No 09 l'Ecole primaire, 15 Novembre 1919

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l& Nonmbre 1919 176 de cette enquête origi111a'!e. - Je suis comme vous; mais j"augure le plus beI avenir pour œt adolescenit qui déjà pratique sa phi.Josophi'e et ll"ecount ià de sages mesures pour évi1[,er un pas de cle,r c dan1s celle grosse question. du mariage d'où dépend Je reste de sa vie. A:ussi t'autre j011J1r, ·comrr~ i•l pass,aiit sous mes fenêtres et me fut signa'lê, je le regardai avec une cu:riosiré avide; et si l'hippogriHe était enwre au monde et que ,vous eussiez la hardiesse de le monter, je vous invite-rais à venir à ;Rennes contempler ce grand lho,mme en herbe •. La marquise avait raison. Claude Poul,1rt des Places fit son. chemi,n, mai·s dans ttne autre direction qu'ellle pensait Alin de donner sa!is.faQ1ion à 1sa falt11i'lle, i,l commença par de bonnes études tjluridnqrues qui ·cou,ronna un examen de liœnce. Puis, ir~ndant à l'ap· .pel de iDieu, il aborda fa ithêologie et se prépara au ,sacerdoce. Ses études et la pratique des ve:rtus cléricales ine :Lui suffirent point; dès lors, 1itl fravaiJ:1.a au salrut des âmes. Il rivalisa de piété et de charité! avec son ami Grignion de Morulifort; i'l choisi! pour œuvre spéoiale de seÇ.onder la vocati-on des écoliers pauvres; et en leur faveur il se dépouilla de 1!·ou( et ne crnigni1 pas de tendre :a main; en vue de 'l'eur procurrer un abri il fo1da lE' Sémi,rnaire du Saint-Espri~; eniin il mourut pleio, de m.é11iies, quoique jeune encore, en. 1709, ,treize ans seuleme111 après M111e de Sévigné. (('a11 .•rric8.} J. CASABL. 1

Variétés L'UTIILITE DES OISEAUX Une hirnnde1le parcourt plus de 600 ki\oniif:res dans sa journée d'en\l'iron• 15 heu,res et détrui1 des mimons de diipfères. Une nichée de troglodytes a besoi,n de 9000 insectes depuis la naissance jusqu\ sa sortie du nid; un irog!lodiie a porté 30 ,sauJtere!•les à se_s peHts en une hwre . 'Il est prouvé que Jes petits d'un couple de geais d':Europe, en une seU"le sa ison, dévorent au moins un demi-milllion de

chenillles. Les chouetltes se chargent d'entra la mUJlt:iip1ication des campagno1s et des souris. Un fait ·que l'on oublie ,t rop, c'es1 que la plupart des p6Tlt5 Il= g;anivores ont un rf. _gime insectivore; les parents sont donc forus de :leur foumi1r des insectes en quanl:i1é, puisqu'un ipetit coosomme 'plus que son poids de nou:rriture en un jOIUr, N'oublfons pas que toutes ces d~nnées sont celiaines, et qu'e1tles OIJ1lt été contrôlées par fobservation. Les services des oiseaux, continus et obscuirs, ne sont ,pas toujours ;:p~ ciés à leur jusle va'loo,r, mai,s n'en existent pas moins. La protedtion des oiseaux ne nous aip:parait dooc plus si11nplemen.t comme ooe question de sens,i,bler:ie ou une question d'amateur, c'est une question d 'économie na'ionale et même inrtemaltionale, car nul animal ne peut remplacer les oi,seaux dans fa nature et y remp1iir aeur rôle.

(O)~G}Jq!fJJl 1)·. DE LA Soeiété valai,avve , d 'édu~ation ·

0 l.JES VIEUX 'LIVRES Ceci esl encore une -idée qu'on ·va lraiter de folie: je suis ;persuadé qu'une des premières décourver.tes à faiire, et réservée peut~ à noire sièdle, c'est de trou:ver 'l'art de « voler en !'·a ir ». De œltte manière 'les hommes voyageront vite et commodément, 'et même on franstportera des marchandises sur de grands vaisseaux volan~s. 111 y aura des a,rmées aériet1Jftes. Nos for.tiiications actueHes de,viendront bioo inutiles. La gaTde ' de~ trésors, 'ihonneur des femmes et des Hi11es seront bien ex;posés, •jusqu'à ce 1qu'on ait établi des ma-réchauJS.sées en 'Pair, et coupé Jes ailes aux el· frootés e( aux bandiits. '(~pendant les arti1leurs a.ppre111ckont à tirer au vol. J:l faudira dans le roy,aume une nouv~llle ·c harge de « secr.~taire d 'Da1' ;pou,r les forces aériennes• (souligné da.us 1e texte)· • ,,Mémoi•res et Journa,l inédif' du marquis D'Argenson mourut en 1757. d'Argenson.) ~ t N'essayez pas de paraîlre mieux que vous n'êtes: c'est le moyen de paraître moins bien. «

lPublication fondée en 1881 ii

L'Ecole primaire donne une dizaine: de livraisons de 16 pages, la couverture y comprise, et autant J de supplé• ments1: de 8-16 pages pendant l'année ordinaire (soit du 1er Janvier au 31 Décembre).

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Sul111e fr. 3. Par an: Union postale fr. _S.50 Les abonnements se règlent par chèque postal Ile 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout ee qui ooHeme la publleatlon d.olt être ad.ressé i:Hreetement à; son gérant et fond.œteur, M. P. PIGNAT, Seerétafre au Département d.e l1Instruetlon publique, ,_à Slon.

Il y a pour un instituteur;'.deux sujets à étudier, les enfants et lui-même; ux choses à accomplir, leur éducation et la sienne. (Voir article spécial).


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II

Sommaire de la présente livraison Tr.ois con1sei ls de sais1on. - De l'au· tor•i1té ,en éldhoaition. - Deux sujets à étu:dier: !Fe maîtPe d a'élèv,e. - ~'école ,eit ['.a[,oo.ollil&me. - 'E)pairgm,e scolaire. Bdu1caiü0<n phyisiiqtUe fêminine. 1

M. le chanoine G. Delaloye

Vicaire général du Diocèse.

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Notre r,eV'Ue 1pêdag,og~q,ue s,era cer· L'~dititon ide Ua iprréslente liviraison tainemoo.t œa :füdèlle intefJprête 'dies sen- de l'Ecok primaire 1se, trouve. r~tardée timents die tout ,l,e 1co1'jp.s eIJJS,ei~nanit p:r-i~ ,ex,ceipitj;enmfüement 1d u~e d1zame de mai11e •en ,s'a1Sisodant aux féli"citations jou'rs, ceici afin die,P?~OII encor.e y tou. \déj!à aldlt1eissées !P'ar lla 1P:J1eSIS1~ varlaisanme chier ,uJn mot dlei& lcre.01s1ons nouveiHes que 1à M. G. De1al~oy,e, rcu•re rde Ma:ssongex, ,rpo u,vtaJent iaV'Oir Ul IPlflendre sJ.e ColJliSeil !à .l'oœasion ide ,sa nom~natio,n ,comme d'nat et ae Grand Oonse"L p;ar ratplpOrt chla,noilne rcte na ,oa'thédraile ·de Sion e.t à dies 1suppilémleruœ de trait,em'ent,s ou à vicai~e ,généroJ 1du idiO'cèse. No·~1s 8:v-0n.s des i1n,deminités ide renohéri'sisement. sol;d' aultaint 1P1l'u,s ,lireu ide 1nou,s reJouir de licités par um. e vi,n:gltaine Ide ,commu,ne5 c,etlte diisti'nction que celui qui ,en .est ho- pour :J,eur pe11soinnel ensieiginant. :noré 'lltous aJPŒ)artient à de non_i.·~renx - -\" -titres, pami .J,esque1s ,oeux :de ·préls1dent Sommaire du supplémentlN° 9 !de ~a Société valaisanne d' E du.cation et (Cette arunexe ~o°:1tient 48 cpage-s.) '\d'ÏIIllstpecleuir ~IOoVairre ,du 1di·sibri,ot ,de • Riet,oUlf 1à :ia ,relhgion. - Ua pa~esse. 1Mon1Jhey. _ iLa j,eu1ne lfii}q.e ,et 1l1e mé~1er (smie .eJ. Bien 1que ila haute diarge à aaq:u·~ll: iin). _ ,ue 1sohtairie ;de tla Meya (,suite il vient d'èti:ie aippelé ,p ar ino•bre 'V'enere e.t fin). _ !L'ulsage ldu ta'ba,c dhez les évêqrue, en ,obllig,eant Œe nouviel ,élu, à se éooUerrs. - IL'hlomme aux 200 fr1om.alfüoor à Sion, le ifor:oer•a ,enco·rie a œ- ·ges. _ •Man!demeilit ide il'~i~·C01Pat s!11S·, no:n:œr /à ,wne 1pairtie au mo~ns ,de ses ise 1: l'oocaJSion ide ila f,ête n.atiŒ11aJe d ac· .fonctions •Sooltaiœs actmfües, nous avons .tio~s ,de g111â1Ce. - La lTil~ison /~lu Ro,le rfe11m1e ie~oiir 1qu,e M. De!laUoye n'en saire. - Owüdo 1dle A.ng ehs. - Suir-~es. ~oontinuera jpas mioitns à r,eslter ~mi d~ .Ro:os. _ Le siouv,ernir des morts. - A 1pensée et ide ,c~~ iau ,co:tjpsA~seignian,l .l'entrée de i'hiv,eir. - L'a['Cooihsme et primairie. Cellu1-c1, rde isoin cote, ,ne sa~- il'h\abiitatjon. - Vaûétés. 1rait manquer ,de ,oon:serv1er wn ~u1V1em! émJu et 1profunldément 1I'ecoin,na'1 &saint a Sommaire de la couverture oe pt1êtr1e :dévoué et dis;tingué powr le~ M. 1},e dhanoine Demallioye. ---:- A ~ro· lp11édeux servke~ 1qi~e, p,e~d~nt d~ SJ nomlbrieu\Sles annlèes, ,i:1 rend1,t a la eau~ pros ·de la nouvielllle toi sur _les tra1teIde féld'u!catiton ,chirébienne, tout 1en res- merntis. _ Au pen;ionne1 ens~gnant. -it,a,nt du ipremi,er ,au demier jourr il'iin!a- Alssur:anoe i(X>lllitlre aa ma:J.ad1e. - ContigalbU!e chlamjpion ides intélrêbs au~s,i bien fwenoes de idi sitr1icts. - ~ours d.e Mm· n1atiérieJls ,que m:o,raux ide '1a fam1lile en- nasit:i!que. _ Oours coffiiPlémentai,r ~. -:-sei·wnain:te vaOiaiiS:aŒl!ne. Bà1ev,eits ,de ca1Paciité. - Pourqu_oi s~g,ner v:o,s dent s? - ,Je ~·ou die Gero~ _ Le V:a1I:a,is d'.au:tpe.fu1s. - Les veg ta,tions ardénoïrdes. - Une prime à nos U,edbeu11s, ·elle. - -01

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A propos de la nouvelle loi sur les traitements La ,t,oi tdlu 24 mai 19'19 conownant ~ traitements 1du (Pensonnel ,eneeign ant primJa1i11e 1oom1porte, par r~wort à la législla~on •juisiqu'ki en ivi~ueur, deux d_isposirtton~ no·u~el~l,es 1et Œlil\l}O·litantes 1nœreS1Saint oonyommement 1J'Efat et les eommurnes. fin eff.et, e/Dl,es 1es obligent à '1. ,payer Ie l[)'e1'1Slo'Illnel 1enseig,nanit par 1pa11ts ég1ai11es (lar( 7), et à 2. ,e!ffoofu1er, Ue ;règll1emerut par menrs.u.al it~ (·a rt 8). Pour ,fla:cihter aux adnü111iS1trations reSjpectives U'aip:rllication d,e na J1oi nouViel!lle, Ile D{l_parllememt Ide ~' Irnsltinudiorn pulbll1iiq-ue ,a étab!li un 'bO!idereau au1quel jJ n'y ·awr.a 1qu',à se ['éfér,er Ide pari et rd'au'tr·e ,et 1qui fera règ1le ,pou'f fout le t'OuirS 1S100ila·i,re, à mo.inis ,qu'il n'y ait lieu :d'y awoM,er 1enJtre t·emps des rhang,emerrtls, 1S1oit reotiif,iicatioills ren!dues uti~es 1ou nê!cesis,aiires poulf une Clause ou une 1auitrie. DtaiillS œ ,demier cas, un now\lieau b:orderea1u remit drœsé ,et ex4)éldié, ,qui ,a1nrn1~eora,it 11,e 1pit1écédeint.. 011âloe à ice mo,de de tt~ifle, I' aip1pŒJiC.a · tion Ide Ula 1,oi sera ,enoor-e r,e,n,due fP'~us unifo11me, ide ma:niè!fle à 1prlévemir toute red!lamaitio,n ou correspondance .oii seru,s·e oa in,utillie. Les rmeniS1UaJités 1p1reviues ferroinit, .qu~mt à ~a JPart Ide l'Etat, l'objet t!e bordereaux 1que ile Déparltement r~m1e11tr1a à .~a Caii sl$e canoona1le ipom ie 25 Ide cha,que mois idlu -00urs sco,Jiair.e, afün ,que iles bénéficiaires soient en posses1s,iion Ide ,leur IP'art ius:qu',au 30-31 au pLus tar'rd. 1

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A propos 'des ilraitements et die l'a,pplica,t,iion ide :i1a nouveJLle \lloi SIUT la ma. tièrie, Œe ipet1S1onnell ,enseignant e~t informé ,qu'il r1eoevŒ'a 'à fin icœœmbre ia part d'E~art ,powr •lies moi s et ,semaiines d'école écou1lés ldèls 1'a rentirée jusqu'au Nou\'el-AJn. N n 'eût 1pa,s été ipossible d'eff.ectuer palus tôt un veflSlement poUJr I1e c-0urs 1

1s.colaire actuel, un ,créfüt suP!l)!léJ11'entair,e 1~oiia11 étainit néoesisaiire .dan.s ce bu't et i!l'ayant pu êwe a:acor:dé par 'le Grand OonS1ei1I rq,ue dans 1s.a séance idu 22 novemibtie. bans ,ceJ/le JCÎ, 1J.ie ,p1ouvoir iégis· U,a,Nf 1à égal1ement admis un sub-si'de eX1uriaot1dinaire de lfr. 20,000 ,pour per. meoflre ·à •l 'Etat idle ipartid1Per, à •rMson du 50 % (juS,qu'au maximum de 59 fr. par ruois) ,à ides anfo.oations supp.Irementaires ,prtOff)os-ées par plllu1S1ieur,s commt11nes 1soos rfottme de 11endhér,issement, pour fa rprêsente aninée 19001aire, en sus des ttaitements 1prévuis /Par Ja ·l'°ii dlu 24 mai 19,19 et ,se1on consiginahon présenltrée ,da,n,s J,e déJJai u1tile, 1soit avant l'ou· v,ertu'r·e ,des tcla1soos. -o1

Au personnel ensei_snant A ['occasion rde a:a .r,entrée, irl a été aidir,es1sé au JPel.1sonrnel ,enseignant 1,es i~p:riméis ld'U!sage M.ls igue regisii:r,e mlartrt• ,êullie, for.mulair,e ,d'ïn~echi"on et plan horair,e. 'SU!r !demande au seoréfar:iat du ·Déoartement, iil sera 1p0S1Siib1e ide ~ers ob1teinir au cas - qui •se ipresente encore ,ais-sez i1œqu1emment - où ,i~s ne seraient 1oas ,amivés à idestinatio'n :pour s'être êgarpés en cou111s ide 11oute ou n'avoir pas été r1éiru1Iièrement !diistributés ,quainld les envo.is ·en 'O[Lt eu Jieu doHŒ·ectiiv,em,en,t. A noter qwe ,ies r1egi/Stres matrÎIQu1es iconfonant C!ases IJ)'Our 39 êlè:v;es, ,0111 I~'eut ,avioi,r ,des fouines int.ericalair,els IJ)OUlr eco. iles 1pil,u1s m.omlbreulses 1qui sont adbuel[ie. ment 1',exoep!hlon. 1

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A55urance contre la maladie Dans ù' ass<emb!lée généraQie ide 1a Société valaisanne d'Education, i,l a été ,décildê d'étudier ila ,queisition de 1rass_u· rance id!es m1aî1ilœs ,contre lia maladie. T1J.1ois .so1ufrons 6ont ,en 1pœsenœ: ! .Affiliation à une ,cai,sse ,d'a~umnœ :d'un 1aufr:e canton, pair ex. :à !La Ca,~s~


IV

se des iI11stituteurs caohoi!i,queis ,de ,la Suiisse oriental1e. 2. Créaltion 'd'une ,cais,se S[)écialie. 3. Obligation ,pour Œtiinsititu1teuir de faire 1pairttie id'uifle Caiss,e. (Un sulbs.ide serait versé aux .a·ssurês.) Dans ,1es prto,cfuaines 10onMt1ences. de district, ta ,qtJ'esilfon sera ,de nouvieau ;posée .aux instituteurs. On leur idleman· det1a, ,entir' autres, s'füs ,désir:ent f '·ohHgation, ide l'a,sisiuir'.ainœ. Ev,emuie11lement on ,pouI'l11ait ,ohŒ,iger \lies inouvieaux maitres à ,contraidter une ass1u.ranœ et laisiser la ilibedé :aux 1autir:e.s.

,_._

direotion ,s'en trtoUMait conrfiée pour tMlonitlhey ,et Sion ,à :MJM. Oh. Ber.briaod .et J 1Bioh:ler, :à !La 1h:auteu,r de ~eur tâ, 'cili.le idont ïals se ,sio,nt aQCiuittés avec ho0. ineur et e111 idionnaint plleine sati'sfaction.

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--+eours complémentaires 1Les ,examerns id.le ,sortie ;des oou111s com.

ORGANE DE LA

SOCIBTI VALAI8Alllll

Bulletin officiel. -0--

D'BDUCATI011

Brevet de capacité A !la ,sui,tle id',examen,s ,s,atisifajS1ants, œ ;di,plJ:ôme a éœ aooorrdê récemment à M. Allplh. R31PPaz, inst. à Oolllonges, ai,nsi ,qu'à 'MJlles Belifill,e Cheseaux, de .Sai1Lfon ,et IM;ang. ,Blrifiroid, de 1Hauitle.&voie.

SION, 15 Novembre 1919

Trois conseils de saison J. POUR LA RElNTRBE 1

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PRIMAIRE

1p/llémentairies au1~on.t lieu idéso:rm.'ais par distriicUs. !Lies ,no.tes se:riont iI11siorites da41s ile llii'Vlret istco11aire ,et IPUihUiée5 dans le

eonférences de districts Dans la dernière reunio·n généra.le ides i111sip,edlleu111S 1sod1aires, ,i l a été ,déci'dé que·-fos oonfét1oooes de di1striot ,auront de in:ouwau lieu comme /Par Le pa,s sé. 1Pl0Ulr )}a parlile iflr'ançaise dlu. icanfon, 11 -,&sera :donné u111.e oon1:l.lénenœ ,sur ['001iploi œ Œia nouveùlle grammaire. C'est M. le Pourquoi soigner vos dents? idireicteur Hoh ,qui ,en ,eisit char1gé IPour Oeisil: n,e rbi1Jr,e ld'Uille ip:etite brochure ,chlaqu.e ldiis,tridt. ,(Jette ,cawserie ~era il- ,füUJstrée 1que ,nouJs 1J1ecomma:ndons d•alutsfrée .par une leçon. 1prati,que 'faite à 'vla!l11ce là il' a:tteIJJt,ion ld'u \Pef!Slonn el ,enseiIdes élèves idlu ,co11I1S moyen. ginal1Jt là ,qur el[,e ser,a i'Ilcessamment -<,,aJooe:sls'ée en ISij)écimen. Après ,qu'il en aura prJis 001nnaiSiSa1nœ, ii1' vo'udra bien eours de Gymnastique ,en ifaM01riiser fü. ditf:fulSfon par:mi la jeuLes cour-s ,sipéciaux JPOUr insütuit~ur.s, nesse iéco,ldë:rie, oa~ ,le nombre des bro1q,u,t :s e oont ten•Uls idans I~ l11e ·quinzaine ,chlures 1Pet1Ille1Jt1r,a, 1sir11J01n de distribuer ide Nov,emlbre, o,111t iété, à notr,e co,l1Jllaisgiratuitement ,111n ,e"XJemjpl,a,ire à Qh:aique ·,saI11Ce, suivi'S avec entrain ,et oooœs par élève, ,au ,m!o,ins ld'en ,remetltre un par fa. .fos nomhir,eux insti,turtieoos ,qui y rpriil'ent miiJVe. Cet opuisou11e, 1aip1rèls avoir éf.abH 'J)'art. Oha,cun ides cour,s. ayant été suivi ,q·ue si ,o,n ne 1Soig,ne pais ses, 1dents ellles par une ,quarantaine ,de maîrtre;s, c'eist rse giâ'ilent ·et fondionn1eint mail, cela au \donc au totaU ,pJ·us ,de 200 .i,nstifa.!iteurs ;d&-iment idre la 1digesition, inidi1que les !qui e!n .onJt: ,profité ,en y ,oomipirena,nt ceux ,soins !à JPfen.dre tou'S des j,ouirs .et $pêoiaIde Ja 1par~ie iallll,eman de dtu canfon réu- iJem1~nt !dès ne hais..,â1ge, roentainies petites nis ·à Brigue. mal11adies, 1a~p.aliées m:aJaldies d'enf;mts, lJo['squ'un iraPfport >S!J)écial nous s,era 1p:rtovenant Ide dents ,maiL sroi,gnéeis. Un conniu 1sur œs cours noulS ne manque- ,des meilfü.eul'IS rm!oy,ens Ide conJServer ~e 'rons ,pia;s td'en faire p!Ju:s am,pŒ,e menti'on ibonne sanlté, y esUl dit, c'est d'~oil' ici èt d'en citer s'i,l y .a Meu ,d,eis p.a·ssa. toujours t,es ,d,eniis rpoop,res et rpa·s gatéeS. gie.5. Ein att-e1I1ldarut, nous ,dirorns 1quie la Se isoig111er les !dents est auSISi imJpOrtant 1

' ECOLE

Maîtres et maîtres,seis! 1. Pensons a,wc: raomnes

à aworter dans mêthodes elllllloyées ['oonJée der:nière. t. Elaborons, au imoin1s dans notre es.prit, IÙl<>n sur le papier, notre programme perlOllllel d'enseignement. 3, Portons nos éllèves dans notre pensée et préparons ipou:r eux des maximes d 'étlu.cation, des 'leotu,res ims,tructi~es ou distra.yantes, des grruvŒres et deG trutlleaux suscept-ibJes de les élever, etc. · A l'œu,v re 1pour étarblir sans tartler une rigoureu,se di,s.cijpllinie, quM sera très faciJe en· 111ite d'~ouicir, quand les écoiliers seront au 4raNain avec ortl·re et obéissance! A l'œu1Vre poor cllasser, par un. concowr:s ill1J111édiat, Jes ~lèves du cours qui nouis est confié! A l'œu..,.e pour eiqpl'.lifquer, dès ,Je ,premier jour, les leçoo.s et exiger leur rélcitation parfaite! A l'œU1Vre poor s,'intéresser aux jeux des écO· fiera, .pour vei.Mer sur eux conscien.cieu.semenL

les

II. LE T A.B1JEAU NŒR Qu'il fait sombre d.ws cette dla·sse! Rien qu·un ll1Ulr gri,s! Un tableau. noir! 1 Le ta1blleau noir est le caucltema,r de 1'6co-

lier! Maîtres ei maîtresses, ren:dons-'le attra·ya!ll'! ! D'aiborld efforçons-,nous d'avo·i r des t~eaux noi11S :Proportioonés à l'âge et à la taiJ[e de nos éi:lèwe-s. PiLaçons 1Pluis 'bas ceux quïd fauidraii atteinrlre en esca!lladlant deux ou trois marches! · Mettons les talbleaux des tout ,petits à 1leur rporlée. ·Mettons bien en lumière ,Je,s tablleaux des grand,s, que tou,te 'l a classe y puisse J.i.re, 1 E/crivous au talblleau noir: et ~a date dit1 jour et la devi:se mora,le, et les modèles d'é· uitu,re et de dessin, et nos leçons d'a,ri;ih,mê-üque. I)e,s.siner les cartes de géoigraphie qui manquent trorp sou1Vent dans nos écolles. Des· ·sinons~Jes en craie de couleur . Faisons au tablleau ;\es. sohémas, dessins, de nos ~eçons de scienœs, des leçons de cho1ses. Expn1iquons la di.ctée a11.1 t~eau : corri1geoos lia COiJt1lposition française au tail:>leau! H n 'es,t pais jusqu·â l'histoire nation,alle qui ne ipu,i,sse être enseignée au, tableau. Enfin, et11Voyons nos élèves ·a u tableau : les iou.t petits, les moyens, les ~rands. Le talblleau noi.r dbit être ,t'taitni de tous.

UI. HYGLBNE SCOLAH~E Maikes et maîttresses, IPOUr rvous , pour vos


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46 élèves, OU!Vrez tou,tes granldes !es portes et les feinêtres de votre classe penda,nt les ré· créations! faites jouer vos élèwes, jouez aivec eux ; au moi.Jts m~chez adiJvennent au miilieu. dieux, pour lenr donner rexe:m1IJ!le, et aussi .pou.r re· poser votre esprit et facilliter l'.h cirrnlation du sang. faites iaire, à vo,s éJJèves, et failes vous,mêmes cres res1Pirati.ons profondes au g,ran;d ai r. ~ vos olas,ses ne soient ja11nais bailayées à sec; qu•'au1cu111 éJlève n'y sé(iourne pen.dant •le ba,layaige. Ne laissez pas non :p1'us épou,s· seter à sec, mais qu'on essu1ye les tal:A'es avec un linge hu1rnide, et en dehors des heures de dasse. Vei11Jez à ta tenue de vos élèves, pour évi1er les dévia1ions de la co'onne vertébrale. Insir>eotez les mains. à l[''a,rrivée; laites laver les mains ma1!jprüjp·r es.

Un tr,ava1I préliminaire de réf11exi-Os) 1Pe11sionne]l,e s':impose à tous les édu~. ibeUJrlS. 1ms doivent s'aippli.qwer à recœr. d1,er ,ce qiu',esl: 1'<:1,wto11ité, guel. esit son rôll,e en édtt1caition, de ,queia,e man!~ ienif,in eJlil,e doit êtr,e e:ioer'oée. Quiand toUs lSwo,nt au dlair siu'r cette question, i,l leur .sera pos1Siihll,e de se oriüquer eux-mêmes, 1puis de se ooi1o11Illler; oe n'es1t q'U'laprès œl!Jte oip'ération faite qu'i1Ls s.er.()1!11t à m~me de se fa.ir,e ôbéir, pia11oe qu'Hs con. naîillr-0n,t rr,es co-t11dition1S à remp~ir ,par ,quiconq.ue v,eut obfoni,r la soumission lde ceux sur lesq1uie!l1s il a le ,deVJoir d'exer. œr une inflliuenice. Qu',eSlt-.ce, d1abiQtr1d, qu:e :l' au~orité? V01Iontiiers, nous la dêf.i.ni,rims, pour commencer: une forme supérieure dt 1

,l'obéissance.

De l'Autorité en Education

E:,qpiLLq uons,nous. .EXJoooer l'a uforilé, ,c'e51t oomma1nder, soit pour ipiroocr,ire ce Qui n'a entendlu, bi,en des fois, des ,qu'i~ fa.wt fuiœ, soH pour pr:eS!crire ce par,ents ou des IOOîifu1es, se pilaindr,e que ·q-tfil ne rfauJt jpa's 'fair·e. C'est donc don~'·obéiS1Sanoe, dans JJa jeuines1&e, se ïait 1ner des or1dr.es. Miais qiU!ellS ordr~? pll!Uls r1airie et qu'il dev,i,oot de plus en !Cieux qiue nows '51\J/gigèlrient le caiprice, ta l})Qws diiflfüdle de l'obtenilr. « Que vou:Iez- passi,on ou 1l'intë11êlt /du momeint, ou Leux i:v'01u/S, diisent les rnèl,es désespérées, au- iq:ue noUls dicte à noUis-mi.ême }a :loi SU· JowrtcVhiui, .on ne JPeUlt ;p\Lws se fair,e éoou· 1Plliême et universe\JJle qui regit toutes les ,a,oti,ons ,hiwmaines? Ev.idemment; cé \tier! . .. Les en:Ea1nts n'en veuOent faire iso,nt oes de11nier1S ,q,u 'i,l s'agiriait d~ proJq,u '1à nwr tiête. » . 10els rêcrimi,nafions ·sont oerta,i'.nement muLgiuer et de ~aine obiset1v1er. Commander, c',est donc ordonner, · fondées, mais Hne fout 1pa,s 1en dher,Ciher ila cause idat11s ,l'i111di1scï:pline de l".enfance · ,no,n ce qui nows pa,sse ;par la tête, ~is JSeulemoot, ,dlans [e mauvais ,esprit dont ,ce que lia règlle généraŒ,e, néoessiaire, ju'Son 11a dit animée. Le ma[ a ses rac~nes te .et bot11ne, exi,ge da1ns tel ou tel cas adillleuJI1s. Les 'édUJoateu'ns ne font p,eut- 1parNcullier. « TmvaiiO!Ie, d!i.teis..iv,o.UJS à l'enfant, étU~e qiue oocoilter oe qu',Hs ont seimé.. I_ll,~ pnt leur ,lJa:rg,e piaŒ1t de reS1PQlnsab1hte idi,e ta I,eçoin, riédige t10n devoir de clas)dans une sitlllation ,q,u'.on p1eut, à bon se». \dr1oit, Iles iaioouser 1d';aV1oîr ,eux-mêmes iLJui tenian.it ce l'aingage, v,ous énoncez, jcrooe pair Ieur iginomnoe pédtagog.iq ue 1non vos ,dési,ris pia11tioullie11s, mais 'la Jol en m1a tiè!Pe d'1e)001i0iœ die l'autorité. ,génêliall:e qui ooUJ!lbe l'homme sous J'oOel:ui qui, le premier, a énoncé ceit- J:fügaiti10;n du llaiheur quotidien: De c~te ite vérité: « ID ·est bien pil1us mal,a.iisé de U,0i, V10UIS êtes lie giaI1dien, Pinter,prètei iâ'U[près d'une conscience qui, ou ne li IS'iaVioi:r oomrnain!der que de siav.oir obéir » . a dit UJne ,pairoile prnfo~de, q,ue l'·expé- iconnaît ,pas enoor,e ou cheaichc à s'y ;rienoe et 1,e bon sens ont justifiée, iso'lt!sitlria,ire. C',est eJ1~e q,ue vous formu· 1

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&ez; la f,o11111iU11ant, vows ,lui dorniez votre iassenlbiiment et witr.e a,ppui; VOU'S 1u, ,obéi,s,sez. :VioilLà ce q;ue towt subordonné doit anriver :à •domprnnd11e 1et à ,senttiir, to,utes aes tois qiu'wn 00Im11andement quelconque ll!i ·eSit intimé. EXJpœiqiuezJJui donc, iau moins lies pœmiènes :toi's que vous ~aites ,aweU à ,s,a d/odHœ, 1,a ;rai·son de ivotre intte111VOOtio,n. P,ailies.,lui sentir que ice n~eS/t pa~ de vows-même et sous votre seullre re51PcmS1ahiUité ,quie voU!S lu,i. prêchez 'Ve t!raVJa.ill, ,o,u la bonté; mttachez iainisi towjours vo;tJrie .p1reiscription imméldia,te au ,pr.1nciipe SIUIPêri,eur dont eilŒe ie9t uine a1wnioati-0n oomrète. C'est par 1cetlte voie que vows l.rui donnerez peu à IPeu le sentiment dlléür d''un ordre uniiv,e~ell, néoes!Siair,e, éta,b1i par Diieu, pour ~e bien oommwn ide itlou's. [,es hommes. A la liong,ue, !',enfant se rendra compile que commianJder et obéir ne sont en somme que deux actes qui relèveI!ll ldu res,pedt de 11a mêmie aul~oriité; qu'en comma.ndaint, vous obéissez vo_us-même à œrlitie ,a111füflitié 1et q.u1e vows le faites par. ce que oette ault,or:ité est légitime, juiste et oppori!utne. Ill y aUJI1ait à ,ajo,wter ici que le s,ubor1donné a beso~n de v.oir celui q,ui le comma1n1die sou:m1s 1,ui.mêJne, en fai.t, aux no,is de cette ·ault!o ri,œ srwprême, dont il ra 1,e devoir de fiaire a:p1plli'qiu,er les pres1cr.iJPtionis. C'est illa fo11oe mueUe mra·is très pe11siuasive de 'l"e:x,em1pie donné par ['éJd1U!ca:~ewr à celui qu'i,1 travaiQil,e à éileiver. Maiis ~l ne swfifit 1pa6 de savoir et de c11011ie que 11'.aUJfoŒïirtlé est un,e forme sulJ)ér,vewre de l'obéisisiance pour la con. ooitre towt ellltièr,e dans sa raiso,n d'·êlbœ. IŒ fa,u1t lia considérer aussi comme

,et v·erlS le bien, mais q'.lle, Jivré à lui mê· ime, irl aiocolll/P[i~ :pli.Us vite et pl,us aisé· ment Œe mail ,q,ue 'le biien. C'est souvient, Ide sa 1piairlt, i1autte de connaître suffüs1mment où ,est [ie hi,e n; c'est aus,s,i et surfouit ma111q1ue die volo,n't'é jpour rea1iseu- ce ibiien, s'i1l eisit entœv,u. A côté de 'lui, pour œui. mmtrer fa route et lui s1ouffler le do-wragie néoesrsaiœ .pour :lia su,i,vr,e, ap· 1paraîit: ~'a,utorii.té. Ellllie ,est foi u:ne exu:>é~iooae qui insrtlruit urne inexpérience, et wne éneig,i-e qui .e:x,emoe sa maîtrise sur ,u,111e Fafüllie&Se. Eff.llie joue, v,is-à-vis. de. ll',enf1amt, 'le rôllie d'!wne dir.ection et œlu1 !d'un aip[)llli détlennilnaint Elllle vient te itirrer de son inoel1tiitwde et le secourir ;darrs isiOn iooigini,té mornlle. A Faid!e de ces édllaificissements, il inous devi:ent :liadlie de dis1oemer !e rMe ide 'l'au~oriœ ·en iêdluioati,on. Ua tâ'che de oelui qui commianlde est Men rnÔins d'o,b. !tenir ooe obé1&Slanice qiU•e'loonque qui i!);OIU!I!!ai,t n'.êt!re q1U1e i!Offl enérieure et tourte m'éoan~qiu,e, ilnüt de la cnainte du 1dhâtiment, qwe die former peu à peu, thiez l'en!Eaint, fa conscience. Viers que'l bult doit tendre oeluJ qui e:x,er1œ Fa,utflo,rire? Ill doit travail!Ier à ldo111ner à 1'en&a1nt 1e sienifünent intime diu idevlOii,r, de m!ani'èiie à ce que oe1ui-ci 1l'rac00Illjpld1sisie un jour, de 1,ui-même et 1spontainémelllt. . 1 L'enifunt est un mineur, c'est.:à.1dine. ,u1n êtne mis en tultcllle, ,parne qu'i1 a besio~in d' êlbl'le protégé contre lui-même, reipr~maindé, dJ,rigé, Vioj're, s'il le faut, coin1tr1aûnt. M!ai,s l'idéa1l n'.est pas -qu'i~ de· imeJUJre i,nldéfünimen,t dlans cet état inifé1deur, dê.pou,rvu die per.sonnaff1ité, diesq,r,H d'iniNati\lle et de v,igueur morale. Un four doit venir, 0;ù, par la force Ides chloses, ,p!LUJs tôlt <)Ill plus tard, i1 s~fa supp/iance d'une force aux insuffiœ, parltiellU,ement au moins, livré à lm· sances d'une faibksse. m~,e, où i1l n'aura pUus, d'une manière On a dit de l',en11ant qu'i:1 est une ldi,reate et pe11ffilaneme, son pèire, sa mè~mar1ohie d'aipipêti~s et d'instincts. E,n- re, SOl11 maîtr.e d'éco[e, à ~s côtés, pour fontdez par I1à qu'ill est a.tUre vers te maU ~ui difle: n11aV1ame, sois juSlte et sois bon. 1

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48 Un a1U1t11e jour viendina aussi où l'entfa1nt, dev,enu hl0JI1me, aur!a à répéter à ld~la1.llttt1es - à ses pr,01pr.es enfad1ts - Je 1m!ême oomma1I]dememit de labeur et dre lj'UJstlÎ!oe q1ui !Jnü a été aldressé à lui.même. ISJ l'au~ori'l!é édit11datrfoe ne le pr:é.parre 1pais à Sia tâiche oeJJljaine et prochaine, ielJie l'enV1errra, désaifilllé, à t,r.avers la 0e. 1IŒ sena comme t11n ,aveug1le briuisquement jeté en 1pl1e1ne lUJmière, i,naipte à se dir,i1g,er, plliu:s in.a1pte encore à cornduirfle le~ iaU<ftielS. N'ay.a.Ilit po.irnt a:pipris à se commanlder lui-1niêttn1e iil ,n'au1ra aucune idJée de seis responsabilités.

