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XXXl 0 ANNtE
1 5 SEPTEMBRE
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Uabsence <les intéressés aux dits examens serait considél'ée comme une renonciation à la carrière de l'enseignement.
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* La Direction ùe !'Instruction* publique du canton de Fribourg ouvre des concours, dans la première quinzaine de sept embre, pour la nomination aux postes suivan ts : Instituteurs : Ville de FRIBOURG, RUEYRES-LES-PRÉS, VurnSENs, AUMONT, CORSEREY. Institutrices : Ville de FRIBOURG, CHATELARD, VrLLAZ-SAINTPrnRRE, CHATONNAYE, COURTION. Pour les autres renseignements, voir la Feuille officielle. ***
Examens des recrutables . - Les examens fédéraux des recrues commenceront, cette année, le 22 septembre. Les cours de répétition devront, en conséq uence, être organisés as,:ez à temps pour être ouvert s dans la quinzaine qui précèdera les examens, co nformément à l'art. 213 du Règlement général. Les instituteurs chargés de la ten ue de ces cours sont a visés q ne les livrets-certificats utiles /J. MM. les experts seront exigés à l'uccasion des examens; ils devront, conséquemment, veiller à ce que: 1° Les noms, le lieu d'origine, le domicile et la date de la naissance de la recrue y soient correctement inscrits ; 2° Mention soit faite, le cas échéant, dans la colonne < Observations ,, de toute i nfirmité corporelle ou intellec tuelle du recru table; 3° Les notes de mérite y soient inscrites pour ceux qu i ont fréquènté une école de perfectionnement. A défaut du livret cert ificat , le recru table devra remettre à MM. les experts une attestation de l'insti tuteur constatant l'école qu 'il a fréquentée en dernier lieu, c'est-à-dire pendant sa dernière année scolaire obligatoire. Les formules d'attestations sont remises gratuitement au corps enseignant par le Dépôt central du matériel d'enseignement. - Est-il besoin de rappeler à l'attention de MM. les Insti tute·u rs l'importance et l'efficacité de ces cours de la dernière heure 1
Aux termes du Règlement général, les répétitions doivent porter exclusivement sur le programme des examens fédéraux. Vingt heures de leçons, c'est peu, c'est un strict mini-
mum ; raison de plus pour nous engager à préparer soigneuse· ment chacune de ces répétitions préparatoires, afin que le temps ne soit pas gaspillé en digressions inutiles. Dans ces cours, il s'agit moins d'apprendre du nouveau que de faire revivre dans l'esprit des jeunes gens des notions déjà étudiées, mais malheureusement tombées de la mémoire. ' Que MM. les Instituteurs s'efforcent d'exciter dans l' âme des conscrits le sentiment de l'honneur cantonal. Il faut tâcher d'obtenir que les recrutables prennent de l'intérêt à ces leçons et y apportent beaucoup de bonne volonté. Donc, courageusement à l'œuvre ! Le pays compte sur votre savoir-faire et votre dévouement.
~e @ulletin pédagogique r!
L'fco/e primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FRIBO!)RGEOISE & VALAISANNE D'ÉD UCA TION l!l
du.
Musée pédagogique
paraissan t les l " et 15 de chaque mois Rl~DACTJON
ABON:'IIE11EN'l'S Il· ,\_..,,NONCES
)(. Di::~srnonna. Direc leu1· de l'Ecole normale
lmp1·imc1·ie calhn lique. Grand'Rt1e . 1:1. 3L E. Onn1,\ Ull. sccrél,drc. ;'1 Fl'iho111·g.
de I faulcri\•e. près Fribourg.
Abonnement 1•our l a SniSMe, fr. 3. -
Pour l'étranger, fr. <1,
Notes sui· l'o~jet de la Psy<:hologie. (Suite.) - La. nouv_e lle carte de la Suisse. {Suite et fin.) - L'instruction publique a u temps de la Rome des Papes. (Suite./ - Encore la sténographie. - Bibliographies. Examen pédagogique des recrues . - Chronique scolaire. - Correspondances. - Avis officiels. - En·ata .
SOMMAIRE :
Notes sur l'objet de la· Psychologie (Suite j
1° Contre la p remière raison. - La théorie que nous combattons ici nous paraît reposer d'aùord sur des équivoques et P;oûter de mal~11Jendus ql:'il importe de dissiper. Tant qu'on na pas détermme avec som le sens du mot « conscience » c~lui-ci ne peut_ servir à fixe1: l'objet de la Psychologie. Veut-o~ dire que les faits psychologiques sont conscients en ce sen s qu'i ls sont simplement dans l'être vivant et conn~issant, avec une présence ou une sorte d'existence interne , par opposition aux événem_ents tout à fait externes? Mais alors, cet emploi du mot_« conscience » que font un certain nombre de philosophes est maccoutumé dans le langage préscientifique et ordinaire, et l'on s'expose à n 'être pas compris, ou bien à no pas re mplir son ~r.ogram~e de psych~log,ue sinon en Je dépassant : car, pour les laits de 1 etre vivant, 11 n y ~l plus, au sons de nos adversaires ,
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dehors et dedans » de la conscience ainsi entendue, tout est nécessairement dedans, mème les faits physiologiques : l'homme que je suis se nourrit, voit et pense. Veut-on parler des faits remarqués, dont le sujet vivant a la connaissance attentive, directe et néanmoins réflexive (conscience, sens intime), qui se passent en lui, qui sont ou ont été en lui ? Alors le sujet a ou bien a eu en lui ces faits mêmes, et de plus, il conrvât qu'il les a ou les a eus. Dans ce cas, et a.vec cet emploi du mot « conscience », on est contraint d'admettre qu'il y a, en dehors ou au-dessous du « seuil » de la conscience, nn domaine de l'inconscient, une région du subconscient, l'un et l'autre internes et psychiques i : ou bien, il faut, avec J. Rehmke, selon qui l'âme n'est que conscience, nier résolument l'inconscient à l'encontre de la Psychologie expérimentale 2 • Mais, demandons-nous, de quelle science relèvent aujourd'hui les faits inconscients. et subconscients? De la Psychologie, évidemment ; et à quel titre les lui accorde-t-on, si cette science n'a pour objet que les faits conscients? Prenons un exemple. Pour avoir conscience d'une sensation quelconque (chaud, sonore, etc.), il ne suffit pas d'une excitation ni d'un processus nerveux : la conscience ne s'éveille que si l'excitation est produite avec un certain degré de force. Une excitation, à un degré faible, suffit bien à déterminer un processus nerveux, mais sans franchir du même coup le seuil de la conscience. Or, voici qu'on ac.;croit l'excitation, on renforce le processus, et une sensation à peine perceptible surgit, la conscience témoigne. · nira-t-on que le processus nerveux in~onscient est physiologique, et non psychologique? Ce serait une défaite, car il n'y aurait plus, entre le fait physiologique et le fait psychologique, entre le fait in,~onscient et le fait conscient, qu'une distinction de degré dans la force de l'excitation, sans diffërence de nature dans le processus nerveux : le critère distinctif serait d'ordre purement quantitatif, et c'ei;t, en déiinitive, à cela que se réduirait le prétendu critère emprunté aux diflërents modes de connaissance. « La Psychologie, écrit H. Hœffding, ne va sûrement que si elle s'en tient, parmi les phénomènes et les lois de la conscience, à ce qui est clair et sûr. Mais précisément de ce point de vue, elle découvre l'inconscient et voit avec É. tonnement que les lois psychologiques semblent étendre leur règne, mème au delà de la vie consciente. 1L appa«
rait que des processus inconscients peuvent produire le même résultat, remplir la même fonction que remplissent d'ordinaire les événe,ments conscients 3_ »
A cette difficulté, les adversaires que nous combattons ici ont ' Piene
JANRT,
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L'1lutomalisme Psychologique, Introduction;
IT. T-Trne·t•DING, Esquisse d'une Psychologie (TraJ. POJTrivrn), chap. Ill . 9 Lehr/Juc:h der A llgem. Psyc:holoqie. Leip:dg. 1890. a Ouvrage cité, p . 93 ; H. TAINE , De l' lntelligena , 1, p. 230, ,Je éi:)it.
