Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, avril 2004

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( Revues en revue

Résonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

No 8 - Avril 2004


E n promeneur solitaire On ne peut qu’être frappé, – dans ce canton dont on prétend les habitants plus enclins aux murmures rêveurs qu’aux confidences clamées –, par le rayonnement séculaire d’une revue pédagogique qui a traversé les soubresauts de l’histoire comme une nymphe indifférente. Elle était humble d’abord, austère comme une gouvernante anglaise, prudente, les doigts alignés sur la couture d’un pantalon très peu fantaisiste. Elle s’appelait L’Ecole primaire. Puis, on lui a offert une mue séduisante, avec photos et clins d’œil, quelques ébauches de distance critique, restes d’une tradition sage et maigres audaces éditoriales pour devenir L’Ecole valaisanne. Enfin, elle a risqué sa transformation conquérante en épousant la fin de siècle, couleurs et format chic, thèmes ambitieux, balancements entre l’enracinement et l’envol, la formulation heureuse et le jargon militant; moins prescriptive qu’en écho, on l’a baptisée Résonances.

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A parcourir cette forêt de signes, comme un promeneur solitaire, on s’aperçoit qu’une partie des préoccupations relatives à l’école s’exprimaient à la fin du XIXe siècle dans des termes à peu près identiques à ceux de nos questionnements actuels: baisse du niveau des maîtrises dans les disciplines dites fondamentales et nécessité d’y remédier, difficile équilibre entre les tâches d’instruction et

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Jean-François Lovey

celles d’éducation, comportements de plus en plus impertinents ou perturbateurs de certains élèves (rôle de la famille / place de l’institution scolaire), souci d’une certaine homogénéité des exigences à l’échelle cantonale, métier d’enseignant voguant entre la vocation et la professionnalisation, préoccupations budgétaires (quel coût pour quelle efficacité?), funambulisme statutaire d’une revue qui se veut «des enseignants» et du «Département» dans une vision ingénument œcuménique. On sait bien, dans le domaine des idées, à quel point l’originalité véritable est rare, – saphir au milieu des roches communes –, et à quel point ne varient guère que les artifices de langage. D’autres mots pour les mêmes questions. D’autres promesses pour de semblables doutes. De L’Ecole primaire à Résonances, la marche d’approche est devenue beaucoup plus rigoureuse, plus scientifique, les obstacles et les difficultés sont mieux cernés, la complexité de l’univers éducatif est mieux montrée, la polyvalence des opinions et des analyses est présentée comme une richesse nouvelle, – la mosaïque ayant remplacé l’oracle –. Ce parcours est à lire sous le signe du progrès. Bémol conclusif! Il fut un temps où l’on avait pour le langage et l’écriture quelques sages dévotions; probablement croyait-on alors aux vertus de la communication et aux ferveurs du style. Il n’était pas indifférent d’être compris du grand nombre et la rigueur d’une démonstration ne se mesurait pas à l’aune de ceux qui en étaient exclus. Je me méfie aujourd’hui des chardons qui encombrent la prose des sciences de l’éducation, de toute cette sécheresse expressive où meurt l’élégance des mots comme feuilles au sol et j’en appelle aux vertus de la clarté, pour des raisons esthétiques autant que démocratiques.

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S ommaire

J.-F. Lovey

solitaire En promeneur

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Education musicale Rencontre du mois Carte blanche Spectacle

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Musique et PECARO (ter) - B. Oberholzer Christophe Germanier: les fonctions variées de l’inspectorat - N. Revaz Accueil à la ferme, école à la ferme - C. Dayer Le géant aux chaussettes rouges à Nendaz - N. Revaz

Ecole-musée Environnement ACM Association Recherche

Livres CRPE BEL Revue de presse

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41 42 43 44

32 34 36 38 40

«A la découverte de la céramique» - E. Berthod Entre fleuve et montagne… hier et aujourd’hui - S. Fierz Un nouveau visage à Martigny - S. Coppey Grange Jeunesse et Médias.Arole: association active en Romandie - Y. von Arx Mathéval: présentation des résultats de 2P - N. Revaz

La sélection du mois - Résonances Nouvelles dispositions LPP: davantage de transparence - P. Vernier Collecte Pro Patria - C. Robyr D’un numéro à l’autre - Résonances

Directives du 9 mars 2004 relatives à l’introduction de la grille horaire

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Organisation de la consultation PECARO en Valais

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Revues en revue longue tradition en Valais.

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L’hisoire de Résonances: il était une fois J.-P. Salamin

A L’Ecole primaire dès les années 1880 a succédé L’Ecole valaisanne (1956-1988) puis Résonances (1988-),

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Voyage dans le passé des revues pédagogiques du Valais N. Revaz

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Les buts des revues

sans compter la parution de L’Ami des Régens de 1854 à 1856. Ce dossier un peu spécial propose

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C’était écrit dans L’Ecole primaire

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C’était écrit dans L’Ecole valaisanne

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C’était écrit dans Résonances

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Quiz: devinez quand cela a été écrit…

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Un siècle de ruse et de modernité P.-P. Bugnard

de faire un retour sur l’histoire

de ces revues et donne à lire des morceaux choisis. Pierre-Philippe Bugnard, des universités de Fribourg et Neuchâtel, et Philippe Perrenoud, de l’Université de Genève, apportent leur regard de pédagogues contemporains.

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Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage… P. Perrenoud

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Les revues pédagogiques ont une


L ’histoire de Résonances: il était une fois…

Jean-Pierre Salamin

L’histoire de Résonances pourrait commencer, comme tous les récits de contes ou de légendes, par ces mots magiques tant elle se perd dans la nuit des temps ou du moins de celle d’où a émergé l’Ecole de ce canton. Publié depuis 1988, Résonances représente la 6e génération d’une revue pédagogique qui a pris naissance en 1854, peu de temps après la 1re Loi sur l’instruction publique du 31 mai 1844, votée par le peuple valaisan.

L’Ami des Régens (1854-1856) La première revue est créée par le Département de l’instruction publique (DIP) à l’intention des «régens». En 1854, elle naît du constat de l’état décevant de l’enseignement dans les écoles primaires. Elle constitue en quelque sorte la première tentative d’offre de conseils pédagogiques ou de leçons de perfectionnement aux enseignants. L’Ami des Régens veut développer la collaboration entre le Gouvernement cantonal et le corps enseignant pour alléger sa lourde tâche d’instruction.

rencontré par l’enseignement auprès des parents des écoliers. Dans le même temps et selon des modalités analogues parut le Schulehrerfreund, à l’intention des «régens» du Haut-Valais.

Le Bulletin pédagogique (1881-1882) La deuxième revue cantonale vit le jour 25 ans plus tard, sous la forme du Bulletin pédagogique, une publication originale en raison de la collaboration entre les cantons de Fribourg et du Valais. Le bulletin produit par les Départements de l’instruction est accompagné d’un supplément édité par les sociétés pédagogiques des deux cantons. Ainsi, la Société valaisanne d’éducation publie le Supplément valaisan au Bulletin pédagogique. Le souci principal de ces publications est de contribuer à une formation façonnant de bons citoyens en général et catholiques en particulier. Ce supplément paraît uniquement dans le Valais romand, de janvier 1881 à mai 1882.

La revue sert également de tribune aux régents pour échanger des expériences entre eux, faire connaître au Département leurs besoins et leurs observations à propos d’enseignement ainsi que montrer au public, qui ne portait pas une grande attention aux affaires scolaires, les progrès accomplis par les classes de nombreuses écoles communales.

L’Ecole primaire (1881-1956)

La publication de L’Ami des Régens prit fin au mois de mars 1856, en grande partie en raison du peu d’intérêt

L’objectif est de faire connaître au personnel enseignant, aux commissions scolaires et aux autorités communales les expériences et les préoccupations des enseignants. Les inspecteurs scolaires rapportent, dans la revue, leurs activités et la rédaction s’efforce de publier des nouvelles recueillies dans les journaux extérieurs au canton.

( Les revues pédagogiques: une des vitrines du développement de l’école.

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Dès novembre 1881, L’Ecole primaire prend progressivement le relais du Supplément et devient L’Organe de la Société valaisanne d’éducation. La collaboration avec le Département de l’instruction est assurée par le rédacteur, son secrétaire général.

Dans une perspective de perfectionnement des enseignants, des thèmes didactiques sont publiés, comme l’enseignement intuitif, le calcul mental, les sciences physiques et naturelles, la façon d’écrire une lettre. Le Département encourage les enseignants à introduire des illustrations dans leurs cours et offre des appuis pédagogiques sous la forme de documents d’enseignement. L’Ecole primaire ne manque pas de s’ouvrir aux problèmes du moment comme, par exemple, la formation professionnelle, la guerre au patois, l’alcoolisme…

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Dans le Haut-Valais, se développe, de 1898 à 1915, Der Erziehungsfreund qu’interrompt la Première Guerre mondiale. Dès les années 1920, les enseignants sont abonnés au Schweizer Schule publié par la Société suisse des enseignants catholiques.

Walliser Schule / L’Ecole valaisanne (1956-1959) En 1956, la Société valaisanne d’éducation demande au DIP de reprendre la responsabilité financière de L’Ecole primaire. Le Département accepte la proposition à la condition que les enseignants y soient obligatoirement abonnés. La revue devient bilingue sous la dénomination de Walliser Schule / L’Ecole valaisanne. Elle devait permettre, selon les propos de M. le CE Marcel Gross, «d’intensifier les contacts intellectuels entre les deux régions linguistiques, de faire profiter chaque région des expériences de l’autre, de faire de l’école valaisanne une véritable unité d’esprit et de cœur». Au début, les textes sont publiés dans les deux langues à quantités égales; de brèves traductions accompagnent les textes originaux. A côté des directives et des conseils pédagogiques, la revue publie la liste des acquisitions de la Bibliothèque cantonale, les informations du Département et les décisions du Conseil d’Etat en matière scolaire, les offres de formation continue, les prises de position des enseignants ainsi que la nécrologie du personnel enseignant. Des thèmes particuliers comme le passage de l’école primaire au gymnase, la motivation scolaire ou des controverses de méthodologie comme l’approche globale de la lecture sont régulièrement traités.

L’Ecole valaisanne (1959-1988) Au bout de trois ans de publication, les textes allemands prennent de plus en plus d’ampleur et la disproportion linguistique entraîne la fin de la publication bilingue. L’Ecole valaisanne poursuit seule le chemin et les enseignants du Haut-Valais retrouvent la revue Schweizer Schule, avec un abonnement partiellement payé par le Département qui passe par ce canal les informations officielles. L’Ecole valaisanne change de mise en page, de format et adopte un nouveau logo, en 1973. Elle continue à faire paraître les informations habituelles, supprime cependant la rubrique nécrologique et publie périodiquement des numéros spéciaux consacrés à un thème particulier, comme l’architecture valaisanne, l’enseignement du français, le projet de Loi de 1983…

Résonances (1988-…) L’Ecole valaisanne s’éteint avec la création de l’Office de recherche et de documentation pédagogique (ORDP)

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qui propose une revue à la présentation actualisée et en couleur, pour la rendre plus attractive, destinée à tous les acteurs et partenaires de l’Ecole valaisanne dans le canton et hors de ses frontières. Résonances est le nom choisi parce que la revue se veut ouverte aux points de vue didactiques et pédagogiques les plus divers et, en retour, doit recueillir leur écho. Résonances, après un départ semblant un peu éloigné des préoccupations immédiates des enseignants, en particulier du degré primaire, a trouvé sa vitesse de croisière et offre mensuellement à plus de 3000 abonnés, un contenu attrayant, partagé entre un thème central, des informations officielles et utiles aussi bien pour les enseignants, les parents d’élèves, les étudiants que les autorités scolaires. La revue, contrairement à de nombreuses autres revues similaires, a réussi à survivre aux difficultés économiques des années 1990 et à se créer une réputation enviable, non seulement en Valais mais également à l’extérieur. Dans le Haut-Valais est né entre-temps, en 1975, Mitteilungsblatt présentant, quatre fois par année, les informations officielles du Département. A la fin 1995, également sous l’impulsion de l’ORDP, la brochure change de format, devient illustrée et, comme Résonances, traite de thèmes particuliers. Résonances et Mitteilungsblatt, trouvent leur légitimité dans l’article 89 de la Loi sur l’instruction publique du 4 juillet 1962, article se trouvant déjà dans celle de 1946, à savoir: «Il existe un office cantonal de documentation pédagogique qui est un organe de recherche, de documentation et d’information. L’office est chargé de tenir le personnel enseignant au courant des méthodes et des techniques de l’enseignement et de rassembler, à cette fin, la documentation nécessaire. Le DIP organise l’office et précise ses attributions».

Morale de l’histoire Tout au long de leur histoire, les différentes revues pédagogiques, toujours soutenues par le Département, ont constitué un maillon solide de l’Ecole valaisanne. Elles se sont toujours adaptées à son évolution en devenant, tour à tour, support de formation continue, document d’appui pédagogique ou de référence, porte-voix des enseignants, tribune de controverses pédagogiques ou méthodologiques, plate-forme d’innovations scolaires, fenêtre ouverte sur l’extérieur… Que Résonances, Mitteilungsblatt, ou les revues qui prendront leur relais, demeurent un moyen privilégié de diffusion de larges informations au profit des acteurs et des partenaires de l’Ecole des deux parties linguistiques du Valais! Qu’elles restent encore très longtemps une des vitrines de son développement!

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Voyage dans le passé des revues Nadia Revaz

pédagogiques du Valais

1881 correspond à la création du Bulletin pédagogique: supplément spécial pour le Valais, publié sous les auspices de la Société valaisanne d’éducation (à noter qu’un Bulletin existait avant cette date si l’on se réfère au message introductif du premier numéro), 1882 marque les débuts de L’Ecole primaire, 1956 ceux de L’Ecole valaisanne, et 1988 ceux de Résonances: impossible donc de voir en cette année 2003-2004 un quelconque anniversaire qui justifierait un retour sur les traces des revues. Et pourquoi ne pourrait-on pas fêter les non-anniversaires comme au pays de Lewis Carroll? Il est parfois bon de se pencher sur le passé pour mesurer les avancées et les statu quo.

La décennie comme fil rouge Certes, mon exploration n’a rien d’historique, car la démarche est strictement intuitive. Je vous livre simplement mon regard de lectrice. Tout d’abord j’ai choisi un fil rouge pour parvenir à faire face aux impressionnants volumes de la bibliothèque. Une fois décidé que je ne consulterai que chaque dixième volume de 1893-1894 à 1993-1994, j’ai commencé à feuilleter. Bien sûr, j’ai parfois eu des hésitations, en déplaçant les volumes et en découvrant un texte passionnant de l’année 1900 ou 1985. Au fur et à mesure, je me suis aussi rendu compte que j’avais trop peu de place pour proposer des articles

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in extenso et que ce serait encore plus frustrant de publier seulement 3 ou 4 textes (à noter que les textes parus dans la revue étaient souvent nettement plus longs avant), aussi ai-je pris le parti des morceaux choisis. Pourquoi ces limitations? Parce que nous sommes dans une année 3-4 et parce qu’autrement le choix aurait été encore plus arbitraire. En me limitant à certaines années, j’avais plus de temps pour m’imprégner d’une décennie, mais sous l’angle d’une année seulement. Je voulais juste au hasard de mes lectures sélectionner quelques articles, soit toujours d’actualité soit le contraire. Dès le départ, j’imaginais bien des progrès en matière de lecture ou de scolarisation des filles. Je savais aussi que certains débats – comme la baisse de niveau – étaient récurrents, mais je n’avais pas idée qu’il y avait un large débat sur la mixité à l’école en Valais en 1881 déjà, et probablement avant, ou que le sentiment d’une autorité qui se délite était présent à la fin du XIXe siècle tout comme la question du bien-fondé des notes. Il serait néanmoins faux d’en conclure que rien n’a changé. Choisir un passage est toujours arbitraire, mais je crois que la solution retenue donne une petite idée des problématiques d’une époque. Il va de soi que chaque lecteur – mais aussi chaque auteur – aurait fait d’autres sélections, et je dois avouer que même moi j’aurais pu trouver d’autres centres d’intérêt à quelques heures d’intervalle. Impossible de le nier, je vous propose un choix forcément orienté. C’est donc dire que ma sélection n’est de loin pas le reflet de la réalité. C’est le résultat de lectures grappillées car, je l’avoue, je n’ai pas non plus tout lu. Néanmoins j’ai passé de nombreuses heures à me plonger dans L’Ecole primaire et L’Ecole valaisanne. Et je n’en suis pas ressortie indemne. J’ai été sensible à certains articles, franchement épatée souvent. J’ai également vécu des minutes de désespérance, me disant que tel débat était ancien, alors que je le croyais nouveau. Cela a modifié mon regard sur certaines thématiques actuelles.

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Au final, ce voyage dans le passé des revues pédagogiques valaisannes a aussi considérablement transformé mon regard sur Résonances, mais aussi sur d’autres revues pédagogiques contemporaines. Je crois qu’à jamais je resterai marquée par la qualité des débuts de L’Ecole primaire. La lecture était tellement passionnante que j’en ai vite oublié que c’était écrit avant la Première Guerre mondiale. Les idées d’avant-garde et l’ouverture aux réflexions pédagogiques venues d’ailleurs étaient déjà présentes dans l’école d’autrefois, et ce tout particulièrement vers les années 1900. Il y a bien sûr des époques qui m’ont moins passionnée, mais peut-être était-ce en partie parce que je me rapprochais du présent, et que ma faculté d’émerveillement diminuait. J’espère parvenir à vous transmettre, à travers mes choix, le plaisir que j’ai eu en parcourant la richesse de la réflexion pédagogique valaisanne de 1881 à nos jours.

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L es buts des revues Voici quelques fragments des messages introductifs (éditoriaux) évoquant les objectifs du Supplément valaisan au Bulletin pédagogique publié sous de la Société pédagogique valaisanne, de L’Ecole primaire, de L’Ecole valaisanne puis de Résonances.

Supplément valaisan au Bulletin pédagogique (…) En créant ce supplément nous avons voulu tenir un compte spécial des intérêts scolaires du Valais. Aussi, toutes les correspondances valaisannes qui jusqu’ici paraissaient dans le corps même du Bulletin pédagogique fourniront-elles, avec d’autres communications, la matière de ce supplément qui revêtira par là un caractère exclusivement cantonal et servira, cas échéant, de lien entre les autorités scolaires à tous les degrés et le corps enseignant primaire. N° 1, janvier 1881.

Les rédacteurs de L’Ecole valaisanne Michel Veuthey (1956-1959) – période où la revue est bilingue Eugène Claret (1959-1964) Paul Bourban (1964-1972) Jean-Pierre Rausis (1972-1980) Jean-François Lovey (1980-1987) Jean-Pierre Salamin, rédacteur ad interim (1987-1988)

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Les rédacteurs de Résonances Marie-France Vouilloz-Bekhechi (1988-1991) Jacques Darbellay (1991-1993) Paul Vetter (1993-1998) Paul Vetter et Nadia Revaz (1998-2001)

L’Ecole primaire Voulant tenir compte des désirs manifestés de divers côtés, et d’accord avec le Comité de la Société valaisanne d’Education, sous les auspices de laquelle elle continuera de paraître, nous apportons un changement au titre de la présente publication qui portait jusqu’ici celui de Supplément valaisan au Bulletin pédagogique. L’éditeur de L’Ecole primaire: P. Pignat, secrétaire à l’Inst. Publ., n° 1, novembre 1882.

L’Ecole valaisanne En toute simplicité, L’Ecole valaisanne vient offrir à ses lecteurs ses premiers hommages. Elle part à leur conquête avec confiance, car elle n’a d’autre ambition que de chercher à les aider. Elle peut d’ailleurs s’appuyer dès le début sur une longue expérience. En effet, si elle est neuve sur plusieurs aspects, elle continue L’Ecole primaire, qui fut pendant 75 ans l’organe de la Société valaisanne d’éducation. (…) Depuis longtemps, M. Bérard songeait à une transformation de L’Ecole primaire. Il s’agissait tout d’abord d’étendre la revue à tout le personnel enseignant du Valais. On déplore souvent la séparation existant entre le Haut et le Bas-Valais; on déplore encore plus l’absence de rapports entre les enseignements primaires, professionnels et secondaire. (…) Si chaque maître, dans chaque degré, connaissait mieux les besoins et les buts des autres degrés, ne serait-il pas plus facile de s’entendre? Michel Veuthey, n° 1, novembre 1956.

Résonances La qualité d’une revue pédagogique se mesure à l’attention que lui portent ses lecteurs et à l’ouverture qu’elle propose sur la société actuelle. Si une telle revue concerne d’abord les enseignants du canton, elle se doit aussi de tenir compte des partenaires de l’éducation que sont les parents. (…) La rédaction se propose d’aborder, durant l’année scolaire, un thème particulier par mois. Marie-France Vouilloz-Bekhechi, n° 1, septembre 1988.

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C ’était écrit en 1883-1884 dans L’Ecole primaire L’Ecole primaire était publiée sous les auspices de la Société valaisanne d’éducation. En 1883-1884, la revue paraissait chaque quinzaine, de novembre à avril inclusivement, en livraisons de 16 pages.

Chronique scolaire Un brave agriculteur de Liddes, nommé J.-Jos. Bastian, décédé le 21 octobre dans sa commune à l’âge de 80 ans, a légué aux écoles de son village natal la jolie somme de 2160 francs.

Le rôle du livre dans l’enseignement Il ne faudrait jamais admettre dans une classe un livre où les principes religieux ne seraient pas rigoureusement respectés, qui n’offrirait qu’une morale douteuse, qui renfermerait des choses exagérées, des principes faux ou erronés, sous quelque forme ou sous quelque apparence qu’ils se présentent. F. Majoric, n° 1, p. 22.

un petit nombre des instituteurs et des auteurs de manuels de géographie: baser l’étude de la géographie d’un pays sur l’étude de la carte de ce pays, subordonnant ainsi ce qu’on est convenu d’appeler la géographie politique à la géographie physique. J. Magnenat, n° 9, p. 139.

Message aux abonnés de l’époque Nous ne saurions nous dispenser d’adresser quelques paroles de bienvenue et de remerciements aux nombreux instituteurs et institutrices d’autres cantons, de celui de Fribourg en particulier, qui ont bien voulu honorer de leur souscription L’Ecole primaire. P. Pignat, n° 9, p. 129.

Conthey, classe d'Anita Fontannaz, 1936.

