Résonances, mensuel de l'Ecole valaisanne, juin 2005

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( L’égalité des chances

Résonances Mensuel de l’Ecole valaisanne

No 9 - Juin 2005


S TOP!»

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Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver bégayant complètement, après pourtant 10 ou 12 ans de cours d’allemand, devant un touriste qui vous demande son chemin? C’est rageant, non? Et pourtant, vous n’étiez sûrement pas un si mauvais élève! Donc, en entendant parler de la possible introduction de l’anglais à l’école primaire, d’une scolarisation plus précoce, de la généralisation des TIC, j’ai envie de dire «STOP»! L’objectif semble être de pouvoir présenter un CV bien garni pour obtenir une place de travail. Il est vrai, aussi aberrant que cela puisse paraître, que l’on se soucie plus du nombre de langues «dites connues» que de connaître les compétences en calcul d’un candidat avant de l’engager comme comptable! Mais le résultat n’est pas si élogieux. Les enfants qui doivent sans cesse trimer sur les bancs d’école sont dégoûtés, n’ont plus du tout le cœur à l’ouvrage. Ils emmagasinent un savoir très morcelé, quasi inutilisable, jamais acquis à fond, et vite oublié. N’y a-t-il pas des milliers de gens qui sont devenus des pros de l’informatique alors qu’ils n’ont jamais vu un ordinateur avant d’être adulte, de même des quantités de gens (et même très peu instruits!) qui sont devenus bilingues à l’âge adulte, parce qu’ils en avaient besoin? Alors pourquoi l’école veutelle s’acharner à truffer les enfants d’une multitude de morceaux de savoirs, en oubliant tout simplement les bases d’un bon apprentissage? On prône de plus en plus une formation continue tout au long de la vie… mais il n’est nul besoin alors de la commencer avant d’avoir préparé un terrain propice, non?

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Daphnée Constantin Raposo

Les enfants d’aujourd’hui n’ont-ils plus le droit d’apprendre à lire, écrire et calculer correctement en ayant un niveau moyen, des notes moyennes et rêver de faire plus tard un simple apprentissage dans le bâtiment, par exemple? Bref, j’ai l’impression que l’école actuelle ne veut faire que des génies pour servir l’économie de demain et que les élèves moyens n’ont à la limite pas le droit d’exister... Est-ce bien réaliste à l’heure où même le directeur de l’Université de Genève se plaint du niveau catastrophique du français de ses étudiants? A l’heure où l’on se plaint qu’il y a trop d’étudiants et plus assez de main-d’œuvre manuelle! L’école doit-elle servir d’entonnoir? Je pense au contraire qu’elle se doit de fournir un savoir de base précis et bien acquis et de proposer en plus une palette de connaissances, histoire d’éveiller des intérêts et de donner envie d’approfondir, plus tard, les sujets qui serviront vraiment dans la vie adulte. C’est à ce moment-là que les apprentissages prendront du sens et seront acquis avec plaisir et facilité. Que chacun puisse avoir une scolarité sereine, où seraient développés des savoir-être, et des valeurs importantes… une porte vers une vie heureuse. Si l’école devenait enfin un peu moins capitaliste et un peu plus humaine, si elle s’inquiétait enfin du bien-être et du bonheur de nos chères têtes blondes plutôt que de faire le jeu de l’économie! En attendant, on peut toujours rêver que revienne à la page l’adage: «Chaque chose en son temps et un temps pour chaque chose!»

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S ommaire

so D. Constantin Rapo

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«STOP!»

4-13 Rencontre Education musicale Ecole et musée Environnement Doc. pédagogique Du côté de la HEP-Vs

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Les débuts de trois jeunes enseignantes: suite du récit - N. Revaz Claude-Eric Clavien ou la musique en partage - B. Oberholzer Fouilles archéologiques au musée - E. Berthod Une rubrique en mosaïque - S. Fierz «Changer tout pour que rien ne change» - E. Nicollerat La formation transversale et les sciences de l’éducation - M. Andrey et D. Périsset Bagnoud

ICT Médiathèque Valais Concours Activité lecture Enquête Publication Exposition

Participe Futur Revue de presse CRPE Le chiffre du mois Livres La page du DECS

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Mathématiques au cycle d’orientation - F. Ecœur Promotion de la lecture: un site boîte à idées - R. Fournier Concours de contes Littera-Découverte - Littera-Découverte La Bataille des livres: lecture-plaisir en classe - S. Roux-Cajeux PISA 2003 en quelques points - N. Revaz Enquête ALL: premiers résultats des compétences des adultes - OFS Histoire et mémoire 1939-1945 - Médiathèque Martigny / S. Fierz

Une chronologie décalée - V. Burgener D’un numéro à l’autre - Résonances Le 3e et dernier paquet de la 1re révision LPP - P. Vernier Prévision d’effectifs d’élèves - SFT La sélection du mois - Résonances Les Archives de l’Etat du Valais - H.-R. Ammann

Catalogue des ouvrages scolaires: nouveautés Sion fête le goût en septembre 2005 «Les difficultés de la lecture», une journée réussie Les dossiers de Résonances Séance d’information obligatoire: français à l’école enfantine

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L’égalité des chances PISA 2003 a démontré que le Valais était

cantons, mais l’égalité n’est pas pour

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L’école face aux inégalités sociales de réussite M. Crahay

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Filles et garçons à l’école: vers l’égalité? E. Ollagnier

autant pleinement réalisée. Que peut

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Se résigner aux inégalités scolaires? J.-P. Terrail

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L’égalité en citations Résonances

faire l’école pour mieux combler les inégalités socioculturelles et de genre? C’est à cette complexe thématique que s’attelle ce mini-dossier, juste sous forme d’esquisses de réponses. Bonne lecture.

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moins discriminant que la plupart des


L ’école face aux inégalités M. Crahay

sociales de réussite

Depuis la moitié du siècle précédent, les études de type diverses (Crahay, 2000) ne cessent de mettre en évidence la liaison de la réussite scolaire à l’origine sociale des élèves. Les enfants des catégories dites inférieures et caractérisées par le travail manuel du père accèdent moins souvent aux niveaux les plus élevés du cursus scolaire que ceux dont les parents exercent une profession libérale ou de type intellectuel. Tout indique que le fonctionnement de l’école est loin de produire les effets dont rêvent ceux qui lui accordent une mission de Justice corrective. L’école ne corrige pas les inégalités d’origine socio-économique ou socioculturelle. Bien plus, il apparaît qu’elle les amplifie en engendrant ce qu’il est convenu d’appeler un effet Mathieu: elle donne davantage à ceux qui sont dotés des meilleurs atouts. Cinq faits majeurs se dégagent des recherches que nous avons analysées dans un livre intitulé L’école peut-elle être juste et efficace? (2000):

L’école sur mesure doit désormais laisser la place à l’école de la diversité. 1. Le cursus scolaire s’apparente à une succession de carrefours décisionnels. A chacun d’entre eux, les élèves courent le risque d’être écarté de la voie qui mène aux études supérieures et, partant, aux positions sociales les plus avantageuses. 2. Le risque de dévoiement vers les filières de relégation est nettement plus élevé pour les élèves issus des familles à revenu financier et à capital culturel modestes. Bon nombre de ceux-ci sortent de l’enseignement primaire marqués par le redoublement ou par des performances scolaires faibles voire médiocres. Ces facteurs n’expliquent pas tout: à niveau intellectuel équivalent, ces élèves ont moins de chances que leurs compagnons de milieux aisés d’être orientés vers une section noble. 3. Le rapport des familles à l’institution intervient dans ce processus. Les familles aisées expriment des exigences et des aspirations pour leurs enfants nettement plus élevées que les familles modestes. Celles-ci se montrent souvent fatalistes et minimalistes dans leurs aspirations quant aux possibilités de

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réussite scolaire de leurs enfants. Les dispositifs institutionnalisés d’orientation scolaire ne corrigent pas ces biais liés à l’origine sociale des élèves. Au contraire, ils ne font le plus souvent qu’entériner les souhaits des parents. Lorsqu’ils s’y opposent, c’est en règle générale pour infléchir à la baisse les projets d’avenir des familles. 4. Par domiciliation ou par choix des parents, les enfants d’origine sociale modeste se retrouvent entre eux dans ce qu’il faut bien appeler des écoles-ghettos. A l’inverse, les élèves de bonnes familles se regroupent dans des écoles-sanctuaires. Conséquence de ceci: les uns et les autres bénéficient de scolarités différentes. Les pratiques d’évaluation et, surtout, celles d’orientation diffèrent sensiblement selon le type d’établissement fréquenté: notamment, la probabilité d’être orienté vers le cycle long est plus élevée quand on fréquente un établissement sanctuaire. 5. Les enseignants formulent des pronostics de réussite ultérieure différents pour des élèves de valeur scolaire équivalente, et ceci en fonction de leur origine sociale1. Ce faisant, ils produisent des effets œdipiens de la prédication, préjudiciables aux élèves d’origine modeste. Les processus sociaux dénoncés ci-dessus engendrent des effets d’agrégation. Concrètement, cela signifie que les enfants de milieux favorisés, qui sont aussi le plus souvent de bons élèves, se retrouvent dans des groupes homogènes et que les enfants de milieux modestes, qui sont souvent parmi ceux qui éprouvent le plus de difficulté d’apprentissage, constituent d’autres groupes tout aussi homogènes. Les uns et les autres ne se mélangent pas. Les scolarités se clivent. Tout est en place pour qu’opèrent des discriminations négatives: les élèves les plus avantagés au départ sont placés dans les meilleures conditions de développement. Or, si le système réserve aux élèves d’une certaine

Prochain numéro:

Les nouveautés de la rentrée Dossier sur l’apprentissage

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catégorie sociale les meilleures écoles, les meilleures classes et les meilleurs enseignants, il ne peut qu’amplifier les inégalités initiales. Pour saisir la dynamique sous-jacente à ces processus, il faut retourner à la réflexion de Bourdieu & Passeron (1970). Comme le souligne Perrenoud (1995), la théorie de la reproduction des deux sociologues français postule que «l’échec scolaire d’une partie des élèves, l’inégalité des formations n’est pas l’échec du système d’enseignement mais au contraire le signe de sa réussite par rapport à ce qu’en attendent les classes privilégiées: donner à leurs enfants une formation scolaire correspondant au capital culturel, social et économique qui leur est transmis par la voie familiale; favoriser une certaine mobilité sociale, propice au développement des sciences, des techniques, de l’économie, enfin disposer d’une population active dont les qualifications soient assez exactement proportionnées à la division du travail» (p.101). Deux conditions au moins sont nécessaires pour que s’opère le processus de reproduction sous le couvert de celui d’éducation: 1. Il faut que le principe de spécialisation pédagogique soit perçu comme totalement légitime c’est-àdire que tous les acteurs du champ scolaire - enseignants, parents et élèves - considèrent comme juste que des élèves d’aptitude différente reçoivent une éducation différente. 2. Il faut que, sous l’apparence d’une évaluation apparemment objective et juste, s’opère une discrimination des élèves en fonction de l’origine sociale des élèves. Car, il va de soi que, si les élèves d’appartenance sociale modeste pâtissent davantage du redoublement et de l’orientation vers des filières de relégation, c’est qu’ils sont jugés moins performants que leurs compagnons d’autres origines sociales.

une répartition des opportunités pédagogiques proportionnelle aux talents ou aux caractéristiques de départ. La seconde condition repose sur un processus qui a été particulièrement bien analysé par Perrenoud (1984). Selon lui, l’école est animée par une idéologie de l’excellence, qui porte en elle les germes des pratiques d’évaluation normative, puisqu’elle légitimise le classement des élèves. Dans notre représentation de l’excellence, celle-ci n’a de réelle signification que si elle n’est pas accessible à tous: «Si chacun est excellent, nul ne l’est. L’excellence n’existe qu’à condition de n’être pas à la portée de tous» (1984, p.16). En définitive, il ressort de cette analyse que quatre éléments inhérents aux pratiques d’évaluation les plus courantes s’articulent pour produire de l’inégalité: 1. Toute évaluation constitue un jugement de valeur; elle suppose donc une (ou des) norme(s). 2. L’école n’entend pas limiter son action aux savoirs. L’évaluation pratiquée par les enseignants porte également sur les savoir-faire et – plus important, pour notre propos – sur les savoir-être. 3. Les normes adoptées par l’école correspondent dans une large mesure à l’habitus des classes sociales dominantes. 4. Fondée sur une conception élitiste de l’excellence, l’école attend des enseignants qu’ils hiérarchisent les élèves, certains étant déclarés inaptes à suivre l’enseignement général. La conséquence de tout ceci est claire: pour réussir à l’école, les enfants de familles modestes doivent non seulement assimiler les savoirs et les savoir-faire considérés comme légitimes par les classes sociales dominantes, mais doivent aussi adopter leurs façons d’être,

La base idéologique de la première condition est fournie par le concept d’égalité des chances qui pose qu’il faut accorder des conditions pédagogiques à aptitudes équivalentes, ce qui implique que les contextes pédagogiques doivent être inégaux pour des élèves aux aptitudes inégales. L’école n’est donc pas tenue à agir en fonction d’un principe de Justice corrective, mais

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Il est significatif de rappeler que les enseignants fondent leurs décisions de redoublement, non pas sur un bilan des acquisitions réalisées durant l’année, mais sur un jugement pronostique portant sur la capacité de l’élève à suivre les enseignements de l’année à venir. Par ailleurs, ce qui motive un pronostic négatif à l’égard d’un élève, ce sont des raisons de nature essentiellement psychologiques: le manque de maturité, l’attitude face au travail, le caractère, le comportement en classe ou encore l’attitude générale de l’élève (Crahay, 2003). Bref, pour justifier une décision de redoublement, les enseignants invoquent essentiellement des facteurs qui relèvent plus du savoir-être que du savoir ou du savoir-faire.

Comment œuvrer à une école juste et efficace? Avant de se positionner en ce qui concerne l’organisation du système d’enseignement et les dispositifs pédagogiques à mettre en place, les enseignants et les décideurs politiques doivent se déterminer quant au principe de justice qu’ils veulent privilégier à l’école de base: justice méritocratique ou justice corrective. Selon nous, ils ne peuvent le faire sans prendre en considération l’échec de l’école de l’égalité des chances: nombreuses sont les recherches qui mettent en évidence les dérives inhérentes à une école qui croit dans

L’égalité en citations Inégalités filles-garçons Si dans certains cantons des inégalités de formation prévalent entre filles et garçons, dans d’autres, ce sont des inégalités de résultats qui prévalent. En Suisse, l’école n’est donc pas capable, actuellement, de former les élèves des deux sexes de la même manière. Ceci devrait mériter toute l’attention des politiques. PISA 2003: compétences pour l’avenir - Deuxième rapport national. Neuchâtel/Berne: OFS/CDIP, 2005.

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l’existence d’aptitudes stables, inégalement distribuées parmi les individus. Pareil postulat ne peut qu’aboutir au maintien des inégalités sociales existantes, voire à leur amplification. Dès lors que l’on pose que certains individus sont plus éducables que d’autres, on crée des effets d’attente dont la puissance psychologique est, en l’occurrence, dévastatrice. Il faut générer d’autres effets d’attente, ce qui implique le postulat d’une égale éducabilité de tous les enfants. L’école sur mesure doit désormais laisser la place à l’école de la diversité. L’éthique du respect des différences doit être reconsidérée et s’ouvrir à l’idée de l’enrichissement réciproque des individus par la rencontre de leurs spécificités. Tailler l’éducation sur mesure pour chaque élève, aboutit, en définitive, à renforcer les particularités des uns et des autres. Les communautés d’apprenants, que nous rêvons de voir éclore dans toutes les écoles, supposent que les enseignants dépassent cette éthique de la coexistence pacifique pour oser une pédagogie de la solidarité et du métissage culturel. L’enjeu du futur exige – pensons-nous – plus que des aménagements pédagogiques ponctuels. Une révolution culturelle est nécessaire. Il faut repenser l’école à partir d’une nouvelle éthique, combinant deux valeurs cardinales: la solidarité et l’ouverture aux autres, dans leur diversité culturelle.

Références Baillon, R. (1991), La bonne école. Evaluation et choix du collège et du lycée. Paris, Hatier. Bourdieu, P. & Passeron, J.C. (1964), La reproduction. Paris, Les Editions de Minuit. Crahay, M. (200), L’école peut-elle être juste et efficace? Bruxelles, De Boeck. Crahay, M. (2003), Peut-on lutter contre l’échec scolaire? Bruxelles, De Boeck. (2e édition). Perrenoud, Ph. (1984), La fabrication de l’excellence scolaire. Genève, Droz. Perrenoud, Ph. (1995), La pédagogie à l’école des différences. Paris, ESF. Van Haecht, A. (1985), L’enseignement rénové. De l’origine à l’échec. Bruxelles, Institut de Sociologie.

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Ce dernier constat est d’un intérêt tout particulier pour l’analyse qui est développée dans la suite de cette section.

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y compris leurs façons de parler et leurs attitudes corporelles. Aux yeux de Bourdieu & Passeron (1970), on est là face au facteur de discrimination le plus sournois. Se donnant l’apparence de l’équité, le système d’enseignement prétend évaluer les mêmes savoirs et savoirfaire chez tous les élèves, mais en accordant au savoirêtre la priorité, il considère implicitement que la façon de dire les choses et la manière d’être (l’hexis corporelle) sont plus importantes que ce qui est dit et est fait. Ce faisant, il induit un critère d’évaluation qui pénalise tout particulièrement ceux qui n’ont pas pu s’approprier le rapport au savoir et à l’apprentissage caractéristique de l’habitus des classes sociales dominantes.

Marcel Crahay Université de Genève.

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F illes et garçons à l’école: E. Ollagnier

Les inégalités à l’école selon le sexe sont encore et toujours d’actualité. Bien que le législateur ait prévu l’égalité des chances en éducation, les statistiques prouvent de manière récurrente le contraire: les filles n’ont pas le même parcours scolaire que les garçons, ni en ce qui concerne l’accès à des filières de formation, ni en ce qui concerne les diplômes obtenus. Il ne s’agira pas ici de décrire une fois de plus ces inégalités par des chiffres, mais plutôt d’en aborder les mécanismes.

Les facteurs d’inégalité Sans prétention d’exhaustivité, essayons d’examiner quelques paramètres qui génèrent ces inégalités dans les parcours scolaires. L’histoire de l’éducation dans les sociétés occidentales nous montre, quel que soit le pays, que les systèmes éducatifs ont fortement discriminé les filles. Tout d’abord, l’accès à l’école ainsi qu’à certaines structures de formation spécifiques, aussi bien des écoles professionnelles que l’Université, leur a été formellement interdit. Des dispositifs ont été progressivement conçus pour elles comme les écoles ménagères ainsi que les écoles d’infirmières avec un encadrement assuré le plus souvent par des religieuses, donc en associant valeurs spirituelles et valeurs familiales: le «don de soi» en tant que mère - épouse et soignante. Le rôle éducatif maternel perçu par la société comme naturel a aussi poussé à une ségrégation des filles et des garçons avec la féminisation de la fonction enseignante en primaire. C’est donc la non mixité qui a prévalu depuis les débuts de l’école confessionnelle puis de l’école laïque obligatoire et qui n’a fait que renforcer ces mécanismes inégalitaires. L’orientation scolaire a suivi cette logique depuis ses débuts en renforçant les stéréotypes de genre et en exposant des filières de formation différentes pour les filles et les garçons. De manière non intentionnelle et spontanée, les structures de l’orientation ont complètement adhéré aux représentations sexuées des métiers véhiculées par la société dans sa globalité et plus particulièrement par les médias, les parents et les enfants eux-mêmes. Ce n’est que depuis peu, et grâce à la pression de professionnels

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vers l’égalité? convaincus, que les structures de l’orientation scolaire et professionnelle commencent à lutter contre ces stéréotypes qui cantonnent les garçons aux filières techniques et/ou prestigieuses et les filles aux filières menant vers les métiers de service, quel qu’en soit le niveau de qualification visé. En effet, qu’il s’agisse de C.F.C. ou de licence universitaire, on constate une ségrégation horizontale, avec des filières fortement cloisonnées. Rappelons aussi le mécanisme de ségrégation verticale avec une proportion de filles s’amenuisant au fil des niveaux de certification. Dans toute l’Europe, les filles sont majoritaires à l’entrée dans les universités, mais ne sont plus qu’environ un tiers dans les cursus post-grade et encore moins nombreuses à finir un doctorat.

