Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, novembre 2006

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( MaturitĂŠs et passerelles

No 3 - Novembre 2006


L’enfant n’est pas une marchandise

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Impressum Résonances

Données techniques

La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

Edition, administration, rédaction DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion Tél. 027 606 41 52 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

Rédaction

Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch

Abonnements Conseil de rédaction Claude Barras-Paris, Ass. parents Alexandre Buysse, HEP-Vs Marina Barada Veuthey, AVPES Daphnée Constantin Raposo, SPVal Jean-François Dorsaz, CDTEA Christiane Grandmousin, AVEP Béatrice Rogéré Pignolet, AVECO

Tarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.– Tarif contractuel: Fr. 30.– Tél. 027 606 41 52 - resonances@admin.vs.ch

Régie des annonces Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com

Impression, expédition Photographe Jacques Dussez

Schoechli impression & communication SA - Technopôle 3960 Sierre - Tél. 027 452 25 25 - info@schoechli.com



L ’Ecole valaisanne: Nadia Revaz

une palette nuancée

Sur le terrain, l’Ecole valaisanne est bien souvent celle des nuances. Elle ne rejette ni le passé ni le présent pour construire l’avenir et cela se retrouve dans bien des pratiques scolaires. Le mélange d’hier, d’aujourd’hui et de demain ne l’effraie pas. Ce n’est donc pas un hasard si les débats sur les méthodes de lecture, les notes, l’orthographe y sont moins virulents qu’ailleurs. En matière de lecture, plutôt qu’une méthode unique, le Valais préfère le mixage. Contrairement à d’autres régions, nous n’avons pas à choisir entre les vertus de la dictée et celles de l’apprentissage des mécanismes orthographiques en contexte. Les séquences didactiques ne sont pas perçues comme incompatibles avec l’acquisition répétitive de certaines normes du français. Idem pour les mathématiques, puisque notre canton maintient l’apprentissage des techniques du calcul mental, tout en étant convaincu par les nouveaux moyens romands. Un savant dosage de la complémentarité en somme, tendant à permettre une adaptation aux besoins différenciés des élèves. Entre les notes et les appréciations, nous ne comprenons pas non plus pourquoi il faudrait jouer l’exclusion. Le commentaire ainsi que l’autoévaluation sont perçus comme un apport à l’évaluation chiffrée, sans qu’il y ait conflit d’intérêts. En misant sur plusieurs tableaux à chaque fois, le Valais peut sembler indécis sur ses orientations, mais pas tant que cela quand on observe ce qui se passe ailleurs. Le Valais a ses traditions, cependant il sait aussi être innovant et intègre les technologies contemporaines avec un certain succès. Le rapport sur l’utilisation de l’ordinateur chez les élèves de 9e en Suisse romande

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en lien avec l’enquête PISA 2000 en témoigne: les élèves valaisans utilisent et maîtrisent un peu plus l’ordinateur que la moyenne romande. Ils se connectent aussi davantage à Internet. Même si toutes les classes ne sont pas encore équipées sur le plan matériel et si l’intégration des ICT aux disciplines doit être développée, le bilan est encourageant. L’importance accordée aux savoirs de base dans l’Ecole valaisanne est un atout, assurément. Il faut bien sûr toujours regarder vers demain pour s’adapter, tout en continuant à le faire avec souplesse. Un peu plus d’harmonisation est par exemple souhaitable et souhaité sur les plans suisse, romand et cantonal. La question est jusqu’où? HarmoS et la Convention scolaire romande ont permis d’amorcer la discussion (cf. p. 14). Mais ce dont les écoles ont certainement le plus besoin, c’est de conserver des enseignants motivés et motivants. Et cet enthousiasme passe d’abord par une formation de qualité, mais aussi par une autonomie des écoles, une reconnaissance et un soutien de tous les partenaires de l’école.

Post-scriptum 1

Le thème du dossier de ce mois, à savoir les maturités, est aussi lié aux nuances, puisque les matus gymnasiale et professionnelle ont des couleurs en commun ainsi que des teintes spécifiques permettant d’accéder plus facilement à telle ou telle formation du tertiaire. Avec la mise en place de diverses passerelles, les changements de voies sont possibles.

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Du 20 au 24 novembre, rappelons que vous êtes invité-e à mettre une touche de jaune dans vos classes, puisque tel est le thème de la Semaine romande de la lecture (programme des conférences, cf. p. 29). www.le-ser.ch

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S ommaire

e nne: une palett L’Ecole valaisa

nuancée

N. Revaz

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Du côté de la HEP-Vs

10 12 14

Education physique

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La rosace des sens pour pratiquer l’éducation physique N. Nanchen, G. Schroeter et J. Ruffiner

Environnement

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Simplon: 100 ans de train quotidien! - S. Fierz

Rencontre Du côté de la HEP-Vs

Anne Monnier, psychologue rédactrice à l’OSP - N. Revaz Inscription à la formation des praticiens-formateurs - I. Truffer et J. Vuagniaux Echos du HEP-Forum sur l’harmonisation scolaire - N. Revaz

ICT

20 21 22

Doc. pédagogique

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Education musicale Mémento pédagogique

Conférence CRPE

Un thème, des adresses Orientation Boîte à outils Livres Revue de presse Ecole et musée

30 31 32 36 38 40

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La clé pour Jean-Maurice Delasoie: «oser chanter» - N. Revaz A vos agendas - Résonances La liste de diffusion - J.-Y. Dallèves Orthographe: programme de conférences dès le 7 novembre - N. Revaz Quiz ludique avant la visite du Jardin de l’orthographe - N. Revaz L’enfant différent: l’échec scolaire ça se soigne - Comité de l’AVPEHP Testez votre caisse de pensions: répondez à quatre questions - P. Vernier

La citoyenneté - Résonances A la recherche d’une place d’apprentissage… - N. Gaillard Procédés mnémotechniques: quelle utilité pour les élèves? - A. Lieury La sélection du mois - D. Constantin Raposo D’un numéro à l’autre - Résonances Les chambres secrètes des musées - E. Berthod

Brochure insieme sur la «normalité» - insieme Pour lutter contre les préjugés liés au sexe - N. Langenegger Roux Les dossiers Résonances

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M aturités et passerelles Après un volumineux dossier en octobre sur la promotion de la lecture, voici un très court dossier, axé essentiellement orientation, qui présente les maturités et les passerelles. Ce petit aperçu aura des prolongements ultérieurs, en fonction de l’évolution de divers dossiers du secondaire II. Affaire à suivre donc.

Les maturités et les passerelles La maturité gymnasiale ou académique La maturité professionnelle La maturité spécialisée ou autre Les passerelles d’une voie à l’autre


L es maturités et les passerelles Quelles sont les maturités délivrées au secondaire II? Et vers quelles voies conduisent-elles? Existe-t-il des passerelles pour se réorienter après l’obtention d’un titre de maturité? La maturité gymnasiale, la plus ancienne, a subi une métamorphose en 1995. Elle est actuellement en cours d’évaluation (EVAMAR, cf. encadré). La maturité professionnelle a pour sa part à peine plus de dix ans d’existence, mais s’est considérablement développée depuis son introduction progressive. Dans le monde de la formation professionnelle, il y a aussi eu la révision de la loi, entrée en vigueur au 1er janvier 2004 et dans laquelle sont désormais inscrites les écoles de commerce. Ces dernières délivrent aujourd’hui presque exclusivement des maturités professionnelles commerciales (voie diplômante également). Le Centre de formation professionnelle à Sion propose également une filière maturité professionnelle commerciale. Les deux solutions sont toutefois clairement complémentaires, étant donné le nombre élevé de jeunes choisissant l’option commerciale et le dosage différent entre théorie et pratique. Et du côté de la voie médiane, l’école de degré diplôme est devenue école de culture générale à la rentrée 2004. Pour l’instant, l’école délivre un diplôme, mais des discussions sont en cours sur le plan cantonal pour savoir si elle ne donnera pas droit à une maturité spécialisée. Reste à définir les portes qui seraient directement ouvertes avec ce type de papier. Suite aux conclusions de la

En raccourci Nombre de matus d’ici 2011

Augmentation de 20 à 40% Sous l’effet de la vague démographique, les effectifs du degré secondaire II devraient encore croître jusqu’en 2008, puis entamer une phase de stabilisation ou de recul. Le nombre de titres décernés au degré secondaire II devrait quant à lui poursuivre sa progression jusqu’en 2011 environ, puis se replier légèrement. Reflétant le fait qu’une proportion croissante de jeunes opte pour ce type de qualification, la hausse entre 2005 et 2011 atteindrait 24-39% pour les maturités professionnelles et 17-19% pour les maturités gymnasiales. C’est ce que prédisent les scénarios 2006-2015 de l’Office Fédéral de la Statistique (OFS). www.eduperspectives-stat.admin.ch

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commission qui a planché sur les écoles de commerce et les écoles de culture générale, il est probable que des clarifications interviendront prochainement. Le secondaire est en mue depuis quelques années, sous l’influence des bouleversements du tertiaire avec notamment l’introduction de nouveaux diplômes (bachelor – master), et sa forme stable – pour un temps du moins – n’est pas encore perceptible. Aujourd’hui, autre nouveauté, des passerelles permettent d’effectuer une HES après une maturité gymnasiale, l’université après une maturité professionnelle ou la HEP après une formation en école de culture générale. Bref, tous les horizons s’offrent aux maturistes ou aux non-maturistes moyennant certaines conditions. Ces possibilités de raccordements sont toutefois encore méconnues. Leur existence décloisonne réellement les formations, mais il n’en demeure pas moins que sortir du tracé linéaire implique d’importants efforts.

La maturité gymnasiale ou académique Définition La maturité académique, formation pluridisciplinaire théorique, donne accès, par voie directe, aux universités et aux écoles polytechniques. Historique La maturité gymnasiale est régie par l’Ordonnance du Conseil fédéral/Règlement de la CDIP sur la reconnaissance des certificats de maturité gymnasiale (RRM) des 16 janvier/15 février 1995. En 1995, avec le nouveau règlement RRM, le système éducatif suisse a renoncé aux types de maturité (A-classique avec latin-grec, B-latine avec latin-anglais, C-scientifique, D-langues modernes, E-socio-économique) et a introduit un système à options avec la rédaction et la présentation d’un travail indépendant d’une certaine importance (travail de maturité). Sept disciplines fondamentales, une option spécifique et une option complémentaire constituent désormais l’ensemble des disciplines de maturité. Les disciplines fondamentales et les options Disciplines fondamentales: langue maternelle, allemand, 3e langue, mathématiques, sciences expérimentales, sciences humaines, arts. Option spécifique (à choix dès la 2e année): latin, grec, langues (italien, anglais, espagnol), physique et mathématiques, biologie et chimie, économie et droit, arts visuels, musique (…).

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Structure de formation

Examen professionnel et professionnel supérieur

Ecole supérieure

Form. cant.

Haute Ecole pédagogique

Form. pratique ou élémentaire

Secondaire II

• • • • Certificat fédéral de capacité (CFC) (3 ou 4 ans) entreprise école des métiers école d’art école service communautaire école agriculture …

Attestation féd. de formation prof. (AFP) (2 ans) entreprise + école professionnelle EPP

Haute Ecole

Haute Ecole spécialisée

Université EPF

Maturité professionnelle post CFC Maturité spécialisée Année préparatoire ou passerelle Expérience professionnelle

Maturité prof. intégrée

Tertiaire

Formation prof. supérieure

Maturité gymnasiale

Ecole sup. de commerce

Ecole de culture générale

Gymnase Lycée-collège

Solutions transitoires

Ecole obligatoire (primaire / secondaire I)

Option complémentaire (à choix dès la 4e année): physique, chimie, biologie, mathématiques, histoire, géographie, philosophie, enseignement religieux, économie et droit, pédagogie, psychologie, arts visuels, musique, sport (…). Organisation En 1re année, l’élève suit un programme en tronc commun et a le choix entre deux options. L’élève suit, dès la 2e année, un enseignement dans sept disciplines fondamentales obligatoires garantissant une solide formation générale ainsi que dans deux disciplines cantonales.

EVAMAR Lors d’une vaste enquête à propos de la réalisation de la nouvelle formation préparant à la maturité, (EVAMAR) les acteurs impliqués (élèves, enseignants, directions d’école, responsables cantonaux) ont jugé la réforme plutôt positive. La deuxième phase portera sur le niveau éducatif des élèves à la fin de leur formation gymnasiale. www.evamar.ch

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L’élève peut en outre choisir une option spécifique et une option complémentaire qui lui permettent de profiler sa formation. Chaque élève doit effectuer un travail de maturité. Conditions d’admission Un certain nombre de conditions scolaires doivent être remplies. Période de formation et durée Cinq ans, possible dès la fin de 2e du CO. Après: possibilités de formations Suivre des études universitaires (sciences, lettres, médecine, psychologie, droit...) ou fréquenter une Ecole polytechnique fédérale (architecture, génie civil, sciences et génie des matériaux, informatique, systèmes de communication,). Fréquenter une Haute Ecole pédagogique (HEP). S’inscrire dans une Ecole supérieure (ES): école d’art, école hôtelière, école sociale (éducateur de la petite enfance, maître socioprofessionnel…) ou des professions de la santé… Accéder à diverses formations dispensées par des entreprises (La Poste, les administrations, les banques...).

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Adresses internet pour aller plus loin Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique www.cdip.ch Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche www.sbf.admin.ch > Education/Université > Maturité www.vs.ch > Législation cantonale > Ecole – Science – Culture > Ecole 2e degré Lycée-collège des Creusets - Sion www.creusets.net Lycée-collège de la Planta - Sion www.lcp.vsnet.ch Lycée-collège de l’Abbaye - St-Maurice www.lyca.ch Des écoles privées offrent également des cours de préparation aux examens de maturité fédérale ou de baccalauréat français. Ecole Ardévaz www.ardevaz.com Ecole des Buissonnets www.buissonnets.ch Ecole Théler www.ecoletheler.ch

Groupe de travail sur la révision partielle de la matu gymnasiale Un groupe de travail a été mandaté par le Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche (SER) et la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) pour plancher sur la révision partielle de la reconnaissance des certificats gymnasiaux. Dans le rapport remis en août dernier, des propositions de modifications concernant le poids des matières scientifiques et celui du travail de maturité dans l’évaluation finale ont entre autres été faites.

La maturité professionnelle Définition La maturité professionnelle se définit comme une formation élargie et approfondie en culture générale qui complète la formation professionnelle initiale. Un certificat fédéral de capacité (CFC) lié à une formation professionnelle initiale en trois ou quatre ans fait partie intégrante du titre de maturité professionnelle. Les titulaires de ce diplôme ont reçu une formation professionnelle et peuvent se présenter sur le marché de l’emploi. Ils ont également la possibilité d’entreprendre des études dans une Haute Ecole spécialisée (HES) sans examen préalable. Des qualifications supplémentaires leur donnent accès aux universités. Historique La maturité professionnelle a été introduite progressivement dès 1994 au niveau national. Cette nouvelle formation était destinée à revaloriser la formation professionnelle et à harmoniser les conditions d’accès au niveau tertiaire. Parallèlement, les hautes écoles ont en effet été créées dès 1997. Le bilan de la maturité professionnelle, après plus de dix ans d’introduction,

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est positif. Depuis 1995, plus de 50’000 jeunes ont obtenu un certificat de maturité professionnelle, dont plus de 90% dans les orientations technique et commerciale. Les femmes gagnent du terrain: au début, elles ne représentaient que 6% des titulaires d’une maturité professionnelle, contre 40% aujourd’hui. En 2005, 20% des jeunes suivant une formation professionnelle ont obtenu une maturité professionnelle et, avec elle, le droit d’entrée dans une Haute Ecole spécialisée. Parmi les cinq types de maturité professionnelle, la commerciale (52%) et la technique (34%) se taillent la part du lion. Environ deux tiers des élèves préparent la maturité en cours d’apprentissage, le tiers restant attend d’avoir le certificat d’apprentissage. Les types Maturité professionnelle commerciale La filière maturité professionnelle commerciale peut être suivie au Centre de formation professionnelle ou dans les écoles de commerce. L’Ecole de commerce de Sierre offre aussi la possibilité d’une maturité professionnelle bilingue. Maturité professionnelle technique La maturité professionnelle technique se prépare parallèlement aux formations d’automaticien-ne, d’électronicien-ne ou d’informaticien-ne dispensées à l’Ecole des métiers qui offre tout à la fois une formation théorique et pratique. Maturité professionnelle santé-social Les maturités professionnelles santé-social sont accessibles seulement après l’obtention d’un CFC. Maturité professionnelle artisanale En Valais, la filière existe théoriquement seulement, faute de candidats depuis deux ans.

Prochain dossier

Génération zapping Résonances - Novembre 2006

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Durée des maturités professionnelles durant l’apprentissage

4 ans ou 3 ans et 1 trimestre à plein temps

après l’apprentissage

1 an à plein temps

durant l’Ecole des métiers

durant les 4 ans

après l’apprentissage

1 an à plein temps

durant l’Ecole de commerce

3 ans à plein temps et 1 an de pratique

durant l’apprentissage

3 ans

après l’apprentissage

1 an à plein temps

Maturité artistique

durant l’Ecole d’art

3 ans à plein temps et 1 an de pratique

Maturité artisanale

après l’apprentissage

1 an à plein temps

Maturité santé-social

Maturité commerciale

Maturité professionnelle artistique La maturité professionnelle artistique se prépare à l’Ecole cantonale d’art du Valais (4 ans dont 1 année en stage professionnel), moyennant réussite de l’examen d’entrée. Le titre délivré est un certificat fédéral de capacité (CFC) de designer doublé d’une maturité professionnelle intégrée. Les branches Maturité commerciale: branches fondamentales (langues*, histoire, économie, droit, mathématiques…) et branches spécifiques (gestion financière, informatique…). Maturité technique: branches fondamentales (langues*, histoire, économie, droit, mathématiques), branches spécifiques (physique, chimie) et branches à option. Maturité santé-social: branches fondamentales (langues*, histoire, économie, droit, mathématiques), branches spécifiques (sciences naturelles et sociales) et branches à option. Maturité artisanale: branches fondamentales (langues*, société, mathématiques), branches spécifiques (comptabilité, informatique et communication) et branches à option. Maturité artistique: branches théoriques (langues*, mathématiques, informatique, économie, culture, art...) et ateliers (dessin, photo, expression…). * français, allemand, anglais Conditions d’admission Un certain nombre de conditions scolaires doivent être remplies.

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Période de formation et durée Version intégrée ou en post-apprentissage: la maturité intégrée peut s’effectuer durant l’apprentissage ou durant la formation en école. Elle peut aussi se faire après l’apprentissage. De manière générale, un apprentissage de 3 ou 4 ans peut se compléter par des cours de maturité professionnelle. Désormais toutes les classes de maturité sont regroupées au Centre de formation professionnelle, alors qu’auparavant l’Ecole des métiers gérait la filière technique. Préparation à la maturité à plein temps: le Centre de formation professionnelle organise des cours de préparation à la maturité professionnelle à plein temps (en principe le samedi matin durant l’année qui précède l’inscription). Selon les apprentissages, certaines matières sont peu travaillées, d’où l’idée de permettre aux jeunes qui le souhaitent de se préparer à l’examen d’admission en classe de maturité à plein temps et de renforcer leur niveau en maths et/ou en langues. C’est de plus un filet de sécurité, puisque les jeunes qui suivent ces cours verront leurs notes compter pour moitié lors de l’examen d’admission. Pour les autres, seule la réussite ou non à l’examen fait foi. Certaines écoles privées proposent également une préparation avant de commencer la maturité professionnelle technique, la maturité professionnelle commerciale ou la maturité professionnelle santé-sociale, pour les jeunes titulaires d’un CFC.

