISSE La cerise sur le gâteau, qui pourrait décupler les énergies, concerne la remise des prix de ce concours: elle aura lieu au stade de Suisse, le 3 juin 2009, à Berne où des activités ludiques, culturelles et sportives seront proposées aux lauréats!
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Un document pour l’école enfantine «L’école de l’égalité» est un document qui connaît un grand succès parmi les enseigant-e-s de l’école enfantine. Il est même actuellement en rupture de stock. En attendant une éventuelle réimpression, les personnes intéressées peuvent télécharger ce document sur le site de la conférence romande des déléguées à l’égalité www.egalite.ch. Outre ce fascicule, il en existe 3 autres S’exercer à l’égalité I et II pour les enseignant-e-s des 8-12 ans et Se réaliser dans l’égalité, pour celles et ceux des élèves de 12 à 16 ans. Ces trois-là peuvent être commandés au Secrétariat à l’égalité ou à la famille, ou alors téléchargés sur le site www.egalite.ch. SchoolNetGuide
Edition sur les réseaux sociaux En tant que réseau social, Internet suscite l’enthousiasme. De fait, il n’a jamais été aussi simple de se mettre en réseau avec d’autres, d’échanger des idées, de participer activement à la conception du réseau des réseaux. Et les experts en la matière ne sont autres que les jeunes de la génération Internet, qui grandissent avec la Toile. Dans la 11e édition de son SchoolNetGuide, Swisscom présente ces réseaux sociaux, montre comment les jeunes s’en servent, quels en sont les avantages et les risques et comment utiliser ces portails en toute sécurité. Ce guide Internet peut être commandé gratuitement. www.swisscom.ch/schoolnetguide Indicateurs de l’enseignement
Version 2008 La participation à la formation progresse dans la plupart des pays de l’OCDE, Suisse comprise. L’augmentation des taux de préscolarisation, mais surtout l’afflux plus massif d’étudiants et d’étudiantes dans les hautes écoles expliquent la nette progression de la durée moyenne de formation observée ces dix dernières années dans les pays de l’OCDE. Ces quelques résultats figurent parmi d’autres dans les derniers indicateurs de l’enseignement publiés par l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE). www.statistique.admin.ch
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10e CD
Claude-Eric Clavien
Le chœur Le Chœur du CO de Monthey est constitué d’environ 180 choristes. Depuis 1999, ce chœur et le BBR (Big Band Reposieux) ont déjà enregistré 10 CD’s dont un avec la participation du rappeur suisse Stress.
Le directeur
soliste du chœur qui suit actuellement des cours à Zurich en vu d’obtenir un diplôme d’ingénieur du son. Elle poursuit également une activité musicale très fournie puisqu’elle a récemment travaillé avec Francis Cabrel dans le cadre des Francofolies et a représenté la Suisse Romande au Canada cet été. Elle est également une . ey th des solistes de sa chanon M du CO de ant le chœur ge ri di son «On ose rêver». er ill d Métra
Bernard Métrailler, bien connu dans le milieu muBernar sical valaisan et romand est issu d’une famille de musiciens. Après l’obtention d’un diplôme d’enseignement du trombone et d’un diplôme d’éducation musicale au Conservatoire de Genève, Bernard Métrailler a eu l’opportunité de jouer au sein de différentes formations symphoniques (Orchestre symphonique genevois, Orchestre de la Suisse romande) et d’autres formations instrumentales (La compagnie d’Eustache, Le collège des cuivres de Suisse romande). Il a également été professeur de trombone dans différentes écoles de musique et dirigé plusieurs sociétés; il est actuellement directeur de la fanfare l’Agaunoise de St-Maurice. Depuis 14 ans, il enseigne l’éducation musicale au CO de Monthey. Générosité, compétence, disponibilité, humour, exigence, supporter inconditionnel de la jeunesse, voici quelques-unes des nombreuses qualités de ce musicien qui a l’art de communiquer et de partager sa passion à ses choristes et à ses musiciennes et musi-
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C hœur du CO de Monthey:
Education musicale
ciens par son enthousiasme et son dynamisme. Les jeunes le lui rendent bien: preuve en est l’ovation par l’ensemble des artistes à la fin des concerts du mois de juin 2008 pour la remise d’un «Disque d’or».
Le projet Pour le 10e CD, l’un des challenges et des objectifs du directeur était de retrouver et de réunir des anciennes et anciens solistes des neuf premiers CD’s, qui accepteraient de rechanter 12 des 120 chansons jusqu’alors enregistrées par le chœur: belle rencontre entre nouvelle et ancienne génération.
Dans le deuxième CD «Compilation des 10 ans» nous retrouvons les ancien-ne-s) solistes qui reprennent des chansons telles que Manhattan Kaboul, Le pouvoir des fleurs, Grease, Le chanteur, ainsi que le succès de Maurane et de Lara Fabian «Tu es mon autre» dont l’interprétation des 2 solistes est remarquable d’émotion. Un DVD a également été réalisé à l’occasion de ce projet.
Les concerts Afin de présenter les chansons de cette compilation anniversaire, deux concerts ont été organisés mercredi 18 et jeudi 19 juin au Théâtre du Crochetan à Monthey.
10e CD Il s’agit en fait d’un double CD. Le premier s’intitule «On ose rêver» qui reprend le titre d’une chanson dont les paroles et la musique ont été écrites par Onésia Rithner de Monthey, ancienne
L’orchestre Le chœur était accompagné pour l’occasion par l’orchestre des Grün Vater, qui réunit quelques amis profs musiciens de longue date, dont notre collègue de l’animation musicale Jean-Maurice Delasoie (clavier), nos collègues du CO Monthey Yannick Délitroz (percussion)
Résonances - Octobre 2008
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et Jean-Daniel Vionnet (guitare acoustique), nos collègues des écoles primaires de Monthey René Wyssen (guitare électrique) et Sébastien Fracheboud (batterie) et leur ami géologue Sébastien Fracheboud (basse). Cet orchestre offre un accompagnement musical de qualité au service de ce chœur depuis ses débuts.
Le Big Band Si vous vous êtes déjà baladé près du CO un mardi vers 12 h 30 alors vous connaissez certainement le BBR (Big Band Reposieux) qui répète à cette heure et qui est formé de musiciennes et musiciens élèves du CO de Monthey, tous instruments confondus. Le BBR, dirigé également par Bernard Métrailler, a également interprété quelques pièces lors de ces concerts.
Chœurs des CO Le projet présenté ci-dessus est un des nombreux projets annuels de nos chœurs et de nos ensembles instrumentaux des Cycles d’orientation valaisans. Je profite de ces quelques lignes pour dire un grand Merci aux choristes, musiciennes et musiciens et collègues responsables de ces formations, qui ne comptent ni leur temps ni leur énergie pour nous faire partager leur passion. Merci à nos directions, à nos collègues, à nos autorités scolaires qui soutiennent moralement, financièrement et logistiquement (une heure de décharge scolaire: est-ce
le cas partout?) les collègues responsables de ces groupes et de ces projets.
Le Monde de l’éducation
Recettes de profs Objectifs Pour l’orientation de nos projets de chœur, quelques éléments de réflexion sont abordés entre collègues de musique: il n’est pas toujours facile de motiver des adolescentes et adolescents par le chant: doit-on pour autant céder à la mode musicale, au répertoire actuel, dont le texte et le contenu mélodique laissent parfois à désirer, faut-il privilégier le chant d’ensemble (avec tout le chœur) ou les passages avec solistes? Ces réflexions sont également valables pour le cours d’éducation musicale. Pour ma part, il me semble que c’est une question de dosage, d’équilibre et de bon sens (donner du sens à l’activité): quels sont les objectifs de l’activité, du projet, du chœur, et pour qui s’adressent-ils? C’est un des rôles qui nous incombent: (re)définir les objectifs de tels projets. Et si l’un des objectifs principaux de ces rencontres, CD’s, concerts, consistait simplement au plaisir de chanter, à exprimer ses émotions et à les partager?
Le Monde de l’éducation a fait sa rentrée avec un dossier sur les recettes de profs pour faire réussir les élèves en matière de lecture, d’écriture, de calcul ou d’expression orale. A lire aussi l’interview de Jean-Pierre Astolfi pour qui apprendre est une opération complexe qui ne devrait jamais être ennuyeuse. www.lemonde.fr/mde Les Cahiers pédagogiques
Ecole et familles
Projet Marc Aymon Le projet commun (concerts-débat autour du thème: «Une passion, peut-on en vivre?») du chanteur valaisan Marc Aymon concernera les élèves des CO et des élèves de 5 et 6e primaire est dans sa phase d’inscriptions. Nous y reviendrons dans un prochain article. Pour toutes informations, merci de contacter l’animation musicale.
Commande Le CD On ose rêver, le DVD ainsi que les neuf CD’s précédents sont disponibles à l’adresse bmetrailler@bluemail.ch ou en appelant le 079 214 70 34, pour le prix de Fr. 20.-. Continuons à oser rêver, par la réalisation de tels projets.
( Résonances - Octobre 2008
En raccourci
«Tisser des liens… sans s’emmêler»: le titre de l’édito de ce dossier consacré aux relations entre école et familles est particulièrement bien trouvé. La partie «site» de ce dossier de septembre propose une dizaine d’articles qui n’ont pu avoir leur place dans la version papier du numéro en raison de leur longueur. www.cahiers-pedagogiques.com
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Nadia Revaz
l’enseignement des langues
Les décisions relatives aux langues semblent de plus en plus complexes à appréhender, sachant qu’elles sont prises à des niveaux différents: à l’échelle de l’Europe, de la Suisse, de la Suisse romande, du Valais, du Valais romand. En fait, ce n’est pas aussi emmêlé qu’il n’y paraît au premier abord, car c’est davantage, comme entre HarmoS, le Plan d’études romand (PER) et les plans d’études cantonaux, un système de poupées russes, allant du général au particulier. C’est dans le but d’essayer de rendre la lecture des enjeux de l’enseignement des langues plus claire que nous allons aborder la thématique par strates, en allant du concept global à l’unité de changement sur le terrain. Une fois ce tour d’horizon effectué, nous nous intéresserons plus particulièrement au rôle de l’animation dans les disciplines langagières de l’allemand et de l’anglais, élément clé pour articuler et non pas juxtaposer ces différentes unités, à la formation des ensei-
Portfolio des langues (PEL) Emanation du Cadre européen des langues, le Portfolio européen des langues est un instrument d’information et un compagnon de route pour l’élève. Il s’appuie sur le Cadre décrit cidessus et est entre autres une sorte de passeport linguistique, qui se décline en trois versions, selon les âges des apprenants (PEL I pour les 4-10 ans, PEL II pour les 11-15 ans et PEL III pour les 15 ans et +).
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L e cadrage européen de
Langues
prenant à chaque étape de l’apprentissage et à tout moment de la vie.» Ce document est utile aux concepteurs de programme, aux auteurs de manuels scolaires, aux formateurs d’enseignants, aux examinateurs, aux animateurs, mais aussi aux enseignants, parce qu’il est à la fois théorique et pratique.
Les nouveautés
gnants ou à d’autres aspects de l’enseignement des langues selon vos demandes (resonances@admin. vs.ch - 027 606 41 59).
Définition générale Commençons par regarder ce qu’est le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECR). C’est le fruit de plusieurs années de travail mené par des experts des Etats membres du Conseil de l’Europe et d’une large consultation. «Le Cadre européen commun de référence offre une base commune pour l’élaboration de programmes de langues vivantes, de référentiels, d’examens, de manuels, etc. en Europe. Il décrit aussi complètement que possible ce que les apprenants doivent apprendre afin de l’utiliser dans le but de communiquer; il énumère également les connaissances et les habiletés qu’ils doivent acquérir afin d’avoir un comportement langagier efficace. La description englobe aussi le contexte culturel qui soutient la langue. Enfin, le Cadre de référence définit les niveaux de compétence qui permettent de mesurer le progrès de l’ap-
Quelles sont les nouveautés majeures définies dans ce Cadre? Citons tout d’abord le point le mieux connu, à savoir l’introduction de six niveaux de compétences (de A1 à C2). A1 - Niveau Introductif ou Découverte A2 - Niveau Intermédiaire ou de Survie B1 - Niveau Seuil B2 - Niveau Avancé ou Indépendant C1 - Niveau Autonome C2 - Niveau Maîtrise (Cf. tableau, p. 20).
Conférence sur l’enseignement par tâches Jane Willis, conceptrice de moyens d’enseignement pour l’enseignement/apprentissage d’anglais, donnera une conférence sur l’enseignement par tâches à Sierre le mercredi 19 novembre 2008. Cette conférence est destinée à tous les enseignants d’anglais de l’ensemble du canton. Renseignement: michel.andrey@ hepvs.ch.
Résonances - Octobre 2008
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Ainsi que le souligne Rosanna Margonis-Pasinetti, professeure formatrice à la HEP Lausanne et représentante vaudoise dans le groupe PEL romand de la CIIP, «le Cadre décrit de façon quasi exhaustive ce que ces niveaux de compétences recouvrent en termes de capacité et ceci par des descripteurs, à savoir des propositions toujours affirmatives commençant par «Il/Elle est capable de…», «Il/Elle peut…». L’enseignant formé parvient donc assez aisément à évaluer les élèves grâce à cet outil extrêmement positif, puisqu’il en mesure les acquis de manière cohérente et transparente.
Autre point fondamental, le découpage de la compétence communicative en compétences de réception, de production, d’interaction et de médiation. A cela s’ajoute une redéfinition de la compétence de communication qui prend en compte la composante linguistique (qui définit des compétences lexicale, grammaticale, sémantique, phonologique et orthographique), mais aussi la composante sociolinguistique (très proche de la compétence socioculturelle, avec les marqueurs des relations sociales, les règles de politesse, les expressions de la sagesse populaire, les différences de registres, le dialecte et l’accent) ainsi que la compétence pragmatique (qui renvoie au choix de stratégie pour atteindre un but et qui englobe les compétences discursive, fonctionnelle et de conception schématique). Une autre évolution majeure concerne la notion de tâche, à relier à l’approche actionnelle qui prime sur la gestion du code et de la syntaxe, plus rassurante pour l’enseignant mais plus stressante pour l’apprenant. L’évaluation et l’auto-
( Résonances - Octobre 2008
Quatre avis sur le Cadre européen des langues Christophe Pfammatter, enseignant au CO à Sion et animateur d’allemand pour le CO «Le Cadre européen des langues est désormais à la base de la conception des méthodes d’enseignement des langues, de l’enseignement et de l’évaluation. De prime abord, ce Cadre paraît assez complexe, mais en fait il devient vite un outil nécessaire, notamment pour la définition des compétences, des descripteurs et des tâches. Aujourd’hui, pour l’enseignement de l’allemand en Valais, le Cadre, le Portfolio et la méthode choisie, à savoir Geni@l, vont de pair, ce qui ajoute à la cohérence et à la verticalité de l’ensemble.» Sandra Richner, animatrice d’allemand pour le primaire et adjointe au BEL «Ce Cadre est une référence idéale vers laquelle il faut tendre, mais du temps sera nécessaire pour adapter certaines pratiques didactiques et méthodologiques quelque peu innovantes, comme la définition de profils déterminés par des niveaux de compétences langagières et l’enseignement par tâche. La tâche englobe un ensemble d’activités auxquelles l’élève doit recourir pour la réaliser et l’enseignant doit amener les outils nécessaires à l’élève pour l’accomplir et non pas s’arrêter à la maîtrise des fonctions langagières. Actuellement, les pratiques des enseignants sont multiples et riches, mais il manque quelques chaînons pour l’aider à tendre vers cette pratique de l’enseignement des langues prônée par le CECR.» Monique Pannatier, chargée d’enseignement à la HEP-Vs et animatrice d’allemand pour le primaire «J’utilise régulièrement le Cadre européen commun de référence pour les langues dans mes cours de didactique. Je le présente aux étudiants et j’aborde avec eux les principaux aspects sans entrer dans tous les détails. C’est un cadre qui sert de base pour les évaluations et pour développer les 5 compétences (ndlr: compréhension de l’oral, compréhension de l’écrit, production orale, production écrite et interaction orale). Il contient de plus des suggestions didactiques très intéressantes à mettre en place dans les classes qui permettent de sortir de l’application stricte d’une méthode en élargissant les enjeux.» Michel Andrey, professeur d’anglais au collège, formateur à la HEP-Vs pour le secondaire I et II et animateur d’anglais au CO «Lors de l’introduction de l’anglais au CO, il a fallu définir les objectifs à atteindre en fin de 3e année. Très rapidement, nous avons pressenti que le Cadre européen des langues nous serait utile pour que nous puissions tous parler le même langage, d’un bout à l’autre de la Suisse. C’est devenu un outil d’harmonisation fondamental qui n’empêche pas que l’on puisse décider d’aller au niveau A2 dans telle compétence et B1 dans telle autre. L’anglais a l’avantage d’avoir été la locomotive de cette politique linguistique, aussi tous les moyens d’enseignement actuellement produits y font clairement référence. La politique d’harmonisation nationale au secondaire II, qui est en projet, s’appuie sur cet instrument clé.»
