Supplément No 08 1917

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162 .réservé à farnree à laquelle devraient être aussi réservés fa laine et le coton. Le bureau recommande donc de circu ler déchaus sé, et il ajoute que les classe s aisées devraient don ner le bon exemple. Nou,s n'avon s pas fa gu erire chez nous . mais ce n'est ,pas une rai son pour ue pas pratiquer toutes les économies po ssibles: la vie sera assez chère cet hiver . n u ooo

UN 00NSEIL Maintenant que !'hui-le à salade est à des prix exorbitants ou même introuvabt'e , no> aborutés nous s,auroll!t gr é de leur Jndiquer un exceHent moyen de '1aremplacer. SUI['votre pot au 'lait, ·levez troi s cuillerées de crème , pour un e de vina igre. et vous verrez si cette sauce ne vaut pas autant et même mieux que fa salade à l'huHe. Essayez. On cite des personnes qui n'en veule'll.t,p,!usd'autre. Seulement, ipour œla, jlI faut avoir de 'la crêrne en suffisance ou fini le • beur-ce <le mé-

nage •. 0000000

POUR ECONOMISER LE CHARBON L' Association suis se des électriciens vient de présenter aux autorités fédérales une requête dont on ne saurait méconnaître l'importance. Les requérants demandent des facilité s pour l'utilisation de courant électrique en vue de la cuisson du pain pendaint la .nuit. !Les six mille fo.urs existant en ~uisse cuisent annuellement environ 400,000 tonn~s de pain. La plupart de ces fours sont chauifés au charbon et en brûlent 150,000 à 200,000 tonnes par an, ce qui re,préseote, au prix d';i.· vant la guerre, u.ne valeur de six à sept mil~ions et, aclueliement , une somme de douze à quinze millions qui prend cha·que année 1~ chemin de l'étranger . Or, l'énergie hydro-électrique disponih !e pendant la nuit suffirait à cuire tout le pain consommé en Suisse. On avait reconnu déjà avan t la guerre non seulement la supériorité technique du four électrique sur le four à charbon, mais encore la possibilité d'une concurrence écOl!lomique entre les deux systèmes,.

Aux prix actuels du combustible, il est hora de doute que .Je four électrique, utilisé • ltew·es où l'énergie peut être fournie l bu prix, l'emporterait de beaucoup sur l'autre. Il importe donc à un haut degré d'eacou,. rager en Suisse l'utili sation de l'électricilf pour .Ja cuisson du pain; mais le succès dea efforts à faire dépendra avant tout de la poe. sibilité d'employer 1e courant dan s les ~ ments où l'on dis.pose d'un excédent d'6ter. gie, soit principalement dans la secondemoitié de la nuit .

Supplément du 8' 8 de ,,I' &cote"(1911) 0

Le Saint (tauxoiseaux>> ( S uite et fin.)

S. François aime à causer avec l'a louette, comme Jui vêtue couleur de terre , :la tête cou,erte d'un coqueluchon, pare.il à sa capuce de a10ine,cherchant sa vie sur la crête ciu sillon , comme i.J mendie 1a sienne, en usant la chair de ses pieds aux aspérités du chemin. Le ipetit rouge-gorge, ami du ·laboureur, porte sur la poitrine un plastron glorieux, 0000000 rougi du sang de fépine du Golg<'tha; fa tourtereHe, un col'1ier de plumes ligurant ;par COMMENT 1.Jf.S OOROOAUX OUVRENT leur régulière disposition autou:- de sou cou, ,LES HUITRES le nimbe d'une auréole; 'le hibou de nuit On écrit au ,,Journal d 'Yverdon ": garde,dans ses yeux ronds et brillants, la lu, L'autre jour, près de Corcele ttes (VIQd). mière irradiée des ostensoirs. Le ipetit moiparcouriffil la ligne du chemin de fer avec111 neau, lui-même, n'est-il pas une sorte de :petit garde-voie, je fus intrigué en trouvant pu endroits de nombreux débri s de coqui!Jaata moine de J.'air, par 1a profession de sa vie et par sa couleur d'où i~ tire son nom . • d huîtres du lac. J'en demandai la cause. c Ct Les Frères de :la règle de S. François, à sont les corbeaux », me dit celui qui m'acl'exemple des oiseaux du ciel', vivent insou, compagnait. Alors que dernièrement le lac ciants des lendemains, sans SI' demander: était tout bas , ils allaient chercher des huîtm Comment mangerons-nous? de quoi vivronssur les bancs de sable fraîchement découftrll. Comme elles n'étaient pas morte s, les coquilles nous? De même ils ne s'embarrasseront pas de "leur vêtement, confiants en celui qui a restaien t hermétiquement do.ses . Les corbeaux , vêtu Jes Hs et ·les fleurettes des champs . les prenant au bec, 1remontaient dans la diJ.ls s'appuient en marchant sur un bâton rection de la ligne, voleta-ient à - quinze ou de voyage coupé sur une soudte. -:>iale petit vingt mètres de haut sur le tablier de 1a wie frère roitelet a bâti son nid. et, visant .le rail, laissaient tomber ia co, • Les a.Jouettes, dit 5. Frauçoi.;, ont-elles quille sur celui-ci. Au choc, elle sautait u, besoin d'autre chose que de la nourriture Qu' turellement en éclats. Le corbeau .piquait alors droit sur le mollus que mis à nu et l'avalait elles trouvent dans les champs et d'une gorgée d'eau à la source , ·::,our s'élancer d!~ n.>uavec une évidente sati sfaction. J'en ai 1'IJ'lo veau dans les airs et chanter si joyeusement ment vu manquer leur coup . Et no tez qu'il• les louanges de Dieu, que les hommes ·soient ne la laissaient ,pas tomber sur une travene. contraints d'interrompre '1ew tâche et d'~le.mais toujours sur le rail. ,En automne , ils en ver les yeux? • font autant avec les noix. Ailleurs, il dit de l'aJouette huPIJ)ée,le coLe fait me fol confirmé pa r d'autres garde, cltevis: « Notre sœur l'alouette a un oapuchon voies qui l'ont mai·ntes fois observé , comme nous, et c'est un oiseau très ,humble, 0000 00 1) car toujours elle va sur le rebord du chemin :t • Il y a un jour connu du Seigneur•, ~ pour y trouver un grain de blé. Ses plumes la paix viendra; et c ilt n 'y aura plus de j'llll' ont fa même couleur que 'la :terre, et nous ni de nuit comme sur cette terre, mais • sont un modèle pour nous apprendre que nous lumière perpétuelle, une splendeur infinie, ne devons pas porter de beaux habits, mais :paix ina 11Jérable, un repos assuré. des habits simples et pauvres. Et quand elle (Imitation .) s'envole vers le ciel, notre sœur J'alouette,

elle loue Dieu délicieusement, comme 'le doivent faire Jes bons Frères de !'Ordre . ~ Cette eXipression séraphique de la tendresse de S. François bri'}!ede son plus vif éclat dans la prédication célèbre aux oiseaux , rapportée par ses .panégyristes.

Le Saint d'Assise, voyagean t en compagnie de ses Frères, Ange et Masson, entre Camera et Beragna , aperçut dan.; un champ, et perchés sur les arbres bordant la rou te, une multitude d 'oiseaux . S. François, péné tré de l'esprit de Dieu, dit à ·ses compagnons : • Attendez-moi un moment, 1e vais al'.er prêcher l nos frères les. oiseaux! » Et, comme il marchait vers eux, tous s'empressè rent autour de lui, l'entourant de si prè:; qu'il s frôlaient •es plis de sa robe. S. François Jeur ,parla ainsi: • Mes bien ohers frères, les oiseaux, vous devez beaucoup à Dieu, et il faut que fou.jours et ,partout vo~s le louiez et .Je célébriez. Car il vous a iperm•~ de voler librement où ii vous p laît , il vous a donné votre double et triple vêtement, ainsi que vos ornements dtlicats et multicolores. Vous devez lui savoir gré aussi de cette nourriture qu'i'I vous accorde , sans vous obliger au travâil, et de cette belle voix qu'il vous a donnée pour charrter. « Vous ne semez ni ne moi:;sonnez, mes chers petits frères, mais c'est n ;eu qui vous nourrit, qui vous donne des ruisseaux et des sources pour vous y désaltEr-er, des monta• gnes, des coYlines, des rocher~, des fo~ts pour vous abriter, de beaux arbres pour y bâtir vos nids. • Vous ne savez ni filer ni tisser, et Il vous donne ainsi qu 'à vos enfan,ts, les vêtement& néces~ires. Par ries gra.ndes faveurs dont il vous a comblés le Cré.lieur vous prouve co~ bien il vous aime. Aussi. mes frères les oiseaux, gardez-vous bien d'être Îlt2Tats envers lui, et occupez-vous toujours à chan ter teS louanges.• Or, voici qu'après avoir . entendu oes paro les Jes oiseaux penchèrmt respectueusement ,leurs' petites .fêtes vers :a terre , ouvrirmt leulrs becs, battirent des ailes .. , .


165 De son côté, le saint, tout joyeux fou.a .Je Créateur et fit sur eux ,Je signe de ia croix. Tous s'envolèrent à la fois, chanfant avec une for~ et w_ieharmonie mervehlleuses, puis Hs se d1siperserent dans tou~es fos directions . Un ~utre _ïo~, à Alviano, pendant que S. François precha1t sur la place du marché H dut imposer ·silence à une fou1led'hirondelles qui l'importunaient de leur bavardage: « Mes sœurs les hirondelles dit-H vous ~vez maintenant suiisammenJt ch~nté et 'causé· 1'l me semble que c'est mon tour de parler'. Ecoutez donc la parole de Dieu et tenez-vous en sHence ,pendant q,ue je vais prêcher. _. Dans une autre circonstance, célébrant fa fête de Noël1à da crèche de Oreccio et pa,r.Jant de son amour pou,r !'Enfant Jésu~, 'né dans ~ne ~table, il dit : _ Si je connaissais l'empereur, i.e lm demanderais qu'en, œ jour de Noëi i,1fQt enjoint à tous de répandre du grain pour les petits oiseaux. >

Pendant son voyage à ,1A>lverne ' où eut « slligmates'_., François gravissait da montagne avec ses frères l~squ 'i,J sentit ,le ibesom de se ~poser au pied d'un chêne. Aussitôt, une troupe d'oi seaux accou ren t et Je saluent de chants joyeux. Ils se posent Sllil" sa tête ses &n..u,Jes ses • ' ,.,;l"'l ' mams, pendant que le saint, pleurant de joie. s'écrie : « Je crois vraiment, mes chers Frères qu'iJ est agréable à Dieu que nous nous in; ta11:lionsici, sur cette montagne, :puisque nos frères les oiseaux se réjouissent de nous voir . ,. :lieu ,Je grand miracle des

Dès qu'ils furent établis dans ce lieu solitaire, les faucons •lui annonçaient par 1eurs cris qu 'il était l'heure de chan(er Matinea et ,lorsque ,Je Saint quitte cette montagne ~ur n'y ,plus revenir, il fu saiue en ces formes: « Adieu, mont Alverne, montagne des anges.' Adieu , mon cher frère .Je fau.con, qui . avals coutume de me réveiHer avec ton cri . Je te remercie en Dieu de· ta sol!Jici1ude.pour ton frère J='rançois,_. C'est ainsi que François dl'Assise co.llBidère toutes res choses de la création commeayant un caractère cormnu.navec ŒeCréateur, et qu'il salue du doux nom de frères et de sœurs

tout ce qui, dans .Jedivin royaume, ne conaq. - 10 ·h. 401, •. tue qu(une •seule et même Iamilile. - Tu es sQr.• • ? Il confond dans une pareitJle affection iea - Oui, p'pal eaux, ~ astres, de feu. ~es bêtes; il bâtit de Le zingueur ,tire de sa poche une vaste ses mams des terqp!es au Seigneur et des nida inontre en niioket rouillé, et regarde: ,pour les tourterelr1es. - Il y a d,u, bon!. . . Et ,le rendez-vou3? c.et amour exquis i,nspire ses oraisons, lta - Sous la deuxième horloge de la gare. sermons, ses coLloq_uesintimes; il donne sance à ce cantique du solei,1 composé dQa . .. J'en vois déjà! . .. sa cabane de Saint~Damien, où il gis ait, ·1 demi aveugJe, ne poll!vant supporter ni la lit, En effet, sous la deuxième horloge se tient mière ni l'éclat de cet astre qu'j,] chantait tl 1111aroupe d'enfants .. . ou plutôt ... il ne se paroles de feu. tient pasJ Aussi, lorsque mourut S. François d' Assüe On sent qu'il y a de la fièvre dans ·!es dans une .pau,we œtlude, proche de la cha- yeux , de l'électricité dans les bras et dans les pelle de la Portion.cule, pendant que le serv1111 jambes. . . du vil-ugent dans les veines, . . de dame Pauvreté se faisait iliire iJ'Evangile dl et du hooheur partout! Jeudi-Saint, et chanter par les Frères • La plupart sont de pauvres petits, maiprière à son chevet, ,Je Canti<iue du S()lleiÎ QI e-res,· pâlots, fatigués; ils habitent les fauentendit soudain un frémissement d'a~les' 111 bouris ourvriers, et, pour la première fois bruit de chanJts d'oiseaux ... . C'étaient Ill de leur vie, vont passer trois semaines à la a,louettes, les .fidèles amies de François d' At, mer. sise, qui lui disaient un dernier adîeul Les·riches - même Jes très bons, les très Daniel DE LAGE. délicats - ne peuvent pas SlJiru>OSer l'infini de j_oie qu'un enfant apporte au foyer, quand , un soir, il vient dire : - Ça y est! . . . M. l'abbé m'a admis à la colonie de vacances! , , • A1011s,'l'esca.Jier ,infecte où suintent les Il ·est 10 heures du soir .•.. plombs... les petits logements sans air, les De la rue d'Amsterdam ei de la rue cle voisinages écœurants, les douleurs passées Rome, descend la fowe bigarrée des pu- el Jes duretés Futures de la vie... tout di&sants, arrêtés à chaque minute par · la p,11paraît. .. iout s'évanouit ·!. • . sière des voitures. ,Et , par-delà 'la prose des choses habituelles, l'œil a,perçoit ,le farge. . . l'oreille enSllil" le trottoir, les garçons de brasserie comme.nçent à rentrer leurs chaises, pendait· tend le bruit berceur des galets sur la plage que les consommateurs déjà clairseiœs, achl- d'or, et, d'avance, les pauvres poumons se cliolatentpour aspirer 'l"iode,'le· sel, le parvent 1eur ohope, -en lisant Jes dernières noitfum des algues vertes. . . pour boire, à iongs velles du jour. de 'l'immensité! Un ouvrier s'avance, ·1a~ges culottes, bour• traits, à ·la co• geron bleu, casquette noire - un zingueur probablement; il balance un paquet d'une main Ils sont là, les gosses .·.· une heure d'a et donne l'autre à un garçonnet de onze ana, vance, avec leur .petit baluchon . Les uns ont la valise du père ... celle avec A côté de ,lui, sa femme, petite, maifre, laqueMeiJ a fait son service militaire. nerveuse , l'air fatigué des pauvres qui tra• D'autres ont tout leur fourniment dan, un vaiMent trop, et à des métiers de misère. journal, . - Alors, il t'a dit: « A dix heuw.,. et deLes riches sont a-lJés au bazar se payer mie•? dts espadrilles et un filet.