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Maturité technique

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Après: possibilités de formations Entrer sans examen d’admission dans une Haute Ecole spécialisée (HES) dans de nombreuses filières: technologies industrielles, économie et services, travail social, arts appliqués... Effectuer un complément de formation pour entrer dans une Haute Ecole pédagogique (HEP). Se présenter au concours d’entrée d’une Ecole supérieure (ES) dans le domaine de la santé, du tourisme, de l’informatique, du social, de l’hôtellerie, des arts appliqués, etc. Préparer des examens professionnels (brevets et diplômes) dans de nombreux secteurs (construction, mécanique, électricité, informatique, commerce, hôtellerie, alimentation, agriculture, marketing, etc.). Adresses internet pour aller plus loin Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT): www.bbt.admin.ch www.vs.ch > Législation cantonale > Ecole – Science – Culture > Formation professionnelle

Agenda: journée portes ouvertes à l’EMVs L’Ecole des métiers du Valais organise une journée portes ouvertes le 18 novembre 2006, de 9 à 12 heures. www.emvs.ch

Les passerelles d’une voie à l’autre Le choix d’aucune filière n’est irréversible. Des passerelles existent à plusieurs niveaux. Ainsi, en commençant sa formation par un apprentissage, l’accès à l’université reste possible, moyennant des compléments de formation (passerelles). Tout comme il est de plus en plus fréquent de se lancer dans un apprentissage ou une formation en HES après avoir obtenu une maturité gymnasiale. Il convient toutefois de garder à l’esprit que si ces changements de filière sont possibles, ils allongent la durée de la formation.

Centre de formation professionnelle - Sion/Martigny www.cfps.ch > Sections > Commerce / Maturités prof. Ecole des métiers du Valais - Sion www.emvs.ch Ecole de commerce - Sion www.esc-sion.ch Ecole de commerce - Sierre www.escsierre.vsnet.ch Ecole de commerce - Martigny www.escm.vsnet.ch Ecole de commerce et de culture générale - Monthey www.esc-ecg-monthey.ch Ecole cantonale d’art du Valais - Sierre www.ecav.ch Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale www. hes-so.ch Les formations tertiaires en Valais www.vs.ch/sft > Les domaines > Hautes Ecoles et Ecoles supérieures

La maturité spécialisée ou autre Il est possible que des modifications concernant l’école de culture générale (voie possible dans les écoles de commerce de Martigny, Monthey, Sierre et Sion, avec obtention d’un diplôme option santé ou option social) interviennent dès la rentrée scolaire prochaine. Le pas vers une maturité spécialisée (vraisemblablement socio-pédagogique) est discuté, comme c’est le cas dans d’autres cantons. A suivre donc.

Académie et Centre national de ski alpin Cette filière permet de suivre une formation de niveau secondaire (diplôme de commerce, maturité professionnelle, maturité gymnasiale) et de s’investir intensément dans la pratique d’un sport de neige. www.spiritus.ch/hsk-sportschule/akademie

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De la maturité gymnasiale aux HES Après la maturité gymnasiale ou académique, les étudiants ont la possibilité d’effectuer une formation passerelle (ou 1 an de pratique professionnelle) pour accéder aux filières proposées par les Hautes Ecoles spécialisées (HES): technologies industrielles, économie et services, travail social, arts appliqués... A noter que selon les filières les exigences peuvent être différentes. Cette passerelle est aujourd’hui assez bien connue et remporte même un succès considérable, en raison des possibilités de formation sur sol valaisan au niveau des HES. www.hevs.ch L’Ecole des métiers du Valais à Sion propose une formation professionnelle accélérée (FPA) pour accéder à la filière HES systèmes industriels destinée aux détenteurs d’une maturité gymnasiale habitant en Valais. Cette année, six candidats y sont inscrits. S’ils le souhaitent, ils pourront s’assurer en deux ans l’obtention d’un CFC. www.emvs.ch

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De la maturité professionnelle à l’université La maturité professionnelle permet également l’accès à la plupart des facultés universitaires de Suisse, moyennant la réussite d’un examen fédéral (passerelle de 12 à 18 mois). Cette passerelle a été mise en place en 2005 et est encore très peu connue au niveau cantonal. Sur le plan suisse, un certain nombre de jeunes l’ont toutefois déjà empruntée. La passerelle Dubs (écoles privées Ardévaz et Buissonnets) permet aux détenteurs d’une maturité professionnelle de se présenter à l’examen complémentaire organisé par le Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche (www.sbf.admin.ch > Education/Université > Maturité). Actuellement, en Valais, seuls 4 candidats (3 ayant une maturité professionnelle et 1 ayant une maturité professionnelle commerciale) préparent l’examen pour accéder à l’université à l’école privée des Buissonnets à Sierre. L’année passée, 3 candidats, détenteurs d’une maturité professionnelle commerciale, avaient emprunté cette passerelle pour aller à l’université, en se préparant à la session de maturité gymnasiale (programme spécial sans les options spécifiques et une seule langue étrangère au lieu de deux). www.ardevaz.com - www.buissonnets.ch - www.prep. ch (examens préalables de l’Université de Lausanne).

En raccourci Parcours gymnasial vaudois

Incidences des nouvelles réglementations Le nouveau Règlement de reconnaissance de la maturité (RRM 1995) a suscité d’intenses réflexions et de profonds changements dans les études gymnasiales. Afin de prendre la mesure de cette évolution, l’Unité vaudoise de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques a été sollicitée pour analyser les données existantes, de manière à offrir un regard rétrospectif sur les changements qui sont intervenus ces dix dernières années et à en tirer un enseignement. Les remarques conclusives portent notamment sur l’échec scolaire (taux de redoublement), la double compensation (facteur qui défavorise les élèves très doués dans un domaine mais beaucoup moins dans d’autres), les branches scientifiques (le poids des sciences a été affaibli par le regroupement de la biologie et de la physique en un seul domaine), l’effet genre (les options correspondent mieux aux intérêts des filles) et sur l’impact des échecs au gymnase sur les élèves. Eugen Stocker. Regards sur le parcours gymnasial des jeunes Vaudois. Incidences des nouvelles réglementations sur la réussite des élèves. Lausanne: URSP, 2006. www0.dfj.vd.ch/ursp > Publications (version pdf téléchargeable).

De la maturité professionnelle ou de l’ECG vers la HEP La passerelle HEP est une année d’école à plein temps, après l’obtention d’un diplôme de l’école de culture générale (ECG) ou de l’école supérieure de commerce (ESC), dont la réussite permet l’accès à la procédure d’admission dans la Haute Ecole pédagogique valaisanne pour les degrés préscolaire et primaire. Elle délivre un certificat reconnu par le canton du Valais. Jusqu’à cette année, les élèves allaient à Fribourg pour bénéficier de cette possibilité de formation complémentaire. Désormais l’Ecole de commerce de Monthey a mis en place cette offre. L’admission à cette passerelle fait l’objet d’un concours. Vingt étudiants (principalement des candidats détenteurs d’un diplôme de l’ECG) suivent actuellement les cours en vue d’entrer à la HEP-Vs. www.esc-ecg-monthey.ch www.vs.ch > Législation cantonale > Ecole – Science – Culture > Formation supérieure 419.110 Règlement de l’année passerelle HEP du canton du Valais du 17 mai 2006 Formation préparatoire aux examens d’admission vers une HEA ou une HEAA L’Ecole cantonale d’art du Valais permet aux détenteurs d’une maturité ou d’un titre jugé équivalent d’acquérir les connaissances théoriques et pratiques de base en vue de se présenter aux examens d’admission d’une Haute Ecole d’art ou d’une Haute Ecole d’art appliqué. La formation dure 9 mois (trois semaines de cours blocs à plein temps en juillet et tous les samedis à partir de début septembre jusqu’à la mi-mars). Titre délivré: attestation de l’école. www.ecav.ch Formations complémentaires pour les candidats à la HEVs, domaine santé-social Les écoles de culture générale de Sion et de Martigny proposent une formation en emploi, sous formes de modules, destinée aux candidats à la HES, domaine santésocial, non porteurs des titres requis. Modules: culture générale, sciences humaines et sciences expérimentales. www.esc-sion.ch - www.escm.vsnet.ch

Sources du dossier Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand www.vs.ch/orientation Info top 1er degré (brochure de l’OSP) Portail suisse de l’orientation scolaire et professionnelle www.orientation.ch (site de l’orientation suisse) Serveur suisse de l’éducation www.educa.ch > Système éducatif > Degré secondaire II Evaluation de la réforme de la maturité www.evamar.ch Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT): www.bbt.admin.ch Le portail suisse www.ch.ch Office fédéral de la statistique www.statistique.admin.ch

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A nne Monnier,

Re ncontre

psychologue rédactrice à l’OSP Partons à la rencontre de divers métiers exercés par des collaboratrices et collaborateurs du Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS). Pour ouvrir cette palette professionnelle, Anne Monnier nous parle de son activité actuelle de psychologue rédactrice à l’Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand (OSP) à Sion. Elles sont deux à l’OSP à exercer cette fonction: Anne Monnier est à plein temps et Dolorès Bender à mi-temps. Notre interlocutrice apprécie tout particulièrement la complémentarité mais aussi l’interchangeabilité possible avec sa collègue.

Une expérience de la diversité Avant de zoomer sur le métier de psychologue rédactrice, commençons par un petit détour via le parcours professionnel antérieur d’Anne Monnier afin de mieux comprendre son orientation personnelle. Après une formation de psychologue conseillère en orientation, option qui réunissait ses divers intérêts, elle a travaillé à la Chaux-de-

touchant la Suisse romande. Elle trouvait enrichissant d’aider des adultes, même si elle se souvient aussi que «c’était très lourd de porter leur angoisse à une période où le chômage étant encore très mal perçu». Parallèlement à son activité de psychologue en orientation, elle a commencé à collaborer dans le secteur de la documentation, dans le cadre d’un groupe de travail intercantonal ayant créé les premières fiches InfOP.

ée er est fascin Anne Monni . rs ie ét m des par l’univers

Fonds, dans un profil de psychologue scolaire auprès des élèves non francophones, des redoublants ou des élèves précoces et de psychologue conseillère en orientation auprès des élèves en fin de scolarité. Après cette étape, Anne Monnier est partie à Bienne dans une structure d’orientation bilingue. Là, elle s’est occupée tout à la fois de la population scolaire et adulte, avec l’arrivée de la vague de chômage

Matériel ludique pour un bilan de compétences Bilco est un matériel ludique élaboré par l’Office d’orientation bernois et édité par les éditions LEP qui permet aux adolescents de 15 à 18 ans – qui présentent des difficultés d’orientation suite à des échecs scolaires répétés ou à une arrivée tardive en Suisse – de faire un «bilan de compétences». Ce bilan, en facilitant la prise de conscience des acquis, constitue une étape motivante, surtout pour les élèves en difficulté scolaire. Matériel disponible à l’OSP. www.vs.ch/orientation

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Cette ouverture vers de nouveaux horizons lui a donné l’envie de diversifier son activité. Elle a donc saisi l’opportunité de devenir coordinatrice documentaire au niveau du canton de Berne et psychologue en orientation auprès des élèves de l’Ecole cantonale française et des francophones habitant à Berne. Elle a ainsi été confrontée aux difficultés de la communauté africaine habitant la capitale. Une fois encore, elle s’est retrouvée «pionnière» dans l’approche d’une problématique: après la montée du chômage, elle découvrait les difficultés d’insertion professionnelle de toute une population étrangère, le métier de psychologue en orientation étant par essence aux avant-postes des changements de la société. Comme il était trop difficile de leur trouver des solutions de formation francophone à Berne, cette partie de l’orientation a ensuite été transférée à l’Office de Bienne. Côté documentation, elle a pu réaliser à cette époque des documents laissant beaucoup de place à la créativité, comme le Bilco (cf. encadré). Faisant partie de la Commission romande de documentation, elle a alors rencontré Germain Bétrisey,

Résonances - Novembre 2006

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son prédécesseur au poste qu’elle occupe actuellement à l’OSP. En quelques années, Anne Monnier a effectué un intéressant tour d’horizon des enjeux scolaires et professionnels au niveau suisse. Elle a vécu l’évolution de la profession de psychologue conseiller-ère en orientation, avec entre autres le passage des tests aux entretiens, et de psychologue rédacteur-trice, avec l’arrivée de l’ordinateur puis d’internet. Les écoles et les métiers ont par ailleurs subi récemment de profondes mutations. De quoi devoir s’adapter en permanence dans les métiers liés à l’orientation. Anne Monnier, en quoi consiste votre activité actuelle de psychologue rédactrice à l’OSP? C’est avant tout un métier où il faut avoir une vue panoramique de tout ce qui se passe au niveau des formations et des métiers. Notre mission principale est de connaître l’ensemble des produits d’information disponibles et susceptibles d’être utiles aux psychologues conseillers en orientation dans les permanences scolaires ou dans les Centres d’information et d’orientation (CIO). Il s’agit ensuite d’effectuer une diffusion en fonction de chaque public cible. Il nous faut par ailleurs tenir compte de toutes les passerelles possibles pour ne pas occulter des infos qui autrefois ne concernaient pas forcément certains destinataires. Au quotidien, les activités de la documentation sont très diverses: il y a la coordination des renseignements à des fins statistiques, la gestion pratique de l’édition et de la diffusion des brochures, la mise en ligne d’informations, etc.

Sites pour une info actualisée Les sites valaisan et suisse de l’orientation sont complémentaires. www.vs.ch/orientation www.orientation.ch

( Résonances - Novembre 2006

Quelle est la part rédactionnelle dans votre travail? La part rédactionnelle de mon activité ne cesse de diminuer, d’une part parce que la révision de certaines brochures est confiée à des collègues rédacteurs et d’autre part parce que beaucoup de documents existent déjà ailleurs et sont désormais accessibles en ligne. J’effectue donc toujours plus des tâches de gestion, de coordination et de diffusion de l’information. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier? Assurément la diversité, le contact avec les psychologues conseillers en orientation sur le terrain et le fait d’être au service du public. Dans mon job, il faut être curieux et ça tombe bien, car j’adore mener des «enquêtes» sur internet ou auprès des professionnels directement pour trouver une information très précise. C’est vraiment passionnant, d’autant plus que le secteur de l’orientation scolaire et professionnelle englobe une foule de domaines. Je suis fascinée par l’univers des métiers qui raconte tellement de choses d’un point de vue sociologique. Même en vacances, je visite avec plaisir des musées sur la vie des travailleurs. Mon métier m’apporte une ouverture très riche sur le monde et les autres. Comment percevez-vous les principales évolutions de votre activité? Internet et intranet ont considérablement modifié nos méthodes de travail. Internet est un outil tout public, alors que COSP Info, notre intranet, permet un échange immédiat d’informations entre professionnels de l’orientation. Cette rapidité est nécessaire, puisque les mondes scolaires et professionnels évoluent de plus en plus vite et que notre rôle est d’être à jour avec ces changements constants. Aujourd’hui, dès qu’un projet d’information est intéressant au-delà du canton, il est proposé et développé au niveau du portail suisse de l’orientation scolaire et professionnelle. La collaboration romande est excel-

lente, ce qui est très agréable et nous permet de travailler dans un esprit de complémentarité. Comment imaginez-vous l’avenir de la rédaction-documentation en matière d’orientation scolaire et professionnelle? A terme, toute l’information documentaire sera très certainement accessible sur internet. J’imagine aussi un important développement de la vidéo, du fait que c’est un moyen adapté pour donner une idée de la réalité de bon nombre de professions. Nos tâches évoluent, mais je ne crains cependant pas pour l’avenir de notre métier, car il faudra toujours un professionnel pour coordonner la documentation, la mettre à jour et guider celui qui est à la recherche d’une information spécifique, avec les compétences de le conseiller. Les internautes se sentent souvent désorientés et réclament notre aide pour s’y retrouver dans cette fabuleuse jungle des infos. Propos recueillis par Nadia Revaz

En raccourci Info-métiers

Des vidéos en ligne

Info-métiers.org propose plus de 1000 vidéos sur les métiers. L’adresse se définit comme le net des métiers qui recrutent. Un site utile pour en savoir plus sur nombre de métiers, même si les descriptifs sont bien sûr valables pour la France uniquement. www.euro-France.net/info_metiers

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(

I nscription à la formation

Du côté

d e l a H E P -V s

des praticiens-formateurs La formation des praticiens-formateurs, formation complémentaire délivrée par la HEP-Vs, a démarré en mars 2001. Aujourd’hui, elle propose de former, dès février 2007, une sixième volée de PF.

ment, l’observation, l’analyse, l’évaluation, la formation, la gestion, la pratique réflexive et le travail d’équipe, de la posture du PF en tant que professionnel et en tant que partenaire de la HEP-Vs.

La formation des PF

La formation certificative La formation se poursuit en alternance intégrée avec les stages. Des apports théoriques, des analyses et des échanges autour des pratiques, la construction d’un référentiel de compétences amènent les PF à la certification.

But Le but de la formation est de développer, chez les PF, le partenariat avec la HEP et une culture commune afin d’accompagner les stagiaires dans leur formation sur le terrain. Objectifs Les principaux objectifs visés par la formation se regroupent autour de la définition et l’appropriation du statut, du rôle et des obligations du PF dans la formation du stagiaire, de la réflexion pour enrichir sa pratique d’enseignant et de formateur individuellement et en interaction, du passage de la posture d’enseignant à celle de formateur, de l’acquisition des outils en lien avec la médiation, l’accompagne-

Former par l’analyse des pratiques et le recours aux savoirs théoriques. Coopérer et faire preuve d’ouverture et de changement.

A qui s’adresse cette formation?

Cette mise en œuvre recouvre cinq champs de compétences, à savoir: Former et évaluer. Accompagner dans la démarche de formation. Intégrer éthique et responsabilité dans sa fonction de formateur.

Chaque enseignant-e enfantine ou primaire intéressé-e, pour peu qu’il-elle soit au bénéfice de trois ans d’enseignement et ait la responsabilité d’une classe au moins à mi-temps. (L’expérience d’accompagnement d’un-e stagiaire n’est pas demandée.) Les enseignant-es intéressé-es feront parvenir à la HEP-Vs le formulaire d’inscription (p. 13) d’ici le 15 décembre 2006.

Prochaine formation

Conditions à remplir pour suivre la formation Vous avez: Un diplôme d’enseignement reconnu. Au moins trois ans d’expérience dans l’enseignement à l’école enfantine, primaire ou enseignement spécialisé. Un mi-temps d’activité professionnelle au minimum. Le désir de travailler dans l’esprit de la HEP-Vs. De l’intérêt pour le travail en équipe. La volonté de suivre une formation et de mettre à jour vos connaissances. La disponibilité nécessaire pour vous impliquer dans la formation de praticien-formateur/praticienne-formatrice et l’accompagnement de stagiaires.

