No 01 l'Ecole primaire, 20 Novembre 1897

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l'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DE LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION L'ÉCOLE PRUülRE parait chaque quinzaine, de Bovembre à lai inclusivement, en livraisons de f 6 pages. Prbr. d'abonnement pour la 8o1He, 2 rr. 50. IJuion po•tale 3 Cr. A.uoonee•, pria, 20 cent, la ligne Oli son e1pace. Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annonce ou à un compte,rendu, s'il y a lieu.

SOMMAI RE: Les Inspecteurs primaires du Valais. - L'arithmétique dans nos classes. - Une classe spéciale. - Leçons de choses. - Pour une qu'on calomnie. - Partie pratique. P roblêmes donnés aux derniers examens de rearuens. - Variété. Le soir. - Pensées. - Suppléments,

Tout ce qui concerne la pubUcation doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1•• secrétaire au Département de l'Jnstructi blique, à Sion.


.ATTEJ:N"'TJ:ON Toutes les personnes qui recevront les N° 5 1 et 2 de l'ÉCOLE RHU.IRE sans les avoh· refusés, dans le délai de 10 jours près leur réception, seront censées abonnées. La signature (le elles qui refusent est nécessaire pour constater dûment le renoi de la publication. Nous appelons l'attention tonte spéciale de nos lecteurs sur e fait que des suppléments sont joints à chaque N° de l'}~COLE J>RDUIRE. Ces annexes doublent pour ainsi dire au bout de l'an:pée le volume de la publication, sans en augmenter le prix ui reste fixé à 2 fr. 60 par an pour la Suisse e~ 3 fr. pour 'étranger. L'EDITEUR.

Chronique et avis scolaires Prime aux abonnés de l'ECOLE PRIMAIRE Pour les instituteurs (à leur choix) I. Lectures choisies. Fénelon et quelques autres grands écrivains, (avec notes et notices) 365 maximes, pensées, sentences, s'appliquant aux actions de chaque jour. - Br. 65 pages. 2. Nouveau cours de comptabilité, à l'usage des écoles, des commerçants et des agriculteurs, par G. M. - Brochure de 40 pages. Pour les institutrices (à leur choix) · 1. Manuel de l'institutrice chrétienne. 2. Souvenirs de Terre-Sainte, par Mario.

Prime aux abonnés de l'Ecole primaire La plupart des abonnés périodiques, aux NOUVEAU ! UTILE ! PRATIQUE ! aprèsjournaux avoir parcouru le numéro venant de paraître, le mettent de côté ou le casent quelque part, jusqu'à ce que, l'année écoulée, ils fassent brocher ou relier leur collecPour collectionner et relier soi,mème les publwalions pénodiques, journaux. ill.ustrés, etc., tion. Mais, jusque là, comau fur et à mesure de la réception des numéros. cbocun devrait posséder le nouveau classeur breveté bien de numéros peuvent se détériorer, s'égarer, et que ,,OPTIMUS" le se11I qµi maintienne les livraisons en bon élat de temps perdu lorsqu'on et qui ;permette de les étaler enbèrement p• la lecture. veut faire des recherches SIMPLICITt ET RAPtotTt a-EMPLOI ! dans les livraisons antérieuClasseur perpétuel 0,1 reliure définitive, l'Optimus esl cc qu'il y a de plus parlait, res l Grâce à l' < ÛPTIMUS », de plus pratique et de meilleur marché. personne d'ordre peut 8 gr,1ndr11rs pour ton; formats de journaux. _, _. toute Numéro s1,1éci.1I recommandé p' cahiers de mns1quc. maintenant.1·elierelle-même

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accessoir.es de c.uisine. 8. Des domestiques. 9. Blanchissa e et entretien du linge. 19. Entretien et conservation des af men~~-. :11. pes travaux à l'aiguille. 12. Des provisions. 11. Ml!-n.iere d ordo~mer un dtner. 14. De l'apprentissage de la cmsme .. 15. Notions élémentaires de cuisine. 16. La ferme et la fermière. 17. Le jardin potager. 18. Chauffage et éclairage 19. RP.cet~es et connaissances utiles. 20. Da la comptabilité 21. Conseils d'hygiène. ·

CARTB~p~Evrni~I GRATULATION avec ou sans enveloppes sont livrées promptement et à des prix très modérés, par l'lmprimerie et Lithographie

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eindienst &Schmid SION

Avenue de la Gare

BlBLlOGRAPHlE . Le ..Jeune Oltoyen 1ournal destiné aux jeunes gens de la Suisse Romande en vue de leur préparation pour les examens de recrues. Cette publication, dont le titre seul indique le but, paratt à Lausanne sous la directîon d'on comité de la Suisse romande dans lequel le Valais se tr~uv~ représenté.(!) Le volume de 1897-98 gm vient de sortir de presse et c~mprend P!.us de 150 pages, ne le cède en rien pour l 1nlérèt à ses devanciers bien ~a co.~t~aire, pui_squ'ane p~rt plus large que 1usq~ 1c1 y est faite au Vala,e. C'est ainsi que o~s Jeun~s gens y trouveront, aprèa un cba~1tre qui les familiarisera avec les institutions fédérales, un résumé de la constitution (1) Par M. P. Pignat, à Sion, expert pédagogue lors des examens de recrues.


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ras dont il est abreuvé dans l'exercice consciencieux. do ses fonctions, et des ressources si multipl~~ dont 11 ~ besoin pour naviguer sur cette mer s1 capr1c1eu.se et si parsemée d'écueils qu'on appelle • la pé~agogie , , l~s plus obstinément hostiles à uoe aug~entatiJn d.es traitements auraient désarmé, ou du moins se seraient sentis quelque peu ébranlés. Il est bien vrai que l'on se trouvait à la fin d'une législature, et que le n.ioment était mal choisi pour s'attendre à ~n aete héroiq!'-e de la part de certains représentants qui, à. courte écbe~nce, allaient se présenter à des électeurs suJets, eu partie du moins, aux névralgies. . Mais le danger est passé, et maintenant on aurait ~avant soi suffisamment de marge ~our c~lmer une cr~se, même aiguë. D'ailleurs, la question dune subvention scolaire fédérale est de nouveau sérieusemen~ sur le tapis, avec de notables modifi.cations sur le proJ_et Schenck qui pourraient rendre possible son acceptation par les cantons. Donc, si l'on ne veut p_as des f_aveura fédérales, que l'on se montre d'un autre coté moins dur à la détente, car ce qui a été f~it n'est pa~ de. nature à étouffer indéfiniment les légitimes revendications de la grande . . majorité des instituteurs. Afio qu'à la prochaine occasion on soit en ~énéral un peu mieux en état de se prononcer en connam1ance de cause étalons d'abord sous les yeux du lecteur les argume~ts plus ou moins sérieux, ou contro~vé~, . exagérés et même burles~ues qui ont préparé 1 opm10n p~blique dont l'iofluence s'est fait défavor~blement sentir au dernier moment. Nous mettrons ensuite en rehef ce que l'on semblait ignorer, ou que l'on a tû pour les besoins de la cause. . Ce n'est pas aux journaux valaisans que nous 1ett~rons la pierre, car ils ont sponta_nément ten~u la main aux instituteurs ; c'est, au contraire, surtout a ces conciliabules où l'on façonne et refaçonne à sa guise les caractères malléables; dans les tabagies où, ayant après un cent de piquet, derrière une bouteille d ~o CI u capiteux qui avive l'éloquence et vou~ pr~pare l.accè3 des hautes régions, l'on remporte de.~ v1cto1res faciles et l'on ébranle les indécis au moyen d ecbafaudages que le premier souffle d'une discussion sérieuse renverse comme châteaux de cartes. . . Nous faisant pour un moment l'écho des appr_é~1at1oos des gens hostiles à une amélioration de la position des

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instituteurs, nous avouerons donc que pour l'exercice d'u~e sinécure, l'U peu s'en faut, les instituteurs prima!res sont assez payés, car peut-on appeler , travail sérieux , un enseignement journalier de quelques heures seulement et dont les manuels entre les mains des élèves font tous. le_s frais, Dans ces ~onditions, le premier venu. ne sera1t-1l pas capable de regenter, car est-il nécfSsaire de posséder une forte dose d'instruction d'être f~rré sur la. méthodologie, de déployer beaucoup' d'activité .pour dire à ses él.èves: c A la prochaine laçon, vous continuerez cet exercice, ou vous tournerez la page. , Et pendant que le livre remplit les fonctions du maître que fait ce dernier 'P Il arpente la salle de classe, la fé~ rule sous le bras et des allures d la major Gertsch lorsqu'il ne s'absorbe pas dans une lectnre amusante' ou n'est pas plongé derrière son pupitre dans les délice~ de .Morphée., Peut-on gagner_, je vous le demande, an tra1te~ent dune façon aussi agréable, et trouvflz-moi une sinécure aussi exempte de soucis , Si parfois, dans cet Eden: uoe direction momentanée s'impose, il y a des monite'lf,rs, arm?s de pleins pouvoirs, qui se charg~nt volontiers de l office du maîtM pendant que celuici se repose de ses fatigues imaginaires ou de provenance ét.rangère à la pédagogie. L'écol~ primaire est la ~~narcb1e absolue en miniature, moins les bombes nih1hstes et les perpétuels cauchemars de l'éternelle question d'Or~e~t. Mais, dira · t-on, il y a un contrôle cependant! Oui, 11 y en a un, et des plus anodins qui a une frapp1nte aoalogie avec celui ctu concert ~uropéen à l'égard du Grand-Saigneur! Autrefoi1,1 les régents nous coiîtaient beaucoup moins qu'aujo.urd'hui, e~ il était _réservé qu'en été, sans augmentation de traitement, ils prendrailmt encore les taupes pour le compte de la commune. Et nous sommes arrivés jusqu'ici, forts et robustes, sans tout ce fatras de _coooaissanc.es inuti les que l'on impose cependant à la J~unesse: 81 nous nous_soID:mes til'és d'affaire, pourquoi nos descendantt sera1ent-1la plus embarrassés que nous 't D'autre part, l'instruction ne sert trop souvent qu'à faire de mauvais sujets: mieux vaut donc être ignorant et rester honnête h.omme; ainsi nous ne serons point un danger pour la société et nous n'aurons jamais besoin de rougir. , L'inst!~uteur gagne so~ traitement à temps perdu, c est-à-aire pendant la saison morte, qui autrement se


