No 01 l'Ecole primaire, 15 Novembre 1888

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SIOX 15 NoTemb1•e 188&.

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PBIIAIIE

REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE L.\

ORGUES-HARMONIUMS

SOCIÉT~ VALAISANNE D'EDUCATION

POUR

Chapelles, églises, orphéons. écoles et pour le salon. Modèles d'accompagnem~>nt . d'étude et de ~a lon (1 jeu) . • (1 1/ 2 et 2 jeux . • de chapelle et de salon (3, 4, 5 jeux).

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Certaine horloge, un Jour, ait au coq ·a·nu'U•w.~•. - Tourner au moindre vent, quelle tête légère 1 - Est-ce à toi, répond l'autre, à me le reprocher? Marquer d'où le vent souffte est mon unique affaire. - C'est agir sans savoir. - Toi-même es dans ce cas. - Comment ? - Tu montres l'beure et tu ne la sais pas. LE

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L'ÉCOLE PRIMAIRE :paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons ûe 16 :pages.

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Prix. (l'Rbonnement pour la Suisse, 2 ft·. 50. - l:nion poshtle, :\ Cr. Annonces, prix 20 cent. la ligne ou son espace.

Tout ouvrag-e- dont l'Ecole primnù·e recevra ùeux exemplaires aura droit à une 811llOnce (}U à. co~_be -rendu, s'il y a lieu.

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SOMMAIRE

BAILLY

Loulou veut s'instruire. - Coiffé, papa, c'est quand j'ai ma casquette? :1 - Oui. - Et décoiffé? - Quand tu es tête nue. - Et un poulet plumé? i -C'est quand on lui a ôté ses plumes. - Et déplumé? - Quand il n'en a pas. - Mais il en a, tant qu'on ne l'a pas plumé?- Sans doute. - Alors, plumé, ça veut dire sans plumes ? - Parfaitement. - Et déplumé ? Aussi. - Pourquoi ? - Pour donner du travail aux professeurs de français. Un maître d'étude se présente dans une insti tution. - Avez-vous de bons antécédents ? lui demande le directeur. - Certainement, monsieur ; dans toutes les maisons oùj'ai passé, on a été si content de mes services que l'on m'a toujours remercié dès les premiers jours.

E nseignement de l'économie domestique. primaire. -

L' ense~g)lement

à. l'école

De l'effort.- Importance de l'éducation.- A propos d'un

nouveau recueil de chant pour les écoles. -

P artie pratique. -Variétés.

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Tout oe qui oonoerne la publloatlon doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, seorét. au Départ. de I'Instruotlon publique, à Sion.


CHRONIQUE ET A VIS SCOLAIRES Matériel soolalre. - A ce propos, une récente circulaire de notre Département de l'Instruction publique autorise le personnel enseignant à procurer luimême le nécessaire aux enfants des éroles, lorsque les Administrations tarderaient ou négligeraient d'en pour-voir les élèves, notamment ceux qui sont au bénéfice de l'art. 25 de la loi scolaire. On attend les meilleurs résultats de cette mesure, surtout si les instituteurs et les institutrices veulent bien en surveiller l'exécution. L'école ne peut progresser si les enfants n'ont pas le matériel nécessaire pour profiter de l'enseignement. Un autre avantage qui découlera de la décision sus mentionnée est d'apporter plus d'uniformité dans les classiques en usage, car le plus souvent la bigarrure constatée à cet égard dans certaines écoles provient de ce que des parents et des enfants se pourvoient chez des négociants ou détaillants qui ne sont pas fournis du matériel prescrit par le Département. Nous rappelons à ce propos que l'ancien Abrégé de la Grammaire a ét& réédité et est en vente à l'ancien prix, soit 80 cent. Il forme un joli volume, à la fois solidement et élégamment cartonné, bien imprimé, soigneusement revu et corrigé. La nouvelle édition est naturellement appelée à remplacer la Grammaire qui coûtait jusqu'ici 1 fr. 10. Comme il ne reste de ce dernier ouvrage qu'un nombre d'exemplaires relativement restreint, pour l'usage des écoles normales et des colléges, il n'en sera plus mis en vente chez les libraires. Par contre, on trouvera chez ceux-ci la grammaire nouvellement sortie de presse, dont, nous l'espérons, tout le monde se trouvera très bien, en raison des améliorations notables qui y ont été apportées sous tous les rapports. La nouvelle édition du catéchisme diocésain réalise également un progrès sensible sur la précédente au double point de vue du fond et de la forme. Ce classique est plus solidement et plus élégamment cartonné que ce n'était jadis le cas ; il se présente mieux aussi par rapport à l'impression. Sujet de conférence. - Dans la prochaine conférence, MM. les instituteurs auront à traiter le sujet suivant: « Les cours de répétition donnent-il les résultats qu'on s'attendait de leur institution ~ Dans le cas contraire, pourquoi 1 Et par quels moyens le but pour lequel ils ont été établis sera-t-il mieux atteint 1 Moyens d'émulation. - On continue à trouver au Département des témoignages hebdomadaires, dont se trouvent très bien les instituteurs qui ont adopté ce système d'émulation. Le prix en est de 1 fr. le cent. Celui des tableaux d'honneur, qui se délivrent chaque mois, reste fixé à 1 fr. 20 le cent. Les progrès sensibles que permet de réaliser un bon système d'émulation devraient engager toutes les administrations à faire quelques petites dépenses pour les obtenir. Le but de l'école serait d'autant plus facilement atteint. Mais on ne peut, cela va de soi, exiger du personnel enseignant, dont les traitements sont généralement bien modestes, qu'il fasse les frais de ces stimulants. Bien des maîtres et des maîtresses font du reste personnellement cette dépense, plutôt que de se passer de l'emploi de moyens d'émulation dont ils connaissent et ont expérimenté l'efficacité. Les cahiers de notes coûtent 20 ou 40 cent., suivant qu'ils sont simples ou doubles. Indiquer ceux que l'on désire.

L A FUTURE

MÉNAGERE

Lectures et leçons sur l'économie domestique, la science du ménage, l'hygiène et les connaissances nécessaires à une maîtresse de maison, pal" :M11• Ernestine WmTH, sm• édition, cartonné, 480 pages. Division des parties et chapitres.

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PARTIE. -

Notions préliminaires. t. La ramille et le foyer domestique.

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L'Ecole primaire REVUE PÉDAGO GIQUE P UBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION 1SSS--l.SS9

L'ÉCOLE PRIMAIRE paratt chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Pris. d'abonnement pour la 8ols11e, 2 fr. 5 0. Union po1tale 3 fr.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, secrétaire au Département de l'Instruction publique, à Sion.


Tableau du personnel enseignant primaire Voici le ta bleau des institu teurs et de:> in s lilutrit.:e~ qu i dirigent les prim<ùres publiques pendant i'année scolaire ·1 888/89. Les écoles in.; titutioo:~ privées, ponr autant qu'elles so oL conn ues, y sont égalet mentionnées, ainsi que les nom:-; de:> élèves de:> dr.ux écoles uores franç·üseil. La lettre G signifie garçons, F filles; l'abllence d' une autre ind icati on signifie école mixte. - Les noms en PETITES CAPITALES sont ceux liu personnel enseignan 1 'lni dèbd te dans l'enseignement. · Dislrlct de Monthey . CHAMPER.Y (G) Augus te Mir:haud , Charles Lui:;ier, (F) Rév. Sœu1·s de St-.Josepb. - COLLOMBEY (G) Jos . BERGUERAND, Pie•-re Deléglise, {F) Rév. Sœur:; Bernard in es; Muraz (G) Joseph Ca i llet-Boi~, (li') !salin e Turin ; lllarsaz Germ. Dorsaz; Ney res EMILE TROILLET. - )10NTHEY Rév. Frèt'il.3 de la Cro ix, lF) Clot h. Débonnaire, Amélie Baumann, he Delac0ste, Hélène Yergen, (E11f.) Léonice Gay·Balmaz ; OutreVièse (G) Jo:>ep b Dorsaz, (F) Lucm GuALINO. - PORT-VALAIS (Bouveret) (G) Edouard Cm·dy, (F) Anne-Marie Ducho ud ; Evouettes (G) PIERRE CuRDY (F) BÉATRIX. CLERC. - ~T-GINGOLPH (G) Ephyse Gabioud, (F et eof.) 3 R.év. Sœ urs de la Présentation. - TROISTORRENTS (G) Alexis G1·oss, Auguste Benaz, (F) Rév. Sœurs de St·Joseph; Chemey Sidonie Rou iller; Chenarliet Ro::.e Premand . - VAL-n'lLLIEZ (G) Jonas Dorsaz, Basi le Esborrat, (F) Rév. Sœurs de St-Joseph. - VIONNAZ (G) Remy Vannay, (li') Rév. Sœurs Ursulines; Revereulaz (G) Mee Fournier, (F) Hélène Frachebo ud.- VOUVRY (G) Louis Luy, Marcelin Cornut, (F et eof.) Rév. Sœur,; de St-Joseph; Miex Ferd. Delavy. District de St-Maurice COLLONGES((~) Fraoç. Blanc hut, (F) Louise Rouiller. - DORENAZ (G) Jos. Mei lland, de P.-I~o., (F) ISABELLE GRENON; A/esse JuLES MORAND. -~EVIONNAZ (C) Et -Marie Sixt, (F) Marie Mariétau; La Balmaz JuLES BocHATAY; LaRasseJ.-Ls Pascho ud.- FINSHAUTS (G) l.i'é licien Délez, (F) Au~. Mariaux; Gietroz Eug. Gay-Crosier; Chatelard Alesti LugonMoulin. - MASSONGEX (G) P, Nic. Dor~az, (F) Victot·i ne Reve t ; Daviaz Pierre Mottiez. - MEX Jos. Richard.- SALVA:"f (Ville)(G) P.-L. Délez, (F) Cc~.th. Gay-Balmaz, Marécottes (G) Raph. Bocbatay, (F) Jos. Jacquier; Granyes (G) Fréd . Coquoz, (F) EmLIE VOEFFRAY; Tretien (G) Eug. Vœffray, (F) JusTINE FRACHEBOURG; Vernayaz (G) Jos Coquoz, (F) Cath. Boch:Ltay, (M) V1ctorine Coquoz: Miéville Maurice Coquoz. - STMAURICE (G) Jos. Métroz, Jos. Juilland, (F et ,Enf) Rév. Sœurs de la Présentation ; Epinassey Al ph. Bochatay. - VEROSSAZ (G) François Fellay, (F) MARIE DuBULLUY. District d'Entremont BAGNES (Er.ol~ ser.onrl. r.. \ 1\L IP. Rd ,;h,.n r. llo"'"" · f'J,,.I./n~ t f ' \ c~

