No 17 l'Ecole primaire, 1er Septembre 1902

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Ecole secondaire profession,nelle de la ville de Fribour·g. Durant l'année scolaire qui s'est terminée le 23 juillet, cette Ecole a été fréquentée par 46 élèves. La réouverture des cours aura lieu le 1er octobre.

:XX:X.ie

N° 17.

ANNtE

1er

SEPTEMBRÊ

ie <§ulletin pédagogique

A VIS OFFICIELS

et

L'Ecole primaire La Direction de l'Instructiou publique du canton de F , ibourg ouvre un concours pour les postes suivants: Instituteur à l'école de Pont-en-Ogoz. Les inscriptions sont reçues jusqu'au J6 aofat et l'examen de concours aura lieu le 18 courant, au local de l'école précitée. Instituteur à l'école des garçons de Marsens. Inscriptions ju squ'au 16 et examen le 19 août. Instituteur à l'école mixte d'Estavannens. Inscriptions ,jusqu'au 16 et examen le 18 août. Instituteur à l'école mixte de Vuarmarens. Inscriptions jusqu'au 16 et examen le 21 aoÎlt. Instituteur à l'école mixte de Chavannes-sous-Orsonnens. Inscriptions jusqu'au 16 et examen le 23 août. Institutrice à l'école mixte du Saulgy. Inscriptions jusqu'au lG et examen le 21 aoùt. Institutrice à l'école mixte des Glânes. Inscriptions jusqu'au 16 et examen le 18 aofat. . Institutrice à l'école mixte de P1·ayoud. Inscrip tions jusqu'au l(i et examen le 18 août. Institutrice à l'école mixte du Jordil. Inscriptions jusq u'au 16 et examen le 20 aoùt. . Institutrice à l'école mixte de Bouloz. Inscriptions jusqu'au lG et examen Je 19 aoùt. Pour tous les concours de nomination à ces différents, postes, les .rlemandes d'inscriptions sont reçues à la Préfecture des districts respectifs. Les demandes rl'ex:emption de l'examen, d uemcnt motivées, doivent être adressées à la Direction de !'Instruction publique, ~

Congrès Marial Les élôves de l'Ecole normale de Hauterive qui prenclront part à la granclc journée diocésaine, l e mercredi, 20 aoùt. à Fribourg, sont instamment priés de se trouver. avec MM. les Professeurs de l'Ecole. sur la Place N olreDame. vers 1 ¼ heure, pour assister au grancl cortège.

ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION rt dll

Musée pédagogique paraissant les 1" et 15 de chaque mois RÉDACTION

AUONNE:IIENTS & ANNONCES

i\l. DF.~SrnouHc, Directeur de PEcole no1'mnlc de Hn.u lerh•e , p1•ès Frihülll'g-,

lmp1·i111cl' ic c ntholique. G1~and'Ruet 13.

M. E.

A.bonnement 1•011r la St1is8e, fr. 3. -

GFt t-: M,t,UD ,

secJ'é to il'c, :) Fribourg.

Ponr l'étranger, fr , 41.

SOMMAIRE : Notes sur _l'o~jet de la Psycholo.qie. ~ La lecture à

l'école primaire. (Suite.) - Le Musee scolaire. (Su ite et fin._) Problèmes. - Bibliographies. - Correspondances.-:- Chronique scolaire. - Société suisse des maîtres de gyrnnastique. - Avis officiels.

Notes sur l'objet de la Psychologie Pour compléter notre Introduction à la Psycholog!e, nou~ nous proposons d'élucider et d~ résoudre deux q?est10ns qm font difficulté : 1° La Psychologie a-t-Alle pour obJet les seu ls faits de conscience? 2° Quels que soient les faits qu'elle étudie, doit-elle se renfermer dans cette étude et ne pas dépasser cette limite? I

Les tenants de l'opinion qui assigne comme objet de la Psychologie les seuls faits de conscience e1;1 donnent deux vrincipales raisons, tirées du mode de connaissance! et de la nature diverse des faits examinés par ces deux sciences, la Physiologie et la Phsycbologie. . . Première raison. - Le fait conscient, c'est-à-dire le fait intérieur saisissable dans sa nature concrète par la seule connaiss~nce de celui en qui il se produit, s'oppose irréducti-


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bJement au fait saisi dans le vivant par les seuls sens externes. Le t'ait conscient serait psychique ou psychologique, l'autre physiologique. Je n'ai pas conscience de la circulation du sang, de la fonction glycogénique du foie, faits physiologiques, qui ne sont atteints ni du dedans ni en eux-mêmes, mais qu'on connaît par les sens externes, aidés, s'il le taut, d'instruments de laboratoire. J'ai conscience d'une sensation d'odeur, d'une émotion, d'une image intérieure, d'une idée : ni mes sens externes, ni ceux d'un observateur n'atteignent ces faits en eux-mêmes; ils sont psychologiques. On les connait du dedans de mi-même, et comme en eux-mêmes, à l'eBcontre des premiers; et si l'on vient à les saisir du dehors, c'est par l'intermédiaire de leurs signes, tels qu'un pli du visage, un sourire, un cri, des larmes, une parole. A l'état abstrait et généralisés, non plus dans leur nature concrète, les faits physiologiques et psychologiques relèvent d'un autre mode de connaissance, leqi::.el est intellectuel. Deuxième raison. - Il y a plus : différents par le mode de connaissance par où nous les saisissons, le fait physiologique et le fait psychologique diffèrent en nature. Le fait physiologique est un mouvement, donc multiplicité pure, et pur devenir; il est doué d'une étendue, d'une forme, d'une vitesse, on peut le localiser, le situer, le mesurer t . Le fait psychologique n'est pas un mouvement, mais, dès le début, un tout, une synthèse; il n'a ni étendue, ni forme, ni direction, ni vitesse; on ne peut le schématiser ou le dessiner, ni le situer sans illusion, ni le mesurer sans métaphore. Tontes ces raisons séparent le fait physiologique du fait psychologique, et requièrent deux sciences distinctes différant par leur objet tel qu'il est donné naturellement. La définition de la Psychologie doit donc rester telle que l'a formulée .To.uffroy, dans sa fameuse préface aux œuvres de Dugald Stewart : C'est« la science des faits de conscience. » Nous rejetons cette théorie parce qu'elle - nous semble en grande partie insoutenable; toutefois, avant d'en essayer la réfutation, nous devons faire une remarque préliminaire. Cette théorie a ses origines historiques (Descartes) dans une tra dition philosophique dont elle n'a pas su encore s'émanciper, et selon laquelle il n'y a, pour l'âme, qu'une manière de se connaitre, la conscience 2 ; nous ne voulons pas êlire par là que tous les psychologues qui ont adopté cette conception do la psychologie soient proprement cartésiens, ni mème spiritualistes.

