Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, mai 2006

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( Le mouvement à l’école

Résonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

No 8 - Mai 2006


L ’avenir de l’éducation Gérard Schroeter

Dans notre société, jamais l’activité physique n’a autant occupé le paysage médiatique. Le sport de compétition monopolise le devant de la scène et les derniers Jeux olympiques et leurs fastes en sont une probante démonstration. Le sport populaire remplit les colonnes de nos journaux et les nombreuses épreuves organisées au fil des fins de semaine en sont des exemples permanents. Le culte du corps et du mouvement conditionne notre vie quotidienne avec ses sports fun ou extrêmes, sa publicité et ses personnages de «rêve», héros des temps modernes. On peut cependant se poser la question de la cohérence de cette utilisation du mouvement par les médias, les organisateurs et les commerçants car, dans le même temps, les activités de mouvement diminuent progressivement dans les sociétés «riches» de la planète. En effet, madame et monsieur «tout le monde», ainsi que leurs enfants, pratiquent de moins en moins les activités physiques. Le confort de notre vie moderne, le manque de temps et les loisirs «technologiques» en sont des causes récurrentes. Et même si les conséquences de ces pratiques sédentaires sont de véritables bombes à retardement pour la société (obésité, accidents cardiaques, délinquance, désœuvrement…), nous continuons avec légèreté et insouciance dans ces modes de fonctionnement. Ces deux constatations, quoique paradoxales, devraient pourtant être des vecteurs de prise de conscience, de motivation et de mise en œuvre du mouvement ainsi que de sa promotion. Or, la tendance actuelle nous prouve le contraire: devant l’insouciance d’une grande majorité, devant la difficulté de la tâche, devant le peu de réaction du

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physique à l’école monde politique et devant l’emprise étouffante du monde économique et médiatique, les décisions tardent à tomber. Les cris d’alarme des médecins et des spécialistes n’y font pas grand-chose. Les citoyens, les parents, les enseignants ou les autorités ont de la peine à dégager des moyens pour lutter efficacement contre ces phénomènes. Quelques trop rares réactions ont cependant vu le jour. Du côté du Conseil fédéral, par exemple, une action globale pour promouvoir le mouvement à tous les niveaux a été mise en place: structures et moyens mieux adaptés pour le sport d’élite, propagande à grande échelle pour la pratique du «sport pour tous», soutien à la pratique de l’éducation physique dans les classes. La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), elle aussi, dans sa prise de position d’octobre 2005, défend des valeurs importantes et précise le rôle exact de tous les partenaires de la pratique sportive. Mais tout cela reste, vu l’ampleur du phénomène quelque peu dérisoire… Dans ce contexte, de quoi sera fait demain? Et plus particulièrement quel est l’avenir de l’éducation physique à l’école, partenaire anodin, parfois négligé et surtout non porteur économiquement. Les perspectives sont très diverses: on hésite entre l’augmentation des moyens à mettre à disposition, la mise en réseaux de l’activité physique, la reprise en main de l’enseignement par des maîtres spécialisés, le report de l’activité physique sur la famille, les clubs sportifs, etc. Force est de constater qu’avec de tels enjeux, il devient urgent de définir une politique cohérente et de dégager des moyens pour résoudre ces problèmes. L’avenir de nos enfants et la santé de notre société future sont en jeu.

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S ommaire

à l’école cation physique L’avenir de l’édu

G. Schroeter

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4-14 Ecole et musée Education musicale Carte blanche La vie des classes ACM-AV Environnement

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Festif, insolite et interactif - E. Berthod Que je chante, que je chante, que je chante… - B. Oberholzer Enfants des Portes du Soleil - J.-M. Dayer et M. Emery CO de Conthey: stages au centre «Le Botza» - N. Revaz Les ACM en mai - S. Coppey Grange Montorge - Maison de la Nature - S. Fierz

Mémento pédagogique Exposition Orientation ICT BEL Mathématiques 5P/6P Du côté de la HEP-Vs

Revue de presse Livres Publications IRDP Rencontre CRPE Chiffre du mois

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25 26 27 28 29 30 32

A vos agendas - Résonances Familles valaisannes, une expo urbaine - N. Revaz Sous l’angle pratique - N. Revaz KidSmart ou les ICT à l’école enfantine - S. Rappaz Votre classe a-t-elle besoin de changer d’air? - Pro Patria Les maths vues par les formateurs de maths - N. Revaz Le bilan de compétences: un «certificat de travail» utile - E. Zurbriggen

D’un numéro à l’autre - Résonances La sélection du mois - Résonances Deux nouvelles parutions - IRDP Mariève Ballestraz: son engagement pour Patouch - N. Revaz CRPE et révision LPP - P. Vernier Formations continues: les enseignants s’engagent - SFT

Orientations et options en 3CO: rapport des inspecteurs Recherche sur l’utilité et l’efficacité de la mesure d’API Les dossiers de Résonances

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L e mouvement à l’école Ce dossier vise à rappeler l’importance

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«Bougez plus!»

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Le sport pour la santé

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Gabriela Cotting, «Madame Sport» au DECS

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Petits exercices au quotidien

du mouvement à l’école. Les constats en matière de santé sont alarmants, les enfants et les adolescents doivent bouger plus. Une nécessité pour leur bien-être physique et intellectuel.

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Les nouveaux moyens d’enseignement en EP

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«Un esprit sain dans un corps sain».


B ougez plus!»

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C’est le leitmotiv qu’a adopté la Suisse pour 2005 en écho à l’assemblée générale de l’ONU (novembre 2003) qui a reconnu «les valeurs positives du sport et de l’éducation physique et a proclamé l’année 2005 l’Année internationale du Sport et de l’Education physique». L’année précédente, la Commission européenne décrétait l’année 2004 «Année européenne de l’éducation par le sport», rappelant les «valeurs réelles ou supposées, régulièrement instrumentalisées à l’appui de politiques publiques diverses (intégration, santé…)», pour valoriser ce potentiel éducatif. Dans son document «Evolution et perspective de l’action communautaire dans le sport», la Commission identifiait alors cinq fonctions fondant la spécificité de l’activité sportive, à savoir les fonctions sociale, récréative, de santé publique, culturelle et éducative: cette cinquième fonction étant la conséquence logique de la reconnaissance des quatre autres. Dans la Charte internationale de l’éducation physique et du sport de l’UNESCO, du 21 novembre 1978, l’assemblée générale affirme que «l’éducation physique et le sport doivent renforcer leur action formatrice et favoriser les valeurs humaines fondamentales qui servent de base au plein développement des peuples», et «souligne en conséquence que l’éducation physique et le sport doivent tendre à promouvoir les rapprochements entre les peuples comme entre les individus ainsi que l’émulation désintéressée, la solidarité et la fraternité, le respect et la compréhension mutuels, la reconnaissance de l’intégrité et la dignité des êtres humains». L’OMS quant à elle établit une stratégie globale pour l’activité physique, la santé et la nutrition.

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Le sport, comme élément de culture, fait partie de la réalité sociale.

R.-M. Repond

Contextualiser l’éducation physique et le sport Ce contexte de mondialisation pourrait faire croire que les valeurs véhiculées par une éducation physique humaniste sont clairement reconnues et qu’il n’est nul besoin de faire de l’éducation physique et du sport à l’école un cas politique.

En Suède, une heure de mouvement par jour est respectée dans certaines écoles. D’un côté, le sport, comme élément de la culture, fait partie de la réalité sociale. Les élèves vont se l’approprier. De l’autre une centration sur les conduites motrices participe d’une approche plus réaliste. Il faut essayer, à travers cette opposition, de concilier l’«éducation physique et le sport» (Delignières, 2005). Tous les raisonnements tenus montrent la nécessaire qualité de l’éducation physique et de l’éducation par le sport, tant dans les curricula scolaires que dans les activités extrascolaires. Au-delà de ce slogan, l’école est placée au centre du dispositif d’une éducation physique de qualité pour tous (Saint-Martin et Terret, soumis 2006). Les enseignants se trouvent investis d’une tâche d’éducateur et de participant à un projet de santé durable.

Les enjeux actuels Dans une perspective réaliste se pose la question du sens que donnent les pratiquants à leurs propres activités. Pourquoi les individus s’engagent-ils et pratiquent-ils une activité physique et sportive? «Vouloir faire vivre les différentes dimensions de cette relation individu/activités physiques et sportives est une façon de concevoir l’accession à la culture pour tous» (Delignière, 2005). Le manuel d’éducation physique officiel «Eclairages théoriques, enjeux pour la pratique» (Repond et al., 1998) offre une entrée par la «Rosace des Sens». Mais quel sens? Pascal Bordes (2006) rappelle que le sens est une direction, une orientation (les élèves doivent savoir où ils vont, où les conduit l’activité, à quoi servent les situations proposées et qu’attend l’enseignant), une signi-

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fication (comprendre ce qu’il y a à faire, ce qu’il fait, et pourquoi il le fait), et la sensation (le sixième sens de Berthoz, 1997). Si donner du sens aux apprentissages c’est introduire l’élève dans un processus actif, dans une logique de l’intérêt, de la compréhension, du désir et du plaisir, la composante émotionnelle semble peu présente. Le sens paraît imposé de haut en bas, quels plaisirs vont prendre certains élèves à s’engager dans des situations qu’ils n’arrivent pas à gérer, qui ne leur procurent aucune sensation sauf de l’inconfort ou de la honte? Mais les apprentissages exigent des contraintes, des inconforts. Ces contraintes peuvent être transformées en élément moteur dans la dynamique d’apprentissage.

Utiliser le potentiel existant Dans la Comparaison Internationale de l’Education physique, Pühse et Gerber (2005), rappellent qu’aujourd’hui, l’un des arguments forts en faveur de l’éducation physique est la santé. Le projet «Ecole en mouvement» inclut le mouvement comme une composante intégrale du processus d’enseignement et d’apprentissage. En Suède, une heure de mouvement par jour est respectée dans certaines écoles. Il s’agit d’une collaboration de tous les enseignants: les 3 heures d’éducation physique sont assurées par les maîtres d’éducation physique alors que les deux heures supplémentaires sont données par les autres enseignants: de langue, de mathématique, de sciences – qui donnent leur leçon en mouvement, très souvent à l’extérieur. En Suisse, Pühse et Illi (1999) suggèrent d’intégrer des processus d’enseignement orientés vers l’action qui permettent des expériences perceptives et des situations d’apprentissage en lien avec le mouvement. L’éducation sociale donne également toute sa légitimité à l’éducation physique. Les parents et les politiciens considèrent l’éducation physique comme un champ dans lequel les jeunes doivent interagir, collaborer, lutter, cohabiter. Les compétences sociales et les habiletés acquises – habiletés motrices, cognitives, émotionnelles – sont une contribution significative au développement comportemental de l’élève: respect des règles, travail d’équipe, victoire et échec, confiance en soi et en les autres, reconnaissance et acceptation des différences, intégration de tous les participants.

Prochain dossier:

Apprendre l’économie à l’école (dès le primaire)

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Prendre en compte les caractéristiques des habiletés spécifiques des élèves permet de déterminer des objectifs d’apprentissage plus concrets (Pühse et Gerber, 2004).

La pratique Le statut de l’éducation physique dépend du professionnalisme des maîtres d’éducation physique et des enseignants chargés de l’enseignement de l’éducation physique. Si l’on s’accorde pour dire que l’éducation est un moyen de développement spirituel, moral, social, culture, physique et mental pour assurer le bienêtre de l’individu, ou sa santé holistique, alors l’éducation physique est incontournable. Une bonne pratique dépend de la réalisation des objectifs, du sens que les élèves pourront donner à cette pratique, de l’évaluation qui permettra à l’élève, à la famille, à la société, d’apprécier l’impact de l’éducation physique. R. Fisher (2005) rappelle les objectifs de l’éducation physique en Angleterre: donner des opportunités à tous les élèves d’apprendre et de réussir promouvoir le développement des élèves et les préparer à être des acteurs et des spectateurs responsables tout au long de leur vie.

De bonnes pratiques? établir un programme pour tous les élèves, quels que soient leur niveau social, culturel, leur race, leur genre, leur différentes habiletés ou déficits établir des standards de performance pour tous les élèves dans toutes les disciplines du programme promouvoir la continuité et la cohérence de l’apprentissage des élèves tout au long des différentes phases de l’éducation promouvoir une compréhension publique et la confiance dans le travail effectué à l’école en général et dans les leçons d’éducation physique, les programmes extra-curriculaires de sport scolaire, les programmes visant à bouger plus et mieux.

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Pour réussir, l’accent est mis sur des connaissances, des habiletés et la compréhension de la logique des activités proposées: acquérir et développer les habiletés motrices, cognitives et émotionnelles - exemple: permettre aux élèves de développer des techniques spécifiques et les effectuer efficacement sélectionner et appliquer les habiletés, les stratégies et les idées créatives - exemple: les élèves appliqueront des règles et conventions à différentes activités; ils pourront développer et modifier leur plan évaluer et améliorer les performances - exemple: être clair sur les objectifs à atteindre, le travail effectué connaître et comprendre la condition physique et le bien-être - comment se préparer et récupérer de certaines activités.

quelle est la qualité de la gestion du projet et de l’école? quels sont les critères de qualité de mon enseignement, de mon projet? Autant de questions qui permettent une approche critique d’un sport médiatisé, d’une forme de violence véhiculée par un certain spectacle sportif, d’une éducation physique humaniste, d’un mouvement participant de la santé de l’être. Il ne peut dès lors pas exister d’éducation sans éducation physique de qualité.

Références bibliographiques Pühse,U., Gerber, M. (2005) International Comparaison of Physical Education, Meyer and Meyer, Sport Repond, R.M. et al. (1998) Eclairages théoriques, enjeux pour la pratique, CFS, Berne.

«Pour votre santé, bougez!»

Fisher, R., R.M. Repond (2003) Code of ethics and good practice, EUPEA, Gent.

En tant qu’acteur de projet «en mouvement», éducation physique, sport, danse… quel est le standard visé pour les élèves dans les différents domaines du sport et de l’éducation physique? quelle est l’efficience de l’enseignement et de l’apprentissage? quelle est l’adéquation entre le programme et l’élève? quel est le partenariat entre l’école, les parents, d’autres écoles, la cité?

Berthoz, A. (1997), Le sens du mouvement, Odile Jacob, Paris. Borde, P. (2006) in Hyper, mars 2006. Delignières, D., (2005) in EPS, no. 242, Paris. Sites de l’ONU, UNESCO, OMS.

l ’a ut eure

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Rose-Marie Repond - présidente de l’Association Européenne d’Education physique - Institut des Sciences du Sport - Université de Lausanne

En raccourci Exercices à la corde à sauter Dans le cadre d’un projet complet à propos de l’enfance active, l’Office fédéral du sport de Macolin propose un dossier pratique sur le thème «corde à sauter». Chaque fiche (format A5) propose trois exercices à niveau. Judicieux pour varier les chantiers annexes! Prix: Fr. 10.les 10 fiches cartonnées (+ frais de port). Pour commander: www.enfance-active.ch. ISBN 3-907963-41-5.

Pauses gymniques Il s’agit d’un jeu de pause gymnique à utiliser en classe comprenant 7 familles de mouvement (se tenir droit et en équilibre, respirer et se relaxer, être actif, être musclé, être souple, porter une charge et amortir les chocs) s’adressant aux enfants de 5 à 10 ans, à adapter selon le degré. 37 fiches (dont 2 explicatives) plastifiées et très

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pratiques à utiliser. Plusieurs possibilités d’utilisation proposées. Pour commander: CADEV, En Budron B6, Le Mont-sur-Lausanne, 1014 Lausanne. No de référence 57592. Prix: Fr. 7.40 (prix école).

Revue EPS Revue scolaire paraissant six fois par an. Thème: éducation physique et sportive à l’école, activités sportives et pratiques corporelles de 3 à 11 ans. Chaque revue propose des articles de fond ainsi que des fiches pratiques. Une invitation à pratiquer l’EPS! Cette revue fait partie d’une offre française complète dans le domaine de l’EP. Un catalogue propose également 250 produits tels qu’ouvrages pédagogiques, dossiers scientifiques, analyses d’activités sportives… Abonnement pour la Suisse: SERVIDIS - 5 rue des Chaudronniers - CP 3663 - CH1211 Genève 3 (env. 50 euros par an). www.revue-eps.com

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G abriela Cotting, «Madame Sport» au DECS Suite au départ à la retraite d’Erwin Eyer, Gabriela Cotting est depuis quelques mois en charge du dossier sport, en qualité de collaboratrice scientifique (pour connaître son parcours professionnel, cf. l’article de Jean-François Lovey, paru dans l’édition de décembre 2005 de Résonances). C’est désormais à ce dossier qu’elle consacre la plupart de son temps, même si elle collabore également à l’organisation des maturités et à la gestion financière de l’Office de l’enseignement spécialisé. Gabriela Cotting a repris le flambeau de l’inspecteur cantonal d’éducation physique au sein de diverses commissions, en tant que présidente de la Commission Gesundheit und Erziehung pour le Haut-Valais, vice-présidente de la Commission de branche Corps et mouvement pour le Valais romand, déléguée cantonale pour la promotion des espoirs dans Swiss Olympic Talents, etc.

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Gabriela Cotting, qu’est-ce qui vous a motivée à devenir collaboratrice scientifique en charge du sport? J’ai d’abord été attirée par la diversité et la nouveauté des tâches. Intéressée par le sport et convaincue de son importance à l’école, je trouve que c’est un dossier à défendre sur le plan scolaire, mais aussi en lien avec l’économie et le tourisme du canton. Le sport a un impact sur la santé et l’environnement, ce à quoi je suis également sensible. Après quelques mois d’activité, quelles sont vos premières impressions? Elles sont très positives, même si tout n’est pas facile pour autant. Dans le cadre des interviews faites pour l’évaluation de la structure Sport-Arts-Formation et à d’autres occasions officielles, j’ai eu la chance de rencontrer des jeunes sportifs motivés et talentueux et en les voyant on ne peut qu’avoir envie de se battre pour les aider à réaliser leur rêve. Ce qui est mis en place par le canton est déjà de très bon niveau, mais on peut bien évidemment encore apporter des améliorations selon les besoins du terrain.

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Gabriela Cotting, née en 1966, domiciliée à Viège, en possession d’un diplôme en économie d’entreprise et travaillant depuis 2000 au Service de l’enseignement, est la personne de contact pour les dossiers «sport à l’école» (Adresse: Planta 3, 1950 Sion, tél. 027 606 40 94, fax 027 606 42 04, gabriela.cotting@admin.vs.ch). Elle traite les questions administratives pour tous les degrés d’enseignement, du primaire au secondaire II, c’est-à-dire les demandes relatives à la formation continue et les congés pour les cours Jeunesse+Sport (J+S), les requêtes de subvention scolaire pour le matériel, le mobilier et l’immobilier touchant à l’éducation physique. Les visites de cours d’éducation physique, les aspects proprement pédagogiques ainsi que les demandes d’organisation des camps scolaire/ retraite seront examinés – comme c’est le cas à l’heure actuelle – par les inspecteurs généralistes. En ce qui concerne le dossier Sport-Arts-Formation, Mme Danièle Tissonnier continuera à assumer la prise en charge pour les mois prochains. Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement

Et qu’est-ce qui a été le plus difficile jusqu’à présent? Le plus délicat pour moi a été – et est encore – de rassurer les divers partenaires de l’école inquiets par la transformation du poste d’inspecteur en un poste de collaborateur scientifique. Il convient de rappeler que tout est mis en place pour que la qualité et la quantité de sport à l’école soient maintenues, le DECS ayant pleinement conscience de l’impact positif du mouvement sur le bien-être des élèves. Vu précisément la transformation de ce poste, les collaborations avec les divers partenaires de l’école doivent donc être d’autant plus essentielles… Tout à fait. Ne provenant pas de l’enseignement de l’éducation physique et du sport, je suis extrêmement attentive à ce travail de collaboration, car j’ai besoin de connaître les attentes du terrain, via les enseignants, les animateurs pédagogiques, l’Association valaisanne des maîtres d’éducation physique, les collaborateurs du Service de l’enseignement, etc.