une réponse toute prêle. Les faits inconscients, diron t-ils , de quelque variété qu'ils soient, ne sont que provisoirement inconscients; ils peuvent na ître ou reparaitre, d'un moment à l'autre, à la lumière de la conscience : tandis que les faits physio logiques sont inconscients par- nature et_ pour toujours; ils n'ont pas de cimes qui puissent devenir lummeuses, mais ils demeureraient inconnus, plongés dans la nuit mysté rieuse et les profondeurs de l'organisme, si les sens externes ne parvenaient pas à les découvrir 1 • Cette réponse ne n ous satisfait pas, et l'on nous permettra d'insister. Qu'il y ait des faits inconscients, souvenirs latents, sensations autrefois aperçues et dont l'aperception s'est abolie, qui puissent redevenir conscients, nous en tomb~ns d'accord. Mais il en est d'autres, tel celui que nous avons cité plus haut, que la conscience n'atteint jamais, et dont la natu re intime ne parait pas différente de celle de certains faits reconnus pour con scient.s. Et, dès lors, quelle garan tie avons-nous qu'il n'y a pas d'autres faits encore iuconnus peut-être, originairement indépPndants de l;àme et psychiques tout comme les faits conscients, et pourtant inaccessibles à la conscience immédiate? Et si les raits d'ordre végétatif (fonctions de nutrition, etc.) relèvent en quelque sorte de l'âme, peu importe ici qu'ils soient conscien ts ou non, n'appartiennent-ils pas, d'une manière ou d' une autre, au domaine de la« science de l'âme»? Evidemment, quand , avec certains psychologues sp iritualistes, on se refuse à consid6rer l'âme comme principe de toutes les activités vit ales, en ne lu i accordant que les faits d'intelligence, de volon té e t de sensibilité, réputés conscients, on conçoit que la Psychologie nP s'étend que jusqu'à cette fracdon : mais c'est là une solutiou inacceptable, ou pour le moins discutable, des problèmes psychologiques. Il y a pl us. Cette conception de la Psychologie se heurte à d'a utres difficultés. Il y a des phénomènes physiologiques qui tombent plus ou moins indirectement sous les pri~es de la conscience; d'autre part, la physiologie étend ses investigations à certains faits déclarés psychologiques; enfin, la conscience est loin d'atteindre tout ce qui est, à coup sûr, psychologique. Pour preuves de ce que nous avançons, rappelons le fai t de l'accélération de la sécrétion salivaire : elle est physiologique, sous l'influence de la mastication et de la gustation, psychologiques à la suite d'excitations telles que la vue, l'odeur, le souvenir des aliments : or, nous avons conscience de l'une et de l'autre. Citons encore les phénomènes de digestion, ou bien les efforts musculaires, revendiqués par la physiologie et qui peuvent être éprouvés consciemment, par exemple, en donnan t l'impression de mal ou de bien-être. • Paul
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p 134-135.
Principes de Métaphysique et de Ps.tJchologie, 1,
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Le physiologiste étudie des faits conscients et complexes tels que la peur, le rire, la colère, pour la production desquels s'ébranlent des organes qui sont aussi le théâtre d'autres faits inconscients et de r éflexes : une même fonction physiologique peut être liée à un phénomène conscient et à un fait inconscient par exemple, telle inhibition, comme la pâleur, ou telle para: lysie partielle, peut en trer dans le ph6nomène de la colère ou de la peur aussi bien que dans un autre fait inconscient, r éputé non psychologique. Illusoire ou non, et sujette à la conscience la localisation des sensations appartient autant à la physiologie' de fait, qu'à la psychologie séparée. ' Enfin, la conscience n 'atteint pas d'emblée ce qui est pourtant psychologique au premier cllef, comme l'unité de composition essentielle du moi, quoiqu'elle en remarque au moins l'unité comme_ aussi les fac~ltés et les habitudes, encore qu'elle e~ aperçoive les opérat10ns. Dans la vie psychologique infantile, non seulement la conscience ne saisit pas les faits dits de conscience, mais ell e~même n'~st pas encore apte à s'exercer, et, dans la psychologie adulte, 11 est tel fait, comme le sommeil et ses concomitants, où le témoin , c'est-à-dire la conscience, est e?dormi. Ainsi, « cet éclairage de luxe » qu'était la conscrnnce pour les psychologues séparatistes, est devenu un luminaire insuffi sant. Que l'on nous enter.de bien, pour éviter le pire des malentendus. Nous n'avons pas r epris ici la t héorie de Comte dans sa pr emière leçon du Cours de Philosophie positive : nou; n'avons pas dit que l'observation intérieure par la conscience est une impossibilité manifeste, nous n'avons pas renié la méthode introspecti".e, ni procl_amé ce que Kant appelle « le paradoxe de la con~cience ». Lo_m de là, _nous rejetons les pétitions de principe de 1 argumentation comt1ste, et nous reconnaissons volontiers que, les faits de connaissance et ceux qui les présup posent étant les plu~ nombreux dans l'homme, objet principal de la P~ycbolo~ie, et tomb~nt sous le regard réfléchi de la consCience, 11 est nécessaire que les « faits de conscience » constituent la plus grande partie des matériaux de la Psychologie : mais cette Yérité demande à être exactement interprétée,_ car il y a d'autres fa_its que les faits de conscience qui r es~ort1sse~t à la Psycbolog1_e, et ce n'est pas à raison de leur aptitude à etr e connus consciemm ent que ceux-ci intéressent la « science de l'âme » et de ses perfections de tout ord re. EnOni pour motiver par ~ne dernière raison le rejet de la conception de la ~~ych?log1e examinée ici. nous répétons ce que nous avons deJà dit dans notre lntrotJ.uction. En nous plaç3:n~ au point d_e vue logique et d'apr ès la plus élémentaire déflmt10n de la science, nous persistoils à dü-e que les scienccR ne se disting uent pas for·mellement e ntre elles selon le mode de ~on~aissance çoncrète_ et ~mmédiate par lequel nous atteigno ns 1obJet à oxphquer scientd1quement, mais selon cles points, de
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vue d'ordre mtellectuet et abstrait. Or, la consciu1ce n'es t pas exclusivement in tellectuelle, car il y a une conscience sensitive, et celle-ci n'a j amais de regards abstraits, généraux, universels. (A suivre.)
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La nouvelle carte de la Suisse (Suite et fi,n.)
