Supplément No 01 1920

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__§upplêmenf__du 3' 1 de __ ,,f &cote"(1920) 0

64 ,I.E PEINffiE œs GOSSES .Poull>ot, le dessinateur des enlianls, vient d ''êlrre <lié.co.rié pair le g-0Ulvenrremeini fr a1iÎ.ça ii:' U y a lon,gtenJU)squ'on, le corut1 aîl et on l'e ,_ -----e-• •------ --- crOtit cha11 gé d'amnées. !Mais ·c 'esit à peine ,'il a délpassé la qu,a•rn.nœaî,ne, Il avai,t commencé variétés tort 1jeune â montrer du fülell1t LE LOUP , LA CHEVRE ET LE GHOU ! Ou 1ui a fait a~tenidrele. ,ruban ·rouge. Sans Du temps de nos grand mêres, on posail douile a~t-o.n .poosé qu:'il avai1 l 'hahitœde de aussi des ,problèmes difüciles aux examens. "cro quer le rrna·rmot». Célèbre entre tous es~ celui du loup, de la ,Gomrr,Jfilllj: lui !Vlillllt sa ,vocatlion de dessina. chèvre et dn chou, douit voi-ci les, donl!lées. U111ba !eiier doit trat1s.porter d'une rive à Il est l'aîmé teur des petits,? Biea :sim)Pletnwrul. ra .uüe de la rivière un loup , une chèvre et ,de ,s;e pt em.ifaruh,. U a foujour.s vécu pa.rmi la uu chou, mais sa barque est trop ,petite, et ma:rimaille. i l doit transpor !er chaque objet séparémeun. Ajpu~ez qwe ses ipaireinrt .s él•aiiie ,rut, qu'ils sont On demande comment il devra s'y prendre ern core illlsfü 'uteulfs à St-Denis, près Paris. A .pour e1TI1PêC'her la chè·vre de manger le chou, la nombreu,se famüle du logis IPatemel s1anou Je loup d·e mainger la chèvre? Car, s'°'il c?mme111<ce par le chou. le lot~p rœxai,t donc ~oute la trouipe piatillmte ct:·uine mangera la chevre, elle mangera le chou apres école de 'g>arçoD.1Js et dime école de tilles. le second voyage, ou sera mangée .p3r le loup œ _das1se la .Paufüot g,r)i ,îfoui,naiitvolo!llltier:[;I_ pendant que le passeUJf ira chercher le chou .... silh'Oluefl e die ,ses maître s. !I.;\m deux , après VDici la solution: Au: premier voyage, le asv,oir ,coniiisqué le cro,qµ1isqUJ'il ava;it inspiré, !batelier pa s·sera la chèvre s,eule. Au second, rédigea, sur le bulle tin he!bdoima,dai.re, .celte il ,passera le chou; mais il -ramènera la chèlre des preoccrnpations vrè et passe ra le loup, qui , resté .seul ave{: le smten]ce: « Poilllhot 11noŒ1J é,1:nun,gè res à ses études. » chou, ne le mangera ,pas . En dernier lieu il Ce potache, "..rès calé e111dessi.in, était en retourne·ra chercher la chèvre. eîlei u,n ,caOJCTe po'llll"tout le res te. :Du moins, ,t-il sa111s<retaird au cmnme ar.l'iste, se ,réJvéla·Les enlfants 0111t toujour s un criiér ium; 1PIUiblic. A 15 run.s,rl!aoidJi:s qtL'il était encore au _pè· ,mais il es.t, la phupari du temps, dune e.-; rollège Rofün:, ,il wvoya u111 croquis au ,,Pêle. ce singu;ière. Un gamin de Paris s'iL1dignait, Mêle'·'·. La semafr1e 1S>uiva:nl',e, il a.perçut soo l'au '.re ,jou,r , que les grands virtuos,es t?ssen-t, chet·d'œ uvre à l'étalage d~s kios,q,ues de j'ourcommie les .p1U1$ piètres amateurs , sollül11s à la taxe s1u.r les piano s. Ou lui 1de1nand~ par ou,- 1.taux. Il mo,nta aux bureau x du ,,Pêle-.M.ê le''. Et, rio sité à quel sigme il reconmaissail un vir · ·sa ve&te,à :bootolllJsdorés, le képii à la iuose, en .J·autres termes, quel était so11cri té- dla111Js nli<'.Îll,il se préseTIJtaau diirecrleu,rdu iou[l[lal. rium .' Il l'épon<lit: - C'est ·bien simple Un viduose , ces\ Le ,dj,Qlme ho11111me se ret-usa à croire qu'il avait qu.elqu'un ,q,ui joue !ellement vite, telle'!1ent dJ~van~ Iuri fo,url:e,u.Jr' d\wdes·s'Î:n ipubhié; mais, vite que, au lieu d ein:es.1.drechaque nole l _u· s'armmt d .Uillcrayon, Poulbot fi'( ausS1itôtun ue a,près l'autre, on les eolend Joutes à la f01s. . Un autre enfant, fils de p~intre, à qui J'om. des,sin ,qui proova SOtll idenitii!é SoDJafoli1er, c'es,t la :rue. Ses modèles, ce derr~ltldai I le ',!gne où se recol!lnaît un gra,t1d so,n,t les gamù!!Jsso1Ufi ,re:'eux de M10111tma,rtre. peintre, répond,il: Us le co11f1ül..Î&serut bien et, ,qua.nidil gri,mipeou - C'est qua,nd il s'arrfe tout le temps qu,aud il dêgrimgole le loh1,gde la rue Lepic, pendant qu'il peint, recule die plus•ieu:rs pas et ;regarde son tableau en digna111tdes yeux. ii ,n·a JPas hesoti'l],de les appeler. Comme uoe On devine que le père avait cette manie et 1111uée de molil!:le,a,ux fnmcs, ils t oI:t.ngmtawtour que la répott1Sede l'enfant é!ait un hommage de l'll:Î. détourné .

Telles sont, je crois , les qualités du style épis!olaire . Ce que je puis avoir omis se.ra suggéré .par vos propres .rêHexions.

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L'Egliseet le Progrèssocial

en société, aU·X questiorus que oe iVieUS de IPOSeri1 faurl:rey.,o,Jlldre n:égativement. Il 'Y a 'lllll IJ)résident de fa République e11 Singu:tier .destin ,die H'lhumanité! Bl,le cheFrance; ill y a en &ipa,gne œ1 roi, Tous peumine perù)étuellfomententre des abîmes. Mais rvent-itrs être, en France, présidents d~ DiaRési cefü est l'étrange1é de sa des~inée, _n'en se;p1.1bliJque; en Esipagne, rois? .. _ ,Dieu même et tragique granrait-ce pas auS1sila ,sud:Jl1.irne saurait-i,J réa·liser ce :Prodige? Qui ne le voit? deur?,,, , si tous étaient ou ,présidents, ou rois , i,t n'y ,La doobrine de f 1Eg<l'ise sur fa dig,nité de aurait ni République française, ni Mon.arohie d'êtreht~main, cette doctrine qui ·nou1sfuit juse~pa,ginole.DeS1œndons: Si tous aeis citoyens tement entendre notre g.ramleur, est de la d 'un ipays éfaient ·gouvernants, i1l n'y aurai( pr:us ,~se magillificen(:e. pa's d'a/dlmiinisltrés.S'iJl!s étaient tous cordoniPar ~e ,sa,rng,fouis 1es !hommes sont frèniers, il1n'y aurait ni bou1angers, ni menuires: ils desœnrlent :du même COU!P' 2e. siers, ni maçon:s. ~ truis,mes, rpar cela même Par i'âirne, fous 'les hO!lll/lŒS sont frères: qu'ils sont des truismes, prouvent la radicale ils n'ont qu'un père, n·e Père c~esie. Quand Î~TlfPOSsibitlité de 1''éga[ité u.ni·ve11sellle . ils ,prieront, qu 'Hs disent et qu 'iJ! ls di1Sent Tout au moins, s'itlls s'Ont dissemblables tous: « Notre Père qui êtes aux cieux. » dans 11'a con'di.tioo,iles >hOllDITles ne pourraient!Par leuTs torts , toUis le·s hommes so11ffrèils [Pas être seimblail:iesdlans la possessiott? res: ills 9nt besoin de ma Rédemption du sauQu,e voufüez-vousdire? Vous 111ou1ez dire: les veur 11!!sUlS. homJmes ne ipourraient-iils a:voir reçu J!a terre .Par ITeur justi1fi;<:a'tion,tous îes hommes en iparts éga1les,à ,chaCUill0a sienne? .Mlez, Je soul .frères: iŒsont été baignés ' dans 'le sang corutenienrenitet ,1a s~ahilité ne seraieni IPas au du Christ. ,bout d'UJn partage de œ genre. Qui auroit une iterre là iblé \Voudrait une terre à vigne. Par Ieu:r d·es-tinée, tous ]es homme·s sont Qui aurait une terre à ,vig1ne voudrait une frères: il's ,sont a~léis au ci~l'. terre à ,chaJiboo, (Parœ que Oe dessous vaut Ainsi ff'esclave ·es~!e frère de soo maître? au'ant et IJ)ilttt!s que le dessus; qui au,rait une ... 1Mai.s oui. Le prolétaire est ,le frère du ca1Pitaliste? terre à ·c'ha!ibon voufua-it une terre à ·or; qui aurait son Œqpinau nord nevmtdrai,t au midi; .. . Mais oui. qui l'aurnit aLt midi fe •voudrait sur k bord Si to'l.tsœu ,x-ilîi.sont frères de par Dieu, de de •l'a mer. ,Et 1Puis, ne faudrait-il pas que par Dieu erucore ne devraieult-i,Js pals être de chruq,uematin le Créateur .refü l 'unillferseJ:camêm.eé!at? Je 'Serais iporté à le penser, supdastre? Car, ou Uesihornttnesseraient autres, posé, œ:la s'entend de res,te, qu'une organi· oa -0haque aprè,s-tlîner iplusieurs ·vendraient sation sociale se conçut réa lisant pareiq· proleu'r morceau, ijlè,me. Or, fous aes lhoonrnes égaux, aO,sOl!luiment Oui, qe rê,ve enfantin de q'élgal.itêuni·verseli'e, soit dâus 'l'a pos·sess-ion, soiit dans la égaux, 1Parfaitemoo.tégaux parce que toU'Sfrècon:dition, est irréafü,able. Bt i'~ faut en béres!... Cel!a se a:ieut-i!J?Dieu, tout Dieu quï1 nir Ile Maître des choses; car réalJi.sé, il ne soit, tou1e forœ suibstantie1'le qui soit eût· i1!PUétalhlir tous ,ses enf.a:ruts dan~ ij'unif~rmité serait que ,l''inio:ld)adté uni!Versel,le, ia misère d'in:tel1Œ,igence, ide morallité, tle forœ, de for- uni:versene, l'arrêt du !Progrès universel', J'ennui universel, la mort unLver,5ell :te! tune, de •situ;ation? Dieu n'a ·l!)a-s,vouilu. Dieu n'a pu voulloir · Autant que nos concepiio[l's 11ous permetten.1d'awr~ier et de mesurer cresipossi!bi!li- cette or,gani:sation albsurde. « Dieu a ·rdonné 11,a terre au, genre"humain tout entier, mais 1& de Dieu, du mornen,t qu'i!l ,youlait les· ·hom1

,1mes


2 non pas iPOu.r que les hommes la !dominas· seni coofu~ien't. S'i,t n'russigna de part rpro· ipre à au:cu11homme en rparticu~ier, c'es,t quïl entendit aibandoncer fa d~timitaüon des rpro· 1s1rie hunnaine et aux institu1priétés à a'i111du