49 lfaaullit:és phyl~i'.qillies, S<~/Porit et servaq. ibe~ des prem1eries,, a,fün que, de oe tra.

'Vl~;11I, ~ite un ~evdOIPJPetJiieint hallllo. meux, fecond, qu1 tende à la perfection lp,ou:1" I!a1q1U1eJllie oes ~ ,cu/lrtés sont faites'. 1 Ma~s, ~oor:e une fois, P'OiUJr ouHrtiiver · bon: e~1,oot l'i ~aut siav-0ir à qu,eiJffie Ion a à flaire. Sows q1wel ciel s'étenJ fell[e? Qué! en est l!e c/lqmat? Est-elle 'mo~itiuie~e? Bst-oe une ,pQ,aine? le sol lesii:-111 ,PL~eUX, O,U bien fa,j,ahJie et aj5é. !ment fe'Iitillle? Gelia, c'est l'étnrde de J,a ~~1i·on qui, .P?1:11f lie _.péd~·g,ogue, devient rr è'tude du milieu ou dowent s'éptanouir ( À. SttilJl'C.) [es gie11mes. dlont 11a cu11itur,e lui est conlf:!ée, .eesrt-<à-ldi:re, l'rétwd:e des . tra:ts par. ~10ulliens de mœtlins, id'h1ab1tu1des, d'iDeux sujets à étudier dê'as, die da!Tiaatèœ, des habirudeis du Le maître et l'élève !I)layis où Via sre:lQer,cter s,a mission et, par ~~slâquent il'êtiulde Ides fom~Jllies d'où ses Ü[l ne saunait aslS!ez dif.e a1ux i111stituteurs ,qUle, iplorur s,e Jbien a,aquitter de ë1eVles sorut iSISU,s. Qeur tâ1che, il imp'Olibe, avraint toutes ch10Eiltu!de giénoénall,e de très grande imoos, qu'1Œs acquièrent J:a conrna,i1s1s,al]ce lP?ritiarnœ pour u111 éldtlloa~eur, q,ui ne le ldu -aar1a,ctèr.e de leurs élèves. Le oulltiva- ld11sipen1ser,a rplars toruitefb1s de cd'le, qui teur, avant de je.fer sa semence, s'ais'.~ pllUIS a~enltivie ,e,nco,~ , de l'étude qu' SUlr1e die ;J1a naturie du terrain où le grain 1[ deviI'la fiame tous1lies .J,oittirs de chacun ~er,a. Le physio'logfst.e étu/di;e ~,es Ides en'flants 11eJ11!is à ses soins. tffllllpiéraments afin de formuO,er à coup.. Ge sena l'examen idu. teII1)pêrament sûr 1eis règtlies drhy,g,iène qui convien . 1P!artioouJ11i1er de eellui-ci, du daractère inéne,n,t à dia1cun d'eux. A l'urn oomme à 1gall die ocliui.iJ!à, deis s,aNll'ies d'h1umeur de l1'iaut11e die ces deux Jirlavai'l'leu·rs, l'eisipirit loelt aruüe. 1:eis quiàt1t/éJs d'ies1Pirit d'un fel, ldrobserv:atio1I1 ,~s.t nléoes·S<aire, et noos 1qu1i .semlbll!ent 1s'aiffürnmer 1déjà, $eront c11oyorns qru'iQ ne O'e1sit ipas moins aux êtuîdliées de près : q:uielli1es aiptitudes ces 'mafüires de l'elf1fanoe et de la jeunesse, 1q,wall,irres révèlienrt-ielJ1es ? Le ma îfoe essald!ont la mi1Sision ,eSit d'!être, eux aws si, yi~m de s'·ern :renicfu1e coII1)pœ. Ii1 agira de ides oulltiiV1ateu11s et des ,ph,ysio}o,g,i1stes, même JJlO;UJr Ires q1UaŒités du oœu.r et, à 1plurs que oelra, des p.syich10:Iogues, et des 1Pll1U)s forle naisr0rn, itl s',eflfiorœra, soit en ipSychloI10,gues pralt,iq1uies.; car leuTs êtu- ne pier/dlaint riiein die Leur extêr,iewr, so.it 1des atteliltives dies âmes, des tempéria- ien piénétinant par ooe o:bser·v,ation pfos lmentls, des oa1I1a1atères nront pas pouir ltiêt?léchJe dans .Jiewr ÎJntiétrieur, de cOil· but -de ,pOiser seulLement des règij,es. El- \naître Ires déDaiUJ!is de sies élèiv,es, a.fin llies d!oi:v;~nt, en ouiire, amener le.s édu1ca- Id' avioiiir ainsi wne ViUre t11eiJte d' ensemb1e ltieurs à aulltiver, d!ains Ie sens le pl us Ide lieur daa-,aretène. Tioui: CJe!l!a. œUJVre du ~vé diu mot, non plliuis des ter!lairns ma- lcu[~iv1ateuir enooire, qud ne traitera pas itérieils, miais 1,es ~aoullltlés inteŒlieatuleŒŒes Ide La miême m:aniër,e cha,oU'ne des par1 et morailes d';êtnes créés à l'im~,ge de ifiî,es du d!omlain:e à fa:i11e viafoir, parce iDfeu, et, jurs1qu?â un certain point, les lqu'ill en aura cons/fia té d' avian'ce le fort 1

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et le :tlafüle, de tO'Uites. Aux terres qui Sollt a-Slsez rLchies pour p,mdui.re beaukJOUU), 1'-0ulV\Ili,er des chiamiPs demandera kiaVlarfl~agie qll!,'ia~x terres dlénom~ées légères ; il d1Stnrbu,ea:ia ['·engra1.s sagement, se!lio:n crue Iles ter11ains pourront pWu6 ou moinJs en bênêfider; enfin, ici, il enivon1oei-a p11oifiondément 1,a chalf:l"ue, (a.ROOS que llà, i[ devra se oontenter de ~,w11nen- douoement lie &Oil; une 51emenœ abondante siem j1etJée dlans un champ où tout fiai,t cr,oire qu'ellie riendra ce:ni ipo.ur uin, Jp['U!S 1loirn, il seir,a,it suipeirf\lu kfein rêplarn,diœ une êgaUie quJarntire; le sermeu<r qrui le sia.it, rédltlliita son geS,te à ,de moirnldpes pro;porurori:s. Les ~pines, les ibroussiairulres, les mia.uiVlai.ses herbes se!I1011it impito.ya!blllemenrt a,I1r,a,chées; - mais .avec •oomb~en <le 1Prétaultions, dans oertavI1Js cas ! C',eSit ainsi rq,ue le maîtne se ISOUJVÎ'einidlrta .qu'.en agtis1saint ~rop vite, q1U'oo o·béiiS1S!a.nt à UIIl zèllre i'lll/Pêtuieux, iJ po.tlirtr1a'it, s'atfaqlUant à l'ivraie, comprr0metitre Le b.orn grain, non seulement dl'.lœ La dlrasse toute entièœ, mais surfoult dan1s ]a ~UJW,e petite âme où, à lcôté diu dé!llaut à eldtii,p.er, crioît petitlêtPe u1I1e bonne semeru:ie qu'un coup de Menil: foOIP violient r.islquemit de ruer à j,a1

m'aî-s.

Nous en avons dit as&ez 1pour donner

,à enteITT.:Cllre à l'1i[lS/t1i:lîultelUif aviec q·uieil soin

tll do4t ébwdiieir ses élèV1es. C'estt pa:rt,out, ren dliasisre, à l''ébUlde, à .]a récréatiOn, à i1a ptt,omeniaclie qu'ill ohsWvJera l,es enlfarntls · oe S10nt ·t,eurs pia:rofüs gu'i/1 r.e' ce s,ont 1Les 'ju1g1ementrs- J_Jortlés louei1"1erta; isur -eux qu'fü oonllrôŒeria; oe s1ornt le-s traJ IViarux écvits, s'iŒ s'agit même des pilu,s 1j,emes élèvies, qui Ires lui feront conna~foe. Ainsi 1S1a1ura-t-i[ ,q'\leJŒ,es ~e!I'r:es 11 oo/lNMe elt elI1 indlui!1a-t -,i1l la façon dont il1 doit les ouŒrfiiiv,er. L".iJnsltûtwteur n'1a pas de perirn,e à oomipoonidr:e q,u'étuldier 1l1es enlfa.nts doit être ile p!I1emier obj,et die son tnava,~l de chlalque jour; ma,~ irl sai.sit moi,ns bien qu~à 1

1oette tâ,0he s'en j<orint de toute néCes,sité uine arwfuie, s,avioirr, oeJlŒe de s'étudier soimême. A q,UJoi bo,n, pelll'se-4-ill? Ai-je besoin de cette ébuld!e? Ne s,a•is- je pas 1ars,s1ez ce q•ue je suis, et, si j,e ne 1'e sais 1Plas, me ·sel'Viiira-:t-ill 'à queI1que cho1se de le sav,oir? S'i~ lui ser.vira à (quell~ue clwse ! m!élis a,ssULrémierni oui. Le maî,tre ébuJdie s,es iélèvies ip·ou:r q,es connaître; de mlême iil doH s'ét,u,direr tui-miême pour 1sie ao1I]naî~. « Oonnais.itoi toi-même », rdi sait % S1agies1se a.nti,que, ,et c'est par 1oes sreullls miOlts qu'elle réoomait la phi1Iosi01phi1e. Ill ilault donc qu',eHe ai:t r.econnu q,ue l'h10IIIllme avait bes0'1n d'une étu1de slérfouse pour s,e coonaî,t re Iui~même iet qu''il ne p,ouv.ari:t se vanter d'aivoirr 1oet!te conrnairssiarnœ s'1ii1 ne 1Ii'aoquérait 1P1a r une longiwe et profonde rêfliexfoin. .Maris pOU[lq,uiooi s,e comm,î'tre ? Précis 1s&Iloot polllr agirr à I'.ég,arld de soi-même comlme on le f.ait à l' enidirtoi,t des enfaŒlllls doo,t on cuiltiVle lies ~aou/Hés. L'instituteur c11oimit-ii'1 q1t1ie parce qu'·i,l a atltein't l'â:gie d'homm1e, rouit est fini au 1p.oint de vue de sio111 perf,ectio'lmemen:t? OrioirJait.àd, d',auilre pa11t, que son titre 1JJ'11olfiesrsiion1n:ell lie dote à ,lui seul dre tou, ~es Œ,es aipt,itu\des qu'tl swpipose et 1rtt·i eronfërie ~oult,es. aies qrua1Iires qu'il re1qui,er1t? Sres i,!Œ,usions ne sattl'aient a11er ju1&q1U'à aes ,extrêrnlas; uine sonte de naïrVieilié j1UJV1éniJI,e pourtr1airt peut-<être l'y -en'. ~naî1ner. Dêfu1om1P<ms.[1e et ra,prpelons-ùm 1d'arborrid ,que l'œwvr.e diu ,perliiectionnem®t peI1Sonnel o,u die lia ru1ture de soiinreme eJSlt powr l'h:omme, même Je mi1eux /doué, oe1lle de touie 1,a vi,e. Le p:rogrès ieslt tia 1oi i,nêtUJoila'blle die l'êt:re inteNii,g,ent, qrui ne peut rooter si!Jationnaire, isoUJs peine die dêlarnître. I1 im:po'rle donc ip'olllr lU!i de SiaV'Oir où iil en est du, traMa~l de ,l',a:gran:disi&ement de ses ~acuUioos et de œ!l1ui de son amen:demein:t mo~ rna[; car il y a toud<>1uI1s J)lottr l'homme, ientraî,n.é prar lies côflés dléfedbureux die sra ooli!ure, à se rlêfiormer, à l'u~er, à se 1

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50 1Pfer/iiecHomer, et oomm~nt y piarvie~1dna-ti:->iil s'iJ n'é!Juldie artrtienfa'Vlemrent lies d1. ,ve<tis mo'uJVlelnenils de son âme, s'il rue s',a:pjp[·iqwe à se coninaîToe afiŒI de chercl!ier à dievienàr tous les Jours mei,JŒJeur ? :E1t 1ce:tbe 1p110grr,eiss:ion V1er,s 1J.e bfon esrt Id' art.11ta!nt ipliws néoe,sisaii;re que oelliuL à qui iefilie eSlt dielTI/a[]dJée elSt chargé, p!l'U!S S1Pé,ciiaO,ement p!air état, die lia d'ê~emminer !Chiez d'allll:res q!ll!e hti-mJême et de_leur ein d01J11I1er l',ex,em[)llie. Le p:rog:rès d'atns ij1e p•erfoctiMnement moo,aJl est donc l'ulil rdf.,s devoiœ les plliUJs creritla~ns de l''éidruca.tett1r elt, reldl1son s-U,e encore une fois, il ne peut Le reaŒiser qru' en s'étudia.nt. lui,mJêrne. Mais i1l y 1a die pŒUJs à s'êtt11drnr à UJn aiu:tre !Point IC!ie vuie: pilws ill a0quiert ld'exipfu,itmce, pl,u,s i1l mesu1re l'ételil.drue \de ses dievoit1s, plws se diresse dev,a nt aiui l'1k!lêal ·,de sia pirofossi,on, et mieux laU1011s il esrt à même de compreindr:e ce lqui l<UJi m.Jan-que, sinon p'Olt.JJr atteindrie roet 1clléarl, du moins pou\I' s'en mwroloher aultant q1UJe se,s aiptitudes, secon. ldéles ,par sa vl())lon~é, Je . ltl!Î perme;bte11( I[ a dooc ici uine noiu,'VleiUe étude à faire de !Jui-même, non plius e:n tant qu; homme cette fois, mats en tant que példagog;UJe, arfim de se dlemander non moins sœncèrement q,ue tout à l'heur,e, is',hl a biren }es oaipacités voua-ues par son ét!at, s,i, dlu moirn, H peut lies acquérir, llies a-ugmen1ter, Les pe.rïfeot<i-011111:~r et, o~ila, à l' a<i-die de q1Uieilis moyioos; SQ tels delfauits, r,eooonws dlan~ S101I1 p1iemiier examen, ne se plilésenbeint pa,s enc~re k!, lcomrrre nui,siibilies à la façon dont 1,I prepare sia dltass,e, dont i<1 eXipo~ ses Jeçorns, donit il oorrig•e lies devou:s, dont .i1l inter.rogie ses é'lèves. Ault.a.nt de qureisti,onis esoonitJi,e!JJI,es à re&o1uJdr.e et comment [es n3sio!Uldre, oomme111t savoir si sieuqie. lmieru: i1l tiauit se Ies posier, si ce n'est en it1aii,siant oonsciendeusemJent !"étude de 'So i-:m!ême? Nou1s lte v,oy.ons dloinc; étuidier s,es étè. \Vies et s'ébuJdiier Sl()i~même, teUe est la 1

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1PI1emiè11e die tou1tes les tàdhres qui inconiw lbent à l'Jnstitwt!eur. (A sutvre.J

L'école et l'alcoolisme IL'attilbu'de <de '11a jeiuinesse Ides éco4eg /en 11n1ésienoe 1de ,l',a1too.olliiis1me n'est ,pas ,importante ,seuJLement au t1ega11d de 1a v,ie ip,our 1faquelde on dlésdir!e iia préparer, el/lie tou1ahe, 1p111rioiis très 1di11e:cfle:mett1t, à ll'c,~dre ,et ià La ,discipHne !II11ême des cLa&. se!S. foi eil!oo,œ, ,on Sie .oo,ntenite beau,coup :trop de ·rég1lemooter, Ide rS<UirVei.J~er et d'e lpnmi,r, ailoŒ1s ,q1u'on dena:it ahor:dler cette 1qwesiJ.io[1 Ide l'ahsitinenoe en éducateur, et ,s~a,pipury,er aUitlaITTt ,q111 e ,posisdbJLe sur lune so.dé!tlé is100Iiaive anN,aœcodlique. E'II di.saint ,q,u'iil f.a.wt « traiter fa: q-uesitïon Ide ['abistiinC'l1()e », je n"tmteinds aucune. ment ,conseiiller ,des p,rédiœtions enf1.I·am. mléies 1oon:trie f a;FdooŒisme, mais pUutôt des ,entil:ietiens s1Ur lde1s ,g1uesitùon s conrcrèteis de IJla vie ,et 1die l'édiulca.tion de soimiêJme, qui, s•a,rns effort co,n/duiiraient rouit rnarure11Jl1emern à ,pa.Iiler, :pouŒ' finir, du r.enondement vofonta-ire à toute bo1sson formenœe. IQ f.auid!rtait <l'abo11d ,par;ti!f du fragi,q.we die La vie ,eit ,d'1eX/pêri1enoes personneJJll,eis pouir faire COl!ll/prre,nldre 1a vaij1eur die ~ « tempémnœ » au 'sens le p[,ll\s élle~ 1du mro,t, Va51P1 Îl!laiton à ·l:a tempéira,nl()e 1u1ne fo,:,s éviei:fü1ée, on montrerait dam le rmo,rl!œment •à l'aiLoool une condiiihion fondamentall,e ·que doiv,ent rempl,ir tous œux !qui v-eu1lent s'élever jusqu'à cetite VJet1tu. On oommet ici ,une f1aute. On croit ,qu'j.J suifrfüm, ;pou:r êtirie com1p·r-is, de ,lancer 'd!a,ns nos écoiles tel:le,s qu'eJl[es sont, m a!ppel. isolé à :J/a -tiem1péJianoe, s:ans 1qu'J,l soH .néœssai1r.e :de fai11e tJ1a1Va1I1er 1d'àbord iJa pâ11e par u111 :LeVlain ~·?ra.J. On se fuioffiUJe. rn ~aut que fo.Uite 1 ec:otle 1soit d'abotld ,pêrnéitree p;a1r llil1e asqJiiraHon mona.U1e ,q,u,i ai,t pour fün iswprême 1'a 1

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îiin1ise intiériieure, - .qU/e _1e jeune :mme, ,et oe qu'H y a ,ein lu11, de .P~'~·s, 0 fünid ,son SleJ11S die 'l'honneur, ait et~ P'1: en IP'res1ernae ,die cet iidéal de vofonte JtHS · ' t' folie, _ qu,e ile maî,tœ .ait presen. e imme un iflrlait ,oana,otlénslbiq,ue c1e toute :œture v111a,imoo1t !haute lia œ.chertlh:e, ~,e sowci de 1111 ,teII1Jpéra,nce, .aU10,rs, afor;s uiJ.emenit Jral1cooll subir.a l!e contre,se ' " m1·se · a u po1·nt ,ct:e collljp 1d,e oeltltie nou,ve,.re · toultas lies v.a:I1ewr1s. , ,Pia.Ii1ons aux j,ewneis de l:a prie,ren,ae id'oespiri,t, rpia,r ,exemp[e_; monüro~s-Ile1U.r touti: ,Ve ipr.i,x rde oettie aLhaince de I_ mteI1hgieince et ide ù\a ·Vi~e : wne iP:~nsee srnr.e d'eJlU1e-même, oo amou,r v.ra1 du pr,o,chiain ~·e:,qpnimant ,en a-d~es et ~n p~roŒ ies ap1Proirriiés; faisons~l.eur voir '? autre rparit 1es ,co[l'sêquiein?es triag.1;q,ueis de .1a 1preoipitaHon. .Ruen ne. SI~ plliws fad1e q/Ule ·de t1,~er _oosu1k .d~ ces entreti,enis ides ,a,Pl~toatlloins fo~tes natur,E:iJ.les à I'ia1ooo1l, 1q1U1 est notrie pl~:s O'faillid ennemi, ipœai1s<ément ,piarce qu il ~o.uipe lie ,N,ein iqu.i rattache no,s aotes et, mois piaroU1es à n~tr~ rrioi iprofon~, et qu i1l inous ,livr.e ams.~ ,sains contiro1Je au_x isoJ!\Lici,tafa,on:s du moment. « S.e po~se:dieir à chlaque instant, ,c'est être maitre ide .s a viie. » . . Un flaiit monltr,e b1en .qu'il :est nnp~ssibile ·d',ex,e11œr dans œ domame u;1,e m,füu,encie mtoir;aŒ•e à :moi,ns ,die_ s,e p~êoo~. 'er ,du ,caradèœ ton,t enti,er: l attm1,t ~X!eirldé :plar l''akool ne vien·~P'~,s. tant d~ bes,oi<11 de j·ouissance :d,~ !l'inidmdui qu~ idie's h,albituldeis de 1son mi.Ji.eu ie't dy man: que d'irndéipe,n,d',ance ,de oa,J1ade:r:e qm il.'1eim1Pê'che die si,afiiran:chi,r de cette tyramltÏe sdlU1P.rde. .. t Ill eslt iau mo,iinis .a-UJsS11 irry?ortan. pour ta y,ictoiœ ,de l':a,nti:alloo,ol)S·~e de fortifier l'indi,v~,du dams sia res1sillance coin~ tre les habiruldes de soin ·entomage, ,qu dans ,}e comlbat eing,agié ,entr~ ,sa v!Ouonre et ses siens en iquête ,d'eJC01fünts. F.-\V. Fœrster. (L'école et le caractère).

Epar_gne scolaire ;LJa Ba,nq,u,e Canitonai1e du. V él:lais a intwo1duit une nouveiltle orga,msaticn de fEipairgn1e sicoi!laü:ie, qui mérite, par sa '-:,J,llljI)~ioiitlé, d'·attirer i'1attenti0n du ,per1soJ1[teil e1nseign:a,nt. AJban,dloonant lie syisltème des estampilles qui donnaient pas maQ die traca,s et mettraient à l '.éjprieuv,e, IP·ar ,ses. oomJP· ~es eit ·seis oontrôlles, :1a ;pat.ien,ce des IITTS· tituteu111s. et des .i.nsllirutJrfoes l'es; plluis d~vouié!.s, :lia B:a,nque oarnt,onaile s e~t arretée ,a'u sysJrème des cartes de timbre·sposte. Void ,suacinotemooi 1l'eXJp0 Sé de œ ,sy,stème. ,. . , ,La B-a,nqu,e d'eillvr,e .tcro1,s genres d~ cariues q,ue l'on peutt: ,s,e ,pro,cur,er gratu)rtement aujprè.s :die ses agenil\S et re,prcsrenœ,nfls : 1a) rougies i,pour l,es timbres-postes ~~ 0,1 O et.; b) bll:eues iPOUr oeux de .0,2:::i, c) vertres pour ceux ·de 0,50 eent. . . Dès que l'éco,Ji.er a à :s1a d1sipos1t1on uine .f:,<l.èoe ,de 0,10, de 0,25 .o,u de 0,50 oent., il a,chètie au bur,eiau de pos.te de sa fooaiHté un itiimlbr,e et le oo1li1ie s,uir sa oar,be. . d . DI esrt .entendlU que lies timtures .°!· vient êltirie neuifls, n:on avariés, non. oibbterés, et que tout emjplli0i abusif de timbrës UJSa.glés sera r,éjpr:imé. U n'e,s1t ,pa,s admils non QJIDUS die timbœs~po,ste de 0'. 10 s:ur dies cartes à 25 ou 50, Ill des timbres de 0,25 ,sur des èairt,es à 0,50. En ,somime, tes timibreis .de 0,10 ne s,eront ·a:p1pioisés qu,e SiUJr les cartes. rouges, oeux de 0,25 SIUŒ' [es ca11tes bUleiues et ceux de o5o sm !,es c.1:cties Vlerte.s. ' 'La oarrte une r~~s f1eimpllie piar les 20 tri.mbt1eis qu''elllle peiut confonir, ~srt ap,pcritlée ou ,env,oyée à ~'wnie ·d!.es ~1s~ie~ d~ ù,a Banq1ue, soit à S.1,on, soit •él;Ux agen oes, S:oit chez l'.u:n des reipire:sien_t~nt1s, avec loe oa,1met ,di'tf1parg,ne o,rdma'!re, et ila s.omme 1dle 2 fr. pouir ·Ulne œ.rte rou1

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g,e, de fr. 5.- pour une ca:rtie bleue, de 1pour obtenir Ia so·ua,leS&e, œr. 10.- ,pour une carte vente, est no- famtionnelllle, V'ig,uewr, lia !Slain,té. D'uITTe oonstitutïon tée intég,ra~ement 1siuir ,1e carnet, comme 1 s'i I s'ag,i,ssiait d'1.11n ver,S,ement en ~pè- ,inileme plI ws ,dtélli-cate ,et p)lus oon~pli,quée qru.ie l'homme, ellle nie iPeuJt ~ fortdifie.r ces. ,qu,e 1par ides eX1eI1ciœis r1a,isonnés, qui to. Et c',eslt tou,t. Comme on Jre voit, c'est nifü,et10,nt 1Sies mlUisdles @u1s. f,ai,bllies, par simjp~e, qn1a,bilq,ue et à fa p01rœe de toutes ldeis motwemen~s ·aiJJlplf'oipiiés. dies j,eunes bourses. 1 1..,es 1fom1meJs 1ont ,uine itenidlaince regret. IU esit ar~ivë dêjià ;qille de jeunes écotabllle à igtriorer 1I1es iex1eJ11ôes phy,sJ,ques. J,i,ers, des oofa111~s, ont .a~ponté une carJwsiqu'ki, œs rexetoi,oes n'étaient P<ls te rertljpaie et en ont diemiandlé séance tenan,t,e ilJa contrevaJleur e111 ,e$pèces, piro- ida!ns ilies mœuirs, ,dans }es habituides, ba:Wement ;pour achever de nouvieaux 1dans Œa triadition (exception füite d:e la en un mot, oes eXf11CiNmlbires et avoir Q.e pUiaisir 'de les coll!er ürèJce a.ntique); 1 UJn:e secorndie fois. n es,t évident qtUe oe ,oes n'étaient ,ras de mode. Cependant, l)I10,œdé ,par trolP enfantin n'esJt pas ad- on nie ·S1aut1a,it nier q1u1e 'les ,exerci:oes pihy. mi1S1siibUe; car, .d'UJI1e 1paTt, ce n'est plu.s 1si,q1ues ne r-en:dlent 11a lflemmie saine, bien die J'éjpa!'gne ert, 1d'iui!1 aru~re c6té, la Ban. équi,lJiibroe, 11oboote et ioooirag,euise, tout que ne paie plas 1UJI1e commfssion à 1:a à [a füiis. Pl/Urs tôt on se .livre à la ,gym· BoSifie po1UJr aahetier des timbres inu+Hi- na'Sltuqiu,e rntionne/lile ,et ,p[us on profüe die ses b,i1enflai.sia,ntts e'f!fie~s.. Se1l10,n Œa dêstables. ifinâtfon mêm1e ,d'un miaî,tire, cette gym. Ce n'est pa,s 1p.ar ~tit de lucre que niaSll!tquie eslt baisée sur 1:a connaissance la BlaniqrUe canfo:na1le tend à dévele>p,per .aip/Pf10fon1die 1dlu ,corp:s humain, ·de ses l'ïdée de ,l'éjpairgne, car l'organjs,aHon os, die ses. muiSdles, ,de ses artï,oul:ations de oetllle..d, t1iem11e q1u'el.lle vi1ent d'être ex,posée, lui coûlbera des frai,s .relative- et de ,ses -organes; charun des m~IV'ement imiportants 'et en tout cias hors _de ments ,qrui 11a oomipooent a sa ra,ison proportion a.viec lies bénéfices qu'el1)e 1d'être et perun~t ,d~obtienir un résuM'a t pourra en retirer. aie cherche .à rem- piréoi1s et prévu 1d'avianoe. E!lJ.e ne vise pfü une ·des miiS1Sioos q,ui lui ont été pas ,à flaine des ,afüa'èites, mlais des êilt1es n'onmaiux, Men proip.ortionnés, adroits co.nîiées. et énie,rgii queis. E!lJle est ldionc hy,g·iéniqu~, Aiuissi se penmet-eble d'adres,ser u~ preissant appe'J au pensionrnel ense~- eSltliiêm,q'll!e, êconomi,q,u,e e;t: mora1le. 1Le .docteur Hieckell, au,tieuir d'un oug,na,n.t, pour iq,u'1! veiui'l1e bi:en vuJl,ganvmagie aippœcié sru.ir 1a myothéraipie, dit s-er œ nouveau syislt:ème d'~argine ef enque ma fomme ,est .s1ouim:i,se à UJI1e édiu.cagager fü j,oones/Sle srudieuse à en t.irer tion physi1qu,e :rtatio.nneOOie com1pilèbe, eilile largement rpiartie. est OaJPalbll,e d';arr,iver à une très g,rande viguieuir, à 'b~auiaoUJP pltts de vJtesse, de siou.1pll·êS!S1e et td~agillmté ,q,u,e ll'homme. Education physique féminine 1

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iPe~eœi.oe !P'hy,si1qiue fogi,qiu,ement exé,cuité est l',u,n des éJ!lémen~s ess,entiels de Uia ·s:ainre.

Ce ITT'est ipas uill 1pariadox;e d'affirmer :que 11a· !femme a _peu~-êtire :plus. en.oo:re 1qute ft'homme heso1,n id Ulne gymnastique

A l'examen. _ Qw'est-œ que Ja ~légraiphie sains fil[? - L'éf-ëive : C'est un moyen d"échan• ger des prqpos en l'air. · En classe. _ Le maî.tre : Dites-moi pour· quoi 1a terre tourne autowr du soleiU: - Un écolHer, vivemem: Parœ qu'ellle ne tient pas à avoir un côté p]u,s rôti qure ,l'autre.

wr .1,es petits 1que ipo,ua- iles gr~fflJds, ~uir !lies pas~vres qu~ pot!:: ,les riches.