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En février 2007 débutera la prochaine formation des PF. Les enseignantes et enseignants intéressés peuvent faire parvenir leur inscription auprès de la HEP-Vs, formation PF, rue du Simplon 13, 1890 St-Maurice Courriel: st-maurice@hepvs.ch Pour des renseignements complémentaires: 024 486 22 43 isabelle.truffer@hepvs.ch jacqueline.vuagniaux@hepvs.ch.

Résonances - Novembre 2006

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En raccourci

La structure de formation

Clés Intérêts-Métiers

La formation de base La formation se déroule sur une vingtaine de jours de mars à novembre 2007, répartis en sessions de formation de deux ou trois jours selon le programme suivant: Thème 1

Les représentations – attentes et besoins Aucune équivalence

2 jours

Thème 2

Observation et protocole d’observation Equivalences possibles: FSEA ou autres F° à l’accompagnement d’adultes

3 jours

Thème 3

De l’enseignant au formateur Planification et gestion du stage probatoire Aucune équivalence

2 jours

Thème 4

Analyse des pratiques et prévention des conflits Equivalences possibles: F° au protocole d’observation F° à la gestion de conflits F° à l’intervision

4 jours

Thème 5

Techniques d’accompagnement Equivalences possibles: F° au à l’entretien d’explicitation F° à la supervision pédagogique

3 jours

Thème 6

Analyse des pratiques Aucune équivalence + séance de supervision de groupe (2 h)

2 jours

Thème 7

La pratique réflexive Aucune équivalence

1 jour

Evaluation-certification Aucune équivalence

1 jour

Thème 8

L’Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand propose une brochure regroupant les professions par intérêt et par niveau de formation. Le document débute par: j’aimerais exercer une activité physique (avec beaucoup de mouvements), travailler dans l’alimentation, m’occuper d’animaux, etc. Une fois les intérêts choisis (33 possibilités), les métiers sont listés par niveau de formation (5 catégories: CFC, ES, HES/HEP, Uni/EPF et autres). www.vs.ch/orientation

Babylonia

Formulaire de demande de participation à la formation de praticien-formateur/praticienne-formatrice Ces informations seront traitées de manière confidentielle. Nom: .................................................... Prénom: ............................................... Adresse: ............................................... NP et domicile: .................................... Date de naissance: .............................. Tél. privé: ............................................. E-mail: ................................................. % d’activité: ........................................ Niveau d’enseignement: .................... Tél. de l’école: ..................................... Lieu: ..................................................... Si temps partiel: nom et prénom du collègue (accord nécessaire): .................... ................................................................................................................................. A retourner à Isabelle Truffer Moreau responsable de la formation PF, HEP-Vs, av. du Simplon 13, 1890 St-Maurice.

( Résonances - Novembre 2006

Répertoire des professions

Enseignement bilingue «L’immersion à l’aune de la pratique» est le titre du dernier numéro de la revue quadrilingue pour l’enseignement et l’apprentissage des langues. Babylonia traite de l’enseignement bilingue, appelé aussi immersion. Différents modèles se sont développés ces quinze dernières années, surtout au niveau gymnasial et tertiaire, les régions bilingues ou situées à proximité d’une frontière des langues ont également vu le développement de modèles à l’école obligatoire. Irène Schwob et François Ducrey signent un article sur l’enseignement bilingue dans les classes primaires du Valais romand. www.babylonia.ch

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Nadia Revaz

(

E chos du HEP-Forum

Du côté

d e l a H E P -V s

sur l’harmonisation scolaire

«HarmoS-Pecaro: standardiser l’école?» Telle était l’accroche du 3e HEPForum, qui s’est déroulé à Martigny le 13 octobre dernier. Le débat initié par la Haute Ecole pédagogique valaisanne a été un véritable succès, puisque ce Forum a accueilli environ 250 personnes. Un public bigarré, composé d’autorités scolaires, d’enseignants, d’étudiants… Malgré les limites du genre, trois heures consacrées à une thématique très dense et hautement complexe, les participants ont pu mieux cerner les enjeux de l’Accord intercantonal sur l’harmonisation de la scolarité obligatoire et ceux de la Convention scolaire romande. La consultation valaisanne sur ces deux avant-projets étant terminée, cette soirée a aussi permis une mise en commun des prises de position, favorables mais avec quelques bémols, avant que celles-ci ne soient dépouillées au DECS en vue d’une synthèse cantonale. Le Forum a débuté par des ateliers afin d’amorcer la discussion autour de quelques-unes des questions qui se posent sur le terrain en lien avec les points de friction de l’harmonisa-

tion scolaire, les effets des instruments nationaux d’harmonisation, l’articulation HarmoS-Pecaro-Plans d’études et l’approche des langues (cf. encadré-ci-dessous).

Vers plus de coordination Après la lecture des questions en plénière, trois conférenciers ont pris la parole. Olivier Maradan, secrétaire général adjoint de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de la l’instruction publique (CDIP) en charge du projet d’harmonisation nationale de la scolarité obligatoire, a exposé l’historique d’HarmoS et les perspectives d’avenir. Il a relevé qu’un jalon important vers l’harmonisation avait été posé avec la révision des articles constitutionnels sur la formation acceptée le 21 mai dernier. En effet, les cantons sont désormais tenus de s’entendre sur un certain cadre de l’école sous peine d’une intervention de la Confédération. HarmoS peut se lire comme la réalisation concrète de ces articles constitutionnels. Pour Olivier Maradan, on peut comparer HarmoS – concordat

qui remplacerait et complèterait celui de 1970 –, la Convention romande et les lois cantonales à des poupées russes qui s’emboîtent ou à un film: «HarmoS donne le scénario, mais c’est ensuite aux cantons et aux écoles de réaliser le film.» Par souci de clarté, il rappelle qu’«harmonisation ne veut pas dire unification, mais une plus grande coordination». Jean-Claude Savoy, président de la SPVal, a fait part du soutien de son Association et de l’AVECO à ces projets qui respectent bien la diversité des régions. Pour l’Accord intercantonal, des insatisfactions partielles ont été formulées, notamment concernant l’organisation des horaires blocs, la durée des degrés au secondaire I (pourquoi ne pas fixer un CO de trois ans pour tous les élèves?), la souplesse dans le passage d’un degré à l’autre et les standards de formation. Il y a aussi la crainte d’un alourdissement constant des processus d’évaluation. Pour la Convention romande, l’article premier, visant à créer un véritable Espace romand de formation, a été salué. L’un des

Questions soulevées dans les ateliers Quels sont les avantages que ces instruments peuvent apporter au Valais? Comment un canton bilingue comme le Valais devra-t-il s’accommoder avec un Accord intercantonal au niveau national et une Convention romande qui ne porte que sur une seule région linguistique? Comment articuler l’avancée de ces dossiers avec la formation des enseignants? Est-il envisageable que le Valais fasse cavalier seul? A-t-on les moyens de se payer les instruments d’harmonisation (épreuves de référence)? Trop de mesures tue la mesure: n’y a-t-il pas là un danger? Ne risque-t-on pas de privilégier le scanner technique à la relation humaine? Certains points (cycles d’apprentissage) ne pourraient-ils pas

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avoir des conséquences sur la sérénité du débat pédagogique en Valais? Qu’est-ce qui changera au niveau de l’école enfantine? Quelles seraient les incidences des horaires blocs sur les cahiers des charges des enseignants? Quel avenir pour la 9e année (11e si le degré enfantin est intégré)? L’arrivée des cycles d’apprentissage signifie-t-elle la suppression du redoublement? Quels risques prend-on en imposant trois langues aux élèves dès le primaire? Les enseignants devront-ils être formés en anglais? Au détriment de quoi la langue 3 prendra-t-elle place dans la grille horaire? Est-ce que des balises seront prévues pour que les disciplines sportives et artistiques ne soient pas prétéritées?

Résonances - Novembre 2006

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De gauche à droite: Jean-François Lovey, Laurent Léger, Claude Barras-Paris, Fabio di Giacomo, Patrice Clivaz, Jean-Claude Savoy et Olivier Maradan.

points qui a recueilli le plus faible degré d’adhésion est celui concernant la priorité accordée à l’acquisition de moyens existants par rapport à la production de moyens originaux. La notion de profil de compétences suscite également des interrogations. L’AVECO émet pour sa part quelques réserves concernant les branches éducatives et culturelles. Si, pour le monde scolaire, ces textes ne posent pas de problème majeur, Jean-Claude Savoy précise que cela ne sera peut-être pas le cas pour la population et lance: «C’est à nous, responsables scolaires, de montrer qu’HarmoS et la Convention scolaire romande ne vont pas conduire à une baisse de niveau.» Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement, souligne qu’en disant oui le 21 mai dernier, le Valais et l’ensemble des cantons ont donné un signe clair pour davantage d’harmonisation. Pour lui, le bilinguisme de notre canton, pris entre deux dynamiques, celle d’HarmoS et de Pecaro pour la partie romande et celle d’HarmoS et d’un plan cadre à définir pour la partie alémanique, ne devrait pas poser de problèmes si, en toile de fond, il y a unité sur un certain nombre de principes de base. Certains doutes lui paraissent légitimes, mais il rappelle que la collaboration avec les autres cantons romands est déjà effective depuis une trentaine d’années et bénéfique pour tous. Le chef du Service de l’enseignement se dit «critique, vigilant, mais confiant, car le processus de

( Résonances - Novembre 2006

consultation et de ratification est hautement démocratique». Le Forum s’est conclu par une table ronde animée par Patrice Clivaz, directeur de la HEP-Vs et à laquelle participaient Claude Barras-Paris, présidente de la Fédération Romande des Associations de Parents d’élèves du Valais (FRAPEV), Fabio di Giacomo, adjoint à la HEP, Laurent Léger, vice-président de la commission éducation du Parlement, Olivier Maradan, secrétaire général adjoint à la CDIP, Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement et JeanClaude Savoy, président de la SPVal. De ce tour de table, il est ressorti l’adhésion du monde enseignant à ces deux projets, avec des réserves sur certains alinéas. La FRAPEV est sur la même longueur d’onde, mais souhaite un langage plus accessible. La HEP, ayant expérimenté la coordination sur deux sites, St-Maurice et Brigue, tout en ayant conscience des différences culturelles régionales à préserver, se dit favorable à l’harmonisation scolaire. En tant qu’institut de formation des enseignants, la HEP aurait alors un rôle de poissonpilote à jouer. Une certaine retenue est exprimée concernant les standards, du fait que la direction des consortiums assurant leur fabrication est exclusivement germanophone. La réponse d’Olivier Maradan est que c’est plutôt un problème de masse critique que de domination linguistique. Pour le député Laurent Léger, les explications données sont encore trop vagues, c’est pour cette

raison que la délégation valaisanne de la «Convention des conventions» s’est abstenue dans le cadre de la consultation, tout en apportant des remarques article par article.

Horizon 2013 Presque à l’unanimité, ces avantprojets sont donc perçus comme une ouverture pour notre canton, sans risque de perte d’identité. Après la consultation et les futurs débats, le projet HarmoS devra être adopté par la CDIP, puis remis aux cantons pour ratification. Après entrée en vigueur, chaque canton aurait 4 ans pour la mise en application, ce qui renvoie à l’horizon 2013. La mission de ce Forum a été pleinement réussie, puisque, ainsi que le souligne Patrice Clivaz, «le but n’était pas d’apporter toutes les réponses mais d’ouvrir le débat et de confronter les points de vue de milieux différents». Le prochain HEPForum aura lieu à Brigue le 27 avril 2007 et portera sur les langues à l’école, avec de nouvelles discussions en perspective…

Pour en savoir plus www.cdip.ch - www.ciip.ch HarmoS, Pecaro: nouveaux instruments d’harmonisation. Résonances, mars 2005. www.sft.ch > Les domaines du SFT > Les publications.

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(

L a rosace des sens pour

Education physique

pratiquer l’éducation physique La prise en compte des différentes entrées de la rosace, permet à chaque pratiquant de trouver une motivation et un sens à l’activité physique. Il est donc important pour nous, enseignants, de proposer des activités variées.

Se sentir bien, être en forme et en bonne santé Créer et s’exprimer

Expérimenter, découvrir et apprendre

L’enfant S’entraîner, accomplir des performances

Participer et appartenir Rechercher le défi et rivaliser

La période du mois de novembre, par exemple, se prête à la pratique de l’équilibre. Voici quelques pistes qui exploitent ces différentes entrées. Consignes de sécurité: Effectuer les exercices avec concentration. Marcher (ne jamais courir sur les bancs).

Les animateurs Nathalie Nanchen: animatrice des arrondissements 4, 5 et 6 nathalie.nanchen@hepvs.ch Téléphone: 027 458 40 17 Gérard Schroeter: animateur des arrondissements 1, 2 et 3 gerard.schroeter@hepvs.ch Téléphone: 078 744 03 01 Joerg Ruffiner: animateur pour le Haut-Valais et pour les classes allemandes joerg.ruffiner@phvs.ch Téléphone: 027 924 11 61

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Respecter les distances avec les camarades. Toujours effectuer les exercices avec un assurage actif.

Liens utiles Livre M. Casati. Jeux d’eau pour les enfants. Paris: éd. de Vecchi. ISBN: 2-7328-6806-X.

de l’instruction publique (CDIP), M. Hans Ambühl, l’éducation au mouvement et la promotion de l’activité physique doivent se faire en priorité dans le cadre de l’école obligatoire. C’est là que l’on jette les bases qui donneront envie de continuer à faire du sport à l’âge adulte.

Guide Guide des mesures de sécurité. Recommandations publiées par le Service de l’éducation physique et du sport / VD. Une petite brochure intéressante et utile. www.seps.vd.ch Déclaration de la CDIP Pour le secrétaire général de la Conférence des directeurs cantonaux

Pour en savoir plus sur la déclaration de la CDIP et sur le projet HarmoS, consultez le site www.cdip.ch.

Résonances - Novembre 2006

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Toutes les classes qui bougent

www.ecolebouge.ch

Entrées

Enfantines

1-2-3P

4-5-6P

Se sentir bien, expérimenter

Jouer avec son équilibre avec un ballon lourd M2B3 p. 12

Se centrer M3B3 p. 4

Funambules M4B3 p. 4

Comme une cigogne M3B3 p. 4

La tête en bas (avec les anneaux) M4B3 p. 7

Traverser la barre fixe avec aide (hauteur, 25 cm)

En équilibre sens dessus dessous M4B3 p. 7 Collaborer

S’entraîner

Défi

Créer

La corde raide: par deux, traverser le banc en se tenant par la main M2B3 p.12

Bascule géante M3B3 p. 8

Traverser la bascule géante par groupe de 2, 3 ou 4

Se croiser au milieu du banc

Ponts M3B3 p. 5

Croisements M4B3 p. 4

La corde raide (sur le banc) M2B3 p.12

Test du pont M3B3 p.5

Test de rotation M4B3 p. 4

Effectuer plusieurs traversées en variant le mode de déplacement, ou les tâches à effectuer

Test de la cigogne M3B3 p. 4

Appui renversé avec aide M4B3 p. 7

Le tapis roulant M2B3 p. 12

Test des astronautes M3B3 p. 4

Effectuer les différents exercices avec les yeux fermés

Sur un ballon lourd, tenir en équilibre sur le ventre, accroupi,…

Combat des chevaliers M3B3 p. 5

Pédalo, rola-rola M4B3 p. 6

Créer un parcours sur le banc avec obstacles (dessus-dessous, à travers)

Avec des engins fabriqués soi-même M3B3 p. 7

Parcours aux barres M4B3 p. 6

Traverser le banc en effectuant différentes tâches avec du matériel (Ballons, sautoirs, cerceaux, …)

Créer une suite de déplacements sur le banc (avec ou sans engin-s)

( Résonances - Novembre 2006

Inventer différents déplacements sur la bascule en utilisant différents engins (Ballons, …) M4B3 p. 5

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i r o nn e m e n t

(

S implon: 100 ans

Env

de train quotidien!

Samuel Fierz

1906-2006: la commémoration des 100 ans du tunnel ferroviaire du Simplon est une belle occasion de travailler ce thème (voir encadré).

Menons l’enquête Mais que représentait ce tunnel pour l’époque? Pourquoi a-t-il été réalisé? En quoi a-t-il amélioré les échanges?... D’emblée, on peut penser que le tunnel du Simplon a diminué le temps de voyage, facilité les échanges de marchandise, désenclavé le Haut-Valais, contribué à l’essor touristique, etc.

… avec humilité Pour traiter ces questions et hypothèses, l’historien s’appuie sur des documents d’époque. Mais personne ne pourra faire toute la lumière! Reconstituer les événements du passé et leur signification pour l’époque est une entreprise jamais achevée.

… et systématique Ces questions nous renvoient à divers aspects de l’époque: réseau de transport; enjeux et relations commerciales et politiques; moyens techniques; conditions de vie des ouvriers mineurs; culture ou idées en vogue à cette époque; tourisme; etc. A part le choix des thèmes à étudier, l’organisation de l’enquête passe aussi par l’adoption de façons de raisonner; ici par exemple, nous proposons de réfléchir à plusieurs niveaux, notamment à l’échelle locale et à l’échelle européenne.

Quel réseau de transport avant le tunnel? Une carte de 1824 montre qu’une route carrossable reliait Brig à Domodossola par le col du Simplon. Elle fut construite à grands frais entre 1800 et 1805. Seules les vues expansionnistes de Napoléon qui s’est emparé de l’Italie du Nord en 1797 pouvaient justifier de tels investisse-

ments. Dès 1808, elle est utilisée par la diligence du Simplon qui relie StGingolph à Domodossola (3 courses par semaine). En 1848, cette ville italienne est desservie quotidiennement par une diligence au départ de Lausanne (voyage de 32 heures). Mais qu’en est-il des trains? Selon les statistiques, en 1850, la Suisse n’a que 27 km de voies ferrées contre plus de 10’000 en Grande-Bretagne! Mais le développement s’intensifie pour atteindre 3783 km en 1900. Le réseau s’étend à la vallée du Rhône (Bouveret-Sion: 1865; Sierre: 1868; Brig: 1878; Bouveret-St-Gingolph (connexion à Evian): 1886). Sur l’axe du Gothard, un tunnel ferroviaire est en fonction dès 1882. Par ailleurs, la mode des wagonslits de luxe émerge aux Etats-Unis dans les années 1870. En Europe est créé le célèbre Express d’Orient inauguré en 1883; il relie Paris à Constantinople via Strasbourg-Munich-Vienne-Budapest-Bucarest en moins de 68 heures.

Pourquoi un tunnel? Pourquoi là? Si la zone du Simplon n’avait concerné que les habitants de la région, le sentier muletier aurait subsisté! Mais sous l’emprise politique des Stockalper et Napoléon, le Simplon, passage des Alpes relativement bas, a pris une importance européenne. La construction du tunnel ferroviaire se joue aussi à cette échelle, et sur plusieurs plans: politique, financier et technique.

Brig en 1906.