C'est en combinant les deux procédés des teintes et des courbes de niveau équidistantes de 100 m. pour les régions montagneuses et de 50 m. pour la plaine qu'on est arrivé à repr oduire à la per fection le relief tourmenté de nos contrée:;. Désire-t-011 des indications précises sur l'altitude d'un point quelconque ou sur la profondeur de nos lacs, des renseignements détaillés et exacts nous sont fournis par les courbes de niveau . Naturellem ent, l'emp loi de ces dernières exige qu'on soit rapproché de la carte. A une certaine distance, elles ne sont pl us visible~ ; elles se fondent agréablemen t avec les teintes plus ùU moins foncées qui r eprésentent !e relief dans son ensemble, en laissant mieux voir la ha uteur relative de nos sommités. L'effet produit sur l'œil et l'esprit de l'observateur situé à cinq ou six mètres de la carte est surprenant : l'illusion est presque complète, surtout si la lumiè re arrive par la gauche. (Dans nos salles de classe, il faudra autant que possible chercher à réaliser cette dernière condition.) Non seulement nous croyons avoir sous les yeux une carte en relief de la Suisse, mais notre patrie nous apparaît telle que nous la verrions de la nacelle d'un ballon vers les trois heures de l'après-midi d'un jour d'été, alors que le soleil no us envoie ses rayons sous un angle de -!5°. La n ouvelle carte constitue une photographie de la Suisse, prise à vol d'oiseau. Comme elle nous montre bien les chaînes majestueuses de nos AIJ)es, leurs pics élancés, leurs glaciers étincelants, leurs vallées profondes et ramifiées! Le long sillon qui court de Martigny à Coire, les divers g radins des Préalpes, les massifs désordonnés des Grisons, les lacs d'azur et les ondulations du plateau, les longs plis du Jura nous appa raissent comme dans la r éalité. Quelle facilité mainten ant de faire saisir à une classe la distinction des trois régions naturelles du territoire su isse: les Alpes semblables à une feuille de papier froissée, puis dépliée légèrement, le .Jura comme une étoffe plissée et, entre ces deux bourrelets mon tagneux, le platea u mollement ond ulé et parsemé de collines. ·
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L_e contras~e n'est pas assez fravpant, dira-t-on, entre la rég10n Jurassique et Je plateau. Et pourtant, le dessinateur et le ~1thographe au lieu d'atténuer la diflërence l'ont au contraire, exagérée. Ne l'oublions pas, les arêtes vieillies' du Jura ses_ comb_es, ses sommi,tés arr~ndies ne forment pas avec l~· plame suisse une ant1these aussi remarquable que la puissante ramure des Alpes. . Un_ aut;e ~6rite de _la ~arte que nous analysons, c'est d'être ~tabll,e ~ apres, les pr1?cipes ~e la géographie moderne. Au.JOU~~ hm, la geo_graph1e physique est le principal, la partie poht1que _en est simplement le corollaire. Dans la carte Keller ce qui s'1~pose en premier lieu à l"œil de l'observatei.;r c~ sont les vrngt-deux _territoires cantonaux. Cette connaiss;nce pou:tant ne devrait ~·acquérir qu'après l'étude des formes g6nerales du_ pays. Si les cantons correspondaient toujours avec ~es rég10ns_ naturelles, comme cela a lieu pour le Valais et Uri, la ~oloratl<?n des ~antons se justifierait, même dans une c~rte ~e geograph ~e phrs1qu_e. Mais !'_étendue de nos vingt-cinq r~pubhques fé~érees s explique plut0t par l'histoire . En n'ind_1q1;1ant que fai~lement les frontières cantonales et même les l1m1~es de la Suisse, la _nouvelle carte r épond donc à la con~ep_ti?n de la géog~a~lne actuelle. E_n p_assant, disons qu'elle satisfera et les _umtaires et les fédera list es puisque chaque groupe ~ ses droits sauvegardés. Les bigarrures cantonal~s, trop visibles, étant sacrifiées Ja ca;te prése~te une, ~erye1lleuse unité. C'est ni plus ni mo'ins qu une partie de 1 hem1sphère nord que reproduit le beau tr~v~Jl du Bure_au. topographique fédéral. On y trouve un sr,ec1rnen des prrnc1pales formes de rl'lief : une chaîne niailresse,_ les Alpes ; une chaîne secondaire, le Jura; les plaines du Rhi~ moyen et de L_ombardie et enfin un plateau. Remarqu_on_s toutef01s q_ue, sans 11uire trop à l'unité de Ja carte, les limites _de la Smsse - il ne s'agit pas de celles des ~antons - auraient supporté d'être plus accentuées. Dans l_ excell~nt atlas Gaebler, les limites des Etats indiquées par d0 1?rtes lignes rou,ge_s n'~mpêcben~ pas d'embrasser une carte d un seul coup d œ1l. Si, de. la_ d1st~n~e où le relief apparait daI?s toute sa b~auté, les hm1tes etaient encore visibles, la Suisse apparaitrait comme découpée dans les terres de l'Europe que la carte représente. Pour l'étude des différents canton_s._, l~ car_te nou velle offrira donc quelques inconvénients. M,us n oubho1?s. pas que. la carte Ke ller continuera à nous :cndrc , rie prec1eux services; elle sera le complément de la Jeune carte générale. L'intelligent !ithographe Kümmerly vient de pc1 racheve:r: ~on œuvre en pu bhant à un prix très modeste une carte politique de la Suisse èestinée à complé ter la carte du Bureau topographique. En, termi?ant, il fi!e sera permis de formuler un vœu . La ropresentat1011 graphique est un puissant moyen pour rendr~
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sensibles et claires les données géographiques. Plusieurs auteurs comprenant l'im portan?e de ce procédé - M. _le professeur Rosier, auteur de plusieurs ouvrages de géograpl11e, entre au tres - ont placé dans leur s atlas ou leurs manuels des cartes spéciales qui indiquent graphiquemen~ le climat, les productions, l'industrie .. l~ commerce, la d~ns1 té de la p~pulation, les races, les rellg1ons, etc., des différents pays. Lenseignement a déjà tiré de gra~ds ay_ai:itages ?e ce,s cartes particulières. Malheureusement, Jusqu 1c1, le maitre s est toujours butté à un inconvénient. A supposer pourtant que tous les élèves possèdent les mêmes atl~s, i_l n'e~t p~s certain que tou s soient capables de suivre l'ex pllcat10n des_ d_1verses cartes. Il faudrait donc que ce que l'on trouve en mmiature dans les livres et a tlas fùt reprod uit en grand sur des cartes murales. Cette innovation serait d'une utilité incontestable pour l'enseignement simultané. L'établi~sement de ce_s cart~s i:iouvell_e~ offrirait relativement peu de difficultés, car 11 ne s agit yas 1c1 de reproduire le relief, point délicat en, cartogra~l11e _; ces cartes ne demanderaient pas non plus à etre dressees a une g rande échelle. . . . . , ,, , Nous osons le cr01re, ceux qm se sont distmgués dans l elaboration de la belle carte générale de la Su isse, a~hèveront leur œuvre en s'occupant de l'é tablissement de ces utues cartes particulières. , . . Soyons fiers, néanmoins, en attendant la reahsat~on de ~e désir, de voir le matériel pour l'enseignerr_ient d~ la geo~raplue s'enrichir et se développer. Au moment ou la geograph1e ccs~e d'être uniquement la description d_e la t_erre pour en devemr encore l'explication et l'étude raisonnee, la nouvelle, c_artc servira puissamment à l'enseignemen~ et rendra. de prec1~ux services à la cause de l'instruction. Pu1ssc-t-elle faire connaitre à n otre jeunesse suisse les beautés de son pays, ses charmes , ses richesses et développer encore en elle l'amour de la patrie! P.
L'INSTRUCTION PUBLIQUE AU TEMPS DE LA ROME DES PAPES (Suite)
Il.
Ecoles de garçons
LES ÉCOLES CONGRÉGAN I STES
De Vénérable César de Bus, né le 3 février 1544 , au diocèse d'Avignon, y fonda, le 2î septembre 1592, la Congr ~gation des Pères de la Ductrine chrétienne , composée de pretres et de laïques unis entre eux par la promesse de se consacrer à l'enseignement.