Tous les ingrédients sont présents pour que les garçons soient incités à la performance. Les supports pédagogiques sont discriminants tout comme dans les dispositifs d’orientation en renforçant les stéréotypes de genre et en laissant le masculin l’emporter. En ce qui concerne les manuels scolaires, même si des progrès sont à noter depuis guère plus qu’une décennie, les stéréotypes sont encore très présents en ce qui concerne l’attribution des rôles sociaux selon le sexe dans des situations proposées dans des textes, des illustrations ou encore du matériel vidéo. Les technologies de l’information et de la communication, bien que récentes et se réclamant innovantes, sont hélas en train de maintenir ces discriminations dans nombre de sites à vocation éducative. De plus, dans les supports éducatifs, c’est le masculin qui prévaut et le langage épicène est loin d’être adopté. La féminisation de termes couramment employés n’est pas facile dans la francophonie, mais précisons néanmoins, qu’après le Québec, la Suisse romande semble donner, dans certaines structures officielles et publiques comme dans le privé, un exemple encourageant pour les autres pays. Le masculin dans les supports pédagogiques, c’est aussi la place donnée aux hommes dans les connaissances transmises. Les femmes sont restées les grandes absentes de l’histoire, de la littérature et de la science dans les manuels scolaires. Les filles n’ont ainsi aucun

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Les garçons ont donc plus d’échanges verbaux avec les enseignants, quel que soit son sexe, mais à qui la faute? Des recherches ont permis des investigations plus poussées pour saisir la nature des échanges: affirmation/question, positif/négatif, individuel/collectif. Tous les ingrédients sont présents pour que les garçons soient incités à la performance et à la compétition et les filles au silence et au doute. Est-ce que l’on peut comprendre ainsi que ce soit les filles qui ont de meilleurs résultats scolaires puisqu’on leur demande de s’appliquer et de prouver à elles-mêmes et aux autres qu’elles peuvent y arriver? moyen d’identification à des femmes ayant joué des rôles de leader dans des domaines disciplinaires vers lesquels elles pourraient se diriger. La relation pédagogique est sans doute le vecteur le plus influant face aux discriminations potentielles de genre. En effet, s’il est possible de faire évoluer les illustrations et références des manuels scolaires, les attitudes dans la classe relèvent de représentations construites au fil des années par le biais de toutes les composantes de son environnement de socialisation: les moyens d’information, les personnes et aussi l’école qui nous transmet des normes. Les enseignants et aussi les enseignantes ont des attitudes sexistes le plus souvent non voulues, un grand nombre de recherches convergent sur ce point. Les représentations qu’a le corps enseignant de l’orientation, des performances scolaires, de la discipline en classe ou encore plus globalement de la place des femmes dans la société, restent extrêmement traditionnelles. Les représentations qu’ont les élèves et les attitudes qui en découlent en classe vont dans le même sens. Les filles doutent de leurs capacités, rêvent de métiers stéréotypés (comme les garçons d’ailleurs) et prennent peu la parole alors qu’elles ont cette réputation infondée de bavardes. Nous oserons ici suggérer un exercice à tout lecteur et lectrice qui enseigne: demandez à une personne observatrice (qui peut être un-une élève de la classe) de pointer le sexe des élèves qui prennent la parole et la durée du temps de parole. Puis pondérez les résultats selon l’effectif: vous verrez, cela marche à tous les coups… même à l’université et en formation continue d’adultes.

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Nous pourrions aussi aborder la question du sexisme à l’école en sortant de la situation pédagogique dans la classe et en allant en récréation ou en cours de sport. Les jeux sont sexués, les sports sont sexués et les garçons peuvent être violents vis-à-vis des filles bien plus souvent que l’inverse. On commence aussi à oser parler de harcèlement sexuel dans les lieux éducatifs. Le corps enseignant et les gestionnaires des structures scolaires peuvent prendre des initiatives sympathiques: activités récréatives, investissement en matériel ou encore participation à une manifestation ou concours hors de l’école, sans même percevoir que ces mesures peuvent être potentiellement discriminantes. Plus globalement, c’est le curriculum caché qui est à questionner, donc les valeurs, les modes de sociabilité transmis par les adultes qui constituent l’action socialisatrice de l’école.

Des pistes pour l’avenir Nous venons de montrer que le «changement des mentalités» est sans aucun doute le plus important. Et derrière cette banalité qui peut être considérée comme un fatalisme immuable, il y a pourtant des responsabilités partagées qui peuvent être travaillées. Les politiques et les gestionnaires du système éducatif sont responsables du matériel, des directives et des normes auxquelles doit d’adapter le corps enseignant. Suggérons-leur de ne pas oublier pour toutes ces prescriptions, qu’il y a beaucoup de filles à l’école. Nous pouvons avant cela leur proposer de nommer des femmes à des postes de décision dans le système scolaire qui, pour certaines en tout cas, sont mieux à même de saisir l’utilité d’une école non discriminatoire pour les filles.

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Restent les parents … Et là, sans qu’il soit question de s’immiscer dans leur vie de couple et familiale, on peut quand même leur suggérer de donner le bon exemple. Sans non plus tomber dans les situations radicales inversées qui donnent un balai au père et un poste de direction à la mère, la répartition des tâches domestiques et éducatives entre femme et homme se doit d’être interrogée. Dans la sphère publique, c’est la gestion des formations, du temps de travail et des carrières au sein du couple qui peut aussi être interrogée. Ces options familiales auront une influence énorme

sur les représentations que se feront les enfants de leur futur rôle à assumer dans les rapports sociaux de sexe entre adultes. Prendre «des lunettes genre» c’est donc ne pas oublier que le monde n’est pas neutre et que les filles ont, comme les garçons, droit à l’attention, à l’écoute et à la parole. L’égalité des chances, c’est leur montrer, par le biais de toutes les occasions possibles, à l’école et ailleurs, qu’elles ont une place à part entière dans les savoirs et dans l’accès aux savoirs. La situation chiffrée évolue, mais très lentement. Des filles et des garçons font encore figure de pionnières et pionniers en osant s’engager dans une filière de formation encore non mixte. Le sexe, tout comme les origines ethniques, culturelles et la classe sociale génèrent une inégalité dans le parcours scolaire qu’il est temps de combattre, et avec encore plus d’urgence si l’on considère la combinaison de ces facteurs de discrimination pour une seule et même personne.

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Nous ne reviendrons pas sur le corps enseignant qui reste au premier rang pour porter cette responsabilité. Nous pouvons lui suggérer d’abord de s’y intéresser et d’essayer de connaître et de comprendre les mécanismes de construction et de fonctionnement d’un système inégalitaire. Puis, nous pourrions le convaincre de s’inspirer de certains principes émis par la pédagogie féministe et d’utiliser du matériel conçu dans cette perspective. De l’école primaire à l’université, l’incitation à la coopération, l’écoute et la parole, le partage des savoirs, le rapport au pouvoir et la transmission de savoirs féminins sont autant d’éléments qui permettent d’interroger et de lutter contre les discriminations vis-à-vis des filles.

Edmée Ollagnier Université de Genève.

L’égalité en citations Solutions pour estomper les inégalités En Suisse, les performances en mathématiques sont liées au niveau socio-économique et culturel des élèves. Néanmoins, d’un canton à l’autre, l’impact du milieu familial varie beaucoup. Certains cantons ont mis en place des politiques qui permettent d’estomper les inégalités sociales. Opter pour un système de classes hétérogènes semble, de ce point de vue, relativement efficace. Cela ne veut naturellement pas dire que cette façon de faire soit l’unique moyen de rendre l’école plus équitable. La partie francophone de Fribourg en est une illustration. PISA 2003: compétences pour l’avenir - Deuxième rapport national. Neuchâtel/Berne: OFS/CDIP, 2005.

Egalité des chances et effectifs de classe Toutes les démocraties recherchent «l’égalité des chances» à l’école et s’efforcent de réduire l’écart de réussite, visible dès le début de la scolarité, entre les élèves des milieux favorisés et les autres. Aux Etats-Unis, cet objectif englobe l’écart entre enfants «blancs» et

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enfants des «minorités» [Noirs, Amérindiens, Hispaniques…]. Les méthodes employées sont diverses. Les auteurs de la présente étude ont choisi de s’intéresser à la réduction des effectifs par classe. (…) Le bénéfice de la réduction d’effectifs a été durable – un fait d’autant plus remarquable que, soulignent les auteurs, la plupart des méthodes employées pour compenser l’inégalité des chances [soutien, tutorat, etc.] voient leurs effets favorables disparaître au bout de trois ans. Sciences humaines, mai 2005.

Egalité des chances ou égalité de résultats? On pense démocratiser l’école et ouvrir les destins en donnant accès à tous aux mêmes enseignements, en levant les barrières financières ou institutionnelles, mais c’est une inégalité plus sournoise qui apparaît: même quand l’accès est libre, les élèves restent inégaux dans leur capacité à réussir. La question quelque peu taboue des inégalités réelles entre enfants, qui, une fois les obstacles matériels levés, se manifestent dès le premier contact avec l’école, ne peut être élucidée. Marie Duru-Bellat, in Sciences humaines, mars 2003.

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S e résigner J.-P. Terrail

aux inégalités scolaires?

Peut-on faire autrement que prendre acte du rejet du collège unique par une majorité d’enseignants? Qu’après quarante ans d’école unique et de politiques de «lutte contre l’échec scolaire», l’inégalité des chances se maintienne à un niveau inchangé ne condamnet-il pas tout espoir de démocratisation scolaire? C’est ce qu’admettent la plupart des solutions formulées par les politiques et les experts, qu’elles penchent pour un retour à une sélection précoce des élèves, ou plutôt pour un élargissement des missions du collège qui permettrait à tous les élèves d’y trouver leur place, même s’ils sont en grande difficulté dans les matières fondamentales de la culture écrite. Et c’est au fond ce que pensent bien des professionnels du système éducatif qui, tout en ayant envie de bien faire leur métier, ne croient guère que la situation puisse être améliorée autrement qu’à la marge.

Le nombre d’élèves en difficulté excède aujourd’hui considérablement celui des enfants en difficulté. Ce sentiment d’impuissance conduisait autrefois à invoquer l’insuffisance des «dons» des élèves. On se réfère aujourd’hui plus volontiers à l’existence d’un «handicap socioculturel» impossible à surmonter. Comment l’école pourrait-elle fonctionner de manière égalitaire dans une société aussi inégalitaire que la nôtre, qui plus est en crise, affectée par une véritable désagrégation du tissu social? L’argument est de bon sens, et peut s’étayer d’une diversité de recherches sociologiques qui, depuis les années 1960, ont solidement établi l’inégalité des ressources culturelles et langagières

Etude des attentes sur les enfants d’immigrés Une étude, réalisée par le statisticien Jean-Paul Caille et à paraître en septembre, montre combien les enfants d’immigrés vivent leur scolarité différemment des autres élèves. S’ils réussissent au moins aussi bien à situation sociale égale, ils attendent beaucoup plus du parcours scolaire. Le monde de l’éducation, mai 2005.

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dont disposent les publics accueillis par l’école. Mais dire que les jeunes issus des milieux populaires sont moins bien préparés à répondre aux exigences scolaires ne démontre en rien leur incapacité à accomplir néanmoins une scolarité convenable. Or c’est très loin d’être le cas aujourd’hui: rappelons qu’au-delà des 10 à 15% d’illettrés, un jeune sur deux se voit orienté vers les voies courtes de l’enseignement professionnel ou technologique pour maîtrise insuffisante de la langue et de la culture écrites. Etaient-ils incapables, du fait de leur appartenance sociale, d’accéder à une telle maîtrise? L’hypothèse n’est pas crédible. Leur naissance ne les a pas empêchés d’entrer dans le langage, et donc d’accéder comme tout être doué de la parole, quel que soit l’usage qu’il en fait, à la capacité d’abstraction et de raisonnement logique qui est tout ce dont l’école a besoin pour exercer son action éducative. La dureté des temps, la dégradation des conditions d’existence, la violence des relations quotidiennes, ne feraient-elles pas cependant obstacle à l’usage normal de ces ressources? Pour certains d’entre eux sans doute, on pourra parler à leur égard d’enfants en difficulté: mais le nombre des élèves en difficulté excède aujourd’hui considérablement le cercle de ces derniers.

Conditions scolaires de l’inégalité La masse des élèves en difficulté pourrait donc ne pas l’être. Sont-ils en difficulté parce qu’ils n’investissent pas suffisamment, par manque de motivation, d’activité intellectuelle? Mais ils ne sont pas nés démotivés, et ils ne l’étaient toujours pas à l’entrée de l’école élémentaire dont ils attendaient avec confiance qu’elle leur enseigne ces savoirs du lire-écrire-compter qui permettraient de devenir grands. C’est l’expérience douloureusement vécue d’une appropriation impossible des bases de la culture écrite qui, entre le CP et le collège, les a conduits au découragement ou au rejet de l’école. Et ce sont les conditions proprement scolaires de ce ratage qu’il faut comprendre. Deux registres s’offrent à cet égard à l’examen. Le premier est celui de l’affectation inégale des ressources matérielles, humaines et pédagogiques de l’institution scolaire. Les conditions générales de l’offre de formation tendent en effet à s’ajuster à la qualité sociale du public. La diversité de l’offre, la présence des meilleures filières sont l’apanage des centres

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( Se pose la question de savoir ce qui fait obstacle à l’usage normal des ressources culturelles et langagières.

villes des grandes agglomérations; la qualité des bâtiments, les taux d’encadrement professoral, la disposition des enseignants les plus expérimentés, sont tout autant à l’avantage des beaux quartiers. Le caractère inégalitaire de l’école unique tient également à la discrimination implicite, pas nécessairement très consciente, dont les jeunes d’origine populaire sont tendanciellement l’objet de la part des enseignants. Prêtant aux élèves des ressources intellectuelles personnelles et familiales mesurées à la position de leur groupe d’appartenance dans la hiérarchie des rapports de classes, les enseignants seront tendanciellement plus généreux, en matière d’évaluation et d’orientation, et à valeur scolaire comparable, à l’égard des «héritiers». Et cet étiquetage des élèves a des conséquences symboliques elles aussi très sensibles. Les intéressés ne manquent pas de percevoir les attentes des maîtres à leur égard, et finissent par les intérioriser: gratifiés et motivés si elles sont positives, ils sont découragés dans le cas contraire. Une troisième forme de discrimination des publics scolaires concerne l’impact des processus d’étiquetage sur les pratiques d’enseignement elles-mêmes, et la propension des enseignants à adapter leur démarche pédagogique aux ressources de leurs élèves telles qu’ils les anticipent: face à un public populaire, ou d’élèves réputés faibles (ce qui revient tendanciellement au même), une grande majorité d’enseignants renoncent aux ambitions qu’ils auraient avec d’autres classes, acceptant de ne traiter qu’une partie du programme, qu’ils allègent de ses dimensions les plus théoriques en privilégiant ses côtés les plus «concrets», choisissant les méthodes d’exposé les plus descriptives et empiriques, substituant l’exemple au concept, l’illustration à la démonstration. Pétrie le cas échéant des intentions

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les plus démocratiques, cette adaptation anticipée aux capacités intellectuelles présumées des élèves contribue activement elle aussi à creuser les écarts: on ne saurait autrement expliquer les effets très négatifs pour les intéressés du regroupement des élèves en difficulté (ou simplement de valeur scolaire médiocre) dans des classes de «niveau faible».

Les enseignants qui ne pratiquent pas cette adaptation par le bas obtiennent des résultats sensiblement meilleurs avec les élèves d’origine populaire. Quoi qu’il en soit de tels «effets-maîtres», et même si la mesure statistique atteste leur caractère très significatif, il reste à prendre en considération un second registre d’investigation. Qu’ils soient individuellement plus ou moins efficaces, les enseignants travaillent dans des conditions communes, qui ne dépendent pas d’eux mais qui sont définies par l’institution scolaire. Leur activité dans la classe est pilotée à distance par des dispositifs de scolarisation de masse (instructions officielles, programmes, contenus d’examen ou épreuves d’évaluation, manuels disponibles, consignes de l’inspection, formation assurée dans les IUFM, etc.) qui ont une pertinence et une efficacité propres. Il importe donc d’interroger les principes qui inspirent ces dispositifs, dont l’impact est très certainement essentiel1. Aucune réflexion sur la persistance de l’échec de masse au long des quatre décennies d’école unique ne peut en faire abstraction.

Effets des dispositifs de scolarisation Les dispositifs de scolarisation élaborés au fil des quatre décennies d’école unique ont largement puisé dans l’arsenal du puérocentrisme et des pédagogies non directives. C’est l’enseignement primaire qui s’en est trouvé le plus fortement bouleversé. Or les premières années jouent un rôle décisif dans le parcours des élèves: c’est là que se jouent, pour l’essentiel, l’échec ou la réussite ultérieurs. On ne saurait donc faire l’économie, pour peu que l’on ait le moindre souci de la démocratie scolaire, d’un examen sans tabous des effets réels des

Revue Nouveaux Regards Nouveaux Regards est la revue trimestrielle de l’Institut de la FSU (Fédération syndicale unitaire de l’enseignement, de la recherche et de la culture). Le numéro 28 traite des territoires de l’enseignement, en posant la question des inégalités sociales et des inégalités scolaires. http://institut.fsu.fr/nvxregards/vignettes_nvxregards.htm

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On le voit, l’espace qui pourrait être ouvert à une relance de la démocratisation scolaire par la transformation des dispositifs institutionnels et des pratiques enseignantes est tout sauf négligeable. L’entreprise est ambitieuse par les bouleversements qu’elle suppose, et elle n’a pas que des partisans, les inégalités scolaires jouant aujourd’hui un rôle de premier plan dans la légitimation des inégalités sociales. Mais elle intéresse la grande majorité de la population, qui attend toujours que le droit de chacun aux savoirs et à la formation, dont l’école unique pose le principe, prenne enfin corps. Et elle peut espérer bénéficier de la collaboration active de nombreux enseignants, dont elle rendrait les conditions de travail beaucoup plus satisfaisantes. Note 1

Menée dans quarante-trois pays différents, la récente enquête «Programme international pour le suivi des acquis des élèves» (PISA) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) conclut que l’influence des systèmes nationaux d’apprentissage peut être plus essentielle «pour les résultats scolaires que la richesse du pays ou de la famille».

( l’ a ut eu r

pédagogies «actives», «douces» et «concrètes» qui sont aujourd’hui incontestées dans notre école élémentaire. Simplification, figuration, contextualisation des savoirs en constituent les maîtres mots, et justifient d’une manière ou d’une autre les reculs considérables dans l’enseignement de la grammaire, la valorisation des préceptes de la méthode globale d’apprentissage de la lecture, le choix de pédagogies concrètes et ludiques en mathématiques. Ces dispositifs de la pédagogie de masse ne font-ils pas bon marché, en réalité, des exigences d’une véritable entrée dans les savoirs savants? Sans grammaire en effet il n’y a pas de maniement quelque peu maîtrisé de la langue écrite; l’absence de rigueur dans l’apprentissage du décodage grapho-phonologique ouvre la porte à toutes les dyslexies; sans attention précise à la matérialité du texte écrit c’est l’accès au sens qui se dérobe; sans introduction aux idéalités mathématiques (introduction que les exercices de «mathématiques en situation» s’avèrent, à l’analyse, incapables d’assurer), il n’y a guère d’avenir pour les élèves dans cette discipline. Face à ces formes de la scolarisation de masse, les élèves d’origine populaire sont doublement pénalisés: parce qu’ils ont particulièrement besoin d’une transmission explicite des codes de base et des repères théoriques essentiels (par exemple en grammaire), que les autres ont davantage pré-intégrés dans leurs habitudes mentales; et parce qu’ils ne disposent pas chez eux de l’aide qui leur permettrait de surmonter les difficultés spécifiquement suscitées par ces pédagogies.

Jean-Pierre Terrail a publié aux éditions La Dispute De l’inégalité scolaire (2002) et Ecole, l’enjeu démocratique (2004).

L’égalité en citations Réalité sociale La question des inégalités à l’école s’inscrit donc désormais dans une transformation globale de la société. L’école est sommée d’obtenir pour tous de meilleurs résultats en assurant l’égalité des chances, mais en respectant plus qu’avant les particularités de chaque individu et sans pouvoir garantir un avenir professionnel valorisant. Reconnaissons qu’il s’agit là, pour le moins, d’une mission difficile. Vincent Troger. L’école. Paris: Le Cavalier Bleu, idées reçues, 2001.

Egalité des résultats, égalité des acquis L’égalité finale des résultats dans l’absolu est évidemment impossible et donc peu opérationnelle. (…) Il s’agit de permettre à tous les enfants d’une même classe d’âge, indépendamment de leurs caractéristiques de départ, d’atteindre un minimum commun (les socles de compétences par exemple, ou plus ambitieux, les compétences terminales pour tous). L’égalité des acquis est souvent interprétée par les enseignants et parents

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comme une égalité de résultats dans l’absolu et considérée comme un nivellement par le bas, éternel argument des conservateurs pour maintenir les inégalités. Inspiré d’un travail de Vincent Vandenberghe (GIRSEF), Equité scolaire, du concept aux mesures. Premiers essais à partir de PISA. www.changement-egalite.be/article.php3?id_article=311

Processus d’orientation Avant la démocratisation des études, l’orientation consistait principalement à entériner les inégalités sociales, et l’avenir de chaque élève était grandement déterminé par son statut socio-économique, surtout la profession de ses parents. La sélection se réalisait pour l’essentiel en dehors du système scolaire, la majorité des enfants ne dépassant pas la scolarité obligatoire. Avec l’ouverture de l’école, y compris post-obligatoire, à un nombre croissant d’élèves, l’école a été amenée à effectuer la sélection elle-même. Joëlle Leutwyler. Du dialogue à la décision. Analyse de l’orientation au CYT en 2002 et 2003. Lausanne: URSP, 2005.

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L ’égalité des chances en citations Discrimination positive Le président démocrate John Kennedy a été le premier, en 1961, à employer l’expression «affirmative action» – mal traduite en français par «discrimination positive» – dans un décret donnant instruction aux administrations fédérales de s’assurer que les entreprises candidates aux marchés publics étaient traitées sur un pied d’égalité en ce qui concernait «la race, la couleur, la religion, le sexe ou l’origine nationale». D’autres décrets, signés par le démocrate Lyndon Johnson, puis par le républicain Richard Nixon, ont étendu et précisé la politique que le gouvernement fédéral est tenu de suivre pour le recrutement et la promotion des fonctionnaires comme pour l’attribution des marchés et des subventions. Il s’agit, à chaque fois, de corriger les disparités, de tendre vers une meilleure représentation de tous les groupes sociaux dans les services de l’Etat et d’aider les entreprises dirigées par des membres des minorités. Patrick Jarreau, in Le Monde de l’éducation, février 2004.