Nous constatons, et c'est une expérience faite, que 1es doctrines et le point de vue de Descartes ont inspiré la notion de la Psychologie que nous examinons ici. Voici d'ailleurs la confirmation de ce que nous avançons. La définition de la Psychologie comme science des faits de conscience n'est pas, comme on pourrait le croire, spontanée et primitive ; chez certains psychologues au moins, elle est déjà systématique et prélevée pour ainsi dire par anticipation sur les conclusions finales qu'ils donnent au problème de l'âme et de l'homme. Le procédé est le suivant : on commence par distinguer dans l'homme l'âme et le corps constitué comme corps, et même on les oppo~e l' un à rautre, à peu près comme deux êtres complet,: ; A chacun de ces êtres, on accorde une activité propre; l'âme reçoit en partage la pensée, le corps a l'étendue et des fonctions qui s'accomplissent par les organes. A la suite de Descartes, on étend le nom de pensée à tous les faits internes que chacun aperçoit immédiatement par une connaissance intérîeure, jusqu'à la sensation inclusivement; ces faits, croit-on , se produisent tous dans l'âme, donc ils sont psychiques: et comme la Psycl.10logie, étymologiquement, est la science de l'âme, de ses états, de ses opérations, ces faits sont psychologiques. D'autre part, comme on n'a découvert dans l'âme d'autre activité ou d'autre rôle que ce dont elle a conscience, la Psychologie devient la science des faits de conscience ; la Physiologie, au contraire, sera la science des fonctions du corps humain, opposé à l'âme; elle appartient ainsi au groupe des sciences physiq ues qui étudient les corps étendus et les faits matériels, alors que la Psychologie est la science des faits spirituels 1 • Cfltte distinction faite conformément à un système de Psychologie, i; n'y a plm , pour l'accentuer, qu'à chercher des raisons plus approfo ndies, mais entachées de la préoccupation déjà signalée, f(U i distinguent le fait psychologique du fait physiologique: co sont cos raisons què nous allons examiner et juger.

• A. 1-IANNEQUIN, Introduction à l't!tude de la Psychologie, ch. 2. Voir aussi les manue ls <le MM. Rabier, Boirac, Rayot, etc. 2 Voir D. :'liERCIER, Les origines de la Psychologie contemporaine , p. 10-1 l et 219-224, La Psychologie ex pé·r ïmentale et le Spi1·itualisme, p. 4-5. '

vérité si banale, que l'étude d'un texto de lecture au point de vue de la form e comporte un triple commentaire :

- ·•3-

(A suiv re.)

La lecture à l'école primaire (Suit e.)

Ill.

Etude du texte dans sa forme

A l'Atude du fond, succède l'étude de la forme. 'J'out le monde sait, et nous n'apprenons rien à nos lecteurs on r6p6tant cette

1

V . E . BornAc , P.~ ychologie appliquée à l'Education, p. l -8.


372 À,. Le commentaire historique et géographique. B. Le commentaire grammatical. C. Le commentaire littéraire. Mais l'importance à donner à chacune de ces remarques et la façon de les présenter varient beaucoup suivant l'âge des enfants et leur état d'avancement. D'une manière générale, nous estimons qu'il convient de fondre ces trois espèces de remarques dans un commentaire unique qui suive le texte pas à pas. Si nous les distinguons ici, c'est pour plus de clarté dans l'ex_position de notre sujet. A. COMMENTAIRE HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE

On comprend sans peine que ce commentaire devient important dans les morceaux d'inspiration patriotique et nationale où foisonnent les noms propres de lieux et de personnes ; mais il n'a pas toujours sa place : certains morceaux n'en comportent aucun. Dans certains autres, il se réduit à deux ou trois observations. Ainsi, dans la fable que nous étudions, La laitière et le pot au lait, nous ne voyons que quatre ou cinq expressions qui nécessitent des explications historiques et géographiques : Espagne, Picrochole, Pyrrhus, sophi (ancien nom du schah de Perse) et, si l'on veut farce (autrefois : pièce de théâtre bouffonne : c'était le sens de ce mot au J_VIIe siècle; aujourd'hui : action plaisante, bouffonne ou ridicule.) Il est bien entendu que tout mot géographique exige, pour la parfaite entente du texte, l'exposition d'une carte murale ou tracée par le maitre au tableau noir. Disons en pass:mt que l'affabulation qui suit notre apologue ne devrait pas figu rer dans un livre destiné à l'école primaire. D'abord, elle n'ajoute rien à la fable proprement dite : l'impression est produite; ce long développement après coup forme une amplification agréable en elle-même, mais inutile. Ensuite, pour donner aux élèves une idée du comique Picrochole, conquérant à la Pyrrhus, l'instituteur se voit obligé de faire un parallèle entre les victoires onéreuses du roi d'Epire sur les Romains et la guerre fantastique de Gargantua contre Pierochoie : idée fort heureuse, sans doute, de la part du poète, mais hors de saison dans une école primaire. B. COMMENTAIRE GRAMMATICAL

Si le commentaire historique n'a pas toujours sa raison d'être, il n'en va pas de même du commentaire grammatical, dont l'importance est de tout premier ordre. Il s'agit, en effet, d'apprendre à l'enfant sa langue maternelle, en l'initiant aux richesses du vocabu laire et de la syntaxe. I. Vocabulaire. - En ce qui concerne le vocabulaire il faut attirer l'attention des élèves ; 1° sur l'or tùographe de ~ertains mots; 2° sur la signification d'un grand nombre de termes, et

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de locutions; 3° s ur l'étymologie des mots saus faire étalage de science. a) OrthOgraphe. Il y a gros à parier que l'enfant rencontre dans la plupart de nos textos des mots qu'il n'a jamais vus jusqu'alors. Ainsi sommes-nous sùr s qu'il écrira san s faute : coussinet, sans encombre, cotillon, soulier, troussé, couvée, marri, mari, défi, détr6ner, diadème? Faisons-lui remar-

quer comment ils s'écrivent. b) Sens des mots. Parmi les mots, les uns portent une idée entière en offrant à l'esprit un objet total, un point solide où il puisse se poser; ce sont les mots à idées : le nom, l'adjectif qualificatif, le verbe attributif et l'adverbe ; les autres ne désignent qu'un lien logique entre idées : ce sont les mots liens , qui tiennent surtout à la syntaxe. Insistons beaucoup sur la signification des mots à idées . Plusieurs seront tout nouveaux pour renfant; ainsi comprendra-t-il le sens des locutions : sans encombre, court vêtu, cotillon et cotillon simple, souliers plats, troussé, faisait triple couvée, tout allait à bien, soin diligent, bel et bon , artieu veau, etc., œil marri, fortune répandue? Cela n'est pas certain : il y a donc lieu lie les lui expliquer. D'autr es mots sont pris dans un sens différent de leur sens ordinaire, ou du moins différent du sens que l'enfant peut connaître. Ainsi, dans les expressions suivantes , il sait peut-être la signification de la première locution, et ignore sans doute le sens particulier que leur donne le poete dans la seconde : l'encombre de la rue et arriver sans encombre; faire de grands pas et aller à grands pas; un enfant raisonnable et une grosseur raisonnable; battre le blé et battre la campagne; bâtir un château et faire des châteaux en Espagne; un enfant flatteur et une flatteuse erreur; l'âme est immortelle et emporter nos âmes; il pleut et les diadèmes vont pleuvant; je rentre chez moi et rentrer en m oimême, etc. c) Etymologie des mots. Enfin, il y a lieu quelquefois d'intéresser l'élève à l'étymologie des mots. Il est clair, n'est-ce pas, qu'il ne saurait être question de faire étalage de science: nous trouverions déplacé tout souv-enir du grec ou du latin. Mais, ,tans certains cas, il peut n'être pas superflu de rapporter les composés à leurs simples (prétendre et tendre; élever et lever; engraisser et graisser ; revendre et vendre ; transporter et porter; détrôner et trôner; épiderme et derme ), ou les dérivés à leurs primitifs (coussinet et coussin; agile et agir; laitière et lait; facile et faire; grosseur et gros; raisonnable et raison; troupeau et troupe; campagne et camp, champ). Parfois, il y a profit à mentionner des étymologies qui permettent de mieux comprendre la force ancienne de mots affaiblis par un long usage : c'est ainsi que, si nous rencontrons dans quelque texte rlu XVII" siècle les verbes étonner ou gèner, nous nous souviendrons à propos que leur étymologie


