upplémenfdu JV 6 de ,,I' Ccole"(1920) 0
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Du moins i1s le :possèdcrou! en eux, et pi\1s ohoisiira ,jeu11e, de rpréférence brune, sans être olbèse. - Nous recommand<>lla tard, ,quand sera venue l'heure de savo urer , ils jouiront ave<: ravissement d ·avoi r des soUJVe· Limouzines. • D'un autre cô!é, Iles personnes qui ni rs ide ces souv enirs ,iriahiénalb1es, comme s uJlraient ropusclllle troUJVa1ent au ba\ seul' m, cerveau très jeune rpeut eu acquérir. :pa,ge3: l)r Maurice de P.l.J'EURY. • Nous le répétons, on ne saurait a iroip rl imporfünce à la nutnit io n des n nés . Il ne ·sul11 iit pas, comme on le croit ralement, de s 'inquiéter de 'l'abondallet et la qualité du lait. l'l faut encore a UN JOYEUX PROCES les nourr ices à ceritaine.s prescriptioa 1 le directeur d·un bureau de ,Illacemenl !Point de 1vue de rhygiène. Par exet11Jlle, pour nourri ces inteo1e un procès à son imune nourrice entre à votre service, voua primeur pour les raisons suivantes: vez CQ/1t1!me1tcer par lui ... • Ce direc'eur voulant faire de la réclame à . . . aiJIPl1iquer à la sudace extérieure sou é!ablissement, aivait conlié à un irr1pri- bonne couche de vernis no ir que vous 1meur, UXlUr le faire éditer , un ~uscu,le aya_nt dez avec soin. EnsLtite vous irotrez · pour {itre: • Hyg iène de la fami:llle; coosetls reusement les parties enduites avec une aux ,jeuues mères. • . se en crins. H faut frotter sans int A l.i miême 'Joque, uu fabricant de Cl'rages ÎLtsqt~·<àce qu'elles reluisent. Eviter l el ,vernis noirs commanda, 1t au même impriid'ité; qpérer, au tant .que IPOssil,le, en meu,r des ca[a,togues de ses produits, précé a,ir. • dés d ·une uotice sur Je 11110de d 'e~1oi. L°OIJ)uscu,leet le ca:talogue furent imprimés en même 1enl(Js, puis en~oyés au brochage . Au m~nt où recommencent les Mais comme ii,s étaient d'un éga1 format et =lUJ,Osés a,vec les mêmes caractères, il adiviut nous croyons u tiles de rappeler aux sioo tListes !es recommandations suivanta• que les oUJVrières brouil'!èrerit les feuil·lets q~' 1. Ne jamais casser de boutei lles sur elles •a!V'aientà coudre. De telle sorte ique trois ,pâturages e! dans 1es forê ts. • pages du catalogue ,fureut intercalées dan~ 2. Ne p<ts ,lais ser sur le sol des boita et trois pa,ges de l'~uscule pril'o~JI\IISCUle, conserve, /je s pa,piers, etc. rent pilace dans te catafogue. . 3. ,Ne pas laucer d ·objets lourds le Ni le direct eur du bure:w , ni le fabri cant des pentes et des paro is de rochers. de vernis ue s·arperçurent de la substitution, 4. Ne pas dé 1éri<0reY les clôtures des ma,is il en résulta, ipouy leur s clients reSQ)CC· turages. tirfs, un cOP4·U'âne des plus amusants. 5. Ne jamais causer de dégâts Sur Je catalogue, 011 ·lisait à .J,a page 3 priétés que l'on parcourt . . au bais de 1l'anotice: 6. Ménager 1es ~eunes arbres « No:s vemis sont ;préparés aivec de l'es7. Ne ,pas cueitfü ,1es fleurs à tort seuce de térébenthine dans Jaquelile on a fait travers, ne pas arracher les plantes. avec d•i.verses ,substances résineuses . dissoudre racines\ ne pas fouler .!'herlbe in utile H faut de toute nécessi té ... • s. Ne pas faire de ,feu dans les f On arriva it alors en haut de la IPa·ge 4 et dans tes pâturages boisés. oc1 continuai.\: 9 . Ne pas détr.ufre les .ruids el 1ts • Fnire ,venir chez soi une !bonne nourrice 10. ,Ne ,pas crier , l'a nuit, en traver et sa-s1Surer qu'e[le répond aux confütioos
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Variétés
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nécessaire s IP(>UJr,une bonne ,lactation; on la
lieux habit~ .
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dredis consécutifs s'est répandu en au Sacré-Cœur beau,coop de contrées, ,plusieurs Associatio'!lls,telles 1que 1La Garde d''HonCette dévotion n'est ipas une no_u- neur, se prnposent surtout de mieux se: elle a ,pris nais- ~·e ·dévouer au siervi,cedu divin Cœur, uté dans l' E.gloi au sommet du Calvair,e, quand son ,i,magese retrouve dans toutes les tancetransperça ·le côté de l'auguste mai.sons sincèrement chrétiennes, enfin, iroe et en fü jaillir du sang- et de le Vicair·e même de Jésus-Christ a vouu. Depuis lors, soit à .travers les lu plaœr le monde ·entier sous la p,roJes ,ce Cœur 1a1dorable a ,reçu 1! ,es t,ectionde ce ,cœur adorable. C'est assez dir,e qu'une tell,edévotion ~,p; es des meiUe~rs disciples d.e. -Sei,o-neur: les v1eriges ont envie co111vient à nos temps troublés. Plus ,., . privilège,de S. Jean ,qui avait re,po- nous en 3erons pénétrés ,et miieuxnous sa tête sur la ,poitrine du Christ, les l'introdu.irnns comme gu,ide et gardienurs se soot raipprochéside ce Cœu.r ne de notre vie. mieux posséder fa science .de l'ar di1vin. les martyrs l'ont SHl!ué e ,la sourl()eide toute force et le . Autour.de Paray-le-Monial j de toute vidoine. rès s'être ,dé\nelo,ppéele long des 1 ,la petite ville de iPa[ay, privilégilée de ian l • après .av,oir ·soutenu . l~s fid~le~ leurs luttes tel ins,ptre les e~n- d'a.pparitioc1s de Notre-Seigneur, et pour ce.:a , .ies1peintreset les srnl,pfours, cet- si ,justement aµpe1'ée fa vi,J•le du Sacré--Cœ11r, dévotiones,t a.ririvéeà un plus com- es( située pres'qtt,e au cen.fre de la France , épanouissement à la fin d'u 17e dans une 1val1ée charmante, si riche qu 'on ,:',a.p· autrefoi,s, le Val d'Or, el sur les bords . grâce .aux appa,ritions dont füt pelait gracieux d·une ipetite riivière. Paray-le-Moisée Sain~e Marg-uerite~ Marie, nial, compte à .peine 4000 habitan~s. SQt;1nom le Visitankline de Paray-Mo- de Monia li lui vient de rancien: .priieuré de C'es.fen lui moobrant son Cœur Bérnédidins, [ondé au Xe siècle, par Lambert , Jésus.Christ lui .a dit ces p,aroles pet it.ifi ls de Charlemagne. Dé jlà dans sa fon1~onne saurait trop rappeler: dation de commune .Jilbre , Para y semblait ici ce Cœu,r 1qui a tant aimé Oes prédestiné à sa m ission future, et ce qui con,qu'il n'a ,rien épargné, ju~ 1ribua , daus la su,ile, à îuslii ier ·son nom de s'épuiser et se consumer pour leur ,Moc,i.al c2 fureo t ·tes nombreux étab lissemen ts · ner so,n amour; et 1pour reconreligie~; qui- vi,n·ren~ s·y 'établir. A !'heure nce je ne reçois de .J.a,phl.part,que acfudle en dehors de la Visitation , les Uiamgratitudes~ » rpe'lains : les Jés u ites , les F rères, les Cairméis l'é'p01queide ces mémorables lites, les Clar ,isse s, les Da.mes de ·la re traite , et révélations, la dé\ll()tionen- les Religieuses des Saints Anges, celles du le 'Sacré'-Cœura IJ)PCYgres1sé œns - Très Saint Sacremen t d:'Au.\un·, 'les Ob late s ent jusqu'à devenir vraiment po- du Sacré-Cœur , forment dan,s la pefüe ville recueillie une couronne de piété et de ve1iu, e. La fête du ,Sacré-Cœur est étacé:ébrée partout: ·le ,premier v,en- el ce n'est pas un des côtés les moins attade cha,que mo·i·s ·est cher· à des cha'l11sd e ce coin de terre. les [êtes nfügieuses ne commencèrent des d'âmes tferven~es; l'usage munier neuif }'l'femiers ven- guère à Paray qL~l foccasion de la béatifü:a-
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91 fion (1864) de 1Margueriie-Marie; mais <:!'est surtout depuis 1873 que tes· foules s·y son( dirigées. :Le n10u,vement des pèlerinages, commencé cette a·nnée~là avec un magnilii,que éclat, loin de dimi.nuer, n'a iiait que gmtdir. .Paray est, comme Lourljes, le lieu de réunion cootinu des ipè!eri,ll's,et fa paro''e de Notrr· Seigneur à sailtl'leM'arguierite-Marie se irouNc réalisée ,là chaqu.e jour. Dans 1a chape.Ile des apparitions, 'que de fronts penchés et recueillis! Que d'âmes se doooant et 'devenant meilleures! Que de supplications dans 11,es 'lèvres muettes et •les regards ·levés! Qui ipeut !aire ,que tous ces êtres se !)rosternent en esprit de pénitmce, prien.t pour e~ier el demancient ipard·oopou.r ·les péchés du monde et les leu,rs, si ce n'est l'Amour divi,n, laissé pl ,r Je ,passage du Sacré-Cœur? Parar et Montmar. tre sont les deux reJ11Partsoù vient s·arrête·r la :jusii.œ de :Dieu, ne laissant p\us ide ,place .qu'à sa miséricorde et â l'Amour qu 'i,l veut répandre .sur Qes hommes.
gri ,lle_du chœur des reJ.igieu~s, où se tllllait Deux ,jeunes filles vinrent s'accoude r sur la ,SaHJte!)e11dantles a·pipar,ihons, et 011, •'ttl ,:. vitrine; ,la plu-si âgée avait qu,inze ans, peutles multitudes de peti,ls cœurs en vermej.JdocL ftre, et eHe terulÎltpar la main .un petit garçon , 11éseu ex-voto par les pèleri,ns, on a Pu tra, blontl comme elle, .qu·i se ,levait su.r .Ja poiute cer les Lnscriplions: Gloire au Cœur de J6, de ses souliers. Ensemb'le ils considérèren t :e sus! Honneur à Marguer,ite-Marie! 12 latQ,, crucifix et je ue vis su.r leur visage que l'é-pes. d'.argent _massif, suspe,oiduet. à la 'Yoft(e. ~eanent. brû·.enl co111hnuellemen ·t, et ile grand lustre ,L'aînée dit: Reg,arde ld,onc, Madeleine, comcentral ~tlume ses 33 ,!)etites lampes, en l'ha. me on lui a fait w1 a.ir ma,l!heureux, • à cet '!leur des 33 ·années de la vie cfe No'.re-sei. homme-là» l - Marl~leirie ,ne répondit r ia1. g11eur. Le pelit seul demauda: ,Pourquoi penche-t-i1 On ,pwt ,quitter fa chapelle pour aller ad la tête? On dirait qu!i;I pleure, tu ne trou, mirer la basî:\i<jue,qui, au point de vue art1s, -vespas? tique, est bien la perle de ,Paray; mais on re,. Ils ne se moquaient pas. Ils cherchaient ! vienxlra bientôt au sanctuaire mystique et ,ompren.dre. Moi, je sonreais: « Oh! Jésu spieux 'des apparitions. La basiHqne offre I t' Christ, vous êtes mort pour eJ.le et pou,r lui, mage d'une croix latine et le caractère par'.. et i,ls ne le savent pas! • cul,ier aux égli·ses bénédictines. On y remar, Heureusement, beaucoup d'enfants ne sont que mairutenant la staiue, de sainte Margue. pas ignorants comme ceuxJ:là, ils connaissent 'à genoux et en extase. Je cro11 riite-1Maorie f histoire de la vie el oe la morl de Nolrequ'i,l es! impossilb.'.ede quitter Paray sang1 Sei1gneur . 1Peu de temps après ma visite au 'la·isser quelque chose de soi-même et COIIlllle Musée de Cluny, 1j'assistais à une leçon de un regrel de ne pouvoi,r y revenir souveu~ Elle est d''aiUeurs sii11gu'lière1na1( attirante, œté'chisme ·qui, était faite devant une cenlain~ cetle petite cha1pelle des a_ppari•tion.s,adossée pu,iser aux sources mystérieuses et iuvisifltes de petits garçons dans une paroisse de Paris. qui sont l'âme même de ,Ja ipeii!e ville1 et aux murs du monastère de '!.aVisitatioo, qui Le q uartier était pauvre, l'église aussi. Au comme l'émanation prO!londe de 1a divi,ne y;. venait de s'établir au moment où sainte Marmoment où j'entrais, le vicaiTe .racontait ia ·guerite-Marie y entra . Extérieurement, elle site. Paray, avec ses couvents, ses églises, 511 tra'hisoo ~ Judas, ,qui vendit son Maître. JI est â ,peu près la même qu'au XVHe siècie. rues pa,isilbles, ses belles allées de platanes 1trmina sou récit pa,r œs mots: « Juda s lu l lnl'érieuremenrt, l'en.ceinte sacrée, sanc•i{iée et sa rivière d'argent, représente une douct pris de rdésespoùr et se pemlit.. par les ma,nifestations du Cœur de Jésus, a cit·adeMe de prières et de sacri1iœs, armEe 1ue<lles. été complêteme1~tre~tée; mai,s fout y est d'tm trésor foépuisable de grâces SIJ)iri Aussitôt, panni Jes petits ga·rçons, uJ'l des restauré er embeJ,li. ri1Chemen1t p't.ts ,jeunes ,se dressa, monta su.r le ba,nc et fit signe q1.fil'VOllllaitparler. En dehors du temps des ,pèlerinages, le - Je :ne vous ,interroge pas, dit le prêtre. maî 1re-aute'l abritait ,['admirable ohâsse omée Quelle idée avez-vous? de quantité de ,pierres ,précieuses et évaluée it - Dire ce que j'aurais fait si j avais ~Il! 28,000 fran'Cs, oit éta·ient conservés ,les ossel'i y a, aLt musée de Clu11y, à Paris, une Judas. 1ments de la bim'heu.reuse; mais, en, ce mo- vi1rine où sont eX1pOsésdes crucitix 311Cltm - Quoi donc? ment-ci, où lia ,vénéralioo des fülèles a grandi très ,précieux. Je considérais l'un d'eux sculp,, 1Les cen,t g.amÎlls étaient tournés du côl'é encore avec le dernier décret de Rome :a té dans 'llJll morcea,u d'ivoire pa.r un grand de leur camarade. :Mais lui, pas i,ntimildé , très châsse a été transportée en avant du ch~ur, artiste, qu,i avait expri,mé ,Ja douleur du fils sûr, parce q1.tïil entendait parler son cœur , el tous peu.vent coo,1empler à loisir l'effigie de Dieu mourant pour ious les hommes, et répondi1: de ,Ja Sainie, étendue, revêtue de ! ·humble co~- qu·i sait n'être aimé que de que..lques-uns. La « Moi, je meserais ipendu a11.cou du bon fume des Visitaindi,nes. Au.-d.essusde la châsse, tête était pe11clléeà droi le; les lèvres en,tr 'otlJésus.> les drapeaux alliés se pencheni, magn•ifiques vertes allaient dire: « Tout est consommé, et Quelques-uns des petits rirent de i'Jipée: dans leurs couleurs ruNlantes, et s'encadrent achever ainsi 11 Evangile; les yeux ·reganPaielt mais la plupart comprirettt mieux, el senti• du drapea1L 1,rjcolore, omé du Sacré-Cœur, avec tant de douceur que les visiteurs (1111 rent 'leur cœur prêt à ipleurer. drapeau il"luslre déJjlàâ Paray, el qui a re· s'approchaient et rencont ra,ienl ce regard de, René BAZ~. paru •dans ,la grande guerre, 'â la tête d'un ve,naieri1graves tout à cou,p, et faissaicot voit régiment. Derrière la châsse se trouve J.t uu peLLd'amour.
