Supplément No 08 1917

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162 .réservé à farnree à laquelle devraient être aussi réservés fa laine et le coton. Le bureau recommande donc de circu ler déchaus sé, et il ajoute que les classe s aisées devraient don ner le bon exemple. Nou,s n'avon s pas fa gu erire chez nous . mais ce n'est ,pas une rai son pour ue pas pratiquer toutes les économies po ssibles: la vie sera assez chère cet hiver . n u ooo

UN 00NSEIL Maintenant que !'hui-le à salade est à des prix exorbitants ou même introuvabt'e , no> aborutés nous s,auroll!t gr é de leur Jndiquer un exceHent moyen de '1aremplacer. SUI['votre pot au 'lait, ·levez troi s cuillerées de crème , pour un e de vina igre. et vous verrez si cette sauce ne vaut pas autant et même mieux que fa salade à l'huHe. Essayez. On cite des personnes qui n'en veule'll.t,p,!usd'autre. Seulement, ipour œla, jlI faut avoir de 'la crêrne en suffisance ou fini le • beur-ce <le mé-

nage •. 0000000

POUR ECONOMISER LE CHARBON L' Association suis se des électriciens vient de présenter aux autorités fédérales une requête dont on ne saurait méconnaître l'importance. Les requérants demandent des facilité s pour l'utilisation de courant électrique en vue de la cuisson du pain pendaint la .nuit. !Les six mille fo.urs existant en ~uisse cuisent annuellement environ 400,000 tonn~s de pain. La plupart de ces fours sont chauifés au charbon et en brûlent 150,000 à 200,000 tonnes par an, ce qui re,préseote, au prix d';i.· vant la guerre, u.ne valeur de six à sept mil~ions et, aclueliement , une somme de douze à quinze millions qui prend cha·que année 1~ chemin de l'étranger . Or, l'énergie hydro-électrique disponih !e pendant la nuit suffirait à cuire tout le pain consommé en Suisse. On avait reconnu déjà avan t la guerre non seulement la supériorité technique du four électrique sur le four à charbon, mais encore la possibilité d'une concurrence écOl!lomique entre les deux systèmes,.

Aux prix actuels du combustible, il est hora de doute que .Je four électrique, utilisé • ltew·es où l'énergie peut être fournie l bu prix, l'emporterait de beaucoup sur l'autre. Il importe donc à un haut degré d'eacou,. rager en Suisse l'utili sation de l'électricilf pour .Ja cuisson du pain; mais le succès dea efforts à faire dépendra avant tout de la poe. sibilité d'employer 1e courant dan s les ~ ments où l'on dis.pose d'un excédent d'6ter. gie, soit principalement dans la secondemoitié de la nuit .

Supplément du 8' 8 de ,,I' &cote"(1911) 0

Le Saint (tauxoiseaux>> ( S uite et fin.)

