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Supplê!!!_~!'f du JV 10!!-_e,,l' &cote" (1911) 0
champêtres les .paroles de la Sainte-Ecriture; « Tu gagneras ton pain à ;Ja sueur de ton front.» • LE MERLE BLANC Les toits de Brignon apparaissent sous les ramures des vergers; ils ont fous leur pana• Un père avait un fils maladif, dont la che de fumée : le pot-au-feu du dimanche mitristesse faisait son désespoi'f. Il alfa troujote à la crémaiLlère; les cloches de Nendai ver une diseuse de b onne aventure. entonnent un « alléluia » qui remplit tout Je - Vo,tre fils sera heureux, di1-elile.quau.i vallon; un ,peM air de fête enveiloippe Je ha1:l au,rn trouvé Je merle blanc. meau. Il haussa les épaules et s ·en fu,t. Un beau Puis paysans et paysan'lles quittent le lojour, ie tils fait la connaissance d'une ravisgis pou•r se rendre à la messe à l'église pmroissante jeu.ne fille. Fiançailles, bonheur , plus sia ie, les hommes en fumant la pi:pe, les fèmr d'idées noires . mes égrenant leurs charpe,lets, tous heureux, Le père invite la devineresse au mariage. après six jours d'un pénible labeur, de goû-- Eh bien! lui dit-iL à !a mairie. Et vos ter les bienfaits du repos dominical. prédictions? Voyez comme mon füs est heuLa nature, so.us ses riches décors de sep reux: ii n ·a ,pourfan.t pas trouvé l'oise au, de tembre, respirait l'opulence et 'l'allégresse; la votre préd iction . p!us ,luxurian te végéta tion débordait de tou· La pythonisse répondit en momran.t Je retes .paarts: ·les arbres ployaient sous Jeun gistre oü l'officier de l'état-civil vena1t de sifmits, les forêts ressemblaient à de lourdes gner : • Le maire: Leblanc ». draperies brochées d 'or, les glaciers étince0000000 laient comme des rivières d'a.rgent, les tor, LA VOLONTE rents bondissaienn: de tous côtés, à travers prnfes·seur de .f'université de Paris a Un des coteaux couverts de gras rpâ'hLrages, et, <.lo-nnérexemp!e d'une puissance de volonté vers ,les hauteurs où le chamois gîte, on envraiment surprenante. tendait .les vagues sons d'un chalumeau pasPrisonnier des Allemands en 19151 il se ser sur ,Je val.Jou et se perdre danis les profit passer pour aveug],e C/t s~t donner à son fondeurs des bois. regard ,;a tixilé et l'absence d 'expression néTous les cioohers qui bordent le Rhône :essai res pour jouer ce rôle. carillonnaient; les ·villages de ila p,Iaine, en11subit l'examen des spéciaJisles ahlemands. fouis dans la verdure, paraissaient prosterLivré aux s·ur.prises des apparitions d'objets nés, le grand fleuve même semblait figé dans son !il; un silence religieux emplissait tou t 1e imp,révu.s, soumis aux brusques alternatives d'obsucrilé et de lumière. torturé par tous les ,paysage, c'était rheure de l' « Elévaiion • ou nppareils ophtalmologiques de contrôle, il ne de !a consécration de l11os!ie heure soJennelJ,aissa jamais paraître aucune impression sur le, où les plus intimes pensées monteut vers la rétine de ses yeux. .le ciel, du haut des mon:ts ou du fond des La scie.1œ allemande. mise en défaut finit abîmes, des ,plus. riches palais et des humpar le déclarer bien et dament aveugle.' bles chaumines, poutr s'élever jusqu'à Dieu, Il· faisait paritie d'un. récent convoi de en un fprmidable hosanna. grands blessés trapatriésEt, seul, au milieu du hameau désert n'éi.. O o o o o o coutan t que le grondement lointain des : bis·ses ,, et la voix troublante de l'airain sacré t La patience es,t Je diamant qui empêche . . . ' 1e me sms assis sous l'auvent d'un « mazot » râme d'être br,lsée ipar Tadversi'té, le remède et m'y suis endor.mi ,paisiblemellt, -tandis que par lequel toutes ses blessures sont guéries. mon âme errait dans la douceur des Mayens, Nos amis veulent bien nous porter seen Jouant le Seigneur . cours, à condi*ion que œ soit '!lJJa'lldnous Soiatiàieu. réussissons.
Variétés
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pil!,!ons entrèrent. Vifs et ,rapides comme ra parole humaine , i'Ls volaient tout au,tour de moi "Se- succédant par essaims dan•s la cham· f ai fait un rêve. Je me sais vue marchant bre. ' Je m'aperç us alor:s, qu•e chacun d·eux [POnt ,ait une fleur sur ses ailes. La f~e n:ierune route marchant depuis longtemps, veitleuse prenait les fleurs qu'il.s :lul laissaient r j'étais viei.lle; des lambeaux d'années joucueiJilir entre ,leurs ailes frémissantes et soaient Je sol derrière mui et, cumme c!es boryeuses, et de ses mains traI1Jsparentes, elle 5 kilométriques, les tombe;:, blanche3 se les groupait en gerbes, ou les répandait deressaient, mornes et raide,, de chaqu e côté vant elil'e. Des plus édatall1Jles,elle orna les u chemin. murs dénudés, ailltsi que :la [POnle basse et La fatigue m'accablai t. Ma.is il fallait at· les fenêtres qui, auparavant, ressemblaient à reindreLa maison, lointaine encore, qui s'édes yeux sans vie. Et., tout en Fleurissant la ievait au haut de la roule montueuse et do~t charnbre qu·un printemps lumineux et ,par~ ierais ma demeure qnel,que temps. L~.' Je mereposerais, Et l'idée de ce repos m e;1..- fumé semblai1 remrpJ.ir, elle prononçait des paroles mystérieuses . Je ne pouv ais renconplissait d'wie étrange douceur .. Des ~nsees trer son !regard qui se détoUJrnait du mien, brillantes aux miHe couleurs d arc-en-ciel esmais je savais qu'elle par lait pour moi. Et saimaiell't de mon front bLanchi et dans mon j'écouta'Î, tandis que won cœur si dou_loureiux cœtir, l'une aiprès t'au1lre, les fleurs s'ouet triste se faisait léger, el que mes pieds, favraient. tigués par la longue ma·rche, ne sentaient plus Enfin. j'a:rrivai ; mes ipas s'arrêtèrent 'lU leurs 1:>!essureset que sœr mon front lou,rd de seuil de· 1a maison et j"ouviris .Ja .porte basse. Uil escarier é!Toit, sombre et tortueux, me vieùllesse, un souille de ,joie passait : coudursi,t au premier étage . J'enrlrai dans ~ne • Voici, disait-el'le, 'les cloohettes du musaJ,levaste, .mais obscure et triste . De peMes guet. Ce sont les larmes humaines . Tu les as fenêtres sans jour, pareilles à des yeux sans vu couler auJ!:ou,rde toi et .tu n'as pas pu ta- _ vie des murs nus et froids , une ,porte vitrée rir ]€ur souirce inépuis able. Mais tu as pleuré toi-même et lu as ,pleuré de compassion, et do~nan1 sur un ba'lcon, et de chaque côté de la grande pièce, deux ,petites chambres égatou:tes ..;s la'fmes mêlées ont enrichi la terre lement tristes. C'était tout. . . . Mon cœur se d'amour. . . . Et les Heurs blanches des muserra. Avais-je donc marché si 1J ongtemps et guets s'attachèrent d'elt!es-rnêmes à la murêvé si ardemment du repos pour ne trou1ver raille. que ceHe ,prison? Alors une chose admirable « Voici des roses. Elles représienteint Ies survint. J'âvais fait '.le tou,r de la vaste _sa~le joies briLlaJll!:eS et passag~es. Tu ,les as cueiJ.. et je m'éta,is arrêtée devant la pœte ~1tr~lies pour les donner, atm que les yeux, las EI~ était entr'oUJverte. Et par l'ouverture Je vis de pleure:.-, ,s 'iUuminent à leur vue. Et tu as s'él'anœr un 'large et clair rayon de soleil, été ardemment reconn.a:issante pour îeur beau. flux d'une vague de diamant , dont les o~des té. C'est là encore m1e œuvre d'amo~- » Et roul'èrent jusqu 'à mes .pie<lis.La maison vibra les roses Sllliva,ient l·es nrugue.ts, vol'lant de toute entière et les mornes fenêtres s 'ouvripoll.I'pre et de neige la vétusté des murs. rent comme sous la pression d'une vag,ue de « Voici des cdlllcis, symbole de la bonne lumière. Semblable à t'étendatrd qu'un gonvolonté des cœurs, image de J:a douce traterlalonnier hisse et déploye da:ns 1l'azur, le ra· nité mystique. Tu as doll'llé ta iprière, quand! yon s'était dérollllé en ,plis d'or et Hottait au tu ne donnais pas .tes •larmes. Œuvre d'amour milieu de ],a chambre. Une forme féminine, encore . . . » Et de nouveaux pa_pil!fons endiaphane, bri11ante et ,joyeuse conune lwi-mê- traient, cha:rgés de nouve\Jes fleurs. vencha1:me s'en détacha. . . . EJae fi,t un geste. . . et teresse les cue~LLittoutes, si bien que la maipa; les pefi!tes fenêtres, des mi'lilions de pa-
Vision
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194 son_ entière fu:t remp1'iei de Jeu.r éclat. H n'y ava it ~Lus dans le& ohambTes <léser.tes et sur les cloisons dégarnies une seule place W1 seul c~in où leur douœ ooaUJténe rayo~. , Et _Je compris. . . . C'était la grâoe divine, la grace dont .Ja rnsée fécondante cou,Je s·uT )es fer1:s l'es pl,us arides, fa grâce qui change ,es ténebres en . lumière , la grâce qui ouvre siur le c,iel bri1fant les ,p1'lLS étroites fenêtres et dans les plu~ tristes demeures, fait éclore des fleurs me:rvel'lleuses. « Qui es-tu, Rayon céleste, fée lumineuse quel est ton nom?» m'écriai-je en tendant le~ bras vers l'apparition. ..·~ ~ouveau , Ie rayon se dével~ai~, pa reil a 1étendrurd du gonfafonnier ef la vision s '~bsorbait en Jui, prête à rejoindre ,Je sole1l1. ·
, • Moi. dH~le,
en disiparai ,ssant,
je suis
I AmolllI', le d:ivm Amour qui oherche les !tomm,es bons, simples et sages . . . » . Et le rayon de soleil', Flux d'une vague de diamant, s'évanouit à mes ,pieds. (Traduiit du po lonais.) COMTESSE SZEPTYCKA.
gement et ,qu'el:les co111triib~entà la subsi:sfan. ge bretehle. Vinveintfon étatt si pratique , 'l'usage s 'en généralisa ra,pideirneru!. Le ce des sokliats_ en: blaochissant leur 1i en leUJr fourmssan.t cerbaines chose age et elet orné, d~hahitude , de trois larges ban. • . s néces-, sia1res au, plus j'Wste prix . trico1ores, devin t, plus encore que 'Laméïie de ruivre, 1e s igne dis tilliltif des vivan La vraie vivandière iport.ant uniforme coc arde date de fa guerre de iJa sucoe ~ · res. Un bonnet phrygien surmonté d'une d 'Au,triche. ss , de aux cowlewrs nat ionales ou un chau agrémenté de plumes t!ricolores compl~ ~endant ,les dernières années de l' . un peu rudi· jent itêq:uipement; ,1'u11:iio11me régime, 1 les vivaindâères tiennent de vêr= .taiire , sans doute, mais il, fa,u ,t songer ,qu 'à ~ ar~s: ~es cantines de caserne, soumises l J~ }Uml.iotion du colonel. C'est dans cescan- e époque les so:Loots eux-mêmes se bat tines que recru~s et Tacolës :payent leur biai- ·ent pieds nus, :sooveint w haillons. ve~ue aux anc1enis. Parfois un bleu, COIIIIJJe Cette nüsère héroïque n'a qu 'un temps. La le Jeune Hoche, dépense en u.ne seule ioumée· oire souri t aiux drapeaux français, ,les vi.les . 125 francs re,présemant tou te sa pr'nœ dières à '1a su ite de ~·al"mée victorieuse, d engagement. ueillent que>lques éipaves abandonnées ,par vainms . files semblent a,voir un faible La vivandière est un personnage considérab_le. Elfo es~ a u courant de .fous les petila qué poUil" la pelisse du houssard au1ripotins du _;égiment et ces.f auto\JJI' des tables ·en; presque toutes en sont bien tôt munies. de fa cant1111eque se dis,cuterut tous ies inci- est ainsi du moins que les 'l'eiprésen~nt les dents , que naissent ou se 'liquiiderut toutes les tam,pes de 1époq ue . qœrcl:les. La vivandière d 'Îlnianterie avait coutume ,porter un chapeau ,maillltoo,u sur la iête A~ec la_grande tourment e ;évo1utionnaire , un madras rouJé, q ui faisa it ofü ce de jules vivandières disparaissent. La Convention e:rie, au confraire, les aire. Dans la cava.J. ?ar_ ~n, décret, autorise « tous 'les militair~ !i.ni~res se servaien t volontiers du bonnet de md1~tiuotement à se :Lier par les nœuds du lce à flamme retomban{e. Les longues jumanage sans .Je concouts de Jeu,T'Schefs • ., Le résulta t est immédiat: des fami1les ~ s éta:ient incommode~ :pour suiv,re, sur toutes routes d'Europe iles infatigables soldats ,heres s'enrôlent à l'en,vi, et les représentants du peuljlle auoca:rmées signa~eittt tout de suiœ lJa Ré!publ:ique et de l 1E:mpire; les femmes le grand danger ,résu'1an1:de c~te explosion de ·, mènent ceHe vie hasatrdeu:se ~doptent ila pe co~te, le .soufüier et 'la guê.tre montante. patriori-sme familiaJ.: « Les femmes écrit .[)e. gravures de Raffet ont :poipul,arisé ces hélacroix, embaTrassent la marche ~ années, et occupent Ies oha,riots destinés au trans- ïques androgynes , qui montaient volontiers l'assau t de füur corqpag;nie, la lourde giport <les bag ages eit des provisions ·. » Le 30 avri l 1793, i!a Convention doit revenir su,r sen me battant ·Je flanc, le bras Mmé d'U fttsil imprudente motion et UJll nouveau décret don.. 'un soldat mor t. Aucun rpéril, a!l!Jcunefa!ligue ne les rebu" ue à 'l'antique in&1 ,i.turtion.des viirvan<lièresla consécration officieNe. ient. Les vivandières savaient au beso in ,tn0urir La marque distilnctive des vivandières fui d'abord Une médai,Jile de CUi'Vre , qui deva.it mme les p'.us braves des hommes. On .se ·rruppeL!een effet la fin glorieuse de être ostensrilb!ement por.fée au cou. Les can+i-' ,ni ères afülient , suiivant ~eurs moyens, tantôt Marie Tête-de-Bois. Grièvement blessée sous les murs de Pae.n charrn::te, tan{ôt à pie<l, avec leurs pan'Ïers relewr le cadavre de son fiL:i, au bras ou swr lai tête. Pou:r ipouvoir tTail&· ris en al/1a111it po:te'. plus facilement l'eau..,de-vie quand eJ.lea IOus-1ieutenan t dans son rpropre rég iment. elle à p~i,r:.e remi;se quand Napoléon revient de su,1va1ent les troupes au fopt du comba t certaines d'entre e1liles irnaginèreDJt de se ch;rger l'ile d'Elbe, e!:le court à Paris, ll"eprend son •ril et suit !:a garde. d'w1 petit baril , ·su5PCn<l u à J'épaule par UJII
Le glorieuxpassé des vivandières _La vivandière n'est plius! figUJl'e légeruda1re des airmées du dernier ·sièalie, elle a disparu comme une foule d'autres choses qwi donuafont, aux guerres de jadis, un pitt~res,que à panache et à broderies que nous ne verrons plus. ~ourlant, depu.is Lou is XIV: la vivandière ava1t été mêlée à toutes lllOs épopées. C'es1 en effet, sous ,Je,règne du roi Solei~, qu'une ordonnance place sou,s fa juridictioo mi'lita'i.re les femmes des soMats légitimemen,t mariés et leur donne œriains privjJèges. Sous Louis XV, et!es on t droit de cité dans r'aJ-mée. Dans .son • Ecole de •Mars • Ga ignard estime qu'on doit tolérer une deux. femmes de soldarts à '!:acaserne par compagnie à rondùtion qu 'elles ·se comportent sa-
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A Waterloo, clJe se tro u01eau miHeu d'un dernier carré; un biscaïen la prend en flanc e:t troue, • di1 u:n témoin ocufaire, son tonnelet et son co.npSi•; el'le .tombe en cr iant: « Vive la France! • Cinq minu tes après, comme elle se traîruaiit à terre pour ar river jusqu'à un grenad ier mort don.t elile voula it se faire un orei'1ler, une baJ:le vint •la frapper au visage et iLadêfigW"a horr iblemen t. fil le crie : • Vive l'empereur! • U:n grenadier blessé mortellement ,l,ui dit: • Marie, vou.s n'ête s pas bel!le comme ç.a!» Vhéroïque femme -riiposte, en essayant de sour ire: • C'est :possible, ma.~s j'ai i'honneUT de pouvoir me ,vanter d 'être femme, mère et veuve de trOUiPiers.» Bf.le expira après ces fières paro les. C'est au cour ,s de 'la canwag:ne d'Algérie que les cant inières adqptent le fameux cha1peau marinière goudir01lit1éet verni, le pantalon de la coulem de .la troupe avec la jupe courte bordée de galons de laine. Sous le régime de Napoléon III, la situatiO!ll des viv:and.iières se consolide, àeur füre figure sur les règlemen ts de manœuvre. C est à œtte époque qu,'on e1111Plo ie pour la première fois dans les documents o!ficicls le terme de cantinière. Sll!I' !es champs de bat aille de Crimée et d'J;ta,1, ie ou du Mexi,que, ,les nouvelles can tinière!> ne 1e cèdent en ,rien en ,courage aux héroïnes de da grande année. El:les _sont pM" tout en première ligne, versaint 1'eau..,de-vie aux combattants ou pansant ries blessés La compagne de 1870 abonde en, semblab les traiüls. Erutre .tant d'autres, !es 111omsde Mme DutaH!y et d'Antoinette Tcrimoreau sorut restés légeindaires. Qual"Wlte-quat:re ans de ipaix on.1 fait tomber dans foubl: i ce pas&é héroï que. ·La cant inière, commerçarnte emb ourgeoisée, n1a p1us drn it à •fürnifo.I'rne du régiment. Pour la première fois elle n'a ,pas suivi en première ligne iles solda ,ts de 1a girande guene. Ceux qwi Hro™ cette :page regretteront peut-être cet ostradsme. Ces femmes-solda1S eurent .souvoot des âmes de héro s, jamaios des âmes de mécréants,.