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Le petit s'en va

Crevettes.. . garde à vous! ... Cr~bes ... atteniion! ..• Et, autour des enfants, se tiennent les parents en habits de travail, pauvres gens tout heureux d'un bonheur qu'ils n 'ont pais con• nu .... Ce n'était pas inventé de leur temps, la colonie de vacances! ... On passait de J'école primaire à 1Vatelier sans cette halte fleurie ..• sans J'éolair de la grande vision ...• L'apprentissage n'avait pas cette lwte de miel, où la nature semble dire au petit anémié des villes: - Prends-moi une fois avec toute ton âme! .. • ce sera peut-être la première et la dernière occasion de ta .vie!... Hs n'ont jamais vu 'la mer, eux! , •• Mais le petit la verra... c'est encore mieux! Oui .. . demain matin ... ô rêve fou ... ce sera la ,plage! Demain. . . 1e hâle mordra ces ,Joues trop pâles. ,, . Demain. . . le peHt Louis. . . le petit Gustave ... le sang de leur sang, da chair de leur chair, sera déjà plus droit . .. ses yeux seront plus clairs .. . ses bras plus vivants pour l'étape qu'il doit foumir, fui aussi.

Mais ,voici l'abbé qui descend d'une voiture, avec une · fou,le de paquets. Le zingueur ne connaît que son nom, car le petit l'a tmajours à la bouche; mais il ne l'a jamais vu. · C'est un jeune, il'air d'un sergent, le sac en bandouJ,ière. .. fa figure bonne, mais énergique. On doit pouvoir compter sur lui l Tous les .petits gas l'entourent ...• - M'sieu i'abbé!.. . M'sieu 'l'abbé!, •• , A l'arrière-plan les parents sourient, n'osant pas encore approchèr. Un coUiJ>de sifflet! ... ·L'appel. ... Tous sont ,là . .. . Voici 'les bagages massés ensemble . . . Le bihlet collectif est tpris. Alors Je visage de l'abbé se détend. Der· rière les' jeunes, il a vu 1es figures gravés. . . . Il sent que ces braves gens ont quelque chose à lui dire, et il s'avanœ•.• •


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156 - M. l'abbé, vous êtes bien. boni ... - C'est si naturel! ... - C'est moi, le père du petit Louis ... . - Ah! très bien! ... Je n'avais pas encore le plaisir de vous connaître! - Vous en prendrez bien soin, n'est-ce pas . . . de notre petit chéri. .. ? - N'ayez pas .peur! . .. J'ai un séminariste comme surveillant par groupe de dix .. . . U n'y a aucun danger .... On se serre les mains.. . Le zingueur écrase cehle de l'abbé .... >Faut bien se faire comprendre. . . nom d ·un tuyau! .. . .Et puis, c'est l'heure des dernières recom· mandations. - Relève to11 col ,pour la nuit!. .. - Oui, m'man! . . . - T u nous écriras demain? ... - Ou i, p'pa! . .. _ Pas ·d 'imprudences, surtout! ... - Non, m'man! ... l'"'assaut commence . .. celu,î de l'escalier . . . celui des wagons . . . celui des coins .. : l'msta'llation énergique des petits paqueta· ges. C'est l'envol joyeux vers le grand ciel sans dieminée d'usine ... vers de bons amis en civH et en soutane . .. vers une vie morale inconnue, où l'on dit la prière en commun . · · où l'on entend la messe en semaine .. . où fon bénit ~ le Père qui est dans Jes Cieux" avant chaqùe ,epas, et où pourtant .Pon s'amuse fant et si bien, que ce ne doit pas etre meilleur au paradis! (ei ·Et enfin, les parents retournent par 1es rues désertes vers 1e faubourr. Il est 11 heures . , , . On est loin . . . bien loin de chez soi .... Tous est noir dans la rue et .. . un. peu dans le cœur! ... Le logement va paraître si grand maintenant que le tout petit est parti? On voudrait être à demain pour avoir déjà une première carte de hü. Et, cette nuit, en dormant, plus d'un père aux rudes moustaches verra un petit gas, très

cher, très maigre, debou1, et criant de ioie sous fa première morsure des vagues. ..• Et ib .Ju.isourira comme on sourit au boa,. heur . ... PlE~RE L'ERMITE.

Le spectre d'Ardivilliers li y a de cela deux cents ans environ, les braves gens d'Ardivi'lliers n'aimaie-nt ·poilt à passer, à la nuit close, devant ile château de leur seigneur, où revenait souvent un grand fantôm~, en ior ,me de d~on, qllÎ! :remuait des chaînes et s'envJronnait d'une fil. mée de laquelle sorta ient des flammes et dea éclairs. Ce fantôme, à vrai dire, n'avait jarmis fait de mal à personne , mais c'est probablement parce que nul ne s'était avisé d 'aller' •le molester là où il aimait à se tenir d'ord inaire. dans une des chambres hautes du château. Il aurait pu tout aussi bien desœndre daaa l'es autres appartements, 1e seigneu. élan\ a la cour, ma~s les spectres ont des habitudes sur 1esquel1es, a dit Jean Bodin, il n'est pas prudent de les interroger . Celui-ci ne se montrait que depuis quel· ques années seulement, et encore ne revenait· il presque jamais aux mêrœs heures et le même jour. Il lui arrivait parrlois de s'al> senter durant des semaines, puis, brusquement, quand on le croyait parti pour 1ou• jours, il reparaissai t et faisait grand tapage. Avec ·Je temps, la hardiesse lui vint. Des gens se signèrent, l'ayant rencontré sous de vieux arbres, proche du château. Un meunier affirma que, forcé de rentrer vers millll1Îtdana 1a nuit du vendredi, iJ 'l'avait vu, assis au milieu d'une ,prairie, devant une table bien servie, ayant deux pages pour échansons, et en face de ,Jui, un homme ,sans tête, de qui la main droite tenait un poignard et Ia main gauche un flambea,u éclairant cette terrible

scène. Peu à peu, et bien que le fantôme- ffit inof· fensif, étant sans doute Wie âme malheureu~

et nêm méchante, la terreur se répandit dans tout le pays, et Ie seigneur lui-même, ayant aPPris que son château avait été choisi pour (lemeure par un s,pectre, déclara qu'.iJ n'y viendrait plus jamais, n'aimant point un voisinage semblable et ne voulant ,pas être tiré de son sonuneH pair Je bruit des chaînes d'un revenant, même s'i,l s'agissait de l'ombre d'un de ses ancêtres. On peut penser que cette décision du seipeur ne calma point l'émotion des braves gens d' Ardivilliers . L'espérance qu'ils con• servaiient 1usqu'a1ors de voir leur maître arriver pour chasser le spectre ne les soutenant plus, ils commencèrent à. perdre tout courage et ne songèrent qu'à s'éloigner autant que possible d'un endroit si dangereux . Le dernier à prendre une pareille décision ne fut ,pas le fermier du seigneur, qui, chaque awiée, payait à' ce dernier une bonne re· devance. Il l'informa que, le revenant s'étant promené sur ses ohanws et jusqu'aux abords de sa grange, il aimait mieux s'en aliler, âvec aa femme et ses enfants, pour chercher ail·leurs un autre fermage. Ceci contraria le châtelain d' ArdiviJilier~. i.e fermier était là depuis longtemps, c'était un digne homme, et entre ses mains la 'terre ne s'appauvriiSait pas. On lui offrit une réduction qu'il accepta, et qu'il fallut augmenter au bout de l'an, parce que, le spectre s'agitant plus forl que !j'amai,s,le paysan s'était repris à vouloir partir . Il en fut ainsi pendant cinq années, le fermier baissan1 toujours, mais nul autre cultivateur n'osant accepter de rem. placer le titulaire, dans Ja il"ange duquel le fantôme avait pénétré plusieurs fois, amsi que le certifiait le sacristain, presque mort de peur pour avoir rencontré ce spectre au moment Où il pénétrait chez le pauvre fermier. c.efut par ce sacristain, honnête homme n'ayant jamais menti et ne buvant pas, qu'on sut que ce revenant avait des cornes sur la tête et une longue queue, qui ne finissait point. A la fin, ·le seigneur d ' Ardivilliers. en· n1.1yéde toutes ces histoires et se · voyant menacé de ,perdre le revenu de ·ses terres, prit

le part,i de se rendre 1 son ohàteau, pour voir d'un peu près ce qui se passait et tâcher de découvrir le moyen de se débarrasser de ce fantôme gênant. Il ne manquait point de courage, pourtant il raconta la chose à un tilhomme de ses amis, connu pour sa bra· voure et le nombre de ses duels, et ce gentil~ homme jura a·ussitôt qu'i1 n'était pas un speetre au monde capable de le faire reculer, et qu'il sa,urait bien faire déguerpir celui qui s'était introd ,uit avec tant d'insolence dans la demèure de son ami. Lorsque ces deux messieurs amvèrent à Ardivilliers, tout le monde les suipplia de ne point s'exposer à un aussi terrible da,nger que celui .qu'ils vou1aient affronter , ,Le fermier se désolait pour son maître, et sa femme, suivie de ses cinq enfants, vint se jet~r aux pieds de ce sei211eur, l'adjurant de renoncer à un projet semblable, disant qu'on ne luttait ,pas contre Jes revenants ët que celui-ci paraissait part,iculièrement redoutable. Le seigneur fut touché de tous ces témoignages d'affection, mais il n 'en persista pas moins dans ses intentions. En conséquence il fut entendu que son ami et lui coucheraient dans lJ:a même chambre, ayant a11près d'eux 'leurs pistolets, et qu'au premier bruit ils se lèveraient et iraient dro it au fantôme. .En attendant, Hs soupèrfflt gaiement, comme des gens qui ne se soucient guère des revenants. Au fond, il~ croyaient que les paysans s'étaient effrayés sans raison , et qu'il n'y avait point de spectre a,illeurs que dans leur imagination. Pourtant, un peu après mmuit , et alors qu'ils dorma ient dé'jl profondément, voici qu'ils furent réveiil'lés par des gémissements et qu 'its entendirent , au-dessus d'eux, le bruit d'une lourde chaîne qu'on traînait. Parfois, ce oruit cessait, mais il était aussitôt remplac! par des cris, des lamentations et de nouveaux gémis·sements. Les deux gentilshommes, surpris, ne savaient ce que cela voulait di,e, mais , le ta.page ne cessant pas, ils se décidèrent à mon· ter vers le Iieu d'où H venait, et, y étant parvenus, ils poussèrent une porte et aperçurent

ren-


158 des flammes, puis, au milieu d'un nuage de fumée, une sorte de démon tout noir, avec des cornes et une longue queue , qui se trémoussait comme s'il avait été au sein de l'en.fer. A il.eurvue, ce démon, avec des cris horribles se préc ipita vers eux, _et ceci impressionna si fortement le seigneur d 'ArdivHliers qu'il -recula et redescendit en courant l'escalier qu'il venait de monter. Son ami fut moins troublé que lui. Après un moment d'indécision, il se jeta sur le gpedre, essayant de le saisir à la gorge, mais il en fut empêché ,par iJa:prompte retraite du démon autour duquel la fum~ s'accrut au point de le rendre invisible. Le gentilhomme, i·U&Cant que tout cela n'était que mensonge et tromperie, s'élança dans la furrl!e, se tirouva de nouveau auprès du fantôme. et déchargea su.r lui, sans d.'atteiruke, ses deux .pistolets. Pour le coup, le démon prit peur à son tour, ouvrit une petite ,porte et se précipita dans. mi. étroit esca~,ier, qu'il ,se mil à descendre avec une rapidité fanta.stique. ;Le gentilhonune le suivait, l'épée à la main, jurant que, fantôme ou mortel, il entendait le transpercer de son al'me, ce qui donnait des jambes ail fuyard , lequel, pour mieux courir, avaü mit sa queue sous son bras . Mais qu'on 1uge de la ·surprise de ce brave gentHhômme quand, sous ses yeux, le spectre disparut subitement dans un mur , ne laissant auClllletrace de ..son passag-e. excepté u111e de ses cornes qui se détacha à cet instant-là . Ceci tenait vraiment du prodige . Néanmoins, l'ami du seigneur d' Ard ivilliers cria, appela , tant et si b ien que d.esgens vinrent avec des lanternes . Alors, on fouil'la la grange. et l'on finit par découvrir , cachée sous ia paille, au pied du mur, ooe petite trappe qui s'ouvrait sur un espèce de cachot. dans ~equel on descendit et où , sur des matelas àestinés à adouclr sa chute, on 1rouva le fantôme, toujours en forme de démon, mais tremblant de tous ses membres, et •suppliant qu'ori voulût bien !ui ,pardonner. Son masque arraché, on vit q.ue ce fameux et terrible spectre du château d' Ardivi1liers a'était autre que 1e fel'mier lui~même, qw

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avait imaginé ce moyen pour faire diminuer