But de l’enseignement de la langue Il ne doit pas s’écouler un seul jour sans que les enfants soient exercés à reproduire correctement, de vive voix et par écrit, ce qu’ils auront lu. C’est dans l’habileté à exprimer par écrit ses propres pensées ou les pensées d’autrui qu’on a le plus sûr criterium pour juger si l’enseignement de la langue maternelle est donné d’une manière convenable. Dès que l’écolier peut faire une description, une lettre renfermant une suite d’idées et de propositions bien coordonnées quant à leur objet, sans commettre des fautes d’orthographe trop choquantes, on peut dire qu’il a reçu un bon enseignement de la langue maternelle, même s’il ne devait pas savoir distinguer un adjectif d’un adverbe. Tiré des Principes d’Education et d’Enseignement à l’usage des aspirants-instituteurs, n° 12, p. 185.

© Fonds Conthey, Médiathèque Valais - Martigny.

Enseignement de la géographie par la cartographie Depuis un certain nombre d’années, bien des efforts ont été faits pour améliorer l’enseignement de la géographie dans nos écoles publiques, enseignement qui, chacun le sait, est demeuré longtemps le plus défectueux. De réels progrès se sont accomplis, ce qui ne veut pas dire qu’il ne reste plus rien à faire. Je me bornerai à signaler, entre autres, une réforme, très importante, et qui n’est encore acceptée que par

L’institutrice L’institutrice et l’instituteur: n’est-ce pas le même rôle, le même but, le même dévouement, la même vie semée de sacrifices, d’efforts et de privations. L’un prépare l’homme, l’autre, la femme. Et je ne crains pas de dire que le rôle de l’institutrice est aussi important et plus délicat que celui de l’instituteur. L’instituteur s’occupe principalement de l’instruction, c’est-à-dire des idées, des connaissances et du savoir. L’institutrice penche pour l’éducation qui embrasse les habitudes, les sentiments, les mœurs, qui est l’enseignement de nos rapports avec nos semblables, de nos devoirs envers la famille et envers Dieu. Extrait de Voyage au Pays du Bien, par Fulbert Dumonteil, n° 11, p. 161.

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C ’était écrit en 1893-1894 dans L’Ecole primaire Les articles de cette année-là traitaient de thématiques fort variées (la lecture, l’autorité, la vocation, le placement du personnel enseignant en été, etc.). Il y avait aussi une partie pratique, présentant les thèmes donnés aux examens des recrues. S’ajoutaient à cela des récits, des pensées, des anecdotes scolaires, etc. Les feuilletons étaient à la mode et nombre d’articles – très longs selon nos normes contemporaines – étaient fréquemment découpés en épisodes. De bonnes habitudes à l’école primaire «Il faut que l’instituteur donne l’exemple d’une parfaite distinction à l’école; qu’il évite les paroles dures, ou blessantes, les gestes violents et désordonnés, les brusques rappels à l’ordre, qu’il traite les élèves avec douceur, qu’il ne prenne pas un cahier, qu’il n’interroge pas un élève sans y mettre des formes polies; que dans ses visites aux parents, dans ses relations avec le public, il se distingue du rustique paysan par son tact et son savoir-vivre.» Extrait du Bulletin de l’Instruction primaire de la Corrèze. N° 3, p. 35. Les devoirs à domicile Les devoirs à domicile constituent un procédé éminemment propre à inculquer à l’élève l’habitude de produire quelque chose par lui-même. (…) L’ordre, la régularité, la propreté, l’économie, le courage, la persévérance, la soumission sont autant de vertus à la pratique desquelles l’enfant s’exercera en accomplissant sa petite tâche journalière. N° 4, p. 53. Examen des recrues Nous vous recommanderons tout d’abord d’apporter un soin particulier à obtenir une bonne lecture, de manière que les élèves, non seulement lisent couramment, sans aucune hésitation, avec correction et bonne prononciation, avec pauses et articulation distincte, un alinéa quelconque, mais qu’ils en saisissent le sens et sachent, au besoin, le répéter de vive voix, du moins quant au contenu. (…)

Prochain dossier:

L’enseignement du français, d’hier à demain, ici et ailleurs.

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Anecdote scolaire Le jeune Mardochée se présente à un examen. – L’instituteur: si votre père emprunte 1000 fr. avec promesse de rembourser à raison de 250 fr. par an, combien devra-t-il au bout de 3 ans? – 1000 fr. – Mais, mon enfant, vous ne connaissez pas le premier mot de l’arithmétique. C’est possible… mais je connais mon papa.

Il en est de même 1° de toutes les leçons: elles doivent être expliquées et comprises avant que les élèves les apprennent; 2° de tous les exercices de grammaire et de style destinés à amener à l’art difficile d’exprimer facilement leurs pensées, qui est cependant le but principal de tous les exercices précédents; car à quoi le bon instituteur peut-il viser, sinon à mettre son élève en état de rendre ses pensées par la parole et par l’écriture? Par le chef du Département, Roten, n° 5, p. 65. Du manque de fermeté dans l’éducation Bien rares sont de nos jours les hommes de caractère, bien rares sont ceux qui savent se tracer un plan de conduite et le suivre: on ne rencontre plus que légèreté et laisser-aller sur toute la ligne. D’où provient cet état de choses: du manque de fermeté dans l’éducation. Aujourd’hui, les enfants sont choyés, dorlotés, gâtés à qui mieux mieux. On leur accorde tout ce qu’ils veulent et comme ils le veulent, de crainte de les rendre malades en ne satisfaisant pas tous leurs désirs. En un mot, on veut en faire non pas des hommes utiles à la société, mais des petits dieux. N° 5, p. 69. A noter que ces mêmes propos étaient repris dans la revue en tant qu’extraits de «l’Art de commander», ouvrage qui connut un vif succès à l’époque. Méthodes d’enseignement L’emploi uniforme du temps des classes, l’usage des mêmes méthodes d’enseignement, voilà, ce me semble, les deux conditions sine qua non pour poursuivre sûrement et plus rapidement la marche progressive de l’éducation et de l’instruction dans notre cher Valais. Dans le programme de notre enseignement primaire, il est une matière, base de toutes les autres, – la religion à part – et dont la primauté d’importance n’échappe à personne; j’ai nommé la langue. N° 8, p. 116.

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C ’était écrit en 1903-1904 dans L’Ecole primaire Le 1er janvier 1904, l’année de L’Ecole primaire cesse de commencer d’octobre à avril pour débuter en janvier.

Variétés On demande à Toto si son instituteur est content de lui. – Oh oui, répond-il fièrement; il m’a dit que si je continue comme cela l’année prochaine, je serai le doyen d’âge de la classe.

Difficultés du début Je visitais l’autre jour la classe d’un jeune maître sorti tout récemment de l’école normale. Ce n’était pas brillant, tant s’en faut; le pauvre jeune homme se débattait au milieu d’une cinquantaine d’enfants, tous plus remuants les uns que les autres, les sermonnant à propos de tout et de rien, au moyen de longues harangues, dont le premier résultat était de leur faire perdre un temps précieux. T*****, n° 2, p. 17.

par de douces remontrances et la promesse de les récompenser s’ils se conduisent mieux à l’avenir? Nous le sentons bien, quand l’affection, aidée des récompenses, ne suffit pas, il faut bien avoir recours aux punitions. Pierre Fournier, inst. à Euseigne, n° 4, pp. 52-53.

Récréations ou sorties scolaires Dans nos écoles de montagne, l’habitude des récréations ou des sorties scolaires n’a pas encore pris. Les considèret-on comme une perte de temps? Ce serait un tort. Gibé, inst. à Combaneire, n° 2, p. 19.

Le tableau noir Le recours au tableau noir doit être continuel. Sans aller jusqu’à s’écrier avec un auteur: «Le tableau noir, c’est la vie de l’enseignement», on peut dire aux régents: «Usez-en, usez-en beaucoup». La poussière de craie sur les mains et sur les habits du maître est comme la poudre à la figure du soldat, un signe qu’il fait son devoir et comprend bien son métier. Gieffe, n° 5, p. 67.

© Benedikt Rast, Médiacentre, Fribourg.

Des récompenses et des punitions Certaines gens prétendent que l’on peut conduire un enfant par le seul moyen de la persuasion et des récompenses. Mais alors pourquoi ne démolissons-nous pas les prisons et ne rendons-nous pas la liberté à ces criminels détenus que l’on pourrait peut-être ramener au devoir

Chanoine professeur devant un tableau noir, vers 1955.

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Le goût de la lecture Ce sont ces livres agréables qui, après avoir captivé l’enfant ont chance de pénétrer avec lui dans la famille. Il faut, dans un tel milieu, parler à l’imagination et à la sensibilité avant de s’adresser à la raison plus mûre. Il faut commencer par ce qui amuse, poursuivre par ce qui instruit, achever par ce qui élève. Mais s’il ne faut pas proscrire les ouvrages faits pour distraire, il y a des ouvrages sérieux (sciences, économie, politique) dont les instituteurs devront surtout recommander la lecture aux plus intelligents de leurs élèves, après les avoir lus eux-mêmes. N° 6, p. 94. Quelques conseils pour l’orthographe 1° Empêcher que les enfants ne contractent, au point de vue de l’orthographe, de mauvaises habitudes. 2° Apporter dans son enseignement, plan, suite et graduation; ne pas oublier que chaque leçon doit avoir un objet précis. 3° Comprendre que l’étude de l’orthographe est affaire d’observation, de raisonnement et de pratique. N° 7, pp. 105-106.

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C ’était écrit en 1913-1914 dans L’Ecole primaire A cette époque, L’Ecole primaire donne de 10 à 12 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8-16 pages pendant l’année ordinaire (soit du 1er janvier au 31 décembre). Nouveau livre de lecture Le personnel enseignant primaire valaisan accueillera certainement avec la plus vive satisfaction la bonne nouvelle que nos écoles vont enfin être dotées d’un livre de lecture spécialement rédigé pour elles et publié par les soins du Département cantonal de l’instruction publique. Cet ouvrage, enrichi d’une centaine d’illustrations, est appelé à paraître dans quelques semaines, le manuscrit, entièrement livré, s’en trouvant actuellement à l’impression. Il a pour titre: Livre de lecture à l’usage des écoles primaires du canton du Valais (cours moyen et supérieur). Le nouveau manuel – dont la rédaction fut confiée à une commission de trois membres, composée d’hommes d’école des plus compétents – est appelé à combler une importante lacune. N° 7, p. 97. Enseignement de l’écriture Autrefois, l’enseignement de l’écriture occupait à l’école primaire une place prépondérante: on sait avec quel soin et quelle habileté écrivaient les instituteurs. Une réaction a suivi, mais elle a été trop forte, car, malgré l’emploi, dans le commerce, de la machine à écrire, la bonne écriture reste très appréciée et ce sera toujours être agréable aux gens qui vous lisent que de leur épargner la fatigue et l’ennui d’un déchiffrement. On doit donc chercher à faire acquérir à l’enfant une écriture très lisible et assez rapide. Cela demande un enseignement méthodique et des soins persévérants. N° 7, p. 101.

L’alphabet en chocolat Un maître d’école vient d’appliquer une originale méthode d’enseignement: l’alphabet en chocolat. (…) L’appât de la gourmandise surexcite ces petits cerveaux et il paraît qu’en trois jours à peine les élèves reconnaissent toutes les lettres et composent de nombreux mots. Il ne coûte que d’essayer. Mais sans doute le moyen n’est pas à la portée de chacun.

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Pensée La curiosité des enfants est un penchant de la nature qui va au-devant de l’instruction; ne manquez pas d’en profiter. Fénelon

L’Ecole ménagère Ainsi enseignée, la jeune élève ménagère devient tour à tour cuisinière, infirmière, mère de famille, repasseuse, couturière, jardinière même. Rien ne lui paraîtra ennuyeux dans ces occupations familiales, parce qu’elle comprendra bien que la femme qui veut commander dans sa maison doit connaître et savoir faire les choses qu’elle ordonne et en posséder l’expérience pratique. Par Mme Lucie de Courten, supplément du n° 8 de «L’Ecole» Importance de l’attention Les conseils, que l’on pourrait donner pour la pédagogie de l’attention, ressemblent sur bien des points à ceux qui concernent la pédagogie de la mémoire. Et, tout d’abord, il est des heures où il vaut mieux qu’à d’autres demander aux enfants un effort d’attention; le matin est toujours préférable; de plus, il ne faut pas exiger que cet effort soit continu, ni même, en général, de bien longue durée sans un repos appréciable et qui change complètement le cours des idées; plus l’enfant est jeune, en tout cas, et plus l’effort doit être limité. N° 5, p. 72. La lecture à haute voix On se plaint souvent que les enfants ne savent pas lire. Il ne s’agit pas ici bien entendu de la lecture matérielle, car on trouverait difficilement dans les Cours moyens de nos écoles primaires des élèves incapables de déchiffrer couramment un texte imprimé, mais bien plutôt de la façon de lire qui laisse à désirer. La constatation en a souvent été faite soit dans les écoles elles-mêmes, soit dans les examens de divers ordres, et on a remarqué que beaucoup d’écoliers et de candidats lisent d’une manière peu intelligible et peu intelligente. H. C., n° 5, p. 72.

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C ’était écrit en 1923-1924 dans L’Ecole primaire Dans les années 20, par rapport aux années précédentes, le contenu des numéros est davantage lié au budget.

grammes sont surchargés quoique la durée de la scolarité demeure invariablement la même. Extrait du «Valais», n° 2, p. IV.

Pensée pédagogique Avant toute chose, les instituteurs doivent posséder la vraie connaissance du Christ, en sorte que, fondant leur vie sur le christianisme, ils accomplissent leur mission devant Dieu en vue du salut, et qu’ainsi, par le dévouement et le bon exemple, ils rendent heureux leurs élèves en cette vie et les préparent encore à la félicité éternelle. Les païens eux-mêmes avaient senti tout ce qu’il y a de grand, d’élevé, dans la charge d’éducateur. «Le plus bel emploi de la sagesse des vieillards, disait Cicéron, c’est l’éducation de la jeunesse.» - Et Platon: «Il n’y a rien de plus divin que de former les enfants à la vertu.» N° 7, p. 33.

Conférence de l’Instruction publique Les directeurs des Départements de l’instruction publique se sont réunis en assemblée annuelle le samedi 26 avril écoulé, à Lausanne. La discussion s’est ouverte sur de nombreux problèmes qui intéressent le développement de l’instruction primaire post-scolaire, secondaire et classique. N° 5-8, p. IV

L’enseignement post-scolaire Ce sera le principal objet à l’ordre, disons le plat de résistance, du prochain Congrès pédagogique valaisan qui tiendra ses assises à Martigny en avril. En choisissant ce thème le Comité de la Société valaisanne d’éducation présidée avec autant de distinction que de compétence par M. le député Thomas, a été particulièrement bien inspiré. C’est une question de toute actualité que celle de l’enseignement post-scolaire. (…) L’enseignement primaire donné dès l’âge de sept à quinze ans inclusivement n’est ordinairement pas suffisant pour «meubler» une intelligence moyenne des connaissances nécessaires à la vie courante. Les pro-

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© Oscar Darbellay, Médiathèque Valais - Martigny.

La situation matérielle de nos instituteurs C’est avec un vrai chagrin que nous enregistrons le vote émis par le Grand Conseil dans sa dernière session à l’occasion de la discussion du budget. (…) En cette circonstance, notre personnel enseignant a compté une fois de plus de chauds et éloquents défenseurs de leurs légitimes intérêts et de leurs justes revendications. (…) Malheureusement, tous leurs efforts sont venus se briser contre la volonté tenace et irréductible de nos députés de rogner partout sans se demander si toutes leurs réductions ne ressemblent pas quelquefois à des économies de bouts de chandelles. P., n° 12, p. 50.

L’enseignement primaire au Grand Conseil Il s’agit d’une révision partielle de la loi de 1907 sur l’enseignement primaire afin de la mettre en harmonie aux exigences actuelles. La Commission, par l’organe de son président M. Thomas, propose le renvoi momentané de cette révision, laquelle imposerait vraisemblablement une dépense nouvelle de Fr. 107’000.- pour l’Etat et une somme égale pour les communes. Il y aurait peut-être lieu de refondre la loi actuelle. On sait que le projet comporte une prolongation de la durée de la scolarité, l’introduction de l’enseignement ménager obligatoire et de porter à 4 ans les études normaliennes. N° 5-8, p. IV.

Montana, sœurs donnant une leçon, vers 1940.

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C ’était écrit en 1933-1934 dans L’Ecole primaire L’Ecole primaire des années 1933-1934 reste dans la ligne des éditions des années précédentes. A propos de la fermeture des classes Quoique la situation financière du canton soit difficile en ce moment, le Département de l’I. P. n’entend nullement faire des économies qui seraient de nature à entraver les progrès réjouissants de l’enseignement primaire. Le Département entend suivre un programme basé sur la justice distributive. C’est pourquoi il a cru tout d’abord utile de faciliter la tâche du maître en dédoublant les classes surchargées et en réunissant d’autres comprenant un effectif trop réduit. (…) En 1912-13, il y avait en Valais 618 classes avec une moyenne de 34 élèves. Pendant le cours scolaire 193233, 23’388 élèves ont fréquenté nos 752 classes primaires, ce qui donne une moyenne de 31 élèves. En 20 ans, il y a eu une augmentation de 134 classes dans le même temps que la fréquentation moyenne des classes a diminué de 3 unités. N° 9, p. 252. Difficultés orthographiques L’orthographe française est extrêmement difficile. Elle fait bien souvent le désespoir des maîtres et des élèves. Et après des années d’étude du vocabulaire et des règles de grammaire, les résultats restent médiocres. Rares sont, en effet, ceux, qui même après des études classiques, parfois des études supérieures, possèdent une orthographe impeccable et n’ont besoin que rarement de consulter le dictionnaire ou la grammaire. (…) Il ne reste donc aux maîtres et aux élèves qu’à prendre les choses comme elles sont; à en tirer le meilleur parti possible; à s’appliquer à l’acquisition de l’orthographe par l’étude sérieuse d’un vocabulaire étendu et des règles de la grammaire; enfin par la lecture et l’usage fréquent d’un dictionnaire. La grammaire et le dictionnaire sont des livres qu’on devrait rencontrer avec le catéchisme, la Bible et l’Evangile dans toute famille. N° 10, pp. 320-322. Des punitions En règle générale, il faut proscrire dans l’éducation publique des enfants toute punition corporelle et toute peine physique ou morale contraire au sentiment

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de la dignité personnelle de l’élève. Les coups avec la main ou quelque instrument, de quelque façon et sur quelque partie du corps qu’ils se donnent, sont des moyens disciplinaires auxquels un instituteur qui se respecte et respecte ses élèves se fait un strict devoir de ne jamais recourir. N° 13, p. 393. L’orientation de l’enseignement primaire Autrefois, gémit-on de toutes parts, l’école primaire formait des élèves qui avaient de l’orthographe et qui savaient calculer: à ceux d’aujourd’hui, demandez une multiplication de nombres décimaux, demandez la conjugaison d’un verbe usuel – rire par exemple, – vous rirez certes, de la fantaisie arithmétique et grammaticale qui vous sera offerte. Et l’on ajoute: «C’est parce que l’école primaire devient une petite université qui donne des clartés de tout, ce qui empêche d’approfondir les choses essentielles». Voilà un point de vue. Mais, répliquent nombre de pédagogues, cette formation que vous souhaitez serait, à notre époque, bien insuffisante. Jadis, l’homme du peuple pouvait, à la rigueur, ignorer tout de l’histoire, de la géographie, des sciences naturelles. Mais aujourd’hui! N° 13, p. 396. Radio scolaire La Société romande en faveur de la diffusion de la Radio développe son activité envers l’Ecole. L’année dernière, plusieurs séances ont été organisées spécialement pour les classes primaires; elles ont eu trait à des leçons de chant, de musique, de géographie, des causeries variées et intéressantes. N° 1, p. 3. Chronique de l’Union Quant à la mise à la retraite d’office à 55 ans, solution qui nous avait tant effrayés il y a quelques jours, il n’en a paraît-il jamais été question sérieusement. M. le Chef du Département, bien à propos, nous a tranquillisés. (…) Les anciens qui se sentaient en danger et sous le coup de cette menace peuvent donc boucler leurs malles sans inquiétude et dire «au revoir» à leurs élèves. Nous nous associons à leur joie et leur souhaitons de bonnes vacances. M, n° 8, p. 211.

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C ’était écrit en 1943-1944 dans L’Ecole primaire Dans ces années-là, au sommaire de L’Ecole primaire on trouvait des communications diverses, une partie pédagogique, une partie pratique, des informations pédagogiques, une bibliographie ainsi qu’une rubrique nécrologie. La partie pratique était développée autour de centres d’intérêt en lien avec la langue française, de leçons de choses, histoire, etc. L’école pour la vie L’angoisse du temps présent n’effleure pas l’école. Les enfants continuent leur doux travail dans la salle chauffée derrière les vitres où danseront les flocons de neige; – ou bien c’est le printemps, et le bourdonnement des abeilles avec le parfum des fleurs. Et cela est bien: oasis préservée au matin de la vie. Mais… pendant ce temps-là, puis-je oublier que le monde saigne? Que tout près de nous les familles sont peut-être dans le labeur et les larmes? (…) C’est beau d’enseigner la grammaire et le calcul; c’est plus beau de contribuer à l’édification de la cité harmonieuse. M. M., n° 2, p. 37. A propos de la suppression des notes scolaires En résumé, la suppression des notes scolaires dans les écoles supérieures de La Chaux-de-Fonds ne reconnaît plus aux parents le droit de suivre le travail de leurs enfants, de les conseiller, de leur faire des observations que nécessitent parfois leur conduite à l’école. (…) La nouvelle méthode permet toutes les suppositions, fait naître des jalousies et laisse supposer l’existence de petites combinaisons en créant une ambiance de préférence ou de favoritisme. N° 2, p. 40. Le patois «Le dialecte ne doit pas être repoussé dans son ensemble. Il y a quelque chose de triste dans son abandon. C’est agir contre soi-même, renoncer à une douce atmosphère domestique et populaire qui ne peut se garder sans lui.» C’est Henri de Ziegler qui parle ainsi. L’avis n’est pas à rejeter. Avant lui, Mistral a trouvé des mots simples et clairs pour exprimer la même pensée. (…)

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Le patois, ennemi du français? Erreur! Je préfère un écolier qui vient vers moi le premier jour en parlant un bon patois, à celui qui jargonne un pitoyable français. Jean Follonier, n° 4, pp. 110-112. Nouvelles méthodes Une certaine pédagogie est en vogue. Elle nous vient d’Italie, de Belgique. On est Decrolyen, Montessorien ou pédagogue traditionaliste. (…) Que faut-il penser de ces nouveaux systèmes d’éducation? Certains, trop pressés ou les connaissant insuffisamment, les rejettent en bloc. (…) Je ne crois pas qu’il soit opportun de partir en guerre au nom des Anciens contre les Modernes. Si ceux-ci se trompent, rappelons-nous qu’il y a dans toute erreur une parcelle de vérité et recherchons-la. M. Hamayon, n° 7, p. 206. A propos des notes scolaires Il nous est venu un jour l’idée d’annoncer à la classe, que serait classé premier celui dont le nombre de fautes aurait le plus diminué sur la semaine précédente. Le résultat fut surprenant. (…) Cette petite expérience nous incite à émettre l’opinion que l’on gagnerait à accentuer la note «progrès» au détriment de la note force. N, inst., n° 11, p. 328. La Caisse de Retraite du Personnel enseignant, exercice 1943 Le traitement du régent de 1906 ne permettait pas de réaliser des économies pour les vieux jours. Aussi devenait-il urgent de créer une institution de prévoyance. N° 14, p. 422. L’instituteur et la psychologie La leçon doit être une réponse à une question, dit Claparède; en d’autres termes, la leçon doit intervenir lorsque l’utilité de la valeur est pressentie par l’enfant. Est-ce à dire que cette attitude fonctionnelle soit toujours possible, toujours désirable? Nous ne le pensons pas, car si d’une part l’enfant doit comprendre et vouloir par lui-même, il doit aussi automatiser et obéir pour son bien. Ces deux mécanismes ne sont pas contradictoires et l’éducation intelligente doit savoir insister à tour de rôle sur chacun d’eux. A. Rey, professeur à l’Institut des sciences de l’éducation, n° 14, p. 426.

