Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, décembre 2008

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Les outils de l’évaluation

No 4 - Décembre 2008



C anonball éducatif Récemment la justice valaisanne s’occupait d’usagers de la route étrangers, traversant à tombeau ouvert la moitié de l’Europe, les uns stoppés par les pandores dans le Haut-Valais, les autres en deçà de la Raspille. Appelés à prononcer soit le séquestre, la vente ou l’amende, selon l’écho de presse, les juges du Haut et du Bas semblent vouloir sévir différemment… Heureux pays dirait, un pouvoir politique de sympathique proximité, nostalgique des Landsgemeinde qui aimeraient encore renvoyer la femme au foyer ou insulariser la Suisse... Etrange village gaulois, diraient les autres, où dans une vallée, une et indivisible, on cultiverait des systèmes tant privatifs, que même pour le code de la route il faille recourir à un indice régional des prix. Dans une de mes fonctions antérieures, au Parlement valaisan, j’avais fustigé la «Schnapsidee» de certains qui voulurent faire régresser le Valais à l’époque moyenâgeuse où St-Maurice était un poste-frontière en prônant deux demi-cantons, séparés cruellement à la hauteur du Mur du Stoeckli et de Tête Blanche. Dans la foulée de ces événements sécessionnistes, une docte étude était réalisée par les Dayer, Theler et Bender. Il me souvient que dans ce texte, nulle mention n’était faite de l’incroyable ferment posé par les autorités valaisannes, Messieurs Comby, Sierro et Roch en tête, avec la création à Sierre et Sion dans la décennie 90 de la Haute Ecole valaisanne, terre de rencontre des ingénieurs et bacheliers du Haut et du Bas. Pas plus qu’il n’était fait mention de la courageuse et capitale décision d’implanter la Haute Ecole pédagogique dès 2001, comme seule école du tertiaire décentralisée, dans les deux régions de Brigue et du Chablais. A l’époque, il s’agissait surtout d’améliorer le potentiel linguistique des enseignants en profitant de nos

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Chaque mois, la rédaction invite une autorité ou un acteur de l’Ecole valaisanne à s’exprimer via un édito-carte blanche.

deux langues cantonales. 8 ans plus tard, fort des nombreuses améliorations apportées à cette année hors les murs, je puis constater les faits suivants: le Valais joue placé dans le contexte de Bologne qui réclame cette mobilité estudiantine et mieux encore, l’acte pédagogique ressort largement vainqueur de ce choix pionnier dans le monde éducatif mondial. En effet, à l’heure où plus jamais les classes ne seront délicieusement homogènes, composées d’enfants d’un village où tout le monde portait un nom plus ou moins ressemblant et partageait les mêmes valeurs, la capacité de l’enseignante et de l’enseignant à s’imposer par tous les moyens, par exemple paradoxalement par un non-verbal éloquent ou par une très forte aptitude à organiser le travail et à valoriser le labeur des élèves, s’avère un atout prépondérant. Tenir classe dans une autre langue que sa langue maternelle, lire, produire et vivre également dans cette langue, c’est justement expérimenter cette fameuse «différenciation», aborder cette modestie par rapport aux mots tout puissants et redécouvrir les actes simples qui font passer le message. A contrario de la justice valaisanne et de son canonball, la HEP-VS travaille donc concrètement au rapprochement de nos deux cultures scolaires en jouant sur le meilleur de chacune d’entre elles, pour le bienfait de tous. C’est un exercice difficile, mais enthousiasmant, car il est riche d’une nouvelle vision qui devrait pouvoir s’imposer à tout notre pays quadrilingue. Patrice Clivaz, directeur HEP-Vs

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S ommaire

P. Clivaz

atif Canonball éduc

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Agenda Ecole-Culture Ecole-Musée Environnement Du côté de la HEP-Vs Carte blanche Secondaire II Education musicale

14 15 16 18 20 21 24

Des idées de sorties ou de rencontres - Service de la culture Pillez nos enfants! ... avec notre consentement - E. Berthod Une fête qui donne à réfléchir - S. Fierz PF: enrichir et transmettre les savoirs de la profession - I. Truffer Moreau La fête au centre scolaire de Botyre Ayent - Les maîtresses enfantines Rencontre avec les promoteurs de places d’apprentissage - N. Revaz En attendant le PER - J.-M. Delasoie et B. Oberholzer

Mémento pédagogique Education physique Images et sons du Valais Réflexion ICT ICT Langues Livres Médiathèque Conférence Revue de presse Chiffre du mois CRPE

35 36 37 38 40 42 44

25 26 28 30 32 34

A vos agendas - Résonances Cherche perches désespérément… - L’équipe d’animation Theo Frey, une expo qui va faire des étincelles (de culture) - A. Michellod Les jeux vidéo peuvent-ils remplacer l’école? (2/2) - A. Lieury et S. Lorant Séquences clé en main - P. Favre Google Maps et Earth: renvoyer la mappemonde au galetas - L. Confortola

Cadrage romand des langues - N. Revaz La sélection du mois - Résonances La scolarisation des enfants étrangers - N. Revaz Comment aider l’enfant à réussir? - N. Revaz D’un numéro à l’autre - Résonances Taux de rendement aux examens cantonaux - SFT Face à la crise - P. Vernier

Primaire: infos relatives aux examens cantonaux 2009 - Service de l’enseignement CO: infos relatives aux examens cantonaux 2009 - Service de l’enseignement Médiation scolaire en Valais dès 1985: lettre à… - J.-D. Barman, secrétaire général LVT Les dossiers de Résonances

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L es outils de l’évaluation En matière d’évaluation, un ouvrage de grande vulgarisation et exemplifié avec des pistes très pratiques et quasi universelles, moyennant juste quelques

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Les inspecteurs autour de l’évaluation

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Pratiques préventives contre la maladie notatoire aiguë

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Regards d’enseignants sur les outils d’évaluation

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La bibliographie de la Documentation pédagogique

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Regards de spécialistes sur les outils d’évaluation

minimes adaptations à la particularité de la classe, serait certainement un best-seller. Des ouvrages et des sites de grande qualité existent. Cependant, vu la complexité de cette thématique centrale de l’enseignement, l’outillage est toujours susceptible d’amélioration. Avec ce dossier, Résonances n’a pas de grandes ambitions, si ce n’est d’inviter à la réflexion… et à la documentation.


L es inspecteurs autour de l’évaluation

Les inspecteurs de la scolarité obligatoire ont choisi l’évaluation comme thème de l’année, aussi ont-ils très volontiers accepté de collaborer à ce dossier par le biais d’une interview collective. La rencontre a eu lieu lors de l’une de leurs séances de travail, à laquelle Chantal Chabbey, inspectrice de l’arrondissement II, n’a malheureusement pas pu participer. D’une même voix, les inspecteurs évoquent dès le début de la discussion la difficulté et la complexité de l’acte d’évaluer, rappelant que tout dans l’enseignement/apprentissage se joue à travers l’évaluation, tant formative que sommative. De plus, comme elle est un élément de communication auprès des élèves, des parents et des autorités scolaires, elle est un enjeu chargé d’émotion. L’équipe inspectorale est convaincue que si l’Ecole avait une attitude commune plus forte en la matière, ce serait plus facile de résister à certaines pressions des parents, des écoles subséquentes et du monde professionnel.

Pourquoi les inspecteurs se penchent-ils sur l’évaluation? Une fois ce cadre posé, il est temps de savoir pourquoi les inspecteurs ont décidé de réfléchir plus en profondeur cette année à ce délicat et passionnant sujet. Denis Métrailler explique que c’est parce que le cadrage officiel actuel n’apparaît pas de manière suffisamment claire. Et Pierre-Marie Gabioud d’ajouter: «Dans notre activité d’inspecteur, nous observons trop de différences dans les pratiques des enseignants, dès lors il s’agit de les harmoniser pour que l’évaluation soit plus équitable à l’intérieur d’un même établissement ainsi que d’une école à l’autre.» Jean-Daniel Métrailler précise que leur démarche est «guidée par le souci d’une plus

grande équité entre les élèves». C’est aussi en partie en écho aux importants travaux menés en lien avec l’enseignement des langues que les inspecteurs ont réagi: il leur semblait important de transposer les fruits de cette réflexion à d’autres disciplines et à tous les degrés de la scolarité. Pierre-Marie Gabioud souligne que ce cheminement réflexif des inspecteurs valaisans s’inscrit dans celui plus large, au niveau romand, en se référant aux travaux du GRETEL (Groupe de référence pour l’évaluation du travail des élèves).

Comment comptent-ils aider les enseignants? Sur les stratégies qui pourraient permettre aux enseignants de se constituer un solide outillage évaluatif, les inspecteurs expliquent tout d’abord qu’ils ne sont pas seuls à s’en préoccuper au sein de Département, précisant que les animateurs de branches y contribuent tout particulièrement et de manière encore plus proche du terrain. Les inspecteurs veulent surtout renforcer l’échange et la collaboration dans les établissements avec un meilleur cadrage et transmettre des outils de mesure, sachant que les enseignants sont demandeurs, ne serait-ce qu’en termes de rationalité de leur travail. Dès lors, les inspecteurs seraient-ils contre la variété des pratiques évaluatives? En aucun cas, affirment-ils avec force, pour autant que l’évaluation de l’enseignant fasse sens, corresponde à une direction générale commune et permette une cohérence entre évaluateurs. Ils sont d’avis qu’un peu de souplesse constitue une richesse, toutefois ils observent aussi des pratiques nettement déviantes, allant de l’absence d’évaluation dans certaines branches à des évaluations hors sujet. Ce qu’ils appellent de leurs vœux, c’est juste la réaffirmation

Denis Métrailler, Jean-Pierre Gaspoz, Christophe Germanier, Pierre-Marie Gabioud, Jean-Daniel Métrailler.

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Nadia Revaz

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de quelques principes fondamentaux sur lesquels les enseignants puissent se reposer, de façon à évaluer peut-être moins mais mieux. Ils insistent par ailleurs sur le fait qu’ils parlent d’harmonisation et non d’uniformisation. De leur point de vue, si les enseignants pratiquent aussi diversement, c’est parce que le guidage manque de clarté. «L’enseignant évalue toujours correctement puisqu’il travaille à partir de ses critères, le débat n’est donc pas en termes de faire juste ou faux», relève Christophe Germanier. «Reste qu’il doit évaluer en fonction des critères définis par les plans d’études», nuance son collègue Pierre-Marie Gabioud. En mettant ce thème régulièrement à l’ordre du jour de leurs séances, ils veulent travailler ensemble sur la définition de ce langage, de ce cadrage et de cet outillage communs. Jean-Daniel Métrailler relève l’écart entre les discours des théoriciens et les pratiques des enseignants dans la classe et l’absence de passerelles entre les deux, qui n’est à ses yeux pas pour simplifier la tâche, tant des uns que des autres. Pour Jean-Pierre Gaspoz, l’important est de donner aux enseignants quelques notions pour construire une épreuve, en n’oubliant pas de commencer par une mise en confiance de l’élève, d’équilibrer les champs de compétence travaillés en classe, etc. Les inspecteurs précisent que le Service de l’enseignement, via le Bureau des examens, a élaboré une planification sur plusieurs années des épreuves communes existantes, à remanier ou à créer de toutes pièces, notamment en matière d’épreuves de référence ou d’épreuves «outils» et ceci pas seulement pour le français, les mathématiques et l’allemand ou pour les degrés concernés par les épreuves cantonales annuelles obligatoires. «Il y a la volonté d’apporter une aide aux enseignants dans toutes les disciplines, à l’écrit et à l’oral, et dans tous les degrés», se réjouit Jean-Pierre Gaspoz. Et Christophe Germanier de compléter: «En mathématiques et en français, de nombreuses épreuves existent, c’est pourquoi nous souhaitons qu’il y en ait dans des disciplines comme la géographie ou les arts visuels.» «A travers les épreuves labellisées par le DECS, les enseignants sont encouragés à imiter quelque peu la ligne évaluative officielle du canton dans leur pratique quotidienne», note Pierre-Marie Gabioud. Les nouveaux outils viendront progressivement compléter ceux déjà présents sur l’espace valaisan www.educanet2.ch ou les sites des différents secteurs de l’animation. Chaque canton ne réinvente-t-il pas inutilement une partie de la roue dans son coin? La réponse des inspecteurs est sans ambiguïté sur ce point. La diversité des systèmes cantonaux exige une approche différenciée. Par contre, ils précisent que les épreuves prévues dans le cadre d’HarmoS et de la Convention scolaire romande donneront des repères en matière d’évaluation externe. Et au niveau international, ils mentionnent également PISA. Autant d’éléments qui sont intégrés dans la planification des épreuves obligatoires ou de

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référence par degré et discipline. Denis Métrailler relève qu’il y a tout un travail qui est amorcé, tant au niveau de l’élaboration des épreuves externes (PISA – HarmoS – Convention scolaire romande) que de celles qui sont internes à la classe (épreuves de référence, épreuves «outils») ou «mixtes» (épreuves cantonales obligatoires). Les moyens d’enseignement devraient-ils davantage intégrer la dimension évaluative? Christophe Germanier rappelle que «l’une des premières questions des enseignants lors de l’introduction des nouveaux moyens d’enseignement en mathématiques était précisément liée à l’évaluation, ce qui justifie qu’il faille davantage en tenir compte dans les plans d’études mais aussi dans les nouveaux moyens d’enseignement». Et pour JeanDaniel Métrailler, «si l’évaluation en mathématiques pose moins de problèmes, c’est précisément parce que de nombreuses pistes d’évaluation par thèmes ont été distribuées et intégrées dans la formation continue». «Un style d’évaluation induit une manière d’enseigner, c’est donc une bonne chose que des pistes accompagnent les moyens», poursuit Denis Métrailler.

Que peuvent apporter les enseignants à la réflexion des inspecteurs? Un courrier sur l’évaluation émanant du Service de l’enseignement et recadrant certains aspects parviendra aux enseignants. Les inspecteurs espèrent que cela incitera les enseignants à échanger davantage autour de l’évaluation. «L’idée est vraiment de créer un débat serein autour de ce thème pour faire évoluer les pratiques dans le sens d’une harmonisation, en premier lieu au sein de l’établissement», argumente JeanPierre Gaspoz. Il ajoute que ces échanges de vues pourraient par exemple déboucher sur des demandes de formation en établissement autour de problématiques spécifiques rencontrées. A ses yeux, discuter d’évaluation dans l’établissement permettrait d’améliorer la progression des apprentissages d’un degré à l’autre. «Plus que l’aspect normatif, c’est une réflexion individuelle et collective que nous aimerions généraliser, car ce qui importe dans l’acte d’évaluer, c’est l’après constat», renchérit Christophe Germanier. «Collaboration et coopération», résume Jean-Daniel Métrailler. Denis Métrailler considère en outre qu’il faudrait pouvoir puiser dans la richesse des outils personnalisés développés par des enseignants, malheureusement encore trop peu enclins au partage. Et il conclut en disant que la vraie difficulté de l’enseignement est de «concilier différenciation et évaluation»1. Un avis partagé par l’assemblée.

Note 1

Les inspecteurs s’étaient exprimés sur la différenciation dans le numéro de novembre 2007 de Résonances.

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R egards d’enseignants N. Revaz

sur les outils d’évaluation

Faudrait-il davantage d’outils d’évaluation pour aider les enseignants dans leur tâche quotidienne? Et si oui, de quel type? Même s’il en existe beaucoup, en particulier dans les nouveaux moyens d’enseignement qui contiennent souvent des pistes d’évaluation, selon les enseignants interrogés, il semble toujours utile de compléter la boîte à outils, par le biais de sites internet francophones ou dans le cadre d’échanges entre collègues. Les enseignants soulignent aussi les enjeux et les paradoxes de leur jugement professionnel, démontrant que l’outil ne fait pas tout, loin s’en faut.

Philippe Bobillier enseignant en 5-6P à Dorénaz «De manière générale, je trouve l’évaluation formative plus adaptée à la progression des apprentissages et je ne crois guère à la nécessité de multiplier les notes. Pour évaluer mes élèves, j’aime inventer des outils qui sont en adéquation avec les critères travaillés. J’en crée par exemple pour mesurer leur niveau de compréhension en lecture. Bien évidemment, j’utilise aussi ceux qui accompagnent certains moyens d’enseignement, tout en les adaptant. Je trouve important de limiter les critères d’évaluation, d’en varier les modes et de faire participer les élèves à ce travail. En classe, il arrive qu’il y ait débat autour de mes critères et de mes jugements. Et quand mes élèves s’autoévaluent ou s’évaluent entre eux, je tiens compte de leur perception dans la note finale. Je constate qu’ils sont souvent plus sévères que moi sur leur travail.»

Marie Lavanchy

la note communiquée, il faudrait pouvoir les motiver à poursuivre le travail pour s’améliorer, ce qui n’est pas toujours facile, car ils se contentent bien souvent d’un 4, sans rechercher à se référer à la grille d’évaluation et aux outils proposés qui leur permettraient de progresser sur tel ou tel critère plus précis. Plus il y a d’échanges entre enseignants autour de l’évaluation, plus on peut puiser d’autres idées, ce qui me semble important. Au niveau du CO où je travaille, nous discutons régulièrement entre collègues sur nos manières d’évaluer et échangeons des outils, que chacun adapte ensuite en fonction de sa manière d’enseigner et de sa classe. Avec internet, on peut aussi puiser de nouvelles pistes d’évaluation, ce qui est enrichissant.»

enseignante au CO des Tuileries à Saint-Maurice «De nombreuses propositions d’évaluation existent et c’est à nous d’essayer de varier nos approches et de ne pas nous limiter au sommatif, même si c’est plus confortable pour les enseignants, pour les parents et pour les élèves aussi, car ils sont demandeurs de notes. Une fois

Prochain numéro en février Délai rédactionnel le 7 janvier 2009.

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Daniel Roh enseignant de soutien à Vétroz «Au niveau de ma formation à la Haute Ecole pédagogique, j’ai l’impression d’avoir été bien formé à l’évaluation par objectifs. Par contre, je ne me souviens pas que l’on nous ait présenté des outils particulièrement bien adaptés à l’évaluation de l’oral, alors que c’est aujourd’hui une part importante de l’enseignement. Les nouveaux moyens, notamment en langue, prennent cependant de plus en plus en compte cette dimension,

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aussi je dirais que c’est en train d’évoluer. Actuellement, en tant qu’enseignant de soutien, c’est surtout la grille d’évaluation mise à notre disposition qui me sert de référence. Pour le reste, je construis mes outils d’évaluation, ce qui est assez logique puisque le parcours de chaque élève bénéficiant de soutien pédagogique est individualisé. Je n’aurais toutefois rien contre des outils plus ciblés, même si cela ne me manque pas vraiment dans ma pratique.»

Jean-Paul Sauthier enseignant au CO des Tuileries à Saint-Maurice «Il y a passablement d’outils disponibles dans la plupart des disciplines, mais je serais intéressé de pouvoir en consulter davantage en expression écrite et orale. J’utilise parfois les outils d’évaluation à disposition dans le livre de français, mais ils ne recouvrent pas toutes les activités travaillées en classe. La grande part de subjectivité qui fait qu’en expression le même travail ne sera pas noté de la même façon par un autre professeur m’interpelle, même si je trouve également essentiel qu’il y ait ces différentes manières d’enseigner et d’évaluer, d’autant plus qu’il y a des repères communs avec les examens d’Etat par exemple. Dans ma pratique, j’essaie de réduire cette subjectivité dans mon évaluation des activités en expression en limitant les critères et en cherchant à les clarifier. Je dis aux élèves comment leur travail sera coté afin de les guider dans leurs apprentissages et, pour les rédactions ou les débats notamment, je leur rappelle que leurs idées leur appartiennent et que ce n’est pas là-dessus qu’ils seront jugés.»

Sandra Richner, animatrice d’allemand «Pour l’enseignement de l’allemand, avec l’introduction de l’évaluation non chiffrée en 3-4P et chiffrée en 5P, une évaluation-type a été construite afin de calibrer un peu les choses et de permettre aux enseignants de travailler à travers les quatre compétences sans avoir tout à créer. Rien de ce qui est proposé n’est figé et chaque enseignant peut tout adapter en fonction de ce qui lui semble nécessaire, sachant qu’il est le seul à avoir la vision globale de sa classe et de chaque élève en particulier. Le but est de donner aux enseignants des lignes directrices claires et des outils pratiques, de façon à ne pas surcharger davantage leur travail au quotidien. A terme, tous ces outils proposés par les animateurs de branches devraient être accessibles via le site de la HEP-Vs. En allemand, l’idée a été lancée d’avoir un site commun à toute la Suisse romande, pour permettre aux enseignants de disposer d’un maximum d’outils afin qu’ils puissent profiter de ceux qui leur conviennent le mieux pour atteindre les compétences attendues avec leurs élèves.»

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Le dossier en citations Quelques pistes d’accompagnement • • • •

Donner du sens. Accorder de la valeur au jugement professionnel. Réfléchir sur les pratiques et les analyser. Développer une culture pédagogique en matière d’évaluation. • S’engager dans un réseau de collaboration professionnelle. • Se préoccuper de l’équité et de la justice. • Evaluer dans différentes disciplines. Louise Lafortune et Linda Allal. Jugement professionnel en évaluation. Pratiques enseignantes au Québec et à Genève. Presses de l’Université du Québec, collection Education-intervention, 2008.

Quelques conclusions sur le jugement professionnel • Le passage de l’évaluation de connaissances à l’évaluation de compétences est un processus complexe qui exige des changements dans les pratiques évaluatives. • Les jugements d’évaluation sont influencés par diverses conceptions de l’apprentissage et de l’évaluation. • Les jugements d’évaluation tirent profit de la combinaison d’informations de diverses sources. • Les élèves peuvent jouer un rôle dans leur évaluation. • L’exercice et le développement du jugement professionnel peuvent tirer profit du travail en équipes de collègues et de la collaboration professionnelle. • Mieux comprendre l’exercice et le développement du jugement professionnel exige des recherches où la collaboration est importante. Louise Lafortune et Linda Allal. Jugement professionnel en évaluation. Pratiques enseignantes au Québec et à Genève. Presses de l’Université du Québec, collection Education-intervention, 2008.

S’exercer avec des outils variés C’est parce qu’ils auront la possibilité de s’exercer sur des outils et des méthodes suffisamment divers que les enseignants pourront choisir ce qui convient à leur discipline, à leur âge et à leur originalité même, comme à ceux de leurs élèves, ainsi qu’aux moments du travail. Faute de quoi, ils resteront contraints d’utiliser une notation englobante, réduite à sa forme la moins variée… André de Peretti. L’évaluation a-t-elle un sens? http://pagesperso-orange.fr/jacques.nimier/ dossier_evaluation.htm

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R egards de spécialistes sur les outils d’évaluation

N. Revaz

De nombreux écrits de spécialistes portent sur l’évaluation scolaire. Après s’être surtout intéressé à l’évaluation du travail des élèves, le monde de la recherche pédagogique s’occupe aujourd’hui en priorité de l’évaluation du système. Comme le remarque Martine Wirthner, collaboratrice scientifique à l’Institut de recherche et de documentation pédagogique à Neuchâtel, force est de constater que le langage de l’évaluation a évolué ces dernières années dans la mouvance de la société en intégrant des termes comme la compétence, la performance, l’efficacité, le résultat, etc. Ces deux formes d’évaluation, interne et externe à la classe, n’ont bien évidemment pas les mêmes visées, mais peuvent être complémentaires, pour autant qu’un point d’équilibre puisse être trouvé, lors des passations des diverses épreuves nationales et romandes prévues pour le futur. En Valais, une planification 2008-2013 intègre cet équilibrage, de façon en particulier à ne pas surcharger certains degrés d’enseignement avec trop d’évaluations externes. Patricia Gilliéron, chargée de recherche à l’Unité vaudoise de recherche en système de pilotage, estime que les stratégies évaluatives, notamment formatives, ont fait de discrètes avancées dans la classe, notamment grâce au développement du travail en équipe, mais elle se demande si les enseignants souhaitent réellement disposer de davantage d’outils, d’autant plus que beaucoup de choses sont en effet déjà à disposition – sous forme de documents ou sur internet – pour ceux qui prennent le temps de fouiner. En interrogeant plusieurs enseignants, il semble que certains verraient malgré tout d’un bon œil un développement et une meilleure organisation de ces outils d’évaluations. En effet, pour l’heure, on trouve des infos en ligne, mais ce qui est produit et validé au niveau des cantons romands est encore souvent difficile à trouver et la plupart du temps accessible aux seuls enseignants du canton. Malgré les différences L’enseignant est le régionales, il semble seul à pouvoir aider que des synergies en les élèves à progresser la matière pourraient en prenant des être bienvenues. décisions adaptées.