~runes dents_ 1pou! bi:e11 ma1o~er p1roaurenrt tblonne .~·1g-est11on icfont ,d~end souvent Qa tSianre. . Su.tir idemamide aicfvessée p~ ~lil1llp1e oa1de-'CO.Iil"'espondai~œ a~ Se~reta~,1~t de 1'Iinsllru:ation !Ptwhq,ue, 3'-. !51·011, 1,l sera procuré ,aiu,sisitôt a~x. m?1<tires ,et m1a1?"~ssesd'éco'1e Œ1a q,u.:aintité Id '0[JUSC11.1Jl~~ necessaiœ poUJr 1que tou~es J.es fam11lffes en aient 'l1iil iex·em/p!Lair,e. A

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Le Sou de Géronde Eln ,oonitiin,uan;t 'de 1reoomma,n,der cette œuwie 1sooo.ai11e 'à 1La ~~p:a~i: :?u cor,~s enseigm1a,nt ·et 1à lfa ,gene11os1~ d:tt petJt ml(J,nlde ides éoollies, Il' Ecole prtm{l,lre a _1.e plaisi,r ide ifai:re ,part id'.une o'flfre a~peJee, ·daITTs ma JPenrsée Ide ,son auteur, là aiug· menltler 1la recette annucl1I1e ,en Ville de ye- · 'nir ipŒuis tô,t et ,pilurs ,etllfiicacement ~n ~ide aux 1enfanfa ipauwes ide nottie 1nSibt:u.t oantonaŒ :de iSou:~ds-muets, ,ces petits c:fésihlérités ide 11a inafo're aiP,Partooant -ei~core 1,e ip\]Jus ,souvient ,à .la olia·sise peu a 1-

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sée.,Le pe11sonnel einrsei,ginanit _con111a,1Ai l' e1 xi1s'tien:œ ides cartes ipo:st,aileis 1U,l'Uistré~s de nos 1dli,sitlrictis, ld'un 1si .graoi,eux desism, et qu'on ,peut se 'Procwrer isollém~,t ou Par 1séri.es. J;J ,a:IJ!Prendra a.vec sati,sf:a<;0 ,~ er de· ti,on ,qiUe Œ,eur auteuJr, ·.M , . A. =U, , sir,eux Ide ,oo,nJtir,i1buer 1paur sa 1palf/t a oeft~ œuvre ·s1coaiailfle isi ldi,gtr1e 1d' ihté;ê~, _met a ,dis/Ï,osiholillS, :P'~lf no~ intermed1~1~e! le so,nde enoor,e 1d1,51pombile ,de :slOrn édJi,tJ.on. E1c:01liers ci iéoolli'ëres, en 1payant J:a carte 1o centimes attI1ont !donné ,en ré~~té I,·~ sou 11e rbi,enfüiteur s'.eng.ag,eant ,a lm veI1;er ·en ,c101'\li~eotif 5 œnt, ipa,r oarte a,irnsi écou1Iée. Aiu'llre arv:a.nfage_: . l'on p01.l.il'ra obtenir 'à f\/101lo,i:ité _une s~1,e de 14 ,c ades (,ce1Jlies ides \cfo$tncts et du Va~ lais) ,pou'r t f1r. 40 ouA toute.au~e ~ua~ tité ,de ,cartes id'un mente di:sil:nct, a .:ra~S'On de 1o ,cen't. [a ipièoe. eest ,a,msJ,

p,ar ,ex., qu,e Œa ,demande de 20 cartes · fora bénéficier l 'œuVllie 1de 1 fr. au nom de 1l'éoole ir~otiive. ,P,our facifüer récoulliement idles cartes là des ,conlditions aussi aiV'antageutses, il tJ1'y aura ,qu''à lde~anlder à fa ,post:1 qui Uie iFOitlmit ,graimtemenit, un bul4etm de versement 1pou,r chèque pos,tall à a,dreS1ser 'à Œ'aidministrati~~ '.de 1'Ecole primaire ( II ,c .56) ,en m~11qu_aint ~u vevso idu oo,wp!on oosltaint au ,destma~ai,re Je 1nombr,e 'et [ie gerure ides ca:ri1els a r~ oeVio'ir. ( AJjioulter 10 cent ,p~ur ~us fi:ra,ts de IPOste, aipres 1quoi ['eI1iV·Ol :SUIVira aus· sitôt.) -0-

Le Valais:d'Autrefois Cieux qu,i s'infüoossient au vieux Vallais _ et i,liS ·son,t toujou nombreu~ - ont pu suivre, ".3-ViOC ;p:l~isi.r et prof!t oout à fa fois, les ~d~ .~naugu~, ,1 y a ,quelliquias amees dléja, dans I Almanach du Valais sous lia ,p!lume alerte et émdiite de M. Ju[~ BertT~n.d, ~0: lre sym(Pa.ifüli'qiue ,oonc1toyen. ~bl[ a Che~rbres (Viaud) . Dans Œ'~d1tion de 1920 de notrie jpériod~qu,e ,nahornal, ~~­ tuellllement en vienite, noais avons le pilaisir de tmuJVer la suite de son ex~lent itna,V1aiil qu'U prêsenfle aujound'hm sous iie fa,tre: Quelques opinh?ns oll~ma11;d~s sur le val.ats d'autrefois. A('res, :<:1t· i1 « que ,no111s ne sommes 7uere. genes, <leipuis tantôt cÏill)q ans, d ex:ipnm~r c. Ille nous pen:siions dies Ailllieman s, i,. naturell' et légitime que nous au\S~I nou:s ptî"dlii10111S l"oreilllle .aux commenta,. res ,que notœ coin ·?e t~rre et nos perisoinnes oot pu leur msip1ret'. >. 1Siur ,cet' exor1de tnsi111u!anit, l'auteur n.oulS en,gia.~ à le suivi:e ci.anis une ex. ,..~ n·o"' "v •Ii[[e,s ci no•S,·valCU11S10Il a, l;..n.,,,,, la<t v,;;;u:, '" ] gées. C'est .ainsi ·q~';~ son ag,re~b e ,oom1p:aginiie nous V11s1'tons ~u.oœss1ve1tnient Je B'aiSN;a1J,ais, le Vialais central et La tPartiie swpêdeu~e diu pays. ceis ,plages sont rellevees par des c tic es 1 ~

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VI

qui en at1Jg11nentent encorte la valeur et U'.attmit. Ausisi, J.es posiseisiseu11s dl's anniées ,aintériewes de no,tr,e A1manach ne 'Sauraienit ma1nquer d'ajouter à Jeur co11lecttion l'année 1920 qui oonti,nuie et oompllèJte si heureusernern les Commen-

taires sur le Valais d'autrefois.

·Bour juger de l'i'Huistm:tion de oe chia1pitre, nows dirons qu'~]le ,nous of.fr.e 1st11ocessii·Vietnlelnt le chMeau et ile pont de St-Maurioe, lia cascade de la Pis,seivathe, le villlage d''Ev,oilène, Ie passa,g,e de la Gemmi eit enfin ·l'Hos.pice du OdlSil:-JBemard. les végétations adénoïdes Som; œ tiit11e, ·il 'Vient de paraître ( Li-

brairie Payot, ·Thusanne. P,rix l. 25) une brochure dont le but est d'atfüer 1'attention du puihlic ,sur une maladie très ~andue et, semble-i-il, encore trop (POO ,dOrume : 1les !Vêgévatiions aid~noï,des. Les conséqueoces en sont d'une variété sunpr,ena,nte et towchent la plupart des systèmes de l'or,ganisme; leur ,existence 1peut se faire sentir sur l'·exiistenœ entiè11e. C'est diT,e ,qu'iJ s'agit tà d'une maladie grave sur la,quelle il est bon ,que Jes po,pulatiorrs soient p1einemenit édailiées. · A'rrlêt du dévelcmpement 1physique et intellectuel, mauvaise ,dentition, mauvaises .dig,esüons, entérites, laryngites, bronchites, br.oncho-qmeumonies, tuberculose, surdité, écoulements d'oreilJ,es avec Ieurn complications ,si sourvent mor. telles, c'est à quoi predi'S1posent les végétations adénoïdes. Le faire COIIliPrnndr-e aux mères de fami1!lle de noire ,cher Valai,s où, plus ,qu'aiiJleurs encore, J'on a besoin de bons poumons, voi'là un sain travail de vulgariisation médicale; le dire simplemenl et clairement, ,c'est là le secret qu'a su trouver fauteur, M. le Dr Héribert Veuthey, à Martigny, à qui l'on ,doit

être reconnaissant d'avoir ,pubilié cette p!a,q~ette dédiée aux amis de d'enfance. Aussi, sommes-nous heureux d'apprendre •que :le Dépafl.ement de l'instruction pub'lique, soudeJtx de l'hygiène soooaü,e, ait ,souisicrit à ,u,n 0ea;ta,in nombre d'exemplaires de cet opwscule pour iles placer ,ckms les bi'bliothèiques des écoles. 1

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Ne nous faisons rp as ilil•usion : cette abse1JJce de ré\pul)sion ipour Je mal,, que l'on remar,que, de nos rjo,urs, chez tant d'honnêles gens et Ide <ihrétiens, loin de cons:tituer un iprogrès, es,t un de& signes Iles, plus effrayants de notre décaide.nce; il manque l'affaiblissement de 1a foi, l'ob&curcissement des i1ltelli• gences, l'énerrvement des rvolontés, la prostra1ion des caractères, l'abaissement des âme!I. Si doJ1Jc .nous ,voulons rendre à l'Eglise son autorité, à la vérité son pouJVoir salutaire, ~ux mœu1rs Jeur énergie, aux iamil!Jles et 1 la soci'été entière la vigueur <le .la vie chrétienne, il faut raivirver, en 110L1Js d 'abort:1, et autant ,que nous po urrons, dans 1es au4res., cette haine rolbus:te tdu mal 1q.ui est la condition essentiel,le de touis ces biens. •• -

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Une prime à nos lecteurs Nous 1~·nsons êlre agréable à nos .l~cleurs en mettan1 à 1Jeur disposi,tion un ouvrage de grande valeur, qu'i1 est (Po!.sible de 'leur céder à un prix exceptionnellement bas. C'est

lque :de ,Ira Suisse, l NeUIChâte'l, en se ~r~t 0111verte sur fle ciel de ,l eur patrie. Pour le touriste, c'est l'excursion •rêvée à faire, ou à IJe ce jou,nm1il. Les envois se font à dormc1!e, refaire en pensée. Pour J'all))iniste, c·est rastontre remboursement, o u franco dès récepltion. ct·,u111 chèque rostal. (IV 313-) oension ,périTlem,e, ou fescalla.de pl•eine de charmes. Pour rarti•S:'e, Je. l))oète, c'est le paysage dier, ,les coinrs i,gno,rés de Ja fou le, les tat,1eaux 11évêllé's. . . . Pour fous, c'e~t fa grande Variétés consolaition de l a vie: l'.e souNenir. Lc8 q1wtre poi,11is carài1ia11m. - Au cou,rs Et, à un autre point de vue, quel merweilld'wne promenade dans la ca_mpagl11e, le mai· leUX instrnment d'enseignemen,t rajeuni, motre d·éccf.le eXIP!lùque à s.a peh.te classe ce que denli'sé que 1' Atllas Pittoresque! . . . . Avec son:t les quafre points cardinaux. quell lJ)laisi•r l'instituteur n ·ou1vrira-t-il ;pas sou- Vous ruvez le Nord devant vous, l'Est -vent œ vohuune inSiJ)irateur? Maîtres, é:èves, à droite, l·'Oueist à gaU,dhe. Et q u'y a-hl derpne.nts eux-mêmes y .trou1Veront 'l e mofü de rière vous, Jean? Jongues rnuseries, d'insitructive.s !eÇOll'S. Le petit Jean, en p'.eurani: 1 Ai111,s i œt ouv,rage aRl je au pi'.:us haut degré - J'aJv:aÎIS bien di,t à maman que vous verJlu,ti.Je à l'agréaJl:,le. II rérulise 'le compaguon riez que j'ai un trou à ma ctjlbtte. 1 -ailna.~ et Jamais ,Jas,sié tles veillées d 'h iver. An pension11cit. _ Lucienne est à l'infirA tous ij·es 1Poi11its de vue, i1 .mérite fa. plaœ merie et fait des d i.Hi.cul1és pourr prendre u,n d'hollll1eur ,s ur i!a fa'ble de famille comme sur mêdicaimmen.t: - ()l['fre-le au: petit Jésus, lui la ialbl'J~ de •saloo. dit-on . - Oh! ja1mais, c'est bien trOIP mauvais 'L e !))rix en 'librairie est de fr. 30. - . Nos IPOUr lui. '!edeuns ~!Olbtiendrnnt à raison de fr. 16.-, le vQ1.t!lme nfüé, rort et e:mlba:1füage coni,pris. 1 Pour hén~icier rci'e œ prix exceptionnel, il Les pensées des autres nous sont comme 6UlHira d'écrire 'directement à J'ruclmùnistra.tion IeuTS vêtemets: rarement justes à nos tailles. Ues publlicaiions du Dictiot1111aire Qéo,graiphi-

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~----==============~======~====~= glés 1par un anticléricalisme latent, n'ont pas découvert ce que .le chef des impies du tSme siècle avail néanmoins trouvé, La Ligue des Nations, imaginée par M. Nulle époque ne îut jamais plus !éconde Wilson, ,qu,i paraît s'être inspiré sans le dire en sujets de graves méditations que celle de plusieurs considérations de Benoît XV, qu'a ot11verte fat1J11ée 1914 ,p ar la déclaration est bonne en soi; e11e devrait être perlec!ionde g·uerre et que continue l'année 1919 par née dans les détails, et, pour deven,i,r tou.t à !inauguration de la paix. La guerre a brisé fait viable, (pénétrée de ll'esprit même du raocien cadre d,u monde et !a paix se dechristianisme. Car \\Eglise fondée par Jésusp!ande au1jourd hui comment elle pourra ar· Christ repose sur la conception de la vraie river à le rétablir, fraternité. ,El'le est la communauté 'humaine Avant lej cataclysme déchaîné en août 1914, appelée par Je Père céleste à une ,destinée surde Hourds nua2"eS s'amoncelaient dans 1ous naturelle ,commune. Tou.tes 'les rela1tions des les -pays. Les classes travailleuses annonçaient hommes entre eux devraient être ,réglées d'ades revend,i,cations menaçantes. La guerre 11·a près œ but slllprême. Elles seraient immédiafaiit que pousser ces demandes à l'e xtrêrœ tement ~·rès ïaci'les si, instituées pou,r le bondans les pays victorieux et garantis .pourtant heur relatilf d 'ici-<ba·s, eHes se subortl.onna·ienl par la victoire même contre 1es bouleverseà la poursuite du bien. éternel. La lutte pour n,ents intérieurs; dans les autres pays, c'est la ,vie ne se t,r aduirait ,p as par la r ivalité des une ré>vOllulion ou,ver,te, sous le nom de bolnations oo armes et la ,ja1ousie féroce des inchévi,sme, 1qu i· ,remet en ,question ce ,q ui tait di,v,idus. On \,aisserait la ,lutte pour la vie aux .le ~ondiement de la société: ,['ordre et le droit animaux et ·aux plantes et l'on ne choisirait de propriété. Les c'heis bolchévistes ont beau que la lutte polllr la vie étemene, ,qui a pasaffirmer .que leur doctrine est logique et qu' sionné Jes saints sans les faire entrer jamais elle ne doit conduire quà un état pLus fraen querelle. ternel; :Jeurs dis,ciples, qui sont 1Ja mu!Htude, Il faut arriver à abolir la course au bietlne retiennent d'eux qu'une seule chose, c'est ê.!re et aux ·jouissances qui fait 1es grands .qu'il faut dêipouii11Ier les riches .poux jouir de vQlleurs et les nombreux dé.p.ravés. Dans le la façon .l'a plus effrénée, sentiment des peuples, a.u lieu du culte de la D\autre part, l'insolence, le fas '.e et le luxe force, i,J faut placer le respect du droit. de certains ,r iohes n.e font qu·a1limenter la C'est un lieu commun de raippe'lcr que :es haine sourde qui s'est emparée de ceux qui, enseignements de ·l'Eglise ,conliennent tout ce au lieu d'aivoir au cœur du coura,ge et de la qui, ipeut •c onduire à cette réiorme générale vertlli, n'y on.t que des convoitises. de pensées et des mœurs, qui donnerait en.liu On s'efforce en ce moment de mettre su,r à la terre le J:,oniheur aUiquel elle aspire. Le pied œtte Sooiélé des nations qui doit faire Maître l'a tlit: • Je vous doruie ma paix, mais la guerre à .la .g uerre el ·mefüe tin au règne non pas comme Je monde 1a donne- » de la force. Mais il semble ,qu'il va lui manJésus est remonté aux Cieux, et c'est nous, 1:Juer J'a,utoriié morale capable de faire resles humains, qui devons trnvai11er d'après son pecter ses décision:s. VoHaire, qui , avec sa ,p rogramme, c'est-à-di-re 1d'après son Evangileperospica<)i:!é mu'ltiple, avait entrevu la diffiIl a dit tout ce ~u 'il fallait pour que nous culté de mettre un frein à l'ambition des sou1puissions nous sauver, de 'l'enfe,r en !"autre vera ins, n'aivait pas hésité à proclamer que monde, mai·s déljà du malheur en celui-ci. • le hein de ·1a religion aurait .pu être, par Les conducteurs des :Peuples n'auraient une convention uni~erseUe, dans les maiins don'C qu'à s'entendre pour melire les lois en du Pape ». Nos po'litiques modernes, aveu-

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178 harmonie ,aivec l'Evangile. Mais c'est ce dont i,ls ne se soucient pas. Hs nous servent des prindpes creux: idéal de j,u.s:!ice, civilisation, lumières de l'instruction, ca,p ital des connaissances hrnmaines, fonds d'honnêteté de l'hu-

manité. A,vec tous ces grands mots, on ne nous, donne .rien de substantiel, parce que les choses 1qu'ils disent devraient d'abord reposer sur des ('.royances ~ermes et une morale positive. [.es plus belles dédamatioos humani1ai·res n'empêohent pas les ,prisons l.l.e se rempHr de gredi,ns, 'les asile·s d'aliénés d ê1re le refuge forcé d'alcoolisés frénétiques; elles ne diminuent rpas Ue nombre des mauvais fils, ùes mauvais époux et des mau,vais pères. !La ipratique religieuse seule replaéèra la société dans son axe, ~n pénétrant chacun de ses devoirs envers ,D ieu, en~rs Je pros:hain et envers soi-même. Quel cou;p de lonnerre laudra-t-il encore dans 1e .m onde pour que les intetlectuels et 1Jes, hommes politiques ie com:prennen t?

La Paresse E,t d-1abortl qu ·esk-e que Ja paresse? Ce n'est pas .Je refus ou la lllégiligeniœ du deivoir : c'est fie •rehi;s du Jalbeur qui attompagne le de1V01r. Horace avai1 sagement fai,t cette dis· 1iiŒ1rotion: • Un paresseux ne S'lllP'POrte pas. Je dalbèur nécessaire pour bien éeri.re. > ·Le ,p aresseux aimerait ;bien écôre: mais c'est troip pén'ible. Et i'l en est ainsi de toutes choses: on aimerait ·le devoir s'vl coûtait moii111S. La paresse n'es1 rpas un péché de !esprit. Les ·a nges ne •connaissent point Ua paresse. Mais il faut aivouer qu'ils n'y {llllt ;pas grand mérile; ils comprennent sans raisonner pénibllement; ~;Js ·s ont ind~ants des 1Heux e:! de temps, et, en un instant, sans passer par les mvlieux, i'ls ,se tranJsportent, ·comnne notre pensée, d'wle emrémité à füutre de a'univers. Aussi les •f.critures emploienl-eLJes 'les co,m-

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parai:sons ,avec les ohoses 'les ptus déliées let plus agiles, pour nous faire sa1sir 1la de leur- acilivité: elles les assimillent aux 'verva, aux €clairs, et ainsi de suite. 'L'homme iparr CO!lltre n'est pas un iJ)ur esiprit, .on ne -le sai,t que irop: mais iil es1 cocn,. posé 11ru11 corps et <l"une âme, et soo activiti n'est 1amais libre comme ceHe du ,p ur esprit A un degré quclconque, ·il est wai ,que pour chaaun de nou.s 1e C01'!PS épaii1s alourdit l'âmt se!lon rre mot des Ecriitures. ' IMais i1I y a ,a loorllissement ei alourdisseme111t. Le premier est na:turel et ne constitue o,u~lerœnt un v~ce: il! nous impose seulement J'obligai!ion de Q'utiùiser selon les vues de 11 Providence et de Ja n.ttu.re 01-ganï,sée par e&: nolliS de•vrons marcller, quoique ,Jen~t; nours devrons peruserr, quoique péniblement; et ainsi de suite. C'est d'une telle mi.se en œuivre de nos moyens que résu1tera ,Je dévelof)IPement nonmal et ob'ligato1re de nos fa. cu1Ités. Le second, au 'contraire, est voulu et aU1g1menté par l'homme qui ne .s e •s oucie point de se faire valoir lui-même, dans le bon et Vll"ai sens de l'expression. I·t a des f,a('.uHés qu• i.l doi.t mette en œuvre arin de les grandir et en même temps po:ur faire face aux devoirs de son exi'stenœ, et voiùà qu'il les •laisse -inertes. Que dis•je? Il ~es aitrophie d"a:bord en .ne leur do11J11ant [POint le dévelb/Ppement qu'elles con1tp ortent. Rien de plus fréquent igue d'en.tendre ces perrsonnes nous répéter, pour ôus· Mier leur ennui: • ûe sens ,que je ,ne suis bonne à ,rien! . C'est .tout •à fait cela: imais c'est leur faute. EùQes pounaient être bonnes à ql.telque chose en faisant queŒ:que chose.

na'tu~

Ce n 'est pas fout: el'les shabifuent à cette vie de .néalllt, qu:i, co.rnporte des facultés, mais inassouvies .par :!a mise en action, elles s'en créent une ,s orte :d~i~i,ssanœ d'où en5uiie el1es ,ne peuven.l sortir. EJ1e1s voient des lions ipairtout, dit !'Ecriture, qui Jes e~chent de se ,mo,u voir; en d'au1tres tenmes e1'1es se créent des ctifficui!tês où il! n'y en a ipas, et s1aug:mentent celles qui existent E'lles passent leur vie à do,·mir et à bâil!ler.

teuir vie est aussi dégoûtée que dégoûla11-

te parce qu'eLle est inufrle. ' Elles ne 'bénéficient pas de ce gra,nd serou,r le bien, qui est l'eshme du pro-

cours

chain. Elies ,sout jl'.llouses des au1res, IJ)arce qu' eHes c01~rent forœiment 'leur vie désœtt~e l la ,vie acHve et ntéritoire du ,~rochain. Elles n'oot ipa,s ,même pou.r s~ so,utemr 1a pe~sée ,que Ile devoir est accompli, et que 1a vraie et dernière récompense est réservée à la volonté silllicère et énergique du !devoir. Comment \'ai·ocre la paresse? ·Le premier et essentiel! moyen, quandi la paresse ne vient ioas de la ,mafa.die, c'est l'effort Il faut prendre sur soi~même de combattre 1'aftaill:füssemeinrt devant le devoir, et ·Je 1jouir ne tarde ,pas à arriver où Fon peut dire: « H m'est in1possiible de rester satti'S ,rien \faire>. On est ·heureux du travaiil, par.ce que les facultés ont en,!in ce qu'e!Jiles deiuande.nt, et que le travail est à lui-même ,sa ,première récomjpense. Ll conivient powr 'cela de •r égler son s om· mei.J, sa nouririture, son bien-être : en prendre le nécessaire et abandonner 1le reste. Une habitude d'austérité favorise le travail. c Ess·ayez, ô vous qui ne faites rien , et vous verrez!-> (Oa1useriesJ. J. J. BERTHI1ER

La jeune fille et le métier 1) ,Les ~tiers féminins ont des rapports étroitr avec la protection de '1a oeune fille. La question, d:e-mêane est une de œlJes qui doit nous préoocu:rer r]e 1pllls, car le métier est par luimême un protecteucr. dont tous noi service, n'égaleront Jamais l'etticacirlé. Le métier est également le moyen de di1

1) La plus frande partie de fétude que nous publiooi ici est tirée d'!lil intéres$ant rapp<>Dt présenté dans un con~res pa: M'n1e la baronne die \Montenach, prés1de11te· mttrna· tionaUe des œiwru de .protection de l• 1jemu•

lille.

miuuer ,Je nombre des •jeunes fiU!es qm ettt besoin d'êlre exceptionnellement assistées par nous , el, ·je reste üdèle à l' idéa.! de notre œuvre, en montrant ses véritables tendances qui ront d 'augmenler, par tous les moyens, • le nonfüre des jeunes Mies qui peuvent se passer d'eUe. > Beaucoup de gens, par ignorance el quelquefois par maJiœ, ,veulent enr!ermer notre Association ,dans ,des limites trop étroites, restreindre son champ d'activilé socia1e, la conlraindre à n'être ,qu'une œuvre d'assistance en faveur des émigrants et des voyageu-

ses. Nos fondatrices, au contraire, ont voulu, dès le premier moment, mettre dans ces mots • .Protedion de IJa :jeune fi.J.le > tout ce qu'ils contiennent réellement, embrasser dans leur aiposlolat !ous les prol)]èmes qui se posent en face de la jeune fille d'autlourd'hui, et travailler à •leur solution normale. Ces :problèmes, du reste, il est bien dimcile de ies sé;parer, car ils sQnt unis les uns au,. aùtres. Le ,problème d\\ métier, c'est celui du travail; et notre Association a pour but essen· tiel de protéger ûa jeune tille et 1a femme, en les aidant à traivaiJ:ler dans les meilleures con.. di.fions possihles. Nous ne sommes pas, une institution de charité, et ~i nous ne refusons pas notre aide t ,ce'lles que le chômage étreint, q,ue ,la misère fUette, que la maladie albat, il n'en est pas moins vrai ,que tous nos se!'Vices ont poux objet de IProourer le travail. C'est pour assruil'er aux jeunes filles des oooujpations lucratives, selon leurs ca,pacités et Jeurs goûts, rque nous avons ,créé et mulliiplié nos agenœs de placement. C'est pour fa. cHiter la recherche du traivaH, que nous avons ouvert nos maisons d 'accueil, qui permetten\ à nos protégées de fa~re, .en toute sécurité et entou,rées de conseils, les démarches voU!!ues pour obtenir du tra1Vai.J. C 'est ipour conduire Œes ~eunes filles au travail e~ ~our faciliter Œes voyages qu'ellei .font pou, trouver une 11ituation, que nous a,v ons


. 181 cr« tous les serivices qui ont IPOUI' lbut de ren sei,gner, de défendre, de guider les émigrantes et les voyageuses. Le travail est la loi de l'humanité ; cependant, ,ju1squ'à une ~poque assez rapprochée de la nôtre, Je travail de la femme et de 11a ieune !il.le se faisait à la maison et tPOUr 'f.a maison, et leUJr métier naturel était ceJlui de ménagère. Je comprenid:s, dans ce mot, toute l'action de la femme en faveur du foyer dorrnesüque: soins à don.ner aux enfanf.s, aJ=1propriation dn logement, cuisine et rja,rdinage, con~ect,ion ou raccommodage des vêtements et de totts les autres tra·vauiX qui concernent la directrice d \w1 logis et la mère de famille. Ce genre de travail n'éfai t pas seulement celui des épouses; eNes le partageaient avec les filles, les sœurs, les tantes, les uièces et les serivantes. Mais nous ·sommes loin, hélas! rlu tell'lfPS oü les femmes travaillaient da.ns la famille et pour la fami:lle, et ,ne ,consacraient qu·accessoirernent et exceiptio1111elleme11t ,u,ne partie de leur tenws à certains petits travaux à domicile, qui coritri'b ua,ient à mettre un pe11 de beurre s-ur le pain de chaque 1jour. De ,plus en plus, dans le monde du travail, fa femme dervient auq.o urd'hui la rivale de .1"110mme; elle s'empare peu, à peu, de toutes les profossions ,q,u.ii étaient réservées jadis 'à ce demier, et, sous le fouet de la nécessité, se voit obligée, ,qu'elle soit mariée, veurve, célibataire, aeune ou viei,Ue, d'arriver à se consfüuer un gain pr0trre, le salaire de !'homme étant presque ,partout, :dans les classes laborieuses, insu.filisant pour .faire face aux charges fa milia[es. 1

1

Dans beauieolllP de pays, le nombre des !femmes sul'passe œlui des hommes, partout augmenrte l'armée lamentable des isolées; car on se marie de moins en moins, et de plus en 1p lus tard, à cause des ditfficultés de la rvie. Tout, dans na ,vie soda·le aduelle, semble avoir pour but d 'a.ffaib!i.r .Ja vie de famille et de rel1idre, par conséquent, trlus ;précaire la condition de œlles qui en sont 1e centre, les

obligeant ainsi à se faire une sit,u,ation individuelle par un travail ;personnel.

Il Rien n 'est éloque11:t comme ·les chiifres, et femiprun!e, à un taib1eau comparatif récemment pu'olié, une stafütique qui montrera combien est croissant en France le nombre des femrnes obligées de se livrtr à une occupation lucrative. L'agrimliure occupe 5,525,042 hommes et 3,330,011 femmes. L'industrie Of" cupe 4,706,472 hommes et 2,518,402 femmes. iLe commerce occupe 1,229,456. hommes et 779,164 'femmes. , !Les professions libérales el emplois pubHcs occupent 1,332,940 hommes el 293,104 fommes. La !domesticité occupe 173,558 hommes et 772,535 !femmes. ile nombre des Œemmes employées à des occupations mu11ilples qui l'entraînent ·toutes, saut 'les OCCUjpatio.ns agrico!es, en dehors de la .famille, a donc doublé depuis 40 ans. Tandis que :le nombre des tra vaiHeurs augrœntait de 2,500,000, soil 24 %, celui des travailleuses augmenta,j~ de 3,000,000, soit 65 %· Voici un tableau comparatif du trava,jl des femmes en France en 1866 et en 1906. En 1866, 1,874,815 femimes se vouaient aux travaux agricoles, Jeux nombre a triplé au'jourct·hui. Le ,commerce qui n'occwpai;f alors que 241,680 foinmes, en ocou,pe trois fois plus auôourd\hui; tpolllr ·l'industrie, nous passons de 1,300,000 à 2,500,000; pour les professions JibéraJles de 150,000 à 300,000. Une seule profession a vu diminuer le nombre de ses adhérents, c'est celle de domes.. ,tique. 'li y avait en France, en 1866, 1,947,176 femmes iq.ui étaient servantes ou e~loyées de maison et en 1906 ce chiffre était tombé à ï72,739. C'est là un écart formidable qui explique .pourquoi il est devenu si difficile de recruter du :personnel, domestique. Et nous ne sommes qu'au commencement de nos peines, étant en m~rche vers un état social qui nous mettra, à ce point de vue, dans l'obligation de mettre nous,mêmes 'la main à la pâte. 1

1

On le vo1.t, qu'on le veuille ou non, le tra· vaH proliessiolllllel des femmes s·amrme comme une néœssité croissante qu 'aucune mesure ni aucune :prédication ne peut combattre. C,eEe nécessité décou le .en effet de l'évolution économique tout entière. 1

Dollic les femmes travaiHent, tnais, dans quéles coooHions? n faudrait voir ce qui se cache derrière let> rubriques des s.iatisticiens. Nous sommes bien placés à la Proteclion de la jeune fi'lle !J)Our le savoir, et il s,ufiit d"étudier le fonctionnement de nos bureaux ùe p!a.cement, d'assister au laimenta!Jle déœilé de ce.lies qtLi s'y présentent, de feuilleter les dossie,rs des 1jeunes rfi11es placées par nos soins, pour ·se convaincre, d'une part, igue le travail' de la femme est honteusement exploité, et de J'a,i~tre, que cette exploitation provient de l'insuffüance professionnelle des travai'lleuses. ,Des mHliers et des mil'liers de jeunes iil!es passent dans nos bureaux, qui ne sonit aptes à aucun emploi, et leur !hiérarchie commence à la bonne à tout faire, ipou,r .se terminer par la demoi se1le de compagnie, riche ,de ses seu!es prétentions! 1

Elle est immense l'armée des pseudo-institutrices, des bonnes d'enfants, des sommelières, des employées de bureau qui possèdent une :beHt écrit.ure, des dactylographes, des filles de boutique, des demoisel'les de magasin qu'i'l .faut caser et qui n'ont devant eUes, aucµn a,venir assuré! Il faut y 4oinrlre les phalanges pressées de ces ouvrières réduites à ;l'emploi de machines, de ces couturières esclaves de leur aigui1He, ~e ces ,journalières qui s'épuisent aux gros ou,vrages, etc. Toutes ces femmes~lîi. n'ont que 'des • demi-métie11s •, elles sont condaunnées à v~ter; e1les ne peuvent améliorer leur situation que dans des cas exceptionnels, et, cellJ.es d'entre el-les qui ne vont pas forcément au vice, vont à la misère. C'est dans leurs rangs que .se recruler~t ces personnes ,jamais fixées qui passent d'un emploi à Fautre, qui changent sans cesse de milieu et sont 'la plaie de n.os bureaux de placement. Ce sont éga-lement loufes ces fausse$

professionnelles qui s·expatrient idans l'espoir, sowvent déçu, de trouver mieux au loin. Ce n'est pas une .profession qu'a:l'ler ser.vir des bocks ,\:fans L111e brasserie et que de n-..~ttre des bonbonis dans un cornet, et cependa,nt, les jeunes filles qui se livrent à ce1a sont com1Jtées dans l]es statistiques comme employées <le commerce. . . . Ce n'est pas une ,profession ,que de plier des tableltes de chocolat.

Ce n'est pas une profession que de copier des adresses et des registres. Ce n'est pas une prruession que d'a,ller à 'l'étra,n,ger p:irler français ~ des enfants riches.

......

(A suit>re.)

Le Solitaire de la Meya LiBOENDE D'ANNIVIERS (S'Ltite.)

