Internet
N° 4 BRE M E C DÉ 2001
ÉSO N A N CES R
É D I T O R I A L
Les règles d’Internet Après avoir suscité un engouement presque fanatique, Internet est désormais appréhendé comme un outil extrêmement précieux de par ses utilisations documentaires et communicatives, mais non plus comme le vecteur quasi magique d’une révolution sociale et pédagogique. L’attitude face à Internet est plus nuancée. Ceux qui ont quelque peu apprivoisé cette nouvelle technologie en ont mesuré les avantages et les risques. Ils peuvent témoigner qu’Internet est utile, pour autant que l’on acquière certaines techniques et règles d’utilisation. Reste que pour bon nombre de ceux qui n’ont pas franchi le pas de l’utilisation, le phénomène Internet inquiète ou fascine encore plus que de raison. Certes, on trouve sur la Toile tout et parfois n’importe quoi. Certes, nos habitudes de consommation sont traquées. Certes, il arrive que les jeunes internautes découvrent dans cet univers de liberté des sites dangereux. Certes, toutes les informations présentes sur le Net ne sont pas exactes. Pour éviter que les enfants naviguent en se laissant emporter par de mauvais courants, il existe des systèmes de filtrage, mais le maîtremot reste le dialogue et l’éducation à la prudence comme face à n’importe quel autre danger, ce d’autant plus que chacun a ses valeurs-filtres. Désormais, les enfants doivent savoir qu’il ne faut pas parler ni
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suivre un inconnu qui leur propose des bonbons, mais aussi qu’il ne faut pas surfer sur n’importe quel site, qu’il ne faut pas communiquer des informations sur eux ou sur
quotidien préféré. Ce n’est pas parce que c’est écrit sur papier que c’est toujours vrai. Idem pour l’image télévisée, alors franchement pourquoi en irait-il autrement avec Internet? C’est juste parce que c’est encore un nouveau média qui donne accès à une masse impressionnante d’informations qu’il est plus difficile de trouver son chemin dans la jungle de la Toile. Une fois les mécanismes de recherche acquis, tout devient plus évident. Et avec un peu de vigilance, il est assez aisé de distinguer les sites sérieux des autres. La législation internationale va probablement se renforcer et s’harmoniser, mais Internet risque de rester pour un temps encore un espace non réglementé. La liberté peut effrayer lorsqu’elle est quasi totale, mais n’oublions néanmoins pas les possibilités créatives qu’elle offre.
leurs proches sur le Net, etc. Quelques conseils co-élaborés avec les enseignants dans le cadre scolaire ou avec les parents pour l’usage familial peuvent aboutir à une charte de l’utilisation d’Internet. Les internautes débutants doivent en outre apprendre à rechercher l’information et à en évaluer son intérêt et son sérieux. Il faut aussi déjouer certains pièges en lisant son
Dans ce dossier de Résonances consacré à Internet, il est avant tout question de ses richesses et de ses dangers, des changements pédagogiques liés à son utilisation, de stratégies de recherche, de représentation ou de droits d’auteur. Il semblait en effet plus intéressant de dédoubler la problématique pour consacrer un dossier entier aux aspects directement pédagogiques et aux expériences menées dans les classes. Cette approche est prévue pour le dossier de mars 2002. Nadia Revaz
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S O M M A I R E
ÉDITORIAL 1
Les règles d’Internet N. Revaz
NOS RUBRIQUES 21 NOTRE DOSSIER: INTERNET
ÉDUCATION MUSICALE Une formation générale pour relativiser les pressions B. Oberholzer
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LU POUR VOUS La gestion de la violence N. Revaz
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RENCONTRE Xavier Gaillard Animation rime avec collaboration N. Revaz
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TIC: vers une mondialisation pédagogique? S. Pouts-Lajus
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Internet en citations Résonances
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La recherche d’information sur le web J.-P. Lardy
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Internet et enseignement: quelques réflexions G.-L. Baron
ACM Technique des serviettes en papier C. Dervey
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2001 JEUX «Trivial Poursuit» à Vouvry C. Dervey
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BEL Echanges linguistiques, un atout à ne pas négliger! BEL
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L’Internet à l’école, un défi culturel avant tout L.-O. Pochon
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L’Internet et la motivation à l’apprentissage F. Lombard
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Droit d’auteur et nouvelles technologies C. Mettraux Kauthen
16
Comment protéger les jeunes internautes? S. Heller
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Une bibliothécaire nous guide dans la Toile N. Revaz
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Pour aller plus loin… ORDP
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CATÉCHÈSE Cours et journées de formation Centre de catéchèse
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LA VIE DES CLASSES Sierre: des écoliers urbanistes N. Revaz
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HEP Guide du candidat HEP
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LIVRES Nouveautés Résonances
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EXPOSITION Environnement et déchets J. Devantéry
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INFORMATIQUE ICT 2001, état de la situation après 1 année S. Rappaz
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PASSAGE EN REVUES Les revues du mois Résonances
39
BRÈVES En raccourci Résonances
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SITE DU MOIS Littérature en ligne N. Revaz
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RECHERCHE Examens de mathématiques 4P, 6P et CO ORDP
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REVUE DE PRESSE D’un numéro à l’autre Résonances
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CONCOURS Avis de recherche: jeunes pleins d’idées!!! S. Dayer
INFORMATIONS OFFICIELLES 45
111es Cours suisses de perfectionnement pédagogique
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Examens cantonaux 2002 au CO Allemand
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Examens cantonaux 2002 au CO Mathématiques
47
Examens cantonaux 2002 au CO Français
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Inscription pour l’obtention du brevet pédagogique
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D O S S I E R
TIC: vers une mondialisation pédagogique? S. Pouts-Lajus avec cette attitude Le phénomène de de préservation, les mondialisation dont on dit qu’il affecte pédagogues, chertous les domaines cheurs et autres spéde la vie économicialistes de l’usage que, sociale et cultupédagogique des relle pourrait-il égaTIC qui, en Europe lement concerner et dans le reste du l’éducation et conmonde, réfléchissent duire à une sorte de à l’évolution des mondialisation pémodèles et des médagogique? Posons thodes d’enseignela question de façon ment et d’apprentismoins brutale et plus sage, quelles que précise. La générasoient leurs origines lisation de l’usage culturelles et natiodes TIC et en partiLes usages des TIC resteront différents à Sion et à Lisbonne. nales, se rassemblent culier du réseau Inde façon très consenternet qui multiplie les rapproche- avancent prudemment et lentement, suelle autour de quelques idées forments et les échanges entre élèves, dans un nombre limité de direc- tes et d’une vision commune. Cette étudiants, enseignants et chercheurs tions comme l’équivalence des di- vision que l’on pourrait qualifier de à travers le monde pourrait-elle plômes universitaires, les échanges constructiviste fait de l’activité autoavoir pour effet, sur le long terme, d’étudiants et de chercheurs, les dirigée de l’élève, le cœur du procesde faire évoluer les modèles et les programmes de recherche et déve- sus d’apprentissage; elle s’inscrit pratiques éducatives dans une di- loppement technologiques. dans un vaste courant de pensée qui rection commune? La diversité acse reconnaît dans des références tuelle des contenus d’enseignement Dans le champ de l’enseignement telles que Jean-Jacques Rousseau, et des méthodes pédagogiques utili- primaire et secondaire, toute évoca- John Dewey, Jean Piaget ou, plus résées dans les établissements sco- tion d’une politique d’harmonisa- cemment, dans le domaine particulaires des différentes régions du tion provoque automatiquement lier des technologies éducatives, monde pourrait-elle diminuer et des réactions de défense identitaire Seymour Papert, inventeur de Logo. peut-être, dans un avenir éloigné, très virulentes. Les pays européens, perdre le caractère prépondérant même unis, souhaitent, avec une Après avoir été mise en œuvre de qu’elle a aujourd’hui? grande fermeté, préserver leurs par- multiples façons sous toutes les latiticularismes scolaires dont ils consi- tudes par des expérimentateurs pasdèrent, à juste titre me semble-t-il, sionnés et talentueux, la nouvelle qu’ils sont liés très étroitement à pédagogie constructiviste, active, Praticiens et théoriciens leurs identités culturelles respec- créative et collaborative, a progresL’éducation n’a pas occupé jusqu’à tives. Cet attachement à la diversité sivement fait sentir son influence présent une position centrale dans s’incarne en particulier chez les en- sur l’évolution des systèmes éducale processus de construction euro- seignants, les responsables poli- tifs nationaux, mais sans réussir à péenne. Elle est entrée tardivement, tiques et administratifs des struc- déraciner, non seulement les habilors du traité de Maastricht en 1992, tures scolaires et au-delà, au sein tudes et les modèles qui imprègnent dans le champ de compétences de des communautés nationales et ré- les pratiques des classes, mais égalel’Union. Dans ce nouveau domaine, gionales représentées notamment ment les spécificités culturelles qui les institutions communautaires par les parents d’élèves. Tranchant les inspirent. L’analyse comparée
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du fonctionnement de différents systèmes éducatifs montre que les différences traditionnelles s’y maintiennent1. Ce constat est indirectement confirmé par les partisans des pédagogies nouvelles eux-mêmes qui, aux Etats-Unis comme en Europe, ne cessent de dénoncer le conservatisme des responsables des systèmes éducatifs et du corps enseignant, signe que le renversement de paradigme, qu’ils attendent et espèrent depuis plusieurs décennies, n’a toujours pas eu lieu. Seymour Papert lui-même a fini par jeter les armes, considérant que l’école était, par nature, inapte aux transformations qu’il préconise2. Partout dans le monde, l’école a donc résisté au grand chambardement que lui promettait la thèse constructiviste. Mais ce que la force des idées n’a pas réussi à imposer, la technologie le pourra-t-elle? Les TIC se présentent en effet comme le cheval de Troie du même idéal pédagogique universel. La généralisation de l’usage de ces nouveaux instruments provoquera-t-elle la mutation des pratiques pédagogiques dans le sens souhaité?
Education, culture et mondialisation Décomposons la question en deux sous-questions. La première: les TIC favorisent-elles la mutation des pratiques scolaires? La réponse est, je le crois, positive. L’examen attentif des usages des TIC dans des établissements d’enseignement3 montre en effet que l’usage d’Internet et du multimédia par les enseignants et les élèves, en classe, mais aussi et peut-être surtout dans ce qui constitue le back-office de leurs activités respectives – préparation des cours, travaux individuels ou en petits groupes, échanges avec des pairs, etc. – modifie, parfois profondément, la nature et la forme de la relation pédagogique. Mais cette modification se fait de façon progressive et surtout extrêmement
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différenciée, d’un enseignant, d’une classe ou d’un établissement à l’autre, mais aussi d’une région ou d’un pays à l’autre. C’est pourquoi je n’adhère pas à l’idée d’une possible convergence pédagogique autour du modèle constructiviste. Certes, les nouveaux outils et instruments multimédias que les systèmes éducatifs européens adoptent avec tant d’enthousiasme sont communs, mais ils ne sont pas en eux-mêmes, contrairement à ce que leurs promoteurs prétendent souvent, porteurs d’un formatage pédagogique propre. Si leur diffusion favorise l’évolution des pratiques scolaires, ce n’est en aucune façon dans une direction particulière, pas plus celle du constructivisme qu’une autre. Ce constat semble contredire la thèse, largement répandue, suivant laquelle la mondialisation aurait des effets d’uniformisation, non seulement dans le champ de l’économie, mais également dans celui de la culture. Le sociologue Philippe d’Iribarne qui étudie, depuis de nombreuses années, l’influence des facteurs culturels sur la gestion des entreprises, fait de cette question l’analyse suivante: «Pour comprendre les effets de la mondialisation, il faut distinguer trois acceptions du terme de culture. Il peut d’abord désigner tout ce qui relève du ‘folklore’: la musique, la langue, l’art, la cuisine… Dans ce cas, la mondialisation a un effet uniformisateur indéniable, même si elle rencontre des résistances dans certains pays. Dans un deuxième sens, la culture renvoie à la notion d’identité. La mondialisation a ici pour conséquence une exacerbation, que l’on perçoit à travers les conflits identitaires et les revendications régionalistes qui se multiplient. Enfin, si l’on considère la culture comme l’expression d’une vision commune des règles du vivre ensemble, il me semble que la mondialisation a peu d’effets, et que la disparité des cultures politiques persiste.»4 L’analyse de d’Iribarne s’applique magnifiquement à l’éducation, activité culturelle majeure, entrée dans la culture comme le dit Jérôme Bru-
ner5. On n’enseigne pas et, donc, on n’apprend pas les mêmes choses de la même façon dans les écoles de Sion et dans celles de Lisbonne. Les identités culturelles qui s’ancrent dans l’histoire marquent les institutions éducatives plus que toute autre. Elles fondent la tradition éducative d’un pays; elles modèlent les relations entre les adultes et les enfants, entre les élèves et le savoir. L’école de demain fera certainement grand usage des TIC, elle sera sûrement active, collaborative et ouverte sur le monde – ne l’est-elle pas déjà beaucoup plus qu’on ne le dit? –, mais elle ne le sera pas partout de la même façon et les usages des TIC ne seront pas les mêmes à Sion et à Lisbonne.
Notes 1
Voir «Pedagogy and Culture», Robin Alexander, Blackwell , 2000.
2
«The connected family – Bridging the Digital Generation Gap», Seymour Papert, Longstreet Press, 1996.
3
Voir par exemple le site Web du Café pédagogique (http://www.cafepedagogique. net) qui recense un grand nombre de pratiques innovantes utilisant les TIC dans l’enseignement primaire et secondaire.
4
Interview donnée à la revue «Sciences humaines», N° 110, novembre 2000. On lira également de Philippe d’Iribarne: «Culture et mondialisation – Gérer par delà les frontières», Le Seuil, 1998.
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Jérôme Bruner, L’éducation, entrée dans la culture, Retz, 1996.
L’auteur Serge Pouts-Lajus, Observatoire des technologies pour l’éducation en Europe. (http://www.ote-europe.net) Auteur (avec Marielle Riché-Magnier) de: «L’école à l’heure d’Internet – Les enjeux du multimédia dans l’éducation», Nathan, 1998.
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D O S S I E R
Internet en citations L’usage d’Internet à l’école Les enseignants - 91% des enseignants déclarent aujourd’hui utiliser Internet dans leur établissement pour des raisons pédagogiques (78% en 99, 71% en 1998); - 89% y recherchent des informations ou préparent un cours; - 21% repèrent des sites pour le travail en classe; - 12% échangent avec des collègues en France. Les élèves Dans les collèges et les lycées, les élèves utilisent Internet pour: - la recherche d’information et la production de documents pour la préparation d’exposés et de dossiers: 86%; - les échanges par e-mails: 6%; - la construction des sites d’écoles: 3%; - le travail coopératif: 4%.
Sources: ministère de l’Education nationale (Direction de la programmation et du développement). Baromètre France Télécom, 2000.
Limiter son temps de recherche On ne trouve pas tout sur Internet. Il y a encore de nombreux sujets peu ou mal traités. Et il peut arriver que vous ne trouviez pas grandchose. Si au bout de 20 à 30 minutes, vous n’avez toujours rien trouvé sur un sujet, n’insistez pas. Essayer de poser votre question sur un forum ou un mailing-list dans l’espoir qu’un spécialiste du sujet puisse vous dépanner, mais ne perdez pas trop de temps, et dirigezvous vers la bibliothèque la plus proche. Frédéric Reillier et al. Internet au collège. Comment ça marche. Paris: Magnard, 1999.
Le meilleur gardien: les parents Les moyens techniques de contrôle ou de filtrage existent, mais tous les professionnels reconnaissent que, s’ils ne sont pas inutiles, ils ne remplacent pas l’autorité parentale, celle du professeur ou de l’éducateur. Il convient donc de remettre d’urgence l’adulte au centre de la Toile et de son utilisation quotidienne. Une récente enquête américaine menée sur deux ans a montré que, d’une année sur l’autre, plus de la moitié des personnes sondées se considéraient plus en sécurité sur Internet. Parmi celles-ci, les deux tiers ont attribué cette amélioration à une meilleure connaissance d’Internet et non pas à l’utilisation de logiciels de surveillance ou de blocage, encore moins à l’élaboration de nouvelles lois. Christian Duplan in Marianne, no 224, août 2001.
Les jeunes et Internet: résultats d’enquête Une enquête sur la relation qu’entretiennent les jeunes avec Internet a été menée en France, en Belgique, en Espagne, en Italie, au Portugal, au Québec et en Suisse. Le rapport du CLEMI (Centre de liaison de l’enseignement et des moyens d’information) présente les résultats du volet français de cette recherche sur les jeunes et Internet. Il en ressort principalement que l’utilisation d’Internet est encore modérée, mais qu’elle dépend largement de la présence d’une connexion à la maison. Les jeunes ont une idée assez précise de ce qu’est Internet, mais ils ont une idée vague du fonctionnement de l’architecture et du fonctionnement du réseau. Leur opinion est positive, mais ils ne sont pas fascinés pour autant. Ils apprécient la richesse documentaire et les possibilités de communication d’Internet, mais limitent toutefois leur consultation à un petit nombre de sites. Il y a une différence entre leurs représentations et leurs usages. L’influence de la Toile reste limitée face aux autres pratiques médiatiques des jeunes. Conscients des «dangers» du Web, ils ne font pourtant pas de grande différence par rapport aux autres médias. Le document peut être consulté en ligne: http://clemi.org. Pour la partie suisse, le dépouillement est en cours au CEMTIC (Centre d’éducation aux médias et aux technologies de l’information et de la communication) à Lausanne.
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La recherche d’information sur le web J.-P. Lardy Sous une apparente simplicité, la recherche d’information sur le web recèle de nombreuses difficultés qui conduisent le plus souvent à une sous-utilisation de ses richesses. L’histoire d’Internet et du web permet de mieux comprendre les problèmes rencontrés. Le réseau a été développé en milieu universitaire comme outil de communication et de partage non marchand de l’information circulant entre les chercheurs. Au milieu des années 90 le réseau s’est ouvert à toute la société: d’outil de spécialiste il s’est retrouvé en quelques années entre les mains du grand public. Le web, grâce à sa simplicité d’édition et de consultation, a rendu l’Internet convivial et accessible à tous. Cependant malgré cet engouement qui a conduit à un développement énorme de l’offre, rien n’a été fait pour garantir qu’un document publié sera retrouvé, visible et lisible. Ainsi cet immense réservoir d’information n’a rien à voir avec une bibliothèque malgré les analogies que certains ont avancées. L’information y est hétérogène aussi bien dans son contenu que dans sa forme, peu contrôlée, volumineuse, dispersée, sans classement ni archivage. Que diraient les clients de grandes surfaces si les milliers de produits du magasin étaient offerts dans une telle anarchie? Depuis une dizaine d’années des outils de recherche d’information, nombreux et variés, destinés au grand public, ont été développés pour explorer le web. Mais comment les utiliser au mieux, leur accorder notre confiance et ne pas gaspiller notre temps, noyé sous les réponses?
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Comment utiliser au mieux les outils de recherche? Des outils de recherche de nature différente Deux grandes approches sont utilisées pour la production d’outils de recherche: • L’approche manuelle qui mobilise des documentalistes (surfers) pour signaler dans des annuaires ou guides et listes thématiques des sites. L’intérêt principal est la sélection des sites et leur classement par thèmes au détriment de l’exhaustivité, • L’approche automatique des moteurs de recherche ou index de pages qui permet de signaler beaucoup plus d’information et garantit une bonne mise à jour au détriment d’un quelconque classement ou indexation humaine. En fait ces deux approches se complètent et sont de plus en plus associées: • tel annuaire fait appel à un moteur quand il n’a pas de réponse par exemple Nomade ou Yahoo et Google, • tel moteur complète ses réponses par celles d’un annuaire par exemple Google et l’Open Directory. Une syntaxe (presque) commune Comme souvent, le formalisme des requêtes s’appuie sur des variantes
Opération Rechercher une expression Imposer un terme Exclure un terme Tronquer un terme
syntaxiques d’un outil à l’autre. Cependant nous pouvons utiliser sans risque d’erreur important la syntaxe ci-dessous (tableau) dans tous les formulaires de recherche simple. Attention, les signes + et – doivent être collés à gauche du terme concerné. Cette écriture permet d’effectuer des recherches simples, suffisantes dans la plupart des cas.
L’avenir est aux outils de recherche spécialisés, www.cndp.fr/spinoo/ par exemple.
Un peu de méthode Avant toute chose, il faut réfléchir au vocabulaire: faire la liste des synonymes, repérer les ambiguïtés. Les variations lexicales sont nombreuses et les outils de recherche ne sont d’aucune aide. A part quelques annuaires spécialisés qui s’appuient sur des langages documentaires, nous devons utiliser le langage naturel et ses imperfections (NB: les fautes d’orthographe sont très fréquentes dans les pages html).
Opérateurs ”” + *
Exemple “vache folle” +vache +folle –grande +bretagne vache*
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D O S S I E R Quelques outils de recherche Annuaires CISMEF LookSmart Fr Nomade Open Directory Yahoo Fr Yoodle
www.cismef.org www.looksmart.fr www.nomade.fr dmoz.ch fr.yahoo.com www.yoodle.ch/fr/default.asp
Moteurs de recherche AltaVista FR FAST Google Lokace NorthernLight Spinou Voila
Ainsi il est préférable de commencer une recherche dans un annuaire: l’information sélectionnée y est catégorisée ce qui permet de surmonter les problèmes dus aux ambiguïtés sémantiques de tout langage humain (synonymie, polysémie). Pour cela nous croiserons les avantages du classement et la recherche par index. Par exemple pour une question sur les conséquences de la maladie de la vache chez l’homme, nous sélectionnerons le thème principal Santé et lancerons la recherche dans l’index en cochant dans cette catégorie. Le nombre restreint de sites proposés est aussi un avantage.
res années: tri par pertinence pour AltaVista, Fast ou Voila, tri par popularité pour Google ou classement dynamique en catégories pour NorthernLight. En pratique les utilisateurs parcourent seulement les 10 à 20 premiers résultats. Il est donc intéressant: • d’une part de reformuler les questions pour un même outil, • d’autre part d’utiliser plusieurs moteurs de recherche. Les méthodes de tri ne tiennent compte en aucun cas du sens des textes et leur qualité est très variable d’une question à l’autre.