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C ’était écrit en 1953-1954 dans L’Ecole primaire Les numéros de 1953-54 contiennent quelques illustrations et la partie pratique gagne en importance, avec l’introduction en cours d’année de fiches de lecture silencieuse.

Méthodes: la fin et les moyens Qui dit école dit livres; pas d’écoles sans livres. Mais le livre n’est qu’un moyen pour accéder à la réalité et nullement une fin en soi. De celui qui, au lieu de contempler un paysage à travers ses jumelles, se contenterait d’examiner curieusement cet instrument d’optique, on dirait avec raison qu’il n’a pas toute sa raison. Dans l’école, la querelle des anciens et des modernes est de toujours. Périodiquement, l’école dite moderne accuse l’école traditionnelle de faire la part trop belle aux branches qui s’enseignent par la voix et l’imprimé. Marcel Michelet, n° 6, p. 203. © Fonds Vieux-Monthey, Médiathèque Valais - Martigny.

Conseils aux débutants dans l’enseignement C’est un moment important que celui où un maître débutant se trouve pour la première fois dans une salle de classe devant des élèves qu’il ne connaît pas encore, et qui, eux, ne le connaissent pas non plus. De ce moment peut dépendre sa réussite ou son échec sinon total du moins partiel. Il s’agit donc pour lui de savoir quelle attiScolarité tude il prendra, ce A peine arrivé au Déqu’il devra dire ou ne partement de l’inspas dire, de quelle truction publique, manière il donnera Monsieur le conseilsa première leçon, ler d’Etat Gross s’est quel travail d’applidonné pour tâche la cation il imposera, réforme de notre enbref comment il étaseignement. Œuvre blira dès le premier méritoire s’il en est jour son autorité et qui continue et comson prestige; car si plète celle entreprise l’autorité vient à faipar son prédécesseur Monthey, classe du curé Joseph Courthion, vers 1900. re défaut, la classe Monsieur Pitteloud. ou l’école sera rapidement un foyer d’indiscipline, de Il y a lieu tout d’abord d’augmenter la durée moyenne mauvaises habitudes et même de vices. de la scolarité qui est la plus basse de Suisse. En effet, (…) Résumons ce qui précède par ces mots: grande diprès de la moitié de nos classes ne s’ouvrent que pengnité du maître, calme imperturbable, égalité d’hudant 6 mois; pour être exact, 40% dans le Bas-Valais et meur, discipline sévère, mais non brutale, policière, 52% dans le Valais romand. travail d’élèves intéressant et utile, préparation réguCl. Bérard, n° 9, p. 302. lière et soigneuse de la classe. A ce prix tout ira pour le mieux. Campagne d’éducation routière 1954 J., n° 2, p. 19. Sous le thème «Respectez signes et signaux», une campagne d’éducation routière aura lieu fin mai/ début juin 1954 dans toute la Suisse. Les DéparteL’instruction religieuse dans les Ecoles primaires ments de police et des travaux publics, ainsi que les En voyant figurer les leçons de religion dans l’horaire associations et institutions intéressées à la circulation de classe, mainte personne enseignante peut être tenroutière collaborent à l’organisation de cette camtée de croire que l’histoire sainte et le catéchisme sont pagne; les écoles devront aussi en bénéficier, car on des matières scolaires comme les autres et qu’il faut déplore trop souvent des accidents dont les enfants bien les traiter puisqu’on les demande aux examens. sont victimes. On sera même tenté de les réduire en faveur de choses plus pratiques. Erreur grossière. Le chef du Département de l’instruction publique, M. Gross, n° 14, p. 490. C. Gribling, S. M., Sion, n° 3, p. 90.

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C ’était écrit en 1963-1964 dans L’Ecole valaisanne Faisant suite à L’Ecole primaire, L’Ecole valaisanne a vu le jour en 1956. En 1963-1964, la revue a donc dépassé l’âge de raison. La revue comportait alors une partie générale, une partie officielle et une partie pratique. Fait frappant, la publicité, présente dès les débuts de l’école primaire, était très présente dans les années 60. Délicatesse Notre technique moderne est admirable: elle rend la vie plus confortable, mais non plus heureuse. Nous pouvons redevenir sauvages en dépit du frigidaire et du transistor, parce que l’éducation du cœur n’a rien à voir avec les progrès de la technique. Crocus, n° 1, p. 4. Lectures pour nos grandes filles qui font des études La multiplication des moyens audiovisuels des appareils de télévision, des magazines illustrés a pu faire craindre, il y a quelques années, que la civilisation du livre ne soit détrônée par celle de l’image. Sans préjuger de l’avenir, disons que le moment n’en paraît pas venu. En tout cas, les réponses des jeunes à de récentes enquêtes montrent que la lecture figure en bonne place parmi leurs loisirs. Monique Debure, Revue «Parents et Maîtres», n° 40, juin 1963, in n° 1, p. 10. Le décalogue pédagogique Chercher par tous les moyens à créer une bonne atmosphère de classe. Aimer les enfants et leur témoigner beaucoup d’affection, d’amitié. Etre gai, patient, bienveillant, ferme et calme. Rire souvent. Chanter beaucoup. Favoriser l’expression libre, le texte libre, le dessin libre, le calcul vivant, la recherche, l’esprit d’initiative. Imprimer ou polygraphier les textes d’enfants, les ré-

Humour Le marmot a rapporté une très mauvaise note en calcul. Son père décide de s’en occuper. Si tu as 7 oranges, dit-il, et que tu en ajoutes une, ça fait combien d’oranges? Je ne sais pas, répond le marmot, à l’école on compte toujours en pommes.

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sultats de leurs enquêtes, de leurs interviews, le compte rendu de leurs initiatives, l’analyse de films… pour en constituer un intéressant LIVRE DE VIE, qui sera échangé avec des classes correspondantes. Tirer son enseignement de ce que la vie nous apporte. Travailler dans le concret. Faire beaucoup de travaux manuels et de sport. Travailler à la mesure de chacun. Individualiser l’enseignement et favoriser le travail en équipe. Adopter le système d’entraide et de collaboration entre élèves. Adopter la pédagogie de l’encouragement. Faire en sorte que tout ce qui est entrepris aboutisse autant que possible à la réussite, au succès. Ne pas mettre de notes mais des appréciations encourageantes telles que: bien, bravo, etc. ou alors «vu» quand les résultats ne sont pas satisfaisants. Chercher les dispositions particulières de chaque élève en vue d’en faire un moniteur (lecteur, calculateur, géographe, dessinateur, peintre, gymnaste, opérateur, etc.). Favoriser et encourager les bonnes actions. Relever les faits positifs: conduite, effort, persévérance, ordre et propreté, discipline, politesse, initiatives, égards, esprit d’entraide, maîtrise de soi, etc. Quand l’atmosphère de la classe est devenue ce qu’elle doit être, demander aux élèves de se constituer en petite communauté républicaine avec son comité, ses lois, ses charges, ses responsabilités. Favoriser l’esprit civique. Viser au SELF GOVERNMENT et faire confiance. Apprendre à vivre dans l’harmonie. Par Edgar Sauvain, instit., Bienne, n° 8, p. 14. Pas de mathématiques sans efforts C’est en 1959, après plusieurs années d’expérience, que la méthode Cuisenaire a été officiellement adoptée par le Département de l’instruction publique pour les classes de la partie romande de notre canton. (…) Au sujet de l’application de la méthode, on constate que du côté des élèves il n’y a absolument aucune difficulté. Bien au contraire, il suffit de voir les classes au travail pour se rendre compte combien le matériel réglettes correspond à la psychologie de l’enfant. Tous les maîtres qui, sans idées préconçues, ont honnêtement tenté l’expérience sont unanimes à déclarer que jamais ils ne voudraient revenir à leur ancienne méthode. Léo Biollaz, n° 6, p. 13.

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C ’était écrit en 1973-1974 dans L’Ecole valaisanne 1973-1974 correspond à un changement de format du Bulletin du personnel enseignants du Valais romand. C’est aussi l’arrivée des photos. Réflexions sur le cycle d’orientation En septembre 1974 sera introduit en Valais un nouveau système scolaire concernant les élèves de douze à quinze ans et appelé «cycle d’orientation». (…) Il apparaîtra à chacun que le cycle d’orientation prévu pour l’an prochain exigera beaucoup de doigté dans sa mise en place. Et cela, parce qu’il repose sur deux exigences contradictoires. La première est qu’il faut retarder le choix d’une profession et des études qui y préparent pour ne pas faire fausse route; la deuxième est qu’il n’est pas nécessaire d’attendre l’âge de 14 ans pour permettre à un élève intelligent de foncer de l’avant. Ce sera la tâche de l’école romande de trouver la solution du compromis. Eug. Claret, n° 1, pp. 47-49. Le droit à la parole Le développement de l’expression verbale est un aspect de la formation des élèves qui laisse encore à désirer dans les écoles de notre canton. (…) Le mal proviendrait-il d’une indigence du vocabulaire? Sans doute y a-t-il avantage à connaître le plus grand nombre de mots d’une langue. Nos écoles s’y emploient, par toutes sortes d’excellents moyens: utilisation des dictionnaires, recherches d’homonymes, de mots contraires, analogues, complémentaires, apparentés, exercices à trous, étude de termes selon des listes de fréquences. Anselme Pannatier (éditorial), n° 3, p. 3. Rapport de la SPVal 1972-1973 Nous relevons avec une très vive satisfaction que durant l’exercice 1972-1973 l’activité déployée par la SPVal dans le domaine pédagogique a pris nettement le pas sur les questions matérielles. L’adoption, par le Grand Conseil, le 7 février 1973, du décret concernant l’alignement sur la moyenne suisse des traitements du P. E. est l’une des réalisations majeures qui nous ont permis d’étudier plus à fond les problèmes touchant directement à l’école. Joséphine Briguet, présidente, et Arthur Borloz, secrétaire, n° 4, p. 48.

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Avant-propos au numéro consacré au CO et à ses débouchés L’adaptation des âges scolaires aux clauses du concordat intercantonal, l’introduction, dans le Valais d’expression française, du nouveau programme cantonal romand et, en 1974, le début du Cycle d’orientation conjuguent leurs effets sur l’Ecole valaisanne. L’abondance des réformes qui en résultent peut dérouter, surtout aujourd’hui où l’école est devenue, dans le monde occidental, le champ d’élection dans lequel tous les prophètes de lendemains qui chantent aspirent à semer leur grain… ou leur ivraie, et réussissent parfois, dans les esprits, de belles moissons de confusion. Antoine Zufferey, chef du Département de l’instruction publique, n° 5, p. 4. Nouveaux catéchismes Depuis quelques mois une campagne a été menée contre les nouveaux catéchismes introduits officiellement dans notre diocèse. Des tracts («Que se passe-t-il au catéchisme?», des brochures («Savent-ils ce qu’ils défont?») ou des feuilles ronéotypées sous le titre de «FAC» sont répandus dans nos familles par une organisation anonyme qui ne signe pas ses articles. (…) Les catéchismes utilisés dans les quatre premières années d’école primaire depuis plusieurs années n’ont jamais été condamnés ni refusés par une instance de Rome. F. Pralong sm, n° 7, pp. 28-30. L’enseignant dans la société L’enseignant doit-il s’engager dans la société? Comment? A quel niveau? Pourquoi? En essayant de faire une rétrospective, sur ce plan, nous constatons que l’enseignant occupait il y a une vingtaine d’années – et peut-être encore dans certains petits villages – une place privilégiée au sein de la société. (…) Devant cette situation pouvons-nous dire en extrapolant que l’enseignant n’a plus de rôle important à jouer au sein de la société? Que la profession a perdu de son éclat? Je ne pense pas, car la profession enseignante reste avant tout un engagement collectif presque au service de la collectivité; cependant il paraît de plus en plus évident, – à l’époque de la spécialisation, – que l’enseignant choisisse son engagement. Jean-Pierre Rausis (éditorial), n° 9, p. 3.

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C ’était écrit en 1983-1984 dans L’Ecole valaisanne Les années 1983-1984 sont marquées par une large part d’articles consacrés à la société. Dire ou taire la drogue à l’école? La drogue figure sans nul doute parmi les phénomènes contemporains les plus discutés et controversés. Elle dérange et interpelle. La perception du terme drogue est si différente qu’elle explique la difficulté à y porter un même regard. Le fléau drogue a tendance à être réduit à une relation entre «jeunesse» et «substances illégales». Le concept, pourtant, s’élargit. L’OMS propose, depuis quelques années, une définition qui englobe des substances qui nous sont chères parmi lesquelles l’alcool et la drogue. Etre candidat à la drogue n’est donc pas qu’une question d’illégalité. Le comportement de toxicomane peut être le partenaire de toute une vie. Jean-Daniel Barman (texte d’une conférence), n° 1, p. 5. Un exemple d’intégration de l’initiation aux massmedia Après sept ans d’une intégration tous azimuts, le brouillon se mue en une mosaïque cohérente. L’initiation aux mass-media est ressentie tant par les milieux politiques que pédagogiques, comme une nécessité. Gérald Berger (exemple de l’initiation fribourgeoise), n° 2, p. 36. L’école obligatoire et la sélection scolaire Ce thème de la sélection scolaire touche aussi bien aux fondements philosophiques et éthiques de l’école qu’aux aspects structurels et pratiques de sa quotidienneté. (…)

L’intégration des mass-media à l’école.

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Réfléchir sur la sélection invite à réfléchir sur le rôle de l’école, sa finalité, ses buts, les moyens humains qu’elle met en œuvre pour y parvenir, ses limites, ses défaillances, ses exigences d’adaptation et de renouvellement, sa volonté de démocratisation et les obstacles dressés sur ce chemin par les autres secteurs de la société. Jean-François Lovey, n° 4, p. 5. L’enseignement spécialisé et l’intégration L’enseignement spécialisé et l’intégration, ces deux notions, plutôt que de s’opposer, ne véhiculent-elles pas complémentarité et harmonie? (…) L’objectif éducatif d’intégrer les personnes handicapées est incontesté: tous les spécialistes sont en principe d’accord, en effet, que les uns et les autres nous devrions vivre ensemble. Où les opinions divergent, c’est surtout sur les moyens de favoriser ou de réaliser une telle intégration. Philippe Theytaz, n° 6, pp. 17-18. Réflexions sur la classe ouverte Entre les parents désireux de suivre leur enfant, soucieux de comprendre les mécanismes qui régissent l’école et le maître peu enclin à la critique ou à la discussion, il y a une tension indéniable: peur et rigidité caractérisent souvent des rapports pénibles et peu constructifs entre les partenaires d’une même éducation. (…) Les maîtresses enfantines ouvrent dans la majorité des cas leur classe aux parents. Pourquoi ne pas généraliser cette pratique à l’école primaire? Le débat sur l’instruction et sur son organisation en sortirait certainement grandi. Marie-Jeanne Bagnoud, Ghislaine Crouzy, maîtresses de 3e année, n° 8, p. 26. Chronique SPVal Année 1983-1984: grande activité En toute modestie, je crois qu’on peut dire que l’activité de la SPVal et de son comité cantonal a été intense durant cette année scolaire. La préparation du Congrès SPR à Sion, l’intensification des relations avec les responsables (du DIP, de la SPR, de l’IRDP) et la participation active et soutenue à toutes les actualités pédagogiques (introduction du français, environnement, appuis pédagogiques) ont nécessité beaucoup d’énergie et de disponibilité de la part des membres du CC et des présidents des deux commissions permanentes. Jean-Marie Abbet, n° 10, p. 22.

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C ’était écrit en 1993-1994 dans Résonances Le passage de L’Ecole valaisanne à Résonances, c’est non seulement un changement de format et de maquette (maquette qui a changé une nouvelle fois en avril 2002) mais aussi une évolution au niveau du contenu, avec l’introduction de dossiers thématiques puis d’interviews. Petite lacune, Résonances n’indique pas sur sa page de couverture son âge et se contente de recommencer sa numérotation chaque année à 1. Ainsi, en 2003-2004, la revue, sous ce nom, en est à sa quinzième année d’existence. Collèges valaisans: augmentation notable des effectifs L’an dernier, ils étaient 3554 à fréquenter les différents collèges valaisans. Cette année, ce nombre frôle les 3900. Cet accroissement de près de dix pour cent du nombre d’étudiants n’est pas sans conséquences. Paul Vetter, n° 1, p. 5.

La violence à l’école, thème des années 90.

Cycle d’orientation: un nouveau plan d’études A nouvelle loi scolaire, nouveau plan d’études (PE). Document indispensable pour permettre la mise en place d’un Cycle d’orientation à deux voies: l’une «rapide» (section secondaire ou niveaux I), l’autre «médiane» (section générale ou niveaux II), le premier PE du CO valaisan date de 1987. (…) Les programmes actualisés des diverses matières enseignées au CO s’appliquent dès la rentrée scolaire 19931994. Ils prennent en compte les options méthodologiques arrêtées par la Commission des programmes sur la base de la loi scolaire du 16 mai 1986 et sont conçus en termes d’objectifs. Guy Voide, inspecteur des écoles du CO, n° 1, p. 6.

Souci de rentabilité L’école dans son ensemble est un gouffre à finances dont la rentabilité est fort difficile à démontrer. La preuve? Autrefois, on avait quarante élèves dans des classes moins luxueuses et a réussi à inventer la fusée Ariane, le hamburger et le fil à couper le beurre. Alors pourquoi investir? Nous laisserons le soin de répondre à Gérard Delaloye, qui dans un récent éditorial du Nouveau Quotidien écrivait: «Que l’on réduise des cours d’appui à des écoliers ou que l’on freine le développement de la recherche en physique produira à moyen terme le même effet: la sclérose intellectuelle d’un pays déjà durement touché par la stagnation démographique. (…) Ces mesures ne répondent à aucune stratégie globale autre que celle du tiroir-caisse.» Au juste, une sclérose intellectuelle, est-ce rentable? Paul Vetter (éditorial), n° 4, p. 1.

A propos des racines de la violence La violence fait partie de notre quotidien; on la montre à la télé, on l’expose dans les journaux. Il ne se passe pas un jour sans que des actes de violence grave se déroulent quelque part sur notre planète bleue. Même nos chères petites têtes blondes vivent des scènes d’une agressivité extrême, dans les cours de récréation ou sur le chemin de l’école, quand ce n’est pas dans la classe elle-même. Y a-t-il davantage de violence aujourd’hui qu’hier? A entendre Plaute, l’être humain a peu évolué sur ce plan en deux millénaires. Une chose est sûre, actuellement la violence prend des tournures qui interpellent beaucoup. Jean-François Dorsaz, n° 3, p. 5.

Former des hommes et des femmes libres A qui l’école doit-elle servir? – demandez-vous. Et j’entends retentir au-delà de cette question le vieux débat qui oppose l’intérêt de l’individu à celui de la société. Comme si l’un et l’autre étaient antagonistes, ou à tout le moins divergents. Comme si l’épanouissement de l’individu entraînait un appauvrissement simultané de la société ou sa possible mise en danger. En réalité, la société ne se transforme que lorsqu’elle est entraînée par des esprits intelligents, vigoureux, indépendants. Mieux elle forme les individus, et mieux l’école s’acquitte de sa tâche sociale. Le chef du Département de l’instruction publique, Serge Sierro, n° 8, p. 3.

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Q uiz: devinez quand cela a été écrit… Petit indice, l’un des textes date de 1881, les autres ont été écrits dans une année 3-4, reste à trouver la bonne décennie.

ré. Une bonne compréhension résulte, au contraire, d’un long travail entrepris en profondeur, mené patiemment et systématiquement…

1) Perfectionnement En ce siècle de vitesse, avec l’évolution rapide des découvertes de la science, nul ne peut plus se figer dans un immobilisme béat. Celui qui veut rester à la hauteur de sa tâche doit régulièrement rajeunir et moderniser ses méthodes de travail. Les instituteurs pas plus que les autres n’échappent à cette loi. Leur profession exige qu’ils soient des ouvriers qualifiés et non des «manœuvres de l’enseignement» pour employer une expression chère à un inspecteur scolaire.

3) De l’enseignement intuitif à l’école primaire C’est par la perception que notre âme arrive à connaître, à acquérir des connaissances. La plupart de ces connaissances parviennent à notre esprit par l’intermédiaire des sens, et c’est particulièrement la vue qui est le plus en jeu. C’est pourquoi tout enseignement doit être, à l’école primaire, aussi intuitif que possible. Il joue un rôle important en éducation et spécialement dans l’instruction. Grâce à l’enseignement intuitif, l’enfant acquiert l’esprit d’observation, source de connaissances solides et durables.