Sébastien Vassalli, nouvel animateur d’anglais L’animation d’anglais, rattachée à la HEP-Vs, s’adjoint un nouveau collaborateur pour le Valais romand. Sébastien Vassalli, enseignant à Sion, a en effet été nommé animateur d’anglais pour le primaire à 40%. Il sera donc chargé d’accompagner l’introduction de l’anglais dès la 5e primaire à l’horizon 2012-2013.
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évaluation occupent également une large place dans ce cadrage européen, avec la mise en place de paramètres pour les divers types d’évaluation. Etant commun aux différentes langues vivantes enseignées, le Cadre européen commun de référence sert aussi à créer des synergies entre elles et de mettre en place des compétences plurilingues.
Le Cadre européen de référence en Valais Ce Cadre européen de référence, outil transparent et cohérent, vise à faciliter la mobilité éducative et pro-
fessionnelle. C’est donc logiquement que la Suisse, la Suisse romande et le Valais s’appuient sur ce Cadre pour l’enseignement des langues 2 et 3, tout en apportant des adaptations, ce qui est du reste prévu, puisque celui-ci doit être à usages multiples, souple, ouvert, dynamique, convivial et non dogmatique. Avoir un langage commun est par ailleurs également extrêmement utile à la verticalité de l’apprentissage linguistique et permet un partenariat plus grand entre enseignants d’allemand et d’anglais pour le Valais romand, entre enseignants de langue des deux parties linguistiques du
Sites pour aller plus loin Pages de la Division des politiques linguistiques du Conseil de l’Europe: www.coe.int/lang. Site suisse du Portfolio européen des langues: www.sprachenportfolio.ch/esp_f. Bulletin de la CIIP de décembre 2007 sur la politique des langues: www.ciip.ch.
canton, les problématiques d’enseignement/apprentissage et d’évaluation pouvant être appréhendées de manière plus large.
Niveaux communs de compétences – Echelle globale Utilisateur expérimenté
Utilisateur indépendant
Utilisateur élémentaire
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C2
Peut comprendre sans effort pratiquement tout ce qu’il/elle lit ou entend. Peut restituer faits et arguments de diverses sources écrites et orales en les résumant de façon cohérente. Peut s’exprimer spontanément, très couramment et de façon précise et peut rendre distinctes de fines nuances de sens en rapport avec des sujets complexes.
C1
Peut comprendre une grande gamme de textes longs et exigeants, ainsi que saisir des significations implicites. Peut s’exprimer spontanément et couramment sans trop apparemment devoir chercher ses mots. Peut utiliser la langue de façon efficace et souple dans sa vie sociale, professionnelle ou académique. Peut s’exprimer sur des sujets complexes de façon claire et bien structurée et manifester son contrôle des outils d’organisation, d’articulation et de cohésion du discours.
B2
Peut comprendre le contenu essentiel de sujets concrets ou abstraits dans un texte complexe, y compris une discussion technique dans sa spécialité. Peut communiquer avec un degré de spontanéité et d’aisance tel qu’une conversation avec un locuteur natif ne comportant de tension ni pour l’un ni pour l’autre. Peut s’exprimer de façon claire et détaillée sur une grande gamme de sujets, émettre un avis sur un sujet d’actualité et exposer les avantages et les inconvénients de différentes possibilités.
B1
Peut comprendre les points essentiels quand un langage clair et standard est utilisé et s’il s’agit de choses familières dans le travail, à l’école, dans les loisirs, etc. Peut se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en voyage dans une région où la langue cible est parlée. Peut produire un discours simple et cohérent sur des sujets familiers et dans ses domaines d’intérêt. Peut raconter un événement, une expérience ou un rêve, décrire un espoir ou un but et exposer brièvement des raisons ou explications pour un projet ou une idée.
A2
Peut comprendre des phrases isolées et des expressions fréquemment utilisées en relation avec des domaines immédiats de priorité (par exemple, informations personnelles et familiales simples, achats, environnement proche, travail). Peut communiquer lors de tâches simples et habituelles ne demandant qu’un échange d’informations simple et direct sur des sujets familiers et habituels. Peut décrire avec des moyens simples sa formation, son environnement immédiat et évoquer des sujets qui correspondent à des besoins immédiats.
A1
Peut comprendre et utiliser des expressions familières et quotidiennes ainsi que des énoncés très simples qui visent à satisfaire des besoins concrets. Peut se présenter ou présenter quelqu’un et poser à une personne des questions la concernant – par exemple, sur son lieu d’habitation, ses relations, ce qui lui appartient, etc. – et peut répondre au même type de questions. Peut communiquer de façon simple si l’interlocuteur parle lentement et distinctement et se montre coopératif.
Résonances - Octobre 2008
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lication Pu b IRDP
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D ocument sur les transitions L’analyse des thématiques de recherche développées en Suisse au sujet de la transition entre la formation et le monde du travail est précédée d’un éclairage contextuel et conceptuel qui permet de mieux saisir et expliquer la logique qui soutient certains choix. Quelques paragraphes de cadrage contextuel introduisent les particularités du système éducatif suisse, avec des précisions concernant les structures et l’organisation de la scolarité, ainsi que la répartition des effectifs d’étudiants dans les diverses voies de formation. Cette première partie vise à illustrer et à permettre de mieux comprendre les options thématiques développées dans les études sur la transition entre la formation et le monde du travail en Suisse, car ces choix sont dictés par l’existence d’enjeux spécifiques. Suit un chapitre de cadrage conceptuel dans lequel sont présentés les dimensions et les aspects paraissant importants pour définir et délimiter la problématique de la «tran-
En raccourci La jeunesse débat
Concours pour le secondaire I et II La deuxième finale nationale de La jeunesse débat aura lieu le 30 mai 2009 à Berne. Peuvent se qualifier pour la finale les gagnantes et les gagnants du concours romand organisé le 27 mars 2009 au Collège du Mail à Neuchâtel. Les enseignants intéressés à participer avec leur classe sont invités à s’annoncer par e-mail à l’adresse suivante: schaeren@lajeunessedebat.ch www.jugenddebattiert.ch
( Résonances - Octobre 2008
lement comme partenaires dans la formation professionnelle duale). En guise de conclusion, quelques pistes de recherche, qui reflètent des enjeux scientifiques et qui semblent intéressantes par rapport aux enjeux politiques qui se dessinent pour l’avenir, sont suggérées.
Référence Pagnossin, Elisabetta & Armi, Franca. Recherches suisses sur les transitions entre la formation et le monde du travail depuis les années 1980. Version pdf: http://publications. irdp.relation.ch/ftp/1221211282081 003.pdf sition» traitée dans les analyses. Un autre facteur qui influence considérablement les projets, en Suisse comme ailleurs, est celui de l’organisation institutionnelle et financière des structures de soutien de la recherche dans le pays. Le document donne quelques éléments explicatifs concernant les types et les voies de subventionnement possibles et les répercussions qu’elles peuvent avoir sur les thématiques étudiées par les chercheurs. En effet, la manière dont la recherche est financée constitue indirectement un élément explicatif très important des choix opérés. Elisabetta Pagnossin et Franca Armi présentent ensuite les grandes tendances de la recherche sur cette thématique, illustrées par des projets réalisés en Suisse depuis les années 1980, qu’ils soient achevés ou encore en cours, sans toutefois prétendre à l’exhaustivité. Les projets sont regroupés selon trois axes définis en fonction des acteurs concernés: les jeunes, les représentants de l’institution scolaire et les représentants du monde économique (éga-
Cette publication est disponible au prix de Fr. 10.-. Commandes: documentation@irdp.ch.
Rubrique carte blanche Pour rappel, la rubrique carte blanche vous est ouverte, à vous enseignants, pour que vous puissiez raconter la vie de votre classe, vous exprimer sur un sujet en lien avec l’actualité pédagogique, ouvrir un débat, parler ou inviter la rédaction à parler d’une activité enthousiasmante que vous avez menée en classe ou encore laisser la parole, la plume ou le crayon à vos élèves. Les seules contraintes sont liées à la longueur des textes envoyés (maximum 6500 caractères espaces compris). Si vous souhaitez réserver cet espace pour un prochain numéro, contactez la rédaction (tél. 027 606 41 52 ou 079 429 07 01, resonances@admin.vs.ch).
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A rts visuels: un programme
Arts
visuels
et un site à votre service! En automne 2007 entrait en vigueur, dans la partie romande du canton du Valais, le nouveau Programme d’Arts visuels pour les classes de 1re enfantine à 3e du cycle d’orientation. Après une première année de découverte, le temps de son application est arrivé. Pour vous aider, quelques rappels.
Demandez le programme! Le document complet en version papier est désormais en vente au dépôt du matériel scolaire. Vous le trouverez aussi en version digitale sur la plateforme Internet consacrée à l’animation des Arts visuels à: http://artsvisuels.ecolevs.ch ou à partir du site de la HEP-Vs. Sur le bandeau vertical de gauche, la double page présentant le programme annuel apparaît en sélectionnant le degré. Puis, en cliquant sur les titres de chapitres de la deuxième page (A. La ligne, B. La surface, C. La matière, D. La couleur, E. La composition, l’espace) vous accédez aux explications théoriques de chacune de ces notions. Sur cette même page, des icônes vous permettent de découvrir des séquences d’enseignement illustrant ces mêmes contenus. Les versions imprimables du programme et les propositions d’application s’obtiennent en cliquant sur l’icône pdf du document désiré. Le site Arts visuels propose donc à la fois le programme officiel des onze années de la scolarité obligatoire et des suggestions concrètes pour son application. A noter encore que des cours adaptés à chaque cycle d’enseignement sont proposés dans le catalogue de formation conti-
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nue pour vous permettre de vous familiariser avec ce programme.
Grille horaire Le temps total consacré aux Arts visuels dans la grille horaire primaire (2004) est de 75 minutes: 30 minutes de «dessin», qu’il est possible de regrouper toutes les deux semaines pour une période de 1 heure, mais qu’il n’est pas autorisé de fragmenter; 45 minutes de «peinture» intégrées à la tranche Activités créatrices manuelles; celle-ci, de 160 minutes au total, se divise en 100’ ACM/T, 45’ «peinture», 15’ récréation.
Organisation Pour les enseignants des premiers degrés de la scolarité ainsi que pour les enseignants spécialistes du cycle d’orientation qui ont la charge de la diffusion de l’ensemble du programme de leur degré, les problèmes d’organisation ne se posent pas. Par contre, pour les enseignants des degrés primaires, la répartition se complique dans la mesure où le programme annuel se dispense sur 2 plages horaires hebdomadaires, entre 1, 2 ou 3 intervenants.
http://artsvisuels.ecolevs.ch
Intervenants Le généraliste, titulaire de la classe, donne le «dessin» à toute la classe et la «peinture» à la moitié ou au tiers de la classe (organisation en deux groupes avec l’enseignant spécialiste ACM ou en trois groupes avec le titulaire d’une autre classe et l’enseignant spécialiste ACM). L’enseignant spécialiste ACM donne la «peinture» à une partie de la classe.
Répartition du programme Il s’agit donc de partager le programme annuel entre les différents intervenants auprès du groupe classe pour garantir que chaque élève aura suivi la totalité du programme. L’équipe de l’animation fait la proposition suivante: La ligne et La composition sont rattachées au minutage de «dessin», soit les 30’ données par généraliste; La surface, La couleur et La matière sont rattachées au minutage de la peinture, soit les 45’ gérées par le généraliste OU le spécialiste. Cette suggestion tient compte autant des contenus (graphiques pour les premiers et davantage liés à la peinture pour les seconds) que des commodités de mise en œuvre (espace, matériel, nombre d’élèves). Cependant le choix et le partage entre les différents intervenants se font en fonction des goûts, des intérêts et des compétences de chacun. Fructueuse année scolaire! Les animateurs d’arts visuels, Sandra Coppey Grange et Eric Berthod
Résonances - Octobre 2008
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L e Musée en son Château
Ecole
et musée
Eric Berthod
Vous aimez les vieiltraits de reines... à corles pierres, les trésors nes sous l’œil avisé de préhistoriques, les l’exceptionnelle «Souarmes et l’ambiance ris». chevaleresque? Vous aimez les objets préEvidemment les hauts cieux, les ors et les arfaits de guerre, les genteries clinquants tensions entre voisins, dans leur coffret oul’éclosion de la liberté vragé, présentés dans et les droits des ciun cadre raffiné, très toyens ne sont pas vieille France? Vous aioubliés. Le Princemez l’histoire, ses faits Evêque siège comme insolites et ses actes héil se doit dans la salle roïques, la patine des des preux chevaliers, parchemins? Vous aimez le service mercenaid’origine s ur m la beauté d’un cadre idylre, toujours fidèle, s se ouvé musée a retr Le nouveau u. lique, la quiétude et l’amassure la garde et ea ât en son ch biance intimiste des salles la notoriété d’une société qui pluricentenaires, leurs s’émancipe et s’enrichit. Si le parodeurs et leurs couleurs surannées, cours débute par une vertigineuse Alors vous êtes résolument fait pour le grincement des parquets, les murs et fulgurante remontée du temps – la vie de château! Plus de doute, voirréguliers? Vous aimez la surprise électronique – il se termine par une tre choix est arrêté! Pourquoi vous du coup d’œil jeté à la dérobée dans surprenante interpellation sur la en priver? Le temps, pour une fois, la trouée des enfilades, des passages place de l’Homme... Je vous laisse la suspend sa lancée. Laissez-vous beret des escaliers secrets? Vous aimez découvrir par vous-même et en tirer cer par la douce nostalgie de ces les feux de cheminées, les savants vos propres conclusions! époques oubliées. Entrez. encorbellements, les fresques fatiSonnez trompettes! La Cour! guées et les dallages marbrés? Amis Châtelains, belles visites – au pluriel – et beaucoup de plaisir! Vraiment?... Châtelaine! Châtelain, Entrez! Soyez chez vous, appréciez et profitez!... Non, il ne s’agit pas d’une annonce pour un «Relais château» ou une En raccourci Rappel maison d’hôte. Il s’agit de votre Château et de votre musée. La médiation culturelle propose Bibliothèque nationale suisse des activités gratuites pour les Exposition classes. Un programme spécifiRéouvert au public dès ce 12 sepencyclopédique que pour les élèves de 3P, 4P, 5P tembre 2008, le nouveau musée a et 6P est disponible sous le site retrouvé ses murs d’origine en son Comment rédige-t-on une www.vs.ch/ecole-culture, sous la château. Splendide! encyclopédie? Cette question est rubrique «activités des instituau centre de la prochaine tions». Pour plus d’informations Le parcours se déroule de 50’000 exposition de la Bibliothèque ou une réservation contacter av. J.-C. à nos jours et transporte nationale suisse, réalisée en Mme Louise Liboutet, tél. 027 véritablement le visiteur à travers collaboration avec le Dictionnaire 606 46 80 ou Louise.liboutet@adles âges et les découvertes. La colhistorique de la Suisse. min.vs.ch. lection enrichie, étoffée et valoriL’exposition «Au début est le Musée d’histoire, Château de Vasée, retrace les moments clés de verbe - Encyclopédies en Suisse» lère, Sion. Tél. 027 606 47 15. Du notre histoire, sans oublier les petiaura lieu à Berne du 7 novembre mardi au dimanche, de 11 à 17 tes gens, leurs souffrances et leurs 2008 au 29 mars 2009. heures. passions. On y découvre, ô surprise! www.nb.admin.ch une collection remarquable de por-
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Education physique
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F iches d’EP, outils de
planification et ressources Depuis de nombreux mois, nous vous faisons part de l’arrivée de nouvelles fiches d’aide pour l’enseignement de l’éducation physique. Ce projet, mené de main de maître par le Service de l’éducation physique du canton de Vaud et plus particulièrement par Mme Claudine Borlaz, conseillère pédagogique en EP, assisté de M. Christophe Bottfield, arrive à son terme. En effet, dès le mois de décembre 2008, ces différents dossiers (un pour les 1E-2E, un pour les 1P-2P et un pour les 3P-4P) seront à disposition au dépôt du matériel scolaire. Le Valais, grâce surtout à Mme Nathalie Nanchen, animatrice EP des arrondissements 4, 5 et 6 et animatrice dans les écoles primaires et enfantines de Sierre, a apporté sa contribution à la réalisation de ces documents. Ces fiches, en lien direct avec les manuels d’éducation physique, sont un condensé de toute la matière des manuels d’EP. En voici une description détaillée: Le titre situe le contenu: Sauter à la corde. Le sous-titre, la couleur de l’entête et la référence permettent de se situer facilement dans les manuels d’EP (Brochure 2, thème «Vivre son corps», page 20). Le sous-titre de la page de droite fait le lien avec le PER et ses finalités. L’âge à droite nous permet de savoir le degré des élèves. Les trois dessins de gauche articulés avec des lignes directrices fondamentales (Saute avec légèreté, saute en variant ta position, …), nous fixent des objectifs spécifiques.