Les moteurs de recherche seront utilisés pour des questions précises. Le problème principal est alors le nombre toujours important de pages trouvées.
Peut-on leur accorder notre confiance?
Apprenez à déchiffrer les résultats L’organisation en catégories des annuaires permet de repérer assez vite les réponses pertinentes. Il n’en est pas de même avec les moteurs de recherche. De nombreuses méthodes automatiques de tri des résultats ont été développées ces derniè-
Une réponse facile serait: «Mais que faire d’autre sinon parcourir les liens hypertextes?». Il est vrai que ces outils présentent de nombreuses lacunes et fournissent énormément de bruit en réponse. Cependant l’expérience montre qu’il est possible en réfléchissant bien et en évitant de se laisser disperser de trouver ce que l’on cherchait. Les outils «grand public» sont donc
Bibliographie CERISE - Conseils aux étudiants pour une recherche d’information spécialisée efficace http://web.ccr.jussieu.fr/urfist/cerise/ RIsI - Recherche d’information sur l’Internet http://www.adbs.fr/adbs/sitespro/lardy/risi.htm InfoSphère - Apprendre à faire une recherche d’information efficace http://www.bibliotheques.uqam.ca/InfoSphere/ Détective de l’Internet – Un cours pour évaluer la qualité des ressources de l’Internet http://www.desire.org/detective/detective-fr.html
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fr.altavista.com www.alltheweb.com www.google.fr www.lokace.com www.northernlight.com www.cndp.fr/spinoo/ www.voila.fr
utiles mais l’avenir est aux outils de recherche spécialisés. Nous citerons comme exemple l’annuaire des sites médicaux francophones CISMEF ou le moteur des sites éducatifs français SPINOU. A partir de corpus plus homogènes et moins volumineux, ils donnent des réponses beaucoup plus pertinentes.
Ne pas gaspiller son temps? Le reproche principal fait à la recherche d’information sur le web est le temps passé. Il est le fait principalement des professionnels de la documentation habitués par la force des choses (et des coûts) à limiter au maximum la durée des sessions de recherche. En fait la perte de temps provient plus des invites «à la promenade» des pages web que des outils de recherche eux-mêmes. C’est ce qui fait tout le charme de ce média. Tel qu’il est, le web ne sera jamais un espace de recherche performant. Cependant malgré ses imperfections dues à un développement mal maîtrisé, il reste une formidable aventure ouverte au plus grand nombre.
L’auteur Jean-Pierre Lardy, Université Claude Bernard Lyon 1 - URFIST courriel: lardy@univ-lyon1.fr serveur: http:// urfist.univ-lyon1.fr et http:// www.adbs.fr/adbs/ sitespro/lardy/risi.htm
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Internet et enseignement: 1 quelques réflexions G.-L. Baron Nul ne semble plus pouvoir ignorer Internet. Tous les ordinateurs sont désormais équipés pour être reliés en réseau et des possibilités de communication jusqu’ici inédites s’ouvrent: chacun ou presque est en mesure de chercher de l’information sur Internet, voire de devenir auteur et diffuseur de ressources pour un coût des plus modestes. Plusieurs types de questions se posent cependant, relativement à l’accessibilité et à la nature même des services disponibles.
Inégalités d’accès Concernant le premier point, on peut remarquer qu’existent des inégalités d’accès. Même aux EtatsUnis, nation souvent citée en exemple pour son avance technologique, un rapport relativement récent (WBEC 2000) relevait qu’environ 40% des foyers américains étaient connectés à Internet en 2000, 10% ayant un accès à large bande. De grandes disparités existaient: environ un tiers de la population américaine utilisait Internet à la maison mais moins de 20% de la communauté noire et 16% des hispaniques. En France, une enquête menée par le Ministère français de l’économie, des finances et de l’industrie en mai 2001 faisait état d’un taux moyen de 20% de connexion à domicile (53% des cadres et 13% des ouvriers)2. Il existe donc encore des enjeux d’accès pour tous. Concernant le second point, une considération essentielle est que l’offre est multiforme: on y trouve
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aussi bien des applications de communication asynchrones, comme le courrier électronique et les forums, que synchrones comme la scripto ou la visioconférence, ou que des systèmes de recherche d’information multimédia. Ces nouveaux outils, dont les fonctionnalités évoluent très rapidement, ouvrent de nouvelles possibilités, mais posent aussi des problèmes importants.
tant de construire des documents mettant en relation des données de différentes provenances, mais nécessitant une formation. Bien entendu, les jeunes sont directement concernés par le développement d’Internet. En dehors de l’école, ils rencontrent l’informatique de manière inégale en fonction de leur milieu social. Si la très grande majorité joue aux «jeux vidéo», seuls ceux qui ont un accès personnel à Internet peuvent développer de nouvelles pratiques telles qu’échanger sur des forums, rechercher de l’information sur des sites spécialisés (concernant par exemple la musique ou des solutions à des jeux), avec des effets d’ailleurs encore mal connus.
La notion même de document est remise en cause et les procédures classiques de lecture sont probablement en évolution. L’information cherchée peut être difficile à trouver; une fois trouvée, elle peut être douteuse, sinon carrément inacceptable; il y a nécessité d’une forme de vigilance et, au-delà, d’une forme de conceptualisation de ce qui se passe au long d’une chaîne de producDans le registre éducation et de diffusion d’intif, on constate le déveformation dont l’utilisaloppement significatif teur ne voit qu’un réd’une offre exubérante sultat final et qui est de sites ressources (Bésoumise à de nomziat, 2001), dont cerbreux aléas. Ensuite, tains sont plutôt desil s’agit, pour reprentinés à l’attention des dre une expression parents inquiets pour de Jérôme Bruner, les performances d’aller au-delà d’une scolaires de leurs eninformation donnée fants, complémenne répondant qu’imtaires de produits parfaitement à la demultimédias sur cémande initiale. Pour déroms et se plaçant cela, les usagers disdans une perspectiposent désormais de ve de «cyber petits puissants outils in- Les procédures classiques de lecture cours» et de prépaformatiques permetsont probablement en évolution. ration aux examens.
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D O S S I E R On est plutôt là dans un cadre parascolaire renouvelé par les technologies. Concernant les systèmes scolaires proprement dits, l’enjeu est non seulement que tous les élèves puissent avoir accès aux dispositifs et ressources informatisés, mais aussi qu’ils acquièrent des représentations correctes de leur fonctionnement pour en faire des usages intéressants, efficaces et créatifs (ce que la simple utilisation au domicile ne suffit sans doute pas à assurer). Il existe, au moins dans les pays industrialisés ayant adopté des politiques de développement d’Internet, une progression continue du nombre d’équipements informatiques connectés dans les écoles, c’est-à-dire, pour les élèves, des possibilités croissantes d’usage. L’observation d’actions d’innovation d’ampleur limitée donne effectivement des exemples des possibilités ouvertes par les nouveaux instruments. Comment ces possibilités vontelles ensuite se traduire en réalités? Va-t-on aller, comme pour les technologies précédentes, d’une part vers des activités non scolaires fortement utilisatrices d’Internet et, d’autre part, vers des pratiques scolaires le prenant en compte de façon limitée? Ou bien Internet vat-il innover par rapport aux technologies précédentes et renouveler par exemple le rapport à la documentation? Quels changements vont survenir dans des pratiques courantes d’apprentissage?
vention et à la mise à l’épreuve de nouvelles activités, instrumentées par des systèmes technologiques, où le soutien politique au développement des nouvelles technologies ne fait pas défaut. L’engagement de chercheurs et de militants, rassemblés autour de projets concrets, est typique de cette période d’exploration de nouvelles possibilités. Leur action est bien sûr loin d’être suffisante: si elle est en opposition de phase par rapport aux systèmes où elle naît, elle n’a généralement qu’une durée de vie limitée. Mais elle est nécessaire et ce n’est qu’ensuite que viendront éventuellement des temps de diffusion et de nouveaux questionnements. La période actuelle, qui voit la diffusion et le questionnement des résultats de recherches de la fin des années quatre-vingts sur l’informatique et le multimédia, est pour Internet celle des nouvelles questions, des problématisations et du travail commun entre chercheurs et praticiens.
Rôle des initiatives des enseignants
Et les grandes questions ne manquent pas. Certaines sont des variantes ou des prolongements de problèmes déjà posés pour des vagues plus anciennes (concernant par exemple le travail en autonomie dirigée, les compétences ou l’identité professionnelle des enseignants). D’autres sont pour une part relativement nouvelles: comment par exemple définir des environnements limitant la surcharge cognitive des usagers dans la recherche d’information sur Internet? Comment exploiter de manière «constructiviste» l’accès banalisé à des ressources distantes, comment susciter des approches coopératives à l’école élémentaire?
Il est prématuré de répondre maintenant à ces questions. Je voudrais simplement ici insister sur le fait que les réponses dépendront pour une bonne part des initiatives des enseignants. Nous sommes en effet dans une période favorable à l’in-
Quelques-unes, seulement, se traduiront en problématiques de recherche précises. D’autres susciteront des études menées dans une perspective exploratoire, fournissant cependant des éléments d’intelligibilité et des références pour
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des recherches ultérieures. C’est bien le travail de repérage effectué, souvent mené en coopération entre des chercheurs, des enseignants et des formateurs, qui fournira les bases des développements futurs.
Références Langouet, Gabriel (dir.); Observatoire de l’Enfance en France (2000). - Les jeunes et les médias: l’état de l’enfance en France. - Paris: Hachette. - 255 p. Piette, J., Pons, C.-M., Giroux, L., Millerand, F. (2001).- Les jeunes et Internet. Représentation, utilisation et appropriation, Rapport final de l’enquête menée au Québec dans le cadre du projet de recherche international, Ministère de la Culture et des Communications, Gouvernement du Québec, 132 pages. http://www.mcc.gouv.qc.ca/pubprog/info/jeunes_internet_2001.htm WEB BASED EDUCATION COMMISSION [WBEC] (2000).- The power of the Internet for learning. Moving from Promise to Practice.- Rapport de la web based education commission. http://www.ed.gov/offices/AC/WBE C/FinalReport/.
Notes 1
Le texte qui suit reprend partiellement une intervention effectuée en mai 2001 au séminaire du Centre interdisciplinaire d’études sur l’enseignement des sciences et des techniques (CIEEST) d’Orsay.
2
Heitzmann, Raymond, Loué, Jean-François. L’Internet: les Français se hâtent lentement.- Les 4 pages des statistiques industrielles; n° 152- août 2001. http://www.industrie.gouv.fr/sessi/.
L’auteur Georges-Louis Baron, Institut national de recherche pédagogique, département technologies nouvelles et éducation, INRPTECNE, France. http://www.inrp.fr/Tecne.
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L’Internet à l’école, un défi culturel avant tout L.-O. Pochon L’Internet à l’école est un sujet à l’ordre du jour, la question de savoir comment l’école, à la fois gardienne de valeurs fondamentales et formatrice des nouvelles générations, doit se situer et agir par rapport au phénomène internet, agite de nombreux groupes de réflexions, colloques, enquêtes, etc.
ce publique. Dans cette phase, les informations sont simplifiées et schématisées pour faciliter les communications. Ces «schémas», «figures» ou représentations «de surface» peuvent être appréhendés par association d’idées1, étude de la presse, etc.
La réponse n’est certainement ni unique, ni simple. Les quelques remarques qui suivent partent de l’hypothèse que l’Internet, au-delà de l’aspect technique, est un «concept» en «construction» qui émerge à partir d’actions diverses. Selon ce point de vue, l’Internet serait un phénomène culturel avant tout. Ce qu’il deviendra est en germe dans les représentations que s’en font les individus.
Les thèmes abordés à travers la presse
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Dans un travail récent2, nous avons examiné les idées discutées dans la presse en ce qui concerne l’Internet et l’éducation. Les thèmes abordés, très schématisés, sont les suivants:
Internet est un «concept» en «construction» qui émerge à partir d’actions diverses.
La notion de «représentation», c’està-dire la façon dont les membres d’une société perçoivent les événements de la vie courante, est un élément important dans le processus d’«acculturation». Les spécialistes distinguent deux étapes dans la formation des représentations; un stade d’objectivation qui est le passage de notions abstraites à des «figures» concrètes et l’ancrage, processus qui incorpore ces «figures» à des connaissances plus anciennes. L’objectivation est une phase qui se déroule lorsque l’information, diffusée par les médias, circule sur la pla-
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Les nouveaux rôles: l’intégration du «web» dans les écoles va provoquer l’apparition de nouveaux rôles pour les enseignants et les élèves: cette mutation demande de former adéquatement les enseignants aux nouvelles technologies.
»
Le rôle de la communication: la communication à travers le réseau Internet possède de nombreux avantages. Le réseau constitue une grande «agora» planétaire où chacun peut s’exprimer démocratiquement. Travailler ensemble: un des bénéfices pédagogiques de l’Internet est que l’on peut travailler ensemble, publier, être créatif.
L’avenir des jeunes: il faut penser aux jeunes et à leur avenir. Les exigences et les promesses du futur constituent des raisons évidentes d’intégrer les nouvelles technologies dans l’enseignement. La société et le citoyen: l’utilisation des nouvelles technologies constitue un défi que doivent relever les responsables et les politiciens. Comment optimiser les ressources? Quels seront les changements engendrés par le «cybermonde» et quelles en seront les répercussions sur la culture et l’éducation? L’économie et la politique mondiales: il faut tenir compte d’aspects économiques et politiques à l’échelle de la planète en matière d’intégration des nouvelles technologies à l’école. Qui décide? Quels sont les intérêts (notamment financiers) en jeu? Une mystification? quels sont les contenus et les savoirs véhiculés à travers l’Internet? Quel sens donne-t-on aux informations obtenues par ce biais? Ce thème fait souvent apparaître des questions de censure et d’éthique. L’aspect pratique: ces informations concernent des applications pratiques: réseaux d’échanges, les sites intéressants ou non pour l’enseignant. La classe du futur: le thème de la classe du futur ou de la classe «virtuelle» est abordé en décrivant de «nouvelles» manières d’enseigner et les nouvelles technologies qui y participent.
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D O S S I E R L’école éprouvera certainement toujours des difficultés à être à la pointe de la technique. Son rôle est certainement ailleurs: garder un esprit ouvert et critique. Le but de l’intégration de nouveaux outils n’est pas de produire des caricatures d’utilisation, mais de trouver des usages adaptés, tout en gardant du plaisir et en veillant à équilibrer affect et intelligence. Il y a aussi une histoire intéressante des technologies et des machines à enseigner que l’on aurait tort d’oublier. Il en va de la sauvegarde de la culture de l’école.
Dans la presse, le thème de la classe virtuelle est abordé. Outre ces thèmes généraux, il est également question de «tricherie» et des multiples facettes de la vie scolaire. En définitive, ce travail montre que ce sont des sujets «classiques» qui sont passés en revue par le «crible» de l’Internet. Celui-ci ne se différencie donc pas vraiment des autres médias sur l’écran desquels les «penseurs» de la pédagogie projettent leurs désirs et craintes.
La culture «profonde» Quelle peut-être l’influence de tous ces articles? Il n’est pas sûr que qu’ils orientent véritablement l’opinion. Certains travaux montrent en effet que le discours peut tuer le discours3. C’est-à-dire que les médias, s’ils nous indiquent ce à quoi il faut penser, n’auraient que peu d’influence sur quoi penser; l’ancrage des représentations se déroule selon une alchimie complexe. Il ne faut donc pas négliger des aspects qui paraissent plus anecdotiques. Par exemple: la magie des symboles; le «http://» est-il obligatoire; et le «www»? Par ailleurs, des élèves gardent jalousement comme des talismans des listes d’adresses internet et en tirent un certain prestige4. Il y a aussi la vague des «binettes» introduites comme des standards par les opérateurs de téléphonie mo-
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bile. Elles font l’objet de concours et viennent de faire leur apparition sur les emballages de sucres en morceaux servis dans les cafés. Dans les transports publics les discussions vont aussi bon train qui montrent l’imaginaire développé par les jeux vidéo et l’exploration du «cyberespace». C’est également l’occasion de constater des «décalages» de culture; par exemple des élèves du secondaire se réjouissent de la «leçon» d’Internet parce que c’est l’occasion pour eux de faire (gratuitement) des SMS (à l’insu du prof... ils le croient du moins!). Tous ces aspects et d’autres encore auront vraisemblablement des retombées plus profondes aussi bien du point de vue affectif que cognitif sur les notions de vivant, d’espace et de temps5. Au-delà des craintes et des espoirs suscités par l’utilisation des nouvelles technologies de l’information à l’école, des discours et des nondits une culture, et des sous-cultures, se développent indépendamment du discours «officiel». Encourager les récits d’expériences plutôt que la répétition de ce qui se dit permettrait d’éviter la montée d’une pensée morne et unique, d’une croyance détachée de toute réalité.
Notes 1
On trouvera des informations méthodologiques dans un article récent: Wagner, P. & Clémence, A. (1999). Ordina Deo: composantes structurelles de la représentation sociale de l’ordinateur et prises de position de deux populations d’étudiants universitaires. Sciences et techniques éducatives, 6(2), 297-318.
2
Berney, J. & Pochon, L.-O. (2000). L’Internet à l’école: analyse du discours à travers la presse. Neuchâtel: IRDP, 00.5.
3
Wolton, D. (1999). Internet et après? Une théorie critique des nouveaux médias. Paris: Flammarion.
4
Künzi, C. (1998). Culture Web: recherche exploratoire sur les représentations d’Internet chez les écoliers. Neuchâtel: IRDP, Recherches 98.102.
5
Ces aspects affectifs sont abordés dans: Turkle, S. (1995). Life on the screen. Identity in the age of Internet. New York: Simon & Schuster. Par ailleurs, J. Perriault mentionne à plusieurs reprises les capacités cognitives spécifiques à l’usage des nouveaux outils: démarche inductive, traitement en parallèle, compétence langagière, capacité de mémorisation.
L’auteur Luc-Olivier Pochon, collaborateur scientifique à l’Institut de recherche et de documentation pédagogique (IRDP) à Neuchâtel.
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L’Internet et la motivation à l’apprentissage F. Lombard De l’isolement régional à l’échec scolaire, en passant par l’hétérogénéité des classes, il se trouve toujours quelqu’un pour laisser entendre qu’une solution moderne passe par les ressources inépuisables de l’Internet, notamment grâce à son ouverture au monde et parce que son attrait résoudrait les problèmes de motivation des élèves. D’un autre côté certains rejettent ces technologies parce que «simplement ludiques». Ces affirmations polarisent le débat plutôt que de favoriser l’émergence de solutions. Dans le passé l’école a toujours intégré les technologies, mais jamais sans les adapter, les scolariser et toujours avec le temps du débat entre le rejet viscéral d’un côté et l’adhésion bavante de l’autre.
- Son usage est fortement valorisé socialement, l’importance économique, l’image professionnelle qui accompagne ces ICT produisent un sentiment de fierté tant chez La motivation les enseignants que les élèves. - Son contenu est perçu comme La question de la motivation se poplus réel, plus authentique, que le se avec une acuité particulière lors savoir scolaire: les élèves rapporde l’usage de l’ordinateur. Parce tent souvent après une cyber-exqu’il permet de communiquer avec ploration avoir été en contact d’autres personnes, parce que typiavec «la vie en vrai» puisque les quement l’Internet s’explore avec savoirs qu’on y trouve n’ont pas un élève seul ou à deux, il crée des été sélectionnés ni prescrits ils apsituations où l’influence de l’enseiparaissent moins «scolaires». gnant est moins tangible; l’élève est - L’Internet permet une ouverture au contact d’autres influences de sur l’extérieur: le réseau ouvre les dynamique et d’orientation autres et murs de la classe à tout un monde s’évade un peu de l’aura du maître, qui informe parfois, qui inonde de son influence motivatrice. aussi bien souvent le surfeur en culottes courtes. Les élèves conLa question de la force et de la dinectés au réseau se sentent plus rection de ces autres sources de «à la page», «en prise directe sur motivation se pose donc de maniènotre temps». Une définition pour commencer re critique. - Le réseau est nouveau. Cette nouveauté attire – on le sait bien – les La motivation selon Myers, 98 1 est Distinguons quelques-uns des facjeunes. «un besoin ou un désir qui sert à dyna- teurs moins connus de l’attractivité - Paradoxalement, l’acceptation très miser le comportement ou à l’orienter de l’Internet: nuancée, voire critique que l’école vers un but». manifeste face à l’InterOn a donc une force et net le rend d’autant une direction, un vecplus attrayant aux yeux teur diront les mathéde certains des élèves, maticiens. qui ont par leur âge le goût de l’interdit. N’ouL’Internet, et le web en blions pas que l’Interparticulier justifient, net s’est bâti sur une arpar leur essor incroyachitecture décentralisée ble l’émergence du qui explique sa robusterme Technologies de tesse, mais aussi son l’Information et de la rejet dans un premier Communication (et de temps par les autorités l’acronyme ICT pour et les structures centrala version anglaise). lisatrices comme MicroConsidérons ici l’Insoft avant qu’elles n’y ternet comme un enL’Internet permet une ouverture sur l’extérieur. trouvent leur compte.