2) L’école et les travailleurs étrangers Que veut faire l’école de bien valable pour augmenter la compréhension envers les travailleurs étrangers? On admettra d’emblée que la question est extrêmement vaste. Je ne pense pas qu’avec de rapides leçons de choses sur le genre de vie des ouvriers étrangers, que l’élève est appelé à côtoyer, et quelques belles phrases sur la fraternité universelle on parvienne au but dési-

4) Faire aimer l’école Faire aimer l’école, c’est prévenir les ennuis d’une fréquentation irrégulière, c’est éviter les critiques des parents, c’est intéresser tout un village au développement intellectuel, c’est rendre fructueux les efforts tentés de part et d’autre, et surtout faire monter le niveau moral de la société.

6) 5) 4) 3) 2) 1)

C’était écrit dans L’Ecole primaire en 1954. R. Z., n° 7, p. 243. C’était écrit dans L’Ecole valaisanne en 1973. Par Jean Follonier (prix littéraire de la Commission nationale de l’UNESCO, 1967), n° 1, p. 17. C’était écrit dans L’Ecole primaire en 1904. Michellod P.J., Inst. à P., n° 1, p. 5. C’était écrit dans L’Ecole primaire en 1923. C. D., n° 12, p. 52. C’était écrit dans le Supplément pédagogique en 1881. C.W., p. 51. C’était écrit dans Résonances en 1993. Recommandation édictée par la Conférence des directeurs cantonaux de l’Instruction publique (CDIP) se fondant sur l’article 3 du concordat sur la Coordination scolaire, sur la base du rapport «Filles – Femmes Formation. Vers l’égalité des droits», et pour développer les principes et recommandations adoptés les 2 novembre 1972 et 30 octobre 1981.

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5) Les écoles mixtes Si d’autres cantons se trouvent bien de la création d’écoles mixtes pourquoi le Valais s’en trouverait-il mal? Les mœurs y seraient-elles plus relâchées qu’ailleurs? C’est ce qu’il faudrait prouver avant tout, et ce serait là, nous croyons, un sérieux embarras pour les adversaires des écoles mixtes; ils ne prouveraient qu’une chose, c’est qu’ils seraient à… quia. Nous dirons, pour terminer, que si cette question pouvait prendre, de la consistance, et recevoir par la suite un favorable accueil de la part des Dépositaires du pouvoir, sous la dénomination de «Classes primaires supérieures» ne recueillera partout où cette innovation aura eu lieu, que d’unanimes témoignages de satisfaction. 6) Recommandation pour l’égalité de l’homme et de la femme L’homme et la femme ont également accès à toutes les filières de formation scolaire et professionnelle. Les objectifs et contenus des filières de formation sont les mêmes pour les deux sexes. Il convient de veiller à une représentation équilibrée des deux sexes à tous les niveaux de la formation enseignante et à tous les échelons administratifs.

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C ent fois sur le métier P. Perrenoud

remettez votre ouvrage…

Quiconque traverse cent ans de presse pédagogique s’étonne de la récurrence de certains thèmes. Si l’on enlève les références, si l’on supprime les noms et allusions qui datent un texte, si l’on fait abstraction de l’évolution de la langue elle-même (pas immense en un siècle) et d’un ton plus sentencieux, voire moraliste il y a cent ans, il devient difficile d’attribuer tel fragment à telle décennie:

ou à tout le moins divergents. Comme si l’épanouissement de l’individu entraînait un appauvrissement simultané de la société ou sa possible mise en danger. En réalité, la société ne se transforme que lorsqu’elle est entraînée par des esprits intelligents, vigoureux, indépendants. Mieux elle forme les individus, et mieux l’école s’acquitte de sa tâche sociale. Alors, 1920? Non, 1994.

Il est des heures où il vaut mieux qu’à d’autres demander aux enfants un effort d’attention; le matin est toujours préférable; de plus, il ne faut pas exiger que cet effort soit continu, ni même, en général, de bien longue durée sans un repos appréciable et qui change complètement le cours des idées; plus l’enfant est jeune, en tout cas, et plus l’effort doit être limité. N’est-ce pas ce qu’on enseigne encore en formation des maîtres? Le texte date de 1914. Ou encore: Et j’entends retentir au-delà de cette question le vieux débat qui oppose l’intérêt de l’individu à celui de la société. Comme si l’un et l’autre étaient antagonistes,

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Sans doute pourrait-on questionner cette affirmation répétée et souvent plaintive de l’éternel retour, du caractère cyclique des thèmes et des propos. Avec un peu d’habileté, on peut choisir des textes qui suggèrent un temps et une société immobiles, d’autres qui plaident pour une rupture. Il faudrait un échantillon représentatif et des techniques permettant de neutraliser les indices sans intérêt, car ils témoignent de changements extérieurs au monde scolaire, comme l’évocation de la télévision ou de l’intégration européenne. Admettons que l’impression de répétition ne soit pas sans fondement. Qu’aujourd’hui renaisse un débat sur

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la mixité amène de l’eau à ce moulin. Si c’est vrai, la question suivante est: pourquoi? On peut raviver les «théories» de l’éternel retour ou de l’histoire qui bégaie. Ou avancer l’hypothèse d’une société sans mémoire, qui n’apprend rien de son passé et, croyant innover, redit et refait ce que l’humanité a déjà fait et dit maintes et maintes fois.

Dire «Il n’y a rien de nouveau sous le soleil» est une façon de refroidir les enthousiasmes juvéniles. Ces mythes ont toujours une fonction. Dire «Il n’y a rien de nouveau sous le soleil» ou, en plus littéraire, «Tout est dit, et l’on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu’il y a des hommes et qui pensent» (Jean de la Bruyère), est une façon de refroidir les enthousiasmes juvéniles de ceux qui croient inventer l’avenir. Si rien ne bouge vraiment, à quoi bon travailler à changer le monde? Rien n’est plus démobilisateur que le mythe de l’éternel retour ou l’affirmation de l’invariance de la «condition humaine» en dépit d’apparences changeantes. Ces «idées» suggèrent la vanité de toute posture prométhéenne. Elles sont d’autant plus pernicieuses qu’elles se parent des vertus de la sagesse, des acquis de l’expérience. A qui profite ce pessimisme? Si introduire l’évaluation sans notes ou des cycles d’apprentissage, par exemple, participe d’un simple mouvement de balancier, pourquoi «perdre son temps» à vouloir modifier ce qui, «de toute façon», reviendra à la case départ. Daniel Hameline ironise sur ceux qui reviennent d’autant mieux des pédagogies actives qu’ils n’y sont jamais allés. S’il y a véritablement des permanences et des retours, sommes-nous obligés de les expliquer par une sorte de loi qui, en réalité, n’explique rien et permet encore moins de comprendre les différences entre le champ de l’éducation et d’autres champs sociaux? On peut, bien entendu, faire la part des changements technolo-

Résonances: sur le net Vous trouverez les dossiers de Résonances ainsi que les fichiers pdf complets (six mois après leur parution sur Internet), à l’adresse: www.ordp.vsnet.ch/fr/resonance/ resonanceprinc.htm. Les numéros parus depuis septembre 2001 sont en ligne. A noter que la navigation se fait via les onglets sur la gauche.

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giques et se dire que, l’école y échappant encore largement (malgré la vidéo, l’informatique et Internet), elle a plus de raisons de tourner en rond. Il y a au moins une autre hypothèse: l’histoire se répète parce qu’elle confronte les acteurs à des problèmes qu’ils ne savent pas résoudre véritablement et durablement. Dans un récent article (Perrenoud, 2003), j’ai tenté de recenser les problèmes émergents, ceux qui occupent actuellement le devant de la scène dans les pays développés. J’en retenais neuf: L’atteinte des limites de la forme scolaire. Le consumérisme actif des classes moyennes. Les résistances nouvelles des élèves à l’intention de les instruire. L’affaiblissement des normes et des solidarités. La bureaucratisation croissante du système. L’électoralisme et l’autoritarisme des politiques de l’éducation. La montée de l’«antipédagogisme» et des impérialismes disciplinaires. Une incertaine professionnalisation. L’émergence d’une «culture de l’évaluation» brutale et simpliste. Cette liste ne devrait pas masquer le fait que certains problèmes se posent depuis l’invention de l’école de masse et de l’obligation scolaire. Sans prétendre en dresser une liste exhaustive, on peut au moins mentionner, sans que l’ordre soit significatif: L’échec scolaire, les inégalités sociales devant l’échec et les mesures financières, structurelles ou pédagogiques à prendre. L’âge et les critères de l’orientation ou de la sélection, la structuration des cursus au-delà du primaire. La juste division des tâches éducatives entre l’école et les parents. La coexistence entre intériorisation de normes et construction de savoirs. Les méthodes pédagogiques et les théories de l’apprentissage. Les conceptions de l’autorité et de l’autonomie. L’équilibre entre la culture commune et la diversification des contenus d’enseignement. La tension entre universalisme et particularismes ou communautarismes (régionaux, linguistiques, religieux, ethniques ou de genre). Le problème spécifique de la laïcité de l’école. La nature des objectifs de formation, des formes et normes d’excellence. Le rapport entre les disciplines et les apprentissages qui n’en relèvent pas. Les exigences comportementales et les sanctions. La dépendance forte ou faible de l’école à l’égard des besoins de l’économie et du marché du travail. Les équilibres instables ou controversés entre le corps et l’esprit, entre la mémoire et le raisonnement, entre l’intellectuel, le manuel et l’émotion-

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nel, entre les sciences et les lettres, entre les savoirs et les disciplines plus expressives, etc. Les critères, les procédures et les codes relatifs à l’évaluation. Le contrôle politique et moral de ce qui se fait à l’école. Les places et rapports du privé et du public. La question du financement de la scolarité par l’impôt, des écolages ou d’autres formules. Le sort des élèves différents, «inadaptés» au moule scolaire. La sélection, la formation, l’inspection, le contrôle des enseignants. Le degré de centralisation de l’éducation, entre enjeu national et affaire locale. L’équilibre entre la formation au service de la personne ou au service de la société. Ces vingt-deux problématiques sont des analyseurs des réformes récentes, y compris du développement d’un nouveau plan d’étude cadre en Suisse romande, aussi bien que des controverses autour des réformes cantonales. Tous ces problèmes ne se posent pas en permanence. Ils alternent, les plus brûlants éclipsant les autres pour un temps. De même qu’un individu ne peut pas faire coexister plus de sept objets complexes dans sa mémoire de travail, les systèmes éducatifs semblent incapables d’une approche véritablement systémique et ont souvent la mémoire courte, reprenant les problèmes à zéro plutôt que là où ils avaient été laissés, comme un peintre continue une toile ou un joueur d’échec une partie suspendue. On peut le leur reprocher, à condition de se souvenir que les systèmes éducatifs, c’est nous! On ne peut guère, en revanche, leur reprocher de ne pas résoudre ces problèmes. Car il s’agit dans tous les cas de contradictions ou de divergences très difficiles à

dépasser, du moins dans une société pluraliste. Les «idées positives pour l’école» dont se réclament les Cahiers pédagogiques se heurtent à des idées opposées, jugées non moins positives par ceux qui les opposent aux pédagogies actives et à la démocratisation des études… Institution centrale des sociétés modernes, l’école résulte d’un compromis instable entre forces et conceptions antagonistes de la culture, de la justice, de la condition humaine, de l’ordre social. Chaque crise, chaque recomposition du paysage politique, chaque bouleversement de la conjoncture économique peut menacer les équilibres, amener les combattants à déterrer la hache de guerre, dans l’espoir de maintenir leurs acquis ou de regagner un terrain perdu. On pourrait dire que si l’un des problèmes évoqués semblait définitivement résolu, ce serait en raison d’un improbable consensus, sans doute éphémère, ou, plus gravement, d’une régression de la démocratie. Les Etats totalitaires donnent des réponses plus claires et stables à la question de l’éducation scolaire, jusqu’au jour où leur effondrement rouvre un jeu qui n’aurait jamais dû être suspendu. Certes, vivre avec les contradictions a un prix et la démocratie n’exige pas le maximum d’incohérence et de discontinuité dans les politiques de l’éducation. Là est l’enjeu: trouver des formes institutionnelles de débat et de pilotage, des stratégies de changement et des modes de gestion qui préservent des retours trop violents de balancier et permettre de remettre l’ouvrage sur le métier sans repartir à zéro et sans ajouter à l’amertume de ceux qui ont le sentiment d’avoir travaillé à changer l’école et ne comprennent pas que les «nouveaux innovateurs» ignorent leurs avancées et abordent les problèmes comme s’ils se posaient pour la première fois. Références

Pour en savoir plus sur les revues Gazette du Valais, 1882, n° 101, p. 2. (Extr. du Bulletin pédagogique de Fribourg). Gazette 1898, n° 22, p. 3 et n° 23, p. 2. Nécrologie de Casimir Wetzler de Massongex, collaborateur de l’Ecole primaire.

Cahiers pédagogiques (1996). Des idées positives pour l’école. Paris: Hachette. Hameline, D. (1986). L’éducation, ses images et son propos. Paris: ESF. Hameline, D. (2002). Courants et contre-courants dans la pédagogie contemporaine. Paris: ESF.

Gazette 1899, 94, p. 2.

Isambert-Jamati, V. (1970). Crises de la société, crises de l’enseignement. Paris: PUF.

Gazette 1902, n° 2, p. 2. Presse pédagogique (Fusion de L’Ecole primaire avec le Bulletin pédagogique de Fribourg).

Perrenoud, Ph. (2003). Etat des lieux. A quels problèmes le système éducatif est-il confronté aujourd’hui? Education & Management, n° 24, pp. 26-29.

Gazette 1902, n° 97, p. 3. L’Ecole primaire de retour en Valais.

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( l’ a ut eu r

Gazette 1902, n° 5, p. 3. Fusion nécessaire Ch. Haegler (Extr. Courrier de Genève).

Philippe Perrenoud Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, Université de Genève (2004).

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U n siècle de ruse et de modernité

P.-P. Bugnard

Une petite série de témoignages sélectionnés, sur un long XXe siècle. Eléments ténus, certes, mais révélateurs, même s’il reste difficile de mesurer la largeur du fossé que la lettre creuse avec l’esprit, l’énoncé avec le secret de la classe…

La nostalgie de temps révolus où les élèves auraient eu de l’orthographe était présente dans les années… 1930! De ce miroir scolaire apparaît d’abord ce qu’on appelle la tradition: dans le registre des valeurs essentielles, la religion prime sur tout (années 1880, années 1890), occupant l’en-tête du bulletin scolaire, au moins jusque dans les années 1950 où il est encore affirmé qu’elle n’a rien d’une «matière scolaire». Et puis, plus rien sur ce point. Silence significatif de l’inexorable processus de laïcisation et de désacralisation qui envahit le siècle, jusqu’en Valais, hormis les poches intégristes assignant à la religion enseignée la fonction d’éluder les questions contemporaines. Il y a ensuite les mutations de la fonction enseignante. La place du maître prévaut encore sur celle des savoirs dans les années 1880, avec la figure de l’instituteur, un «modèle de distinction» tranchant d’avec celui du «rustique» paysan (1890). Finalement, la place privilégiée qu’elle occupe dans la société villageoise chancelle dès l’instant où la revue s’interroge sur l’aura d’une profession dont l’éclat pâlit (1970). Pourtant, paradoxalement (?), la condition matérielle des instituteurs, précaire dans les années 1920, peu à peu s’améliore avec la création d’une caisse de retraite (1940) et finalement l’alignement des traitements sur la moyenne nationale (1970).

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Quant à la question cruciale de la mixité, le système éducatif vit au rythme d’une émancipation féminine relativement tardive. Sur le modèle d’un instituteur pour les garçons et d’une institutrice pour les filles (1880), d’une école ménagère préparant les filles à la cuisine et au point de croix (1910), le système greffe un premier plaidoyer pour l’école mixte (1920). Au bout du compte, il ménage pour les filles un accès à toutes les filières de formation. Et c’est donc à une formation individuelle et à l’épanouissement de chacun, quel que soit son sexe, que l’école se propose finalement de travailler (années 1990).

Des évolutions profondes et des mutations

A l’image de ces évolutions profondes, le siècle bat au rythme des mutations techniques, économiques et sociales, d’angoisses nouvelles aussi et de la conscience de dangers encore inconnus… La radio scolaire pénètre par la fenêtre (1930). Le monde «saigne» tandis que les petits Valaisans vivent en «oasis» (1940). Sourd aussi la perception des dangers de la civilisation industrielle, notamment par de premières campagnes d’éducation routière (1950). Si l’invasion des médias modernes, télévision, magazines… n’amenuise pas encore le goût pour la lecture (1960), la question de l’intégration des étrangers surgit à l’heure où les grands travaux de génie civil d’après-guerre, assumés essentiellement par les immigrés, sont pratiquement achevés (1970). Le «fléau» drogue auquel l’OMS associe une «substance chère» au pays du fendant, émerge (1980), tandis qu’enseignement spécialisé et intégration sont sollicités pour atteindre l’objectif de faire vivre les personnes handicapées au sein de l’école (1980). Finalement, même la violence heurte aux portes de l’école (1990). Inexorablement, le Valais passe par toutes les évolutions auxquelles d’abord il assiste, du fond de ses La religion prime sur tout (années 1880), vallées ou du haut de ses somoccupant l’en-tête du bulletin scolaire, mets (1990). au moins jusque dans les années 1950.

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La genèse contrastée de cette modernité scolaire s’accompagne aussi de particularités. On assiste successivement à des rentrées scolaires en janvier (1900), à l’invention de la récréation en écoles de montagne (1900), au recours plus systématique au tableau noir (1900), alors que la fréquentation reste en dessous des normes nationales avec une moitié des classes fermées pendant six mois, encore au milieu du siècle. L’adoption d’un livre de lecture unique avec une centaine d’illustrations (1900) coïncide, outre-Jura, au triomphe du Tour de la France par deux enfants, dont les millions d’exemplaires solenniseront la leçon de choses édifiante jusqu’au dernier village de la France obscure!

Leçon de relativisme historien Dans cette petite série aléatoire, il y a aussi de quoi surprendre les courants philosophistes les plus intarissables sur la légendaire «baisse de niveau». Exhortations à rédiger correctement, «sans fautes trop choquantes» (1880), à saisir le sens de ce qu’on lit, à parvenir à rendre ses pensées par la parole et l’écriture (1890), à maintenir la calligraphie en dépit de la dactylographie (1910). A la dénonciation du laisser-aller, du manque de fermeté, de tout ce qui fabrique des «petits dieux» gâtés et dorlotés… (1890). Aux lamentations sur les enfants qui ne savent pas lire, qui lisent d’une manière «peu intelligente» (1910), contre la surcharge des programmes (1920) ou la médiocrité des résultats (1930). A la dénonciation de la complexification des savoirs et de l’accroissement des exigences culturelles au détriment de l’essentiel (1930). La nostalgie de temps révolus où les élèves auraient eu de l’orthographe ne manque même pas au tableau des années… 1930! Bref, jolie leçon de relativisme historien: l’enfant-roi existe en 1890 et si les élèves ne sont jamais au niveau qu’on voudrait, on s’aperçoit qu’ils n’ont probablement jamais été à celui qu’on croit!

Dans le domaine des méthodes, l’école valaisanne montre ce qu’elle a vraiment dans le ventre. Premier principe: «maintenir» (1890). Quoi? Et bien par exemple l’enseignement intuitif (1900), préconisé depuis les pédagogues de la Renaissance. Ou un «objet précis» par leçon (1900), ce qui préfigure la pédagogie par objectifs de la fin du siècle. Ou encore prolonger la scolarité (1910) et adapter l’enseignement à l’attention de l’élève (1910), autrement dit respecter la «zone proximale de développement» que Vigotsky propose, sans qu’on le sache encore, dès les années 1920. Les centres d’intérêt (1940) aussi, vieille préoccupation des pédagogues sensibles à la dimension psychologique des apprentissages, depuis le XVIIe siècle. Mais voilà, toutes ces belles visées s’inscrivent dans un milieu à forts effectifs: 50 enfants «remuants» par classe vers 1900, de 34 élèves dans les années dix à 31 élèves encore, en moyenne, dans les années trente… Alors, on compte sur la pédagogie pour fournir des solutions: certains principes de l’Education nouvelle – l’enseignement fonctionnel de Claparède – sont proposés… dans un cadre traditionnel – maintien du mode frontal – (1940)! Evidemment, nous sommes en pays de Sioux: si un certain scepticisme reste de rigueur face à toute nouvelle méthode, il y aurait néanmoins une parcelle de vérité à y trouver (1940). L’«éternelle» querelle des anciens – rivés à la magistralité et à la mémorisation – et des modernes – ouverts aux pédagogies du problème – (1950) ne se résoudra que dans la (trompeuse?) sérénité du compromis.

© Raymond Schmid, Bourgeoisie de Sion, Médiathèque Valais - Martigny.

Pourtant, ce ne sont pas les idées qui manquent pour motiver. La lecture est envisagée comme une activité pédagogique où il est question d’amuser avant d’instruire et d’élever (1900). Mais faut-il aller jusqu’à proposer du chocolat pour pousser l’apprentissage de l’alphabet (1910)? La punition passe avant la persuasion (1900), bien que les châtiments corporels soient désormais, en principe, proscrits (1930).

Archives à la Médiathèque-Valais Tous les volumes de L’Ami des Régens, du Bulletin pédagogique, de L’Ecole primaire, de Walliser Schule / L’Ecole valaisanne, de L’Ecole valaisanne et de Résonances peuvent être empruntés (ou consultés sur place pour L’Ami des Régens) à la MédiathèqueValais. Sion, première communion, vers 1940.