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raphin Luisier, (F) Angeline Luisiet·; Bruson (G) Maurice IIifard Rose Vaudan; Champsec (G) Malll'ice Vaudan, (F) Pauline Gard. ' tier (G) An gelin Macboud, (F) EuGENIE DELARSE; Sarreyer (G)' Deléglise, (F) Euphrosyne Besse; Villette (G) Louis Perraudm, (F) Gailland; Verbier (G) Fabien ~ichaud, (F) Louise Filliez; Ver (G) Maurice Guigoz, (F) Julie Luisier; Cotterg Achille Micbelod; nelle Héliod. Bailli fard; }rJediéres Louis Gailland; Montagnier Alfred collier, Prareyer Benj. Baillifard.- BOURG-ST-PIERRE (Ecole secon l'abbé Marquis, (G) Romain Gaudin, (F) Aug. Fr0ssard. (Ville) (G) Ls-A ug. Meilland, (F) Phil. Darbellay; Chandonne Léon Darbell:\y; Dranse Victorien Darbellay; Rfve-Haute Jos. Meilland, Pre-Jos.: Vichères Pierr~ Métroz. -- ORSIERES (Ville) \ G) Jos. Cavé (F) Louise Lova y; Praz-de- Fort (G) Henri Ti%ière~. (F) Emilie Maillat·d: Arlaches Lucien Mei lland; lssert Félix Dorsaz; Chez-les-Reuse LouŒ LUJSJER; Soulalez Ls Mor·et; Chamaille Mee Rt\nse; Rosières Jérôme Rau. sis; Commaire Joseph Pelloucboud; Reppaz Ferd. Roserens; Sonlaproz Ernest Lova y; Prassurny Jos Hnbert. - SEM BRANCHER ( G) Mee et Louis Delasoie, (F) Honorine Fellay, En~énie Court ion; Chamaille Victor Darbellay; La Garde MARIE GAILLAND. - VOLLÉGES Le Plan (G) Jos Moulin, (F) Marie Abhet; Levron (G) Jos. Genoud, (F) Julie Terrettaz: Chemin Hortense Abbet; Vt'nse Louis Bruchez. District de Martigny BATIAZ (G) Ed. Wouilloz, (F) Pauline Saudan. - BOVERNIER Et.Louis Michaud, Valettes Hélène Delasoie. -CHARRAT (Gl Eloi Moret. (F) Adèle Délez, (Eiem. m.) Lucien Dorsaz. - FULLY Vers-l'Eglise (G) CÉLESTIN TARAlllARcAz, (F) JuLIE TROILLET; Chataiyner (G) Fréd. Carron; (F) Hélène Terre ttaz; Branson E~nLTE TAnAMAReAz; Euloz-,Bmtonaz, Maurice Abbet; Cluboz-Handonnaz Victorien Bon vin. - ISE RA BLES (G) Maurice Pralong, (F) Geneviève .Monnet, (él. sup.) Eugénie Dé~troz. - LEYTRON (Plan) (G) Franç. Giroud. (F) Esther Pont, (Eiem. m.) Henriette Jaquet; Produit Helll'iette Terrett.az; Montagrton Jules Rou nit; Dugny, Emm. Carrupt.- .MARTIGNY-BOURG (G) Louis Giroud, Jos. Bondaz, Léou Bochatay, (F) Marie et Augusta Crettou, (EL:. part. f. Jos. Cretton) Elise Garin; r;nemin Amélie Giroud ; Ecotteaux Ignace Exquis. -MARTIGNY-COMBES Ravoire (G) Lonis Coq11oz, (F) Françoise Nicol· lier; Brocard Anna. Moret; Croix ADRIEN GAY ·DEsemmEs ; Ce1·gnieuz PARQUET MeE; Grettaz Etienne Claivaz; Borgeaulll\larie Guigoz, Fontaine Auguste Guex; leurs Mctl Lugon; Litroz P.-M. Bonùaz; Rappes MoRET JEAN·PIERRE; Ttitint Félix C.happot.- MARTIGNY-VILLE (G) Louis Puippe, Alexis Aubert, P.-Jos. Rouiller; (F) Léonie Farquet, Math. Luy, .Marie Bnrlin, (E,:. part. Anna Calpiui, DYONISE TIIOVEx); Guercet Hortense Lugon. - RIDDES (G) Louis Monnet, (F) Cécile R1bordy, (él. m.) Stèphanie Gaillard.·- SAILLON (G) Pierre .Marqnis, (F)Au rélie Donnazolla., (El. m.) Angeline Gaillard . -SAXON (G) Jos. Terreltaz, Aug. Rey-Mermel, (F) RosALIE RIBORDY, Laurette Pillet, lEI. m.) Julie Gou_ _ mand-Addy; Gott{rey FERNANDE CALPINf.

District de Contbey ARDON (G) Maurice Duceey, Franç. Riquen, Gabeiel Gailla.nl, (F) Marie-Louise, Julie et Eugénie Delaloie. - CHAMO~ON (G) C!RTLLE MA.IL· RD Louis Remondeulaz . .Jul1en Carrupt., (F) Elt:;abeth Jullland, Aime ~aist, (Eiem. m.) Bertha Wolf; Grugnay Franç. Maret; St-Pier1'e Eubrasie Carrupt.- CONTHEY (Aven) (G) Jean-Bapt. Roh, (F) Sara êroL:ard; Bourg J~s . ~utallaz; (F) Ad,eliue Valeutini; Daillon (G) Louis Gerrnanier, (F) Melec1te Fumeaux; Erde (G) Darnel Putallaz, ~ane-A. Fontanoaz; Premploz (G) Julien llertlwuzzo, IDA FuMEAUx, Sencznaz (G) Edouard Evéquoz, (F) Eug. Berthuzzo; Plan-Conthey (G) Albert Duc. (F) AntoineWJ Pulallaz-Evéqu0z; (~1. m.) Clara Evéquoz. - NEN~AZ (Basse-N.) (G) Jean Gla~sey, (F) Mane Lattwn; ll~~te-Nendaz Jn-P1 ~1Te Delèze, (F) Lnc;ierH:e Del~ze; Aproz Joseph .Man ethoud; .Baa~ ~hdo­ roèue Rion; Beuson An tomette Bornet; Bngnon Fr. Maytam; C[ebes J. Mariédwud; Fey Symph. Ma.ytain; Sac/enz Pierre Lattioo.- VETROZ (G) Jos. Vergère, (F) Marie An t::Hiin: Magnat Aline Brocaed. Di!!ltrict de ~ion ARBAZ (G) Célestin Francey (F) ~farie Luy. - BRAMOIS (G f.) Pre Gaudin, (F f.) Emma Ma:>sard. -- GRIMlSUAT (G) Zacbat·ie Mabilla.rd, (F) Philomène Muller.- SALINS (G) Franç. Troillet, (F) Sœur Borgias. - SAVJÈSE, St-Germain (G) Jean Nicias, (F) Sylvie Carmn; Chandolzn (G) Pre-Mee Luisier, (F) i\Iarie Du buis ; Drône (G) Beoj. Rothen . ( F) Honorine Sixt; Granois (G) MeE ~]ARET. (F) Jeanne keynard; RoumfJz· Ormone (G) Jérôme Gobelet., (F) Marie Rey nard. - SION (G f. et ail.) Rèv. Frères de Marie sous la direr.tion de M. Lamon. (F f) z Rdes Sœurs Ur:mline::> de Fribourg, Laurence et Madeleine de Riedmatten, Henriette Brindlen, Adèle Abbet, Mathilde de Torrenté, (F ali.) Rév. Sœur, Benriel te Pont. (Et:o le sAGO ne!. de jeunes F) 3 Ptév. Sœurs Ursnliues de.Fri bourg. (Ecole des apprenti:;-artisaus) Jos. H.iclurd, (Dessw) G1ovaun1 Ragozzi, (F) Phil. Gaillard, (Orphe liuat.s et éc. enf.) Rév. Sœurs, (Ec. par~. dc jeuues F) Lucile Joris, Adèle et Alph. de Torrt~nté; t;hatea.ll1~eu( Plulomène Gaillard ; La Muraz Dyo111se de R1edmalten; Uvrzer Mane Favre. - YEYSONNAZ Jean-.Jos. Bex. District d'Hé•·ens AGETTES Vincent Pitteloud. - AYENT St-Romain (G) Emile S taffelb:H.:h (F) Philomène Beney; Botire (G) Franç Gandi n ,(~,) Cath. Riaod. - EVOLENE (G) Casimir Wetzler, (F) .Mad~lei,ne Métrailler; Haudères Pien e :\failre; La Saye Jean Métrailler.- HEREJŒNCE (G) Pierre Pralong, (F) .Marg. Rudaz: b.:useiyne Antoine Gaspoz ; Marelle Jn Jos. Crettaz. - MASE (G) Martin l\Jaur·y, (F) Madeleine Pt·along. - NAX (G) .Teiln-Bapt. Quiuodoz, (F) Marie Bruttin. - Sr-MARTIN (G) MtiT'tin Favre, (F) Marie Beytrison. Eson ANTOlNb: ZER~IATTEN; Lr1 Luette MARTl~ BEYTRISON; Suen Martin Pralong.- VERNAMIÈGE Jo3eph Rey.-VEX (G) Ad rien Pitteloud, (F) Phil. Gautier, <.él. m.) Ant. Dussex.


District d e ~Herre AYER Joachtm Peter; Mission Lo uis Crettaz; Vissoie Charles Bex. _ CHALLAIS (G) Hen ri Ge11oud, (F et el.) 2 Rév. Sœura; flechy (G) Damien PP.n·uchoud, (F) Marie Mariau:\. - CHANOOLI~ Eli:;e Zufferey. CHl PPlS Pierre Rey.- GRANGES (G) Ma.urice Ga.y-Cro.:;ier, (F) Ant. Germanier. - GRUtENZ Basile L0ye. - GRO~E (G) J.-Lonis Qna.t·oz, (F) Eugénie Br utttn; Loye Piet-re Qu iuodoz. - LENS (G) Jea n-Bapt. Studer, Pre Rey, (F) Rév . Sœurs Urwl. ; Chennignon d'en haut Lu~i e n Robbyt·, (F) ~lartme R.omail\er; Cher mignon cl' en ba$ Euptll·o;;yne ~lu Liry; ] cogne ANrOHŒ REY; !ilontanaz Martin Hobbyr. - MIEGE (G) Pierr~ They taz, (F) Marie Balley. - MOLLENS (G) Pt·e-An t. Crettol, (F) Cé(jile Amoos. - RANDOGNE (G) Victor Ber0laz, (F) Madeleine Favre. Sr-JEAN Lo uis Mas~y; Painsec FHANÇOIS CRETTAZ. - Sr- LÉO~ARD (G) lgn. Gillioz, (F et él.) 2 Sœur; de St .Jo~eph. - Sr-LUC (G) Martin Sorgeat, (F) Genev iève Epioey. - SIERRE (G) Jean Pittelouu, Etienne Gard, Xavier Giroud , (F) Rév. Sœurs Ursulines, de Fn bourg.

