Supplément du ~os de ,f &cole''- (19~~) ---- - - ------ - - - - -
80 un acte de politesse. Continuons doue à sa. luer 1es éternueurs. Souhaitons~leur surtout digènes et ne fut pas surpris d'entendre œlui que Ja bruyante musique dont 1ls sont Ilia!. qui semblait être leur chef prononcer. ces aré eux les instruments, ne ser.ve pas de PrE. mots: Que ~e Bon Génie .veille sur tOI!.·· , -Ïude au détestable concert des grippes et dea coryzas!. . . Henri NICOLLE. Dans 1es îles Bank, on se sert d'une expres~ sion spécia~e 1orsqu'éternue '\111 homme qut veuve: Qu'hl V?US sorte ~e a épousé ver!. . . lu~ dit-on. Car on crOit que le premier mari, gardant rancune à. son. su:ccess_eur, a le mystérieux pouvoir d'~tretemr ~ lw un ver qui le ronge et qu'un heureux eternueLA RESISTAJNCE DU HANNETON ment seul est capable d'el1Pillser. Les ag.ricuJltew:s prétendent sowvent qut 1En 'Europe, ce sont :presque t0uijours a~s si des vœux de santé ou de bonh:eUJr que 1 O!l les retours de froid prinfaniers ou une lorlt aldresse aux personnes qui éternuent. Cerlat- gelée tuent un grand no~bre de hanneton~ nes variantes, routefois, ne manquent pas ~e Pour tirer au clair ce pomt, M. ie Dr Henn pi'<}uant. En •Italie, par exem.ple, avec ~es c Vt- faes et M. Staehlin ont procédé du 11 au 21 va!. . . ,. les « Salute! . . . ,. les c Felictta! .. · ,. mai 1921 dans la chambre frigorifique de la on ajoute souvent dans les miJieux popunouvelle 'station fédéra1e d'essais agricoles, 1 laires· Cent ans d~ vie et un" fils mâle!.·· Lausanne à des expériences d'où 1] résullt: En Macédoine après le traditionnel: Santé que le h;nneton adulle supporte aisément la et joie! ... le; ~s facétieux. :i~que~t l'expression de cet mavoualbde désrr. Putsse ill. températures les plus basses des r~tours de belle-mère éclater!. . . . . froid printaniers, d.ans nos contrees;. que. tP our la France seule, on ne sauratt ~ma pour que tous fussent tués, ~·air dev.rat~ ~ gluer la quantité et la variété des locuti~ns cendre à -8 degrés, ce <}Ul ne se present! créées en l'honneur de l'éternuement: Dteu pas chez nous, au printemps; enfin, q~ Ir t'assiste! ... dit l'Msacien. Dieu te '!esse!.·; hanneton adulte évite, en s'enfonçant rapide(te fu·sse croître) dit le Berr'Jchon. Dteu te dement dans la terre, le froid qui pourrait lui niche!... dit le Morvan(iiau. En Argonne, ja(iis, ['éfemuewr auquel on avait a.d~es~ l'un nuire. des s.a[uts ruocOUitumés: A \Vos souhat ts. · · · . A Si ae hanneton aduHe presente UJle rema~· vos -amours!. . . répondit, dans le premter quable résistance au. froid, est plus senll· cas: ble à la :chalewr; à la temperature de 45 de·Mes souhaits sont de petites conséquences, grés, tout hanneton adulte sUICcombe..'Pour •Personne n'y pense! . · • se soustraire à une tempéraiu,re trop élerie. Et dans ~e second: les hannetons s'enfoncent dans Je sol. ' Mes amours sont à la chasse; !r Qui les ·veut les pourchasse!· · · • Traits gascons. . En Bourgogne. on dit encore aujour~'hu~: Une emgération extravagant~ ne clott Dieu vous bénisse, avec sa grande ~tSSOI· être réfutée sérieusement i la meilleure . _.re.1 . . . Dans ie Berry: IOieu .vous 1 béntsse . 1· · · ,se qu'on y puisse faire, c'est de rencbûir et vous fuse le nez gros romme a cutsse .... dess~ . Qu'importe, après tout, i~r?Iule adopUn Gascon se trouvait à Parts, rue . tée. L'essenüel est qu~oo reste. bdele au p~o Darne, à côté ~:l'un bourgeois auquel tl tocole. Aristote n'a-t-li pas dlt qu~ «la tete !ait la finesse de sa vue. . . . ~ait l'origine des œrfs, 'des espr.tts, de la - Sandis! 'lui dit-il, ~e vms d'tet une sensation et le siège même de Pante, . nou!> ris qui coUil't au. haut de cette. tourlb.œJlllllll devions respecter mut œ q_ui en so~tatt, eu - Je ne la; vois pas, répondtt Je étendant nos hommages Jll.9<}U'à 1éternuemais 'je l'entends trotter. v~e eut mis le pied sur le sol de Taïti,. il
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Variétés
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Comment entrer à l'église Le pieux et aimable Mgr de Ségur raconte quelque part l'anecdote suivan. te: Un dimanche, à l'heure de l'entrée des fidèles à 1'ég,lise pour 'l a gnand' messe un bon curé alla se cacher derrière ~m ,pilier voisin du bénitier et y demeura jusqu'à ce que ses oua1lles fus· sent entrées. 1Mais quelqu'un l'y surprit et parut grandement étonné: «.Je compte combien j'ai de vrais parolS· ~iens 1ui dit le vieux prêtre à voix bas~· c~ sont ceux qui, ayant pris dévo1em~t de l'eau bénite, font dévotement la <rénuflexion devant le Tabernacle.» ,.. Hélas! ce n'est pas le fait de tous les catholiques. Combien, surtout parmi les jeunes étourdis, parmi les poupées p~ rées et volages, qui entrent dans la matson du ·Seigneur •en achevant la conve:sation du dehors, ne touchent pas meme l'eau bénite, font une grimac~ de signe de croix et ~n semblant _de ~ennflexion, sans avot! une p~nsee 111 ~n sentiment pour jesus-.Chnst au sat~t autel! Malheureusement, pour ceux-la, l'assistance au très saînt sacrifice de la messe sera généralement à l'unisson rie l'entrée dans le sanctuaire. Eh bien l''Emlise :nous ·enseigne aulrement. 'P'rencke d'abord l'eau bénite avec foi et piété. C'est une purification et une arme que l'Eglise nous présente, quand nous entrons dans la maison de Dieu. L'eau bénite peut, avec le r~p~ntir du cœur effacer nos fautes vemelles et nous lendre plus dignes de recevoir ·les rrrâ<:es de Dieu; de plus, elie éloigne 1~ démon toujours à l'~ffût de nos âmes et qui déteste souvera~_nement cette ·eau sanctifiée par les pneres de PEgtis~ . Ensuite, que votre signe ~e. croix s.ott un véritable acte de f·oi, exteneur et mltrieur tout ensemble, aux gra~ds mystères de 1a !Sainte Trinité, de l'mcarna-
ti on du Fils de Dieu et de niQtre rédemption par la mort de Jésus-Ohrist sur ta croix. C'est encore un des sacramentaux de la ·sainte lEglise, un épouvantail contre le démon terrassé par la croix du !Sauveur. Enfin bien faire la g-énuflexion, non pas un mouv;ement quelconque, parfois fort disrrracieux et même ridicule, mais une vr;ie flexion du genou droit touchant terre signe extérieur d'adoration d evant Jés~s-Christ réellement présent ; et y joindre l'adoration intérieure, même en nous servant d'une courte formule 1par exemple: « Mon Sauveur et mon 'Dieu, je vous adore.... » ou bien: « Loué et adoré soit à jamais », etc., ou une autre que notre dévotion nous a ura inSIJ)irée. La ;première parole du !!rand IS. Thomas d'Aquin, en entrant dans le lieu saint, était: « Oh Christ, vous ·ê tes le Roi de gloire. » 1 L'Esprit-1Saint nous avertit dans la 1 Sainte-Ecriture de «préparer notre 1 avant la prière et de ne pas tenter j âme Dieu ». Oui il faut diSIJ)oser notre âme, ! la pénétrer ' de respect, éloigner d'elle \ les rentations de l'ennemi, si l'on veut, n.on seulement assister au saint Sacri· fice, mais y prendre lf.)art par ses pr.o1 oroes actes de reliP'ion. Or, quelle meilleure préparation'""que celle indiquée et , qui est consacrée par l'E21lise? j Allons chers lecteurs, donnez l'exem. ple ! Faites bien votre si,gne. de cr?ix f avec l'eau bénite; que votre genuflexion soit onve et religieuse, les négligents et 1~ indifférents seront édifiés et fi· niront par vous imiter.
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Les œufs de Pâques Quelle est J'origine exacte des œuf~ , de Pâques? Les érudits continuent à conlrover·ser J.à-dessus. 'l.es uns alllirment qu'elle remonte aux Plhéllli.ciens, qui adoraient la Di·
82 vinire sous la .forme d'un œuf. D'après leur croyance, la Nuit - prinqpe de toutes cho ses -avait engendre un œuf, d'où étruit sorti Je genre humain. les autres prétendent que le phénomène de l'éclosion de rœuf a été pris uniquement comme srntbole de la résurrection des êtres et des choses, à la venue du printemps. Ceux-ci sOtt~iennent que cette coutume n'est ~u'un souvenir des étrennes, alors que l'année commençait au ter a,vril. Ceux-là r3!JlPelleot que, jadis, la religion catholrque Jnter<Usant Jes œufs en Carême, ies fidèJes aJVaient pri:s l'halbitude d'en faire une an\l)le provision pour pou•mir en manger en fami:hle ou en distribuer à leurs amis et conna issances ae jour Ide Pâques. <D''a11tres encore exlhument de w~eilles légendes: celle de l'œuf rouge, qu'une poule pondit dans la maison de Se!Jlli.me-Sévère, le jour de la naissance du furtur ell1j[)l!reur; œlle qu'on a si long· lemps contée aux petits enfants d'~lsace, en leur disant que ces œufs étaient pondus par un lièvre, etc..... Quoi qu'il en soit, la tradition des œufs écJ1angés comme présents, il i'é[Joque du renouveau, est ~ncontestablement 5ort ancienne. Cllez les Perses, par exell1jple, l'usage était d'dffrir, pour la circonstanœ, les œufs. dorés ou recouverts de deliéates miniatures. Le roi lui~même en bisait choisir aux dames du sérail, qu'on leur présen1ait \:lans de grands plats de ovemneiL En f'ranœ iJ y eut, de tout lemps, des œUJfs de Pâques .quj furent des meiWeilles Ide goftt et d'ingéniosité. Diane de Poitiers en reçut un, entre autres, d'Henri Il, qui était un bijjou m3JgllliÏifiqu.e. Il !mitait une g:rosse perJe, dans JaqueYe êtaii contenu. un · collier d'autres perles d'une inestimalble valeur. On ne oonunença à colorer les œufs rums !e commerce que .s ous le règne de Louis ~lV. c Le premier industriel quJ vendit des œuŒs rouges fut un nommé Solirène. .Cette innovation eut un sUJccès extraordinaire. • Saint-Simon note ég~ement dans ses Mémoires qu'ii était d'usage, ,]a veille Ide Pâqu.es, d'éleNer dans le cabinet même de Louis XIV des pyramides d'œufs coloriés dont le ;roi faisait ensuite cadeau à son entouJ:a:ge. Mais il y en a'Vait de plus pré;oieux encore. Des
83 peintres célèbres ne dédaignaient pas de dt. son regne un œuf de Pâques qu'il ruvait reçu corer des œufs de Pâques, destinés aux gran. eu son enfance. Construit en hois de cèdre des dames de leur temps. On a conservé am. ,uagnil!iJquement décoré, il mesurait plu; si, parmi les curiosité~ du château de Ver. J'un mètre de haut et reniennait, en minu.ssaiJ•les, deux œufs historJés, dédiés à Mfllt Lules figtLrines admirablement sculptées, des Victoire, fille tde Lou.is XV. Celui-ci en oiiril ;pécimens de tous les animaux connus. La un, w1e lfois, à Mtrne du Barry, recouvert d'u- !emme de l'ex-kronprinz d'Allemagne se ne épaisse couohe d'or fiu et rehaussé d'Qr. ,nonlrait 1fière, au temps de sa splendeur, nements délicats. t.es œufs de Pâques s'adap. d'un collier original, uniquement composé de laient naimellement aux circonstances. Sous tous les petits joyaux en forme d'œuf de Pâla •Révolution, i·l s contenaient de minuSCUles ques quii. ~ui avaient été rlonnés depuis sa oeubonnets phrygiens, de petites cocardes Jn, nesse. L'ancien président des Etats-Unis, ciecolores, de migtnonnes bastilles, rvoire dïa. 1eland, possédait un œu~ très curieux, oit le nocentes guillotines-bijoux. Sous ,J'empire, r't- constructeur avait ingénieusement çombiné la taient des redingotes grises idu Conquérant dou:ble su.r:prise d'un automate et d'un phodes aigles triomphantes ou des rnotih sym. nographe. Cëtait un œuf en cellwloïd très lboliques di'Vers, rruppelant les tfastes de l'f. simple, tout uni. Mais, dès qu'on press:cit un poque nrupoléonienne. Sous tous ~es régi~. bouton, œt œu[ s·owv•ait de Jui-même en d'aillell1's, les erriblèmes ,politiques ligurèlllll Jeux hémisa>hères, livrant passage à un suocessùveunent dans ~es di:verses cO!Jllrées p11. pOLtlet qui, déployant ses ailes, criait allègue·caAes, 1e pltrs souwettt atVec une intention sa. ment: • Joyeuses Pâques! • Aidelina Patti tirique. Tels, la d'leur de ~ys et l'abeille dr pouvait, elle aussi, montrer un œuf sembla: Oharles X, 1a poire et le • pétpin • de Louit ble, renŒermant lline boîte à musique qui jouait ·Phili.ppe, 1'irrwériale de Napoléon III, l'œill!t plusieurs hymnes lie P~ues. Dans un genre rouge du générai Boulanger, la 1gamelle • non 'lllOins oûginal, on peut mentionner •l'œuf duc d"()riléans, etc .... Il y a une quinzaÏJr de Pâques dont bénéficia, il y a une vingtaid'années, à propos d'une cons,piration ouri ae d'années, la jeune héritière d'un milliarpar 1les ad!vel1S3ires du gOUJVernemen~ et alan daire amér1cain. C'étatit tUne mignonne voi· qu'il n'était .question que de fusils rooherdlfs lure, condu.ite par deux fringants poneys, et en ~in par la po~ice, un ·confiseur avait i• dont la catsse, de :forme OtVoïde, était intéginé un lbel ,œuf de .Pâques, qui, entr'oawerl. rieurement tapissée de satin blanc. Enfin, à laissait apercevoir, - en chocolat et en • Ioules ~es é[poques, il y eut des œu5s de Pâ· cre - l'image de œs armes 'ntrOUIIaCIIIU ques dits - comme les étrennes - utdes a-vec une légende humoristique, Sous les formes les plus :variées, j]s ont con• le complot étouié dans l'œuf •. tenu et contienneqt encore des caKI.eaux praPendant la 1g uerre, Jes œuffs de tiques: articles de ménage, de lingerie, de simulaient des engins meurtriers: obus, 00. porfumerie, etc.. . . Et, sans en tirer vanité bes, g•enakies, etc.. . . 1Et, lllPrès •l'armislicr, il est juste de recmmahre que les œufs d~ ils contenaient tous le wq de la victoire. P~ques out touüours tenu la première place •Certains œu~s de Râques, oifferls à dans !e monde entier, :potuli" ,Jeur ingéniosité leur ·grâce et •leu.r bon goût. ' tres personnages, sont conserJVés dans collections patr!icuJiières comme i:le Henri NICOLLE. pièces de musée. !L'un. des plus reJna •. 'lw-:~a. ~ut œ lui qu'une oiche Amériœine dOIIIII pape •Léon ~1111. Dans une entVelowe de ivoire, le jarune 'était figuré par un écrin le brave homme de curé, parti pour la et contenait un ma,gnifique mbis en 1914, a été tu.é. Depuis, le village diaman-ts. Le dernier tsar de Russie, leu a plus, et le presbytère reste vide. ~as II, garda fl"eligieusement jwsqu'l la fil
Petit
La petite vestale •••
~ois, au Conseil lie l'évêché, le . PlusJeurs . VICatre général a posé cette question qui angoisse .s on vieux cœur d'apôtre. Mais le rendement du Grand Séminaire étant encore insuffisant, le Conseil a résisté, et ne met plus les prêtres qu'aux endroits stratégiques. Tant pis pour les petits et lointains viUages perdtts dans la ·campagne .... Ns deviennent des corps dans lesquels, de loin en loin, hâtivement, comme une flèche, passe une âme haletante et pressée . . ..
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Le village, d'abord, s'est défendu .. . Le fermier a envoyé un cabriolet ·Chercher le curé pour les derniers sacrements, pour 'la messe, pour le catéchisme du jeudi. Puis il ne l'envoya plus chercher que le dimanche. Et enfin il ne le prit plus du tout. Le curé rvint à bicyclette ,ou à pied ...• quand il pouvait, c'est·à~i:re tous •les huit ou quinze jours. La vie morale se ralentit .... Il y eut ·un convoi civiL . . puis plusieurs. · .. .Puis un mariage. .. puis plusieurs .... La descente s'accentua .... iLe paysan s'habitua à rester chez lui les dimanches où il faisait beau. Une bonne vieille de 83 ans, jadis !idèle à la communion quotidienne, mourut sans sacrement. - A quoi bon!. . . dirent les voisins. . On la mit, telle que, dans un cercueil à tour - les plam:hes coûtent si cher!.. . puis quatre voisins la transbahutèrent en un quart d'heure d•ans son trou, qui était déjà le trou d'un autre, et l'enterrèrent lestement. Ensuite ils allèrent boire chopine. Tout cela sans haine, sans scandaliser presque personne. L'habitude venait. .. venait .. . Manger, boire, dormi:r, travailler.... Ni ies bœufs, ni les hommes, n'ont pour cela besoin de tCUré •... Dors, vieux presbytère, .jadis s i pater nel el vivant .. . ferme tes volets, comme un mort ferme les yeux .... Ton rôle de vigilant amour est fini. . . . Tn ne présides plus qu'aLI cimetière .. . . J 'ai dit • presque personne •.