3 [)l\ltôt :soo Auteur, iles a .graivês en caractèru ,qui ne s"elifaçent 1PlU1S, dès qu 'on• ~es a discernés une fois-, au fond de toute conscience bu· maine . En tourt ca-s, :l'Eglise a 11Uissa signatl.1.reau bas de ces ciniq titres. 'fJ11eles a tous

awthentiqués . tionls k:les pe~es. • !Et col[Jlsidére,z , s'il ivous p1aît, fa consEMais l1e rpouvanit ou ne voukmt faire tous que111,œénoJ.'llne,rapide, inimédiate comme 1111 ses eri'îanVségaux soit en condiHoo, soit en co-ujp de foufue , qui se déigage de cette contUJtilliS'ation , soit e11 destinée, soit en fortune, tata1ion . ·Dieu ileu:r ass,ura du moins dans 'l'ordre so· Tou 1t droit est garde par d'a Justice. C'est cial ~e seul d'ulqu~l nous IParlîons ici , à 'l'ex· ~a fondion iproJPre de ,cette <VertuIde .présider dwsion de 1l'ordre rpolitique) un commun pa· aLt ,maintien: des droits. Or , quel'\e ,justice cou. tr:imoine de tltraits !Primo:rùiaux à_ euoc dévre ile qll'intll!Ple d roit ci-dessu ·s énoncé? Estvollrus par 1le seu[ fai1 qu 'itrs sont hommes et ce :ta ·.justice contractnellle , la justice ,qui sœlle enfanms du ,Père céleste . Ce ipatriimoine, s'd ne 1es contrats et les sanietifie? Non. Quel conitrat les fait pas élgauocde tollJt côl'é, iles con?füue assme U1e droit <le vi,vre à fenfant? Entre qui aru.nuoins égaux par Ieur grand côté. iJ..eprose signera-t-i :I? Quel contrat assurera à ·l'homlétaire ipeut idire au caa)italHsie, 1'ouivrier peut me :le d-roi1 de se reiProduire riormaijement? <l-ire au ipatron: • Hœrnne voll'S êtes, homme entre qui se ,signua-t -il? ge suis. !Mes droits d'lhO\lnmeva.,qcn,t,vos drnits ,Mais si de IPa~ils droits, droits sacrés, d'homme. [)ieu, ivoire Père et le mien, l'a droits de !Prix it11füü,ne sont 1PaSà 1'a garde ailllSi Tég!lé !• de ~a üU!:Aiœ,contraduelfüe, ils sont doruc à la Or, ces droits soot considérables . Peutgarfie 'de Qa 6ustiœ sociak Il y a donc une être ,tes ramènerevvous aivec moi à dnq tiJtl'süœ sociale. La Société a donc 1e devoir tres princiipaux: d'en assu.rer 1Jla 1jonissan:ce à qui la ·iêolame? 1. lills ont le droit de vivre la ivie qu ' ils· Ces choses sont cei'i\aines. ont .reçue de Ueurs [)ères ou de leurs mères Oh! ~l y a uoo oharifé aussi! l'l y aura tou.. coollme moyen; de Dieu comme ·suprême prin.jours une ohari.té; car il y à.ura touljOUI'Sdes cqpe, avec un dévelo.ppement légitime de leurs déshérités, des i,nfü:m~s de 1eorps, d~s fatigués bicuités intelllectuel,les, physiques et anora\e;; aux combaf ,s de la vie. ,Mais , fo.u.vrier a droit 2. ~'ls ont le 'Clroit de se re,produi ,re nonnaà. une vertu iP'ius austère ·que la charité, -il a leme:rut,saui le cas d'une vocatioll supérieu r e dro-it à fa Jus,tiœ. Par cela sew} {!U'il est en· S\J)écia ,le; tré dans ,la vie, i1 a droit à la ,justice sociale. 3. ,L[s oot •le d1roit, .s 'iilis<!Tlanquentde c.a,pital 111justice sociale couvre son 'berœau; i·a jusaccu1mulê, de s'entretenir ho1tn'êtement, _eux el tice socia~e couvre son foyer et 1Te berceau de :Jeurs earlanits, ipar un traV'ai,t raisonnable; ses enfants; lla 1ju:sti:cesoda>le couvre le repos 4. Us on,t Je droit de se .reposer au cours !heb:iomadaire; hJJ jus:tice sociale col!IVfCsa de [euf 'Vie, de iîaç-on à ne ipas ulser ·ll!V'antl'e vieil1esse et ;Je repos de sa viei1Hessetemps 1e •lot de [orce qu.i :leur fuit départi par S0n [)ère, sa rmère, ,sous la condition d·a· qe Créateux; voir été sobres et ranJgés, eurent droit qut 5. ll:s ont le droit, ayani élé rprobeS, ·laboleur salaire rot •sulfüsarut [POUX1es· nourrir lui rieux, rangés , JorS1que ~a vieil[esse leur a ap· et .ses Œrères. 1Lui~ a Je droit que· son sa· porté ~s i,m,puissanœs , de vivre ,sali!~ menàier 1l'aire et celui de sa 5eimmesoient scliisants et sans \Pourtant essayer tl'e [Prollonger m1 l'aIPour 'le nourrir aui et ,ses ~lits. H a le droit be'LIIid'uque!lli1's •sont deJV'enus iu·capalb!e.s. et sa .femtre a Je droit que le travai1l soit or Ces droitis sont indéniables , i!11disPJtaib1es ,ganisé de tel~e s orte qu'ellle n·e soit point déAveugiîe qui ne -les verrait :La nature , ou 1

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tou~ée les saints ~evoirs i!tJipOséspar la ma· tern1té. 1'1a Je droit , sous œaconditio11 d 'être ~re ~ rangé, que son sa'laire de six jours soit sU:füsant lui et les si'en . â !e nourrir . - s~~ ~·t ,sejptâ~urs,. aiïm que ·le rea:ios du septième oour ne 1u1 soit poin1t reJiusé. Il a le droit sousn l!'a condition d 'avoir été sobre e t range,.' ,._ • • que ~e saldire de sa aeunesse ertde sa maturit' suiffisen~ à ~treten_ir sa vieiIUesse; et, s'il: y .son~msuJllhsa.nts, l'! a ile droit que la sociélé s'en emeuve . Une société où .ces droits ne sont lt'-S """ res,., , pe.c,t:sest une .sOCieté fondée S'l11'1e faux . ,Mais nous, nous [Partorus de dorunées ce qu'eiJllesre!l!fenment et· so!Vraies.Tiron.s,-en __t . yons rpre s a recevoir, q•uand ,l'heure de Dieu sonnera, >tant d'albll!sés ,qui viendront à nous si nous re mérito~s, IPrêcisément 1Parce qu 'i'l~ auront é-tlémeurtris et déçus !Par la vani1é de leurs tentatilves. . Iles ,sociaux catholiques, IPOUM.l ,qu>ils sa· ch_ent~t veuNleat , hériteron1 ~ p!JUs ou moi 111s breve eohéance des JPOJPufari-tésdu ·sociallisme. Pou~·,~' .iJ:sL!lffit,qu'its discernent ce que ie socialisme a de bon et de •vrai, car il a .du bon et . d 1u ivrai, de ce q'uït 1Préserntede faux et ~e ma ·~iVaÎ'S, Ce di,scernement opéré, il faut qulis retiennent énergiquement ile l>ien et 1e vrai, et l'.l!-1 'rl1s rejettent le mauvais et le faux · Et alors Dieu, Oe Pieu des :pefüs et des gran~, Ile ,Oieu des ouvriers et deiS patrons, le Dieu des 1PaUNres et des riches, bénis ·sant nos courages, nous a,s-surera ile Sll.OCICès et la lécondité! - Mgr TOUQiET: 1

Le cheminde Roselande 1. SLH"le !Pas de Ja 1POrte, Je docteur

Bru-

noy,qui ,recoJJJdumsaitses deux C0111if-rères 1eu1 deman.daune dernière fois, d'une voix' 8 up1,iante: - A1ors . . . il n 'y a :plu,s de rerr.iade? -Les deux médecins se regardèrent, comme pour se ,prendre U'ua a'autre à t6moin de l'inufüité d'une telle ques1ion, et 'le pl·u:s âgé ~ndit avec patience:

-; Nous a.vous ipratilqué deux inàeotion.~ de ~man ,sans irésuatat. NoUJs avons tout eS' sa,ye. Nou.s i~e pouvons. plus rien, mon ami, . Pius neu ... Pensez-vous que ,J.'enfan1 vive longtemps encore? . - . Longte,nws? répéta Ile [Pl~s ,jeul!le, avec sur)Pnse , presque avec ironie . - Je veux dire quelque.s ·heures . - Quetques heures , oui. , - ~ ne sai1tJamais, ia,joUJtaJe premier que 1eiqpénence ruvait ren;du ci:oco,n,slPed. .l)ans tons ·les cas: mon a.,?1i,il ne soutfüira _pas. si . - Merci, .Mes.sieu,rs, ~1."être venll!s. loin, mUJrmura le docteur Bru!lloy, tanidis que ses deux cdliègu.es s' insta 11aien,tsous de chaudes cou ;vertures Id.ans Je traîneau qui Jes at· tendait. ' Déû~ J'un d 'eux tira.iit ,s•a montre [)Ollir calculer .1'hell.Œ'e d 'arriv~ à aa vilile. N'était-ce pas la ;yei:Lle de Noël, qui est fa fête. familia~e et qui ireclame au foyer Ja pré.sen.ce de tous? Les imu'Je.s, sentant les guides se redressèrent se mirent en marche, IPri~t Ile ,grand trot : et de son ,seuil, ,le dod.eUJrBrnnov 1mmCJlbile l , ,, ' ~ ace, perçut que]ques ins1:ants le bruit régll' he~ des girelois: :st11rile citemin de neige, te tratneau fuyait, ei1l)Ortant son e5!Poir. . . l'i renitra dans ,son caibinet aivant de reJOiJJJdresa. femme qui :veillait le peti't mou,rant . Là, il feui11.eta hâtivement des livres, les rcpous,sa, tenta de se .recuei1l!ir IPOllr a,rra:oher à sa science une idée, un secret. Le jour tombait . Pa<r ft~s [en.êtres d'aoglle, tl .voyait d ·uu côté J:e JVieuxbowrg de Beaufo.rit avec ,ses mai· ~ons à tou,re!Les, ses rueliles étroites, le pont Jeté. sur ù.e I)aron, et, de 1'au.tre, Oe paysage sévere, une pente de sa[Pins recouverts de gi,vre. Qu'êt ,ait-il :venu faire dans ce canton iP~r1d:UJ 'de la -Sa.voie , étroite vallilée qu'écrasaient. les montagne.s troip /Proches? En quelques instants, comme N arrive dans 1.es cir• con,sfances tragilques où la ~je af,flue au cerveau, il résuma .ses dernières années . La nécessi té avait gowverné sa vie : ne goul\l'eme-t· ej1e iPaJStla p!,u,pairtdes vies huimaines? Marié t.e:utDeune et .sans fortune, après de bonnes études de ,médedne, il n 'avait pu attoo.dre,

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4 dans une gra@e ville, L1t1eclientè'1efou,jours de Beaufort, !d~uis lente au déibut. Le ,ca11to11 dix ans, était a'band-onné deJs médecins: qui se sou_cierait d'ense:Velir sa ,jeunes.se dans ce coin de terre au climat rude , aux hivers ,persistants · mal CO!!Tljpensés ;par ,la beauté trop brève des étés, aux habitants ,\a,borieux, honnêtes, mais rugueu•x et peu cuilitivés? Vainement la municipa~ité ofüait une subvention dans le but d'enrayer la mortalité i.n\!antile. Cet!e subventio111 , J'ahsence de concurrence, 1es commodités de rexi,sten.ce matérieme, toutes ·considération,s uhlitaires, avaient déterminé ~a ,venue -dt( idocteu,r Brun-oy. On l'avait accuei!H comme un ,sau:ve'ur.Un an plus tard, il aimait ,le IPa')' 'S comme sa terre 111ata,le . Etiennette, sa femme,qui craignait Je mo11de,n'était !l)aS olbligée de se guinder, 1s'ê;panouissait et 'Ohan~aittout Je long du ~our. Un fils leur étai-(a1é,w1 ibeau peiit 1bien chanpenté et dodu . Enfo1 il consta,tait ·J~s résuMafs ra1Pidesde son œLwre; 1P3Sun v1rnage,ipas un haimeau où il n'eût contiuré ,que]que ma,lheu-r. Dans cette va.li ·lée, Jeisenfants abooden~, mais on les ,perd · aussi faciùeimentqu'on les a: man,qu.e d 'hygiène, , de soins, i,gnorance des préservatifs, de tous .Lesremèdes qui sont le triomphe des mères. H s'adhama à répandre cette inistruc-lion ma·temeHe, à reHrer à 'la mort ce,s ~eooes proies ,trop fa.cilles , 1-ro.p,peu résistanteis,

d'a'Vance, tou,t seuil, en. pensan-t à so11 foyer, à la 1 fomme cLai,re, à ,la souipe chaude, au repos du soir. • Enfi,n! aiva-itpresque cr-ié sa te1111rrie Qu'y a..t-i!? 1 toute pâle, en Je voyant - Vienis-vite: ·c'est Jean! • Tout de suite Ù av.ait compris la gmrité du mal et tenté une médication énergique . .Le ma-tin, devant a'in.. suiccês, il eXl]_)édiait un vois·in à Al!Jberrville, la vi,!,!e 'la [Plhrsrawroch!ée, pour aippeler deux confrères en consLtltation. D'AilbertviJle à , Beaufort il faut com1pter quatre heures. Les médednJS n·av.a,ienll [JU arriver que IPapres. midi et IPOur consLater leur inwuissanœ. IJ n'y avait irlus .qu1à attendre ... at!endre quoi? . . . Eta~t-ce :pos,si'ble?...

verts, ef~eiombe si vite! EtleJlllette, avec w1

grand e5Ifort,se leva. -

Où vas-tu? interrogea son mari. Aillumer ue,e la\l'I~.