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respective, tonnerre et géhenne, leur ont d'abord conféré le sens de foudroyer et de torturer, avant qu'ils n'aient pris le sens atténué de surprendre et d'importuner. D'autres t'ois, l'élève aura plaisir à savoir les circonstances historiques qui ont donné naissance à tel ou tel mot. Nous lui apprendr-ohs donc, à sa grande surprise, que le calicot est une toile de coton venue d'abord rle Calicut, ville d'Asie sur la côte de Malabar, et que la plante appelée dahlia reçut cc nom du botaniste suédois Dahl, qui l'apporta le premier du Mexique en Europe en 1789. Et si par hasard nous trouvons sur ndtre route l'affreux mot de guillotine, nous lui dirons que l'invention de ce supplice a rendu tristement célèbre, à 1'6poquc de la Révolution française, le docteur Guillotin. (A suivre.)

- - ~- ~~,

***

LE MUSÉE SCOLAIRE (Suite el fin ,)

Collection du Musée Comme vo us le voyez, j e me suis permis de vous donner connaissance de quelques modes de classement pour les différentes collections. Il est évident que mes honorables collègues en trouveront d'autres, et des meilleurs. - Il nous reste une question à résoudre : Que mettrons-nous dans notre Musée scolaire? - Ici, je me permettrai de rappeler une des excellentes idées émises, il y a deux ans, dans le rapport présenté à Estavayer. Le voici : « Le Musée scolaire doit être approprié à l'enseignement et non l'enseignement au Musée. » Or, notre enseignement est basé sur le livre de lecture : c'est donc ce dernier qui nous servira de guide dans le choix des objets que nous r ecuei llerons. (;'est une collection essentiellement fribourgeoise, suisse que nous voulons et comme telle, elle nous rendra des servictis incontestables. Le Musée scolaire devrait renfermer : 1. Echantillons de minéraux. 2. » métaux employés dans l'industrie; 3. » matériaux de construction (marbre, tuiles, briques, chaux; 4.. » quelques r oches; 5. » minéraux combustibles (coke, houilles, tourbe, anthracite, etc; 6. » différents sols (argileux, calcaire ... ); 7. Epis et farines des différentes cér6ales;

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t de nos plantes princi8. Collection des graines p~ovenau . ales (trèfle, espa~cfltte, etc.)' d its bruts et ouvrés (llll , p 9. Plantes textiles, leurs pro u . chanvr~, coton); . - (Chaque essence est représentee par lO. Différents bois.. ,, deux échantillons, soit : t t l coupe transversales avec l ca) Un tronçon présen an a corce; b té. b} Un autre morceau ra ~ '· le . plantes At leurs fleurs; 11 Un herbier avec les prmc1p~ \ation. ./ F its qui se conservent ou im1 ,. 1,..,. ru , l ni·a1es (café cacao, thé ... )' 13 Denrees co o ' · ). 14. Plantes oléagineuses (colza, noix •.. , 15. Soie vers à soie, mùr~cr; d ·t,. . Lain'e matière premiere, pro. ~1 s, 16 · ' ·t b ts et ouvres, ·1 17. Cuir_~, produ1 sloyries dans l'éclairage (suif, cire, hui e, 18. Mat1eres emp pétrole; b . . 19. Instruments de 1' ysiq~' f e. du système métrique. 20. Principales mesures euec iv s Globe terrestre. 21. Surfaces en car~on. . . 22. Solides géom~tr1ques.(. t tiles et insectes nU1sibles. 23. Collections d'~ns~ctes _mse~ es u 24. Tableaux d'tnstoire ~amte, » Staub ; . ,. 25 96. » animaux domestiques' » » sauvages; . . ·. . . oiseaux utiles et nuisibles , »» · le ,· ;:>89 d'histoire nat1ona - 0· Gravures géograp luq · ues et. autres·' 3 . . t ·uments agricoles. 1· t · T è. 31. Quelques ms 1 . t d' ne très grande ut1 1 e. r " Cette dernière collect10n/s tit~teur doit parler des instrusouvent, dans ses leçon~, ms Il est dune très a,·antageux ments employés en_ agriculturè1~s réduits des machines ag1·1d'avoir sous 18; main ~es n:,ol?art si facile ùu découpage save1~t coles. Ceux qui _conna1ssen uire soi-même des objets, en petit combien il est aisé de cons~r e le char, la her se, le roul~au, naturellement, comme la c iarru 'h le ràteau etc ... Le maitre la brouette, la c~arrette,_ ~3: fourcs ~'il eut f~ire trouver sui· éprouve un vé~itable plais\~ lofoijourf difficiles à nommer et l'instrument meme d0s par ies . à reconnaitre. d' b. t 8 divers l'instituteur aura som de Pour réunir tant o JO s _'Pour peu qu'il sache les se faire seconder_ ~ar s~s él?vvcer~ à des résultats surpre~ants. intéresser et les _diriger, J arr\ as erdre de vue ceci : ~e En outre, l'instituteur ne do! / lu~ieurs années de travail. Musée scolair~ do!t ê~re le ~rmt a:s ~e recherches et de patience Ce ne sera qu apres dix, qurnze

27·


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que nos classes seront dotées de collections plus ou moins complètes. Il serait a désirer que les instituteurs de la Suisse romande s'entr'aidàssent afin d'arriver plus facilement à un résultat pratique. Nos aimables collègues valaisans nous four,n iraient de grand cœur, j'en suis certain, les différents échantillons de marbre,, dalles, amiante, cristaux de roches, etc .. . répandus dans le Valais. Il est bien entendu que les communes devront aussi appo~ter leur concours financier. Le maître doit faire son possible pour y intéresser les autorités scolaires locales.

Considérations finales Le Musée scolaire peut donc s'établir sans occasionner de grandes dépenses. Il s'ill_Jpose dans chacune de nos classes afin que l'intuition prenne une place toujours plus marqué~ dans notre enseignement. Instituteurs, à l'œu.re donc et ni: perdons pas de vue cette importante question. Marchons rôsolument vers le but à atteindre. On n?us demande un nouvel effort pour le bien de ces enfants qm nous sont confiés. Eh bien, faisons-le géné reusement ! Le sentiment du devoir accompli constituera pour nous la plus belle des récompenses. ( J . CRAUSAZ, inst.