Ecoles normales Elèves-in!!ltitutenrs françaii!J

(Cow·s sup.) Berclaz AloyR, de Mollens; Bru chez Henri, de Fully; Bruttm ~!au­ rice, de Grône; Coquoz Oscar, d'Evionnaz ; Delèze François, de Nendaz; Farquet Valen ti n, de Mart1gny-Ville; Favre Alexandre, de Cl uppi"; G:üst Jules, de Chamosoo; Hubert Florentin, d'Orsières; Lambiel Gabriel, de Neudaz; Luisier J ules-Maurice, de Leytron; !v1ichaud Maurice, de Bagnes; Qumodoz .Joseph, d'Evoléne; Torrent Maurice, ae Conthey; Vo uùloz Honoré, de Finshauts; Znfferey Alexandre, de Chippis. - 16 ~lèves. (Cours in{) Claivaz Henri, de Salvan; Delaloie Pieue-Marie, d'Ardon; DevanthtJry Emile, de GrOoe : Dorsaz Charles, de Bourg-St-P1erre; Favre Lon is, de St-Marti n; Follonier P ierre, d'gvo lène; Gaspoz Antoine, de St-Martin ; Gen oud Louis, de Bagnes : Lattwn V1tal, de Lidde~; Marx Cand1de, de Bourgtil-Pierre; Maye Abel, de Chamoson; Meilland Henri, de Chamo::.on ; 1\lichelet Jean-Baptiste, cle N~ndaz; Moret Robert, de Charrat; Rossi"r P.-Martin, Je Nax; Saudan Henri, de Martigny·Combes; Sc:hurcnann Em ile, de•' Evouettes; Terrettaz L oms, de Ch:nrat ; TlSS!Ëlres Cyrille, d'Ors1ères ; Vu arJoux Cyprien, de St-Jean; Zermatten Pierre-MarLin, de ;:) t-Mar lin. - Z l élèves.

Elèves-im~titotrices françaisel!i (Cow·s sup) Léontine Caillet-:2ois, de Monthey; Hélène Charvoz, de Bagnes;

Otilde Crittin. de Chamoson; Rosalie Dubo~son, de Tro istorrt>nts ; Cécile Fournier, de Nendaz; Delphin_, Gaillard, d'Ardon; Céline Giro nd. de Mar tigny-Comb es; Adèle Nantermod, à Sion; Amélie Perrayaz, de Troistorrents ; F rançoise Pont, de St-Luc; An loineLte P uippe, de Sembra ncher ; Marg. de R1edmatten, de Sion. - 18 élèves. (Cow·s inf.) Marie Aubert, de Charrat; Cath. Aufdenblatten, à Sion; Ida Barberini, de Bramois; Mélanie Besse, de Bagnes; Madeleine Bourdin, d'Hérém en ce; Stéphan ie Co udray, de Chamoson ; Marie Cr~ttaz, d'Ayer ; Césarine D ayen, de Conthey; Marie H el. Gabbu t, de Bagnes ; Delphine Gaist, de Cham osan ; Ca th. Geo rges, de St-Martiu ; Marie Mooser, à. Sion ; Crésence et Mélanie Perruchoud, de Challais ; Berthe Pillet, de Martigny ; W ilhelmine Rappaz, à Sion; Cath. Rey. de Lens; Camille de Ried matten, de Sion ; Ant. Ribordy, • ~· ,_, _ _ n - .. ' : " o v .. ,~ .. n <l A Baanes; Virgime Vergères, de Conthey : Math.

N"1.

Sion, 15 Novembre.

1888-89.

ORGANE DE LA

• SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION •

ATTENTION et~o~te:,ies per~on~es qui recevront les numéros 1 délai~ ~~~le prlma~re sans les avoir refusés dan' le · e JO~rs apres la date qu'ils portent seront cense~s abo.nnees. L a signature de celles qui ;efusent estbD;ece~sa1re pour constater dûment le renvoi de la pu 1cation. L'éditeur.

1

Enseignement de l'économie domestique. Fénelon recommande d'accoutumer les femmes. dès l'enfance ~ gouverner quelque chose, à faire des comptes à voir la manièr~ .e pasd~cr des marchés, et à savoir, pour· chaqu~ chose les condi.' twns un bon usage. Comme l'économi~ dégénère souvent en avarice, il veut 'on les ar~e cont~e ce vice en leur en montrant le ridicule qu A 1 economie se rapportent l'ordre et la propreté. L'ordre fait gafne~ du t~fl!PS : on. sait toujours où prendre les objets dont on a ~som . D atlleurs Il contribue à la propreté et frappe la vue ag~ a~leme~t. • La place qu'on donne à chaque chose étant celle f m fu.t .cortent davant~gc, non-seulement pour la bonne grâce et e ~ mslr' ~s yeux, malS encore pour sa conservation elle s' u 1 f ms qu alll~urs; elle ne s'y gâte d'ordinaire par auc~n a~iKen~~ e e y est mem~ entretenue proprement; car, par exem le u~ vase ne sera m poudreux, ni en danger de se briser lm?s ~·on le m_ettra à sa place. L'esprit d'exactitude, qui fait rangei" fait ' auss1 neLtoyer. • . L:éc?nomie domestique. s'a_Pprend surtout à la maison, sous la dl SClp~ne maternelle; mals bten souvent la ressource d'une mère ent; n ~e manqu.e au;x: enfants, comme le prouvent le désordre et le ~:~asplllage qm affit~en~ à l'aspect de certains ménages. L'éçole ~~ peu~ donc sc désmteresser dans cette paetie importante de ~ ed~~~~?l dd es filles. Sol?- ac?on ne sera pas inuLile, si les élèves o~ mt 1 es ans la fami lle a cette connaissance car deux forces umes ont plus de puissance qu'une seule; elle 'est néce~saire si.


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la famille court à la dérive, faute d'une direction convenable L'école agit par les règles et par la pratique. Avant iout l'institutrice doit accoutumer ses élèves à l'ordre et à la propreté sur leurs personnes, dans leurs vêtements, dans tous les objets à leur usage. Irréprochable elle-même sous tous ces rapports elle veillera de plus à ce que rien ne choque Je regard à l'école~ Je plancher balayé, les meubles et les murs époussetés les tables disposées avec symétrie, un parfait arrangement de ch;que chose voilà l'ordre. On respire à l'aise quand on le rencontre; on s~ trouve mal, on souffre où règne la confusion. Les élèves ne se définissent pas ce bien-êtœ. qui naît de l'ordre, mais ils l'éprouvent, et la bonne tenu~ de leur ecole leur en rend la fréquentation plus ~gré~~le, nous aJ,?Utons plus salutaire au double point de vue de 1hyg~.ene et de 1 mfluence morale, car la convenance des lieux forme le goût et prédispose à la convenance des idees et des mœurs. Le tricot et Ja couture entrent dans le programme des écoles de filles . Dès qu'elles sa.vent tenir une aiguille, au lieu de les exercer a des travaux fnvoles, qu'on vise surtout l'utile qu'on leur appt·enne à réparer une déchirure, à confectionne; ellesmêmes leurs vêtements en commençant par les plus simples à raccommoder, à nettoyer le linge, etc. ' L'institutrice vaque souvent ~~le-mê~e aux soins de son petit !llénag~, . quelq~efo1s 1~ leçon d economie domestique se donnera a la cmsme, ou les éleves apprendront la manière de préparer les mets usuels, de conserver certaines denrées de bien tenir les meubles et les ustensiles. ' Aux maîtresses qui désireraient un guide pour cet enseignem~nt, nous conseillo~~ la FUture ménagère, par M11• Ernestine Wirth. Nous avous déJa souvent recommandé cet ouvrage dont la table des ~hapitres a été mainte fois publiée dans 1'Ecole p~imaire. Nos lectrices trouveront dans ce livre intéressant un excellent programme pour l'enseignement de l'économie domestique dans les école~ supérieures. La Fluture Ménagère est un volume cartonné qui compte 480 pages et coûte en librairie 1 fr. 80. Nous continuons à le procurer au prix de faveur de 1 fr. 50. L'ENSEIGNEMENT A L'ÉCOLE PUIMAIRE

L'école primaire est ouverte à tous, bien entendu, mais surtout aux enfants du peuple. On doit donc y enseigner les connaissances qui leur seront plus tat'd inàispensables dans la vie pour la c~~d~ite de leu~s affaires. II n'est point nécessaire, pour cela, d eputser completement toutes les matières du programme et de

- 8 ne se tenir pour satisfait que. si, à la ~ort.ie de l'école, ~·e~fant a accouru le cycle entier des etude~ pnmai~es.. Non .mais Il f~ut pue l'élève sache bien ce qu'on lu1 a ense1g~e, qu1Il ,I.e ~osse~e qarfaitement, et qu'il n'y ait pas lieu de cramdre qu Ill oub~1e, pomme cela arrive d'ailleurs beaucoup trop souvent. Pour attemcdre ce but il faut • b'Ien ens~tgner . •. , Mais cela est difficile. • Bien enseigner •, c est se mett~e à l.a ortée des enfants, agir à la fois sur leurs sen.s et leur mtelhpence, faire ensorte qu'ils comprennent e~ ret.Iennent 1~ leçon. ~'est un art hédssé de difficultés, qui exige des connaissances assez étendues et du talent pédagog.ique. On voit,. dan~ les conférences d'instituteurs, com~Iell: peu 11 y a de leço~s ~1en faites, ct, cependant, ces leçons sont mdiquées long~emps. a ,1. av~nce et préparées à loisir par les maîtres. Néanmoms, ~I lm~~Ituteur prépare consciencieusement ~es le.çons de c~a~u.e JOur, s Il reste au courant de la science de 1enseignement a l a1de des ouvrages et des journaux pédagogi~u~s, s'~ contin~e ses études de l'école normale il pourra parvemr a • bien ensmgner ». D'un ~utre côté, pour • bien enseigner,.•, ~ut le tal~nt pédagogique du maître ne saurait suffire, lmshtut~ur doit encor~ avoir à sa port.ée le matériel nécessaire à _l'enseJgneme!l.t. ~~ lm faut discerner quels sont les livres les m1e~ approp~es a. ses élèves, les appareils qui peuvent le plus. claiTem~nt ~1der a ~a démonstration de ses leçons. C'est pourquoi encore Il do1t se temr au courant du mouvement pédagogique. ,, . . II faut que l'éd~ca.tion in.tellectuelle ~e l eleve? au .so~hr d~ J'école primaire, soit, Je ne dis pas com~lete, ce. qm s~ra1~ 1mpo~ sible mais au moins bien commencée, c est-à-dire qu Il ait appns à ob~erver, à comparer,. à réflé~~ir, à expri"!~r COJ?-VCnable~e?t et clairement ce qu'il vmt, ce qn Il sent, ce q1,1ll d~sire. ~ut~efm~ on ne demandait à l'école primaire que d ensei~ner a. lire, ~ écrire et à compter: aujourd'hui on veut, avec ~a1son, aJoute~· a ces connaissances primordiales d'autres c~nnai~Sanc.es, moms immédiatement nécessaires sans doute , mais t,t:es ~1tlles à tous dans le temps où nous vivo~s: Q~all:d d?nc l.mstlt~teur aura convenablement appris à son el~ve ~ hr~, a écri!e et a compter, il ne croira pas que sa tâche soit .fime, s1, e~ !!leme temps, 1l ne lui a donné quelques notions claires et preCI~es s~r toutes les autres matières du programme. Comm~ tout l enseignement est réparti en trois cours : cours élémentaire, cout·s ~oyen, c.ours supé1·ieur, et que tous les enfants ne peuv~nt certamement .pas, en raison .de circonstances multiples, pal'vemr au cours ~upén~ur, iJ importe donc que l'élève, soit en sortant du cours éle~enlmre, soit en sortant du cours moyen, puisse emporter de 1ecole des