A quoi oon? Pour .Jev-oir encore vivant. Et sous la .laar~, don.t ils baissèrent fa· bat..jour, Hs reipri-rent leur plaœ. --1

~

- iLai·sse~-n~i fem,er les yeux à mon gosse· · · · A mmmt peut-être . . .• - Si vous ne pouvez rien ici? . . . osa rnsinuer ·le pa:ysan. A ces mots, -ledocteur s'forita: . - S~se ne, peux rien! Qu 'en sa!Vez"'VOUS? ll ;Lui :vivant, je ne m'en irai pas vit tot11JOU11s. en'1en.dez-vous? '

. ~ 11~ pétrit son foutre à pleines mains, . hesita, puis mar<lha vers fa porte. . - Ça fora deux morts, mwM1ura...t-il' dans sa barbe, mais sans révolie comme on acceipte lïnévita!lk . . ' . - ~ttendez, ordonna 'Af. Brunoy. Tot11>sehl tou~_oims? Des quintes irauques, n'est-ce lJ regagna 'la clhaanbre du malade. Etien· pas? nette tenait Ja main l:le ,son füs, se penohait - BealllCoupd 1aboird, et puiis moins. c·est sui!' lui, ·Je regardait, ijui ,parlait de teinws à bon signe? ' yez-le. autre. Sur le lit, Ja tromipetle, le che.val de Je ne IJ)uis quitter mon enfant, No~, . . ,E!,Jerevint ~rès q.ue'!ques instanfs: bois, gisaient dédaignés. On avait devancé Je comprenez"'\lous?. . . Comment re~ire-t-iJ? - _IIreifuse de partir. Il faut q.u'i.lparle à petit Noël, ,mais Œ'enfaintn_'y avait l!)as pris - Qa SJifflle , et IJ)ui-stout à coup · ça ie Monsieur. garde. Au ,pa'Sde son mari, fa Je;mmese reprend à la gorge; il étoutllfe. 11.e doof~uir Bmnoy se décida à reI11Voyer tourna,. Bile a,vait deviné: tout de mêar~ elle - Comme Jean hier soir. . . . C'est iqx>slui-,mê.me 1'i~ortun. C'était ,un paysan qui, demanrla: siible, ne me demandez pas œJ.a. . . . JI!, étouffe tenaœ,.se chau1lfaità la cu1sine. La neige qui sou,vent? · - Qu'ont-ils dit? C'est Œini,n'est-<:'epas'? cowvra 1.t sa Jfouse aux tl)attles fondait et fai· - Ça se rçroohe. li r~a les mots du vieux dOc'leur: sait des rigoles . l'i tourna vers son ,hôte une - Ah! mon :pau,vre ami, ·je ivous plains! - On ne sait 1jamais. ligure maigre, a,vec une grande ibarl,,e grise 11est ,,perdu. Je Je l!)OO,sais lbien. - Que faut-il faire? t! des yeux de bête e!f.ra,yée . C'est ooe question d heuPas for-Oément. - Rien, atte.n.dre. - C'est vous, ,Rivaz. Que voulez-vous? res . .' ·. e't.de chance. On peut enco~ efS1Sayer Il .s'assit en faœ d 1e1le, de Œ 'autre côté du Ces,t mon petiot qui..étouffe. des llliJechonsd~ ,sérum,, et en .ca,s <l'asphyxie Comme le sort le réco1rrwensait mail d·un 'lit. ,L'e irefü Jean, très .las, !Presque sains fièvre, - Ah! fü ·le docteur, ü'irai demain matin. la tradhéotomie ou Letuibage. dévouement qui .duraiit depuis ,quat.reans déjà! L'homme remua la tête. s'affaiiblis,saitJdoucemen.t,comme· si toutes les Le IPlllysanrésuma d'une phrase ce déJ!)at: Voici que son ,ms, son petit Jean, était frappé fondi ,ons se ralenhssaierut. Parfoi,s, il soule- Sans ivous, il, ne passera 1pas la nu•it- . Vous ne iJ)OllJVez rien pour le vôtre. Vous à .soo tour, aHeint de fa <dilP'htérie . Il en avait vait len~ement les ,paupières, regardait sans --; Moo,1 petio4, à moi, est en train de mou· . p ouivez quelque dh-ose [)Our 11emien. o-uéri .ta.nt d'autres aivec Je sérum Roux et la voir de se,s yeUJCümo,œnts, ignorants., qui ne rir. Je ne !Puis jpas y aB.er ce soir. ·Le docteW" Brunoy Ie lfixa avec des yeux i;aahéoto-mie: il guérirait 'bien· le s~e111Mais témoignaient d 'aucun eNroi- Et il paraissait Les de'ux hommes se turent chaCUllls'isoéipouvantés, puis il ·répondit [emnement: le crOUIPs'était dêidaré, ;pendant u,ne absence dans son malheur. ' une ,si IJ)eti:tecliose, d'une si chétiive illllJ)Od'- Attendez-moi. Jé va1s avec vous . ,profossionneJ,!e, avec une ra!Pi'<iité{oudro')'antance, ,que c'était à ,se demander !Pourquoi la -, C'est jus1e, reprit enfin füvaz. Vous II r~mtra dans la chambre. L'enfant 5 ourte: 1-a,voix enrouée, rauque, s'~fa:it , peu à ,peu mort JPrenai.t,garde à ,luJ. Les accès de suit~ IUéri:re _z ·le vôtre, ,pas.Je mien. fJait à peine; H était déliit si pâle iqu'H sernéteinite; 1.a toux n' ar,rait!Pas ta,rd.éà se voiler; cation se raiwrochaielllt, .lui ibr,isaient la poÏ" - Oh! ,le mien est pen:lu. 11"aitn'avoir plws une goutte de sang. la re.spiratioo était devenue sif!lante; Jes actrime. Après chacun, qe père et 'la ,mère gue!· De notllVe.au, le .silence · J es enivelqro,a, et de - Ecoute, Etiennet1e. Il faut lui faire rescès de .s~O'Cation se muiltLp!iàient.Quel retai.ent le retour du souffle léger, à pei,ne pernouveau,Je [)aysan 1e ro~pit. 'pirer cette fio.le de temps à autre. C'e·st tout. tour! Il se souvenait: i~ arrivait de loin, couceptiible qui ·annonçai·! J,a :rrêle coll'tinuatiou - IJ..emien n'est pa,s perdu encore. - Pourquoi me dis-tu cela? verit die neige: i,1,s'était arrêté dans une boude la vie; ijusqu'au dernier moment i,ls res- Demain matin, de bon matin, ,j'irai, je - Paoce que Je pars. tique du hour:g ;pou-r ,a!'.beter1es jollljoux de tousite promets. taient 1l, inertes, muets, ~ .l'agonie. Toi, cette -nuit? Noël qu'it. /des-tinai'l~ Jean: i~ rentrait ave.c un - Trop tard. 1La nuit était venue. Pa,r ces teJtt)S co11· Le ;petit Rivaz est en t~ai,n de mour,ir petit oheival de ,.bois et une trompette; it riait

II. A six heures .Mariette) Ja serivaute, otwrit la porte ao;ec précaution et dii, à son maitre: - C"est un horrune de 11aRoselande qu,1 veuit par".er à ·Moll!sieuir. Roselande e~ oo ,v.il:Iage à dix kilomètres de Beaufort, de l'a-uitrecôté d'une forêt de sapins que travensent ~e Doron et ijJaroute. - Je ne ,vois a:iers011fle,Mariette. Renvo-

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ut


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6 à Roselaruie ,

-

Et

nôtre? - [..a ivie du nôtre n'est 1plus .dams la· main des. hon1mes. Tu peux le soigner commemoi ; - Ne nous quitte pas. - Je nedoi,s. ,EHe se reckes,sa au lbonl du lit, comme une Jouive défend sa [>Ortée: - Tu n'aimes pas ton füs, Tu n'aimes pas ta femme. :Va-t-eo! - Moo amie!. .. protesta-t -il avec douleur . Ainsi i.111crnqpris,i,l se ipencha sur l'enfant, sentit fa doue encore ohalllde ma,Jgré 'le teint de dre· et rapidement, sans se retourne r de crainte de perdre sa volon~, il s'enfuit de la chambre . [e

m. DalliS le traîneau, iills,n 'échangèrent pas une paroile. Riiviaz secoua.i,t ~es brides de sa mule ~là 5a1rlguiéeet doot qes salbots enlonçaieut dans ~a neige fraîche . Le docteur, sa trousse dans la main gauche, ramenait sur ses jambes, d' un geste madtinal de fa main droite, la coUJVer ' u.re qu.i glissait. La route traverse unegorge ,qu'olbstruent à demi des sa1Pivrscentenaires. Au forul gronde Je Doron. Les lan· ternes, en se ·déplaçant, éclairaient à peine 'les aibords du che.mi,n: des arores, des rocheI'S et parfois Je torrent. · iLe ,traîneau s'arrêta devant une maison i.sd'.ée. On avait sans \doute entendu les gre· lots, ca,r 1la porte s 'owrit et une fomme qui lenait wne lampe arvec [)r,écaution a1PPamt sur le seui:L - ,Le doctewr est tlâ? demanda-t-eHe .

-Oui.

1Elle l[)OUJSSa un ah! de délivrance et préiœda 'les deux 'hoimmes dans la ohambre où !"enfant râlait . Trofa quarts d'heure plus fard, 1e docteur repliait ses ins1rnments et •se .disiposait à ,partir. - Il 'est oo'lllvé, n'est-<e pas? dit fa femme. - - Je le crois. Je r~iendrai .demain· - Et vous ,voulez _rentrer ,cette .nuit? interrogea Rivaz. - Tout de sui ,te. - C'est que la mul e est fatïa'u-éé .

