Supplément No 06 1917

Page 1

10! !es faubourgs de Pa.ris, un fait 01iginal et touchant matiqua la fin d'une dt' ses missions , Deux ou trois jour s avant la clôlure, une p3.tt· vre ouvrière était veuue se confesser el té· moignait une grande joie de se voir en paix avec Je bon Dieu. « Ah! disait-elle au missionnaire qui vt.nait dè / ;;bsouc!re, que je suis ùonc contenle! je n'ai jamais élé aussi heureu,se de ma vie. Si vous pouv,ez « pincer • mon mari? c'est un bon homme, mais il ne veut pas entendre parlt'r de la religion. Il vient cependant tous les jour s à la mission: il se tient .près d'un tel pilier; il est fait <le teHc et de teille manière , a un e grosse barbe, etc. Tâchez donc d'aller à lui; il n'est pas n~ chant au fond; peut-être se laissera -t-il prett · dre. Seulement, ne lui dites pas que 1e sui::; venu me confesser, il me tuerait!,. Le lendemain, un ouvrier, avec une grand e barbe , venait se confesser au milieu de beaucoup d'autres: c'était le mari. Quand H eut fini: • Monsieur, dit-i l au prèlre , je suis marié et ma femme u·est pas dévote, foin, de Jà, Si vous pouviez aussi la • .prendre! » Jetâcherais de l'amener demain sous prétexte rle « quelque c'hose •. Seulement, ne lui di tes pas que 1e su-is venu à confesse, elle se moquerait de moi!,. Les deux pénitents arrivèrent en effet au rendez-vous. Que l'on juge de leur surprise et de 1eur joie , quand ils apprirent qu 'ils étaient récondliés l'un et l'autr.e. • Vous êtes tous deux des nigauds d'avoir tant tardé t:t de vous être méfiés !1unde faulre, 1ew· dit en riant le bon ,preire. Embrassez-vous, et désormais, servez ensemble le hou Dieu. • Et quand ils se furent embrassés en pleurant, il leur donna, comme souven:!', un Olrist , une statue de .Ja Sainte Vierge et deux • Manuels du chrétien > . 1

GOOOOOO

CE QUE C'EST QU'UNE TONNE. A pro.pos des torpiUages, il esl continuel,Jement question de tonnage et de tonnes. Il y a tonnes et tonnes. U y a tonne volume et tonne-poids . L1 to!!!!.e-vol ume (to!ll!!eau de •jaugeage)équi.

Supplémentdu 3'

0

S

vaut à 2833 mètres cubes. li faut dis· quanJ on énonce le tonnage d'un navire, tre le tonnage bmt et Je iounage net. I.e nage bmt, c'est la capacité totale-du ba y compris la machinerie, les sou les à C'est le titre ·d'une intéres:sante el sugbon et les quartiers de l'équipage et des tive étude ,parue dan6 1es Lectures sagers. Le tonnage net, c'est le volume r tous, du 1er mai. Nous y voyons ponible .pour -la cargaison. Dan s le 'eux aussi, les enfants 'de· ·füan~e, aucouralll , c'est tou,jours ,Je tonnage brut nt travai:llé ~t la défense naihona le ! est iudiqué. est un épisode des plus touchants }'on voudrait ,pouvoir dire des plus Tel paiquebot a o\J.ll ton.nage brut de armants - de ,cette guerr~ que le retonnes; mais son tonnage net n'est que (l'll.temenldes enfants des e~oles ,PO\L~ 23,300 tonne s. JacuHure du sol. En souhaita nt qu a La lonne-,poids (tonneau de Iret) égale t ~wcoup de ,ces ,petits laboureurs reste kilos. plus tard ile goût des travaux des Il ne faut pas s'éton ner de lire qu'un champs, on ne lira 1pas chez fl:OU'Ssans !eau de 3000 tonnes porte, par exemple, plaisir et profit quelqu~ extraits de ces tonnes de marchandises. Selon que la ca paO"e s fécondes en enseignements et e~ son est de nature plus ou moius lourde, .-: comparaisons, surtou,t en ce moment ou peut ètre d'un nombre de tonnes inférieur t( tajeunesse écolière va.taisann~ .s~ trouve supérieur au tonnage du navire. Ainsi, ~ : ellea,ussi partiellement mobilisee pour les marchandi ses encombrantes mais lé~ augmenter la .production agricole du comme le coton, on admet un rapport de ~ pays . kg. de poids p.ar tomte de jaugeage. La prt, portion s'abaisse , quand Ja marchandise etl * très lourde. D~ns ce cas, IJJ1 navire peut .w(t Malgré l'angoisse des te~ps, ja~ais sa pleine charge sans que Ja cargaison œ la jeunesse des lycées, ,col.leges et. ecocupe fout le volu me dis,ponlble. les primaires n'aura passe de meilleuEnfin, il faut encore distinguer le tonuaat resvacances que les dernières vacances des navires de guerre. Il ne s'agit, ici, ni de dePâques. So:urez donc! _Le Il'l:inistre volume, ni de poids , du moins pas du poicla del'Insirnc ,tion publique lUI avait don-transportable par le navire. Le tonnage dea nécomplète liberté du 25 mMs. au 15 bateaux de guerre désigne -le volume d'ea avril et le ministre de l' Agnou:lture qu'ils déplac.'Wt. avait fait appel ·à sa bonne volonté pa-

LesEnfants laboureurs

de ,,/' Ccole"(1911) V ne lie inculte devient un jardifl potager

Vêtus du costume -p,o,pulairedes écla!reurs de fr,ance, 200 p,otaches :par}siens, appartenant atL~ classes supe rieures, traversent le bois 'CieBoulogne, formés en colonnes, comme une compa gnie d'infanterie,. _Mai~. ce n'est pas le fusil tan t convoite quïls po!tent sur leurs épaules, -ce sont des bêches,, ~es foufches à dents plates ou ,recourbees, des binettes des rateaux. Ils les ,portent fièrement ~mme une arme, et déîil:fit · en bon ordre, la mine ·f1 leurie, la t:t: .,oor haute le regard assuré· · · · Les voici au b~rd de la 'Seine et se ré,p~ndant dans l'île inculte, dont les peuphers se ,penchent mélan,coliquement sur . les eaux. Il y a là 25,000 mètres.eau~~ de terrain en friche mis à leur .?!spos1tion. C'est un grand champ. Déja des ~oldats du 230e de ·ligne ont comme~ce de le labourer de bout en -~out. 1Les. Jeunes g,ens rangés ·sillfdeux files, la bêche ou la four;che au por,t d'arme, attendent le "' si0O'nal de leurs chefs. Un coup de sifflet! Des esc?uades se forment. Un autre coup de siffl~. Les escouades se divisent. 'L'une se mele au:e ·soldats laboureurs; la cha~rue :est Misie ,par les bras robust~s d un el~ve. de rhétorique ; un autre dinge iles .tr01s che. vaux attelés en enfilade et le sillon pro fond se creuse. 'La sueur baigne . te~r triotique pou,r cultiver des champs eJ: front, leurs muscles se tendent, mars ils 0000000 despotagers. mettent à la besogne nouvelle tant de • Homme sans .péché, - . Un commis-VOJI' Depuis bientôt trois a!ls que dure la volonté et d'acharnement que, vers te geur disait à un curé: • Moi je ne me confetguerre, la jeunesse ,. qm ·co mpren1 la soir déià, ils .sont de p·aissables lab~use pas, .parce que je ne fais pas de péchés.• gravité de la '1uttequi ensan~lél:11te~ Eu- reurs. Derrière eux, une autre escouade « Monsieur, répondit Je curé, en fait de rope se désolait de se sentir muhle et brise les mottes de terre; une aUitre e~gens qui ne ;pèchent pas, je n 'En connais que inutilisable. E'lle comprenait, œtte jeucore arrache les racines et 1~ ~auv.ai: deux sortes, ceux qui n'ont pas encore leur nesse, qu'il y avait quelque chose à hrer se.s herbes; une autre enft.n enleve les raison et ceux qu.i l'ont perdue. ,. d'elle, immédiatement, qu_elque chos~ ,pierres et nivelle ce sol qui se transfo:· 0000000 {fi.liservit à la défense nationale et qui me à vue d'œil. Et tous tes dos cour~ t Il faut bien remarquer que lorsque not devînt sa part d'orgueil ·~a~riotiqu~.Que donnent l'impression exac~e d'une .actifaire? :La réponse, fa voici en action. vité champêtre prodigi~se. . amis passent à nos ennemis, c'est toujoun Le lendemain et les 1ours sUivants, sous prétexre de nous être utiles. 1


106

ils continueront ce travail j,usqu'à ce que le terrain soit entièrement nivelé. U~ j,our, i~,s arr ivent avec de grandes cal'sses plemes de pommes de terre. Un ohe:f maraîcher leur montre à quelle profonldeur il faut .p,lacer le tubercule au fond du trou et de quelle manière il faut ensu ite dis,poser la terre par des.·~ts. AHentifs à la leçon l)Tatique il est bien •rare ,qu'ils ne réussissent pa~ leur plantation du premier coup. En moins de quinze jours, file de Puteau x a ,ohangé d'a spect. Le terrain qui n'offrait à l'œil que la vision d'ur~ ,pauvre pré rempli de mauvaises herbes est m::ii~tenant u~ véritable champ oi~ des milliers de petites ·~au.pinières se suc cèdent, à intervalles ·savamment espa cés. Chaque •jeudi et 'chaque dimanche les escouades viendroint surveiller leu~ champ, biner délicatement la tertfe au,t?U[ de la petite feuille verte qui :surgira hm1dement un beau matin pour devenir une ,plante robuste, annonciatrice d'une récolte abondante . Les écoliers auront fait ce miracle en leurs périodes et jours de conrré d~ . b ' tr·ans :f ormer une ~l 1 e mculte en terre for·tile et d'aider pour leur ,part au ravitaiL !ement de la nation . Ce qu'ils ont fait a Puteaux, d'autres écoliers le font tout autour de Paris et dans les départe ments voisins, ainsi que dans toute la füfnce. Ici, ~e sont des pommes de terre qu ils prodrnsent, là, des choux des na vets, des haricots, des carottes,' des bet,ternves ; ameurs, en ,pleine campagne à la ferme, ils aident le ,paysan à en;em~Rcer ses blés de mars, à riécolter son fom. Aux grandes vacances ils seront les auxiliaires des moissonn~urs, rem plaçant partout, avec un entrain et un c?urnge qu'animent le sentimen t p,atrio_ tique et la confiance d'être utiles ·au pays , les bras des frères aînés et des pères que le devoir militaire retient sur le front. Ils sont ,plus de deux millions de jeunes ,écoliers, aip,pliqués à ce tra-