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;1s. ou vrire~t de !10mbreuses écoles publiques et gratuites qm furent_ tres flor1ssantes, on France en particulier, jusqu'à la Révo l ut10n. E_n 1727, _B_enoit xm, dominicain, des princes Orsini (t 1730) les_ mtrodu1_s1_t à _R ome. Protégés spécialement par Benoît xrv' ~m. leur adJ01grnt une aut_re, congrégation enseignante dite d~ saint~ Ag_ath_e au Transtever-e, les Doctrinaires développèrent leurs mstitut10ns. En 1868, ils possédaient : à Sainte-Marie in Monticelli 3 écoles divisées en 2 classes chacune, avec 150 élèves - 1~ I?rogram~e du co~1rs supérieur embrassai t mème l'étude el~menta1re du !atm - ; à Sainte-Agathe au Transtévère 2 e~?les, ave? 220. élèves : l'une, élémentaire, soutenue par 1; ~ocieté de Samt-_vmce,~t de Paul; l'a~tre, sous forme de pro,,.,ymnase, recevai,t, du 1 rés?r un s u bside de 160 écus romains. Rappelons que 1 ccu romam valait 108 sous de France soit 5 fr. 40 de notre monnaie. ' l~s Frères d~ Notre-Dame de_ la Miséricorde, institués a ~almes, en Belgique, par le clianome Scheppers, furent appelés a Ro~e à la demande de Mgr de Mérode. Ils y desservent la m~gmfiq ue Ecole. Pie, bàtie par P ie IX, on 1860, a la Piazza Pia. pres du ?ont Sa!nt-Ange. Ils instruisent 400 élèves. Ceux-ci ~o?t admis à partir de 6 ans, même dans le cas où ils auraient ete e~pulsés des a~tres écoles, car les Frères de la Miséricorde trav~1l~ent a?. relevement et à la correction dès jeunes gens aussi bien qua leur éducation. Les constructions scolaires de la Piazza Pia sont vastes bien aménagées,. à proximité d'un grand jardin destiné aux 'jeux aux :ecréa.~10ns et ~ux ex_er:cices gymnastiques. Le programm~ ~m?r asse l _rns~ruct1on rehg1euse (catéchisme et Bible), lecture, ecr1ture_, l11sto1re, calcul, système métrique, dessin. Le matériel est entièrement gratuit. _Les élèves restent presque continu~llement_ sous _la _surveillance et en compagnie de leurs maitres .qm les reurnssent les jours de vacances et dans les heures li bres _entre les divers offices religieux les dimanches e_t fetes : des Jeux, ~es récits historiques et mor'aux, des r6pétit10ns s~rvent tour a tour à occuper _et à di~ertir cette troupe enfant.me. La confiance du Souveram-Pontife a encore établi les Frcr~s. de Notre-Dame de la Miséricorde à Srrinte-Balbine pour 1 d1~1ger l_es jeunes délinquants, à la prison des Thermes de_ p~octetien a celle de Saint-Michel, enfin à la Maison des a lrnnes dans la via della Longara. Les fi'rères des Ecoles chrétiennes, fondées en France ~n l~'.?' P:;r le nobl~ Jean-Baptiste d~ la Salle (né à Reims, J~ 3_0 aH1I 16,,1, mort a Rouen, le 7 avril 1719), approuvés défini~1veme~t par une ?ulle de Benoît XIIf, du 27 janvier 1724 et mstalles à Rome des 1702, '
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Efficacement protégés par tous les Souverain s de Rome, par Pie VI, Léon XII et Pie ïX, en particulier, pour ne parler que des temps antérieurs à 1870, les Frères des Ecoles chrétiennes, par leur savoir, leur dévouement sans borne aux classes pauvres, leurs succès incontestés, prirent rapidement à Rome, comme du reste dans tous les pays, une place importante dans le domaine de l'enseignement primaire et secondaire. Dans l'exposé nécessairement succinct où nous devons condenser, malgré leur valeur, des matières étendues et fort intéressantes pour l'histoire de la pédagogie. il nous est impossible de parler de la vie, de l'activi té, des œuvres, des combats et des triomphes de Jean-Baptiste de la Salle et de son admirable Institut. Nous renvoyons nos bienveillants lecteurs aux ouvrages spéciaux, aux comptes rendus de la Congrégation, aux hommages offi,ciels des adversaires eux-m~mes. Mais nous aurions gravement tort de ne pas signaler le livre de M. Guibert, Supérieur du Séminaire de l'Université catholique de Paris : Histoire de saint Jean-Baptiste de la Salle, édi tée par Poussielgue (1900) et dent la Quinzaine du 15 mai l!:l00 a publié quelques-unes des excellentes pages. Issu d'une très noble et riche famille,· la Salle, prêtre en lô78, créa et organisa, par l'assistance visi ble de Dieu, malgré des difficultés sans nombre, des écoles populaires gratuites. Il y dépensa son immense fortune personnelle ; il consacra à cette œuvre toutes les ressources que son ingéniosité, ses relations, son influence purent lui faire découvrir; il tendit la main pour en créer et en organiser d'autres; il forma des maîtres Jaiques et des maitres religieux et ouvrit ce célèbre institut des Frères des Ecoles chrétiennes qui compte aujourd'hui 20,000 maitres. Les instructions et les avis qu'il donna sur la manière de faire la classe furent recueillis et publiés sous le titre de Conduite des Ecoles. Malgré les progrès de l'art de l'enseignement et des méthodes contemporaines, bien rares sont les instituteurs qui ne tireraient pas de notables profits de la lecture de ce traité. Pour la ville de Rome et sa banlieue, les Frères des Ecoles chrétiennes avaient quatre centres principaux d'écoles gratuites: a) Le groupe scolaire de la Trinité des Monts, avec 360 élèves; b) Celui du Saint-Sauveur in Laura, avec 350 é lèves; c) Celui du Trastévère, avec 240 élèves; d) Celui de Saint-Antoine ai Monti, avec 250 élèves. Le groupe du Transtévère construit grâce à la munificence de Pie IX qui dépensa 300,000 fr. jouit d'une rente annuelle de 600 écus romains fondée par le même Pontife. Les trois autres établissements recevaient du Trésor un subside annuel de 450 écus. De pl us, une allocation mensuelle de 100 écus que devaient fournir les Dames du Sacré-Cœur en la prélevant sur les revenus dont elles jouissaient à la Trinité des Monts, était destinée aux Maisons de Saint-Antoine.
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A l'Institut de Saint-A.ntoine étaient, en effet, attachés plusieurs maitres dont deux allaient instruire environ 150 enfants pauvres de Sainte-Marie-Majeure, dans des écoles créées par le zélé don Massari , curé de cette paroisse. Deux autres Frères s'occupaient des pauvres garçons de la paroisse des SS. Anirice et Juliette, dans des locaux fournis par la munificence du Prince Aldobrandini et inaugurés en novembre 1868, à Sainte-Agathe alla Suburra. Les Frères avaient enfin un établissement à la place Poli, près de la fontaine de Frévi, avec 40 internes et 100 externes. A cette maison appartenaient aussi plusieurs Frères qui dirigeaient les Ecoles fondées et entretenues par la princesse Borghèse, en janvier 1839, dans une dépendance de son palais. Les locaux vastes et parfaitement aménagés recevaient plus de 250 élèves. (A suivre.)
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Dr E.
SJNGY.