Ra,ssu:ré sur ~'enfant, l lhrumne songeait natu.rerlement à sa !bête. 1fuJlli tout de même il chercha une pièce d'or qu 'il gardai:! en rése'rve et vou1u1 la ldloonerau ip1édecin. A ·son grand étonnement, celui-ci musa: - . Non, ,mon a;mi. Personne ne pourrait me payer mon voyage de cette cuit. Le retour fut s.iilenciemccomme raller. Seu rteiin ent , ·sur la route , le traîneau rencontra de nombreux groupes qui cheminaient avec des lanternes. 1La .foJ'.'êt s'éclairait ça et ·là de pe. fües JU;Illières. C'étaient les \Paysans des hameaux elliviroonants qui se !tendaient à la messe de minu,it. Il y en aivait qui <:hantaient en chœur de ·vieux Noëlis: H ei,,t

néJle dfuvin·Emant

Jouez, 'hautbois; résoru:1ez, 11J1USCttes ... 1Et ,quWI!d-ils oro~saient IJ.etraîneau, ils criaient ioyeusement: - ,Bon Noël! 1Le :docteu:r Brunoy ne répondait r.i.en el Riivaz, qui ·avait le cœwr en tête, n-osait rien r~oorlre. Au carrefour de Roselande et d'Arêche, iPrès de Beaufort, kurs lanternes füent sur,gi r dan1s l'ombre un grand Ohrist doullou· reu~ dont le •cor,ps nu, .sons ila neige qui tombait, semblait cr.i:Spé de f.roid. • ,111 est né le •• . », ·se ·s·ouvint avec pitié le d,i,vin Enlfa,nt dO!Cteur. lMai•s dq)uis le départ de Roselande, il oherdhait sa douJew:, sa rêvolte, et ne les troUJVait plt!iSintactes. Un sentiment incoDDll de paix, de 'douiceu.r, de sérénité, s'était cm paré de lui , l'occUJPait tout entier. 1'l ne pensait qu'f/1.son ;petit Jean ,qu'i,1 ne reverrait plus ruvec la de vie dans les yeux, et il s·~ tonnait \d'y penser sans ·amertume . Que se,rait-œ de soo iexisrelliCe !PllJSSée s~ le petit Jean n'a.vaH tjama~s existé , Jui, qu.i en demeu· rait ~a meillfeu.re pari? 1Et il acceiptait ,sa.dou· leur sa[l.s a•eruveinimer, sans 'l'a,grandir par b révolte et la rébelL\.ion. Il la recevait tians sa si,rrufücité naturel!!e Ailllsi aooue~lllie,eJ1J1e etlt' sait d 'atteindre au désespoi r ; e\1e n'&it p\ld · in•sUJ!).Porlable. Quand il r entr a dans sa m aison , il trouva

narrnnne

. l!hîmée ,su r 1e ilit où d'un .. coup 9~ !e~ d œ1l, iil ,v11 fa mort. Avec bon ,té : autorité , ia la releva: ' mais aivec

suir

~es ban.es du fon!d'. Qirelkju'un fit d'"""""l et l'examen commença. · ""=~'

,M. iBoUJChenoixétait ~e dernier examinaleur, a·~ bout de la taibJ '.e ·longue. H fouiUeta ses ~p1ens. en attendant ile .premier élève, que de~a1:nt :lm r{Wasser ses c01illèguesaprès l'a· voir mterrogi, ~ha-cun sur sa partie. ,.M: ~~.t'..cheno1x n'a,vait 1Pas eilJVied'être -là. C ,,.,. trois. cou,. eta1-t..l e,e. Le. nez sur une cart e u... ,eu'.s, ~l se amt ià rêver , et so.n -rêve fut une petite eglogu~. II :eon111aissait,dJans [es environs de Pans, un coin où , jadi -s if avait IJ)a&sédes vacances. H y avait un 'sou1s-ibois où .Pon ,chas:sait ile ·Iaipin, une ri.Yière char mante où 1l'on pêchait à .J.a1igne .... µ s d 'ao ût , . 0 dfraîdheur, ô si!ence des liournée ,quan , sou? un sau 1Je owvert comme une om,, bre'lle, on reste des ·heures à regarder :r t t t't b , . _ . a ou e M. Bou~henoix érait de i11.J '-i.-en •ma tt'Va1se . h upe i e ouee qm se (œam:!.inesu.r ~'eau. ruyante nieur. ""'ut-êtr e, ou b 1en ' ~u bout _d1.1fr1 verticail;! icha.mne des sta~ .1 dIl avait mal déjeuné , a-e se dispu:ter aivec sa f""'"'"""' . . vena1 • ~ .. ..,.,._. Il· · SU!· h?ns patientes au milieu de fa dairière gorva'.t ~'w1 ipeltit pas a•gacé Uiesrues qui ile congee d'ombre verte , le fusil ' ;prêt a'œi'1 au guet du:1sa1entvers son but . L'éfé c001/ll}enicéren - quan.tl le bon has ·set donoe de .~ voix ·' ''I . t ' l(>arœ dant gluant q'asphaJllte des trottoirs. La lanqt~ I; v1e11 de • lever •, a:près tant d '·inutil~s r .ueu: de r:ir ~éveilllait, dans les. pâles âmes iq~:etes! o. ~rands . :Soirs rouge ·s, au retouir, c,tadmes , ,l Ullstmict jprdîorndément enlf. . d fete mag111~1quedu eouohant derrière les sil1r1 J · · :,, OUI U ye111 air'. ue fa ven lrnre, des fleur1S l'envie houettes des arfl:>residevenues ruoirs ohand'u~ anm.la'le ,Jiberté ipm1i fos pa.ys;ges bai· geant ,vitr-ail du crêpuscuJ1e entre 1 e's hracgnes dans le beau t~s . <:i hes étroitement entre-eroi ·sées! Cepellldant les· pa:ssants semblaienr pl'us terIM. Bou;ohenoix 1eva 'la tête et vit assis denes en:core ique d 'otdin •aire. Et les fou,jl1l Ja.ge s vant ·lui, jpâileet ·cra11T10isitour à tou~, un paudes a11 bres , 1e ·long de cette a:venue cou.vert~re :ado )eoce~t, bras trop fong:s, élJ)'au~estr~p de in, ,o uss1ere, ., deJà .,. Idesséahés étaient' un . ~etroii!:es, moustadhe naissante, nez rouge boU' suite à l ëté . ' e Ln too,s. ' _i M. Bo~chenoix avait une co;ée à faire , Brrnsi~uennent arraché 'de· son ipa,y,saige en IU]OU~dfum.II' ldeN"aitinterroger sur fa (rl!O. souge, 1'1 retrouva ·la saille JPOUSsiéreuse Je3 graphie ires caitdidats à L'on ne sait quel bretableaux noi.rs , 1es bancs, les famiifles e~tasvet.U se ,voyait d 'ava,nce assis , par œ beau s!ées derrière , du côté rle Œaporte, ]es élèves jour,par cetfe chafour, derrière 'le ta1Pis veirt attendant illeur fol.hl' cOlll1lme'Cles condamnés de_ffa saLle t!J'examen, en face des tabteaux . toute cette tri.s.te cour d 'assises qu 'est un~ noirs, aux côtés d'autres messieurs, respeôa· &al!,le d 'exalillen. b'~s et ~ogno~ comme foi. Son visa ,ge al,Les chu;ohotemen<ts· de • fétpreuJVe orale . la,,tterri81er d 'mforlunés jeunes gens abrutis hour!donn aient. l'L se mit ein devoir d'interro· d~.Ide, trerr.ibleu:rs, !)Jrits · à - oublier tout ce ger, ~e1a ~ur le: 111otes du garçon, que son 11'1ls sava · •,... rent , ·pas-sa.nt un mauvais quart ,p'us IJ)rocne coLlegue !Venait de lui, passer , Utl d'heure en pleine infériorité . coUJpd 'œil ,parfaitement indifféren t. Que tout E ·s 'assit à sa .!Place, lourdement s '~ongea cela foi était éga:l, mou Dieu! lou.rnaLa fête ,pour r ega.rder 1les éi'èves rangé~ Les ùotes .n'ét aient p as hrimantes .

-

•Etiernne1te, . . ma chérie . .. dit-il Tu n 'étais pas là, dit-elle entr~ deux sanglots . Mia1s e'1.lieJe regarda su,nnr1·se de t 'JJ.i t·~ . ' ~a-sa ran· qui , c, Pui;. , ·s~j ,uguée,. clle vint s'@uyer à lui , av~ 1_mtu.1hoo.quelle y trou,1ye;rait la force ~m 1~ ~nanqualt, ~e courage de viivre et peutetre 1d -aimer encore ita ,vie. Et voilà ce ·que le \docteur· Bnmoy t r-ouva s~r le chemi-n_ de Rosetlaru:leen ,erven.antde faire son devoir. Henry BORDEAUX.

L'examen

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Tenez.!je vous imets!la l!Tlemew-e note. Co«nme une 1ête d 'idiot , songea M. Bouça, vou.a êtes sQr d'être reçu! . chenoix il e,st refusé d'avance . Lwcie D6üA:RUE-lMARDRUS. IL évita de regarder ,le ·jem1e intrus qui venait ide ·le déranger dans ses méditations buco,'.iKJ.ues.Parlant dans sa hailhe :les yeux sur ses /Papiers , il [POSa d\me voix morne ~ne l$()UIHAilTS D' AUV:ERONATS première question. S'agissait-i 1l de Qa CochmIl y avai~ ,une fois trois AUIVerig~atsqui ne clline, de 1 11France par c<hemins de fer ou \le sa,vaient que faire un dimandhe qu il ipleuvait 1a ligne de [>antaigedes eaux? A ,la fin, :l'un d 'eux eut u.ne idée: L 'êlève bredoui lia ·l on,guement quell,que cho_ Faiüons des ·ohouhaits, dit-il, chi dtela se d 'iniforn.e qui ne réJpoudait à rien . ne <:her't à rien , chelia fait touüours ,pacller le _ Naturellennent! . . . se dit M. Bouche · temps. _ noix avec un mélJ)ris triste. _ Ch'est chela, faiJons des dlouhaits, diEt pouir couper court non sans une cerrent [es deuoc autres. Commenohe, ch 'est toi taine ' ~lêchanœ'é vengeresse, dixan,t dans le . . qu'as !Parlé le premier. b~nc des yeux Je malheureux type, i1 posa Eh bien! dame, Àit-il, , j e cho1J1haI1e vmgt lbrutar.ement œtte quesihon saugrënue : bons mitle de bœulfs ... At , .. tendez, at ... ~ Qu 'est-ce que ,vous savez de l'a région tenJdez! et ·,que ohaque ipoü de ces ~uis il des Oharentes? . .. cho•i1 u,n clnêne, et qu 'avec ches chenes on _ Oh! monsieur! · · · faohe des plaoohes, et qu'avec cltes planc?es Une iUiuminaHon sOludaine venait de transon fadte des caiX:hes. . . pour mettre tout 1o~, figurer le visage godidle ldu petit ,jeune hom· les diama,nts, et tous les bt· m,e. D'une woix a•ssurée, ·c.'.ai.re, et que tou1e tout 'l'ar,gent, tous . Joux dt1 monde ... pour moi . . · · . . . uue véhémence animait: _ niable •! tu ne Iaio'hes pas granid choJe ~ Oh! ,monsieu ·r! . .. C'est mon pays! . ·· D y a de si beaux coUIChersde sofoil, là-bas , à ton prodhai ,n, toi, dit .Je secood. Eh bien! moi ' ije ohouhaite touit ·sirrnipleme~t~ue toul~s si vo'\lls ~iez! ·Ies feuilles de tes a1ribres elles cho-1enil: ~s !eu1lln n 'eût pas ptus tôt dit ces mots, Qe pau· les de· papier; at . . . tendez! de chouha1te a.pr~ vre .garçon qu'i1l se monlii forieusemen~ le_s clhefa que toutes les a,etites chourohes qui ' que son visage · lèvres , ta,ndis s '""mft'\(\U11Pratt ~·,r · . vont dans les petits nticheaux, que t~u-~ les a:utan,t que l'e ciel du ,soir dont 1e soU1Vemr fpefüs ruiicheaux ,qui vont d3!1s Jes nv1eres, 'Venait de qe sou.lle,ver. e,t que toutes les riivières qm vont da,ns les • Ça y est! . . . dut -i:l 1pe11ser, ~e suis refusé , f!et11Ves iqu,i ,vont dans la mer et ,que i\a ,irrJe:r en. •. cette iloisl· • tière H choit de l'encre, .. et ;puis quavecque 1 ,Mais aJYantaevé ses yeux rrnsérab.es, . !l chette encre et avec tout che papier on tache . M. Bo ucheno·x1 souna1t demeura ' stulJ)lé1a1t. . . . :quoi? de bons bi,tJels de banque pour d'uin souirire ému , presque .tendre . toU,t l'or, tout l'argent , tou·s aes diam:a11ts,1ous ·Pal"mi le vaste ennui <le ce l i~u de to~u~e, les lbijiOUXet tou.s les tréijors du monde, . . . cc ,pei.it, aivec son subit (!n,tbous~asme , 11é~ait;pouir moi! Ha·! i\ta! Œta! ûe crois que ohest pu il pas un !frère, un tout jeune frere a,n10~eux mal' ohoooai té non plus , chela! . au,ssi des dai.rières , des rivières, des riches _ Oh lbien! ,je ~fais un ,meH:eur eho~'. 1• vitraux du créipuscule? dit te troi~iÈl!ne, !Moi, je cliouhaite que toi tu !Mais 1'alddlcsicent ne pouvait rien coimpren· 1 mon oncle, chois. mo11r2""re et ,que t01· tu c11o·s • i1~ ' é .ti' e l1IOI dre a,u1 mirac1~ qui venait de se produire. c _e que· vouis n'a ·yez ,point d'autre h n er qu fut béant, situipide qu'itb entendit son exan11et que :Je diable vous ,i'el!T-lportetous les deux, na1eu.r mumw r er cQIJmtleen secret: {AJ'manadi du Valais 1920.) _ Hraivo, mon enfant! ,Bien rétpoodu! · · ·

_ na

.,

Fuite du temps Comment ue ipas y songer quand on pa sse d·u11e année à une a'U'tire? Et ·l'üwitat.ion à Jif,lédhir sur cet!e ivéri.té rre devie11t-e1He pas de p1us en :P1it:Ls [)ressan 1e, 1p1üsque, à mesUG'.e qu'on avance /diansfa vie, 011 est davantage niena,cé de ne poiJ.llt jparvernir tiusqu'â >lafin de ra11uée qui commence? Polli1' clhacun d'entre noUis, toute année noUJvel.tea une chaltce de p!ltts ,que les :précédeJI.tes d'être iJa ·dernière. Ola ·que année, nous en faisons l eiopérieroce par de nombreux parents ou amis; paur ceux.j'ii qe 1e!T1jps'_ es,t ifini et il:'étemi1é est inaugurée, mais pilu,s tle vide ,se fai,t autour denous, mieux nou,s devons comprendre que noi,re tour alP!PrOiC1te.

nous d~rv-ons être pénétrés en ,sa1ua:lllltle 1er j,aruvti er d 'ooe année doo!t !tl'OUS: ue verr ons peu,(-être point 1e 31 décembre .