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Des questions (L’élève saute-t-il en souplesse et sans bruit? …) nous proposent des pistes d’évaluation. Des offres supplémentaires d’exercices en lien avec la rosace des sens (Réussir 10 sauts à la corde tournée, …) nous donnent des possibilités de variation ou de relance.
Une adaptation cantonale Afin d’adapter l’utilisation de ces fiches aux spécificités cantonales, l’animation en éducation physique valaisanne a développé en parallèle différents outils et ressources qui, nous l’espérons, vont vous aider à structurer encore plus leurs leçons d’EP et à gagner ce temps qui souvent nous fait défaut pour planifier nos séquences. Ces outils sont au nombre de quatre: une planification annuelle, des planifications périodiques, des sommaires et des aides à l’évaluation.
La planification annuelle La planification annuelle est divisée en cinq périodes: septembreoctobre, novembredécembre, … Chaque période comprend cinq blocs: un bloc que l’on peut utiliser comme contenu de la mise en train, un deuxième pour une activité «principale» et un dernier de jeu. Deux offres tirées des brochures 6 et 7 des manuels complètent le contenu de chaque période. Enfin, chaque bloc comprend le nom du contenu en lien avec le manuel d’EP, un lien avec les finalités du PER et les numéros des fiches correspondantes.
Résonances - Octobre 2008
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La planification périodique.
Outils d’évaluation.
La planification périodique
Outils d’évaluation
Les planifications périodiques, au nombre de cinq, sont plus précises. Elles comprennent des objectifs généraux (tirés de la dernière page de chaque brochure des manuels) des accents (liens avec le contenu des manuels) et le nom et le numéro des fiches qui sont en lien avec ce domaine.
La lettre et le thème aperçus ci-dessus dans le plan périodique (Exemple «A – Coordonner») fait référence à un outil d’évaluation. Ce dernier propose des standards minimums à atteindre pour chaque degré et dans les trois domaines suivants: savoirfaire, savoir-être et savoirs.
Concrètement Si vous désirez utiliser ces différentes ressources, n’hésitez pas à les télécharger. Si vous avez besoin d’aide ou si vous souhaitez une présentation plus précise dans votre centre scolaire, n’hésitez pas à contacter les animateurs.
Une dernière colonne propose un lien avec un outil d’évaluation présenté ci-après.
Sommaire Un sommaire a été construit pour chaque dossier de fiches. Il permet de trouver des contenus si nous voulons trouver rapidement un thème à travailler.
Tous ces documents sont à votre disposition sous le site de l’animation (www.zwookedu.ch/edphys) à l’exception des outils d’évaluation qui sont encore en cours d’élaboration. Dès leur validation, ces derniers seront mis en lien rapidement.
Sommaire.
Enfin si vous désirez une aide concrète pour mettre en route ou organiser une activité dans votre salle de gymnastique, nous sommes à votre disposition.
E ncore changer? Avec plaisir, mais en riant! Adieu le stress, le découragement. Venez lâcher prise, évacuer les tensions et faire le plein d’énergie… en riant. Vous souhaitez faire un cadeau à votre corps et à votre mental? Offrez-lui l’opportunité de goûter au yoga du rire et identifier les bienfaits du rire sous 3 aspects (physique, mental et social). Danielle Gossett-Taramarcaz vous propose pour Fr. 30.une séance de découverte alliant un rien de théorie avec de grands éclats de pratique, le vendredi 21 novembre 2008 de 20 h à 21 h 30 à l’hôtel Europa de Sion.
( Résonances - Octobre 2008
Quatre joyeux ateliers pour rire ensemble et se ressourcer seront proposés aux plus motivés qui souhaiteront renouveler l’expérience. Que vous soyez enseignant, élève, (grand-)parent ou juste curieux, cette initiation énergisante est ouverte à tous. Plus d’infos dans notre édition de novembre ou sur www.gos-coaching.ch. Comme il n’y a pas de mal à se faire du bien, inscrivez-vous par mail chez daphnee.constantin@hotmail.com. Au plaisir de vous rencontrer nombreux. Daphnée Constantin Raposo
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R emise des diplômes
H EP-Vs
de la HEP-Vs A l’heure de la rentrée des classes, la Haute Ecole pédagogique a délivré le 22 août dernier à Brig 114 diplômes à plusieurs catégories d’enseignants, dont 41 nouveaux enseignants pour les classes primaires et 38 pour les classes du secondaire 1 et 2. Dans son intervention, le directeur Patrice Clivaz a mis l’accent sur le nouveau débat en cours en Suisse alémanique concernant le choix de l’établissement scolaire. Selon lui, entre autres eu égard à notre géographie montagneuse, une telle évolution serait un véritable danger pour la planification communale et constituerait une sorte d’apartheid empêchant l’école de jouer un de ses rôles éminents, celui de l’intégration. Quant à Claude Roch, chef du Département, il a réaffirmé le soutien du Gouvernement à une HEP forte et a annoncé des travaux d’assainissement du bâtiment à St-Maurice. S’exprimant au nom des nouveaux enseignants, Véronique Zufferey a qualifié la HEP d’école dynamique, tout en invitant l’institution à se rapprocher encore plus du terrain.
Diplômé-e-s Formation initiale Bianco Valérie, Conthey Bollinger Sandra, Sierre Bonvin Aude, Sion Braendle Stéphanie, Vouvry Bridy Héloïse, Fully Burri Carine, Massongex Chabod Stéphanie, St-Maurice Constantin Florence, Granges Copt Anaïs, Orsières Coutaz Laure, St-Maurice Daven Emilie, Basse-Nendaz Dorsaz Céline, Vollèges Dubosson Aline, Verbier
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Sandra Bollinger de Sierre, meilleur diplôme bilingue et Céline Dorsaz, meilleur diplôme en compagnie de Claude Roch et Patrice Clivaz.
Epiney Alexandra, Zinal Epiney Vivian, Sierre Gasser Karine, Flanthey Grünwald Jonas, Brig Kalbermatten Nicole, Saas-Fee Leimgruber Rachel, Etoy Maret Anne-Florence, Martigny Mariéthoz Laura, Sion Martin Déborah, Sierre Muller Olivia, Aubonne Nellen Corinne, Visp Pailer Miriam, Savièse Richoz Roseline, Vionnaz Roh Daniel, Vétroz Roh-Rudaz Olivia, Martigny Ruff Vanessa, Susten Rywalski Maude, Uvrier Sasvari Katalin, Crans-Montana Schmid Raymund, Ausserberg Schmidhalter Gillian, Ried-Brig Sellie Gaëlle, Chamoson Teles Marcela, Aigle Terrettaz Sophie, Vollèges Tschopp Caroline, Chippis Vanoni Sarah, Martigny
Vaquin Katia, St-Martin Vogt Valerie, Naters Vuilloud Michel, Choëx
FIP Sec I-II Diplômé-e-s 2008 Abbet Pierre, Fully Barth Pierre Yves, Champéry Besançon-Caino Katya, Ollon Bitz Alexandra, Nax Bitz Xavier, Nax Bonvin Patrick, Sion Bressoud Gilles, Monthey Bueche Sandrine, Les Evouettes Caillat Pierre-François, Chermignon-d’en-Bas Chanton-Michellod Laetitia, Miex Chappaz Seng Aurélie, Martigny Constantin Laurent, Arbaz Daves Isabelle, Vérossaz Dayer Gaëtan, Sion Ebener Emmanuelle, Bramois Fellay Sandrine, Monthey
Résonances - Octobre 2008
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En raccourci
A vos agendas Du 3 au 25 octobre Expo Femin’arte Les Caves de Courten à Sierre accueillent 18 plasticiennes nées ou résidentes en Valais.
Un choix qui n’a pas la prétention d’être exhaustif, mais qui reflète la diversité de la création féminine du canton. www.cavesdecourten.ch
Météo magazine
Un bimestriel valaisan
Pour comprendre la pluie, la neige, le vent, les orages, il y a désormais Meteo Magazine, un bimestriel conçu et dirigé par Robert Bolognesi, de Meteorisk à Sion. Ce nouveau magazine, superbement illustré, est rédigé par des personnalités de renom, scientifiques, techniciens, artistes ou encore explorateurs. S’y abonner ne coûte que 32 francs par année. www.meteo-magazine.ch
( Résonances - Octobre 2008
Me 8 octobre Conférence sur la violence des jeunes Dans le cadre des manifestations marquant le 150e anniversaire de la Fondation St-Joseph/ Institut Don Bosco à Sion, une conférencedébat sur le thème de la violence des jeunes est organisée à la Foire du Valais à Martigny dès 14 heures. www.don-bosco.ch www.foireduvalais.ch Je 16 octobre Midi-rencontre à la Médiathèque - Valais (Sion) Aude Joris, conseillère municipale, présidente de la Commission à l’intégration des étrangers de la Ville de Monthey. Thème de la rencontre: Face aux défis
de l’immigration, le choix d’une politique active d’accueil et d’intégration des étrangers. www.mediatheque.ch Je 17- ve 18 - sa 19 octobre Journées Le nez dans les étoiles A l’occasion de son 20e anniversaire, la Société académique du Valais (SAVs) organise à Sion et St-Luc trois jours de découvertes et de rencontres autour du thème des astres, des planètes et des sciences de la Terre. Ces journées sont ouvertes à tous, de 7 à 77 ans. Inscription obligatoire auprès de info@savs.ch ou sur www.savs.ch. Ve 31 octobre Colloque Illettrisme 2008 (Berne) Le quatrième colloque national consacré à la prévention et à la lutte contre l’illettrisme est organisé à Berne cet automne. www.lesenlireleggere.ch Me 5 novembre Journée enseignement spécialisé Organisée par la Commission Enseignement spécialisé du Syndicat des enseignants romands (SER), avec la collaboration du Réseau romand d’échanges sur le soutien pédagogique du Centre suisse de
Mémento
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Fournier-Bourban Mireille, Basse-Nendaz Gay Véronique, Martigny Giraud Christine, Sion Kramer Damien, Montreux Maytain Sarah, Sion Méziéres Létizia, Sierre Michielan David, Sion Nanchen Magali, Sion Nendaz Anja, Dorénaz Palumbo Brunella, Conthey Perruchoud Vincent, Réchy Preisig Christophe, Lausanne Revaz-Vultagio Laure, Sion Rey David, Sierre Rey Denis, Lens Rickerl Daniel, Les Agettes Rossi Angelo, Veyras Sangiorgio-Albertalli Tiziano, Romont Savioz Frédéric, Grimisuat Theytaz Mikaël, Sion Vuissoz Grégoire, Sion Zufferey Véronique, Sierre
péd agogiq ue
pédagogie spécialisée (CSPS), cette journée aura lieu à l’Aula des Cèdres à la HEP-Vs à Lausanne sur le thème «Enseignants spécialisés: quelle identité demain?». Je 13 novembre Journée des filles Cette année ce sera la 8e édition de la Journée des filles pour qu’elles puissent découvrir le métier d’un parent ou d’un membre de l’entourage, découvrir les métiers de la technique ou de l’informatique. Des activités sont aussi prévues pour les garçons. www.journee-des-filles.ch Ve 14 novembre Journée en lien avec l’illettrisme L’association Lire et écrire, active sur le front de l’illettrisme, fête ses 20 ans. A cette occasion, une journée est organisée à Lausanne pour réfléchir à la place des apprenants dans la lutte contre l’illettrisme dans trois pays francophones. www.lire-et-ecrire.ch Je 20 novembre Journée mondiale des droits de l’enfant Comme chaque année, du matériel pédagogique sera à disposition pour célébrer la journée mondiale des droits de l’enfant. www.globaleducation.ch
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Formation complémentaire
Formation continue
«Enseignement spécialisé» compagnement sur le terrain et de stages).
Les informations contenues dans ce texte peuvent faire l’objet de modifications, notamment en fonction du nombre d’inscriptions. Une nouvelle volée de la formation complémentaire «enseignement spécialisé» sera vraisemblablement organisée dès juin 2009 par la HEPVs, sur le site de St-Maurice, en partenariat avec l’institut de pédagogie spécialisée (IPS) de la HEP-Vd.