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Questionsalimentaires
rali0111du rein et d "all buminu r ie. Même cliet les cardiaques .sans œdème, ce jus agit comme un bon tonique du cœur toUijours par l'dLA POMME DE TERRE COMME fet de ses sels potassiques. MEDICAMENT Les effet~ diurétiques de 1'apomme de terre La pomme de terre n 'est pas seuilemen.t un sont d lai,Lleurs coilDJUsdès Jongtelll[ls, et les aliment précieux. celui que ,les arthritiques, médecins d'autrefois recommandaient d~jà les goutteux, Ies albu:minur~ques, Jes dfabétid'e.n éviter l'usage au repacs dru soir chez les ques même devraierut faire figUTer chaque enfants qui uirimient au Lit. jou, sur leu, fable, a,lors que, tout à l'inverse, Rappe lons enfin que la ;pomme de terreest il se rencontre plutôt sur œ!Ie dUJ ,pauvre, un des Œ'ares fécu:lents ,permis aux d1a~tiqu'i![ nouriri:t d iUJl1efaçon tout à fait im!Uiffi- ques , ,au:prèsdesqueils eLle,peut rell\placer avan. sante. file a aussi des a;~plications thérapeutageusement le pain . Non seulemcilt eiJe n'augtiques nombreuses qu'on n 'utilise pas assez, nlêllte pa·&la quantité <le sucre, mais elle la sainis doote parce ,qu'eHes .sont trop à ,Ja rorrait souvent diu unue.r. lée de tout le monde, ce qui leur vaut [e déL"usage ,quohdioo des pommes de ferre (à dain réservé trop souvent aux remèdes de l'anglaise ou en plllrée, ou cuites au four) est bonne femme. peut-être 1Je mei1Lleurremède préventif et cura. •Mais il faut savoir que l,a parlie intérestif à oppo ser à la goutte. Si l'on y joint l'usante de la pomme de terre, pouir 1a médecine, sage régulier, d'une soiutlon de phos.phate de n 'est :pas sa fécule, mais son suc, qui est parsoude, i'! n'y a guère de mci:leur dissolvanl ticulièrement ric he en sels de pota·se. C'est n:iturei C:.el'acide urique. dire que la fécule ne saura it en auCllll1efaçou Nvu3 a1lon, souvent, de la sorte, chercher remplacer .Ja IJ)Ulperâ;pée. bien loin des remèdes que nous avons tout Cette .pllll.pe, additionnée d'eau chaude, simj:tement sous la main . oonstJi.tue~e meilleur des cata;plasmes à a-ppli00000000 quer sur aes arüouùations douiloureus~s, qu ' il s'agisse d 'arthrites, de synovites, de JocalisaLA VIANDE tion,s goutteuses, de lumbagos . Ce cataplasme C'es,t se tromper que de reg arder la viande sera préparé comme à l'ordina ,ire et mi's dams comme le ;prototype des aliments nourrissants. une enveloppe de mousse line. En l!'ecouv:rant Voici ce qu 'enseignent la ·clinique et la phy• d"une feuille imperméable de taffetlts gommê, sio!ogie : « En cliniqu e, on a remarqué, dit on lui permet de conserver plu,s 'longtemps sa le docteur Pasquau:lt, que te plus slir moyen chaleur et son hu,midi1é. de faire maigrir un obèse, c'est de ne lui donMais œs deux dernie ,rs facteurs ne sont ner à manger que de 1a vi:inde ou à peu près pas le seul él.ément actif du cataplasme. On et sous · ses a,pparenœs substanlielles, ce ;·éprépare, en Angleterre, avec du jus de pomgime est un régime de famtne, puisque notre mes de terre écrasées, filtré, .sé.paré de l'amiobèse est obligé de .J)rendre sur sa ;propre don qui a pu passer par ,le filtre et qu 'on laisse graisse, pour ne pas mourir de faim. D'autre déposer, et enfin, concentré :pa,r évaporation , part, on a démontré par des expériences phy· diverses pommades (par incoo,poratio,n de siolo.giques précises, q_ue si la viande est rigi:aisse et de vaseli111e)qui rendent les plus goureusement dégraissée , il en faut des quangrands services contre ·le s doU1lèurs ariicut.ités absolument ,Ï!J.wraisembla.blespour en•re. laires et q:ui valent presque le catap lasme. tenir Ja vie d'un animal; d 'oil il lau:t ccucl~ Le même jus de pommes de terre , pris par que si la viande nourrit , c'est en grande parcui'Llerées, agit d'une façon ,merveilleuse comtie s ur ila graisse, logée dans les mailles de me diurétique dans les hydropisies et Je,; enses tissus . ]'ajouterai eniin que, pour qui veut ilures des jambes accompagaaut -les mala:iies se donner fa ,peine de réfléchir, la <:omposition de cœur. It est inoffensi1, même ~n cas d'altéde ce! élément démontre, à cela seul; la véra·
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cilê de ce que i 'avance; à l'analyse, en effet, on y trouve 65, 70 et même 80 % d'~au, tan: dis que le pain pour ne citer que 1m, parmi .les aliments us~els, oo r~n!erme tout. au pl.us 'O c:' ·oi t 'la moitié moms; ne sen..1t-ce que 4 10, " i • nt ;Jour cette rai son, il est donc cer,ameme ~lus noorrissant ·que la viande. . :E1lefatigue encore par -les tox11nesqu'clle . _ apporte en ellle-même. L'a:1:buminecon;!etnuedans l'a. viande. se P'.l tréfie très rapidement dans le gros int: stm et donne naissance à de nombre~x p~1sons (acides vofati'ls, ptomaïnes) . De l'1ntestt_n, . .Ja viande passe dans 'le sang. Là, une mtnn~ partie de son al:bumine est fixée par !lOS t:s· sus . le reste se détruit et laisse comme ~nrtci:p;ux résidus des acides ,urique, sulfun~ue <Tra1 sse et pho~phoriq.ue. D'un a.utr e coï' e: s a ,,, ' ·t également des déchets acides en s o~o dm . ~ydant D'où au total une sur:produchon . acides qui, s'ils ne ,sont pas éliimi~s au Jour le ; om: oo neutrailisés par des alimenrts alcaun\sants (1légumes.verts ou fruits frais), ~ncras sen,~ P""' à """"'' nos organes les durc1scent, les sdérosent. Ainsi se r~1is: t?ut dou~ cernent même avec 'la viande bien digerée, un sorte d''in:toxioation chroniqu e que n?us n~ sou1pçonnons pas puce que ses !Progres son inEnimen~ ,lents et dont nous ne nous apercevons que fo.r:sq,uele mati est. irréparab)e· • . De rp1us, fa viande constip: .. Mathieu dit que 50 grammes de viande s~fhiS~?tpou,r bouder certains individus .parhcuherernent. sensibles ,Pagès appeîle l'association de la v1an~e rôtie, ·du pain blanc et du vin ·rouge, la « triade constipante» · · · · . . Que penser du boui'Llon ou JUS de viande? Le bouillon pas plus que J.aviande n'~st nou~. t . L'ana","yse d'oo bol de bom11on n Y nssan décèle guère que de 2 à 3 grammes .de matières albuiminoïdes et au.tant ~e g,ais_se. La sens·ation de bienrêtre qui suit de pres son ingest ion est uniquement due à sa valeur d'exci-tant digestif et génêrial· (Pa.~cault·) . De .plu;s il est toxique Le f<al'tde faire bouHlir 4 à 5 heures de la viainde dans ~e J'eau ne pe.ut avoir pour résu!Jitat que de d'lssoudre toutes ses toxines et de les concentrer dtans le boui1l1on. Qu·on ne croie pa,s que ,le
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dégraissage ~ui enlève une pantie_ de ~a nociv i Lé : il l·e rend simplement plus dtgestible. · ·.
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V. DE TERRIE.
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Variétés LE LAC LE PLUS PROFOND DU MONDE PoUT a,utant que nos conntaissances nous permettent acliucliement de l'affirmer, c'est '1ac Baïkal dans CTenord de ],a Sibérie , qu,1 semble bie'n .tenir le Tecord de ra profondelLl". D'a,près les mesures faites, ila parti~ La plus profonde est à peu !Près de 1500 metres aiUdesso,u,s de la sudaœ. C'est donc une pro.fondeur qui n 'est .pas atteinte dans la BaH~que ou la mer du Nord. Ce lac est encore cune.u~ à bien des po,i111t,s de vue. Il :peu:t êke cons1~ déré sans aucun doute comme Ile plus grand ba.ssin d'eau douce de l'Europe et de 1' A~ie, ' • • S A- 31180 k1:l0pU1SqU'Ü ne mesuire pas mo1n ue : .
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mètres carrés, .soit presque la superha: d~-la Suisse. La faune qu i y vit est très part~cuhere et des plus intéressantes : Bien des e~peces de :poissons ne se trouve..1.tpas aillle~s sur toute fu surface du globe, et d"a.utres vwent da,n,s ce bas,sin à une profondeur ,p1us consi<léral1.e que d'orditnaire. Le plius curieux, c'est que ,f~n trouve aussi dans ce lac d~s formes de poissons complètement disparues du ~este du globe, des formes anci~e~ .et qu_, datent pe.ut-êtire du teffi!Psoù la S1bér1e avait encore un c!imat tropical . La faune du Jac Baïkal_est œ qu'on apipeHeen .science une faune relicte , c'est-à-dire for,mée des restes d ·une fa.une au· trefois très répandue et représentant probab1ement la faune d 'un bassin qui n'est qu'un resie 'lu~même d 'une mer disparue. Ce qrwi ap.puie d'ailleurs cette manière de voir, c'est La présence dans ce 1ac d'une _espèce de « phoques • qui ne se trouve pasd ordinaire dans [es eacux douces. Les ammaux de ce genre viivent tous dans t'eau salée , et, ne se rencontrent pas hors des mers ouvert:s, sauf dans 1a Casipienne et eefac Aral. ~Lu.sieurs crustacés du 1'ac Baïkal ont aussi de très proches ,parents dans la mer, surtout dans la mer glaciale du Nord. Pour augmen-
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199 ter e~core Je contraste avec les autres lacs le Ba1kaJ ne , ' . r"'"fe ~" rme pas un seuJ mollusque. Un des animaux les plJUsCU!rieuxde sa faune est. une espèœ d'éponge qui devient d'une durete t:lle, ,lorsqu 'on ,la sort de l'eau , qu'ehle peut etre. employée pou!f poliir les métaux. Une n~la11on de ce Jac avec r., a mer est certaine~ ~ très ,probal>le et même œr:ta,i,ne. L'Acad~e des sciences de Pétra.grade a décidé de ..creer une station biologique au borà du Ba1kal. Nu_I doute ,que les études qui se feront fa .!1évelerontbien des détaiJs i[l,téressants dans la composition ou [e développement de la faune de oe lac.