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passerait pour lui en loisirs fastidieux, et bieotôt insupportables même, vu leur durée et leur monotonie. Il mènE\ une existence douce et paisible; il est logé et chauffé aux frais de la commune, et jouit constamment d'une température agréable. Il ne connait ni le vent, ni le froid, ni la ploie, ni la neige, ni la fatigue, ni la sueur Il n'a pas même besoin de se déranger pour aller toucher son traitement: on le lui apporte, et ce dernier ne souffre ni des intempéries, ni des crises agricoles, commerciales, industrielles et autres. Il ignore ce que l'obéissance a de pénible : il ne connait que la satisfaction du commandement. La classe terminée, alors que les élèves ont encore de la besogne à faire à la maison pour la classe du lendemain, l'instituteur est libre comme l'oiseau sur la branche; il prend alors son chapeau, parfois sa badine et un lorgnon, et va faire, à l'air pur et embaumé, une promenade sentimentale qui finit ordinairement par une visite au café et une partie de cartes ou de dominos, après 'quoi il va se livrer à un repos absolu que le chant du coq ne trouble jamais. Il dort, souriant, sur les deux oreill •s, et son sommeil n'est hanté que par des rêves couleur de rose: y a-t-il sous la calotte des cieux un mortel plus heureux ï Chaque année, messieurs les pédagogues se réunissent, tantôt dans une commune, taalôt dans une autre, et là l'Etat leur paye un diner, copieusement arrosé, et non avec de la simple piquette. Et dans ceR réunions, appelées • Conférences pédagogiques • on _discute p~rfoi~ sur les moyens d'adoucir encore une existence déJà si douce I N'affirme-t-on p as, une fois de plus, la justesse du proverbe ~ L'appétit vient en mavgeant • 't Et l~s cadeaux, les diners, les séances à la cave des bourgeois plus ou moins cossus I Tout cela ne sert qu'à aiguiser l'appétit, à altérer do plus en plus les gosiers. Lorsque l'instituteur se montre dans la rue, ce ne sont, de droite, de gauche et de front, qu1i des démonstrations de nature à chatouiller délicieusement l'amour propre. Si l'âge n'est pas encore venu administrer _ses premières douches glacées sur le tempérament de l'rn~· tituteur les œillades des nombreuses filles d'Eve, fatiguées de traîner la lourde chaîne du célib8:t., l~~ p~ou.veront qu'il n'aurait que l'embarras du choix. s 1l eta1t tenté d'échan~er le connu pour l'iacoonu. Cette seul~ perspective déciderait plus d'un célibataire malgré lui à embrasser la carrière pédagogique aux conditions les

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plus engageantes pour les caisses communales. Et nions après cela que la carrière de l'enseignement, aux conditions actuelles, ne soit la plus enviilble des professions, on plutôt une alléchante sinécure I Tout se paye-t-H avec de l'argent en ce monde, et ne compte-t-on pour rien les satisfactions purement morales I Voilà les beaux côtés de la carrière pédagogique, produits d'imaginations fécondes qui s'entendent, avec plus de talent que de sincérité, à bàtir des châteaux en Espagne.... à l'usage des instituteurs, et à repaitre ceux-ci de vapeurs plus ou moins douteuses dont un homme sensé sait apprécier la valeur. Il nous reste maintenant à rentrer dans le domarne de la réalité, et à présente\", sous son véritable aspect, cette incomparable sinécure de l'enseignement. Prenons une classe quelconque dirigée par un des nombreux instituteurs que nous possédons aujoul"d'hui, qui ont à cœur la bonne marche de leur école. A l'ouverture de l'année scolaire, le premier souci de l'instituteur est la rédaction d'un ordre du jour, ou plan horaire, qui divise l'école en sections dans lesquelles les élèves se répartissent d'après leur force. Pour chacune de ces sections, le plan horaire indique, jour par jour, heure par heure, le plan de la ciasse dans toutes les parties du programme scolaire obligatoire. Il est rédigé de telle façon que maître et élèves soient constamment et utilement occupés, dans l'intérêt surtout d'une bonne et sage discipline, car il ne faut pas qu'à certains moments, le maître ne sache où donner de la tête, que sa présence soit uécessaire, dans le même temps, dans plus d'une division de la classe, et qu'il ait ensuite des loisirs abusifs. Tout doit être réglé, pesé, mesuré, de manière que les leçons se donnent et se succèdent saos lacunes, sans précipitation, sans confusion, sans bruit, avec ordre, calme et précision. Voilà ce qu'autrefois l'on était loin, bioo loin d'obtenir, sous le régime si regretté de l'instituteur-taupier, avec cette différence enco1·e qu'aujourd'hui on fait notablement plus et mieux, dans un espace de temps beaucoup plus restreint. Pour s'en convaincre, il n'est pas nécessaire de remonter bien loin ; reportonsnous à 40 ans en arrière, et le spectacle qui s'offrira à nos yeux, comparé aux résultats actuels, serait de nature à nous faire croire un moment que nous serions con. temporains des constructeurs de la tour de Babel. Voilà le tableau que présentait alors, dans plua d'un canton


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de la Suisse, une grande partie des écoles de la campagne. Aujourd'hui nous voyons, dans les écoles les plus reculées de la montagne, de nombreux élèves qui font honneur au canton, et qui dameraient bien haut le pion aux regrettés pédagogues de jadis, lesquels pourraient difficilement servir aujourd'hui de moniteurs aux initiaires. ·1A suivre./

Terres valaisannes Sous ce titre, je désirerais mettre ici - et partout où un peu de l'amour que j'ai pour ce pays sans pareil, heureusement encore en partie inconnu, et qui m'a donné mes premières joies alpestres, mes premiers frissons de liberté. Oui, je me souviens I J'étais encore un enfant et je savais déjà. comprendre et savourer dans leur intimité les choses simples. C'était ma première course de plusieurB jours et le Valats, qui en était le but, m'apparaissait comme un pays longuement rêvé, une terre lointaine où jusqu'alors mon désir avait été sans cesse, sans beaucoup d'espérances. Après la longue marche dans les pâturages du col de Chésery et des Portes du Soleil, la descente sur Morgins et Monthey, avec tout à coup, au genou de la route danR l'air délicatement rosé et mauvé du couchant. l'éblouissante apparition de la dent du Midi. La cliaîoe puissante et iofiaiment gracieuse, poussait vers le ciel, comme dans un élan, ses clochetons de prestigieuse cathédrale sur lesquels les derniers rayons plaçaient des teintes extraordinaires. Et j'avais senti fleurir en moi, dans un cœur d'enfant sauvage facilement émotionnable, comme une sorte de ferveur religieuse pour ces montagnes que je n'avais, jusqu'alors, contemplées que de loin. J'ai gardé quelque part, en un gros manuscrit enfantin, les souvenirs de cette course considérée alors, dans le miroitement de cette époque printanière, comme un bonheur sans égal. Vers elles depuis je suis revenu souvent, et maintenant, après bien des années, et bien que j'aie pas mal pédestré un peu partout, il m'arrive de retrouver le mirage d'antan et de revoir le spectacle qui m'avait cousu la bouche d'admiration. je le pourrai -

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Terres v.alaisannes I Cela ne sent pas mal la mode actueJle I Et puis, n'est-ce pas une redite I Il y a eu Terre d'Espagne, Terres lointaines! C'est très vrai, cela, mais moi aussi - le moi est haïisable, n'est-ce pas? et avant de connaître le livre de M. Bazin, j'avais écrit quelque part des Terres bretonnes, et j'ai bien le droit, je suppose... Mais cela importe peu d'ailleurs. Terres vala:sannes I Ces deux mots font une musique qui sonnE> avec plaisir à mon oreille. J'aime ce titre, et cela est suffisant, j'espère 1...

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Pays antique où l'histoire a passé si souvent sous la robe du prêtre ou sous l'habit du soldat; pays où les évocations de guerre se succèdent à chaque pas, où les peuples les plus divers se sont heurtés, souvent après des marches incroyables pour ces époques reculées où les chemins n'existaient pas, je vous aime pour les émotions que je retrouve en vos vieux châteaux qu'entachent les légendes farouches et qu'illuminent les récits calmement mystérieux, ainsi qu'en vos forêts épaisses enveloppées de mystères et où circulent encore les hôtes légendaires d'autrefois. Terres valaisannes I je vous aime, avec mon âme simple et bonne comme celle des plantes, pour vos fiers sommets immaculés et sauvages, pour tous les lieux solitaires que vous m'avez donnés et ot. j'ai pu vivre heureux, Join des menteurs, des imbéciles et des faux bonshommes, daos le bain réconfortant que m'offrait votre ciel libre.