PROBLÈMES (Brevet des instituteurs, Fribourg, 1902)

1. Un marchand a acheté 157 quintaux de blé à 3 l fr. 50 le quintal; il a sou~is c~ b~é à une épurati<?n qui lui a fait perdre les 2 / rn de son poids, 11 la revendu ensmte à un prix convenu payable dans 6 ½ mois. Il a gagné sur cette vente outre l'intérêt légal 5 ¾ par a~ de la somme déboursée, un~ prime de 2 fr. 35 par hl. achete pesant 76 kg. 500 : quel prix a-t-il vendu le quintal de blé? 157 X 17 Solution . - Après l'épuration, il restera quintaux 19 de blé.

Les 157 quintaux f o n t ~ hectolitres 0,765 . Le prix d'achat est de 31 fr. 50 X 157. L'intérêt de cette somme à 5 ¾ pour 6 mois e·s t de 31,50 X 157 X 0,05 X 13 24

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157 O 765 On aurait le prix total de vente en additionnant les résultats des opérations indiquées ci-dessus; mais il vaut mieux faire de la manière suivante : 31,50 X 157 X 0,05 X 13 2.35 X 157 31,50 X 157 + o,765 24 (24 + n,05 X 13) X 31,5 X 157 0,47 X 157 24 + ~153 - =

La prime est de 2 fr. 35 X

+

+

+

0,65) X 31,5 X 157 X 0, 153 0,47 X 157 X 24 _ 24 X 0, 153 (24,65 X 31,5 X 0 .153 047 X 24) X 157 24 X 0,153 (24,65 X 10.5 X 0,153 + 0,47 X 8) X 157 = 8 X 0,153 (39,600225 + 3,76) X 157 ._ 43,360225 X 157 8 X 0,153 8 X 0,153 43,360225 X 157 157 X 17 Leprixdeventedu quintal sera X , 19 8 0 153 43 360225 19 ou , X = 39. 60 fr. à moins de 1 cent. près par excès. 8 X 0,153 X 17 ' . 2. On place 6548 fr. à intérêts composés à 4 %; un an apres 6616 fr. Trois ans après le deuxième placement, les deux sommes ont acquis la même valeur. Quel est le taux du 2me placement ? Solution. - La première somme étant placée pendant 4 ans deviendra 6548 X ( 1 0,04)4 ou 6548 X (1,04) 4 . Si l'on représente par r la centième partie du second taux, la seconde somme deviendra au bout de 3 ans: 6616 X (1 + r) 3• Les deux sommes étant alors égales, on a l'équation : 6548 X 11,04) 4 6616 X (1 + r)3 = 6548 X (1,04)4 (1 + r) 3 = · 6616 (24

+

+

3

1+r=

v

.- -- - --

6548 X (l,041 4 6616

v-1 3

r = v6548 X tl,04) 4 6616

. - 1 = -15-78_3_4 - 1 = 0,05 d'où R = 5 % 3. Un corps s~ compose d'un cylindre. term_iné. à chaque extrémité par un cône dont la base a le meme diametre que le cylindre; ces deux cônes _son~ égaux entre eux. et le côté de chacun d'eux est égal au d1ametre de sa base; enfm, la hauteur du cylindre est le double de son diamètre. On suppose que la


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378 surface totale de ce corps soit égale à 28 m2 , et, on demande de calculer le diamètre du cylindre. Le résultat s'obtenant par l'extraction d'une racine carrée, on extraira cette racine à 0,01 près et l'on justifiera la règle que l'on aura employée. - On calculera aussi le volume du corvs donné. Solution. - La surtace totale du corps se compose de la surface latérale du cylindre qui a R pour rayon et H pour hauteur, et de· la surface latérale des deux cônes qui ont aussi R pour rayon et A pour arête. Elle est donnée par l'expression : 2 n R H + 2 n RA= 2 n R (H + A). Comme H = 4 R, et A = 2 R , l'expression devient : 2 n R (-t R + 2 R) = 12 n R2 On a l'équation: 12 TT R2 = 28 28 7 d'où n R 2 = - = 12 3

2_ et

R~ =

3n

R

V}_

=

3n

Pour avoir la racine carrée à moins de 0,01 près . on écrira : R =

Vi; =V~

X! =

V

7 X ~,3 1831

=\/

7 X !183,1

V 100 La racine du numérateur de cette expression étant 86 à moins d' une unité près, la valeur de R à moins de 0,01 près sera de 0,86. Le diamètre mesurera· 1,72 m. Si H' est la hauteur des cônes, le volume total est donné par l'expression : Mais H

=

V

=

TT

R2 H

2

+ -3

1

= -

n R2 H '

___ 3 4 R, et H' = V A .:. R 2 =

v-

doncV =3l nR2 (12R t R

n R2 (3 H ...._ 2 H')

'

V 4 R .:. R 2

:3)= 1 n R3 (12 +

3

= R

v-

V'i

3)

En remplaçant R par la valeur trouvée plus haut, on a 7 7 V = ~x2x - x (12 + V 3J=2 7 (ll + V3)2 3 3 3n _ _ _ 9 = 3 11 3n

v.-

V

7v

9

V

1 49 (

1_c ~ + 24V3J 3n

+ 8v3) X

;;

7v1 9

=; V

(49

+

8

V3)

n

7 X 62,8564 X 0,311<31

t

si l'on fait

379 -

v:r= 1,73205 et

l n

=

0,31831

La racine carrée de ce produit, à moins de 0,001 près

v• =

7

X 11,834 = 9,204 m3• 9 Pour résoudre ces trois problèmes, les aspirants ont eu deux heures.

s era 11,834. Donc

(Brevet des aspirantes, Fribourg, 1902)

1. On a acheté 1970,060 kg. de marchandises à 3, 75 fr. le kg; on en vend les 3/;, à 3, 45 fr. et le reste à un prix tel que l'on gagne 7, 35 fr. p °fo sur la vente des 1970,060 -kg. - Quel est le prix du kg. du reste à un centime près? Solution. - Le prix d'achat est de 3 fr. 15 X 1970,06 = 6205 fr. 68. Les 3/ 5 de 1970,06 kg, soit 1182,036 kg, ont été vendus pour 3 fr. 45 X 1182,036 = 4078 fr. 02. 7 fr. 35 X 6205,68 Le gain total sera = 456 fr . 11. 100 Le reste, soit 788,024 kg, a été vendu au prix de 6205,68 + 456,11 - 4078,02 = 2583 fr. 77. 2583,77 Le prix du kg sera , = 3 fr. 27. 788 024 2. Un fournisseur a acheté du drap de deux qualités· à 9, 50 fr. et a 12, 50 fr. le mètre. Il en a fait confectionner des tuniques au nombre de 6 douzaines dont il a retiré, défalcation faite de la façon et des fournitures 1527,66 fr. Sachant que, sur cette somme, il a un bénéfice de 15 °10 , qu'il a employé 1,80 m. d'étoffe pour chaque tunique, on demande la quantité par lui achetée des deux qualités de drap. Solution. - Le prix d'achat du drap est de : 1527,66 X 100 = 1328 fr. 40 _ 115 Pour confectionner les 72 tuniques, il a fallu 1,80 m. X 72 = 129,60 m. A 9 fr. 50 le mètre, ces 129,60 m. auraient coûté 9 fr . 50 X 129,60 = 1231 fr. 20. L'excédent du prix d'achat est de 1328,40 - 1231 ,20 = 97 fr. 20. Pour chaque mètre à 12 fr. 50, l'excédent est de 12,50 -9,50 = 3 fr. 97 . 2 11 y a donc - - = 32,4 m. à 12 fr. 50 et 129.6 - 32,4 = 3 97,2 à 9 fr.50 .


