Informatique-mathĂŠmatiques
No 3 - Novembre 2008
L a voie d’un succès «Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à travailler un seul jour de votre vie». C’est ce que l’on peut véritablement souhaiter à l’ensemble des jeunes suivant une formation de niveau secondaire ou tertiaire et en particulier aux dix mille jeunes de notre canton qui ont choisi, au terme de leur scolarité obligatoire, l’apprentissage d’un métier par la filière professionnelle. Le défi principal, et des plus actuels, de la formation et de l’orientation professionnelles est de faire découvrir, de faire émerger ou de révéler à tous les jeunes – dont le parcours scolaire traditionnel ne s’approche et ne s’avoisine généralement guère ou qu’à des très rares occasions de la «vraie vie» – quelle profession, quel métier leur siéra le mieux, quelles activités professionnelles leur permettront de se réaliser et de s’épanouir tant au niveau personnel, social que professionnel. Choisir, à quinze ou seize ans, le métier que l’on aime, pour faire en sorte que, comme le professait Confucius il y a plus de 2500 ans, l’on n’ait pas à travailler un seul jour de sa vie est certes ambitieux et honorable, mais démontre à quel point la quête du bonheur, du plaisir et de la passion est essentielle et indissociable de notre existence et de notre humanité. Trouver sa voie, se frayer un chemin, être motivé par ce que l’on fait et par ce qui occupera une très grande part de notre vie, n’est pas chose aisée et demande une grande responsabilité et flexibilité tant personnelle que de tous les acteurs, professionnels ou non, qui, à un moment donné, interviennent dans le processus de choix et de décision.
L’école d’aujourd’hui prépare-t-elle à la vie ou faut-il attendre l’école de la vie pour s’y préparer? Les apprenties et apprentis valaisans, qui dans les aléas d’une traduction unisexe ont été transformés, l’espace de quelques années, en apprenantes et apprenants, sont devenus, ou fort heureusement sont restés, des apprenties et des apprentis, c’est-à-dire des personnes au bénéfice d’un contrat d’apprentissage et qui apprennent un métier, avec tout ce que cela implique: l’apprentissage de la vie. L’on considère généralement l’apprentissage comme l’acquisition de savoir-faire, c’est-à-dire comme un processus d’acquisition de pratiques, de connaissances, de compétences, d’attitudes et de valeurs culturelles, au travers d’observations, d’imitations, d’essais, de répétitions et de présentations. Ce processus, qui requiert du temps, de la motivation, de l’endurance, de la patience, de la constance et de l’engagement, nécessite ou exige des valeurs et des références qui s’étiolent dans les errements frénétiques de notre société. L’apprentissage est devenu plus exigeant, parce que la vie, elle aussi, l’est devenue. Notre société, relayée par les médias en général et la télévision en particulier et ses innombrables séries, favorise et plébiscite le succès, la performance, les experts et les héros. Peu ou plus de place pour les moins ambitieux et les moins intégrés, pour les plus discrets, les plus timides et les plus communs. Puissions-nous, comme le supposait Confucius, retrouver le plaisir, l’amour et la passion du travail pour qu’il n’en reste que le plaisir, la passion et l’amour. Claude Pottier, Chef du Service cantonal de la formation professionnelle
( Résonances - Novembre 2008
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S ommaire
C. Pottier
ccès La voie d’un su
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4-13 Ecole et musée Agenda Ecole-Culture Langues Semaine de la lecture Semaine de la lecture Semaine de la lecture
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Regarder vaut mieux que voir - E. Berthod Des idées de sorties et de rencontres - Service de la culture Le cadrage des langues au niveau suisse - N. Revaz Les écoliers de Chemex n’en avaient pas fini avec Chouchou! - B. Antonin Dominique Fellay répond à un quizz ludique - N. Revaz Semaine romande de la lecture: dates et événements - SRL
Environnement Secondaire II Concours Education musicale Livres ICT ICT Mémento pédagogique Images et sons du Valais Réflexion Echo Enseignement religieux
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Je mélange tout… mais j’apprends! - C. Keim Rencontre avec le directeur du CFPS - N. Revaz La jeunesse débat: championnat romand - FED Moi et ma classe? - J.-M. Delasoie et B. Oberholzer La sélection du mois - Résonances La création d’un album photo par ordinateur - A. Mudry
Les 30 ans d’EPSITEC SA - M.-T. Rey A vos agendas! - Résonances Le Cinégraphe de la Médiathèque Valais - Martigny - A. Michellod Les jeux vidéo peuvent-ils remplacer l’école? (1/2) - A. Lieury et S. Lorant Les Assises du SER en ligne - N. Revaz Enseignement religieux au primaire: nouveaux outils - M. Gaspoz
Conférence Revue de presse CRPE Education physique Le chiffre du mois Bien-être
Les dossiers de Résonances
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20 22 25 26 27 28
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«Mais qu’est-ce qui l’empêche de réussir?» - Le comité de l’AVPEHP D’un numéro à l’autre - Résonances Fusion des caisses de prévoyance étatiques - P. Vernier La loi fédérale de 1972 en révision - Equipe animation Evolution du nombre de diplômés du secondaire II - SFT Ne soyons pas bêtes: Rions! - D. Constantin Raposo
48 Résonances - Novembre 2008
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I nformatiquemathématiques En cette année de l’informatique en Suisse (www.informatica08.ch), il
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Apprendre les mathématiques
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Intégration de l’informatique
en environnement
en classe
semblait intéressant de s’interroger sur
informatique
de mathématiques
le duo informatique-mathématiques ou
G. Kuntz
M. Chastellain
mathématiques-informatique? Quelle complémentarité entre les deux? L'école tisse-t-elle suffisamment de ponts entre
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Quelle informatique pour quelle mathématique?
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Sitographie
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La bibliographie
Collectif
L.-O. Pochon
les deux? Ce dossier esquisse quelques débuts de réponses et livre surtout une longue liste de sites internet pour aller plus loin dans une perspective pratique.
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Cabri-géomètre
de la Documentation
dans votre classe?
pédagogique
N. Revaz
E. Nicollerat
A pprendre les mathématiques G. Kuntz
en environnement informatique
Le texte qui suit ne donne sa pleine mesure que si le lecteur consent à visiter les sites et les documents auxquels il renvoie. Ils sont tous accessibles à partir de la page d’entrée du site de l’association Sesamath (requête Sesamath dans Google). Ouvrez cette page sur votre ordinateur et laissez-vous guider. Bonne promenade!
«Depuis 2001, Sesamath a décidé de marier les mathématiques et les technologies informatiques.» Alors que dans les entreprises, les administrations et la vie sociale, l’informatique est devenue l’outil universel qui accroît la productivité et accélère la circulation de l’information, sa place dans l’enseignement reste marginale et conflictuelle. En France par exemple, l’introduction d’une épreuve pratique au Baccalauréat scientifique, incluant une modélisation informatique d’un problème mathématique, soulève d’interminables polémiques. Car la plupart des enseignants de mathématiques se contentent de saupoudrer sur un enseignement traditionnel, en environnement papier-crayon quelques travaux utilisant les technologies: on est loin du but affiché par l’institution scolaire, l’intégration des technologies dans l’enseignement.
Pour vous permettre une lecture plus agréable en cliquant directement sur les liens, tout le dossier est accessible en ligne sur www.vs.ch/sft > Résonances.
version réseau de Mathenpoche2 permet de proposer des séances véritablement individualisées aux élèves d’une même classe, ciblant mieux les difficultés et les potentialités de chacun. L’évaluation des élèves3 s’en trouve facilitée. Cette façon d’apprendre réduit l’ennui des élèves, elle augmente leur attention et leur investissement personnel. Il n’est pas rare que les élèves se branchent sur Mathenpoche à leur domicile. Des parents se remettent aussi aux mathématiques en ligne pour mieux aider leurs enfants… L’image des mathématiques évolue dans l’esprit d’un large public. Les enseignants expliquent les raisons4 de cette utilisation massive. Pour les élèves et les parents, l’aspect agréable de l’usage de ce logiciel ne s’oppose nullement à son efficacité pour apprendre les mathématiques. Devant l’engouement suscité par Mathenpoche, les chercheurs se penchent sur Mep5. Des communautés de pratiques autour de l’intégration du logiciel dans le
Depuis 2001, une association d’enseignants français, Sesamath, a décidé de marier les mathématiques et les technologies informatiques. Elle propose gratuitement aux collègues francophones de larges activités mathématiques, couvrant d’ores et déjà l’ensemble des programmes de Collège (11-15 ans). La base de données d’exercices Mathenpoche était au départ un simple exerciciel. Aujourd’hui, les exercices de la base intègrent le logiciel de géométrie dynamique Tracenpoche et des instruments géométriques virtuels Instrumenpoche, pilotables depuis Mathenpoche. La complexité des exercices en est accrue et l’ensemble évolue peu à peu vers un Espace Numérique de Travail1 mathématique. Des milliers d’enseignants utilisent Mathenpoche pour faire découvrir aux élèves des notions mathématiques (avant même le cours), pour vérifier la compréhension des notions enseignées (après un cours), ou pour venir au secours d’élèves en difficulté (remédiation). Une
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www.sesamath.net
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Ayant mis au point la scénarisation d’exercices dans Mathenpoche, l’équipe de Sesamath a transféré ce savoir dans d’autres réalisations, dont l’organisation du rallye de calcul mental Calcul@TICE, à la charnière entre l’école élémentaire et le Collège. Ce rallye entièrement en ligne est organisé par les autorités académiques de Lille, pour renforcer la capacité de calcul des élèves. Pour se faire une idée de la richesse et de l’intérêt de ces épreuves, le lecteur peut rejouer les rallyes 2007 et 20086. Pour aider à l’intégration des technologies dans les classes, Sesamath a créé une revue en ligne, MathemaTICE, entièrement consacrée aux TICE et à leurs usages en classe. Le lecteur y trouve de nombreux exemples d’utilisation de l’informatique avec les élèves, de l’Ecole maternelle jusqu’à l’Université. Donnons quelques exemples. Le dossier du n° 11 s’adresse aux professeurs des Ecoles. Il décrit les ressources du magnifique site «Maths magiques» de Thérèse Eveilleau. Il s’intéresse à des enfants de Maternelle cherchant à se sortir d’un embouteillage (des vidéos les montrent en action). Il réfléchit à l’appropriation du temps par de très jeunes enfants. Il s’interroge sur le bon usage des calculatrices en début de scolarité… L’énumération n’est pas exhaustive. D’autres s’intéresseront à un dossier7 au sujet du tableur, ou à l’usage du Tableau Numérique Interactif (TNI), ou encore au calcul formel. L’un des dossiers les plus consultés se focalise sur les calculatrices et leur usage avec des élèves: la calculatrice virtuelle a beaucoup intéressé les visiteurs! Un dernier exemple qui intéressera ceux pour qui l’informatique consiste à programmer (et à faire programmer les élèves). Le logiciel Tracenpoche a été conçu pour que l’utilisateur puisse réaliser ses figures dynamiques à la souris, mais aussi sous forme de script.
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L’article Script et Tracenpoche8 précise cette double approche. Le Sangaku et son script9 montre la subtilité de cette programmation, proche de la langue naturelle. Nous avons essayé de vous mettre en contact avec des ressources disponibles, plutôt que de décrire en détail l’un ou l’autre exemple du mariage possible entre maths et informatique. Vous trouverez le détail dans les documents ciblés par cet article. Vous pourrez aussi, si vous le souhaitez, entrer en contact avec les auteurs de ces ressources, ou avec des utilisateurs avertis. Nous serions d’ailleurs très heureux de vous lire et de publier dans notre blog10 ou dans MathemaTICE, des expériences réalisées en Suisse, ou des réflexions au sujet des technologies en mathématiques. Car pour les enseignants de Sesamath, les technologies sont avant tout une nouvelle façon de penser et d’aborder les mathématiques et leur enseignement. Une façon plus expérimentale11, plus collective, plus ouverte. Et tout aussi efficace? L’avenir le dira.
Notes 1
Requête Espace Numérique de Travail Wikipédia dans Google.
2
Site Mathenpoche, puis version réseau.
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Site MathemaTICE, archives, n°1, De l’utilisation de MathenPoche pour l’évaluation des élèves.
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Mathenpoche, les utilisateurs en parlent, voir les derniers témoignages, puis choisir enseignants, élèves ou parents.
5
MathemaTICE, n° 10, Quels échanges pour quels usages de MathEnPoche?
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Site Sesamath, Calcul@TICE, le rallye, rejouer le rallye (2007 ou 2008).
7
On les trouve respectivement dans les n° 3, n° 4, n° 7, n° 1 de MathemaTICE.
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MathemaTICE n° 2.
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Page d’entrée de Tracenpoche (fin de page). Le script est accessible sous la figure
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Sesablog.
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MathemaTICE n° 5, Démarche expérimentale et apprentissages des mathématiques.
( l ’ a ut e u r
quotidien des classes se sont constituées. Un vaste échange entre enseignants se développe, formation continue de grande ampleur pour ceux qui y participent. Un site privé (il faut s’y inscrire), Sesaprof, est destiné à faire éclore ces communautés de pratique et à en diffuser les résultats. La technologie rapproche ces enseignants de mathématiques et les sort de leur solitude.
Gérard Kuntz, Association Sesamath.
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Q uelle informatique L.-O. Pochon
pour quelle mathématique?
Lié à l’activité de programmation, ce questionnement date de la première époque de l’informatique scolaire. Prématuré à l’époque, ne serait-il pas utile de le remettre sur le métier, ceci à l’heure de la réécriture des plans d’étude alors que les écoles sont bien équipées en matériel idoine?
Les travaux de la première heure D’emblée, annonçons la couleur; si ce questionnement ne peut pas être très ancien, il n’est pas récent non plus. Et pour ne pas céder à la tentation de réinventer la roue, profitons de l’occasion pour nous plonger dans quelques archives. Celles-ci nous apprennent que, du point de vue romand et dans le cadre de la Commission romande pour l’enseignement mathématique (CEM), un groupe avait préparé en 1992-93 un plan de travail et amorcé une réflexion consacrée à ce sujet. La proposition de poursuivre la démarche en imaginant quelques expérimentations qui pourraient aboutir à des recommandations n’avait pas reçu l’aval des autorités. Ce sont des initiatives cantonales ou privées éparses qui ont prévalu depuis lors dans ce domaine. Dans la même veine et à la même époque, l’IRDP avait organisé une journée d’étude sur le thème «Mathématique et informatique sans frontières» qui avait réuni des enseignants de Suisse romande et de Franche-Comté1. Quelles étaient les propositions d’alors? Certaines concernent les activités mathématiques générales qui peuvent bénéficier de l’apport de l’ordinateur: exploration et aide à la découverte; modélisation et simula-
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(
Les usages de l’ordinateur se sont fondus dans le domaine des communications et des médias.
tion; aide à la démonstration; illustrations de cours; résolution de problèmes. Un autre volet touche des aspects plus «pointus» de didactique des mathématiques, par exemple construire un «milieu» propice à développer le concept de fonction. Cela peut aussi concerner l’apprentissage de notions spécifiques. La programmation, en particulier, est une activité qui de l’avis des collègues de l’époque, opinion qui perdure chez certains, devrait faire partir des savoir-faire à approcher. L’ordinateur comme tuteur ou «exerciseur» est un autre type d’usage mentionné.
«Ordinateur et mathématique» est à distinguer du couple «informatique et mathématique». Il était noté également que l’utilisation de l’ordinateur nécessite et permet de développer des aptitudes de planification, favorise une démarche exploratoire, autorise l’utilisation de données brutes (non forcément bien choisies). Il offre un référent autre que le maître.
Qu’est-ce qui a changé? Il y a quelques années, la principale difficulté était matérielle. Les ordinateurs étaient onéreux et leur utilisation malaisée. L’usage pédagogique se résumait en une alternative: activités apparentées à de la programmation ou mise en œuvre de programmes de répétitions. Actuellement le matériel est largement disponible accompagné d’utilisateurs avertis. Les possibilités d’usage ont pour leur part explosé. Un petit intermède est nécessaire avant d’aller plus avant. Cela concerne les vocables ordinateur et informatique qui sont souvent utilisés l’un pour l’autre. Il s’agit toutefois de les distinguer pour ne pas trop embrouiller le propos. Si le terme ordinateur se réfère à un outillage, celui d’informatique décrit un domaine abstrait de savoirs et de techniques qui sont à relier à la linguistique et à la mathématique. Personne n’en disconvient même si chacun dans son discours maintient l’équivoque à ce propos. S’il est vrai qu’ordinateur et informatique étaient des termes plus ou moins interchangeables jusqu’aux années nonante, ce n’est plus le cas
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actuellement. Les usages de l’ordinateur se sont fondus dans le domaine des communications et des médias. En restituant les termes dans leur sens propre, il s’agirait donc de distinguer le couple «ordinateur et mathématique» de cet autre: «informatique et mathématique». Le premier binôme est relativement facile à traiter bien que les apports effectifs restent encore relativement inconnus. Les multiples «exerciseurs», plus ou moins emballés d’une couche ludique, les activités «tutorées», les ressources documentaires en ligne et sur CDROM sont autant d’exemples connus. Les moyens d’enseignement de mathématique romands (1 à 4 et 7 à 9) possèdent un volet mathématique relevant de cette catégorie. A noter toutefois que le paquet «Indigo» des degrés 7 à 9 frôle parfois le deuxième binôme. Le deuxième couple, le seul qui va nous occuper par la suite, est d’un abord plus délicat. Il donne lieu principalement à deux types de rapports entre mathématique et informatique. Tout d’abord, il existe des activités et notions informatiques qui prolongent des savoirs mathématiques. C’est notamment le cas d’une partie de la programmation qui développe par l’algorithmique le domaine des opérations. Un autre rapport apparaît dans des activités classiquement mathématiques mais fortement modulées par des opérations informatiques. Ces activités relèvent d’un courant de «mathématique expérimentale»2. C’est par exemple le cas de la géométrie dynamique ou de certaines activités de simulations.
Qu’en est-il dans les plans d’étude? Prenons le Plan d’étude romand (PER)3 comme référence. Ce référentiel, dans sa version en consultation,
HEP Forum Date Lieu Titre
3 décembre 2008 Lycée Collège des Creusets, Sion Mathématiques et ICT*, raison ou passion?
est très discret en ce qui concerne les usages mathématiques de l’ordinateur. Dans la partie consacrée aux MITIC, les attentes fondamentales concernent principalement l’ordinateur média et le traitement de texte. Dans la partie consacrée spécifiquement à la mathématique, on trouve que la calculatrice fait l’objet d’attentes fondamentales au niveau du 3e cycle. C’est un élément qui correspond au premier volet évoqué cidessus4. Des usages possibles, dans la même veine, sont proposés avec l’évocation de feuilles de calcul sans que d’attentes fondamentales ne soient formulées pour autant5. Pas d’attentes fondamentales non plus du côté du volet de mathématique expérimentale. Le PER se contente de signaler à ce propos les logiciels de géométrie. On le constate, la prudence est de mise. Cela peut se concevoir, notamment si l’on se réfère au principe des choix contraints qui gouverne les prises de décision des enseignants6. Cette théorie propose de tenir compte de deux aspects dans l’analyse de l’usage de l’ordinateur (et des technologies subordonnées) à l’école: la culture des enseignants et l’investissement que cet usage demande. Si l’influence de ces contraintes est largement reconnue, l’ordinateur ne pose plus actuellement un problème «culturel». Il est entré dans les mœurs. Par contre son utilisation représente toujours un certain investissement à risque. Rien n’empêche les enseignants, comme disent certains, de pratiquer plus que les attentes fondamentales, évidemment. Mais pour quelle reconnaissance?
* Technologie de l’information et de la communication
Programme 13 h 30 - 15 h 30: Ateliers 16 h 00 - 19 h 30: Conférences et débat Les détails au niveau de l’organisation et du contenu seront sur le site www.hepvs.ch à partir de novembre.
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En définitive, même si elle est compréhensible, cette frilosité est regrettable selon plusieurs avis qui déplorent un manque de vision par rapport au domaine des technologies informatiques qui nécessite des savoirs et des façons de penser nouveaux.
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Que faire?
Notes
Un équilibre est à trouver entre tradition et innovation. Cela pourrait être réalisé en proposant dès le plan d’étude une ou deux attentes fondamentales raisonnables, concernant un des deux aspects du couple «mathématique et informatique» mentionnés précédemment. Ce galop d’essai pourrait faire l’objet d’un suivi et d’un ajustement. Ou alors partant du constat que les plans d’études ne font qu’avaliser une pratique déjà établie, au risque d’être rabotés comme ceux de CIRCE I et II qui tentaient une réforme relativement radicale, il pourrait être organisé en préalable une véritable expérimentation accompagnée en parallèle d’une réflexion continue. Cela permettrait de reprendre les travaux, prématurés, laissés en plan il y a quinze ans. l ’ a ut e u r
(
1
Un compte rendu figure dans le rapport IRDP: Pratiques, 93.203.