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Ah oui I l'histoire a passé* dans ce pays et l'a parcouru dans tous les sens. Elle y a accumulé tant d'événements que ceux qui, aujourd'hui, cherchent à se rendre compte de ce qui s'est p1ssé dans ces âges lointains ont peine à dégager quelque chose de certain du fouillis qui leur est présenté. C'est touffu, et presque inextricable comme une forêt vierge. Aussi qu'avons-nous appris î Je sais qu'il y a, en ce moment où la façoo d'êt1·e historiographe n'est plus la même que jadis, des travailleurs acharnés qui sont à l'œuvre. Ils ont eu pour les guider, parmi leurs prédécesseurs, cet obstiné fouilleur d'archives, l'abbé Gremaud ; mais quel champ reste encore à ~xploiter 1 Au sujet des habitants qui peuplèrent en premier lieu le Valais, ceux qui n'ont pas mis le nez profondément


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dans les bouquins ne savent pas les incertitudes qui règnent et qui ne sont pas près d'être écartées. Ces couches primitives étaient-elles ligures, ou étaient-elles celtiques 'f ou encore furent-elles ligures puis celtiqnes 'f Et quelles ont été, depuis, les parts d'influences des éléments nouveaux qui se succédèrent : Romains, Bourguignons, Francs, EJans compter les Sarrasins, les Lombards, et peut-être les Huns. On sait les légendes qui courent le pays au sujet de . ces populations conquérantes qui, dit-on, se seraient fixées en certains lieux et y auraient laissé des descendants. Et je ne les mentionne pas toutes. * * * Comme je ne sais pas vivre dans un pays sans m'y intéresser, et que j'ai beaucoup vécu dans celui.ci, j'ai essayé de travailler à mon tour. Je m'y suis pris d'une façon que j'mdiquerai plas tard. Peut, être apporterai-je quelques documents intéressants. Dans le champ que j'ai choisi il n'y a encore rien de fait. Je le travaille depuis plusieurs années ; pourrai-je un jour apporter ma faucille et mon char et lier une gerba ? ... Et si ma récolte est minime, vieux p1ys valaisan, je na vous eo voudr..i pas, car je ne suis pas de ceux qui n'aspirent qu'aux moissons. Vous m'aurez, d'autre part, donné assez d'impressions, de celles qu'on n'oublia pas, pour qu'il vous en soit tenu compte. Je serai donc toujours votre débiteur. 1Patrie suisse./ EUGÈNE PrTARD, ANECDOTES SCOLAIRES ;, Un écoller avait dû rester en retenue parce qu'il n'avait pas fait ses tâches. A son retour au logis, sa mère, à laquelle il avait conté son ennui, lui dit: - Tu n'auras pas compris ce que le maitre a dit. - Au contraire, maman, c'est le maltre qui n'a pas com~ pris ce que j'ai écrit. ;, Un professeur de mathématiques s'efforce de démontrer à ses élèves la différence qui existe entre Je cercle et la circonf~rence, mais voyant qu'il n'est pas compris, il se sert de cette comparaison : « Dans un gâteau, par ex., la circonférence est le bord, le cercle est le fruit qui est contenu entre ces bords. , Quelques mois plus tard, arrivent les examens. L'inspecteur demande à un élève : • Dites.moi, mon ami, quelle différence y a·t-il entre la circonférence et le cercle ? L'écolier, sûr de son affaire, répond avec aplomb: « Monsieur, la circonférence c'est les bords du gâteau, et le cercle le fruit qui est contenu.

!iOR journal au fur et à mesu1·e de la. réception des numéros et lorsque Je dernier numéro de l'année aura paru, la collection s~ trouvera spontanément brochée et cartonnée, comme si le volume était sorti de chez le relieur.

Prix, suivant formats de 1 fr. 60 à 3 fr.

Quelques appréciations sur l'Optimus: )fous n'avons pas besoin d'insister sur les avantages qu'il y a de relier sointême, Ml fur et à mesure de leur réception, les numéros de notre publication a.11peléo à être si souvent consultée dans le cours d'une année. Nous avons comparé entre eui tous les systèmes de reliure existants et cc 1t'est qu'après exa.mcn approfondi que notre choix s'est arrêté sur l~s Re· liures 011timus. L'Ingénieur civil (Paris, n° du 15 février 1896). ~ la suite de .nomb.r~uses demandes de nos abonnés, nous nous chargeons m~mtena:nt de_ livrer fürecto.ment l'étonnante reliure Optimus, pour relier soiJ11emc trcs facilement et solidement les numéros de La Patrie Suisse à mesure qu'ils arrh·ent. L'.A.dministra.tion de La Patrie Suisse. La relimo·classenr Optimus est le système le plus _pratique que jo connaisse. Avec l'Optimus chacun pouna devenir son propre relieur. Je puis lo recommnntler à tous. Kussnacùt, Octobre 1896. TnuTTMANN, notaire et préfet.

ATTENTION Pour faire connaitre cet utile auto·relieur, et dans la pensée de rendre service à nos abonnés, nous avons passé un traité avec la Société rles Reliures Oplimus, Vevey, nous permettant de leur fournir l'Optimus format Ecole primaire, au prix de grande faveur ile 70 centimes (au lieu de 1. fr. 50). Pour recevoir un exemplaire, prière de remplir le bulletin de commande joint à ce numéro et de nous l'adresser sous p]i ouvert affranchi de 2 cent. ' Nous engageons vivement nos lecteurs à profiter de cette occasion exceptionnelle. L'Administration de l'Ecole primaire.

Notro publication. - Le personnel enseignant primaire valaisan rst vivement engagé à continuer de réserver un bon accueil à l'Ecole primaire, son organe, car celui-ci ne saurait exister et prospérer 1mns son appui, vu le caractère spécial de la publication. Son gérant actuel, en la fondant, n'a point eu en vue une entreprise, soit une spéculation à faire, mais bien un service à rendre au personnel enseignant et aux. écoles de son canton. A propos tle revue pédagogique, M. le Conseiller d'Etat Chappaz, le nouveau Chef du Département de l'instruction publique, a recommandé à MM. les Inspecteurs scolaires, - dans leur récente conférence annuelle - de la manière Ja plus vive et la plus pressante, de veiller à ce que le personnel enseignant primaire reçoive un _journal d'éducation *\ Nos abonnés qui n'auraient pas reçu l'un ou l'autre N1 de


l'Ecole primaire (1896-97) peuvent encore les obtenir sur demande et les recevront pour autant que les exemplaires disponibles le permettront. Plusieurs souscripteurs, qui doivent encore leur abonnement de dite année, sont priés de réserver bon accueil à la carte de remboursement qui leur sera prochainement présentée.

Enseignement du chant. - Dans le but de populariser le chant, le Département de l'instruction publique a décidé de faire apprendre aux enfants des écoles pendant l'année scolaire 1897-98 les Nos suivants du Recueil de Chants Dieu et Patrie, adopté dans les cantons du Valais et de Fribourg. Dans les écoles du 1er et 2me degré les Nos 8, 19, 94 et 128 - Dans les écoles du 3me degré, les N°5 du 1er et 2me degrés, plus les N°s 49, 60, 95 et 121. Les instituteurs feront apprendre ces chants tels qu'ils sont notés dans le recueil indiqué, sans y introduire aucune modification. Ils expliqueront le sens du texte aux élèves et en feront ressortir la beauté. Tous les couplets doivent être appris par cœur. · MM. les Inspecteurs scolaires, lors de leur 2me visite des écoles, feront exécuter dans les classes l'un ou l'autre des chants indiqués ci-dessus pour contrôler l'exécution des ordres du Département. Registres matricules. - Ce formulaire a été adressé ces jours derniers à tous les membres du corps enseignant. Ceux qui auraient pu être prétérités dans l'envoi effectué sont priés de s'annoncer au secrétariat du Département de l'instruction publique, qui s'empressera de l'expédier. MM. les instituteurs ont dit recevoir à la même occasion une carte publiée par le bureau fédéral de statistique et concernant l'examen des recrues en automne 1896 par districts. Un tableau comparatif des cantons et des districts du Valais (pour 1895 et 1896) a été établi sur la même carte.

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l'ECOLE PRIMAIRE REVUE PÉDAGOGIQUE PUBLIÉE SOUS LES A.USPICES DE _LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION iS97-SS

L'ÉCOLE PRIMAIRE parait chaqne qninzaine, de Novembre à Mai inclnsivement, en livraisons de 16 pages. PriI d'abonnement pour la SniHe, 2 fr. 50. 1Jnion postale 3 Cr.

Personnel enseignant. - Notre prochain N°, qui portera la clate du 5 décembre, donnera le tableau du personnel enseignant primaire pour le cours scolaire 1897-98. Franchise postale. - A l'occasion de ses rapports officiels avec le Département de !'Instruction publique ou MM. les Inspecteurs, il est de nouveau rappelé au personnel enseignant qu'il jouit de la franchise de port en observant les formalités postales requises. L'expéditeur doit non seulement inscrire sur l'enveloppe le mot officiel, mais donner son 11am et sa qualité, et éviter dans l'adresse l'emploi d'un nom propre. Ainsi il faut écrire : M. le Chef du Départe-

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TABLE DES MATIÈRES

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contenues dans l'année 1897-98 de ( L'Ecole primaire

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Les articles marqués d'un * émanent de la rédaction ou tle ses collaborateurs ou correspondants spéciaux.