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En ce moment, on peut supposer que le dossier prioritaire est lié à l’Académie nationale de ski à Brigue et au Centre national de performance… En effet, le 8 mars dernier, le Conseil d’Etat nous a délégué la compétence de signer la Convention entre Swiss Ski et l’Etat du Valais pour la création du Centre national de performance pour les sports de neige à Brigue. Cela devrait se faire en mai. Un important travail au niveau de l’organisation, de la collaboration et du marketing doit être effectué cette année pour la mise en œuvre de ce dossier qui constitue une grande chance pour notre canton. Quels sont les autres grands dossiers actuels? Le rapport d’évaluation des structures Sport-Arts-Formation vient d’être soumis au chef du Département avec des propositions d’adaptation et des recommandations pour améliorer leur efficacité déjà reconnue. Des suites seront dès lors données prochainement. Autre dossier d’importance, au sein de la Commission Corps et mouvement, des outils sont élaborés, avec la collaboration des animateurs pédagogiques, pour l’évaluation de la qualité des cours d’éducation physique dans les écoles. Ces outils devraient aider les inspecteurs généralistes dans leur nouvelle tâche, puisque ce sont désormais eux qui sont chargés de cette évaluation. Le Valais participe en outre à un projet suisse d’élaboration d’instruments pratiques permettant d’évaluer la qualité de l’enseignement de l’éducation physique et du sport (ndlr: www.qeps.ch). Le principe de l’auto-évaluation y est largement développé et il est envisageable de mettre ces modèles à disposition des enseignants valaisans. Sur le plan suisse, une réflexion pour une politique du sport est menée. Une des mesures de ce concept fédé-

Politique du sport en Suisse Le Conseil fédéral a fondé son Concept pour une politique du sport en Suisse sur une conception nouvelle, plus large, du sport, et axé sa politique du sport sur cinq domaines ou objectifs principaux: la santé: augmenter la part de la population active sur le plan physique; l’éducation: utiliser les possibilités offertes par le sport sur le plan éducatif; la performance: soutenir les jeunes talents et le sport d’élite; l’économie: utiliser le potentiel économique du sport; le développement durable: faire du sport un terrain d’apprentissage pour le développement durable de la société. www.baspo.admin.ch > Politique > Concept de politique du sport

Académie nationale de ski alpin Dès la rentrée d’août 2006 le collège de Brigue propose une offre complète de formation avec son Académie nationale de ski alpin. En fréquentant cette école, les sportifs ont la possibilité d’obtenir un diplôme commercial, une maturité professionnelle commerciale (MPC) ou une maturité gymnasiale avec l’économie en branche principale. Il existe également une classe permettant de suivre les cours en français. Le diplôme de commerce est reconnu par l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT): il offre une solide formation de base aux métiers de l’économie et de la gestion et représente une formation professionnelle en soi. La maturité professionnelle commerciale permet de poursuivre des études dans une haute école spécialisée tandis que la maturité gymnasiale est reconnue par la Commission fédérale de maturité professionnelle et permet d’étudier à l’université. Des solutions sont aussi prévues pour les apprentis. www.spiritus.ch/hsk-sportschule/akademie

ral est la création des réseaux locaux d’activité physique et de sport dans les communes. L’idée principale de ces réseaux locaux est l’encouragement de l’activité physique par le biais d’une collaboration entre les autorités, les écoles, les associations et la population. Le rôle de notre canton dans ce concept doit encore être défini et il s’agirait de commencer par des projets pilote dans quelques communes en tenant compte de l’intégration du sport dans la formation des apprentis. Votre travail comprend aussi des tâches plus administratives… Naturellement. Je m’occupe notamment des demandes de formation continue ou des requêtes de subventionnement pour les équipements sportifs et les salles de gymnastique. Afin de faciliter les démarches administratives pour tous les partenaires concernés, mon idée est de mettre assez rapidement en place un guide technique avec les directives et recommandations. Peut-on dire que votre mission est de coordonner tout ce qui concerne l’éducation physique et le sport à l’école? Mon travail est de coordonner, mais aussi de donner l’impulsion. J’ai à cœur de promouvoir toutes les actions qui méritent d’être soutenues, comme en ce moment L’école bouge (ndlr: cf. encadré p. 9). Et sur le plan cantonal, je souhaiterais apporter une plus grande harmonisation entre les deux régions linguistiques, ce qui simplifierait entre autres les comparaisons. Propos recueillis par Nadia Revaz

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E coles partenaires du sport et mesures individualisées Les écoles partenaires du sport (EPS) intègrent les élèves dès la fin de l’école primaire faisant partie d’une association/club sportif rattaché à une association ou fédération cantonale ou nationale reconnue. Les EPS offrent, en plus de l’aménagement de l’horaire, des aides pédagogiCarte des écoles partenaires ques (appui, ratdu sport au secondaire I et II trapage, études surveillées), des entraînements sur le temps scolaire, un suivi médical et sportif et un dispositif d’accompagnement. Au secondaire II, les EPS concernent autant les artistes que les sportifs.

L’école bouge: campagne 2006 Le succès rencontré par «l’école bouge» en 2005, le grand intérêt suscité par la campagne ainsi que l’importance de l’activité physique quotidienne durant l’enfance et l’adolescence ont convaincu les responsables de poursuivre le projet en 2006. Cette année encore, le but est de convaincre un maximum de classes, voire d’écoles entières à faire de l’exercice physique quotidien et à participer à «l’école bouge». Les écoles et les classes qui participent s’engagent à bouger chaque jour 20 minutes, pendant un trimestre au moins. Pour les aider, l’OFSPO (Office fédéral du sport Macolin) met à leur disposition une liste d’idées. L’initiative dure jusqu’en juin 2007 et de nombreux prix sont à gagner. Bouger davantage au quotidien est une initiative qui remporte une large adhésion, comme le montre la déclaration de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDI) du 28 octobre 2005, qui entend renforcer encore à l’avenir la promotion et l’éducation du mouvement à l’école. www.ecolebouge.ch

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EPS au sec. I: OS Visp, CO Grône, CO Orsières, CO Collombey-Muraz EPS au sec. II: Kollegium Brig, ESC de Martigny. Les mesures individualisées (MI) sont organisées pour les élèves artistes talentueux ainsi que pour les sportifs ne pouvant être orientés dans une EPS. Les MI consistent en un aménagement de l’horaire hebdomadaire avec possibilité, pour les cas exceptionnels, de bénéficier de cours d’appui et de mentorat. Lignes directrices concernant l’organisation et le fonctionnement des structures «Sport-ArtsFormation» www.vs.ch/enseignement > Informations officielles > Concept

Le dossier en citations Sport et qualité Dans le cadre du «Concept pour une politique du sport en Suisse», l’ASEP (Association Suisse pour l’Education Physique à l’école) s’est vu confier le projet «Qualité dans l’éducation physique et sportive». Mission: «Elaborer, tester et introduire dans toutes les régions linguistiques jusqu’à fin 2006 des instruments pratiques permettant d’évaluer la qualité de l’enseignement de l’éducation physique et du sport». www.qeps.ch

Site d’images sportives Sur le site, des dessins, des photos et des vidéos permettent de mieux visualiser les mouvements liés à l’EP, répertoriés par thèmes. www.sport-image.com

Courageux, c’est mieux Fiches d’exercices pour les cours d’éducation physique / Degrés -2, +2. Fiches pratiques et originales basée sur un concept de gestion des risques pour les enfants des degrés -2 à +2. Utilisables dans la salle de gymnastique comme supports dans un jardin d’agrès Hansruedi Baumann / ISBN 3-03700-031-7 / Ingold Editions / Prix: Fr. 48.-.

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L es nouveaux moyens N. Nanchen - G. Schroeter

d’enseignement en EP

Les nouveaux moyens d’enseignement en éducation physique (EP) proposent dans leurs contenus théoriques des pistes adaptées aux courants pédagogiques actuels. Cette approche n’est pas révolutionnaire. Elle se place dans cette veine socio-constructiviste qui situe l’enfant au cœur de ses apprentissages. Apprendre est l’acte primordial qui ne doit cependant pas être dissocié de la fonction «enseigner» et «former» du triangle pédagogique (Manuel 2 Brochure 1 p.15).

L’éducation physique doit offrir des activités modernes et adaptées à ses pratiquants. Une place différente pour l’enfant et pour l’enseignant L’enfant – comme nous d’ailleurs – n’apprend jamais autant que lorsqu’il est acteur; il est le sujet de l’apprentissage. Les nouveaux moyens présentent quelques pistes pour réaliser ce concept. L’apprentissage par projet (M3B7 p.5), par exemple, associe l’enfant à la pratique de l’EP: donner la possibilité de construire la pratique, inciter à échanger, ménager des espaces de créativité et d’expression sont souvent des moments d’une grande richesse. Bien sûr, «lâcher» la classe ou mettre les enfants en situation d’apprentissage pour qu’ils prennent leur place sont des activités déstabilisantes. Souvent, le maître a l’impression d’être un peu «inutile». Il faut trouver le juste équilibre entre les deux fonctions. Pour l’enseignant, devenir un coach, une référence, une personne de ressource et pour l’élève, devenir un partenaire actif. Ces deux rôles sont à développer car ils apportent une richesse et une sensibilité très valorisantes.

tactiques et sociales des élèves et les aide à développer des compétences transférables dans de nombreux autres domaines: capacité de choix, de décision, de coordination, de dialogue, d’échange, de créativité… Ces entrées permettent en plus de toucher différents types d’élèves: certains n’aiment pas la compétition mais excellent en créativité; d’autres n’aiment pas le défi mais adorent courir pour leur bien-être personnel, etc. Le groupe-classe et ses diverses sensibilités trouvent ainsi plus de solutions et ces dernières augmentent la motivation des élèves. Mettre en pratique ce concept c’est enfin développer d’une manière assez complète les compétences personnelles de chacun. Maîtriser un rouler avant sur le sol est l’exercice basique de ce thème. Le maîtriser à différents engins (barres fixes, perches, plan incliné) ou l’effectuer en gymnastique synchronisée en musique et en équipe apporte une maîtrise très large de ce mouvement. Cette variété amène l’EP dans des champs d’investigation très riches et surtout très gratifiants pour les élèves et… le maître.

Une méthodologie progressive et respectueuse Les étapes d’apprentissage (M4B1 p. 8) sont un autre concept au service de l’enfant. En effet, l’offre faite aux élèves est souvent la transposition d’entraînements d’adulte: méthodologie et pédagogie parfois inadaptées, règlement de jeu et technique imposés. S’ensuivent certes un gain de temps appréciable, des

Une approche variée et diversifiée Ouvrir et varier les entrées de la pratique sont également des buts proposés par les nouveaux manuels. Souvent, les contenus sont limités à un domaine: l’apprentissage et l’entraînement de compétences techniques avec l’évaluation qui s’y réfère. Le concept de la rosace des sens (M3B1 p. 3 et 4) incite à élargir le champ d’action et à donner du sens à la pratique. Cette augmentation de l’offre améliore les compétences techniques,

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résultats rapides et la bonne tenue du programme. Mais que reste-t-il aux élèves de ces méthodes directives? Une seule chose est sûre: l’impact des méthodes uniquement contraignantes a de la peine à respecter les multiples sensibilités de chacun…

avec quelques adaptations, il est possible de développer l’esprit «nouveaux manuels».

Entrer par l’étape émotionnelle et mettre l’enfant en situation d’essai-erreur, le faire réfléchir sur ses stratégies, l’aider à formuler des mots clés, l’accompagner dans la structuration de ses découvertes, le mettre en situation variée pour s’entraîner, le coacher dans des phases de créativité: voilà la démarche proposée. Ces étapes offrent un entourage ouvert et ne peuvent qu’enrichir l’apprentissage et la relation maître-élève…

Dans le contexte actuel, l’EP a une place prépondérante et les valeurs qu’elle défend – hygiène et santé, démocratisation et accessibilité de la pratique et offre adaptée au niveau de chacun – doivent être préservées. Pour y faire face, les compétences de l’enseignant sont primordiales et cette «compétitivité» passe par une mise à jour continuelle des méthodes et des techniques d’enseignement. Les propositions des nouveaux manuels sont à ce titre assez intéressantes. Elles donnent en premier lieu la possibilité de rester ou de se mettre à jour. Elles apportent en plus des outils qui permettent de développer une approche pédagogique très fine et ciblée. Elles offrent enfin aux élèves la possibilité de grandir dans le respect et la différence, conditions nécessaires à un épanouissement personnel.

D’autres pistes théoriques Les nouveaux moyens proposent de nombreuses autres pistes: l’utilisation de différents styles d’enseignement (M4B1 p. 9) - dirigé, réciproque et autonome, le développement de la métacognition (M3B1 p. 13), la différenciation (M4B1 p.11), les fonctions de l’évaluation (M4B1 p.18).

Une évolution de la fonction «enseigner» Entrer et évoluer dans ces pratiques n’impliquent pas une révolution complète de la fonction «enseigner». Il n’y a pas un avant où tout était faux et un après qui nous apporte des principes justes. Au contraire, les méthodes «anciennes» basées sur les progressions méthodologiques ou l’enseignement par objectifs sont des éléments constituants importants. Sur ces bases et

Vers une nouvelle tendance «Education physique»

Même si l’enseignement de l’éducation physique demeure une tâche délicate, perpétuel pari entre horaires, manuels, planification, l’EP doit se positionner clairement et offrir des activités modernes et adaptées à ses pratiquants. Dans cette période de mutation le manque d’activité, l’image du corps, l’éducation, le sport de compétition et bien d’autres facteurs tiennent la dragée haute à la pratique – parfois la non-pratique – du mouvement, simple et harmonieux, équilibrant et formateur, composant essentiel du développement de l’enfant. Nathalie Nanchen et Gérard Schroeter

En raccourci Monde de la natation Livre publié par l’Office fédéral du sport de Macolin (www.baspo.ch). Apprentissage de la natation – Optimiser la technique. Document détaillé et imagé (accompagné d’un CD). Idéal pour l’enseignement de la natation à l’école. Contenus, progressions méthodologiques, formes d’organisation en lien avec les concepts théoriques des nouveaux manuels d’EP. Ed. Schulverlag / No art. 7.258.00 ISBN 3-292-00391-1 / Prix: Fr. 58.-.

Revue mobile Les deux thèmes principaux du numéro 1/06 s’intéressent d’une part aux relations qui lient l’entraîneur à son athlète, et d’autre part au profil des clubs sportifs et aux grands défis qui les attendent. N’oublions pas que la part des jeunes dans notre pays aura baissé de 10% d’ici 2015... L’abonnement coûte Fr. 42.- et inclut 6

( Résonances - Mai 2006

numéros par année. Rabais spécial pour écoles et clubs. Commande: Rédaction «mobile» Office fédéral du sport (OFSPO) - 2532 Macolin. Tél. +41(0) 32 327 64 18 Fax +41(0) 32 327 64 78 - www.mobile-sport.ch/f/

Revue mobile bis Bouger au quotidien était le thème de l’édition 1/05 de la revue mobile. Différentes études l’ont démontré: deux tiers des Suisses ne bougent pas assez. Et les jeunes sont directement touchés par cette sédentarité aux effets pervers. www.mobile-sport.ch/f/

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L e sport pour la santé Le lien entre mouvement et santé est évident et pourtant les enfants et les adolescents se bougent de moins en moins. Face à ce constat, des directives, des programmes, des sites… invitent au mouvement, sous diverses formes. En voici quelques exemples parmi tant d’autres.

Programme dans le Haut-Valais Hanny Schnyder-Etienne est médecin scolaire dans la région de Loèche. En examinant depuis plusieurs années les enfants et les jeunes, elle a observé avec stupeur un nombre croissant de déformations du dos et même de la cage thoracique. Elle explique cette évolution par la sédentarité et les nouvelles occupations des enfants et des jeunes. Ces observations l’ont conduite à mener une enquête auprès des jeunes de 2e année de CO à Loèche. Sur 78 élèves interrogés, 58% ont évoqué des maux de dos occasionnels et 7,7% se sont plaints de douleurs chroniques. C’est pour remédier à ce bilan déplorable qu’Hanny Schnyder-Etienne a lancé un programme de formation dans les écoles («Fitte Kids… biwegt geit’s besser») pour inciter au mouvement. La région de Loèche a fait figure de pionnière et le programme, apportant de nettes améliorations, s’étend aujourd’hui à d’autres communes du Haut-Valais, en impliquant enseignants et parents. La démarche s’articule autour de trois axes: la tenue, le mouvement et la détente. La marche à pied jusqu’à l’école et les jeux pendant la récréation sont notamment encouragés. Hanny Schnyder-Etienne note que le plus difficile dans ce type de démarche est de tenir sur la durée pour que les résultats soient probants. www.saez.ch/pdf/2005/2005-21/2005-21-551.PDF

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Bouger à l’école pour se sentir bien.

Courir et manger sain C’est l’envie de se distinguer des autres courses pédestres estivales qui a incité les organisateurs de la course du bisse du Bénou de Venthône – qui aura lieu le 3 juin – à imaginer un concept liant le sport, la santé et la famille. Le samedi 3 juin 2006 les organisateurs de la course du Bisse du Bénou offriront aux coureurs, à leurs familles et au public, la possibilité de déguster, après la course, une assiette concoctée selon les critères Fourchette verte. Côté prix aussi, on garde le sourire: Fr. 16.- pour les adultes et Fr. 10.- pour les enfants! Jusqu’à présent, la Fourchette verte n’avait pas uni les critères d’alimentation équilibrée et d’environnement sain avec l’activité physique. La course du Bisse du Bénou est donc une première en la matière. Petit rappel: un Suisse sur trois ne pratique pas d’activité physique et un sur quatre présente un surpoids ou une obésité! Alors, à vos baskets! Avec ses 10 km 800, la course du Bisse du Bénou est réalisable par tout un chacun. Un petit parcours est prévu pour les écoliers de 1995 à 1997. Inscriptions et renseignements supplémentaires: Monique Vuignier 078 618 73 67 ou www.venthone.ch/ benou - www.fourchetteverte.ch.

Travaux de la HEVs Comme les adultes, de nombreux enfants ont mal au dos. Des étudiants en physiothérapie de la Haute Ecole valaisanne (HEVs) ont mené l’enquête. Un travail primé sur le plan national. D’autres étudiants ont planché sur les bienfaits du nordic walking pour les enfants obèses avec la mise au point d’un programme pour l’Hôpital de Viège. www.hevs.ch > Presse > Publications > Attitudes n° 6

Déclaration CDIP Dans sa déclaration Education au mouvement et promotion de l’activité physique à l’école, la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) demande plus de mouvement dans le quotidien scolaire, notamment pour promouvoir la santé. Extrait: «Les objectifs de l’éducation au mouvement et de la promotion de l’activité physique sont vastes. Ils comprennent le plaisir de bouger, l’acquisition de compétences sociales, d’aptitudes motrices, de compétences cognitives, d’adresse, et bien d’autres choses encore. Le sport et l’activité physique favorisent la

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santé et concourent ainsi de manière non négligeable à limiter les coûts de la santé. Ils offrent la possibilité d’apprendre à gérer pacifiquement les conflits (en développant et encourageant l’esprit d’équipe et la sportivité) et sont de nature à faciliter l’intégration des personnes de culture différente.» www.edk.ch > La CDIP > Publications > Recommandations

Des pistes pour le mouvement quotidien La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique demande plus de mouvement dans le quotidien scolaire. Mais quels avantages les écoles peuvent-elles retirer si elles appliquent ce précepte? Le magazine Focus (n° 2/2006), intitulé «Pour une école forte», cherche des pistes pour relever ce défi. www.mobile-sport.ch

Arguments sports et santé Les nombreux effets positifs de l’activité physique et sportive sur la santé des enfants et des jeunes sont bien connus et documentés. Il s’agit d’une mise à jour de ces arguments, avec précision des certitudes correspondantes. Dans un ordre d’importance approximatif, il faut citer: 1. prévention et lutte contre la surcharge pondérale et l’obésité (diverses nouvelles études longitudinales, dont Amsterdam); 2. prévention et lutte contre le diabète sucré non insulinodépendant (certitudes ponctuelles uniquement;

importance théorique toutefois considérable, étant donné que l’augmentation marquée de ce type de diabète dans des groupes d’âge toujours plus jeunes va de pair avec la prévalence de l’obésité); 3. amélioration de la santé de l’appareil locomoteur et, surtout, de la densité osseuse, ayant son importance pour la prévention de l’ostéoporose (faits prouvés surtout au cours des 10 dernières années; documentation sur l’importance de la santé du squelette et des muscles pour les 10 à 14 ans) et prévention des maux de dos; 4. amélioration du profil des facteurs de risques cardiovasculaires (certitudes au niveau de la baisse de la pression sanguine et de la régulation du taux de lipides sanguins; mais importance pour l’âge adulte en fin de compte difficile à évaluer); 5. amélioration de la santé psychique, des fonctions cognitives et de l’intégration sociale grâce au sport (effets souvent constatés; les différences culturelles au niveau des questions et méthodes d’enquête n’ont jusqu’à présent pas permis d’établir de consensus international); 6. effet préventif face aux dépendances (probable pour la consommation de tabac; possible pour le cannabis; peu probable pour l’alcool); 7. niveau de développement psychomoteur («habileté») et prévention des accidents (hypothèse plausible; premières indications, mais recherches encore insuffisantes). Sport, activité physique et santé des jeunes en Suisse www.hepa.ch/gf/hepa/stellungnahme/Update_ Kinder_04_f.pdf

En raccourci Matériel pédagogique En 2005, Année internationale du sport et de l’éducation physique, la Fondation Education et Développement (FED) avait collaboré avec le Musée olympique en proposant un matériel pédagogique invitant à réfléchir au sport en tant que patrimoine et aux valeurs qu’il peut véhiculer dans la société. A l’adresse www.sport2005education.ch, vous trouverez le matériel à disposition à la FED relatif au sport (dossiers pour la classe, matériel audiovisuel, documents pdf à télécharger…).