2
On utilise la dénomination déjà utilisée en 1989 dans un article de H. Cohen et de C. Nordon dans la revue La recherche: L’arithmétique assistée par la géométrie et l’ordinateur.
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Ce plan d’étude est en cours de consultation. En mathématiques, il semble fédérer la plupart des pratiques courantes.
4
La calculatrice est déjà mentionnée dans les programmescadres CIRCE III de 1986, quoique plus brièvement. En passant on peut s’étonner que la calculatrice ne soit pas mentionnée dès le 2e cycle dans le PER.
5
Certains plans d’étude cantonaux allaient plus loin en mentionnant dans les compétences attendues, par exemple: créer et gérer un tableau simple, mettre en forme des données. Une autre demande que les élèves apprennent à «enseigner» des tâches à l’ordinateur. Cette dernière formulation évoque une activité de programmation.
6
Ce principe est développé par Larry Cuban dans plusieurs des ouvrages. Voir par exemple: Cuban, L. (2001). Oversold & Underused computers in the classroom. Cambridge, MA: Harvard University Press.
Luc-Olivier Pochon, Institut de recherche et de documentation pédagogique (IRDP) - Neuchâtel.
C abri-géomètre Nadia Revaz
dans votre classe?
Cabri-géomètre est un logiciel-tutoriel de géométrie dynamique qui permet de visualiser les figures et de faire des modélisations en 2D et en 3D. En raison de son interface «icotextuelle» très simple et modulable, il peut s’utiliser de l’école primaire jusqu’à l’université. Ancêtre des logiciels de ce type, traduit en 23 langues, Cabri concentre autour de lui toute une communauté de passionnés à travers le monde, dont Pierre Frachebourg, professeur au collège de l’Abbaye de SaintMaurice. «Dans mon enseignement de la géométrie, j’ai recours au logiciel tantôt comme support de cours, tantôt en atelier interactif avec mes étudiants qui sont en option spécifique et tantôt comme illustration des documents mis en ligne sur mon site», explique-t-il. En Espagne, une étude a mis en avant que les élèves du secondaire qui travaillaient avec un CAhier de BRouillon Interactif (CABRI) avaient des performances améliorées de 30%. Et Pierre Frachebourg, de par son expérience avec ses étudiants, confirme ces bons résultats, tout en sup-
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posant que d’autres logiciels doivent certainement être aussi efficaces, même s’il n’en connaît pas d’équivalents. Si personnellement il est resté fidèle à Cabri, créateur de divers outils mathématiques, c’est parce qu’il offre un environnement d’apprentissage ouvert et qu’il répond bien aux attentes d’interactivité des jeunes aujourd’hui. Sur le plan des apprentissages, il estime que la représentation visuelle du logiciel aide ses étudiants à comprendre la géométrie, de manière moins abstraite. «Cabri-géomètre apporte une relative autonomie aux étudiants et leur permet de vérifier l’exactitude de certaines affirmations mathématiques par eux-mêmes», souligne Pierre Frachebourg. Autre atout évoqué par cet utilisateur convaincu, les étudiants peuvent visionner les étapes d’une construction d’une figure et donc apprendre en analysant les erreurs. A vous de tester la version d’évaluation ou de simplement télécharger le plug-in pour visualiser des figures géométriques interactives et ainsi juger par vous-mêmes…
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I ntégration de l’informatique M. Chastellain
en classe de mathématiques
Les importantes dépenses d’équipement de ces 20 dernières années ont permis de faire entrer les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la quasi-totalité des établissements scolaires des pays les plus avancés de l’OCDE. Mais, selon un rapport de cet organisme, «l’utilisation de l’informatique au quotidien dans ces établissements reste décevante.1»
«Le recours à l’informatique en classe de mathématiques représente incontestablement un apport.» En effet, il faut bien constater que l’utilisation de l’informatique à des fins pédagogiques est, de fait, sporadique et seule une minorité d’enseignants utilisent, en classe et de façon régulière, des applications informatiques. Dans le même ordre d’idée, en Suisse, depuis plusieurs années déjà, les cantons et les communes ont fourni de grands efforts visant à l’intégration des TIC dans l’enseignement, en accord avec la déclaration de la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique.2 Mais la volonté des autorités d’engager d’importantes dépenses pour l’équipement informatique, tout comme la multiplication des déclarations du rôle essentiel de l’éducation aux médias contrastent étrangement avec la pauvreté de l’intégration effective de l’informatique au sein de la classe. A ce propos, on peut citer les résultats de l’enquête menée en 20052006 par le Bureau intercantonal de coordination de la CDIP3 sur la formation initiale et continue du corps enseignant dans le domaine des TIC et des médias, résultats qui confirment que l’un des points faibles actuel réside dans «une utilisation en classe des TIC, par le corps enseignant, encore insuffisante». La problématique se révèle la même dans l’environnement plus proche de la Suisse romande. Là aussi, on assiste à une sous-utilisation de l’informatique au sein de la classe ainsi que l’a constaté le colloque organisé en décembre 2005 à Genève4, sous le titre Et maintenant, quelle politique publique d’intégration des Mitic?, qui a mis clairement en évidence l’écart entre la situation réelle du terrain et l’horizon idéal désigné par les recommandations des autorités scolaires et politiques.
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Mais quelles sont les raisons de cet écart? La réponse à cette question entretient probablement des liens étroits avec l’une ou l’autre des multiples difficultés rencontrées par les maîtres lorsqu’ils souhaitent intégrer les TIC au sein de leur classe, comme: les problèmes d’ordre organisationnel (par exemple, pour se rendre en salle informatique, il faut non seulement que cette salle soit libre en conformité à l’horaire de l’enseignant concerné, mais encore, que ce dernier ait planifié suffisamment à l’avance son programme, afin de bénéficier, à coup sûr et en temps voulu, de l’usage des ordinateurs à disposition); le manque de formation à la gestion d’une classe en salle informatique; les obstacles techniques («bombes», matériel défectueux, ordinateurs désuets, connexions à Internet déficientes, …); la crainte de ne pas «faire le programme» (une activité informatique est souvent considérée comme une tâche supplémentaire qu’il s’agit de traiter «en plus du programme»); le souci de ne pas être «à la hauteur», de ne pas maîtriser les techniques de base des TIC face à des élèves qui s’adaptent beaucoup plus rapidement à cette technologie (on touche là à un problème affectif, le maître étant remis en cause dans son autorité). Il existe une multitude d’autres raisons qui expliquent ce phénomène, mais le but de cet article n’est ni d’en dresser la liste exhaustive, ni de les analyser, comme différentes études l’ont déjà réalisé. (A titre d’exemple, on pourra se référer à la recherche intitulée Les TIC à l’école: proposition de taxonomie et analyse des obstacles à leur intégration de Robert Bibeau.)5. En fait, l’objectif principal visé ici consiste plus particulièrement à présenter brièvement trois exemples d’intégration de l’informatique dans la classe de mathématiques. Ceux-ci se fondent sur une mise en application, par une quinzaine d’enseignants de l’école secondaire de la Tour-de-Peilz, des supports électroniques Indigo6
Prochain dossier
Les outils de l’évaluation 9
qui accompagnent la collection d’ouvrages de mathématiques pour les trois derniers degrés de la scolarité obligatoire en Suisse romande.
L’ordinateur au service de l’approche d’une nouvelle notion Dans ce type de démarche, les élèves travaillent par groupes et répondent aux questions qui apparaissent à l’écran. La caractéristique interactive du logiciel, tout comme le partage au sein des équipes, facilitent leur découverte de nouvelles notions mathématiques. Le maître n’intervenant que lors des mises en commun et lors de la phase finale d’institutionnalisation, juste avant la phase d’assimilation et d’entraînement réalisée à l’aide de différents exercices issus du manuel de l’élève. Exemple relatif à l’approche des fonctions. Dans cette activité, les élèves doivent prévoir l’allure de la représentation graphique d’une fonction affine (x ax + b), relativement aux coefficients a et b. Les outils à disposition permettent également d’appréhender la notion de pente d’une droite, de mettre en évidence la relation entre un point et son image et de modifier les unités des axes (cf. ci-dessous).
L’ordinateur au service de la réactualisation de différentes notions
nécessaires à la réalisation d’un plan à l’échelle, de dessiner ce plan à l’échelle 1: 100 à l’aide des outils informatiques à disposition et, finalement, de répondre à différentes questions relatives aux mesures de longueurs, d’aires et de volumes.
Illustration de quelques aspects de l’activité: a) Appréhension de l’espace à disposition et prise de mesures
b) Dessin à l’échelle 1:100 du plan de l’appartement
c) Calcul de périmètres, d’aires ou de volumes
Une telle organisation implique que les élèves travaillent individuellement, chacun bénéficiant d’un poste de travail. L’aspect ludique du programme, ainsi que sa composante dynamique représentent une motivation supplémentaire qui s’inscrit dans l’esprit des jeux vidéo actuels. Dans cet exemple, les élèves révisent différentes notions du domaine Grandeurs et mesures. Ils ont tour à tour pour tâche de visiter un appartement généré en 3D par l’ordinateur, d’en dessiner une représentation schématique en 2D, d’effectuer les prises de mesures
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Résonances - Novembre 2008
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Les phases d’entraînement en classe sont dirigées par le maître qui projette, à l’aide d’un beamer, une série de calculs générés par Indigo. A tour de rôle, chaque élève propose son résultat que l’enseignant note, en frappant sur le clavier de son ordinateur dans les cases prévues à cet effet. En cas de désaccord, les autres élèves s’expriment à leur tour. En fin d’activité, le recours au bouton «Vérification» met en évidence le bienfondé des propositions formulées. Les élèves ayant tous reçu le CD-rom7 IndigoE, ils bénéficient aussi de la possibilité de s’entraîner individuellement. Une telle procédure présente l’avantage de soulager l’enseignant dans le temps qu’il doit consacrer à cette tâche en classe. Exemples d’activités: a) Priorité des opérations
b) Opérations avec des fractions
c) Opérations sur les polynômes
Conclusion Le recours à l’informatique en classe de mathématiques représente incontestablement un apport vis-à-vis des apprentissages. De plus, il constitue une démarche performante pour une meilleure autonomie des élèves. Lorsque son usage est associé à un beamer, les élèves disposent alors d’une visualisation en temps réel qui facilite leur compréhension des explications données par le maître. En revanche, l’intégration de l’informatique dans la classe nécessite, pour le maître, de consacrer un temps non négligeable à la préparation de sa leçon. Compte tenu des résultats obtenus, plaisir des élèves, intérêt visà-vis de l’outil informatique, amélioration des performances techniques, souplesse d’échange procurée par l’usage de la plate-forme Educanet2, ..., ce désagrément devrait passer au second plan en regard du souci, pour le moins actuel, de «professionnalisation de notre métier».
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Notes 1
www.ocde.org – Technologie de l’information et de la communication dans l’enseignement – Publications & Documents – 03/02/2004.
2
Déclaration de la CDIP relative aux technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le domaine de l’éducation du 8 juin 2000.
3
www.enquete-ict.educa.ch – Enquête: TIC et médias dans la formation du corps enseignant.
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Ce colloque organisé par la Commission romande des médias et des technologies dans l’éducation (Comete) fait l’objet d’un bref compte rendu (C. Georges, Mitic et pédagogie: une intégration à très bas débit) dans la revue Educateur 02, 2006.
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www.epi.asso.fr/revue/articles/a0511a.htm
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M. Chastellain, J.-A. Calame, IndigoE+M, LEP, CDIP, 2006.
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Depuis la rentrée scolaire d’août 2008, la majorité des activités sont accessibles en ligne à l’adresse http://indigoe.editionslep.ch.
( l ’ a ut e u r
L’ordinateur au service de l’entraînement des techniques opératoires
Michel Chastellain, professeur formateur HEP – VD.
Le dossier en citations Mathématiques, technologie, information et culture «… Ces bouleversements demandent de nouvelles aptitudes. Parmi celles-ci, on peut penser à une autonomie de pensée qui permet de s’ajuster aux changements qui s’accélèrent, à une certaine culture que demande une approche multidisciplinaire, à une aptitude à la communication que demande le travail d’équipe, à la rigueur d’écriture que demande l’informatique, à une capacité à gérer l’information et surtout à l’esprit critique pour faire face aux enjeux scientifiques, sociaux et éthiques qui se posent tant aux futurs scientifiques qu’aux citoyens. C’est pour actualiser l’enseignement des mathématiques dans ce nouveau contexte scientifique et social, que le département de mathématiques a entrepris depuis une quinzaine d’années de revoir cet enseignement en Sciences de la nature. Cette actualisation s’est faite, et se poursuit, autour de trois axes: l’intégration de l’informatique, l’intégration d’une culture scientifique et le développement de méthodes de travail adaptées aux nouvelles technologies.» www.cegep-rimouski.qc.ca/dep/maths/ FichiersTechno_Version%202/ Mathematiquestechnologieculture.htm
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S itographie Cabri Cette partie de sitographie a été préparée par Pierre Frachebourg, enseignant au collège de l’Abbaye de SaintMaurice (cf. p. 8).
Le Site du constructeur
Site avec Cabrijava www.cabri.net/CabriJava/index-f.html www.ies.co.jp/math/java http://digilander.libero.it/profcurti/index.htm (en italien)
www.cabri.com/fr
Pour le gymnase
Le Site universitaire de Cabri
http://icosaweb.ac-reunion.fr/GeomJava/abraCAda/M_abra.htm www.irem.ups-tlse.fr/groupes/03mathinfo www.math.fau.edu/kasia/Cabri (en anglais) http://site.voila.fr/eNETetMATHS
www-cabri.imag.fr/cabri2/accueil.php
Mon site perso www.lyca.ch/pfrache/index.html
Trigonométrie et Cabri www.apmep.asso.fr/spip.php?article436&var_recherche=dahan
Pour le CO http://users.skynet.be/cabri/cabri/Preambul.htm (site belge) www.pepit.be/acti2/math2A/index2a.htm www.maths.ac-aix-marseille.fr/debart/cabri/cabritp6.html
Site-tutoriel sur Cabri www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/gtulloue/atelier/ index.html www2.csduroy.qc.ca/projetsrecit/ggervais/tutoriel/tutoriel.html
Pour le CO et le gymnase http://sierra.univ-lyon1.fr/irem/cabri/index1.html http://casemath.free.fr/ordinat.html
Le dossier en citations Relier les concepts mathématiques avec ceux d’autres disciplines «Plutôt que de donner une réponse toute faite qui, le plus souvent, ne convainc pas, nous préférons faire réfléchir les élèves au travers d’activités pédagogiques qui associent les maths à d’autres disciplines. Et pourquoi donc d’autres disciplines? Donner du sens, c’est comprendre (et réciproquement!). Or, com-prendre, étymologiquement signifie prendre avec que nous pouvons décliner en: établir des liens avec. Ainsi, en utilisant cette définition étymologique, nous proposons que les mathématiques prennent sens, d’une part, en reliant les concepts de cette discipline entre eux, et, d’autre part, en les reliant à d’autres concepts ou objets extérieurs à celles-ci.» Jean-Michel Chevalier, «De GéoWeb à Bien», Les Cahiers pédagogiques, octobre 2008 (www.cahierspedagogiques.com).
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Divers Les lettres du Club-Cabri (Genève): www.math.fau.edu/kasia/Cabri Pour le gymnase et l’université: www-cabri.imag.fr/abracadabri
Modélisation en physique Site sur l’optique: www.dino-optic.fr Site superbe à visiter absolument: www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/gtulloue Site très riche de figures-Cabri: www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/cortial/bibliohtml/ biblgene.htm Site Cabrijava et physique: http://sites.univ-provence.fr/~laugierj/CabriJava Une foule d’expériences physiques avec Cabri: www.ac-grenoble.fr/disciplines/spc/articles.php?lng=fr&pg=276
Cabri à l’école primaire http://maths.paris.iufm.fr/spip.php?article1 Documents critiques sur ce thème: wwwedu.ge.ch/cptic/clubs/cabri/download/lettre83/assude.pdf www.inrp.fr/Tecne/docseminaires/assude030122.pdf
Résonances - Novembre 2008
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S itographie mathématique Cette sitographie a été concoctée par des collaborateurs de la HEP-Vs: Hedwige Aymon, Hervé Schild et les conseillers multimédias. Logiciel de géométrie dynamique http://pedagogie.lyon.iufm.fr/mathdelay/article.php3?id_article=166 http://atelier.apinc.org Ce que vous trouverez sur Espace francophone éducation: Des logiciels éducatifs et ludo-éducatifs pour tous les cycles de l’école primaire (de la maternelle au CM2). Des logiciels éducatifs pour le collège, l’enseignement secondaire et supérieur, les enseignants... Des utilitaires et des outils de gestion pour les enseignants et les établissements scolaires… Des jeux utilisables par les enfants à la maison et pourquoi pas à l’école primaire… Des utilitaires non réservés au domaine scolaire... Des sites éducatifs concernant essentiellement les élèves, parents et enseignants des écoles primaires.
Calcul mental et autres techniques de calcul www.gomaths.ch/index.php www.mathsfri.ch (avec liens sur www.matlet.ch) www.dynamaths.com (collège et lycée) http://mathenpoche.sesamath.net www.tangente-education.com www.mathkang.org/default.html http://indigoe.editionslep.ch www.sesamath.net http://claude.battut.free.fr www.tokemaths.com http://mathenpoche.sesamath.net www.cmath.fr www.parcours.qc.ca/imaths www.ilemaths.net http://mathenjeu.mat.ulaval.ca www.automaths.com http://neroucheffmichel.ozt4u.net/html/mathematique.htm http://espacefr-education.com
L a bibliographie de la Documentation pédagogique Le secteur documentation pédagogique de la Médiathèque Valais - SaintMaurice livre quelques suggestions de lecture pour poursuivre la réflexion en lien avec le duo informatiquemathématique en classe. Tous les documents proposés sont bien sûr disponibles à la Médiathèque Valais - SaintMaurice (cf. cotes indiquées) et pour certains à Sion également.
Enseignement et informatique LEBRUN M., Des technologies pour enseigner et apprendre, «Perspectives en éducation et
formation», Bruxelles, De Boeck Université, 2007. Cote: 371.333 LEBR NOY C., CD-mômes: l’enfant et les technologies éducatives, «Communication et civilisation», Paris, L’Harmattan, 2006. Cote: 371.333 NOY
Mathématiques CERQUETTI-ABERKANE F., Enseigner les mathématiques à l’école élémentaire, «Profession enseignant», Paris, Hachette, 2007 + 1 CDROM. Cote: 51:37.02 CERQ FENICHEL M. et TAVEAU C., Enseigner les mathématiques au cycle 2: deux situations d’apprentissage en images, «Professeur aujourd’hui», Créteil, Scéren – CRDP de l’académie de Créteil, 2005. 1 DVD + 1 CD-ROM + 1 guide d’utilisation. Cote: 51(072) ENSE MOTTIER LOPEZ L., Regard pluriel sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques à l’école primaire,
( Résonances - Novembre 2008
Neuchâtel, Institut de recherche et de documentation pédagogique, 2001. Cote: 51(072) MOTT RUHAL F. et CONNE F. (sous la dir. de), Environnements informatiques, enjeux pour l’enseignement des mathématiques: intégrer des artefacts complexes, en faire des instruments au service de l’enseignement et de l’apprentissage, «Perspectives en éducation & formation», Bruxelles, De Boeck, 2007. Cote: 51:37.02 ENVI
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Regarder vaut mieux que voir
Ecole
et musée
Ou comment déjouer la manipulation par l’image.
