Supplément du 3-{o 3 de ,f &cole', (1918)
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Variétés -
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fROMAGE AUX POM!MES DE TERRE
Ces tromages acquièrerut ~eur quaüté ea vieillissant et ils on t l'avantage de oe pu. engendrer 'des vers, de pour.ro~ être . ~ouser vés frais pendant 'longtemps, a coudihon de les tenir dans un endroit privé de toute humid:ité et dan-s des récipients bien. clos. 1Bn temps ordinaire, où la .pomme de terre est en abondance, ce fromage doit être cluR parmi 1les aliments économiques. ·L a -personnalité de M. E,&colfier doaae toute garantie de sérieux à cette recette SUr ceptilJle de reméditr à ~ di·Sie'lle de fromage dont nous souffrons, grâce à nos bons exportateurs. , Epicier sutsse".
En ces temps de disette alimentaire, où les restridions olficiel'les deviennerut de plus en plus nombreuses et de pLus en ~us s~vèr~s, il est Qogique de souhaiter qu 11 sot! tiré parti de toutes 'l es richesses du, .'pays. A ce sujet il CODJVien t d'attirer l'attenhon des consom~teuts sur 1a recelle suivante due à M. A. 1Escoflier, chef de cuisine distingué: L'idée de fabr iquer du fromage avec de la pomTr..e de terre paraît assez curieu-se, ce~n dant il en est fait une certaine consommahon 0 00000 da~ quelques c~ntrees de l'Europe ; il est même très recherché par ceux qui ont pu LA VI11ESSE D.E LA PAROLE l'aJPPrécier. Il y a des orateurs qui pai1lent bien; il J Il y a plusieurs manières de 'I.e préparer. en a d 'autres qui parlent vi1e, dit !',Echo de En voici les di verses ·méthodes. Par~s'': Choisir de grosses pommes de terre, les De ceux d 'autrefois, on n'en sait rien. 1* blanches de préférence, ,es peler, les cuire. si mosthène se mettait des cailloux dans la boa· possible à !la vapeur, dans le cas contra1~e, o.he mais ce n 'élai't pas pour pailler moina siltll'lement à l'eau salée, mais en ayant som, vit:: c·~tait parce qu'il b'égarait, a-t-on a'll. dans le demier cas d'en sumreitler la cuisson, C'était parce qu'il parlait du nez, s~~ent te de .Jes égoutter arussitôt cuites, de 1es couvrir viei•l acteur Waïie dans sa !leçon de d1chon du d'un linge propre e1 sec, de manière à absOI"· • Qu'en :fera-t-on? » de Bu·l wer Lytton. ber Œe ptrus d'hl1<111idité posslil:Jie. Les écra.ser Mais des orateurs d 'aujourd'hui, on a du~ ensuite finement les mettre dans une ternne, n<lmétré tletliT !Parole, et le phonographe a pei· les 'l aisser refr~idir. Par chaque cinq •livres mis de Vérifier. de pu·l'pe de .pommes de terre, ajouter trois Null ne IPar:lait d'oo plus rapide élan que quarts de l'i tre de l<tit nigri, et un peu de sel. DérouQède, paraît-il; tes sténographes ne pou· Pétrir 'le tout intimément, couvrir le mélange, vaient le su~vre. le 'taisser reposer pendant trois à quatre jours la moyenne parŒementaire, selon •l ',ln· suivant ~a ·s:aisoo. Pétrir de nouveau, di·viser tr.ansi.geanf', est de 133 'll10ts à la ·~nute. la masse dans de petites corbeilles pour en Mais œ n 'est pas un record pu1sque M. extraire i1tll!l11idité superflue et faire sécher à Briami atteint 140 mots par minute, battu pM' l'ombre. Les .ptacer etUsu•ite par lits, dans des Viviani a'Vec 150 11110ls. vases au petits tonneaux, 'les 'l aisser pendant Cependant Ie record mondial appartient au quinze à vingt jours. sénateur pacifiste américain La Fo.hlette.. Noa .Oeuorième procédé. - Préparer la tpOtnllle seulement ill· • dait » 160 mo1s à la ~le, de 1terre d 'après ra 111anière précédente. Pour soit deux Inols et une syllabe du tro•s~ quatre parties de pommes de terre, y mélan· mot à •la seconde - ce qui tient du ~rodi&e ger deux parties de lait caiHé. . _ mais encore peut-il tenir Ie coup Cinq Troisième procédé. - Pour deux parties six heures de suite! Il ne lut dépassé, ~cerde pommes de terre, y mélanger inlimément iemps que par GamlbcHa et jaurès qui, q.uatce .parties de 1lait de brebis. tains soirs pathétiques, donnèrent jusqu'l 180 Quatrième proddé. - Melanger parhe mols à la minute! éga1e de pommes de terre aiVec du •l ait caiiJé.