Dossier des Cahiers pédagogiques Les Cahiers pédagogiques font le point sur la situation de l’éducation physique et sportive en France. Même si la problématique développée est très franco-française, quelques articles ont une portée plus large et peuvent susciter l’interrogation ici aussi. Contient également d’utiles points de passage bibliographiques. Certains

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textes complétant la version papier peuvent être téléchargés sur le site des Cahiers. www.cahiers-pedagogiques.com

Initiation au yoga Babar, le célèbre roi des éléphants, raconte le yoga à Célesteville tout en expliquant les postures de yoga. Cette introduction contient de précieux conseils et propose de nombreux exercices pour tous ceux qui souhaitent, éléphants ou humains, étape par étape, s’initier à cette activité. Avec un poster géant à la fin du livre qui reprend quelques postures yogiques! Laurent de Brunhoff. Babar. Le yoga des éléphants. Paris: Hachette jeunesse, 2004.

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Petits exercices au quotidien L’araignée + Pose la corde au sol en formant un cercle. Déplace-toi à quatre pattes sur le cercle, en posant les mains et les pieds sur la corde. La pièce qui roule ++ La corde forme un assez grand cercle. Lève maintenant la main gauche, puis le pied gauche, puis le pied droit et enfin la main droite, et recommence à zéro, en allant de plus en plus vite, à la manière d’une pièce de monnaie. Si tu préfères, tu peux commencer debout. La roue +++ Etends une ou deux cordes sur le sol. Place-toi à l’extrémité de l’une des cordes et essaie de faire la roue. Tes mains et tes pieds doivent toucher la corde. Le pendule + Deux de tes camarades balancent une longue corde (ou 2 cordes nouées l’une à l’autre). Essaie de sauter au-dessus. Sauts à la corde longue ++ Tes deux camarades font tourner une longue corde. Essaie d’entrer dans cette corde, puis de ressortir au bout de 5 sauts réussis. Sauts à la corde double ++ Tes deux camarades font tourner deux longues cordes en sens contraire. Es-tu capable d’entrer dans les cordes puis d’en ressortir?

Coordonnées des animateurs Nathalie Nanchen: animatrice des arrondissements 4, 5 et 6 nathalie.nanchen@hepvs.ch - Tél. 027 458 40 17 Gérard Schroeter: animateur des arrondissements 1, 2 et 3 gerard.schroeter@hepvs.ch - Tél. 078 744 03 01 Joerg Ruffiner: animateur pour le Haut-Valais et pour les classes allemandes - joerg.ruffiner@hepvs.ch - Tél. 027 924 11 61

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(Tu dois entrer lorsque la corde la plus éloignée de toi est en bas) Extrait d’Enfance active. Les exercices à la corde à sauter. Pour commande, cf. p.6 . Les «exercices à la corde à sauter» sont également présentés sur le DVD «Enfance active – vie saine». Les exercices peuvent être simplifiés (+) ou assortis d’une difficulté supplémentaire (+++).

Je bouge, tu bouges… Le skieur Se mettre en position de recherche de vitesse (le schuss), tenir 10 à 20 secondes, puis décontracter les jambes. Plus difficile avec le dos appuyé contre le mur (la chaise). L’écrivain modèle Se tenir assis dos bien droit, les fesses en contact avec le fond de la chaise, bassin basculé vers l’avant, genoux légèrement écartés: tenir et faire contrôler la position du dos. Se relâcher en s’appuyant sur la table. La marionnette Debout, soulever les épaules, maintenir cette position (2-3 secondes) et relâcher complètement les épaules et la nuque. Idem en alternant une épaule puis l’autre. Jeux de cartes. Je bouge, tu bouges. Pour commande, cf. p. 6.

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Exercices à la corde à sauter

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A l’image d’autres institutions, françaises ou anglo-saxonnes, nos musées nous proposent leur Nuit des musées! Cette «première» se prolongera jusqu’aux petites heures du matin pour renaître et se poursuivre encore le lendemain à l’occasion de la Journée internationale qui se déroule ce même week-end. Ce sont donc deux journées exceptionnelles qui sont programmées le samedi 20 et le dimanche 21 mai 2006 aux musées cantonaux du Valais. Festif, insolite et gratuit, trois adjectifs qui qualifient le programme spécialement concocté pour ces deux jours de rencontre. «Jeune», caractéristique particulière de la journée du dimanche, annonce la thématique du jour qui fait la part belle aux enfants et aux adolescents, invités privilégiés de cette année. Ludique, sympathique ou interactif en découlent spontanément. Comme chaque première, ces journées sont des surprises pour les organisateurs comme pour les participants! L’invitation est lancée. Venez, furetez à votre guise, découvrez les présentations ou laissez-vous conduire au gré des animations qui se dérouleront en soirée ou le lendemain.

La Nuit des musées Au programme de cette Nuit, différentes suggestions à découvrir autour de la place de la Majorie qui

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deviendra le centre névralgique de 20 h à 24 h. Visite des collections, dont Lueur dans les ténèbres, une visite à la lampe de poche de l’exposition archéologique Des Alpes au Léman.

. e de bronze n de coulag Démontratio

Concerts variés, in situ: musique classique, répertoire métissé sur fonds visuels d’un graphiste ou encore musique électro urbaine au carrefour de genres musicaux différents, où se côtoient timbres acoustiques séculaires et sonorités électriques.

Les 21 et 22 mai: programme spécial dans les musées cantonaux Projections de films, certaines en lien avec l’exposition Montagne, une autre, Roma de Federico Fellini. Contes sur fond musical et lectures de textes de Corinna Bille. Escapade à la rencontre des papillons de nuit et autres chauve-

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Festif, insolite et interactif

Ecole

et musée

Eric Berthod

souris sur la colline de Valère. Démonstration de coulage de bronze à la lueur du foyer… Le feu, alimenté par les bronziers qui travailleront toute la soirée, permettra à chacun de retrouver ses pas jusqu’au stand de collation qui restera ouvert jusqu’à 1 heure du matin. La fête se poursuivra le lendemain de 11 h à 16 h avec d’autres activités, principalement adressées aux plus jeunes. Mouture de céréales à l’aide de meules néolithiques et romaines, élaboration de galettes et leur cuisson au feu de bois. Initiation au travail de l’archéologue et fouilles sur une reconstitution de site. Parcours-découvertes des expositions Des Alpes au Léman ou Montagne, rencontre avec la Mode d’autrefois au musée d’histoire. Ateliers autour des thèmes du Loup, du Bouquetin ou de La ruche. Apéritif musical, projection de film et bien sûr participation au concours national «Regard personnel sur le musée». Ces deux journées extraordinaires se termineront par le vernissage officiel des productions du concours et un goûter dans le patio de la Grange à l’Evêque! Bienvenue à tous, parents et enfants. Se renseigner sur les horaires précis des animations, certaines nécessitant d’ailleurs une réservation préalable. Que la fête soit belle!

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Education musicale

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Q ue je chante, que je chante,

que je chante… (sur (sur un un air air àà la la mode) mode) Les médias pour favoriser la passivité chantante? Heureux sommes-nous! Où que nous soyons, nous avons la chance de pouvoir entendre des chansons grâce à la radio et aux divers outils mis à disposition de tout un chacun, favorisant, au passage, un individualisme pas toujours de bon aloi. En ce qui concerne plus précisément la télé, entre les clips, et les «Star Academy» de tout acabit, nous sommes vraiment gâtés.

soirées privées ou publiques. Evidemment, me diront certains esprits chagrins, on favorise ainsi un certain nombrilisme. Pas si sûr.

craignent, consciemment ou non, de perdre un peu du contrôle sur ce que chante le peuple. Car la qualité d’une interprétation vient plus de la volonté des chanteuses et des chanteurs de transmettre un message que du choix luimême de la chanson.

Evaluation du chant, un moyen de perfectionnement?

L’obsession de la comparaison Finalement, là où ? tout le monde est es ies chantant à d’autres vo ir vr Et cela va même beau(presque) d’accord, ou ur un outil po Le karaoké, coup plus loin, puisque c’est qu’il convient d’évachanteuses et chanteurs luer les prestations. Que ce soit à à succès apparaissent dans toutes «la nouvelle star», aux rencontres Renouveau chantant? sortes d’émissions et font la une de de karaoké ou aux fêtes cantonanombreux magazines. Ils peuvent les, il faut se mesurer à l’autre. Il Parce qu’on leur a donné ou redonainsi donner leur opinion sur les paraît que c’est bon pour la motiné confiance, les enfants et les jeuévénements du monde. Décidévation. Tant mieux donc. nes, friands de musique médiatique, ment, le chant est à la mode, d’auont pris le chemin de certains chœurs tant plus qu’il est un formidable Et l’école? qui ont le souci de joindre qualité et outil de publicité. L’école aussi évalue, c’est certain. modernité. L’école l’a également Mais pas de la même manière. bien compris. Comble de «l’iconoCar il convient de rappeler que le clastie pédagogique»1, il y a même Vive le karaoké? but de la musique à l’école n’est un cours de perfectionnement intipas de remplir les chorales ni d’hatulé «karaoké pédagogique». Et On peut trouver un bituer les élèves à passer devant les chants choisis pour la Fête point positif dans des jurys. Il y a beaucoup mieux à cantonale de chant2, l’oriencette déferlante faire, c’est sûr. chantante médiatitation du répertoire dans que. Il semble que, les cycles d’orientation, Les enseignants l’ont bien compris, témoignent de la vodepuis quelques aneux. Leurs classes chantent en toute lonté des responsanées, les gens se soient simplicité et humilité. De plus, ils bles de joindre l’utile mis à (re)chanter hors de mettent en place des outils d’évaà l’agréable. Bravo à leur douche quotidienne. luation pertinents destinés à faire eux! Et, encore une Quelle chance! Il n’est donc prendre conscience aux têtes blonfois, zut pour les espas rare que le karaoké soit des de l’importance de chanter de prits chagrins qui pratiqué dans toutes sortes de belle manière et de les encourager.

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De manière collective, par groupe, ou, pourquoi pas, individuellement, leurs élèves attentifs sont rendus à l’importance: de la justesse mélodique et rythmique, d’une prononciation adéquate, d’une respiration souple, surtout, du message que l’on veut transmettre à l’auditeur. Et il n’est pas nécessaire, pour cela, de passer à la télé, ou même (mais là je sens que je vais me faire taper sur les doigts), de passer devant un jury ni de faire une comparaison avec la classe d’à côté. Décidément, le chant est de plus en plus un sujet d’actualité. Et, en Valais, il semble faire vraiment partie de l’environnement culturel dans ses aspects les plus variés. Ce n’est donc de loin pas qu’un phénomène de mode. Et chantons en chœur (sur un air encore à la mode?…) Bernard Oberholzer, enseignant HEP

En raccourci Journal de la HEVs

Nouvelle édition Le lion du Monde de Narnia a été créé par un ancien de l’école d’informatique! Le saviez-vous? Cette info, ainsi que bien d’autres encore, vous la trouverez dans le dernier numéro d’attitude, paru en mars 2006. La newsletter de la HEVs vous informe sur la vie de l’école. Elle est aussi destinée à promouvoir la HEVs auprès des jeunes qui choisissent leur formation. Dans cette édition, vous découvrirez différents articles sur l’actualité à la HEVs, des informations pratiques sur la rentrée 2006, les bourses d’études, le Bachelor Santé & Social ou encore un dossier sur les 20 ans de la filière informatique. www.hevs.ch > Qui sommes-nous? > Presse > Publications HEVs Formation professionnelle initiale en 2005

10’000 maturités professionnelles Selon les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS), près de 200’000 jeunes suivaient une formation professionnelle en Suisse en 2005. Plus de 73’000 ont commencé une formation professionnelle cette année-là, tandis que plus de 58’000 obtenaient leur diplôme. La liste des apprentissages les plus courants montre clairement que les jeunes hommes et les jeunes femmes ne choisissent pas les mêmes professions. Pour la première fois, le nombre des maturités professionnelles a franchi le cap des 10’000. Un jeune sur cinq qui suit une formation professionnelle décroche à présent ce certificat.

Notes 1

Néologisme personnel.

2

http:musique.ecolevs.ch

Ateliers chantants le 5 mai à Sion Rendez-vous donc, en ce qui concerne les élèves de la scolarité obligatoire, à Sion, le 5 mai 2006. 20 ateliers chantants aussi variés qu’intéressants pour l’école primaire (de 14 h à 16 h 30, dans divers lieux de la ville) et un atelier pour les élèves des CO (de 18 h 30 à 19 h 30 sur la place de la Planta), vous convaincront du dynamisme de l’art de chanter, bien au-delà des vaines querelles doctrinaires par rapport au répertoire (www.chanter.ch > Fête cantonale 2006 > Le programme > Vendredi 5 mai).

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OFFT

Nomination valaisanne Le Département fédéral de l’économie (DFE) a nommé le Valaisan Serge Imboden, actuel chef du Service de la formation professionnelle valaisanne, au poste de responsable du centre de prestations Formation professionnelle à l’OFFT. Serge Imboden entrera en fonction le 1er juillet 2006 et reprendra le témoin des mains d’Ursula Renold, nommée directrice de l’OFFT en décembre dernier. En sa qualité de responsable de centre de prestations et de vice-directeur, il siégera à la direction de l’OFFT. www.bbt.admin.ch/f > communiqués de presse Institut suisse jeunesse et médias

Revue Parole Le dossier du dernier numéro de la revue Parole s’intéresse aux livres baumes, aux livres dont les enfants redemandent la lecture, aux livres d’images parfois utilisés en thérapie… A lire aussi l’interview de Jacques Duquennoy, auteur d’albums aux héros récurrents, dont Camille la jeune girafe. www.isjm.ch - www.jm-arole.ch

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Cette année, les classes de 4-5-6 primaires de Champéry ont eu la chance de participer à la grande rencontre des «enfants des Portes du Soleil». Depuis de nombreuses années, ce rendez-vous hivernal réunit toutes les classes 4-5-6P suisses et CM1-CM2-6e françaises désireuses de partager un moment d’amitié. Ses deux objectifs principaux sont d’offrir à chaque enfant la possibilité de mieux connaître ce grand domaine skiable et de sentir concrètement son appartenance à cette région franco-suisse. Cette journée traditionnelle proposée par M. Bruno Gillet, directeur des Portes du Soleil, a été préparée en grande partie par M. l’inspecteur Pierre-Marie Gabioud, en collaboration avec les enseignants des différents villages concernés.

La préparation Le thème proposé cette année était celui des frontières. M. PierreMarie Gabioud a créé un dossier de travail d’une quinzaine de pages qui a suscité chez les élèves une belle motivation et un effort de re-

ensoleillés. Des visages

cherche relativement conséquent: lecture de cartes, devinettes, mots croisés, exercices de vocabulaire, recherches sur Internet, dessin… Des questions à l’intention des gardes-frontières ont également été préparées.

La «petite rencontre» Le mardi 14 mars 2006, nous sommes partis de Champéry à 9 h, puis avons rejoint deux autres classes de Morzine. Les enfants ont été mélangés, les accompagnants également, et de nouveaux «groupes franco-suisses» se sont ainsi formés. Nous avons skié ensemble jusque vers 12 h 30, puis partagé

La rubrique carte blanche Pour rappel, la carte blanche est une rubrique libre qui vous est ouverte, à vous enseignants de tous les degrés de la scolarité, pour que vous puissiez raconter la vie de votre classe, vous exprimer sur un sujet en lien avec l’actualité pédagogique, ouvrir un débat, parler ou inviter la rédaction à parler d’une activité enthousiasmante que vous avez menée en classe ou encore laisser la parole, la plume ou le crayon à vos élèves. Les seules contraintes sont liées à la longueur des textes envoyés. Si vous souhaitez réserver cet espace pour un prochain numéro, contactez la rédaction (tél. 027 606 41 52, resonances@admin.vs.ch).

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E nfants des Portes du Soleil

Carte

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un pique-nique. Suite à quelques e-mails échangés entre enseignants, chaque élève avait reçu la consigne d’emporter dans son sac une spécialité de son pays: chocolat suisse, tomme de Savoie, reblochon, fromage de l’alpage de la Pierre, saucisse de cerf suisse et de cerf français... L’expérience était enrichissante et le temps a manqué pour tout déguster!

Le «grand rendez-vous» A 13 h 30, toutes les classes de France et de Suisse participant à ce projet se sont retrouvées aux Lindarets, endroit bien centré des Portes du Soleil. Un puzzle géant à former le plus rapidement possible les attendait. Puis, un QUIZ leur a été proposé. Enfin, point fort de la rencontre, trois gardes-frontières, des deux pays, se sont prêtés au jeu de l’interview, donnant ainsi un joli témoignage sur leur travail. Avant de nous quitter, un chocolat chaud a été offert à chaque enfant, puis nous avons entonné joyeusement deux chants appris pour l’occasion et composés par des collègues français: «Contrebandiers de l’amitié» et «Enfants des Portes du Soleil». L’émotion était au rendezvous, quelques skieurs de passage ont même eu plaisir à s’arrêter un instant… Vers 15 h, nous avons rechaussé nos skis et chaque classe est rentrée dans son village, gardant de cette journée un merveilleux souvenir et de belles traces de bronzage!

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Contrebandiers de l’amitié Contrebandiers de l’amitié, sautons la barrière, passons la frontière. Tous différents, mais tous pareils, nous sommes les enfants des Portes du Soleil. 1. La fraude on n’connaît plus, on ne se cache plus, nous passons au grand jour des tonnes de bonjours. 2. Bonjour je suis Français, t’es Suisse qu’est-ce que ça fait? Nous pourrions il me semble tout partager ensemble. 3. Comme au temps de grandpère, dans nos douze stations, nous voulons comme hier être au cœur de l’action. 4. Moi j’ai à déclarer trois paquets d’amitié. Toi tu as bien passé des colis de gaieté.

La journée a bien commencé, car j’ai pu dormir plus longtemps que d’habitude, et c’est important… Le rendez-vous était fixé à 8 h 45 au téléphérique. … Nous avons remis nos skis et sommes rentrés à Champéry. Nous y sommes arrivés sains et saufs, bien sûr… Floriana Quand on a chanté, j’ai trouvé qu’il y avait vraiment des personnes qui chantaient comme des casseroles! Fabio Je ne sais pas ce qu’ont fait les garçons, mais nous, les filles, nous nous sommes très vite et facilement liées d’amitié et elles (les Françaises) ont été très gentilles avec nous. … On a distribué nos chocolats aux Français et eux, en échange, nous ont fait goûter leurs fromages. C’était une bonne idée, car ils étaient bons. … Les chansons étaient «super», ça faisait comme une seule personne qui chantait. Erika Quelle joie de revoir mes amies de Val-d’Illiez au pique-nique! Vanessa

s stations: les logos de Reconstituer -suisse. hange franco activité d'éc

Un peu de géographie Villages suisses des PDS: Val-d’IlliezChampoussin-Les Crosets, Troistorrents-Morgins, Champéry, Torgon. Villages français des PDS: MorzineAvoriaz, Châtel, Montriond, Abondance-La Chapelle, St-Jean d’Aulps, Les Gets.

Extraits de rédaction d’enfants En sortant de la cabine, je me suis aperçue que je n’avais pas mon sac! L’employé des remontées a appelé son collègue et nous sommes redescendus la piste à fond avec M. Dayer, qui a failli perdre sa casquette! Camillia

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J’ai mangé avec Amandine et quatre Français, puis j’ai joué avec une cousine de Val-d’Illiez. Je lui ai présenté ma classe et elle la sienne. Stéphanie Je me suis fait deux copines, Candice et Margaux. Elles viennent de Morzine. Eloïse

Pour plus d’info Chaque élève a effectué un dessin sur le thème: «Avez-vous quelque chose à déclarer?» Vous pouvez en consulter quelques-uns sur www. toutenclic.com, site de la SPVal du district de Monthey. Sur ce même site, vous trouverez aussi un bon nombre de photos de cette magnifique journée. Jean-Marie Dayer Enseignant 5-6P, Champéry

Du bon travail Ecrire les éloges d’un supérieur hiérarchique, en principe, ça ne se fait pas. Cet acte pourrait être interprété comme une possible recherche d’avancement d’un subalterne en mal de privilèges professionnels. Mais tout de même, le dit supérieur a fourni une prestation de qualité pour le seul bien des élèves et des collègues enseignants. Enfin, pour le bien de la profession. Après tout, c’est son travail, non? Le document «Spécial Portes du Soleil» qu’il a rédigé pour la mise en condition des participants à la rencontre avait fort belle allure. Il contenait de très riches renseignements sur les stations suisses et françaises. Quant à la journée, elle s’est déroulée sans temps mort, conduite avec brio et intelligence par notre «responsable» du jour. En fin de journée, lorsqu’un collègue français m’a demandé qui était cet animateur brillant et passionné, je dois avouer que j’ai ressenti un brin de fierté à lui répondre: «c’est notre inspecteur scolaire». Un Cocorico helvétique, en France, ça n’arrive pas souvent. Quel bonheur. Bonheur aussi pour notre inspecteur qui en guise de salaire s’est offert le retour en notre Mère patrie le dos chargé d’un sac rempli du matériel de la journée. Skis de rando aux pieds, il a gravi les 1000 m de dénivelé entre les Lindarets (F) et les Mossettes (CH), histoire de mener à bien un autre défi qui lui tient à cœur, la PDG. Pour ce qui est de l’avancement du soussigné, dans notre profession et vu mon âge… Marcel Emery

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Nadia Revaz

des clas ses

stages au centre «Le Botza»

Chaque semaine, les élèves de 4e année du CO régional de Derborence à Conthey approchent pendant quelques heures le monde du travail, d’une manière assez originale. Cyrille Phillipoz, enseignant le dessin technique et les travaux manuels, souhaitait permettre aux élèves de 10e année, souvent en difficulté d’orientation, d’ajouter une autre dimension aux activités manuelles proposées dans le cadre scolaire. «Je pense que c’est essentiel de leur donner la possibilité de découvrir l’univers professionnel des métiers manuels», commente-t-il. Pour lui, c’est un prolongement naturel des activités réalisées en classe, sachant qu’il faut un bagage technique minimum pour se lancer dans l’aventure réelle. Cette immersion douce lui semble très profitable. Avec le soutien d’Eddy Sauthier, directeur du CO, et grâce à la collaboration de Roger Fontannaz, responsable du centre de formation «Le Botza», une initiative intéressante, sous forme de stages en ateliers, a donc pu être lancée. Ce centre pour les requérants d’asile et les personnes provisoirement admises en Valais est situé dans la zone industrielle de Vétroz. «Sans la proximité entre l’école et ce lieu de formation,

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(

C O de Conthey:

La vie

une telle idée aurait été difficile à réaliser», constate Cyrille Philippoz. Pour l’heure, ce projet, qui a l’agrément du DECS, est en phase pilote. La première année de test est plus que réussie, de l’avis de tous les protagonistes. Un tel projet pourrait bien évidemment être mené avec des élèves de 9e année, mais pour l’heure seuls les élèves de 10e bénéficient de cette opportunité. Chaque mardi matin, deux bus du Centre viennent chercher les élèves dans la cour de récréation du cycle d’orientation après la première heure de cours. Après quelques minutes de trajet jusqu’au centre de formation, les élèves se répartissent dans les ateliers. En milieu de matinée, ils prennent ensemble une pause petit-déjeuner, avec force tartines à la confiture et chocolats chauds. Un moment qu’ils apprécient bien évidemment tout particulièrement, mais ce n’est de loin pas le seul, car ils ne rechignent pas à la tâche.