381

380

Autre solution. - Soient x et y les nombres de mèt~es de

chacune des deux qualités. . , On a u~e premi~re équation: x + y= 1,80 X 72 = 129,6 (l ). Les x metres coutent 9,5 x, les y mètres de l'autre qualité 1527 60 X lOü

coùtent 12,5 y. Comme le prix d'achat est de - - '- -- 115

on peut poser la seconde équation : 95x

' De (1) on tire x dans (2) on a :

+ =

12 5

' y

129,6 -

3y

X

= 1527 ,66 X 100 (2) 115

y, et en substituant cette valeur

y) X 12,5 y

9,5 (129,6 -

=

=

'

=

1527 66 • 115

=

1328,4 - 1231,2 = 1:)7,2 97,2 y = 3 - =32,4 129,6 ·- 32,4

=

1328 4 '

97,2

!tl Y a donc 32,4 m. à 12 fr. 50 le mètre et 97,2 m. à 9 fr. 50 le me re. 3. La superficie d'un jardin carré est de 72 ares. On veut le par~ager en deux parties qui soient proportionnelles aux racmes c~rrées des nombres 0,09 et 2,25. - Quelles seront ces deux parties? Les nombres proportionnels sont V o, 09 et V 2, 25 ou o 3 et 1,5, ou encore 1 et 5. ' . , t· 72 ares x l La prem10re par 10 mesurera = 12 ares. 6 . 72 ares X 5 L:1 seconde partie = 60 ares. 6 J. A. '

BIBLIOGRAPHIES I

Sait-o_n quelles formes multiples affectent les Microbes dont on parle s1 souvent î On pourra le voir dans le curieux tableau ·que donne Larousse : o~ y a so~s les _yeux l'image grossie au microscope ~~ ~lus _de trente-cmq esp~ces différentes de microbes, microbes de 1 eresypele, de la p_neumome, de la fièvre typhoïde, de la diphtérie de l_a ~este, etc. AJoutons qu'un article très instructif accompagn~ cet mteressant document. . En ce _moment où les questions de rentes viagères et d'assurances s~r _la vie_ sont à l'~rdre du jour, on lira avec intérêt, dans le même d1ct10_nna1re, les prmc1pes ~es !'ables de Mortalité, qui sont, comme on sait, la base de ces combma1sons. Il y aurait à citer dans le même

fascicule un grand nombre d'articles de grande valeur : une notice documentée sur la Morphine; un important article sur le mot Mort; une excellente étude technique et artistique sur la Mosaïque, accompagnée de nombreuses gravures reproduisant des spécimens caractéristiques des diverses époques; un résumé très substantiel du Mosaïsme; une monographie de Mos cou, avec le plan de la ville, les armés et la vue de l'église Saint-Basile. Signalons dans le fascicule suivant les biographies de MounetSully, de Mourad-bey, de Mouravief, les mots Moteur, Mouche, Moufle, Mouillage, Moulage, Moule, Moulière, Moulin, Mousse, etc. On peut juger par exemple par le fascicule riu i suit du soin avec lequel sont traitées les questions de mathématiques : on y trouvera d'excellents articles de mécanique à propos d u Mouvement, de géométrie à propos des Moyennes, d'arithmétique à propos de la Multiplication. Dans un autre ordre d'idées, signalons dan s cet intéressant fascicule les biographies de Mozart, de Mav Muller, du comte de Mun, l'analyse de la Muette de Portici, une notice détaillée sur Munich, avec le plan de cette v ille, etc. A noter encore des a rticles de grande valeur dans ces deux fascicules; un article documenté sur les Musées, suivi de notices spéciales sur le Musée Décaen, le Musée historique de l'armée, le Musée social, etc. ; une trés importante étude sur la Musique, accompagnée d'une jolie planche des instruments de musique ; des études fort intéressantes sur les Mystères, ,mr la Mythologie; de nombreuses biographies, Munkaczy, Murat, Murger, Murillo, Musset, Nadaud, avec de beaux portraits; les mots M uscle Mus e, Mutation, Mycologie, Mysticisme, .Nacre, Na{Jeoire , Naïade, etc. Un substantiel article sur Napoléon Ier extrêmement serré et concis, n'occupe pas moins de quatre colonnes. Il est illustré de j olies reproductions de portraits et statues de l'empereur exécutés par divers artistes, et su ivi de notices sur l'flistoire de Napoléon de Lanfrey, Napoléon d'Edgar Quinet, etc. Napoleon Ill est étudié avec a u tant de soin. Citons encore dans le même fascicu le les biographies de Nana-Sahib, Nansen, Naquet, etc. A l'appui d'Utl article sur la Navigation, dù à la plume compétente de M. Albert Hérou, lieutenant de vaisseau, le NouHau Larousse publie dans son fascicule de cette semaine une curieuse planche en couleurs représentant les divers pavillons employés comme signaux dans la marine : document d'au tant plus intéressant qu'il s'agit de renseignements peu vu lgarisP-s jusqu'ici. Une seconde planche, en noir, dorme la clé des signaux à bras et des signaux internationaux de grande distance. Le mot Navire, signé du même collaborateur, nous vaut à son tour trois nouvelles planches en noir, de superbes pages où défilent tous les types car-actéristiq ues de navires anciens et modernes . Le fascicule contient en tout 375 gravures

II Les 45me, 45rne, 47rne et 4Sme li vraisons v iennent de paraitre toujours avec le même luxe d'arti cles documentés, de cartes, de vues et d'illustrations. Plus on avanc:J, mieux on apprécie l'importance et la valeur de cette œuvre remarquable que tout homme d'école devrait posséder. R. H. Dictionnaire de /a Suisse . -

Ill

Sous le titre de Guide-Album, la Société pour le développement de Fribourg vient de faire paraître une publication illustrée de 24 pages


382

383

in 40 ,font le texte est en français, en allemancl et eu anglais. On y trouve une notice sur Fribourg et ses monuments publics, la reproduction d'une belle page de Ruskin, _l'indicntion détaillée des excursions et des ascensions que le touriste peut faire en pays fribourgeois. Ici et là, une poésie, oü est célébré le pittoresque des paysages de notre canton. Un critique pointilleux pourrait relevet une erreur de date à propos de la fondation de Hauterive. De mème, le texte et l'illustration gagneraient à ne pas être coupés par des annonces réclamièes, qui diminuent le bel effe t de l'ensemble.