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Les inspecteurs primaires du Valais * L'arithmétique dans nos classes 4, 19, Une classe primaire spéciale * Leçons de choses, par J. D. * Pour une qu'on calomnie . Comment on devient bon instituteur Préparation des classes -.- Livres, programme et horaire scolaires L'instituteur doit étudier . Le dessin à l'école primaire * L'enseignement de la lecture, par A. Charron L'exemple du maître Enseignement de l'agriculture 41, Instituteurs et autorités scolaires L'art d'être bon maître . L'école et les travaux domestiques 46, 73, De la conduite des enfants hors de l'école * L'écriture dans les écoles primaires . * La conversation * L'induction et la déduction, par A. Charron * De la délation, comme moyen disciplinaire, par Senectus * Progressons! par M. S., inst. Sacs d'école et serviettes * Placement des instituteurs en Valais . 76, * M110 Emma Bochatay, institutrice: par P. P. ,:, De l'enseignement du style, par L. P. 81 : * De l'emploi des moniteurs, par A. C. * L'école et l'amour de la patrie, par C. F. 84, Une question opportune 87, 101, 115, Le rôle du maître est un sacerdoce * Discipline scolaire Quelques mots sur la gymnastique 103,

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Nos bibliothèques scolaires De l'hygiène dans nos écoles primaires . L'agriculture expérimentale à l'école primaire De l'interrogation 121, De la mémoire Un métier qui n'est pas comme un autre Qui parle bas, mieux on l'écoute, par F. B. Dangers à éviter et conseils à suivre, par B. L'alcoolisme, par A. C. . . . M. Casimir Wetzler, instituteur, par P. P. L'enseignement du chant, par C. Kœckert . Instruction des régens (extrait de l'Ami des

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gens)

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Ré. 149,

167 Ecoles enfantines . . 151, 170, 183 Les conditions de la bonne éducation 162 Boire l'eau de sa citerne 165 Des réprimandes 169, 181 * Conférences d'instituteurs . 177 * Une leçon de morale. La famille . 178 * De 1a sympathie chez l'enfant, par A. C. 179 Une petite maîtrise . . . . . . 184 Partie pratique (orthographe, style, arithmétique) 14, 30 56, 78, 93, 102, 125, 139, 160, 172, 192 * Echos des conférences 15, 32, 63, 95, 112, 144, 176 * Bibliographie . . 107, 126 Variétés . . 15, 32, 63, 95, 112, 144, 176 Au sujet de la table qui précède, nou~ avon_s omis l'!ndication précise des variétés, chroniques, avis officiels et pnvés, annonces diverses, etc., mentionnés dans la couverture de la publication. A la présente table est encore joint le titre. A c_e propos, nous continuons à engager ceux de ~os ~bonnés qm a?raient la collection complète de l'Ecole primaire et vou?ra~ent la faire relier de conserver avec le corps de la pubhcatwn les suppléments et la couverture de celle-c!, ,lesqu~ls peuvent! . e~ raison de leur contenu, être consultés a 1 occas10n avec ut1hte.

Table des matières des suppléments No 1. Prière à Marie. Autrefois et aujourd'hui (suite dans


SION, 20 Novembre -

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les numéros 2, 3, 4), par C. W ... Terres valaisannes. Anecdotes. Zermatt. Utilisation des feuilles d'arbres (Sous-annexe : Etat nominatif du personnel enseignant). L'hostie de Noël. Ave Maria. Le Tiers-Ordre. Croquis de route, par Ch. de Meiry. Variétés. Recettes. Conseils. Pensées. Rapidité de la vie. Indulgences po~r les . ven~redis. Un Noël au Moyen-Age, par Solandien. Soms a donner attx arbres fruitiers en hiver. Gu.ides suisses dans les Andes. L'enfant malheureux, poésie, par V. Darbellay. Recettes et conseils. Variétés. La famille, modèle de la société. Nécessité de l'enseignement de l'agriculture. Les poules en hiver. Recettes et conseils. Pensées. L'art de ne pas écouter. Economie domestique. Souvenir filial. Médecine élémentaire à la campagne. Le mort d'Eindzon (légende). Recettes et conseils. Variétés. Pensées. Le mort d'Eindzon (fin). L'hygiène. Bibliographie. Variétés. Credo (poésie). Instabilité des choses humaines. Economie domestique. Pour faire un cultivateur. Le tabac. Recettes et conseils. Variétés. Pensées. Salut au Valais (poésie). Pour le carême. A ceux de Là-Haut, par Ch. de Meiry. Economie domestique. Recettes et conseils. Variétés. Pensées. tbis}. Veille de printemps (poésie). Un anniversaire. L'asperge en Valais. Vinific,ati?n. Le collag~. Le groom, par Ch. de Meiry. L apiculture en avril. Recettes et conseils. Pensées. N° 10. Retour à la vie des champs (poésie). De la communion. Apostolat de la prière. Le groom (fin). Violoneur manqué (croquis valaisan). Repoussons l'arg_o t. Economie domestique. Variétés. Recettes et conseils. Pensées. N° 11. Violoneur manqué (fin). Les oiseaux. Savièse. Recettes et conseils. Variétés. Pensées.

1897-98

L'ECOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA

SOCIÉTÉ_VALAISANNE D'ÉDUCATION Les Inspecteurs primaires du Valais Les parents étant les représentants naturels de Dieu auprës de leurs enfants, sont, par le fait même, leurs premiers inspecteurs, leurs surveillants les plus aut.orisés. Mais il leur manque souvent, soit le temps nécessaire, soit l'autorité requise, ou encore la culture intellectuelle, l'impartialité désirable; ou même la volonté énergique et les moyens indispensables pour élever eux-mêmes leurs enfants. Force leur est de les confier à des classes. Dès lors, le trait d'union ordinaire entre eux, la classe et l'instituteur est le curé de la paroisse. Le régent ·zélé et dévoué désire naturellement, comme surveillant de son école, un homme versé dans l'enseignement et ayant l'habitude de diriger, de connaître, de contrôler les enfants. Qui mieùx que le curé de la paroisse peut remplir cet office? Sans doute, on tronve parfois dans certaines communes des instituteurs retraités qui seraient bien au courant de la direction des classes; mais jouissent-ils toujours de la réputation nécessaire? Exercent-ils la même influence sur la jeunesse que le pasteur de la paroisse? Restent-ils au courant des programmes, quand une fois ils s'occupent exclusivement de leur famille, de leur campagne, de leurs communes? S'ils ont abandonné la carrière de l'enseignement, c'est que déjà ils ne voulaient plus employer leur temps à la classe, et, dans ce cas, ont-ils le loisir et le goût nécessaires pour exercer un contrôle efficace? Sans doute, on objecte parfois que le prêtre n'a pas fait d'école normale, et que, tout en étant fort instruit, il ne connaît pas les méthodes d'enseignement. Voilà des objections peu sérieuses. Le prêtre a fait de longues études


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littéraires et tbéologiques qui lui assurent toujours une grande supériorité sur les personnes qui n'ont reçu qu'une culture primaire ordinaire, ou qui n'auraient fait que quelques études écourtées d'une matière quelconque. C'est en général un bomme parfaitement cultivé : il possède des connaissances étendues et variées. C'est bien lui souvent Je seul capable de la commune de juger de Ja bonne marche d'une école. D'ailleurs, il n'a pas à interroger le maitre sur les méthodes qu'il emploie dans son école, ni les 'élèves pour savoir par quel chemin ils sont arrivés à Ja. con'naissaoce de la lecture, de l'analyse, du catéchisme, du calcul, de l'histoire et de Ja géographie, etc. Mais il a le devoir de contrôler si leur lecture est correcte, courante, compréhensible, agréable, etc,; s'ils résolvent facilement de tête ou par écrit des calculs pratiques, même assez compliqués, comme les différentes circonstances de la vie peuvent les offrir; s'ils connaisseut uon seulement le mot à mot, mais aussi le sens du catéchisme, de la grammaire et de l'histoire. Il verra encore si les élèves sont familiarisés avec les cartes, s'ils les lisent facilement. Ah! si vons demandiez des !-lpécialistes, il fandrait autaut d'inspecteurs quA le programme contient de matières J'enseignement. Pourquoi le prêtre, qui est journellement en rapport avec les enfants, lui qui a l'obligation de le1S instrnire dans la religion, ne pourrait-il pas contrôler leurs connaissances en histoire sainte, en grammaire, en calcul, aussi bien, sinon mieux, que la plupart des laïques? D'ailleurs, les paroisses où les prêtres s'occupent acti,ement et souvent pre:;que seuls des intérêts des écoles, ne possèdent-elles pas pour l'ordinaire les meilleures classes, sous le rapport des connaissances, et celles qui font le plus d'honnear aux. examens? Les districts dont les écoles sont surveillées par les prêtres sont-ils en général arriérés par rapport aux autres? Leurs écoles ne peuvent~elles pas soutenir avantageusement la comparaison avec celles de tous les autres districts? Ecoutez le jugement d'un grand penseur, de l'éminent philosophe Cousin, envoyé jadis par le ministre français Montalivet dans différentes contrées de l'Europe pour en

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étudier l'état de l'instruction primaire. Voici ce qu'on lit dans un de ses rapports : a. Jamais l'école primaire ne fut plus florissante en Belgique que depuis que les curés en ont la surveillance. » D'ailleurs, ne voit-on pas dans les contrées voisines, les institutions libres des congrégations enseignantes soutenir, avec les faib les moyens dont elles disposent, la concurrence avec les établissements similaires de l'Etat et remporter sur eux des succès surprenants ? L'Eglise ne connaît pas seulement le secret dn dévouement, elle dispose aussi des moyens de combattre les passions des jeunes gens; elle communique non seulement l'instruction, mais elle distribue aussi le secours des sacrements; le prêtre dispose de ces moyens et apprend à connaître de mieux. en mieux le cœur des enfants et leur surveillance lui devient plus aisée et plus efficace. Que deviennent en général les écoles soust.raites à. la surveillance du prêtre? Elles prospèrent fort bien, comme nous pouvons le voir ailleurs, dans la démoralisation, et les jeunes gens élevés dans l'indifférence religieuse forment une génération sans Dieu. Laissons donc nos prêtres à la tête de nos commissions sco1aires, ne craignons pas de leur confier la surveillance de nos écoles ; nos étèvc,s n'auront qu'à y gagner sous tous les rapports, et ils seront aussi bien dirigés, instruits et élevés que confiés à d'autres mains. Les parents n'ont-ils pas, en général, plus de confiance aux prêtres qu'à toute autre perwnne, et qui en retire les meilleurs fruits, sinon nos enfants ? Ne serait-ce pas le lieu ici d'admettre le vœu que nos communes soumettent à MM. les inspecteurs les projets de changements du personnel enseignant qu'elles se proposent de temps en temps d'introduire dans leurs écoles? Qui mieux que l'itBpecteur connaît le personnel enseignant de son district? C'est lui qui a contrôlé la marche bonne ou ·mauvaise des classes. Qui mieux que lui est autorisé à .conseiller tel ou tel déplacement? Le Gouvernement, dans .ce cas, n'autoriserait le remplacement des instituteurs que


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sur le préavis de MM. les inspecteurs; les changements deviendraient plus rares, ils 8eraient mieux motivés; l~:'! considérations domestiques, touchant le personnel enseignant,. joueraient un mo_indre rôle; l'i~1stituteur . a_ctif. ~t dévou_é serait moins le Jouet de certames mumc1pahtes, 1:ar Il pourrait compter sur l'appui de son supérieur immédiat~ Un ami du progrès.