comipagnés :par ,les « siffleuirs • qui en h lent · ' c an, lies mornes so11rées des Flandres. Les demoiselles de Dunkerque font fortune . Elles restent braves . Mais elles deviennent ,prudentes . f:lLiesont décidé, • rapport bom~trdement » de ,prendre fa semaine à tC:. de :o.e. Une seUJ!e,maintenant garde :Je gasm ' tand.i . ' ma , s que les deux aut:res vont faire un tour dains des régions moins exposées A bout de 'h Ul,1 Jou. · r;s, une autre fa remplacera. · u A~ec œ systeme de relève, ,les risques sont rédmi s des deux tiers. Et le commerce continue 0000
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L'ART iDE DECHIFFRER
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LES INSCRIPTIONS. MlOUSlC ELies t à Dsont troi s • demoiselles >, qui.- t·1enien ' . unke.rque, un magasin d'instruments le musique . Les. obus ,a,lil~mandstombent asiez !réquemment dans Œeur .rue. ,Mais el1es ~~t oraves, et elles ne ferrrient pas boutiqu e. ~J:!e ~ sont braves et ilem bravoure leur est irohtable. Jamais,, en effet, Je magasin n'a été lu,s achala11dé: ~iolons, flûtes, hautbois. et urtout man~olines, s'enlèvent comme petits ams. Les ,pianos aius,si d'ai'Lleurs. Un officier de S. M. George V a rrive à funkerqu~. Il ne manque pas de rendre visi1e 1 magasm des demoiselles x.... · - Aoh! je voudrais Jouer un piano . - Hélas! monsieur, nous 111·avonspas de . ano à louer. - Aoh ! c'est fâcheux. Matis, celui-là? _Et l 'o.fücier désigne um splendide ErMd , 1 est il'omement du magasin. (1 n'est pas à louer, monsieur i:l est à adre . ' - A vendre? Combien? - Cinq mi.l'le francs. - AohJ cinq mille francs, voua dites. C'~st 'Il . Je prends . Et Je lendemaiin, quatre hommes et un pecaiporal de il'armée britan.ûque viennent ctivemen·t prendre 'le piano, qui est trans<fé ~r auto dans une « cagna • de pretre IJ.gne; et, srnr !!'Erard , créé pour Chop in Beethoven, ce sont des a1rs anglais ac-
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Un &portsman belge ·ayant rencon1Té dans se~ voyages cette inscri.phon latine : • Quies qu1~m alllgelum laetonum •' iFadressa à deux pr~re~1seurs qui, tous de1Ux,se piquaient de ma1tnse dans J'explicatio,n des texfes obsc_urs. Les deux professeurs, chacun dallls Je silence de :on cabinet, se miirent aiu travai!l. L'un iradmsit: • Chèrches-tu le repos des g~rusheu1;'u~, cherche Ja société des anges,. • L a~t:e dechlffra : • j'ai ,la paix parce que j'a,i cho1s1 mon ange. > Ces exégèses différant nofable~nt le sports:maa ~lge réuini·r les :professeurs .pour une di smsfüo n approfondie, et il invita quëJques camarades à la :séance. Les deux professeur,s défendirent ,Jeurs intreprétiat'ions avec ~ha,l:ur et :J'un. ' d'eux eut Œe maliheur impah~nt~, de s'écl'ier: « yous ,n'y co~renez nen. • Alor~, comme 11 Y avait des spectateurs'. la vamté de l'autre entra en jeu. Il ré· ,pondit .par un mot vif qui 'amena un mot dur. Et 1:.s d~~ professeurs, vieux amis pourtant, se füoui.füerent :pour 'la vie. Le sportsman belge eut beau expliquer qu 'il suffisait de lire au Heu de ~ercher llill sens lahn, l'inscri.ptio~ à_ !a franç.a1se, pour s'apercevoir que cette v1e111eblag,ue: • Quies quiam angeL1.lil11 ,laeto• mm • sig"111ifiait simplement: • Qui est-ce qm a mangé l'orne.lef·ie au rhum? • Rien n'y fit. Les 1J)rofesseurs qui élarnnt brou.i'Jtlés entre eux, ne se débrouillèrent pas, mais par oontre, se brouil'lèrent avec fo sportsrn:in . 1
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CONSERVATION DES ŒUFS DURS Les œufs durs se conservent assez facilement pen dant quelques semaines, maiis ils fi.. nissent cependant .par s'altérer, et prennent un goût fort désagréable . Les Chinois emploie.rntun moyen de conservation aussi simple qu 'efficaœ : font durcÎ!r les œu!s clans de l'eau fortement salée. La porosité de la coqu,1llepermet au ,sel de pénétrer dans lïutérieu:r de 1·œuf et d'en assurer la conservation . Ainsi foaités, les œiifs peuvent se garder penda:nt très longtemps.
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DE L'IMPORT ANCE DES ALIMENTS
ORUS DANS L'AIJIMENT ATION Les a.Jiments crus sont a:bsoluanent indis,pen,sa:blesau maî,ntien de .!'organisme en bQn. ne santé. au même titre qu 'une rati on suffisante d'aliments azotes, de graisses el d'hydrate;; de ca,rbone. Cela réswlte d 'observations déjà andeooes, expliquées ci cunfirmées par des travaux scie11tifiquesrécents. On savait que la maladie du béri-béri, qui sévit en Orient provenait de 'l'ufüisatioo de riz dépourvu de sa cutiicule. Ft.mck réussit à isoler du son de ces g.aines un~· subs!anc e riche en phosphore , qui guérit le béri-béri. C'est une nucléoproéide cristallisée qui, injectée à la dose de quelques mitfigramn1ès constitue un remède efficace; on Jui a donné l'e nom de vitamine. Chez 1es céréales, ces composés sonl localiisés dans ·les couches superficielles; chez d'autres aliments (pommes de terre, légumes, fruits, chair musculaire), elles sont réparties dans toute lia substance. Les vitamin~s se comportent comme des fermen,ts, c'esit-à-dire qu'e lJes so111tdétruites ou atténuées par 1a chaleur ; leur rési stanœ à cet 1gent est plus grande dans les tissus anima ux. AHn de déceler leur effet sur l'o rgan isme. on a nourri des pigeons exclus,ivemeut avec des graines cuHes; ces animaux ont bientôt présen~é des \roubles graves , pui,:. des lé~ions osseuses enfin, le .régime persistant, la mort snrvooait. Si, avant que l'état soit drop grave, on rend à l'oiseau sa nourriture normale, la conva· 'Lesœnce est rapide; eUe es1: pres,q,ue ins tantanée, si on irnjecte les vitamines ?Ures,. On
a constaté aussi , ohez les maûru,, les explorateurs, etc., qui se nounissent ,presque '!X· c1usivemen.t de conserves, des troubles qui n'ont pas d'au!Jre origine. Une alimentation morte devient nocive à J,a longue; la vie pou r s 'entrnte nir et se perpétuer a besoin de substances vi,vantes. Il est extrêmement impor tant de tenir compte de ces faits dans 1'êta• blissement des régimes a~imentaires; partout, et fou1jowrs, les aliments crus doivent y trou ver place (fruMs, salade~ œufs, viandes saignantes, vin, cidre). ,Beaucoup d 'accid ents, entre autres les maladies :par carence, dont on ignora~t iles causes exacies, sont ainsi évitées. 000000
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L'HUILE DE FAINE L huile de faine était a,prpréciée dans le temps. Il en es.t qui assurent qu'e!,le est supérieure à l'huile de noix. Le dictionnaire Larousse donne sur la faîne les indicaüons sui.vantes: « faîne ou fène, fruit comestible du hêtre. « ,Par sa forme et surtout sa .structure, la fa:î.n.c ressemble à la châtaigne. El'le en diffère par .sa fonne triangulaire et son volume p'.,us peti,t. Son péricarpe contierut une amande bianche, féculente et hui!euse. La faîne est, pour l'agriculture et pour l'économie domestique, une précieuse ressource, que l'on n'ufüi se pas assez, en dépi1 de ses qualités m1!riiives . On tire de la faîne une huile alimenl1i1e d'exœ1lente e:ualité. • F y aurait une intéressante expérience à faire , dans les vitl:iges. en envoyant les enfants récoliter les faînes et en calculant combien il faut de kilos d'amandes pour obtenir un füre d'huile . On assure que le jeu en vaut la chandelile! 0000000
LE PAIN D.c BiETTERAVE Parmi les succédanés de la fariue de blé pour la fabrication du pain, il paraît o.ue l'on peut comprendre la betterave. Cuite, puis râpée, on la pétrit avec 1e P1ê~ poids de farine, avec la même prnportion de sel. On assure que le pain qui en résulte est <'xceM'ent
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200 et se .s~voure aussi bien 1 que le pan, ordinaire c01;somrrilê en tar -tines avec beurre et marmelade Le goût est digue des gâteaux. On peut 1onjours essayer et même trnter de remplacer la betterave par la pomme, la po-ire et toutes sortes d'autres substances végétales charnu% et sucrées. 00000000
DESTRUCTION DES COURTILlE.RES On peut arrive r à se débarrasser rapide~ent de cet ennemi des jardins, d'une façon simple et économique, pa.r t'emtploi du eubure de calcium. Tout 1le monde sait que le carbure de calcium sert à la production du gaz acétylène et qu 'on le trouve dans le commerce, d'une façon courante, en morceaux de différentes grosseurs, sous Je nom de carbu,re. Dès que l'on a reconnu la présenœ des courtilières, il suffit de rechercher Je !J'ou correspondant aux galeries tracé.es par 'les in sectes et d'y introduire un morceau de carbure de la g,msse ur d't.1!11~ noix, pui s reboucher ave<: de la terre l'orifice du trou. Sous l'iniluence de l'humidité natureHe du sol, le carbure se décompose et cregaz acéty•lène se répa:ndant dans toutes les gaieries détermine l'asphyxie rapide de tous .Jes anirraux qui s'y trouvent. Le carbure peut aussi être employé très eificacement et de la même façon cont.re 1es :aru.ipeset les mu~ots. qui ravagent Jes semi~ ainsi que contre tous les animaux ou insectes qui vivent dans 1es galeries souterraines. 00000
LES DIX COMMANDBMENTS D'OSNABRUCK Ik la ,.Norddeu tsche Allgemei111eZeitung": « La vil!e d 'Osnabruck .résume ainsi les dix commandements pour la conservation des vêtements: • 1. Imposez-vous toutes les xestrictions possibles. Quiconque ménage ses vêtements, son linge et ses chaussures ag:it dans son in· 1érêt et dans celui de ,Ja patrie. 2. Ne faites pas de luxe de toilette si vous
êles fortuné; vous blesseriez ainsi vos corn, patriotes motns privHégiés. 3. faites réparer, .retourner ou teindre vos vieux vêtements. Ils feront de l'usage encore longtemps. 4. Faites en sorte qu'en toute occasion joyeuse ou grave, la question du vêtement ~ste à l'arrière~p:an. 5. Renoncez pendant la guerre à l'usage d e'l1Seve!.irles morts dans 1leurs meilleurs vêlements; noos avons besoin de tous tes vêtements ipour les vivants. 6. Soyez très économes d'étoUes employées comme doublures. Des vêtements à demi dou. blés rempli ssent très bien leur but. 7. Portez tous 'les vieux vêtements. Je vieux linge, ,les chaussures et les uniformes dont vous .pornvezvouspasser, là • ·l'Office des vieux vêlements •. Si ces objets sont encore u tilisab!es, ils seront payés sur avis d'experts. 8. Livrez égaJement à • !Ji'Ottiœ des vieux vêtements•, tous les habits , re linge et les chaussures utilisab les sous la forme Où ils se trouvent. Si médiocre que soit leur va!~u1-. ces objets seront rendus ut>ilisables pour un traitement particulier. 9. Portez des sandales ou marchez nupieds dans la bonne saison, afin d'économiser les chaussures de cuir pour l'automne et 'l'hiver. 10. Renoncez à tout nouveau 'linge de table, de lit et de toilette , etc. ,. 0000000
• Il est <le tradition que 'les membres de la Chambre des corrnmmes anglaise s'adres,,ent seulement ,la parole en s'a'P(Pe>fant« honora lfes •. En fait, chaque député est un • honorable•. C,ette coutume est tellement entrée dans · ies mœurs :parilementaires qu'elJ.e subsis te jusque dans r'invecti\'1!. Et l'on. put en• tendre, J'autre jour , au cou,rs d·un débat animé, cette .phrase assez curieuse: « Mon honorable ami n'est :pas aussi · menteur que je ·le croya is . ~00
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Si nous savions ,remercier Dieu ipour toutes ,]es joies qu 'U nous donne il ne nous resterait plus de temps pour no~s plaindre,
qui , une paix qu.i contient je ne sais pa9 quoi! ... Et je ne veux pas de ça! ... Je ne veux .pas de pacte occulte ... pas Moi, je suis un pauvre bougre de poilu . de sociilé secrè te . . .. Pourquoi secrè te ... ? Je suis un, sinwJ.e soldat de deuxième Je ne veux êke ni trahi , ni considéré comcla.sse. Je suis peupl~, très peuple, .. je m'appelle me un détai•I ütlime. Je veux -que le sort de • ma• f.rance soit · Dubois ... Dlllfand ... !Martin, .. . réglé par des hommes en qui je vois clair, et Avant la guerre, ,j 'étais menuisie r , com,dont tout Je passé , comme 11n bon canon , 1m1:rçant, CO.nl/P tab le, maçon . . .. sonne 1e son de France. Je ,sui s su:rtoul F!l'ançais de France. C'est moi qui verse mon saing. Donc c 'est Quand je me retourne, je vois derrière moi qui compte! ... moi tout llill .passé clair et de brave honune: .Mon père s'es.t ba,ttu en 70; mon grand,père Je veux! . .. Tu as dit: ,, Je veux!. .. • était à Mazagran, cl qu.md mon ar,rière gra·ndMais qui es-lu donc .pOU!T• voulo ir • ... ? père par.lait de :l'empereur , .fou.s les gosses Duboi s !. . . DL11Tand ! . . . Mari in.!. . . pau·s·e•rra ient ·les talons et faisaient ,Je salut mHi· vre troufion de deuxième classe! . . . taire! Et je me suis vu .teL que je suis. . . seuil Quand cette guerre-ci a éclaté , j'ai emdevant W1 monde d 'ennemis invis ib !es et toutbrassé la [emme et les ·!rois enfants , et je .puissants ... un pauvre ty;pe très capable de suis ;parti. se faire cr.sser '1a figu,re. mais pas roué powr Oh ! part i crânemerut... comme 'les aJ.1ciens! u.n sou au mi1'ieu, de gaiHarœs qui fa connais. . . Ça ne poUJVai t rpas dure:r comme ça! Les sent dans foœ les coins. Prussiens en veuilent. .. ? On va aeur- en donOui , qui ·suis-je? ... ner! .. . Et j'ai eu Ie cafard. . . le très no ir ... . Ce que je me suis battu! . .. A Char,leroi, Je ·Pai eu à en pleurer . . . c'était fa fin de dans les F landres, dans IVArgonne, à Verdun fout! ... .. . œ que j'ai eu d'a'ITWou les! ce ,que j'ai Dans fa tranchée, je me suis :pris .la tête paiS1Séde nuits dans les tranchées pleines à deux mains: d'eau, un. peu de singe et un vague pinard A quoi bon endwrer toutes ces souffrandms l'estomac . ces .. . ? Non , vous de l'arrière. vous ne savez pas A quoi bon. ve11sersou sang ... ? .. . vous ne saurez qamais ! .. . _ A quoi bon croire à toi, petite étoi.!'e qui Mais j'ai te nu! ... Car, voyez-Va:U,s,quand brme là-hau t, dans le cie] noi r ... ? on est Français de France, i:l y a une jouis~ Bêtises que tout œla ! .. . sance su;prême à dire à fa pa trie: « Tu veux - ,Je suis un imbécile! ... u,ne poire, qu ' tout :non ,sang ... ? tiens, le voi'là ... ! En on mène avec de gmnds mofa sonoires, doot veux-tu encore ... ?• les autres se fichent .pas mal! . .. Vertu ... :tu n ·es qu 'un vain mot! . . . SeU:lemen-t,moi, j'aime !es choses claires Pendant que j'étais '1à, à ,pleurer sur mon . . . j'aime à voir ~'ennemi en face, je déteste r êve bien p1us que -&ur moi-même, une ma.in surtout qu'on me ·tire dans 1e dos! ... rude me toud1a ,L'épaule. Or, depuis deux ans, 1ene comprends plus . C'éta it Œ'aumônie.r qui passait. . . . li y a aufor.Jir de moi un tas de choses Je me suis dressé louches; des choses ipa:s propres .... Des in- M. l'a,u,mônier, qui a ra ison ... ? Jes madividus que je ne connais pa.s surgissen i du 1lins ... les x ... ou moi , le simple . .. ? fond de ,J'ombre; ils orut une puissance étranL'aumônier me regarda; il lu t - ce n'est ge, manien t des millions, achèten t des jOUirpas difüciile - jusqu'a,u fond de mon âme, naiux, négocient, au nom de je ne sais pas
Le pauvretroufion...