Découverte de métiers Sur l’année scolaire, chaque élève se familiarise avec trois secteurs d’activité parmi les suivants: bureau, couture, cuisine, maçonnerie, menuise-

rie, peinture, service, serrurerie. Les roulements se font après trois mois. Cyrille Philippoz imaginait au départ que la plupart donneraient leur préférence au bureau, sachant le succès des formations commerciales en général, cependant à sa grande surprise ce ne fut pas le cas. Dans la mesure du possible, les jeunes effectuent un stage dans le domaine désiré, mais il peut arriver que cela ne soit pas le cas, pour des raisons organisationnelles. Reste que, comme le relève Cyrille Philippoz, tous ont jusqu’à présent fait contre mauvaise fortune bon cœur. Une élève dans cette situation nous explique que ce n’est pas grave, puisque ce qu’elle apprend au cours de ce stage lui sera assurément utile, les compétences techniques ou manuelles étant en partie transposables d’un domaine à l’autre. Le gros avantage de ces stages, c’est que les jeunes sont encadrés par des professionnels et profitent d’infrastructures adaptées, ce Centre ayant pour triple mission la formation, l’occupation et la production. C’est un peu comme si les élèves du CO étaient apprentis une matinée par semaine, puisqu’ils travaillent avec des requérants d’asile qui eux sont là pour s’initier aux

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gestes professionnels. Cyrille Philippoz, qui passe d’un stage à l’autre au fil de la matinée et qui en coordonne les contenus et les objectifs pédagogiques, précise que la dimension «école» ne doit pas disparaître pendant ces trois heures de TM. Ces stages sont en cela différents de ceux qu’ils peuvent suivre en entreprise, totalement hors contexte scolaire. Le concept est ici à mi-chemin entre les deux.

Motivation et valorisation Pour les élèves qui choisissent l’atelier cuisine ou service, l’horaire est prolongé, étant donné qu’ils préparent et servent le repas aux requérants d’asile puis mangent sur place avant de reprendre directement les cours en classe l’après-midi. Une pause pour les devoirs scolaires est accordée aux stagiaires de ces deux ateliers pendant la matinée, mais ils n’en profitent que s’il y a un moment de creux, préférant généralement rester au fourneau s’ils peuvent se rendre utiles. Le jour de notre visite, les lasagnes ont ainsi eu la priorité! En cuisine ou au service, les élèves sont assurément confrontés à la gestion du stress en situation réelle. Une découverte qui apparemment les motive, grâce à l’immédiateté du verdict des «clients». Le cuisinier en chef veille notamment à ce que chaque élève de son atelier soit responsable d’une tâche du début à la fin, ce qui les valorise. Ces stages sont largement appréciés des élèves, même si évidemment certains ateliers ont plus la cote que d’autres. Les jeunes interrogés disent avoir la chance de pouvoir développer de nouvelles compétences et les évaluations effectuées par les professionnels qui les encadrent leur sont précieuses pour les aider à trouver une place d’apprentissage. Ces évaluations assez détaillées portent sur leur comportement pendant le stage (a beaucoup observé, a posé des questions, a écouté les explications, a pris de bonnes initiatives…) et les aptitudes pratiques en rapport avec la profession. A noter

( Résonances - Mai 2006

que l’atelier bureau, outre le fait de les familiariser avec le secrétariat et la comptabilité, leur offre l’opportunité de peaufiner CV et lettres de motivation. Le plus étonnant probablement, c’est le mélange des genres dans ces ateliers, les filles ayant moins d’inhibition à suivre des stages de maçonnerie ou de menuiserie dans ce contexte. Elles manient la truelle ou le rabot avec plaisir et brisent sur le terrain certaines idées reçues concernant les métiers «masculins». Ainsi que le précise Cyrille Philippoz, les filles étant souvent plus nombreuses que les garçons en 4e de CO, l’initiation féminine à ces métiers est une conséquence logique du principe des trois ateliers à suivre. Pour les responsables de stages, c’est aussi nouveau et positif. Roger Fontannaz considère que l’expérience mérite d’être reconduite, étant bénéfique à tous. Il trouve que c’est enrichissant tant pour les responsables de stages que pour les requérants d’asile. Certains responsables d’ateliers avaient pourtant quelques craintes au début, notamment concernant la motivation et l’implication de ces jeunes encore à l’école, mais cela fut vite dissipé. Plusieurs attendent toutefois la volée suivante pour savoir si la classe était exceptionnelle ou le concept particulièrement bon. Cyrille Philippoz estime pour sa part que les deux objectifs fixés au départ, à savoir permettre aux jeunes d’approcher un métier et de casser certains préjugés sur les requérants d’asile en échangeant avec eux, sont atteints. «C’est à la fois un plus professionnel et humain pour les élèves», souligne-t-il. Une petite enquête menée par le Centre de formation a permis de vérifier leur sensibilité à la question du racisme suite à cette expérience. Et côté professionnel, il ressort de ce questionnaire que trois élèves ont choisi et trouvé une place apprentissage en rapport avec l’un des stages suivis. Un constat réjouissant.

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Chez nos voisins de Suisse romande Le point sur la situation des disciplines artistiques en Suisse romande Chaque année se déroule quelque part en Suisse romande ou au Tessin une journée de rencontre des responsables de branche des disciplines artistiques de l’école obligatoire. Réunion «officieuse» désormais traditionnelle qui, même si elle ne débouche pas sur des actions concrètes de par son statut hybride, permet tout de même de faire le point sur la situation en Romandie, d’établir des comparaisons. Fin 2005 c’est le canton de Vaud qui nous accueillait. Les responsables cantonales des Activités créatrices manuelles et textiles, Travaux manuels, Arts visuels et Economie familiale ont présenté les particularités de leur discipline selon le canevas suivant: le nom de la discipline, le nombre de périodes, la formation, les moyens d’enseignement et les différentes commissions.

Le nom des disciplines La plus grande nouveauté vient de Genève qui a pour projet de regrouper leurs actuelles disciplines: expression plastique – ACT – TM – Dessin, sous une seule appellation: Arts visuels. Ce changement serait effectué en fixant trois champs de compétence: l’expérimentation artistique, l’artisanat et école et musée. Genève se rapproche ainsi de l’orientation française, même si le contexte de base est sensiblement différent. De son côté le Valais a opté pour cette même appellation Arts visuels pour qualifier l’enseignement

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du dessin et de la peinture. Ce que d’autres cantons appellent Education artistique ou Education visuelle artistique. Notons encore que Genève n’est pas seul à envisager le regroupement des disciplines. Le canton de Fribourg a émis un mandat de réflexion sur l’avenir des ACM et des ACT. Dans ce cadre une fusion entre les deux est envisagée ainsi qu’avec l’enseignement du dessin. Le Valais par contre a fait une séparation claire entre les Arts visuels: deux dimensions et les ACM: trois dimensions, mais voit d’un bon œil le regroupement des ACM et des ACT.

Le nombre de périodes Le Valais est le canton le mieux doté en minutes dans l’ensemble de ces disciplines et fait des envieux.

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L es ACM en mai

ACM AV

Sandra Coppey Grange

ayant l’assurance d’enseigner la discipline étudiée (ACM, TM ou ACT) durant les quatre ans de formation. La HEP Bejune a un projet de formation complémentaire pour l’automne 2006 d’un volume de 30 crédits pour l’Economie ramiliale, l’Education visuelle artistique, l’Education musicale et les ACM. Un socle commun à toutes ces disciplines de 5 à 10 crédits est prévu. Seront admis des enseignants ou porteurs d’un titre jugé équivalent ainsi que les diplômés de certaines écoles d’art appliqué ou autres hautes écoles selon des conditions supplémentaires d’entrée. A Genève on considère que la formation à l’université des enseignants pose un réel problème dans la pratique de l’enseignement des disciplines artistiques.

La formation La HEP Lausanne a démarré en automne 2005 une formation complémentaire exigeante (60 crédits ECTS soit 1800 heures) pour les ACM, les TM et les ACT. Si les deux premières ont rencontré un certain succès et ont pu débuter, ce n’est toujours pas le cas de la dernière. Ne sont admis que des enseignants ou porteurs d’un titre jugé équivalent, avec trois ans d’expérience au moins, exerçant dans un établissement de la scolarité obligatoire et

le jeu des … e romande: Valais/Suiss

Le Tessin offre une formation complémentaire de 30 crédits à la HEP de Locarno aux futurs enseignants ACM du primaire. Tandis que pour le secondaire on termine une expérience menée depuis deux ans qui vise à identifier le profil de l’en-

Résonances - Mai 2006

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Toujours chez nos voisins de Suisse romande Forum des Activités créatrices manuelles: bilan Organisé par le SER, il a eu lieu en fin d’année passée. Avec 250 inscriptions et 500 participants à la conférence d’Albert Jacquard l’après-midi, il a rencontré un beau succès. Mais ce n’est pas dans ce genre d’endroit qu’on trouve des solutions ou qu’on fait avancer les choses, il faut bien l’admettre. Cela permet au pire de faire sa campagne marketing, au mieux d’en tirer quelques constats. Pour ma part j’en ferai deux: il y a encore un sérieux différend entre les ACM au primaire et les TM au secondaire. Et il y a de grandes différences entre les cantons. Si vous regroupez les deux ça peut donner ceci: les TM dans le canton de Vaud c’est vraiment un monde à part! il fait bon d’être valaisan et il faut bien admettre que dans notre domaine nous ne sommes encore pas trop mal lotis, même si tout est perfectible…

seignant des branches techniques. Deux enseignants ont ainsi dispensé toutes les branches artistiques et techniques à des moitiés de classe. Cette expérience a conduit à privilégier la filière suivante. Les futurs enseignants devront être diplômés de l’Ecole d’art de Brera à Milan, puis suivront une formation pédagogique.

ences. … sept différ

Cette option différente de toutes celles des autres cantons est loin d’être inintéressante! Le Valais a lui aussi fait le choix d’une formation complémentaire pour les TM, l’EF et les ACM en s’adressant à des enseignants généralistes (cf. Résonances avril 06).

( Résonances - Mai 2006

Mais avec, en ce qui concerne les ACM, un volume d’étude nettement plus modeste d’à peine 10 crédits, la seule de ces trois formations à être sous le toit de la HEP pour le moment. Si on peut être rassuré de voir que tous les cantons ont pris la même direction dans l’option d’une formation complémentaire, on peut s’interroger sur la pertinence de la multiplicité des formations. Peut-être qu’un regroupement intercantonal serait à envisager pour plus de rationalisation, d’efficacité et d’unité. On pourrait ainsi développer des pôles de compétences: les TM à Lausanne, la musique à Bejune, les ACM en Valais…

Les moyens d’enseignement

moyen d’enseignement spécifique aux ACT et recherche la collaboration d’autres cantons. Dans le canton de Vaud un groupe de travail a référencé les sources des disciplines Arts visuels et Ecriture à travers une sélection de 40 ouvrages, un ou deux par degré et toujours un document cible. Le document sera disponible version papier pour les enseignants et bibliothèques mais aussi sur un site internet. Ce travail extrêmement bien pensé et utile touche à sa fin, tandis que la même démarche a été entreprise pour les ACT et la musique. Je reviendrai plus longuement sur ce sujet dans un prochain article.

Les commissions Si toutes les personnes présentes étaient impliquées dans diverses commissions, nous en retiendrons deux qui ont reçu un écho positif de la part des collègues des autres cantons. D’abord une initiative fribourgeoise: dans ce canton tous les inspecteurs ont été transformés en conseillers pédagogiques. Ainsi, tous les conseillers ex-spécialistes ont dû suivre une formation sur les degrés enfantins. Tandis que de leur côté, tous les conseillers généralistes ont dû suivre une formation sur l’enseignement artistique! Quant à la deuxième, elle est valaisanne! Les cantons passés sous le régime Hepiste se plaignent beaucoup du manque de communication avec la Haute Ecole qui apparaît comme une citadelle inatteignable pour le terrain, le Service de l’enseignement, etc. Pas ou peu de communication, le sentiment d’être exclu. Le Valais avec ses animateurs et ses commissions de branche est donc apparu comme une exception dans ce climat morose.

Fribourg se retrouve en panne de «Filou et Tricotine» car chaque enfant peut l’emporter chez lui en fin de 6e primaire. Le canton réfléchit donc à la rédaction d’un nouveau

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i r o nn e m e n t

M ontorge: Maison de la Nature

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Env

Eté. Un attelage de la Brasserie valaisanne est chargé de glace. A ces images de la première moitié du XXe siècle, s’ajoutent des mini-reportages télévisuels des années 6070 sur le patinage à la surface des lacs suisses.

Monter à l’étage pour plonger dans le lac

La Maison de la Nature dédie son exposition annuelle à... Montorge! Elle vous accueille dès aujourd’hui. Suivez le guide!

Entrer dans la glacière Sitôt passé le parking, le lac apparaît, serti de roseaux. Qui n’a jamais fait le tour de ce petit joyau? Sans vous faire renoncer à la promenade, la Maison de la Nature vous invite à vous rafraîchir en ses murs. En souvenir du temps où elle servait de dépôt de glace, la bâtisse abrite pour l’occasion un lac gelé. A sa surface défilent les images d’un temps à jamais révolu. Hiver. Des patineuses vêtues de longues robes sillonnent le lac. Des scieurs découpent la glace en gros cubes.

Après ce clin d’œil historique, l’expo se poursuit à l’étage. Au sommet des marches, quatre grandes aquarelles accueillent le visiteur. Réalisées par Jérôme Fournier, elles mettent en scène la vie du lac dans quatre zones différentes. Grâce aux artifices du dessin, le regard est guidé sous la surface du lac. Dans la zone profonde, le brochet y côtoie la tanche et le rotengle; plus proches du rivage apparaissent de curieuses plantes immergées offrant le gîte à des insectes aquatiques dont la carnassière larve de libellule; enfin, parmi les roseaux, l’inoffensive couleuvre à collier est à l’affût d’une grenouille. Les photos du plongeur Michel Lonfat mettent un point d’orgue à cette immersion.

Tendre l’oreille Puis le parcours plonge le visiteur dans la nuit des musiciens de Montorge. Au chant du grillon succède celui de la grenouille rousse et de la rousserolle. Après chaque mélodie, un faisceau lumineux démasque le chanteur. A l’autre bout du tunnel, le jour se lève sur la salle des questions. Grâce à un jeu de tirette, douze aspects de Montorge sont traités (géologie,

Aquarelle de nier. Jérôme Four

château en ruine, statut de protection, faune, histoire, etc.). Courtes et richement illustrées, les réponses sont vivifiantes!

Coin lecture et jeux Rappel: module d’accompagnement CE 1P-3P Le module d’accompagnement en Connaissance de l’Environnement 1-3P est à nouveau programmé pour l’an prochain. Il permet à chaque enseignant-e de comprendre les principes du guide Corome 1-3P, de les expérimenter pratiquement dans sa classe et d’échanger sur ses expériences. Les informations détaillées ont été publiées dans Résonances d’avril et sur internet www.hepvs.ch (formation continue). Le bulletin d’inscription est téléchargeable à cette même adresse.

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De retour au rez, les enfants trouveront un espace jeux. Au programme: séparer les espèces indigènes et exotiques, replacer un fragment d’image sur un paysage, etc. Les adultes pourront également bouquiner à volonté. Enfin, trois bornes interactives permettent de découvrir d’autres photos historiques, de vieilles cartes topographiques et des peintures mettant en scène le site de Montorge.

Résonances - Mai 2006

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Visite gratuite La visite est gratuite. Accueillie par Mme Pralong, la classe est guidée dans l’exposition (env. 20 min) puis les élèves s’y déplacent de façon autonome, dossier pédagogique en main. Dossier pédagogique Préparé par Dominique Savioz et François Maret, tous deux enseignants à Sion, il est distribué gratuitement à chaque élève. Il contient des activités en lien avec l’exposition. Selon les expériences faites les années précédentes, il est utilisable aussi bien par des élèves de 3P que par ceux du CO. Pour en savoir plus L’expo salue la parution de l’ouvrage «Montorge» dans la collection «La nature en Valais». Cet ouvrage de référence permettra à tout un chacun d’approfondir le sujet. Accès A pied, l’itinéraire du chemin des Amandiers est recommandé; de la gare, compter une demi-heure à travers les vignes. En bus, la ligne Sion - Savièse fait halte à Montorge. Tour du lac ou de la colline Sur le site, la visite peut se prolonger par le tour du lac (1 km) et l’observation in situ des espèces présentées dans la maison. D’autres itinéraires sont envisageables. Réservation Afin que la classe soit reçue dans de bonnes conditions, il est nécessaire de s’annoncer. La visite scolaire peut se faire en dehors des heures d’ouverture. Information et inscription Maison de la Nature – Montorge – 027 395 36 39 – maisondelanature@ sion.ch – plan d’accès et plaquette de présentation sur www.sion.ch (infos pratiques à Maison de la Nature). Samuel Fierz

( Résonances - Mai 2006

A vos agendas Ma 2 mai Conférence sur l’illettrisme La section valaisanne de l’Association Lire et écrire organise une conférence dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de prévention de l’illettrisme. Cette année, la campagne est menée auprès de toutes les bibliothèquesmédiathèques du Valais romand afin d’informer les bons lecteurs des difficultés des 500’000 personnes qui en Suisse éprouvent des difficultés à lire et à écrire. Titre de la conférence: Apprendre à lire et lire pour apprendre. Lieu: Grange à l’Evêque à Sion. www.lire-et-ecrire.ch Sa 13 mai Journée d’étude sur la norme La Société académique du Valais organise une journée d’étude et de rencontre sur le thème

«La Norme: un chemin pour la liberté?» Parmi les intervenants, Maurice Nanchen, psychologue et psychothérapeute, ancien directeur adjoint du Service de la jeunesse et du Service médicopédagogique du canton du Valais, ancien directeur de l’Office éducatif itinérant du Valais, abordera la question du normatif en éducation. Lieu: Aula FrançoisXavier-Bagnoud - Haute Ecole valaisanne, route du Rawyl 47, 1950 Sion Horaire: samedi 13 mai 2006 de 9h à 14 h 30. www.savs.ch www.hevs.ch Jusqu’au 28 mai Escale sierroise de l’Enquête photographique Depuis quelques décennies, le Valais est marqué par de profondes transformations. Pour en rendre compte, l’Enquête

Mémento

(

Pour les classes

péd agogiq ue

photographique, une association fondée en 1988 par quatre photographes et un historien, s’est fixé comme objectif de donner à voir les

changements et les permanences. Dans ce but, elle a fait réaliser des reportages sur les aspects les plus divers du Valais actuel. L’association propose un nouvel accrochage aux Caves de la Maison de Courten à Sierre. Les reportages ont été choisis dans un cadre géographique déterminé, à savoir la Cité du Soleil, le HautPlateau et le val d’Anniviers. www.cavesdecourten.ch www.mediatheque.ch > Animations

Vendredi 5 mai: «Concert jeunes» Evénement musical sur la place de la Planta à Sion dans le cadre de la 27e Fête cantonale de chant. 18 h 30: première partie: chœur des CO du Valais romand, avec la participation du Val Big Band. Musique de Jazz et chansons. Entracte. 20 h: deuxième partie: chœurs des Collèges de St-Maurice et de Sion (direction: Damien Luy et Bernard Héritier), accompagnés par l’Orchestre du Conservatoire cantonal. Musique de films et opéras. www.chanter.ch, www.siontourism.ch

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Exposition

une expo urbaine

Nadia Revaz

mais de donner à voir une intégration réussie, avec de superbes photos, en invitant discrètement à une modification du regard sur les cultures étrangères». La beauté graphique et poétique pour tous et le message engagé pour ceux qui l’acceptent, pourraiton dire.

e Roh © Jean-Claud

Familles valaisannes est une exposition urbaine sur le thème de la diversité culturelle. «Tous différents, tous valaisans» en est le sous-titre. L’idée de cette exposition organisée par l’Association Loisirs Cultures (RLC), avec la collaboration de l’Association Suisse Immigrés, est de montrer l’étonnante diversité des ressortissants du canton par le biais de photographies géantes exposées en plein air. Au total, le passant mué en visiteur pourra découvrir quinze panneaux double-face. Cerise sur le gâteau, un seizième panneau apportera une dimension interactive, mais inutile d’en dire plus pour ne pas gâcher l’effet de surprise. Deux photographes, Jean-Claude Roh et Robert Hofer, ont accepté de croiser leurs objectifs sur quel-

ques familles installées en Valais. L’humoriste Daniel Rausis y ajoutera quelques petites phrases bien ciselées invitant à la réflexion. Pour Yvan Forclaz, responsable de RLC, «le but n’est pas de provoquer

Enseignants expérimentateurs recherchés Des outils didactiques et pédagogiques ont été réalisés par les étudiants de la HEVs pour accompagner la visite des classes, afin d’en profiter pour expliquer aux élèves certains phénomènes de discrimination. La véritable expérimentation ne pouvant être effectuée qu’une fois l’expo montée, l’équipe organisatrice souhaiterait que des enseignants sédunois empruntent ce matériel entre le 10 juin et la fin de l’année scolaire, le testent avec leurs élèves et fassent part de leurs critiques afin que les documents puissent ensuite être améliorés. A noter que le public cible est constitué par les 9-13 ans. Alors, soyez comme les «bêta-testeurs» en informatique… www.familles-valaisannes.ch

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Familles valaisannes,

L’exposition, qui sera visible à Sion dès le 10 juin pendant deux semaines, sera itinérante et il n’est pas impossible qu’elle boucle la boucle en revenant à Sion, une fois rodée. Bilingue, elle se promènera pendant une année dans tout le canton, allant dans différentes villes et stations touristiques. De plus amples informations sur l’itinéraire emprunté se trouveront sur le site de l’expo, à l’adresse www.familles-valaisannes.ch.