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semble de technologies permettant de communiquer et d’échanger de l’information.
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D O S S I E R On a donc sur l’Internet un ensemble de forces de motivation très nombreuses et intenses, dans des directions divergentes et pratiquement incontrôlables. Cela justifie sans doute le sentiment que tout cela, bien que motivant, n’est guère utile pour l’école: c’est que la direction de cette motivation n’est pas souvent en accord avec les objectifs d’apprentissage. Parmi les facteurs de motivation qu’on n’y trouve pas, l’obligation issue d’une autorité – celle du maître le plus souvent – est un vecteur de motivation qui oriente et dynamise bien des activités d’élèves.
A défaut d’obligation Or l’ordinateur n’a pas d’autorité effective sur l’élève, en effet l’élève peut rêver ou suivre les consignes à l’écran à sa manière sans que l’ordinateur puisse même le savoir, en fin de compte il peut même éteindre l’écran. Aussi la motivation à effectuer la tâche ne peut pas reposer sur une consigne impérative provenant du système; s’il y a obligation, elle est l’expression de l’autorité du maître en dehors du système ICT. En somme l’ordinateur ne peut pas imposer, il propose: l’apprenant doit trouver sa motivation en lui ou dans la situation que le système et l’enseignant réalisent.
Ludique? Venons à la réflexion sur la futilité ludique de ces technologies. Internet et les ICT amènent en fait à repenser la relation de l’école au jeu. Cette opposition ludique-scolaire, avec une connotation négative apparaît alors plutôt comme un vecteur de motivation mal dirigé. D’autant plus que l’observation des mécanismes de base de l’apprentissage chez l’homme comme chez les autres mammifères montre qu’il n’y a généralement pas d’apprentissage sans jeu.
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Ainsi la question devient: Comment exploiter la force de motivation que recèlent les ICT pour la diriger vers les objectifs d’apprentissage? L’Internet permet d’innombrables nouvelles situations pour susciter le désir d’apprendre, reste à savoir comment les orienter vers les objectifs scolaires.
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On a sur l’Internet un ensemble de forces de motivation très nombreuses et intenses.
»
Comment utiliser l’Internet pour motiver les élèves? L’Internet peut être vu comme un moyen de créer de nouvelles situations où l’apprenant peut élaborer du sens. Ainsi penser l’usage de l’Internet, c’est imaginer une activité d’apprentissage qui intègre comme une de ses facettes les ICT. Puisqu’on ne peut guère obliger l’élève, on doit imaginer des situations qui mobilisent les forces de motivation que l’Internet recèle, tout en les pilotant dans le sens des objectifs d’apprentissage. Le Canadien Les Green2 résume bien cette approche par la question «Que voulez-vous qu’il veuille?» Explicitons sommairement: La situation pédagogique se définira d’abord par le rôle qu’investira l’élève. Ce rôle doit être assez motivant (…qu’il veuille) mais de nature à lui faire acquérir les compétences visées (Que voulez-vous…). Bien sûr on veillera à s’assurer pour chaque site qu’on prévoit d’utiliser que les objectifs implicites convergent avec ceux poursuivis pour cet-
te activité, afin que le rôle effectivement joué par l’élève soit celui qui donne du sens à l’activité. Puis on clarifiera les responsabilités: - Ce que le système ICT (web, cédérom,…) fait, - Ce que l’enseignant fait, - Ce que l’élève fait. On aura déjà alors une ébauche de l’activité. Un exemple: Recourir à l’effet de motivation (actuellement énorme) que recèle pour les élèves la publication sur le Web de leurs pages. Leur faire rédiger un site – disons sur les saisons – les inciterait donc à approfondir ce sujet. Par ailleurs en écrivant des pages les élèves exerceront également leurs compétences de rédaction. Ils voudront connaître tout des saisons, ils voudront rédiger correctement pour mieux présenter leur sujet sur un média actuellement valorisant. On a réussi à faire converger la force de motivation que l’Internet développe en direction de nos objectifs d’apprentissage. J’entends déjà certains remarquer que dans ce type d’activité Célestin Freinet n’est pas loin… Sans doute, et c’est peut-être que le pédagogue est plus important que l’outil…
Notes 1
Myers David G. Psychologie, 98, Ed Flammarion.
2
Kel Crossley, Les Green, 1985, Le design des didacticiels, ACL. trad. Barchechath, E.; Pouts-Lajus, S (1985).
L’auteur François Lombard, chargé d’enseignement à TECFA (Technologies de Formation et Apprentissage) à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l’Université de Genève.
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Droit d’auteur et nouvelles technologies C. Mettraux Kauthen Avec l’avènement de chaque nouvelle technologie, la loi sur le droit d’auteur (LDA) doit relever un nouveau défi: celui de s’adapter et de garantir aux auteurs et autres titulaires de droits la protection de leurs créations. Le défi d’aujourd’hui s’appelle Internet et technologies numériques. Comment notre loi règle-telle les nouveaux problèmes qui se posent, plus particulièrement dans le domaine de l’enseignement?
La loi et ses exceptions La loi suisse actuelle n’est pas si ancienne, mais lorsqu’elle fut adoptée en 1992 on ne pensait pas encore à Internet. Néanmoins, elle est formulée dans nombre de dispositions d’une manière très souple qui lui permet de s’adapter à la nouvelle situation. Elle reconnaît ainsi à l’auteur le droit exclusif de décider si, quand et de quelle manière son œuvre sera utilisée. Il est communément admis que cette norme doit être interprétée comme conférant également à l’auteur le droit de décider si son œuvre peut être diffusée sur Internet. Concrètement cela signifie donc que si tout un chacun peut «surfer» et consulter librement des sites Internet, il faut par contre toujours obtenir l’autorisation expresse de l’auteur, respectivement du titulaire du droit, pour faire figurer une œuvre (texte, musique, photo, etc.) sur son propre site Internet. On ne peut donc pas simplement «reprendre» ce qui se trouve déjà sur Internet en admettant que le fait d’y avoir placé une œuvre corresponde pour l’auteur à un renoncement à son droit.
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En contrepartie des prérogatives très larges de l’auteur, la LDA connaît un certain nombre d’exceptions, c.-à-d. certaines circonstances où le législateur a considéré qu’il se justifiait – en principe pour des motifs liés à l’intérêt général – de permettre l’utilisation de l’œuvre sans qu’il soit nécessaire de demander l’autorisation expresse de l’auteur.
• d’une reproduction de la totalité ou de l’essentiel d’une œuvre disponible sur le marché;
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• d’un enregistrement d’une interprétation, représentation ou exécution d’une œuvre sur des phonogrammes, vidéogrammes ou autres supports de données.
La loi autorise notamment toute utilisation d’œuvres par un maître et ses élèves à des fins pédagogiques.
»
Ainsi la loi autorise-t-elle notamment toute utilisation d’œuvres par un maître et ses élèves à des fins pédagogiques. Le but de cette exception est de permettre au personnel enseignant d’organiser son enseignement comme il l’entend. Cette exception doit toutefois être interprétée de manière restrictive: seul le maître et ses élèves en bénéficient pour l’utilisation en classe et non pas, par exemple, la centrale d’imprimés scolaire ou le service de documentation de l’école qui devront, eux, passer un contrat avec le titulaire du droit. L’autorisation donnée au maître et à ses élèves d’utiliser une œuvre en classe est de plus subordonnée par la loi au respect des conditions suivantes: il ne doit pas s’agir:
• de la reproduction d’une œuvre des beaux-arts; • de la reproduction de partitions d’œuvres musicales;
Enfin, la loi accorde à l’auteur, pour ces reproductions partielles de l’œuvre, le droit à une rémunération destinée à compenser les désavantages économiques liés à ce système d’ autorisation automatique». Pour des raisons pratiques, l’exercice de ces droits à rémunération a été confié aux sociétés de gestion collective qui encaissent ces redevances d’une manière collective au nom de tous les auteurs pour ensuite en redistribuer le produit aux ayants droit. Comment interpréter ces normes à la lumière d’Internet? On peut à mon avis admettre sans trop de difficulté qu’il est possible de consulter un site Internet en classe. On veillera toutefois à ne pas effectuer de copie ou de sauvegarde de l’œuvre lorsque celle-ci est disponible sur le marché. Quant à la question de savoir dans quelle mesure il est permis à un établissement scolaire de stocker des œuvres sur un réseau interne de documentation (style Intranet) qui ne serait pas accessible aux tiers, les avis des juristes diver-
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D O S S I E R gent. Par contre, lorsque les œuvres sont rendues accessibles aux tiers que ce soit sur le site officiel de l’école ou sur un site élaboré dans le cadre d’un projet en classe –, il est clair alors qu’il ne s’agit plus d’un usage dit «scolaire» et qu’il faut obtenir l’autorisation de l’auteur.
Défi international On le voit: même si la loi suisse actuelle est formulée de manière flexible, toutes les questions sont loin d’être résolues. Et toutes les législations se trouvent confrontées au même défi. Dans le contexte international, deux nouveaux traités ont été adoptés en 1996 sous les auspices de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), l’organisation internationale spécialisée dans le domaine. Ces traités sont destinés à adapter les normes internationales du droit d’auteur et des droits voisins aux nouvelles technologies: le Traité de l’OMPI sur le droit d’auteur (désigné couramment par son acronyme
anglais de WCT) et le Traité de l‘OMPI sur les interprétations et exécutions et les phonogrammes (WPPT). (A noter que, par souci de simplification, je n’ai pas parlé ici des droits voisins, qui sont les droits des artistes interprètes ou exécutants, des producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes et des organismes de radiodiffusion et pour lesquels, dans les grandes lignes, la problématique est la même qu’en droit d’auteur.) Ces traités ont été signés par un grand nombre de pays dont la Suisse. Les Etats-Unis les ont déjà ratifiés et ont déjà modifié leur loi sur le droit d’auteur en conséquence. De même au niveau communautaire, une directive a été adoptée récemment (Directive 2001/29/CE du 22 mai 2001 sur l’harmonisation de certains aspects du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information). Elle a pour but d’harmoniser les modifications législatives qui devront être entreprises par les Etats membres de l’Union européenne pour adapter leur législation aux nouveaux trai-
L’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle en bref L’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (IPI) est l’instance fédérale compétente en matière de propriété intellectuelle. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les différents domaines de la propriété intellectuelle (brevets, designs, marques, droit d’auteur): Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle Einsteinstrasse 2 3003 Berne Tel. 031 325 25 25 Fax 031 325 25 26 http://www.ipi.ch
Pour obtenir des informations sur l’avant-projet de révision de la LDA: http://www.ipi.ch/F/jurinfo/j140.htm
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tés et pouvoir les ratifier. Certes, la Suisse n’est pas membre de l’Union européenne, mais elle doit tenir compte de la législation communautaire et pour pouvoir ratifier les nouveaux traités elle devra, elle aussi, adapter sa loi sur le droit d’auteur. Les modifications principales concerneront notamment l’inclusion expresse du droit de mettre à disposition sur Internet parmi les prérogatives appartenant à l’auteur ainsi qu’une redéfinition des exceptions (principalement de l’exception pour usage privé dont fait partie l’exception pour «usage scolaire»). Un autre problème particulièrement épineux qu’il faudra régler est la question des «mesures techniques». En effet, les nouveaux traités protègent l’auteur qui utilise des mesures techniques (codage ou autre) pour limiter l’accès à l’œuvre et préserver ainsi son droit. Il s’agira de trouver un équilibre entre la nécessité pour l’auteur d’être mieux protégé face aux possibilités techniques illimitées qui existent aujourd’hui et le besoin de maintenir les utilisations autorisées dans le cadre des exceptions. En été 2000, l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle a envoyé à diverses organisations intéressées un avant-projet de révision de la LDA. Ce dernier portait principalement sur les modifications nécessaires pour ratifier les nouveaux traités de l’OMPI, mais également sur d’autres points. L’accueil fut assez mitigé et les critiques nombreuses. L’Institut a évalué les différentes réponses reçues et prépare actuellement la poursuite des travaux.
L’auteure Catherine Mettraux Kauthen est juriste auprès de la Division droit d’auteur et droits voisins de l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle.
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Comment protéger les jeunes internautes? S. Heller Avec l’arrivée d’Internet dans les classes et les diverses affaires débattues dans la presse concernant les dangers de ce réseau mondial, en tant que parent ou enseignant, on peut légitimement se demander comment protéger de manière efficace nos chères têtes blondes. Pour mon mémoire de licence1, je me suis penché sur les divers moyens existants pour protéger les enfants contre les dangers liés à leur utilisation d’Internet. Ceux-ci se regroupent globalement en trois catégories: les lois, les logiciels et l’encadrement. Les lois, même si elles ne sont pas spécifiquement adaptées à Internet, permettent en général de lutter contre les contenus illégaux comme les pages à caractère pédophile.
entre toutes les mains». C’est là qu’intervient le contrôle de la diffusion des contenus «inappropriés». Une des solutions envisagée a été d’appliquer à Internet un système d’étiquetage des sites sur un modèle similaire à ce qui se fait avec l’emploi des logos de couleur lors des émissions TV. Avec ce système, l’utilisateur peut paramétrer son navigateur2 pour que les contenus de tel ou tel type ne soient pas affichés. Le point faible de ce système est que son utilisation est laissée au bon vouloir des éditeurs de pages Internet. Par conséquent, l’utilisateur qui opte pour ce genre de protection doit savoir qu’il ne va réellement filtrer qu’une très faible partie des contenus circulant sur le réseau.
Si l’on désire réellement contrôler les contenus qui s’affichent à l’écran, la seule alternative consiste à se munir d’un logiciel de filtrage3. Ces programmes spécialisés fonctionnent en parallèle au navigateur et permettent de bloquer ou d’autoriser l’affichage de contenus sur la base de listes de sites prédéfinies4. Le point faible ici est l’actualisation des listes. En effet, avec la vitesse à laquelle évoluent les contenus sur le Net, l’utilisateur n’aura jamais la garantie que le 100% des sites «inadéquats» seront bloqués. Depuis peu une nouvelle génération de programmes de filtrage est apparue sur le marché, Malgré tous les logiciels de filtrage, l’éducation au dia- le programme PureSight5 logue constitue la meilleure protection pour l’enfant. utilise en effet des technoBien sûr il existe de nombreux sites Internet qui, tout en restant parfaitement légaux, n’en présentent pas moins des contenus «à ne pas mettre
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Les lois, les logiciels et l’encadrement sont trois moyens de protéger les jeunes internautes.
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logies liées à l’intelligence artificielle pour analyser les contenus des pages Internet avant leur affichage et les bloquer le cas échéant. Les premiers tests que j’ai pu effectuer avec ce programme sont prometteurs. Malgré tous ces logiciels, on ne pourra jamais empêcher quelqu’un qui désire accéder à des sites bloqués à l’école ou à la maison, d’aller les consulter dans un cybercafé ou chez un camarade. Il semble dès lors plus intéressant pour l’éducateur d’instaurer ce que j’ai appelé «la protection humaine», en fait il s’agit tout bonnement de l’encadrement. En effet, la grande majorité des parents ou enseignants qui ont fait leurs expériences avec le réseau semblent d’accord pour affirmer que l’éducation, la surveillance, le dialogue sont certainement les meilleurs moyens pour protéger l’enfant. Et ce, non pas pour éviter qu’il tombe sur des contenus inappropriés, chose qui ne pourra jamais être garantie totalement, mais plutôt pour lui donner les moyens de réagir de façon adéquate si un tel cas survenait.
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D O S S I E R Par cette protection, non seulement l’enfant pourra être guidé au travers des méandres du réseau, lui permettant ainsi d’effectuer de plus riches apprentissages, mais cela lui permettra également de se responsabiliser et d’assumer les conséquences de ses choix. Le point faible ici est souvent la disponibilité de l’adulte ou son impression d’être «largué» par rapport aux connaissances de l’enfant. Mais il faut voir ce genre d’encadrement comme un échange de connaissances. L’adulte y apporte sa capacité de jugement et l’enfant ses capacités techniques. En conclusion, je pense que lorsque l’encadrement des adultes fait défaut, les logiciels de filtrage constituent une alternative acceptable. Mais afin d’effectuer une protection efficace à long terme, de responsabiliser et d’éduquer les jeunes internautes à une utilisation optimale de ce nouveau média, l’encadrement et le dialogue sont les solutions les plus fiables. J’ai beaucoup parlé des dangers d’Internet, mais que l’on ne s’y trompe pas: je pense, comme la majorité des internautes, que les richesses apportées par ce nouveau média dépassent très largement ses aspects négatifs. Tous les enfants de notre pays ont déjà ou auront bientôt accès à cette nouvelle technologie. C’est à nous, adultes, par notre encadrement de les guider, de les protéger et d’attirer leur attention afin qu’ils utilisent Internet avec efficacité et munis d’un regard critique.
Quelques conseils • Paradoxalement, le fait de donner la possibilité d’accéder à Internet à la maison ou à l’école est certainement une des meilleures façons de protéger l’enfant. Un jour ou l’autre, ce dernier ressentira le besoin ou l’envie de se connecter, à ce moment-là il est important
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qu’il ne soit pas complètement livré à lui-même. • S’intéresser et apprendre à utiliser Internet. Se tenir au courant des nouveautés concernant le réseau. Votre jeune internaute sera certainement l’une des meilleures sources d’information; gardez le contact! • S’intéresser aux activités en ligne de l’enfant, apprendre à connaître ses «cyber-amis». • Discuter avec l’enfant des dangers liés à la pédophilie. • Placer l’ordinateur qui est connecté à Internet dans une pièce commune plutôt que dans la chambre de l’enfant. • Etablir un code de conduite, un contrat pédagogique ou tout simplement des règles de base pour l’utilisation du réseau. • Informer l’enfant qu’il est possible de retracer l’activité des programmes qui permettent de surfer sur Internet et par là même de contrôler les sites qui ont été visités. Cette solution est préférable à un contrôle en cachette, l’inconvénient est qu’elle ne fonctionne que jusqu’à ce que l’enfant ait compris comment effacer ses traces... • Si l’on utilise des logiciels de filtrage, augmenter progressivement les données et les services auxquels l’enfant peut avoir accès. Ne pas oublier que la supervision et l’encadrement sont essentiels. • Apprendre aux enfants à ne pas cliquer sur des liens qui se trouvent dans des messages reçus de la part de personnes qu’ils ne connaissent pas. Ces liens pourraient mener directement vers des sites inappropriés. • Savoir que certains sites, groupes de discussion ou forums de dialogue en direct sont le terrain de chasse des pédophiles. Avertir la police ainsi que le fournisseur d’accès si l’on est témoin de la diffusion de contenus à caractère de ce type. • Se rappeler que sur Internet, les personnes ne sont pas obligatoirement celles qu’elles prétendent être. Puisque l’on ne les voit pas et qu’on ne les entend pas, il est faci-
le pour un adulte de se faire passer pour une fillette de 12 ans. • Ne jamais accepter de se rendre à un rendez-vous en face à face avec une personne rencontrée par le biais du réseau sans en avoir préalablement discuté avec un parent ou un enseignant. Si la rencontre a lieu, s’assurer que ce soit dans un lieu public et en présence d’un adulte responsable. • Ne jamais donner des informations privées (adresse, numéro de téléphone, numéro de la carte de crédit, photo...) dans un message public. Que ce soit par exemple par e-mail à une personne inconnue, dans un forum de dialogue en direct ou dans un groupe de discussion. • Toujours se rappeler que ce que l’on peut lire sur Internet, n’est pas nécessairement vrai. N’importe qui pouvant publier n’importe quoi.
Notes 1
Heller Stéphane, «Comment protéger les jeunes internautes?», mars 2000. Téléchargeable à l’adresse: http://www. cova.ch/sheller
2
Netscape et Internet Explorer offrent cette possibilité depuis leur version 4.5.
3
Cyberpatrol, SurfWatch et bien d’autres.
4
Les listes de ces sites sont définies par le fabricant du logiciel, mais peuvent être complétées par l’utilisateur.
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http://www.icognito.com/
L’auteur Stéphane Heller est enseignant depuis une dizaine d’années et également responsable informatique dans un établissement scolaire dans le canton de Vaud. Licencié ès Lettres de l’Université de Lausanne, il a rédigé son mémoire en section d’informatique et méthodes mathématiques sur le thème de la protection des jeunes internautes.
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Rencontre avec Evelyne Nicollerat
Une bibliothécaire nous guide dans la Toile Naviguer sur Internet et surtout trouver le renseignement que l’on recherche présente des similitudes avec le travail effectué quotidiennement par les documentalistes et les bibliothécaires. Evelyne Nicollerat, responsable du centre de documentation pédagogique de l’ORDP, livre ici quelques conseils judicieux liés à l’utilisation d’Internet. Rechercher de l’information sur Internet, c’est un peu avoir accès à une gigantesque bibliothèque-médiathèque. En tant que bibliothécaire, quels conseils donneriezvous pour ne pas se perdre à l’intérieur de cette immense Toile? En règle générale, il s’agit d’aborder une recherche sur Internet en ayant préalablement cerné l’objet de la recherche et ciblé les mots-clés. Il est aussi important de penser aux meilleurs axes de recherche en faisant appel à des annuaires, à des moteurs de recherche ou à des métamoteurs selon les cas. Même si ces outils se ressemblent de plus en plus, il y a des différences: un annuaire recense des sites et les organise par arborescence en rubriques et en sous-rubriques à feuilleter et convient donc tout particulièrement pour une recherche générale alors que le moteur de recherche s’applique mieux à une recherche plus directe et plus pointue. Bien classer ses favoris est aussi une aide précieuse pour trouver rapidement une information. Le problème dans la recherche par mots-clés, c’est de trouver les bons termes. Y a-t-il des trucs? La démarche est identique pour toute recherche documentaire, qu’elle
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se fasse dans un catalogue traditionnel ou en ligne. La phase de préparation et de recherche de synonymes est essentielle. En panne d’idées, on peut par exemple trouver à travers les annuaires des indices de motsclés pertinents, puisque l’information y est organisée sur le même modèle que pour les moteurs de recherche. Rappelons également qu’il faut orthographier correctement les mots-clés, privilégier le singulier, éviter les majuscules et les accents, en particulier sur les moteurs anglophones. L’organisation des motsclés, allant par ordre de priorité, est un autre critère important. Etre le plus précis possible vaut mieux que partir d’un terme trop général pour gagner en rapidité et en pertinence. Dans votre pratique, utilisez-vous des moteurs de recherche «standards»? Cela dépend de l’information recherchée. Ce qu’il faut savoir, c’est que le système de repérage et l’indexation peuvent différer d’un moteur à l’autre. Il ne faut donc pas
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La démarche est identique pour toute recherche documentaire.