202 et i,J me cépondit, d'!Unevoix ,presque sévère: - ... Si j"étais ton capitaine, je te dirais: La mer n'a -t-eme que son éou,me et que ses vagues .. ·? ta France n'a-t-elle que des malins et que des X ... ? !Par qui a~t-el'le vécu jusqu'à ce jour . . . ? ,Par qui viwa- t-elle jusqu'à la fin des temps .. . ? Héros de toutes nos heures noi 1res, êtes-vous donc déjà oubliés? , • . I.e sole i,! cessera-Hl d'exister parce qu 'un nuage passe devant ,sa face de gloi·re? ... , · · Oui, 1,ie te di:rai œla si j'é tais ton capitaine! ' . , · : Mais ,je sui,s, too aumônier , je pu is et Je dots te répondre davantage encore. Albrs il ouvri,t sa SOUJtane, et en tira un
crucifix: - , . . Lui aussi était un simple et w marohe'U!t à l'étoile! : ·: Connue toi, pa'll/Vl"epoi 1u, i'l avait des arnv1Sotes autoUJr de lui. · · . Comme ioi, H a eu Judas. · · · Commetoî, H a été l'homme de douleurs ... · · . Or, rappetlle-toi bien ceci : Judas s ·~st · pendu ... ·Les arrivistes sont morts dans :Je irnJ,ris universel.
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Dansle val d'Hérens OROQUIS VALAISAN Un soleiiJ tiède à couleur d'ambre Se joue au front des bois jarunis, dans ma chambre Plus de chauds :rayoI11S ' Les beamc jOlll's sonf.1~s donc fülis? Non, les beaux joU1rs ne sont pas finis. Tant qu,'un ver t gazon couvre enwre le sol durci par les [)remiers frimas, tant que ,les buissons ont encore des feuilles et les bosq,uets âes gazouiiHements, tant que ,les ruis,seaux muJent encore 1Ieurs ondes ipu:res et ,rapides à travers monts et vaux et que la neige n 'a pas emseveJ,i Jes [PCtits sentiers qw ,raanpent sur 1es flancs des cotea1Ux,fos beaux jours ne sont ipas fin1is.
La transition de lr'êté à f'au!omne revêt toujouirs une ~angueuir attris1:ante , qui fait ,songa- au pass age de l'UJltime jeunesse aux :premiers flocons qui blanchissent Ies tempes de 1·a séni;Jit~,. Il ne sert du, reste à rien de phifosopber .sur des choses qui demeureront étenneHes et qu'il faut accepter avec une sage résigna!ion, Lui, Œ e simple, Je nw-cheUlr à l'étoÏ'le fe · plutôt que de :s'abîmer da·ns de vains regrets, d'inutiles lamentations. crucifié, Ï'1 « demeu:re! >... Après deux nihle La nature sous ses di'fférents aspects sera :ms, il est rplus grand que jiamais. Et chaque toujours avec da foi, le 1S1Uiprêmeirefuge des Jour et chaque mût, tout ce qui aime, tout ce cœurs sensitifs et des âmes inquiètes. qu i _souffre, tout ce qui meurt, vient à Lui, C'est ,pourquoi, :par ce .tiède après-midJ car t l a les paroles, de lla vie étemellle.. . d'octobre , j'ai ,pris, mon bâton de rpèlerin et, Maintenan t conclus: QUJia iraison contre q11iitant .Ja praine sombre ·et morose, j'ai ar1a raison .. . ? · ipeuté :Jes gorges ,sauvages de 'la Borgne et Chris t de :l'aumônier. . . ce Christ que gagné le délicieux sentier qui louvoie sous tant de mes camarades ont embrassé en mous 1es pins ambrés, de Vemamiège à St-Martin, Œ'ant,je l'ai bien regardé. au val d'Hérens. Je J'ai reconn.ru,... j'ai oompris ..• J'étais ,si heureux , dia.rusle religieux silenv~incu • d''lllll jour >, c'est Je vainqueuir ce de .ces hautes thébaïdes, que j'avlis rede • touiours >, trouvé un insfant , mon cœu,r de vingt ms. Al~s, j"ai ~is moo. rusiJ, et :fermant à Le paysage était doux. de ceite do1-1ceur jamais 1es oreH!les aux d'~scoui:.sdes habiles, automnale qui grise 1'âme du poète, da ramène je me suis de nouveau; étendu sur :Ja croix d',u;n bond , à ses premières amours. puis, au de Ja afiranchée , •• .simple elfleurement d 'ai,le d'un oi:seau qui PIERRE L'ERMI'JlE . passe, la transporte vers les rég.ions. Ji.us froides d"un avenir toujours attristant p01l1" celui qui- ne COI111Pte plus ses années à ipartir
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du berceau, mais à l'awroche de finé!luctable fin du Jong voyage terrestre, atôme perdu dans la masse de l'éternité. Le j.ol'i v1hlage de Mase .sommeiUlait dans sà paix bucolique . Dans les petites ruelles de cette ancienne ,seigneurie des De La Tou:r, tout éta it désert, le monde était aœc:champs, rentran t 'les dernières récoltes. Seule, ,U11e~eu.ne fi1le lavait du hnge à .Ja fonfaine, cachant par instant SOUIS son tablier ses mains rou· ,gies pàr le froid. Dans 1]esgranges closes , on entendait le battement ryfüm1que du fléau,, un r,am,che bleu sortait en spirale3, de tous les .toi~s, quelques 1poules, picoraient au soleil, tout autour des chalets . Le chemin qui va de Maze à Suen est des plus sol:i1ûre, H côtoie les '!"Ochesdéchiquetées de fa Borgne, s 'enfonce par moments dans la profondeur des b01is, surplombe· de profonds ravins, au fond desqueils ,se bJo.tisseu.t le; toits du, hame ,r1 de la Luette. pui,s arrive li. St-Martin, le point term inus de ma fPlomeua.de. S[l...Ma:rtinn'est p!JUsaujourd'hui qu'un pai • r.ible vi!Hage de montagne, une gro,sse paroisse où viennent rayollJiler tous les hanieaux d 'a:lentom: Suen, Ey,son, Trogne, La Luette . J.l serait difücile d'imaginer une existence plus simple et iplus austère que celle de ces montagn,ards rivés à la gfübe, ne connaigsanl œ la vie ,que le. tra van des chaJ11iPSet les joies de fa famiUe. Heureuse médiocritt!! Mais au moyeu-âge., au X'IV. siècle StMartin faisait partie du hef de Montvi1'1e,que possédèrent to,wr à rou:r 1es hautains si~igneurs de Rarogne et Iles [!)l'inces-évêques de Sion. Les payJSans de cette hau1te région sem· blent avoir conservé querque chose de ceJt.! sujétion seigneuriale, auss~ bien dans leur maintien que dws leurs mœurs, tant iL est V"rai que i'f!tavisme mol!'ru est une toi naturelle aussi tenace que celle de 1füérédi té physique. · Il est quatre heures, et fo soleil est dé!jà s,ur son décl'in, i:l jette u.n pâle et dernier reflet ,sur aes hérisseme:n~s de 'la Maya, lbeure du retour a sonné. Une brume opaque descend sur le vaclilon, 1
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!Prélude du crépuscule si dowc de fa montagne. H faut prestement regagner Ja plaine, car !l'ombre des bois s'épai"Ssit et le sentier qui côtoie les ,précipices est UJll ,piège qu' i1l faut éviter. Avairutde me remett:re en rowte, du haut d'un roc en promontoia- je jette un dernier regard SIU!l" :le sai&issânt tableau ,qui se dl!'esse devrunt moi. A rries ;pieds, c'est ·11a:route pou· dreuse d'Evo lène, que borde ila Borgne mugissante et son gros affluent, la Dixence, qud vi,en,t, en tourbi ,lfomm.n.t. du, Moo1-Blanc de Seillon. Puis , ce son t les curieuses pyll'amides d'Eusei,gne, dreS>Sées<lOJ111Itledes fan tômes de pierre, dans 'les ravins moraini ques du Sautereau.; Héré:menœ, avec ses vieux chaleits, t1âlés, susipendus au filanc de la montagne, les alpes solitaires de Mandeilo,n et de Méribé, 1a crête de Thion, couronnée d' immenses fo. rêts, et, de l'autre côté de la vallée du Rhône, dans un arr ièr~plian vaporeux, ,la po inte acérée des Uia~erets et 1te glacier de ZanHeuro!l. 'fobleau de hawt-relief, œuvre du Grand-Maî tre, que nul pinceau n:'imitera jamais. A conteJIJljp 1eir de tels ,spectadles, on s'ou• blie volontiers et ~ temps, ·c~dant, suit toujou'!"s son chemin. Le retouir n'est ;plus qu'une marc he précLpitée à travers des paysages assot1ipis, qu'estom,pernt gradueJilement les ombres du soir . Le sent ier es t désert, 'les sous-bo is on t quelque chose de mystér ieux et de 1roub lan1, de vagues frôlements y font sooge.r aux nym:phes des forêts, et 'l'on n'entend plus, dans .Jianature, que la voix fluide des torrents, qui bondisse.nt dans les rocs et dévalent vers le tha;lweg. t , il s'enLe sentier s' infléchit bmi&qu.emen fonce darus, des gorges ver tigi:neuses, où 1a Borgne se précipite _ avec un bru!Îssement ,so.UJrdet terr ifiant, un gros viillage apparaî t, constelifé de Ju,mières, c'est Biiamois, 'la ,porie de Sion. · Ma pr-omenade est fÎillie, Ja dern ière, sans do111e,de la saison, car 1"11'ivera livré ses prem iers assau.ts et l' A~, encore si vivante 0
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204 et aL belle a'titj,ourd:hu i, se couvrka demain peu t-être du grand }incewl des morls. SOLANDIEU.
--···· Beau dévouement
d'unereligieuse
En 1871, la petite 'Viilik endormie se réveilfait Tentement par we brumeuse matin~ àe févr ier, k1ste, ·sombre et fro.ide, comme son! habituehlement, en hiver, les matinées du Nor d. De te,nws en tetlTl[)s,une persienne s'ouvrait, une tète se montrait. puis dispara issait presque auss itôt. PeI:Sonne d.ms les rues; Ies magasins demeuraient soig1reusement fermés; un étranger eût senti qu'un deufü, une 1proche ca lamilé, 1iou1au moins la cert itude d 'un inévitabfu malheur, pesait sur cette gentil!le cité, d'ordinaire si ga,ie, si aifakée, ,si ·remuante .• Et, en effet, un grand ma11heur menaçai~ l'irnortu,née bourgade , un événement se pré:parai t. La veiHe au soir, ooe colonne pr u ssienne s 'était portée de ce côté et, pénétrant dans Ja ,petite vi,He, avait exigé des .rpro"tisions, des fourrages, plus le verse/ffient, da ns le dé lai de douze heUJres, de cerut m ille francs. Le maire, au nom de tous les habitants, avai t ré!poodiu qu'on était ,prèt à héberger led A:U!Jemands,à ,lem· fournir tout ce qui leUJr serait nécessaire, soit powr eux, soit pour leurs chevaux; mais 'que cent mille francs, dans , Ies cirrconsianœs présentes, étaien t absolument ï.nwosstbles à ,trouver, chacun donnât-il jusqu 'à soo dernier centime! Le chef prussien expliqua nettement que, cet endroit étant en dehors des opérations mi litaires, i.J ne pouvait pas venir y rés,ider; iJ lui fallait Jes [PrO"lisionis de bouche et les fourrages réclamés à ,l'instant, et les cent miL!e francs Ie lendema in 1matin, à 9 heures. A ce ,prix, 0111 ,serait 'l:ranqu~me:powr le présent et pour l'avenir. qpouvantés, tous 1se hâtèrent dtapporter des sacs de lllé, des tonneaux de vin, du café, des oonser'Ves de tout genre. Le maire
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ayant promis de tout l])ayer pilus tard, iles épiciers, boulangers et débitants de ·liquewrs se dévaJ,isère111 t eux-mêmes avec empressemeut. On trou.va aussi quelques char ·retées de foin et oo certain nombre: de boisseauoc d'avo ine. QIJa11Jtà 'l'argen t, on ewt gra nd peine à ré ull1ir six mi1He francs, et encore le ma ire et quelques noi'ables dwen t-ils, pour ceia, déterreir 'leurs réserves! I} Allemand éva,Lw tranquiJ,Jement ce qui lui étai1 livré, fit tourt charger sur Jes chario~s ,qui suivaien t, donna aux propriétaires d~oui'1~1és des bons de contribution, compta fa somme quun lui offrait, ,la m1t dans ses poches; puis, fro idement, tout en consU:ttant W1e J.iste qu' il ava it dans son por tefeui1'le, i.J nonuna six des pri.ncipaux hab iitants du petit bourg.