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Sur le plan politique Dès leurs débuts, la construction et l’exploitation des chemins de fer

Résonances - Novembre 2006

)


sont du ressort des cantons (loi de 1852). La Confédération n’a qu’un rôle de surveillance. C’est donc le Conseil d’Etat valaisan qui charge Ignace Venetz d’élaborer un projet pour assurer l’accès du Valais à la plaine du Pô. On craint la concurrence d’une éventuelle voie ferrée au MontCenis. Une convention est signée à Aoste le 14 août 1851. La variante choisie est celle d’une route et d’un tunnel au Grand-StBernard. Mais les travaux se heurtent à de grandes difficultés et sont très vite abandonnés (1857). Des efforts politiques sont aussi engagés au niveau de la Confédération: un traité de commerce est signé avec le Gouvernement royal italien en 1868. De son côté, la France ne donne aucune suite aux sollicitations. En 1895, les négociations avec l’Italie aboutissent à un traité «pour la construction et l’exploitation d’un chemin de fer à travers le Simplon, de Brigue à Domodossola». Sur le plan financier Pour relier Le Bouveret à Martigny et Sion, le Gouvernement valaisan trouve des financements privés auprès du comte Adrien de La Valette, rencontré à Paris par le conseiller d’Etat Maurice Claivaz. Le noble obtient les concessions nécessaires de la part des gouvernements valaisan et piémontais (pour GenèveEvian-St-Gingolph et DomodossolaArona). Les travaux débutent en 1856 mais le rêve ferroviaire du Français s’effondre à la deuxième faillite de sa compagnie en 1874. Au total, pas moins de 5 compagnies se sont succédé jusqu’à l’arrivée du chemin de fer à Brig (1878).

Winterthour. Le percement débute en 1898 et s’achève en 1906.

Quels changements depuis le tunnel de 1906?

années 30. Affiche des

Le financement du percement du tunnel est en partie réglé par le traité italo-suisse de 1895. Un budget total de 69.5 millions de francs est présenté au Conseil fédéral et au Gouvernement italien par la compagnie Jura-Simplon en 1898. Sur le plan technique L’imagination des ingénieurs va bon train: une trentaine de projets sont élaborés. C’est finalement un tunnel de base à 700 m d’altitude et sur 19,8 km qui est présenté au Conseil fédéral en 1882 par la Compagnie du Chemin de fer du Simplon. En 1893, la compagnie Jura-Simplon confie le travail à une entreprise générale créée à Winterthour et associée à des ingénieurs et entreprises de Hambourg, Kassel, Zurich, Winterthour ainsi qu’à la Banque de

Au niveau local, la sortie nord du tunnel remodèle le destin de Brig, tant du point de vue économique que paysager (voir photo); comme toutes les villes du canton, son développement s’organise en direction de la gare. A l’échelle du Valais, le développement général des infrastructures (train, correction du Rhône, améliorations routières) concourt au démarrage économique attesté par quelques indicateurs: baisse de l’émigration, forte augmentation des mouvements ferroviaires de marchandises (décuplé entre 1895 et 1912), forte augmentation du tourisme (exemple de Champex: 1 hôtel en 1890, douze en 1906). A l’échelle de la Confédération et au niveau politique, l’aventure du Simplon coïncide avec la nationalisation des chemins de fer acceptée par le peuple en 1898. Au niveau européen enfin, les échanges sont évidemment facilités à l’exemple de la compagnie de luxe de l’Express d’Orient (ParisConstantinople). En 1906, la voie du Simplon peut raccourcir son voyage de 60 km, mais l’Autriche-Hongrie pose son veto. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, le Simplon-Express ne reliera donc que Paris à Trieste. Mais en 1918, les Alliés préfèrent éviter le territoire allemand et autrichien. Débute alors l’âge d’or du Simplon-Orient-Express (voir affiche publicitaire) qui s’étend jusqu’au 2e conflit mondial.

Bibliographie

Exploitation en classe Autour de cette commémoration peuvent s’organiser des activités d’histoire ou de géographie, aussi bien en 3P qu’en 5 ou 6P (sans entrer dans autant de détails!). Des propositions de démarche sont mises à disposition des enseignants. Il suffit de signaler son intérêt à samuel.fierz@hepvs.ch (animation pédagogique).

( Résonances - Novembre 2006

Köppel, T. et Haas. S. (2006). 100 ans du tunnel du Simplon. AS Verlag. http://www.simplon2006.ch (consulté le 9.10.06). Mudry, A. (1989). Du Moyen-Âge à nos jours. Livre 5P. DIP Valais.

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L a clé pour Jean-Maurice

Education musicale

Delasoie: «oser chanter» Jean-Maurice Delasoie, longtemps enseignant en classe primaire à Monthey, a succédé à Bernard Oberholzer au poste de formateur en didactique de l’éducation musicale. Comme lui, il privilégie l’expression et le mouvement dans son approche. Il est vrai que tous deux se connaissent depuis des années et travaillent ensemble depuis la fin des années 80. Le changement se fait donc dans la continuité. La musique et Jean-Maurice Delasoie, c’est une histoire de plus de 35 ans. D’abord trompettiste dans la fanfare de son village, il a ensuite fréquenté la section de direction chorale du Conservatoire, avec Michel Veuthey et Jean Daetwyler comme professeurs. Comme il le dit: «Etudier la musique avec un personnage aussi savoureux qu’était le compositeur valaisan Jean Daetwyler laisse de jolis souvenirs.» A la fin des années 80, Jean-Maurice Delasoie a participé à l’enseignement élargi de la musique, ce qui lui a permis de s’initier à la pédagogie musicale et de découvrir la créativité alémanique en la matière. Un peu par curiosité au départ, il a fréquenté les cours de Jos Wuytack, professeur inspiré dans son enseignement de la pédagogie musicale active de Carl Orff dont il fut le collaborateur. Le bagage d’enseignant de Jean-Maurice Delasoie s’est encore enrichi avec la formation de conseiller en développement organisationnel (CDO), celle de praticien-formateur (PF) ou celle effectuée au Centre romand d’éducation à distance qui lui a permis de

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Plusieurs raisons et un enchaînement de circonstances en cascade. Quand j’étais animateur régional, j’ai donné des cours de recyclage aux enseignants du primaire et j’ai alors découvert que cela m’intéresserait de travailler avec des adultes. Et pour ce poste, je pensais que ma connaissance du terrain et des moyens d’enseignement pouvait être un atout.

décrocher une licence en sciences de l’éducation de l’Université de Bourgogne. Actuellement, Jean-Maurice Delasoie partage son horaire professionnelle en trois temps partiels: il enseigne à la HEP la didactique musicale, co-anime l’éducation musicale avec Claude-Eric Clavien, nouvellement engagé comme animateur pour le CO, et donne une journée de cours d’éducation musicale à l’Ecole de culture générale (ECG) de Monthey. A part cela, il s’occupe de l’école de musique de la ville de Monthey, a été nommé tout récemment au comité cantonal des fanfares ainsi qu’au comité du Conservatoire. Bref, un programme bien rempli. Jean-Maurice Delasoie, qu’estce qui vous a motivé à postuler comme formateur en didactique de la musique à la HEP?

Quels sont les axes forts de votre enseignement dispensé aux étudiants de la HEP? Aux étudiants de 1re année qui suivent le cours d’initiation à la didactique musicale, j’essaie d’abord de leur donner confiance en eux. Le grand défi, c’est de les amener à oser chanter et à oser faire chanter les élèves. Il y a également un travail de mise à niveau à organiser par le biais d’une entraide entre pairs, car certains ont de solides connaissances musicales et instrumentales tandis que d’autres pas du tout. Mon but est de leur donner les outils musicaux et didactiques de base pour qu’ils puissent initier les élèves au plaisir du chant et du mouvement et les aider dans leur progression, en sachant les corriger sur le plan technique. Ma démarche consiste à partir d’une chanson pour explorer une technique. Et vos objectifs prioritaires pour l’animation des classes valaisannes? Le principal rôle de l’animation musicale est de répondre aux demandes des collègues. Les tâches sont très variées: nous conseillons, collaborons à l’organisation de specta-

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Quelle évolution principale percevez-vous dans l’approche de la musique à l’école? Nous sommes davantage dans l’expression et le mouvement qu’autrefois. Les jeunes écoutent tous beaucoup de musique quotidiennement, aussi l’école a désormais pour rôle de leur faire découvrir d’autres répertoires que ceux qu’ils connaissent déjà. Certains chanteurs remettent du reste au goût du jour des airs d’autrefois, car les grands classiques ne se démodent pas L’éducation musicale a aussi considérablement évolué avec la télévision, la mode des karaokés et les nouveaux supports. Un élève osera plus chanter avec une bande sonore qu’a cappella, mais l’idéal est d’alterner les deux. Quels sont vos souhaits pour l’éducation musicale? Le plaisir de chanter devrait être privilégié et tout le temps à disposition pour l’éducation musicale devrait être utilisé pleinement, sachant que c’est un élément important pour le développement de l’enfant. Je souhaiterais que l’apport de la créativité soit globalement davantage reconnu. Dans la grille horaire, je serais favorable à laisser une fenêtre libre pour que chaque enseignant puisse l’utiliser à sa guise afin de transmettre sa passion. Certains choisiraient le bricolage, d’autres le chant…

A vos agendas Je 9 novembre 2006 Conférence sur notre région Midi-rencontres à la méditathèque Valais.

Philippe Bender et François Dayer: Haut et Bas-Valais, l’unité en question: va-t-on vers une division du canton? Jeudi 9 novembre à la Médiathèque ValaisSion à 12 h 15. www.mediatheque.ch Je 14 décembre 2006 Conférence littéraire Soirée Bouche à Oreilles. Paul Auster, Moon Palace. Lecture par Roland Vouilloz. Jeudi 14 décembre à la Médiathèque ValaisSion à 20 h 15. www.mediatheque.ch

Jusqu’au 18 nov. 2006 Expo d’artistes sierrois La culture sierroise s’expose à Sierre aux Caves de Courten. Une trentaine d’artistes participent à cette aventure collective. www.cavesdecourten.ch Semaine de la lecture: cycle de conférences en Romandie

Jacques Fijalkow: «Quand apprendre à lire et à écrire vont de pair!» Lausanne: lundi 20 novembre 2006, 17 h, HEP, Aula des Cèdres Neuchâtel: mardi 21 novembre 2006, 17 h, Faculté des lettres et des sciences humaines, auditoire RN02 Fribourg: mercredi 22

Mémento

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cles, jouons un rôle actif dans la formation continue, servons de relais avec les sociétés de musique, etc. Nous sommes là pour donner tout à la fois l’impulsion didactique et fournir le matériel souhaité par les enseignants, soit en le recherchant, soit parfois en le créant.

péd agogiq ue

novembre 2006, 17 h, HEP, Aula. Jacques Fijalkow est professeur de psychologie à l’université de Toulouse-Le Mirail et auteur de plusieurs ouvrages sur la lecture. Bernard Friot: «Lire et écrire, quelques points sur les i» Martigny: mardi 21 novembre 2006, 20 h, Salle communale Bernard Friot, auteur et enseignant pendant longtemps, s’intéresse aux pratiques de lecture des enfants et des adolescents. Madelon Saada-Robert, accompagnée d’une enseignante: «Ecrire pour lire dès 4 ans» Lausanne: mercredi 22 novembre 2006, 17 h, HEP, Aula des Cèdres Madelon Saada-Robert, professeure à la Faculté des sciences de l’éducation à Genève, est spécialiste de l’entrée dans l’écrit. www.le-ser.ch

Du 17 novembre au 10 décembre Expo Olivier Menge La Vidondée à Riddes accueille les œuvres d’Olivier Menge (peintures), de René Lorenz (sculptures) & de Lol Créations (bijoux en bois précieux). mardi-mercredi-jeudi de 14 h à 19 h vendredi-samedi-dimanche de 14 h à 20 h www.vidondee.ch

Propos recueillis par Nadia Revaz

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L a liste de diffusion

ICT

«Ensemble d’adresses électroniques permettant la diffusion collective d’informations aux internautes intéressés par un même sujet». Le Petit Robert 2004

Pourquoi? Depuis plusieurs années, nous disposons en Valais d’une telle liste. Elle doit servir de lien et de source de renseignements pour les enseignants et pour les gens impliqués dans la formation. Sur la page d’entrée du site http://fr.groups.yahoo. com/group/ecolevs/ on peut lire la description: Echanges et discussion pour les enseignants du Valais et d’ailleurs Les sujets abordés concernent particulièrement: L’école L’organisation scolaire L’informatique

mais peuvent déborder sur d’autres domaines pour autant qu’ils respectent la Netiquette. Pour être membre, vous devez être enseignant-e ou en relation avec l’enseignement ou la formation. Le gestionnaire se réserve le droit de vous demander votre type de relation avec l’enseignement et de bannir les personnes non autorisées. A ce jour, 105 personnes sont inscrites. Les derniers sujets abordés sont:

une présentation d’une comédie musicale pour les enfants un problème technique simple avec Word une recherche de correspondance scolaire avec la France une gestion d’agenda en ligne une discussion sur les dates des examens de fin d’année… Comme on peut le constater, cela reste très proche de notre pratique scolaire.

Comment ça fonctionne?

En raccourci Attitude, journal de la HEVs

Septième édition attitude, porte à la ronde, quatre fois l’an, la HEVs attitude: une école ouverte, ambitieuse, tournée vers le monde de par ses collaborations et ses échanges, mais aussi un partenaire qui compte dans le tissu politico-économique valaisan. La septième édition relate les impressions de jeunes hésitant sur le choix de leur formation ayant passé une journée à la HEVs. On peut aussi lire le témoignage d’un Somalien étudiant la biotechnologie, le récit du formidable succès de l’éolienne de Vernayaz, le hit-parade des formations choisies par les filles à la HEVs ou encore les souvenirs d’une étudiante en travail social ayant effectué son dernier stage pratique en Bolivie. www.hevs.ch > Portrait > Publications HEVs

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Le fonctionnement d’une telle liste pour l’utilisateur est très simple. Après l’inscription, il suffit d’envoyer un message à ecolevs@yahoogroupes.fr et tous les membres reçoivent le courrier. Personne ne peut écrire à la liste sans être abonné. La publicité et le spam nous sont ainsi épargnés.

Comment s’inscrire? Détenteurs d’un compte Yahoo Si vous avez un compte chez Yahoo. fr, il vous suffit d’aller sur l’adresse de la liste et de vous abonner: http:// fr.groups.yahoo.com/group/ecolevs/. Cette façon de faire vous permet de consulter l’historique des messages. Les autres options comme les photos, les répertoires de sites, etc. ne

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sont pas activées pour éviter des redondances avec ce qui existe déjà.

En raccourci Le Monde de l’éducation

Non-détenteurs d’un compte Yahoo Si vous n’avez pas de compte chez Yahoo, le plus simple est de vous rendre sur http://www.ecolevs.ch/. Sur la page d’accueil, à gauche, vous trouvez un menu: En cliquant sur «S’abonner» la manière de faire est clairement expliquée. Je vous rassure tout de suite, c’est très simple.

Non à la dictature des maths En France, des voix se font entendre pour le repositionnement de cette discipline. Pourtant, pas simple d’échapper aux maths devenus outil de sélection. A lire aussi dans cette édition d’octobre l’interview du sociologue Bernard Lahire qui a consacré nombre de ses travaux aux difficultés scolaires et aux pratiques d’écriture en milieu populaire. www.lemonde.fr/mde Compétences des adultes

Rapport national

www.ecolevs.ch

Une fois votre inscription envoyée, vous devrez attendre un peu que le gestionnaire accepte votre demande. En effet, dans la précédente version de la liste, nous avons connu quelques difficultés. La décision a été prise de contrôler l’adéquation des nouveaux inscrits avec nos objectifs et notre charte. Voilà donc un moyen de communication très simple et rapide. Il répond à un besoin et permet une collaboration vraiment constructive. L’utilisation de la liste est bien évidemment gratuite.

Une part importante de la population résidante révèle de sévères lacunes dans les compétences de base: environ 16% des 16 à 65 ans ne peuvent lire et comprendre un texte simple et environ 8% ne peuvent converser dans la langue du lieu où ils vivent. Le niveau de formation, l’âge, le fait d’avoir ou non la langue du test pour langue maternelle, le fait d’être né en Suisse ou non, le fait d’être homme ou femme, mais aussi le niveau de formation des parents, sont les déterminants les plus influents des compétences. C’est ce qui ressort de la nouvelle publication de l’Office fédéral de la statistique (OFS), «Lire et calculer au quotidien» qui apporte des nuances et des précisions aux informations sur les performances suisses relevées par l’enquête «Adult Literacy and Lifeskills Survey» (ALL). Dans les années 90 une enquête analogue avait mesuré, en Suisse et dans une vingtaine de pays, les compétences en compréhension de texte de la population adulte et, même si l’évolution entre les deux évaluations est modeste et différenciée, elle va dans la bonne direction. Publication complète téléchargeable sur le site de l’OFS. www.statistique.admin.ch Améliorer son français

Une mine de ressources Le site québécois du Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD) propose tout un volet pour améliorer son français. On y trouve des documents théoriques, des exercices pdf, du matériel interactif avec notamment des outils de diagnostic et des jeux pédagogiques, du matériel pour allophones et des épreuves de français. Avec ce site, plus question de donner sa langue au chat. www.ccdmd.qc.ca/fr La Classe

Pour toute question ou problème lié à la liste et à sa gestion, vous pouvez écrire à ecolevs-owner@yahoogroupes.fr. Les abonnés et le gestionnaire se réjouissent déjà de vous accueillir et de vous lire. Jean-Yves Dallèves, conseiller multimédia

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Le thème du portrait Le mensuel pratique des instituteurs et professeurs des écoles traite dans sa livraison d’octobre du portrait et de l’autoportrait en lien avec les arts visuels et l’écriture. La revue propose une interview de Philippe Meirieu, à propos de la sortie de son dernier ouvrage paru aux éditions esf (Ecole: demandez le programme). www.laclasse.fr

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u m e n t a t io n D oc p é d ag o gi qu e

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O rthographe: programme de

conférences dès le 7 novembre Dans le cadre du Jardin de l’orthographe qui est à découvrir jusqu’au 22 décembre 2006 à la Médiathèque à St-Maurice, un large programme de conférences, débats et animations est prévu (cf. encadré). Anne-Chantal Poffet, de l’Association Lire et écrire à Fribourg, en sera la première invitée le mardi 7 novembre. «Orthographe: savoir de base ou base du savoir?», telle est la question à laquelle la formatrice d’adultes apportera des éléments de réponse. Le lien entre l’Association qui lutte contre l’illettrisme et la graphie usuelle des mots peut ne pas sembler évident. Et pourtant… Si l’Asssociation Lire et écrire s’était déjà impliquée lors de l’aventure fribourgeoise du Jardin de l’orthographe, c’était en raison du lien qu’entretient cette exposition avec l’écrit mais aussi parce que les personnes frappant à sa porte invoquent souvent des difficultés orthographiques. Ainsi que le souligne Anne-Chantal Poffet, «ce n’est bien sûr que la pointe de l’iceberg».