Si j'avais été Judas! ...
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Pas si drôle f .•. Ce soir-là, 1e cheminot se couche exupéré. Depuis ·huit jours, il ·vi,vait dan.s une atmosphère de ;pi~rate de potasse. 1Lemouivemenl n'allait pas. ,Les camarades devenaient mou.s. . . mous!. .• Ils étaient •le -dernier « carré • . t:t même dans œ carré, ·ils é(,aierut quatre qui voulaient se battre, et trois qui ne voulaien.t pas. Lui,, voulait se 'battre .. . oh! se battre! ... "ia ùuite des, classes! ... Boulllferles ar,istocrates! Bou:flferles bourgeo is! Bou.rfer les ouvriers! Ne laisser vivre qu 'un Sovie1, un cooceniJ'é de Soviet, U:11 • •lie.big-extrémiste» où l'oo ,r t deipu,is le soir j1.LS qu 'au hululeratt à la 1110 matin .. . un Soviet qui serai.! ·Ja famine f'Ouge, pUire, purissime .. . 1a •cl ar té! ...•
Et conune il la dixait, cette clarté, tout à cou,p sa .femmel'appela : - Vi,te... vioos voir le petit! ... D 'un bond, il! fut iprès !du ben.-eau. S;1 femme tenait tenfant qu i, tout violet, : es yeux hors la tête, râlait et r,âJlait, comme saisi à' la gorge par une main inv·isiible, in-.placib te. - Le crowp! ... dit w.mère. - Un médecin, et au trot! ... cria le père. Dans cette ban lieue, 1~ médecin demeurait au bout dL1.monde. Heureusement, le dépô t des taxis était tout près. Il s'y préckpita. - Un taxi, vi,vement!... mon eufan,t se meurt!. .. Un grmL1>ede ibo.nshommes, à gourd111s le regarda avec des ,yeux mauvais. L'un d 'eux se détacha, menaçant: - Pas de bêtises... hein, . . ? ou I on cogire! -Gétait la grève des taxis. - Mais mon petit a lie croup! ... - 5h bien! i!l a ,le orowp, voilâ tout! .. . Et on lui touma .Je dos. Un instant, ~l fixa i'immense garage où il y avait partout de quo i voler, à 4-0 kilo-
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Yi niètrcs à rheu.re , ver s :la dé tente de l'élau qlt.i étouffa it son fils ... Et in~poss.ilble de se servir de riet1 ! . . . de rîen! ... Alors i l prend le pas de gymnas1.i,que et daos la nuil noü --e - ··~s gaz iers, eux aussi, son t e11 grève, - i,L se ru e chez le médeci,u. Il y arrive en n~c . li[ soone . . . resoune .. . ,E niin, Oil ouvre! è· esl le doateu.r tlui-même . ... - Doc tew· ... · 111011 1fi1s... le croup! . . · Vile! . . . !Le docteuir -V'examine , ,lui, sa casquette , son veston : - Vous ête s chemioot? - Oui. - Hi bieo! ,je ne ma,rche pa s! . .. - Vous ne marchez pa s! . . . - Non , ~e fais comme vous ... Moi aussi, ·ie me mets en grève!. .. - Vous n ·a,~liezpa s laisser mour ir mou en5a11t!... - .Pourquoi [)as . .. ? Comme vou,s avez b issé mouirir 1es enfouis de s a ulr es! .. . A droiie el à gauclle &i·ci il y a des pe ti:ts êlres qui saut morts , cette semaine, faut e de 'la it ... des pauvres pet•iots au.ssi intér ess ant s qu e le vôlre . I;st-ce que cela a compt é un selll instao t, dans ·vos meeliugs . . . ? Et le res te! .. · D'a i,lleuirs, 1.enez... regardez!. ..
Dans l'aube blanchi ssa11te sous urne pe lite pluie fine et ciog,la,nte, le docteu r mon ira to ute uue théorie d'ouvriers, dïmpr i-meu-rs, de peti'tes mo1chs1tes, des veodeuses, des midinett es de bau he 11e,q ui s'en allaient, résignés, si"encieu.x ,abattant , pas à pas, Jeurs 3 kilomètre s, sur une route patrouitleu ,se tpour aller au tr ava il, ,port,alll! leucrs ouüls , t'.eur panier. Il y en avait qu,i toussaient ... d"aukes qui avaient des so ul,iers décou:ver ts . . . d'autres pa s de P'araplu ie .. .• Voyez!... i'is vorut arriver fatiigués, mouti,llés, et IJ}OUJr{o u 1e la journée. Il y a ctes 1poifriues fragi.o'.es qu,û peuveot pred1dre des .gern"!f'S <le tulbercu>lose. ... . Es.t-ce que cela a pesé dan s vos !décision s révolutio111taire s ?
Non! .. . ,eh bi en! uon , ,je vous rends la oraie de vo tre pièce!
mon.
!Les coudes aux 'ha,nd1es, 'le cheminot re. part, i11 refait Limmense chemin, mêlé au troupeaLL lmmai!l.1qui s'ein va ver s Paris. Le veici devant une phairmacie. Elle est fermée. . . il frappe . Du sérull1l!. . . Mon pau vre gc,sse se meur t du croup, . .. Du sérum, je n 'en a i ,pas.·· · Eu voyez-en chercher! . . . Vite ! - J e ne pettx pas. . . mes deux cominis so n.t e11tgrève. - Où oo tro uve-t-on. , . ? - A lli'fostitut Pas teur . ... - Où est-ce, ça ... ? .Le pharma .oien lui écri:vit ,11·adres se . .. . C'était loi11, si loin que 1'1homme hésita. Irome des choses!. . . les trai11s élaient là, 1mmobi1les sous l' ondée, ·la gare !ermée .. . ùe par J:a grève . . . « sa ·grève>. La vision du ,pauvre .petit être lui \donna. encore un cou,p de fouet et i,l repart it, à tout ha sar d, au pas de co LLr se .. .. ,Les rue s ·s011t ma intena11t siloociNtses et presaque déser tes. U11tramway apparaît, conduit par u,n tout ,jeu,1e houJJme que des v0<you.sconspuen1t. Ma,~ œ tramway est complet à ldéborcler. t chez Bru squeme'llt, une crai111e SLr11gi l'homm e . . . . Si !111:stitut Pas leur, ~u,i aLtss1, é tait en g rè ve .. . ? Si toit s œs savants, qui gagnent à peu IJ)rès le tier s du salaire. d'no bafayeur d e ruis sea u, refusaient de coo tinuer leur 111 affhe gra.i'llile à IJfétoiJe .. . ? U a vu que'que par t la ffigu,re d'un sava111 t qui, en travai:Inant Je radium 18 he ur es pa-r jour, avait cont racté ,le cancer et perdu s ucœs si·vemeot les d·oigt s, •:a ma iu1, ·Je bra s. . . et qu i conti· nu.ait. Si, iout à cou p, 1:ui et ses col'lègtues ne co nfinuaieui.t plus . .. ? Si, eux auss i, faisaient la grève ... ? la ,grève tperlée .. . ?
e ,La course l 'a cre usé . . . le C'hemh1ot a faim.
Il aiperçoit un boLukung-ersur le pas de sa po rte.
- Vivement. .. <leux pe-!its pains? - Pas même un! .. . - Comment ça ... ? - La grève, mon vieux!. .. Les pa,ysans !,t'. mel!enl en grève .... - Eux a ussi .. . ? - ,Po u,rquoi pas? Ils n 'ont même pas !e3 huit heLUre s, eux! Le chem~not fa il encore quelques p1s, pu-is s'écrot{e sutr un banc pour s'éponger Je l"ront. ,Il est ,;à, plo,ngé da ns ses pensées, q uand :1 aiperçoit tro is maig res apaches cha,loupan! en espad,ri Mes au1our de ,J,ui.... - iDis donc, -le bourgeois , tu as une bien jolie mon'l.re. . . ? Si on te la « 11ational1sait • ... ? Le c'hemiuot veut crier ... appe'er « au secottrs •. - Pas 'Pa .pejne! les sergots, eux a ussi, sont en grève. Les ap aches licrent -leurs «e ustac hes». Le malheu.e ux se vo it délj~ ,perforé, expédié en cirvq sec au pays du gra111dsoir .... Att moins, i1l ve11d.r a chè reoneot sa peau\ ... li se dresse, •les majns moit es, la sueur aux tempes .. .. - Venez-y doi.c, gra nds 1âches ! . . .
~ Et il se réve·i1Me en 11age, a,ssis sur son lit, au milieu de ses draps rou ,!és, boud inés. tM'ais Bébé dort tran q uilrleme111i,ses p;li fes meuoftes fermées, dans son dodo .rose. Le log,ement est par 1fomé ct·u'Jle odeur de paio gr illé, et sa robus!e moit ié dépo se à côté de 'lu,i un, 1',aa·ge bol. de choco lat nuagé ,je
rrêi,,ie... . - Dis-donc, la iboLtrgeoise, 1je v,iens davoir u11 cauchema r épouvantah 1e r. •. - Ah! .. . Jeque1... ? - figure toi que iouf le monde faisai,t la grève comme nou,s . . . mais .J.à,tout Ie moode ! - Et c'était drô le ... ? - Drôle. . . pas facnI que ça!. .. Et, d'une asp irat ion encore halet ao !e, l'homme 1hume ,Je cacao entre ses cégé-tisles et émues moustaches . ... PIERRE V'ERMiITE. 0
._.
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L'invention dncinématographe On vieot de célébrer à Par is le 25e ann iversaire de 'lï nventûo,i d u cinématograph e. Un rédade ua· du ,;Petit Journal ' a in ter viewé à cel!e occasion 1M. L umière, Jli,nventeur du c1néma. Le saVtam t qu'il est , l'homme des recherches pa tien 1es, :Je tech,ücien au labeur :issid tt a racou!é son émotion , el ses espoirs à pro po s de celie d"écouverle. ~ Comment fai tro uvé Je cinéma ? demand·ez-vo us. L'idée m'est venue en étudianf 1-? kinétoscCJ'.l)ek:llEdison, ,petit apparei -1 qui te11l.,it fa retprod,udion photograhique du moLtvemeint. Et je me disais: Pou,rqu-oi ne pour · rait-OC1 agrandir ces rpelites photogra,1>111e;: aaûmées et les projeter Join , sur un écran~ J e chercha i et au bout d'un an de tr ava il J'ob, t ins mes prem ius ré su.llats. - Quet. fut votre rout ,premier fi-lm? - Je le donnai, à l'•issuie d\r,ne con-fércnce, ie 22 mars 1895. Ce fut une révélation . Le pub;ic se mont ra en thousiasmé et ·cepen:dao t ce rnm ~1e retprésentai t que. •la sortie des ouvrie,rs d 'ua1e LLsiue . Certes, les pellicu le3 ctansaie.nt blen un peu su r ,lfécran , mais personne n'avait emwre vu des photographie s animées • Encou rag é, je tournai , des bandes chez moi. Les tou tes première s étaient rudim entaires . .Cétai,t une: de mes fi,Jlettes · qui, par exem.. .p'e, jo ua it avec les poissons rouges d' un al:Juari um, puis une scème comiqu e li.ré e d'u n dessin. Je me r~squai à une vue de paysage. En!ûn, Je 1O ju i.t1de ,la ,mtême a11née, je douna i à •Lyo n dix -films d'u ne 'long ueur de quelques mè!>reschacun.
• Un beau jo ur , ,j'arr,ivai à Paris avec mJn i11ventio11.Un café de boulevan:I m'ava it d onné l'hospi talité. J'y déroulai mes bamles. Ce fot un triomphe . .Pou.r voir ce qu 'o11 a.ppel31\ e.nco-re le « chronographe » on accourait ct<> ipar!out. Un service dJ'or<lre dut être élab.-,i et j 'ai vu 'les files s'aHonger fort 'Join. • Ellfü1 l'E~pos -i lion de 1900 coosacra défo1ifrvemen1 !e cinérrna. A la Gale rie des _Ma. chi,nes, un écra n de 19 mètres sur 21 - on
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94 1t'a 'j,amais fa il plu,5 2-ranJJ -
recevait
mes
project ions an imées. > ' ,M. Lum ière ik1,siis te suir ce ,po inl - ra re en matière de décou"verte - que so n invention du cinéma n'a ja it depiüs 25 ans, aucun .progrès fonrlaniemtal ou essentiel. Oes'. que -\'31pparei'l inventé était en quelque sorte un e œuvre délfiniüve. Seu·le la profo n deur sous laquelle on peut saisi[· ,les objets n'es! p :us lum.itée et la durée des scène& avec les barrdes acl ue.Jles peut attei ndre une heure. Pour demain, ,M . .L11111 ière prévoit de3 p-~r·,ledionnen1ents auxque'' •s i.l travai'l 1Je avec ardeur, tel's. que la vulga-risaHon du cinéma en re'l:ie&et en couleu:rs,. Il d éplore seu.\ement que son ilwentio11 serve à l'exhilb i~ion de fr'J111sétrangers et qui soot le tr iomphe de l"apa.ctte, du cou teau, du revolver. Et le savant inventeur an nonce en termi111anilque .sou& peu, le min istre fr ançais de l'Instrudion pUJbl,ique ina ugurem un conse r vato ir e cll'UJnnouveau geore, œlu.i de l'art 1m1et, du cin éma. Un musée conservera tous les füms ufües au poünt de vue doc u men~a·n,, s,cientitilque et •h istorique. Ce sera le co.np!émen l nécessa ire du mu sée 11honographiq ue, ce con servato ire de l,a parole.
pierre poiur ,perme ttre aux pouss ins 1:l'en sot• tir et de cour ir ·au.x a.lentou,rs. Ce t exercice don,ne des forces aux pLu.s délicats sans qu'ils a illen t 1jusqu'à re~s de fatigue. Dès qu'ils sont :plus forts, on peut la isser errer la poule· ' les poussins en 1courant auitour de. 1ile, en re-
••• SOJLGNONSNOS AN:IlMAUX
mùan l et en s'ébat.ta n t, dev iennent pronwtement ,vigou reux. Où iquï,ls soieni, les peti ts pou lets doi,vent reœ;vo-ir pour boi •ssoo une ea u fraîche et toujo u rs pure . On ne doit jamais laisser s'aigrir les ,restes de pâltée dlans les arugettes, mais les donner aux adu ltes avant quïl,s fer mentent. Ch aique 1jo ur iles billlo ls, au ,gettes et aibreu voirs <louvent êlre netloyés aivec ,soin et p longû dans u ne .solution ant iseptiq ue de sulfa te dt fer à 10 %S i les poulets ,ont été couvés artificie lle. ment, '!"éleveuse doit êt re grattée, débarrassée des matières agglomérées, nettoyée ei aérée au soleil, peindant une dem i..fueure oha·que matin. Puis on répand .sur le iplan cher, quand il est sec, de la seime rle boi ,s, du sab le frn sur le:c;uel 011 ,pu·:,vérise uue sollution au l1ysol à 20 %, Dès le tro isième jour, on re,1up lace le pain par du millet , aitque1 on ,peut ajo uter pe'lit à petit du frorneut, du chenevis, du sarrasin concassés. A mesure que leurs fof'Ces s'accroisse nt on prolonge 'la clLLréede leur prome1t1ade autour de ,ia mère qu,i 'les entraîne à la recher che dt pet its insectes . ,Mais il faut a•voir süi n touüours de les co,udher avant q ue le soleil ai t diSg_Jaru. Vers le quinzième jour, les plumes de la q ueue et de \'aile commençan'\ à pousser, ils sont ex:posés à l eur première cris e de croissance. Il faut alorn évi1er 1humidité; les rentrer .de ibolllne !heure da ns leur nid, les biea uou r rir. 0 11 les laisse l;~,res dans ·la bas&eco u-r a;près cette ,crise, les a.p1)eijantde~ ou trois lfois pour ~eu:r dou ner de la nourntu re 'qu 'on leur oe!le à Ja "volée. Il est bon de mêler à celte 1.1ourritu re des ,débris de viande ou du sang desséché, q ui donnent ,bea ucOIIP de iforce a!.lx élèves. .Quaudi les .poussins ont é té mo uirtês en 16 1
Hygiènedes poussins et des poulaillers 1Les p oul,ets acquière n t de jour en jour ulle valeur 1rOIJJin,1porlante :pour que les é-lerveurs s·e:xiposettt à Jes perdre ,par man1:que de soit1: ou par né:g!igence. Il faul donc s'occuper d'eux ctès 11eur,nai·ss,a,nœ. On ne leur don111epas de uourrih .tre pendant les vin.gl-quatre hettres qui ,suiven t Jeu,r éclosio11, el on iles laisse sous la mère pe11dant ce te11111ps. Qua,nd ils montrent sous ,les ,plumes maternelles Jeur petite tête bien éveillée, on •leu.r donne des miet tes de pai n b ien ,fines s u r un bi Uot . ,Lorsque la cornvé,e est b ien dégourd ie, on p lace ,la mère sous une c31ge -roode en osier, à claire~voie, doot 011, soulève un côlé par une
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~arra
tièl:led~Siviscosi·tés qui coL.