Informations générales Il s’agit d’une formation en emploi sur trois ans (six semestres) totalisant environ 120 crédits ECTS, répondant aux exigences de la CDIP et débouchant sur l’obtention d’un diplôme d’enseignant-e spécialisé-e. Ce titre peut, sous certaines conditions, être accompagné d’un grade académique «master». Il est à noter qu’un crédit représente une charge de travail de 25 à 30 heures, dont une douzaine sous forme de cours ou séminaires. Le solde est constitué par le travail personnel des personnes en formation. La partie théorique, environ 1200 heures de cours, est complétée par un volet pratique (300 heures d’ac-
La formation devrait se dérouler sur un à deux jours par semaines, selon un calendrier qui reste à définir. Cette formation complémentaire permettra d’acquérir, en matière de savoirs, de savoirfaire et de savoir-être, les compétences nécessaires pour un travail d’éducation et de formation auprès d’élèves à besoins éducatifs particuliers. La formation permet aux diplômées et diplômés: de planifier et d’offrir un enseignement et des mesures de soutien scolaire adaptés aux besoins éducatifs particuliers des élèves, et de procéder à leur évaluation; d’exercer en tant qu’enseignant-e spécialisé-e aussi bien dans le cadre de l’école ordinaire que dans celui de l’école spécialisée; d’appliquer des mesures de scolarisation intégrative et d’exercer une activité de conseil par rapport aux problèmes qui se posent dans le cadre de l’enseignement spécialisé;
Renseignements complémentaires Une séance d’information aura lieu le mercredi 5 novembre 2008 à 16 h à l’auditoire de la HEP-Vs, Salle 8, St-Maurice. A partir de cette date, des informations plus complètes seront également disponibles sur le site de la HEPVs. Des informations complémentaires peuvent être obtenues auprès de Olivier Delévaux, responsable de la formation (olivier.delevaux@hepvs.ch).
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ainsi que, notamment: d’élaborer et de réaliser un projet de pédagogie spécialisée individualisé; d’intégrer et de faire participer activement l’environnement familial, scolaire et social; de collaborer régulièrement, de manière interdisciplinaire avec tous les spécialistes et institutions concernés; de se livrer à une réflexion théorique et scientifiquement fondée sur les problèmes et tâches à assumer ainsi que sur les possibilités d’action pédagogique; d’évaluer l’efficacité de l’activité professionnelle par des méthodes explicites; de s’investir activement dans le travail en équipe; de se livrer à une réflexion sur leurs propres compétences personnelles, sociales et professionnelles, et le cas échéant de les adapter et de les développer; de planifier leurs propres perfectionnement et formation continue.1 La formation privilégiera une articulation entre la théorie, la didactique, la pratique réflexive, en s’appuyant sur un référentiel de compétences qui lui est propre. Le plan d’études comprendra notamment: théorie et pratique de la pédagogie spécialisée; étude d’éléments significatifs relevant de branches voisines telles que la psychologie, la médecine, la sociologie et le droit; les méthodes de recherche ainsi que les connaissances sur les recherches actuelles dans le domaine de la pédagogie spécialisée.2
Résonances - Octobre 2008
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Conditions d’admission Conformément au règlement CDIP du 12 juin 2008, la formation requiert un diplôme d’enseignant pour les classes ordinaires. Considérant cet aspect, la formation est prioritairement ouverte: aux enseignants travaillant sans formation spécifique dans une structure de l’enseignement spécialisé; aux enseignants des classes ordinaires souhaitant effectuer la formation d’enseignement spécialisé; aux enseignants spécialisés au bénéfice de la reconnaissance cantonale classe ER, observation, API souhaitant compléter leur formation (un certain nombre de modules à déterminer). Par ailleurs, les titulaire d’un diplôme en logopédie ou en psychomotricité (au minimum de niveau bachelor) ou d’un certificat de bachelor dans un domaine d’études voisin (sciences de l’éducation, éducation sociale, pédagogie spécialisée, psychologie ou ergothérapie, peuvent également accéder à la formation, moyennant la réalisation de prestations complémentaires d’un volume de 30 à 60 crédits ECTS dans le domaine de la formation à l’enseignement dans l’école ordinaire.
candidature auprès de la HEP-Vs dans un délai qui sera précisé ultérieurement. L’examen des dossiers de candidature en vue de l’admission sera effectué par la commission stratégique qui pilote la formation.3
En raccourci x-puissance-cœur
Concours
Informations pratiques Conformément au règlement sur les formations complémentaires, les participants peuvent bénéficier d’un congé non payé, les éventuels frais de remplacement sont pris en charge par l’Etat. Les frais d’inscription s’élèvent à Fr. 500.- par semestre à la charge du participant. Les autres frais tels qu’hébergement, subsistance, déplacements, matériel et moyens d’enseignement, sont assumés par les participants.
Notes 1
Cf. Règlement concernant la reconnaissance des diplômes dans le domaine de la pédagogie spécialisée du 12 juin 2008, CDIP.
2
Cf. Règlement concernant la reconnaissance des diplômes dans le domaine de la pédagogie spécialisée du 12 juin 2008, CDIP.
3
Cf. Règlement de la formation complémentaire «enseignement spécialisé».
Les personnes intéressées seront amenées à déposer un dossier de
Pour la rentrée scolaire 20082009, le Pour-cent culturel Migros a publié une carte de la Suisse particulière sur www.xpuissancecoeur.ch: chaque école qui s’engage pour une bonne cause avec un projet scolaire – social, écologique ou caritatif – y est représentée par un drapeau. L’année passée, les enseignantes et enseignants du CO de St-Guérin à Sion ont pu profiter d’un service particulier. En effet, les élèves de la classe d’adaptation de Mme Mudry ont organisé une garderie pour les enfants du personnel enseignant: les Babibouchettes. En plus de s’occuper des enfants un aprèsmidi toutes les deux semaines, les jeunes ont pris en charge tout le côté «administratif» du projet. La troisième édition du concours a débuté avec la rentrée. Revues spécialisées
Editions pour la jeunesse
Concours cantonal l’école bouge 2008/2009 Participez!
www.ecolebouge.ch ( Résonances - Octobre 2008
Les éditions Faton proposent 4 revues pédagogiques spécialisées destinées aux jeunes lecteurs. Virgule présente le français et la littérature pour les 10-15 ans, Cosinus traite des mathématiques et des sciences, Arkéo junior invite les 7-14 ans à la découverte de l’archéologie et Le Petit Léonard est le magazine d’art pour les 7 ans et plus.
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h é m a t i q ue s Mat
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C hampionnat des jeux
mathématiques et logiques Epopée valaisanne en terre parisienne Malgré un réveil fort matinal, c’est pleins d’entrain et de bonne humeur, mêlés à une agitation tangible que nous nous sommes retrouvés en ce vendredi 28 août pour participer à la finale internationale des jeux mathématiques et logiques; trois membres du GVJM nous ont accompagnés dans notre déplacement. Les quelque cinq heures de train nous ont permis de faire connaissance et de partager quelques moments de convivialité. Arrivés à destination, le temps pressant, nos guides nous ont dirigés avec aisance et célérité vers notre hébergement, Les finalistes à Paris.
Classement des concurrents valaisans Catégorie CM 7 Venetz Paul, Sion 15 Antille Fabian, Miège 16 Gaillard Aymeric, Ardon 27 Rywalski Batiste, Torgon 30 Henao Carolina, Martigny Catégorie C1 7 Barman Corentin, St-Maurice 8 Germanier Fanny, Sensine 22 Moix Maxime, Vétroz 28 Ançay Laurie, Fully Catégorie C2 21 Rossier Alain, Le Châble/ Villette 40 Buhler Virginie, Martigny Catégorie L1 8 Markovic Adam, Martigny 29 Salomon Mauro, Sierre Catégorie L2 6 Combe Michel, Sion
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puis nous avons mangé rapidement. La première partie du concours a réactivé nos neurones atrophiés par deux mois de vacances. Après avoir sué quelques heures sur des problèmes sibyllins, nous sommes partis en direction des Champs Elysées pour une soirée mémorable entre Arc de Triomphe et carpaccio à volonté. De retour à l’hôtel, nous avons rejoint Morphée pour quelques heures de sommeil fort bienvenues. La nuit a été globalement trop courte et dès l’aube nous avons rejoint la Cité universitaire pour la deuxième manche du concours qui a clôturé la mission officielle de la délégation valaisanne. La cérémonie de remise des prix a récompensé l’esprit logique des divers concurrents issus de nombreux pays. Après un après-midi passé de manière hétéroclite, nous nous som-
mes réunis dans un théâtre parisien pour assister à une comédie de boulevard unanimement appréciée. Le dimanche matin, sous un soleil discret, nous avons vogué le long de la Seine, le temps d’une croisière culturellement enrichissante. Un dernier repas dans la capitale française, suivi d’une visite au SacréCœur et nous nous sommes dirigés le cœur léger vers la gare de Lyon, point de rassemblement avant notre retour. Le voyage de retour s’est déroulé dans une bonne humeur communicative et nous nous sommes séparés en nous donnant déjà rendezvous lors de la prochaine édition du championnat des jeux mathématiques et logiques. Laurie, Maxime, Michel, Adam et Corentin
Résonances - Octobre 2008
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23e Championnat international des jeux mathématiques et logiques But
Internet
Développer l’esprit de recherche, de créativité, de logique, d’astuce et d’intuition à l’aide d’énigmes mêlant humour et rigueur.
http://gvjm.ecolevs.ch
Remarques Ce concours est approuvé et encouragé par le Département de l’éducation, de la culture et du sport. Il est organisé dans une quinzaine de pays par la Fédération française des jeux mathématiques (FFJM). En Valais, c’est un groupe d’enseignants bénévoles (GVJM) qui s’occupe de ce championnat.
Adresse Claude Dubuis - Ch. des Pruniers 7 1967 Bramois - Tél.: 027 203 37 40 E-mail: cl.dubuis@netplus.ch.
Etapes 1) Qualification régionale, le mercredi après-midi 12 novembre 2008, dans les centres scolaires régionaux. Environ 2800 participants! 2) Finale valaisanne, le samedi 21 mars 2009 au collège des Creusets à Sion. 500 à 550 qualifiés.
Epreuves précédentes en ligne Les problèmes et solutions des épreuves passées (dès la 13e édition) se trouvent sur le site du Groupe valaisan des mathématiques: http://gvjm.ecolevs.ch.
tégorie sont qualifiés pour l’étape suivante.
Catégories
4) Finale internationale à Paris, les 28, 29 et 30 août 2009 (sous réserve).
CM = élèves de 4e et 5e années de la scolarité obligatoire C1 = élèves de 6e et 7e années de la scolarité obligatoire C2 = élèves de 8e et 9e années de la scolarité obligatoire L1 = élèves de 10e année scolaire et des suivantes jusqu’à la maturité
Lors des 3 premières étapes, les premiers (environ 20%) de chaque ca-
Ce concours a lieu en dehors des heures de classe.
3) Finale suisse à Lausanne, le samedi 16 mai 2009.
La Belle-Province accueille l’Europe Il y a 400 ans, le 3 juillet 1608, Samuel Champlain fondait la belle ville de Québec. Pour fêter l’événement, le chef-lieu de la Belle Province et sa fédération de jeux mathématiques (AQJM), en collaboration avec le département de Mathématiques de l’Université de Laval, ont décidé d’inviter 10 jeunes européens et 34 canadiens francophones entre 14 et 15 ans à venir passer une semaine en camp «nature et mathématiques» dans la forêt de Montmorency à 100 km de la ville de Québec. Les 10 Européens venaient de France (4 participants), de Belgique (3 participants) et de Suisse (3 participants). Tous avaient été qualifiés à l’issue de la finale cantonale du 8 mars dernier qui avait eu lieu à Sion pour les Valaisans. J’étais accompagnée pour ce séjour par un camarade vaudois, Michele Oliosi et un neuchâtelois, Alexandre Bauer. Le 12 août dernier, j’ai donc eu la chance de m’envoler depuis Paris vers ce pays que peu d’entre nous connaissaient. Arrivés là-bas, nous nous sommes rendu compte que les organisateurs avaient bien fait d’appeler notre séjour «semaine de RÊVE au camp mathématique». Evidemment nous n’avons pas fait que des maths durant ce camp. Les activités étaient diverses, repérage au GPS, avec explication de son fonctionnement, construction et
( Résonances - Octobre 2008
programmation de robots en Lego, construction d’une catapulte faite de matériaux de récupération et pour la partie récréative, Parc aventure (sentier suspendu), promenades dans la forêt avoisinante jusqu’aux chutes de Montmorency. Un matin nous avons eu la chance de nous lever à 4 heures pour aller à la découverte de l’animal emblème du Québec, l’orignal, que nous avons pu voir se baigner et s’abreuver. Bien sûr nous avons aussi visité Québec, son vieux port, le Saint-Laurent et le célèbre Château Frontenac et nous y avons même «magasiné» un peu. Après une semaine intensive, nous sommes rentrés chez nous, des images plein les yeux et des souvenirs plein la tête. Je ne saurais terminer ce compte rendu sans remercier M. Frédéric Gourdeau, organisateur principal de ce séjour, l’AQJM, la Ville de Québec, les autres animateurs et les participants québécois et européens grâce auxquels je garde un souvenir inoubliable de cette semaine de rêve. Un merci tout particulier à Samuel Champlain qui a eu la bonne idée de fonder Québec en 1608, faute de quoi je n’aurais plus été dans la bonne catégorie d’âge pour participer à ce camp… Virginie Bühler
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Dans le but de diversifier de façon optimale sa gestion de fortune, la CRPE poursuit ses investissements dans la pierre et construit actuellement un nouvel immeuble dans la région de Naters. L’acquisition d’un terrain dans le centre des agglomérations Naters-Brigue, à 5 minutes de la gare, à proximité de magasins, écoles et commerces, à moins d’une heure de train de la ville de Berne, tels ont été les principaux critères qui ont suscité l’intérêt du Comité.
Caractéristiques de l’immeuble Construit sur une parcelle de 2253 m 2, le volume total représente 25’600 m3, dont 19’500 m3 pour la partie hors-sol. L’immeuble est de type locatif. Il comprend 5 étages et un attique. Au rez-de-chaussée deux commerces sont à louer. 56 appartements de 2 1/2 à 5 1/2 pièces pour des surfaces allant de 62 m2 à 146 m2 sont répartis sur les étages et attiques. 56 places de parc se trouvent dans les garages de l’immeuble. La Caisse a signé un contrat d’entreprise générale avec le bureau d’ar-
chitecture Hans Ritz pour la finalisation du projet. Simultanément, afin de contrôler professionnellement le suivi de l’évolution du chantier, elle a mandaté la société Viktor Kämpfen Treuhand AG pour accomplir cette tâche. Commencés en automne 2007, les travaux avancent bien et respectent en tout point le calendrier fixé par l’architecte, de sorte que dès le 1er octobre 2009, les locations pourront commencer. Si le coût du terrain a représenté environ 9% du prix total de l’immeuble, celui-ci a été budgétisé avec les modifications apportées à CHF 17 mios. La construction n’est certes pas un label Minergie. Néanmoins, le Comité a décidé de construire avec l’objectif d’obtenir pour les assurés de la Caisse une certaine rentabilité (5% net) tout en cherchant à se rapprocher au maximum des exigences du label Minergie et en respectant le plus efficacement possible l’impact sur l’environ-
(
L a CRPE construit à Naters
CRPE
Patrice Vernier
nement. Quelques exemples pour illustrer ces propos: dans les bâtiments Minergie à consommation d’énergie de chauffage minimale, le vecteur énergétique pour le chauffage joue un rôle important. Raison pour laquelle le Comité a retenu la solution d’un système de chauffage par pompe à chaleur avec sonde. D’autre part, la consommation d’eau chaude sanitaire gagne également en importance dans le bilan énergétique. Le Comité a là aussi décidé d’installer un système recourant aux énergies renouvelables par l’installation de capteurs solaires sur le toit de l’immeuble. Finalement, la Caisse va également équiper son bâtiment avec des appareils électroménagers de la classe A/A+. C’est donc un immeuble écologiquement propre que la Caisse est en train de construire, qui ne consommera pas d’énergie fossile, mais qui aura recours à des énergies renouvelables dans ses systèmes de chauffage. Depuis le site de notre Caisse (www. crpe.ch), vous pouvez accéder directement sur celui lié au projet (www. durhone-naters.ch). Outre la situation optimale de l’immeuble, vous pourrez prendre connaissance de certains avantages (chaque appartement est doté d’un lave-linge et d’un lave-vaisselle, service professionnel de conciergerie avec piquet 24 h sur 24 pendant toute l’année). Vous pourrez également consulter les plans des appartements, lire le règlement de l’immeuble et obtenir une indication approximative des prix des loyers avec les charges. Une description résumée de la construc-
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Résonances - Octobre 2008
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tion agrémentée de photos vous informera aussi sur les matériaux choisis par le Comité (fenêtres, stores, appareils sanitaires, cuisines, sols). Ce site sera systématiquement mis à jour en fonction de l’avancement des travaux.