Comment se fait-il, Georges, que ttt sois ici à pareille heure? Est-ce que le vieux cadran de la Meya s'est brouillé a,vec la répartition du temps? - Oh! M- le Curé, l!e vieux .balancier marcl;e towjours bien; seulement, c'est le diable qui est entré! à minuit dhez 1noi. Et, Dieu sait comment, ,je me suis sau vé le rplus _prestemen,t possible! - ,Le d-iaible est entré chez toi!!? expliquemoi ce mystère! - !Le voici, M. le Curé, dans .toute sa réalité. Le morbier ,venait de sonner minuit quand 'i 'en.1endis heurter la porte. A sa voix déguisée, Je n'ai pas reconnu, Marguerite de l'oncle Baptiste. Ayant cru qu 'il s'agissait vrai.ment d'uue 1pawvre personne qui s'était égarée dans la nuit sombre et fa pluie, se disan/ exténuée et presque mourante de faim, j'ai commis l'i:rrq>rudence de la laisser entrer. Je ne l'ai reconnue que lorsqu'elle m'a fait des ,prope,.· sitions abominables. C'est alors que, sous prétexte d'a!l!er chercher uni pot de vin, je me suis sauvé ;par la .petite porte de l'étable. Ce qui se passe en ce moment chez moi, je lïg,nore; ma•i,s ri 'ai la conviQ!ion qu"eJ,!e n'était pas 1


182 seule et qu'on vouJa.it me jouer un méchant r~liqua Georges sans se faire connaitre. Mais tour! connaissez-vous bien ~ drôle de saint doat - Tu dois des remerciements à ton ange ,vous parlez? garrlien de t'avoir inspiré ta fugue de ce soir. - 1Pour ça non, ~e ne le COWlais pas per. Je corrwrends Je traquenard qu'on vient de ie sonnellement; mais .1out 1le monde sait que dresser. A œ 1te 'heure nocturne Marguerite c'est Georges des Mayoux, un triste drôle n'était certainement pas seule. Aux environs qui fait le bi,got! Ah! nous allons le ivoi~ faire ide la maison ,il y aivait sûrement l'oncle avec ,jolie mine tout à l'heure, quand M. le Oir6 quelques méchants témoins. Si tu ne l'avais le trouvera en oraison avec Marguerite, afti. .pas reçue, on aurait crié que fa re.poussais rée là contre IJa défense de son brave ~re. les paUiVres dans les grallides détresses. Si tu Quelle horreLtr de saint ,vous avez là, M. le était resté, elle t'aunit serré dans ses bras, êt, Curé! sous prétexte de violence contre elle, elile aurait -. Mais vous, commenl vous trouvez-vous appelé au secours. J..es témoins seraient acdans ces IJ)a.rages en train sUitout ,de contrôcourus et .c·en était fait de ta rép,1tation. ler mon paroissien de la IM'eya? Voire prf. Les prévisions de M. le Curé ne furent sence au chalet du saint dont vous tParlez Ji que l'expression de l'exacte vérité; Georges sommairement me paraît étrangement inexplivenait d'échapper à un véritable guet-apens! cable! !I - Parbleu,! je suis 1venu accompagner mon Georges n'accepta ipoint I110spitaliié chez ami Baptiste et lui lend,re la main pour arM. le curé; il passa Je reste de la müt à l'éradher sa füle des griffes de ce satané Georglise, agenouillé devwt le tabernacler. Ce divin ges .... colloique le réconforta. - Et vous n'avez pas ,encore réussi l )a Aa,rès ·la messe, M. ~e Curé, qui voulait en hLi i])renidre? Il est donc bien solii.de ce saint aivoir Je cœur net sur cette mécha,n te tragédie, pour résister à des hommes de votre acabit? di,! à Georges qu'il l'accompagnai! ùusqu'!t !a Meya. - D'ail·leurs, ma présence pourrait - Non, parce que la por, 1e, solidement bu· ricadée, n 'a point oédé et que 1mon pauvre fêf.re d'une absolue nécessité, ami est tombé en voulant monter à la fenêtte - Oh! M. Je Curé, je ne pourrai jamais ipou,r voir ce qui se passait dans cette dam, assez vous remercier de votre peine! Que Dieu vous bénisse et me conserve longtemps ibre pmudite. Dal!lls sa chute, Je malheureux un si bon père. s'est fratluré la jambe gauohe. Je n'ai pu te remettre sur piied. Ah ! M. le Curé, voire ·Vers Jes huit heures et demie, M . .Je Curé Georges est un saint à qui on devrait couper et son protégé approchaient le village de Pinla gorge. sec lorsqu 'ils virent venir au-devant d'eux le vieux 1Pizu que 1M. ·le C uré connaissait pour !Le conseiller de Pin.sec, qlÙ connaissait un. homme des plus dangereux. Pizu pou. un gai lfard il tout faiTe, avec deux - k h ! M . 'le Curé, je suis heureux r.le vous solides gai'Uards accompagna M . Je Old l rencon1rer ici; ,je venais en toute ,hâ1e vous 'la Meya. La chose l'intriguait d'arutanl plua chercher pour mettre ordre à la Meya. Vous que Georges revenait avec ,M. Je Curé. Il n'a• avez un 'joli saint dans ce chalet maudit. ce vai,t donc pas couché dans son. chalet comme misérable vient de passer la nu-it aivec une le disait .Pizu. D'autre IJ)art, Georges solllclta brave Aille qu'il a ,aHirée, et, .maintenant, il leur 1proteclion dans ,cette circonstance si p6ne la laisse plus sortir malgré les appels et nible pour foi ... . les cris de son malheureux !père! Des saints !L'oncle BapMste, blême de colère et de comme iœlui-'10. on n 'e n trouve que dans les souffranice, étai;t étendu par te.Dre, blo111 sou• coins de rues maHaiméesl! ! l'aivant-toit du chalet. A l'arrivée de tout œ - C'est pourquoi nous 'Vous trouvons ici, monde, il se ,hâ la de dire à M. le Curé: Ah(

183 cette fois-ci vous ne direz plus que la conpant pour qu~ j'en fasse ,prompte justice? dui'c de votre Georges est celle dun saint! - Trêve à vos insolences, dit M. le CUré tlier soir, •il a attiré Marguerite chez lui. Il à Pizu, et cela d'un ton qui .n'admettait plus 11 tient là, erue11mée dans cette boîte maudite. de réplique. Je comprends 1pourquoi vous _Malgré mes appets, ce vaurien •ne !a laisse êtes venu ici avec B~ptiste! C'était pour conpas sortir. Ils sont là, enformés à double tou,r tinuer la chaîne de vos crimes et forfaits. Le sang de vos victimes réclame ,vengeance. Ca- C1est fâcheux que votre fi,Jle soit là-detherine de St-Luc, votre malheureuse servante dans; ,nais votre iprésence ici est encore .plu\! engagée chez vous par ruse et tromperie, a scandaleuse! Nous réglerons ,votre compte mis la â,ustice su.r les traces du cruel et hortout à l'heure! rible briganJd de Finges. Maintenant, votre Georges, qui, pour laisser librement parler son mécfuant oncle, s'était aivancé inaperçu heure a sonné de faire connaissance avec la corde du bourreau. Conse,iller, ligotez solisous le chale!·, attenùait .M. le C.m! '!t sa dement ce criminel sire et nous ·1e conlduirons suite pour les introdui,r e par la parie dérobien escorté au châleau de Vissoie. Les genbée par où ·il s 'était â:happé. darnies le cherchent depuis quelques gours. - Ah! ce fameux saint, ,ne cessait ctc Ils seront auJjourd'hui mêfne à Vissoie. répéter Pizu; nous allons :e voir à sec; œuD'un coup de poing le conseiller ell'voya vres! Il .mérite qu'on lui torde lt. cou, séance Pizu au fond de la chambre et ses homnies tenante!!! se jetèrent sur le coqui,n et le ligotèrent avec Tous ces hommes ffurent ,frappés 'de stula rigueur vou1ue au moyen d'u.n e corde à peur, Georges lui-même ne put conteo1 ir son foirn de Georges . .Pou·r le coup, lui dirent-ils, émotion en voyant son indigne cousine à côté Ce n'est plus le saint de la Meya qui feçoit de la table, à la place où elle était :orsqu·eue son compte, mais bien celui de Finges. Nous lui avait dit : Va et fai·s vite! ,ElJe était ·là le tenons et nous .noU's chargeons de ·le co11comme figée sur le ban.c, les yeux ,fixés vers la d~1ire mort ou vif à desHnation. J!s le déporte, la langue muette, pâle comme l3 mort pouillèrent de son ,poignart:i et de tous ·les et ne pouvant faire auoun mouveme ,,t. li)evant autres jnstruments qu'il avait sur foi. elle se trouva·ient encore intactes 'les provisions qu'il lui avait apportées. Pizu fit de vains efforts pour se dégager. ~ Maintenant, continua M. le Curé, allez - Que faites-vous là, cria M. 1e Curé à prendre Ba.pf.iste et portez-le ici afi.11 qu'en la misérable ,fille! Est-ce ici vo!re place? E~Iprésence de son sinisu-e ami il voie sa comCe aitts-i qu'on ,vient tenter de nuire à v,;tre plice comme nous, et qu'il m'en 1ende en pré· cousin qui ,ne ·vous a .jamais fait auc:n mal? la main de Dieu vient déjà de 1c faire com- sen ce de tous. C'est 9,uste qu··il contemple de ses yeux 'le ilruit de .ses méchants et horribles prendre iqu·on 111e se joue IJ)as irn:p,111ément t\e ,projets. ( A. sui vrc.J l'innocence de ses serviteurs. Pas uu signe, pas un mot de répo11se! Le -- ---~ - -conseiller tenta de la prendre par le bras pour la faire lever et la jeter à genoux aux pieds de M. le Curé. Impossible! Eile èlait CONSERVATION OU LAIT FRAIS rigide el fixée sur place comme une stalue cte n,ar.bre. On ,n'entendait que sa respiration op(Moyens pratiques de l'empêcher de toumer) pressée. 'Le lait est un aliment de ,p lus en plus pré- Voyez œ qu·a fait ce démon de sain!! cieux, ,q u'-i l convient de ne pas ·l aisser s'altérer clama ,Piz,u. de: sa rvoix de fauve. Regardez ni ,se ig,âter, en un temps où sa rareté et .son comme il a démoli cetie pauvre enfant, seule prix ne pemiettent pas qu ·on, en perde la consolation de son père. Où est donc ce sacrimoi11ctre quanti!~.

... -..

Variétés


184 Le lait est llil1 aili<ment complet, qui conv,ien.t mieux que tout au,tre aux enfants et aux malades. Il constit,ue une émUJlation parfaite des éléments suivants: matière grasse (beurre), matières azotées (caséine et aiJ.bumine), sucre de fait (lactose), sels minérauA:, eau. Un .Jitre de lait doame près de 700 calories; trois ou ·q uatre JJ.tres de lait par jour s,uHisent donc pour la ration a.J.imentaire d'un homme qui me voudrait pas se nourrir d'autre chose. tLe 1Jait s'altère rapidement. Si l'on désire ·le con5erver pendant vingt :quatre heures, 011 doit ·le faire .bouiiJiir ou,, mieux, l'e111fermer da,ns des houtei.J.les 'hermétiquement closes et !e mainten,ir à la températme de 100°, c'est-àdire le faire bouilfür pendan't cinq minutes. Il esi! a•lors pa1s.teur,isé et peut se conserycr t'rès !oing,uement. 1

1

En 1ire 120 et 70" .Je ,lactose contenu dans ie lai'! se transforme, sous l'influence des ferments, en acide IJ,aciiique qui coag,ule ile lait à un certain degré de concentra.lion. On conservera donc parfaitement le lait pendant plusieurs jours en le refroi(i<issan't au~dessous de 120 a'Vec de 1a gl:ace ou de l'eau très .fraîche. L'adjonction d'un antiseptique tel que l'acide bor,iqu.e {l gramme :pa'l· •litre) obtient le même résultat. On e~che le lai'! de tourner et on le préserve de l.'acidi·fication par .J'ad1onction de bicarbonate de soude ou de sel de Vichy, dans les mêmes proportions. Pour conser'Ver le J.ait pen'dant de longs mois, on a essayé le procédé Appe·rt: le !ail, après adjonction de jaune d'œuf, était conceniré ,par évaipora.t,ion, .puis ,i nterné dans des boutemes ou: des boîtes de ifer blanc hermétiquemein t closes, que !"on mettait e11suite au bain-1parie pendant un certai11 temps. 'La conservaHon du iJait par cette méthode élàit parfaite, mais iJ ne ,p ouvait pas êlre tansporlé sans que ,Jes secousses du chemin de fer ou du bateau ne 1ransforment bien.tôt -les globules graisseux en beurire. On préfèr e donc le moyeu suivant qui fut

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utili,sé aux Etat~U11iis dè~ 1857, _qui fut per. fectionné par JVtlM. Martin de •LLgnac et lt\a. bru et uti>lisé ensuite dans ,le monde entier nrai,s surlout en Anileterre, en Ita,Jie et ea Suisse. Voici la méthode telle qu'elle est usit~ ea Suisse, où, dans une .seule usine, près <le Zoug, on traite cha,que ,j our plus -de 36,0!X) litres de lait Irai-s: Ile fait est d 'abord filtré à trnvers un tamis de soie, addilionné cie 80 grammes de sucre par litre, puis évaporé au moyen de la vapeur, dans des chaudières à fond ;plat. ,Dans ces cha,udières, agitées mécaniquemen·t pour qu'·il ne se 'iorme pas de peJ.licules à J.a surface, le liquide n'a que deux cen'iim,. Ires de hauteur. L'éva.poration est continuée dans une chaudière où la pression n'est plus que cel:e de 10 centimètres de me,r cure, ,jusqu'à ce que le '1iquide ait acqu·is. une consistance sirupeuse. On le refroidit alors brusquement en le veœant dans des boîtes constamment entourées d 'eau froide. Ces boîtes sont aussitôt soudées hermétiquement et passées au bainmarie à 1050 pendant un quart d1teu:re. C'est ainsii que fon ol;,tient Je 'lait concentré, d'un usage u11iverseJ. et pratique que l'on con-somme en l'additionnant de cinq fois environ son poids rl'eau. Il est chimiquement pur et n'est nullement sujet à décon~os.ition, même -lorsque la boîte est entamée. M. DESCHAMPS. 1

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t ·Le !bonheur est possible dans

toutes ies conditions, pour le pau'Vre connue pour le riche, pour celui qui soulffre comme pour celui qui est enfant. ,Le bonheur est dans le cœur e! nulle pa-r t aiJ,leu.I's; il est dans la dis.position, non dans :la position. Faites fa volonté de Dieu, aimez Dieu, et vous serez heu· reux dans quelque position ique vous soyez extérieurement. J. Tauler.

t Quand nous pa,rtirons pour toujou,rs que vou.drio.ns-nous avoir fait en ce monde? Fai· sons-le maintenant

Le Solitaire de la Meya UNE LEGENDE D'ANNIVIERS (Suite.)

Ce ue fot point sans ,pousser des cris de -douleur ,que !e mallhenreux fot porté dans la dJambre, car sa ,jambe était fracturée, brisée 7 à 8 1pouces au-dessus du pied. Il est vrai 411·on ne prit guère de minutieuses précautions à son égartl. On était trop indn,g né àe ta conduite. - Baptiste, tit M. le Curé, te voilà en pré· senc~ des résultats de ta machina-!ion: c'est la pin de Dieu ,qui a mis un .frein à tes sinist,ts complots. Vois-tu celui que tu avais choisi pour 'le cou)p décisif contre ,Ion innocent aevm! Sous peu, ce sera sa tête qui payera le tribu·! à iJa ijusl-iœ. Voil~ ta méchante füle que tu as dressée pour ,ie servi•r de prétexte à assouvir ta vengeance inexcusable et inqualifiable. N 'eske pas la main de Dieu qui :a lient immobile depuis 'le moment où elle a tenu des IJ)ropos coupables à ton neveu? Georges, surpris .d ans sa boUt(é envers les pauvres, l'a quittée immédiatement par ltt petite porte par où nous sommes entrés tou.t à lneure. A 1 heure déjà, Georges était à Vis11>ie. Voyez-vous donc combien sont infâmes ,os accusations! Misérable, recommencern~fu tes méchancetés abominables ·contre ton honnête neveu? - Pardon, M. 1e Curé, pardon, Georges, plus jamais je ne recommencerai, ,s'écria Baptiste en versant d 'abonôantes lairmes de repenfü. Je demande pardon à tous et surtout l toi, Georges. Je con~esse que ma folle rancune ,voulait te perdre. J'ai été in,g-r at et méchant! De grâce, je t'en supplie, pardonnelllOi ! - Oncle, je vous ,pardonne; mais à i'a\lenir n'oil'fensez plus le bon Dieu. de la sorte; changez de v'ie et cessez de vous livrer à la boisson et nous devien.drons amis. - iOeorges, je te Je IJ)!Omets en présence de tous! S'adressant ensuite à Ma1'guerite, M. le

Curé lui dit : Volage et méohan!e fille, que 'Vas-tu deven ir? Comprends-tu eniin que Dieu :protège ceux q-ui le p.rient, que sa main est plus p,uissante que tes mensonges et tes per1faf ies. Te Noilà bien saisie par ,Ja main de ce'lui dont les regards sont desœndus jusqu'à toi. Ta -conduite connue de tout le monde {e rendra un obtjel d1horreur dans toute fa pa,roisse. Que ferons,nous de toi maintena,nl, si Dieu ne te pardoJ11I1e et ne vient à noire aide? Georges, implorez s·a miséricorde pour votre 1dêvergom:lée cousine. A œs paroles, les yeux de 1a malheureuse devinirent deux fontaines de larmes. Georges, touché de compassion et de pi.tié, s·'a pprocha d 'elle et, l'lli mettant la ,m ain sur l'épau!e, lui di,t avec la bonté qui caractérise >Je,s saints: Ma11guerite, n'est-ce pas, tu se:ras ,plus sérieuse à ·l'a,v enk, tu n'o1Jfonseras plus le bon Dieu _ de ,la sorte? Pour moi, Je te l])ardonne; lèvefoi et pairs avec ton père qu.i a maintenant grand besoin .de tes soins. Que la miséricorde de :Dieu vous acc~pagne 'IM deux. A l'itn,stant même, comme mue par une force i:Jwisible, -Marguerite se précipita aux pieds du Curé et de Georges. tes yeux sen1blaient tro.p petits pour laisser passer toutes ses -lam1e<.J. Les mains jointes elle !es suppliait a!!temativement de lui pardonner. Elle parut si si,ncère dans son reipell'tir que le curé en fot touiClllé de -compas'Sion. Nous te pardonnons, lui dit-il, mais dimanche tu viendras te .réconcHier avec Dieu au sai·nt tribunal. Pour bien :prou'Ver à tous qu 'i'I pardon.nait franche.ment, Georges -s·en al:la quérir une ohannette _de son bon 'Vin qu'i-Ji ne gardait que pom les amis. Vous ne trinquerez pas avec nous , lui dit .Je ConseiUer? - Que girand bien vous fasse! répartit Georges, fai i]uré au bon Dieu de m'e-11t abstenir l])Our la vie. Je souhai.!e sell'lement que mon onc,le et lM'arguerite en fassent autant à partir de ce ,j our; c'est 'la pénitence que je leur recommande. Le ·conseiller et un de ses ·h ommes délièrent fes 1ambes du prisonnier et .Je forcèrent


186 à man:'her ju'squ'au château de Vissoie où le soir rœme, ·les agents de •ta forœ publi,que en iprirent ,p ossession. Le troisième courut à Pinsec chercher une mon't ure pour ramener à Mayoux le tparnvre .Baptiste. Pendant cc temps, M. 'le Curé, Georges et Marguerite tâchaient de bander la jambe du paiien(. Deux heures plus tard, Georges avait retrouvé la sol itude, et, plein de reconnaissance envers Dieu, il reprenait sa vie délicieuse el régulière de iJa ,Meya. Son pauvre troupeau, surtout, fut heureux de le revoir!, Que-1,q,u.es moi,s plus tanl, · un corps se balançait all gré des vents sur la Tzoupa des poternces de Sie.rre; c'éltait celui de Pizu qtti avait ,payé son tr.ibut à la nustice et à la société. Il a•vailt commis plus de trente meur!res et rvols seulement dans ,te 'bois de Finges. La pierre OÙ i'l atte;ooait ses infortunées vidimes por1e encore a,lljjourld':hui .Je nom de Pi.ra-Pizu ou piene du sawvage.

Mais revenons à notre suoet. Bien des années s'étaient dé,jlà envolées dans le passé, lorsque notre soli1iaire fat soumis à une épreuve d'un autre genre. Quels arhfice3 Je d ia'ble 11 'invente-t-vJ1 pas ·corutre les vrais serviteurs de Dieu? Un jour qu'i,l paissait son minuscule troupeau, à que1'que idistance du chalet, ,un énonme rocher comme la11cé et à irigé par une main in1vi.sih!e, descendit avec raipidité de la montagne et vint littéra-'.ement _broyer ses deux va,ahes. ·L oin de laisse. échapper le plus .petit signe d'ifl1U)atienœ, Georges s'écria aussitÔII: Oh! que 1e bon Dieu est bon, il me 'laisse encore mes deux chèvres.! Dieu veut me détacher des choses de ce monde. Quïl soit loué en tou!es chosev! Un üour de la semia,ine suivanle, le eu.ré se rendait à Pinsec pour dire la messe à la chape~le et visiter les maktdes. A son rpassage au viHage de ,M ayoux, il vit venir à iai lVbrgueri'e ~on!dui,s ant une jolie ·.petite vache par son J,iicol. ,M. le curé, id~i-e11e, .j'ai appris ,le malheur qui vient d·arriver à la Meya. Voici ma petite Floretta •qu.e, d'ente1ife avec mon père, 1e suis heureuse d'o,Hrir à mon cousin. Gest une bien modeste reconnaissance pour

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(out ·le bien qu'il m·a :fait. Je vous la 1emeta M. ile Curé, à vous le soin de la lui faire cepter. Je vous prie seulemenl de ne pas lui faire connaître la main qui la lui envoie.

ac:

Towt le monde à Pinsec fot étrangement surpris de voir a.r.river M. ·le Curé avec sa pelite vache. Le ouré lui-même ,ne pouY'ait s·empêcher de rire de l'a·v entur,. - IM. le CUré, dit le sacristain, vou.s avez l'air 1ptresque un pett ,c râne avec voire coni,pagne de voyage, mais •je crois que vous le seriez davantage, si vous ne lui aviez boucht Ja sonnette. Vous 1l'aimez donc bien puisque vous :Ja promenez avec vous?

- Tiens, répartit M. •le Curé, je n'avais pas fait atitention à 'la sonnelle; au res(e, voyez-,vous, je suis un .peu ,comme S. François, plus ôe viens vieux, plus faime les bêtesJ Le consei~:er devina presque aussi!ôl le mystère; il priJt la vache et la conduisit da.JJS son étable, tou t en assurant •le curé qu'i'l la lui rendra.il avec sonnette batfan(e après la messe. 1L'étrangeté du fait ret~nt tout ,le monde sur la peMe place de la chapelle au sortir de 'la messe. 1Le consei'ller y ramena F lorella do.nt ,la sonnette s·était enrichie d'un délicat bou1quet de fleurs. Quand George.s sortit a· 1Près ses oraisons, le curé · lui dit: - Voici une bête du bon Dieu: e·;le vous appartient depuis une heure seuleme nt. C'est une main reconnaissante qui VOl.lS l'ntvoie par mon intermédiaire. Acceptez-la ,ans autre expi'itaiion. Je vous demande un • Ave Maria » pour ma peine. - Merci, .M. 'le Curé, de vous je J'accepte avec reiconnaissance pa.rce que , avec :e produit de cette vache, je pourrai encore faire ou bien, si Diett me 1prête vie. Georges s'en alfa tout content avec sa vache1te qui semblait faire .ésonner la cloahette de bonheur. Faisons ici une :petite digression pour dire œ que devinrent l'oncle Baptiste et sa füle depui·s la fame use nui,t de la Meya. La leçon avait été 1rop amère ponr ue pas produire de bons •fruit.s. Ils menèrent une vie de r~paration et d'édification. Da·,1s toutes !es

drconsfanœs, ils ne cessèrenl de procla mer

les be,Hes qualités et :es vertus de Oeorges. L'auimône de Floretta acheva de les réhabi,i-

ter aux ywx de t,ou1e fa paroisse . .A la derna:i1i<le du ,c uré, Baptiste avait obten,u sa libération de lufolle. ,Mar,g uerite fit dans la suite une très heureuse 1ailüance et é:eva ses enfanls dans d'e vrais sentiments de .piété. I.e curé obtint même du solitaire qu'il iut le parrain du 1prnmier enfant qui reçut au baptéane Je nom de Georges. L'ornc'le Baa)tiste ne survérnt que quelques années au mariage de sa fille. Sa mort fut des plus exemplaires. Georges vint souvent le réconforter par ses encouragements et ses prière.s et reçut son demier souipir. C'est la main dans celqe de son neveu qu'H pa·rtit .pour le ciel. Reprenons maintenant notre légende de la Meya. H y avait environ !.rente ans que noire solitaire y était insta1'lé, lorsque les infümités de .l'âge vinrent trop vite le visiter. Ce furent d 'abor~ ,les douleurs aiguës du rhumat,i,slme qui ,!ui amenèren't dans la sui ie la pa,ra.'lysie de toute la tiambe droite. l'l fui alors ob!,igé de ·renoJ11Cer à la mifure de son mayen. 1Le mari de Ma11guerite sollicifa L'honneur de 'le lui faire g,ra!ui1ement. Georges acce;pta a•vec reconnaissance parce qu'il avait en ihaule estime son co,usin par alliance, surtout que Marguerite éf.ai,t devenue sa- seu le héritière. C'était ipour ainsi kfa.re une grande fête de famille quand la cousine ,pouvait venir a,vec son mari ei ses grandis enfan;ts faucher et re111tirer ,les foins de 1a ,Meya. Elle savait q,ue Georges ,lui avait, à maintes ,r eprises, altiré .la protection visible de Dieu. Georges était devenu son conseil,ler et ,s on second père. Appuyé sur son bâton, Georges conünua ce.pendant à soigner :pénib'lement son petit troupeau. Jamais 'les infirmités ne ,1,ui arracl!èrent .Ja plus petite nlain:te. Plus elles devenaient aiguës, p!us i1l se réjouissait de ressembler davantage à son Réldempteur cloué sur la aroix. Ce qui le ;peinait te plus et qui lui na,vrait le cœur, c'élait de ne pl,us pou, voi,r a,Ller recevoir ·l a sa,inte communion dans sa chère église de Vissoie. Il lu.i fallait des

efforts inouïs pour arriver settlement jusquâ Pinsec les jours oü M. le Curé y venait dire la messe. H passait des nuits entières ,à genoux dans son orartoire, s 'eifforçant de pénétrer pa.r ses ,rega:rlis .dans ile tabernacle de Vissoie. 'La foi est souvent si puissante que Dieu .Jui acconle des merveilles. C'est une de ces nier,veilfos que Jésus octroya à notre saint de Ja Meya. L'illusion ne larda pas à devenir une réa·Lité. De sa i!enêtre ses yeux plongeaient no!] pas ~ ,ta mo:de d'un .rêve, mais bien en réa'1ité dans l'église .même de la paroisse. Par '-!11 e[let de sa pu.issancê et de sa cha,rité, Jésu,s avai! supprimé 'l a di,s.tance ,pour la consolattion de son fülèle serviteur. Un ange même, au moment où ,le ;prêtre distribu•ait [a sainte communion, IJ)renait une hos1ie et l'aprportait au pieux anachorète. C'était pour 'lui Favant-coureur du bonheur du ciel. ·De sa fon.être, Georges pou1vait doll'c as-sister à tous les offices qui se faisaient à l'église. Sa joie était encore augmentée par le fait qu'il entendait même les prédications de cha· CjUe dimanidhe. C'est pouil'quoi Georges pouvait dire à sa cousine, qui venait ,s ouvent le voir et 1Jui demander .sïl avait besoin de quelque chose; ùe ne puis assez te dire combien Dieu est m iséricoo1d,ieux et bon .e nvers un pauvre pécheur comme ,moi. - Oui, .épandait invariablement Marguerite, i·l a été surtout bon quand ,il t'a envoyé sur Ja 1erre pour me •convertir; sans toi je serais devenue un tison d'enijer. Une nou1Ve'Ee et tpéniblJe étpreU1ve vint attrister notre ,saint sohtaire. L'aruge de la moi·t était venu frar-wer à ,la cure de Vis.soie. Après une très courte ma ladie , M, le ,curé avait rendu sa belle âme à Dieu. C.ette crueHe perle 1ui ar.radîa ,des larmes abondan!es. ,Il se consola par la pensée qu'iil pourrait bien.tôt ,le suivre, et ,parce ,qu''ÏI vit en songe ,que ce~i qu'il pleurait ,occupait une place bien en vut dans le ,ciel. LlEvêque de Sion choisit 'le nouveau cure dans fa personne d 'un .prêtre .d'âge mûr, qui 1 avait fait u,n assez ,long stage comme vicaire


188 dans une importante paroisse du Bas-Valais. C'était un prêtre ipieux et dévoué ,par le zèle des âmes. Le nouveau curé se rendit bien 1vite compte des ,vertus héroïques de son vieillard àe la .Meya. Il se crut en présence d 'une iréédition des anciens ermites du désert. Le :voyant chargé d~infü,mités, i'l fut touché de .c ompassion et !lui consei'lila de se faire transporter à Mayoux où ~l, pourrait et le voi,r et le communier plus souvent. - Que je vous s uis reconnaissant, M. le Curé, de votre si a~mable visi 1e. Je vous remercie de 4out mon cœur 1pour votre pa,ternel cornseil que ,je voudrais pouvoir suivre si Dieu ne me voulait ici. Voyez-vous, M . ,le Curé, il y a plus de cirnquante ans que la divine Providence m 'a si visiib'emmt as· sistê dans œtte so'liitUJde, q ue ùe ne pu_is me résigner 'à 'la quitter. Il, n 'y a que la mort ,qui :me forcera à transporter mon domici1le à Vissoie. Je sens parfaitement que je ,n'en ,aurai plus 1pou.r longtemps Chaque jour semb'e me ,jeter ,violemment Ners 'la tomhe. Laissons donc mourir l'oiseau où ,H a •vécu. D'aiUeuirs, M. ·le Cu.ré, je ne suis pas si éloigné de vous que vou.s !le pensez. Chaque ,jour, par un effifelt de ila grande miséricorde de Dieu 1i'1assiste à votre me!;se et 'à toutes les dévotions qui se font à l'église. ,Dimanche dernier vous no\lts avez fait un si beau sermon d'entrée. ,Comme vous nous avez fait si bien comprendre que .Ja ,mission du prêtre est celle de père, de docteur et Jje médecin; j'ai souvent besoin de me ,réoondlier a·veic le bon Dieu. On /3. beau être vieux, le diable ne dé· sanme jamais et presque ,c haque ,jour il réussit à vous planter ses •a'bomina,bles griffes. Ce que ·je ,viens de ,vous dire vous étonne sans doute, M. 1e (Juré! venez diiman,che pro· chain ici. Rien ne vous empêdhe pe dire la première messe et de charger votre aimable vicaire 'de faire les offices paroissiaux. Tâ· chez d'arriver ici assez !ôt pour ne manquer ni l'eau bénite , ni la messe, ni ,le chapelet!, (A sniv >r. )

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La jeune fille et le métier Ill Cette coos!atation faite, nous avons le devoir de chercher à augmenter le nombre des véritables prœessionnelles, en do!an·t les jeunes fi'lles d'un vérital>le métier, qui soit prur e!les une annature et un soutien, qui les 1:~e et les reiienne, et soit I instrument de !eur :ihération progressi've . . . · ,E t c'est seu~ement, lorsque ipar ioules 10s bonnes œuvres nous tendons à meHre f'lllre 'les .mains !des jell;lles ,fi.lies cet outil d'a,fiirauchissement, que nous lierons de la vraie o~otecti.on et de la .protection 'Préventive. Mais, a·vant de pousser une 'jeune iille vers tel ou tei métier, nous devons examiner quel est celui qui lui convierndra 'le mieux. Nous devons envisager cela à bien des points de vue généraux et .particuliers, sur lesquels il est utïle d'insister, pou.r combattre ,la ·légèreté avec laquelle les meilleurs d entre nous accomp1issent, en ce domaine, leur mission de conseil'lers et de guides. Nous devons touijours donner la pré!iérence au métier ,local, c'est-ià-dire à ce-l ui qui gar· der a 1,a jeune füle à 1' ombre du clocher natal, de ses parents et de ses .proches, qui répond à des •besoins .reconnus dans la région. Nous devons lui donner un métier lui ,per· meMant de fonder et de faire vivre une la· miJle, un métier qui soi1t un remède à la crise du mariage. Certaines professions féminines sont, pour ainsi dire, incompaJitbles avec-Je mariage, et, à mon a,v is, :plus nous favorison:s le mariage des ,jeunes filles, mieux nous ferons. Des ma· 1·is choisis dans de bonnes conditions_ sont erncore de meiUeurs .protecteu-rs que nous, Mesdames. Li.incertitude où se trouve toute jeune iiUe, quant au point de savoir si e!1e se mariera et dans quelles conlditions elle le fera, est un~ des causes ,qui rendent la ·vie si difficile et s1 'Précaire et son avenir si incertain. Soyons :persuadés que toute qeune iil1e fonnée à ~ métier bien défini et Œ ucratif, ne sera jamais embarrassée de trouver un mari.

Comme on ,l'a fort bien dit, la destinée de l'homme est simple, œMe de la femme est double. puisque la lemme des cla·s ses laborieuses d'au,joum'hui doit remplir deux fon:ctions: ceMe de ménagère, gardienne klu 'logis, e t ~lie de prœessionnel~e, nous devons donc chercher à ne pas ·rendre la .profession, incompatible avec les devoî,r s de mère de famille, ne pas 'lui en donner une qui ,J'éloigne de sa maison et de ses enfaruts. Dans les familles où exisie une tradition pr()i[essionnelle, ipar l'exerci'ce d'un métier qui est t-ransmis de génération en génération, on doit profiter des prédesünations ataviques qui \décou'lernt de cet élat de choses particulièrement lfavoratble. Nous a·vons là un élém~nl de staibili1.é et de ,s,uccès. Nous devons doler la .jeune fille d'un 1né- tier qui la ma·intienne ou la fasse parvenir· à un mi'lieu social suJpérieur. Nouis donnerons donc 'la préférence aux professions qui fixen1 cel,les qui s'y livrent, dat11s la classe moyenne, classe qui est la base de la société, son élément le plus solide, le plus sai,n et qui demeu re .le réser·voi r de toutes les ior,ces vives de la nation.

IV. Un bon métier est un moyen d'ascension pour les fami'l!es, c'est par lui qu'elles sortent d,u prolétariat el s'affranchissent de ses terribles suü,étions. On 'Pourrait écrire au-dessus de la porte de beaucoup d'usines et d'aleliers ces paro· les effrayantes que Dante déchiffrait avec terreur à 'l'entrée de son enfer: • Lasciate ogni siperanza voi ch'entrate! • Vous qui entrez ici, laissez toute esa)érance. N'oublions pas ce qu'a écrit Jules Simon dans une de ses p:us belles pages: ,« La !femme devenue ouvrière n 'est plus une femme. Au lieu de cette vie cachée, abritée, ,pudique, entourée de chères aUections et qui est ,si nécessaire ti. son bon,heur et au nôtre même, par une conséquence indirecte, mais inévitable, ellle vit ,s ous la domination d'un conire-maîlre, att m ilieu de compagnes d'une mora'lité douteuse, en contact perpétuel

avec des hommes, et .s éparée de son mari. ~ A J'usine, à .J'atelier, la ,jeune fil'le ne de· vient qu'une fausse .professionnelle, à cause de l'extrême spécialisation qui y règne, spé· cia,iisaticm qui es·t une cause fréquente de . chômage et qui, en :]'empêchant d'acquérir un métier clef, ,c'est-à-dire un métier dont la connaissance complète constitue une initiation .g énéra!e, la rend touùours subordonnée et 1d~pendante. Nous ne saurions négliger le côté moral de la question, c'est pourquoi nous avons ro. bligation d 'éloigner la jeune fille des pt r<'s· sions qui .peuvent •!a conduire au mal, I \ ·· ,poser à certaines tenta lion s, faciliter cerla, · nes c'hutes, accentuer certaines ;prédispositions au luxe et au plaisir. Il est dê.p1orable ,que ,Je travail de la femme, qui devra,it être l'instrument de sa ré· demption, soit si ,s ouvent la cause de sa déchéance profonde. les jeunes filles qui, e.n flo's pressés, re· courent à nos services, viennent ;pour les trois q uarts ·d e :la can,pagne. ,Comme des pa.pvllons que la lumière a~fole et aveu.g'e, ~lies se précipitent vers les villes, grisées d'espoirs tromjpeurs, avec 'Une insouciance iqui me remplit touôours de stupéfaction, quoique j'a ie ceipendtant, deipuis ,quinze ans , acquis une rude expérienœ. Ces ,jeunes vi:llageoises, pour la p~u,part, n'ont au.cune .préparation, aucune formation, elles sont disposées à accepter n'impor 1e quor; pour ,quelques francs de plus par mois. elles s:i..criUent a'Hègrement 1li1berté, di,g nité, s'exlJ)Osent aux ,pires ertire,prises, se contentent de logements effroyables, tout cela pour avoir ie boruheur de vî,vre en ville! Ce mot • ville • flamboie à •l,eurs yeux en caractères de [eu et exerce sur elles une I'~ ritahle suggestion. J'ai co1111Ju des Hiles de ri,ohes fermiers qui iouissaient ohez el-les d 'une véritable aisance, qui .pouvaient prétenidre à un établissement convena:b1e, aban'donner tout cela et se con~ tenter d'un sort misérable « pour vi·vre en vi1l,le! .