L'arithmétique dans nos classes Au commencement de la dernière année scolaire, il a paru dans l'Ecole primaire un article traitan_t de l'enseignement de l'arithmétique; l'a-t-on lu ou bien compris, ou bien en a-t-on tenu insuffisamment compte? Cela me paraît douteux, la routine est, dit-on, un oreiller si agréable t Sans doute, les résultats d'une amélioration dans un enseignement quelconque, ne se font généralement sentir qu'après quelque temps ; c'est pourquoi ne nous découfageons pas; peut-être que MM. les inspecteurs pourront les constater avec surprise dans quelques années. Quant à présent, nous pouvons affirmer que les derniers examens, tant ceux d'émancipalion que ceux du recrutement, n'ont apporté · que peu ou point de changement sous ce rapport. Les feuilles remises par les élèves accusent encore les. mêmes négligences : absence de goût dans la dispositio11 des solutio~s: chiffres généralement mal faits, opérations. peu alignées et mal soignées, le plus souvent un pêle-mêle sale, indéchiffrable et inachevé. C'est pourquoi je me permets de revenir, sur cet article et d'attire1· de nouveau l'attention de nos instituteurs sur cet important enseignement. Les examens des recrues de l'année 1896 nous apprennent, d'après ltis statistiques fédérales, que le Valais occupe le sixième rang en histoire, géographie et instruction civique, sur les i5 Etats confédérés; résultat heureux et encourageant pour nous, Vêilaisans, qui nous montre que le terrain qu'il nous a assigné n'est ni plus stérile ni plus ingrat que celui des autres cantons suisses.

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En lecture, grâce à l'ensemble et au zèle que le personnel enseignant a apporté à cultiver cette matière, nous sommes arrivés, non sans effort, il faut le dire, à occuper la dixième place, rang également très honorable pour le pays, surtout en tenant compte des difficultés topographiques que présente la plus grande partie du canton, difficultés qui nuisent beaucoup à la fréquentation régulière de nos écoles. Si nos zélés instituteurs continuent encore quelque temps le même entrain et le même dévouement dans leurs pénibles fonctions, et qui oserait en douter, il est à présumer que nous aurons encore à enregistrer de nouveaux succès pour cette matière. Mais pouvons-nous nous féliciter d'avoir aussi bien réussi dans l'enseignement de l'arithmétique que dans les deux branches citées plus haut? Nous occupons, d'après les résultats des derniers examens publiés par les autorités fédérales, le 19· rang pour les compositions de style et le 20° pour l'arithmétique orale et chiffrée. Y a-t-il dès lors de quoi être bien fier? Ces places trop reculées prouvent que la plupart de nos jeunes gens sont faibles dans les deux brau<.;hes les plus importantes, les plus propres à former le jugement des élèves. Quelle peut en être la cause? Les Valaisans seraient-ils moins bien doués pour ces matières que pour les autres? Qui oserait l'affirmer ? En tout cas, pas quelqu'un connaissant bien la jeunesse valaisanne et les méthodes à suivre pour l'enseignement du calcul. D'ailleurs, n'avons-nous pas le dist.rict de Conches, et même d'autres, dont les jeunes gens réussissent aussi bien dans ces matières essentielles que dans celles qui demandent moins de travail et de réflexion ? Il me semble bien que le calcul écrit, puisqu'il s'agit ici de cette matière, n'est jusqu'à présent pas enseigné avec assez de méthode, on n'y attache pas l'importance qu'il mérite, on passe trop légèrement sur les solutions, ou plutôt on n'en exige point, on se contente d'une réponse


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douteuse; le travail des élèves n'est pas suffisamment contrôlé. Faut-il dès lors s'étonner si les résultats sont en rnison directe des soins qu'on apporte à. cet enseignement ? Ne faudrait-il pas commencer par une meilleure formation des chiffres, ponr rendre avant tout le contrôle possible? Ensui te ex.iger des solutions nettes, claires, alignées avec les opérations en regard correspondant ex.actement aux. solutions. Pourquoi permettre aux. élèves de faire les opérations sur d'autres cahiers ou sur des ardoises et se contenter d'une réponse quelconque? Le contrôle d'un travail bien fait devient aisé et en même temps très efficace ; il ne demandera que fort peu de temps, parce qu'on voit du coup où l'élève s'est trompé ou s'il a compris quelque chose des données et de la marche du problème, ou bien s'il a copié sottement quelques réponses d'un ,voisin plus intelligent que lui. En faisant ainsi raisonner, écrire, aligner tous les problèmes sur le tableau noir ou sur les cahiers, nous habituerons les élèves à travailler avec intelligence et goùt et le succès ne manquera pas de couronner nos efforts. Dans de pareilles conditions, les exercices de calcul deviennent une véritable gymnastique intellectuelle, car le jugement sera exercé et le travail deviendra profitable· Pour mieux faire comprendre mon idée, je vais traiter ici deux petits problèmes, comme nous avons tous le plus vif intérêt à les faire résoudre journellement par nos élèves. Une rue longue de 82 mètt·es et large de 12 m. doit être pavée. On demande quel est le nombre de pavés à employer, sa.chant que ces pavés ont 20 centimètres de côté ?

Solution:

20 Sul'fa.ce de la rue : 82 X 12 = 984 m. q. 82 Surfaced'unpavé: 20X20 = 400c.q. 12 20 Un mètre cané vaut: 100 d. q. 164 40() Il faudra de pavés: 100 = 25 82

100 : 4 = 21> 984 25 4920 1968 4 984 Et 984 X 25 = 24600 pavés. 24600 Un fel'.mier a acheté en foire 3 vaches, 20 moutons et 2 chevaux. On demande quel a été le monta.nt de cette acquisition, sachant qu'une vache va.ut dix moutons, qu'un cheval va.ut 2 vaches et que la paire de moutons a été payée 50 francs?

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Soli,tion: Prix du mouton :

50

2 =

25 fr.

50:2 = 25fr.

Prix des cle\µ: moutons : 20 X 25 = 500 fr. 20 X Prix d'une vache: 25 X 10 = 250 fr. 25 X Prix des 3 vaches 250 X 3 = 750 fr. 250 X Prix clu cheval 250 X 2 = 500 fr. 250 X Prix des 2 chevaux 500 X 2 = 1000 fr. 500 X Montant de l'acquisition 500 + 750 + 1000 =

25 = 500 fr. 10 = 250 fr. 500 3 = 750 fr. 750 2 = 500 fr. 2 = 1000 fr. 1000 ~fr. 2250 fr.

Une classe primaire spéciale Les journaux vaudois mentionnent l'ou:verture à Lausanne, le 1er mai 1896, d'une classe spéciale pour enfants faibles d'esprit. Comme c'est la première institution. de _ce genre de la Suisse romande, les lecteurs de l'Ecole primaire seront sans doute bien aises que nous leur en disions ici quelques mots. L'institutrice appelée à la direction de cette classe fut préalablement envoyée ùans la Suisse allemande, puis, plus tard, en Allemagne afin de s'initier aux méthodes employées dans diverses écol~s et établissements. Pendant quinze jours, elle assista aux leçons données dans les cinq classes spéciales de la ville de Zurich où elle visita aussi l'institut pour enfants épileptiques, l'institut des sourds-muets et l'école enfa~tine frœbelienne, après quoi elle passa huit jours dans l'établissement d'éducation pour enfants faibles d'esprit à Regensberg (Zurich), quinze jours à St-Gall et deux jours à ~âle. Plus tard, durant les vacances d'automne, elle alla étucber les méthodes d'enseignement employées à l'institut d'ldstein, près Francfort s/M., ainsi que dans les classes spé~iales de cett~ ville. Partout elle reçut de nombreuses instruct10ns et fut vivement encouragée en constatant les résultats obtenus et les remarquables transformations opérées en quelques années sur plusieurs sujets. Il y a un cas cependant où le succès peut faire défaut; il suffit, pour s'en rendre compte, de comparer deux des classes visitées. Elles ont toutes deux à leur tête d'habiles éducateurs; l'une prospère: elle est dirigée par un maître qui apporte à l'école un cœur plein d'amour et de pitié pour ses élèves, des oreilles et des yeux attentifs, dont la bouche ne laisse échapper que des paroles qui, quoique fermes, expriment la bonté de cœur et qui a pu écrire avec raison : < Que celui qui se recherche renonce à la tâche >. Dans l'autre classe, au contraire, les résultats sont minimes : le maître