Autre point fort Avec l’aide du bureau de Viktor Kämpfen, le Comité a accepté de transformer 4 appartements de 5 1/2 pièces sis entre le 1er et le 2e étage d’une aile du complexe en deux appartements communautaires de 7 1/2 pièces destinés à l’habitat de 14 personnes handicapées de l’association Insieme Oberwallis. Le contrat liant la Caisse avec Insieme est un contrat qui porte sur 10 ans. Cette politique entre dans le cadre d’une volonté de la Caisse de favoriser autant que possible l’intégration de ces personnes avec le reste des colocataires. Par ailleurs, il ne faut pas oublier non plus que la CRPE assure également le personnel d’Insieme pour la prévoyance professionnelle.
Conclusion Sur l’ensemble de la fortune, la partie immobilière suisse représente environ 15%. Une fois l’immeuble complètement financé, l’exposition atteindra environ 17%. Cette exposition se situe dans la moyenne en comparaison avec les autres caisses de pensions suisses. Elle offre également l’avantage de présenter une très faible corrélation avec les autres placements effectués par la Caisse. Dans des marchés financiers aussi difficiles que ceux que nous connaissons aujourd’hui, il est important de pouvoir compter sur des revenus réguliers offerts par des investissements en immobilier direct.
En raccourci Sensibilisation à la gestion des déchets
Réseau-écoles Le Réseau-écoles de sensibilisation à la gestion des déchets a pour mission de sensibiliser les écoliers à la question des déchets et à la préservation des ressources naturelles. Sur mandat de ses partenaires régionaux il propose des animations dans les cantons de Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel et Vaud ainsi que dans la partie francophone du canton de Berne. Des modules spécifiquement conçus pour chaque degré (de la 1re enfantine à la 6e année) sont proposés gratuitement aux écoles qui en font la demande. www.reseau-ecoles.ch Clim’City
Exposition virtuelle Cap Sciences propose une exposition virtuelle en ligne pour comprendre les changements climatiques. Cet outil ludo-éducatif est très riche, avec des vidéos, des documents pdf… www.cap-sciences.net:80/ climcity/index.html L’orientation en images
Des films sur les métiers Le site suisse de l’orientation propose en ligne une série d’extraits de films de la collection «Zoom sur les métiers», produite par l’Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle du canton de Vaud (OCOSP-VD) et ICI-TV Riviera Chablais Lavaux et adaptée pour orientation.ch par le CSFO (Centre suisse de services Formation professionnelle). www.orientation.ch/films Musée historique de Lausanne
Finalement, de par sa situation, de par sa structure et de par ses matériaux, l’immeuble «Du Rhône» permettra d’offrir à ses locataires un habitat moderne, de qualité et garant du respect des critères environnementaux pour un prix avantageux.
( Résonances - Octobre 2008
«Creusez les Alpes, qu’on voie la mer!» Le Musée historique de Lausanne raconte la formidable aventure politique, technique et humaine du percement du tunnel ferroviaire du Simplon, grâce à un ensemble d’œuvres, de témoignages, de cartes, d’objets, d’outils et de photographies, réunis pour la première fois en Suisse. www.lausanne.ch/mhl
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ICT
sur Internet
François Ecœur
Figure 1
Les cours de sciences au Cycle d’orientation se veulent interactifs et devraient permettre aux élèves de pratiquer différentes expériences afin de comprendre les phénomènes des sciences naturelles, les bases de la physique, de l’électricité ou de l’optique. Les manipulations dans le cadre d’une classe ne sont pas toujours faciles. Manque de locaux, manque de matériel ou pire encore, absence de salle de sciences adéquate pour des manipulations dans l’établissement. Les deux sites présentés permettent de pallier ces inconvénients. Chaque élève peut virtuellement pratiquer des manipulations de base afin d’assimiler la matière. Le maître, plutôt que de devoir préparer de nombreuses expériences, peut également présenter de manière ludique et interactive la matière. L’intégration de l’informatique aux branches devient vraiment un avantage et un complément au cours traditionnel.
Figure 2
de sciences du programme du CO. Il comporte de nombreuses animations en flash permettant à l’élève de découvrir ou de revoir les notions vues en cours sous la forme de démonstrations et d’expériences (figures 1 et 2). La plupart des thèmes permettent de découvrir les lois physiques mais comportent également des exercices interactifs permettant à l’élève de vérifier ses connaissances (figure 3). Ce même site peut également être une ressource pour les maîtres de dessin. En effet, la superposition de trois sources lumineuses avec les couleurs fondamentales, le rouge, le vert et le bleu, permet de travailler les mélanges. On obtient ainsi une gamme complète de couleurs
Physique au collège Ce site extraordinaire permet de voir de manière ludique et interactive les notions
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(
L aboratoire de sciences
Figure 3
et de nuances comme si l’élève travaillait avec des tubes de peinture (illustration ci-dessus).
La physique c’est fantastique La démarche du site, interactif lui aussi, peut se résumer de la façon suivante: Comprendre Retenir Expérimenter S’exercer S’évaluer Se souvenir Ce site n’est plus mis à jour. Il permet cependant de compléter le cours de sciences par toute une série de manipulations et de revoir les notions fondamentales (figure 4).
Résonances - Octobre 2008
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Figure 4
Des expériences simples à la portée des élèves sont décrites. De nombreuses expériences interactives permettent à l’élève de vérifier ses connaissances mais également d’aller plus loin de manière amusante (figure 5). Des jeux (pendu, mots croisés) sollicitent la réflexion des élèves, leur permettent de vérifier les notions acquises dans les différentes matières (illustration ci-dessous).
Figure 5
Astuce Liens vers les sites Si vous avez une barre jaune qui vous alerte, en local: «Pour vous aider à protéger votre ordinateur, Internet Explorer a restreint l’affichage du contenu actif de ce fichier…» Cliquez sur le menu «Outils» d’Internet Explorer. Sélectionnez l’entrée «Options Internet». Cliquez sur l’onglet «Avancé». Déroulez la liste des options jusqu’aux options de sécurité. Cliquer sur la case «Autoriser le contenu actif à s’exécuter dans les fichiers de la zone ordinateur local». Cliquer sur «OK». Il est nécessaire bien entendu de posséder le programme Flash Player sur l’ordinateur. Celui-ci peut être
Physique au collège http://physiquecollege.free.fr La physique c’est fantastique http://phys.free.fr Ces deux sites peuvent être téléchargés avec toutes les animations. Des liens sont indiqués. On peut dès lors les copier sur des pc ou des portables dépourvus de liaison Internet. Ainsi un portable et un «beamer» permettent d’utiliser ces animations pour compléter le cours en salle de sciences ou dans les salles de classe des élèves.
téléchargé sur le site d’Adobe. Il suffit simplement de taper «Flash Player» dans un moteur de recherche et de suivre le lien.
Quelques thèmes traités par expériences sur le site Matière
Electricité
Optique
Etats de l’eau Traitement Chromatographie Dissolution et masse Dissolution - Dilution - Fusion Miscibilité Mesures Expansibilité
Circuit électrique Sens du courant Associations de dipôles Conducteurs Courts-circuits Analogie hydraulique Le multimètre - présentation Lois des tensions Lois des intensités Résistance
Voir un objet Propagation de la lumière Les ombres Phases de la lune Couleurs des objets Lentille convergente Lentille divergente Mise au point
( Résonances - Octobre 2008
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ICT
(
P lagiat et Internet,
pistes de réflexion La dernière formation Passerelle1 de l’année scolaire a permis à tous ceux et celles que la problématique du plagiat et de l’internet intéresse d’approfondir et de renouveler leurs connaissances et leurs réflexions en la matière. Il est vrai que l’ère numérique donne une nouvelle visibilité à ce très vieux problème du plagiat2. En généralisant l’usage du «copier-coller», la technique informatique, couplée à l’immense territoire du WEB, offre un champ quasi illimité aux tricheurs de tout poil. Si l’on doit évidemment tenir compte des «degrés» de plagiat qui vont de la méconnaissance des normes en vigueur jusqu’à la fraude avérée en passant par le manque de rigueur méthodologique, reste qu’il faut apporter une réponse vigoureuse à ce phénomène qui viole la propriété intellectuelle et qui, plus fondamentalement, sape les fondements de notre rapport au savoir et aux autres. Alors, comment détecter le plagiat? Comment le prévenir? Un des mérites essentiels du coursatelier Passerelle a été de parier sur une conception équilibrée des stratégies de lutte contre le plagiat et d’introduire une véritable articulation dans l’opposition traditionnelle «prévention vs répression», «outils techniques vs outils pédagogiques». Il s’agit évidemment, et en premier lieu, de réaliser un sérieux travail de prévention en amont: il ne suffit pas d’attendre le moment de la détection du plagiat pour agir. Dans tout travail de recherche, il faut mettre en place une méthodologie rigou-
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ier-coller» sage du «cop l’u t an lis ra ité En géné p quasi illim fre un cham of t ne er nt il. l’i s de tout po aux tricheur
reuse du suivi, qui repose avant tout sur la relation de proximité qui lie le professeur accompagnant à son élève, mais aussi sur l’éducation aux attitudes éthiques requises en matière de recherche. Considéré sous cet angle, le plagiat appelle à une conscientisation et une responsabilisation de tous les acteurs de l’école, des instances dirigeantes aux élèves. A ce titre, une formation adressée aux professeurs et aux étudiants s’avère tout à fait nécessaire. On peut d’ailleurs parfaitement imaginer que, pour les élèves, elle se concrétise au sein même des diverses disciplines et, soit systématiquement ancrée, à l’occasion des travaux de recherche. La solution informatisée de détection, à savoir le versant technique du problème, a des avantages. Outil clairement dissuasif, elle permet de repérer le pourcentage du texte plagié et de retrouver quelques sources originales. En ce sens, la solution est intéressante dans la détection de la tricherie et assure aux travaux de recherche notés et à leurs auteurs la meilleure égalité de traitement et le maximum d’équité; elle permet
aussi de clarifier les exigences de l’institution scolaire face au plagiat. Cependant, elle a aussi ses limites: une partie des sources peut rester cachée, le travail peut être acheté en ligne, et il existe même des sites qui, après avoir détecté les éléments plagiés dans un travail, aident les élèves… à les masquer pour les rendre indétectables aux logiciels! C’est donc dans un équilibre subtil que doit se développer l’intervention de lutte contre le plagiat. Un outil technique de détection? Oui, à condition qu’il soit couplé à une claire volonté d’éducation: nous devons préparer nos enfants à un usage éthique de l’information, nous devons leur apprendre l’intérêt et la nécessité de connaissances authentiques et l’exigence d’une recherche rigoureuse. Ce qui est en jeu n’est pas un simple problème méthodologique, mais un véritable défi pour les futurs citoyens qui œuvrent à leur propre construction et à celle du savoir de demain. Pour les ICTS2 Marie-Hélène Papilloud
Notes 1
«La triche en copiant-collant depuis le web ou le marché du prêt-à-copier», cours-atelier donné à la HEP de SaintMaurice par MM. Blanc et Lombard.
2
Sans entrer dans les détails, on peut le définir comme une tricherie intentionnelle qui vise à s’approprier les idées d’autrui en les faisant passer pour siennes.
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)
Le chiffre du mois
SFT
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E nquête sur les projets
d’orientation des élèves
Au printemps 2008, l’Office de l’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand (OSP) a mené une enquête auprès des élèves libérés de la scolarité obligatoire sur leurs projets d’orientation. Reconduite annuellement grâce à la collaboration des titulaires des élèves concernés, cette enquête permet aux conseillers-ères en orientation de repérer tous les élèves en difficulté de choix ou de placement et de leur apporter un soutien personnalisé. Elle fournit aussi des indications utiles sur l’état du placement en apprentissage et sur les différents projets scolaires des élèves. Résultats sous www.vs.ch/orientation.
Parmi les 3335 élèves interrogés, plus des deux-tiers (2298/69%) effectuaient leur dernière année de scolarité obligatoire au CO, moins d’un quart (732/22%) fréquentaient la première année de collège, alors que moins de 10% (258) étaient à l’Ecole préprofessionnelle (EPP). Enfin, 47 élèves effectuaient un préapprentissage. Le graphique ci-dessous montre que plus de la moitié des élèves se trouve dans une position dite «d’insertion accomplie1», avec la poursuite de leur scolarité dans le secondaire 2 général (collège, ESC, ECG), ou avec un apprentissage assuré (école des métiers, contrat d’apprentissage signé), voire un départ à l’étranger.
En revanche, l’insertion n’est que partiellement réalisée pour plus de 16% des répondants qui attendent de concrétiser leur admission dans une école ou leur engagement auprès d’une entreprise. Parmi ceuxci, pour les 21 jeunes qui disent vouloir entrer de plain-pied dans la vie active, se pose la question de leurs possibilités futures d’accéder à des emplois qualifiés, s’ils ne poursuivent pas tôt ou tard leur formation professionnelle. On constate également qu’un tiers des jeunes ayant répondu à l’enquête (33%) se trouve dans une situation intermédiaire soit avec un projet d’apprentissage mais aucune
place promise (267 réponses), soit souhaitant la poursuite de leur scolarité au CO (440 réponses) ou à l’EPP (250 réponses). D’autres possibilités sont aussi envisagées tel le préapprentissage (cité 43 fois), les stages ou le semestre de motivation (38 réponses), ou encore le séjour linguistique (30 réponses). Demeurent 18 élèves qui indiquent ne pas avoir du tout de projet. Des éléments comme l’action sans cesse renouvelée des services de l’orientation scolaire et professionnelle, la récente réforme de l’EPP, qui donne la possibilité à l’élève de construire un projet professionnel réaliste ou encore les perspectives ouvertes avec la nouvelle loi sur le CO qui place l’orientation de l’élève au cœur des ambitions de cet ordre d’enseignement, contribuent à faire progresser chaque jeune vers un projet de carrière motivant.
Note 1
Selon l’appellation des niveaux d’insertion établis par l'OSP.
Projets scolaires/professionnels et niveaux d'insertion des 3335 élèves du Valais romand terminant leur scolarité obligatoire
Chiffres selon l’enquête réalisée en juin 2008
( Résonances - Octobre 2008
Source: Service de la formation tertiaire, d'après l'OSP. Elèves libérés de la scolarité obligatoire, Valais romand - enquête de juin 2008, tableau «Niveaux d'insertion (indicateurs)», p. 8.
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20 ateliers de slam poésie
les parents à faciliter l’intégration et l’inclusion des enfants ayant des besoins particuliers. L’ouvrage propose des définitions de l’intégration, aborde la philosophie et les principes de base de l’intégration-inclusion avant de fournir des outils pratiques. Chantal Thériault, Ps. éd. Faciliter l’intégration et l’inclusion des enfants ayant des besoins particuliers. Montréal: éd. Quebecor, 2007.