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H)O Il est difüci'le ide remon(er un courant pasauce de cause. Il senfü!e lque son usage IIIOreil; nous devons cependant le (enter et c'est déré ne soit pas dangereux. par lie relèvement des métiers agricoles que fi m'en esl ;pas de même en ce .qui connous y parviendrons. cerne les écoliers. Ohez les garçons qui son! ast reinits à la scoilarire, i'l ,y en a un assez On a rvu, par les chiffres donnés tout à grand nOl!nbre qui ,fument, et qui foment sur! heure, que )Près de trois mililions et demi tout la cigarette. Or, il est consiaté que l'ude fomme,s sont employées en France au service de l'agriculture. 1Mais dans ce .uombre1.- sage de la cigarette ca.use des 1roub'.es gra<:ombien en est-i l qui sont, en somme, de sim- ves chez 'les écoliers qui en LLsent. p.l'es rrianœLLvres travai'i.1ant machinallement, A l'universit6 de Yale, 1e Dr Seaver rut sans goût à leur ouvrage, sans initiative, li- cha1igé !d'étudier Jïnfluen.ce de l'usage du taba.c su,r le développement physÎlque de l'écovrées à la routine. 1ier. Après trnis ans d'observation, i'l put Tous ceux qui s'intéressent à 1a question conc'lu-re que 1es élèves qui n'a1vaient jamais que j'aborde ici, sont unanimes à déclarer nécessaire une meilleure formation des jeu- fumé avaient augmenlé en poids li e 6,6 % de plus que les écoliers qui fomaient par innes villageoises, comprenant l'enseignement termittence et de 10,4 % de plus que 'Chez ·!es agricoJe et ménager, donnant aux .campa•gnardes une édu<:ation en harmonie av& 'les oc- élèves qu i ~mnaient haibituelllement. Les conClljpations qui leur incomberornt, prépa.rant c1usions relatives à Ja croissance et au dédes ferm ières ac!ives et intel11ige11tes, capables ·veloppement du thorax éfaient à peu près de faire fructifier leur jardin et four verger, identÎl<jues. le Dr Lombard, de i'Université de Mide d ir iger profitablement 'la laiterie, la basse-cour et le mlénage, de seconder utiileiment chigan, a démontré au moyen de ,l'er,gogral 1homrr~ des champs dans tous ses travaux. phe de Mosso que cinq ou dix minutes après la consomma.1,ion <l'un CÏ'gare, la foI!Ce muscu.Parmi iles jeunes fi11es de iermiers, on en ren'Contre, comme ~e l'ai dit tout à l'heure, laire commençait à d~minuer de 25 .~ de sa <1u i soulffroot de ce qu1·e11e·s a,we '.!lent 1'illliério- va'leur initia le. Le tabac a un effet plus ,ou moins 1parailyri!é de leur condition; elles regandent cette conldilion, si honorable cependant, comme in- sant S'lllr 'les nerfs qui contrô1ent les artères, et son usage habituel ;prolfoit chez ,J'enîaut digne rl'e,l'!es, el aspirent à embrasser une un pouls faible et trémuleux. Le Dr Dacaisne carrière plus élevée à leurs yeux. A celles-·;à, a mis hors de doute l'inMuenice d·u ta'bac sur l'enseignement agricole iprofessionne1 fourn:ra le remède 1e plus el!licace, surtout si ceux le cœur des jeu•nes garçons. qui ,Je dirigent, s'élevant au-<iessus de l'uliAu point de vue intellec(ue1, l'habitude de litarisme brutal, savent idéaliser la vie rura'le fumer ;produit un affaiblissement des, p '.u s noet ouv.rir les yeux de ,leurs élèves sur ses tables des capacités intellectue'Hes des écojou issances et ses ,joies. ,J.iers. ,Le Dr Bertil3on a établi qu'à l'Eco'e ( A suivre.) o:,olyte:chnique .tes élèves fumeurs étaient inféirieurs là leu.r s camarades non f.umeurs. l e Dr CoU'rtaut a observé la même infériorité ohez 1es é:èves tfumeurs des -collèges de stQuentin, nouai, Gham1béry; il e11 fu1 de rr~me à 11Ecole nava1!e de Brest. Pour le même mot.f, ,Je g ouvernement des Etats-Unis L'on a beaucoup <discu(é de 1 irn!lue11ce du a prohibé 'l'usage Ides cigarettes d,ms les Ecotabac ·su,r la santé. Chez 'les adu1ltes, i! e$t les navales de West-Poin1 el d"Annapolis. Au dilriicile de se pronon.cer en toute connaisCol1ège d'liillward et dans les collèges de l'IJ1

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L'usage du tabac chez les écoliers

1inois, les résu<ltats des enJqu.êtes sont conau plafond par des corde'!ettes. Certains semcluanbs pour confirmer l'affaiblissement de 'blaient d"uu âge avancé et leur croûte, devel'inteHigence chez les fumeurs invétérés. nue brun ombre, était ;piquée des ,vers co111,Cu.sage de la cigaretie produit un lffai- nie un ba·hut antique. Les reirons ,s ·en donliissemen't ·notaible de 'la volonté, 1qui se tranaient 'là-dedans à bouche que ·veux-lu et une duit par un manque de persévérance, de la couche éiJ)aisSe de fine poussière de fromage paresse, une .rêvasserie .fréquente. L'attention rerouvrnit le sol, odorante et !jaune. s'a'ffatblit, ainsi que 'la faculté de raisonner. - Qu'est-ce que vou'S fai,tes de cette 111asse de · fromages? Il est inliubilable que ,les écoliers rumeurs sont atteints Ucheusement {Par I habitude de - ()lh !iI n'y en a :pas tant que ça. fumer; cel,a 1c1·autant pfus qu'en général ils - Ben voilà, deux cents, 4e pense? consomment des cigarettes dont la 'fumée est - Oui, Id.ans 'les deux cent cinquante. un mélange de la combuslion des !feuilles de - C'est ;pour venidre? - Non, pou,r garder. tabac et du pafPier qui entoure le tabac. la - Mais ils ·se gâtent. fumée de papier est co,rrosive, e'lle agit rapidement sur les yeux. - Ça ue fait r ien; c·es t pour les famines. - .Les famiue,s! l,J n'y en aura 1plus ,tamais. L'on ne saurait trop reco1111111ander aux ins- On ne saù pas, .y en a eu, après tes tituteurs et aux iparen1s de survei'ller à cet guerres. égard les écolier,s et les me ltre en garde contre le 1abac. L"usage du tabac doit disparaitre ]'étais fort Jeune a!Jors et -candide comme de la vie de l'écollier. iltll avocat .sfagiaire. Je fü à won ·hôte un pefü (feuilles d'•hygiène.) S. o. cours d'économie polilique et 'lui expliquai, avec autorité, que 1es procédés mo<lemes de cu:ture et « le développement des moyens de communication » rendaien-t les famines im· possibles. Vhonnne aux lfroni1ages ne se .laissa point :persuader et comme j' insi•stais, il vida son 'Verre d 'un air fâché et me mit poliment Vo!ci dix_ an,g passés, je che1ni11ais seul, à fa ,porte. un SOff cfi~te, pair un étroit chemin du Va!Je me suis ·rap.pelé œtte scène, l'autre jour, d'A1miviers. Et comme j'approchais llun , 1·•en rapportant mélancoliquemen t de chez le lage hau( .perché sur 1a :pente, je ni'arrè(ai fruitier la demi-livre de .fromage maigre que pour bourrer ma pipe. nous accorde ,.cha,que mois notre chère ConJ'avais soif et cela se voyait 3ans ùoute •fêjération, et ,j'ai vu qu"i'l avait fini ipar a,voir car uu bo.n vieil homme qui renfra it, la pio<:h~ raison, 'le précautionneux vieillard. sur J'é;pa'lllle, mïnvita à prendre un verre danq s··n est encoire de ce monde, ,iil doit se félisa cave. citer d'une pmdence si rare, en 'entrant dans Nous en bûmes ,pllusieurs et quand feu·s Pa ca;ve ,parluJmée. A moins que quelque inscongrumen t vanté ·Je fendant, le muscat et Je :pedeur fétléral, furetan t jusqu"en ces lointains rouge des trois tonneaux alig111és contre la ,parages, n·ait r&Juisi,tionné la provision! mu,rai.1'.e, le vi:ux vou.lut encore me faire goîtCar .le hra,ve Armiviaird, ,s'i'I avait pressenti ler d un Am1gne de Sion dont ill avai t un !n guerre, la disette et le re'ou r du cher petit lbariU dans une autre <'ave, au centre du teinups, ,v'avait ,point songé à la centra,le des village. fronr.ages. Il est des ca.lamités que nu'! ne peu•! <?elle-ci était pleine 'Cie froma·ges. 11 y en 1Prévoir. M. C a•vail 1Parto,u,t, entassés dans les coins, .-angés sur des rayons et sur des ,p!anches suspendues

L'homme aux deux cents fromages


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Variétés LE PAIN DE LA MAISON Après la désastreuse retraite de Bourbaki, u11 jeune soldat français était mouran t à !"Hôpital de Genève. Les soins assidus des docteu-rs, les secrets de fa médecLne, tout a'::ait été vain. Le vieux père du soldat fut appelé, H vivait là-bas, tout .Jà.ibas, dans un coin re· cu,!é de la Bretagne. Il arrive, rencontre le regard du mourant, •!'embra·sse et l'aborde avec ces mots: - Non, fils -chéri, lu ne mourras pas. Cou rage, mon garçon! j'ai aplporté de 'l'argent et ie t'aichèterai tout ce q,u'U faudra pour te guérir,

1Le soldat fit un si~ne négafü, rien ne pouvait plus tenter son appétit, c'était tr01p tard, . . . . Des yeux du vieiilarld les .larmes coulaient sur 11a rna,in du füs .unique qu'i'l tenait dans les siennes. Tout à coup il se 'lève, tire de son sac de voyage un mo,rceau de :pain noir, de ce pain de seig.'.e que mangent les ,paysans .bretons. - Tiens, ipetit, goûte ce pain-là; il a été pétri :par fa mère, c'est du pain de 'la maison. Le malade -regarde, .prend et goûte. - Donne encore, père, j'ai faim, dit-il. fi tandis qu'il mange, ses yeux bril'!ent, le sang revient à ses joues, de grosses larmes cou:ent ·s ur son visage: - C'est si bon, si ):)on le pain de la 1mison. A parli·r de ce jour il commença à ~e Iltahlir, et une quinzaine :plus tard il se mettai t en rou 1e ,p our fa Bretagne. 1

0 LA FIN DU PANTALON ROUGE ,Le tratlrnonnel 1PantaJ011 rouge a donc vécu, en Franœ, au gran(i r.egret des aimateurs de viei'\lles choses et de couleurs éc'latantes. Le minisfüre de ,la guerre françai.s vient tl 'édicter un décret aœon:lan1t un délâi de deux ans pour user 'les tenues anciennes. Toutes iles tenues d'avant.,g-uer.e, à l'exception du kép i. son,! d'éfinitivement •s uppr,imées.

C'est le :bleu horizon pour les trouipes mE. troipo.\itaines et le . kaki pour les coloniaux et les troupes 'd'Afrique, qui remplaceront désormais '.Je clias&i1que muge garance.

~ HUMOUR ANGLAIS Un soldat démobilisé depuis ,peu écrivit à son an:cien colonel,: 1Monsieur, Après toutes 'les soulirances subies sous vos ordres, je désire vous )nfonuer que je soR.11haite de voir .l'armée et plus particulièrement votre ,régiment aller au diable. .PH ,retour du couirrier, 'la répo11se suivaiite lui ipar1Ve11ait: Monsieur, Toutes les propositions de mouvement de twuipes doivent être fai,tes sur un i,: n,pri~ réglementaire N° 123 XYZ. J'ai 1lhonneu,r de vous envo,yer ci-inclus un exen1pfaire en vous priant de le remplir. On ne dÎlt pas ce que fü Je soOdat. 1

A IL'AIMlERJCAINE Cest le ,,Pearzon'·s Weekly··· qui raconle !'.histoire. Sur le nouveau iréseau ferré de Oa baie d1Hudson, un incendie détruisait dernièrement u111 ponf. de iboi,s. Le .constructeur du pont fui prévenu immédiatement, ainsi que les architectes de !,a Compagnie, et quatre jours après arri•vait sur les 'lieux l'in~pecteur rrinc~pal de la -œivision intéressée. A peine descendu d'auto, celui-ci aperçoit le ,c onstrudeur avec son équipe de spéciafütes, - Dites-moi, master Bill, fait l'inspecteur, il va fal,loir atbanidonner !oui amusement, n'estce pas? 1La rélfection de ce pont est extrenie· ment urgente, et ije vous aP.'l)Oil'te ,les pla,1s de l'architecte, - Heu . . . monsieur. . . je verrai ce, plans avec grand plai,sir et 'je vous remer,:ie · · · mais. . . nous ~êtons. . . ,je vais vous dire .. le pont est reconstruit rleipuis hier soir, el le con1voi de 4 h. 50 est déijà passé dessus ce matin .. , .

Maniement ie NN. SS. les tYêijues ~' la Suisse à l'occasion de la Fête fédérale d'actions de grâces 1919

Nos très chers Frères, L'épouvan!abie .guerre mondiale es! terminée, et 11ous remercions o:eu ide nous ;,vr)ir enfin rendu la 1paix. I l .s'agit ma-inlenant de reconsitrui,re œ qui a été dét>mit, et pon.r' cela l"efüort de tous est nécesê!aire, un effort soutenu et iplein d'esprit de sacrfüce. Beaucoup, ma liheu,reusemenit, semblent a·voir perdu le goût du trn-vail; Jl,s ne IPeuvent se ré-signer à reprenrd.r e •le :joug et à s'y plier du matin ,j1U'-lqu'au ·soir. Hs espèrent, au contraire, ~-oui.r dorénavant sad1s trnvail'ler, gr·âce au partage •général des biens ,qu'ils demandent à granids oris; ,ils vont ,même iplus loin : i,ls voudraient renverser les rô~es et contraindre au tra'Vail manuel ,ceux qui 1jusqu'ici étaient !eurs ohe.fs. Gest donc une autre guerre en perSJ)ective, llllle ,lutte funeste entre les différentes dasses de la société qui causerait de plus grands malheurs et anéantirait tout ce qui est resté d~bout. Désireux de parer iautant ,que po&sib~e à cc danger. Nous vous invitons tous .à collaborer au travail de reconstruclion et de paci· [ication, et Nous .profilons de cette fête Iêdé· raie d'actions de grâces pour vous rappe!er ce que la raison éclairée par fa foi, nous enseigne sur ,te tra'Vai\l. Le irnvail, Nos Très dhers Fières, est un DEVOIR; ,i-1 est une source de bénédictions; mais il, a aussi ,des ,limites. f!coutez les puoles de vos premiers pasteurs· dies ré'vei'l:Jeront et [orriiieront en VOU$ les.pr\t de trarvain, et, avec la grâce de Dieu, une 'vie nouvelle ·s·lélèvera de toutes les ruines qui nous en'V'ironnent. . Le tro'Va•i!l est un DEVOIR imposé .par Dieu à tous 'les hommes sans exception. « L'homme es<' créé pour le travai.J ;, dit 'PEcriture Sainte, • comme 'l 'oiseau pour le vol . • De même qu'il es·! d·ans la nature de :l'oiseau de vo~er: de même Ilhomme remplit une des !onctions 1

essentieTies de sa 111ature eu travaillant. c;eilui donc qui, -le pouvant, ne travai'l:e pas manque 1l. son devoir et à sa 'Clignil'é d'homme. li n'est !Pas 1permis à l'homme de laisser inutilisées les forces ,cor,pord!es et spirituelles qu'i'l a reçues de Dieu; Ï'l doit au confraire les em'P>Joyer d'une .manière 1ra-iso1111ab:e, el c'es,t prédsément en ,ira'Va·iHant quïl remp1lil ce devoir. D'autre IJ}art, 1'-homme est tenu de conserver sa vi-e: le moyen tout indiqué, c·est encoire 1e trnvai'l. « Si 1quelqu'un ne veut pas travailller, il ne doit pas manger non plus. • Ce,s !J)aro1es, Nos Très Chers Frères, saint Pau~ •les adressai,! à tou,s ceux qui, de son tenjps, craignaient le travai l, et s'adonnaient à J,a paresse; et bien ,avant .I' Apôtre, le psailmiste avait ldit: c Tu te nollll'riras du kavail de -tes '1111'.l-ins, tu seras· heureux alors et comh'lé de biens. • Au su11p!us, i'l est à peine nécessaire de raprpeller q·ue roisiveté est dangt!· reuse à Mhomme, qu'el'le 'J\,Jf,fa,ilblit, !'énerve ert le 1i1vre à toutes sortes de misères. « La paresse e,,sei,gne ,beaucol.1/P .de mail • , dit !'Ecriture ,Sainte, et un ,proverbe connu noms apprend que la paresse est 'le commencement de louis 'les vices. Certes, ·les hommes ne 9ouissent pas tous des mêmes forces physiq~s et ,inlelllectue'Hes; Ies ·condi1tions de 'Vie sont plus dures ,p our les uns que po111r les autres. De plus, ,la 11atu:re humaine a ·ct,·autres 'besoins •que ceux du boire et du manger; 'l'"â!ne, elle aussi , ré<ila:me sa nourriture na turel·le et su.maturellle. Il est donc ldans :Ja -nature même des choses que œrtains hommes se \'ivrent à 'des travaux pénibles, tandis que d 'autres peuve11it s'adonner à des occupations plus faciles. Que les /Premiers ne miuldirssent pas leur sor,t; ·1a Sagesse éternelle nous dit, en effet, • de ne pa,s haïr ,]es travaux pfoilb1es ni ~e •labeur des champs i.Jtsfüués par le Très-Haut. • D'autre \Par.!, i•l faut ,que les privil~giés , ceux ,qui pou11raient vivre ,s•ans •g agner péniblement leur pa1in, soient ipersuadés qu 'ils ne sont pa-s dispensés pour au,tant de travaililer sérieu6ement ,et qu 'ùls doivenit ,s'intéresser aux œuvTe:s d 'utiilïté ,pubhque. Les travahlleurs 1


194 manuels, de 1-::ur côté, n'ont pas 'le droit de regarder comme des paresseux tous ceux qui se ·livrent à des tra•vaux essentielllement intellectuels. Les magistrats, les instituteurs et éducateurs, ;es prêtres et ipasteu·rs d'â,mes sont, eux aussi, de :vr·ais ,tra>vai'Jleurs, et quoi qu 'on en di·se, leur travai1l est souvent très pénible et se rpro·'onge parfois bien avant dans 1a nuit. De même .q ue chaque membre du corps a sa fonction bien détermin·ée, de même aus,si chaque membre de la ·société humai111e a son champ d'action fixé ,pa,r 'la PrO'Vidence. Quand lous œs membres comprennent ·leur tâche et rem1p1lissenl consciencieusement leur devoir, la ~ociété humaine jouit d'un véritable bien-être, comme ile corps ,lorsque les organes fonctionnent de façon irréprochah'e. Que faut-ri ,penser 'de ,ce qu'on appellle le • droit au iravail •? Si, d'une part, il n'est pas permis d'user de moyens i,!'légaux pour empêcher un ouvrier de faire un travail ou de se procurer ide l'ou·vra,ge, personne ne .peut cepend1ant être obligé de fai,re exécuter des travaux dont i1 n·a :pas besoin, dans le seul but de donner de l'occupation à ceux qui n'en ont pas. L'Etat ilui-même n'y est pas s•t rkk· ment tenu; tou'efois, fi est dans, son tPropre i,ntérêl de s'occu:per adivernent \:les sans-travail, soit e1t col!llPlétan·t fü ll~gi1ature généra·le par des :prescriptions ,pal'tic,ujlières, soit en créant des bu,reaux de renseignement et de placement bien organisés, soit en.fin en ordonnant certains travaux qui pourront être entf'eq)ris en temps de crise générale. De son côté, ija charité dhrétienne ren1plira son devoir en distrihuan·t des aumônes et en faisant faire des travaux moins 11écessaires. Au :paradis terres're même - où ,pourtant .ta terre, bénie de Dieu, produisai,t ,les fruit s sans peine - l'homme n'éta·it .pas di'Sll~nsé de travaiMe r. « Dieu piJ.aça 'l 'homme dans le. paradis de d~lices •, dit l'Ecriture Sainte, « afin qu'il: le cultive. • .Mais lorsque nos premiers pare11(s eurent commis le péohé, !e travai'l changea, pou,r ain'Si dire, de na1u re, et devint nne !J)eine, une eicpiation. Voici. en e!l'fet, l'anaihème :lancé par Dieu contre les n1a1lheu-

reux p&heurs : « La ter,re est ,maudite à cauae de toi . Ce'St ,par un travail pén ible que tu en tireras ta nou!'riture. EL~e te produira des épines et des chardons.·.· Oes1 à la sueur de ton front que tu mangeras ton :pain.• Si donc le travail est au:jourd'hui :pénilJ!e el fa. tigant, si ma,lg;re beaucoup de bonne volonté mafgré des efforts soutenus, les échecs son; si .î,réquents, c'est qu'i l est une ,pu·nition du ,péohé. Et pui•sque ohaque homme a;jourt-e encore ses pélahlés peirsolllne!Js à na dette écrasa111te ,q u'il a contractée par sa des,cendance d'Adam, il doit aussi porter le poidis du travail en véritable es.prit de ,pénitence jusqu'au jour où « il .retournera à fa 1erre de laquel'e il a été tiré.» C'est ,l'e' sort réservé à l'ouvrier et au manœuvre comme- au travail,Jeur intelledue.1, et les riches ne sont pas exen~ts de soucis, de déception,s et de pertes souvent désas ':reuses. Gardez-vous donc bien, Nos Très Chers Frères, de mur>murer contre la Providence de Dieu de la mau4ire ou de désespéirer quand vous' avez à lutter contre les divl:icuatés de la ·vie et 'les fatigues du travail. En le faisant, vous vous priveriez d'abord des fruits de salu.t, des mérites surnaturels acq,uis .par :a patience et le courage dans :les éipreuves; vous ri,squeriez même d 'atti:rer ·s ur vous' la cOllère et les punitions de Dieu, tandis ,que vous pouvez comtp'er sur ta miséricorde et les bénédictions <divines, en ,acceptant le travai'l conime un devoi-r et conmie une expi,ation. N écoutez ipa's 1e,s mauvais consei'llers qui cherchent à vou'S exciter contre fos riches ou qui vous enga,gen1 à. vous a:pproprier leurs biens. Pour sorfü de la pénible situation dans laquel1le 11011s nous trouvons actuellement, il, faut la col:.Jaboration, le d@vouement de lous, et les 6ches ont, auàoLtrtl'hui plus qne jamais, le devoir de sou,te,n ir 1es ,pau'Vres et de venir au secoms des indigents. ceux qui travail'ent dans cet esprit de solidarité, travail'1ent vraiment à consorli•der l 'édifice de !a soci6té humaine , ,t!!Jnidis que ,cet1x qui prêc'hent ·11 haine et la lutte des classes ne peuvent que provoquer de nouveaux <lésastres.

1~5 11 ,Le trnvail est aussi une source de BENEDIGfiIONS. Lorsque les eaux du dél~e se furent retirées et que Noé, le second ,p er~-~a genre humain, eut offert à Dieu un sacnhœ d adoration, Dieu bénit à nouveau la terre . Grâce ,à cet'e :bénédiction, 1·homme peul redemander à la 1.erre ce dont ili a besoin pour son entretien et même se créer quelques réserves pour l'avenir. Le succès du tra;vail correspon,d ordinairement à l'application et aux e5forts que l'on a laits, et, même dans des conditions de vie très peu favorables, le travail· soutenu conduit au !but désiré, tandis que la paresse et le .Jaisser-a.Uer sont les ,causes trop ordinaires de l'insuccès. En .parlant de Job, qui au milieu de ses malheurs ne perdit ni la conifiance en Dieu ni le courage, 1 Ecr.iture Sainte dit que • le Seigneur !bénit les derniers tem,ps de Job encore plus que les .premiers.• Le Seigneur bénit Job! N'ouh1:ions pas que la bénédiction de Dieu doit s'rujout~r. au travail humain. C'est D ieu lui-même qui 1a!firme: « Si un homrœ mange et boit et jouit du bien-être au milieu. de son travail, c'est là un don de Dieu. • Est-ce que, depui,s bien des années, on n'a ,pas compté trop exclu.sivement sur la force musrulaire el sur les machines, sur ~ habileté profesr,ionnelle et sur l'argent, et· trop rpeu sur les bénédictions d'en'haut? Si dans ,[es mit.ieux ri·ohes, l'esprit religieux a trop soUNent [ait place à m1e espèce d'idolâtrie du < moi», n'est-il ,pas vrai ausst que !dans bien des maisons rd'ouyriers la prière est nég:1igée? Et ipourtant, si Ion veut que le trœvait. de relèvement réussisse, il faut que toutes les olasses de la sociétl! comptent sur les •bén,édictions divines et do,nnent d'abord • 1 à Dieu ce qui es! à Dieu », c'est-à-dire !'ado,ra(ion et la coniian:ce, l'amour et l'humble soumission.

,Le !ra'Vail est aussi u11 HONNEUR Celui qui travaille emploie ses forces Jfüysiques, m.~rales et intellectueHes à réaliser un but qu 1\ s·est choisi librement et vers lequel il fait tendre tous ses etiorts. Il sait où il veut, où

il doit arri>ver, et il persévère malgré les diiiicul!és. En agissant ainsi , l''horr1.11e est vraiment l'image de Dieu qui fait concourir toutes les forces de la ,création à une fin déterminée. ,Et cela n 'est pas seulement 'vrai .pour le travail rplus noble et plus élevé du magistral, du sa•vant ou de l'artiste; non, c'est le cas aussi du travail plus humble el plus caché. -Le do· mesti,que de campagne qui s'occupe de son bétail, le balayeur chargé de la voirie, le petit commissionnaire qui .parcou.rt les .rues et beaucoup d autres, auioquels ,le monde accorde peLt d'attention, sont tous d'honorables et de vrais ouvriers. ·Le tra,vail a été ennobli surtout depuis que · 1e fi ls de Dieu fait Homme a daigné s ·y iivrer lui-même dans l'atelier de son père nourricier et qu'il a choisi ses apôtres parmi les pêcheurs. Au,jourd''hu.i encore, !es prêtres ne sont-ils pas, pour la plupart, des enfants d ouvriers et de travailleurs? ,L 'Eglise, elle aussi , n'a-!-elle pas ,t oujours honoré le travail? Elle l'a imposé aux ermites et aux moines, à côté de ,l'Olifüe divin, du chant des louanges de Dieu· elle a encou.ragé et favorisé les arts , en s'i.mposant pour cela de très ,g rands sacrifices; el le a pla,cé sur ses autels des ho1rnnes et des femmes issus de conditions bien modestes et, ce faisant, elle a vraiment ·canonisé le travail lu.i-même. Vous sawez que Dieu récompensera nn jour ma,gni,!i,quen1e11t tout ce ,que nous aurons fait pour sa gloire, en travaillant conformé· ment à sa sainte volon'é et en .\'état de grâce sancti'iiante. H est donc certain que le labeur ·quotidien, .quel qu'il soit, nous assure ,te bonheur du ciel. ,Peu importe le genre de travail auquel nous nous serons appliqués ici-has, puis.que tout travail honnête est béni de Dieu; ce qui importe uniquement, c'est de savoir corn ment, dans quel es.prit nous aurons fait notre devoir. Combien de saints se sont, [POUr ainsi dir~ Ol!ivert le ciel aivec la scie ou le marteau, ou bien encore en travail'leurs de la plume ou de i"aiguiL!e. Combien d 'aLLtres doivent recon. naître qu'ils se sont acquis les plus grand~ mérites pour l'éternité, précisément dans les


196 1110menfa Olt le joug du irarva1l pega it plus lou,r.demeni sur let1:rs épau~es. Ayez donc soin , cihers travailleurs, de vivre consfamment en. état de grâce el d'olî!Irir à Dieu, c'ha,q,ue matin, !Voire trava il par la bonne intention ; habituez-vous, surrtout dans les moments plus dilfiliciles, à élever vos r~gards avec condiance et résignation vers 'Dieu de qui dépendent nos destinées. Ne mu.rmurez pas conire la P rovidence si elle vous astreint à un traJVail pénible; ce n'est pas une in:jus!ice, mais une source de grâces. Assurément, il vous est permis d'user de tous les moyen s honnêtes pour aHéger ce fardeau et améliorer votre condition; gartl.ez-vous toutefois de rejeter complèlement ce joug. Le bien-être du conps et de l'âme ne peuvent s'aoquérir que par le trarvait persévérant de tous; jamais il ne sera le .produit de la lutte des classes on de la révolution. Les doctrines social istes qui prônent ces moyens d'action sont incompatibles avec le christianisme, et ceux qui ,les embrassent n·ont certainement p11s les dispositions nécessaires ,pour s'approcher dignemen1 des sacrements. Et vous, patrons, rappelez-vous que les ouvriers sont vos frères et vos égaux en Jésus-Christ; traitez-les donc avee amour et payez-les conrveuable.rnent. N'oubliez f}as que l'exemple du traivaH .personne] que vous donJrez à vos i111!érieurs ag.i.ra rplus pu issamment ~ur eux que le scandale que vous provoqueriez par un luxe exagéré.

III Cependant le travail a aussi des limites. Les .forces du co.rps et de l'ârne se développent et grandissent rpetit à petit, pour dimi nuer ensui1e avec iles années. L"âge est donc la première J.imite du ,trarvail. On ne doit pas imposer à l'enfant un travail' tmp péni,ble, ni à la campagne, ni dans les fabriques, sinon sa croissance en serait contrariée et il con.tracte-r ait peut-être le germe d'une inliirmi!é don! il souffrirait toute sa ,vie. Il s·agit surtout de préserver l'enfant de ·cette honteuse eX1ploitation qui consiste à exiger de lui au- _ tant que d'uill adulte ou d'une machine. Cer-

tains pa1·ents et patrons, trop âpres au gain pèchent parfois gravement sous ce rapport' et ruinent ainsi à to.ut iamais des exis-lences p'.eines d'espoir et de vie. N'est-il pas triste que des ,parents pauvres en soient rédui's à vivre du .produit du travai l de leurs enfants dès que ceux-ci ont quitté l'école et, parfois: même avant quïls soient émancipés des classes. ,Si, alors, i·ls n'ont pas soin de compenser celte déperdition anorma!e de forces chez leurs enfants, i1ls le regretteront amhement plus ta1x! et seront obligés ,peut-êlre de dépenser en frais rné dicaux 'bien plus d':irgent qu'ils n'en auront retiré du tnwad de leurs enfants. Certes, nous ne -s ommes :pas de ceux qui voudraienl afüran'Chir l'adolescent de tout travail ,po'ltlr l'abandonner à ses capri'Ces. Non, la na1ure elile-même engage l'enliant i utiliser ses forces dès son j~Ui11e âge, encore qu ·elles soient appliquées alors au jeu plutôt qu'au tra·vail proiprement dit. Ce besoin inné d'activité doit donc être développé et d irigé et, pou.r cela, i'l convient d'imposer à ,l 'e11fan·l outre quelques petits devoir s scolaires qu 'il pourra faire à la maison - de ,légers travaux domesfrques ou même professionnels. Ainsi l'on lormen son ,c araclère, on fortifiera sa volonté; autrement l'on n 'au·ra qu'une jeunesse molle et paresseuse, adonnée à tous les penchants pervers de la nature et ,i ncapable de saisir le sérieux de ,la vie. A,vec la ,vieilJesse, les forces d iminuen,t rapidement; il est donc souverainement i111_iuste d'obliger de vieux parents à fai re de ·g ros travaux, ou de leur reprod1er même de ne plu ~ gagner leu,r pain 1quolidien, alors que par reconnai's sance et amour on devrai! être heureux de ,leur ,procurer ce dont il<s ont besoin pour 'Vivre. Le sexe est une deuxième limite imposée a,u travail. Evidemment, ila femme es1 J'éga,le de l'homme au ,point de rvue moral ; elle peut même . 'lui être surpérieure sous ce raJ(Jlpor1 , majs eJ.le lui es·! ordinairement inférieure au point de ·vue de s forces physi,ques, des capacités intelledue!Jes et de l'énergie de la vo-

191 lonté. Son travai,l naturel, c'est !a tenue de son ménage et ,l'éducation de ses enfants, tandis quïl· ·aippartient à 'l 'homme de gagner le pain de sa .fami,lle. La femme, ceries, peut et doit ,1nê,me contrjlbuer au travail de son époux, j:unai,s c~nJdant au détri,111ie11t de son devoiI essentiel, de sa santé ou de !a santé de ses enfants. La mère de fami He ne devrait !Ja,s ê I re obligée de travailler à la fabrique, et si , outre ses 0 ocUJpations· de ménage, elile lait un autre i'ravail à domi,cile, ce travail ne doit pas rJ'absorber au ,point de lui !aire négliger son in!ériewr ou de ua irr,i ver d u re!J)Os néœs.saire. li sttit de là, d'.une 1part, que .le sa!ai,re du père de Iami11e doit êlre assez élevé pour lui perme!tre d'entretenir toute sa famille; mais, d'autre part, que J'ho1mme n 'a pas ,Je droit de dépenser tout son gain _pour ses satisfacti ons personnelles et de laisser à sa fomme eit aux enlfants 'le soin de pourvoir aux besoins du ménage. Disons, en passant, un mot de ce ,qu'on a,ppelle la question Jéminine. Il en est qui l'Oudraien1 accorder mai.ntenanit à la ,lemme les mê mes droits ipoli1iques qu'à fhoimm.e , pour lui donner, comme ils disent, ,Ja p1ace que les siècles passés .lui auraient refusée. Nous avons peine à croire que la réa,l.isa!ion de ce :projet soit un bien :pour l'a [emme. Nous sommes persuadés, au <:on.traire, que la missio11 assignée .par Dieu à la mère de fami,lle e11 ,pâtirai1t certainement et qu·un contre-coup, ia!ctl à toute l'économie sociale, en serait la couséque111ce inévitable. Si vraiment l'on veut donner cfes droits aux Jemmes, qu'on ne les obli1ge iras là acce«)ter œux ,qui CO!J:Yiennent surtou·t aux hOll11ltles et pour lesquels elles n'ont pa,s été créées, ,puisque !'Ecriture sainte afiirme que la .femme doit :élre avant !out « la compagne de l'homme • . Qu'on insiste, par contre, avec force, 1pour que Ja femme ,puisse exercer 1ous ses d!roits et tous ses devoirs comme mère de. fami'lle, comme première et priniei,pale .édu-catrice de ses enfants. c'est auprès d'eux qtt'elle pourra déJployer son inHuence pour en !ai:re des êtres u!i les, ,pieux ri,

par conséquent, ,heureux. De plus, la collaboration de .Ja femme peut être vraiment utile el léconde dans d'autres domaines de la vie publique, par exemple dans certaines qttes1ions d école, d 'as,sistance ou de tutelle. Le teirr~ps et la durée sont uue autre Jirnite du tra,vail. Le,s forces humaines s'usent rapidement, il imrporle de :tes refaire par le rerpos. Ce~t pou.r cela que .Ja sa,ges,se de D ieu a créé la müt, et l on agit contra~rement à ses di,siposition,s en iprolongeant haibiluel<lement le travai'I ju,sque tard dans la soirée. Vhomme a, e11 oo1re, besoin de reiJ)O,s ,poui" ,prendre sa nourritua:e, pour s'aocorder ,quelques heures de récréation honnête et convenab:le. Mais en tout ceci on doit encore éviter les exc~s qui, au ,lieu Ide réparer ;les forces, les émousseraie11t davantage. ])! faut ellllin que 11homme, -même aux jours de tmvail, trouve le 1enws de s'occuiper quelquefois des -choses de J'espri ;, il faut que :le chrétien puisse s·eniretenir avec son Dieu et son Sauveur; il faut ,que le père pui,sse pas,s er que1ques instants au mii!ieu de ses enfants. On discute aclue!nernent beaucou,p la question de la 'diminution des heuies de , travail. Certes, il y a des entreiprises où Je travail est si astreigna.n,t et en même tem,ps si nuisible à la santé, qu ~l doit nécessairement être réduit à quek1ues heures pour chaque ou.vrier en 1particulier. Mais ceci n'est pas vraJ pour tous les genres d 'occupation; il en est oi1 !e travail peut et doit être prolongé dans J'in· térêt privé eit généra l, et oü il peut -l'être sa11s irnconvénie.nt 1pOU!r l'ouvr:ier. Nous irions certainement au-devant de grosses diiifa:uJLiés. s i dan s toutes les branches de fact i,vité humaine on ne vouJlait travafüer que huit heures pH jotir. Que chacun ,pût ordinairement s'accorder huit heua·es de ,sommeil , ce serait bien à désirer, mais n'est-id .pas à craindre que les huit aufres heures ne soient consacrées à la sensu,ali{é 1plus qu'au , bien généra:! ? Eni.in, il y au.ne dernière 1imite au travail: c·est ile commandement du Repos domi nical et de la s,a,11c!i:fica!io11 du jour du Sei,g neur. Le repos du dimanche est absoiliturient néces-


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198 saire au corps humain; Jlhomme ne peut s ·eu .pas.ser sans grand dommage. Toulefois, ce repos ne doit pas c0111s.ister uniquement dans l·a cessation de tout travail, il doit être c011;acré au service de Dieu. Le dimanche ne peul ~s être seu1ement un jour de plaisir; il doit elre pour tou,s une occasion de s ' é'lever à Dieu. Pour d10us, catholiques, nous avons, ce jou,~Ià, l'obligation grave d 'assister à la sainte messe ,qui est l'acte d 'adoration le p lus parfait. l'i est l!)rofondément regrettable que tant de personnes négligent ce devoir domi11ica l, et se ~anœnt à COl)[)S perdu dans les amusements; mais il est ,pén,ilble aussi de r.ons(ater wvec quel sans-gêne .des ag,iouJlteurs se livrent, le dimanche, ,aux travaux des champs, sans la moindre nécessité. L'eXlJ)érienœ, u,,n moins que U\Ecriture-Sainte, nous a.!)rennent qne l'oh,ervation du troisième comimandemen,t est le fond,eme111t de la vraie pro,,pé,ité, tan.dis que la ,vioila'.1ion de œ ipréceipte est une cause de ruine pour les !amiHes et pour la société. Telles sont les principa·les limi'es que D ieu et ~a natuire ont f ixées au travail. Respedezles, et a lors que ,la ques,tion de l'offre el de la demande sera réso1ue sans diffrc ulté; ,'\lors at~ss i seront sauvegardées les forces viv~3 de la nation; alors enliin, ,ta bénédiction <le Dieu reposera sur le t~avai'. Ces limites sont comme ,les colonnes de J'édi1iiœ social ; gardor.snons de Jes ébran'ler! . Grâce à Dieu, la Suisse, notre chère pairie, a été ,pro!êgée contre les horreurs de !a guerre. Daigne ce Dieu très bon nous pri~server d 'une lutte lralricide entre les di!iérente.s classes de la société, et nous unh-, au contraire, dans un travail commun, alin que, recon11aissants des faveurs divines, nous fassions touJours mieux sa volonté. A cel'e œuvre, chers diocésains, vous devez tous collaborer. N 'écoutez iras ces faux pr oiphètes qui ,vous promettent un bonhP.ur nouveatt en renversa-nt J'ordre élabili ,par Dieu dans la nature. Soyez 1persuadés que 'e travail est nécessaire ,pour tous, pour l'individu corn-

me pour la colaectivité, et a1na.ssez-vous rtes trésors surnaturel,s en travai llan t tou jours dans les limites que Nous venons de rappeler. Aiprès cela, souvenez-vous aussi que l'!s instittttiO!l\s de bienfai,same ,s ont nécessaires à un pays, et que ,!'aumône est rendue avec usure à .ceùui qui la pratique- Nous r~,·omma'lldons donc de nouveau à votre générn,;it5 les œuvres de chairité privée ainsi que les différentes organi'Sations canfonales et fédérales.