En raccourci Babylonia

Miscellanées Le nouveau numéro de la revue Babylonia est sorti. Les articles contenus dans ce nouveau numéro (Miscellanea) ne s’articulent pas comme habituellement autour d’un seul thème, mais abordent différentes questions didactiques, ainsi que des débats liés à l’actualité. Des miscellanées, pour reprendre un titre à la mode. www.babylonia.ch

Résonances - Mai 2006

)


Ori e

Conditions d’admission dans les écoles Uni sans matu? Bourses et prêts d’honneur? Débouchés après... un CFC, une maturité professionnelle, une école de culture générale, etc.? Préparer un dossier de postulation? Valider ses compétences, tester ses intérêts et changer d’orientation? Séjours linguistiques? Travailler ou étudier à l’étranger? Reconnaissance et équivalence des diplômes? Formation à distance? Activités autorisées ou interdites aux jeunes travailleurs? Sport et études Services psychologiques et sociaux

les (Lausanne et Zurich) concernées par l’exercice. Le Ranking est un outil visant à aider les étudiants à faire leurs choix d’études. Il est le résultat de plus d’une année de récoltes de données. Plus de trente indicateurs sont proposés, ainsi qu’une multitude d’informations sur les conditions d’études dans les différentes hautes écoles. Les résultats sont donnés par branche et par indicateur, et sont présentés en trois groupes (supérieur, intermédiaire et inférieur). Les résultats sont publiés sur www.swissupranking.com.

Le Dico des métiers Comment s’y retrouver parmi les centaines de métiers possibles? En ligne, le dico des métiers, proposé par France 5 et l’Office national d’information sur les enseignements et les professions, facilite les

Telles sont les questions fréquemment posées auxquelles vous trouverez des réponses très concrètes et pratiques sur le site de l’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand. www.vs.ch/orientation.

Ranking swissUp Onze branches d’études (biochimie, biologie, chimie, géographie, géosciences, informatique, mathématiques, pharmacie, physique, médecine humaine et médecine dentaire) ont été passées à la loupe pour l’édition 2006 du Ranking swissUp. Pour la première fois, les hautes écoles spécialisées sont intégrées et viennent s’ajouter aux huit universités (Bâle, Berne, Genève, Fribourg, Lausanne, Neuchâtel, Suisse italienne et Zurich) et aux deux écoles polytechniques fédéra-

( Résonances - Mai 2006

recherches. Le jeune sélectionne selon ses goûts en ciblant ses pôles d’intérêt: nature et écologie, sports et action, commerce et communication, science et technologie, artisanat et commerce, arts et spectacle, santé et social. Après avoir sélectionné par exemple, commerce et communication, reste à choisir parmi quelques propositions: je suis accro du multimédia, j’ai une âme de bâtisseur, réparer, bricoler j’adore ça… Une explication générale permet ensuite de découvrir

Nadia Revaz

(

Des questions sur l’orientation

(

S ous l’angle pratique

ntation

les domaines professionnels possibles avant de consulter la liste des métiers. Chaque métier est brièvement décrit. Hormis les différences concernant les formations exigées, ce site français est sans frontières. Le tri peut aussi se faire par niveau d’études, juste pour repérer les métiers aux formations courtes ou longues et plus ou moins difficiles. http://education.france5.fr/dicodesmetiers

Le e-portfolio «Plus qu’un simple passeport de compétences, le e-portfolio est le moyen pour le citoyen de valoriser son capital professionnel, culturel, social et humain acquis au cours de son apprentissage tout au long de la vie», explique Serge Ravet, directeur général de l’European Institute for E-Learning. Quelques adresses pour en savoir plus sur ce cartable d’évaluation, de présentation, de développement personnel et/ou de travail: Dossier des Cahiers pédagogiques www.cafepedagogique. net/dossiers/portfolio/accueil.php Le portfolio sur support numérique (e-portfolio) – webographie http://ntic.org/guider/textes/ portfolio.html Dossier educa.ch www.educa.ch > Enseignement > Dossiers thématiques > wiki et e-portfolio L’e-portfolio, CV du futur http:// emploi.france5.fr/emploi/trouver-emploi/cv/10040043-fr.php Les avantages du e-portolio www. imsglobal.org/ep/ePortfoliobrochureFR.pdf

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ICT

(

K idSmart ou les ICT

à l’école enfantine Comme la première voiture ou le premier avion, l’ordinateur est aujourd’hui tellement banalisé et intégré dans notre quotidien qu’on ne le remarque même plus. Pour chaque métier ou chaque entreprise existent une ou plusieurs applications informatiques. Les chambres d’enfants en sont de plus en plus souvent équipées. Une utilisation raisonnable de cet outil par les enfants n’est pas simple à mettre en œuvre, que ce soit dans un environnement familial ou scolaire. L’abondance des offres de logiciel est devenue pléthorique. Rechercher une collection de logiciels adaptés au niveau des enfants de sa famille ou de sa classe se révèle souvent comme difficile et coûteux. «La mission première des débuts de la scolarité n’est pas simple. Elle se situe dans une optimalisation des processus de socialisation, afin d’amener chaque enfant à la compréhension, puis à la prise en charge progressive du métier qui devient alors le sien, à savoir le métier d’élève»1. Dans ce sens, l’école enfantine est un formidable et stimulant lieu de découvertes et ses possibilités d’organisation de la classe (ateliers, coins…) favorisent l’intégration des ICT. Suite à des rencontres ICT intercantonales, les responsables ont eu la possibilité de monter un projet pilote initié et financé par IBM. Ce projet est lancé dans 46 pays différents. Chaque classe choisie selon des critères précis est équipée d’une station de jeu, robuste et de couleurs vives, d’une imprimante

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et de logiciels. Au terme de ce projet de 2 ans, les appareils restent en possession des communes.

Le but de ce projet est de permettre l’apprentissage par ordinateur sous forme de jeux avec des logiciels choisis avec soin. S’adressant en premier lieu à des écoles enfantines affichant un important pourcentage d’élèves de langue étrangère, IBM KidSmart Early Learning est avant tout un programme de soutien et de stimulation pour les enfants socialement défavorisés. Intégré à l’enseignement sous forme d’instrument d’apprentissage complémentaire, il permet aux plus petits de s’initier à la technologie moderne dans un esprit résolument ludique. Concrètement, les élèves se retrouvent à deux ou à trois pour jouer devant l’ordinateur, en présence ou non d’une personne adulte. C’est à l’enseignante de dé-

cider quels jeux elle souhaite mettre à la disposition des enfants et combien de temps ces derniers peuvent passer devant l’ordinateur; les prescriptions européennes stipulent que ces sessions ne devraient pas dépasser vingt minutes par enfant tous les quinze jours. Un système régional de soutien aux enseignantes, par rencontres et à travers une plate-forme Internet, a été mis en place afin de résoudre les éventuels problèmes techniques et de partager les expériences menées. Actuellement, 9 classes enfantines du Valais romand ont bénéficié de cette action d’IBM et le projet devrait pouvoir s’étendre à l’avenir mais sans aller jusqu’à équiper toutes les classes enfantines du canton2! Au terme des 2 années expérimentales, une enquête permettra aux responsables ICT d’affiner ce type d’utilisation et de renseigner au mieux les maîtresses enfantines sur ce type d’activité. Serge Rappaz Resp. ICT Valais romand

Notes 1

Anne Clerc et Isabelle Truffer Moreau (2002). Les apprentissages fondamentaux. Sion: Résonances.

2

Rappelons à ce propos que le projet ICT-VS continue et que les communes ont toujours la possibilité de demander des subventions pour l’achat de matériel informatique et des cours en établissement pour la formation des enseignants-es (voir www.ictvs.ch et www.ecolevs.ch).

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(

Votre classe a-t-elle besoin

BEL

de changer d’air? Quels projets sont soutenus? Le soutien vise l’échange de classes entre les diverses régions linguistiques de Suisse. L’échange a lieu dans le cadre de rencontres dans les régions respectives ou dans un lieu neutre. Le projet est basé sur une thématique centrale, telle que la langue, la culture, l’art ou les connaissances du pays. Les professeurs décident de la date, de la durée et de l’organisation du projet.

En quoi consiste le soutien? Pro Patria participe avec un montant maximum de CHF 2000.- au projet d’échange de deux classes. Cette contribution couvre tout au plus la moitié des frais. Le finan-

Trait d’union Le numéro 45 du Trait d’union vient de paraître et a été remis gratuitement à toutes les écoles suisses à partir du niveau secondaire I ainsi qu’à d’autres milieux intéressés. Ce numéro contient un chapitre spécial sur l’échange avec le Canada. Nathanaël Rapin, enseignant à Payerne, raconte son échange de poste d’une année avec un enseignant du Québec. Par ailleurs, le Québecois Eric Paradis partage les expériences qu’il a vécues pendant son année d’enseignement au Collège de Sud à Bulle. Le magazine peut être téléchargé sur le site internet de Echanges de jeunes www.echanges.ch/trait-d-union/ index.fr.html ou commandé par e-mail austausch@echanges.ch.

( Résonances - Mai 2006

cement de l’autre moitié incombe aux écoles elles-mêmes.

Qui peut participer? Pro Patria soutient exclusivement des classes des niveaux primaire et secondaire. Sont privilégiées dans ce cadre les classes du réseau de collecte bénévole de Pro Patria et/ou toutes celles qui sont prêtes à s’engager à l’avenir pour cette entreprise. Les résultats de la collecte de la Fondation Pro Patria s’élèvent chaque année à près de trois millions de francs. Ce montant provient du produit de la vente des insignes traditionnels du 1er août et des timbres très demandés. Pro Patria n’encourage pas uniquement la culture, mais soutient également des projets d’envergure sociale. www.propatria.ch

Comment et jusqu’à quand peut-on s’inscrire? Jusqu’au 31 octobre pour les projets qui ont lieu entre la fin de l’année scolaire et avant l’expiration de l’année civile en question. L’offre est valable jusqu’à la fin de l’année scolaire 2007. Il est possible d’obtenir les formulaires nécessaires ainsi que de plus amples informations auprès du centre Echange de Jeunes à Soleure.

Le Centre travaille sur mandat de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT), de l’Office fédéral de l’éducation et de la science (OFES), de l’Office fédéral de la culture (OFC), ainsi que de Présence suisse et du seco. Le centre Echange de Jeunes promet les formes les plus diverses d’échange linguistique et culturel dans le cadre d’activités en lien avec l’éducation. www.echanges.ch

BEL: familles d’accueil recherchées Le Bureau de la formation et des échanges linguistiques (BEL) recherche des familles d’accueil, à Sion et environs, soit pour des élèves qui passent une année de leur scolarité à Sion (secondaire I et II), soit pour un accueil plus court, d’un à quatre mois. Il va de soi que la pension est rétribuée. Les familles intéressées sont priées de s’adresser au Bureau des échanges linguistiques: av. de la Gare 44, 1950 Sion Tél. 027 606 41 30 Fax 027 606 41 34 echanges.vs@bluewin.ch. Le bureau est ouvert le lundi et le mercredi de 14 h à 18 h ainsi que le mardi, le jeudi et le vendredi de 8 h à 12 h. Adresse postale: Bureau des échanges linguistiques, Planta 3, 1950 Sion.

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Nadia Revaz

les formateurs de maths

Faisant suite aux propos d’élèves et d’enseignants largement enthousiastes sur les cours de mathématiques (édition de mars et d’avril), voici l’avis des formateurs d’enseignants 5P/6P.

tiques plus efficace. Leur parole est collective, étant donné qu’il n’y a pas entre eux de désaccord sur ces questions.

Pierre-Michel Bagnoud (EP de Vissoie), Patrick Bourgeois (EP de Massongex), Louis Carron (EP de Fully/ Branson), Jean-Marie Dayer (EP de Champéry) Simon Glassey (EP de Baar/Nendaz), Marylène Gollut (EP de Troistorrents) et Pierre-André Pellissier (EP de Verbier/Bagnes) donnent ici leur vision sur les principaux changements induits par les nouveaux moyens introduits dès 2001 et 2002 dans les classes de 5e et de 6e primaire, sur leurs satisfactions en tant qu’accompagnateur de ces nouveaux moyens et sur les améliorations qui leur sembleraient utiles à apporter pour rendre l’enseignement des mathéma-

Parmi les principaux changements pour les élèves, les enseignants-formateurs estiment que les activités sont plus ouvertes, plus collectives et plus motivantes, même pour les élèves ayant des difficultés avec la matière. Dans la philosophie des nouveaux moyens de maths, «le résultat important moins que la démarche, les élèves osent davantage proposer des solutions, même incorrectes». Ils ne sont plus freinés par la peur de l’erreur et ainsi que le relèvent les formateurs «quoi de plus gratifiant pour l’enseignant que de voir un élève s’investir dans la résolution d’un problème en collaborant avec ses camarades».

Des élèves plus motivés

De gauche à droite: Simon Glassey, Pierre-Michel Bagnoud, Louis Carron, Pierre-André Pellissier, Marylène Gollut, Jean-Marie Dayer, Patrick Bourgeois.

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(

L es maths vues par

h é m a t i q ue s Mat 5 P / 6P

Les nouveaux moyens ont aussi apporté du changement du côté des enseignants et les formateurs constatent surtout la nécessité d’une plus grande implication dans la préparation et la gestion des activités, puisque ce n’est pas la réponse mais la procédure pour trouver la solution qui est valorisée. Cela implique un changement de rôle, l’enseignant devenant chef d’orchestre. Bien évidemment, tout n’est pas gagné dans tous les cas pour autant. Les formateurs d’enseignants sont conscients de la difficulté de travailler avec des effectifs élevés en utilisant ces nouveaux moyens. Sur ce point toutefois, leurs avis sont nuancés, comme c’était déjà le cas des enseignants interviewés. De manière globale, le fait que ces moyens soient unifiés sur le plan romand et suivent les élèves tout au long de la scolarité obligatoire est jugé très positivement. Confirmant les points de vue déjà exprimés, la verticalité est un indéniable point fort des mathématiques par rapport à d’autres branches. Certes, mais ainsi que le relate Hervé Schild, on entend parfois au CO des plaintes concernant une superficialité et un certain laxisme au niveau de la présentation des démarches. Pour lui, les exigences sur la manière de laisser les traces de son raisonnement doivent être claires dès les petits degrés et il faut en outre éviter le danger du tourbillon des activités. Les formateurs partagent cet avis en estimant en effet indispensable de bien sélectionner les enjeux et d’associer la rigueur à la découverte. Reste que les causes de ce manque de structure font débat. Dans l’ensemble, elle leur paraît

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être d’abord liée à une évolution de la société plus qu’à l’influence d’une méthode d’enseignement.

Les classes s’engagent pour façonner leur espace de vie! Les classes des degrés secondaires I et II (dès la 7e année de scolarité) et des écoles professionnelles ont l’opportunité de juger le milieu dans lequel elles évoluent en soumettant des propositions de changements sur la base des connaissances acquises. Ce concours national a été lancé par la Hochschule für Technik Rapperswil et bénéficie notamment du soutien de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique. Au sein du comité de patronage siège, entre autres, le président de la Confédération Moritz Leuenberger. Les projets seront jugés et récompensés au niveau régional, voire national. Le concours commence en août 2006. Des documents peuvent être obtenus dès juin 2006 sur www.jfe-concours.ch, jfe@hsr.ch.

Un partage d’expériences pour les formateurs Les formateurs sont satisfaits de leur travail d’accompagnement, en ne s’attribuant pas pour autant tous les mérites. Pour eux, le succès de la fréquentation de la formation continue proposée était dû en grande partie à son caractère facultatif. Au départ, les enseignants étaient bien sûr un peu déstabilisés dans leurs habitudes, mais ils ont vite adopté ces nouveaux moyens. A l’unisson, les formateurs disent avoir eu le plaisir d’approfondir une approche motivante de l’enseignement des mathématiques. Ils parlent même de privilège. C’est dire! Ils évoquent aussi la richesse des échanges entre collègues formateurs et avec leurs collègues enseignants lors des modules d’accompagnement. «Nos collègues partagent l’esprit et les principes didactiques liés aux nouveaux moyens et nous avons l’impression que nos modules, ancrés dans la pratique de la classe, correspondaient à leurs attentes», c’est en ces

termes qu’ils expliquent les raisons de leur satisfaction. Et si cela s’est si bien déroulé, c’est parce qu’ils ont pu bénéficier des moyens financiers et pédagogiques nécessaires à l’accompagnement au changement. Un merci en passant au DECS. Que faire de mieux? Enrichir sa propre formation en suivant divers cours (sur la différenciation, l’évaluation, le pilotage…). Les enseignants devraient aussi pouvoir disposer de documents de calculs ré-

fléchis plus spécifiques correspondant mieux aux nouveaux moyens. La refonte programmée des cahiers de calcul mental (1P-6P) pourrait répondre à cette attente. Ce qui est particulièrement intéressant dans cette juxtaposition d’avis sur l’enseignement des mathématiques en 5P-6P, c’est la convergence des points de vue entre enseignants et formateurs. Reste à découvrir l’opinion des autorités scolaires dans la prochaine édition.

En raccourci UNICEF

Cahiers pédagogiques

Roger Federer, ambassadeur

Deux dossiers

Roger Federer, le numéro un mondial du tennis, sept fois vainqueur du Grand Slam, a été nommé à New York ambassadeur international de l’UNICEF. Ce sera le premier Suisse à représenter le Fonds des Nations Unies pour l’enfance au niveau international et à rejoindre ainsi le cercle de personnalités comme Shakira, David Beckham ou Roger Moore.

Dans son édition d’avril, les Cahiers pédagogiques proposent deux dossiers, l’un consacré à l’éducation à l’Europe et l’autre à la lecture. Alain Bentolila propose, afin de dépasser la querelle des méthodes, la démarche intégrale. Roland Goigoux et JeanPierre Astolfi s’attaquent aux idées fausses en matière d’apprentissage de la lecture. Alex Besnainou, enseignant dans une section d’enseignement général et professionnel adapté apporte son témoignage sur un projet réussi auprès d’élèves non-lecteurs. www.cahiers-pedagogiques.com

Formation continue pour le secondaire II

Nouveau programme du CPS Les descriptifs détaillés des cours CPS (Centre suisse pour la formation continue des professeurs de l’enseignement secondaire) pour l’automne 2006 sont accessibles sur les sites internet: www.wbz-cps.ch resp. www.webpalette.ch qui permettent également l’inscription directe.