Les Chardonnerets de Galilée CONT'E DE NOBL Quand No.fre Seigneu r Jésu6 1Pa&saitpar les chemins, i1! met,t'ai,t aes otseaux en jo,i-e.

SiJtôt quïbs aipercevaient sa ro ~ 111che , ,s se posaient Hs arrivaient en .troupes; Jes u111 su1r les branohes des haies, et ;l'on eût dit qu ellles a,v,a,ientF\eu,r,i;d 'autres trot.tai~t dans ,}a poussière que ses jpieds :awaienit touohée; d'autres pilana·ient en l'ai •r, et bisa ,ien,t de l'ombre awde ssus de àui. Ceux qui ,saivaient chainter n'y mauquaie.n1 pas . Ceuoc qui n ~av·a.ieut pa s de voix .1110nitraienrtdu · moins .Jeurs plumes. L1Ecri1ure Sainte nous en atVer.tit. L'éOriTous disaient à leur façon: vain·sacré énumère :tes choses qui ra;pidement apparaissent et dfaparaissen,t et qui 1out~ sont / - Merci , Seigneur, pour [e vêtement, 1pou.r uneimage de la brièveté de notre vie terre ,sf1"e. lia voix, pour fa couleull', ,pou r 1e grain, pour Cellle.ci, c~rée all!X siècles étemel ·s , e-st fa 'feui1me quii nou.s cadhe; merci pom : la vie_. dom:tbeaUKX>'UJP moins ,qu 'un seuil'-joa1· ,re1atiet merci pour nos ailes . ~t i\ ·fa carrière h1J!l11aine,fa [)!,us JonLui sOIUJI'iait,Ues /bénissait, et ilis s'en ~l811e· On sait que œrtains insectes ne vi'Venl iaient. qu'une ùoUJTnée,et Iïmagittation des poètes Les mère ,s coU1Veu 1ses eLle:s-,mêmes n 'hésiles repr'ésenfo comme r acontant, ae soir, toute itter le nid, de"linarut que , [)OUJT ta,iellit 1pas à. q,111 leur'histoiire à !eu,l"S co,mpaginous d''exist~nce. , cette fois , les œms n 'aunient i!)Oi.ntà sou[ifrir. Depuis ile ~eiver âwS1CJu 'a11· coucher du sdleH, Ues venaient silen,cieuses, et repartaient vite. ils ont VU ,tanJt de dhoses et parcown.1 tant de U~ jou:r ceipen/iant, .su.r un tailus de GaliterrainV ,lée, deux oi,sea ux s' at!lairrlèrent, tr,istes parmt où l'épine 1M'ais uou,s-mêmes, co11u11e11011 1s leur res-,,. Jes aut,res ,joyeux. C'était J'éu)Cl!que sembloll!squand nous arrÎ'verons au dernier .noire esil:en fleur et a'aulbé1Pineencore verte . Jés'lllS vit une sou~france et s'anrêfa. 111 co1111 soir de notre ipèleriilliage ici-bas et que nous p,rif ce que les oiseaux ne ,savent ipas dire: jetterons un dernier regard en arrière! En · - Maînre, nous a~on,g fa.it notre nid , couattendant, ce que nOUJS ne de,vons jaimais oufoiaŒ1ts , au bas d'un rurlbre. IB. y aivait deux blier, c'e·st que de notre vie , si éphémère ,œufa déîEl..·Les giranieles eaux sont suirvenues IOit~Me , déjpendra no ire saiu,t éternel. Aussi a-t-onJPUfüre que ~e temps n'es,f rien et qu'H et ooi eim[JIO'lié Ua ntai'SOrr. 11 teiva lia main, eil dit doucemen1 que c'~ est tout : i!\i n 'est Tien, si ·l 'on n'en considère '1e Je caradère !fugitif, ~111constaint et i,nœirtait ü111e,p!iaitlle enrore mieux ,qu'un oird.re: lain;iil est 1011:t,si Œ'on voit en foi , avec Je - RecouTIJJnelliCez , ,mes pefüs ! Les o1tard011J1e rets !bâtirent oo nouveau regard de •la foi, il0 înstru:men:t ipr~ieux q:u.~ la Providence oous a offert IPOu,rtraivaiHe.r à nid , tout en hla,ut <l'oo o1tê11e , de peu;r Ires \ oonquête d lun bonheur indestructib1e. gir a,mde-s eiaux. Ifl fal1Ulu1 du ten~s , ,Le c11 i111. .. !,a fai'ne ' la nU , u nœ do.nit se composent 1es ntds Voi'là aes . ,pensées et [es ,sentirilMts dont t' , 1


10 de cl1a:r'cloonere ,bs, aivaierut~ emplloyés jus· qiu'au den1ier hri111par les premiers constructeUtn l, 'les !heureux, œux qu'oo entendait clhanter !out aufour. Et voilà qu'au moment oü fa mais-0111s 'aclieJVait, ronde, owverte droit vers ,le cM et !balancée au vent, u111orage édat~, sL viollent, si pllein de grê1e, qitle tout fu,t ~,versé.

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Awlour de llui, p!u,sieurs h001Jmesétaieul gwujp~s. 'Bn .l'entendalltt ipaTller,Œ'un se pri~ à dire: - V.olliSordonnez aux oisea,ux de bâii.r 1re, eit l 'lh,i!V er alPJPr ,odhe ! un n i/;i, Maî-1 - Arvant1(Jlueles inatérliiauxsoient réunis, di l !l"•a•ufre, les a:rlbresn 'auront plus d:e feuiiles! - Le gelée tuera la mère et les œuis, dit lllll autre , et même s'iUs venaient à s'éleiver,les ~ peti1!1s, sm· l~ terre g lacée,. ne trou1Veraient Les deux ohardounerets se miren t à 1a ire·. pi:u1s de nourr-i:ture. oher:ohe du Maîitre. ILs 11'étaienl poirnt cOl111me ,Mais celiui qui, au m111l'ieu d'eux panis,nom,, q,wi no:us plfüüg.n 1orus touüou·ns. Ils vousait comme un prince, regarda .tri'st~ent les faient seul1e 1me111t.saivoir si o•w::u1:1esJPOir ne hommes, souri ,! aux deux oiseaux, et d<it: 'leur rrestait d ·al\foi·r, cette année~là, une fanwilltle - Le :printemps m'obéit, amez en a-ssuà éll'wer, et pourquoi deux co'lll\lêesn·a1 vaimt rauœ ! pas réussi. La sa.:isonétait avanœe. Tous les ,Et iles deux dharoonnerets, dans !a nuit ipetits, défiît drus , vonetaient et commençaient s'en:vonèroot.Saru; ai11rêtelt sans fatigue, d'un à ressembiler aux JPareats. Le soM'l, à mi'cli_ seull tra i,t de ,vol, i!1 s re1Vi'J]l'eJ1t rau pays où chlauOOf.ait oom11t1ele four d'u111emétairie. Et, deux fois d~à '1ewr couvée a.ivai.t,péri. Les de plJ.us,le Seiig,neu r a,vait conHnué sa roùte , oavalle,saJVaient été misès au, pâturage tout prêchant les hommes, et i,] devait être Join. l'été et i1s troU1Vèren t du ·crin en acbondance, 'Loogte~ iJlsle oherohè,rent, n'a,yan:tp0int 1es brebtis avaient accroché ·iœur toi'S011aux de rnll'seîgniemenits,ni aucune manière d'en épines, et i1s · ne ma,n,quèrelllt pas ~e _laine; quand i:Is apercevaieint, ·demander. Se<Ltleme-J1,t bemcoul[) de pllumes inultilles trembla1ent à , une fomme qui p1eurait, un doo:s 'lLl1 •viqlliaJge ta isll'rfaœ ides abreUIVoi.rs,et ils choisirent aes · enfant :ma:lrudeou llJll: a·veug1e, ou une fig.ure plus duwetées. Le nid fut v.i,te fait. La mère cha!glI'ine , itLs se d1sa,iem,t: « Le SeigïrLeur-Jé- püilldit six œws , et se mit à les couiver. sus n'est pas 'là •, et ils cœutiinuaientleur ro~ ~ te. Ceff ia ']eur arriviait sour,rent. 'Enfin, vers 1

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On vit all:ors Uille chose bien étonnante. Ta1111cii's que les arores se déJPouiJllaient . ~rtout, ~ui q11i[)Or,talÎlt'le nid, et les v01s1ns, pootaient des ,rameaux, les hommes raisonjusqu'à la dista111ced'Ulll moyen cha,mp, ?ar· naient entre e11.11x, disam: ·dè:renit Jeur;s 1teui1 Qes : Pour cet esipace béni, le - . C'es.t .pourtant vrai qu'it a ressuscité ciel! demell'm pur. Les nu:ages se tordaient 1,a .fi/lllede Jaïre; nollliSl'aJVons vu marcher, a111tou,ret ,Jai·s1saien<tune g,rande déchirure 1Jjleine de vie. et .la ~a.,Des jeUJt1esfi1l[espil'eura.ient de foie en ~ !)'.eue, pa•r où .tombaient la L~l11iÎère immob11le.Le vent s al· qu.Wan~lems .soii'les de deui'I. Les deux chiar- ~eur sur la c01weU1Se Viéidi<ssait en pas1,a:nt'1a limite .que Dieu ava.it dionnerets, s<1.1'! · une branche wa,nçanite, à •la Cella d'Um le.-te1111Ps vouJlu. Six char sor:tie du ,vi:Jaa,~, aitteml.irent Jésus, et co1111lTie JT!ar1ql\Jée. dœmerets nolllVOOWC ~ontliireutde .six c()CJUtq. 1 1anuit coltlllnençaità 'VeJ1ir,iOpassa et les re· •les. ]11,s,yfürentcomme tm.11s ~s auitr~ de leAJ_~ connut. 'les .yeux, que 1:!lter 1re êta! - Peti1s dH-H riem. n'est fPet'du. Recolllr .espèce, en oUlV'ran<t befile pri:rent les prooiières .pllunnes,.sessayemencez enc~re. v~s metiirez le nid au milieu rent ,à volter.. . . Ce ru1.s<eullemelll1: qiuand i~ :die l'atbre, ni trop bas, de ·eraiin!e des gran· eurent touile ·leur airre que les feUJillesjat~· des eaux, ni trolP hauit, ca,r vous n'êtes pas reni, et ,que les peti'ts s'aperçurent que l'hiver de .forœ à 1ut,teorconil!rel'orage. Ailllezen paiX!