Les six hommes dé signés s'avancère.n.f. - Vous allez me ,suil\lre comme otages, Messieurrs, cont inua l' Allemand, de sa même voix imipassible. Si demain -les nonante-quatre miirle .francs sont IJ)ayés, vous .serez 'libres; sinon, dOOJC<fen.lirevous ,seront fosi Ués, et les autres envoyés en Prusse• . . . ·Ma,rchez! Quatre de ces hommes étaient pères de Iami,!.Je,Les deux autres, des fil.s uniques; 'le misérable avait des renseig nements exacts e: avait .su choisir . On comprendra la terreur qui régnaH, ce matin-là, dans Ja petite vi·IJle.. . Et pourtant i1! semb1ait impossible <ru'une folle menace reçui! son exécution. A 9 h. moins ,Je quart, ~e fifre résonna aigrement dans le loi'l1l!ain; à 9 heures, ·l'escouade pmssienne étai t massée sur la pliace .pubJi.que. Les otages étaient ·là, défaits, livides, gre lottant à faire [Pi!ié; J1J,s a.vaieni passé .Ja nuit dehors, :presque sans nourriture , et ·la pers,pective du sort qu:i fos a ttendait n'éiait nUJ1 !ement fai,te :pour .Jes réconforter . La pqpu:laion "épouvantée, se groupa lentement autour deux. Tous ceux qui avaient quelque espoir de se procurer de l'argent au dehors étaient allés, durant fa nu it, imp lorer ,t'aide et mendier q uetques cen taines de francs; mais .1es locafi lés voisines avaienit déjà été pressurées 1
ou s' attenda ient à ,l'être; on n'avait ,que miJile huit cents firancs, au lJieu de nonan te-quatre mil1le francs à oHrir a•uoc AHemands. Le maire essaya de pa,rlementer; il fit iremarq uer que ,sa ville n 'avait :pas, comme ta~t ·d'autr.!s, formé des compagnies de francs-ti reurs, qu 'on avaU apporté sur le dhrump1out ce qu'on possédait, que :res hrubitants .s 'ofîraien t encore à recevoir quelques compagnies prussiennes, et à iles nourorir, que la mort de deux inoffensifs serait une tache pour '1a nation victor.ieuse et que, d'ailleurs, cette ITIOll'tne donnerait pas aux A llemands fa som.ne qu'il's .• & lamaient. Le chef de l'escouade tmdait sa mou,stache d"un air agacé; ce n·était plius 1Je viet1x et ~éroce commandant de :Ja vei.~le,'mais un jeune lieutenant aux traits réguliers et doux, et à qui évidemment Ja besC'gne qu'on avait don· née' rêp ug,nait f~rt. Il répondiit, néanmoins, qu'il avait reçu des ordres et deva1t '.les exécuter, ef qu 'on vorul'ait, par U!l1 exemple , terrifier les villes voisines . Puis il fit un ·sig,ne à l'un des sergents , q,ui choisit 12 hommes et les plaça il désigna Jes deux pour T'exécutiàn; e11JS1Ui:te, condarrnŒ1és. Des cris et des .sangŒots s 'él•evèrentt dan,s fa fou.!le· quelqu 'un proposa de s'ar.mer et de se ruer 'sur les barbares, mais sa pro:pos iliou ne trouva [Pas d'écho; J.a terreur régnait .· · · Des.. femmes appor tèrent ,leurs bijoux; d'.1ub:es se jetèrent SUJPPlfan!Jes,foNes de dés espoir, aux genoux de ~·A!tlemand : c'étaient ~a mère de run des sacrifiës, ·lia femme et les hl:es de !'ruLt1re;l'a scène éta it navrante, atroce! _ Eloignez ces femmes , dit l'officier en tournant 1füi.tête, et qu'on commande le leu. Alors, une autre femme ,sortit des rangs de ~etœ population consternée, anéantie parr l'effroi et se diri·gea d'= pas ferme, vers le chcl ~russfon ,. Eble 'était vêtue de noir, un bonnet b l'anc et urn vo,i,le noir couV1raient sa tête · c'éta it une religieuse (f"eawiron cinqua nt'c! ans: lia. su,périeure de •l 1hôpi ta'l. _ VeuillJez iaire srurseoir un insta nt, Monsieurr dit-elle j'ai quelque chose à vous pro pose;. Verriez-vous ,que1que incon,vénient,
Mo,nsieur , à ce que je sois fosi~l:ée à la place de ces hommes .-llà? - Mais, Madaime, balbutia rofücier, complètem.!nt désorienté . . . . - Vous •avez dit qu'.H falla:H faire un exem. pie :pou.r disposer les, villes .voisines à se proourer de iFalfgent. Je crois ,potuvoir vous at ürmer sans amouir-ip,ro:pre aucun que l'~rnpre.ssio11t sera beaucoulP' plUis forte, si vous fus~Llez une femme, ooe re'ligieuse . . . , DeJS homm...--spassés [Par :les a-nrae·s , cela se voit tous les jour ,s. On écoulait, on Tegardait doutant de ce qu 'on voyait et entendait. Cette héroïque créature n 'était 1powrtant n.i la sœlllr ni' mê me la p are,nte d 'aiucun des mnda.mnés; el:le n'habitait la ville que depwis que1ques mois et n'avait aucune dette de lfecoonaissance à acquitter envers eDle; un teà dév,ouement stupéiiait. n'est-ce pas , Monsieur? _ Vous co1111sentez, reprit Ja religieuse; 1e vois que vous è.tes ému. Tout de suite, j 'ai 1-roul\léque vous a·v1ez l'air "bon. VoUis'avez peut-être une lemme, des enfants . Vous songez à votre mè re . . · Donnez-,rnoi la main .. . . Merci .. . . Rendez bien vite ces p auvres gerns à Ieitr famiJ!e. 1Et tranquiU!e d le se dirigeait vers 1Ie pe· ' :lolon' d 'exécution. _ An-êtez. cria 1'ofücier vivemen t ému; tonnerre! el'le y va pour de bon. Soyez heureuse con!inua-t-in, en se rapprochant de la Sœu;; à cause de vous, je leUJr fais grâce; vivez au&si. Ce serait un crime de tuerr une héro1que créature comme vous! Il ,Ja salua profondément , et doona en hâte l'ordre du d~part : s'i1 avait eu le tem ps de rétlêch ir , peut-être serait-H reve n1u su 1r 1'a ~écis ion :provoquée par un pas,sager attendnsl à ses cheïs? Leur avouasement. Que <J:i.t-i t-i1l;ta vé'!"ité ou four laissa- t~i,1croire que les otages étaie~t morrts? ,Peut-être ava it-il durement eX!piésa bonne action dans quelque îorteresse! Quant à 1a religieuse, elle dut .se dérobe,r , avec une adresse merveibleuse à renihousiasm,e de fa forule; un quart d' heure après, eUe s'occwpait de ses ma.tades, a'LIJssipaisiblement 1
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206 que si .rien ne se fût passé, lui parler de cet incident paraissait 1ui être désagréable. Sl111sa demande, eilile a été envoyée dans une autre viHe, pa·rce que dans cel:le-ci, quetle qu.e soit Œ'ingr atitude :humai!lle, beaucoUJp de personnes persistaient à se souveniT.
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éblouissants, tou,jours et ;partout nou,s ia trou.. vous en harmonie avec ce que .nous sommes. « Un pay;sage est m état d'ârrl! •, a-t-on écrit Il faut dire plus: un paysage évoque fa :senœ divine. A q,ui veurt bien entend.re, la voix de l'inl iilli semble :passer encore dans la brise , comme au commencement, dans le paradis terrestre .
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La dignité de la vie agricole
Si nous réf.Jéchissons, eu ou,tre, que sa conditiou met l'homme des cham;,s plus que IJ)ersonne dans cr'amain de lia Providence_. jusqu 'où ne Jé:lèvero.ns-noos ;pas! Nul! n'est con,. me !ru.idans :la dtWendance des ,lo1s génér:lles données pa,r le Créateu:r à !."univers; nu:[ n'a autan t besoiu de son concours et de sa grâce, Nous ne referons pas ici, sur la bea·uté I!1ne faut pas ,l 'oubHer: quand Ie premie:r du labeur agricole non, moins que sur ses im. homme s'éveilla à :la vie, tout frémissant enpui,ssances, des tableaux déïà :tr,1cés des rni~ core du souffle de son Créatettr, fa condition tiers de fois, de,puis Moïse et Job jusqu'aux qui lui était assignée étairt celle-là même dont. Evangélistes, et depu,is Caton et Virgile jusnous parlons, et ce devait être aussi ceHe de qu'â Lamartine, François Fabié, Pau:! Har veil iouie l'hurmanité future . Dieu qui, pou.r donet Vernemouze. L'agr.icuMeur suscite, en traner à Adam l'existence, avait 1ugé bon de lie vail1ant son chall1J>,la vie éjpa11sedans le sol façonner d 'abord en 1.itatue de terre, puis de et dormante. Il ,llù foUI"nit :les germes el prétransformer cette statue en chair et en âme pare !euirs édosions. Il la discipline, lia fait vivantes, avait aussi voulu- !lui assigner :J.a croître et la IJ)Orteà son a.pogée. Il s'embellit terre pcmr objet de son acti,vité; à. la cultiver, en perfectionnant les espèces, i-1' la crée presà régner sur eilie d'homme devai t 1rou,ver la que en inventant des espèces nouvefü~s. Cer· joie de ce monde, comme à obéi,r à son Seites, f'honune ne peut -rien accomplir de .plus gneur, iJ devait .mériter f'élernelile récompengra.nd. Et rien pouTiant ne se peut voir de se. Son infidélité a broui ll!é ce bel ordre. Deplus vain si [e labowreur n 'a à sa disposition puis le péché, ·la terre n 'est plllJ3 pro ductive le chaud et le froid, -Ja rosée et le vent, la sans un, du,r travail; l'homme- 1r"y trouve sa .ptiuie et 11 neige, fa nature tout entière. Son nourriture qu'à 'la sueuT de son fron t; une œuvre est à fa merci du nu.age qui passe peusée de mort enveloppe désorunais les soins gonflé de grêle et du rayo n d!e soleil torride q,u'i•l,prend d'e:J;Je:né de sa IPOussière, combien prêt à tout dessécher. L'insecte , en pu l,luiJant, sou,ffrira-t-i1 avant de revenir se mêler à sa insaisis.sable, est plus fort que foi. Mais l'apoussière! grimlteur a, à tout instant, la pr euve qu 'j,J y Ma i.s n 'est-il ,pas vrai que, de l'être hu:main a Lm maître des éléments qui tle domine Iui,primitif, il ,reste, su,r l!a pro.fession de l'agrimême, et il n ·a pas de peine à se soumettre cu:lteur, une vraie noblesse répandue! Et n'està sa souve,raineté. « Ce:lui qui :les a faits , dit• Ce pas pour cela qu'entre !la terre et nous, il i-1 , les gouverne. • Sans imaginer que Dieu y a encore aujourd' 'hu:i de si rnervernleuises dérange à iJa,légère les loi s londamenta1es pocorrespondances! Quelle soit argiŒe ou -lande, sées au commencement par sa sagesse, sans colline ou plaine, qu'elle apparaiss e aride ou cro ire qu'i1l em;pêchera à tout propos, à coup féconde, qu 'elle s'envelo;ppe d 'une ,pâfe et de miracles, le jeu uo rma,[ des forces de la étro ite atmosphère ou qu 'elle :prolonge en des nature et rl-'enchevêtrementde,s causes qui s'enfointains incommensurables des horizons gendrent à l'infini, il sait que, du moment La dignité de la vie agricole !ui vient de fa terre même su.r ,taqueJl1es'exerce son JabeuT, de fa dépendance rplus étro ite où ceux (iui -la pratiquent sont de ,la Providence, des grands noms qui l'honorent dans llhisfoire chrétiellJlle.
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que Dieu existe, Dieu est rprotecteur, conse,rvateu:r p~re et il se confie à liui. Ainsi !'ac' ' . l complissement de ison devoi,r :professwnne devient pour le cultivateur w1e véritable collaboration avec Dieu. Quan.ç. Je poète voyait « le geste auguste du semeur • s··agnmdir jlllsqu'aux étoiles, il ne voyait ,pas encore as?ez. Pendant que le semeuT sème, en eHet, Dieu, peut-on dire, descend à ses côtés , marche dans le s illon du même rpas: lui, jette le grain anerte, Dieu répand fa grâce qui féconde. « Paysans , ,s'écrie un orateur, vous tenez un des manches de .Jacharrne, c'est Dieu qui tient l'au1Te. Bon gré, mal gré, vous J.abourez ensemble . » Grande mission, mais du même courp, quel1le dignité! C'es t pour cela que :l'Eglise a toujours favorisé la vie agr ico1e. Combien de labou:reurs, de pâtres , de bergères , n 'a-t-el1e ,pas é'.evés au rang de ses héros! QueHes f.igures ex;qui~es que ceMesd'une sainte Geneviève, d'un: sa1~te Germaine, d'un saint Isidore, d'un saint Fia· cre d 'un .saint Pasca!l, proposés au oulle et à Pidiitat ion dei> !Peuples! Qucls civilisateurs que ces moines qui aménagèrent notre s~l -et (fui avaient .pour :programme de se sanctifier en bêchant non moins qu 'en ,priant! Ce sont • . eu-x -qui, avec nos a.ncetres, ont mis en va 1.eur notre territoire . Possesseurs de vastes domaines ils inventèrent les •meiUeu-rs.procédé s ~!e cult~,re à 'leur époque et en firent .profiter leUJrs conlemJporains. ,Par ,les contrats et _les baux perpé tuels rqu'il1sconsentiront auoc ouvr iers ils fireint de ieurs propres biens le véritabl~ patrimoine des pauvres. lis ne fo~daient pa:s -le royaume de Dieu sans embelhr la terre .. ·· Continuez cette tradition, hab itants de nos campagnes. Ah! que la charrue et l'a~lel restent toujours un~s! La vie ruraae exige _des renoncements , sans dou~e, eMe s-wppose 11!habitude de d'effort et, au,tant qu.e aecourag e physique, .le cou rage rno;at M~i·s ces _v;~iLtS sont ceLles-là mêmes que I Evangile a (PTecnees. Et c'est pour cell'a,en èfirnièrc ana lyse que la vie des cha,rrnpsest si noble. Aussi bien, suprême horune.ur, Jésus..Christ ne ~,'a-t-H rpas,e~ que1'.,quesorte divinisée quand il a donne a son Père d-ui-même le uom d'agriouJteur . • Pa1
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ter meus agricdla est! » Donc, hommes du
Pays calmes laborâeuoc et hoooêtes, chers t'te es. ' ' 1paysans, levez vos yeux, dressez vos
-----·-L'argent: dieu ou esclave
Dans la poursuite effrénée du dieu de ce ter111ps à 1'aquelde tous· nous prenons plus ou -mom,s ,part, arrêtons ~nous quelques inshmts pour considérer curieusement ce que ce mot, d'argent, représente d'antinomies: joies et doua 1Jeurs bassesses et générosités, esclavage et diberié, inj-ustiœs et juslice, :riches-se et misère. Oh! /''argent, ce mot n'évoque-t-i1l ,pas itàée du bon heur pou.r celui qui le ,possède? Et q_u( rarement , au contraire, on s'avise que m1~le fois ,infortuné est l'homme qui se laisse posséder par foi. . L'ar rrent! quelle sirène, -je-une,nante, attirante, d 'autant rp!us à redouter qu' on cède sans raisonner à ,ses arprpèlsenchanteurs! L'argent, i-Lest ,pl'us que la vie; on don~e soa lemps, on: donne sa fii!le,on donne sa vie ,pour son .pays; on ne donne -pas son argent. Car i.J est ia chose sacrée en~re toutes. Avec quels soins, ,quelle prudence métiou!leuse ?n s·a1Pplïque à taire 1e chiiffre de fortiune, 1a1ssa~l aux autres Fa;amserr~nt d"t1J11-e évaluation touj01.trs éfoignée de fa vér,i_té. , Et pour ga.rder cette chose sacre.! on a inventé de sol'ictes, incombust ibles cachettes, rivées d ans ile mur, munies d'ooe co:rrwlkation savante de serrures incro chetables. Tandis q~e Œepa uvre qui est ·riche dissimu le son ~vo~r au fond des bas de :]aine, derri è-re un tiroir à do uble fond, derrière les tableaux, danis le crin dlu,n fauteuil , sous une daŒ~e . etc ., etc. Dans .Jes grands sanctuaires de P!ulus , re-_ marquez quei respect- mêié d'un vague e[fro1 vous ins,pirent c~s hom:n es qui pas~ent la maiu par un trou au,ssi petit que possible, ~t qud ap•rès avoir vériiié vos füœs, d'un œd frold com:ne celui du deslin , vous comptent rapideme nt , si1encicuœn1eJït fa somme. Connaissez-vous 'la banque de Frauce? Savez-vous que ses imir.enses richesses sont
208' gar dées dans une vil'le souterrain e de fer à laqueHe on ne peut accéder qu 'en descend ; nt une série d 'esca:fü:rs , qui raw ellen-t les terJ eurs du moyen-âge , en passant des porle s de fer , ~ vant des ré ser voir s de sablie, ,prêls à tout mon der en cas d 'incendie ; pu is en tra versant de s couJloi-rs étro its , de plus en plus étra 11g1lés. Ah ! !''arg ent, i.J vau t bien ces soin s-·là. tan . di s ,q ue ·les v ies hwmafates. . . . · Et ! oui encore une fois, il est plus que la vie, car c'est 11,u i qui r end l'exi stence b e]1e, heureuse, en,viée. Songez-donc ce qu''H reipré-sen le de 1oies1 de douceur s, de va11i!és de triomlj)'hes. . . de consol ati~.s aussi. Dan•s cert ains deurls répu tés inconso lables , ne voiton p as le gran d magiciien illtmniner toi.ll à coup W1 visage abattu . O ù est le sage, or, es t Tedésinté ressé qui re s terait impas sible devan t fa trou va irne inatend ue d"u,n testaiment qui fe fait riche? Ou i! il'argent pri me le senUmen4 H fait oublier au ipère qu'il est pè re , a u IÎ!ls qu'i! est fils, à l'ami qu'i! est am i. L'airgent, que ne fait-i:1 pas commett,re,? Qu el pass é ·louche ne pu~ifie-t-i11 pas ? Q ue de faut es, que de -crimes i1 absoui; que de ,lâchetés il in spire , que d 'inju stices i,J légitime que de siJences couaJables iJ fait gar der , qu~ de cœurs il dés unit. Si encore il aidait à mouTir celu,i qui n'a vécu que ,pour 'LUli . Qu oi de rl us terrifi ant que Ia vue d'un avare mori bond qui ne veut [Pas mourir. 1
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Po urtant, ô nation , ô homme ,qui êtes ridte s, votre argent peut deven ir bénédict io n, au Heu de ma·lédiction si vous entendez d.omi. n ant '1e ruisselJem en t des .pièces d'or , ia voix de s p r~ères des nécessiteux ipour les secourir. Afors vous a'.11:Prendr ez que ,J'a,rgent ne profite réellement qu'à ceux qui :JeJntWrisent p our eux-n.êmes , et ne p]aœnt pas leur espélfance en lui. L'ar gen t .sera bén i et sanctifié , q,uand il sera offert au misérab le avec ,Je sourire de fa charHé. Arnsi offert, ainsi r~an du , il fleu.riTa en choses Mquise s et se prodiguera à tou tes les beJll e s et saintes causes. De cette façon , l'arg ent ·sera esclave au J,ieu d 'êtr e dieu, a~ nt de résur r ection au [ieiu d'être agen t de mort.