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L e bilan de compétences:

Du côté

d e l a H E P -V s

un «certificat de travail» utile Le bilan de compétences que propose la HEP-Vs à ses étudiant-e-s remplit au moins deux fonctions: l’une, formative, a trait à la construction des compétences professionnelles dans le cadre d’une formation à la pratique réflexive (voir Résonances, 2006, n° 5, 36-37); l’autre, sommative, entre dans le processus d’examen final au même titre que l’examen sur le terrain et la soutenance du mémoire de fin d’études. Dans ce cadre, la soutenance du bilan de compétences permet aux étudiant-e-s de présenter, devant une commission d’experts des pratiques enseignantes (dont un représentant du DECS), le profil de l’enseignant-e qu’ils sont devenu-e-s à l’issue de leur formation initiale. Le travail complexe de mise en sens des données récoltées tout au long de la formation (et conservée notamment dans le portfolio et le

journal de bord1) est balisé par le référentiel de compétences professionnelles de la HEP-Vs. Ce référentiel de compétences, élaboré par la HEP-Vs conjointement à celui qu’a édité la CDHE2, offre un panorama global de l’ensemble des aspects qu’un-e enseignant-e devrait maîtriser, y compris dans le domaine de la pratique réflexive. Cet outil permet d’une part aux étudiant-es de planifier le processus de leur développement professionnel; il permet d’autre part à l’institution de concevoir et d’organiser enseignements et stages de manière cohérente et articulée.

Un processus cyclique et intégrateur Le développement professionnel que les étudiant-e-s documentent et analysent dans leur bilan de compétences est conçu de manière cyclique, à savoir:

Le bilan de compétences à la Haute Ecole pédagogique du Valais: un instrument pour construire ses compétences professionnelles.

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1. l’identification (état des lieux) des compétences déjà existantes, 2. la définition d’objectifs permettant de les développer, 3. l’identification des ressources à convoquer et utiliser adéquatement, 4. la mise en œuvre du travail permettant d’atteindre les objectifs fixés et de vérifier s’ils sont atteints, 5. l’auto-évaluation constante des processus de formation en cours, 6. le bilan des apprentissages effectués et l’identification d’un nouvel état des lieux permettant d’entreprendre un nouveau cycle de formation, etc. Dans ce processus itératif, les étudiant-e-s sont personnellement responsables de la construction de leurs compétences professionnelles. Ils sont cependant accompagnés et soutenus à travers des enseignements spécifiques3, à travers les interactions avec leur mentor, avec les praticiennes et praticiens formateurs et les enseignant-e-s de la HEP-Vs. L’approche portfolio-bilan de compétences poursuit plusieurs objectifs: permettre une meilleure compréhension et l’intégration des apports de la théorie et de ceux de la pratique, identifier les liens entre les différents temps de la formation, développer une vision constructive de la progression de son développement professionnel et enfin développer sa capacité à identifier, analyser et remettre en question les séquences qui ont revêtu une importance particulière pour l’étudiant-e et ont joué un rôle dans le développement de son

Résonances - Mai 2006

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identité professionnelle (Zurbriggen & Vuagniaux, 2005a). Le processus individuel de l’évolution des étudiant-e-s dans leur rapport à l’analyse de leur pratique est particulièrement intéressant. Alors qu’au début de leur formation, les événements marquants sont présentés de manière souvent très descriptive, les étudiant-e-s apprennent peu à peu à s’appuyer sur une démarche structurée, instrumentée4. Ils deviennent alors capables d’argumenter de manière fondée et d’analyser, dans une perspective systémique, les facteurs, relations, raisons, etc. en jeu dans les situations qui les interpellent.

Un travail conceptuel exigeant pour un apprentissage durable A la fin de leur formation, les étudiant-e-s doivent dresser un bilan de leurs compétences professionnelles au sens propre du terme. A partir de la situation dans laquelle ils se trouvaient au début de leur formation, ils rendent compte de la manière dont s’est déroulé leur processus de formation professionnelle en s’appuyant sur la mise en œuvre des différentes compétences énoncées dans le référentiel. Ils démontrent alors comment ils se sont construits une identité d’enseignant-e, ses points forts mais aussi ses défis et ses limites. Dans ce sens, les étudiant-e-s sont invités à anticiper sur leur formation continue en formulant des propositions leur permettant de poursuivre, sur la base du bilan établi, la construction cohérente de leurs compétences professionnelles au-delà de leur formation initiale. Transposer dans le bilan de compétences les traces conservées ailleurs, notamment dans le journal de bord, n’est pas une étape simple. Le bilan de compétences est composé de propositions et d’exemples soigneusement sélectionnés et choisis pour leur pertinence parmi le patchwork plus ou moins ordonné

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de la collecte réalisée tout au long de la formation. Certains instruments, comme par exemple la pyramide de réduction (Zurbriggen, 2005), aident à relier les contenus en structurant les données, en les élaguant et en les mettant en réseau. Les contenus d’apprentissage ainsi organisés favorisent sans aucun doute un apprentissage à long terme et leur transfert sur le terrain, réalisant concrètement l’objectif d’intégration théorie et pratique. Cette (re)construction, à long terme, des processus d’apprentissage vise à établir la construction de compétences professionnelles durables. Les caractéristiques de ce type d’apprentissage peuvent se décrire ainsi: il prend en compte les besoins de l’apprenant, il prend en compte la complexité de l’objet d’apprentissage, l’objet d’apprentissage est analysé à partir de différents points de vue (ceux que défendent le pédagogue, les parents, le psychologue, le sociologue, le politique, le juriste…), l’apprentissage est mis en réseau avec d’autres apprentissages, il intègre la réflexion et rend capable d’agir. En outre, il s’avère que les étudiant-e-s vivent de manière positive les apprentissages effectués dans cette optique. Enfin, dans le cadre de la soutenance du bilan de compétences, les arguments développés par les étudiant-e-s reposent sur des fondements solides.

Instrument utile pour l’insertion professionnelle et la formation continue Le bilan de compétences que les étudiant-e-s présentent à l’examen final est d’abord constitué par un dossier écrit. Il ne s’agit pas d’une simple description du parcours de formation effectué par chacun-e.

La validation du développement des compétences professionnelles repose sur des critères prédéfinis, telle l’intégration théorie-pratique à partir des éléments mis en évidence lors des deux autres volets de l’examen final (terrain et mémoire) (Zurbriggen & Vuagniaux, 2005b). Lors de la soutenance du bilan de compétences, les étudiant-e-s doivent encore justifier les choix effectués et argumenter, discuter leur processus de formation, le remettre (ou le faire remettre) en question et envisager la poursuite cohérente de leur formation (ouverture sur la formation continue). La certification acquise en fin de formation atteste donc de la palette des compétences professionnelles acquises par les nouveaux enseignant-e-s au terme de leur formation HEP-Vs. Dans ce cadre, le bilan de compétences représente un «certificat de travail» dont la valeur n’est certes pas négligeable pour entrer dans la vie professionnelle. Eveline Zurbriggen HEP-Vs

Références Zurbriggen, E. (2005). Die Reduktionspyramide. Brig & St-Maurice: PH-VS. Zurbriggen, E. & Vuagniaux, J. (2005a). Ansatz Portfolio Kompetenzbilanz. Brig & St-Maurice: PH-VS. Zurbriggen, E. & Vuagniaux, J. (2005b). Evaluationsinstrument Kompetenzbilanz. Brig & St-Maurice: PH-VS.

Notes 1

Voir Résonances, 2006, n° 6, pp. 32-33.

2

Conférence des Directeurs des Hautes écoles pédagogiques de Suisse romande et du Tessin (CDHEP).

3

Notamment les thèmes intitulés «la pratique réflexive dans une perspective de développement durable» et «la pratique réflexive au service des compétences professionnelles».

4

A ce propos, voir notamment Résonances, 2006, n° 7, 28-29.

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Education française

Refonte de l’école sur l’essentiel Quand 20% des élèves entrent en 6e sans savoir lire, c’est que la promesse scolaire n’est pas tenue. Pour que l’enseignement progresse dans une atmosphère sereine, plusieurs chantiers sont prévus. D’abord, il faut revenir sur l’idéologie selon laquelle l’élève doit «construire lui-même ses savoirs» et le professeur «se mettre à l’école de son élève». Au nom de ces idéologies, on a déconsidéré les apprentissages élémentaires systématiques. Ensuite, il faut garantir dans les établissements les conditions d’un enseignement serein. Le premier chantier, c’est celui de l’apprentissage de la lecture. Le deuxième chantier est celui de la relance de l’éducation prioritaire. Le but, c’est d’aider concrètement les élèves en difficulté, et non de délimiter de vastes zones sur de simples critères sociaux. Troisième chantier: la diversification des voies au collège, elle garantira l’acquisition du socle commun de connaissances prévu par la loi sur l’école. Enfin, quatrième chantier: la refonte du cahier des charges de la formation des maîtres, celle-ci n’est pas suffisamment en rapport avec la pratique. Le Monde (11.03)

Cinq mille élèves de moins

Ecole au creux de la vague 29’000 élèves au tournant de l’an 2000 et peut-être moins de 24’000 d’ici à 2010. Le choc est rude pour les classes primaires. Les communes

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ont déjà anticipé la baisse démographique en communiquant leurs préoccupations au Département de l’éducation. L’Etat valaisan vient de réagir, explique le chef du Service de l’enseignement Jean-François Lovey. Lui-même a remis à la commission thématique du Grand Conseil les chiffres provenant des communes. 5000 élèves en moins au niveau de l’école primaire et enfantine, cela signifie la fermeture de dizaines et de dizaines de classes. Quelles sont les solutions? Il y a d’une part, la diminution des effectifs par classe. D’autre part, le Département de l’éducation fait confiance aux initiatives communales. Certaines ont mis depuis longtemps leurs forces en commun. Le val d’Anniviers fait figure de pionnier en la matière: il a opté pour l’horaire continu et le regroupement dans une seule commune. Reste la problématique du personnel enseignant. Un certain nombre de cas pourront se régler par les retraites, normales ou anticipées. Le Nouvelliste (14.03)

Télévision

Des élèves jouent les vedettes Le monde de la télévision a investi l’enceinte scolaire d’Anniviers, offrant à la classe de 2e année du cycle d’orientation niveau 1 une journée à la saveur inédite. Dans le cadre du Prix TSR littérature ados, projet à l’enseigne de l’émission littéraire «Sang d’encre», Florence Heiniger et son équipe ont tourné un nouveau volet hebdomadaire consacré à la littérature pour adolescents. L’originalité de ce concept tient à la liberté accordée aux élèves, lesquels sont invités à fabriquer eux-mêmes l’émission, à poser leurs mots et leurs images sur des livres. Les élèves ont été initiés, après s’être réunis autour d’un repas, aux métiers de la télévision, se transformant en journalistes en herbe, en apprentis cameramen, en comédiens et en photographes. Entourés par l’équipe de production, ils ont débuté par le tournage du forum de discussion, durant lequel ils ont débattu sur les thèmes du livre et ont exprimé leur point de vue. Le Nouvelliste (15.03)

Pédagogie

La France distingue une «instit» genevoise En tout cas, Michèle Roullet ne les aura pas volées, ces palmes académiques que le consul général de France lui a remises en sa résidence genevoise. Tout d’abord, elles ne se décernent pas à la volée. En trente-cinq ans, septante-deux ressortissants suisses ont obtenu ce titre si envié outre-Jura, celui de chevalier dans l’Ordre des palmes académiques. Surtout, il est le plus souvent conféré aux professeurs d’université ou de l’enseignement secondaire. Or, Michèle Roullet enseigne en première enfantine à l’Ecole Le Corbusier à Genève, malgré de prestigieux diplômes universitaires: doctorat en sciences de l’éducation et Master of education. Si elle a été ainsi «palmée», c’est principalement en raison d’un sien ouvrage qui a connu un retentissement certain dans les milieux pédagogiques français, à savoir Les manuels de pédagogie 1880-1920. Apprendre à enseigner dans les livres?, publié en 2001 par les Presses Universitaire de France. Tribune de Genève (20.03)

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D ’un numéro à l’autre

Revue

de presse

Enseignement

Diplôme en e-learning Depuis des années, les spécialistes s’affrontent: l’e-learning est-il un mythe ou est-ce l’avenir de l’Université? La Suisse dépense des millions. Certains y trouvent leur compte. Aujourd’hui les spécialistes semblent incapables de s’accorder sur le véritable potentiel de l’e-learning. L’EPFL affirme bien haut qu’elle préfère se concentrer sur la qualité de son enseignement et l’encadrement de ses étudiants. De leur côté, les Universités de Genève et de Lausanne imposent peu à peu la transition numérique à leurs enseignants: depuis cet automne, la totalité des supports de cours doivent être disponibles sur le site internet de l’académie genevoise et les professeurs de l’Unil se préparent à faire de même. Mais c’est au niveau fédéral que l’e-learning a trouvé son principal soutien. Depuis 2000, la Confédération a investi 53 millions de francs dans le Campus virtuel suisse (CVS), un projet de soutien à l’enseignement à distance. Une centaine de cours réalisés par les Universités et les Hautes Ecoles spécialisées (HES) sont proposés en ligne sous forme de modules. Depuis dix ans, le Centre romand des études à distance (CRED), à Sierre, offre lui aussi une palette de formations universitaires reconnues, de la licence au master. 24 heures (20.03)

Service d’assistance

Education par SMS Les téléphones portables, devenus sources de problèmes dans les écoles, trouvent

Résonances - Mai 2006

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aujourd’hui un dérivé éducatif surprenant. Sous l’appellation très actuelle de «coaching mobile», un service de SMS fait irruption dans les chaumières et les préaux d’écoles en guise d’assistance à la gestion des conflits qui font le quotidien. Sur un simple abonnement par SMS, le parent ou l’enseignant qui souhaite se faire accompagner dans des situations conflictuelles avec des écoliers, reçoit conseils et pistes de réflexion, directement sur son mobile, quotidiennement. «Nous n’avons pas la prétention d’éduquer les gens. Par contre, par mon expérience dans l’enseignement et à la direction des écoles, j’ai pu me rendre compte que dans bien des situations, un petit coup de pouce suffit à résoudre le conflit», insiste Philippe Theytaz, consultant en relations humaines, qui a lancé le projet «EduCoaching» en collaboration avec la société «mobilinput». Jean-François Lovey, chef du Service de l’enseignement de l’Etat du Valais, réagit lui en demiteinte à cette démarche: «Le type de support choisi m’étonne un peu. Cela ne va pas sans poser quelques problèmes dans le cadre scolaire. Le téléphone mobile, par définition, est un outil qui repose sur la brièveté. Je vois mal comment on peut résoudre des conflits humains par SMS.» Le Nouvelliste (25.03)

Apprendre à lire

Retour à la base du b.a.-ba Pour apprendre à lire, les bonnes vieilles recettes d’antan reviennent en force. «Les poules du couvent couvent.» Comment faire pour distinguer entre les deux derniers mots, absolument identiques, mais dont le sens et la signification diffèrent totalement? La méthode d’aujourd’hui, dite

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socioconstructiviste, où l’enfant visualise, enregistre globalement mots et phrases dans leur ensemble, sans décomposer dans le détail les sons que représentent lettres et syllabes, est sérieusement battue en brèche par les partisans du retour à une forme d’apprentissage plus classique. En Suisse romande, seul le canton de Vaud a compris la nécessité de renverser complètement la vapeur: La Planète des Alphas, une méthode conçue par les spécialistes genevois Claude Huguenin et Olivier Dubois, y fait le bonheur de maints enseignants. Cette méthode réhabilite les 26 lettres de l’alphabet, les enfants apprennent à se familiariser avec elles peu à peu et même à entretenir avec chacune d’elles un rapport affectif, car chaque lettre ressemble à un personnage. Migros Magazine (28.03)

«Chez nous, ça ne passerait pas bien.» Le Matin Dimanche (2.04)

Violence dans les écoles

Des profs berlinois jettent l’éponge

L’uniforme à l’école

Pas si réac Bâle va introduire la tenue scolaire unifiée dans deux classes de l’école publique. La Suisse romande, elle, ne veut rien savoir d’un tel essai. Le retour de l’uniforme donne pourtant d’excellents résultats, par exemple au Québec. Et si l’uniforme venait à remplacer le jean, le blouson de marque, le décolleté et le nombril à l’air dans nos préaux? Si un costume scolaire unifié propre à chacun de nos collèges venait libérer les jeunes de la course à la surconsommation, apaiser le culte de la provocation sexy, enrayer la mode naissante du racket et même alléger la bourse des parents? Deux mois durant, à titre d’essai, tous les élèves des deux classes bâloises porteront la même tenue, un uniforme composé d’un T-shirt, d’une veste, de pantalons, de souliers et d’un sac qu’ils auront choisis eux-mêmes parmi différents modèles proposés par des stylistes. L’initiative émane des professeurs, des parents et des élèves eux-mêmes. En Suisse romande, pas l’ombre d’un tel intérêt. La seule préoccupation est apparemment de laisser l’idée, bien repassée, bien amidonnée, tout au fond du placard. Même les milieux de la justice affichent leur scepticisme. «L’uniforme va à l’encontre du mode de pensée des Romands», estime le président du Tribunal des mineurs en Valais, Philippe Cherix, tandis que son homologue vaudois, Philippe Hüsser, en est pratiquement sûr:

L’école dans le monde: l’élite de l’Inde Créés à la fin des années 1950 sur le modèle des grands établissements de formation d’ingénieurs qui existaient en Europe, en Union soviétique et aux Etats-Unis, les sept Indian Institutes of Technology (IIT) forment la crème des ingénieurs. Ils ont chacun une spécialité: l’aéronautique pour celui de Kanpur (Uttar Pradesh) ou l’informatique pour ceux de Dehli et Bombay. Sur le même principe de sélection très stricte à l’entrée, six Indian Institutes of Management proposent des enseignements commerciaux et financiers. Si l’IIM d’Ahmedabad est le plus réputé, celui de Bangalore a été classé par le Wall Street Journal parmi les cent meilleures écoles de commerce du monde. Ces derniers temps, ce n’est plus Harvard mais les IIT qui façonnent le monde. L’inventeur de Hotmail est diplômé d’un IIT, tout comme le dernier grand patron du conseil en management McKinsey. L’actuel dirigeant de Vodafone sort lui aussi d’un IIT ainsi que l’auteur du logiciel audio de l’iPod. Courrier international (mars/avril/mai 06)

Six policiers en uniforme se relaient devant la grille du collège Rütli, à Neukölln, un quartier de Berlin à très forte immigration. Dépassés par le climat de violence et de menaces qui pèse dans leurs classes, écœurés par le désintérêt des élèves pour toute forme d’enseignement, les professeurs de cette Hauptschule font étalage de leur impuissance. Se sentant lâchés par les autorités scolaires et politiques, ils avaient publié dans la presse berlinoise un appel au secours dans lequel ils demandaient la fermeture de leur école de quartier. Dans cette école de classes terminales du niveau le plus inférieur, les 226 élèves sont à 85% d’origine étrangère, turque ou arabe. En émoi, l’Allemagne découvre soudain que le pays n’est pas épargné par le problème des «lycéespoubelles» que connaît régulièrement la France. Dans leur lettre, les 31 enseignants jetaient en effet un véritable cri d’alarme. La directrice de l’école, en congé maladie depuis six mois et désormais en retraite anticipée, n’avait toujours pas été remplacée, faute de volontaires. Visiblement dépassé, le sénateur responsable des écoles, a désigné d’urgence un remplaçant et envoyé une équipe de «premiers secours», psychologues, médiateur et socio-pédagogues, pour gérer la crise. Le Temps (3.04)

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Sans queue ni tête Avec un regard neuf et de l’imagination, de simples bouts de ferraille et morceaux de bakélite trouvés dans des appareils électriques peuvent devenir des objets merveilleux. Les objets récupérés et assemblés par l’artiste Orlando Vazau ne sont en effet plus sans queue ni tête, mais prennent des airs d’animaux, de robots, d’avions… et nous racontent des histoires.

ficelles du métier, Rachel Boutonnet espère répondre en partie aux interrogations des enseignants débutants et des parents désireux d’accompagner leurs enfants dans leur scolarité. Rachel Boutonnet. Pourquoi et comment j’enseigne le b.a.-ba? Conseils et récits d’instits à l’usage des collègues débutants et des parents curieux. Paris: Ramsay, 2005.

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La sélection du mois

Livres

interpersonnelle, intelligence intrapersonnelle, intelligence naturaliste). Ils peuvent les aider à maîtriser les habiletés fondamentales en adoptant différentes approches. Des outils d’évaluation prêts à être utilisés et des plans de cours font de cet ouvrage un point de départ et un guide de référence.

Les intelligences multiples Les intelligences multiples au cœur de l’enseignement et de l’apprentissage présente une analyse de la théorie des intelligences multiples de Howard Gardner, ainsi que les connaissances requises pour intégrer cette théorie à des pratiques efficaces en classe. Tous les enseignants peuvent aider les élèves à développer les huit formes d’intelligence (intelligence verbo-linguistique, intelligence logico-mathématiques, intelligence corporelle-kinesthésique, intelligence visuelle-spatiale, intelligence musicale, intelligence

Orlando Vazau. Sans queue ni tête. Hildesheim: GerstenbergLa Joie de lire, 2006. Livre d’images pour les enfants dès 4 ans.

