No 12 l'Ecole primaire, 20 Novembre 1900

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8 de gens que je craigoe, ce sont les dyspeptiques. Mais, revenons à l'Aca démie française I Elle vient de recevoir dans son sein le ch~ntre des b oulev·arde, H enri Lnodan. Voilà dooc un heureux qui est guéri à tout jamais de celte • fièvrn verte , dont parlait, dans l'une de ses pièees de début, le poète Henri de Bor nier. Mais uva ut d o doub'·e r +a cap d~s tempêtes, l'aspirant académicien doit pour ainsi dile se dépenser en soins, démarches, visites à n'en plus fi nir. C'es! qu'il oe p!lyt3 cher, ; l'habit à pal~ mes vcJrtes 1.. . L'académicien Alfred de Vigo y · nous a laissé à ce suj et une page bien suggestive, dans laquelle il raconte avec une verve charmante les déboires qu'il éprouva lors de ses visitefi ar.adémi ques. Le Journal du Dimanchela publiera sous peu dans l'espoir d'être agréable à ses lectEurs. Pour finir, un trait de vieux sel gaulois. · M. Léon Golzan avait décidé de &e porter candidat à l'Académie. Rendant vi~ite à M. P atin, JI reç•lt cette réponse:

- Que volll<>z-vons 'f Vous venez me demander ma voix ? J e n'ai jamais lu aucun da vos ouvrages 1 M. Golzau se retourna et : - Ce n'est pas votre voix que j e viens vous demandel', Monsieur, c'est votre fauteuil. Ayant décoché cette flèche de P arthe il sorlit, tandis que · M. Patin restait toul, décontenancé. On le serait à moins l Guy nu RAMIER

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Chant militaire des Valaisans :.:.u e :m;l de B èce. A0Ût, 1822 ;: Sur une mer où la tempête gronde, ' J E n 1822, à la suife d'un décret de la dièt1i helvétique, les cantons de la Suiss o romande durent prendre part à an cours militaire fédéral au camp de Btèro ou se trouvèrent réunis 2500 ho rnmi>s deR cantonR de Fribourg, Genève, Neuch:lt,\l, Valais et Vaud.

Je vois partout les mortels égarés Loin de s'unir pour résister à l'onde, Jouets des vents, ils voguen t séparés. Pour nous enfants d'une mère chérie GardonR-nous bien de fou rs vaines erreurs, Et qu'à jamais la gloire et la P atrie Tiennent unis nos drapeaux Pt no,i cœur11. Jadis chargés d'odieuses entraves, Nos fiers aïeux coulaient des jo,rni amers; Mais tout à coup , fatigués d'être escl::i.ves, En frémissant, ilB brisèrent lenrs fern ; Leurs ennemis s'arment ave c forie; Dans cent combats nos pères sont vain[queurs : La liberté, la gloire et la Patrie Avaient uni leur8 dra peaux et leurs cœurs. Le voyez -vous ce Prince téméraire ? Il veut courber des fronts indépen dants ; Pon r repousser sa horde sanguinaire, De l'Helvétie accourmt les enfants. Il fnit, r evie nt avec une âme aigrie, Rougir nos lacs du saog des opp resseurs : De nos g uerriers la gloire et la Patrie Avaient uni les drapeaux et les cœurs. Ah I si jamais dans sci funeste r age Un conquérant voulait nous asservir; S'il nous offrait la mort ou l'ernlavage ..... Amis, mourons plutôt que de servir. Mourir I c'est lui qui laisserait sa vie Sous le trauchaut de nos alai \709 vengeurs. L a liber té, la gloire et la Patrie Tiendraient unis nos drapeaux et nos cœurA. Rien maintenant ne mena.ce nos tètes, D'un pur éclat, le ciel brille s ur no us ; Mais le nocher craint toujoura les tempêle1>, Et se m unit coutre les vents jaloux. La paix sourit; la guerre destrnctivl1 Peut dès damain déployH se;i foreurs : Soy0ns prudente, et quoi qu·11 nous arrive T enon& unüi nos drapeaux et nos cœara. Confédérés, vieux fils dd la victoirn, L es Valaisans le iurenl en c!l jour, Dans tons leA temps ils placeront leur gloire A vous porter le plug intime >imour. • A votre voix, E'il fa ut cou rir aux ar mes, P our écarLPr la gaerril ('t Pes horreurs, Vous les vnrez an milieu des alarmes, Ils moutraroo t lt1urs drawaux et leu ri! <·œurs.

REVUE PEDAGOGIQUE PUBLIÉE SO US LES AUSPIC ES D E LA

SOCIETE VALAISANNE D'EDUCATION -- -

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L'Ecole ;rimaire donne au moine 12 livraisons ~e 16 pages chacune, non compris la co~verture, et autant de supplements de 8 pagef. pend::i.nt le cours scolaire. Prix cl' abonnement: Suisse fr. 2.:'iO l'nion postale fr. 3 ~ d ssé èt l'éditeur, T.:sut cc qui cc-ncerne let p ublicatkn doi~ etr e ~ rc . S ien. ' M. P . PIONAT, 1er s ecrétcd rc èt l'Ins truct1on publique, et

Pai· un militaire de Sion. Le Bas V;1Jais disposait a.lori! d'une PX· cell~ute musique militaire recrutée dar,.q 168 trois vil les de Martigny, Sarnt-Mauric<-l et Monthey. Celle musiqu;i fit un excell1>nt effüt a n miliPu de nos Confédéré~ romrindf! (Histoire de la Mnsique d<+ Monthey)

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Pour Dieu et la Patrie (Devise des anciens Suisses)


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Sommaire du N° 12 b is A nos lecteurs. - Traitements du personnel enseignant dtt Valais et de Fribourg. -

Cours de répétition . Ex am ens de recrues. ·A propos d'orthographe (fin). - Enseignement.~ de l'histoire . ...;._ T'ariétés: L'eneyclopèdie ambulante. -

Le N ° 1

de

n-

1900-01

de l'Ecole priinaire appol'I PJ,t d ifffreuts ;11·ril'IP~ tlus it )" plnmr <10 co ll aboraleni-s S1)f'(·1aux. En at renda11t q11ïls l ).lJ·ai,-s Piit, nons e11 a <' f·n,-,ouf:l rh·eption ù lt>lll'S antP1ns. I l 1s s o11t aiJ1,- i intitul h ,.: BONITET'H ET ~( i ('('E~. LA I> I ~('l l'Ll;,,'E ~< ' OL.\ lRE. 1,:( 'OL E ~ r,:;:,;p_\:\'l'l:\EK - . ~l;\!l'LE A l'J'EL. t:E<rn)i''J' ('ORDOKl\"lIŒ. Xos 1·01-i:Psp01Hla n t s lH:'U1·e11t tonjo1u:,: ,- igm·1· ks ill'ti tlt• s ÜP lern· 1n·opn· uom O il d'u11 j.11:' PlldOll_\'llll'. Xows 1wnson s IPH!.' t' l t·P agT(,ahk et bit·11 i ntl'l'p1·r t er lem· d ?1-:i1· (·n mai11t r .nan t tf'IIP quel lP an bas d 1· l ( •t1 1·l'; ; 11·ti1· lp,- ht siguatun• 1;.i·aip o u :-nppos(,p 11nï ls out ad optét·. -u-

Conférences d'instituteurs !' 0111· Jp:,: (·1m fPrPH<·ei:; de d i,-tJ-il't du <·1rnrs i,;1· ()1Joi1·p 1 !HlO- OL JDl. IPs i n:,:tit n 1\•urs :lll 1·on I ù t rni ît• r il- snjPt 1:< u iva n1 :

\'h·1 ,.;sité ponr l'insti t ntem· de hal'i\ i li<-;- ù son 1wrfecti o_ nn pment 1lJll't' S sn :-;o!'ti1° ile J'h·ol p norrnall'. - D 01uai llt d a11 s teqn e·I 1·P pt•tfp ct ioun1,uœ n t doi t p r inl'ÏlJ;tl1•mfl1t :-·1·xP1·ec•r. Moypns ]Jl, lîi cpw,- ;'1 1>1nployt• t· 1iou1· ;1t t e indrf' .1·t• hn t. -

0-

E coles uorm~les. A.. la s u i t e des examens d e c:lotnre des

écoles n ormales. le brevet provi::rnire

il

No 12 (bis) é t é déce rné pa r le l>épa rterueu t d e l'lu;::truct iou pnùl ique a ux 1\J?>1·ps d e 2uP année dont voici Ja lis te. l 11 stit11 t e11rs de l(J;/igue f ra n~·ufav :.\[i\f. JJai llifard J lamice, d e B agu es, BP11·ü,ey ~ éraphin, d ' A yent, Htocu.itd, t-h 1bti el, cl' A l·don , Hu 1·i u H e nri. d e Charn oson , Ch c ni e1: J -oscpL, d ' Evo lè n c, I<'rossanl Charle::,, d';\.tdon , Fu menux Uloris, de C on1J.1ey, (-ht Y·l'l'o1:< ie 1· ,Tu:s Lin , de F iusb aut;;, U a)--D e scowlw ~ Edornml. de P i n ;;. hauts, Lam ou Fnuu; o is, ûe L eu:s, ?lla b illa1·d -.,rnu1·i<:e . d e Urim i :sna.t, :.\lax L onis. dp Bg-Ht -Pi e l're, :.\fidrnntl Lnui,-. d e Bagne:-:, Yanrlau T,ouis, · de B a.g1ws. I nstit 11triccs de /(( nyuc frm11:rdse Mll e .\i lPt Jlm·tlie. à S ion, )) B eud e l· E m ilie, d e Fnlly, )> ] {la utltut 11:u géuie, cle Collouge~. ., Hrnttiu Tlél èn e. d e ~io11 , " ( 'oustau t iu }1.ugf'-:.\f,ll'if'. <l' A.r baz. ,, D eLuwie .J udith. d,~ ~t:rnb rnn ehe1·, " F a n e ~\largnerifr, de ~a 1·it·He, " P elleY :.\farie-Loui f:' l', de B a g n es, li nirn.1·1l ..--'i.lhPl'!i11e. d(• :.\Ia!'tig·uy-Y., ,, ( ; irnncl :.\fa r ie . de )Inrti g ny-Com b., n '.\l.Pn<~he1- Jeanue. clP B ng1w1-:. » R ibm·dy.T,ucic, d e Hiddes. » 'l.'roille t ) fari P, d e B ;t g u e s. :-1u1· le p 1·éaYi s fa rnrabl P 1lu même .D épade lll en t. l e s conditiorn: 1·equises étau t 1·p111p lict-,, l t> hrev el défi n itif a p n, en o n t1·e, N1·e d él iY1·é pm· l e Conseil d 'E bü ,111 Ji e rsonncl ci-ap rès norurn é. f11stit11 te11rs :.\f. Ban,t1-: Fra n (,'ois, de L1°m, (Ch erm.). >) E x qui s Pauien, d e L iddes, ,, Fe lla1· E don;n·d . de Da.gnes, ,1 Lnisi~t PiPne -:.\fauri e:e. ci l' B;i gnes, » M ieltelocl )f,rnricr . fl e B agnes. )) l' n tlong .Jeau , cl'E,·o l?>ue, » J'raz .J o,-p]Jh. de ~ endar., » Ten etaz :.\lam·Ï<.:e, d e Yollèges, ,, 'l'onent .J O>' f']Jll . d e Cou they. l .cs i11s ti tu t eu n; t l-des,ms uow més a vail'1H pee!'l11ue !ou,- s u i v i le (·our:4 de

SION, 20 Novembre

1899/1900

ORGANE DE LA

SOCIETE VALAIS.ANNE D"EDUCATI(Hi A nos lecteurs Le 25 juin écoulé, l' Ecnle p1·imaire :rnnon~nit qne son ~ 0 12 n e seraü pas le (lf' rnier du (·Oll!'S SC'Ol a ire 18~)!)-1!}()(), m:üs q u'i l · serait 1mi,i <l':w moins encore une Jivn1ison pour h•1·rniner ln. sér ie. Son édi ienr np p ren a.i t <l 'a.illeurs, on s'e11 souvien t, ancnn enga ge ment .'I. eet éo-ard ne d is110sant pas des 1·essom·0 ' d' ex<-es nécessafr0s lJOlll' donner vlns ten sion ù J'o1·gmw, et a.yaut d éj ,\ rh1.lisé, ,ln reste 1 d e 11otables ~nné liomtions par J'a.gTand issenwn t du format de la publii·:1.f-ion f:'t l es Ffopplé111cnts rloubl aut en qnelqn<' so1-t1' la matière de cellc-(;i. . .\'la1Jg 1·é l'f'S aY,rntRges, nons fo m n is. d"· xons e11ro1·e anJonr 11Ul· un N·"l·>l - 11 ·'- 1)0l11·. eomp lé-ter h t (;Oll P1:tion de Ulflfl--1900. S1 cette l inai:.on fow l P s'es t fa.it attenrl1·p j nsqu'il·_i, et p lus lon,g'.e?1ps que n~u,s ne Jp pensi ons .-t l P d 1·:,n u on ~ ~10us-.11eme, le re1-a.rd dèlns :-011 nppai·1t1011 e8t a1 ,1 ple ment compens!:' pa1· l'a.d jon~t io_n. d~ t rois HnnexPs flP drncu ne lü pa g~s. NOR 11,rtPl!l'S ponr·eont par lù SP con va~une qne non s n.- les anms pas ou bllés 1ienf1a11t les Y,1ea11ces Pt qn e ~ous a,_onR, a u contra Îl't'. ,·on l n ten 11· de notrf' rn 1Pn x ln JJl'OllJC'SSf' fj ll i l<' lll' a été faitP. E l maint ennut- q1w l'Er·olr. primaire nt c·ornmPnrer, a Yec son N° rln 1er _déCfmhre, nn e nonyelle année scolaire, nous espél'on s qne 110u Rcnlf'mf'nt t?nR ses am:inrn n bonnPs I ni 1·este rnnt f Lflèles, mais 11u'elle fera <l C> uonYelles l' e<:rnes. L'appui matériel et moral de t ous est indispensabl e à son existence clans

les eonditionx actuelles, à plus forte 1·a.i s on à :sa prospél'ité, po n1· m(enx a 'l"leindn:' Je bnt proposé, en r éahsant la nob le dcYi se inscrite a n fronti spice des statuts de ln Société Va la.i sanne d'Ed u 1·at·io1J Pt qni Re réfmme e n ces be_anx m ots: RELIGION, ROIENC E -. DE-

\'OlTE:.\Œ~T.

P . P.

Traitements du personnel enseignant du Valais et de Fribourg An co'lll·s de l a session ord inaire ùe novemb1·P qui ·S'f'st o u verte le 1D de ee mois Je Grand Con sPil va. s'o ccnpPl' d'une' qn ei;ition qn i intéres:-e .tu p lmi lwn t point le coL'ps pnseign a n t pl'imaÏl'P valaümn . 11 fig ur e, en effet, à son orchP dn jour nn projet de loi compor·tant un e am él ionüiou d e l a sil-nation maté1·iellc dr nos morlestes ei d éYonés insti 1-uteurs 0t insti tutrices. En attendan t (]Llf' nouR enüions dans p l ns d e détails fi ee sujet, · yoif'i l'irnp01·tant me:,;,sage du Cons,e i l <l'Etat ne compagnant le d it projet tl e lo i. Cc· d o1'11rnp11t est une prim e1n q u e s:1,oneront aw'c nn e satisfaction s pé· tiale nos l re:reur!'l valaisans tl e l',,E (;olc p r im a.ire'':

LE CONSE I L D' E TAT au ORA~D COXSEIL DTT CA~TON DU VA L AIS Dans - la second e qu inza i ne de mai ùel'llier, les socié t és cl' Ed u cation du Bas


187

18G et du Ha ul Va.lais, s e faisaut l'iuteq.n·è1-e des c;onféren(;es d'aJToud issements, nous ont adressé un m émoire teudunt il oMenil· d es J_Journirs publics l' a u g rn ellfotion des trai tements d e uotre p ern,01111el enseig11ant. Délibh,mt, en séanc;e dn 2ü o ctob1·e <le1·nie1·, sur les fin s de cettf' J_Jéti tion, le ( 'onseil ù 'Etat a d éc;idé de la p1·e1Jdi-P ...-11 umsidéra ho u et d e vous prése1Jtp1· e11 c;onséquenc;e le présent JJl'Ojet de loi : 1) µottaut nou, e lle reYision de l'art icle ;n de la loi sur l'inslTuction 1rnbl iq ne dn 4 juin et pté(;isant ln portée <le l'm·t. 82 <le la mêw e loi; 2 ) s ubstituant au systèm e des p r im e s d'encouragement, te l qu e l'cwai t 01"gani sé le d é('ret du 26 mai 188H, IP R.,stè11H" des primes d'âge; :1) fixant les trn i t e rn eu ts et I es gnliiiic n H ons de .:\DI. les inst itntems pom l e:>s conrs d e r épétion et le-s lei;on s pi·tçJJêl 1·;1 1o ires a n r ec-1·nternPnt, ( t -J.) c.:ontenant dil' er s t·s dispos il io11s cl 'c:'xén1 t ion.

1sn

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I. 8i l'on com'lifü•re que Jps traitern r n h, du p eeso nnPJ ense ignn nt <le n os écoles p1·imafres 011t ét<: fi xés par ln Joi du 4 j 11in 187;1 - celle dn 2ü novPm brc 18Dfi u'y a HlJl)Ol°tP q ne d'insignifiante,s m od ificn t·iomi - on <:on viendi·a ~ans d o n t E' qu'il n'est m1ll0rnPnt. prhnnturé (l'pn lJJ'OflOkC:'l' mw a ngrucntntion a ppi-rr·iahle . .-'d usi qu e if' font obsene1· nos déYo néf's SO('iétés d'Educatio11 , ll·R tPrnJ.>S changent, les m œnrs se modifient, e t·, s ur·tout les b rsoins -n.ugn1e11tenL JJ Psi l;gal érnent 1Tai d'njouter que s i , grfu.:<" :) nne ges1ion nu ssi JJi-ndente qu'édairée l'é tat d e nos f i1J.:u1<:es df'Yient de p lu s en p l us s ati sfai s ant, le pei-somw l e u sl'igu:mt nf' d oit pas êti-e Je derniPr ù bén(~iïci c>t· d e ce (·te améliorn.tion. D\q11-èl-i le tablean j o inl an 1Jroje1-, l"é<:Jwllf' <l c s t1·nHe111ent,s , tan1· clPs institu1·eurs que des institulT iCPS posse sSt: urs d ' un brevPt définitif o u 1-ewpo,i-:üre, serai.t étabJ-i e de la manièl'e suivante: 0

.L ECOLEH DE fi ..\IOlt-:\ l " Ins tituteurs d(fi11itirc111 eu t lJJ·eri;. h:-s : fr !JO a.u m inimum; :!" lnstitnt·em·s po1·tclll·s rl'm i b1·L'YPt

lrn1pornirc: fr. 80 IJHl' mois au m i ni111nm; ~i 0 Iust it u fri C(•S d(fi JI if i l)CIJ/('l tf 0 1'(>\·p. térs: fr. 70 pat mois au minimum; 4" l11 stitu t1·icl;-'S wnnil's (l'nn bt·L·1·(·I temporaire: fr . 65 pa1· mois ;in llÜD illlm11. B. E CO LE~ VE li :\JOIN ET PLn; l" lnsti tuteuts: mêm e miui11rnw pon1· les six vremie1·s mois et pout dwqn(• n10is eu s u s, une augmentation de dix franc-s. :!'' Institutrices bteYetées rléfin itirr. 11;,cnt: même rninimnm 1>om · les ü IJH"mi ers mois·, lJOlll' chaque m ois en su:-;, 1:ne a n grnentaJi o11 de dix fran c s. ;3° Institn trices 111u11ies d' un b n 'YP l frmporair<', rnênw trnitemr11t v ont l t' s !i premiers mois, rf, lJOUt drnqne moi:-; u1 sus nnp lég!'>1·e nug1U e11tatio11. l'f:'nt-011 f-nxe1· ces aug111e 11ta l'io11 ~ d'exagétfrs ? 'i'el n·est pas notre a.vis, alots rn 0rnP (111e, gr:'tce ù 1·os ::;u]) s ides, nos ,lsp iJ·anü;. insti tn te n t s et uos (,]('•yes-i nstituü it·es pnn·ienuenf au 1-Pi·rne dP leu J"s é t ude~ i,nus s 'illll-JOSe1· de üop Jo urd s s a c-1· ifir-PfL .-\.. que lle somille totale s'élP YP, p om· l' Eta1 , c:etk ,trn0limntion d t"s ln rih·_. llll"nts dn p e 1-so-11nel en~eignan t? .\.11 d1iffrc, rdntin:'111 r nt cons idfra b l1° clf' fr. 44,800, dtHJ Uf'I il f·om·it nt t·o n kio is t1e dPdnin• le nt0nlnnt- <le fr. 2:1,0IJIJ, qn'pu exh-u1 ion dt· la. lo·i ar-t-uelle non~ rous n \·ons <le mancM d'iw,erin• au b n r1g·t0 1- du p1·o c- hn in rxerc.:ic:P. La d iff Pl'PJJ· ce en pins n P se1·n it d onc f] U (' d P fr. :>.1 ,800, et<-. .\. snvpo,;e>1· qnr Jps s n brc•ntions fpdfrales ::icolaires u e 1·eu1·011henL pas 1111 a c c-1wi l fa.rnrn bl e , <·l'l1·e agg-1·a rniion ne SPr ait JJas de nat1ne :'i comp ro m ettJ"t' l n honnf 111ar(·lw df' r.1d111ini :-;1rn tion . Perni ettc•z-uo-us-, :.\I. le P 1·fs-itk•11 1- <•I }Jess.iem·s, (l p yo u s fait'P ob:,,PrYe r ic- i qur, daus l'écon omie du p1·oj e l, les angrn enta ti ons n'imp ose1:ont pas cle no t a bles cba1·ge s aux communes et qu'ell es 0

0

:ier on t prin ci 1rnlell1enf· s uppo 1·t ée s par J'Eta.t .

II _-\.. di Ye1·s e s 1·t•p 1·ises le Dép ..n tcm en i· le l'Ins nu ction p u b lique a s i g nalé Je ,; ~l iffi rnltP::i et les i n conYéniPnts q Ll~ ]Jl"é: :;Pull' l':1pp !i<:a1 ion du déc;1·ct du lb 1\1.1 1 1888 coueerna.n t l es p r iln r s d'Pu <.:?l~nt"<:'lll e u t. tt 1 l serait infi ni m en t p 1·eferab1e u ou s d él:l a rait é g alvmen t le r egte !u5 ~i. H ovfne r , de les 1·ern pJ,'.cei· p a1· p rimes d 'üg'l" ». 'l' rl est ,n1s s 1 k n 1• 11 f1n 1•et·som1el euseigun.nt . _\.ssm·é u1e1H, M. le P1·és iü ent e~ MesHiem ·s, ce t 1P modi finl ( ÎOli Ue lalflSPn1, p as d 'e:>nt 1·aîne 1· 111Je :-:e<·ond<~ nDg111en La 1-io u dr dépenses d 'e nYil·on i ,300 _fr. ; lll aii, dnn s (:t, non ,·p,1 n ~ani rin• 1w 1s rnst i t u lPnts l'L'1To11t n n p r ét ·i rn :s: L·11.c o n n 1.: <> e1u eut ù. P(" J·S(' \- Pl:f'l" da ns ln ea~·n èl'e ('t ~ fai 1·e p1ofii H i(' 1),1,YS <les li·mi s a <·ct1111u lés d ,• ·le ur e x p éti en c;c. E l·, puis qnï l:-: nou s le üen \a u de11i aY: c t:in l ü ' iu s is la nce, pou r qn o1 uon s rf't llsniorn;-nous de leu r <1 on11f'1·, <1:u1 i:; la 101, l' assm ·a n l'.e q n r, tlès q u e Je~ f·i1-cou s1u n eu, n ous le JIE'l' lllé' l· l 1·011 1., no-n s ,_ ·rr'. ·nus ;\ kH d ntP1' (1' 1111 P cai sse <lP t <' IT :11 l e ?

dei'!

H l. rép é l i iion f: ii~'? ';f f:Htil !' ;i 11 x t~c-o lt·~ p r inwi rt'8 on t t·k rn.~I!: l nés p a r :ui·N (· du 2:1 od<!b ee _1 :-:- 1fi_, n iai k ou n 'al":l il 1rns <Tll d t>v011 · d ét eu111Jl( ' l ' en rn0m f' lernps l e üaikmc1.11 <lc;--1 U ta Î tl'l'R d 1:\l)2;PS d < • if R d olllH '. l" ~t l ~ Il t·( Rel·\":1it J':ipprrc·i:Hi ou tlu Co11,-,c 1I c1 El,:-'· D'o 11 tlPf-. dif f' i<·1t lt,:s sa rn, (" PSSf' 1·~·na 1st<•f-<. • ,• . l ' .1,H p ins qtiP Il' p 1·ét-éikn t. l :11·r<'l<~ i1'.1 :2fi ll lil j I ~S::-1, l·Oll ('i'l'füllJ I" lNl ('Ollnl p1·e p a1·nto ires II u 1·pr·n11·enw11t. ll f' is'oren p t· d F~ s uvvlh1w11t1s <lP "l!·nitPm<•ni. <·1 Ll<"~ o 1 a t ificrL1 iul1S :i ux pcr r~ornw i, :rpprléex à Jmi nPl.' u ·s lt<; o 11s s i 111iks. Il r nl'n i l Li r n de c·omhl<:•1· e<·s l ac·IJLH:' S. LPR c-o ll t'S tll·

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IV .

T,t·' 11t·oj e l conl ie_u '. l'll [ in un eer t ai,n n om bre d e d h,pos1t10ns d e v rocéll_me don t !'c ,qJ ét·ience n ous a d ,,won tl-P b n écess ité.

E u mu s pi·ésenta.n t ce prnjet de loi e l en Je 1·e co mmanda.n t YÎYe ment, l e Cons e il d'E tat a con s cience d'n cromp l:il' un ti cte d'équité et df' bonne n.dmmi stration . . <c L'ins ti t uteur val aisnn, nou s chsent, , f'n e ff et a \"ee 1·aison no,s ~ o c;iPtés f1' E ;< cluc-atio{1 , n'a j mnnis, j usqn'i c i, et ,1 cl ans s on r n HE"lll b le, rn a r chamlé s on (t d fv ouemcnt les st a t is~~qn es If' « pron vent ni m esuré l 'effort il la c rPti-i b u tion. Cc qu 'il a fa it, i l lr (p.1·a t( ,·n c-o1·e , m a is s es flr voirH envers s on <· pays ll l' le flispPnSf'~t pas <l e R_Onger <• ù 8 0-n a venit , :t. c·elm de sa fam ill_e et " dP s ·nssu r·ee le pain d e ses ne ux <, j o n rs . n . . '\o n s fSa isisson s <'eHe o-c cai:uon ponr ,. 0 ~18 pré.;en t e i·, SL le Pi·ési(lent et MPssiem·s l' assm ·an ce d<> nMrP r esp ect u en ~e c u1~s irl én1Jion l'i YOllS i·ecomrn an1lec n ;·ec 110 08 ù la p rnte f·tion <liv i1w .

Le J>i·éside11l r/11 C'onsô l d' 8/cit, A. CHAPPA Z. L e Clt011 celicr d'Etat, Cb . R oten .

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Dn n,s le m ôm e oülre t'l 'idécs, il n \ s 1: pas ~a u s in lén~t d f' ,·appel e 1· <] ne ~e Gd ( 'o ns f'i l Ü(' F eib o i,r g s e 1:rom·e ega lclllPHt ll ::lllti (l ' nn f' q tWStion sem bla b le. 11 Yi<>n l e n cft'd, d 'y i:- tr c d on n é lect n 0 ac i·e d'1 111 , m e,-sa ge du _c' on8f'1·1 <.1' <s t~t ~ • r·o rn pagm1 nt llll JH'OJ et clf' l01 l~n1 p1éYüi t n ue a ngmen~nti~n d e_ :100 f_r. v,o,u r ri ns l H11tP111· L'1 l'm s titu t ri ce p_run an el:I qn i eo1ffµt en1 -1 ::muées d e SP.n 1ces . Yo ir- i q ue l q u es exirai t s d u m e s_sag~· y i·PhltH du Conseil d'Etat. Lenr citation r-xt ,-J'~1tl n alité a u illome n t où u olre pon ,;oi1: législ.1tif va abor<l P1· ;t s ou 10111· k obJ.Cl. On 1-emarqu er a Ll ll e l i t•ruc• ' · · ;-oq u ées· 'à main tes consi dérations m l 'appni d 'nu e amé lio-ra tiou du sort Ll: s 1· u stit uteurs fribour geois lJe11Yen t à p l us for t e ra ison en core p l ai.le1· la cause d e l eur s collèg u es du Vàlais:


188 c< La l oi. de 1884 avait ét é accueillie avec une vraie satisfaction pal' le corps enseigna nt. Si elle imposait au maître d'école des obligations nonvelles, elle améliora.it aussi sensiblement sa position financière. ~eize ans se sont écoulés depuis lors, et, pendant cett e pér iode, n os écoles primaires ont accompli des progrès sérieux. Ces succès doivent être attr·i bués aux prescriptions de la nouvelle loi et en pat·ticulier au travail et au dévonement des maîtres. En 1895, la loi sur la cai,sse de retraite des instituteu r s a ét é revisée. La pen sion de celui qui se retire après ~5 ou 30 années d'enseignement a été notablement augmentée. :Mais, pom· arriver à ce résultat, l'instituteur a dù accept er une charge nonvelle. Il paie 30 et peut. fifre 40 fr. par an, au lien de 15 fr. q u'il ·versait auparavant. Le cm·ps enseignant a. maJ1ifesté ù plusieurs reprises Je désie de mir augmenter le traitement des institutems. · Si nous sommes d' ayis que l'on ne JJent eédel' i:t. un mouvement qui apparnît n-vec le caradè1'e d'nne pression tentée sur l'autorité supérieure, 011 ne s,aurait méconnaître non plns les revendications légitimes. Le traitement actuel de l'institutem· lui suffit an début de sa carrière. 1\fa.is R'i l s'établit, s'il a des enfants,, si sa santé ou celle des siens exigent des soins particuliers, il lui est difficile de subvenfr, comme il convient, à ses cb::1.1·ges de père de famill e. Depuis seize ans, les conditions de la vie se sont g randemen t modifiées. Tout coût e plus cher; les dépenses se sont multipliées. D'a.utre part, les méthodes d'enseignement se sont entièrement transformées. On exige du maître ·en classe un tra vail personnel pin s in tense. S 'il remplit consciencieusement ses devoirs, il doit ,s'astreindre à beaucoup cle peines et à de grandes fatigues. D'après la statistique, nos instit ututeurs sont loin d'être les mieux trai-

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iés. Le canton de Fribomg arrive au 19me rang, c'est-à-dire que dans 18 can. tons les membres du corps enseignani ont une situation plus avant ageuse. Dans sept cantons seu lement, les inshtuteurs sont moi ns bien parragés que chez nous (1). Plusieurs pays voisius ac<.:ordent anssi à lems instituteurs nu üaitement plus élevé. L'aspirant instituteur est tenu ac: foellement de JJasser 4 années, nu lien de 3, i:t. l'Eeole norma le. On exige de l'é<.:ole et elle doit donnet· to nj om's d::ivnntage. Grâce aux mesures prises, l'enseignement d u dessin professionnel est appelé i:t. prendre so ns pen, dans not1·e urnton, nn dévelop]Jement réjou issant et qui sera frès utile à nos populations. Les méthodes pour les leçons des travaux féminins out été a.ussi entièrement n1<}difiées. La jeune fille pomt·a te1·miner à l'école son édncat ion professionnel le er rend t·e ainsi les plus grands set·vieeH :î. la famille. L'é<:ole, en nn mot, avec la tenùa11<.:f' pnttique qn' on s'effmce de lui imprimer·, <.:onttibuera aussi à préparel' l'an,. nir économique du canton, qni se pn~8ente sous un jonr favo,rable. En mettant l'enfant à mêrne de gagner p lns faci lement sa vie, no ns ptéviendrons la pau \Teté et noui:; pro cm·(Jrons ains i un nllègement au budget ùes communes. Ce sera une compensation des nouveaux sacrifices qui leul' sont demandés dans l'intérêt de l'école. Toutes ces <.:onsidéi'ations no ns ont déterminé à vous présente1· le projet de loi ci-joint.

- ---~-- G. Cou1•s de 1·épétitiou Nos cours de répétition faisn.nt sni1"P aux éco-l es pt·imai res devant ,s'ouvrit' (1) Nou s 11'nxons pa~ l,esoi 11 Lle cli1·c que Je ValRi.s est du nombre tle ces cauto11s et qu'il figure même sous ee rappol't a u dernier rang ou peut s'en faut . R éel.

sons peu, le Département d~ l'lns'.ro ction publique adresse, par voie de cu·c nJaire les recommandations pressantes qn'o~ ,a lire et dont on doit désirer qu' i! soit tenu le meilleur compte par les administrations comrnuuales et les commissions scolaires qu'elles concernent pl ns spécialement: A la .-eille de la r éouvel'tnre des GOlll'S de tépétition pré;-us par l'arrê~é du 23 octobre 1876, nous ct·oyons devon· mus en rappeler l' utilité et l'importance. On est généralement d'accord en Suissé pour admettre que si, dans le domaine de l'instruction, le Valais a réalisé de notables progrès, et si nous occupons aujourd'h ui un rang honorable dans la statistique fédérale, c'est en grande padie à l'intitution de ces cour s qu e nous le devons. :\iais, ain:,;i que no.us le faisions obsener dans notre dermer rapport de gestion, nombre d'a dminisüations et même d'autorités scolaires en sont en<:o-re à les considérer comme assez peu dignes d'in térêt. Or, c'est là une insuueinnce des plus funestes, contre laquelle nous n e saurions assez no·us élever et 11ui est de nature à compromettre les ùons ré::mlia ts de l'école primaire. )fous Yenomi donc Yons recommander cle l'edou bler de zèle et de vigilance et de prendte les mesures pour que les prochains éOurs soient suid:,; avec le plus de régularité 1,ossible. De leur côt<-, les c0111missions ::icolail'es l::ion t iustarnwen t pl'Îées de w ieux seconder le 1;ersonnel enseignant en vis.i tan t plus assidüment ces cours. 1\ ous Yous prions égalernen t de uou:; üausmettre l'adres,s e exacte de tons le:; jeunes gens qui, pendant eet hiver, seraient dam; le <:as de i:;'ab:senter cln rauton, et Yous L"enouvelons, :\'1eS1sieurs, l'assut•an<.:e de no tre pa.rfaite considéia tion. L e Chef d n l>épa l'tcmc1tf, A. CHAI'PAZ.