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Variétés LE ·PAIN POUR LA SOUPE Sï'l est COU[P é en tranches trop épaisses ie pain ;,du el ne trempe pas, dan s la soupe , il se met en colle et est fort indigeste pour les es toma cs dél'ic:ats. V,oici comme.nt il faut le prép a,rer : N' attendez :pas qu'il ait [Plusieu-rs jour s, ma i'S dès le sok même, après 'le dîner, pr enez le :pain qui voUJSreste, appuyez-le sur une fa. b!e, ou u11e p;,anche e:n 1Je' maintenant de :la ma in gauche , pui s avec n,a main droite armée d un cou teau de cuisine à lame très tran,. chante cou pez vol:re rpain· en tranches aus si fines que po s sible , ,pas p bU1s~aisses que fa lame du couteau dont vous vous servez. Etalez ces fines iran c:hes de pain SIUll" ooe planche et fais sez-le sécher .pendarut deux jours en les reto urnan t une ou deux fo•is . Au bout de deux jou:rs, les tranche s de pain ~tant ;parfaitement sèches , enfermez-les da-ns un sac de to iolee,t vous pourrez les conserver ain si pendant deux ou trois mois . Pour tre m,pe:r avec ce pai:n diu. boui l'.,lon de ipot-:ru-feu, yo,ici une borune recette : Meltezen dan s un plat afünt au fou:r \la quantité nécessa ire poœr :l'a soupe , puis airrosez.Jes a vec la grai sse du boui blon, que vous enlevez d oucement sur Je dessus du pot -au-feu bouii:l'kmt, mettez ile plat au foUJret 1Jaissez les tranch es de pain ,se dorer Ulll peu; lorsqu ' elles s ont d 'une belle couleur blonde retirez · les viveme111t , afin qu 'eJl.les ne ipre~ent pas plus de cot.t!euir, metiievlles dans '1a SOUIJ)ière et vers ez dessus, en .le passaint au tra vern d'un ta mis, votre houiHoo bouHlant mais cette fois, bioo dégr ai ssé. ' ' 1
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:1:Si vous n'a:imez <J!e ceux qui vous aiment, que l mérite en avez-vous? - Les méchants aimenit aussi ceux qUli les aimen t dit :PEori,ture saiute. ' :1:Un .JX'IIde mi,séricorde dans fa justice, un peu de douceur dans 1a. fermeté son,t comme le g rain de sef qui !fend ile pain plus sai,n et mei'fileuir . ·
Leshérosqu'onn'apascités Ces héros.-llià,don t on ne '.J)aTlepas ass ez:, sont ies prêtres retenus par ,leur âge dans 1es paroisses, et qui, depUJistrois ans, n'ont cessé d'user et d 'épuiser leurs forces à empêcher le culte d'y mou,f.Îr. La petite égllise, avamt la guerr e n 'était ce.ries pas '1'asiile de cérémonies bien écl;tan~es ~t ne connaissait aucun luxe, mais avait cependant sa vie, humble et mystérieuse, queliquefois très intense, d 'au t!fes fois joyetl'se et fleur ie, e't parla1t peut-être pi!us profondément ·à rnm e !Par 'ha pauvreté même de sa joie ou J'humilfüé de so,n mystère, que ne 1J'eût fait une ég1lise plus riche QueMe muette et morne ch ose ne serait-e1le pas autlourd'hui , sa •le vieux pasteur du viillage voi,sin n'était pas venu, chaq ue dim anche et certa in:s jours de !1a semaine, y d,ire la messe, y enterrer, y marier , y bap tiser, y . prépa rer Jes enfants à !eu r :première co mmunion .et cela ,ma:lg.ré ·son âge et 1e service déjà lourd qu'exigea it ,son rpropre troupea, 1! Si beaucoup de iprê!r es res·!és ainsi à l'ar· l'Îère approchent 'Sewement de la cinq uantain e _ ou ne :Font pas dépassée que de peu , beaucoup d 'autres, en revandhe, sont des vieiililards, ou bien près de l'être , et nombre de ceux-là n'on t ipas plus recu:lé que les premiers devant un supplément de min istère , dont il faui avoir été le têm<>in ,pou.r appréci er ce qu 'rn :réclame souvent de vér ita!Jle héroïs me. On a ipu. voir de s prêtres à cheveux bla ncs accepter et suipporter des fatigt~s qui n'eussent ,pas a,uirefois semblé pos:sibles , même ,pou r de,s hommes jeunes ou encore prè:; de la jeunesse. ·Partou 't, et presque toujours , ile minist ère du curé ou du VTic:airequi su[Pplée un coMègue ou des collègues mobHisés es,t nécessairement, en effet, des plus [Pénibles. Mais c'est surtout dans 1es caimpagnes qu 'il ,peut deven ir écrasant. D'ordinaire, une comrmme rurale comprend , ou>tre le bo urg, un certain nombre de hameaux di sséminés dans • la pla ine, dans 1Jes boi s ou sur '1es coteaux , et certaines d'entre e1'les vont même ~uS1qu'à compter p1us d'une cinquantaine de wlilages. On devine le dé1
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vouement et aussi · les forces phySliques qu'iJi y fau~ déjà, en teTlt)s norma:l, aux desservants d:ignes de 1eur miss:ion. Quelques années avant ila guerre, j'ai connu le cuTé d '.une de ces paroisses. 1'1n 'avait pas tou jou·rs trouvé ,Jetemps de déjeuner à 4 h. de l'aprè~midi. Qu.el poids ne sera pas , dès lors , dans WI pays de cette étendue, l'exercice du sacerdoce vaur œe prêtre déjà absorbé par le .soin d'une autre Jocalité et qui a vraiment .Pâme sacerdota1e! Le pas teur dont 'la charrité accepte un tel fardeau peut n 'avoir encore rien perdu de ses forces rencon trer des autorités loc:ales bienvei:Jlla ,~tes et disposer de moyens de transport quli Jui' fad)iitent ses dép1acemenh,. Même en ce cas ce sera •le surmenage! Mais il pour ra aussi être parvenu à l' âge où :\a vigueu r dim inue, ou se tro wver en butte à ~es nia tvei:l:lainces,des persécutions , des cabales, d es ho,stiifülés des difîiculités de toutes sortes . Alors, J~ cruauté des circonstances s'ajoutan't à la drn:eté de 'la mi!ssion, ce ne sera pas foin d'être le calvaire . J'a i vu aussi un vieux pr être se condamner par tous les temps : le chaud, Qe froid , Ja :pluie, 1Ja nei•ge, 'la tempête , la can.icuile à faire des ki'lomètre-s et des kilo,mè'Lre,sà ~ied . Se:s 60 ans passés et son ,peu de soupless e phys ique lui ,i:t!erdisa:ient Ja bicyclette, et i] n'y avait , dans le pays, ni c'heva'1, ni âne pour .\e trans,portcr d'une 1oca'1iiê à .une autre dist:m(es de ci·!1Jq kilomètres . Chaque dJiroo::iche , et quelquefois fa semüne , il commençait donc sa journée par fai;re deux g randes ,lieues à ,j;eun , 1] 1une à l'a.Uer, l'au t,re au re tour pùUT ,venir célébrer :la messe dan s 1'êg Pise restée sans cwré et re tollil'ner la dire da ns fa s ienne . Trempé de sueur par œr.fains jours d'été, 'transi et ruis·selant d 'eau par certaines ondées d'hiver , fiévreux, foIB"bu, perdu de rhume iil n··avait même souvent ;plus -assez de voix ,~ur '.lir e l'Evang He et an11oncer 'les mariages et ;les ·services. Ma!]gré tout cependant, il n'arrê 'lait pas et, quand il1 'lui faifait revenir ,pour un enterremen t ou une visite à un malade, i'l r ecommençai t même encore 1le traje t. dans 1'a.près-midi, a;près l'avo ir fait dans •la matinée . En rentrant , Je soir, brisé , mais '.l:'âmeen reipos dans soo pauvre ,presbytère ,
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210 Œevieux curé, ces jours.Jl avai,t fait ses 20 ki.Jornètres! ' Tel ,peut être, par le temps de guru-re le service d ·un humble prêtre, qui veHle, d~ns La vaJJêe de Lœtschen, Lœtsch ou Lœtles régions éloignées du champ de bataLiiJeà ,schenta1l,iorimée par ,Ja Lonza 1longue de 27 '1'aflamme sacrée de Ta Foi. E't ce n'est pQus kilomètres, es.tda plus considérilile que Je basseulement dans deux iparoi-sses, mai-s dans sin d~ Rhône envoie cuns le massif des Alpes trois, quatre, cinq, et même davantage, que bernoises. C'est aussi r une des plus pittoresd'autres en ont fa. garde. Dans un départeques et des moins fréquentées de nos régions ment du centre '1'edoyen d'une région, dont alpestres, bien que, depuis 1913, l'ouverture tous 1es prêtres étarient paris, desservit longdu Lœtsc'l1berg-Si,mplon foi ait donné une i.11. temps, à lui •seul, !es 11 paroisses de son doportance économique très grande. yenné. En âge d'être aux armées mais umiLa construction de celle ligne ll'a ,pas fflvusellement ivénéré dans la cont;ée i,J avait core changé '1a physiononùe primitive de œ été mis en sursis sur 1a demande •e des vieux pays. maires radicaux du pays, qui s'honorèrent _Lava11:éeinférieure, de Oanwet à Ooppengrandement pt1r cet acte de véritable « union stem, est nu_eet ,sauvage, el1e est inhabitée et sacrée>. Comment 'la ipresSe socialiste osa-tsou,vent visitée .par les avafanches qui deselle réclamer et :parvint-elle à obtenir ramocendent des contreforts du Bietschhorn . La bi:l'isation du vaiJilant doyen? C'est ce qui ne partie supérieure de Ferde.11à Blatten, est par surprendra sans doute .pas beaucoup! Mais il contre O!!Verteet riante, verte oasis enchâssée dut abandonner sa ,population de fidèles et entre les géants a lipins qui se nomment le s'en willerrejoindre le point où la vie, à cette Breithorn, le Nesthorn, l' Aletschhom et où heure, lui paraît être qe reipos auprès de celle ,.,, . ' s'échelonnent, à des aHitudes de 1200 'à 1500 qu 11menait dans sa •région. mètres, ~es vi'11agesde Kippel, Wile.r, Ried Dépas,serons-inous la me·sure, en qualifiant et Blatten-Eisten, d'une saveuir chafllpêtre qui d'héroïque ij"abnégation des prêtres qui !I.e se a su garder , à travers la marée montante du sou.cient à ce point, 111i de leur âge, n:i de leur w..odernis,me, son cachet origina-1, ses coutusanté, ni de leur peine, ipour .["accomplissement mes naïves et ses mœurs ancestra,les. de ·leur apostol at, et irefusera-t-on de l'admi. .Peu de contrées, en effet, ont conservé pl.us rer parce qu 'i•J ne s'accomplit pas sou,s le mtact l'héritage des ancêtres. Le Lœtschard feu? Ah! certes il' laissera une ,légende le est resté « de chez lui », ,Je snobisme n 'a pas .prêtre-soldat q,ui pose son fttsfü :pour s'~geencore entamé .Ja rude écorce de son caractère noui~ler auprès des mourants et le reprend montagnard, de sa psychologie simp'.1ste de ens':11tepour se remettre à combattre, après son tem.ipérarnentautochtone , pétri et faç~nné avoir absous et consolé! Mais -les marches à la manière de la nature et du berceau qui forcées par les interrupéries, les oftices dans l'ont vu, naître. un. temp'e humide et froid , après de longs Le Lcdschentall est une des rares vaHées n:aiets par des ~halJeur~torrides, Œesvillages où fon file el tisse encore ses vêtements de distants de plu s1eurs q·1eueset visités en un bure et sa toi-le de ménage, grossière et inu,. jour! Oui, là aussi, dans bien des cas, la sable. Ses habitants vivent presque entièreguerre aura eu ses héros. Aucune citation ment du produi·t de leurs terres, de deurs beaux ne '1es aura signa·lés à J'ordre d'aucune ardont ils sont justement fiers. tro1.1Jpeaux mée, aucune croix, mi aucune médai~1ene les indiquera à !a vénération de fa fou11e mais En:fe1més chez eux une grande partie de 1eUTSnoms n'en sont pas moins insc;its au !_'a nnée, bloqués qu ils sont pas les neiges qui divin reg,istre! interceptent toute relation avec Je dehors les Lœtschardis ont une vie paisible et solit~ire. ... Une route carrossalie, projetée de Blatten à
Le Lœtschental
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la station ferroviaire de Ooppenstein, rend.ra saisons dans la va1Mée,accompagné du fameux bientôt cet iso,Je:mentmoins complet. i'u:ide Siegen, avec UequeUil fit, le premier, l'asce11sion du Bietschorn, un des géants des Leur foi est aussi robuste que Jeurs monAlpes va:laisannes. tagnes, ils ne la raisonnent ni ne la disrulent, Dans Je domaine du tourisme , ~e Lœtscheo. mais Ja considèrent comme un héritage sacré ta'l devirait occuper une place de premier plan. des ancêtres, qui fait en somme partie du pa· trimoine ,qu·on leur a légué. Pour s'en faire Il est, en effet, le princ~pal trait d 'union en1re tlJlle idée, il suffit de savoir qu 'avant 1250, tle Valais et fOberland bernoi,s. C'est un cenda7t de la cons1ruciion de l'église de Kipa_:ie~, tre d 'excursions aiipestres de premier ordre, la va11él e ne possédait que de petites cha.peliles, dont 'la principale station esti,vate est Fasans chapelain. Les habitants se rendaient fleralp, .point extrême de la vallée, site charalors aux ofüces du dimanche à Bas-Châfi.l- man;t situé à 1781 m., entouré d'un maginifilon, dans la valllée du Rhône, soit à une disque amphithéâtre de cimes et de g.Jaciers, et tance de 30 ki'lomètres de ,leurs demeures. d'où' !"on 'jouit d'un COUQ) d'œiJJ féerique sur Jusqu'au siècle dernier, Kiipipelétait un prieu.. toute la vallée. té relevant de la jur idictioo abbatiaile de StNous voilà au terme de notre petite exCU['. Maurice. Enfin, il y a une dizaine d'années, sion à vol d'oiseau. Nous n'avons, en eifet, ~e village de Blatten-Eisten fut séparé de la sowl.evé qu ·un coin d11 voifo qui cache, aux paroisse de Kiippel et eut son égJise. !Profanes , m1 des pius riches sanctuaires de 1a Pendant que nous en sommes 1Jà,mentio11,- poésie alpestre. Pour s'en ,pénétrer tout à 11ons, en ,passant, une des solennit'és les plus fait, il faut y entrer, parcouriir en amant de émouva.nles des catholiques du Lœtscheutaï, la nat:ure ces sentiers arides ou veloutés, ces Ja procession de fa fête-Dieu, qui se célèbre rochers abrwpts et ces campagnes idylliques, au printemps de chaque année, ~éralement baignées de soleil et ruisselantes de fraîcheur, aspirer à longs traits la rude haleine de la au mois de mai. Pour la circonstance; ùes hommes de la montag·ne, l 'âpre vent du glacier et Je soufile ambré des grands bois. vallée se vêtent d'anciens uniformes militai· Il faut s'asseoir au seui't dlun vieux « mares, comme ce1a se ,pratique à Savièze, sortent zot » rêver en regardant de ciel bleu ~ ffl de vieux étendards venllJSl'on ne sait d'où, et prem'tent ,part à Ja ,procession, à côté des of. écoutant la Lonza hurle,r sa farouche méloipée, dans le fond des gorges et des précipices . ficiants, faisant ostensiblement flotter teurs Solanàieu. drapeaux autour des bannières sacrées et des gonfanons. Il y a là, nous semble-t-ili,une très vivante alqégorie de l!'union inüme des deux sentiments les plus nobles qui se partagent l'âme du 1Lœtschard: l'amour de Dieu et celui de 11a,patrie. Au point de vue géologique, la vallée de Lœtschen es t, avic celle de Binn, en Conches, M. Je docteur A. Collomb a présenté, l'auune 'des ptl,u s i,ntéressantes de iJa Suisse. Ses tre j,our, à l a Société médicale de Genève, et cristaux e.t ses minerais se trouvent dans iles publié dans la ,,Revue médicale de la SuiS1Se collections de nos principaux musées d'hisromande ', une observation qui, par certains toire na turelle. côtés, peut intéresser en dehors des cercles QueLques savants géologues out écrit sur strictement médicaux. le Lœ!schenta1 des ouvrages d'une grande Un adu1lte de 40 ans, cufüvateur, vigouva-leur; nous citeroas partiou-lièrem.ent celui reux, habitant F., canton d' Arinfuod, dans ie du Dr Edmond de Fe1Ienberg, qui, il y a Jura fr.mçais se pré seu~e à la consultation une cinquantain e d'années, passa plusieurs du médecin avec une bles9Ure grave à 1l'œi1': 1
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Instinct maternel chez les oiseaux
212 glooe ouver,t, :large plaie pénétrante comée, infectée, hernie de l'iris, etc.