Le Solitaire de la Meya UNE LEGENDE D'ANNIVIERS (F'in.)

Entendant cet étrange discours, M. le Cu~ se demandait en lui-mêJne s'il n'était pas en présence d u11e tête en délire . .Il conserva cependant son sang-4.r oid [POur ne ,pas augmenter 'Je dérangement cérébral du visionnaire. li faut, se dit-il , en avoi:r le ,c œur nel à ce suJet. Dieu a délj,à fait ta.n[ tie ,mervei,lles à traivers les siècles; ceHe-ci pourrait bien en être w1e nouveJ.le .. .. - Eh :bien, mon cher ami, dimanche prochain je serai i·ci assez tôt pour tout voir; vous ,prendrez surtout garde de ne pas me faire manquer les offices. ·L e diman,dhe suivant, notre Curé arrivai! à la Meya à 8 !heures el derni, Georges en prali !a pour se confesser avant la ,messe. Lors.q ue le vieux morbier donna ,le signal de 9 heures, Georges .invita son Curé aux orfiœs; il ouvrit la petite fenêtre de son oratoire el s'agenouil'la à gauche de son cher visiteur. On ne ,peut 1décrire la stupêfaction de M. le Otré lorsqu'il se vit tout à coup comme transporté dans l'égl,ise de Vissoiel II vit les magistrats en manteaux noir s faire leur entrée solenneile et commencer immédiatement le chapelet; il vit ensuite le vicaire ctanter 11'« as!l)erges • , rentrer à Da sacri,stie et reivenir en ooltle chas uilf.e [POUr commencer lia ,messe! li entendit les chantres entonner de leurs voix harmonieuses 1a ravissanie messe des Anges, ain si que l'instru.c lion du vicai re sur les dangers du monde et ,]es ruses de Satan. En W1

mot,

le curé assistait vrai,ment aux otfices. Georges avait ainsi tenu parole . Revenu d e son extase, M . le Curé comprit que quelque dhose d'extraordinaire se passait cha,que iour dans cette cellule. Restez ici , mon cher Georges, car ,j 'ai maintenant la preuve que Dieu vous veut ici. Loin du monde e' proche de Dieu, c'est ,le cas pour vous. Chaque matin , à 5 heures, je vous enverrai de ma fenêtre mon respectueux : Que Dieu vous garrle. Et ,yous, 'lorsque vous vous sentirez en danger de devoir quitter la terre , vou s 11·aurez quâ placer votre petite lampe (cassoula) à celte fenêtre merveil·Jeuse et .je com· pre11drai que vous demandez les derniers seco urs de notre sainte reli1gion. Deux quinzaines venaient à peine de s'écouler .que le ·curé vit un matin ,Je s.ignal convenu. Il dit en toute hâte la sainte- messe el plrtit pour la ,Meya avec le saint Viatique. Quand M. 'le Curé traversa les !Mayoux, Marguerite vi.nt respectueusement lui demande r à qui il portait le bon Dieu? - Georges est en grand danger, j"ai vu so11 s ignal ce matin. Toute en larmes, elle courut avertir les siens et tous ,partirent accompagne r le Saint des Saints. Marguerite prit les !devants pou_r préparer ce qu'il fallait pour l'arri-vée du S. Sacrement. Georges avait déjà fait le nécessaire lor sque sa cous ine arriva eu pleurant comme sï l 5·agi-ssai t du plu:s grand de tous les ·ma·11eurs. EI:e le trouva à genoux au pied ld u crnciiix, priant avec le calme d'un bien1heureux. Elle remarqua cependant la ,pâlettr de ]·'agonie sur son visage. - M. le Curé vient-il, lui demanda le mourant? - Oui, il sera ici dans un instant, puisque je n'ai fai,t que le 'd evancer •pour voir si Je \JOUVais vous être utile. - Oh! chère Marguerite, prie ponr mo i; j''ai ta nt besoin que Dieu vienne à mon secours en ce moment terrible qui va ,me ,jeter dans .les bras de sa justice suprême. H n'a'l'ait pas achevé ces mots que M . le

CLtré arri,va avec Jésus, le vrai secours des mouran' s. Georges voulut recevoir les sacrem.ents de pén.itence et de l'eucharistie à genoux. 1Lorsqu-i1 s'est a,gi de !'Extrême-On ction, M . le Curé remarqua .que Georges allai[ s·atfiaisser. On le porta le .plus délicatement possible sur son lit de pénitence. ,Cest aussi d ans de véritables sentiments d 'amour et de résignation qu i'I reçut ce dernier sacrement. Puis il remercia 'M. le cur é pour la fatigue qu'il venait de lui causer et pour tous :es soins qu'il lui avail prodigués. Ensuite il fit ses derniers adieux à sa cou.sine, à so11 mari et aux enfants qui tous avaient grandi dans l'amour et la crainte de Dieu. Il dessina s ur toLLS le signe de la croix en art.iculant ces mots : Au revoir au ciel'. Sur un si,gne de Georges, M, le Curé con\. mença les prières des agonisants. Après la litanie des saints, ,M . le Curé prononça lentement ces paroles qui renferment le suprême sacriiice: Jésu·s, Marie, Joseph, je remets mon âme entre vos mains. Georges les répéta d ans un dlort d 'obligation. Puis, l'orsque le min,istre du Seigneur eut laissé to,mber de ses iè,vres : Pars, âme chrétienne, sors de ce 111011de, cette be l'le âme s'envola pour le ciel! Georges n'était plus et M. Je Curé ne pul s'empêcher de s'écrier : Voiiâ comment meurent les saints! Le solitaire de .l a ·Meya est devenu proverbial dans la vallée d'Anniviers. lors.que que 1qti'un mène une vie vraiment chrétienne, on dit: c·est comme le vieux de la Meya. Si par contre, quelqu'un tient uue conduite peu1 êdifiante, on dit : ce n'est pas le ,yie.ux de la Meya! Joseph DU PR ILET. I '

Variétés LES ARBRES DE PAIX A I imitation de ce qui a été'fait chez nous , il y a plusieurs mois cléljâ, la section SaiutGa:01-AppenzeH du H eimatsc'hutz publie une circulaire irwitant ,Je peuple à piauler des ar-


200 201 bres de paix. comme cela a été fait dans d'auT.ANOE-P.LAMMES ET SAUTERBLL~ tres cantons, et propose diverses manières ùe _Ces nappes terribles de <>az qui SAlli · s'y prendre pour embellir certains sites au "' ' 1.1ient penidan t la guerre tant moyen de ces /P!i111tations : plantations iso'ées . , de ravages et les 1ance,. 1 t am.mes au fet~ dévorant vont être t· .. · ou dans LLll cadre architectural, sur un petit . . , U 1:i9& ~o~r combattre avec e.fftcac1te I invasion o6terrasseni-ent'. près d 'un. ,petit monument rapl'as e des sa UJte.re.lles. 1,1 sUJJI it de prajeter pelanl la saison de cette p lantation d'a11bres, 10 li1res de liquide irnJflammable pour netfoye ek. Elle recommarnde surtout les arbres à . d' ·1 r 1 un c m œ1 un e5;pace de 200 mètres carrésfi! feui i:lage, le c'hêne, Je ti lleul, l'orme, Je ,platane, ·Les sauterelles s'abattent, comme on sai~ tandis q~1e les arbres à aigu illes se prêtent · mo111s bien à ce genre de décor. Une harmo- en bmdes , . innombrables , couJVrant le terra1a et detru1sant tout sur J~ur passage. L'Algérie nieuse di spos(tion d'arbres dans un paysage notanm-1e<11t est en .pro,e à ce terrible fié est un effet dune valeur inestimable. Il _ suJlfira pour lancer les ,flammes puriili~~ On ierait bien mieux encore de planter de tnces de choisir l'instant où ces nuées d"Ill• benux arbres fnuitiers: quoi de plus décora ri{ sectes en ba !lade s'arrêtent pour prendre 1111 et de ,p'. us magnili,quemen! file uri . au prinpeu de rep os. Et voilà comment une dan!:'temps, qu 'un gran·d cerisier ou uu monumenrc, ,se invention guerrière trouve une appl'tal poirier ! e! puis cela rapporte. 1 cation uti le en temps de paix. ~ 0 UTILISEZ LES FRUITS TOMBES Les fruits véreux ou trop petits ne peuvent LA JOURNEE DE HUIT HEURES servir à la consormnation: on les ramas$e Un industriel de Colmar con,munique au et les 1jette ,p ar la bonde dans ,Lu1 fût . Une fer,,Nouiveau ~hi11 français·, 'les Jaits qui suiveo•: 111entat1011 peu sensible au dëbut commence ~.!Mes_ ou_vriers on·t . obtenu, comme de juset le sucre des fru its se transforme en alcoo l te, 1application de la 1oumée de huit heures que i!'on peut distiller en petite quantité seuavec augmentation de salaires. Or, ma !abri. l~a-re:ut en Su·i sse à cause du monopole. S'il que se trouve vis-à-vis d'tm autre établisses agit de fru i's à couteau , il convient de Jes meut de tissage, d'imµor !ance à ,peu près ramas ser, de les trier pu is de consommer équi va lente. Mes équi·pes d'ouvriers travaillent aussitô·t les moins .abîmés et de transformer de 7 heures du matin a midi et de 1 heure à en •conlfitu,re, marme,l.ade, ceux dont la détério. 4 heures. Or, q uand la cloche a sonné la fin raUon est avancée. Le béta il est aussi très de la 1oumée ,églementaire, ils passenl en fnamd des fru,its ,crus ou cuifs. Les fruits hloc ahez mon concurrent et les ou,vriers de sains . . non mûrs peu ven t être étendus sur· 1~\,. . ce lui-ci viennent chez moi pour fa ire ·,rois so, ,Jusqu'à 111aturité. Les autres sont ren trés heures de l,ravail supplémentaire. De ce!te à la cave à l'abri des courants ct'air. ma1Dière, la !oi est respectée, les travailleurs Pour les fruits à cidre, séparez d 'abord touchent des deux mains et la .produclion n'est les pommes _des .poires. Faites-en deux parts : ,pas diminuée. Seuls les ma stroquets de la lou'.1e des fruits hâtitfs, l'autre des fruits tarcal ité son t mécontents, mais, comme, pu aild~fs_- La première partie sera logée dans un leurs, les ména,gères sont sati'sfailes, il 11'y a que demi-mal.. celüer ou sous un hangar; l'autre entassée en plein ~ir à l'ombre .et couverte de pai rle propre. Des que les fruits seron,t mûrs bro:j: Il faut avoir vieilli .pour aimer cerl1111s yez et pressurez. ,Les pommes et les J;oires biens: Je calme, la solitude, Je repos, Je soleil, peuvent se mélanger. Le jus est ,recueilli et la douceur du pri,nlemps, le charme du renouversé dans des tonneaux où s 'effeduera la veau et les voix du passé. fermemation. ,,Sillon romand.'' 1

La Maison du Rosaire I Ell.e arvai~ eu huH eruants. Le dernier, w1e , lltJl!P!!'Oaha~t de sa 20e année. La n:lère

dit un ·jolllf: _ Yo!antle, q'ai de,v;iné tes ivœux ,pou.r Zéin. et Zél]lhirin m'a dit 5es vœux poœr toi. Yolande répondirt: _ Ma mère, oh I que je suis heureuse quï'1 it parllé! A,imeras-tu : Zé.phirÎ!ll? _ Comme toi, ma Yollande. Iil' esf sérieux vertt~eux. Je vous ferai rorustruiTe wte rnai. Je la veux assez gnwd.e : ô'y veux vivre V006, non ipa,s au mfunie étage, mais sous même toil. L'or est koid, ma Yolande! Ta · on sen cha,uJde, vi1Vante, WJti,rne. Je lui erai 11111 beau nom. Sai-s-tu comment 'ie leraii? - CO!l11!lilent, ma mère ? - Je l'appe!blerai la • Maison du Rosaire>.

H YdJ.aude cé1é,bra ses fiançaiillles aivec Zéiphi. Ills s'awellaient Les • f.ia10Jcés diu Rosai,r e "· Pour de lllaTiage, J' on ai.fondit que fût vée la « MaÎlson du R,e>saiTe ». Or, eNe fot aoheivée rour octobre, pou.r le is du ,Rosiaiire. [)eV'ant ffe seum, les jeunes x ad.mi!1"èren1 l'î,nsorq,tion giraivée dans le il: • !Maison du •Rosai·re ». Les ardhitectes l"al'/aient faite assez g.rande. J a.vait trois étages. A 1'eo,t,rée de ohacun, regard de cil aJque corridor, des jpllaqwes de re évoquaient •les trois ,grOI\JlPElS .des mys,qu'Olll mi$dite en etffeuialant 0a C'O'Ulîonne tique. Ainsi, ~a ,plaque du /premier portait ile mot oyeux • . Ce1Ie d,u <troisième étage, portait le • Glorieux • . . . . Mais celre du deuxième n it nulle ,insorÏü)tion. La mère 'de Ycila!llde avait a-rrèté le bras scùlpteur au moment où i') venaiit de grade grand ·. D . de • Douloure,ux » . En face de ce'[.fe p1a!que, 1a jeune femme e,m,sa mèlre, parce que sa mère aivait arrêté bras du soul,pteur. 51,le pensa que le mot

inaoh.evé éloignerait de 1Ja « Maison du Rosai,r e • dou!leUII' et c.rèive-cœuo: . ...

Ill Mai•s ,voici qui oharuna pllus encore YoJra,nicle et Z~hi-rin. ]li y avait au premier ét.a,ge ciniq chambre, po11tant un ,nom c uoyeux • , a:vec· cinq portes à 'teinte x-ose et dooce comme fleurs de printemps : • annonciaii.on • .. , , < vi&i'iation, •.. . , • i])fésenl!ll.tion • . . . . Il y aivait, au .troisi~me, cinq chaimbres A

noms • gllorieux: c Tésunrection • .. . , « a.scensioai • . .. , • penltecôte • . . . , • assornptioo • . .. , < couronnement • . . .• Yolnande etait tellemelllt pensuadtée que J'étage de , Douileur • iküt 'de trop q.u'e!lfo dit à sa .mère Ue même soir: - Mère, pourquoi don.c les an1ûtectes ontms fui1 cet étage? Nous prierons tant! nous vi1Vrons si bien, que Dieu ne nou.s y fera point séJjoumer. (:es somb.res ,por:tes ne s 'ouvriront pas pou,r nOUiSI Jamais scuJ,pt.eur ne viendira acheive,r 1e girailld « D • ! Jaana,i.s le pinceau du peillltTe ne tracera Jes lettres douloureuses s.U:r ires métia•illlfes rdes [POrtes ,sombres .. . . IV ,L.a rœre abaissa un regani d'amou.r a.pitoy\! s.uT na candide jeune fenime: - Yofilmde, mon enfant, ~,u i dit-eLle, le scuJ~pteur qui achèvera l'inscription sur la Jiaque de marbre; le peiiDitre· qlti ~o:a.cera 'le mot • Doulleur • sur ces portes sombres du <leur x.ième, c'e5t .. . la Vie, ma YO'lande! La vie es.t un Rosaùre, W1 Rosaire virvant et tou~owrs réciiê. Je !"ai ~ené '11/Vec w; grnupes de mystères : [es Joyewc, [es DoufoUII'eux. . . . Je connais les vies qui: n,'orut guère que Œes Doufoureux: ce soot 1presque t04.J80UJl"S !es plus saintes- Je l"ai égrené, ce Rosaire de fa. Vie! Je veux Pacherver a.ivec toi dians la Ma.i.son du :R<>saire. Comme toi, aux aurores de 1010n. printenl)S, j'ai cru tOU/jowrs aimer et chanter à l 'étaige rose: dans ires my,stères joyeux de la vie. .Annonciations pieuses, pures natiivités, présentations à Dieu d'âmes saintes, cOU,vées dams la corucOifde et na bonlté ... : ô joies! ô


202 sOOJVenirs! Ma~s voilà que soudain je me vis au deuxième Btage: ,mystères douJoureux du Rosia·ire de ma 1Vie! Ce fut le :jowr où ton ainé v<lUillu.t partill', et s'obstina dans une voie qui ru!Ia.i/t Je mener à hbîme. Ce fut quand ta gira.nde sœwr, Oisèle, s'éprit de l'incrédule qui {ievin1 son ~x: .... Oh! ma Yohnde! Ce fut ma première chambre tlouJoureuse au, dott/lQUII'eux étage! Ce fut mon Ge<lhsémani ! · · · Mon cœur y fo1t broyé par aes angoisses, par lres ,peur:s cru;cilf.iantes que seuf es les mères conniaiS'Setlt! PuiJS :ee fu;t la füag~ll'ation ! Coujps de fouet dans mon honneur! . . . Oh! porteiœnt de croix! Je l))!oyai sous le faix! M~is Di~u me ,vint en, aiide .... Bt déijà mes doigts glissent ·s ur les p.reoniers ·grain s des mySo'tères ... gilorjrox du Rosaire de ma vie. la ré~wrrection diaillS mon âme, c·est 1a 101 rafiferm1e, c'est t'flsprit qui me fait mieux 'CœtWrend're ['es vues. de Dieu su•r fexi~/ence humaine, c'est ti'lll{Eltljgem:e, enfin! de cette pa.rolle ldu • Sallive Regiin-a •: La Vie est une v ~ de 1annest ce sera bientôt mon Ascension d'ans ae Ciel. ...

~'?51

Puis, avec un sourire tout clarjfié: - YoJande, a:jouia Ll mère, sais-tu, bien Où j'alÎ trou~é le pl.an de Ja « Mai1SOn du Ro•saiire.? Yollaa:Jde ayant rétllkh.i réfpon.dit: - Ou.i, ma mère: dan,s l'E<vangiUe cf.ans la Vie de Jésus, noire (Jhcl et Modèle'. Et la mère demanda : . - V~ai&-tu que je change ce IP'an? que Je SUWCl'me 'le deuxième étage, l'~tage doufoureux? VOU):!nis-'tu qu'il] n'y eût que dix chambres? - Ma mère, rq><>ndit Yolande, ,p rie po:ur q~ Zéphirin e't moi nous disions bien ,le Rosll're, tout le Rosaire de la Vie. Yolande enha dans le premier étage de la première chambre de la « Maisoo du Ro-

saiire >.

t

On se foue tOU;iours un ipeu soi-même en louant les autres.

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La jeune fille et le métier ::~===---;:::

V Vous connaissez les œuvres répandues en . Belg1que sous le nom de Cerc'les de fermièr Ces insti.tutions excellentes ont tiustem:j pou,r but ide relever 1a paysanne à ses propr y~u.x, de lui a?prendre son _rôle social et ~~ 1 mil1al, den faire pour l'agm:ulteur une véritable collaboratrice. •Leur programme d'étude comp~enfd to.ut ~ qui se rapporte à 'l'agricultu re, _a la l~1te'.1e, à la tenue de la maison, l l'lhyg1ène; il s occu,pe de l'embellissement de la ferme, de son mobilier, de sa décoration f!orale, _d~s vê!eanen.ts, des r!ectures, des jeux, des .plaisirs. C est amsi ,toute une transtornu. fion de la ;vie rurale qui se prépare dont Ja bienfaisante action inJHuera sur ces' institutions d'assurance, ces sociétés de vente et de consommation, ces caisses rurales, ces mutua. lités agrico'es, ces syndicats de toutes sortes qui sïntroduisent de plus en plus dans nos pays, y ramenant la prospérité. Il était temps de réagir, car la campagnar. de, .pendant la seconde partie du dix-neuvième siècle, a été faussement dirigée par J'enseigne. meut .primaire et secondaire. ·Pendant qu·on facilitait son éducation à contre-sens, travai '.Jant à la déraciner et à la dégoûter de son milieu'. ot1 lui faisait ,pend:re de son savoir pro.fess1onnel et de ses aptitudes traditionnelles. Nous aivons encore connu de ces vieilles paysannes, providence et trésor de la maison dont on peut dire qu'elles étaient vraiment' bonne& à tout faire dans le mei'lleur sens du terme. , , . 1 La cuisine n'~~ait pour elles aucun ~cret. eJles connaissaient 1'art des conserves et des confitures; boulangères a.droites, pâtissières. jardinières, elles possédaient les éléments de difiérents métiers, fabriquaient et réparaient dans fa maison un tas de choses, et, quand tes artisans, taiJ:Ieurs, couturière ou cordonnier, venaient s'insta'!Jler !à. la ferme .pour habiller la maisonnée, elles devenaient Jeurs auxiliaires, exécutant avec eux les partie& les moins compliquées de !•ouvrage, tra'Vail!ant du ci-

seau et de l'aiguil.Je sous la direction de la tailleuse. Ces femmes-là connaissaient les simples cl rart de s'en ser'Vir, elles pré.paraient des liqueurs exquises; tricoteuses infatigables, dentelières, elles ne ,r estaient pas inoccupées une seule minute, ce qui ne les empêchait pain! d "arler à l'église tous •les •j ours et de dire leur chapelet! Hélas! ces beaux types d'humanité sont de1Venus rares; lëcole a trop souvent t•t de leurs petites-<füles des pimbêches d'une incapacité notoire qui font mal et ,méchamment Jeur besogne, ne rêvant que ·colifichets, ciné· malographes et bals publics. Pour celles-là, '1a campagne n'a plus d'attraits, elles sont les désenchantées et ,préparent leur évasion! L'instruction primaire contemporaine a-ttache une grande importance au satVoir d'une foule de choses su,perilues et pas assez à 1a préparation à la vie; et, c'est pourquoi elle nous fournit tant de déclassées qui deviennent des épa,ves. Les ~emmes du ,peuple, autrefois, lisaient et écrivaient à ,peine, mais elle& avaient reçu ,une forte éducation ménagère et professionnell'e, basée sur la tradition et l'expérience familiale, qu,i était pour elle& d'une utilité 'bien ,p lus certaine que "l'enseignement théorique et rub&trait qu'on inflige Il Jeurs descendants. Il est donc absolument urgent de rétablir les ,prrnessions agricoles 56minines sur les anciennes !bases, 'tout en rendant à la pay· sanne l'amour ide sa mission; mars, ce n'est pas tout; en dehors dUi métier agricole proprement dit, il en est d'autres plus spécialisés qu"i ,pourraient fleur.i r au village el que nous négJrigeons. - On :l'a -compris oo Suisse et en Belgique où l'on a fondé des écoles de 1ardinières qui donnent aux élhes qui ,les lréquentent la pos· si'birJité d'exercer une profession pour laquelle les femmes décèlent des aptitudes remarquab:es, et qui, au prix atteint maintenant par tous les produits de la terre, devient excessi· ·vement rémunératrice.

Beaucoup de jeunes fütes de la classe ru• raie aisée, qui ont à •l eur dis.position un carré de terrain et un petit capital devraient se laisser tenter par cette profession d horticultrice. Une femme intelligente, connaissant bien !a partie, sachant s.pécialiser ses cultures sui· vant .la nature du terrain et du climat, pourrait arriver à des résultats merveilleux; elle s'assurerait son indépendance économique et un maria,ge avantageux. Nous avons également établ;i en Suisse une œuvre qui forme des gardes-malades pour la campagne. Totd en rendant •leurs soins, elles font ,pénétrer dans les intérieurs des notions d lhyg~ène, et rendent d'inappréciables services. La (Présence dans un 'Village d'une seule ide ces infirmières réellement préparée, tarit dans ses 'Causes la mortalité infantile, empêche la propagation des épidémies.

VI Le petit romIDe«1ce dailiS nos bourg1ades et

uos •viijJages p,ériclite ,sou,venil parce quïf est maJ condiu,it; nous voyons tolllS les jours s'~ tal11ir autoui' de nous des ma.rd!tamls qui ue corunaiss.enrt pa.s l'A-B-c de 1eur profession et voot à ~ failPWe. Elliles se tireraient parfaitemerut d'affaire, au cootraire, si eliles a'Vaieat été formées pratilqlUemient et sérieusernen,t. 01.llVIOOns donc des écdles de cœnmerce pour Jes ijeullles fil!Jes, mailis, aivec un ,programme adapté aux condiitions de na vie ru<J1ale et à ses !besoins. .Etl formant pom nos campa· •gnes des commerçanrts awisés, nous IJ)OUŒ'rons conlf:rihuer à remettre en honneur certaines pr.aifilqu.es et œntafos goûts. Poul'quoi ne 1Pr~rerions-t1ous pas des femmes 1\ 11a IJ)TOfession. d'auibergiste? Nous a·vonis en Sui·s.se des éoo.es de ,maîtres-d'hôtel mais id n'y a rien, du mêiœ goore pour les' femmes, et ces insti.tution.s ne s'intéressen,t qu,' aux caira;vanséra·hls et pas aiux étililissements p'\us 11T1()f(restes quii son't cependant rplus oombreu,x, ,a;Iors que dains œ métier-là bien souvent ce s0i11rl [es Œemrres quœ ~iennent 1Je sceiptre.

Ill ne sa.unit être ~~fférenrt au point de


205 ViUe · ,socî,a,l que nos

aulberges vi:t:lageoises soient tenllleS d'une ,ce.rtaine façon et conr.l u iles avec un cemin espriit; elJes demeu·rent Je salloo du pellf!lle, c'est Jà ,que s'opèrent 1es transa:ctionis; ·ooe aiujberge, biioo tenue est Uille provillence pour un vilUlage, e·me a·!ilire et retient les IV'Oyagemis, e!lile est une sou11ce de fortune pow 'les tenanciers. Jlal!Uongeraüs d6rr~ent cet eXJposé en a1boJidlan;t slOCl(Jess,iive.inent ~ouites fos a u,m-es professions véirifalbiles, tou,s ites, métiers qui peu-V'Mt être exercés !Par ijes femmes ià 1a carripagne.