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Ce qui devait arriver arriva: l’abondance des réformes dérouterait les parents (1970), ce qui incite, idéalement, à la généralisation de la pratique de la classe ouverte, sur le modèle de l’école maternelle (1980). Pour couronner le tout, les programmes des CO sont conçus en terme d’objectifs (1990) alors que la pédagogie par objectifs est déjà dépassée par les pédagogies de la construction et de la coopération dans la maîtrise des apprentissages! Il n’est jamais trop tard… On perçoit la suppression des notes à la Chaux-deFonds comme une source de subjectivité (1940). Paradoxalement, l’évaluation se voit ainsi affublée des défauts que la recherche docimologique (naissante) attribue, elle, à la notation scolaire traditionnelle! Toutefois, l’idée de prendre en compte la progression dans le cadre de la notation scolaire classique montre

que la question des notes n’est pas éludée. Mais en attribuant le 1er rang à celui dont le nombre de fautes diminue le plus (1940), l’invention du palmarès d’Ancien Régime est simplement adaptée à un cadre qui annonce la fonction formative de la fin du siècle. Vieille proposition du Manifeste de l’Education nouvelle française de 1919, le «cycle d’orientation» valaisan est introduit au début des années 1970: il s’agit de résoudre la question du report de l’orientation précoce à l’âge des projets professionnels sans priver d’une formation adéquate les élèves «intelligents»! Mais voilà, ici comme en France un peu plus tôt, le «collège unique» échouera par le maintien des filières précoces, faute de croire dans le postulat de l’éducabilité, sans doute, faute des moyens que réclame la pédagogie différenciée, certainement. Finalité éducative majeure du second XXe siècle, partout en Europe, la démocratisation des études progresse tout de même, bousculant les normes de la sélection scolaire. Ça démarre sur l’idée de réfléchir aux finalités éducatives (1980), ça se concrétise par un accroissement sensible des effectifs des collèges (1990). Le grand ordre du secondaire a beau rechigner: il cède inexorablement aux passions et à la ruse de son petit frère trépignant de l’ordre du primaire!

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Mais le sentiment que la civilisation avance pousse inéluctablement à la modernisation (1950). En tous cas, la nouvelle méthode de maths (Cuisenaire) est unanimement acceptée (1960). Serait-ce parce qu’elle porte sur un aspect opérationnel, à partir d’un instrument de maniement aisé, la calculette? Non, esprit d’initiative, goût pour l’enquête, confection d’un «livre de vie» (annonçant le portfolio), travail coopératif, pédagogie de l’encouragement, évaluation plutôt que notation (perçue comme inhibante), développement de la responsabilité, de la gestion commune de la classe… tout cela dénote finalement l’intérêt pour les pédagogies du problème, institutionnelle, différenciée, du projet… dans l’affirmation du primat de la formation sur l’instruction (1960).

Pierre-Philippe Bugnard, professeur aux universités de Fribourg et Neuchâtel.

Pour en savoir plus Quelques pistes pour en savoir plus sur l’histoire des revues et celle de l’école valaisanne. Ulrich Gailland, Mouvement pédagogique en Valais et historique de la Société des instituteurs du Valais romand. Lausanne: Impr. Ch. Viret-Genton,1899. Xavier de Cocatrix, Examens pédagogiques des recrues en Valais de 1886 à 1906. Berne: Impr. Staempfli, 1907. Xavier de Cocatrix, Le canton du Valais au point de vue scolaire. Lausanne: Payot, 1911. Maxence Farquet. L’école valaisanne de 1830 à 1910: (histoire et organisation). Sion: Impr. Fiorina et Pellet, 1949. Tiré à part de: Vallesia. Sion: 1949, t. 4, p. 75 (Th. Lettres Fribourg, 1947). Richard Métrailler. L’école primaire en Valais durant la deuxième partie du XIXe siècle et son processus de popularisation jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. Th. Lettres Fribourg, 1978.

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Pierre-Alain Aymon. Formation-vie et destinée des instituteurs du Valais romand (18461909). Fribourg: Université de Fribourg, 1988 (Faculté des lettres, Mémoire de licence polycopié fac. Lettres). Danièle Périsset Bagnoud. Vocation: régent, institutrice: jeux et enjeux autour des Ecoles normales du Valais romand, (1846-1994). Sion: Vallesia Archives de l’Etat du Valais: Cahiers de Vallesia 10, 2003. Joseph Guntern. Die Walliser Schule im 20. Jahrhundert. Sion: Vallesia Archives de l’Etat du Valais, Cahiers de Vallesia 11, 2003.

Résonances - Avril 2004

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Suite à mes réflexions sur le plan d’études et sur l’OPA 1, domaine des Arts, je voudrais proposer au lecteur, en toute suite logique, quelques pistes de réflexion sur le deuxième objectif prioritaire d’apprentissage et cela pour toute la scolarité obligatoire. Je rappelle que ces propos n’engagent, pour l’instant, que moi-même, mais qu’ils sont le fruit également de ma participation bien modeste à l’élaboration de PECARO.

OPA 2: Mobiliser, développer, enrichir ses perceptions auditives et y réfléchir.

Cibles d’évaluation Elles prennent en compte le développement psychologique de l’élève à travers: le développement sensoriel (1er cycle d’apprentissage); la prise de conscience des perceptions (2e cycle d’apprentissage); l’analyse des perceptions (3e cycle d’apprentissage). L’élève prend conscience de son audition intérieure par l’écoute d’instruments, de timbres, d’œuvres diverses. Il s’habitue,

petit à petit, à donner son point de vue sur ce qu’il écoute en classe, à la maison, dans les différents médias.

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Rôle de l’institution Cela suppose que l’école puisse mettre à sa disposition un certain nombre d’outils appropriés (documents sonores) ainsi que des espaces-temps favorisant le développement de la perception auditive (concert scolaire, venue en classe de musiciens des sociétés locales).

Quelques idées d’activités Environnement sonore et musical reconnaître des bruits et des sons environnants (objets, instruments, bruits de la nature…). Œuvres musicales reconnaître et analyser des genres musicaux; reconnaître et comparer des sons organisés (timbre, hauteur, intensité, durée…); reconnaître et analyser la musique présentée par les élèves;

prendre conscience de l’espace-temps par le mouvement; parler d’une œuvre. Instruments de musique reconnaître des instruments présentés par les élèves ou leurs parents: reconnaître les instruments présentés lors d’un concert scolaire. Chanson et exploitation auditive reconnaître une chanson à son rythme; frapper le rythme d’une chanson sans la chanter; repérer la forme d’une chanson.

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M usique et PECARO (ter)

Education musicale

Bernard Oberholzer

Quelques compétences pour l’enseignant La mise en œuvre de cet objectif prioritaire d’apprentissage demande à l’enseignant, en plus de la motivation et d’une bonne dose d’imagination, une curiosité sur tous les courants musicaux d’hier et d’aujourd’hui. D’autre part, la connaissance de groupes de musique de son environnement scolaire est nécessaire. Sur un plan purement musical, il serait souhaitable que l’enseignant: soit capable de développer l’audition intérieure des élèves avec des exercices appropriés, soit capable d’analyser et de comparer des chansons et des œuvres musicales diverses, soit capable de développer l’esprit critique des élèves, soit capable de permettre aux élèves de découvrir toutes sortes d’instruments de musique, prenne en compte les intérêts des élèves et les encourage à apporter la musique qu’ils écoutent à la maison ou l’instrument dont ils jouent. Depuis la perspective anthropologique, l’audition et la créativité sont inhérentes à l’homme. Sans l’audition (au moins imaginaire comme chez L. v. Beethoven) l’homme n’aurait pas pu créer à partir des sons. Et sans la créativité l’homme n’aurait pas pu dépasser les instances d’imitation de l’entourage acoustique (et arriver en conséquence à la musique).1 Note 1

M. Giglio, Compétences et pratiques musicales: approche transversale. www.marcelo-giglio.ch

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C hristophe Germanier: les

Re ncontre du mois

fonctions variées de l’inspectorat Rencontre avec Christophe Germanier, inspecteur scolaire de l’arrondissement IV (région sédunoise). Occasion également de faire un point sur les activités des commissions de branches, plus particulièrement de la commission «mathématiques et sciences exactes» qu’il préside. Quel a été le parcours de Christophe Germanier avant son arrivée à l’inspectorat? Après avoir fréquenté l’Ecole normale et obtenu son brevet pédagogique, il effectue trois années de remplacements. Suite à cela, il donne des cours d’appui intégré pendant une année. Il devient ensuite titulaire d’une classe de degré primaire à Conthey, activité qu’il occupe pendant plusieurs années. En cours d’emploi, il complète sa formation par une licence en sciences de l’éducation à l’Université de Genève. Il a par ailleurs suivi une formation de Conseiller en Développement Organisationnel des écoles (CDO), une autre de «personne ressource en informatique». Et en 1999, il est engagé comme inspecteur de la scolarité obligatoire.

Christophe Germanier, revenons pour commencer sur les motivations qui vous ont conduit vers l’enseignement… Ma motivation remonte à l’âge de 14 ans, au moment de l’entrée à l’Ecole normale. J’avais l’envie de faire des études et la profession me semblait attractive, mais le choix précis est certainement en partie dû au fait que dans ma famille il y avait des enseignants. L’orientation n’était pas très réfléchie au départ, cependant une fois que j’étais lancé dans cette voie, j’ai su que ce métier me correspondait.

prendre à gérer mon agenda. Il faut dire que le travail de l’inspecteur se fait avec les enseignants, mais aussi avec les parents, les enfants, les commissions scolaires, le Département…

Et ensuite, qu’est-ce qui vous a incité à devenir inspecteur? Les formations complémentaires que j’ai suivies m’ont ouvert d’autres horizons et cela m’a donné l’envie d’évoluer dans ma profession.

Comment résumer votre fonction? Dans notre cahier des charges, notre rôle est défini avant tout comme celui de conseil et de soutien aux enseignants et de lien avec les autorités scolaires. La fonction d’inspection à proprement parler ne représente qu’une petite partie de notre tâche.

Après quelques années d’inspectorat, quel bilan faites-vous? Si c’était à refaire, je postulerais à nouveau car je trouve ce métier passionnant. J’ai bien évidemment rencontré certaines difficultés, surtout au début, et il m’a fallu ap-

Les commissions de branches Pour rappel, six commissions de branches (français – mathématiques et sciences naturelles et informatique – langue 2 et 3 – sciences humaines et sociales – arts et artisanat – corps et mouvement) ont été mises sur pied l’automne 2002. Elles visent à affiner et/ou définir les programmes du plan d’étude, assurer la cohérence et la verticalité de la mise en œuvre de ces programmes dans toute la scolarité obligatoire. Des intervenants extérieurs, par exemple du post-obligatoire, peuvent être invités ponctuellement aux séances. Ces commissions de branches ont également pour mission de veiller à la coordination avec la HEP, la Commission de la formation continue, l’animation pédagogique, la Commission des moyens d’enseignement, la Commission faîtière des examens et de l’évaluation. C’est la Commission permanente des inspecteurs qui assure la coordination générale entre les différentes missions.

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Votre activité est très variée et de plus recouvre l’ensemble de la scolarité obligatoire, ce qui ne doit pas être toujours facile… Certes, mais ce n’est pas ce qui est le plus lourd. Le plus complexe à maîtriser, c’est la diversité des interlocuteurs. C’est un métier difficile à cerner, surtout au début.

Quels sont les aspects les plus positifs dans ce métier? Ce qui est le plus réjouissant, c’est précisément cette diversité des rencontres, même si au départ cela a été pour moi l’un des points les plus délicats de l’apprentissage du métier. Ce qui me plaît également, c’est d’avoir acquis une vision globale de la scolarité obligatoire valaisanne. Et comme je n’ai pas perdu ma fibre enseignante, j’apprécie de pouvoir observer tout ce que je vois dans les classes. N’est-ce pas justement un peu frustrant d’être inspecteur à plein temps? Avant certains inspecteurs conservaient quelques heures d’enseigne-

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ment, mais objectivement ce n’est plus possible de faire les deux. Après quelques années d’expérience en tant qu’inspecteur, vous avez acquis, comme vous le disiez, une vision large des degrés d’enseignement, des disciplines, des pratiques enseignantes, etc. Quelle est votre photographie de l’école valaisanne en 2004? J’ai une image positive de l’école valaisanne. Je vois des enseignants motivés, à l’écoute des enfants et des parents. Je les trouve très souples: avec les nouveaux plans d’études, les nouveaux moyens, ils doivent constamment s’adapter. Les plus gros problèmes que l’on rencontre se situent au niveau du lien entre famille et école. Il y a des parents qui ne font plus façon de leurs enfants. Je ne crois pas qu’ils délèguent leurs responsabilités, mais la mouvance de la société se répercute partout, et tout particulièrement sur l’école qui est une sorte de fusible. Certains enseignants compétents et expérimentés craquent, non pas pour des questions pédagogiques mais pour des difficultés relationnelles avec les enfants, les parents, la société en général. Quelle aide pouvez-vous apporter? On voit ces difficultés, on entend les revendications et on les transmet. Nous n’avons pas «la» solution miracle, mais des solutions peuvent être trouvées. Nous servons de médiateur entre les enseignants et les parents et de relais auprès des décideurs. Ce que je constate c’est qu’il n’y a rien de mathématique dans l’enseignement. Ainsi un enseignant peut très bien avoir une classe à 25 élèves qui fonctionne bien et un autre au bord de la crise de nerfs avec 12 élèves.

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Selon vous, que faudrait-il changer en priorité? En numéro un, je dirais que c’est le statut de l’enseignant qui doit être revu. Ce n’est pas une affaire financière ou d’horaire, mais c’est un changement de l’image de la profession au niveau de la population qui est nécessaire. Même dans une école ouverte,

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enseignants et parents doivent rester dans leurs rôles respectifs. En classe, c’est l’enseignant qui doit être le maître. Je crois que si l’on parvient à revaloriser le statut de l’enseignant, l’école ira mieux, mais cela concerne l’ensemble de la société, d’où l’extrême difficulté. Et du côté de l’inspectorat, y at-il un chantier prioritaire? Avec l’introduction de la nouvelle grille horaire, nous sommes là pour veiller à l’application d’une décision politique, toutefois cela nous donne aussi l’occasion de redéfinir les con-

tours des disciplines. Cette référence temporelle permet de dire l’importance accordée aux disciplines. La grille horaire nous amène à évoquer le travail des commissions de branches… Les deux sont effectivement liés. Le but de chacune des commissions créées est de fournir au Service de l’enseignement un outil de pilotage de tout ce qui se passe à l’intérieur des classes dans un champ disciplinaire donné. C’est un lieu de rencontre pédagogique pour discuter des problèmes de l’école. Vous êtes président de la commission de mathématiques, sciences et informatique. Quelles questions sont débattues au sein de cette commission? Un exemple? Suite à l’introduction des nouveaux moyens de mathématiques à l’école primaire, nous nous sommes par exemple posé la question de la nécessité d’adapter le cahier de calcul mental à l’école primaire au nouveau plan d’études. Nous sommes dans un rôle de proposition tandis que les décisions se prennent à un niveau supérieur. Le travail effectué au sein de ces commissions estil suffisamment connu des enseignants? Ces commissions sont encore jeunes, même si nous avons déjà quelques résultats concrets, et il est évident qu’il faudra encore du temps pour instaurer le réflexe de passer par les commissions de branches. Dès qu’un enseignant a une interrogation touchant à une branche, il devrait en référer à la commission. Dans l’idéal, les commissions devraient jouer le rôle de filtre. Propos recueillis par Nadia Revaz

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Charles Dayer

bla nc he

école à la ferme

C’était en avril 2002 que les médias valaisans et romands annonçaient la réalisation de la Ferme pédagogique d’Hérémence. Depuis, peu d’informations ont été diffusées dans la presse. Cependant, les travaux de construction et les activités liées à la mise en place de ce projet se sont poursuivis de manière intense. L’exploitation agricole a déjà deux Lieu idéal pour une promenade d’école… ans d’expérience; les aménagements du centre d’accueil en sont à leur derCadre riche d’ouvertures nière phase; les visites de groupes pédagogiques ou les visites individuelles ont déjà permis aux initiateurs de se familiaUne ferme de ce type offre un cadre riser avec l’accueil. parfaitement adapté et riche d’ouvertures pédagogiques: tout en se familiarisant avec le monde animal Une ferme pédagogique est un ouet végétal, l’enfant ou le jeune obtil au service de l’éducation du puserve, questionne, expérimente, apblic et plus particulièrement des prend à réguler son comportement jeunes dans le cadre scolaire et hors pour mieux respecter le vivant. Il déscolaire. Qu’elle soit en zone urbaicouvre un autre environnement, il ne ou rurale, la ferme pédagogique accède à certaines responsabilités, est un lieu privilégié pour l’éducaaffirme une certaine autonomie tion à l’environnement, la découdans des tâches simples, retrouve verte du milieu à travers son patrimoine bâti, son patrimoine naturel, ses arts et traditions populaires, la connaissance du métier d’agriculLe site de la ferme teur avec ses savoir-faire et ses actions sur l’élaboration des paysages Pour mieux comprendre les de nos campagnes. Une initiation à intentions des initiateurs, l’économie agricole, un regard sur pour découvrir ce qu’offre la ferme en tant qu’unité de procette ferme, pour obtenir des duction et de transformation des renseignements sur le proproduits, la prise de conscience de gramme, les réservations, les l’existence des rythmes biologiques tarifs… visitez le site internet dévoilent et renforcent les relations www.aucoeurduval.ch. tissées entre ville et campagne.

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A ccueil à la ferme,

Carte

ses racines dans un cadre de vie réglé par l’équilibre naturel des choses. La ferme pédagogique d’Hérémence est l’œuvre d’un enseignant/agriculteur (à temps partiel), c’est la réalisation d’une double association «Au Cœur du Val» et «La Senande», c’est une infrastructure d’un type nouveau par laquelle les jeunes, les familles, les adultes peuvent découvrir de manière interactive les différentes facettes de la vie paysanne. Le catalogue des activités proposées est composé sur l’axe du VOIR et du FAIRE, selon les saisons, suivant la durée du séjour. Lieu idéal pour une promenade d’école, pour un camp avec une classe, pour une visite en fin de semaine, ce centre «agro-culturel» sera inauguré officiellement le 15 mai 2004, et des camps pourront être organisés dès la rentrée scolaire d’août de cette année.

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L e géant aux chaussettes

Sp ectacle

rouges à Nendaz Les élèves et les enseignants de Nendaz et de Veysonnaz présentent du 22 au 25 avril un spectacle intitulé «Le géant aux chaussettes rouges». La direction artistique de cette comédie musicale originale a été confiée à Monette Daetwyler, titulaire d’une licence d’enseignement en pédagogie musicale active selon la méthode Jaques-Dalcroze qui a mis sur pied de très nombreux spectacles scolaires.

La formation continue en pratique Pendant l’année scolaire 2002-2003, une vingtaine d’enseignants ont suivi un cours de «gestion d’un atelier d’expression artistique» et ont écrit un scénario en cinq tableaux (le géant rencontre Mireille - le géant en Chine - le géant en Bretagne - Vayou et le géant - le géant à Rome et… le mariage). Les élèves

ont ensuite travaillé en ateliers en mettant l’accent sur la chorégraphie pendant les cours de gymnastique, sur la musique pendant les cours de chant et sur le texte pendant les cours de français. Dès le début de l’année scolaire 2003-2004, chaque centre scolaire des classes primaires et enfantines a travaillé de concert sur le tableau qui lui a été attribué afin de mettre en œuvre définitivement le scénario. Les élèves du cycle d’orientation ont préparé décors et costumes et certains parents ont été mis à contribution. Pour que les quelque 750 élèves de Nendaz-Veysonnaz puissent monter sur les planches, ils ont été divisés en deux groupes, chaque groupe présentant le même spectacle lors de deux soirées. La trame du spectacle? L’histoire commence lorsque le géant aux chaussettes rouges qui habite sous

terre et qui s’ennuie décide d’aller sur la terre pour découvrir ce qui s’y passe. Dans le chant du géant, on découvre que C’est un géant, un beau géant, un grand / Géant, un fort géant / Qui va traverser l’océan / Pour retrouver le grand sorcier / Qui le fera rapetisser / Car il veut se marier. On peut imaginer que le conte se termine bien, mais reste à découvrir les étapes qui conduisent au dénouement sur scène.

Infos pratiques Rencontre avec le géant, à BasseNendaz, à la salle de La Biollettaz du jeudi 22 au dimanche 25 avril 2004. Réservations des places auprès du secrétariat les lundi, mardi, jeudi et vendredi après-midi au 027 288 11 39.

En raccourci Idée de découverte

La Linneae «La Linneae» est un jardin alpin et une station de biologie alpine. Le jardin est public et l’accès en est gratuit. La Linneae, fondée en 1889 à Bourg-Saint-Pierre sur le versant nord du col du Grand-SaintBernard (altitude1640-1698 m), est un des plus anciens jardins alpins créé par Henry Correvon. Dès 1915, le jardin devient la propriété de la Société académique de Genève et une station de biologie alpine fut créée. Le jardin présente divers biotopes avec des indications sur les principales plantes qui les constituent. Les classes valaisannes sont les bienvenues. Indication pratique, le jardin alpin et la station de

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biologie alpine «La Linneae» sont installés sur une colline qui domine le village de BourgSaint-Pierre dans le val d’Entremont. Pour tous renseignements: Maison communale de Bourg-Saint-Pierre, tél. 027 787 11 42 ou Office du tourisme 027 787 12 00. Apprentissage de la lecture

Rapport d’experts Le PIREF (Programme incitatif de recherche et de formation) a organisé en décembre dernier une conférence de consensus sur «L’enseignement de la lecture à l’école primaire». Un résumé des conclusions est disponible sur le site bien lire: www.bienlire.education.fr/01-actualite/ c-En-parle06.asp.

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Ecole

Eric Berthod

Deux journées d’animation sur le thème de la céramique sont prévues les 17 et 18 juin 2004 au musée d’archéologie. Elles s’inscrivent dans le cadre des journées «Evénement» spécialement destinées aux classes, en relation avec un thème propre à l’archéologie.

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A la découverte

et musée

de la céramique contemporaine. Oubliées les finesses de la cuisson, oublié quelque art de colorer ou la qualité de la finition. Ce savoir disparu, qui pourrait nous le rappeler? Et si c’était vers des populations «retirées» – surtout sauvegardées – que nous pourrions encore nous ressourcer? Regards vers l’Afrique, lointain berceau de l’humanité…

Pour rappel, le thème de la poterie a déjà été visité, en particulier avec deux journées «Raku», proposées en lien avec le Musée des beaux-arts et celui d’archéologie sous le thème de la «beauté» à travers les temps. Cette année l’interdisciplinarité, orientée vers l’ethnographie et l’interculturalisme, tourne son regard vers l’Afrique. L’Afrique, pourquoi?… La pratique de l’artisanat s’appuie sur des traditions vieilles de plusieurs milliers d’années, sur des savoirs acquis patiemment au fil des expérimentations, des leçons apprises au prix d’innombrables heures de travail, émaillées de peines, de découragements peut-être, de joies aussi, heureusement! Tout ce savoir a été conservé, transmis, légué aux successeurs qui se sont appliqués à le peaufiner, à l’approfondir pour en connaître ses moindres secrets. Et cela pendant de nombreuses générations… Il en fut de même chez nous, à Martigny, à Saint-Germain ou ailleurs. Qu’en est-il aujourd’hui? Extraire la terre, la préparer, la façonner et enfin la cuire, des gestes bien ordinaires peut-être, que rares quelques initiés maîtrisent (et encore?) sans avoir recours à la technologie

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pients en céramique pour la cuisson des mets, le service et la conservation des provisions.