107

v,ail, ~ Hs ont su y mettre tant de tant d'e1_1train i~,telligenl, que t~

classe :s'en fut lrecher la terre. EUe qui pr,endrait le nom de « Main d'œu:vre s,colaiœ » . mença le dimanche ·et le jeudi .s_af!S qm, au début de l'année se De son ,côté, le ministère de l'liistmc.. ant, ,puis pendant les vacançes de fiaient de leur inex!l)érience, sont ' tion ,publique fit adresser, le 6 janvlier ,ues . t~nant les premiers à réclamer 191 7, à tous les recteurs ,d'académie, [.es voyant faire, les ,paysans souaide. une circulaire invi'tant ,les ,princi 1paux . nt du 1professeur en décochant des 'J:>eut-on. fa1re ,plus bel éloge d smes. « De quoi se mêle-'t-il, ,celui- directeurs d'établissemenit.s scolaires, ,les mam _d'œuvre scolaire? Est-iil ·i>Iuae qui enseigne le latin? » Quand il pa,sin.sfüuteur-s et les inst,itutrices à orga ~~e _recomp~nse pour ceux qui ont niser autour d'eux des assoda!tions agri 't dans les mes il entendait des gens coles l 1d.ee de fatre aip,pel à leur bonne ou holiticoles avec le ,concoms de e: « Tiens, voilà Pomme de terre. • lonté? leurs élèves. Les préfets •réglèrent de Le professeur ne .se découragea pais leur côté la ,part des munidipalités dans r autant En bras de ,chemise il don_ cette organisation nouvelle en in,vitan:t Le Professeur « Pomme de Terrt it l'exemple, et ses jeunes élèves, :ar- chacune des 36,000 communes de Fran _ Mais au fait, qui donc a eu cette ts au rtravail, se montraient ravis de (réduites, hélais,! ,à 32,000, iPUisq;ue d'ap,parence ,si simple de la main d' ·reune chose utile . •Le ,résultat cou- ce, 4120 communes sont enco·œ envahies vre scolaire, et ,comm~nt le minist na leurs efforts, .dépassa lettrl$ ,espéou se trouvent si près de ,la ligne de feu l' Agriculture a-t-il été amené à la m nces. qu'il est impossible d'y .faire travailler former en organisation pratique? Du 4 mai au 1er novembre, ils firent des enfants) à mettre au moins 50 ares Au '?ébut d'avril 1915, un pro usser, sur un terrain en friche d'à -pei- à 1a disposition des équipes de travail de lycee, . M. Lavarenne, ·s'émut de ae2000 m., sans pouvoir mettre d'en~ leurs scolaires . dans les Journaux Ides réclamations grais,657 kg de pommes de 1terre, 118 ·La ,pro,pag:ande fut aotiv·e: 600q cirrevenaient sans ces,se : « Le prix des tg de iharicots, 139 ~g de navds, ,17? cu laires furent tancées, 125,000 affi rées augmente chaque jour! Qu'on choux, 21 kg d'~pmards. Ils reah - ches posées, 2000 lettres a~1'ressées à fasse des pommes de ter:re des ,car sèrent enfin un bénéfice .de 161 fr . ·qu' des maires . 'Des enquêtes eurent lieu des épdnards, et davantage de blé Ils portèrent ,aux so11i1>es 'scolaires de dans toutes les. écoles ipourravoir l'effecseigle. et ~'orge! » Déjà les ménag Sceaux . L'idée était lancée, la démons- tif 'des enfants rpour la formation des se p.la!gn_a1ent! Du :Petit tramway q · tration était faite. équ~pes, le genre <le mUure que chaque condmsa1t chaque matin de Paris Ces résultats furent communiqués au Bourg-la-.Reine, il put voir qu'une gr, recteur de l'Académie de Paris et au équi.pe préfé11ait adopter, les besoins en semences et outils. de quantité rde terrains étendaient ministère de l' Agriculture. Ces autorités ·re·sseusement leur tapis vert tout le 'l reconnurent sans peine que si la tentaLe:s ,compa,gnies de chemins de ·fier de la route, sans avoir l'air de se do ative de iSceaux était répétée dans tourte .accordèrent des réductions con.sidéf qu'ils aur ,aient dû denner des ,pom la France, .Ja crise économique menables .pour 1e d6placeme~ des enfants . de ,terre ou des lég·umes. Il se ren Des milliers de ,tonnes de pommes de çante serait, sin-on ,conjurée. du moins et il apprit qu'il y avait alors 3 milll grandement atténuée. ,Mais, ,pendant terre furent miises à diS!])osfüon et dis~ d'hectares de terres délaissées en Fr toute l'année 1916, on ,Iai,ssa aux ini-tia- tr,ibuées à titre de subvention aux équice. tives rprivées le soin de renouveler l'ex- pes 1d'écol,iers agTiculteurs, ainsi que fensH, ce matirn-là, il ex,p,liqua périernce,de M. Lavarenne. 'Partout en- toutes les autres semences nécessaires . Enfin , des chefs mamîdhers .furnnt iPOitraitement Virgdle à ses 48 élèves. core les résultats furent excellents. Il n'y siHvement mobilisés pour donner aux :Plurpart de ceux-ci étaient de rnbu avait ;plus à hésiter. Dans l'automne enfants les premières Ieçons indis,penjeunes ,gens dont il adm irart la force 1916, des sondages firent ·connaître que sables . Selon leurs indications, ,les jeucou,rs de leurs jeux sportifs .. ·Soud · la jeunes,se scolaire, impatiente d'être nes agriculteuris ap,prirent partout à re une idée lui vint: « Si je deman'dais utile, n'attendait qu'un a.p1Pel,pour ap·connaîitre les qualités. d'un terrain, a ces gaillaiids,-là de ,cultiver un dha porter sa bonne volonté .au secours de outils, à préparer le sot, . à manier les avec moi! » A i{)eineformulée, l'idée la culture maraîdhère et même de la, $emer, à ~oigner les plantes germées , aictop,téeavec enthousiasme. Ce jour grande culture . Il fiut immédiatement iPU~s à :récolter. Ils le firent ipa.rlout avec on négli,g,ea Vü;gile ! Il obtint un cha décide que Ie ministre de l' AgricuHure ,un plaisir qui se tradui ,s,ait •par mille de la commune et ·le jeudi suivant allait créer une organisation générale


108

réflexions joyeuses et la ,pl\llSsaine gaîté. Les uns y trouvèrent l'attrait d 'une leçon de choses nouvelles, les autres l'agrément d'un s,por,t, et tous le goût de la bonne action patriotique qui réchauffe le •cœur et faH redresser la tête. Dans le domaine pratique , la composition des équ1pes ne îut ip,astoujour s facile. Les organisateurs . eurent l'idée de leur donner une forme en quelque sorte militaire, ·et ce fut exfrêmement :heureux . Dans toutes les écoles, dans toutes les grandes classes des lycées et collèges, des tbulletin:s d'adhésion - véritables .~C'tes d'eng,agement volontaire - forent remis aux élèves ;par les soins des instituteurs et des professeurs . L'au_ tori'Sation des 1parents était exigée, corn_ me-garantie morale . En tenant com,pte des a:ptitudes physiques et des goûts communs .desenfants, on constiJtua des équipes de 5 à 8 travaiHeur s sous la direction d'un moniteur, ce qui corres pondai.t à l'escouade et à son caporal. Un groupe d'équ~pes de 2 à 5, c'est-àd,ir.e de 20 à 40 jeunes gens 11 devenait une 1section, quelque chose comme une demi compagnie so.us les ordres d'un chef de section. Celui -ci et le moniteur eurent, comme tout chef, la mission de veiller à la discipline et à la bonne or ganisa'tion du ,travaH, ainsi qu'au ·bon entretien du caillJ)ement. Il est ,arrivé plusieurs fois, en effet, que les équipes agricoles ont volontairement logé sous des tentes, en plein air. Les enfants, ·comme les hommes, aiment à 'Se sentir gouvernés. II est remarquable que, dans toute la France, les équipes ains,i constituées aient cultivé la ,terre, sou~ la direction et les ordres du camarade ,de la veille, impro visé chef, avec ardeur et dévouement.