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connaissance~ bien défin.ies sur chacune des maUères du pro-

gramme. Ma1s ces connmssances ne seront bien possédées que si le. maître l~s a bien e~seignées. C'est pourquoi M. Gréa rd a eu ra1s?n de dire : • L'obJ.et de l'ens~~gnement primaire n'est pas • d emb~asser sur les diverses matieres auxquelles il touche tout • ce qu'll est possible de savoir, mais de bien apprendre dans • c~ac?-ne .~'elles. ce q~'il n'est pas possible d'ignorer •. Amsi, 1educatwn mtellectuelle, dans les écoles primaires publiques, doi~ être limitée au savoir pratique, mais en même te,m~s elle. dmt cm;nprendre la culture des facultés de l'esprit. L. éleve q!-u en. sortJra saura peu, sans doute ; mais, si on lui a b1en enseigné, Il saura bien : son instruction sera restreinte mais elle ne s~ra cependant pas superficielle. Ce ne sera pas un 'demisavant, bœ~ que ses connaissances soient peu étendues. II n'y a aucune .parité. en tre l'ensei.gnement primaire et l'enseignement ~econdair~, ~a1s cependant Il est nécessaire que les élèves de nos ecoles prim~~res profit.enL autant, dans leur sphère, de fenseignement qu Ils y reçmvent, que les élèves des collèges ct des lycée.s profitent de l'instruction qui leur est donnée dans les établissements secondaires. L'enseignement public à tous les degrés, doit touL d'abord pourvoir aux besoins futu~·s de l'élève puis dévelo~per son esprit, son intelligence, son jugement, lui donn~r.l'hab~tude de la réflexion. L'instituteur, à l'école primaire, ne f~Ilhra pomt à ces deux parties de sa mission, s'il veut • bien enseigner • . . Mais ~ bi~n enseigner • ne consiste pas dans l'emploi de procedés mecamques. Il faut, au contraire de la méthode même pour inculquer aux enfants les éléments d~ la lecture, de 't'écriture et du calcul. Dans toutes les leçons, il faut que le maître intervienne personnellement, et qu'il y ait un échange continu d'idées entre les élèves et lui. En même temps, l'enseignement doit être gradué et proport,~onné à la fo~ce des enfants. L'instituteur doit s'appuyer ~ur c~ qu lis savent déJà pou~. aller plus loin, en d'autres termes, ll dOit passer du connu à J mconnu, du facile au difficile. En agissant ainsi, ses élèves sauront plus aisément tirer les conséq':ences des principes, appliquer les règles qu'ils ont apprises et me!lle formuler ces règles après les avoir inconsciemment appliquees dans leurs devoirs. Aussi est-ce là • bien enseigner •. (Envoyé à l'Ecole primaire par ALFRED CHARRO~, Instituteu1· communal à Montbouy (LoiHt, France.)

DE L'EFFORT L'effort n 'a pas besoin d'être défini : nous savons tous par expérience que c'est la volonté commandant un labeur soutenu,

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le plus souvent pénible, aux facultés ou aux organes, faisant violence au plaisir, à l'inertie, à l'indolence, à la paresse, quelquefoiS à la répugnance et à la lassitude. Et en effet, sans l'effort on n'obtient rien qui soit solide et durable, et il en est ainsi à l'école primaire comme ailleurs. Des pédagogues de cabinet, des éducateurs à l'eau de rose ont rêvé et rêvent encore d'en dispenser l'enfant. Ils nous conseillent d'instruire nos élèves en les amusant, de les conduire par des chemins • gazonnés •, tout semés de fleurs qu'ils n'aient qu'à cueillir et à flairer; d'écarter de leurs sentiers les cailloux qui rendent la marche pénible, les ronces qui déchirent, les épines qui blessent; de leur épargner les labeurs, les sueurs ... l'effort qui coûte, qui chagrine et assombrit leur printemps, et, soi-disant, empoisonne leur vie à son aurore. Gardons-nous de les écouter. Sans doute, quand un jeune enfant nous est amené de la famille ou de l'école maternelle, chassé par ses sept ou huit ans du paradis terrestre, il ne faut pas l'effaroucher, lui montrer la vie écolière par ses côtés les plus sérieux, charger ses épaules d 'un joug qu'il ne pourrait encore porter, lui demander tout d'abord une tension d'esprit que ne comporteraient point ses organes, encore débiles et mal affermis. Il faut ménager une transition entre la vie qu'il quitte et celle qu 'il devra mener bientôt; il faut lui rendre l'école et l'étude agréables afin de les lui faire aimer . .Mais d'une condescendance nécessaire et commandée par les circonstances à ce projet de faire de l'instruction un jeu perpétuel, de J'éducation un plaisir sans fin et sans mélange, il y a loin, loin comme du ciel à la terre. L'effort est la loi de l'humanité; il esL la condition sine qua non de notre développement dans tous les sens ; il est nécessaire pour notre instruction, il l'est peut-être encore plus pour notre éducation. JI est nécessaire pour notre instruction. L'enfant a une aptitude merveilleuse à appreJJdre eL à retC'nir, une heureuse facilité qu'on ne retrouve plus, hélas! une fois qu'on est sorti du premier âge. La nature l'a voulu ainsi. Cette heureuse facilité est de sa part un don gratuit. En outre, elle se charge à peu près seule du développement physique : elle fait les trois quarts de la besogne pour ce qui est du développement intellectuel et moral. Mais pour ce dernier, si elle ébauche largement J'œuvre, elle ne tarde pas, sinon à s'arrêter complètement, du moins à ne plus prêter un concours désiutéressé, exempt de toute coopératicm de notre part: ell e retire pen à peu sa main et SC'mblc dire à J'homme : • à ton tour; sois un peu et même beaucoup fils de tes œuvres ; sois en raison des efforts que tu auras faits pour être. • Le savoir acquis


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sans peine demeure superficiel et fugitif; l'effort seul fonde les connaissances, en assure la persistance et la durée. Que produisent le plus souvent ces facilités brillantes qui nous étonnent et qui éblouissent les parents? Rien ou bien peu de chose; c'est ici que l'on peut dire que ce qui vient au son de la trompette s'en va au bruit du tambour. Ce qui est entré sans peine et sans labeur dans l'intelligence ou dans la mémoire, n'y laisse que fort peu de traces et s'évanouit du jour au lendemain. Et puis l'accoutumance à l'effort ne se fait pas, et en dépit de tout il faut s'appliquer, il faut tendre son cerveau, comme pour acquérir de la force physique, il faut sans cesse tendre ses muscles. Ces enfants que nous proclamions favorisés par la nature ou, ce qui revient au même, que nous avons eu le malheur de gâter en transformant nos leçons en jeux et en amusements, qui se sont jusque-là instruits comme en se jouant, se trouvent bientôt dépaysés, déroutés, déconcertés, surpris que la science ne leur vienne plus spontanément ; ils baissent à vue d'œil et ne tardent pas à devenir des médiocrités. Au moral, c'est pis encore. Ce n'est pas sans raison que les anciens plaçaient la vertu sur un rocher escarpé ; ceux-là seulement l'atteignent et parviennent à l'étreindre qui ne craignent pas de s'ensanglanter un peu les pieds et les mains ; la réforme du caractère, la chasse aux mauvais instincts qui tendent sans cesse à reprendre leur empire, aux vices qui menacent de nous saisir et de nous dévorer au sortir de l'enfance, la résistance aux entraînements d'une nature quelquefois perverse: toujours faible par quelque côté, tout cela suppose du courage, de l'énergie, l'habitude de l'effort et de la lutte, habitude qui ne donne point une éducation molle, faite de plaisir et de laisseraller. Suivez dans la vie, après leur sortie de l'école, ces nombreux enfants que vous y avez vus passer, ou simplement les condisciples qui s'y sont assis auprès de vous, dont vous avez partagé les jeux et les travaux, et voyez ceux qui ont réussi ou qui ont échoué dans la conquête d'une place honorable au soleil. Vous remarquerez que ce ne sont pas ceux qui ont brillé jadis qui occupent les premiers rangs, qui ont triomphé des obstacles, qui, au besoin, se soutiennent contre les coups du sort et les rigueurs de la destinée, mais bien plutôt ceux qui, à l'école et dès l'école, se sont endurcis au combat, soit parce qu'ils ne pouvaient rien obtenir qu'à la pointe de l'épée, soit parce que, pris d'une noble ambition, ils ne savaient se reposer que dans le succès et dans la victoire. L'effort est donc nécessaire pour l'instruction, pour l'éducation, pour la préparation à la vie. Malheur à l'enfant qui s'y refuse et

7 le dédaigne, au maître qui néglige de le provoquer et de le soutenir. Les moyens de le provoquer ne nous manquent pas à l'école. Nous avons notamment pour cela l'attrait, l'émulation, les récom(A suivre). penses.