Culture et modes de pensée
Après une brève présentation de l’histoire du slam, cet ouvrage propose de découvrir les règles du genre. Suite à cela, 20 ateliers fournissent la matière pour aborder cette écriture poétique en classe. A noter que des clips vidéo sont en plus à disposition des enseignants sur le site www.editions-retz.com. Catherine Duval, Laurent Fourcaut, Pilote le Hot. 20 ateliers de slam poésie. De l’écriture poétique à la performance. Paris: Retz, 2008.
Intégration des enfants ayant des besoins particuliers Les éditions Quebecor présentent un guide pour aider les intervenants et
Dans cet ouvrage fondateur de la psychologie culturelle, Jérome Bruner définit ce qu’est la culture, montre qu’elle est le fruit d’une construction dans laquelle le récit tient une place fondamentale. «Les œuvres culturelles ne sont pas comme les gènes qui programment la croissance: il s’agit plutôt d’un héritage qui peut être dépensé intelligemment ou au contraire dilapidé, selon qu’on l’utilise d’une manière ou d’une autre», souligne-t-il dans la préface à l’édition française.
L’école et la lecture obligatoire Comment les maîtres ont-ils inventé et transformé les pédagogies de la lecture scolaire à d’autes époques de bouleversements culturels et sociaux? Comment ont-ils élaboré, au fil du temps, ces routines collectives qui sont devenues l’expérience partagée des générations passées et présentes? Quel rapport établir entre les «révolutions de la lecture» au fil des siècles et les innovations pédagogiques du côté des méthodes d’enseignement? C’est entre autres à ces questions que répond Anne-Marie Chartier dans cette histoire de la société en matière de lecture.
Jérome Bruner. Culture et modes de pensée. L’esprit humain dans ses œuvres. Paris: Retz, 2008.
20 projets en arts visuels pour l’école élémentaire Voici 20 projets en arts visuels qui nous emmènent sur les chemins de l’observation, de la découverte, des techniques variées. En ville, nous nous intéresserons aux croquis, à l’architecture, aux empreintes. Puis, c’est à la rencontre d’œuvres d’art que nous sommes conviés, peinture, sculpture, portraits, natures mortes ou paysages, tout est prétexte à faire de l’art. De l’art et son contraire, de l’art secret et mystérieux, de l’art histoire. Enfin, la photographie se mêlera aux textes pour bien boucler la boucle. Ces 20 projets, tous très intéressants, ludiques et motivants, sont destinés aux enfants de l’école primaire et bien que conçus pour les écoles françaises, ils s’adaptent parfaitement à notre nouveau programme d’art visuel. Je le conseille vraiment à tous les enseignants qui veulent vivre l’art avec leurs élèves, et faire plus que du dessin. Carole Lagniez. 20 Projets en arts visuels pour l’école élémentaire. Paris: Ed. Retz, 2008. Daphnée Constantin Raposo
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La sélection du mois
Livres
Anne-Marie Chartier. L’école et la lecture obligatoire. Historique et paradoxes des pratiques d’enseignement de la lecture. Paris: Retz, 2007.
Etre l’acteur de son cours Soigner le décor, les costumes et le scénario, peaufiner son jeu d’acteur, partir en tournée. A lire les titres des quatre parties de cet ouvrage, on pourrait croire qu’il s’agit d’un livre pour acteur de cinéma ou de théâtre. Or l’ouvrage,
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destiné en priorité aux enseignants du second degré, se découpe en 20 fiches (maîtriser les contenus, dépasser l’épreuve du premier contact, déjouer l’attente, surprendre l’autre, organiser et accompagner une sortie scolaire) pour être l’acteur de son cours. En annexe, des pistes bibliographiques pour aller plus loin en matière de technique théâtrale, vocale et de relaxation sont proposées.
Ecoutez lire Ecoutez lire invite à la découverte des œuvres littéraires sous un autre angle. Des textes – classiques ou contemporains – sont lus par des comédiens, ce qui donne aux mots une saveur différente, complémentaire à la lecture des textes. Dans la collection pour la jeunesse, il y a de nombreuses œuvres proposées, dont «Le vieil homme et la mer» d’Ernest Hemingway ou «Charlie et la chocolaterie» de Roald Dahl ou encore «Merci» de Daniel Pennac. Ernest Hemingway. Le vieil homme et la mer. Lu par Jacques Bonnaffé. Gallimard jeunesse: Ecoutez lire, 2008.
Un projet pour… rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages
Cécile Berthier-McLaughlin, Michèle Harfaut. Etre l’acteur de son cours. Paris: Eyrolles/Editions d’organisation, coll. Master Class, la boîte à outils des enseignants, 2008.
Ce petit livre, dans l’esprit de cette nouvelle collection de guides de poche pour l’enseignant, apporte certes des éclairages théoriques mais fournit surtout des outils, des dispositifs, des témoignages. Une vraie mine d’idées à concrétiser dans la classe. A découvrir aussi dans la même collection: un projet pour… travailler les médias ou Un projet pour… éduquer au développement durable.
Yves Bréal, Frédérique Maïaux. Un projet… pour rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages. Paris: Delagrave, coll. Guides de poche de l’enseignant, 2008.
La Suisse en panorama Mondo lance une nouvelle collection, intitulée Mondo Panorama. Les illustrations ont la part belle, mais des annotations dans les marges font office de table d’orientation. Le premier volume est dédié à la découverte de la diversité des sites suisses. Markus Aebischer. La Suisse Voyage sur l’horizon. Vevey: Mondo, 2008.
Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch
En raccourci 147
Accompagner tous les élèves
Film d’info
Un site
Le numéro 147 fournit en permanence une aide professionnelle et gratuite aux enfants et aux jeunes en détresse. Un film d’information destiné aux élèves, aux enseignants et aux professionnels de l’éducation explique à quoi sert cette ligne téléphonique et comment en faire un bon usage au moyen d’exemples concrets tirés du quotidien. www.projuventute.ch
L’école pour tous est un nouveau site français pour préparer une scolarité adaptée aux particularités de chacun. Les rubriques Pour enseigner et A consulter fournissent des ressources numériques et des pistes bibliographiques susceptibles d’intéresser les classes valaisannes. www.lecolepourtous.education.fr
Ecole, Education, Pédagogie…
Récit des 3 espaces
Le site de Gérard De Vecchi
Lecture et nouveaux médias
Gérard De Vecchi, auteur de nombreux ouvrages pédagogiques dont Ecole: sens commun… ou bon sens?, a démarré un site internet qui rassemble quelques billets d’humeur qui méritent le détour. www.everyoneweb.fr/gdevecchi
Le Récit des 3 Espaces est un récit variable, un récit caméléon, qui change avec chaque lecteur, à chaque lecture, avec chaque média à chaque usage. Un récit à lire et un récit à écrire. www.3espaces.com
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HEP
La fuite des cerveaux Quarante-trois futurs ou nouveaux enseignants au CO ou au collège suivent une formation pédagogique à la HEP de Saint-Maurice. Depuis trois ans, selon son directeur Patrice Clivaz, la HEP valaisanne lutte à sa manière contre le fameux exode des cerveaux. Cette offre permet donc certaines facilités à celui qui veut décrocher un emploi d’enseignement secondaire en Valais. Depuis cette année, la loi acceptée il y a peu par le Grand Conseil permet aussi à des licenciés universitaires qui n’ont pas un emploi dans l’enseignement de suivre ces nonante modules – pour le 2e degré – ou soixante modules de formation pédagogique. Le Nouvelliste (19.08)
Ecoles biennoises
Ensemble et en deux langues Dans un an, si tout va bien, la Ville de Bienne introduira une filière scolaire bilingue complète, de l’école enfantine à la 9e année. Les écoles biennoises sont loin d’être inactives en matière de bilinguisme. La mise en place de filières bilingues pourrait s’accélérer bientôt, grâce à une nouvelle base légale: la Loi sur l’école obligatoire permet désormais aux commissions scolaires d’introduire un enseignement bilingue. Le Journal du Jura (23.08)
Enseignement privé
Ecoles privées saturées L’Association genevoise des écoles privées (AGEP) regroupe 43 établissements. Les quatre plus grandes écoles privées du canton affichent
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quasiment complet pour une rentrée qui ne se déroule pas forcément à la même date que dans le public. Tout en précisant qu’il n’y a pas encore de chiffres officiels, Norbert Foerster, président de l’AGEP, évalue à 16% la proportion des enfants qui fréquentent le privé, soient environ 11’000 élèves tous niveaux confondus et une augmentation de 33% du nombre d’étudiants fréquentant le privé en dix ans. Tribune de Genève (23-24.08)
Ecole romande
Un pour tous dès 2010 Après HarmoS puis la Convention scolaire romande, voici le Plan d’études romand (PER). Avec lui, tous les petits Romands suivront bientôt les mêmes programmes durant la scolarité obligatoire. Si tout va bien, le PER pourrait entrer en vigueur à la rentrée 2010. Le Plan d’études romand sera donc la bible des écoles romandes. Les enseignants, mais aussi les parents ou les élèves, s’y référeront pour prendre connaissance de ce qui doit être acquis à chacune des étapes de la scolarité. A noter qu’il est disponible en version informatisée sur l’internet (www.ciip.ch). Le Nouvelliste (27.08)
Education
Transmettre le plaisir d’apprendre Aimer l’école, c’est possible, comme le confirme Philippe Theytaz, consultant en éducation et en relations humaines. A condition d’appliquer quelques préceptes simples et tout à fait logiques. Etre en confiance de part et d’autre. Fixer un cadre. Transmettre le plaisir d’apprendre. Ecouter avec le cœur. Devenir autonome. Respecter le rythme. En conclusion, un enfant bien dans sa peau, à qui l’on offre la possibilité de gérer ses frustrations et ses colères, mais aussi à raisonner et à donner du sens à ce qu’il vit, a toutes les chances de réussir au niveau scolaire. Tribune de Genève (27.08)
L’école ailleurs Des centres d’alphabétisation au Gabon Les responsables de la direction de l’Education populaire ont lancé un appel à la population gabonaise analphabète, l’invitant à s’inscrire dans les centres d’alphabétisation quasi désertés du pays. En effet, même si le taux d’analphabétisme est relativement bas pour la région, puisqu’on compte seulement 27% d’analphabètes chez les plus de 15 ans (dont 34% de femmes), ces taux dissimulent cependant de fortes disparités entre les provinces et les milieux urbains. L’objectif est d’éliminer le taux d’alphabétisation au Gabon. Dans chaque province, le Gouvernement gabonais a construit un centre en vue de permettre la réinsertion des analphabètes. Gabonnews (10.09)
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D ’un numéro à l’autre
Revue
de presse
Ecole publique
Séduire les enfants des expatriés Les autorités vaudoises veulent attirer davantage d’enfants d’employés et de cadres d’entreprises étrangères dans les classes officielles. Anne-Catherine Lyon, cheffe du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, souligne l’isolement et le déracinement que beaucoup d’enfants de cadres étrangers ressentent lorsqu’ils s’implantent dans des pays successifs avec leurs parents. «Ils auraient probablement davantage l’impression de faire partie intégrante de la communauté locale qu’en se trouvant uniquement parmi des enfants d’expatriés qui déménagent tout le temps.» 24 Heures (27.08)
Manuels des langues
Flexibilité Après la dictature de la grammaire, puis celle de la conversation, l’enseignement des langues se laisse séduire par la flexibilité des méthodes avec, dès 2012, un avenir eurocompatible. Les supports d’enseignement changent de plus en plus vite, le dernier étant souvent construit sur des principes opposés au précédent. L’Hebdo (28.08)
Profs de gym
Exigences à la baisse Toujours plus d’enfants semblent davantage motivés à admirer les prouesses sportives de leurs idoles à la télé plutôt qu’à se risquer aux exercices les plus élémentaires de gymnastique. La réalité est telle que des profs ont dû
Résonances - Octobre 2008
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revoir leurs exigences à la baisse. Ces nouveaux cours de gym «sur mesure» sont en grande partie dus aux problèmes de sédentarité et de malbouffe qui ont des effets directs sur l’obésité croissante. Tribune de Genève (30-31.08)
Responsabilité parentale
Des cantons serrent la vis aux parents Parents, gare à vous! Vous êtes tenus d’assister aux réunions organisées par les profs de vos enfants. Ceuxci doivent être en état de suivre les cours, avoir suffisamment dormi et pris un petitdéjeuner à la maison. Plusieurs cantons alémaniques ont décidé de rappeler leurs devoirs aux papas et aux mamans. Quitte à menacer de punitions ceux qui ne les rempliraient pas. Pour le canton de Vaud, les incitations doivent être privilégiées et Genève préfère le dialogue à la punition. 24 Heures (01.09)
Formation des maîtres genevois
Projet de loi pour une Haute Ecole pédagogique Les radicaux genevois se sont lassés d’attendre la réforme du système de formation des maîtres du primaire promis en 2006 par le Département de l’instruction publique (DIP). Le parti dépose un projet de loi réclamant la création d’une Haute Ecole pédagogique (HEP). La collision avec les visées du DIP est écrite. Car son patron, Charles Beer, annonce que le Conseil d’Etat déposera son propre projet en octobre. Le texte proposera de mettre sur pied un Institut universitaire de formation des enseignants (IUFE). Alors HEP ou IUFE? Les termes du débat témoignent au moins d’un consensus: plus grand monde ne veut du système actuel. Tribune de Genève (2.09)
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France
La maternelle, machine de guerre contre les inégalités Selon Alain Bentolila, professeur de linguistique à l’université Paris-Descartes, il faut construire une «maternelle» plus forte et plus lucide, capable de combattre avec succès les inégalités linguistiques et sociales. La priorité absolue est de garantir la maîtrise du langage oral. Bien des enfants arrivent aujourd’hui à la porte de l’école de la République en situation d’extrême insécurité linguistique et de terrible déficit culturel. L’école maternelle doit donc tenter de réhabiliter sémiologiquement, culturellement et linguistiquement une part importante des enfants qui lui sont confiés. Le Monde (3.09)
Pédagogie
Aide à domicile Depuis quarante ans, les intervenantes du Service éducatif itinérant (SEI) sillonnent le canton de Fribourg pour stimuler ludiquement, à leur domicile, les enfants en dessous de l’âge de la scolarité présentant un retard de développement. Beaucoup peuvent ensuite intégrer l’école sans appui spécifique. En 2007, le SEI a traité 385 enfants dans le canton, contre une cinquantaine à ses débuts. Actuellement, il est même question de traiter des enfants présentant un développement «à risque» et grandissant dans une famille en situation difficile, par exemple à cause d’un parent souffrant d’une maladie psychique chronique. Le service emploie des enseignantes spécialisées mais aussi une équipe de soutien composée de logopédistes et de psychologues. La Liberté (9.09)
Littérature
Et les auteurs locaux, alors? La littérature valaisanne n’a pas à rougir de ses plumes. Pourtant, on fait peu pour les enseigner dans nos classes, il n’existe aucune obligation ou directive cantonale. L’enseignement des auteurs valaisans dépend surtout de la motivation des professeurs, mais un léger frémissement se fait sentir… Corinna Bille, Maurice Chappaz, Jean-Marc Lovay… pour les plus connus. Avec une relève qui pointe son nez: Noëlle Revaz ou Bastien Fournier… C’est l’occasion qui fait le larron, comme en Anniviers où tous les élèves travailleront cette année l’œuvre d’Aloïs Theytaz pour le 100e anniversaire de sa naissance. Le jds (12.09)
Nouvelle crèche sierroise
Ouverte au monde Rentrée particulière pour les enfants sierrois. Ils ont intégré la nouvelle crèche de l’Europe qui remplace celle de Beaulieu. Sa construction aura duré 18 mois. Ce nouvel outil peut accueillir 187 enfants de 3 mois à 12 ans. L’édifice est clair, spacieux, coloré, transparent, ouvert sur le monde avec ses grandes baies vitrées. «C’est un bâtiment fonctionnel qui a une organisation d’ensemble et un langage commun, explique Jacques Zufferey, responsable du service accueil de la petite enfance. La crèche
fonctionne par secteur, avec des lieux adaptés à l’âge des enfants.» Le jds (12.09)
Formation
Forte croissance des études à distance La Haute Ecole spécialisée à distance de Suisse (FFHS) à Brigue enregistre 20% d’étudiants supplémentaires. Son communiqué est triomphal: «La Haute Ecole spécialisée à distance signe un nouveau record: 210 étudiants en diplôme et bachelor se sont inscrits pour 2008-2009. Cela donne un total de 601 étudiants.» La tendance à la hausse se maintient de manière accélérée depuis la création à Brigue de la FFHS en 2000. Rappelons que Brigue est également le siège de l’Université à distance, avec une filiale francophone à Sierre. Celle-ci compte pas moins de 1700 étudiants. Plus ancienne que la FFHS elle connaît, elle aussi, une forte croissance. Ses domaines d’enseignement sont l’économie, le droit, la psychologie, les sciences sociales et la culture, l’informatique, l’électronique et les mathématiques. Sans oublier des formations continues dans différents domaines. Le Nouvelliste (12.09)
Senso5
Colloque gustatif Le colloque Senso5 sur l’approche sensorielle de l’alimentation chez l’enfant a mis en évidence le plaisir, la découverte et une certaine philosophie. Tous les métiers de bouche ont apporté leur contribution à cette journée qui s’est déroulée à Sion le 19 septembre dernier. Et Didier de Courten, deux étoiles au Michelin et 19 au Gault & Millau, a concocté le repas avec sa brigade et des apprentis cuisiniers de 3e année. Le Nouvelliste (22.09)
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L e patois à la portée de tous
ge s e t s ons Im a d u V a la i s
Anne Michellod
Les collections de la Médiathèque Valais Martigny comptent près de 40 fonds d’archives sonores, parmi lesquels quelques rouleaux de cire gravés datant de la fin du XIXe siècle. Toutefois, l’essentiel des documents sonores concernant le Valais actuellement conservés sont postérieurs à la Deuxième Guerre mondiale.