La ma;n-d'œuvre scolaire Nous ne ,pouwns nous étendre ici SUT ·l'or:ganisoni de ces équipes. On ju-

109

ger~ de l'ensemble ip~T .ce qu'ont dur hiver et il a immédiatement mis les Jeunes gens de la teg1on .pari · profit une ingénieuse leçon donnée Le collège Rollin et le collège ' Je ministère de l' Agriculture aux tal ont fourni 700 a:g,rioulteurs vo ·pes scolaires . H s'iagissait d',apiplitaires ,qui ont cultivé en pommes de er le :prindpe de la germination préare, haricots et légumes divers 60 le à la plantation taTdi-ve des pommètres à St-Cloud. 140 élèves du de terire et de compenser ainsi les Carnot ont cultivé 20,000 mètres. . es de l'hiver. élèves de Lakanal se sont ,p,a:rtagé 1 En utilisant un simple morceau de mille m. de forrain avec les jeunes mme de terre muni de deux ou frois les du lycée Fénielon, des écoles Sé · yeux, pris dans le .haut bout du tuet Edgar Quinet, ·car ici les écolières 1ercule,on obtient les mêmes résultats tenu à montrer qu'elles pouvaient 411'enpliantant des 1pommes de terre enaussi iutiles que les garçons. tièfes, à ,condition d'avancer, par la Les élèves des autres lycées, éc pmination ipréalable, la ,partie des tisurpérieures et communales de P geset des racines. La métlhode est simont ciuHivé quantité d'hectares un ~le et facile. Pour réussir, il faut prenpar.tout sur les iterrains de la gr drela précaution de sawpoudtfer la sll'l'ville et de sa banlieue. Sans doute, (ace coupée, formant plaie, avec de la récoltes y 'seront d'inégale importan fine,poussière de charbon, du 1plâtre ou car les it.errnins ne se ressemblaierlt dela chaux éteinte, et d'eXiposer au soet il en e~t qui valent beaucoup m leilles mor,ceaux ains ,i prépar és et plaque les autres. Mais enfin, tous les het cés au fond d'une boîte ,quelconque. tares cultivés ,par ,cette jeunesse doum, Aubout de quelques semaines, chaque ront des ·légumes et des ,pommes dt mooceauaU'ra :produit des petites 1pousterre au Heu de :rester en 1riclhe. Deus sesvertes de 2 à 3 centimètres de Jong . millions d'hectares pour le moins a• A ,pair.tir de ce moment, on peut plan ain si été cultivés 'Slllr la su11face de la ter dans ],a terre . La germination préaf.r.ance, on se représente sans peine la lable est faite: on a gagné pl·usieu.rs se quantité de produits agricoles de toute maines sur la germination ordinaire en 3orte que les ménagères devront l'au- pleine ten-e. tomne prochain, à la seule bon; e voLes écoliers n'on t pas iperdiu ceNe lelonté de la jeunesse écolière du ,pays. çon. Jusqu'à la fin d'avri,J on les ~it ,Le triomphe de l'écolier oultivatelll', planter avec assurance. à .Ja grande c'est la culture de la ,pomme de iterre. stupéfaction des non initiés, des mor Rien de plus 'heureux, au moment oA ceaux de pommes de terre ag,rémen:tés elle se ,fiait raœ, et où les ,petits mar- depetites pousses ve11tes. ch ~ndis de Paris ne - ,la vendent pas A }',automne, la sunprise de ·ceux-ci moms 'de 80 cent. Je kg. 'Les fortes g& sera bien plus grande quand ils verlées de lévrier ont faH subi:r des dégâts cha,q,ue morceau de ,pomme de ront que sensibles aux l)}lant,s déjà ensemencée. terre aura donné naissance à 4, 5 ou La rpénu1de de turbef!Culesmenaçait 6 tubercules magnifiques, bien qu'a de se tr:ainsformer en désasttre à l'au· yant été plantés avec deux mois. de retomne ,proc'hain. 'D'autre part, il est tard :pou,r le moins. Des centaines tle bien tard en avr,il 1pour :planter de nou- mille de quintaux de tubercules que les velles ,pommes de terre! 'Mais l'écolier gelées avaient détrnits, s'obtiendraient f.rançais est né débrouHJard. Il s'est mis ainsi à l'automne, grâce à l'ingénio sité dans la tête de réparer la mal causé par du :procédé.

•Les écoliers ont donc d'excellente s raisons d'êtire très fiers d'eux -mêmes . Ils auront aidé grandement à rendre la vie moins difficile l'hiver prochain. Pour eux-mêmes, ,l'œuv,re qu'Hs auront .aocomplie aura été des ,plu:s salutaires , puisqu'ils auront été en .contact avec le devoir soci,al et qu'ils se seront dévoués avec ,plaisi-r à l'intér ,êl 'de la collectivité . De ,plus, qui sait combien de vocations ag ,rkoles naîtront de leur ,première ·liaison avec \,a nature! La olasse rurale, hélas! a été la plus rudement atteinte :par cette guerre! Si paŒ,miles jeunes ipotaches ,qui auront, œtte année, cultivé un champ de pommes de terre ou aidé aux moissons, il s'eri trouve quelques-uns qui aient senti l'attrait de fa v,ie du ,cu,ltivateur et compris towt ce qu'elle com,porte d'indépendance et de 'dignité, ce sera tout bénéfke ,pour ·la 1patrie, ·car ceux-là renon,ceront à devenir fonctionnaires, avocats, empfoyés, ou à pr endre place d,ans l'industrie .· Jls se feronit ag,ricultellirs et deviendron t de grands cultivateur s instrnits, éclairés, ouverts aux idées de progrès et ,aux méthodes scien ... tifiques. Ils auront un rôle magnifique à jouer quand viendra le moment de la renaissance agricole, et se souviendront avec orgueil qu'ils doivent leur situation indépendante et aisée à l'idée d'ê tre venus t:l"availler la iterre, pend ant la guerre, ,pourr,que leur pays ne connai sse .pas les épreuves déprimantes de la disette.

Ouvronsnos fenêtres =

Est-il une bana:tHé plus gr,ande que celle de consemer d'aérer aussi souvent que possible nos a,ppa'l'iements, de manière à en rt· nouveler l 'air plus ou moins vicié. 'Et pourtant quand on examine les choses d'un peu près , on est fort étonné de consiater combien ce principe d'hygiène domestique e~t


111

méconnu et cela ·surtoui dans certa,i,ns mi'1icux. Ger:tes, 'les classes cwfüvées, et eiwore, comprennent généralement ,l'ufrliité de !l'aération des chambres et des appartements et s'en trouvant bien, la mettent pl~ OIi. mOIÏnslargement en prafique. ,Pa,r contre, dans les milieux ouvriers et dans les canwagnes, cet exœ11ent principe est méconnu, pour ne pas dire même tro.p souvent inconnu. Chaque médecin , dans sa pratique, aura eu à pénétrerdan.s ces appartements où, dès qu 'on ouvre fa porte, on est pris à fa gorge par cette odeur si caradédst-ique de yenfermé qui vous étouffe et vous coupe +a res,piration. Il ne vient pas à ,l'idée de ces gens d'ouvrir un moment •leurs fenêtres de manière à. :renouveler l'aiT horrible qu'ils se forcent volontairement à res,Pirer sans qu'on ,sache pour,q,ooi. C'est bien au!,re chose encore ,loTsqu'i1 y a un malade dans kt iamiJ:Je. On force alors ce mafüeureux à rester dans un air irrespi,rable, sous le fatlacieux prétexte qu'il pourrait être dangereux pour •1ui d'avoir une fenêtre ouverte un moment : il pourrait prendre un :r,hume ou aggraver sa mafadie, l'ai r frai! du dehors étant certainement nuisible alors que ,l'ak surcha,uffé et odorant de la chambre ne peut qu'avoir une bonne influence. Il n'est d'arneurs, ,pas nécessa.ire d'être médecin pour se rendre compte de ces fautes confre l'hygiène; toute personne, pour peu qu'elle ~soit en contact avec un certain nombre de iamilrles dans les mi,lieux les plus di'Ver:s,sera à même de faire les mêmes observations. La grosse objection que l'on iaif à l'aération des aPl)J8.rtementsen hiver, c'est ·le re· froidi·s.sement. Pemfant la saison froide, il est évident qu'il ne faut pas ouvrir toutes les 1enêtres pendant p lu,sü~urs heures , mais a&er de tem,ps en temps dans la jourmée, c'est-àdire ouvrir pendant quelques minutes de manière à renouveler et à changer l'air des pièces. Faiie dans ces .c0111ditions,l'aération des apipa:rtements n'aura auoun inconvénient , mais une foule d'a,vantages et, en particulier, fa maison se.a nuillement refu'oidie,

Vous entendrez des gens ,vous dire qu'I[ est ill!ufüe d'aérer 1es pièces des 8,PParl&,. ments, étant doimé qu'i,l se iaH toujours certaine ventilation, soit ,par des fenêtres, OIL les portes .qui ferment mal, ou pa,r les chenaii,. nées. Le lait est exact en principe, maisea. pratique, ceHe ventilation naturelle est ~ piètement insuffisante , sans compter qu'eit peut présente r de,s inconvénients en pr~ quant des courants d'air d'autant ;plus graada, que ,les ouvertures diverses joignent mat En fait, on ne peu1 iai,re aucune objecliQI quelque ,peu sérieuse contre l'aération des ap, parlements, aussi !bien en hiver qu 'en été, et c'est même un devoir pour fous ceux qui sï11:,, iéressent aux questions d'hyg.iène publ~ue que de vulga'l"iser cette saine notion et de la répandre de plus en plus, car il y a encore beaucoup à faire pour qu'elle se généraliae et soit admise par fout le monde . il)ans œ cas, comme dans beaucoup d'autres, on se heur.te à de vieux préjugés ne reposant sm aucune base et chacun sa it combien il est difficile de lutter et de réagj,r contre les' prf. jugés enracinés solidement. · Aérons donc nos appartements a,ussi bis en été qu'en hiver et nous nous en t,rouverOIU beaucoup mieux; mais H ne sufiit pas de trou'Ve1·ce principe .très juste, il faut encore le mett>reen pratique et le faire admettre par lea maîtresses de maison et •les mén~res, œ qui est peut-lêtre plmi ditticHe. Cet air confiné des a.ppa.rtements non aérés est non .seulement ma'lsain pour les OCCU· ,pants, mais il peut être encore dangereux grâce aux poussières bacil.Hfères qui sont i& trod:uiies dans les appartements . Ces poussières, ,respirées ou ingérées accidentellemeol, pe•1vent être le point de départ de maladies graves, en 1par.ticulie,r de la tuberculose, car les bacilles conservent lem· ,virufonœ dans ces milieux non aérés et souvent peu ou maJ éclairés. Et, d'ailleurs, des expériences ont été fai.te.s à ce .suijet ,q,u.i sont des plus démonstratives; des cochons d'Inde ayant été inoL111· lés avec des poussières rec ueimes da11,s des C'hambres 110n ou peu aérées et ensolei1lêes, sont mor.ts en peu de temps de fuberoulose et cela dans des appartements Où H n'y avait 1