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La Voix de nos Evêques t.T LE CAREME DE 1. 918
Jvlédisance et Calomnie J\ 1Gccasion du Ca rême de cette an-
né:!. S. G. Mgr Abbet, évêque de Sion, : 1dresf~ an:< fidèks <le son diocèse un :~landement d'oo cara-ctère ,particulièreUté.H p.ra.t.ique. Cette lettre .Pasto ra le traite en effet de la JHédisance et de la Calomnie. La gravité ct l'importance du t-Uier traité r.ous engagent dès lors à r~"Jiù'lttire la plus grande partie du do(l!ntent é~iscopal. Si qucl.qu'Uit croit avoir de la religion fre in à sa !-angue - sa religion Dire à UJ1 homme que ses prétentions sont .,.,1 ines c·est lui dire qu'elles son l nulles, sans fondement et sans valeur. Qu'appelez-vous donc u11e relig ion va ine? L!ne religion vai ne, c'esi évidemment une re· hg;on qui ne saurai t p laire à Di"'u Or ce n'est p:ts w1 homme, c'est D ieu luin.ë.J:" qui 'i pronoacé ces paroles, par la bouche rle I'A!pôlrc s. Jacques: .• Si que~qu 'un croil avoir de la religion et ne met pas un lr~i n à sa la ng ue - sa r eligion est vaine. » Combien de personnes condamnées pa r ce:; pa roles et qui seraient fort étonnées si on leur disa:t que leur religion ne saurait pla ire à Dieu! Un évêque, aussi disti ngué par sa piété que par sa science, n'a p as craint d 'écrire ceci: Il n'y a peut-être pas de vice aussi répa ndu que la médisance et la calomnie, même parmi Ifs p<!rsonnes qui vl!u'ent être considérée> comme des per sonnes de piété el de dévotion. Qu'est-ce que la médisa nce? La médisance consiste à dévoi ler , sam nécessité et sans motif sufi isan t, les défauts et ks fautes de so n procltain. Méd ire, c'est dir e du mal de son prochain, fil son absence, pour le dillamer . Médire, c'est dire du mal qu i tend à nu ire
à ! ho1mcur el à la boune réputatiou du pr ochain. Qu'est-ce que la callomnie? Comme dit le catéch isme, la calomn ie consiste à accuser ctue:q u'un d'uu défaut qtdl n 'a pas, ou d'une iaule qu'i l n'a pas conmise. Calonmier , c'e 3t donc aussi dire du mal de son nr ochain, mais du mal faux et inve nté. Un de vos serviteur s a commi s une infidélité. Vous en parlez à vos vo isi n~. Vous [:!iles de. la médisance. Si votre serviteur n'ava it pas co1111mis cctlc fa ute, ce ne serait plus de la médisance, cc serait de la calomnie. Le médisant di t la vé rité ; le calomniateur dit des mensonges. L'un et J'a utre a ttaquen t l honneur et la réptttation du prochain, ma is le calomniateur commet évidem.ment une faute beaucoup plus g rave. Ici, remarquez bien deux choses: 1. O abord, pour que vous soyez coupable de médisa nce ou de calomnie, il n'est pas nécessaire que -la repu<lation du prochain soit . vrairrll'nt atteinte et que vous nuisiez réel~e ment à son honneur; non, mais i•l s uffit que vos p aroles soient de natu•re à produire cet effe t el à dén igre r votre prochain . Exemple: Vous r acontez à une de vos connaissances des choses compromettantes s ur la conduite de voire prochain. Celte personne vous r6pond qu·e ~le sa it tout cela. Croyez-vous peut-être que vous ne soyez pas coupable devant Dieu? Que la réputation de votre prochain soit réellemen t lésée par vos paroles ou qu'eHe reste intacte, vous êtes tou.jours coup able. La diHérence est que si vos médisan· ces ott vos ca lomnies ont nui à l'honneur de votre prochain, vous avez l'obligation de répa rer les tor:s que vous auriez causés. 2. Rem1rquez b ien ensuite que pour être coupàble, il n'est pas nécessa ire que vous ayez lï nten1ion de nuire à votre prochain. Que vous parliez ma l par haine et par vengeance, ou simphnmnt par pla isanlerie, ce sera !ou•jours un péché. Sans doute, si vous attaquez 'la réputa tion de vot re prochai111 par plaisanterie, 'la fau le sera moins grande, mais ce sera toujours une fau.te.
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