Enseigner le b.a.-ba Après le succès du Journal d’une institutrice clandestine, Rachel Boutonnet a reçu des centaines de lettres d’instituteurs et de parents déboussolés, en quête de repères. Elle a donc décidé de partager ce que lui ont appris ses cinq ans de métier et l’expérience de ses collègues. Elle explique avec clarté et précision la manière dont elle conduit son enseignement, de l’organisation d’une journée de cours à l’élaboration de méthodes d’apprentissage, en passant par la construction d’une progression. En livrant, dans leurs détails, quelques principes et

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Action lecture pour l’école enfantine Réservez La Ribambelle! La Ribambelle, projet de découverte, de partage et de sensibilisation autour du livre à l’école enfantine, poursuit sa route de classe en classe. Cette année, La Ribambelle a beaucoup voyagé et le 28 avril, c’est la classe de Valérie Klaus à Uvrier qui la transmettra à la classe de Françoise Haefliger à Sion. Pour Valérie Klaus et ses élèves, l’expérience fut une réussite. L’enseignante a surtout apprécié la variété des ouvrages et le vécu de ces livres voyageurs a marqué les enfants. Par le biais du livre d’or, les élèves peuvent en effet laisser une trace imagée aux classes suivantes de leurs émotions livresques et les enseignants livrer leur témoignage plus pédagogique.

Si vous souhaitez que vos élèves puissent bénéficier dès l’automne de la bibliothèque ambulante modulaire gracieusement mise à disposition par l’Association Jeunesse et Médias.Arole, contactez Patricia Gross, enseignante au CO à Martigny (027 722 75 41, patgross@netplus.ch). En Valais, c’est elle qui coordonne l’action. A noter que cet été La Ribambelle fera halte à la Médiathèque Valais à Martigny. www.jm-arole.ch

Linda Campbell, Bruce Campbell et Dee Dickinson. Les intelligences multiples au cœur de l’enseignement et de l’apprentissage. Traduction et adaptation: Gervais Sirois. Montréal: Chenelière éducation, 2006.

Comprendre l’orientation Ce livre sur l’orientation met en lumière le lent et long travail de l’orientation. L’auteure rappelle que la culture du projet est récente et montre combien les «injonctions au projet, au développement personnel créent souvent le sentiment d’être livré à soimême». Dès lors, il est essentiel selon elle d’instituer des solidarités nouvelles. L’orientation doit être considérée collectivement pour pouvoir donner un avenir à chacun. Un livre utile pour mieux comprendre les difficultés d’orientation des jeunes et

Résonances - Mai 2006

)


des adultes, même si certaines propositions pour l’avenir sont spécifiques à la France. Monique Ronzeau. L’orientation: un avenir pour chacun. Editions Yves Michel, 2005.

ce que Jop l’accompagne. Le regard du petit garçon sur ce qui l’entoure, empreint de spontanéité et de fraîcheur, est décrit avec simplicité et poésie. Les illustrations pleines de tendresse et d’humour de Ole Könnecke couronnent ce petit livre, destiné à devenir la première lecture de prédilection des enfants. Ole Könnecke. Jop. Hildesheim: Gerstenberg-La Joie de lire, 2006. Dès 5 ans.

Jop La grande amitié entre Jop, la taupe en peluche, et Ole son petit propriétaire, est contée au jeune lecteur en treize chapitres assez brefs, marquant chacun un épisode dans la vie de deux êtres inséparables. Au lit, au petitdéjeuner, à l’école ou dans le bain, Ole tient toujours à

Le Valais, chroniques illustrées René Arbellay, passionné d’histoire depuis son enfance, dévoile en un seul volume de 888 pages le passé du Valais sous forme de chroniques illustrées (2700 photos). L’ouvrage est constellé de clins d’œil afin de rendre la chronologie plus captivante. Un index alphabétique des personnes, des faits, des sujets, des lieux et des illustrations facilite les recherches.

mais n’y parvient pas... Tout à coup, le petit garçon entend un vrombissement et est ébloui par des phares. Un avion à hélices vient d’atterrir sur son lit. Le pilote lui fait signe de monter à bord. Et le lecteur de partir dans Vol de nuit. Bleu nuit offre une lecture à plusieurs niveaux. Les thèmes sont la peur de la nuit, la peur d’être seul, le plaisir de la lecture et l’ouverture sur des mondes infinis. Une petite initiation à la littérature. Anita Siefried (textes), Hannes Binder (illustrations). Bleu nuit. Genève: La joie de lire, 2006. Dès 8 ans. www.lajoiedelire.ch www.anitasiegfried.ch

René Arbellay. Le Valais. Chroniques illustrées de la préhistoire au XXIe siècle. Grône: éditions René Arbellay, 2005. Préface de Claude Roch. www.arbellay.ch

Bleu nuit Il fait très lourd ce soir, un orage approche, Daniel est seul à la maison, sa maman est allée au cinéma. Juste avant de partir, elle lui a lu un passage du Petit Prince. Daniel tente de s’endormir,

En raccourci Article constitutionnel sur l’enseignement

Lire et Ecrire

Appel au oui du SER

Nouveau site

Le 21 mai prochain, le peuple suisse devra se prononcer sur la modification constitutionnelle proposée à la quasi-unanimité par le Parlement dans son arrêté fédéral du 16 décembre 2005. Actifs au travers de leur association romande depuis 1865, les enseignants romands membres du SER approuvent dans cette modification constitutionnelle une volonté d’harmonisation, contraignante au besoin, qu’ils attendent depuis longtemps. Tout en préservant les prérogatives pédagogiques des régions linguistiques et des cantons, le SER estime important de se donner les moyens de vaincre certaines résistances aux processus d’harmonisation. S’il est persuadé que la Suisse a tout intérêt à conserver un système opérationnel décentralisé au niveau éducatif, le SER (qui a contribué à ce que soit mise en place une plus grande coordination en Suisse romande) plaide pour qu’un espace éducatif d’un haut niveau de qualité et de cohérence couvre l’ensemble du territoire.

Toutes les informations sur les cours Lire et Ecrire pour les adultes en difficulté avec l’écrit se trouvent désormais sur le nouveau site Internet de l’Association. Pour faciliter la lecture, les témoignages et les informations pratiques peuvent être écoutés par un simple clic de souris. Le site présente également des informations de base sur l’illettrisme et sur les mesures de prévention, de sensibilisation et de formation engagées au niveau romand. De nombreux liens conduisent les personnes intéressées vers les sites d’autres pays francophones. Un centre de documentation avec prêt en ligne est à disposition des chercheurs et acteurs politiques intéressés. Enfin, le site s’adresse également à toutes les personnes désireuses de participer de quelque manière que ce soit aux activités de l’Association Lire et Ecrire. www.lire-et-ecrire.ch

( Résonances - Mai 2006

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Savoir lire, un défi permanent Savoir lire, un défi permanent, tel a été le thème du séminaire de l’Association des inspecteurs et directeurs de la Suisse romande et du Tessin (AIDEP). Un défi, certes, car savoir lire n’est pas acquis d’avance, même si l’apprentissage de la lecture intervient très tôt dans la scolarité de l’élève. Permanent, car la lecture touche tous les aspects de notre vie d’enfant, d’adolescent et d’adulte. Des points de vue s’affrontent: quelle est la meilleure méthode de lecture, quelle influence les nouvelles technologies de la communication ontelles sur les apprentissages, comment lutter contre l’illettrisme, l’illettrisme est-il un problème scolaire ou social? Tout le monde s’accorde toutefois sur la nécessité de promouvoir la lecture tout au long de la scolarité obligatoire et post-obligatoire. Les cantons, s’appuyant notamment sur les résultats de l’enquête PISA, cherchent le meilleur chemin pour que les élèves, donc les adultes de demain, acquièrent les compéten-

Commandes et pdf Des exemplaires peuvent être commandés à l’adresse suivante: Institut de recherche et de documentation pédagogique, Fbg de l’Hôpital 43, case postale 556, 2002 Neuchâtel. A signaler que ces publications sont également disponibles au format pdf sur le site IRDP: www.irdp.ch/publicat

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ces nécessaires pour vivre dans un monde exigeant et changeant. Tous ont dès lors fait de cette discipline une priorité en matière d’instruction. Aussi, par l’engagement de délégués à la lecture, par l’élaboration de plans d’actions spécifiques ou encore par la mise à disposition de moyens d’enseignement nouveaux, les cantons romands accordent-ils une place essentielle à la lecture. Le séminaire a permis aux inspecteurs et directeurs de la Suisse romande et du Tessin d’articuler apports théoriques et pratiques diversifiées. Ces Actes, qui en sont le reflet, doivent encourager la poursuite, à plus large échelle, des réflexions et des échanges sur l’apprentissage de la maîtrise de la lecture. Catherine Huber, présidente de l’AIDEP Ces Actes rassemblent les propos des conférenciers (Alain Bentolila, Laurence Rieben et Geneviève de Weck) et les comptes rendus des discussions tenues dans les divers ateliers sur la littérature jeunesse, les actions autour du livre ou des médias électroniques pour inciter à la lecture, les démarches visant à supprimer les échecs scolaires ou à faire entrer les élèves allophones en lecture, l’analyse préalable des textes à lire ou encore les nouvelles technologies et les pratiques d’écriture chez les jeunes. Jacques Weiss (éd.). Savoir lire, un défi permanent. Actes du séminaire 2005. Neuchâtel: IRDP, 2006. Inclus le CD de la conférence publique d’Alain Bentolila intitulée «Insécurité linguistique et destin scolaire».

lications

(

D eux nouvelles parutions

Pub

IRDP

Epistémologie des enseignants et procédures des élèves en maths Cette recherche avait pour objectif d’étudier les relations entre l’épistémologie des enseignants, traduite dans l’acceptation et la mise en œuvre ou non des nouveaux moyens de mathématiques, et les productions d’élèves en situation de résolution de problème en dyades. En croisant les traces des élèves travaillant sur des problèmes pouvant impliquer des démarches variées et l’attitude des enseignants dégagées lors d’entretiens, les analyses ont montré un effet des croyances des enseignants quant à l’enseignement et à l’apprentissage des mathématiques sur le travail des élèves. Si cette influence ne se manifeste pas en termes de réussite globale, elle agit sur la variété des stratégies de résolution utilisées, la capacité à avancer une réponse comme telle et à formuler en mots la démarche accomplie. Magali Delémont. L’épistémologie des enseignants: quel impact sur les procédures des élèves en mathématiques? Neuchâtel: IRDP, 2006.

En raccourci Semaine des médias à l’école

Beau succès La 3e Semaine des médias à l’école, organisée du 20 au 24 mars 2006 sur le thème Quel langage pour quelle information, a connu un beau succès. Sur le site e-media, vous pouvez découvrir les «Unes» réalisées par les classes romandes. www.e-media.ch

Résonances - Mai 2006

)


(

M ariève Ballestraz:

Re ncontre

son engagement pour Patouch Dès sa sortie de l’Ecole normale en 1994, Mariève Ballestraz a enseigné pendant huit ans à l’école primaire à Grône, avant de travailler pendant une année dans une classe à trois degrés à Vercorin. Cette expérience avec un collègue très dynamique lui a laissé un fantastique souvenir. Elle a ensuite mis son activité d’enseignante entre parenthèses, souhaitant consacrer du temps à ses enfants. Cette interruption momentanée lui a permis de s’engager dans l’action, menée par l’Association Patouch, de prévention de la violence auprès des enfants et des adolescents. Lutter contre les différentes formes de violence l’intéressait, en raison de son parcours de vie personnel et professionnel. Dans son enfance, elle a en effet été confrontée à une situation face à laquelle elle et sa famille se sont sentis totalement démunis. Et en tant qu’enseignante, elle estime n’avoir pas toujours su comment se comporter efficacement face aux violences constatées. Un événement plus récent a ravivé la douleur qu’elle croyait oubliée et lui a donné l’envie de réfléchir aux techniques de défense efficaces, afin d’éviter qu’une situation de violence ne dégénère. Mais que faire concrètement? Sans trouver de réponse, c’est un peu par hasard qu’on lui a parlé de l’Association Patouch. Les modules proposés allant dans l’optique de ce qu’elle recherchait, elle a rencontré Bernard Jaquet et Jean-Luc Cavalera, tous deux à l’origine de Patouch.

( Résonances - Mai 2006

Elle a trouvé le programme bien ficelé, tout en déplorant l’absence de matériel pédagogique destiné aux enseignants. C’est pourquoi elle s’est d’abord attelée à cette tâche, assurant parallèlement le secrétariat de l’Association. Depuis peu, elle a changé de fonction, ayant eu l’envie de devenir formatrice, tout comme deux autres enseignantes. Dans les classes, elle trouve positif que les interventions se fassent en duos homme-femme, les regards étant complémentaires. Mariève Ballestraz, qu’est-ce qui vous motive le plus dans votre activité au sein de l’association Patouch? Pour moi, le plus important, c’est d’aller à la rencontre des enfants et de leur proposer des outils concrets pour lutter contre toutes les formes d’abus et de violences, autant pour les victimes que pour les agresseurs. Les feedbacks sont gratifiants.

L’organisation de la prévention ne devrait-elle pas être mieux coordonnée? Tout à fait, on peut imaginer que cette prévention de la violence pourrait être faite en 4e année primaire par exemple, de façon à éviter que certains élèves aient plusieurs fois l’info et d’autres jamais. Le message doit passer, mais ne doit pas être martelé, de façon à ne pas conduire à la banalisation ou à la déstabilisation. Les collaborations entre associations devraient également être renforcées pour améliorer l’efficacité du message. Quels sont vos projets pour l’avenir? Je souhaite continuer à m’investir dans le travail de l’Association, considérant qu’il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. Je pense de plus que pour l’enseignant le dialogue est souvent plus facile avec un autre enseignant plutôt qu’avec un policier. A terme, j’envisage également de reprendre l’enseignement à temps partiel. Propos recueillis par Nadia Revaz

L’Association en bref Patouch, association romande de prévention de la violence reconnue organisation d’utilité publique, a développé un programme de prévention de la violence, destiné aux enfants et aux adolescents. Les modules incluent théorie et pratique. Ils abordent entre autres la gestion de la peur, l’affirmation de soi, la définition des limites, le droit de se défendre, les dangers d’Internet et proposent des techniques simples pour se défendre. Des dossiers pédagogiques accompagnent les modules et, pour les enfants, un petit document pratique, avec des dessins de François Maret, est en préparation. Quant aux parents, ils sont les bienvenus aux séances. Adresse: ch. de la Piscine 10, 1950 Sion, 079 230 62 69, www.patouch.ch.

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Quelles nouveautés pour notre institution suite à l’entrée en vigueur du 3e et dernier paquet de la 1re révision LPP? La 1re révision LPP a été menée à terme avec l’introduction au 1er janvier 2006 des dispositions relatives aux aspects fiscaux du deuxième pilier. Ces modifications ont fait l’objet d’analyses au sein de la Commission de gestion qui s’est penchée courant 2005 sur les modifications à apporter aux statuts de la Caisse finalement élaborées dans le nouvel avenant n° 5. La direction de la Caisse présentera ces changements à l’Assemblée des délégués lors de sa prochaine séance ordinaire, soit le mercredi 14 juin 2006 pour information et approbation.

multanément faire valoir les déductions fiscales y relatives. Les assurés revenant de l’étranger devront également indiquer à la Caisse la date de leur arrivée en Suisse. Si ces assurés n’ont jamais été affiliés à une Caisse de pensions en Suisse auparavant, la somme de rachat ne pourra pas dépasser pendant les 5 années qui suivent leur entrée dans la Caisse, 20% du traitement assuré.

Quels sont les principaux changements prévus? Informations lors de l’entrée en service: dorénavant, tout nouvel assuré devra fournir à la Caisse des informations écrites concernant ses avoirs sous forme de 3e pilier 3a et d’avoirs de libre passage, ceci essentiellement pour des raisons fiscales liées aux rachats possibles d’années de sociétariat. Une personne assurée disposant d’avoirs du deuxième pilier sur un compte de libre passage ne peut pas forcément procéder à un rachat et si-

Pour plus d’infos Si vous souhaitez obtenir davantage d’informations à ce sujet, nous vous suggérons de prendre directement contact avec les collaborateurs de la Caisse qui vous fourniront très volontiers des renseignements personnalisés.

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Versement en capital lors de la retraite ou pour un encouragement à la propriété: dans le cadre de rachats effectués par l’assuré soit sous forme d’apport de libre passage, soit sous forme de rachat volontaire, il n’est désormais plus possible de recevoir des prestations de retraite ou d’encouragement à la propriété sous forme de capital avant l’échéance d’un délai de 3 ans. Les assurés ayant effectué des retraits pour l’encouragement à la propriété ne peuvent plus procéder à des rachats d’années ou d’activité manquantes tant et aussi longtemps que les versements anticipés n’auront pas été remboursés. Cette modification légale a des répercussions importantes au niveau fiscal puisque l’assuré qui rembourse un versement anticipé obtient le remboursement des impôts versés lors du retrait du capital, alors que celui

(

C RPE et révision LPP

CRPE

Patrice Vernier

qui procède à un rachat volontaire peut déduire le montant de son revenu imposable. Les rachats effectués en cas de divorce ne sont pas soumis à limitation et échappent à ces contraintes.

Retraite anticipée: âge minimal La nouvelle OPP2 fixe à 58 ans l’âge minimal auquel les institutions de prévoyance peuvent prévoir des prestations de retraite anticipée. Si elle est applicable depuis le 1er janvier 2006, cette règle est assortie d’une disposition transitoire selon laquelle les institutions de prévoyance peuvent laisser subsister pendant 5 ans les possibilités de retraite anticipée antérieures à 58 ans pour les assurés présents dans l’effectif au 31.12.2005. La Commission de gestion a décidé pour notre Caisse de maintenir les statuts actuels tels quels jusqu’au 31.12.2010 au plus tard, mais d’insister sur le fait qu’entre 55 et 57 ans, elle accorde ce droit aux assurés si des circonstances spéciales le justifient. Présentation des comptes: les comptes 2005 de la Caisse seront pour la première fois présentés selon la nouvelle norme comptable RPC26. Cette norme a principalement pour but d’exprimer clairement la situation financière réelle de la Caisse. Finalement, la Caisse a renoncé pour l’instant à proposer davantage de flexibilisation et d’individualisation à ses assurés. Les raisons de cette décision sont étroitement liées aux futures modifications statutaires que la Caisse sera amenée à faire suite aux mesures d’assainissement discutées aujourd’hui devant le Parlement.

Résonances - Mai 2006

)


Le chiffre du mois

(

Formation continue:

les enseignants s’engagent Formation initiale

Introduction à la profession

Formation continue

Formation complémentaire

Formation catalogue

Formation continue modulaire

Recyclage

Formation individuelle

Formation en établissement

Formation autre

Offre générale couvrant les besoins communs à l’ensemble des enseignants, principalement de la scolarité obligatoire (été et année scolaire).

Formation continue inscrite dans la durée, dans un domaine spécifique, dont les contenus peuvent être créés spécialement ou faire partie d’une offre existante. Débouche sur une certification.

Cours (partiellement ou entièrement obligatoire) lié à l’introduction d’un nouveau moyen d’enseignement, d’une nouvelle méthode…

Subventionnement de cours organisés par d’autres institutions (CPS/WBZ, OFFT/BBT, EPCH/SWCH…) et de séjours à l’étranger (langues 2 et 3).

Offre «sur mesure» ou subventionnement, répondant spécifiquement à la demande d’une école, d’un groupe d’enseignants.

Cours mis sur pied en fonction de besoins ou d’opportunités particulières (hors catalogue).

Assurer une formation solide et de qualité aux enseignants est une des priorités du Département. A côté des formations initiales ou complémentaires, la formation continue du personnel enseignant permet de réaliser cet objectif tant sur le court que le long terme. Ses domaines d’action prennent des formes diverses, comme l’illustre le schéma ci-dessus.

maire ont suivi une formation continue catalogue ou recyclage, mise sur pied par le canton en 2005/06 et ce en dehors de leur temps habituel de

présence en classe (28% durant l’été et 72% durant l’année scolaire). La participation des enseignants du CO approche les 40% (38%).

Participation à la formation continue selon les catégories d’enseignants, Valais romand, 2005/06

Sources: HEP-Vs et DECS/SFT

Parmi les divers champs de l’offre proposée et concernant plus particulièrement la scolarité obligatoire, les formations catalogue ou recyclage constituent, pour l’instant, la part majeure. On y relève, pour l’été 2005 et l’année scolaire 2005/06, 2182 participants dans le Valais romand et 1782 dans le Haut-Valais. Chaque personne inscrite l’est pour deux cours en moyenne. Pour le Valais romand, les statistiques indiquent que plus de la moitié des enseignants de l’école enfantine et pri-

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O rientations et options en 3CO: rapport des inspecteurs Champ d’observation Orientations et options en 3CO: Rapport de la Commission permanente des inspecteurs – année scolaire 2005/2006.