Le marketing contemporain l’a bien compris, les images peuvent être utilisées de manière très efficace, à notre insu, et en particulier si on ne leur prête guère attention! Paradoxe intéressant qui mérite une explication pour déjouer – peut-être? – les pièges que d’aucuns tentent de nous poser, impunément… «La vue est le sens le plus noble qui ne se contente pas de remplir l’âme de la plus grande quantité de choses, mais les appréhende aussi de plus loin, les atteint le plus rapidement et poursuit sa tâche le plus longuement sans qu’il se fatigue ou s’émousse.»1 Cet extrait emprunté à Bodmer et Breitinger reprend en substance les orientations formulées dès l’Antiquité par Platon et Aristote, au IVe siècle avant notre ère: la vue est un canal privilégié d’accès à la connaissance. Cela nous paraît si évident que nous ne prenons même plus la peine de nous y arrêter. En y regardant de plus près, on constate qu’il s’agit d’une arme à double tranchant… Dans la vie ordinaire le flot ininterrompu d’images nous oblige leur appréhension dans l’urgence, en les cataloguant sitôt entraperçues, en fonction de nos repères et référents culturels. Imaginez le travail
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si nous devions à la lecture de notre quotidien nous arrêter sur chaque image, sur chaque publicité, sur chaque graphique!... Imaginez la fatigue si nous devions, en traversant la ville, décoder chaque affiche, chaque panneau indicateur, chaque vitrine! Impossible contrainte qui nous pousse ainsi à l’économie, au survol permanent des images de notre environnement plutôt qu’à leur observation méticuleuse. Il n’est pas possible d’agir autrement. Et c’est ici qu’intervient justement le jeu subtil des annonceurs… Petite démonstration par l’exemple: Au cours d’une expérience on a présenté furtivement (pendant trois secondes) des logos de marques à «des cobayes». Une semaine plus tard, le temps d’oublier les images présentées, on les leur a présentés à nouveau parmi une série de logos. En leur demandant leur avis, on constate que les logos présentés la semaine précédente recueillent de meilleures opinions que les autres2. Selon les psychologues, «dans la phase d’exposition très courte, le sujet est conduit à juger, puis à engrammer très rapidement et à son insu les traces positives ou négatives de son jugement faiblement élaboré». Si ultérieurement le sujet doit prendre une décision dans une situation ordinaire, à faible implication, ce sont ces traces mnésiques qui le guideront, à son insu! Bingo! le message est passé, la manipulation a opéré comme souhaité.
Eric Berthod
Des résultats similaires ont été constatés auprès de cobayes soumis à la lecture de pages Internet auxquelles on insérait brièvement des bannières publicitaires. L’effet serait par ailleurs d’autant plus fort que le logo est simple et affiché un grand nombre de fois, et ne semble pas s’altérer avec le temps. Nous voilà définitivement piégé. Comment réagir à cet alarmant constat? Apparemment, et dans la mesure du possible, la seule manière de déjouer cet envoûtement serait la prise de conscience réfléchie du message sous-jacent, par une observation détaillée de l’image. Regarder plutôt que de se contenter de voir et de se faire manœuvrer. Décoder pour ne pas se laisser berner. La méthode préconisée pour la lecture d’œuvres (Description, Explication du sens, Formulation des impressions puis Enumération des procédés utilisés) s’applique à la lecture des images quotidiennes et supports publicitaires. L’exercice s’inscrit au programme des arts visuels, en lien avec les registres «Perception» et «Culture». Il prend tout son sens lorsque l’on sait qu’il permet de tendre vers plus de sens critique et d’autonomie, au musée comme au marché. Puisse l’information nous être utile…
Notes 1
Bodmer J.J. und Breitinger J.J. (1727): Von dem Einfluss und Gebrauch der Einbildungskraft, in J.J. Bodmer und J.J. Breitinger, (1980): Schriften zur Literatur. Stuttgart, Reclam, p 30.
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Sciences Humaines, Internet: des publicités mémorisées sans être vues, octobre 2008, No 197, p. 40.
Résonances - Novembre 2008
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ENVIRONNEMENT - SCIENCES
Jusqu’au 11 janvier 2009 Ancien Pénitencier, rue des Châteaux 24, Sion
Toile de vie Une exposition qui traite de la diversité biologique en Suisse. Ma-di: 13 h-17 h. Accueil des classes par une médiatrice jusqu’à mi-juin, sur réservation louise.liboutet@admin.vs.ch www.vs.ch/ecole-culture, fiche Toile de vie. www.musees-valais.ch (4, 5, 6P et secondaire I et II) LANGUE - LITTÉRATURE
Jusqu’au 3 janvier 2009 Médiathèque Valais - Sion
«Les écrivainsvoyageurs et le mythe helvétique» Exposition proposée par l’Association culturelle pour le voyage en Suisse, complétée par des pièces des collections de la MV-Sion. Visite commentée le 20 novembre à 18 h (inscription obligatoire auprès de delphine.debons@ mediatheque.ch). www.mediatheque.ch
Ecol e-Cu lture
ou de rencontres
Service de la culture
Profitez des dernières semaines pour visiter avec vos élèves l’exposition Toile de Vie et ainsi les éveiller à la biodiversité (cf. ci-dessous). N’oubliez pas non plus qu’une liste de plus de 40 créateurs intéressés à intervenir dans vos classes, en lien avec le dispositif des Etincelles de culture à l’école, figure sur www.vs.ch/ecole-culture (cf. aide-mémoire pour les écoles et liste des créateurs). De quoi vous donner des idées!
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D es idées de sorties
A gen da
Ve 24 novembre 2008 - dans les classes/écoles intéressées
Nuit du conte 2008 La prochaine Nuit du conte, organisée par l’Institut suisse de Jeunesse et Médias, s’articule autour du thème Au fil de l’eau. Des formulaires d’inscriptions et des propositions d’animations figurent sur le site. www.jm-arole.ch - www.isjm.ch THÉÂTRE - DANSE…
Programme annuel
P’tit théâtre de la Vièze, Monthey Afin de favoriser l’accès au théâtre au plus grand nombre d’enfants dès leur plus jeune âge, la Bavette organise depuis 2000 des représentations à l’attention des écoles. Les spectacles de la saison sont tous proposés en représentations scolaires (sous réserve de la disponibilité des compagnies). Celles-ci sont accompagnées d’une documentation avec des pistes de réflexions permettant une exploitation en classe. www.labavette.ch ARTS VISUELS
En permanence
Musée d’art Découvrir le nouvel accrochage du Musée d’art; observer et apprendre à lire une œuvre; réfléchir à son impact sur soi. Ma-Ve: 11 h-17 h, Musée d’art, place de la Majorie 19, Sion. Accueil des classes par une médiatrice, sur réservation louise.liboutet@admin.vs.ch www.vs.ch/ecole-culture fiche Arrêts sur demande www.musees-valais.ch (tous les degrés) ARTS VISUELS - MUSIQUE…
En permanence
Ferme-Asile, centre artistique et culturel: expositions, concerts, cafés-philo… (Sion) Sur demande, possibilité de visiter avec vos classes les ateliers d’artistes. www.ferme-asile.ch HISTOIRE
En permanence
Musée d’histoire, Valère (Sion) Un musée agrandi, un parcours totalement renouvelé qui propose un regard transdisciplinaire sur l’histoire culturelle du Valais: des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique aux bouleversements industriels
( Résonances - Novembre 2008
du 19e siècle, en passant par les fastes médiévaux du prince-évêque ou la riche histoire du service étranger. Ma-di: 11 h-17 h, château de Valère. Accueil des classes par une médiatrice, sur réservation louise.liboutet@admin.vs.ch www.vs.ch/ecole-culture > musée d’histoire www.musees-valais.ch (5-6P) En permanence
Musée d’histoire Espace d’archéologie (Sion) Le caisson de fouilles et la salle consacrée à la période néolithique et particulièrement au site du Petit-Chasseur ont été complétés par une salle de travail spécialement réservée aux classes. Ma-Ve: 13 h-17 h, Espace d’archéologie rue des Châteaux 12, Sion. Horaires spéciaux sur demande. Accueil des classes par une médiatrice, sur réservation louise.liboutet@admin.vs.ch www.vs.ch/culture > EcoleCulture, fiche Caisson de fouilles www.musees-valais.ch (4P) AU FIL DES PAGES
Du 24 au 28 novembre dans les classes/écoles intéressées
Semaine romande de la lecture Cf. pp. 17-19. www.le-ser.ch
Le site Ecole-Culture www.vs.ch/ecole-culture
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Nadia Revaz
au niveau suisse langue nationale ou autre langue étrangère (article 15, alinéa 3), a certainement évité une bataille des langues.
Après le cadrage européen sur l’enseignement des langues (cf. Résonances, octobre 2008), examinons les contours donnés au niveau national par la Conférence suisse des directeurs de l’instruction publique (CDIP).
Une politique de consensus La Suisse étant un pays plurilingue dans un contexte de mondialisation, il est assez facilement compréhensible que tout ce qui touche aux langues soit un sujet sensible et que les avis ne soient pas unanimes. «L’irruption de l’anglais en Suisse alémanique a fait voler en éclat la politique de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) qui accordait la priorité aux langues nationales. Il a fallu trouver un compromis afin de mettre tout le monde d’accord»: Simone Forster résume très bien le particularisme helvétique dans un article sur la politique linguistique de la CDIP au fil du temps paru dans le
Bulletin de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP). L’équilibre a en effet été récemment menacé lors de la divergence en 2007 entre le Conseil national et le Conseil des Etats dans le cadre des débats sur la Loi fédérale sur les langues et la compréhension entre les communautés linguistiques. Au final, dans le texte adopté en octobre 2007, la décision d’accorder la liberté aux cantons dans l’ordre d’introduction des langues étrangères enseignées, deuxième
Composition du Groupe de coordination Enseignement des langues de la CDIP Olivier Maradan (secrétaire général adjoint de la CDIP, président), Alain Beuchat (CIIP), Hans-Ulrich Bosshard (EDK-Ost), Monika Bucher (BKZ), Mirjam Egli Cuenat (GS EDK), Urs Grazioli (GR), Brigitte Jörimann-Vancheri (TI), Brigitte Mühlemann (EDK-Ost), Jakob Mühlemann (NW-EDK), Michel Nicolet (CIIP), Victor Saudan (NW-EDK).
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L e cadrage des langues
L angues
Au-delà de cette liberté régionale, quelle est la ligne conductrice de la politique actuelle suisse des langues? En mars 2004, la CDIP a adopté une stratégie nationale pour le développement de l’enseignement des langues et ce texte est toujours d’actualité. Les principaux éléments de cette stratégie générale ont du reste été repris dans le concordat HarmoS qui va fixer les standards nationaux de formation. La mise en œuvre de l’enseignement de langues étrangères dès le primaire varie d’un canton à l’autre. En Suisse romande, après l’introduction de l’allemand dès la 3e primaire, c’est l’anglais qui fera son entrée en 5e primaire à l’horizon 2012. La CDIP n’a pas seulement une stratégie pour l’enseignement des langues à l’école obligatoire, étant donné qu’une consultation est actuellement en cours pour le secondaire II. Parmi les autres chantiers ouverts, la CDIP travaille également à une version suisse du Portfolio européen des langues et participe aux travaux du Conseil de l’Europe.
Pour en savoir plus www.cdip.ch > Domaines d’activités > Enseignement des langues Bulletin de la CIIP de décembre 2007 sur la politique des langues: www.ciip.ch
Résonances - Novembre 2008
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L es écoliers de Chemex n’en
Semaine
de l a lect ure
avaient pas fini avec Chouchou! Suite à une vidéo-projection de la première aventure de Chouchou le petit caillou à Troistorrents en automne 2006, les élèves de 1re et 2e primaires de Chemex avaient créé une suite pour ce petit héros. «Le premier anniversaire de Chouchou», titre de leur livre a été remis à l’écrivain Alain Plas.
l’association «Sourire en bandoulière», créée par l’auteur de Chouchou. Après la sortie de son premier album «Les aventures de Chouchou le petit caillou» en 2005, du deuxième album «Chouchou et le jet qui chatouille» en 2007, un troisième album sera disponible en octobre 2008 et s’intitule «Chouchou le petit caillou et le Parc des Merveilles».
En novembre 2007, lors de ses élèves et le travail m re in on nt A de la Semaine de lecture, Gorbio. Bernadette Alain Plas à à l’écrivain la direction des écoles de A noter que ces récits sont des Troistorrents a invité à contes pédagogiques et ludiques nouveau Alain Plas afin de faire déMais surtout, ces écrivains en herbe sur la géologie, la beauté de la nacouvrir à plus de 120 élèves de 5 à s’en sont donné à cœur joie pour ture et le cycle de l’eau. Mais ce 10 ans, la deuxième aventure de faire vivre à leur héros des mésasont aussi des contes poétiques, Chouchou. Celle-ci se déroulant esventures qui heureusement se terune éducation à la musique des sentiellement dans les Alpes suisses, minent bien! mots et surtout des histoires à pardébute au glacier du Rhône et se tager avec ses parents. termine dans le lac Léman, au somUn exemplaire de cet ouvrage a été met du «jet qui chatouille». offert à Alain Plas pendant l’été. Pour tous renseignements concerToujours en admiration devant de nant une vidéo-projection dans votelles initiatives, l’écrivain souhaite Les «nouveaux» élèves de 1re et 2e tre école ou pour vous procurer le faire éditer les deux créations des primaire de Chemex, sensibilisés nouveau livre (ou les deux preenfants afin de les distribuer aux par ce magnifique conte ont voulu, miers) d’Alain Plas, dédicacés par enfants hospitalisés, visités régulièà leur tour, écrire «leur» histoire. l’auteur et par l’illustratrice rement par Magali Chierico, vous pouAvec l’autorisation de vez vous adresser à Bernal’écrivain, ils ont pu dette Antonin, personne imaginer une nouvelle de contact pour le Valais aventure s’intitulant et le Chablais: dette_ag@ «Chouchou à la ferme». hotmail.com, téléphone: 024 477 22 81. Tout au long des 32 paAdresses de l’auteur et ges de leur création, le de son site: petit caillou découvre, allain.plas@wanadoo.fr en compagnie de Vieille www.lesmotsdalain.com Branche son ami, la vie à la ferme et les animaux Bernadette Antonin, qui y vivent, aidés en cela par Alexis dont les paenseignante en primaire rents sont agriculteurs. à Troistorrents
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D ominique Fellay
Semaine
de l a lect ure
répond à un quizz ludique Dominique Fellay, enseignante en classe enfantine à Liddes et membre du comité de la Semaine romande de la lecture, a accepté de répondre à un petit quizz sur ses lectures. Une manière ludique d’annoncer la Semaine romande de la lecture (cf. horaires et activités ci-contre).
Lectures d’enfance et d’adolescence Quel livre a été votre meilleur remède dans votre enfance? Je conserve un doux souvenir des histoires que me racontait ma maman. Dès que j’ai su lire, j’ai dévoré les volumes des Bibliothèques rose et verte. Ensuite, j’empruntais les livres de mes frères. Mon remède, c’était la lecture, pas un livre en particulier. A quelle dose lisiez-vous quand vous étiez adolescente? J’aimais lire tard le soir, tous les soirs. Avez-vous rencontré un héros de fiction qui vous a sauvé de moments de blues? Pas vraiment, car je les mélangeais dans mon imaginaire. Le plus important pour moi était d’être transportée dans des ambiances différentes et de ressentir des émotions. Vous souvenez-vous d’un mot ou d’une phrase magique qui vous a fait du bien? Je n’ai pas le goût des citations, mais je relisais souvent certains poèmes de Jacques Prévert.
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A l’école, diriez-vous que la lecture a aussi parfois été un poison? Non, parce que si un livre était barbant, je me débrouillais pour ne pas le terminer.
Lectures aujourd’hui La lecture est-elle pour vous une drogue quotidienne? Oui et même plus que quotidienne. Comment prenez-vous la posologie lecture? Je lis environ une demi-heure tous les matins et souvent le soir, voire à midi. J’ai plusieurs lectures en parallèle et parfois je poursuis celle du matin, parfois pas. Quelle est la lecture qui vous guérit en ce moment dans les instants gris de la réalité? J’aime beaucoup me plonger dans les écrits d’artistes, par exemple L’homme du commun à l’ouvrage de Jean Dubuffet.
Lectures en classe Faudrait-il augmenter la dose de lecture à l’école? Oui, oui, oui. Il faudrait prendre davantage le temps de lire à tous les degrés de la scolarité, même une fois la technique de lecture acquise. Connaissez-vous un livre qui permette d’inoculer le virus lecture aux élèves? La lecture est une rencontre mystérieuse et personnelle, donc difficile de mentionner un titre qui plaise à tous. De plus, un seul livre ne suffit
généralement pas à inoculer le virus. Parmi mes coups de cœur, je citerais La grenouille à grande bouche, Les contes d’Audrey-Anne, Le canard, la mort et la tulipe, La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca, Le hollandais sans peine, Le voleur de chapeaux, Comment Wang-Fô fut sauvé et tant d’autres. Connaissez-vous une recette efficace pour donner le goût de lire aux élèves? (une astuce, une activité…) Je n’aime guère les recettes et les astuces. Je crois juste qu’il faut varier les lectures et les relier à d’autres activités menées en classe en disant «Ah cela me fait penser… allons voir dans ce livre…». Pour la Semaine romande de la lecture, quelle lecture médicamenteuse allez-vous proposer à vos élèves? La lecture est pour moi une préoccupation quotidienne, mais la Semaine de la lecture est surtout l’occasion d’échanger et de partager des coups de cœur avec d’autres classes. Mes élèves termineront l’histoire proposée par le SER pour le cycle 1 et je leur proposerai aussi d’autres activités. Et pour l’équilibre harmonieux des élèves, pensez-vous qu’il faille davantage associer lecture et écriture? Lire doit absolument être relié à l’expression orale et écrite. Même avec les petits, on peut proposer des discussions autour d’un livre, comme des débats philosophiques. Propos recueillis par Nadia Revaz
Résonances - Novembre 2008
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SRL
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S emaine romande de la
Semaine
de l a lect ure
lecture: dates et événements
La prochaine Semaine de la lecture aura lieu du 24 au 28 novembre 2008 sur le thème de la guérison par la lecture.
Suzie Morgenstern (2e cycle), Florence Aubry (3e cycle). Elles seront disponibles sur le site du SER dès le 1er novembre 2008. La fin de chaque histoire sera inventée par vos élèves ou par votre classe (selon le cycle), elles seront toutes publiées sur le site du SER! Laissez libre cours à l’imagination, à la création!
Guérir La lecture, remède à l’ennui. La lecture, remède à l’ignorance. Un remède possible: Tout au long de l’année, consacrer 20’ par jour à sa revitalisation pour en bannir les troubles et guérir enfin de la fracture de la lecture. Suffisant? Faudra-t-il augmenter la posologie? Une chose est sûre, il n’y aura pas d’effet secondaire néfaste à l’augmentation de la dose!
Envoyez-les nous ensuite par messagerie: lecture@le-ser.ch avant ou pendant la semaine de la lecture. Vous pourrez ensuite aller lire TOUTES les fins des histoires, toutes plus belles, plus cruelles, plus captivantes, plus drôles, plus dramatiques,… les unes que les autres!
Deux événements majeurs La semaine précédant la Semaine de la lecture: Le cycle de conférence de Roland Goigoux BEJUNE lundi 17 nov. 2008 à Neuchâtel Fribourg mardi 18 nov. 2008 à la HEP FR
Valais mercredi 19 nov. 2008 à la HEP VS Des histoires sans fin… Trois histoires… sans leur fin… seront publiées en exclusivité pour la SRL 2008 par: Bernard Friot (1er cycle),
Les FINS originales des histoires de chaque auteur vous seront révélées en même temps dans toutes les classes de Romandie le vendredi 28 novembre de 10 h à 11 h. L’histoire intégrale sera disponible sur le site dès le 25 novembre 2008. Nous nous réjouissons de vous lire!
En raccourci Cahiers pédagogiques
Prix Enfantaisie
Mathématiques: la question du sens
Lancement de l’édition 2009
Où en est l’enseignement des mathématiques dans les classes françaises? Quel lien avec «la vraie vie»? C’est à ces deux questions notamment que tente de répondre l’édition d’octobre 2008 des Cahiers pédagogiques. www.cahiers-pedagogiques.com
Le prix Enfantaisie, organisé par l’Institut suisse Jeunesse et Médias et Payot, est ouvert à tous les enfants de 7 à 13 ans. Deux catégories réunissent les livres sélectionnés, cinq albums pour les 7-10 ans et cinq romans pour les 11-13 ans. Un prix sera décerné dans chaque catégorie au Salon international du livre et de la presse à Genève. www.isjm.ch
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J e mélange tout…
Avant l’expérience
L’expérience
Amorçant cette activité comme bon lui semble (par un conte, par exemple ou une recette de cuisine), l’enseignant demande à ses élèves d’établir une liste du matériel indispensable à ce type d’expérience: gobelets, cuillères, fouet et différentes matières (à emprunter éventuellement à la maison). Pour plus de sécurité, c’est au niveau des denrées de première consommation qu’il faut orienter tout d’abord leur choix: sel, sucre, sirop, café en poudre, farine, riz… ajoutant à cela du sable fin, des morceaux de craie, la recette de super observations peut dès lors occuper les apprentis sauciers pendant plusieurs séquences! Le choix de 5 matières suffit pour l’expérimentation en 1re, 6 matières conviennent bien en 2e. L’essentiel est, qu’avant de les mélanger, les élèves observent le matériel à disposition puis anticipent les résultats en formulant des hypothèses:
L’organisation en incombe à l’enseignant qui aménage un ou plusieurs coins «mélange», travaillant en frontal, par ateliers ou par petits groupes…
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Il suffit d’observer de jeunes enfants à la cuisine, dans la forêt ou à la plage pour se convaincre qu’ils adorent mélanger des matières de toutes sortes. Dans leur chaudron créatif naissent alors des mixtures bizarres: soupes à la sorcière bouillonnantes ou élixirs aux couleurs indéfinissables. A leur niveau, par le jeu, ils testent inconsciemment les propriétés de la MATIÈRE, faisant preuve très souvent, d’un bel esprit créatif. Pourquoi ne pas tirer parti de cette propension naturelle à expérimenter, en 1re et 2e primaires, plus spécifiquement?