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* 8ous ce tiüe : Les conrs cle perfection1iement, notte confrère .,La Liberté"

vien l de rappeler que le nouveau règlement des écoles primaires du canton de Fribour g a donné une pl us solide organisation aux cours de r épétition établis en vue de compléter l'instruction des jeunes gens émancipés de l'école prima_ire. Ces cours alla.nt bientô t s'oun·1r chez nos voisins aussi bien 9-u'en. Ya · lais, on ne lira pas san s profit et 1_ntérêt à ce sujet les excellentes r éfl_ex1ons que voici du jour1;tal fribourgeo1s. Ses obsenations appment celles contenuei:; dans la circulaire de notre département puùliée ci-dessus: Le moment est donc venu de le~ recOJnmander à la sollicitude des .f~m1lles et à la bonne volonté des participants. Ces derniers ne sont plus des enfants; ils doivent commencer à comprend r~ le prix de l'instruc~ion, e~ les ~rem1e~··s débuts dans la vie pratique n ont pas n;anq ué de leur faire sentir l'insuffisance de lents connaissances_. Espérons que les conseils de ceux qm ont autorité sur eux ne leur apporter ont que des encouragements à l'étude. On aurait tort de ne cons-idérer l'école de répétition que comme une préparation éloign ée à l'examen du re~rutement. Il ne faudrait ni contester m exagérer la valeur de cet examen. Il a _une importance réelle, sans doute; mais le Bureau fédéral de statistique n'a manqué a ucune occasion de nous préven_ir qu'i l n'en faut pas faire le_ but e~clu~1f, ui principal, de l'instruct 10n primaire. Celle-ci a une mission pl us noble et p lus étendue qui est d'élever le niveau intellectu~l de la population, et de la préparer à la l utte, qui deviendra de Jour en jour plus intense, pom· l'existence. Qu 'il s'agisse d'améliorer le sol on d'introduire de nouvelles ressources agl'icoles, d'obtenir un me~lleur par~i des laitages, la part de la science a.ppl~quée d'une manière intelligente, tend a dc,enir prépondérante. C'est ainsi que nos concurrents et nos tivaux ,s 'élèvent et progressent. Or, des concurrents, nous el! avons partout, maintenant que les


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moyen s rapides de communica lion d 1:":baissemenL des prix de tran sport ont fait disparaHre les antiques banièr e.1:1 derrière lesquelles les p r oducteur:,; se 1:1entai en t suffisamment a 1J rités. D'autres cantons savenl se rentlre com1Jie de lïmmen1:1e changement qui est en lrain de se produite pou r la situation économique générale. N ou s ci te1:on.s, comme exemple, le Valais, qu i etait, assez r écemnwn t encore, cJa:;;sé tla.ns les to ut dernier:,; ra.ngs, dans le:,; cxawens de:,; t ecnllables, el qui, <lepui s peu d'années, s'est élevé si v::ipidernent 11u'i l a lJas:,;é avant Fri Lo u to· et c1 u'i l . 1· t:, nva 1se avec le canton de ·vaud. Ce n 'est pas là nu résultat factice ; nou, il correspond aux réalités, et pae cow,éljU~nt on ne doit pas prél'oir 1rn r ecul, mais plutôt la con li1rnation d e la mal'clie en avant. :;\'ul ne prétendrn vourtaut ljlll' Je <;ol'ps enseignant val aisan a fait lles e tudes ~orma le:; a ussi série uses que cel lei,; d_es rnsütuteurs fribourgeois. D ' une mamère génér·ale, le zèle drs uns e t <lei,; a utl'es ne saurait ê lre con te:-; té. nes d eux cô lés le col'ps inspcetonll el les autorités scolaires font J~u·g-ement leur de,oir. . Le : ' a la is :,;'e:;l i-end l! com pte de Jn s1tuat10u qui nt l ui être faite par Je pPrcement du Si mplon. Placé s m· une des grandes r outes comm en :iales, ce canton p ouna bénéficier, dans nne large mesu re, du mouvem ent des hommes et des marcha ndises, ou IJien i l sern écrasé pai· la concuuence des plu:,; fott8, q,u1 le is upplaute1·ont jusq ue cllez lui. C~tte aHernahYe a ét é fott bien compo se, ei déjà maintenant, le Valai s se prépare ~oui· ces décisives éven t ua lité::;. Il serait à souliaiter que d 'au tr es eauton s eussent autant d e clai r voyan ce qt1c le Val~1s. On ferni t une fa ute, si on se r eposa it sm· d es :,;ilua ti on:;; acquises. Pan:e l~ n'.~ uu:; gi-and1::,-pères géraien t leurn affaires aY ec une inst ru ction fo r t solllrna ~re, ,~11 n 'eu doit pas con cl ui- e que les petits-fils n 'ont JJas besoin d 'elJ sa - 1

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,·oit clayanta ge. Encore une fois l n tra11:,;fon m 1lion d e la prnduction et du t égirue d u lnnail se fait û 'apl"ès dex doimées ::;ei entifiques. La uo11Ye'l'le générnt1011 a besom d' une i ns tru ction a,sse7, é~en û ue pour la w e ilre en état <le p ra ti quer d'une manièt e in telli.,.cu te e t , , 1 . b rnrnunera r H.: e les p1·0~1:ès appliq ués ua t nos cunc un-ents. l'r esq ue 'toul no us llHlllt1ue <·ncorc dans celte r oie d e 8ag esse préYuy,mlc. Le:,; Ecules JJl"oiess ionuelles d \ 1gTirn ll11rt>, d e métiers, le:,; écoles régiona le::; n_e s ont }Ja.S as1:1er, appi:éciées tl e::; a ul o· ntés l ocal es e t _d es fawill es ; 1111 trov IJ_ellt nombre tle Je unes ge11s f on l d e sén e ux . af)])l:eutissages co 11ro11ués par la ·1:1 a 1J c t10n d un exam en. Q ue d u m oins les écoles de p erfection. nelllenl l~on nent une parti e d e ce qni rnarn1ue ù noüe je une1:1se. L 0s r èglem en_ti:; e t le~ p rogn urnnes for t sa ges éla . uort>s ]JJ L' 1 a utorité :-rnpérie ure ne cl uir eu lres ter lettre m od e ù,ws d es uruelt ~ul' S q ue 1'011 u·ouYre p,rn. Les co urs 'I111_ r out com~en cer, et dont la fr é<1 uenta [1o u est oLhga toil'e, ou t le double liut de con,-,Pr ver ch ez les plus fa-i ules l'instr ucti on acq ui se :,;m· les ba ncs de l'é-cok lJl"Îllla il'e, et d'inc uJqucl' a ux lJ l11s a n rnc('s des ~otiom, élém en t.1ire1:1 d'agl"ien lture e t d a u tres conmü ssane ei:;. ~i les influences lo t:;a les viennent en aide à l'ins lltute ul', cowme nous n 'en clo utons pa", le <.:omplém,e~t d'instn 1c tion do,1Jn é> peudan t la iwn od e de l'nnnée la nHiirn; chargé~~de trnvau x ag1· ieole1:;, }Jl'éparern une gen ér at10n capa ble d e fain · fat:P aux él'enrna liiés économiques dou t il e1;t pruden t de se p r éoec upel' dè::;; m a inieu::i nl. ~ S ; t ! - -- - --

}Jxanieus de~ 1·ec1•u es. ..~e b u1·ea11 féd éral dP s1·a tisti<1uc a. p nblle cet été, colllrn e les a unées lJI"écéden t es, les r éirn lt a t s d e l'exnmen IJédag·or!i. t"> l recr ues pa r cantons et pa r diqu~ ces ,;tm·ts J}Olll' 18!)9. Il en 1·esRort q lW

Je Valais y fig ure en m eilleure ~lnce

·en 18U8 et a,vec une note ::mpér1eure 10 ~ ['année p récéden te. E n effet, nous oc~upons ~rnjourd'lrni le 1:3e ryng ayec Ja, oyenne d e 8,31, n ote qm a.ec,use un uOll vea li progrès ~ur 1898 OU n ous ,1vions une pla.ce lllOmdre et une not e in férie ure. Pendant qu' il y a d ix aris s euleme11t, 1 0 0 u:,; n a l'iom:l que le 10 % d e r ecrues 1>ien n otées, nous en comptons da ns la Ulêrne c;:itégol'ie :fü % d 'après les exaJllens de l'automne d ernier. Le nombr e des r ecrnes ma,l notées a, d iminué ,d an s une p r o1Jorüon u on mo,ins r éj ouissante, puisque . ,en 1890, uous :n avions }1 % classées sous cette r ubnque et qua cette h eu re nous n'en com pton:,; plus (JlH! 01

le 5

ro.

A u tre pa.rticula l'ité n on llloin1::, intéressan te : Sllr les HUS rectues que le talilcau at ü iliue a.u V alais, il ne s'eu est pa.s trouYé une se ule qui a~t lllérité pom le calcul l a. note 5 (la m omdr e). (Dans les autres IJranches, lect ure 1 instruction ci dq ue 6 - com po'Sit ion U.) Y oiti, -µo ut ap1m.rer ces chiffre::;, les résultats com pa1'aii.f s pa.t districts !Jo ur les deu x ,muées écoulées:

1898

1899 Conches 6.51 2. Conches 7.31 2. Hérens 7.20 3. Sion 7 .87 3. Rarogne 7.66 4. Rarogne 8.02 4. Sion 7.87 5. E ntremont 8.1 2 5. St-Maurice 8.8.45 6. Sierre 8.15 6. Brigue 7. Martigny 8.4 7 7. Martigny 8.33 8. Conthey 8.89 8. Entremont 8.47 8.9 6 9. t..,onthey 8.49 9. Monthey 8.97 10. Monthey 8.60 10. Sierre 9.- 11.Brigue 8.94 11. Hérens 12. Loèche 9.18 12. Viège 9.07 13. Viège 9.23 13. Loèche 9.46 Canton 8.4:9 Canton 8.31 Par branches, notre moyenne se décompose ainsi : lecture 1.73 ; calciû l _.~6 ; i ,,struction civique 2.27 ; composition 235. Total 8.31. 1. St-Maurice 6.86

1.

rom· s uiYr e à l'usage et procurer un m oyen <le compa rnison aux c: urieux de sta tistique scolai L·e, nous a llmrn don . ue1· uia intem111t d 'après r,, Ed uc;i tenr" , le rang et la. note <le tou:;; les caulo m;. 1. Hùle- Ville G,3ol ü,5[i4. U-enèYe 7,040 ' 1 ' . bm·govi e "· 7,Ull 4. Schaffho use 7,137 [i. Obwald 7,627 Z ur ich u. 7,G4G ·ï . Glaris 7,783 8. •\.rguYie '4,828 l:l. X e uchùlel 7,867 10. Yalill 7,90D 11. .\..ppenzell-E xt. 8,~99 1~. St-Gall

~-..

13. , rala is 14. Bù.le-Carupngue l[i. ~oleure Hi. Fribourg 17. Z oug J 8. Herne lU. Grisons :LO. :Kidwa ld 21. L ucern e 22. SclI w:yz 2:_:. A p pe1Jzell-lnt. 2'.1 . U r i ~3. Tessin

S.311 8,338 8,4H 8,484 8,593 S,fi9 4

8,871 G,032 9,051 9,274

9,328 9,670 9,862

8,238 L A SUI Sl:::lE La n10venue du V ala.i s n 'est d onc pl us q ne légÙement inférieur e à celle d e la S uisse en tière. Ai nsi les r ésultat s d es ·ex amens d e 18l.l0 constatent un nouveau progrès très sensi ble. L e rang du Valais p armi les 25 cantons s uis,s es est d'autant p lus honorable et parle d'autant plus en fa . veur d e nos écoles p r imaires, que n otre canton eist cel ui qui a Je moins d e tecrues ayant fréquenté des écoles supé· ri eure1:1. Le p our ce1Jt d e ces recrues est poue le V alais üe G, tandis qu'il est d e 39 pom- Bftle-V ille, 48 pour Genève, 49 pou r Zurich, etc. L'énumération qui précède offre d 'au. tres poin t s int éressants d e çom par ai-


19 2 son. On , oit tout d'abord que les dix premiers cantons forment une sorte d'état-major qui varie peu d' une année à l 'autre. A peine remarque-t-ou par-ci par-là nue transposition de canton. La persistance avec laquelle cette élite se maintient à son rang prouve indubitablement une supér io,r ité réelle. On constat era ensuite que le Valais est monté de 3 échelons depuis l'au dernier. Cette hausse est l'indice indubitable d' un progrès. Il lui ,sera difficile de monter· plus haut, tout au plus d'un rang ou deux, car les dix premiers cantons constituent une forteressepresque imprenable. Vouloir à tout prix prendre place parmi eux, serait un calcul enfantin. Ces résultats, quoi qn'il en so-it, doivent nousenco urageràava.ncettoujours. Ils sont dus à la fois an zèle et à l'énergie de nos autorités scolaires cantonales et communales et au dévouement éclairé et persévérant tant des hommes qui forment notre personnel enseignant qu'à ce personnel enseignant lui-même. Nous ne doutons pas qu'on saura en teDir compte en améliorant sans plus de retard leur situation matérielle.

.....

A p1•opos d'Orthographe (Vofr le commencement de cette étu. de nu N ° l 5-16 du Supplément.) II Contre cette réglementation exagérée qui ne sert ni à, la clarté ni à la pureté de la langue, ni il. la fo rmation de l'intelligence, la Commission a cherché à réagir en recommandan t dans beaucoup de cas une tolérance éclairée. Deux exemples suffiront à mon trer quelle méthode la Commission a suivie pour arriver à la simplification. L' un est relatif a ux noms composés, l'autre à l'a ccord du participe passé: deux questions p:u·ticulièremeut longues et embrouillées daus toutes les grammaires. Si on veut écrire aujourd'hui uu nom composé, on n'est jamais sfir de le taire correctement, car des mots tout à fait semblables se rencontrent. écrits de différentes manières aussi bien dans les publications officielles que dans le dictionnaire de l'Acttdémic (des timbres-poste, mais des tmi11s-postes ou des trains

poste, des paquebots-voste) et les dictionnaire~ se contredisent entre eux. La Commission tout en au torisant l'usage actuel pour ceu~ qui le connaissent, ou croicn t le connaître, a essayé de classer les mots par gro upes n ntu. reis, d'après les éléments qu i servent à le~ constituer; elle autorise la séparation ou ht réunion des éléments consti tutifs en perlllet. tant soit <le traiter les noms composés com. me des mots simples pour la form ation du pluriel, soit d'appliquer les règles générales cle la formation du pluriel à chacun des éléments. En per mettant de plus et même en conseillant cle sup. primer dans tous ces mots le trait d'union, qui en réalité ne sert à rien, elle fait disparaître une des causes de fau tes les plus fréquentes, car s ur ce point encore ou ne saurait rien imaginer de plus confus et de moins logique que les règles et l'usage d'aujourli'hui. , ·,J Dès qu'on a p arlé de simplifier la syntaxe, tous ceux qui ont émis uu avis s ur la question ont p ensé tout d'abord aux règles d'accord dn participe passé. Le fait est curieux. et cependant très naturel. C'est que uous avons tous gardé le souvenir de la complication de ces règles, du temps qu'on passe à les apprencke pour se tl'ouver embar'rassé dès qu'il faut les appli quci· dans des constn1ctiorn,; un peu douteuses. La règle générale, logique à l'or igine, est, pour ceux qui réfléchissent, une de celles qui doivent disparaître da ns le développement naturel d u fra.nçais. Lorsqu'on a cessé de faire accorder clans tous les cas le participe passé avec le -complém ent clirect du verbe, de dire, par exemple: «j' ai écrit la lettre», on s'est engagé clans une voie qui devait conduire :1 regarder le participe ,joint à l'auxiliaire comme une forme invariable: j'ai écrit est en réalité anjourcl'lrni un simple temps de Yerbe, comme j'écrivais ou j'écri vis. Cette assimilation est tellement naturelle que la règle imposée actuellement commeoblig:it oire, et si peu observée d'ailleurs clans le l:rngage parlé, n'a jamais été franchement a cceptée. Les meilleurs écri,ains ne l'ont pas toujoms appliquée, m ême lorsque la prononciation permet de distinguer le féminin du masculin. Les gra mmairiens ont imaginé uue foule de raisons pour justifier l'absence d'accord suivant que tel mot précède ousuitleparticipe, suiYant les différents sens des mêmes participes, de sorte que la règle s'est comme entourée et hérissée d'exceptions, de complications qu'on apprend par un effort de mémoire a u moment des examens et t i'on onblie aussitôt

rès. De plus, si la règle _d'a.ccot·c: t oute _si~eut lorsqu'elle est bien npphquéc, m d!ple ~ ju~qu'à certain point l'analyse ~le la qoe1, la même r ègle imposée aux participes pe~s~!'rbes réfléchis est expliquée dans les (l~s romaires d'une manière vraiment mongi\euse contr aire à la vérité et à la logique. ~:/ perU:ettant de l~isser _to~jou.1:s . in ~aria b_l~ 1 )at'ticipe passé Jomt a 1 aux1liaue ai;oit, \ ; i que da.us les verbes réfléchis, la Com9\sion permet de supprimer daus les g ram:~lres élémentaires tout un cha pit re des plu~ fntigant;;, des plus inutiles, un rle -c:ux" q:u rontribuent le plus à rebute~ le~. e!1a~,,e1s. Eufiu la Commission a pense .'.11111 et:ut ~on le recommander la prudence merne claus 1 a1?;1Iication rles r ègles con serYées. L 'llarmome est a ussi uue qualité cle la langue, e_t une ·t1alité que uulle gramma ire élémenta ire o~1 ~ · ,, ne peut enst>ign er. .D e meme, • q l 1'11 sn.vante ('onvient d'éviter lll. succession de. cPrüuns sons qui peuYent prorluire de la confu swn ot'. ·,no·o·érer une irlée ritlicnlP, de même ans~i , u "~eut être excusable si on commet une _le~èr~ incorrection on éYita nt d:111;; certams ~as uu imJ)itl"fait tlu subjoncti(, malgré la loi 1j~· correspondance des temps, P 0 :n·_ne_ p:rn employer une forme inusitée ou clesagreable :l l'oreille. . . La Commissiou ne prétend nullement i es: treindr e l'étude clu franc::lis. Les maitre~ qui s';rlresseut à un audi toire assez aYau?e, t el ~ue celui des classes ,mpé~·iem~s de 1 eus~;: o·nemen t secondaire ou tle 1 ense1~11ement ~n " . . . ~ l)liis forte r aison .les maitres de l eu. man e, , 1. • t r b ·es seignement supéri eur sont et rt>steron ,1. l ·_ de donner :l l'étude rlu frai_içarn t o~ite I ~ten flue qu'ils jugeront nécessaire, tle i e,!.e:e:.' de sio·naler toutes les, finc:sses _c1:1 lan,,,a,,e,_ et, d;ns lem s compositions. les eleYes et les etu: rliants pourront librement. ~on!rer toute lem ><cience 0Tamirn1ticalc et lit termr e. . . , Ln. co:nmission n'a pas ~Lépassé les ~nmtes que yous aviez a ssignées a son t ravail. El1,e nten te d'indiquer j usqu"oii. peut c1: cl?1·t ~~le~~ dans les examens l a toléran~e en ,mat1~re de s~·ntaxe fra nçaise. Bile croit }u on ~rrivera ,ains i, sans nuire :1_notre Jan,,;1e uai"l~: 1 .- d'>barrasser l'enseignement dune fo . :ub~ilités et de clit.ficnltés qu i le compliquent sans aucun profit. l' . - ie Elle vous propose dou e rl'éruettre a v1:,; qt ,, ilans tons les examens qui compo1:ten.t. u~e directe on mdnecte, é preuYe c•]'ot·thoo·i··1phe " ·· , • .dont la liste est donne~ a l e.,,~ ,s1·mplHicatio11s " t t 1· ,, s et qu ou la suite de ce rapport seron o e1ee. . . le droit de compter des fautes au)( n aura pas .b t é ·us· accandidats qui useront cle la Il er a1 i cordêe. flP

~:'\r~

Convaincue cle n'avoir rien admis qni puisse porter a ttein te :) la. langue française, la Commission est cl'a,vis qu'il Rera hou ùe tolérer même dans les examens q ui ne comportent pas une véritable épretl\'e cl'orthograpl.tf'. tels que le baccalauréat, tout ce qu'on a~1ra décidé de tolérer clans les examen!'\ où exuste une épreuYe d'orthographt'. Les complications, les subti l!tés i1~1:l'.le:~ chassées des examens, et par smte d~s ex.e1;_cices préparatoires a.ux :~amen:~:. tl1spaia1tront de l'enseignement ele1?entane. On ne manquera pas de pré:t'erer le s imple au ~omph, Je facile au difficile, dès que Iaconna1ss~nce A~~e~ompliqué et du clifficil<:_ ne sera pl~1s cune utilitt'l. Mais nul maitre ne sei il, gen~, nul auteur rle grammai re ne se_ trouvern ticulièrement nttein t. Les m~1h'es pom10 seulement simplifie r leur ense1gu~ment ~n !en ·snpprimant la par·t·10 la plus 1n°Tate, es . " . • ,, ~utenr s et les éditeurs pourront d1~nnue1 1 l' paisseur de lem·s livres en suppr1maut bon nom:bre cle pages. Kulle aclclition, beauco.u~ de suppressions, tel est le résultat auquel ilt rive la Coru111ission. Le~ bénéfice de la r éforme existera. tont cl'abonl pour les enfants., don t le ~rava.1~ de,. '1·à moins fast idieux et plus mtclh:'ent. , 1enc, · . le n ,o-JeR c\u lieu cle cha rger leur m emo~1 e c. .,, ,: inutiles qu'ils se hfttent d'onbhel', Ils pom: ront lire et expliquer beaucoup plus _de te.x tes frau<":üs. Rn outre, ft une époque ou la cl1lfl~sion d\1 fr:rncais est rendue de plus en pl.UR tlifficile, on p;ut espérer qu·u~e gram.mai\~ plus court e plus clair e, plus simple, co:1t1 buer a 'l an;menter le nombre de ceux qm al): t~ ~t "not re langue. Les étrangers q ui 1 • ;'.e:ie~t diaqne année faire cl a.ns notre payfl ' iee étude du f mnçais :). la fou; sava nte e_t un · emerlt Jratiqne accueilleront cert a~n, . avec plai. _ ~ir la simplification prépnxee 1)31 J:1, Commis sion. . 1011 que les a dministrntious qui nf' déI~e!~~t' pas de !'Instruction 1rnllliq1'.e s' en'I . iom· admet tre clans Jeurs exa111e11s tencl_ent .1 . j ·me tolérance que la Cornpartieuhe1 s a me d'u ntoriser clans les mission vous prop_ose , t 11rimaire et de 18 de l'euse1gnemen exame1 , · , d· . e Il ne faudrait pas

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ci~sc~~of:; ~ullliquesa~tc1:s!~ir~ , . anqne (le coucorc1 , souffr ir c1 uu m . , . ntes aclrninistrales règlenieuts des _.A1t fére . C. Clair ln. tion s.

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Variétés

qn' un 1u anufacturier décoré ; u ue clientè cl"élite clans son genre, aussi constante q L'Eucyclopé•lie ambulante nom b1·eus e. com11os ée de gens de m aison ~ f'las ses connexes: Yalet .~ ile ch mohr c, g at - Qu'est-ce que je Youla is encore te rlemançons cl'h û1.el, nounices, lionnes il tout fai r( (ler ? d is ait Zéphil·in en s e frappant le front. et m êm e - ce qni laisse , oir qne Maxime 11 - Ce,; choses -là se no tent, mon cher, r Gse mouchait pas du coude - cl'un corclon b l1,1 Vliqirn sentencie u s eme ut l'intel'loe:uteur du et d'L1ne gouYernantc! .. . valet de piecl, car, s ous un simple Yeston rouge Aussi bien, en llépit cle sa r ed in gote élim é(• Zéphiriu portait, gilet rnyé noir et jaune, cle sa barbe broussaille u se, cle son li nge do11 ch emis e bien cle pré et cr,wate de batiste. Ces tenx et de s es souliers v ern is, qni .iuntien insignes de laquais cle boune maison se com:wec l'ensemble cle sa teuuc, all ait-il cha q111 p létaient d'ailleurs par uue liouche fraîchejour sonner aux plus imporl,m l.es 1rn1isons rl 11 ment rasée, crispée comme le trou d'une bournoble f aubourg, clu quartier ?.farbenl' Pt d i se ll' n_vure entl"e deux touffes de barbe tailPassy. lées en côtelette. Au fait, voici son hist oire : - C' est bon, je m'en t·appellerai! répon<lit Ils étaient plu s cl'nne tren t ninP, le;; ressor 7. ép hil"in. t issant s d'A nclouillet te-cle-Bigorrc ."i Pat"is . L ~ - Jerne le rappellerai, ou bien alors je m'en premier qui av:i it tlés ert é la hanie vallée p y. réuéenne était le concie1·g e du 82 de la nie ww:icn.d1·aL .. , observa non 1uoins senten cieux Quinca mpoix ; le secon d n':waH 0té a utre ,in,, Maxime Cronstillac, il faut être p r écis, Zéphi:i\laxin1e, le s eul homme le ttrü tl e 1:\-brrn, pani riu; il fn ut que si tu retournes à AudouilJPttede s on liPu natal parce que les syndicats tl "i l de-Bigorre, t u puisses te dire: lettrés s ont tenacPs et qu·au c1m dPs lio n, " Zéphirin, lln lrnnt des fenêtr es et d es balpnrticn lier s lle l'e ndroit 1w se ,;on c-iait clc foir·ous, qL1araute roses mont aguarcles re co11r e nue pin ce au Con seil mn11i ci1rn l il ce .~aeli,·ternvlent l>, en s'exclamant: « R ien qu 'ù son papier qui n 'e1ît pas eu rle peine ù se t·enrlre (>Jégancc et à :;011 parler, 011 (]evi ne qt~e ce inclis1wnsable. bi en (]nïl rnt s:111,; le ,;on, r-1 u10n~ienr vient de Paris! ... l> Alors à luntli. s1~rtout sans parentû en p:1hl0 1l'ûtaypt· 1,ps ,1~- Pour <lé.ieuu er, n'es.t-ce pa;c;, ~faxiine. pil"ations soc-inles. - Pour tlé.i euner, pnrfnitemeut: mais en n ttc111ln11t, ti\.ehc tle t e raPlll'ller quïl ue foui A Prt ris, Ma xi1ue :wai t cssa:,(~ de tout. pas 1lire « j 'y Yns n mai!> << .Ï~' Yai s >J, parce cler c ClP notnire. c·,1li.cot qn f'lquC'fois, eaJHcloi q ne le Yerbe aller est irrégulier: .Je v a is, tn par rnomen(i, et. 111êmP cl ans ,;PR lieu1·eH v ns, il va, nous allons ... et puis, tout .'L l'J1e ude hm1tes ns11in1 l"ion s arnH-il coll nhor(· 11 11n., 1·e, quanti tu pa r lais ,\ la li ngère, tu disais : revue illustrée cln Qnnrtiel'-Ln t in, tmP 1'enil<< ~i vous Yis siez l), il ne fau t pa~ confondre le plur-; épl.J ém è1·c que <'elle ries :wht·cs, <lon1" voir e t yii,;ser, le r egard s onpçonncux tl'un e le lrnrean était, 14, l'Ue Ga:,-L n ssac, :rn s ix ii'lin gère n 'a, je présume. rirn cl e , ·om11nm n \"P C m e, au tontl <lu con!oir, ;'i. grn1c-bc . .,L n Vogne·• nu tourne-vis . ne .ins Ufia son titl'c qne ch1rnnt qnelqnr;. se- Je forai atteo I ion. Bonsoir, Maxim P. m a ines et l\frlxime en s ortit eom rne i l Ha i t - Bonsoir, 7iéphiriu. entré, n ,·ec m1 peu plu s rle p rétentions hmtefois, r·e qni le re11tlit à tout j arnai R i11 ('orn* * patible a,ec ses nnciPn s m étiers . .. « Que ,.la :\1:1 x ime Ceoustilln c coupa en lJinis In pince Vog ue" a it sornln·é on r é uss i, s i111ple questio n (lp ]'Eto ile, en d écr ivant nue courbe 11our co11péc11oinire, id iote par eouF<éqtwni. se cl isn ii-i l. 1·011mer le bloc rle l' Arc-rl e-'l'riom111Je, puis en Cela n·ôte pri s un a t om e',\ mo11 ee1-ypn11! n ;jelnnt d e trois minut rs eu trois minutes 1111 Et; il pom·s.uhit. épni;,;1, l:i sér ie tl e seH :1sp i<:oup d'œ il sur ~011 p::mtnlou , il s'Pugngea rations, Yéc-11i en !Jol1 êm e. t r ou Ynnt fü111:s ee l·t.· rltrnf-! l',nenue Wagram e u s e r épé tant :'i lnivie d'expédients le vrn,i ca.ract èrc qui n1:1nJ11e m ême : la ,n1périor i té rlc l'ho mme. « Bon gnrc:011 ec Zéplliri n, le nwillenr gnrP en1l:n11" les q11 elq1H'S a nn/\es rrui ,1,n iP11t 1:011 rlu mornle c•t snrtont cl"AnflonilleHe-<h's uffi i\. tnut cle Ü':l 11Hl"Ol'l11:ltioJI S Sllt:('PSSiYeis Bigorre _\i on meille ur client. - E ucorc nu tlm1s la 1,itu ntion rle :\Ja x imt' Cron stillric, ,·p pnntalo u. Et un lleau, s'il von s p lait! ,, Ycnt crnrh:rnisatiou. rlon t se pla ignen t si .. . Mon meillenr client ? ... Eh bien, oni! n.m f' r emcn t nos :statis ticien s e t s i vai n emeu l Parfaitemcut i :\lax ime nva it sa « clientèle>>, nos économistes, avait :souff lé jn;:;ciu'au Mou[. tout aussi bien qu'un nota ble comm erçant ou Perdu et aux s ources de la <~aroone. Cette

ï"êvr e de dép1accrnenr. allait chercher ~es ,-~cti1ues d a us les clern iers replis cles vallee,; [,yrénéen n es: Contra rié!és d'amo~ll",. q u c~ell.~1~ ,lornestiques, beanx reves tl e t o1t~m e:s 1.'~ "tle~ p1 ~u, inim itiés jalom;ies, t out serva it th~ pt,,tPxte n nx émigr ations de l:i j eunesse. r u à un, les Autlouillettois v i111·en t s 'aba ttrP ;:;m· In. noire loge clu 82 d e la. r ne Qu incampoi~. oü chnque nouveau venu éwit logé e~ nourri il c-réclit en attefülaut du tr avail. Denx infl uences rivnles se (lispulèrent dès lors le ;::pectre cl e la colon ie an douilleltm~:· le .c~ndcr ge Con lou adom et :uax1 me Cto_ust1ll.i c, r110mme-hospitalit é et l'h omm ?-lu m :ere. L a scission d éfinitive clcvm t HTevoca?lemen t se produire entre ces deux uot_a b1htés d e la colonie, elle survint p ar 1111 Jom· Llc p lu ie, ch ez le marchand cle v ins clu corn cle la r ue de Venis e et e n t s a s our c-e flan s la ques1ion tle savoir si collùl or p renait un e :seule l on bien deux. . , L e conciùr ge Cordonaclon r était p oui" l'um te. Je ,, mastr oquet ll p ou r les <leux 1, le~ n omb reux Anclouillet ois présent s obse r va '.cnt la plus stricte neu t r alité. Quaut il i\'.Cax1m_e, 1~ ,ivait au rlébut, d éda igneusemen t hau sse les épau les, puis enfi~ lnissé d ébonl er l ~ _f~?t il'inrlio-n ation: (< C'est pi toyable ... ! >> c~1 sai! il. Mais Îe concier ge e t le limo_narlier q1! 1, grnc: à tl e pat ient.es économ ies, ~ta1ent bien ?he_z e u x n'avaient point il se p reoccup er cle 1 0111ui;~ o-ra m rnaticalc cl.'uu rat é. D e la ~orte,, la rl i~cn ;:;ion an r:ü t pu se prol ongPr ~usq :i a~ leml crna in , si i\I::t:sim~, à bo~it de p ~tiencc, ~ ~~ [- t vcuu m ettre le f en a nx p oucll.es, _en cc (";~·J·a.nt que co/Udur Ue prenait Hi u n! 11~ <le nx. Un fossé p rofou ll sé.p,u·ait à t out _J,Hl1CT1S les deu x sommités anclouillc~t o1s_c s. Bien ~n: i\In xiw e n 'e ût p a s vlm; donne r a'. ·on au m n~troqnet q n'an concierge, ce 1~er mer n e tl e~·':'.~ jamnis Jni p anlonnPr dene lu i nvou· pa s ln: sse ·le dessns et, clcpnis, il oppose ses s erv1ce_s i~ntériels à l'influence simplem ent g ramrnat 1<·a Je <le son r iv:1 l. _ Cependant Je lJnch elicr pyrénéen , en boh cme iutelligcut·, a su convain cre 1111 ce r~,1 m 11 omlire tle ses 1rnys des bienf.lits tl e la seau, .. • t il promèn e t onr il. tou r son f l:nnbeau C<., e · · linn d e J,t cuisi11c d'un comte :t- l' o.ff" tl' m1 ·. . i1uiPr et cle l.1 ca.ve rl'nn baron a. la_m o~les te uutichamhr e de quelqnf' nueieunc n egoc1n.? tC. Lowbée rlan s le veuvnge. , ~pr ?>s avoi r no11·c1 d es mill iers d e lJancles :'i. rai son t~e 1 fr. so_1;1 m ille diez Bouua r cl-Biclault , 11 eta1t peL1~. , L petit nt-rivé ,' t 1.ronvp1· s:1. ressotu·c~ d.~n~- '. '. n str11 ctio u u su elle tle ses con c-1loyeus._ C est ,1ll1· ,.· qne L\o us l'ayons vu q u itter Zéphn-m, le vasi ] p r·es bo11r~· let cle p ied d'u n duc d e la rue te .,, . l

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Tous les lundis, il s onnait aux appa.rlemeuts (lu duc oü Zép hirin le fai sait asseoir triomphant à la t able de sapin cle la. :lomestic~t!. Il y p r enait r ég uli èrem~nt Re~ trois r epas. Z~phirio n otamment av a i t tou:iours un certarn nombre rlc r enseign em ents . il lui ;1emandcr , comme p a r ex emple: rr Qu'est-?e qn un an11ua1 · a r·c ?• · · · ·J ''1i ln s ur 1111 :i onrnal. .. " Et OYlp, • Maxim e interven ait pour faire dire : <f Dans u u journCTl. >l Dit-on r everlièrc on revéremlnire, le · · · _,c le ~r le duc d it b ien rcverbère, ma i~ coe 11 e1 c ., · · ·J · 1 le cuisinier dit r evér cnclaire )), ln1 c1cmnm :11 éga lem ent un clornestique à ,veste ~-~ug_e. ' . E t Maxime, drapé dans l 1mpo1t,u1:e _tle ~a scrupuleuse mission, avait r éponse a tou t.