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Sites pour des exemples d’outils et non des modèles Site de la communauté française de Belgique: www. enseignement.be (rechercher outils d’évaluation) Banque d´outils d´aide à l´évaluation diagnostique du Ministère français de l’éducation nationale: www. banqoutils.education.gouv.fr/nouveaux_outils.php? Site pour les filières professionnelles de l’Académie de Créteil: www.ac-creteil.fr/mathsciences-lp/EGM_ IPA1.html Banque d’outils d’évaluation: www2.csduroy.qc.ca/ apo/banque.htm

Des outils à ajuster Les outils d’évaluation préfabriqués sont-ils directement utilisables par l’enseignant? Presque, car comme le remarque Lucie Mottier Lopez, maître d’enseignement et de recherche à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l’université de Genève, il s’agit toujours de garder en mémoire que ce sont des exemples et non des modèles, qu’il faut ajuster, voire transformer si nécessaire. Avis partagé par Martine Wirthner qui estime que l’enseignant a tout intérêt à s’approprier des outils variés: «Idéalement des pistes évaluatives devraient être intégrées à tous les moyens d’enseignement, un peu comme c’est le cas dans la série d’ouvrages “S’exprimer en français”, qui fournit des propositions d’évaluation, allant de l’aide-mémoire qui a une fonction formative à la grille de contrôle qui peut servir à une évaluation sommative.» Un outil pour une évaluation certificative peut-il servir dans la phase formative? «L’outil en lui-même ne détermine pas la fonction de l’évaluation, un même outil peut être utilisé dans une démarche formative ou dans une démarche certificative. Il s’agit donc de réfléchir aux intentions qui guident l’usage de l’outil, aux

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modalités d’utilisation de l’outil, aux décisions qui en découleront», explique Lucie Mottier Lopez. Comment l’enseignant peut-il s’approprier les outils existants? Lucie Mottier Lopez suggère qu’il réponde notamment aux questions suivantes: La connaissance du vocabulaire utilisé dans les consignes est-elle en adéquation avec ce que l’enseignant souhaite évaluer? Y a-t-il cohérence entre les situations d’enseignement/apprentissage et les outils d’évaluation? Il convient ainsi de ne pas oublier que les réponses fausses des élèves peuvent aussi renvoyer à une mauvaise formulation de la question ou à un décalage avec les objectifs travaillés. Est-il intéressant pour l’enseignant de compléter les outils qu’il crée sur mesure pour ses élèves par d’autres outils construits collectivement au sein de l’établissement ou des épreuves communes ou standardisées? Lucie Mottier Lopez parle d’une articulation entre les deux, les premiers permettant un ajustement plus fin, tandis que les seconds seront utiles pour des évaluations certificatives nécessitant un regard plus partagé sur le travail des élèves. Tous les outils fournis par l’Ecole ne remplaceront jamais le jugement professionnel de l’enseignant, qui est le seul à connaître suffisamment les élèves pour les aider à progresser en prenant des décisions adaptées. Reste que, comme le souligne Martine Wirthner, les épreuves standardisées auront certainement à terme un effet modélisateur sur l’enseignement, ce qui est utile pour guider les apprentissages vers un peu plus d’harmonisation, mais jusqu’à un certain point seulement, car il serait dommage de réduire son évaluation interne aux seules normes des épreuves externes. Là encore tout est question de dosage.

Quelques références pour aller plus loin Martine Wirthner. Des épreuves de référence au service des enseignants. In Jacques Weiss. (2008). Quelle évaluation des enseignants au service de l’école? Actes du séminaire 2007, Leysin, 6 et 7 décembre. Neuchâtel: Institut de recherche et de documentation pédagogique. Patricia Gilliéron (2007). Evaluation informative: l’école à la recherche de nouveaux repères. Canton de Vaud, Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques, URSP. Lucie Mottier Lopez & Marcel Crahay. (Ed.) (à paraître en 2009). Evaluations en tension: entre la régulation des apprentissages et le pilotage des systèmes. Bruxelles: De Boeck.

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Le dossier en citations Rôles des outils d’évaluation Les outils d’évaluation permettent de recueillir les données indispensables pour porter un jugement sur le développement des compétences et l’acquisition des connaissances. La qualité du jugement repose en grande partie sur celle des outils d’évaluation utilisés. Plus que d’autres, certains de ces outils servent à donner à chaque élève une rétroaction de qualité qui lui fournit l’information utile pour progresser. L’évaluation des apprentissages au préscolaire et primaire. Cadre de référence. Québec. www.mels.gouv.qc.ca/DGFJ/de/pdf/cadreprescolprim.pdf

Items pour une auto-évaluation de sa pratique d’enseignement (en cas de réponse positive, s’interroger sur le comment et en cas de réponse négative, s’interroger sur le pourquoi)

Préparation • J’ai le souci d’analyser les ressources des élèves avant la séquence. • J’expose clairement les objectifs de chaque séquence. • Je prépare dans le détail les moyens nécessaires à la conduite de la séquence. Je varie les supports et les moyens d’enseignement. • Je prévois des activités de rechange au cas où les élèves rencontreraient des difficultés. • Je replace la séquence dans l’ensemble de la progression. • Je vérifie que le contenu de la séquence est en accord avec les instructions officielles. Réalisation • Je sais utiliser un langage compréhensible par les élèves. Mes consignes sont claires et complètes. • Je sais obtenir un climat de confiance, de recherche et de travail. • Je maîtrise ma démarche pédagogique. Le cas échéant, je sais l’adapter. • J’ai le souci de m’intéresser à chaque élève. • Je sais susciter l’intérêt et solliciter la participation. • Je sais organiser le travail des élèves et prendre des décisions. Analyse • Je peux justifier mes choix pédagogiques. • Je sais évaluer si les objectifs sont atteints. • J’ai le souci d’analyser a posteriori les séquences. Je sais en déterminer les aspects positifs ou négatifs. • Je maîtrise parfaitement le contenu. Françoise Clerc. Profession enseignant. Débuter dans l’enseignement. Paris: Hachette éducation, 1998.

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Pratiques préventives contre François Muller

la maladie notatoire aiguë1

Un principal d’un collège parisien, lors de sa première année dans un collège très républicain dans la composition de son public scolaire, a entrepris de faire la recension de tous les actes d’évaluation, qui faisait la performance (ou non) de son établissement, en vue d’un débat avec ses enseignants. Pour 18 classes de 26 élèves en moyenne, sur 36 semaines, quelque 15 disciplines présentes, il est parvenu à la somme de 90’000 notes. Etonnant, non? Une telle prolifération de notes monocordes semble répandue dans nos établissements, tellement que nous n’y prêtons plus attention (ou intérêt). Les pratiques de cette évaluation notatoire «vont de soi», elles s’imposent à nous plus que nous ne les imposons aux autres. Elles saturent de façon monotone le temps scolaire, nos échanges et les propos de nos élèves. Et pourtant, nous sommes insatisfaits, nous ne sommes point en accord entre nous, nous constatons des discordances évidentes entre nos prétentions La prolifération de objectives tellement subjectinotes monocordes ves! Assurément, nous avons semble répandue. tous besoin de travailler sérieusement sur la variété et la validité des modes, des pratiques et des ressources d’évaluation pour sortir des démesures de la notation.

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Evaluer peut rendre fol! De tels constats nous font toucher du doigt un conflit professionnel vécu par chacun d’entre nous, mais aussi éprouvé par notre institution, collège, lycée. Accumuler des «notes», en surabondance, et sans rétrospection atteste que nous cherchons toujours quelque part à nous rassurer. Nous agissons tels des chauves-souris qui dans l’obscurité émettent des faisceaux continus d’ultrasons pour appréhender les réalités diverses qui se présentent à nous. Finalement, nous sommes aveugles; nous nous privons, ou pire, nous nous amputons d’autres «sens» ou techniques qui nous permettraient de mieux nous repérer.

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Il nous faudrait faire ensemble la part entre la chimère de l’objectivité recherchée en évaluation et le paradoxe que l’évaluation n’existe que par la subjectivité. Il ne s’agit pas d’évacuer la subjectivité, mais plutôt de faire avec, en tout refus de l’arbitraire toujours endémique dans les opérations évaluatives. L’analyse faite par Jean Cardinet, en 2002, est implacable, mais encore trop peu connue de nous tous: L’objectivité de l’évaluation est nécessaire: rendre plus explicites les objets et l’objectif de l’évaluation vaut tout autant pour l’évaluateur que pour l’évalué. C’est même une des conditions premières de l’évaluation. L’objectivité de l’évaluation est souhaitée: car comment expliquer que des évaluations de mêmes réalités conduisent à des décisions différentes? Les évaluations sont plus souvent rapportées à la personne qu’aux compétences. L’objectivité de l’évaluation est impossible: malgré les programmes, les objectifs d’apprentissage sont différents selon les enseignants; les performances évaluées sont différentes; les conditions d’observation sont différentes; les exigences sont différentes; le sens de l’évaluation est différent selon les contextes. L’objectivité de l’évaluation est à rejeter: une exhaustivité des critères, des indicateurs déboucherait sur une standardisation extrême: «le flou des échelles d’appréciation est le jeu de l’engrenage pour éviter que la machine ne se bloque» (Perrenoud, 1984). Il importe, pour sortir de l’impasse, de consentir à se concentrer sur des instruments permettant une interprétation clinique, partager des banques d’items étalonnés, favoriser des portfolios, et… donner du sens à l’observation, ensemble mais subjectivement et en «méta-cognition» de nos procédures personnelles.

La subjectivité est nécessaire, si elle est prudente et réflexive Nous pouvons donc nous autoriser ensemble à réintroduire et travailler avec notre subjectivité; non pour être «sujet» mais bien acteur et responsable de nos actes, «auteurs» même de supports favorisant la clarté.

Résonances - Décembre 2008

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(

En guise d’exergue, déstabilisés, nous reprendrions nos marques avec Stufflebeam: évaluer, c’est aider à prendre des décisions: à savoir, un processus (1) par lequel on définit (2), obtient (3) et fournit (4) des informations (5) utiles (6) permettant de juger les décisions possibles (7): (1) processus = activité continue (2) on définit = identifier les informations pertinentes (3) on obtient = collecte, analyse, mesure des données (4) on fournit = communiquer ces données (5) des informations = faits à interpréter (6) informations utiles = qui satisfont aux critères de pertinence (7) décisions possibles = actions d’enseignement, d’orientation etc. La prudence nous invite d’abord à nous déterminer sur le type de décision qui pourrait être prise au terme de l’évaluation, au risque de tout mêler (cf. tableau cidessous).

L’évaluateur évalué! La note «parle»: elle donne ainsi des renseignement précieux… sur l’enseignant lui-même: car il croit pouvoir y exprimer, en toute bonne foi, la rigueur de sa méthode, la justesse chirurgicale de son expertise, le pouvoir discrétionnaire et imprescriptible, mais responsable: tout en cachant ou oblitérant sa subjectivité et ses choix inconscients d’humeur, à défaut de barème (national?) de référence. Nous doutons cependant que ce type de métrologie puisse aider efficacement l’élève dans son travail. Et néanmoins, la pratique de la notation semble à présent arriver, avec la technologie des tableurs et des progiciels d’aide à la décision des conseils de classe, à des excès qu’il importe de dénoncer. Car la même production du même élève recevra une valeur assez différente par tout autre professeur. Nous avons un habillage de type scientifique pour une démarche qui relève bien plus d’une pratique sociale toute relative, la docimologie, discipline d’origine française, prévenant sur des risques de fausses précisions et de dissuasion injuste, sera-t-elle connue, reconnue, enseignée, consultée en Suisse? En France? Oseriez-vous l’espérer? La notation rend compte finalement de l’impossibilité pour l’enseignant qui la pratique universellement, en tout lieu et en toutes circonstances, de penser autre-

Soit: Sanction positive Sanction d’attente Sanction négative

La note «parle»: elle donne ainsi des renseignement précieux… sur l’enseignant lui-même.

ment, sinon en cachant routines et mouvements d’humeur, le compte rendu de son évaluation. C’est donc par défaut que la notation s’exprime et renforce son habillage techniciste, afin d’éviter toute contestation potentielle. Mais puisqu’on y tient à «noter», sur 20 en France, sur 10 dans le système vaudois, sur 6 dans le système valaisan et sans notes dans certaines écoles, nous vous proposons quelques autres pratiques possibles de restitution de la valeur d’un travail écrit ou oral, qui nous semble plus performantes que la pratique scolaire traditionnelle.

Vue panoramique des notations possibles Nous le ferons souvent en la forme interrogative si habituelle à notre culture du questionnement incessant, sinon immodéré, alors que toute question devrait être mûrement élaborée. Répondez avec Je sais le faire, j’essaierai un jour, j’essaie aujoud’hui. Que pensez-vous d’une estimation globale au jugé, pour l’ensemble d’une prestation: en deux coups (ça va, ça ne va pas?) ou en trois (bien, moyen, nul)?

Ou bien:

( Résonances - Décembre 2008

Eclaircissement Encouragement Orientation

Ou encore:

Certification Classement Sélection

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Pourriez-vous vous contenter d’appréciations concentrées sur un élément partiel volontairement pris en considération, ou pour une évaluation différenciée ajustée à chaque élève? Serait-il opportun de vous astreindre à une soustraction à 20 ou à 100 du nombre d’erreurs relevées, avec ou sans référence à un barème personnel? Ou bien choisiriez-vous une addition à 0 ou à 50 de points positifs relevés ou non par référence à un barème communiqué? A moins que ce ne soit pas un mode d’addition et de soustraction: appliqués à 10 ou à 50, 100, sans référence à quoi vous vous appliqueriez, évitant toute perplexité? Proposeriez-vous à vos élèves une sommation de notes partielles établies pour les différentes parties d’une même copie ou prestation ou dossier, selon des critères explicités; • par exemple, la compréhension du sujet, la logique, la pertinence du plan, la clarté du style, l’argumentation, la qualité des références, mais aussi l’originalité, le travail, l’exactitude des opérations ou calculs, le raisonnement, la valeur des graphiques ou schémas; • ou encore intérêt des exemples présentés, l’écriture, l’orthographe, la présentation, la concision, la précision, la complétude, l’habilité, la communicabilité, la correction formelle etc. Auriez-vous recours à des moyennes de notation diverses appliquées à différents éléments, parties, exposés, exercices ou épreuves aux coefficients spécifiques? Ou bien, optez-vous pour une fixation à partir d’une idée intuitive de la moyenne accessible pour une production ou prestation donnée? Pratiqueriez-vous peut-être déjà une notation bienveillante, accompagnant chaque élève, établie pour une masse d’épreuves et de productions faisant application d’une courbe? en J (peu d’échecs et dominante de succès)? Ou plus classiquement, préférez-vous une notation effectuée en répartissant des copies ou des prestations en trois lots, (une fraction de bons, une large moyenne, et un lot nécessaire opportunément mauvais), en application discutable de la courbe de Gauss, valable uniquement sur des très grands nombres d’éléments indifférenciés? Vous adviendrait-il d’adopter une application sélective de la courbe en L, c’est-à-dire de ne reconnaître que peu de réussites et de consacrer pour le plus grand nombre la médiocrité et l’échec? Certains ne croiraient-ils pas tirer de cette pratique une fierté de professeur de haut niveau, fidèle officiant de leur discipline? Auriez-vous tenté une notation traduisant en chiffres le pourcentage de réponses exactes à un questionnaire à choix multiples (QCM), largement en usage dans les études de médecine? Une telle forme sur ordinateur n’économiserait-elle pas les astrein-

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tes de correction d’évaluation que les enseignants s’imposent et restrictives pour les élèves? Vous référez-vous seulement ou de préférence à un contrôle continu, pratiquant une péréquation de notes, c’est-à-dire une moyenne de moyennes de moyennes, et trop rarement des accumulations de points? Vous est-il arrivé de demander aux élèves de s’autoévaluer sur une tâche ou sur une prestation, en responsabilité, voire sur la progression d’un trimestre, mais aussi rectifiant après discussion avec l’élève chaque note proposée en vue d’aboutir à votre évaluation professionnelle? Cette procédure permet de rendre l’élève davantage responsable.

Prudence, pragmatisme et variété sont nécessaires en toutes choses évaluatives. Avez-vous demandé à vos élèves de travailler par équipes pour fixer des notes en co-évaluation de leurs prestations personnelles dont les résultats pourraient être ensuite commentés dans la classe? Cela permettrait de préparer les élèves à comprendre les exigences de l’évaluation et de la notation. Penseriez-vous aussi à donner une notation portant sur la qualité d’une auto-correction d’un élève? Pourquoi pas sous la forme de «bonus» dans le résultat final? Avez-vous pratiqué des croisements de copies en complémentarité avec des collègues de votre discipline en vue d’exercer un équilibre et une régulation de vos notations propres? Cette pratique ravit les élèves, par seul effet de variété; elle «ouvre» l’intimité. Peut-être vous serait-il arrivé de participer à une péréquation et à une notation qui auraient été données par des experts consultés mais sans relation entre eux?2 Utiliseriez-vous la référence à une moyenne définie autour de laquelle vos notations oscilleraient suivant les satisfactions obtenues, étape par étape, en référence à des exigences spécifiées d’emblée? Privilégieriez-vous une notation valorisant le degré d’exactitude de l’auto-appréciation par l’élève de ses réponses dont un élève témoignerait? Vous introduisez ainsi au sentiment de la relativité et à l’expression éprouvée d’une certaine complexité. Pencheriez-vous à attribuer des notes à partir d’un échelon d’exactitude atteint exercice par exercice le long d’une échelle de progression? Ne peut-on s’intéresser à des modalités mises en valeur dans le cadre de la natation ou de ski, que l’on retrouve adaptées d’une certaine façon dans le domaine linguistique comme le CECR?

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En final, vous est-il possible, et cela vous tenterait-il, d’utiliser plutôt que la notation, des formes variées de cotation, souvent plus réalistes et davantage motivantes pour les élèves? Et, en final de final, la motivation des élèves au travail est-elle un objectif pertinent pour la mise en œuvre de l’évaluation? Quand Rolland Viau détermine qu’un des facteurs puissants, c’est la perception par l’élève lui-même qu’il peut influer sur sa propre compétence. Ne retenons alors que trois mots: prudence, pragmatisme et variété nécessaires en toutes choses évaluatives.

Notes 1

D’après André de Peretti et François Muller, Mille et une propositions pédagogiques pour animer sa classe et innover en cours, éd. ESF, 2008

2

Méthode dite DELPHI, La méthode Delphi a pour but de mettre en évidence des convergences d’opinion et de dégager certains consensus sur des sujets précis, grâce à l’interrogation d’experts, à l’aide de questionnaires successifs. L’objectif le plus fréquent des études Delphi est d’apporter l’éclairage des experts sur des zones d’incertitude en vue d’une aide à la décision.

( l’ a ut eu r

Enfin, avez-vous déjà utilisé la détermination de notes en fonction d’un barème de notation, élaboré en négociation avec les élèves ou apprenants à partir d’un tableau de critères, établissant même des profils différenciés?

François Muller Coordonnateur de la mission «innovation et expérimentation», Académie de Paris INNOVATION > http://innovalo.scola.ac-paris.fr DIVERSIFIER > http://francois.muller.free.fr/diversifier/index.htm Le BLOG > http://www.lewebpedagogique.com/diversifier

L a bibliographie de la Documentation pédagogique Le secteur documentation pédagogique de la Médiathèque Valais - SaintMaurice livre quelques suggestions de lecture pour poursuivre la réflexion sur les outils de l’évaluation. Tous les documents proposés sont bien sûr disponibles à la Médiathèque Valais - SaintMaurice (cf. cotes indiquées) et pour certains à Sion également. ANTONIETTI J.-P. ... [et al.], Evaluation des compétences en mathématiques en fin de 4e année primaire: résultats de la seconde phase de l’enquête Mathéval, «Institut de recherche et de documentation pédagogique»; 05.3, Neuchâtel, IRDP, 2005. Cote: 371.26(494) EVAL

BARLOW M., L’évaluation scolaire, mythes et réalités, «Pédagogies. Essais», Issy-les-Moulineaux, ESF éd., 2003. Cote: 371.26 BARL DORE L., MICHAUD N. et MUKARUGAGI L., Le portfolio: évaluer pour apprendre, «Chenelière/Didactique. Evaluation pour apprendre», Montréal, Chenelière/McGraw-Hill, 2002. Cote: 371.26 DORE GALIANA D., Mémento de l’évaluation: analyser et améliorer sa pratique de l’évaluation: guide méthodologique, Dijon, Educagri, 2005. Cote 371.26 GALI GIMONNET B., Les notes à l’école ou Le rapport à la notation des enseignants de l’école élémentaire, «Savoir et formation», Paris, L’Harmattan, 2007. Cote: 371.26 GIMO GUILLON C., Les évaluations scolaires, «Ressources formation. Enjeux du système éducatif», Paris, Hachette Education, 2004. Cote: 371.26 GUIL MEYER G., Evaluer: pourquoi? Comment?, «Profession enseignant», Paris, Hachette Education, 2007 + 1 CD-ROM. Cote: 371.26 MEYE PERETTI A. de, BONIFACE J. et LEGRAND J.-A., Encyclopédie de l’évaluation en formation et en éducation: guide pratique,

( Résonances - Décembre 2008

«Pédagogies. Outils», Paris, ESF éd., 2000. Cote: 371.26 PERE ROEGIERS X., L’école et l’évaluation: des situations pour évaluer les compétences des élèves, «Pédagogies en développement», Bruxelles, De Boeck Université, 2006. Cote: 371.26 ROEG SCALLON G., L’évaluation des apprentissages dans une approche par compétences, «Pédagogies en développement», Bruxelles, De Boeck Université; Saint-Laurent, Ed. du Renouveau pédagogique, 2004. Cote: 371.26 SCAL TAGLIANTE C., L’évaluation, «Techniques de classe», Paris, CLE international, 2001. Cote: 371.26 TAGL VELTCHEFF C. et HILTON S., L’évaluation en FLE, «F. Nouvelle formule», Paris, Hachette Français langue étrangère, 2003. Cote: 371.26 VELT

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A gen da

ou de rencontres

Service de la culture

Parmi les suggestions du mois, signalons en particulier des propositions de projections scolaires de documentaires suisses. CINÉMA

Dates à négocier

Projections scolaires Film: La Forteresse, film documentaire de Fernand Melgar. La Forteresse raconte le quotidien dans le Centre pour requérants d’asile de Vallorbe. Durant 3 mois, une équipe de cinéma a suivi la vie de 200 femmes, hommes et enfants qui attendent entre doute et espoir que l’Etat décide de leur sort. www.laforteresse.ch Dossier pédagogique: www.e-media.ch/dyn/bin/ 1108-6693-1-forteresse.pdf Contact: laforteresse08@gmail.com Film: Citadelle humanitaire, film documentaire de Frédéric Gonseth, avec la collaboration de Catherine Azad. Premier documentaire sur une mission du Comité international de la Croix-Rouge, Citadelle humanitaire évoque une des plus folles, une des plus riches et une des plus emblématiques missions humanitaires de la dernière période où le CICR était seul en scène: l’envoi de centaines de délégués et de médecins, dès le début de la guerre civile yéménite dans les années 60. www.citadellehumanitaire.ch Contact: citadelle. humanitaire@arter.info

Le site Ecole-Culture www.vs.ch/ecole-culture

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(

D es idées de sorties

Ecol e-Cu lture

ENVIRONNEMENT - SCIENCES

Attention! derniers jours – jusqu’au 11 janvier 2009

Toile de vie Une exposition qui traite de la diversité biologique en Suisse. Les activités proposées visent à sensibiliser les élèves et à les inciter à œuvrer pour sauvegarder sa richesse. Ma-di: 13 h-17 h. Accueil des classes par une médiatrice, sur réservation louise.liboutet@admin.vs.ch www.vs.ch/ecole-culture, fiche Toile de vie. www.musees-valais.ch (4, 5, 6P et secondaire I et II)

Accueil des classes par une médiatrice, sur réservation louise.liboutet@admin.vs.ch www.vs.ch/culture > Ecole-Culture, fiche Caisson de fouilles www.musees-valais.ch (4P) LANGUE - LITTÉRATURE

Jusqu’au 3 janvier 2009 Médiathèque Valais - Sion

«Les écrivainsvoyageurs et le mythe helvétique»

ARTS VISUELS - MUSIQUE…

En permanence

Ferme-Asile, centre artistique et culturel: expositions, concerts, cafés-philo… (Sion)

Exposition proposée par l’Association culturelle pour le voyage en Suisse. www.mediatheque.ch www.acpvs.ch/?id=931

Sur demande, possibilité de visiter avec vos classes les ateliers d’artistes. www.ferme-asile.ch HISTOIRE

THÉÂTRE - DANSE…

En permanence

Musée d’histoire, Valère (Sion)

Programme annuel

Un musée agrandi, un parcours totalement renouvelé qui propose un regard transdisciplinaire sur l’histoire culturelle du Valais: des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique aux bouleversements industriels du 19e siècle, en passant par les fastes médiévaux du prince-évêque ou la riche histoire du service étranger. Ma-di: 11 h-17 h, château de Valère. Accueil des classes par une médiatrice, sur réservation louise.liboutet@admin.vs.ch www.vs.ch/ecole-culture > musée d’histoire www.musees-valais.ch (5-6P)

P’tit théâtre de la Vièze, Monthey

En permanence mais seulement pour quelques mois encore….