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s’avouer vaincu si on ne trouve rien sur un moteur, il faut peut-être simplement changer de moteur et les adresses ne manquent pas. Il existe des moteurs spécialisés dans certains domaines, mais on peut aussi
passer via un méta-moteur qui permet une recherche comparative en utilisant de multiples moteurs de recherche. Le désavantage, c’est qu’il ne pourra pas tenir compte des particularités de chacun des moteurs. Quels sont quelques-uns de vos sites préférés? Il existe une panoplie de sites que je trouve intéressants. Dans le domaine de la pédagogie, je retiendrais les sites français des CNDP/CRDP (n.d.l.r. Centre national et régionaux de la documentation pédagogique - http://www.cndp.fr/). Ces sites offrent des références de documents pédagogiques qui peuvent être commandés en ligne, mais surtout ils présentent des expérimentations pédagogiques, des dossiers, des documents de réflexion en lien avec l’enseignement ou les problématiques scolaires. Je citerais aussi celui de la Bibliothèque national de France (http://www.bnf.fr/) pour sa bibliothèque numérique et pour ses expositions virtuelles. De plus, leur portail est extrêmement bien fait. Internet pose de manière épineuse le problème des droits d’auteur. Estimez-vous que cette question concerne exclusivement l’Institut fédéral de la propriété intellectuelle? Je dirais que toute bibliothèque et plus largement que tous les professionnels de l’information, de la communication et de la formation sont concernés par la question des droits d’auteur. Par rapport à Internet, la législation est encore assez floue me semble-t-il et elle est rendue complexe par le fait qu’elle doit être internationale. Le principe
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D O S S I E R d’Internet étant celui de la gratuité, je ne pense pas que cela signifie pour autant que l’on puisse copier et plagier sans aucune restriction, même en l’absence de législation efficace. Il y a un respect de la propriété intellectuelle à avoir. C’est une question d’éthique personnelle. Internet est une fabuleuse caverne d’Ali Baba, mais pour certains c’est aussi un lieu dangereux en particulier pour les enfants en raison des sites violents, sectaires ou pornographiques. Difficile dès lors de mettre Internet à disposition du public sans filtrage. Pour exemple, quelles sont les conditions pour consulter Internet dans les bibliothèques valaisannes et à La question de l’accès à Internet est très actuelle l’ORDP en particulier? dans les bibliothèques. La question de l’accès à Internet est très actuelle dans les bi- présent, nous avons eu deux cas de bliothèques. Plusieurs types de me- non-accord parental. J’ajouterais que sures peuvent être prises. Il existe les enfants doivent de toute façon des logiciels de filtrage et de sécuri- nous indiquer sur quoi va porter sation pour limiter l’accès aux seuls leur recherche et nous avons la possites autorisés. Il y a également des sibilité de procéder à des contrôles mesures de contrôle, mais l’essentiel afin de vérifier les sites consultés. réside dans la prévention éducative. Les jeunes doivent être sensibi- Qu’est-ce qu’Internet a changé lisés au problème des sites douteux, dans le métier de bibliothécaire? violents, etc. Les bibliothèques, par Internet est tout d’abord devenu un souci d’informer et pour permettre véritable outil de travail qui nous une utilisation judicieuse de cet ou- permet de communiquer par e-mails. til, éditent des chartes. L’ORDP en C’est ensuite un outil d’échange via propose une depuis le début de les forums de discussion. C’est égal’année scolaire, de sorte à responsa- lement un outil de perfectionnebiliser les usagers. Le Groupement ment, ne serait-ce qu’en proposant valaisan des bibliothèques projette des sites pour se former à l’utilisad’offrir un modèle de charte que tion d’Internet ou en diffusant en chaque bibliothèque intéressée pour- ligne des études spécifiques. Interra adapter. A l’ORDP, les parents de net est par ailleurs un formidable tout lecteur de moins de 16 ans, canal publicitaire qui permet d’inqu’il envisage ou non d’utiliser In- former les usagers des horaires ternet, reçoivent une lettre accom- d’ouverture, des nouveautés, etc. pagnée de la charte Internet. Si les La solution du catalogue en ligne parents ne souhaitent pas que leur est extrêmement appréciable pour enfant puisse utiliser Internet, il leur l’usager. Internet, c’est en plus une suffit de nous en informer. Jusqu’à nouvelle offre documentaire. Nou-
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velle dans le sens où elle ne remplace pas l’offre traditionnelle, mais la complète. A ce titre-là, elle génère de nouvelles sources de prestation. Le bibliothécaire doit toujours repérer, sélectionner, organiser et diffuser l’information, mais simplement sa mission s’élargit. Proposer des sites pertinents, sous forme de «webographie», devrait petit à petit faire partie de son travail. De nombreux ouvrages sont désormais accessibles en ligne. Est-ce que cela ne constitue pas un danger pour les bibliothèques réelles? Je ne pense pas que les bibliothèques vont disparaître, car elles ont su prendre ce tournant technologique en offrant l’accès au web en complément de leur fond traditionnel. Les documents électroniques ont un sens pour les collections patrimoniales ou pour une recherche particulière, mais ce ne sont pas des outils adaptés en toutes situations. Pour exemple, si je cherche la définition de satellite, un certain nombre d’outils sont à disposition dans une bibliothèque: des dictionnaires, des encyclopédies très complètes sur l’astronomie, des vidéos, des diapositives. Pour la seule définition de satellite, la démarche la plus adaptée est de consulter un dictionnaire. Par contre, si je recherche une information plus précise, j’ai tout intérêt à privilégier d’autres types de documents. Toutes les formes de lectures se complètent et, même s’il est indéniable que les pratiques de lecture sont en train de se modifier quelque peu, je ne crois pas que les livres numérisés remplaceront le format papier. Propos recueillis par Nadia Revaz
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Pour aller plus loin... ORDP Livres Pochart, Fabienne. Zoom sur les télécommunications. Paris: Hachette, 2000. (Dès 12 ans) Cote ORDP: II-1-e POC. La communication: des origines à internet. [Paris]: Larousse, 1997. (Jeune) Cote ORDP: IV-5-0 COM. Bibent, Michel. Le droit du traitement de l’information. Paris: Nathan: ADBS, 2000. Cote ORDP: IV-5-0 BIB. Cedro, Jean-Michel. Le multimédia. Toulouse: Milan, 1995. (Jeune) Cote ORDP: IV-5-0 CED. Colombain, Jérôme. La cyberculture. Toulouse: Milan, 1998. Cote ORDP: IV-5-0 COL. Lecteurs entre page et écran: actes des 11es Journées d’Arole, 24 et 25 septembre 1999. Lausanne: Association romande de littérature pour l’enfance et la jeunesse (AROLE), 2000. Cote ORDP: IV-5-0 LEC. Platt, Richard. Médias et communication. Paris: Nathan, 2000. Cote ORDP: IV-5-0 PLA. Moruzzi, Jean-François. L’ordinateur: arme de guerre. Tournai: Casterman, 1997. (Jeune) Cote ORDP: VI1-i MOR. Disney, Walt. Le manuel Internet. Paris: Disney: Hachette, 2000. (Enfant, jeune) Cote ORDP: VII-2 DIS. Fouchard, Gilles. Internet pour vous: les vraies raisons de se connecter. Paris: Gallimard, 1998. Cote ORDP: VII-2 FOU.
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Mennig, Miguel. Rechercher sur l’internet. [Alleur]: Marabout, 2000. Cote ORDP: VII-2 MEN. Mesters, Jean-Paul. Naviguer sur le Web. [Alleur]: Marabout, 2000. Cote ORDP: VII-2 MES. Minguet, Pascal. [Raconte-moi] R@conte-moi Internet. Paris: Maisonneuve [et] Larose, 1998. (Enfant, dès 08 ans) Cote ORDP: VII-2 MIN.
Au pays du Web [Document électronique]: les enfants du Web: [j’apprends]. Montpellier: Kidoclic, cop. 1998-2000. 1 cédérom PC et Mac; 12 cm. enfant, dès 05 ans [préscolaire, primaire, P1, P2].
Vidéocassettes
CD-Rom
La folie des multimédia [Enregistrement vidéo]. [Paris]: M6 [prod.], 1999. 1 vidéocassette [VHS] (122 min): PAL. (Capital). Tout public [secondaire I] Cote ORDP: CVInf 15.
L’atelier du Web [Document électronique]: découvrez l’éditeur de pages Web pour les enfants! Dublin: Iona Software, cop. 1996. 1 cédérom PC et Mac; 12 cm + 1 manuel d’utilisation (21 p.) (Enfant, dès 06 ans [primaire]).
@dos.com [Enregistrement vidéo]: [complètement ados]. [Genève]: Télévision Suisse Romande [prod.], 2001. 1 vidéocassette [VHS] (74 min.): PAL. (Viva). (Tout public). Cote ORDP: CVSo 02.
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NOS RUBRIQUES
ÉDUCATION MUSICALE
Une formation générale pour relativiser les pressions? L’école obligatoire n’a pas comme vocation prioritaire de servir l’économie mais bien de faciliter l’intégration des jeunes dans la société… Actuellement, les milieux de l’économie et de la formation professionnelle tirent à boulets rouges sur l’école obligatoire.1 Peut-on imaginer une école uniquement consacrée à des exercices dits «intellectuels» comme si on voulait laisser au développement social, créatif et, partant, affectif de l’enfant la portion congrue ou «alibi»?
La pression économique La pression sur les enseignants est souvent insupportable. La crainte de ne pas atteindre les objectifs dans les branches dites «essentielles» les pousse à réduire parfois à leur plus simple expression les branches «pas dommages»2.
La pression sur le chant à l’école La musique et le chant ne sont donc pas épargnés par ce phénomène. Car, indépendamment des pressions générales sur les branches culturelles, des voix se font entendre pour qu’on fasse plus de solfège afin de permettre aux enfants d’entrer plus facilement dans les ensembles instrumentaux ou, encore, qu’on fasse plus de chansons proches de la sensibilité de nos chorales. Cela reviendrait-il à dire que si l’éducation musicale n’est pas en corrélation intime avec une visée extérieure à l’école, elle n’a pas de raison d’être?
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Ne serait-il pas plus judicieux de travailler en partenariat avec les dites institutions, comme c’est le cas actuellement avec la Fédération des sociétés de chant du Valais et l’Association valaisanne des chefs de chœur?
La place de la musique à l’école Chaque enseignant la connaît à travers le plan d’études et les moyens d’enseignement. Je rappelle simplement que c’est un moment de bonheur pour les enfants et qu’ils ont le droit d’être heureux aussi à l’école, indépendamment de leurs compétences.
Education musicale et animation Je consacre une partie de mon activité à tenter d’aider les classes et les établissements scolaires à dynamiser le chant et la musique à travers des cours3, la mise à disposition d’une importante documentation4 ou l’organisation de grands projets5. Il est vrai que le temps qui m’est imparti ne me permet pas d’être à la disposition de tout un chacun et je le regrette bien. C’est aussi le regret, dans l’article cité, de Jean-Marie Abbet.
Encouragement à une formation plus générale Il regrette qu’il n’y ait pas assez de «pages pratiques». Rien de plus facile pour le soussigné. Mais les do-
cuments musicaux spécifiques existent et sont à disposition. Pourquoi donc les recopier? Par contre, il me semble essentiel de réfléchir sur ces pratiques. Voilà pourquoi, et je l’écris en toute simplicité, j’ai étudié les sciences de l’éducation. Cela a éclairé ma pratique musicale et m’a permis de voir l’éducation musicale et mon activité en général de manière beaucoup plus sereine en ajoutant quelques «pourquoi» aux «comment». Mon parcours professionnel ne peut que me permettre d’encourager les enseignants à continuer à se former dans les domaines généraux de l’éducation (sciences de l’éducation, CRED6, praticiens-formateurs). Je puis assurer, d’une part, que les leçons d’éducation musicale en seront bonifiées et, d’autre part, que la valorisation de l’école que nous aimons, face à l’économie et autres groupes de pression, sera plus aisée. B. Oberholzer
Notes 1
Savoy, Rey-Bellet, Abbet, Educateur magazine 12/2001, pages 61, 63.
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Expression imagée entendue lors de la première séance de PECARO.
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Divers cours de formation continue.
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Disponible à l’ORDP et à la HEP.
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Fête cantonale, Monthey, 3 mai 2002, 3000 enfants; création de chansons dans le val d’Illiez.
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Centre romand d’enseignement à distance.
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LU POUR VOUS
La gestion de la violence «Savoir gérer les violences du quotidien» se veut avant tout un guide pratique visant à une prise de conscience permettant un changement de comportement en profondeur. Dans cet ouvrage, Edith Tartar-Goddet aborde longuement les violences du quotidien et brièvement les formes les plus graves et sur lesquelles il est plus délicat d’avoir un impact sur le plan individuel. Nos représentations mentales de la violence sont largement construites et stéréotypées via les médias et il est dès lors difficile d’avoir une vision objective, explique Edith Tartar-Goddet, psychologue clinicienne et psychosociologue. Il faut donc commencer par casser certaines idées reçues pour trouver une bonne distance, entre dramatisation et négation de la réalité. Pour ce faire, il convient de dissocier sensations personnelles et connaissances statistiques, mais aussi de réfléchir sur les différents types de violence, allant des plus graves aux plus symboliques dont les conséquences ne sont pas objectivement mesurables.
«
sement d’une longue série de réactions en chaîne. Cette violence observable a été précédée par un certain nombre de petites violences quotidiennes.»
Danger de l’anesthésie émotionnelle Quelles violences nous montre-t-on et comment nous les présente-t-on? Les médias recourent à un vocabulaire émotionnel et «véhiculent une représentation parcellaire, négative, répétitive et alarmante de la violence», même si ce sont aussi eux qui font avancer la réflexion à ce propos. Ils entretiennent par ailleurs une relation ambiguë entre images réelles et fictionnelles. Ils répondent certes à une demande tout autant confuse. Et si l’exposition médiatique a une faible influence sur le passage à l’acte, cette causalité est, selon Edith Tartar-Goddet, toutefois bien réelle. Elle ajoute que le danger réside dans l’«anesthésie émotionnelle». Reste que pour exprimer nos réactions, il faut être capable de les identifier. Autre difficulté, nous sommes en permanence confrontés à la frustration d’avoir et nous devons apprendre à gérer les tensions qu’elle engendre. Par ailleurs, le sentiment d’insécurité modifie considérablement nos comportements. Autre constat, les «étiquettes», visant à dé-
Les médias véhiculent une représentation parcellaire, négative et répétitive de la violence.
L’auteure part de l’hypothèse suivante: «La violence grave, destructrice, portant atteinte à l’intégrité physique et psychique des personnes, à la propriété des biens, à l’organisation sociale… est, dans un grand nombre de cas, l’aboutis-
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valoriser collectivement certaines catégories, sont déjà des agressions symboliques. Croire que l’agressif est toujours l’autre, celui qui ne nous ressemble pas renforce une représentation fictive de la violence. Edith Tartar-Goddet s’est également intéressée aux causes de la violence. Elle rappelle que l’agressivité naturelle est en chacun de nous et qu’elle ne devient pas obligatoirement violence, mais aussi que toutes les violences ont une cause et sont l’expression d’une souffrance. Problème supplémentaire, nous avons tous des seuils différents face à la violence et ce qui est agressivité pour les uns peut être perçu comme combativité par les autres. Dès lors, il est important de trouver un consensus définitoire dans le cadre familial, scolaire ou professionnel. Dans notre société de l’individualisme, cette prise en compte de la perception de l’autre est hélas souvent escamotée. Comment gérer les violences que nous subissons? Au niveau langagier, l’insulte a tendance à être banalisée, voire niée et comme l’agressivité est contagieuse, c’est l’effet de spirale. Il s’agit d’être conscient que toute banalisation de la violence conduit à l’«indifférenciation des conduites» et au «règne de la confusion». Réagir par la vengeance n’est pas non plus une solution appropriée. La meilleure attitude consiste à prévenir les violences. Pour l’auteure, il faut tout naturellement commencer par soi-même respecter les règles de civilité. Elle insiste sur la nécessité de cesser de croire que la violence n’arrive qu’aux autres.
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NOS RUBRIQUES Dans une contexte agressif, elle explique qu’il est essentiel d’être en mesure d’évaluer la situation pour adopter la bonne réaction. Ces conseils valent tout particulièrement pour les petites violences quotidiennes que nous subissons tous et qui entraînent fatigue et stress. Elle défend la thèse selon laquelle «la vigilance peut nous permettre d’absorber et de gérer ces violences tout de suite, et de préserver ainsi notre niveau de tension psychique». Elle recommande également d’exprimer intérieurement ce que l’on ressent et d’agir, sans craindre le conflit, car la stratégie d’évitement engendre, une fois le niveau de tension psychique à son maximum, de brutales colères. Autre interrogation liée à la précédente, comment devenir responsables des violences que nous produisons? Nous commettons tous des actes de violence. Cependant, beaucoup de personnes ont actuellement tendance à nier les actes commis, qu’ils soient graves ou symboliques. Cela vient en partie de la confusion entre combativité et violence. Pour modifier son comportement, il convient de réfléchir à ses actes et d’«élaborer une conscience questionnante au lieu d’une conscience agressive et humiliante». Edith Tartar-Goddet note par ailleurs qu’il est fondamental de «résister au plaisir de se faire du bien en prenant les autres en faute». Mais au fond, pour quelles raisons pouvons-nous devenir violents? Il y a tout d’abord des raisons liées à notre culture. Ainsi la crainte d’être mis à l’écart peut nous conduire à devenir agressifs et dominateurs. Comment prévenir les violences du quotidien? Tout d’abord en n’étant ni passif ni indifférent face à une scène violente, car la peur du spectateur conforte l’agres-
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seur dans son sentiment de toutepuissance. Il faut «oser devenir acteur dans l’espace social». La peur est certes compréhensible, car il est arrivé à chacun d’intervenir à ses dépens. C’est pour cela qu’il est essentiel de prendre conscience de ses propres attitudes de violence afin d’apprendre à apaiser les situations et non à les envenimer avec une attitude culpabilisante.
Aide précieuse de l’enseignant L’école, étant un lieu dynamique, contient naturellement une énergie agressive indispensable à la motivation et à la combativité des élèves. Cependant, les enseignants doivent aussi faire face à des enfants et adolescents qui dénigrent la culture scolaire et deviennent violents. Dès lors, que peuvent faire les enseignants? Commencer par lutter contre certaines petites violences symboliques qui sont de loin les plus nombreuses. La solution ne se trouve nullement dans une attitude hostile, de reproches et de sanctions. Edith Tartar-Goddet suggère
de commencer par rendre visible la différence entre espace scolaire et extrascolaire et d’instaurer tout au long de l’année des temps réguliers de réflexion sur les règles de la vie en classe. Elle préconise d’entendre davantage le point de vue des élèves pour les aider à s’adapter et de donner du sens à la violence avant de la juger. Certains enseignants refusent de s’impliquer dans la prévention de la violence en classe, estimant que ce n’est pas leur rôle et, pour la psychologue, une telle attitude dénote une «difficulté sociale à se positionner comme citoyens concernés» et révèle de «sérieuses résistances à sortir du confort, de la routine». L’enseignant peut apporter une aide précieuse en traitant certains thèmes en relation avec la violence «sous des angles littéraire, culturel, juridique, historique, économique, symbolique…», car, pour traiter la violence, il faut l’inscrire dans un contexte plus vaste. Afin de lutter efficacement contre ce phénomène, il est en outre primordial de définir une stratégie collective au sein de l’établissement scolaire et de travailler avec les parents et l’ensemble des partenaires extérieurs. L’inquiétude face à la montée des violences graves est bien compréhensible, mais il faudrait que nous nous interrogions tous sur notre responsabilité, conclut Edith Tartar-Goddet. Les conseils pratiques, les nombreux exemples et les exercices proposés font de cet ouvrage un outil pédagogique intéressant qui apporte des débuts de réponses et c’est déjà beaucoup… Nadia Revaz
Référence Edith Tartar-Goddet. Savoir gérer les violences du quotidien. Paris: Retz, 2001.