S. François aime à causer avec l'a louette, comme Jui vêtue couleur de terre , :la tête cou,erte d'un coqueluchon, pare.il à sa capuce de a10ine,cherchant sa vie sur la crête ciu sillon , comme i.J mendie 1a sienne, en usant la chair de ses pieds aux aspérités du chemin. Le ipetit rouge-gorge, ami du ·laboureur, porte sur la poitrine un plastron glorieux, 0000000 rougi du sang de fépine du Golg<'tha; fa tourtereHe, un col'1ier de plumes ligurant ;par COMMENT 1.Jf.S OOROOAUX OUVRENT leur régulière disposition autou:- de sou cou, ,LES HUITRES le nimbe d'une auréole; 'le hibou de nuit On écrit au ,,Journal d 'Yverdon ": garde,dans ses yeux ronds et brillants, la lu, L'autre jour, près de Corcele ttes (VIQd). mière irradiée des ostensoirs. Le ipetit moiparcouriffil la ligne du chemin de fer avec111 neau, lui-même, n'est-il pas une sorte de :petit garde-voie, je fus intrigué en trouvant pu endroits de nombreux débri s de coqui!Jaata moine de J.'air, par 1a profession de sa vie et par sa couleur d'où i~ tire son nom . • d huîtres du lac. J'en demandai la cause. c Ct Les Frères de :la règle de S. François, à sont les corbeaux », me dit celui qui m'acl'exemple des oiseaux du ciel', vivent insou, compagnait. Alors que dernièrement le lac ciants des lendemains, sans SI' demander: était tout bas , ils allaient chercher des huîtm Comment mangerons-nous? de quoi vivronssur les bancs de sable fraîchement découftrll. Comme elles n'étaient pas morte s, les coquilles nous? De même ils ne s'embarrasseront pas de "leur vêtement, confiants en celui qui a restaien t hermétiquement do.ses . Les corbeaux , vêtu Jes Hs et ·les fleurettes des champs . les prenant au bec, 1remontaient dans la diJ.ls s'appuient en marchant sur un bâton rection de la ligne, voleta-ient à - quinze ou de voyage coupé sur une soudte. -:>iale petit vingt mètres de haut sur le tablier de 1a wie frère roitelet a bâti son nid. et, visant .le rail, laissaient tomber ia co, • Les a.Jouettes, dit 5. Frauçoi.;, ont-elles quille sur celui-ci. Au choc, elle sautait u, besoin d'autre chose que de la nourriture Qu' turellement en éclats. Le corbeau .piquait alors droit sur le mollus que mis à nu et l'avalait elles trouvent dans les champs et d'une gorgée d'eau à la source , ·::,our s'élancer d!~ n.>uavec une évidente sati sfaction. J'en ai 1'IJ'lo veau dans les airs et chanter si joyeusement ment vu manquer leur coup . Et no tez qu'il• les louanges de Dieu, que les hommes ·soient ne la laissaient ,pas tomber sur une travene. contraints d'interrompre '1ew tâche et d'~le.mais toujours sur le rail. ,En automne , ils en ver les yeux? • font autant avec les noix. Ailleurs, il dit de l'aJouette huPIJ)ée,le coLe fait me fol confirmé pa r d'autres garde, cltevis: « Notre sœur l'alouette a un oapuchon voies qui l'ont mai·ntes fois observé , comme nous, et c'est un oiseau très ,humble, 0000 00 1) car toujours elle va sur le rebord du chemin :t • Il y a un jour connu du Seigneur•, ~ pour y trouver un grain de blé. Ses plumes la paix viendra; et c ilt n 'y aura plus de j'llll' ont fa même couleur que 'la :terre, et nous ni de nuit comme sur cette terre, mais • sont un modèle pour nous apprendre que nous lumière perpétuelle, une splendeur infinie, ne devons pas porter de beaux habits, mais :paix ina 11Jérable, un repos assuré. des habits simples et pauvres. Et quand elle (Imitation .) s'envole vers le ciel, notre sœur J'alouette,

elle loue Dieu délicieusement, comme 'le doivent faire Jes bons Frères de !'Ordre . ~ Cette eXipression séraphique de la tendresse de S. François bri'}!ede son plus vif éclat dans la prédication célèbre aux oiseaux , rapportée par ses .panégyristes.

Le Saint d'Assise, voyagean t en compagnie de ses Frères, Ange et Masson, entre Camera et Beragna , aperçut dan.; un champ, et perchés sur les arbres bordant la rou te, une multitude d 'oiseaux . S. François, péné tré de l'esprit de Dieu, dit à ·ses compagnons : • Attendez-moi un moment, 1e vais al'.er prêcher l nos frères les. oiseaux! » Et, comme il marchait vers eux, tous s'empressè rent autour de lui, l'entourant de si prè:; qu'il s frôlaient •es plis de sa robe. S. François Jeur ,parla ainsi: • Mes bien ohers frères, les oiseaux, vous devez beaucoup à Dieu, et il faut que fou.jours et ,partout vo~s le louiez et .Je célébriez. Car il vous a iperm•~ de voler librement où ii vous p laît , il vous a donné votre double et triple vêtement, ainsi que vos ornements dtlicats et multicolores. Vous devez lui savoir gré aussi de cette nourriture qu'i'I vous accorde , sans vous obliger au travâil, et de cette belle voix qu'il vous a donnée pour charrter. « Vous ne semez ni ne moi:;sonnez, mes chers petits frères, mais c'est n ;eu qui vous nourrit, qui vous donne des ruisseaux et des sources pour vous y désaltEr-er, des monta• gnes, des coYlines, des rocher~, des fo~ts pour vous abriter, de beaux arbres pour y bâtir vos nids. • Vous ne savez ni filer ni tisser, et Il vous donne ainsi qu 'à vos enfan,ts, les vêtement& néces~ires. Par ries gra.ndes faveurs dont il vous a comblés le Cré.lieur vous prouve co~ bien il vous aime. Aussi. mes frères les oiseaux, gardez-vous bien d'être Îlt2Tats envers lui, et occupez-vous toujours à chan ter teS louanges.• Or, voici qu'après avoir . entendu oes paro les Jes oiseaux penchèrmt respectueusement ,leurs' petites .fêtes vers :a terre , ouvrirmt leulrs becs, battirent des ailes .. , .


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