Ce que je crois • Je crois que ça se mélange bien, • Je pense que le sucre va rester au fond du gobelet, • L’eau va faire des bulles avec le sable…
i r o nn e m e n t
mais j’apprends!
Christian Keim
AVANT
Env
indélébile, celui-ci doit être le même partout, ce qui constitue un invariant de cette expérimentation. En dessinant, les élèves interprètent les résultats de l’expérience: de l’eau + du sirop grenadine = mélange rouge sans dépôt au fond le sirop de grenadine est soluble dans l’eau.
L’expérimentation va entériner ou réfuter les hypothèses de départ. Les élèves observent ce qui se passe puis comparent le résultat à leurs idées. Un bilan personnel de ce type peut être dès lors envisagé:
Prolongements MAINTENANT Ce que je sais • Avant, je croyais que le sel ne se mélangeait pas à l’eau; maintenant, je sais qu’il se mélange bien, il est soluble! • Je pensais bien que le sable ne se mélangerait pas dans l’eau; après avoir essayé, j’en suis sûr-e!
Immanquablement, des élèves expérimentent d’autres matières à la maison. A eux de partager leur constat avec leurs camarades. Le panneau collectif s’étaie avec de nouvelles matières sous les étiquettes SOLUBLES/NON SOLUBLES… L’enseignant peut également suggérer de récupérer certaines matières contenues dans les gobelets.
Prendre note de l’expérience Ensuite ou lors d’une séquence suivante, les élèves de 1re rapportent par des schémas une expérience qui démontre la solubilité de la matière (en 2 étapes); les élèves de 2e peuvent le faire en 3 étapes en n’oubliant pas de dater les schémas! L’enseignant met en évidence le niveau des mélanges au feutre
Cette activité, s’appuyant sur des outils simples, favorise l’éclosion de capacités transversales; elle contient tous les ingrédients d’une démarche scientifique cohérente: observation, hypothèse, expérience, résultat et interprétation!
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En raccourci 2009
Année de la créativité
L’expérimentation va entériner ou réfuter les hypothèses de départ.
L’Union européenne a déclaré 2009 année de la créativité et de l’innovation. Cette initiative vise à promouvoir les capacités de créativité et d’innovation en tant que compétences clés pour tous grâce à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. Le défi consiste à instaurer un environnement propice à toutes les formes de créativité et d’innovation, qu’elles soient artistiques, culturelles, sociales ou technologiques, et à favoriser l’utilisation pratique des connaissances et des idées. Cyberdéfi
Les élèves doivent alors imaginer des expériences et le matériel permettant de les réaliser (tester des systèmes de filtration, accélérer l’évaporation pour récupérer le sel…). Après 2 semaines, le niveau de l’eau dans les gobelets a diminué. Où est-elle? Les états de la matière eau peuvent être découverts ou discutés (liquide, gazeux) introduisant la notion du CYCLE de l’eau. Certains mélanges présentent des moisissures (à observer au binoculaire ou à la loupe)! Lesquels et pourquoi? Ceux qui proviennent de plantes moisissent car ils contiennent de la matière organique (éviter le poivre!). Les mélanges avec sable ou craie sont stables. Ces observations permettent de catégoriser les mélanges: soit appartenant au Vivant car ils évoluent, se transforment, … soit rattachés au Non-Vivant car ne changeant pas.
Ces nouvelles propriétés complètent ainsi de manière inattendue mais tangible le concept de MATIÈRE!
Et la verticalité? En mettant en place ces premiers concepts scientifiques, les enseignants du 1er cycle favorisent la compréhension de phénomènes plus complexes qui jalonneront le parcours des élèves aux 2e et 3e cycles: seuil de saturation d’un liquide (précipitation de sel dans les marais salants…), présence de sels minéraux dans l’eau (étiquetage des bouteilles), présence de sel dans le sous-sol et façon de l’extraire grâce à sa propriété de solubilité (mines de sel de Bex), compréhension des phénomènes karstiques (dissolution du calcaire dans l’eau)…
A lire: Base de données 1-3P: piste de travail no 706 http://ce. ecolevs.ch A consulter: La main à la pâte: http://lamap.inrp.fr > Accueil > Activités > Mélanges et solutions A contacter: Animateurs: Samuel.Fierz@hepvs.ch - Christian.Keim@hepvs.ch
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Inscrivez vos classes Le prochain Cyberdéfi, qui s’adresse aux 6-17 ans, aura lieu le 25 novembre 2008, de 9 h 30 à 11 h 30. Le concours a pour but de développer l’esprit et les techniques de recherche, de même que le tri d’information. Réunie dans une salle où les ordinateurs sont reliés à l’Internet, la classe tente, sans l’aide de l’enseignant, de répondre à plusieurs défis, tous domaines confondus (math, français, histoire, géo, musique, bricolage, langues, MITIC…). Le nombre de questions varie selon les catégories. www.cyberdefi.ch Texteimage.com
Des propositions de lectures d’images Texteimage.com met en ligne des propositions pédagogiques élaborées par des enseignants à partir des contenus du site. Parmi les propositions actuellement en ligne, il y a un dossier sur la relation texte et image en classe de sixième et une fiche méthodologique pour élaborer un commentaire d’images. www.texteimage.com
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le directeur du CFPS Depuis le 1er septembre 2006, Jean-Louis Maillard a remplacé Jean-Jérôme Filliez à la tête du Centre de formation professionnelle de Sion (CFPS). Capitaine de ce grand navire de la formation professionnelle, Jean-Louis Maillard a d’abord été, dès 1985, maître permanent dans l’établissement avant d’être chef de la section Commerce puis de section Alimentation / Services. Avant 1985, l’actuel directeur du CFPS travaillait à l’Inspection des finances du canton du Valais, en tant que réviseur, chef de section et finalement adjoint. Un parcours atypique marqué toutefois par une vraie volonté d’enseigner au niveau de la formation professionnelle. Jean-Louis Maillard est confiant dans le processus de revalorisation de la formation professionnelle, amorcé avec l’introduction à la fin des années 90 des maturités professionnelles qui conduisent directement aux hautes écoles. Pour lui, le CFC délivré au terme d’un apprentissage, la voie la plus fréquentée par les jeunes au sortir de l’école obligatoire, mérite cette même reconnaissance et il estime que la révision en partie réalisée des ordonnances par profession y concourt. M. Maillard, comment êtes-vous passé de l’inspection des finances à la formation professionnelle? J’ai l’impression d’avoir toujours voulu faire de l’enseignement dans une école professionnelle. Cependant je trouvais indispensable d’acquérir au préalable une expérience dans un autre domaine. Lorsque j’ai commencé à enseigner dans les
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l’Inspection des finances, j’avais été confronté à la gestion du personnel et à la prise en charge de dossiers complexes. De plus, j’avais la confiance de la direction et le soutien de mes collègues. C’est ainsi que j’ai mis mes compétences au service de l’école et suis devenu chef de section. Le fait de bien connaître les rouages de l’école et d’avoir à mettre en place une équipe entière m’a incité, il y a trois ans, à accepter la tâche de directeur. L’expérience politique m’a aussi conforté dans l’idée que je pouvais remplir cette mission. Chaque matin, je viens au travail avec plaisir, tout en saPS, est CF du chant que l’équilibre d’un r eu ct aillard, dire lorisation va Jean-Louis M re aussi grand navire est frade s su ns le proces confiant da onnelle. si es gile. of pr n rmatio de la fo
classes d’employés de commerce, je connaissais les mécanismes comptables d’un point de vue pratique et je savais ce qu’étaient les conditions de travail dans un bureau. Cette expérience s’est révélée fort utile. Cela n’aurait pas été le cas si j’étais devenu enseignant juste après avoir terminé ma formation en sciences économiques à l’université. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous occuper de la formation professionnelle des jeunes, d’abord en tant que maître permanent et enfin comme directeur du CFPS? C’est l’enseignement qui m’a motivé. Du reste, je conserve encore quelques heures de cours pour rester en contact avec le «terrain». A
Qu’est-ce qui a le plus changé au CFPS ces dernières années? Au niveau structurel, l’équipe de direction a été totalement «remaniée», puisque les six chefs de section ont été nommés après mon arrivée. Etre capitaine d’un nouvel équipage est stimulant mais aussi exigeant. Nous avons acquis aussi de nouveaux locaux dans le bâtiment Swisscom, ce qui permet de concentrer tous les métiers de la technique sous un même toit. Autre amélioration, toute l’école est désormais complètement équipée en ordinateurs et en beamers, de façon à être prêts pour l’introduction du nouveau concept cantonal des ICT. Avec la nouvelle loi sur la formation professionnelle, tant fédérale que cantonale, nous participons au toilettage des ordonnances de tou-
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tes les professions et à la révision de tous les plans de formation. Selon les directives de l’OFFT, tout ce travail d’adaptation devrait être terminé d’ici 2013. C’est un grand chantier dont l’objectif demeure l’harmonisation des compétences exigées pour chaque métier entre les cours école, les cours interentreprises et l’entreprise formatrice. Dans ces nouvelles ordonnances, les compétences professionnelles, c’est-à-dire techniques, restent toujours les plus importantes, mais il y a aussi la mise en avant des compétences méthodologiques comme les techniques de travail ou stratégies d’apprentissage, et les compétences sociales et personnelles, comme l’autonomie et la responsabilité, l’aptitude au travail en équipe ou la civilité. Au niveau de l’école, le développement, l’acquisition des diverses compétences méthodologiques et sociales à travers les compétences professionnelles représente notre défi majeur. Ces changements sont décidés au niveau fédéral et romand… Les directives fédérales viennent de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie. Au niveau romand, l’Institut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle de Lausanne prend le relais pour expliquer les grands changements des professions et ensuite le travail se poursuit via des groupes intercantonaux. En interne à l’école, nous collaborons avec l’Institut suisse de pédagogie pour voir comment introduire concrètement les nouvelles compétences demandées par les ordonnances. Ce travail d’initiation a été réalisé dans la section Alimentation / Services, sous la houlette de Maurice Dirren. L’expérience sera reconduite dans les autres sections. Comment jugez-vous ces adaptations? Sont-elles nécessaires? Sont-elles lourdes à gérer? Ce n’est pas toujours facile, car nous ne sommes pas les seuls partenaires impliqués dans la formation
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professionnelle hebdomadaire des jeunes. Reste que cette actualisation des exigences a pour but de revaloriser la formation professionnelle et qu’il faut donc s’y adapter. Avec la hausse des exigences, le parcours des jeunes ayant des difficultés d’apprentissage est toutefois plus compliqué… La hausse d’exigences avec le passage de la formation élémentaire à l’attestation fédérale de formation professionnelle complique en effet le parcours pour un petit nombre de jeunes. L’idée est bonne, puisqu’il s’agit de permettre à chaque jeune ayant une attestation fédérale de poursuivre sa formation en vue de l’obtention du CFC, mais le problème vient du fait que les exigences sont décidées par les associations faîtières des professions et qu’elles ne correspondent pas aux
compétences de certains jeunes en difficulté. Il faudrait à mon sens proposer trois voies: celle de la maturité professionnelle, celle conduisant au certificat fédéral de capacité et celle menant à l’attestation fédérale, pour laquelle il s’agirait d’assouplir quelque peu les exigences. Certaines professions ont cependant décidé de ne pas introduire la possibilité de l’attestation fédérale. Quel sera l’avenir professionnel pour les plus faibles? Nous devons convaincre nos partenaires que la généralisation de ces trois voies différenciées résoudra de nombreuses difficultés. Quelles sont les évolutions attendues et/ou souhaitées au niveau de l’école? En mettant sous le même toit les professions techniques, qu’elles soient suivies en écoles des métiers
LE CFPS de Sion en quelques chiffres Nombre de jeunes par section Alimentation / Services: Bâtiment / Construction: Industrie / Mécanique: Electrotechnique / Informatique:
en dual: en école des métiers:
Santé / vente: Commerce / Maturités:
536 893 503 148 169 620 978 3847
A cela s’ajoutent environ 3000 apprentis en cours interentreprises dans les ateliers (cours de pratique professionnelle qui durent annuellement entre 1 et 5 semaines selon les métiers et qui concernent aussi une partie des jeunes formés à Martigny ou dans le Haut-Valais) et 1000 adultes dans les cours de formation continue. Nombre de maturités Maturité commerciale intégrée: Maturité commerciale à plein temps: Maturité technique intégrée: Maturité technique à plein temps: Maturité santé-social intégrée: Maturité santé-social à plein temps:
87 19 201 59 9 43
Nombres de CFC et de maturités délivrés CFC délivrés: 818 Maturités délivrées: 124 Chiffres en date du 2 octobre 2008
3000 jeunes viennent au CFPS de Sion pour les cours interentreprises.
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ou en système dual, il y a le souhait de créer des synergies tant au niveau de l’enseignement que de la gestion. L’objectif est de permettre à ces voies différentes qui conduisent au métier d’automaticien, d’électronicien ou d’informaticien de se compléter, car l’économie a besoin de ces profils plus ou moins pointus, selon les tâches à effectuer dans un même groupe de métiers. En outre, nous travaillons de manière intensive avec nos partenaires pour disposer, rapidement, de nouveaux ateliers pour les cours interentreprises. Les besoins sont urgents! Y a-t-il d’autres défis majeurs? L’introduction du sport constitue un autre défi d’importance. A signaler aussi la nouvelle ordonnance sur les maturités professionnelles qui est actuellement en consultation. En tant que directeur du CFPS, quelles sont vos plus grandes satisfactions ainsi que vos inquiétudes? Mes satisfactions sont avant tout quotidiennes. J’ai la chance de travailler avec une équipe motivée et compétente. La diversité des profils du personnel enseignant d’une telle école est impressionnante et oblige le directeur à faire preuve d’humilité et de confiance. Je suis bien sûr aussi très fier des diplômes délivrés. Cette année, nous avons également eu la grande chance d’accueillir le président de la Confédération Pascal Couchepin qui a su en quelques mots revaloriser la formation professionnelle et les jeunes m’ont une fois encore épaté par leur attitude exemplaire. Quant aux inquiétudes, j’ai l’habitude de les garder pour moi. Mon rôle consiste principalement à motiver et à encourager, aussi j’essaie de transformer le négatif en positif. A vos yeux, quels sont – dans une perspective plus large – les principaux défis de la formation professionnelle? Le principal défi de la formation professionnelle demeure l’accompagnement d’un jeune dans sa nou-
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Quelques sites internet pour en savoir plus sur le CFPS et la formation professionnelle Centre de formation professionnelle de Sion (qui forme à près de 80 métiers) www.cfps.ch Ecole professionnelle de Martigny (qui forme à près de 20 métiers) www.epma.ch Ecole des métiers du Valais (qui forme aux métiers d’automaticien, d’électronicien et d’informaticien) www.emvs.ch Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie OFFT www.bbt.admin.ch Institut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle www.iffp.ch Service de la formation professionnelle du canton du Valais www.vs.ch/sfop
velle activité. L’important est que chacun puisse trouver la voie qui lui convient en fonction de ses intérêts et de ses capacités. Si un jeune a l’envie et la volonté d’apprendre, il pourra faire des merveilles. Je me souviens d’une élève qui avait trois niveaux II au cycle d’orientation qui a ensuite accompli un parcours exceptionnel. Je fonde beaucoup d’espoir dans la nouvelle loi sur le CO. Un autre défi important de la formation professionnelle concerne la valorisation des métiers de la technique, car il faudrait que davantage de jeunes s’intéressent à ces filières qui sont très exigeantes. Je mentionnerai encore parmi les défis majeurs la consolidation du système dual et le développement des brevets et des maîtrises. Si vous pouviez améliorer quelque chose au niveau de l’échange avec la scolarité obligatoire, que changeriez-vous? A travers les présentations que nous allons faire dans les CO, je pense que nous allons resserrer un peu les relations entre scolarité obligatoire et formation professionnelle, ce qui me paraît extrêmement positif. Les choses ont toutefois déjà bien évolué. La formation scolaire des jeunes vous satisfait-elle? Nous accueillons tous les jeunes en fin de scolarité obligatoire et que les patrons engagent comme apprentis. S’ils arrivent à l’école pro-
fessionnelle avec une bonne compréhension de leur langue, une certaine capacité d’expression et un solide raisonnement logique, c’est d’autant plus facile pour nous. Pour le reste, je n’ai pas de leçon à donner aux enseignants de la scolarité obligatoire qui font – j’en suis persuadé – de leur mieux. Quel regard portez-vous sur l’insertion professionnelle des jeunes que vous formez? Dans les métiers de l’artisanat, les jeunes qui sortent du CFPS n’auront guère de problème à trouver un emploi. J’ai davantage de souci pour ceux qui ont choisi le commerce ou la vente, car ils devront au minimum maîtriser une deuxième langue pour obtenir un poste de travail. Toutefois ces connaissances peuvent aussi être obtenues après l’apprentissage grâce aux séjours ou échanges linguistiques qu’il faut promouvoir. Propos recueillis par Nadia Revaz
Nouvelle rubrique Avec cette nouvelle rubrique, il y a le souhait d’aller voir d’un peu plus près le fonctionnement de la formation au secondaire II général et professionnel, en rencontrant des directeurs, des enseignants ainsi que des apprentis et des étudiants.
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L a jeunesse débat:
Concours
championnat romand En proposant une méthodologie de débat, La jeunesse débat favorise un échange approfondi d’opinions sur un thème choisi. Sous cette forme, le débat est un outil qui s’intègre à différentes disciplines: français, histoire, géographie, philosophie, citoyenneté et activités interdisciplinaires. Le Collège du Mail, à Neuchâtel, en collaboration avec La Jeunesse débat et la Fondation Education et Développement organise le second championnat romand de débat. Celui-ci s’adresse à tous les élèves du secondaire I et II de Suisse romande. Une Finale suisse accueillera les 20 meilleurs débatteurs à Berne le 30 mai 2009. Ne manquez pas cette occasion de participer, avec vos élèves, à un exercice citoyen unique!
Inscriptions Les inscriptions sont actuellement ouvertes sur www.lajeunessedebat. ch. L’inscription se fait par l’enseignant-e. Toutes les informations utiles nécessaires se trouvent sur ce site. Lucie Schaeren répond volontiers à vos questions (voir contact ci-dessous). Inscrivez-vous dès maintenant, car les inscriptions sont limitées!
Formations Le championnat se déroulera selon la méthodologie du projet La jeunesse débat. Une formation est vivement conseillée pour les enseignant-e-s. Nous organisons volontiers ces formations dans votre établissement. Merci de prendre contact avec Lucie Schaeren (voir contact ci-après).
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www.lajeunessedebat.ch
Thèmes Les trois thèmes généraux du Championnat romand 2009 seront: 1. L’eau 2. L’asile et la migration 3. Les nouveaux outils de communication sur Internet (Facebook, etc.) Les questions précises de débat seront communiquées dans le courant de l’automne aux personnes inscrites.
Matériel pédagogique pour se préparer aux débats Du matériel pédagogique sur les questions du Championnat romand
est en cours de production. Il sera mis à disposition des personnes inscrites dans les semaines à venir. Des dossiers de presse, des fiches argumentaires et des documents audiovisuels vous permettront de préparer au mieux vos élèves. Sur la thématique de l’eau, vous pouvez déjà consulter la fiche emedia récemment mise en ligne sur www.e-media.ch/dyn/1066.htm. Voir également www.globaleducation.ch.
Contact et renseignements complémentaires Pour toute information ou question, n’hésitez pas à prendre contact avec Lucie Schaeren par email à schaeren@lajeunessedebat.ch ou par téléphone au 021 612 03 40 (lundi et mardi).