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trouve sa tâche trop lourde, les progrès de ses élèves trop lents. L'enseignement offre si peu d'attrait et le découragement frappe souvent à sa porte. Sans amour, sans patience, pas de succès possible. C'est l'expérience qu'a faite aussi l'institutrice qui dirige depuis six ans la classe spéciale de St-Gall. L'amour, écrit-elle, rend joyeux, l'amour rend aussi ingénieux, ne se lasse jamais de chercher de nouveaux moyens et procédés d'enseignement, d'éveiller l'intérêt, d'augmenter la joie de l'enfant. L'amour est dépourvu d'égoïsme, il fait naître l'affection et rend surtout patient. En Allemagne, en Angleterre, en France et dans la Suisse allemande, il n'existe plus aucun préjugé contre les écoles pour enfants faibles d'esprit. Dans tous ces pays, médecins, instituteurs, administrateurs s'occupent avec un succès croissant du relèvement de cette catégorie d'enfants anormaux, la plus importante par le nombre, et les demandes d'admission sont si nombreuses que partout se fondent de nouvelles classes. On a compris que les obligations scolaires de l'Etat se doublent d'un devoir impérieux sous le rapport social : la sécurité de ces enfants et la sécurité publique. La classe spéciale de Lausanne comptait, au début, 10 élèves. Il y a eu clans le courant de l'année trois sorties et quatre entrées; sept élèves seulement ont profité de l'enseignement durant toute l'année scolaire. Voici un extrait du livre dans lequel sont notés les progrès de chaque élève en particulier. · N. N., âgé de 9 ans, entré le 1er mai 1896 : N'a fréquenté aucune école jusqu'à ce jour. Enfant nerveux, faible d'esprit, atteint d'épilepsie. Excessivement lent à saisir les plus simples explications ; il a une peine immense à fixer son attention, ses regards se perdent dans le vague. Connaissance nulle : il ne connaît pas une lettre, ne sait pas se servir d'une plume. En fait de calcul, il compte jusqu'à 10, mais pour lui 1 + 1 = 4. Au mois de décembre, toutes les lettres lui étaient familières et il commençait à lire des mots faciles, mais chaque syllabe était, pour lui, un sujet de profonde étude ; maintenant il lit sans trop de peine. Les progrès furent plus rapides dans le domaine du calcul; en juillet, après d'innombrables exercices d'intuition, il calculait jusqu'à 5 en novembre, jusqu'à 10 en décembre, jusqu'à 15, en décomposant les nombres pour franchir la dizaine, en

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janvier jusqu'à 30, et maintenant il est arrivé à 50 ; il calcule lentement mais sûrement, sans difficulté. N. N., âgé de 10 ans, entré le 1er mai 1896 : Il est privé de la parole. Tout son vocabulaire consiste en quelques mots inintelligibles tels que : came qué (pommes de terre), té nous (chez nous), médo (maison), ate (vache), teva (cheval). - Il ne comprend rien si on ne lui parle par signes. - Extérieur agréable et intelligent, caractère doux et docile. - Il ne connaît pas une seule lettre et ne peut pas distinguer 1 de 2. Lecture : Les organes de la voix étaient · rebelles et se refusaient à imiter les sons, aussi l'enseignement des lettres, surtout des consonnes, offrit-il d'immenses difficultés. - Les sons s, k, g, ch, j, f, r, z, étaient tous rendus par t. - Huit longs mois s'écoulèrent avant que l'éiève pût reconnaître et prononcer correctement ces sons pour l'émission desquels les organes devaient être mis préalablement en position. - Une fois cet obstacle surmonté, les lettres connues, tout alla pour le mieux. A l'heure qu'il est, l'élève lit tout ce qui se présente et sait nommer un certain nombre d'objets. Calcul : Au début, il ne connaissait pas la signification des mots un et deux, et les confondit pendant trois semaines. Après d'innombrables exercices d'intuition variés à l'infini, il calculait en juillet jusqu'à 5, en novembre jusqu'à 10, et maintenant il additionne et soustrait jusqu'à 30. N. N., âgé de 10 ans, entré le 1er mai 1896: Privé de la parole. Il a fréquenté durant trois ans et sans succès une VJie primaire. Son cas est tout à fait analogue au précédent, les mêmes obstacles à surmonter pour l'étude et la · prononciation des lettres. Maintenant, quoique ne sachant pas parler et ne comprenant rien de ce qui se dit autour de lui, il lit sans peine et calcule sûrement et rapidement en prononçant plus ou moins bien les nombres jusqu'à 50. N. N., âgée de 9 ans, entrée le 1er mai 1896 : Admise dans la classe spéciale ne connaissant, après deux ans de VIIe, qu'imparfaitement les lettres et n'ayant aucune notion cles nombres jusqu'à 10. Esprit lourd et borné, le moindre effort de pensée lui coûte, et tout doit lui être inculqué par de fréquentes répétitions. Son langage rappelle celui d'un enfant de trois ans. Elle dira: Lui venir me chicaner.


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Après huit mois d'enseignement individuel et intuitif, cette élève a appris à lire et à calculer jusqu'à 50. N. N., âgée de 10 ans, entrée le 1er mai 1896 : Admise dans la classe spéciale après trois ans de VII0 • Elle connaît les lettres, mais ne sait pas lire et a une très faible notion des nombres jusqu'à 10. Traitée individuellement, cette élève fit de rapides progrès ; en juillet, donc au bout de deux mois, elle lisait déjà, écrivait sous dictée des mots faciles et calculait sans faute jusqu'à 20; maintenant, elle en est arrivée à 50. N. N., â.gé de 10 ans, entré fin juin 1896: Faible d'esprit à un degré prononcé, il a été admis dans la classe spéciale après trois ans de séjour en VII0 classe, ne connaissant pas une seule lettre et ne sachant pas même compter jusqu'à 10. Nature nerveuse, maladive; il bégaye fortement et a très peu de mémoire. A:u bout de sept mois de durs labeurs, les lettres ont pu lui être inculquées et maintenant il commence à lire. De l'éducation des enfants arriérés, faibles d'esprit, on n'en obtient pas moins d'encourageants résultats. Tous les sujets ne sont, il est vrai, pas susceptibles du même développement et les progrès ne sont pas toujours rapides. Un long temps est souvent indispensable pour obtenir la première éducation, enregistrer les premiers ~rogrè~. Il ~au~ plus d'une année pour faire chez un enfant faible d espnt a un degré très prononcé, l'éducation des sens et surtout l'éducation du sens de la vue. Mais dès qu'il s'est produit quelque heureuse modification, d'autres surviennent et plus rapidement La Direction des Ecoles a exprimé dans son rapport de gestion à M lle Krieger, institutrice de cette classe, toute sa s~tisfaction pour la façon distinguée et dévouée dont elle a dirigé pendant l'année les élèves confiés à ses soins.

Leçons de choses Les )eçons de choses sont heureusement pratiquées dans un grand nombre d'écoles, et les éducateurs de l'enfance qui en ont fait l'essai peuvent dire combien leurs élèves voient arriver avec plaisir l'heure de ces exercices. Ce mode d'enseignement est, en effet, le plus conforme à la nature; c'est le seul dont la mère fasse d'abord usage

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et dont le petit enfant puisse tirer du profit. Quand il nous arrive à l'école, même quand il sait déjà lire, il n'a ni assez de mots ni assez d'idées pour suivre un discours ou comprendre dans un livre. Continuons donc à marcher sur les traces de la mère; que l'école, autant que faire se peut, soit une continuation de la salle d'asile; alors notre cher élève goûtera nos leçons, il aimera l'école comme il aime Je foyer domestique. Son esprit est aussi avide d'instruction que son estomac de nourriture. A nous de satü,faire cette faim de l'esprit, en Jui présentant des aliments qu'il puisse facilement digérer, qui développent ses forces intellectuelles et le mettent en état de supporter, plus tard, une nourriture plus substantielle. fai rédigé ces leçons en vue de ma classe, je les ai expérimen tées avec des enfants de 7 à t3 ans, et le résultat a dépassé mes espérances. Encouragé par le succès, j'ai pensé qu'elles rendraient service à d'autres. Il me reste à expliquer ma méthode. Tantôt j'emploie le dialogue, tantôt j'expose simplement le fait, lorsque l'enfant n'en a aucune notiou, ayant soin d'interrompre mon récit de temps en temps, afin de m'assurer que je suis écouté et compris. Dans le cours de la leçon, je n'ai garde de négliger un trait d'histoire qui s'y rapporte directement. Si un nom géographique se trouve sur mon chemin, je fais aussi une courte halle et j'invite les enfants à trouver sur la carte Je pays ou la ville dont il s'agit. Arrivé à la fin de ma leçon, je reviens sur mes pas à l'aide d'un questionnaire, faisant répéter deux, trois fois les réponses difficiles. ,Parmi les questions, il en est de très simples, destinées aux plus jeunes enfants; d'autres, moins faciles, réservées aux élèves plus avantés. La leçon terminée, tous les élèves déjà au courant des règles essentielles de l'orthographe ont pour tâcbe de faire une courte rédaclion. La correction des copies me signale les points de la leçon qui ont échappé à l'intelligence des enfants, et sur lesquels il y a lieu de donner de nouvelles explications.


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Comme on le voit, ces exercices mettent en jeu toutes les facultés des enfants, les instruisent, et je puis affirmer qu'ils leur plaisent singulièrement. L'important est de se mettre à leur portée, de parler un langage qu'ils comprennent, de rendre ces leçons attrayantes, de ne laisser passer incompris aucun terme difficile. Chacune de ces leçons écartera un coin du voile qui dérobe à l'enfant les trésors de . la science, et peut-être notre persévérance éveillera-t-elle en lui ce goût des jouissances de l'esprit qui décide souvent d'une vocation scientifique. Mais les nécessités de la vie empêcheront la plupart de développer les connaissances acquises à l'école primaire; ceux-là, du moins, auront entrevu les vastes horizons où vivent d'autres hommes, dont ils reconnaîtront la supériorité; ils seront moins ambitieux, plus modestes, plus heureux dans leur condition inférieure. Instruisons les enfants, élevons-les bien surtout ; employons la science, non à les gonfler, mais à les rendre bons et modestes. J. D.