IMPORTANCE DE L'ÉDUCATION Quant à la première et importante période de la vie, l'âge tendre de l'enfance, vous aurez, par des regards rétrospectifs sérieux, acquis la conviction que l'entourage et l'éducation, bons ou mauvais, sont les pivots sur lesquels se meut le bonheur ou le malheur de l'enfant. Les effets d'un mauvais entourage sur le cœur innocent de l'enfant sont assez tristes et effroyables pour justifier l'avertissement de l'apôtre concernant la vigilance sur cet âge si tendre : Soyez vigilants, nous dit-il, car le démon, votre ennemi, comme un lion rugissant, rôde sans cesse autour de vous, cherchant quelqu'un à dévorer. Avec quelles délices le serpent infernal ne s'introduit-il pas dans les réuniont:~ innocentes d'enfants dont il empoisonne les discours et les jeux. Ici, Satan se présente sous la figure d'un garçon corrompu; là, sous le masque d' un serviteur aux mœurs dépravées, et, hélas! les enfants entre eux se racontent parfois des choses dont ils devraient ignorer les premiers mots. Et si alors, malgré tout cela, les parents et les éducateurs sont sourds et aveugles, bientôt retentira à leurs oreilles cette nouvelle effroyable : • Une bête cruelle a dévoré Joseph. • Nous voulons dire que l'innocence de l'enfant, jadis si aimable, est devenue la victime du scandale, de l'enfer. • Malheur au monde à cause des scandales! • - Mais pour ne pas parler principalement des cas les plus graves, - chez l'enfant. qui faiL si volontiers ce qu'il voit faire aux autres, ce qui décide toujours en premier lieu, c'est le milieu dans lequel il vit. Partout et toujours, c'est de la famille. de l'école, de la vie commune et plus ou moins chrétienne, que dépend le sort bon ou mauvais de la jeunesse. Les enfants ne sont, en effet, exempts d'aucun péché, d'aucun désordre, qui sera passé en habitude dans la vie privée ou publique d'une commune. Où, par contre, se reflètent mieux que dans la nature candide de l'enfance, les avantages d'une belle vie de famille, d'une discipline scolaire modèle, des soins zélés d'un pasteur des âmes, d'une police locale sévère? C'est de l'esprit de ces différents milieux que s'imprègne l'atmosphère dans laquelle notre jeunesse prospère ou périt. Il faut ensuite qu'une puissance consciencieuse et forte dresse f'les remparts pour la défense de l'innocence, contre le hasard fatal d' un entourage plus ou moins bon. Nous voulons parler de


8 la puissance de J'éducation confiée dans ces mêmes milieux, à des guides responsables. Dans la famille, ce sont les parents, à l'école c'est l'instituteur; à l'église, les prêtres; dans la commune, fadmimstration municipale. Tous, en général, et chacun en particulier, sont armès d'une autorité émanant de Dieu, c'est-à-dire du droit et du devoir de travailler d'un commun accord à l'éducation de la jeunesse et à désarmer la puissance des scandales. L'éducation, c'est la formation de l'esprit, de l'intelligence; c'est la discipline de la volonté et du cœur. Donner l'éducation, veut dire instruire l'esprit de l'enfant, lui inculquer de toutes les connaissances ce qu'il y a de plus utile et de plus nécessaire, l'initier à temps et à contre-temps dans la connaissance de ce qu'il doit faire ou omettre; enfin, donller l'éducation dans le sens Je plus élevé et dans l'esprit de Jésus-Christ signifie : procurer à l'enfance, par la doctrine ou l'exemple. par les avis ou les menaces, •la science d'une vie parfaite. • Instruis ton fils, dit l'Ecriture, et donne-toi de la peine avec lui, afin que tu n 'aies pas la douleur de survivre à sa honte. Quant au second objet de l'éducation, qui est la formation du cœnr, l'éducateur doit soumettre la volonté de l'enfant aux lois d'une vie réglée, c'est-à-dire qu'il doit exiger la soumission de l'enfant, surveiller son obéissance, l'encourager par des récompenses ou par l'explication des motifs; il doit châtier l'insubordination et même, là où il en sera besoin, obtenir forcément l'obéissance. Ainsi doit être imprimé à la nature encore flexible et docile de l'enfant, l'auguste caraclére de toutes les vertus chrétiennes. L'importance de cette culture du cœur est encore exprimée dans une autre parole de nos livres saints : • Ne lui laisse point sa volonté dans la jeunesse..... courbe son dos et assouplis ses reins aussi longtemps qu'il est jeune, afin qu'il ne s'endurcisse point et ne vienne à ne plus te croire, ce qui attristerait profon(A suivre). dément ton âme. 1 1

A PROPOS D'UN NOUVEAU RECUEIL DE CHANT POUR LES ÉCOLES L'article suivant, émané d'un maître de chant du Jura bernois, est tiré de l'Ecole, de Lausanne, numéros des 25 juin et 10 j uillet f888 : Permettez-moi d'entretenir les lecteurs de l'Ecole du nouveau Recueil de chants de M. Kœhl, professeur à l'6cole des élèves-insti tuteurs, à Sion. Depuis longtemps je me proposais de vous adresser quelques mots sur ce petit ouvrage ; mais au préalable je tenais â en faire moi-même l 'essai dans les classes où je suis charge d'enseigner le chant. On est si souvent déçu en accueillant des manuels, après

9 s'être contente de les feuilleter assez _rapide~en~, ou sur la si_mple recommandation de collègues prompts a couvrll' déloges toute mnovation, qu'à la fin on devien t un peu méfiant. Et la _mé~ance e~t 'Particulièrement de bonne mise dans le ~ura bernois ou, dep~1s une vingtaine d'années, nous sommes envah1s par une f?ule de metho~e~ et de manuels dont les meilleurs ne sont pas tOUJOurs ceux qUI, a leur début, furent le pins chaudement recommandés. . Voyez par exemple ce qui s'est passé chez nous pour l'enseignement du chant. Que n'a-t-on pas dit, il y a quelque quinze ans, en faveur de la rr.éthode Weber~ C'était la méthode par excellence, la seule s'inspirant des principes de la péda_gogie rationnelle. L'~ns~itu­ teur qui en ignorait le mécanisme éta1t d'avance déclar~ md1gne d'enseigner le chant, fut-il aussi ferré en cette ~ra~che qu'~l e~t permis de le supposer. Des inspecteur~, des co~m1~sa1res o_rdmaJres et extraordinaires - dont la plupart s entenda1e11t a la mus1que comme je m'entends à la mécanique - commençaient l'exame~ d? ?.ha~t e~ demandant au maître quelle était sa méthode. Malheur a lUIs ~1 s était écarté des voies tracées par M. Weber l Ses résultats devena1ent suspects par le fait même : Les écoliers chantaieD;t-ils ~'une ~anière passable ~ vite cette « apparence » de succès éta1t attr1b~ée a la r?utine ; s'en tiraient-ils médiocrement 'l on ne s'empressait pas moms d'en rendre responsable l'ignorance de la méthode Weber. Or, en quoi consiste cette merveilleuse méthode 1 Que~ e~t le ,secret de cette œuvre qui, pendant quelque temps, a été 1obJ_et dun tel engouement dans not re canton, mais surtout dan~ la partte allemande 'l Nous répondrons aussi briève~ent que possible. . . 'l'out le secret de M. Weber consiste a apprendre aux enfants a lire la musique sous n'importe quelle clef,. pour qu'ils ~oient plus tard à même, quand besoin en sera, de pratiquer avec a1sanc~ le système de transposition. Dès la Ir• jusqu'à la VII• année scolaire (I<r et 2" cahiers de la methode) ses exercices et. ses chants sont en clef d_'ut sur l a première ligne, ou plutôt sont écrits sans clef, une convent.wn tacite plaçant do sur la première ligne de la portée. Le 3c cah1er, destiné aux élèves de VII", VIlle et IX• année scolaire, renferme des exercices et des chants écrits selon d'autres conventions plaçant do sur une ligne ou dans une interligne quelconque, ce qui revient à transposer de la musique écrite avec toutes les clefs dans toutes les positions permises. . Or, c'est ici, on le comprend, que la tâche du maître _dev1e~t tout particulièrement ingrate. Apprendre une nouvelle notatiOn, n est-ce pas en quelque sorte apprendre un nouvel alphabet î L'alphabet J?U: sical étudié dans les d~grés élémentaire et moyen se trouve ams1 soudain en concurrence avec six ou sept autres, et tout cela se croise, s'enchevôtre si bien dans le cerveau de l'élève que celui-ci finit par n'y plus rien comprendre. 'l'out compte fait, le maître constate souvent que sur une trentaine d'élèves, trois ou quatre au plus, les mieux doués pour la musique, ont rcti t'é qu elque fruit de ses arides leçons; heureux est-il encore quand les vingt- six ou vingt-sept autres qui ne parvenaient à chanter que machinalement les exercices, mal-


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10 gré toutes les explications données - n'ont pas oublié la notation péniblement apprise pendant les années précédentes. Mais cette manière d'apprendre aux enfants à lire la musique offre encore d'autres inconvenients que je ne puis m'empêcher de signaler, bien qu'ainsi je doive m'écarter un peu de mon sujet. Les élèves des six premières années, si versés soient-ils dans la notation avec ut sur la première ligne, sont incapables de déchiffrer le plus simple exercice écrit en clef de sol, et s'ils étudient un instrument, le violon, le piano, etc., leur maître en sera pour leur apprendre les notations nouvelles, tâche que ne facilitera certes pas la notation apprise à l'école. Un autre inconvénient très sérieux gît dans le fait que la transposition ne supprime que les accidents placés à la clef. Les signes d'altération qui peuvent se trouver accidentellement dans un morceau devant entrer quand même en ligne de compte, ce n'est pas une mince besogne que de faire comprendre à des enfants d'une douzaine d'années, ayant déjà mille peines à se reconnaître au milieu de difficultés de mesure et d'intonation, pourquoi, par exemple, par la transposition, le bécarre accidentel devient bémol ou dièze, suivant le cas. On ne saurait contester à la méthode Weber le mérite de l'originalité ; elle dédaigne les chemins battus. Mais c'est malheureusement son originalité qui lui fait manquer le but de l'enseignement du chant à l'école populaire. Est-ce à dire pourtant que, sous maints autres rapports, elle ne soit plus digne d'intérêt~ Assurément non. La plupart des exercices et des chants qui y correspondent sont gradués avec soin; d'autre part, en ce qui concerne l'intonation et la mesure, on peut dire que M. Weber a déployé un réel savoir-faire. Encore une fois, il est bien fâcheux que ce qui distingue essentiellement ces cahiers de tant d'autres manuels du même genre, les mette si peu à la portée des commençants dans l'étude de la musique vocale. Le système de transposition est commode ; on s'en sert très utilement chaque fois que le nombre des dièzes ou des bémols va audelà de deux. Mais ce système, qui n'a certes pas le mérite de h nouveauté, me paraît dépasser les facultés de jeunes élèves, rarement appelés du reste à chanter en dehors des gammes de do, de sol, de ré, de fa, ou de si b. - En résumé, mon avis sur ce point est que l'emploi de la transposition doit être envisagé plutôt c.omme une exception que comme une règle générale. Or, n'est·ce pas par les règles générales que doit commencer tout enseignement 1

(A suivre).