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84 ment,. ·L'évêque, de plus en p~us à court le Càr, comptait-elle au village, la petite nommait dans un centre ouvrier. Christine - Cri•Cri - jeune paysanne de 15 Sans en dire rien à personne, la petite eut ans, qui gardait la vaohe et les troi s chèvres alors une crise de découragement; elle pleura de &a mère au l)ord du fossé, en tricotant des .. . ses a,iles étaient cassées·.... Ma is elle ~e bas . . .. .Et pourtant, quand elle v.it passer, bana· ressaisit vite el seule. Chaque jeudi, elle se mit à réunir les enlement, la •cigarette aux lèvres, les 'hommes fants autour de sa vache; et elle leur expliqui portaient à son trou la caisse de la quait que nous sommes ici-bas pour connaî· vieille Ma.rie qu'elle aimait, son sang ne fit tre Dieu, l'aimer, le servir. qu'un tour. Elle entra dans l'église verdie, mit Elle leur donnait Jes demi-morceaux de de l'eau béni!e dans son gobelet, sur la tom· sucre de .s on calfé au lait. be, avec une tristesse fervente. Malgré sa timidité, eHe alla voir les maLes hommes la regardaient, et ils soulades, et prier auprès Ides morts. r.iaient de ce sour.ire qui n 'ose pas désap· Têtue, elle fit s'arrêter les parleurs devanl prouver. l'église, où les cierges étaient allumés ; et les Le -lendemain, la paysa1me descendit avec cadavres n'al1aient dans la terre qu'apri!s un balai el 'lill torchon, et se mH à nettoyer avoir élé bénits par OieLt. l'église. .Le petit bonnet de la paysanne p rit peu à - Ça te prend comme ça , Cri-Cri? peu les allures d'une cornette de Sœur. On Puis ce fut la sacristie. Elle l'ouvrit, l'aéra , sortit les ornements, essuya les moisi ssui"es, acceptai·! son interveniion journalière... on y comptait même. alluma même un peu de Ieu. Le soir, elle allait à l'église réciter son chapelet; et, quand i1 y avait dtt monde, e!le Surprise du curé quand JI arriva! .. . le disait tout 'haut. PoLtr la première fois, il eut l'irnpressioa Le besoin d'apostolat la gagnai t chaque d'une église a,ccueiflante. jour davantage. - C'est toi qui as fait cela, Cri-Cri? Comme un passager .r êveur s'accoude :tu - Oui ... répondit la petite en rougissant. bastingage dlt navire, el se demande ?1 quel -- El1 bien! pu.isque l'église es l chaude, je point infime il se trouve SLlf l'océan, Chri>· vais sonner ma messe... une sonnerie de liane restait le soir à la ienêlre, regardant l'immensité piquetée d'é{oiles, au milieu !les· • première • ! Il y vint une diza ine d'enfants et troi s quelles vogue la terre .. . ~a toute petite ttr· grandes personnes. re ... M. le Gué 'l eur donna quelques vieilles Et, les mains serrées !d'émotion, elle di· images re1rottvées par la petite dans tm li· sait toLLt ha,ut dans la nuit: • Notre Pèrr, qui roir. êtes aux cieux • . - Cri-Cri, ·veux-ln m'aider ainsi ton s les Et son exemple faisait lever la tête à d'an· huit •jours . . . ? tres . .. - Oui, Monsieur le curé ... :wec bonheur! Et <:omme cela, depuis bientôt cinq :tns, - ·Réll11is 1es en!ants dimanche prochain; petite vestale qui s 'ignore, la paysanne en· je viendrai le·t lf faire le catéchisme, je leur !retient la minuscule éti,ruce'lle à laquelle, un apporterai des récompenses ... et üe te nom·,jour, s'allumera l'~ncendie. me mon • ·VJi•ire ~. , Car il s'allumera! . .. Christiane en est sO· - Oh! Monsieur le curé!. .. re. ~ Qua~d? C'est le secret de Dieu. Mais ce curé ne repar.ut plus. M.ais il est bien là-bas, quel•q ue p3rl, 1t A son retour, il avait trou>Vé son change·
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séminariste de s<ln âge . .• Je jeune homm~ généreux qui a offert ses vingl ans au Créatetlf · · · et qu·i se prépare à ·venir un jour ici, •fai re l'œUIVre di vine. ' Et ~i .ce jeune prêtre ne trouve pas 1église moiSie, la foi morte, les âmes à jam·a is fumées, ce sera à cause de cette petite, extérieurement semblah1e à .foutes les attires .. _ donl on ri•t parfois, mais que les vieux de l'aLt-delà et les anges contemplent avec envi<! car elle g arde Je «.feu • . . . qu i est 1' Amour .. , le ,[eu qui est Dieu! Pierre L'ERMITE. 1
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Les vingt sous .du père Landry Maiwe, sec, petit, ratatiné comme une pomme d'ap~ ~onservée pendant l'hiver, le père L.:mdry ela lt un de ces vieux ava·res dont on dit qu'.i'l~ t.ro~.tveraien t moyen de tondre 'Lllll
c.euL Depuis la mort de sa femme, il a vait qu itté la • cultll!fe • et vivait seul, en rentier, dans une petite maison à l'extrémité du v:i.Jlage. Quand lie d~s « se~.tl • , c'est .une façon de p:trler, car i~ avait avec lui sa vieille servante Brigifte. Mais la pruuvre femme comptait s1 peu! Un peu plœ que le chien, un peu moins que le bounicot, qui avait coûté 40 écus! . .. Entrée chez Landry, dès Fâge de 12 .ans, pour garder les vaches, elle y étaü toujours restée: c'est dire qu'elle était façonnée au ré· gim~ de ·La maison et que les habituJdes parcimomeuses du maître lui semblaient très na· tu relies. Du. resle, un peu simple d 'esprit, dévouée r?mme un caniche, et admirant, en toute consrlence, son maître qui ne se faisait pas bute ll'exploiter sans vergogne sa •bonne volonté. Il est certain qu'au service de l'avare. Brâg.ilte n'avai1 pas fait fortune; mais, b~h! la bonne [emme se t.rou.va.i1 sullisamment récom· ~ns.ée de son zèle quand le vieux paysan lu i d1~11t d ~un ton amicalement baurr.u: . - T'es qu'une grosse bête, Brigitte, ma lille .. . t'entends ben!. .. Alors, la bouche de la bonne créature se fendait dans un large sourire. - .Hi! lü! 'hi! nout' maît', v's'avez téjou lt peht mot pouT rire, toU:t d'même! . .. Or. un Jour que polllr s'épargner une note
de maçon, le père ·L andry recrépissait Iui-mê?le .son mur de clôtqre, au-dessus de la mare, tl f1t un faux mouvement et tomfoa, à l'eau. Il b~rb?~a pendant quelques instants, ap· pelant a l'aide de toute la force de ses poumons. Per·sonne n'entendît ses cris. En!in à b?_ut d'efforts, il allaif disparaître pour la d~r mere •fms, quand Brigitte l'aperçut. 'l.a brave Iille se jeta courageusement dans h~ m~re~ au risque de se noyer elle-même, et reuss1t a ramener son maître sur le bord. Le v.1eux était évanoui. EUe l'emporta .sous son bras c~~me un' paquet, le coucha, le fr ictionna et fm1t par le -ramener à la vie. EJ?- lui voyant ouvrir les yeux, l 'excellente B ng.~tte eut des larmes de joie. - Hé! là, nout' maître! . .. J'sis-t-y confen te qu' vou·s seyez pas neyé! .. . . Le ~jeux était content, lui aussi. Toutefois, 1l avait ·Un regret; celui d'avoir perdu sa tr~1elie, .to~bée à l'e~Lli en même temps. q ue lm; mrus 1l eut ~a délicatesse de n'en point parler. Au contraire, dans le premier élan de sa reconnaissance, il dit à ·sa servante d'un lon pénétré: .-: C'e~t té quri m:a. retÎiré d 'l'ia.u.. . . . J'o ubhrat pomt ça, Bngitte, ma fille t'entends ' ben! .. . J'te ·ferai un cadeau. - Oh! nout' maît', ça vaut point ta peine, allez! ... - J'te ferai un .cadeau, que j'te d!is! . En ~ffet, le soir même, après. mille hésitatwns, Il appela Brigitte et, tirant de sa po· che sa longue bourse de cuir il en sortit avec la grjmace de quel•qu·un 'à qui on ar~ rache une dent, une pièce de vingt sous. - Quien! Brigitte, v'là pour ton cadeau! . · . C'est en plus de tes gages, t'entends ben · . : en plus de tes gages!. . . La gaspille pomt! ... Par rapport au service rendu la récom· pense n'avait rien que révélât une 'muni,ti cence effrénée; ausSii le père Land,ry, pou r donner plus de valeur à son présent, eût-il soin d 'aJOUter: - C'est Juste le prix d'•LI11 billet de la loterie; achète-t-e111 un et tu gagneras cent mille francs ....
~ C'étaii la première fois de sa vie que le pèr,e l_;a~dry se laissait aller 'à une pareille liberahle. Le souvenir l'en pou.rsuivit long· t~mps Il s'intérèssait au sort de sa pièce de vmgt sous, et, maintes ~ois, il demanda à la
86 servante si elle avait acheié son billet de loterie . - Pas core, no.u t' maît', répondait-elle .mvariahlement. A la fin, cependant, _pour mettre ';Ill terme ·à ces. interrogations qw se renouvelatent _ayec Wle réguJarité chronométri!que, elle se dec1da à satisfaire la curiosité dw bonhomme. - Eh ben! oui, nout' maît', j'n'ai-z-acheté Wl! - Ah! ... et quel liméro? - Le Hméro 34. . -C'est ben, c'est 'ben! ... fit le vieux qut grava profondément ce chiffre dans sa tête; va pas le perdre, au moins? ... - N'ayez crainte, nout' maît' · · · . _ C'est que SÏ' favais peur de le perdre, des fois .•.. - •Eh ben? -. Eh beni t'as qu'à me l'donner. . . je le r:tmasserai dans mon ormoire · ... - J'le perdrons point .... Les habilil.lde51 de landry et de sa servante, Wl moment trm1blées p,a r cet événement, reprirent leU:r cours régclier: n.'anger peu, guè· re dormir et beaucoup travailler. 1Landry' s'était presque consolé de sa prodigalité, quand, un matin,. chez le perruquier du village où >il se ren~a1t. de temps ~ a~tre pow:- lire le nournal gratis, li eut une emotiOn terrible. ... . ·Le tiournal donnait le ~és~tat du hrage d~ la loter~e, et, en tête •se llsa:1ent ces mots qut Hamboyaient comme en tral'ts de leu, devant les lunettes éblouies. du bonhomme: Le numéro 34 gagne le gros lot de 100,000 Francs. Le père Landry poussa .un tel cri que le barbier effrayé, enleva, en se retournant, ~ bout d~ l'oreille du maître d 'école qu'il étatt en tra.in de raser. _ Quoiqu'v'~avez donc, père Landry? - Ren, ren du tout! repartit le !X>nhomme, qu.il avait déjà repris son sang-fro_Id. Et asswjettissant ses lunettes, 1l relut Ienteme~t, en épelant chaque syllabe rune après l 'autre. Cette fois il était sûc d'avoir bien lu: le numéro 34, 'le numéro du bi)llet acheté par Brigitte!.·. Il laissa tomber le Journal et, tout boule· versé, s'éloigna, à ·g~andes enjambées, dans la direction de sa ma1son. ~
87 Brigitte avait préparé le frugal déjeuner de son maître: des noix et du 'iromage. Le vieux se mit à !able, mais il ne put manger. L'émotion lui serrait la gorge, les morcea·ux ne passaient pas. - Mais qu'v's'avez donc, nout' mait'? lui demanda Brigitte inquiète. - Ren dw tout. - V's'êtes pas malade? - J'ai ren, que j'le dis! r6pétait-il en colère. Pendant quelques jours, iJ observa ~our no.isement Brigitte. Savait-elle qu'elle avait gagné cent mille fra11cs? Mais non! la servante, ignorante de l'examen. dont elle. était lobjel, vaquait à ses occupations quotidienn~s avec sa tranquillité et sa belle humeur hab1tuelles. Le père 'Landry étai! s.ur des charbons ardents! ... Un jour, enfin, il se hasarda à lui deman· der tout tremblant: - y a ren de nouveau, :Brigitte, ma fille? - Ren, nout' mait' ... saut une poule qu'a la pépie. Al.lonsl ell.e ne savait rien! Qua11t à lul annoncer la bonne nouvelle, c'était au-dessus des forces du père Landry. Cela lui paraissait monstrueux qu'Wl autre profitât de cette auba·ine merveilleuse, de ces cent mille francs produits par « sa ,. pièce de vingt sous, • son • argent à lui, • son ,. bel argent! . . Et Je temps passait!.. . et l'avis 1mpnmé dans le journal dont il avait acheté un exem· plaire, un av.ils formel, portaât ·que l~s lots ~on réclamés druns le délai de trois mo1s sera1ent acquis à I'ŒU!Vre en faveur de laquelle la lo· terie avait éié organÏISéel Le père 'Landry ne mangeait pl_us, ne ~u vait plus, ne dormait plus. .Il sécha_It sur pt_ed. Vin!!! fois il avait eu env1e de faue allusion au billet de 1Bri.g.iJtte, mais vingt fois il avait reten11 sa lang·ue: en effet, un mot de trop eût donné l'éveil à sa servante! Un malin, après une nuit passée, conune les précédentes, ~ se tourner et à se reto~r· -ner sur s·a couche, il se leva avec un sour1re rusé sur ses lèvres minces. Il avait trouvé! Il commença par ordonner à Bri.glitf.e de tuer un poulet, le plus gras, et de mettre a11 four un lbon morceau de lard. Pendant ce temps-là, ~1 allait chercher à la cave! u~e viei~· le bouteille denrière les fagots. Enf1n, JI renul à la servante de l'argent pour acheter du calE, du sucre et de l'eaU)ode-vie.
Brigitte se demandait si son maitre éfait devenu foiD - Quéque démon lu.i aura troublé l'esprit! pensait-elle. Ce ·fut bien pis quand le vieux, après avoir fa it mettre deUiX couverts, lui dit de prendre place à fable, en face de lui. - Oh! nout' mait'. . . jamais . . . jamais j'oserais .... - Assis-té là que ô'te dis, grand"bête!. .. Brigitte avait entendu dire qu'il ne faut pas contrarier les fous: elle obéit sans répliquer et s'assi( tout au bord de sa chaise, très étonnée. - Mange donc! bois donc, Brigitte, ma fille! ... faisait Landry, en emplissant son assiette de morceaux énormes. Brigitte n'était pas au bout de ses étonnements; quand le café fut servi, le vieux lui dit à brûle-pourpoint: - V'là ce que c'est, Brigitte, ma fille .... T'entends ben? ... ;j'veux me marier! ... - Dame! nout' maît', approuva-t-elle, vous êtes core d'âge ... . C'es,t pas• pour vous flat· ter. Quoique âgé, v' s'êtes ben conservé! - Pisque c'est ton avi·s, si tu veux, j'allons nous marier ensemble, tous les deux . ... Du coup, Brigitte faillit tomber à la renverse: après le poulet rôti, le lard salé et le vin bouché, elle s'attendait, de la part de son maître, à toutes les excentricités, mais pas à celle-là! - Vous vous gaussez, nout' mait' .... - Point du touf, fit le vieux pays•an. · Et il s'expliqua. Il commençait à vieiHir, il était sans enfants, sans famiJle. n ne voula it pas mourir toUJf seul comme ·un chien ..• • Et puis, il avait de la reconna1ssance. dame! ... il n"ou.blia.it pas que Brigi!te lui ava it saltvé la vie, sa bonne Brigitte!. . . Faut pas être ingrat! . .. Bref, Landry fit valoir de si· bonnes rai: sons. qu'il finit par convaincre de sa sincé~ité la brave fille, étourdie par ce coup de fortune. Elle, humble servante, épouser maître Landry ! Pensez donc! U y avait bien de quoi en avoir la tête ~ l'envers!
~ Les bans furent publiés, le mariage eut lieu. Le couple se présenta à l'église aux acclamations de totLt le viLlage. Après la cérémonie, le nouvel époux se hât:t d'emmener sa femme et, à peine rentré: ....:. Brigitte, ma fille, où que tu l'as mis,
ton liméro? . demanda-t-il eu ~ frottant le mains d"un a.ir guilleret. - Queu liméro? M011 fiméro d'·lotel'ie, parbleu! - Queu loterie? - . Tu sais ben fit Landry impatienté,· le. vingt sous que d't'avions ba.iHés . ..• La mariée se prit à rire bêtement. - Ah! les vingt soas? dit-elle .. . Acoute; donc nouf mait' . . . . On ne gagne pas sou vent à ces loteries. . . et y faisait si grane froid l'hiver dernier. - Eh ben, interrogea Landry en chan geant de c~leur. - Eh ben! !ICheva Brigitte, j'ai point pri! de liméro . .. et avec les vingt sous, j'ai ache· té de bons cha!llssons fourrés. . . pour Ull pauv', oui, dame!. ..
Le vieux coffret :::·=~-
C'est un coffret de bois, pas même dselé, mais tout !Vieux, tout ruineux, li!Se par les mains qui l'ont touché, caressé .... et auquel il n'y a pLus de clef . .. . Elle s'est perdue la clet Il devait pourtant y en aNoir une dans ·le temps, il y a bien longtemps, au temps où l'on se servait de ce vieux co11fret, maris depu.i.s le temps qu'on ne s'en sert 1plus, elle s'est perdue . . .. ~
C'est un co!lfret ·qui contient de vieilles lettres, des lettres vieilles .de quelques ld.ix années et dont le papier est déjâ un peu passé. Ah! il contient toute <une vic le vieux coffret avec ses lettres et ses photographies, il contient toute une âme, l'âme de ·quelqu·' un qui est •mort, mort et enterré!
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Le voici tout petit entant avec son blanc brassard de premier communiant, ct puis avec ses parents, ce gra11d soldat au regard clair et l'habit militaire qui lui seyait à ravir. Ce quïl devait en faire du plaisir à sa vieille mère quand il l'accompagnait à la messe le dimanche, à sa !Vieille mère qui était toute fière d'avoir .un fils · si grand, à sa mère qui était toute contente, contente •COIH·
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88 me ~ont Ioules les mères quand elles out de genti ls enfants. JI est mort à vingt-cinq ans! Ah ! pourquoi vivre pour en arriver là? Ah! pom·quoi est-il mor!, pourquoi sa vieille mère vil-elle encore, poUl'qnoi l'avoir fait tant pleurer, l'avoir ~ait pleurer toutes les -larmes Ide son cœur.-? 1.Mon cœur est remué de douleur, pourquoi est-il mort ce grand garçon à. vingtciuq ans, pourquoi sa vieille mère vil-elle rucore? Et dire .... Ces lettres, il les a toud1ées, plus, il les a écrites de sa main avec s11 pensée .. ·. let· tres écrites à cette 'table, sa table de travail, écrites à la caserne où il a séjourné, cartes de passage, cartes avec des ,paysages de pays traversés, avec quelques soui1a1ts d'usage.·· J_.eltres où il écrivait à sa bonne mère de ne pas trop se tourmenter, de ne pas. tr?P s·~n faire, oi1 il la .r assurait, où il se ~a1sa1t calm, tout pe1it, tout gentil! Lettres d'amour, d'amitié, poème inachevé, lettres qui di sent tout, il a véCLt, aimé! Nh! cc clrame de la vic, il a 'Vécu, aimé, il n'est plus. Ah! dnme achevé, bien enterré, si bien conrmel\cé pourtant, commencé si j~yeu se mcnt et se tenninant si lugubrement, Sl brusquement pour une vieille mère à qui il ne resle plus que les yeux pour pleurer! La mort, cette gueuse, quand cessera-telle Ide rendre amère la vie à tant de mères. Il {ant de parents, à tant de gens! Depuis qu'elle existe cette gueuse, elle n'a pas Œait autre ohose, la malheureuse, que de faire pleurer 1Jes gens qui sont faits pour a~ mrr, elle n ·a pas fait autre ·chose que de laire de la douleur. . . pourtant, la vie n'est déja pas si joyeuse, heureuse!
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Çà me remu.e étrangement de regarder !oules ces pltotographies et ces lettres jau-
nies qui l·urenl écrites, il y a bien du temps. je ne sais pas pourquoi, il y a 111011 cœur qui bat, qui bat. Oh! vous 1<JiUi He croyez pas à l'âme des choses, à l'âme enclose dans toutes ces vieilles ohoses! - C'est un coiihet de bois, pas mê111c t•iselé, tout vieux, tout résineux, lisse par le~ mains •g ui ront touché, caressé el ruuquel. .. il n'y a plus de clef. RENZO.