~s galants; et ·les sou:liers du bon faiseur, un artiste, en cuir mince ou en étoffe lamée d 'or ou d'argent avec. au milieu de la semetle, 1e talon haut de trois pouces! Et :Jes coiffures donc, voilà qui prenait de la place! Sous Louis XIV les • fontanges • avec leurs volumineuses carcasses de fil d'archal ·hautes de deux ou trois pieds oii s'étageaient sur des rouleaux de toile gommée en tuyaux d"orgues, Ies nœuds de.,ruban, ,(es fleurs et toutes sortes d'affiquets . Puis ce furent les supenpositious de boucles poudrée·s des marquises , pui"S·Marie-An· toinette mit à la mode - ce qui lui valut des On ne rencontre plus comme sous fanciea remontrances de Marie-Thérèse - les coifrégime un grand nombre de personnes qui fures les plus extraordinaires. On se pour n'ont jamais quitté la capitale. voyait de mme fantaisies rpour orner les c poufs au sentiment • les • ,poufs à la Reine •, « H n'y a rien de si sot et de .si neuf qu·ua les • poufs à la Junon • . hi,joux, rubans, oiParisien qui n'est ,j_amaissorti des barrières• , dit Néel, l'auteur facétieux du célèbre • Vo- seaux et papilfons, a:mour-s en car ton, fruits yage de Paris à Saint-Cloud par mer • (t 760~ et même légumes! Hors Paris rien d'habitable! pensa ient œa On n'en finirait pas si l'on citait tous les peu entreprenants citadins . La noblesse, qui colifichets accessoires de la toilette féminine voyageait bien rarement hors de France, al,; de œ siècle dont 1a mode était souveraine : les fait passer une partie de la belle saisoR dam boites à poudre, à lards et à mouches. les ses terres . éventai·ls peints souvent de main de maître, les cannes de bois des iles ou d'écaille ou Les grands propriét·aires partaient en chaise d'ivoire ornées de pommes d'or, les bombonde poste pour l'ancestrale demeure au fond des provi.nœs. Mais enfin de ménager leur aières aux miniatures délicates où l'on picoécurie, ils louaient ~ plus .souvent pour vingt• rait ~es petits croquets lfaits avec du chocolat quatre francs la paire de maigres ·haridelles qui commençait à être à la mode et - fi qu'on crevait à coups de fouets et qui ne jus- l'horreur! - les rpefües· tabatières où l'on tifiaient que trop leur nom « d'enragés • . Ef puisait du -bout des doigts pour s'elileure.r les IIU\mes . quel bagage tiraient les pauvres bêtes( l)e. van! et derrière la voiture s'accumulaient lei Le bagage des seigneurs ne le cédait guère ma1Ies ou plutôt les coffres. en volume à celui de ces nobles dames. Habits brodés, 1abots de dentelles, •longs gilet~ La composition de ces coffres, quel travail! Les soubrettes en perdaient iJa tête. Il de soie à luX'UeUXboutons de nacre ou de falbit bien caser les falbalas, les robes ou pierreries, culotte de rpelluohe ou de -ratine, œsà cotes , souliers à boucles, :perruques à la « criardes. de jonc ou de bois léger, soutien des soies et des brocatelles. C'est qu'il y ta « -cavalière • pour la campagne, à la • finanavait de toutes sortes, de grands pour les cé- cière • pour la viHe. Les gens moins fortunés prenaient pour rémonies , de petits pour ;Je matin , " des considérations •. Et ces manches à sabots accom. leurs voyages ce qu 'on nommait 1e carros_se pagnées • d 'engageantes • à :triple rang de de voiture, énorme et lourd véhicule que traînaient six forts chevaux. dentelle; et les •haut-de-corps•, . vér itables cuirasses où s'emprisonnaient les charmes des Mais combien d'incidents dans ces &}uidames de condition, les casaquins, les nég'Hi pées, dont ,1emoindre était de verser - ceci

le prix de son fermage. Sa mine ,piteuse fit rire iout le monde, y compris le seigneur, qui ne lui infligea d'autre peine que cellecil l'obligation à rendre la diminutioo de 1111 cinq années, et ce faux revenant fut bien coa,. lent d'en être quitte à si bon compte. Frédéric VALADE.

1

Comment on partait en voyageantrefoia

était courant - et, pour aUéger les montées, il fallait, malgré les intempéries descendre sur la chaussée. Vous souvient-i1Ude .Ja côte que nous lait gra vir La Fontaine dans sa fable du « Coche • ... ? Heureux encore ·si, par sur croit , on n'avait pas de mauvaises rencontres, car rien n'était si fréquent que l'attaque par les voleurs d'une malle,,poste avant d'ar river à l'auberge, gîte souvent douteux lui-même. Quelquefois aussi, .Pa:rrêt imprévu donnait lieu à des scènes plus plaisantes que dramatiques et, quand, par suite de quelque accident sérieux, on devait passer la nuit, c'était, comme nous le dit sterne avec humour dans son • Voyage sentimental• , des combinaisons savantes pour coucher voyageurs et voyageuses et sauvegarder les convenances. Les gondoles, qui n'avaient d'aiUeurs rten de vénitien, puis les turgotines apportèrent quelques progrès dans }a carrosserie des grandes roules . Pour aller de Paris à Versailles on avait recours à la voiture dite Carabas sorte de cage en osier où se ,pressaient une Vingtaine de ,personnes , C S'fllges> OÙ C la• pins • comme elles étaient peu gracieusement dénommées selon iles ,places qu 'elles occupaient, et ,qui payaient douze sols le privirege d'être cahotées sur 'le pavé du Roi. Les t.déplacements du Roi, assez rans en dehors des résidences de ,Marly, Compiègne ou Fontainebleau, étaient po111"les ,popula tions un grand événement et donnaient lieu sur sori parcours à des réjouissa -nces de toutes sortes . L'arrivée à ,Strasbourg de Louis XV dans un somp~ueux carosse à huit chevaux fut célèbre par sa magnificence. Louis XVI lui, connut après les voitures de gala, les ~éœptions b'iomphales. le départ clandestin et· dou'loureux pour Varennes où le nombre considérable de caisses et de colis des voyageurs, attirant l'attention de Drouet, fut cause de la halte fatale du carrosse. Et la diiligence! Elle eut, eLle auss i, ses beaux jours . La diligence! Nos pères l'ont encore con· nue Au théâtre nos aïeUiles ont frissonné au : Courrier de' Lyon • qui empruntait à la réa.1i~ ses dramatiques émotions . Mais pour


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160 nous, quelle ironie que ce nom même de di!i· gence! Quatre lieues à l'heure, songez donc! Et pourtant chacun alors était heureux de la prendre, d'y retcni:r sa place longtemps l 1a· vance. On se disputait le coupé très en fa· veur . A l'intérieur on se pressait huit ou dix, puis on se mettait à -l'aise. Et comme la route était longue, on se liait d'amitié facile, on se confiait le but du voyage, on se faisait une politesse aux relais . Quoi de plus pittoresque que l'arrivée au relais! Un coup de sifflet déchi.rait l'air et au tintement des grelots, fout le village était sur !es portes. Quer accueil alors trouvait auprès des belles le jovial ,postillon faisant claquer son fouet! O prestige de :l'uniforme! Dès .)'arrêt devant l'hôtellerie. s'écartaient les rideaux de cuir, la porlière s'ouvrait et tes voyageurs harassés, descendaient fourbus , raidis, par l'exiguïté des places , transis ou suants selon qu'ils avaient affronté les rafales glaciales ou les ardeurs du soleil. Pendant que l'on changeait les chevaux, ,!es dames endossaient leurs mantelets et ·Jeurs châles à franges , retortillaient leurs c anglaises • tandis •que le bourgeois cossu à gilet de velours offrait volontiers une prise en dépliant IOD vaste foulard-mouchoir à dessins cachemiré, Quoi de plus charmant que le tableau que nous a laissé Bailly de ces ~oyeux débarquements! Quel autre tableau non moins pictural nous a fait George Sand quand elle ,prenait la patache pour l'Indre, pour son cher Nohant où elle arr ivait après deux longs jours de route! Et quand on songe que Chateaubriand se demandait • s'il était bon que les comrnuni• cations mire les hommes fussent devenues si faciles!. Que dirait-il aujourd'hui? ... Autre temps, autres mœurs. (,,Le Gaulois''). Pierre MEJAN .

POUR SE CHAUFFER L'HIVER PROCHAIN Un intéressant article de I,a ,,Nouvelle Ga· zette de Zurich " revient sur le problème de

ma,•

Aux Mamans

notre ravitai,lllement en (Ombustible, la chaleur de ,l'été qui n'attire guère l'atfiea, lion sur ce brftlant sujet. On sait que notrt Chère maman, écoute ... . C'est pour loi, grande marchande de charbon , Allemaiae, rès pour toi. nous a fort ma! servis l'hiver dernier; la aile Si tu veux bien élever tes enfants (chose des fransports. qui :l'em~chait, semble-t-il, da facile!), il faut conserver l'autorité que nous envoyer ce qu'elle nous avait promis, la lanature t'a donnée sur eux. gênait autant que nous; les vil'les alleinandla ont souffert, par cet interminable hi'Ve.r,diane Si tu perds ton autorité , si tu ne sais pas tefaire obéir , c'est tini! l'enfant échappe à ta :pénurie grave de combusiible . En Ailetnapt, ~rection. Quel malheur si tu .perdais toute on prend des mesures pour 'l"égler avec b ,nomie .Je chauffage de l'hiver prochaÏ'n; biei toninfluence sur Juil El cependant eJ:!es sont qu 'on espère que les transports fonctionne- ,ares les mères qui savent se faire écouter et . ront mieux, on admet que la production 11e11 ,especter 1usqu'au bout!. . . Si tu veux conaerverton autorité, il faut : probablement insuffisante . 1. Re9pecter tes enfants. Si petit qu 'il En Suisse. remarque :e journal zurichola, aoit, ton enlant est une personne, il n'est pas nous ferions bien d'être aussi prévoyantL Plus que ,1"AHemagne riche en mines, ROUI une chose. Ne Je traite jamais comme un devrions ne pas nous abandonner au laisse,. jouet, comme un bibelot, pour te divertir et a:Iler optimiste. Les autorités communala pour amuser la société. L'enfant est sacré . qui, par respect de leurs finances, n'ont pa Dans la manière de .Je tenir, de le caresser , facilité l'usage de ,l'électricité pou1' l'éclai,ra,t, de1e coucher , de lui parler, il faut ,voir son la cuisine et le chauffage pourraient s'aperœ, ime plus que son corp s ; le préserver de toute voir, au cours de il'hiver prochain , que 'l'a familiarité excessive, de toute impression funeste, de tout contact avilissant. 1prudenœ était à courte-vue. Les instaUdi• Tu foi manquerais aussi de respect si tu électriques <leviraient !tr~ poussées par toa ·les moyens; il serait aussi nécessaire de tl'OII, Je trompais; si, même en plaisantant, tu ne ver de la main-d'œuvre pour ces travaux qa lui di sais ,pas toujours ,fa vérité. Sois. tougours franche, sincère et loyale avec •Iui, car il a pour les récoltes agricole$. L'article que nous citons se demande C09 droit ·à ,la vérité; et il retire sa confiance à ment on pourrait ada,p!er les chauffages om, qui abuse de sa naïveté . 2. Leur donner toujours le bon exemple. traux aux conditions nouvd.Jes que 1a p6m, rie risque de créer. Les IJ.)ttits poêles éle& - Si tu ne te respectes pas toi-même, comment veux-tu que . ton enfant consente à te triques, reliés aux fi.ls de nos appa:rlemeatl, peuvent seulement tempérer ies chambresdm respecter? les périodes de température intermêdiairelo 3. Etre silencieux. - Ah! si tu veux être Les maisons modernes n'ont guère de moyea sQre de rester maîtresse à la, maison , 1e mode chauffage indépendant, à côté du chaaf. yen le plus sftr, ,Je voi.[à: Garder le silence! fage à eau. chaude. Ili serait intéressant qat Agir beaucoup mais :parlCI"fe moins possiles spécialis!e$ cherchent un disposifü qui ble, seulement quand c'est indispensable; répermettrait , par une simple mowfication del pondre brièv ement, par OU!Î et non, ou mieux tuyaux d'eau, d~tiliscr une partie seulemeal encore par un signe. Pas de verbiage inutile ! Pas de ces bavardages rid icu,les comme on des corps de chauffe, pour ue chauffer qu._ ou deux chambres, tan1 que Je combustible en fait à sa poupée! Il y a des mamans qui se croienl obligées de raconter à leurs petit s serait rare. tout ce qui leur passe par la tête . . . . C'est si La disette rend ingénieux. Peut~tre Ier chaJ1Jnantde .Jeur arracher un sourire ou une elle inventer,le chauffagecentralréduit.· réponse drôle! Mais. hélas.! on y perd son il faudrait s'en occu,pera~ant le retour autorité! , . ,, froid

r

Regarde autour de toi. dans la paroisse, les jeunes iil'Jes qui sont les .plus obéissantes et les p!us sérieuses, ,les jeunes gens qui craignent Je plus leur mère . . . . fu peux être sûre que cette mère est une femme qui sai,t régler sa langue! Et quand tu a.liais en classe, rappelle-toi quelle était l'a maîtresse qu'on craignait Je ,plus? . .. Celle qui parla it' te moins . Essaie donc de commander à voix basse , dans le tuyau de l'oreil!e, au lieu de crier, et tu verra s comme ton jeune· garçon , flatté de ta coniiance, ·s'empressera d'obéir . . , , Je viens de te '1'ivrer un vrai secret: le silence! 4. Ne jamais céder à un caprice. - Et cela dès l'âge de trois ans !. .. Si tu capitules une fois , tu signes ton abdication. Ne te laisse pas émouvoir par les larmes et les cris. Qu and il aura vu une bonne fois que tu ne cèdes pas, il se .Je tiendra pour dit. fat cas de rage extrême et de crise exaspérante : un verre d'eau à la ligure, ou Je linge mouillé ... . Et reste calme toi-même! 5. Ne .pas être minutieuse et tracassière dans le commandement. Autrement tu ne feras que l'irriter, l'agacer et ,le pousser à ,la révolte. Commande et défends le moins souvent poosible. Il vaut mieux demander que commander . 'Laisse-le tranquille , et n'aie pas l'air d·être toujours occupée de lui. Ne lais pas comme Arlequin. On lui demande dan s une pièce: Que portez -vous sous le bra s droit ? - Des ordres , répond-il. Et sous le bras gauche? - Des contre-or• dre s! En donnant peu d'ordres , tu ne ,te contrediras pas.