fére fini'sisan( .iffisentrèren~ d'an·s un boU:rg oü

·m y aviaif 1 .megrainde a,nianation. Les enfa1tts

a,yait ld.elJ)uJis [oogitenws ~tilll!Jé le Sdl:, à te de la gaîlié, de J'enfrai11raisonnable et néœnlt mèires diu, 111id , cessaire est encore !J)Ossfüle:mais ce sera dé- Vous cOiltlJ)renez,mes einfan.ts,aijouitait dàau prix d'un ellfort conisidérable. 1boone Perreile, que sL 1e Seigneur Jésus, a person,n~eiinen~, 111 'est-oe pa s, Tu ·~s ,co1111lu fait 1111 prî111if:elll/ps pour les chardonnerets :notre chère M!UeBon.narp., dans 1Jes nombreudonit Da cou.vée était M retard , i1J ferait bien ses 'Vi,sites 1q1Ue:ü11fai,rais ~iadis aux Fougères , dlalvantagepour vouis, si vous Je foi demanda,ns ce délicieux alJors que ta fami,JlleihiaiblÎJfai'i: dli.ez.Mais rien n'aurait eu lieu si le père et f'rilbourg. Te sowviens-'tu de ison entrain en Qa mère n'll!~aient reoommenœ lellir nid juis,tou,(es dncon&ta,n,ces?N'est-ce pas qu 'ellJe raqu"là trois foi's, et c'esit ce q,uï1 faut.savoir .· yon,nai:t comme 'UlllJ V.l'ai petiit so11eil,même RENE BAZIN, quanK]iell[e ir.aivailll1üten siilen,ce,même quand de [~oarllSmie frrunçaise. elle écoutai~ ,sa,ns rien dire; quand ell[e arri ' vait, ,q,ualllkielllerpartait, enfin, itouiiours. Poull"qu 'une autre , sensible de (aut e'!Qeéta-it, aUJt,an.,t Dar.mes:noUNellle~ fâoheuses, ldêtres:se d'autrui, peines per.sonneiles. ·Mais l'émotion ne tuait pas chez e/l'le f exipre·ssion de [·'âme cou;rageu.Ill y a ·llllle chose, U!nepetite c:h1) se de rien, &e ,qui était à eU1le seuJle,pour e!Ue--Ollême cotlnque iu foras 'bien, ima (.'hè,e Yelta, .d'aoquérir me poor fos autres, lli11esource de réconfort. au 1ptlus vite, à cal.lisede so.1 importance conCeIDle-llà:réa!J.isa à ll'a perffectioi11semble-t-il siidéra:ble: c'est Ja bonne hur:v.ur, !bonne hui:neur. Aussi: la ·s-i1noè •re et co111sfan1te Personne, à alllClliÙiiJged dan.s aucune sieJ'.Œe di91Parue, SO.ll SOUrcÏredennure el tuation, ne ipeut s'en :disipell'ser, qu,i désire nous réoOilifof'leencore. vivre sa_1V ie illltéigratl 'e. Parfois nous nous deanando111spouJ'(Juo,i 1De faLt, .oeux.fràseu/~squi ont ceHe quall'iité , te-lindiividu: • réus•sif» alors que Id a ut.re qui ~a ivie au, mieux. Fruit de sont aptes •à 'LIJtilise,r lu.i e.st bien SU[Périe-urcependant végète pau· ['êjpanotri,sseme111t normaJ11 de leur âme, la bell" vrement sans .semer et sans récof,~e, . Sot~VEnt, •le et bonne humeur dillate Je cœœr et .l'eSJp-rit, c'e!St paTce ,qu'ü y a entre ei1x la d1!férnnœ Iles grandit, aesé]arig,iit,et par .là facilite ces dtt soUJri •re, comme dit tao gr,u1ei cousin AI- b~111sranvor1s, ,œ;s éoha111ges , œtite entr'aide ciide. Le sou-rire! le rayon gen.til, menu, Ca· réciproque entre semblJ.albCes, ces liens socia•ux res,sant, conifortant et discret, •Jui éga-r.:-t1Jut en un mot, orga111.isés ipar Dieu i:ui-même,. et ce qui ·]"avoisine; 1a ,petite monnaie de chaque con<litiOl!lab.solhie de 101.IJt 1.t10tre progrès. heure, de c!haqueminute dont on crée les mi 1Tu: as renicootré sarus doute de ces êtres 1le !fieœsnoyeux; ,J'atmosip!1b~paisib'e , sr.reine, ou gu-oodés, Œtargneux, touôowis gron(dlall1Jts 1rnce mom ie; générral!rke de ,courage, d'él00gia récfi:aimeurs,.1!Bj))aigeur.s à leu:r.s ,hetrres, soulf- · se jpOssède U-umineuse, - attitu.- Illois, maus·sa<les, étemeDrememtchagrins , âmes l''égrafüé qui _• de en un mot d 'une fume bienrveililanteet biei-1 renfrognées, femh!s de .par>ti,pris à tout reéqui llirbrée. gam heureux. Pa:s de solei:J assez puissant ,Lorsqu'elle .n'est pas innée - Ce qui est IPOUrIles diérid.er tou,t à fait; pais d'es,poir dif~quent - eilJle,se ipeu,t et se doit aaquéirir,- gne de ]eur,s efifortlis . Ill:Stessemlb1e,nt à I'h ipert ce <11"esit JPOi11:t si dillficiqequo ique cette pe- poq,ota.me que tie 'Viens de ,~te,n11J)ler, grofüe veritu .soit 'lJll1Ig-ra:nd art pratique . A ,:ou- g,nanJtdans /JesU/J)ezibe éJfu.ngoù ilJ:se baigtnait ditioo toutefois de ,s'y prendre assez tôt. Ce-t= et Cllllsuite , IIo11squedoucement on le fit renlie Olll œ}ui qui, à vingt ans s'est créé des hasa Œogeà 11.heuTe de Uapâtée, ficnant trer d!a!ThS biiUJdes de imo!fos,it~, de rêvasserie sombre,· le mui!Jleen iterre fP'OUT bouder à son aise . risque forl tl'a1voir Œ'âimeméla111colli -sée pour .ChaCU!lln'aif:'teintipas, bie11 sClr, 1e point le res,te tle ·ses uou.rs. Sans ldbu.te, l·a oonquêouRlmioonten ceiiltematière d'ut. Ill y a de9

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Lettreà Yetta

rreme

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1S

12 degrés. ID •reste que l,a rnau1vaise lmmeur à des " cornvenainces> 1 nous ri!pé,tait souvent: « LI, faut être gai dewaot U.emonde. • Et elile 1étrut d'ba!bitu~e est 11lt1epeste mora.le; qu'elle ,1mcniait sù bien il"a'bsdlu,!bien-4ondéde sou est cOO! 'agieuse aUIWLtet peut-être plus que C011T encore, si !"on avait Jiabonne; ei si r on n'en guérit point ei'. 1le va conseLI! Seul, on ;poU1Vait dtt temps à perdre eit si on ·le désirait absQJu. progressant. à iq~lique chaigri11en té·IJt me souwien~ d'aivoir comJu, dran moo n-.en,t,s'abain.dOllllJler le en:îanœ, une femme douée magnifiquement. senve: devant Oe moo~e, ü,amais! Devan.t monxle, en aivant ae sour,ire! force pour soi Qua.J:icfésintel'J lectn.tell)les et mora1es, santé, riet pour les autres ·! ohe1& se, nom: eJJilew ·ai't {out, sauî ,la bonne huIil y aiv;a 1it ;une -O hain.sonque ta grand'"*re me<uir. A ·dhiaque dho,se e~1 e troUJVai1 un envers détes.tal)j]e.On lrembJait de Uui conter quo·1 préférait, lia ,seu:le 1qu'.di!e nouis faisait r~ter, Il Œ~otregrarui étonnement [Parœ que notre 1q.uece füt: iou,t, infaillLil:iement, iparoles ou ré[:>ertoireen contenait, JPfnsioos-,n?u.s,de te•. fa11-s,n'inl!)orte, provoqwait u111 déluge de rélement iplus jolies que ces strophes_ si naïves, cri,minatioos. Le vide se produû,sit fata'lemtmt ipilrolles et ttn&loldie: alutour d'e\Ile, et œ fut la1mootab0e. Cest de b011ue heure ,quJil fawt cultiver le En dhemin, « sou.rire» de bon al:toilequel! n ·est autre, all Voi'S ['aibeillleau. bu,tin fond, qu'une .forme de cou.rage cl de Ia S'en a1lfan t de grand matin ; · t>onté exl.ériori,sée passée en ohabitudefiHe parle, on comprend Son bourjd.onnement: llli Y.a, tmême des ,graml.es j:!itresses, de petites ôoliesqui édl:ai,rent et cornsolenli 1J.abonnt! Relirain.: « fort ou fai,!Jle, 1 jeune ou vieux, moyenne des wies con.tirnt plus de bien que fais -tonœwvre de ton mieux: de mali et dans bien des ,mll)J!heursun trésor Le travail en chanta.nt «>eu 't .jaidlir si ~·oo est attentif. Et puis, est-ce Rend lle cœur joyeux. • :ql\le:bealliCOUjpde nos \l)eines ine viennent pas de nOS1yeux, cette fampe que nous .n'avons Après il'abei.1.n e, 1re [Pinson el d'autres mo· IJ)asa,'.J:iu1mée ,avec :la ,vr,aiieUumière,cel>ledu bo.n dulleJ]( ile 1mêmeref~ai,n. sens et de ll'Bvangtle? Sans doute, i'l faut voir Grand 'nlère n'est !Plus. . . . Depuis, noua, les choses te!l'les,qu'elil'essorut, sans opt~mis•me l!es ~füs, nous aivons vieiùli- et compris sa ridi.cuRe;· mais c'est ~ usitement ipour cela que 1Pré!Eéren.ce. fiOUIS ne ·deivoos ipas :nélglligerU ~ c bon côté > On ~ peut pas Cihan1ertou9ours en ira• des ,choses !AOW" ooncoot.rer regards et do- ,vai,!'lant, on a,eut tou.joU:rs avoir le sou.rire in· 1!1éanœs sur ,ce qu 'eJlles ont de fâdheux. Aux i~ieuir ,qtti nilme en si1lencenyonne à l'ex.lacunes on remédie de soo mieux sans obh,térieur. Essaye, Vetta, si tu veux être heureuger de llT)(}Ilµe erutier ;à s'en af:fliger a.vec nous'. se et rendre 1heureux autour de toi. et !Puis·on aocortle réflexion au bon côté qui ( Ca.irscri es) . T AN1lE LUCIENNEexiste presque toLtjOUI,Ssurtout quand on a U~s splendides et sfu~ eS[Jéranœs. chrétiennes. Quand j~diiais la ~angue aililemwde, oo do-oieIJ)l'UÎesse.u.r nous dicta ce pr01Verbe:Ai'ltle si111dvo'.111 Hooig; die Biene a'l!ein findet die Süssi,gkeiit. (Touies ~les ·vies) sonit pleines de Un ûour que le Qh:ri&t[Parcourait ·les c,m, miel; ~maus) l!"abeiilileseulle trouNe na dou~>atgines aivec les dou·ze, lia ,vue des épis de ceur.) Jidli et ,vr,ai. ,N'e,st-.cepas? 'bl~ ,prêts à. être couff)éslui crappela une a~ Ta ohère oon>neigrantl'mère qui avait peu s de D1e11, .moisson ipou.r Oaique1ije,•Lui, ile Fi>l lu, peu é!u{dié, nais .possédait un sens rare

Formationd'uneélite féminine

était de&ee.n.du•sur 1.aterre: œl!le des âmes; -et t,andis qµ'aivec tristesse Il co11sidérail ce chaimPimmense où tant d'épis ne seraieni pas 'récoltés pour le ciel, son ,èœur ému de pitié jeta .œ ari d'angoisse à ises apôtres : « .La moisson, en vér~té, est a1bonidante, mais les o~rieirs peu no,mbreW{.Priez dooc 4e Maître qu 'i'l eruvoie des oUJV .rie-rs à sa mo1sson. > Oui, le champ des âmes à conquérir au Christ est immense. Il semble que de nos joll!rs il grarndi·sse encore. Mais il fa~ que ce soit Je /Maître qui envoï_e.En elfet, hors de cet O!r~re dwin, nows tr.waitle.rions en vain à la pro.tection et au refüvement de la jeune fi1le, en vain nous créerions pou'!" elJle des foyers iet des ateliers, des patronages et des cercles, \'11vain nous entourerions sa 'Vie d'ttne at,r«>sphè .re de tendresse et ,de bonté, si d'a\b<>rdceùle,s qui vont à eJlle n'avaient puisé, dans'le Christ, de iquoi faire œuvre sumatllre'L'l e.