sse à l'eau
!en( Jeurs plunr.ies, puis on les expose au soleil ou <leva.nt un feu assez 'Viîqpour les sécher . I.J! terrai n des cours oit i~s se promènent doil élre sou1Ve11l!balayé. Ou1 y jette de ux ou trois fois !Par mois du sulfate .de fer en poUr dre pour détru ire tous les germes de fel'mentalion ou d'infection. ,Les poulaillers doivent être tenu s touJours dans le plus ,parfait étal de Jl)ropreté , dé'bar r~ssés des matières. To u s les· ,quin1ze jours, on y ,re111oll'vellela ,pai'lle des ipondo irs ef ron p;;sse, au, mo.yen d ·u,n pinceau, du. pétrole sur Jes /Perchoirs afin IJ"en chasser la vermine. Tous :Jes trois mois enfin, on1 calfeu tre le .poulail ler el il'on brû le, au milieu, dan ; un vase de terre ou de méta l, deux rou trois cents g_rammes de soufre, do n ! les :vapeurs asphyxient tou s les par.a•siles. Ou aère Je pou!aiJler désin.fecté. quelk]ues heu res avant Je coucher des v,o'lailles. M. DESCHAMPS. ••
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Hymne à la ter1·e faime la terre valai&aone La ibonne terre du pays! ' Je '1a c'héris, Je vous le dis , Je la seris comme une sultane!
Je:l'aime
quand. Jes siBons durs Fonf grincer le fer de ma pioche! PM· ,les temps noirs, .par les , jours ')JUl"sr •Lon.que les épis bloods soot mûrs Et je tress-a ill1!e à sou a1pprodhe ! ' Gar .j e su is né daus les labours . Pour l'aipis de velours Tou ,jours ' Mes pas on t eu ses cha1111psde mous-se! 'Dl .plus mes pas deviecme.nt lourds Pllus ma terre , el'le. devi ent douce! · Je la re~ire à pleins 'J)Ollmons. Car tous ·.!es deux. nous nous aimons! Je lui 1JJar11e, en ta ill'a111 t sa vigne: Et si je creuse ses s'il!\ons ANec amour , en droite ·ligne C'est pou'!· re'll'dre j:all"Ooux les ' moo11s!
Qlll3n d towt l 'hi"ver, elle sommeir~e Je viens la 'Voir de temps en temps! BraJVant ila neige et les auta11s, Jus,q,u'au prio1!emips, Je la surveil'le ! Et quand 'je la vois tressaillir , Qua n d ij'entends s0f1 premier soup:r, Je bén is le Die u tuiélaire, Qui ne veut pas Laisser mourir La terre! La terri'! C'est mo n btc n , c'est tout!
Le resle mïndiHère, G:!.rje J'ai,me comme ma mère! Et lorsqu;, je fais ma prière C'est pour elle surtout! Je prie afin que qe l:i1é lève Dans mes champs, dans ceux des vois:ns ! Q ue dams ~'arlbre mct1ie ·Ja sève, Et qu·en automne no s raisins Soient p lus serrés, même qu 'en rêve! Et quat11d vie111dra J'henre. mon Die.u D"a1!ler d~ns les cl1a:n;) s du ciel bleu 1,!e. CuHiver ,\a flore é1erm~ Cest à toi, terre rnatemel.Je 1end ,s, comme dernier Ou~ i'e111 vœu. D o,m.er m3 dépoui lle mor!elije! Oui . c·est là q,ue 1101 1s dormirons. O labo11reurs! ô vi,e-neroos. Loin d'tm monde -profa11c! /1. ]'<Yrnb re de nos po,tnmiers ronrls. Oms ton ·sei'll. t erre valais!lnne. Son,; une croix de lise r ()ns!
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Ch~ r!es IN-ALBON -
1920,
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Variétés « PAS QUE SA.!OHE» A ,prO!j)OSde celte ihorriible et barbare !oculion de ,JOI!fü:ieJI"' ,que nous avons relevée: « .Le minis tre, coosu llé, ne sache pas .. , ~ de., de je un1es int efügences très éveillées se son t demandé si la foculioo « Je ne sache pas • est .bien grammati'Cale. ,Le cana l par oit œtte locution a pénétré
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96 dans Je langage · conrant est la formule très correcte et très répamlue: « Pas que je sadl1e. » D'une îaçon rel'âchée, on en est arrivé à. dire: Je ne sache pas que ... • La locuti0t:1. ,inco-rrecle à l"origine, s·est fait admelke , parce que certains écrivains se sont ,mis à !"employer da11s lei style courant. JWéllions-nous surloul du l.as1gage parle111eu(a1irequii arriiverait, s~ l'on u·y pr e.naiil garde, à déii1aturer complètement C'a langue .française . ,Nous cattendon.s, A .]la tribune de la 01a1111bre , des profes seur s même s'oublier jus1qLtà dire: « Je dema t1de à ce que ... • Espérous que la langu e se déiendr,a mieux contre .-es tentati,ves d'empoisonn1ement de la ~y11taxc que contre l'e.x:pressiOC1.au.jourùï1ui ,,figaro": to :~rée : • Je ne sache pas!»
Nous craigoons que celte histoire terriblement phi'\osophique!
ne soit
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PIEDS NUS Uni. homme qui ava•it eu à suibir les p1116 <loulou,reuises 6preu1ves dans la vie, disait: " Je llll:! wis touuou,rs dforcé de ne pas niwm,urer coafre l•a PrOIVidence daus ies contrariétés qu'eLle m'enivoyait. • Un jou•r, ceirendau,t, il m'a,rriva dêtre 1nkoutent. Faute d'ai.rgenl pour aclheter des chau1s.sures, je [us otlligé d'ai!leir au-pieds par un koid très vif. Comme j'entrai tout triste daœ une église de lia vilile pour m'y réchauf.fer auprès du callo,r<itère, j a,perçtts un maihwreux à qui l'oo a•vait coujp,é les deux jambes. Sa VUICm'iDSiPÎI"ade salutair' ." réj!exions.
y
t) ,l.JBSiNEGRES
ET l.A BiiBl.JE
Un colonel américain (il y a beauicouip de • ,wlo.nels ,, là.fuas) avait remarqué que les dont 11è.igresde son pays 'lisaient peu l1a .Bilb'1e, · ils ne trouvaient, aLt marché, ,que de mauvaises êdi(ions. Il voulut comb ler cette ilacunre. Que fallai ,t-il pour rendre les p,ègres heLtreux? Leur faire une Bible à leur goùt, n1ature\1ement.
II publi.a donc une étdition de la Bihle, dorée ·sur !ranches. ,[.! ,il eul uue ~dée de gét1ie: l~s ang _es, t1,1.ns l~s vieilles éditions, étaient toujours ,l:il'oods el roses. On ne VO'Yait jamai•s, aucun dessinateur .n'avait représenté uu nègre parmi eux. Ceci detVait afriliger les noirs... Les nègres n'auraient-its pas le droi-! de frgurer au ,Par,adis? Il fil donc un dessim du ;Paratlis, oi'.t des ,m:!"eS noi.rs comme du ,cirage occupaient les 111~ 1\leurs fauteui:ls d'orchestre. Et 0t1 mit la , BilbJe s·ur le marché. Fut-ce un succès? Non. Les nègres s'approchaient, puis le rekr:,r4'lieut avec tristesse, et s'éloignaient. On ne vendi'l iPas une Bii)jje. La raison? C'est <(Ue les nègres, crnya nt à la pa·role dt' leur pasteur, « espéraient ~er< mement qu'ils seraient tous blancs dans la vie éternelle! •
• ca,rnegie, le 11ichissiime Roi de !'Acier, a \,ou,jours pirèohé 1e dédain des ,richesses. .Prêdh~ est le mot: car il n 'a j,a.mais ITllll· ,qu,é !l'occasio11 de foire des discouirs moratiSJatoors à .ses ou!Vrier-s. H JPrétendait que la pau1Viretéétait la mère de 1ou1e,s iles ver1us et de fous les prog.rès. « Je p,liains le fils ~ l1homme riche, a-t-il écrit. et ·je félicite ,l'enfant JPall!vre. Ce qui est grand et bon est iouüours ,sor,ti et sortira toujou:rs des rrangs des pauwes. De nos Jours, cha,cun rêcfüanie 1\'aboiition de 'la ,pau!Vreté. Qu· on aibolisse le 1Juxe, ,je ne d,e,maoderais pas mieux. Mais abofü la pau1Vreté serait détruire I 'uui qLte •terrain capalble de fournir à 1huma· nité les vedu,s qui 1ui permettl'ont d'attein· <lre à un haut degré de civilisaM11. •
~1es,t ,jus.te de dire q.u·on .est toot à fait l l\'aise pou,r prOlfe,s,ser ile niéij)ris de l'argent quand oo est milliardaire.
~ ~ Ur.te b oime mère de fami1le rejettera les ornements fr,iviol1e,s,mais el1le s·atl'adlera l charmer soo mari ,par 1,'agrément de son cOl1l" merce et ,piairl'amaibili!é de
'SOll
caractère. Plutarque.
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comme voleu,r et homicide trè s mécha nt , rt S.Françoisd'Assise tout le momie crie et rnu.rmure contr e toi , et et le loup d'Agobio Ioule celte te.rre t'est ennemie. Mais je veux,
(UNE LEGENDE.)
Au 1em,ps où s:iint F ram;ois demeurait dans L1 cilé dl'Agobio,
apparut dans ·~es mviron, 1rès grand loup, terrible et féroce, lequel mais dévorait non seu,lemen,t les animaux au,ssi les 'hommes. De n;aniière que t~u .9 les citadins demeu,ra:ien•I en grand effroi parce que souvmt il s'a,pprodhai t de la vi,l•'le; el qllan'i ils sortaient de 11a vilie, to u,s allaiei:1t armés comme s'ils pa·rtaien,t pour combattr~ et, malgré ce~, qui ,Je rnnco ntr ait seul ae pouvait se dé\feindire contre lui: et par peur de ce loup, on en vint à .œ que 1per sonne n1'osait plll.s sortiir dal]s 'la campagne . u11
frère lou1p, faire .la paix entre toi et ,ceux-t:i, de sorte que 1u ne les otfen1ses p1us el qu'ils te pardo nnent toute oilenise passée et que les hornmes 111i,Jes ohiens n.e le pou ,rsuiN"C(JJt plus . , Ces paroles dites, 1:ielouip avec des &ignes du corps et de la queue et des yeux, et :paü l'in: clination de sa tête, montrait accepter œ que sai nt François dis·aùt e1 vouloir 1'olbserver.
Alo-rs, saint François répéta: « Frère loup, puisqu'il te plaît de faire et de ten,ir celte pai x, je 1e promets que je te ~erni donner des alimenrts tant que tu v,ivras par ,:es hommes de celtie terre , de ,sorrte ,q,u,etu ne pâtiras pas de ,la faim; :pa,rce que 1ie sai·s bien ,quie c·est ,ponr ,la fa1m qu,e 1UJas • fait tout ce mal. ·Mais pllis.que ,je fatt ire ceHe grâce, ,je veux , frère loup, ,Et pour cette ra isoc1 .saint François ayant que tu me promettes de ne nuire jamais p!us con1pas-sion des hommes de ·cette terre, i! à auicun,e personne humaine, ni aux animaux: l'Oulut .re11,c01:1trer ce loup, bien que les citome promels-!u cela? » Et le lourp, [)ar une in1assoot. -Et faisant le signe yens le lui déco1.1Jseilil clina t>ionde tête, fü évident signe qu'il le prode la très sa1iJtte Oroi~ , il sortit avec ses collllmettait. Et saint Frarnçois :lui dit: « frère pagnons hors de fa. ville, toute sa co,,11fiance loUJp, ·je :veux que tu, me fasses foi de cette re1J)OSanten Dieu. 'Et les autres redoLtlant de promesse, afin que ae puisse bien m'y fier. ' s·avanœr 1plus outire, sûn.t Frauçois · s·acheEt saimlt ·François terudanrt:la main rpo.ur recemina seul vern v·endroit où était le ,11 oup. El voir sa foi , le lourp 1e,ya 'la ,patte droite de devoici ,que voyan1 beauicoup de citadins qui vant et fami'llièrement la ,posa su:r la maiu de étaioo,t ven.uis ipour voir ce miracle , ledi•t loup sain •t Fran1çois lui dpn,nant le signe de Ioi s'avari,ça au•de!Vant de sa int Frauçoi •s, .la gueu. qu 'H pouvait. le ouverte; et s'awroc'hant de 'lui, saint Fran· J::1 ailors , sai nt François di't: « Frère loup , çois fait sur lui le signe de 1'ia très sainle Croix, l'aippelle là soi et 'lui ldit ain si: « Viems je te commande au nom de Jésus-Christ que tu vietll,nes à iprésenrl: avec moi, sans rien ici. frère loup, ,je te commande de la part du craindre, et al loos ,pour conclure cette paix , Christ que iiu:ne fasses, mal ,ü ~ moi ni à: per. niom de Dieu.» Et le loup obéi·ss.ant s'en au sonue.• Admirable ,chose! dès que saint l_.ran,ço-is va avec lui , à la façoo1 d''1.Lndoux agneau, ce que voyant , 'les cifaldi11Jsfortement débahiren1t. eut faifl r,a croix, 11e loulP te:rriible [erma la ·Et suibitemem~ cette t1ouvelle se sut par toule gueu,le et arrêta sa course; el au. comman.de,!ia vil1le et a,ttira tous les gens, homme s et mernt, i•l vinri: douœment comme U1J1agneau ei se ,jeta étendu aux pieds de sairnt Fran ,çois . [emmes , grands et petits , ,je1111eset vieux, sur .Japlace ,pou,r voir le .Joupiavec sai,n~ Frnnçois Et alors, saio:t •François ,lui parla ain,si: « FrèEl tout le peuple étant lf'éuni, s•airnt f•rançois re 'lo.u1p,t.u fais 'beaucoup de dommages en se leva ipoUil"prê.cher , exip\ilquant entre autres œ pays d tu as fai!J de grands mau,x, détmisantet occisant les créatures de Dien, sans sa ,cho~a comment, à cause ide leurs péchés , Dieu permit de tels , maux et ,pestil'ienœs; e1 permission, et non seu leme111 ( in as occis et combien est plus périlleu1se ,la Hamme de l'endévoré des bêtes , mais tu a,s eu l'audace de Œer laquelle durera éterne~le,ment pour les tuer '.es ·ho mmes fai•t,s à :t'image iJe Dieu; e! par cette raison , tu es dig,ne de-s fou.rd1e s dan'Jlés, que n 'est la rage du loup leqwel 111e 1
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98 peut occire sinon le corps; • et combien esl dotllC à crairufre 'la gueuJle de 11>'eaŒer quarn,d la gueule d'un ,petit anima'! tient de telles nmltitudes eo rpeur et trembl ement! Retownnez donc à Dieu, très cliers, et faites digne pénitence de vos péch~ et Die u vous li'bérera du loup, da111sCe -temps :présC11Jt,et du fou i,nternat, dans raven,ir. » ~t aiprès cettle prédica~ion, sain.! François dit: « •Ecoutez, mes frères, frère 1oup qu i est là devant vous ml'a promis el fait serment de faire la paix avec vous et de ue vous olf:fenser plus en ah ose aucooe; et vou,s lui ;prome!tez de lui donner ·cha·que jou •r Je néoessai.re, el je me por,te ·garant JPOu1rlui q u 'iI observera 5ennement le pacte de na paix. • Nors, tonf Je peu:p'.e, d'une seu le voix, rpromit de le nour rùr soigne usement. Et devant tous , sa•i,:ltFran çois dlit au k~l.lip: « 'Et to i, 'frère foup , promets-iw à ,ceuoc-là. d'observer .le pacte de la paix , de sorte que tu n'Olffenses ni •:Cs iion,mes, 1ü les animaux, ni aucune créatu.re? » Et le loup s·ag enouiUle et incline la tête el avec des· sig1111es dou;x du corps et de la queue et des oreHles montre, au tan,t qu e possible, de voUJ)oi.r ga,rder toutes nes con/füions . Et sai nit Franço is dit: frère loup, je veux que comme tu me donnas foi de cette promesse hors de fa porte, ainisi, devant tout le peuple, lu me donnes foi de ta promesse et que tn ne :trahira9 p:is· la promesse et la garantie que ,jrai doonées pou.r toi . » Alors le :loup, levant ,la ,patte droite, ,'Ja.posa dans la main , de saint François. Et IJ.)Olllf cet acte et les autres dits ci-dessu,s, il y eut fan t d'a Jrlégresse et d 'admira tion dans tout Je peup le, autant pou:r la dévotiron rdu saint que po ur la nouveauté du miracle et pour 'la paix du ,loup, que ious commenJCèrent à crier au cie:I, louant , et ,bénis&ant Dieu lequel ,Jenr avait envoyé saint Fra nçois ,qu,i , ,pa·r ses mérites, 1les avait libérés de la gue ule de rla cruelle 1bête. .Puis ledit :10U1pvécut deux an11ées à Ago bio et i,J entrait familièrement da,11Jsles maison's, de por te en porte, sans faire de mal à 1persorune, ni quï'I :Lui en lût fait; et il lut nourri courtoisement :par les ga1,s; e1 s·en :r'1lant ainsi ,par la terre et ,pa,r les maisons, jamais aucun chien n'aboyait après lu·i. fi1u -
99 lement, après deu,x ans, frère ,lowp se mourut de vieillesse, ce dont 1les citadins ,s;'affligèreut beaucoup, rparce que, le voyant aller ainsi appr ,i•voi~ 1pa,r ,la cité , ils se raippelaient mieux la vertu et ,Ja sainteté de saint füa11çoi,s.