En raccourci Médiathèque
Nouveau directeur Le Conseil d’Etat a nommé un nouveau directeur général de la Médiathèque Valais en la personne de Damian Elsig. Il entrera en fonction le 1er janvier 2009. Directeur adjoint de cette institution depuis février 2004, il succède à Jacques Cordonier, lequel consacrera désormais toute son activité à la conduite et au développement du Service cantonal de la culture. www.mediatheque.ch
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Education musicale
Le cours de formation continue intitulé KARAOKE PEDAGOGIQUE1 nous a donné l’occasion d’interroger les quelque vingt participants, représentant tous les degrés de la scolarité obligatoire, par l’intermédiaire d’un questionnaire. Le thème général était «les pratiques évaluatives en ce qui concerne la chanson». Parmi ces questions, l’une était libellée ainsi: Utilisez-vous les chansons de l’année précédente? Bien qu’il ne soit pas possible de tirer des conclusions significatives avec un faible échantillon, bien qu’on puisse comprendre qu’au début du CO la diversité de provenance des élèves puisse poser problème et abstraction faite de l’école enfantine, nous avons constaté que les réponses positives à cette petite question étaient assez rares.
Mise en valeur des acquis des élèves Nous allons donc tenter de comprendre et d’élargir notre réflexion à d’autres activités musicales scolaires. Il semblerait donc qu’on ne profite pas des acquis des élèves et qu’on reste dans une perspective centrée sur sa classe. Pourtant, ne peut-on pas imaginer, en début d’année et durant les premières semaines, de prendre en compte, par exemple:
pour vérifier la confiance en soi lors d’exercices personnels Quelques savoirs (connaissances d’instruments de musique…) acquis par la plupart des élèves pour mettre à niveau les connaissances pour faire partager leurs intérêts et leurs expériences instrumentales C’est ce que propose l’éducation physique, dans son chapitre théorique sur l’évaluation2: Que sait-il déjà? Identifier les savoirs de l’élève au début de la phase d’apprentissage (évaluation diagnostique).
Renforcement de la motivation Mais, nous rétorquera-t-on, et le respect du plan d’études et des moyens d’enseignement? Justement, il nous semble convenable, avant toute chose, de vérifier si certaines compétences ont déjà été acquises par les élèves. Cela favorisera à n’en pas douter, leur motivation. Nous savons que, pour l’ensemble des branches dites essentielles, on procède à des révisions en début d’année. Pour ce qui est de la musique, tentons donc de respecter les programmes dans la mesure où leurs contenus n’empiètent pas sur les compétences acquises.
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M oi et ma classe?
d’en prendre connaissance, d’en construire un nouveau sur la base de l’ancien? Ce serait une bonne manière de tendre à l’établissement d’un portfolio. Et, en fin d’année, pourquoi ne pas transmettre le dit cahier aux futurs enseignants de nos chères têtes blondes? Ce serait un petit début d’une verticalité musicale qui semble faire défaut dans nos établissements, hormis pour ceux qui bénéficient de l’apport d’un intervenant spécialisé. Nous avons pourtant bon espoir car la présence de directrices et de directeurs dans la grande majorité des établissements scolaires pourra contribuer, à n’en pas douter, à donner à la musique en particulier la légitimité qui lui fait encore défaut. A ce titre, l’éventuel spectacle de fin d’année doit être le reflet de toutes les actions entreprises dans les classes, au fil des leçons de musique, et non pas simplement une vitrine, si belle soit-elle. Jean-Maurice Delasoie et Bernard Oberholzer Notes 1
Ce cours tient évidemment beaucoup plus de la pédagogie que du karaoké…
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Manuel d’éducation physique I, brochure 1, Editions Commission fédérale du sport.
En raccourci Encyclopédie
Quelques chansons déjà apprises par la plupart des élèves pour vérifier leurs capacités sociales musicales et les consolider pour vérifier leurs savoir-faire (nuances, rythme…) et créer rapidement une dynamique de classe chantante
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Cahier ou portfolio: vers la verticalité Dans le questionnement cité au début de nos propos, il apparaît que la plupart des élèves disposent d’un cahier de chant. C’est fort bien. Alors, pourquoi ne pas profiter également
Par et pour les enfants Depuis le 1er octobre 2008, les élèves et les enseignants peuvent participer à l’encyclopédie collaborative wikimini. http://fr.wikimini.org
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Stratégies gagnantes en lecture
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La sélection du mois
Livres
bienveillante. Ce livre fournit 101 stratégies, parmi lesquelles gonfler les notes, le recours au théâtre ou déléguer la structuration des cours. Un ouvrage qui peut déconcerter a priori mais dont la lecture s’avère très intéressante, car ces stratégies sont présentées avec les réserves qu’il convient. Yves Guégan. Les ruses éducatives. 100 stratégies pour mobiliser les élèves. Paris: ESF, coll. Pédagogies (outils) dirigée par Philippe Meirieu, 2008. Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch
Qui a pillé les poubelles?
L’ouvrage, complété par un cédérom, offre un large éventail de stratégies pour permettre aux élèves de huit à douze ans d’améliorer leur compréhension de textes. Résumer et paraphraser, faire des liens avec les connaissances antérieures, utiliser des organisateurs graphiques, poser des questions… sont quelques-unes des approches développées.
Georges est un pirate, mais c’est aussi un citoyen exemplaire qui organise le tri et le recyclage des déchets pour remédier au terrible désordre qui envahit les rues. Cet album pour les moins de 8 ans contient aussi du suspense, puisqu’il s’agit de retrouver le coupable! Sur le site des éditions Belin, vous trouverez quatre fiches pédagogiques en lien avec cette lecture. Luan Alban. Grégoire Mabire. Qui a pillé les poubelles? Paris: Belin, 2008.
Sarah Kartchner Clark et collaborateurs. Stratégies gagnantes en lecture. Montréal: Chenelière éducation, 2008.
101 ruses pédagogiques User de la ruse en pédagogie, cela peut paraître déloyal, mais il y a la ruse
2 pièces inédites Pour cet ouvrage, trois atouts originaux: des auteurs contemporains reconnus, une approche originale du patrimoine, une scénographie adaptée à l’école. En effet, cette collection intitulée «Premiers Rôles» propose deux pièces de théâtre de Christian Polsaniec destinées à être jouées par des élèves de 3e, ou 4e primaire. La première est une réécriture moderne du «Petit Chaperon Rouge» qui jette un pont entre notre patrimoine et la culture d’aujourd’hui. La deuxième est une pièce originale «Les explorateurs», drôle, pleine de couleurs et de voyages. De plus, pour aider les enseignants, chaque pièce est accompagnée d’un supplément pédagogique proposant des activités variées ainsi que des conseils pour la mise en scène, les décors et les costumes. Un livre idéal pour bien monter et réussir un projet de théâtre. Christian Poslaniec. Petit Chaperon Rouge, et Les explo-rateurs, 2 pièces inédites. Paris: Retz, 2007. Daphnée Constantin Raposo
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Projet coopératif de théâtre à l’école Comment conduire un projet coopératif de théâtre à l’école? Comment amener les élèves à explorer l’univers d’un auteur contemporain? Comment mettre, avec eux, ces écritures en espace et en jeu? Comment s’engager dans une démarche d’éducation artistique? L’ouvrage propose des réponses détaillées à ces questions en fournissant des principes coopératifs. La partie centrale de l’ouvrage expose un projet théâtral réalisé par une classe de CM pendant une année autour d’une nouvelle d’Andrée Chedid.
Groupe national théâtre de l’OCCE. L’enfant debout. Pratiques artistiques et coopération à l’école. Quel théâtre? Reims: CRDP de Champagne-Ardennes, 2008.
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L a création d’un album photo
ICT
par ordinateur Le scénario pédagogique MITIC qui suit a été réalisé dans une classe de l’enseignement spécialisé du cycle de Saint-Guérin de Sion. Il peut sans aucun problème être adapté à n’importe quel niveau de l’enseignement spécialisé ou non.
En avril 2008, une des classes d’adaptation du CO de St-Guérin s’en est allée à Bruxelles pour 4 jours en voyage d’étude. Ce projet nous a occupés durant toute l’année, car il nous a fallu récolter par différents moyens l’argent du voyage, étudier le trajet et en apprendre un maximum sur la Belgique. Au retour, nous désirions conserver un souvenir concret commun de cette expérience. Nous avons donc choisi de réaliser ensemble un album photo sur l’ordinateur et d’en commander un exemplaire pour chacun par Internet.
décider de l’organisation de la classe pour la réalisation de l’album. Notre projet s’est étendu sur un mois environ. Il s’est divisé en moments en commun, et en moments où chaque élève avance seul. Chaque enfant savait qu’une fois un travail terminé, il avait le droit de travailler sur l’album devant l’ordinateur.
Les objectifs sont tout à fait différents selon les groupes. Nous avons choisi de séparer la classe en quatre groupes: Le premier était responsable de trier les photos par ordre chronologique et de les classer en différents dossiers (ex: 1er jour, 2e jour).
Il ne touchait donc pas au logiciel d’ifolor. Le deuxième était chargé de placer les photos sur les pages préexistantes d’ifolor. Il devait décider du nombre de photos par page et de leur répartition. Le troisième rédigeait les textes et plaçait ces commentaires sous les photos. Le dernier groupe s’occupait de la mise en page, de l’aspect visuel, de placer des fonds colorés…
Les objectifs poursuivis Les objectifs sont donc tout à fait différents selon le groupe où l’élève travaille. Pour le 1er groupe: acquérir la maîtrise de l’arborescence de l’ordinateur (créer/supprimer des dossiers, déplacer des éléments…),
Concrètement, techniquement Internet n’est nécessaire qu’en tout début et tout à la fin de ce projet. En effet, le site www.ifolor.ch propose un petit programme en téléchargement (gratuit). Une fois celuici installé, l’album peut être réalisé hors connexion. Lorsque celui-ci est terminé, internet est à nouveau nécessaire pour lancer la commande, l’espace de quelques minutes. Nous n’avions pas internet en classe, et cela n’a pas posé de problème.
La réalisation Pour démarrer, l’enseignant doit donc posséder ce petit programme sur un ordinateur. Il lui faut ensuite
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Le voyage d’étude d’une des classes d’adaptation du CO de Saint-Guérin de Sion a donné lieu à un projet MITIC.
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travailler la notion de temps, être capable de placer les images dans l’ordre chronologique.
tous les albums de famille seront conçus de cette manière.
Nos élèves ont reçu leur album durant la dernière semaine d’école Pour le 2e groupe: être capable de maî(la commande arrive triser le programme, dans les cinq jours ousoit par une découvrables en général). verte totalement liPouvoir le présenter à bre, soit par un enleurs parents et le conseignement plus ou server fut une grande moins guidé (plus réasource de fierté. Il liste pour nos élèves). faut avouer que le à leurs leur album r te produit fini est de en és pr es, pouvoir fierté. une grande Pour les élèv t fu Pour le 3e groupe: bonne qualité. Nous r ve er cons parents et le travailler l’expression gardons donc principalement écrite, être capable de de ce projet son aspect enthousiasrédiger quelques mots en lien mant: un album de ce type, quelle mais nous aurions pu nous orgaavec la photo sur une feuille de que soit la qualité du travail des élèniser fort différemment. brouillon d’abord, puis sur l’orves, est à coup sûr un succès! Le côté futuriste: aujourd’hui, dinateur (maîtrise de notions une telle réalisation n’est pas élémentaires de traitement de encore tout à fait passée dans la Ariane Mudry, texte). vie quotidienne, mais sous peu, enseignante spécialisée Pour le 4e groupe: Pour ce groupe aussi il s’agit d’apprendre à maîtriser le programme en étant capable de modifier les éléments apportés par les autres groupes pour apporter une harmonie au document.
Avantages et inconvénients Le principal aspect négatif de ce projet réside dans l’utilisation d’un seul ordinateur. En effet, toute la classe avance sur le même poste, le travail n’est pas divisible. Pour une classe nombreuse (hors enseignement spécialisé donc), l’organisation du travail serait bien plus difficile. Ce projet comporte plusieurs aspects positifs: Besoin de peu de matériel: un ordinateur suffit… lorsqu’on a une réserve suffisante de photos sur un thème, bien sûr! Quasi aucun pré-requis nécessaire: le programme est très simple d’utilisation et à la portée de tous. Diverses organisations possibles: nous avons défini 4 groupes,
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24 heures de natation à Sion! Après une pause de trois ans, la 11e édition des 24 heures de natation se déroulera les 29 et 30 novembre 2008 à la piscine couverte de Sion. Cette manifestation reste ouverte et gratuite pour tous. Le principe de l’événement est de promouvoir la natation en donnant à tout un chacun la possibilité de nager la plus grande distance sans assistance. Pas de contrainte de temps, ni de distance, si ce n’est l’obligation de nager un minimum de 100 mètres. Cette manifestation est placée sous le signe de la solidarité, de la bonne humeur et de l’esprit d’équipe. Des «challenges» seront remis à plusieurs catégories: nageuse, nageur, famille, groupe scolaire (primaire et secondaire) et relais ayant parcouru la plus longue distance, nageuse et nageur les plus jeunes, nageuse et nageur les plus âgés. Tous les participants recevront un diplôme attestant de leur performance pour autant qu’ils aient parcouru le minimum demandé. Tout au long des 24 heures, diverses animations sont prévues: démonstration de karaté, de danse par l’école Karmerzin, de natation synchronisée, tournoi de water-polo, initiation à l’aquagym par Claudette Moos, baptême de plongée… Une cantine ouverte pendant les 24 heures permettra aux spectateurs et nageurs de reprendre des forces tout en soutenant le Cercle des Nageurs de Sion. www.cnsion.ch
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Le 13 juin 2008 à Y-Parc, à Yverdonles-Bains, une fête conviviale a réuni de nombreux passionnés de l’aventure du Smaky. Sur le site www.smaky.ch, le lecteur pourra retrouver l’histoire de la petite société suisse et également de grandes pages d’histoire de l’informatique suisse. Un lien le conduira vers le musée Bolo de l’informatique: www.abcm.ch. De lien en lien, l’amateur de «vieux ordinateurs» pourra découvrir la Fondation Mémoires Informatiques.
Un peu d’histoire… Depuis 1978, en collaboration avec le Laboratoire de Micro-Informatique de l’EPFL, EPSITEC a développé les micro-ordinateurs suisses DAUPHIN et SMAKY. En 1977, le professeur Jean-Daniel Nicoud crée le Dauphin, un génial petit ordinateur livré en kit, qu’il fallait construire soi-même. Cette sympathique machine a rencontré un grand succès en Suisse romande, permettant à de nombreux passionnés de s’initier à cette nouvelle discipline. Aujourd’hui les PC sont développés par de grandes équipes d’ingénieurs, mais les principes de base sont restés les mêmes. En 1978, Epsitec
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(
L es 30 ans d’EPSITEC SA
ICT
Marie-Thérèse Rey
commercialise le Smaky, premier micro-ordinateur 100% helvétique. De nombreux élèves en Suisse romande ont découvert l’informatique grâce à cette machine, livrée avec tous ses logiciels et une palette d’outils de programmation. L’aventure Smaky commence donc en 1978, quand Jean-Daniel et Cathi Nicoud fondent la société Epsitec dont ils installent le siège social... dans leur cuisine de Belmontsur-Lausanne.
Le Smaky marque également les débuts de la souris! A l’époque, lorsqu’on parle d’informatique et d’ordinateurs, on s’adresse presque exclusivement à des spécialistes ou à des passionnés qui montent eux-mêmes leur propre machine au moyen de pièces commandées ici et là. Smaky signifie Smart Keyboard, littéralement «clavier intelligent». Le Smaky marque également les débuts de la souris! La première souris a été conçue par Douglas Engelbart en 1963. Jean-Daniel Nicoud introduit dans la souris une innovation technologique décisive: une boule entraînant un système de disques avec des capteurs optiques remplace les deux roulettes perpendiculaires du modèle original. Du coup, la souris peut enchaîner des mouvements illimités. Elle se laisse dompter et déplacer avec fluidité. En 1983, quand Epsitec développe le Smaky 8, le tout premier Macintosh arrive sur le marché.
www.bolo.ch
Le Smaky 8 est en avance sur son temps: il permet déjà d’exécuter plusieurs programmes en parallèle grâce à un système d’exploitation multitâche. En 1985, un Smaky bien équipé coûte Fr. 10’000.-. Le prix des Smaky est resté très élevé contrairement au prix des produits concurrents, mais un Smaky pouvait durer 10 ans… (c’était certainement trop, commercialement parlant!). De plus, les clients désiraient migrer vers le monde Windows. En 20 ans, Epsitec va vendre 4500 ordinateurs; leurs principaux clients sont les écoles de Suisse romande et des entreprises tout particulièrement séduites par le logiciel Crésus Comptabilité. «Avec ce simulateur, vous vous trouvez face à un ordinateur rudimentaire, vierge de tout logiciel, qui ne sait strictement rien faire, exactement comme à l’époque des pionniers de l’informatique. C’est vous
Pour fêter ses 30 ans, la société EPSITEC a développé un ordinateur Dauphin virtuel, accompagné d’un excellent manuel didactique. Tout ceci est gracieusement mis à la disposition des intéressés sur la page «Simulateur de Dauphin» sur Epsitec.ch.
Résonances - Novembre 2008
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78 Smaky 6 – 19
En 2008, le siège de la société a déménagé à Yverdon et la direction de la société a été reprise par Pierre Arnaud, ingénieur actif depuis 20 ans dans la recherche et le développement chez Epsitec. A Belmont-sur-Lausanne, les Nicoud continuent à développer des activités et des produits susceptibles d’éveiller l’intérêt et la curiosité des jeunes pour la technique informatique et la robotique. (Voir à ce sujet le site www.bricobot.ch).
En raccourci
A vos agendas Je 13 novembre Journée des filles La «Journée des filles – Projets pour les garçons» sensibilise les filles à l’importance prise par le métier tout au long d’une vie. En plus du programme traditionnel, divers projets les encouragent à élargir leurs horizons professionnels. Les garçons découvrent eux aussi de nouvelles perspectives d’avenir. Depuis cette année, ils ont la possibilité de passer la journée dans un home ou dans une crèche, et de découvrir ainsi les professions de la santé et du travail social. www.journee-des-filles.ch www.lesgarcons.ch Ve 14 novembre Journée en lien avec l’illettrisme L’association Lire et écrire, active sur le front de l’illettrisme, fête ses 20 ans. A cette occasion, une journée est organisée
Mémento
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qui lui donnez toutes les instructions qu’il doit exécuter. Même les tâches les plus simples, telles qu’afficher la valeur correspondant à la touche pressée, doivent être programmées. Vous acquerrez ainsi les bases de la programmation en «langage machine», une chose presque totalement oubliée de nos jours.»
péd agogiq ue
à Lausanne pour réfléchir à la place des apprenants dans la lutte contre l’illettrisme dans trois pays francophones. www.lire-et-ecrire.ch
la filière Education de la petite enfance, filière partenaire de la HES-SO. www.hevs.ch/GetDoc. asp?Id=2151 www.monthey.ch
Ve 14 - Sa 15 novembre Colloque sur le plurilinguisme dans la formation L’Association pour la promotion de l’enseignement plurilingue en Suisse (APEPS) organise son colloque annuel 2008 sur le thème: Le plurilinguisme dans la formation – un atout pour tout le monde. www.plurilingua.ch
Je 20 novembre Midi-rencontre à la Médiathèque Stéphane Germanier, coordinateur de la scolarisation des élèves
Me 19 novembre Forum Petite Enfance Comment grandir au 21e siècle? Telle est la question qui sera débattue lors du Forum Petite Enfance organisé par la Commission de l’enfance au théâtre du Crochetan à Monthey, avec la collaboration de
de langue étrangère (Direction des écoles de la Commune de Sion), lors de ce Midirencontre, parlera de la scolarisation des élèves de langue étrangère, sous l’angle des défis et des projets. Horaire: 12 h 15-13 h 15. Lieu: Médiathèque Valais Sion (rue des Vergers 9). www.mediatheque.ch
ISPA
Des marionnettes au service de la prévention Une étude de l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA) montre que les programmes qui ont le plus de succès auprès des élèves entre 3 et 6 ans sont basés sur des exercices pratiques, comme les jeux de rôle. Sur la base de ce constat, l’ISPA lance un nouveau projet avec des marionnettes tricotées. www.sfa-ispa.ch
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Jeudi 20 novembre Journée mondiale des droits de l’enfant Un espace pédagogique, aménagé sur le site de la Fondation Education et développement, est destiné aux enseignant-e-s et animateurs-trices désirant aborder le thème des droits de l’enfant. Il comprend de nombreux documents de référence, du matériel et des activités pédagogiques pour tous les âges, des ressources bibliographiques, des textes de références, etc. Idéal pour aborder la journée mondiale consacrée à ce thème. www.globaleducation.ch
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ge s e t s ons Im a d u V a la i s
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L e Cinégraphe de la
Médiathèque Valais - Martigny Les locaux de la Médiathèque Valais - Martigny, outre des kilomètres de rayonnages, un espace d’exposition et une médiathèque en libreaccès abritent une salle de projection au nom agréablement désuet: le Cinégraphe.