Les données de l’inégalité Les catégories sociales face à la lecture Les trois quarts des ouvriers lisent moins de quatre livres par an contre 27% des cadres. Hommes-femmes: l’écart de salaires atteint 40%! En France, l’écart moyen de revenus entre hommes et femmes approche les 40% si l’on intègre les emplois à temps partiel... Les salaires par catégorie sociale Les ouvriers gagnent en moyenne 2,7 fois moins que les cadres. Les usages de l’ordinateur à la maison A la maison, l’usage de l’ordinateur diffère selon les catégories socio-professionnelles: 89% des cadres s’en servent pour chercher des informations, 69% des ouvriers. Un accès inégal aux nouvelles technologies 85% des cadres supérieurs ont un ordinateur à la maison contre seulement 46% des ouvriers. www.inegalites.fr

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Influence variable des caractéristiques des populations En Suisse romande, dans un espace relativement restreint, les cantons ont à faire face à des situations qui peuvent être relativement différentes du point de vue des caractéristiques des populations qui fréquentent l’école. Les cantons qui obtiennent les meilleurs résultats ne sont pas les cantons qui ont les populations les plus hétérogènes à scolariser. A l’inverse, les cantons qui ont les moins bonnes moyennes sont plutôt les cantons qui doivent faire face à des populations plus diversifiées. Cependant, cette relation n’est pas directe et on a vu qu’à caractéristiques semblables les résultats peuvent être différents, ce qui est un signe que tout n’est pas déterminé et qu’il existe donc une marge de manœuvre pour l’action de l’école. Enquête PISA 2003: les résultats des élèves romands en 9e année. Neuchâtel: IRDP, 2005.

Quelques sites pour aller plus loin Observatoire du communautarisme www.communautarisme.net Dossier sur la discrimination positive www.communautarisme.net/index.php3?action=page &id_art=82767 Observatoire des inégalités: www.inegalites.fr Observatoire des discriminations http://cergors.univ-paris1.fr/observatoiredesdiscriminationsfd.htm Changements pour l’égalité pédagogique, site d’un mouvement socio-pédagogique belge www.changement-egalite.be Un texte de Bernard Lahire sur la culture écrite et les inégalités scolaires http://89.snuipp.fr/article.php3?id_article=342 Laboratoire interuniversitaire en Etudes Genre www2.unil.ch/liege Rapport PNR43 Nomen est omen: Quand s’appeler Pierre, Afrim ou Mehmet fait la différence. www.unifr.ch/formcont/D/offre/courses.php?c_id=43

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Nadia Revaz

enseignantes: suite du récit

Pour le numéro d’octobre 2004, nous avions rencontré Valérie Dubuis, Nadine Roh et Sabrina Gurtner, trois jeunes enseignantes fraîchement diplômées de la Haute Ecole pédagogique valaisanne et avions décidé de les retrouver quelques mois plus tard afin de voir l’évolution de leurs premières impressions sur leur métier. A l’époque, elles étaient très enthousiastes et se sentaient bien intégrées dans l’école. Après plusieurs mois d’activité, la situation est identique, même si tout n’a pas été facile pour autant.

Valérie Dubuis et Nadine Roh, un duo complémentaire Valérie Dubuis et Nadine Roh enseignent en duo dans une classe à deux degrés (1re et 2e primaire) à Drône/Savièse. Dès leurs premiers pas en classe, elles disaient avoir la chance de débuter avec une classe idéale de 15 élèves et n’ont pas changé d’avis sur ce point. Elles notent qu’être en duo pédagogique pour commencer l’enseignement leur a incontestablement simplifié la tâche. De plus, n’avoir qu’un mitemps chacune leur a permis de se ressourcer, sachant que l’investissement pendant les premiers mois

dépasse largement le pourcentage d’engagement. Elles apprécient avoir eu d’aussi bonnes conditions pour débuter l’enseignement. Reste qu’il leur a fallu ajuster le travail en équipe pour, comme l’explique Valérie, «collaborer tout en étant indépendantes, de façon à pouvoir travailler avec les élèves dans une meilleure continuité». Au début, elles planifiaient tout ensemble, alors qu’aujourd’hui elles ont plus de souplesse dans le suivi du programme et se répartissent mieux les tâches entre elles. «Cette première étape de travail en commun nous a permis d’acquérir progressivement de l’assurance. Poser un regard croisé sur une difficulté d’un élève est en outre sécurisant», souligne Nadine, approuvée par Valérie qui fait un constat identique. Si Valérie et Nadine n’ont jamais perdu leur motivation, elles ont toutefois vécu de courtes phases de remises en question, essentiellement par peur de ne pas parvenir à tenir le programme. «Pendant les premiers mois, c’était difficile car nous n’avions pas de point de comparaison», remarque Valérie. Elles ont cependant toujours pu bénéficier des conseils d’une collègue plus

En raccourci Site de Jacques Nimier: des pages sur l’Europe Le site de Jacques Nimier sur les facteurs humains dans l’enseignement et la formation d’adultes s’enrichit de pages sur l’Europe et le vaste champ de l’éducatif européen, avec un texte de Jacques Demorgon. Ce dernier est l’auteur d’un ouvrage intitulé Dynamiques interculturelles pour l’Europe. Le site ouvre vers d’autres sites en lien avec ce thème. http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier

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L es débuts de trois jeunes

Re ncontre du mois

expérimentée. Par ailleurs, étant remplaçantes depuis un mois dans une classe de mêmes degrés, elles ont pu se rassurer en découvrant le niveau d’autres élèves du même âge que les leurs. D’emblée, le fait de travailler en duo leur a semblé un atout pour faire face à certaines lacunes méthodologiques dues à la différence de programme suivi entre St-Maurice et Brigue. N’ayant pas effectué l’échange obligatoire dans l’autre partie du canton en même temps, Valérie et Nadine ont pu combler leurs manques en s’entraidant. Elles confirment également cette perception initiale, du moins surtout Nadine à propos des mathématiques, puisqu’elle s’était familiarisée dans le cadre des cours à Brigue aux moyens en vigueur dans le Haut-Valais, où l’approche est fort différente par rapport à ceux utilisés dans le Valais romand. «Je m’en suis sortie avec les mathématiques, mais si j’avais eu des cours de méthodologie pour les moyens romands, j’aurais gagné du temps pour comprendre la vision globale véhiculée», observe-t-elle, avec juste une pointe de regret. Concernant leur formation dans la nouvelle Haute Ecole pédagogique, Valérie Dubuis et Nadine Roh n’ont jamais eu de remarque critique de la part de leurs collègues, mais simplement parfois des questions sur les cours dispensés à la HEP-Vs dans tel ou tel domaine. Curiosité qu’elles trouvent bien naturelle. Avec la solide base reçue à la HEP-Vs, elles considèrent s’être bien débrouillées dans l’ensemble. Et comme elles le disent, à elles maintenant de compléter leur formation initiale.

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De gauche à droite: Valérie Dubuis, Sabrina Gurtner et Nadine Roh.

Satisfaites de leur première année d’expérience en classe, Valérie Dubuis et Nadine Roh ont néanmoins déjà de nombreuses idées d’amélioration pour la suite. Elles souhaitent en outre enseigner à des élèves d’autres degrés pour faire de nouvelles découvertes, pensant qu’il est important de ne pas trop s’installer dans des pratiques routinières au cours des premières années d’enseignement.

Sabrina Gurtner, une adaptation progressive Un peu différent est le parcours de Sabrina Gurtner. Germanophone, elle avait suivi la fin de sa formation à St-Maurice, obtenant ainsi un diplôme avec mention bilingue. Pour son entrée dans le monde de l’enseignement, elle est titulaire d’une 4e année primaire à Sion, une classe germanophone. Après une brève phase de découragement vers la période de Noël, Sabrina a retrouvé sa pleine motivation. «Je me sens soulagée de voir que mes élèves ont progressé non seulement dans les apprentissages mais aussi au niveau de leur autonomie», confie-t-elle. Elle considère avoir atteint les objectifs, sauf en mathématiques où elle doit encore rattraper le retard pris au cours des premières semaines. Comme Nadine Roh, elle a peiné au départ parce qu’elle avait été formée avec les moyens romands qui mettent

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l’accent sur la résolution de problèmes et non avec ceux qu’elle utilise actuellement avec ses élèves. Selon elle, les moyens romands sont plus motivants pour les élèves et pour l’enseignant, ce qui a rendu l’adaptation d’autant plus délicate. Fort heureusement, Sabrina Gurtner se sent nettement plus à l’aise dans les autres matières.

Valérie Dubuis, Nadine Roh et Sabrina Gurtner ont pris leurs marques dans la classe. Tout au long de l’année, Sabrina a pu bénéficier du soutien de ses collègues. Néanmoins, si c’était à refaire, elle apprécierait n’avoir pas immédiatement un poste à plein temps, de façon à pouvoir davantage échanger avec un ou une collègue. «La formation reçue a été efficace, surtout au niveau de la planification des cours, mais quelques outils pratiques m’ont manqué, notamment pour préparer les réunions ou les entretiens individuels avec les parents», constate-t-elle. Sabrina a aussi eu quelques soucis au niveau de sa prise en main de la classe et trouve les solutions préconisées par la HEP en lien avec la discipline un peu idéalistes. «Demander aux élèves de décrire leur comportement sur un formulaire à faire

signer par les parents pour qu’ils prennent conscience des règles non respectées n’est pas suffisant dans tous les cas», relève Sabrina qui est maintenant un peu plus «sévère» de façon à ne pas se laisser déborder par les problèmes d’indiscipline. Pour sa deuxième année scolaire, Sabrina Gurtner travaillera avec des élèves du même degré, tout en bénéficiant d’une décharge de quelques heures et donc d’un peu plus de temps libre. Cela la ravit, car elle espère pouvoir ainsi améliorer son organisation du programme et sa gestion de la classe. Si comme Valérie Dubuis et Nadine Roh elle avait eu un temps partiel cette année, elle pense que son désir aurait été différent, mais là reprendre le même degré est bienvenu. Quant à enseigner dans une classe francophone, elle ne l’exclut pas mais ne l’envisage pas pour le moment, car tout serait à recommencer, du fait que les programmes sont vraiment très différents entre les deux régions linguistiques. Pour nos trois jeunes enseignantes, le bilan de cette première année d’activité est largement positif. Valérie Dubuis, Nadine Roh et Sabrina Gurtner ont pris leurs marques et espèrent être plus à l’aise l’année prochaine: elles considèrent avoir encore énormément à apprendre pour faire le tour de leur métier qui les passionne…

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C laude-Eric Clavien

Education musicale

ou la musique en partage Claude-Eric Clavien est tombé dans la marmite de l’éducation musicale au CO depuis de nombreuses années et il y barbote allègrement. Il n’est qu’à voir son sourire enjôleur et son sens de l’humour pour s’en convaincre. Il participe très activement, entre autres, au groupe de travail pour le renouvellement du plan d’étude de la musique à l’école ainsi qu’à l’organisation du concert des chœurs des CO. Il était donc temps de le connaître un peu mieux. Quel est votre parcours professionnel? Après l’obtention d’un prix de virtuosité au trombone et d’un diplôme d’éducation musicale au Conservatoire de Genève, j’ai eu l’opportunité de jouer au sein de différentes formations symphoniques, de diriger différents ensembles instrumentaux (dont le Coccinell’Band) et d’enseigner l’éducation musicale dans les écoles primaires de Sierre. Actuellement, j’enseigne au CO de Goubing à Sierre et au CO de St-Guérin à Sion. Dans quelle direction pensez-vous que doit évoluer la musique à l’école en général et au CO en particulier? Qu’il se nomme cours de chant, cours de musique, cours d’éducation musicale ou cours d’éducation artistique, ce cours trouve sa place, de mon point de vue, en tant que moyen de sensibilisation à la musique. En ce qui concerne les objectifs pour le CO, je suis favorable au plan cadre romand qui propose une ou-

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verture favorable pour tous les élèves, et qui s’articule autour de quatre piliers sur lesquels devrait reposer la musique à l’école. Expression: au CO, j’utilise en priorité la pratique du chant, comme moyen d’expression et pour exprimer des émotions.

tel qu’on le pratique dans les écoles de musique. Culture: j’essaie d’offrir à tous les élèves une palette fort variée de musiques afin de les éveiller à la diversité du monde musical. L’intérêt de PECARO est qu’il crée des liens avec le développement de l’élève de manière générale (attention, respect, curiosité, tolérance, concentration, écoute, ouverture vers les autres...). La musique n’est plus isolée et se réalise sous forme de divers projets.

Parlez-nous de la Filière musique, qui semble vous tenir à cœur. J’ai la chance de collaborer à ce projet avec Pierre-Alain Héritier. C’est un projet des CO de Sion. Il permet aux élèves d’allier études et activités artistiques. Les élèves sont libérés de certains cours pour suivre leurs cours de musique dans les écoles de musique partenaires de cette structure (Conservatoire, Schola des petits chanteurs, EJMAVS). Cette filière est une ouverture et une possibilité bing ou G de pour les élèves concernés CO igne au Clavien ense on. Si à n ri de développer leurs comClaude-Eric ué CO de St-G à Sierre et au pétences musicales. Perception: il est important que chaque élève puisse développer et enrichir sa perception auditive par des moyens les plus divers. Acquisition de techniques: le niveau des élèves étant fort varié, je propose dans ce cours une sensibilisation à diverses techniques. Cela répond à des objectifs et des attentes différents d’un cours de solfège

Que pensez-vous de l’enseignement élargi de la musique à l’école? Cet enseignement est dispensé dans certaines classes primaires et son avantage est de pratiquer plus de musique à l’école tout en diminuant le temps consacré aux branches principales. Je suis impatient de pouvoir le pratiquer un jour au CO….

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Quels projets sont réalisables, plus particulièrement dans les classes du CO? Avec mes collègues Manu Voirol et Grégoire Clavien, nous essayons de sensibiliser les élèves aux différentes manifestations musicales qui se déroulent au CO.

Claude-Eric Clavien est un musicien passionné au service de la musique dans les CO. A l’affiche de cette année: Les restos du cœur (spectacle musical réalisé par les élèves du CO: chœur, élèves de la filière musique, danse), Marc Aymon (rock et chanson française), l’Orchestre du Conservatoire (classique) et le Jazz GmbH (jazz). Les élèves peuvent également intégrer le chœur des CO de Sion, avec lequel nous préparons en ce moment la rencontre annuelle des chœurs des CO du Valais romand. La création d’un CD est également un projet envisageable au CO, comme en attestent les nombreux CD du chœur des CO de Martigny réalisés par Jean-Michel Chappot. Sur un plan plus général, je contribue à la réalisation du nouveau plan d’étude pour la musique: souhaitons-lui d’être en harmonie avec la sensibilité des élèves et en accord avec la réalité musicale actuelle. Mais... quel est votre projet... personnel? Acheter un bateau pour me rendre dans le port de Tacoma: «Pare à virer, les gars faut déhaler, on s’repos’ra quand on arriv’ra, dans le port de Tacoma». Bon vent donc à Claude-Eric. Avec lui la musique est, à n’en pas douter ... un moment de partage et de véritable plaisir. Propos recueillis par Bernard Oberholzer

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En raccourci Formation continue au secondaire II

Programme des cours de l’automne 2005 Au programme du CPS, Centre suisse pour la formation continue des professeurs de l’enseignement secondaire, différents cours sont proposés: langue première, langues secondes, biologie, géographie, économie et droit, histoire, sports, formation des cadres, projets interdisciplinaires, méthodologie et didactique, pédagogie et psychologie, etc. Tous les descriptifs des cours se trouvent sur les sites www.wbz-cps.ch et www.webpalette.ch où vous pouvez vous inscrire en ligne. Recherche en éducation

Prix CORECHED 2005 La Conférence suisse pour la recherche en éducation (CORECHED) a honoré du Prix CORECHED 2005 la recherche «Lernen im Kontext neuer Medien» (apprendre dans le contexte des nouveaux médias). Le Prix doté de 25’000 francs a été remis à ses auteurs, à savoir à l’équipe de chercheurs dirigée par le Prof. Peter Sieber (Haute Ecole pédagogique de Zurich), par le conseiller fédéral Pascal Couchepin et par le président de la CDIP, le conseiller d’Etat Hans Ulrich Stöckling, à l’occasion d’une cérémonie qui s’est déroulée à Berne. Ch Echanges de jeunes

Demandes d’échanges sur le site Le numéro 43 de la revue semestrielle de ch Echanges de Jeunes, intitulé Trait d’union, vient de paraître. A noter que désormais le Bulletin concernant les demandes d’échanges de classes n’est disponible que sur le site Internet de ch Echanges. www.echanges.ch/austauschpartner-gesucht/index.fr.html Transition vers la formation professionnelle

Rapport de l’URSP vaudois L’unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques vaudois (URSP) publie une revue de littérature sur les facteurs explicatifs des difficultés actuelles lors de la transition de l’école obligatoire vers la formation professionnelle. Les éléments passés en revue dans ce rapport émanent de différentes sources connues. Valérie Perriard, l’auteure de cette analyse de la littérature, présente une vue d’ensemble de la problématique et distingue deux types de facteurs qui influencent la transition, à savoir les causes externes (évolution du nombre de places d’apprentissage et de contrats signés, évolution du taux de chômage…) et les facteurs liés à la personne (origine sociale, nationalité et sexe, compétences scolaires…).

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Ecole

au musée

Eric Berthod

Désormais c’est possible! Les élèves peuvent entreprendre une véritable fouille archéologique, truelle et pinceau à la main, comme les professionnels. Sitôt la «strate» mise à jour, son étude commence et les hypothèses se posent. Les jeunes chercheurs découvrent ensuite au musée la confirmation de leurs hypothèses ou un éclairage complémentaire qu’ils peuvent interroger en toute connaissance de cause. Les phases successives (découverte, observation, réflexion et vérification) s’opèrent avec logique et enthousiasme, pour le plus grand bénéfice des élèves.

L’idéal prend forme La perspective de mettre des élèves directement en relation avec un chantier de fouilles a toujours séduit les enseignants – et retenu les archéologues! Les premiers savent à quel point il est important de permettre aux élèves «d’apprendre» en appliquant, tandis que les seconds respectent trop les discrets témoins du passé pour les laisser en mains de néophytes… La solution devait passer par une proposition intermédiaire, valorisant l’activité des élèves tout en respectant le patrimoine archéologique. L’option retenue se présente dès maintenant sous la forme d’un «caisson de fouilles» spécialement construit à cette intention.

La cabane néolithique Le projet, favorablement accueilli par le conservateur et la Direction des Musées, méritait sa concrétisation. Confortés par des expériences réalisées en France ou au Canada, nous avons conçu un site de fouilles adapté à notre Histoire! Idéalement les périodes néolithique et romaine, particulièrement riches dans notre canton, méritaient notre attention. Nous avons finalement retenu, pour la région sédunoise, la période de la pierre polie, en particulier les découvertes liées au site de la Planta. Le cas de la cabane, et ses peu diserts rescapés de l’incendie daté du Ve millénaire av. J.-C., a paru être une situation didactique intéressante à trois égards: un complément «réel» en écho à une seule évocation par maquette, une représentation d’un cadre de vie et

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Fouilles archéologiques

et musée

Arc et flèche Démonstration de taille du silex, réalisation d’une flèche et expérimentation du tir à l’arc au Musée d’archéologie les 20 et 21 juin 2005. L’activité est ouverte à tous les degrés. Inscription auprès de Ecole et Musée, eric.berthod@hepvs.ch, 027 606 41 73.

la présence d’un rite funéraire, le tout concentré – comme dans la réalité – sur moins de dix mètres carrés.

Silex, bouton et fusaïole Le caisson, d’une surface de six mètres carrés, est organisé selon les chantiers réels, répartis en «carrés» de 1 mètre de côté, identifiables par le croisement de lettres et de chiffres. L’ensemble représente, en grandeur nature, l’état de la découverte faite à Sion en 1980, à quelque 5 mètres sous terre: un détail de la construction après les ravages du feu et des traces de travaux à jamais laissés en suspens au moment de l’accident. Techniquement le fond de fouille est réalisé en résine synthétique mêlée de sable et de terre. De nombreux objets, copies ou authentiques selon les cas, affleurent à la surface de fouille: tessons et vase en céramique, éclats ou pointes de silex et de cristal de roche, os bruts ou travaillés en peigne et poinçons, bois de cerf, dent, hache polie et autre couteau. La majorité de ces objets est collée dans la masse, d’autres sont disposés à la surface et sont destinés à être prélevés pour étude. Une empreinte permet de retrouver leur place initiale.

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Le travail avec les élèves Lors du travail au musée, il est recommandé de commencer par le travail de fouilles, puis de visiter les collections, les éléments découverts en main et les vraies questions en suspens. Un travail suivi sur place demande 2 heures environ, une première heure autour du caisson, la suivante pour la confrontation avec les originaux du musée. Deux adultes s’avère le nombre idéal pour une classe de plus de 18 élèves. 1. Présentation, fouilles et relevés Commencer par délimiter la surface avec les élastiques de séparation, poser les lettres et les chiffres de repérage. Attribuer à chacun des 6 groupes constitués au préalable le «mètre carré» à fouiller. Distribuer et présenter la feuille «officielle» de fouille (avec ou sans esquisse de relevé selon l’âge des élèves), repérer le «Nord» à reporter sur chaque feuille et présenter les couleurs relatives aux matériaux. Démontrer le travail de fouille (seulement de l’extérieur ou de dessus, mais ne piétiner en aucun cas; systématique et doigté). Avant la mise au travail des élèves, rappeler les consignes: dégager, identifier et colorier selon les con-

Montagne je te hais, montagne je t’adore Visite commentée et présentation du matériel didactique le mercredi 1er juin de 14 h à 15 h 30 sur inscription. Prière de s’annoncer au 027 606 41 73. Du 13 mai 2005 au printemps 2006, Ancien Pénitencier, rue des Châteaux 24, Sion. Horaires: du 1er juin au 30 septembre: tous les jours 11 h-18 h, du 1er octobre au 31 mai: mardi dimanche 11 h-17 h. Gratuit pour les classes.