:En ressUSiCi>tant quellqu.es-uns de ces der111iers nous mettrions .wne -digue à l 'envahisse-

ment -die rra ,crumellote. 'La fomme peuit uWemen t se %vll'er au; ti.S1Siage, à ,la dhaipeffilerie, à ·la 9CUl)ptull'e Silli!" boûs, e1ae pe,u,t être 4;0iffeuse, tai lleuse, cœxl.onnière, faib ricmte de sacs et de ooUJVeribuJres, ek:, Dans abaque contrée, il y a des métiers ré-

[ionaux qu'on dewraiit soutenh· et qu'on lai,sse di~aître. 11.."aruiée dernière à Diùon, MUl'e de Marmier a pt'éselllté u111 très beau .rawort sur les œuwes du tr-aivail l la campagne; e''ile a soulev6 nos am:plaudii,ssements en nous faisan t pa'rC'O!ltrir Ue dhamJp de son adimira!blle actti!v ité. Ellle s'est surtout ~oyée â nous pariler et à n.ou,s recommander ce que je ~]OJ11/llleT'aÎ' ,les metiers secondai:res ou di'iairn>oint, qu'i servent 1Uirlowt i ent,!oyer 'les fornmes et Jes ,jeunes fiilJcs pendant [es Uoisirs de Œ'ativer et qlllli s'ajootent à Uellil'S OOC'Uj)_)atioos princijpa'1es e,t norm1illes. Il ne faut ceI1tes ,pas 111égLi·ger de reintroduiirc ces a,etites ·iindusitries ifaimihaŒes, comme la œ1itelllle, fa broderie, 'le fricotaige, fa fabrication des boutons, des brosses, 1a pa.ill!le tres-stt, ce ,sont Ili des ;firaiva,ux qu i ipeUJVent être ex&:u.tés J~istitfflmen!t par toutes ijes femmes et tou'tes 'les !jeunes ffiilfiles d.'une -0onf,rée, avec un peu tl'halbLtude; iJ.s sol!Lt recommanda1*8, maiis IJ)ell,Venit comiluire au • sveating..s.ystem •. Sou,vent, certaines femmes u.senrt 1eurs yewi: l faire de Ja dentelile [X>ttr u,n .s,aflaire dé'ri,soire, ~igeant Œeu.rs·' devoi•r s ·immédiails,

ne se tlonmmt plus :ia ,peine de ra,cco·mtnocftr

et -de wru!ection111er :]es ,vê'ements iqu'e1lles a~ l~1t tout faits, et de mauva1se quall'ité, :perdant ainsi qe ,p,rof.i1 qu'eNes Œ"eli:rent de 1'exe-J'Cict albu.sùŒ ,ct.lune imh11Strie secon:daiire. C'est pour.quoi noJU,S devons surtlourt !aire pénétrer ~kms nos canl)llgnes tes induis'tries l dorrnici'.e, di-!es de Juxe, ert pairtticullièremerut et(. les ,qu,i constituent une inidustrie ,régionale. ID 1fallit fuibriquer des choses 1qui eidgent le kaivail de [a main, qui ,pe'UIVent être paréee d·un refüet d'art et non pas s'al!l1UJSe'f à conCUJrrence,r Ua ma.chi.ne qui iétend du ·reste tous 1es ,jours ,son dtomaine. ,Le goÛJI du :pu:blic s'affim1e ,pou,r tous les usilerusi1les ru.st iques d'autrefois, rouir les anc'ieruies parures, ipour des vieux bonnets el tan~ d 'autres choses que les 3.lllitilqua,ilres el !œ collectionneurs se dLspurtent. Ces objeits varienit . d'une coniTée, à il'aufre, ills [YfOCèdent d'une es,fillêt<hque diîfféren'e, et l'on trou,verail grand profit à ·~retllidlre 'leur faJbrirœ üon là Où eJi:e a été abandonnée. Me~runes, ,je V'OUS en conJiu,re donc; aherdhez à 'doter iles 'jeunes Iilllles auxqueliles vous aivez Œ"occasion, de vous •bnitéresse,, de métiers c:leifs, de imétiers convxJets, c'est pour vous le mei:t!eur moyen, le 1plus efüoace, de les sauvegairder cooitre ~eu.es pr~res en1traîneumnts et contre iles eJqP.loitruti:orus dont elJles sont menacées. Et s'i'l vous all"rive, grâce à vos efforts dans ce se11s, tle fon,der une seuJle familile swr des bases iné!bran:J'alb>les. ce;la viaud1ra cent fois mieux qure toult œ 'que voUJs 1pou1rriez faire pouir assurer une ,protection fragmenta ire el trans.i<toire à des ,milllliers de jeunes fi.Jl1es, Du Teste, une dhose n~~uit pas l'autre, et si ,je me pe,nmets d'iltsister audound'hui sur cette ques'tijlon d'UI métier, c'èst parce que je v>ois, toUJs Qes :jours, ive:rs que1s aibime,s de misère ou, 4e honte sont enrtraînées tant de jeunes tfilL1es, 1Prdfessio1llllellilement d6armées! Mal!giré ·tou1es les ,pllainiles que fon~ entendre œux q,tti s'adonnent ~ t'exercice d'un métier manuel, ,mailgré 'les ~âoheuses eJGPéiriences que font un granld 11ord,rre d'en1re eux, Je plus sou1

vent pair leu.r fau,'e., les ,pen;,peclives qui s ouVirent dans Qe .donuaine ~s p1lus petits métiers lémi111ins, de 1la peitite -imiustrie îami,l.iaile, pour ullle jeune fü~e intelllli·gente et actiive, sont bie.u meilfü,u,res que œs canières d,ïm,ti1.UJlrices, de dernoise11es de magasin, d'errwtloyées d admin,i srtirat1ion, qu.i ,ne co;n.duisent 1e JP!1,us s.ouvent quît ,une ,vieiU,lesise ·de déinueroon1 et d'isol'enient.

vn. A la vérité, ~l y a diiverses catégories de métiers où ~es bértélices ains i que !'es1Poir ·d al"'11iver à u:ne [JOs>ition ind~pendaii\le, ont bien dhmi111Jué (Paf 'la iCO:lllCUJ'renœ de la grande industrie· mais en re,v,anche de nouiveaux chan1ps dladlivité se ,sont o~verts- qui son1'. ~,ncore trop timilderne.11t exip!orés. ,Les moyens d'a:otion de Ja g1ra111re indus1,r1ie, sont rendus aoœ.ssibl>es, en pa,rtie, à celui qui travail!Jle seuil. La facul,ité des corrvmu. ni'ca,t,ioos est êg~lemerut favo.ra,J:ie à ce der-

nier. Une \J)eflsonne conna;i.ssanrt patrl:aiteunent son _aWa.i,re el exipe.rle ,d ans son métier, est touDoUJl's irecher:clhée, eMe 'le ,sera daivantage encoire à .l'aivenir. Combien y a,1~it de femmes .quü .sont bien ai-ses de tou:che.r 1200 francs pa,r a:n ! B!~e;, sont d~j,à "des priiviil:ég>iées; avec un métier on a..ri,ve facilement à .dou!bler ou .à tripùe,r œ

chirfue. ,Et qu'on Ille s'y tr001IJ)C pas, matlgiré les a,pparooœs, ila peroonne qtü exerce llil1 mé'!ier jowilt -c1.·une considération social'.e et d'une in· fluen.ce .ù0,calie que n'obtiernnent jamais lés sala!riées des admirnistrntioo.s, du co1nm11en::e, ou même de l1e.nseiginemenit pUJblic, ma~gire ·leurs toiileil!tes ,p11us 1pimpantes e.t 1!euirs chaipeaux de d'lunes. · Swr les prio!e&Slions exer~s par les femmes, voi\Qi des ,cltifib,es ,rê~lateu'rs qu,i me vienneni! d' Amérique: On c~e aux EtaJts-Unis 34,579 fommes pro5eo..sant 'la 1musiique, 10,000 ma î ~ses d'a ,r t, 25,000 ,pro!fessen.i.re libres ou, a,tita cllées aux é'C011es, 11 ,000 tfilégrai))hi.stes, 1150 « prédicatrices •, 5000 doctoresses, 888 1ourn,al is-

tes, 19 gu ides, 39 c:hi-1111istes, 1000 .avoca.ts, 279 détecti-~s, sans comipt'er les « demoisel· les de nugasin », les secrétaires, les slénogn1a:Jlhes, qui sont légion, n1 les « éllues • ap·

!P~lêes à de p'us hautes missions: artÎIStes el ooriivalins. Deipuri,s wie douz•aine d'années, les femmes 'auJleucrs se mu!Lti,fA'iient, et l'on cOITl{P''e mainlmant lPfèS de 3000 ayant at!einrt U111e certaine notoriété. Et nous ne mentioMon,s pas \es innombrabtles oUJVrières de ,ma1mlfactures. li y a des mé'ie,rs u•n peou 51POCiaux ,qwi n'ont pas reburté ,!>a vaiil1ance des travaiilU!eu,ses, yankees. On a .s,iginaP.é 51 gardes~freins, 45 chauffell'ses, 185 fo.rgeo:onnes, 11 1Puisatières, etc. Cei\0. prou,ve ,que l,a femme aux E,'liatts-Unis ne reculle demmt au~U111 eim!Ploi, fut-il! des ,plus rudes. Sule a même une sorte de prétlileclion pour ::es profossii0111:S viirules; et pru- contre, ~a coutu,re, Ies tflaJVa111x dëiiitcats ert ~ ~d,érieur s,on~ reJ!,ativement rares. Ce,1/les qu'on trouve 1à bas soo1t arlidle:- d'ÎilllpOrlation. Les füançaises püll[' les :broderies, mo/ies, conffections; des S,U1éld'0tises ou Irfandaises .comme • waitresses • et femn~ s de ch.ambre. Entiin, au dernier momeU1t, o,n, ,caku.J;a iit que 4,833,630 femmes g,aig'llaieut ·le'UiT vie aux EtatsUni,s. Ce~'le sfaJti.s,ti,que /Pl'OUl\'e ooe chose, c·esl qu'e111 Amérique cOilillme en Buiroipe, les jeunes hllle,s mal1 orientées pa•r l'ins.rtruJc,liion qu on 1leuir donne, se iettent de préférence s,ud· les ea11p,'où; di I s brillllants; il faiu:d1riait saivoir 011 ce1:a les conduit, car, en toutes choses, i'l fa 1J 1 cons,id~rer Ja fin. Il. en est partout de même: trop de jeunes ,fülles aujou:rd'hu~ veulent être artistes, pro!es•seutr1s, se vouer à 1iart, à ,la l,ttéra(ure, à tense.igneaneut,· ailors ,qrue trûfp peu recher·chent Jes métiers natm-e:s, modestes et uti'les. ()11 se tiern.'l1lldre. ce q u,e devriendrait la so'cié!té si tourtes .ces jeunes émancipées vo,u'draï"ent raire dies conférences, copier . des Jocondes au Lou1vtre ou rou,c'Ouler .dans les conse1,vatoi,r es ! Aussi Je Nornveau~Monde passe u.ne cr>ise dK>mestique à ,cause de la pénurie de servantes qtJJi ol:f.,ige ;la fa.mil;le américaine 1


207 à des habitudes tou1es différentes des 1ôtresNe noo:s y ~ pas: ruvant 'longten11ps noUJs noUJs trowver01111S en face d'une sifoatio:n idenlt'i,que, et c'est pou,riquoi jë vous dirai que si vorns voullez avoir encore dlans vos maisons des dornesitiJqrues .fennnes, vous a'li'.ez êir<! oblligiées d ·en fovmer. ' VOUJS a,ll:ez être Olblm,gées de pwfe&si00111a'~i.ser œ î(mre d·en~oi pour le rendre p'us avaru'ageux et JtlOin.s alliêatoÎire, et ~·! es,t év iderut que les ra1piports e1111tre maîtres et ser1V1iteurs siuJbi,rout, de œ fait, UJne transfonna·tion profonde qui ne sera pi!!s s11.ns cornpens11tioo.

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(A swtvrc.)

Guido de Angelis C'est le p\liS jeune de la nombreuse com· pai'nie des peJ!û.ts dii.a~s ,vagalbonrl!s qui peupi!eot 'l'Aiventiin, .l'une des plus s}'TlljJ.)aihiiques des sept co\Jllines de Rome. S'iJ vous ,a.nriive de giravtiT le chemin qui y ieontluit tou.t droit depuis 'le Tiibre, ne connpfez pas jouir ég'Oïsterne:nt ,du. >1peotia.cle qui s'ofifire, ru même de S1a déllÎ!Oieuise sOilLrudeComptez première«nerut arvec fa pwi·SISll.11ite, insinuante et ·fu-étillHanrte c:om,rérie des di~s ma rmouseits. PtlUJs norrfureUJse ,que les lézaros qui font brui,sser les ifewfül<es ,su1r les graT1i]S murs à dente!li?es crénell.êes, ellâe surgLt de partout. Des ha1ufos heaibes, des creux entre les pierres, des po11tes irusoupçonnées, des troncs d'a111bres, diu sdl. Pre1.we entre cent -la geintil<le gami.<ne aitroogée a1.11 sollei'l, qui, nous voyani veni,r, se dresse d'un seuO bond et se fait l-a-rmoyante pou,r dernaru:ler « u111 sau •. ,Les ·setigneull's de Ja bande habi<!ent cettfe miniature de maison OJeinte en rose clair, co'~ée à mi..hawtewr de cette rou<te à pic, contre 1·angfo fonmé par l'immense muira.iJ[e de belles briques rouges qua borde 'le chemin sur deux ldgnes pa•r-a,illl!èle~ et, juste à cet enr.IroH, s'iJncturve 1poll4" \diesœndire. Une ,seulle fenêtre <klns la façade de cette m.uson qui. a l'a~i: p11.1,iôt d'tLn dlapier pitto:reisque. PouJf ornement,

te lliOlll des .propriéta,ires en, gu-ainxies lettre. uoiires, bf!acées au caprice du pîn,cea,u. De An. ge!!à,s. ca,r ih soot prOJPll'iélaires et bien dtl,.. ment. Un jour, quedqu·un es;t venu bâtir œ!t, cage rose s:ur 'I.e soupçon de t&,r ain enrnre la muni.rn'.e et la route. La ,poŒiœ romaine na ,pas trou1Yé à redire à il-a chose, les bons Pè,res Domiruica~ns n'ont ,pas protesté, qUiOique te fut d1.ez eux, et le bâtisseur y a COilldu,iit sa femme. La mai,somne.tte n'a d'a!i~leu.ns coOt, que deux bou.J1s de ITIUJrs; JJOU!r 1e reste, on 1 utillisé ceux de l'angle où elle s'ados,se. C'cJt towt a1atriairoall. Une Madone et un Ohrist, en cot.nleu,rs viives, sur Ua muiraicille hospiMière, pratègten t touite la. Iliidhéc. I':is sont hlllit ou dix dans cette boilie rnse. A la collonie deJs « peMs, s'adïorunt, durant Je .joull', .le ront!-ingen.t du res1e de l•Aiventin. !Les se[)! ou huit ga·rçonnets cre l'él'limeLff au ipiedis de !l'a coliliine, les tJ)ei!iites fill!les de :la bl'.afL. dh<is•seuse du som1net, qui fout, en robe rou· ge ou l)'anclte, des rondes le diuna.neihe devant la b:tts~ ~que de Sa1Îû11e-Sabine; Ie pet~t Jacques, mince comme une anguilfüe, quù at'Jrape les lézards; Ua gamiine blonde qui mendie, ép'.brée, pour t"a,,yeugle qu'ei11e a.c~gi1e, et qui voUJS é&a.te de rire en gllli,se de remer~iemerut: ffoote 1a compagnie, quoi! sans oub'.-ie.r :Je ,petit roquet b'lainc quü aboie dhaql!f fois qu'oo passe, poUll' s'enlui.r, efia,ré, si vous 1prei.11ez une a:fititude queilque peu me111acante. Du res.1.e, jaimai,s it ne mruid et ses aÎboiements fuinieux .se terminent tolljjotll's par Wlf eè!J)èce de grognement déoownagé. Drôlle de gair.dien! ,A:vec ça, une tête à Fiiglllre vaguement humain~ .... . 1

Oonc, si vous escalJiadez Qa cd.llline, vous l1isquez forit d'être assa4~h par ces br:igams en herbe. Virginie ct'albo~, que pendaini deux mois: j'ai priise ,poor u111. ga,rçon, alV'ec sa cri· nière courte, héiiissée et SJW'i!!bon.d'ainte. fJ!,Te a douize ans, est halbillllée exdlusiN'ement d'un ·Joug fa!bJ.ie:r gr.i,s d~utonné de Ja base au sonwœt. C'est le capi:Jaine. Sa sœwr Adèl'.e. qwaitœ MIS, ,ponte ·le même cos11.11Ille, saut les boutons pllaœs deivaltllt. Une 111eur, cette pe4ite : eilte es-t si ~ontie! Quani:l e11le quêlm:lode , un'

,dl6v01lèue, à !droite de 1la Borgne. on y passe ·eu se renda,n,t au vaa d 1 An11ÎV!t~:s par le to! de Torrent. C'est, à une a lii'-uJ.e moyenne de 1700 mètres, un petit pays ensoleil[.Jé, habité toute ·l'année et où s·enlrec:oisent ,:es carrés de pommes de ter,re et :es champs de céréaqes à 1,·a tige cou,nle. Troi,s villages -- v;fa, La Sage, La foroiaz - y égrènent ,le chapc:'et de fott<rs dta1ets bmrus. Quand, a,près av01:r grnv•i 'les pe11"es à !l'o.more des mê:èzes, on quitte Ua forêt, vive est nia surpT,~se de décauviiir cette espèœ dlBngad:ine SIU!Slpendue au· d~su1s des pa.rois de rocs ·qui ,lui donnent son -nom . .Bille pas,se pour a;yoir été peup/1..ée a•van,t :Bv()i]èn.e, et, à ce pro.pos, 1'imagi1~atio11 de ceirtain,s mo11<tagnairos va grand train, L'un p. 'eux nous a faii,t le réci1 suii<Vant: · Dams le tout vieux teJ11Ps, •Bvol'.ène et sa grnnde ég;;ise :paroi ssiialle n'exi,sta~eil~ pas. t, -!eut ipfüœ, on V'Oyait œ1 :iiac, ,uai beau lac a,:: eaux ca1!mes, b!leu.e'S comme ue cie!l. De f1lanmayoo des barques vouis ~ranisporlaii~ aUJ Vofovron en quelques minutes, taill{j!ts que ce trajet demande awjou1rid lhw troi,s heu,res de ,miaŒ'Che. Les ,gllaciers n'en'ouraimt pas en· core 1a [)enll-Btanche; même, on oulltiv-ai1t la viD'ne -tà où s'amcmœ'ilent actuelllle1men,t ,les b ' g:i'1œs de fenpèc'le, et ,Je,s ,gens d 1Héirens sen a'~[,a,ie,nt aux foires d'Aoste aussi ,ai,sément qu' i!l,s vont ma.intenian!l a11.1oc foires de Sion. Tout ce,'tt. vous ,pourrez ,Je lire dians des parchemin~ si ile ,:.ati111 vous eSJt fami1l:ier. • ' irré'lendus doOU11nents, nous di•t ui1 ecCes c:·ésiastique d''Evollène, très versé dan,s les chro1üq.ues tlocaies, .:1ippart,iennen~ au domaine de 'lia IJégende, aussi 'bien que Ue ,vigno!f.e de Ferpèole. Cejpen,dan.t, i,: ne paraît pas i,m,prob3bl\e qu·u11e naippe d'eau recoUNrît ~ad,is le haul de 'la vai:iiée, jusqu au mo,ment où rimpé tueuse Borgne se creUJSa J,a bTèche profonde où bouiilfoll1Ilent ses oindes coulleuir a.bs<i111the..~ -·-----~De Sur-1'..es~Rocs, on est trop 1 Jo.in de celte rivière poux lemt.en<Lre gronder, mais en s·annçant au ho,ro des fallai,ses, oo IJ.ia. voit déroui'er son rlllban à travers [:a praiirie. Les peintres a:1me11.t cette édha,ppée pl!ùngea111!e, « Sur les Rocs » est Ua Région du val 1fHérei111s ,qu>i domine i,ll11ITTédialement la p'.aine comme ils aimen ! iles mùiHe ~albl'ea ux pittores·

,po di 1pane », eHe se tourne et contoU1r~e. si gon'.li,me111t qu'efJlle es.t ·i!l're5liS1tih1e. Vous dmez un so1.11rire inca.mé tru11t, de 1a tête aux pied,;;, son petit êltre esit g.ra.oieux. N'ltf!red ne , travaiitle » pas elll.core: H n'a pas deux ans- OénéraJlemenit, il es:t rouillé tou;t de son 1'. o,og en traivers de l:a rouie. H fait, je crofa, la C'llre sol!aire. On ne le voit :jainnis que dans celle a· l[•itulje 0.11 bien couirant, s~e, dan115 ses loques, eJt hunlant de t•oo1es ses forœs, 'Les auitres nuanéa'os sont p;:us haut ,i f acés dans I'édhei!l.e &ociat!e. Iills vou1s h-arcè!lent moins. D'ai~leu:rs, à certa·i~ls jours, c'est UIJ déJ'.uige: • Donne-moi un sou·! I)oo,ne~mo-i une ima.g-e! Donne-moi u,n mou:choir! Donne-n,oi une OJtibreJll!e! Donne...moi ta bomse! Ton Ji,iant! Ton joum.alL! Donne-,moi un IllOll"Ceatt Je sucre t Doo111e-rnoi cette fettre que 1iu as dans ta ma.in; je veux !·'envoyer à mon papa quii e9l: so11dat. Donne-moi tes ganls! • Et ùe me dema111de J'clliet qu'~lis feraient sur leu·r toi1leitte cornqmsêe seuJerneati! d'unt tablier! , Demain, a.11>orte-moi un fiiiV'l'e ou des ceri•ses; ou bien un ,Iivre et des cerises!• Ce qu,i les contente Je mieux, c'est 1.1111 mo.rœa1.1 de pain qu'.i.ills p,wllagent, au besoin, en 1:rois ou quatre, seilon 'les besoins d<e la c01111ip,aignie. Si Œo,i.n quï~s peu~t -~ls. -vous accom1pagnent, mai.s dès qru'iùs on1 reçu ce qu'ils désirent, iils s'en vont comane fëclair, ,sans merci ni salut Deimièrernen1, pa&Slalllit comme de coutume, ie vois borudir Virg<inie, b.ran<fü,sian{ u,n ipa.quet.• U iJ)Ulpetlto! 'I1l iPUl])clto! ori:,ajl'-elile! • Ei'11e ,me présenJ!e ·un ipe{iiit être qui œorm1. it empaqueté dans un morceau de cofon111ade, • C'est to-n petit frère? Comment s·a1Apefüle-till? - Qtrido. > - Bt eDle 1part,irr, sautant et le ,seroua:nrt comme chez nou,s les iiYettes leurs ipoulJJées. (Ocwser ics.) Pauivre Guido!

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~· .... ..

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Sur-Les-Rocs


20d ~ues qu'offrent les v,iil!ages 'haut: perchés, où, del().uqs qu.eJllques années, i3s reviei1111e.ni :ous les étés. A La Sage, d'aima'bl1.,es ·Lau~annois ont bien vo,ui1,u ,n ous intro/iui,re dans Je s,ainctuai re du pe.i.ntre René Mrur:tin, de Morges. Sanctuaire est bien le mot, ca,r ~~irtiste était occupé à d~rer J"intérieuir de ila chaipel1e de 'Saiin1-0tristo,phe. Ill y a deux chaipe!i!es à La Sage, rune ,re·la,tirvemen1t irécell''e, e,n p'eio v1'!Uage; ~'autre couroamant un .m1.mel'.on rocheux qui su!I1J)lombe 'la va1Jée. ~re-ci, don~ le ,J:xitron est saint Chrisro,phe, est antérieure à 'l'ég~ise d 'Bvdlène; èle rnmonterait au IVe ·sièo:e. Sous 'le clie!l de lla voûte, ciel d'u111 azur sombre, conlStelMë d'étoilles, son pinceaur a raC0111Jté la ,vie du. géant ~égenda.irc qui p~onni.ili,ait Oa force plhysique mise au service du cfü.rii.iacl&me et de 1a char,Ué. Salint (JJ.ristophe s·ëtait donné p0 ur tll.che de coruvei;t,ûr •'es ip,ui,ssa,nts de lia terre. Sa première terutati<ve arvorta: Je g.·an\:i peirsonnage qu'i~ :wa~t abordé n ·étaLt a,utre que Je (jia~e en pers0!1J1e. Loin de le décounwer ,cette ·rencontre ne fi,'. qu'cx<li'ter son L"'èle: Quiant à sa bonté, il la prouivait en ,prenant sur ses J.arges ~au:'.es ~es ~erins qui Je priaient de 'leurr faire pas,ser !e ~leu1ve pr~,fond au 'bord duqu~I i•I avait bâti sa cabane. Un jouir, ce service lui fui demandé paT uu tou.l jeune garçon. La traversée fai>Ji!it tourner au tragj,que. A peine ariri,vé au mi11~eu de 'la rivière, Je géant sentit s,a cha.rge s'ailouirdir ex1,raor:dinairement. Ce ne fut qu'à gi,a,itd',peine quïl atteignit la r ive o,pposée. Répontlainl à ses questions Jiei,nes d'émoi, :J'enfa1111 ,lu: di!: • Je suis Jé!ms qiue tu cherches. » Ent:ammé d''uaie ar!jeu.r nou,vel'le, Je saint s'en a10a prêcher partout Jia pairoffe du Christ. Les !Princes païens en prirent OOTJbrage. Ir1 fu1 arrê'é el c-on,:liamné à mari!. Ayant bandé 1Je'l1irs arcs, !es ig.ens d'annes ,luj décoC'hèrent uine nuée de füèohes, mais el!:es demeurèiren! suspendu.es da,ns raid" el ne fati!eiign,irent poin,t. PJr ricoc<het, l'u111e d'e1iJes creva les yeux de c'.!i'ui qui avait onloMé de s,uippllice. A que:que

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te.,îlJPS de Jiâ, ,sa~nt Ohri.stophe ayant été déa,. piié, rendit IPa.r son ,sang na vie à son persé, cuteu.r, que tant !d'amouir hnit par amener au cl11risitiani!sime. Toutes ces scènes s~ figu.rées sur .les .pa. roi6 laiérai1es. Au-<iessU:S de l 'autel, placé au fond de ,a cha,pei!Ce, .!'artis,te a ireprésen1é na Nativité. C est un gra11'd tail)leau mi-circuJaixe, se détachant suir UJ11 IJ)a.}'1Sllge moyenâgeux où· l'on dis1,:q11g1ue Oes châteaux de Sion ca,mpés sur leurs c01:tlines. Au pre.'llier pf.an, pamti •les adorateurs de (a Vierge et du Christ, se trouvent des monmgnatr:d.s de Swr-j!es-Rocs, homtlY!s, femmes eit enlîa:ruts, doot les traits sont, nous a-1-oo dit, fmppants 'de .ressembla111ce. Cette décoration a J)IOua- ~ n t les ~mages de qua/.re saints du Valla·is. Par son carao!ère .rappeillant Oes ,peintrnres des .primitifs, pa.r C'éciiat (les teintes, pair J'harrmonie des scènes, QJair faiu'füentique lpt[Odé!ié ide la f~ que, dont s·est 1senvi le peintre, elile corwient on ne peut mieux à l'humble et aru'.ique temple de Sain:t-Oiris.to,phe, et ceruoi-ci va devenir yn ''-ieu de ipèl!eriJniage IPOU'r Jes ama,teurs d'art au1ant que powr 1es '.füdèlles de •la vwl'.ée(Conte,1.ff Y,auldbis,) V. F.

••••• VILLAS BN BETON A Harlow (iEssex, Angleterre), des jeuJJes filles et des soldats démobilisés construisent des villas en béton au moyen d'un procédé nouveau inventé par un habitant de la · localj!é, M. Semby. Au lieu de fa.ire les briques de béton, de les sécher et de les ,placer ensuite, on les cou!e diredement s ur le mur. De celte façon, deux hommes et deux jeunes filles peuvent construire une ,villa de 6 ,pièces en dix ou quinze jours .. Cela diminue d'autant les frais de const.ruction et c·est un travail facile que les femmes peuven! facilement exécuter.

:!: Avec quel sursaut on 1li,t dans !'Ecriture: • Omnis homo mendax. • - Avec ,quelle 1Tis1esse on 1voit rque 'le mot 1fa pas menti l

Le souvenir~des morts

sert de ·remède 'à notre idéchéan-ce. Mais "c'eist •surtout aux morts 1que ce cu~te est lufüe et sa1ufaire, en jpWVO:quan,t notre S. f rançoiJS ide Sales ,ctiJs,ait : « Nous 1commi'Sériatt001, notrie ohariié et noo sufoub'lionis troip nOIS morts. » Siélon ITe mot fr.aigeis. Al.us que ;personne, nos .dhens ttu 1poète: 'défunts ,oo,t besoin idu •sooou'I\S de nos lbonnes œuvreis et •de nœ prièr,es, car vans leur cercuei1J, i•Js tomben.t en poussière, rrem1S isoulflfrarwes oo /PUligatoire sont ex"1'oins ,vite ,qu ·en nos cœur:s. itœme.is. A ['heurie Ide 1a mort, le temps C'est, en effet, 11a foi commuine des a,f- Ides miséricordes divines a l!)fÎIS fin pour fool'ions :cl'ki""bas ide tdiminuer ett de ren- !eux ; ils sont ,entres sous le règne de 'dre à disparaître, ,qua.nid l'être aimé 1l.'inexorable julSihlloe ·qui ai~ique à chan'est plus 1à. Le cœur, un instant dé- lque faute s-0111 'juste dhatiment et exige 'chi,ré par la cn)se ,douloureusie des 1der- lune 1dgoureuisie eXJP.iiation . .S. kugwstin '!lier,s adieux, se guérit peu à reu ,de sa 'affirme ,que lle fou, 1qui IPUrif1e 1,es âm·~ 11:,,lessure. Il se fait progressivement à !du ipurgaitoiŒ'e, déjpasse ,de l<>i111, par ija i;'idrée 1de ne plus voir œux ,que 1a mort ldouleUtr dont il est la. cause, toutes les ~ui a ravis. Aih ! ·sans doulre, l-0rt5que, ~ouif1Franoos Ide œtfe vie. Ge qui aJoute 1pour Ia ,première fois isurtout, U'n pro-- 1au mallœuir ,de .ces .âmes, ,c'est i'in•caipathe ,parent, un ,père ou une mère, par bté absoilue -0ù .elles isont ide •se délivrer ~xemip1e, est .enlevé 'à notr·e affoction, le11les-01êmes. Leu'I1s ipeines sont lelllf 'oows sommeJS ibri!S1és par 1 Ja douJ,eur et 1seuJLe 11essou:11oe ,et fos fü:arnmes ·quÎ> les 'nous ne concevons pas rque ['imJpression 1dêvor,ent O,euir 'Seul moyen d'obtenir Ieur \-eçue s'e.ffarce janiaiis, tant e!IJ.e est for.te. 1pandon. IMaiis voirci 1que Jeis joots et I,es mois ,(/é, Ein !face de ,ces rigueuns, :gard'>Il'S· toulen:t et av.oc eux is'affia1bli:Slsent aussi, ,nouis cepe.nldant ld'aOCUJSer Dieu! Sa sélpui.s <li~ar.aiissent nos émotions pre- lvéri.fé n\,st ,que justiœ, 1& il es,t obHgé lmièros. Ainsi l' a:fta!chement ~,e pilus !d'être juste. ·R,eme't1Cions--O.,e plutôt; oar ,pui,ssant et l"runour a,e iplus rendre ne i1I a ,su faiire ,paraître •sa bonté et sa mi·résistent guère :à 1'actiœ 1diis00Ivanœ du 'Séri1corde jusique dans sa justiioe, en 'looljps. 'n<>ws 1d0ll!Ilant, à nows, vivanlls, fa fa· Dans isa ,sages.se, la siainte Eg-1ise 8: icul,té Ide ,soullager et même :de délivrer voullu renilédier â ioe d~1orab!le oubh nes moiirs. Il a·ccepte ,en leur faveur nos 'des mdr'IJs. C'est dans œ 1but rqu'elle a \prières, nos traviaux, nos exipj:ations, ~,n,s,t1tué lla Comrrnëmoraison des fidèle.s IIlos indulligences. Il nouiS a mi,s entre 1,eis tréipassês, 1qu'el1e a \dêdié ile mois de no- lmains le saI1!g de son pr,o1pre FiJls. !Si les 'v,em'b-re aux âmes idu ,puirg.a'tioir-e, qu' 1idëles savaiient u~ ide toutes ces iresel1e aioceipte 11a foinidation de messes an- lSouroes, i11S lpouniaient r,~fü 1e cicl lJli;v.eœaires à ,pel1Pêtuité pour fos dé. ,et vider le 1pUJiigatoire. Hêlas ! 'i°Vs oufanfG et ,qu'dl'le noUIS invite si,,souv.ent à 'bUent trop fadlement [es. idouJleurs qu' !Pm !Pour le 1reipos ide [eur,s âmes. ~ 1ils ne voient !Pas. tu11te ide œux rqui ne soot iplus est bien'Pour nous, bénissons Dieu d',avoir lfaisan't ,à tottls. A nous viivants, il rap· lbien voufo nou,s confier le isouta,g,ement 1pcl>fe ~eurts exemjples de vertus, [ewm 1et fa id'élivrooœ ,de ,oos âmes 1siaintes 1qui reicommandantioos et l}eur bonté à no- ·ont funt ,de titres à notre ,comip,a,ssion. itre égard. 11 1dêta'Cl1e nios âmes :des va- 'Parttni e1Ues nous dêcouvrons <les ~rurtés de Qa t6lire, ramène nos reg,ands 'rentis, ,des bienfaiteur,s, ,qui se sO!Ilt sa'v,eris rres irëahtés éter,oollies et, par tà, lcrifiés, 1qui se isoot irn.'P<>5é tdes priva1

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/tions ,et ides if,aü,gue.5 isains oomlbr, .. •nous. t Aie ,po..,r '. . , peu "'OU e même souifl.frent-ilis ;mamtenant ~ou1r nous avoir ientou.rlés ide_ trop ,de so11l!S, pour avoir eu tI10fP de tfa1hlLess~ à_ notre .éga1.1d? ·Et 1110~, nou\5 )les. ?uJbll1enons? Non, ,durnnt notœ ·e 'erutiere et .en 1p artkulier idwrant œ mo~~ tnous pen~onis ·à ,œs chers ,diSfl)iarus,' /tl?tts oiliinroill's pour eux nos suP(plîca. / ,tionis et inos IQ.on(()Jes œuivr,es et nous tâ)cber-0ns '~e to'UICher Œe Cœur de Jésus lp-ar .le ,en ~ou;yent IWété 1d,e iœtte prière )dont n~s eghses ret.entiissen·t: Donnez

leur, Seigneur, le repos éterne/J.I

La Jeune fille et le Métier \nl'fü. Déjà ila mu/l~ifp'licaiion des écd!es ménagères exerce son iilllfiluence slllr ,le reorutemei-11 et 1a men'f.a/füé du pe,nsonoell d0ittle6tique féminin et IlOUJS IV'oyons en AJJJ!emagrne et en Suisse en~ tirer en seiivice lllJU!llies d~ [~ua-s dip!ômes ~s jeunes fi-nes aJPl,Pail1te1J1ai11J! à des classes so~ c~aHes IPfu.s irellevées qui a!f)p<>rten.t dans l'exercice ~e leiull'is. foncltiOl!IIS l!)llus de méthode et de œ.l)aro~é, mai»s aivec d'aiufres exigences. Le t~ de 1a !boune girosse filJJe de campagne patO!J.sante, ahurie et à Jaiquel'dle il faIDl.ait tout a~prendre, tend à dispaTaîtire ;i11 reœ!aitparfO'Js des .'flréSOtrs de fidélité que ne pourront Pflus a.voir œ}les ,qui viendront chez vous en ver,tu d'~ contrn1t éta!Miss,an:t n.éJlhodiquement des droits efdes de,voiirs ,réciproques. Et id, ,Penroofitez-m10i de fa ire une o,rande d'1 ti . ... . ~ nction, suu- .lakJiUd.·Ie je ne s·aura;i,s trop aitlhrer vo~re attention, entre J'en,seigoemen1 mêna~ et ~·urseigoemen.t professionnel mé.~ger. o·est faute de ravoir faite, cette distinction, que certaines instifo.tions ne sont pas a:>aJrvenues ' t&lliser <lOm!,Jllètement leur bu~ de formation féminine. L'enseig:neme.nl ,ména~ est ,uti/Je et même inldispenisab1e à toutes l~s jeunes fi!Ub, quea que soit lell!f rang socmJ., œir toutee dbiiven~ CO'iUJa~l!re Ja leime d\mie maison, un peu de cuis111e, sa1Voir cou-

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~er une ~ôbe, h!andair, repasser diu 'linge être ·aiu lfa1t des 1oiis de U'hygiène domestiqiu.e'.

. 1:1 f ~ riohe doi1> saivo.ir fou,t ieeaa I>Our

~ mê7ne de donner des o.rd:res à ses dome&~ques, kle maahJteniir 1e ~ed de la maison d'éviter fo giasprnu,.,,,.e nnnile ""'"' ,,. . ' f . :""'t;· ' Il"""' ' -w: "" r:u.me. u ennne de petite ·bollll'geoisie doit le sruvoi,r ~Clement, ca.:r cette sdienœ de la conduite in~neuire du m , én.,,_ -..- dliminuera d",. moi.11.,e sou bu!diget de d~111Ses, -foott en, 'doub'.ia,rut l'a.gtérr~ de J'ex1~ice famillia/le. Ohez iJ;a femme tlu !!Je~e, la science 'mlémagère relèfve Je fove d001Ac11.hu n.. . • 1· J r ~~.""1 e: is:: mam ~enlf J.PI'O!?re et attraya111t, ce qui iretient. d'~1e1r à la ma!ison tan:c1·IS q ue' la nowir1ture sa·ine et a~lble ~ël'oignè de l alb>oit.• Je .coMais déji des fam.ilfles ~i~ s au ~desortl.re eit â fa misère pa.r l'inouirie d ,wte mere -sotte et négl:~nte 1'!M"oonerie d'un Jl)C>re ' d~ ' .. - ont "'l>otli:é de son inrfér,ieuir qui été ~,p'èteT!1eal]t ~ 11>air .,; ffüe de fa 1?11a1son /dbvenue petite lfée .â ,J'éco·le _., etire

n,agère.

JIii:"

. A1U1SiS1. dans vos œurvres, IYOUJS aivez bien ra'.son, 'de faire touF:Ouirs une pl~ce sipéciade soir! aw: étoles, soi.t à toutes 1es autres insti~ !uJtions iqui on,t ipou.r !bull de IP~er fa feune fil!De. au rôle ~ lllll-n,istre de Jï11iférieu,r dans ·la fa11n1.ilile.