Musée d’histoire - Espace d’archéologie (Sion) Le caisson de fouilles et la salle consacrée à la période néolithique et particulièrement au site du Petit-Chasseur ont été complétés par une salle de travail spécialement réservée aux classes. Ma-ve: 13 h-17 h, Espace d’archéologie rue des châteaux 12, Sion. Horaires spéciaux sur demande.

Afin de favoriser l’accès au théâtre au plus grand nombre d’enfants dès leur plus jeune âge, la Bavette organise depuis 2000 des représentations à l’attention des écoles. Les spectacles de la saison sont tous proposés en représentations scolaires (sous réserve de la disponibilité des compagnies). Celles-ci sont accompagnées d’une documentation avec des pistes de réflexions permettant une exploitation en classe. www.labavette.ch AU FIL DES PAGES

Exposition de photos Théo Frey à la MV-Martigny Cf. pp. 28-29. www.mediatheque.ch

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Ecole

Eric Berthod

(

P illez nos enfants! ...

et musée

avec notre consentement

Face à l’influence toujours croissante des sollicitations mercantilistes, quelles propositions suggérer aux enfants pour les aider à développer leur esprit critique? Quel projet construire pour leur permettre de prendre leur place dans la cité et dans le monde de la culture autrement qu’en passif consommateur?

fondamentaux et à la culture commune, bases de l’Ecole républicaine, s’ajoutent désormais l’indispensable ouverture à l’expression et à la sensibilité artistiques, hors desquelles les individus comme les sociétés demeurent désespérément hémiplégiques.

En France, depuis quelques années déjà, des appuis de toutes natures sont octroyées pour encourager, par des projets d’établissement, la rencontre avec le monde artistique. Leurs succès varient, entraînant quelques vives réactions. Ci-après la parole est laissée à Jean-Gabriel Carasso dénonciateur virulent, rêveur idéaliste ou lucide visionnaire selon les convictions de chacun… «J’enrage de voir nos enfants si peu concernés par l’art et la culture. J’enrage de voir les forces de l’argent, si présentes et si efficaces sur le marché de l’imaginaire. J’enrage de voir les jeunes cerveaux disponibles servis, telles des offrandes, aux annonceurs et autres vendeurs de boissons gazeuses. [...] Imaginons un monde (le nôtre par exemple) dans lequel les enfants, tous les enfants (les vôtres par exemple) recevraient une véritable éducation artistique et culturelle dès le plus jeune âge. [...] Imaginons des enfants qui découvrent, puis fréquentent, tout au long de leur scolarité, des théâtres, des musées, des concerts, des bibliothèques, des cinémas,... forgeant progressivement leur goût et leur intérêt pour la création contemporaine ou patrimoniale. Imaginons qu’aux savoirs

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De telles visées, déclarées à l’unisson depuis quelque trente ans dans les premiers plans d’études romands au tournant des années septante, sont reprises aujourd’hui avec conviction dans le PER actuellement en consultation. Elles s’affichent désormais plus explicitement, insistant entres autres sur les rencontres entre les élèves et les artistes, sur les rendez-vous avec les œuvres originales. Au centre de la démarche, l’intention de développer l’ouverture et l’esprit critique par la compréhension de l’évolution de la société, de ses références en perpétuelle construction et de ses multiples manières d’appréhender une réalité mouvante. Saurons-nous poursuivre la voie tracée – esquissée diront d’autres – par la précédente génération? Large voie balisée, piste timide ou sente éphémère, à nous enseignants – et en particulier aux plus expérimentés – qu’offrons-nous en exemple?

Imaginons des enseignants prolongeant leurs enseignements par des démarches de projets artistiques variés avec leurs élèves, recevant l’aide et le soutien d’artistes compétents. Imaginons des artistes, auteurs, interprètes, techniciens, consacrant une part de leur énergie et de leur travail à la rencontre et à la transmission avec des groupes d’élèves. Imaginons des IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres)1 offrant à chaque futur enseignant une sensibilisation et une formation véritables à l’élaboration et à la conduite de tels projets.»2

Ne laissons pas nos enfants s’abrutir dans la fange consumériste! Modelons des citoyens acteurs, à tous les niveaux. Profitons des aubaines proposées par les structures en place, les musées ou centres artistiques bien sûr, mais encore toutes les opportunités offertes par le Service de la culture, «Etincelles de culture» par exemple. Magnifiques projets en perspective. Notes 1

Equivalent des HEP en Suisse.

2

Carasso, J.-G. (2006). Nos enfants ontils droit à l’art et à la culture? Toulouse: Editions de l’attribut, p.13.

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U ne fête qui donne à réfléchir

i r o nn e m e n t

(

Env

Nos quartiers ou villages sont parfois le théâtre de manifestations diverses: fête de quartier, de gym, de chant, de fanfare, des écoles, événement sportif, concert, transmission d’un match sur écran géant, installation du cirque, marché de Noël, etc. Ces manifestations festives impliquent à chaque fois d’aménager les lieux de façon temporaire. Une excellente occasion de travailler l’avenue géographie 1-3P, et de viser plus précisément les concepts intégrateurs de LOCALISATION et d’ESPACE PRODUIT.

D’après vous, où faire cette fête? Sachant qu’une telle manifestation est programmée, les élèves dessinent un lieu du village ou du quartier qui leur paraît intéressant pour réunir de nombreuses personnes (les 3P font un plan approximatif). Chaque élève se questionne sur le lieu qu’il a choisi: POURQUOI LÀ? Dans la mise en commun, chacun présente son choix et l’argumente devant les autres (langage). En fonction de ce qu’ils viennent d’entendre, les élèves débattent pour choisir le lieu qui, selon eux, est le plus adapté. On prend note des raisons avancées par les élèves pour ce choix (POURQUOI LÀ?).

Choix des organisateurs Par la suite, l’enseignant propose le lieu choisi par les organisateurs de la manifestation. S’il est différent, les élèves émettent des hypothèses sur les raisons pour lesquelles ils ont fait ce choix (POURQUOI LÀ?); l’enseignant les note sur un panneau et les complète éventuellement. Grâce aux deux listes (panneau et tableau), les élèves comparent la variante des organisateurs avec la leur afin de ressortir les différences de REPRÉSENTATIONS (manière de voir l’espace et de l’utiliser) entre les adultes et les enfants. A retenir de l’activité: pour une grande fête, il faut que le lieu choisi soit... (plat, grand, proche d’une route, pas dérangeant, parcage possible, etc.). Les adultes n’ont pas les mêmes soucis que les enfants quand ils choisissent un lieu pour une grande fête.

Comment aménager le lieu pour la fête? En faisant un dessin, un plan1 ou une maquette1, les élèves aménagent le lieu de la manifestation en faisant des hypothèses: qu’est-ce qu’on va y faire (aménagé POUR QUOI)?

Samuel Fierz

qui va venir ou travailler (aménagé POUR QUI)? qui s’occupe d’aménager la place (aménagé PAR QUI)? COMMENT aménager le lieu: où faut-il PLACER les choses pour que cela se passe bien? comment SÉPARER ces éléments ou les RELIER entre eux? L’enseignant devra probablement stimuler la réflexion sur les besoins que peuvent avoir les personnes qui y viennent ou qui y travaillent (encaisser l’entrée, se ravitailler, poser les déchets, aller aux toilettes, parquer sa voiture, stocker du matériel ou des marchandises, …). Par la suite, un moment d’échange (par deux, par groupe ou tous ensemble) est bienvenu pour que les élèves découvrent d’autres idées: chacun explique son plan, maquette ou dessin (langage), puis recherche les avantages et inconvénients des diverses propositions.

Allons voir! Plus tard, à la veille de la manifestation, les élèves se rendent sur les lieux (terrain) et observent l’aménagement fait par les organisateurs. Il y aura probablement des personnes qui s’affairent à la préparation et qui pourront aussi donner certaines explications.

Pour aménager un lieu de fêtes, il faut tenir compte de tous les besoins (places de parc, buvettes, WC).

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De retour en classe, les élèves comparent l’aménagement fait par les organisateurs et le leur et ils font la liste des éléments intéressants auxquels ils n’ont pas pensé.

en classe, activité sportive dans la cour, stand de vente au marché, etc), il serait intéressant de procéder au même questionnement.

Une seconde conclusion à retenir s’impose: pour aménager un lieu de fête, il faut penser à ce qu’on veut y faire et à qui va venir. Il faut planifier tous les besoins (places de parc, buvettes, tables, WC...). Des connaissances liées au vocabulaire utilisé peuvent venir compléter ce constat.

Une idée tirée de la Base de Données 1-3P http://ce.ecolevs.ch Voir les pistes de travail 36 et 37. La présentation est reprise de la base de données: en se questionnant à l’aide des CONCEPTS INTÉGRATEURS, les élèves s’appuient sur des outils, développent des capacités transversales et aboutissent à des connaissances (constats et vocabulaire). L’activité concrétise plusieurs objectifs du Cadre de Référence 13P entré en vigueur en septembre 2008 (LOCALISATION, ESPACE PRODUIT).

Variantes Selon la manifestation (marché hebdomadaire) ou la configuration du village ou du quartier (une seule place évidente), l’activité sera modifiée, même si les orientations de travail restent les mêmes. Autour du concept de LOCALISATION, on demandera aux élèves de définir un lieu où faire la manifestation si la place habituelle est fermée, en travaux, par exemple. Pour ESPACE PRODUIT, on ira visiter la manifestation, et on mènera l’observation sur les questions citées plus haut: qu’est-ce qu’on y fait? qui vient, qui y travaille, qui est concerné?… et surtout comment est organisé le lieu? A partir de là, les enfants feront des projets pour aménager le lieu de remplacement et remplir toutes les exigences que l’autre emplacement satisfait. Autre variante ou prolongement: si d’aventure la classe organise une manifestation (accueil des parents

A votre service Les animateurs sont à votre disposition pour répondre à vos questions ou pour mener une activité dans votre classe de 1 à 3P. N’hésitez pas à prendre contact: samuel.fierz@hepvs.ch ou christian.keim@hepvs.ch.

( Résonances - Décembre 2008

Et la verticalité? Ce type d’activité vise à préparer les élèves à comprendre l’organisation de l’espace tel qu’on le travaille en 4, 5 ou 6P. En ce qui concerne les activités humaines, on ne fait pas n’importe quoi n’importe où. On décide d’attribuer des fonctions à certains lieux (zones) et les aménagements se font en conséquent: habiter, se déplacer, produire des matières premières, transformer des matières, accueillir des touristes, vendre-acheter, etc. De même, on évalue le lieu avant d’y implanter une activité humaine: proximités et synergies avec d’autres éléments importants pour le projet, prix du terrain, traditions culturelles locales, caractéristiques naturelles (pente, orientation), etc.

Note 1

L’important n’est pas le plan ou la maquette pour eux-mêmes, mais les idées qu’ils permettent de présenter; ils peuvent donc rester très schématiques. La maquette exigera probablement un travail par groupe.

En raccourci Littératie et numératie

Ressources pédagogiques en ligne Sur le site du ministère de l’Ontario, l’internaute peut avoir accès à des modules de littératie et de numératie avec des vidéos d’enseignants à l’œuvre (avec l’accent), des fiches d’activités, etc. www.atelier.on.ca Recherches en éducation

Quelle utilité? Les sciences humaines et sociales ont produit une somme impressionnante de travaux sur l’éducation. Mais permettent-ils réellement de faire progresser les systèmes scolaires? Réponses dans le numéro de novembre 2008 de la revue Sciences humaines. www.scienceshumaines.com Entretien dans Sciences humaines

Faut-il déscolariser la société?

Dans un long entretien accordé à la revue Sciences humaines, le sociologue français François Dubet plaide pour un véritable débat autour des objectifs à donner à l’école et des moyens pour y parvenir. Pour lui, l’école ne doit pas fabriquer une «bonne» société, mais une bonne école. A lire aussi dans ce numéro l’article sur Françoise Dolto et le sacre de l’enfant roi. www.scienceshumaines.com

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(

P F: enrichir et transmettre

Du côté

d e l a H E P -V s

les savoirs de la profession Depuis 2001, environ trois cents professionnels de l’enseignement dans les degrés primaires et enfantins de l’école valaisanne, participent, de manière remarquable, à la formation des futurs enseignants dans le cadre des stages.

La formation

En prenant en considération les évaluations effectuées jusqu’ici par les PF en fonction, nous pouvons dire que la formation des PF: Donne les bases et le soutien nécessaires pour remplir cette fonction Ces sept années donnent le de manière adéquate. recul nécessaire pour confirOffre aux participants formation. la de mer à quel point le partenal’opportunité de tral ia uc cr un moment Le stage est riat entre le terrain, via les vailler avec une paletpraticiens formateurs et prate de formateurs venant d’horiticiennes formatrices et l’institution zons, d’institutions et de profesD’identifier les ficelles du métier. de formation, est un des éléments sions différentes. De pouvoir compter sur un guifondamental à la qualité du disposiFavorise l’échange entre profesdage qui structure et oriente sa tif de formation. sionnels partageant les mêmes perception des choses. soucis. D’être observé de manière systéEn effet, pour être un jour, capable Donne les moyens de gérer la matique et constructive. d’agir au moment opportun, avec charge de travail PF correctement D’être écouté, encouragé et souefficacité, dans les règles et princiet en respectant leurs besoins tenu. pes de la profession, l’étudiant a de(pas plus de deux entretiens de De prendre conscience des réussivant lui un long chemin semé d’emformation par semaine, structutes et de son propre style d’enseibûches. Au fur et à mesure de son ration et gestion du temps…). gnement ainsi que des difficultés parcours, il sélectionne et met en Organise et encadre la réflexion et de sa capacité à les réguler. liens les apports, venant des difféautour d’expériences difficiles De disposer d’un espace et d’un rents formateurs et autres sources ou réussies afin de pouvoir prentemps pour développer et déde formation, susceptibles de l’aider dre le temps d’aller au-delà montrer ces aptitudes à l’enseià atteindre cet objectif. La plupart de l’échange d’informations et gnement. du temps, les apports ainsi intégrés, d’émotions pour interroger, comsont ceux ayant été jugés, comme prendre, construire et éventuelLe PF joue, dans ce contexte, pluproducteurs d’effets concrets et effilement faire autrement. Ces mosieurs rôles, le passeur (celui qui caces dans la pratique. Le stage est, ments d’échanges constructifs transmet les ficelles du métier, qui en ce sens, un moment crucial de la représentent des espaces de resdonne l’occasion de), le coach (celui formation. piration largement reconnus et qui soutient, encourage, écoute, appréciés par les PF. bouscule, sollicite…), le formateur Permet le rafraîchissement des De plus, le stage est un temps et un (celui qui montre, guide, observe, espace offrant à l’étudiant l’opporévalue). Ceci implique qu’il puisse connaissances ou la rencontre tunité: compter sur un encadrement adéavec de nouveaux savoirs liés aux quat (formation, soutien HEP), sur multiples problématiques inhéDe voir à l’œuvre les praticiens, de un ensemble de conditions favorarentes à l’enseignement et à la les entendre parler des difficultés bles à l’exercice de la fonction (saformation en général. et des joies du métier, de ce qui laire, soutien des autorités scolaires les guide dans le choix des actes Offre aux enseignants qui le souet du DECS) ainsi que sur une cerpédagogiques posés quotidiennehaitent d’entrer dans un autre taine souplesse quant à la gestion ment afin de prendre la mesure champ de la formation qui est de ses mandats. du choix professionnel effectué. la formation professionnelle de

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jeunes adultes en partenariat avec une institution de niveau tertiaire. Occasionne un élargissement du champ d’activités professionnelles. Implique fortement les participants dans l’évaluation et la régulation du dispositif de formation PF qui, de ce fait, est en constante évolution. Un nouveau cycle de formation débutera en février 2009. Il se répartit en deux volets: 1. La formation de base La formation de base se déroule sur vingt jours, de mars à décembre 2009, dont 15 pris sur le temps de classe. Le programme aborde les notions de formation d’adultes, celles liées à l’observation et au traitement de ces observations, aux techniques de coaching, à la prévention des conflits et la conduite d’entretien à l’évaluation du stagiaire et à la pratique réflexive. Durant la quasi-totalité de la formation de

base, les futurs PF ne sont pas en charge de stagiaire. Cette partie de la formation est attestée. 2. La formation certificative La formation se poursuit en alternance intégrée avec les stages. Les thèmes de formation concernent la supervision pédagogique, les techniques d’entretien, l’éthique et la formation d’adulte ainsi que l’analyse des pratiques. Cette partie de la formation donne accès à un certificat de PF. Les formateurs: Alexandre Buysse (Pratique réflexive), Patrick Favre (Ethique et formation d’adultes), Michel Mante (Observation, Analyse de séquences didactiques et Entretien de formation), Patricia McCullock (Encadrement et Conduite d’entretien), Anne-Marie Salamin Morard (Connaissance de Soi, Posture, Distance), Philippe Theytaz (Coaching), Isabelle Truffer Moreau (Didactique des stages, rôle PF, évaluation du stagiaire, analyse des pratiques) Pierre Vianin (supervision pédagogique)

Demande de participation à la formation de praticien-formateur/praticienne-formatrice Les enseignants tentés par ce projet peuvent s’inscrire soit au moyen du formulaire ci-dessous d’ici le 30 janvier 2009 soit directement en ligne sur le site HEP: www.hepvs.ch cliquer sur Formations/Formation complémentaire/Encadrement des stages/Praticien Formateur. Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter Mme Isabelle Truffer Moreau au 024 486 22 43 ou par courriel isabelle.truffer@hepvs.ch ou consulter le site internet www.hepvs.ch. Ces informations seront traitées de manière confidentielle Nom: ....................................................

Prénom: ...............................................

Adresse: ...............................................

NP et domicile: ....................................

Date de naissance: ..............................

Tél. privé: .............................................

E-mail: .................................................

% d’activité: ........................................

Degré d’enseignement: ......................

Tél. de l’école: .....................................

Lieu d’enseignement: ............................................................................................ Si temps partiel: nom et prénom du collègue (accord nécessaire): .................... ................................................................................................................................. A retourner pour le 30 janvier 2009 à: Formation PF, HEP-Vs, av. du Simplon 13, 1890 St-Maurice.

( Résonances - Décembre 2008

Jacqueline Vuagniaux (fil rouge, compétences, formation d’adultes) viennent d’horizons, d’institutions et de professions différentes.

Le soutien de la HEP Pour chaque stage, le PF dispose: D’une séance de présentation générale du stage. D’un dossier de stage comprenant les informations générales liées au stage, la description des objectifs de formation spécifiques au stage, et des tâches qui incombent à chacun des partenaires. D’un référent HEP responsable du stage en question. De l’aide des formateurs PF HEP en cas de besoin. D’un groupe de soutien (groupe d’intervision) constitué de PF durant la formation PF. D’un salaire de Fr. 300.- par semaine de stage.

Le confort des élèves et du PF Pour que le travail effectué par les PF soit réalisé dans des conditions optimales et n’entrave pas leur fonction première qui est celle d’enseignant nous tenons à: Ne pas mandater le PF pour plus de deux stages par année. Etre à l’écoute des demandes particulières (besoin d’une pause au niveau de la fonction PF, formation continue, départ à l’étranger pour un temps donné…). Pouvoir faire face aux aléas de la vie (congés maternité, arrêt maladie…). Offrir la possibilité de ne pas conduire de stage lorsque la classe est particulièrement difficile. Ceci peut se réaliser avec une équipe PF suffisamment nombreuse (pour exemple, à l’heure actuelle tous les PF disponibles pour l’année 20082009 sont mandatés). C’est pourquoi nous réitérons notre appel et serions heureux de vous compter parmi les membres de l’équipe PF valaisanne. Isabelle Truffer Moreau Responsable PF

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(

L a fête au centre scolaire

Carte

bla nc he

de Botyre Ayent Pour fêter les 10 ans de la construction du nouveau bâtiment scolaire de Botyre (9 classes primaires et 2 classes enfantines), aidés d’enseignants dynamiques et de tous les élèves, nous avons organisé une journée spéciale anniversaire.

cloche qu’elle faisait sonner à chaque quart d’heure. La fin d’après-midi a permis aux parents de suivre une partie officielle avec discours et chants ainsi que la visite de l’exposition des travaux d’élèves.