PARTIE PRATIQUE Sujets donnés aux derniers examens des recrues. COMPOSITION :1. Lettre à un frère pour le jour de sa fête . 2. Ecrivez à un oncle pour le remercier de vous avoir envoyé deux beaux livres. 3. Lettre à un de vos amis qui est parti pour l'Amérique, il y a

· mms · ; ra contez- lui ce qui s'est passé dans votre localité trois depuis son départ. , . 4 Lettre à un frère pour lui recommander l éco~o~!e. d . f t . venez d'obtenir une place que vous desirtez . ep~ns or 5. Vof;ngtemps. Vous écrivez à un de vos oncles pour lm faire part . de cette bonne nouvelle. 'll d b' Ecrivez à un de vos amis qui habite. une grande VI e, e ten 6· vouloir se charger pour vous de d1fférents a?hats.. , . , 7. Un jeune homme entré en apprentissage depulS 15 JOUrs ecnt a ses parents. s. Si j'étais riche ! .. 9. Pourquoi devons-nous respecter les VleJllards ~ 10. Le lendemain de l'orage. , ~ 11. Pourquoi ne faut-il pas j?ger les gens sur 1 apparence 12. Pourquoi j'aime ma patr1e. 13. Pourquoi faut-il des impôts~ 14. Que veut dire le proverbe : « Hâte-toi lentement. » Connaissances civiques.

4. Nommez quelques montagnes del~otr~ c~nt~~isse ~ 3. Quelles sont les plus grandes. v:. esd et: 'taient autrefois pays 2. Quels cantons, maintenant m epen an , e t d' sujets de Berne '1 1. D'où vient que certains canto! n~ sonlt .trsèes Pe.oep~u1eux, an ts que d'autres n'ont qu'une popu atwn c air m · 4. Quelles sont les localités les plus rapprochées de votre lieu de domicile~

3. A quels pays confine la Suisse '1 2. Le major Davel ~ . , d' ' 1. Pour quelles dépenses la Suis~e ~-t-elle besom d argent ; et ou tire-t-elle l'argent nécessaire • Nommez quelques localités, villes et villages de ':o~re canton.'~ Comment s'appellent les capitales des cantons voisms de celm que vous habitez '1 • t t '1 2. Dites quelque chose des ligne~ d~ c?em;n de fer de vo re can on 1. Parlez-nous des industries de a msse

~:

4. 3. 2. 1.

Indiquez quelques rivières de vo~e ~anton '1 Quels cantons limitent votre caln on .t 't d a vi·e 1 Jean Waldmann; racontez que ques rai s e s Le Tribunal fédéral '1

4. Quelles sont les rivières principalesddel laSS?isse 1 els en sont les 3. Quels sont les plus grands cantons e a msse; qu . plus petits ~ 2. Quelles sont les occupations principales des habitants de votre canton '1 d h 'l 1. Racontez quelque chose de l'ancienne guerre e uric ·

z ·


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~: ~~~~~~~ ;e nomment les principaux lacs de la Suisse y 2. Qusell~s sont les occupations principales UISse 1 de la population de la 1. La diète de Stanz 1 4.

Qu~l:n~~~!

rs

cantons situés sur les bords du lac des Quatre-

t l;~::~!l:·:~Ï~~~~~~:sh1~~nc~pales loc~lités

canton ~

de votre 1. Quelles décisions important~:Il~ee~llta d~ète ~e Stanz eut-elle lieu? prises a cette diète 9 4. Quelle rivière sort du lac des Quatr C t . ville 1 e- an ons ; et près de quelle 3. Quelles montagnes célèbres ar 1 b li cette rivière ~ p eur e e vue sont situées près de 2. Quels ~ont les huit anciens cantons 2 1. Jusqu'a que1s é v énements la Suisse ·compta-t-elle t , . 1 eJZe cantons 1 4 · Comme se nomme la princi al · 'è r. sont les localités les plu; i~pr~;~a~~ de ~ot t~e canton 1 et quelles rivière 1 es SI uees au bord de cette 3. Quels pays et E tats limitent la Suisse 1 2. Quels cantons furent recus d C ~· . de Souabe 1 • ans 1a on,edératwn après les g uerres 1. Les causes des guerres de Souabe 1

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QAuplrèshde quelle vil!e le Rhin quitte-t-il la Suisse 1 · ue c aœ P de bataille se tr · · · 2. Quels produits la Suisse pe~~v~l a proximité de cette ville 1 des _Produits étrangers 1 -e e exporter 1 Doit-elle importer

1. A quoi est employé le produit des péages ; et qui en dispose 1 4. A q.uels pays la Suisse touche- t-elle 1 ~· b~fiquez quelques montagnes de votr e canton 1 . ~ es quelque chose sur le passage du Si 1 2 1. Dites quelque chose de l'entrée des F mp on . . quelques personnages qui ont J·ou~ançaisôel nlSUJsse et nommez ment 1 un r e ors de cet événc: · ~uels 1l.euves prennent leur source en Suisse 2 . Rommez quelques passages des Alpes 2 • 2· odolphe d'Erlach 1 · 1. A quoi sont destinés les impôts 1 Dictées, . L~S A~MANACHS DES PREMIEllS HOMMES Dans les pre nuers ages du monde c', . . la chute des feuilles sur le dé art et 'l 'a:l~•t. sur la. tlora•son des piaules, sur ~t le~ ~ergers réglàient leurP travaux ~•vee Ides OISeaux, que les laboureurs l arnvee d'un oiseau mettait tout en m. ous es tentes d~ Jacob ou de Booz de son champ, à la tête de ses servitcu~~~em eéntd; le patriarche faisait le tour rm s e .aucllles. s. le bruit se

répandait que les petits de l'alouette avaient été vus voltigeant, à cette grande nouvelle ':<>~t un peuple. commença!t avec .ioie la moi~son. Ces aima· bles si~nes, en dlflgeant les soms de la sa1son presente, ava1ent l'avantage de prédire les vicissitudes de la saison proebaine. Les oies et les sarcelles arrivaient-elles en abondance, on savait que l'hiver serait long. La corneille commençait-elle à ùàtir son nid au mois de janvier, les pasteurs espéraient en avril les roses de mai. Les vieillards, qui meurent ordinairement en automne, tombaient avec les glands et les fruits mù.rs, Le laboureur ne craignait point que l'astronome qui lui venait du ciel se trompât. Il savait que le rossignol ne prendrait point Je mois des frimas pour celui das fleurs, et ne ferait point entendre en hiver les chansons de l'été. CHATEAUBRIAND. LE DISTRAIT Ménalque descend son escalier, ouvre sa porte pour sortir; il la referme. Il s'aperçoit qu'il est en bonnet de nuit, et, venant à mieux s'examiner, il se trouve rasé à moitié; il voit que ses bas sont rabattus sur ses talons; ses valets en rient. S'il marche dans les places, il se sent tout d'un coup rudement fra pper dans l'estomac ou au visage: il ne soupçonne point ce que ce peut être, jusqu'à ce qu'ouvrant les yeux et se rév eillant. il se trouve devant un timon de charrette. On l'a vu une fois beurter du front contre celui d'un aveugle, s'er:tbarrasser dans ses jambes, et tomber avec lui chacun de son côté, à la renverse. Il cherche, il crie, il s'échauffe, il appelle ses valets l'un après l'autre ; « on lui perd tout, on lui égare tout; • il demande ses gants qu'il a dans ses mains. Une procession passe; il n'y prend pas garde, demeure immobile et ne salue pas. S'il va par la ville, après avoir fait quelque chemin, il se croit égaré ; il s'émeut, il demande où il est à des passants qui lui disent précisément le nom de sa rue. Il entre ensuite dans sa maison, d'où il sort LA BRuYÈRE. précipitamment, croyant qu'il s'est trompé. LA CORDE Deux mendiants, Freulon et Vogel, trouvèrent un jour, à peu de distance du village, une vieille corde. Oh !l'heureuse trouvaille! s'écrièrent-ils aussitôt; mais au lieu de s'entendre pour en tirer parti, ils commencèrent par se disputer de manière à réveiller les échos d'une lieae à la ronde. Freulon retenait un bout de la corde; Vflgel ne voulait point lâcher prise, et se consumait en efforts pour l'arracber des mains de son adversaire. Bref, d'une lulle assez grotesque, ils en vinrent aux coups. Les deux champions ne se parlaient pas ; ils mugissaient, ils blasphémaient, ils s'étreignaient corps à corps, ils se tordaient, ils se repliaient, ils rampaient tels que deux serpents, ils se déchiraient avec leurs dents, avec leurs ongles. Sur ces entrefaites, la corde se rompit, et les deux misérables tombèrent dans la boue. Plusieurs paysans, témoins de cette querelle ridicule, ne purent s'empêcher de rire aux éclats. Un vieillard dit aux deux furieux : ' Qu'avez-vous gagné, mal· heureux, à vous disputer un bout de corde qui n'a point de valeur ? de la honte et de la boue. Il en arrive autant à tous les chicaniers de profession. • SmœmT. DE L'AVARICE L'amour des richesses, dit saint Pau l, est la racine de tous les mauY. Il produit l'oubli de Dieu, en engageant l'homme à faire de son trésor J'objet dont il s'occupe uniquement ; c'est pour r.ela que le même apôtre appelle l'avarice une idolâtrie. On n'est guère touché du désir et de l'espérance des biens éternels. quand on est si fort occupé du soin d'amasser des biens temporels. L'avarice produit la dureté paur les pauvres: un homme attaché à ses richesses est insensible à la misère du pauvre ; il ne connaît pas Je sentiment de la pitié.


t4 Problèmes.