Encore la sténographie Chers lecteurs du Bulletin-Ecole qui peut-être ne trouvez pas de votre goût une discussion sur l'emploi de la sténographie, je vous présente d'avance mille et une excuses : les Deux mots de réponse d'un vieux magister à l'excellent article de mon collègue M. Gremion appellent, ce me semble, deux mots de réplique, et, ma foi, je m'y hasarde. nu reste, je serai aussi bref que. possible; je ne dirai que ce qui sera strictement nécessaire à l'édification de ceux qui envisagent la question sans parti pris. . Tout d'abord, je ferai remarquer que les objections formulées par l'auteur des « Deux mots de réponse » sont vieilles comme la sténographie elle-même, mais qu'elles ne sont bientôt plus de mode, hélas! à moins que ce soit chez nous. Je doute qu'on l~s rencontre ~ncore dans un journal pédagogique de France, d Allemagne. d Angleterre ou des Etats-Unis. ** * ne c~ois pas que M. Gremion ait voulu présenter la stenographie aux l~cteurs du Bulletin-Ecole commA une écriture destinée à remplacer l'écriture ordinaire. On le pense bien, il faudrait un véritable cataclysme bouleversant l'équilibre des cerveaux lettrés pour nous priver des charmes de notre orthographe française, si savamment raccommodée, rajustée, parée, enjolivée pendant des siècles et des siècles par les doctes immortels et les auteurs de tout calibre. Or, la sténographie n'aspire pas à être cette Montagp.e Pelée qui réduirait en miettes, de sa poussée formidable, nos diction-
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naires si intéressants et surtout ces gentilles grammaires dont nous garderons à jamais la douce souvenance. Non, la sténo.graphie n' a pas des vues si ambitieuses ; elle ne demande que ~a petite place au soleil des intelligences pour y mûrir et y porter ses fruits. E~ elle en porte déjà, même chez nous. Sans parler des « trois ou quatre postes de sténographes aux Chambres fédérales», il y aurait mauvaise foi de nier que la plupart des positions sociales trouvent leur compte dans l'emploi de l'écriture rapide. On l'a assez répété et démontré pour qu'on commence à le croire. Le journaliste comme l'orateur, le prédicateur comme !'écrivain, le voyageur de commerce comme le touriste, l'avocat, le conférencier, le commerçant, les employés de toute espèce, que sais-je encore? tous ceux qui ont à écrire seraient heureux d'en faire usage s'ils la connaissaient. Ils peuvent s'en passflr, cela est vrai, mais elle leur rend de très grands services. Même nos simples secrétaires de commune, de paroisse ou de sociétés quelconques pourraient rédiger des protocoles un peu plus fidèles s'ils disposaient d'une écriture plus rapide que l'écriture ordinaire, ce lourd camion qu'on serre à la montée. · En passant, je me permettrai d'apprendre à mes lecteurs que non seulement « il n'existe probablement pas une seule maison de commerce des cantons du Valais et de Fribourg » qui emploie des sténographes, mais qu'au contraire il y en a plusieurs. Et puis, était-il bien nécessaire d'insinuer dans notre BulletinEcole que les Valaisans et les Fribourgeois fussent en retard sur les Confédérés , même dans la question de la sténographie L. Quant aux conférences et aux cours, je persiste à soutenir que l'écriture abréviative est ici dans son beau rôle. Voulezvous tout écrire? C'est un exercice comme un autre. Mais je préfère cet auditeur ou cet étudiant qui n'écrit qu'en choisissant l'essentiel et l'utile, en laissant de côté les répétitions et le superflu, qui par conséquent fait travailler son jugement. ll note sans se presser, et il peut écouter tout à son aise le maître ou le conférencier. Cependant, chacun sait qu'il est des moments où le professeur, entraîné, parle d'abondance et où chaque mot est à retenir. Le sténographe court alors un petit ·bout de galop sans se laisser démonter pour cela; il est bien à l'abri de l'inconvénient grave de lacunes souvent importantes. Par contre, l'élève qui ne connait que l'écriture orthographique n'aura guère le temps de se livrer à ce travail intellectuel au plus haut point profitable. Uuiquement préoccupé d'écrire le plus vite possible, il pêche une phrase de-ci, une phrase de-là, un peu au hasard, et laisse forcément échapper nombre de notions qu'il est nécessaire de connaître. Bien plus, il se fatigue ; sa tète et sa main s'alourdissent et la fin du compte rendu s'en ressent malheureusement. Et quelle calligraphie! -quelle orthographe!
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Que l'on se soit adressé à de simples journalistes pour reproduire la conférence que M. Brunetière a donnée à Fribourg, c'est fort possible. Mais j'ai peine à croire que les premiers journalistes venus aient pu mener à bien cette tâche ardue. Pour exécuter convenablement un pareil travail , pour rendre dans toute leur beauté les périodes finement ciselées d'un génie comme Brunetière, pour traduire sa pensée intime, pour reproduire son idéal, il faut un praticien llabile doublé d'un homme à la mémoire fidèle et sûre. Or, les privilégiés de cette catégorie sont plutôt rares. Enfin, et cela se pratique couramment dans le journalisme, l'orateur communique lui-même son ouvrage, parfois revu et corrigé, à la publicité rendué facile. C'est plus pratique. A.lors les sténographes n'ont rien à faire, et. pour cause. Cela n'empêche pas que de pauvres petits instituteurs, qui assurément ne vont pas seulement à la cheville d'un simple journaliste, ont pu reproduire très fidèlement, gràce à la sténographie, les débats et les discours de l'assemblée de la Société fribourgeoise d'éducation à Romont. Les lecteurs du. Bullettn-Ecole auront pu s'en convaincre. ( A suivre.J
BIBLIOGRAPHIES
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, ux procédés concrels el n'a p,LS dédaigné <le descenùrde dan s al · t· eux détails. Les modèles de lettres et de oc~1men s P. us mrnu 1 d 1 is et des règlemenls officiels en vigueur. t1hennent compltee deesrédaction est suivi d'exercices et de tlevmrs à C · aque exemp .. fa.ire exébc~t1r ~ard\~sn:1:~f:~ntaine de pages pr.uL r endre d'!trnontesCette rocrnre · t ,· maire et secondaire tables services au 1>ers?nneElense1tgWun iéditeur à Bienne. Prix : En vente à la llbra1r1e •rnes , , J. D. 80 centimes.
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EXAMEN PÉDAGOGIQUE DES RECRUES Le Bureau fédéral de s tatistique vient d~ publier les résu ltats
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de15;;:~!~s~~d:i~oâ~q t~i{s~~r\1:: ~~;;i~é;i{;~fi~t!~ réjouissants. Ainsi, Je no~bre d~s rt~crue!nEul Y·~niée p1·écémcilleurcs notes a monte, compara 1vem . dente de 28 à i5l pour cent, tandis que la proportion des mauvaise~ notes est en baisse de 8 à 7 pour cent: Voici les tableaux des résultats pour les différents Etats de la Confédération. Tableau des bonnes notes
I Le Rôle éducttif des sciences biolog,ques, par M. A. Boubier, docteui· ès-sciences, privat-docent à l'Univei·sité de Genève. Imprimerie W. Kündig et fils, Geneve.
C'est une bonne idée qu'a eue M. le professeur Dr Boubier de réunir, rlans une brochure de 55 pages, les articles traitant du rôle éducatif des sciences biologiques parus dans La Suisse universitaire. Après a voir formulé, dans son introducLion, d'excellents principes pédagogiques en matière d'enseignement des sciences naturelles, l'auteur s'attache à démontrer que la science en général et les sciences biologiques en particulier portent en elles un principe éducatif supérieur, qu'elles sont capables de former l' homme au triple point de vue intellectuel, moral et esthétique et que, par conséquent, elles sont dignes de toute l'attention des éducateurs.