Au sein de l’Association, ce constat a incité à une réflexion sur les notions orthographiques nécessaires pour se sentir à l’aise dans la communication écrite. Pour aller plus loin, une enquête a été menée auprès des participants de Lire et écrire, afin de connaître leurs sentiments par rapport à cette difficulté. Il en ressort globalement qu’ils associent l’orthographe à l’effort et la

vivent comme un obstacle au quotidien. Avec les renforcements positifs donnés dans le cadre des cours qu’ils suivent, le mauvais souvenir, souvent scolaire, tend toutefois à s’effacer. Pour Anne-Chantal Poffet, il convient de souligner que fort heureusement l’école actuelle différencie mieux ses apprentissages. Le questionnaire a aussi fait ressortir que, lorsqu’il s’agit de définir plus précisément ce qu’est l’orthographe, les apprenants de Lire et écrire se sentent démunis. Cela démontre qu’entre orthographe, structuration de la phrase, lecture et écriture, les frontières sont en effet difficiles à définir pour quiconque ne possède pas des compétences fines de la langue. Anne-Chantal Poffet souligne que les formatrices estiment pour leur part que savoir lire et écrire est plus essentiel que savoir orthographier, mais elles constatent le caractère extrêmement sélectif de ce critère, en particulier dans le monde professionnel. Pour elles, le message à faire passer est de d’abord oser écrire.

Animations, conférences, débats… 7 nov., 19 h 30

Orthographe: savoir de base ou base du savoir? Conférence d’Anne-Chantal Poffet, Lire et écrire Fribourg 8 nov., 13 h 30 et 15 h Visite commentée et guidée à l’intention des enseignants (sur inscription). 8 nov., dès 17 h 30 Vernissage de l’exposition. En présence de Monsieur Claude Roch, conseiller d’Etat, chef du DECS. 14 nov., 19 h 30 Mon Dieu! le capitaine est enceinte! ou la rédaction épicène. Conférence de Thérèse Moreau, écrivaine, consultante en rédaction épicène. 20 nov., 19 h 30 Le scrabble: un jeu pour apprendre? Conférence de Michel Rey-Bellet, président du Scrabble-Club de St-Maurice, et de Jean-Pierre Hellebaut, champion du monde francophone de Scrabble 2002 et 2003, vice-champion du monde 2005 et président de la Fédération suisse de Scrabble (FSSc). 27 nov., 19 h 30 Initiation au scrabble avec le Scrabble-Club de St-Maurice. 28 nov., 19 h 30 L’orthographe dans la société: quel rôle pour l’école? Conférence table ronde avec Jean-François Lovey (chef du Service de l’enseignement), la HEPVs, Claude Barras-Paris (FRAPEV, Fédération Romande des Associations de Parents d’Elèves du Valais romand).

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Résonances - Novembre 2006

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Q uiz ludique avant la visite du Jardin de l’orthographe Le Jardin de l’orthographe se visitera en fonction des sensibilités langagières de chacun. Quatre personnes, dont le chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport, ont accepté de répondre à ce petit quiz ludique permettant déjà de se faire une idée de la manière dont les uns et les autres s’y baladeront.

Qu’est-ce qui vous dérange le plus: vos fautes d’orthographe ou celles des autres? Evidemment les miennes.

Claude Roch, chef du DECS

Quelle place selon vous pour l’orthographe à l’école? Une place centrale, périphérique, accessoire? Une place centrale, un jugement étant souvent porté à la lecture d’un écrit.

L’orthographe quand vous étiez élève: un bon ou un mauvais souvenir? Un souvenir d’élève, c’est-à-dire le plaisir de réussir mais aussi la contrainte de l’école. Avez-vous appris l’orthographe par le biais de dictées et/ou en lisant/ écrivant? Surtout par le biais de dictées. Et aujourd’hui quelle est votre relation à l’orthographe? Amicale, indifférente ou ennemie? Relativement amicale, il me faut parfois le dictionnaire. Avez-vous un mot dont l’orthographe vous fait régulièrement douter? Les terminaisons en …ment précédées d’un é, è. Y a-t-il un mot dont la beauté orthographique vous fascine? Je mentionnerais le rhododendron. Quelle règle orthographique vous pose encore et toujours des difficultés? L’impératif. Avez-vous de l’indulgence pour les fautes d’orthographe? Peu, mais il faut s’y faire.

( Résonances - Novembre 2006

Les réformes orthographiques: une évolution, une révolution ou une ineptie? Une évolution à limiter.

Michel Beytrison, adjoint au DECS L’orthographe quand vous étiez élève: un bon ou un mauvais souvenir? Un bon souvenir. Avez-vous appris l’orthographe par le biais de dictées et/ou en lisant/écrivant? Tout jeune par le biais de dictées et ensuite en lisant. Et aujourd’hui quelle est votre relation à l’orthographe? Amicale, indifférente ou ennemie? Très amicale, parce que convaincu que la maîtrise de l’outil permet une

meilleure expression et donc une meilleure communication. Avez-vous un mot dont l’orthographe vous fait régulièrement douter? Dans les mots que j’utilise régulièrement non. J’ai le souci de l’orthographe, mais le dictionnaire me semble plus important que la mémorisation. Y a-t-il un mot dont la beauté orthographique vous fascine? Je trouve le mot libellule joli, mais plus visuellement qu’orthographiquement. Quelle règle orthographique vous pose encore et toujours des difficultés? L’accord des participes passés des verbes pronominaux réfléchis ou non réfléchis. Avez-vous de l’indulgence pour les fautes d’orthographe? Aucune. Qu’est-ce qui vous dérange le plus: vos fautes d’orthographe ou celles des autres? Les miennes. Les réformes orthographiques: une évolution, une révolution ou une ineptie? Une ineptie, même si le terme est un peu fort. C’est suffisamment compliqué, surtout pour les élèves en difficulté, pour ne pas changer trop souvent les règles.

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Quelle place selon vous pour l’orthographe à l’école? Une place centrale, périphérique, accessoire? Périphérique. L’entrée par les textes est un élément essentiel dont l’orthographe fait partie. Il faut apprendre à orthographier pour s’exprimer, mais l’orthographe n’est pas un but en soi.

Je suis davantage sensible à la résonance des mots. Samarcande me plaît bien.

Daphnée Constantin Raposo, enseignante primaire

Quelle règle orthographique vous pose encore et toujours des difficultés? Certains accords de participes passés.

L’orthographe quand vous étiez élève: un bon ou un mauvais souvenir? Un bon souvenir puisque je n’avais pas trop de peine.

Anne-Chantal Poffet, Lire et écrire à Fribourg

Avez-vous de l’indulgence pour les fautes d’orthographe? Dans le cadre des cours de formation, énormément, car nous soulignons les mots justes. Autrement, cela dépend de la situation.

Avez-vous appris l’orthographe par le biais de dictées et/ou en lisant/ écrivant? Plutôt les dictées et j’adorais chercher dans le dictionnaire, ça aide!

L’orthographe quand vous étiez élève: un bon ou un mauvais souvenir? Un mauvais souvenir. Avez-vous appris l’orthographe par le biais de dictées et/ou en lisant/ écrivant? Les deux. Et aujourd’hui quelle est votre relation à l’orthographe? Amicale, indifférente ou ennemie? Amicale. Avez-vous un mot dont l’orthographe vous fait régulièrement douter? Je ne sais jamais s’il faut ou non un s à environ(s). Y a-t-il un mot dont la beauté orthographique vous fascine?

Qu’est-ce qui vous dérange le plus: vos fautes d’orthographe ou celles des autres? Les deux, mais encore une fois c’est variable selon le contexte.

Et aujourd’hui quelle est votre relation à l’orthographe? Amicale, indifférente ou ennemie? Plutôt amicale, mais rageuse aussi lorsque j’ai des blancs ou des doutes.

Les réformes orthographiques: une évolution, une révolution ou une ineptie? Une évolution.

Avez-vous un mot dont l’orthographe vous fait régulièrement douter? Résonnance ou résonance!!! et il y en a d’autres.

Quelle place selon vous pour l’orthographe à l’école? Une place centrale, périphérique, accessoire? Plus que de redonner une place plus importante à l’orthographe, il me semblerait préférable de renforcer l’importance accordée à la langue maternelle.

Y a-t-il un mot dont la beauté orthographique vous fascine? Non.

Infos pratiques sur l’exposition Dates: du 20 octobre au 22 décembre 2006. Lieu: Médiathèque Valais St-Maurice, Simplon 6 (à 2 min. à pied de la gare). Public: classes de la 5e primaire à celles du collège comprises. Durée de la visite: env. 1 heure. Pour vous inscrire ou répondre à vos questions: evelyne.nicollerat@mediatheque.ch (024 486 11 88). Visites commentées pour les enseignants: mercredi 8 novembre 2006 à 13 h 30 et 15 h (sur inscription). Visites des classes: l’enseignant conduit lui-même la visite avec ses classes; des activités pédagogiques directement en lien avec l’exposition sont prévues. Elles seront distribuées à chaque élève lors de la visite. L’inscription des classes est obligatoire. Les visites de classes peuvent se faire en dehors des heures d’ouverture de la médiathèque. Activités pédagogiques: les activités proposées aux classes sont en ligne sur le site de la médiathèque (www.mediatheque.ch -> bandeau de l’affiche du Jardin de l’orthographe sur la page d’accueil).

Quelle règle orthographique vous pose encore et toujours des difficultés? er / é, je dois chaque fois réfléchir. Avez-vous de l’indulgence pour les fautes d’orthographe? Pas vraiment. Qu’est-ce qui vous dérange le plus: vos fautes d’orthographe ou celles des autres? Les miennes. Les réformes orthographiques: une évolution, une révolution ou une ineptie? Une ineptie et une utopie. Quelle place selon vous pour l’orthographe à l’école? Une place centrale, périphérique, accessoire? Centrale, elle devrait être plus importante. Propos recueillis par Nadia Revaz

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fére nce

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L ’enfant différent:

Con

l’échec scolaire ça se soigne L’Association Valaisanne de Parents d’Enfants à Haut Potentiel (AVPEHP) et l’Association Suisse Romande de Parents d’Enfants avec Déficit d’Attention (ASPEDAH) avec le soutien du Service de l’Enseignement du DECS, ont le privilège de vous inviter à venir écouter le Docteur Olivier Revol, pédopsychiatre à l’Hôpital neurologique Pierre Wertheimer de Lyon, responsable du Centre de Référence pour le Diagnostic des Troubles d’Apprentissages. Le Dr Revol n’est pas un inconnu chez nous, car il nous a laissé un mémorable souvenir suite à sa conférence de fin 2004 ayant pour thème «Comment aborder l’adolescent» (conférence à disposition sur notre site www.avpehp. ch). Suite à ce succès et dans la tradition de l’AVPEHP d’offrir aux enseignants et au grand public une réunion annuelle avec la collaboration du DECS par

dyslexie, du TDAH et du haut potentiel intellectuel.

un conférencier de renom, nous avons le plaisir d’accueillir à nouveau ce médecin charismatique. Le Dr Olivier Revol, 47 ans, est l’auteur de nombreuses publications scientifiques, concernant la précocité intellectuelle, l’hyperactivité et les difficultés scolaires. Il milite depuis 20 ans pour que chaque enfant, quelles que soient ses compétences, découvre à l’école le plaisir d’apprendre. Il vient de publier un livre «Même pas grave! L’échec scolaire ça se soigne». Il nous entretiendra de la problématique, du dépistage, du diagnostic et de la prise en charge de la

Il porte un message d’espoir pour les parents qui, à défaut d’un premier de classe, voudraient au moins que leur enfant soit un élève comme les autres. Nous nous réjouissons de rencontrer de nombreux enseignants, psychologues et logopédistes à cette conférence de haut niveau. Le Comité de l’AVPEHP

Informations pratiques Conférence de l’AVPEHP et de l’ASPEDAH avec la collaboration du DECS Par le Dr Olivier Revol, pédopsychiatre de Lyon «L’enfant différent: l’échec scolaire ça se soigne» Aula de la HEVs à Sierre Le 29 novembre à 20 h.

En raccourci Jeux pour enfants

Ludo-rigolo-éducatif L’adresse propose des puzzles, des labyrinthes, des jeux de courses, des jeux d’adresse, etc. Un vaste choix d’activités pour les tout petits et aussi les 6-10 ans. www.jeuxpourenfants.org Premiers pas informatiques

Outil pour les enseignants Kitinstit est un outil pour aider les enseignants dans la découverte et l’utilisation de l’informatique à l’école. Il

( Résonances - Novembre 2006

comprend des infos accessibles pour faire ses premiers pas avec les TICE (ICT chez nous) et offre une vaste sélection de logiciels gratuits, en version libre ou démo. http://pragmatice.net/kitinstit Bug’n’Play

Concours pour jeunes inventeurs Robots danseurs, sons stellaires et machines poétiques voilà trois idées de projets possibles pour le nouveau concours «bugnplay.ch». Le concours s’adresse aux jeunes âgés de 11 à 20 ans. Ce nouveau projet est organisé par le Pour-cent culturel Migros. www.bugnplay.ch

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CRPE

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Testez votre caisse de pensions: Patrice Vernier

répondez à quatre questions

L’affaire Swissfirst a pris beaucoup d’ampleur ces dernières semaines et a passablement assombri le ciel déjà lourd du monde des caisses de pensions. La traque médiatique en a du reste profité avec des titres tels que «Comment on joue avec nos retraites» ou «Incompétences et contrôles lacunaires menacent le 2e pilier» ou encore «L’affaire a montré les limites de la loi en vigueur». Après ce scandale, un hebdomadaire romand a même été jusqu’à solliciter toute personne assurée de tester sa propre caisse de pensions en l’invitant à essayer de répondre aux quatre questions suivantes:

Connaissez-vous ceux qui gèrent votre fortune? Ils gèrent ce qui est souvent l’essentiel, quand ce n’est pas la totalité, de votre fortune; aussi, devriez-

vous les connaître et pouvoir décrire l’organisation financière de votre caisse. Qui prend la décision de répartir les investissements dans les diverses catégories de placement? Quel est le pourcentage effectif de la fortune réparti dans les actions? L’immobilier consiste-t-il uniquement en des immeubles physiques ou non? Comment la Caisse organise-t-elle le contrôle et la surveillance de ses investissements? La Caisse investit-elle dans des placements alternatifs, dans des matières premières? Qui fait partie de la Commission de placement? Agit-elle directement en bourse? Autant de questions-tests auxquelles vous devriez pouvoir répondre. Il est évident que tous les assurés n’ont pas forcément le même accès à l’information. Sachez cependant que ces réponses sont disponibles. Où trouver ces informations? Dans les rapports de gestion, dans le site Internet de la Caisse www. crpe.ch ou auprès de vos délégués.

Votre employeur est-il vraiment généreux?

Plus vous approchez d’une répartition moitié-moitié entre l’employeur et l’employé, plus la caisse est avare.

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En cette matière, il y a le minimum légal et puis il y a la réalité de ce que vous offre en plus votre employeur, qui constitue le domaine surobligatoire. Pour vérifier la générosité de l’employeur, trois critères peuvent être examinés: Le traitement assuré: Vous êtes dans le bas de la fourchette si le traitement assuré représente 50 à 65% de votre traitement brut. La Caisse assure le 85% du traitement brut sans 13e. Les cotisations: Plus le taux de cotisation est élevé, plus la caisse

est généreuse et meilleure sera la couverture. Selon une enquête menée par Swisscanto en 2005, le total des cotisations atteignait en moyenne 17,1% dans les caisses de droit public. Pour rappel, la CRPE prélève 22% de cotisations.

La répartition du financement: Plus vous approchez d’une répartition moitié-moitié entre l’employeur et l’employé, plus la caisse est avare; la moyenne suisse tourne autour de 58% à charge de l’employeur et 42% à charge de l’employé. Pour rappel, la CRPE connaît aujourd’hui une répartition à raison de 60% à charge de l’employeur et 40% à charge de l’employé. Où trouver ces informations? Toutes ces indications figurent sur le certificat d’assurance annuel et sur le site Internet de la Caisse www. crpe.ch.

Votre caisse est-elle performante? Les performances d’une caisse ne se résument pas au seul chiffre de la performance financière. Il faut aussi tenir compte des frais de gestion, de la composition plus ou moins ris-

Résonances - Novembre 2006

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quée de ses placements, ainsi que de son degré de couverture. Connaissez-vous le degré de couverture de votre caisse? Est-ce légal qu’il se trouve en dessous de 100%? Sur les frais et coûts administratifs, je ne reviendrai plus puisqu’ils ont fait l’objet d’une analyse dans la dernière édition de Résonances. Quant à la performance, après des moyennes négatives en 2001 et 2002, une reprise en 2003, un tassement en 2004, 2005 a été une bonne année. Avez-vous une idée des chiffres réalisés? Le rapport annuel de la Caisse commente et compare ces résultats. Qu’en est-il de 2006? Où trouver ces informations? Dans les rapports de gestion, dans le site Internet de la Caisse www. crpe.ch ou auprès de vos délégués.

Vos prestations sont-elles à la hauteur de vos attentes? Primauté des cotisations ou primauté des prestations? C’est la première question à vous poser quand vous vous interrogez sur le montant futur de vos prestations. Quel pourcentage de votre traitement final allez-vous toucher? Toujours selon l’enquête Swisscanto, les caisses privées visent en moyenne 48% du salaire final, les caisses publiques 44%. La CRPE garantit aujourd’hui pour des années d’assurance complètes à la retraite ordinaire 47% du dernier traitement AVS, 13e compris. Où trouver ces informations? Toutes ces indications figurent sur le certificat d’assurance annuel.

Conclusion Si l’on résume les critères cités cidessus, il est aisé de constater… J’allais oublier. C’est vous qui devez conclure ce test et apprécier de façon objective votre prévoyance. Certes, nous allons à l’encontre de changements importants. Malgré tout, les modifications proposées restent bien en deçà de ce que prévoit la loi.

( Résonances - Novembre 2006

En raccourci Cahiers pédagogiques

Dossier sur le numérique Les Cahiers pédagogiques consacrent leur dernière édition au numérique à l’école. Un dossier sur les TIC des élèves, sur les TIC dans la classe, sur l’informatique de l’établissement, sur les profs et le numérique. Des lectures passionnantes en version papier et complétées sur le site: www.cahiers-pedagogiques.com. Chiffres de l’orientation

Choix et projets des élèves L’Office d’orientation a récemment mené conjointement deux enquêtes. La première fait le bilan des choix scolaires et professionnels des élèves libérables de la scolarité obligatoire. La deuxième découle de la gestion des places d’apprentissage offertes tout au long de l’année. La comparaison de ces deux enquêtes aboutit à un rapport de synthèse. Pour avoir des informations plus détaillées sur les deux enquêtes: 1. le rapport des places d’apprentissage du mois de juin 2006 établit un bilan des places d’apprentissage offertes et annoncées par les entreprises et diffusées sur le site www.orientation.ch durant l’année scolaire 2005/2006. 2. le rapport de l’enquête sur les projets des élèves libérables en juin 2006.www.vs.ch/orientation > nouveautés France 5

Espace éducatif Programmes TV éducatifs de France 5, vidéos en ligne, ressources pédagogique: http://education.france5.fr permet de tout savoir sur l’espace éducatif de France 5. Médiathèque Valais

Programme de rencontres Avec ses conférences (midi-rencontres), ses lectures (de bouche à oreilles), ses rencontres entre public et chercheurs (Valais en recherches), ses rencontres au secret des œuvres (les Jeudis des Musées), la Médiathèque Valais offre un large programme culturel aux thématiques variées. www.mediatheque.ch Site KEFAIR

Portraits de métiers filmés KEFAIR parle de métiers et de formation de manière concrète. Sous la forme de portraits filmés d’une durée de trois minutes, KEFAIR met en lumière des jeunes professionnels qui aiment ce qu’ils font. Ils montrent, racontent, parlent de leur métier – leur passion, expliquent comment et pourquoi ils sont arrivés là. Toutes formations confondues, du CFC au diplôme universitaire, sans oublier les autodidactes. www.kefair.com

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Un thème, des adresses

Du côté des livres Education à la citoyenneté Eduquer moralement en évitant le moralisme, éduquer à la citoyenneté sans l’écueil du civisme. Claudine Leleux présente une méthodologie spécifique illustrée d’une trentaine de leçons conçues pour l’école primaire (et transposables dans le secondaire). Claudine Leleux. Education à la citoyenneté. Apprendre les valeurs et les normes de 5 à 14 ans. Bruxelles: de boeck, 2006.