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ventions; tenter de découvrir l’activité représentée par les objets découverts.

En raccourci

Le travail des élèves se passe entre fouille et relevés des découvertes, dessin et description.

Certificat de formation continue

2. Exploitation des informations Les quatre à huit objets prélevés par mètre carré sont présentés et commentés à l’ensemble de la classe, groupe après groupe. Deux questions sont soumises à chaque équipe: Quelle relation établir entre les objets découverts sur «son» mètre fouillé? Quelle relation établir entre ses objets et ceux mis à jour par les autres groupes? Enfin il existe encore un «défi» particulièrement difficile, relevant de la signification d’un objet spécifique présent sur le mètre fouillé. La question suscite des hypothèses dont la vérification est à rechercher au musée.

Religions, cultures et communication

L’Université de Genève, avec divers partenaires, propose un certificat de formation continue en religions, cultures et communication de septembre 2005 à septembre 2006. Le cours est organisé en 5 modules pour un total de 170 heures de formation (module 1: histoire des religions; module 2: anthropologie et politique des religions; module 3: sociologie des religions; module 4: rencontre avec des adeptes et des croyants; module 5: religions et communication). Renseignements et inscriptions: 022 379 78 30. info@formcont.unige.ch www.unige.ch/formcont

3. Le musée Les élèves emmènent les objets découverts sur la fouille et en recherchent des exemplaires similaires dans les vitrines. Ils en profitent pour récolter des informations scientifiques sur l’époque et le contexte. Les «défis» trouvent leur solution respective dans la lecture des «mises en situation» présentées au musée. De la découverte d’un objet isolé on passe à la compréhension d’une scène qui prend sens grâce à la mise en relation des différents éléments découverts. A défaut d’un nouvel «Eurêka», vous pouvez espérer un authentique et gratifiant «Ouais! j’ai compris…». Les enseignants et les classes qui se sont prêtés à l’exercice partagent ce sentiment. Puissiez-vous le vivre vous aussi.

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Concours Environnement+Jeunesse

famille qui a un projet: rejoindre le Vietnam en camping-car pour voir s’achever les écoles qu’elle a aidé à construire sur place. Une famille qui a envie de partager ce projet avec toutes les classes qui le désirent. Dès 2006, leur périple

i r o nn e m e n t

(

U ne rubrique en mosaïque

Env

Samuel Fierz

l’équipe pédagogique. Intéressé-e? Appelez le 078 708 22 14. Pour plus d’info: www.surlaroutedelasoie.ch.

L’édition 2004-05 vient de s’achever. «Prenez l’air» a vu la participaExposition tion de plus de soixante classes roHistoire et Mémoire mandes. La remise des prix a eu lieu le 1er juin à Fribourg. Parmi les Une exposition riche 8 classes valaisannes et extrêmement bien en lice, 5 ont été construite est actuelprimées! Le jury a lement présentée à la été particulièrement Médiathèque Valais séduit par les expéride Martigny jusqu’au mentations menées 18 septembre. Des viautour de l’air. Les sites guidées gratuiclasses lauréates sont: tes sont proposées enfantine Collompour les classes. Une bey-Muraz, Réjane belle occasion de Cuennet faire de l’histoire de manière un peu difenfantine Collomférente (voir p. 34). bey-Muraz, Isaline Pilet 1re enfantine Ardon, Découvrir Stéphanie Coppey 1-2e primaire Vercola nature en rin, Marie-Alice AlbaValais t jane Cuenne sini fantine de Ré en se as cl s à air de la 2-3e primaire Savièse, L’été autorise pary-Muraz. Les machine à Collombe Pierrot Métrailler. fois ce que l’on ne peut faire le reste de l’année. Un programme permettra d’organiser des travaux d’excursions nature a été mis sur En plus de leur prix, ces 5 classes se en géographie, histoire, expression pied par différentes associations: sont vu offrir une journée festive à écrite ou éducation religieuse. Les Fribourg (avec déplacements, aniCol des Planches: la forêt d’alpossibilités d’échange ne manmations diverses et visite de l’expopage - 11 juin quent pas: téléphone, vidéo confésition des travaux). Finges: la pinède - 19 juin rence, e-mail, chat, site internet. Salvan: les richesses naturelles Par ailleurs, une équipe pédagogide Salanfe – 26 juin Dès l’automne, tous les concours que proposera des fiches de travail, Fully: la nuit des papillons - 1er valaisans feront l’objet d’une expodes liens internet, un concours, etc. sition (Médiathèques de Sion et Stjuillet Actuellement, la famille est à la reMaurice). Et la 11e édition sera lanTanay: géologie et abri sous rocherche d’enseignant-e-s qui acche - 2 et 3 juillet cée au printemps prochain… Pencepteraient de prêter main forte à Finges: abeilles et guêpes sauvasez-y déjà! ges - 17 juillet Col des Gentianes: insectes de Rejoignez l’équipe haute montagne - 29 juillet Dépliant sur la nature Champex: changements climatipédagogique «Sur la route ques - 14 août Commander le dépliant «Découde la Soie» vrir la nature en Valais» au Musée Martigny: cueillette et détermicantonal d’Histoire naturelle de nation des champignons - 21 août C’est l’histoire d’une famille de VolSion, 027 606 47 30 (13 h-17 h). lèges: Guylaine, Pierre-Alain, NoéFinges: la peste: les plantes enmie, Thomas, Chloé et Benoît. Une vahissantes en Valais - 28 août.

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Evelyne Nicollerat

Créé en 1947, l’Office de documentation et d’information scolaires (ODIS) était alors rattaché à l’Ecole normale des instituteurs. Il est devenu indépendant de l’Institut de formation au début des années septante. Au mois de juin 1987, le Conseil d’Etat décidait, sur proposition du DIP, de regrouper en un seul office, dénommé ORPD, la recherche, la documentation et l’information scolaires, l’animation pédagogique et les livres scolaires. Dès cette date, son siège principal est à Sion et il dispose de deux succursales à St-Maurice et à Brigue. Depuis plus de 3 ans, les restructurations ont vu peu à peu les locaux de Gravelone se vider et les différents secteurs déménager pour rejoindre leur nouvelle place dans la structure générale des services du Département. Aujourd’hui, après plus de deux ans et demi de restructuration intense, c’est au tour de la documentation pédagogique de s’en aller rejoindre ses nouveaux locaux à la Médiathèque Valais de Sion et de Saint-Maurice. Ce sera désormais à Saint-Maurice,

Ouvertures à Sion et à St-Maurice dès août 2005 www.mediatheque.ch > documentation pédagogique documentation.pedagogique@ mediatheque.ch Dès le 16 août 2005: Médiathèque Valais Sion, Espace en libre-accès, Pratifori 18, tél. 027 606 45 50. Dès le 22 août 2005: Médiathèque Valais Saint-Maurice, av. du Simplon, tél. 024 486 11 80.

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(

C hanger tout pour

«

u m e n t a t io n D oc p é d a g o g i qu e

que rien ne change»

à proximité de la HEP, que se prendront les grandes orientations concernant la documentation pédagogique du Valais francophone tandis qu’à Sion demeure une bibliothèque de proximité pour les enseignants-praticiens du Valais central.

Vers un développement durable Afin de permettre l’intégration des collections pédagogiques dans leur nouvelle structure, les quelque 50’000 documents de la rue de Gravelone, ont dû, au cours de ces deux dernières années, faire l’objet de manipulations soutenues et répétées en raison de leur rééquipement, reclassement et recatalogage. Uniformisation et mise en réseau sont les maîtres mots de ces changements qui permettront à la documentation pédagogique de trouver un nouveau souffle et de s’inscrire, à n’en pas douter, dans un développement durable à travers les services de la Médiathèque cantonale.

Remerciements A l’heure des grandes manœuvres, nous souhaiterions vous remercier

vous tous, enseignants de tous les degrés scolaires, qui avez fidèlement fait appel à nos services, tout au long de ces années, et qui, par vos propositions et suggestions, nous avez permis de développer une structure et une offre personnalisées et proches de vos besoins. Nous ne pouvons que vous encourager à poursuivre dans cette voie et à profiter toujours plus, toujours mieux des nouvelles structures qui s’offriront à vous dès l’automne 2005. Nous avons travaillé d’arrache-pied au changement pour que rien ne change pour vous et que demeurent des prestations adaptées à vos besoins qui n’ont de cesse d’évoluer et de se transformer. Au nom de toute l’équipe de la documentation pédagogique tout simplement merci et à bientôt!

Retour des documents Ouverture spéciale à Gravelone 5 pour le retour de tous les documents empruntés du 22 au 29 juin de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h.

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(

L a formation transversale

Du côté

d e l a H E P -V s

et les sciences de l’éducation L’idéal de formation professionnelle, tel que défini par la HEP-Vs, s’articule autour de plusieurs concepts liés à la professionnalisation qui vise le développement d’une pratique autonome et responsable de l’activité professionnelle. Ce but organise et donne du sens aux autres concepts fondateurs de la formation HEP, à savoir: la construction de compétences professionnelles et d’une identité professionnelle adéquate, la pratique réflexive, l’alternance intégratrice de la formation en institution et de la formation sur le terrain. S’y ajoute un travail spécifique au Valais relatif au rapprochement entre les deux cultures cantonales, alémanique et romande. Pour ce faire, le plan d’études de la HEP-Vs articule trois champs de formation qui se répartissent, de manière plus ou moins égale, les 180 crédits nécessaires à l’obtention du diplôme professionnel et du Bachelor: la formation en didactique, (didactiques générale et spécifiques)1, la formation en sciences de l’éducation et ses thèmes transversaux ainsi que le mémoire de fin d’étude, la formation proprement dite de pratique professionnelle, opérée à partir des expériences du terrain et avec les outils du praticien réflexif.

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Les contenus de la formation transversale Qu’est-ce que la formation en sciences de l’éducation et la formation dite transversale à la HEP-Vs? Quels en sont les contenus? Si le champ de la formation didactique est clairement défini autour des savoirs, le champ de la formation dite transversale peut sembler plus hétérogène de par les multiples sciences humaines convoquées et les objets différents qui y sont traités. On parle de formation transversale parce que les objets étudiés sont présents partout et traversent

l’enseignement, comme, par exemple, les connaissances liées à la psychologie du développement de l’enfant ou la gestion de classe. La formation transversale se situe aussi à un niveau «méta». Elle concerne donc l’ensemble des disciplines et activités scolaires, leur mise en œuvre, leur cohérence: «Il n’y a aucune raison de penser discipline par discipline certains processus ou phénomènes qui se retrouvent dans toutes tels la différenciation, les différences culturelles, le désir d’apprendre, le rapport aux savoirs…»2. Cette approche transversale permet au (futur) professionnel de bénéficier d’un éclairage pluridisciplinaire théorique indispensable, sensible à la relation, à l’affectivité et aux valeurs, et complémentaire aux apports de la didactique.

Par ailleurs, certains objets de pratique et de recherche, objets spécifiques au champ professionnel de l’enseignement avant d’appartenir à d’autres champs de références scientifiques tels que «les relations avec la famille, la gestion de classe, l’intégration ou l’exclusion d’enfants différents, l’articulation de la classe à un projet d’établissement, le métier d’élève, le métier d’enseignant, à la coexistence de plusieurs cultures, aux relations intersubjectives, aux dynamiques de groupes, aux discriminations, aux phénomènes de pouvoir, de déviance, de discrimination, de ségrégation ou de commude et rm nication dans la classe, pe se groupe clas efficace du t dit. n en io m st re etc.»3, y trouvent une ge op ne pr U ement r à l’enseign place de choix. se consacre

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La classification utilisée lors de l’élaboration du plan d’études de la HEP-Vs a permis aux catégories transversales suivantes d’émerger: 1. Le pôle «Société et institutions», auquel se rattachent les cours ordinaires des sciences de l’éducation soit: politique de l’éducation, aspects historiques, philosophiques et sociologiques de l’éducation, l’école en tant qu’organisation apprenante, institutions partenaires. Cette formation générale permet de prendre une certaine distance par rapport au quotidien de la classe, mais aussi d’en comprendre les finalités, les enjeux et les buts institutionnels. Les choix professionnels pris au quotidien le sont, dans une certaine mesure, en connaissance de cause, avec ouverture, recul et sens critique. 2. Le pôle «classe». Les domaines des sciences de l’éducation qui y travaillent sont essentiellement liés à la psychosociologie: compréhension du fonctionnement d’un groupe, communication, la gestion et le climat de classe, motivation scolaire. S’y conjuguent notamment l’administration formelle et institutionnelle liée à la responsabilité d’une classe (titulariat), la gestion, l’organisation et l’articulation cohérente des différentes activités didactiques menées en classe ainsi que le climat de classe, dont est partie prenante la gestion de la discipline. 3. Le pôle de l’«élève». La psychologie de l’enfant, son développement, ses manières et ses difficultés à apprendre, sont centrales dans un curriculum de formation à l’enseignement. Plusieurs cours de la HEP-Vs s’y attachent: le développement de l’enfant, les théories de l’apprentissage, l’enseignement dans les classes multiculturelles, l’enseignement dans les classes hétérogènes ainsi que les aspects de pédagogie curative.

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Les théories de l’apprentissage offrent l’occasion de réfléchir aux présupposés des différents dispositifs didactiques possibles.

4. Le pôle «enseignant». Ce dernier pôle s’inscrit explicitement dans l’optique de la formation à la pratique réflexive. La recherche en fournit plusieurs outils, tels que décrire une problématique, (se) poser des questions de recherche, construire un cadre théorique, solliciter des sources d’information diverses visant à résoudre une situation professionnelle reconnue comme étant problématique, etc. Plusieurs cours de la HEP-Vs y concourent: méthodologie de la recherche, préparation et accompagnement du travail de mémoire et enfin l’écriture et la soutenance du mémoire de fin d’études luimême.

Formation transversale et formation professionnelle En quoi la formation en sciences de l’éducation ou la formation transversale participe-t-elle à la formation professionnelle des enseignants? Comment s’insère-t-elle dans le processus de formation? Le premier ancrage de la formation transversale tient à ce qu’elle installe les pré-requis nécessaires à

l’enseignement. Elle organise leur présence dans le cursus scolaire. Ainsi: La connaissance du développement de l’enfant installe certains repères ou concepts qui légitiment la gestion des savoirs au fil des âges: psychomotricité et écriture, stades du développement et concepts mathématiques, etc. Les théories de l’apprentissage offrent l’occasion de réfléchir à l’éventail des dispositifs didactiques dont il convient d’identifier les présupposés. Le choix du dispositif le plus pertinent à mettre en œuvre, en fonction de la spécificité de la situation d’enseignement, appartient alors à l’enseignant-e. Les notions de base en psychosociologie facilitent la compréhension de la dynamique des groupes autour des activités d’apprentissage. Les ouvertures sociologiques permettent d’analyser certains phénomènes, notamment comportementaux, et leurs liens structurels avec des groupes d’acteurs, au-delà des relations intersubjectives entre enseignant et élève. …

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Cette formation transversale ne dispense d’ailleurs aucunement de traiter brièvement de ces processus lors de la formation dans les didactiques disciplinaires et d’y mettre en évidence les aspects spécifiques et adéquats. Le second point d’insertion de la formation transversale et en sciences de l’éducation dans le curriculum d’études à la HEP concerne l’initiation à la recherche. Cette activité intégratrice est l’outil privilégié d’une appropriation active des sciences de l’éducation et d’une pratique professionnelle réflexive; elle invite de plus à se décentrer pour mieux analyser et comprendre les situations professionnelles. Enfin, le dernier aspect de la formation transversale et en sciences de l’éducation concerne, de fait, le premier souci des enseignants novices: la gestion de la classe et plus particulièrement la gestion de la

discipline4. La réalité d’une telle problématique met en évidence l’intersection entre les champs de la formation transversale et de la formation didactique. Une organisation et une gestion efficaces du groupe classe devraient permettre de se consacrer, sans surcharge cognitive, l’esprit plus tranquille, à l’enseignement proprement dit. Pourtant, la gestion de la discipline et de la dynamique de classe dépend tout aussi certainement d’un choix didactique pertinent pour les activités d’apprentissage proposées. La réalité du métier d’enseignant n’est saisissable, selon Perrenoud5, que dans les intersections des entrées didactiques et transversales. Si les didactiques occupent une place centrale dans le cursus de formation professionnelle des enseignants, elles prennent leur sens lorsqu’elle sont perçues en complémentarité avec les autres champs de formation professionnelle, en

interaction avec les sciences de l’éducation et les propositions instrumentées de la pratique réflexive – domaine sur lequel nous reviendrons prochainement. Marlyne Andrey et Danièle Périsset Bagnoud, HEP-Vs

Notes 1

Voir la rubrique «Du côté de la HEP», Résonances, mai 2005, pp. 24-26.

2

Perrenoud, Ph. (1999). Les disciplines de référence en formation des enseignants. Université de Genève: Faculté de psychologie et de sciences de l’éducation.

3

Ibid.

4

Saujat, F. (2004). Comment les enseignants débutants entrent dans le métier. In D. Périsset Bagnoud, E. Pagnossin & D. Martin, L’apprentissage de la lecture. Formation et pratiques d’enseignement en questions, pp. 97106. Neuchâtel: IRDP et CDHEP.

5

Ibid.

En raccourci Musée des traditions et des barques du Léman

Visites et découvertes Le Musée des traditions et des barques du Léman est installé dans le château du XVIe siècle, situé au cœur du village historique de StGingolph. Il présente principalement des objets et des documents sur les cochères, petites embarcations de transport, et les barques du Léman, anciennes barques de charge aux grandes et belles voiles latines, symboles du patrimoine lémanique. Le Musée évoque également la vie et les activités de la communauté humaine du village au temps des barques: artisanat, exploitation de la châtaigneraie et des forêts, transport du bois… Un remarquable diaporama complète cette présentation. Le

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Musée possède également des dossiers pédagogiques à l’usage des enseignants. Renseignements: 024 482 70 22, www.st-gingolph.ch/musee ou info@st-gingolph.ch Station 05

TIC et pédagogie Station 05 est une fenêtre virtuelle sur les projets pédagogiques faisant appel à Internet et à l’intégration des technologies de l’information et de la communication en pédagogie. www.station05.qc.ca Bureau de l’égalité

Liste d’adresses utiles Le Bureau de l’égalité a mis à jour sa brochure d’adresses utiles pour les femmes. Au total, ce sont plus de 260 adresses classées par rubriques et disponibles gratuitement auprès du Bureau (027 601 21 20 - egalite@admin.vs.ch) ou consultables en ligne (www.vs.ch/egalite). En ligne, on trouve également l’étude comparative Valais/Suisse en matière d’égalité.

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ICT

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M athématiques

au cycle d’orientation Auteur: Claude Battut http://cbattut.club.fr/index.htm Type de logiciels: série de logiciels mathématiques adaptés au cycle d’orientation, disponibles en version d’évaluation sur le site de l’auteur mais également sur le site www.logieduc.com. Des logiciels de niveau primaire sont également développés par l’auteur (calculs élémentaires, nombres décimaux, j’apprends la division,…). Prix: licence de site à 20 E par logiciel. Commande: www.logieduc.com

Fonctionne sous Windows 95, 98, 2000 et XP. Version réseau possible. Mises à jour régulières. Prix. Points faibles

- Module triangle rectangle et cosinus: utilisation ou non du théorème de Pythagore paramétrable par l’enseignant, cosinus d’un angle. - Module sinus et tangente: utilisation des cosinus, sinus et tangente.

Géométrie

Calcul littéral -

développement a(x +b) factorisation de ax + ab développement (ax + b)(cx + d) développement de (a + b)? et (a b)? - développement de (a + b)(a - b) - factorisation de a? + 2ab + b? et a? - 2ab + b? - factorisation de a? - b?

Trigonométrie Exercices de trigonométrie sur le triangle rectangle avec calculatrice intégrée ou non suivant le désir de l’enseignant.

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Logiciels basé sur les programmes français (6°, 5°, 4°). Nomenclature française. La calculatrice intégrée utilise la virgule et non le point. Ces logiciels peuvent être des outils de remédiation efficaces. Ils s’intègrent au programme de mathématiques du CO et permettent des ouvertures pour les cours de renforcement de 3CO (trigonométrie par exemple).

- Module mesure des angles: apprendre l’usage du rapporteur puis éduquer la vision pour mesurer un angle sans rapporteur en procédant par encadrement. - Module triangles particuliers: trouver la nature du triangle à l’aide d’un minimum de renseignements sur les côtés ou les angles puis retrouver les mesures manquantes. - Module quadrilatères: trouver la nature d’un quadrilatère à l’aide d’un minimum de renseignements.

L’installation est simple et ne demande pas de connaissances informatiques poussées.

Points positifs

En cas de problème, le concepteur est facilement atteignable par email et cherche toujours la meilleure solution à votre problème. Il intègre vos remarques dans les mises à jour régulières et gratuites téléchargeables sur son site.

Logiciels paramétrables par l’enseignant. Découverte, entraînements et tests pour chaque logiciel. Impression possible des résultats. Logiciels adaptés au programme du CO.