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Variétés UNE REPONSE ACADEMIQUE Comment doit-on fonner le féminin de certains mots que, jusqu'à présent, on na· vait occasion d'employer qu'au maseu:lin, mais que l'accès des fenunes à ,des fonctions professions ou métiers qui leur étaient autre. lois étrangers force de plus en plus à em· ployer aux deux genres? L'Académie française vient d'être consul· tée par deux notables de Bruxelles, soucieuz de parler col'rectement notre langue. Il est certain que si • receveur •, per exemple, a d~puis longtemps, un féminin bis iormé qui est • receveuse , , b langue et rusao-e hésitent non seulement pour les fémi· ni~s de • député, sénateur, avocat •, etc., mais même pour certains féminins qui pourraiell paraître indLqués comme c doctoresse. • Il a été réponldu aux deux honorables Bel· ges que l'Académie française n'a pas mitsion de • regenter • la langue, et qu'elle ea· registre seulement el promulgue le bon usage-
$ OLOOHES DE roROEJLA:lNE La ville de Meissen en Saxe va inau.gurcr un nourvel e111iP1oi de ses œlèibres porcelailiC5 Dans le courant de l'été sa cathédrale 561 munie d'un crillon d'e11viron soixante cloohes de porcelaine, dont la plus ~rande a ~ ha,uteur de ,septan!e centimètres et ue diaulè!re de · cinquante. On <ll~sure que cel doches dt! porœlaine su~t comme 10110' ri té en douceur et en .fines~, 1les cloches de ' ou d'argent. bronze
Pensée Un jour, le gu<~nd oonwositeur C. Gounod disait avec un enthousiasme et un feu qu il ne faut pa.s ,cherchex à décrire: • La messe! la meSISC! tout est contenu dans la messe. Après avoir fait dix, vingt, trente messes en musique, il ~reste encore Ja mes·se tout entière. Suiet toujours notLveau, toujours iné· puisable! » La messe est oonune le soleitl, on a beau le contempler, l'admirer, 1e peinldre, il est toujours not\veau et l'aurore est toujours charmante. A genoux donc, à genoux devant la messe, ce soleil des exercices spirituels, comme l'appelle s. 'françois de Sales. Gounod servait un jour la messe à Paris, au P. Dulong de Rosnay. Durant la lecture de l'Evangile, il resla. près du prêh·e. La leelure finie, le ~servant lui dit: - Père, que c'est beau! Dites encore une lois. Et Je célébrant, racontant le fait. aJjoutait: - Ce n'est pas bien liturgique de lire deux lois l'Bvangi,Je. mais, pour satisfaire 1a piété de mon iJqustre enfant de chœur, je le lus une seconde fois. 1Le texte évan~i1que résonnait aux orei·!1es de l'ar!iste comme une mélodie œleste. -··--·----
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Dévotion à la Ste Vierge Si nous voulons être des serviteurs parfaits de la 'Sainte Vierge, nous l'aimerons comme on aime une bonne Mère, et nous l'imiterons comme le plus beau modèle de vertu qui puisse nous être proposé après Jésus-Christ. Pourtant l'amour de Marie et l'imitation de ses vertus ne sont pas ce qu'il y a de plus essentiel dans la dévotion à la Sainte-Vierge. Cette dévotion consiste principalement dans le recours à Marie, parce que le vrai rôle de Marie .est de secourir les hommes. D'après la doctrine reçue dans l'Eglise, Dieu, pour honorer sa Mère, l'a chargée de transDiettre aux hommes toutes les grâces que ,.Jésus-Ohrist leur a méritées dans la Passion et sans lesquelles personne
ne peut se sauver. En vertu de cette disposition, les secours divins pour faire . le bien, éviter le mal et finalement arnver au Ciel. ne nous arrivent jamais que par l'entremise de la Sainte-Vierge, d'où S. Alphonse conclut qu'il est impossible de se sauver quand on n'est pas l'obj,et des faveurs de Marie, mais qu'il est impossible de se damner, quand on est et qu'on r~te jusqu'à la fin son protégé. Or, peut-on se procurer, d'une manière certaine, œtte protection rassurante? Oui, moyennant trois conditions: 1. Avoir au moins 1e désir d'éviter le péché ou d'en sortir si on a eu le ma1lheur d'y tomber; 2. Invoquer chaque jour la sainte Vierge en lui adressant ,qudque prière· :3. Persévérer jusqu'à la mort dans cette prière de ~chaque jour, si peu lon~ue soit-elle, car ce qui importe c'est qu'on soit persévérant. Ces trois conditions réunies constituent la vraie dévotion à Marie. ~
Rappelons ici gue les Souverains Pontifes ont attaché à l'assistance aux exercices du mois de Marfe les indulgences suivantes: 1. 300 jours ·à tous les fîdëles qui feront chaque jour, pendant ce mois, quelques prières ou quel· que acte de piété, soit en particulier, soit en public, en l'honneur de la T.S. Vierge - ; 2. une indulgence plénière peut être gagnée, un jour du mois, au choix, par ceux qui .remplissent les conditions or,dinair,es de la confession, de la communion et des prières aux intentions du Souverain !Pontife. (Ces indulgences sont applicables aux âmes du Purgatoire.) Mettons à profit ces facilités que nous offre l'E,glise d'accroître notre trésœ- sPirituel, et ainsi le mois de mai avec lequel renaissent, chez l'agricul-
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teur, les espérances des fécondes moissons, s'il est ma'l"qué par la floraison de notre dévotion envers Marie, affermira ~en nos âmes !'·espérance des biens célestes et éternels.
Autour dn Christ Nous avons signalé dernièrement, ici même, la parution de la Storia di Christo de Giovanni 'P apini, dont l'édition 1originale (en italien) fut accueillie par le public l'an dernier avec un enthousiasme extraordinaire, au point que son succès est considéré en Italie comme le plus grand événement littéraire de ce siècle. Des .traductions en toutes les langues ont paru ou vont paraître, car .l'Histoire du Christ de ·P apini s'adresse aux chrétiens de tous les pays ainsi qu~à tous ceux qui .ont be· soin de consolation ou d'encouragement dans les souffrances dont le monde est accablé. Ce livre est venu à son heure et aura un grand succès. Ce ·q ui touche dans cette 'œ uvre, ·c'est le spectacle d'une âme qui se livre à ,Jésus, qui se modèle sur lui, .qui cherche 'à reQroduire en elle le reflet de son image et qui nous dit ses émotions à mesure que !~Histoire divine se déroule dans son oœur. tLa librairie .Payot, boulv. St..Oermain, 'Paris, vient de. mettre en vente la waduttion française de l'Histoire du Christ ,qui forme un beau volume de 464 pages avec couverture illustrée.
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Charles!! .. . Long, maigre et jeune, c'était déjà un sque· lette avant de ' mourir. . . un squelette avec deux yeux brillants encore, connne une dernière lueur vitreuse au fond des orbites noirs .. •·
Sa femme va, vient, empressée, attentivt rangeant les fioles inutiles dans la peli~ chambre, s'asseyant un instant, regardant son mari; puis, se relevant par .besoin de se remuer, de sembler Œaire <[uelque chose, au milieu de cette immense impuissance de l'homme devant la mort. 1Lui attend. . . cè qui doit venir . . . .
til l'attend, non pas comme le chrétien; pas même comme le païen antique qui croyait au Tartare et aux Champs-Œ.lysées~ non pas comme le sauvage qui espère, après la mort, les prairies immenses des dhasses éternelles· non pas comme le muw.lman fataliste, ·qui soupire après le !Paradis de Mahomet; pas même comme l'homme quel qu'il soit pourvu qu'il soit homme. Ce cadavre de tout à !~eure n'est pas 118 homme. Ce squelette vivant est ... athée. - Oher ami . . . veux-tu me laisser appeler un prêtre? ... - Non! a-t-il répondu entre ses lèvm exsangues .. . . - . . . Pour me taire plaisir . . . ? - Tout, excepté cela. - 1Mais tu vas paraître devant Dieu!!! - . . . Il n'y a pas de [)ieu. - . . . Mais, enfin, tu peux ie tromper, el ce serait épouvantable à ce moment! ... - Je ne me trompe pas. . . 'je ne me trompe jamais .... Ces mots turent dits lentement, avec UJt simplicité orgueilleuse, d'une façon scand6e. une sorte d'eau dorte de langage. - ... Et pourtant .... s'écrie la lemme {!ui se racroche à toutes les branches ... ?? - Pourtant ... quoi .. . ?? - S'il y en avait un, tout de même ... de Dieu .. . ? ~ Alors, fait le squelette, en ~ avoir l'expression d'une mère qui c~nd aux biblesses d'une peureuse alors je reviendrai .. . te le dire .... tenant, ie « veux • que tu me leisses quille . . ..
ü fut la dernière phrase. Très fatigué, le moribond s'enveloppe de nlutisme, et suit attentivement le travail effrayant de dissolution qui s'opère en lui. Sur sa pauvre loque, la vie et la mort se battent. c{)es suées !horribles défendent la ·Vie et dhercl!e~t à expulser, par toutes les por~ tes de sorhe, les éléments vainqueurs de destruction. Mais la mort s'implante, gagne annonçant son arrivée par de longs fris~ons qui secouent le corps comme le vent d'au~ tom~~ secoue, au bout des ibrandhes, la feuille lime, pour la lancer au grand renouveall de la terre. Il suit tout c~~· le squelette . ... La grande course .va 'f1mr! la station suprême approche. : . d ne dmt plus y avoir que quelques mmutes avant l'irrémissible saut dans le néant ... . Et instinctivement, cannne un ouvrier qu• ramasse ses outils au soir de sa journée extfnuante, le squelette se met à gratter ses draps, avec de longs doigts osseux, repliés m crochets alli !bout de la rigidité des bras. Il gratta une heure, d'une façon régulière pres~u.e méthodique, comme pour ne pas lais~ RI' ICI-bas une miette de sa vie; puis, subilmte~t, coup sur coup, poussa trois grands 10Up1rs dans la nuit, comme quelqu'un {!ui avale quelque dhose, et trop vite . . .. C'était fini. Il était 2 heures du matin .
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Alors sa femme se précipite à genoux· s'a llime dans ~~ne longue prière entrecoupée de !loquets; ~ut ferme les yeux; et aidée de la lionne, fat! la toilette suprême, pendant que lt mort est encore un peu chaud. - Maintenant, dit-elle ~ sa servante . .. alvous coucher, Marie; je veillerai, moi. . Madame veut res ter seule ici? .. . -
0 Ul .
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Mais ... ? Je vous appellerai si j'ai besoin de
Et, q~and la bonne fu t bien partie, et elle. ; : n seule dans cette chambre funèbre se penche sur son mari, embrass~
ce front derrière lequel la cervelle est d " • Charles! crie-t-elle dans e\ pteœ pleme d'ombre tu m'as di't que tu rt . dr . ,. J VIen . ats ~il y a un Dieu!. . . Oharles!! t le sus mamtenant; réponds~moi ! nans le lit, le corps d6.j~ tout ri ide n bougea pas. g - Charles!.:. répète la femme avec un effrayante- tenactté d'idée.
to~te ~ro.ide:
- Charles! ... y a -t-il un Dieu?? . . . Alors' chose e11ttayante. · · · une paup .. terc du mox:t se lève ... lentemen-t, comme si elle soulevait. un fardeau su.tihum:ain; une paupiè re .. . ?u's une autre . . . . Et quand elles fu rent hien o uvertes toutes les deux derrièr~ les yeux ~itreux, une lueur !e'mbla ' s'allume! . . . ~andlr. . . rougeoyer. . . on eût dit deu~ soupiraux d'enfer . . . . ~la dura quelques secondes secondes hombles - et emin, tout s'éteignit.
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. . . tLe lendemain, de très bonne heure quand la h~nne entra dans la ahambre, ell~ heurtA du pted sa maîtresse, tombée é vanowe . en travers de la porte, la tête sur le plancher. .Elle appela une voisine, puis un prêtre ·q~~' ~ la paroisse se préparait à dire la pre~ 'ffilere messe.• et' l ce ·prêtre , la ·••emme revenue à elle raconta . . . ce que je viens de conter. ra
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Les baromètres de la campagne A la ~mpagne,, <il Y a un grand nombre de harometre~ qui pennettent de prophétiser le temfAs q~ Il ~era. Il su~m d'être attentif pou~ n etre ,Jamais pris en début et savoir à quOI s'e n tenir. . !Lorsque les poules se grattent et se r ou~ent dans la poussière, l'orage n'est pas lo in . J! en est de même lorsque les canards crient'
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92 plongent, se poursuivent bruyamment sur l'étang ou la mare; ou bien lorsque les pigeons ne s'éloignent pas de . la ferme, picorent aux environs et regagnent le colombier prématurément. Attendez-vous à voir la pluie le lendemain lorsque les pigeons, posés sur le toit de leur asile, présentent leur jabot au levant. La pluie est imminente lorsque les paons poussent des cris perçants; lorsque les chiens paraissent nondhalant>s et engourdis; lorsque les chèvres recherchent les lieux abrités; lorsque les vaches dans la prairie, aspirent l'air, le nez au vent, puis se réunissent à l'ombre en plaçant leur tête du côté opposé a11 vent. 1Lorsque les vaches sont à l'étable et qu' elles lèchent les murs, signe de pluie. L'hLtmidité de l'atmosPhère 'fait suinter le salpêtre dont elles sont {riandes. Hâtez-vous de rentrer votre fourrage lorsque les hirondelles volent en rasant la !erre; lorsque les moineaux sont rassemblés en lxmdes dans les haies ou sur le sol et poussent des cris incessants; lorsque le corbeau s'est éveillé de bonne. heure et a croassé plus que de coutume; lorsque les oiseaux de la volière lustrent leurs plumes; lorsque les rouges-gorges deviennent familiers et s'approchent des habitations ; lorsque les bergeronnettes sauW!ent le long les fossés; lorsque les grenouilles croissent ou que les poissons bondissent hors de l'eau. 'Lorsque les mou<:hes sont agaçantes et s'acharnent après les hommes ou les animaux, signe de pluie. Signe de pluie encore lorsque les grosses espèces de limaçons et les escargots montreui leurs cornes; lorsque les ~ourmi s véhiculent leurs œufs; lorsque les abeilles se hâtent de regagner la ruche avant le coucher dLL soleil, pourvues d'un maigre butin ou lorsqu'elles s'éloignent prudemment, avec délïanoe, de leur demeure. On le voit, les animaux sont aussi instruits que le meilleur baromètre l mercure à nous enseigner les changements de temps. Tenez pour certain qu'il ~era un vent violent lorsque les hirondelles se tiennent d'un
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seul côté des arbres, côté où se son( réfugiés les insectes pour s'abriter; lorsque les porcs crient, secouent .Ja tête et transportent de la paille dans leur boudhe; lorsque les oies es. saient de pren,dre leur essor et étendent les ailes; lorsque les vaches 1ond des bonds en secouant la tête; lorsque les chats grattent lé. corce des arbres ou les pieux; lorsque les moutons Jolâtrent et claquent leur front; lors. que les pies se réunissent en troupes et jacassent. Les choses elles-mêmes prêtent leur -concours au paysan et l'informent du iemps qu'il le ra. La pluie est proche Jors<que la lame de la Saulx s'irise de bleu et de rose et prend l'humidi té; lorsque les gerbes de b lé et d'avoi· ne sont plus pesantes que d'habitude; lorsq u~ le crible se détend dans la grange. Il en esl de même lorsque la cognée du bucheron Sf ternit. Mais le iemps sera beau lorsque la cognée ou la faulx seront nettes et luisantes, lorsque leur manche glisse ·dans la main. 1En automne, la rosée indique Je beau temps et la gelée blanohe la pluie. La nuit on peut prédire ·le temps qu il lera d'après les dli~lérents aspects de la lune. Si son éclat est pur et lumineux il fera ·beau; si elle est entourée d'une cercle blaiard. signe de pluie; signe de vent si elle e3t entou· rée d'un 'halo rouge. Lorsque le rossignol chante toute la nuit; lorsque les ·hirondelles, de leur vol rapide, dessinent des cercles Jan; l'azur, 'à une grande hauteur, lors·que les pi· geons s'éloignent de la. maison et rentrent tard; lorsque les cousins se réunissent le soir en colonnes nombreuses q11i s'élèvent et s·a· baissent dans les airs, on peut être certaia qLL on aura du beau temps. Serge DA:VRIL - - - - I I ...HI....- - - - · · · - - · - -
Une visite à la grotte du Potenx Un amoncellement de pierraille, des blOCS de ma!'bre sciés sous toutes les formes, Ul
bruit de_ ~ouvement rythmique ioujours plus prononce a mesure que l'on s'approche· ce sont les scieries de marbre. lj,Jhaut, au s~m met du funiculaire, on aperçoit en deux endroits le rocher miné dans ses flancs: c est l.à gue le marbre cipolin est extrait de la rorhe vive pour être travaillé ensuite. Mais notre but, dis-je, est d'aller visiter aujourd'hui la fameuse grotte du Poteux. Pour cela nous nous engageons dans le sentier caillouteux qui monte la maigre pente gazonneuse dominant les usines. 10 minutes s'écoulent durant cette petite grimpée, et nous apercevons !déjà l'endroit de la grotte. Nou s nous en approchons de plus en plus et bientôt l'on se voit en face d'un formidable orj\fice béant, au bas d'une paroi de rocher, un grand dhêne séculaire jetant se; bras énorrnes vers le ciel en masque quelque peu l'entrée.
A vanr d 'e ntreprendre ie voyage dans cetprofondeur, des mesures de p récau tiou sont nécessaires. Un des visiteurs attend à l'entrée, et les autres y pénètrent en ayant soin de se munir de torches ou de bois résineux, afin de ilraverser sans danger cette obscurité. Qu'elle n'est pas aussitôt notre surprise et notre admiration, en apercevant avec une apparence de simplicité rustique fou,r ce qui peui charmer les yeux. En effet cette grotte est !aillée dans le roc en voûte~ recouvertes de rocailles et de coquilles. Au lund de la première excavation, dominée par deux grandes oheminées, un <Corridor très &roit nous con'duit plus loi n dans d'autres nc:wations. fe
Arrivés à la deuxième, il fait si nui t que lon se voit obligé d'allumer plusieurs torches a:fin de pouvoir poursuivre notre che~in .. lei, semble-t-il pourtant, que notre currosrté devrait se sa.tisfaire; mais non, elle nous pousse plutôt à marcher jusqu'à ce qu' un gouffre profond nous arrêtera subitement. Nous continuons donc notre mardhe à iraftr_s la grotte par un corridor qui descend .. lnlenant, et un peu 'à tâtons en un certain Pl sage ressemblant à une tanière de renard,
il faut ramper pour arriver de l'autre côté c est--à-dire ià quelque distance de la demièr~ galerie. Après avoir dhaulé encore quelques secondes la muraille, on se trouve tout 'à coup au bout du sentier. Halte! . . . et pas un pas_ de plus, car il pourrait nous attirer pour t~uj our~ dans les prolfonldeurs de la grotte. Ces! dire cette fois que nous sommes arrivés au terme de noire voyage et quïl ne faut pas aller plus loin.
<L'ou se trouve maintenant à environ 200 mètres dans le rocher. Un grand silence rè· gne dans cet immense vide. Interdit d 'aller plus loin!. .. semble nous crier une voix ... Notre respiration. est haletante entrecoupée, le moindre bruit occasionné par ses p ropres mouvements nous efifraye; nous pressemions qu'il y a du danger à séjourner trop longtemps; et la seule pensée qu'un fragment se. détachant du haut de la grande voate. pourrait nOtLS aplatir sur le sol nous fait frémir! Quel t~mbeau serait-ce si, d'autre part, les ban'Cs ae rochers qui nous supportent ve~aient à céder? et nous entraîner pour touJOurs dans l'abîme! ... 11 ne fait !donc oas ~on dans ce bout du monde; et en voyant défiler tout ce cortège d'idées noircies nous nous décidons enfin à ressortir !~issant là seu ls les oiseaux de mauvais a~gure mêle~· paifoi~ leur c:i sinistre au bruit aigu dune pehte fontame qui coule doucement ~ans les fentes de la 'g rande cheminée, et retirons-nous. Tous les corridors sont franchis, cette ,fois, avec rapùdité, ·c ar nous avons hâte de revoir le jour.