lq,ue noL1sdevon·s connaitre ipoux l'aimer et, ensu·it:e seuilement, Je, donner. , Le co11naî1're 1 c'est tou 1e notre lâche, ;puis1que la connaissance a1mène l'amour , et 'l'afmour Je don de nou1s. Cet,le t,âohe unique. 100111 1bie11SOUNent nous Jia ,négfiigeons! Et a1ors \comment nous étonner du. .resu:ltat. parfo is ~,ioore <le .nos travaux: Je grand 1Ievier ma11 1que1,le Ohrist ne vit pas en nous et nous vould•rio11ssans 'lui secourir nos sœurs . L'ins1mclion relligieuse est donc es,sentieiOe pour qui veut faire un bien réel. Voilà \pourquoi fut fo1i.d.éeil! y a 40 iuns, à Di1on, O'œuvre des « Conférences des jeunes filtles • dans le but d'aider au dêva~oppement reli1gieu:x.et i-nh!i, J.ectuel de '1a .jeunesse féminine, en donnant à ,son eslJ)rit ·l•enseig,nement Je le fonmer. plus .propre à l'éllever et à 1 A cette époque, ,J'instruclion religie use des fo1TQmes était un \l)CU 111. égllig-ée, ·Je féminisme, llm mot presque ignoré , et )POurtant le besoin Donner Dieu aux â,mes, donner les âmes à de science dh.rétienne, afors comme at11jou 1rpieu , voi>làJe ibut iprimordia'.L de ~aProtectioo d ltui, existait et si cette science avait été gé-' de 1a ,jeune filte; il ne faut point déchoir de (néra!lement donnée, 1q;uii:sait si bien des foyers .cet idéal. Certes, cette tâche religieuse entraîn'auiraient pas été ,préservés de la ruine mo,1e une tâche ma.!érielITe immense, ,nos travaiu r a!le, IJ)ll!I" une mère ayant non seulement des de toute sorte en font foi,_et c'est bien notre \pra1i'ques, mais une [Piété ~levée et for:te, pu,i·rô!e à nous, catholiques, d'emp!oyecrnos for- ,sée dans wie connaissance sérieuse de '1a foi ces et notre terrws à so.ulliage,cr 1110ssœurs qui iahrétieruie. :SOulrent. ·Mais cette œuwre 1I11atérielile n'est Ces conférences réunissent chaque semaiivraiunentféconde que si el~e est faite par des ne une centaine de jeunes firnesdevant lesquél:âmes véritab'lement chrétiennes. !l.esest traité un [>Oint imp orta.nt de ,notre reliCelui qui iseua peut tou,t, et ceipendant de- 1gioo. C'est ainsi qu'ont éilé e11diés: « ije ipoumandait des ouvriers en sa mois·son, de·vai.t 1\Toi ,r doct,rioat d.e l'.Ew:liJise et •ses rapports avec kl.ireplus tard: « Vous ne [POUJVez rien sans les ques,tions rnoraJes, brbliques, socia1es, moi. > Et ile (lhrist, dans ce « rien •, n 'ex- rscientifiques, .!itléraiTes; la question d'évo:oluait .rrlêmeIJlllS,le bien matériel que nous ftution dl.lidogtme; de J"id~ authentique de ]a sommes dnoapallles de donner d'une façon du- foi ;. des •lllP!Por f,s entre Dieu et 4'1omme; d Lt rrab1eaux hommes, si Dieu ne travarne avec \prcfülème re!l'igieuxdan:s,la IJiitérature conitem:nou,s;à ,plus forte raison le bien surna 1tu·elr 1porai11e;la morale faïque et la morale cathole bien ,par ex~œ, œlui que nous voulons Jique, fa distinction tLu bien et du ma<t , •l'a desprocwrerparce que 'La gloire de Dieu J'exige tinée 'hllllnaine, le trairtê 'de IJQ grâce >; ef, en et que le tbon'h.eu,rdes âmes est à ce prixlcinq a~nées sllicœssives, un commentaire des • Mais Qa vie n'est œécondeau de'hors que si jpremier,s 1cha[Jitrès cle lia Genèse. d.e eistipt~i 1ssiante au ~,ans , et pui'5oq<ue 110tre 1 Et fa ipreuive1que cette science religieuse lorœ ne ireut !Venir ·que de <Dieu, c'est Lui ieugendlre['action relfigieU1Se 1 c'est que, de cetk[uenous d~oos faire cr.oît rt! en nous, Lui lte œL11Vre de;i conférences es,salmeut chaque 1


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14 ia.nnie des ollJVlrîèt'es , JPOUrJe di,vi,n travail du IO!uist: des catéohismes, Ues patronages, les l!lc:ollespourraient dire les dévouements qu 'i1ls itroUJVentdans cette 1eunesse inleUigeate tou ~outrs prête à se donner. A 11.'œUNre de·s conlférences a été jointe une ,retraHe annueJl1e, 'Ill()l)'ende déveio1P1PM1entde !vie intérieure que poursuit cette œUJVre. Elile ldon,ne Ides resullJtatsi,si sérieux que ceux qui Ues connaissent (et Dieu seul nes connaît tou,s) en manilfestent presque de J'ëtoMement. Une retraite bien faiie, quilile force p our .Vannée! coo:rane ces âmes iront ensuite au talbewr,'le cœur tr~, l[)rêtes à s~ortertoultes iles diffimlités iinhérentes à toute entre.prise \hwœine. Le Ch.ri st sera ~eur exéin-.qplleaux theures d:iffici1es. 1Ei alloJ'ls,le bien se fera et ,nos œwvres vi· ;vanJ(es, fortes, ,surnatu!fe[~es, deviendront une !moisson abomlmtte tloo.t 'le diNin Maître rélcdl.tera les geribes avec amouir poœr >les met~ tre éter.ne'llement dans le grenier d 1u père de ' ·a,mi'lilel. . . 1Mlle BBLGRAND.

Cewc..:là,jpOUr ipeu qu ' ils •ve1ü1Jlentporfei· conS1Ciencieuseme11fleur fardeau, eii seront vite aicca!blés. Les eXigences d 'autrui dépassea-on~ toutïours ~u.rs moyenJS; leur dévoue. ment, tmeSW 'é 1Par finûusitiœ et l'ingratitude huimaiue, !Paraîtra touüoU!l1Sitnsuffifisant.Feraient-1ls des miracles, que ces miracles ttsteraient bien au-dessolliS de .ce qu'on attendait d'euoc. Alyez ll!lle supériorité queko,nque de situttion OUJ de fortu.ne, soyez homme pol'itique ou hoauxœ d'alflfaire, à '1a :t'êied'we er11trepriseun peu ,vaste ou d 'une iOAus,irie un peu irudue.., se, trou,vez-vows enfin, d'une manière ou d'lllle autre, le point de mi,re dans un, œrole plus ouf moins étendu, et; aussi'lôt vous servirez de JPhare à tous les désorientés; vous paraîtrez, à une foule de malheureux ou de mécoote.nfs, la planclle de salut à laquelle ils se cramponnerorut, gusqu'â ce que - et ce ne se.ra pas Jong - votre pou.voir ou vos resSOU!r<:es aient sombré sous :Je t11o<rrfure ;,

Vous ne !direz pas • non » aux solliciteurs, mais ivous ne pour.rez !bientôt plus dire toujou ,rs • oui», vous serez obligé d'avouer • je ne jpe,U.X(PllJS», de .répéter cent fois cette pa· role, oruehle à ivotrë çœur, d'autant plus cruelile qu 'e11e ne seia pa:s comprise. Personne 1L'alJ.)!PeD au ibien ne resie 1j·a.mais sans écho, 11'admettra que V0UJS ne puissiez faire Ja petile Si la foule--se laisse trop aisément égarer pax les mensonges et les ex,ci'tations, eHe est su11- bonne œuvre sol.licitée, justement parœ que -vous faites de gna.ndes œwvres, !Parce que ceptitble aussi 'Ciese rafüer au vrai et au beau, vous aivez déjpar!i votre argent el votre te~ 'de vibrer aux nob les paroles et aUJXgénéreux à des misères plus pressantes, plu,s !J)rofoodes, On ne saurait trqp redire - que, sur ex~les. 1pfü,s o!b1'igatoiires à :secourir. C'est la raison la terre sans bornes et toutj.ours féconde de la et le devoir qui vous interdisent de nouweaux charjté, la petite .cu,1tuire réUJssit aussi bien ellforts, car, en voulant tout mener de front, que la grande et es't aussi nécessaire. Bmpêvous arriverez à tout manquer . ché de tnuvaiJller aw chal1Jlipcommun 0ù croissent '1e.sœuvres Œ>uissantes~ vigoureu:ses, 011 • Fr a te11e fo~, qu'éta ,it-ce don.c pour n'en culltilvera que ipEus acth 1ement 1 plus soilui ,qu'un billet de cent ou de mi,1'1ede plus ou gneusement SOIJ/ ibout oejardin, l]'e11'Clos étroit, de rmoins? e1'1edispose de telle inJ,luence, que mais fleuri, où, en toute saison, !Peuvent s'éfui coûtait-il d 'en user une fois de IP1us?» TEpanouir ,les ipetites !borunes œuvres péteront avec amertume ceux que vous n'aules 1IJetites borunes œUivres sont pour les rez pu satisfaire, et ils ne songeront !Pas à se isolés, 'les modestes, Jes ~u fortunés, et ils dire que tbien d 'autres awant eux ont ,tenu ce le doot awssi •bien et même mieux qtte les forts, ,même raisomnement .nai1f. les pu.issalllts, les riches, voués à des tâches Additio1111ez le nombre des bil:I.ets de cent !P'l'uis~enidues .et pJus actives. et de mi'lle, des recommandations, de-s placea,

Les petites bonnes œuvres

dernM1désà cette ipe..rsonne riche ou influente, . et voyez œ qu 'H ,resterait de sa fortune ow de

soncrédit si , !Pffl.tlant'1Jilleannée,un mois seuie,ment, elle avait obte1J1)éré à toutes les requêtes. Héla·s! il est Ides lbomes à la muni[iJœnce des rois, même à la munifiœnce de cette grande reine, 'Ia charité! Celle-ci pourtant ne se décourage jamais. Où ses ministres et ses trésoriers se d&:larent hnpuissants, des se.l'ViteWI1splus hu.mb!es, mais iplu:s nomtbreux, ,vont réu ,ss.ïr, et, p~r miLliers de mains s'accompliront ces milliers de peliles l:,ounes œuivres, forcément négligées de ceux qui soutiellllleni Jes g:ran.des, Ces derniers, moissonnems gforieux, se sont chargés des 1misères ipulbliques. A d'ai1tres, glaueu ·rs infatigables, de dé,couivrir les peines, les en10arras , les ennuis même qu'ils ,peU1Ve11t .souikiger, et leur Iabeur ne sera ni moins ardu , ni moins méritoire. Peut-être 11'y1aurait-il pa ,s besoin ,de tant de granJ:h!sœuivres, si ohaicun faisait toutes les petites bonnes œuvres à sa IJ)Ortée.

La plupart des préùugés ne tienfüait pas contre cî,nq minuies de raisonnement. Mais qui tlot'lJC ,pz:end cinq minutes :pour iraisonner de choses albstraites au milieu de tant de ohoses vi·vantees pressantes , harcelantes. encombran~.ta vie moderne. Un de ces pn3jugés est le principal obstacle auxpetites bonpes œuvres . Il consiste dans œtte étrange !Persuasion, impla.niée dans beaucou)p de ceî'Veaux, qu 'on ne peut faire ·!e bien qulà COUIPSd'argent. Or, pour donner de l'argeni, la première condition est d'en avoir, et, même !dans '1a ofasse aisée, il est beaucoup de .personnes dont le revem~ suffit tout ,j.usle •à 'SlJ!PPor!er de Jourdes charges de famille ou de situation; beatLcouip aussi, qui, fiant en puissance de parents ou de mari , n'oot pas 'la Jilbre disposition des ressources tommuo.1es . • Je ne pui ,s faire aucun bien • , cliron1~hle·sa.vec un sou!Pi,r de regret, mais aussi de ,s,oulagement , car eliles croiront abdùquer en mêmetenws que le plus nob!e des

bonheurs , la plus lourde des responsabi lités

de ce mo.ojde. Cale& erroné s'i•I· en fût . Il y a, IJ)Ourfaire le bien, d 'autres moyens que 1'argent, et l'oo est d 'attianlt [l'lus obUgé d'user de ces mo~·ens que !l'on ne i_peut s'a<XJufüer, par l'aUJmône matériel.'1e, de l'unwerselle dette de .la charité . L'argent! mai •s pour que l'argent fût en ce monde runique et tout 'J)Uissant remède, il faudirait aussi ,qu,e •le manque d'argent ,fllt le seuil ma,1'de •l'esJl)èce humaine! Or qu'est-ce que le manique d 'angenrt dans la masse de nos infrrmités et ,de nos dou,leurs? qu'est-ce que la plainte <l.ela ipaU(Vreté , le cri même de l'indigem:e, da.ns le concert de gémissements s 'élevant Ide la terre? Qutesi-ce que la misère pro· preme:nt dite, au mi'lieu de nos innombrables misères? • Pl3iei, d 'argent n 'est !Pas morte<lle • et ceux qui regrettent si fort de n ' aivoir ~s d'onguent poU!r cette plaie de l lhumanité out une coru;olation toui'e trouiyée, c 'est de :panser ses autres tble~sures qui devien/::h-ont ipeut-êfre morte.'.l les si Oil ne J~s soigne pas. Ce1'les-là, tout le monde a,eut y mettre au moius un peu de baume; tout Je -rnQnde ,peul faire, à défaut de 1gra1ùdes œUJVres,de petites bo11.t11es œuivres . les petites bonnes œuvres ne coûtent pas gnmx:l'chose , mais, comme eJ.les ne rap;porten,t absolument rien, elles constituent tout de même, au point de ivue de la oharité , une exœèle11le slPéieulation. Les ipetites bonnes ŒltVres ipeu,vent s 'accoiITijplirchaque nour et !Partout, sans effort, sans démarches, sa,ns err41>iétersur iles occu!P'atious, sans que personne s'en a.perçoive, sans que le bénéficiaire , le p'us souvent, d ise ~ meoci » . IJ e111 aUil"aiprofüé, c'est (essentie l. ,En cedaia1es circon:stlianœs, un, mol aima· bJe, un rega r'd, u.n sourire seroot déjê. une petite, foute petite bonne œuiVre. Dans l'ordinaire de: 'la vie, 1a petite bonne œwvre consistera dans w1e pensée ~licaie, une attèution du cœua·, un.e patience .méritoire; .Ja course Olt la ,perte de ten\ps que l'on s'imlPOsera pour aller voiir un maJ'ade ou un soli-