François Ecœur, conseiller multimedia

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d iathèque

(

Promotion de la lecture

Valais

en Valais: un site boîte à idées «En séance du jour le Conseil décide d’allouer un subside de cinquante francs pour la création d’une bibliothèque fondée exclusivement pour les enfants des écoles primaires, et de faire confectionner un buffet pour remiser ces livres. Mr. Le Rd Vicaire de la paroisse est nommé gérant de cette bibliothèque. Subside annuel pour l’alimentation, vingt francs.» (Extrait du protocole de la séance du Conseil communal de Nendaz du 12 mai 1904).

Cent ans plus tard… Durant l’année 2004, sur mandat de la Médiathèque Valais, un état des lieux des actions de promotion de la lecture en Valais a été dressé. L’objectif était de faire le point sur la production, la diffusion et la mise en valeur du livre, ainsi que sur les actions encourageant la lecture pour tous les publics. L’enquête a concerné tous les acteurs du livre: de l’écrivain au lecteur. Toutes les actions originales de lecture ont été recensées, de l’apprentissage à la théâtralisation, en

Les idées pour promouvoir le goût de lire sont multiples.

passant par les librairies, les lectures publiques ou encore les expositions. La recherche a permis d’identifier les lieux de spectacles, les festivals. Elle a fureté au Village du livre, traqué les bibliothécaires, recensé les imprimeurs, listé les prix littéraires, lu la presse, couru les écoles. Elle a rencontré des enfants atteints du Virus lecture, d’autres jouant les druides, d’autres encore protago-

Mode d’emploi L’inventaire des acteurs et actions de lecture se trouve en ligne, sur le site de bibliovalais. Il n’est pas disponible sous forme imprimée car il est amené à évoluer, à bouger sans cesse. De nouvelles idées feront leur apparition, certains acteurs disparaîtront peut-être. Un suivi attentif de l’actualité valaisanne permettra une constante mise à jour des données présentes sur le site. Pour interroger la base de données des acteurs et actions de lecture, taper: www.bibliovalais.ch. Pour nous faire part de nouvelles actions de promotion de la lecture: anne.henzen@mediatheque.ch

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nistes d’une Bataille des livres, se lançant d’audacieux défis lecture. De Brigue à Vouvry, des Midis-Rencontres à la Nuit du conte (à la lumière du Prix de la Chandelle), se rassasiant au repas-lecture avant d’applaudir une lecture-spectacle… Quelle richesse! Notons encore que l’investigation a franchi les frontières cantonales et, grâce à la collaboration d’étudiants bibliothécaires, inventorie quelques bonnes idées trouvées ailleurs et que les Valaisans sont invités à reprendre à leur compte.

Pourquoi une étude? Les enquêtes PISA l’ont suffisamment démontré: la maîtrise de la lecture des enfants et des jeunes est largement perfectible. Et il ne s’agit pas que de la jeunesse: trop souvent, les adultes se détournent de la lecture ou ne s’y intéressent pas, faute d’incitation, de motivation, de mise en valeur de l’écrit.

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L’école aux premières loges L’une des (nombreuses) bonnes surprises de cet inventaire fut l’ampleur de la moisson récoltée dans les écoles valaisannes. En voici, pêle-mêle, un bref aperçu, juste pour vous faire envie:

… Chaque année, la Bataille des livres propose un large éventail d’activités: ateliers d’écriture, journées à thème, échanges de livres, rencontres entre classes, critiques de romans, fête du livre…

… Des chenilles d’environ quatre mètres, faites de segments vivement colorés munis de poches remplies de livres choisis avec soin, rampent dans les crèches et les garderies de Suisse romande…

…Le défi lecture s’adresse à des élèves de l’école primaire. L’activité consiste à se lancer le défi de lire les mêmes livres puis de répondre aux questions de leurs adversaires d’une autre classe.

… Trois fois par semaine, après les heures de classe, les «Druides» font lire les petits pendant une quinzaine de minutes. Ils lisent, font lire, expliquent les mots difficiles, encouragent les petits à lire à la maison...

… La Ribambelle est composée de 6 sacs à dos qui représentent des bonshommes colorés se donnant la main. Le but recherché est de lier plaisir et découverte du livre pour les enfants des écoles enfantines. Dans les sacs se trouvent 40 livres choisis en fonction des goûts de cette tranche d’âge. Les parents sont invités à visiter La Ribambelle dans l’école de leurs enfants pour partager la découverte et la lecture des livres.

… Les lecteurs bénévoles ont plus de 50 ans; ils s’engagent à lire une fois par semaine à des groupes d’enfants, pendant une demi-heure, de novembre à Pâques. e

… La Nuit du conte a lieu chaque année le 2 vendredi de novembre. Les bibliothèques, les écoles, les librairies et les particuliers sont invités à organiser une Nuit du conte sur un thème choisi. … Il s’agissait de détourner le livre de sa fonction première en prenant des livres usagés et en les «sculptant», les transformant en œuvres d’art, avec uniquement des éléments tirés du livre ou des éléments de liaison (ficelle, fil de fer, clous...)

Que faire pour y remédier? De nombreuses initiatives voient le jour un peu partout, dirigées aussi bien vers les enfants que vers les adultes. Malheureusement, elles restent cantonnées à un cadre restreint et s’adressent à un public limité. Dommage… Il faut que les bonnes idées circulent, qu’on les

www.bibliovalais.ch

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… Les élèves se déplacent pour apporter dans une autre classe les livres qu’ils ont lus. Ils communiquent le «virus» à leurs camarades en leur présentant les livres qu’ils ont aimés, au moyen de sketches, de mini-exposés, de jeux… Ceux-ci, à leur tour, liront les livres et iront «contaminer» d’autres classes. Le prix Littera-Découverte s’adresse aux jeunes de 7 à 15 ans. Il s’agit d’un concours de contes. Les enfants écrivent, seul ou à plusieurs, un conte de une à trois pages.

copie, qu’on les améliore… C’est le but de ce travail: faire connaître ce qui existe et donner envie de l’adopter, soit en s’y joignant, soit en le reproduisant. L’idée est également de mettre en contact les différents acteurs. Enseignants, bibliothécaires, libraires, écrivains… gagneront à se fréquenter et à se concerter plus souvent. Le résultat de l’enquête peut être désormais consulté sur le site www.bibliovalais.ch, portail des bibliothèques et du livre en Valais sous l’onglet Le livre et la lecture. Vous y trouverez une description de toutes les actions récentes de promotion de la lecture en Valais ainsi qu’un choix d’actions venues d’ailleurs. Nous vous invitons éga-

lement à faire part de toute nouvelle action originale et sympathique qui mériterait d’y figurer. Rosemarie Fournier mv.direction@mediatheque.ch

En raccourci CRED

10e anniversaire Le Centre romand d’éducation à distance (CRED) fête ses dix ans. Pour en savoir plus sur les formations universitaires dispensées et les programmes de formation continue, s’adresser au Centre situé dans les locaux de Techo-pôle à Sierre: www.fuad.ch.

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Concours

(

C oncours de contes

Littera-Découverte Littéra-Découverte, association dont le but est de donner le goût de la lecture et de l’écriture aux enfants et aux adolescents, a organisé son premier concours de contes en 1992. Cette année, les enfants et les jeunes de 7 à 15 ans sont invités à rédiger un conte farfelu.

aventures, de bizarres histoires ou de cocasses récits qui – sans peine c’est sûr – seraient décorés du titre de «CONTE FARFELU». A toi maintenant d’imaginer et de conter le monde farfelu qui se crée au fond de tes yeux.

La consigne Confortablement installés, deux yeux semblables et ordinaires laissaient imaginer – à quiconque d’un court regard les croisait – que le monde qu’ils avaient à voir était des plus ennuyeux. Et pourtant, si on s’y plongeait, on parvenait à entrevoir une lueur fantaisiste suggérer bruyamment des ombres biscornues, de curieux individus, d’étranges décors aux parfums dissonants. … Dans cet univers saugrenu allaient se créer de rocambolesques

Le règlement à l’usage des contoscribes Etre âgé de 7 à 15 ans. Ecrire seul, à 2 ou à plusieurs, un conte inédit de 1 à 3 pages A4. Envoyer le texte en 1 exemplaire à: Littéra-découverte, CP 85, 1890 St-Maurice. Ecrire lisiblement vos coordonnées (prénom, nom, âge, adresse privée complète et numéro de téléphone).

Dernier délai: mardi 1er novembre 2005. Passé ce délai, aucune communication ne sera échangée jusqu’à la proclamation des résultats à St-Maurice le 9 avril 2006. Les textes reçus ne sont pas retournés et deviennent propriété de LITTERA. En cas de doute, renseignements complémentaires au numéro de tél. 079 714 23 60.

Le prix Les contes sélectionnés seront publiés dans un magnifique livre «Les Contes farfelus» qui sera édité en avril 2006, à l’occasion du Salon du Livre de la Jeunesse qui aura lieu les 7-8-9 avril 2006 à St-Maurice.

Coordonnnées Association Littera-Découverte Case postale 85 – 1890 St-Maurice Téléphone 024 485 53 56 duroux_michaud@bluewin.ch www.litteradecouverte.com

C oncours de création de robots Cette année, les équipes suisses ont la possibilité de participer à trois concours régionaux, dont Yverdon-lesBains en novembre 2005, pour être sélectionnées et participer ensuite au grand concours de robots FIRST LEGO League qui se déroulera en Allemagne en décembre. FIRST LEGO League est un programme combinant science et plaisir, destiné à des enfants et à des jeunes de 10 à 16 ans. Le thème de cette année est intitulé «Ocean Odyssey». Chaque équipe

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est composée de cinq à dix membres et d’un adulte. Les équipes disposent ensuite de huit semaines pour construire et programmer un robot sur la base de LEGO Mindstorms. Les enfants et les jeunes apprennent ainsi à aborder des questions complexes, à travailler en équipe et à résoudre ensemble un problème de manière créative. Pour plus d’infos et inscriptions: www.firstlegoleague.org/ch. Le début du concours est fixé au 12 septembre 2005. Contact: Association

Robot-CH - Tel.: 024 423 92 52 - info@ robot-ch.org, www.robot-ch.org.

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Activité

Simone Roux-Cajeux

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L a Bataille des livres:

lecture

lecture-plaisir en classe

La Bataille des livres est une association genevoise qui existe depuis 1997. Cette année scolaire, 15’300 enfants de 8 à 12 ans issus de 7 pays francophones européens, africains et canadiens ont ainsi participé à la 8e édition. En automne, les classes inscrites reçoivent une sélection d’une trentaine de livres que les enfants liront jusqu’au mois de mai. Au printemps, un questionnaire sur les livres lus, sur la langue française et sur les pays participants permet aux élèves de mener bataille et se sélectionner pour la finale suisse ou même la finale intercontinentale. Le Salon du livre de Genève accueille les finalistes au stand de la Bataille des livres. Au fil de l’année, diverses activités sont proposées aux maîtres intéres-

sés: échange de correspondance, atelier d’écriture sous la responsabilité d’un écrivain pour enfants, visite en classe de l’auteur d’un livre de la sélection, organisation d’une soirée de lecture avec les parents,

Les activités sont proposées sur le site Internet de l’association www. bataille-des-livres.ch. Pour l’enseignant, il suffit juste de consulter ce site et de choisir ce qui lui convient. Attirés par le défi de la bataille, les enfants lisent plus volontiers. Certains dévorent même la sélection complète! En 2004-2005, huit classes valaisannes ont participé à ce projet. Les enseignants concernés pensent utiles de le faire découvrir à d’autres collègues.

www.bataille-des-livres.ch

sondage pour désigner les livres favoris, compte rendu de lecture, dictée sponsorisée pour laquelle les enfants cherchent des parrainages et participent à l’achat des livres et aux frais d’organisation de la BDL.

Si cette activité de lecture vous intéresse, ou si vous désirez participer à la 9e BDL, faites-le savoir aux adresses suivantes: www.simonecajeux@hotmail.com www.rolandsermier@bluewin.ch

En raccourci Revue Québec français

Dossier sur les TIC La revue Québec français, publiée par les Publications Québec français, traite dans son dernier numéro d’une part des relations entre féminisme et littérature et d’autre part des technologies de l’information et de la communication. Parmi les articles de ce dossier sur les TIC, l’un d’eux aborde leur utilisation en classe en lien avec la motivation des élèves. Occasion de découvrir quelques nouvelles adresses de sites. www.revueqf.ulaval.ca

( Résonances - Juin 2005

Revue pédagogique HEP-Vd

Prismes sur l’art à l’école Prismes, la revue pédagogique de la Haute Ecole pédagogique vaudoise, sort son deuxième numéro. Le thème de cette deuxième édition concerne l’art à l’école. Vous y trouverez des articles sur la musique et le mouvement, les textes et la musique, le théâtre, la littérature, l’esthétique du goût ou encore l’expression manuelle et les arts visuels. www.hep.vd.ch > rubrique Publications

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Enquête

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P ISA 2003 en quelques points Les résultats PISA 2003 ont été largement médiatisés, mais peut-être est-il utile de rappeler quelques points pour mieux comprendre les étapes et les niveaux d’analyse de l’enquête. Processus cyclique en trois volets avec à chaque fois l’accent sur un domaine PISA 2000 mettait l’accent sur le domaine de la lecture. PiSA 2003 a pour domaine principal les mathématiques. PISA 2006 s’intéressera plus particulièrement aux compétences des élèves en sciences. Caractéristiques générales de PISA 2003 42 pays participants. 4 domaines testés: la lecture, les mathématiques, les sciences et la résolution de problèmes (à relever que ce dernier domaine ne figurait pas dans l’enquête PISA 2000). 4 instruments d’évaluation (tests portant sur les 4 domaines, ques-

Echantillon complémentaire valaisan Au moment de l’enquête PISA 2003, parmi les 2378 élèves de 9e année de scolarité, 1612 d’entre eux fréquentaient une des 22 écoles du Cycle d’orientation (3e année), dont 45,4% de filles, et 766 élèves, un des trois lycéescollèges du Valais romand (Sion et St-Maurice), dont une majorité de 55,2% de filles. L’échantillon des 1952 élèves choisis pour participer à l’enquête PISA 2003 représente le 82,1% des élèves poursuivant leur formation dans une 9e année de la scolarité obligatoire.

Satisfaction du chef du DECS Lors du point presse cantonal pour présenter les résultats PISA, Claude Roch s’est réjoui des bons résultats valaisans, en insistant sur l’extrême proximité entre les scores du Valais romand et du Haut-Valais, sachant que c’est la première fois qu’une telle comparaison est faite entre les deux régions linguistiques du canton. Pour expliquer ce succès cantonal, le chef du Département de l’éducation, de la culture et du sport met en avant la cohésion sociale autour de l’école valaisanne. Claude Roch souligne que ces bons résultats ne doivent cependant pas empêcher la ligne de progression fixée, tout particulièrement afin d’améliorer les compétences des jeunes en lecture.

tionnaire aux élèves, questionnaire aux écoles et questionnaire sur la familiarité des élèves face aux nouvelles technologies). 85 items de mathématiques, 28 items de lecture, 35 items de sciences et 19 de résolution de problèmes (items répartis en 13 cahiers). 2 heures de passation pour les élèves testés. PISA n’évalue pas les connaissances scolaires, mais les compétences dans des domaines essentiels pour affronter les défis de notre société. Population testée: deux échantillons différents Echantillon international: élèves de 15 ans. Echantillon complémentaire national et régional: élèves de 9e année de six cantons aléma-

niques, de tous les cantons romands, du Tessin et du Liechtenstein (avec pour but de mesurer les compétences des élèves en fin de scolarité obligatoire). Différents niveaux d’analyse Niveau international ➞ premier rapport national publié en décembre 2004. Niveau national (approfondissements régionaux et cantonaux) ➞ deuxième rapport national publié le 2 mai 2005. Niveau romand (commentaires sur les résultats globaux de la Suisse romande et des divers cantons) ➞ rapport romand publié le 2 mai 2005. Niveau alémanique ➞ rapport à paraître fin 2005. Analyses plus fines conduisant à des rapports thématiques ou cantonaux ➞ publications ultérieures.

Graphique 3.1

Résultats moyens dans les quatre domaines.

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Résultats internationaux, nationaux et régionaux Rappel des résultats suisses au niveau international (résultats des élèves de 15 ans) Très bons résultats de la Suisse en mathématiques (moyenne nettement en dessus de la moyenne OCDE), avec un pourcentage plus bas d’élèves faibles dans ce domaine par rapport à 2000. Influence du milieu socio-économique sur les résultats en mathématiques, mais dans une proportion moins grande qu’en 2000 sur les compétences des élèves en lecture. Moyennes nationales en sciences et en résolution de problèmes nettement supérieures aux moyennes de l’OCDE. Amélioration des résultats en sciences par rapport à PISA 2000. Conclusion à relativiser, sachant que 11 autres pays participants ont progressé dans ce domaine.

Moyenne suisse en lecture proche de celle obtenue en 2000 (moyenne légèrement supérieure à la moyenne de l’OCDE). Légère diminution de la proportion d’élèves faibles. Résultats au niveau national (résultats des élèves suisses et du Lichtenstein pour la 9e année) Dans les 4 domaines testés, les élèves alémaniques devancent les romands et les tessinois. Les résultats par canton font apparaître que le Valais romand et le Haut-Valais obtiennent des résultats extrêmement proches et significativement au-dessus de la moyenne suisse. La dispersion, c’est-à-dire l’écart entre les meilleurs et les moins bons élèves, est parmi les plus faibles, tant dans le Valais romand et le Haut-Valais, qui sur ce point se distingue des autres cantons alémaniques.

Commentaires CIIP Les résultats romands Confirmation des bons résultats en mathématiques et des résultats moyens en lecture. Résultats différents entre les régions linguistiques. Stabilité des positions moyennes des cantons, avec resserrement des écarts. Importante variation à l’intérieur des cantons mais pas d’effet décisif de l’organisation scolaire. Incidence de l’intérêt pour les mathématiques et de l’anxiété sur les performances des élèves. Message conclusif du communiqué de presse de la CIIP: «PISA est une source importante d’information. Toutefois, cette enquête n’a pas pour but premier d’expliquer le fonctionnement des écoles romandes; et elle doit s’intégrer à l’ensemble des dispositifs qui permettent de mieux comprendre nos systèmes scolaires, dans leur complexité et leur globalité, afin de mener les actions qui en amélioreront la qualité. En Suisse romande, la création d’un Espace romand de la formation – avec le plan cadre romand (PECARO) comme outil principal de coordination – constitue un exemple majeur de ces dispositifs mis en œuvre par les cantons romands. L’enquête montre que les écarts entre les différentes populations d’élèves (notamment en fonction de leur provenance sociale) restent importants. Avec PECARO, les cantons romands ont préparé un outil devant permettre d’atténuer ces différences, tout en visant l’amélioration des performances des élèves. Les Départements romands de l’instruction publique sont confortés dans leur volonté de poursuivre les actions entreprises sur le plan intercantonal pour améliorer encore les résultats de PISA.»

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Commentaires du SER Après analyse, le Syndicat des enseignants romands (SER) avec LCH, son pendant alémanique, va proposer, prochainement, des pistes pour diminuer l’échec scolaire. Mais d’ores et déjà, il insiste une nouvelle fois sur l’obligation d’élever le niveau général de formation de tous les élèves et attend des autorités cantonales qu’elles poursuivent et accentuent leurs efforts dans ce sens. Pour relever ce défi d’amélioration de l’école, il réclame aussi une formation de très haut niveau pour les enseignants suisses.

En lecture, la part d’élèves en difficulté est significativement moins importante en Valais (Valais francophone et Valais germanophone) et à Fribourg que dans les autres cantons. La variable genre (différence de résultats entre filles et garçons) a une incidence plus marquée que dans d’autres cantons, et ce plus particulièrement dans le Haut-Valais. Dans le Haut-Valais, les garçons se disent plus intéressés par les mathématiques que les filles. Le Valais dans son ensemble ainsi que quelques autres cantons francophones montrent qu’il n’y a pas forcément d’incompatibilité entre des moyennes élevées et un encadrement efficace des élèves provenant d’un milieu socio-économique défavorisé. Les élèves valaisans disposent de davantage de ressources informatiques que leurs camarades. Pour la partie latine où les élèves sont plus critiques envers le maître qu’en Suisse alémanique, les élèves de Fribourg et du Valais ont un avis plus positif. Résultats au niveau romand (résultats des élèves du Valais romand pour la 9e année) Dans les 4 domaines testés, les élèves fribourgeois et valaisans font partie du premier groupe

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Les suites de PISA: des résultats à affiner

se distinguant significativement des autres cantons romands. En lecture, les résultats moyens des élèves valaisans sont certes supérieurs à la moyenne romande, mais ils ne sont pas aussi bons qu’en mathématiques ou en résolution de problèmes.

Commentaires CDIP Les résultats des 12 cantons suisses et du Liechtenstein Confirmation des premières constatations faites en 2000. Peu d’explications à propos des disparités cantonales. «Sur la base de ce rapport, on peut faire les constatations suivantes: Les analogies observées montrent qu’il existe aujourd’hui déjà entre les cantons – même à l’échelon suprarégional – des concordances manifestes au niveau du contenu de l’enseignement, ce qui est de bon augure pour l’introduction de standards nationaux de formation (cf. projet HarmoS de la CDIP). Il y a similitude aussi en ce qui concerne la nécessité d’agir: les résultats en lecture confirment en effet que le plan d’action PISA décidé par la CDIP en 2003 reste valable pour l’ensemble des cantons.»