Pour une qu'on calomnie Il y a· quelques jours, à Paris, l'on jugeait au Palais un procès qui n'était ni médical ni politique: un procès grammatical I La dictée était accusée d'avoir, pareille à une ogresse, arraché des enfants aux étreintes des mères et de les avoir à peu près dévorés tout vivants. La cause se plaidait dans le désert, et j'ai pu sans effort en cet asile mener à bonne fin mes fonctions digestives entre la prévenue dolente, l'accusation gesticulante et la cour somnolente. J'accose devant vous, glapissait l'avocat - à son regard perdu je reconnus bien vite un doctrinaire simple - j'accuse Dame Dictée d'empêcher nos enfants d'apprl:lndre l'orthographe. Elle se comp~a1t à dicter des mots que l'on n'a jamais vus, exigeant que les écoliers inventent impromptu la manière de les écrire I Autant vaudrait-il demander à des apprentis photographes de clicher un visage absent. Vous pressentez le résultat. Oyez, mères, et frémissez I J'ai vu, di:i mes propres yeux vu, un enfant au regard très vif, mais qui avait dans sa dictée 80 fautes. Le maltre les avait corrigées et tota-

Usées. Pauvre ... baby I Des larmes gros~es comme. des olives .roulaient sur son cahier, achevant le gâchis, et le pam de la science était pour lui bien amer 1 Tons les coupables ne sont pas sur le banc des a~cusés I Cette Dame a un complice, celui qui, barrant t_ous les mots incorrects sur les copies, attire ainsi l'attention de l'écoher sur un a_~p_ect fautif.des mots et ménage perfidement le retour des erreurs : J ai nommé le maitre. Je vous le dénonce, Messieurs, non sans un sentiment de tristesse : le maitre, c'est le professeur de fautes d'orthographe 1

Ce coup était inattendu. La prévenue chancela, et le juge accoudé, dont la main_ no?s cachait les yeux, ex.hala de ses lèvres un souffle morns egal. Profitant de ce de:;arroi, l'avocat fit lever de son côté une demoiselle au sourire accueillant, à l'air facile, qui était sa créature. J'ai amené vers vous une Dictée nouvelle, plus jeune et plus affable. Mademoiselle, expliquez.nous donc quelle est votre méthode.

Elle, alors, laissa tomber ce quatrain de sa bouche ingénue:

Ecrivez la dictée an tableau. Faites-la copier mot à mot, Relisez en cbœur, adagio. Finissez en dictant de nouveau. Les résultats, reprit M' Josse, sont merveilleux ; ils sont attestés par des certificats sans complaisance. . Je conclus: Plaise à la Cour d'expulser Dame Dictée de n~s école~ et lycées et d'introniser à sa place Made~01selle que vo1.c1. Aussi bien cette Dame exerce·t-elle depuis des siècles un despotisme suranné. Place aux jeunes 1

Ce mot de la fin, qui n'était pas neuf, était maladroit. Le président coula vers ses jeunes assesseurs un regard inquiet et donna la parole à la prévenue. Elle se leva.: tout de noir habillée, elle ressemblait comme une sœur a une maîtresse à lunettes. Elle débuta sur un ton dédaigneux: · .

Sans m'occuper de cette novice, qui ne sort pas de ma hlil'née_, et que l'on nommé Redictée ou Copie, je déclare qu'à mon su1et 11 ! a erreur de personne. Je ne suis pas cett,i Dictée de raretés lexicologiques, morto depuis longtemps et ici malm?née pa_r u~ accusateur attardé. Je suis la Dictée de Syntaxe: c est moi qm, dans le répertoire, tiens l'emploi effacé de confidente de la reine Grammaire. Depuis quelque douze ans, nous ~ommes tout~s deux en butte aux calomnies de tous les cœurs sensibles, des m~res de famille, des théoriciens utopistes, sans compter le.s varncus de la lutte grammaticale. . Celui qui m'a traduit aujourd'hui devant vous ne me connait pas :


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jamais je ne le rencontrai dans une chaire de grammaire. Sinon il saurait qui, jamais je ne dicte à nos marmousets un terme rare. Je ne propose à leur plume légère que les mots usuels de la langue maternelle. Ou si par mégarde entre nous se glisse un terme moins connu, je les vois tous tourner vers moi des faces ébaubies. Je me lève, écris au tableau la forme, explique le sens, et puis, gra'fe et douce, je poursuis mon chemin vers le point final. C'est moi pourtant qu'on a voulu vous présenter comme altérée de larmP-s d'enfant I Mères, rassurez-vous : ce n'est pas tous les jours qu'un écolier larmoie devant une dictée. D'ailleurs aux. jeunes écoliers j'ai soin de faire apprendre ou bien de faire lue le morceau que je vais dicter. Je vous prends à témoin, est-ce là cultiver les méfaits d'orthographe 7 Est-ce là s'en repaltre? Et les maitres sont-ils des professeurs de fautes 'f Mes étourneaux tiennent au courant, sur un carnet ad hoc, le journal de leurs erreurs : ils n'y transcrivent pas les mots sous le travestissement de fantaisie dont ils les ont affublés ; ils les écrivent rectifiés. Avant chaque dictée, ils passent la revue de ces bandes de récalcitrants et d'insoumis. Et si, à la correction, les fautes reparaissent, je n'en augure pas que la patrie soit en danger, mais je compatis au courage malheureox., je veux. dire à celui du maitre, dont les yeux ne versent pas d'olives, mais qui me parait digne de commisération. Avant de me retirer, je lui montre du doigt le ciel, et il aperçoit dans ses confins indécis un chérubin rubicond, à face de végétarien, qui tient déjà pour lui les palmes académiques toutes prêtes.

L'allusion était prévue, mais l'évocation gracieuse. Dame Dictée se tut. M. le président, excipant de son incompétence, renvoya ces dames dos à dos devant leurs juges naturels, les maîtres de grammaire. A cette sentence, l'avocat penaud baissa l'oreille; la jeune intrigante rentra dans la nuit de l'officine natale. Quant à Dame Dictée, de son allure lente et Jasse, elle reprit sans vanité li!. route de F. DE LA BALANCE. l'école.

PARTIE PRATIQUE Problêmes donnés anx derniers examens de recrues CALCUL ORAL 1. 4. Un quintal de pommes de terre coûte 10 fr. 50 cent., un autre quintal 6 fr. 50 cent. Quelle est la différence? 3. Combien dois-je payer pour 15 kilogrammes de beurre, le kilogramme valant 2 fr. 30 cent.? 2, Avec le produit de la vente de 70 kg. de fromage à fr. 1,40 le kg., on paie l'intérêt annuel de fr. 1850, à 4 %- Combien reste-til encore? 1. Un paysan abat un sapin, dont la circonférence près du sol est de ·

2. 4. 3. 2. 1.

3 • 4·

2 m. 20 cm. Quel est le diamètre de cet arbre, si la circonférence vaut 3117 fois le diamètre? . Combien coûtent 3 pains, à 60 cent. le pai1;1? . Quelqu'un emploie 50 grammes de café par JOUI'. Combien de temps durera un kilogra=e? Un marchand vend pour 51/2 fr. 1 m de drap de _llO cm de largeur. Combien coûtera 1 m de la même étoffe, mais ayant une largeur de 140 cm ? . . , . 0 La bonne viande de bœuf contient environ 20 °/0 d albumme, 5 /0 de graisse et 75 0;0 d'eau. Combien de grammes de chacune de ces . . substances sont contenus dans 1/ 2 kg de viande? , ,

r~ t~'::/:;·

:?1:ai;~!/lt:tin1iehzur~~~ë~;bi~!· J ,:r:i~:;~~vat1e: t-il par jour? . . 3. Un ouvrier gagne 20 fr. !)al' sema.me. Combien gagne-t-il en une année? 2. Quelqu'un ne peut payer que le 40 % de ses d:ttes. En conséquence, combien receVl'a le patron X. pom· sa creance de 550 fr. ? 1. Sur le plan, une chambre a 12 cm. de longueur et 8,5 cm. de largeur. Les deux dimensions sont à l'échelle de 1/ 50 (1 pr 5:J). Quelle est sa surface réelle? 4, 4. Combien coûtent 7 kilogrammes d'une marchandise, à 40 cent. le ., . , kilogramme? . 3. Pour 50 quintaux d'une marchandise1 J a1 paye 275 fr. de port et droits d'entrée: combien pour un qumtal? 2. Il y a quelques années, le négociant Pierre p,tyait l'intérêt de 8000 fr. au 5 % ; actuellement il ne paie plus que le 33/4 %· Quelle est la différence de l'intérêt annuel? 1. J'achète en .Allemagne 1 q. d'tme marchandise à 160 marks. Que vaut en argent suisse 1 kg, si les frais de transport et de douane reviennent à 12112 % et si 1 mark vaut I1/ 4 fr.? 5, 4. La ligne du Gotthard fut inaugurée en 1882. Combien d'années se sont écoulées depuis cette date? . . _ 3. Combien coûtent 4 billets de chenun de fer a 3 fr. 7o cent. le billet? 2. Un train parcourt la distance Zurich-Bozberg-Bâle, longue de 90 kilomètres en 21.12 heures. Combien de temps faut-il pour parcourir ' un kilomètre? l, Le Central-Suisse demande 5 fr. pour le trajet Bâle-Lucerne, simple course; pour un billet a~er et retour, la Compag~e demande 6 fr. Exprimer en 0/0 le rabais que comporte cette derruère taxe? ~

V.Ai ;Ill, l~WÎll\Sl Le soir Voici le soir, enfants, n'avez-vous rien à dire Au Dieu qui vous donna vos mères et vos sœurs? Il écoute, il est bon et vers lui vous attire; Par lui votre prière a le parfum des fleurs. Tous, qui que vous soyez, enfants de pauvres femmes, Enfants de laboureurs, de riches ou d'heureux, Priez, Dien vous bénit: et lui, qui voit vos âmes, Vous trouve tous pareils comme les lis entre eux.