Des tessons comme bribes de mémoire En Valais les plus anciennes traces remontent à près de 8000 ans, avec la civilisation néolithique. Les productions de l’âge du bronze différent des premières, deviennent plus grandes et empruntent d’autres genres stylistiques. A son tour l’époque romaine apportera son lot de nouveautés et de particularités. Les découvertes et les besoins contemporains ont modifié nos habitudes et remplacé nos ustensiles. La poterie est rangée au rayon des souvenirs et de la nostalgie, les savoir-faire confinés aux oubliettes…

Par l’Afrique à la rencontre de notre passé

L’art de la céramique: une longue tradition L’homme est apparu sur terre voici près de trois millions d’années. Durant plus des 99% de la période écoulée depuis, ses seules ressources ont été la chasse et la cueillette de plantes sauvages. Une transformation cruciale est survenue voilà un peu plus de 10’000 ans: sa sédentarisation. Culture et élevage ont dès lors constitué ses éléments vitaux. A son tour, la mutation domestique a entraîné une avancée technologique par la découverte de la faux, de la charrue, de la roue ou encore de la poterie par exemple. L’homme a commencé à fabriquer des réci-

Les musées d’archéologie de Zoug, Neuchâtel-Laténium, Sion, Morat et Bienne, unissant leurs démarches, proposent différentes manifestations autour de la céramique. Une spécialiste en poterie et le conservateur du Musée Houet de Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso, démontreront et partageront leur savoir sur cet artisanat, présenteront une facette de leur culture et nous inviteront à nous interroger sur notre propre passé.

Collaboration interculturelle Le projet «A la découverte de la céramique» est unique, tant par son objectif que par sa forme. Le contact direct et l’échange entre le public

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d’une part, les spécialistes africains et les archéologues, d’autre part, en est le moteur. Les musées concernés veulent exploiter davantage les points communs entre archéologie et ethnographie. Le projet jette la première pierre d’une série d’autres actions, en collaboration avec des spécialistes africains, en ce qui concerne la transformation du fer, par exemple.

Les ateliers au musée cantonal d’archéologie à Sion Les 17 et 18 juin, la potière africaine s’arrêtera à Sion, au musée d’archéologie. Elle y fabriquera et cuira des objets, selon sa tradition, ses savoirs. Bien davantage qu’une technique de céramiste – qui pourrait se découvrir dans un atelier – elle nous dévoilera une dimension, impalpable, irrationnelle, perdue ou bannie de nos pratiques occidentales, par des rites, des chants ou des gestes spécifiques révélant la dimension cosmique attribuée à cette pratique.

Invitation

En raccourci

Les classes intéressées à participer à ces journées s’annoncent auprès de Ecole et Musée, Direction des musées, place de la Majorie 15, 1950 Sion, ou Eric.Berthod@hepvs.ch. Cette activité est proposée aux élèves de tous les degrés qui apprendront en fonction de leurs intérêts, de leurs attentes et de leur sensibilité.

Enseignement des langues

Préparation Des activités préparatoires dans les domaines de l’environnement (la poterie néolithique et romaine: technique, forme et décoration), des ACM (façonnage, coloration et cuisson de céramique) ou de l’interculturel (les rites, la danse ou les chants à travers les cultures) permettront aux élèves de mieux profiter de la rencontre avec la céramiste africaine. Une rencontre de présentation est organisée le mardi 4 mai, à 17 h au musée d’archéologie à Sion avec les enseignants intéressés à préparer leur journée du 17 ou 18 juin avec la potière du Burkina Faso.

Calendrier national Les directrices et directeurs cantonaux de l’instruction publique veulent développer de manière coordonnée l’enseignement des langues dans la scolarité obligatoire et stimuler plus tôt les compétences linguistiques. Leurs objectifs communs: promouvoir davantage la langue première (langue nationale locale) et, à plus long terme, enseigner à tous les élèves deux langues étrangères introduites au plus tard à partir de la 3e et de la 5e année scolaire. L’éventail des langues comprendra obligatoirement une deuxième langue nationale et une autre langue qui sera généralement l’anglais. La mise en œuvre doit débuter en 2010 ou en 2012 au plus tard, selon la situation qui prévaut dans les cantons. Pour plus d’informations: www.cdip.ch (communiqué de presse).

A ctivités Nature en Valais Dimanche 18 avril 10 h - Martigny (PAM) Sortie guidée: «Etangs et batraciens», pour enfants (accompagnés!), par les Amis du Musée d’Histoire naturelle, sans inscription. Dimanche 2 mai - Finhaut Excursion et assemblée générale: «Murs de pierres sèches». Inscr. oblig. à La Murithienne, 027 606 47 32. Dimanche 2 mai 14 h - Ermitage FINGES Conférence et excursion «La symbolique des arbres». Ernest Gfeller, sans inscription. Dimanche 9 mai - Valais Sortie: «Petit matin de l’oiseau chanteur», organisée par la Société Nos Oiseaux. Un ou deux postes sont prévus en Valais. Rens. et inscr.: Musée d’histoire naturelle de La Chauxde-Fonds, 032 913 39 76, courriel: mhnc@ne.ch

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Dimanche 16 mai 8 h à 16 h - Ermitage FINGES Excursion: «Les reptiles de la région de Finges» avec JeanMarc Pillet. Prévoir un pique-nique. Inscr. au 027 451 81 41. Dimanche 30 mai 9 h - Téléphérique de Dorénaz Excursion: «La flore aux Follatères» avec Barbara Ehringhaus. Inscr. au 027 722 18 69. Annulée en cas de mauvais temps.

Animation gratuite à Finges - Derniers jours! Jusqu’au 2 mai 2004, il est encore possible de visiter l’exposition Regards sur la nature consacrée à RenéPierre Bille (Ermitage, Bois de Finges) et bénéficier d’une animation gratuite (visite + sortie dans Finges). Ouvert tous les jours de 8 à 20 h. Animation à réserver au 027 606 47 30.

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i r o nn e m e n t

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E ntre fleuve et montagne…

Env

hier et aujourd’hui Certains ouvrages1 présentent le Valais comme une mosaïque de milieux naturels, de traditions culturelles, d’héritages historiques… une mosaïque façonnée autant par les mains des hommes que par la nature, entre le fleuve et la montagne, entre hier et aujourd’hui. D’une richesse insoupçonnée, cette mosaïque s’offre à nous comme un vaste terrain d’exploration et d’enquête. C’est ce à quoi vous convient les cours de formation continue 2004/2005 en Connaissance de l’Environnement, respectivement Histoire, Géographie et Sciences, qui se déroulent presque tous en plein air. Faites votre choix!

Cours 2004/2005: De l’enfantine au secondaire II

Faire parler les roches des Alpes Les roches du Valais sont les témoins de l’histoire mouvementée des Alpes. Michel Marthaler, auteur du livre «le Cervin est-il africain?», vous invite à déchiffrer cette histoire. Une première partie sera consacrée à l’étude d’échantillons de roches en salle alors que la seconde se déroulera sur le terrain.

Mener l’enquête auprès des gens de sa région Sur le thème «loisirs, vacances et tourisme», le CREPA vous propose d’expérimenter concrètement une démarche d’enquête comme celle

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de l’Enfant à l’Ecoute de son Village2 (EEV). Gabriel Bender, Mélanie Duc, Jean-Charles Fellay et Sonja Krekic vous invitent à construire une grille de questionnement, mener des interviews et en exploiter les résultats.

S’initier à l’archéologie Comment peut-on affirmer que les hommes du Néolithique défrichaient certaines forêts d’altitude par le feu ou cultivaient du froment? Gabriele Giozza vous propose de visiter quelques fouilles archéologiques pour mieux comprendre le travail de l’archéologue et mieux connaître la préhistoire valaisanne.

Refaire l’histoire du Valais Le mot «refaire» n’est pas surfait puisque ce cours vous propose de parcourir l’ouvrage Histoire du Valais3 en compagnie de ses auteurs. Ceux-ci vous expliqueront comment ils ont procédé pour écrire l’histoire des grands hommes et événements valaisans mais aussi pour retracer la vie des gens du peuple (ex. la famille du Moyen Age), ce qui avait peu été traité jusqu’ici.

Exploiter les nouveaux moyens d’histoire au CO Le DECS s’est doté de deux nouveaux moyens d’enseignement pour l’histoire au CO: le livre de Belin (7e à 9e) et les séquences d’histoire suisse et valaisanne. En trois soirées, Jean-Philippe Lonfat et Fabio Di Giacomo présenteront ces ouvrages, puis vous proposeront de construire et d’expérimenter des séquences d’histoire avant d’en débattre.

Tâtonner et expérimenter en sciences Pour développer la compréhension des phénomènes naturels et techniques, rien de mieux que de tâtonner, questionner, expérimenter, raisonner, se tromper, etc. C’est ce que Romain Roduit4 vous propose de faire avec beaucoup de simplicité durant 2 jours… pour vous permettre de le proposer ensuite à vos élèves en toute confiance.

Découvrir la diversité des milieux naturels Rhône sauvage, forêt de pins ou de feuillus, prairie sèche, espace agricole… Tels sont les milieux que Philippe Werner vous invite à découvrir durant 2 jours. Basé au Centre Nature de l’Ermitage, ce cours est une occasion unique de découvrir la faune et la flore de la région de Finges en compagnie d’un spécialiste.

Observer les mammifères des Alpes Marche d’approche, recherche d’indices (arbres écorcés, empreintes, etc.), affût… L’observation de la faune apprend la patience, éduque le regard et réveille l’émerveillement. Pour avoir un maximum de chances d’observer quelques mammifères alpins, Philippe Baumann vous donne rendez-vous à la période du brame du cerf et du rut du chamois.

Vivre la forêt avec les enfantines Et si la forêt devenait votre salle de classe? Telle est l’idée que vous propose d’expérimenter Fabrice Schüsselé en vous emmenant dans

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un coin de forêt aux 4 saisons de l’année. De fil en aiguille, ce milieu vous apparaîtra comme un cadre de jeu qui éveille les sens, répond au besoin de mouvement des enfants, stimule leur autonomie et renforce l’esprit d’équipe.

Sortir en forêt La forêt a encore des choses à nous apprendre! Dans ce cours, Renaud Du Pasquier vous permettra d’expérimenter des approches originales de ce milieu et d’imaginer des activités d’exploitation en classe. L’idée est aussi de favoriser les échanges avec le garde forestier de sa région.

Observer et reconnaître les oiseaux

des échanges sur les démarches pédagogiques en lien avec ce thème.

Etonnants oiseaux, condamnés à parcourir des milliers de kilomètres pour survivre à l’hiver! L’ornithologue Bertrand Posse vous emmène à leur rencontre en deux temps: à Bretolet vous découvrirez ceux qui fuient notre hiver et au Lac Léman ceux qui, venus du nord, passent l’hiver chez nous.

Participer à l’étude de la planète Terre Le projet GLOBE5 invite les classes à effectuer des mesures sur leur environnement (eau, air, sol, etc.), centralise ces données au niveau mondial, puis les restitue aux élèves. Henri Bossert, le coordinateur romand de GLOBE, vous donnera les outils pour vous connecter à ce vaste réseau et pour procéder aux mesures, notamment par un exemple concret en rivière.

Echanger sur l’enseignement de l’histoire et de la géographie (4P-6P)

Conter la nature Le conte a le pouvoir de faire dialoguer l’imaginaire et la connaissance: pourquoi l’aigle est-il le roi des oiseaux? pourquoi le soleil et la lune ne se rencontrent-ils jamais?... Karine Richard et Tania Schüsselé vous invitent à utiliser le conte pour découvrir la nature avec de jeunes enfants.

Plonger dans Microcosmos Il suffit d’entrer dans le monde des insectes pour qu’une prairie, une haie ou la lisière d’un bois se transforment en un terrain d’aventure et de découverte exceptionnel. La biologiste Angelique Devenoges vous accompagnera sur le terrain de la découverte en vous proposant des activités simples adaptées à la classe.

Se questionner sur l’univers Le ciel reste un monde fascinant, tant par la diversité des astres que par ses dimensions déroutantes. Au travers des questions que les enfants (et les adultes!) se posent, l’astronome Alain Kohler vous invite à découvrir les objets qui peuplent l’univers. Le cours enchaînera trois rencontres en salle et une à l’observatoire d’Arbaz.

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Saisir les rouages du tourisme

Et si l’on prenait le temps de réfléchir à l’enseignement de l’histoire et de la géographie? Et si l’on échangeait ses expériences et ses idées? C’est le vœu de ce cours proposé par Samuel Fierz. Durant trois à quatre soirées, vous pourrez exprimer vos expériences, profitez de celles des autres, construire une activité, la tester puis en faire le bilan.

Le secteur du tourisme représente un part importante de l’économie valaisanne. Stéphane Dayer vous propose d’en comprendre le fonctionnement à la fois à l’échelle locale, régionale et internationale dans le but d’y sensibiliser le monde scolaire. Ce sera aussi l’occasion de mettre en œuvre certaines méthodes de travail et découvrir les supports de cours préparés par le DECS.

Programme détaillé dans le catalogue des cours inséré dans ce numéro ou sur www.hepvs.ch/fce.

1

Cosinschi, M. (1994): Le Valais, cartoscopie d’un espace régional (au dépôt scolaire).

Lever le voile sur la 3e correction du Rhône

2

Voir Résonances Déc. 2003 (ou sur www.hepvs.ch – animation en Connaissance de l’Environnement).

On parle de la 3e correction du Rhône comme du «projet du siècle». Chef du projet, Tony Arborino vous présentera les enjeux, la démarche et l’avancement de cette entreprise pharaonique. Le cours comprend également deux visites sur les berges du Rhône ainsi que

3

écrite par la Société d’Histoire du Valais romand, voir Résonances Oct. 2004 (ou sur le site animation CE).

4

Voir interview dans Résonances Mars 2004 (ou sur le site animation CE).

5

Voir le reportage dans la classe de MM. Nater et Pierroz (Résonances Fév. 04; aussi sur le site animation CE).

Par Samuel Fierz, animateur en Environnement

Notes

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ACM

(

U n nouveau visage à Martigny Coordinatrice ville-école pour les activités créatrices manuelles, c’est sous ce titre que se cache à Martigny le dynamique sourire d’AnneLaure Despont, celle qu’on appelle encore quelquefois Mme Bovisi, puisque c’est de cette véritable institution qu’elle a pris la suite. Au départ de ce dernier, les enseignants se sont mobilisés pour que le poste d’animateur de la ville soit maintenu, un poste unique en Valais, précisons-le. Après avoir modifié le cahier des charges, la Municipalité a décidé de reconduire l’aventure.

Oui, oui vous avez bien lu, 1500 enfants! Les activités s’articulent autour de deux programmes: quand ils viennent chez l’animatrice

consacrée aux degrés moyens du primaire, tandis que la troisième et la quatrième semaine sont consacrées au 5 et 6 P. AnneLaure Despont a préparé pour chaque degré un dossier pédagogique présentant son point de vue sur les activités artistiques, sa façon de travailler, puis les objectifs généraux visés sur l’année scolaire; un planning dans le temps pour l’organisation, des fiches complètes qui décrivent chaque étape des réalisations ainsi que des propositions d’activité à réaliser seul en classe en lien y à Martign e ville-école ic tr avec les thèmes na di or t co lles. Despont es tices manue éa Anne-Laure cr visités, mais aussi s té vi pour les acti des informations théoriques Ainsi, pour ce poste à et des pistes pour ceux qui veulent 80%, il s’agit de gérer aller plus loin. Ce dossier se veut un les passages de 1500 enfants, le avec leur titulaire, en général pour véritable soutien pour rassurer l’enmatériel, mais aussi d’assurer la lancer une nouvelle activité ou une seignant, mais ce que vise Mme présidence de la Commission cultunouvelle étape de la réalisation, et Despont à travers lui c’est une dérelle des enseignants, de participer quand ils restent en classe avec leur marche d’autonomisation de la part à la Commission info loisir et jeutitulaire. Le tournus des enfants se de l’enseignant. Car même s’il est nesse de la ville et de remplir les fait sur 4 semaines. La première, ce merveilleusement coaché dans sa mandats particuliers qu’on lui consont tous les enfants de 1 et 2 P qui tâche il n’est pas pour autant pris fie, comme par exemple la création défilent. Parfois jusqu’à 46 enfants en charge par l’animatrice. d’éléments indicateurs et décoraen même temps, soit 2 classes actifs pour les Schubertiades ou pour compagnées par leurs enseignants le pédibus. respectifs! La deuxième semaine est Rencontre dans son atelier

en plein travail L’avis des enseignants présents ce jour-là «Bien sûr c’est un souci de moins pour nous les titulaires. C’est un véritable confort et un gain de temps. Mais surtout cela nous permet d’aller beaucoup plus loin que si nous étions seul dans notre classe. Pour ma part j’utilise des outils que je n’aurais jamais touchés sans Mme Despont. Elle nous demande plus d’autonomie que ce que nous avions connu jusqu’ici, mais elle est toujours à disposition pour nous aider à continuer si nous sommes bloqués ou pour nous expliquer encore une fois ce petit tour de main qui nous fait défaut.»

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Reprendre la suite d’un institution comme l’était M. Bovisi n’est-ce pas intimidant? C’est beaucoup d’énergie pour rassurer les enseignants car ils se sont battus pour que ce poste soit renouvelé. Bien sûr, j’ai aussi une autre manière de travailler, un temps d’adaptation est nécessaire pour tout le monde. Disons aussi

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ORDP: classification des documents En raison de la nouvelle classification des documents à l’ORDP de Sion, vous ne trouverez plus un secteur particulier consacré aux arts visuels et aux ACM/ACT dans le corridor. Tous ces ouvrages ont été intégrés à la documentation de base de la bibliothèque dans la salle principale sous différents domaines.

que par rapport à mon prédécesseur mon cahier des charges a été modifié. J’ai aussi d’autres missions autour ou en dehors de l’école. Votre salle, mais j’ai envie de dire atelier, est un modèle du genre! C’est vrai, nous sommes très bien équipés. La Commune a une politique géniale par rapport à l’école. Même si la gestion du matériel m’a valu quelques cauchemars! Heureusement nous avons fait les premières commandes ensemble avec M. Bovisi, car en fait je gère le matériel de tout le centre. Tous les titulaires viennent chercher ce dont ils ont besoin ici. Quel est votre parcours professionnel? Après un CFC de dessinatrice en bâtiment, j’ai suivi la formation d’enseignante spécialisée en ACM et ACT pendant 3 ans à l’ENVR. J’ai enseigné pendant 4 ans à l’école primaire de Randogne puis dans le canton de

Fribourg tout en suivant des cours de formation continue. Ma pratique dans cet autre canton a été un cap important. Je trouve que là-bas ils sont plus audacieux. D’entrée de jeu on considère l’enfant comme davantage capable, moins bébé. Cela a une incidence sur les réalisations et l’outillage utilisé. Par exemple cet aprèsmidi vous pouvez voir que nous travaillons avec des scies sauteuses avec les élèves de 5 et 6 P. Ensuite j’ai suivi un an de cours en psychomotricité à Genève avant de rentrer en Valais. J’ajouterai que la pratique du théâtre durant tout ce temps m’a apporté une dimension supplémentaire dans mon enseignement. Comment voyez-vous votre rôle d’animatrice? Je me considère comme une praticienne, une technicienne. Plus que des objectifs, je fixe des intentions pédagogiques. Ici c’est comme un grand panier où tout le monde vient se servir s’il le peut. S’il ne peut pas, ce sera pour plus tard. Ne pas enseigner les ACT vous manque-t-il? Cela me manque énormément! Surtout la couture! Quel bilan pouvez-vous tirer après 6 mois d’activité? Heureusement que je suis célibataire et sans enfant! Sinon ça marche bien. Les enfants ont du plaisir, donc j’ai du plaisir! Propos recueillis par Sandra Coppey Grange

En raccourci Maison de la Famille

Conférence sur les ados Le jeudi 13 mai 2004 à 20 h 15, François Ladame, psychiatre et psychanalyste spécialiste de l’adolescence, donnera une conférence sur les éternels adolescents à la Maison de la famille à StMaurice. Pourquoi de plus en plus d’adolescents n’arrivent-ils pas à devenir adultes? Pourquoi de plus en plus d’adultes se comportent-ils comme des adolescents? Comment faire pour apprendre, enfin, à grandir? François Ladame, auteur du livre Les éternels adolescents: comment devenir adultes? décrira la construction de l’identité et ses enjeux. Pour plus d’infos: Maison de la famille Vérolliez, CP117, 1890 St-Maurice, tél. 024 486 22 33. Entrée libre et collecte à la sortie. Protection contre les violences domestiques

Intégrer les enfants et les jeunes pro juventute participe à la procédure de consultation sur l’initiative parlementaire concernant la protection contre les violences domestiques. La Fondation demande que les enfants et les jeunes soient mieux intégrés dans cette protection et que leur situation en tant que victimes de violences domestiques soit recensée. www.projuventute.ch.

E nseignement religieux: cours de formation Art et foi: Rembrandt et la Bible - Vendredi 7 mai 2004 - de 17 h à 18 h 30 Rembrandt connaissait bien la Bible. Sa peinture laisse percevoir sa passion pour ces textes. De nombreux tableaux de Rembrandt peuvent être employés comme supports à la réflexion et à la méditation tant en catéchèse que pendant des célébrations.

( Résonances - Avril 2004

Au moyen de diapositives, d’une vidéo et du commentaire de l’animatrice, cette soirée vous permettra de découvrir quelques œuvres de Rembrandt, leurs utilisations possibles, ainsi que le matériel disponible au Centre de catéchèse.

Animatrice: Monique Gaspoz. Lieu: Notre-Damedu-Silence, Sion. Prix: Fr. 5.-. Inscription: Centre de catéchèse, ch. de la Sitterie 2, 1950 Sion (tél. 027 327 44 02).