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Fribourg et le Valais sont les deux cantons à avoir le taux de réponses correctes le plus élevé, un taux d’erreurs inférieur ou dans la moyenne et un taux de non-réponses peu important. Entre les élèves les meilleurs et les moins bons, les résultats des Valaisans sont parmi les plus homogènes. Les élèves de la filière Collège devancent ceux des filières Cycle d’orientation Niveau I, Niveau I/II et enfin Niveau II. Au niveau du Valais romand, la différence entre les résultats des filles et des garçons est sensible. A l’inverse, concernant le milieu socio-économique de la famille, la différence entre les diverses catégories est plus modérée que dans les autres cantons romands. La proportion d’élèves qui ne sont pas nés en Suisse (19%) se situe en dessous de la moyenne romande et dépend de la filière choisie: moins la filière est exigeante, plus la proportion d’élèves non-natifs de Suisse est élevée. Les mêmes observations peuvent être faites pour ce qui est de la proportion d’élèves allophones, c’est-à-dire parlant le plus souvent à la maison une autre langue que le français. Ce que l’on constate, c’est que les trois meilleurs cantons romands, à savoir Fribourg, Valais et le Jura, même s’ils présentent des systèmes scolaires différents, ont probablement une meil-

Si PISA est un indicateur précieux pour le pilotage du système d’enseignement, il s’agit de rappeler que ce n’est toutefois qu’un indicateur parmi d’autres. Les résultats ont été analysés en fonction d’un certain nombre de caractéristiques individuelles (genre, âge, origine, habitudes linguistiques, niveau socio-économique…) et de facteurs d’environnement et d’attitude (accès aux ressources éducatives et informatiques, intérêt pour les mathématiques…), mais il ne faudrait pas en tirer des conclusions hâtives, sachant que les éléments d’explication sont multiples et imbriqués. Des analyses plus détaillées à partir des premières conclusions nationales et romandes sont nécessaires pour apporter des réponses complémentaires et contribuer à améliorer les résultats obtenus en 2003.

leure cohésion sociale autour de l’école. Ce sont de plus ces trois mêmes cantons qui parviennent le mieux à atténuer les différences de résultats entre les meilleurs élèves et les plus faibles.

Pour en savoir plus www.pisa.admin.ch www.geneve.ch/sred > Actualités > Activités et recherche > PISA www.irdp.ch > OCDE-PISA Documents à télécharger ou à commander Enquête PISA 2003: les résultats des élèves romands en 9e année. Neuchâtel: IRDP, 2005. PISA 2003: compétences pour l’avenir - Premier rapport national. Neuchâtel/Berne: OFS/CDIP, 2004. PISA 2003: compétences pour l’avenir - Deuxième rapport national. Neuchâtel/Berne: OFS/CDIP, 2005.

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Pu b

lication

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E nquête ALL: premiers résultats

des compétences des adultes L’enquête ALL – Adult Literacy and Lifeskills – est une enquête internationale sur les compétences des adultes, réalisée en Suisse par l’Office fédéral de la statistique (OFS) en collaboration avec l’Université

deux domaines de littératie. Ces bons résultats des résidents suisses dans le domaine de la numératie, un domaine proche des mathématiques, et leurs performances en demi-teintes dans les deux domaines de littératie, proches de la lecture, confirment des inclinations déjà observées par d’autres études. Plus surprenant en revanche est le fait que les résultats des hommes soient, dans les quatre domaines, supérieurs à ceux des femmes. Ceci contredit les récents résultats d’enquêtes auprès des jeunes en fin de scolarité (PISA) qui ont montré, en lecture, une nette supériorité des filles sur les garçons. A l’intérieur de la Suisse les différences entre les moyennes des performances par région sont relativement petites, même si quelquesunes sont statistiquement significatives. La Suisse alémanique fait mieux que les autres régions, en

Pour plus d’infos La publication est téléchargeable sur www.bfs.admin.ch.

numératie surtout, mais également dans les deux domaines de littératie. La Suisse romande, elle, fait mieux que les autres en résolution de problèmes, mais de peu. Dans tous les pays, l’examen des résultats à la lumière des caractéristiques individuelles montre que la formation de base, l’origine et l’âge ont une influence déterminante sur les compétences. A leur tour les compétences jouent un rôle dans les conditions d’existence et c’est particulièrement net dans le cas du chômage. L’analyse des biographies montre que le risque de se retrouver sans travail est nettement plus grand pour ceux dont les compétences sont rudimentaires.

En raccourci de Zurich. Cette enquête a mesuré en 2003 les performances de la population adulte dans les domaines de la littératie de textes suivis et de la littératie de textes schématiques, deux compétences de compréhension de textes liées à la lecture, de la numératie, une compétence de manipulation des quantités liée au calcul, et de la résolution de problèmes, une compétence qui fait appel au raisonnement analytique. En termes de résultats, les résidents de la Suisse ont réussi des performances inégales dans les quatre domaines. Ils se montrent très bons en numératie, bons en résolution de problèmes mais moyens dans les

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Cahiers pédagogiques

La démocratie dans l’école Le dernier dossier des Cahiers pédagogiques s’efforce de porter la réflexion sur la manière dont l’école applique les principes de la démocratie aussi bien dans son fonctionnement institutionnel que dans ses pratiques pédagogiques. A quels niveaux se vit la démocratie à l’école? La démocratie est-elle présente dans les instances de délibération et de décision? En quoi la parole et l’esprit critique permettent à l’élève de se former de façon citoyenne? Voulons-nous une école élitiste, centrée sur des savoirs formels ou une école au service de la réussite de tous, centrée sur des savoirs vivants et des élèves acteurs, et profondément porteuse d’une citoyenneté démocratique? Sur le site www.cahiers-pedagogiques.com, plusieurs articles intégraux, non parus dans la revue ou repris de dossiers antérieurs, sont mis en ligne.

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Exposition

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H istoire et mémoire 1939-1945

Par sa mise en scène, l’exposition évoque à la fois les conditions de la recherche – une salle d’archives – et les drames de l’époque – un passage de frontière. Elle concerne à la fois des itinéraires personnels, parfois tragiques, et des questions matérielles. dérales , Archives fé © Paul Senn

La Médiathèque Valais – Martigny présente durant l’été deux expositions qui ouvrent le débat entre histoire et mémoire. Elles donnent l’occasion de réfléchir à des événements encore très proches de la conscience publique d’aujourd’hui. L’Histoire c’est moi aborde la question sous l’angle des témoignages. Elle rend compte de la plus vaste entreprise d’histoire orale réalisée en Suisse sur la période 1939-1945. Véritable kaléidoscope, elle met en scène les souvenirs de 555 témoins, de provenances géographique, sociale et politique très diverses. Espions, amours interdites et contrebande sont des thèmes abordés dans les interviews, tout comme la vie sous les drapeaux, le rare pain quotidien, la fascination pour le fascisme, le sort des réfugiés, le soulagement à la fin des hostilités… L’exposition Le Rapport Bergier donne accès aux travaux de la fa-

t-Gall. terswil, Sain Camp de Gan

meuse commission et suscite une réflexion sur ses conclusions. Réalisée par le Forum politique de la Confédération du Käfigturm de Berne et par la Commission indépendante d’experts Suisse – Seconde Guerre mondiale, elle est présentée avec l’aide du Département fédéral des affaires étrangères et le Fonds de projets contre le racisme en faveur des droits de l’Homme.

Une exposition sur Les réfugiés en Valais 39/45 est présentée en parallèle au Musée de Bagnes. Elle s’accompagne d’un numéro spécial des Annales valaisannes 2005 édité par la Société d’histoire du Valais romand. L’exposition est ouverte du 13 mai au 18 septembre 2005, tous les jours de 10 à 18 heures. La Médiathèque Valais – Martigny organise sur demande des visites commentées pour les classes. Un dossier pédagogique complet à l’intention des enseignants accompagne l’exposition. Renseignements au 027 722 91 92.

A ccueil des classes (primaire, secondaire I et II) Visite guidée gratuite Des visites commentées de l’exposition sont offertes aux classes. Elles sont adaptées à l’âge des élèves et

Renseignements et réservation Médiathèque Valais, Martigny, 027 722 91 92.

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sont assurées par un personnel spécialement formé. Une occasion à ne pas manquer!

toriens qui s’efforcent de reconstituer les faits, en se basant sur divers éléments (relevés bancaires, correspondances, témoignages, etc.).

But La visite guidée invite l’élève à s’interroger sur la mémoire et sur l’histoire. D’un côté, elle présente les témoignages de ceux qui, chacun à leur manière, ont vécu la guerre. De l’autre, elle montre le travail des his-

Contenu Les visites comprennent une présentation des expositions et du contexte de l’époque ainsi que des activités différenciées selon les niveaux scolaires.

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Quelques activités permettront aux élèves du primaire de comprendre le travail de l’historien; par exemple: rechercher des intrus cachés dans l’exposition; mener l’enquête pour trouver des informations; reconstituer le passage d’une frontière vue par les différents acteurs (gardesfrontières, réfugiés, témoins).

tions sur certains thèmes (les victimes du conflit, la guerre, le quotidien, …). Dans cette démarche, il est probable que certains témoignages, points de vue ou informations soient contradictoires; à la manière des historiens, les élèves devront donc s’interroger sur ce qui est le plus vraisemblable.

Pour les élèves du secondaire I ou II, les activités proposées mettront à profit l’exposition comme lieu d’apprentissage et de réflexion. En utilisant les témoignages, les minifilms, les panneaux d’information, il s’agira de récolter des informa-

Durée La durée idéale est d’environ 1 h 30; les expositions sont suffisamment riches pour prolonger la visite jusqu’à la demi-journée (surtout pour le secondaire II).

Préparation à la visite et prolongements Différents documents sont mis à disposition des enseignants pour préparer la visite: quelques informations sur les expositions, un cadre chronologique, des documents de travail, etc. Ils peuvent également servir à prolonger la visite. Les documents sont disponibles en ligne sur le site de la Médiathèque, calendrier des manifestations, Histoire et mémoire: www.mediatheque.ch

Alcyon s’est détaché des quais de Port-St-Louis du Rhône le 20 mars 2005, à 12 h 50 temps universel. Une marque importante pour nous, figée sur l’axe temporel. Depuis ce repère «zéro», le temps s’est dilaté, compressé à maintes reprises, donnant à l’axe des propriétés élastiques et fluides. Seule la chronologie du journal de bord nous raccroche au calendrier lors de chaque escale. Cela commence dès que, les amarres fermement attachées à la terre, les voiles sont ferlées. «8 h 45, heure locale, à quai» écrit-on sur le livre de bord. Viennent ensuite les «quel jour sommesnous au fait?» «Ce ne serait pas un jour férié?» Un raz-de-marée d’informations temporelles provoqué par le simple tic tac d’une mécanique que l’on remet au poignet. En mer, ce sont les satellites qui déterminent notre position dans l’espace et dans le temps. Drôle d’idée que de confier à ces modules lancés sur orbite notre position, nous qui naviguons quelque 30’000 km plus

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(

U ne chronologie décalée

Participe

Futur

Valérie Burgener

dizaines d’heures pour une centaine de milles, et se déploient au gré du vent et de sa direction. C’est d’ailleurs toujours lui qui a le dernier mot et qui nous emmène vers tel ou tel port abrité, rallongeant à loisir la route qui semblait directe sur la carte. Ce voyage, cette grande excursion hors du temps nous replace dans une géographie à dimension humaine et c’est sans plan-horaires (quoique avec parfois un petit décalage) que nous découvrons chaque jour un nouveau bout de terre ou de mer. Alors si seulement ces impressions pouvaient se transmettre d’un écran à un autre, à la vitesse d’un double-clic...

bas. Heureusement, s’ils s’emballent, il reste les étoiles. La nuit, le jour, ronde cosmique que nous partageons avec les éléments, la mer, les marées, le soleil et les planètes. Lumière ou obscurité, c’est à toute heure qu’il faut manœuvrer sur le pont ou faire un point sur la carte. Les échelles se côtoient, quelques

Les épisodes précédents de l’aventure Vous pouvez retrouver les épisodes précédents de l’aventure Participe Futur dans Résonances dès le numéro de mars et sur le site: www.participefutur.org.

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(

D ’un numéro...

Revue

de presse

...à l’autre Education citoyenne

Les élèves genevois dans l’arène Comment enseigner le fonctionnement d’une démocratie, de l’appareil d’Etat, des partis politiques sans déclencher une cascade de bâillements dans les rangs? L’Instruction publique genevoise semble avoir trouvé la parade. Depuis 2005, les classes de 8e et de 9e du Cycle d’orientation disposent d’un ouvrage plus accessible et plus ludique. Education citoyenne a été conçu pour aiguiser l’appétit des ados pour la chose publique. La brochure s’articule autour de huit chapitres. Ils se déclinent de «Devenir citoyen de l’école» à «Devenir citoyen de la planète». Chaque année, les enseignants en charge de cette matière publient des livrets complémentaires directement liés aux événements politiques du moment. Tribune de Genève (6.04)

CRED

Etudier derrière les barreaux En Suisse, le CRED compte cinq étudiants en prison parmi ses effectifs. La plus grande partie, voire la totalité de leurs frais d’écolage, est prise en charge par des fonds privés ou par le Service d’application des peines et mesures. A la prison de Champ-Dollon, où les détenus séjournent jusqu’à leur jugement, des formateurs accompagnent les prisonniers dans leur démarche de perfectionnement. Les leçons de français remportent un franc succès parmi les prisonniers qui en maîtrisent

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mal les rudiments. Les études universitaires qui exigent un niveau maturité restent inaccessibles au plus grand nombre. «Les prisonniers peuvent déposer une demande à n’importe quel moment de leur vie carcérale», précise Anne Blanchot, la responsable. Fémina (10.04)

Palette des langues

Le français fait de la résistance L’hypersensibilité des Romands à la défense de la langue française repose sur l’impression que leur aire linguistique est menacée par l’allemand. Cette impression est trompeuse. L’analyse du paysage linguistique qui a été effectuée sur la base du recensement 2000 de la population montre que le français se maintient parfaitement, voire progresse. Ce sont l’italien et le romanche qui sont les langues menacées. L’allemand se maintient sans grand changement comme langue principale majoritaire (63,7%). En revanche, le français consolide sa deuxième place. Sa part est passée de 19,2% en 1990 à 20,4% en l’an 2000. Ce phénomène est dû à une plus grande capacité des Romands à intégrer la population étrangère. Cela se vérifie notamment dans les cantons bilingues du Valais et de Fribourg. Le Nouvelliste (13.04)

Egalité à l’école

Egalité de genre dans la formation des enseignants Qu’ils le veuillent ou non, la plupart des enseignants reproduisent des stéréotypes sexistes dans leurs cours. A Genève, la sensibilisation à la question est quasi inexistante, seules les initiatives individuelles permettent de sensibiliser les esprits. A quand l’introduction de l’égalité de genre dans la formation de base des enseignants? Selon une recherche de la sociologue française Nicole Mosconi, «les enseignants afficheraient inconsciemment des attitudes différentes vis-à-vis des garçons et des filles conformément aux représentations liées aux stéréotypes. Des enquêtes et des observations vidéo montrent effectivement que, en classe, les garçons sont stimulés davantage, alors que l’on attend une participation plus passive des filles». Le Courrier (15.04)

PECARO

Une seule école pour les Romands Emmanché il y a neuf ans, le «Plan d’études cadre romand», nommé PECARO, a passé le premier stade de la consultation auprès des profs et des parents. Il propose aux cantons romands des schémas de programmes scolaires dans toutes les disciplines. Son espoir: voir toute l’école suisse de langue française adopter, à terme, les mêmes objectifs minimaux de connaissances pour les élèves et, à plus long terme, obtenir un même système scolaire de Genève à Sion en passant par Delémont et Bulle. Il y a encore très loin de la coupe aux lèvres, mais ça ne suffit pas à freiner

Un des articles brièvement résumés dans cette rubrique vous intéresse? Adressez-vous à la rédaction de Résonances et une copie de l’article vous sera adressée gratuitement.

l’enthousiasme des politiques à la tête des départements scolaires romands. On reparlera du PECARO en juin prochain, époque où un calendrier sera arrêté pour la suite des opérations. Pour l’heure, tout ce travail d’harmonisation a eu au moins un avantage, il contraint chaque canton à aller voir ce que font les autres. 24 Heures (16-17.04)

Prix pour le bon français à l’Université

La Société académique vaudoise récompense La Société académique vaudoise (SAV) saluera dès cette année les mémoires de maîtrise ou les thèses «qui se distinguent par leurs qualités rédactionnelles». Sur fond d’inquiétudes quant à la maîtrise du français à l’Université, l’initiative se veut «un encouragement». «Je suis catastrophé, lâche Bernard Reymond, membre du comité de la SAV. J’ai vu des travaux de diplômes dont les corrections grammaticales remplissaient déjà les marges dès les premières pages. Dans les branches scientifiques, on peut attendre d’un doctorant qu’il exprime clairement ses propos, même si le thème est ardu. Mais dans certains cas, seule la page des remerciements reste compréhensible.» L’évaluation de la qualité rédactionnelle d’une thèse ne se fait pas selon les mêmes critères dans les sciences exactes ou humaines. «C’est l’aisance du propos, la lisibilité et l’absence de termes abscons que nous cherchons à encourager» poursuit Bernard Reymond. 24 Heures (18.04)

Résonances - Juin 2005

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Instruction publique

Une fleur aux débutants Le Grand Conseil jurassien n’a pas accordé aux enseignants l’augmentation qu’ils étaient en droit d’attendre. En revanche, les nouveaux profs pourront compter sur un salaire légèrement réévalué. Cette modification, «en cours de partie, des règles du jeu», a fait bondir la gauche. «Ce décret est un instrument inadéquat pour freiner la progression salariale. Le provisoire dure et est sujet à distorsion», s’est exclamée la socialiste Irène Hänsenberger. A l’opposé, l’UDC a défendu la marge de manœuvre qu’offre la modification du décret. Une augmentation des enseignants supérieure à celle accordée au reste des employés cantonaux serait «inéquitable», selon elle. Quant aux radicaux, ils ont reconnu qu’une hausse des salaires, bien que limitée, avait toutefois été accordée. Journal du Jura (21.04)

Prévention

Enseignant policier Rattaché à la brigade des mineurs fribourgeoise, un poste d’enseignant bilingue est mis au concours. Cette personne devra essentiellement sensibiliser les élèves de 6e primaire aux conséquences des incivilités. Bien que payée par la Direction sécurité et justice, la personne choisie travaillera en étroite collaboration avec les services de l’enseignement obligatoire. Durant sa première année d’activité, l’enseignant-e élaborera un concept de prévention et des supports didactiques. Son public cible se situe en 5e et 6e années primaires. Des actions ciblées sont aussi envisagées au cycle d’orientation. Le futur spécialiste pourra tirer des enseignements d’expériences menées à Bâle, dans le canton de Lucerne ou en Allemagne. La Liberté (23.04)

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Berne

La langue du voisin Les écoliers bernois apprendront la langue du voisin avant l’anglais et seront incités à devenir trilingues. Le Grand Conseil a repoussé la primauté donnée à l’anglais en tant que première langue étrangère enseignée. Canton bilingue qui se targue d’être une passerelle entre Alémaniques et Romands, Berne se distancie résolument de Zurich et de «ses satellites». Le canton, pourtant germanophone à plus de 90%, s’inscrit dans un «bloc occidental», avec les cantons romands, bilingues et limitrophes de la frontière linguistique, qui donnent la primauté à la langue du voisin. Priorité dans l’ordre d’apprentissage, pas dans les objectifs: au terme du cursus scolaire, les élèves germanophones devront avoir les mêmes compétences en français et en anglais. Le Temps (26.04)

Littérature

La lecture revient sur les bancs d’école Après les médiocres résultats de l’étude PISA 2000, les enseignants ont réagi. Oui, on lit en classe, et de mieux en mieux. On ne naît pas lecteur, on le devient. De réforme en nouvelle méthode, on l’avait un peu oublié. Aujourd’hui, on sait aussi que ce virus ne s’attrape pas comme un rhume et que la «maladie» peut couver pendant des années si l’on ne rencontre pas «son livre». Lit-on suffisamment en classe? Une question légitime qui offusque toutefois plus d’un chef de service, pédagogue ou spécialiste du livre et de la lecture. En Suisse romande, il n’existe pas de listes d’ouvrages obligatoires. Une fois en poste, chaque enseignant fait ses choix. En fonction de son propre parcours, de ses goûts, du niveau de sa classe. Et des aides extérieures qui lui sont offertes. L’Hebdo (28.04)

Education française

Séjours linguistiques: l’heure du choix Finie la virée à l’étranger entre copains, où les cours de langue passent après la découverte des curiosités locales... Les parents exigent aujourd’hui des séjours linguistiques efficaces. Redoublant d’originalité, les organismes de séjours linguistiques proposent ainsi depuis plusieurs années des formules variées, mêlant l’apprentissage d’une langue à une autre activité sportive, culturelle, parfois humanitaire. Proposés aux écoliers, collégiens, lycéens, étudiants, voire aux jeunes adultes, ils nécessitent un niveau minimum de connaissances linguistiques préalable. Destination massivement privilégiée: encore et toujours la Grande-Bretagne, choisie par 40% des jeunes Français. Suivent ensuite l’Amérique du Nord et l’Irlande à égalité, l’Espagne puis l’Allemagne, l’Italie et le Portugal. La Nouvelle-Zélande, l’Australie et Malte sont aujourd’hui les nouvelles destinations tendance. La Chine et le Japon ont fait une entrée timide dans le domaine avec quelques organismes proposant des séjours. Certaines organisations proposent par ailleurs de devenir famille d’accueil de jeunes étrangers en France. Le Figaro (04.05)

CO des Liddes

Propos d’adolescents Il y a d’un côté ces adolescents qui font la fierté de leurs parents. Des jeunes sans problème en apparence, qui alignent les bonnes notes à l’école, font partie de la chorale et participent sans

rechigner aux tâches domestiques quotidiennes. Face à eux, des adolescents mal dans leur peau, sans repères, anarchistes et rebelles, accros à la marijuana et pour qui l’avenir rime avec pire. Deux mondes opposés qui aujourd’hui se retrouvent confrontés dans un spectacle imaginé et écrit par les élèves du Cycle d’orientation des Liddes à Sierre. «Toutes les classes de l’établissement ont été impliquées dans la création de ce spectacle dont l’écriture a débuté l’an dernier dans le cadre d’un atelier culturel», explique le directeur. Les adolescents conviennent que ce spectacle est un excellent moyen d’extérioriser leurs craintes, leurs angoisses quant à l’avenir, mais aussi de démontrer que tous les adolescents ne sont pas de la racaille. Le Nouvelliste (10.05)

Ecole genevoise

Les notes: le retour «Le DIP ne doit pas se transformer en un parti mexicain!» Charles Beer, le chef de l’Instruction publique genevoise a pris le Parti Révolutionnaire Institutionnel comme exemple à ne pas suivre. La révolution permanente comme mode de fonctionnement de l’institution, le DIP n’en veut plus. Même s’il y a mis les formes, c’est bien la fin de dix ans de «rénovation» de l’école qui a été sonnée par le magistrat socialiste. «Le temps des décisions est arrivé», a-t-il annoncé. Au premier rang de ses décisions: le «retour des notes» à l’école primaire, ou plutôt l’instauration de ce système d’évaluation dans toutes les écoles du canton, ainsi qu’un renforcement de l’enseignement du français et des mathématiques au Cycle d’orientation. Le Temps (13.05)

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(

L e 3 et dernier paquet

CRPE

e

Patrice Vernier

Les grandes lignes directrices des changements à venir, prévus pour le 1er janvier 2006, sont inscrites dans l’article 1 al 3 LPP qui stipule: «Le Conseil fédéral précise les notions d’adéquation, de collectivité, d’égalité de traitement, de planification et le principe d’assurance. Il peut fixer un âge minimal pour la retraite anticipée.» Rappelons que le but constitutionnel de la prévoyance professionnelle, conjuguée à l’AVS, est de permettre à l’assuré de maintenir de manière appropriée son niveau de vie antérieure. En pratique, cet objectif est considéré comme atteint lorsque les prestations des 1er et 2e piliers atteignent au moins 60% du dernier salaire. Aujourd’hui, la CRPE vous assure à elle seule 47,07% de votre dernier traitement brut, 13e salaire compris. Avec l’AVS, ces prestations couvrent entre 60 et 85% du dernier traitement brut selon le niveau de traitement.