11 lettres d'aff11ires et Documents commerciaux, suivis d'une étude des formulafres postaux et de conseils sur la rédaction des protocoles , par C. Führer, instituteur, à Saint-Gall. Ce petit ouvrage, qui a déj à eu quatre fortes éditions allemandes, vient d'être traduit en français par M. A. Baumgartner, instituteur, à Bienne. L'auteur ne s'est pas attardé dans un long exposé des règles. Il a voulu être pratique et, pour mieux réussir, il a recouru
'
Sur 100 recrues, ont obtenu la note 1 dans plus de deux branclles: 30 31 Schwyz . Suisse . 30 49 Vaud. . . Genève . 29 Appenzdl-Extéricur 48 Schaffhou se. 28 Bàle-Campag ne 47 Bàle-Ville 28 Lucerne. 42 Thurgovie 27 Berne 38 Zuricll 27 ::n F'ribourg Neuchàtel 24 Grisons . 35 Argovie 24 Valais . 34 Glaris 22 Tessin 34 Obwald 20 Nidwald. 34 Zoug. . 20 31 Uri . . . Sain t-Gall 16 Appenzell-Intérieur 31 Soleure . .En 1900, Bâ.lo-Ville occu pait le 1er rang avec 41 pour_ cent, e,t A enzell-Intérieur le dernier avec 13 pour cent .. F nb0u~g a m~tté de 22 à 27 pour cent. Pour Je canton .du Valais, le clutfre des bonnes notes est exactement Je meme dans les deux dernières années.
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Tableau des mauvaises notes Sur 100 recrues, on(obtenu la note 4 O'U 5, dans plus d'une branche: Suisse 7 Schwyz . 71 Schaffhouse. 2 Valais 7 Genève 3 Appenzell-Extérieur !) Neuchàtel 3 Bàle-Campagne 9 Thurgovie 4 Berne 9 Bàlc-Ville 5 Lucerne. 9 Vaud. 5 Saint-Gall !) Argovie . 6 Grisons 11 F'rtùourg 6 Nidwald . 11 Glaris 6 Zoug . Il Soleure 6 Tessin 14 Obwald 6 Uri 14 Zurich 6 Appenzell-Intér.i eur 16 En 1900, Fribourg : 6 pour cent; Valais : 5 pour cent. Le tableau suivant donne le rang des cantons d'après la note moyenne.
Suisse 1. Schaffhouse
2. Genève 3. Bâle-Ville 4. Thurgovie
5. Zurich 6. Neuchâtel 7. Obwal 8. Argovie 9. Glaris. 10. Soleure 11. Vaud 12. Schwyz
7,97 6,4ô 6,64
13. Zoug 14. Saint-Gall 15. Appenzell-Extér.
6,88
16. Fribourg
o,92
8,16 8,24
17. Lucerne 18. Berne. 19. Bâle-Campagne
8,32 8,33 8,37
20. Valais
8,45
21. 22 23. 24. 25.
8,52 8,95 9,18 9,51 9,61
7,43 7,46 7,t52 7,66
7,68 7,73 7,83 7,96
Grisons Nidwald Tessin Uri Appenzell-Intér.
8,13 8,16
C'est Obwa,ld qui était au premier rang, en 1900, avec la note moyenne 6,85. Uri venait en dernier lieu : note 9 95. Fribourg a fait un pas en avant, en passant du 17 6 au 16° r~no-. Valais occupait, e,!11900, le 13° rang, avec la note moyenne 8,4'1. Pour avancer, 11 ne suffit pas de maintenir les positions de l'.;innée précédente. Si le canton de Fribourg n'avait pas amél10ré sa note moyenne de 8,45 à 8,24, il serait descendu au 21 e rang par suite de l'avance d'a utres cantons. Le retard du Valais, en 1901, ne peut être que momentané. Nos ami,; des bords du Rhône, qui ont l'esprit ouvert et le cœur rempli d'ardent patriotisme, s'efforceront de reprendre la place qu'ils ont occupée ces dernières années dans les tableaux de la statistique fédérale.
Au moment où vont commencer de nouveaux examens péda gogiques des· recrues, il n'est pas inutile do mettre sous les ye ux de MM. les Instituteurs un extrait du Règlement (édéral du 15 juillet 1879, concernant la significa tion des notes dans les différentes branches : Lecture NoTE l. - Lecture courante, avec bonne accentuation et un compte rendu juste et libre, au point de vue du fond et de la forme du morceau lu . · NOTE 2. - Lect ure suffisante et réponses satisfaisantes à quelques questions sur le contenu des morceaux l us. NOTE 3. - Lecture assez satisfaisante et connaissance minime du sujet. NoTE 4. - Lecture défectueuse, sans pouvoir se rendre compte du contenu NoTE 5. - Ne sachant pas lire. Composition NOTE l. - Petit travail écrit, t out à fait ou assez correct au point de vue du conten u et de la forme (orthographe, ponctuation, calligraphie). . . . . _ , . NOTE 2. - Compos1t10n moins satisfaisante, avec fautes legeres. NOTE 3. - Ecriture et style faib les ; contenu cependant compréhensible. t\oTE 4. - Composit ion presque sans va leur. NoTE 5. - Ecriture tout à fait nulle. Calcul NOTE 1. - Facilité dans les 4 règles, avec nombres entiers et fractions (fractions décimales compr ises) ; connaissance du système métrique et solution de problèmes correspondants su r des nombres concrets. NoTE 2. - Les 4 règles· avec nombres entiers, avec connaissance de la clivision, si le dividende et le diviseur sont de plusie urs chitrrcs; calcul des fractions les plus simples. ~oTE 3. - Addition et soustraction de nombres jusqu'à 100,000 et division par un nombre simple . NOTE 4. - Facilité clans les additions et soustractions jusqu'à 1000 NOTE 5. - Ignorance des chiffres et incapacité d'additionn er de tê te des nombres de deux chiffres. Instruction civique i'i'o1 E l. - Connaissance de la carte de la Suisse el point s principaux de l' histoire suisse et de la constitution, exposés correctement. NOTE 2. - Réponses satisfaisantes à quelques (Jueslions un peu difficiles dans ces trois domaines. NOTE 3. -Connaissance de quelques faits ou de noms sur l'h istoire et la géographie. NOTE 4. - Réponse à riuelques questions élémentaires sur la géographie du pays. NoTE 5. - Ig norance totale en ces domaines.
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Chronique scolaire France. - Par décret porté l'année dernière, le gouvernemen t a accepté un legs fait par M. Huiard et consistant en un ti tre de 200 fr. de rente à distribu er à l'instituteur, institutrice ou professeur qui se sera distingué en enseignant l'hygiène élémentaire.