Comment cette grotte a pu se creuser ainsi? Depuis quan1dJ exi~-t-elle? C'est ici la tâche d11 géologue. Ce qu'il y a de certain nous ·Constatons que les courants chauds OL; froids qui s-'y installent, contribuent fortement a la désagrégation de la roche. La pierraille qui se détache constamment des parois en est une bonne preuve. Notons auss i qu'autrefois les gens de Saillon faisaient du ~eu à l'entrée de la grotte afin d 'y faire
94 entre l'homme et l'arbre, une analogie dans te développement. la poussée de la sève, comme la poussée des liquides du corps, se produirait de l'est à l'ouest, d: telle ~.or~e 'l.JEGENDE. _ On raconte qu'un jour que l'a-ccroissement de la matiere obéirait trois hommes a,vides de curiosités montè~ent encore à la même loi. à la grotte du Poteux. Arrivés à la première Imaginez maintenant une personne couexcavation, ils aperçurent deux tables, ldo~t chée dans le sens est-ouest: le ·s ang affluera l'une était chargée de pièces d'argent empl· au cerveau et le sommeil sera mauvais. Plalées en ordre. A celle-ci était assis un grand cez-la au contraire dans le sens ouest:est, le Monsieur à la mine sévère et sombre: Ils le sang affluera aux pieds, et le sommeil sera paisible. Quant à la position nord-sud, elle questionnèrent, mais il n~ réP:o~dtt pa~. T·ourmentés, les deux premiers VISiteurs ~e serait préiérll.ble à la position sud-nord, pour cidèrent le troisième qui était un abbé à dl~l!. les mêmes raisons. une messe afin de faire disparaître cette dro· Ceci remarquez-le bien, est une théorie. Libre vous de l'accepter ou de la rejeter. le de vision. Ils se dirigèrent ~nsuite ~ ~a deuxième galerie. Mais il fallait, paraJt-11, Les autres indications que nous allons émetpasser sur une .planohe, et ce . n'est que le tre doivent être admises avec moins de ré· courageux abbé qui la franchd .. tl.e& deux serves: . autres attenldoirent m.. [ls attend1rent ~~~g L'aération permanente de la pièce JOUe un temps. Il se faisait tard, le peu de lumlere rôle considérable dans la régularité du somqui leur par·venait depi.IIÎs l'entrée de la gr~t meil. On conçoit en e'llfet que la 'l'espiration te tomba tout à coup, et notre aventuner continue de l'air évacué précédemment par les poumons devienne promptemen~ ~uisible n'était pas encore de retour. La seu~e solution qui leur restait était de se rehre~, ce et agisse fâcheusement sur la luctd.~té moqui ~ut .fait aussitôt, et ils s'en retournerent mentanément engourdie, de telle mamere que chez eux, laissant l'albibê se confondre. da~s le réveil est pénible, loUJrd, désagréable. Il est donc recommandable de coucher, cette profonde obscuri-té. On ne l'a Jamais hiver comme été fenêtre ouverte ou entr'ouplus revu depuis œ jour et on l'attend en· Hubert RODUIT. verte, au besoin ' un rideau tamisant l'air ex· core. térieur. iLe lit idéal sera large, sans rideaux, peu moelleux, sans matelas de p~ume. Un ~ mier un matelas laine ou crm, un traversm et u~ seul oreiller, suffisent amplemen.t. La tenue sera composée d'une chenuse de la nuit, temps de repos marqué nuit longue et large, couvrant les épawes el par la natu·r e .Le sommeil est le suprême, l'intaillib~e ré- les bras sauf aux saisons chaudes. Les piedt et les j~mbes seront nus. Dénouez vos cheparateur. 11 rend l'énergie que la veille a veux ou mettez-les, ce qui est mieux, en Dl~ dispersée. Il appor.~ le sou·l~.gement aux te de Œaçon que la tête soit libre. maux l'oubli des tristesses. Il mterrmt~pt la ' Dans quelle position dormir? Sur le c6tf doul;ur. Shakespeare dêiinit le somme~\ «le droit de préférence, les ;ambes un .'peu rebaume des esprits oppressés • . Le poele et pliées, de façon ~ relâcher les paro1s a~ critique anglais Dryden dit que ~·est le res· minales sans comprimer le torse. Fermez taurateur de la paix, de l espnt, que son bouche en dormant, et respirez seule!llllll baume donne des iorces nouvelles pour le par le nez. N'enfouissez jamais votre : travail journalier. Dormir sur le côté gauche est quelquef Une curieuse théorie explique qu'il existe,
détadher de la pierre q 11'on conduisait en· suite aux chaux-<iours.
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Comment dormir
uuisible pour le oœur. Do.rmir sur le dos donne des cauchemars. ·La tranquillité morale est la première con, dition pour pouvoir goûter promptement et en paix « les délices du' vrai dormir •, comme disait •Montaigne. Il n''est pourtant pas en notre pouvoir de la posséder toujours, mais il 'faut y aider le plus possible, en éloignant de la pensée, de la mémoire toute importune ou douloureuse préoccupation. Défendons, par un grand eMort de volonté, l'oasis de roubli '<jui doit nous accueillir. Laissons au seuil de la vie toute sa charge d'amertumes et de misères, afin de récolter de nouvelles !orees qui nous permettront de lutter, de vaincre. Une prière fervente, un acte d'ahan· don ~ la puissance qui régit notre destinée, nous aideront à !lOUS procurer le cal'me. Voici contre l'insomnie, des procédés pratiques dont on a éprouvé l'efficacité: Se ·laver le visage avant de se coucher. Enlever les oreillers: prendre une position incommode pour la changer peu de temps 3près à une position meilleure. Boire une tasse de tisane de tilleul et de feuilles d'o· ranger mélangées, mais ne pas se coucher avant que la digestion ne soit complètement accomplie. Eviter d'avoir froi-d aux extrémités. et même provoquer la descente du sang, en réchauffant les pieds. Et maintenant, bonne nuit! Profitez bien de ces heures douces de repos, réparateur et d'oubli, par le libre jeu de vos organes, votre beauté se réparera et s'épanouira. ...... 1
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La politesse La politesse n'est plus à la mode. On remarquait autrefois, dans un salon, les jeunes &a~s qui n'étaient pa a polis; Dn remarque aujourd'hui ceux qui Je sont. Nous voyons quelques parents supprimer la polites-se de la première éducation comme quelque chose factice et de tyrannique. H3!bituer un enfant à ôter son chapeau en •trant dans ,un salon, l'astreindre à dire bon-
jour a ux personnes, le forcer, quand il va se coucher, à accompagner son bonsoir d'un baiser , leur .paraissent autant de conventions sociales qui vont mal avec les deux c-harmanies ,qualités de l'enfance, le naturel et la sincérité. • A quoi bon, disent-ils, condamner ces pauvres innocents à nos petits exercices de salon. •Ils -ressemblent bien assez tôt à des poupées. :L'éducation n'a rien à fai re avec ces mouvements automatiques, d'où la pensée est absente, et contre lesquels les victimes protestent, 1souvent par leur résistance, tou· jours par leur gaucherie! . .. • A quoi je réponds d'abord que les enf·ants n'y sont pas tous aussi réfractaires, surtout sïls y ont été dressés - de bonne heure. Deuxièmement, l~idée de leur imposer un en· nui ne me touche nullement, attend u que l'éducation n'est souvent autre chose que l'art d'apprendre à faire ce qui nous ennuie comme si cela nous amusait. Quant à leur gaucherie, je ne la nie pas, à la condition .qu'on convienne qu'il n'y a rien de plus charmant que cette gaucherie même. Ces pauvres mioches, qui vous ,ôtent gravement leur petit chapeau et vous font si sérieusement l'aumône de leurs petites joues, m'ench~tenl ! Leur air de ne pas penser à ce qu'ils font ajoute à leur channel Pour ce _que l'on trouve de machinal dans ces acles, je vous rappellerai le mot profond de Pascal: « Commençons !Par les prati~ues , la foi suivra .• [.'homme a un corps comme il a une âme, et ce corps peut servir ,par·fois d'instituteur à l'âme. L'habitude est une grande maîtresse d'école. Quand l'enfant salue, ce n'est d 'abord que sa tête qui s'incline; quand sa bouche vous souhaite la .bienvenue au jour, ce n'est que sa bouche qui parle, mais à mesure que ces actes et ces mots se répètent, ils passent peu à peu des lèvres au cœur, du front à l'intelligence; les gestes se convertissent en sentiments! Ajoutez que les enfants polis font les jeunes gens polis. La politesse est comme le pi;mo: si on ne l'apprend pas de bonne heure, on ne l'apprend jamais. Or, je crois bien utile de l'apprendre.
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Variétés
iles gens qui ne jurent que par les EtatsUnis vous objectent qu'en Amérique on se UN G5ROU51JL P:REM'ATURE Dans un département français de l'Ouest. soucie peu de la politesse. C'est précisément pour cela que j'-y tiens, parce que c'est une t.n ancien entrepreneur, M. D., était tomb~ qualité française. Certains esprits, f~r.ouches gravement malade et son ~édecin dé.sesré· la rejettent comme un reste de l anc1en ré~ 'rait de le sauver. Il crut meme pouvoir angin1e. }'espère être de mon époque autant que not1Cer l'imminence de la mort aux parent; personne, mais je ne .répudie pas tout dans de son client lorsque ce dernier fu t dans le passé; il avait du bon et du_ cha~mant, et l"état comateux qui précède d'ordinaire le d~c'est le charmant que ,je voudra1s lm dérober noucment fatal. Aiin de gagner du temps, ;~s héritiers. pour en parer les sociétés nouvelles. . Certes, Qe connais beaucoup de pohtes.ses vraiment trop pressés commandèren~ _l'enterqui choquent: il y a d'abord la poll_tesse m~ ren:ent, y compris une 'bière ·~gnt~tque, :' pertinente du grand personnage ~m ne salt la confection de laquelle le me1lleur menu1· bon gré d'être poli; il y a la pohtesse obsé: sie r consacra tous ses soins. Mais conu·e toute attente, M. D. s'ob;quieuse qui obsède, la politesse phraseuse qut irrite la politesse quêteuse qui dégoûte, car tin~ à 1e point mourir, recouvra sa lucidité. l'une ' ressemble à un mensonge, l'autre à un se remit peu à peu, re!usant énergiquement placement. Mais quand elle reste dans ,la me- de payer les dépenses laites à l'occasion dt sure et dans 'la .vérité, quand elle se présente son enterrement manqué. [n particulier il ne veut pas :n~end_rc par à nous avec ses eompagnes nah.trelles, la distinction des manières et l'élégance; quand le de son cercueil, et il a ~erme 1 ore11le aux elle produit cette ha!bitude charmante qui est ré~lamations du menuisier, lequel lui disair: _ Payez-moi! Ce n'est l)as de l argent la prévenance; quand enfin elle s'alli~ ave: une supériorité'Véritable, alors elle dev1ent a perdu. Ge cercueil vous servira un jour o~ la [ois une qualité morale et physique, et rap- l'autre. !L'argument n'a pas porté. pelle, ce me semble, quelques-unes des œu_ •Mon ami, a répondu ;]\1\. D., adressez vres les plus délicates du génie grec. Un petit garçon de cinq ans rencontre un yous à celui qu i vous a ·fait la commanck . jour un pauvre, très vieux et très infirme. Sa C'est hti qui doit payer. D'où procès . :Les débats sur cc SUJet 1!11· mère donne un sou à l'enfant qui le porte au vieux pBJuvre; mais, en le lui remettant, il ôte cabre seront amusants, et de nombreux hu d'abord devant lui sa. petite casquette et le mar istes y ont retenu leurs places. salue. N'est-ce pas exquis? Quel enseigne: ~ ment protond! Comme ce petit enfant, qu1 .., MeT Angouard raconte le trait SUIsP. découvre devant la pauvreté, et qui ajo~te vant : U-n matin, nous trouvant ·à bord dll l'aumône d1.11 cœur à ~'aumône de la mam, . léon Xlll, petit bateau appartenant à nolrt nous montre tout à coup la politesse sous mission, nous .avons ri cordialement. Un coq une forrme nouvelle! Comme il nous dit, sans se mit à <:hanter de tous ses poumons. Ua Je savoir le cher petit! et son inconscience indigène a Temarqué que, pour chanter, il a . . . é d lOI a·joute à 'ta J!ï✠et à la force de sa leçon; fermé les yeux. « IJ.1 agl! ams1, r pon comme il nous dit dairement d'honorer dans voisin noir, parce qu'il sait sa chanson tout être humain une créature de Dieu et un cœur. » frère de douJeur! Grâce à lui, nous avons Je droit de compléter la phrase de Vauve• Ah! vois-tu, je t'aime bien, mon dtolo nargues en disant: c La politesse est comme - Oui, oui, tu m'31PIJ:>eHes mon dhou pour les grandes pensées: elle vient. du cœur! • me tirer une carotte. (Nos tilles et nos fils.) E. LEGOUVE
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Pie XI et l'Eucharistie On a rappelé à 1occasion du dernier congrès eucharistique, la grande dévotion du Pape à l'égard de la sainte Eucharistie. Voici quelques nouveaux détails: • Il arrivait souvent à Mgr Ratti, après sa .Messe, de ,remonter à l'autel, quatre, cinq foi;; et même davantage, pour donner Ja sainte com'Jllunion à des personnes, pieuses 'qui n'avaient pas pu la recevoir pendant le Saint Sacrifice. Si on s'excusait d'abuser de son obligeance, il répondait qu'il poovait bien se déranger un peu pour Celui qui a voulu, dans nos ciboires, rester toujours là à notre disposition. • C'est dire que le Pape est une âme éprise de l'Eucharistie. Un pèlerinage auquel il fut fidèle durant son séjour à Milan laisse entrevoir l'origine lointaine de cette ardente piété envers l'Hôte divin du tabernacle. Tous les ans, à l'anniversaire de sa première Communion, il s'en al1ait à nesio, s'agenouiiier dans l'Eglise paroissiale, à la place que, jeune garçon, il avait occupée œ jour-là. • Du collège 1ombard il avait emporté une inaltérable dévotion à la Chaire de Pierre. Mais cette dévotion s'est rattachée étroitement chez lui aussi, à celle qui tient son âm~ unie au Ohrist vivant ,parmi les hommes. Il a lui~même dévoilé à cet égard ses sentiments intimes. C'était ~ la veille du Conclave, dans la chapelle du Cénacle de Rome. n y retrouwit une communauté religieuse pareille à celle dont il avait été· le IPère au Cénacle de Milan. ill iJeur parla du Pape, mais il leur per:Ja en même temps de l' Eucharistie. • Son heure d'adoration terminée, sa messe dite avec une piété cammuniœtive et à laquelle s'associèrent tous les prêtres présents Ill répondant â ses paroles et en !disant avec. lui - c'était touchant - le • Gloria •, Je •Credo . , le . Sanctus., l'c Agnus .Dei • , il istribua 1a sainte Eucharistie elle qui con.:._ ' ucnt Dieu, inlassll'blement, pendant une heutt un quart. Sa main semblait ne pas sentir la fatigue. Sa voix disait doucement les grawa paroles: • Je ne suis pas digne • . . Que le
!Corps de N~tre-Seigneur ?}ésus-OtriS.t .. . • Son regard s'attachait avec amour sur celui qu'il communiait. Oh! la prière que sans doute il faisait, celle du Christ à son Père pour ses disciples: • Ne permettez pas, Sei·gneur, que ~ux-là soient jamais séparés de vous .• Quel souvenir ineffaçable â jamais pour les heureux dont la aoie d 'ailleurs se voyait et qui, en cette nuit bénie, reçurent dans leur cœur eimant, de la main du .Pape Pie XI, lr Christ iuvisible, Notre-Seigneur Jésus-Christ à qui lut rendu comme il convient, louange, honneur et gloire.
Nos Sanctuaires 1Les églises de nos 'camPa,gnes et de nos villes, habitations de Notre-Seigneur, sont les points de repaire de notre pays. Les clochers surgissent derrière les hauteurs et les forêts, se dressent au sommet des collines. Au fond de la 'vallëe, au bout de la longue route, ils attirent le passant, qui, depuis longtemps, marctte et tend !Vers eux. Les églises- sont les éliifices nécessaires â notre vie, les 'lieux du culte. Entre elles ont levé les cltapelles, témoins de notre foi. Elles sont nées dans toutes les régions du pai)'S pa!l"Ce que toutes les regions possèdent la foi. Elles s'agenouillent aux flancs des co· !ines, s'asseyent au cœur des 'Vergers et des bois, au îbord des ri!Vières et des lacs; elle3 s'enfoncent dans les rocs et se blottissent au coin des rues; elles groupent autour d'elles les maisons des hameaux; elles s 'attardent le long des chemi·ns et des routes. A nous qui passons, elles rappellent Dieu; en les saluant nous effrayons les hirondelles, qui nichent sous leurs auvents et a'lors s'envolent. Elles sont nées de la foi de tous: Ide la f.oi des commu.nes. et des corporatiçms; Ide la foi de telle famille patricienne, de tel groupe villageois, de tel riche personnage; de la foi de toute nos générations; les unes sont gothiques; il en est de très anciennes, qui ont
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98 remplacé les autels. druidiq~es.; il en est de toutes modernes, laides ordmrurement et banales, mais pieuses quan'd même: mu~s blancs crépis à 1a chaux, autels de stuc, VIerges de iLourdes lblaneihes et bleues. il en est beau. coup Ide style renaissauœ: les vierges sont des marquises et les anges des amoürs. Il en est de belles, parce que nées d~ plus personnel de notre toi, en joyeuse action de grâce ou requête confiante: lignes pures évoquant celles de nos collines ou abrtuptes comme celles de nos montagnes, lar.ges avan~ toits protecteurs dans le style des iermes voisines, autels et statues de dlêne sculptés dans la contrée, peintures fraîches et .colo_rées comme la nature toute proche et .msptrées par une conHance ardente et stmple_, clairs et purs bouquets de fleurs, ex-voto3 naïfs et vibrants de piété, de ferveur. ![.es cbe[s-d'œUJVIe de notre arl !Vivent dans nos chapelles. . . Elles )demeurent grâce ~ la fol : des marns fidèles 'les ornent et [es entretiennent; les âmes fidèles Y trouvent leur repos et leur réconfort; le clergé fidèle accompagné . du peuple ~idèle, certains iours de t'an~~' VIen: y offrir le Saint Sacrifice. Personmhant les âmes prosternées devant !Dieu, témo.ins de Ja loi. elles rvi'Vifient la foi: aussi faut-Il qu'e11es ' . Catho' rque"). vivent! (,Semame
externe dans un collège religieux. et \de la ban. . ~·,· André alla,.il commenter ..... s lorcroue ~... t . . I1eue, sa rhétorique, il fut déciklé qu ' 1 ermlnerall ses éiudes 'à ·P aris, car les a~lées et venues lui faisaient perdre chaque JOUr un temps précieux pour le tra~Vail. . , A ieur porte, i'ls avaient p.réclse~nt un grand lycée de l~Etat: on. l'y placera1t do~c et ,1e ~eune homme pourra1t rentrer plus v1te et traiV·ailler davantage. . • Actiî et laborieux, toujours en tëte de sa ndré Florent poursuivit courageusec1asse, A t t r v..&.. ment l'œuvre commencée: pour an ; eA~"" rience ~ui apprit en quelques. semame.s que les mêmes matières peu'Vent etre enselgnéta b. difJéremment suivant que l'amour ou !Cil ' ,...,ft. 1 •t Ja la haine inspirent le maître. mAIS ' aval foi chevillée au corps: un idéal splen~~e emo'fflc1el ne . ·t Son âme, l'ense~gnement p1!S5al . risquait pas de déformer son Jugement.
~ Or quelle ne fut paS! la stu~action cie M. florent, ~orsqu'un mois après l'e~trée de son fils au lycée, il reçut du proviseur le billet que voici: • !Monsieur, . IJ..'élève André florent ayant été ~ugé iDférieur à ses camarades, devra, l parhr de œ jour, descendre d'une classe · · ·· • Veuillez, et<:.~
de: mon cher !Monsieur .... Je vous demande une elOplication : donnez-la moi. - U est incontestable, Monsieur, dit le proviseur en assujettissant sur son grand nez son lorgnon minusœ.le, que ~'élève Florent n'est pas à la hauteur de ses ~eunes camarades, sans quoi nous ne nous serions pas VU5 o-bligés de prendre, bien à contrecœur, une mesure qui nous navre, croyez-let - Ce sont des p!trases, Monsieur le .proviseur, ce sont des IJ)hrases. . . . .Donnez-moi la vraie raison .... - Les rapports de tous mes prolfesseurs, Monsieur, concordent sur ce point que l'élève florent ne peut pas' suiiVre sa classe. Or, dans ce cas, nous avons l'habitude, après avoir .prévenu les puents, de faire descenldxe les retardataires. ... Que voulez-vous, c'est le règlement. n'y a pas de r èglement qur tienne, M- le proviseur: !VOUS ne me !ferez pas croire qu'un enlfant qu~ a toufiours contenttS ses professeurs devienne, du ~ our au lendemain, un imbécile. 'Il y a donc autre dtose: A œ moment, le proviseur retira son lorgnon, en essuya lentement les verres, et comme il s'apprêtait â parler, M. 'Florent reprit de plus belle: - Et pour vous prOUJVer qu'il y a autre chose, je •vous dirai simplement ceci : depuis trois semaines que mon fils est chez vous, il n'a pas été interr~ une fois et ses devoirs n'ont pas été revus davantage: tous ses camarades sont prêts là en témoigner. Comment pouvez"'\'ous Juger, alors, de ce que sait mon
- n
1En recevant ce mot, qui ne donnait gui:rt de motifs précis, le ,père ne fit ~u·un ~ fils? chez le prov,iseur, qui le reçu.t ttoidemen~ tLe proviseur leva lentement la tête: ILe neune .André Rorent, dès sa petite ~ haut de sa dignité proŒessionnelle et laiqur. !Mais M. florent n 'était pas de ceux.~~ - En d'autres termes, .Monsieur, vous !ance, avait toujours dit ~ ses parents qu'll maître d'école, si décoré soit-il, pou1valt Ulli- suspectez l'honorabilité de mes professeurs et serait :prêtre. mider. la mienne. Vous supposez qu'une décision Sacllant le prix d'un tel amour pour une _ M. le .proviseur, dit-iJ, !Ve~Hlez m•espli- tussi grave a été prise ~ la légère, quand·, fami'lle, ceux-ci. l'avaient dirligé doucement ~ t, qu1 a bien au contraire, C'est malgré nous que nous quer pourquoi mon en.an vers l'objet de son rêve. été en tête de sa classe, vient .- en lYons été ob1igés ...• . "'e 1perdre ' ce pomt ses f~tollllll• - !Laissez-moi rire, interrompH brusque· !Mais comme ils avaient l'expérience de la mamesu . lltnt iM. f1o~Cent. !Vie, ils 'avaient vouilu qu'il préparât une autre qu'il soit nécessaire pour lUI .de cer sa seconlde? . ta vraie raison, ije vais vous la donner, carrière, afin d'éproU!Ver la valeur de cette ,,..,~ IIOi.· - !Mais, mon cl!.er unvnsleur .... ' 1 vocation. _ Il n'y a pas de: mais . . .. Il n'y Vous 'Voulez !humilier mon fils; vous IVOUHabitant \Paris, ses parents l'avaient mis
L'isolé
lez nous tracasser, parce qu'il n'est pas de • chez vous •l 'Vous savez qu'il &tait précédemment dans un collège religieux, et ceci sulflfit - dans notre pars de li!berté - pour qu'il devienne, là 'VOS yeux, l"ennemi, l'isolé, celui dont il faut se garder surtout. La voilà, la !Waie raison: osez le nier! Mais 1e n'admets point ce prétexte qui dissimule mal votre haine. Aussi, mon fils quittera-t-il le lycée dès ce soir, et, malgré les difficultés matérielles, ira retrouver ses anciens maîtres. ,Et il sortit en cla,quant 'l a porte.