t•• ProbZèf!le·- Une ~rairie habituellement baignée par les eaux stagnantes ne do_nnalt que du fom de mauvaise qualité estimé 20 fr. les 1000 kilog sur une et~ndue de ~ ,hectares 48 ares, et dans ta proportion de 300 ki log: par W are~. Le propneta1re a fa1t fa1re au centre une rigole d'écoulement de Ü"' 8~ de largeur et Ü"' 60 de profondeur sur une longueur de 180 mètres · depm~ ce mo~ent la qualité et la quantité du foin ont gagné 25 pour 100 1~ ~rem1ere annee ~~ 50 pour 100 la deuxiè!D.e ann~e..on ~emande: 1° de quelle e~endue la partie fauc~~ble dtl la prame a dmunue par la création de la r1gole; ~ q~elle quantite. de terre on a extrait et quelle a été l'épaisseur de 1~ üouche q!l elle a prodmte en l'éleodanl sur la prairie ; 3• quelle a été 1 augme~tat1on ~e val.eur de la récolte, la première et la deuxième année 't Solutwn. - l La ngole ayant iSO mètres de longueur sur O• 8 de largeur aura pour surface : 180 f!~èlres multipliés par O• 8, ou i44 mètres carrés, ou enfin t are 44 cent1ares. ~· ..Le volu~e . ~es terres enlevées de la rigole sera 180 mètres multiplié par 0 8, m.ult1phe par 0"' 6! ou 86.,6 mètres cubes, étendu sur 4 hectares ~8 ares, moms 1 a~e 6.4 cenuares, c'est·à·dire sur 4 hectares 46 ares 56 cen· tiares, ou 44656 metres ca:r.és, l'épaisseur de la couche a été de : 86,4 d1v1sé par 41656, ou de Qm 0019 ou un peu moins de 2 millimètres. ' :1o La .récolte, qui aupa_ravant était de 300 kilogrammes pour 40 ares, et par ~on~eq.uent de 3360 kilogrammes pour les 46.8 ares de la prairie et qui nl:ut amsi • . . ~8 fr. multiplié par 3,36, ou 67 fr. ~0 c., a gagne, la prem1ère aoné~ après l 'étë~bl issement del la rigole, ~5 pour 100 en plus de celte valeur, savmr, i6 fr. 80 c., valant ainsi 84 fr.; et l'année sui· vante, 50 pour iOO, savmr, 4:! fr .. valant ainsi i26 fr. ~· Pro~Zème. -;- i décilitre d'acide sulfur.ique mêlé à ~ hectolitres 30 litres (O;n~ b3:rnque) ,d eau, a quelquef01.s .Produit des effets extraordinaires sur la vegetallon de 1~erbe da~s une pra1r1e: On dem~nde combien, pour produire le même effet, 11 faudrait mettre d ac1de sulfunque dans un réservoir ayant 3 mètres de largeur, 35 mètres de longueur et 1 mètre 50 centimètres de profondeur 't . SoZuti~. - .Les 2 h~c~~litres 3q litres d'eau font 230 litres, ou 2300 d ~~ htres, qm reçOivent t deCilitre d'aCide sulfurique. Le réservoir, qui a 35 mètres de l~ngueur, 3 mètres de largeur et t"' 50 de profondeur, a pour volume .le .~rodn1t de. ses trois dimensions, savoir: , . . 35 mèt. mult1phe par 3 met., mulplié par l"' 5 c ~st·a·dl,re 15?,~ .mètre.s ~ubes, ou l5750q lit.res, ou 1575000 décilitres. A ra1son d un d~~1htre ~ a~1de po~r 2300 deCilitres d'eau, il faudra donc un nombre de déCilitres d aCide representé par le quotient de • • . . 1575000 divisé par 2300, c est·a·dlrc un peu moms que 685 décilitres, ou 68 litres et demi. . 3~ ~ro~Zème. ;- On :ecommande comme une pratiquA avantageuse pour les Irng~tlons, l emplOI du guano, dans la proportiou de i kilogramme par 3 ~ectohtr~s d'e~u. Qn ~e~ande combien il faudra de guano dans un réservmr des dimensions md1quees dans le précédent problème? Solution. - .1 kilogramme de guano pour 3 hectolitrcJs ou 300 litres d'eau, donne prop?r.tJOnnelle';llen.t .5~5 kilogrammes pour 157500 litres d'eau, qui est la capacite du bassm elle au numéro précédent 525 étant le quolient de 157500 par 300. '

i5 VAJLIB'œ:É1S

Augusta Kopf. I

Tous ceux qui oot pu parti.r sûnt partis, et dans tout.le vill~ge il ne reste peJÀt·ètre pas dix familles alsaCiennes. Le~ autres se sont d1sper~ees aux qu~tre vents du ciel. Mais partout où un Alsac1en a planté sa tente, 11 a ~mp~r~e au rond de son cœur le souvenir, du c~er village: dans les forêts de 1Am~r1q!le, dans les défrichements de 1Algéne, da,ns les rues b_ruyautes ~e ~ar1s, ~ltôt ue son àme se replie sur elle-même et s abandonne a la rêvene, 11 rev01t la ~ieille église où ses enfants ont été baptisés, le cimetière où r~posent tous ceux qu'il a perdus, la place irrégu~ière où les marc~ands forams dressent teur petite tente de toile; la fontame aux. eaux r.ra1ches, avec sa colonne bizarre qui faisait l'orgueil de la commune tout entière. La r~ntaine murmure toujours; que lui font les querelles et les malheurs des bommes 't Les marchands vien~ent tqujours étaler sur la peti.te . place leurs poteries grossières et leurs lamages a bon marché. La seule d1ff~rence qu'ils remarquent, c'est que l'argent devient rare, et que les nouveaux ache· teurs marchandent davantage. 11 n'y a presque rien ~e cha.ngé en apparence, et cependant co!llme tout est changé 1 Le vieux maitre d'ecole, un s1 d1gne homme 1 est paru en pleurant; un autre maitre d'école est venu .d'outre-Rhin, ~o~t gonflé de l'1mpor· tance de sa mission; ne lui a-t-on pas dit : • All~z et CJ~lhsez ces barbares ?• 11 en reste bien peu, de ces barbares: ~ne deml·douzame tout au plus. Les nouveaux écoliers se les montrent du do1gt. Parmi ces barbares, ceux qui se rés1gnent et baissent la tête dtlviennent les favoris du nouveau maitre: ce sont des convertis qu'il pourra présente~ avec orgueil à M. le conseiller Hellwig, lorsqu'il fera sa tournée dans ~es er.ole~. Quant à ceux qui sont tristes et regretteo~ de,n'être plus Franç.a1s, tant p1s pour eux 1 Gare les boulettes de pap1~r ~ache, le> coups de p1ed. sous la table les horions dans les passages etrmts 1 Quand un de ceux-la se lève pour' réciter sa leçon, quelque voisin chantable, élevé dans les ~onnes traditions et nourri de beau langage, murmure en se penchant pour m1eux se faire entendre: « La France capout! » Il

Parmi les enfants qui étaient res~és au vill.age se trouvait une petite ~Ile nommée Augusta Kopf. Elle avait b•en pleu~e en voyant pa~~~r ses aüues, qui suivaient leurs parents. Comme elle ava•t naturellement Lame fière, et qu'on l'avait élevée dans L'amo~r du P<I;YS, elle. s'i~digoait a l'idée de n'être plus Française. Mais elle n'ava•t. pl as m père 01 mere, et ses grands:parents étaient trop à.,.és pour s'expatner. Longtemps elle refusa de sortir de la maison; longt~mps elle évita les fenêtres qui donnaient sur la place, et passa ses journées dans le jardin d'où L'.on. voya1t l~s colhnes du Fuchsberg et la route poudreuse par où les autre' eta1ent partis. Peu a peu cependant elle s'enha.rdit.ju~qu'à lever un coin.du rideau p~ur regarder sur la place les ébats des petits etrangers.. Elle av~1t Le. cœur b1en gros en tes voyant jouer ; car ce n est ~as a son age que 1o':l a1m~ ou que J'on supporte la solitude. A la fen~tre d une. pauvre petite. ma1s~n d en r~~c~, elle vit un jour une fillette de so.n age qu1 lm souna1t. Ce JOUr·la, e~Le ~oug 1 t et laissa vivement retomber le r1deau. Le lendemam, commd la petite etran_gère lui souriait toujours, ell<~ lui sourit aussi. Le cœur d'un eufaut ressent SI naturellement de La sympathie pour les autres enfants 1 L'étraugère. un bea11: jour, lui envoya si g~ntiment un baiser, qu'Augusta ne put s'empêcher de lut répondre par un ba1ser.


16 Ill

Qu&nd vint la rentrée des classes, Augusta retrouva à l'école son amie inconnue. Elle traversa la place avec elle, et sut aussitôt qu'elle s'appelait Frédérika Hauser. Au bout de quelques jours, les deux fillettes n'avaient plu& de secrets l'une pour l'autre. Fréderika avoua ingénument qu'elle aime. rait beaucoup à voir la grande maison d'Augusta et ce fabuleux jardin dont elle lui faisait de si merveil!eux récits. J,.es grands-parents d'Augusta, tro~ heureux de penser que leur petite-.fille ne serait plus isolée et prendratt quelque distraction, lui donnèrent la permission d'amener son amie. L'amie joignit les mains et se récria sur la richesse de la maison (qui était cependant bien modeste), et sur la beauté du jardin : elle admira, comme il convenait, la vue du Fuchsberg, visita volontiers la cuisine et fit, séance tenante connais5ance avec les pâtisseries de la vieille Orchel. La bouche pleine ies yeux humides, elle jura à Augusta une amitié éternelle. Ce serment se fit dans l'embrasure de la fenêtre, juste au-dessus de la cage du vieux sansonnet déplumé, qui protesta faiblement par quelques cris inarticulés. IV Comme la vie est belle quand on a une amie que l'on aime bien 1 Augusta n'avait pas oublié les absents, oh non 1 mais depuis qu'elle aimait Frédérika, la sfiparation lui sem~lait moins ~ure et moins pénible: Il r _avait. cependa~t parfois dans la condUite de la pettte Allemande, ddS megahtes QUI la rendait rêveus~ sans qu'elle en conçut encore grande inquiétude. Les jeunes Germains des deux sext-s qui fréquentaient l'école s'étaient aperçus bien vite que cette petite Kopf était bonne Française, et on ne lui f!lénagea. n~ l_es m~uvaises paroles ni les mauvats.trattements. Dan~ ces occaSI?ns, Fredertka (st tendre dans l'intimtté, surtout a la cutsme, en presence des patlssertes) non-seulement ne prenait pas la défense _de son amie, ma!s ell.e ne parvenait pas toujours à réprimer un certam sounre d'une .express.tOn smgultere. . Un jour, par exemple, au sortir de l'ecole, les deux fillettes revenatent ensemble à la maison. Frédérika avait tendrement passé son bras autour des épaules d'Augusta, qui lui expl.iq~~it, sur son ardoise, .l~s mystères d'~ne division de quatre chdTres. Fredertka, entenJant derrtere elle des rtres étouffés, tourna légèrement la tête. Un écolier se penchait vers Augusta en allongeant un brin de paille. Il essayait de planter cet ornement ridicule dans la blonde chevelure de « la Française •· Deux autres écoliers riaient sous cape, et poussaient en avant leur camarade. Non seulement Frédérika n'avertit pas son amie. mais encore elle lança aux écoliers un coup d'œil d'intelligence et un sourire d'encouragement. A un tnouvement maladroit de l'écolier, Augusta tourna la tête ; elle comprit tout et saisit au passage le sourire équivoque de Frédérika. Son cœur en souffrit, car il n'y a rien de plus cruel que d'être trompé par un ami; elle rentra cependant sans se plaindre, et ne pleura que quand elle fut seule. Il n'y eut point d'explication entre les deux amies, et ce petit nuage se dissipa comme les autres: Frédérika ne se montrait jamais si tendre et si empressée qu'après chacune de ses petites trahisons. (A suivre). ~