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1".f · Chau_mfé, ministre de l'Instruction publique, a fixé au rno1s de Jmllet 1902, les conditions d'attribution du prix Iluiard. Trois récompenses, un prix de 100 fr. et doux prix de 50 fr., seront décernées chaque année en juillet. Vau~. -: D~ns sa ~éunion gén_érale à Morges, les 8 et 9 aoùt, 1~ So_c1éte pedagog1q~e vaudoise a discuté la question de 1 enseignement des sciences naturelles et de la création dos musées scolaires. Le rapport sur cette question a é té présenté par M. Ernest Briod, i11stituteur à Fey; en voici les priucipales conclusions : En raison de son utilité pratique et de son infl uence éduca-· tive, l'enseignement des sciences naturelles est une partie essentielle des études primaires. Le mode d'enseignement le plus favorable à l'étude élémentaire des sciences naturelles réside dans la leçon de choses. li consiste à s'élever, par l'observation et le j ugement des choses et_ des ~aits n~t~rels aux_ id,ées g:éné_rales qui s'en dégagent, aux lois qm les reg1ssent et a 1 apphcat10n de ces lois. L'étude des phénomènes naturels découlera au ssi directement que possible de l'observation. Les sources intuitives à utiliser sont: les excursions, les tàclles d'observation le jardin sc.:olaire et le matériel. ' L'enseignement s'appliquera à développer chez l'élève mw activi~é intellectu~lle ~ussi générale que possible. Il se placera au pornt de vue b10log1que afin de contribuer à l'éducation du jugement par l'établissement des rapports de cause à effet. Le manuel servira de complément à la leçon et d'aide-m émoi re. Il ne duit, en aucune façon, prendre une place prépondérante dans l'enseignement. Les exercices d'appl icat.ion devront utiliser la valeur scientifique, pratique, _littéraire , artistique et morale des connaissances acquises. Les livres d'arithmétique, de lecture et de chant. ainsi que les collections de dessins à l'usage des écoles favoriseront ces exercices. La liste du matériel nécessaire que prescrit le règlement sera précisée et complétée cle façon à permettre un enseignement rationnel de tous les sujets du programme. , ,
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La création de musées proprement dits d'histoire naturelle n'est pas indispensable à un bon enseignement; toutefois, en raison des services qu'elle peut rendre, elle est recommandée à la bienveillante attention dè l'Etat, des communes, des instituteurs et de toutes les personnes qui s'intéressent à l'éd ucation populaire. L a première et les deux dernières conclusions ont donné lieu à des débats nourris. En somme, nous dit !'Educat eur, le rapport de M. Briod a été accepté dans son ensemble.
Fribourg. - Le Conseil d'Etat a nommé: . Mme Moser Louise,. institutrice à l'école secondaire des filles de la ville de Fribourg; Mlle Dey Adèle, instit utrice à Gumefens; M. Gra ndjean Louis. instituteur à Pont-en-Ogoz; M. Rossier Joseph, instituteur à Vuar marens; M. Mottet l'élicien instituteur à l 'école de Chavannes-sous-Orsonnens ; M. Àyer A7oys, instituteur à Marsens;; Mile Demierre Cécile, institutrice à Bulle; M11e Vaucher Anna, institutrice à Chàtonnaye. Retraite spirituelle. - Une vingtaine d'instituteurs allemands suivent à Hauterive, depuis lundi soir jusqu'à vendredi matin, 19- septembre, les exercices de la retraite dirig(•e par M. le D' Beck, professeur à l'Université.
CORRESPONDANCES A un « jeune » Les réflexi ons d' un jeune, exprimées dans le Bulletin ùu 15 ao11t, m'ont intéressé, et, en un instant, elles m'ont rappelé les péripéties d' une trentaine d'années d'enseignement et ·su rtout les luttes du début. Je me permets de les retracer brièvement, lais<sant à M. le Rédacteur le soin de les publier, si elles peuvent avoir un certain intérêt pour les lecteurs de notre Revue. D'abord, lorsque je parle des luttes du début, je tiens à faire remarquer que ce n'est là qu'une façon de s'exprimer, attendu que ces lutteR durent aussi longte mps que la carrière de l'in~tituteu r. Ne nous faisons aucune illusion à ce sujet: ces combats sont de chaque jour et de tous les instants. D'ailleurs, quelle est actuell ement la vocation dans laquelle on peut facilemeut éviter, je ne dirai pas un labeur dur et journalier, mais les ennuis suscités par les malveillants et les malintentionnés qne l'on rencontre forcément 1<ur sa route 7 Inutile de vouloir s'y soustraire entièrement. Aussi, l'idée · ùe cueillir des roses sur le chemin de l'enFeignement est-elle vite dissipée. Cependan t il ne s'agit pas de se laisser trop abattre; il fau t se mettre en mesure de posséder ou d'acquérir un certain courage et
406 surtout cette volonté inébranlable dont il est question dans les réflexions for t judicieuses du c jeune, pour pouvoir aller de l'avant. Quant a ux échecs, aux faux-pas, ne vous amusez pas à les compter: c'est peine et temps perdus. Lorsque ces inévitables ennu is arriveront, relevez-vous promptement, virilement ; changez de voie1; faites l'aiguille, dirai-je, en argot de chemin de fer : vous aurez un e fois la chance de prendre le bon chemin. Parlons maintenant de ces aînés, aux bons sentiments desquels il est fait appel dans l'article qui nous occupe. Il en a existé ; il s'en trouve encore; mais hélas! pour ma part, je dois l'avou er, j'en ai peu rencontré. Par contre, je me suis trouvé maintes fois en présence de l'indifférence, du dédain; il me semblerait môme d'une jalousie peu déguisée. On a eu mis la plus mauvaise grftee possible à me laisser copier un mauvais horaire des leçons. Il est en outre question de la rencontre aussi heureuse que fortuite de cœurs amis qui appuieront et consolei·on t. Tenez vous de savoir à quel instant précis vous trouverez ces amis. C'est au moment oü vous en aurez le moins besoin. Ce sera lorsque votre classe, grâce à votre labeur incessant, à votre impartialité, à votre l'ermeté, marchera presqu e à souhait; lorsq ue vous aurez corrigé les fainéants et soumis les récalcitrants . Chacun alors voudra apporter son concours et y aller de son petit coup de main. Vous finirez par croire que c'est un misanthrope qui écrit ces lignes si peu encourageantes pour des débutants. Détrompez-vous ; j'ai presque toujours eu du plaisir à me tro uver dans la société de bons collègues pour discuter affaires de classe, procédés et modes <l'enseignement, etc. Dans ces quelques lignes, quelque peu mélancoliques, je relate ce que j'ai vu et vécu. 11 faut en prendre son parti et agir en conséquence, ne comptant que sur soi, volant ùe ses propres ailes, et, lorsque la confiance en ces conseils vous man c1uera, reli~ez et méditez, si vous ne les savez ùe mémoire, la îable du c Charretier embourbé > et mieux encore celle de c l'Alouette et sP.s petits , . *