scolaires dont les membres, gros propriétaires, .s'~ntenden_t entre eux et réclament les vacances au gré de leurs des1rs, sacnfian t a111~1 l'intérèt général à leurs intérèts particuliers. . Dans un autre ordre d'idées, M. l'inspecteur aJoute, pour clore cette discussion : L'instituteur ne peut donner, de son chef, 11;ucun congé à tou_te sa classe. Tout congé légalement accordé au m~1tre par ses_ supérwurs doit être signalé dans le rapport hebdomadaire avec mot1s à l'ap1rn1. Dans quelques écoles, l es vacanc~s _sont t rop longues. On est enc,~r~ trop facile dans l'octroi des perm1ss10ns; les nombreux congés d ete accordés par M. l'Inspecteur permettent aux instituteurs d'être p lus exigeants. . . , Divers. - M. le Président aborde enfin le derrner pom~ à_ l ordre du jour. Il attire l'attention de l'assemblée sur la tenue general~ ~u nouveau registre. des absences et progress10n . Un_e note de me!'lte do it être octroyée à l'élève à la fin de chaque trimestre ; pour la gymnastique, une seule note est suffisante. ., . De nombreuses explications sont données sur la mamere de remplir le rapport annuel. Le congé accordé à l'école par suite de l'assistance du maître à une conférence officielle ou rég10nale, à une promenade scolaire doit être considéré comme équivalant à un j our de classe. L'exa~en préalable des recrutables a ura lieu cet automne, par région. Les maîtres intéressés, ainsi que tous les élèves émancipés de l'école, doivent y assister. . . . . Le cours préparatoire d'automne et les obhgat10ns qui en. d_ecou lent (livret scolaire, formulaires à remplir, etc.), sont specrnlement recommandés. Les maîtres et maîtresses afficheront dans leurs écoles un programme part iculier à chaque trimestre et l'adresseront à M. l'inspecteur à la fin de chacune de c~s p~riodes. . , Le journal de classe demande à l 1mprov1ste par M. l Inspecteur doit ètre envoyé sitôt après requête. M. le Présiùent recommande enfin : l o La tenue sérieuse de la classe en été ; 20 Les soins à donner aux questions à t rail~r c)iaque ai~née par l~s maitres et maîtresses; quelques travaux temo1gn ent dune_correlation plus ou moins directe avec certaine ame nde prescrite par l'art. l lO cle la loi scolaire ; 30 La collecte en fave ur de !'Orphelinat Marini; -Jo La participation la plus grand~ à la réunion cantonale ; _il faut que Romont puisse proclamer la resurrect10n du corps enseigna nt de laVeveyse. Enfin M. le Président fait un_ nouvel appel iw dévouel?ent de chacun, remercie tous les part1c1pants à la conference et declare la sfowce close. . Celle-ci esl immédiatement suivie d'u ne séance de relevee, nous voulons dire d'un banquet très bien servi à l'hôtel de la CroixBlanche, banquet qui donne pleine satisfaction aux exigences de Messer Gaste,·. Maîtres et maîtresses se retrempent et prennent de nou velles f,,rces dans cette atmosphère de. cordialité affectueuse. Les paroles bienveillantes _de !IJ. l'.lJ?specteur, les chœurs de lu. Société de chant, les product10ns 111d1v1cluell_es, les bons mots et les saillies se succèdent sans interruption et laissent à pe111e le temps d'apprécier . .. vec tout le respect ,vo ulu l,e vin ~énére~x non. moins généreusemen t offert par M. le Rev. Cure de Chatel-Samt-Dems.

J. F.

CORRESPONDANCES Conférence pédagogique de la Veveyse (Suite et fin .) Cette partie des tractanda donne lieu à une longue et laborieuse discussion à laquelle prennent part tous les membres de la conférence et particulièrement : MM. Currat, inspecteur; Schmutz, à Fiaugères; Schrœter, à Frucnce; Monnerat, à Gmttavache; Pythoud, à Saint-Martin; Cochard, à Remaufens; les Frères des écoles primaires d' Attalens, etc. La question à trancher est celle ci : Faut-il, dans les différents travaux de la campagne, donner les vacances d'une manière régulière et sui vie, ou, dans ces mèmes périodes, faire la classe pendan~ les jours de mauvais temps'/ La seconde de ces alternatives présente de graves inconvénient~. Selon la remarque très juste de M. Schrœter, elle est en désaccord avec l'art. 30 du Règlement général qui prévoit les vacances partielles de 7 jours consécutifs au minimum . D'autre part, ajoute M. Monnerat, aux yeux de certains parents, mème en présence d'un nouveau déluge, il l'ait toujours beau temps. La marge laissée aux parents est trop élast.ique ou, plutôt, trop tributaire de leurs intérèts particuliers. La répression des absences devient pour l'instituteu1· un problème à la fois difficile et délicat. Sur quel degré de température se basera-t-il ou quel est le p lu viomètre perfectionné qu'il devra consulter pour établir, selon les lois de l'équité, la j ustific_ation d'une abse!1ce ou sa no n-légitimité? . Les maîtres et maitresses, consultes par M. !'Inspecteur, se declarent, à une très grande majorité, en faveur des vacances suivies Cette décision devient règle générale et sera transmise sans retard aux Commissions scolaires. ?--.ulle règle n'est sans exception: aussi M. l'ln~pecteur ordonne t-il les restrictions suivantes : · 10 Il ne faut pas donner les vacances lorsque le temps est au mauvais ou les contin uer obstinément si le mauvais temps est bien établi et cela malgré les prévisio ns les plus optimis tes de M. Jules Capré; 20 Les congés ne doivent pas ètre accordés trop tôt, mais quand les travaux sont commencés par tous les campagna1·ds. En un mot, il faut savoir juger des circonstances et en tenir compte. A ce sujet, M. Schmutz relève le fait de certaines Commissio,ns Vacances annuelles. -


384 Les 1!,eures s'envote1;1t et chacun au départ emporte le meilleur souvenir de cette conference et la conviction d'y avoir satisfait à la fois et l'esprit et le corps. · Granges, le 2\J juillet 1902. BURLBT, Alph., instit., secrétaire. *

* *

Réponses de deux aînés L'artic~~ in~ilulé c Ré~exions d'u!l jeune insUtuteur , a provoqué un peu d emo1 . Nous presentons auJourd'hui à nos lecteurs les observations de deux aînés.