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Les a utres j o\1l"S cle la semaine, p l~1s ~~~ moin s i·én·nlièr ement, selon les allePs •.t_ 'e . ""1naîtres il avait un e autre rnaŒon n ues cl es · 't 7 • q u elconque à v isiter, se rendant t~uto. c.,c; Célestin p otH" écrire u ne lettre cl amon_t .L Ernestine, t antôt chez la n~u rr~c~ 7:oé, rléci~éc . .f 1er . sa lu. a, s1grn , r·t11itur e 'au ·Ja rdt111er ?.Iatllm -.· il 5 l'inconio·ible p oiv rot. Comme un m erlecm ,. a vait se; visi tes et sa client_è le, avec ?ett~ _c11~; f érence, en fav eur de Mnx1ru e, qne JCTma 1s .1 n'a v ait a t.tE•oté il. ln. vie cle p ersonn e et qn JI per cev,,"1·t s es h ou· o1·ai • r es· en nature, re:pa s et -. fru sque,;, au lieu cle dévali ser les gens :1pre~ les a,·oir empoisonnés. . ,. Ain s i pa t iemm ent et grn rlu ~IIPmcn1. il_ ~~t ait fait ~rne spéc:ialité de vr ofcsson~.t -nn:: e1 sel üam; les qnCTr tiers l\:l :1rhen f. S.m.1~- l (10~ ns -cl' Aq u in, <1e ln Mnde lei u e Pt cle I E toile. Qne]quefois , J"a pparitiOJI Sl\'." 8_:l tête, tl' nn b 1··u nn t h ante-forme co11trnstfl1t. drnng~meol. ., ,:ec·'. ~ouliers éculés ou t orclns, c'était lrt lllort "qui, " r ayiss nnt un acncl é1111· c1en · , ,l. ' J"ilJllllOr811 talité, lni valait eela . . D 'au tres fo is, nu p an talon noir, irupcrceptJ_· blem ent r ep risê en u n coin , jm:3it co_m m~ Jill 1J:tïen tl:1ns le v oisi n age du lmgc .1 ~u111 l1e . e . . . c:-"tniL l\Iax1rn e " qn e l •'ern anc1. 011 Gontr,111 l, • avai t été vict illl l:' 1l'uu Jége1: ,~ce;1cl~1lt t E 1n ier l)al de la m ar quise clP N11upoitequo1. . Missiou snbli m e (l ue celle tle re b'.1c_h':!1e1· p yr énéen , voné an clévelopp1·rn_eHt rle -~e~ com p atr iotes, rnoyeunnn t nne p ens1011 au~,n i~ ron_: n ds 011 ~·' de stante que l es e .. · rocéa n: quelques , . fo .. ·a. cle ])ont eilles fêb rilemeut degns(e.s clP~ l Jet~ nue p orte d 'of fice ou u n angle cl a_n tH haw b re c l. u n P tenue rPnoiwelnblc par t1erN eom mc 1m Sénat! . 'f ·1ue Crou slillac ue w:1n:lla nclall p a>< la - profü o- uait ù pleins Je · t s. e u s' ei •.., a x1 ·1 la scien ce, 1 '"' .-bl b u o·n a.nt ici qu e L QlÜS X I était nn c1 tern e o -

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"l'e», que Gambetta avait eu ùes maîtress0s ~oil:l pour l'histoire; que P aris était placé sous le premier mériden et que l'ar chipel de Comores renfermait la petite île fran çaise de i\Iayotte, Yoilà ponr la géographie. En philosophie comme en politique il était pour certains progrès, mais il avait l'extrêm e bon sens r1e respecter le capital, sans lequel nnl n'eût pu achever les redingotes des ducs ni us.er les pantalons des vicomtes. E n grammaire, il enseignait aux femm es de chambre que amour. masculin au singulier devenait féminin au pluriel et que pour flatter les concierges il n e fallait pas dire gens bons mais << bonnes gens ii. D e cette façon, il devint heureux et, comme on nous l'affirme, il est arrivé pas son intelligence à ruiner l'influence matérielle du concierge de la rue Quincampoix, qni ne metait qu'une l i.t collidor. L. Courtbion.

sur l'activité et le sa rnü--fa.ire pe 1·sonnel ; ne pa,f.l s'en 1·en 1et11·e en tout et ]JOnr tout aux autres, i'1 l'adrninisfrat ioJJ ou a ux (·ireoustau('eS, Toi là qui Pst ben.11 Pi. Yraiment di gne ùe l'liornrue. 3fais, .tant en soignant leul's alliances, en rendant imprenables lem ·s défilés, l es "'fli!clts1 rntten étn ient péuétl'és de C'eü e id!"e que, sans le secon 1·s dn Dieu de le n1·s, pè1·es, tous Jenrn efforfa sera,ient Yains. Ces 1·el igie ux mont ngmu·ds cl1erchi'rent donc ù se rencl1·e le 6el propice par le jeùne, les prneess ions, la 1Jri<>1·e. « 0 Di eu, s'écrinient -ils, s el on le c:lironiqu eur Jean de ·winte1·thm1r, n e pcnnets pais que n os demen 1·es soient d éfruites pat· les ennemis, que nos troupeau x deviennent leul' proi e, que n os femmes et n os fill es t()ln. Enseignements de l'histofre bent dans leurs mains et q ue lenr 1·ei-tu et leur pudeu 1· s n,c f·omben t ù le urs ontt-ages. >> ~ou s ce t itre, le ,,Fri bourgeois", jourC'est en cor e une leç·on pou1· nom:. Le nal paraissant à Bulle, con sacre nn a.r·mon'de adnel onblie yo.Jont iers d e d eti cle à J'anni,ersaire de la bataille n1an1der le seeonrs du (·iel: on croit pond è l\fo1·ga1·ten li,rée, on sait, l e 15 Xo,. w1ir s'en pnsse1- et c'eRt pour eela , sans J315 et dans lnqu ell e 1400 h ommes d es dout e, que 1an1 d'œ uy1·es éclwueni, <Jne -Y\' nlùs,tœtten 1·emportè ren t la ,i ctoi1·e t ant d'entrepl'ises devi ennent 1·uineuses sut 15,000 so ldats au 1110-ins du duc Léoet q ue, dans le sein dP<s fam illes, faut cl e pold d'Autriche. Après a;-o,ir rappelé misP1·e8 exis1ent. re tte dnte et ce fait glorie nx, noti-e co n E nfin , troi sième e nseignem ent, les fr è re en déd nit les opportunes considéh omm es de.s cantons forestie1·s che1·cb èr,1tions sufrantes: rent, avant de combattre, à obtenir pat· l' nisqu e l 'histoire dit: << Ma.Jheur au les Yoies pneificJues le r espec t de lem·s peuJ)'le qui oublie les tradition s de ses franchises e1 la lib("rté d n pa.rs. Ils repè1·es, n il est nf'cessaire d e nous 1·apf'o ururen t a ux n égociations et se doun(>pelei- les ades de Yailla nce qni ont fan. 1·ent ninsi l e bon d r·oit nux ye nx de s nn<lé notre indépendnnre. fres penpl es. C'est ponr cela., .s ans dou Les p.îtres dTri, de Schwytz e1- d'Gn te, que leur eause éYeiHa des s.ymp,11erwald, dit nn his torien s uisse, thies ·e-t que même un seigne ur d es a r « l:>ta.ient accoutumés à ne pa.s se r epomées antri chiemws se nwn1Ta s,e{'o,u rn liler snr autrni. Bien convaine us de la bl e en lem· en.-oyant la flpch e fam eu sc ;-érit!" 'tontenue dans cette formule rnoa.-ec <:es mots: ,, Soyez s nr YOS gard es denw d 'une ,érüé a ntique : (< A ide-toi , au Morga1·ten, la ,·ei lle de t,;a int OthDieu t'aidera. ,i, ils s'appliquèi-ent ù for1na.r. i> tifier le f>fl~'S, à' fem1e1· ]es passages, i'I Ln Yo ix pn.eifique d \1 boed, <:'est bie n. comp lét er tout un syst~rne de déf ense Et s i le moyen est reJJonss-é, l n guene déjà ina.uguré e n 1810. al orn, .s out enue H'l"e(· la Ya iHnnce d es anC'est là un exempl e toujours digne ciens S uisses! d'inütation . Comptet beaucoup sur- soi,

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0

rép(,lition OU\'.e~·t p eu<hrnt les deux mois (le wai et de Jum . __ . c\ la sui tP dei,; exarnem; Ùl' dot UJ e ?u ordinaire dé J'éeole d ~s élèves-111~t il ntl'Ît<:'S dt> langue frança 1_se, le m êm e ;l iplbmt> n égale~cnt ét é Mll:·\é.;1: ·. , '.H iles n ertlw \ · a Ilet, de )Jar t,gnJ , ., , Isa l. 'l'ara irnrnca z, d e Rembr:uwh.

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:uaîh·es tle dessin.

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T,e :!Ule couu; d'im;trndi ou pour mai: trei, d P dessin <lonn é à l'éc:ole de~ al'ts i-r mPhcrs ùe Fribo ur g <es,t termin•~itn août. T,e <l ip lîJllll:' de maitres dc_dls,. m dans les Pcoles Pt con i-s profess~onnels d 'adultes a. été déce rné à un eel'tam nomb1·e d e p,nticipants parmi le8quels qn cl<Jll('S \' alai::-:a ns d out ,·oh:) le~ nom~:,_ Mî'IL }lanriee l'erraudm, m 8t., Lagnes, Dol t .J o1<epli, inst., Ur imis u~t'. l\Jétroz Camilk d e )l assongex, ~a~tie de , · - ë'1, c,·1 ûCS:$1Il ~ or1, Û'""'t ::-o ·er E1·u cs t ' a \ cHl'one. Un nou,·e,rn.conn; aura l ien eu 1._;01 du 18 anil an 11 ,t0ùt.

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GJ.'isons. _

l,a loi 811 ,. le trni te111c11t des i11.stit11peuple a adoptée, com,,1ete

t<' Lff:-, c1ue le

nue amélion1tion :,;ul' l'éta t_ ü;s ,c1.10ses. L ef-; in:--:titnh"Ul'f-; :-:ont obliges a 24 sernainPs a u m oin s Lle ,en-ic:e val' ~u. Beaucoup d 'en tre e ux onl à i-nstru1re t<JUte la je un esse ù'uue seul~ comrnm1e e t ils r·eçoiveut JJonr cette tache ard_u,e ::;.w fr. de la coU1U1une et :wu fr. de l ~tat, soit 3 fr. 75 pat jour ?~ tra rm l. D'après la noll\-elle loi , le 1~1m~um d~ 1raitellle n t coU1111una l est fixé a 400 f\(.'l la su b venti on cantonale e1:;L pol'tée a :100 fr. (JUO fr . après 10 années d e sel'1 ice). Le budget de l'Etat dena p réYOir de ce ch ef une augm entati on de ï0,000 fr. - -- - - - • • t - 1 1 J - - - --

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Liste tles lin·es tl'école Pour la gouverne du personnel en seia nant d es administrations communales et des c~mmissions scolaires, nous croyo ns

devoir rappeler ci-apr ès la liste des cla~siques e n usage d a ns nos _éco_les_ et qu on peut se procurer aux p1:ix mdiqués_ au

Dépôt cant?nal ~es livres scolaires, maison Gab1oud, S10n.

1. B.eligion Catéchisme du diocèse( épuicé) Fr. 0.40 ]\If 0 .35 Histoire sainte, N° 1, par S · I.l. , Histoire sainte N° 2 S. M. " o. 5o Bible illustrée de Bourquard ' 0. 70 Histoire de l'Eglise S. ~1. o. 5o

2. Langue Méthode de lectu re S. M. Collection de tableaux correspondant à la dite méthode (cart.) Ami de l'Enfance . . Grammaire Larive, annee prep . » » F e année • 2me a nnée du Valais » Guyau, 1,,e an~ée . Méthode analytique ::!P, style, p_a1 le F. P. divisée comme smt : Année préparatoire, } l'e année, 2me année, chaq. vol. Nouveau Dictionnaire Larousse ( 1224 p.) Dictionnaire complet (146~ P-)

0.4-0

" »

7 .0.50 0.45 0.550.90 0.65 1. -

0. 95

'

~-2.50

Géographie et histozre 0.30 0.90 0.80 0.25 0.50

Eléments de géographie . Abré(J'é d'histoire de la Smsse t, • Carte du Valais · Carte de la Suisse, pap. ~col. » » » sur t oile

Arithmétique 0.60 o. 70

Arithmétique du corri'mençant Eléments d'arithmétique

Chant Recueil pour l' école et la famille (épuisé) n ou velle édition va sortir de presse w olf. Choix de cantiques

»

0.8 5

Préparation a.u recrutement Le J eu ne Citoyen

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1.-


4

Carte th~ la Suisse ~muette et écrite) ~ O.SO JJatù icl cl i Vel'S Tableaux d'honneur (le cent) » 0.80 Témoignages de satisfaction (irl.) » 0.50 Livret scolaire ~ 0.05 Registre scolaire (il en existe ùe trois formats suivant l'importance des écoles) » Tableau du système métrique » 9.Tableau des oiseaux utiles » 6.Le dépôt cantonal des livres d'école restreint ses expéditions de ceux-ci au Valais seulement, attendu qu'il n'a été crée et n'existe que pour pourvoir les écoles ùu canton d'ouvracres et de matériel dans les meillem;s conditions ,ossibles. Il ne réalise ainsi aucun bénéfice et fournit au prix de 1·evient.

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Le Baromètre en agriculture L1· lt;1.1·om<'•ITv <·:-t nu iu;-;t1·11111eut qui ..,·<,,:t ,:ingn I iP1T111<,111 t'éJ1,111<ln <lepu i::; rn:· Yinglüillt· <l'anu(,p,:, 1l u·,,. a 11lus ,.! IIPI'<' dt> rillag-<· m1 1wn im11orta11t qui lt a11.1111 l·,a1·0111<'·11·e iu,itall~ :-.n1· la 1ila<·P ; 11liliqn<·. On eu j]'(rn1·<, lllt'llH: chPz un ..!,J·,rncl 110111bre d'ag1:it"nlt<:'m·,;. (''t•st que 1<·>1 ques1·ion~ dt• pluie• et de l1Pau 1.ern1,s 0111 m1t• gr,lude impo1·tnuce e11 r1gutul tun: et que Je batomètres ti·ai. k <·l'f, qut':-.lions-là ùe maiu de maître. < 'epen<la111., on ue :,:ait pas toujours <·<,111pu•udre le langage de e;e 1n·oµ ht>tL' I'/ on Jni fo it son n:>n 1 din: des cllo:-1es ,p1ïl 1w n·nt pa::; dil-e tlu tout. ·

Et cL1bonl, il se 1Jth,eu i e :sons di ,·er',L·: fo1·1'.1e:s; hai·ornêire ù euYette, bnroJJl<'îl'L'. a ,:1pho11. bm·olllHr1: anPtoïde ·t<-. <"e:st <'et1e dei-uihe fonlle q ni er:it 1:i pln:,: t1~panù11e, mais que ls <Jlle soient 1 :l ~1J1·me et le n om qu'ou lem· donne, ils o!n _ton:< pon1· rnir:i:-ion d ' indiqnet les ,a.. l'Hlt'.ons il.- la i,ressiou atmo::;pbérique er ,. i•:-t JJaJ· t"ela mfm1~ qu 'ils sont d'une

Suppl~ment à l'ECOLE PRHIURE (N· 13-14) gninde ntilit~ 11om· 1·ag1·icul1un·, rex1ie_ nencP ayanr <lé111out1·~ que ce:,; ,·atiationi- sont dnns de.~ t·dntions ;is:,;ez é t1·o i. tt :-- a H'e c·elles du temps. On a l'Jrnbitn<le <le dite q u e le barollll·t1·L· illoute 011 qu'il baisse, c·es l-ù-üire <111e le rnetclll'L' qui e::;t renfenné da.us la

colomw tk n·ne de Cl't iu;-;frnweut t este ratement lougtt mvs iwmobile et que :so11 nîYenn ::w ruent coutinnellerneni eu1t~· 1~u point 11wxill1uu1 et un anti-e poiut 111m1111 um ,1nx(1u1:- ls on n fait <·01·1·PKpou. d1T des pré,ii-ion,i rn étém·olo·g·iqrn:K coulnîlrp:-- 11,u· la v1,ttiqu ..... E111t:L. ce:-; ü enx: poi11ts exfr<'llll'8, dout l'nn esl cousid(>ré comu1e h: 1uaximnrn du bPnn temp::; e( nomwé t1-l's se,·, <,t ran.t te Je mn xi 111nm du mauYai,; 1Hupi-, :-.oil" lc11111êtc. 011 a JJln <.:é kx états 1\tmosphél-iques JeH p lu:-so1n-(,11i obs{·tT{,s dnns ks (liYern uiYenux iut< 1·wédiai1·ei-, soit << lwau fi x e. b eau temps, rn 1·inbl(•, JJl nil' on yen( g1·aude pluü, >1. Dans le hnromèt rp ,1ll P· n:ïde, edtP frh't•lll' grn.dnée Pst t'l'llllJla .. <·c·l' par nu l'adrau sur lP(lllt>l se JUl'UI 1111e aig-nille; on a Jila.c·p la hau1<"1ll .. rno)"(·Jllle, soit le « ntl'iable >> ju:-.te, au mi-· ~ieu cle la p:1 l'I ü, snph·it'lll'l' <'T J'ou (l i(. 1111p1·oprPml'nt, mais 11ou1· <·01u;e1·. H'l' le même langage, que le baroruè üe 11wute qum1d l'nignel le s'i11diue sur h partie drnite du <,tdnrn , qnïl bais:-.e au <·ontrai1-e qunntl elle ,sïn<"liul' ,er s hL g-anch< Il uom; ]tai,1 ît inntik d ',,utre-r dau~ <le::; c011sidé1·ation1-1 sc-ieuhfiqnes :-.u1· la. ton:-.tn1.f'tion des <liYerK l.Ja1·omètn;s ernJJl0.1ù;, qn'il nou1-1 suffise d'Pxa111iner nu lJPU Jps 1n·~1·i :--ions qu·on peut ti1·er <le knn; inditations en ce qni conf:en1e le· tem1,s 11roc·l!ain. 0

0

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( La fin au prochain N' J -0--

)( <lui ekt clone ce monsiem· q ni lJ,l-SSP lù-_bast - _C'ei-;t Chmw ... Vo,rnn;;, tn sais b1eu. ('l.to:,;;e, le ronrnncicr. - .'1.h ! oui, oui, ('1·uxe, le he,rn-frère de :Machin . . . . On dit qu'il P(Tit 1.rè;; bi en. - ,J<· ne JJl• nx JJH:< te dire, tout ée que j'ai lu rlP !ni était imwimé.

· Les Vacances

grandes souffrances pour 1es bêtes soumises à ces expériences. Loin de moi la pensée de blâmer le ·voici les vacances, gol'.lt de certains enfants pour l'histoire Denique tandem, naturelle. Il est toujours bon d'approEt les pénitences fondir les mystères qui nous entourent. I Habebunt finem I Mais, dans les laboratoires des éco1es, Je ne sais si les écoliers snisses le les expériences suffisent la plupart du connaissent, ce vieux refrain qu'en temps. France tous les potaches entonnent Les savants, en général, ont le resloraque vient la saison bénie des va- pect de la vie. Ja sais bien que la vicances. visection parfois est cruelle. Souvent Mais cette saison, joie des enfants elle est nécessaire. Mais presque tou- et des parents - est parfois. trop jours les hommes de science appliquent souvent, hélas I le signal de souffrance les méthodes anesthésiques à leurs vieet de douleur pour d'autres êtres créés, times, et, comme je le disais, les plus les animaux, surtout les insectes. grands adeptes du scalpel hésitent à saJe ne parle point ici, bien entendu, crifier une vie inutile à lem·s expériende ces mauvais sujets, tourmenteurs ces. Je me rappelle très bien avoir mis la cruels, qui ne peuvent voir un animal sans chercher à le supplicier. Il en est main étant enfant, eur un petit miquelques-uns, qui trouvent leur plaisir crosdope. Derrière l'oculaire se trouvait à attacher des casserolee à la queue une pointe aiguë, sur laquelle _o n amdes chiens et des chats, à lapider cruel- brochait une mouche, une abeille, un lement de · pauvres bêtes inoffensives. coléoptère. Dès le premier essai, le Je v~ux croire que ce sont des esprits tortillement douloureux de l'insecte, permaladifs, des déshéri tés de la nature. foré de part en part, l'agitation de ses Ceux-là, plus tard, seront des hommes pattes, lo tressaillement anxieux de ses méchants. l is ne connaîtront jamais les antennes, me produisirent une impreavraies joies de l'existencr, que l'homme sion tellement pénible, que je lançai au indulgent Elt bon sait, seul, apprécier et fond d'une armoire l'imtrument de torgoùte1·. Esprits tarés, ils sont pour ain8i ture, et que je l'y oubliai défiaitivedire irresponsables. ment . Les petites cruautés que je voudrais Ce n'est point cet exemple-là que je signaler à quelques-uns, procèdent la conseillerai à mes jeunes amis. Mais je plupart du temps, non d'un cœur mau- legr dirai: Si réellement le désir de vais, mais bien plutôt d'un esprit d'in- savoir est si grand que vous ne puievestigation soi-disant scientifique, d'un siez y résister, étudiez de près queldésir de collectionner, qui, trop sou- ques animaux, choisissez parmi chacune vent, sont une cause de souffrance pour des familles d'insectes une victime que des animaux n'en pouvant mais. vous sacrifierez sur l'ar.tel de votre juIci, c'est un jeune collectionneu1· de vénile curiosité. Mais ne l'embrochez coléoptères; là, c'est un fanatique des point tout vivant. Il suffit de peu de papillons; ailleurs c'est un piocheur de chose, un mince jet de vapeur, un peu bachot è'3-seiences qui, muni do son de chloroforme ou de vapeur d'alcali, microscope et parfois d'un canif mal un peu de camphre même, pour tuer affilé, étud~e la struc~urn i_ntime votre victime sans trop la faire aoufsectes et d autres petits animaux. frir . Or, tout cela no se pass~ pas sans Il en ost de même des collections de

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papillons. Nombreux sont les livres, les brochures qui enseignent aux ~ofants comment il faut s'y prendre pour organiser une collection, pour la classer. Parfois, ils expliquent bien que mieux vaut tuer ù'abord l'inaecte, et lui passer e.n'luite l'épingle à travers le corps. Mais combien peu tiennent compte de ces sages avis. Il est un fait, du reste, c'est qu'on attache trop peu d'importance aux souffrances de nombre d'animaux surtout parmi les nuisibles. un journal hollandais signalait., l'autre jour, avec raison, les tortures assez habituellement subies par les souris, par les rats surtout, pris au piège. Ces animaux, qui ne font que suivre leur instinct, nous les considérons, avec quelque raison , comme les ennemis de l'homme. Rieu de plus légitime que notre lutte contre enx. Mail', voyez ce qui se passe trop souvent. Un rat est pris au piège. La bonne accourt, toute frissonnante : - Madame, voici qu'une de ces sales bêt13s s'est laissé prendre. Il faut la voir. Elle a l'air féroce. C'est à faire frémir 1 Madame arrive. Le malheureux rat n'a nullement l'air d'un fauve. Le museau ensanglanté, renonçint à tout espoir d'évasion, il est blotti, dans un coin de la trappe, avec ce fatalisme des animaux qui se sectent définitivement vaincus. Cependant, ordre est donné à la cuisinière de noyer la pauvre bête da11s un baquet d'eau chaude. La bonne, dans son for intérieur, proteste. Cette sale bête, faire chauffar ,:e l'eau tout exprès 1 Surviennent des fournisseurs. Le garçon boucher, au moyen de son aiguisoir, fourrage dans la trappe. Le rat bondit, en poussant un cri de douleur. La cuisinière hurle ; elle déclare qu'elle en a , les sangs tournés >, La laitier vient ensuite, qui conseille de se méfier : les morsu1·es de ces bêtes sont venimeuses! En attendant, la queue du rat, dépassant les barreaux, il en profile pour la pincer jusqu'au sang.

Croyez bien que je n'exagère rien. Ces scènes-là se passent tous les jours, et souvent 24 heures durant; l'animal souffre la torture, en attendant le coup de grâce. Or, tout cela c'est de la cruauté inutile. D~barrassons-nous des animaux nuisibles, mais ne les faisons pas souffrir. Ayoos, si voui y tenez, des colleetions de papillons, mais na les transperçons point tout vivants, ou, du moins, par quelqu'un des moyens simples que je viens d'indiquer, abrégooos leur longue torture. Or, tout ceci, j'en suis convaincu, noa jeunes amis l'admettront volontiers, Qu'ils veuillent seulement se rendre compte que toute vie, fût-ce celle de la plus infime des créatures, est sacrée, et que la sensibilité se retrouve jusqu'au dernier échelon de l'éohelle des êtres. L'unive1·s entier n'existe qua par le mouvement, pat· la vie. Le plus petit dea insectes, glissant sous la mousse; le moindre des moucherons agitant l'éther de l'imperceptible battement de ses ailes, remplissent leur devoir d'êtres créés, dans la grande hal'monie de la nature. Détruire uo de ees infiniment petits; c'est faire tort à la vie, au profit de la mort ; c'est faire un acte négatif dans l'activité des mondes. Respectons la vie dans tout ce qui vit., et dans toute créature vivante respectons l'ap titude à la soilffrance; sachons ne point éveiller de douleur inutile, il en est déj~ trop, et la douleur et la mort agissent trop bien de concerL pour que noas leur !ipportions sciemment un nouvel appoint. Donc, si vous collection mz, jeunes écoliers en vacances, si vous étudiez, collectionnez et étudiez sans faire souffrir vos petites victimes, et surtout ne détruisez jamais inutilement un atome de vie, vous qui ne s:rnriez donner la vie à un atome. F. DE SPENGLER. -- - -

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Les felix de joie dans le Valais Il serait trop long de compter les pays où s'est maintenu l'usage d'allu-

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mer des feux de joie la veille de la Saint-Jean (24 juin) et de la SaintPiure (29 juin). Eu France, ces deux dates étaüint ou sont eucore fêtées dans toutes les régions selon les rites souvent différent!!, mais parmi lesquels le feu de joie a conservé la place prédominante. J'ignore si de nos divers cantons montagneux tous sont également demeurés fidèles à ces coutumes que le moyen-âge avait propagées par toute la chrétienté, mais no1 re Valais est encore bien loin de les laisser déchoir. Il est parfaitement compréhensible que les montagnards, dont quelques-uns, à cette époque de l'année, s'occupent à grouper le bétail par grands troupeaux, tandis que le soleil des longues journées vient sécher les andains de foin et les liasses de seigle au fond des vallées, aient naguère attribué à des faveurs providentielles ces opportunes et longues visites du soleil. Et du reste, pour le cas où saint Jean-Baptiste ferait, par extraordioaire, faux bond, l'on reporte judicieusement à saiot Prnrre ou à saint Paul, qui le suivent de proche, le soin de s'acquitter en son nom. Ces observances populaires ne datent pas d'hier, dans nos pays elles nous ont été transmises par les Celles, nos arrière-grands-parents. Certains traditionnistes français nous racontent que le so:stice d'été était célébré eo Gaule par les druides et que, plus tard, l'Eglis11 chrétienne, impuissante à détruil'e cette pratique, dut se contenter d'en changer Je but. C'est ainsi que, gardant la chose en détournant sa vraie signification, on a tait de C9S feux destinés à la glorifition du soleil des feux de Saint-Jean. Cette intervrétation est d'ailleur3 oo parfait accord avec celle où le carnaval chrétien est tenu pour la fête de la fin des frimas et les œufs de Pâques pour la fête par excellence du printemps symbolisée dans cet aliment qui est te germe de la vie. En outre, la • bénichon , (bénédir.tlon) que les FribourgAoia célèbrent on aulorone, n'est au-

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tre chose qu'une immense action de grâces et une fête populaire fort bien placée à l'époque où toute récolte eat en lieu sûr. Avec sP.s gorges séparées et ces nombreuses vallées closeP, notre canton alpestre devait spécialement demeurer fidèle aux traditions qui tendaient à animer, peuplrr, embellir ou égayer ces horizons rétrécis et, à l'heure actuelle, la Saint-Jean et la Saint-Pierre, caractéri sées par ceis feux do joie brillant sur les promontoires et les épaulements des grands alpages, y sont encore offi ciellement observées comme fêtes chômées. Néanmoins, et je crois attribuer cela à fla coïocidence avec le grand tournant do l'évolution du cours solaire. Saint Jean-Baptiste a conservé pin!! de prm1tigo qu.-. les apôtres Piel're et Paul : on lui ménage beaucoup moins le bois, on lui multiplie plus volontiers les feux, et c'est le jour de la Saint-Jean - ei vous l'avez bien remarqué - que les bonnes mamans 1·emplaeent, à la porte enfumée de la demeure, ces croix formées de branches de reine des bois, dont sont ~ntourées tontf's lf's humbles habitations valaisannes. Les bûchers destinés à ces feux de Saint J1~:rn et de Saint Pierre - vulgairement appelés beaux - sont généralement montés trois ou quatre jours d'avance par les soinf'! de quelques bergers réunis. Après avoir fait choix d'un point donné des hauts coteaux assez en vue pour éclairer les villages du fond des vallées, ils y plantent deux ou trois sapins de 1a.ille moyenne distants de deux ou trois pieds et dont les iatervalles sont bourrés jusqu'à mi-hauteur de menus branchages. A l'arrivée de la nuit, l'amas de genévriers tortus commence à pétiller et, aux dernières lueurs pâles que le soleil a retirées une à une des plis immaculés des sommités, succèdent bientôt de multiples lueurs plue rapprochées. Telle se développant au milieu d'une essortée


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ou d'une clairière menace d'iaceodier La mienne, je vous jure, a sa marque au loin les vastes drapAries noires dA à Alle, son cachet à oullt, autre sembla. sapins, telle apparait comme un phare ble I sans cela ce ne serait plus la au sommet d'une aspérité rocheuse aux mienne>. Et d'abord , entendons-nom~ ~ancs de laquelle vous voyPz rouler ses q~aod je l'appelle aiosi, je ne veux pa~ tisoos. Uoe antre éc'ôt bien à ras du dire du tou t que j'y aie plus do droit profil d'une croupe herbue ; on la prend que vous ou u'iropol'te qui d'y porter tout d'abord pour une étoile qui se 1~ cognée, d'en faire aba tt.re le plus inlève. Maii, c'est d'en haut que le spec- s1~01fiant petit sapio. Non . c'est unA tacle est plus grandiose encore : l'ou prise de possedsion toute intime qu'il verture de chaque carrefour de vallée tnA sera assez difficile de bien analyse r. jet.te vers vous ses scintillements et, J.e l'~i faite mienne, parce quo ç'l me pour une heure, cette terre aux terri- plait d y vagabonder tout à mon nisP tiantes profondeur1.1 semble jeter un défi parce que c'est là que machinalement à la voûte qui la recouvre de ses feux me conduisent mes pas de préférence . de joie éternelii. Je l'ai tant traversée à toute heure· Bientôt ces points lumim.ux se meu- par tous les temps; soit que le ciel' rent un à un et alors les b ergers qui nébuleux me la présentât rous son as!es ont allumés arrachent I BR sapins en pect le plus grave, le plus méfaocolilisoos, les couchent sur le foyer et à que ! Soit que l'azur, absolument limla deroièr~ flam.b ée, aidés de_leurs lo~gs pide, permit à la lumière de pénétrer bâ 1ons, s rngén:ent à franchir le rideau peu-:à-pe~ dans ces recoios mystérieux des flammes comme des ~ymnastes sau- et s1 plerns de sauvage poésie I Ma folent à la perche. rêt, je l'ai admirée ce matin, alors quA Cet exercice a fait aux , bAaux , de les nuées Po se dispersant fairnien t la Saint Jean et de la Saint P;erre .CRll.P présager. un b eau jour et que des pré• réputation spéciale de ne point brûler fudes na1ssan!s 1 part.ant des frais omle mo~d~, mais de purifier de toute bragP.s, l'aononç!li nt déjà avec uo prémaléd1c1Jon et de tout sortilège quico n- lude assourdissant! Elle m'a charmé le que aura franchi de la sorte les rideaux soir, quand les bruita du dehors y parou la crêt~ de ces flammes. viennent de plus en plus rares que los De nos Jours, la n&ïveté de ces anti-,joyeux petits hôtes qu'elle ab~ite remques croyances tend plus ou moins à plissent soo enceinte de le~rs durnièros s'altérer dans certaines régions. Si l'on symphonies, et que d'un bout à l'autre sa~te encore à la perche, c'est quelque- ils s'interpellent et se répondent aemfo1~ pour savoir qui _saule le ruieux et blant s'invectiver même tant le; notes qui va le pl';ls haut; toutefois la cou- sont parfois vivPs et sonores dans Jeur tumf) ~e .faire d~s feux, persi~te et ré~ercussio? 1 Qui sait I Et j e m e le pour~att b1~0 survivre à 1 al tération de suis plus dune fois demandé, si, parmi la foi cbrét1onne comme elle avait sur- ce monde des oiseaux l'harmonie n'est vécu aux pratiques druid jques. pas troublée parci parlà, et s'il n'y rèL. C. goe pas, à un plus faible dt>gré sans --....::::====~@:ilQ,Js,.@ile:===:::::-~-· _,v doute, les jalousies, les intrigues dans ces mille palits sujets de dissdnsioos qui caractérisent le nôtre I Enfla, comme ça me mènerait trop loin, nïosistons pas; du reste, j'aime miAux croire Ne me dites pas que vous la connais- que la concorde la plus parfaite 88 rensez, et qu'après loat une forêt ressAm- contrA encore parmi ce pe tit peuple sibl~ à tAl'.e au~re dans notre pays I Non, non où faudrait-il alors la cbt3rcbe; 't m1ll.A fois non I nous no parvieodr0Df1 . ~fa forêt, _revenons-y, me procure dAs pas à nous mettre d'accord 1 Jou1ssaoc011 immatérielles telles quo LouL

Ma forêt!