-·· Un souvenir
FIORETT!.
sur LouisVeuillot
Aux iucomparahles qualités qui füeut sa gloire de phi1oso,phe et d'écrivai n, Louis Veui1'ilot en ajoutait une autre, non moins écla· tante, dont auss i i'l usa poUlf la gJoi:re de Dieu.. Iil aivai't Ile don de deviner les homm es. Que tde fois son inlfaülible d1ioagnosti iittérai,re mit en l'.Jumière des talen ts qui, ct·euxrnêmes, ne ,seraien t rpas sortis de l'ombre! J'ai eu l'o~asioo de le coo.stater et i:I n·est 1pas sans apropos, ùe crois, que je le d ise au• .jourd'hui. . Mon père, •qui avai t la plus grande e,shme powr la rperson(le et le carnctère de Louis Veui,'i!ot, aima it à le fréquenter; moi-même, ,j'ai eu ,plusieur,s fois l'honneu r de V'approoher et de recevoir ses consei ls. Un .jou.r, un de me.s ami s, jeune alors, c'é tait eu 1872, - avairt répo,ndu d 'une plume vigoureu,se et mordante à une critique que Sarcey, su,iva•nt son 'habitude, avait faite acerbe et inù,uirieuse de ceriaines pratiques de la religion. Moo ami aurait bien désiré faire para ître son article dans l',,Unrivers''', mais ,j,l oie conuaissait pas Veu il'Jo.t. Il pria donc mon vère de présenter son manuscrit à lï lht stre maifre et de ·lui demander de 'l'agréer. A ,)a lecture de ce manuscrit Vwi'llot iut ec1c'hamlé,ému rrâ!me. _ Pa,11!ait, dit-il à mon •père. Que l'a uteur vienne ici demain pour cor-riger I'6p.reuve. .Je vois encore la scène. iOa111sae salon, cabinet de .tra vaH, dont se souiviettmeut tous ceux qui ont eu V.honneur d'y être reçu.s, Veui,1,lot était ass is à 2'auche en entra•n t, devant sa talle couverte de notes, de papiers , de livres , et, à droite, da ns un
faufeuif, près de Ja cheminée, MHe Veui l1lo1, sa sœur, lis,ait . 1En me voyant, ,l'éminen t écrivain, qUJi me recomwt, rmedit: - A1h! \'ous avez accompagné vot.re ami, j ai tdom; deux disciples au i!ieu d'un; j'AJ1 suis ravi.
Et, se tournant vers mon ami: - Mousieur, lui dU-il,, vous a·vez une vaillante plume et u,n coeur c'hau,d, tro,p <lhaud, peut-être, il brûle Ja plume, C'est ce qui est fa'r.rivé,pour votre artid 'ie. A ,la première lecture, i1l m'avait sédu it. Je l'ai fait composer, Il est ·lâ. IM:ais je ne peuoc pas ,l'insérer, il flam. be. Ce n 'est pas oo a1rtide, c·est un d iscours, et un très bon discour ,s. Parlez-v0t~s sou,vent en rpupl,ic? - Pa rdon ,Monsieur, je n'ai 1a.ma.is par 'é en p t1blic. ~ Qu,oi, Iamais? - J'ai essayé une fois, con traint et foccé, sans succès, d'ai 1tleurs. C'éta it .il y a huit j ours: En ma qua :lité de mairei de ,ma commune, je mariais ,la fülie de mon bou:Janger. fai vo u,:u adresser aux 'épou.x les bonnes paro les qù.i leU:rétaieut dues . Bl:les sont très ma1l .sorlies. Je me demande même ,si el les sont sorties. - Devant combien de persounes IJ)arliezvous? - Trente--cin,q. C'est cela. Vou.s avez eu le t rac parce
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qulïl y avait t,roip peu de moo,de. Quand vous
pou,r vous donner, contne ,il conv ient, ]essor de la pe:wsée et la pwis,sa111ce du mot. Pendant dmi,x ans, mon ami sui ,vil sctJ111puJeusemeat le ,programrr.ie !:racé par Ve ui:,D·. Or, un ,jour , UJ1J Comité avait organisè u,11egrande réunion de défense re'/jgie u,se. So n président •vint !demander à mon ami de présider l sa place œtte iréu111ionet ct·y pro noncer :Je discours d'ouvertlllI'e. On comptait s1Jr 5000 a·uditeurs. Mon ami , œ:favait ,point e,ncore parlé . PoUJVai1-L l vraiment accepter? .Il hé5 1. tait. Il se souv int [l)ou;r.tantde la préd .i"Ctio1,de Veuill'ot. Ce ,pouvait être 'le moiment de !enter -f.afortune ,promise. Conlfiant en D ieu, j,t accepta. Veui lllot ava.it été boo ,prop hète. ·Mon ami se révéla orateur remarqualble. j'ai voUJluIJ)ar œ souven,i,r rendre UL't jn s!c' hœnmage à la mémoire dej iLouis ,Veuitlot. Ces lignes qui reproduisent Hdè·lement ses paro1'es seront un: encouragement pour ceu,x qui n 'osen[ :pas :prurler. On pourrait dire ,qu'en n-0tre beau ,pays de Fr ance, où 11,es ümides du verbe sont, ,p,'ulûl rares, il serait dangereux pour l'ord11e puhli ,c d'en, diminuer le notnlbre. Ce :péril rl'est pas à ,redouter. Les consei,ls donnos par Louis Veui ll'ot po1.1:r de1veni r orateur sont de trop ·Jaborieuse pratiq ue, et chez nous trop :peu de gens aimen·t assez ·le travail pour les accep ter et les suivre. PauL PRINCETEAU. . -
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pourrez par'kr !devant un auditoire de 30CO personnes, faites,.le. Après avoir ,Ju ce que vous avez écrit, ~e .peux ,vous assurer que devant ,wn·Îlllll!}osautauditoire vous n·aurez 1ns le lra'C. Entre ce[ auditoire et vous, il y aura Le secret du bonheur dans 'la famiJ,le c est vibration conunlll1e. Vous vous mo111trerez1''..ld'y faire enlrer la religion, et de Œ'y h~orer , ra.teu.rque vous êtes sans le •savoir. M1is. Mais, hélas! dans combien de foyers nt'y a,1-il attentioni! Avea un tempé ram ent comme le vôplus le Christ, ni SOUJS 'les regaoos , ni dam tre, vous allez certainement vou.s risque r, dès les cœurs, ni danis Iles mœllirs! '.e début, a u ,pJ.wsfort de 11abataille. Soya Que de ljeu;nes gens qu,i.se croient 'heu.reux, doueb ie111armé. Vous coll!llaissez l 'histoire ie l'ai compri ,s. Votre philosophie est sai ne: qui se flatterut d'avoir éipuisé toutes les Joies humaine s, qui se disen t blasés de tout et qui je l'ai vu. iIE vous faut encolfe aut,re chose . n'ont .jamais conn u rie vrai bonheur! [.e plailisez , relisez, méditez l'his •toire de f;Eg!i se . sir est la sa.tisJaiction des sens Je 1bon!heur Rohnbad 1er ~st parfait. Puis .'isez et apest la sahsifac~i'cm du, cœur. Sil y a de no s pre11e z ipar coeur Shakespeare. Je vous étonjou,rs ta·nt de c hagrius'l domes tiques dans les ne! Croyez-moi. Vous n 'avez .que celui-là famij\fes, c 'es t qu 'on s'y J,ivre tr op au plaisir;
Foyerschrétiens
1
1t1
100 da.ns des temps ,plru,schré(•iens, il y avait 'lr.'Oins de ,pla·isÏ'r et pLu,s de bonheur. Auüourd hui, on ne !rou,ve de jo ie que daus ~es réulllioos bru:yanrtes du monde. Le besotÎ1nde ùouissances , de saüsfactio ns matériel'\e.s est devernu co mme une épidémie, qui exerce d 'a~Ireux ravages jusque dans les fa. milles les p[ius honnêtes. Jamais 0111 nia vu, comme de nos jours, sévir la fièv re de s !estiv•ités de tout genre. C'est un œrde ron'inueJ de d iverl isse men~s. La coupe de s 1y\aisirs n'est ljaniiais vide. Le mon<le les va ri e pr esque à \',inÜJ]Î et ne laisse q u 'à pe iG1eià ses cour1isans ,\e l'.K>isirIde s·ocrnper de choses série:1-
ses moral"es <lesiir.1ées à maittlenir \a dis~ pline des vert u s chrétiennes: le foyer dome,. tique et l'égl ise paroissiale . TravaiHo.n,s iPour cela à .l'améliora lion nto. raie de la <fiasse laborieu,se . Con1sa"Cr ons O<>I ~~forts a1veczèle et per sévérance at1 dévelol>Pe ment des ha:bi•Ludes chré tiennes da115 la 1,. mi~!e. SaLLverla famiVle, !el doit êtr e le program. me de tous Ces ho mmes de bie n . Ressus cl!tr 'la famille d u passé , ren/d,re au foyer domestiq ue ·sORl e:ara'Ctère chrétien, reve111iraux 111œu rs e l aux vert us austères de 110s pères: voilà œ qui presse 'le iplus, si l'on veut rele~er le ni, ,eau des co1111nu11es et des paroisses.
ses.