Suisse Romande entre 1952 et 1992. Rassemblés dans les Archives sonores des parlers patois de la Suisse romande et des régions voisines, ces 1529 enregistrements constituent un des plus importants fonds de patois franco-provencal. D’une grande diversité, l’ensemble illustre à fois la richesse de la littérature orale et les multiples asan Je pects ethnologiques de ce en présen oiles, une émission Et d’ t ze de la civilisation traA côté des achats des ei en Tr m © re Valette, Enregist oto de Pierre Ph . 67 ditionnelle. Son improductions commerciay. 19 , gn er ti Daetwyl Valais – Mar Médiathèque portance est d’autant plus les mises sur le marché, grande que l’utilisation du patois se les collections se constide Neuchâtel. Elle collabore avec le fait de plus en plus rare et que les tuent grâce aux dons des créateurs CREPA autour du projet intitulé Les patoisants qui le pratiquent dispaet producteurs. La Médiathèque a archives de la parole, ainsi qu’avec raissent peu à peu. Afin que cette risigné des contrats avec les radios la Radio Suisse Romande pour la chesse linguistique ne soit pas pernationales pour la copie d’émismise en ligne d’émissions en patois. due, la RSR et la Médiathèque Valais sions relatives au canton. Par ailont mis en commun des ressources leurs, Rhône FM dépose régulièrepour donner une nouvelle vie aux ment une copie de ses émissions. 1529 enregistrements archives en les rendant accessibles à De même, la Médiathèque est chard’une grande diversité un large public. gée de l’archivage à long terme de L’Atlas linguistique audiovisuel du Depuis trois ans, la Médiathèque Numérisées par la RSR et Memoriav, Valais romand conduit par le CenValais - Martigny traite les émissions les émissions sont progressivement tre de dialectologie de l’Université en patois diffusées par la Radio mises à disposition du public sur internet. Début juillet 2008, plus de 900 émissions sont déjà en ligne. Le Commission «Conseil du patois» travail effectué permet à tout le monde d’écouter les enregistreSensibles à la conservation de leur langue, des patoisants se sont regroupés afin ments et de prendre connaissance de rendre attentive la population au risque de disparition du patois. Dans le but des textes qui sont en partie retransde faire un état de la situation actuelle du patois, Claude Roch, chef du Déparcrits. Ce travail considérable est eftement de l’éducation, de la culture et du sport, a mandaté en 2007 un groupe fectué par l’équipe de la Médiathède travail. Suite au rapport rédigé par celui-ci, le Conseil d’Etat décide, en 2008, que, composée de Geraldine Roels, d’instaurer une Commission «Conseil du patois», présidée par Bernard Bornet, Fanny Torrent et Myriam Martin. dont l’objectif est de sauvegarder ce patrimoine linguistique. Cf. info, pp. 48-49. Toutefois, bon nombre d’émissions auraient besoin de l’écoute avertie Quelques initiatives en faveur de ce projet existent déjà, notamment dans les de patoisants chevronnés pour être écoles des communes de Chermignon, Montana, Randogne, Corin et Nendaz documentées et enrichies. ainsi qu’aux Universités populaires d’Hérens, de Crans-Montana, Noble et Louable Contrées et de Nendaz. Cependant, Claude Roch insiste sur le fait que le patois ne sera pas intégré au programme scolaire car il a avant tout une vaC’est la raison pour laquelle, la Méleur de sauvegarde culturelle. diathèque Valais - Martigny établit des collaborations avec les patoi-
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Résonances - Octobre 2008
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Ecouter une émission en classe L’accès aux émissions patois de la RSR, se fait directement sur le site de la Médiathèque Valais: www.mediatheque.ch / Catalogue de la Médiathèque. Exemple de recherche: Recherche simple: Tapez: «rsrpatois + le nom de la commune recherchée(cf. liste des communes)» © RSR
sants de la Suisse romande. Des expériences enrichissantes et stimulantes ont été menées avec des personnes de Salvan, Chermignon et Savièse. Ainsi, les émissions consacrées à ces communes sont presque totalement retranscrites et traduites. La Médiathèque cherche à étendre ce type de coopération afin que les informations sur les patois des autres régions soient complétées à leur tour. Le pain ne manque pas sur la planche: des personnes de toutes les communes du Valais ont participé aux émissions. En quelques clics ou sur CD, des collaborateurs bénévoles peuvent les entendre à nouveau.
Exemple: rsrpatois évolène
toutes les émissions de la RSR en patois d’Evolène
Cliquez sur le lien pour écouter l’émission
La page ci-dessous s’affiche et l’émission démarre automatiquement: Pour réussir à enrichir et à mettre en valeur le «trésor des patois», la Médiathèque Valais - Martigny a besoin du concours de tous les intéressés. L’équipe du projet se tient à leur disposition pour une présentation plus détaillée de ressources déjà disponibles dans son catalogue (www.mediatheque.ch) ou pour leur donner accès aux documents encore en travail.
En raccourci Cinéma
HarmoS
Concours promotion jeunesse
Soutien de l’économie helvétique
L’Office fédéral de la culture (OFC) aimerait amener les jeunes au cinéma. Le 4 septembre s’est ouverte une nouvelle mise au concours de projets visant à sensibiliser les jeunes à ce média. L’OFC a décidé de renforcer son soutien à ce domaine; en effet, l’examen des projets issus de la mise au concours du premier semestre a révélé des lacunes auxquelles il convient de remédier. Les dossiers de candidature doivent être déposés d’ici au 16 octobre 2008. www.nb.admin.ch/bak
Les organisations faîtières de l’économie helvétique, en l’occurrence economiesuisse et l’Union patronale suisse, soutiennent HarmoS. D’après elles, le concordat va dans la bonne direction. Il instaure la transparence et la comparabilité dans la scolarité obligatoire, ce qui améliore la qualité de l’école obligatoire et facilite la mobilité. Cet appui à HarmoS ne signifie pas la signature d’un chèque en blanc pour l’attribution de ressources supplémentaires et le développement d’une bureaucratie excessive. www.economiesuisse.ch
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L e Valais vu de l’eau»
Exposition
«
Jusqu’au 22 octobre 2008, le Cycle d’orientation de St-Guérin accueille l’Exposition «Le Valais vu de l’eau». Cette exposition, créée par la Fondation Cap Santé, est un parcours initiatique à la rencontre de l’eau. L’eau est omniprésente dans notre vie. Elle nous hydrate, nous purifie, arrose nos cultures… Elle coule si facilement dans nos robinets que nous n’y prêtons que très peu d’attention. Dans cette optique, l’exposition de Cap Santé peut permettre à chacun de réfléchir à cet aspect. En effet, les ressources en eau potable et l’énergie propre constituent deux enjeux majeurs pour l’avenir. Dans cette perspective, le Valais occupe une position privilégiée, de par sa nature géophysique et par ses réalisations et équipements en matière de gestion des eaux.
Fondation Cap Santé www.capsante.ch capsante@bluewin.ch
Le concepteur (Gilbert Fournier) et le réalisateur des ateliers (Pascal Morard) devant la maquette permettant d’illustrer le parcours des eaux souterraines.
L’exposition est articulée autour de six thèmes. Chaque thème a été conçu comme un atelier comprenant des expériences ludiques agrémentées de diaporamas, de posters, d’animations et de vidéos. Cycle de l’eau, eaux souterraines,
eaux alimentaires, épuration des eaux, eau énergie et eaux thermales sont donc autant d’étapes de l’exposition qui feront comprendre aux élèves l’importance de l’eau au niveau environnemental, économique et social.
En raccourci
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Documentaires Histoire vivante
Trait d’union
Des fiches pédagogiques
Edition jubilaire
Actualité et éducation à la citoyenneté mondiale est le nom d’un projet qui vise à la réalisation de fiches pédagogiques pour l’exploitation de quatre films choisis parmi les documentaires diffusés par l’émission Histoire vivante (Télévision suisse romande). Ces fiches donnent aux enseignants et aux élèves des pistes pédagogiques pour aborder un événement d’actualité en variant les éclairages. Ce projet est le fruit d’un partenariat entre la Fondation Education et Développement, Alliance Sud, secteurs Documentation et Education, E-media, La jeunesse débat et Films pour un seul monde. www.globaleducation.ch - www.e-media.ch
Le magazine pour les échanges de jeunes «Le Trait d’union» publie sa cinquantième édition. Le principal sujet abordé concerne la mise en œuvre des objectifs linguistiques des projets d’échange. Pour s’abonner au magazine ou pour le commander, il faut s’adresser au centre ch Echange de jeunes, Poststrasse 10, 4502 Soleure, tél. 032 625 26 80, fax 032 625 26 88, adresse électronique austausch@echanges.ch - www.echanges.ch
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P
édagogie spécialisée: accord intercantonal
Le 25 octobre 2007 les directeurs cantonaux de l’instruction publique ont adopté un nouvel accord intercantonal sur la collaboration dans le domaine de la pédagogie spécialisée1.
Pourquoi et comment? Cet accord est une conséquence de la péréquation financière de la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons (RPT) que le peuple et les cantons ont accepté en novembre 2004. S’insérant dans un faisceau de concordats, il vise un désenchevêtrement des tâches, sachant par ailleurs qu’aujourd’hui la pédagogie spécialisée se veut
En raccourci Concordat sur les bourses d’études
Consultation positive Les cantons sont majoritairement pour une harmonisation du système suisse des bourses d’études. Le projet d’accord intercantonal sur l’harmonisation des régimes de bourses d’études a en effet été approuvé sur le fond lors de la consultation. Le 11 septembre 2008, le Comité de la CDIP a pris connaissance des résultats de la consultation relative au projet d’accord intercantonal sur l’harmonisation des régimes de bourses d’études (concordat sur les bourses d’études). Cet accord doit permettre d’harmoniser, sur certains points importants, les 26 législations cantonales en la matière. www.cdip.ch
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davantage globale et intégrative. L’accord implique aussi l’introduction d’instruments communs: une terminologie uniforme et les standards de qualité ont été unanimement adoptés le 25 octobre 2007, tandis que la procédure d’évaluation standardisée pour la détermination des besoins individuels est en cours d’élaboration.
partenariat avec les parents et l’institution scolaire. Dès que l’enfant fréquente l’école, cette dernière devient un des partenaires privilégiés dans la mise en place des mesures de pédagogie spécialisée. Dans ce contexte, la formation initiale et continue du personnel enseignant doit être renforcée pour répondre au mieux aux problèmes liés au développement de l’enfant.
Pour qui? Ce cadre commun vise à faciliter la mise en œuvre cantonale.
Les principes essentiels L’ensemble du domaine de la pédagogie spécialisée (enseignement spécialisé, logopédie, psychomotricité, soutien psychologique) fait désormais partie du mandat public de formation. Il n’y a plus de distinction entre bénéficiaires et non-bénéficiaires de l’AI. Dans la mesure du possible, les mesures intégratives doivent être préférées aux solutions séparatives (en respect du principe de proportionnalité), conformément à la loi fédérale de 2004 sur l’égalité pour les handicapés, ceci dans le respect du bien-être et des possibilités de développement de l’enfant ou du jeune concerné et en tenant compte de l’environnement et de l’organisation scolaire. Le principe de gratuité prévaut, comme pour la scolarité obligatoire. Les titulaires de l’autorité partentale sont associés à la procédure de décision attribuant des mesures.
Quand? Le concordat sur la pédagogie spécialisée, maintenant soumis aux cantons pour ratification, pourra entrer en vigueur au plus tôt au 1er janvier 2011. Le Parlement fédéral a en effet fixé un délai transitoire. En Valais, le projet d’accord intercantonal passera devant le Parlement cantonal en octobre 2008.
Quels changements pour le Valais? Chaque canton devra disposer d’ici 2011 d’un concept de pédagogie spécialisée, élaboré avec les divers partenaires concernés. Dans les faits, pour le Valais, souvent cité en exemple dans le domaine, les changements seront minimes et viseront surtout à assurer une meilleure coordination des prestations ainsi qu’une égalité de traitement (qualité) pour les bénéficiaires et les prestataires de service. Le canton veille à mettre en place une organisation des mesures de pédagogie spécialisée respectant les principes de proximité, de coordination avec l’ensemble des autres mesures et de
Note 1
Sources: documents de la CDIP, CSPS + DECS.
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e Gouvernement institue une Commission «Conseil du patois»
Le conseiller d’Etat Claude Roch, chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS), avait mandaté un groupe de travail, présidé par l’ancien conseiller d’Etat Bernard Bornet, afin d’établir un rapport sur la situation du patois dans le Valais romand. Suite à ce rapport, le Conseil d’Etat a décidé le 25 juin 2008 d’instituer une Commission «Conseil du patois», avec pour mission de formuler des propositions de préservation de cet héritage culturel, élément central du patrimoine immatériel du Valais. Le groupe de travail a procédé à un «inventaire des groupements et acteurs de la défense du patois, à l’évaluation des projets développés en milieu scolaire et à la formulation de propositions relatives à l’intégration de cette dimension patrimoniale dans les cours à option des cycles d’orientation valaisans». Il a procédé à de nombreuses auditions, tant parmi les associations et personnes qui s’engagent pour la promotion du patois que parmi les milieux scientifiques de la linguistique et de la pédagogie. Il a recherché une collaboration avec les autorités valdôtaines, qui ont développé des initiatives originales et
fructueuses en matière de préservation et de promotion du patois. La pratique du patois comme première langue de communication est aujourd’hui limitée à un groupe restreint de Valaisans. Mais le nombre d’associations et d’institutions qui lui consacrent leur engagement et leurs projets s’est accru, tant parmi les sections locales de la Fédération valaisanne des amis du patois qu’au sein des institutions qui ont en charge la conservation et l’étude du patrimoine. Notamment la Médiathèque Valais ou le
En raccourci Connaissance de l’Environnement 1-3P
Un animateur mène une activité dans votre classe Dans le cadre de l’entrée en vigueur du Cadre de référence 1-3P, les animateurs se mettent à disposition des enseignants pour mener une activité d’environnement dans leur classe et échanger sur ce thème. Ceux qui l’ont fait sont très satisfaits. N’hésitez donc pas à contacter l’animation au 024 486 21 94 (jeudi); samuel.fierz@hepvs.ch; christian.keim@hepvs.ch.