Images d’archives et mémoire vivante: programme fin 2008. Convaincu que rien ne remplace le plaisir d’une projection sur grand écran, le groupe «films et sons» a mis sur pied une véritable rentrée cinéma au Cinégraphe. Le programme alléchant se décline en deux séries.
Mémoire en images Durant les mois de novembre et décembre 2008, la Médiathèque Valais - Martigny propose un cycle de projections de films issus de ses collections. Mardi 11 novembre 2008 à 14 h Feux d’automne en Valais (1937) de Robert Parlier d’Ollon. Un portrait du Valais au moment des vendanges et des travaux agricoles. La
Tournage de Feux d’automne en Valais, 1937 © Raymond Schmid, Bourgeoisie de Sion, Médiathèque Valais - Martigny.
vigne et le vin (2005) montage réalisé par Anne Zen-Ruffinen à partir des films d’archives du photographe sédunois Raymond Schmid et mis en musique par Glen of Guinness.
Mardi 9 décembre 2008 à 14 h Les bisses du Valais (1910). Un aperçu saisissant du fonctionnement et des utilisations de ce système d’irrigation ingénieux.
Mardi 25 novembre 2008 à 14 h Sion, la mémoire des images et Martigny, images d’archives. Une découverte de Sion et Martigny, de 1930 à nos jours, au travers de la collection cinématographique de la Médiathèque Valais.
Accueil des classes lors des projections en après-midi Les classes sont les bienvenues pour ces projections programmées en aprèsmidi. Il vous suffit de vous annoncer au 027 722 91 92 ou de prendre contact avec Mme Geraldine Roels, cheffe du groupe films et sons (geraldine.roels@ mediatheque.ch). Les enseignants qui étudient un aspect de l’histoire valaisanne récente en classe peuvent également prendre contact avec la Médiathèque Valais - Martigny. Un certain nombre de films peuvent être empruntés en DVD. Entrée libre pour les classes.
na, vers 1930 Crans-Monta artigny. bost, MV-M © Charles Du
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Résonances - Novembre 2008
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Barrage (1959) de Roland Muller. Mille aspects de la construction du barrage de «La Grande-Dixence». Mardi 16 décembre 2008 à 14 h Sierre et le val d’Anniviers (1944) de Robert Parlier d’Ollon. Des pâturages à la plaine, la désalpe rythme la fin de la saison estivale. Etablissement du Haut-Plateau et Sports d’été et sports d’hiver de Charles Dubost. La vie touristique et sportive à Crans et Montana dans les années 1930.
Soirée Soirée Roland Muller Jeudi 13 novembre 2008 à 18 h Né le 3 juillet 1908, Roland Muller s’installe à Sierre en 1947. Il exerce
qué le cinéma en Valais. Terre valaisanne remporte en 1953 le prix du meilleur film amateur en couleurs au Festival de Cannes. Quatre ans plus tard, toujours à ce même festival dans la catégorie amateur, Roland Muller remporte le Prix du scénario dramatique pour Horizons Blancs. Ces deux films sont accompagnés de la musique de Jean Daetwyler et des textes du poète Aloys Theytaz. ancs, 1957 Horizons Bl Tournage d’ artigny. M VM y, la rbel © Oscar Da
plusieurs professions et devient parallèlement l’un des cinéastes amateurs de l’époque qui a le plus mar-
Camera Sud Les premiers lundis du mois à 20 h Projection d’un film du Sud issu de la collection TrigonFilm. Anne Michellod, directrice adjointe à la MV-Martigny
En raccourci Fumetto
Festival et concours Fumetto – le Festival international de la BD de Lucerne organise chaque année un concours de bandes dessinées. Trois catégories sont prévues: Cat. 1 à partir de 18 ans – Cat. 2 13-17 ans – Cat. 3. jusqu’à 12 ans. Le thème choisi est virus. www.fumetto.ch Littérature jeunesse
Portail ricochet réorganisé Ricochet, c’est la bonne adresse pour tout savoir sur le monde de l’édition jeunesse, qu’il s’agisse de livres, d’auteurs ou d’illustrateurs. Le site propose également des bibliographies thématiques, par âge… De quoi s’égarer parmi les pages. www.ricochet-jeunes.org Non lucernois à HarmoS
La CDIP regrette Le 28 septembre dernier, le peuple lucernois a dit non à l’adhésion de son canton au concordat HarmoS. Le Comité de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique exprime ses regrets à l’issue du scrutin. Un résultat favorable aurait été un message fort dans le débat en cours sur HarmoS. Les procédures cantonales de ratification se poursuivent néanmoins, dans le but de remplir le mandat constitutionnel de
( Résonances - Novembre 2008
l’harmonisation des systèmes éducatifs cantonaux. Pour le moment, le concordat HarmoS a été définitivement ratifié par six cantons: GL (par décision de la Landsgemeinde) et SH, VD, JU, NE, VS (tous par décision parlementaire, sans référendum). En dehors de Lucerne, cinq cantons ont recouru jusqu’à présent au référendum. L’adhésion au concordat sera de ce fait soumise à votation le 30 novembre 2008 dans les cantons de GR, SG, TG et ZH, et le 8 février 2009 dans le canton de NW. Dans les cantons de SG, TG et ZH, l’école enfantine est déjà obligatoire durant deux ans. www.cdip.ch Objectif-culture.com
Sites pour l’éducation artistique Objectif-culture.com répertorie quantité de sites en lien avec la culture, dont de bonnes adresses pour l’éducation artistique. Un bon point de départ pour dénicher de la documentation et des ressources pour la classe. www.objectif-culture.com Recherches en éducation
Quelle utilité? Les sciences humaines et sociales ont produit une somme impressionnante de travaux sur l’éducation. Mais permettent-ils réellement de faire progresser les systèmes scolaires? Réponses dans le numéro de novembre 2008 de la revue Sciences humaines. www.scienceshumaines.com
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Alain Lieury et Sonia Lorant
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L es jeux vidéo peuvent-ils
Réflexion
remplacer l’école? (1/2) (1/2)
Pokemon, Mario Bros… Les jeux vidéo envahissent l’univers des enfants (et aussi des adultes). Ainsi, selon une enquête de L’institut de sondage Mediamétrie (2006) sur les jeux vidéo en France1, près d’un tiers des foyers (28,1%) disposent d’une console de salon alors que 14% des foyers français possèdent une console de jeu portable. 3,8 millions de Français jouent à un jeu vidéo dont 44% ont de 13 à 24 ans. Comme le déclare Médiamétrie: «la pratique des jeux vidéo est surtout répandue chez les 13-19 ans (plus d’un million chaque jour), et aussi auprès des 35-49 ans (près de 900’000 joueurs chaque jour en moyenne)».
Votre cerveau pèse … 200 grammes! Les jeux vidéo, notamment avec le raffinement des consoles ou ordinateurs, permettent de mesurer des temps de réaction, affichent des scènes rapides et permettent de se balader dans l’espace si bien que certains chercheurs se sont posé la question de leur implication dans le développement cognitif (Greenfield, 1998). Une étude de Okagaki et Frensch (1994/1996, cit. Greenfield) portant sur l’impact de Tetris
Du programme Kawashima à la Cérébrale Académie… (jeu vidéo d’assemblage de cubes dans l’espace) sur la représentation spatiale a montré qu’un entraînement de 6 heures aboutissait à de meilleures performances dans des
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jeux papier-crayon similaires à ceux utilisés dans les tests de performance (i.e. Assemblage d’objets du WISC). De même Patricia Greenfied (1998) trouve des améliorations grâce à des jeux vidéo variés qui selon elle améliorent le traitement de l’information imagée et les rotations mentales. C’est dans ce contexte que Ryuta Kawashima (2005), neurologue, a développé sa méthode d’entraînement cérébral «miracle». Suite à ses recherches en Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf) montrant, selon lui, que lors de jeux conventionnels il n’existait pas d’activation importante du cortex préfrontal (siège de la créativité, de la mémoire, de la communication et de la maîtrise de soi), Kawashima a procédé à une sélection d’exercices/activités pendant lesquels les images de l’IRMf mon-
trent la plus forte activation de la région préfrontale afin de les intégrer dans un jeu vidéo commercialisé depuis juin 2006 en France: le Programme d’Entraînement Cérébral TM du Dr Kawashima – Quel âge a votre cerveau?. Néanmoins, contrairement à ses effets d’annonce, ses exercices restent très classiques pour certains, lecture à voix haute, calculs mentaux, mais comportent aussi, ce qui est nouveau par rapport à d’autres méthodes, des épreuves de psychologie cognitive (Boujon & Quaireau, 1996; LorantRoyer & Lieury, 2003; Lieury 2005), parfois utilisés en neuropsychologie, tels que le test de Stroop (test d’attention) ou de poursuite, des épreuves variées de mémoire, mémoire iconique, mémoire de travail, mémoire de listes de mots… La même année a été commercialisé le jeu Cérébrale Académie TM
Résonances - Novembre 2008
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ayant lui aussi pour objectif d’entraîner les fonctions cognitives mais cette fois-ci dans un cadre plus ludique et visant un public plus jeune. Ainsi, par dérision, la performance est mesurée en poids du cerveau, 200 g, 400 g. Là au moins, les règles sont claires, le jeu est fait pour s’amuser et n’a pas de prétention éducative. Les exercices d’entraînement sont répartis dans 5 catégories différentes: logique, mémorisation, analyse, calculs, et formes. Mais la méthode du Dr Kawashima (ou autre) n’est pas la première méthode d’amélioration des capacités intellectuelles. Dès le Ve siècle avant notre ère, le poète Simonide de Céos inventait la première méthode d’amélioration de la mémoire par l’utilisation de la méthode des lieux suivie par de nombreux autres procédés mnémotechniques qui connurent un essor au XIXe siècle sous le nom de mnémotechnie (Lieury, 2005). Les recherches sur l’effet de l’environnement dans le développement de l’intelligence au cours du XXe siècle allait donner de nouvelles idées, comme l’éducabilité cognitive ou la gym cerveau, mais dont les effets s’avèrent nuls ou faibles (Coulet, 1999, Loarer, Chartier, Huteau et Lautrey, 1995; Lorant & Lieury, 2008). Qu’en est-il de la version «haute-technologie» de ces programmes d’entraînement?…
Les programmes sur jeux vidéo améliorent-ils les apprentissages? Une recherche a été lancée pour étudier ces deux jeux vidéo, conduite par Sonia Lorant avec Véronika Spiess, Julien Goncalvez et Alain Lieury (2008 à paraître). L’expérience compare quatre groupes d’élèves de CM1 (environ 10 ans). Les deux premiers groupes bénéficient d’un entraînement, pendant 7 semaines, à deux jeux vidéo, l’Entraînement Cérébral de Kawashima ou la Cérébrale Académie, plus ludique; le 3e groupe réalise des jeux Papier-Crayon (type Mickey Jeux) tandis que le 4e groupe est une
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Figure1 Progression (ou régression) des scores aux épreuves de type scolaire (%) présentée par méthode.
condition contrôle ne bénéficiant d’aucune séance. Un pré-test et un post-test sont utilisés avec trois épreuves de type scolaire (mémorisation d’un texte de Sciences de la Vie et de la Terre, apprentissage en trois essai d’une carte de Géographie et des épreuves de Calcul (multiplications). Afin de mesurer l’impact éventuel sur les performances cognitives, trois tests cognitifs d’un test célèbre et récent ont été utilisés (WISC-IV, 2005): le test des Matrices qui est un bon test de raisonnement; la Mémoire des chiffres, test classique de mémoire à court terme, et Symboles qui est un test d’attention visuelle. Enfin des questionnaires de motivation sont présentés au pré-test et au post-test pour mesurer l’évolution de certains scores de motivation.
Académie brille par sa nullité! Ce résultat peut s’expliquer par la différence entre la présentation des épreuves de calcul dans ce jeu, par rapport au calcul classique sous forme de chiffres (3 x 6 = 18); dans le jeu, l’énoncé est verbal ce qui nécessite un recodage, par exemple «trois multiplié par six égale?» ce qui est probablement perturbant. L’autre jeu de calcul de la Cérébrale Académie est une estimation quantitative visuelle: deux écrans présentent deux séries de pièces par exemple 5 pièces de 20 centimes, 3 de 10 pour un écran et sur l’autre écran, 1 pièce de 50 centimes et une pièce de 10 centimes. Ce dernier jeu peut se résoudre par une comparaison perceptive de taille et ne nécessite pas obligatoirement de calcul, d’où le manque de transfert sur le calcul classique.
D’une façon générale, les méthodes d’entraînement ne sont pas assez spécifiques pour un transfert sur des épreuves de type scolaire (cf. figure 1). En ce qui concerne le programme d’Entraînement Cérébral de Kawashima, les résultats sont nuls (-3%) pour les Sciences de la Vie et de la Terre ou négatifs (-17%) pour la Géographie. Le seul bénéfice concerne le calcul et il est faible (+19%); d’ailleurs les groupes Papier-Crayon et contrôle font autant (19% et 18%). La ludique Cérébrale
L’entraînement à des jeux papiercrayon (jeux des différences, mémoire de formes…) permet une progression de 30% environ dans l’apprentissage de cartes de géographie. Au total, un seul effet positif, celui du calcul pour le programme Kawashima et il est faible et équivalent au groupe contrôle. Autant réviser ces tables ou les calculs élémentaires avec des exercices classiques.
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En ce qui concerne les tests cognitifs (voir Lorant et al., 2008; Lieury, 2008), les jeux vidéo permettent une légère progression de 20% pour la mémoire des chiffres et les Symboles pour l’entraînement Kawashima et une progression inférieure à 15% pour les trois tests pour la Cérébrale Académie. A nouveau, ces programmes ne font pas mieux que les Jeux PapierCrayon ou le groupe contrôle. En conclusion, ces jeux doivent être considérés comme de simples distractions et non comme une méthode scientifique d’apprentissage. La meilleure stimulation reste donc les apprentissages de connaissances spécifiques, apprises sur de longues périodes et dans le cadre de programmes structurés de l’école.
Pourquoi ça ne marche pas? La multiplicité des mémoires… Pourquoi ces programmes «Tout en un» censés améliorer les apprentissages ou les performances intellectuelles ne marchent pas? Ces programmes sont bâtis sur l’intuition d’une mémoire unique: si on l’entraîne, alors la mémoire va être meilleure pour toutes les activités. Rien n’est plus faux, car les mémoires sont multiples. Lorsque vous lisez un livre, regardez un paysage, des visages dans la rue, vous avez l’impression que les mots, les scènes, les visages s’impriment tels quels dans votre mémoire, un peu comme sur la pellicule d’un appareil photographique. Mais tout cela est une illusion. En réalité, mots, objets, visages, tout est construit pas à pas, par des systèmes spécialisés du cerveau. C’est un peu comme dans l’ordinateur (si vous êtes peu familier, demandez à vos enfants de vous initier, voilà une excellente stimulation cérébrale). Par exemple, vous retrouvez une photo de vacances que vous voulez envoyer à des amis… est-ce que vous la glissez dans l’ordinateur comme une enveloppe dans la boîte aux lettres? Non, il faut la passer dans un scanner qui ligne par ligne va enregistrer qu’il y a des
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Figure 2 Architecture modulaire de la mémoire.
La mémoire peut être représentée comme une succession de modules où les informations sont «construites» en mots ou images, puis en concepts.
points noir, blanc, rouge, bleu; ensuite il va vous falloir un logiciel qui fait apparaître l’image pour, éventuellement la redresser et effacer les yeux rouges. Puis il faudra l’envoyer par mail, donc il vous faut un modem (qui transforme les signaux de votre ordinateur en signaux électriques qui passe par le téléphone) ou un émetteur/récepteur (WIFI) qui l’enverra par les ondes. Et enfin, vos amis devront avoir une imprimante pour mettre cette photo dans leur album. Eh bien notre mémoire, c’est exactement cela… en plus compliqué. Les mots, objets et visages, ne sont que des points sur la rétine de notre œil. Celui-ci envoie par un câble, le nerf optique, ces informations dans des mémoires visuelles, qui comme les logiciels de l’ordinateur, vont fabriquer puis reconnaître qu’ici ce sont des mots, que là ce sont des images ou des visages. Mais attention, il n’y a pas une mais plusieurs mémoires, une pour les lettres des mots (mémoire orthographique), une pour les formes (mémoire visuelle), une pour les plantes, animaux et objets (mémoire imagée) pour les visages, pour les scènes (de la cuisine à la plage) et même chez les asiatiques, pour les idéogrammes. Les chercheurs représentent ces mémoires comme des modules séparés, plus ou moins connectés
entre eux (cf. figure 2). Pour simplifier, on peut considérer qu’il existe trois niveaux, trois étages principaux, le niveau sensori-moteur avec les mémoires sensorielles et les mémoires motrices (pour parler et écrire ou dessiner), le niveau symbolique qui fabrique les mots (mémoire lexicale) et les images (mémoire imagée) et enfin le niveau le plus abstrait est conceptuel avec la mémoire sémantique. Cette représentation en modules a l’avantage de comprendre un point essentiel, c’est qu’ils sont assez imperméables et permettent d’expliquer le peu de résultats des méthodes «Tout en Un» d’entraînement. En effet, une méthode commerciale vous dira qu’en vous entraînant sur ses exercices, vous aurez une meilleure mémoire. Mais du fait de l’imperméabilité des modules, si vous vous entraînez sur des formes visuelles (mémoire visuelle des formes), vous ne serez pas meilleur pour apprendre des poésies ou des noms propres (mémoire lexicale). Note 1
GamePro.fr; Mathieu Chartier.
Suite et fin de cet article dans l’édition de décembre.
Résonances - Novembre 2008
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Organisées par le Syndicat romand des enseignants, les 4es Assises romandes de l’éducation ont eu lieu le 27 septembre dernier à Dorigny/ Lausanne, en présence d’Anne-Catherine Lyon, présidente de la CIIP. Elles avaient pour titre: Cadrer pour éduquer, l’autorité de et dans l’école.
Différents points de vue Walo Hutmacher, sociologue, Maurice Nanchen, psychologue et psychothérapeute valaisan connu dans toute la Suisse romande pour son ouvrage intitulé Ce qui fait grandir l’enfant, Olivier Guéniat, chef de la Sûreté neuchâteloise, Séverine Favre, psychocriminologue à Neuchâtel, Marie-Thérèse Erard-Badet, doyenne (sec. I & sec. II) à la HEP BEJUNE, Nicole Dovat-Eichenberger, ex-directrice de l’Internat Serix dans le canton de Vaud ainsi que l’équipe d’Education générale (médiation) à Fribourg ont apporté leur éclairage sur cette thématique. Un public nombreux, dont des acteurs et partenaires de l’Ecole va-
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L es Assises du SER en ligne
Echo
Extrait du blues de l’instituteur, chanson de Grand Corps malade […] Les enfants écoutez-moi, je crois que je ne vais pas bien. J’ai mal quand je vois le monde et les Hommes me font peur. Les enfants expliquez-moi, moi je ne comprends plus rien. Pourquoi tant d’injustice, de souffrance et de malheurs. Hier soir une fois de trop j’ai allumé la télévision, Sur les coups de 20H, c’était les informations. Et tout à coup dans la pièce s’est produit comme une invasion, De pleurs et de douleurs, c’était pire qu’une agression. Hier soir l’actualité comptait beaucoup plus de morts, Que de cheveux sur le crâne de Patrick Poivre d’Arvor. C’est comme tous les jours un peu partout sur Terre. Je crois qu’il fait pas bon vivre au Troisième millénaire. […] Bah alors les enfants vous êtes bien sages tout à coup, J’ai un peu cassé l’ambiance mais je voulais pas vous faire peur. Ce que je veux vous faire comprendre c’est que je compte sur vous, Ne suivez pas notre exemple et promettez-moi un monde meilleur. […]
laisanne, a assisté à ces Assises 2008 présidées par Georges Pasquier.
lieux, tout en cherchant des solutions à co-construire.
Co-construire
Ceux qui auraient raté l’événement ont la possibilité d’écouter tout ou parties des différentes interventions en allant sur www.le-ser.ch.
