Supplément No 01 1920

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__§upplêmenf__du 3' 1 de __ ,,f &cote"(1920) 0

64 ,I.E PEINffiE œs GOSSES .Poull>ot, le dessinateur des enlianls, vient d ''êlrre <lié.co.rié pair le g-0Ulvenrremeini fr a1iÎ.ça ii:' U y a lon,gtenJU)squ'on, le corut1 aîl et on l'e ,_ -----e-• •------ --- crOtit cha11 gé d'amnées. !Mais ·c 'esit à peine ,'il a délpassé la qu,a•rn.nœaî,ne, Il avai,t commencé variétés tort 1jeune â montrer du fülell1t LE LOUP , LA CHEVRE ET LE GHOU ! Ou 1ui a fait a~tenidrele. ,ruban ·rouge. Sans Du temps de nos grand mêres, on posail douile a~t-o.n .poosé qu:'il avai1 l 'hahitœde de aussi des ,problèmes difüciles aux examens. "cro quer le rrna·rmot». Célèbre entre tous es~ celui du loup, de la ,Gomrr,Jfilllj: lui !Vlillllt sa ,vocatlion de dessina. chèvre et dn chou, douit voi-ci les, donl!lées. U111ba !eiier doit trat1s.porter d'une rive à Il est l'aîmé teur des petits,? Biea :sim)Pletnwrul. ra .uüe de la rivière un loup , une chèvre et ,de ,s;e pt em.ifaruh,. U a foujour.s vécu pa.rmi la uu chou, mais sa barque est trop ,petite, et ma:rimaille. i l doit transpor !er chaque objet séparémeun. Ajpu~ez qwe ses ipaireinrt .s él•aiiie ,rut, qu'ils sont On demande comment il devra s'y prendre ern core illlsfü 'uteulfs à St-Denis, près Paris. A .pour e1TI1PêC'her la chè·vre de manger le chou, la nombreu,se famüle du logis IPatemel s1anou Je loup d·e mainger la chèvre? Car, s'°'il c?mme111<ce par le chou. le lot~p rœxai,t donc ~oute la trouipe piatillmte ct:·uine mangera la chevre, elle mangera le chou apres école de 'g>arçoD.1Js et dime école de tilles. le second voyage, ou sera mangée .p3r le loup œ _das1se la .Paufüot g,r)i ,îfoui,naiitvolo!llltier:[;I_ pendant que le passeUJf ira chercher le chou .... silh'Oluefl e die ,ses maître s. !I.;\m deux , après VDici la solution: Au: premier voyage, le asv,oir ,coniiisqué le cro,qµ1isqUJ'il ava;it inspiré, !batelier pa s·sera la chèvre s,eule. Au second, rédigea, sur le bulle tin he!bdoima,dai.re, .celte il ,passera le chou; mais il -ramènera la chèlre des preoccrnpations vrè et passe ra le loup, qui , resté .seul