Le Hangar =

Dans .Ja banlieue de Paris .. , • Le faubourg s'étend lépreux et gri s, bordé de maisons en cairreaux de plâtre, cabarets èn bas , e~sition de gueniHes. en ihaul. A droite , Je ma·rché aux puces, à même surr le frottoir. . . Vieux • décrochez-moi


162 163 ça », souquenilles

vermineuses... ferrailles rouill~s, oignons de nickel ou d'argent, plus ou moms volés, et que caresse l'espadriJ,Je 0 n. dulente d'apaches à ceintures rouges . A gauche, le marché fout court, avec du chevat de trois jours et de sangu'inolantes têtes de cabris ... . Au milieu, .fa ohaussée cahoteuse, où passent en tempete les voi tures, de laitiers où rampent de lourds camions. '

. Un peu. partout une population impress10nnante, au miliew de ,faquel!e on ne se sent pas tranquille; de girands gars dégingandés, casquette en arrière , jouent au bouchon dans • u~ terrain vague bordé de palissades. Pius lom, des gosses morveux se tor.gnolent ou ~·acharnent à e~primer avec de fa craie leur idéal sur les murs fatigués d'une suiferie « · · · pour celui qui 1e lira!,, Et quand le soir arrive, c'est pis encore. Alàrs sortent de partout des êtres étranges qui se glissent dans Vombre.••• Des coups de siifflet retentissent .... La rue appartient au mystère et au crime sous la timide surveillance de quelques agen!s' gardés eux-mêmes par les crocs de leurs chien; policiers. . 1

(êl, Dix ms après. Le même -quartier. , C'est ta pauvreté; ce n'est déjà plus la misere. Les bâtisses à carreaux de plâtre ont fait place à de belles maisons ouvrières. Les rues principales ont été réparées. Les terrains vagues ont presque tous dis• paru. Mais surtou.t, on respire un autre air on voi! d'aut~es visages, Là où un bourgeois osait à .peme s'aventurer, des religieuses circulent et elles sont saluées. On était chez les sauvages, et quels sauvages! On se trouve maintenant chez des civilisés. èt .ce soir, quand 'la nuit tomber<!, a lors, en plem faubourg brilleront des inscriptions rassurantes: « .Patronage paroissial. _ Secré.

lariat du ~pie. - Salle d 'œuvres », etc, Devant une grande porte ouverte, il y '•, un va-et-vient famiJ.ial: C'est une séance lllll conférence, des projections ... . Et ,si !ane a~paraît, o? ira joyeusement vers ellt; les mams du pretre et de 1'ouvrier se 8'r1I. ront en de cordiales étreintes .

de ·la même idée, vont trouver Je curé de maculée-Conception et s'offrent à lui bâune chapelle dans un îLot perdu de son nse paroisse, - îlot contenant 12,000 itants. Seulement, -toujours la même chose!· · · · Pas le sou! ..• (êl, Alors - écoutez çà! ,....,on découvre un Or, sa:vez-vous œ qui a fait cette ]Jallgarà vendre, juste au milieu de l'îlot, . · rection ... ? C'est un hangar à pommes de terre. . Ce q~i, de fa boue_ ~t. du: néant 11_101'~- Parfait! ... s'écrient 1es jeunes artistes, fait surgir une fleur delJCieuse de chnsti parmi 1esquels i,l y a trois « g.rands prix >. me? ... Excusezdu peul ... Regardez ... Voyez entre fes maisons Sous la direction de Pierre Renault, ar· autre maison ,un peu ' plus haute . .. un.' chitecte diplômé, peintres, sculpteurs, mosaïs plus blanche ,.. d'une forme différente .• , tes.artistes sur grès, su-r bois, sur verre, sur C'est ,la ohape!Ie.. . La chapelle de seco1111, fer, aquarefüstes, dentellières, etc., s'y metElle a surgi là, un ;our, tout humble • tent. bonne. Le curé a confiance en !eut foi de chréL'ouvrier a dit eu passant à son caa, tiens et <l'ai-listes et ,]es ilaisse absolument Jirade: bres d 'exécuter un plan d'ensemble. - Tiens ... qu 'eat-ce qu'on va bâtir ici? ... Ils veulent que, dans cette église populaire, ~ Une chapelle! .. . rien ne .soit banal, pas même un chandelier, - Quelle idée! .. . pas même une chaise! Tout sera fait «ex près •, Mais au fond de foi-même, il pensait et smtou,t l'a1)Jtelet,•la t~te de comrrnmion, « Bonne idée!. . . ne serait-ce que pour 1111 rentre où doivent converger les yeux et Jes gosses! ...• cœurs. Le :peuple ,priera ,littéra,lement sur de Elle a surgi en apparence de bien des CAi' la beauté. ses différentes. En réalité. eHe fat tollljoun .Us font cette chapeHe du 81, .rue de la fille du même amour. Un matin, il y a vingt ans, une femme dt ~laine, dédiée à sainte Cécile, au milieu de chambre demande, rue d'Athènes , à un pelil l'attention sympathique de iout un peuple. C'est son église à lui, peuple, qu'on cons· chiffonnier s'il a fait sa rpremière comma, truit ! . . . il'église popu!lai1"e,bâtie par ,ses ar1J.ion?... tistes .populaires. Il n'a même pas la patience - Ma première. . . quoi ? ? ..• d'attendre .la fin. Il vient, au nombre de plus - Communion? ... de sept cents, à suivre une mission ,au milieu - Sais pas seulement ce Que c'est!. .. des plâtras. n veut que • sa • Première Corn· - •Mais où habites-tu donc? ... munion s'y fasse déjà, et les petits enfants s'y - Boulevard de fa Révolte. montrent dans la fresque centra le représen· - Il n'y a pas d'église? ... tant le quartier, « la maison de chez nous! ~ Non . .. Le .jqur de l'inauguration, toutes les bouL'a.près-midi, la femme de ohambre et sa tiques des environs se remettent à neuf; les maîtresse vont , par curiosHé, boulevard œ petites ouvrières téléphonistes font une qu!te la ·Rév~lte et constat~t qu'en effet, aux portes entre eJ!es: puis un banquet réunit ensemble de Pans, 20,000 habitants n'ont aucune église. curé, vicaires, consei,l paroissial, artistes, è:n· C'était formidable, mais c'était comme çal trepreneurs , industriels, contremaîtres et ou· Et ce fu.t fürigine de fa chapelle de C]ichJ, vriers, tous catholiques. Hier, 'les catholiques des Beaux-Arts, frap, Et chose curieuse, le pauvre :petit budget

u~:

n'est ,pas dépassé par ces rêveurs que sont, dit-on, si souvent ie3 artistes. N'est-ce pas qu'il est joli et chrétien, -le geste de ces ,jeunes! Or, entre Clichy et Sainte-Cécile, 58 centres religieux se sont créés à Paris sous ,l'apostolique impulsion du cardinal Arnette de plus en :plus avide d'en susciter d'autre,. Vous entendez bien: 58. ,Et je dois en oublier! Quel magnifique symptôme! Car l\llle église « bâtie • est aussitôt une église « pfeine. ». Bienheureux les riches qui comprennent cet apos tolat et vident leur bourse dans les faubourgst L'or, :si stérile. si bête dans les .tiroirs, est ici une semence spl~ndide qui donne aussitôt d'immenses moissons de salut. Je ne me figure pas sain t Pierre fezmant la porte à un chrétien qui arrive après a~oir bâti ou aidé selon ses moyens à bâtir une ég,Jise. ... D'après PIERRE L'ERMI11E.

La morale des étoiles ET 1LA MORALE DU POT .OE MOUT AiRDE l!!!!i

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Quand on élève un enfant, on est bien forcé de hû dire: « Tu ne dois pas mentir, hl ne dois pas voler , tu dois trava~Uer, tu dois venir en aide aux rnaTheu:reu.x ,», etc. C.es « tu dois •, tant de foi,s .répétés, cons· ti!uent ce qu'on appelle fa «morale». Mais, comme a•enfant est CU1rieux,i'l désire savoir - et il a raison - ,p<>W"quoi il ne doit pas mentir , pourquoi il ne doit pas voler, pour quels motifs, en un mot. on, ~rie toutes ces entraves à sa liberté d'aller, de venir et d'agir à son gré. C.es « pourquoi » appetlileot des « parce que » , et ces parce que constituent les fondements de fa mora'le. Si les hommes s·ont assez généralement d'accord pour répondre ·à ceme question: Que


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164 doit-on faire?, jrJ.sne 1é son,t plllls Iorsqu'iJ s'agit de dire ,pourquoi on doit le faire ... · Ici, les systèmes de morale sont abondants et variés: mais on ,peut les réduire à deux classes: obligés de donner une base à ,Ja.morale, 1es uns la cherchent en haut, du côté du ciel, et les autres en bas, du côté de la terre. Les premiers font de la morale retigieuse, les auires, de la mora,le laïque, M. Vivianri aura eu le double Jtoooeu.r de donner un nom à œs deux morales : et ·le voilà doublement parrain. De par Jui, U,amo·rale :religieuse restera ta morale des étoiles, et la mora.Je laïque, namorale. . . du pot de rnouUrde. :Développons. Quand ,l 'homme se dema!IUie: • Pourquoi ai~je des devoirs? » la religion lu,i dit: • La réponse est en haut. . . . Regarde le ciel. l:ève les yeux vers les étomes; mais que ton âme :suive .Ja même voie, qu?elde monte!. .. Uhaut, par delà les étoi:!es, elle devi111era[)ieu. . . . Or , c·est à cause de ,Dieu que tu as des devoirs : c'est ,1u~qui ~e ,tes impose, c'est 'Lui qui: t'en demandera compte, c'est lui qui te récompensera éternellement de .ra fidélité d'ici-bas.• Cette morale, M. Viviani l'a ba~isée ,la « mora.Je des étoiles». Ce fut son début ministériel. M. Oemenceau venait de faire de lui le ministre du Travaii1: en -cettequa~,ité, il engagea iles ouvriers à ne p~us fravaHrer rpour les étoiles, qui, affirmait-il, étaient éteintes, et que personne ne raLl.wnera,if ptus .... Je ne sache ,pas que les étoiles aient jamais été éteintes. En tous cas, eHes se sont rallumées, et sur ifes tranchées, elîles brürent d'un vif éclat. M . Viviani Lui-mêmea pu con~ taler comment eJ.tes ilhlstrent, non seulement le drapeau , mais ·le ciel des Blats-Unis. C'est la morale, uniquement la morale de ce magnifique pays, qui ,Pa ,jeté dans la guerre , et la morale des Etats-Un~s, c·est la morale des étoiles . . .. La voix de la religion n'est .pas la seule qui réponde à fhomme lor,squ'il .pose la question: • Pourquoi ai-je des devoirs? » Le laïcisme, lui aussi . préfend ré.pondre. Bt que dit. il?. . . Beaucoup de ohoses, car nombreux 1

le rude visage cieses forêts, tantôt il est un sins,et ïis réndtaient .Îes autres hommes mal- encensoir de saphir d'où monte la fumée soot -Îéssystèmes de moraie laïque, dit de morale sans Dieu, de moraite ind~ blanche de son hommage à l'Amour de touutr ' le heureux. Vous 1e voyez, d'un ibout à fa e, c est , dante . te beauté .. . ~ ·me argw:rmt c'est la même base donnee Mais tous ces sys'lèmes ont un .1ien. · l'lall, Brusque.ment, un .freinage terrible a·ll!denie le· s'; vous faites ced les autres mun, et toutes ces réponses, se fondent 11 à la mora . • • ',. tour d\tne côte!. . . . Je droi.t de le faire .... Et, s ,ils rle font, une: • Regarde en bas.» :Et c'est-à-dire: •Ne auro,11Jt Nous arrivons à une halte de v1ïage .. . perds pas ton temps à regarder ,]à-haut. il IL'y vous serez très mallt"eureux.. . .' •. Vingt chaqets de paysans et un hôtel d"où, en . tout en a rien, Jes éioiles sont éteintes .. . . Reganie Supposez donc que vous pw1ss1~z toilettes laque de garance rose, b!eu ten~, ous abste1:1antde vos devoirs , ob~1ger:les auen toi: tu es homme, ton devoir· est de ,_ beige t.endre, etc.,.. . etc... tendre, accoua un homme ... Regarde aiutou:r de toi, car ta ; es à Jes remplir ces devoiirs in."en seront plius rent les voyageurs qui veulent :prendre ,l'aun'es .pas seul. Si tu étais seu.t, :tu IJ)OW1'lia r wr vous puisque vous ,pourrez éviter tous to-car powr descendre à· · · . inalheu'rs 4erre à terre doot voUiS·men~ce faire ce que tu voudrais . ... Mais, encore Ille Dans ce bouquet de fleurs, une tache noi1a morale i\aïque. . lois, tu n'es ,pas seul!. . . Tu cherches une ~ re .. . c'est un ·religieux . • Morale laïque», ai-je dit. ,Mais est-elle engle à ta morale? En, voici we. Quand ~u veux L'auto est rplein, archiplein . · · . faire une chose, pose--toi cette question: • Si core laïque? . . . M. V,iviani vient de ·~ • b: Oui mais ,la cohorte des nouveaux aflrL· tiser •' elle aussi·. Ecoutez comment ,1,l,J_a le tous les autres la faisaient, qu'adviendrait-il?. vants 'n·entend pas être laissée là, sur la .. Je cite iS'ils peuvent agir sans inconvénielllt comme finit, exactement et _plai~t · . ! : , 11\ roule, tu te proposes d'agir, alors tu rpeuxagir aiJl. cr .l de Paris " qwi foHrlême, c1~e M. V cris! . . . récriminations! Protes tations! .. . " ' 1 si ; s'ils oe le peuvent pa,s, fu. ne le peu.xpaa viani: tard . .. etc. . . . , c Si W1 gosse renverse wi rpot de mo~ e davantage.» Le chauffeur, placide, déclare d abord qu du soir, vous ~ul na_n-une des voyageuses - la plus jeune, par haEt c'est là-dessus qu 'est fondée la morate sœr fa table. à 7 heUŒ"es laïque! . . . Je Ille plaisante ni ,n'exagère. Une quez une taloohe, et tout est fini r~LS Bws·. sard _ est sa cousine. son et ses disciples ktii disent: .< S1 ious ~ lois de p1us, je viens de rebire la « Morale • Quand on a du cœur, d'Albert Bayet, celle que .J'on enseigne dana » enfants renversaient toos .Jes pots de mouOn .pense à sa sœur · · · la plupart des écoles ,primaires ofiiciet.les » tarde swr toutes -les tables, à cette ~~e » heure , songe à ce qui aflriveraitl » Et vo1.Jà françaises. Elle proscrit le mensOilîe, elle déet aussi à sa cousine · · · leur morale ,laïque. • · · . fend ·le vol, eHe ordonne fo !Tavai,t, Ja piti6 Bref, par ordre d'âie, tout le. monde se u était difficile de montrer de plus pÎlttoenvers .Jes pauvres . . . Ma-is pourquoi? . .. case. . . les plus jeunes d'abord . naturelleregque manière le ,peu de consistance de \a Ecoutez. ment. d morale terre à terre, et œtte morale latque •Pourquoi ne fauf,.Jl pas mentir?. . . Ré- Pardon, Monsieur!. .. Pardon, Ma arestera, baptisée par M. Viv.iaru. <la morale ,ponse: « Si 1olliS les hommes passaient leur ' A la guerre comme à ,la guerre! · · · temps à se <tromperles uns les autres, au, bout du pot de moufarde. · · · ~:. ~e ne pèse que quarante kilos ... Vous (,,La Croix".) E. DUPLBSSY. de ,peu de temps, iils ne pourraient plus vivre oL, • . t . con· cachez votre jeu. . . vous senez res ensemble et s'entr'aider . et eils seraient :très te111t de m'avoir en plus)· . . etc. à malheureux . . . • Seul, le r elig,ieux, dLscrct, reste encore .Pourquoi ne faut-il pas vdler?. . . Répon· caser. se: Si on pou,vait se voler les uns ,les autres, Modeste m réservé il foume et retourne au bout çle peu de te~, ,personne ne vou· anx1·euses son chapeau entre des' mains . ' ,car L'auto-car .passe, à cinquante kilomètres à drai t plus travailler, et la vie devien.drai,t insemble entrer n est Supérieur général d'une œu~re d ~r. l'heure sur Ja rou te d e · · · , et su.pportable. ..• , phelins , et on !['attend à Lyon, demam n:iatin comme un bolide dans la ijoliesse exquise du Pourquoi faut-il travarner? . . . ,Réponse: pour une réunion de directeurs d'orpheilinats. paysage . parce que .]es autres travai:llrent,et que, si perLe lac ne peut pas être plus cha~ur: ~es Cet homme à oheveux blancs explique son sonne ne fravairJilait, noos serions très mal• ISOtltblieu d'outre-mer et ,ses nves d .un cas au chauUeurr, nequel ,paraît dix-sept ans. heureux . . . . eaux r. la sévert turquoise. encadrés au ' 01n par .Pourquoi faut-i:t aider .les ma1heu:rewc?.. , Les voyageurs e111tendent,les voya~s vérité adoucie des hautes montagnes. Réponse: parce que, si nous ne les aidons aussi. mais il faut cr.oire que leur cœur n est Le tout est baigné dans ooe atmosphère à pas, les autres ne ser.ont pas plus obligés que ,pas :ussi tendre que .Jeurs couleui:s, car perla fois claire et iaiteust>. Tan'tôt le !ac a nous-mêmes à 1eur venir en aide. ,Et alors, sonne ne bouge et personne ne dit mot ... l'air de vou,loi.r mettre une voilel!lede iaze s11.r ils pourraient devenir des voleurs et des assas-

autrea..t

l:

1

Ah baht. .. un curét. ..