de la
Deux jours avant, à la tombée de ,la nuit, notre homme était dans son verger, tout près de sa maison, à • taquiner» - c'est le terme do~t H se sert - UITTe jeune ·chouette qu'il avait capturée. • Je ne 'lui faisais pas de mal s'empreGse-!-i,I d'ajouter, f:ar ce sont des ani: ~a ux util~s- » Tot~!.à coup la mère du petit oiseau qui, du voismage, observait 'la scène. !ond sur l'homme avec Wle telle rapldi1~ qu' tl na ,pas eu le temps de se protéger Je vis.ag_e,e1 d'un cou.p de bec, elle Je fraJP.pe à [ œ1.J.Le coup fut .si viol,ent fa douleur si vive que notre solide gailllard tombe sans connaissanœ, comme une masse. J'ai vu, po ursuit l'auteur, deux ou trois fois de minimes accidents, de 1lêgères blessures oculaires, par des coups de bec de pelits oiseaux appr ivoisés, .pierrots, canaris, etc., que des gens très amis des ;petits bêtes tenaient en les caressant, tout .près de leur visage \t~ tiré~ sans doute par les reflets bri!llants: ;lr les images à fa surface de fa cornée œs oiseaux Y avaient don:né ,leur presque ;~offensif coup de bec. M,üs des faits parei>)g à cel·ui que je viens de relater doivent être excessivement ra res; l'obsc.rvation suivante de M. Je iprofessemr Marc Dufour présente ce1:>èndant avec 1a mienne des concordances vrniment étonnantes: Deux jeunes mltivateurs vont examiner un nid de chouettes établi dans ·le mur de leur mais~. lis prennent les· petits un à u11pour les mieux contempler, puis ~es remettent consciencieusement dans le nid. Le lendemaiin à l ' .:a nui·1, en passant sous !e même mu.r, ils entendent un brusque bruit d'ailes et l'un d'eux est violemment fra~ par la chouetlt!: • elle s'est campée avec ses serres sur son menton et d'un COllj)) de bec lui a frappé l'œiJ droit .; heureusement .ie globe n·a pas été atteint Je couq:, a porté sur la paupière inférieure ;ioIemment contusionnée. Le ·lendemain le nid est ~étroit, les petits sont tués, ~es ~arents ont. echa?P\:; ag,ités, ils .volettent et crient toute la Joumee Jusqu'au soir; à la nuit ~e second
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de ces jeune.sgens, à '1'aftût avec un fusH d chasse pour détruire les chouettes est assailB.~ . soudain d'ahles' et de feuil-1 a- son tour: bru.it les, l'oiseau est ar r ivé comme une flèche et . fra~ 1e. Jeune -dhasseur d'un violent couip debec a l'~ 1l gauche: plaie cornéenne, pénétran. te, déch1,quetée, iris déchiré, crista:11inbroyé. ... M. Dufour conoluait: 1. La chouette est u,n an.ima.1assez courageux pour ne rpas craindre d'a.ttaquer il'hom-
La tyrannie de l'hygiène
me. 2. Lorsq u..eJ,Je attaque, eHe ne recherc he que les yeux: cette tactique est manifeste par la concordance de nos accidents. Ces conO:usions restent eniiè.rement vraies a ujol!rd ·hui.
Dans l'observat ion de M. ,Dufour, « il ne fut pas possible de savoir à quelle espèce de chouette, ~ avait affaire•; dans ,le cas qul! je relate, l·0t1seau en calllSe d'arprès ,fes dites de mon mafade, ,paysan intelligent et très observ~teur, doit êfre, non pas ~e grand hibou à a;gre ttes, ma•is la chouette commune, hulotte, c.hathuant c?mme on l'appeiUeencore, p lus peüte, sans aigrette, à robe grise, ro ussàtre, à ventre un ,peu jaune; c'est un oisea u .plutôt timide, très nocturne, partant fortement éblou.i et gêné au grand jour . Il a fallu ici Cl>m•~ dans le3 cas de M. Dufour, cette co ï~cidence du crépuswle, de 1a nuit presqu_e veaue et toute fa puissance de l'inst inct maternel pour donner à cette mè.re tant d'audace et de sûreté dans son attaque.
Un vieil auteur du XVIe s1~-:.e. un précurseur de La Fontaine, Baïf, ter11iine 11;,ne de ses minuscules fables ,par cette moralité: • Aipiprends des bêtes, mon ami . • S'il étai.t admis des médecins :!·adjoi:idn · des mornli· tés à leUJrsobservations, j'a,jouterais que dans u.ne. ~Sjpèc: très fièr'! de ses muJtip'.es 'swpénontes, ill ne manque peut-être pas de ... mères qui auraient iprofité à aller à J'éco-'.ede c:tte simple chouette irapprendre un peu d'ins . tmct maternel! En relafant œs faits, nous avons voulu une fois de plus, ra,ppeler à nos enfants de n~ pas dénicher et détruire ks oiseaux, qui nous sont presque tous de~ auxiliaires p1écieux
g.rès, :le cailcai.e et tla craie . Ainsi en a décidé \'·hygiène. Et chaque (Pièce à hab iter a-t-elle Jes 75 mètres oubes d'air irai•s l])a.r1hetLi·eet par tête? Et le chauifage? Et l'éclairage? Sont-ils bien hygiéniques? Et ,J'a'limentalion? Ah! ,1e microbe a a'll:ssi •là fa partie beiJe. A vrai d ire, d'on se demande ipourquoi t'en se met à tab!e, l'hygiène restant eilile-même.si .i11œrtaù11e.sur ce ,que De.puis quelque vingt-cinq ans surtout, ,] on peut ou ne peut pas manger. Chacun doit, 1'1hygiène,cette gi1oir e la p lus moderne de tla pc,u.r Ullle ·raison ou !!)Our U111e auire, s'abstecivifüation , a réus ,si à faire de fa vie moderne nir d·un :nombre considérable d 'a:liments, sans un !Problème effroyable. compter que beaucou:P sont interdits à !eus . l!l est, en effet, à peu près ÎJll!POSsib1ede Pa.rlerons-11ous des viandes? Mais chacune vivre hygiéniquement , de nous acquitter 0lla ses dangers. Dt! poiEson? Mais il est convers notre corps des devoi.-s accumulés par traire à bien des tempéra,men!s. li ne reste fhygièJle. Du moins on n'y poUJrrait parveg~ère que Jes 1égumes soigneusement triés et nir qu·en ne faisant que cela et en disposant cwits jusqu 'à stériJisalion, ou les fru its, mais de Œa grosse fortune uniquement employée à cui1s a.uss,i, M. Metchnikoff ne les tolère pas cette fin, ce qui n'err,ipêcherait du .reste rpas autrement. n y a les pâtes encore; c'est trè.s de se gêner infiniment, en renonçant à toute .porté en ce moment. Et, a«>rès celte orgie, la ocollfP!ltion au tre et à toui plaisir. camomille est tout indiquée. A'llssi peut-on dire que 1 :a grande gêne de Je vous fais grâce des méfaits de tla boisson, ce serait soulever tm prob lème hygiéni Pexiste.nœ tehle qu'on fa mène aujourd'hui, c·est !l hy,giène et que tout naturehlement, comquement insc;:ub1e. Dans feau boui,1Jieest le me de tlui-même, s'est modlifié :!"ancien dicton seuil sal'ut; feau bouilllie pour hl.sage interne en constatant que « fü où il y a de 1'hygièJle et aussi ipour 1es soins de la toile tte. 11 ie-st il n'y a ipas de iPifaisir». bon d·ajouter que l'usage comme boisson , Vous êtes au logis, et vous croyez votre de 1'eau ,miin.éra,lecons titue ce que 1l'on :pourhahitiation confortable et saine à souhait, ceci rait appe,1e.rÙ'a,précaution inutile, car ;)es ea•ux se passe, bien entendru, à ila canwagine, car minérales quelles qu'e!les soient, peuvent conce n'est pas dans h!s vi!'Jes quïl est possible tenir des miierobes, tout comme l 'eau ordinaire, sans compter que !l(eau avec laquelle de 'lrowver des awartements capab:es de sati,sfaü<i a.ux exigences de il'!hy giène. Ma is vous on lave les bouteiiUes sufiit à introduire dans êtes-vous demandé si votre ,maison repose sur œHes-ci toos ·les germes de contaminatio11. u.n soDconvenable? Si ce sdl est suffisam1œnt 1Pour re51P&ter 1es règ les de •!hygiène , il :perméable sec et bien aéré?. . . Non, sans faut, éga.lement, user d 'Ulllecirconspection exdoute. Et un hygiéniste passant par là vous trême dans ses rapports avec le ,nonde a '!ldémontrera sans peine que vous avez commis biant. H ne faut pas avoir ct'a.nimaux autour une faute fottrde en construisant ,trop près de soi ; ils peu,vent vous passer des parasi tes. de la mer, d ·un l'ac, d'une rivière, trop au fond internes ou externes, devenir les véhicu le:;, de d'une vaY'.ée ou au pied d'une élévation. Sur microbes ,pris à des malades. Ni chiens, ni une hauteur, votre maison est trop battue des chats, ni ois~aux; les bêles ne sont to,lérées vents. Pour bien faire, il 1a faut à mi-flanc qu 'em,paiHées et stéri/lisées. et en boillile exposition de sO'leil. Du cou;p [e conract avec les humains n'est pas moins sont condamnés 'la ,111oi.tié des ~ieux habités. rcdourtable. Bon nombre Ue sont auss,i qui se trouvent sur [)011Œ1er la main , rien n'est plus dangere ux. >tlangile;on ne doit vivre que sur le sal:xle,le Où a-t-elle passé , la main que vous prenez et souvent nécessaires; quand il s'agit des oiseaux carnivores nocturn es, hiboux, chouettes, éminemment u•iles, cette cruauté stupide .peut n'être p:is sans danger grave, comme le montre cette obs':!natioa.
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214 dans fa vôtre? La poignée de main est donc proscrite. Le ba i,ser? PoLtah! est-il ri en de p lus anti-hygJéniqua! Car 1a boudhe renferme des microbes variés, y compris cel!iwide _tla pneu,moŒLie. Défense de donner ou de recevo,ir un baiser, même aiprès ,lavage antiseipti,que de la bouche. l11J1efaut pas, iPOUrune ailaire de sent iments, risquer sa ipeau. L'hygiène, c:·est fart de l:a co.nser,ver. Perdez le goût du J:ivrei. dans quehles-mains a-t-iJ rpa,ssé avant de tomber dans les vôtres? Et ile iourna!I? Sortir, :prendre une voitu,re? Ma,is qu i l'a o ccupé avant vous? Le tramway? Quels con1acts! C'est 1J,amort que vous frôlez . Voyager? Mais c'est Je péri l des périls: dans ile wagon et à J'hôtel. ,Payer, recevoir de :·argent? Su,r la pièce de moooaie, sur le bi Met de banque, il y a tout un jpeuple de micmbes. ,Décidément, ii\ est b1ç11 d iffide de vivre h ygiéniquerrrent. Le ip>'.lus court, c:·est de disparaîfre , à moins d'imiter Bouvard et Pécuchet, qui, ayant fa,it le tour de l'hygiène, après , celui de bien des choses, et en ayan t assez de • 1a bassesse de penser toujours au proJongement de son existence», se commandèrent Je plus indigeste des repas, Iui firent horuneu.r, burent à la san té Pun de f'autre, et décidèreint que, désormais, « i<Jsse ficheraient du r este , , c'eslà-<lire de i!'hygiène en particuilùer. Condusion peut~ tre excessive, mais que ,1atyrannie de i'hygiè::te justifie a,mplerœnt. Au tra in dont i~s vont, les hygiénis tes perdront rJ1yg,iène. U y a pourtant beiaucourp de vrai dan;i œ qu'iils préconisent et bien des perfectionnements qu'i ls recommandent seraient à .introduire dans no'!re manière de vivre, souvent si ciéfectueuse, si contra ire à l'i'Iltérêt de notre sar11té,à envisager les choses qu 'à oe .point de vue fout ,personnel. Mais il ne faiui r,ien exagérer et Jes hygiénistes fera ient bien mieux dans 1Ji':intérêt même de ileUJrspatients, de leur apprendre à fortifier leur résisfance que de les inviter à fuir ·les dangers que, la plupart du temps, entraînés par la Jogii,quede ·leur i,mp1acable sys,tème, 1
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:i'rs grossis,sent et que rparfois même Hs ima-
gment, d 'ai11leursde tl'ameHleure foi du monde.