Tout d’abord, une exposition Pour terminer, tout le monde ine. is cu rs orchestrée par nos deux maîa pu encore se nourrir et se ie el é à des at ont particip tresses ACM, Lisiane et Maria désaltérer à la cantine insLes enfants Gaudin. Pendant une année tallée devant l’école pour l’occarepas de midi et salade de fruits elles ont préparé des travaux colsion par l’association de parents comme dessert. Un atelier chant a lectifs qui décorent actuellement avec qui nous collaborons régulièété mis sur pied pour apprendre les murs de notre école. Nous vourement, merci à eux aussi. l’hymne du jour, composé spécialedrions par ces quelques mots leur ment à cette occasion. faire un petit «clin d’œil» pour leur Cette journée fut un merveilleux dévouement. moment de détente tout en simpliA midi chaque groupe est resté socité. Joie et bonne humeur ont été lidaire pour partager le repas. Pour la fête, les classes ont été parle fil rouge de cette fin d’année. tagées en groupes où se mêlaient C’est avec grand plaisir que nous L’après-midi a permis aux enfants joyeusement des enfants, de la prepartageons avec vous ces bons mod’essayer toutes sortes de jeux senmière enfantine à la sixième priments. soriels et de se défouler dans des maire. Tout au long de la journée Les maîtresses enfantines joutes sportives, le tout animé par ils ont égayé les couloirs. tous les enseignants de notre centre scolaire dans une ambiance exLe matin les enfants ont participé à traordinaire. Notre collègue Sarah des ateliers cuisine tels que: sandA vos claviers a assuré un timing parfait avec sa wichs préparés par chacun pour le Vous pouvez participer à Résonances de diverses manières. Pour rappel, la rubrique carte blanche attend vos textes et/ou ceux de vos élèves. Vous êtes également invité-e à faire part de vos suggestions de tous ordres. N’hésitez pas à clapoter pour envoyer un message à la rédaction, indiquer une adresse internet ou un projet que vous aimeriez faire partager… Et si vous n’êtes pas adepte du courriel (resonances@admin.vs.ch), vous pouvez aussi téléphoner (027 606 41 59 ou 079 429 07 01). Un atelier chant a été mis sur pied pour apprendre l’hymne du jour, composé spécialement à cette occasion.

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ond aire II

R encontre avec les promoteurs

(

Sec

de places d’apprentissage Mireille Bertizzolo et Bruno Besse sont les deux promoteurs de places d’apprentissage du canton. Ils ont été engagés pour stimuler les entreprises à la création de nouvelles places d’apprentissage ou les inciter à rejoindre le réseau d’entreprises formatrices, en s’appuyant sur leur bonne connaissance du tissu économique régional. Leur tâche est aussi d’aider au placement des jeunes en rupture de contrat. L’efficacité de la fonction ayant été démontrée dans plusieurs cantons, l’engagement à durée déterminée de tels promoteurs fait partie des mesures encouragées et soutenues financièrement par l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT). C’est en 2006 que l’Etat du Valais a nommé les premiers promoteurs de places d’apprentissage rattachés au Service de la formation professionnelle pour un mandat d’une durée de deux ans, mandat qui vient d’être renouvelé jusqu’en décembre 2010, le besoin étant confirmé. Bruno Besse et Gertrude Louise Nottaris ont d’abord travaillé en

équipe, avant que Mireille Bertizzolo ne remplace cette dernière suite à un changement d’orientation professionnelle.

C’est en 2006 que le Canton a nommé les premiers promoteurs de places d’apprentissage. Mireille Bertizzolo et Bruno Besse ont tous deux un parcours professionnel riche en expériences diverses, ce qui est indispensable pour jouer efficacement ce rôle de promoteur dans tous les secteurs professionnels. Mireille Bertizzolo a commencé par un apprentissage de droguiste avant de travailler pour un grossiste en médicaments. Après avoir interrompu son parcours professionnel pour s’occuper de son fils pendant quelques années, elle a effectué divers jobs, qui lui laissaient les mer-

Regard sur l’école et les cours théoriques Estimez-vous, que du côté de l’école, l’intérêt pour la formation professionnelle est suffisant? Bruno Besse: J’ai le sentiment que l’apprentissage est encore trop souvent perçu comme un dépannage. Si les jeunes n’ont pas les notes pour aller au collège ou à l’école de commerce, alors on songe à l’apprentissage. Les entreprises s’en plaignent parfois. A l’inverse, ne pensez-vous pas que l’apprentissage, avec la hausse des exigences, devient inaccessible pour des jeunes qui ont pourtant des compétences manuelles? Mireille Bertizzolo: Certaines entreprises trouvent que les exigences des cours théoriques sont trop élevées et là nous leur rappelons que les exigences sont définies par leurs associations professionnelles.

( Résonances - Décembre 2008

credis après-midi libres, dans un bureau d’architecte, dans une garderie, chez un physiothérapeute, etc. Engagée à l’Organisme médico-social vaudois, elle a alors ressenti le besoin de suivre des formations continues et a évolué de secrétaire à responsable de l’informatique-bureautique dans cette même institution. Suite à cela, elle a eu l’opportunité de reprendre la direction de l’école professionnelle des assistantes médicales et dentaires à Sion. Avant de devenir promoteur de places d’apprentissage, Bruno Besse était maître socio-professionnel à la maison d’éducation au travail de Pramont dans l’atelier mécanique. Et pour lui, tout a commencé par un CFC de mécanicien, puis une formation à l’école d’ingénieur de Bienne. Ensuite, il a entre autres navigué dans les milieux de l’industrie et du bâtiment. Côté formation continue, il a notamment effectué un brevet fédéral d’agent de détention en parallèle à son activité de maître socio-professionnel. Mireille Bertizzolo, qu’est-ce qui vous a motivée à devenir promotrice de places d’apprentissage? J’ai dû renoncer pour des raisons de santé à mon précédent poste et quand j’ai vu l’annonce recherchant quelqu’un pour la promotion de places d’apprentissage, j’ai eu le sentiment que cela me correspondait bien. Et vous, Bruno Besse? Les aléas et les opportunités de la vie ont fait que j’ai eu pas mal d’expériences différentes et ainsi pu développer une vision globale de la formation professionnelle, aussi ce poste m’a tout de suite intéressé.

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Que fait au quotidien un promoteur de places d’apprentissage? Bruno Besse: Le cahier des charges s’est un peu élargi par rapport aux missions initialement définies. Notre travail consiste principalement à favoriser la création de nouvelles places d’apprentissage et à tisser des liens avec les entreprises du canton. Nous devons aussi chercher une cohérence entre les besoins du marché et les envies des jeunes, sachant que dans certains domaines professionnels on assiste à un manque de curiosité de leur part. Notre calendrier des tâches varie au fil de l’année: de septembre à décembre, nous cherchons surtout de nouvelles places d’apprentissage pour l’année suivante en prenant contact avec les entreprises et nous nous occupons des ruptures de contrats. Mireille Bertizzolo: Selon le type d’entreprises, suite à une rupture de contrat, nous prenons contact pour savoir si elles sont prêtes à engager à nouveau des apprentis. Lorsqu’elles hésitent, nous essayons de leur apporter le soutien nécessaire pour qu’elles demeurent des entreprises formatrices. Dans la deuxième partie de l’année, ce sont plutôt les psychologues conseillers en orientation qui nous contactent pour les aider à placer certains jeunes. Votre travail implique une bonne collaboration avec l’Office d’orientation scolaire et professionnelle, avec les associations professionnelles, etc. Bruno Besse: Oui, c’est essentiel. Mireille Bertizzolo: Nos rôles aux uns et aux autres sont totalement complémentaires.

Bruno Besse et Mireille Bertizzolo ont été engagés pour stimuler les entreprises à la création de nouvelles places d’apprentissage.

teur unique, d’autant plus qu’en Valais il y a beaucoup d’intervenants qui cherchent à placer des apprentis, que ce soit les classes de préapprentissage, la Fondation valaisanne Action Jeunesse, le semestre de motivation, l’aide sociale, l’association suisse Speranza… et chacun peut s’adresser aux mêmes entreprises. Ne faudrait-il pas une meilleure coordination de tous les partenaires concernés par le placement d’apprentis pour un gain d’efficacité? Bruno Besse: Nous essayons depuis peu de faire des groupes de travail avec des représentants du Bureau des métiers. Mireille Bertizzolo: L’objectif est de réfléchir ensemble pour savoir quel intervenant arrive à quel moment. Il faudrait que cela puisse être clairement schématisé, de façon à ce que les entreprises et les jeunes sachent qui contacter selon les besoins. Ac-

En raccourci Cette complémentarité est-elle pour autant bien comprise? Mireille Bertizzolo: L’entreprise ne comprend en effet pas toujours très bien les rôles spécifiques du conseiller en orientation, du promoteur de places d’apprentissage auprès des entreprises ou du Service de la formation professionnelle en ce qui concerne la gestion des contrats. Bruno Besse: Les entreprises préféreraient avoir affaire à un interlocu-

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Canal éducatif (CED)

Vidéos Le CED est un projet collaboratif visant à constituer un patrimoine gratuit de vidéos éducatives et culturelles en lien avec l’histoire des arts, l’économie ou les sciences et l’innovation. http://canal-educatif.fr

tuellement, nous perdons parfois nos énergies avec un même dossier déposé à plusieurs endroits, faute d’une communication claire. De quelle manière parvenezvous à convaincre une entreprise à former des apprentis? Bruno Besse: Les entreprises motivées nous fournissent un argumentaire que nous utilisons auprès de celles qui ont fait une mauvaise expérience. Dans plus de 99% des cas, nous sommes bien accueillis, mais il nous est difficile de contacter toutes les nouvelles entreprises ou celles qui ne veulent plus former des apprentis. Mireille Bertizzolo: Face à l’immensité de notre tâche pour éviter que des entreprises cessent de former des jeunes, nous cherchons aussi des outils pour communiquer plus largement. Nous préparons des dépliants ou des fiches pour essayer d’atteindre davantage d’entreprises. Entre vous deux, comment vous répartissez-vous les tâches? Mireille Bertizzolo: Nous avons des connaissances et des compétences différentes et nous ne travaillons pas de la même manière, mais nous nous complétons très bien. Bruno privilégie le contact direct avec les entreprises. Bruno Besse: Et Mireille prend en charge la conception de documents nécessaires à la promotion. Bref, c’est assez naturellement que nous

Résonances - Décembre 2008

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nous répartissons les tâches, tout en discutant ensemble de certains aspects. Et plus largement, nous évoluons dans un climat de travail très stimulant, ce qui facilite notre collaboration. Quelles sont vos plus grandes satisfactions professionnelles? Bruno Besse: Recevoir un petit sms d’un jeune ou une lettre d’un parent, cela fait vraiment plaisir. Mireille Bertizzolo: Personnellement, je suis satisfaite quand je trouve une place pour un jeune ou que j’ai réussi à convaincre une entreprise à prendre ou à reprendre un apprenti. Bruno Besse: Certes, mais cela fait partie notre travail, tandis que le sms c’est un peu plus exceptionnel. Que souhaiteriez-vous comme amélioration dans votre travail? Mireille Bertizzolo: Des procédures plus claires, davantage fonctionnelles. Bruno Besse: Des collaborations avec parfois moins de susceptibilités, car s’il est compréhensible que chacun défende son territoire, il ne faut pas oublier que nous avons un but commun, à savoir que les jeunes puissent entrer en apprentissage. L’encouragement du case management de la formation professionnelle (ndlr: définition reprise de la revue Panorama: démarche différenciée, clairement structurée, qui coordonne les intérêts de la clientèle aussi bien que ceux des institutions et professions impliquées) va dans ce sens. Comment voyez-vous l’avenir de votre poste? Bruno Besse: Là nous sommes engagés encore pour deux ans. Ensuite, cela dépendra. Mireille Bertizzolo: C’est à nous de fournir les preuves de notre utilité sous cette forme ou sous une autre. Personnellement, j’ai toujours eu confiance dans l’avenir et c’est ce que je veux transmettre aux jeunes, donc cette incertitude ne m’inquiète pas. Propos recueillis par Nadia Revaz

( Résonances - Décembre 2008

F lashback 1908: leçon bien préparée n’est pas encore leçon bien comprise «C’est de quoi nous ne nous préoccupons pas assez. Nous nous imaginons (et c’est bien naturel!) que le langage que nous parlons est entendu des enfants. Or cela n’est pas. Nous parlons un langage abstrait: les enfants ne nous comprennent pas. Aux mots que nous employons, aux formules dont nous nous servons, ils ne donnent pas le même sens que nous. […] Nous vivons dans un monde d’idées et eux dans un autre. Les malentendus sont fréquents entre eux et nous, plus fréquents qu’on ne le pense. Il faut donc que le maître y fasse attention. Il faut qu’il rende sa leçon intelligible. Il faut qu’il s’assure à chaque instant qu’elle est en effet comprise. La clarté des leçons est aussi importante que leur préparation.» Extrait de L’Ecole primaire, organe de la Société valaisanne d’éducation, décembre 1908.

En raccourci Professions au masculin ou au féminin

Des portraits vidéo Sur orientation.ch, une rubrique est consacrée aux métiers au féminin et au masculin. Des portraits vidéo, réalisés dans le cadre du projet des places d’apprentissage 16+, permettent de découvrir des trajectoires de filles dans les métiers techniques et artisanaux ou de garçons dans des métiers sociaux, de soins ou de vente. www.orientation.ch

Futura-sciences

Le magazine de l’innovation, de la science et de la découverte Futura-Sciences invite l’internaute à plonger au cœur de l’actualité scientifique. Sur www.futurasciences.com, il est possible de découvrir des biographies, des dossiers, des citations, des glossaires, des questions-réponses en lien avec les sciences, les technologies, la santé ou l’environnement. Un site riche et bien illustré qui vaut vraiment le détour. www.futura-sciences.com

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Il va nous sauver! Dans la pièce de Becket1, les deux personnages principaux attendent l’arrivée d’une figure transcendante pour les sauver, mais elle ne vient jamais.

place d’éléments didactiques et pédagogiques.

Actions didactiques en classe

Pourtant, nous avons cru déceler, çà et là, des espoirs énormes quand le fameux document sera définitivement adopté comme s’il allait révolutionner le monde de l’école et la pédagogie musicale en particulier.

Les cours de formation continue nous ont fait constater, du moins en ce qui concerne le chant, un certain flou dans les attitudes des enseignants. Aussi, osons-nous rappeler: l’importance de donner le ton et de… vérifier qu’il soit bien reçu; l’importance de donner des consignes et des objectifs simples et clairs; l’importance de vérifier les acquis (évaluation); l’importance de bien différencier «évaluer» et «mettre des notes»; l’importance de… ne point trop causer.

Il nous semble utile de rappeler aux collègues que, PER ou non, il est de bon ton de poursuivre la mise en

Pour ce qui est des autres activités et comme mentionné dans le dernier article2, une évaluation diag-

Dans notre réalité scolaire, heureusement, le Plan d’Etude Romand est mis en consultation et il est en passe d’être accepté avec, probablement, des amendements permettant de bien l’adapter aux sensibilités locales. Nous ne l’attendons donc pas en vain. Ouf!

(

E n attendant le PER

Education musicale

nostique est indispensable. Elle permettra à l’enseignant, dans le cas où, par exemple, l’on constaterait que la connaissance des instruments à cordes est déjà acquise, de proposer l’étude d’autres instruments. Cela nous autorise à rappeler qu’un plan d’études, quel qu’il soit, n’est pas un catéchisme3 et qu’il convient de l’adapter à la réalité de la vie des élèves, des classes et des établissements scolaires.

Représentation sociale et projet «On va faire un spectacle de fin d’année», entendons-nous souvent. Aussi louable que cela soit, ce genre d’initiative ne doit pas masquer la réalité de chaque classe mais bien être le reflet de ce qui s’y passe. Les discussions et les observations que nous avons pu avoir nous ont prouvé qu’on est encore loin du compte. Alors que peut-on conseiller encore, concrètement? Pour ce qui est des représentations4 que l’on a de la musique à l’école, il est à notre avis bon de rappeler, une fois de plus, que PER ou GRAP, chacun y va de sa propre conception, enseignant et… élève. Et les convictions que l’on peut avoir, par exemple au sujet du «solfège», ne résistent pas au bon sens et à la réalité. Donc prudence… En ce qui concerne le projet, il semble essentiel de mettre sa classe dans cette dynamique, démarche indispensable si l’on veut que chaque

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Concrètement, nous direz-vous, que faut-il faire? Nous en avons déjà beaucoup dit et beaucoup écrit. Mais, qu’on nous permette de rappeler qu’on peut, par exemple: construire les objectifs d’audition en prenant en compte les activités extrascolaires musicales des élèves et de leur famille; construire son répertoire de chansons en lien avec d’autres branches scolaires (interdisciplinarité). Et cela dans une volonté de donner du sens aux activités.

Et alors, on perd le PER? Effectivement, à lire les propos cidessus, on pourrait nous prêter l’intention peu louable d’inciter le lecteur à ne point attendre le PER, finalement. Loin de nous cette idée. Au contraire, ce document permettra, entre autres: de mettre en place une verticalité qui fait défaut; de découvrir des pistes d’évaluation variées; de prendre connaissance de beaucoup de pistes pédagogiques. Au revoir, Godot, vive le PER! Et à bas la révolution! Jean-Maurice Delasoie et Bernard Oberholzer

Notes 1

Becket S., (1952). En attendant Godot, Editions de Minuit.

2

Résonances, novembre 2008, «Moi et ma classe».

3

Pardon pour cette intrusion religieuse mais cela veut bien dire ce que cela veut dire.

4

En attendant le… PER, on peut aussi approfondir ce concept mis en lumière par de nombreux auteurs de la sociologie et de la psychologie sociale.

5

Perrenoud P., (2001). Le projet personnel de l’élève, une fiction?, FAPSE.

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A vos agendas Me 3 décembre 2008 Forum HEP

Le 7e HEP FORUM Mathématiques et ICT: Raisons ou passion? - aura lieu le mercredi 3 décembre 2008 à Sion (ateliers de 13 h 30 à 15 h 30 et conférences et débat de 16 h à 19 h 30). En quoi les technologies de l’information et de la communication (ICT) ont-elles influencé ou vont-elles modifier l’enseignement des mathématiques? Les détails au niveau de l’organisation et du contenu sont sur le site www.hepvs.ch. Je 11 décembre 2008 Midi-rencontre à la Médiathèque Mads Olesen, délégué aux affaires culturelles de la Ville de Martigny, est invité à parler de la Rencontre autour des Journées des cinq continents. Horaire: 12 h 15-13 h 15. Lieu: Médiathèque Valais - Sion (rue des Vergers 9). www.mediatheque.ch Je 15 janvier 2009 Bouche à oreilles à la Médiathèque Bouche à oreilles poursuit son cycle de

lectures en proposant une mise en lecture du catalogue des objets souvenirs de l’écrivain lausannois Eugène par la Compagnie Marin. Horaire: 20 h 15. Lieu: Médiathèque Valais - Sion (Pratifori 18). www.mediatheque.ch Ma-je 26-28 mai 2009 Journées de Chamonix Les 30es journées se dérouleront du 26 au 28 mai 2009 sur le thème Arts, sciences et technicités. Ces journées doivent fournir l’occasion de réfléchir aussi bien aux composantes esthétiques de la pensée scientifique et technique, à leurs objets et à leurs

rôles, qu’aux motifs et outils scientifiques et techniques de l’expression artistique. Elles préciseront les divergences et les convergences affectant les technicités «disciplinaires» des divers arts, sciences ou techniques, dans

Mémento

(

élève puisse entrer dans son projet personnel comme le définit un peu différemment Perrenoud5.

péd agogiq ue

les pratiques professionnelles, culturelles ou scolaires. Elles s’appliqueront à confronter les expériences, les réussites et les échecs, les obstacles et les appuis. Les inscriptions débutent dès le 5 janvier 2009. www.stef.ens-cachan. fr/manifs/jies/jies.htm Du 31 août au 2 septembre 2009 Congrès suisse de pédagogie spécialisée Le 6e Congrès suisse de pédagogie spécialisée est organisé à Berne. Quelle articulation entre standardisation et différenciation de part et d’autre de la Sarine, ainsi qu’au fil du Rhône, du Rhin, de l’Inn et du Tessin? Des spécialistes suisses et étrangers venant de ces différents horizons présentent leurs réflexions, approches, projets, concepts et expériences prometteuses dans le domaine, auprès des enfants, jeunes et adultes ayant des besoins particuliers. L’inscription en ligne pour le Congrès 2009 est possible dès le 1er décembre 2008. www.csps-szh.ch

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Education physique

(

C herche perches

désespérément… Devons-nous toujours faire grimper les élèves aux perches? C’est une question qui revient souvent lors de différentes rencontres sur le terrain avec les enseignant-e-s.

Remplir la feuille de décompte (Chaque élève est responsable de noter ses essais) Effectuer, à la fin de la leçon, le total intermédiaire

Ce thème, absent des manuels fédéraux, est évidemment toujours au goût du jour. Même s’il demande des capacités motrices conséquentes pour beaucoup d’élèves, ce thème peut s’aborder de différentes manières sans nécessairement mettre l’accent uniquement sur la performance. L’équipe d’animation

Organisation pratique (Dans la salle) Activité commune à toute la classe Activité autonome (un poste dans un jardin d’agrès) Activité spécifique au thème grimper dans un circuit de six ateliers (Perche - cordes à sauter - espaliers - piste de cerceaux cordes à grimper - jonglage)

Exemple d’activité: Escalade du Cervin Activité Commune à toute la classe Degré de la classe 4P à 6P Objectif Gravir le Cervin en cumulant le nombre de mètres grimpés aux perches par les élèves Mise en situation Altitude de Zermatt: 1620 mètres Sommet du Cervin: 4478 mètres A gravir: 2858 mètres Cela représente 408 montées complètes ou 714 demi-montées, … Organisation Déterminer le mode de remplissage de la fiche • Une montée = 7 mètres (Deux cases) • Une demi-montée = 4 mètres (Une case) • …

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Pour chaque élève 2858 mètre: 20 élèves = 142 mètres = 20 montées complètes au sommet des perches Durée de l’activité 3 à 4 leçons durant la phase d’entraînement

Fiche de travail (Vous trouvez cette fiche sur le site de la HEP / Animation en éducation physique / qualité / évaluer une leçon / thèmes pratiques / grimper. Cf. encadré ci-dessous.

Grimper aux perches Mon prénom: Je compare 1er essai: 2e (après 3-4 leçons): 3e (fin de période):

Je constate

Ce que je peux améliorer: - position des pieds - pas assez de force dans les bras - peur du vide - les perches glissent - mes habits glissent - mes mains glissent - manque de motivation Si nous y allions ensemble: Cervin: 4478 m A grimper: 2800 m depuis Zermatt 2880 m: 4 = 720 montées ½ hauteur de perches: 4 m env. 720:20 enfants = 36 montées jusqu’à la moitié des perches chacun 1X

36X

Résonances - Décembre 2008

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Evaluation Le thème «grimper» est un thème de la période novembre-décembre. Il concerne le travail aux perches ainsi que d’autres activités: 1E-2E / A l’aventure en grimpant (M2B3 p. 13) 1E- 2E / Les espaliers, un «mur de grimpe» idéal (M2B3 p. 14) 1P-4P / Grimper comme dans les rochers (M3B3 p.15) 4P-6P / Découvrir les mouvements du grimper (M4B3 p. 8) 4P-6P / Assurer les prises, la base du grimper (M4B3 p.9) Pour évaluer ce thème, nous vous proposons la grille ci-dessous. L’évaluation devrait comprendre un ou plusieurs composants dans chaque domaine: savoir-faire, savoir-être et savoirs. Cf. tableau d’évaluation ci-dessous.