Education à la citoyenneté (académie de Nancy) www.ac-nancy-metz. fr/Citoyen Institut international des droits de l’enfant (Sion) www.childsrights.org Les droits de l’enfant (France) www. droitsenfant.com

Du côté des ressources valaisannes Education sociale et promotion de la santé www.vs.ch/enseignement > Informations officielles > Concepts

Du côté de la télé

Construire sa citoyenneté L’ouvrage du Groupe français d’éducation nouvelle tente de répondre à diverses interrogations autour du savoir et de la citoyenneté tout en proposant des pistes de réflexion et de stratégies concrètes. GFEN. Construire ses savoirs, construire sa citoyenneté. De l’école à la cité. Lyon: Chronique sociale, 2000. Education à la citoyenneté: des outils pour le Secondaire I L’éducation à la citoyenneté fait désormais partie du plan d’étude vaudois, pour les élèves de 8e et de 9e année. La Fondation Education et Développement a établi une sélection de matériel adapté à ces niveaux, non seulement utile aux enseignants du canton de Vaud, mais également à ceux des autres cantons. www.globaleducation.ch

Du côté des sites Vivre la démocratie – apprendre la démocratie (SER, Berne) www.sbf. admin.ch/edc > Publications

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Citoyenneté: l’école, c’est vivre ensemble, émission Les maternelles diffusée sur France 5 www.france5. fr/maternelles, www.france5.fr/video (taper citoyenneté) Côté profs http://education.france5. fr > Toutes les disciplines de Côté profs > Citoyenneté

Une adresse utile Fondation Education et développement Centre national de ressources pour l’éducation dans une perspective globale avec comme thèmes prioritaires: les droits de l’homme et droits de l’enfant, la pédagogie interculturelle, l’éducation à la paix, les interdépendances Nord-Sud, le développement durable.

(

L a citoyenneté

Service régional de Suisse romande - av. de Cour 1 - 1007 Lausanne - 021 612 00 81 - fed@globaleducation.ch - www.globaleducation.ch

Journée des droits de l’enfant Le 20 novembre Pour bon nombre de classes romandes, le 20 novembre n’est pas un jour comme les autres. La Fondation Education et Développement leur propose de travailler sur les droits de l‘enfant lors de la journée qui leur est consacrée. Le dossier 20 novembre – Journée des droits de l’enfant 2006 met l’accent sur le thème de la participation. Il offre aux enseignants des clés pour favoriser une participation active et responsable des enfants. Ce dossier propose des activités destinées à des élèves de 4 à 15 ans, divisées en trois tranches d’âge. Ces activités traitent des droits de l’enfant, sous divers angles: droits et responsabilités; collaboration et solidarité; application des droits dans des situations de la vie quotidienne. Complément au dossier, un espace internet est à la disposition des enseignants (documents de référence, activités pédagogiques complémentaires, ressources bibliographiques, etc.). Des exemplaires du dossier sont gratuitement à disposition pour les enseignants (frais de port en sus). www.globaleducation.ch

La référence zen’attitude du mois Guide anti-stress. Savoir faire face à la fatigue physique et mentale, aux épisodes de mal-être qui peuvent atteindre tout enseignant, éducateur ou formateur au quotidien, c’est l’objectif de cet ouvrage. Au quotidien, la pratique de techniques de bien-être à la maison et à l’école peut aider l’enseignant à retrouver la forme et la sérénité. Maryse Isimat-Mirin. Guide anti-stress de l’enseignant. Lyon: Chronique sociale, 2006.

Résonances - Novembre 2006

)


Ori e

(

A la recherche d’une

ntation

place d’apprentissage… Même s’il n’existe aucune méthode pour trouver une place d’apprentissage, il y a tout de même quelques conseils et pistes qui peuvent s’avérer très utiles. Voici quelques éléments dénichés sur divers sites internet.

Les premières démarches

(

Lisez les annonces parues dans les journaux ou sur internet, consultez la Bourse suisse des places d’apprentissages. Contactez des associations professionnelles, ayez connaissance de noms d’employeurs potentiels. Débutez les recherches assez tôt, pendant le 1er semestre de l’année scolaire. Utilisez votre réseau de connaissances. Tenez-vous «au courant». Multipliez différentes démarches (offres spontanées, contacts personnels, visites d’entreprise, entretiens téléphoniques, etc.). N’hésitez pas à prendre des conseils.

Attirez l’attention et osez l’imagination (selon la profession choisie). Adaptez et personnalisez le CV ainsi que la lettre de motivation en fonction de l’employeur potentiel. Conservez les documents précieusement et notez toutes les démarches.

L’entretien Par une bonne préparation, la moitié de l’objectif est déjà atteint! Documentez-vous le plus précisément possible sur l’entreprise. Montrez-vous tel que vous êtes et non pas tel que l’on attend que vous soyez. Préparez des questions à poser et préparez-vous à répondre à certaines questions basiques. Soignez votre apparence, votre comportement et votre langage, tout en restant naturel. Après l’entretien, une petite lettre de remerciements pour l’accueil et un rappel de votre motivation pour la place offerte est un petit plus qui peut faire la différence.

Le dossier Constituez un bon dossier de candidature qui sortira du lot (page de couverture, lettre de motivation, curriculum vitae, attestations). Transmettez votre véritable image. Ayez des personnes de références (enseignant, responsable de stage, etc.).

( Résonances - Novembre 2006

Elargissez la recherche (profession voisine, zone géographique plus étendue). Cherchez des solutions de transition ou des passerelles. Imaginez des possibilités d’échanges ou de séjours linguistiques à l’étranger.

Pas de place: que faire? Après avoir reçu une réponse négative, téléphonez éventuellement à la personne responsable pour lui demander les raisons du refus afin d’apporter des améliorations à votre candidature. Assurez-vous de la justesse de votre choix professionnel.

La recherche d’une place d’apprentissage prend du temps et n’aboutit pas du premier coup, alors ne vous découragez pas!

Sites utiles www.vs.ch/orientation > choisir ma profession / apprentissages / places d’apprentissage libres (site valaisan de l’orientation) www.orientation.ch (site suisse de l’orientation) www.jobscout24.ch > Service > Postuler correctement www.chance06.ch/fr (initiative conjointe de la Confédération, des cantons et des organisations du monde du travail.) www.success-and-career.ch (site très riche sur les techniques de recherche d’emploi en mutation.) Nathalie Gailllard, apprentie médiamaticienne

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(

Procédés mnémotechniques:

Boîte

à o utils

A. Lieury

quelle utilité pour les élèves?

Mais où est donc Ornicar? Cette petite phrase, tout le monde la connaît, c’est un aide-mémoire destiné à se rappeler facilement les conjonctions de coordination «mais, ou, et, donc, or, ni, car». Les lycéens connaissent également d’autres phrases-clés comme «Sur la racine de la bruyère, la corneille boit l’eau de la fontaine Molière», pour se rappeler les écrivains du XVIIe: Racine, La Bruyère, Corneille, Boileau, La Fontaine, Molière. Mais les tout-petits ne sont pas en reste et lorsque les enseignants leur font apprendre des comptines, ils utilisent des aide-mémoire, ou procédés mnémotechniques: Une, deux, trois Nous allons aux bois Quatre, cinq, six cueillir des cerises sept, huit, neuf dans mon panier neuf dix, onze, douze, elles seront toutes rouges. Des méthodes pour la mémoire, il en existe ainsi de très nombreuses mais ces méthodes sont-elles efficaces et si oui, pourquoi, par quels mécanismes? Jusqu’à l’apparition de la psychologie scientifique, on ne se préoccupait guère d’évaluation et de tout temps, charlatans et mages furent nombreux à promettre des méthodes miracles qui permettraient d’apprendre facilement sans jamais oublier. A propos, ne cherchez plus Ornicar, il existe bel et bien depuis qu’un astronome1 a nommé ainsi avec humour l’astéroïde 17.777!

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La légende de Simonide Sous le nom d’Art de la mémoire, les méthodes pour la mémoire remontent fort loin dans le passé puisque la 1re méthode, la méthode des lieux date semble t-il du Ve siècle avant notre ère. Elle est attribuée au poète grec Simonide qui, étant sorti indemne de l’éboulement d’une villa où se tenait un banquet, retrouva la place des convives en se remémorant la place de chacun autour de la table. Il en déduisit qu’il était facile de se rappeler des choses pour peu qu’on les place sous forme d’images dans des places déterminées. Cette méthode, appelée la méthode des lieux (ou des «loci») a donc été la première technique pour ai-

der la mémoire. Cette méthode consiste à coder en images les éléments que l’on doit apprendre, et à placer chacune d’elles dans un lieu selon un itinéraire bien connu et représenté mentalement. Pour rappeler tous les éléments dans l’ordre, il suffit de refaire mentalement le trajet et de découvrir l’image qui a été placée en chaque lieu. En voici un exemple très simple à propos des courses en magasin. Il faut que j’achète du café, du sucre, du riz, une baguette de pain, une salade. La méthode des lieux consiste à faire une image mentale de chaque objet et à les placer mentalement selon un itinéraire familier, par exemple les pièces de la maison et pour retrouver les objets, je dois refaire mentalement l’itinéraire. Cette méthode connut un succès considérable dans l’Antiquité jusqu’à la Renaissance, probablement parce que l’immense majorité des gens ne savaient pas lire comme nos écoliers modernes et devaient, donc, recourir aux images. Cependant les images ont bien pris leur revanche avec… la télévision!

Se souvenir, c’est comme trouver le «trésor» dans un jeu de piste…

Interférences oblige, mettre dix nœuds à son mouchoir ne permet pas de rappeler dix rendez-vous dans la journée...

Si l’on se fie à la vie courante et au rappel d’une leçon chez nos chers écoliers, la mémoire est bien faible. Cependant les recherches modernes indiquent que c’est plutôt la technique qui en est la cause. Lorsqu’on utilise le rappel libre, c’est-àdire sans aide, comme l’interrogation classique, le rappel est très faible. Mais avec d’autres techniques

Résonances - Novembre 2006

)


de sondage, on trouve que notre mémoire est capable de prouesses. En voici un exemple comparatif; dans une expérience, 20 catégories accompagnées chacune par un mot, ont été présentées (à des adultes), comme dans l’exemple suivant: Arbre: bouleau. Oiseau: canari. Meuble: canapé. Planète: Saturne. Animal: lapin. Etc.: Etc.

Efficacité des 3 modes de récupération: Rappel, Rappel indicé, Reconnaissance. (Lieury, 2005)

Le rappel libre (sans aide) des mots est d’environ 53%. Mais si les noms de catégories sont donnés comme indices au moment du rappel (ce qu’on appelle le rappel indicé) les sujets se souviennent de 80% des mots. Si enfin, un test de reconnaissance est donné en donnant par catégorie le choix entre la cible (mot qui a été mémorisé: ex. canari) et un piège (ex. mésange), les sujets reconnaissent 95% des mots corrects. La raison est que les souvenirs ou les connaissances sont enregistrés en mémoire, parmi des milliers d’autres informations. Et, si elles sont bien stockées quelque part dans notre cerveau, il faut les retrouver comme dans un jeu de piste. C’est le grand chercheur canadien Endel Tulving qui a appelé «indices de récupération», les petits indices qui, comme dans un jeu de piste ou comme la fiche d’un livre en bibliothèque, permettent de retrouver le lieu de stockage.

Nombre de Lettres comme Indice

Une grande variété d’informations peut servir d’indices. C’est par exemple, la photographie de l’album qui déclenche des souvenirs auxquels on ne pensait plus, la musique d’un film, parfois une odeur comme dans le célèbre exemple de la madeleine de Proust. Le mécanisme de la récupération est si efficace que des indices non spécifiques suffisent parfois. C’est le cas du nœud à son mouchoir qui bien souvent permet de retrouver ce que l’on devait faire. Un auteur du XIXe siècle qui s’est beaucoup intéréssé aux procédés mnémotechniques, Guyot-Daubès, raconte une coutume paysanne qui consistait à disposer dès le matin un nombre de cailloux correspondant aux actions à accomplir. Mais naturellement, ces indices sont sujets à de fortes interférences, du fait de leur similitude. Mettre dix nœuds à son mouchoir ne permettrait pas de rappeler dix rendez-vous dans la journée...

Exemple

% de Rappel

0: rappel libre

24

2 lettres: rappel indicé

TA

28

3 lettres: rappel indicé

TAB

56

4 lettres: rappel indicé

TABL

70

5 lettres (Reconnaissance)

TABLE

85

Efficacité des indices lexicaux en fonction du nombre de lettres. D’après Tulving et Watkins, 1973.

( Résonances - Novembre 2006

Comme nous avons plusieurs mémoires (Lieury, 1997, 2005) dont les plus importantes pour l’école sont la mémoire lexicale (la carrosserie des mots), la mémoire sémantique (le sens) et la mémoire imagée, les meilleurs indices sont les indices qui vont dans ces mémoires, voyons quelques exemples, que les professeurs connaissent souvent bien…

Les indices lexicaux: graphiques et phonétiques Plusieurs études ont montré l’efficacité d’indices graphiques ou phonétiques. En général, celle-ci dépend de la quantité d’informations. Ainsi, l’initiale est moins puissante que la syllabe. En ce qui concerne les parties du mot, la première syllabe est le meilleur indice, suivie de la rime, le milieu du mot étant le moins utile. Voici une expérience synthétique de Tulving et Watkins montrant que l’efficacité de l’indice augmente avec le nombre de lettres (cf. tableau ci-contre). Dans cette expérience, une liste de mots de cinq lettres est mémorisée et selon leur groupe, les sujets reçoivent un nombre croissant de lettres comme indices avec comme cas particulier, soit aucun indice (rappel libre) ou les mots en entier, mais parmi des pièges, c’est la reconnaissance. Les résultats indiquent que les indices sont très efficaces mais surtout à partir de trois lettres (la syllabe) où le score est double. La

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reconnaissance est la plus efficiente puisque correspondant à l’intégralité des indices lexicaux. Les abréviations sont des indices lexicaux de ce type. Comme on peut le déduire à partir de l’expérience précédente, il ne faut pas trop restreindre l’abréviation si l’on veut garder son efficacité. Les symboles sont des cas spéciaux d’abréviations. Les symboles chimiques représentent un bon exemple d’utilisation d’indices alphabétiques et l’expérience précédente montrant la faible efficacité d’un petit nombre de lettres confirme l’observation courante. Pour les atomes connus, les abréviations sont adaptées, O pour oxygène, H pour hydrogène, etc. Mais il n’est pas évident que B représente le Bore, Sn, l’étain etc. Enfin, la rime est également un indice connu depuis fort longtemps. L’expérimentation (Lieury, 1971, 1972) le confirme. Les rimes dans la poésie et dans la chanson avaient probablement, notamment dans la tradition orale, une fonction importante, celle d’empêcher les déformations lexicales dues à des dérives sémantiques (ex. rappeler «lapin» s’il rime avec «sapin» plutôt que «lièvre»). Le même nombre de pieds évitait de plus d’ôter ou d’ajouter des mots. Déjà au XIXe siècle Guyot-Daubès proposait plusieurs utilisations des indices phonétiques: stalagtite

«tombe» et stalagmite «monte»; en séparant en deux BA-TTERIE (prononcer «ba-tri»), on peut se rappeler que babord est à gauche et tribord à droite, etc. Et pour les petits, les comptines restent une bonne utilisation des rimes comme indices phonétiques pour faciliter les premières étapes de l’apprentissage des nombres.

Les indices sémantiques La mémoire verbale est principalement constituée d’un répertoire lexical, où les indices lexicaux (graphiques et phonologiques) sont efficaces; mais la mémoire la plus importante est la mémoire sémantique. Dans cette mémoire, le sens des concepts est vraisemblablement construit par les interconnexions entre concepts; certains réseaux d’interconnexions sont «flous», comme les associations (sourisàfromage) tandis que d’autres réseaux sont plus ou moins ordonnés hiérarchiquement, pour former des catégories emboîtées les unes dans les autres (canariàoiseauàanimal). Les principaux indices sémantiques sont donc les associations et les indices catégoriels. Les indices catégoriels sont les indices les plus puissants pour l’information verbale, ce sont eux qu’il faut préférer (quand on a le choix). Voici quelques exemples d’applica-

tions. Les classifications scientifiques, en zoologie, en botanique, etc, sont basées sur les catégories. Les titres sont pour les connaissances spécialisées, les équivalents des catégories familières. Le titre d’un chapitre de livre, les titres des paragraphes sont des indices catégoriels qui regroupent des «paquets» d’informations. De plus en plus souvent, les journalistes de télévision présentent d’abord les gros titres avant de les développer. L’étymologie est une catégorisation (à la fois sémantique et phonétique). La racine et/ou le suffixe grecs peuvent servir d’indice catégoriel pour rappeler la signification de nombreux mots d’une catégorie, en zoologie ou d’autres sciences... par exemple, gastéropodes et céphalopodes (pode=pied). L’autre grande dimension de la mémoire est l’image qui peut naturellement fournir des indices. Ainsi des chercheurs américains Harry Bahrick et ses collègues ont montré combien la photographie était un indice puissant pour rappeler le nom de camarades de collège jusqu’à 50 ans plus tard. Des petits pictogrammes sont ainsi utilisés dans les cartes de géographie pour désigner des thèmes divers, population, ressources, climat…

La méthode de la phrase-clé Encore plus fort que les indices, une organisation d’indices permet de rappeler, ce qui est très dur pour la mémoire, une série de mots dans l’ordre. Selon le nombre d’éléments à mémoriser, on peut intégrer les syllabes en un seul mot ou dans une phrase: c’est la technique du motclé, ou de la phrase-clé. Lorsqu’il y a peu de mots à intégrer, le mot-clé peut suffire à organiser les indices: par exemple le mot SATURNE sert de mot-clé intégrant les premières syllabes des trois planètes dans l’ordre de leur éloignement par rapport au soleil: SATurne, URanus, NEptune. Lorsqu’il y a beaucoup de mots à intégrer (environ 3 ou 4, les mots de plus de quatre syllabes

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Résonances - Novembre 2006

)


Me

Voici

Tout

Mouillé

Je

Suis

Un

Nageur

Pressé

Mercure

Vénus

Terre

Mars

Jupiter

Saturne

Uranus

Neptune

Pluton

Sur la racine

de la bruyère

la corneille

boit l’eau

de la fontaine

Molière

Racine

La Bruyère

Corneille

Boileau

La Fontaine

Molière

étant rares) c’est la phrase-clé qui est utile. Par exemple, pour rappeler toutes les planètes (cf. ci-dessus). De nombreux procédés familiers sont des phrases-clés, par exemple pour rappeler les écrivains du XVIIe siècle (cf. ci-dessus). Dans l’exemple précédent, le mot entier est dans la phrase clé (Racine, Corneille...) mais dans d’autres, elle intègre des indices phonétiques, par exemple, l’initiale comme pour les planètes ou les premières syllabes: par exemple, cette phrase utile

pour les étudiants en géologie «Cambronne s’il eût été dévôt n’eut pas carbonisé son père» rappelle les périodes géologiques de l’ère primaire, Cambrien, Silurien, Dévonien, Carbonifère, Permien. La phrase-clé est parfois significative comme dans les exemples précédents mais elle peut intégrer un mot non significatif comme dans la phrase «Mais où est donc ORNICAR?» pour rappeler les conjonctions de coordination «mais, ou, et, donc, or, ni, car». Ornicar n’a pas de signification et n’est facile à mémoriser que par son caractère pro-

Français Adam part pour Anvers avec cent sous sûrs.

pour se rappeler prépositions: à, dans, par, pour, en, vers, avec, sans sous, sur.