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Robert DEL VS.
L'apprentissage et l'éducationprofessionnelle Pour Jes maî:wes ,qu;is 'oorupent d1 enseignement ,profesisio'I11Ilel et :Partant d:'ar(Jlp1>entis, d'owvri!ers, la tâohe d'éducaition se compHqtUJe du rôle économique qu'il s'a,git de œmpilir. La viied'ateUer n:e 1peutrester élman,ils doivent gène à ·1eu,rs pir,éoocwp,ations; en w1maître le tréllVaÜ,l'org;anisation, La valell!f. Ils ne ;p,euven,triien ignorer ,par des droits qu 'a rsu,r ell!X1 ~ap/P'l'eI11ti, 1e fait qu;'1ls ont aocepoé de s',eru occuper. Hs doiv,ent s'initier à sa vie dans la plus lar,ge mesiu!fe ;poss·Îible, afin de mieux connaître ses besoins ,et rd~ !POIU'voir dès lorn l 'aider IJ)lwserrficacement. Il ne su.ffü 1pas d''exwcer 1convenableme11tsa rtàdhe de maîtres enseignants ou de patrons, il fout enrcore êfire capables d'un échange de services, de b 0 I11S pwcédérs, die dévouemeillt envern les a:p, prentis et Ies ouvriers se~ élèves, quJ serorut le3 ,patrons de l'avenir. Parfiout où le devok réclaime la présence du maît ,re, sa bonne volonté et son adivi 1té doivent êtire à la haut eur dies d11coinsita.n1ces. Nombreus·es sont les oooasi'Ülnsde dévou,ement et d 'activité quiam<lon veut bien OU'VIÛr les yieux . 1 L'aJllPieruHva <l',abor,d à tâfons dans la rowte de .Paitelier, les i.ndkait:ionsdu maHres, ses conrsieils,dlOiventle diriger, afi:n qu 'il puisse avancer plus facileme11it er pbu,ssÛ!rement.n a consramment besoin de sooitien, d 'aip1pui,d'une dir~ Uon iSIUJPérieuire. C'est au maître à lui cet aip:pui, cette direcdonner ce Stoiuitien, üon, tou:tes les fois qiu,e l'oocasion se présente. Quie l',aip,p,renJti rpuisise toujours •collllP1erisrur son maître, qu'il fasse œu-
we .die solidarité , il y trotwer,a hie:i.tôt beauoou,p 1plus die joie qu 'il ne l'awrai p,révu. Aider les all't'l'esest oo devoir Mdal. C'es,t do'!l'cœmplir s,a 1p,artde devoir, de re~po,nsabilité envers le :pirnc'h,ain,envers son ,pays; c'·es,t,concourir au bienêtre de la société dont noœs so,zrnm es membres et tous solid'air-es. Le bonheur Pepiosesur la façon dorrt ,chaquie individiu remplit la mission qui lui est ·confiée. Le ,plus beau grnu1p, ement d'a cfr1ité humaiTie s,erai,t ,celui d'une 1po·pub tion où le traivai'l serait réparti comme dans wne ,ru:cheoù chaque abeille a s::i fonction! Tout homme a le devoir de trnvailler selon ses forces ou selon san intellil!enœ. PoUJf l'a,µ,p,renti , .acquérir n..il!l métier est encore le moyen de gagner sa vie, œHe d'e s,a fproip'l'efamille iPl<wsbrd, t n même temps que 11a:possibilité <le n e rpas ,p,asser pairmi les hommes en in :liIférent ou en ,parasite . C'est ,en::oreuine ,gararntie cüntre ,l'ois,iveté, mèr e de tous les vices, vices desquels il es:tsi di:ffidle de s,e défaire dans la suite . Mais n'envisa,geons '!)as sei111lement le métier comme une ,simpl'e obligatio,n de ga gner s,a vie et de fa:k,ehorm.ewrà ses affaires. Il a une ooz;téebeau'C'û'WP 0 lm haute , celle de mêler l'ihomme à ·,1a' vie sodale. d' en faire u,n être ufüe, d'e lui 'permettre d'acheter ce qu'il diépense en 1produisant quelqt.11e chose d'équivalent. Le métier est au:ssJ une f,aço:n de mettre en œuivre les forces drela vie, d'exercer l'aictivité que l'on possède. Or . il faU1tque chacun dans fa vie ,aH une fonction, et s'il ai~a;rtient aux ,pa'l'enrts de guider JieiUJrs enfants d:Ms .l,echoix de cette fonction, il a,p1partient aiu.xmaître s de Ies diriger, de les aider à fa rem;p,lir, de leur aipp,rendt:Peà l''aimer, à la respecter. die'1eurenisetgner à ,produire vite et bien, av,ec fiadlité. L'ap,prenti sai;t que l'a!t.elier,lui pré•paire un avenir et que sa position n'{:st 1
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que bransitoire. Au maître d'o,rienter, ipendant ce la!J)sde tem;ps, sa volonité vers l' a:ccomplii ssement ,de ce travail, de lui aider à le comprendre et à l'exéou1
tet .
Tout son avenir rés,wltera peut -être de fa façon dont il ,allil"afait son a:p1prentissag,e , de ceille dont il aura été dirigé .dtans les ,cou1rs. Que Ie maître U'sed'onc rde son influence, de son auto. irité, de son, instrwction, de son exp•éri enœ , ipou'l'élargir son horizon. Qu'il lui dmnie de bonnes lhaihitudes de métier, de discÎiJ)line,de volonté, dont il pourra fair,e 1preuveau triavaH; ,qu'il dirige son cairactère. L'a,p1prentiest jeurne; la so-u-plessede son âge et de son 1cana:ctère ile fait s 'ouv,rir vofonüers au cornseil du maître. Què ,ce dernier en profite, mai•s q1u'il ne le fasse :pas pa-sser d':un tr,avail à un .:iutre sans suite ni s:ms but ,très p récis. T ou:tes les :pratiques d e l'ouvrage s'enchaînent, l'aipip,rmtine peut en ignorer certaines au milfou des autres. C'est aiu maîh"e encore qu'il a;ppa:rtienrt d'e:x; eT1cerdhez l'aip,prenti l'esprit d'obervation et de jugement. Qu'il le ~1u,ide dans cetbe V'oie.S'il n'y ·esit·pa!S rend,u ,attentif ,da1J1S sa: jeunesse, alo,rs qu,e son œil ,est sûr et q u,e ses d-oig,ts scint déliés. il ne le fera :pas 1pluis tar:d', q u,; nd la fatigrne et l'usuœ seront Mrivées. - C'est à cet âg e que l'esiprit de flecheflchee;t ·de ,combinais-on se d'éve:lo;p,pen1,il faiut ,savoir l'encour,ag,er de torns ses efforts et éclairer les ,apip!l'entis de toutes nos eX'J}ériences. De l'ouvrage à l',ar:t, il n 'y a qu'un Pas. il faut qu~ l'a,pprenti s'entflaîne à le fraincihir, ,qu'i'l ,connaiss,e ,l'idéal à atteindire 'P·O ttr anriver im ensfülement au •)oint culmir.,ant de son activité. Combien :pemit le maî:tre ;p ouir hi mettre au cœur cetbe noble et saine ambition. Si tous les aipp,rentis ne :peuvent rprétendre à de telles altitudes , qu 'ils a,ppr,ennent au moins ,La ·s,atisfaciUoinqui 1
Supplément extraordinaire del'ECOLE PRIMAIRE 216
accompagne touj01.11rs l' aiocompHissement - Je l'ai ,juré et je garderai mon serment. - Retoumez à la caserne, je vous inflige du devoir, qu'il soit ,contribué à lettJrdévelop1pement mO'fa:let partant à l'amé- qu,afre jours de cachot. lioration de la société dans ,laquelle ils - Ca.'j)itaine, je retournerai à J1acaserne; vivent. En présenc.e de sa faibfosse et mais veuiMez auparavant rn·écoute.r: Mon père de sa petitesse, l'homme se S!])écialise est mor t victime de ,!"ivrognerie; ma mère fut .11 utres hommes. Le métier e&t donc la une martyre; elle a succombé à la ,peine, m:Ïis ,résultante d'u p,artage des fonctions de avant d'expirer, eiLiemit ma main sur S<)'ll la sodété. Pou:r le méaieirla ,prod'Uiction cm c1hx et me fit ju_rer de 111ejamais porter nationa,le utilise tous les efforts, occuiî)e un verre de Iiqueur à mes lèv.res. - Ai-je raitous les bras, tous les rcerveaiux. _ son, mon crupitaine? Maîtres. en vous ,co~fiant des élèves, Le capitaine :iui ouvrit les bras et d'emla société compte sur vous pour en faire br assa en disant: « Vous êtes u_n brave gar· cl.es ouwiers Œtpa:bles. Chargez-vous çon, j 'ai voultu vous é.prouver . Si nous avions donc joyeœsement de cette respons.a,b1- beaucouip de soldats comme vows, l'aversion lité qu 'avec vos fonctions, vous avez ta- pour lla caserne di.sparaîtrai1t, » et, saisissant cifoment acœptée. la boutei•l~ede cognac, le capitaine 1a bris1. « Rendiez aux apprentis ce que vous « Dès ce jour , aâo,uta~t-H, v·ous ferez ad,metitre avez reçu de •conseils et de boniues di- votre capitaine iparmi les membres actifs de recUons. Fa ites d'eux d'es ouivxier.sv,rai- ia société de tempéramœ , et a~ourd"hui mêment corr~p.lebsdans ·l'exerciœ de leu,r me, je pr.ierai le cofone~ d'ins<:l'ire vortre nom :piro.fe ssion, met~ez-ybeaucoUJpde ·cœuir, sur Je ,livre d 'or du régirr~nt. poursuivez un but, ne vous arrêtez ,pas 000-00000 avant de l'avoir atteint! 1
(Extrait du ,,Bw)letin de l'ensei·gnement .professionnel.' )
··Variétés
EXEMPLE A SUIVRE Un vénérable prêtre de Belgique racon!ait, il y a queftUqes années, un trait édifiant arrivé à ,t un de ses paroissiens . A 20 arns, œlui-ci était devenu sok!at. Sa bonne conduite ,Je fit désigner comme ordonnance de son capiiaine, le tpl'll s brave :,omme du régi!l1e'llt. Un jour qu'il avait rapidement et fort adro itement terminé une corvée exfra• ordinaiire. son maître vouiliut ·le réconforter d\m verre de cogruic. - Pardon , mon capitaine, dit le so!dat, je ne bois jamais de 1liqueu,r, - Mais prenez quand-même ce verre. - Mon capiiaine, je n'en ferai rien; 1e J'ai promis . - Je l'exige, reprit durement ,Je capitaine; je veux être obéi.
CE OONT IL FAUT SE SOUVENIR 1. Qu'me forte eau de savon dans faquerle on frotte le linge sale ile nettoie mieux que deux fois. a:utant de ,savon non dissous, en morœau, et conserve .Je linge. 2. Que ce qui n'est pas par.fr dans la première eau de savon sale, s'en ira plus ïaciJement dans me seconde eau chaude et propre, que par la cuisson ou en frottant plus longtemps dans l'eau sa'le. 3. Que pour obtenir 'lits meiJJeurs 1 ésultats, d'eau dans laquelle on lave doit êfre ,pro. pre e.t douce. 4. Que feau chaude fait gonfler les fibres de coton, ~a saleté s'en détaohaJ!lt a,Iors facilement. 00000000
POUR AT11ENIDRIRLA VIANDE CORIACE Moyen simple et aieu coûteux d'attendrtir ·
ila viande fa plus coriace : Ajouter sirrwi!ement à '1eau dans laqu~Jile olllit la viande, après avoi:r écumé, 2 cuillerées d'eau-de-vie pour 3 livres de viande.
Cette annexe traite des deux objets importants ci-après :
a) Traitements duPersonnel enseignant. fi) Programme deseourscomplémentair L'Ecole iprimaire étant l'oriane attitré des intérêts moraux et matériels d,u personnel enseignant valaisan, nous publions ci-après la requête adressée au Département de l' Instruction pub(i-
que par les deux Sociétés d'éducation du Canton, pour le prier d'intervenir auprès du Conseil d'Etat en vue d'obtenir une notable amélioration de la situation matérielle du dit personnel.
A Monsieur le Chef du Département
de l'instruction publique, Sion. A. Quelle mission sauirait être Monsieur le Président 1pl.us helle et rplus noble que celle qUii Ensuite de l'entretien que nous avons , c onsiste à labOUJfer le cœtrr et l'âme de eu Phonneur d'avoir avec vous et les membres de la Commissioncantonale de l'enfant, IPOUJf.y ,oultiver et y faire flewl"Enseignement ,primaire, nous nous rir la vertu; à semer d'ans son intellia,ermettons, au nom de la Société va- gence les germes des connaissances inpoll'r quf laisanne d'E,d:u,cationet de la Société tellectuelles,à les y dévelolPiPeT elles puissent rayonner ensuite sur toute des instituteurs du Haut-Valais, de une existence? vous prier dPintervenir awprès du Haut POUT savoir, d'autre ipart, combien Conseil d'Etat pO'UŒ' qu'il demande au pénible est la besogne de l'institutewr, Grand Conseil et obtienne de lui une qiu,'on s'enferme 1pendant 6 h. dans une notable amélioration ,de la situation matérielle tdu ipersonnel enseignant pri - salle de classe pleine d'une atmosphère viciée, fatiguée, cor,rolIIIPlle,au milieui maire. de nombreux élèves se regardant là Considérations générales comme dans ,une prison, trop souivent ·Il suffit d'un icowpd'œil jeté sur le IJ)e1l' prOf])fesdans leUJr0011pset dans tableau, des traitements actuels .pou•rse leurs habits, ;presqruetoojooirs enclins ,c,onvainoreabsolume!]t ,que ceux-d ne ,à la dissipation ou à la paresse, reiprésentent :plus le ,prix iuste, n'étant ,prompts .à jp!fendreen défaut le maître ni le correspectif de la besogne qu'ils ou la maîtresse qui devront se donner sont censés ,payer et qui a si considéra- à la fois à l'ensemble de leurs 30, 40, blement augmenté de])'llisquelques an- 50 enfants, en même temps qu'à chanées, ni l'équivalent de ceux servis ail- ,cun d'eux, obligés ,qu,'ils seront de répéleurs ,pom le même labeur. Nous ajou,. ter 3, 4, 5 fois la même leçon à des élètons que l'intérêt bien compris du ,.pays ves fréq.uemmentdistraits, d'intelligenexige que leur amélioration se fasse ce variée ,ou:peu ,ouverte... Et la besogne scolaire il faut la continuer ohez dans le pl'USbref délai. Le iuste ïprix est sUJrtoutfixé, soit par soi, où l'on do.rrige les devoirs du j-0u.r le travail à faire, soiit ipar les circons- et où l'on doit 1préiparer ceœc du, lendetances de teliljps-0ù il s'aocOIIljplit,soit main. Nous ne JJ)arlonsque jp()IU!l' mémoire par la norme généralement a:d!miseailleurs 1pou,rle rétribuer. des ennuis qui se récoltent à profusion 1