D

Evaluation GRIMPER

4-6 ans: fiches 16, 21 périodique sept.-oct. / fiche 20 janv.-fév. 6-8 ans: fiches 26 à 30 périodique novembre – décembre 8-10 ans: fiches 24 à 29 périodique novembre – décembre

Objectifs minimum pour chaque degré Savoir-faire

Savoir-être

• Grimper et traverser le caisson à 4 pattes, réception souple • Effectuer un tour sur soi-même aux espaliers

• Respecter la distance de sécurité entre chacun

2E

• Franchir le portique d’espaliers • Traverser la forêt d’engins sans poser les pieds au sol

• Bien assurer chacune de ses prises, viser la qualité plutôt que la quantité

1P

• Réaliser un parcours aux espaliers en suivant un camarade • Se maintenir 5’’ aux perches en position groupée (singe)

• Observer et imiter un camarade • Evaluer un camarade

• Observer et mémoriser la position dite «du singe»

2P

• S’arrêter (blocage 3’’) dans la descente à une perche verticale, départ du caisson • Dans la forêt d’engins, varier les manières de s’accrocher (mains, pieds, jarrets…)

• S’auto-évaluer

• Pour le grimper aux perches, connaître la position des bras (prises rapprochées et bras fléchis) • Connaître les principes de la grimpe aux espaliers: 3 appuis visibles, poussée des jambes, crochet du pouce

3P

• Grimper à une perche verticale jusqu’à mi-hauteur • Effectuer une acrobatie aux cordes à grimper

• Collaborer dans la construction d’une suite de mouvements d’escalade aux espaliers

• Pour le grimper aux perches, connaître les principes de serrage (chevilles devant-derrière, perche serrée entre les genoux, bras fléchis lors des tractions)

4P

• Grimper à deux perches jusqu’à mi-hauteur • Grimper à une perche au même rythme qu’un camarade

• Collaborer dans la construction d’une suite de mouvements d’escalade en musique aux espaliers, perches, cordes, caissons…

• Expliquer la coordination bras-jambes dans le grimper aux perches

5P

• Grimper à une perche le plus haut possible • Grimper à une corde

• Gérer sa progression afin d’améliorer ses performances • Vaincre sa peur afin de gérer la hauteur

• Tenir à jour sa fiche de résultats et évaluer sa progression

6P

• Combiner les différentes techniques de grimper dans un parcours (seul, à 2, à 4…)

• Collaborer pour la création du parcours • Tenir compte des niveaux de capacités des camarades et proposer des activités différenciées

• Connaître les principes de la différenciation M4 br1 p.11

1E

( Résonances - Décembre 2008

Savoirs

• Connaître les principes de l’escalade (sécurité des prises, appuis solides avec les pieds …)

27


ge s e t s ons Im a d u V a la i s

(

T heo Frey, une exposition qui La Médiathèque Valais – Martigny présente une exposition de photographies de Theo Frey, à l’occasion du centenaire de sa naissance.

En 1938, Theo Frey réalise pour l’Exposition nationale suisse une série de douze portraits de communes, témoignage de la diversité culturelle de la Suisse. Durant la Deuxième Guerre mondiale, il fait partie du «détachement de photographes» qui couvre l’actualité et la vie quotidienne de l’armée suisse. Chargé des campagnes publicitaires de l’Aide suisse aux montagnards pendant près de vingt ans, Theo Frey est venu en Valais à de nombreuses reprises, notamment à Visperterminen où il photographie la répartition des fromages à l’alpage, la tonte des moutons, et les vendanges du Païen dans la plus haute vigne d’Europe.

Theo Frey (1908-1997) est un des plus importants photoreporters suisses, au même titre que Hans Staub, Gotthard Schuh et Paul Senn. Son œuvre est pourtant moins connue que celles de ses aînés parce qu’elle était peu accessible et n’avait pas encore fait l’objet d’une valorisation systématique. Le fonds a été entièrement classé et inventorié par la Fotostiftung Schweiz à Winterthur. Ce minutieux travail a mis en évidence le style personnel de Theo Frey, entre image documentaire et recherche esthétique. Il révèle une attention aux petites gens et aux milieux défavorisés, à mille lieues du spectaculaire ou du dramatique. Les reportages de Theo Frey se distinguent par le regard qu’il porte sur les épisodes ordinaires qui jalonnent l’existence humaine.

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© Fotostiftung Schweiz

va faire des étincelles (de culture)

Enfants des pays en guerre accueillis pour des vacances en Suisse, vers 1945.

L’équipe de la Médiathèque Valais – Martigny invite les classes à découvrir cette exposition. La visite est conçue dans le sens du projet «Etincelles de culture» et se déroule en trois temps: préparation en classe, visite accompagnée et prolongements avec l’enseignant. Les photographies de Theo Frey, c’est à la fois prendre conscience de la distance qui nous sépare des années 1950, mais c’est aussi l’occasion de réfléchir sur différents thèmes de l’histoire récente comme la vie quotidienne en Suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’évolution de la vie paysanne, ou encore le travail des enfants.

Hérémence, 1936.

Venez nombreux, il y en aura pour tous les goûts et pour tous les âges! Anne Michellod, directrice adjointe à la MV-Martigny

Entlebuch, 1941.

Résonances - Décembre 2008

)


Activités à faire en classe avant la visite Le but de ces activités est de permettre aux élèves de situer concrètement la période d’activité du photographe. Ils pourront ainsi entrer plus vite dans l’exposition. Situer les années 1950: style de musique, habillement, équipement électoménager, âge des grands-parents, films importants. Rappel du contexte de la Deuxième Guerre mondiale, que se passait-il en Suisse durant cette période? (la Mob, les réfugiés, la vie quotidienne) L’aide suisse aux montagnards. Des pistes bibliographiques et documentaires sont accessibles sur le site www.mediatheque.ch

Animations pendant la visite La visite se fait en compagnie d’une médiatrice de la Médiathèque Valais – Martigny qui propose différentes activités aux élèves, en fonction de l’âge des élèves et des centres d’intérêt définis au préalable avec l’enseignant. Comparaison d’images: ville/campagne, la vie quotidienne des soldats et des civils pendant la guerre, etc. Lecture d’images: noir-blanc / couleur, lignes de force, champ, contrechamp, approche de la notion de photoreportage, etc. Chasse au trésor: le travail des enfants chez nous, il y a 50 ans.

En raccourci Prix d’encouragement à la jeunesse 2008

Trois lauréats Le Conseil d’Etat valaisan a désigné pour l’année 2008 trois lauréats pour le prix d’encouragement à la jeunesse. Ces prix, d’un montant de 5000 francs chacun, récompensent la Maison des jeunes de Vouvry, le Groupe de liaison des activités de jeunesse «GLAJ» et le Trägerverein «Jugend Goms».

Publications URSP

Le pilotage de l’école par objectifs opérationnels

Activités pour prolonger la visite La richesse des thématiques abordées dans l’exposition est propice à un travail plus approfondi en classe, notamment pour les éléments suivants: Le travail des enfants aujourd’hui dans le monde. Evolution de l’image de la paysannerie au travers des campagnes de publicité de l’Aide suisse aux montagnards. Travail sur la documentation audiovisuelle et l’histoire orale: la mémoire de la Deuxième Guerre mondiale: Films de fiction et interviews. Utilisation du catalogue RERO, recherche de photographies. Pistes pour des recherches complémentaires à disposition sur le site www.mediatheque.ch.

Etincelles de culture: des rencontres culturelles pour Favoriser les occasions de rencontres avec des créations et des créateurs professionnels pour rendre la culture vivante. Favoriser les occasions de découvertes de lieux de diffusion et de création culturelles (salle de spectacles, atelier d’artiste, musée, médiathèque…) pour éveiller la curiosité et former les publics de demain. Privilégier les rencontres avec la culture valaisanne pour créer des liens avec le patrimoine et la production régionale. www.vs.ch/ecole-culture

Renseignements pratiques L’exposition est ouverte du 5 décembre 2008 au 8 mars 2009, tous les jours, 10 h - 18 h. Des visites guidées de l’exposition sont proposées au public, le premier lundi de chaque mois à 18 h ou sur demande. La Médiathèque Valais – Martigny accueille volontiers les classes. L’entrée à l’exposition et les visites commentées ou pédagogiques sont gratuites à leur intention. Renseignements et réservation au 027 722 91 92.

( Résonances - Décembre 2008

L’Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques publie un document sur l’utilité et les inconvénients du pilotage de l’école par objectifs opérationnels. Pour cerner les effets positifs et négatifs de ce que des objectifs opérationnels pourraient être dans le contexte de l’école vaudoise, les auteurs, Paola Ricciardi Joos et Eugen Stocker, relèvent quelques résultats d’expériences menées à l’étranger. Une partie importante du rapport synthétise par ailleurs les propos de plusieurs responsables de l’école vaudoise. Pour en savoir plus: www0.dfj.vd.ch/ursp.

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Alain Lieury et Sonia Lorant

Si vous avez manqué la première partie de l’article, cf. Résonances de novembre, pp. 34-36.

Peut-on apprendre plus vite le latin… si on s’entraîne sur des syllabes? En effet, les recherches classiques, mais méconnues ou oubliées, sur le transfert d’apprentissage (cf. Lieury, 2008) montrent tout le contraire, le transfert est très spécifique et ne marche que pour des épreuves similaires. En voici un excellent exemple dans l’expérience de Reed (1917, cit. Woodworth, 1949). Des étudiants apprennent dans un pré-test 16 vers de poésie, 10 lignes de prose, 70 mots de latin (et leur correspondance en anglais) et enfin 24 figures visuelles sans signification. Puis les étudiants sont séparés en deux groupes. Les étudiants du

Figure 3 Effets généralement faibles du transfert d’un entraînement à apprendre des syllabes sur d’autres épreuves de mémoire (ex. poésie). Seuls les dessins sans signification bénéficient d’un effet faible (+20% par rapport au groupe contrôle). Adapté d’après Reed (1917, cit. Wooworth, 1949).

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(

L es jeux vidéo peuvent-ils

Réflexion

remplacer l’école? (2/2) (2/2) groupe expérimental sont entraînés, une demi-heure à une heure par jour à apprendre des listes de 12 syllabes sans signification (XEB, LAB, GEM…) pendant 15 jours, tandis que le groupe contrôle ne fait rien. Puis on refait un post-test avec les quatre sortes d’épreuves (avec des nouveaux mots, ou figures). Tout d’abord (cf. figure 3) l’entraînement à apprendre des syllabes sans signification est très efficace, puisque les étudiants ne mettent plus que la moitié du temps pour apprendre une liste de 12 syllabes en fin d’entraînement; naturellement, il faut préciser que les syllabes sont différentes. Mais cet entraînement se reporte-t-il à toutes les autres activités de mémoire? Non… lorsqu’on fait la différence entre le post-test et le pré-test (divisé par le pré-test), la progression est faible ou nulle: 10% de progression pour apprendre de la poésie,

ce qui est très faible, aucune progression pour l’apprentissage de la prose et un effet négatif, -10% (les étudiants mettent un peu plus de temps que dans le pré-test) pour apprendre un vocabulaire de latin. Le seul transfert positif, inattendu d’ailleurs, concerne l’apprentissage de figures sans signification avec une progression nette de +40%.

A l’échelle du cerveau, on comprend la spécificité des entraînements. Cependant, le groupe contrôle, qui ne s’est pas entraîné, a déjà une progression de 20%. Sachant, par d’autres expériences, que pour apprendre des syllabes sans signification, il faut des stratégies d’organisation (rattacher une syllabe à un mot connu, ex. LAB à laboratoire, GEM à ‘j’aime’, on peut supposer que l’entraînement a permis d’élaborer des stratégies pour les formes visuelles (ex. rattacher à des images ou dessins familiers). Cependant, comment expliquer la légère progression (+20%) des étudiants du groupe contrôle qui n’a bénéficié d’aucun entraînement. Aucun entraînement, non, mais familiarisation, oui! En effet, le pré-test offre une opportunité de familiarisation, c’est l’effet d’échauffement (connu des sportifs) mis en évidence par de nombreuses expériences (Lieury, 2008). Pour comprendre pourquoi les entraînements sont si spécifiques, il faut en effet se situer à l’échelle du cerveau qui contient 200 milliards de neurones (cent pour le cerveau proprement dit et cent autres pour

Résonances - Décembre 2008

)


Cérébrale Académie ou, d’apparence plus sérieuse, le programme Kawashima ne sont que des jeux et ne peuvent remplacer les programmes scolaires qui, par leur variété et durée, sont la source des connaissances à long terme de nos chers écoliers!

Références Boujon (Christophe), Quaireau (Christophe). (1997) - Attention et réussite scolaire, Paris, Dunod. Coulet (Jean-Claude) - L’Educabilité Cognitive. Collection Topos, Dunod, 1999. Greenfield (Patricia M.).- The Cultural Evolution of IQ. In Neisser, U. (Ed.), The Rising Curve: Long term gains in IQ and related measures (pp. 81-123). Washington, DC: American Psychological Association, 1998.

Loarer (Even), Chartier (Daniel), Huteau (Michel), Lautrey (Jacques). - Peut-on éduquer l’intelligence?, Bern, Peter Lang, 1995. Lorant-Royer (Sonia), Lieury (Alain). - La mémoire visuospatiale est-elle en 3D? Bulletin de Psychologie, 3, 2003, p. 357365.

Lieury (Alain). - Mais où est donc ma mémoire, Paris, Dunod, 2005.

Lorant-Royer (Sonia), Spiess (Véronika), Goncalvez (Julien), Lieury (Alain). - Programmes d’entraînement cérébral et performances cognitives: Efficacité, motivation … ou marketing? De la Gym Cerveau au programme du Dr Kawashima. Bulletin de Psychologie, 2008 (à paraître).

Lieury (Alain).- Psychologie Cognitive. Collection Les Cours Visuels, Paris, Dunod, 2008.

WISC-IV(2005) - Echelle d’Intelligence de Wechsler pour Enfants, 4e édition. Paris, ECPA.

Lieury (Alain).- Stimulez ses Neurones… Oui, mais comment? Paris, Dunod, 2008.

WOODWORTH R.S. (1949). - Psychologie expérimentale, Paris, PUF.

Kawashima (Ryuta). - Train your brain: 60 days to a better brain, New Jersey: Kumon Publishing North America, 2005.

( les au t e ur s

le cervelet). Or, à l’échelle du neurone qui fait 50 microns (millièmes de millimètre), seulement 5 centimètres de distance dans le cerveau représentent 1000 neurones alignés. Si vous transposez ces distances sur une carte de géographie et qu’une ville représente un neurone, les 5 centimètres du cerveau représentent 5000 km. Donc, d’une mémoire à une autre, c’est la distance Paris-Moscou (2500 km), Paris-New York (6000 km) ou ParisTokyo (10’000 km). Or si un événement se passe à Paris, portes ouvertes, expositions, pensez-vous qu’il en sera de même à Mocou, NewYork ou Tokyo. En mémoire c’est la même chose, s’entraîner sur des formes visuelles n’aura aucun impact sur l’apprentissage d’un cours de biologie ou l’apprentissage d’un poème.

Alain Lieury. Laboratoire de Psychologie expérimentale, (CRP2C, EA 1285), Université européenne de Bretagne (Rennes 2), place du Recteur Henri Le Moal, 35043 Rennes Cedex. Sonia Lorant. IUFM d’Alsace (Université Louis Pasteur) 141 avenue de Colmar 67100 Strasbourg.

En raccourci Cahiers pédagogiques

Monde de l’éducation

Egalité des chances ou école démocratique?

Evocation valaisanne dans la revue française

«Peut-être faut-il préférer au concept ambigu d’égalité des chances celui d’égalité effective d’accès à l’éducation, à la formation, à la culture et à la qualification?», tels sont les propos conclusifs des éditorialistes du dossier de novembre des Cahiers pédagogiques. Trois axes sont traités dans ce dossier coordonné par Richard Etienne et Philippe Watrelot: 1. Une ambition démocratique, un label ambigu 2. Des équipes et des collectifs en recherche d’égalité 3. L’égalité au quotidien dans la classe. www.cahiers-pedagogiques.com

( Résonances - Décembre 2008

Le dernier numéro du Monde de l’éducation s’interroge sur l’héritage Dolto, sur les réponses données par la recherche dans le domaine de l’écriture alors même que le débat national ne s’intéresse pas à cette thématique et sur l’intégration des enfants handicapés. Une page intitulée «Suisse-France, même combat» relate le contexte valaisan et les propos de Raphy Darbellay, directeur des écoles primaires de Martigny, et ceux de Michel Délitroz, chef de l’Office de l’enseignement spécialisé du canton. www.lemonde.fr/mde

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ICT

Un réel potentiel de production de ressources scolaires en ligne existe dans notre canton. De nombreux enseignants créent des exercices en lignes, notamment avec Hot Potatoes (figure 1); d’autres parcourent le web à la recherche d’exercices en Flash; ou certains publient leurs résumés de cours, sous forme de petites séquences animées, parfois réalisées par les élèves eux-mêmes. Or ce matériel est méconnu. L’accès demeure en général réservé à la classe de l’auteur, parfois pour des raisons de droit à l’image, car le site de classe peut contenir des pages qui n’ont pas à être accessibles à tout le monde. L’idée a donc germé de fédérer ces forces créatrices afin de mutualiser les ressources. C’est le but du projet «Séquences clé en main». En automne 2007, une dizaine d’enseignants se réunissaient afin d’en définir les lignes. Dans une première étape, il s’agit de réunir les collègues intéressés par

(

S équences clé en main

Les collègues intéressés sont cordialement invités à se joindre à ce groupe. Progressivement, les apports de ces enseignants sont regroupés par double-degrés: Enf. 1-2P, 3-4P, 5-6P, C.O; et classés par branche et par objectifs (figure 2). Le terme de «séquence» a été choisi dans son acception cinématographique: il peut ainsi désigner de très brèves ressources composées d’un seul exercice; ou à l’opposé, des séquences complètes, comprenant une série d’activités, étalées sur plusieurs semaines avec les ressources utiles. Figure 1. Page d'exercice.

l’idée de partager ce qu’ils créent. Le groupe de travail compte actuellement: Mme Nicole Zuber M. Pierre-Marie Epiney M.Yves-Mathieu Viellieber M. Eric Berthousoz M. Stéphane Théler M. Sébastien Vassali M. Patrick Briguet M. Philippe Favre

«Clé en main» Quelques minutes devraient suffire à un enseignant, pour trouver la séquence qu’il recherche, et la redéployer sur son propre site. Une fiche descriptive (figure 3) en décrit brièvement le contenu et donne des indications utiles; un lien permet de la tester.

Figure 3. Exemple d'une description de séquence.

Figure 2. Ci-contre le tableau d’accès aux séquences de math. 5-6P. Les cases foncées contiennent déjà du contenu.

32

Résonances - Décembre 2008

)


Figure 5. Exemple d'affichage des résultats obtenus par les élèves.

Figure 4. Rappel de la règle.

Le type de données mises à disposition est au libre choix de l’auteur: fichiers en flash (swf), fichiers sources HotPotatoes, fichiers compressés (zip) etc. Un avantage attend les enseignants qui travaillent avec un site Zwook car ils peuvent trouver des fichiers Zexp qui contiennent des ensembles de pages déjà reliées entre elles de manière cohérente (séquences) et contenant des exercices accompagnés d’aides, ou de résumés de règles (figure 4), ainsi que de tests qui enregistrent les résultats de chacun (figure 5).

Une fois ce contenu réimporté dans son propre site, libre à chaque enseignant d’y ajouter de nouvelles pages ou de réaménager l’ordonnancement des pages entre elles.

tualiser les réalisations tombe sous le sens. Il serait même souhaitable que des moyens soient alloués afin de dynamiser ce type de développement.

A quoi bon réinventer la poudre? Créer des ressources numériques est chronophage. L’intérêt de mu-

Dans un premier temps, ces ressources seront accessibles au groupe des enseignants contributeurs, et, dès que le serveur, actuellement surchargé avec 80 écoles, sera mis à jour, les séquences «clé en main» seront ouvertes à tous.

En cas d’intérêt, contacter: philippe.favre@netplus.ch www.zwookedu.ch voir rubrique e-learning

Philippe Favre, conseiller multimédia

En raccourci Performance dans les gymnases

Premiers tests nationaux Dans la seconde phase d’EVAMAR qui vient de s’achever, il s’agissait notamment de vérifier si leurs connaissances et compétences satisfont aux exigences actuelles des différentes branches enseignées dans les universités suisses. Le niveau de formation des bacheliers dans les trois domaines examinés (langue première, mathématiques et biologie) est considéré comme satisfaisant. Les meilleurs résultats ont été obtenus en langue première, devant les mathématiques et la biologie. On constate toutefois de grandes différences dans les résultats, tant d’une personne à l’autre que d’une classe entière à l’autre. L’étude met également en lumière une relation entre les résultats obtenus aux tests et divers facteurs tels que le taux de maturités, la durée de la formation gymnasiale ou l’option spécifique choisie. Le travail de maturité, qui a fait son apparition avec

( Résonances - Décembre 2008

le règlement de reconnaissance de la maturité de 1995, est dans l’ensemble bien noté et considéré par le groupe de chercheurs comme une forme d’apprentissage et d’examen qui porte ses fruits. www.edk.ch/dyn/18919.php Réseau éducation médias

Rubrique enseignants Le Réseau canadien éducationmédias propose des ressources pour les enseignants. Une banque d’activités permet de faire une recherche par année d’enseignement et/ou par sujet. www.media-awareness.ca

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ICT

(

G oogle Maps et Earth: renvoyer Luca Confortola

la mappemonde au galetas ting.com/show.php/t/country/ country/CH vous laissera découvrir des panoramas insolites de notre pays. C’est dans le site www.nasaimages.org que la NASA vous offre la possibilité d’admirer ses plus belles prises de vue de l’espace.

Vous rappelez-vous du dernier périple accompli ensemble dans l’univers du Web 2? N’avez-vous pas songé à vous aider d’une «map» pour programmer votre voyage? Et bien, vous voilà exaucé! Google Maps et son homologue Google Earth installés sur vos ordinateurs vous offrent des services selon vos besoins et vos nécessités. Très certainement, les cartes historiques proposées par Google Earth (Layers - Featured Content - Rumsey Historical Maps) vous sont déjà connues ainsi que sa sensibilité aux problèmes écologiques ou ses visions nocturnes (diable, quelle pollution lumineuse!). Mais bon, revenons à nos moutons pour ne pas dire à nos maps. Quelles utilités un enseignant peut-il y trouver et comment peut-il les exploiter? Prenons par exemple, un professeur de sciences des religions. Que pourrait-il faire avec Google Maps? Attendez, vous allez le savoir… visitez le site www.biblemap.org. Là, vous trouverez répertoriés tous les lieux cités dans la Bible. Vos cours intègrent le «Neuvième Art», la lecture des BD, alors vos élèvent pourront survoler les lieux fréquentés par Spider-Man http:// spiderman3earth. googlepages.com. Si vous êtes prof de géo, alors vous êtes franchement gâté. Des quiz tout prêts se trouvent à l’adresse www.google.com/

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educators/gaw.html. Et si vous souhaitez aborder comme sujet la planète Mars lors de vos cours de géographie astronomique, prenez le temps de visiter www.google.com/ mars pour obtenir un aperçu de la cartographie de la planète rouge. Ou alors, est-ce la lune que vous souhaitez décrocher pour vos élèves? Le site incontournable est toujours le même suivi de «moon» www.google.com/moon. Dans votre programme, les élèves doivent apprendre la lecture des cartes topographiques, le site www.earthtools.org vous permettra de connaître altitude, coordonnées, lever et coucher du soleil et plein d’autres éléments qui caractérisent un lieu à la vue des géographes. En concurrence avec Google Maps mais néanmoins tout aussi intéressant, le site http://virtualglobetrot-

www.google.com/mars

Maintenant, c’est au tour des profs d’histoire de l’art de profiter des services de Google Maps. De la synergie des internautes munis de leurs appareils photos et de Wikipedia, vous profiterez des plus beaux clichés des monuments du monde entier accompagnés d’une description appropriée. En plus, si vous avez de la chance, des extraits vidéos sont également disponibles. La pseudo-réalité du roman Da Vinci Code vous intrigue-t-elle? Et bien, vous retrouverez tous les lieux du roman sur le site http://da-vincitour.renalid.com et ainsi, ce sera à vous de jouer le Watson de la situation. Enfin, si mail, chat, natel et sms vous fatiguent, tentez une communication avec, pourquoi pas, des signaux de fumée ou des cercles dans les champs de blé! C’est le site www.mapmsg.com qui vous permettra de communiquer de la sorte. Une dernière remarque. Avec le Web2, il est important de rester à l’affût de tous ces services car ils évoluent très vite (c’est donc bien la nouvelle mentalité du web participatif!) et ce, grâce aux internautes, c’est-àdire vous-même!