Cette journée a permis d’établir mais aussi de nuancer l’état des
F ormation complémentaire «Enseignement spécialisé» Préinscriptions Dans la limite des décisions budgétaires et du nombre d’inscriptions, une nouvelle volée de la formation complémentaire «enseignement spécialisé» sera vraisemblablement organisée dès juin 2009 par la HEP-Vs, sur le site de St-Maurice.
Des informations relatives à cette formation ainsi que le bulletin de préinscription seront disponibles sur le site de la HEP-Vs (www.hepvs.ch) dès le 6 novembre 2008. Le délai de préinscription est fixé au 19 décembre 2008.
Une séance d’information aura lieu:
le mercredi 5 novembre 2008 à 16 h à l’auditoire de la HEP-Vs, Salle 8, St-Maurice
( Résonances - Novembre 2008
Des renseignements complémentaires peuvent être obtenus auprès de Olivier Delévaux, responsable de la formation pour le Valais romand (olivier.delevaux@hepvs.ch).
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e i gne ment Ens religieux
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E nseignement religieux
au primaire: nouveaux outils «Le pays de Jésus», carte illustrée Les éditions Enbiro viennent de publier une carte illustrée en couleurs de grand format (60 x 84 cm) représentant la Palestine. Cette carte est un complément intéressant aux modules consacrés à la figure de Jésus dans les moyens «Un monde en couleurs» et «Au fil du temps», de 1 à 4P. Elle permet d’aborder la géographie du pays de Jésus ainsi que le cadre historique et socioculturel dans lequel il a vécu. Cette carte présente également des vignettes illustrant les principaux moments de la vie de Jésus, telle qu’elle est racontée dans les évangiles. Elle ne se trouve pas sur la liste du matériel scolaire, mais on peut se la procurer en la commandant à partir du site www.enbiro.ch, au prix Fr 8.-. Ce moyen complémentaire n’est pas subventionné! «Parler de la mort à l’école» dossier à l’intention du corps enseignant (1re à 4e année primaire) Cet ouvrage de 88 pages propose des notes et des activités utiles dans les degrés 1 à 4P pour aider les enseignants à aborder en classe ce sujet délicat. On y trouve: des activités pédagogiques pour découvrir les étapes de la vie – naître - grandir- vieillir – mourir à travers différentes disciplines scolaires: enseignement religieux, sciences et environnement, français (expression orale et écrite), dessin, arts visuels, chant et musique; des contes, accompagnés de pistes pédagogiques et de questions pour nourrir la discussion;
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des notes sur ce que les religions disent de la mort. Pour le judaïsme, les principales Eglises chrétiennes, l’islam et le bouddhisme
entre autres, ces pages décrivent les croyances relatives à l’au-delà ainsi que les principaux rites qui entourent la mort. des notes concernant les enfants face à la mort: comment les enfants comprennent la mort, les principales étapes du deuil, la mort d’un animal; des informations pratiques en cas de deuil, dont des adresses utiles dans chaque canton. Cet ouvrage n’est pas disponible au dépôt du matériel scolaire, mais on peut se le procurer aux éditions En-
biro (www.enbiro.ch) au prix de Fr. 11.-. Ce moyen complémentaire n’est pas subventionné! Site internet: www.enbiro-methodo.ch Ce site comprend les contenus des méthodologies des quatre premiers degrés primaires. Il possède des fonctions de recherche qui permettent de trouver très rapidement par motsclés les notes, activités, bibliographies triées par thèmes ou catégories contenues dans les quatre ouvrages. Il peut être utile aux enseignants de 1 à 4P, mais aussi aux enseignants des autres degrés à la recherche d’une information. L’utilisation du site est gratuite; il suffit de s’y inscrire lors de la première utilisation. Monique Gaspoz, animatrice pour l’enseignement religieux
Conférences au Centre de catéchèse A l’occasion de l’année saint Paul, le Centre de catéchèse propose 3 conférences: Mardi 11 novembre, 20 h - Que votre joie demeure La lettre aux Philippiens ou le bonheur selon saint Paul M. l’abbé François-Xavier Amherdt Mardi 18 novembre, 20 h - C’est pour la liberté que vous avez été libérés La lettre aux Galates ou l’évangile selon saint Paul Sr Isabelle Donegani Mardi 25 novembre, 20 h - La fécondité d’une vie dans l’Esprit A travers notamment le chapitre 8 de l’Epître aux Romains Mme Barbara Francey Lieu: Notre-Dame du Silence, ch. de la Sitterie 2 à Sion.
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l’empêche de réussir?» L’Association Valaisanne de Parents d’Enfants à Haut Potentiel (AVPEHP) et l’Association Suisse Romande de Parents d’Enfants avec Déficit d’Attention (ASPEDAH) en collaboration avec le Service de l’Enseignement du DECS, ont le privilège de vous inviter à venir écouter Madame Jeanne SiaudFacchin, le jeudi 20 novembre à 20 h à l’Aula du Lycée-Collège de la Planta. Elle répondra à la question «Mais qu’est-ce qui l’empêche de réussir?».
Dans la tradition de l’AVPEHP d’offrir aux enseignants et au grand public une réunion annuelle avec la collaboration du DECS par un conférencier de renom1, nous sommes honorés de vous présenter Madame Jeanne Siaud-Facchin. Cette psychologue, praticienne à Marseille, est particulièrement qualifiée pour répondre à cette question qui préoccupe aussi bien les parents, que les enseignants et les autorités politiques. Auteure de plusieurs ouvrages sur les surdoués (en particulier «L’enfant surdoué», «Aider l’enfant en difficulté scolaire» et du récent «Trop intelligent pour être heureux? L’adulte surdoué»). Elle est également la fondatrice de CogitoZ
( Résonances - Novembre 2008
(www.cogitoz.com) le premier centre français consacré à la prise en charge des troubles des apprentissages scolaires. Dans son intervention elle évoquera les différents troubles qui peuvent entraver la réussite de l’enfant: des troubles psychologiques aux troubles dys (dyslexie, dyspraxie, Tdha, etc..) aux spécificités des processus d’apprentissage de l’enfant HP. Elle parlera également de motivation et d’estime de soi: comment comprendre l’échec scolaire et comment intervenir pour relancer l’enfant dans une dynamique de réussite.
Informations pratiques Conférence de l’AVPEHP et de l’ASPEDAH avec le soutien du DECS. Par Madame Jeanne SiaudFacchin, psychologue praticienne à Marseille «Mais qu’est-ce qui l’empêche de réussir?» Le jeudi 20 novembre à 20 h Aula du Lycée-Collège de la Planta, Sion.
Nous nous réjouissons de rencontrer de nombreux enseignants, psychologues et logopédistes à cette conférence de haut niveau. Le Comité de l’AVPEHP Note 1
Les conférences des années précédentes sont sur le site www.avpehp.ch.
F lashback 1908: rendons notre enseignement plus pratique «L’un des défauts de l’enseignement à l’école primaire est, croyons-nous, de ne pas être assez pratique et utilitaire. […] Que résulte-t-il de cette méthode pédagogique qui relègue au second plan la culture des facultés: intelligence, imagination, jugement, volonté, etc.? […] Il est donc de toute nécessité que nous rendions notre enseignement plus pratique, que nous nous inspirions des dispositions de l’enfant, de ses moyens et de ses besoins et que nous l’habituions à savoir se décider, à raisonner, à agir, à faire preuve d’initiative.» Extrait de L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, novembre 1908.
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Revue
Cycle d’orientation genevois
La vraie galère des remplaçants Ils ont toujours eu la vie dure. Pour certains remplaçants, cela semble être devenu infernal. Un remplaçant de courte durée doit savoir faire preuve d’une grande adaptabilité et surtout ne pas avoir une ambition démesurée. Chacun dans l’école s’estimera satisfait si le remplaçant parvient à «tenir» les jeunes qui lui sont confiés. Car dans certaines classes, il serait quasi impossible de donner une leçon normalement. Il s’agit donc davantage de gardiennage que d’enseignement. Et en plus cette surveillance n’est de loin pas de tout repos, les élèves sont ravis d’apprendre qu’ils ont un remplaçant. Excités, ils refusent généralement de coopérer. Tribune de Genève (10.09)
Les résultats aux examens du Certificat d’études primaires sont étonnants: après quatre ans de scolarité, 52% des élèves des classes bilingues ont réussi l’examen contre 48% des écoliers ayant suivi l’enseignement classique durant six ans. Le Courrier (10.09)
School bullying
Les boucs émissaires de la récré Ce n’est pas la violence qui fait la une des médias. Il ne s’agit pas non plus de broutilles qui agitent les cours de récréation depuis toujours. Selon des études effectuées dans plusieurs pays, près de 15% des élèves sont victimes d’exclusion, de rejet, de maltraitance, de harcèlement ou d’intimidation de la part de leurs camarades. Pour ces souffre-douleur, les conséquences de ces «microviolences» vont du refus scolaire au suicide. Baptisé aussi «school bullying», ce phénomène se définit comme une conduite agressive intentionnelle d’un élève (ou de plusieurs) envers un autre, qui se répète régulièrementet qui engendre une relation dominé-dominant. Le livre de Nicole Catheline, Harcèlements à l’école, traite du sujet. La Liberté (10.09)
Cinquante ans après la décolonisation, le bilinguisme s’étend peu à peu dans les écoles du Burkina Faso. Mais seul le français reste officiel, malgré la soixantaine de langues partagées par les douze millions d’habitants. Des chercheurs et des praticiens de l’éducation burkinabé, soutenus par l’œuvre suisse d’entraide ouvrière (OSEO), ont développé un projet d’éducation bilingue depuis 1994. Son concept est simple: l’enseignement commence dans la langue régionale avant l’introduction progressive du français jusqu’en 5e année primaire.
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manière très différente, selon les endroits: dans les pays pauvres, élever un niveau d’éducation actuellement très bas est sans conteste un bien; dans les pays riches comme le nôtre, il faut se demander si élever encore plus le niveau d’éducation des jeunes est ce qu’on a de mieux à leur offrir pour faciliter leur entrée dans la vie et aller vers les objectifs qui sont les nôtres au niveau collectif. Même si l’éducation «paie» au niveau individuel, dès lors que l’éducation est un investissement public, il faut évaluer si un surcroît d’éducation apporte un plus, en termes d’emploi, de croissance, de cohésion sociale… Le Monde (10.09)
Inflation scolaire
La République des idées Selon Marie Duru-Bellat, sociologue, professeur à Sciences Po, la société de demain n’exigera peut-être plus de bac +8, mais des gens ayant des qualités humaines. Cette question se pose de
Burkina Faso
La langue, gage d’indépendance
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D ’un numéro à l’autre
de presse
Mauritanie: rentrée des classes Les élèves et étudiants mauritaniens ont pris les chemins de l'école sur l'ensemble du territoire national, à un moment où le secteur éducatif aspire à devenir un moyen de développement de l'esprit citoyen et d'ancrage des valeurs de la société, des idéaux de tolérance et de paix civile. L'orientation dans ce sens du ministère de l'Education nationale émane de la conscience des responsables du département que ces principes sont les seuls à même de permettre le développement social et économique du pays. C'est dans ce cadre que le ministère de l'Education nationale a mis en place une stratégie en cinq axes essentiels. L'amélioration et l'appui du système par l'introduction de la notion de gestion basée sur les résultats. Amélioration de l'offre éducative (publique et privée) en la rendant plus adéquate à la demande. Recherche de la qualité dans les deux cycles primaire et secondaire. Amélioration de l'efficience interne et externe de l'enseignement supérieur pour mieux répondre aux besoins en cadres supérieurs du développement social et économique du pays. Appui et amélioration des efforts nationaux en matière de lutte contre l'analphabétisme. @Nouakchott (13.10)
Phobie scolaire
Quand l’école fait peur La phobie scolaire touche environ 5% des enfants. La tranche des 11-13 ans est la plus concernée. La phobie scolaire est une peur irrationnelle de l’enfant qui réagit avec angoisse et panique à l’idée d’aller à l’école. C’est une réaction de fuite face à l’obstacle, matérialisé par le monde scolaire. Cette crainte est le plus souvent le reflet d’un conflit interne déplacé à l’école. Pour les plus jeunes, l’angoisse se nourrit de la séparation du milieu familial, il doit s’intégrer au groupe et faire connaissance avec l’enseignant. L’aspect «compétition» est aussi à mettre au crédit de la phobie scolaire. La prise en charge par des professionnels permet de déceler des profils anxieux et des problèmes plus graves comme la dépression. Tribune de Genève (16.09)
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EPFL
Les cracks en maths recrutés dès l’adolescence L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) lance un concours destiné à repérer les forts en maths des écoles vaudoises, genevoises et jurassiennes, parmi les élèves de 7e année. L’enjeu: un accès au «Cours Euler», un enseignement «sur mesure» donné hors des heures de classe sur le campus d’Ecublens. Et qui permet à ceux qui le suivent d’être dispensés de leurs périodes de maths «normales». C’est un concept éprouvé aux Etats-Unis depuis plus de trente ans. Les élèves choisis – dix à quinze par volée tant que d’autres cantons n’auront pas rejoint l’opération – se voient assurés d’une formation complète qui durera six ans, soit jusqu’à la fin de leur gymnase. 24 Heures (17.09)
Brésil
Une bourse pour aller à l’école L’Etat brésilien verse une aide mensuelle aux familles «pauvres» et «très pauvres», à condition que leurs enfants soient scolarisés et qu’ils puissent justifier d’un carnet de vaccination à jour. Le montant de cette allocation varie en fonction des revenus de la famille et du nombre d’enfants à charge. L’argent est versé de préférence à la mère de famille, à qui on attribue un compte et une carte de crédit. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, fait plus confiance aux femmes qu’aux hommes pour la gestion de cette indemnité. «Un homme risque de s’arrêter dans un bar et de dépenser l’argent en apéritifs. Une femme donne la priorité à ses enfants.» Le Monde (18.09)
L’école bouge
Journée du mouvement De plus en plus, à l’instigation de leurs professeurs, les potaches du canton de Fribourg conjuguent le verbe bouger à tous les temps. Trente et une classes ou établissements, en majorité alémaniques, ont adopté cette année le concept «l’Ecole bouge». Soit 20 minutes d’activité physique par jour, en plus des trois heures de sport hebdomadaires. Certains font du mouvement un projet d’établissement. Depuis que le mouvement s’invite dans les classes, les élèves sont «plus concentrés et travaillent en silence. Ils sont plus disposés à apprendre». La Liberté (23.09)
Jura
Enseignants interdits de parlement Le Gouvernement jurassien modernise sa loi sur le personnel, qui met à la même enseigne fonctionnaires et enseignants, tous désignés par l’autorité cantonale et tous inéligibles. Les enseignants ont mauvaise réputation politique dans le Jura, depuis que les profs-députés ont fait capoter, en 2004, le programme d’économies qui prévoyait de les contraindre à enseigner une heure de plus par semaine. Une nouveauté importante susceptible elle aussi de controverse dans ce projet de loi: comme il nomme ses fonctionnaires, le canton procédera aussi à l’engagement des enseignants. Le Temps (25.09)
Formation
Professionnels de l’éducation Les radicaux genevois ont décidé de déposer un projet de loi pour former les enseignants du primaire en trois ans. Eh oui, affirme crânement un député «il n’y a pas besoin d’obtenir un master pour apprendre à des enfants à lire, écrire et compter». Xavier Darcos, ministre français de l’Education, va dans le même sens en parlant de la formation des enseignantes de maternelle. Les conceptions de ces responsables politiques minimisent l’importance du savoir-faire des professionnels de l’éducation. On assiste aujourd’hui à une attaque en règle contre les acquis des sciences de l’éducation. Le Matin dimanche (28.09)
Plurilinguisme
Comprendre la langue du voisin Avec un minimum d’effort, on peut développer sa compréhension des langues apparentées à la sienne. Mais quelle était donc la langue de Christophe Colomb? Son journal est écrit en latin, mais il en tient un deuxième en grec, annote ses lectures en italien, écrit aussi en castillan mâtiné de graphies portugaises. Une époque où l’on pratiquait l’intercompréhension. Aujourd’hui, des linguistes promeuvent cette stratégie ancestrale comme un concept d’avenir. Ils ont un argument choc: on peut, disent-ils, communiquer entre locuteurs de langues voisines après quelques dizaines d’heures d’apprentissage seulement: chacun exploite ses connaissances pour comprendre la langue de l’autre et continue à s’exprimer dans la sienne. Les instances européennes appuient ces pionniers, car l’intercompréhension pourrait bien constituer une stratégie
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providentielle pour sauver le plurilinguisme européen. Le Temps (3.10)
Enseignants jurassiens
Sentiment d’insécurité Certains enseignants vivent un statut précaire depuis plus de dix ans. Le Syndicat des enseignants jurassiens (SEJ) a mené une enquête sur la précarité du statut des enseignants employés à temps partiel ou en tant qu’auxiliaires dans l’enseignement obligatoire. Il a envoyé un formulaire aux 350 pédagogues concernés et reçu 190 questionnaires en retour. Il en ressort que le profil type des personnes sondées est le suivant: une femme de 40 ans et plus, mère de famille, engagée en tant qu’auxiliaire, voire à la tâche, enseignant dans plusieurs écoles et plusieurs localités, occupée à environ 50% et gagnant environ 40’000 fr brut par an. Le Quotidien Jurassien (8.10)
Ecoles privées
Pas une ride pour la centenaire Un fleuron de l’enseignement privé en Suisse romande, l’école Lemania fête cette année un siècle d’existence entre tradition et modernité. Le monde de l’enseignement bouge. Projet d’harmonisation entre les cantons, chèque scolaire pour que les parents puissent choisir entre l’école privée et l’école publique. L’urne tranchera. Au milieu de ces remous, l’école Lemania tient un cap immuable depuis cent ans. Elle se veut une solution de rechange pour tous ceux qui n’ont pas trouvé leur voie dans l’enseignement public. Lemania c’est plus de 5000 élèves par an, plus de 80 nationalités, plus de 500 salariés, 12 écoles en Suisse romande dont quatre en Valais: l’école Montani à Sion, l’école des Buissonnets à Sierre, Lemania VS College à Sion, ITA Institut de tourisme. Le Nouvelliste (11.10)
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Patrice Vernier
Le 1er janvier 2007 est entrée en vigueur la nouvelle loi régissant les institutions étatiques de prévoyance (LIEP). Cette loi tend à un renforcement très important à court terme de la situation financière de la CPPEV (Caisse de pensions de l’Etat du Valais) et de la CRPE. Elle prévoit de plus qu’une fusion de ces institutions doit intervenir pour le 31 décembre 2009, et, que doit être réalisé pour le 1er janvier 2012 le passage du système de la primauté des prestations à celui de la primauté des cotisations.
prévoyance étatiques des aspects législatifs et financiers de la fusion. Les éléments principaux de l’avant-projet sont les suivants:
Où en est-on aujourd’hui? Aspects législatifs et financiers En exécution du mandat concernant l’objectif de la fusion donné par cette loi, le Conseil Etat, par décision du 10 juin 2008, a institué un Comité de pilotage dénommé «CoPil fusion des institutions de prévoyance», en chargeant celui-ci de conduire et de coordonner les travaux de fusion.
Cinq groupes de travail ont été nommés pour préparer la fusion. Ce groupe est constitué d’une part de divers chefs de service de l’Etat et d’autre part des directeurs des institutions de prévoyance concernées ainsi que de deux membres du comité de ces institutions, membres représentant les assurés. Conformément au mandat donné, le CoPil a élaboré un avant-projet de loi ainsi qu’un rapport traitant
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F usion des caisses de
CRPE
Fusion par absorption des deux institutions de prévoyance Recapitalisation minimale pour harmoniser les degrés de couverture Recapitalisation complémentaire pour élever le degré de couverture à 80% Financement des mesures de recapitalisation par un fonds spécial de financement. En date du 23 septembre le Conseil d’Etat a autorisé le DFIS à mettre en consultation auprès des milieux intéressés l’avant-projet de modification de la LIEP. Cette procédure a duré jusqu’au 31 octobre dernier. Le projet est actuellement en voie de réexamen auprès du CoPil. Fondamentalement, le principe de la fusion avait déjà été discuté dans le cadre des travaux qui ont débouché sur l’adoption de la LIEP, de telle sorte que le projet est relativement simple, et, hormis la question du principe de la fusion, ne comprend qu’un autre point essentiel, soit celui de l’importance de la recapitalisation.