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RENCONTRE Xavier Gaillard
Animation rime avec collaboration Xavier Gaillard enseignement. Actuellement, gne au cycle d’orientadeux collections (ndlr: tion de Conthey. DeBelin et Nathan) sont puis la rentrée, il est testées dans deux CO, également animateur et l’un à sections et l’autre coordinateur de franà niveaux. Une commisçais pour le CO (3 desion présidée par Edmi-journées par semaimond Farquet a préalane). Il a succédé à Alain blement travaillé pour Grandjean, nommé dianalyser l’offre sur le recteur du CO de la marché et sélectionner Tuilerie à St-Maurice. ces deux collections. Après avoir obtenu une L’animateur est memmaturité classique de bre de cette commission type B (latin-anglais) qui continue à foncau collège des Creusets tionner. Son rôle conà Sion, Xavier Gaillard Xavier Gaillard: «L’animateur est là pour donner des pistes.» siste à préparer les renobtient sa licence à la contres-bilans et à rédiFaculté de Lettres à Genève en choi- vé une complémentarité dans cette ger les rapports de synthèse. Une sissant comme branches d’études le double approche a aussi joué un rôle fois le choix effectué, c’est lui qui français, l’histoire de l’art et l’alle- dans mon choix. Lorsque j’étais en- devra mettre en place l’introducmand. C’est au CO de Conthey qu’il seignant à 100%, ce n’était pas dé- tion, en collaboration avec le resfera ses premiers pas d’enseignant, plaisant, mais il me manquait la sti- ponsable de la formation continue. école qu’il avait déjà fréquentée en mulation pour pouvoir potasser as- Il y a également le dossier Examens. tant qu’élève. Il a ensuite complété sa sidûment certaines questions. Dans le concept de la nouvelle comformation initiale en suivant le cours mission faîtière des examens, l’anide conseiller en développement or- Comment définiriez-vous votre mateur a un rôle d’expert, c’est-àganisationnel (CDO). Il achève ac- fonction d’animateur? dire qu’il organise la rédaction des tuellement la formation continue Pour l’instant, je ne suis qu’un ap- épreuves en discutant avec les rédes enseignants au CRED (Centre prenti. Globalement, je dirais qu’il y dacteurs, vérifie l’adéquation de romand d’enseignement à distance). a quelques dossiers imposés, soit l’épreuve préparée par rapport au Xavier Gaillard est par ailleurs mem- par le Service de la formation ter- programme, prépare la validation bre du comité cantonal de l’AVECO tiaire auquel je suis directement rat- par un certain nombre de classes et (Association valaisanne des ensei- taché, soit par le Service de l’ensei- conseille dans les rectificatifs à apgnants du cycle d’orientation). gnement. A cela s’ajoutent les tâches porter. C’est aussi à lui qu’est cond’animation au service des ensei- fiée la dernière relecture. Xavier Gaillard, qu’est-ce qui vous gnants et des établissements. Pour a motivé à devenir animateur de moi, l’animateur est là pour donner Comment se passe la collaborafrançais? des pistes, tout en laissant les ensei- tion avec l’animation de français C’est tout d’abord l’intérêt pour la gnants choisir leurs projets. Il s’agit au primaire? En d’autres termes, la branche. Il y avait aussi l’envie d’ap- d’accompagner des projets et non verticalité est-elle pensée dans le profondir mes connaissances dans de donner du prêt à consommer. cadre de l’animation? le domaine de la recherche. Pendant Des rencontres 6P-CO sont organiplusieurs années, j’enseignais tout Quels sont les dossiers en cours? sées. C’est aussi la volonté des insen étant encore étudiant à l’universi- L’un des dossiers important concer- pecteurs qu’il y ait une collaboraté et je pense que le fait d’avoir trou- ne les nouveaux moyens d’ensei- tion plus marquée. Avec les séquen-
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NOS RUBRIQUES ces didactiques romandes qui font aussi partie du dossier des moyens d’enseignement, on voit bien qu’une unité entre le primaire et le CO a été prévue. Dans le cadre de ce dossier, nous allons être amenés à collaborer encore plus étroitement pour opérer des ajustements et assurer une transition harmonieuse. L’animation est en lien étroit avec l’inspectorat… Il y a une certaine liberté de manœuvre de chacun. Bien sûr, nous collaborons, mais nos fonctions sont tout à fait différentes. Certains enseignants du cycle craignent que l’animateur soit un inspecteur déguisé, mais cela est totalement infondé. L’animateur n’est pas autorisé à visiter spontanément des classes; il est là pour répondre à une demande et apporter des conseils. Avez-vous des contacts avec les personnes en charge du dossier français dans les autres cantons? Pour l’instant, il y a une collaboration romande pour ce qui est de la formation des enseignants dans le cadre de l’introduction des séquences didactiques. Le modèle de formation est calqué sur celui des mathématiques, avec une équipe romande de formateurs de formateurs. L’autre volet de collaboration concerne le PECARO (ndlr: plan d’études cadre romand). Quelle est la touche personnelle que vous souhaitez apporter à l’animation de français? Pour moi, l’essentiel est de créer un contexte de collaboration. J’ai été très impressionné par le fait qu’entre le tiers et la moitié des enseignants du CO donnent un ou plusieurs cours de français. Pour enseigner dans un des plus grands CO du canton, j’ai la forte impression qu’il y a une perte d’énergie considérable. Mon travail d’animateur, je le vois un peu dans le prolongement de ma formation de conseiller en développement organisationnel. Dans le domaine de l’évaluation des épreuves cantonales et en lien avec
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les nouveaux moyens d’enseignement, un poids plus grand est donné à l’expression et je pense qu’il y a là un important travail à faire pour convaincre les enseignants de la pertinence de la démarche, pour l’affiner et l’améliorer. C’est plus sécurisant d’évaluer la structuration, et il est essentiel de remettre en confiance les enseignants pour les amener à mesurer les progrès des élèves en expression. De manière globale, quel regard portez-vous sur l’enseignement du français au CO en Valais? Je pense que les enseignants travaillent au plus près de leur conscience, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne pourraient pas faire mieux. Il est clair que lorsqu’on lit la presse, ça laisse songeur. La formation continue, judicieusement dosée, permettra d’amener plus de cohérence entre les enseignants. Il faudra par ailleurs mieux redéfinir les compétences que les élèves doivent atteindre en français et c’est justement le travail du PECARO. Ensuite, cela dépendra de ce que le canton
fera de ce programme cadre. Personnellement, j’espère que ce plan sera suffisamment directif pour éviter les dérives. Diriez-vous, comme on l’entend souvent, que le niveau des élèves a baissé ces dernières années? A mon avis, il n’y a pas de chute spectaculaire du niveau. Même si dans quelques micro-objectifs, on peut constater une baisse, je crois que le niveau est globalement stable. Pour ma part, j’estime qu’il y a peutêtre une perte d’autonomie chez les élèves, mais il faudrait analyser cela plus finement, car ils sont un peu plus jeunes et l’âge peut être un facteur important en la matière. Ce que j’entends en discutant avec mes collègues qui enseignent au collège, c’est que les différences se nivellent par la suite. Le décalage est probablement plus grand entre les meilleurs et les moins bons, mais là encore il faudrait mettre en parallèle les structures du cycle. Propos recueillis par Nadia Revaz
Xavier Gaillard: de l’élève à l’enseignant Quel genre d’élève étiez-vous? Un élève soucieux et à la recherche de l’efficacité. J’ai eu un creux lors du passage du primaire au CO, mais cette période m’a appris à relativiser mes résultats. C’est au cycle d’orientation que j’ai toutefois décidé de devenir enseignant. Votre matière préférée? Durant tout le cursus primaire, je dirais que je préférais les maths. Les enseignants du collègue m’ont ensuite donné le goût du français via la littérature, de l’allemand et de l’histoire de l’art. C’est à cette période que je me suis réconcilié avec les mathématiques grâce à Jean-Claude Pont qui était alors professeur au collège. Votre principale qualité en tant qu’enseignant? L’organisation à tous les niveaux, c’est-à-dire lors de la préparation, dans mes attentes, etc. Et votre principal défaut? Ce qu’on m’a dit, c’est que je suis trop sérieux, trop exigeant et que je manque de décontraction par rapport à l’âge de mes élèves. J’ai l’impression de faire parfois de l’humour, mais ça leur échappe.
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ACM
Technique des serviettes en papier • Après le séchage, éventuellement intervenir avec l’acrylique pour mieux intégrer le collage au fond, puis vernir le tout.
Diverses revues de décoration sont en vente dans les kiosques: «Elena», «Burda», «Créamania», «Idées créatives», «Marie-Claire idées»… Des lecteurs, de plus en plus nombreux, prennent du temps pour bricoler avec leurs enfants, aménager leur intérieur de manière originale ou encore pour personnaliser des cadeaux. Le travail manuel revient à la mode avec l’arrivée sur le marché de nouveaux produits et de techniques simples et décoratives. De belles heures de créativité s’annoncent avec la technique du collage de serviettes. Des objectifs de découpage, de composition, de mise en valeur et collage sont visés. Les motifs imprimés sur les serviettes sont appliqués sur un support de son choix et intégrés de manière à suggérer une peinture décorative et non un ajout. Pour une application de la serviette sur des supports en carton, bois, céramique décorative, métal, un vernis universel peut convenir comme colle et laque de finition. Mais on trouve sur le marché beaucoup de marques de colle et de laque pour cette technique. 2
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Voici quelques idées glanées dans des revues en consultation à l’ORDP et à l’Odis.
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Pour une application sur du textile ou sur des supports tels que sous-plats, vaisselle, bougie, une colle résistante au lavage et à la chaleur est nécessaire.
Technique de base: • Préparer le support. Peindre avec de l’acrylique claire un fond, afin de donner plus d’éclat à la serviette, car elle devient transparente. Il est préférable d’appliquer une base à l’éponge de manière non uniforme afin de mieux intégrer le collage. • Découper les motifs de serviette de manière nette ou déchirer à
quelques millimètres du contour suivant le résultat désiré. • Détacher la couche supérieure imprimée. • Appliquer une fine couche de colle ou vernis à l’aide d’un pinceau mousse à l’emplacement du motif. • Poser le motif au fur et à mesure que l’on lisse à l’aide de son index chargé de vernis. Partir du centre vers l’extérieur afin d’éviter les plis.
Galet (photo 1) dès l’école enfantine Au bureau ou près d’un téléphone, ce galet décoratif permet de rassembler les messages importants. • Peindre à l’acrylique le galet dans des tons clairs. • Appliquer la colle, la serviette et le vernis de finition. • Après séchage, intervenir avec de la peinture, des feutres, fun liner (peinture qui gonfle à la chaleur)… si nécessaire. 3
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NOS RUBRIQUES Mobiles (photo 4) dès la 5P 4 Un mobile sur le thème de la mer marie bien les éléments naturels et les décors de serviette. • Solidifier la serviette, soit en la collant sur de la carte, soit en l’appliquant sur une nouvelle pâte à modeler très légère et qui sèche à l’air. • Découper et vernir avant de commencer le montage du mobile, à l’aide de raphia ou de ficelle.
Décors de cuisine (photo 5)
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Cette technique permet de décorer des objets fonctionnels, de mettre de la couleur dans votre environnement.
Marque-pages (photo 2) dès la 1P Accessoire indispensable pour les nouveaux lecteurs, le marque-pages en serviette demande un travail de découpage de précision.
• • • •
• Coller le motif imprimé sur de la carte blanche avant de vernir. • Après séchage, découper les motifs avec précision et les coller sur un marque-pages préparé. • Donner du relief en superposant des motifs, en les décalant légèrement, en les surélevant à l’aide de pastilles adhésives.
chemise plastique à l’aide d’une règle. Poser la serviette sans pli et laisser sécher. Recouvrir le décor d’une 2e couche de Window color. Après séchage, découper le motif précisément. Détacher le motif de la chemise et l’appliquer sur le support de son choix: vitre, miroir, carrelage… Il peut être déplacé à tout moment sans laisser de trace. 6
Le choix des motifs de serviettes est conséquent. Fruits et légumes s’adaptent bien à l’univers de la cuisine: plateau à desservir réalisé en bois ou en carton, poignée de cuisine, sousplats, pots en céramique… N’oubliez pas d’adapter la colle au matériau et à sa fonction.
Décors de bureau (photo 6) Il devient aisé d’assortir ses accessoires de bureau: serre-livres, portecrayons, cadres, horloge, sous-mains, boîtes diverses…
Au jardin (photo 7)
Décoration de vitres (photo 3) dès la 3P Une technique rapide pour préparer des décorations à appliquer sur les vitres de la classe et récupérables pour l’année suivante. • Etendre une mince couche de Window color transparent sur une
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Appliquer des serviettes sur un panier, un cintre, une chaise ou un vieil arrosoir, permet de donner une nouvelle vie à certains objets anodins. Pour plus de créativité, vous pouvez combiner collage et peinture, intégrer les motifs en trompe-l’œil, jouer avec des reliefs (motifs sur pâte à modeler ou sur carte et pastilles adhésives)…
A vous de jouer, les résultats sont épatants, même pour les débutants. Corinne Dervey, animatrice ACM
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En raccourci
2001 JEUX
«Trivial Poursuit» à Vouvry Le projet 2001 Jeux a mobilisé 2 classes de 3P, en relation avec la maîtresse ACM, Mme Rose-May Guérin. Le thème retenu est la réalisation d’un jeu collectif «Trivial Poursuit» qui se calque sur le jeu de société du même nom. Les questions reprennent les connaissances scolaires à acquérir dans le programme de 3P.
La réalisation - Le jeu est réalisé dans des dimensions modérées, afin de faciliter le rangement. - Les figurines, pions du jeu, en forme d’animaux, sont créés puis sciés dans du bois 4 mm en 2 exemplaires et assemblés sur une planchette de 6 mm. Les élèves ont scié et poncé pour la 1re fois. - Les cases sont réalisées en carton 2 mm de 10 cm x 10 cm. Elles sont
recouvertes d’acrylique blanche. Un encadrement est réalisé après séchage en 4 couleurs suivant le domaine des questions du jeu: vert: questions sur le programme d’environnement rouge: programme de français bleu: programme de mathématiques jaune: questions sur le sport et les jeux. - Les dessins sont ensuite réalisés aux crayons de couleur. - Les questions de mathématiques et de français sont rédigées par les élèves en classe avec les titulaires, celles portant sur l’environnement et le sport sont conçues sur le temps ACM.
A l’adresse http://cednad.tripod.com/, vous trouverez un portail éducatif proposant de nombreux liens et ressources pour l’enseignement. Le tout est organisé en grandes rubriques: histoire, géographie, sciences et écologie, mathématiques, français, éducation à la citoyenneté, français… A cela s’ajoutent les sites incontournables et le coin des enfants où des jeux pour apprendre et comprendre sont classés par catégories d’âge.
117 artistes valaisans Photographies de Robert Hofer Le photographe valaisan rend hommage au milieu artistique valaisan dans un ouvrage qui vient de paraître. Durant plus de deux ans, entre 1999 et 2001, à raison d’un portrait par semaine, l’auteur a rencontré une centaine d’artistes qui ont marqué, marquent ou marqueront le paysage culturel valaisan. L’ensemble de ces portraits sera exposé au Manoir de la ville de Martigny, jusqu’au 30 décembre 2001.
Le bilan L’activité a permis de travailler des objectifs en ACM, en dessin, en peinture, en expression écrite ainsi que de reprendre des connaissances scolaires diverses du programme 3P. Elle a été réalisée durant le 2e semestre, ce qui est vraiment dommage. Les questions ont été rédigées les derniers jours de classe. Le jeu a été utilisé très peu de temps et n’a pas été apprécié à sa juste valeur. Corinne Dervey
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Portail éducatif Coin des enfants
Premier module Nutrikid Parler d’alimentation aux enfants Les bonnes habitudes en matière d’alimentation s’acquièrent dès l’enfance. Avec le premier module Nutrikid, les enseignants et les parents disposeront d’un matériel d’éducation nutritionnelle particulièrement adapté aux enfants de 10 à 12 ans (quatre autres modules sont prévus, allant de l’école enfantine à l’enseignement secondaire 2e cycle). Ce matériel permettra aux enfants de découvrir et d’assimiler de manière active et ludique différents aspects importants de l’alimentation. Ce projet développé par la société NUTRIKID®, une organisation sans but lucratif, est soutenu par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Coûts: 1 Nutrikid complet (vidéo, cahier, jeu de cartes, Cédérom, poster): CHF 39.-; CHF 16.- pour 1 exemplaire supplémentaire de matériel pour les enfants (cahier + jeu de cartes) et CHF 8.- à partir de 10 exemplaires (+ frais d’envoi). Adresse de commande: Nutrikid, tél. 031 307 40 47, courriel: shop@nutrikid.ch.
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NOS RUBRIQUES
BEL
Echanges linguistiques, un atout à ne pas négliger! Les vacances, quelle belle invention! C’est l’occasion de se ressourcer, de se retrouver. Pourquoi ne pas s’en servir pour améliorer les connaissances linguistiques, découvrir une autre culture, un autre mode de vie en se rendant dans une autre région ou à l’étranger?
le travail des enseignants désireux d’offrir cette possibilité aux élèves. La tâche qui incombe à notre bureau est de promouvoir et de faciliter toute forme d’échange comme le prévoient aussi les lignes directrices cantonales du CGL libellées ainsi:
Plus personne ne conteste la nécessité de savoir les langues étrangères, les élèves actuels sont appelés à devenir bilingues voire trilingues. Le Concept général des langues (CGL) auquel notre canton a adhéré l’exprime clairement:
«Le Bureau des échanges linguistiques (BEL) reste à disposition des établissements scolaires pour tous les projets d’échanges». Ou encore: «Les échanges d’étudiants sont développés sous la responsabilité du BEL et la collaboration des Ecoles concernées».
«L’enseignement des langues vivantes dans les écoles de la scolarité obligatoire du canton du Valais doit être intensifié et développé par l’apprentissage d’au moins deux langues étrangères».
Le Bureau des échanges linguistiques, chères et chers collègues, vous offre en collaboration avec d’autres organismes, toute une gamme d’échanges et de séjours linguistiques. Nous sommes à votre disposition pour des séances d’information dans les écoles, pour vous guider dans vos démarches et trouver des partenaires. Actuellement ce sont les échanges individuels par rotation ou les échanges d’été, qui ont la cote. Plus d’une centaine de jeunes vivent le bilinguisme en Valais, en Suisse alémanique ou en Allemagne et en sont pleinement satisfaits comme le révèle notre récente enquête.
Tout le monde est conscient que l’école ne peut assurer qu’une partie de cette formation. Les jeunes qui veulent se perfectionner doivent faire des séjours dans les régions où l’on parle la langue en question. La formule la plus adéquate est celle des échanges individuels, de groupes ou de classes entières. Comme on a pu le lire dans un des précédents numéros de Résonances, des échanges se déroulent parfois déjà au niveau primaire et le résultat est très encourageant. Ils restent cependant l’exception alors qu’ils se situent à un âge particulièrement propice à l’apprentissage des langues étrangères. Heureusement que la pratique est beaucoup plus répandue au niveau secondaire I et II où des jumelages suscités par notre bureau facilitent
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Une occasion unique s’est présentée cette année dans le cadre d’EXPO.02. Un projet ambitieux d’échanges linguistiques de la Suisse entière a vu le jour. Près de 300 classes se sont annoncées pour participer activement en bénéficiant d’un soutien financier exceptionnel. Une vingtaine de classes valaisannes a profité de cette aubaine. Les ensei-
gnants concernés et leurs directeurs se sont retrouvés à fin novembre à Bienne pour une première prise de contact avec leurs partenaires. Le programme très attrayant va de la visite des Arteplages à des activités en rapport avec la Communication ou la Nature et l’Environnement. Gageons que tous ces enseignants et élèves entreprenants vont vivre des moments exaltants grâce à la mise sur pied de ce projet patronné par la CDIP et généreusement soutenu par la Confédération et des organisations privées! Comme on peut le constater, les possibilités d’échanges linguistiques sont multiples et le BEL peut être fier d’avoir presque toujours trouvé une solution sur mesure. Profitez donc de ce centre pour vous faire conseiller. Encouragez à votre tour vos élèves pour qu’ils fassent des séjours linguistiques pendant les vacances ou durant l’année scolaire. Ensemble nous trouverons la meilleure formule et contribuerons ainsi à améliorer leurs notions linguistiques et à mieux leur faire apprécier la langue et culture d’ailleurs. Bureau des échanges linguistiques
Coordonnées Bureau de la formation et des échanges linguistiques, Planta 3, 1950 Sion. Tél.: 027 606 41 30 Fax: 027 606 41 34 E-mail: echanges.vs@bluewin.ch
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CATÉCHÈSE
Cours et journées de formation Le Centre de catéchèse vous propose divers cours et journée de formation. Ces temps forts de halte spirituelle, de ressourcement et de partage sont des clés importantes pour vos engagements.
Accueillir la confiance que Dieu a déposée en moi Samedi 12 janvier 2002 Animatrice: Marie-Françoise Salamin, Sierre Chacun de nous désire avoir encore plus confiance en lui pour mieux prendre sa place, pour oser entreprendre ce qui lui tient à cœur, pour être pleinement lui-même, pour oser s’exprimer devant un groupe d’adultes. Grâce à des techniques de développement personnel, des métaphores, les participants découvriront comment développer leurs ressources... à la lumière de la Parole de Dieu. Foyer Franciscain, Saint-Maurice. Horaire: de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 16 h 30. Prix: Fr. 10.- + repas. Lieu:
Les évangiles: histoire ou légende de Jésus? Jeudi 14 mars 2002 de 20 h à 22 h, avec l’abbé Michel Salamolard Des émissions et des livres à succès viennent de poser à nouveau la question de l’historicité des évan-
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giles. Peut-on se fier à ces «vies de Jésus»? Quelle est leur valeur historique? Derrière ces questions, d’autres surgissent. Qui était vraiment Jésus? Que savons-nous de lui avec certitude? Celui que les évangiles nous présentent a-t-il réellement existé? Si oui, ressemblait-il au «Jésus de la foi»? Le Jésus des évangiles est-il un mythe ou un personnage saisissable? Toutes ces interrogations font écho à la question de fond posée par Jésus à ses disciples: «Qui dites-vous que je suis?» Question centrale, décisive, pour tout chrétien. Ce cours examinera quelques facettes de ce dossier pour favoriser une meilleure intelligence des évangiles et, par conséquent, une redécouverte de la personne de Jésus, le Christ. Pour profiter pleinement de cette soirée, se munir de sa Bible. Lieu: Sion, sous l’église de SaintGuérin. Prix: Fr. 5.-.