ave{: le smten]ce: « Poilllhot 11noŒ1J é,1:nun,gè res à ses études. » chou, ne le mangera ,pas . En dernier lieu il Ce potache, "..rès calé e111dessi.in, était en retourne·ra chercher la chèvre. eîlei u,n ,caOJCTe po'llll"tout le res te. :Du moins, ,t-il sa111s<retaird au cmnme ar.l'iste, se ,réJvéla·Les enlfants 0111t toujour s un criiér ium; 1PIUiblic. A 15 run.s,rl!aoidJi:s qtL'il était encore au _pè· ,mais il es.t, la phupari du temps, dune e.-; rollège Rofün:, ,il wvoya u111 croquis au ,,Pêle. ce singu;ière. Un gamin de Paris s'iL1dignait, Mêle'·'·. La semafr1e 1S>uiva:nl',e, il a.perçut soo l'au '.re ,jou,r , que les grands virtuos,es t?ssen-t, chet·d'œ uvre à l'étalage d~s kios,q,ues de j'ourcommie les .p1U1$ piètres amateurs , sollül11s à la taxe s1u.r les piano s. Ou lui 1de1nand~ par ou,- 1.taux. Il mo,nta aux bureau x du ,,Pêle-.M.ê le''. Et, rio sité à quel sigme il reconmaissail un vir · ·sa ve&te,à :bootolllJsdorés, le képii à la iuose, en .J·autres termes, quel était so11cri té- dla111Js nli<'.Îll,il se préseTIJtaau diirecrleu,rdu iou[l[lal. rium .' Il l'épon<lit: - C'est ·bien simple Un viduose , ces\ Le ,dj,Qlme ho11111me se ret-usa à croire qu'il avait qu.elqu'un ,q,ui joue !ellement vite, telle'!1ent dJ~van~ Iuri fo,url:e,u.Jr' d\wdes·s'Î:n ipubhié; mais, vite que, au lieu d ein:es.1.drechaque nole l _u· s'armmt d .Uillcrayon, Poulbot fi'( ausS1itôtun ue a,près l'autre, on les eolend Joutes à la f01s. . Un autre enfant, fils de p~intre, à qui J'om. des,sin ,qui proova SOtll idenitii!é SoDJafoli1er, c'es,t la :rue. Ses modèles, ce derr~ltldai I le ',!gne où se recol!lnaît un gra,t1d so,n,t les gamù!!Jsso1Ufi ,re:'eux de M10111tma,rtre. peintre, répond,il: Us le co11f1ül..Î&serut bien et, ,qua.nidil gri,mipeou - C'est qua,nd il s'arrfe tout le temps qu,aud il dêgrimgole le loh1,gde la rue Lepic, pendant qu'il peint, recule die plus•ieu:rs pas et ;regarde son tableau en digna111tdes yeux. ii ,n·a JPas hesoti'l],de les appeler. Comme uoe On devine que le père avait cette manie et 1111uée de molil!:le,a,ux fnmcs, ils t oI:t.ngmtawtour que la répott1Sede l'enfant é!ait un hommage de l'll:Î. détourné .