Pensées. *"'*Je ne puis considérer sans verser des larmes le grand nombre d'enfants (BIENHEUREUX DE LA. SALLE). dont l'ignorance cause la ruine. * li est très utile de se demander souvent: « Que penseront de moi mes él~v:s sur leur lit de mort et devant le tribunal de Dieu ? Auront-ils alors è. me bénir ou à me maudire? Que penserai-je moi-même à cette heure suprême, (ÜVERBERG). de ma conduite en classe, de mes leçons de religion? »

rem me de ménage. 3. De l'esprit de famille.. (!.. De l'économie domestique. Jlm• PARTIE. - Organimtion m?l'a~e de la maison et qualités d'une bo_nne ménagère. 1 La prévenance. 2. Les fêtes et reumons de famil le. 3. Devotrs du vo1stnage. 4:. La 1écture et la bibliothèque de la maitre;se de maison. 5. Du rôle de la femme dans l'é· ducation des enfants. JJim• PARTIE. - 01·ganisation matérielle et administ1·ation économiqtte de la maison. t. Apprentissage de l'écon~mie d~rnest ique 2. Des. qualités de 1~ bonne ménag~re. 3 De l'économie. 4. Emplot de )aJournée d'une mailresse de n.atson. 5. lnstallatton d;un ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cuisine, office, boulangerie, ustensiles et accessoires de cuisine. 8. Des domestiques. 9. Blanchissage et entretien du Jincre. 1.9. Entretien et comervation des aliments. il. Des travaux à l'aiguille. 1.2. Des r~visions. 13. 1\ianière d'ordonner un diner. 14. De l'apprentissage de la cuisine. Hi. ~otions élémentaires de cuisine. 16. La ferme d la fermière. 17. Le jardin potager. 18. Chauffage et édairage. 19. Recettes et connaissances utiles. - 20. De la comptabi· lité. 21. Conseils d' hygiène.

Au prix réduit de 1 fr. 50 au lieu de 1 fr. 80 qu'il coûte en librairie.

OUVRAGES ET MATÉRIEL SCOLAIRES

*

AUTEUR

xxx. xxx. GuYAU.

TITHE Grammaire du Valais, (5-20) Catéchisme du diocèse (5·15) Ami de l'enfance, J•r livre de lecture, tOm• édition, (5 ·20) L iv1·e de lectu re (livre de l'élève), (10 30)

PRIX - 80 - 50 - 60 J 50 2 50 - 45

» » (livre du maitfe), (10-liO) XXX. Eléments de géographie à l'usage des écoles prim. (5·10) * BoURQt'lARD. Bible illt~s trée à l'usage de la jeunesse (5·1 5) :L * S. M Méthode de lecture correspondant avec les tableaux du m~ m e * J ST . W. Abrégé d'histoire de la Suisse, suivi d'un précis d'inst. civ.(5-15)* XXX. Eléments d'arithmétiqull, suivi de 2000 exercices et problèmes à l'usage des écoles primaires. (5-20) 1 * KœHL, prof. Recueil de chants pour l'école et la famille, précédé d'une méthode élémentaire et d'un petit solfège (15-25) 1 * PERRIARD et GOLAZ. Aux recrues suisses, opuscule spécialement destiné aux élèves des cours de répétition (5-20) * LAROUSSE. Dictionnaù·e complet de la langue Irançaise, illustré, (215·60) 3 * » Nouveau dictionnaù·e de la langue française, illustré, t215-60) 2 DESTEXIIE. L'éducation à l'école p1·irnaù·e au moyen de l'intuition et du style, cartonné (5-25) 2 *LEUZJNGER. Carte de la Suisse pour les écoles (papier japonais) (2-5) SOMMER. Sujets et modèles de leçons de choses (5·i0) i JSSARTIER, Culture des arbres fruitiers à tout vent (5·15) -HEINRICH. Nouvelle méthode de calcul oral (maître) (5-15) l WASER Géogmphie illust1·ée de la Suisse, (i0-30) J. Frère P. Méthode analytique de style (année préparatoire}, (5·20) l » (Jr• année), (6·20) l » (2• année), (5-20) J. Le L ivre du Maître pour chacun des cours, (i0-35) 3

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45 70

60 50 75 50 50 -

60 30 20 20 20 -

Unei•emise du lO OJo est accordée sur le pi·ix des ouvrages marqués d 'un * an personnel enseignant et, d'une manière généi·ale, aux a utorités communales et (létaillants. MODE D'EXPÉDI TION Les chiffres ( ) en regard du prix des ouvrnges indiquent la vnlcur respective à ajouter au colit du livre suivant que l'expédition en a lieu en Suisse ou à l'étranger. Le 1er chiffre fixe le port pour l'intérieur de la Suisse, le 2mc celui de l'extérieur. Pour les envois jusqu'à 5 fr. les timbres-poste de tous pays sont acceptés en paiement. L'expédition contre remboursement ne peut avoir lieu qu'en Suisse ; pour l'étranger, on expédie après réception de la valeur par mandat postal ou timbres-poste, d'après les indications qui précèdent quant au colit et au port des ouvrages demandés. En Suisse, 25 c. par 2 1/ 1 kg.; 40 c. par 5 kg.; 70 c. par 10 kg.


ÉLÉMENTS D' A.BITHltiÉTiq"UE à l'usage des écoles primaires. Ouvrage adopté à titre obligatoire par le

Département de rinslruclion publique du Yalais. 1.. édition cart. 1 fr. 218 pages. (Remise du 10 au Hi 0 /o au COI_'PS enseignant el aux détaillants, sui\'ant J'importance des commandes). Cet ou \Tage comprend deux parties, la 1•• théorique et omée de figures la 2m• pratiq ue~ qui comvte 2000 exel'cices ct problèmes. Voici sut· c~ classique (dont se trouve lr·ès bien le corps enseignant valaisan) cntr'autres appréciatious, celles émises par deux inspecteurs scolaires étrangcl's au Valais, el dùnt l'éditeur de l'ouvrage avait demandé l'avis: • J'ai. dit l'un, examiné l'ou vrage avec attention, et, sans en avoir analysé tons les ,Jét:üls, je puis dire qu'il mérite l'attention des autorités scolaires. Il a de réds avantages ur le traité de F. P. B. Les définitions théoriques sont plus simples et plus précises. La nu mération v est bien enseignée... J'ai remarqué dans l'ouvrage d'heureuses innovations, telles cjue: les tables des 4, opérations, un tableau des conversions de~ poids ot mesures des pièces de monnaies en usage en Suisse, ainsi qu'un grand nombre de problèm'es créométriqucs sur les surfaces et les volumes, etc. D'autre part, on a éliminé 0 du manuel, avec raison à rnon avis, tout ce qui ne rentre pas dans le programme primaire. Les problèmes sont Yariés, en nombre suffisant, et réellement pratiques. L'ouvrage a en outre le mérite du lJon marché, la reliure est d'un bon goût et l'impression plaît par ses jolis caractères_. » . . . Voici maintenant l'autre JUgement qut concorde avec celUI ct-haut. « Aux hommes d'école très nombreux qui reprochaient aux cahiers Ziihringer l'absence complète de théorie, l'ouvrage o!Tre un exposé théorique clair, SùlJre et suffi. -;am ment romplet, et réalisant en bonne partie, par le ,choix d~s problèmes, _l_e Jésir ~e ,:eux: qui réclamaient un plus grand nombre de donnees relatives aux maueres agncoles et aux opérations journalières du ménage champêtre. Sans entrer ici dans la discussion de la méthode. je garde d'un examen attentif du manuel la conviction sincère qu'il renferme un excellent cours d'arithmétique. J'a.pprérie surtout le grand nombre et la progression bien graduée des problèmes. • L'ouvrage a également été accueilli avec fa.veur dans diverses écoles J'autres cantons. Les SOt.V'.rlONS llAJ::SONNiliiS de l'ouvrage sont sorties de presse. Prix de l'exemplaire: 1 fr. 50. Pour prevenir les abus qui pourraient être faits du livre du maître, l'editeur restreindra la vente des Solutions au Corps enseignant et à raison d'un exemplaire seulement par personne. On ne pourra se le procurer q u e chez lui, attendu qu'il n'en sera pas remis aux libraires ou detaillants.

Les acquét·curs des Solutions sont bieu priés de nous signaler Les erreurs que pomTait contenir l'ouvrage, afin que nous puissions les corriger dans les exemplaires restants, auxquels, au besoin, sera intercalée une liste d'errata. Si les coquilles sont très rares, comme nous l'espérons, elles seront redressées à la plume. On conçoit sans peine qu'un li\'re bourré de chiffres ct d'uuc exécution typographique longue et difficile puisse, en F• édition surtout. contenir quelques fautes.

ENCRE noire excellente. ENCRE violette. POUDRE pour encre violette. HECTOGRAPHE complet, avec encre, 5 fr . .MASSE hectographique, à 2 fr. 50 le kg. Pharmacie M'IJLLEB, Sion. G. FAUST, pharmacien, successeur.

Vlllm• A:\TNÉE

SlON 1 •• Décelllbre 1888.

l'ÉC,I ll PIIIAIIE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRIMAIRE paraît chaque quinzaine, de Novembre à Avril inclusivement, en livraisons de 16 pages. Prix d'abonnenaeut pour la Subse, 2 t'a•. 50.- Union poslale, 3 Cr. Anuoaaces, prix 20 cent. la ligne ou son espace.

Tout ouvrage dont l'Ecole prirw1ù·e recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE Attention. - Des absences dans nos ecoles primaires. - De quelques prejuges contre l'instruction primaire . - Devoirs de l'instituteur envers les parents et les enfants. - De l'effort (suite et fin ). - A propos d'un nouveau recueil de chant pour les écoles (suite et fin). - Partie pratique. Variétes.

Tout oe qui oouoerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, seorét. au Départ. de l'lnstruotlon publique, à Sion.


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