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Centre régional d’études des populations alpines (CREPA) ou encore le Glossaire des patois de la Suisse romande et le Centre de dialectologie et d’étude du français régional à Neuchâtel.
Une autre réalité en Haut-Valais La situation dans les deux régions linguistiques du canton présente des différences notables. En Valais romand la connaissance du patois n’est partagée que par un petit nombre tandis que le dialecte est toujours la langue de communication orale pour la population hautvalaisanne. Il n’en demeure pas moins que des initiatives comme la constitution de lexiques et dictionnaires, la toponymie ainsi que la conservation et la sauvegarde du patrimoine Walser se sont développées dans la partie germanique. Ceci à l’initiative de personnes (Dr Alois Grichting de Glis) ou d’associations, parfois avec le soutien du Canton. On soulignera particulière-
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A lire aussi l’article sur le patois dans la rubrique Images et sons du Valais, pp. 44-45.
ment l’action du Centre universitaire de recherche sur le plurilinguisme à Brigue-Glis que dirige le Prof. Iwar Werlen dont le Conseil d’Etat vient de rappeler l’importance par l’attribution du Prix Rünzi; ou encore la Médiathèque Valais – Brigue qui gère la bibliothèque de l’Association internationale des Walser.
Initiations en milieu scolaire en Valais romand En milieu scolaire, des initiations au patois local ont eu lieu dans des écoles primaires des communes de Chermignon, Montana et Randogne, alors que le Cycle d’orientation de Nendaz développait des projets dont le patois est le vecteur de sensibilisation à la culture locale. Les adultes qui fréquentent les universités populaires du val d’Hérens ou de Montana, ont eu le privilège de suivre des cours sur la richesse et la formation des patois, ainsi que des enseignements de langue en patois. Constatant l’intérêt et le succès public de ces initiatives récentes et s’inspirant des réalisations valdôtaines, le groupe de travail a proposé de poursuivre et d’intensifier des projets d’enseignement, à tous les niveaux, envisageant même une «école du patois» en dehors des horaires scolaires. Le but est de donner aux jeunes Valaisans la possibilité de «renouer de l’intérieur», à travers les mots, avec leur héritage culturel tout en cultivant une attitude d’ouverture et une aptitude d’écoute, d’observation, de développement de stratégies de compréhension qui viendront enrichir les autres apprentissages des élèves. Cette démarche s’inscrit avec pertinence dans les projets d’«Education et ouverture
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aux langues (EOLE)» développés par l’Institut romand de recherche et de documentation pédagogique (IRDP).
Le Conseil d’Etat institue une Commission «Conseil du patois» Après avoir pris connaissance du rapport du Groupe de travail et conscient de la nécessité de fédérer la pratique du patois avec les démarches de conservation et de valorisation du patrimoine immatériel ainsi que les projets pédagogiques d’ouverture au patois, le Conseil d’Etat a institué une Commission dénommée «Conseil du patois» afin de: coordonner les projets et actions des différents organismes œuvrant dans le domaine du patois concrétiser avec eux et en collaboration avec les services concernés de l’Administration cantonale les objectifs définis dans le rapport du 10 avril 2008. Présidé par Bernard Bornet, initiateur de la démarche, le Conseil du patois a un premier mandat qui va
jusqu’à fin 2010. D’ici là, il est invité à élaborer un cadre permanent pour son activité dont le Conseil d’Etat souhaite qu’elle soit indépendante du Canton et basée sur une convention entre l’ensemble des partenaires concernés. Les membres du Conseil du patois sont: Jean-Pierre Gaspoz, inspecteur scolaire, secrétaire Gisèle Pannatier, présidente de la Fédération valaisanne des patoisants Daniel Elmiger, collaborateur au projet EOLE à l’Institut romand de documentation pédagogique à Neuchâtel Raphaël Maître, dialectologue, collaborateur du Glossaire des patois de Suisse romande Jean-Henry Papilloud, directeur de la Médiathèque Valais - Martigny Un représentant à désigner par les Universités populaires du Valais romand. L’expérience que réunira le Conseil du patois permettra, le cas échéant, d’évaluer l’opportunité et la forme d’une structure similaire pour le dialecte haut-valaisan.
F lashback 1908: la dictée (Lettre d’une institutrice à un inspecteur scolaire.) «Je suis déconcertée; une vieille compagne vient de me dire: “La dictée, c’est du temps perdu.” Je ne suis pas de son avis; cela dépend de la façon dont on la fait. Que faire? Faut-il que je la supprime dans ma classe? Qu’en pensez-vous?…» Je lui réponds: c’est la mode aujourd’hui; de toutes parts on crie: «Plus de dictées!» Cependant, écoutez l’opinion d’un vieil instituteur à qui j’ai soumis la question. «Je sais, dit-il, qu’on veut supprimer la dictée, comme on fit naguère pour les exercices de grammaire, auxquels il a fallu revenir d’ailleurs. Il serait plus sage, me semble-t-il, de chercher à la bien faire qu’à la supprimer.» […] Extrait de L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, octobre 1908.
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ilan de l’éducation physique à l’école primaire (2/2) (1/2)
Rapport de la Commission des inspecteurs du Valais romand (CPI). Suite du numéro de septembre.
Enseignant / Enseignement Comme signalée dans la première partie du rapport paru dans le numéro de septembre, l’expérience professionnelle des enseignants visités est très variable. Tous ont été formés pour dispenser l’éducation physique, soit dans les Ecoles normales, soit à la Haute Ecole pédagogique. Tous sont censés connaître les nouveaux manuels officiels et l’approche pédagogique qui y est défendue.
Planification La plupart des maîtres visités disposent d’une planification annuelle (78%), souvent obtenue lors des cours de formation. 14% avouent s’en passer. Peu l’ont personnalisée. Quant à la préparation du cours luimême, elle est variable sur la forme; une minorité s’en tient à une mention sommaire dans le journal de classe.
Références Les manuels suisses sont cités par la grande majorité des enseignants qui, s’ils n’adhèrent pas toujours à l’ensemble, puisent des exercices qui conviennent à leurs élèves. Les anciens classeurs ne sont pas complètement abandonnés (cités par 28%), ni les documents élaborés anciennement par l’animation dans les années 1990 (cités par 20%). Quant au site créé par l’équipe ac-
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tuelle de l’animation (http://zwookedu.ch/edphys), il n’est pas encore très connu (cité par 30%).
Déroulement de la leçon L’horaire prévu à la grille de l’enseignant est respecté dans 73% des situations. 20% des classes accusent un retard qui n’est pas dû uniquement au déplacement et au temps de changement (les enseignants concernés signalent généralement qu’ils ont terminé un travail en classe avant de se rendre à la salle de gymnastique). Quatre cas sont jugés inadmissibles (un enseignant ayant renoncé au cours sans motif réellement valable). Pour assumer son cours, l’enseignant a revêtu une tenue adéquate (88%); dans les autres situations (cours donné en tenue de ville), les raisons données ont été jugées peu crédibles. Les routines sont généralement bien mises en place (75%); la première partie de la leçon (échauffement, exercices de renforce-
En raccourci CDIP
Stratégie 2008-2014 Sur le site de la CDIP, vous pouvez consulter le programme de travail 2008-2014 (axes de développement et tâches permanentes) de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP). www.cdip.ch ou accès direct www.edudoc.ch/ static/web/edk/tgpro_f.pdf
ment et de maintien) est observée dans 85% des cours visités, avec un lien parfois ténu entre les exercices proposés en échauffement et les activités aux agrès ou au sol qui y faisaient suite. La didactique spécifique à l’éducation physique est intégrée naturellement dans la pratique professionnelle de l’enseignant (dans 15% des situations, elle a cependant été jugée peu adéquate), mais reste souvent un héritage de la tradition selon laquelle le maître organise, décide et les élèves exécutent. L’approche proposée par les manuels suisses officiels reste très variable selon les enseignants et la formation suivie (ainsi, dans de nombreuses situations observées, l’accent est davantage mis sur l’agrès que sur le mouvement, les entrées sont davantage prévues par le cognitif et par l’action, que par l’émotionnel, l’imaginaire ou le relationnel). La différenciation en fonction des capacités physiologiques des élèves a été globalement peu observée (21%). Les étapes d’apprentissage ne sont pas toujours visibles; ceci est certainement dû au fait que les visites effectuées restent ponctuelles et que les étapes se déroulent sur des sessions plus longues. Le matériel est dans la majorité des cas bien géré. Dans les situations optimales, les enseignants coopèrent dans la gestion du matériel (tapis et anneaux restant en place durant toute une matinée, pour 4 classes successives). Le temps pris pour l’installation et le rangement est parfois important, notamment dans les classes des degrés inférieurs.
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Quant à l’efficacité de l’organisation, elle a été jugée optimale (42% des classes), moyenne à bonne (47%) ou insuffisante (11%).
zone sportive, douches (très peu utilisées dans les faits), installation du matériel, notamment dans les degrés inférieurs; le problème de la gestion de la discipline, notamment lorsque les élèves ne sont pas sous surveillance (vestiaires); le problème de la sécurité lors d’activités à l’extérieur (déplacement, qualification du personnel d’encadrement); le problème du manque de salles dans certaines localités; le problème du temps accaparé par les activités sportives hors salle; le problème des compétences physiques de l’enseignant, en diminution avec l’âge.
Echelle des notes
Sécurité Le souci d’assurer la sécurité des élèves est toujours présent dans le discours des enseignants, mais ne se vérifie pas dans la totalité des situations observées. Certains ont même décidé de supprimer l’accès à certains agrès (mouton p. ex.) par crainte d’accident. D’autre part, la gestion de la classe par ateliers tournants, modèle idéal d’efficacité, a son corollaire en matière de sécurité: le maître ne peut plus toujours tout voir et doit tabler sur la confiance dans les situations où les élèves gèrent eux-mêmes les postes de travail.
Sécurité
tude de donner un retour en fin de leçon (63%), parfois serrés par le temps. Là où un bilan interactif est réalisé, la leçon gagne en cohérence et le maître en profite pour anticiper sur les objectifs du prochain cours. Les pratiques en matière d’évaluation sommative – traduite sous forme de notes dès la 2P – sont variables en fonction des degrés et des enseignants. Plus de 60% des enseignants consultés répugnent à attribuer des notes moyennes inférieures à 4. Les composantes de la note sont généralement bien panachées entre performances (60%), investissement et progrès (76%). Les avis sont plus partagés en ce qui concerne le comportement au jeu et le fair-play (36%), et nombreux sont ceux qui préfèrent pondérer plutôt la note de comportement inscrite dans le livret scolaire.
Divers Evaluation Le souci d’évaluation, à visée formative, a été observé dans 70% des classes. Les critères sont généralement donnés aux élèves oralement avant le travail à effectuer. Dans quelques classes, les critères de réussite sont affichés. Par contre, tous les maîtres n’ont pas l’habi-
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Les entretiens ont été l’occasion pour les enseignants d’évoquer certains problèmes rencontrés dans le cadre de l’organisation des cours d’éducation physique ou d’activités sportives: le problème du temps (perdu...); causes évoquées: distance entre la salle de classe et la salle de gymnastique, la piscine ou la
La présente analyse de l’EPS n’a pas été suffisamment poussée pour voir si les divers paramètres (lieu de travail, âge, sexe, années d’expériences et formation de l’enseignant...) ont une incidence sur la qualité du cours. Nous pouvons cependant constater que la présence des animateurs dans les villes est d’un bénéfice réel.
Conclusions Globalement, la qualité de l’enseignement de l’éducation physique dans les écoles primaires du Valais romand est jugée bonne à moyenne. Elle dépend essentiellement de la motivation de l’enseignant et de sa capacité à gérer sa classe. Améliorer la qualité passe par un rappel des prescriptions et un renforcement de l’animation de proximité; les enseignants généralistes ont davantage besoin d’aide, de stimulation et de conseils que de contrôles prescriptifs. Pour la CPI, Pierre-Marie Gabioud
Note 1
Par souci de lisibilité, le genre masculin a été retenu, bien que le taux d’enseignantes visitées dépasse allègrement les 60%.
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2004/2005
L’organisation de la classe 60 ans d’orientation Le vocabulaire Enseignant-e secondaire ICT: vers l’intégration Les coordinations Dialogue chercheurs-enseignants Sciences par l’expérience L’égalité des chances
2005/2006
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Piloter, motiver Argumenter Les enjeux de l’évaluation Transition école-apprentissage Effort/plaisir d’apprendre L’ennui à l’école D’une transition à l’autre Le mouvement à l’école L’économie à l’école
2006/2007
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Infos 2006-2007 Promouvoir la lecture Maturités et passerelles Génération zapping Les langues étrangères Enseignants technophobes/philes Projets pédagogiques 1/2 Projets pédagogiques 2/2 Harmonisations: état des lieux
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Infos 2007-2008 Ecole-Culture Regards croisés sur la différenciation Raisonner les peurs Les dessous des grilles horaires Partenariat Ecole-Famille Créativité & Logique (1/2) Créativité & Logique (2/2) L’école en route vers l’EDD
N° 1 septembre
Infos 2008-2009
2008/2009
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La citation du mois
L es dossiers
« «On apprend tous les jours quelque chose.»
Solon
En raccourci Iconomix
Site pour découvrir l’économie Iconomix est une offre de formation de la Banque nationale suisse (BNS). Le site invite à la découverte de l’économie. Composé de modules, ce nouvel outil entend transmettre de façon ludique les principes de base et les réflexions économiques. Il s’adresse principalement aux enseignants de l’enseignement secondaire II (gymnase et écoles professionnelles), mais est aussi accessible au grand public. www.iconomix.ch L’Illustré
Interview de Claude Roch Claude Roch, conseiller d’Etat en charge de l’Education valaisanne, a accordé une longue interview à L’Illustré (n° du 3 septembre 2008) sur l’harmonisation, sur le niveau des élèves, sur le modèle d’école pour demain et sur la place des écoles privées. Le chef de l’instruction publique du canton du Valais précise que la solution aux problèmes de l’école, ce sont les enseignants. Calendrier 2009
C’est pas sorcier Ce calendrier contient 365 questions-réponses, présentées par Fred et Jamy, animateurs de C’est pas sorcier, pour étonner les enfants tous les jours de l’année 2009. Mon année 2009. C’est pas sorcier. France 3/Nathan, 2008.
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Impressum Résonances
Données techniques
La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).
Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.
Edition, administration, rédaction
Parution
DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques
Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.
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Abonnements
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Conseil de rédaction Claude Barras-Paris, Ass. parents Fabio Di Giacomo, HEP-Vs Stéphane Vaucher, AVPES Daphnée Constantin Raposo, SPVal Jean-François Dorsaz, CDTEA Jean-Michel Giroud, AVEP Béatrice Rogéré Pignolet, AVECO
Photographe Jacques Dussez
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