Résonances - Décembre 2008

)


(

C adrage romand des langues

Langues

En matière de langues, les cantons romands ont un cadrage général commun qui s’inscrit dans la politique définie aux plans suisse et européen (cf. articles parus dans les éditions d’octobre et de novembre). Cette déclinaison des objectifs selon le principe des poupées russes, c’està-dire allant du général au particulier, n’exclut évidemment pas les difficultés de coordination entre Confédération, régions et cantons. La période actuelle peut être définie de transitoire, aussi rien n’est totalement figé et il s’agit à chaque niveau d’en profiter pour revoir les enjeux à adapter. La Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) a publié le 30 janvier 2003 une Déclaration relative à la politique de l’enseignement des langues qui sert toujours de colonne vertébrale. Ce texte vise principalement à donner des lignes directrices pour une politique coordonnée d’enseignement des langues dans la région romande. Il y est question de la place des langues dans le curriculum (généralisation de l’enseignement de l’allemand en 3e, généralisation de l’apprentissage précoce de l’anglais et place des langues de la migration), de l’insertion de l’enseignement/apprentissage dans les contenus scolaires, de l’évaluation des apprentissages des élèves et de la formation des enseignants. S’appuyant sur cette Déclaration, les objectifs généraux de la CIIP sont les suivants: mettre en œuvre une approche intégrée de l’enseignement des langues étrangères à l’école obligatoire; développer une didactique de l’enseignement du français, en

( Résonances - Décembre 2008

Nadia Revaz

Commissions romandes en lien avec les langues

cohérence avec les principes définis dans le rapport du GREF; mettre en place une politique des échanges scolaires alliée au développement d’une didactique des échanges; développer une politique romande relative à l’intégration et à la formation des jeunes d’origine étrangère; instauration d’une commission romande; assurer l’introduction coordonnée du Portfolio des langues; mettre en œuvre la stratégie de la CDIP sur les langues dans sa dimension régionale. Le Plan d’études romand, actuellement en consultation et qui devrait être introduit dans les classes romandes dès la rentrée 2010-2011, s’ancre dans le domaine des langues sur les idées mises en avant dans la Déclaration CIIP. L’année 2004 a été marquée par l’introduction de l’allemand dès la 3e primaire, tandis que l’anglais devrait être généralisé dès la 5e primaire à l’horizon 2012-2013. Le PER n’intègre pas dans sa version première l’anglais au primaire, mais le plan se veut évolutif. A suivre…

Prochain volet Les langues au niveau valaisan.

Dans sa politique des langues, la CIIP inclut l’enseignement du français. Donc voici seulement les noms des commissions concernant les langues étrangères (Résonances reviendra ultérieurement sur les actions spécifiques à l’enseignement du français): Le Groupe de référence enseignement des langues étrangères (GREL) dont la mission temporaire (échéance à juin 2009) est de réfléchir aux besoins en matière d’enseignement des langues étrangères. Le Réseau des responsables langues des cantons (RERLANG) dont l’action en continu vise à assurer un échange régulier d’informations et d’expériences dans le domaine de l’enseignement des langues. Le Groupe de travail romand du Portfolio européen des langues (PEL) dont le but est de coordonner et de suivre l’introduction du PEL et de collaborer au suivi du PEL II dans les cantons d’ici 2010. Le Réseau des responsables cantonaux des échanges linguistiques (REREL) qui assurent en continu l’échange d’informations et d’expériences dans le domaine des échanges linguistique et préparent des projets intercantonaux. Le Réseau romand des responsables de la formation et de l’intégration des élèves d’origine étrangère qui travaille d’ici juin 2010 pour assurer l’échange d’expérience, participer à la définition d’une politique romande et proposer des projets intercantonaux.

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Livres

Littérature de jeunesse: itinéraires d’hier à aujourd’hui

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La sélection du mois et d’adolescents, les différentes situations qui peuvent induire la phobie scolaire. Les auteures évoquent le rôle des parents, de l’école, des médias et du monde médical. Il est aussi question des solutions thérapeutiques. Le message préventif est de ne pas laisser s’installer l’absentéisme scolaire. Dr Marie-France Le Heuzey et du Pr Marie-Christine Mouren. La phobie scolaire. Comment aider les enfants et adolescents en mal d’école? Paris: Ed. J. Lyon, 2008.

Les livres présentés dans cette rubrique sont disponibles à la Médiathèque Valais. www.mediatheque.ch

Ces enfants empêchés de penser

Denise Escarpit présente une histoire de la littérature de jeunesse française, selon différents itinéraires, celui de la chronologie, celui des genres, des auteurs et illustrateurs… L’atout réside dans la présentation de nombreux extraits et, pour la partie contemporaine, l’apport de commentaires et de témoignages. Denise Escarpit. Itinéraires d’hier à aujourd’hui. Paris: Magnard, 2008.

La phobie scolaire Le livre du Dr Marie-France Le Heuzey et du Pr MarieChristine Mouren présente, à travers des portraits d’enfants

Des enfants intelligents qui ne savent pas lire, pourquoi? Comment relancer la pensée avec la culture et le langage? Comment faire face à la contestation? Serge Boimare, directeur du centre Claude Bernard de Paris, tente de répondre à ces interrogations, estimant qu’on ne peut pas réduire l’échec scolaire sans traiter l’empêchement de penser. A ses yeux, il faut en priorité renouer avec le langage et la culture à l’école. Le projet qu’il vise englobe les ateliers philo, la médiation culturelle qui ne s’arrête pas aux œuvres littéraires, mais se prolonge avec le cinéma, la musique, la peinture… Un mot revient régulièrement au fil des pages, à savoir la curiosité.

L’école et ses réformes

Serge Boimare. Ces enfants empêchés de penser. Paris: Dunod, 2008.

Kurt C’est avec un grand plaisir et beaucoup d’humour que l’on retrouve Kurt pour un troisième épisode de ses aventures. Cette fois-ci, Kurt essaie de trouver un sens à sa vie. Transporter des caisses sur le port avec son Fenwick, lui paraît inutile. Il aimerait devenir quelqu’un d’important et de bien, connu dans le monde entier pour sa bravoure. Va-t-il réussir? C’est au prix de situations des plus loufoques, qu’il va fâcher, puis épater sa famille et le lecteur. En parcourant la Norvège puis l’Allemagne avec son fils et un aspirateur, Kurt va laisser des traces, des bonnes et des moins bonnes. Il finira par découvrir l’essentiel.

Simone Forster, collaboratrice scientifique à l’Institut de recherche et de documentation pédagogique (IRDP) à Neuchâtel, signe le 50e titre de la collection Le savoir suisse sur l’Ecole et ses réformes. Elle y aborde la thématique en sept chapitres, de l’Ecole, fille de l’Eglise à l’ère actuelle des réformes et des batailles pédagogiques. Ce petit volume de poche permet de mieux comprendre les réformes, perpétuels affrontements qui jalonnent l’histoire de l’école. Le Savoir suisse compte désormais plus de 50 volumes. Simone Forster. L’école et ses réformes. Lausanne: Presses polytechniques et universitaires romandes, 2008.

Elend Loe. Kurt Quo Vadis? Genève: Ed. La Joie de Lire, 2008. Daphnée Constantin Raposo

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Résonances - Décembre 2008

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Nadia Revaz

des enfants étrangers

Comme annoncé dans Résonances, Stéphane Germanier, coordinateur de la scolarisation des élèves de langue étrangère rattaché à la Direction des écoles de la commune de Sion, était invité le 20 novembre dernier à donner une conférence à la Médiathèque ValaisSion. A cette occasion, il a évoqué les défis et les projets sédunois pour faciliter la scolarisation des enfants étrangers, tout en élargissant son propos à ce qui se fait au niveau cantonal dans sa présentation du contexte général. Le Valais compte près de 20% d’élèves de langues étrangères et à Sion ils sont près de 35% (chiffres qui recouvrent une acception assez large). Au total, dans la capitale valaisanne, ce sont plus de 30 langues et 100 nationalités avec lesquelles il faut, pour reprendre une expression chère à Stéphane Germanier, apprendre à «vivre ensemble en se faisant confiance» et en établissant «un partenariat avec reconnaissance des compétences réciproques». Coordinateur engagé pour cette tâche depuis 4 ans auprès des écoles enfantines et primaires de la ville, il travaille tout particulièrement à l’accueil des élèves de langue et de culture étrangères. Au cours des dernières années, il observe que les moyens mis en place pour faciliter l’intégration des élèves étrangers dans les classes «ordinaires» ont été renforcés. Parmi ceux-ci, il cite l’amélioration de la formation initiale et continue des enseignants, une meilleure communication entre partenaires, l’accès favorisé des familles étrangères aux sociétés locales, l’intervention de médiateurs/interprètes culturels, de marraines/parrains culturels ou la

( Résonances - Décembre 2008

d iathèque

(

L a scolarisation

processus intégratif. Celui mené avec l’OSEO vise à accompagner les parents dans les tâches éducatives. Quant à Lire et faire lire, il développe un projet intergénérationnel afin de développer le plaisir de lire des enfants. Autant de solutions expérimentées, dont certaines sont en train de s’exporter dans d’autres communes valaisannes.

ordinateur de ermanier, co s Stéphane G es étranger ion des élèv ce la scolarisat éren nné une conf à Sion, a do contres. en i-R id M s e de dans le cadr

diffusion des informations dans le cadre de l’école concernant la mise en place de cours de français pour les parents. Les projets développés sont aussi multiples avec notamment l’accueil des familles migrantes, les classes portes ouvertes, les parrainages, le soutien dans les tâches à domicile ou les actions menées en collaboration avec le Centre Suisse-Immigrés, l’OSEO ou Lire et faire lire. Le projet d’accompagnement mère-enfant en partenariat avec le CSI offre par exemple une aide spécifique pour les mamans, souvent davantage en marge du

Malgré tous les efforts mis en place et le fait que la scolarisation pour la plupart des élèves d’origine étrangère se passe très bien, Stéphane Germanier constate qu’ils sont encore surreprésentés dans les filières de formation les moins valorisées. Il signale qu’Olivier Delévaux, de la HEP-Vs, mène actuellement une étude pour comprendre les «pourquoi» de cette discrimination. Au terme de sa conférence, Stéphane Germanier rappelle que «l’école est un élément important du réseau du vivre ensemble» en souhaitant que l’on puisse progressivement construire une société qui passe «de la pluriculturalité à l’interculturalité». Si vous souhaitez découvrir cette conférence pour éventuellement en conseiller le visionnement à des parents d’élèves étrangers, sachez qu’elle peut être podcastée sur www.mediatheque.ch.

Des Midi-Rencontres autour de la Culture de l’autre Dans le cadre des Midi-Rencontres à la Médiathèque Valais-Sion, trois autres conférences permettront de poursuivre la réflexion sur la Culture de l’autre (pour celle du 11 décembre, cf. mémento culturel, p. 25). La dernière rencontre avec Gaël Métroz, réalisateur du film Nomad’s land – sur les traces de Nicolas Bouvier sera précédée la veille d’une soirée de projection, organisée en collaboration avec Cinémir. Programme détaillé sur www.mediatheque.ch.

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l’enfant à réussir?

Nadia Revaz

L’Association Valaisanne de Parents d’Enfants à Haut Potentiel (A.V.P.E.H.P) et l’Association Suisse romande de Parents d’Enfants avec Déficit d’Attention (ASPEDAH), en collaboration avec le Service de l’enseignement du DECS, ont invité Jeanne Siaud-Facchin à donner une conférence le 20 novembre dernier, à l’aula du Lycée-Collège de Sion, sur le thème: «Mais qu’est-ce qui l’empêche de réussir?» (cf. www.avpehp.ch). Jeanne Siaud-Facchin est psychologue praticienne. A Marseille, Avignon et Paris, elle a créé Cogito’Z, premiers centres de prise en charge des différents troubles des apprentissages scolaires (www.cogitoz. com). Elle est également l’auteure de plusieurs ouvrages rassemblant des conseils pratiques, dont Aider l’enfant en difficulté scolaire et L’enfant surdoué, l’aider à grandir, l’aider à réussir, parus aux éditions Odile Jacob.

Derrière la difficulté scolaire, la souffrance Jeanne Siaud-Facchin évoque en premier lieu quelques portraits classiques d’enfants en difficulté sco-

pliquée et très subtile entre estime de soi, compétences et motivation». Elle rappelle que toutes les études démontrent que pour avoir de bons résultats en classe, il vaut mieux avoir l’impression que l’on peut y arriver plutôt que d’éprouver la sensation d’être minable. Autre constat que la spécialiste met en avant, c’est que «pour apprendre, il faut accepter de ne pas savoir», ce qui demande du courage.

donné d-Facchin a Jeanne Siau ce à Sion. une conféren

laire: du ronchon à celui que rien ne motive en passant par celui qui est jugé paresseux. Tous ont en commun, selon la psychologue clinicienne, d’être dans une véritable souffrance qu’il convient de reconnaître pour les aider à sortir de la spirale de l’échec scolaire. Qu’est-ce que la réussite scolaire? Pour Jeanne Siaud-Facchin, c’est «une espèce d’alchimie un peu com-

R ésonances en ligne Désormais le chemin pour accéder aux fichiers pdf de Résonances est simplifié: www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l’Ecole valaisanne. Pour rappel, dès 2001, les numéros sont en ligne (mise à jour trois mois après parution). Nouveauté, une rubrique «Dossiers» permet d’effectuer plus aisément une recherche parmi les différentes thématiques traitées. Pour les numéros plus anciens, dès septembre 1988, seuls les sommaires ont été mis sur internet. Tous les numéros peuvent par contre être consultés à la Médiathèque Valais: http://opac. mediatheque.ch. S’abonner peut aussi désormais se faire en ligne.

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fére nce

(

C omment aider

Con

«Avoir confiance en soi a une incidence directe sur les apprentissages qui n’est pas que psychologique», explique Jeanne SiaudFacchin. «La mémoire de travail est très sensible à l’anxiété», souligne-t-elle. Ce constat permet de mieux comprendre les enfants qui savent leurs leçons à la maison et sont incapables de les restituer en classe. La psychologue relève aussi que parfois l’échec et la stratégie d’évitement sont plus rentables pour l’estime de soi. Si un élève ne travaille pas et qu’il a une mauvaise note, il peut penser que s’il avait fait un effort, il aurait pu… Par contre, si un jeune étudie pour néanmoins obtenir de mauvais résultats, il se confronte à ses limites. Autre piège que Jeanne Siaud-Facchin dénonce, c’est la phrase «Je sais que tu peux y arriver». Ces mots, souvent prononcés avec de bons sentiments, peuvent avoir des conséquences terribles. Quand l’enfant doute de lui-même et que tout le monde lui répète qu’il peut réussir, il finit par décoder: «Si je ne décroche pas de meilleurs résultats, c’est parce que je suis vraiment nul.» Le mieux serait de lui dire: «Je vois que tu n’y arrives pas. Je comprends que c’est difficile pour toi. J’ai l’impression que

Résonances - Décembre 2008

)


tu as peur. Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider?»

Conseil de Jeanne Siaud-Facchin aux enseignants «Face à un enfant en difficulté, je dirais à l’enseignant de tenter de comprendre comment il pense, afin d’essayer d’ajuster au mieux sa façon d’enseigner. Ce qui est important, c’est d’être toujours dans ce travail métacognitif en interrogeant l’élève sur son savoir: comment tu sais? comment tu pourrais me montrer que tu sais faire?...

«Pour qu’il y ait motivation, il faut des objectifs clairs et un but précis», poursuit Jeanne Siaud-Facchin. Elle insiste sur le fait que tout éducateur au sens large devrait préciser le cadrage et les étapes intermédiaires pour motiver, relancer l’effort et favoriser la progression des apprentissages. Côté motivation intrinsèque, elle note qu’il faut avoir réussi une fois et éprouvé le sentiment de jubilation intense qui est associé pour avoir envie de se dépasser. «La réussite est le seul moteur de la motivation», martèle la spécialiste. Le renforcement positif est un autre point fondamental, en particulier pour l’enfant en difficulté. Dans son exposé, Jeanne Siaud-Facchin a aussi abordé plus spécifiquement la situation de l’enfant surdoué, rappelant tout d’abord que son intelligence n’est pas supérieure mais différente. En raison de sa pensée organisée en réseau, «un enfant surdoué doit faire plusieurs choses à la fois» de l’avis de la psychologue. Hyperesthésie, sensibilité exacerbée, empathie, lucidité, sentiment extrême face à l’injustice, conscience collective très forte sont quelques signes de cette sur-

J’ai une règle basique qui peut déranger dans les milieux éducatifs, mais à mon sens il faut beaucoup d’affectif avec ces enfants. S’ils se sentent respectés dans leur différence, ils peuvent accepter le fonctionnement de l’école. Autre point important pour les aider, mais ce conseil est valable pour tous les enfants, il s’agit de bien expliquer les objectifs et de donner la finalité globale pour permettre à l’enfant, en particulier surdoué, de faire des liens entre les différents apprentissages pour qu’il puisse passer ensuite par le séquentiel. Il faut que l’enfant puisse comprendre ce qu’il doit faire et aussi pourquoi et comment il doit le faire. Demander à un enfant surdoué de préparer un exposé sans lui fournir le mode d’emploi, c’est le confronter à un échec. En un mot, l’enseignant doit éprouver de la bienveillance pour la différence.»

douance qui peut faire souffrir. Et qu’est-ce qui distingue l’enfant à haut potentiel qui réussit de celui qui échoue? Réponse de Jeanne Siaud-Facchin: «L’estime de soi.» La psychologue nuance en indiquant qu’il faudrait bien sûr mener une recherche pour affiner sa réponse. Manière de dire qu’il reste encore beaucoup à découvrir sur les aides à apporter aux élèves à haut potentiel, THADA, souffrant de troubles cognitifs, dys- (dyslexiques, dyspraxiques, etc.)…

Remise du prix A.V.P.E.H.P Cette conférence était par ailleurs l’occasion pour le Dr Blaise Haldimann, président de l’A.V.P.E.H.P, de remettre le prix d’encouragement à la création de l’Association à Jonathan Cretton, jeune Martignerain de 17 ans passionné d’informatique, qui a mis au point, à partir de systèmes existants, une solution technique d’alarme rapide pour l’ensemble du territoire national en cas d’enlèvement d’enfant.

E changes individuels pendant les vacances (EIV) Information adressée à vos élèves Aimerais-tu faire un échange linguistique avec un/une camarade de la Suisse allemande ou du Tessin? Aimerais-tu inviter ton/ta partenaire chez toi? L’été 2008, plus de 100 jeunes Valaisans ont participé à cet échange, en passant des vacances pas comme les autres, à la découverte des langues! Qui? Les élèves de la 6e à la 9e année. Quand? Pendant les vacances pour une semaine ou deux. Combien ça coûte? Presque rien, tout au plus les frais de transport.

( Résonances - Décembre 2008

Délai d’inscription? Jusqu’au 15 février 2009. Ça t’intéresse? Information et inscription par internet (uniquement) www.echanges.ch/eiv. Les Echanges individuels de vacances (EIV) sont un projet de la NW EDK «UGA – Untergruppe Austausch» (Ct. AG, BE, BL, BS, FR, LU, SO, VS, ZH et de la CIIP (Ct. BE, FR, GE, JU, NE, VD, VS) et du Tessin, en collaboration avec la Fondation ch Echange de Jeunes, Soleure. D’autres questions en lien avec les échanges linguistiques? Bureau des Echanges Linguistiques (BEL) - Planta 1 1951 Sion - Tél. 027 606 41 30 - bel-bsa@admin.vs.ch www.vs.ch/bel

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Revue

La langue locale

Critère d’intégration La Suisse sera multilingue ou elle ne sera pas. Cette idée ne passe pas seulement par l’enseignement de langues étrangères et de la langue locale à des immigrés non qualifiés, mais aussi et surtout par l’application du critère de la maîtrise de la langue locale aux migrants d’élite. La maîtrise de la langue locale est de plus en plus souvent considérée comme la «clé de l’intégration»; récemment, deux commissions parlementaires ont déclaré vouloir serrer la vis en précisant les critères d’intégration dans la loi existante pour l’obtention d’une autorisation d’établissement. Le meilleur instrument d’intégration linguistique est toujours l’école publique en langue locale. Or des écoles privées internationales ont un succès grandissant auprès des cadres étrangers en Suisse. Le Temps (8.10)

Education

Les enfants sont-ils surchargés? Objets de toutes les attentes, les enfants sont toujours plus poussés par leurs parents à multiplier les activités extrascolaires. Sur de nombreux blogs, des parents sont en quête de conseils pour «désencombrer» l’emploi du temps de leur progéniture. Les enfants auraient-ils déjà des agendas de ministres dans leur cartable? C’est l’observation de Carl Honoré, auteur du best-seller Eloge de la lenteur, dans son nouveau livre. Ce journaliste et père de famille londonien rapporte témoignages et chiffres de plusieurs pays occidentaux montrant que les bambins

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(

D ’un numéro à l’autre

de presse

souffrent d’une trop grande pression visant l’excellence. En Suisse, la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse (CFEJ) s’est penchée sur la question en 2005 déjà. Elle mettait en garde contre le manque de temps pour «l’ennui et les heures improductives» qui «ont tout autant de valeur pédagogique que celles passées dans une association sportive ou à un cours de musique». 24 heures (11-12.10)

Neurobiologie

La bosse des maths n’existe pas Le cerveau des filles est tout aussi apte à faire des mathématiques que celui des garçons, selon la neurobiologiste Catherine Vidal, directrice de recherches à l’Institut Pasteur, à Paris. On a longtemps cru que les cerveaux des hommes et des femmes étaient différents. Depuis une trentaine d’années, le développement de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) a permis de battre en brèche cette fausse idée. Une autre étude menée en 2008 auprès de 300’000 adolescents de 15 ans dans quarante pays et publiée cette année par Science a montré qu’il subsistait des différences entre les garçons et les filles dans les tests de maths, mais qu’elles n’allaient pas dans le même sens dans tous les pays. Plus le niveau économique du pays est élevé, plus l’environnement socioculturel est favorable à l’égalité hommes-femmes, plus les filles obtiennent de bons scores. En Norvège et en Suède, il n’y a ainsi pas de différence entre les garçons et les filles mais en Turquie ou en Corée, les garçons obtiennent de meilleurs résultats. Le Monde (16.10)

Enseignement

L’école allemande aggrave les inégalités En Allemagne, à capacités scolaires égales, un enfant d’ouvriers a six fois moins de chances d’accéder au gymnase qu’un élève issu d’un milieu favorisé. La chancellière Angela Merkel souhaite améliorer le système éducatif en y investissant plus d’argent. Il y a sept ans, l’étude PISA avait créé un choc dans le pays en révélant le niveau général médiocre des élèves en comparaison européenne.