Philosophie Je suis tombé par terre C’est la faute à Voltaire Le nez dans le ruisseau C’est la faute à Rousseau Si souvent j’en dis trop C’est la faute à Diderot Mais si je monte aux cieux C’est grâce à Montesquieu

Les Philosophes du XVIIIe

Maths Que j’aime à faire connaître ce nombre utile aux sages

le nombre Pi (en comptant le nombre de lettres de chaque mot) 3, 1 4 1 5 9 2 6 5 3 5

Chimie Lili bêcha bien chez l’affreux oncle Ferdinand Nestor

la 2e ligne du tableau des atomes Lithium, beryllium, bore, carbone, azote, oxygène, fluor, néon.

Histoire Jeune veuve joyeuse cherche vieux baron même malade afin de vivre mieux

les initiales indiquent les dieux romains Jupiter, Vénus, Junon, Cérès, Vulcain, Bacchus, Mercure, Mars, Apollon, Diane, Vesta, Minerve

Géologie Cambrone s’il eût été dévôt n’eût pas carbonisé son père

Périodes géologiques de l’ère primaire Cambrien, Silurien, Dévonien, Carbonifère, Permien

Voltaire, Rousseau, Diderot, Montesquieu

nonçable. Ce procédé purement lexical est basé sur la prononçabilité était appelé «formule cabalistique» car évoquant les formules des mages et sorcières. Voici quelques phrases-clés connues, dans différentes disciplines scolaires (cf. tableau ci-dessous). Mais les phrases clés ne sont pas toutes efficaces. Parmi différentes causes, une réside dans la faiblesse des indices eux-mêmes. Ainsi avonsnous vu au début de cet article que la présentation de 2 lettres comme indices phonétiques était insuffisante (rappel de 28% par rapport au 24% du groupe contrôle), a fortiori, une seule initiale est très faible; il faut au moins 3 lettres (syllabe) pour constituer un indice efficace (56%). Les procédés mnémotechniques sont donc des aides efficaces mais seulement lorsqu’ils coïncident avec les mécanismes naturels de la mémoire…

Pour en savoir plus... Lieury A. Mémoire et réussite scolaire. Dunod, 1997 (3e édition). Lieury A. Mais où donc est ma… Mémoire: Découvrir et maîtriser les procédés mnémotechniques. Dunod, 2005. Yates F. L’Art de la Mémoire. Paris: Gallimard, 1975.

Note

( Résonances - Novembre 2006

1

Ciel et Espace, avril 2005.

l’ a ut eu r

(

Alain Lieury. Professeur Université Rennes 2, directeur Laboratoire Psychologie Expérimentale.

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Le Petit Chaperon rouge

(

La sélection du mois

Livres

Daphnée Constantin Raposo

l’éducation a connu toutes les vicissitudes de l’Histoire, jusqu’à devenir, à la fin du XIXe siècle, l’emblème de la République. Qu’enseigner et comment? Les réponses changent à chaque époque. Les professeurs et les élèves, eux, demeurent, dans un face-à-face vivant, pour assurer ensemble la transmission du savoir. Dans l’ouvrage, on trouve des textes qui exposent la querelle des «Anciens» et des «Modernes» en matière de pédagogie et qui dressent un état des lieux sur l’accession des filles à l’enseignement supérieur ainsi que sur la scolarisation dans le second degré.

Voilà un ouvrage indispensable pour tous les enseignants qui souhaitent devenir d’excellents correcteurs. Julie Roberge. Corriger les textes de vos élèves, précisions et stratégies. Montréal: La Chenelière/Didactique, 2006.

Attentix à la maison

De l’éducation. Apprendre et transmettre de Rabelais à Pennac. Paris: Flammarion, 2006. Les éditions La Joie de Lire vous proposent une ancienne version du célèbre conte de Charles Perrault, une version qui lui est bien antérieure. Un petit chaperon rouge qui n’est pas rouge, un loup diaboliquement rouge, une grandmère qui n’y résiste pas et une petite fille bien maligne qui se sauve toute seule. C’est une histoire surprenante, au graphisme original, une histoire en rouge et noir à découvrir avec plaisir. Chiara Carrer. Le Petit Chaperon rouge. Genève: La Joie de Lire, 2006.

Anthologie des classiques de l’éducation «Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école?» Depuis Charlemagne,

Corriger les textes de vos élèves Cet ouvrage s’adresse à tous les enseignants qui corrigent des rédactions, dissertations et autres textes, machinalement, parce qu’il faut bien le faire. Or, pour que la correction soit efficace et utile, elle doit permettre à l’élève de bien comprendre ses erreurs afin d’améliorer son travail. L’auteure, Julie Roberge, scrute à la loupe l’acte de corriger. Quels en sont les tenants et aboutissants? Quels types de commentaires sont adoptés? Quels sont les plus aidants? Quels codes employer?… Enfin, elle nous propose différentes façons de réaliser cette tâche ardue, dont une façon originale: la correction sur cassette. Pour terminer, elle nous donne des conseils sur la manière la plus optimale de remettre leurs copies aux élèves.

Kurt et le poisson Il était une fois, dans un style qui se veut naïf, l’histoire banale de Kurt. Kurt a une moustache, il est conducteur de chariot élévateur sur le port. Il a aussi une femme, AnneLise, et trois enfants. Et puis un jour, voilà que le chef de Kurt lui donne un poisson énorme, mais vraiment énorme, qui suffirait à nourrir toute la famille pendant au moins un an. Alors pourquoi continuer à travailler lorsque l’on a assez de nourriture pour longtemps et quelques économies, se demande Kurt. C’est ainsi que toute la famille embarque sur le chariot élévateur avec l’énorme poisson et part à la découverte du monde. De nombreuses aventures les attendent en Amérique, au Brésil, en Antarctique, en Inde, en Afrique, en Europe… Une lecture amusante dès 8 ans. Erlend Loe. Kurt et le poisson. Genève: La Joie de Lire, 2006.

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A l’heure où le syndrome du TDHA (trouble du déficit de l’attention et de l’hyperactivité) fait beaucoup jaser, cet ouvrage propose des pistes concrètes pour aider les parents dont les enfants ont des difficultés de concentration en classe. Une brève introduction théorique s’avère fort intéressante pour comprendre ce phénomène complexe qu’est l’attention. Ensuite, toute une série d’exercices sont minutieusement expliqués au travers de l’histoire d’Attentix.

Attentix est un charmant petit garçon qui ne sait pas toujours se maîtriser. Il traverse le monde d’Imaginaria à la recherche du trésor de l’Attention. Au cours de son périple, notre héros va rencontrer Brise magique qui lui révèle le secret de la

Résonances - Novembre 2006

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relaxation, Arbremagique qui l’incite à faire travailler son imagination, Petit Bourdon qui lui enseigne la volonté et bien d’autres choses encore. Une histoire sur cédérom, du matériel fourni, des conseils d’utilisation précis selon le contexte font de ce petit livre un outil précieux, un allié fort appréciable pour tous les petits turbulents de 4 à 12 ans. A noter qu’il existe aussi pour les enseignants sous la version «Attentix à l’école». Alain Caron. Attentix à la maison. Aider son enfant à gérer l’impulsivité et l’attention. Montréal: La Chenelière, 2006.

Enseigner et/ou apprendre L’auteur part du principe que la majorité des enseignants enseignent soit selon le modèle de l’empreinte, soit selon le modèle du conditionnement. Bien que ces deux modèles aient des avantages, ils ne sont pas si efficaces pour l’apprentissage des notions, leur compréhension et leur mémorisation à long terme.

Il nous propose donc un troisième modèle: celui du constructivisme interactif. Le modèle de l’empreinte c’est l’enseignement magistral. Cela fonctionne si l’élève est motivé, s’il a de bonnes bases et le même fonctionnement intellectuel que son maître. Malheureusement ce n’est qu’occasionnellement que ces trois critères sont réunis. Le modèle du conditionnement c’est le fait de découper les contenus des apprentissages en unités suffisamment petites pour qu’elles deviennent faciles d’accès. Ce mode de fonctionnement convient pour les disciplines opératoires et les apprentissages techniques. Le modèle constructiviste interactif donne plus d’importance au travail personnel de l’apprenant. Par des explications détaillées, des exemples concrets, on apprend comment amener l’élève à véritablement intégrer et digérer avec ses propres mots, ses propres conceptions ce qu’on lui enseigne. En conclusion, cet ouvrage se veut un outil mis à la disposition des enseignants pour choisir la meilleure pratique pédagogique.

calquée sur le modèle clinique des entretiens psychologiques en vigueur dans le champ médical. Or, dans le cadre scolaire, l’entretien possède une méthodologie spécifique, destinée à assurer une indispensable distanciation professionnelle pour le psychologue. L’ouvrage, illustré d’une vingtaine de situations tirées de l’expérience personnelle de l’auteur en tant que psychologue scolaire, s’adresse en priorité aux psychologues scolaires et aux enseignants spécialisés. Dominique Guichard. Le psychologue scolaire et la famille. Paris: Retz, 2006.

Joseph Stordeur. Enseigner et/ou apprendre. Pour choisir nos pratiques. Bruxelles: Ed. de boeck, 2006.

Le psychologue scolaire et la famille L’aide aux enfants en difficulté à l’école, pour des raisons psychologiques ou comportementales, passe par un travail du psychologue scolaire avec l’enfant, mais aussi avec la famille. Ce travail consiste pour l’essentiel en des entretiens. Pendant longtemps, la pratique de l’entretien dans le cadre scolaire a été

En raccourci ESC-ECG de Monthey

Nouveau directeur nommé Claude Pottier ayant quitté ses fonctions à la tête de l’Ecole supérieure de commerce et l’Ecole de culture générale de Monthey pour devenir chef du Service de la formation professionnelle, le Conseil d’Etat du canton du Valais a désigné Monsieur Patrice Birbaum pour lui succéder. Sciences humaines

L’école en questions Peut-on réformer l’école? Que nous apprennent les comparaisons internationales? Comment créer une vraie égalité des chances? Violence

( Résonances - Novembre 2006

scolaire, que faire? Comment apprend-on? Que faut-il enseigner? Qu’est-ce qu’un bon prof? A quoi servent les notes? Demain, un prof numérique? Que veulent les parents? Faut-il crier haro sur l’université? Eduquer plus ou éduquer mieux? Le dernier hors-série de Sciences humaines tente de répondre à toute une série de questions. www.scienceshumaines.com AFS

Plate-forme internet AFS, l’organisation internationale, à but non lucratif, d’échanges interculturels, a développé une plate-forme internet, qui permet désormais aux personnes intéressées de s’inscrire directement en ligne. Actuellement, seuls les programmes scolaires et universitaires, destinés aux jeunes de 15 à 26 ans, bénéficient de cet outil. Les participants aux programmes sociaux/environnementaux, ainsi que les familles d’accueil, devront attendre encore quelques mois avant de pouvoir s’inscrire en ligne. www.afs.ch

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Revue

Enquête de l’éducation nationale française

Collégiens et écoliers moins respectueux des règles Des jeunes plus tolérants, plus solidaires qu’il y a dix ans, mais moins respectueux de la loi. Tel est le constat d’une enquête réalisée par le Ministère de l’éducation nationale française auprès de 30’000 élèves de CM2 (11 ans en moyenne) et de troisième (15 ans), qui rend compte de l’évolution des attitudes des jeunes à l’égard de «la vie en société» et de ses règles entre 1994 et 2005. Les premiers éléments de l’enquête démentent l’idée d’une jeunesse sans valeurs et montrent des élèves «beaucoup plus raisonnables et rationnels qu’on ne veut bien le dire». L’évolution la plus notable concerne le rapport aux règles avec des élèves qui «semblent user d’un libre-arbitre assez prononcé». Les auteurs soulignent également une «importante régression des attitudes dans le domaine vie scolaire», en particulier les plus jeunes, moins critiques à l’idée de mentir aux professeurs ou de copier lors des contrôles. Sur la plupart des thématiques, les jeunes de 2005 répondent de la même façon quelle que soit leur origine. Le Monde (15.09)

Gymnase français

L’orthographe du français: qu’en dire? qu’en faire? Sujet de controverse dans la presse, dans les universités, au cœur des salles des maîtres, sujet de souffrance pour ceux qui ne la maîtrisent pas, comme pour ceux qui l’évaluent, l’orthographe a été au cœur d’une conférence

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(

D ’un numéro à l’autre

de presse

donnée au Gymnase français de Bienne par Marinette Matthey, spécialiste des sciences du langage. Premier constat posé: de plus en plus de francophones vivent en situation de dysgraphie. Ils écrivent de manière différente selon le contexte dans lequel ils se trouvent: un «chat» sur Internet, un envoi de sms par téléphone portable ou une lettre officielle. Et fait totalement nouveau: on peut, aujourd’hui, communiquer par écrit, même si l’on ne maîtrise pas l’orthographe, et cela grâce aux nouvelles technologies. Ce contexte nouveau dans lequel évolue la langue française a d’importantes répercussions sur la maîtrise du langage écrit. Entre dédramatisation et reconnaissance du problème, Marinette Matthey a lancé quelques pistes: l’orthographe est le produit d’une longue histoire, à connaître pour en saisir sa complexité. Elle souhaiterait une simplification de l’orthographe, notamment dans le cas de l’accord des participes passés, un enseignement du traitement de texte et du correcteur d’orthographe et, point important: elle invite à enseigner l’orthographe en la reliant à la composition de textes écrits par les élèves, pour être lus par d’autres. Journal du Jura (16.09)

Enseignement du haut-valaisan

Vers une unité cantonale? Deux députés valaisans viennent de déposer une interpellation au Grand Conseil pour promouvoir l’apprentissage du haut-valaisan à l’école. Cette proposition n’a pas laissé de marbre le Conseil d’Etat. Le chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport Claude Roch s’est dit surpris en lisant cette demande d’explication: «Oui, un peu étonné, car nous défendons une langue nationale. Il est vrai que le haut-valaisan est difficile à comprendre. Néanmoins, la langue de séance est le bon allemand et c’est ce que nous continuerons d’enseigner dans toutes les écoles valaisannes dès la première primaire». Maître d’école de 6e primaire depuis trente ans, Patrick Bourgeois ne voit pas d’un très bon œil cette proposition. «Nous avons déjà passablement de difficultés avec l’allemand. J’ai le sentiment que les élèves n’aiment pas cette langue. Le haut-valaisan, quant à lui, doit continuer d’exister de manière locale. Au niveau national ou international, ce dialecte ne nous sert à rien.» Le débat n’aura finalement pas lieu. Le Conseil d’Etat n’a pas voulu donner suite à cette interpellation, mais un projet d’échanges entre les différentes classes du canton est d’ailleurs actuellement en cours. Le Courrier (16.09)

Ecoles bernoises

Mesures disciplinaires Exclure les élèves turbulents de leurs classes? La belle affaire! Selon le député bernois Marc Renggli, si pareille mesure ne s’accompagne

pas d’un suivi des sujets concernés, bonjour la cata! Le politicien (qui vient de déposer une interpellation urgente) souhaite savoir si la mise en pratique problématique desdites exclusions est un phénomène local, limité à Bienne ou à certaines agglomérations, ou s’il concerne bel et bien tout le canton. Il attend surtout du Gouvernement qu’il lui révèle les mesures qu’il compte prendre pour que les élèves exclus soient pris en charge et que les mesures disciplinaires prévues par la loi puissent déployer tous leurs effets. Marc Renggli rappelle que la loi sur l’école obligatoire prévoit que les élèves qui, par leur comportement, entravent sérieusement le bon fonctionnement de l’enseignement peuvent être exclus partiellement ou totalement de l’enseignement par la commission scolaire pendant douze semaines au plus par an. Journal du Jura (20.09)

Elèves romands

Des notes différentes Il est au moins une chose que la dernière votation genevoise, sur les notes à l’école, ne changera pas. Genève conservera sa particularité: ne rien faire comme les autres. Tour d’horizon des cinq écoles romandes. Vaud: les notes dès la 5P. Valais: dès la 2e primaire. Fribourg: des notes tous les deux ans. Neuchâtel: des lettres, A,B,C et D, font office de notes de la 1re à la 5e primaire. Jura: l’introduction progressive des notes. Chaque canton développe donc son

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propre modèle, mais hormis le Valais, une même philosophie domine: les cycles d’apprentissage comme les modes d’évaluation se rapprochent de la situation genevoise. Ce sont le Valais et Fribourg, malgré des lois très différentes, qui ont obtenu les meilleurs résultats aux tests PISA mesurant les compétences des élèves. Tribune de Genève (21.09)

Lacunes en français

Un collège genevois se mobilise Les lamentations, ce n’est pas le genre de la maison. Pendant qu’aux quatre coins de la Suisse romande des spécialistes de la langue de Molière se demandent si le niveau en français des élèves a chuté ou pas, à Genève, le collège de Saussure a décidé de prendre les choses en main. Cet établissement secondaire postobligatoire a fait passer, à la rentrée, un examen de français aux 325 élèves de première année. Objectif: diagnostiquer, puis combler leurs lacunes, pour qu’ils soient bien armés une fois la maturité en poche. Le directeur, Jean-Jacques Forney, est serein. «Notre décision de donner cette année la priorité au français est le fruit d’une réflexion menée durant une année, avec les 130 enseignants de l’établissement.» Les parents d’élèves sont aussi associés à cette démarche inédite. Ils ont reçu une lettre qui détaille les objectifs de l’examen de français. Le directeur inscrit la démarche inédite de son établissement dans le cadre des treize priorités de Charles Beer, patron de l’Ecole genevoise: la troisième est liée à la langue française. Le Temps (22.09)

«Huit cent mille adultes vivant en Suisse sont incapables de lire et de comprendre un texte simple. Ce sont les chiffres fournis par l’Office fédéral de la statistique. Ils mettent en évidence une situation aussi mal acceptée qu’inquiétante. Chaque année, une proportion importante des jeunes achèvent leur scolarité obligatoire sans avoir les bases qui leur permettront de se développer et de vivre normalement dans notre société. Car la lecture est la base de l’accès à la culture et à la formation ultérieure, même sur internet, même si l’on remplace les livres par Google et l’encyclopédie Wikipédia. Les lacunes de notre système scolaire sont une aberration humaine et économique. Au lieu de multiplier les dérives pédagogiques coûteuses qui épuisent les enseignants et de jaser sur la dernière réforme des programmes, il convient d’organiser l’école en fonction d’objectifs simples – y aurait-il un problème à rappeler que lire, écrire, et compter correctement constituent la première des priorités de l’enseignement? – et d’évaluer le système scolaire, non sur ses intentions, mais sur ses résultats.» 24 Heures (28.09)

Sommet de la Francophonie

Jumelage par satellite Le dernier Sommet de la Francophonie a donné lieu au jumelage par satellite d’écoles roumaines à des écoles du Québec et du Nouveau-Brunswick. Le jumelage satellite en direct s’est déroulé le mercredi 27 septembre entre l’école internationale de Laval et le collège national Mihai Viteazul de Roumanie, en présence du premier ministre du Québec, M. Jean Charest, et du ministre de l’Éducation de la Roumanie, M. Mihail Hardau. Séparés par des milliers de kilomètres, deux élèves ont pu se parler en temps réel et expliquer leur intérêt pour la langue française et l’importance de la défendre. Ce programme de jumelage est issu d’une collaboration entre le Québec et le Nouveau-Brunswick, dans le cadre de l’entente sur la Francophonie. Le programme vise la création d’un réseau entre les deux provinces canadiennes et la

Enseignement

Notre système de formation est-il exemplaire? Dans un article, Olivier Feller, député au Grand Conseil vaudois, se pose la question.