un malade atteînt de cette affection. 5·~1est malsain de vivre dan s un air ~é pendant la jolllrnée, il est encore plm, uvais de dormir dans une chambre herr11ê11111 t close. De.~ui_s'longtemp s_ déjà, lei, 4iquemen 1ftédeci11s et ,les hyg1em.sies en parhcuh er ~·et()IJUnandentde dormir avec les fenêtres ou«rtes, et pourtant, si on fait une enqu~te peusér ieuse, on est étonné de voir combien peude ~sonnes met,tent en. pra t·iq11e cet ex· «lient P'reœ.pte. · Beaucoup de personnes, ,pe11d1mtJ'é!é, ou· ouv.rent leur s fenêtres i()OUravoir un peu de 1taîcheur, mais dè& que ,l'automne approche on se hâle de dormir dans une chambre formée et cela soi-d isant pa-rce qu'on risque de pren dre froid. Ces! ]à une erreur et chez nous on peut et je dirais même ou devrait dormir foute l'année avec la fenêtre ouverte . L'excuse du Iroid n'est qu 'un mauvais prétexte et d"ailleurs on ·s'habitue tellement vite à dormir dans ces condHions ,qu'au bout de peu de ,temps on ne s'aperçoH plus du froid exiérieur et même qu 'on dort mal si pour une cause ou pour uœ autre on est obligé de termer sa fen'être. Ce n'est donc qu'une simple habi•tude à prendre , qui se conservera dlSlli,(e pour ·Je rpLusg,rand bien des individu s et elJe se prend très facilement. Si j'air pur est trè s utile pendant la 11uil aux ad:Tt~tes , il est encore ip1us néces.saiTe aux enfants et eux ne devraient jamai:s dormir dans une chambre formée. Ici encoTe on se heurte à la routine et à une fou'le d'objections qui ne sont que des mauvais prétextes , car ,]es enfants tout comme ·les adultes supportent très bien cette manière de faire et n'en retirent que des a,vantages rprécieux ,pour leur santé. Il suHit de prend.e quelques ,précautions pour .les enfants qui bougent beaucoup dan s leur .lit et ont une tendance à se décourvrir. On ,peut sans aucun inconvénient habituer les nourrissons à dormir dans une chambre ouverte, et pour noke pa,rt, sauf iudica'lion spéciale, nous recommandons toujouTs cette manière de faire. Une erreur très ·répandue consiste, dans ce1·tains milieux, à :maintenir les malades daus une chambre he11métiquemen1tc'lose et

dans un air confiné détestable. Le simp le bon sens déjà devrait indiq uer que les malades, plus encore que les gens eu bonne santé, ont besoin de respi:rer de l'air :pu:r; néanmoins , trop souvent, on .Jes fait vi'vre dans une cham. bre non aérée. Chaque médecin afüa ,pi.~ ,voir, à maintes re,prises, de ces malheureux qu'on .laisse dans leur air confiné et vicié, sous prétexte qu 'il est nuisible et même dangereux de laisser péné trer de l'air extérieur. Supposez, ce qui a,r ri ve sou vent, que la persoooe en question ait des viSIÎf.esou que la famille vienne passer son temps libre dans fa chamb re du malade, pour lui teni r con\pagnie tout en le soignant, et on peut se ·représenter l'air i!'respirahle qui doit exister dans cette chambre. Ou ne saurait asse z réagir contre cette ,pra.üque qui est contre toutes Jes règles de J'hygiène . ,Chacun sait qu:'actue11ementJes tuberculeux se trouvent très bien de viVire dans des chambTes très aérée& avec fenêtre ouverte toute P.année et cela aussi bien dans la iplarne qu'à la montagne. la cure d'aÏ'l" pur joue u~ rôle de plus en p lus considérable dans le traitement de ,Ja "tuberculose et on 'sait quels beau x résuHats on peut en attendre. Mais il u'y a aucull!l raison .pour q~e seuls les tuberculeux retirent un gl'and bénetice d'être soignés da.us u,n air aussi pur _qu: ipossfüle. On peut don.c poser comme .pnnc11peque les chambres de. ~a.!ade~ ~oivent ~U:e aérées sou\lent et .que ,Jair confu1e est nms1• hie et doit être évité à tout prix . Nous ne vou lons pas dire que 4ous les •iv.alades, été comme hiv'!r , doivent être maintenus dans. des chambres à fenêtre ouverte; nom; disons seulement que les chambres doi\lent !oujo~,rs et kéquemmeut être aérées quand ,la Ienetre ne peu,t pas rester _ouverte tou,!e ,la_ jo~ée . Mais ne nous faisons pas d 1Llus1on. il se 1passera probablement encore :bien des déca· des avant qu e cette notion si simple d'hygièn_e ût .pénétré dans le ,public et suTtout se _soit généralisée et soit entrée dans la .praiti,que rnurante . Dans ce domaine. les médecins peuvent faire beaucoup et ils font beaucoup; mais à eux seuls H,s n'arriveront pas au ré. t su,ltal't souhai té fil' fa1tt ·que ces iidées so1en


113

112

Moisdn Saoré Cœnr

guerite_,Matie , à savoir q.ue le premier vendr:edi du mois devienne toujours ,~lus 1parfaitèment un jO'ltJrde prière, de réLa Garde d,honne11r parntion, d'adoration . A ce su~et, voici un exemple :particulièrement édifiant, c1;L'article que nous consa:orons ci-après au lui du dévielfoppement vraiment prodi· du Sacré-Cœur se trouve presque en· gieux de la Oaroe d'honneur dans le nt constitué par le texte d'une circu· ,canton de Fribour.g, depuis les fêtes du adressée récemment aux directeurs, zé,cinquantenaire de 19 13. En effet, dans s et zéla:trices de .Ja Garde d'honneµr. ap]J€1, auquel Hrne saurait mai:quer d'être l'esrpa:Cede quatre ans, les 120 zélatrioes ont recruté, dans 50 p,aToi§ses. 14 dlll avec empressement, est s1gn~ de M. grand-doyen Bagnoud, à Sion, d1recteul' miHe associés. Toutes les œuvres iproal de fa. dite a,rchiconfrérie pour la ipres à glorifier le divin Maître y sont pratiquées .a:vec -rune Tare ferveur, en partrculier les exercices de ,piété du :preLafête du Sacré-Cœu r de Jésus re~mier vendredi et iceuxdu mois de juin, . chaque année tous les !fidèles d'une FHeure Sainte, le Cadran de la Misé~ · sainte et prnfonde . 'Mais à tows les bœsde l' Archkornfrrérie de la Gar-- ricorde. 11aConsécration des. Foyers au d'honneur, elle apporte un motif SiQê: Sacré-Cœu,r. • t d'aUégresse spiritu~lle, car i~ t1;1-1 Nous ne saurions -trop engager nos 0000000 donné , en ,ce jour, d'affirmer la v1- chern coopérateurs à ,promou~oir ,partout une célêbratiorr plus ardente. p,lus LE COUT DE ,LA GUERRE ité de cette assodation, qui tient une Une revue allemande a calrulé que si cede choix .parmi les œuvres chères confiante que ,jamais, du mois du Sacréguerre ne dure que .trois années pleines, ell son Cœur divin . 'En e'~fet, ·outre les Cœur. S. S. Léon XI'l1Ivoyait dêjà, aura coùté la vie à sept millions d'homm11i1111SC! •• i,ptions faites dans les 132 coniré - dans ces -pieux exerd 'ces, un moyen des pluis effica:ces de :propage r ipMmi les nafait cinq miHions d'·invalides, causé une érigées . iprès de 5000 nouveaux as1 tions le règne de Jésus.-Christ. N~treS. minution de naissances de neuf millions d iés sont venus en faire rpartie dans Père le - Pape Ben:oH YN, à son tour, mes et occasionné aux Etats belligérants 111 seule année 1916. Recueillis prar les dans une lettre récente, invite tous les endettement de 437 mi!diards. · s des co0ipérateurs, ,ces noms sont fidèles à se ,presser aux pieds du SacréLes morts formeraient run convoi 3'11 tant de fleurs qui, réunies en une imCœur, TJelndant le mois de juin, ipour en de rParis à Varsovie. nse ge11be, :s'ouwiront vers 1e Cœur obtienir, à forœ de su ppUcationis, Je La valeur de touite la fJotte marchande an M:aître, ,qui est le soleH de justi'ce, bienfait :si désiré de la paix . _ glaise (2,500,000,000) ne représente pas mê r exhaler verr:; :Lui le .parfum de la l'intérêt pendanl un an des emprunts onnaissanoe de l'amour et de la réPour nous , enfants de cette Helvét~e guerre britannique. La somme des ex;po ation. De 1~ sorte, le règne du Sa si visiblement protégée 'Par 1Dieu au miüons allemandes dans les ,colonies anglai '-Cœur s'est étendu, de nombreuses Heu des tourbHfons de la grUerre actue!étant de 560 millions par an, il faudrait es ·ont été rat tacihées .plus intimémerut le. tomment ne 1joi!}drions-nou:s 1pas a l'Angleterre, si elle réussit à y subsitituer ses Celui 1qui est le Roi et le Centre de nos !Prières le tribut d' ·une reconnaisipropres exportations, deux ·cents ans pou·r s les cœurs et auront eu, par le fait, sanc~ qui n'ég-ailem jamais les bienfaits . payer de cette façon-là de ses dépenses e part plus abondante à 1$,esbien- dont Dieu da igne nous combler de rpréSOUVBNirRDE 1870 férence à tant d'autres . Qu ,e ces iouœ gue-rre. ïs. En ce ,temps de soirées sains ,viande, i:l y a La Russie. de son côté, auraüt pu, a,yecœ Partoi.v.: où dle est florissante, il'1A_r- de crainte et de rcalamité iqruenous h'.aversons bien loin de diminuer notre y a une certaine méliancolie,,qui n'es! pas s ~.Jl.3 que la guerre lui coùt'!, se doter d'un réseau iconfrérie de la Garde d'honneur pro cha,rmes, à évoquer ,Je souvenir des b~ns dî'coura:g; pour le bien et _d'alourd .ir nos ferroviaire aussi serré que celui de Belgique. it de précieux fruits de salut, car on ners de ~a.dis.Et voici que mous ,tombenit ,sous brais pour les travaux a la gloire dru Eniin, la somme des emprunts de guerre nstate en ,partfoulier qu'elle contribue Sac ·ré-Cœur soient pour nou:s au , conries yeux le menu d'un :repas fait le 2 décem• des !Etats beHigérarutsformerait, en pièces de issamment à ,réaliser l'urn des désirs traire un. ,pressant de multti;plier: bre 1870, le .troiS'ièmejour de fa h'!taiMede 20 francs, un ruban d'or qui ferait neuf fois pressément .formulés .par le Sa ·créPa:ris. Nous :le transcrivons d'un petit ~ourle tour de la terre. ur dans ses revélations à la B. ·Mar- nos efforts et d'étendre noke zèle. En aussi admises par Jes in:téressêset, d'une ma· nière plus générale, ,par lout Je monde. Il ne faut pas rperdre de vue que l'encom· brement des chanJbres à coucher est lrès nui· sible :pour 1a santé générale, aussi ne peut-01:1 ·que déplorer ces vrais dortoirs qu'on rencontre dans les milieux ouvriers oü chacun, ,pendant rJanruit, a à sa diS!)_)osition un minimum d'air à respirer et bien souvent encore œt air est vicié et confiné. Dans ce domaine, dïntéressantes statishques ont été faites qui ont mon!Œ"é que pour .les ,per,sonnesqui ne sont pas plus de deux dans une .pièce, les décédés ava,ient su:ccomoo à 47 ans en moyenne; Qorsque 2 à 5 1person· nes habitent dans une seurle chambre, les décès surviennent à 39 ans en moye'll:Ile;•pour 5 à 10 personnes logeant dans .Ja même chantbre, la mort survient à 37 ans et enfin pour plus de 10 personnes 'logées ensemble, ]a mort sttrviell't à 32 ans en moyenne. .Pornr nous résumer, nous pourrons dire qu'au ,point de vue de la salubrité de toute habitation, une indication formelle, ca1pitale, s'impose, c'est de maintenir, dws les maisons où nous passons la mei1leuŒ"e part de notre existence, un a-ir pur ou aussi ·sem'bla'bleque possible à l'air libre. ·Pou1·ce!a, i~ faut don" ner aux pièces des dimensions en :ra1ppor .t avec le nombre des individus qui doivent les occuper et .Je temps qu'ils .doivent y séjourner; en outre, il faut assu~er le renouvellement de l'a~mosrphère intérieur en établissant une aération suflisante. Dr Eug. MtAYOR-