166 . ·~ chauffeur, agacé, fait un geste évasif, md1quant que cela regarde les voyageuŒ'S , .. Attention ... ·un auto! .. . , Le chauffeur met en marche , doucement d abor~, comme ])Olllr un fa.ux départ, puis .plus vite .. . Et ça Y est!. .. Tout ile monde s'en va sauf celui qui avait prohaWement re pl,us droit à partir. . •

si~ de s~ri:r des soùliers jaun~s et dea petites bottmes, en peau de daim: ils n'ont pa s ét~ bâtis pou ,r cette bagatelle .. . Les fenêtres en plein cinrre finmt les iatru ~ comme des yeux qui ne se fermeront ja. mais.

167

part, aux cerises, grosses ,prooes (pruneaux),

poi,res et ,pommes, groseihles à grappes (raisains de mars) d'autre part. Blusieurs procédés de conserv ation peu· yent être mis en œuvre, à sa-voir: 1. Le séchage, avec ses diverses modalité s: Les bénitfors so.nt devenus des vasques l skhage au soleil, dans un four modérément fleurs et, ô irnconscience ! . . . dans fa salle chauffé, sur des claies disposées, au des sus capitulaire devenue Je salon-fumoir, on .peut du fourneau -po(ager, - Ah! bah? un curé? . . . s'écrie une .petite consulter un lourd volume dont les feumeta dame, l'air décidée .. . Le séchage est pratiqué coura mment avec de .parchemin sont solidement reliés en CUJir succès pour ·les légumineuses et pour certain s L'auto file .. . file .. . fauve. fruits tels que les prunes , Les conversations s'échangent .... , On Y trouve, illustrée, fouie l'histoire de ... - Et où alilez-vous ohère ,Madame? 2. Le salage, qui se pratique en recou• ~bbaye, il.es moines y sont venus au XI. commence la dame en laqüe de garance rose. vrant le Îégume d 'une saumure bo uillie et res1eole pour apprendre JJagriculture et ,}e ca-AN ... lroidie, préparée par addition de 250 gramtéchisme aux pauvre s gens d 'autrefois. D'un - Moi aussi! ... mes de sel à 1 litre d 'eau, ou en disposant le pays .sau,vage, inculte il's ont fait Ja contrée - Et vous descendez à quel hôtel . . . ? légume par couches dans des po!s de grès, merveilleuse que j'ai ' là, sous les yeux. Ha chacune de ces couches étanf soupoudrée de - On m'a dit qu'à l'hôtel d'Angleterre ou ont lutté contre les marécages ont tracé au était très bien. sel; on maintient la masse pres sée au moyen lac :ses dimites, et, si les payS.:ns me sa'luent - C'est possible , mais combien vous sed'une planche chargée d'lUle pierr e. a~ passage , c'est à ces moines, à leur souveriez mieux à l'hôtel de fAbbaye!. .. 3. La stéri lisation , qui est, sans conlI'edit, mr, à leUiramouir quand même que je ,Je dois . -, Oui , on m'a déjà pa.I"lé dans te même le procédé qui se prête le mieux à un usa-ge vient la llâs.fe des abbés Puis, sens. . • général. Elle consiste à détruire !rs ger,mes. II Y a des noms illustres , d'~utres moins - Figurez-vous une authentique abbaye . . , ~evures et microbes 1qui sont les causes efü· connus. ,Jes religieux n'en ont été chassés qu''en 1890, cientes des décompo sitions et des allération s.Et .le dernier, c'est. . . Œ'humble religieux C'est _donc fout chaud . . . Cela vous a un a) Stérilisation au soufre (bran!) , ip1rticuqut, hier , tournait son chapeau limé entre des caractere! . . . Des cloîtres sculptés un imlièrement applicable aux fruits. Les fruits sont' m~ins anxi~uses, et q,ui, à cause des d1ames ~se ré!ect~ire que domine encore ' l'inscripcuits dans ·l 'eau avec ou .san:s sucre. Les bo• avides de v1 , l 'Jégiaturer dans sa propre abbaye t10n: « Silenftum? » faillée dans le gnnit . .. eaux, récipients de verre ou de terre , qu'on n'avait trouvé ni un strapontin ni même u~ ~ veut dire • sHenœ-!» n'est-ce pas . . . je choisira munis d'un rebord , sont remplis de pauvre petit geste de pitié ... crois,.·,? Et cette ·abbaye d'hier a élé trans• gaz suîfureux obtenus en brûlant dans leur Pierre lt,ERMITE. formée en hôtel par un homme de g oClt!. .. intérieur un morceau de mèohe soufrée (br ant) . Et une cuisine! ... I.e fruit cuit est introduit immédiatement et - Eh bien! vou-s me tentez ... aussi chaud que possible dan s le ré d pient , - Descendez-là!. . . Vous me remerci equ'on ferme rapidement au moyen d'un courez ... vercle découpé dans de la vessie bien lavée - Déjà! Merci . .. ·bien chère Madame! . . et 1îgaturé soigneusement au moyen de fi- De rien, chère Madame? . .. · celle. Ce procédé est très rapide et donne en Les difficutfés de notre .ravita:iUement s'acMoi aussi, j 'y suis a·Hë le lendemain .. général, d'excellents résll!ltats; centuant de gour en jour , il faut vouer toute pour voir ... b) Stérilisation en. irécipients fermés, herson attention, cette année à la conservation Ironie suprême des choses! . ; • métiquement ou bouchés au moyen d'oua~. On des légumes et des fruj.ts / , l es ménagères doiLa voyageuse en laque de g arance rose trouve dans ,Je commerce des bocaux à fernnevent chercher à créer une réser ,ve d 'a.Jiments était restée au-dessou s de )a vérité . ture herntétique , de différents modèles, des.li• sai~s et appétissant s, qui four permefu'a de L'abbaye est là, toute .parfumée encore de nés à recevoir les produits à stérüiser et dont vari er un peu les menus du prochaoin hiver. prière. le mode d'emploi es,! inœiqué à l'acheteur, On peuf conserver à .peu près tous 1es lé. ~ murs épais semblent se taire, grands Nous n'insiston s donc pas, des bouteilles or• gumes et tous 1es fruits mais on donnera la silencieux, dominant Jes ,papotages. <linaires bien propre s qui, après remplissage, préfér~nce aux plus nutritifs, c'est -à-dire aux Les escaliers au stère s, donllfflt J'impressont fermées au moyen de bouchons de liège légummeuses (.pois, haricots, fèves) d'une

d:

Conservationdes légumes et des fruits

propres, bouillis au préalable et maintenus au moyen de ficelle ou de m de fer . Ou peut au ssi employer à la place du liç,ge des bouchons obtenus en enroulant une bande d'ouate sous forme de cylindre. Il est avantageux de passer ces bouchons, rapidement et à plusieurs reprise s, dans une llamme, afin de les désinfecter, avant de les introduire dans le goulot. Que les récipients soient des bocaux spéciaux ou des bouteiHes, il s'agit ensuite d'opérer -la stérilisa tion elle-même. Pour ce'la, on ~es pose sur un double fond ou sur un lit de pail1e (pour éviter tout surchauifage) dans li.Il récipient approprié : marmite , lessiveuse, etc., on verse de l'eau froide 1usqu'aux trois quarts de la hauteur des récipients, on porte à l'ébullition , on faisse mitonner un quart ou demi-heure lorsqu'il s'agit de fruits; une première fois une heure , puis, après refroidissement, encore une ou deux heures, pour les iégumes . Pour la p lu,par,t des fruits, il convient d'a· jouter, avant de les stérHiser, soit un peu de sucre en poudre, . soit du sirop (po·ur 1 kg. de .fruits, un verre d 'eau , 100 à 200 gr. de sucre)· mais dans ·le cas de fruits naturellement ~ucrés.' en .particulier pour les cerises (et au ss i pour la rhubarbe), le sucre peut être supprimé . Si l'on dispose de glucose, on peut l'utitiser en lieu et place de sucre, mais nous devons recommander de ne pas ajouter de la saccharine aux conserves, cette sub stance n'ayant aucun .pouvoir de conservation . Cette adjonction pourr a avoir lieu .sans inconvénient au moment de la consommation. Avant d'être stérilisés , les légumes sont additionnées d'eau sa!ée bouHlie et refroidie (1 cuiller à soupe de se1 par litre d 'eau) . Les conserves étant ,préparées et m ises clans un endroit frais, i-1faut avoir soin de les examiner de temps à autre pour, se rendre compte si dies sont en bon état, si les ferme• tures adhèrent bien, enfin si elles ne presen.tent pas des symptômes d'altération . Cela permettra de les uti1iser avant que l'avarie soit trop prononcée. En esquissant à g,raruJ.s.traits les iprincipes


169

168 des procédés qui peuvent être utilisés dans les ménages pour la préparation -des conser~es, nous avons eu pour but d'attirer l'attention du public sur fa simplicité dés opération et sur la modicité du prix du matériel à en: ployer. Pour la Suisse romande , nous ne saurions t~op r~commander la lecture d'oo opuscule d un pnx trè~ modique. qui peut être considéré corn~ un modèle du genre: C'est le « Guide pratique pour .Ja conservation des fruits et lé~umes > du Dr F . .Porohet (Lausanne 1916 P_rbix :. ~ fr. 25), qu'on trouve dans toutes le~. 11 raines.

- ,fu moyenne, la peau de dix litres de ~ bouüli donne_de 100 à 150 grammes. de beu li ~:l!uitdonc la peine de faire cette petite : ra:hon de nos jours et même plus fa,rd aPlll la g,u~rre. ménage qui consomme 2 litre. . de, lait par Jour peut en tirer de cette façon 7 a 8 kg. de beurre par année. Que de tonnes de cette précieuse denree ont été perdues de tout temps , par 1·1·1gnorance1 · '

U:n

La voix de nos évêques et le temps présent =

TICULIERS que vous avez à remplfr en ces iemps de disette, persUJadés qu'en le faisant, nous travaïhlons aussi, comme vous, au bien de Notre pays.