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L’école au Sénégal

L’éducation, un long et difficile parcours pour les jeunes filles Au Sénégal, comme dans beaucoup de villages d’Afrique de l’Ouest, l’éducation reste un rêve éloigné pour beaucoup de jeunes filles. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), 40% des filles sénégalaises de sept à douze ans n’ont pas accès à une éducation de base, et celles qui sont inscrites dans des écoles sont susceptibles d’abandonner leurs études. «Beaucoup de parents ne réalisent pas l’importance de l’éducation et retirent leurs filles de l’école à un moment ou l’autre», explique Anta Basse Konté, présidente de la Commission scientifique du Forum des femmes éducatrices (FAWE) au Sénégal. L’organisation mène des campagnes de sensibilisation en insistant auprès des parents sur la nécessité de maintenir leurs filles dans le système scolaire. FAWE procure également une assistance financière et des bourses d’étude. Dans les communautés très traditionnelles, les marabouts, les chefs religieux et maîtres coraniques sénégalais, poussent les parents à trouver des maris pour leurs filles – parfois âgées d’à peine neuf ans. Et généralement les nouvelles responsabilités de la jeune épouse au sein de son foyer ne lui permettent pas de poursuivre sa scolarisation. allAfrica.com (4.10)

Roumanie pour favoriser les échanges entre les jeunes à l’aide des technologies de l’information et de la communication. En jumelant les écoles entre elles, plutôt que des classes, les autorités visaient l’implication de tous les élèves et de tout le personnel enseignant dans cet échange culturel à travers le point commun de la langue française. @Carrefour éducation (6.10)

Société

La réhabilitation des gauchers On les oublierait presque, tant les objets usuels de notre société – ciseaux, couverts à poisson, claviers d’ordinateur – ne sont pas faits pour eux. Les gauchers, pourtant, constituent 10 à 15 % de la population, avec une légère prédominance des garçons sur les filles. Il y a seulement quelques décennies, on affirmait encore les «contrarier» pour leur bien. Juste retour des choses: les gauchers, aujourd’hui, sont enfin reconnus dans leur singularité. Mieux: certains préconisent même de leur offrir une pédagogie adaptée, afin de pallier les difficultés qu’ils rencontrent pour apprendre à écrire de gauche à droite... Mais, techniquement, il n’y a pas de recette miracle: par sa structure même, notre écriture désavantage le gaucher. Le docteur Michel Galobardès, auteur de Gauchères, gauchers (Ed. Riv’Gauche Distribution 2005), regrette que les psychomotriciens ne soient pas plus souvent consultés pour établir, dès l’âge de 4-5 ans, un bon diagnostic de latéralité. Et il préconise une pédagogie mieux appropriée à la maîtrise de l’écriture par la main gauche, qui accorderait notamment à l’enfant «un délai dans l’apprentissage des repères temporo-spatiaux» afin de respecter les rythmes graphiques de chacun. Le Monde (11.10)

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A l’occasion des 175 ans de leur création, les Musées cantonaux du Valais organisent chaque année depuis 2004 sous le titre Les chambres secrètes des musées, diverses manifestations dans le but de rendre publiques les activités «souterraines» de l’institution. Cette année, ce 3e chapitre est consacré au processus de recherche et s’intitule Le mystère des œuvres sous la loupe. Comment identifier un artiste anonyme? Comment reconnaître la fonction de cet objet? Comment éclaircir le mystère de la présence de deux squelettes dans la tombe de Matthieu Schiner? Comment s’assurer qu’il s’agit effectivement du squelette du Cardinal?... Autant que les réponses, ce sont les démarches de travail des chercheurs qui sont abordées et présentées. Vous y découvrirez les réflexions, les fatigues, les errances et les coups de génie des chercheurs des musées. Mais au fait, qui sont-ils? La première partie de l’exposition est justement consacrée à ces méconnus travailleurs de l’ombre, scientifiques de tous bords, documentalistes, préparateurs ou autres conservateurs qui permettent l’accroissement des connaissances. Ils sont nombreux à vous attendre pour vous présenter leur spécialité. Le 1er étage pose les questions initiales de toute démarche: Qu’est-ce

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et musée

des musées

Eric Berthod

Chapitre 3: Le mystère des œuvres sous la loupe.

(

L es chambres secrètes

Ecole

que c’est? Qui est l’auteur? pour tenter une première identification. Au 2e étage la réflexion s’élargit à la compréhension du contexte ainsi qu’à la constitution d’un corpus inhérent à toute collection. Au dernier étage on aboutit au sens de ce travail: A quoi ça sert? Cette prise de recul nous renvoie à la liste des missions, fixées par l’ICOM aux musées, et en particulier à celle placée en tête, à savoir l’activité de recherche qui motive toute action réfléchie.

Diverses animations, activités et conférences sont prévues à l’attention des visiteurs. On signalera la présence de jeux intégrés à l’exposition qui invitent chacun à se mettre dans la peau – et la tête surtout! – du chercheur. Les cellules de l’Ancien Pénitencier accueillent les cases d’un Jeu de l’Oie géant dont la spirale s’étire sur trois étages. Jetez le dé et suivez le parcours! De puits en passerelle, à vous d’explorer les méandres des recherches menées ces dernières années par les Musées cantonaux. La découverte d’une nouvelle espèce de papillons en Valais ne sera sans doute pas votre dernière surprise… Le Jeu des Familles affûte l’attention, sollicite la mémoire et le raisonne-

ment. Ici pour avancer, place à la réflexion. Des objets étonnants sont proposés à la perspicacité des chercheurs en herbe. Saura-t-on appliquer une démarche scientifique? Des ateliers et soirées thématiques permettront la rencontre directe avec les chercheurs des musées et leurs projets en cours: les dimanches 29 octobre et 19 novembre, amenez vos Objets «mystère» et conduisez votre recherche; le vendredi 3 novembre, rencontre avec la Tombe Schiner; le mardi 7 novembre, l’Art populaire; le vendredi 10 novembre, l’Inventaire de l’œuvre du peintre Edmond Bille; le mercredi 15 novembre, Crottes et traces; le mardi 21 novembre, 6000 ans d’histoire au pied des remparts; le mardi 28 novembre, La Générale de Riedmatten; le mardi 5 décembre, La pyrale de l’onosma, un papillon nouveau pour la Science. Pour plus de détails, pour des réservations de visite avec sa classe ou pour bénéficier des services Ecole et Musée (animations, visite guidée, documentation) contacter Mme Liliane Roh, 027 606 46 80; liiroh@ admin.vs.ch.

Informations pratiques Exposition «Le mystère des œuvres sous la loupe». Jusqu’au 14 janvier 2007. Ancien Pénitencier, rue des Châteaux 24, 1950 Sion. Du mardi au dimanche, de 13 h à 17 h. Entrées et animations gratuites pour les classes.

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B rochure insieme sur la «normalité» nes mentalement handicapées entre dans les préaux romands. Il comble un vide au niveau de l’enseignement. Il offre des solutions pour mieux comprendre le monde du handicap mental. Depuis fin 2004, la version allemande «Wer bin ich? Wie bist du? Was ist normal?» connaît un vrai succès auprès des enseignant-e-s.

insieme Suisse et les éditions Médecine & Hygiène présentent un manuel d’enseignement unique en son genre: avec «Je suis normal, tu es normale, qui est normal?», la question du handicap mental entre enfin dans les préaux scolaires. Cet ouvrage invite le corps enseignant et les élèves de 12 à 16 ans à aborder la question de la diversité humaine sous l’angle du handicap mental.

Référence

Comme tout un chacun, les personnes en situation de handicap mental veulent apprendre, habiter et travailler selon leurs moyens et capacités. Ils sont soutenus par leurs parents regroupés dans les associations insieme. La plupart des enfants, jeunes et adultes mentalement handicapés fréquentent des écoles spécialisées, vivent en institution, travaillent dans des ateliers protégés. On les croise rarement dans la rue. Ils ne correspondent pas à l’idéal de beauté et santé actuel. Il leur est parfois difficile de suivre le rythme d’une société qui va toujours plus vite. La plupart des gens se sentent mal à l’aise lorsqu’ils croisent une personne mentalement handicapée. Un manuel d’enseignement pour changer de point de vue «Je suis normal, tu es normale, qui est nor-

Commande Cette brochure figure dans la liste des documents officiels, mais les commandes doivent être adressées directement au secrétariat central d’insieme: sekretariat@insieme.ch, tél. 031 305 13 13.

( Résonances - Novembre 2006

mal?» offre l’occasion de briser les préjugés envers les personnes en situation de handicap. insieme mise sur les jeunes: curieux, ils sont prêts à accepter de nouvelles idées. Des expériences positives peuvent influencer leur vision du monde. C’est pourquoi cet ouvrage donne la priorité à la rencontre entre élèves et personnes mentalement handicapées. Ces contacts et les exercices permettent aux apprenants de réfléchir à leur propre personnalité et d’acquérir de nouvelles compétences sociales: affirmer leur estime de soi et développer leur sens du respect envers celles et ceux qui n’ont pas les mêmes dispositions. Le manuel renseigne également sur l’histoire et les types de handicap mental.

Un document unique en son genre «Je suis normal, tu es normale, qui est normal?» est unique: pour la première fois, le thème des person-

Alexandra Bürgi, Susanne Franz, Andrea Künzler, Regula Wermelinger: «Je suis normal, tu es normale, qui est normal?», insieme Suisse, Ed. Médecine & Hygiène, 2006, 102 pages, ISBN 2-88049-225-4. Pour commander, adressez-vous au secrétariat central d’insieme: sekretariat@insieme. ch, tél. 031 305 13 13. www.insieme.ch

En raccourci TIC et éthique

Guide educa.ch Ce guide est destiné à fournir des indications pratiques et concrètes en vue de développer une utilisation responsable des MITIC à l’école. Il aborde les problèmes spécifiques aux nouvelles technologies et à internet, ainsi que ceux qui surviennent dans l’usage des médias traditionnels (presse écrite, télévision, cinéma). Ce guide s’adresse au corps enseignant, aux directions d’école, aux parents et, d’une manière générale, aux autres protagonistes du système scolaire. http://educaguides.ch/dyn/ 14820.php

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Pour lutter contre Nicole Langenegger Roux

les préjugés liés au sexe

L’égalité scolaire entre filles et garçons est réalisée à bien des égards, cependant ce processus demeure inachevé dans la mesure où, malgré une très bonne réussite scolaire des filles – souvent meilleure que celle des garçons – il ne se traduit pas par une amélioration équivalente de leur position sur le marché du travail. Plusieurs raisons à cette situation mais l’une d’elles réside dans le fait que les orientations scolaires, les parcours de vie et les choix professionnels sont encore largement déterminés par les stéréotypes de sexe aux dépens des aspirations personnelles et des compétences réelles. Selon l’enquête Pisa de 2003, la position helvétique est du reste particulièrement faible dans le domaine de la participation des filles aux

note une tendance à faire l’impasse sur des domaines jugés trop «féminins».

L’école de l’égalité: quatre brochures pédagogiques Afin que filles et garçons puissent évoluer en fonction de leurs désirs propres et indépendamment des préjugés de sexe, les Bureaux de l’égalité – en collaboration avec divers départements de l’Instruction publique de Suisse romande – ont développé un projet de sensibilisation. Partant de l’idée que l’école doit participer de façon active à la promotion de la mixité dans tous les domaines et à la lutte contre les stéréotypes de sexe, ils éditent quatre brochures destinées aux enseignantes et aux enseignants. Les thèmes suivants sont traités dans ces

études techniques et scientifiques, avec 15% de diplômées dans ces filières alors qu’en Europe, la part féminine dépasse 30%. Chez les garçons, on

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fascicules, remis au corps enseignant des cantons de Genève, Jura, Vaud et Valais dès la rentrée scolaire 2006 et dont l’usage est facultatif: «S’ouvrir à l’égalité» pour les 4-8 ans, «S’exercer à l’égalité» I et II pour les 8-12 ans, et «Se réaliser dans l’égalité» pour les 12-16 ans. Les activités proposées peuvent se pratiquer au sein même de la classe et dans le cadre des disciplines existantes, cela sans surcharge du programme ordinaire. Ce projet s’intègre aux activités ordinaires de la classe, il a été élaboré sur un plan intercantonal, il intègre le plan d’études cadre romand PECARO et enfin il a été validé par la Commission d’évaluation de la Conférence intercantonale de l’Instruction publique.

Journée nationale des filles le 9 novembre 2006 Pendant une journée entière, les filles accompagnent leur père, leur mère ou une autre personne de leur entourage au travail, et découvrent ainsi le monde du travail dans un atelier, un bureau ou un laboratoire. A cette occasion, les

www.journee-des-filles.ch

Résonances - Novembre 2006

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filles sont confrontées au large éventail de professions qui s’ouvrent à elles et pensent à leur avenir professionnel avec l’esprit ouvert. Voilà l’objectif principal de la Journée nationale des filles, qui aura lieu pour la sixième fois consécutive le jeudi 9 novembre 2006. Pendant que les filles découvrent le monde du travail, les garçons envisagent de nouvelles perspectives de vie. Les métiers ont-ils un sexe? Les mentalités figées de notre société véhiculent encore l’idée que certains métiers sont naturellement féminins et d’autres naturellement masculins. Combien d’électricienne, d’informaticienne connaissez-vous? En parcourant les offres d’emploi, on s’aperçoit que l’on cherche une secrétaire, une infirmière mais un ingénieur ou un monteur électricien. Pourtant parmi les métiers de la technique, nombreux sont ceux qui ne nécessitent aucune force physique particulière mais font appel par contre à des qualités telles l’ingéniosité, l’imagination ou la précision. Journée de projets pour les garçons Les garçons ne sont pas exclus de la Journée des filles. Bien au contraire! Une journée de projets est prévue pour eux, durant laquelle ils seront confrontés à de nouvelles perspectives de vies, incluant la conciliant des vies professionnelle et familiale. Le programme se déroule en classe, pendant la Journée des filles. Le support «Projets de vie – Leçons-types» est à disposition des enseignant-e-s.

Pour en savoir plus Journée des filles www.journeedes-filles.ch Secrétariat à l’égalité et à la famille www.vs.ch/egalite

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En raccourci Applets pour les mathématiques

Des programmes à utiliser en ligne Sur le site www.matlet.ch, vous trouverez toute une série d’applets (applications animées ne nécessitant pas de téléchargement aidant à la compréhension des équations, de l’algèbre et de la géométrie). Ces applets ont été développées par le «Freudenthal Institut Researchgroup in Mathematics education» d’Utrecht, aux Pays-Bas, au cours de nombreuses années de recherche et d’expérimentation. Aujourd’hui, quelques-unes de ces applets sont mises à disposition des écoles suisses grâce à la disponibilité de l’Institut hollandais et au projet commun du Centre fri-tic du canton de Fribourg, du Centro didattico du canton du Tessin et de ICT Basler Schulen du canton de Bâle. Chacune des applets est accompagnée d’une brève description et d’une feuille de route didactique détaillée. Elles peuvent être utilisées librement. www.matlet.ch Statistique sur les activités d’échange

Evaluation année scolaire 2004-2005 Le domaine de l’échange de jeunes de la Fondation ch pour la collaboration confédérale dresse chaque année des statistiques sur les échanges effectués en Suisse et à l’étranger. Les données pour l’année scolaire 2004-2005 ont été relevées en collaboration avec les départements cantonaux de l’instruction publique et les responsables cantonaux des échanges. Quelque 400 classes ont participé à un projet d’échange entre régions linguistiques de la Suisse. Les échanges avec l’étranger se sont également développés de manière positive: environ 230 projets d’échange ont été réalisés avec l’étranger, dont, comme toujours, plus de 80% avec des pays européens et, surtout, avec nos pays voisins. Des tableaux synthétiques sont disponibles à l’adresse www.echanges.ch, sous la rubrique Agence nationale/Statistiques. TSR

Portail découverte La TSR, en collaboration avec la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin, a lancé son nouveau portail éducatif «tsrdécouverte.ch». Le site propose quatre portes d’entrées par catégorie d’âge (les 4-12 ans, les 13-16 ans, les 17 et + ainsi qu’un accès spécifique pour les enseignants à l’école des médias). www.tsrdecouverte.ch

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L es dossiers de Résonances

«

Année 2002/2003

Année 2004/2005

N° 5 janvier Autour des activités

N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 6 février L’école de demain

N° 2 octobre 60 ans d’orientation

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

N° 3 novembre Le vocabulaire

N° 8 avril Ecrire dans toutes les matières

N° 4 décembre Enseignant-e secondaire

N° 9 mai Les écoles de niveau tertiaire

N° 5 février ICT: vers l’intégration

N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage

N° 10 juin Le parler des jeunes

N° 6 mars Les coordinations

N° 5 février Effort/plaisir d’apprendre

N° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignants

N° 6 mars L’ennui à l’école

N° 8 mai Sciences par l’expérience

N° 7 avril D’une transition à l’autre

N° 9 juin L’égalité des chances

N° 8 mai Le mouvement à l’école

Année 2005/2006

N° 9 juin L’économie à l’école

N° 1 septembre Piloter, motiver

Année 2006/2007

Année 2003/2004

N° 2 octobre Argumenter

N° 1 septembre Infos 2006-2007

N° 1 septembre Le rapport au savoir

N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation

N° 2 octobre Promouvoir la lecture

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité? N° 3 novembre Les tendances pédagogiques N° 4 décembre Le climat de l’école N° 5 janvier Les frontières de l’école N° 6 février La coopération N° 7 mars Le secondaire II N° 8 avril Revues en revue N° 9 mai Enseignement du français N° 10 juin La récré en action

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La citation du mois

Apprendre, c’est déposer de l’or dans la banque de son esprit. Shad Helmstetter, extrait de Le Pouvoir de la motivation intérieure

S ’abonner Les abonnements peuvent se faire: par courriel:

resonances@admin.vs.ch

par courrier: DECS-SFT, Résonances, rue de Conthey 19, cp 478, 1951 Sion Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est désormais impératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassent par courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degré d’enseignement. Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

Résonances - Novembre 2006

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