na!, ,,Les Nouvelles de Midi", portant la4li te du lendemain: « On nous communique un cw·ieux ,--. qui prouve commelllt•l'on peut et Pon. sait,i. vl·e à Paris , avec un ,peu de bon vou,JoirPlo ·triofique accompagné sans aucun_doute• savoir-faire culinaire. Le voici: • Consommé de cheval au miUet. , Relevés. - Brochettes de foie de à la maître d'hôtel. !Emincésde râbles de sauce mayonnaise.' » Entrées. - Epaule de filet de chien sé, .;auce tomates. Civet de cha! aux c gnons. Côtelettes de chien aux petits Salmis de :rats, à la Robert. , Rôtis. - Gigot de ·Chien flanqué de Ions. Salade d'esœrolle . • ,Légumes. - Bégoll'ias a,u jus. , Plum;puddLng au ijus -et à la moëlle d1evai. Desser.t et vins.

1

1

1

1

1

•••• Variétés

m'.om


lU ces heures sombres, à qui donc iriornsnous, ,sinon au Cœur de Celui qui étant la Lumière du monde en est aussi la Voie, la Vérité et la Vie.

115

Ame de lumière.. . =

, Pensons moins à 1'humanité et p lus aux s. Il y a 1ant de mendiants d'id&II , chrétiens, évitons toujou.rs de briser 1e u courbé . . . Rien n 'est délicat et sacrë ,l'âme humaine. Penser est bien , prier mieux, aimer est tout . . .•

Vous feui'lletez, quelconque, un.hvre conque . .. Peu à peu, un de ces •livres vous * * Ra1p,pelons que, cette .année, la fête sa phrase ,n'est fa phrase de personne ... solennelle diu Sacré-Cœur a été célébrée idées éveilien t en vous des ~,enüme.nts rieurs à ,la terre . . . vous respirez ·de t· le 15 juin avec une ,ferveur spéciale. · Ce journal était rpour elle seule, et telilenité .. . t que, sms une circonstance providentie~ Tel fut mon état d 1âme un ,soir , après la ture d'un livre ,qui vient de paraître, so111 il eût été b.tiilé, mari n'en soupçonnait pas J'existeoce . simple titre : « Elisabeth Leseur . - J Lesrelations habituelles de la maison se et pensées de chaque jour. ·Préface du l. saient d'hommes .politiques, de joumaJiwvier >, VIVONS A DBUX , JESUS , car sans vous, d'uoiversiiaires de savants et d~tissolitaire, En Je te.rminant, je _pensais à un L'exi 1l se fait si ,long dans l'attente des cieux. Strauss, Havet, ,Renan, Reville, Harnack, primitif qui mit des étoiles daus la ch Il faut rester, hélas! sur cette triste ter.re. de fa Sainte Vierge. · y ètaient les prophètes modernes du ho1'vlais, si vous le voulez. Jésus, vivons à deux! ll y avait des étoiles aussi dans cette de Ja rue M-a.rigmm. Et souveot E;iisabeth eur f.llit effrayée du fossé c.reus~ ,par eux d'âme inconnue, et, à leur clarté ,la d PRIONS A DEUX, JESUS, et ma pauvre ,prière e Je Christ et 1a ,pensée coniempo.raine. et la mort abominables se transfiguraieat, Aura par votre Cœur un pouvoi,r merveH!eux. Et voici pourquoi, dans 1es tragiques j Ces soirs,là sans une rature, d'une écriture Votre divin seCOW'Séle·vant ma misère que nous vivons - et sachant bien q te, droite comme une é,pée, elle élpanchait Me rendra tout puissant. Jésus, prions à deux! déchaîoe sur moi .Ja ruée des auteurs, ime dans son journal en (jes p hra ses d'adis: Lisez et faites ,füe! ... PUIS, TRAVAILLONS A DEUX! Nous peiolat, de tristesse et d'amour. nerons ensemble , c C'est ,une souffrance voulue de Dieu e-t • * • Je ferai beaucoup plus, je ferai beaucoup mieux. je ,Lui offre, de n 'avoir pas, rparmi les BJisabeth ,Leseur avait épousé un mari Et mes plus durs .Jarbeurs, pour que .je vous ·s si chers qui m'entourent, une seule âme intelligent, très cultivé. mais surtowt •ant' .ressemble, qui je pu,isse ouvri<r la mienne, en foi diVous m·,aiderez, J'ésus. Oh! travaiJil.onsà deux! gieux à fond. t: « Regardez!• et qui me comprenne et Il aime tellement sa femme qu'il veut SOUFFRONS A DBUX, JESUS! Partageons · me fo.rtifie . . . • racher à l'envoütement du « dogme», et les épines , Et, plus fo in, cette pensée -que peuvent -tant délicatement , mais très énergiquement, if Et la pesante croix et les clous douloureux . iter les futurs p.rêtres: pousse vers le protestan:tisme libéral, Boire en vo tre ca.Jiœ aux sOUJ!h'ancesdivines, , Quelle s armes il faudrait en ce moment Pour moi, c'est ·le holl!heur. Jésus, soufüons blonde qui précède l'agnosticisme radical. à deux! lutter contre Ja haine, ·ies préjugés, l'éLe journa 'l d'Elisabeth Leseur fut la ·sme et l'orgueil! Oh! comme je voudrais fense de ,t'épouse ainsi attaquée. Blle ent AIMONS A DEUX, JE.SUS! Par ·le plus doux ,\e hon ,Samaritain de tant de cœllil's aitout mais ne d1sait rien, ca,r elle avait c mystère ·s, d 'esprits inqu.iets, de consciences trouAimons-,nous en aimant not.re Père des CieUX! devise secrète: . s! Avoîr le respect délicat , la science de s Pou.r Vous. en Vous, je veux aimer sur cette « Eviter soigneusement toute discu · terre. . . [deux. sur des sujets religieux. P.rière, exemple, s; s'efforcer de les pénétrer doucement, Votre Cœuir es1 mon cœur. Jésus aamons il tions ou paroles pénétrées de charité et d leur verser goutte à goutte, suivant leur de faiblesse ou l'acuité de leur blessure, MOURONS A DEUX, JESUS . sur ~e même telligence, voilà Jes éléments de toute co uile apaisante ou le vin fortifiant .. . Que1le Calvaiil'e 'Verse féconde. Les combats 4nteHectuels Où vous c'loua pour nous un amour génêreltx . cation! . . . • ira yen,! guère ria route ,à Dieu: un .rayoo Sur votre Sacré-Cœur, ,près du Cœur de ma charité i.Llwnine .parfois le chemin où er Mère , (à deux! '* * de pauvres cœurs en détresse et •les mène j Femme de bonté , mais aussi femme de !orQu'il est doux d'expirer! . . , Jésus , mourons -qu'au terme. > . elle écrivait cette pensée si profondément ,La charité est d'abo.rd ychofogique : obsession: « Je suis frappée de ce fa~t que ~es incro-

A nousdeux, Jésus!

son

..

yants ~rouvent _plus de sympathie pour les êtres de foi profonde que ,pour ceux dont les con,victions se font souples et utHitaires . Ils vont plus, ces chers incroyants, aux • intran sigean,ts » de ,Jiafoi qu 'à ceux qui, à force de corqpromis et de subti1ités, cherchent à leur faire «accep ter » la foi. Il faut, cependant , que l'indomptable affirmation soit enveloppée dans la p lus intelligente sympathie , la plus vivante et délicate charité .• it elle se ~oche son eHroi devant J'immensiité du ma,l; elle chante ,l'effort de la ,plus humble créature: • Toute âme qui s'é lève élève le monde ... • 1 Et œtte pensée si eJ«Iuise: • Nous ne ,savons pas tout Je bien que nous faisorrs, q~d nous faisons du ibien. .. . >

.. • ..