~ Moins de dix ans se sont écoulés. André florent, qui a brillanunent passé ses examens, a terminé son Séminaire et 'V ient d'être ordonné prêtre. iLa fermeté généreuse de son père a été récompensée par cette grande joie. Et maintenant, après quelques vacances passées ,dan'sa famille, le jeune prêtre entre dans sa vie de dévouement et d'albnégat~on. n a été nommé vicaire dans une paroisse lointaine, du côté de Vaugirard. Et il connaît les durs commencements, 'les ingrates besognes, les décourageantes visites, 1es tentatives multiples auprès des malades difficiles à gagner. Mais il porte en lui une force supérieure â toutes les autres. Il est !heureux; il sait si bien que ses moindres actes seront comptés 'I l-haut ..•. Un soir, très tard, assis là son bu.reau après une gournée particulièrement laborieuse, il lisait son bréviaire ~ la lampe. Soudain on sonne .... Il se lève, va ouvrir et voit devant lui un jeune homme qui, sans même se présenter: - Vite, MonsieUJr l'abbé. Venez vite, 1mon père se meurt. ill se lève en hâte, pren<t les saintes huil;s toujours à sa portée et suit le jeune ihomme sans dire un .mot. Celui-ci le mène dans une rue toute voisine, entre dans une cour, monte trois étages et dit en ouvrant la porte: C'est là! nans lia pénombre d'une akôve, t'abbé
100 101 voit un homme dont le masque douloureux lui rappelle étrangement un visage autrefois connu. Et se peœohant vers Ie moribond, il entend la conffession, longue, dilficile, <:ar au moindre mouvement l'homme semble souffrir beaucoup et chaque mot qu'il prononce exige un grand eHort. Mors l'aii:Jibé se sent pris d'une immense pitië pour cette âme qui va partir et à qui tant d'autres ll"essemblent. [.a peur, la Lâc!heté avaient [ait tout 'le mal de cette vie, car cet homme avait ce qu'il Sallait pour être bon. · Et le prêtre prononce ces mots qui tombent sur l'âme repentante <:omme un~ rosée bienfaisante : - Voyez-vous, mon ami : nous sommes si peu de chose: Dieu est tout, et les eftorts des méchants ne 'pewvent rien contre son œuvreALt milieu des plus grandes contradictions, l'Eglise restera to~ours vivante. Nos :plus folles ambitions s'évanouissent avec 'la mort. Au lieu que la ~dharité d)ui Christ demeure. lLa ~loi d'amour, -c'est la granl:le loi de la vie et c'est la seule qui soit vraie. Elle seule aussi réconforte. C'est par 'la charité dont le Otrist nous a donné l'exemple sublime que nous pouvons avancer dans la voie royale. Gest pourquoi le :pardon des o§enses est un précepte si grand que [)iew nous a commandé de nous en souvenir ·chaque 'jour dans la prière qu'il nous donna. lEt conune des larmes de œ-egret coulaient de ces palllpières qui allaient bientôt se fermer pour Je 'long sommeil, l'abbé Florent, prêtre de Jésus"Christ, se pencha un peu plus sur le moribond et prononça lentement la formule sacramentelle. Comme il allait partir, après avoir encouragé son pénitent: - Et maintenant, !Monsieur l'abbé, dit le proviseur, il ~aut que vous me pardonniez, car vous m'a,vez certainement reconnu, comme je viens de vous reconnaître .... ~ Il y a longtemps que c'est fait, mon cher ami, Jdit l'albbé en soU'Tiant.
'E t admirant l'étonnante force de cette foi qui domine toutes les !basses rancunes et ne voit â travers les siècles que 'l 'œuvre jamais vaincue de Dieu, le vieil universitaire, l'an. den proviseur, les yeux· encore mouillés, demanda, au neune ahbé comme une taveur suprême, la peêmission 'de l'embrasser. 'Louis DE IBONNIBRJES.
Ah, le Pirate ? ( MHtiOIJE
,F~AJS)
Ce jour-1~, S. Pierre prenait le ffraist devant la porte 'du paradis. Dans le del, il ne fait ni chaud ni froid, c'est Je 1ieu du refraîchissement, de la lumière et de la paix. •Mais à la porte, S. Pierce ressentait tout de même la température tropicale de la terre. Donc, il prenait le frais .•. Sa üournée avait été oalme ... très peu de saints, !beaucoup de grisailleries, quelques âmes copieusement noires, qu'il avait d'ail· leurs envoyées rebondir vers les au-delà du Purgatoire: - C'est entendu .. . Va la vivre, ta vie] ...
f) Tout ·à coup, la figure de S. ·P ierre s'illu· mina d "un large sourire. Lavé par toutes les pluies, tanné par IOUJI les vents, cuit par tous les soleils, un ho~~JU~e s'avançait d'·un pas spécial. Sa poitrine Etait serrée dans un vieux chandail; un béret cou· leur du temps recouvrait son chef clai~.œ, et sa baroe commençait àJ la pomme d'Adam pour finir à l'angle des deux puissants ... xiflaires. Vhomrne bourlinguait de nuage en nuaee, s'a rrêtant par:fois, ·comme pour faire son poial sur l'étoile polaire: puis mettait le cap dtoi1 sur la porte du paradis. - Ça, c'est un matelot, s6remenf! .. · pensa S. Pierre, et je vais avoir du plaisir l ferminer ma aournée . avec un collègue. J'eD ai tant casé là-haut!
L''homme s'arrêta tout près de la serra dans sa poche les d porte, . eux morceaux de sa pipe qu'il venait de casser et f"t 1 salut: ' un grand -
Pierre mit ses lunettes et ouvrit le livre dans lequel fout est in "t .n d sen . :.-en ant q '1 r · saient. u 1 Isalt, ses sourcils se héris-
Bonjour la compagnie!. .. lot.
~ • p· - Arborde un peu ici 1 . · · · · cne terre Tu états dans la marine? · Ohl - Oui ... Avec un bateau à mot· LLD beau · pêch-ais sur · · ·la cô-· peft t b ateau. • . Je te .. . - Qu'est-ce que tu prenais? -: Un peu de tout! des plies, des soles des maquereaux, des Luomards • sursardmes, des • 1ou t' e t. meme de la langouste ..• . - Rien de tout cela dans le lac de Ti·bénade. Et pourtant quelles bon • Tu n'en a • . ' . nes peches! ... . s Jamats fad de comparables à l' des mtennes. une
Mon affaire se gât , e. · · · pensa le mate-
· se placer devant . En effet~ S. ,p·terce vmt 1~, et crotsant ses bras velu~ su . r sa pOl-
trme: -
Et tu as l'audace. toi mate! t d o , e te
· · devant moi? ' ' Présen ter a1ns1
. ,- S. Pierre, vous sa,vez bien que les marms . .. ILes · · - . marms sont des braves cœurs Je te defends d 'en dire du mali A" . . ·: cro · tu · · · · .. ·I&Sr moi' Js- que - juif pourtant sur J • h . - J ai spéculé . ~ pee e mtraculeuse en la vendant Romams des prix insensés? aux - C'~t un dur métier que le nôtre ... Le matelot prit un petit air entendu: le fuo~ai~on de plus pour l'honorer! Tu as - C est possible! ... M . e_ gagner largement ta large vie - C'est même certain ... . ~~ le P~JX est le prix ... l a vérité es . - Mais ça revient au même ... ~énte. Or, Qe relève à ton décompte une f~u;: - On s'arrange 1· · · · Q uand le poisson est e remarques ennuyeuses . . . rare, on le vend très cher Qu d "J - Par 6Xemple? ··· an 1 n'es\ ~s ra.re, on le vend/ aussi cher que possi« A constamment vendu des crabes lEt quand, aux vacances, les Pansieno creux, des homards vides au rrnême . arnvent, alors c'est le filon des filons! . . . , les pleins, et en cherchant .. t pnx que '" romper son monde . . . . su.r tout si c'étaient des tParisien Les yeux de ·Pierre commencèrent à nam- dont Il se gaussait fort en buvant des bolé s, au cabaret. es boyer.
e:..
•
. Le matelot se dit: • Mon vieux Ma;hurm,l tu as peut-être eu 1a langue trop lon-
rue ....•
tête~ Alors, eomme ça, tu spéculais sur la . es gens? sur l'anémie des enfantS!? T battais monnaie ,s ur la pht" . ? .: u · •ste. ·sur li'fl1pé neux ·besoin d'air d 'une foui Id entassés d . e e pauvres gens Jantes. . • ans les Vtlles poussiéreuses et bra- Ils out de l'argent, saint ·P ierre r l!la- .11 s 1e payent de leurs poumons! ,Ët puis ..._ ne te don~e pas le droit de le leur pren: •~: . · · J.e pnx des ·""'diO . I..UOSes est le prix des -~~~- 1 . oscille entre des limites c qui )Ilia. . ~ hD_H tes.: . , ID'~illeurs, attends un . Je 'Vals vou- ton hvre de bort!... .
·!
d'
uf. . N'~ ja~is rejeté les femelles pleines
»
~ s, aneantissant ainsi des mi!Uo
d
. ns e unser un de JJ!us . . . .... A surtout Joué son écurie 1200 fr par mois parce qu'une f 11 . avaient absolument be . arndt e de malades som e prendre l'air d 1 e a mer. . . L'aurait Jo • 1 s'il n'a vat ue Pus cher encore ~ pas eu peur que tout C3.sse .. . , - Ma•s tout le rmonlde le fait!. .. - 2 et 2 font 4 même si 100 000 nes affirment q.ue ~la fait 20 Et' . persancore tu exa , . · PUis, Ià engeres · · · Car je vo · les côtes une foui d b •s, sur toutes des a as e e raves gens qui sont p p et des mamans pleins de dél" f se pour les 1ca es. pauvres gens des villes 1 continue: · · ., e poJ'Ssons pour en thésa »
« •••
A dressé ses ifilles à vendre les
108
102 dines le plus cher possible, suivant la maison . et la tête des gens. , ... A ce métier, est devenu raptde~nt 'ch i"'e s'est gamais posé une questwn n e. · · ~.., •t · s d conscience pour ,s avoir si on avat ' en JU _e t n ~h·an'té le droit de vendre le plus tice e e "' ' r 't cher qu'on ;pouvait ju·squ'à ~'extreme !tnt e de la possibilité. ~ A
•
Saint Pierre conclut: cas est grave, on n'entre pas au - T oru . on le aradis avec cet argent-là ... <:ar st ~ttait sous le pressoir, le sang des pauNres en découlerait.·· [.e matelot se gratta le crâne sous son béret: . . - l} e ne suis pas allé chercher st .1o~ . . . Après tout, les gens -ne sont pas Olbliges de manger du homard! ... - Mais toi, tu es obligé de vendre comme 'des œux qui .sont vides, et de. ne. pas. les Vl 1. Et pws tl n y a faire ;passer pour p ems. - ' s que le homard ... Tu as speculé sur des pa . sur des choses de " toute Choses sacrees · · · · oleil " . nécessité, comme l'air, le s ' premtete ' la ~umière. · ·
_ Non! les millions de matelots qui na. vt.guent a u· ct'el t'ertltT\Ê>rheraient d'aborder. ? -. Vous exigez que Je vtre de bord; • • • ,Et que ttt mettes le cap sur la repara-
···r---. .
tion.
·~
S. Pierre alla â son pupitre. Il !it. ~e ~i che détaillée, en haut de laquelle etait ecnt: • Burgatoire » • _ C'est-y po.ur longtemps? murmura le matelot tout déconfit. . _ Dame . .. tu sais ... le purgatoue, c'e;t toufiours inquiétant. · · . . _ Et il y a pas mO()'en, bon samt Pterre, que vous me tendiez une petite amarre?
- ... 1! _ Un lbout de filin? Tels deux rames, saint Pierre leva vers !empyrée ses deu~ bras ossewr. .. ., . _ ,J e vais te &tre: pour la • chan:é>! l at 1e bras assez long .. . Mais_ pour _l·a • JUSttœ •, je suis ptus ,gêné ... Je vats tou~ours en par· 1er à Notre-Dame· · · ~
1La voix de ,Pierre roula alors comme liDe grande vague: • C ment' Tu jouis • toute l'annee • - . om ./ ue et d'un espace illimité .. , d'un atr .m agmdq . . e Et voici des pauvres gens qut, ~nd~nt onz . . t illlle atmosphère mtame, eux mois resp1ren 1 ' rlfants ils y pren-nent toutes les maet ~urs e .....le~ Et parce qu~ils essayent de la<dteS ij)OSSl"-' · . tVenir quiiJ7:e jours, un mois,_ resptrer un peiu d ce que toi tu respires tolliJOUl"S, tu te cro s e , . é , tomber sur eux comme sur •m autons "' ...._.. 1 s de lha;rengs ou de ,saiumes, a or pa~~ge ont tes hères en Jé5us•Ohrist et que qD~teu 1 ~ t~a dit· " Aimez-volls les uns les au· · . non pas: • Exploitez-vous». tres1. . ·· " et « • .• Cela m'ennuie de faire ces reproches .ueureusement que tu es pres· . à <tm mat elot · · · 111 • que seul de ton espece · · · - 'J e ,peux tout de même jeter l'ancre i'ci?
Et saint Pierre, l'air vraiment ennuy~, s'enfonça dans les nuages, pen.dant ,que .e matelot, ~igé .sm place, l'entendatt damer: - Notre-Oame? lEt que va-t-elle me répondre? car enfin il o/ a des limites tout de même!... Ah! le pirate!. .. Pierre ~·Ermite.
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Je suis entré ... ·Je suis entré, un après-midi de prin!~ dans un. cimetière abandonné, un tout pettt cimetière de couvent. Il y avait là, toute UJI; végétation d'herù:>es folles, sur des pa~ •=. d u l'terre. On a:-rnnuvatt ...~ mur s'accrochalt . t. là demi effacées sur deS quelques inscnp tons · u}emea# pierres. IP1us de trace de _tombes, se taieat quetques tulipes rouges, vto~c~, attes qu'autrefois ce cimetière -avrut été entre~ soigné. [)ans res aPbres, alentour, ce prit taient que des chants d'oiseaux. Tout
un ruisseau coulait, reposante image du tir peser sur nous seW.es la charge des détemps qui s'en va. pendanœs matérielles de toute la lami1le. Je me suis approché des inscriptions et Mais, peut-être, sommes-nous souvent rouj'ai tâclhé de lire ... Une surtout m'a frap- tinières·, <~Jyons le courage de l'avouer, pas pée. C'était, en quelques mots, :l'histoire d'u- toujours disposées à quitter les <Vieux errene religieuse morte dans sa vingt-et-unième ments. année, après troi·s ans de consécration au SeiJe prends comme exemple la non-utilisation .des garçons dans toutes les affaires du gneur. ']'ai songé â cette âme, à œ qu'elle a été . .. !Elle avait dU être Wie frêle religieuse ménage. ti, ils semblent sacrés. Tout devra blanohe œmme un cierge et qui consumait leur arriver tout prêt. !Leur mère les servira, devant l'autel, en jeûnes et en prières, son lell!fs sœurs les serviront, ils n'auront, eux, âme de colombe, son âme toute lblanc'he. Pro- qu'à réussi r dans leurs études. Quelle erreur! ba:blement, une maladie de poitrine, suite de et comme elle favorise ce que mes lecteurs trop longues stations dans la petite chapelle ihommes .voudront bien me permettre d~ppe humide, J'avait •l angui... Elle avait langui ler, - d'un mot que je n'ai pas inventé, quelque temps puis elle était morte, heureuse l'égoïsme masculin, d~là tout prêt à apparaîd'avoir été ·choisie. :Maintenant elle éiait allée tre chez le .petit garçon! •Le contraire serait plein di'av·antages phyrejoindre •ses scems dans ·les jardins du paradis où sont les Jys blancs, là où vont les siques et moraux. !Faire agir les bras 'fortiïie les ieunes muscles et dilate ~es jeunes poitriVierges consacrées â ·l{EpOIUX. 11 y avait longtemps 'que .j'étais resté à mé- nes; prendre un peu ld'exercke â la maison diter !dans le petit cimetière abandonné. Le est excellent pouir les petits écoliers, que notre régime scolaire contraint à tant d'heures soir me versait dé!Ja sa b-aîdheur lente- .. Moi, j'avais peur de lia nuit qui venait et du de malsaine itnmobilité. noir .. . mais elle, la ~eune morte, n 'avait ja· Et s'il est nécessaire d·'haibituer nos fils à mais eu peur de ·r ien car elle avait toujours se dire de bonne heure qu'ils detVront arriver \'Il luire au fond de son c;œur, la lampe de aux examens et aux concours, i1 ne l'est pas l'espoir divin. moins de leur faire comprendre le plus tôt Il m'arûve encore quelquefois de penser possible que l'on doit aussi se rendire utile, l cette âme de ~emme, que le Seigneur avait aider les autres, mettre quelque~ois sa comprédestinée, choisie, qui mourut à vingt et modité après la lei.I!I'. Sans compter que œ précoce et quotidien un ans, après s'être consumée devant l'autel contact ruvec la nécessité est une el<!cellente' comme un encens de suave odeur. école d'énergie, )d!initiative et de rélflexion. R~ZO. L'en'!ant qui sait que la clhose qu'il salit ou endommage ne se nettoiera ni ne se réparera toute seule, devient plus soigneux et, par s urcroît, est amené à envisll!ger la .conséquence de tous ses actes. Très hon exercice pour les • têtes de ~linottes ~. J'ai souvent été ~rappée, aussi, de tout ce Nous lisons dans i' « rEveil Provençal,, les que représentent d 'énergie perdue les gestes réllexions suivantes qui certainement feront d 'un enŒant qui, joue, qui s'ébroue, qui essaye plaisir aux ~éministes ... et exprime sa vitalité toute neuve . .Pourquoi Iles paJ)'sans le font !bien pour le travail ne pas en utiliser un peu pour les rbesognes des champs, pourquoi ne le ferions-nous pas nécessaires? Tant de choses, dans le ménalia maison? g·e, pourraient aisément devenir ûeux .pour. les Toutes nous solllffrons durement de senpetits: ~aire !briller des cuivres, écosser des
Pouvons-nous dans le ménage utiliser nos garçons ?