L’école ailleurs Le monde manque d’«instits»: 18 millions d’enseignants supplémentaires sont nécessaires pour parvenir à l’éducation primaire pour tous d’ici à 2015, un des huit Objectifs du millénaire fixés par les Nations Unies. Ce chiffre qui donne le vertige résulte d’un croisement entre plusieurs paramètres: le nombre d’enfants privés d’école d’abord, soit environ 10% des 6 à 12 ans en âge d’être scolarisés; les prévisions démographiques ensuite; les départs en retraite des enseignants aussi; un ratio de 40 élèves pour un enseignant, enfin, le taux d’encadrement retenu par l’UNESCO. Le spectre de la crise financière représente une autre menace, plus immédiate encore. Cependant, en moins de dix ans, on est passé de 103 à 75 millions d’enfants non scolarisés. Le Monde (5-6.10)

Dans aucun autre pays de l’OCDE le niveau et le parcours scolaires des élèves de 15 ans ne sont aussi dépendants du statut social de leurs parents. Or, au lieu de diminuer après cette prise de conscience, ces inégalités se sont encore aggravées depuis, selon une étude. L’école n’est bien sûr pas seule responsable, mais les experts affirment que ce n’est qu’après la quatrième année scolaire que les différences se marquent. Selon cette étude, les élèves de milieux modestes doivent réaliser de bien meilleures performances que ceux dont les parents sortent de l’université pour obtenir une recommandation pour le Gymnasium. Le Monde (22.10)

Lecture

Recueils de nouvelles «Lecture: entrée libre», c’est un choix de 52 nouvelles intelligemment répertoriées dans dix recueils. C’est aussi, et surtout, un nouveau moyen d’enseignement conçu et imaginé par l’ex-enseignante Danielle Gerber-Boillat pour les écoles du Jura et du Jura bernois. Fruit d’une riche réflexion et d’un travail de longue haleine, ce nouveau moyen d’enseignement pour promouvoir la lecture en 8e et 9e classes et audelà devrait faire le bonheur des profs des écoles secondaires. Son titre doit être compris comme une invitation faite aux élèves à cheminer librement, pour le plaisir, dans les dix livres qui leur sont proposés. Journal du Jura (22.10)

HarmoS

Des questions sur l’école romande Dès 2010, les élèves romands devraient bénéficier de

Résonances - Décembre 2008

)


programmes scolaires communs. Ce plan d’études, actuellement en consultation, est cependant très complexe. A la question de savoir si le Valais réussira à préserver la qualité et la spécificité de son enseignement avec seulement 15% de temps d’école à sa libre disposition, Michel Beytrison, adjoint à la Direction du Service cantonal de l’enseignement répond qu’«il est de la ferme volonté du DECS de tout mettre en œuvre pour améliorer la qualité de l’école valaisanne en favorisant l’excellence de tous les facteurs. Le pourcentage laissé permettra le maintien des spécificités cantonales, voire de renforcer certains domaines disciplinaires, aujourd’hui déjà, fondamentaux». Le Nouvelliste (27.10)

Jeu pédagogique

Picto Pousse Simple et gratuit, Picto Pousse est un petit logiciel de soutien à l’apprentissage de la lecture conçu par Hubert Chèvre de Dombresson. Au travers d’exercices présentés sous forme de jeu, il permet d’entraîner et d’améliorer diverses compétences indispensables à la lecture, comme la concentration ou le repérage de mots ou de symboles. Le logiciel est notamment utilisé dans le préscolaire, en début de scolarité et dans l’enseignement spécialisé. Aujourd’hui, le jeu est employé par de nombreuses écoles publiques dans toute la Suisse romande, une version allemande vient même d’être lancée pour répondre à une demande venant d’une institution fribourgeoise. Côté internet, le succès du jeu ne se dément pas non plus. Un joli succès d’estime pour ce logiciel qui fait désormais partie intégrante du Réseau pédagogique neuchâtelois. L’Express (29.10)

Mondialisation universitaire

Un défi pour l’Europe Quels sont, pour l’enseignement supérieur, les enjeux de l’ouverture de la Chine sur le monde? La première priorité consiste à intégrer les savoirs et les savoir-faire étrangers et à les adapter aux besoins économiques de la Chine. Ce processus est marqué par la tension entre, d’un côté, ouverture et internationalisation et, d’un autre, rétention et censure jugées nécessaires pour le maintien du contrôle. A l’heure actuelle, la référence pour les universitaires chinois est sans conteste l’Occident, suivi du Japon. Les universités chinoises, comme celles de Corée du Sud, affichent la forte ambition de rejoindre rapidement les institutions en tête du classement académique mondial des universités, publié depuis 2003 par l’université Jiao-Tong de Shanghaï. Le Monde (29.10)

Irak

Ecole buissonnière Violence et destruction poussent les Irakiens à l’école buissonnière. Une conférence chapeautée par l’UNESCO réunit à Paris universitaires, autorités et humanitaires afin de trouver des solutions au chaos qui prévaut dans l’enseignement et un appel à traquer la corruption a également été lancé. Jusque dans les années 1980, l’Irak était un modèle régional en matière d’enseignement. Aujourd’hui, quatre établissements scolaires sur cinq ont été détruits par la guerre ou nécessitent des réparations. Depuis 2003, près de 300 professeurs ont été assassinés et des dizaines d’autres ont quitté le pays. Des élèves ont péri sous les bombes, certains ont été victimes d’enlèvements crapuleux. La formation, pourtant, est présentée par tous comme une composante essentielle de la reconstruction du pays. Le Temps (1.11)

France

Quand l’école caricature Zéro pointé pour les livres scolaires. Dès le lycée, les enfants sont tous les jours confrontés à des stéréotypes homophobes, sexistes, voire racistes… et les manuels en sont en partie responsables. C’est la principale conclusion d’une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Metz pour la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde). Ces derniers ont mené des recherches simples. Ils ont épluché vingtneuf ouvrages, allant de la sixième à la terminale. Premier enseignement du rapport, les femmes sont dévalorisées. Même traitement pour les handicapés et la distribution de bonnet d’âne se poursuit lorsque le rapport évoque les images censées montrer des personnes homosexuelles. Enfin les illustrations évoquant les origines sont elles aussi montrées du doigt. JDD.fr (6.11)

Ile Maurice

Tricheries aux examens du HSC Casse-tête pour le ministère de l’Education et le «Mauritius Examination Syndicate». Grâce à Internet et aux décalages horaires, des candidats mauriciens ont pu connaître à l’avance la teneur de certains questionnaires du HSC (Higher School

( Résonances - Décembre 2008

Certificate). On est à un point où on essaye de mesurer l’ampleur du désastre. C’est assez grave pour mettre en doute la validité du concours pour la bourse. Au niveau du ministère de l’Education, l’on indique cependant ne pas être partie prenante de cette option et que d’autres solutions sont possibles. Dont celle de demander aux candidats de prendre part à de nouveaux examens dans des sujets où il y a eu tricherie. Reste qu’il sera difficile de cerner l’ampleur du phénomène, d’établir clairement combien de candidats ont pris avantage des facilités offertes par ces sites Internet et de savoir depuis quand ces tricheries ont cours. L’Express Port Louis (14.11)

Emploi et formation

L’«e-learning» s’humanise La formation en ligne est omniprésente et couvre d’innombrables matières, des langues à la technique horlogère en passant par la chimie. Pour améliorer son efficacité, elle est complétée par d’autres méthodes d’apprentissage. A HEC Paris, les étudiants en MBA d’ingénieur commercial obtiennent leur diplôme en en préparant une partie à distance. Les universités romandes ne sont pas en reste et ont intégré le système Moodle à leurs formations. Les avantages sont avérés: souplesse horaire, flexibilité géographique, cadence personnalisée, réduction des coûts et même gain de temps. A l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Pierre Dillenbourg est en charge du pôle e-learning. Pour lui la formation électronique classique est déjà dépassée, «il faut aller plus loin que l’actuel apprentissage combiné». Le Temps (14.11)

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Le chiffre du mois

(

Taux de rendement

aux examens cantonaux

SFT

Les tableaux ci-après présentent les résultats aux examens cantonaux des élèves de 4P et de 6P et ceux de 8e et 9e année, ces derniers étant répartis selon leur section/niveau (secondaire/niveau I ou générale/ niveau II).

Taux de rendement aux examens cantonaux, 4P et 6P, Valais romand, 2008

Français Structuration 1re partie Structuration 2e partie Dictée Orthographe Expression écrite Compréhension de l’oral

Les résultats sont livrés sous forme de rendement: tous les points obtenus dans chaque épreuve sont divisés par le nombre d’élèves;

Mathématiques 1re partie 2e partie Calcul mental

la moyenne ainsi obtenue est ensuite divisée par le nombre maximum de points de l’épreuve et multipliée par 100 pour obtenir le rendement.

8e NI/S

8e NII/G

9e NI

9e NII

Français Structuration Expression écrite Compréhension de l’oral

N = 1318 71.6% 66.9% 69.5% 81.0%

N = 1128 65.9% 61.3% 67.7% 68.3%

N = 736 68.7% 60.9% 69.5% 76.8%

N = 1044 67.6% 64.7% 67.9% 70.7%

Allemand Oral Ecrit Sprechen Hören Grammatik Lesen Schreiben

N = 1267 72.4% 75.3% 68.0% 79.9% 70.9% 65.0% 69.0% 68.3%

N = 1150 69.2% 73.7% 62.5% 68.7% 80.0% 72.5% 64.0% 53.3%

N = 649 69.7% 74.0% 63.5% 74.7% 73.3% 52.5% 65.0% 68.3%

N = 1007 75.4% 75.7% 74.5% 83.4% 67.9% 70.1% 85.7% 59.9%

Mathématiques 1re partie 2e partie

N = 1274 68.7% 67.4% 70.1%

N = 1094 62.3% 64.7% 60.0%

N = 643 67.7% 69.9% 65.7%

N = 1010 70.6% 66.0% 74.2%

42

6P

N = 2149 71.6% 69.2% 72.6%

71.5% 73.1%

N = 2216 69.2% 68.5% 70.8% 51.2% 47.3% 75.1% 73.0%

N = 2140 79.5% 78.8% 76.7% 92.3%

N = 2243 75.1% 74.4% 74.8% 78.4%

Source: SFT/URD, Examens cantonaux 2008.

Taux de rendement aux examens cantonaux, 8e et 9e année, Valais romand, 2008

Source: SFT/URD, Examens cantonaux 2008.

4P

Pour les épreuves cantonales, le rendement attendu pour obtenir la note 4 a été fixé, préalablement à la passation des épreuves, à 60%. Ce chiffre est justifié par le rôle de sélection/orientation des examens. S’il ne s’agissait que de vérifier l’atteinte des objectifs minimaux, alors le rendement moyen attendu aurait été de 75%. Durant ce mois de décembre, le Service de l’enseignement, par le biais de l’inspectorat, communiquera les résultats de détails des examens 2008 ainsi qu’une méthodologie d’analyse aux établissements scolaires.

Résonances - Décembre 2008

)


En raccourci

Rendement à 75%

100%

90%

80%

70%

60%

Rendement 60% = note 4

Taux de rendement aux examens cantonaux en 4P et 6P, Valais romand 2008

50%

40%

Source: SFT/URD, Résultats examens cantonaux, 2008

30%

20%

10%

0% 4P

6P

Mathématiques

Français

Etude sur les recrutements

Une candidature sur trois par voie électronique Il ne fait plus aucun doute qu’Internet est le média de recrutement le plus important: jamais encore le nombre d’entreprises suisses ayant publié des offres d’emplois sur leurs sites Internet ou via une bourse d’emplois n’a été aussi élevé. Parallèlement à l’augmentation des offres d’emplois en ligne, le nombre de candidatures en ligne augmente également. www.presseportal.ch/fr/pm/ 100001987 CSPS

Taux de rendement aux examens cantonaux en 8e et 9e, Valais romand 2008 Rendement à 75%

90%

80%

70%

60%

Rendement 60% = note 4

Articles en ligne 100%

50%

30%

20%

10%

0% 8e NI/S

Français

8e NII/G

9e NI

Allemand

9e NII

Mathématiques

R ejoindre la Chorale des enseignants La Chorale reprend ses activités après une tournée triomphale au Québec. Elle partage son programme avec la troupe Allegria. La Chorale ouvre ses portes aux membres SPVal et recherche avant tout des hommes. Appelez sans tarder Algée Rey au 027 458 40 88. www.allegria-vs.ch

( Résonances - Décembre 2008

Source: SFT/URD, Résultats examens cantonaux, 2008

40%

L’article de MM. Francesco Parisi, Frédéric Schütz et Mme Noémi Wuerzner intitulé «L’évaluation des compétences scolaires et cognitives dans la sélection et l’orientation en centre de formation professionnelle spécialisée», paru dans le numéro 11-12/2008 de la Schweizerische Zeitschrift für Heilpädagogik, est désormais téléchargeable sous http://www.csps-szh.ch/fr/szhcsps/ revue/numero-actuel.html. Nonfiction.fr

Portail des idées et des livres Nonfiction.fr est un site d’actualité des idées et de critiques des livres animé par un collectif des chercheurs, des journalistes et des créateurs de sites Internet. Il vise à renouer avec un journalisme intellectuel de qualité, à donner la parole à une nouvelle génération de chercheurs, à contribuer à la modernisation des idées politiques progressistes, à défendre et valoriser les livres de sciences sociales et à élargir le monde des idées. www.nonfiction.fr

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Nul besoin d’être Madame Soleil pour prédire que les performances des caisses de pensions seront mauvaises cette année. La crise financière est passée par là, et le résultat est gratiné. Cette fameuse crise financière que nous traversons actuellement est le résultat direct des abus de ces dernières années dans le monde de la finance. Alors que nos caisses de pensions sont soumises à des législations très strictes en matière d’investissements d’une part, mais également, depuis quelques années, à une déontologie très sévère d’autre part, les instituts financiers n’ont pas hésité à multiplier les risques dans le but de maximiser leur potentiel de gains immédiats justifiant ainsi les bonus faramineux que les grands managers et les gérants se distribuent en fin d’année. En parcourant le rapport annuel de la Caisse, vous aurez constaté que la CRPE, ayant aussi adhéré au Code de déontologie depuis environ 5

En raccourci

ans, témoigne bien de son souci de dénoncer pareils agissements au profit d’investissements transparents, clairs et compréhensibles.

Où la Caisse se situe-t-elle aujourd’hui? Aspects préventifs Dans le but d’éviter tout risque inutile, du reste confirmé dans cette débâcle financière, la Caisse avait déjà entrepris lors la dernière restructuration de son portefeuille en 2003 de bien clarifier sa philosophie et son processus d’investissement. Voici en quelques lignes le résumé de cette approche:

Film de Jacqueline Veuve

Fiche pédagogique En marge de la sortie du documentaire de Jacqueline Veuve, «Un petit coin de paradis», consacré à la renaissance d’OSSONA, une fiche pédagogique est mise à disposition sur le site www.e-media.ch. Cette fiche est destinée à favoriser l’approche de ce beau film dans le cadre scolaire, avec des élèves dès 12-14 ans. Les activités liées au patrimoine et aux bisses sont susceptibles d’intéresser les classes valaisannes. www.e-media.ch/dyn/bin/11086600-1-petitcoindeparadis.pdf

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pas d’investissement dans des valeurs non cotées; recherche de simplicité dans les investissements, ce qui a eu comme conséquence de n’investir ni en produits dérivés, ni en produits structurés; recherche de la qualité dans les placements obligataires, ce qui a permis d’éviter d’importantes décotes sur des débiteurs de moins bonne qualité; pas d’exposition monétaire risquée dans des pays émergents; diversification maximale dans les placements alternatifs par le biais de fonds de fonds, ce qui a permis d’éviter le risque de faillite de certains gérants;

(

Face à la crise

CRPE

Patrice Vernier

politique très prudente depuis la recapitalisation pour ce qui concerne l’augmentation de la part Actions; maintien d’une part importante en liquidités en CHF (16% de la fortune). Cette philosophie d’investissement a permis à notre Caisse de ne pas subir directement les pertes liées aux diverses faillites d’établissements bancaires. En revanche, il est clair que pour garantir un taux technique de 4.5%, notre caisse de pensions doit être en permanence investie en bourse. Elle doit ainsi répartir au maximum les risques pour ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. Elle a donc indirectement également été touchée par les contre-performances des marchés. Les événements qui se produisent aujourd’hui sur les marchés financiers ne sont rien moins qu’exceptionnels. Dans un tel climat défavorable, lorsque des institutions financières majeures font défaut à un rythme inquiétant et que même des fonds monétaires essuient des pertes, il n’est guère étonnant que nos résultats en souffrent aussi indirectement.

Après la pluie viendra inévitablement le beau temps. Pour assurer une transparence totale de l’information, nous portons à votre connaissance que les résultats de la Caisse à fin septembre sont de l’ordre d’environ –7,2%. A titre de comparaison, les principaux indices de référence affichent des résultats allant de –5,8% à –15,8%. La performance moyenne des cais-

Résonances - Décembre 2008

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ses de pensions, selon l’étude du Credit Suisse, se situe également à environ –7% sur les trois premiers mois de l’année. Le mois d’octobre a encore accentué les résultats à la baisse, de sorte que l’espoir de voir les résultats annuels finir en-dessus de 0% sont devenus quasi-inexistants, ce d’autant plus que les situations générales financière et économique recommandent encore beaucoup de prudence à court/moyen terme. Dans ces moments de turbulence, nous pouvons vous assurer que les responsables de la Caisse mettent tout en œuvre pour identifier et minimiser les risques potentiels liés aux placements. La CRPE est une des rares caisses de pensions de Suisse à publier trimestriellement la performance de ses placements sur son site www.crpe. ch. En le consultant régulièrement, vous constaterez que la répartition des placements de la Caisse peut être qualifiée de prudente avec un risque Actions bien en-dessous de ce qu’autorise notre allocation stratégique (environ 25% contre 35%).

Conclusion Il faut bien garder à l’esprit que la prévoyance professionnelle agit dans un contexte à long terme. Après la pluie viendra inévitablement le beau temps. Grâce à notre gestion qui est en adéquation avec le risque que nous pouvons prendre, la CRPE possède encore aujourd’hui un potentiel important de liquidités pour intervenir et optimiser ses résultats lorsque les marchés se seront calmés, auront analysé avec sérénité la situation et seront prêts à repartir à la hausse. Il est important dans pareille situation de ne pas céder à la panique ou à l’émotionnel, mais de rester calme et discipliné et de respecter les 3 principes de gestion liés à la Caisse: jugement, prudence et discipline…

( Résonances - Décembre 2008

En raccourci Métiers de la santé et du social

Films sur le site du CIPS Sur le site du CIPS, association subventionnée par la Direction générale de l’enseignement postobligatoire pour assurer les activités d’information et de promotion des professions santé-social et par le Service de la santé publique, on peut découvrir des petits films assez complets de présentation sur les métiers du social et de la santé. Idéal pour avoir une idée de ce que fait un laborantin en biologie, un droguiste ou un travailleur social orientation animation socioculturelle. www.jobsocial.ch/videos.php Babylonia

L’attrition de la langue Le numéro 2/2008 de Babylonia propose de cibler une dimension du plurilinguisme encore peu traitée: l’attrition de la langue dans un contexte plurilingue, à savoir la régression de la langue première, un phénomène que l’on observe chez les migrants tout au long de l’acquisition de la langue du pays, mais aussi chez les apprenants au cours de leur apprentissage dans le cadre de cours de langue. L’intégration progressive d’une didactique du plurilinguisme dans l’enseignement des langues a provoqué chez les enseignants comme chez les parents la crainte d’une surcharge chez les jeunes élèves et, comme dernière conséquence, une confusion des langues. Dans ce contexte, Babylonia essaie de fournir un aperçu théorique de la question que complètent quelques comptes rendus d’expériences de terrain. A cela s’ajoutent les textes littéraires d’Agota Kristof et de Francesco Micieli qui racontent leur arrivée en Suisse et comment une nouvelle langue a supplanté leur langue d’origine. Certains articles et les synthèses en plusieurs langues sont disponibles sur le site: www.babylonia.ch. Civilisations grecques et latines

Sur la Toile Ce site s’adresse à tous ceux qui partagent le même intérêt pour les langues et les civilisations grecque et latine. Il s’appuie sur les ressources en ligne pour construire des dossiers thématiques susceptibles d’être exploités dans le cadre de l’enseignement des langues anciennes mais aussi, plus largement, en littérature, arts, histoire et philosophie. Les dossiers thématiques Les Muses, Europe, Dionysos, Auguste et l’Ara Pacis, les Jeux olympiques, Citoyenneté à Athènes, Religions orientales à Rome, l’Age d’Or, Amazones... ont été élaborés par une équipe de professeurs en charge du site. www.musagora.education.fr

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P

rimaire: infos relatives aux examens cantonaux 2009

Dates: jeudi 18 et vendredi 19 juin 2009.

Orthographe: L’orthographe est évaluée en situation dans certaines parties de l’examen.

Les examens de français et de mathématiques de fin d’année 2009 ne testeront que les objectifs du fundamentum. Des informations plus précises sur les modalités de passation et d’organisation de ces épreuves vous seront communiquées au printemps 2009.

Français Les examens de fin d’année ont été rédigés dans le respect des directi-

ves relatives au livret scolaire des degrés primaires et de la déclaration du Service de l’enseignement (août 2006) qui précisent les composantes de la note de français: «La note de français est formée de deux composantes: 50% concernant la communication (compréhension et expression) et 50% la structuration (technique de lecture, grammaire, conjugaison,…).»

Expression écrite: Les genres de textes retenus sont développés dans le moyen romand «S’exprimer en français». Pour l’expression écrite, deux thèmes sont proposés. Un seul de ces thèmes sera retenu pour l’épreuve annuelle. Attention Pour 2009: les 2 thèmes communiqués ci-dessus sont retenus. Pour 2010: l’examen portera sur une des séquences obligatoires travaillées en 3-4P ou en 5-6P.

Français: degré 4P

Français: degré 6P

Thèmes retenus pour l’expression Narrer: le conte merveilleux Argumenter: la réponse au courrier des lecteurs

Thèmes retenus pour l’expression Argumenter: la lettre au courrier des lecteurs Relater: le fait divers

Temps de passation des épreuves: 165 minutes Compréhension de l’écrit Expression écrite Structuration

Temps de passation des épreuves: 190 minutes Compréhension de l’écrit Expression écrite Structuration Dictée

Seuls ces ouvrages de référence sont à disposition des élèves durant les épreuves: memento dictionnaire tableaux de conjugaison (Bescherelle...)

Seuls ces ouvrages de référence sont à disposition des élèves durant les épreuves: memento dictionnaire tableaux de conjugaison (Bescherelle…)

Les moyens de référence sont à disposition des élèves pour les épreuves suivantes: compréhension de l’écrit expression écrite structuration (1re partie)

Les moyens de référence sont à disposition des élèves pour les épreuves suivantes: compréhension de l’écrit expression écrite structuration (1re partie) dictée

Pour la 2e partie de la structuration, les élèves ne disposent d’aucun moyen de référence.

Pour la 2e partie de la structuration, les élèves ne disposent d’aucun moyen de référence.

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Résonances - Décembre 2008

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Mathématiques

Moyens de référence: aide-mémoire mathématique.

Degré 4P Temps de passation des épreuves: 100 minutes. L’examen comprend 2 parties testant les objectifs de l’année. Le calcul mental est intégré à l’épreuve générale. Moyens de référence: aucun. Le matériel Polydron doit être à la disposition des élèves.

Calcul mental - 6P

Degré 6P Temps de passation des épreuves: 125 minutes. L’examen comprend 3 parties testant les objectifs de l’année dont une de calcul mental.