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le resln du monde ne compte plus pour draie jouir indéfiniment de ce c far moi. lei je me retro~ ve en parfaitt> nieo te • qui ne .me donne pas de recommunicalion avec la nature, je me morde. Celt,3 paresse, je la savoure, je volatilise peu à peu, je deviens oiseau, m'abaodonoe à son charme béat! Je esprit, un quelque chose de lége1· et fais mon profit d ~ ... ne r ien faire I Car d'impalpable pourvu d'ailes, toutefois je recueille toutes sortes d·exquises et d'une envergure assez raiso nnable pour bienfaisantes sensations I Mon âme plane pouvoir pénétrer libreme nt dans les ré- si haut, avide de 80 retremper à des gioos étbérée9 qu'il me plaît de visiter. sources plus pures, et je ne reviens iaOb I rua forê l. 1 elle me parl e tant au1, mais de cette exploration dans l'Inyeux e t su rtou t à l'âme I Je lui raconte connu, le monde de l'irréel si vo us tant de choses folles et charmantes! Il y voulez, sans me sentir des aspirations a entre elle et moi uo tel échange d'im · plus nobles; et puis chaque brin d'herbe pressions et de mystérieuses vibratioos ne me parle-t-il pas encore de Dieu et que je n'admettrai ja mais n'y avoir p as deR merveilles de sa Création? et n'estplus de droit de cité p ar exemple, que ce pas ici qu'ayant le s en timent procelui qui s'y arrê ·e et s'y repose, sans fond de mon néant, • Je crois et faautre but que d'en respirer distraite- dore 1 , Oui, ce sont mes moments lAs ment l'air salubre tout imprégné d e plus doux, les meilleors, la forêt le sait senteur de résine : ou que ce bipède bien, elle qui est ma confidente, aussi, encore classique et proéminen t qui la loin de m'en adresser un reproche, se traverse en supputant tout le gain qu'il fait-elle plu~ apaisante, plus somnoqu'il va retirer de telle booue pe litA lente pour prolonger ma contemplation, spéculation en cours, sans même lui tout semble autour de moi sentir et vi· accordAr lo moindrn coup d'œil admi- brc.r à l'unisson. et l'accord n'est rompu ra tif I Noo, ma forêt me connaît comme que lorsque je rentre dans le voisinage je la conoaia, ne riez pas: Elle m e fait des hommes. bon accueil, At comment en serait-il Mais voua l'ai-je seulement décrite ? autrement? N'ai-je pas fouillé en tous No u, et vous l'aimez déjà peut-être 1 snos ::.es plis les plus r eculés, lPs plus Que serait-ce si vous en aviez déjà désecrets 't N e lui ai-Je pas confié sans! couvert comme moi toutes les beautés, aucune réserve CA qui faisait ma joie toute la vivifiante fraicheur, tous lei:i ou ma peiue 't Que de délicieuses rêve- tré~ors, tont le luxe de végétation et ries ici, sous ce bouquet. dA hêtres, de nuances 1 pendant qu'au-des~us de ma tête s'étaArrê tez-vous un instant avec moi, et blissai t un colloquo charmant tendre- par cette échappée, voyez cette admirament gazouillé que je ne me lassais p11s ble éclaircie sur la campagne et le ped'enteudrn ot d'iuterpréter à ma fautai- tit bourg gui se dessine à !'est, à-demi aie I J'en connais chaqn~ trooc enguir- enveloppé d'une délicate buée gris-bleu landé de lierre et tapissé de mousse sous le grand soleil de juillet avec dans Royeuse ou veloutéP. le lointain, fermant l'horizon, ces monts Voici le tertre moëlleux et bieo abrité couleur améthyste qui se dressent tout du soleil cù j'aime faire bal te en la- inondés d'une nappe d'or ruisselante chant la bride à moo imagina 1 ioo er- quelle perspective, et quel splendide rante el iodiscipli uée quand je me sens décor ces gerbes de lumière produi~ent fatigué de la marche et des velléités à l'intérieur, en se jouant dans les brande douces fainéantises. chas qui s'élargissent, se bifurquent <>t Oh I le beau et vigoureux gazon aux s'entrelacent en arcades I Quel jeu d'omscintillements de paillettes sous un ra- bres et de clartés à travers ces veryon qui glisse, que je peux contempler doyauts fouillis eocb13vêlrés en d'inextrisi longtemps, oubliant tout du moude: 011bles réseaux I N'est-ce pas uno féesinon qu'il fait bon ici, et quo je vou- rie? qu elque cboso d'idéaleme nt beau T


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qui vous éblouit, vous émeut et vous le nom, dont je ne connais pas !e plusaisit d'une émotion plutôt religieuse, mage et qui vient me dérouler ses rouqu'alimente encore ce frémiei:.ement vague et berceur du feuillage, ce susurremeot doux et contidu d'être animés qu'on perçoit mais qui restent invisibles dans leurs fraiches retraites de verdure. Nous retrouvons ici tout le charme do clair-obscur, et toute cette partie de la forêt [s'étageant en gradins, semée de groupes de massifs et d'arbustes de tous genres épuisant la:gamme du vert où de jeunes pins ·aux reflets argentés tranchent dans la masse sombre et presque noire des magnifiques sapins, mérite certainement notre attention. Poursuivons, si vous le voulez bien et laissant là le sentfer d'accès facile et largement ouvert, prenons ce petit tracé qui n'est à proprement parler qu'une traioée d'herbe foulée, et laissez-moi vous guider à travers tout ce dUale de bouquets d'arbres touffus, autour desquels de gracieuses fleurettes entr'ouvreot les plis de leurs toilettes de gaze et de sa&in. Sans pouvoir exàminer en détail toute la riche flore qui s'y rencontre, admirez au moins en pasilant ees hautes et élégante fougères si finement et artistiquement découpées, dis11éminées ua peu partout, et plus loin, par suite d'éboulements reculée, dont H serait sans doute bien difficile de préciser la date, ces énormes blocs qui se sont finalement incrustés dans le sol, et recouverts d'une oouche si drue de mousse et de gazon l tandis que des touffes de capillaire ont trouvé moyen de se développer dans les angles et les interstice11 des parois. Voyez-vous, maintenant, ce banc de gazon qui se présente si naturellemeot pour permettre de reprendre haleine! Asseyons-nous y ensemble, c'est uo de mes endroits préférés, celui où je ne crains nul importun, je vous le dis en confidence, où je peux rêvasser à l'aise sans être troublé par aucun être vivaot I J'y ai cependant un compagnon I à coup et1r aussi amateur que moi, du beau site et de parfaite solitude I C'est un petit oiseau dont je ne cQonais pas

lades sous ce platane, m'envoyant tonte une suite d'airs variés et d'un étourdissant brio, alternant avec 'une tonalité langoureuse qui me ravit I Il se tait en ce moment; peut-être l'arrivée d,un nouveau venu y est-elle pour quelque chose, mais n'importe, n'est-ce pas une petite retraite charmante que j'ai dénicbée-là ! Non, je ne vous dirai pas toutes les chimères que j'y ai caressées 1 toutes les imageR, les réminiscences que j'y ai évoquées I C'est tout mon passé, toute ma vie avec ses ombres et ses échappées de soleil que j'ai vu défiler devant moi, N'ai-je même pas essayé aussi de P.Oulever un coin du voile qui me dérobait l'avenir I le cœur palpitant d'un doux émoi qmmd j'y découvrai~ un peu de rose I Mais plus souveo t hélas, j'y ai soupiré mon mal; j'al pleuré I Pourquoi m'en défendrais-je ! Oui j'ai pleuré l... Ces larmes parfois avaient leur douceur I Mais plus souvent encore, l'âpreté du souvenir les faisait couler cuisantes et bien amères. Mais à quoi bon revenir là-dessus! Ça nous gâterait le charme de celte petite excursion dsns mon domaine dont je me suis fait fête I J'ai choisi pour cela un jour tout lumioeux et rayonnant. Il le fallait pour s' engager à travers les méandres innombrables et imprévus qu'il nous offre; mais savezvous qu'il a sa beauté aussi, sa majesté quand le vent sooftls h::gubrement en tempête daos un bruit de houle grandissant qui vous donne l'illusion de vagues déchaioées et déferlant contrn le roc I Quel magnifique langage il prète à ma forêt quand sous son étreiot0 coovulsive se tordent les grands arbres ; que les branches gémissent éperdum1>nt et que chaque feuille éplorée semble avoir son soupir 1 ,C'e11t alors que j~ te comprends bien, ô pauvre grande désolée et que te trouve belle, sublime, toute empreinte d'une vraie grandeur poétique 1 0 ma forêt, ainsi je L'aimf', et jo ~ouffre, je gémis et je soupire avec toi! N'ai-je pas d\1 subir aussi le choc des

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tare produisent aisément den .~atarr~es pulmonaires et des catarrhes d 1Dtest1os, favorisés encore par le changement do nourriturP. Il faut donc s'habiller ~o conséquence, très chaudement le ll;latm et le soir, plus légèrement dans la 1oura ?Sn z..G ---née mais sans abandonner la flanelle qui' conserve au corps, par _le fait de son tissu, une températu~e tou1ou.rs égale. l\ ne faut pas boire de l eau fraiche ~es Ct>rles les avantages d'un séjour dans montagnes quand on a chaud, ~o bt~n, la mont~gne na sont pas discut~bles i si l'on ne peut résister à la soif, boire c'est un exercice naturGI accomph dans par petites gorgées, après les avoir con· un air d'une pureté parfaite et saturé servées pendant quelques instants dans d'émanations balsamiq~es de~ ~lus sa- la bouche; il est bon également de coulubres; l'esprit est lui aussi impres- per l'eau avec quelques go~t.te_s de bo_n sionné par la vue des spec 1acles pro• cognac, qui atténuent la fr1g1d1té. Ey1pres à le purifier d'impre~eions l~ssan- ter également de manger de la neige tes et obsessivos, à lm fa1~e oublter les et de la glace, lesquelles peuvent ocea• chagrins et les soucis laissés dan11 la sionner et occasionne~t de~ catarrb~s va!lée. Toutefois il est prude~t, avant d'estomac et des intestins qui se mam· de se soume\tre à cette admirable ré- festent par des diarrhées tenaces, acdemption de la natu~e, d'observAr, en compagnées de douleurs. vue de n'en pas détruire les effots, cerli taines précautions indispensables et..en quelque sorte élémentaires. La prem1ere chose est de s'assurer si l'oo peut sup· _ porter l'air des montagnes ~t à quelle des foins continue : la danse altitude on peut se rendre d1rei°'em1n~, ~:a'f~u~~s maturités mérHe un petit 11ans les ioconvén1enti:1 ou, que que 018 es 1 d l h on payiaone même, sans les dangers résultant d'un~ couple~d ~?é~ai: le plus be~u de 1 trop brusque transition._ Pou.r. cela Q~a l Ji c'é tait lorsque l'herbe est nécessaire de se ta1r_e ~1s~ter par la sa1&o~rfe~ur :~~ sa leine maturilé, 110n médeciu, a'io de savoir s1 état du :~:iaY:aau b;illant soleilpde juin, sur son cœu~ ou des p~nmo~~t p~r°!i~t dee d~~~= fond déjà jaunissant, l'admirable profuter a une cer~a10~ a l uae . . d s fleurs de la St-Jean. miner appro1.1mat1vement ,cettt'3/lt1tutz, s1oles jolis papillons qui voletaient sur Un défaut du cœ~r et ude ar r~o- l~oo cette surface versicolore, tantôt s' élevant rose peuvent a_vo1r, • au- essus e me our • nager dans un ciel pur •, mètres, des smtes facheuses. t r!baUus et se berç1mt dans les Ensui e, il fau~ p~endr_e . des mesures -~no eiÎs tracés par la brise, les pour éviter des 10d1spos1t1ons ~atarrba- ~11lon\v:~:s petites ôètes allées qui les. A la montagoe, on est suJot à ~es rnnom ~ient en clairooua1Jt sur le• vaste refroidi!!sements ; à cause de la pr~ss1i°u tb~:iy la merveilleuse structure des plus faible de l'air, le c~rps per p us a i si~ les fleurettes, et le reste, tout facilement sa chaleur, d un autre côté plus , P h t ·t Il me semble quo par le fait mème de la : raréf~ct_it°n ~0 ~el:te::rsc c~n ;~; dit • la pauvre fl~ur l'atmosphère, les rayons,du . so e1 arn- le ilion céleste ,. vent plus chauds et !es matmée~ et dl1s auQpuaind O'l abattait les foins, c'était comsi l'on fauchait quelque chose dans soirées étant plus fraiches, avec t1s d 1 férencea constaté~s, pour Zerma ée me cœur Je n'aimais plas à promener à 8 degrée, ces différences de temp ra• mon ,

averses et des orages t Mon front n'at-il pas pâli sous les secousses ~t _l~s angoisses de la tourmente t ot n a1-Je pas de .nême eneoro avec tee luttes et tes assauts, tes colères et tes révoltes 'P

Hygiène de la montagne

Les foins

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m~e flàoe.ries. dans les prés rasés, et je m attendr1ssa1s au soavenir des belles Les mouches et le bétail choses disparues. Mon Dieu I quaod je me reporte à Les variétés de mouches qui font soufà. ces années enchantées, que m'en re- frir le bétail durant l'été sont nombreuv~ennent toutes les fraicheurs, tous les ses. Le~ unes ne sont que désagréables; nids et tous les baumes je voudrais leurs p1qtlres agacent seulement les aniêt~e ha~ilant d'une sphè;e où l'on ae- mau~ ; mais il en est d'arJtree qu'on peut r~1t to~Jours jeune, où l'on ne verrait q?ailfter de dangereuses et qui le sont r1~n, n1 des ombres de la vie, ni des reellement. laideurs de l'homme. Parmi les premières figurent la mouElles viennent assez vite les ombres che com1:llune ou domestique, la mouet les laideurs, elles ~iennent assez vite che corvrne ou cornevine tes différenebas~er les h,èlles lumières, les doux te/~. espèces de taons : t~on aveuglant, fantomes de l enfance et la prime ado- 9111 vole aveuglement, au hasard, et se lescence.•.- J~ passais ce matin par Jett~ dans. les yeux des bêtes ; taon de une pra1~!e. qui n'était qu'à moitié fau- pluie, qui mord cruellement quand il ~hée, et. J a1 res~enti quelque chose des pleut et que la chaleur est étouffante · 1mpress1ons anciennes. Mais ce n'était ta~n du bœuf, qui s'acharne après le; plus c~la tout de même. Néanmoins les animaux et qu'on ne peut arracher à souvenirs ':Ile revenaient, me rappelant 1~ peau qu'en l'?fl tuant. Enfin les coules d.ates riantes ou mélancoliques de sms ou mo,ustiques, les mêmes qui s'<Attaque°:t à l homme et dont les piqùreR la Raison d'or. sont e1 douloureuses. Je retrouvais là, an peu voilées et Parmi les autres : la mouche bloue P.leurantes, quelq~es-unes des impressions les plus aimées de mon jeune ou mouche à viande, qui dépose ses àge et j'aurais bien voulu y demeurer. œufs ~ans les plaies, écorchures ou . La nature, vue de près, est si prodi- meurtrissures pouvant se tronver sur le gieusement belle et féconde que pas un corps des animaux, qui leij envenime d~ ses muuvements ne laisse d'être ad- et peut .les rendre très graves ; les moucb?s piquantes ou mouches d'orage mirable. qo_ on appelle encore asiles frelons ou Oh 1 1,>rés fleUl'is, prairies étincelantes, a~1les cendrés, qui s'attaquent plus spépourquoi ~e demeurez-vo~s pas toujours cialement aux oreilles et aux yeux des vê~ues de l éclat de votre vigoureuse tlo- bêtes, et dont les piqtlres peuvent amer a1son?. pourquoi l'armée réjouissants ~er de grave~ lotlammatione; simudes papillons ne verse-t-elle pas cons- lle, tout petit moucheron quilamenaco tam~ent dans la plaine odorante ses bataillon~ ? Avec vous habitent la paix plus ordinairemeut les yeux et les oreilla sécurité, la franchise l'innocence' les et. peut transmettre des maladies sources inépuisables de biens 1 ' co?_tag!eusee telles que le charbon, lorsqu 11 s est posé auparavant sur certains 0 1 trop heureux habitants des cam- cadavres en putréfaction · les stomona pagnes, ~'iJs savaient connaître leur et les hématobies qui 'présentent les bonheur, ils se souviendraient que lors- m~mes dangers et sont désignées vulque la Justice allait abandonner la terre gairement sous le nom de mouches charce. fu& au milieu d'en~ que ses pied, bonneuses, laissèrent leurs dernières empreintes, * * * Journal d E~lavayer. On le voit, les insectes qui s'attaquent plus ou moins grièvement au bétail sont nombreux autant que dangereux en général. Ils peuvent ea tous cas, par J'é-

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nervement qu'aie provoquent chez les animaux, provoquer des accidents. Ne peut-on pas les combattre? Si. Il y a pour cela plusieurs façons de procéder. Toutes ne donnent pas le même résultat : les unes permettent de chasser les insectes ; les autres de les tuer, ce qui vaut mieux. Ces procédés peuvent être divisés en plusieurs catégories : les bouchonnages, les lavages et les onctions. Comment bouchonner efficacement les animaux? Il faut po11r cela se servir de feuilles fraiches ou même fle plantes entières, ces plantes étant odoriférantes. L'absintha, le noyer, le vétiver, la lavande, conviennent parfaitement pour cela. Seulement ces bouchonnagee ne produisent pas un effet de longue durée. Il faut les répéter plusieurs fois par jour. On peut, tout en bouchonnant, projeter au moyen d'insufflations certaines poudres insecticides, la poudre de pyrètre par exemple, qui produit un bon effet et de durée plus grande. On houchonn9 vigoureusement ensuite avec des plantes froissées en torchons. Las lavages, qui peuvent être plus efficaces encore, se foot avec de l'eau dans laquelle on a mis tremper les olantes dont nous venons de parler. Ce sont des décoctions qui se composeront d'environ 60 à 75 grammes de plant9s par litre d'eau. Les lavages se feront au moyen d'une grosse éponge. On frottera tout le corps de l'animal vigoureueement, mais en ayant soin de na pas passer l'éponge en sens inverse du poil. Aux ~Jantes que nous avons citées ~out à l h~urs pour, !Ps bouc~onnages 11 en est d autr~s qu on peut aJouter et dont les décoctions sont également ex-· eellentes pour combattr~ les insectes 011 plutôt préserver lei, ammaux da leurs atteintes. Ainsi le tabac, à raison de 25 grammes environ par litre d'eau, une plus forte proportion pourrait être dangereuse, l'assa fœtida, la teinture d'aloès, les baies de genévrier. Les onctions se font de diverses manières. Plus communément, on se sert

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d:bu~le de laurier, d'huile de poisson, d ~uile cade. On peut aussi prendre du sa10doux ou de la vaseline 011 même tout autre corps gras quel qu'il soit avec de l'a.cide phénique bon marché, de la benzme, de la naphtaline ou plus simplement du pétrole. Avec ce que l'oo obtient on frotte Je corpi da l'animal; on l'oint. On s'attache plus spécialement aux parties dépourvues de poils. Mais Il na faut pas pour cala négliger les autres. On frottera tout le corps, on aura soin de bien badigeonner les oreilles. On se servira avantageusement d'un piocaau imbibé seulement d'un peu d'huile da laurier ou de cade pour ce badigeonnage des oreille". On imbibera par la même occasion les bords des naseaux et du rectum. Si des animaux, qui peuvt1nt être exposés aux piqûres des mauvaises mouuhes, ont sur le corps des plaies 011 des écorchures, il faudra redoubler de précaution. Dans ce cas, il sera prudent de les mouiller avAc de l'eau pbéaiquéa ou de l'eau dans laquelle on aura versé uo peu d'essence de térébenthine. Daoe l'intérieur des étables e~ éc•uies d'où l'on voudra bannir les mouches, on fera usage d'une ce,taina dissolution obtenue en faisant foudre d'abord 30 grammes de savon par litre d'eau boulltante, en ajoutant ensuite et en bien agitant de façon à former un tout paJfaitement homogène d'apparence un peu crémeuse, 2 litres de pétrole, en versaut ensuite dana 20 litres d'eau. On badigeonnera les murs, les planchers, plafonds avec cet enduit. On ne risquera rien, même en frottant le dorps des animaux. Les mouchai n'approcharont plus ou plus guère. Paul RouGET.

Les animaux calomniés Si l'on tient à se. consoler des sots jugements des hommes sur leurs semblables, l'on n'a qu'à examiner les idio-


10 te11 calomoie11 dont ils ont frappé les bêtise. Parce qu'elle guelte sa ·proie avec l'immobilité patiente qui f.tit., chez • Bête comme une oie ,, disent-ils les hommes, les Richelieu et les Blaen jugeant sur Jee apparences - com- mark, et qu'une proie visée est une me ils font toujours. Ptmpicacité, dé- proie atteinte. Si, à Watterloo, Napovouement, vigilance, courage, affdctivité ; léon avait eu les qualités d'une buse réunissez dans un homme les qualités Wellington et les Anglais ne lui échap~ d'une oie, et vous aurez un être supé- paient pis. Voulez-vous juger de son rieur - et de beaucoup - à la com- courage t Voyez-la choisir dans une mune moyenne. Mais non, l'homme qui, basse-cour, la t,oule la plus lfodue et lui, est bête comme . . . un homme, a l'enlever sous le nez du fermier, sans regardé l'oie, portant, au bout d'un long s'inquiétAr oi de ses cris, ni de son cou, une tête empreinte de suflhance, bàtoo T Vouler.-vou~ apprécier sa sagapoussant un cri nasillard de sacristai o cité? VieitE>z sou nid, où les têtes de enrhumé, marchant les pattes ,carté~s, vipères sont intactes, alors que le reste écartant les_-ail~s avec importance, se du corps est mangé. Stlreté de coup laissant mener par troupeau:s, et alors d'œil, courage, sagacité; maie c'est d'un sana réfléchir qu'elle n'e&t pas seule grand capitaine qu'il s'agit 1 prendre des airs d'importance et à se • Tête de linotte 1 > dit-on d'une laisser mener par troupeaux., il se sent femmf', qui oublie tout, hors sa coquetfi~r de trouver un animal plus bête que tarie. 101 et déclare l'oie stupide, sur les apOr, la linotte femelle est une artiste, parences J doublée d'une pelite femme d'intérieur. · L'oie e11t lente à donner, à accorder Elle fait de son nid un petit bijou, bien sa confiance, mais ne se trompe jamais duveté et capitonné. Son apparente lésur la qualité de ses amis : que d'hom- gèreté n'est qu'un moyen de mieux mes gagneraient à être aussi bien doué11 1 choisir son mari, car, lorsqu'elle se metDressée à la garde d'une maison, elle tra à couver, toute confiante en lui, est cent fois plus sûre qu'un chien, sen• elle l'enverra aux provisions et attentinelle parfois corruptible. Elle appelle, dra de lui sa nourriture. L'an et l'autre elle saute à la figure, elle pince, elle s'occupent de l'éducation des petits, casse un bras d'un coup d'aile. Un jour- lorsqu'ils sont éclos. Dans quels ménanal anglais racontait récemment la re- ges humains trouverez-vous des qualiconnaissance d'une oie recueillie blee• tés plus essentielles t sée et sanglante par un soldat du CaL'itourneau est précisément de tous nada. L'oie s'était attachée à son sau- les oiseaux celui qui apporte le plus veur jusqu'à le suivre au régimeot e~ à d'atleotion à ce qu'il fait A s'en teoir monter avec lui la garde quand il était aux app1rences, il vole en bandes jode faclion. Uoe nuit, le soldat, qui s'est yeuses e.t semble négliger sa sécurité. endormi, est mis en joue par un ennemi Il n'en est rien. Si la troupe s'est percaché derrière une touffe d'arbre. L'oie ch~e à découvert sur un noyer de la s'élance sur le tireur, fait dévier le ca· plll1ne, tout en fredonnant avec insounon du fusil, dont la balle se perJ. ciance, elle vous tient à l'œil . Si vous L'oie était quitte envers l'homme. Il en approcb~z à distance dangereuse, elle en fut de même au Capitole. Les hom- file à tire d'&ile, sana dispersion. Vientmes dormaient, les oies veillaient ; de elle à se réunir dans une futaie, avec quel côté étaient les vraies bêtes T une incomparable habileté elle se dis, C'est une buse 1 , dit-on eocore d'un simulera dan3 19 feuillage échappant à homme imbécile. La buse a le vol lourd. vos regards et se moquera da vous en D'accord, mais tel génie a aUS$i le vol siffl1ot des airs variés, à dix mètres de lourd ; est-ce une buse t Or, savez- vous, sans se montrer. L'étoarneau, ré· vous pourquoi elle est synonyme de duit en captivité, est le type d'animal

animau:s.

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attentif; il on est comique à force de me malpropr~: • C'est un cochon 1 , gravité à écouter la leçon qu'on lui en- Or, le cochon est le type de la proseigne et qu'il retient toujours. C'est preté, ni plue ni moins. Le vrai coun • fort en thème > qui ferait beau chon, pris dans le sens métaphorique, chemin dans l'Université. est l'homme qui condamne un animal • Quelle diode 1 , va-t-oo répétant, dans un intérêt comestible, à une claus~ pour stigmatiser la bêtise d'une femme. tration forcée et à ses réougnant~e conIl est, d'abord, à noter, que la dinde, séqneoces. Ecoutez J.-H. Fabre, Livre originaire de l'Amérique du Nord {Io- des Champs: c Le porc aime le bain des occidentales). représente à un haut froid ; c'est avec tous les signes de sadegré un étran~er dépaysé, chez qui tisfaction qo'il se laisse brosser et laver une domestication, datant de Charles par qui Id soigne. Il aime la propreté, IX, n'a pu éteindre le gotlt dea grands à tel point que, le seul des animaux bois et de la liberté. Encore une mal- domestiques, il se fait scrupule de souilheureuse bête à qui son physique fait ler sa litière de ses ordures. • du tort : gloussement ridicule, démarche Le porc ne se roule dans un bourprétentieuse. Au demeurant, la diode bier que s'il n'a pas d'eau courante è est une esclave qui n'a jamais pardonné sa disposition. Si vous nettoyez sa maià ses maîtres. Elle n'est déjà pas si sou, il vous récompensera par des grobête quand elle va cacher ses œufs loin gnements 11ympa1hiques; et cet1e satisde la maison, pour dérober sas enfants faction même se traduira par une meilà la destinée d'être mangée rôtis et ac- leure sauté. E t dans certains villages commodés aux truffes. D'ailleurs, excel- des Pyrénées, que nous pourrions nomlente mère et couveuse émérite. . mer, le villageois, qui n'est lavé quo • Bête comme un âne, têtu comme lorequ'il a sur le dos un orage, contiun àne 1 > aont des expressions couran- nue à appliquer comme un outrage le tes. Ancêtre du cheval, qui renie la pa- nom d'un animal qu'il aurait tout prorenté èomme un épicier anobli, J'd,ne fit à prendre cowma modèle 1 .. • e&t un pétri d'esprit. Sans aller plus Ab I si jamais les animaux acquièrent loin, il sait parfaitement vous rendre la parnle ! .. . sa dupe, eo gonflant son ventre quand vous Je sanglez, de façon à se débarraser da la sangle et du fardeau quand il le jugera à propos. Il a une mémoire des itinéraires à humilier bien des stratégistes ; l'ânier n'a souvent rien de Leur action hygiénique et thérapeutique Oa connsît la fraise oomme un fruit mieux à faire que da lui emboiter lA pas. Hargneux. bt parfois vindicatif si d'une odeur parfumée lrès pénétrante vous le brutalisez, il deviendra joueur et d'une saveur sucrée un peu acidulée et facétieux. avec vous, jusqu'à jouer à des plus agréables. Mais on ignore que cache-c:,che, co qu'il nous a été <.onoé c'est aussi un excellent médicament pour de voir, si voils avPz pour lui de bons lAs goutteux., bilieux, pléthoriques et procédée. Il raisonne mal souvent., d'ac- pour beaucoup d'autres malades. C' est, Linné qui, le premier, a fait cord ; ruais l'homme est-il toujours Fûr de bien raisonner T Quand il a pris un connaître sa valeur curative dai.s l'arparti, il s'y tient ; ce défaut n'existe thritisme. qu'à notre égard. Puis vous remarqueLe célèbre naturaliste suédois était rez que, pour le convaincre qu'il a tort, fort sujet à des accès de goutte. C'était la bête soi-disant intelligente le roue en 1750 ; depuis quioz9 jours il était do coups. Essayez donc, par ce moyen, fort tourmen1é par sa diathèse, lorsqu'on lui apporta des fraises. Il en conde faire fléchir le roi de la création. Et, pour terminer, on dit d'un bom- somma une quan~tté considérable et,

______.._____ Les fraises


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après un~ nuit tranquille, exempte de oiseaax cachés dans les haies ou perchés douleur, 11 put se lever le lendemain an sommet des arbres dont une brise léet reprendre 110n travail interrompu de- gère agitait doucement les feuilles. Les btès, puis l'accès. récemmeot coupés, étaient entassés dans Les a_nnées. sui van les, la gout.te repa- les champs; l'air était imprégné de Ja rut, mais touJours moins violente et bonne odeur qui se dégage de la terre fralaprèa avoir recouru au même re~ède' chement labourée. 4: ou. 5 ans_ de suite, il 110 débarrassa de' Un jeune garçon suivait :entament un étroit s~ntier pierreux bordé de buissons 800 ID fi rmi té et passa ensuite vingt ans de houx. Il pouvait avoir de 13 à 14 ans. sao~ en _éprouver la moindre atteinte. Le grand iloleil avait bn\lé son visage et ~ apres Gessner, le suc exprimé d~s sans_ d~at~, le trajet qu'il venait de par~ fra1_ees macérées pendant quelques se- counr ~tait l?og, c_ar \l était bien fatigué. ~llmes ~ans. l'alcool, pris à la dosA Il était, arnv_è pres d une sour~e qui a'éd une cuilleree soil· et matin apporte ~happe d un vieux mur à demi-écroulé. Le u~ grao; soulagement aux m~lades at- Jeune _garçon posa sur l'herbe son chapeau te101s de la gravelle et d'affection cal- de pa11.~e aux l_arges ailes, ainsi qu'un viocul,euse. ~t Boerhaave avait déjà dit Ion qn 11 portait sous son bras droit et 80 qu _en pareil ras la propriété des fraises pencha, avec quelque difficulté, p~ur se é d t désalté!er à cette eau limpide. r 81 e sur out dans les graines et il - Si tu veux boire, prends mon gobelet les prescrivait infusées dans du vin fit une ~oix douce et mélodieuse comm~ b1anc. le gazouillement d'un oiseau. Gelnecke 8: préconisé jadis la fraise Le petit voyageur leva la têle. Une charcomme vermifuge et il l'employait a van- , ~ante enfant, d'une _dizaine d'années, qu'il laJleUs8meot contre le ténia. j n avait pas aperçue Jusqu'alors, lui tendait Van Swielen rapporte que des ma-1 un _gobelet de fer-blanc. Les cheveux de la niaques ont été r,:indus à la raison pa petite fille, ~épandus en abondance sur ses l'usage journalie1· de plusieurs liv d r épaules, étaient dorés comme les épis mûrs fraises. res e couchés dans les ~rés. Ses yeux bleus, trés . . doux, avec une pomte de malice le regarS ch u Ize, H ofi mann, Galrbert citent des 1 daient fixement. ' ~as. de phtisie guéris par l'usage de ce J - Comment t'appelles-tu ? demanda·ttru1t; ces cas n'étaient probablement elle. que des ca!harres pulmonaires accom- 1 - Jacqu~a. E~ toi ? ?a~oés de fièvre et de marasme. - Moi, Je m ~ppelle Lisette, et je dePour terminer, àisoos qu 8 la frais~ meure là~bas, voi!l-t~ ? ?St. considérée comme astriogAnte, diuElle lm montra1_t, a qnelq~e diatanc?, une rétique, stimulante et rafraîchissante granlde construction massive, réunissant B;lle est digestive mais 1, . d ' 'd , mou_m et f~rme, dont le toit rouge s'aper'81'bl88 l . ' . , r-~S· JO 1v1 us cavait de lom. • , ymphahque~, a l estomac froid Let1 deux enfants continuaient leur con3t ,Pareseeux, ne doivent en user qu'a- versation, tout en se dirig eant du côté de JU avec ména~ement. . Avec du 9Ucre, la ~arme, car Jacques avait suivi sa petite a c~ême! le vrn, Je k1r~ch en facilitent amie. . - Alors, tu n'as plus de paronts et tu a d1gest1on. vi~ns de loin, questionna-t-elle 1 Coihme ce d?1t être triste, d'être toujours seul et de n avoir pas de maison. , Et poursuivant : - Comme tu dois être fatigué ? HISTORIETTE POUR LES ENFANTS ~ncouragé par les douces paroles de la C'était à la fin d'une belle et chaude petite_ fille, Jacques lui ti.t des confidences . ournée ~n mois de juillet. Les derniers rayons Il_ était tout petit, tout petit, lorsqu'il perlu soleil conchaot disparaissaiellt à l'hori- dit sea parents. Il avait quelqne souvenir mn. On n'entelldeit d'autre bruit dans la de sa mère, mais de son père aucun . Elevé llaine solitaire, que les chants s~avee des par un oncle, musicien ambulant, .il avait

Jacques le petit violoniste

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appris rapidement à jouer du violon. Toue deux parcouraient les foires, faisant danser les foules. 1111 allaient aussi dans les villages · villageois et villageoises les accueillaie~t avec joie et organisaient prêcipitamment un bal sur Je J?lancher des vaches. Puis si la recette était bonne, ile soupaient à !:auberge et . couchaient dans uo bon lit· sinon il fallait se contenter de dor mir sa; Je foin dans une grange. L'oncle était mort à l'hôpital. Alors, Jacques, se trouvant décidément seul au monde, avait repris sa vie errante. Comment s.e trouvait-il dans ce pays? li ne le savait pas; il avait suivi la route, voilà _tout. . I's étaient arrivés à la ferme; 11 serait plus juete de dire au moulin, car le moulin était la principale occupation des parente de Lisette. La grande roue, mue par one ee.u abondante qui tombait d'une baub3ur considérable, tournait rapidement, faisant un bruit assoardiesant. Tout, dans cette maison, respirait l'aisance et la pros périté. Comme les deux enfants pénétraient dans une vaste cour, une femme, jPune encore, vint à leur rencontre. C'était la mère de Lisette. Celle-ci se Jeta dans ses bras et, en quelqnes mots, lui conta l'histoire du petit mueicien qui l'accompagnait. La meunière était bonns. Elle oftrit à Jacques de souper et de passer la nuit au moulin. Celui-ci ne se fil pas prier. En ce moment, la vaste cour présentait nn aspect riant. Les meuniers et Jps moissonneurs revenaient chngés, les uns de gros sacs de farine qu'ils déposaient soae un hanga: adossé contre la muraille, les autres, de gerbes de blé qu'ils entassaient en chantant une vieille ballade du pays. La bonne odeur d'une soupe aux choux qui cmsait dans une marmite énorme, chat0oillait agréablement l'odorat et ne contrihuait pas peu à entretenir la bonne humeur des travailleurs. Ce fat avec un contentement visible que Jacques qui, depuis le malin, n'avait prie qu' un morceau de pain sec, se mit à table. Son bon petit cœur tressaillait de plaisir et remerciait vivement le Dispensateur de toutes sortes qui lui avait réservé un aussi bon souper et un aussi bon ~lie. Le maure de la maison entra ; il paraissait rude et sévère. Mais, sous cette apparance de rudesse, Jacqumi, qui avait beaucoup vu ot beaucoup obsPrvé, devina une

âme charitable et ne se sentit nullement embarrassé par sa présence. Audsi, comme le meunier, après l'avoir considéré quelques instants, se tournait vers sa femme, ce fut lui-même qui répondit à son inlerrogati.? n muPtte. Son ton ~e franchise el de na1veté plut an pére de L1sette. Lorsque Jacq_ues ell~ terminé son récit, il l!ecoua plusieurs foie la tête et le regardant avec pitié : - M'est avis, mon garçon, lui dit-il,·que tu fais là mauva.is métier; celte ~ie vagabonde ne _vaai rien pour un petit homme comme to1. La conversati?':1 en resta. là et le souper s'acheva au miheu des quolibets et des éclats de rire des garçons meuniers. • . • . • • . • . • La mére de Lisette était non seulement one bonne femme ; c'était encore une fom• me intelligentP. D'un seul coup d'œil, olle avait remarqué les qualités du petit mueicien. Elle le devinait bon, honnête, capable de remplir consciencieusement une tàcho. Et, en cela, elle ne se trompait pas. Tout en cheminant le long des grandes routes, le vieil oncle avait fait, en partie du moins, l'éducation de son neveu. Il avait des principes d'honnêteté que l'on ne rencontre pas habituellement chez les gens de cette profession, et il se plaisait à les inculquer à son enfant adoptif. Le soir, pendant une heure ou deux, il lai apprenait à lire, à écrirP, à compter; l'intelligence native du jeune garçon s'était rapidement développée. La meunière se mit donc dans la tête de garder Jacques an moulin où il serait cartaiuement d'une grande utilité, et elle résolut d'en parler le soir même à son mari. Ce n'était pas chose facile. Les paysans ei bons soient-ils - et celui-ci l'était particalièrement, - ont une certaine méliance pour l'étranger. Jacques lui plaisait, le meunier en convint; mnis enfin, on ne le connaissait pas; il n'était pas prudent d'intraduire chez soi un jeune garçon ayant une jolie figure, mais dont on ne connai.esait ipas la condition. La meunière jugea inutile d'msister pour le moment. L es garçons meuniers et les laboureurs étaient alléd prendre un repos bien mérité. Le père de Li1:1ette passait ordinairement ses soirées en famille. Oo était allé chercher la vieille mère, vénérable femme à cheveux blancs, courbée sons le poids des années. L~ meunier avait pour sa mére una vénération profonde et les attentions


-U.es plue dé~ica~es. Il cherchait1 non seule-, Qnandjtons les chants sont des bruits vagues nent à satisfaire .tons ses désirs, mais en- Lorsqu'une pâle étoile luit ' :ore à l~s prévemr. . Je vais écouter dans la nn'it, Ce so1~-là, par exception, ~isette avait Léman, la chanson de tes vagues r ,té autorisée à partager la veillée. Assise Ch d rur les genoux dti sa grand'mère, sa jolie , a ~ne accor est u~ souv:enir, ête blonde et bouclée reposait sur l'épaule est un chant, parfois un soupir le l'aïeule ar 1es vagues ont leur langage, Pour fai~e plaisir à sa petite amie Jac- Et su~· les flots par tous ~es temps rues avait joué plusieurs mélodies ;ntra1- g~:t~en c::intér;nt le prmtemps, . ien, as, rent naufrage r 1antes. Il chanta ensuite, en s'accompajlnant le son instrument, un Chant de Noël com- ~ns1, par le ve.nt c,aressé, iosé par son oncle. Ses auditeurs l'écou- J entends la voix d un fiancé, !1.ient avec attention, presque avec recueil- ~ymae d'amour, ch~nt de conquête, imeot. Cette musique si douce, cette voix J é~ou te .le cœur plem d'émoi, mne et fraiche qui s'élevait tantôt forte Et Je vois flotter près de moi t vibrante, tantôt calme et s~reine dans De blanches plumes de mouettes r 1 silence de la nuit, produisaient ~n effet Les flots semblent sourire entre eux trange sur ces âmes bonnes et charitables. Le Léman dort, silencieux ' ,'aïeule en subissait particulièrement le Craignant d'effaroucher les' ombres 11arme. Qui surgissent souvent le soir Lorsque Jacques eut terminé son chant Des créneaux d'un ancien manoir ar les paroles sublimes da cantique des Dont on ne voit que les décomlues r !Iges, Gloria in ea;celsis IJeo, des larmes Souvent, hélas, c'est un sanglot i>onda~tes coulaien! lentement le long des Que, du large, apporte le fiot ,aes ridées de la v1e1lle femme. Qui contre le rocher se brise : Se levant péniblement de son fauteuil • Mon Dieu, de la mort sauvez-noas le 11'approcba du petit musicien, l'entour~ • Et nous irons, à deux genoux, ' e ses deux bras et l'embrassa tendrement Nous prosterner en votre églist!J .• ar le front. . . . Mais l'orage gronde toujours, Cet~e scène avait VIBlblement ému le Et l'on ne voit aucun secours eumer. Sa femme jugea que la cause de Venir de la rive prochaine 1c_ques ~tait gagnée et que sa place, désor- Les vagues, en bruits cade'ncéa ais, était marquée au foyer. _Elle se pe~- Jettent le gla~ des trépassés 1~ seulement vers son mari et à demi· Aux échos lomtains de la plainer nx :p . Chant d'allégresse, hymnes de deuil eut-11 _ne pas ê.tre. bon et honnête, Barque sombrant contre un écueil ' 1 enfant (JUI cha.nte s1 bien, de el belles Parfois de joyeuses flotilles ' 1 OS!lS, qu1 a fait verser à ta mère des Et que de cris de désespoir rmes de bonhem· P Sont peut-être étouffés le soir • • • Par des rires de jeunes filles i Chera amis, qui avez suivi, avec plaisir, Voici, là-bas, ce que j'entends se l'espérer, cette histoire si simple et Ce que je vois - lorsqu'à pa'.~ lents p~n.dant t?uchante, peat-être vous repar- J'erre, pensif, au bord des grèves ·a1-1~ on Jour de notre ami Jacques le Tandis qu'on carillon ;lointain ' >lomete, devenu le propriétaire du mou- Aux premiers rayons du matin le plus important de la contrée et l'heu- Vient me distraire de mes rêves 1 11 époux de la plus charmante femme Léman I Léman, j'aime ta voix 'il soit possible de rêver. Tes flots d'azur et tes grands bois A A Qui se reflètent dans tes ondes : Oh I parle-moi des jours enfuis, Je veux pendant les sombres nuits VARIETES Interroger tee eaux profondes r ' La ebanaon des Vagues Pleurez, chantez, flots du Léman man r Léman, quand tu t'endors, Car l'auro1·e dans an moment ' Land le soleil quitte tes borda, M'éblouit de sa lumiére ;

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1o Mals avant de quitter ces bords, Pour les vivante et pour les morts Disons ensemble une prière 1 CHRYSANTHÈMK

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La ronde des n:oueHe• Par deux, par trois, par vols nombreux, Flocons d'argent sur les flots bleus, Voici la ronde des Mouettes 1 Ellt>s effleurent 1Pa passants, On les voit tourner en tons sens Comme de blanches girouettes r Voua qui passoz, charmés, surpris De leur blancheur Pt de leurs criR, Quand la bise souffle en tourmente Oh I laissez-vous tons attendrir, Car chaque accent est un soupir : C'est un oiseau qui se lamente 1 Elles souffrent de faim, de froid; C'est un perpétuel émoi Parmi le peuple des MouettPs : Enfants, an front pur, aux yeux l.lleus, De vos festins trop copieux, Jetez-leur donc au moins les mieltflR 1 L'oiseau nous vient du paradis, Et je crois que soue les parviR Dn Ciel où chantent les archangt>s, Oo voit passer de nombreux vols De bouvreuils et de rossignols Chantant du Seigneur les louanges! A usai quand notre âme au ciel blPu Viendra plaider devant eon Dieu ToQ.Ml tremblante, hélas, sa cause : Qul'les voix des divins chanteurs, Hôtes des bois, chantres des fleul'a, Pour nous murmurent quelque chose r Les fleurs, lee échos, l'univers, L~s rayons d'or, les buissons verts, Tous les chefs-d'œuvre de ce monde, Ont notre Dieu pour souverain : Aussi, ne fermons pas la main Quand les Mouettes font leur ronde 1 -

*•* Un

CHRYSANTHÈME.

orateur s'est exprimé ainsi dans la dernière séance du Congrès des végét·uiens : - Messieurs, il faut semer pour récolter. . Le végétarisme est encore en herbe, mais il germera I Il y a certes assez longtemps que nous faisons la poireau. On a dit que nous carottions... Mais il y a parmi nous la fleur des pois, des gens cultivés, ei les gens qui

nous prennent pour des navets sont des . · poires. A l'école. - Sais-tu me dire, Juliette, le nom de la petite bête, humble et insignifiante, qui fournit à ta maman ses belles blouses de rose! - 011i, aiademoiselle, c'est papa 11

------·-----Recettes et conseils utiles

Doit- on forcer les enfanta à manier de tout ?