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104: légumes... que sais-je? Je va~s. pl~~ loin. J'estime qu'il est contraire à la digmte rmasculine de !fendre systématiquement l'hom~ tributaire de la femme dans tout le domame t:lu pratique. ,pourquoi réserver aux seules miettes l'enseignement ménager? 'Pourquoi est-il admis que, à 1a ·Caserne seulement, nos fils ne seront pas déshonorés de [aire leur lit, drer leurs chaussures, balayer? Je voudrais, au contraire, que chacun apprît cela à la maison de très bonn~ heur_e, sans s'en apercevoir. Cela, et un œrtam nombre d'autres 'choses encore: coudre un bouton, reprendre un bout de c_outur~, préparer un feu, garnir une lampe, fatre outre 'llll œuf sur le plat ou un lbiHeck. Je sais bien que ce n'es~ pas la mode.:· que le petit guçon, surpn.s, par de~ amts dans ces occupations • inféneures •, nsquer~ fort de se Œaire traiter de «mie». Et pUIS après? Apprenons-lui là recevoir lïnjure le front serein. !Entre nous, une {emme est-elle plus méprisable qu'un homme? Pauline ii.JE CORNIER
ne1s - ifit-ce le cinéma! - son ministère est [lUI. Quand un consei'l de paroisse, chez rche un pastem, il y met J.a candinous, Che . . , tt' tion que 1es candidats sotent aptes a .a uer le mou-de. Le résultat de cette conception du ministère pas.tora[ est que J'église n'esi plus regardée que t:omme un endroit où l'on ,va se promener pour entendre parler ·quelqu un. • Et pourlant le peuple demande quelque chose de ;plus que des sermons! .Il réclame des consolations du réconfort et du secours: hl. ne les \JrOUNe 'pas dans de simples ~aroles. Le confessionnal catholique répond st merverl•leUJSement à ·un besoin proîon\!1 et permanent du cœur humain •q u'on s'éton~e que l'Eglise protestante se soit résolue a ~ ~en?D· cer. C'est qu'elle a fait passer la .prédi~tion avant la [liété, la .chaire avant les. be.c;oms de 1âme. Si l'on relevait le confesswnnal dans nos é"'lises américaines, <je suis certain qu' une è;e nouveHe s'ouvrirait :pour notre Eglise et qu'on n'aurait plus à se poser cette question: • Comment attirer ~es ma.sses? •
Variétés .!JE JUGBMfNf DUN PASTEUR SUR !UE CONFESSIONA!L Dans la revue américaine «Atlantic », le pasteur She1don a fait paraître 1\ln article .sur la confession. 'll a déploré que les Eg'hses protestantes soient privées de cette institution. Quant 'à lui, en ayant reconn~ l'absolue nécessité ü a cherché à remplacer l.e conifessioiilllal' parr que1(lue dlose d'a~o chant: ill appelle cela c lia porte ouverte»; cela veut dire qu'il tient la porte de son presbytère ouverte, chaque dimanche, à tous ce~x qui veulent venir se ~éc~arger de _leurs pet· nes de conscience. Mats Jl reconnatt. que cel~ ne suftit IPas. Ii voudrait la con!esston comme l'a l'Eglise catholique. c lLe pasteur protestant, écrit-il, doit ~on sacrer Je principal de ·ses efforts à att1rer ses gens à ses sermons. S'il n'y réussit ~as, même en recoll!fant à des moyens .sensation-
Billet d'un curé · à son sacristain Pour votre fête, ·je vous souhaite de tout
cœur, toute la chance possible. Que Dieu vous donne ce qui !VOLts servira le mieux
- J'avais soif, m'avez-vous dit vaillamment Telle était îa iranchise de mon vieux sacristajn. C'est pourquoi j'ai pris la liberté de vous dire de mettre fin à celte maudi1e habitude par laquelle j'ai commencé cette lettre et par laquelle je la finis. Votre Curé.
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dans le temps et klans l'éternité. Vous permettrez que j'attire votre attention s ur un petit inconvénient. Depuis la dernière maladie que, grâce 'à Dieu, vous avez = surmontée, ·vous avez pris une désagréable Si vous aviez rencontré l'hiver dernier, ha·bitude pour vous-mêmes et pour les autres. Comme ·curé je dois ·vous en parler. Du sortant Ide chez elle, la mère Moineau, vous resle vous êtes un homme .raisonnable. En l'auriez prise pour une personne • qui a le outre, vous êtes un ·h on sacristain, parce que moyen • : deux bandeaux bien lissés, soufflés par des crêpés, des yeux noirs pas comma· vous fréquentez régulièrement la messe .. . . h: dimanche. des, et èelui de droite un peu recouvert par Comme pasteur donc, ·i 'ai le devoir de la paupière, des .pommettes bien rondes, la prendre soin de tous les 1idèles de ma pa- poitrine aussi, la taille courte, une robe noi· roisse, pour le !hon renom et l'honneur de 1·e sans une tache, une broche de jais au col, la population. Si vous continuez à... cra- et des mitaines aux mains. Elle allait au marché avec son filet. Il lui arrivait de revenir cher par terre, personne ne croira plus à von foi ou à l:a sa'intet.é de l~se, et j'en serais en rapportant son filet vide, quand les lé~ liché pour .mon vieux sacristain. Il est évi- gumes étaient trop chers. !Mais vous auriez · dml que personne ne peut voir un acte de dit, en la voyant, comme ses voisines: LE !RETOUR DE L'HI!RONDEIJIJE • Mme 1Moineau a un chagrin. , loi dans un crachat et que ce n'est pas un 'L'automne dernier, M. Oreiner, de ~ .oyen reconnu pour honorer qui que ce kolsheim lAlsace), avait cap~uré une ·h•.roaSi elle en avait un! Son œil malade le raJlif! 1En outre, un crachat sur un plancher contait un peu plus que l'autre; mais ils pleudelle qui logeait sous son tmt. 'Il 1~ remit~ liberté après avoir ~ixé sous 'SOn atle une éti· est très malsain. <Profitez alors, s. .v. p., du raient tous deux, lentement, des larmes bues crachoir ide la sacristie ou de votre mou- par le vent de la .rue. Mme ,Maineau n'aidait quette avec ces mots: • Pend:mt l'été de 19~1, ., . 1 g;. chez M. Oreiner de Markolshe1m moir, pour votre bien et celui des autres. pas le vent avec son moudhoir. Que lui im1 at o "' . ' , , ., . Vous êtes mon sacristain et je vous esti- portait qu'on la vît pleurer? Tout le mon:je (Alsace). Je dois lui fatre connattre ou 1Il llt depuis longten~ps i]e ne cache pas que ne saurait-il pas bientôt que Joséphine, son passé l'hiver. " . tous ayez vos défauts tout ,comme vous ne unique, l'avait quit1ée depuis trois. jours, une Ces iours derniers, M. Oreme~ a vu repl· tw:hez pas que <j''ai les miens. !Mais vous avez fille qui n'avait jamais eu !beaucoup de con· raître son hirondelle, et il :réusstt à la ca~ bt de !belles qualités. Je me souviens très duite et qui n'en avait plus du tout? « Comturer. Elle portait sous l'aile le message s~J· des heures passées avec vous et me ment se fait-il qu'elle n'ait pas pu souffrir 20 vant: « J'ai habité chez le maître ~ordo~ ans de misère, quand moi j'en ai porté 60? Joseph Bady (l'le Martinique),_ qw, me ~ ---T ....... _ un .p etit épisode du bon vieux temps. JOur vous aviez bu le vin des burettes et de saluer .cordialement ,mon hote d Alsace Elle ne trouvait pas la réponse. Mme Moij'attirais votre attention sur <ce ~ol, neau n'avait pas changé de pensée un seul ~ m'avez loué et m'avez apporté une bott· moment lorsqu'elle heurta du coude, sans J'a0 toi ,qui te sens lbaUotté par les ~ de kirsch pour le calfé noir à la s. Char- voir voulu, à l'entrée du mardhé, >Une femme au milieu des éCueils ~ ce unonde; S1 Alors je me rréjouis vivement, non pas qui était là immobile, adossée au mur, sur veux éviter ~e nauirage, ne ~étourne de cette bouteille que parce que vous le trottoir. yeux de l'Etoile de 1a !Mer; st les tritdesluii.UCII'i pas dit de mensonge à la sacristie • Pardon, madame! se dressent devant toi, si les 4lots ua qui eQt été une petite a,bomination v~ sions oherchent à inonde~ ton â:~ie. - Tiens! vous pleurez, vous aussi? Il était plus près du bon Dieu. ' gard vers 1'Etoile, une pnère, ~l:lRNARD faut croire que c'est le jour. »
Le lit de la mère Moineau
$. 8
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106 la mère ·Moineau monta plus lestement q.ue ti' ha·bitude la marche de la halle. •Elle revmt avec Je filet presque plein. Et les. deux fern· mes, tenant le petit entre elles, sen allèrent vers la rue de Bellechasse. pei~~ vôtre vous a lâchée? demanda-t-elle. T ft • re Moineau expliquait qu'elle 'LA me , ,habi.. tait au second, sur la cour; que11e n avait _ Non, ~e ne 1~ai plus. oi - C'est comme moi, mon déïunt M • ' ft'-anfure mais bien propre, par exem. qu une u• , . h . randi lit en fer, trots c atses une neau. Que vous ont-ils fait? p1e, un g . . t e - Ils m'ont mise à la porte parce que je t bi un poêle pour la ollsme e un coma de,. tout œ qu'il fallait. Quand elle tut reD· ne payais point. . . . mo e, à l' i due devant le numéro de 1a matson en. - ça m'est arrivé, à mm ausst. - Alors j'ai ljuste six sous devant mo , trée du passage: otu1 moi et pour le petit que vous voyez là.n • J'ai oublié de vous demander une onose: P 4 ns mou comme comment vous appelez-vous? . Un avorton de 3 ou a ! . , un paquet de nouilles, .se trama tt sur 1as1Marais Mme veuve !Marats. • M me ' M' . 'D epuis un an ou à peu ~rès, ,Mme OI· Ça phalte. . t tMme veuve Marais vtValent ensemble, •Il est mignon, dit la mère Momeau. n~u net qu'une chambre, qu'une table, qu'un ' t ne doit guère manger? n a1ya . . . t . - Des pommes, ma dhère dame, ces ce ·t et <~u'un lit les vOisms avaten pns poe e, " · d qu'il aime le mieux, mais elles sont 'hors de l'habitude lde les traiter ~omme. es ,sœun, .ée de misère et qUI élevatent 1enflld, assoct s ' prix. Je vous crois! Vous n'êtes pas la mère? ce chétif qui avait de la chance, en so~ d'avoir deux grand'mères. Elles ne voyill~ ~ Non, elle est mo~te. . â·La mère Moineau vtt .q ue la matgre m "'ftaucoup <Mme Marais employée depws paspremière """' . chez .1a -· choire de la 1emme s'était allongée, .et qu'aula heure •jusqu'au smr ,_. dessus du creux des aoues, les paupières batohande d'herbes et de légumes, ·~ts elis continuaient de rencontrer sur le ?aher, dias taient.. . que d ,un l"t d't· be.som L, 1 l'escalier, dans les rues du ':luarhe~, .la nilt • s1 vous n ,aNleZ . . u . eau et même de recevmr la vtstte dt la elle '.j'ai le mien. Jusqu'à ces j~urs~t, J~ c~u UVlOIU , J . t · potali chals à deux, avec ma 'fille, qUl ne revte~ .a vieille femme. Car cel e-ct, rop lm pas. 'Il est larg·e; vous n'êtes guère épatsse. pour travailler était de {oree encore ·à liMJio ter des étages: On la demanl1ait, on J'emoMais c'est le petit? » Les paupières cessèrent /Je battre: J)ans "t chercher· elle avait une clientèle s~ la tête endolorie, vide d'espéra~ce, le. uour . s.~ yat . les J· e~es mères qui la savaient esparmi ' . rd . tt .,. levait. [.a taille se plia, la mam droite satsl péri·mentée, complaisante et bava e. •JUS ai l'en'iant et l'enleva pour le montrer. U sez pour que Ie temps ne parn.t ~~ 1~ • C'est gros à peine ·comme un chat. ne t en sa compagnie. Elle faisait cha ~:~it pour le biberon, emmaillotait, ~ caisse suftirait. f · - J'en trouverai une, de la laine pour a~re lotait, berçait le nourrisson, do~natt l r pour des couvertures, Dieu un ma te1as. ca tdu mère des tisanes rares et souve~ames, merci, je n'en manque pas. Avez-vous t 1"t près de l'accoucMe, racontatt les ~ de toutes les loges de la ·r ue· ede en travail? t ma 1es - Plus de travail que de payemen , chasse et de la rue Saint-iDomlruqu , • dame. J'aide là la vente, chez u~e ma;- ventai~ quand elle avait vildé son sac, OIL chere . e suts chande de légumes. Mats, comme 1 . près des mahdes sérieusement m~lades, . ·ne on ne me donne que 5 fr. .par semam:· . "t dev'ouée alors ·compatissante, se tatsat , .' . · ae Vlet , 'd tout de mepalble de se tenir immobtle et sdencteu Cinq ~ranes, ça nous at era me. Attendez-moi. ,.
• Moineau qui ne se savait pas La mere . , . l'était jugea .qu'elle psychologue mats qUl , . coudoyait ~e vraie pauvresse et une vrate
107 le coin de la chambre, comme la flamme d'une veilleuse qui regarde l'endormie.
« Alors, il y aurait peut-être un mo•yen. Vous diriez que IVOUs allez vous faire soigner dans une maison kle santé. Je viendrais vous chercher en voiture, - 1e ne sais pas qui payerait, mais âe trouvera.i, - et vous pren-" driez ma place dans mon lit .pour trois ou quatre jours. !Mme Marais n'est pas épaisse, elle est tranquille, elle ne dort pas plus de six heures par nuit. Moi je dormirai sur une chaise. Ma petite Grésil, il faut accepter! • n en fut ainsi. La iboucbère paya le fiacre. Mme !Marais fit le ménage • ~ ~ond ., et mit dans le lit la meilleure ,paire de draps. Deux locataires, des 1eunes, des inconnues pour elle, aidèrent Mme Grésil à monter l'escalier. Elle se reposa deux ~ours. !Le troisième au matin, quand Je vicaire vint, il trouva plusieurs femmes à genoux, et une grosse vieille debout, qui soutenait la tête de la malade. A côté du lit, sur la table, il y avait un tout petit crucifix tie plâtre, et une touffe de chrysanthèmes, qu'avait envoyée la marchande de légumes. • C'est votre fille? demanda-t·il à la mère Moineau. - A peu près,., répondit-elle. Et c'était vrai, et pour la petite Grésil, et pour la mère Marais, et pour J'enfant qui dormait dans la caisse pleine de laine, et pour d'autres sa:ns doute. Quelle histoire on ferait avec b charité des pauvres! René BAZIN, de l'Académie française.
Un jour du mois dernier, sa plus proche voisine vint lui dire: e iLa petite femme Grésil, de la rue Va· neau, ,voudra it vous voir: elle est bien maJade. C'est la poitrine touôours! ~ La petite femme Grésil! Qui n'a pas visité une salle d'hôpital parisien, qui ne s'est pas arrêté devant un lit !blanc, où repose, la tête soulevée par l'oreiller, très pâle, très fine, confiante encore tdans la !Vie et pourtant condamnée une employée de la coulllre ou de la mode, celui-là ne peut imaginer combien était émouvante et même délicieuse à voir la ·petite (emme de l'ouvrier plombier. Elle n'avait pas été transportée à -l'hôpital: elle était restée dans cette chambre du quatrième, un peu en désordre maintenant, mais encore pimpante, i cause des meubles neufs d des rideaux à fleurs. .Elle avait les yeux bruns, des yeux que la maladie avait agran· dis, tout pleins d'esprit, de 'jeunesse et de câlinerie. On lui eüt ren!du service, rien que pour les voir se fermer à demi, sourire et tire: c iMerci, la mère Moineau! • Quand la mère Moineau arriva, ils pleuraient. Elle eronda, elle plaisanta, elle demeura longimps, et ne réussit point. Ce fut elle-même "i perdit sa ~oie. • 'Ma petite Grésil, dit-elle, puisque vous lies triste, et que vous vous croyez malade, i j'étais que vous, recevrais le Bon Dieu. • ta tête pâle sur l'oreiller remua faiblepour dire non. • Je ne demanderais pas mieux, mère Moimais ici, dans cette maison, c'est im· Il y a de si mauvaises gens! Vous Aux mères qui ne veulent pas! Voilà six mois, il est venu pas savoir. curé, pour une malade comme moi, et ils tellement injurié, ceux d'en bas, et même Flle passa bien plusieurs semaines à se ·qu'il a été obligé de se retirer. On creuser la tête et à se retourner la cervelle guère libre, ·v ous savez. comme un mouchoir de poche, pour savoir. - Votre mari voudrait-il? - <D'où ça peut-il venir? pal' où c'est-il venu? - Bien sûr, le pauvre!" la mère IM'oineau resta songeuse un moIl y a Ide ces situations-!~ dans les histoî res d'apparitions lugubres, dans .les contes de
ae
---·--·--· ----Le fantôme
-
=
109
108 l' • Id ·ours et grandit si vite, - ltvrate e men. 1 chemars. La porte 1 t _, perversité dans le champ clos ' revenants ou dans es cau 11, on est bien songe e ue ar sa vigilance et gardé par son. atmour . . ·: ferme la serrure verrom ee, se ' . t ' st entré avec vous. P Elle cherch at·t partout · · · elle . m. errogeatt seul, aucun être v!Va~ ne ti des ténèbres et sé scrutait les causes lomtames. "'t voilà que soudam, sor -- . de du mystère ~n fantôme se dresse, surgt . le ~~~ Les mauvaises fréquentations? - Elle ne sort ~a mais soans moi! . romhre trdublante de l'au-delà. ·t· ~~nepl:~f:~ dangereux? - Marguerate · 'pouvante et res e ' ' .. 1 I L es exemp es . 1 . nhon qui vous e .. obilité avec ·es choisies parmi es mealhorri.ble, dans le silence_ de ~~~~ t obstiné· n'a que des amt des yeux désorbités ·qUI vous Jxen '1 pernicieux? - Elle ne reçoit Jeures. Les conset s · . d ment. . Il depuis long· . M"'olents' et je les pwse -ans C'était sa situation à e e_,. d' . triee que mes ensetg..... . t ma foi comme ou cuet11e, cette inlurtwn !VIDa ' temps, lorsque, ave~ u caché aux replis ma consoence eHeurs d'un bouquet, cou1eurs une ~ une, les . ''Il 'e des mères ' elle avatt ·aperç1 ' de sa 11 e • exqu•s: .. Ide l'âme, pourtant bten c os~~uve · l'horr'ible délicates et parfums la mère mqmete, ne irou· monstre tapi comme 'tl11 •. me et de Alors. · ·· 'Et ' . . t pre'curseur du cyms doute mqwe vait pas! t ndant le spectre e'tat't 1-a, tern-· l'incrédulité. . . t t lorsqu'elte lui . · · ·E cepe ' if 1 't commt fiant et l'instinct maternel sa o a• ''ta' urquoi mam enan , ·t · · · Po ' 'f voyat. ' _ u des mains brutales se ten1 arlait de ses devoirs de chre.tenne,_ ré~ s•,_ peu ~ pes~ son en:fant l'avaient enlacée p f . t d'enfant le ph soucteux, dé!]~ posees ' elle sur ce 1on ée révolte? . . vélateur de la pens en. · encore rail- de la cruelle étreinte de mort. Elle redoubla de surveillance . mqutète, d t le . . . Pourquoi le sourire, pas f e lorsque e ou . hée su.r ce cœur les miluenœs leur mais déjà scep tqu .' 1 't de épta, ~ne t les invasions ~ystérieuses. Elit son' ardeur enthousiaste, elle lm par al ? étrangeres e · forme le cœur . arda l'entrée de cette intelligence comme ~ ion et cette vertu courageuse qut g "-. sa.cré contre les voleurs qw uoi ces airs de compass r les malheurs tra- garde un •uten . . . 'P our.q . • ces plaintes apttoyees pou . . u fille lé- rôdent. t 't . . t Et chaque jour elle• sen . d'1Une Jeanneion de fll\I SSea ~' ? M at graa'te Mats nen. 1 gtques , dêbridée mauvaise m re. gère, epouse ' .11 t jours at- IJ ir les idées funestes et voyait . ugu~ devenir comme tant d'autres, la Jeune hllt Et pourquoi cette orel e .ou . é a rs de tout , ' d celles qui en « savent long • tentive 'lllt.X mots nsqu s,_ ces_ 1 de blasee une e t ..s... Id' savmr tres long . . . • 'ui dès la 15me année, on ne peu l''u• t deviner des tristes comprendre et en et a q ' . n'elles connaissent tout. · · t discutatl tout connaître et de tou t Mlj de l'hu- rien apprendre, pmsq . Elle raisonnait sur ia reh~on ~ . . secrets que recè1ent les bas o"i s lé èrement avec une prétentieuse mconsetel manité? . d' tres choses en· ceg les tro~lblantes ·questions que les hommes Pourquoi cela, et au U:..•ves n'abordent qu'en tremblant. ·core? i' d ns ce sanc- &·"' . · 'ti' des ense••Quj donc avait appm e a . t Marguerite nalt avec pt e Elle s'ill:.. .. l'ignoble tache de saut !lure, e -ments reçus dans sotl enfance. . . . . . d l'afu'euse semeniuatre v1erge surgeait contre les d?gmes de 1~ ÎOI, raie jeté, dans ce parterre e 1ys, les principes intranstgeants de a ~o ' ce du mal? ' t vait tord'un geste impatient et hardt ces Quel soufile inconnu de tempe e a t si coua .t t . au ' om;~ cé de son tourbillon prutal, cette por ~étri nécessaires qui ll'attachent 111 . ' t •ermée et d'un seul coup et sans lesquels il coule à la denve, ~ a lou semen 1 • . · e aott.X chu tes • · on d'innocence? 1 h 't de ses re- dans le torrent qm men la , orats . - rables. Et la pauvre femme cherc. at ' . • l'invisible mam qw aval\ se Elle était la lpeti te femme de son gards effrayes, · pousse tourné la graine fatale, - ce11e .qut 1
et sa pensée réllétait l'esprit moderne, qui juge et con1damne ce qui 'la gêne. Elle était de son temps, c'est~-dire celle qui considère • autrefois » comme .un tissus de vieilles fables, un ramassis &enfantines histoires dé~ modées .... - \Mais qui t'a dit ça .. , qui t'a dit ça, interrogeait la mère anxieuse, quand sa fille, avec sérénité, tenait des propos qui révélaient une âme inquiète et tourmentée. - Personne! mais de sais! . . • . . . 1Elle • savait • maintenant, ·la petite, qu'on peut être très ~onnête sans rester la jeune fille pieuse qu'on étaH ~ru pensionnat. . . . Elle • savait • qu'il faut secouer de bonne heure le joug :pesant de la dépendance et vivre sa liberté. . . . Elle savait aussi qlf'une malheureuse a le droit de briser la chaîne qui la tient au mari qu'elle déteste .... Sans ldoute, ce n'était encore que des paroles des théories en l'air. . . mais venues d'un~ Jdée profonde, enracinée dé~à, poussant dts tiges nombreuses, èomme a -s végétations smtdaines q·ui surgissent d'une graine menue tombée en terre. . . . Elle savait la triste vie et ses attirances mauvaises, et ses voies dangereuses, et les excuses faciles du mal, et les noms menteurs dont le monde perverti voile ses défaillances et ses hontes. !Mais la pauvre mère ne savait pas, elle, et dterchait toujours, sans la trouver, la maultite main qui avait répandu la semence fatale. Et cela, pour elle, était un martyre. Et le lantôme voilé demeurait l'apparition mystérieuse arrivée des tonds ténébreux de l'inconnu. . . . Et voilà qu'un jour elle entre par halard dans la chambre de sa mie. Elle était ulme et douce comme un nid paisible, cette petite chambre, avec ses meubles brillants, as s-atins clairs, ses dentelles blanches, ses rangés. On eût dit que chaque objet Pt"dait un peu l 'empreinte de petits doigts et âme sereine flottait parmi les plis des rideaux fleuris. l'Elle absente, il dequelque chose de sa grâce,
et la femme, que les appréhensions troub laient, pensa wt moment que ses peurs maternelles étaient un mauvais rêve et que, maintenant, le spectre avait déserté la maison. Et voilà qu'en examinant l'asile virginal, une chose insignifiante heurte son regard: un dournal, celui du père . . .. Pourquoi là.?' Pourquoi, sur cette table, la feuille colporteuse de nouvelles, ce papier que chaque jour elle voit, avec inquiétude, aux mains de son mari. Quelquefois, distraitement, elle en a par.. couru les pages et d'instinct les a rejetées, parce ·qu'elles sont noircies de mensonges, bourrées d 'attaques sournoises à la foi, de railleries· effrontées à la morale . . .. Aujour· d'hui encore, s'étale, sous un titre alléchant, le récit d 'un gros ·scandale, un de ces « dra· mes d'amour " où l'épouse in!idèle se tue avec son séducteur. . . et on en bit -une martyre, et il semble que sa tête sanglante appa· raît, nimbée d'une auréole . .. . Elle se souvient, la mère épouvant&, que le père a dit un tiour à Marguerite, qui feuilletait curieusement le journal: « Je te 1défends de toucher à. ça. . . ce n 'est pas pour toi. • Et il lui avait arraché des mains Je papier maudit, comme on arrache à un enfant l'arme meurtrière, le poison, tout œ qui peut blesser et donner la mort! n savait que cela pouvait faire mal à son enbnt, flétrir son cœur, souiller sa nison, troulbller dangereusemenil: son ânTre par l'infiltration lente du venin. Il le savait, ce père et lui-même, dans sa criminelle incons· cience, il laissait boire à sa fille, longuement et chaque •jour, le :breuvage iatal dont elle pouvait mourir. . . . Alors, saisissant d'une main qui tremblait, la feuille inerte, comprenant que c'él:lit là l'ennemi, le semeur de pensées mauvaises et des rêves coupables, l'apparition monstueuse entrée chez elle pour ravager l'innocen'Ce et dévaster la foi, la mère s!acharna sur cette chose redouiable, la mit en pièces, ~ vec rage, comme si ·c'eût été une bête venimeuse dont elle aurait senti la soui!Yure :xtroce.