,Mais si je commence à citer, je suis per· du ... Dieu coucha cette femme tine et frêle sur le 1,it dur de la douleur; et Ja douJeu.r .Ja trou.. va splendidement chrétienne. En des fong:ues heures de souffrances physiques et morales , elle je:tte des cris que s.tinte Thérèse aurai~ reconnus: • Je souffre, ,j'adore et ,je prie ... » O Jésus, dans ce jardin où vous avez vu descendre su.r :les hommes la dernière nuit de votre vie et sur votre âme un.e nuit plus profonde e~core, vous avez souffert • seul"· <:eux: qui pourtant vous aimaieot à cette heure sup.rême on-t ignoré votre âme, méconnu votre torture. O Sauveur, toute ,vie humaine connaît l'agonie du Jardin des Oliviers, foute âme chrétienne trav~se fa crise ineffable de souffrance et de désolation. Et, comme vous , nta'lgl'é Jes tendresses ,proches et malgré ,la pitié qui dort non 1oin d'elle, Fâme chirétieone est toujours seule au jardin de Gethsémani ... » Quand el1e meurt, jeune encore, ,la femme et ,1a chrétienne se -rencontrent en cet amoUT qui confond tous ,les amouirs, car il est • l' Amour ,. . . . Et, d'une main défaillante, elle écrit à son mari cet adieu suprême: Et maintenant, mon bien-aimé, je te redis mon unique et si 2-rande tendresse. Je te char-


117

116 ge de répéter à nos proches à nos amis, i:Otnbien je ,prierai ,pour eux jusqu'à fheure de Ja :réunion. Près de Dieu, où d'autres êtres chers nous attendent déjà, nous se.cons un · jour éterneUement ensemble. Je 'l'espère de mes épreuves offertes pou,r vous et de la mlséri· corde divine. • Ta femme « à 1amais », Elisabeth . • Toutes ces belles choses, :le mari ne les ltü qu'après la mort de sa femme. Mais déjà, il presserutaii son erreur. H?mmes de cette erreur et de cette génération, écoutez 1es l])aroles de sa contrfüon : • Quand je pense que j'ai été assez stupide, assez criminel pour essayer de briser en elle ~e 1evier qui devait la porter si haut et la soutenir si puissamment! A quel enfer l'aurais-je réduite et me serais-je condamné du rrlême coup! . . . • Et ce f.ut w chrétien convaincu, un homme de piété et de foi qui me guida dans !'~parlement ·où elle vécut .. . dans la pibliothèque si artistique où ,ils travaiNaient ensemble. . . dans la chambre où tout est resté à la même place ;jusqu'au x yeux de l'homme qui aime, et dont il sait gré à œlle qui les trouva en son amour ... Vie inconnue, si !éconde en racines . .. Vie intérieure que .le ;profane ne soupçonne .pas.. . Source profonde où, après les élus de la première heu,:e vient s'abreuver fa foll'le ano· nyme des âmes . ..• Tous ces mots et hien d'autres se ,pres• saient à mon esprit pendant que, comme uJte manie, autre chose me murmurait: « C'éiai l là!. .. 1à qu'elle priait. . . là qu'eille mourut un beau joui" de mai plein de fleurs et de soleil . . . ,Et moi, en descendant de cet a1ppartement, j'avai·s l'impression de descendre les marches dlune église ... Pierre l~ERMJTE. 1

•llii-

Le bon métier Vous ,ne savez ,pas ce dont ,j'ai remercié ie Sa1nt-Esprit, au jour de :la Pentei:ôle? .,.

Ailors , notre curé nous a réunis, et nous Eh bien, void : a fait un sermon .. . . On voit bien q1t'ii1conLes Parisiens dament après ,le cha naît à fond sa .théologie.... su~vent anxieusement 1les circu la.ires cita 1. • Impossible ", a-t-il dit, ce n'est pas un ni,stres. rnot f.rançais.... !Moi, tout petit paysan, je vais m'en 2. Que faut-Il pouc des rpommes de terre? je fais du bois; j'en· .recuei,Heun peu Du terrain et du planif!.. . On ,]es aura!, .. bois mor.t, édats de colld)Cs,quelques 3. IL faut ensu ite que le bon Dieu fasse achetées pour rien . . . . Jour ,pour jOUr 1 J.uire son soleil et tomber sa pluie. Or, iJa s'accumule dans mon hangar. En noY plupart des miracles du Christ ont été faits je serai paré. pour la santé, voire même 1e bien-être du Les ,Parisiens clament àprès ie lait. corps. Donc, on vous adjure de prier Dieu, Moi, fai une petite chèvre. Elle ne me pour qu'il bénisse nos efforts et nos champs. 1 rien, elle broute ,l'heJ'lbe des talus, et, }a.mais un sermon ne m 'a iouché comme jour, me donne un ,}ait tout t fait suif celui-là!. . . Les Parisiens clament après le!>œufs. J'ai dix pouies, que je 1aisse courir. ~ n 'est bon et sain comme il!œu1·que j Et ce n'étaient pas que des ,pa.roles• • , • chaque soir - deux minutes dans l'eau Quedques jours après, W1 vaste terrain en !ante. - Si vous voyiiez ce petit fait! ... friche était .réquisitionné pour le pays par la Les Parisiens clament 111Près IJaviande. mairie. Si vous saviez comme on s'en passe Tous •les paysans qui ont voulu 250 m~tres lement, ici! D'a4llleurs, je tue un lapia à cultiver ,les ont eus . ..• temps en temps, et ma poti1e bourgeoise Et surtout ,le plant arrivait .. , et que1 fait du très bon pâté .. Oe plus , j'ai un plant! ... ferme et rond qui s'annonce ro4ement Si vous aviez vu .ceta, mes enfants ... cette ,pour cet hiver . . . . Et ,puis, ne ,Je Tépétez vie de famille! . . . 1e curé en sabot s, chapeau îa campagne est ,pileine de gibier . Je SÙI de paihle, bêche· à !la main au milieu de nous bon s endroits, et . . . un collet est si tous. posé! . . . Des pommes de terre, ,il y en avait de Les Parisiens clament après I'essenœ, to11,tesles paroisses: de Trappes, de NoirMoi, je me couche et 1je me 1lève awe moutiers, de Maine-et..1Lo ire, d'lndre-et~Loire, soleiil. de la Oharente Supérieure et de .Jrlnférieure, Les ·Parisiens payent les •lég-11mesun de Plombières . . . même de ta Répu'blique Arfou. gentine! . . . J'ai actueHement, dans mon jardin, de Il y ava:it des yeux bleus et des yeux ll'Oses chicorée, des épinards, des salsifis (les . . . i11 y avait du chardon d'or. . . de Vindusn.iers), des poireaux, des a!\pe.rges ex i.rie, de 1a saucisse, des belles de Fontenay ... .. • des fraises commencent, et ·les petits rien q,ue de la fine race. . . . 11y a·vait des jaugrimpent aux rames . . .. nes , des jaunes pâles et des blanches . . . il y avait des • à fécule • et des « pas à fécule"· ~ On ne s'était pas moqué de notre ou.ré!... ·.Mais ce qu~ se prépare sup6rieu H a dressé une marmi1e en ;plein champ, il cette année, c'est 1a ,pomme de terre! a 'fait ruire des échantiMons, et chacun a El1e sera splendide! choisi. ... Au début, j'avai s bien craint . .•• H en a donné à tous ceux qui Œuien ont Figurez-vous que tout ~e phmt avait demandé ... à ceux qu,i ,pensaient comme lui gelé dans ma cave, où H ne gèle jamais et à ceux qui pensaient aut.remen,t. Tout ile pays éiait dans Œemême Ça, c'était 1'union sacrée . . .. impossible d'avoir du plant . ... 1

Dans son petit patelin, le curé coupait court à rla crise de •Pa,}imentation.. ..

~ A,ussi, aujourd 'hui! . .. Si voùs ,voyiez l'ancien terrain en friche, comme il ei.t perlé, soi,gné, bichonné. . . c'est comme qui dira,it un salon! Le bon Dieu, nous a exaucés . . . . H nous envoie un temps ,su,perbe,un temps de pousse. et un de ces solei:ls!... Non , .. comme an· thraciie, ça, c'est un numéro! . . . ,Le terram ... ? mais i,l est devenu vivant! Tous les soirs, Jes familles viennent au champ: rie bourrelier, 1Je charron , le markhal, le menuisier, :l'institu1eur, Je facteur, les jeu.nes et 1es vieilles rfilles, les veuves et ,]es femmes des poi lus. . . . On bêche, on fume, on her se, on ratisse, on retire rles caiHoux, on fignole Ja ter.e, on en fait de la poudre de riz! . .. Jamais les ,pommes de terre n'ont été soignées comme cela,. Aussi, déjà des milliers de touffes monr trent leurs petits nez verts ou :noir.s....