I A :roccasion de la iête fédéra'le d'actions Aux heures de disette, Nos très chers frède grâce de 1917, ,l'épiscopa,t suisse a cru devoir adresser aux fidèles une Exhortation res, il n'e-st pas permis de refuser de !Vendre qu'il est bon de p1acer sous les yeux de nos les vivres dont on peut disposer. A -l'annonce lecteurs bien que connaissance ,a•it été donnée d'un ,malheur, on ré,pète volontiers ila belle déjà du hauit de Ja chaire. Cet\e ~ettre pasto devise : UN POUR TOUS, TOUS POUR UN . 00000000 Mais dans ces temps de misère, la commur rale est d'une portée ,pratique et d'une ,imUTILISATION DBS MARRONS DlNDE naulé n'est pas là powr proourer à -quelques partance telle pour l'heure présenle , qu'on ne individus des bénéîices exorbi>tants; c'est, au • Le .marron est riche en amidon et peut ,aurait Lui donner une ,trop grande :publicité. etre a1outé, oui1 ou écrasé, à fa ratioI11.du C'est pourquoi, dans ses parties essentiel,Ies contraire . le devoir de chacun de travaiiller selon ses foroes au bien générai! de 1a comch~val, du mouton plUJSspécialement et des au moins. nous la rep roduisons ici: munauté. La première paTtie de l'aXiiOmecité animaux à l'engrais. A l'état fra-i-s les fruits Nos bien cher.s Frère&, tout à il'heure s applique alors ,: UN POUR d~ marronnier ont une saveur amère qu,i les Pour la quatrième fois JlC\US célébrons nofait __ refuser et qu'on élimine par la cuisson TOUS. POUR FAIRE DU BEURRE le seohage et la pullivérisafion. ' tre fêle nationale d'actions de grâces au miCelui oui a des vivres à vendre et qui relieu des horreu:rs de Ja guerre . Que de sang _Yoici-un moyen écon~mique et utile de fa• On ,peut donner les marrons orus jusqu'à fuse de s'~n dcssaisi,r, dans il'espoir de faire bnq~er du beurre sans nuire à personne · il versé au delà de no.s .frontières, que de dédo~e de 3. k~., au mouton ou à la chèvre jusmotiter le8 ,prix et d'obteinir ainsi un gain déa déJà été préconisé, ma.is il est bon de' ,)e ,qu à dem1-k1,to par fête et ,par jour. It est vasta,tions, que de bonheurs détrui.ts et de mes11ré,celui-là se -rend couipaole d 'usure, Piu rappeler à l'heure actuelle. Janmes répandues , dans cet épouvantab1e fléau pré!ér~ble de les peler. Mais ,le mieux est de in,porte que ce soit le tait d'un se'll'~ou d 'une dont rien ne nous permet fücore de prévoir C'est dans ,la peau du lait bouilli qu'on en les cuire à fa va,peur ou ·autrement et d<\_'les société. Or, l'usure est défendue, ehle es,t un trouve la source, oette peau que tant de gens la iin ! Grâce à Dieu, notre patrie bioo-aiiœe mélanger à d'autre ali-lnents. péché et une cause de malédidion- La sainte ne peuvent avaler ni même voir sur leur a échappé jusqu 'ici à ,la guerre; cependant la Le principe amer . la, ,saponine, contenu Ecriture le dit et le répète à piusieurs reprimi,sère et iles besoins vont augmentant. et ,Je ses: « Celui qui garde Je blé est maudit du tasse d~ café. Et que fait-on le plus souvent? d~s les marrons, ,peut aussi · être éUminé à renchérissem~nt de ùa vie se fait sentir de On fa Jette·. Et pour~ant elle .renferme du bon froid. Les marr~ns_ frais sont lavés, puis la IJ)eit1iptle , mais la bénédiction es,t sur la fête de beurre. plu,s en plus. Reme.rcions donc la .Prov-idence masse obtenue ams1 est soumise à des tremceluJ qui 1e vend. » « ee:ui qui est â;pre au de 'la protection qu'elle a daigné nous ac' QuMid le küt a été bouiUi èt refroidi on pag~ répétés alternant avec des décantations. gain trouble sa maison. » « Celui qui aime prélève cette peau épai·sse que 1'0111 dépose corde r, mais élevons aussi nos voix vers sa U~ nnçage continu prodUJirait ~e même effet. \',argent n·est pas rass•asié par l'arg ent , et cemiséricorde et dison1s-Lui avec ·le iProphète: dans un pot ou autre récipient. Quand on en Leau. de l~v.age contient de ,la saponine et lui qui aime ~es richesses n'en goûte pas le a amassé une certaine quantdté deux tr . « Seigneur , prenez ipirtié de notre pewple. > _peut etre utihsée pour la lessive ou 'le lavage dé Ttr, ' ou OIS îruit. » Et, en effet, i,l n 'est pas rare d'assister Cl 1· es, on la bat avec une fourchet1e u,n La Sa•inte Ecriture nous diit qu'iJI, est un des étoffes. à ce spectacle Jam.entable de gains exagérés, fouet ou dans un apparei:l à faire le ~rre. temps pour pleurer et un temps pou:r :rfre, un Quan1 -à :la masse amylacée, qui devient de . fortunes énormes s'écroulant dans de& perEn quelques minutes, ,J'opératioo est faite. temps pour gagner et un temps .pour ,perdre, blanche comme I,a neige, elle peut être sétes subites et inex;p!icables. Ce&t Ja main ·Pour .la rendre plus aisée. il est recommandé un temps pour :ra guerre et un temps pour la chée e~ ta~sée, pou;r être employée dans ,la jus-te et vengeresse de Dieu qa,i !Punit d'usure , de . faire rafraîchir le récipient daœ l'eau paix. Si, dans oes circonsrl:ances-diverses, fout blanchisserie ou dans 1'alimentation de et bien souvent la ruine arrive au moment froide; quand cette crême est trop ohàude on homme et, à plus fo,riè raison, tout chrétien l'homme ou du bétait C'est une ,ressource où, avec le riche de J1Evang,ile, on se dit : a de la ,peine à sépa·rer le beurre . ' a des devoirs particü,liers à :remplir, oela est qui ,n'est pas à dédaigner aujourd'htù . « Mon âme, tu as de gaands biens en :réserve Pour Y parvenir, verser le tout dans une pl us vrai encore en ces temps de privation (-.La Terre vaudoise ' '). pour bea,u.:ou,p d·années; repose~toi, mange, écuelle où 'l'on fait couiler un filet d'eau; laver et de cherté des vivres que noos traversons 0,0-0,0-0-0 bois, fais bonne chère. » Et cependant. pour 1~ beurre longuement POUTen éliminer les actuellement. D'autre 1Part, i1 est bien évidouloureUJses -qu'elles soient, que sont ces . t C'est 1a cendre des morts qui créa la pa• fm_es famel,les de la peau de S'llrfa-ce du lai1; denit que 1'accolll!Ptissement ou la négiliigenœ ,pertes matérieli:es comparées aux tou:nnents trie. • -mart ·1ne. ..... ve1Uer à ce que le courant n'entraîne pas les de ces devoirs a une rêpercussion immédiate que l'usuirier endurera dans l 'enfer, où i,L parceiJ,Jes · de beu,rre. • sur la destinée. de notre âme immorte,Jle; * ,. n'att:ra ,pas 'la moindre goutte d'eau ,pour étanQuand le beur-re a été suffisamment •lavé voilà pourquoi Nous estimons qu'il est de t Que œlui qui veut mou:voir Je monde che-r sa soif? on le réunit en morceau,; H peut.être ,mangé Notre devoir, comme évêques et gardiens de sache d'abord se mouvoir lui-même. Par conséquent, gardez-vous bien de œ1te aux repas ou fondu . vos âmes, de vous parler des DEVOIRS PARSocrate.

Variétés


170 u~ure .déiestahle et observez loy alement Jes 101~ fa_1tes paT les autorités civirJes pour la preven1r.

171

'

cela peut se faire soit en éllevant leur sa,,.,_ gents .. . en sorte qu 1-il y ait égalité, selon qu'il so1,t en. ,leur accordant des aJilocations ;;;, est écrit: Ce1uù.qui avait recueiifü beaucoup r euché.russement . . de la vie , ooi-t en leu r four. n'avait rien de trop . et celui qui avait peu re.111y a. un autrre genre d'usure, c'est ceJle n1ssant d~ vivres à prix :réduit, soit ~ cuei.lJine manquait de rien . » Le mêmea,pôtre qUil c~ns1ste à vendre ses ,produits OU' à ne en leur cédant des ter:res à ouHiver. Taut eii nous montre la bénédiction qui de<;cen.d sur fournir ·son travail' qu·à des :prix outrageusega~nant lem; propre vie, Iles ou,yriers sont lea la charité, quand i1 écrit acux füdèles de Coment élevés. Expliq uons Notre pensée Ce t ·1 t . . r es rinthe: • Dieu est ipuissant ,pour ,vous comi es ~r.fa.1teme1~t.légitime de tenir comptef arttsa~s de Ua fortune de leur patron. Il el! donc Juste de . l~ témoig,ner plus dïntérft bler de tou ,tes sortes de grâces. • Va,pôtre de Jra situation cnüqu e et incerfaine où nous en ces temps diffic1les, surtout 1o115que Ja for. 5. Jean enfin s'adresse en ces termes aux cœurs sommes, pour élever un peu nos rprétentions, t~ne est en~achée peut-être de certaines in;ua. durs et ava re s: • Si quef..qu'un, possède ·les Nous le reconnaissons vo,lonfiers. Ce que fl_ces commises contre fourv11ier. Et il senit biens de ce monde et que, voyant son frère Nous condanmons, ce sont œs prix exorbis1 noble d'accorder ces :secourn spontanél11e!Jt dans fa nécessité, il lui ferme ses entrairles, tants qu'on demande, non pas .pour des arUel de hol!l cœu.r, au lieu de se les faire arra. comment J'amour de Dieu demeUJI'e--t-i1 e.nlui? ol~~ de luxe,. mais 'POUT Jes objets de precher par des demandes répétées ou, par dea Mes pefüs enfants, n'a 1imons ,pas de parole et m'.e:e nécessité. ces ,prix qui enrichissent à n_ienaces de contrainte de l 'a. part des autorj. de Jaugue, mais en adion et en ,vérit.é.• milh~ns qu~lques particuliers et qu,i ,permet• Oui, maintenant quï1 en coûte davantage lent a certames sociétés de distribuer maù- t~s. ~ous P?uv?11,s répéter ici 1a .parole de J A'l:'o!-re ,. qw dd, en pa r]an f de la charité: pour avoir les choses nécessaire -s à fa vie, gré la misère générale, des dividendes' fabu• D1eu aime ceJ'u.j.qui donne avec joie . • montrez par vos œuvres que ,véritablement •leux. Ce ~'est pas sans raison qu'ici encore vous aimez voire prochain. Mettez en pratiq ,ue no.s a.utontés sont intervenues et ont fixé des . Il fa.ut,de plus, avoir pitié de tous Jes in• ,:e conseil du vieux Tobie: « Si tu as beau.coup prix qu'il n 'est pas ,permis de dcpasser. di~nts. ~ ~auvre est notre irère en Jésus,. de bien, donne Pargement; sli tu as peu, aie .~t si, ,parfois, de g.rosses fortunes s'acCh.nst. En lui, c'est Jésuis-christ lUJi-mêmequi soin de partager même ce peu de bon cœur .• qmerent s-i facilement, soit pa,rœ que la desouffre; en ·lui, c'e;st Jésus-Christ qui nou,s imm~nde de certains articles est très grande. tore. ~~ns. dou ,te, i11 .Y a des pawv.res qui, à III s? 1~ parce qu'on en offre des ,prix élevés, n:~ orce d .rn1rigues, arrivent à être servis parpe~he-t-ou pas towt au moins coutre le detout. les premiers, alors que, peut-être, ils ne Un troisième devoir très importa .nt que voir de !a charité chrétienne, en gardant tous ~~nient ,point d 'être ,secourus et que 'la réavous avez IOlllSà remplir en ces temps malJ1~ede 1ieurs besoins est contestable. Ces me11ces profits pour soi, au Heu de distribuer le heureux, c'es1tde réduire vos dépenses ·le ,plus s~plus aux pauvres, aux instituts de biend1~n1's emportent souve11Jtce qui serait bien possible. Nous nous sommes créé tant de befai.s,a,nce,ou encore aux œuvres spéciales née~ mieux e~lo ,yé à seco uTir ,les pauvres honsoins factices et , d'habitudes dispend ieuses, des nécessités de la guerre? • Celui qui au"teux. Mais tout ceci ne prouve qu'une chose que les Confédérés d 'autrefois a,u,raient vrai· c'esl que, aujourd'hui comme 1o11jours i l 11: mente ses biens rpar ,J!inté!'êt et llusu.re, i:s semblab lement grandlpeine à reconnaître en faut faire !°aumône qu'avec prudence ~I disamasse _POUT celui qui a pitié des pauvres . nous leu·rs desœnda ,ruts. Et pourtant ~'Espritnous dit !'Espr it-Saint au 'J.ivre des P,rover~ ce.rnement. Satint ·nous dit au livre de !' Ecclésiastique: bes. Oh_! combien ceHe parole est vraie! Cependant, n 'oubliez pa'S que Dieu nous • La première chose .pour vivre, c'est ij'eau el C.eux qui, aux époques de misère généra1c, dem~nde formel'., lemen.t de 'fia.ire ·l'a umône . le pain, le ·vêlement et une maison ... Que se contentent d'.un gain modéré et honnête. •.Fa11s l'aumône de ton bien» , nous dit-il au lu aies peu ou beaucourp, sois content•; et augmentent et cousr.rven( leu•r fortune bien livre de Tobie, • et ne détourne point ton vil'Apôtre des Nations ins iste à son tour: ,pl.u~ sûrement que ceux ..JUi abusent de la sage _d'attcun .pauvre. ; L 'Ecclésiaste exprim~ . « Nous n'avons rien apporté dans Je monde, ~ISeT~ des temps ,pour pratiquer l'usure et la meme pernsée: « Que ta ma in ne soit pas et, sans aucun doute. nou s n ·en pourrons rien 1avance . étendue pour recevoir et r eHrée en arrière emporter. Si donc nou s avons de quoi nous pour donner.» A son !OUT le divin Sauveur nour~ir eit nous couvrir, nous serons satis· dut à chacun de nOUiS: c Donne à qui te deII faits. • ma111de. » • Do1rnez l'aumône. • « Faiteis-vous La cherté des vivres fait souifrir surtout Il est de tou~e évidence qu'en ces temps de des amis avec les richesses d'iniquité. • Ne 'les pauvre~ e.t ceux qui vivent du pro::!ui1 de ca:larruité, on doit tout d'abord rompre avec .peut-on pas aussi appli,quer très jius1ement à leuir travail Journalier . • Le riche doit donc des habifades de luxe, de mollesse et r enoncer no'JTe temps ces ,paro1es de d'apôtre s. Paul: de son superfüu poUII'en faire béné~~dre aux jouissances superflues, afin de se procu .• Que, dans la circonstance présente voire fmer- le nécessiteux. • A l'égard des ouvriern rer plus facilement le nécessaire ma·lgré n'ésuperfl'u Sll~ppléeà ce qui manque a~x indiléva1ion des ,pr·ix, afin aussi de veniT au ,se-

cour.s des indigent!. . Mais cela ne suilil pas/ on doit encore se re streindre même <ùms les choses néoes.sa.ires à lia .vie, aiin de ne IPas épuiser trop rap~dement les .provisious existam:es. Les autorités civiles ont édicté des ordonnances pour J.imiter Ja consommation; observons-tes loyar!ement, car essayer de s 'y SOUJSlrairepar ,toute espèce de moyens, c'est ne faire preuve ni de force d'âme, ni d 'esprit de solidarûlé . Or, peut-on v,raiment affirmer qu 'il y a moins de :luxe dan:s les habits et dans Jes appartements? que 1a consonnna1ion des boi.ssons alcooJ:iques et -la recherche des ,plaisirs de Ja table ont diminué? Le$ théâ· itres, l,es concerts, ,]es cinématographes et tes bals sont-ùls moins fréquentés? Hélas! i·I semble bien que non. Mais alors, quand donc pratiq,uera-t-on le commandement que Jês-usChrist a fait à tous Jes hommes de se mortifier eit de se renoncer, si, mêiœ en ces temps de misère, on ne sait pas se passer de 1-inûtile et du suipe!l'flu? Ou bien ne cesseronsnous de danser, de jouir et de vivre en prodigues que 1e jour où Dieu awra châtié notre pays et notre .peuple par ,l'épouivantabl!e fléau de la guerre? Un peuple qui ne ·veut pas c:omprerndre la g,ravité de ],'heure présente déchoit et mine ·les fon,dements de sa :richesse. De J)l11s, Ja diset'te actuelle dévoile fa folie de ceux qui, au temps de l!a prospér.ùté, dépensaient joyeusement tout ce qu'Hs gagnaient, sans rien économiser ,pour 1es mauva~s jours. Pour les peuples, comme pour les famiJi!es et les indi'vidus, les années g,rasses sont ordi· nairement su~vies d'années maigres. Quoi d 'édonnant, dès 1ors, que ceux qui n'ont pas su se ,prémWlir contre ces vicissitudes , ressentent plus cr,ueHement la dureté des temps et excitent moins de ,pitié? C.e1ui, au contraire, qui fait des économies dans ,)a prospérité, esi heureux de les posséder ,quand vient I1a famine et, habitué à se modérer et à :limiter les ses exigences. i1 suppo11te plus aLlégreme.111 privations inévitables. « Au temps de l'abondance , pense au fomps de la faim; aux jours de la nichesse, pense à la pauvreté et à ll1adisette • , nous dit -l'Ecri1lure sai nte. Puissent, du moins , ceux qui ont véru dans finsoudance ~ J,a prodigalité et qui, plus que ies gens