A ce titre, il faut rappeler que le Grand Conseil avait déjà retenu l’objectif d’un degré de couverture de 80% au 31 décembre 2009 et que cet objectif a été inscrit dans la LIEP. Or, à ce jour, il est évident que l’objectif fixé ne pourra pas être atteint, d’une part pour des raisons actuarielles et d’autre part pour des raisons de rentabilité insuffisante de la fortune, ce qui ne surprendra personne compte tenu des tempêtes boursières traversées cette année par l’ensemble des caisses de pensions. Par ailleurs, le dernier message du Conseil fédéral relatif au financement des institutions de prévoyance de droit public précise que toutes les caisses publiques devront atteindre un degré de couverture de 100% d’ici 40 ans. Une recapitalisation supplémentaire permettant de respecter l’objectif de 80% s’inscrit donc tout à fait dans la tendance marquant l’évolution du droit fédéral. Aspects techniques Cinq groupes de travail spécifiques (GTS) ont été nommés, chargés de préparer la fusion dans les cinq domaines suivants: Administration de la Caisse: personnel, organigramme, description de fonctions, locaux, procédures, règlements internes. Règlement de base. Informatique: Hardware, software, gestion électronique des données. Gestion mobilière et immobilière: allocations, processus d’investissement, régies immobilières. Information: Nom et logo, information aux assurés, syndicats, autorités, médias.
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Ces groupes sont constitués des directeurs/remplaçants des deux caisses, de quelques chefs de service de l’Etat ainsi que de représentants des comités respectifs des caisses.
En raccourci
La plupart de ces groupes ont déjà bien commencé leurs analyses et le planning retenu est respecté.
bugnplay.ch récompense des projets qui ont une approche créative et critique par rapport aux médias et à la technologie. Les 11-20 ans peuvent s’enregistrer pour la 3e édition de bugnplay.ch, pour une participation en solo ou en équipe. www.bugnplay.ch
Conclusion Ce projet est un défi important pour nous, assurés, pour nos organes dirigeants des Caisses ainsi que pour nos autorités politiques. Les investissements en temps et en argent sont conséquents mais ces nouvelles bases, intégrées auprès d’une seule institution, permettront d’aborder le futur plus sereinement, avec davantage de clairvoyance et de cohérence, garantes de prestations de qualité.
Inventeurs, bricoleurs et rêveurs
Un concours à leur mesure
Pédagogie spécialisée
Article sur le cycle élémentaire Mme Patricia Gilliéron Giroud et M. Philippe Nendaz ont rédigé un article intitulé «Cycle élémentaire et intervention en pédagogie spécialisée en Suisse romande: articulation et perspectives». Ce texte, paru dans le numéro 10/2008 de la Schweizerische Zeitschrift für Heilpädagogik, est désormais téléchargeable depuis le site internet du Centre suisse de pédagogie spécialisée sous www.csps-szh.ch/fr/szhcsps/revue/numero-actuel.html.
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Posez votre marque. Vous et votre classe dispensez du bien autour de vous? Vous vous engagez pour la protection de l’environnement? Récoltez de l’argent pour des personnes dans le besoin? Encouragez le respect entre les générations? Participez au concours x-puissance-cœur et gagnez jusqu’à 1500 francs pour votre école! Nous récompensons les classes et les écoles qui s’engagent pour autrui, par une contribution à la caisse de classe. De plus, toutes et tous les élèves qui participent à un projet reçoivent le prix souvenir. Et pour chaque projet annoncé, un drapeau est planté sur la carte électronique de x-puissance-cœur. Informations et inscriptions sur www.xpuissancecoeur.ch
x-puissance-cœur 08/09 S’engager pour autrui. Un concours pour les écoles.
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Education physique
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L a loi fédérale de 1972
en révision La loi fédérale encourageant la gymnastique et les sports du 17 mars 1972 est en révision tant sur le fond que sur la forme. En regardant ces changements d’un peu plus près, on remarque que ces nouvelles propositions ne sont pas anodines. Elles reflètent tout d’abord l’évolution d’une société mais mettent surtout en lumière les enjeux sous-jacents de la pratique de demain. Essayons d’en analyser quelques «détails» pour alimenter notre réflexion et tentons de les situer par rapport à l’éducation physique scolaire.
Une loi qui change de titre Le nom tout d’abord change: la loi fédérale encourageant la gymnastique et les sports devient la loi fédérale sur l’encouragement du sport et de l’activité physique. Cette nouvelle appellation correspond à l’évolution logique qu’a subie notre société lors des dernières décennies. En 1972, les sociétés sportives avaient une place centrale dans la pratique du mouvement et elles utilisaient le sport dans leurs activités. Le mot gymnastique était la référence et c’est pour cette raison qu’il se situait en première place dans la loi.
L’évolution du sport dans notre société contemporaine, fait que la loi de 1972 n’arrive plus à «cadrer» les champs d’activité contemporains tellement sa pratique a explosé et s’est complexifiée. Les enjeux économiques et politiques qui y sont liés lui ont donc conféré une place centrale. Par conséquent, la loi s’est adaptée à la situation et elle pose maintenant un cadre cohérent et très large qui englobe la pratique sportive de toute la population et de toutes les catégories de pratiquants. Le sport d’élite y est nommé précisément tout comme la relève dans le sport de performance. Les principales conséquences négatives de cette pratique y apparaissent également: on parle de lutte contre les abus (dopage et autres) et de harcèlement… En voici un extrait: La présente loi vise, dans l’optique d’améliorer la santé de la population et de favoriser ses capacités physiques, d’encourager le développement global de l’individu et de renforcer la cohésion sociale, à: augmenter l’activité physique et sportive à tout âge; valoriser la place du sport dans l’éducation et la formation; créer un environnement favorable à la promotion du sport
L’éducation physique, en tant que partenaire du sport peut être satisfaite des deux premiers articles car ils vont dans le sens même de ses objectifs. Elle se distancie par contre de certains aspects du troisième paragraphe car par nature, elle défend des valeurs de pratique démocratique, donc de non-sélection. De plus elle propose une pratique équilibrée assez éloignée de cette recherche absolue de la performance. Elle adhère par contre complètement au dernier paragraphe quoique nous puissions nous poser des questions sur certaines valeurs dites «positives» du sport de compétition comme par exemple le «killer instinct» ou la «victoire à tout prix»…
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d’élite et de la relève dans le sport de performance; encourager les comportements qui enracinent les valeurs positives du sport dans la société et qui luttent contre les abus et le harcèlement. (cf. encadré ci-dessous)
Le chapitre 3 L’ancien chapitre deux intitulé Education physique à l’école a été déplacé en trois, après le chapitre Jeunesse + Sport. Il est maintenant intitulé Sport à l’école. Que faut-il percevoir derrière ce changement de dénomination? Une erreur de traduction puisqu’en allemand la dénomination exacte est Sportunterricht? Nous pouvons aller dans cette direction car dans les trois articles qui suivent, le terme éducation physique est présent. Petit extrait: Chapitre 3 Formation Section 1 Sport à l’école Art. 12 Encouragement des possibilités d’activité physique et sportive Les cantons encouragent les possibilités d’activité physique et sportive quotidienne dans le cadre de l’enseignement scolaire. Ils veillent à ce que les écoles disposent des installations et équipements nécessaires à l’éducation physique. L’éducation physique est obligatoire de l’école primaire au degré secondaire supérieur, ainsi que dans les écoles professionnelles. Le Conseil fédéral définit, après consultation des cantons, des normes de qualité et de quantité minimales pour l’éducation physique. Il tient compte à cet
Résonances - Novembre 2008
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égard des besoins spécifiques à chaque catégorie d’âge. (cf. encadré ci-dessous)
L’alinéa 1
ves. Cependant, dans le cas qui nous intéresse, il est assez facile de comprendre l’enjeu qui se cache derrière l’EP et ses trois heures obligatoires contraignantes pour les cantons.
Au passage, ceux qui ont lu attentivement l’alinéa 1 peuvent se poser la question suivante: que veut dire exactement la Confédération en écrivant Les cantons encouragent les possibilités d’activité physique et sportive quotidienne dans le cadre de l’enseignement scolaire?
Que va-t-il se passer? Tous les partenaires vont donner leurs avis d’ici peu de temps et les résultats de cette consultation vont certainement supprimer de la loi fédérale et de son ordonnance le passedroit donné à l’EP et à son statut spécial de branche «nationale». Parle-t-on vraiment d’éduragement i sur l’encou lo er le Les cantons auront cation physique ou consiti el an uv Une no ue est en ch tion physiq ca du alors la compétence dère-t-on le sport scolaire l’é de du sport et déral. au niveau fé de décider de la place de l’EP facultatif, l’école bouge ou dans les grilles horaires. toutes les autres offres mises à disposition des élèves en dehors mentaires en espérant que minides heures de classe comme faisant males corresponde au moins à Malgré les déclarations de bonnes partie de l’activité sportive quotiune heure par semaine? intentions de la CDIP, malgré les dienne? cris d’alarme des différents secteurs de la santé ou de la prévention, vaEn ouvrant cette porte, le Conseil t-on diminuer les heures de pratifédéral ne prend-il pas un risque L’alinéa 3 ques sportives à l’école? Devant la énorme de voir la pratique de demande pressante des autres disl’éducation physique à l’école se réAu passage, ceux qui ont égaleciplines scolaires, devant les nouduire comme une peau de chagrin? ment lu attentivement l’alinéa 3, velles exigences du PER ou celles de ont compris la nuance du libellé. Et nouvelles branches (anglais), va-tc’est dans ce genre de passage que A méditer on vraiment enlever ce moyen imles enjeux de cette nouvelle mouportant de la pratique du mouveture apparaissent. Le Conseil fédéLire une nouvelle loi est un exercice ment? ral définit, après consultation des difficile surtout pour des non-spécantons, des normes de qualité et cialistes comme nous le sommes Ou la raison va-t-elle simplement de quantité minimales pour l’édupresque tous. Et tous ces essais prévaloir pour la santé et le biencation physique peut être compris d’analyse ne sont que des interpréêtre des enfants? de différentes manières: tations personnelles donc subjectiLe Conseil fédéral définissait dans l’ordonnance de 1972 le nombre exact d’heures d’EP: trois par semaine durant toute la scolarité obligatoire. Fait-il marche arrière en consultant les cantons ou respecte-t-il comme pour toutes les branches enseignables l’autorité des cantons? En définissant des normes de qualité et de quantité minimales, le Conseil fédéral veut-il fixer un plancher et laisser aux cantons le soin de poser dans leur grille horaire, une ou deux heures supplé-
( Résonances - Novembre 2008
Pour l’éducation physique, cette précision est importante. En effet, derrière ce terme se cachent des valeurs totalement différentes de celles prônées par le sport. l’EP se veut en priorité être accessible à tous, sans distinction de race ou de sexe. Elle est polysportive avec le but d’apporter un développement harmonieux et sain. Elle est adaptée au niveau de chacun et ancrée dans une éthique respectueuse des droits de chaque individu. Elle est un outil de prévention, de gestion des problèmes de société contemporains: obésité et surcharge pondérale, maladies cardiaques, tenue corporelle, comportement à risque, problèmes relationnels, sociaux, prévention des accidents… Vous l’aurez compris la nuance est d’importance surtout si nous la comparons à certaines pratiques du sport…
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Le chiffre du mois
de diplômés du secondaire II
Formation de niveau secondaire II réussie, parcours académique et professionnel bien partis!
Après la scolarité obligatoire, réussir une formation de niveau secondaire, 2e degré (certificat fédéral de capacité, diplôme de culture générale ou de commerce, maturité professionnelle ou gymnasiale) permet d’acquérir les qualifications indispensables à une entrée réussie et immédiate dans la vie professionnelle, ou dans un parcours plus long d’études pratiques et/ou académiques (école supérieure, haute école spécialisée, haute école universitaire). Mesurer la part des jeunes diplômés (1er diplôme) du secondaire 2e degré parmi ceux qui ont l’âge typique d’obtention de ces différents diplômes (voir tableau ci-dessous) permet d’évaluer le rendement des systèmes d’éducation dans cet ordre d’enseignement. Le graphique ci-
Diplômés du secondaire II (professionnel et non professionnel) dans quelques pays de l’OCDE en % des classes d’âge concernées*, 2006 * Age typique de l’obtention du diplôme pour les différentes formations et pays considérés. Source: OCDE, Regards sur l’éducation 2008
SFT
(
E volution du nombre
dessus montre que, en 2006, les 89% des jeunes entre 18 et 20 ans habitant en Suisse étaient titulaires d’un diplôme de fin d’études secondaires supérieures (deuxième cycle), contre 83% en moyenne pour les pays de l’OCDE. Ce taux élevé en comparaison internationale a toutefois peu évolué depuis une décennie (voir tableau). Il est donc à relativiser compte tenu de la tendance à l’aug-
mentation de l’âge moyen d’entrée dans les formations post-obligatoires et en particulier chez les nouveaux apprentis. Amener une part plus importante encore des jeunes à poursuivre et réussir leur parcours en respectant l’âge typique de 1820 ans après l’école obligatoire constitue une priorité nationale qui mobilise déjà différents partenaires de la formation en Suisse.
Evolution du taux d’obtention d’un diplôme de fin d’études secondaires supérieures (professionnelles et générales) dans quelques pays de l’OCDE, (1995, 2000-2006) en % des classes d’âge concernées Pays Allemagne Finlande Japon Suisse Irlande Italie Pologne Etats-Unis Nouvelle-Zélande Espagne Turquie Moyenne OCDE2
Âge typique en 2006 19-20 ans 19 ans 18 ans 18-20 ans 18-19 ans 19 ans 19-20 ans 18 ans 17-18 ans 17 ans 16 ans
1995 101 91 91 86 n.d.1 n.d. n.d. 74 72 62 37 77
2000 92 91 94 88 74 78 90 74 80 60 37 76
2001 92 85 93 91 77 81 93 70 79 66 37 77
2002 94 84 92 92 78 78 91 72 77 66 37 77
2003 97 90 91 89 91 n.d. 86 75 78 67 41 78
2004 99 95 91 87 92 82 79 74 75 66 55 80
2005 100 94 93 89 91 82 86 76 72 72 48 82
2006 103 95 93 89 86 86 80 77 74 72 51 83
Source: d’après OCDE, Regards sur l’éducation 2008, tableau A2.1 www.oecd.org > Education > Regards sur l’éducation 2008. 1
Non disponible
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Moyenne des pays membres de l’OCDE dont les données de 1995 et de 2006 sont disponibles.
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Ne soyons pas bêtes, rions. Nous autres, humains, avons une chance extraordinaire par rapport à l’animal, c’est de pouvoir rire. Malheureusement, nous les adultes n’en profitons pas assez. Pourtant, le rire est si agréable et plein de vertus. Imaginez une journée d’école stressante, beaucoup de bruit, de l’énergie dépensée dans le vide, des élèves qui n’écoutent rien, des parents qui se mêlent de tout, des collègues qui ne comprennent rien… bref, vivement la sonnerie. Et…? Pourquoi ne pas rire, pour évacuer tout ce stress accumulé, pour oublier et repartir d’un bon pied. Il y a les films de Louis de Funès ou les gags sur Internet, mais tout seul on en revient vite à ressasser tous les «j’aurais dû» ou «j’aurais pu» de la journée. Alors, tentons le yoga du rire!
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N e soyons pas bêtes: Rions!
Bien-être
tre un moment de défoulement contrôlé, c’est la certitude de mieux se remettre au travail ensuite.
Le yoga du rire c’est la pratique de quelques exercices joyeux et énergisants afin de lâcher prise et de se ressourcer. C’est rire ensemble et sans raison, pour le plaisir. C’est aussi préserver sa santé physiologique et mentale, mettre de la légèreté et de la motivation dans un quotidien souvent tendu. Les bienfaits du rire peuvent aisément contaminer la famille, les amis et même la classe. En effet, permet-
Danielle Gossett-Taramarcaz vous propose pour 30 francs une séance de découverte alliant un rien de théorie avec de grands éclats de pratique, le vendredi 21 novembre 2008 de 20 h à 21 h 30 à l’hôtel Europa de Sion. Quatre joyeux ateliers pour rire ensemble et se ressourcer seront proposés aux plus motivés qui souhaiteront renouveler l’expérience. Que vous soyez enseignant, élève, (grand-)parent ou juste curieux, cette initiation énergisante est ouverte à tous. Plus d’infos sur www. gos-coaching.ch. Comme il n’y a pas de mal à se faire du bien, inscrivez-vous par mail chez daphnee. constantin@hotmail.com. Daphnée Constantin Raposo
En raccourci Campus
Site de la Fondation Education et Développement
Dossier sur la bioinformatique
Attention: Peinture fraîche!
La revue de l’Université de Genève, consacre son dossier de septembre-octobre aux rouages du vivant en présentant les activités de l’Institut suisse de bioinformatique fondé il y a dix ans. Un dossier bien vulgarisé qui présente notamment les 24 chromosomes et leur spécificité. www.unige.ch/presse
( Résonances - Novembre 2008
Plus qu’un ravalement de façade: le site internet de la Fondation Education et Développement FED a – depuis le début octobre –- non seulement une nouvelle apparence, mais il a été amélioré du point de vue du contenu. Cependant, les utilisatrices et les utilisateurs ne se sentiront pas perdus: une structure claire et une mise en forme plus épurée facilitent le cheminement à travers les offres, qui s’adressent en premier lieu aux enseignant-e-s, aux écoles et aux responsables de l’éducation. Ainsi, le shop en ligne est encore plus accessible: il permet de rechercher et de commander les documents dans le domaine de l’éducation dans une perspective globale. www.globaleducation.ch
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2004/2005
L’organisation de la classe 60 ans d’orientation Le vocabulaire Enseignant-e secondaire ICT: vers l’intégration Les coordinations Dialogue chercheurs-enseignants Sciences par l’expérience L’égalité des chances
2005/2006
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Piloter, motiver Argumenter Les enjeux de l’évaluation Transition école-apprentissage Effort/plaisir d’apprendre L’ennui à l’école D’une transition à l’autre Le mouvement à l’école L’économie à l’école
2006/2007
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Infos 2006-2007 Promouvoir la lecture Maturités et passerelles Génération zapping Les langues étrangères Enseignants technophobes/philes Projets pédagogiques 1/2 Projets pédagogiques 2/2 Harmonisations: état des lieux
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
Infos 2007-2008 Ecole-Culture Regards croisés sur la différenciation Raisonner les peurs Les dessous des grilles horaires Partenariat Ecole-Famille Créativité & Logique (1/2) Créativité & Logique (2/2) L’école en route vers l’EDD
N° 1 septembre N° 2 octobre
Infos 2008-2009 Les évolutions de l’école
2008/2009
N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin
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La citation du mois
L es dossiers
« «Les erreurs sont les portes de la découverte.»
James Joyce
En raccourci Alphabétisme
Progression insuffisante Si le taux d’alphabétisme progresse globalement dans le monde, la situation en Asie du Sud et de l’Ouest et en Afrique subsaharienne est préoccupante. Quant à l’aide financière en faveur de l’alphabétisation, elle demeure très insuffisante. C’est ce qui ressort du Rapport à mi-parcours de la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation (2003-2012), présenté le 6 octobre dernier par l’UNESCO au cours de la 63e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. www.un.org/french Monde de l’éducation
Sauver les lettres L’édition d’octobre du Monde de l’éducation montre combien les disciplines scientifiques et les langues ont grignoté le terrain des lettres. Pour les auteurs du dossier, il faut sauver les lettres, parce que la littérature est une discipline de formation mais aussi culturelle et que des passerelles permettent aux littéraires de rejoindre d’autres secteurs professionnels. Il est aussi question du film «La Belle Personne», transposition cinématographique contemporaine de la Princesse de Clèves. www.lemonde.fr/mde Sciences économiques et sociales
Guides pédagogiques L’Institut national de la statistique et des études économiques et le ministère français de l’Education ont collaboré pour élaborer un site vulgarisant les sciences économiques et sociales. Le ministère de l’Education publie en ligne des guides d’utilisation pédagogique des données de l’INSEE. Les entreprises, l’emploi, les échanges extérieurs, la croissance, les revenus, l’investissement, le chômage, la parité et la consommation sont les thématiques abordées. www.statapprendre.education.fr/insee
Résonances - Novembre 2008
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Impressum Résonances
Données techniques
La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).
Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.
Edition, administration, rédaction
Parution
DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques
Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.
Rédaction
Abonnements
Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch
Tarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.– Tarif contractuel: Fr. 30.– Tél. 027 606 41 59 - resonances@admin.vs.ch
Conseil de rédaction Claude Barras-Paris, Ass. parents Fabio Di Giacomo, HEP-Vs Stéphane Vaucher, AVPES Daphnée Constantin Raposo, SPVal Jean-François Dorsaz, CDTEA Jean-Michel Giroud, AVEP Béatrice Rogéré Pignolet, AVECO
Photographe Jacques Dussez
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