L"enseignemen.t profes&ionned méniairer a de,s IYiisée.s routes clàffi!rentes. m·,veut d~er à cel'.les qui s'adresse.nit à lul un m!lliier dans ·le .~1s aJbso!u de ce tenne. .J!ll enseignera la ouisl'lle !P<>llll" fOIJ"~ des ouiisinières, la mode pour fonmer des modiistes, fü. C'OUUJle iPOillJf former des cou,iurièreis, de tJllan,chi~ pour for. ~ des lbCiandhisseuses, il d0111111era des nolions de médecine et de ,chir·urgie pour forme:r des inlfittmièrels eitc. Voos ,voyez :fa di.fférence; ~te es1 fonrlamentaqel !,-es .Pf?fess.ion.s citées ci-dess,u,s s'apprena:,ent 1aid1e, ou ,pllu4ôt -s\l&J:pretJ111.ent enOQre, en ~ehors de récole, aiprès ~'écolle et par P.'awrent1ss:a.ge. L'.aa~ntis~ -n'est iPiu,s œ qiu'i'l éra~i ,a iutrea:01s; 9a patronne est SoWfent portée à exploifor il'afPpre,ntie au, lliiell de J'i11stin.1.ire; eiit

fui faiit perdre des mois et des mois en 1ravau~ ·se&i'iles, étrangers au métier proprenrent dit. Son aip;prenüssage ~ é , n·~awre:ntie n'est te pl.us souivent qu'une 01U1wière i11lférieure qui végètera a.u ,ser,yice des a,uJllres, en sous-ordre, pendlant des all1ll.ées. Avec Re système d'e d'iico!e ,professiionnelfü ménagère, c·esH-dire enseignant des professionis qui se .ra.t,tadhent spéciallemel11t a:u lbesom ménager, nollls évifons J'awrentissage; c'est eme ICJUi en tient 'lieUJ et au soohlr de ~\Sool.e Ilia ieune fi'lile doit être capa1:ile de s'êtah1i1r à son compte, sans. transition. ,La direotion, œ finistructioo publique de frilbou:rg (exousez-m,oi de volls parler toujoLlll's de œ peilit coin de terre, rna,i,5 ~e vous parfl.e des choses 1qiue ~e connais et que üe peœc suill/ire), cette direal'ioo, dis-je, non con· tente ct'aivoi1r êtJa.blli ooe écolle ménagère nor· maile, y a annexé ooe école de bonnes d'eniant,s et a ifondé, d'ia•n·s m auitre de ses etaJbliisse~ s d~'U,Oation, une ,éoo,k: de cuisinières. !La bonne d/'en.fants! Mesdames! quel rôle el·Je :joue dans nos foyeœ! Nous lui coofion.s ce que noUJs avons de ipl.'Us cher, et avec combien de ~êgèreté et d',insouoianœ ! NoUJs plaçons des existences f.ragi1!es w.,tre des .ma,i,ns ineiqpé.irirr.1entées, ignorantes des plus vwgtaires notioos de l'hygiène, qui 1o· geuJt da11JS des chambres soitven! infectée& de microbes, et ne prennent de leur ,pe.rsonne que des ,soins n1jcLLmentai.res. La bonne d'enfants perl!)6tue dans ;JJOS intérieurs modernes aes rorntines lies ,peus iov'étélœes, Jes pll'tlis dange,reuses ,pour 11a santé, des ,pratiq.,es qui .peu~-ent avoir r~u.r réiperclllSsion sar tout le déveLo,ppeITT'ltt.l,t physique et moral des indi'Vidus. Les AngJiais W1ont de«luis 1J1>ngt~ compr,i1S, a·us,si, ont~i;l.s dévellqppé ces admirables corporat,ioru; de • nurses • quJ recrutent parfois Œe1WS membres dlans la mei'1111eure bourgeoisie. Vinnowi,tion ,ta ~llllS ~ntétessa·rute dans ie domaine de V'e11seig.nement pro!essiontteil à -'F rihowrg, c'est l'a oréatioo d'.1.me éco,le de cudsioières. Ayant remarqué, cru,ne pli!'!, fü diffkufü~ . 1

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cro~ss.an1e que ,tes famiildes, les iostit.uiioru., les ·pen,&iOl!Ula:ts, les hôtells ollll à se procurer de bcm.nes cuisinières, [e ,manique de formation l'éefdte qu'ont œ:nes qui se pairent de ce titre, .Jeur ~n:capadiié à ~loyer certains procédés modernes 1qiui êparg,nelllt le temps et 1'argent, 1Javr ~<>i"anœ en un .mot de Jeur ari; d'autre paait, iles gages élevés. qu"dbtiennent ~'es vrais OOJ.tl.ons èllelllS, [a possibifüé qu'el,les ont, par 1)~1e, de se coru;ii~uer des ressources, Md'ait,bé Qu,arlenoud a eu iJ:'~dée d!'étailJl~r des OOUJI1s ,qui foirmeilll de véniilables cuisin,ières. Vappren/tissage se faiiti en douze mois et se tel1llline pa·r un exa,men doorui.nt diroit à UIIl di~ôme. MnilheureusemellJt, mrulgrê notre école de cuisilnières, k oonhe de œs <kmières est · 1oin d'OOig!meniter chez nous, oar i1i se produit un fait qui n·a d'1ai(Ceul1S rien que de réjouissaint, nds ld!iiP/lômées sont ,iimlroodiatement retirées de ,Ja circutamion, eiLles se marient foutes!

IX ~nt de temii111er cet exposé, je· voodlrais ialt>tirer fa.trention ~ Il.a l!Iécessiié de ne perdre a.u.cune oQC'.llSion Ide faire pénétrer dans nes fumilll.es Œ~ ~dé'es (tue ôe défends ici. Si 1i,UJlt de jeun~ ~illlles sont s,a;nis m6tier, c'est à iewrs IJléllrents qu'il ilaut en faire remonter la responis,abifüé. Les parents d'·a,utrefois fai,saient de Qongis saoridii.œs pour asSW'er à ;leurs enfants. un boo awrentissage. ' Auôounlihui, écrasés par 1ta rneuQe de la ,vie w-op chère, i)ls exigent que 1.a petite gos~, q.ue fü !1.i!llle~e de 13 l 14 anis ,r.apn:>.orte tou.t de ,s,uitc qud.ques sous l la maisoo, a.tin de n'a. -Ire pa,s une hou.cite inwtiile et de se faire par· donner sa naissance. , Quell ma.u:v-a'i·S4 .oalfculI, de ll'a part de ces pauivres gens! 1 Qui 1Jeuir fera comprendre qµ,'il faut lais-ser ile ipl'us Jongteq,19 pc>s~e SeUŒ" fille soit eJ.1 aw,Mtissaige, •soit l ruléico!le professionnellte, alfi11 qu·eble se constitue un capital ma,nueJl et sarlte .un dour lia pratique d'oo bon mët'i.er qui L• "eirqpêdhera p'ei[Qbrasser des ca.r· irières mi,SlêJ1alies ~ s,ans issu,e. , ,Et ici, je ,veuoc faire aiµpel non seUtlement i

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212 A,IJX comi4és de notre Association, mais aux autres œUJVU"eS, iPOllf demander de ne jamais per,d:re de vue œtite quesition des métiers. Les dames de dharité deviraient IS''en préooouper dhaque fois q~'îl's pénètrent dans une famil'.e. , 'S1ans dowte, iJs dheridhent bien à procurer du traJvaiQ, maiis ce n'est pas Oa même ·chose. Soi.weot P.e traivailt doru:ié à des · jeunes filles -sans disœrnement eit saiits Mexion Jes aig,uitlJle c!Sinitivement dans une fauss~ voie et ,l'es élloigne ~ métïea- à ,jama,ï:s! Le ;prdlièime que ·je ,soo/lève iai devrai'! êire ai!itentiV'eiltlelnt êtu.dié par nos maî~re~s d'é-cor.es ,aathO!lliqUes, par iltOS directriœs, de pafrona~s, par t01Utes, Ues iper50lll41es qui di.ri• gent les congrégations ou Jes associ,ations de ,jeunes iil[es. Peirmefitez-mo1 de vous Je dire, nos œu,ivres catholliques ne soot ,peu.t-être pas ,sans mériter œntairu; reproches PotUT a'Voir, ,pend~t trop Qongteinws, iraJrté cette question de la foamation :pr0ifessionne1,.e de la jeune füC.C, pourtant œpilfnHe, ,d'une manière insuf·

IÎS'all,~.

M. Clarnoi,gan 111ows a donné un exœfüenl iliw-e sur • Le fra'VaH de fa femme et la bien• .faisan:ce privée à Paris». C'est u!lle étude trè9 minutieuse des œUJVres et lies tenJtatives que da cltarité et 1J'esprit de iœtice onJt eS1S1ayées pour réagir contre da pùsère et l' ~ d'iruérior ité ,maiérieillle de l'oww-ière. H y a, cro•yo11iS-nous, beaucoup à prendre dan,s aes idées qui 'Conolœit cette étude, idées basées, nous ile .répétons, sux l'expérience et sur u.ne trM ·sériieuse enquête. , Tout en reconnaissant que l'enseignement profossionn~ p'hHanthropi,que a fo.timé un ,g11'3.nd nombre de jell!ltes fi!liles 'à 1l'exerciœ de certtins tr,a,vaiu.x, M. Glamorgan se croit obli~ de coositaier qu'on ne leur a pas donné, au IJ)Oint de we :tecltni.que, cette supério11itâ qui ~es aurai!t wses en mesure de se tirer vériiailJ!ement d'affaire. Dans nos ou'V'roir,s da11s nos oriJYhelinats, ·nous formons IJia jeun~ fi'~le au tra.Nai'l, mais nous ne varionis ipa•s a~sez ~es ,praressions l(jjue 11101.liS leur kllonons et nous les ,maintenons aiinsi dans u,n ~at <l'infériorj,té.

Je :fe di,sais déjià en 1909: en dirigeant t exdusÎlvement les jeUJI1es filllJes •vers ia ~ tu~e, beaucou;p de nos œulV'fes sont les eoin. i!)11ces de qua!ltti~ cl;'expfoi:tations, doo.t let gJraat,~ ma,ga,sins se reruciWJt ,COUjpah(es. Il semlb!lerait que le mot tt'Ol1'pre a été <hlns cer,, fa,i,ns mi'l(eu.x: de ,Ira coutu,re, encore de Ja COU· ture, touu·our.. de fa coufure ! e't œilte COllihu'e conduit iles OiUJVrières à des ,saaJaires, de 'fami. ne, à de !ongsi o h ~ , à iune ~IIJdanœ pe~péluellle et, saui des cas exceptionnels, au œl!nibat forcé ou à l'incoolfuite i,ucrafi.ve! Pexmettez-<1noi 'de vous dter, à ce propos lie passage .d'un a:rti<lle de M. L~uire, • l'a~ ipôtre de ,]a cita.ri.té caltholli,q.ue ». • 111 y a wt fuit, disaiit-il, qui se dresse comme ,Je plus grand OO>stadle a,u re1èvement des saJlaires: c·es.t lia trop grande quantité des mains qiuli· s'ofuent pown lfa'i.re aes travaux d'aigui11Jl·es ou 1mtres anaJ<>i'ues. • Dans toutes les écd!es ,\:lie .P.ranœ, on ap. 1preritl aux fil!lles à füe, à écrire, à coudre. A 13 ans, ·les trois quax:ts de ces Jeuines fillaes se rnei~ent en, q.uêre tl'un OUIVITage de col.flute. Tourte femme, jeune ou vieilije, ~i n'a pas un .métier attitré, ~'offre rorrme Œinigère ou cout•unère. c·est •par centaine de mNAe qu'on les compte. » De llâ vient U'encoanbremeo'I que tout Je monde coMtate da.ns les indœtries du vêtemen,t et des obijet,s de mode; il y a su.r,pr0i00,eti on. htlis, à aôié .du marché du ,yêtement, il .y a Je ,rpa/J'dhé de la consonmation qui a.s&Ute de borus ·salliires et des tiéb()lllldhés iHimités; c'est de ce côrté qu'inl faudrait diriger les etfocis pantout où ,un, ensemblie de circ0fl6WJces t\'imposen~ pais ct 1a.ooorder la pr8iérence à ooe iniduslirie 'locale du: 'Vêtement. • Nous devons sp&:iaJlii1Ser dQ/Vantage ia profession de nos p r ~ , tout en tenan,t un compie rigoureux de lltambiance 1ocale où e!les vwen'! et des diêb®idhés qu'eUUes 1rouve· ront cllin,s ,ta ~ion où nows 1~ fonneroos. Comine ,iJI n'est pas possiblle, pouir uue iqua'lllti.ié de raisoos l(lr'atiques, tie mulllti~ier, dians un, même ~lilissement de biedaisanœ, iles br-an'Ciltes d'enseignement professionnel,

218

&ta.cun &euoc deJVrait se fa.1re une SJPéci,affdJté, ki, 1eU orpheliœt foauierait des jardiniè1res, tel :u1.fre COll11binerait ·aivec une poupon:nière ,u.ne écoile de bonnes d'enfants. Un troi,:.iè.me OUIV'ri,rait urne écdle de cuisinières, un quiarrième une écdl.le (\,i,nfirmières, e·!c., et on sa1trait, de cette manière, où envoyer les jeu~1es fiMes abaml'onnées po'lllr Jeur assurer un :gagine,pa,in Funtr. Mesdames et ,Messiell'TS, ·laissez-moi vous iréipéter en termi.nant, que, pour une jeune fi11le, u11 métier c'eSlt 3c sallwt, ·c'est 'l'aisance, c'est l~onneur, o·est },a l~berté. L'Association œtholJique internationaile des œuiv,res de ~otection de [,a .jeurne · f~lfo ,restera l:l'onc fidële à sa anis.sion en doMant de plu,s en lfll!us ce mo!f d'Ortl're: • Pas de ,jeune fil!le sans profession, 1a prdession c·esi ,la protection!• Baroooe DE MONTENACH.

A l'entrée de l'hiver F~ISSONS ET RBFROIDISSBM/F:NTS De tooJs des ennemis de fa vie, le f.roM est pir~bllenrent le :p':us grand, p;lî'Ce q,u'it est le p:lts traître. Le froid sti1111L1~e un corps vi· g'OUJl"eUDC et sain, o·est-a-dire qu/'ill, révei~le les organes et ranime 'leu~s foo~~oos, pour que no:u.s pu.i,ssion.s rés'islter à IeUJr contact trop irvlime; mais ,tout .stimufant peu~ devenir un ~rima.nif, et tôt ou tard il'organisane s'é!Pu,ise en efffoais i~issants pouir se ga·r antir con,ire le froidi; les frissons nous avertissent que ce moment approdhe; mais cet a•vertisseanenit i1I:s n OLIS le dlOOnent si tard qu'iil fuu~ au~si1tôt s'en occuper, ,sans q.uoi un rhuaœ, mte bronchite ou une aflection IA!us gra!ve pourraient en ré-

s-uHer. Les refroi!cti,s,se,ments Wlt,t à ,proprement parler, des infedlions, des lièNres; mais ce sont des fièvres dllillS lesquellles qe froid a joué un grrarid ,rôle. Vine fdis '1;'org,a.ni,sme a.tfai,blli par 1Ie froi.d, les lbaotéries apportées à nos voies respiralk>ires et q,ui e~sedl été inotfensi,ves en toute autre oooasioo, ont beau jeu dans leuirs

attaques, car e!ie,s rencon.treut oo terrain bien préparé. A l'eXiOeV,iiOIII, de quelk(ues af.fections qu'on rencontre en été et qui sont dues au faU qtœ ,lie COIJ])IS a perdu, Wt~ ilroip gran.de quanti.té de ca.Ror,ique, ,tes rhumes, les bronchilies, les pneumonies, le nlmmatisme, etc., son,t des mailiad,ies d'hi-ver. Le séjour dans les choot>res '11'1[ verutiJées et le man,que d'exeroiiœ .faivorisent Œa mUJLtiprication des microbes pariicuUièrerœn:t dangereux; mais cet état de ch.oses es.t encore la coÎliséq.uence du froid, ca,r ~est pour se medtre à fa;bri du froid q~·on ,se œ/Lfeuitre dans sa chambre. C'est là, i~ est vrai, une !bien maeyaise économie que de ~ pa,s renooweier l'air d'une pièce pour dimi,nuer les dipenses de combustible; c'est pl'Wtôt le vrai moyen dl'wser &a oh~le par les deux boUlts. Mais, paissons! On pouuira~t normter d'auJt,es causes qui pr'étiisposent aux .r&-oîp.issetœnts; par exemple~ ~a fatigue, iJa consliiPation, une ..rlimentation défe.obuooise, le manque de sommei'l, 11'hab~~:ie de s'enwnitou41_!er ou de .vivre dans des appartemenlls ,surahauffés; mais ces causes ne fo11t CJiu.e rendlre •le cor1Ps !J)lus susceiptitf.e, et 1Jf.u.s ,sujet ià l(Jl'en.dlre ilroi,d. On remarquera qu'en ~ i,l e6lt ,plus rare q~'eiles soient sui•vies d'oo reifroildissement. On ,a beaiUJCOUQJ ac~sé ôa poussière, en ces dem~ères ann'ées; mais q,a pou,s,sière qu-i nous ocœsiOŒIJlle des refroidissen·.ients c'est ce~'e qui no1l11s est ·3.1APOrlée par Œes premiers ven~s froids de l lliver, aaors ,qu.e now; sommes encore in.siullii$3.i!J1111Mt vêtus, et par ceux du 'IT,l(}is de mars, aJ'ors qiue nous sommes fatig,i.rês de U:wtter contre de froid, ei que notre vigii1anœ se remâche. 11 y a beaucoup plus de 1po1.11Ssière dans l'air entre mars et odloibre, et les baotéries .qu'clle rporite sont en bioo meillleUlfe oon~fiion, ,car eillles sont, comme nous, adifailblies par ee froid, et reJP.fennent fouir énergie au confaiot de 1a dlm.lleur He l 1orga111isme. U11 vmt froid et des microbes, 'Voillà une mifülce rek:louiable iJ)Olllf prodlu.i re des ref.roidisse1ne11ts. L'humidrité :rend le froid douiblemein.t dangereux, œr 1l'eaiu es.t meilhlieure conj;luttrkê de


216 fa chia.leur que fair sec. L'évaporaition du co!!J)s sert encore à le refroidir. Ill' est :I)larticu/\èrement d,aingereu:X de ga:rcier d.es bas ou des oha.ussures moui1lllés, ,les p.ieds tétant allors .1.J'.,UJS fr<llildls que rre ,reste du corps. Des animaux ·SiUJr qesquellls œntains microbes n'ont aUJCooe actio11 deviennent suijets à l'infection 31près Mre ·restés Ull1 certain terr.cps dans 1'eau

tre une ~'ilsposition ltrès iooace aux ~ ,lu.res. Co1rume tria.i~emen,t iJooa1' des engellures, "°id oe que •recommande lUl spécia.Lis,~ françai,s, M. !è >Dr Besrtier : 1. ,Baigner ~es maiJllls dans une décoction de leuiilf.es de noyer; ess,u,yer. 2. 1Rrictionner à :ltiallcooJ camphre. 3. Sa,tJU)oudreir aivec tl,a poudre sui vante: salli,cy!lia.1e de hismwtlh, 10 rg,ra~; :midon, 90 grammes. 4 . .pour callmer ,les ~ngeaisons du. soir, J,orsqu'el/;'es ,sont trop vives, fr'îo!iooner avec: gillycerine 50 gimmme-s, eau de rose 50 g,rammes, tanaliin, 0,10 fr., puis poudrer avec la IPO~re indiqUlée aUJ n~ 3, 5. Si 1les enge!lwres s<n ulcérées, 1es en.ve~~r arvèc des foui.illles de noyer rairnd'ffies dans 11'ea111 •ohaiuldle. .

froW,e. A a'ordinaire, ~iaPJJClreii!J destiiné à reg1ler fu dha.lleuir de no/tire COI1fJIS nous ada,pte aux ahiangemen~ de tenl)émture; mais quWJ,d· ces <lha~mls oonrt tro,p graoos, 1rqp brusques, ou rqulwne ten~rbure :basse se prolonge, i,I ne réuissit pas à mai.nrtenfr a'équriitibre, et c·es,t aDbr.s que se praduiit fa ,sensation de frisson. q·est ile ilUOlltlefllt. kle p.roop,re nos mesures. Afin die maitliten.i,r ma i!entpéraitlu!re interne, le sang a ~ië reti~ des e,çt~~és p<;>ur vooir se loger au froue et thwis Ues o~n.es internes. . 1POUR ,RJBNIORIE IJES SOULIERS Dès que Ile ifrissoo ,SUJI'N'iwt, on dterdhera à lJMIPERMJEA:BLES re[)tendlre au .sang Ilia voie 'CJWO'Sée, c'es,tà-dire qiion 1l'a11tirera aUDC extrémi,tés par des Nettoyez./les ,bien d"abord, et une fois secs, vêttm)e.tl)ts aJdkl,iti0111nells, des iboi,s,son.s chaudes · aP1PUi1quez-y ruvec un pinceau de 1'huifu de füt OU des WÎœ1i!o1'S e!h:a.rudes a!UX IJ)ieds et alUX ohaiutle, mais non bouidfuoJte. Les sOUJLieTIS seÔM'fues, 1~1S ,vil!'e oo réus.sira à rét!aJbtlii.r •l.la cirront ainJsi .renµus irrWfrméalbles .pour . pluoUlla,tion, e1 pl.us on sera sûr de ne pas res- ·sieur:s OO!mlines. OOlll!ir d'incoovénients. lJa 'naiture est roujouir,s ile mei:llleur g,uii.de, et œhci quâ· ne 'SIU1t .pas ses aiverHSIS6!11e11ts doilt inéivitdiemen,t en soufîrü Iles conséj(JJl.lenœs.

fam

L'acoolisme et l'habitation

,Dr

J.~F.

ROGERS.

llRArll'iE!MIEINT DES ENGELURES ,u,s :personnes iJJr~isposées aux engellures (Pewvent comlbaltitlre œtte JPréi:Hsiposition en faisan1 des ~IV'llges aivec de ~·eau très dhaude ou mieuix e<nJCore aiveic uine d/écootion ohaude de feuiltle,s de noyer. Des frictions aivec de tll1ali'Cool oamphre ou, du baume de Fioraventi rendent éigwlemen1 11a peau ,moins sensiblle à ,J·' aotion funeste du fr:oid. On dioit en outre s,urveilJller fltSl!at gilnérall, œr ohaoun sait que les engedures s'obser'l'ent •s urtout chez ]es anémiques, ites enfants ~~ilhiiques ou scrofL11!eux: Chez ifllS enfa!ll!s mi1séraJ[)tes, maJ nourris, une aJi. mentaittîon saine et tég,uhère, un changement de regime et de mi/lieu fa.it sOUiVent disparaî-

L'aJ.cooilisme n.'es:t pas de seuib agent destructetUJr de ia fami!Jle. 1Powr ae!COn1Pli,r son œUJVre de mort, id a des romtpjl,iices. L'Uill de ceux-ci, c'est r~~ita,uicm insallllJbre et dêsagréable. Nous pensons ,qll/îUJne œrlaine part des malll' qui nous aJlfeorenit pr01Vient des nliWN'aÎlses conôilltions sociailes ou éoonmniques. Nou,s ne nous in/téressom,i IJ.)ellit-ê!tre IP3JS assez au ca•d re où se dêroUJle rla vie des .fa;milll:ies, à l'endroi,t où un homme quelroniqUJe œsse d'être un oUJV,rier pour derveruir époux et père. Un graJJ,:! ,socidlog,ue a écrit : « Le pl,us g11am ennemi de Il/a ~anrliillle, au idioulbee point de vue matiérielfi et mo.rall, c'est J''habitartion i<nsalubre. TflaMlilll!er à aimfiliorer de logis, fami,li,a/1', c'est ipr6*lire ,le mei,IIFewr moyen de dimi·

n,uer 1Je nombre des ·ai1lcooll>iques; car combien d'lhoniJOOS et de 1jeu.nes gens ·ne •le deviennent que ipa111Ce que Œeuir foyer est run ·l"e4!)0wssoir •qiu'iIT~ déserlentt IPOUr Je cahruret! La ooodition ddeqbueuise des qogemenits favor~se Œ'ailcodlisme. A quoi bon, en effet, exhOtrter ti;ne mère de famLU:e à bien tenk son mén~e, à bien élever ses enfuaiits ,si e!lie ne .peu/t se '1110U/Voir qufià g,r.ind'peine en un au)· ;pari!emen.t hUlmi:de et mail di,sposé? Le mari, dit-on, doit rester â son toyer. Qu'iil, n·ai:Ue pas au ,Qalbaret! -.Mai.s qu'es.t-œ que ce foyeir? c'esit ~uit-êtr:e une ou, deux diambres humides dél1alb.rées, ,sia~es, que. lJJa fami,llle 1oue bien cher. Ne moyez pas 1que j/ex.igère. Le ia,it se .JYrodu,ït 1nêune sOU!Ve!l! à ·l!a; ·ca~e ! Dan.s notre 'V'ie moderne fouit est en [)ll'og,rès, sauf le logis q,ui dervûenit de moins en moins ,apte à rem1pl\ir ooiwerua,1111:ement son rôlle • d'lalbri fami[iail • · On coostruit ,mai111ten·mt de· gir,andes maisons tocaitive:s doos nos oités Jndustriel,les. Là, les CO!t1jJ)lllrlirmenits où ton s'enfaisse pou,r •vi·vre sO!ll/1 de ,plus en pl,UrS étroits, et de p'11,s en plus coûteux. Sou.s IJa tr'i!P'le infifluerrce de da ha,lJlsse des terrains, des matériaux e,1 de la main<l'œiwre, 1es !loyers aug.men 1ent sans œS<Se. Et nos iamilll'.ies d 'ouv,riers doivent ,payer de ;pilU!S en pl1Us Clher Œe petit ~artement Où eJ!Ilies vont plllin,ter 1Jeur t'Mte. EJllles sont là moirn.s dhez el:tes que Jes sauvages dans leu,rs huttes! Des ménages à fétage ,su,pér,ieur, des mêUJages 1au-dessous, à diroite ei à gauche! . .. L'intimité dUJ chez soi rne saurait exister dans ces condiitions. Qu'a nr~ve-t-M ,C'est q,ue l'ouvrier ,qui a peiné tout .Je ,jour, ne troUJVantt au, retom qu' un àog,is tris.te, obsoor, ma1' -aménagé, va oheroher a.n dehOl'S, c·est-il.-di,re au cabaret, ·un end1r01t oit ~1.1 fai,t pliu,s gia1, plus olair. En améh01rant 1es conditionis des logeme,nhs, nous aurnns beauCOOjp fait IPOUir arradher les phes de faaniilr'es el! les tiert11nes gens à t'rulcooiisme. La destination de 11a maisoo était awtrefois bien dé'!e,rmiintée : on la ronstrurisait pou~· ceux qui 'd.eV'aioo,t l'haibirer, à 1ra mesuire de lewrs ,habitudes, de deur iortuoe et rle leurs besoins. A,uj,ourd·,hrui, aa maison s'est (rans1

elle est devenue trop sou!en.t un d'mtrlellb!e de raippoll"I • . :E,1Ue a pe,r du sa fon'dtioo essentieille : • être il~abri famillial •. NOUIS as,s·i&tons, 511.upéfailt.s, à Ja disparifaou :l'laJl)idle de ,I' lha1bittation conçue pouir une Ereule fanni1llle et à son remp1!1acement par des caser11.es '1 ocaitîves, ICJ)ui somt rtou,tes, forœrnent, des Œoyems de contaimil!lation awssi bien au. poitLt de 'Vue sociaJI et imora,I, qu'au IJ)OÎllrt de vue lhygiênique. Qui nous rendra ries bonnes viei1files demeures Id 'auitrefois, arvec Jeurs vastes es.ca,liers, mewrs ·lar,ges co.11r.idoos, '.leu,rs gra.wdes chambres, aeurs la:rges avanUoi.ts, œs maisons qµi sembil;aient aivoir un vi~! .. . Ellles n 'olimliein,t pas 1e confort dont nous s0il1111ies si fiers· d'aifl!leutrs œ ooruo.rt est beaucoup iplu.s •a ~.rent que réet. If, consiste en quellques .a!mélliOll"altioo.s Iaivortalblles à ,o·hyg,iène, et c'est fo.ut. Que (le choses 11ous avons perdiu~ en élah,angel Nows ne r~irons ipt~us doos nos demeu1-es .Patmosphère vivifiante des ~néraitions pa~sêes, de nos pères. Cette expression, qui ia.Mliit a,u,trefois une si haute sig1nifaJa,tion : « La ,MaLson Pa temellile •, ne ré{)ond à rien marintenMt! C'est frisite . . . , En IV'érité, 'la dlécadenœ de la maison est p<>llir moi, en'•re toutes œllles qu.i nOUiS affiliigent au·iour,d'ihui, p'.UrS ~'ol!"alh1.e que les autres. « La maison pa,terrnelll!e di~ît, mais c·est ,le cabaireit qui 1}a ~ace!• Ill dey-m it êke en,trrepris, surtout dans nos mfüie,ux induskiels, rnne campagne régénlératmiœ l,fü foyer dames.t~que en la.voûsamt la coam.trud!Jiou des maisoos bâties pour une sewle fümirlle. N'est-ill pas ex1tiraordiinaire de voir, d'une pair,t , ITIUl'rhi)pl!iier à graŒtds frais 'les hôpitaux, ~es 1hospices, et to!éreir de ~'aUitre Ia construttion de maisons q,u.i tuent, qrui ~den.t? Notre conidlluis.ion sera cellffW!-oi ~ Le fo,ge.1n1.M1,l mrulsiain, ,k qp l!)etit, insuffisant et tug,ubre, esij J'.agenlt le plus act,iœ de lia conrUIPlion des mœu1rs, de 1a haine du. pautv,re pollll' le riche, ile ~1~ra,teur fe jpi!us pui.ssant de la malladie et le mei1!Jeul1' des complices de fa1coo'lisme. E. COQUOZ.. fort!T(ée:

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Variétés UES MŒURS DES ARAIGNEES

,Oans W1 siaivant ar:tÎ/dle de aa ,,Revue sdentitiique'', M- BoUJVier traite de Lindus.trie des araign~s. ,fl]ile a éivo1ué, mais ne monrl!re audou,r,d 'll1Ui ,chez ila jA'.1.qpart ides espèces, qu'un al.Jltoamii,sme qui ne déicè,le •ail.liCUJlle trace d· intel1.11'igence. Une né/phiile de 1Madagaiscar, tel'le Pétœffiqpe, .refait ohaque nuit UJie moitié de sa tofüe allte.mati!Vement; maiis si 1J'on déchi-re Ja moiltié •q,llii vient d'être reifiaite, l'aira·ignée n'en a cure; e'!Je détrui~ et tisse de nOO)Veau fautre moii!ié, parce ique c'~ s,on tQfUT. Une des particttJJiariiés 1Jes p!lus cUirieuse,s signalées par M. BouJVier es.t ce1ie que MairtiŒI Lister a:vait con,sta>tée dès 1670: œrt,aines araignées, grimpées oor ooe siai1thle, se pla·cenitl'a rtête en avant dans la direpti-on de la bise, reJlèvent leur abdomen, émettenlt une quantLté de fi'ls aux•quals ell~s s'aroboutent de ,Leurs pattes et s'enivolell/t •ainsi couchées smr 1e dos, à la faveur dé !La dilfférence de densi!ê entre coudhes atmosiphériqiues plus ou moins élêhauf[ées. EL1es pe\l/Vent d1a,iailoors, en raccou.rcissarut oo aIDloogeant leurs fi:ls, faàe va,rier Jeur force ascen.s.ionnel!e, corutinuer ,leur vo~ ou atterri,r. Quelques-unes a,ilteigne,nt ai,nsi assez hawt: on en a troo:vé au so11T1met du dôme de Sa:lnt~f1.erre de Rome. La p1uparit des araig,~s peu1Vent voY13ger de celtte façon; il en est quJ,°naiiS&ant en girouJpe dans un cocon, se· disséminent ainsi dans 1'espaœ comme des graines .ai:Jée,s pour trOU!Ver p1us faci1lement leul!' subsi~anœ. 1

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POUR ETR,E ENTENDU

PAR TiRJBN11E MII..lDE PERSONNES grande fouirnée de :discours que ta maCia.dtle diU pr'és.iklen.t Wi1lson a in(errorrwue ne s'est pas ~ectu.ée sam; nombr~ d'inddient,; pirltores;qiues. 1œ faiu~ dire iqu,'u<Ue tou:r:niée de ce goore, même présidentie!lfte, a beauroup de 'll"aiits ,coanJmuns avec ·]es '!tu,bullants vorages tntnS<lOlltinentaux tle quelque ~lèbre arHste ou de ,quelque faimeu;x Banwrn. 'Ùl

Au!Ssi les organ.i,s,a'te,wrs de cette tournée ip1-ésidentielllle ,se soot i))all'fois .heurriês aux iltlêrw..s difficulltés que :rencontrent [es i,~sarios de .füêâitre. ,A Son-Diego, par exemiple, iils ont eu à :résou)±re ~e problè1me s,uLvant: Comment le ij)!l"ésident pouJ'll"a-t-ill se faire entendre de ,ses •a'IJi(iite,urs s'il~ parue au Stade athijéflJhique, doot IF'immense a~hifilléâtre peut contenir 30,000 personnes? M. Wilson u·a ,pas lll11e •voix de is1entol!'- ce prnb1ème, rns l'ont résolu de ta fuçon suivante: La 1pll<'!,te-for,me, de qia.queJ!Je devai.t parler le iprésidenit , fu.t oonlJ)lèie'l11€nt eu1,[ermée dan·s une gra,n<le cage de ver.e. Su:r ae toit de œtte oa,ge deux gigantesques pa,vi1Œons de IJ)houograive furen/1 fixlés et on iin'sltallll-a UJ11 diilsjposi,tif fflectrique pariic1J!:'ier qui id~aii consirlëirabllement a1111P1.ifier iJa voix de O'ol'laiteur. Towt maT.oha à souJh1ait, et ta f.ooile énorme ma ss.ée cfans l'immense 1ova1le put suiivre mot pal!' mot Je dliscoors du president. Non· seullemei.'1t efüle enten,di.t parfaitement forateur, niais el'e IJ)Uf, à traivers ,les iparoi,s vi,trées, observer, aive,c le œnçours :parioi'ls de j-wtœfües de théâtre, :son a"!fü'll\de et ses .gestes. ·Le succès de œi!te iniven,tion fut tel que, re,u1 de ü·ouris '3\J)rès, on, eUJt recours à un proclé!dé semJb/'lalble 1pouir fai,re par'Jer M. Wi'!iso11 d1a,ns ciln,q ,fil1éâif,res ditiJférenis au même moment. Dans celui. des théâtres où le présij1ent ét,ait vériWlemen't ,pr:êsoot, quatre pruvir.Qcm,s enreigisfireuJ11S avaien:t été pilacés à proximi,té de !f'o:-aiteur: Fidèl.l~tent rJe • magn:avox ~ c'esJt ainJSli que s~hle ile llloo,vel appareil J1alP[YOrit:a aux a.uiditeurs des quia.ire autres salfos Ue.s pairdles pI'ésidentieJ!Ges.

.- ~ w: t Heureux ceux qwi .rayonnent toujours un

pe; de joie

de ibonheur, de confiance! Heu,reux ceux r~roche n!aworte jamais ,l'épouvaliie ou l'ango:sse!

dont

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L'Ecole primaire donne ûne dizaine de livraisons de 16 pagës:-la · couverture y comprise, ,et autant _de. suppl~ments de 8-16 pages pendant 1année ordmtUre (soit du 1er Janvier au 31 Décembre).

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cllreetemen1; à; son gér11nt et lond<:lteur, M. P. PI~NAT, SeGrétlllrii au Département de l'InstruGtlon publique, a Ston.

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t L'inaclion intellectuefile et morale amène Ua dégradation inte!l!ectu~Ine ou 1111ora1e, colll'

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