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Yvan von Arx

ciation

(

J eunesse et Médias.Arole:

Asso

association active en Romandie

Trente livres disposés en damier de jeu attendent la classe 4P de Montreux. Ce matin, la bibliothèque est ouverte juste à son intention. Dès leur arrivée, les élèves sont intrigués par ce tapis coloré. Assis en cercle, ils attendent patiemment que le dé lancé leur permette d’avancer le pion-Virus de livre en livre… Nous avons ici affaire à des connaisseurs! «Tiens le nouveau Billy The Cat!», «Eh, le livre de blagues!», «Moi j’ai déjà lu un livre de cette collection». A la fin du tour de jeu, les livres sont découverts de plus près. «On peut tous les prendre avec nous, super!» Tâche est maintenant confiée à ces élèves de faire découvrir à d’autres camarades, ailleurs, les émotions, l’envie ou la curiosité suscitées par cette collection rangée dans deux sacs à dos…

Un «Virus» très… virulent! C’est là l’originalité du concept «Attention, Virus lecture!», créé par Rose-Marie Tschirky, directrice de l’Institut suisse de littérature pour la jeu-

nesse, en 1990: donner l’envie de lire, choisir son bonheur parmi la trentaine d’ouvrages contenus dans les sacs, (romans, albums, BD, livres ludiques ou de bricolages), puis aller vers d’autres et partager les émotions ou l’intérêt que chaque élève y aura trouvés. Après quelques semaines, les élèves montreusiens doivent propager ce «Virus» plus loin. Les idées fusent: présentation de sketches, de miniexposés, invention d’une BD. La classe d’Aigle qui les accueille est ravie de la surprise qui débarque à l’improviste dans son cours: un nouveau «Virus lecture» est lancé! Trois autres «Virus lecture»ont démarré durant l’automne dernier, ailleurs en Suisse romande, et certains poursuivent leur chemin commencé il y a un ou deux ans. La transmission se fait de différentes manières, selon les possibilités de chaque classe: on constitue un album, on écrit une lettre, parfois on envoie un paquet qui peut tout aus-

si bien intriguer… C’est également l’occasion de rencontrer ses correspondants. On a aussi vécu l’arrivée des livres à la salle de gym (lire sur les gros tapis est très agréable…) ou même au cours d’une randonnée à skis! Cette activité d’AROLE est présente depuis une dizaine d’années en Suisse romande. Elle est actuellement destinée aux classes primaires. D’autres projet se développent ou sont en cours chez les plus jeunes: une «Ribambelle» arrive à maturité pour les classes enfantines, alors que pour les jardins d’enfants ou pour les structures pré-scolaires, une «Chenille», constituée de poches cousues en accordéon, cache des livres pour les tout-petits. Toutes ces initiatives ont pour objectif commun de donner le plaisir de lire, le goût de la découverte à travers des activités qui peuvent rester simples. L’effet de surprise, la transmission d’enfant à enfant, une certaine liberté d’utilisation par l’entourage éducatif, tout cela sont les grandes forces de ces projets. Les expériences positives rapportées par les enseignants ou les éducatrices sont autant de témoignages qui confirment l’importance de ces actions, souvent discrètes mais très appréciées!

Au service des livres et de la lecture Depuis de nombreuses années, l’association romande Jeunesse et Médias.Arole et le bureau romand de l’Institut suisse Jeunesse et Médias travaillent à la promotion de la lecture et de la littérature pour la

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Résonances - Avril 2004

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jeunesse. Depuis le 1er janvier 2004, nous partageons des locaux à Lausanne, au cœur du quartier de la cathédrale, et ouvrons nos portes à tous ceux qui s’intéressent aux lectures des enfants. Les études théoriques de l’Institut sont souvent concrétisées par des actions sur le terrain qu’Arole introduit dans toute la Suisse romande. Il s’agit d’efforts complémentaires qui soutiennent efficacement l’enseignement dans le cadre scolaire. Le livre, souvent perçu comme un instrument d’apprentissage proposé par l’adulte à l’enfant, pourrait aussi être pensé comme l’objet d’une rencontre particulière entre l’enfant et ses désirs. La diversité des titres proposés par les éditeurs de jeunesse devrait permettre à toutes et à tous de trouver une histoire, un documentaire, une BD qui rencontrent à la fois un questionnement et une envie de l’enfant. Reste le défi de découvrir le livre particulier dont l’enfant a envie et besoin à un moment précis et de le lui présenter pour l’encourager à construire un rapport positif basé sur le plaisir. C’est l’objectif des projets que nous vous avons présentés plus haut. La revue Parole, qui est l’unique revue romande spécialisée dans ce domaine, est envoyée gratuitement aux membres de JM.Arole trois fois par année. Elle permet de faire la connaissance d’auteurs, d’illustrateurs, d’éditeurs pour la jeunesse; elle propose des chroniques de livres, des articles sur les nouveaux médias, des informations pratiques. La sélection As-tu lu?, encartée dans

Pour des informations complémentaires ou pour recevoir gratuitement un numéro de Parole, contactez-nous: Jeunesse et Médias.Arole Rue Saint-Etienne 4 1005 Lausanne Tél./Fax: 021 311 52 20 arole@freesurf.ch

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Parole, offre de plus un précieux panorama d’une cinquantaine de nouveautés (albums, documentaires, BD etc.) pour tous les âges.

En raccourci

JM.Arole crée aussi des expositions itinérantes présentant des livres pour les jeunes sur les thèmes les plus divers. Louées aux écoles, aux bibliothèques et aux centres de documentation, celles-ci voyagent en plusieurs exemplaires dans toute la Suisse romande. Elles sont toujours accompagnées d’une bibliographie et d’un complément didactique. Nous publions également des bibliographies annotées de livres pour la jeunesse proposant des choix de titres classés par âges sur des sujets aussi différents que la BD, le cirque, les lectures adolescentes, l’Afrique... Enfin, tous les deux ans, nous organisons des Journées de rencontre, de réflexion et de formation: vous trouverez une compte rendu détaillé des conférences de l’automne dernier dans le numéro de Parole de ce printemps.

Le dernier numéro du bulletin d’information PISA.ch fait état des suites à PISA 2000 dans d’autres pays, à savoir l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Autriche, le Brésil et la Finlande. Première info, concernant le taux de participation à l’enquête 2003 en Suisse, plus de 21’300 jeunes ont rempli les cahiers de test. www.pisa.admin.ch

Le succès rencontré par nos projets et nos services nous incite à développer de nouvelles actions. Par exemple, nous aimerions collaborer avec des enseignants afin de développer une activité originale autour des livres destinés à un public d’adolescents de 11 à 15 ans. Nous vous proposons de nous contacter pour nous dire si un tel projet vous intéresse et pour nous faire part de vos envies ou de vos idées. Vous pouvez soutenir notre travail en devenant membre d’Arole. Tous les membres reçoivent la revue Parole ainsi que des informations, des bibliographies et bénéficient de conditions spéciales pour la location des expositions ainsi que pour la participation aux Journées d’Arole (prochaines Journées en 2005). La cotisation annuelle des membres de Jeunesse et Médias.Arole est de: membre individuel en Suisse: Fr. 50.-; membre collectif en Suisse: Fr. 100.-.

PISA.ch

En Suisse et à l’étranger

Société entomologique

Concours de dessins Le concours lancé par la Société entomologique valaisanne (cf. Résonances, septembre 2003) auprès des enfants âgés de 9 à 11 ans et des classes de 4e primaire du Valais romand a connu un vif succès. En effet, 225 dessins sont parvenus à la SEV. Des prix collectifs (animation nature et excursions entomologiques guidées) et individuels (livres, abonnement à la revue Croc’nature) ont été attribués aux élèves et aux classes par un jury constitué d’entomologues et d’artistes. Certains dessins seront exposés au Musée d’histoire naturelle de Sion, jusqu’au au 4 mai 2004. Ils peuvent aussi être admirés sur le site internet de la société: www.entomovalais.ch.

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Nadia Revaz

Jean-Philippe Antonietti, responsable du Consortium romand (IRDP), était invité le mercredi 3 mars 2004 à l’ancienne Ecole normale de Sion pour présenter les résultats de Mathéval en 2P. Cette séance d’information était organisée par la formation continue.

des résultats de 2P Compétences numériques et arithmétiques acquises La réussite à chacun des problèmes a été caractérisée à l’aide d’une échelle ordinale à trois modalités: réussite, réussite partielle et échec. Tous les problèmes ont ensuite été placés dans un trigramme représentant l’espace des réussites possibles. De cette analyse fine, il ressort que les compétences numériques et arithmétiques évaluées sont acquises, contrairement à certaines compétences d’ordre géométrique, ce qui est assez logique du fait du plus petit nombre de modules dans la méthode de 2P.

Les résultats sont aussi influencés par les caractéristiques propres à chaque élève, par les pratiques enseignantes ou encore la structure de la classe. S’il n’y a pas de différences entre filles et garçons, il semble que les élèves allophones ou les redoublants présentent plus de difficultés. Jean-Philippe er rv pu obse Antonietti a Antonietti insiste sur le fait qu’il de ho Jean-Philippe ét la m l’adhésion à s’agit de rendre compte des dif. l’impact de es èv ltats des él sur les résu férences et non des compétences. Les résultats globaux ne sont pas les mêmes dans tous les cantons Avec l’introduction dès 1997 de (Firbourg arrive en tête, le Valais ramoyens d’enseignement des mathéte le podium d’une marche, et Gematiques, il s’avérait intéressant de nève et Neuchâtel ferment la marmesurer les répercussions essentielche), mais une analyse plus détaillée lement dues à une nouvelle manièmontre que les différences ne sont re d’enseigner, puisque les contenus guère significatives. «L’effet canton n’ont guère subi de modifications. s’estompe dès que l’on tient compDans cette évaluation, l’accent a été mis sur les compétences mathéte des autres différences», souligne matiques des élèves et sur les déterle chercheur. Autre constat qui se minants de ces compétences. Les dégage, les années d’expérience cantons de Berne, de Fribourg, de sont un facteur légèrement positif. Genève, du Jura, de Neuchâtel, du Jean-Philippe Antonietti relève surValais et de Vaud ont participé à tout que l’adhésion à la méthode a l’enquête, ce qui représente près de un impact certain sur les résultats 2000 élèves interrogés. des élèves.

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M athéval: présentation

Re cherche

Globalement, il ressort de cette évaluation une très bonne adéquation avec les objectifs fixés par le plan d’études. Quant aux enseignants, ils apprécient les nouveaux moyens et relèvent que c’est aussi le cas pour les élèves. Effet probablement dû à la nouvelle manière d’enseigner les mathématiques, leurs réponses étaient souvent d’une richesse remarquable et d’une grande diversité. Par contre, la gestion de la classe et l’évaluation des élèves s’avèrent plus difficiles. Si les résultats des élèves sont plutôt bons, Mathéval met en évidence qu’un nombre non négligeable d’entre eux peine en mathématiques. Dans la conclusion de son rapport, Jean-Philippe Antonietti pense qu’il faudrait, non pas modifier ou compléter les nouveaux moyens, mais «encourager les enseignants à jouer plus fréquemment et plus systématiquement sur les variables didactiques des situations proposées.» En 2004 l’évaluation s’est poursuivie dans les classes de 4e année primaire en Suisse romande. Les premiers résultats seront publiés fin 2004.

Pour en savoir plus sur Mathéval Jean-Philippe Antonietti (coord.) Evaluation des compétences en mathématiques en fin de 2e primaire: résultats de la première phase de l’enquête Mathéval. Neuchâtel: IRDP, 2003. La publication peut être téléchargée sur www.irdp.ch/publicat/ publi-cd.htm.

Résonances - Avril 2004

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L’école est-elle encore le creuset de la démocratie?

et à la solidarité comme fondement essentiel à la démocratie, Philippe Perrenoud invite le lecteur au questionnement. Manière de nous rappeler que l’éducation à la citoyenneté n’a de chance d’avoir des effets que si elle est l’affaire de tous. Philippe Perrenoud. L’école est-elle encore le creuset de la démocratie? Education à la citoyenneté: quand la main droite ignore ce que fait la main gauche. Lyon: Chronique sociale, 2003. (Post-face de François Audigier - dessins de Barrigue).

Chronique d’une réforme annoncée

Est-il raisonnable de demander à l’école d’être plus vertueuse que la société? Ce livre se défie des espoirs magiques investis dans une institution qui n’est pas au-dessus de la mêlée et ne peut, à elle seule, nous sauver de nos contradictions. Il serait plus fou encore de lui demander de relever ce défi sans lui donner les moyens d’une éducation à la citoyenneté digne de ce nom. L’ouvrage vise à clarifier le concept de citoyenneté, insiste sur une éducation à la citoyenneté, mais pas n’importe laquelle, aborde le problème de la cyberdémocratisation et propose d’accorder la priorité à trois chantiers complémentaires ayant un rapport direct à la citoyenneté, à savoir les compétences, la solidarité et l’efficacité. L’auteur approfondit ensuite la question des savoirs et des compétences à mettre au service de la solidarité, traite de la question des pratiques d’autonomisation dans des champs sociaux divers et revient sur les fondements de l’éducation scolaire que sont la socialisation et la formation. Dans sa conclusion, intitulée Une éducation à la complexité

( Résonances - Avril 2004

Dans l’école genevoise, comme dans d’autres systèmes scolaires en Suisse, une question a traversé pratiquement tout le XXe siècle: quelle doit être l’organisation du premier cycle secondaire (degrés 7 à 9) et plus particulièrement celle de sa première année (7e). La proposition d’une école unique comportant à son début un tronc commun organisé en classes hétérogènes est présentée en 1927 déjà par le socialiste André Oltramare, chef du Département de l’instruction publique. Cette idée – et notamment celle d’une 7e indifférenciée – est reprise et discutée dans les décennies qui suivent, mais c’est en 1960 qu’elle prend véritablement corps sous la forme d’un projet de Cycle d’orientation, mis en œuvre par un autre socialiste, André Chavanne, en 1962. Le cahier du SRED fait la chronique des avatars de ce projet et de sa réalisation sous différentes formes de 1960 à 1999, en se centrant plus particulièrement sur le débat autour du tronc commun et des classes hétérogène.

(

L a sélection du mois

Livres

la décentralisation? Autant de questions qui sont abordées dans ce livre à deux voix. Xavier Darcos. Philippe Meirieu. Deux voix pour une Ecole. Paris: Desclée de Brouwer, 2003.

Etre parent aujourd’hui Françoise Carraud, professeure d’école, est actuellement formatrice à l’Institut universitaire de formation des maîtres de Lyon, et rédactrice en chef des Cahiers pédagogiques. Michel Tozzi est professeur d’université en sciences de l’éducation à la Faculté des lettres et sciences humaines de

Daniel Bain, Dagmar Hexel, François Rastoldo. Chronique d’une réforme annoncée. Les avatars d’un projet de tronc commun au Cycle d’orientation genevois 1960-1999. Genève: SRED, 2004.

Deux voix pour une Ecole L’Ecole est au cœur du débat public et ce débat, Xavier Darcos, ex-ministre délégué à l’Enseignement scolaire, et Philippe Meirieu, directeur de l’IUFM de Lyon, ont voulu le prendre à bras-le-corps, au cours d’entretiens animés par Marielle Court, journaliste au Figaro. Comment sortir de la crise? Faut-il choisir entre savoir et pédagogie? De l’école primaire au lycée, la reproduction des inégalités est-elle une fatalité? Quelle place pour les enseignants? Comment intégrer

Montpellier. Didacticien de la philosophie, il est l’auteur de nombreux ouvrages de pédagogie. Tous deux sont parents, d’où l’idée d’écrire ce livre afin d’aider les parents à penser par eux-mêmes pour éduquer leur enfant avec «philosophie». Les auteurs abordent la posture de parent d’un point de vue philosophique, ce qui est en soi assez novateur. Françoise Carraud. Michel Tozzi. Etre parent aujourd’hui. Saint-Maurice: éditions saintaugustin, 2004.

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Patrice Vernier

davantage de transparence

Le 1er avril 2004, de nouvelles dispositions LPP sont entrées en vigueur. Faisant partie de la 1re révision de la LPP, la Confédération demande dorénavant davantage de transparence en matière de présentation des comptes et de communication avec les assurés. Chaque institution de prévoyance doit revoir et adapter, si nécessaire, son système de gestion et ses moyens d’information avant le 1er janvier 2005. Les organes dirigeants des caisses de pensions devront être en mesure de prendre leurs décisions en disposant de connaissances et d’informations fondées. Celles-ci devront, en outre, être compréhensibles pour les assurés.

Qu’est-ce que cela va impliquer pour notre Caisse? Conformément à l’art 51, la Commission de gestion doit assumer sa fonction de dirigeante Elle doit donc assurer sa formation de façon permanente et continue. Dans cette optique, la direction va organiser cet automne une journée de formation générale pour les membres de la Commission de gestion axée sur le thème: les institutions de prévoyance dotées d’un système de financement en primauté des prestations. Cette journée marquera le début d’un cycle de formation annuel dont les sujets traités tiendront compte non seulement des dernières nouveautés en matière de prévoyance professionnelle, mais aussi des particularités propres à la CRPE. Conformément à l’art 65a, la situation financière de l’institu-

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(

N ouvelles dispositions LPP:

CRPE

tion de prévoyance devra constamment être transparente L’institution devra adapter en conséquence la présentation de ses comptes annuels. Ils deviendront plus transparents en matière de rendement des capitaux, des frais d’administration ainsi que de la situation financière globale. Je signale à cet effet que la CRPE va déjà présenter ses comptes 2003 selon ces nouvelles normes. Le bilan reflétera par conséquent la situation des actifs de la Caisse en regard avec ses engagements. Il sera ainsi plus facile de comprendre et de visualiser l’importance du déficit de couverture de notre Institution. Conformément à l’art 86b, la transparence doit aussi être garantie envers les assurés L’institution de prévoyance devra informer ses assurés sur la révision de la LPP et sur d’éventuelles modifications de plans qui en résultent. Elle mettra à leur disposition les données concernant l’organisation et le financement de la Caisse. Dans le cadre des présentations effectuées au sein des différentes associations, à travers les divers articles parus dans Résonances et par le biais de son site Internet (www.crpe.ch) la direction informe déjà depuis une année des nouveautés relatives à la Caisse et à l’environnement de la prévoyance professionnelle. Afin de satisfaire aux exigences légales, le système d’information de la CRPE devra encore être amélioré. Les organes dirigeants profiteront également de l’Assemblée générale du mois de juin pour rappeler les principales mesures visées par les nouvelles dispositions LPP. Il s’agira également de vérifier si les

systèmes d’information et de formation répondent à ce qui est légalement exigé. Les informations touchées par ces nouvelles dispositions concernent: Le règlement de la Caisse. Le certificat d’assurance de chaque assuré. Le rapport annuel. Il est étonnant de constater que ces dispositions, qui paraissent pourtant évidentes, sont introduites pratiquement 20 ans après l’entrée en vigueur de la LPP. Force est de constater que, dans la majorité des grandes caisses de pensions, ces mesures sont déjà en place depuis de nombreuses années. Certaines, comme la CRPE, ont profité de l’explosion d’Internet pour mettre à disposition des assurés une foule de renseignements très utiles concernant la situation de la Caisse. La mise à disposition de l’ensemble des données exigées par la Confédération constitue un premier pas important vers la transparence. Pour être en mesure d’interpréter et de comprendre la quantité d’informations, il faut disposer des connaissances d’un expert, si bien que le rôle de la Commission de gestion et de la Direction sera fondamental dans la communication avec les assurés. Une véritable transparence sera atteinte lorsque les informations données permettront à tout un chacun de comprendre sa situation et ses possibilités. Pour cela, il faudra rester clair, précis et éviter le langage spécialisé. Voilà un nouveau défi que les organes dirigeants se réjouissent déjà de relever.

Résonances - Avril 2004

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Dernièrement, Yves Andereggen, responsable du Bureau de la formation et des échanges linguistiques, a rencontré Mme Claire Robyr, responsable de la collecte Pro Patria pour le canton du Valais ainsi que M. Roger Mathieu, membre du conseil d’administration de cette institution, pour discuter à propos des projets de subventionnement des échanges linguistiques nationaux ainsi que de la vente des timbres, dont le produit permet précisément d’appuyer financièrement ces projets parmi d’autres, tels que la sauvegarde du patrimoine, par exemple. M. Andereggen, comment percevez-vous ce désir de vouloir explorer un autre univers culturel et linguistique? Le désir de vouloir explorer un autre univers culturel et linguistique est, je crois, lié à la personne humaine. L’homme et la femme sont des être curieux dans le bons sens du terme, avides de savoir et de comprendre. Se passionner pour une ou plusieurs langues et cultures ne va pas de soi et cet engouement doit être suscité et favorisé dès le plus jeune âge. Il incombe aux parents et aux enseignants de motiver les enfants dans ce sens. Plus les jeunes ressentiront le besoin de comprendre les autres, plus ils chercheront à s’ouvrir et à s’imprégner d’une ou de plusieurs langues et cultures étrangères. C’est là que toute forme d’échanges et de séjours linguistiques représente une immense chance pour les jeunes qui peuvent vivre d’autres langues et cultures à très bon compte. Il suffit d’être ouvert et prêt à accueillir un-e étudiant-e chez soi – ce qui constitue également un enrichissement souvent inattendu – pour pouvoir ensuite

( Résonances - Avril 2004

bénéficier des mêmes conditions qu’offrent les différentes formules d’échanges linguistiques. De quelle manière peut-on présenter le projet pour avoir accès à une éventuelle participation financière de Pro Patria? Nous devons nous montrer fort reconnaissants à une institution comme Pro Patria, car elle favorise par ses appuis généreux toutes sortes de formules d’échanges linguistiques. Nombreuses sont les personnes qui se souviennent d’avoir vécu des moments inoubliables durant leur scolarité en découvrant une autre langue et culture. Les initiatives donnant droit à une participation financière de Pro Patria sont multiples. Elles vont de l’échange individuel par rotation, organisé sous forme de projets d’école jusqu’aux camps en commun, en passant par les formules connues d’échanges de groupes ou de classes. Chaque tentative visant à décloisonner les élèves et à les motiver à mieux apprécier une langue étrangère mérite qu’on s’y attarde et qu’on prenne en compte les considérations qui ont guidé les responsables ou les enseignants à franchir ce pas car elles contribuent à une plus grande ouverture et à plus de tolérance envers autrui. Pro Patria étudie chaque dossier, et rares sont les cas où une école n’a pas bénéficié d’une aide substantielle bienvenue. Pouvez-vous me dire à quoi s’engagent les écoles choisies? Il va de soi que pour bénéficier d’une participation financière, Pro Patria demande un appui de la part des écoles pour la vente de ses timbres. Cette institution à but philanthropique, active dans différents domaines, peut grâce au bénéfice de cette vente soutenir des projets

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C ollecte Pro Patria

BEL

tels que les nôtres (voir feuilles encartées). Les expériences d’échange de l’année 2003 sont-elles encourageantes pour motiver d’autres classes et enseignants? L’année 2003 a été chez nous une année riche sur le plan des échanges linguistiques puisqu’une centaine de jeunes Valaisannes et Valaisans du CO se sont rendus dans l’autre partie du canton pour se perfectionner et vivre la langue du voisin. Une autre centaine de jeunes, du niveau secondaire, ont fait des séjours en Suisse allemande. Il y a aussi des dizaines d’étudiant-e-s qui s’immergent pendant une année ou plusieurs dans l’autre culture. Quels sont vos souhaits les plus chers? Je me mets parfois à rêver que tous les jeunes devraient pouvoir bénéficier d’encouragements et d’appuis pour effectuer des échanges linguistiques à l’intérieur du pays et au-delà des frontières. Le quotidien montre que les personnes ayant eu la chance de baigner dans une autre culture sont dans l’ensemble plus ouvertes et plus compréhensives envers autrui. C’est précisément de tels esprits dont le monde a besoin aujourd’hui. Gageons que de nombreux enseignants vont se laisser guider par la générosité de Pro Patria et que le nombre d’élèves bénéficiant de telles opportunités ira toujours croissant! Merci M. Andereggen et bon vent pour les futurs «échanges». Propos recueillis par Claire Robyr, responsable de la collecte Pro Patria

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D ’un numéro...