Comment vivre et dire l’Evangile aujourd’hui?
tion, nos contemporains sont en quête de sens, de valeurs et de spiritualité. Ils se tournent souvent vers d’autres sagesses et traditions religieuses. Ou bien chacun se fabrique son propre cocktail de croyances, mêlant des éléments d’Evangile à d’autres ingrédients venus d’Orient ou de la mouvance du Nouvel Age. Dans le même temps, nos sociétés affrontent des problèmes d’une ampleur et d’une complexité inouïes: protection de la nature et de l’environnement, gestion du génie génétique et autres techniques médicales, gestion de la violence et des conflits – sociaux, politiques et militaires –, maîtrise de la démographie, humanisation de la mondialisation, répartition des richesses, etc. Sur la base de quelles valeurs et de quel sens? Sans donner de recettes ni de leçons, quelques orientations seront proposées lors de cette soirée. Lieu: Sion, sous l’église de SaintGuérin. Prix: Fr. 5.-. Centre de catéchèse
Jeudi 11 avril 2002 de 20 h à 22 h, avec l’abbé Michel Salamolard Le nombre des «pratiquants» oscille chez nous entre 8 et 15% des catholiques. La plupart ont plus de 50 ans. Le nombre de prêtres et de vocations religieuses est en chute libre. Les directives doctrinales et morales du pape et des évêques sont loin d’être suivies massivement. Mais, tandis qu’ils mettent en cause l’Eglise comme institu-
Inscription Jusqu’au 28 décembre auprès du Centre de catéchèse, rue des Erables 10, 1950 Sion.
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NOS RUBRIQUES
LA VIE DES CLASSES
Sierre: des écoliers urbanistes Des écoliers sierrois ont participé activement à la décoration de leur ville. A l’initiative des sept maîtresses en ACM de la ville et du responsable de la Crèche Beaulieu, les enfants de 7 à 12 ans des écoles et du Préau (unité d’accueil pour écoliers au sein de la Crèche Beaulieu) se sont transformés avec succès en urbanistes créatifs. Ce projet a suscité l’enthousiasme des enfants et leur apporte aujourd’hui une forme de reconnaissance, car les échos sont largement positifs. «Le but était de ne pas confiner le travail des enfants à une exposition de fin d’année susceptible d’intéresser seulement les parents. Il s’agissait de valoriser les cours d’éducation artistique à travers la créativité des enfants, d’aller au-delà de la réalisation personnelle en visant un aspect communautaire», explique l’une des enseignantes. Indi-
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rectement, cela devrait par ailleurs leur permettre de prendre conscience de leur place dans la cité, ce qui n’est pas négligeable dans une époque où l’on parle tant de l’importance de l’éducation à la citoyenneté.
Place à l’imagination Pour aménager giratoires et places, il a fallu obtenir quelques autorisations et respecter quelques règles de sécurité: éviter les réalisations scintillantes et tenir compte des normes de fixation. Pour le reste, les enfants ont pu laisser place à leur imagination dans le cadre de plusieurs projets collectifs dépendant de la configuration du lieu à décorer. Les démarches ont donc varié d’une maîtresse à l’autre. Ce projet de grande envergure fait suite à une décoration de vitrines faite par les élèves sierrois il y a trois ans. Une fois obtenu le soutien de la Direction des Ecoles de Sierre, le Service communal des Parcs et Jardins a largement soutenu cette réalisation en octroyant un budget de Fr. 5000.-. Ce travail a par ailleurs bénéficié de l’aide du CEPEC (organisation à but non lucratif qui s’occupe des chômeurs en fin de droit), de Job Transit, des services publics et de la collaboration des parents, grands-parents et d’artisans. En effet, impossible de demander à des enfants de découper ou de souder des pièces trop volumineuses. Mais comme le souligne l’une des enseignantes, «ce n’est guère différent du designer qui confie l’exécution de ses idées à des professionnels».
Alors, la prochaine fois que vous traverserez la région de Sierre, de Granges ou de Noës, ouvrez l’œil tout en ne vous laissant toutefois pas distraire, si vous êtes conducteurs, par les oiseaux, bonhommes de neige ou autres réalisations des enfants. Sachez que les élèves de 56P ont égayé la maison bourgeoisiale de Granges, que les élèves de Noës et des classes de Muraz ont embelli le carrefour de Noës. Les écoles de Planzette ont pour leur part décoré les ronds-points des Potences, de l’Atlantique, de Sous-Géronde, de Glarey et de l’autoroute sortie val d’Anniviers. Les élèves de Borzuat ont investi la place de l’Europe et le giratoire du Poretsch. Ceux des Glariers et de Beaulieu ont aménagé le carrefour de l’Hôpital. Ces différentes réalisations seront visibles durant tout l’hiver. Et peutêtre qu’ensuite ce projet engendrera de nouvelles réalisations urbanistes et scolaires… N. Revaz
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HEP
Guide du candidat
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La HEP-VS est une institution de niveau tertiaire dont la mission générale consiste à assurer harmonieusement la formation professionnelle initiale et continue des candidats à l’enseignement pour les écoles enfantines et primaires. Elle contribue ainsi à l’épanouissement de la personnalité de ses usagers tout en garantissant un niveau d’exigences permettant la reconnaissance cantonale et intercantonale des titres d’aptitudes à l’enseignement qu’elle délivre (procédure en cours auprès de la Conférence des Directeurs de l’Instruction publique de Suisse). La formation dispensée par la HEPVS s’acquiert sur deux sites, à StMaurice et à Brigue. Les étudiants accomplissent leur formation principalement dans le site
situé dans leur région de domicile. Ils sont tenus d’acquérir une partie de leur formation dans le site de l’autre région linguistique. La HEP-VS comprend trois secteurs: le secteur des formations initiales, le secteur des formations continues et complémentaires, le secteur de la recherche, du développement et des transferts des savoirs. Ces secteurs sont complémentaires et étroitement liés. De ce fait, professeurs chercheurs, étudiants et professionnels en activité sont appelés à s’y rencontrer régulièrement dans un climat dynamique, propice à la réflexion et à l’étude.
Formation initiale La formation initiale, d’une durée de six semestres, dispensée par la HEP-VS, assure la formation des enseignants des classes enfantines et primaires. Elle propose deux mentions, l’une donnant l’accès à l’enseignement élémentaire (1re enfantine à 2e primaire), l’autre à l’enseignement dans les degrés moyens (3e primaire à 6e primaire). Après l’obtention de leur diplôme, le passage d’une spécialisation à l’autre est facilité. La formation initiale établit les fondements de la compétence professionnelle. Afin d’atteindre ce but, l’enseignement couvre trois champs: les enseignements en sciences humaines, la didactique et la gestion de la classe, l’intégration de
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la théorie à la pratique professionnelle accompagnée dans les classes. Ces savoirs sont établis en relation étroite, dans l’optique d’un approfondissement permanent. Ainsi, les étudiants participent activement aux différents modules théoriques, aux stages pratiques, aux séminaires ainsi qu’à divers travaux de recherche, de lecture, d’écriture. Les deux premiers semestres sont dispensés à tous les étudiants, sans distinction de degrés. A l’issue du deuxième semestre, les étudiant(e)s choisissent la mention dans laquelle ils souhaitent se spécialiser. L’enseignement didactique des diverses disciplines débute au troisième semestre. La formation initiale est organisée en modules et unités de formation. Chaque enseignement est doté de crédits. Au terme de leur formation les étudiants doivent avoir acquis l’ensemble des crédits prévus dans le plan de formation. Les unités de formation s’inscrivent dans les six domaines suivants: • la formation pédagogique, psychologique et sociologique; • la formation en didactique générale et en didactique des disciplines; • la formation pratique en articulation avec la formation théorique; • la formation en éducation physique et artistique; • l’initiation à la recherche en sciences humaines et de l’éducation; • la formation scientifique aux nouvelles disciplines (nouvelles technologies, par exemple).
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NOS RUBRIQUES Admission Sont admissibles à la HEP-VS 1. Les personnes candidates titulaires d’un certificat de maturité gymnasiale reconnu par la Confédération ou d’un baccalauréat (moyenne requise: 12 points) ou d’autres diplômes permettant d’accéder aux universités suisses. Le délai d’obtention de ce titre est fixé au 15 juillet 2002 pour l’année 2002 - 2003. 2. Les personnes candidates qui ne remplissent pas les conditions définies à l’alinéa 1, ainsi que les personnes titulaires d’une maturité professionnelle reconnue par la Confédération, moyennant la réussite de l’examen préalable. Cet examen, dont la date sera communiquée personnellement aux personnes intéressées, portera sur les connaissances générales notamment en langue maternelle (qualités rédactionnelles, orthographe, capacité d’analyse et d’abstraction), en seconde langue, en mathématiques et en biologie. L’inventaire des contenus sur lesquels portera l’examen préalable est disponible auprès du secrétariat de la HEP-VS. Il peut être obtenu sur demande. 3. Les personnes titulaires d’un certificat de formation professionnelle d’au moins 3 ans, suivi d’une expérience professionnelle de 3 années au minimum, moyennant la réussite de l’examen préalable. Cet examen, dont la date sera communiquée personnellement aux personnes intéressées, portera sur les connaissances générales notamment en langue maternelle (qualités rédactionnelles, orthographe, capacité d’analyse et d’abstraction), en seconde langue, en mathématiques et en biologie. L’inventaire des contenus sur lesquels portera l’examen préalable est disponible auprès du secrétariat de la HEP-VS. Il peut être obtenu sur demande. 4. La réussite du cours préparatoire organisé par la Haute Ecole Péda-
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gogique de Fribourg équivaut à la réussite de l’examen préalable. 5. Les personnes titulaires d’un diplôme de commerce et qui ne sont pas au bénéfice de 3 ans d’activité professionnelle sont tenues d’acquérir une maturité professionnelle commerciale (voir chiffre 2). Procédure d’admission Les personnes candidates déposent auprès de la Direction de la HEP-VS leur dossier de candidature. Celles qui doivent accomplir un test de connaissances seront averties personnellement de la date à laquelle elles se présenteront à l’évaluation. Le dossier d’inscription comprend: • la formule d’inscription; • une photocopie du titre requis/ diplôme obtenu; • une photocopie du dernier bulletin scolaire obtenu, le cas échéant une photocopie de documents attestant de trois ans de pratique professionnelle; • une lettre de motivation et de description du projet professionnel personnel; • un curriculum vitae; • deux photographies d’identité. Un stage probatoire de deux semaines est organisé au début de l’année scolaire, suivi par un entretien d’admission. L’admission définitive à la HEP-VS devient effective à la suite de l’évaluation des différentes phases de la procédure d’admission. Si le nombre de candidatures est trop élevé, la HEP-VS se réserve le droit de reporter l’entrée d’une année, afin d’assurer la qualité de la formation. Délais d’inscription • 28 mars 2002 pour tous les candidats, sous réserve de l’obtention des titres requis au 15.07.2002 (envoi d’une copie du titre requis à la Direction de la HEP-VS, au plus tard pour cette date).
• Pour les candidats titulaires d’une maturité professionnelle reconnue par la Confédération: sitôt connu le résultat de leur examen préalable de connaissances en matière de culture générale. • Pour les candidats titulaires d’un certificat de formation professionnelle d’au moins trois ans, suivi d’une expérience professionnelle de trois années au minimum: sitôt connu le résultat de leur examen préalable de connaissances en matière de culture générale. Coût de la formation Pour les étudiants domiciliés en Valais depuis au moins deux ans: • Stage probatoire: 100.• Taxe semestrielle: 500.Pour les étudiants domiciliés hors canton, l’écolage est fixé selon les normes intercantonales.
Note 1
Par commodité rédactionnelle le présent document est rédigé au masculin. Il s’adresse aux personnes des deux sexes, sans distinction.
Informations complémentaires et commandes du formulaire d’inscription Haute Ecole Pédagogique du Valais Avenue du Simplon 13 1890 Saint-Maurice Téléphone 024 486 22 40 Télécopie 024 486 22 44 hepvs.st-maurice@admin.vs.ch www.hepvs.ch Pädagogische Hochschule Wallis Alte Simplonstrasse 33 3900 Brig Telefon 027 921 10 50 Fax 027 921 10 51 phvs.brig@admin.vs.ch www.phvs.ch
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LIVRES
Nouveautés Les travaux d’Hercule
Suite au déménagement de sa famille, le jeune Hercule, qui va avoir bientôt dix ans, doit affronter le monde hostile d’une nouvelle classe. A travers une série de péripéties, l’auteur nous raconte les douze épreuves que le jeune Hercule devra subir pour être accepté, épreuves contemporaines calquées sur les douze travaux d’Hercule, héros de la mythologie grecque. Emmanuel Trédez (texte), Mikel Valverde (illustrations). Hercule: attention travaux! Genève: La Joie de lire, 2001 (à partir de 8 ans).
Marietta chez les clowns Voici ce qu’écrivait Corinna Bille à un ami au retour d’un séjour au Tessin: «Le soir, j’ai retrouvé Veyras comme je l’avais laissé et le temps et les étoiles aussi magnifiques qu’au Tessin. Et tout en buvant du thé et en mangeant des cacahouètes pour mon souper, j’ai commencé à écri-
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re une nouvelle histoire pour les enfants. Le cadre de Verscio, du Centovalli, du Teatro Dimitri, les marionnettes qui n’existent plus, et cette famille de clowns avec six ou sept enfants vivant dans ces vastes maisons extraordinaires, tout ça me plaît tellement que j’ai inventé un nouveau Pinocchio, mais qui est fille, clownesse et suisse. Elle est adoptée par la famille Dimitri. Il lui arrive toutes sortes d’aventures. Enfin, je me suis passionnée et amusée.». Corinna Bille (texte), Albertine (illustrations). Marietta et les clowns. Genève: La Joie de lire, 2001 (à partir de 6 ans).
lit, Sacabule sent les larmes retenues monter. Une larme grossit, grossit, grossit jusqu’à devenir une bulle. Elle tourne, elle vire puis se pose, dans le noir, sur l’armoire. Et là… Qui voilà? La perte d’un être cher pour un petit, c’est tout un monde qui s’écroule. Un texte très émouvant que les rimes viennent doucement rythmer.
bonder, c’est ce que je préfère.» Nadine Mabille propose au lecteur la chronique d’une enfance qui ne cesse de s’émerveiller, de s’étonner. Lisa grandit et découvre le monde, ses injustices et ses horizons illimités. Elle veut voir, connaître, comprendre et se bat pour construire son chemin sans se détruire. Grâce aux mots, elle va décider de sa vie et pouvoir se sentir libre.
Anne-Marie Beasse (texte), Philippe Goossens (illustrations). Sacabule. Paris: Magnard Jeunesse, 2001 (à partir de 5 ans).
Iholdi et autres histoires
Nadine Mabille. Le cerf-volant. Sierre: Monographic, coll. Racines du Rhône, 2001.
Chronique d’une enfance
Sacabule
«Moi je réfléchis souvent plus que les adultes mais si je leur parle de ça, ils se fâchent. C’est drôle, quand même. Je n’ai pas envie d’être comme eux, je veux être comme les gens chez qui grand-mère travaillait. Je veux tout savoir, même ce qui est très compliqué. Dans les livres, on apprend tellement de choses. Beaucoup plus qu’à l’école. Pourtant, j’adore aller à l’école. J’ai toutes mes copines et j’ai beaucoup de facilité. C’est ce que tout le monde dit. Mais ça va trop lentement. Lire et vaga-
Sacabule revient de vacances, vacances durant lesquelles elle a laissé son chaton Gaston à la maison. Hélas, Gaston a disparu. Dans son
Iholdi, Alex et la Petite Tante parlent avec pudeur des sentiments. Chaque enfant pourra se retrouver dans ces petits morceaux de vie. Au travers de son écriture, Miriasun Landa sait donner la parole aux enfants dans un style plein de fraîcheur. Miriasun Landa (texte), Asun Balzola (illustrations). Iholdi et autres histoires. Genève: La Joie de Lire, 2001 (à partir de 7 ans).
Résonances - Décembre 2001
NOS RUBRIQUES La concertation
La concertation s’installe progressivement comme un moyen privilégié au service de la qualité de l’enseignement. L’ouvrage de Luc Peeters permet de mieux comprendre la concertation-participation. Pour l’auteur, cette étape «vise la mobilisation des enseignants au service de projets d’amélioration de l’école et non l’expression d’intérêts et encore moins leur représentation équitable». Ce livre propose des méthodes (prise de décision, résolution de problèmes…) et des techniques (brainstorming, métaplan, mots-clés…) pour améliorer la concertation dans l’enseignement. Luc Peeters. La concertation dans l’enseignement. Bruxelles: De Beock & Larcier, coll. Outils pour enseigner, 2001.
Innovation des établissements scolaires Dans Innovation et vie des établissements scolaires, trois enseignants vaudois examinent en particulier trois situations, au cœur des établissements scolaires, à savoir l’émergence d’un projet pédagogique, l’animation pédagogique et la formation et la direction d’établissement en période de réforme scolaire. Ils conjuguent en permanence éclairages théoriques et expériences pratiques afin de dégager quelques traits saillants du processus de changement en
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milieu scolaire. Cet ouvrage préfacé par Philippe Perrenoud peut être obtenu auprès de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation (FPSE, groupe Publications, rte Drize 9, 1227 Carouge, Marianne.Weber@pse.unige.ch) au prix de Fr. 18.-. Pierre-Alain Besençon, Raphaël Pasquini, Cyril Petitpierre. Innovation et vie des établissements scolaires. Compétences et rôles des acteurs. Université de Genève: FPSE (édité en collaboration avec le Burofco), 2000, Cahiers de la section des sciences de l’éducation, no 93-94.
EXPOSITION
Environnement et déchets
Le multimédia et Internet Depuis quelques années, l’écriture multimédia s’est affirmée et le phénomène Internet a déferlé. L’ouvrage, dirigé par Jacques Crinon et Christian Gautellier, propose dans une première partie un tour d’horizon des supports et des produits liés aux technologies de l’information et de la communication. La deuxième partie porte sur les pratiques permettant d’appréhender l’insertion du multimédia dans le travail de la classe. Enfin, la troisième partie du livre est consacrée aux enjeux cognitifs et sociaux du multimédia à l’école. Jacques Crinon et Christian Gautellier (Dirs). Apprendre avec le multimédia et Internet. Paris: Retz, 2001.
Suite à une sortie d’automne ayant pour thème le ramassage des déchets sauvages, les élèves du CO de Moréchon ont été grandement sensibilisés au respect dû à la nature. La grande quantité de déchets récupérés allant des batteries aux téléviseurs, en passant par les portières de voitures ou les sacs de produits chimiques a trouvé une plus juste place dans les bennes spécialement fournies pour cette journée environnement par la protection civile de Savièse. Cet après-midi de plein air n’est pas resté sans effet. Un travail de recherche, réalisé par l’ensemble des élèves du cycle d’orientation durant tout le mois
d’octobre, a débouché sur 25 panneaux explicatifs relatifs aux déchets, à leurs conséquences sur la santé et à leur recyclage. Une vidéo de 6 minutes sur le thème des médicaments périmés a également été réalisée. Ce travail a fait l’objet d’une exposition assortie d’un questionnaire destiné aux élèves des classes de Savièse ainsi qu’à la population. Vu son succès, cette exposition ne demande qu’à être… recyclée et à circuler dans d’autres centres scolaires de la région! Pour tout renseignement, contacter le Secrétariat des écoles de Savièse, tél. 027 396 10 40. J. Devantéry
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INFORMATIQUE
ICT 2001, état de la situation après 1 année Dans sa séance du 29 août 2000, le Conseil d’Etat a approuvé le rapport «Technologies de l’information et de la communication à l’école obligatoire». Les directives relatives à ce projet ont été transmises aux communes en mars 2001. Que s’est-il passé depuis?
Contexte Le projet ICT cantonal repose sur les 3 piliers suivants: • la formation; • les ressources cantonales (Formateurs ou conseillers multimédia) et de proximité (Personnes ressources); • les ressources matérielles.
La formation A terme, toutes les enseignantes et tous les enseignants doivent être formés à l’usage des technologies de l’information et de la communication, tant au niveau technique qu’à celui de leur intégration dans l’enseignement. Sont en formation ICT (année scolaire 2001/02): • Les enseignant(e)s, par les cours cantonaux de formation continue. • Les enseignant(e)s des établissements ayant démarré un projet ICT. • Les personnes ressources ICT (niveau régional). • Les formateurs ICT (niveau cantonal).
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Des ressources cantonales Des conseillers multimédia ICT sont chargés de concevoir la stratégie et les concepts de formation, de former les personnes ressources et les enseignant(e)s, d’accompagner les établissements dans leur projet ICT. Ils sont actuellement en formation à TECFA, unité de formation en technologies éducatives de l’université de Genève. Ils sont engagés dans plus de 20 communes bas-valaisannes ayant lancé un projet ICT.
Des ressources de proximité Des personnes ressources (PR) sont actuellement en formation. Elles seront chargées de dynamiser les ICT dans leur environnement proche.
Des ressources matérielles Des ressources sont mises à disposition des écoles pour les encourager à mener des projets pédagogiques intégrant les ICT.