En 2007, a été édité un «Complément valaisan au Plan d’Etudes romand de Mathématiques» pour les degrés 1 à 6. Dans ce document, les différents outils de calcul à disposition des élèves sont présentés, à savoir: répertoires mémorisés, résultats rapidement reconstruits, calcul réfléchi, algorithmes et calculatrice. Les nouveaux cahiers de calcul en cours d’élaboration se basent également sur ces différents outils. C’est cette approche qui est proposée dans la partie «Calcul mental»

CALCUL MENTAL: EXAMEN CANTONAL 2009 Outils de calcul

Consignes de passation 2009

Partie 1

Calcul réfléchi. «Complément» p. 26 à 29

L’élève dispose de 5 minutes pour effectuer 10 calculs écrits.

Partie 2

Résultats rapidement reconstruits. «Complément» p. 23, 25

Le maître dicte un calcul, l’élève dispose de 20 secondes pour écrire la réponse.

Partie 3

Résultats rapidement reconstruits. «Complément» p. 23, 25

Le maître écrit un calcul au tableau et l’efface. L’élève dispose de 20 secondes pour écrire la réponse.

( Résonances - Décembre 2008

de l’examen cantonal 2009. Aussi, ce volet comportera 3 parties distinctes pour lesquelles le mode de passation sera différent (cf. tableau ci-dessous).

Nouveau

Français 2P Degré 2P – L’épreuve sera proposée aux enseignant-e-s au printemps 2009. Classes concernées Cette épreuve est obligatoire pour toutes les classes de 2P. Nature de l’épreuve L’épreuve portera sur les compétences de communication, à savoir: compréhension de l’oral compréhension de l’écrit lecture oralisée expression écrite Evaluation Les enseignant-e-s qui le souhaitent pourront prendre en compte la note dans les résultats du 2e semestre, dans ce cas, l’épreuve aura la même valeur que les autres évaluations réalisées durant le semestre. Service de l’enseignement

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C

O: infos relatives aux examens cantonaux 2009

Dates: dès le mardi 2 juin 2009: français: Expression orale dès le lundi 8 juin 2009: allemand: Expression orale mardi 16 juin 2009: allemand: Compréhension de l’oral jeudi 18 et vendredi 19 juin 2009: examens écrits

Français Les compétences orales et écrites des élèves seront évaluées selon le modèle suivant: 2CO et 3CO Compréhension de l’écrit Structuration Expression orale

75 min 50 min 10 min 175 min

35 pt 25 pt 20 pt 80 pt

Cependant, la compétence écrite de langue communication retenue (la compréhension de l’écrit) doit être considérée comme une domi-

2CO

2S/NI

nante qui n’exclut pas la présence de l’autre compétence (l’expression écrite) sous forme d’un court texte à produire. Genres de texte retenus Les épreuves de Français 2009 porteront sur les objectifs spécifiques du Programme Provisoire 2003 qui ) font l’objet d’un apprentissage ( et d’une mobilisation en situation ( ). Les épreuves de Français 2009 porteront sur les compétences et sur l’un et/ou l’autre des types/rubriques et genres de texte annoncés ci-dessous.

2G/NII Compétence dominante: compréhension de l’écrit

ÉCRITS

- Le texte narratif: le récit de voyage - Le texte argumentatif: le point de vue

- Le texte narratif: le roman de chevalerie - Le texte poétique: le sonnet

Compétence supplétive: expression écrite - Décrire: la description d’un objet, d’un décor - Argumenter: la note critique de lecture

Compétence: expression orale

ORAUX

3CO

- Narrer: le récit de science-fiction - Argumenter: la note critique de lecture

- Le message publicitaire: analyse

- Le texte poétique: lecture expressive et commentaire

3S/NI

3G/NII Compétence dominante: compréhension de l’écrit

ÉCRITS

- Le texte argumentatif: la tribune de lecteurs - Le texte théâtral: la tragédie

- Le texte narratif: la nouvelle - Le texte explicatif

Compétence supplétive: expression écrite - Argumenter: la lettre argumentative - Narrer: la nouvelle fantastique

- Décrire: le portrait psychologique - Relater: la lettre argumentative

Compétence: expression orale

ORAUX - Le débat public

- Le compte rendu de lecture

Remarque: les informations sur le déroulement des épreuves de Langue orale suivront.

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Résonances - Décembre 2008

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Allemand: structure de l’examen et pondération Total 50 points

Oral: 30 points (60%) Hören: 15 points

Compétences réceptives

Sprechen: 15 points

- Saisir l’essentiel - Saisir ce qui est dit - Comprendre l’information

Ecrit: 20 points (40%) Lesen: 10 points

Schreiben: 10 points

- Tirer l’essentiel de l’accessoire - Résumer ou décoder un message

Compétences productives Bilder ou item

- Se faire comprendre - Demander des éclaircissements

- Ecrire un message - Rédiger un discours simple 6 points

Capacités de structuration

- Utilisation de structures complexes

- Structurer des phrases simples et complexes Ex. à choix multiple ou lacunaire-s 4 points

Connaissances culturelles

- Inclure quelques questions d’ordre général concernant le monde germanophone 1 ou 2 points en compréhension orale ou 1 à 3 points en expression orale

Allemand Plan d’études et matière 2CO niveau I: Sowieso 2 / unités 5 à 14 niveau II: Sowieso 2 / unités 1 à 8 3CO niveau I: Sowieso 2 / unités 15 à 24 niveau II: Sowieso 2 / unités 9 à 16 Organisation L’examen oral se déroulera en 2 phases: un Hören de 30 minutes environ et un Sprechen (10 minutes de préparation et 10 minutes de passation par élève). L’examen écrit se compose de 3 parties (Grammatik + Lesen + Schreiben) et se déroule sur 50 minutes. Annonce des thèmes oraux Le Sprechen de 2e année peut porter également sur des thèmes abordés en 1re année. Respectivement, le Sprechen de 3e année peut porter sur des thèmes abordés en 2e année. Ceci vaut pour les niveaux I et II. Les thèmes oraux 2009 pour les élèves de 2CO niveau II répondent aux objectifs de communication précisés ci-dessous:

( Résonances - Décembre 2008

savoir présenter une personne: âge, origine, domicile, anniversaire, famille, apparence physique, activités pendant le temps libre et pendant la journée, activités passées (vacances par exemple), plan d’une journée, exprimer ses goûts (gefallen, gern haben, gut/schlecht finden); savoir poser des questions dans le but de connaître quelqu’un; savoir s’excuser; s’exprimer sur la télévision; exprimer ses désirs, des permissions, des interdictions, des possibilités (verbes de modalité). Pour la préparation de l’examen oral, l’utilisation du dictionnaire n’est pas autorisée, la prise de notes par contre, sur une feuille donnée par le professeur, est admise.

Mathématiques Comme les années précédentes, l’examen cantonal de mathématiques du CO comportera deux parties. Quelques rappels toutefois: Le temps total maximum réservé

à cet examen reste à 125 minutes (50’ + 75’). Le plan d’études 2003 est en vigueur pour tous les degrés et niveaux du CO. Un ou deux exercices de recherche, intégrant en particulier la visée 1 de ce plan d’études (cf. p.6 du PEVS 03) seront présents dans l’épreuve. Un compte rendu de ces recherches sera demandé aux élèves. En principe, les épreuves seront ainsi présentées: 2CO I / II : 1re partie 50 minutes (sans calculatrice, ni aide-mémoire) 2e partie 75 minutes (avec calculatrice et aide-mémoire) 3CO I / II : 1re partie 50 minutes (avec calculatrice, sans aide-mémoire) 2e partie 75 minutes (avec calculatrice et aide-mémoire) L’animation des mathématiques (MM. Hervé Schild et Michel Dorsaz) se tient à votre disposition pour tout complément d’information. Service de l’enseignement

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M

édiation scolaire en Valais dès 1985: lettre à…

Lettre à Christiane, André, Christian, Daniel-Hervé, Fernand, Hans-Peter, Hervé, aux deux Roland et à Walter.

Le 27 juin 1984, le chef du DIP, le conseiller d’Etat Bernard Comby répondait à une motion déposée par le député M. Francis Pont et consorts. Le motionnaire demandait la création de deux postes de médiateurs (un dans le Haut-Valais et un dans le Bas-Valais) pour les écoles valaisannes. Ce en vue de prévenir les problèmes liés aux drogues. «Le problème qui nous intéresse aujourd’hui n’est pas de savoir si l’on peut fumer plus ou moins de cigarettes, boire plus ou moins d’alcool ou se shooter plus ou moins fortement, mais de venir en aide, pour quelque problème que ce soit, à nos jeunes étudiants ou apprentis pour prévenir justement cette recherche de paradis artificiels.» Après avoir démontré les risques et limites liés à la création de médiateurs spécialistes des seules questions liées à la drogue, le chef du DIP élargissait la demande. Le Conseil d’Etat se disait prêt à soutenir une action plus ambitieuse, à titre expérimental. «Nous choisirons huit enseignants (...) qui seraient déchargés de trois heures de cours par semaine. Ils suivraient un programme de formation adéquate (...) et pourraient être opérationnels à partir du printemps de l’année prochaine», soit en 1985. Et Bernard Comby de conclure: «L’institution, les élèves, les enseignants et les parents ont tout à gagner d’une telle expérience. Ce n’est pas en taisant les problèmes, sous pré-

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texte d’en être épargné, que l’on aidera qui que ce soit!»

Une volée expérimentale ou les pionniers de 1985 Malgré le frileux accueil réservé au projet par certains responsables, le chef du DIP persista dans sa volonté de lancer, dans les meilleurs délais, une volée expérimentale de médiateurs scolaires. Une autorisation à suivre le cours de formation fut délivrée à dix enseignants dont une femme, en janvier 1985. Ils représentaient les C.O. de Monthey, Sierre, Loèche-Ville et Zermatt, les écoles professionnelles de Martigny et Viège et les collèges de Sion (Planta) et Brigue (Spiritus Sanctus). Un groupe formé de MM. Jean Zermatten, Walter Schnyder et JeanDaniel Barman fut chargé par le Groupe action médiateurs (GAM) de la coordination et de la supervision de cette opération. L’évaluation positive du cycle de formation incita même le DIP à proposer un contenu similaire à tous les enseignants dans le cadre de la session pédagogique. Et les dix pionniers, rejoints entre temps par un «officieux» onzième, Toby, de s’impliquer tant et plus

En raccourci Pièce (dé)montée

Travailler le texte théâtral Pièce (dé)montée est un outil pédagogique conçu par le CRDP de Paris qui propose une cinquantaine de dossiers d’œuvres. http:// crdp.ac-paris.fr/piece-demontee

dans leurs institutions jusqu’au terme de l’expérimentation, fixé à fin mai 1987. Les conditions de leur introduction furent souvent difficiles. Ce qui ne suffit point à freiner leur remarquable engagement. Un seul médiateur se retira. La présence de ces intervenants fut même ressentie parfois comme une provocation. Il leur était notamment reproché de bénéficier d’un statut spécial alors même que «chaque enseignant se devait de remplir une fonction de médiateur». Des moyens furent mis à disposition pour les appuyer et les aider à franchir certains obstacles inhérents à toute expérimentation de ce type. MM. Maurice Nanchen, et Philipp Schmid, psychothérapeutes bien connus, aujourd’hui à la retraite, contribuèrent grandement à cette indispensable supervision.

Un adulte-relais de proximité Le médiateur scolaire avait été présenté comme un «adulte-relais» complémentaire aux ressources humaines déjà disponibles dans chaque institution. Son statut, mais plus encore sa personnalité et aussi son secret de fonction, devaient offrir aux élèves en proie à des difficultés une orientation bénéfique. Par exemple, en favorisant la verbalisation de leurs problèmes et en les mobilisant et les orientant dans leur recherche de réponses adéquates. «L’élève confronté à un problème doit parfois commencer par mettre de la structure là où il y a du désordre», suggérait M. Nanchen. L’analyse des réponses à l’évaluation effectuée entre septembre 1986 et avril 1987 révéla combien il avait été judicieux de renoncer à la création

Résonances - Décembre 2008

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de postes centrés sur les seuls problèmes liés aux toxicomanies. En effet venaient en tête des difficultés rencontrées, celles en lien avec la famille, suivies par les perturbations scolaires et professionnelles et les conflits personnels (mal-être, solitude, trouble d’identité, contraception, etc.). L’action du médiateur confirmait les hypothèses de départ. Son intervention et son rayonnement constituaient une démarche aux effets hautement préventifs. Plusieurs acteurs de cette action furent d’ailleurs à l’origine de manifestations telles qu’expositions relatives à la santé «Pleine Forme», conférences, animations, etc.

L’air vivifiant du Léman… Encore fallait-il les reconnaître plus officiellement. Ce déclic se produisit lors du séminaire organisé au Bouveret, en mai 1987, par le Groupement romand d’étude sur l’alcoolisme et les autres toxicomanies (GREAT), en présence des conseillers d’Etat Bernard Comby et Pierre Cevey (DIP Vaud). L’impact de cette journée et la médiatisation de cette dernière ont-elles influencé la décision du Conseil d’Etat du 6 juillet 1988? Ils ont certainement donné plus de poids aux rapports d’évaluation déposés, respectivement, pour le Haut et le Bas-Valais. La médiation scolaire valaisanne sortait d’une certaine clandestinité. La décision du Conseil d’Etat de généraliser la fonction de médiateur et d’autoriser les établissements concernés à accorder une décharge aux enseignants ayant suivi une formation adéquate constituait une étape déterminante.

Une contamination positive Il souffla, dès lors, un vent favorable à la propagation de cette belle initiative de 1984. Aujourd’hui, au moment de proposer le rapport concernant l’année scolaire 2007-2008, il est question du démarrage de la formation d’une 12e volée en Valais romand et d’une 9e dans le HautValais. Mieux encore, ils sont un peu plus d’une centaine en activité dans

( Résonances - Décembre 2008

«Les médiateurs et médiatrices scolaires font partie de ces valeurs ajoutées de l’établissement.»

tout le canton! Si la biture expresse et le cannabis figurent au rang des préoccupations du moment, le dénominateur commun de l’engagement demeure l’intégration des jeunes en difficultés. L’engagement sur le front de la promotion de la santé et de la prévention est signalé au même titre que la volonté de contribuer à des chartes d’établissement valorisant la qualité et le mieux-être entre les différents acteurs. Le rôle du médiateur est capital lorsqu’il s’agit, entre autres, de prévenir les ruptures scolaires et professionnelles, trop souvent annonciatrices de grande détresse existentielle. Rassembler les ressources et les savoirs de l’institution pour mieux accompagner les plus fragiles constitue un véritable investissement pour la société. Favoriser l’intervention précoce et l’identification de problèmes révélateurs de malaise et de mal-être fait partie de ces interventions si précieuses bien que, parfois, peu spectaculaires. Les gestes et les attitudes les plus préventifs ne sont-ils pas, finalement, ancrés dans notre quotidien? Les médiateurs et médiatrices scolaires font partie de ces valeurs ajoutées de l’établissement. Leur efficacité tient tant à leur discrétion qu’à leur présence active, au bon moment. Je ne résiste pas au désir de remercier et féliciter les pionniers de 1985 qui ont tracé la voie! Merci à vous

Christiane, André, Christian, DanielHervé, Fernand, Hans-Peter, Hervé, aux deux Roland et Walter d’avoir osé vous lancer, souvent sans réelle garantie quant à l’issue de cette aventure. Vous n’aviez que peu d’outils spécifiques. Vous déteniez pourtant en vous des qualités humaines essentielles, et ce «petit plus» qui a permis de contaminer positivement l’ensemble des établissements secondaires du canton. Au moment où l’on pourrait trouver la situation de 2008 des plus normale, j’avais envie de vous rappeler au bon souvenir des plus jeunes. Pour qu’une bonne idée se concrétise et que l’action perdure, encore faut-il que les relais soient pris et assumés d’année en année. Le Service cantonal de la jeunesse, par son Centre pour le développement et la thérapie de l’enfant et de l’adolescent, les différents services concernés du DECS et le Groupe action médiateurs, contribuent, à des degrés divers, à cette pérennisation. Et puisque le déclic s’est produit au Bouveret, en 1987, cet engagement est sans doute très cher au conseiller d’Etat Claude Roch, chef du Département. Qu’il soit associé à nos sentiments reconnaissants pour avoir maintenu la flamme et entretenu l’esprit de la médiation. Jean-Daniel Barman, secrétaire général LVT

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L’organisation de la classe 60 ans d’orientation Le vocabulaire Enseignant-e secondaire ICT: vers l’intégration Les coordinations Dialogue chercheurs-enseignants Sciences par l’expérience L’égalité des chances

2005/2006

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Piloter, motiver Argumenter Les enjeux de l’évaluation Transition école-apprentissage Effort/plaisir d’apprendre L’ennui à l’école D’une transition à l’autre Le mouvement à l’école L’économie à l’école

2006/2007

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 déc.-janvier N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2006-2007 Promouvoir la lecture Maturités et passerelles Génération zapping Les langues étrangères Enseignants technophobes/philes Projets pédagogiques 1/2 Projets pédagogiques 2/2 Harmonisations: état des lieux

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

Infos 2007-2008 Ecole-Culture Regards croisés sur la différenciation Raisonner les peurs Les dessous des grilles horaires Partenariat Ecole-Famille Créativité & Logique (1/2) Créativité & Logique (2/2) L’école en route vers l’EDD

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre

Infos 2008-2009 Les évolutions de l’école Informatique-mathématiques

2004/2005

N° 1 septembre N° 2 octobre N° 3 novembre N° 4 décembre N° 5 février N° 6 mars N° 7 avril N° 8 mai N° 9 juin

2007/2008

La citation du mois

L es dossiers

« «Le savoir est de beaucoup la portion la plus considérable du bonheur.» Sophocle

En raccourci Choisir un livre

Une aide en ligne Les rédacteurs des fiches présentes sur ce site Internet sont de formation littéraire, plus particulièrement spécialisés en littérature de jeunesse: professeurs de lettres, bibliothécaires, institutrices, éducateurs de jeunes enfants, universitaires… Réunis en cinq ou six comités de lecture, répartis sur toute la France, ils confrontent leurs réflexions sur les nouveautés reçues avant de mettre en ligne des commentaires argumentés. La recherche peut se faire par catégorie: albums, documentaires, contes ou divers. www.choisirunlivre.com Zermatt

Exposition sur l’histoire du Toblerone A Zermatt, jusqu’au 4 janvier 2009, une exposition scientifique populaire présente, à l’occasion du centenaire du Toblerone, des documents d’époque, des photos et des objets originaux racontant l’histoire du fameux triangle de chocolat. www.toblerone.ch - www.matterhornterminal.ch

2008/2009

Amélioration du français

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Pistes québécoises Le Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD) est un centre de production de ressources informatisées et de documents imprimés conçus à l’intention du personnel enseignant et des élèves de l’ensemble du réseau collégial du Québec. A découvrir en particulier la rubrique amélioration du français. www.ccdmd.qc.ca

Résonances - Décembre 2008

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S ’abonner Les abonnements (pour les tarifs, cf. impressum) peuvent se faire: par courriel: resonances@admin.vs.ch par courrier: DECS-SFT, Résonances rue de Conthey 19, cp 478,1951 Sion Pour des raisons administratives (centralisation des fichiers), il est impératif que tous les abonnements et les changements d’adresse se fassent par courriel ou par courrier et non par téléphone, avec indication du degré d’enseignement (enfantin, primaire, CO, secondaire II). Merci à toutes et à tous pour votre compréhension.

Pour consulter les archives de Résonances www.vs.ch/sft > Résonances, mensuel de l’Ecole valaisanne

Impressum Résonances

Données techniques

La revue Résonances, qui fait suite à L’Ecole valaisanne parue de 1956 à 1988 et à L’Ecole primaire publiée de 1881 à 1956, est éditée par le Département de l’éducation, de la culture et du sport (DECS).

Surface de composition: 170 x 245 mm Format de la revue: 210 x 280 mm Impression en offset en noir et une teinte vive, photolithos fournies ou frais de reproduction facturés séparément pour les documents fournis prêts à la reproduction.

Edition, administration, rédaction DECS/SFT - Résonances Rue de Conthey 19 - Case postale 478 - 1951 Sion Tél. 027 606 41 59 - www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Publications pédagogiques

Rédaction

Parution Le 1er de chaque mois, sauf janvier, juillet et août.

Délai de remise des textes et des annonces Délai pour les textes: 5 du mois précédant la parution. Délai pour les annonces: 15 du mois précédant la parution.

Nadia Revaz - nadia.revaz@admin.vs.ch

Abonnements Conseil de rédaction Claude Barras-Paris, Ass. parents Fabio Di Giacomo, HEP-Vs Stéphane Vaucher, AVPES Daphnée Constantin Raposo, SPVal Jean-François Dorsaz, CDTEA Jean-Michel Giroud, AVEP Béatrice Rogéré Pignolet, AVECO

Tarif annuel: Fr. 40.– / Prix au numéro: Fr. 6.– Tarif contractuel: Fr. 30.– Tél. 027 606 41 59 - resonances@admin.vs.ch

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OFFRE DE NOËL

48.-

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En 2008, la ville de Sierre commémore deux faits marquants de son histoire: la construction du château Mercier et les débuts de la production de l’aluminium en Valais. Ces événements sont illustrés par des documents exceptionnels.

Elles sont exceptionnelles. Elles ont dû lutter, se faire accepter. Josyane Chevalley les a surprises dans leur originalité, leur talent, leur humour, leur amour. Stéphania Gross Willa a saisi des instants de vie de ces femmes vigneronnes qui ont modelé de passion la terre valaisanne.

Cent ans d’aluminium en Valais, c’est une histoire de vie et de passion. Durant un siècle, des personnes se sont investies sans compter dans une authentique aventure humaine. Un livre qui met l’image au premier plan.

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Cette histoire de vie contraste avec la société actuelle qui laisse à penser que le bonheur et la santé sont un dû. Elle nous invite à croire que nous pouvons dépasser ces valeurs et en vivre d’autres, plus essentielles.

Enfin un guide sur les bisses à mettre dans le sac à dos! Itinéraires, photos, anecdotes, descriptions, intérêts, particularités...

Brigitte Glutz Ruedin propose de sortir des sentiers battus et de marcher sur les pas de sept illustres écrivains, qui ont tissé des liens solides avec le Valais. L’auteur raconte leur séjour, suggère quelques pistes de lecture, incite touristes et habitants à découvrir un Valais qui ne figure pas toujours dans les guides touristiques.

Nombreux autres titres pour vos cadeaux privés ou d’entreprise

COMMANDE: ..... ..... ..... ..... ..... ..... .....

Veuillez m’envoyer avec facture le/les livres suivants:

ex 1908 Sierre, une ville, une usine, un château ............................... ex Cent ans d’aluminium en Valais.................................................... ex Vigneronnes, passionnément ....................................................... ex Soleil noir ...................................................................................... ex Bisses de légende ........................................................................ ex Sept écrivains célèbres en Valais.................................................. ex Sierre, temps et moments (offert si ma commande excède Fr. 100.-) ........

Fr. 48.Fr. 48.Fr. 48.Fr. 29.Fr. 35.Fr. 36.Fr. 48.-

Découvrir Sierre et la région, son histoire, ses sites historiques, ses endroits les plus insolites. Les textes d’Henri Maître et les photos de Jean-Blaise Pont font de cet ouvrage un incontournable livre à offrir.

NOTRE CADEAU «Sierre, temps et moments» vous est offert pour toute commande excédant Fr. 100.-.

A envoyer à: Editions Monographic, Technopôle 2, 3960 Sierre, Case postale 636 tél. 027 452 27 30 Fax 027 452 25 22 e-mail: editions@monographic.ch / www.monographic.ch

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