*

Et moi-même, chaque soir, après avoir fait le four de mon petit verger, où se pré.parent le~ pêches, les groseilles . les framboises , les ,c hâtaignes , les poires et ,les pommes, ~e vien~ fumer ma pipe devant mon ·champ. Je le contemple avec amour: c'est •là, mon g.renier ! . . . là, 1e bon 'Dieu me prépare tes pommes de lerre farineuses et parfumées que, cet hiver, je ferai cuire sous la cendre de ,enévrier .... Car, je suis un gourmand , moi . , .. Vous ne connaissez pas la pomme de terre! ,: Celle que vous mangez à Paris n'existe pas . .. ça a voyagé ... ça a été ia ssé . .. c'est des ca · davres! .. . .Mais la mienne . .. ma ,petite « Ra.. ya1ie • I. .. Et je caiJcule que j 'en ai planté deux sacs de 50 kilos qui, à dix l fa touffe, me feron t 1000 ldlos . .. . Or, 200 suffisent au ménage .pour notre hiver. H en re stera pour vendre et '{)OUT les pauvres.

~ Ma petite maison ... ma. petite église à mi-côte, mon bois sec et parfumé, ma chèvre,


118 mon cochon, mon verger, mon petit lopin de .terre, le bon ai.r!. . . y a-t-il au monde quel.qu'un de moins tuberculeux . .. de ,plus ,libre que moi ... ? ·Et je 1pense avec effroi qu'au 'lieu de m'appi·endre •le bon métier de cu'ltivateur on a faiUi m'e~ier à Paris ... me faire asseoir sur un il"Ondde cui·r ... dans un bureau ... et pour toute ma vie! .. . Oui!. . . o'ai .fai'11ientrer au Crédit Diûonnais ! . . . PfERR,E L'ERMITE.

______ .._____ _

Replantonsnos chênes Notre pays est heureusement à l'a:bri du déboisement, g.r✠à une loi fédérale - une des plus intelligentes ·qui aient été édictées pour le bien public - qui interdit de couper .plus de dix à vingt arbres en forêt sans y être autorisé, ou s'engager à un reboisement intégra 1h, La Su,isse a profité - 1le cas est rare de ,}a fatale expérience faite au cours des siècles .par de trop nombreux pays, dont la coupe rase des forêts ruina ,J.'ag.riculture, en modilian t d'·une manière funeste leu.r climat et ieur hydrographie. Mais si la dei protège nos forêts, et si fa Confédération veille depuis fan demier sur 1les norers qui nous res.tent, personne .ne s'occ upe des ,chênes, des érables, des frênes de nos haies et des 'lisières de no s ohamps. Au contrair e, ,]a loi fédéra1e de 1911 ne permet pas de 1·eplanter les arbres de haute futaie et !les arbres fruitiers en ter:rain mitoyen sans le consentemerut du .pro.prié.taire voisin.. Les saules, les peupNe,rs, 1es bouleaux, seuls, échappent là .cet ostracisme. Cette 'loi imprudente est une de celles qui, sans en avoir ·l'air, apporteront les plus profondes modifüations à Jlaspect de no.tré contrée. Oui, 'Vous voilà divrés à la merci d'un dé saccord entre deux voisins , beaux chênes isolé s ou qui cheminez le long des haies, frênes qll'Î projetez sur ,le del votre liéger panache de feuiUage, érables élancés, noyers aux têtes rondes! Les haie s où vous avez crû ont été arrachées et non plus mises en coupe réglée corrnne Jadis .

119

etileet durable . Et, rpar les miolle1lèvres des Et pourtant c'est un devoir de replanterut feuilles qui chuchotent dans 1e vent, par les arbres isolés si il'on veut conserver à.nos Pif; sages 1eurs physionomie propre. !Par la 11a, frUilset les parfums, par l 'ombre douce au voyageur, que dispensent ~es grands arb.res, leur avec laquelle il,s se développent, ii'lsÎII Jl()frelouange sera célébrée longtemps encore forment :pas un .revenu comme les taifüs Cllll l'on coupe régulièrement: rls sont un ca'Pttlt.après notre passage sur cette terre, où ~es ar1,res trois fois centenaires d~ient nos coürne l'oublions pas! Et de cette lenteur l ~ Ire, on 1Jeur fait w grief! Egoïstes! vous p]aa. leSvies. tez volontiers pommiers et pruniers, Plf\'I Hêlèue de DIESBACH. que vous comptez en gollter les fruits l'anale suivante et vous di:tes, parlant des chêne&: • C'est trop 1ong à pousser!. .. • Eh! qu.'lm, porte que vous ne ~es voyiez pas gra"4ir1 Si l'inconnu qui planta 1Jechêne centenarire abaU. par vos ordres aujourd'hui avait tenu ,le ml, CE QUE COUTE LE NIAGARA me langage, vous se.riez moins riche et nlOÙJI Une ,revue de technologie a méricaine a eu vain. D'autres, encore, écoutent les discoun ridée d'évaLuer ce que coûte le Niagara: plus tendancieux de leur,s fermiers, qui, ayant exactement ce qu'i'l « manque à gagner • , ce ser,té une haie ou arraché des troncs, pat, qu'H.rappor terait s'il était UJtilisé. C'est chose sent la charrue et, fiers d'avoir gagné quel, relativement faoi,le. On connaît le débit de 'la ques mètres carrés pour iles c.uHures, s'oppo, chute, on en sait la hauteur, et il est aisé de sent à ce que 1l'on remplaœ les arbres dil, calculer ce qu'eMe représenfo en énergie. Au parus. Que fon ne plante pas en lisière des prés des noyers, des frênes dont 1les racinet moment présent, ma·lgré une utilisation partielle de la colossa,le cascade, il se gaspille au chevelues s'étendent ·à :l'infini, soit! Mais Il moins trois mi.Ilions de chevaux-vapeurs . chêne, avec sa racine pivotante « qui touche l l'empire des mort s •, son tronc élancé, sa tê- C'est-à-dfre que si la chute était attelée mise au travail, au lieu de rester ce qu'elle :si, un te haute, ne nuit guère aux cultures, tandis qu'il apporte au domaine où il croit une va- spectacleadmirable, elJle fournirait trois mH.Jeur ,nouvelle. D'ai'lleurs les fenniers se suc- lions d! chevaux-vapeur. Combien vient-il cèdent et ·les arbres restent. Et, pour mettre cha,queannée de visiteurs pour 1Jaconsidérer? fin aux discussions, faites observer à vos gena Un mi/Hâon env.iron. Le spedaole collte donc trois chevaux-vapeur par an, pa.r specta teur . qu'Hs ne seront plus incommodés des arbres Que vaut 1e cheval-vapeur? Ce1a dépend tout que par Ja racine, forsque ceux-ci donneront à fait des co nditions . Ici on peut l'éva1uer à de ,l'ombre aux champs et aux p.r~s. zéro en raison des <Mpenses à faire: là à 500 Ah! plantons et replantons des arbres sans francs. Adoptant le chiffre intennédiaire de nous lasser. Hâtons-nous de remplacer ious 50 dollars (250 franœ), la revue américaine ceux que ces années ont vus tomber. Le ·lortf conolut donc que pour laisser les chutes en de cette lisière, si notre voisin y consent, nous l'état rpour 1es offrir à l'ad.mira1ion des visi· 1 ferons se d.resse.r de .jeunes chênes; là, dans ce leurs, la commu·n:a.utéfait un sacrifiœ de 150 ravin humide, :îrênes, .bouleaux et peupliers do}lii:rs(750 francs), consentant w1 • manque s'élanceront, tandis <lue, sur le talus, à 1'abrl de iJa bise, je vois s'arron dir ~es dômes des de gagner • de 150 dohlars par touriste. Cenoyers et des châtaigniers et, au bord de la lui-ci dev·rait payer cette somme pour le priroute, les 1illeuls agiter leurs bra111Chesodo- vilège esthétique qui lui est laissé. C'est peutêtre beaucoup. On ,ne trouvera·it guère d'amarantes. Profitons de tous les coins de terre où se teurs. Il y a toutefois un moyen de concilier peut dresser 1Ja silhouette enchanteresse dlun fous les intérêts, industriels et esthétiques. Ce serait de capter J'é.nergie du Niagara, mais de arbre . Nous accomplirons ainsi une œuvre

------

...-----

Variéiiés

èt

n'en faire usage que six jours sur sept. Un jour ,par semai ne 1e Niagara .fonctionnerait esthét.iquemen·t, et les voyageurs viendraient voir les • grandes eaux • ; aes six autres, fa chute travai,llerait et n'aurait plus d'existence esthétique. Ou encore, les chutes travaille• raient vingt-trois heures par jour, et pendant une heure l'eau suiv.rait son cours normal. Dans ces dernières conditions, la vue du Niagara coûterait, au sens inœiqué. non plus 750 franc s, mais 35 fraJncs par voyageur . 000000

QUE f AmE DE 10 Kg. DE SU<JR.E? On écrit à tl',,EveW' de Moudon: Voilà une question qui a dû s,urgir à :la pensée de .bien des ménagères, quand eo!Jes onl J.u qu un de nos députés demandait au Grand Conse il 10 kg. de sucre !))a·r ménage pour Ja sa ison des fruits. li se peut même que la pensée ait été accompagnée d'un sourire dédaigneux. .. . Et pourtant, les personnes qui ont entendu Mme Œl1abest parler à 'la réunion des Femmes abstinentes de Ja con,servation des fruits et '1égu.mes,ont été convaincues que 10 kg. de sucre 111ou .s rpemrettraien~ une jolie provision de fruit pour l'hwer. Ecoutez plutôt: l kg, sera uülisé pour sucrer 10 bÔuleiJles de groseiJles vertes, 1 kg. pour u11 nombre égal de ·rai,sins de man . Quand ,Jiasa ison des cerises sera là, nous pré. lèverons 4 kg. de noire réserve, et de ce fruit si bon, si sa i.11 , que nous espérons abondant, nous conserverons 10 kg. au bra.ndt el met• troos 5 kg. en coniit.u:re. Nous garderons a'Vec soin les 4 derniers kilos pour ~es conserves et les confitures de prunes et .pruneaux. Celte répa ·rtition rationnelle de nos kilos de sucre sur 1es fruits à la portée ·de cliacun, nous a .semblé très prailiq,ue et ii1nous a paru utile de l'indiquer à nos ·lectrices. Encore faut-i l - condition indispensable - que les 10 kg. de sucre soient octroyés. 1

n-o-0-0-0-~

·L'ASSURANCE CONTRE LE CBI..1-BAT Une société d'assurance viennOlise, considénint le nombre inouï de jeunes hommesqui