1. Des directives précises ont été transmises aux communes en février 2001. 2. Les centres de ressources de Sion et de St-Maurice permettent aux enseignant(e)s d’emprunter du matériel informatique et des logiciels éducatifs. Un technicien engagé à 50% est à disposition pour les renseignement et des conseils techniques. 2. Des sites web ressources sont en développement: www.ict-vs.ch: le site du projet cantonal www.ordp.vsnet.ch: le centre de documentation http://ressources.ordp.vsnet.ch: tout sur les ICT http://reves.ordp.vsnet.ch: bases de données de documents pédagogiques www.ecolevs.ch: les écoles bas-valaisannes branchées et présentant leur site. Certaines communes bas-valaisannes ont rapidement réagi à la proposition du DECS et engagé, cette année déjà, des démarches afin de lancer un projet et obtenir les subventions prévues dans les directives cantonales, la formation des enseignant(e)s et l’aide de proximité.
Premières constatations Les premiers projets communaux ont réellement démarré cet automne et nous manquons de recul pour faire une évaluation de l’ensemble des ICT.
Résonances - Décembre 2001
NOS RUBRIQUES Cette évaluation cantonale est prévue en 2003. Cependant, on peut déjà faire quelques constatations significatives. 1. La rapide décision de 25 communes bas-valaisannes montre que ce projet répond à un besoin et à une volonté de tous les partenaires d’intégrer les ICT dans l’enseignement. 2. La structure d’aide mise en place répond aux besoins actuels mais devra rapidement être revue à la hausse au niveau des ressources humaines. 3. L’intégration des ICT implique des changements importants dans la classe: les formateurs ont essayé d’en définir les grandes lignes dans le message suivant: A quoi doit-on s’attendre lorsque l’on intègre les ICT dans sa classe? Le texte qui suit s’inspire de constats établis lors d’expériences concernant l’intégration des ICT à l’école primaire. Ces constats sont applicables, par analogie, à l’école enfantine, au cycle d’orientation et dans les classes spécialisées. Les ICT induisent une pédagogie de projet: création de site, correspondance, rédaction d’un journal, recherche, critique, gestion et partage de l’information… Ce ne sont pas les ICT en ellesmêmes qui bouleversent l’enseignement mais leur véritable intégration demande une remise en question des méthodes d’enseignement, de la gestion de la classe et des rapports maître-élèves. Conséquences: • les frontières entre les disciplines sont atténuées; • les objectifs peuvent être adaptés et transposés, car cette pédagogie développe des compétences sociales, organisationnelles, créatives et cognitives; dans un pays comme le Canada, on a constaté que l’intégration des ICT demandait une certaine souplesse dans l’at-
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teinte des objectifs officiels alors que d’autres objectifs non mentionnés avaient été développés; • l’enseignant devra peut-être aménager la grille-horaire en fonction du projet: les autorités de contrôle devront tenir compte de cette évolution durant leurs visites de classe; • la gestion d’une activité ICT implique un investissement temps conséquent; • le travail en groupe sera favorisé.
En raccourci Café pédagogique Actualité online Le Café pédagogique (www.cafepedagogique.net), créé en mars 2001, est un site consacré à l’actualité pédagogique. Vous pouvez vous abonner pour recevoir gratuitement chaque matin avec «L’Expresso» un flash quotidien d’actualité pédagogique et/ou pour recevoir le texte de chaque numéro du «Café».
Ces conséquences prévues méritent un développement qui sera élaboré par les formateurs ICT. Par souci de transparence, les formateurs ICT voulaient que ces considérations soient connues des enseignants et des autorités scolaires compétentes qui se lancent dans un projet. D’autre part, l’introduction des ICT nécessite une structure d’aide, de conseil, de formation et d’accompagnement efficace. Cette structure est prévue dans le modèle cantonal d’intégration des ICT actuellement mis en place. Elle nécessite cependant un effort particulier dans sa phase d’introduction. Elle comprend: • une formation personnelle des enseignants: dans le modèle cantonal d’intégration des ICT, les enseignants membres d’un groupe de projet peuvent fixer leurs propres priorités dans le cadre de la formation continue; • une formation continue des formateurs ICT ainsi que des personnes ressources ICT; • un accompagnement des projets à la demande du groupe responsable; • des ressources consacrées à la mise en place, au maintien et au développement d’une plate-forme expérimentale: site web, liste de diffusion, catalogues d’activités et de logiciels, forums, mise en commun, évaluation des projets… • une initiation aux médias permettant le tri et l’analyse critique de l’information. Serge Rappaz
Le site, dont la présentation est sobre mais agréable, contient des actualités et des dossiers (dossier spécial USA, dossier spécial rentrée, les nouveaux logiciels d’enseignement…).
Sion au milieu du XIXe siècle Exposition Patrice Tschopp vient de publier un ouvrage sur la vie quotidienne à Sion au milieu du XIXe siècle, en se fondant sur un projet de Règlement de police rédigé au début des années 1840. 40 photographies anciennes tirées de son livre et accompagnées de plusieurs textes explicatifs ou extraits du règlement de police sont exposées aux Archives de la Ville de Sion, rue de la Tour 14 (aile sud de l’évêché). L’exposition est ouverte jusqu’au 21 décembre 2001, du lundi au vendredi (de 8 h 30 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 16 h 30).
Vivre ensemble Brochure pour les ados La brochure Vivre ensemble, éditée par les éditions Loisirs et Pédagogie et la Fondation pour la tolérance, s’adresse aux adolescents et fournit une réflexion sur la vie en commun dans notre société plurielle. Une première partie «Moi et les autres» présente quelques portraits de jeunes. Dans la deuxième partie, des événements conflictuels vécus par des jeunes sont racontés. Suivent des informations pour comprendre comment et pourquoi naissent certaines situations de tensions.
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PASSAGE EN REVUES
Les revues du mois Le français dans le monde
ticles sur les pionniers oubliés lorsque leurs idées passent dans les mœurs, sur le destin des innovations réussies, mais aussi sur le verbiage «pédago»… A signaler aussi un article sur l’histoire des méthodes de lecture.
Les Cahiers pédagogiques
La Classe maternelle
Le français dans le monde consacre son dossier du mois de septembre à l’euro. Un supplément accompagne désormais les numéros impairs de la Revue de la Fédération internationale des professeurs de français: il s’agit de Francophonies du Sud, avec comme thème central le dialogue des cultures.
Le Monde de l’éducation A quoi servent les innovateurs? Le dossier du mois de novembre du Monde de l’éducation tente de répondre à cette question. Au sommaire du dossier, on trouve des ar-
lecteur. Dans le bloc-notes du dossier figurent quelques références, mais aussi quelques sites qui proposent des activités de lecture pour les petits.
Sciences humaines
Le kangourou est l’invité de La Classe maternelle du mois de novembre, avec un gros plan sur le mode de vie de l’animal, des activités artistiques, des activités motrices, des activités d’éveil et des activités langagières. Et comme dans chaque numéro, vous trouverez aussi les fiches du mois, des infos sur l’actualité scolaire, des idées de lecture…
Education enfantine La revue Education enfantine propose un dossier intitulé «Lire avec les médias». En quoi les médias peuvent-ils favoriser l’entrée dans l’écrit? Comment par exemple réaliser un album multimédia? Dans une interview, le linguiste Alain Bentolila évoque les droits et les devoirs du
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«Changer à l’école primaire» est le thème du dernier dossier des Cahiers pédagogiques. Les élèves changent, les demandes des parents aussi. Le rôle du maître évolue, les nouveaux programmes induisent des changements. Pourquoi dès lors modifier l’école primaire et comment le faire? Dans quelle mesure les changements introduits sont-ils des facteurs de réussite pour tous? Les nouveaux outils ont-ils tenu leurs promesses? sont autant de questions abordées dans ce numéro d’octobre-novembre 2001.
Interdialogos
«Le changement personnel» fait l’objet du numéro de décembre de Sciences humaines. Hors dossier, le point est fait sur les évaluations scolaires à partir de quatre questions: pourquoi de plus en plus d’évaluations? mais que fait la Direction de la programmation et du développement? tous les établissements se valent-ils et les notes sont-elles justes? Le dernier numéro d’Interdialogos (n° 2, 2001) présente quinze modèles d’intégration réalisés avec le soutien de la Confédération. Ces différents modèles illustrent bien la très large palette d’activités susceptibles de favoriser l’intégration des migrantes et des migrants. Toutes les revues mentionnées dans cette rubrique sont disponibles à l’ORDP et/ou à la Bibliothèque cantonale.
Résonances - Décembre 2001
NOS RUBRIQUES
EN RACCOURCI
Les brèves de Résonances Pédagogie spécialisée Revue du SPC
ISPA Prévention de l’alcoolisme
L’agriculture Magazine pour les jeunes
Dans le dernier numéro de la revue Pédagogie spécialisée (4/2001) qui est éditée par le Secrétariat suisse de pédagogie curative et spécialisée (SPC), Pierre Vianin, enseignant spécialisé, chargé de cours à la Haute Ecole pédagogique du Valais et à l’Université de Fribourg, signe un article intitulé Le maître d’appui doit-il encore aider l’enfant en difficulté? Il est aussi question dans ce même numéro du partenariat entre parents et professionnels de l’éducation, du polyhandicap et des approches corporelles ou encore des formes de scolarisation intégrée, tendance outre-Sarine. Pour en savoir plus: www.spc.ch.
L’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA), à Lausanne, et la maison d’édition Orell Füssli viennent de publier un livre illustré intitulé L’ami Rougou. Cet ouvrage, accompagné d’un matériel pédagogique ciblé, fournit aux parents, aux enseignants et à toute personne soucieuse de la santé de la jeunesse un outil précieux sur le thème de l’alcool. Le livre pour enfants L’ami Rougou, de Marbeth Reif et Klaus Zumbühl, peut être commandé online et à l’ISPA, case postale 870, 1001 Lausanne, tél. 021 321 29 35, télécopie 021 321 29 40, courriel: librairie@sfa-ispa.ch.
Le magazine Pick up, publié deux fois par année, vise à sensibiliser de manière interactive les élèves du secondaire aux divers aspects de l’agriculture. Chaque numéro propose des dossiers pédagogiques et des exercices pluridisciplinaires se rapportant à la géographie, la physique, la biologie, l’économie, l’histoire… La dernière parution traite de la technique dans l’agriculture et la prochaine, qui paraîtra en mars 2002, aura pour thème l’Expoagricole, qui se tiendra à Morat, dans le cadre d’Expo.02. Pour tous renseignements, s’adresser à l’Agence d’information agricole romande (AGIR), tél. 021 613 11 31, télécopie 021 613 11 30, courriel: agir@worldcom.ch. L’agence a également un site Internet: http://www.agirinfo.com.
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Symposium Le bien de l’enfant Un symposium interdisciplinaire autour du bien de l’enfant aura lieu à l’Université de Fribourg les 1er et 2 mars 2002. Différents aspects du bien de l’enfant seront abordés et discutés avec des spécialistes et des praticiens dans le cadre de 50 ateliers. Les participants peuvent s’inscrire à trois d’entre eux. Pour davantage de renseignements, s’adresser à l’Association pour la Protection de l’enfant, tél. 031 382 02 33, télécopie 031 382 45 21, courriel sksb.aspe@pro-kids.ch.
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Résonances - Décembre 2001
L’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) a ouvert un portail sur l’environnement. Ce site propose des informations, des actualités, des communiqués de presse, des dossiers thématiques (l’air, le bruit, les déchets…) ainsi qu’une rubrique entièrement consacrée à la jeunesse. La partie jeunesse regroupe une plate-forme de discussion ainsi que des adresses de sites commentés. http://www.environnement-suisse.ch/
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LE SITE DU MOIS
Littérature en ligne Les sites consacrés à la littérature sont nombreux sur le Net. L’un des plus intéressants est probablement Zazieweb. Il propose aux lecteurs des espaces d’interactivité, mais c’est avant tout un formidable portail littéraire, tous genres confondus.
aux forums, de passer une annonce. Bref, l’interactivité est le maître-mot.
L’annuaire Zazieweb offre quantité de rubriques et de sous-rubriques, de quoi faciliter la recherche thématique en matière de littérature. De plus, un plan est aisément accessible pour les internautes perdus au pays de Zazie. www.zazieweb.com.
5000 sites répertoriés Parmi les multiples entrées possibles, allant d’un répertoire des auteurs aux adresses consacrées à la poésie ou à la bande dessinée en passant par les périodes ou mouvements littéraires, le chemin est donc bien balisé. Au total, près de 5000 sites sont répertoriés ou chroniqués par Zazieweb ou par les e-lecteurs eux-mêmes. En cliquant sur une entrée générale de l’annuaire, il est ensuite possible d’affiner la recherche. Pour exemple, la rubrique des genres littéraires propose le choix entre: classicisme, dadaïsme et surréalisme, lettrisme, littérature antique, littérature médiévale, naturalisme, nouveau roman, Oulipo, Parnassiens, romantisme ou symbolisme. Plus loin, sous la rubrique jeunesse, on trouve quantité de liens pour les enfants, pour les jeunes, mais aussi pour les enseignants, sans oublier les sites d’illustration ou d’écriture
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en ligne. Autre exemple, la rubrique intitulée francophonie fournit d’excellentes adresses, dont quelquesunes dédiées à la littérature suisse romande, parmi lesquelles le répertoire de littérature suisse romande pour tout savoir ou presque sur Etienne Barilier ou Bernard Comment par exemple. (http://pages.infinit.net/poibru/ litsui/index.html) En revenant à la page d’accueil de Zazieweb, on peut aussi découvrir d’autres menus, dont l’actualité littéraire dans «Au fil du net», une liste de manifestations en rapport avec le livre et la littérature dans «Agenda», une sélection des émissions littéraires dans «TV/Radio» ou encore des informations et des dossiers sur le livre numérique dans «Ebok». A signaler encore les choix de lecture des e-lecteurs. Il est possible pour l’internaute de proposer une lecture, d’ajouter un site, de participer
Pour la petite histoire, Zazieweb est né en 1996 sous la forme d’une page personnelle. Depuis, le site est devenu un incontournable. Aujourd’hui, c’est une association qui a pour vocation la promotion des petits éditeurs, la diffusion de la littérature contemporaine indépendante sur le mode interactif. On peut donc lire également des inédits en ligne sur Zazieweb à l’adresse suivante: www. zazieweb.com. Nadia Revaz
Deux autres portails littéraires Zone littéraire a vu le jour au début de cette année. Le ton est jeune, les images sont nombreuses, bref ce site vise à désacraliser la littérature en proposant des portraits amusants, des entretiens décalés, etc. Les créateurs de Zone littéraire veulent découvrir et faire une place particulière à la création contemporaine. (www.zone-litteraire.com) Clicnet fait figure de classique avec son entrée par mot-clef, mais ce site culturel et littéraire demeure une référence. (www.swarthmore.edu/Humanities/clicnet/)
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NOS RUBRIQUES
RECHERCHE Examens de mathématiques 4P, 6P et CO
Appréciation des enseignants Les enseignants valaisans ont été invités à se prononcer sur les examens cantonaux de mathématiques après la passation au terme de l’année scolaire 2000-2001. La feuille d’évaluation, préparée à leur intention par la Commission cantonale des examens, portait sur plusieurs aspects: difficulté globale de l’examen, adéquation au programme travaillé durant l’année, temps à disposition, clarté des consignes, difficultés rencontrées lors de la correction et de la cotation. La synthèse des réponses des enseignants de 4P, de 6P et du CO a été faite par l’ORDP.
Meilleure adaptation aux élèves souhaitée Pour l’épreuve 4P, 93 enseignants ont rempli et renvoyé la feuille d’évaluation. Globalement, l’examen leur a paru correspondre au programme travaillé durant l’année scolaire (86%) et adapté aux élèves de ce degré (63,4%). Ils sont 77,4% à n’avoir éprouvé aucune difficulté au niveau de la correction. Ce pourcentage descend légèrement pour ce qui est de la cotation (63,4%). Les critiques émises se concentrent sur trois exercices. Soixante-cinq enseignants de 6P ont donné leur appréciation. Premier constat, l’unité de l’examen, construit sur un thème richement illustré, a plu aux enseignants. Comme leurs collègues de 4P, ils ont trouvé que l’épreuve était en adéquation avec le programme travaillé (70,8%), mais elle n’a été jugée adaptée aux élèves que par seu-
Résonances - Décembre 2001
lement 41,5% des enseignants (à signaler un taux de non-réponses élevé). Certains l’ont trouvée trop facile (43%). Pour 89,2%, les consignes étaient claires et seuls quatre exercices suscitent des critiques. Trente-quatre enseignants ont commenté les épreuves de 2e année – niveau I du Cycle d’orientation. Dans les grandes lignes, il en ressort que l’épreuve était bien construite (91,2%) et les consignes claires (82,4%). Néanmoins, seulement 58,% des enseignants l’ont trouvée adaptée aux élèves. Les problèmes à résoudre ont paru intéressants et la correction ainsi que la cotation ont été aisées pour environ 60% des répondants. A noter toutefois que selon plusieurs enseignants quelques problèmes auraient mérité une cotation moins pénalisante. Ils sont 35 enseignants à avoir donné leur avis sur l’épreuve de 2e année – niveau II. Là encore, c’est la satisfaction par rapport à la construction de l’examen (85,7%). En revanche, ce pourcentage n’est que de 68,6% à la question de savoir si l’épreuve était adaptée aux élèves de niveau II en mathématiques. La grande majorité des enseignants ont trouvé le temps à disposition des élèves adéquat et les consignes leur ont paru claires. La correction et la cotation ont été jugées comme étant faciles par plus de 90% des enseignants. L’épreuve de 3e année – niveau I a été jugée par 20 enseignants. Pour 70% d’entre eux, l’examen est qualifié de cohérent par rapport au programme. Ils ne sont pourtant
que 45% à estimer qu’il était adapté aux élèves concernés. Même si elle était intéressante, la moitié des enseignants ont estimé que l’épreuve était trop difficile. Tous sont d’avis que les consignes étaient claires. La plupart n’ont rencontré aucune difficulté de correction (75%) ou de cotation (70%). Parmi les 26 enseignants qui ont fait part de leur appréciation de l’examen proposé aux élèves de 3e année – niveau II, la satisfaction relative à la construction de l’épreuve en fonction du programme s’élève à 88,5% contre seulement 69,2% lorsqu’il s’agit d’évaluer l’adaptation en fonction du niveau des élèves. Ni le temps de l’épreuve, ni les consignes n’ont présenté de problème particulier. Il en va de même pour la correction et la cotation. Reste que même si les enseignants ont majoritairement apprécié les exercices proposés, deux items n’ont pas donné satisfaction à quelques-uns, en particulier en raison du vocabulaire inapproprié. Tous degrés confondus, la tendance est la même. Les enseignants estiment les épreuves bien construites si l’on se réfère au programme, mais pas toujours adaptées aux élèves concernés, étant soit trop faciles, soit trop difficiles.
Référence Olivier Menge. Appréciation de l’examen cantonal de mathématiques de la scolarité obligatoire. Année scolaire 2000-2001. ORDP, octobre 2001.