- Voilà une question qui a emba'r'-rassé plus d'une mère de famille eUm~ patienté bien des pères. Selon l'avh de la majorité des personnes compétentes, on est d'accord que les enfants doivent goliter de to·,t, mais no~ satisfaire:leor appétit avec les mets qui leur coov1en!lent. Combien de ces petits estomacs ont été gâtés parce qu'on les a forcés à ; rec~voir des choses trop lourdes, peu digestes. Les mères de familles nombreuses diront qu'il est difficile de faire attention au got1t de chacun, on ne peut f1tire cuire tant de choses différentes à la fois. Sans aucun doute; mais n'a- ton pas toujours un peu de pain et de beurre, un œuf, du lait, des aliments qui ne demandent pas grande préparation et qui sont aimés de la généralité des enfants. En agissant ainei on verra peu à peu les chers petits enfants s'habituer à tous les mets et manger de fout plu8 tard avec grand appétit.

Le filtrage des fruits .

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- Au moment où tous les fruits mllrissent dans les jardins, dans les vergers et dans les bois, il ne sera sans doute pas inutile de donner ici aux iné· nagères une méthode trèi simple de filtrer les fruits. Chaque ménage est content de trouver en hiver un peu de confiture sur la table. Aussi les OJénagères prévoyantes ne laissent-elles rien perdre de tout ce qui peut leur permettre de régaler les membres de la famille. Elle utilise ainsi tous les fruits en confiture, en gelée ou en sirop. Dans


ce cas il faut séparer le jus d'avec la partie solide du fruit et cela se fait au moyen d'un filtre. IL n'~st pas nécessaire que ce dernier soit cber ni extraordinaire. Lorsque les fruits ont été un peu ramollis par la cuisson on reovArse deux tabourets de manière que le siège de l'un repose sur celui de ] 'autre. Les li pieds se trouvent ainsi en l'air . Dans le fond se place Je vase et à l'extrémité des 4 pieds un linge tendu . Ce dernier doit être en lin propre et de tissu serré. La figure montre clairement comment se pratique l'opération qui est très siQlple. En enlevant le linge i l faut relever en même temps les 4 coins pour ne rien laisser dans le liquide filtré. Avec le résidu contenu dans le linge ot un peu de sucre, on peut encore préparer une bonne confiture. Ne rien laisser' perdre, eera toujours le secret de la bonne cuisinière et de la maîtresse économe et habile qui fera la prospérité de la famille .

16 préc\pite-t-il daos les chaudières et appareils à vapeur quand l'acide carbonique s'échappe. Ioversement, si l'on vient à ajouter de l'acije carbomque dans une chaudière contenant de l'eau froide et à développer ainsi dans celle-ci une pression d~ plusieurs atmosphères, la chaux. s? ~1ssoudra ~eaucoup plus vite que s1 lac.ide carbonique était introduit sans pression. Er. e~ployant souvent ce moyen, à la fois s1mp:e et économique on évilerait la formation de Ci'Oûte; épaisses sur les. pa.r ois d,e~ chaudières sans que celles-ci aient d ailleurs à en souffrir.

Nettoyaie des ustensiles en métal.

- L'eau dans laquelle on a cuit de la rhubarbe est un produit précieux très bon ma.rché et peu connu, dont on peut se rnrvir avec avantage pour nettoyer les vases et les ustensiles en métal et leur donner un très beau brillant. On trempe on chiffoa de laine dans cette eau, puis dans la poudre à polir et l'on frotte l'objet soigneusement part~ut. Oa rince ensuite à l'eau chaude d'abord Pour chaBBer les cousins. Le soir, avant de vous endormir, fai- puis à l'eau froide, et l'on essuie pro~ tes brûler quelques pincées de ~ucre prement avec un linge doux. en poudre sur une pelle rougie au feu . Etiquettes à coller sur le métal. L'odeur du sucre brûlé déplait à cette - Lorsque vous voulez coller des gent piquante qui prend la fuiie et dont étiquettes sur du fer- hlanc ou de l'étain vous aurez soin d'empêcher le retour en froltez d'abord la place avec un oignon: fermant les fenêtressitôt la fuméedissipée. Le suc de l'oignon & la propriété d'adUn autre moyen consiste à prendre hél'er au métal avec une telle force que un morceau de camphre, de la grosseur lori,qu'on colle par-dessus une étiquett~ d'une noix, et le faire évaporer en le avec de la gomme ou de l'amidon 1 il plaçant sur une plaque de métal, au- n'est plus possible de l'enlever aut redessus d'une lampe, mais en ayant sc!in ment qu'en la grattant. qu'il ne brûle pas : les vapeurs remConserva.tion des brosses. plissent la chambre et chassent le~ - Il faut avoir soin de f.tire rnposer moustiques, qui ne reviennent pas, les brosses toujours sur le poil, car aumême si la fenêtre ost ouverte. tremeot la poussière s'y accumule en grande quantité. L'humidité ramollis.:. Un nouveau désincrustant. - Aux mille et un agents ou moyens saut les poils, il est bon de ne nettoyer préconisés pour combattre les incrusta· la br-)sse qu'en la frottant avec du son lions des chaudières à vapeur, on vient bien sec. Mais, si la brosse a besoin encore d'ajouter i'acide carbonique li- d'un nettoyage sérieux, on peut la laquide qui aurait, paraît-il, donné de ver à l'eau froide, jamais à l'eau chaude bons résultats. On sait que le carbonate et au savon, puis la mettre sécher, mais de chaux ne se dissout que dans l'eau non pas sur le dos, sous peine de voir chargée d'acid<· carbonique , aussi se celui se fendre ou se pourrir.

Supplément à l'ECOLE PRHIAIRE (N· t5-lG) teignent un chiffre relativément élevé. . Les malades couchent dans des cham-. L'air, le soleil et l'liygiène. - A. pr opos d'orthogTaphe. - Au val Ferret. - Educa- bres chauffées, mais dont les fenêtres tion cles enfants. - L'alpation à Héremence. restent ouvertes nuit et jour, et ceux - L'àrne damnée ou histoire d'un procuoeur. qui peuvent quitter leur lit passent la - La médecine naturelle. : - La traite des journée entière dehors, enveloppés de vaches. - Variétés. - Recettes et conseils. cha udes couvertures. Un proverbe latin dit : Pl1ts cwre vivimu~ qumn cibo, no-~s vivons plus er~co1:e 1, 1 1 d'an' que cle nourriture. C'esrt ce qm fait L'air, la lumière et la chalem sont de que, faute d'air, bien des personnes puissants agents thérapeutiques sur voient leur santé s'altérer, les unes l'importance desquels on ne sautai t s'obstinent à ne pas vouloir sortir, d' autrop attirer l'attention. En effet, l'air, tres calfeutrent les portes et les fenêlorsqu'il est pur, relève, par l'oxygène t res de Jeurs appartements et vivent qu'il contient, les fonctions de nntri- dans nne atmosphère contaminé-e, sou:tiou, absolument comme le ferait une ce de nombreuses maladies. Parce qu'il alimentation abondante et choisie. faut se garer du fro,id et se chauffer Suivant sa composition, l'air possède suffisamment, cela n'implique pas qu'il des propriétés spéciales: l'air sec, l'air soit nécessaire de séjourner dans un bnmi<le, l'air froid, l'air cband, celui air vicié. P lus on vit ·enfermé, plus on qui tègne snr la m&r ou sm le littoral, est sensible aux variatio~s de la t emp~l'a1 mosphère des plaines et celle des fo. rature et plus on est suJet aux refrmr êt s, sont autant de facteurs dont il dissements,, aux bronchites et aux r hufant tenir comp le et dont les effets sur matismes, affections que, le plus soul' o1·0'anisrne sont suivant les cns bien vent, on contracte par sa propre faute. plu; appréciable~ qu'on le croit généra· Autant que possible, vivons eu plein lPment. air, ventilons nos appartements et supFaire nbsorbcr à certains malades le primons, sinon toutes les tentures, du plns ,l"air possible, constitu e ce qu 'on moins celles de nos lits, qne tous les appelle l' << aéroi.hérapie générale J>, et, hygiénistes s'accordent :1. reconn aître dans ce cas, peu importe le climat et la préjudiciables à la. sauté. . . , . s itnai.ion topographi que dn lien où ·se Ce qne nous venons de dire dP I air tron vc le sujet. Pourvu qu'il soit an s' appliq ue également i'I la lumière, car gl'and air et que cet air soit p nr, cela. cet agent a sur nos organes une insnffi t, à la condition toutefois qu'il soit fluencc considérable. C'est, en effet, nn _ bien vêtu, afin <l'éviter les refroidisse- des JJlus puissants stimulants de l'énermenl set l'aggrava l·ion de son mal. gie humaine et végétale, celui qui con1\falndes atteints d'affections pulmo- tribue snrtont au développement de na iI·es, quel que soit le climat sous le- l'hémoglobine et de la. chlorophylle. qnel ils bal.i ii.ent, - puisqu'il est prou- Plus l'atmosphère est tr~nsparen~e, vé aujourd'hui que l'air chaud ne met plus, par conséquent, la lnm1ère est _m· pas :\ l'abri de la tuberculose, - t r ou- ' tense, et plus grande est sou act10n veron l t oujours un soulagement nota- snr la circulation dn sang et sm· le sys· ble à vivr e en plein air. Cela est si vrai, tème ne1·veux. << Le soleil, dit le Dr Mo· qu'en Korvège, ou dans les «Sanatoria)) nin, est le grand réveil-m3:tin de la naoù l'aérotbérapie est appliquée avec une ture, que l'obscurité dispose a_u somextrême rigueur, les guérisons at- meil. J> Cela est si vrai, et l'act10n des_

Sonunah-e:

L'a"r le sole"I et l'hyg·e· ne

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rayons solaires sur l'organisme est tel-1Les m icrobes sont les fils de l'ombre le, qu'on a recours, depuis quelq ues an- comme tous les malintentionnés ... · ' nées, à ~n,e _mé!~od_e spécia le de trait:· . La. lumière solaire a. bien d' ,rntres, efm~nt, l hel,ioth~rnpie, pou r com battre f~ts encore; ses 1·a.yons violets et nltra utilement 1 épmsement du système ner- violets, ses rayons invisibles ceux-li\ veux et les névroses ~n général. Ce trai- qui réd uisent les sels d'argent, et sont t~ment, s~rt?11t apph9-ué par le~ 1;11éde- la base de la rncliog1·nphie, jouent nn rôcms amér1cams, consiste à adnun1strer le prépondérant par leurs rncliations en aux. ma Jades ~e. véritables « bai!1s de lori~iq nes. Ce sont les agents cmn I iûi soleil». L~s v1eillards_, les ~né1mques, de l anémie, des maladies de laug neu r, les rhumatisants, les dispeptl'lues et les de la neurasthénie et du r humatisme. hypocondriaques trouvent, paraît-il, un A nssi con seille-t -on anx mah1des de cet grand soula~em~nt dans ce nouveau te caJE'>gorie les contrées où l'a.il' esl· pn.r genre de médication. et où les radiatio-n s lurninPn ses, n 'iSPar son action chimique, Ja l umière prouvant aucune absorption, agissent du soleil purifie l'air de tons les corpus- avec to nte leur énergie. cules qui le vicient: elle les oxyde et les D'après le général américain G. Pleadétruit pour 1~ plupart, e1: c'~st. à ce. sonton de Phi~adelphie· A, Je << rayon phénomène qu est due ln. h mp1dité de blen », c' esUt-d1re la lnmiè1·e tamisée à l'atmosphère partout où le degré acti- : travers un verre bleu, jonerait un r ôle nométr1que est élevé. ana logue i\ l'oxygène. De nombreuses L'action purificatrice des rayons so- expérie1;1ces, fai1 es e~ 1871, par le gén élaires est telle que, d'apl'ès Marshall , rai, obtmrent, au pomt de vue de l'acles spores du (<charbon», l'un des bacil- tivité que cette lumière donne anx véles les plus redoutables que l' on con- gétaux, nux animaux, et même ù. l'l1omnaisse, sont influencés au point de de- me, des réirnltats extraordinaireR. A invenir rapidement incapables de germer. si, des boutures, rle vigne produisirent Les bactéries, alors même qu' elles ne nn bout d~ cinq mois, deR ccpR (le 111~ sont pas détruites par la lumière, sont ponce cle diamètre, ci', l'année suivante, cependant assez lésées ponr que les fer- I. de nombreuses et superbes gn1ppes ments ou « toxines J) qu'elles sécrètent d'excellent raisin. Une portée ùe peti1 s soient profondément modifiés dans leur coch?nR, placés sons un toit couvert en viru lence spécifique. parties égales cle verres blancs et cle , verres bleus, prospéra prodigie11s€rn ent De leur coté, les savants ~a.lkland et avait acquis, a.u bout de q nel<inrs et Koc~ ont démont ré que la vir ulen ce mois, un développement extraordi nafrc. des bacilles du cholé1:a et de la tu~e~cn- Enfin nn baby, né à peine via.hi c, _ lose ,8e . trouve. rap_idernent anmh1lée c'est le commodore Goldsborongh qui pa_r. l act,10n antisep~1que ~es rayon~ so- raconte, - pesant t rois li vres et dem ie lanes. Cette a.ssert10n, dit avec raison en venant a u monde pesait o-r·lce a n La~assagne, do~t nous ~e:ndr e m~ins in- verre bleu, vingt -deu'x livre~ ~ 'qnal re qmets sur le role hom1c_i ~e des mnom- mois. La femme d'un médecin de P ltilabrables cr~chats de pb~is1ques do~t le del phie, le Dr Beckwith, sonffrnnt jn s~~vé ~e~ villes ~st é11;1a~llé; le soleil de- qu'à l'épuisement, de névralgies, de don . ~ 1en~ 1c1 le gar~ien v1g1la:nt de la santé leurs rhumatismales, privée de sommeil pubhcpie, d~tru)s3:n~ le virus ~ur place, et d' appétit, émaciée, clésespérée, r st 1~ où 11 ser~i! diffi_c ile ~ la po.J 1ce hygié- exposée à la lumière d'une fenêfre à ca1,. °:1que afmm1strative cl aller le neutra- reaux altemés ble1rn et blancs. « En hse~. C :st le cas de_ répéter, . ave,c _les trois minutes n, elle éprouve fln sonlaItahens . Dove non va 1l sole, va 1-l meclico! gement, dix minutes après, elle ne souf-

fre plus; de jour en jour, elle change partements de l'lnstrnction publique de à vue d' œil, le sommeil, l'appétit re- la S uisse romande ; ma.is pour que l'on viennent ; les fOl'ces suivent la même en comprenne parfaitement l'esprit et progr ession et, au bout de trois semai- la portée, il nous pa.raît ·utile <le renes, Mme Beckwith est en pl ei11e santé. pi·ocluire, au préal able, les principaux Deux m a jors généraux, amis du général pa,s sa ges du remarquable rapport qu'a Plea sonton, chargés de lauriers et de \7a,i t n.dtessé au Conseil 1supér·ieur de rh umat ismes, redeviennent, en trois J'Insttuct ion publique la Commission jolll'S, ingambes et p rêts à gagner des chrngPe ùc prépar er la simplifi r Rti on de batailles. Un e <lame est sou lagée en ' dix l'oti'h ographe fr:rnçaise. I. jours d'nne hémorragie pulmonaire à laD:ms le t r nxn il rl e sirnplific-ai ion qu' quell e pile s nccom hait et le8 tnbPr cnles sont eu voie de ci ca1Tisation, etc., e-tc. elle i:St :1it cb::i.rgéP d'eni:teprPntlre , la Ces réR11 ltrits sont certninem ent exn.- Commi ssion a jngé <p1'ellP ne devait gén~s, p om n e pas d ir e fa nhiisi sl·es; l'ien a nt oriser cp1i pfit port er a tteinte à mais, f•omme après tont il eRt possible la bonne t radition de la lan gue. Cer taiq ne les i·a yons bleus aiPnt trnP a ction nPs comylicn.tions a.ppa.reutes, cert aines sa l nt:üre sur l'o1·ganinue, il senü t i\ llé- Pxceptions aux r ègles généra les constisirer qu'on i·e1n·i1: les Pxpériences du gé- tu ent des i<liotismes qu' on n e sa.tirait néra l amél'ica.in et qn' on se rendit ·pxac- Rnpprimer sans inconvénient. La préSflll('e (le deux m emb1·Ps ém inPntiR de tement comp1e des pffets obtP1rns. En r ésumé, et eomme nou s le disi ons l'A cadémie fran ~ai-se, dont l'un pt'ésitout à l'hem·c, ra il' et Jri l umi èr e :r nnt dait la <' ommission: celle dn doyen de de pnissanls ::i gents th ér apent iqnPs qn' la. Fa.enlté des lettres de l"Uni vei·sité de P ari s, non moins dP,l ic:ü lettré que on ne sanrait lr op mrtfre i\ p r ofir. sa va11t helléll'i st e, sont nne gara ntie (J.lll' n ul nttenfa t n'a 1~té commis cont r e A \ll.'O))OS tl'01•tho~ra,i11te. la laugne littér a i1°e : hi prPSPn ce de:'! So.uf.l <lnte dn èll juillet flPrnier, le maîtres lPS pl ns connus de l'Pn seign el\lini s tre 11P l'[n stt u<:i ion vnbliqne tle ment historiqne def.l langues r om anes },' ran ce n promulgué un important a1s.snr e a.1is:-;i le teavail de la Comrn isai·1'111p 1lont 1':11·ti r l(~ 1n·PrniPr porte: sion eonti:e toute héréRie hist orique et c1 narn, lCli-< cx:rntcn s on eoneoni-,s üé- g r am m n.tic:ale. Pres<1ue toujours les dé» pPn<lrin l an m inistèr e de l'ln st:ru c:tion cis.i on s ont é lé pri ses à l'unanim it é, ll p nbliq11 P q i1i comportent dC"s ép1'e111·es q11el<J.11Pfois seu lement ù nnc fol'i'e ma)) spér·in lrs <l'orthog1:nph0, il ne sei-a pas jorité, et les prncès-, erbanx t émoignent 'l r·oinptr de fa n1 es a nx cnnd idnts p ou l' qne le:s sé:irn;es ont été s ni,i cs nx ec nne >) ,tyo i1· n si:S <les tolérancPs imliqn ées ,\ssi<luité exempl aire. n fürn s ln l iRt e nnn exée an p ré,;ent ar L,t l 'ommission n'a. pns nn blié non n rHé. plus <1ue tous )es gra.mmair1·en s français J> Ln. rn Gm e disposition est applicable ne m Pr il nü pas le ma l <].ni a été dit des ,i ,111 jngL ·ment cles diYerses com p osi- grammairiens en général, que ceux du n i'ion::i 1·édi gées en lan g ue fra.rn; n.ise, XYilJrne s ièél e en particuli er on t !'nit >> ,l:H1s les examl'ns ou coneom'S dépen- son ,ent des choses excell entes. Leurs >> cl:111t du minisl:f'te lÎe l'lw,trnetion pu- trnvaux m inntienx sur la synta.x e on t )) hl iq11 <> qu i ne comportent pa.s une contrihn é :1 mnélio1·e1· la laugne fnrn n t'-1n·c 111·e 8pécinle tl' o1:t bogrnyh e. JJ çaise. 0 1·:H:e ù eux, la cladé, q ua.lité do\' oilà, ce1:tes, nu syst?>rn r i_mpat iem_-\rni naul e <l_e notl'e lan. gu e, a tonjo~irs été m ent a tten<ln el tlontya. sans dout e :-;'o(·- en gl'and1ssant. On connuettra it une cuper la confér ence des chefs des D é- faute si on laissait la langue écrit e r e-

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v-enir à la confusion d' où elle est sortie faut écrire <c groseilles>> au piuriel dans à son avantage. l'expression (<des confitm-es de grnseilMaisàcôté des grarnrnairiens auxq uelP les n, paL"ce que dans <;e,s confitures le8 le frança.i,s es,t redevable d'une pal'tie grnseillPs testent entières. >J de ses qualités, il en existe d'antres, de ~'est-il pa,q reg1·etta blP que de:;; rombeaucoup inférieurs,, auxquels on doit missions d' examen, (]ni ~loiw'.1 t êt1·P une partie de la grammaire actuelle, composées de pe1·sonnes mtell 1gPntef':, des règles compliquées, subtiles et inu-' s'al'rêtent ù discuter de sembla bles pnPtiles, .rendant quelquefois impossfüle rilités, au lieu d'accepter iucliffé1·f>n 1la construction des phrases les pins ment le singulier ou le pluriel, sans se simples. :Malgré l'auto·rité des meilleurs soucier de l'odhographe du texte imécri vajns qui ont igno,ré ou refusé d'ap- primé qu'elles ont sous les yenx. Qne pliquer u~ très grand nombre de ces rè- penser d'une explication comme la suigles, on exige qu' elles so,i ent connues rn.nte : Il fa.ut dire: les arb1·es _h·s ph1 R et appliquées par les élèveS1 des classes hauts sont <c les plus exposés J> a la ten_ 1pl'ima.ires, par les candidats à tous .J ·e s pête, parce que le rapport du snpei-lat 1f f>Xamens. Quand on lit les grammaires est déterminé, mais on a abattu les arfrançaises élémentaires, et surtout les btes (( le vlus exposés » à la tempêt~, exercices qui y sont joints, on est étou- parce que le rapport n 'est pas Mte1·m1 né du nombre cons,idérable de compli- né? cations et de subtilités qu'on y trouve. Est-ce là ce flu' il convient d'enseignPr Les règles, simples en apparence, don- à des enfant s; et, sïlf; paniennent à apnent na.issance à nne foule de remar- prendre par cœur des tègles sPmlJl aques qui deviennent autant de sujets bles, quel profit en retire leur intellid'exercices, c'est-à-dire de problèmes. gence'! · · Plus on invente de ces problèmes., surApèrs avoir consta.té ce vice qui existout s'ils sont bien compliqués, plus on te i1 des degrés différen ts dans tontes montre la fines,se de son esprit. On en les gi-am.nrnii-es, la, Commission s'est <lf'> arrive à se complaire dans- la science cidée à. 1·echerche1:, ponr les ,s ,upptinwr, des exceptions réelles ou simplement les règles subtiles, pm·fois fam,seR, qui encombrent l'enseignenwnt élémenta.iré possibles. L'enseignement élémentaire perd le et qui ne senent à rien ni pom la lPccaractère de simplicité, qui devra.it ton- ture de,s textes, ni pone la fonnation de jours être le ,s ien, pour se hérisser de l'esprit et le déreloppernent de la résnbtilités. Avec cette préoccnpation de flexion . raffiner, les choses les plus ·simples en Les grnunnaires et les exncices <'011 · apparence cachent des pièges. A insi, tienne-n t anssi bien clPf': choses sim11k·dans une phrase telle qne celle-ci: « ils ment im1ti1Ps, qui sont à le m· plnc-e 1lans ont ôté leur (s) chapeau (x), >J devra-t-on lPs dictionna.ires, ma.is 1lont on ne cloit écrite <c chapeau (x) au singulier ou nu pas s'emban·n.sse1· <hrns l't·1rneignement pluriel'? Au s.ingulier, disent les un s, élémentaire. Ainsi, pat exemplP, lc: plnpnisque chaque personne n'a qu'un cha,.. 1·iel inéo·nlier des mo-ts << ciel, œil, hapeau: au pluriel, disent les antres, pnis- vail ll, etr., ainsi la différPnc-<' <lP ~i~n iqu'il y a plusieurs personnes et par con- fieation , s niymlt le genre 111asc1~ l 111 . 011 séquent plusieu1·s cha,p eanx. féminin, des motf': tPlR (Jnr « 111p11101'.·e, pé1·iode, rPrnchP J>, eh·. La grarn111 ..111·e A utre exemple: Il faut écrire <c gi·oseille >1 an singu- n'a pns ù enseignPr lPR formeR Pt les si· lier dans l'expression <c dn sirop ùe gro- gnifica tions spéciales que f·et·tains. mots seill e JJ, parce que, réduitel'I en sirop,_ l~s ont prises dans les langues. tecbn~qu es. groseilles ont perdu leur forme; mais Jl C'est seulement à ceux qm étudieront

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le laisser invariable; et, lorsqu'on croit les différents métiers, ou ~ ceux qui savoir ces règles, on reste em_barrassé ·eulent faire une étude umYerselle ùe dans les exercices où il faudrai~ .les ap: ~a langue, qu'il appartient d' appren9-re pliquer, tant on y tr'?uve de pièges, ~i de varei h; détails. A quoi bon se pre~cùien qu'il faut se résigne~· à ap~rendr e su per de la lllanière d'écrite au pluriel et à savoir par cœur d'mterrnmable_s <<Fête-Dieu, !Jain-maüe », quand ou ~e list es diexemples dont o~ ch erche à fai,eu l üoun~ r a.n<;uu exem]Jle du plunel ~e ces mots à llloins cl'in Yente.r des re nne imitation mécamqu~, s~ns _l~s tom prendre Et si on étudie . ,s cientif1coustn1ctiom; hors de l'usage habituel? quemen t ces règles si comphqu~es, on A <i uoi senent tailt d'exerl'ites obs<.:urs constate qu'elles sont quelquefois consur les homonymes, les pai-onymes, vérita llle c.is:;e-tête to ujours en honne~u·, t r:aires à l'évolution naturelle de la lan; qu'on trouye jusque dan:; les _c~evon-s n-ue fra.n<:aise. Si même on a~rnet _qu choi :;is pour figurer à l'Expos1twn de ~Iles peuvent, jusqu'à un certam po~n~, aider à l'anali se de la pensée, les diffiHJOO'! cultés qu 'elles présent~nt sont hors d e En rel ranchaut tant de ch oses inuti- proportion avec le service rel!-du .. les qui ne sont vas dn domaine gt'<l,~ (La fin dans l'Ecole vrimaire.) rnatical, et q ui compliquent sans pt·o~it ~ l 'en sei ,rncment éléwentaire ùu fran<:att:J, la Con;uüs:;io.1:1 a ét6 amenée tou~ n_~t_urell ement ù fixe r, en quelque W<lmeie, _ ·\ 1 le:; ba:;es de cet en:;eignernent eu 1dé• 117 1 -erret (1) · ··1 ,t ,. le 0··11·c1· 1 .-u • a a! termmant te q 11' 1 es uon c o" u , . .. . _ ùaus les Jines élélllent aires et cc qu il Ore1eres. Un gros bourg à lf ~~urtca 11 refaud rai t en élimiuer. Elle a jugé qne, Uon du ~al Fe~ret, et du va darn; ren seignement élémentail'e, on de- mont qu on voit B enfoncer ê,nt~e ~e:!~ nait se bomer aux règles générales; hautes montagnes bleues. ee U nq ne le:; su btilité:; gnmuuaticales n'é- eemblage de rues tassées 1; u,es c:es t.ü enl 1ms là ù leur via.ce; que les con- tre les autres, com.me o!h!!Y tour slru d ious pal'li~ulièr ~s, rares; .cxcep- graï,:e!· mon\a,::: :~ef!nne . ~ne lèpre tionnelle:; dena1ent etre ll?tee~, étu- de . g 180 ~B ses , !erres disdiées dans la ledure et l'exvllcaüon d~s ~e hcbenl Jaun: {e~:gerimpe~t par-destt-,xtcs, a\"ec .d es élhes }Jlus _anrnces Jointels. es. cnanettesg de pierre. des · · s auce cl u fi·an'"tl" eus est ma1so , des d a ns la t onn..u:;, ~< .,, • b de fleurs cloués au-dessus On lrom'e .encore dans ~es gramma~- ~:~~ei:diquent !e départ ~s troupeaux re::i élémentaires ,t rop de reg}es. co~pll- Pour l'alpage. Au coin des toits des qnée:; <1uc les enfants, son t 1:edu1~~ a ~argouillee saillent comme des bêtes vrendre pa l' cœnr et a appllque1 <1n bd· accroupies qui vont s'élancer. Des balsal'd, sans essuye1: de Ie,s ~~mpr~n~re, cons dépassent les _façades; des escaparœ que, plus on s réfled11t, moms o~ liera extérieurs soutiennent des perrons. ks <.:OlllJJtend . •'>.insi, par exernple; cel~u On remarque des portes sculptées; de qui wut varlet' conecternent, d api-es vieilles serrures ouvragées, des poutr_es la. grammaire, ne doit vas appi-endre vernies en deux bruns différente, parmoiu:s de tinq règles différen tes pom tout ce souci d'euibellir, cette préoccu0tre l'a11able de fait e accoi-der e1;1 g~me pation naïve du détail joli si fréquente J'mlj edif avec le mot « gens 11 ..'>.ms1 en- en Valais. core . <:'e:;t par une :;érie interrnina!Jle Un homme étrange erre da~s ces rues, de règles tomvliquées qu' on apprend parmi tes montagnards qui le suivent dan:; quels l'a:; il faut faire attordet le . . G ève parfü:i }_Je passé et dans quels cas il fa ut 1) Ex\ra1t 4e la Suisse, de en ,

CROQUIS VALAISAN

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des yeux, hirsute, vètu de guenilles. Ses yeux luisent comme deux .fentes entre ses paupières rouges. Il présente aux passants son chapeau délavé et, du geste, indique qu'il est muet. Une aumône le met en joie. Il se déhanche comme un bonhomme en gutta-percha et commence une interminable pantomime. Ce petit homme est le porteur de nouvelles des hameaux dispersés dans la montagne. Il se trouve partout où quelque chose se passe. Il s'en va, silencieux, mendiant. Soudain on le voit surgir et il vous raconte, avec des gestes, les morte, les mariages, les accidents. Il sait dire toutes sortes d'histoires. Lorsqu'il met en ecène un fromager, par exemple, il imitera le mouvement de l'homme qui trait -et qui bat le beurre. Il vous dépeindra une fem. me belle et grande avec des gestes d'admiration, enjoignant ses mains de squelatte et levant ses prunelles émoustillées. li simulera les chutes, indiquera les blessures, feindra la souffrance, évoquera l'idée de la mort. Et tout d'an coup il s'interrompt et éclate en un rire aigu. Il ·est le geste incarné. Il parait l'â.me de la vieille petite ville, pauvre, silencieuse, ignorante, qui semble écouter et frissonner aux vents des villes, et dont les pierres disjointes recèlent une foule -de choses inexprimées. On le regarde passer avec effroi, comme un ètre surnaturel ; son rire vous agace et voue poareaiL le long des rues biscornues.