Principe d’adéquation Un plan de prévoyance est considéré comme adéquat lorsque les prestations réglementaires ne dépassent pas 70% du dernier salaire AVS. Le plan de la CRPE respecte par conséquent le principe d’adéquation.

Principe de collectivité/ égalité de traitement Ce principe a pour objet d’éliminer toute discrimination entre les assurés et de garantir l’égalité de traitement dans la mise en place des mesures de prévoyance. Il donne également la possibilité à une Caisse

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de la 1re révision LPP de proposer un maximum de trois plans de prévoyance pour chaque collectif. Jusqu’à aujourd’hui, la CRPE ne dispose que d’un seul plan d’assurance, ceci même si les assurés entrés dans la Caisse avant 1995 ne nécessitent que 37 années d’assurance pour obtenir à 60 ans 60% du traitement assuré, alors que ceux entrés après 1995 doivent travailler 3 ans de plus pour les mêmes prestations. Il ne s’agit là que d’une application de mesures transitoires.

Principe de planification Compte tenu de ce qui précède, les dispositions réglementaires devront définir de manière claire et transparente l’objectif de prévoyance et son mode de calcul. La définition d’un objectif permettra aux assurés de mieux planifier leur prévoyance. La CRPE, disposant d’un système financier basé sur la primauté des prestations, définit déjà clairement son objectif (60% du dernier traitement assuré). Cet objectif permet à chaque assuré d’avant 1995 d’augmenter annuellement sa rente de 1,62%, respectivement 1,5% pour les assurés d’après 1995.

Principe d’assurance Ce principe rappelle qu’un plan de prévoyance ne se limite pas à l’épargne pour la retraite, mais doit également s’étendre aux risques décès et invalidité. Vous me direz, jusque là, rien de bien nouveau, si ce n’est que le législateur précise un certain nombre de principes de base nécessaires à une meilleure protection des assurés. Quoi d’autre, serait-on tenté

de dire après les nombreuses modifications enregistrées l’année dernière? Il reste effectivement deux propositions qui font l’objet de discussions soutenues.

La retraite anticipée L’âge minimal pour la retraite anticipée serait, selon le projet d’ordonnance, fixé à 60 ans. Seules les institutions de droit public pourront faire exception à cette règle. Indépendamment de la question de l’inégalité de traitement manifeste proposée ici par rapport aux salariés de la collectivité publique, un âge minimum de 60 ans ne tient pas compte des besoins de l’économie qui peuvent être différents selon les branches d’activité. La retraite anticipée avant 60 ans a permis d’éviter de nombreux licenciements ces dernières années. D’autre part, il faut s’attendre à une recrudescence des cas d’invalidité avant 60 ans si cette disposition devait être maintenue. Je pense donc qu’un âge minimum pour la retraite anticipée de 60 ans n’est pas recommandable du point de vue de la prévoyance.

Rachat d’années d’assurance Dès le 1er janvier 2006, le rachat sera admis jusqu’à concurrence des prestations réglementaires. Pour la CRPE, ceci est déjà le cas aujourd’hui. De plus, et c’est sans aucun doute la modification la plus importante pour nous, assurés de la CRPE, de nouvelles règles seront appliquées lorsque l’assuré a effectué un versement anticipé selon la LEPL, à savoir:

Résonances - Juin 2005

)


Conclusion Ce 3e paquet fait encore l’objet de discussions. Ce dont on est à peu près sûr aujourd’hui, c’est qu’à partir du 1er janvier 2006, le rachat maximum dépendra essentiellement des dispositions réglementaires et qu’il faudra d’abord rembourser le versement anticipé de la LEPL pour pouvoir effectuer un rachat. Ainsi, les personnes qui désirent procéder à un rachat sans devoir rembourser l’éventuel versement anticipé doivent le faire avant le 31 décembre 2005.

( Résonances - Juin 2005

Le chiffre du mois

Prévision

(

Un rachat ne peut avoir lieu que lorsque d’éventuels versements anticipés pour l’encouragement à la propriété du logement auront été remboursés. Selon la pratique actuelle, il est tenu compte du montant du versement anticipé dans la détermination du montant du rachat possible. La grande différence réside donc dans l’obligation de rembourser au préalable le versement anticipé avant de pouvoir effectuer un rachat à titre facultatif. Actuellement, un assuré, pour qui une lacune de prévoyance est constatée, après prise en compte du montant du versement anticipé, peut effectuer un rachat et bénéficier d’une exonération fiscale sur le montant qu’il aura effectivement versé. En revanche, selon les dispositions entrant en vigueur en 2006, il devrait préalablement rembourser son versement anticipé avant de pouvoir effectuer tout rachat. L’impact fiscal est très différent puisqu’en cas de remboursement d’un versement anticipé les impôts payés lors du versement anticipé sont remboursés, alors qu’un rachat est déductible des impôts sur le revenu. Par ailleurs, les prestations résultant d’un rachat ne peuvent être versées sous forme de capital dans les 3 ans qui suivent le rachat.

d’effectifs d’élèves Effectifs 2004/05 et prévisions 2005/06 - 2006/07 du nombre d'élèves fréquentant les écoles enfantine, primaire* et du cycle d'orientation*, Valais romand 16000

Nombre d'élèves 15122

14880

14601

14000

12000

10000

8000

7284

7389

7312

6000 4487

4267

4000

4024

2000

0

Ecole enfantine

Effectifs 2004-05

*Y compris les classes spéciales

«Gouverner, c’est prévoir». L’adage est particulièrement bien adapté à la conduite d’un système de formation. Depuis plusieurs années, le DECS dispose, parmi ses indicateurs pour le pilotage du système scolaire valaisan, de prévisions d’effectifs d’élèves. Sous réserve de changements démographiques ou socioéconomiques importants (départs/ arrivées massifs d’enfants dans la scolarité dus à une crise internationale par exemple), un horizon prévisionnel de cinq ans est assez fiable. Nous avons retenu ici les prévisions d’élèves pour les deux prochaines rentrées scolaires, de l’école enfantine au cycle d’orientation. Basées essentiellement sur les naissances, les prévisions tiennent également compte des répartitions antérieures d’effectifs à chaque niveau d’enseignement (moyenne

Ecole primaire

Prévisions 2005-06

Cycle d'orientation

Prévisions 2006-07

Source: Service de la formation tertiaire/URD

sur huit ans). Suivant la courbe démographique, le nombre d’élèves à l’école enfantine et à l’école primaire poursuit la baisse amorcée à l’école enfantine dès l’année scolaire 1997/98 et dès 1999/00 à l’école primaire. Dans le Valais romand, les enfants scolarisés à l’école enfantine devraient être 180 de moins par rapport à l’année scolaire 2004/05. La diminution devrait être de 240 élèves à l’école primaire. La même évolution est à noter pour le Haut-Valais. Au cycle d’orientation en revanche, la prochaine rentrée scolaire sera encore marquée par un accroissement des effectifs. Ainsi, dans le Valais romand, cet ordre d’enseignement pourrait accueillir une centaine d’élèves de plus qu’en 2004/05. D’abord légère en 2006/07, la diminution des effectifs devrait s’accentuer à partir de l’année scolaire 2007/08.

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Savoirs en action Une meilleure connaissance des savoirs qui sous-tendent les pratiques d’enseignement et de formation est aujourd’hui nécessaire si l’on souhaite développer une formation professionnelle à ces métiers. Comment cohabitent savoirs théoriques et savoirs issus de la pratique? Quelles transformations les savoirs théoriques subissent-ils pour être utilisés dans la pratique? Le savoir issu de la pratique est-il un savoir conscient ou au contraire un savoir

caché qui attend d’être mis en mots? Telles sont quelques-unes des interrogations que se proposent d’aborder les contributions rassemblées dans Savoirs en action et acteurs de la formation. Sous la direction de Jean-Pierre Astolfi. Savoirs en action et acteurs de la formation. Publications de l’Université de Rouen, 2004.

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L a sélection du mois

Livres

frustration et de victoire, d’amour et d’abandon. Vingt et un épisodes qui forment chacun une histoire à lire, juste assez longue pour bien s’endormir. Jutta Richter. Annabelle la rebelle. Genève: La Joie de lire, 2004 (à partir de 8 ans).

Annabelle la rebelle Une poupée, un lion en peluche et un petit ours vivent avec Lena, petite fille énergique et directive. A eux quatre, ils vivent des aventures échevelées, exaltantes ou terrifiantes, puis retrouvent, avec nostalgie ou soulagement, le rythme paisible et sécurisant de leur chambre d’enfants. Non pas que la vie s’arrête là; entre eux, les relations sont intenses: on rit, on pleure, on est jaloux, on se dispute, on boude. On échange des commentaires sur Lena. Et surtout on bâtit des hypothèses sur la vie «dehors», sur l’avenir et sur l’amour, qui fait irruption dans leur vie le jour où Lena découvre l’école et un certain garçon, qui possède une lionne en peluche avec de beaux yeux bruns... Entre humour et tendresse, c’est une allégorie de la vie et une évocation délicate des sentiments de l’enfant face au monde des adultes. Ce récit parle de dépendance et d’autonomie, de

Au seuil d’une école pour tous Le Congrès suisse de pédagogie spécialisée, qui s’est tenu à Berne du 18 au 20 septembre 2003, avait pour thème central l’école pour tous. Un ouvrage permet de poursuivre les réflexions engagées autour de divers questionnements. A l’heure où les projets d’intégration sont en croissante augmentation, un état de la question en Suisse paraît de fait judicieux. Quel soutien donner aux enseignants ordinaires qui intègrent des élèves en situation de

En raccourci Planete-education.com Planete-education.com est un portail annuaire ainsi qu’un moteur de l’éducation vers les meilleures applications pédagogiques et scolaires sur l’Internet francophone pour l’école. www.planete-education.com Infobourg.prof

Actualité en éducation Infobourg.prof, l’agence de presse pédagogique, est un cyberespace éducatif conçu par des parents et des enseignants. Chaque semaine, il est possible d’y lire des nouvelles, un texte commentant une actualité de la semaine ainsi qu’une multitude de petites découvertes sur le «Webabillard». www.infobourg.com

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Sciences humaines

Enquêtes sur la lecture La lecture serait-elle menacée dans nos sociétés? La revue Sciences humaines se propose dans son édition de mai d’aller au-delà des idées reçues. Première surprise, une vaste enquête montre que les étudiants lisent, même si cette pratique reste encore fortement liée à l’origine sociale. On découvre aussi l’évolution des pratiques en lien avec la multiplication des supports papier et numérique. Un dossier à lire absolument. www.scienceshumaines.com

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handicap? Comment poursuivre l’intégration scolaire dans les formations professionnelles? Quels systèmes de collaboration en vue d’une école pour tous? Pourquoi les écoles spéciales sont-elles toujours autant fréquentées alors que les mesures intégratives se multiplient? Parmi les divers contributeurs à ce livre, citons Pierre Vianin, enseignant spécialisé et formateur à la Haute Ecole pédagogique valaisanne.

L’éveil aux langues Faire de la diversité des langues et cultures un objet d’activités à l’école, pour favoriser l’ouverture à l’Autre, pour former le citoyen plurilingue de demain, telle est l’ambition de l’éveil aux langues. Pour donner consistance à ces espoirs, et inciter les autorités éducatives à prendre en compte les perspectives qu’ils offrent, il fallait mettre en place un projet d’ampleur suffisante, soumis aux exigences d’une évaluation rigoureuse. C’est ce travail qu’ont entrepris des équipes d’enseignants, de formateurs et de chercheurs de cinq pays européens, avec l’appui du programme Socrates-Lingua. Il a porté sur près de deux mille élèves de la fin de l’enseignement primaire et montre que les attentes formulées ne sont pas vaines. On trouvera dans ce livre les divers aspects de cette rechercheinnovation. A signaler diverses contributions de chercheurs de Suisse romande. Michel Candelier. L’éveil aux langues à l’école primaire. Evlang: bilan d’une innovation européenne. Paris: de boeck, 2004.

Vacances sur Vénus

Myriam De Carlo-Bonvin (éd.). Au seuil d’une école pour tous. Réflexions, expériences et enjeux de l’intégration des élèves en situations de handicap. Lucerne: Centre suisse de pédagogie spécialisée, 2004.

Monsieur Labas et son meilleur ami, Georges le chat, partent en vacances au Lavandou. Afin d’éviter les embouteillages, ils empruntent la départementale. Très vite cependant, ils se perdent, et d’une manière tout à fait prodigieuse. La plage sur laquelle ils finissent par arriver

ne ressemble en rien à la Côte d’Azur. Une étonnante rencontre donnera un tour nouveau à leur destinée. Germano Zullo (textes), Albertine (illustrations). Les vacances sur Vénus. Genève: La Joie de lire, 2005 (à partir de 7 ans).

Les incollables Les incollables sont désormais incontournables. Ils nous surprennent avec un calendrier (perpétuel) à placer sur chaque bureau. Un mot nouveau à découvrir chaque jour, avec une définition simple et précise et une illustration sympathique. Pour pousser la réflexion un peu plus loin, une question complète chaque page. Ce calendrier est adapté aux différents âges, il existe différentes versions de 5 à 11 ans, ainsi qu’une en anglais. Comme toujours, les incollables encouragent les enfants à piéger leurs copains à la récré; pour ne rien oublier de ce qui a été appris. De Bariolé à Vacarme, voilà une façon bien agréable d’enrichir son vocabulaire. Les incollables, 365 mots drôlement illustrés, Ed. Playbac.

En raccourci Formation des enseignants professionnels

Tertiarisation L’actuel Institut suisse de pédagogie pour la formation professionnelle (ISPFP), fort d’une tradition de trente ans dans la formation des enseignants des écoles professionnelles, quittera l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) pour devenir l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP). Il passera ainsi au statut d’établissement de la Confédération doté d’une personnalité juridique et d’une comptabilité propres. L’ancrage au niveau haute école est une conséquence de la tertiarisation générale de la formation des enseignants en Suisse. Conçu pour répondre aux exigences du marché du travail, le nouvel

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institut indépendant devrait permettre de tenir compte des demandes spécifiques du système de formation professionnelle. www.bbt.admin.ch/aktuell/medien/2005/f/20050323.htm Revue Petite enfance

Relation parents et professionnels de la petite enfance Les textes réunis dans le dossier du dernier numéro de la Revue Petite Enfance sont autant d’occasions de réfléchir à la nature et aux enjeux de la relation entre parents et professionnels de la petite enfance, relation indispensable à la bonne intégration des enfants. Pour plus d’infos et commandes: pro juventute, tél. 021 622 08 10, dep.romand@projuventute.ch.

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La page

(

L es Archives de l’Etat du Valais èq ue S c er la ant vice je on un al es de se

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Service administratif et juridique

Service de l'enseignement

Service de la formation tertiaire

th ia éd is M ala V

Comment écrire l’histoire de sa famille, de son village, d’un bâtiment? Avec quels documents et où? Aux Archives de l’Etat, mémoire du pays et de ses habitants, gardienne du patrimoine écrit, laboratoire de l’histoire, mine d’informations pratiquement inépuisable. Les documents d’archives sont accessibles à tous, spécialistes, historiens amateurs, enseignants, du lundi au vendredi et même le samedi matin.

Musées cantonaux

du DECS

Les Archives de l’Etat du Valais, situées à Sion, constituent une vénérable institution étroitement liée à l’histoire de l’Etat et du canton du Valais, dont la mission a été fixée dans la Loi sur la promotion de la culture de 1996 et dans son Règlement de 1999. Mais les débuts des Archives remontent au XVIe siècle, lorsque les patriotes des Sept Dizains ont contraint le prince-évêque à partager le pouvoir politique avec eux et ont constitué leurs archives.

mettent de retrouver facilement documents et informations.

Aujourd’hui les tâches des Archives se résument en quelques mots-clés:

Conseiller Les Archives de l’Etat, selon la loi, constituent un partenaire privilégié des communes, des bourgeoisies et de tout détenteur d’archives, auxquels elles apportent aide et conseils pour la sauvegarde, l’inventaire et la gestion de leur patrimoine archivistique.

Constituer la mémoire cantonale, locale et collective - C’est-à-dire rassembler les documents émanant de l’Administration cantonale, quels que soient leur forme et leur support, pour en faciliter l’usage administratif, pour préserver les droits des institutions et des personnes et pour constituer la mémoire de l’Etat et du canton. - Collecter les archives des communes, des associations, des consortages, des familles et des personnes privées grâce aux dépôts et aux dons en vertu d’une politique volontaire de sauvegarde. Classer Les nombreux inventaires et les fichiers des Archives cantonales per-

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Conserver le patrimoine historique et le transmettre aux générations futures Les pièces anciennes, mais aussi contemporaines, pour la plupart uniques, sont fragiles. Il faut donc assurer une bonne conservation dans des conditions adéquates pour préserver les documents qui occupent aujourd’hui environ 10’000 mètres linéaires.

Communiquer - Les archives (XIIe-XXIe siècles) sont mises à la disposition du public, gratuitement, dans le respect de la vie privée.

Coordonnées Rue des Vergers 7 - 1950 Sion Tél. 027 606 46 00 www.vs.ch/aev

- La majorité des archives communales anciennes du Valais romand et quelques-unes du Haut-Valais sont déposées aux Archives de l’Etat, afin de faciliter les recherches en un lieu central. - La salle de lecture permet d’accueillir 15 personnes qui peuvent consulter aussi les ouvrages de la bibliothèque historique en libre accès, ainsi que les copies de tous les registres de baptêmes, de mariages et de décès du Valais, ancêtres de l’état civil. Développer une action culturelle - Favoriser et mettre en valeur les recherches par le biais d’une bibliothèque historique et par deux séries de publication, Vallesia, revue annuelle, et les Cahiers de Vallesia. Ces publications accueillent des travaux scientifiques. Les lecteurs de Résonances connaissent la publication récente de deux ouvrages sur l’école en Valais, parus dans les Cahiers de Vallesia: J. GUNTERN, Die Walliser Schule im 20. Jahrundert (traduction française en cours) et D. PÉRISSET BAGNOUD, Vocation: Régent, Institutrice. - Accueillir des groupes constitués de visiteurs (par ex. professeurs, classes) sur demande pour une visite guidée. - Collaborer à divers travaux et expositions de tout niveau. Les Archives de l’Etat sont au carrefour de la tradition et de la modernité. Outre un site internet qui permet de mieux les connaître et de découvrir leurs services, les Archives développent plusieurs projets alliant le microfilmage, la constitution de bases de données, l’informatisation des inventaires et la numérisation de certains fonds. Hans-Robert Ammann, archiviste cantonal

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C atalogue des ouvrages SFT

scolaires: nouveautés

Le catalogue des ouvrages scolaires 2005/2006 s’est enrichi de nouvelles publications en vue de l’année scolaire à venir. Ces ouvrages seront à disposition des communes et enseignants dès le mois de juin au dépôt des ouvrages scolaires de Sion.

moi». Pendant du cours EDC (Education des choix) de 2e, 3e CO, il complète judicieusement l’ensemble de la formation proposée par l’Office de l’orientation professionnelle. Ledit document sera complété et soumis à la même ligne graphique que le document, en phase de finalisation, «Méthode de travail» et ce, dès la rentrée 2006-2007.