On se plainit san:s cesse, et avec ra-iso11.1, de ce que )'e51prit de famiLle va s'affaibli <Ssan~ de jou ,r en ,joLLr,parmi Q'LOUS: c'est un phénomène
Brevet de capacitb
dés dlarnl. Ga1brie.\!e étau1 une des victimes de ce P* Après .q uetques années q u'il s on~ sageme ut ju.gé qn i en,lraînie .trop de parents à vouloir passées sous la tu te'lt;e de vigilants parents, 1 les jeul]e,s ge1.1,ss'é ma111Jc ipen l. Ils q uittent 1::t ,que l'..eu:r enfan t devienne • quel'que chose•. LogiJquemeu1t, e'lle eût dû êtr e une bonne ouma iso n sans p ermiss ,iou, et n'y ren1trenl p' u , vr ière gagll'ant bien, sa •vie et se marialll, a,ux heures; du ïour , ils foot ·la o.ui,t, et de !a t·heure venue, à uni bon ouvrier. müt, le 1jour. 1Les cheJfo de fami :te i11sou1cian '.s Mais s,a mère, par orgueil , elll avait autrf. formen t les yeux su.r ces désordres ou les con me nt décidé. Restée veuve, la pmvre fenme sidèrent ;à la légère, comme si leurs -ph,s .,1,~rs viva,i1 chichemrot d 'u:11e111[) loi de caiss ière et intérêt,, n'y étaie nt ipas e,n.ga,gés. Un loye r n'élevai t sa m1e ,que g.r✠là des miracles d°l• où le désordre vient s'asseoir est, e\Tl• eif!et, un co11omie. T rès prétentieuse, ne parlant pas l foyer perdu. tout r.emooide, e!'le avait rêvé que Gabrielle La décadence de 'la l[ami!l'.ie , la révo1te au « passe ra it son br evet•. foyer do~st i,q.ue, le mépris de l'autorité paCe paJ.1chemi11,que de nos jou rs l'au tire {ernelle le sensua liisme ict'.u ne édu.ca(ion cor· à tant d'exemplaires, exerçait uue vra ie fasru ptri•c~ ne sonrt-ils ipas de uos, ,jou,rs les vers cination sw· l 'espi,it de ,la veuve . Quanti sa filtl rnnge ur s qui dévorant u11e à une les racines 1·aUJTait obte nu , de br illantes carrières s·oude liarbre sooial? vr irai eut deivant elle, pen ,sait 1rexce1Ie11< le lelll' Ce ,qui doit donc 1;wa11ttout préocc up er 1es me. 1Sooi iex:cwseétait dans ,sa bonn e loi et assoc iat iio11Jscath dliques, c'es t la reconsti tudains so n ignorance; on l'eCtt oUensée en lui dl. tio n chrét ienne du foyer domestique , 111l'~ sau t ,qtt'e.Ide voua it sa fil! € à une médiocr1 ta sur rec tion, de 'l'eS1prit de fam iH!edM1s .la cla$êe cerfaine , ,que ce fameux brevet n 'assu rait rsl:ibori euse. ,La v•ie domesüque est désorgat11111 ,e ,pas ut1 morœalt de pain et que Gabrielte sée el :pres,que annihi lée dans ries !amïlles oueût et~ IJ)lusde cha111 ce de 'bonheur dans :·exervrières, et ,la v ie ,paroissiale annulée auss,1 cioo d!'uilll métier manuel. pa r la profanation , dw dima ,nche livré a ;a 'La petite lravai'llait de son mieux , el I ill61k et de~ satisfadirnn, de s appétits grossiers triœ commumaile, coa1Jq 1üse par sa gentHI .jou 1iss•anœ s factiœs· , et sa persévéra 11 œ, ltti donnait quefques Je, n 11e s'ag,i1 ,p1.u,sde ifermer les yeux su r nos çons, après l'a•voi·r eue longtemps comme plaies contemporai nes; il ne s·ag it iplus ùe ve daus son école. laisser dégarnir par no tre fa u te les forfe res·
A seize ans, G~~rie lle. crut pouvoir se p ré1ter une prell1lere lfo~s. E1'e éc11oua dès 'écrit. Ell-e et sa mère s 'en consolère n t: on
eeréusSJi·t,pas lot~! de chJiuce,
suite; c'é tait ttne mai-
diun coquin de st~et ,Joa né pour la redaciiioJ1. Et la veuve répéta it à !o ui 1~ faute
Jemoode:
parais,sait tenir a ux circo nsfances ,1:f1us qu 'à son ~ar~•c(~re, car on eût ,dit, a u con1.traire, q 1t eL.e e(ait née pour SOU'rire. ,
:Et M. iMignot s'en hardit
jour à dire: - Encore .refusée l'au tre fo is?. . . A'llons ' t /P?ttr cet te sess ion , je vou,s le prédi s ! ' ces ., Ma is qu,a111delle rev illll, un peu confu:ie 11 s et01111l a: ' Ull1
- cest •le « ,style » qui r a cowlée! Ça ira mieux une aut re fuis! - Voyons, demaml!a-f..i1 avec inl'érêt es tA Da session sui va,n{e, même mésaven lure tou:jo ur s su r la même ma tièr e que 'vo us ptai.s le. !Problème, cettei fois, fut .rcrusé ct-; echo~ez? 1llfaudra voir vos n otes. ,voir mis un,e mauvaise vo lonté i,1sig, 1,~ Btel]vei'lla.nt, il 'les ltLi commun1i·qua· mais n'a ipas i~ée de donner de parei is :'é{ait . à n'y rien com1prendre : Ga:brielJe casse-tete ! proclamait 'la maman. echotLait tantôt poux une composition, lant ot Une troi,sième fois, ce fut la faute die la une autre . pour idée; Lll!lequa tri ème, :la température iut cou- TravaiHez , coniseillaiHI' ayez courage! ble, ipour avoir transformé .ta_salle tfexaI l ne fauù qu 'une fois! ' 1 en ·serre chaude: - Le temps était à 'forage vous compre. Cel!~ foi s - hélas! - ne veillait pas. La z! eXcpliquait la pauvre mère. Jetui~ ft!le, cepen'<iallit, u '.ava it ,point ·honte à Oahrie •!Je_commençait à se désoler. Ap,rè, revoir M. Migno t. 5l!le sentait en• Ju.i une aque sess10n, elle réussissait presque to tL- sympathie; peu à peu i'js deveu,aienit amis. ~ les éipreuves du brevet, don,! eiJJe se pro Elle parlait de sa mère, .Ju.i de ses ,pareu1(s dérait ,]es données. Sa maîtresse mettait ses futats, de sa _vie régul ,ière où •Jes ljours se su•iiait son chag rio va1,ent, ipa,reil:s· Elle .lui co11.{ ecs ~ur _le compt e rl'u11e timidité intemp ~squi lui trouiblait les espr its. de_ ne ()~;'.'~oir_gag ner sa ·vie, .parCei que sa • Sa mère, cepenldan t, s'acharnait de plus ~n m,ere v 1e1hssa1 t, se fatiguait , pouvai t tomber d un moment à ra utre. s, aivec une teaw.ci{é désespérée, rncttant mteuant un vra i point d 'hoJ1J11euir dans Ja jo ur. 1di"aufo111ne où elle ·venait encore ,ssite de sa füle: s~ fa1·re • inscrire •, ellt> lui paru t vra imetilt - Hile 1'a1Lra! Je vo us dis qu'elle Ji'aura! tri ste. E~, ipour{ant e!Je ne fra·ruc'hissait m~me pas . - Cette fois , di t-elle, il faut ,que 1e ré usnt, la malheureuse Galbr,ielle candidate sisse . MaJman ne 1peu~ [)lus aü!er lon,g'.e.mps rneillle au brevet de capacité! ' chez le .commerçant oü elle 1ient la cai sse; - Si enfü1 elle passe IJ'écrit, iprédis2tii sa eL!e a des dottleur.s et peut à ,peine marcher. re, nous serons ,sauvées! Lora!, ça ira {out O n m'o&fre une si'tuatio1<1irès sul\1frsan·te dans 1. une .grnJJide 1admin,istratio111; c·es t un de nos t> voisms ,qu.i m'a tro uvé cela· mais Je brevet est exigé. Pou~· mo i, i:I.y va' de noire vie. St M. Mignot éta it, depuis de 11om1b reu3es anj écho ue eucore, qu'a,J[,ons-nou s devenir? : em~:o~é da,11sles bureaux où ron reçoit <Des larmes lui vimmt; :Af. !Mignot en !ut mscn1ptions des ca111d.'idatesau 1brewt cte cité. C'étai t un employé modèle, wIL ho111- trouiblé, étant _de ces hommes trè s bons qu,i ne peuvent voir une femme p leurer sa n.s en rangé, et, . slil ne senrl:fait pas aJppe:lé à être tout remués. ~u ies destmées , ldu moins jouis sa it-il de De son mieux, il foncourageail: me générale. - Voyons! fanit d'au1res i-foss isseJ1t q ui _B ient~t il_rec~nnut Gabrielle ipour ta voir '.ù~1 _saventl ,pas autant que vous! !Ne vous 'Veoaits mscnre 'à chaq ue sess ion. Il avait mtin11dez ,pas: c'est œ'la ·qui vous perd! rqué son •joli \'isag~, la grâce de ·tou te pers011111e, aussi cet air un peu !ris·le qui
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102 Des rires con!euus parfaien,t derrière el,\ , fLe gn11d ,jour arricva; 011 n'eût ipu diire ,qui 1 amu,sé, ,le 1ul'iy sou·riait . . · . était 1e ,plu.s ému, de Ga.brierle ou de M. Mi- Voyons, voyons ·! C'est . un malen.tmdu, gn-0b. iL,u.i aussi ia vait fini par ·sï 111'é resser à ce corrigeait l'examioaleur. ttenn \, ne fut qu·1111 m.aflheureux brevet, au point de le désirer de ,préten)dant malheureux, mademoiselle .... Maia ~Hie de tOL~ieson âme. Il avait dit à ,la ü€U111e i,l .n'a pas 1·égué.. . . Et s'i l ava il :r~, il venir â une ceiriaine heure, avant le momen t n 'aurait pu s11ccéder à Henri lV . ... où .ronaijjfidhe, 1Sous le hall dru: • Pala,is · des Perdue, Gabrie1'1e n 'entenidait plus, ne saexa.irie-m, », 11esnoms des heur euse s lau réate s. vait ,plus r,ien,; eUe oe put répondre à cette Fami!'!ier avec Fendroi! , il sa urait le résttUat q11esHmi, ni à uœ a.utre, et le monsiel.111' a111 avant faiichage. fa,yori,s, persuadé de soo ignora111cecomplète, Une ioie réelle, comme iJ u'e.n a,vait en· marqua un zéro et ,passa à la candida (e 9Uicore ressenti dans soo lhu,mble vie, et qui te va111te . ra~euni! soud'ai11 de q~i.11île aos: Oabrielie L'examina leur de graimmaire varia à soa éta,i,t reçue! tour. Il était p1u,s jeune, ,portait uu, binocle Presque, ils se seraient jetés dans les ~ras sur son nez pincé, avait des froocementsde l'un de 'J'a,u!re , cornprerumt, tout à coup, ~1~sou,rdls impatien tés, la vo,ix saccal:lée. ,qtt'à que1:1point cet espoir commuil1i les avait ,Debout devant le tab leau noir, la craiel unis, eux, si étrangers en aiP'IJaren~e. la main, 'ctéfai!Jan~ et comme inconsciente, Main!en ,aut, Tecdmmanda-(-1,J, « buOabrieWe at!e11.1daitqt1'il lui dic!M une phrase chez, . l'or ,a,tl dont e\ile devrait ensuite faire l'ana lyse logiLe IouT ·de .Ja seconde épreu,ye arriva . Oaque. . bricl.Ie éprou'Va un vertige quand eHe se vil _ Voulez-vou ,s, deJnanda i'exa amnateur, assise ldevaot ces hommes gra,ves, ,presque écrire et ana·Lyser ces deux vers: · tou s décorés, chauves pour la 1phipart , et qui lui iparuren,t soL~dain un aéropage re'doutaSeigueur, ,j'•ai tout prévu pow:_ cette mort. trop b:e assembf.ë !P()Ur ·]es verd,ids les ,plu,s efüaLe ,poison, est 1out pret . ·. · (~uat: ya~i.s. ,Et ce publi,c qu:eute avait derrière e1le, ces ~eunes .filles, moquet1,ses peut-être, ces Ici , il s'airrê!a, tanidis qu'un rire gal, qlll fommes, très ,instrnites, sanis dou ,te, qui , a!· ne pouvait ,se dominer, fusait de tous lei laient ~·enllelldre!.. · ,points de l'assis\.ance. Interrogée ,Ia première, elle n·eu 1t pas_ le_ ,Des ·Janrrœs montaient aux yettx de la pl~ le1111psde se ressaisir. Uru monsieur cotfle vre Oa1brie.Jle,tortu.rée . L'air doulou:reusemetd d'une calotle une petite frgu.re pâle dan,s des su,rpris, e-\1:esemblait demander: « Pourqu01 favo ris très' blaa1Œ et ,très ébolll'if,iés, rœi! rit-on? • . clair ,la iboUJciheso urian1e , 1l'air à la fois bonSans itl(duligence, Î'lnpatienté , l'exammateur ' . homme et Séroce, la rega·rdait d'ans les ye·ux. disa.it : ,·--' _ Je vais, mademoi,sel ,le, vous ,poser une _ Eh bien ,! vous ne 'Voyez pas! Re''" à laquestion !bien siirr~le, bien el11fa1}t-i111~,. d0'11JC, vol.1re .phrase! . quelle vous al.lez me répond-re sans hes ilcr · · · B le regarldait le tableau noir, pu.is SOI iboUl'reau . .. . Pendant ce tPréambu':e, Gabrielle , le cœur _ Ge:st trop fort! Vot~s ne voyez rien? ba!lant, se répétait iles mots de M . ~1~u:°! '. « Du co u.rage! ~ :]'audace! 1 ~as de iim1d~t~. - Non, mousieUil'! . Cette fois des rires plius ,forts perlèrmt, Parlez! Les examina(eu,rs n 'aiment ;pas le s1· le ljmy aie p~uivait refen,i-r Jes s·iens. seu~ t'~ lence! » 1 minaleitir de ,grammaire, irrité, ne se déridai Et le .petit monsieur lui, ayant demau1dé: _ Qttel htt le successeu·r de .Hemi IV? · · · Sa ns hésiter , elle rêpondil: - Henri V!
ipoini : c·est ~nconœvaible ! levan t et en venan11 mettre
s mots écrits par Gabrielle . Lisez dooc ! is UseZJœfa ! igueu.r , ,j'iai _tout prévu pour ce(lc mor t trop Le « ipoi:ssoni, est tou ,t prêt ... [juste: Nerveuoc, il effaça.il le mot. - Nous ne sommes pa s dans une cuJsine, rmwra~!-i:J:,dédaigneux. Et, plus bas, à ,son .voisin: - D'où sort celle extraordiniaire cand ife? -EM.e , c~penda,nl, éclatait e,11 ,pleurs, parlaernire l·a 'honte et la douqeur. fut Jamentaible. les ile reste de l'exa,mie111 m:ualeu:rs, cper.suadés qu:'elle ue s~vaÜ , ,lui posèrent à peine quelques questions, ur la forme. file s'y embrouilla· ils nîntèren t point . ' Après plusieurs minutes de (errib l~ anis~e, e'tle , vH eutre,r, soleooe.J, le jury, qtti 1t retiré pour ldélibérer. Touiles les can• tes éiaien t re~mes, sa,ulf u111e: la mal'heu, se Oalbrielde. Tanldis ~ue les au tr es, exuibérantes, se je,! en nant et pleur,an1 de joie (iau,s les . de Jettrs mères émues ou d',amies &ymri<fues, 'la pauvre Wle seule horriblemen, , sortait de Ja sa l,Je de torture. Que!1qu'un était ~ur le seuii de Ja por, le, · ava,it en1el!1Kiu, Je verdi'Ct: M. Mignot. i pâle que Ga!brietle. - Oh ! ma parnV're [)etiite! ft dle ,pleurait de nouveau, s,i secouée de ots . qui'il i'entraîna 'LMLpeu , à l'écart et la a&seoJTsur urne 'bll1111Cjuevfe . - C'est hie11 fini, gémissait-elle; ma paumama,n,! Qu'a ,Hons~nous devenir!... Ah! moUJl"rai! ~i~no~ frissounia; c'étai1 bie111vrai qu' ifai+s1 ;palle q,u'on .Peût dite ma"ade. Doul, i'l lui prenait U11emai111,é,barncha,11 t des s con,solatrices . Et elle répéiait touQu 'alJons-nous deiveoir? . u\1'ig,111o t ne ipar't lit pas · à la tégère . H ~éljâpensé ce qu.'il ,allaiit /dire, mais 1·ins. ku paru( tout à fait opip-0,rtun1: Mademoiselle Gabrielle, com111ença-t-il·, t renonieer a œ brevet. Voyez-vous, vous pas faite pour cela . Ce qu'i'li vous fau t,
c'est être bien tra n,qui1le dans ,votre ménag e, à 1enfr vo ire maison avec ttn bon -mari qui 1 vou,s a ime bien.