•* * * Pnz-de-Fort. Nous voici dans un pays presque Inconnu, un endroit qui n'a ni service de diligence, ni bureau postal, ni télégraphe, rien ellfin excepté un malµeureux facteur, surmené, irrégulier, qu'on aperçoit après six heures du soir. Bref, un endroit où l'on se sent très loin du mondP. Tout le long de cette sculpLurala vallée de Ferret, sur les bords de cette Draose capricieuse et violente, s'égrène un chapelet de hameaux taotôt sur la rive droite, tantôt sur la rive gauche, tantôt campés au milieu d'une corniche

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he1beuse; Ils se resserrent frileusement; leur.1 chalets dégingandés s'adossent les uns aux autres, et les rues tordues sont quelquefois traversées par un pont convert un l)0U disloqué qui leur donne des airs da mystère. Ils ont, à la place d'une église, une grande croix de bois couronnée de feuillage et de fleurs desséchées; des enfants se traînent sur les seuils et les escaliers, sous la voûte des portes. Le grand air balaie les émanations des rues fangeuses. T )US ces petits villages répondent à des noms singulièrement harmonieux : Son-la-Proz, Prassurny, \ ille-d'Issert, les Arlaches et Praz-de-Fort enfin, entre des forêts tombantes, à cheval sur la Dranse. Il se présente à l'arrivée, comme un bataillon de front déployé en tirailleurs ; les chalets alignés vous regardent bien en face, se détachent sur une grande vague de forêts. A droite et à gauche, les profils sévèt·es des · montagnes s'en vont, d'un bleu de plus en plus doux, et S9 rejoignent enfla, dessinant un foni de vallée large et pur. A l'avant-garde, près de la route, une petite chapelle blanche tourne du côté d'Orsières l'arcade romane de son porche. Le clocheton de tôle reluit au soleil. Aucun curé ne la dessert. Elle n'en sonne pas moins opiniâtrement los matines, et sa clocha sonore et profonde vous poursuit dans votre sommeil. Un pont de planches jeté sur la Dranse supporte une large circulation de chars de foin, de mulets, d'hommes et de femmes courbés sous des montagnes d'herbe, véritables meules ambulantes. Quand je Tous aurai encore signalé une maisonnette de piel're trempant ses pieds dans lo torrent et q11'une grande lézarde sinueuse traver~e joliment, la scierie, la forge, où les montagnards font arracher leurs dents, le hangar mi · nuscule qui sert à ferrer les mulets, je vous aurai, me semble-t-il, cité au complet lee édifices de Praz-de-Fort. · Depuis l'année dernière s'est élevée

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une construction inconnue dans la val• ciel toute une architecture aiguë et d6lée : un hôtel. Songez donc, un hôtel licate soutenue par les bases pui111anqui n'est pas mentionné dans , Baa- tee d~s parois de rocs et des. forêts. decker •. Il est vrai qu'il est petit, et, Si l'on grimpe les premières ra~pea_de campé en face du pont, regardant la la Tour de Bavon, on aperçoit cinq maison à lézude, il ne dépare pas trop !aciers, tout un ruissellement enserrant le villagA. Le propriétaire habite _Orsiè- ~omms des bras les hautes. dents ·de ros (1) où ea femme est télégraphiste. Il roc les glaciers d'Orny, Sale1naz, 1:laest sa'ns cesse obligé de parcourir la nereuse, la Neuva, le Dole~t. Sous l arlongue route au soleil qui eépare l'hô- che de ciel si larRe, on n éprouve pas tel du bureau de poste. Les affiuen- la sensation d'étouffement trop fréquente ces de touristes lui causent d'3 cruels au fond des vallées. En baa, ce so~t de embarras. Il faut louer des chambres plates prairies de velours, des boas de dans l'ancien presby1ère _et d'~utres mélèzes le long de la Dranse. Voua maisons de paysans. On fait ventr des 'lOUB étendez avec délice sur la moua~e, lits et deM sommiers de Martigny; les où vous suivez de l'œil les broderies chaises sont en route; les cuvettes et vertes des branclles et les bor~~ d~ les pots à eau vont arriver. ~n peu de torrent. et tout en respirant l ~ir 81 patience. On fera de son mieux pour vif et si ddux voua lisez dans les Jourcontenter tout le monde. En attendant, naux que Lo~dres, Paris, Genève se les voyageurs se réveillent d_ans des meurent de chaleur. ,. chambres sans persiennes, sans lavabo, Les paysans de Praz-de-Fort II iotésans table, sans descente de lit, sans ressent vivement à leurs hôtes: Ils leu~ eau ni aucun ustensile propre à la con• demandent s'ils se trouvent bien et BI tenir. Patience 1 Martigny est loin. Et l'endroit leur plait. Une réponse affirquand on n'a ni télégraphe, ni télé- mative leur fait plaisir. _ Ab I vous trouvez joli I Tant ~ieul[ . phone ... vous compre~ez. Alors c~ son~ des combinais~ns à n en plus fi.air. St Nous ne comprenons pas pourquoi, noua l'on transportalt dans ce chalet., o~ !l autres. y a des armoires, les lits de ~elu1-ci, Ils sont doux et bons enfante. Les qui manque de chambres 'P ~l n es.t pas femmes surtout ont des éton_nem~~t~ rare de rencontrer un touriste tr1mba-1 naïfs de voir des gens de la ville a 1nlaot son broc ou . ss cara!e, et l'on _se téresser à leur vie. Les bicyclettes proconsole en se disant qu on a dos hts voguent leur ébahissement. tout n~ufs dan_s lesquels personne en_ Vous comprenez, disait un vieux core na dormi. , monta nard en nous montrant sa fe':'1Pdu à peu, tout le monde se case. ,g . d'' ndulgence ç a n'est Ja0 n se donne tant de mal à _l'hôtel po~r me. d un t1~e ~hez eux. ils &'en allaient voug bien recevoir, vo?s ~1en nour~ir, ~a1.s ;0Je1 Courmayeur à Martigny, et voua contenter I Et tres vit~ on goute 1 tait le havresac. celto bonno et charmante 1mpress1on a emme por t du , chez soi • qu'il est raro d'éprouSi l'on entre dans les cha1~t~ 8 ver dani> dos p~nsions d'étrangers. qu'on se mette à a:mirer le~ 7~e1lt:: 88 Et pui:1 l'endroit est ravissa~t. Dès tabl~s 1de chên:, ~ au!nc~r~~~:nt:' de 0 0 qu'on s'élève un peu en smvant la pe~ u mor ~ d'étain qui reluisent route conduisant au gran~ F erret, o~ cmvre, es po . s essa e~ de marse trouve au pied du glacier de Salat· a:x ~réd1:ceps~;!a~:~s se tiansforment oaz qui descend sur nous comme un c an er, 8 d 68 t s et méfleuve immobilisé. Les montagnes se subitement en fioau d:n:::es et qui dentellent, s'aiguibent, dressant sur le !::::~~~~~e:o~~u::!~rquer de l'argent.

Pt'9

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1) C'est M. Fr. Troillet, juge d'appel.

Evidemment ce vills8e, si peu connu,


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a dà être visité par le vol d'oiseaux dt1 proie des antiquaires. Le soir, dès huit heures, les chèvres rentrent à Praz-de-Fort. Un troupeau de femmes et de fillettes, traversant le pont, s'avance à leur 1"0ncontre. Rien de joli comme la confusion joyeuse de l'arrivée, le piétinement léger, les ban· des, les appels et ces bruits de sonnailles. Chaque femme s'empare de sa bête, et là, sor place, toutes s'accroupissent à la flle; les chèvres .se tiennent immobiles et les pots valaisans en ter,e brune rouge se remplissent de belle mousse blanche. Souvent les étran_gers, se mettant de la partie, veulent traire aussi, au grand amuaemenl des paysannes qui rient à carnr joie en les

regardant.

Puis, l'une après l'autre, les chèvres

réintègrent l'étable commune. Il y a bien, par-ci par-là, quelque révolte, quelque coup de coroe. Il fait encore si beau dehors, dans le crépuscule bleu qui enveloppe les montagnes. Puis le silence s'établit; les paysannes s'éloignent; la voix de la Dranse s'élève plus haute. La nuit est venue. Ncë'le RoGER,

De l'éducation des enfants

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llii s· ..vo1 ~u1 vt1nt qu'on les regarde avec complaisance, qu'on observe tout ce qu'ils font, qu'on les écoute avec plaisir-; par là, ils s'accoutument à croire que le monde sera toujours occupé d'eux . Pendant cet âge où l'on est applaudi, où l'on n'a point encore éprouvé la contradictioo, on conçoit encore des espérances chimérique!'! qui préparent des mécomptes infinis pour toute la vie. J'ai vu des enfants qui croyaient qu'on parlait d'eux toutes les fois qu'on parlait en secret, parce qu'iis avaient remarqué qu'on l'avait fait souvent; ils s'imaginant n'avoir rien en eux que d'extraordinaire et d'admirable. Il faut donc prendre soin des enfants sans leur laisser voir qu'on pense beaucoup à eux. Montrez-leur que c'est par amitié et pour le besoin où ils soat d'ê tre r~dressés que vous êtes attentif à leur condt:ite , et non par admiration de leur esprit. Contentez-vou>.1 de les former peu à peu selon les occasions qui viennent naturellement: quand même vous pourriez avancer beaucoup l' esprit d'un enfant sans le presser, vous devriez craindre de le faire ; car le dang11r de la vanité et de la présomption est toujours plus grand que le fruit de ces éducations prémat.urées qui font tant de bruit. ·- -

Los enfants ne sachant encore rien penser ni faire d'eux-mêmes remarquent tout et parlent peu, si on ne les accoutume à parler beaucoup ; c'est de quoi il faut bien se garder. Souvent le plaisir qu'on veut lirer des JOiis enfants l€s gàte ; on les accoutume à basardor tout ce qui vient dans l'esprit, et à parler des choses dont ils n'ont pas encore des connais3aoces distinctes ; il leur en reste toute leur vie l'habitude de juger avec précipitation et de leur faire dire des choses dont ils n'ont pas d'idées claires; oe qui fait un très mauvais caractère d'esprit. Ce plaisir qu'on veut tirer des enfants produit encore un eff~t pernicieux;

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L'alpation à Ilérémence

Httit jours aprè11 l' approvi1!ionnemeat et la miije en état des alpes a lieu la montée des troupeaux. D Hérémence, où reste le curé, jusqu'au bout du Val des Dix, où il faudra aller bénir, à Chéïlon, la colonie la plus aventurée, il y a des alpes sur une longueur de quatre lieues. L~s unes, comme celle de Thyon, sont étagées sur les versants de la vallée; les autres se succèdent sur le parcours de la Dizence. Les premières sont dites • en dehors •, étant plus rapprochées de la vallée du &hône, celles qui s'eqfoncent

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Phèdre fit vers le sud sont • en dedans ». L~s mesure la clochette que 888 fa~los' . du plus extérieures sont les plus convot- , tintinnabuler • dans téee. A l'alpe de Maad~lon, par exem- temps où les muletiers du Valais éta10nt . . plP les c :richards • d Hérémence ont sujets romains. A ces soins intimes, ~ ce,tte a~hv1 lé, leu~s chalets. Dans celle d'~llè,ves. c'est tout le contraire. Le bétail n Y trouv:e l'étunger reconnaît dans l alpallon. un rite pastoral, un écho des paotes ~oc1~ns pas d' abri. On y suppo~t~ avec. un 1e m'en fichisme tout prim1t1f la bise! le de l'homme avec la terre. Et 1 Eghse, en bénissant les troupeaux, reco1;1vre ce soleil la neige. Celle de Métal, à coté, appa;tient aux gens d'A1bens, à sept contrat terrestre de l'égide -~e Dieu. Sous le couvert deR prem1eres ombre.s lieues de là. M. de Torrenté la leur _a de la nuit le cor des Alpes a retenti. cédée au prix de 12,000 fr. L~ droit d' alpage y est de 8~ vaches, soit une le son voyage de Mandalon à T~yo~. Il se répète de Noë li à Métal. Puis il par feu. Dans toutes ces montagnes, )a meurt en s'élevant VArs les étoiles. A neige est tombée ferme le surlendemam droite de la D ant de Vouasson une plade l'arrivée des pensionnaires. Pour les oète est venue briller. A travers 1~ re· nourrir les pâtres se sont rabattus sur cueillement du soir, encore ~ne f~1s redes rations de pain et de sel. C'est ce tentit le cor des Alpes. C est l .appe l que l'on offre en Russie aux hôtes t}ue puissant de l'été triom~hant. 'A lm v?nt l'on veut honorer. , . Les signes précurseurs de l alpat1on mille sympathies frémissant ~ans I atmontrent bien qu'elle est l'événement tente. Sur ces accords mystérieux, s~r capital de l'an. Les bêtes n_e sont plus ces frissons de vie, retombent le e1lence et lo. nuit. Ln brise dans loa méROuveroablea. Comru~ le~ hirondelles, _à l'heure marquéelpar l rnstmct, elles émi- lèzes s'entend à peine. Le ~ronde°;l:ent greraient toutes aeuks. Elles ont des du torrent a repris son empire. N imimpatiences dans les sabots et de~ élan- porte : l'heure a sono~, le cor a so.nné cements dans les cornes. Les Jeunes l'heure. Là-bas, nu 1010, dans les villages, la grande marche va ,commencer. taureaux lèvent les naseaux vers ~es D'ici à minuit, nous n en verrons hauteurs et s'y portent de leurs mugisrien à Pralong. Nous sommes aux ~va1;1tsements sontenus. . Tout le monde s'astique de son mieux. postes de la migration. Il faut lui laislave qui sa bête, qui sa p~·opre per- ser le temps d'arriver. Vers une heure, la rumeur de censonne. Les atours da bon vieux temps taines de cloches nous es_t apportée par sont tirés du bahut. Les vieillards porle vent. L'l vallée recueille cette sontent l'ancien frac marron à boutons d.e nerie dans sa grande nef renversée et métal. Les vieilles encadrent d':1 p~ht la disperse comme les coups d'un bourchapeau coupé valaisa1;1 q~1 n est don de cathédrale. C'est l'approche. des certes pas fait pour abriter le visage de beaux visages broozés, sévères. Les troupeaux. Longtemps avant le 1our' hommes fourrent dans le. brun pan,t.alon leurs cohortes commencent à défi.Ier d'une laine si for te et s1 drue qu 11 se sous nos fenêtres sans s'entremêler. et tiendrait debout sans le secours de son disjoignent nos rêves j~lsqu'au mat10. Aux piétinements, aux tmtem~nts, aux maître, la grosse chemise de _ch~n~re appels de la voix qui rempltssent nos lavée à l'eau du glacier et qui na Jamais été blanchie. Les jeunes filles re- oreilles, aùx ombres chinois~s que ~os vêtent une robe écourtée par en bas, eux trop tôt ouverts devment b10n maie montante, avec 1~ ceinture sous ~lue qu'ils ne les observent, nous reconles aisselles, genre Empire tombée dans naissons rans peine que la vallée ~oropte la rusticité. Et sous le menton, du mu- un millier de têtes de gr~s bétail. L'alpation étant à la fois uoe fête et let - qui en est _fier com~e d une Juun travail, chaque famille accompagne gulaire de cuirassier - carillonne avec


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son troupeau, Co sont doR déplacoments de peuplados. Lo chef effectif le père pian _du pâturage bordé de mélèzes de àa_ns la force de l'âge, s'avanc~ le pre- mora10es glaciaires et d'eaux. tor;enmier et ~eul, l'air solennel et bon. Il tue!lses, les maitres des vaches s'étaient es~ le guide et le maître, Le mulet le arretés. Dans l'attente du rassembles~1t. Sur le bât, entre les sacs rebon- ment.,. chacun retenait ses bêtes autour dis de la besace, il porte le grand-père ~e lui. La formation du troupeau de ~u la gra~d'mère, ou les enfants en bas 1 alpe avec les petits troupeaux des mayens est le moment de la « bataille des ge. Les Jeunes hommes ou les jeones vaches ,. femmes, armés qui d'ull/3 baratte qui . C'est comme aux courses. La réputade cerc~es1 à fro!llage, qui d'une , ~astre•, qui d un sedlon, qui d'une «charle> t~on, non pas d'écuries, mais d'étables c?mplètent, avee Je petit bétail le groupe rt~ales est en jeu, Plus d'un a nourri sa d avant-garde. Souvent un bout de corde rame. de son et de grain pour la renattach_e au bât les chèvres aventurières. dre viv~ et âpre à la lutte. Deux tauPar cr, par là, un porcelet, fourré dans eeaux ont déjà engagé d'eux-mêmes le un . des sacs de la b es ace, regarde de combat. 1:,es pâl~ea, avant de faire Jâ~ro1te et de gauche de sa grandeur inso- pher les. l1~ns, circulent dans les groulite. Ce sont là les caravanes les mieux pes. Du doigt ils tâtent les pointes des ordo_nnées. , Dans les autres, le menu cornes afin de voir si elles ont été sufbétail bat estrade et se fait ramener fisamment émoussées. Tantôt à J'unt'I tantôt à l'autre, ils donnent, avec leur' sur le droit chemin. _PuiR vienoent les vaches laitières la couteau de poche, le dernier coup de reine du mayen en tê te. Chaque famille la prudence. Puis les vaches sont pousa so_n may_en dont la reine va disputer sées. en masse vers le centre du plan. à, VJD~L rivales , la royauté de l'alpe. L_es Jeune_s bergers, pour écarter les géElle s avance d un pas majestueux e1 msse~, agitent les c mailles • de fer et allongé. D'un mouvement régulier et de laiton dont sont munies les manchos noble elle agite_ une énorme sonnaille, de le~rs fouets. Les paysans se retiApr_è.3 elle trottrnen t les taurillons, les rent ae _cô'.é. L'arène est dégagée. gémsses, les ~eaux. Et quelquefois un Pour J?Ulr du coup d'œil d'ensemble, t~ureau ~e trois _ans, moitié César, moi, noua avions la garniture de rochera lié Vitepius - 11 a des airs de prince dont. le pâturag~ es~ ceint d'un côté, et de viveur - clôt la car avane de sa comme des gradrns d un cirque. masse fo~m1da~le et la signale au loin Mala, comment décrite un combat de de sa vou. claironnante. vaches f E'les out un nom qui jure trop De ces. ~aravanes, toutes pareilles el avec _la chose. Comment tirnr des dîdts toutes origmales, une con laine a défilé sportt!s du tempérament que noua leur aux. mayens d_e Pralong. Elles débou~ connaissons à la plaine, de leurs formes cha1ent du bois, elles passaient le pont encorubrantes, de leur réputation de elles se perdaient plu~ haut derriêre 10; matrones, de leur emploi de laitières 1 pente~. Comme les unes mon taient à Plus nous avancions dans notre récit gaucho, _d'autres à droite, et que Ja plu- plus nous côtoyiono Je ridicule. Main~ part fil.a1eat vers le fond, l'œil en dé- tenant no~3 frisons le grotesque. Au couvrait partout. mêoment d Y tomber, notre plume s'arr te net et tourna court. * * A six heures et demie, nous aussi , Cep~nda~t, le soir du grnud jour de nous ~ommes desi:endus sur le chemin 1 alpatlon d Hérémance, les sentiers re~uletie~, et nous avons pris rang dans descend~nts vers la vallée étaient sill mtermmab!e ~rocesaion. A l'alpe de la lonnés d ombres mélaucoliques dcot les Barma et a l alpe de Méribé, sur le cloches bo~su~es rendaient un son découragé. C étaient des vaincus rentrant

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au mayen, la corne basse, la robe ta- yeux petits el perçants, son nez épaté chetée de sang, et qu'il faudrait ramener sa bouche large avec des lèvres épaisde forr.e aux lieux témoins de leur défaite. ses et son corps rabougri annonçaient (La Suisse.) F.-F. RoGET. d'avance les passions qui le dominaient. Après quelques études superficielles sur le chapitre des poursuites, il se fit procureur, parce que dans ce temps-là chacun pouvait exercer cette profession . Il obtint par sa férocité et ses spoliations le titre de père Sans-quartier . { Légende poputafre, extratte du manus- La veuve et l'orphelin ne lui inspiraient crit d'un barde de la monta,è;ne} aucune pitié et ne pouvaient avoir aucun accès chez lui; tous moyens étaient Au dessus du Bois-Noir, lieu où était reconnus bons et valables pour les ranjadis la ville d'Epaone qui fut ensevelie çonner. Son cœur de boue était insenp~r une chute partiello du Tauretu- sible aux larmes des infortunés qui num oa Aiguille du Midi, il se trouve, avaient le malheur de tomber entre ses en face de cet endroit, un petit village maios. Il n'accordait des sursis de paieperché sur le penchant ds cette monta- ment qu'en augmentant la créance d'un gne que l'on nomme Mex, L'on y monte quart de sa valeur et il pol'tait des frais par un sentier scabreux au bout du- d'itinéraire monstrneux. Avec lui Je quel vient s'ouvrir une jolie vallée dont tiel's en plus était exigé avec toutes les le site piltorosque renferme dans ses rigueurs de la loi dans la saisie. Il acheflancs des 11ids de verdure et de jolis tait même des créances à moitié perte bois. pour avoir le plaisir de faire d43s pourLes montagnes pyramidales que l'on suites et des frais qui lui reveoaient. aperçoit dans les environs et dans le Il grassoyait les écritures, c'est-à- dire lointain déroulent aux yeux du voya- qu'il allon~eait les mots et les lignai!! gaur un magnifique panorama. Les h1- pour employer le plus de papier poasibilaots de ce village, doués d'une con- ble et le vtindre ai.n si barbouillé aux stitution robuste, sont affables et hos- malheureux plaideurs, de sorte qu'il eii pitaliers. Ils possèdent les mœars de la formait des dossiers épais. Dans soll vie primitive q110 les passions du jour bureau, il était eoto11ré de ces dossiere n'ont encore pu troubler. Ne sont-ils érigés en trophées qui montaient juspeut-être point des descendants des ha· qu'aux planches, à peu près commt bitants de l'infortunée Epaone (Epinas- autrefois le sauvage de l'Amérique s'en· sey) qui, à la suite de l'effroyable ca- vironnait dans oa hutte et suspendail tastrophe qu'ils ont subie, sont allés autour de lui les chevelures de ceuJ chercher un refuge dans ce ravissant qu'il avait scalpés. . berceau de la nature f Dans son fat!ll ministère, loin de s1 D'autres chroniqueurs sauront pro- montrer pacificateur dans lo tomple d bablement nous le dire. Voici en atten- la justice il ne faisait que multiplie dant une légand'3 que la tradition nous les incidents et il éternisait les procè1 a transmise. Il était abhorré de tous ses collègue Il y a bientôt près d'un siècle qu'un et de tou1:1 ses concitoyens. habitant de cette commune quittait le A l'entendre, il 110 croyait et se dt sol natal. Il avait acquis les connais- sait honnête homme, attondu qu'il o~ sauces les plus usue!les à la vie coin- servait la loi doot il aggravait la r mune. Son caractèr.1 était narquois et ~ueur en l'apl)liquant inbumainemen hargneux et d'une cupidité extrême. Sa Il devint le fléau des débiteurs qu' face, devenue ingrate par la nature, ses ruinait inopinément. N'sy.r n pas;t. u1

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L'âme damnée ou histoire d'un procureur

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juridiction limitée, il se transportait A' · d'~ne extrémité du pays à l'autre. C'é- ins~, .m.on file, croyez-moi, revenez à tait co cumul de vacations répétées dans 1/ tft s;.p1scence pa.r le repentir et la ~haque commune où il paesaH le même ea u ion ou ~ra,gnez la damnation Jour en véritable loup-cervier qui lui f.~e\~elle. Mais la damnation, la reeproduisaient beaucoup j ainsi en quel- 1 IOQ 't on, ~on.! Je préfère Ja damques années, il avait acquis sinon une na_ ion. La reshlulI~n serait d'un maubonne réputation, mais une jolie 'for- va,s l'effet. Ca. se1·a1t _la première fois tun_e .. On n'entendait prononcer que "ma- que on verrait pareille .c~ose, je na lédicho~s .sur Sans-quartier. vaux pa~ d.onner ~ans le ridicule ; ainsi, .Il é.ta1t ,impassible et peu lui impor- ~888~z, dit-Il au prelr~, yos e.xhortations, tait, 11 n en continuait pas moins ses l0 n Y. con~~scen~ra1 J~ma1s. - Vous déprédations. Cela lo faisait rire tant il ;~e\ incom.gi~le Jusqu aux portes du 6tai~ cuiraesé contre la charité. Pour film eau, IUJ dit encore le prêtre ; mon pallie~ toutes ses exactions et croire s, ra_ppelez-vous mes paroles : c vous ~ouym. las inculpations dont il était serez Jugé selon v~s œuvres... , Puis, ob1et, 11 affeclait des dehors religieux yoyé~~t ses efforts mutiles sur une âme in fréquentant lea églises maie er- rnv t1~ée dans le mal, il partit. Quel1onne ne ~e faisait illusio~ sur les Pa _ 1ques Jours plus tard_, la maladie du ,are~ces aont s'entourait un bypocri~e )rocureur ?ans-quçirti~r avait empiré, ,are,l. Aussi Dieu ne voulut pas conli- ~l sa sent~1t _mourir, il fit appeler son mer l'existence de cet homme il le fit s et. lUI dit : ne sois jamais procuna!ado, lui donnant par cela ~n aver- re~r, m,. tes enfant~ non plus. Je reconlssement salutaire. Mais que pouvail oais qu il fa.ut av~1r u~ cœur de maratre lo rnmords sur lui 't Rien. .bre pour I être, Je vois .qua je suis Le curé, connaissant Ja source de sa ~amn~ !._.. y.es P~rolos à pema achevées, or}une ~ar le nombre de malheureux i r1~ ait esprit, Sans-quartier était '.U ,1 a~a1t _faits, l'engagea beaucoup à mor ... 1 rest1tut1on s'il voulait sauver son . Huit jours plus t:1rd, à minuit préma. Re_slituer, répondit-il, et pourquoi? etses, un .tintamarre affreux 80 faisait e que Je possède a été gagné légitime- enten~re dans la maison. Les meubles 1ent_. Il faut accuser l'insuffisance de da~eatent à l'envi dans la chambro la l 101. et non moi, et de par la loi je vaisselle tintillait, toute la famill~ du e s~!s nullement coupable. Si j'ai bé- dé~uot éta~t dans l'épouvanta. Pendant éficre sur les terres en su!!, sur le eu- qurnze. nUtts ,ce bruit 80 renouvela, des 1ul .de~ émoluments, sur des vacations aspersions d eau bénite forent faites u1.~ll.phées dans toute l'étendue du pays, diis mes~es pour le repos de son âcn~ J ~1 u~é de mon influence pour Ja furent dite~ par le curé, on invoquait om1~a!Jon . de tel ou tel jogë, si j'ai tous l~s sarnts du calendrier sans que ,baie et fait des libations do vin re- le bruit cessât., Une voisina insinue à ,t~z la faute sur un syatème éle~tora! la ve~ve du défunt d'avoir recours aux JI se prête à l'intrigue el à l'igno- capucins de St-Maurice, seuls compé1n.ce et sur une organisation judiciaire tenta dans ce ~enre d'exorcisme. L'âme ~10use. -:-- Mais, reprit le bon prêtre, de San.s-quartier quitta la maison et 11 voulait ramener cotte brnbis égarétJ fut conJurée sur le chemin qui conduH ans le bercail, la Joi des hommes n'est à Mex. Dans les moments de tempête ta c~lle de Dieu. Tout en observ:rnt ou dans les temps d'orage, si l'on ans lois de ~e ~onde si elles n'ont pas tend des brnits confus, semblant entre,ur base l équité, elles sont abusives mêlés de cris plainlifs, personne ne met 1 erro.nées, dans chaque profession on en doute que ce ne soit point l'âme 1~t faire son salut moyennant se con- damnée du procureur Sans-quartier. ure sagement dans toutes choses. St-Gingolph. .H. Baouzoz.

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La médecine naturelle En beaucoup de chcRes nous devriona prendre exampl"l sur les animaux a~xquels l'instinct enseigne la médecine naturelle, dit lo Journal de la Santé. Les anima11x qui ont la fièvre man~ gent à peine, restent tranquilles, recherchent les endroits sombres et aérés, boivent de l'eau et quelquefois se plongent même dans l'eau. Lorsqu'un chien a p1ndu l'appétit il mange cette herbe ct.nnue sous le nom d'herbe au chien, Iaqut:1lle agit comme vomitif et comme purgatif. Les chats aussi mangent de l'herbe. Les moutons et les vaches, lorsqu'ils sont malades , recherchent certaines herbes. Un animal souffrant du J'humatisme chronique demeure, autant que possible, au soleil. Les fourmis guerrières organisent des ambulances régulières. On coupa les antennes d'une fourm, et d'autres fourmis vinrent et rec<'uvrirent la partie blessée d'un liquid~ transparent secrété par leur bouche. Si un chimpanzé est blessé il arrête le sang en mettant la main sur la blessure, ou en la pensant avec des feuilles et de l'herbe. Lorsqu'un animal a une patta qui pend, à peu près coupée, il complète l'amputation avec ses dents. Un cbieo, lorsqu'il est piqué au museau par une vipère, a été vu plongeant plusieurs j.>urs de suite à diverses foia la téte dans l'eau courante ; il se guérit. Un chien fut à demi écrasé par une voilure. Pendant trois semaines, en hiver, il resta couché dans un ruisseau où on lui apportait sa nourriture; l'animal guérit Un terrier fut blessé à l'œil droit ; il demeura sous un comptoil·, évitant la lumière et la chaleur, hien qu'habituellement il se tîot tout près du feu. Il adopta un traitement général ; du repos et de l'abstinence de nourriture. Le traitement local consistait à lécher la partit:l supérieure de la patte et à l'applique1· sur l'œil blessé,

puis à recommencer l'opération quand l'œil devenait sec.

La traite des vaches On pourrait croire que la .façon de traira les vaches n'influe en rien sur la quantité du lait.. Il n'en est cependant pas ainsi. D'llprès des expériences concluantes, ta meilleure façon d'opérer peut être ainsi brièvement déterminée : On traira les vaches très rapidemeut. Il paraît que la contraire fait perdre au lait une partie de sa crème. Sous prétexte que ce qu'on laisse est insignifiant on i;ie fera point de traite incomplète. Jusqu'à la dernière goutte, on recueillera le lait. Le dernier tiré est plus riche eu crème que le premier. La régularité sera observée. On traira aux mêmes heures tous les jours. On ne traira point parallèlement., mais bien en croix, c'est-à-dire un trayon d'avant à droite, avec un trayon d'arrière à gauche, et c vice versa •. On s'appliquera autant que possible à na pas trop fatiguer les trayons. Pour cela on. emploiera les cinq doigts de la main au lieu de se servir seulement du pouce et de l'inde.x, comme certains le font. On n'oubliera pa~ non plus que la meilleure des machines à traira est la machine naturelle, c'est-à-dire la main, que toutes les autres ne valent rien. li faudra que les mains soient toujours propres. Oa entretiendra très propres également et le pis de 1~ v~che et tous les inatruments de la laiterie. Si Jes vaches sont, comme on le dit, difficiles à traire, on leur tiendra levé un des pieds de devant pendant l'opération. On agira toujours avec douceur et on ne les frappera ou brutalisera jamais. C'est ici peut-être que se justifiera surtout le provel'be: • Plus fait douceur que violence. • La lranquillit~ pendant la !l'aile est une des cond1t1one premières de la parfaite qualité du lait.


En prenant toutes ces précautions, on obtiendra un maximum de quantité du lait, de valeur aussi. Paul RouGET,

VARIETES IJne heure avee .Jé10• Humble et modeste sanctuaire Où l'amour enchalne mon Di;u Que raime ~ venir, solitaire, Le soir te dire un saint adieu f Ici, les vains échos du monde Jusqu'à l'âme n'arrivent plus ... E~ mon cœur que la paix inonde N entend que ta voix, ô Jésus 1 Ici l'orphelin trouve nn père L'abandonné trouve un ami '. Et le pauvre aime sa misèr~ A~près du Dieu pauvre comme lui ; Ici, Ja souffrance a des charmes La croix au cœur ne pèse plus '. Oh,' qu'elles sonl douces les la:mes Qu on verse près de toi, Jésus. Peut-être une affreuse tempête Sur mon avenir gronde au Join , .. Que de nuages sur ma tête 1 Que d'épines sur mon chemin 1 Mais une_ voix ~ne dit courage r Soutfr~, aime, prie et ne crains plus , .. Pour t abriter contre l'orage N'as-tu pas le cœur de · Jésus ? Dou?' Sauveur, sur mon âme impure Abaisse ton regard divin Viens à ta pauvre créatu;·e · De toi j'ai soif, de toi j'ai faim 1 Longtemps, mon cœur au tien rebelle Te contrista par ses refus . . . ' Pardonne à ce cœur infidèle Pardonne encore, ô mon Jésus. Pain des Angos, divine Hostie Que ne puis-je à force d'amou~ Mériter que dans cette vie Tu _sois mon pain de chaque jour 1 Gloire, beauté, biens de la terre Po~r vous, ~on cœur ne battra plus, Je Jure au pied du sanctuail'e De n'aimer que toi, mon Jésus 1 Il est des heures de souffrance Où le chagrin tuant le cœur Notre âml', hélas I sans espérance Parfois succombe à la douleur. Comme au jardin de l'agonie J

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a Toue nos amis sont disparue . • . Un seul avec noue, veille et prie Ce seul ami, c'est toi, Jésus 1 ' Passez. tous vos jours dans les fêt rs, Mondams, hâtez-voue de jouir . De roses couronnez vos têtes. ' A vous l'or, l'honneur et le pl~isir A vous, ~ous les biens en partag~ Jos_qu_'au Jour qui ne :finit plus .. • Moi, 18 veux; pour seul héritage Ton Cœnr, ta Croix, ô Jésus. Croix sainte I oh, combien ln m'es chère P~ès de toi, j'~nchalne man cœor, ' Vivre et mourir sur le calvaire Pour mon âme c'est le bonheu~. A vous, la gloire et la patrie Anges da Ciel, heureux Elus ~ A l'exilé, rien que Marie 1 ' Le Cœur rt la Croix de Jésus 1 -P-

Soovenlr J'ai placé dans mon portefeuille Entre deux feuillets parfumés - A ce ré1:it qu'on se recueille Une fleur blanche que j'aimais 1 Et la p~ uv1"elte était s i pâle Quand l entronvais son cœur blessé Pour dérouler chaque pétale Que tout mon être s'est gladé. Aussi, je veux à sa mémoire Chanter un hymne de douleur Et vous conter la triste histoi;e Des funérailles d'nne fleur. Oui, j'ai pleuré toutes mes larmes Sur son pauvre corps desséché : Ah I Des füurs respectons les charmes Car les cue1llir, c'est un péché. ' To~tes ses sœurs de la campagne A. 1annonee de son trépas Pleuraient la mort de leur compagne Pendant qu'au loin sonnait le glas. Car voue savez que les clochettes Sans que murmure aucun zéphyr' Balancent tristement leurs têtes ' Lorsqu'une fleur vient à mourir. Et l'on raconte avec mystère Que l'écho de leurs carillons N'est ent,mdu sur cette terre Que des fleurs et des papillons. Voil~ pourquoi, quand la nuit tombe, En s1g?e de ,Ieuil, c'est certain, P lus dune fleur comme une tombe Se ferme jusqu'au lendemain. 1

m ent l'eau de bouleau, s'extrait assez tôt au printemps lorsque le sol est complètement dégelé. O n perce avec un petit perçoir de la grosseur d'une plume d'oie dans le tronc du bouleau, du côté du soleil, un trou de six centimètres de profondeur, incliné de bas en haut; on y iutroduit un tuyau de plume au-dessous duquel on suspend une bouteille pour recevoir le jus. Ua arbre vigoureux et saiu fournit en 24' heures environ 10 à 12 litres d e jus. Après ce sou\irage o n bouebe soigueusemeut le trou avec ono cheville en bois que l'on gnroit encore de mastic à greffdr, cela pour la~ conservation et la santé de l' arbre. Dès qu'on a r ecueilli 30 à 35 litres de jus, on y ajoute 5 kilos de raffinades, on cuit le tout dans un cbaudron étamé jusqu'à réduction du quart, on le passe à travers un linge propre, et lorsque le liquide est refroidi, on le met dans un tonneau ; après quoi on y ajoute 4 cuillerées de levain CHRYSANTHÉME, de bière chaud pour provoquer la fer-omentation. Il faut avoir som de bien se mettre sur son '.trente-et-un. - écumer pendant la cnisson. Le to nn eau D'où vient celte expreesion, qui sigoidoit être rempli juste assez pour poufie, en langage populaire, revMir SAS voir y verser deux litres de plus beaux habits f Dans cette locutioo, vieux cognac etencore quatre rondelles d e citrenle-ei-un est une altération du mot sans l'écorce. L orsque la formentrentain qui, autrefois, désignait un drap tron qui souvent ne e'employait que pour \i:1s tation est terminée, on mot la bonde vêtements de cérémonie. Porter du tren- et ou laisse le tonne!lu à la Cl\Ve pentain, c'était donc s'habiller ri chement. dan t un mois environ. Ens ui te on met De ce terme technique, le peuple a d'a- ce vin en bouteilles en ayant soin de bord fait trente-un, puis trente-et-un. ne remplir les b ()uteil\es que ju!!qu'à la base du goulot, autrement elles sauteLe genre de sandwich : Eo soi- rai ent. Veut-on encore imiter davantage l'ée, devant le buffet: Dit-on un le champagne, on metLra dans chaque sandwich ou une sandwich 'f - Ma foi, bouteille deux cuillerées à thé de jus je n'en sais trop rien, mais j'ai uno fa- de groseilles à grappes délayé dans un çon de m'en tirt!r. Voyez plutô t : (S'a- peu de vin. Oa b tmche ensuite et on dressant au garçon): Passez-moi donc les ficelle comme pour le champagne, deux. ou trois sandwichs. on les place d ebout à la cave. L& vin qu'on obtient ainsi est agréable au goût ----- c;:::- •• ~ -. et mousse comme le vrai champagne.