l U_ne petite r~ponse au_x ' c Réflexion~ d'un jeune instituteur , par un colleg~e qui a blanchi s~rns le har nais scolair(;l recev ra, je suppose, bon accue~l et de_ la rédaction _et du corps enseignant. Que ce Jeune instituteur ait subi des revers rencontré des diffi cuités, éprouvé des embarras, no us le compren~ns fort bien et cela d'aut~nt mieux que nous .a!ons tous ces ~aux en partage. Mais, qu'il en reJette la responsab1hte sur ses anciens collègues c'est ce que nous n'admettrons qu'à la suite de preuves. ' . A la vei_l~e. d~ ?01!1mencer ma 27e année, je tiens à dire en premier heu que J a1 ete bien souvent dans le cas de donner des directions pédagogiques à de jeunes instituteurs. Je n'ai jamai cru devoir faire autrement. Beaucoup de jeunes instituteurs m'en ont souvent témoigné leur entière r econnaissance. Qui aurait le plus besoin de directions et de conseils parmi les membres du corps enseignant, vieux et jeunes î Ce sont notez bie~ , ceux qui n'~1;1 demand~nt P?int; bi~n plus, ce sont ceux'qui les craignent et les fUtent. Je m explique. Tres rares sont les instituteurs que l'autorité jette au vieux fer pour avoir mal réussi da.ns la direction d'une école, la première , la seconde et même la troisième a nnée d'enseignement. M. le Directeur de !'Instruction publique et nos dévoués i?specteurs co~prenn~nt trè~ bien - mieux que nous que les debuts sont semes de d1fficultes surtout lorsqu'il s'a"it de di r iger une école à trois degrés. ' " Mais, dit un c jeune ,, pour continuer il faut c une volon té inébranlable , . ' D'accor~, cher coll~g~e, je suis de votre avi~, et j'ajouterai , les conseils d un bon praticien ne vous serontjamau refusés en pareille occurrence. Et je dis : L'instituteur se trouvant dans le cas d'en demander n'éprouvera aucune c timidité » à exposer ses déboires à un bon , vieux > collègue voisin. Quels sont donc ceux qui ne reçoivent point de directions? Ce ux qui ne les demandent pas et ceux qui les craignent. Ah I ici, il est bien pénible de parler, car les maîtres qui se trouvent dans cette der':1ière catégorie pèchent, non pas dans l'enseignement de la grammaue, du calcul, de la géographie, e tc., mais dans la conduite personnelle. Vie ux maîtres, dites-le sans façon : Vous ont-ils consulté les amateurs effrénés des jouissances mondaines? Vo us ont-ils ceux-là demandé des conseils? Je n'a ttends pas la réponse , mais je l'entends.' Je finis en priant mon jeune collègue de ne pas croire qu e je le classe dans cette dernière catégorie, car, s'il en était, il n'aurait eu ni le t emps, ni la volonté d'écrire au Bulletin-Ecole . Je p uis do,nc

affirmer avec assurance que mon cher cadet est un inst ituteur d' ùnè volonté inébranlable. Un. vieu x . Il

Les réflexions du « jeune instituteur , ont causé une péni\Jle surprise aux vieux. Ce& derniers ont rarement l'occasion d'accabler la timidité • des jeunes , par leurs regards fiers, hautains, pour la bonne raison que les jeunes frères éducateurs évitent la société de leur s aînés. Cette timidité naturelle n'empêche pas les cadets de traiter leu rs devanciers avec un certain dédain, qui se trah it dans leurs procédés, même dans leur langage. Ah ! ces vieux, ils ne nous vont pas à la cheville, soit pour la science, soit pour la pédagogie. Il y a 20 ou 25 ans, les études à l'Ecole normale étaient un amu sement, les examens un jeu, une formalité. Aujo urd'hui , il faut être des érudits pour oser affronter un examen. Et les méthodes? ..... Ah ! si ces vieux routiniers employaient les méthodes qu'on n ous a enseignées, leurs é!èves seraient tous des lettrés. Quel profit, dès lors, pour le jeu ne éducateur de frayer avec des collègues vieillis dans la routine, rabaissés comme une marchandise hors de cours, tandis que les jeunes sont outillés de toutes p ièces pour réussir dans l'enseignement et pour éviter les écueils où leurs devanciers on t émoussé leurs armes et compromis leur p restige. Un beau rêve de jeunesse 1 Au reste, il n'y a rien de bien surprenant que la jeu nesse voyage souvent au pays des rêves et plane dans la sphère des illusion s. . Je ne crois pas me tromper en affirmant que, en général, ce ne sont pas les vieux qui manquent de charité envers les jeunes. N'a- t-on pas vu des jeunes, du même sexe, faire un détour pour ne pas accorder l'aumône d'un salut à leurs devanciers dans la carrière de l'enseignement. On connaît aussi des apprentis-pédagogues feignan t ne plus connaître le simple magister qui leu r a enseigné l'a-b-c et se dispenser ainsi de le gratifier d'un salu t ou d'une courte visite. Pour jn'ger des sentiments respectifs qui animent j eunes et vieux, il n' y a qu'à j eter un coup d'œil sur nos conférences ou même sur les rencontres dans les r ues du chef-lieu. Comment les jeunes acceptentils les vieux collègues qui osent se bisser dans leur s cercles? ..... Ils sont, au mieux, tolérés par condescendance et ..... ch arité. Justice, honneur a ux exceptions, il y en a au ssi, il y en a même beaucoup. . Educateurs de la jeunesse, ayons un esprit large, un cœ ur généreux et bienfaisant, un jugement droit, et que, dans nos ran g!l, com me dans une belle famille, le cadet ne se gène pas de coudoyer ·son a îné comme un frère, comme un égal. Un vieux , au nom de plusieurs. ~

Chronique scolaire Angleterre. - Le parlement anglais vient d'accepter en seconde lecture une nouvelle loi scolaire présentée par M. Balfour, premier ministre Cette loi garantit le maintien de l'école confessionnelle et répond ainsi aux sentiments de la majorité de la nation anglaise.


386

Ces derniers temp~, les écoles neutres ou non-confessionnelles furent fréquentées par 1031559 élèves, et les écoles confessionnelles par 1718675. A l'avenir, les écoles confessionnelles jouiront de la subvention de l'Etat, qui ne réclame que le droit de . h_aute surveillan~e. La rég_lementation de l'enseignement rehgie_ux est exclusivement reservé aux évêques. Jusqu'ici, cathohques et protestants devaient entretenir de leurs deniers les écoles confessionnelles et contribuer encore aux dépenses occasionnées par les écoles de l'Etat. . L3: mise en vigueur de la nouvelle loi aura pour conséquence mév1ta?le une augment~tion ~e la fréquentation des écoles conf~ss10nnelles. Cette 101 scolaire marque un véritable progrès et fait honneur au bon sens des députés anglais. Confédération. - Le XVIIe cours de travaux manuels à duré quatre semaines. Pour la clôture, une exposition publique des travaux exécutés par les participants a été orO'anisé'e dans 0 les belles salles de l'Ecole normale de Lausanne. Le 8 aoùt, au soir, les autorités contonales et communales ont offe~t un banq1;1e~ à l'h!'>te! de France et un témoignage de reconnaissance a ete remis a M. Grandchamp, directeur du cours. Des conférences ont é.té données aux participants . Dans l'une d'elles, M. Guex, directeur des Ecoles normales du canton de Vaud, a formulé les concl11sions suivantes au sujet des examens des recrues en Suisse. · 1° L'institution ~es examens des recrues a, dune part, provoqué une émulat10n efficace entre les cantons; d'autre part, elles les a poussés à prendre des mesures en contradiction avec les règles d'une bonne et saine pédagogie. L'émulation qui en est rés,ultée n'_a pas tardé à dégéni\rer, à faire dévier l'école du but quelle doit se proposer et à compromettre même J'œuvre de l'éducation. 2° Si les examens des recrues doivent continuer à être un critère du degré de développement de l'instruction primaire dans nos cantons, un premier contrôle devrait avoir lieu à la sortie de l'école obligatoire, à 14, 15 ou 16 ans suivant les cantons. Cet examen, où l'on appliquerait la mê~e échelle de notes (1 à 5), porterait sur les branches essentielles du programme et serait obligatoire pour les filles comme pour les garçons. On consignerait les notes obtenues dans un carnet. 3_0 ~es exa_men~ des re~rues ?-e doivent pas ètre supprimés; mai~ 1_I y a ~ieu den modifier l organisation et de leur adapter les 1dees qui ont cours aujourd'hui en matière d'instruction et d'6ducation. Les cours de perfectionnement seront orientés vers le~ t":ndances actue_lles de l'école. On en supprimerait, en particulier,. tout ce qm rappelle le dressage et tout ce qui a pour but de faire apprendre aux jeunes gens la matière sèche et aride de l'examen par des procédés exclusivement mnémotechniques.