!eregarda it. He
connpt'e11.ia nt pa5. vou,Jez, <'.onfoma-l-il, je serai ce man· ... Di !es-moi s,i vou,s voulez de moi? El alors nous ne maudiro111s pLus ce terrible examen . ... Sans vos oohecs, je ne vous eusse jamais connue. El.le
- ?~vous
Stupéf.aite, e(de l!le di~ ,pas ou.i; mais comme eHe ,ne re;p<ilnditIJ}as11011, M. M,igno( s'en alfa .le même soir , faire visite â la ve\l've. Il' eu'! vite faU de ,les COlllSoler, elle et sa de 'leur chagrin. ·El, de ho1me foi, ou,bl,ianf sa récente cihiml'.!re , 'la maman ne œs -sai! de i'é· péle r: - Gé!ait mou idée au,ssi, à moi , de h ma rier! Un bon mari , cela vaut mieux qu'un méchan,t br ·evel ! Adrieinne CAMBRY.
m:e
Le Chant du Pâtre 1Je suis Je roi Je règne tout
de œs a,l«Jages près 4es nuage;, Et mon peup le, c'es t mon trolll)eau! Je le_ mèue aux giras pâturages, Aussi, ivoyez, comme il est ,beau! C 'est dans Ia forê t, pou~ château Qu'i 1l me présente .ses hommagesi
J'ai du bon lait, et J''ai ldu ipain, O'est un repas , s,imple, mais sain Qui suillfit pour 11101.1ordfoaiire. 'Et 1Brunette, que !je vais -traire Do1cilement, se ,laisse fai'fe ' Quand de pose 1près d''eJile,à terre Mon pot d 'éta-in! 'Lor,sque la mcit 1ette son ,vo.ile, Quanld. les astres par mHP.Uons Du, firn1ameJ1t piquent fa toile ,Je m 'endors , au chant des gri lloos , Snr la mousse , à la bePReétoiJe Entre deux ieunes tauriHons! '
Et bien avau r que la lumière Ai t franch i la barrière, •Des monls qui se cretent de feux Au mug i'Sse1m11t Ide mes bœLhÎS ,
. J
105
104: des coq uü ~s 1d1rnîlres pulvérisées ou de la ,poudre dos; répandre du sable hn devant le ~JotdaHler el dallls les cours. ~
HUJ11ant la brise matinière Je me lève eb fai,s ma prière Au milieu d'eux! P,uis ~10us partons à la con,quêle Des pâtur-ages o'dorants; Nous longeons 11e fü des torren1ls, 1Les plus hardis 1111ardhenten tête! Ohaque jour c'est un ljour de fêle , Ca.r c'est pou,r nous ,que t'alipe est faiie De fleurs et de Ilots transiparoots !
li est là-lbas, dans ce village, Une 5-i\lette il)el'JJeet sage Qu 1à 1l'autom1e, ,J'épouserai! Et lorsque IMon,sieu,r le Curé Aura bén i notre ména,ge: L'an prochain, sur ce même a lpage Aveic elle ôe reviendrai! Alors, d''aurai· •sur cette ;lerre Tout Je bonheur qui'oo pâtr e attend: lla 1Jiiberté qu.i rrl'est si ohère, LM.acom)pagne que ,j'aime autant! Et toi, mon troupeau, je t'espère, \Lorsque tu verras, em broûtant, A les côtés wne !bergère, Toute rose dans la 11\.tmière, Tu seras encor phts conlent! Juin 1920.
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C. l. A.
Variétés PETIT1E5 RIE/JETTES .PRA TIQUES CONTRE 1.JE RAOHITISME DES VO· LAil.lùES . - CeHe mia1\adie due à la lrniri· (ion, caractér isée par la pauvreté des os en matières minérales, s'observe chez ]es jeunes !Poulets des races les plus volumineuses el dont la croissance est ra.pide . On la voit aussi chez les gros pi,geons. Les vofailles qui en sont altei1I1tes se tie1I1nent difilicilement debout: leurs pattes so111tnoueu· ses au;x ,jointures, leur dhar.pente osseuse est trop tendre, leu,r·s memibres sou.veo t incur· vés et ltlédhissan\s. Aussitôt que \'clin constate ces symptômes, il faut donner aux volailles maiades une nour. fi.ture plus ,sulbstanlie\'le, a1jouter aux ipâtées
,CONTRE LE RHUME ,P1ERSISTANT. _ Un rhume ne doit damais être négligé. Lorsqu'il résiste à femploi des info sions de fleurs pectorales: rvio1le(~e, mawve, stucrées au miel et auooque'lles on a aijouté '\!Ill ,peu de siro p de gomme, ainsi qu'aux badi,geonnages de la poi· trine 1et des omo·pla(e,s à la teinture d'iode 011 absorbe fréquemment, ipendanl iquelqu~ jours, mais surto ut au mcnne:nt de se mèttre au lit, une tasse de lait d ~âri.esse chaud. () . remède est soU1Verainet donl!le m1 effet rapide ENORE ROUOiE POUR !MARQUER LE '1.;INGE. - Bafüe Uil1. lblauc __d"œu.f a1vec son éga~ volume d ·eau, aljouter du cinabre ou du vermillon puJ.véri,sé; passer le tout à travers un 1iruge. On marque 1e Jin;ge au moyen d'une plume trenlipée dans œtte encre. Quand l'encre est sèche, o n aippliique sur 1a marque un fer ahaud qui coagule ij'albumine et t!ixe .Jacouleur. Celte encre es t indélébile. CONSERVATION nu ,BEURRE FRAIS. On conserve J.e !beurre très lon\em:ps dans son état de fraîcheur première, en le p laçant dans de l'eau .pucr-eque l"on n!nourve]le ~ quemme111t.On le conserve ~)lusieurs 1jours ea le salant, eu 1e :plaçan t dans tles vases et ea le couvrant d 1eau sa~ée. Enfin, oe1 conserive ,intact ije be urre pendamt plusieurs mois en mélangeant, par kilo de beurre, soixante grammes d 'un produit composé pe deux !Parties de,15el de cuisille, une ,partie de sel de nifre, ,une partie de sucre. Ce produ~t boniriie le beu.rre. ,Le beurre fondu ,se con·serive indéllini.mell~ mais il RÙ plus le même goût que lorsqu'i est frais.
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:!:On a fort bien dit q,u'i'I falllait beaucOIIP lire, mii.is 110111beauc:ouq) de choses.
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Nou1s a11'.1J)re1t1,d!fe notre devoir n'es1 ris ne notis le fait aimer.
on
Ah •.. ? répéta Jean Ce sont deux petits gas, fi1s 'de deux fa· n1il!es ·habitant ~e 1riême pa11ier el ipor!:rnt Je mémc prénom « Jean •. Aussi: pour les distinguer , les voisins appellent J un Jean Ier, et J'au1re Jean II. Jean Ier a,AJ)arlient à une fam i'lle ohrétien11e.()11 va, chaque dimanche , à la me:;se- en· semble; les catéchismes su rtout sont scrupuleusement sui1Vis. Jean Ier sait le but de la vie, pourquoi telle chose est bien, et fe}.!eautre mal; iil a des ,priucipes patriotiques et so· ciaux; sa vie es,t semblaibJe à un él:Mice ,bien planté sur des ,pilliers définitilfs; i l y aura des ~aralwns comme parlou.t, mais ni écroulelllfllt ni chaos. Jea11 H ai:~par(ienl, au contraire à uue famille ni morale, ni immoral e, ce ~ui suppo· &ernit admis un temle de COl~paraison; sa famille est tout sim[Plement « amora!le ».. La re ligion ·n"éfant m)as une dhose cotée à
la ~ourse, el 11·a;yant pas cours dans ]es épi· cenes , les parents de Jea n H ne s'eo occu-
pentpas. Ces! pour eux une « inexistence». ,\ussi Jean II est en marge de tout. Il n ·est ni cafuol ique, ui protestant 11i juif ni tLtrc, n.i bouddlhiste; il est (out .sin;plement JeanII, pas méchant par ailleurs. li se ,!è1Veco,mme un jeune ,veau et se coudie.par~il. ' 1Le ciel 1peu,t, le soir, étendre sur lui son 'Voiieh1,mi11euxde n10llties, Jean I,l rega .rde comme Fanirnal regarde ~a ,barrière de sa
pâture. ~'au~re i_our, aya?t reçu une torgno 'le parce dit la vwité, il ré;péta sans lat douter la question de Pilate: « Qu'est -ce quela vérité ... ?. Et poU:r réponse, son ;père lu,i claqua la porteau nez . ~ 11 11a1Va1tpi:s
•
"' Or, œtte semaine, c'était gratl!de fête chez
les vo isiJ1s, car ,Jean Ier faisait sa :première Connnunio11 solennel:Je. Jean II assisla à tout comme w1 sau:vage qw , d'un coin de son ,vi!,lage nègre verrait u11e.parade de remise de la ,Légion d ~honneu r.
J.1rega,rda_·te catéchisme de son camarade, et Y l~t ~s questions étranges: • Qu'est-œ que Dieu.·.? Qu'est-ce .qu·un sacrement ... r C~m:me1I1tJésus-Christ a-t-il prouvé qu'il étaït D ieu . .. ?» · - Et 1,u sais [ou.t ça, toi, Jean Ier? - Ça fa it quatre ans que je ,vais a u ca(édhisme .... J~n ,U regarkla le brassard· i'I vit les vieux .pareu (s qui arri1Vaient, toute la famille en une joie intime et très douce. . Il vit Jean Ier embrasser son père e( sa mere en leur demru1d!a11tpardon des fautes qu'il avait commises contre eux .... Il éprou. va alor,s .une sorte die resipect pour son cama · rade. ,Inconsciemmeut , il Je trou1Va ce soir-là 1um1neux, . ' I[)l,us pur , plus aérien ....' il aurait ' dit_ • mgél i.que • s'il aJVait su· ce que c'était q u un ·atl\,,<YC. - Au 1juste, que vas-ru faire \demain? .. . - Ma • première Commun ion». - Et c'est quoi , la «comm uni on» ? - C'es t recevoir «D ieu. Jean U n'insista :pas; oes deux mots n·a· yant _pour llui aucun sens, Je geste de:vait en avoir encore moi,ns. ,Pourtant. il voufot · voir .... Ce ,qu'il fü. 1
Dans un coin de l'église il assista à toute la maJjes.\ueuse cérémonie:' plus de 300 en· .fants e~ blanc ou a1Vecle brassard, pa t,mi · lesquels il re•rnnnut une cin,q,uanfaine de cama· rades; fos ;pères de oes camarades dont deux élaient d~s généraux fameux, ~ut dans le chœur de 1'ég1ise; tou~e u11ecouronne de pa· ren~s. des dhants inconnus et magn ifiques, un d'is'Cours de M. le curé auquel il ne comprit rien. « • · • 1Mes dhers enfan (s. . . . Pouir entre· ivoir la pui,ssance de !"acte que vo us a!Jez accon~plir, reportez-.vous , à 2000 ans en arrière. · · · Le Christ 'Va mourir. . . . A cette lheu.re
106 solennelle 0{1 tout acte est empreint de '1a p lus au~s\e . gravité, il consacre • !'Hostie • . • Et, de[)uis, cette !hostie es\ devenue le centre de tou1e vie chrétienne . » !Les martyrs la demandent .... • Tarcisius meurt pour elle . ··· • Nos aïeux élèivellt pour '1'ahriter, la géante bea u,té de-s ca thédr a:les .... • Nos ancêtres l'apt.pel,lent à 'leur lit de
107
berté que {ai décrété de me :pas nlllpOser r~ligion. A 21 ans, tu dhoisiras! ... 11111e _ Ah? ... répéta Jean , e11 ha~ant les yeuiX, comme pour voi1ler à ceux de son père l'écla ir de condamnation qui, s,ubiteme11l,vtnait d'y fla111ber... · PIERRE L'ERM1TE .
mort .... • Et, peoda,rrt cette demière guerre, les poilus la récla ,maient au fond de 'leurs Iran· chées, ... Devant eHe, ils se mettaient à ge. "e , noux dans le saug el da-ns 'la boue; e t , eu&Ul' ils se relevaient ipllus forts pour se baltre et .pour mourir .... • Gesi œtte Hostie que vous allez recevoir. . . . Elle n ·est doc.1cpas une senlimenta· liié, une :Plante de serre cha ude. Elle es\ une force ... elle es\ u,ne vérité . . . e1'lees~ la Vie! •
~ Jean Il 1t'a pas conll)ris da,vanlage 1<!c01nmunion. Il a vu banc par banc, ses camarades al· Ier s'agw~uil ler ... des parents pleuraient. · · les enfants re,venaient, les yeux baissés, dans uue extase . ... Aussi Jean II est-il ,rentré Cihez!lui avec un se :bousculant dans sa chaos d'interrogations tête. Il -re11contra dans l'escalier soo père qui revenai t de se faire bal1hiiier et , brusquement, il 1lui demanda: _ Tu as fait la première Communion, toi , papa? .. . - ENidCJJTl!n6lt. - A•lors , ,pounquo,i que lu ne m'as pas fait faire la mienne? ... •Le ipè.re ,ne s·attendait pas à 1a question. Il demanda à la ,matiesté de son attitude de couvrir '.le néant de sa réponse e1, mettaait la 111ainsU'r :la portion de palleto\ qui correspondait à son ,cœur: - Mon ms, j'ai louijours eu pour ta 'li1nrté le ,pJu,s abso'lu resipect .. · · - A:h? ... - ,Et c'est ipour ne pa.s aHeuter à cette li-
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Les impresssionsd'un sac de bonbons e:: =
bolJbons ·secs, unis, soH~s et propres. Ma;tieu·reusement .Jesdragées s·achèteni ,plu(ôl en boîtes. Après ·Jes dragées, œ ,qu'un sac a le plus de plaisix 1à rea1fe11mer,ce sont des pralines; 1:a !Pra-Lioe, c·est déjà un peu plus friable , mais c'est encore très suµportaible. Ensu.ite viennent les bonlboos de chocola !; le bonlbon, de ohocolat est bea,wcoup plus 111011 el déli~ très sal~1ssant, mais il dlég,age u,,1e odeur a.gréable. Pa .r contre, bien à p!aindre ,sant '!es sa•cs,â ·qui sont destinés les bonbon s fondants et les mau00,s ,glacés, objets fragiles, humLdes, sa'1i,ssan~s et poisseux! 1Le boolheu,r d'un: sac de bonlbons l.i~penct ensuite de la ma~son où il échoue. Selo111qu 'il· tombe ohez des 2'f'n-s fri anrl1S ou ·Chez u111e vieille dame avare, d'est pou. 1Jui ,Ja mort sans phrases, ou de longs 1jours heu,reux parmi les sac'hets d 'uc.1earmoire l glace. Quel aJla,H donc être mon sort? C'est ce que j.eme demandais anxieu-semeut, en voyant s'édairdr rapidement ,Je :régime1.1 t ~s sacs !francs. Suir ces entre'faite.1S,on .ferma (ou( n coup ,la :boll!tirque. Oela me donnait une nuit de répit.