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le cœur de l'enfant. y a des parents qui enseignent ~ leurs. fils l'art de tromper. En voulez-vous un exemple? Une maman veut bire avaler à son eli!Ïant malade une potion peu agréable. Min de parvenir à sollJ but, elle iait croire à son petit patient que le liquide à absorber est excellent. !EUe-même, après avoir affirmé catégoriquement que le. de l'irréparable. remède est doux, feint d'en avaler une gor. . . Elle songea aussi qu'il y a des pères gée. !L'enfant croit, sans hésitation, à la paet des mères qui pleurent des larmes inconrole maternelle. n boit le UaCOili pertide; il le solables pour s'apercevoir enîin, mais trop .r~elte avec rage, furieux de ce que sa mère tard, CJ.U'ils ont •assassiné leurs enfants .. ·· René GA'ElL. ose appeler délicieux ce liquide écœurant. Quel sera le résultat de cette petite supercherie? IL'enlant sera mêliant à l'avenir. On l'a trompé: il ne l'oubliera pas tle si tôt. Et à lui-même ffera ia réflexion suivante: « Maman . a dit un mensonge, elle m'a trompé. 'Le menNos éducdteurs liront, avec intérêt sans songe est utile parlois. Pourquoi n'en userais· doute les échos d'une causerie donnée récemje pas à mon tour? Lorsque ma mère voudra ment' à une réunion de travailleurs. Sur dix me punir, ie n'aurai qu'ill !orger un petit menpères de famille 11uit ignorent leur rôle d'é· songe qui me tirera d'embarras et m'évitera ducateurs et do~ent à leurs enfants une édula punition. » Enlin, il y a des parents qui cation 'à rebours. Voici certains procédés déadoptent le ,système des concessions. Après avoir intimé un ordre formel, ils revienneat plorables auxquels ils ont recours: ill est reconnu qu'un enfant de quelques en arrière. Après avoir déiendu à leur fils mois est déjâ capable--de violents accès de .d'aiLler à te!l ou tel spedade, 'de faire partie colère. Faut-il iavoriser l'éclosion de ce ca- de telle ou te11e promenade; ils d:isenl: ractère irascible? Des parents maladroits Ecoute, mon enfant, exceptionnellement, t><Jur usent sans s'en douter, \fun procédé très pro- cette ~ois-ci, je te laisse sortir. Ou bien, ils ' e~se mettent à discuter avec leur enlant sur pre à' développer ce vila.in germe. Q. ut na 1endu telle mère imprudente dire là son peht l'opportunité de tel ordre ou de telle 'défense. Et leurs ms marchandent l'obéissance. Ces eniant qui s·es.t blessé en heuciant une chaise: • Donne ll\11 cou,p de pied à la vilaine chaise! concessions, ces marchandages de l'obéissan· Frappe la méchante chaise!» 1\::t l'eniant d_e ce aboutissent ~atalement a la perte de l'autorité. Si .un «non~, dans la bouche des pahapper le meuble avec rage. -Dès lors, ta·u t-11 rents, peut devenir un c oui », une minute s'étonner que l'irascibilité se développe dans cette jeune âme? Signalons aussi le procédé 'a près qu'il a été proféré, qu'arrivera-t-il? L'eniDant remalf!Clu&a cette faiblesse paterneJ\e, détestable des moqueries. Pour humilier un il en abusera. Et, en définitive, c'est lui qui enfant coupable d'une béVue, on 1 accablera de mols ,g rossiers, blessants. On recour~ aux commandera. On demandait â une 'mère en· moqueries les plus humiliantes. Qu'arnvera- tourée d'une nombreuse famille, parlaitemeDI élevée: «Comment faites-vous pour avoir deS t-il? L'enfant ridiculisé perdra le sentimen\ de 5aJ dignité. On lui a répété qu'il n'ét~it enfants si sages, si dociles, si aimables? • Je qu'un sot, ll\11 ildiot. ·De bit, il se condulra les aime! » Ce tut !'.unique réponse de la en sot, il posera pour l'idiot. Vous pères, dit mère. L'amour, non pas l'amour excessif et trop indulgent, mais l'amour .intelli·gent et tiS. ,p aul n'irritez pas vos enlants, de peur qu'ils n~ se découragent. La sincérité, voilà glé, voiià le secret d'une bonne ~ducaliOP· bien la qualité que t'on aime rencontrer dans
. . . Et mêlé à sa rancune, un remord· l'étreignit, lui pesa lourdement et cruellement sur la conscience, une crainte affolée que ce [ût trop tard, et que maintenant n y e~t, entre sa vigilance de mère et le salut de l'ame ché.. rie 'de sa bien-aimée, la désespérante angoisse
Education rebours
Coup de chaleur et insolation
prendre lad raison d'être des mesures prophyla.ctique s u cottp de chaleur. • Eviter la chal , tous les conseils e eur », c e~t le premier de facile à réal' dt le plus Important, conseil tenant dans Iser a.~s nombre de cas en se I des pte<:es maintenues frakhes par 1a ' ermeture des volets aux he d ·leil et ures e so' par 1eur large aération pendant les neures .où la fraîcheur est ,a son maXImum. ' . 'd · la prdduction inutile de cha1eur » e « Eviter . fon Te msant au minimum l'a 11u.mage des J urneaux et des lampes. Ce conseil est d'aileurs complémentaire du suivant· mets froids. . manger les • 'Eviter n'oiffr . , surtout les effets du so1et'1 » en an1 a ses rayons que le minimum de surface~ découvertes et en protégeant surtout sOigneusement la tête. d'e;oEviter les c~uses inutiles de fatigue ct rts muscuJatres », ceux-ci aboutissent ~~\effet à pr~uct~on de toxines qui con1 ueront a mtoxtcation qu'est le coup de chaleur. EVIter de même les aliments qui reuvent fermenter ou dans lesquels se déveopperont, sous l'influence (11:: ia chaleur le· cultures mi crobiennes particulièrement gereuses; b annir les crèmes et les conserve depuis un certain temps, faire hr le latt aussitôt qu'acheté et cuire le . 1 • s VIandes da . ns es memes conditions; supprimer enlm toutes les substances toxiques nota ' rn· ment l'alcool et le tabac. l « Aérer largement les locaux et le corps aver aussi souvent que possible les t' ' mes » pour 1 ~ egu· t 1 rbes . ~rasser des produits qui • g enen a 1 re éltmmation des produits t . ·. ques mnten dans 1 oXI respiration :tanée a sueur et iavoriser la
1: !
~dan:
~uverte~
bre•m!a;~.r l~t~ment. pour ~iter
bouil~
l'encom. Iges et bOire •, stnon glacé ce qut ' . Idange' reuxest tentant, · ._ mais inutile et ,par,oJs ~- ma~s tiède et en grande quantité cÎ ma .e t 1mere a faciliter l'élünina. t'Ion par le 'rem e a sueur des substances toxiques qui s'al':Dr. B. W. cumulent dans le sang.
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Trop long et trop court 'Les spirituelles réUexi?ns ci-après sont tirées d'un bulletin cathohque: Ce qui est trop long, c'est votre l:a~gue; ce quL. est trop court c'est votre dlante. fl Ce qui est trop long, ce sont vos gen ' !esses our les étrangers; ce qtù est tro,p court 2est votœ amabilité pollil" ceux de .a
lus connus sont: Bruges, en c1oc1tes. 1Les P H · d Namur et Courtray 47 cloche~, le 'be roi ~ Gand 52, Malines 45 et quanhté d autres qui en comptent de 30 ~ 40. ~
.... .on::....l'T TUER ET ENl'ffiRBR COlYlUv~u...ÛNE SOCIETE Con D'un J·ournal américain ces d ouze • . ronchonneurs • heureusese1ls • pour 1es « . " ~ rares dans nos somét\lls: men:L u ~ , . •maison. 1 N'allez pas aux reunwn~· 1a no te œ est trop • l ong c'est) e ui q . s· vous y allez, arrivez en retard. Ce . · t trop court c'est 2· 1 vos !ourmsseurs; ce qut es h 'd trop sec 3. Si le temps est irop uml e, ' Je chiffre de vos économies. , h d trop froid .restez chez vous. Ce qui est trop long ce sont les fr~quen. ~~pm~;~é 'tout vous' y ~!lez, ne man4 quez pas de trouver à redrre. tations de vos Jeunes gens et ,de vos ·Jeune.s filles; ce qui est trop eourt c est votre swNe !faites rien pour aider à la bonne 5· veillance à vous, parents. " té marche de la soae . . Ce qui est irop long, c'est votre examen A 'unions ne vous intéressez à nen au miroir; ce qui est trop court c'est votre 6· d~~::t et pr~nez un air ennuy~. examen de conscience. . .• .amais encourager lei 7 Tâ'Chez de ne ) ' Ce qui est trop long, c'est votr~ cunostte · membre& du Comité, ils nen, ont pas pour les potins de la rue; ce qut est trop besoin. court, c'est votre attention au sermon: Croyez tous les c cancans. • que vous en· 8· tendez, ne oherchez iama1s à vons renCe qui est trop long, c'est la kyrtelle . de vos dévotions; ce qui est trop court, c est dre comple. . .
·u· votre dévotion. Ce .qui est trop long, ce sont vos. vet ees d'amusements; ce qui est trop court, ce sont . vos visites à l'église. Ce qui est trop long, ce sont. vos talons' ce qui.est trop court, c'est votre JUpe. --· ---
------Variétés :..-r-=---- ~
A!tiTOUR DES CLOCHE~ , Au mois d'août prochain s·ouvnra a Malines {Belgique) une école d'un .g~nr~ à part, une école de carillonneurs, destmee a f~rmer des artistes qui feront marcher le& canllons réduits au silence faute d 'hommes de la pa~. •C'est '" un e•sai intéressant de ressuscthe. 1a " • . . essentiellement national. Le roi, art ter un · l'' par une lettre tr~s encourageante, a pns I nitiative sous son patronage. . ' . L'école de carillonneurs qUI va s ouvrrr a . d'e'tre dans la richess-e des clochers sa ra1son
Ne payez pas vos cotisations. . · . vous avez un ami qui ne .!a1l ~s 10· s;artie de la Société, employez votre 10n ce à l'empêcher d'y entrer. . uen~dé que l'association fonchonne 11. ons1 rez . pour votre seu:l proht. 12. Si tout marche ·à souhait, mettez des bl· tons dans les roues. 9
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but dédommager et consol~ le. Cœur 11 de Jésus · si beaucoup rendent mut\l~ ~~ . ' \:lu que beaucoup le recueL en . Sang repa~ ~ p l'insultent sur la croll, l'~rent; SI uco~ . t laissent cmque beaucoup Je bémssent. e se 1 blatcifier sur le bois sacré; ~~ beaucoPpai!sado1 phèment, que beaucoup baLse~t ses ue bellirables; si beaucoup le trahls.sen:, ~r une ticoup se serrent au.tour de !LUI, e p t des iDdélité sans réserve, Je dédommdagen utres de jures des uns, des résistances. es adu ~ la haine du. monde et de la frOideur ... nombre.
La grande promesse du Sacré-Cœur • Je te promets, dit I!Uldour Notre-Seigneur à sa fidèle s-ervante Marguerite-Marie, dans l'ex.œ51Sive mi·sécicon:le de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront neuf premiers ven~ dredis du mois, de &UJÏ.te, la grâce finale de la pénitence; Hs ne mourront point en ma • . . disgrace, m sans reœvotr leurs sacrements, mon divin Oœltt" se rendant leur asile assuré en œ dernier moment. ,. D'après ces paroles sacr&s, .Ja faveur promise, c'est 1e tlon tie persévérer ijusqulà. 1a fin ou bien la gr✠d'une 'bonne mort. Jésus oou.s promet les sacrements pour notre heure dernière, parce qu'ils sont le moyen ord.inaire établi par Dieu pour la transmission de ses bienfaits. Cependant, comme NO!tre-Seid' gneur a tt: c leurs sacrements •, on peut encore compren<ke par •là .Ie's g:râces partioul'~ ~~A · d ans "'res n..:.....ssaJies à <:h aœn pour mounr l'amitié de Œeu. Quoi qu'il en soit de cette . double interprétation, croyons que 1e bon SaiLVeur saura renir, de la manière Ta plus opportune, ses engagements solennels. Mais l'homme, de son côté, que doit-il faiIf? Avant tout, il ne devra point chercher dans œtte promesse du Sacré-Cœur un pré" Ute pour tomber ldans la. ti&ieur, 'la néglifl!IICe et même le péché, mais il aura soin de IIDDsidérer la neuvaine de communion•s cornune ressource providentielle destinée ~ faciliter le progrès dans la ,ferveur et la vertu. FA huit ou ceut mois ij'efforfs sincères, on le lem'ps, avec le secours de la grâce divine, rompre avec les occasions volontail'es du et d'élimine~ de sa vie .morale les in· pernicieuses. .v oilà l"un des fruits que ldoÎ!f produire cette série de w -.nmu;nions. De Ja sorte, 'l'âme s'habituera à constamment en état de grâces, et par •
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à être tou1ours prête pour l'heure trépas. Du reste, Jes fidèles qui commu· neu,f premiers vendredis éprouvent le de retourner fréquennnent à la Table
eu:charistique, et cette pensée contribue eHicacernent ~ les maintenir dans les meilleurs sentiments et les meilieures 'dispositions. En un mot, c'eslt comme si Notre-Seigneur leur disait: • Si vous avez assez tie bonne volonté pour pratiquer cette neuvaine de communions, •i'amai assez de charité pour vous rendre aisée la persévérance dans le bien jusqu'alli moment suprême où votre sort sera fixé pour l'éternité. ,. Que faudra-t-il donc de pLus .que la perspective de ~e1les faveurs pou' c!éCMer toutes les âmes croyantes à bien corresponldre à la touJChante invitation du Cœur Sa.c ré de JésusChrist?