Il me fallut tout mon courage Pour étendre son corps meurtri Tout doucement sur une page, Tant j~ craiguais qu'ellll souffrit. Puis j'entourai de cette phrase \ Son pauvre front décoloré, Lee yeux voilés, l'âme en extase, Ma :yre en deuil, le cœur serré : • Ici repose une fleurette Qui pour moi, vaut plus qu'un trésor, • Vivante, elle fit ma conquête, • Morle, aujourd'hui, je l'aime encor 1 • Si vous voulez savoir la cause De cet amour pour une flenr, Il faut, avant toute aull·e chose Sonder le fond de votre cœor. Car une O.eur, c'est un poème, C'est un rayon de clair matin, C'est un serment, c'eBt un emblême, Un souvenir, un chant lointain 1 0 vous, qu'une fleur de la plaine Emeut ou fait pleurer tout bas Vous compatirez à ma peine: Les autres, ne comprendront paa 1

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Recettes et conseils utiles

Les fenêtres ouvertes.

Est-il bien de dormir, dans la bonoe saison, en tenant les fenê tres ouvertes_, Le vin de bouleau. Voici comment on s'y preod pour faAujourd'hui , avec les r,bambres f1Xlbriquer cette curieuse liqueur : La sève guë3 que nous avons, avec surtout les de bouleau, ce qu'on appelle communé-


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tentures qui !es encombrent, il faut absolument entr'ouvrir sa fenêtre, avant de se coucher, 00 évitant toutefois que le lit soit placé dans uo courant d'air. Mais la respiration et la circulation, toutes les fonctions en un mot, sont favorisées par l'aération continue des chambres durant la nuit. Et aucun accident, même léger, ne pout épouvanter les personnes prudentes qui vous déclareront qu'autrefois on se portait aussi bien qu'aujourd'hui, sinon mieux. Autrefoi", les pièces étaient vastes, hautes, contenaient un volume d'air double ou triple de celui que nous avons aujourd'hui ; autrefois surtout les tentures étaient rares, de simples rideaux de mousseline ou de perse, el l'atmosphère des villes n'était pas e mpestée par les émanations des agglomérations compactes, des usines, des fumées, etc. Couchez donc sans aucune crainte avec les fenêtres ouvertes, - mais couvrez-vous bien, - sur;out vers le matin. Si vous n'avez pas encore contracté cette habitude, vous pouvez la prendre en ceite saison - et même, pendant l'hiver, la conserver. Vous vous en trouverez bien. Apéritif idéal. - Tous les médecins s'accordent à signaler comme éminemment nuisible l'ingestion, sous le nom d'apéritifs, d'alcools plus ou moins frelatés; mais l'habitude est bien forte, et il faut avouer que le plus souvent, si l'on prend un apéritif, c'est moins pour le plaisir de le boire que parce qu'il faut bien consommer quelque chose au café, à la terra'3se duquel on s'est assi s pour lire le journal ou causer avec des emis. Or, il est un autre fait E'Ur lequel, chose rare, les médecins sont d'accord: tous diseot que le bouillon ne nourrit pas, mais que, par les sels qu'il contient, il prédispose admirablement l'estomac à recevoir des aliments plus substantiels; sa présence favorise la sécré• tion des sucs gastriques : bref c'est uo apéritif d a premier ordre. - Cela posé

pourquoi , au lieu d'une absinthe on d'une vermouth, ne prendrait-on pas simplement avant le repas une tasse de bouillon, chaud en hiver, froid en été' Cela ne ferait certainement aucun mal, cela ferait même du bien, puisque cela empêcherai. l'ingurgitation d'alcool en quantité excessive, et on n'aurait plus à craindre qu'une chose : la substitution par des industriels peu scrupuleux, de bouillon d'extrait de vianda, qui, à la longue, irrite l'estomac, un bon pot-aufeu de nos pères qui serait l'apéritif idéal. Le tout serait de lancer cette mode nouvelle. Oa demande un client qui ait à c l'heure verte • le courage 1e demander un consommé. Nettoyage des lampes à pétrole, Oa iodique comme excellent l'emploi de la cendre de bois bien sèche dont on frotte les réservoirs et les bacs au moyen d'un papier doux. Après cette opération, il suffit d'essuyer avec un liage sec. Ce sont surtout les lampes de cuisine et les fourneaux à pétrole qui se nettoient facilement de cette façon, car la cendre absorbe tout le pétrole. En mettant de vieux gants, on protège complètement les mains, attendu que toute l'opération se fait à sec. Cs procédé vaut infioiment mieux que celui de bouillanter ces objets avec du sa\on et de la soude, ce qui et1t bien plus compliqué et souvent désagrège l'enduit qui fixe le bec à la lampe. Conservation des œ11fs. - Dans des expéri ences qui ont été faites pour la conservation des œ ufs, on a indiqué comma moyen le plus efficace l'immersion dans l'eau de chaux. Oa sigoale cependant quelques déceptions, car il arrive qu'au bout d'un certain temps l'eau entre dans la coquille de l'œuf par endosmo,e et en altère le goO.t. Il est trè:5 simple de remédier à cet inconvénient, on n'aura qu'à augmenter la densité du bain de chaux en ajoutant, par exemple, 6 0 10 de se! ordinaire. L'endosmose ne pourra plus se produire et les œuf8 resteront aussi bons que s'ils avaient été pondus la veille.

Supplément à l'ECOLE PRil!IRE (N· t7-18)

Un renouveau d'Ass1·se (1)

h b es a itudes extraordinaires de douceur et de délicatesse. Elles obéissent I Il était autrefois... ou plutôt non il à un commandement qui ressemble est un monastère qui occupe tout' on plutôt à. une invitation; elles redontent P!ateau qui domine le Rhône là même les réprimandes, elles comprennent les ' ou le Rhône se divise en' plusieurs encon~agements.. Par hasard, des rusI branches pour entrer dans la Méditer- tres vmrent u~ Jour, dans la vigne du ra~éel ad1s, c'est-à-dire il y a one di- monastèr.e, fatre claquer le.ors fouets zame d années environ, ce plateau était et reten~1r leurs grosses voix: les vad~sert, aride, triste, desséché par le ch~s faillirent tout détruire. Au eonmistral. Un saint, un saint prêtre le tra-' tra1r~, d~s que ~œur T ... les appelle, vers~ un jour et il se dit: « Je ferai tandis quelles p~issent .ou se reposent, fl~um . cette solitude. • Eo effet, il re- elles se hâtent d accoum_. Noiraude, en v10t bientôt, amenant des vierges chré- labo.urant, épr~uve parfois une certaine tiennes, croyantes comme on croyait lassitude, mais s_œur M... lui rappelle ~ans les catacombes, pares comme le qu~ toutes les creatures. du bon D ieu hs de la vallée vaillantes et dures do1vE1nt travailler, et Noiraude continue co:°lme ?n l'est dans les Cévennes. Le allègrement son sillon. :t3lanchette est samt dit aux vierges : c Voas allez un peu go~rm~ndE1, mais on lai fait planter des vignes, ici même, des vi- observer qu 1.l n est pas permis de tougn~s qui produiront un doux vin blanc cher aux feuilles des arbres qui sont à déhcat! et ce vin blanc sera destiné à ~a port.ée, et ~lanchette, 8808 qu'il 1 exclusivement .au saint sacrifice de la soit besoin de lui mettre une .muselière, m~sse .• Les Vl6rges se mirent au tra- respecte les. arbr~s. La familiarité de 1 vaJI : elles labourèrent ce terrain inculte Rougette fait la Joie de toute la com1 elles plantèrent des ceps, elles greffè~ munauté., Il y a . ~o mois à peine, des rent . sur ces ceps des sarments souples v~leurs s introduJS1rent, .de nuit, dans et vigoureux,. plus forts que le phyllo- le monastère, ,et après avoir tué les chiens xéra ; elles virent des vignes opulentes de ,. garde, s emp~rèrent du troupeau se dresser où jadis n'apparaissaient que qu Ils avaient déJà entrainé hors des , de rares buissons éoineux murs de clôture. A ce moment la Sœor Le désert avait fleuri. • chargée de la bergerie apparut elle fit 1 En même temps, les animaux doci- entendre s?n .cri ordinaire de r~lliement les à la voix des moniales, avai~nt dé- e~, à ce ~r! bien connu, toutes les bre• pouillé leur sauvagerie comme au temps bt~j précipitamment, rentrèrent au berde saint François d'A~sise. Ce qui va cai · . . , suivre pourra provoquer des sourires Les chevaux r1vabsent d obéissance d'incrédulité · mais je sup lie c . avec 188 vaches et les montons. Quand me lisent d~ bien voulo& cro~~: àq~~ so:oe l'heare .sainte, ils s'arrêtent d'euxréali té de ce que je raconte A force ~ mes, aussi longtemps qne les relid'e.ntendre des voix douces l~s vaches g~:os:~,.Aà geMnou~ dans les labours, réqtn labourent les vigne ' t t Cl en ve aria. s on con racté En vérité, les douces brises d'Assise (1) Au dernier Congrès international de souffl9nt sur ce plateau. Paris , S. G. Mgr de Cabrières a cité une Et toat ceci, qui se passe en l'an de ~uvre de femmes qui faisait son admira- grâ~e 1900, est vrai, rigoureusement tion. No~s .en trouvons, dans l'Univers, v~a1, e? u~ sens trop vrai, puisque J·e une ~e~cnphon charmante, qui sera bien v10ns d as~1ster aux funérailles da saint accne1lhe par les lecteurs de l' Ecole. prêlre qui a fondé le monastère. Ce

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prMre s'appelait M. le Chanoine Couran, tinale, le riant coteau de Yex. Marcher et ses funérailles ont eu lieu le 8 février me dis.ais-je, voilà b_ien la plus frap~ dernier, à la cathédrale de Nimes. La pante image de la v10, Tantôt suivre foule qui accompagnait M. Couran à sa le ~ours ~e la grand'route, tantôt l'édernière demeure comprenait quelques troit sentier tortueux, cueillir une fleur repr~sentants de la haute société, beau- ici, glisser sur une pierre là, s'enivrer coup de prêtres, beaucoup de religieux, du_ pa.rfum d~s bois, s'éponger le front mais elle se composait surtout de fem- rmsselant, s attendrir devant un ruismes du peuple et de domestiques. Ja- s~au qui gazouille sous la verdure, mémais on ne vit foule plus recueillie et diter devant un chalet ruiné, prier deplus sincèrement émue. Des centaines vant une croix, chanter, haleter et se de pauvres filles pleuraient à chaudes reposer dans l'ombre épaisse de la folarmes, baissant Ja tête, étouffant Jeurs rêt, loin des bruits de la terre n'est-ce sanglots I Et nous qui les connaissons pas là, je vous le demande,' la plus nous ~avons bien qu'elles sont capable; Juste métaphore, la plus fidèle image de toutes les austérités, de tous les Sà- de la vie humaine 't crifices, de tous les dévouements, Des Le chemin de la vie, comme tous funérailles comme telles de M. l'abbé ceux de la terre, a ses hauts et ses Couran, foot songer à la primitive bas, ses fleurs et ses croix, ses beauEglise... On se plaint quelquefois que l'ère de tés et ses horreurs ; celui d'Hérémence la sainteté paraisse close. Les saints est un des meilleurs de ceux-ci et je lui rends. ce,t. hommage qu'en le par(et_ il est évide~t que je ne donne pas courant, Je 1 a1 - trouvé, métaphoriqueà cette expression son sens rigoureusement, II!eilleur celui-là. Je n'y al ment théo:ogique), les saints existent... ren_contre que d,que agréables surprises, Je Encore faut-il savoir les reconnaître. plein c?arme. de la douce paix chamAbbé DELFOUR, p~tre, 1 ac~ue11lante et proverbiale hos..---.... pitalité v1llageoise, d'invisibles ruiss~_aux .g&zouillants, des fleurs à foi8on, LE VAL D'HEREMENCE d_1dylllques forêts et point de précipices 1 CROQUIS ALPESTRE Hérémence e~t la terre elassique de La D"arche est le meilleur de tous la légende valaisanne. Oa dirait que ses les _sports. Il n'est d'ailleurs pas de mé- humbles habitants en portent au front canisme plus simple, plus facile et plus l'indélébile empreinte, tant l'atavisme naturel. Et je ne conçois pas qu'une e'est vigoureusement perpétué dans Jeure personne ingambe puisse préférer le traits et dans leurs mœars. dos d'un mulet ou le coussin d'une Construit sur le flanc d'uue haute berline au charme d'une course pédes- coliine qui sert de contrefort aux , Crêtre. A moins d'être valétudinaire, il faut tes de Thyon,, Hérémence est un gros aller à la montagne à pied, car la mar- village dt:1 montagne sans hôtel, sans che, sagement mesurée, constitue la café, sans autre curiosité que l'entassebonne moitié du plaisir du voyage en ment de ses chalets brunis et les vesmême temps qu'un exercice salutaire. tiges sans grand intérêt d'une ancienne Notre fin de siècle décadente, qui a demeure féodale des seigneurs de Lasuspendu des crémaillères aux flancs de Tour, vidames d'Hérémence, qui semnos chères montagnes, a sacrifié l'hy- blent s'être fait une gloire de peupler giène au mercantilisme et dénaturé la le pays d'orgueilleux pignons et de nature d'une écœurante manière. tours crénelées au redoutable aspect. Voilà ce que je pensais, il y a quelLa légende devait fleurir dans un reques jours, en gravissant, à l'heure ma- coin si bien fait pour elle ; aussi bien

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s'y est-elle incarnée et y vit-elle encore, de nos Jours, dans toute son antique naïveté, son antique saveur. La , Grotte aux fées , et l'alpe de c Maquéblanc , en sont restées les mystérieux et inexpugnables refugeP. Le Val d'Hérémence compte environ quatre lieues de longueur. Il se termine par une combe fleurie rappelant celle de Zinal, au Val d'Anniviers, sorte de Thébaïde enchantée où l'industrie hôtelière, quelquefois géniale, a très opportunément édifié un phalanstère alpin sous le nom suggestif d'hôtel du cMontPleureur•. Et pourquoi ne dirais-je pas tout de suite que cette délicieuse station estivale, dans toute sa confortable simplicité, sa primitive nature et son absence de modernisme, est une des plus agréables colonies de vacances du \ alais alpestre, sous sa modeste dénomination de cMayens de Pl'along,. Faisant suite au Val d'Hérémence, et 11ans solution de continuité, s'ouvre, au Midi, entre l'alpe de Méribé et le Pic d'Arzinol, le solitaire Val das Dix, dont l'aepect nu et sauvage contraste vivement avec le romantique vaUon d'Hérémence que nous venons de quitter. Ici, c'est l'alpe idéale, avec ses grasses prairies couronnées de bosquets, ses mazots enfumés, égayés par la présence du berger et des troupeaux joyeux aux sonnailles argentines; c'est l'humble et heureuse vie pastorale; là, c'est le roc glabre et attristant, sans verdure et sans poème, à l'horizon sombre et nostalgique, avec ses hautes parois vertigineuses, ses crevasses insondables et ses infranchissables arêtes ; c'est le sol ingrat de l'ascensionniste, la patrie des vaines gloires, l'entrée de l'Eden des Tartarins en quête d'une p9tite place dans les annales de la chronique alpestre ; c'est , enfin , la froide antichambre de ce mirifique palais de glace dont les terribles hôtes se nommflnt la Dent-Blanche, la Dent d'Hérens, les Aiguilles Rouges, la Za, Mont Colon, Veiaivi, etc., et où tant <10 pâles courtisans ont trouvé, hélas! la plus tragi-

que fin, en récompense d'un zèle et d'un courage dignes d'une meilleure cause. C'est la porte d' Arolla. Le Val des Dix est appelé par les gens du pays le Val des dix larrons, parce que la légende veut qu'à une époque tort reculée, dix voleurs y aient établi leur repaire, ce qui n'aurait rien d'étonnant, les cavernes impénétrables ne devaient pas leur manquer. Ces dix larrons pillaient les biens des bérémensards pendant la nuit, Toutes les battues organisées par ceux-ci pour s'emparer des malfaiteurs demeuraient sans résultat. De guerre lasse, les hérémensards mirent le feu aux immenses fo. rêts dont le Val des Dix é tait couvert et réussirent, de cette manière, à se débarrasser d'un fléau par un autre fléau dont les traces encore visibles de nos jours ont perpétué jusqu'ici le terrible souvenir des larrons légendaires. SOLANDIEU. ,..A::?t. a~ ~s.....

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La vieille auberge

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Jamais des routes valaisannes n'ont retenti d'un tumulte de grelots pareil à celui q11i, durant ces quelques semaines de plein été, vient animer les plus effacés des contours de nos plus étroites vallées. Et, bien naturellement, à chaque halte, l'arrivant croisant le partant l'interroge en détails sur les pensions et hôtels, leur catégorie, leur caractère, leur situation respective, leurs heures de repas, leurs méthodes, la ~orme de la tête du tenancier, la structure, la largeur et la hauteur des lits, le nombre des plats, la manière d'y empiler le contenu, la couleur des sauces, et cela va sans dire, le prix avec ou sans vin. A ce propos, un de mes amis, grand fureteur, m'exprime un certain étonnement que dans toutes nos stations de montagne le plus petit hôtel sacrifie ~u modernisme et que dans tout ce Valais si patriarcal, on ne parvienne pas à trouver un seul petit hôtel de village


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ration des prix qué par besoin de bl:\m~r l'arb,itraJre des notes, toujours étabhes apres l analyse de la tête do voyagaur et scrupuleuse iuspectton des étiguettes hôtelières collées à 888 bagages. Tenez, si l'on revenait à la bonne · l vieil e et honnête auberge, où le chat forme le complémentaire convive de la table d·hôte, aux rôtis dodus aux pommes de terre frites, à la 'soupe aux c~oux, aux grands lits juchés jusqu'à Et la cuisine, reprit mon ami, dans mi-hauteur du plafond, l'on ferait assuune nouvelle exclamation. T rès gauche- rément plus d'affaires. Car l'air de la ment, elle fait miracle d'ingéniosité à montagne fait aimer Je solide IA cossu collectionner soit les conseils de la mé- ?t délaisse les artifices frivole~. Par tout', nagère éparpillés sur les feuillets d'é- Jusque dans las plaines, l'on rencontre phémérides, soit sur les menus de ma- encore des grand'mères qui ont le monuels et die!ionnaires de cuisine. Cette nopole des apprêts sommaires et savoutactique amène la multiplication des reux, des tantes qui , se chargent • de plats à l'exclusion de celle des pains - la fr~ture. N'e~ existerait-il point dans car il est avéré que plus on sert de ee vieux Valais 't... s'écria en termiplats, moins on donne à manger. A la nant mon ami fureteur. . . qui n'avait montagn~, voy~z-vous, les êtres les pas encore tout fureté. plus domllets s accommoderaient d'un M D" 1 d · · plat substantiel, à condition toutefois d - . on 1~u · ·: , as-Je lm ré~on_qu'il ft\t vraiment digne du nom. Le re, !l en existe s1 1on. veut, mais il • grand air se moque uo peu du recher faut s entendre. Nos guides ont garde ché. Quelques-uns grogneraient c'esÏ de les montre.r aux étraog~rs qui, du é ·d t · ' reste, semblent peu soucieux d~ les v1 en, mais~ 1es grognons, comme J_es connai tre. C'est la reuve du dévelo autres, saven. préférer les bons endroits peroent subit de noire pays, p'lssé d'~n et les gros morceaux. . 'bond du fond de sa traditionnelle simAllez un peu parcourir certaines con- plicité au sommet de l'artificia\isme trées de la,. Suisse orientale_, vous y L'auberge autochtone est deme~rée trouverez d importantes stations ther- telle que J. adis . l'ho·, l l d males dont les a b t · , .e , seu connu es ~ erges se son mam~ étrangers et ignoré d · d· è tenues sur le pied de !'autrefois par f . ' es ID ig. nes, parleur fidélité aux coutumes indigènes à ~1tement heureux dune telle ignorance, l'ameublement, à la décoration, com~e s est élevé sans les uns pour les auà la tllble patriarcale. A l'encontre du tr8p~ur ma part ·e · · ·11 système romand, on y fait le même ' J sais ~ne v101 e auprix à Pierre qu'à Paul à T artempion ber~e, propre, cossue, et Je ne vous ~n 'à Mï d E . ' dirai pas le nom, son veuvag9 d'ense1qu 1 or . t ces prix sont, par exem- gne attestant son mé · d · pie, de 1 fr. 50 pour le coucher et de clame pris e ma re2 fr. pour un plant~reux diner. Car, e_n Ell~ est scrupuleusement tenue par somme, le mê me p1~eon, ne peut a~?1r les tilles Ju magistrat qu'on y voyait d~ux val~urs à la foi~ : l U~ô _pour lm- rayonner aux grands jours épiques des dig~ne, l au.tre . pour l Amé ~ieain. ans trente-neuf et q uarante-quatre.· ~1 nos hotehers sont s1 souvent en Ces demoiselles, dont l'âge garantit bu,te au~ sarcasmes de la presse étran- la ponctualité, les attentions et Ja dihg~re, q_u1 parl~ de leur. art de , 1saler, • gence, continuent les traditions paternele est bien moins en raison de l exagé- les ; les indigènes dont les cheveux possMant le moindre meuble à l'antiqoe. Lorsque le pitchipin semble trop cher, on donne à l'humble sapin indigène la prétention de l'imiter. Toutefois, même confortDbles et propres, de tels meubles se trouvent aussi dépaysés que des fa ubouriens de Paris au sein de. ces cadres sauvages parfumés d e ~enhanes et de genevriers qui debij~!~t leur être ce que l'écrin est ao

blanchissent avec rapidité ont quelque souvenance d'y avoir été introduits par leurs papas et d'avoir joué avec elles sous les t ables tandis que les hommes s'agitaient sur les dest.inées de la patrie aux troize étoiles. Ils se plaisent à revenir; rien n'y a changé , sinon que le même tic-tac grave et régulier de la même grosse horloge compte les secondes d'une époque plus pacifique et qne les fillettes espiègles d'alors, aujourd'hui emprisonnées dans des robes sévères, passent et repassent sans bruit, contentes et résignées dans la continuation de cette aisance qui leur permet de restaurer le. passant du vin de Jeurs vignes, des légumes de leur jardin et de la boucherie de leur étable. T out le reste est demeuré en place : cette table double à gonds d'acier lt1isants est fidèle à son coin ; les mêmes images coloriées (le départ et le retour du conscrit) pleurent et sourient de chaque côté du crucifix d'ébène. Les bahuts, le fourneau do pierre, tout est là, jusqu'au long banc de poirier adossé à la paroi et amputé d'un de ses bout!'!, rappelant la terrible rixe dont il fut l'instrument entre le gros Florentin, le champion des ristous de la montagne, et le cari.binier Saudan, l'hercule de sa compagnie, recrutée parmi les gripious du Bas-Valais. Les channes d'étain, elles-wêmoe, quoique détrônées par le banal litre au col rétréci, s'étalent par alignement de taille, enchâ3sées à leur râ\elier au-dessus de la porte, pimpan, · tes comme un ornement et rayonnantes du long repos mérité. . Et lorsque dans la paix de ces objets familiers, le vieil indigène en a redressé l'inventaire, on le voit tantôt ee porter devant le miroir pour s'a!rnurer s'il est vrai que les temr s sont changés, ou bien regarder dan'! la rue s'il .10 verri. point apparaître une de ces bordes armées dù meubles champêtres que la guerre ci vile promenait sous ses yeux d'enfant le long des vieilles roo:es pierreuses du pays d'alors. Mais le dehors ne lui réserve d'autre vision que celle des voitures chargées

dansant sur les pavés pointus du bourg; ch acune effleure les murs de la tranquille maiaon veuve d'enseigne, sans rien soupçonner. C'est pourquoi je ne vous dis pas l'endroit puisque aussi bien, vous n'y viendriez pas - crainte d'être dépaysé. L. C. C=::.: : , ; ~

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Les merveilles de l'électricité L'électricité nous cause chaque jour des surprises vraiment inattendues et dans toutes les branèhee de l'industrie, de l'agriculture et de la médecine, qu'on en juge plutôt: Ces Jours derniers, une exérienee curieuse a été faite en Gatchina (Russie) en présence de l'impératrice Maria Feodorawna et des grands dues ; il s'agissait d'expérimenter un nouveau système de chemin de fer électrique à suspension, imaginé par deux ingénieurs russes. Les essais ont pleinement réussi. Cette voie ferrée électrique réalise, disent les techniciens, un double et saisissant progrès sur les chemins de fer actuels. D'abord, tout déraillement devient impossible, ce qui n'est pas à dédaigner, ensuite, et surtout, le nouveau système permet d'obtenir aisément l'incroyable vitesse de 200 verstes à l'heure, soit 51 lieues françaises. Appliqué à la France, il permettrait donc de franchir en moins de 4 heures le trajet qui sépare Marseille de Paris. Les journaux scientifiques nous apprennent que ces jours-ci on vient de réaliser, grâce à l'électricité, au point de vae de la concentration de.a mets, de véritables merveilles. Un œuf condensé p11,r des procédés nouveaux, n'avait plus que la dimension d'une dragée. La chair d'un bœuf entier du poids de 300 kilos, a été ramené à 15 livres et pouvait se porter aisément. La substance d'une tasse de chocolat ainsi traitée ne dépasse pas le volume d'une tête d'épingle. C'est le dernier mot du progrès. Un explorateur pourra donc emporter dans


-----~-------- - - - - - - - - ~~ - - - - - - ~ - -~-7une valise les provisions de toute une d'étudier les causes de ce désarroi. Le année. bonheur de votre ménage, croyez-moi, L'électricité a une influence sur la en d~pend, pour une partie tout au végétation ainsi que des expériences le moins. Voue voilà tout oreilles, et bien prouvent. Ainsi dans un sol électrisé décidée à de courageux efforts pour les semences germent plue vite et don-, mieux réussir. Voyons un peu d'où peut nent des plantes beaucoup plus grandes provenir ce mécontentement que vous que dans un sol non électrisé. La tem- remarquez chez vos servantes. Certea, il y a de mauvais domeetipérature s'y élève. Les plantes cultivées soas un réseau de ~ils reliés par _des ques ; on peut se séparer de eaux- là, poteaux de bois terminés par une pomte tr1ais il ne faudrait pas d'avance les en acier donnent an résultat analogue. croire tels et les traiter comme s'ils Un inventeur aoglais a trouvé, plus l'étaient : vous êtes-vous bien dit, en récemment encore, un procédé permet- les prenant à votre service, que c'était t11nt d'imprimer au moyen d'un courant une espèce d'association que voue alliez électrique et sans qu'il soit fait usage formar, et que, évidemment, c'était à d'encre. Il suffit, _en effet, P?Ur cela, vous à donner l'exemple des bonnes d'appuyer une feuille de papier ordi- dispositions t Et cela pourquoi t Parce naire, mais imbibée d'une substance que vous êtes indépendante, libre, tans~éciale, contre les caractères, et ?e dis qu'eux subissent la dure condition faire ~asser coura?t à tra~ers les?1te de la dépendance, At qu'au· lieu de leur earacteres. L 1mpress1on que l on obtient rendre la servitude pesante, vous devez ainsi a l'aspec~, comme netteté, de l~ vous efforcer, au coniraire, de l'alléger. gravu~e snr cuivre. :i:-,a substance qm Peu importe qu'oa ne vous ~n s~che produit ce résultat mcomparable est, pas gré; voue aurez l'intime satisfaot1on, parait-il,_ d'un bon marché tel, q~'un s'ils vous quittent quand même, de n'avotun:ae 1n_-octavo de 400 pages, qui s~- voir pas de torts sérieux à voue reproratt 1mpr1mé de la sorte, cotltera1t, cher ce qui est un sentiment assez comme encre, d~uze _fois moins ~ue le agré~ble, croyez-le. même volume imprimé avec l encre Autre chose: les maitresses de maison qui veulent être servies, ne le sAusuelle. , . ~es pres~es actue~les .n auraient be- ront jamais très bien. Vouloir laisser à SO\n que dune modification très légère la servante au serviteur tout l'effort pour s'adapter an: n?uveau pro.cédé, et tout Je sou~i, tout le labe~r, est un cal~ les caractèr~s ordinaires pourraient éga- cul qui va en général à l'inverse de le ment servir. prévisions, quelles que soient les qualités de nos subordonnés. Il faut qu'une maitresse de maison sache, à un mo- · ment donné, non seulement distribuer des ordres précis, mais donner le bon l Déjà des plaintes, jeune amie T Vous exemple de l'activité. Les domestiques ne se plaindront pas me dites que de jour en jour l'antagonisme (quel gros mot 1) entre vous et d'un surcroit da besogne, si vous en vos domestiques augmente; que toutes avez bravement pris la part que vous les bonnes dispositions dont vous vou- pouvez remplir, tandis que, si voas les liez, avec sagesse, donner l'exemple, contemplez du haut de votrejmajes- . sont méconnues, empêchées même, par tueuse oisiveté, affairés, surchargés, ne l'arrogance de l'une, la nonchalance et sachant comment venir à bout de tous l'incurie de l'autre, et que vous cher- les détails auxquels vous tenez, pour chez en vain à rétablir la paix dans un diner privé, par exemple, vos do~otre maison • • • Eh bien, il importe mestiques sauront fort bien rapprocher

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· Lettre a' une maitresse de maison ~

par vous gagner leur reconnaissan~e. de leur excès de travail l'excès de di~ Une fois ce résultat obtenu, tout ira gnité, pour ne pas dire de paresse, qui d F" bien. s'offre à leurs yeux. Puis, n'oubliez pas le mot e _,ga!J.° On ne peut qu'appr~uver l'.ac~ivi~é au comte Almaviva dans l,e Bar~ier e d'une maitresse de maison qut _d1str1- Séville : ' Aux VArtus qu on exige de bue elle-même le linge, _la va1ss~lle, son domestique, Votre Excellence ~onl'argenterie, pour une occasion spéciale, naît-e\le beaucoup de mattres qui seet qui même ne recule pas devant la raient dignes d'être valets' • tàche qui consiste à essuy~r !a verreFRANQUETTE, rie les porcelaines, etc., diminuant le _ . . . - , : S . . . . . . 3 .. tra~ail à achever. Sans doute,,_dans les ménages à grand personn<JI, _l mtervenNe gaspillez pas le pain tion de la mattress6 est inutil_e (et encoreJ) mais ceux-là ne constituent, en ; kf.-..: ... ~ -somme, qu'une minorité. on· dit : 1 j'ai mon pain • C je gagne Un écueil que je tiens encore à von:s mon pain • et dans le Pater : c _donne_z signaler car il est dangereux, et fait noue notre pain quotidien ,. Or 11 serait souvent' sombrer la paix entr_e maîtresse bon que l'on conçoive un certain res.et servantes, c'est la confus1~n d~s de- pect pour cet . al~ment et que l'on place voirs. Chaque domes~ique d~1t avoir S?n comme inscription sur les portes des travail, ses attributions, b1~n dé_finu1. cuisines ces mots de_ Jésus lors de la La chose est importante, l expérience multiplication des pains: c Recueillez vous l'a déjà prouvé à vos dép~ns. ~a les morceaux de pain qui restent pour régularité, l'ordre dans le travail quoti- ne pas les laisser ~erdre > • • On gaspille le pam en le la1es~nt se dien font i?agner de belles et bonnes heures ... Et si, grâce à un p~o_gram~e dessécher et se gâter, faut? de vetll,er _à d'occupations, strictement_ ~uiv1 et mis sa conservation et en négligeant d utien œuvre, une servante ~1hgente eth~- liser les morceaux et les re~tes. bile arrive ainsi à réahser un ~810 Le pain grâce à sa porosité, se desde temps, ne seraiJ-il p~s équita- sèche plu; ou moins rapidement! dans ble de lui en laisser l empl_o1 PO?! ~!le un air trop sec et chaud. Des boite~ en et ses propres affaires t Evitons l ego1s- fer blanc empêcheraient cette ~essieame tâchons d'oser de charité à l'égard tion, mais des pots en grès seraient en• de 'nos serviteurs; ils ne sont pas tous oore préférables. . insensibles aux bons procéd~s, et malUn grand pot assez profond (toup1ne) gré tant de sombr~s récite, 10. d~meure où l'on enfermera le pain entamé, la convaincue que 81 on les tra1ta1t av~c tranche en dessous, le conserve~a très plus d'humanité et de mén~gements, ~I f ais même en été. La conservation du y aurait moins de mauvais domesti- :ain dans ces conditions est n~n se~ques. . . lement une question d'économie, mBls C'est pourquoi, jeune amie, J,e résume d'hygiène. Le pot sera na~urellement ainsi la réponse que vous 1:11 avez de- lné de temps en temps à l eau ehau~e mandée : si voue vou~ez ~voir. de bons et bien séché afin d'éviter toute moiserviteurs ne les traitez Jamais e~ en- sissure. _d nemis. Douceur et fermeté, exa~tltude Passons maintenant aux restes. e et régularité, voilà les vertu~ de rigueur . Tout d'abord nous trouvons les pour réu11sir avec eux, et s1 vous ~vez :~~~eaux laissés par les enfante et ~ l'âme généreuse, vous aurez le souci de moitié iongés. Ce sont les enfants qu1 leur bien-être autant que du vôtre, devraient être chargés de les ramassr, souci qui vous inspirera tous_ les D?-é- de les sécher, de les piler, pour es nagements nécessaires et finira bien