.. . Avant d 'être sac de bonbou.s, j'ai été si111iplem 'eut sac. Je 1t1esais rien de p1'élc is sur mes a·1eui. Je suis né en, paipier, ma,is . . · sans papiers. Pourtant, irJ sulQiit de me rega1tler et .Je nie toucher ipou,r se ru1dre com,ple que je tais évidemment parUe de J'arislocra\ ,ie du mo11de des srucs. ,Mo11 pallier est blanc el ,ferme. La blancheur et la formeté du- papier, c'est notre sarng bleu el no s atta 1ches Hnes, à nou s autres sacs. Sur ooe de mes faces 01\1 li(, en lettres ii11~111en ( dorées: Leprince . 1Lepri11œ, c·est 'le ·nom du conti seur pariCe quii se pa,ssa, cette nuit-là, dans la co,nsiei1 te p1us fameux. ,Je suis donc de bouuc fiserie '[u,t quelque Cho-se d'i11ée1a.rrahle.Com. maison. nte c'était, non, ipas le dermieir ,jour, n}Bfs l'a Sous ma rolbe1de beau papier , je porTe une dernière nuit de ho-cau.x entiers Ide condarrtchemisette de papier d 'arg(''1,t qui me donne oés, fassislai aux scènes les iplus extraordiun as:pect \out à fait ri.dhe. ça doit être de na.i-res! '.il. que vient l'eiXpression • aivotr le sac». Je vi,s des praNnies coquettes re:prooher à Je suis arrivé lclat1s,1,a lbouti,que du con\1leurs voisirns '.es marrons de demeurer vraiseur ,Le,prinœ, sur les gra111:dsboule~ards, •t ment ·Uf11 peu lrorp glacés a'l1iprès d'eHes. 1 décem'bre vers 11 Jww·es du smr. Nous Un én:onne bâton de sucre de pomme dé :vi:on,s été dem:.1111dés. en hâle rar léléphone; crivit, toute la nuit, à uin .con'1)1oir d'a111gél ion cra,igmait de m:mquer de sacs. Dès noire ques, 'les tbea,u,tés arohéoilbgiques de Rouen, a rrivée, cJt~noll!s a raogés sur un gran? co1111; so111 pays· nalal. toir et UiOUS avons attellldu aliginés, rn11TIOb1· Les boîtes d''agents de change causèrent, les, empesés, l'ouverture béante. . . le IPlus sér,ieusemen t du monde, affaires de Ji'aivai,s 'la ohal]ce d'être au dermer rang, Bourse, tandi ·s que des ILruits g.J-a,cés,entre·j'ai drue pu observer un ,peu ce qui se pa~ prenan,ts, reproohaien t à des vio'lettes très résait. J'ai vu s'en airer u,n à uo mes braV~ servées ide faire un ipeu trop Jeurs· « sucrées •. wrnpaignon,s. Hé las! 1ies sa·cs à boolbons, eut .Pooldant ce temps, des chinois conifit.s plai . aussi , ont leur destin! iLeur bo nheur dépalll sautaient rJes bonbons anglais sur leur accet1t; d 'aib~r<l' du gernre de borubons qu'on leur met un IJ)ain de su-ore ess a,yai,t de fileT, et deux !.:Jans les flafllcs·. Les rplus agréables , ce s~ &faces, lai ssées pour coJnipte, fondaient ct·at-les dragées , iparce que 'ks dragées sont des tendrissea11entdans le sein l'ume de J:'aut,re. ~ 1
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,Mais le jour vint et la houtiqu.e s 'emplit de clienits el de brou!haha. Ah! quel livre oo écrirai.t sur -la. physiologie et la psycho logie des acheteurs de bonbons! Il res!ait deux .sa,os à remp lir avant 1110,i . aoca.paré ,pa,r un homme à Le ,premier man)dibules énormes, qui, tant:iis qu'on empli-ssaH son sac de je ne sais ,quoi, 1fliairai1 \ou,s les compto irs, goûtai,! à droite et à gau· che tou1es les sortes Ide friandises, laissant ,présurmer un achat très im>porta,nt.... C'éla ·it ,l 'acheteur genre gourmand, 'Olasse des éclectiques, famiHe des ,parcimon ieux. 1ll paya s1 de.mi-li-vre de bonbons a,nglais et s 'en, alla la bou<ihe pleine . Soudain, je me sentis enlever prestement par les doigts :fluets d'lllle gentiL1e demoiselle de magasin, et je me trouvais devant un, monsieur dhic, entre deuoc âges,, a3'ant fa ir de bien mauivaise humeur. Il ,\enait uJtl. ipetit papier ,que je compris être 1,a ·Liste des a,Clhats qu il avait à faire. - Douze sacs de chocola t, dit-il d 'un (011 rogue .. .. Onze de mes camarades vin:rent me rejoi'll'rlre suir une t~b.le. - Qu.el, genre de chocolat! demanda, avec ,son é1eme1 et fadùce channant souri,re, la demoiselle de magasin. - Oh! ça, lje m'en lhche! Vous pensez bien quiece ,n'es t ipa-siPOur moi! ... Fourrez-moi là dedans des maohins variés ... . C'était l'acheteur gerure « dooneu,r d étrennes i,nnombra:bles • , classe des « très répandus dan,s le monde », familile 'des gr,inc'.heu,x.
rut
Je fos en un clin d'oeil • bou,rré de chocola\,s variés, formé avec lllite faveu,r. de soie v,ieii':e or, revêtu d'un pardes,sus de .papier blanc et d 'une ficelle dan,s Jaquei'le .on g'lis.sa la car,te du grincheux: Georges. OadiHard . Une heure après, Ja voiture de ,:amaisonr me poTlait ,me Ide IProrny, ,chez :M. et Mme Frau~ dernU:.Jerg,des. gens très lbien, halbit.ant un magnifique aµpa ,rtement Mme Frnud lemberg reg:a:rda aussüôt ta carie : « C'est de Oadillard •, dit-el:le à son mari. Puis elle me sourpesa et a,jOL~ta:• Encore uu1qu,i ne ,s'est pa ,s ifeodu. • M. Fraudem ·berg rn observer timidement que OadiHa rd
10!:J
108 11'avait pas dîné très souvent rue de .Prony depuis un an; Mme Fraudembeflg constafa sur wn petit came1 ,q1t1' il avait dîné quatre lois , ce qui, 1pou•run homme chic, eût s·uflfi/à motiver t"en,voi d' un bibe')ot ou !d'une gerbe de fleurs. Et Georges Oadil,lard fol rangé incontinent dJa,nsle genre des « muff,les,, , classe des • rapiats. , famille des • pique-as siette·• . Néanmoins, ie [us ou•vert: « Oh! Œlùte, en· core des chocolats! » gémit Mme fra,UJdemberg. On me fit circu,i.er parmi ''es quatre petits ,frauderrfue ,rg, ,qui étaient ,présents. Chacun .pri1 oS'tens·ilblement un bo!llbon, mais en, dissimula. deux autres dans le creux de sa main pour les manger e,1 cachet,1e. La miss anglaise en dissimul,a quatre, ·parce ·qu·e11e avaiti une main énorme. Puis oo me plaça debo ut dans ·un vase japonais d,u s•alon, et je vis des choses. bien curieuses. Un visiteur cérémonieux, que ]'ou pria d"aftenldre ·quekjues ,i,n,stants, ,Ma.dame qui allait venir, me prit à la dérobée un bonbon, mais il ,se trou1Va que c'étai ,l un de ces « collants , élas1iques dont oo ne ,peut déipêker ses mâchoires. Si bien que, Madame étanl su,rvenJUe,-le malheureuiX ùWonsieur .fut obligé d 'avouer son la,rcin et passa po ur un mala;p~~-
..
PLusieu,rs .fois, ,quand i•li y eut des v1s1,tes, on me promena. à la ronde. Inst,indivement, les doi•g.ts cherichaient ,Jes bonbons les plus gros . .Pou,rta,nt un timide qtii détestait le c.hocdiat, n,ayan,t ,pas osé riefoser, profita. du remue-ménage d'•une arrivée de parents pour fourrer son bonibon tdans '1a mou.sse d'une jardi nièr e. Plus tard le salon étanl tiésert, le donœstique est entré et il nù ,pris une poi 1g,née de choco lat. Ç'a été ensuite ,le tou.r d ·un des, enfants qui, sous prétexte d'.un joujou, ouh l!é, s·en :si , comme dans la chansou, • .fou:rré ·JUSICjUe -la • . A un mome111t,j'ai bien cru que ma dernière heu:re était ,arrivée. Le chien de la iarrJi': 11e,un ,petit ,loulou noior, est venu seul dans le salon 1 en sautilla,nt· il a humé l'atmosph ère et s·est dirigé, sans 1hésci:ter, de ·m(J(I côté. Jl s'est dressé debout contre ma ta,ble et s'est et-
forcé de m·,atteimlire avec une de ses pelitu pat'es de devant lbien tendues, . . . !Iru'avaia iplus un bonibon de sec .... Heureu~t. j'ê,. fais hors ~ portée. Jusqu'au so,ir, les su•rvenanls, les al"anta et venants ne cessèrent de me mettre à e<>n,. irihution et il m'apparnt clairem ent que 1, ne .passera,isl pas la nu,irt.'Mais le ·sort en avait décidé a,u,lremen,t. Vers 6 heures la petite der. nière db Fraudemberg , qui avait été la plus achamée lllJ)rès moi , fut horriblement malade d'une indigestion de bo111bo11S. · · . C est œ qui me sauva. Mme fraurl.em:berg, furieuse, n~ ,jeta dans •Parmoire , oi:t je suis encore. Comlbien Ide temps y reste.rai~je? Je ne sais ,pas. Je sai,s seulement que j'aurai un~ fin hor. rible. Un des petits Fraurlemberg ma re!enu, quand je serai vide, pour me go~ ler d'air avec ·sa bouche et me faire un granld bruit tn m'écrasant ainsi gon~lé, entre ses .paumes .. . . 1Et j'attends philosophiquement moo beme de claquer . Miguel ZAlMAOOIS.
--------·- -----. .... ? Ton. avis
Une pelite s:üle 'Vrier. H est midi. Assise devmt une .commode de bois blanc , et ses de.ux maigres torsades de cheveux gris da,ns la bouche , '1a ,mère Lam:lrie achève de se coiffl!er. Tout c1'"rnncoup, elle dresse la tête, .. ? OIi monte ... ? Un homme en·lre; ,son bourgeron noir e,1 ,pi·queté de sciure, et des petits copeaux blonds égarent ses ,chevewc cou,rls .... - Bonüour, la ~ou,rgeoiset - Bontiour. - Eh bien, et i.ce fricot? - Ne te lou.mieute pas! ... La soupe est prête. Seulement, j'ai ,voulu m'avancer p<>III' aller vo.ir l'in,stituteu·r. - C'est fait! - Tu .Pasvu? - Ou·i ce mati11i.... J 'ai condttit renlaat ' . c1e11r jus,qu·à la part e ... . Juste,ment ,le dt~
liait Là, ·· · Ma,is, sers ti 'abord la soupe ....
Jete racooJterai
ça eu mangeant.
Les ro11deUes de <flûte sont ,préparées au
(ond de la soupière; la mère Land rie y "erse un bou,i,Hon qui iparfume toute la ,peti(& deine,ure. L'ouvrier
s 'assied, hume une cui l!emoustaches taillées
rée entre des gauloises fil brosse à pain .
...
8011 goût, ton bouillon! ... rai pu avoir l'aiguillette de rums(eck les ,légurmes so1t1 frais, il y a pas ma·!
cl.OS·...
- Le bouiM.011, ça vou,s res,susciterait un rt! ... - ,El alors, l'in,stituteur ? ... - Votlià! ... D'abord il est enchan té de ac.qties... l'ettfant aura ·les quatre .premiers ix.. .. Puis, il nù dit: - Qu'allez -vous en fai·re, de votre fils? . .. - Je sais pas! . .. que je lui ai répondu. - Sil veut a•Me,rà ·l'école 1'urgot, raHûre t c{ans le sa,o! . . . Alors je l'ai poussé: - Et après 'fo,rgot? .. . - Ewle centrale, trois ans... . Eu sui te 'n,ieucr!. .. En sortant de là, i l a le ,pied l'étrier . .. . Nouveau humage de bouillon. Le père qui ble se forcer à ]"eJ1,lhou s ias111e :
frappent el! cadence ''.e food usé des assief'es de terre. Gest très simpie!... Sui])'posons! ... Jac,quies est à Turgot... . Ça coûte d'abord les ye,ux de Ja tête .. .. - · JI aura une boU'rse ! ... Sans dot~te!... Mais, mon pauvre vieux, il restera tan: de choses! .. . les livres, les cahiers , une 1enu,e soignée, car il se trouvera avec rjes jeuJLes goos de la « hau te» ... . Ens.u~te, se<ra-t-i':: reçu à Cen!ra ,le? . . . Alors , 1touNeaux frais , plus gra111ds. œfü1, mettons tout pour le mie,ux, i! esl i.ngéuieur!. .. Mais i•l y a des cochers de iiacre qui soot ingénieu,rs ! . . . Le ;père Chaussin est in.génieu,r ! :Et il n'a pas ptt obtei1ir une place de sur veillant détalage au B011-Mard1é! Ingénieur! Ça gag,ne-t-il touriours tant d'argent que ça , un ingénieur? Et toi tu u ·as ,pas de relalion s dans lïnd.us trie. . . . Afitends, je vais cherc her le bœuf .... La femme passe à la cui sine . ...
feu .... La mère Lad1drie rep araît dia,ns L1,n e a po1héose de va,peur .... Mange pendan.l que c'est cha ud .. .. Tiens , voilà .Je gros sel ... . No uveau si!ence. Lu,i. -
suiper!be.... Qu'esf-ce ,111ï's · aient •les cousins dit Hu chou! ...
On e nc
tem:l la ,passoire rade:r les parois du pot-au-
Il est !bO!ll , ton bœutf! .. .
C,e serait
-
- TembaJ1Je ,pas, mon homme! ... Ce qu !diraient •les cou,sins"?... Ça m'est ,bien 1! Ce qu'i l faut voir, c·est !'i,ntér êl de J'en-
!... is -
Je ne m 'emballe ,pas! ... C'est très âoli, ,le pied à l"étrier! . . . quand oo 1ù pas de cheval!. . . Qu'est-ce que tu veux dire? ... At1ends que je finisse ma soi~pe- . . .
Un nouveau
silem:e rpendant lequel on end que ,le br.uit des deux cuillères qui
EJ.le s uivant sa pensée: - Et puis, veux-tu que je te d,ise tout? . . . -- Evil:lemmenl!. . . Je te demande con· sei!I!. .. Eh bien! ce qui mï ·mApres-siorune. œ n'est pa s fau t la lon~rueur des é' ude s .. . pa s Farge.nt . .. pas la diifficu.lféde sè caser aprè~ .
Non! .. . - Alors ,qu,oi? - Jacques est u11 bon petit gas . .. 11 est bien de chez nous ... . Si on l'envoie à Tu r.. got. . . il trouvera des camarades pl11s riches ,que Ju.i, .. il entendra toute sor!e de choses, ii [era des comp:uaisoos .... Il souffr ira , no· tre gas! ...
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110 _ iEt après? .. . , . Ah après·!! .. · des a,lfaires qne - Et iJ)Uis, il awrendra _ Turgot. . . ça te dit-H?, . . foi tui ne corunais ipas! ... H -parlera une autre -langue! . .. Tu n 'amas plus d 'autorité!.., Et iL 'éco',ier fait un geste évasiJ. lui serviront-e,\les ,jamais ces ahoses- -:à? tR1 so111;nie,jus qu 'à son ·service militaire, i~ n~ _ Paraît que c'est raide et long J>Our gagne pas un sou. Et, au retour, il -~e sa1'. 111 nous! . . . II en faudra Ides bouquins! ... s 'i·l sera reçu. . . 11.i même ce ,q.u 1l de,vienD11Îi11. . . y tiens ~lLt absolLUnent? dra .... Moi .. . oh non! · ·· Le père met les deux couaes ~uir la table Qu ·esl-ce q ui te diira ii? · : • ~t reD'ardan ,t sa fomme b ien eu face: avis à toi? ... parce quï,l fa11t que Et un mo,\ ,sem'ble p laner sur ces trois per. soll!lles .. . tm mot ,que tnlli~ n'ose prononceret je réiponde. _ Mon avis? ... fais-en donc un bar,, mequi es t sur to utes les lèvres. . Le Œils a rougi, pâh, ses mams ont trem, nuisier, comme soo père!-.· _, fy avais d~à pensé. blé . . . i'l seul que sa vie tou1t entière se d6- Es~'tu malheu ,reux , toi? cide en cette minLtte · · · · _ A:h dame ... tu sa is ... il faul varia· _ Voud:rai~t u être tout simplement menuisier comme to,n, ,père?... demande eolin IJ)er!... _ Entendu, mais il faut varlo:per partoul! Mane Landr ,ie. . . . Des ouvriers?,.. on e111cherc hera de - Mais sûrement!. · · p'us en JPlLtSet ils Iero11t prime: les jaquetles ,Et ce fot ,la détente, !"apaisemen t, le smtidemanden!i t01.~ours des pla-ces, les hourgernns merntdu membre à sa place. jarmais! L'enfant fait son 3<ppre,n.tissage a~ec La mère rayonne. . . le père se redresse toi fo resteras son supérieur.· . -la tamtlle en OJemaut que son hls. suiv~a ses ~11, • • • n·~sl pas désuoie ... . Vous avez_ vos congés La. vie apparaît déso r.ma1-s claire, et sure,et ensen1'ble ... . Il t'aide dès aujorurd hui , et da111s facile. Ueux ans il gagne! H est q11elq1t'un,, · · H a uo L'mlatlt, 'joyeux, envoie ses livres _dans_ 'lm métier et U!l11lbeaLLmétier!··. coin, et ~edressa11t la tête d' un ge:ste fier, vient - Pour ça oui! . . · s'asseoir a1itre son père et sa mere. _ 11est 'füre il peut s 113.bil'ler comme il Et, avec '\1i, le ibonJheL~rqui ét~it dé.!à deveut il con.serve ' ses bous ,principes, il va à bout sen1bla s insfa,ller dans la ma1soo. la 1;1esse ,\e d,imattche avec nous. Href, on PlfJRJR!EL'ERMITE. reste ensemble. . . On voit clair . . . tout est réO'lé tout de suite .. . . ,A quoi bon, aller cher· ·ch~r midi à 'quatorze heures! ... _ Ma foi . .. si ça lui .plaît?·.· _ Je Ven.tend s qui monte.···
-
Ça, c·est possible!· . .