-

387

-

Le règlement d'organisation de ces cours, qui date de 1879. doit ètre remanié dans son ensemble. Les questions de l'époque et des lieux de recrutement, du programme, de l'échelle des notes, des recrues anormales doivent ètre r evues. Il s'agit de porter ses regards sur les pays voisins, sur la variété, la richesse des cour5 offerts à la jeunesse masculine et féminine entre 16 et 20 ans et de voir de quel côté il convient, à cette heure, d'orienter les efforts de la Confédération et des cantons. Fribourg. - Les Sœurs de la Sainte-Croix transféreront cet automne leur école normale française d'Ingenbohl à Estavayer-le-Lac. En attendant la construction d'un spacieux bâti ment qu'elles se proposent d'élever à l'entrée de la 'lille, elles ont loué le château de La-Corbière où elles recevront des peÎ1sionnaires, des demi-pensionnaires et des externes. Cette institution sera saluée avec plaisir par les habitan ts d'Estavayer, la population de la Broye et tous les véritables amis de l'instruction .

--~--

Société suisse des maitres de gymnastique La réunion annuelle de la Société suisse des maitres de gymnastique aura lieu à Winterthour, les 4 et 5 octobre prochain . . La nombreuse participation des instituteurs de Bâle, Zurich, Winterthour, etc., à l'assemblée de Fribou1'g, l'année dernière, ·e t le succès qu'ils ont obtenu dans les ditrér~nts_ travaux. nous font un devoir d'adresser un pressant appel aux rnstituteurs fr1bourgeo1s et valairnns pour les engager à prendre part à la réunion de .1902. ~'!.M. les Instituteurs qui ont l'intention de se rendre à Wmterlhour voudront bien envoyer leur adhésion au plu s tôt, afin de laisser le temps suffisant pour les démarches à faire en vue d'obtenir certains avantages de voyage, etc. Ils peuvent être_ persuadés qu'il~ seront accueillis avec une vive et grande sympathie par leurs collegues de la Suisse allemande. - Pour la lettre d'adhésion et les renseignements, prière de s'adresser à M. G. Sterroz , professeur de gymnastique, à Fribourg.

A VIS OFFICIELS Les examens français pour le renouvellement du brevet de capacité au ront lieu au Lycée de Fribourg, dans l'ordre suivant : Pour les insti tu teurs, les 13, 14 et i 5 octobre ; Pour les institu trices, les 16, 17 et 18 octobre. Les brevets expirés doivent être adressés sans retard. à M.M. les Inspecteurs scolaires, chargés de les faire parvemr à la D1rect10n de l'lnstruction publique.


-

388 -

XXXI 0 ANNÉE

N° 18.

15 SEPTEMBRE

Vabsence ùes intéressés aux dits examens serait considérée comme une renonciation à la carrière de l'enseignement.

***

La Direction ùe l'lnstruction publique du canton ùe Fribourg ouvre des concours, dans la première quinzaine ùe septembre, pour la nomination aux postes suivants : Instituteurs : Ville de FRIBOURG, RUEYRES-LES-PRÉS, VUISSENS , AUMONT, CORSEREY . Instituti·ices : V ille de FRIBOURG, PJERRE, CHATONNAYE, CouRTION.

CHATELARD,

VILLAZ-SAINT-

Pour les autres renseignements, voir la Feuille officielle.

***

Examens des recrutables. - Les examens fédéraux des recrues commenceront, cette année, le 22 septembre. Les cours de répétition devront, en conséquence, être organisés assez à temps pour être ouverts dans la quin:.aine qui précèdera • les examens, conformément à l'art. 213 du Règlement général. Les instituteurs chargés de la tenue de ces cours sont avisés que les livrets-certificats utiles à MM. les experts seront exigés à l'uccasion des examens; ils devront, conséquemment, veiller à ce que: 1° Les noms, le lieu ù'origine, le domicile et la date de la naissance de la recrue y soient correctement inscrits; 2° Mention soit faite, le cas échéant, dans la colonne , Observations >, ùe toute infirmité corporelle ou intellectuelle du recru table; 3° Les notes de mérite y soient inscrites pour ceux qui ont fréquènté une école de perfectionnement. A ùéfaut du livret certificat, le recru table devra remettre à MM . les experts une attestation de l'instituteur constatant l'école qu' il a fréquentée en dernier lieu, c'est-à-dire pendant sa dernière année scolaire obligatoire. Les formules d'attestations sont remises gratuitement au corps enseignant par le Dépôt central du matériel d'enseignement. - Est-il besoin de rappeler à l'attention de MM. les Instituteurs l'importance et l'efficacité de ces cours de la dernière heure 'I

Aux termes du Règlement général, les répétitions doivent porter exclusivement sur le programme des examens fédéraux. Vingt heures de leçons, c'est peu, c'est un strict mini-

mum ; raison de plus pour nous engager à préparer soigneuse. ment chacune de ces répétitions préparatoires, afin que le temps ne soit pas gaspillé en digressions inutiles. Dans ces cours, il s'agit moins d'apprendre du nouveau que de faire revivre dans l'esprit des jeunes gens des notions déjà étudiées, mais malheureusement tombées de la mémoire. Que MM. les Instituteurs s'efforcent d'exciter dans l'âme des conscrits le sentiment de l'honneur cantonal. Il faut tâcher d'obtenir que les recrutables prennent de l'intérêt à ces leçons et y apportent beaucoup de bonne volonté. Donc, courageusement à l'œuvre ! Le pays compte sur votre savoir-faire e t votre dévouement.

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P our l'étranger, fr . -t.,

SOMMAIRE : Notes sur l'onjet de la Psychologie. (Suite) - La. nouv_elle carte de la Suisse. (Suite et fin.) - L'instruction publique au temps de la Rome des Papes. (Suite./ - Encore ln sténographie. - Bibliographies. Examen pédagogique de.~ recrues . - Chronique scolaire. - Correspondances. - Avis officiels. - Errata .

Notes sur l'objet de la· Psychologie (Suite)

1° Contre la premièr·e raison. - La théorie que nous combattons ici nous paraît r eposer d'abord sur des équivoq ues et profiter de malentendus qu'il im porte de dissiper. Tant qu'on n 'a pas déterminé avec soin le sens du mot « conscience >> c?lui-ci ne peut.servir à fixe~ l'o bjet de la Psychologie. Veut-o~ dire que les faits psychologiques sont conscients en ce rnns qu'ils sont simplement dans l'être vivant et conn~issant, avec une présence ou une sorte d'existence interne, par opposition aux événements tout à fait externes? Mais alors, cet emploi du mot_« conscience » que font un certain nombre de philosophes est maccoutumé dans le langage pr éscientifiq ue et ordinaire, et l'on s'expose à n'être pas compris, ou bien à no pas r empli r son J?r_ogram~e de psych~log,ue sinon en le dépassant: car, pour les faits de 1 etre ·vivant, 11 n y :i plus, au sens de nos arlversai res,


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