16 ~aire, les [Paro1esdouces et adroites qu 'on fera l'effort de trotwer ,pour consoler ou di~traire LU1 aJliligé, le bon .conseü dooné avec U.11 vérifaible oulbli de soi eit un désir sincère • du rbien d'aufrtti, il'intervenrtion distrète et habile qui f~ci!iiera une réconcili:alion; et moins que cela, de petits seJ1Viœs JPresque insignifiants :re.udu.saivec une cO!nlI)la,isiance faci'le, qui eu doulble le ~rix, teJ.le une commission ennuyeuse do.nt 011 ~ oha.rge, U11.erwherche fasti/dieuse à laiquel'e on se lri'Vrepour ê1re uti.le aux au· ires, rour satis.faire ,111.èmeles .fan'taisies de ·ceux à qui persoone 11epasse de calP'riœs. les !Petites bonnes œuvres o,nt encore uu arvantage, c'est qu 'e'lles ipeulVCntgrandir. El'l':'s viennent du cœur, et vont au cœur par conséquent: d 'où tl'i:ll1IJ)OssibiUté d'et1 mesurer d'avanœ les rés.u,Jitats. Qui ;peut rprévoir ,l'es mi· racies dont est ca.paibl.eoo c.œur généreux, ni le-s iarpressions dont sera susœpt_ible un cœu,r · ibles5é, ukéré de ma I!heur ou de révolte? Si oa1•le saJVait,on cl.leipasserait pas à côté de cer.: ta ines misères mora.!es sans le!IŒ'faire la chaou d'une rité d ~un iémoignaige de s:yi01jpat!hie, 111arquede JPOlitesse,de celte monnaie de billon que, sans s'eXl])Oser,on ,peut jeter, même au hasari:I, ,au paUNre rencontré sur sa route, Quelques ârnes ont, vis~à..;vis des indifférents, des inconnus , l'infuitioo de cette aumône opportune, et ce 1léger secours a suffi parfois à. en111:iêcher des catasirophes, tel utL morceau de ,pa.in 00111.Servan 'l .Ja vie d 'un affamé. Très souvent, !es invitalions pourraient figurer :pal"miles ,p'ètitesbonnes. œuNres. Pour coofuien tl ïso ' és, de personnes sans fortune ou pri'l'ées de loute dis'tractiou, une invitation n'es1-elle J)3S u,n rayoo de soleil dans une semaine, une S.'.lisou ou une année mo,roses? et COllllh"ltenttroLhVerait-011ce.<> , coo,vives-là ennuyeux, •l'ors,qu'oo pense au !Plaisir qu'on leur fait? !Les visites , q.ui sont pour 'beaucoup de gens une, cor,vée,peuwent devenir des pius iutére-s,seanles, si 011 les u1füse ;pour les petites bonnes œurv:res.Elles seront ierliles en ·occasioos. Ce sera un nouveau venu à accueillir, un délaissé à qui tenir compagnie dans son 1

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coin, u111viei_1lal'ld de ,~ui on _écoutera pa1iem,, men1. ,les redites, u11e:Jeune ff1»Ie à. marier q11e l'on 'li1e'ttraen ,valeur, un a'bsenl que l'on <If. fenidra, une !Personne méritante à qui ,l'on d6. cernera ·un éloge 01worll1i11, Quelle récoLteà faire au cours d'une visite, à il''un de œa « fours • où se <:olportent 1ous les propogde la 'Villle,et qu,el triage à opérer dans ce qu'aa aura recueifü? D'UftJcôté un média.nt pofua à jeter à l'ouil:>li,de J-au.tre des indications uhles à garder, à cataloguer, à resservir a11 be·soin. On n'a pas idée des petites bonnes œurvres qu'on ti,rerait rien .que de ce fondsde sa unémoire et de sa présence d'esprit. ·M!me X .... vient /:le 1,aconter qu'elle clterche à .faire donner des leçons de piano à aâ fil'e, ,vite ou pense à Mlile L ... ,, exœ\lent iprofosseur, .et qui a si gr~nd besoin d'avoir quellques é!èves. Un aufre ,visiteur i!)arled'Ullf place devenue vacante, on s'e<lTl(PTessede la si,gna]er à te'.ije amie qui a tant de ,peine à caser un fils <ligned"intérêt. Et voilà un ~eune homme ipour lequel: s'oUJVreun arvenir, voilà une trava:iHeuse gagnant 5a vie. N'a-t-onpas fait au.tant et pil'us de bien dont on regrettait si fort tout à 1'11eUJrede ne p<:>U1voir disposer? Que reste-t-il à enrvier aux riches~dans le doin,.·-li,nede la ,charité, même mafé.riellementeffective? On aura même sur les ri.ches ll11 aivantage. Toutes les bourses on:t un fond, mais ,plus on /:lonnera, plws Oll ,aura à dOdmer, quand on ,puise dans son intelligence et dans son cœur. Un ho1111m e, qui a consa.cré sa vie entière auocœu1Vresde bienfaisance, di ,sait: • Si chacun, llorsique son ,voisfo s'enlfonce, lui tendait seulement !e lbout du doigt, -nous n'aurions ipas <àllOUS ijeter tous 1~ 'ÎOllrS à l'eau pOUr re[Yê-Oher iaJ1<tde gens, et ipou·r laisser, hélas, taut de noyés aUJfond de l'océan de misère- • Faire une petite bonne œwvre, c'est tendre Tebout du doigt là fa détresse ·hlllltlaine.Il, faut le faire aisément, et avec grâce, si possible· Une petite ,bon.ne œwwe bien faite, en, vaut deux, el 1beauicou,pde petite -s bonnes œuvres fiuissent par rvatoi:rune grande.

Le mois de la sainte Enfance

1H pas que œ soit pour les siandtifi,er et ,les in:S:trui1<e que 'le Fils de Dieu a vou· 1lu pas1ser par les flaibfresseis et les dou· krunsldlu 1prenliierâge? Par ·1eur ,natu:re aiment les enfants; On a1P1Peffile aiills•i la période qui com- même les ienf.a:n<l.5 ineniceà La tê~e de Noël ~t se pir-Olonge ido,mmentn'aimeraient-üs p,a,s le ,plus ;usiq,u'à la Purification; elle s'étend 1aima'b1iede torns, l'Enfant de Bet'hŒéen~, donc, si Fon oo111jpte la vjgiile de la Na- 1calu.i qu.i dira p1u,stm,d: laissez vemr tivité, du 24 dëœm.bre au 2 février. ·à moi U,eispetits enfa:nlis?Ainsi, que pa,Ptm,d: ant ce temps, c'iesitle divin Ein:liant iienitset ,enfants piratHquentoette dévo· de Befilllléem qui doit afürer les regards 'Voitionà ,la suite de M'a;ri,eet Josepih, des fidëles ,et recev-0irles homma,g,esde ides be!'lgers.et ide6 Mia~, et lies meil,s céteslbesc:J,e~dro~t ia piébé,dhœti, enne. C'esil:oe qu'on nom- «eures bénéidiotio,n !sur les famWles dh,réti,ennes et oointtrume la 'dévotiio,nà la s,afr1teEnfanœ de bonheur de tous ceux qui lbueront a· u Notre~eigneur. f,ondéesiurl 'Eiv,a,ngi'.l,e même,<:elltedé- ~,es COtDlJ)OSent. votion .a foujouu,s été, sous une forme quekooq;ue, pratiquée · dam; 1''Egilise. , • • iles d'ooteunset les Pèrets l'ont Bethleem, manldée,1es S0 i:nt1sl'ont iJ)I10p,a,g,ée, les ~ de foi _1'.o •nt es!i~ et en ont r~'Dans ohléllall!11 'e de nos pa;roisses il Y tiré ~ profit con1s1dertabile.Gest afm ia l'égilise, et dans 1église le Tabeii!la· de.mieux,com,1preTI1d~,e %~ ,~eç ons, de 1,a tlle <4 ~a mai,son d111 pain », B~. eamte Orèlc'heque S. Jlérome et tant JSi n'OlllS avons quel:ques lo1si,rs, le d'~u_bres ont voullu, s'étabO.ir dans le ~'lIB pos fbi.ei allons jusqu à Bethl~e"!· ,orsma~,e _de ~ethll.eem.PUu\star,d, S. a , s'füse peut, n'y aM.onspas seuil; 1~1Frainço~s, et S. Berna:rtd, S. 'Dhomas et tons 1e zèile deis berig,er!sde l' E\1',angde SileTh~rèJ&e o,nt p~e de oe ~te avec ! qui s'enh'ia inèrent, ,décidèrent quelque entoous1asmeet [ o,nt r,egiarldlécomme nonich\a~~IIllt 1Pewt -êt1!1een se ,disant les unesource ·dtegraces. 'U,11JS aux a'l.l!trels:aÛons jus,q,u'à BethCe'tltiedévotion envers la sainte En- (1 ,éem. fance convient à tous 1es chrétiens FE;vang,iile ne mentionne pas . d'aupuisquec'es1tpour tous -1u·e fut accom- (-re visite. Peiut-1eyne JésUIS .ve51ta.Jt-1~, ffi le myistère .de la naissaruce de Jê- 1entre M!arie et Jo:sf!plh,abandonne e~ 1u&OU1i1St et ,qu'autour de S-O'Il berceau •hommeLS, oub!liédès Lepre,mi·er jour qu on tr-0!1JV1e des a:dotateur,s de tout âge, iŒ pia!ssasUr la terre. , , de fou.tsexe et de towte ooinlditio,n . Mais R:i'enn'a chiangé de1pu~s.L'oubU qui t!llledoit être chè11erortout aux pères ienroura la crèdhe s'étend hio,p so1.went et aux mèries qui ont tout intérêt à pta- iawt'ouir ,du Ta\be11nadle:« Ill est venu œr !~rs enfanljjssou!Sla protection de \par1mi1es shmiset !,es s,ienisne l'oint pas 'Ladïvme Enfanoe du Sauv.eur pour les reçu. » (S. J·ean.) garantir des dangers de Yaverui.r,péNou5 idu moins, nous qui 1p~enidons ris souvent pfütllSreldoufaibles que la à l'intimité de Jiés111s, nous que parAJa ~tion m·êim.ed'Hérode oorutre les 1(Saintecommunion H a nourris peut-etr; samtls IIJ1Ilocents . Cette dévotion doit te mahlinS:eu!lement, pensons oo P~~ '1 aussi Œ)llaine a:ux enifain~s.Ne sem'ble -t- 1~ui <l!ans'I.ereslt!edlu jour. Au rofüeu 1

recom-1

1

la maisondu pain

1

1

st1

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