Allemand Wortschatz Tamburin 1-2-3: outil de travail pour l’élève Conçu par Mme Sandra Schneider, enseignante à Martigny, ce carnet de vocabulaire doit servir d’ouvrage de référence à l’élève. Il l’accompagne durant ses quatre années d’apprentissage de l’allemand à l’école primaire. Il contient la majeure partie du vocabulaire introduit dans les trois tomes de Tamburin. Ce carnet ne constitue en aucun cas une liste de mots à faire apprendre tels quels. L’apprentissage du lexique mobilise la mémoire et se fait principalement par l’entraînement systématique de structures langagières et le recours à des supports visuels. La répartition du vocabulaire de Tamburin par thèmes permet la réactivation des mots appris tout au long de l’école primaire.

Histoire Compléments valaisans à l’«Histoire générale» (Belin/Vs): 4 Séquences didactiques (Chaque séquence est regroupée dans 1 classeur) Dans le but de compléter l’ouvrage «Histoire générale» (Belin) avec des éléments spécifiques à l’histoire valaisanne, quatre séquences didactiques ont été réalisées par des enseignant-e-s de notre canton sur les thèmes «Le Valais et la Pax Romana», «Le Valais et la Seconde

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Programme provisoire «Orientation/option 3e CO» (2005) Guerre mondiale», «Le Valais et l’émigration» et «Du Département du Simplon à 1848». Conçue selon la ligne graphique et pédagogique de l’ouvrage principal, chacune de ces séquences sera regroupée dans un classeur comprenant trente exemplaires «élèves», un accompagnement méthodologique, une évaluation et un corrigé. Ce nouveau moyen sera livré par lots de quatre classeurs contenant chacun une séquence différente. Il est prévu d’équiper chaque centre scolaire avec deux de ces lots.

Information scolaire et professionnelle «La société et moi» En 1re année de CO, un temps est réservé à la thématique «La société et

A la suite de l’écriture du Programme provisoire 2003 pour le CO, le volet «Orientation/option 3e CO» était encore à concrétiser. Résultat du travail de groupes formés d’enseignants du secondaire I et II (écoles professionnelles comprises), il propose un cadre permettant aux enseignants de 3e CO de poursuivre la formation des élèves suivant les orientations et options choisies, sans pour autant déborder sur les programmes de l’enseignement postobligatoire. Les directives ad hoc ont été transmises aux directions concernées et il y a lieu de s’y référer. Il est à rappeler que ces Programmes provisoires feront l’objet, après une période pilote, d’une évaluation et que les amendements indispensables seront apportés au regard des propositions de groupes de travail mandatés à cet effet.

Classeur d’éducation routière

Catalogue des ouvrages scolaires en ligne

Pour rappel, un nouveau classeur d’éducation routière est à disposition des enseignants auprès du dépôt scolaire.

Les utilisateurs peuvent consulter le catalogue des ouvrages scolaires et passer commande en ligne, à partir du site: www.ordp.vsnet.ch.

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S ion fête le goût en septembre 2005 Du 15 au 25 septembre 2005 aura lieu la cinquième édition de la Semaine du Goût. Sion célébrera la Fête du Goût en rendant hommage au nez et à l’odorat. Et pour la deuxième année consécutive, la Direction des écoles de la ville de Sion souhaite faire «Cheminez» les élèves des classes primaires et secondaires en leur proposant diverses activités le 15 septembre 2005, lors de la Journée nationale du Goût dans les écoles. Ce jour-là, nombre de gastronomes ou de futurs gastronomes en culottes courtes se retrouveront sur la place des Tanneries et dans divers lieux culturels de la ville pour pénétrer dans un univers sensoriel. Seront de la fête, et pas seulement le 15 septembre, la Haute Ecole valaisanne avec un parcours odorant, le Centre de formation professionnelle avec une présentation des métiers de la gastronomie, le Collectif des artistes avec une exposition de jeunes artistes et un concours de dessins d’enfants, l’Interprofession des fruits et légumes du Valais avec un parcours-dégustation, la Médiathèque, la Bibliothèque municipale et la Bibliothèque des jeunes avec des expositions et des surprises olfactives. La HEVs: des narines aux neurones En collaboration avec la Direction des écoles de Sion, la Haute Ecole valaisanne met son savoir scientifique à portée des enseignants et des élèves en proposant une activité d’éveil au goût. Cette activité est destinée aux élèves de 3P et 4P.

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A la rentrée, les enseignants se verront proposer une soirée de formation sur l’utilisation des 5 sens à l’école, ce qui leur permettra d’explorer l’univers des saveurs et des odeurs afin de mieux comprendre les mécanismes complexes en jeu. Ils pourront également expérimenter les activités destinées à leurs élèves. A la suite de cette formation, les enseignants recevront une mallette didactique, comprenant tout le matériel nécessaire pour réaliser les activités et des fiches techniques adaptées pour les 2-5P. Ces activités pourront être réalisées durant toute l’année scolaire. Le 15 septembre prochain, les élèves seront invités à rejoindre la place des Tanneries pour un parcours odorant. En cheminant à travers une dizaine de stands, les enfants auront l’opportunité de découvrir comment fonctionne leur nez. Par la découverte des arômes alimentaires, des plantes aromatiques, des odeurs parasites, ils pourront tester leur mémoire olfactive. D’autres activités permettront de mesurer l’importance de la vue ou des saveurs sur la reconnaissance olfactive. Les enfants seront aussi amenés à utiliser leur nez depuis l’intérieur de la bouche par ce que l’on appelle le rétro nasal. Les enseignants intéressés peuvent inscrire leur classe directement chez M. Pierre Gillioz à la Direction des écoles de Sion (places limitéee).

Adresses utiles Site officiel de la Semaine suisse du goût: www.gout.ch Agence d’information agricole romande: www.agirinfo.com

Haute Ecole valaisanne - Mme Anne-Claude Luisier - rte du Rawyl 47 - 1950 Sion Tél. 027 606 86 59 - aclaude.luisier@hevs.ch

Centre de formation professionnelle: Cheminez - faim Pour la Fête du Goût, le Centre de formation professionnelle invite le jeudi 15 septembre 2005, les cycles d’orientation (terminales), au travers des différents secteurs de l’alimentation, à participer au travail des apprentis cuisiniers, boulangers, pâtissiers et sommeliers. Un petit chemin didactique et pratique sur les métiers de la gastronomie guidera les visiteurs. M. Emmanuel Duc - rte des Chènevières 10 - 1958 Uvrier - Mobile: 079 412 82 16 jeanne.manu.duc@netplus.ch

Collectif des artistes: exposition et concours de dessins Du 15 au 25 septembre 2005, de jeunes artistes investiront la Galerie de la Treille à Sion pour y présenter leurs travaux relatifs au nez et à l’odorat. Parmi eux, Mathieu Bonvin, Alexine Besse, André et Patrick Crettaz, Katherine Oggier, Stéphane Favre, Céline Salamin. Le jeudi 15 septembre, journée des écoles, des visites seront organisées pour les classes. Les artistes seront présents à la galerie pour commenter leurs œuvres aux enfants. L’entrée de la galerie sera décorée avec des bricolages des élèves de Romaine Fournier qui anime l’Atelier Indigo, atelier voisin de la galerie. Deux conteuses, Christine Métrailler et Anne Martin, vont nous enchanter de leurs «Contes gourmands» durant deux soirées, les 20 et 23 septembre, dans cette même galerie.

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Un concours de dessins, sur le thème «Nez à nez», va être mis sur pied pour les enfants des écoles, de la 1re à la 4e primaire. Les dessins seront exposés durant toute la Semaine du Goût à la Bibliothèque des jeunes de Sion. Les professeurs pourront s’inscrire auprès de Céline Salamin (078 614 02 51) pour participer aux visites commentées du 15 septembre et pour le concours de dessin. Mme Céline Salamin - Artiste peintre Rue des Mazots 8 - 3960 Sierre - Tél.: 078 614 02 51 - celinesalamin@bluemail.ch

Interprofession des Fruits et Légumes du Valais (IFELV): parcours didactique et ludique Face à la baisse de la consommation des fruits et légumes chez les jeunes, l’Interprofession des Fruits et Légumes du Valais (IFELV) a mis sur pied un concept qui vise, par la mise à disposition de fruits aux élèves valaisans, à les sensibiliser aux bienfaits de la consommation régulière de fruits et de légumes. Autant dire que la Journée du Goût dans les écoles entre totalement dans la démarche de l’IFELV. Lors de la Journée du Goût dans les écoles, l’IFELV sera présente sur la place des Tanneries à Sion ainsi que dans une salle proche de la place du Midi, avec pour but d’informer les élèves grâce à un parcours didactique et ludique dans deux tentes. L’objectif est de sensibiliser les jeunes sur la diversité et la saisonnalité des fruits et légumes par des jeux éducatifs et de leur permettre de connaître et déguster les différents fruits présents sur le marché à cette époque de l’année. L’IFELV a aussi prévu un exposé interactif. Les sujets abordés lors de cet exposé, outre les différents aspects de la production valaisanne de fruits et de légumes, traiteront de

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En note de tête: un repasdécouverte «Sur la route des épices» le jeudi 15 septembre, une mise en bouche animée (inscriptions à la bibliothèque municipale)… En note de cœur: une exposition interactive pour nos lecteurs (ados et adultes) du 15 septembre jusqu’au 15 octobre à la bibliothèque. En note de fond: un concours pour vous étonNez! l’alimentation en général, des dangers de l’inactivité et de la «malbouffe» et du comment faire pour ne pas tomber dans ces pièges. Le samedi 17 septembre, l’IFELV tiendra par ailleurs un stand ouvert à tous de dégustation des fruits et légumes valaisans et d’information sur la marque «Valais-Wallis®» place des Tanneries. IFELV - M. Michaël Rey - Case postale 416 - 1964 Conthey - Tél.: 027 345 40 40 michael.rey@agrivalais.ch

Médiathèque Valais: Cheminez! Que vous soyez dotés du nez de Cléopâtre ou de celui d’Achille Talon, la Médiathèque Valais-Sion vous invite à découvrir, à travers ses collections, l’odeur des mots et la saveur des images. Du samedi 9 septembre au vendredi 7 octobre 2005 à la Médiathèque Valais-Sion, Pratifori, de 10 à 18 heures. Médiathèque Valais - M. Simon Roth Rue Pratifori 18 - 1950 Sion - Tél.: 027 606 45 81 - Mobile: 079 290 56 06 Simon.Roth@mediatheque.ch

Bibliothèque municipale de Sion: Exposition «Nez en moins, ça sent bon» Un parfum de surprises flotte dès la mi-septembre sur la Bibliothèque municipale de Sion:

Bibliothèque municipale - Mme MarieChristine Zen Ruffinen - Place Ambuel 1950 Sion - Tél.: 027 324 11 65 - mczr@ netplus.ch

Bibliothèque des jeunes: Eloge du nez! Durant la Semaine du Goût, vous pourrez découvrir à la Bibliothèque des Jeunes de Sion une sélection d’ouvrages de fiction et documentaires présentés sur le thème de l’odorat. Des animations ludiques seront proposées aux classes inscrites, en particulier le jeudi 15 septembre, Journée nationale du Goût dans les écoles. La Bibliothèque des Jeunes exposera tous les dessins du concours organisé par le collectif d’artistes (cf. ci-dessus), ainsi les enfants pourront venir les admirer et découvrir les dessins sélectionnés par le Jury. Bibliothèque des Jeunes - Mme Isabelle Quinodoz Travelletti - Rue Chne-Berchtold 21 - 1950 Sion - Tél.: 027 324 13 63 bibliothequedesjeunes@netplus.ch

Informations générales Sion – Fête du Goût - Sion tourisme, place de la Planta, 1950 Sion - Tél.: 027 327 77 27 - Fax: 027 327 77 28. E-mail: info@siontourism.ch Internet: www.siontourism.ch

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L es difficultés de la lecture»,

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une journée réussie Cette journée d’information sur les difficultés de la lecture a été organisée le 23 avril 2005 par les ICT-VS, en partenariat avec l’Association Valaisanne des Maîtres de l’Enseignement Spécialisé (AMES), l’Office de l’enseignement spécialisé et les formateurs de français.

Un succès «Les difficultés de la lecture»: un thème porteur et très en phase avec les préoccupations de notre temps. PISA nous rappelle toujours la pertinence de cette problématique, surtout dans les milieux plus défavorisés ou auprès des élèves ayant des besoins éducatifs spécifiques. Il s’agissait pour les organisateurs de montrer dans quelle mesure les Technologies de l’Information et de la Communication pouvaient être utiles aux professionnels de l’éducation et aux spécialistes du langage. Plus de 120 personnes ont fait le déplacement: un succès pour les ICT-VS qui en

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sont à leur deuxième journée de présentation (la précédente, à StPierre-de-Clages il y a 1 année 1/2, était centrée sur les logiciels éducatifs en général).

Les ICT - Vs ont mobilisé près de 150 personnes le 23 avril 2005 à la HEVs. Chaque animateur d’atelier se devait de répondre à deux questions: En quoi mon logiciel aborde-t-il une ou des difficultés de la lecture? En quoi mon logiciel prépare-t-il un chemin vers la lecture?

Deux conférences Deux conférences (à choix) ouvraient les feux. M. Jérôme Gondin, venu de Fort-de-France dans les Antilles françaises, a clairement centré son propos sur une description

minutieuse de la nature des difficultés de lecture, sur les notions de diagnostic et, ensuite, sur les pistes de rééducation qu’il est possible de proposer, notamment avec des logiciels adaptés. Il s’agira avant tout de travailler en solo avec l’enfant, en l’accompagnant dans son cheminement et en suivant de près sa progression. M. Hunziker, auteur d’outre-Sarine déjà fort apprécié en Valais, a révélé les résultats de son enquête sur la vitesse de lecture. L’informatique, comme présentée par M. Hunziker, permet alors de faire clairement ressortir les niveaux de lecture de l’enfant et peut servir de base d’entraînement, surtout au niveau de la perception.

Sept ateliers, sept conceptions et de nombreux points communs Les concepteurs de logiciels ont montré, tout au long de cette journée, comment leurs logiciels visaient à mieux accompagner l’élève (en difficulté ou présentant quelques retards) vers un mieux, vers une plus grande aisance. Il en est ressorti que le logiciel doit être simple, facile d’accès, sans fioriture (point d’écran de bienvenue inutile, ni de musique intempestive). Il s’agit d’être efficace, le plus rapidement possible. Leur grande force repose également sur la connaissance pratique de ce qui est utile dans une classe, en thérapie ou en suivi spécialisé. On est loin des schémas commerciaux accrocheurs et tapageurs. Les logiciels présentés lors de cette journée doivent pouvoir «tourner» sur de vieilles machines, doivent durer grâce à un contenu de qualité.

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L’itinéraire cognitif, la stratégie..., M. Bouziat, comme M. Studer, privilégient dans leurs logiciels l’aspect cognitif, le cheminement que suit l’enfant pour apprendre, pour progresser, l’observation de ses stratégies. Il sera toujours possible de revenir sur les résultats, en consultant les protocoles et les traces de toute action. Ces logiciels visent l’entraînement de la réflexion, de la conscientisation de ce qu’il faut faire pour s’améliorer, Ils tentent également de montrer à l’élève les erreurs qu’il répète et qui le maintiennent dans un parcours erroné.

R etraite anticipée: indemnité en capital Le Conseil d’Etat Vu l’art. 27 al. 2 de l’ordonnance concernant le traitement des fonctionnaires et employés de l’Etat du Valais 10 juillet 1997; Vu la lettre du 23 mars 2005 de la FMEF; Vu le rapport du Service du personnel et de l’organisation du 20 mars 2005; Sur la proposition du Département des finances, de l’agriculture et des affaires extérieures et du Département de l’éducation, de la culture et du sport, décide: 1. Pour l’année 2006, l’indemnité en capital en cas de retraite anticipée est calculée à raison d’un montant de Fr. 25’000.- quel que soit le nombre d’années d’anticipation. 2. Le Département des finances, de l’agriculture et des affaires extérieures est invité à en informer le personnel et le partenaire social (FMEF). 3. Ledit Département est chargé des modalités d’application de la présente décision.

Libre service Les logiciels d’Erick Curinier, tout comme la suite de Bruno Lameyse ou encore les «1000 mots pour apprendre à lire» de M. Campaner seront installés sur des machines en fond de classe et pourront servir d’exercices d’appoint, en complément de ce qui se fait en groupe. L’informatique est ici comprise comme un atelier à part entière, chaque élève pouvant soit travailler un chapitre vu en classe et qui nécessiterait un approfondissement (p.ex. un complément à la méthode Gafi), soit une problématique particulière et spécifique…

En raccourci Education en environnement

Parution du Guide des ressources Qui fait quoi en Education à l’environnement en Suisse? Qui fournit une formation continue en environnement? Quels projets proposer à ses élèves? Le Guide des ressources en éducation à l’environnement que l’Office fédéral de l’Environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) vient de publier répond à ces questions et veut promouvoir les liens tissés entre les milieux de l’éducation et de l’environnement. Il présente un large panorama des acteurs en éducation à l’environnement, précise leurs buts, leurs prestations et les thèmes traités dans ce domaine. Disponible en français et en allemand, ce guide a été diffusé sur le plan national auprès des acteurs en éducation à l’environnement, milieux éducatifs et écoles de niveau primaire et secondaire I. Renseignements et commande: www.environnement-suisse.ch

En thérapie, en soutien individuel Les logiciels de M. Grondin, tout comme la suite de M. Hunziker, sont avant tout une aide précieuse pour le logopédiste ou le spécialiste. Celui-ci pourra cibler les problématiques suite à un diagnostic précis et entraîner spécifiquement les zones d’ombre et de confusions. D’un point de vue lecture, compétence visuelle et/ou auditive sont les domaines abordés. Les liens sur les sites de ces auteurs sont listés sur le site de l’AMES (www.amesvs.ch). Elvio Fisler Correspondant Educa.ch pour la pédagogie spécialisée

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A nnée du sport: l’école bouge! 2005 est l’année internationale du sport et, dans ce cadre, une vaste campagne est lancée dans toutes les classes des degrés primaires et secondaires 1 et 2. A l’école, l’activité physique ne doit pas se limiter aux leçons de gym! En 2005, les élèves de tous les degrés scolaires sont invités à faire de l’exercice – en dehors des cours d’éducation physique – tous les jours pendant sept semaines – en classe, à la récréation ou sur le chemin de l’école, pendant les pauses, à l’heure du déjeuner, avant ou après les cours. Les classes qui joueront le jeu prendront part au tirage au sort, avec des prix exceptionnels à la clé. Inscription et idées d’activités sous www.sport2005.ch.

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L es dossiers de Résonances Année 2002/2003

Année 2004/2005

N° 5 janvier Autour des activités

N° 1 septembre L’organisation de la classe

N° 6 février L’école de demain

N° 2 octobre 60 ans d’orientation

N° 7 mars L’espace-temps de l’école

N° 3 novembre Le vocabulaire

N° 8 avril Ecrire dans toutes les matières

N° 4 décembre Enseignant-e secondaire

N° 9 mai Les écoles de niveau tertiaire

N° 7 mars Le secondaire II

N° 5 février ICT: vers l’intégration

N° 10 juin Le parler des jeunes

N° 8 avril Revues en revue

N° 6 mars Les coordinations

N° 9 mai Enseignement du français

N° 7 avril Dialogue chercheurs-enseignants

N° 10 juin La récré en action

N° 8 mai Sciences par l’expérience

Année 2003/2004 N° 1 septembre Le rapport au savoir N° 2 octobre Le niveau baisse: mythe ou réalité? N° 3 novembre Les tendances pédagogiques N° 4 décembre Le climat de l’école

« La citation du mois

L’objectif de toute éducation devrait être de projeter chacun dans l’aventure d’une vie à découvrir, à orienter, construire.

Albert Jacquard

Les informations relatives à ces épreuves seront disponibles sur le site du Service de l’enseignement: www.vs.ch/enseignement

S éance d’information obligatoire

Formation complémentaire «enseignement spécialisé»

N° 5 janvier Les frontières de l’école N° 6 février La coopération

pour les enseignantes des classes enfantines Présentation du document Français à l’école enfantine Dates Mardi 20 septembre Mardi 27 septembre Mercredi 28 septembre Mardi 4 octobre Jeudi 6 octobre Mardi 11 octobre

17 h à 19 h 17 h à 19 h 16 h à 18 h 17 h à 19 h 17 h à 19 h 17 h à 19 h

Enseignantes concernées Arrondissement 2 Arrondissement 5 Arrondissement 6 Arrondissement 1 Arrondissement 3 Arrondissement 4

Des informations plus détaillées vous seront communiquées à la rentrée scolaire. Le document Français à l’école enfantine vous parviendra en août 2005.

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Examens de français 2006 - 4P et 6P

Préinscriptions Les informations relatives à cette formation ainsi que le bulletin de préinscription sont disponibles sur le site internet de la HEP (www.hepvs.ch). Des renseignements complémentaires peuvent être obtenus auprès de: Olivier Delévaux, responsable de la formation pour le Valais romand, 079 689 61 19 / olivier.delevaux@hepvs.ch

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