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donner _aux oiseaux en hiver et non pas les Jeter dans la caisse aux balayu- so_nt utiles aux intestins. Epluchés et mis da;'ls de l'huile, puis employés en res, comme cela arrive trop souvent On utilise avantageusement les restes s~?pos1toires, lis dégagent les hémord~. pain pour faire des soupes qui, ad- ro1d_es et toutes les autres issues d'exditionnées de lait et d'autres substances créhons. Le suc mélangé au miel est sont très nourrissantes, ' efficace. dans la faiblesse de Ja vue, fait Si l_'on ne veut ?as utiliser les restes disparaitre Jes taches blanches de l'œil de pain dans le ménage, qu'au moins le~ nu~écules (maladies de J'œil, qui on les mette de côté, dans une caisse fait voir les objets comme à travers un o~ ~ans un pot propre, qu'on les garde n~age oo on brouillard), guérit les fluainsi dans un endroit sec et qu'on les xions ophtalmiques commençantes. donne à un co~merçant possédant un O_n en ~adigeonoe le gosier dans les cheval ou un chien de trait. Ce pain a~g1nss; introduit dans les narines, il s~ra reçu avec reconnaissance et ser- dissipe le mal de tête : on l'applique vira à la nourriture des animaux. su~ les morsures de chien avec du viCombien on voit de morceaux de pain na1g~e, ~e la rue et do miel ; mélangé tout moisis, jetés dans les balayures ou au Vinaigre seul, il guérit leR dartres dans les coins. Souvent aussi on voit que l'on frotte au soleil, et mê!é avec les enfants au sortir de l'école jeter les une égale quantité de cendres il fait ces~er le~ ~rsnulations ; le sel ' imbibé restes de leur déjeuner. Si les enfants sont habitués de bonne de JUS d oignon fait partir les petits heure à manger en entier le pain qu'on boutons sur !a peau ; contre Jee écorleur donne, ou du moins à ne pas le chures produites par les souliers, il faut laisser perdre, mais à le conserver soi- employer de la graisse de gallinacée broyée . avec du suc d'oignon; il est gneusement, pour l'utiliser à l'occasion, souverain dans le relâchement des inils ne seront pas portés, une fois grands il remédie au bruit dans les testine ; à gaspiller le pain et n'en pas faire cas'. oreilles et à la dureté de l'ouïe •· il est • --- r ...1 ~o..:2z...----- d ~ne grande valeur pour les oreilles 101 suppurent et pour en faire sorlir 1eau ; on. frotte longtemp3 chaque jour Les propriétés de l'oignon les alopécies avec le suc d'oignon lequel fait pousser les cheveux. ' ~od~ni~s Dioscoride, médecin grec, Mangé avec excès , l'oignon cause qui vivait dans le premier siècle de de. la cé~h~lalgie ; cuit, il pousse aux ~otre ère, .a laissé s.ix livres sur la Ma- ur~nes ; 1 oignon, lors même qu'il S"rait tière médicale qui eont la source la cuit, peut rendre léthargiques ceux qui plus abondante pour les connaissances en abusent, quand leur santé a'y oppo:>ot~niques des anciens. Il peut être se; l'.o)gnon bouill! ~t broyé avec .nteressant pour nos lecteurs de savoir figuesenfin, et raie10s secs, murit les petites ie. qu'écrivait ce savant au sujet de tameurs et les fait aboutir, 'oignon: L'oiF~on rond est plue âcre au goût - - ~ - Ç ' , ! ~ rue 1, o~gnon long, l'oignon rougeâtre 1ue 1oignon blanc, l'oignon sec que Un nouveau Léonidas o~gnon frais, l'oignon cru que l'oignon :oit ou conHervé dans le sel. Toutes es espèces ont une saveur plus ou C'était en 1822, pendant la guerre q~~ noins mordicante ! ouvreat . l'appétit, les Grecs soutenaient pour s'affranchir de 1rovoquent la soif et amaigrissent· la domination turque. Depuis le X V• siècle la .Grèce supportait un joug affreux et •roduisent le dégotH et purgent ; il~ mamtenant un souffle de liberté avait passé

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sur ce pays qui ne rêvait plus que son indépendance. La lutte fut longue et sanglante; les Grecs, pleins de patriotisme, supportèrent tout; il semblait que certains avaient une seule âme ; un fusil, de la poudre et des balles étaient le cri universel. Les enfants eux-mêmes partageaient l'enthousiasme de leurs parents pour la liberté désirée et on les voyait par bandes errer dans les campagnes, à la recherche d'aventures guerrières. Un d'eux surtout semblait s'être fait le chef de la troupe ; il avait dix ana seulement et s'appelait Scipion ; il rêvait de hberté sana trop comprendre le sens de la liberté, et son cœur battait très fort au récit des soldats grecs qui revenaient de la campagne. Un jour, il réunit ses compagnons de jeux et leur adressa une petite harangue de sa manière : « Mes amis, allons-nous rester tranquilles comme des oisons, dit-il ; nos parents out peur pour nous, et pensent peut-être que nous avons peur aussi; montrons que des enfanta ne peuvent jamais avoir peur; accomplissons quelque action d'éclat. Voua avez entendu les récita de vos parents au sujet d'une guerre subie, il y a bien longtemps, par les Grecs sur les Perses. Vous connaissez Marathon et les Thermopyles 1 eh bien, en avant 1 • Et la petite troupe répète en avant I et on se . prépare à aller au combat. Q a elles sont les armes? vous pouvez vous les ima, giner. Scipion a trouvé chez lui un vieux cimeterre rouillé et il le brandit bravement ; chacun des enfanta a découvert quelque vieille ferraille et ils partent .•. Le soleil est bien chaud, la route bien longue et les jambes bien petites. On marche deux heures, et le Turc ne parait pas. L'enthousiasme semble s'être ralenti; quelques estomacs crient famine, mais Scipion tient bon et ranime un peu les courages par une proclamation genre napoléonien. Tout à coup en entend le galop de chevaux et au détour d'un chemin étroit on aperçoit une petitA troupe de cavaliers ; le costume et les armes révèlent le nom, ce sont des Turcs. Bravement Scipion se place devant le cheval de celui qui ouvre la marche : ce dernier s'arrête étonné et considère la singulière troupe qui lui barre le chemin, Scipion lui crie : • On ne pa8se pas 1 • Comment, on ne passe pas, répète l'officier

turc surpris. - Non, on ne passe pas, répète plus fort Scipion, du mvina voua ne passerez pas, vous 1 - Prétends-tu me barrer la route, toi et tes compagnons, dit l'officier en souriant. - Et Scipion trêa ferme et se tournant vers sa troupe : Oui, noua le prétendons tous ! - L'enthousiasme du chef a gagné les soldats et toua les enfanta bravement répètent : Noua le prétendons tons 1 Cette scène était vraiment singuliàre; le chef turc s'en amusait et moqueur, il dit : • Voua croyez qu'une vieille barbe comme moi va céder la place à des jeunes mar mouzeta comme vous? • Scipion blessé brandit son cimeterre d'un air provoquant et répète: • Vous ne passerez pas sans ma permission. • Il avait la puissance suprême du faible devant le fort. Le Tore le regardait maintenant gravement et d'un air attendri; la bravoure de cet enfant lui plaisait et puis il était père aussi, il pensait à ses fils laissés là-bas, dans le grand palais, et il etlt voulu que les siens fussent braves comme cet enfant grec. Sortant enfin de ses réflexions, il dit : • Que faut-il donc faire pour passer? , - • Rends-moi tes armes •, dit l'enfant, se sou venant de Léonidas aux Thermopyles ; et le Turc, par hasard ou par science, répéta : • Viens les prendre 1 • Le farouche officier tira son riche sabre de son fourreau et le tendit à l'enfant qui s'était approché de lui et dit : • Ton courage vaut une récompense, garde cette épée ; quand tu seras un homme, tu la sortiras pour une noble cause. Adieu. • Il jeta un dernier regard très doux à l'enfant et, se tournant vers ses gens, avec la gravllé la plus parfaite : • Nous pouvons passer maintenant, la route est libre. •

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Le caractère chinois Nous comprenons asRez facilement les sauvageP, mais il noua t>st extrêmement difficile de nous mettre dans la peau jaune de CP.1:1 vieux civilisés, les Chinois. Ils ont sur toutes choses des notions nuancées et compliquées, mais ces noHona n'ont aucun rapport avec les nôtres. Ils doivent avoir le système nerveux agencé tout autrement. Sir Robert Hart, directeur général des douanes chinoises, a passé, sauf quelques interruptions, 40 ana dans le Céleste-Empire;


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il déclarait récemment : • Je croyais na- indéfiniment dans la même posture; il écrit guère encore comprendre en gros les cho- tout le jour comme une automate, sans lesee chinoises, et je chercherais à mettre ver la têt11; s'il est ouvrier, il reste de ~es .o~servations sur l~ papier; aujour- l'~ube à la nmt close à la mème place, d hu~ JA ne vois plus rien; il me semble fai~ant le même geste, et cela régulièrement que Je sais un nouveau venu. • Uo Amé- et sans trêve; rien ne décèle chez lui la ricain,. M. Arthur-li. Smith, 22 ans, mis- moindre révolte contre la monotonie de stonoaire dans l'empire du Milieu vient de ROU labeur. Cette absence de nervo~ité perpublier sur cet étrange pays u~ curieux met au Chinois de dormir partout. Rien ne ouvrage. Feuilletons ce livre et cherchons le ~érange. Avec une grosse pierre pour ~ rel.~ver quelques traits de caractères par- oreilfer, le corps étendu sur de la paille t1ouherement en relief. de riz ou sur le sol nu, il goüte lE som, La maxime fondamentale de la vie chi- mail du juste; il n'a pas beimin ni de noise semble être Cf>lle du roseau : • Plie chambre obscure, ni de silence autour de et ne romps pas 1 • Un commentateur de lui. La position lui est indifférente. On en Confucius recommande de ne jamais se re- voit dormir paisiblement, la tête pendante faeP~ expressément à exaucer une prière. et la bouche grande ouverte, sans la ruoin• Fais semblaut d'y acquiescer même si d I f d1 h b · elle est directement opposée à' tes vues . n!~/~~ }:~f~.n quan es moue es y ullrenvoie d'aujourd'hui à demain, de damai~ De plus, les jaunes ne semblent éprouà après-demain, ainsi tu donneras à l'esprit ver aucun désil' de mouvement corporel. d n solliciteur Je temps de se calmer. • La Ils ne. cornprenne~t. pas que les étrangers diplomatie céleste n'a pas d'autre tactique; emplo10nt le~rs loisirs à se promener; ils elle perd seulement de vue qu'elle traite restent ébahis à la vue d'Anglais et d'Anavec des occidentaux impatients et non pas glaises, qui n'y étant point forcée, passent avec de phlcideil compatriotes. des heures à courir au soleil pour iouer Supporter passivement Jas maux de l'e- une partie de tennis. Un instituteur de ·canxietence, c'est PU effet une règle primor- ton demandait un jour à un domestique d1ale pour tout Chinois. Avec l'absence d'es- européen: • Combien reçoit ta maltresee prit public, elle a contribué jusqu'ici à pour s'agit.ir ainsi? , Et il ee refusa à r~ndre l'énorme empire incapable de ré- croire que tout ce mouvement fût une résistance dans ses conflits avec l'étranger. création et un plaisir. C'est l'absence de nerfs qui rend les Chi• Nous n'aurons jamais le repos. • Cette maxime philosophique procure au Chinois note totalement insoucieux d'être propre>.1. la résignation en face de tous les malheurs. Us sont d'une saleté stu~étiante . Lee bains De gran_ds. territoires de son pays fertile chauds sont d'un usage constant au Japon· sont périodiquement minés par la sèche- en Chine on les tient pour un luxe royai. ree~e, les inondations ou la famine ; le man- ~es Célestes mangent des aliments qui soudarma~ ne cesse d'accroitre seH exigences levent le cœnr des autres peuples : ils ont et les impôts extorqués aux sujets du Fils une prédilection pour les poissons pourris du Cie) paraUraient iusapportablee à toue et les viandes avariées. Au reste dans les les peuples de )a terre: pour le développe- classes populaires, leur sobriété ~et invraiment du pays, ne füt-ce que pour les roo- semblable et ils vivent de rien. Dans Ioules les conditions sociales les tes, on ne fait rien ; deR millions d'hommes Chinois sont prodigieusement laborieux. h!~1!:1etnisèr~~d~~:~~eJ!u!ee milliers de villages. Dans tout autre pays Leurs ouvriers sont infatigables, sobreu d comme des mulets et se contentent de eau monde, l'esprit de conservation tout au I aires dérisoires. Dans les classes }1;ttrées moins s'en prendrait au gouvernement et on 88 prépare parfois jusqu'à la mort au~ le mettrait en demeure de remédier à queld nouveaux examens qui permettent de graques-ons e ces maux; le patient Chinois vir les divers degrés du mandari at A. . courbe géuéralement la tête en silence, et, d'après un rapport officiel, il s'e~ prés~~~~ sans murmure, ,acceptfl _les coups du e~rt. au printemps de 1889 à Fou-Tchéou neuf ~es geus_.Jà n onl pomt de nerfs. Bten candidats ayant plus de 80 ans et deux qui 9u'1ls l~availlent avec une application inouïA, 1avaient. dépassé 90. Leurs · travaux ne téils _ne. connaissent pas le surmenage. Un mo1gna10nt d'aucune lassitude inlellectuelle Chmo1s ne paralt pas souffrir en se figeaut et étaient d'une main ferme. Le gouver-

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neur de Honan signale dans sa prcvince 13 candidats octogénaires et un nonagénaire qui ont traversé avec succès des épreuves Je 9 jours. Rien n'égale la complication des ,3ciences et connaissances exigées de CAB mandarins, sinon leur absolue inutilité à nos yeux. Il s'agit de. conna1lre le plus grand nombre possible des 36,000 signes de l'alphabet chinois, d'écrire en des formes rares, d'énumérer sur des problèmes de casuistique les opinions d'innombrables commentateurs de Confucius, enterrés depuis de longs siècles. Toute science oceidentale est bannie comme profane et dangereuse. L'application des lettrés se trouve chez les artisans et les industriels, qui, dans plusieurs branches, sont sans ri vaux . Les Chinois travaîllent toute la semaine ; ils ignorent l'institution du dimanche ou du sabbat. Ce sont des eoncurrents invin· cibles s'ils en viennent à secouer leur conservatisme obtus et à s'approprier les méthodes commerciales et industrielles de l'Europe. Sur leur momlité en affaires, les témoi· gnages sont divergents. On ne leur enseigne pas à ètre loyaux et sincères. Leur politesse outrée et puérile les porte dés l'enfance à témoigner des eenlitnPnls qu'ils n'éprouvent pas • Sauver la face •, est leur but perpétuel. C'est au point qu'ils doivent montrer un visage riant à la mort des êtres qui leur sont le plus chtJrs. Cependant il se trouve dts négociants étrangers pour rendre hommage à leur probité commerciale. Quand M. Cameron, directeur de la Hong-Kong-Saoghaï-Bank, se retira des affaires, il dit dans uu discours public : • Notre établissement a fait à Sanghaï, depuis 25 ans, des affaires énormes avec les Chinois, sans avoir jamais rencontré parmi eux un seul homme qui ait manqué de parole. • M Smith ne souscrit point ce cer· tificat. Il est faux de croire que, religieusement, le sujet de l'Empire du Milieu soit un f ,. natique. Confucius enseigne : • Honore les dieux, mais tiens-toi d'eux à une respectueuse distance. • La génération actuell, croit se conformer à cette maxime en né, gligeant la divinité. Les rites comportern un cérémonial compliqué, mais p,·u de Pé rieux. Le Chinois contemporam tient géné· ralement, d'après M. Smith, le raisonnemeu. que voici : • De toute manière, il vaut mieux croire que les dieux existent S'il n'y en a point, on a pris, il est vrai, un

souci inutile ; mais s'il y en_a,. ils s_eroni adoucis par les prières, ou aigris et diapo· sée à la vengeance, si ou les a totalement oubliés. • Cette doctrine utilitaire a passé dans le sang des Jaunes. Voici maintenant, grâce anx événements, ce peuple, patient entre tous, exasp.~ré et porté aux pins lerrible,J excès, Jusqu ic1 l~s Chinois ne savaient pas combattre, mépri· sant la guerre comme on reste de la barbarie. Pour procurer des commandes aux usines d'Europe, on les a forcés à s'armer de fusils perfectionnés et de canons Krupp. lis ne savent pas encore en faire usajZe, Mais pourquoi n'apprendraient-ils pas ? Et ce jour-là que deviendront les intérêts européens pour lesquels on combat en E:x-trème-Orient? Il y a au bas mot 350 ~11lions de Chinois. A supposer que mille hommes de troupes européennes puissent tenir en respect un million de Jaunes, il faudrait une armée de 350,000 hommes pour dompter les Chinois et lei!. forcer au respect des missions, des chernms de for, des emprunts, dei! concessions diverses, de tout ce que les p~issances tie1_ment à. l~~r imposer pour réahser leur ~ mia~1on c1vihsatrice • et des bénéfices tres sérieux. Elles se sont lancées dans une entreprise dème· aurée.

FIN

VARIETES Le chdtiment de Bresci. - Bresci l'odieux assassin du roi d'Italie, va purger la condamoation longue et torturante qui lui a été infligée. La peine de mort étant abolie, ~n.Italie, c'est le bagne qui atte_nd le rég1~1de ; le bagne 1 qui est une peine très rigoureuse sera encore aggravé de la séquestratio~ de jour et de nuit. Le condamné sera préalablement . condui~ au. b~gne de St-Etienne, où 11 revêtira I uniforme à raies jaunes ~t nolr~s. Dans les premières années, Il habitera une cellule large de 1 mètre. et l_ongu~ de 2 it2 m. où ne règne Jamais qu une demi clarté. Plus tard, il sera transféré dana one cellule un peu plus large et éclairée

complètement. Une table , légèrement


inclinée, large de 50 centimètres lei servir_a de couchette et dl'l mobiliE;, Sa ainsi conçu: •Préférerie z-vous être homnourriture : du pain et de l'eau et seu- '!le ou femme, et pourquoi 't Quel est 1h.omme ou la fomme que vous voulement . une fois par jour. Les gardiens dr1Pz être 't • le se~v1ront par un trou, qu'une vitre 30. petites flltps à peine sur 300, reco!oriée_ fermf:l pour permettre de voir Je gretter~nt de n être point nées hommes pr1sonm~r sans ê tre vu par lui. Les Jours doivent i:'écouler dans un silence et deux garçons s~ulement (ce qai eei énor~e, i~ est vrai), exprimèrent leur ab~ol u. ~oici_ les c~â timents qui menircent le ~hagrin d appartenir au sexe fort. D'où p ~1son~1er qui ne se soumet pas à cette 1!. résulte que,. dans l'un ou l'autre sexe, l immense maJor1té accepte son destin d1sc1phoe terrible : ~. L~ chemise de force ; 2. les fers Il _est v~ai, que d'un Rexe à l'autre, o~ v:01t varier les motifs de cette acceptaqu1 rell nt les maimi aux pieds, obli- tion. ~eaot )e corps à re~ler plié en avant; 3. le lit de force, caisse de bois, abso- , Ce 9ui do_mine. chez les petites fill es, lument pareil à un cercueil, percé au c est ! orgueil, 1u1 les pousse à se croire fon d _de deux trou~ pour laisser passPr s,upér1eures: « Les femmes, remarque les ~rnd~ et empêcher le mouvement 1uoo, ont plus de bon sens que les des Jamoes. Lfls bras sont immobilisés h~mmes. • - « Elltis trav.,,iJlent et font vivre la famille, dit uae autre, tandis par la chemise de force. :A,pr~ dix années de ce 1· 'gime, le que les homillüH so contentent de bapr1sonm~r a la hberlé du lrav 11 pc)O- vardnr, de jouer et de courir les cafés • da~.t le Jour ; mais la nuit, il rotorr.b':.l et une troisième ajoute que las fem~ à _l 1solement et au r1d&nce. Ni vieilor mes flont plus braves que les hommes DI letlrea, rien ne doit pénétrer daus t~ qu'dles fo1Jt ltJa cho3es beaucoup plu~ tomb~au _jufqu'au jour où la mort ou v1 t,~ ; que les hommes oat en l)utre l'humiliant, le dégradimt labrutissant la folle VlbDt délivrer cului qui l'h?.- dM,1ut d~... se griser 1 , ' bi t~. Lo_.1 ga, çons semblent s'inspirer de . - La statistique des illettrés en Itahe 6St d froyable. Dans le Piémont la co.ns1dérat.1ons plus pr1ttiques, mais parprovince qui est, avec la Lombardie fois vulgaires; ils préfèrent leur sort l~ plu3 C'iviliséa aussi bien q&.1e la plu~ « parce que • plus agréable. L1Js fem~ riche _de la péniosule, le nombre des mes, ob;,erve l'un d'eux, ont trop de mal conscrits, qai ile savent ni lire ni écri- à gagner seules asstcz d'ai·gent. , · à 23 p. c. Dans l'Italie E!les ne peuvent, dit un autre, · être ni re, s 'é1.event c_ent ral~, .il atteint 40 p. c., dan.i l Ita- voyageurs de commerce, ni soldats, ni he ménd1onale, 53 p. c., en Sadaigne exp(o1·ateurs, et CE' sont les seules pro• 65 p. c. ; plus de la moitié. ' ~~ss~ons supportables. , Un des deux parait être surtout un humoL'idéal des écoliers. - S'il est vn 0:1ss1dents mte précoce : « Li femme dit-il se que,. pour être heure"x et s·• go, il f ... savoir se contenter de sor. sort, c'ei ml-lrit>, prend l'argent quo s~n mari' apporte à la maison, le dépense comme dang les écoles britanoiq!H s que règ la sagesse et fleurit le b,H1heu1, C, 1 :..,JI, v, ut, même pour boire en cachette ressort d'un joli article cilé par la fee- le son mari, parfois jusqu'à se mettre vue des Revues, arlicle qui a pour ti- ~ans nu ~tat dont l'homme n'approche lre : L 'i déal des écoliers, et pour au- Jam~ ~. fiut travailler sa bonne et enrager son mari quand il rentre tard à te ur M h1:1 Catherine D Jdd. la maison ; c'est pourquoi je vo udrais Cet écrivain a eu l'idée de distribuer ê're ff mmo. , l 600 élèves des écoles d'Angleterre, réponses à la seconde question igés de 11 à 13 ans, un questionnaire neLns sont pas très variées. Interrogées sur 0

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la personnalité qui leor plait le plus, sous votre protection. Q11and le chien toutes les petites fill es voudraient être la reine Victoria, les unes « parce qu'elle est très bonne •, les autres c parce qu'elle a beaucoup d'argent •. Quant aux garçooP, ils. souhaiteraient presque tous être W ellington, Shakespeare ou lord Roberts. Deux d'entre eux seulement forment des vœux différents : «Je voudrais, écrit Je premier, être roi en temps de paix, mais, en temps de guerre, êlre voyageur de commerce. • Le second s'exprime ainsi : , J'aime mieux être moi, d'abord parce que je ne pois être personne d'autre, et ensuite parce que je veux faire de grandes choses sans copier quand je Eierai trand. • A la bonne heure I Celui-là n'est peutêtre .pas un modeste, mais c'N,I, à coup sftr, le plus philosophe de la bandP. La politesse des Japonais. - Q,rn ne sommes-nous J ·pooa1a l I l n'y a p11s de peuple si poli. Vo1r.i le texte d'une circulairA qui vient d'être envoyée à tous les cffici(1rs de poltce de l'ampire du Soleil-Levani. Elle indique quelle conduite ile doivent tE1ntr avec les étrangers. I. - Le principe des relations internalionales est de trniter amicalement el poliment les voyageurs qui arrivent des pays lointains: les peuples civilisée doivent vivre en harmonie. Beaucoup d'étrangers parlent le japonais: aussi est-il mieux de leur adresser d'abord r.ourtoisement la parole en cette langue, N'employez j!lmais de mots mal sonnants ; ne critiquez jamai3 les ge&te1t, l'habit ou les actes d'un étranger. 11 comprendrait la critique , même s'il n'entendait pas la langue. Tâchez d'empêcher toute impolitesse via-à-vis des étrangers, et peodaot qu'ils foot der achats, ne laissez pas la foule s'assembler autour d'eux. II. - Les élrangers foot plus da caB des chiens que nous ne pouvons l'im11.giner. Aussi, quan,1 on viendra vou~ apprendre qu'un chif,n a élé perdu, cherchez-le attentivement, et prenf•z-le

de la maison aboiera contre voue, priez lo domestique de le calmer. IE. - Quand vous vous rendez chez un étranger, n'y allez ni trop tôt, ni à l'heure du repas, ni trop tard. Soyez attentif à votre tenue. P our entrer, tirez la cloche ou frap pez le gong. S'il n'y a pas de cloche, heurtez la porte du doigt; mais ne crifz jamais pour qu'on ouvre. IV. - Quand le port ier ouvre la porte, demandez-lui si l'étranger à qui vous souhaitez parler est chez lui, et priezle de lui porter votre carte. Avant de franchir le seuil, assuyez vos pieds •.. V. - Avant d'entrer, peignez toujours votre barbe et vos cheveux. D as vê tements sales et une barbe négligée sont uoe off~n'.le chez les peuples civilisés. D'Europe en Chine. - Il peut ~Ire in•éreFeaot de E1avoir combien un transport maritime mPt de jours pour faire la traversée Europe-CbiDA. De Marseille ~ H onjlkong, les vapeurs d6s Messa~Ar1es maritimes mettent généralement 35 jours, et 39 jusqu'au SJnghaï. Les bâtiments du Norddeutscher L :oy d vont à H oogk ong en 29 jours parce qu'ils ne relâchent pas à Bombay ; ils arrivent à S1nghaï en 33 jours. Les n avires de guerre filent de 17 à 18 nœude à l'heure, et l'on peut calculer, en tenant compte des stations nécessaires aux dépôts de charbon, que d'E urope à Hongkoog, ils effectueront le voyage en 40 jourF, qu'ils partent de Marseille, de KtE>l ou de Gênes. Les noms chinois. - Quand un enfant a 4 semaines, on lui rase la tê\e. C'est le pri>mier baptême, et on lui donne son premier oom. Ce nom n'E1st, en réalité, qu'un numéro d'ordre : Iiuméro un ; numéro deux ; numéro troia, etr.. A six ana, l'enfant va à l'école, après un second bap ême où il reçoit un nom .Plus harmonieux : Mérite naissant, Ecriture él~qante, Encre par{aile, Olive qui va mârir. Uu tro1e1èmo nom lui est donné à son mariage; un quatrième s'il devient fonctionnaire; un cinquième s'il


1, se fàit commerçant ; un sixième à sa mort. Les femmes sont moins abondamment pourvues. Elles répondent jusqu'à leur maria2e au nom de Pierre précieuse, Petite sœur, et sont, devenues femmes, désignées par de poétiques appAllatlons : Heur de jasmin, Lune argentée, Parfum suave , etc. C'est d'ailleurs la seule galanterie des Chinois envers Je sexe féminin : lorsqu'il leur nait une fille, ils annoncent à leurs amis qu'il leur est tombé une

Le chapeau qui '.salue automatique-

ment. - On a de plus en plus en aversion de se fatiguer à notre époque. Fort heureusement, les méeaniciens sont là pou: cherchtir et pour trouver c?nstamment de nouveaux moyens d'é· v1ter la fatigue. Témoin ce curieux trot• toir roulant de !'Exposition de 1900 qui emporte si bien avec lui les visiteurs enchantés d'user ce ce nouveau mode de locomotion. Ce souci d'éviter le mouvement, et tuile. le gaste même se retrouve dans des Quelques proverbes chinfJis. - Les inventions de moindre importance, mais Chinois sont riohes en proverbes, et la quelquefois bien curieuses. Ainsi, voici • sagesse des nations , leur fournira, qu'un inventeur américain vient de au besoin, de quoi se consoler des cri- combiner le chapeau qui salue autoses que traverse actuellement leur pays. matiquement. Il est. tout indiqué pour Voici quelques dictons particulière- les personnages officiels , ainsi que ment got\tés par nos bons Célestes : pour ceux qui ne peuvent pas faire dix • Si tu veux è•re aimés de tes parents, pas sans rencontrer une connaissance. Ce curieux chapeau contient un pedisent-ils, vends-leur à crédit, n'exige jamais de l'argent. , , Riche, tu auras tit mouvement d'horlogerie fixé sur la des parents à tous les degrés; pauvre, tète du sujet au moyen de pinces, et tu seras seul. , , Il n'est rien qui puisse que l'on remonte comme une pendule empêcher la ciel de pleuvoir, ni une avant de se mettre en route. Pour safemme qui le veut de se remarier. , luer, au lieu de porter la main au rebord , Il est plus facile de gouverner un du chapeau automatique, il suffit d'inEtat que sa famille. , , Les prisons cliner légèrement la tête ; cela déplace 1oi sont fermées jour et nuit, sont pour- un petit contrepoids et le mouvement ~ant toujours pleines; les temples qui d'horloge est déclenché. Le chapeau, !ont toujours ouverts, sont toujours vi- porté par une lige verticale, s'élève les. , , On trouve plus d'honnêtes gens aussitôt, puis redescend immédiatement; tans les prisons qu9 dans les douanes., le mouvement est obtenu mécanique, Jamais l'empereur ne se porte mieux ment grâce à une petite manivelle qui tans son palais que lorsqu'on le dit commande la tige et qui ne fait qu'un nalade dans une province. , , Pauvre, ~eul tour ; si l'on veut saluer une se1uctin riche ne t'aide ; malade, tout le conde foi11, on fait une nouvelle inclinonde a une recette pour te sauver, , naison de la tête, et ainsi de suite jusi Les grandes douleurs sont le prix qu'à complet épuisement du ressort du lont s'achètent les grandes joies ,, barillet. Les cyclistes apprécieront tout pari Quand les étoiles le voudraient, elles 10 pourraient rien pour la lune. • , Il ticulièrement l'invention; elle leur per1'y a dl3 porte bien fer4.11ée que celle mettra de saluer, et cela sans lâcher le 1u'on peut laisser ouverte. • , A la guidon au risque de faire une culbute, emme la plus sage échoit toujours toujours comique, mais toujours aussi désagréable pour eux. 'homme le plus sot. , •*• Rapineau a un moyen infaillible La sagesse jaune, comme oo le voit 1'exprime en formules ingénieuses et pour couper l'appétit à ses convivee. 1t en maximes tristes. Elle trahit un Dès que l'on attaque le potage il raconte ceci : - Nous avons donné son 1mer dégoût.

congé à la bonne. Cette ftlle a des distractions Impardonnables. Ainsi, dernièrement, après avoir ehetché partout la brosse à peigne, ma femme finit par la découvrir, .. dans une .... soupière.

••••• Recettes et conseils utiles Les carottes et le teint.

tK lotion concentrée pour la guérison ra• plde des brûlures s~11;s phlyctènes ou ampoules, le seul pellt inconvénient qu'il présente .étant de teindre la peau en jaune, teinte qu~ des lavages à l'acide borique 1ont disparaître rapidement. Mais l'acide picrique, dont l'emploi est excellent, a l'inconvénient de rentrer dans la catégorie des explosifs; il n'est donc pas toujours facile de s'en procu• rer. On signale comme un excellent succédané le permanganate de potasse qu'il faut appliquer en solution concentrée, pendant plusieurs minutes, sur la brûlure, le plus rapidement possible après l'accideor. La partie malade prend une coloration noire. La sensation vive de cuisson cesse presque aussi:ôt, et un jour ou deux après le traitement, les tiseus détruits se sont reconstitués et toute trace de l'accident a disparu,

Une femme de 70 ans, qui n'en parait pas pins de 40, met en révolution tout le monde féminin. Elle a le secret de l'éternelle jeunesse et elle prétend que c'est surtout une question d'hygiè· ne; jusqu'ici elle n'est pas en contradiction avec la docte faculté. Elle recommande, entre autres prescriptions, de boire chaque jour beaucoup d'eau et de manger une carotte râpét:1 entre chaque repas. Ce régime ne produit pas -od'effet immédiat, mais il paraît qu'au Rè1rle 1rénérale: Ne pas boire d'eau bout de quelques semaines, les cheveux prennent une teinte plus brillante, que a.près avoir mangoé des fruits à no:,au. Une jeune fille de Schaffhouse, de les yeux deviennent plus vifs et que le teint prend Je colorie de la jeunesse. 22 ans, a été victime de cette impruNous serions très heureux de savoir i;i dence ; le matin elle a acheté des pruce régime produit réellement d'aussi nes, le soir déjà elle était morte. -obeaux résultats. -oLea bouchons dont on se sert pour Utiliaation des os comme ensrraia. le vin en bouteille, qu'ils soient neufa La poudre d'os est vendue assez ch~r ou qu'iln aient déjà servi, doivent être comme engrais aux cultivateurs, et 11 trempés pendant au moins une demi faut bien dire que, quand elle est pure heure dans l'eau bouillante et même elle rend d'excellents services. Mais les cuits dans cette eau. Par ce moyen on cultivateurs peuvent, et à bien peu de les débarrasse de toutes les substances frais, fabriquer eux-mèmes de la poudre et de tous les germes qu'ils peuvent d'os, en utilisant les os qui constituent contenir et qui donnent souvent au vin un résidu constant dans les cuisines. ce goût pa ticulier qu'on appelle goût On met les os au four, où on ne les de bouchon. Quant à la forme des boufait griller que très légèrement, pour ne chons, on peut se servir des bouchons pas détruire l'azote qu'ils contiennent; coniques pour les vins qui ne doivent puis on les pilonne dans une auge en rester que peu de temps en bouteilles, pierre, ce qui ne demande pas, d,1 res- mais pour ceux qu'on veut garder longte, un bien grand effort. Cette poudre temps, il faut prendre des bouchons grossière est ensuite enterrée par les cylindriques et un peu longs. -olabours.

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Guérison des brûlures.

Préservation des graines contre les souris. .

Il y a quelques années, un agriculIl y a quelque temps on a signalé l'application de l'aeide picrique en so- teur ayant eu à souffrir considérable-


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ment de dommages causés par les souris, mit au centre et au haut de chaque sac, trois ou quatre tiges de menthe sauvage, en plaçant les feuilles par desdessus, Il n'eut jamais depuis à essuyer de pertes de graines. Il tenta la même expérience avec le fromage et d'autres aliments dont il avait une provision et qui étaient dévastés par les souris; il mit quelques feuilles vertes ou sèches sur les articles qu'il voulait conserver, et cela réussit admirablemeot, On peut cc.uclure de ces expériences que les souris ont en antipathie l'odeur de la menthe ; il est facile de répandre quelques gouttes d'huile de menthe poivrée dans les paneteries et les endroits que fréquenteat les souris. L'effet sera sans doute satisfaisant. -o-

La. montra comme boussole.

- Toute bonne montre peut servir de boussole. On n'a qu'à la placer horizontalement, à diriger la petite aiguille vars le soleil. En prenant la bi ssextrica de l'angle formé par cette aiguillb et la direction du chiffre 12 on aura la direction du sud. A supposer, par exemple, que l'aiguille montre 10 h., le sud se trouvera dans la direction de 11 h. en tenant le cadran comme nous l'avons indiqué .

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Verrues. - Laa animaux sont aussi sujets aux varrues, tout comme les hommes. Pour les faire passer, il faut les badigeonner avec une solution concentrée à chaud de bichromate de potasse. Cette solution se prépare en laissant dissoudre ce sel dans de l'eau distillée autant qu'il peut s'en dissoudre. L'eau doit être bouillante. En se refroidissant, une certaine quantité de sol se dépose, mais la solution est suffisamment concentrée, on badigeonne les verrues à froid. Quelquefois on seul badigeonnage suffit, s'il le faut on recommence l'opération. -o-

Contre les fourmis. - On éloigne les fourmis en déposant un citron pourr'ï dans l'endroit où ces insectes se trouvent. L'eau dans laquelle on a fait bouillir des écrevisses a aussi la propriété de déplaire aux fourmis. Pour les éloigner des arbres fruiliers: on doone au tronc une couche circulaire de quelques centimètres de largeur d'huile de chanvre mélangée à la suie de cheminée.

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H 1bituez-vous à ne pas vous excaser quand vous serez repris: cela - Le. ~arc ue café épu!@é a u~e va- 1vaut mieux pour avancer dans la vertu leur fert1ltsante que l'on n'apprécie pas. que d'entendre dix sermons. assez; c'est un engrais phosphaté qui ' STE THÉRÈSE. agit surtout sur la floraison des plantes -oen pots. Il en est de même de la suie * Songez, non pas au mal que font de cheminée, lorsque celle-ci provient de la combustion de foyAr de bols seul. les autres, mais au bien que vous deST JiROME, Il suffit de la mettre tremper, eofermée vez taire. -odaos un sac, dans un baquet d'enu, et lorsque cette eau sera devenue noir * Trois principaux motifs doivent nous foncé, arrosez les chrysanthèmes, les rendre le temps précieux et estimable . rosiers principalement, et vous verrez Premièrement., il -est le prix de l'étervos plantes prendre une vigueur dont nité; secondement, il· est court ; troivous ne vous serif•z pas douté. Eo mê· sièmement, il est irréparable. me temps, ces deux matières sont inMASSILLON, secticides, et débarrasseront vos pots de fleurs de quantité de parasites nuisibles.

Marc de caf~ ·

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