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REVUE DE PRESSE
D’un numéro à l’autre Apprentis Plus nombreux
HEVs Forum
Quelque 71’500 contrats d’apprentissage ont été signés cette année, ce qui représente une hausse de 1% par rapport à l’an dernier. Fin août, 68’500 personnes en formation avaient trouvé un maître d’apprentissage. La majorité des places d’apprentissage inoccupées se situe en Romandie et au Tessin. Les contrats conclus avec les apprentis étrangers connaissent la plus forte hausse. (Le Temps 26.10)
Environ deux cents diplômants de la Haute Ecole valaisanne ont participé au Forum HEVs organisé à Sion. Les étudiants des filières de Sierre et de Sion étaient réunis pour rencontrer une trentaine d’entreprises par le biais d’ateliers. Le but de ce forum était de permettre aux futurs ingénieurs, économistes et informaticiens de gestion de prendre contact avec le milieu professionnel. «Quasiment tous les diplômants trouvent ensuite un emploi. Dans certains domaines, comme par exemple l’électricité, la demande des entreprises et même de la HEVs est tellement forte qu’on n’arrive pas à la satisfaire», explique Marcel Maurer, directeur du site de Sion de la HEVs. (Le Nouvelliste 31.10)
Cours d’informatique Approche originale Pour ses cours informatiques, Pro Senectute a choisi de jouer la carte intergénérations. Les élèves de la 4e CO de Montana vont servir de professeurs pour des personnes âgées qui souhaitent mieux connaître les possibilités de l’ordinateur et d’Internet. Pour Jean-Maurice Meyrat, septuagénaire déjà inscrit au cours, il s’agit d’une occasion unique d’apprendre avec des jeunes. Pour les élèves du cycle d’orientation, la volonté de participer à cette expérience est générale. «Ce sera un apprentissage à double sens. J’ai connu des personnes du 3e âge quand j’étais enfant qui m’ont appris à jouer aux cartes et à différents jeux de société. J’avais envie, par le biais de cette expérience, de leur rendre un peu de ce qu’ils m’avaient donné», explique Baptiste Bonvin, l’un des élèves du CO. (Le Nouvelliste 29.10)
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Universités romandes Etudes Genre Le féminisme universitaire se montre: un guide recense les «études genre» offertes dans les Unis romandes. Une cinquantaine d’enseignements, pour la plupart dans les Universités de Lausanne et de Fribourg, y sont présentés. Les plus importants, une vingtaine, se concentrent essentiellement dans les sciences humaines, plus particulièrement dans les branches littéraires et historiques et dans les sciences sociales. Ce guide a été conçu par le Laboratoire interuniversitaire en études genre (LIEGE) basé à l’Université de Lausanne. Les responsables du LIEGE reconnais-
sent la progression en Suisse, mais estiment que l’approche féministe souffre encore d’un manque de reconnaissance. Le guide, gratuit, est disponible dans les bureaux de l’égalité des universités. Informations: www.unil.ch/ liege. (La Liberté 31.10)
Universités suisses Classement Pour la première fois, une étude classe les universités suisses, ce qui constitue un choc dans un monde surprotégé. Certains s’inquiètent de la subjectivité des critères retenus. Les auteurs du «ranking» qui ont conscience du danger, misent sur la clarté de leur méthodologie et l’explicitation des critères. Le ranking swissUp compare les universités en fonction de huit critères: la satisfaction générale des étudiants, le taux d’encadrement, l’encadrement selon la perception des étudiants, la durée des études, l’efficience (taux de graduation et d’abandon), le développement personnel, la préparation au marché du travail, l’attractivité exercée sur les étudiants d’autres cantons et étrangers à la Suisse. Les différentes filières proposées ont été regroupées en 6 domaines et 12 institutions ont été retenues. Pour Daniel Borel, instigateur du projet, «si une uni est bonne, disonsle». (L’Hebdo 1.11)
Enquête sur le système dual Combinaison à maintenir Pour affronter l’avenir, le système dual, alternant éco-
le et entreprise doit impérativement être amélioré. C’est ce qui ressort de l’étude prospective réalisée par l’Institut de recherche GfS sur mandat de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie. Les 800 experts interrogés sont convaincus de la validité du système dual de formation, mais des progrès sont indispensables pour stimuler l’innovation. (Le Temps 2.11)
Lausanne La politique en culottes courtes A Lausanne, un premier Conseil d’enfants a réuni près de 120 élèves de huit à douze ans un mercredi après-midi. L’objectif des initiateurs est d’intéresser les petites têtes blondes à la politique. Les préoccupations des enfants concernent surtout la circulation en ville et les places de jeux. Les enfants réclament davantage de passages piétons, des pistes cyclables ou «trottinettables». Si certains souhaits sont plutôt utopistes (un aquaparc à Saint-François…), d’autres surprennent par leur sérieux. Les élèves vont poursuivre la discussion une fois par mois en classe et se rencontreront à nouveau en séance plénière en juin 2002. (La Liberté 5.11)
Ecole privée Nouvelle école Moser Genève inaugure une nouvelle école Moser qui révolutionne l’enseignement secondaire supérieur. A 69 ans, Henri Moser, ce pionner de la pédagogie en Suisse et de
Résonances - Décembre 2001
NOS RUBRIQUES l’immersion français-allemand peut se féliciter d’avoir réalisé presque tous ses projets. Il n’a toutefois pas réussi à faire en sorte que l’école privée en Suisse ne soit pas seulement une école de riches. Passionné de l’école privée, il livre sa dernière création qui est dirigée par son fils Alain. Dans le bâtiment tout neuf de ChêneBougeries, de vastes espaces invitent à l’apprentissage commun. Les profs passent de groupe en groupe. Ce système a deux avantages, résume Alain Moser: il exerce les élèves au travail en équipe et permet de réaliser la pluridisciplinarité censée présider à la nouvelle maturité. Dans le nouveau bâtiment, l’espace réservé aux enseignants est plus vaste, et pour cause: leur présence permanente est requise, pour travailler avec les élèves et pour préparer ensemble les cours. Cette réforme est plus difficile à faire passer, même si les enseignants ont compris aussi les avantages de cette nouvelle collaboration. (Le Temps 8.11)
Violence à l’école La solution du dialogue Incivilités entre élèves, tentatives d’intimidation, menaces, actes de vandalisme dans les transports publics: la spirale de la violence en milieu scolaire se développe de manière perceptible au coude du Rhône. «Aujourd’hui, on se rend compte que le problème de la violence en milieu scolaire frappe à nos portes», analyse Frédéric Giroud, président de la commission scolaire des écoles et des cycles d’orientation (CO) de Martigny. Les autorités ont décidé de réagir. «La répression ne mène à rien. Le dialogue est la clef du succès», soutient le municipal. Les directeurs n’ont pas remarqué de débordements dans l’enceinte des CO de Martigny, mais ceux-ci semblent se poser aux abords de l’école. (Le Nouvelliste 16.11)
Résonances - Décembre 2001
Université de Lausanne Avenir romand? Le Conseil d’Etat s’est réuni pour un «séminaire de réflexion» sur l’avenir de l’alma mater, s’appuyant sur un rapport des services de la cheffe du Département de la formation et de la jeunesse (DFJ). Alors que le rectorat voit le futur sous la forme d’une fusion avec l’EPFL, Francine Jeanprêtre envisage une restructuration passant par la concentration des disciplines sur le plan romand. «Il faut viser l’universalité au niveau régional grâce à une double mobilité, des étudiants et des professeurs», illustre-t-on au DFJ. (Le Temps 16.11)
Refonte du «Robert» Entrée de nouveaux mots Préparée depuis 1985, la nouvelle édition du Grand Robert vient de sortir en France. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’introduction de termes nouveaux n’a pas provoqué de grosses polémiques. L’actualité reste déterminante. Ainsi les mots suivants sont entrés sans difficulté: tchadri, homoparentalité, piercing, perfecto. Il y a quand même eu quelques différends. Si «e-mail» semblait incontournable, le verbe «e-mailer» a provoqué des débats. «Attendons un peu, car ce serait lui donner trop d’importance, alors qu’on peut très bien dire “envoyer un courriel”», explique Alain Rey qui a supervisé la refonte de l’ouvrage avec Danièle Morvan. (Le Temps 16.11)
Etudes à l’étranger Bénéfice personnel Le flot d’étudiants souhaitant suivre des études à l’étranger ne cesse de grossir, mais la mobilité étudiante semble être le parent pauvre de l’intégration de l’Union européenne. Une enquête menée sur l’insertion professionnelle des bénéficiai-
res d’Erasmus trois ans après leur séjour à l’étranger montre que le fait que ce soit un plus dans un «CV» n’est pas toujours évident. Du reste, les étudiants placent désormais en premier, parmi les retombées bénéfiques de leur séjour, le «développement personnel» et non les avantages professionnels. L’enseignement supérieur européen de demain, que décrivent Jean Michel, responsable des relations internationales de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées, et Lord Ralf Dahrendorf, l’ancien recteur de la London School of Economics, offrira ainsi un «patchwork de modules, enseignés par des instituts indépendants empruntant à plusieurs disciplines, et recombinés en fonction du projet personnel de l’étudiant». (Le Monde 16.11)
Droit de redoubler Refus à Genève Selon le règlement de l’enseignement postobligatoire genevois datant de 1998, les collégiens non promus n’ont plus automatiquement le droit de redoubler. Un collégien genevois a saisi la justice pour exiger le droit de redoubler et le Tribunal administratif lui a donné raison, cassant ainsi une décision du Département de l’instruction publique. Pour les enseignants du secondaire, le règlement du DIP équivaut à refuser le droit à une deuxième chance. Ce que conteste la cheffe du DIP, Martine Brunschwig Graf, «dans notre système éducatif, les portes ne sont jamais définitivement fermées», affirme la ministre libérale. Toutefois, consciente des critiques dont
Un des articles brièvement résumés dans cette rubrique vous intéresse? Il vous suffit de le faire savoir à la rédaction de Résonances (ORDP, Gravelone 5, 1950 Sion, Tél. 027 606 41 52). Une photocopie de l’article vous sera gratuitement adressée.
le règlement de l’enseignement postobligatoire est l’objet, la conseillère d’Etat se dit prête à discuter, et à négocier, sur la base de propositions. (Le Temps 20.11)
Harry Potter Succès phénoménal Les aventures d’Harry Potter sont désormais au cœur d’un film événement dont le budget se monte à 120 millions de dollars. Si l’histoire de Harry Potter est géniale, celle de sa créatrice, Joanne Kathleen Rowling, ne l’est pas moins. Une fois le premier volume d’Harry Potter terminé, elle l’enverra à plusieurs maisons d’édition avant que l’une d’entre elles n’en accepte la publication, en 1997. C’est le début d’un phénoménal succès. Les quatre tomes (elle en a prévu sept) se hissent au firmament des best-sellers, juste à côté de la Bible! A ce jour, plus de 100 millions d’exemplaires ont été vendus et traduits dans plus de 46 langues! J. K. Rowling est aujourd’hui la deuxième fortune d’Angleterre, après Madonna, mais avant la reine Elisabeth. Magiques les aventures d’Harry, non? (L’illustré 21.11)
Notre-Dame-de-Lourdes à Sierre Ecole primée Une classe de handicapés de l’Institut Notre-Damede-Lourdes a décroché le premier Prix Chevalier de la Communication qui vise à combler le fossé numérique avec son projet «Informatique pour seniors». «Cela fait deux ans que nous travaillons sur ce projet. Avec l’aide de Christian Mudry, nous donnons des cours d’informatique à des personnes âgées. Et les jeunes de la classe sont là pour les coacher», explique Ariane Courtine, enseignante avec Christian Mudry. (Journal de Sierre 23.11)
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CONCOURS Avis de recherche
Jeunes pleins d’idées!!! De superbes prix à la hauteur de vos idées vous attendent pour le mois de juin prochain: voyages, excursions, visites d’autres régions. Toute la classe est concernée!
Nous recherchons des jeunes Valaisannes et Valaisans pleins d’idées, désireux de les valoriser et de les faire connaître dans le cadre d’un concours, mis sur pied sous l’égide de l’Année internationale de la Montagne 2002. Vous êtes intéressés à imaginer l’avenir du Valais, Vous faites partie d’une classe des degrés primaire (5 P - 6 P), secondaire ou tertiaire, Vous êtes entourés d’enseignant(e)s dynamiques, à même de vous aider dans le cadre de certains cours, tels que géographie, histoire, sciences ou autres. Alors, vous avez exactement le profil désiré pour participer au concours «Je construis le Valais de demain»
Pour le faire, il suffit de • consulter le site www.valaisinfo.ch, rubrique News, • prendre connaissance du règlement, • inscrire votre classe au plus vite, jusqu’au 20 décembre 2001, • choisir l’un des deux thèmes proposés, • effectuer les recherches demandées, • envoyer votre réponse jusqu’au 29 mars 2002. Suite à la proclamation de résultats en mai 2002, les meilleurs projets feront l’objet d’une exposition.
Pour d’autres questions, une information ou un conseil n’hésitez pas à contacter Stéphane Dayer, délégué Ecole-Economie du canton du Valais, 079 220 33 67 ou par e-mail: info.fddm@freesurf.ch Prix de l’Année internationale de la Montagne – AIM 2002. Parrainage de Claude Nicollier. En partenariat avec: La Fondation pour le développement durable des régions de montagne, Le Département de l’Education, de la Culture et du Sport de l’Etat du Valais, La Fondation Education et Développement.
Dessins signés Maret Il n’y a pas que l’école dans la vie! Pour sourire ou grincer des dents, l’actualité 2000-2001 en 131 dessins publiés dans La Liberté de Fribourg et Le Courrier de Genève. 68 pages pour 18.- à commander chez François Maret - Rte de Blignou 46 - 1966 Ayent, e-mail: francois.maret@bluewin.ch ou sur le site de La Liberté: www.laliberte.ch A signaler encore qu’une séance de dédicace est prévue au centre de documentation de l’ORDP le mercredi 19 décembre 2001 dès 17 h 00.
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Résonances - Décembre 2001
INFORMATIONS OFFICIELLES
111es Cours suisses de perfectionnement pédagogique
Vaduz/Principauté du Liechtenstein 2002 Le programme des Cours suisses de perfectionnement pédagogique de l’été 2002 vient de paraître. Ils se dérouleront du 8 au 26 juillet à Vaduz. La Société organisatrice en est Ecole et perfectionnement suisse epch.ch. Elle a réussi une fois de plus à mettre sur pied un programme attrayant et varié comprenant 242 cours au total, dont une vingtaine en français avec quelques cours bilingues, qui sont plus particulièrement prévus pour les collègues de la Romandie et du Tessin. Le programme tient compte de l’ensemble des secteurs de l’enseignement. Des animateurs et des animatrices se sont
engagés pour présenter une palette de cours traditionnels ou nouveaux, qui reflètent les tendances de l’école de demain. Sur place, la Direction locale des cours a tout mis en œuvre pour faire de ce séjour à Vaduz un événement inoubliable pour les collègues de Suisse ou de l’étranger. Comme participante habituée de nos cours ou comme participant chevronné, vous savez qu’il y a lieu de s’annoncer rapidement dans les Cours suisses de perfectionnement pédagogique pour trouver une place dans un cours qui corresponde vraiment aux besoins, car un cer-
tain nombre d’entre eux, surtout en allemand, sont pris d’assaut. Si vous deviez ne pas connaître nos cours, il est grand temps pour vous de commander notre programme, de l’étudier et d’oser franchir le pas qui vous conduira vers la formation intercantonale du perfectionnement. Et pourquoi n’auriez-vous pas le courage de vous inscrire dans un cours en allemand? Vous raviveriez ainsi vos connaissances linguistiques tout en vous perfectionnant. Les collègues romands et le comité de epch.ch se réjouissent de vous rencontrer à Vaduz cet été.
Cours donnés Cours n° 154: Cours n° 199: Cours n° 207: Cours n° 223: Cours n° 225: Cours n° 226: Cours n° 227: Cours n° 228: Cours n° 229: Cours n° 230: Cours n° 231: Cours n° 232: Cours n° 233: Cours n° 234: Cours n° 235: Cours n° 236: Cours n° 237: Cours n° 238: Cours n° 239: Cours n° 240: Cours n° 241: Cours n° 242:
Accompagnement de chansons au piano pour débutants, d/f, du 8.7. au 12.7. Marbrure magie et nouveaux objets utilitaires d/f, du 22.7. au 26.7. Atelier de familiarisation avec la pierre ollaire, d/f, du 8.7. au 12.7. Le fer, le feu, la forge. Lieu du cours: probablement St-Gall, d/f, du 15.7. au 19.7. Le programme Tai-Chi-Chuan et modelage, f/d, du 15.7 au 19.7. détaillé Sophrologie caycédienne, Relation dynamique, Relation à soi est disponible et Relation aux autres, du 8.7. au 12.7. sans frais auprès du Les volcans actifs de Sicile. Lieu du cours: Sicile, Italie, du 13.7. au 20.7. Aquarelle – vivre la nature des couleurs, f/i/d, du 8.7. au 12.7. Service administratif Monde des couleurs, f/d, du 8.7. au 12.7. epch.ch Des clefs pour approcher plus facilement l’art contemporain, f/d, du 8.7. au 12.7. Bennwilerstr. 6 Enfants artistes, du 8.7. au 12.7. 4434 Hölstein Illustration d’un conte, du 8.7. au 12.7. 30 ans d’enthousiasme, f/i/d, du 8.7. au 12.7. Tél. 061 956 90 70 Création textile. Modelage, recyclage de la laine, f/i/d, du 8.7. au 12.7. Fax 061 956 90 79 Habillez de tissus vos objets de cartonnage, du 8.7. au 12.7. Objets en cuir fin et gros cousu à la main, f/i, du 8.7. au 12.7. E-Mail Le boomerang: découverte, construction et lancer, f/d, du 15.7 au 19.7. info@epch.ch Introduction dans l’univers de la création de bijoux, f/d, du 8.7. au 12.7. Vive le fun: long board - snow board - snow blade, f/i/d, du 11.7. au 19.7. Internet Cartonnage (cours de base). http:// Lieu du cours: La Tour-de-Peilz, du 8.7. au 12.7. du 15.7 au 19.7. et du 22.7 au 26.7. www.epch.ch Travaux sur bois (cours de base). Lieu du cours: La Tour-de-Peilz, du 8.7. au 12.7. du 15.7 au 19.7. et du 22.7 au 26.7. Travaux sur métaux (cours de base). Lieu du cours: La Tour-de-Peilz, du 8.7. au 12.7. du 15.7 au 19.7. et du 22.7 au 26.7.
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Examens cantonaux 2002 au CO
Allemand Examens écrits de 2CO et de 3CO niveaux 1 et 2 Les épreuves présenteront une structure semblable à celle des examens des années précédentes et le temps imparti est de 50 minutes. Elles ont été validées dans plusieurs classes et les rédacteurs ont tenu compte des remarques faites par leurs collègues.
Examens oraux de 2CO et de 3CO niveaux 1 et 2 ➩ Le Hören s’organise selon la forme habituelle durant la semaine des oraux. ➩ Le Sprechen niveau 2: • structure: 2 CO 2: L’épreuve comporte deux parties ( A et B) de 6 points chacune
et totalise donc 12 points. Les deux parties portent sur le même thème (tirage au sort parmi 10 thèmes). Dans la partie A, l’élève s’exprime librement durant une minute sur le thème tiré au sort. Dans la partie B, il aura à répondre à 6 questions liées au même thème que dans la partie A. 3 CO 2: L’épreuve comporte trois parties et totalise 12 points. Dans la partie A, l’élève parle librement d’un thème (tirage au sort parmi 10 thèmes). Dans la partie B, il lui est demandé de décrire une image avec l’aide de questions. Dans la partie C, l’élève raconte une activité qu’il a faite à un moment donné. • préparation: Début mai, les enseignants reçoivent, par le canal des directions, les 5 thèmes à préparer. Ils les communiquent à leurs élèves. Les ensei-
gnants peuvent préparer ces thèmes avec leurs élèves. Ils leur transmettent également les critères d’évaluation et le barème applicable. Le jour de l’examen, l’élève tire au sort un des 5 thèmes. Il dispose de 10 minutes de préparation pour l’ensemble de l’épreuve orale et n’a pas droit à un ouvrage de référence. • évaluation: Les critères d’évaluation portent sur le respect du thème, la richesse du vocabulaire, la correction des structures de phrases, l’utilisation de structures complexes (mots de liaison, adverbes, phrases complexes, etc…), la fluidité du langage (prononciation et qualité de l’expression). Les élèves sont tenus au courant des critères d’évaluation et du barème appliqué. ➩ Le Sprechen niveau 1 Les élèves auront à s’exprimer sur des thèmes proposés. Ils devront observer des contraintes d’ordre grammatical et syntaxique (utilisation de prépositions, adverbes, adjectifs déclinés, phrases complexes, etc…). La richesse du vocabulaire, la correction grammaticale et syntaxique, la fluidité du langage seront également évaluées. • structure de l’examen oral de la 2 CO niveau 1 ou section secondaire Les élèves tirent au sort le thème sur lequel ils devront s’exprimer parmi une dizaine de thèmes.
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Résonances - Décembre 2001
INFORMATIONS OFFICIELLES
Examens cantonaux 2002 au CO (11 et 12 juin 2002)
Examens cantonaux 2002 au CO
Français
Mathématiques Evaluation: démarche de résolution et solution • Les corrigés des épreuves de mathématiques proposent, à nouveau, une répartition précise des points attribués à chaque problème. Cela implique que, si la démarche de résolution est absente, la seule solution du problème ne permet d’obtenir, en général, qu’une partie des points en jeu. L’élève doit donc impérativement noter les différentes étapes qui l’amènent à la réponse. • De même, si la solution trouvée n’est pas correcte, l’enseignant doit pouvoir retrouver la ou les erreur(s) commise(s) dans le cheminement de l’élève et en tenir compte pour la suite du problème et pour l’attribution des points. Une réponse fausse n’implique nullement que l’élève n’obtienne aucun point à la résolution d’un problème.
Remarques • Comme par le passé, les examens cantonaux de mathématiques ont été prévus et conçus pour se dérouler sur des périodes de temps de 50 minutes effectives. Il est donc impératif de respecter ce temps pour chacune des parties de l’examen! Des problèmes d’organisation interne ne doivent pas prétériter les élèves. Hervé Schild, coordinateur Math au CO
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Voici une première orientation relative aux examens cantonaux oraux 2002. Vous y trouvez pour chaque degré le genre textuel et les objectifs du programme retenus. Une information plus détaillée vous sera transmise courant décembre par la voie des Directions. Elle précisera le déroulement de l’épreuve, les modalités de préparation et les tâches de l’enseignant. La présente annonce complète celle parue dans le Résonances de novembre sur les épreuves écrites. Dans l’espoir que la publication anticipée de ces informations réponde à vos attentes, je vous souhaite un excellent travail dans vos classes et de joyeuses fêtes de fin d’année. Xavier Gaillard, animateur et coordinateur de français au CO P.S. Le courrier adressé aux Directions constitue l’information officielle.
2S – 2 niv 1
2G – 2 niv 2
3 niv 1
3 niv 2
Genre textuel retenu Le texte théorique La nouvelle (scientifiquepolicière géographique(extraits historique etc.) caractéristiques)
La poésie à visée argumentative ou engagée
Le journal intime (extraits)
Objectifs Cf. Programme CO (93) selon section/niveau
Cf. Programme CO (93) selon section/niveau
Langue communication:
Langue communication:
S’exprimer: parler 7e année + 8e année
S’exprimer: parler 7e année + 8e année + 9e année
Comprendre: lire 8e année (caractéristiques du genre textuel retenu)
Comprendre: lire 9e année (caractéristiques du genre textuel retenu)
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Inscription pour l'obtention du brevet pédagogique ❏ Classes primaires
❏ Classes enfantines
Curriculum Nom:
Prénom:
Né(e) le:
Rue:
Domicile, N° postal:
Etat civil:
Tél. privé:
Tél. prof.:
Titres obtenus Certificat de maturité pédagogique en
Autorisation d’enseigner en
Années de service (indiquer également les remplacements) Année scolaire
Lieu d’enseignement
Année de programme
Nombre de semaines / jours
1. 2. 3. 4. - Entré dans l’enseignement en Valais (jour, mois, année): - Interruption d’activité du
au
- Motif de l’interruption: Cours de perfectionnement suivis ou travaux compensatoires Année scolaire
Cours
Lieu
(joindre les attestations) Nombre d’heures / jours
1. 2. 3. 4. 5. Remarques:
Lieu et date:
Signature: Inscription à retourner jusqu’au 15 février 2002, au plus tard, au Service de l’enseignement, Planta 3, 1950 Sion
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