Durant l’automne 2005, les inspecteurs ont concentré leurs visites sur l’observation des cours d’orientation et des cours à option nouvellement introduits en 3CO, selon le cadre défini ci-dessous:

Objectifs des visites Observer l’application des directives du 21 janvier 2005 et les formes d’organisation de ces orientations et options. Contrôler l’utilisation des plans d’études / des ressources (moyens d’enseignement) mis à disposition pour les branches d’orientation. Recueillir des données dans le but d’apporter éventuellement certaines modifications pour l’année scolaire 2006-2007. Transmettre un rapport au Service de l’enseignement à ce sujet.

Visites et entretiens dans tous les CO (enseignants – directions). Cours d’orientation: une dizaine de classes par inspecteur dont 3 (orientation maturité et diplôme) et 5 (orientation apprentissage) / au moins une par discipline «grille-horaire». Options: 5 cours à observer, au minimum 1 par CO.

Modalités Visites annoncées. Entretiens avec les enseignants + directions. Questionnaire pour élèves (options).

Cours d’orientation et cours à option Remarques générales La mise en application de la grille horaire de 3CO n’a pas posé de problèmes insurmontables. Tous les CO ont pu organiser les cours d’orientation et les cours à option. On relèvera que certains CO n’ont pas pu effectuer les regroupements d’heures souhaités en raison des

contraintes horaires ou des contraintes matérielles rencontrées.

Cours d’orientation Quelques données statistiques cf. tableau ci-dessous Constats Le but des orientations n’a pas toujours été bien compris. L’enseignement ne se différencie pas de celui dispensé dans les cours de base. L’entrée s’est faite par les savoirs et non par les compétences. Bien que les groupes soient hétérogènes, les enseignants différencient peu leur approche. La dotation 1 h/ hebdomadaire ne donne pas satisfaction. Les enseignants relèvent le manque de cohérence entre les intentions, les plans d’études et la dotation horaire. Ils ont le sentiment de faire du saupoudrage et de devoir dispenser un enseignement frontal au lieu de privilégier la participation active des élèves. Le cours d’EDC ne donne pas satisfaction: ce cours couplé à une autre branche d’enseignement pose les problèmes suivants:

Quelques données statistiques sur les cours d’orientation

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A.

Pourcentage moyen d’élèves en orientation «diplômes et maturité professionnelle»

38%

B.

Effectif moyen des groupes d’élèves en orientation «diplômes et maturité professionnelle»

18.1

C.

Effectif moyen des groupes d’élèves en orientation «apprentissages»

17.6

D.

Pourcentage des CO ayant organisé les orientations en «cours-blocs»

23%

E.

Pourcentage des CO ayant organisé les orientations en alternance par semestre

14%

Résonances - Mai 2006

)


Quelques données statistiques sur les cours à option A.

Effectif moyen des groupes à option

15.3

B.

Pourcentage des CO ayant regroupé les 3 périodes sur un demi-jour

63%

C.

Pourcentage des CO ayant organisé des cours-blocs de 2 périodes

47%

C.

Pourcentage des CO ayant organisé des cours-blocs de 3 périodes

24%

D.

Pourcentage des CO ayant pu respecter les choix des élèves

41%

E.

Qui propose les options?

- connaissance insuffisante des élèves par les enseignants qui, dans la plupart des cas, ne rencontrent les élèves qu’une fois par semaine; - difficulté d’évaluer si les projets des élèves sont réalistes et si les conditions sont remplies pour accéder aux formations subséquentes, vu que les enseignants ne connaissent pas suffisamment la situation scolaire des élèves; - manque de clarté du rôle du titulaire dans l’orientation des élèves: les parents rencontrent les titulaires et abordent les questions liées à l’orientation alors que c’est un autre enseignant qui assure le cours EDC. Les plans d’études sont connus des enseignants. Ils sont généralement appréciés, même si parfois ils sont jugés ambitieux. Les ressources mises à disposition des enseignants sont diversement appréciées et utilisées: - en mathématiques, le corpus d’exercices donne satisfaction, mais les enseignants ne l’utilisent pas toujours à bon escient; - en français, les documents mis à disposition ne donnent généralement pas satisfaction soit par leur qualité, soit parce que l’approche proposée pour l’enseignement de la lecture est nouvelle pour les enseignants; - en histoire, géographie, civis-

( Résonances - Mai 2006

La direction

me, les enseignants ont bien accueilli le vade mecum mis à leur disposition.

Cours à option Remarques générales Lors des visites, les inspecteurs ont découvert une grande diversité de cours. La plupart des enseignants sont entrés dans la démarche de projet. Ces cours demandent un grand travail de préparation pour les enseignants qui doivent construire entièrement leur projet tout en tenant compte des propositions des élèves. L’introduction d’une évaluation non chiffrée se passe bien, - les élèves apprécient l’absence de notes pour ces cours; ils se sentent moins stressés; - les enseignants consultés ne sont pas gênés par l’absence d’évaluation chiffrée. Quelques données statistiques cf. tableau ci-dessus Constats Ces cours impliquent des contraintes d’organisation imposées par la disponibilité des salles, raison pour laquelle il n’a pas toujours été possible d’organiser ces options sur une demi-journée.

9%

Les enseignants

54.5%

En partenariat

36.5%

Les cours à option amènent généralement une plus-value pour les élèves: - renforcement de compétences - développement de l’autonomie - contribution à une éducation citoyenne - amélioration du climat de travail - satisfaction d’avoir moins de stress dans ces cours. Conclusion Suite aux observations faites, le Service de l’enseignement a pris les options suivantes: ne pas retoucher la grille horaire de 3e année; revoir la gestion des périodes d’EDC et permettre aux établissements de mettre en place d’autres formes d’organisation de ce cours; encourager les directions à regrouper des disciplines qui n’ont qu’une heure à la grille horaire; réaffirmer le rôle des options, laissées à un certain choix des élèves; veiller à ce que tous les enseignants favorisent l’enseignement par projet dans les options; veiller à ce que les branches d’orientation remplissent bien leur rôle, à savoir approfondir les connaissances des élèves et améliorer leurs compétences. Les inspecteurs du Valais romand

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R echerche sur l’utilité et l’efficacité de la mesure d’API L’appui pédagogique intégré (API) se définit comme une mesure d’aide aux élèves en difficulté qui fréquentent l’école ordinaire. Il a été introduit dans notre canton dès le milieu des années 1980. L’enseignant d’API se met à la disposition de l’enseignant titulaire pour une aide globale permettant de répondre aux besoins de tous les élèves, notamment par des échanges, des interventions en classe ou encore des aides spécifiques aux élèves en difficulté. Dans notre canton, à la volonté intégrative marquée, cette mesure se donne des ambitions importantes: permettre à chaque élève de trouver sa place dans le système ordinaire, notamment par le développement de la différenciation et limiter l’exclusion scolaire par le placement dans des classes spéciales. Après environ 20 ans de cette pratique, le Département de l’éducation, de la culture et du sport s’est interrogé sur la pertinence de cette me-

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sure au regard de ses objectifs, mais également du degré de satisfaction des partenaires. Il a donc confié une étude à une équipe composée de professionnels de l’Unité de recherche du Service de la formation tertiaire et de la Haute Ecole pédagogique du Valais.

La mesure de l’appui pédagogique intégré (API) donne satisfaction.

tion de la mesure d’API sur l’organisation des structures de l’enseignement spécialisé, ainsi que le parcours scolaire des enfants ayant bénéficié de l’API. Parallèlement, la satisfaction des partenaires a été évaluée au travers de questionnaires transmis aux titulaires de classe, aux élèves bénéficiant de l’appui, à leurs parents et aux maître-sse-s d’appui eux-mêmes.

Premier volet: l’efficacité de la mesure

Les objectifs généraux de la recherche ont porté sur: l’utilité de la mesure d’API, son efficacité en relation avec les objectifs légaux; la satisfaction des partenaires.

Premier constat: alors que le nombre d’élèves valaisans scolarisés dans des structures régulières augmente légèrement entre 1993/94 et 2004/05, le nombre d’enfants placés dans les classes spécialisées connaît une baisse constante depuis dix ans.

Dans ce but, la recherche a consisté à analyser l’influence de l’introduc-

Cette évolution est essentiellement due à la forte diminution des effec-

La recherche

Résonances - Mai 2006

)


Modalités de l’API Où?

- dans la salle d’appui

Qui?

- en groupe d’élèves

A quelle fréquence?

- en moyenne 2 fois par semaine

Pour quels motifs?

- difficultés dans une branche scolaire (pour chaque catégorie d’usagers) - difficultés de méthodes de travail et difficultés de concentration (pour les titulaires et les enseignants d’appui)

Qu’est-ce qu’on y travaille?

- apprendre des méthodes de travail plus efficaces - répéter des notions vues en classe (pour les parents et les élèves) - réaliser des activités différentes de celles faites en classe (pour les titulaires et les enseignants d’appui) - il ne s’agit pas d’un rattrapage de ce qui n’a pas été réalisé en classe (pour tous les usagers)

tifs dans les classes d’observation et dans les classes à effectif réduit (Valais romand). Par contre, la distribution de l’enseignement spécialisé dans le canton n’a pas changé en dix ans: les effectifs les plus nombreux se trouvent toujours dans les classes d’observation qui représentent environ 40% des effectifs de l’enseignement spécialisé cantonal. L’API peut s’adresser à la même population d’élèves que les classes à effectif réduit et les classes d’observation. Comme cette mesure s’est fortement développée dans la partie romande du canton (cf. graphique), les chercheurs émettent l’hypothèse que les élèves du Valais romand en difficulté ont été intégrés, de façon croissante, dans les structures régulières. Cela semble être moins marqué dans la partie germanophone du canton, qui a enregistré une baisse des effectifs scolarisés dans les structures «régulières».

rents facteurs explicatifs de l’évolution constatée. Si l’on désire connaître l’impact réel de l’API sur l’efficacité de la prise en charge des élèves en difficulté, il est nécessaire de réaliser une étude longitudinale du parcours d’élèves ayant bénéficié de l’appui. Ce volet de l’étude, initialement prévu, n’a pu être réalisé, faute de disposer des données fiables sur les élèves concernés par la mesure. Cette analyse pourrait constituer un prolongement de l’étude et devrait procéder, dans un premier temps, à un recueil systématique d’informations relatives à cette population d’élè-

ves. Dans un deuxième temps, un échantillon des élèves recensés ferait l’objet d’une analyse portant sur des aspects tant quantitatifs que qualitatifs.

Deuxième volet: utilité de la mesure et satisfaction des partenaires Sur un plan opérationnel, l’API est au service des différents partenaires de l’école. Les chercheurs se sont donc intéressés, par l’intermédiaire d’un questionnaire, à l’expérience vécue des usagers de la mesure API, c’est-à-dire les élèves, les enseignants et les parents.

L’analyse statistique portant sur l’évolution des structures de l’enseignement spécialisé et de l’API représente un aspect de la recherche. Elle ne permet toutefois pas de tirer de conclusion définitive sur l’impact de l’API sur les structures de l’enseignement spécialisé. Cet aspect nécessite encore une analyse approfondie des signalements ainsi qu’un inventaire des diffé-

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Fort taux de satisfaction des usagers Les résultats de la recherche montrent que chacune des quatre catégories d’usagers interrogés – élèves, parents, titulaires et enseignants d’appui – a manifesté un indice de satisfaction élevé quant à la mesure d’API. Plus de 90% de répondants ont répondu être assez satisfaits ou tout à fait satisfaits de la mesure. Implication de l’élève et temps accordé à la mesure Au-delà de ce taux de satisfaction élevé, la question a porté sur les

pistes d’améliorations à envisager. Un point qui ressort directement du questionnaire est lié à l’implication des élèves dans la démarche: près d’un tiers des élèves disent ne pas avoir été consultés lors de la prise de décision de la mesure d’API. Un autre aspect concerne le temps restreint accordé pour la prise en charge en appui. Il fait l’objet de nombreuses remarques dans les propositions d’amélioration de la mesure d’API de la part des titulaires et des enseignants d’appui, mais également parfois des élèves ou des parents.

Des propositions Le fort taux de satisfaction exprimé s’assortit de nombreuses propositions de la part des usagers interrogés. Les résultats de l’ensemble de la recherche permettent de formuler, notamment, les propositions suivantes: Proposition 1 Maintenir la mesure d’appui pédagogique intégré dans l’ensemble du canton pour le travail visant l’objectif spécifique de l’appui tel que défini par l’Office de l’enseignement spécialisé (OES): «Venir en aide aux enfants ayant des besoins particuliers» (DECS/OES, 1997). Le degré très élevé de satisfaction de tous les partenaires interrogés encourage à poursuivre le travail de l’enseignant d’appui dans ses tâches directement en lien avec l’aide à l’enfant en difficulté. Proposition 2 Développer des mesures permettant de tendre vers l’objectif général de l’appui, tel que défini par l’OES: «Introduire au sein de la classe ordinaire une pédagogie permettant à l’enseignant titulaire de s’occuper de tous les élèves par le développement d’une pédagogie de la différenciation» (DECS/OES, 1997). La recherche montre que l’objectif spécifique - qui est de «venir en aide aux enfants ayant des besoins particuliers» - est prioritaire pour tous les partenaires interrogés. L’objectif général, tel que défini par l’OES, semble donc être passé au second plan. L’objectif général de l’appui devrait par conséquent être poursuivi, en parallèle des pratiques tendant vers l’objectif spécifique. Proposition 2.1 Pour réaliser l’objectif général (proposition 2), il s’agit de favoriser le rôle de l’enseignant d’appui en tant que personne ressource dans les centres scolaires où il travaille. Celui-ci devrait consacrer une partie de ses heures de travail au développement de projets d’école qui permettent d’envisager une meilleure prise en compte des différences à l’intérieur de la classe. Proposition 3 Impliquer davantage l’élève, dès le début de la procédure de signalement. Les résultats de la recherche montrent que l’élève n’est pas toujours informé clairement des enjeux de l’API et des objectifs poursuivis; cet aspect doit donc être renforcé.

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Organisation et modalités de l’API: les principales tendances Une deuxième question de recherche visait à déterminer comment est organisée en général cette mesure et quelles sont les modalités qui favoriseraient la satisfaction de ceux qui en bénéficient. Il a été dégagé une forme de «tendance» de l’API (en précisant que le questionnaire ciblait plus particulièrement les prises en charge spécifiques d’élèves en difficulté plutôt que d’autres formes de collaboration ou d’intervention des enseignants d’appui - cf. tableau p. 45). La collaboration entre les partenaires est relevée à plusieurs reprises par les titulaires et les enseignants d’appui comme facteur prioritaire contribuant à la réussite de la mesure. Elle prend essentiellement la forme de rencontres, entre titulaires, enseignants d’appui et parents. Vers un renforcement de la différenciation? La troisième question de recherche visait enfin à évaluer si la mesure API a contribué à développer une pédagogie permettant au titulaire de la classe ordinaire de répondre aux besoins de tous les élèves. Plus de 60% des titulaires estiment que la mesure de l’API contribue à modifier partiellement leur pratique, surtout par une meilleure connaissance des difficultés que peuvent rencontrer les élèves. De leur côté, plus de 80% des enseignants d’appui estiment avoir partiellement une influence sur la pratique des titulaires.

Conclusion La recherche1 a permis de dégager des constats réjouissants concernant l’appréciation que font les partenaires concernés par la mesure d’API. Pertinente et utile au niveau de la satisfaction des partenaires et des propositions d’amélioration, l’étude n’a cependant pas réussi à rendre plus transparents les parcours individuels des élèves en particulier. Ainsi, il n’a pas été possible d’évaluer l’im-

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pact de l’appui par rapport à d’autres formes de soutien disponibles et l’efficacité réelle des structures d’appui mises en place dans le canton n’a dès lors pas pu été démontrée clairement. Toutefois, il ressort que la diminution des placements vers les classes de l’enseignement spécialisé montre une plus grande prise en compte des différences dans les classes ordinaires, notamment par l’introduction de l’appui pédagogique et l’action des titulaires. Le canton du Valais ne dispose pas encore d’un système de recueil de données à même de fournir les renseignements nécessaires et d’assurer ainsi les conditions d’un pilotage de la politique d’intégration des enfants présentant des besoins

particuliers. Un des enseignements de la recherche appelle au développement d’un tel outil.

Références bibliographiques

Et la suite…

Theytaz P. (1987) Une école de la réussite par l’appui pédagogique. Lucerne: SPC.

Actuellement la recherche se poursuit en s’intéressant au degré de satisfaction d’autres partenaires concernés par la mesure, en particulier les autorités scolaires communales et cantonales. Une phase de présentation plus large de la recherche est prévue cet automne, sous forme de conférences et de diffusion du rapport de recherche par internet.

Vianin P. (2001) Contre l’échec scolaire – L’appui pédagogique à l’enfant en difficulté d’apprentissage. Bruxelles: De Boeck.

Auteurs de l’article: Isabelle Bétrisey et Pierre Vianin, HEP Olivier Delévaux, OES

DECS/OES (1997) L’appui pédagogique intégré - Présentation du concept, Sion: DECS/OES.

Note 1

Le rapport final est disponible auprès du DECS. Il peut également être téléchargé au format pdf:www.vs.ch/sft > Les domaines du SFT > Recherche sur le système de formation ou www.vs.ch/ enseignement > rubriques pour les autorités scolaires communales > dossiers mis en consultation.

Personne ressource pour les enfants à haut potentiel Afin de répondre aux interrogations des enseignants et à leur demande d’aide pédagogique, une personne ressource pour les enfants à haut potentiel a été mandatée par le DECS (cf. Résonances, numéro décembre 2005). Les enseignant-e-s ont la possibilité de contacter directement Doris Perrodin-Carlen pour toute question relative à ces enfants. Les tâches de l’enseignant-e ressource pour les enfants à haut potentiel sont les suivantes: auprès des enseignantes et enseignants Informer, sensibiliser, conseiller et soutenir les enseignants pour toutes les questions relatives à la scolarisation des jeunes à haut potentiel. Soutenir l’enseignant titulaire dans l’élaboration d’un projet pédagogique, en tenant compte des ressources de l’enseignant et du contexte de la classe (différenciation, accélération, enrichissement). auprès des élèves à haut potentiel Observer les élèves à haut potentiel, en accord avec les parents et l’enseignant titulaire (supervision dans la classe, observation dans les situations particulières, évaluation des points forts et faibles, prise en compte des intérêts et des activités hors classe, tels les loisirs…).

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auprès des parents et des instances spécialisées Collaborer avec les parents et les instances spécialisées, en accord avec l’enseignant titulaire. Proposer aux parents, en accord avec l’enseignant titulaire et les instances spécialisées, des activités hors classe (école de musique, sport, association de jeunes, loisirs adaptés, thérapies spécialisées…) favorables au développement des enfants à haut potentiel. Information, sensibilisation Informer les enseignants et les autorités scolaire, selon leur demande, sur les possibilités d’encouragement et les besoins particuliers des élèves à haut potentiel intellectuel. Formation personnelle Se perfectionner régulièrement dans le domaine de l’encadrement des enfants et des adolescents à haut potentiel intellectuel (cours – séminaire – lecture). Coordonnées Doris Perrodin-Carlen - 079 560 89 55 doris.perrodin@hispeed.ch

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L es dossiers de Résonances N° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignants

Année 2002/2003 N° 5 janvier Autour des activités

N° 8 mai Sciences par l’expérience

N° 6 février L’école de demain

N° 9 juin L’égalité des chances

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

Année 2005/2006

N° 8 avril Ecrire dans toutes les matières

N° 1 septembre Piloter, motiver

N° 9 mai Les écoles de niveau tertiaire

N° 8 avril Revues en revue

N° 10 juin Le parler des jeunes

N° 9 mai Enseignement du français

Année 2003/2004

N° 10 juin La récré en action

Année 2004/2005

N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité?

N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 3 novembre Les tendances pédagogiques

N° 2 octobre 60 ans d’orientation

N° 4 décembre Le climat de l’école

N° 3 novembre Le vocabulaire

N° 5 janvier Les frontières de l’école

N° 4 décembre Enseignant-e secondaire

N° 6 février La coopération

N° 5 février ICT: vers l’intégration

N° 7 mars Le secondaire II

N° 6 mars Les coordinations

Les abonnements peuvent se faire: par courriel:

resonances@admin.vs.ch

par tél.:

027 606 41 52

par courrier:

DECS-SFT, Résonances, rue de Conthey 19, CP 478, 1951 Sion.

Pour les enseignants, merci de mentionner l’établissement et le degré d’enseignement dans lequel vous travaillez.

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N° 3 novembre Les enjeux de l’évaluation N° 4 décembre-janvier Transition école-apprentissage

N° 1 septembre Le rapport au savoir

S ’abonner

N° 2 octobre Argumenter

N° 5 février Effort/plaisir d’apprendre N° 6 mars L’ennui à l’école N° 7 avril D’une transition à l’autre

« La citation du mois

A s'informer de tout, on ne sait jamais rien. Alain, extrait des Propos sur l’éducation

En raccourci La Classe

Le point sur la dyslexie Le mensuel pratique des instituteurs et des professeurs des écoles présente un projet d’écoles sur le thème de l’environnement. Quant au dossier, il fait le point sur la dyslexie. Et bien sûr, comme dans chaque numéro, toute l’actualité scolaire… www.laclasse.fr

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