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économes, souJfrent actu,eiliemenil' de Ja diset te générale, prendre occasion de cette épreuve p~ur reveu ir à une vie moins îr ivole et plus ra rsonnab:e!

rcuse~ent ~e _changement ne fut qu'apP&relt, \'OÎ'rS que vous impose 'la ,du,reté des temps et auJjOU!11dhui nous en sommes au nie.. que nous traversons; · puissiez-vous surtout po~t qu avan t la guerre. Ah! .n'est-il Pll l rempJi.r ces devoirs consciencieuserrœnt, par cram,dre que, en punition de tous œs cri amourpour vous, par amour pour votre pro. Dieu n·exéc~le sa terrible menace d'un~ chain et par amour pour la patrie. 'Sans douIV m·ent sept fois plus grand, si l'on ne cesse1'. te. les p uissances de l'enJer mettront tout en solument. d 'o!f~ser sa ,sa~leité? « Si 'IIOl c:.e uvre .pour entraver ce qui servirait à votre En dern ier lieu, ce temps de disette exige q~e. nous nous rendions Dieu propice pa!f ila pe~ple s ·h~ 1h,e», nous d1tL.tUau livre cira bien et à celui du pays que nous aimons; Ro1S, « et s 111 se détourne de ses voies DIiio mais Nous 'Vous redisons avec confralllcc 1es penitence et -'la prière. Il ne peul y avoir de vaises ... , je l'exaucerai du, ciel. . . et je 216, paroles que Je roi David adressait un .jour à doute que la. cherté des vivres renü,! dans les rirai son pays.• son peuple: • Le Dieu d'J.sraël donne à son des·seins de 1a Providence divine, car Dieu Et~ ~s jo u11Sde marlheuir, ne négligl!OII peuple force et .plllÎssance. Béni soit Dieu. • • tient dans sa main les fondements de la pa: l uni verse,! remède à io us nos besoillls, la Vhisioire ,p!usieurs fois séculaire de la ter:re » et « à Dieµ est J,a Jerre et ce qu'elle pnere. « Invoque-moi au joUJrde la détresse, Suisse nou s mantre que Dieu a tou:jours renferme.» Oui, Dieu fie.ut dans sa main ,i1a gardé avec amour, béni et protégé notre peu,l)énédiction et la ma.lédiclion, le s,uccès el 1'ü1- no~s dit _Dieu Lui-même, « invoque~moi, je ~ succès, l'abondance et J·a d isette et bien ,sou- déh'Vrera1 el tu me gl'oritieras. » Tous nou. ple; ,qu'H nou,s a, pour ainsi dire, JSega.rdés pouvons, nous devons .prier, et prier aujourcomme « son peuple » . Au mi lieu de J'eifrovent la famine est envoyée en p1.i'n ·ition des péd 'hui p:us que Jamais ; prJer, pour que tDiea yable touPrœnte de cette guerre mond ia'}e, chés de fa -terre. Dieu promit au peuple d Is• écarte de nous Jes ,châtiments si souvent m6, noire pays est devenu d île de la paix. Bieri raël de le bénir et de le faire vivre dans J'a.plus, en couronnant de succès Jes effor!1sgébontdanœ s'.U gardait ses lois· •mai s » aüou- rités; pr ier. pour qu\Il daigne bénir ',nos chan~ps et nos campagnes; prier à J'ég!'ise et néreux de Notre Saint~Père ile Pa,pe Benoît ta+i l, « si vous ne mettez ~as en, p;atique dans nos maisons; prier en famille et à 16- XV, Dieu a fait de notre Suisse un grand ces commandements .. . j'enver.rai sur vous la cole; prier a veé confiance, avec résig,natioe asile de fa charité, où les blessés des Etats terreur, 1a consomption et ia fièvre... . Si, et persévérance. ReilidOtllsnotre priÙe plw belligérants trouvent consolation, r epos e'I après cela, vous ne m'écoulez pa:s, je vous eff.icaceencore en y aâoutant ~es bonnes œu, guér ison. Que ce Dieu vivant et ·éterne'I daichâtiera i sept fois plus pour 'VOS péchés .. .. gne vous donner la foi qlll'i a va·incu 1e monde, Votre force se dépensera inttlilement, vof.re vres, parmi les.quelles Nous recommandons l nouveau très instamment r<Euvre des Mit' terre ne donnera pas ses produits et les aret la force de .la charité qui, avec kt grâce de sio ns intérieures de Ja Suisse, aiin.si que 1es Dieu, peut tout, afin que dans les bons comme bres de la terre ne do nne,ront pas leurs fruits . • dii,férentes œuvres ef institutions de charilf dans ·les mauvais jo ur s, vous vous souveniez Or , quel est, de nos jou.rs , ie commandement chrétienne. que vous êtes « son • peuple, et que, comme <le Dieu qui n 'est pas outrageusement méprisé peuple de tOieu, vous soyez heureux. et v.ioJé? Dès !ors, n'est-il pas 'juste de faire Et ,quand des jour s merÎ'leurs seront repénitence pour tous ces péchés, surtout pour venus, prenez garde de retomber dans Je mal ' !es fautes dï ntempéra111,ce et de Juxure? Et si avec une 'légèreté coupable. Diew nous Je dit: ce son t préc i1sément œs péchés oui nous ont • Je te i(ié!ivrerai et 1u me glorifieras.» Oui, valu les 1pri·vations actuel:es, n 'esÏ-i,1'pas 'équi·Vous glorif ierez Dieu en dirigeant vos pen, --- - --~ t~ble de supporter ces privations avec ,pa- sées non seulement vers les choses â 'ici-bls. Dans une ,précédente causerie, je parlais tience, comme une pénitence expiatoire? mais aussi, constamment, vers fosréa'1îtés sur. de ·l'héroïsme des humbles; héroïsme d,e nos La répara tion la plus efficace consisterait natureJ.les; noo seulement vers 1es créatures petits soJdats tombés pour que vive '1a Frarrisanis doule, à renoncer co"'plètement au pél:11J mais vers le Créateur; vous glorif ierez Dieu Ce; rpou,r ,qu'eMe vive plus !ibre, plus grande, et à retourner sincèrement à Dieu. • Revenez en respectant sa vo·lonté da.us vos pensées, p lus _arde nte et :plus belle! Je parlais de cette à moi ... •, ,nous affirme 'Dieu ,Jui-même « et vos paroles et vos actions, dans 'Voire vie pri. humb le paysa•nne resta n,t dans 'la vieille tour je reviendrai à vous • . Est-ce bien 1Jà c~ que vée et dans votre vie :publique; vous glori de •l'église, à sonner le tocsin alo!"s que ses nous voyons? Est-ce ,que vra·iment l'inrélifierez Dieu en Lui offrant vos peines et vos fils partaient rejoindre leur régirmnt .... Augion et l'incrédulité , 'la profanation du diman. travaux, os joies et vos souffrances. En ag isjourd 'hui , je veux parler de l'h éroïsme de che, l'i'vrognerie, J'iniustice et J'irnpureté ont sant ainsi, vous préviendrez même des châti• nos prêkes·-soldats et de nos aumôniers midi.spa:ru, ou même seu1lemen,tdiminué? Aux ments futurs, et pou.r Joujours vous vous al· litaires. premiers jours de la guerre un renouveau 1irerez la protection et le bénédiction de Dieu.. 1Parm i œHe phalange de saints et de héreligieux et mora ·I parut se pr~diuire. Malheu!Puissiez..,yous comprendre -!es grands deros, je demewre hésitante ... . Quelle figurt

..... .

L'héroïsmedes pl'êtres

vais-je mettre en lumière? De quel'le âme vraiment frança ise, parce que vra iment chrétienne, vais-je ,paT·ler? .. . 'Ah! ·que l'on me pardonne! mais cette lois encore, je vais montrer par ,p1usieurs exemples, gffanés de et, i<felà, dans le vaste champ où Je sang fait fleurir la gloire, je vais montrer ce que sont l'âme et la condui te du prêt re aux armées. C est i'abbé Lenfant, du diocèse d"Arras, quj meurt le 2 septembre 1914; UITT de ses amis du séminaire, écr it Monseigneur Lobbedey, annonce sa mort en ces termes: • L'abbé! Lenfant chargeai ·! à la baïonnette, quand une balle Je frappa morteNement; il eut encore '1a fof'ce de donner une dennière absolution, avant de mourir, aux pauvres agonisanis qui gisaient avec lui. Quelle préc ieuse victime pour la Fra nce! Il était si heureux de dire quelquefois Ja messe avant d 'aller au combat!• ' ' Et cet autre héro s dont la ,.Groix", de Paris, relatait la fin sublime .... Ecoutez, c'est u'll témoin qui raconte: • Comment suis•je einrore debout après les rafales. de milrailleîises, les salves de 75 et a111 tres marnniles qui ont pa.ssé sur ma tête. Dieu seul Je sait! » Une scène touchante entre toutes. • A.près avoir lranchi les trois lignes, a1llemandes, remplies de cadavres et de prisonniers gardés, nous étions arrivés à une crête traver sée par 1a ro11te de Béfüume, lorsque j'eus la .surpr ise d'aperœvo ir l'auw.ônier de la division, l'abbé Dubreu il, qu i, s,ous une pluie de balles, courai t de blessé en ):jjessé, pansant I un é!!bsolvant l'autre, un crucifix en argent dans la main ga•uche, d~j,à 'blessé au bras droit et les doigts ensanglau!és. Sans que j'aie eu Je temps de lui faire signe de s'abri ter dans 'lll1 1a!us, il dispar:iissa'ït sur fa gauche et tomba!it qu iques instan :'S après sous les .feux des mitrailleuses qui le tuèrent net! • N'est-ce .pas qu'elle est sublime celte vision du prêtre-aumônier, a'llant au-devant de :a mo,rt pour soutenir l.:! courage des blessés, pour les soigner et pour par'.er d'éternelle j-oie et de pardon a ux agonisants! La mort, pour ces héro s du sacerdoce. c'est m• saut dans la lumière divine!


174 Et combien de nos solidats doivent leur sa.Jut à leurs camarades les ,prêtres-soldats! ... Que de re toUirs à D ieu au fond des tranchées boueuses! .. . Que de résurrections d'âmes sous ces avalanches d'obus qui sèment ta soufnrance et la mort! Voici la :JeHre d 1un séminariste que je relève dans « La guerre en Artois». Ces !ignes, gra111deset belles, Victor Sevrette les écrivit ,que lques j,our.s avant de mourÏ'r au champ d honneUJT: « Dès le début, j~ me suis mis en état de victime .... Et main tenant, à la grâce de Dieu! Etre victime au champ du devoir, mou ri r uni à Notre-Seigneur, être prêtre dès maintenant, uni à Dieu dans la l!.Jmière et la gloi re, quel idéa'.J!, .. Si Dieu veut que je revienne, qt~'ll so.it béni; mais qu 'avant tout sa volonté se fasse!. . . Une souffirance me demeure. parfois pénib!e, c'est de mourir en tuant des hommes; de cela, je me console diHicilemen(. J'aur ais préféré être brancardier , et mourir en sau,vant la vie des autres! Qne voulezvou s? je ferai mon devoir , et, si je dois marcher à Ja baïonnette, je mar,cherai. Pourtant, je ne veux pas me laisser aHer aux sentiments haineux et je voudrais m'élancer à l'assaut en disant: • Adveniat regn um tuum! Fiat voluntas . tuai" Laiss0111sae,Père Lefebvre, religieux , chevalier de la Légion d 'honne u,r, résum er d 'une façon magistra1e et émouvante Je rô le du prêtre au moment d'une aftaque: • Devant ces hommes que le devoir al.lait jeter dans un instant hors des tranchées, sous fourag an de mitraWe, à travers de sifilantes rafales de balles meurtrières; devant ces soldats qui aHaien1 cour i.r au danger et sans douté à la mort. un homme s'est montré. Couvert du blanc surplis , ou bien vêtu de noir; ou, plus simplement encore , cha·rgé, sur sa capote , d'un équip ement de ·combat, le prê tre s'est avancé le crucifix à la main. A ces hommes qui vont mourir, il vient mon trer la mort en face, 'J)OUrqu'ils la craignent moins; à ces soldais, il vien t montrer la mort dans sa sublime beauté de pur et noble sacrifice; i ces chrétiens, il vient montrer fa mort, avec ses promesses d'éterne lle récompense . A,ux no-

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b!es e.t sain tes âmes Gui veulent à !a fois servir Dieu et la France, il montre Je divin c cilié d~ns lï mmortelle sp lendel.llr de son tyre; C'es_tlh eure de l'absofütion géué r ale ... 1 Le pretre-so ldat est un semel.llr de courage de joie sainte et d'énergie , pa•rce que vivant de ,la vie du ,Christ , il puise, dans s; foi et son amour, des énergies sll!I'humaines. . , Et c 'est poll'rquoi nous entendrons un jeune prêtr.e, OVîicie:r, entraînant ses hommes à l'assaut - assau t où i,l tomba - s'écr ier : • f.ai avant, mes amis. Je su is iprêtre, je ne crains pas la mJOrt!» Pauile DIVES.

te: « Madame, ,ne me ;plaign·~z pas , j'ai fermé ies yeux dan-s urnevision de gloire: nou·s étions vainqueur ,s!. . . Je me console en songeant quïLs s'ouvr ir ont à noLLveau,,.m ,jou.r dans une aulre visi on de ilo ire: au pa.radts! » Et ce brave ,paysan borgne et n'ayant plus qu'm 1 bras, déclaraint gravement à ::;a femme : « Ah~ paur de la chance, j'ai eu de 1a chance! J'ai encore un bon œi~, et ,Je bras droit rpour travailler t.a terre. Ah! j'ai eu de 'la chance, j'aurais pu êlre avcu,gle et perdre -les deux bras!» Un sol'da t qui mou.rut héroïquement sur les mines de S., avait écrit dans son testament: « Je rends ma vie à Dieu et je meurs pour que... vive la France. , Et cet autre, disant à une de mes amies: « Qu"in11por.!e que je 111,eure!Ce qui importe , c'est la grandeur de mo11 pays! • Lisez encore ce joli trait cité par Mgr Lobbedcy évêque d'Arras: • Dans irrnu et dans la bo~e jusqu'à fa ceinture, un pauvre vieux nel'toya,it, ave t! queLques camarades, 'le boyau du Bois. A chaque effor.t qu'il faisait pour rejeter ses pe'liletées de glaise boueuse, il s'enfonçait davantage et, de p lus eo plus, il se la1nentait et geignait. Arrive un aumônier, trem,pé comme une soupe, 1:ouverl de boue ;usqu'au calot et. .. sou1·iant! Il entend les plaintes du soldat et d"u.ne voix émue s 'écrie: , Mon .pauvre vieux, je fen prie, je t'en supphe, ne pleure :pas; nous en a vous déjà presque jusqu 'au cou; s i tu verses encore des larmes ... , nous sommes to'lls noyés! » Et que pensez-vous de cette humble paysanne qui, lt> 2 août 1914. sonna le tocsin dans l'église de mon village? Deux de ses fils, dont un devait mourir prisonnier en Al~emagne, viennent lui dire « Aü revoir » dans la tour aux pi'1iers de granit où pleurent les cloches; eL!e s'arrête un instant de sonner, les embrasse ies serre contre son cœur : « A ' . . Dieu mes bous gars, fa!les ·,otre devoir. • Les !ils partent courageux. et la pauvre femme, oubJ,ian,t l'angoisse qui hti étreint le cœm, contin ue de sonner dans le so ir qui tombe. Paul,: DIVES.

a:;:

.....

t.