Telles sont, je crois , les qualités du style épis!olaire . Ce que je puis avoir omis se.ra suggéré .par vos propres .rêHexions.

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L'Egliseet le Progrèssocial

en société, aU·X questiorus que oe iVieUS de IPOSeri1 faurl:rey.,o,Jlldre n:égativement. Il 'Y a 'lllll IJ)résident de fa République e11 Singu:tier .destin ,die H'lhumanité! Bl,le cheFrance; ill y a en &ipa,gne œ1 roi, Tous peumine perù)étuellfomententre des abîmes. Mais rvent-itrs être, en France, présidents d~ DiaRési cefü est l'étrange1é de sa des~inée, _n'en se;p1.1bliJque; en Esipagne, rois? .. _ ,Dieu même et tragique granrait-ce pas auS1sila ,sud:Jl1.irne saurait-i,J réa·liser ce :Prodige? Qui ne le voit? deur?,,, , si tous étaient ou ,présidents, ou rois , i,t n'y ,La doobrine de f 1Eg<l'ise sur fa dig,nité de aurait ni République française, ni Mon.arohie d'êtreht~main, cette doctrine qui ·nou1sfuit juse~pa,ginole.DeS1œndons: Si tous aeis citoyens tement entendre notre g.ramleur, est de la d 'un ipays éfaient ·gouvernants, i1l n'y aurai( pr:us ,~se magillificen(:e. pa's d'a/dlmiinisltrés.S'iJl!s étaient tous cordoniPar ~e ,sa,rng,fouis 1es !hommes sont frèniers, il1n'y aurait ni bou1angers, ni menuires: ils desœnrlent :du même COU!P' 2e. siers, ni maçon:s. ~ truis,mes, rpar cela même Par i'âirne, fous 'les hO!lll/lŒS sont frères: qu'ils sont des truismes, prouvent la radicale ils n'ont qu'un père, n·e Père c~esie. Quand Î~TlfPOSsibitlité de 1''éga[ité u.ni·ve11sellle . ils ,prieront, qu 'Hs disent et qu 'iJ! ls di1Sent Tout au moins, s'itlls s'Ont dissemblables tous: « Notre Père qui êtes aux cieux. » dans 11'a con'di.tioo,iles >hOllDITles ne pourraient!Par leuTs torts , toUis le·s hommes so11ffrèils [Pas être seimblail:iesdlans la possessiott? res: ills 9nt besoin de ma Rédemption du sauQu,e voufüez-vousdire? Vous 111ou1ez dire: les veur 11!!sUlS. homJmes ne ipourraient-iils a:voir reçu J!a terre .Par ITeur justi1fi;<:a'tion,tous îes hommes en iparts éga1les,à ,chaCUill0a sienne? .Mlez, Je soul .frères: iŒsont été baignés ' dans 'le sang corutenienrenitet ,1a s~ahilité ne seraieni IPas au du Christ. ,bout d'UJn partage de œ genre. Qui auroit une iterre là iblé \Voudrait une terre à vigne. Par Ieu:r d·es-tinée, tous ]es homme·s sont Qui aurait une terre à ,vig1ne voudrait une frères: il's ,sont a~léis au ci~l'. terre à ,chaJiboo, (Parœ que Oe dessous vaut Ainsi ff'esclave ·es~!e frère de soo maître? au'ant et IJ)ilttt!s que le dessus; qui au,rait une ... 1Mai.s oui. Le prolétaire est ,le frère du ca1Pitaliste? terre à ·c'ha!ibon voufua-it une terre à ·or; qui aurait son Œqpinau nord nevmtdrai,t au midi; .. . Mais oui. qui l'aurnit aLt midi fe •voudrait sur k bord Si to'l.tsœu ,x-ilîi.sont frères de par Dieu, de de •l'a mer. ,Et 1Puis, ne faudrait-il pas que par Dieu erucore ne devraieult-i,Js pals être de chruq,uematin le Créateur .refü l 'unillferseJ:camêm.eé!at? Je 'Serais iporté à le penser, supdastre? Car, ou Uesihornttnesseraient autres, posé, œ:la s'entend de res,te, qu'une organi· oa -0haque aprè,s-tlîner iplusieurs ·vendraient sation sociale se conçut réa lisant pareiq· proleu'r morceau, ijlè,me. Or, fous aes lhoonrnes égaux, aO,sOl!luiment Oui, qe rê,ve enfantin de q'élgal.itêuni·verseli'e, soit dâus 'l'a pos·sess-ion, soiit dans la égaux, 1Parfaitemoo.tégaux parce que toU'Sfrècon:dition, est irréafü,able. Bt i'~ faut en béres!... Cel!a se a:ieut-i!J?Dieu, tout Dieu quï1 nir Ile Maître des choses; car réalJi.sé, il ne soit, tou1e forœ suibstantie1'le qui soit eût· i1!PUétalhlir tous ,ses enf.a:ruts dan~ ij'unif~rmité serait que ,l''inio:ld)adté uni!Versel,le, ia misère d'in:tel1Œ,igence, ide morallité, tle forœ, de for- uni:versene, l'arrêt du !Progrès universel', J'ennui universel, la mort unLver,5ell :te! tune, de •situ;ation? Dieu n'a ·l!)a-s,vouilu. Dieu n'a pu voulloir · Autant que nos concepiio[l's 11ous permetten.1d'awr~ier et de mesurer cresipossi!bi!li- cette or,gani:sation albsurde. « Dieu a ·rdonné 11,a terre au, genre"humain tout entier, mais 1& de Dieu, du mornen,t qu'i!l ,youlait les· ·hom1

,1mes


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