Revue

de presse

...à l’autre Filières bilingues

Evaluation encourageante Claudine Brohy a participé à l’évaluation des filières bilingues en Valais. Cette universitaire, spécialiste du bilinguisme, était l’invitée du 5e forum bilingue organisé par l’Ecole supérieure de commerce (ESC-HMS) à Sierre. Cette école, par sa situation géographique, a le privilège de préparer des adolescents à des diplômes et à des maturités professionnelles bilingues. Claudine Brohy a jugé les enseignants valaisans «très réceptifs. On sent un souci d’équité et de transparence». Son rapport sur les filières bilingues repose sur le bureau de Claude Roch. «La suite dépend d’une décision politique. Le projet peut être maintenu, développé ou pas. Notre rapport est encourageant.» Elle ne voit aucun obstacle à un bilinguisme, s’il est «planifié dans la durée et des deux côtés de la frontière linguistique». Le Nouvelliste (19.02)

Collégiens de Saint-Maurice

Au contact des nouvelles technologies Etudiant de troisième année au collège de Saint-Maurice, Antoine Grenon n’en revient toujours pas de l’expérience vécue dans un laboratoire de l’EPFL. «C’était quelque chose de grand, vraiment impressionnant.» Antoine était l’un des dix-huit participants à la traditionnelle semaine Nouvelles technologies du collège de Saint-Maurice. Cette dernière permet de découvrir les différentes facettes du métier d’ingénieur.

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Durant une semaine, les visites se sont ainsi succédé. Du Centre de recherche Nestlé à Vevey à l’EPFL, en passant par Alcan à Sierre ou l’IDIAP de Martigny, les élèves ont pu découvrir à quoi pouvaient servir certains cours du collège… Le Nouvelliste (21.02)

EDD de Martigny

L’école réalité Pendant toute cette année scolaire, les classes de troisième année de l’Ecole de degré diplôme (EDD) à Martigny ont entretenu des relations privilégiées avec nombre d’institutions de la région. Par la gestion de projets concrets, décidés en collaboration avec les institutions, telles que foyers pour personnes âgées, hôpitaux ou écoles, les élèves se plongent dans la réalité du monde du travail. Cette mise en contact devrait leur faciliter le passage aux Hautes Ecoles spécialisées (HES) dans un premier temps, puis les préparer au quotidien de leur futur emploi. Une fabuleuse opportunité rendue possible par la volonté de la direction de l’Ecole supérieure de commerce de Martigny mais plus particulièrement de l’enseignant Cédric Bonnébault. Le Nouvelliste (24.02)

Sécurité des bus scolaires

La Poste améliore Le problème de la sécurité des bus scolaires ne laisse pas La Poste indifférente. Dorénavant, elle achètera uniquement des véhicules équipés de sièges individuels installés dans le sens de la marche et dotés de ceintures de sécurité. La Poste veut remplacer les minibus à banquettes encore en exploitation d’ici fin 2005 au plus tard. Sur les 110 minibus que La Poste utilise en Suisse pour le transport d’écoliers sur mandat de communes et d’organisations scolaires, 20 répondent déjà au standard ScolaCar plus. Le Nouvelliste (25.02)

Nouveau diplôme académique

Querelle de vocabulaire «Licence» ou «baccalauréat académique»? A Genève, les nouveaux titres que décerneront les universités suisses provoquent une querelle de vocabulaire entre députés et rectorat. Pour l’heure, les universités décernent une licence au bout de quatre ans d’études, en principe. Selon une convention signée à Bologne en 1999 par une trentaine de pays européens dont la Suisse, tous les titres et les cursus seront harmonisés avec un bachelor initial, après trois ans, et un master deux années plus tard. Un système de crédits d’études chiffrera le nombre de cours à suivre. Les pays sont libres de traduire ces termes comme ils l’entendent. Le rectorat genevois se propose d’appeler son bachelor «baccalauréat académique», et le décerner sur un document imprimé en français d’un côté, en anglais de l’autre. Le Temps (26.02)

Un des articles brièvement résumés dans cette rubrique vous intéresse? Adressez-vous à la rédaction de Résonances et une copie de l’article vous sera adressée gratuitement.

Haute Ecole bernoise des arts

«Ecole d’écrivains» Une «école professionnelle d’écrivains»? C’est à peu près le sens du projet que développe l’association Autrices et Auteurs de Suisse (AdS), avec la Haute Ecole des arts de Berne (HEAB). Si les initiateurs parviennent à leurs fins, les cours commenceront à la rentrée 2005, dans les locaux de la Haute Ecole à Bienne. L’objectif est de proposer aux étudiants une «formation pratique en écriture créative». Peu répandu dans les pays francophones, courant aux Etats-Unis sous forme d’ateliers dans les universités et implanté dans trois hautes écoles allemandes, ce genre d’enseignement porte sur la pratique même de l’écriture, déployée selon plusieurs supports: prose littéraire, cinéma et fictions TV, poésies, textes pour enfants, théâtre, pièces radiophoniques… Aujourd’hui, en Suisse, seule l’écriture dramatique fait l’objet de quelques cours, à Berne et à Zurich. Le Temps emploi (27.02)

France

L’avenir de l’école Pendant que la classe politique et les médias s’excitaient avec le débat sur le voile, on pouvait être assuré que les questions vraiment importantes pour l’avenir des enfants resteraient en latence. Simultanément se déroulait le «débat national sur l’avenir de l’école», lancé par Luc Ferry, mais les

Résonances - Avril 2004

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quelques parents et enseignants qui y participaient y sont allés en traînant les pieds. Et les problèmes d’actualité comme le voile ou l’incivilité ont absorbé l’essentiel du peu de temps alloué à la discussion. Or, dans une époque aux changements accélérés comme la nôtre, la question prioritaire sur l’école devrait être, à chaque génération: «Qu’y a-t-il de plus important à enseigner aux enfants?» La culture de l’honnête homme? le minimum de connaissances pour comprendre le monde? ou le mode d’emploi de la vie? Psychologies magazine (mars 2004)

Etude vaudoise

Violence à l’école Banalisation des comportements déviants; augmentation de ceux-ci; forte corrélation entre les maltraitances en milieu scolaire («bullying») et les agressions plus graves à l’extérieur. Telles sont les principales conclusions d’une enquête conduite en mai 2003 auprès de 2655 écoliers de 14 à 16 ans des districts de Vevey, Echallens et Morges. Elle montre que les jeunes Vaudois ne se distinguent pas de leurs camarades zurichois ou zougois sondés en 1998 et 2000. Par rapport à une enquête nationale de 1992, l’augmentation des délits est par contre très significative. L’école elle-même reste un milieu «cadré» où les règles sont plutôt bien appliquées. Ainsi, 5% seulement des 14-16 ans ne se sentent pas en sécurité à l’école, mais ils sont 36% à éprouver ailleurs (rues, gares, transports publics) un sentiment d’insécurité. Brigandages, racket et lésions corporelles sont davantage subis par les garçons que par les filles. Seules les agressions sexuelles concernent d’abord ces dernières. Le Temps (03.03)

( Résonances - Avril 2004

Retour des notes

L’école vaudoise Face à l’initiative libérale, déposée en février 2001 avec 20’000 signatures, qui réclame le retour des notes et des moyennes dès la 3e année primaire, le Département de la formation et de la jeunesse (DFJ) propose aux députés de conserver les appréciations jusqu’à la fin du primaire (4e année). En revanche dès l’entrée au secondaire (5e année, début du cycle de transition), la notation de 1 à 6 serait utilisée. Des moyennes annuelles pour chaque branche sont aussi prévues, mais pas de moyennes générales. Pour AnneCatherine Lyon, «l’important est de dépasser la question de la communication de l’évaluation et de revendiquer un système misant davantage sur le qualitatif que sur le quantitatif». Elle compte aussi sur ce projet pour «aller au bout de la restabilisation de l’école», et bien entendu pour obtenir le retrait de l’initiative. Le Temps (05.03)

Enseignement des langues à Zurich

Un champ de ruines Faudra-t-il considérer un jour la Suisse alémanique comme la 51e étoile du drapeau américain? Marco Baschera, professeur de littérature française et comparée à l’Université de Zurich, s’indigne de l’absence de discussion sur la primauté de l’anglais en Suisse alémanique. La politique du canton de Zurich en matière d’enseignement des langues est un champ de ruines. Voilà le résultat des huit ans de règne d’Ernst Buschor, directeur de l’Instruction publique jusqu’en 2003. Sa législature a été caractérisée par une dictature du fait accompli, une arrogance à l’égard des autres langues nationales et une «réformite» aussi branchée que précipitée. Le dernier épisode est le lancement d’une initiative populaire par des professeurs et des politiciens zurichois pour introduire l’anglais à partir de la troisième ou de la quatrième année de l’école primaire et reléguer le français à l’école secondaire. L’Hebdo (11.03)

CO bilingue

Encore des places «Qu’on se dépêche, il y a encore des places», précise Hans Mutter, titulaire de la troisième année obligatoire bilingue du cycle d’orientation (CO) de Brigue. Rappelons la formule de l’échange entre les CO de Sion et de Brigue. La classe bilingue est ouverte aux élèves de deuxième année de niveau secondaire. Elle leur permet de terminer leur scolarité obligatoire en allemand et de maîtriser ainsi la langue de Goethe mieux qu’ils ne pourraient jamais le faire ailleurs. Sans oublier les avantages concurrentiels sur le plan professionnel. La classe se déroule en allemand pour toutes les matières. Après quelques semaines d’immersion, les élèves sont en mesure de suivre sans problèmes l’enseignement de leurs professeurs, qui parlent uniquement en allemand. Le Nouvelliste (13.03)

Défense du français

Combattre les anglicismes En marge de la Journée internationale de la francophonie, une assemblée constitutive a été convoquée à Lausanne pour accoucher du nouvel organe de protection de l’idiome chéri. La Fondation originelle «Défense du français» – créée en avril 2003 – avait manifesté sa volonté de prêter l’oreille à la foule de gens qui souffrent en silence pour leur langue. La nouvelle institution entend dénoncer l’emploi abusif d’expressions anglaises et américaines, notamment dans les administrations, le monde politique et les grandes régies. www.defensedufrancais.ch Le Temps (20.03)

Opération séduction

La HEVs drague les filles Métiers d’homme, métiers de femme, à l’heure qu’il est, les professions n’ont plus de sexe, reste donc à faire passer le message. La HEVs l’a bien compris, et lance le programme WINS-HEVs (Women in Sciences) afin d’encourager les jeunes filles à opter pour une formation technique. Oui, on peut être ingénieur même quand on est une femme. Le projet WINS-HEVs s’inscrit dans un plan d’action mis en place par l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) pour promouvoir l’égalité des chances entre hommes et femmes dans les HES. En organisant des ateliers destinés aux jeunes filles des cycles d’orientation, la Haute Ecole valaisanne espère faire la lumière sur les métiers techniques trop souvent considérés comme des «métiers d’homme», et convaincre certaines ingénieures en puissance de passer à l’acte. Le Nouvelliste (22.03)

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D irectives relatives à l’introduction de la grille horaire Répartition journalière et hebdomadaire

décide:

Directives du 9 mars 2004

Entrée en vigueur

Le chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport vu la loi du 4 juillet 1962 sur l’instruction publique;

cf. tableau. Le temps imparti à chaque discipline doit être impérativement respecté.

considérant la nécessité de préciser les modalités d’organisation des classes dans le cadre de la grille horaire de l’école primaire;

Les activités parascolaires (dans les domaines culturel, sportif, religieux et promotion de la santé) ne figurent pas explicitement dans la répartition hebdomadaire. Elles font l’objet de directives particulières.

sur la proposition du Service de l’enseignement,

Il est rappelé que les cours débutent et se terminent selon l’horaire arrêté. La durée des récréations (15 minutes) doit impérativement être respectée.

1P

2P

3P

4P

5P

6P

minutes

minutes

minutes

minutes

minutes

minutes

370

370

250

250

420 90 270

420 90 270

435 120 270

435 120 270

Education physique Musique ACM-ACT-peinture Dessin Ecriture Religion Environnement Atelier thématique

135 90 145 30 45 90 90

135 90 145 30 45 90 90

135 90 145 30

135 90 145 30

135 45 145 30

135 45 145 30

90 170 45

90 170 45

90 170 45

90 170 45

Total/temps de classe récréation TOTAL/minutes

1245 135 1380

1245 135 1380

1485 135 1620

1485 135 1620

1485 135 1620

1485 135 1620

TOTAL/heures

23

23

27

27

27

27

Langue maternelle Langue 2 Mathématiques

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En principe, l’étalement des heures s’effectue sur l’ensemble de la semaine (9 demi-journées). Pour les degrés 1P et 2P, en raison de conditions de transport particulières, des possibilités peuvent être proposées à l’inspecteur-trice quant à une répartition sur un minimum de 8 demi-journées.

Répartition des disciplines

vu la décision du Conseil d’Etat du 3 mars 2004 approuvant les nouvelles grilles horaires pour la scolarité primaire;

GRILLE HORAIRE 2004 (VS romand)

Le découpage journalier et hebdomadaire est établi selon une judicieuse répartition du temps de classe. La fixation des heures de début et de fin de classe est laissée à la liberté des communes.

La grille horaire de l’école primaire entre en vigueur au début de l’année 2004-2005 pour les degrés 1P à 6P. Elle revêt un caractère obligatoire.

Résonances - Avril 2004

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Dotation En principe, une attribution de 27 heures, récréations comprises, est dévolue à chaque classe. Le temps/élève des classes de 1P et 2P est de 23 heures. Les heures complémentaires (4 pour chacun de ces deux degrés) font l’objet d’une utilisation spécifique. Le temps de travail des spécialistes (maître-sse-s ACM/ACT, d’appui, de soutien) est également attribué sous forme horaire.

Activités complémentaires Les heures complémentaires attribuées aux classes de 1P et 2P sont utilisées de la manière suivante: enseignement alterné lorsque la classe compte au minimum 18 élèves ou est composée de deux degrés et plus;

Remarques relatives à quelques disciplines

Québec français Français: dans le but de respecter les finalités du plan d’études, les sous-disciplines (grammaire, lecture…) ne sont pas précisées. Environnement: dès la 4e année primaire, l’environnement est découpé en trois sous-disciplines (géographie, histoire, sciences). Celles-ci peuvent être réparties sur la semaine ou alternées durant des temps plus longs. Langue 2: la répartition (4 moments sont conseillés) doit s’effectuer sur l’ensemble de la semaine. ACM-ACT-Peinture: l’organisation en cours-bloc n’est pas imposée.

Toute autre proposition est soumise à l’inspecteur-trice d’arrondissement pour approbation.

Tâches à domicile

Atelier thématique

Recommandations:

Ce temps est à mentionner dans le plan hebdomadaire. Il peut être réparti au maximum sur deux moments. L’enseignant-e peut le valoriser de la manière suivante:

harmonisation des pratiques dans un même établissement scolaire; temps de travail progressif selon l’âge des enfants: en moyenne 10’ à 20’ (1P-2P); 30’ à 40’ (3P4P); 50’ à 60’ (5P-6P); en principe, aucune tâche habituelle ou régulière le week-end, sauf dans le cadre de sanctions lors d’un investissement insuffisant de l’élève.

Organisation de la grille horaire hebdomadaire Le nouveau formulaire officiel et obligatoire est à disposition sur le site du Service de l’enseignement (www.vs.ch/enseignement).

( Résonances - Avril 2004

Revue en partie consacrée à la didactique La revue Québec français est consacrée à la littérature, à la didactique, à la langue et à la société. Dans le numéro 132, il est question de l’art de raconter et du français, langue seconde. Hors dossier, un article présente un aperçu des premiers résultats d’une recherche intitulée «Devenir compétent en lecture au secondaire». Quatre profils de lecteurs sont présentés. Pour découvrir la revue: www.revueqf.ulaval.ca.

Dessin: l’enseignant généraliste dispense ce cours. Education physique: en principe, l’enseignement est dispensé durant trois moments distincts. Le regroupement partiel des heures est possible s’il est motivé (disponibilité limitée de la salle de gymnastique, déplacement important des élèves).

enseignement dans une autre classe.

En raccourci

Prioritairement: aide aux tâches individuelles, remédiation, … Subsidiairement: projets de classe ou d’établissement (éducation à la citoyenneté, projets culturels,…). Le plan horaire doit être établi avant la rentrée scolaire sous la responsabilité du titulaire de classe et adressé à la Commission scolaire et à l’inspecteur-trice d’arrondissement. Le chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport Claude Roch, conseiller d’Etat

Documentation thématique

Dossiers en ligne «Thém@doc» est une collection de dossiers pédagogiques édités sur Internet par le réseau des centres de documentation pédagogique. Conçue pour les enseignants et les équipes éducatives intervenant à tous les niveaux de scolarité et dans toutes les disciplines, cette collection propose des dossiers sur des thèmes liés aux programmes scolaires et particulièrement aux nouvelles orientations. On y trouve entre autres un dossier sur la microscopie, le roman policier, les énergies renouvelables: www.cndp.fr/themadoc.

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O rganisation de la consultation PECARO en Valais Après plus de trois ans de travaux, la rédaction d’un nouveau plan cadre pour la scolarité obligatoire de toute la Suisse romande (PECARO) est achevée. Cet important chantier constituait la première priorité du programme quadriennal 2001-2004 de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de Suisse romande et du Tessin (CIIP). Une large consultation au sein des milieux concernés romands est organisée jusqu’en septembre 2004. Le dossier PECARO est ainsi mis en consultation auprès de chaque canton afin d’entendre les représentations des différents secteurs proches de l’éducation. Comme le souligne le conseiller d’Etat Claude Roch, dans sa lettre adressée aux associations consultées, «le PECARO ne constitue ni un plan d’études, ni un mode unique d’organisation ou de répartition du travail dans les cantons; il ne spécifie donc pas les objectifs de chaque discipline de la scolarité obligatoire, mais traduit en

termes de visées prioritaires les finalités et les objectifs de l’Ecole publique (Déclaration du 30 janvier 2003 de la CIIP)». Les prises de position, qui devront être retournées au DECS d’ici le 28 mai, refléteront dès lors une analyse globale des objectifs visés par le plan cadre romand. Deux personnes ressources, Marlyne Andrey et Marie-Madeleine Luy, membres de la commission pédagogique du PECARO, organiseront sur demande et de manière groupée des séances d’information à destination des associations consultées. Tout un chacun peut prendre connaissance du contenu de PECARO via l’adresse internet: http://www. ciip.ch/ciip/pdf/index-pecaro.pdf. Sur le site de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (www.ciip.ch), il est par ailleurs possible de consulter divers documents de présentation en lien avec PECARO.

En raccourci Festival BD‘Sierre

Concours Nouveaux Talents Qui réalisera la meilleure bande dessinée sur le thème: «Architecture: la ville demain?» Le concours des jeunes talents s’adresse aux jeunes de plus de 15 ans qui n’ont jamais publié d’album. Les meilleures bandes dessinées seront exposées au Festival BD‘Sierre du 10 au 13 juin 2004 puis au Fumetto de Lucerne et à Angoulême en France. Tous les auteurs primés ou exposés seront avertis personnellement. Leur nom sera affiché sur internet dès le 15 mai 2004. Les planches doivent être envoyées avant le 30 avril 2004, à: Festival International de la Bande Dessinée, Concours Nouveaux Talents, Case postale, 3960 Sierre. Pour plus d’infos, visitez le site www.bdsierre.ch.

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Liste des associations consultées Associations partenaires: SPVal (Société pédagogique valaisanne), AVECO (Association des enseignants du cycle d’orientation), CODICOVAR (Conférence des directeurs des CO du Valais romand), AVPES (Association valaisanne des professeurs de l’enseignement secondaire), FRAPEV (Fédération romande des associations de parents d’élèves du Canton du Valais), AVPEHPI (Association valaisanne des parents d’enfants à haut potentiel). Directions: SII non prof. SII prof. Service de l’enseignement: inspecteurs, collaborateurs + OES (Office de l’enseignement spécialisé). Autres services: chef DECS, SFT (Service de la formation tertiaire), Animateurs SFT, animateurs HEP (Haute Ecole pédagogique), SFOP (Service cantonal de la formation professionnelle), SAJECS (Service administratif et juridique), SCJ (Service cantonal de la Jeunesse), OSP (Office d’orientation scolaire et professionnelle du Valais romand). Divers: Ecole des métiers, AVE (Association valaisanne des entrepreneurs), CVCI (Chambre valaisanne de commerce et d’industrie). Grand Conseil: Commission thématique.

Résonances - Avril 2004

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