Supplémentdu _3' l de ,,t &cale"(1911) 0

120 ~rissent sur 1es champs de bataHl.e et, par suite, les chanœs chaque jour plus ll"aresqu' ont les ôeunes frlles de se marier, a voullu adoucir dans la mesure du possible la tristesse de ·leur s-Huation. A défaut du mari qu' elles risquent de ne point <trouver,e'.le servira à ses olientes une pension anmtdlle qui, sans remplacer fa tendresse absente, embellira d11 moins .Jeur solitude. Bn voyant les ieunes fH. ks s'assurer contre ae célibat, commele propriétaire s'assurer contre t'inœnd,ie et le cullti vateur contre la grêle, peut-être les hommes se sentiront flattés; au montan~ de la pr.ime.iis œugeront à combien on estime Ieur mérite et quel fléau c'est d'en être privé. Qu'ils ne etdent point à ce mouvement de vam orguei1, Les jeunes All.ltrichiennes qui s'assurent contre ,le c8libat ne songent ,point à se consoler d'un bonheur qui iles fuit, mais à se prémunir conire la nécessité de gagner eL!es-mêmes~eur vie alors que 1e mari l'aurait gagnée pour el· les. [,a Compagnie viennoise compte que son nouveau guichet va voir' affluer 1es clients. Bien entendu, eIDle iles avertit que 1a rente cesse en cas de mariage. On ne ,peut être au mouHn et à J.afoire. 0000000

L1ESANNBBS DE PAIN CH:BR Il y a cent ans, en 1816 et 1817, pour parer à la disette, différents ar.rêtés avaient été pris: Le 8 novembre 1816, le gouvernement interdit la fabrication et .Ja vente du pain blanc, sauf pour ·les malades. ile 28 décembre 1816, il ouvre une boultngerie d'Etat qui devait faire du pain de munitions au prix de 69 centimes -le kilo, et destiné à la classe ouvrière seulement. Enfin, le 9 mai 1817, il taxe le .pain au prix maximum de 84 centimes ;Je kilo. Depuis un demi-siècle. ·le prix du pain n'a guè,.re dépassé 40 centimes ,le kilo (sauf en 1870, 44 centimes; en 1873, 48 centimes; de 1879, 44 centimes; en 1873), iandis qu'anté· rie11rement, avant l'éta:blissement des chemins de .fer, on l'avait vu par.fois à 51, 55 et 58 centimes le kilo. Nous sommes rentrés dans la série noire,

pmsque voilà maintena~t, dans -!e34..'!!emoi&, de guerre , le pain à 64 centimes.

tu es jeune, beau , bra ve. inteliig,~•11, i.ulhsa :r.men! riche el tu ne regretterais rien? . • , - Pour regretter ces bien s, il faudrait _les OHARADE CHINOISE Au seuil de .Ja grange , Peyiol huma l'air perdre , répliqua tranqui'L!emcnt le jeune. hom,• était doux et leva les yeux vers ;Je ciel Les Chinois aiment ·les charades. Ils ea, me; or, je suis bien vi,vant, gr âce à ,Dieu, et re, un ciel sans lune où des mifüers d 'é· cellent dans ce jeu intéressant, qui fit 1<>111" j'espère ·l'être encore à la fin de fa guerre . jui]es ,ne parv enaient pas à éclairer ·la nuit. temps nos délices à nous autres, Europ&a, _ Heureux garç on! D'où vient cette xo• et qui semble tomber en désuétude. _ Nous aurons de '1a pluie demain, aubuste con!iance! Possèderai s-tu un laHsman En voici une, due à l'imagination d'llll FI.la ,oaça-t-il; les grand s froids so~! pa_ssés, précieux? une amulette magique ? une relique du Ciel, et des plus amusantes : est fini. Avez-vous remarque , au1ourd hw, miraculeuse ? « Jeun,, je suis vert; vieux, je suis 1auoe, Je viHage es! plein d'oiseaux? Ça voletait Aimer y devmt rêveur . 11 plongea sa tête bien battu, je deviens souple; si j'accompape pépiait de fous côtés. Le printemps vient. dan s ses mains : un ami longtemps, il est pressé de me quitttl'; _ Oui, fit-il, je possède quelque chose, Ses deux camarade s, des « b leuets , cornjeune, on m'honore, vieux, on me rejette. • mais vous ne comprendrie z pas · .. · • Jui, mais sur la paiHe, autour d'un bout Ne cherC'hez pas la solution, vous oe la bougie dort! fa ilamme dansa it dans le coUr - Dis tout de même! trouveriez pas. La voici: • Une pai·re de soq. _ Eh bien , ce que j'ai .. , flllt d'air, regardèrent '1e .pan de nuit étoilée liers en paille, • A un-voix, Aimery murmw·e - et ces seuls i s'encadrait dans l'ouyerlu.re du .portail. 411 00000000 mots emplissent soo âme d'une pure et déli• - Le printemps! fü le petit Genestier , H e viendra que irop iô! , cette aooée . :Pourciew,e suavité: • Belle pal'Ole. - Le grand astronome Le - J'ai. .. une petite sœur! quoisouhaiter son approche? Ce printemps • Verrier, se trouvant un jour dans une Elie a dix ans. 1:1ne ,peut pa si y a:voir sur nion distinguée , était accablé de complimenta a, ce sera 1e ,printemps de la ,grande ruée , Je terre une enfant plus tendre, ,plus candide et printemps rouge! bien mérités. A l'évêque de C<YU.tance qui le plus ,pieuse. C'est etle, j'en ai Ja conviction, .Peyrol rentra , s'assit sur sa botte de paille félicitait de • s'être élevé 1jusqu'aux étoiles•, qui me garde et me -garder a jusqu'au boUt, il répondit spirituellement et chrétiennement: rt remarqua tri stement: _ Demain, c'est ,Ja relève, fa fra11chle, quels que soient 'les dangers . A mes11re que • Monseigneur, j'espère- hien monter encoles grandes batailles approchent , m'écr it ma re ,plus haut, car je prétends arriver 1jiusqu'au bientôt peut-être l'assaut . ... mèr e, cette petite semble n'exister que pou r - Et la mor t. acheva Genestier. ciel. , prie r, se sacrifier, s'améliorer de toutes ma• · Voilà une bonne i·éplique à ci1er dans Ull _ Et la victoire! claironna 1a voix joyeuse nières , aîin que Dieu protège ,son « bleuet•· discours sur l'accord entre 1a science et 1a d'Aimery, Vous ue voyez que Je • .pastis• où El rua mère ajoute: Dans notre entourage, foi. nous couron s, mais ,je pense au bon • boulot • (),,()-(),,()-o que ·l'on va fair e. Allons, les copain s, pour il y a comme cela cinq ou six petits garçon s ou pefrtes fi.Liesdont 1A ferveur et ·l'arden te notre dernière nuit au cantonnemènt, pas de " Au sermon. - •Les prédicateurs angli• émulation ver s ·le bien sont pour nou s un ,no , cafard •. s'il vous plaît! cans ont parfois recours à des moyens bizar• fü de grande confiance, et aussi de sa'lutair~ On n'a pas le • cafard • , assu,ra Genesres pour attirer l'attention de ileurs auditeurs. conlusiou. Quand des ;petits comprennent si her . On est 1>rêlà ioul , on accepte tout; mais Voici un trait authentique dont le héros est le bien ,la g.ravi!é de l'heure et s'appr êtent ave1.. il est bien permis, à uotre âge, de regretter célèbre John Westey, le fondàteur de 1a secte un peu la vie. . . . }'allais entrer à Norma'1e, tant de généreux élau à faire violence au de l, Qui porte son nom. Un jour, prêchant dans que ue devrions-m-ous pas donner , nous , les j'admai s les ·!ettres, j'y r éussissai s, !j'avais une église, il remarqua que la plu.part de ses grands! devant moi la plus belle existence, cetle de auditeurs étaient :profondément endormis. Le N0Im a1 1ien demanda tout songeur : mes rê ves .. . . Alors , il se mit à crier de foutes ses forces: - faire violence au ciel? .. . Comments'y - Moi , dit doucement Peyrol, j 'ai déjà une • Au feu! Au feu! • Les dormeurs se réveillèpreud-elle donc, cette petite Hile? !tancée, lllle petite voisine que Je connais de· rent soudainement, et !'·un d'eux, en proie à - Veux-tu que je te ,Jise sa dernièr e lettre :/ puis !011jours . Nous aimions ,la terre , J'un et une terreur panique, demanda d'une voix prop osa Aimery. Elle-même 1e donnerait la l'a:utre. Nous aurions été si heureux en cul· étranglée: • Où, Monsieur? Où donc? - En réponse . tivant les cham,ps et les vignes· que mon père enfer, répliqua gravement Wesley, pour ceux - Lis-nous cette lettre ! me laissera! qui donnent quand on lleu.rprêche fa parole Le 1eU!!.ehomme sortit d 'U!l!ee!lVeloppe - Et toi, Aimery, interrogea-leNormalien , de Pieu. •

<~ lys>>et les « blenets»

00000000

~'h!·

*

reu.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.