L'héroïsmedes humbles SongeonS-111ousassez au ,peti,t süildat anonyme qu i gît foin de son foyer, loin de sa famillle, loin du cimet ière où dorment les pères de ses pères et où i'l espéra.if dormir un jour; songeons-nous assez à ces hérns obscur s qui gisent dans .]es plaines de la Marne et de 1a Champagne, sur les bords de l'Yser, et sur les bancs de sable que l a mer doucement ca• resse du baiser de ses vagues bleue,s? Songeons -nous assez à ces humbles patrio.. ies qui sont a.Jllésju.squ'atli bout de leurs forces, jusqu 'au complet épuisement de leur sang, jusqu'au br isement de .'1eur co r,ps poUT défendre la patrie! Soyons reconnaissants et admi· rons ces inconnus qui, de leurs poi trines ont fait et font encore un vivant rcm;pa:rtder .~ière lequel nous abr itons nos sécurités! N"est-i,J pas admirable ce ges te d'un jeune prêtre , dem;ind ant à être chargé d 'une mission péri!.leuse .pluiôt •que son camarade, ,père de famille? Deux heures après, il tombait criblé de balles! N'est-eJile pas belle cette réHexion d' un petit chasseu, affreusement mutilé : t me font souffrir: de • Deux choses seu,lem1en n'être pas morr,t pour ,la ,France , et d;être dans l'impossibilité de retourner au front. • Et cet aviateur an~puté des deux jambes qui s 'écrie: « C'es·t tres bioo, dans ,l'aviation , je serai p lus léger! » Et cet autre, aveugle à 23 ,a.ns, :es yeux aifreuseme.nt brûdés .par rie.s gaz incend,iaires, réponêian,t à l'infirmière compatissau.

Variétés UNE FORTUNE SOUS UN TRAVERS IN En janv ier dernier, un réfugié de LilJe, M . Lacroix, .pharmacien, arrivait à Paris avec ce qu 'il avaü pu sauver de sa !or!une , 62,000 irancs. A l'hôte l où i1Jéta it descendu, M, Lacroix ne sachant comment 111e! tr e en sltreté son ;rgent, eut 1idée de le place r sous so!l traversin. Le lendemll!in, pressé d'a,ller faire certa ines courses , le pharmarten oub liia fota· le.ment la :précaution qu'il avai.t prise la veille et sorfü sans plus y penser. En route seulement, •il se ra:ppela qu 'il n'avait pas repris ses 621000 francs et courut à ù'hôtel. Les 62 000 francs n'y éfaient plus. Pour comble de' malchance, ile blanchisseur de 'l'hôtel était veim, .pendant l'absence de M. Lacroix, et ~n lui avait remis .pêle-mê!e avec le Hnge les b1I· -Jets de banque du pharmacien, qui s'en aJilèrent ai nsi chez le blanchissenr , à Bou,Logne. Quciques jours aprè s, un jeune employé de .Ja blanc hisserie, Char les Bidot, en vidant .un cuvier, trouvait les 62,000 irancs , en bit~ lets ,plus ou moins trempés er rou:ssi,s. Deux autres employés de fü blauc h1sserie, oo gamin et une .Javeuse, Ph ilomène Silva, avaient assisté à la découver te. Bido t dut payer leur silence: 4000 francs à la ,laveuse et 200 francs . au gamiin. Puis il s'empressa de porter ·le reste à sa mère . Celle-ci, ,pour fêter l''aubame , gratifia son fils d'un bille t de mille et le fils, à son tour, coumt chez ·le mardnnd de vi,n. régaler ses amis. Après quoi , il s'offrit une bj .. cydette. Le jour suivan t , Char,es Bidot re· venait chez ,Je mêm~ marchand de vin avec un second billet de mille. Le mat·chand de vin, fl.airnn1 quelque chose· de lo11che, sooge 1 aussitôt à .en tirer profit. Il avait éga lement llll1 fils qu 'i,1 déi))êcha chez lies Bidot, auxque'.s le jeune hc mme ünt ce lrn gage : • Mon père n'a pu changer ,les deux biHets de miPe que voos ·1ui avez donnés en payement. car ce sont des bildets trouvés ou volés et on les a frappés d'oµpo ~ition. H faut donc 'hù ren· dre la monna ie qu'iu vous a donnée! » Et non seulement les Bidot diuŒ"ent,rendre 1la monnaie , sans rentrer, bien entendu, dans


Supplémentdu ~

176 Œeursbillets , mai s Je march and de vin et son fiJ.s finirent par leur extorquer deux ou tro is billets de mille. Entre temps, 1le jeune CharleR Bidot s·était oHert l'agrément d 'un voyage à Bordeaux e,t i.l avait généreusement invHé à t'a-ccompagner un de ses amis, le jeune Tatave SoUJ !ié, quï,1 avait ,pris ,pour confident. Tatave vou.lut lui aussi avoir sa part de fargeni du phar macien et cette .part s'éleva à 12,000 francs. L'his!oire dru tra versin , du cuvier et surtout des 62,000 francs allai.! ainsi de bouche en bouche, et chaque jour-, pour ainsi dire , c'é tait un nou'Veau cand idat an partage qui se présenta,it chez les Bidot. En dernier lieu., arrivèrent deux .prétendus policie rs, qui, sous :µrétexte d'enquête et en .pro:netiant de tout arranger , écornèren t encore le magQt de quelques biLlets de miih:e. Il ne resiait p:us guèr e aux Bidot qu'une trentaine de mi!Je francs, qui bientôt , sans doute, se réduir aient à rien La situation n'était plus tenable. L'a,ppa· .rit-ion des deux po licjers acheva de faire perdr e la tête aux Bidot. Esipéra'.lt tout racheter :par leurs aveux, ils s'en aillèrent au. commissaire de leur quartier , conrer à la fois leur bonne et mauvaise fortune, et c'est ainsi que, ~'autre jou,r , avec Jes complices qui leur avaient iai,t regretter rieur trouvaiUe, ils ont comparu devant le tribunal des enfants , qui a coudamné le ms Bidot, sa mère er l'ami Tatave à un an de prison ; '1a laveuse les deux faux · policiers , le marchand de vi;, à six mois, et le fhls du, marchand de vin :'t trois mois de ·la même peine. 00000000

UTILISATIO N DES COURGES La couirge ordinaire _ qui est rplantée pairtout en campagne, n 'est pas seulemen,t un bon fourrage pour les :porcs; mais e'Jile a aussi une grande valeur pour i'alimentation de l'homme qui :peut .!'apprêter sous forme de souip~ à la courge, de compôte de cou,rge, de riz à la courge, de marmelade de courge. Comme fa courge a une saveu,r très douce et con1ient 4 à 6 % de sucre, on peut la préparer sous forme de ma·rmelade mélangée à des pommes acide:;. Ce mélange permet non

seulement d'économise r du sucre, mais encore d'augmenter beaucoup la quantité de marmelade. ·La compôte de cou.rge est la .préparation la plus connue. La courge pelée el coupée en morcea~ est cuite dans la vapeur et pas&& au tamis . On paRse dans la graisse des oignons et de 1a farine qu'on ajoute à la coni.pôte avec wn .peu de cumin et on cuit 4e tout env,iron un quart d 'heure. Au lieu d'oignon et de cumin, on peut auss,j m.élanger à la courge des ,pommes cuites épicées avec de ia canelle, des clous de girof le, du citron, etc. Celte pur ée de courge est rendue encore très agréable, en y metiairntdes carrés de pain rôti. Riz à la courge. - Le riz es1 bouilli comme d'habitude et mélangé avec une quanti-lé éga le de courge cuite, pa-ssée au tamis. Ici aus si, on ajoutera des carrés de pain rôti et des épices. Marmelade de pomme et de courge . _ On cuit dans la va:peur deux tiers de courge et un tiers de pomme, on ,les passe au tamis et on les fait cuire jusqu 'à consistarnce d'une marmelade. On épice cette marmelade suivant :egoût avec du citron, de Ia cainel-le,des clous de giroHe, puis on en remplit des .pots ou des verre s bien soufrés. On ne ferme -les polis que Jorsque Ja marmelade est refroidie et qu'i.l s\ ~st formé à 'La su,rlace une peau sèche. 0 00

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de ,,I'Ccole" (191'l)

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destes. Quel -signe des :tremps,!Serait-ce Le derniier mot de la Kul tur? Nullement, puisque la portion qui nous est Dès fouT tendrre enfance, l'es ,chré- aie.cordée p ourrait enwœ être réduite. ,r le moment, on serait 'tenté d'arti'ens apprennent ,et s'1ha,bit-uen t à re- PO"u di-re à leur P ère céles-te: Donnez-nous roser de ses br mes cette tr anche si fineauj our d'hui notr e pain quot idim . Avec ment décoU'pée et de n'y goûter qu'.avec ,un,e confiance filial,e ils renou1\~ellent cr,a inte, comme autre foi-s le vi<euxTo, iet cha- bi:e: Il mangeait ·rnn ~ ain ,en t11emblant leur demande de chaiqu1e jorœr p!es il que jour ils s,ont exaucés. Beaiuc•oup , en de tris :tesise.)) A b tête des rpeu: effet, pa:r,courent d wrant ide nornbreu,ses faudra it des magisk ats capables de ireannées le chemin de la vie sans j amaÎ's no,uveler le miracle de la mu:füplicafün m.anq•l.l'er de ,pain, la n1ourri~uire tout à des rpains, mais ils soulèvenrt 1.a même la fois la pl,u.s vulgai re et l,a 1p1us in d.i: s- qu.estion qu1e jadi-sle 'Sauveur, il s ne 'S,a.pensa~le. Beau co•up, pa,rvenu,s au d er- y,ent qu·~r'féponcke: « D'où acihèiieronsnier soir de lie11.1 r ,existence, ont ;pu faire no,us des pains '])0'1.lr ra ssasier cette foo!a même remairque que le psa lmvstie: le? » On doit don c:se 'fendre à l'évidenVieillards maintenant. nous n 'a vons ja- œ: nous ·entrons dan s une périod e doumais vu le juste abandonné et ses des- 10,uretl'2e où il ~·acrka non :seulement de «m::.tng,e r snn '13În à la s:ueuir de son cendants mendiant leur pain . Un ipain ab-,m dant r3t -comme ,une mair.que <le la frcnt ,,, selon la condamniation ·enc'Oru:J•ro im : ilr ité d'un e nat io11et de lia bonne m e par notre premier ,père, mais encore l ne &Bura s'il rreoevra enco:re du m:1:r1c he d'tt:ne famille. De là le sou1pir 011 P..•u d.'e l'enfant 1p::rodig11e, qui, 1privé de 1pain , :pain en récompen:se de 1ses lab emrn. ·sornre aV'ec regret au toit ipatern1elet se Heun:us ement, à la iplwparlt des clhrédit m gêmis1s,ani: Que de serviteurs . t iens :reste un-e girand.e consolafüm que datis la maison de mon père ont du pain nul pouvoir humain ne ·sau::rait leur raà pr ofu sion! N'avoir 1'as même tm IDQlf_ v1T entièrement : même si le pain matéceau die ipain p0< rnr apaise r sa faim, voilà donc une épreuv,e rare, :surtout d anE les ri-el l<em était refusé, le .p,ain 'S'})irfüœl siècles charitab les où l'on exécutait la ·J}~ lieur serait 'P'Oint enkV'é. Or . c',est à recommandation s,acrrée : Donne au paU- celui-ci q11·e piensait Norre-Sei~newr h omrrnene vit ~as vre une por tion de ton pain et encore: qtnnd il disait : « L'< seulement de ;pain, mails aussi de touille Accot1Jrezavec des pains au-de vant da 1parole qui tombe des lèwe •s de Dieu. »

Notre pain quotidien

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L'ARBRE LE PILUS VIEUX DU MONDE C 'est un antique .cyprès ,qui se trouve au Mexique, près du v@lage de Sainte--Marthe de Zoula . On pense qu 'i-1a iprès de 6000 ans. Il ne montre aucun si•gne de vieHlesse et ses rameaux sont robustes et vigoureux. Signa;!é par Cortez, i,1 lut examiné par Alexandre de Ii umb old en 1803, qui évadua sa circoniérence à 36 mètres . Depuis , tou:s les voyageurs ont célébré la vigueur de cet arbre , qui prit naissance à une époque antérieure à toute mémoire humaine• 0 0 0 000

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t L'égoïsme que ,la Jeunesse n'·a pas réfréné fleurit en tyrannie dans ila vieiUesse. t

La ca,Iomnie est en général ren<lu à ,la. supériorité .

t111 hommage

fuf!,itif -

Mais voici ,quie cette forme de d és:o.. b,tion est réservée à nctr,e époqne d'-oir;i;u,eiJ.d:e p-ro~ès et de civilisation ! Au ryrofit des membnes souffrants de Jé~,us-OhrisL l'Eglif ,e di-s'trihue. parr-l'inbr!!lédiaire sudciuit des Oonférenres de S. Vincent de Paiul, des bon's de pain, naturellement g,ra.t:uJl'S·pour les ,assistés. L'Et at modfüe le svS:tème: à chaqu,e membre d'une famiUe nationale il imiposela carte de pain, don nant diroit à des morceaux aiussi ,coûteux que mo~

Ou:i, la parol,e de Dieu nou•s est offe~re comme une lumièr?. an milieu des ob<;, curités de notre temos o·r<'H!' eU'X , comme ttm guide sur les senti~s de rolll's en ul•11sescarnnés de notre ·pèlerina~e for,re8rfreet comme run b:iumè dans les ioms des P--randesafflidions . Que nous la cherchions déms le, -s;:iint es Ecnt unes. 0t1 q~1e nnru<;l'éc 0vHnnis a 11 :plerJ r1e

1::i.r-h<d-rie de vP'iÎté. ou c1111> no,11s1;:i demandions :rn-v liV'T'esédifia11ts a10 0,r,o,11vfs .par l'Eglis ,e, toujouirs elle est apfle


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