** Conférence régionale à Lentigny
Il est 1 ½ heure lorsque nous arrivons à Lentigny. Quelques pas encore et nous voici en présence de l'école. C'est un beau bâtiment neuf, très bien construit et admirablement situé. Une splend ide terrasse, limitée par une balust raùe en fer, rehausse encore la beauté de l'édifice. Une spacieuse place de gymnastique a été aménagée au nord de l'école, tandis qu'au midi se tro uvent deux jardins destinés au personnel enseignant. De grandes fenêtres laissent pénétrer l'air et la l umière dans les salles de classe où tout est conforme aux exigences modernes. L'instituteur est logé dans des appartements bien distribués, spacieux, et qui font envie à plusieurs des maîtres présents. Nos plus sincères félicitations à l'autorité communale de Lentigny qui n'a pas reculé devant les énormes sacrifices imposés par la construction et l'aménagement de cet édifice scolaire. . La prière nous annonce l'ouverture de la séance. M. Maillard attaq ue sa leçon de lecture sur le chapitre 4, page 209 du manuel, degré moyen. Les deux cours - la classe ne compte <]Lie les de ux divisions supérieures - lisent ensemble une partie du chapitre et,
401 , . L ècrles d'accord du partiprocè,len i à ùes exerchices délpellaqi~~~;1 !!s\; présente. Enfin, une 8 cipe sont rappelées c aque ?1 _ < petite dictée termine ce premier_ exercic;,P,,.ez-v -Noréaz, est désigné Calcul oral. - M. Rosset, rnst1tuteus~n 11·abile· direction, les deux pitr Je sort pour cette leço~. Sous osés au tableau noir. Par des sections résolvent de~ problemes p~top du 'm:aîire séries Ill et IV, les uestions bien choisies dans la par ie ,' Ji v_erses opérations so~t _rapid,ement pass1~sn~1~; e~~:-assister à une Dessin - Enfin, vo1c1 M.•,1onnarl~ Q t appelés à reproduire · d d sin Les éco 1ers son eharmante leç!:m e es tt résentée sous toutes ses faces. Une une simple boite d'allumebl.es ) es élèves à trouver eux-mêmes les courte leçon de chos~s o i~e . principales lignes del obJet a dessrne\té bien donnée. Le sujet était CRITIQUE. - Lecture. - La leçon ame ui nous est tracé pour la d'actualité et. conforme au progr:~nstit~teurs auraient cependant nouvelle annee s~olair~. Quelqu~ l sens et l'ort1tocrrapl1e des voulu qu'on eùt rns1ste davantage sur e b termes difficiles. nt que la lèçon. a. été membres reconnaisse Calcul oral. - Tous l e8 . !fable M. Rosset s'est immediateexcellente. Par un ton_ doux et a - ~s Un maître fai t remarquer ment concilié la b1enve1~la~ce des1.i~éàts e·mployés, obliger les élèves que l'on ~eut, P0 ?-r,;a[~!\~~~tfons orales qui leur sont posées. à reproduire par ec1 i .t des éloo-es pour sa leçon Dessin. - M. Monnard ne reço1 que b modèle de dessin. . rouver par sa présence 1 M. ~'.ins_P~cteu;.l Perrfatn~s b~~~féie~ie/régionales. Il a la parole tout l mteret qu 1 por e vis que je m'empresse de résumer: pour n ous donner que 1ques a as de vue le but que a) Dans les leçons de lec~ur,e, n~ p~~~on:a~ùe partie du tempR ü nous nous proposons._Consacrer f.~u~ paf précisément le meilleur ùes questions de détail, ne cons i Èn instruction comme dans moyen d'arriver à une bonne ,lec~f~~s pas le vieil adage : Chaqu,e ùcaucoup d'autres domames, n ou i chose en son t~1:1-ps. . . ét r souvent les questions orales qui lui b) Forçons. 1 ele~e a rep el cultiver la mémoire. Ne pcrùons sont proposees, s1 nous vou ons . ·tante faculté. pas de vue le développement d.e cette i~p~~crues vient d'être fixée. c) La date des procha10s ex~me?s i n de nos jeunes gens. A cet vouons tous nos sorns à la p~epa~a\o minimum d'heures de classe effet le Règlement général pr vo1 u de dé asser. que ie bon instituteur ne manquer\pa; dn" 1 0•118 supplémentaires. Les élèves faibles seront ~stre1nt s s ;;s efforts pour diminuer Prenons nos avances et faisons o~ t le plus possible le _no_mbre d~s mauva1:e!:eoc e:m ressement l'invita• La séance term1nee, nou5i}'cc:-rin~r Maillara. Inutile d'ajouter tion que nou_s adc~sse .M. ~n~~t~/aimable collègue a été des plus que la réception menagee pa . . cordiales et des plu~ charm~ntes. , t à eine si l'on d1si111gue Hélas, le jour baisse rap1den:fit. def sommités du Jura au encore, à l' horizon_, les hda!1;\el s1 o~breuses lumières des loca.lités pieù llesquelles brillent e.1a es no neuch:Ueloises. J. CRAUSAZ, secrétaire. Noréaz, juillet 1902.
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XXXl8 ANNÉE
1er OCTOBRE
A VIS OFFICIELS La Direction de l'Instruction ubr . ; ouvre <les concours dans la seco Pd iq~e ~u canton cJe Fribourg la nom_i nation aux postes suivant~: e qurnzarne de septembre, pou r Instituteurs · BouL oz y 0
GTBL OUX.
lnstitutr ices : LE
UISSENS,
'
Î SC HUPRU,
JORDIL LES GLA''ES ' " ,
ESTAVAYER-T.E-
L
ENTIGNY.
- Par arrêté du lô août le C . 1 d'Etat~ décidé '1e la nouVëlle orthograph'è ani~~eid l'introduction de Berlin, en juin 1901. an e, admise par la Conférence - Les examens pour l'obtention d h . . e t des aspirantes ainsi que les ép u revet de capacite des aspirn nts brevet des instituteurs et des inrettets _pour le renouvellement <lu auront lieu, au lycée de Fribouro- 1e' 1u3ritcels de langue aUe rnrmde "'' e e 14 octobre. - La rentrée des classes de l'E l au mardi , 30 septembre Pour l co_ e no?·male de flauterive est fixée s',ndresser à la Dfrectio"n de l';; o;;siiptions ~es n~)ll ve:rn x élèves, n ùnt pas 14 ans révolu s ne peuv t·· , es asp~ra.nts m st,tuteurs qui en eore admis. -
~e r§ulletin pédagogique et
L'Ecole primaire ORGANE DES SOCIÉTÉS FR/BOURGEOISE & VALAISANNE D'ÉDUCATION et du
Musée pedagogique paraissant l es 1." el 15 de chaque mois
RÉDACTION
AUONNEJŒi'iTS & ANNONCES
)[. D~rnoc;nc, Directeur de l'Ecole nol'molc de H~1ulcrive, près Ftibonrg.
Imprime rie cath oJiquc, Gratlfl'Ruc, 13. M. E. ÜRF.MAuo, sec1•é taire , .\_Fl'ilJourg.
Abonnement pour la Suisse, fr. 3. -
Pour l'étl'ange r, fr. 4.
SOMMAIRE: Notes sur l'objet de la Psycholo_ q ie (suite). - · Méthode herbatienne. - La lecture à l'ecole primair e (suite et fin). L'instruction intensive est-elle l'instructifJ n progressi ve .2 -
00 0 0 0 -
Encore la sténographie (sui te e l fin.1. - Examen pédagogique des recrues. - Bibliographies . - Correspondances. - Chronique scolaire. - Avis offici els .
ERRATA Dans la composition typogra hi P que <le la page 378, num éro du de lasolutiou 'ùu problè me gi~~i~~s erreurs qui nuisent à la clarté Ligne 18, le nombre 100 d · que. . ne oit pas se tronver sous le radi cal - Ligne 3 à partir <lu bas, il faut supprimer ..!.__ à I fi d ' . 3n a in e cette I er septembre il s'est glissé
ligne. - Dernière li gne, il faut aussi mettre 2 devant le radical au com~enc~ment de la ligne. g J . A. Il Y a de la grandeur <l'âm à , . devoir. e s acquitter constammenL du moin<fre * (FLÊCHTER.) ,:, * La bie nve illance donne plus d'amis que la . 1 rie 1e!'se. (Ff:NELON.)
Notes sur l'objet de la Psychologie (Suite.)
2° Contre la deuxième raison. - Quant à la différence de nature du fait physiologique et du fait psychologique, en prenant celui-ci indistinctemen t (matériel et immatériel) elle n'est pas mieux vérifiée que le précédent critère emprunté au mode de connaissance. Dire qu'un fait physiologique est un mouvement, et donc un déplacement de matière (chez nos adversaires, « mouvement » ne signifie pas tout espèce de changement), ce n'est pas dire tout ce qu'il est, ce n'est pas épuiser sa nature : outre la quantité dont il est doué il y entre un élément qualitatif". Nous convenons, pour la même raison, que le fait psychologique doit êtr e autre chos~ qu'un mouvement. Mais encore faut-il , quand on cherche des différences de