'_ Ton
toutefois
_ Le maître il a dit comme ça qu 'on pou~ . raiJJrporter ses 1,ivres· rien vat! · · · 0 11 , 11·3 ·p'us , à faire jus.qu'aux pr·ix. Le ,père Je fixe: Alors, c'est hni, l'école?·· , Oui.
que, pratiqués
seu,ls,
ue la respiratioo •soit précédée de l'exercice Jlllrsiqul! et rpour créer 1e· besoin de re3pirer al1'P!cment, il faut ~'exercer. Daills ces cOt1 1ditiOllS,les clfets généreux de la resl!)iration aonltrès SU!J)érieu.rsel plus Intéressants dans ei•r exécurtion. Le Départermellll de J'1nstrudi0tl1 pub lique ducm'on de Genève a fait éd iter une petite l'()tice , à J'u,sage de nos écoles , qui résume succindement ces divers elfets , soit: t. ff!ets phys ·iologi ques . - La respirJtiW rc,ionde facilite ·à <'haque ililspiration la circulation veineuse de retour, en provoquant, par!e vide thoracique, l'aspiration · du sang. file décoiugestionne ainsi ·1es membres , les 'scères abdominaux el surrout !a têk.
mieux !'importance pour noir e sanrté.
de ce rfacl~11 r <1u·est l'air Prof. LANCE.
-···
Variétés UN •MBNAGE ASSORTI De 1,·,,111ustrati,oo·' de Paris:
- Vou,i me demanld>ez la1 main ·de ma lilk ; je sa is, m0tt1,sieuT , que vous êtes Lill je Lme !tonune fo1si ruit , ho111nê te, i~tlelligent, et preslfra~1cs die rentes . ... Ma frtle que riche 40 OOOl 'Mais awjourd'hui - et 1,uren a.lllfa tout demûn - la for·h1ine est 1peu de chose. ·· JulieHe a 'bien appr is le ;pia010, comme toutes ses am ies .. .. Mais en prév ,ision de tau! de choses , ,j'ai tenu à lui donner une éducation 3. Effets mécaniques-. - Par l abais >ement pra-'ique: à la campagne, elle s·en teud admil'élévation successive du diarphragm e, la re ~rablement à la bassecour , élevage des pott"e s, ratiou profou1de masse les organes i,ntra-ah· aies , cafütrds et la.pins .... file fai t la cuisine , domi11at1x ~foie, rate , est-omac, in1testins) ei-ie elle taiJ::e et cou·d ses robes, dresse ses charrigularise ai111s i les fondions digestive s. p eaux , con,naît le stoppage des habits .. .. E114. Effets anatomiques. - La res,piration fü1, el-le a ap1pris à pointer les b ilets du Mépro1011cle déve 'qp,pe la muswla lure du ihorax tro, à recevoir La recette des omnl!ibu,s et à et de l'abdomen; elle mobüise les arl 1culaco111Ju,iremi traauway. Et vous, monsieur? ioos costo-sterno -vertébrales, elle combat le - Monsieur , je s-ais auss i que fa for !u111e .aitre flasque el proémiuent. Par J'augmenest un bien périssable , su·rtout avec les 1axcs, lttion des diamèl,res antéro -postérieur el Î111J.JÔ[s et reveo,dicalio.ns qui nous mell1acenL transversal de la cage thoracique , le cœu,r el . .. J'ai ,pris , bien en,tecdu , une séri~ de d.iipoumons gagmen,! ell1 vo!um e et en bo111 p!ômes comme tou t le monde.,,. Mais 111on1 tioonement . père , iprévoymt, m 'a fait apprendre ,pLusieurrs métiers : cordotm ier , menuisier, raccommodeur 5. 1Bffets 1:>rophyladüques. - La respirade porcelai ne; je coooai's ,lê rôle de v,a'let de i,n profonde ap1prel!ld à utüiser le,s- parties cha,mbre et cir e Jes bot !es bien mieux 'que mon '1 ipoumon où J'ai_r !Pénètre a·vec difficullé domestique. . . . Je sais crnnduire fa charrue (lommets)elle rprévienlt aussi certa in1es malaies pu,lmoniaires, notamment la 1ube.rcLU'ose. et cm1,n,aî~,le ges te auguste du semeur. Si Ml''e Jul,iet'e ipeu,t élever des 1ap '1ns, .ie pLtis savam" i envahit juste·1T1e•nlles régions supérieures ~.ent élever des porcs . .. . EnHn . s, mademoi :·apparei l resipiratoi ·re. 6. ENets ;psydhologiques. - la re s,pi,ra- selle votre Wle sait conduire un tramway , je sai,s diriger une locomotive. profonde , en décongestionl!lan.t le cerveau, Lï111porfa111cede l'air da111sla cult ure phy- .Moosieur, très bien, très b ie n .... Ju m aidant l'assimila tion et la désa ssi·milati ot11 si{J.LLe es t donc de tout prernier ordre. . liette! . . . voilà ·toru Œ.utur mari. Mes euifani!S, r ·es di,[~érerl'ts mécanisme s précités , facilite La .question respiratoire, moins uéglïgft ttentio11, aide Ja volot1'.é , encouirage fa disvous êtes faits !,un pour l'auire . qu·eJ.[e ne Je fut jusq u'à mai11tenaait e(I ~ine. ~ . ' ti ère de gyrntia.s,tique, a, grace a- un ' e connais. logte la valeur des exigence s re spirat oirn s es[ san1ce pi1lu,s aipprofood ie de J,a physio sil LA TBlNTURE ,ffIODE c i11discutable et on ne saurait mieux faire des exer~ices du corps, beaucoLli[) ,pr~g~ Ud !La leic14u1redl'io'de est le top iq.ue à préférer prol[)ager toutjours IJ)llu s leur <Lt,sage;notre ces dernières a1i1111ées. Sans vouloir du~lflesl pou r -les inlfections de la peau, les p laies graiène y gagnera parce que com1aissa~1t la va 'e·u,r des exercices resrpiratoires, 11
La santé par la culture * ph'ysique
,Un garçon de 14 ans a,pffl'araît, as~ez gr~nc~ maigre iet 1pâ!le.. . un ipaquet de lt~res a l,1 main. H embrasse son père el sa mere.
de dire
c:eux-ci s01ntincompl.ets el monotonies. Il ,faut
50,000 .
112 FRICTION ORIGINALE
nuleuses et atones , les ul<:ères iodo!ents et Le ,,Briger Anzeiger '' a raconté l'ant<:dole même ipour Ce premier versement des pllaies suivan ,te: ~ par aJ1mes à 'feu, de peu d 'étendue . Après Un ouvrier de l'enke.prise du Simplo11,llll a·voir lavé celles-ci avec de l'eau s tériliisée ou Siciïen , sou1Hranli\d'un mal quelconque, c<11,. du savon (ou s implement de la benzine) , oo su'la un docleur qu i écr ivit une recette en ~ les h adi,geonne avec de la teinture d!io>je fraîpr esori,vant des fridioos. d1e, ce qui prévient tou'e i,nfoc!ion, en attenQua,nd Je médecin , revit son homme, œ dant l"aràvée du médecit1. /j,ern,ier aifürma q.ue le remède n ·avail ,pas pro. Toute s les cou,pur es ou écor chures , quelduit de soulagement Etom1ement de l hom, que ins igmifiantes qu 'e 11es soient , devraient me Ide l'art , qui ordonne mt re mède ,plus énerêtre ainsi tra itées et au ssitôt que pos silJl'e. On gi1que et délivre à l'I'alieo uue nouvel'.c rerépétera tous les jours un léger badigeo1m~celle en lui réipéla'll't q.ue cela devait servir l ge , si c·es' tiécessaiire : un pansement app.l!des frictions. qué par dessu s, s.uivan.t la nature de la plaie , Peu a,près , l'ouvrier s'éta,11 ,t plaint que et seconid remède u·avait pro.duit p'us d'elfe! que en accroî tra leMet. le premier , le dode,u~· '1ui de man1da de lui monles mi,crobes ne p eu,vent pas vi·vre dan s 1 trer cominen~ il avail procédé. fa ' cool, et ,l 'iode esl un anti septique des .p u_s Et le Sicilien de se h-ictiornner la ,parti, énerg i•que s. iLa teinture d'iode étan t u? memafade ... avec la !eu,i,l!e de ,papier su,r lalange des deux iugr é<lients, a par consequen\ que'le le docteur avait écrit sa recette. un ,grand ,pouvoi ·r mi crolbicide ; de plus, el'e ~ a une grande di~usilb i1lité et la pro priété de déterminer un violernt appel de r~ucocytes au VIN DE RAISINS DE ·MARS point dl'applioatioo. Elle ~fest pas . seul~~ent Or1 prerild des raisins de mars très mûrs, stéri li,sante, mais el:le a un pou:vo;r anti ,ax 1• on les écrase et oo 'les pre ssure pour sorlir que général. . le ju s. A uu .demi-"litr e de ju,s on a;oute '.l 4 d ê tre ;::ausfrque et de fi le a f 11,co111vé11,ienl de J,itre d'eau. ~.mplir dan s des bonhonœs l provoquer pan!oi,s des a cciden's de vés ic~CTJ'OS goulot . On aljou1e à 1.125 litres de jus tio n · mai s 011 1peut é•vi,1erces eifets désa,grea375 gramn :ies de sucre pi Y' 1. bl es 'en fais a11l les rnRpli,cations mo in s fr éLes deux premiers jou rs secouer !a bon· quentes ou ? Il diluant la 1einture a".ec _PJrtk bori,n'e, aiprès on les 1aisse ·sans loucher _pen, ég ale d 'a~coo l. Si la couche app!1iquee est dant un œri, aiuJ temps dMts un· endroit fms . Il trop forte , 011 p eut c11i en lever en épongeant fau t avoi r soin de remplir l'es bonbonnes Jutqu'm bord et on 'laisse iierm~nter. p~jaut la avec de Y'alcool. 11.;'amm0f'liaq11eenlève les taches d >iode . (erme,11lation récu:me et les ,mvpu,reles ~rdeot. !La lfe·rmenil:atiot~ idu,re 6 à 8 semallle9, ~ ,fxir s on enlève 1\es restes de 1\'écumea~ une CONTRE LE RHUME DES FOLN6 cui\.'ère en argent, on couvre les bonbonnes faire b o uillir LU!lepo~1ée de mar jo 'a ine avea du pa,piier et !dès qu e 'le vin est complèledan s w1 de,m i-litr e d 'ea.11j,usqu'à réducti on ,le menitdair , on le met en bouteille , oo les bou· moitié. pas ser e l conse ·rver en boutei,Le. ch~ el ,on \e~ met ~ f:Ja.cave. Qudnd oo se senl aHeint de cet iin-su,pporCe vin se gardle très bien et ijev,ient toulable rtmm e de cerveau si opin ,iâtre que Ion jo urs meilleur . •désigne sous Je nom de « rhu1me d·es Join s» *~~ parce ,qu 'î i sévit à ,l•é'poque des !oim:, Cfj~ verse :t Ayez a•s,sez de coeur, ~·ous aurez iOIJ· plus ,ieurs fois par jour une cu!'\ller~ die celle M. préparation dan,s le creux de la. mam, el 1 on . jo,u~s a ssez d'esprit. aspire fortement , ,par l'une et I autre narine · l'effet est très ra:pide.
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~J!f!é_me .1!!du JV:> 1-- de ,,I' Ccole"-(19~0) ---
La Prière en Commun Plus ou moins pop ulaire à travers les sièchréti eus , cette coutume conviendrait par lièrement à notre épo::iue de plaisirs et aires. P lus que jamais se relâchent les s de la fa mille: père et mère, fils et filles t des devoirs divers à remplir et se trou! trop souvent séparés durant la journée tière. C'est au détriment de la vie intime foyer, mais aussi de la vie religieuse. Rani réunis , parents et enfants para is sent ir des buts différents à poursuivre, pres un autre Dieu à servir et une autre fin i~re à atteindre . de tels inconvénients, prière en commun est très efiicace. Elle upe ensemble , le soir , ceux que les trax du jour avaient mspersés. Elle les plasous le regard et la bénédiction du même qui veille sur la société è,)mestique 1e sur chaque individu. Elle apprend petits et aux jeunes qu'ils doivent imiter qui sont plus grands et plus âgés, car Dieu ni la re!igio:i ne chaug.:nt à mesure s'écoulent les générations . .Elle rappelle tous, pouz, les consoler et les en~0tr 2gcr , motdu divin Maître: < Là où ùeux ou trois nt rassemblés en mon nom , je St:'rai au ieu d 'eux. » On pourrait développer ces pensées , si vent exposées par l'éloquence des curés haut de la chaire chrétienne , mais •1ous érons reproduire simplement deux Cita· non moins émouvantes que caractéristi -
La mère de Lamartine a écrit : , Nous venons d'établir chez nous la pri ,tn commun. C'est un usage bien touchant bien utile , ,d l'on veut que s.1 mai~on soi t, \ant 1'cxpicssion de l' Ecr it,t re; une mai· de frères. Rien !le relève autant l'esprit serv iteurs que cette co111m ,111i ,J,1 quoiie des cœurs par la pi 1ère et par l'hu'ation devant Dieu qui ne ~:mnaît ni ds ni petits. Cela er-;tbien bon lJS ~t pour
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les maîtres, qui sont rappelés ai11si à. l'~galité chré1ie1me avec leurs inférieurs selon le mon· de; et cela accoutume les enfants à r.,enserà . ce vra i Père qu 'ils ne voient pas , mc11~ à ,:,m leur père et leur mère d'ici-bas s'adressent ainsi avec respect et confiance devant eux. • Louis Veuillot rapporte que , le 15 mars 1838, étant à Rome où il était arrivé en ce même jour, il fut reçu le soir dans une famille d'amis où l'on avait l'habitude de !aire la prière en commun. A cette époque, il était loin de pratiquer sa relig ion. La O! opoaition de s'unir à cet acte religieux , iaitt>. très inno cenunent par la maitresse de ia 1naisr,n, ne fut pas sans l'e1~1barrasser: « L'aventure ne me plaisait guère, raconte-t -il lui -mème; je m'impa tientais, je me disais que c'était me faire une contrainte morale. . . Cependant , beaucoup, je m'agetout en murmurant nouiUai . • Mais Jé,us a promis d'être avec ceux qui se réuniraient pour prier. Il vint au mi lieu de ses amis, et, sans doute touché de compassion , il ne se retira poin t parce que j'étais là ; il vou lut bien que sa présence ne fût pas perdue pou r moi. lorsque 111011 anu eut commencé à haute voix la prière: Mettons-nous en la présence de Dieu et adoronsle . .. , ma vie passa comme un éclair dans ma mémoire; il me semb la que personne jamais ne m'avait rien dit d'aussi honorable ni convié à rien d 'aussi doux , et je ius , par la miséricorde divine, moins loin de la disposition où il faut pour prier .. , « Puis ces accents de tendresse élevés vers le cie l ; ces protesta lion s de foi, d'espérance et de charité , cet examen de cOn$cience sur le mal commis envers Dieu , envers le prochain et envers nous -mêmes; ce pardon demandé pour toutes les fautes de la journée, cette nuit qui commence placée sous la protection de l'ange gardien; ces vœux de la fraternité catholique, pour les parents, pour les amis , pour les pauvres, les prisonniers , les malades , les agonisants, pour les ennemis , pour tout ce que l'on doit chérir et pour tout ce qui souffre dans le monde; ce pieux