16 Priez tous, car Dieu vient à tous ceux qui l'appellent, Innocents ou péchems, vers lui le front courbé; O'est lui qui tend la main, quand un homme est tombé, Et. c'est lui qui soutient les enfants qui chancellent. Priez : pour lui porter vos prières, vos vœux, Vos bons anges gardiens sont prêts, battent des ailes ; Et pour vous exaucer, cœurs simples et fidèles, Jésus, qui fut enfant, vous écoute des cieux.

Mm•

À... S;i;!OALAS.

*** C'était le jour de la visite d'une école primaire de village du pied du Jura. On procédait à. l'examen de géographie. Un élève s'avance vers les membres de la Commission des écoles et tire un · sujet. - Le Sahara, dit-il. - Parfaitement, fait le maître en déroulant la carte d'.A.frique. L'élève parcourt du doigt l'espace occupé par l'immense désert, mais, 1out interloqué, ne trouve rien à. dire de plus. - Traitez donc votre sujet, mon ami, dites-nous un peu ce que vous savez sur le Sahara. . L'élève, de plus en plus intimidé, reste muet. A.lors un membre de la Commission s'avance, lui frappe amicalement sm· l'épaule en disant : c Voyons, Victor, faut pas avoir pem·. Montre-nous voir la Dent du Midi t *** Ceût été trop beai~ / - Dans une école de jeunes filles appartenant à. une localité que nous ne voulons pas nommer, la maîtresse avait proposé à. ses élèves comme sujet de composition de développer cette maxime bien connue: c C'eût été trop beau, cela ne devait -pas arriver ! • Une des jeunes filles, dans toute la candeur de son âme innocente, raconta sous ce titre le dernier rêve qu'elle avait fait, dans les termes suivants: Il n'y a pas longtemps, j'ai songé dans la nuit que ma maîtresse était tombée sur la glace. Elle s'était fait mal au pied et devait garder le lit. Ensuite de cet accident, la classe avait été fermée pendant quatre semaines, ce qui fait que tout ce temps-là, nous n'avions eu ni compositions à faire, ni grammaire à apprendre. Mais le lendemain, en revenant à l'école, j 'ai vu que la maîtresse était déjà. arrivée; elle était à son pupitre, aussi g·aie et bien portante que de coutume. ,. < C'eflt été trop beau, cela ne devait pas arriver •, disait en terminant l'aimable enfant. Pensées * Laissons couler le temps avec lequel nous écoulons petit à petit pourêtre tranformé en la gloire des enfants de Dieu. ST-Fru.Nçors DE SALES. * Les enfants qui n'ont pas été accoutumés par leurs parents à l'obéissance s'accoutument bientôt d'eux-mêmes au commandement. Combien de fois n'ai-je pas entendu dire: Mais il ne veut pas, il ne voudra pas! Et pourquoi donc êtes-vous sur la terre, père et mère, sinon pour vouloir avec sagesse, et pour faire vouloir votre volonté. * Le triomphe définitif est pour l'Eglise. Les couronnes d'or d'aujourd'hui sont peu fermes sur la tête des rois; mais sm· le chef auguste du Christ; la couronne a été enfoncée si avant, qu'il n'est au pouvoir d'aucune force humaine de l'arracher jama.il!. Il sera donc roi toujours et nous se1·ons va.inqueurs avec lui.

œent, ou au Secrétariat du Département, ou M. l'inspecteur scolaire du district de . . . à • . . . Si ces formalités ne sont pas remplies, les plis, arrivant taxés, courent risque d'être refusés.

B l èmen&II cl'arUbmé&tque, su1vi1 de plus de

2000 exercioea et problèmes, à l'osage des écoles priiiaaires, par un profeBBeur de l'école a.ormaie de Sion. - 1 vol. cart. 220 pages. Voici comment une revue pédagogique vaudoise, l'Ecole, de Lausanne, apprécie l'ouvrage ci-dessus : Ce manuel comprend deux parties: la première tMorique, avec un certain nombre de figures - la seconde, pratique. renfermant '!148 exercices et problèmes, parmi lesquels 87 sériea (da quatre exercices chacune) de sujets de calcùl écrits donnés lors des examens de recrues. L'ouvrage dont nous parlons, adopté à l'origine par le Département de l'lostruetion publique du Valais, a été introduit depuis dans différentes éeol~s d'autres cantons, notamment dans cellea de Collonges sur Territet, Moliens, St-Livres, Grandvaux, Courtilles {Vaud). Il s'en écoule également une certline quantité dans le canton de Fribourg et dans le Jura. C'est ainsi que, tout récemment encore, un instituteur vaudois, M. R. Ramuz, écrivait à l'éditeur ceci : • Je oe connais pas de recueil qui vaille ce charmant volume. Mes commandes successives en sont la preuve. , D'autres nombreuses attestations établissent du reste que ce classique a fait see preuves et qu'il rend service au personnel enseignant ainsi qu'à la jeunesse scolaire, en leur offrant un exposé théorique clair, sobre et suffisamment complet qui, vu le grand nombre d'exercices et la progression bien graduée des problèmes, fait de ce livre un excellent cours d'arithmétique pour les écoles primaires. Dieu et pairle. - Recueil de chants pour l'école et la famille, précédé d'une méthode élémentaire et d'un pefü solfège, par M. J. Kœbl, ancien professeur à l'école normale de Sion. Cet ouvrage, adopté à Litre;obligatolre par laldireclion de l'instrnction publique des cantons du Valais et de Fribourg, compte 135 morceaux à 1, 2, 3 et" voix égale!!. Il existe en deux édUions dietinotes ; l'une frauç11ise, l'autre allemande. Lee journaux pédagogiques et autres, suisses et élraogere, ont fait le meilleur accueil à ce petit volume, et il


le mérite, tant au point de vue du choix des paroles qu'à celui de la mélodie. Ce qui en fait l'originalité surtout et la valeur pratique, c'est la méthode et le solfège qui précèdent les exercices. Cette partie théorique est très judicieusement graduée, de façon à initier les élèves à tons les principes de la musique sans les rebuter par trop de difficultés. C'est on recueil pour les écoles d'abord, mais qui peut parfaitement être employé par des sociétés chorales de jeunes gens qui y retrouveront des chants religieux et patriotiques tout à fait à leur usage, l'auteur ayant réussi à y donner un excellent choix des plus belles mélodies.

L'ÉCOLE PRIMAIRE

XVll"'" ANNEE 11° 3- 4

Abonnement: 2 fr. 30 par an La fu&u:re 1nénagère Lectures et leçons sur l'économie domestique, la science du ménage, l'hygiène et les connaissances nécessaires à une maitresse de maison, par M11• Ernestine WmTH, 3m• édition, cartonné, 480 pages. - Prix l fr. 80. Pour les abonnés de l'Ecole primaire fr. t. 50.

Division des parties et chapitres. I" PARTIE. - Notions préliminafres. 1.. La famille et le foyer domestique. 2. La femme dt\ ménage. 3. De l'esprit de famille. 4, De l'économie domestique. Il'"" PARTlE. - Organisation morale de la maison et qualités d'une bonne ménagère. 1. La prév11nance. 2. Les fêtes et réunions de famille. 3. Devoirs du voisinage. 4. La lectme et la bibliothéque de la maîtresse de maison. f,. Du rôle de la femme dans l'Mucation des enfants. 111m• PARTIE. - U,·.qanisation matérielle et administration économique de la maison. 1.. Apprentissage de l'économie domestique. 2. Des qualités de la bonne ménagère. 3. De l'économie. 4. Emploi de la journée d'une maitresse de maison. 5. Installation d'un ménage. 6. Distribution intérieure de la maison. 7. Cuisine, office, boulangerie, ustensiles et

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SION 20 Décembre 189'1

l'ECOLE PRIMAIRE REVUE. PÉDAGOGIQUE

Revue pédagogique publiée sous les auspices de la Société valaisanne d'rducation. L'École primaire parait chaque quinzaine, de novembre à avril inclusivement, en )i.vraisons de 16 pages chacune. Chaque livraison est accompagnée d'un supplément, de manière que la collection de l'Ecole primaire forme au bout de l'an un fort volume de plus de 300 pages.

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PUBLIÉE SOUS LES A.USPICES DE LA.

SOCIETE VALAIS!NNE DlDUCATION L'fCOLE PRIMAIRE paratt chaque quinzaine, de Novembre à Mai inclusivement, en livraisons de 16 pages.

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Prix d'abonnement poar la 8u1He, 2 f'r. 30. IJnlon postale 3 tr. Annonces, pria, 20 cenl. la ligne 011 ,on e,pace. Tout ouvrage dont l'Ecole primaire recevra deux exemplaires aura droit à une annoncfl ou à un compte-rendu, s'il y a lieu.

SOMMAIRE: A vis importants. -

Exemple du maître. - Enseignement de l'agriculture. - Instituteurs et autorités scolaires. - L'art d'être bon maître. - L'école et les travaux domestiques. - De la conduite des enfants en dehors de l'école. - L'écriture dans les écoles primeires. - La conversation. - L'induction et la déduction. - Partie pratique. Sujets de composition. Problèmes donnés aux der· niers examens de recrues. /Calcul oral et calcul écrit/. - Var iétés. - Anecdotes scolaires. - Supplément.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé à l'éditeur : M. P. PIGNAT, 1•• secrétaire au Département de l'instruction publique, à Sion.

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