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Le sens , paroissial " C'est un sixième &ens. Beaucoup le possèl:lent. BeaUK:oup aussi ne le SOUjpÇOnnent même pas
iLe sens paroissial, c'est l'ét~ d'âme d'une pèL!1sonne pour laq1Uelll1e l'égjlise pat"oûssiale es t son second, parlois même son premier, son sewi foyer. ILe foyer ntaltéridl est surtout le centre de la rvie 'dliJ oCOIIPS; l}e ~oyer paroissial est le centre de Sa vie !S'Untaturel[e. [.e wai paroissien koUIVe, ohaque jour, dans son égllise, la gcande forœ de soutien, de relèvement, de consdlla.tion qui y est enclose, na ~ poélsiie aus-si, et l'immense paix. [.e vrai pruroissien sait tout œ q.ui &e passe de religieux dans sa paroisse. n ~uit :wec hooreur les potins et œes cancans qui sont à son ég[i.se œ que qes éolabouss.ures de po\lSiSière et de boue sont à la belle ruvenue; mais, ije tout cœUT, il pariicipe à toutes les fêtes, choisit enl!:re les dévotions, aime à s'in~ aux œuv.res, prie pour son ~. trOI.We pour $es aute'ls et pour &es prêtres des d~caiesses too:clhantes. Son léigtlise est !Vraiment pouor ~ui un reliquaire des J)lu& chers SOI.lN'ett.Îl'S, baptême,
114:
115 première communion, mariage, enter,rement, d'assurer le ~ec.rutement du saœrtloœ en con. coll!Version, p:r&iiœtions, heures graves dont tribuant à PéduoaHon des enianis et des nes gen·s qui, Œaute de ressources, ne pet.Went il se sOLWient plus parltoulièrement dans sa satisfaire 1 ear !VOcation. vie d'âme. etc. !Pén.etre de cette pensée, un sa.int prêtre 'Il se réjouit des beawt ornements, de la be1le lingertie, des auteils soignés, des vitraux écri'Vait dernièrement œs touchantes dignes: • Dans ma longue oatTière de prêtre, j'ai entretenus, ~es ~leurs f.ra(dhes, des fidèles ai•tmüernent reçus, des empiloyés courtois, des vù owvrir des testaments d'une bienfaisance cœNessionnaux, tles ~anis de dhœuii' sages royaie. Ill y avait des legs pou<r toutes [es œu. vres: pour Qes !hôpitaux, pour [es bureaux de et bien 'Vêtus •••• bien'fuisance, pour les crèdhes, pour les saJ. 1~ aime son égllilse IV'iiV'ante, propre, distinles d'asile, presque jamais pour les étudiants guée, rayonnante .••. Celui qui a le c sens paroissia1 » jamais ne ecclésiastiques. Est-œ que les testateurs y ré· demandera i\ passer dians une autre éiglise pugnaient? Nullement; mais ils ne sawaient pour un rmariage ou un co~oi, car son église pa·s . Et cependant quelle œu.vre égalera jamais · celle-là? Vous n:·avez plus le courage, r iChes, est Œa !Plus aintée de toutes ~es ~ises. n en connaît toutes les ~; il. a son heureux, de œ monde, lie diriger vos jeunes banc p~ .. . sa chapelle intime, son autel ms vers le sanctuaire. Eh bien, à leur place, enrvoyez-y Jes enfants tles pa'llNTes! Fondez plus ami. une ibourse ou une demi-bourse! . . . Quand vient l'époque des. vacances, le bon paaoissien voit avec une certaine tristesse se • A.lh.! si j'étais homme du monde, contft mtllltÏiplier les places vides; et lorsqu'il part tous mes péohes, je voutlrais awoir comme ua lui-même, i1 1ai'Sse son cœur là... car c'est bouclier swr ma tête et ~su~ celie de mes ea· là, dans sa paroisse. qu'il a Iixé le œn1re de iatllfs, un prêtre qui me dewait son éd.tJcl. sa vie religieuse. . . . · tion, son rsaœi'doce, et qui, debout dllqœ mregarde, une dernière fois, le Christ de matin, à Œ'auJteil, me seT'Virait de paratonnem. • Nos pères, pour e:xtpier ~eurs butes, fœ. l'autel et les statues familières; ill demande aux anges protecteurs de re ramener en octo- daient une Œarnpe devant le Saint Sacrenat. Fondez un prêtre, œ sera une meilleure lambre, lui et cewx: qu'il aime, pour recommen· pe, qui !donnera plus de gloire à Dieu s cer une autre éfape, bien en famiJ!Ie, bien côte à côte, sous le regrurdi du triême Dieu, sous ila pLus de Œn.trnière au monlde. garkle 'des mêmes saints, des mêrœs tradi• Armes fi~es qui rivez de ,pfucfl.arislie, tions, des mêmes . sou!Venirs ... dan'S la oha- votre aQ?OStoilat de pred.iiection ne doit-il pu leur du même amour. être de prier pour [e sacerdoce, de favoriser ~t cela est le c sens paroissial». les vooations re1igieœes et de leur venir 41 aide par tous Jes moyens que la ditVIne Providence a mis ~ notre d1SIPOSition? Par le prêtre le saint IS:!Jcrifoe !VOUS est donné, vieil en ,v ous; par eux Jésus-Ot:rist reçoit la fie sacramentelle qu'il consacre à la gloire de • De touteiS les œuwes divines, écrivait son Père.,. Denlyls l1At'éo!pagUe, la plus diViine est de (!L'Œuvre des vocations sacerdo~ll coopérer au sailui des âmes. • Mais la ma· en Va~·ais ·a aotueiiJ.ement 'POUf direcnière la plus effi:caœ de coopérer au salut teur lM. •le gil'and-vicaire O. des -âmes, c'est de lelllr ménager des apôtres et des sauveurs, c'est de tlonner à sa Sainte là IS~o'tl, dont le SOIUV,enir ]1eSte cher Egllise des prêtres, Ides prêtres apO!Stoliques. tout le jpiWSOllli1~ enrsei~ant.) Or, on ne songe pas assez aux moyens
aeu·
Vocations sacerdotales
s.
Piété d'été
par c.onséquent pour nous obtenir ses faveurs;. ils. so~t touâours en sa présence et peuIPiété d'été? vent ams~ lui adresser nos il."equêfes. S. Tho~ère nOUNe!Ue!. • . Il y a donc une pié- ~s va Jusqu\_ dire que ['ordre éfaJbli par té d'hliVer et une pi~ d'été? ~~e~ est que n?us nous sa.tliVions par la médtdion des samf:s. C'est poUII' œtte n~son !Mais oui, et nous aJjoutons même cela tout que ~'Bglise nous dOilille au baptême un pade su_ite, que J:a piété d'hiver, ma1gré la pluie, tll"on ou protecteur S[)éciaŒ, le sainJt dont nous la ne1ge, ies rlhUIIIleS, etc. est bien plus fll!Cile portons le nom. Le désir de i!Bglise est donc que la piété d'été. qne nous recourions ft lui ruvec une dévotion La ?iété d'été consiste à se cfue: queLles pa'l'lticulière. H~s! combien la dévotion aux que so1ent ~es ci.rcon.!Stanœs de soieil, de voparr~ est nég'J.igie! I..a dévotion la plus élé!age, de oltasse. OU! de ,pêohe ou de bicycle!ie, menta.ure eiiiVers noire pai!Ton serait kie le con·Je ne manquerai pas la Messe du Dirnanclte n~ître. Conn~issez-wous le vôtre? Quelqueni mes prières du matin et diu soir. ' fms on ne sa~t pas au juste si Je nom q11.1 'on C'est cllatir, s~ et faohle à tenir si on porte est œtlui d lun saint ou de quelque païen a bien mis œci irrévQaablement dans ~ tête. IP!us ou moins célèbre. On bien on sait qu'on Mais il faut l'y metilre! s'appeliile F<l'ançois ou Jean. Mais eSit-œ S ilJa Messe du dimanche est une chose es· François d 'Assise ou s. Fcrançois de Sale~ sentieJle, sacrée, à toutes tes q,oques de l'an. née; ~·est 1a petite demi-heure que Diew se . qu'~n a pour patron? Est-ce S. Jean l'Evan~ltste ou S. Jean Baptiste? Trop soUJvent ou réser,ve en toute une semaine et qu'il exige l1g:nore et l'on ne prend pas b peine de choiabsolul'11e.llt Or, en été, eliie est partiauO.ièrement mena- sir l'un des deux. }Il c.onviendTait ensuite de se ~ecomman~, au moins dans la prière dLt de. matin et du smr, à son saint protecteur ne Pour les gens de la campagne; pM" des fut~ que par une Ïnivoaation très courte.' Oo lraN'aUX pLus ou moiœ pressants, par des voyages à 11 viiae, par des déptaœments par feraJ.ot même bien de se proru!l'er et de lire s.a vie. 1Bn.f.in, dans les pays de foi, les ohrédes invitations à telle fête, etc. ' ttens ne ~ent pas de célébrer la fête de PoUII' ~es gens de la ville, par des parties leur patron en S'awoohant des sacrements de cbaiSISe, de crumpllg!Ile, par des exoursions, ou du moins en wssistant à la ,s ainte tnes•se. des voyages, etc Les enfants ont soin de souhaiter ·l a fête à ~our J.es jeunes gems, pail' ·les fêtes qu.'orleurs parents, [es femmes à leur nta'Ti les f&tuoont pour le dimanche différentes socié, .~~ b' tés; concou.rs de gymnastique, de tir, matohes mall"i s,. à leur femme .' c'es~'' un "'""'""' --..~ ven"'a' ·1e et qu 1~ f~ut consexwer. n est av&é que la foi de foot~, etc. A tous ceux qui se disent oamtoliques de se matntient dans les pays et dans les families où la. <lélvotion aux sainis est religieuse~ point se 'lllisser entraîner, à profaner le ment prwtiquée. JOUr. du Seigneur! Car Dieu veut et doit être lenVt en toute saison• 1
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Les Saints patrons t· C'est la doclrin~ tle l'Egtlise qu'i1l est u~ile tnvoquer les satnts comme intercesseurs ..,..ès de 1Dieu. Us sont ses amis, puissants
Autour des vacances =:c:t::l
Vacances! pour un mot magique en voilà un celui-là. ' To_us ~es enfants aiment les va'Canœs, mais
con~nen ne SI'Went pas en user! « Btre
en va:c:an;œs,
»
on dira it que cela
117
116 s1gniiie, poor qu~ues-Œis, c ~tre en dT?it' de ne rien Œaire "• ou • de ne la.tre q:ue polis. sonner"· On en vo1i gui croient sérieusement qu'•l n'y a qru'à s'amuser • penidiant 1es vacanœs. • [)es devoirs à Œaire? ,. - Ce n'est pas> la peine alOII's, disent-ils, ~'être en vacances! • Des senvices il Tei!Pre?" - Atlons donc! puisque les r.ra.œnces sont faites p<>lm" se re1
IPOserl
mais uo mot irr-respe~Ctueux; jamais une désobéissanœ si 'légère ,soit-ehle; leur rendlre tous les ,senviœs qu'il sera possible de leur ren. l:lre.
Ce que ne comprenait pas Agénor... . AUTOUR DU OONOR!ES EUŒ.AJiijSTIQUE IDE 'ROMIE
n
ce siècle n'est-il [pas maudit? n'aime pas le Christ. Il &rit des centaines de milliers de pages sur i'amour et ne sait -rien de l'Amour. L'amour qu'il pré<:onise est folie, divagation, rage, intpudicité. n assassine J'innocence, ruine lês famil1es et empoisonne les ~Etats. Un .seul amour, ·Agénor, est digne de ce nom, plus ancien que tout cœur Ide chair: (:'est celui qu'inspire ou, liu moins, que contrôle, endigue et canalise ia 'loi morale du Christ. raut autre amoUil" laissera, en dépit des prières et des aumône's, des traces de boue ou de sang. - 'Mais. alors po!m"quoi tant d'hommes sont-i~ sans amour pour le Ohrist? Pourquoi suis-lie de ces hommes·? - Parce que tu ne 'le connais pas et que tu prends 1a caricatuce pour le portrait. La ca.ricatli:I'e fait des renégats; ie vrai portrait, des croyants. - Que .conseilles-tu? - D'ouvrir ies yeux sur Jes pages de I'Enngile, de prêter !'oreille aux paroles du prêtre qui explique le ca:féchisme ou prononce ~es humb1es homélies, le dimanche à la messe. Mais ~eux-tu, Agénor, contempler w1 rrand spectacle d'amour? Suis-moi ...
Il en est d'autres qui, pendant [es vacances deviennent de « kanos pdlissons "· Agénor voulait qu'on lui expliquât l'fu· Üésobéissanœs etironties, réphques im~ charistie . ... per1tinentes, mauV'a·ioos compagnies e~ le reste: - Crois-tu 'à J'amour, Agénor? lui dtil n'y a guère que œ1a dans ~e tnste temps manOai-je. de [etws !Vacances·. - Belle questionl ..• Ait! c'était bien la peine, vilain petit mon- Plus belle que iu ne penses, .Agénor. sieu-r de nous awoxter UŒ1 prix d'oll'ttlhograCar pour comprendre l'Eucharistie, il faut phe, 'quand! IVOUS ne oonnaissez pas 1' A B.C comprendre i'amour. C'est dire qu'il taut St de ta po[itesse. ,E t de quelle valeur est !V-otre rapprocher beaucoup de DieUI. ~ui seu:l comprix de 'bonne conduite si, ~ Œ~aa-d ~e vos prend l'amour, étant Amour et CharHé. EsiPa:rents, !VOUS œ:fêtes qu'un mauvrus peht dirô- saie néanmoins de comprendre, .A&énor. Sus le à lla maison. cette intelligence, toute religion devient DOD !Et vous, ma pÎI1111Pante peti~e demoiselle, seulement mys~ère, mais mystification! a!roXfQCihez, qu'on :VOIUS liasse les c~es!l!. · • Agénor se taisait. Vous aNiez un prix kl.e • imvail manuel• - O'ois-tu il l'amour, Agénor? à ['&ole.. . Je vous demande un peu à quoi - Pas â celui que tu prêches ..•• cela. !Sert si ;vous rougissez d'aider à :votre _ Dans ce cas, Agénor, que devJ.ent I'E· E! Agénor entra dans la nef de la reine mère ~ faire des reprises ,de tricoter des 1 vangile de 'la Cène et celui de 1a Pas·sion~ T~ dts églises, â· Saint~Pieue du Vatican, à 11 bas de lruv~ 1a !Vai·ssd'le. ' Non, ce n'est ;pas ainsi· qu'on prusse de n'y verra:s goutte et perdras ie peu de fo1 qUI l du :soir. ILe Pape apparut, qui a lla s'agete ;-este. [!amour est pi'IIS :fort que le& ter· aouiller près iju tombeau de l'Apôtre. Les bonnes 'VaœD.oes. reurs de la mort, plus lfor•t que les sédudiOII dlanits .commencèrent, pieux et iVibrants : apde Rome, tie Naples et de Capri.··· J1t1s de milliers d'âmes autour de l'Ostensoir c ,pour B:lien pa;sser ses vaœnces ill faut • : for où trônait Jflostie. [.e .Pontife corn_ Cet amour-là, 1le ne !l'ai pa'S. 1. ·Donner au bon [)jeu tout ce .qui tui re-Je le vois sans que tu1e dises, ~orl ~ l'auguste sacrifice ... !Vient. Or, iPOUC Lui, rre !bon [)ieu exige au As-tu: iamais, au nom de ton lbapteme, reAgénor vit mtne, ®ux mille, cinq miile, moins autani pen!dant les IVaœ.DCes que pen- noncé à un iPlaisiT, ~ une 'dou1eur, IIIP' mille !hommes joindre ies mains, se metdant les mois d'école. . . porté une brimade? Tu .as. rougi d'être remouvement pour aUer recevoir la Donc: prières toujouo:ts faites et bien fat-~mmunicm de la main du VicaiTe Ide Jésusconnu pour un de ses dt~•ples.... tes. !Parents, ;vous y veillerez. • - J'en conviens, et qu'en 'Vas-tu conclulef hommes intelligents, forts et beaux, Donc: assistanœ ~ ia messe, aux 'Vepres, _, Agénor, s. ·P aul te décerne une terril qui ne manquait rJen de ce qu'avait Agécoolfelssion, communi.on, comme pendant ies !ble parole: • Anathème l quiconque , et qui étaient plus r iches que 'lui. pas Jésus-'Ohrist. ,. . - Et pourquoi étaient-ils plus !l"i·ohes que mois d'êw'le. 2. ·Donner aux parents ~ourl: ce tqiU'ills méri_ Et tu lui donnes raison contre 11101? Agénor? tent. Or, vos parents méritent too:jou'l"s affec- ·, _ lMon paJuY.re Ag'énor, il faut - Parce qu'Hs a'Vaient la foi et l'amour .. • tion , re""'ect obéissance' ·a ssistance. raison ~ s. Paul et tort a Agénor. fa cette nUiÏt Ide l'adoration nocturne dans ""l"' ' .. Donc: a~tentions, 'égarP,s, prélvenanœs; 1a-
l'immense ha:sHique, Agénor, lljppuyé contr· la statue de !bronze de Pierre, p leura de n'a voir pas compris plus tôi que l'homme n'es grand que lorsqu'il s'incline pour adorer e a~mer Dieu. 'E'IIi cette nuit-là, Jésus put renaître dan! le cœur d'Agénor. 'Il 'comprend ma intenan· !>.Eucharistie ...
Le frère et la sœur !L'un est Dominicain et l'autre est Carmf. lite. 1 Leur père était président d'une Cour d'ap. pel en province. :Loyal, honnête, 'jouissant d1une considératiolll mériliée, il viVait en dehors Ide toute influence celigieuse. !Dans la Grèce antique, il eût pris rang parmi œux que les païens appelaieJit • sages •; sa vie ll"egiUlière, correcte, toute â ses rlevoiTs Ide magistrat, était un cadre où s'épanouissaient toutes les ;vertus fami'l.liales. Sa femme, c onune lui étrangère à tout cuite, n'avait pas fai1 baptiser ses enfants. Or, H advint que, dans cette ville, le directeur dlun collège 1ibre fut accusé d'un cri· me. L'allaiTe ;vin1 devant ·te tribunal. Le président, tM. D., étudia le dossJer, vit aussitôt que l'accusé était victime kl'une abominable calomnie, le 'fit mettre en liberté pour qu'U reprît la direction de son ·co1lège et, dan-s .sa belle conscience d>hoÙnête homme, afin de lféparer autant que possib1e le préjudiœ fait â 'l'établissement, il retira du Lycée son petit garçon Georges, âgé de 9 ans, et le confia au maître diifamé. ill ne pot~cvait faire plus éclatante céparation, plus délicat hommage. On 1e comprit si bien que ·le collège, un instant elll défaveur fu.t plus !fréquenté que oamais. Depui·s trois jours, Georges suivait les classes tie sa nollivelle 'institution et :rentrait chaque soir ~ la maison. Sa chambre, comme celle de sa petite sœur, ·communiquait avec ïa oharribre de !SeS parents.
118 Quruld sa mère les eut tous deux embrassés et c \bordés ~ , elle se retira. Une veilleuse ~!airait les deux chambres par les portes restées ouvertes. Bientôt Georges se 1eva doucement et ap· prochant du ilit kle Jeanne qui allait s'endor·
- lje ne sais pas. encore. Je surs bien 008• tent d!avoir changé de cdllège pour apprt(l. dre tOIIJt ça. - \Papa l'a peut-être bit exprès. - iJe ne crois pll!s. Ne dis rien, même à maman. - \Pourquoi? - \Pense 'à l'oncle Robert, papa et maman ne veulent pas qu'on en parle; ça leut' fait de la peine, plU'ce qu'ils sont brouillés. Peutêtre que papa a eu des difficultés avec le boa DieUJ, alors... - Ce serait !bien ennuyeux si papa délendait de parler au bon Oieu. - Il ne peut pas. Le lbon !Dieu est plus, beaucowp n'lus que papa.
ter~né son entretien avec le directeur du college, auquel il amenait son fiils. - lM· le présid,ent, vous avez une âme trop droU~ et trop loyale I}X'U·r ne pas rencontrer IDteu. . :O!e~! pour .appr-o'fon\iir ce mot immense, toJ.mt, tl fwt hre les livres qur le font conoutre, les auteurs qu~ l'ont pénétré. La liste en est. connue. Ces écrivains lui apparaissent solMam dans la majeSJté d'une vie sans tache et lians le prestige d'intelligences supérieures: Bos~uet, 1~owrdaloue, Fénelon, Frayssinous, 1Lacordarre, Auguste N~cola·s, Bougaud, !Louis iVeuillot et tant d'autres! . 1M..le p~ésMent lit, oommente, annQte. Un pur, 11 pne. · • Il prie comme 'l'aveugl d Jmcho: e e
mir. - JeaDnle! 'Jearute! une ~ande nouve11e. -Quoi donc? - Tu ne sais pas .. . Il y a un bon Dieu. - Qu'est-ce que c'est? -Quelqu'un de uneilleutj que papa, de plus tendre que maman. 1Pou.r nous faire plaisir, il a lait le soleil, les neurs, 'lt:s étoiles. Tu sais, t'" nous disions touljours: IJ..es causeries mystérieuses se renouvelais! c Qui est-œ qui a fait le ibealll ciel bleu, et - ~igneur! f,aites que je voie! chaque soir; elles furent bientôt décoll'Vertts puis la mer, et puis tout. par M. D. et !Mme D ... qui, dans un coia ~ J.it 1(EvangiJie, l'c IJJmitati)on de Jésus~ !Papa dit que c'est la nature. obS'cur de leur chambre, écoutaient, a·I'RUI& Omsi •, et 'SOn âme, d~i!à. noble et belle mon- IEh bien! c'est le bon Dieu gui a fait la · tout d!abotd, puis 6nJus.. k et survole tous les intérêts de 1a t~rre ... nature. Un 'i.OIIl!l' une invitation leur iut adl'e81ie partage avec sa lennne les trésors de ses - C'est une grande nouvelle. pour une c séance acaldémique • anli coll9; lkoUJVertes et de ses conqumes. -Oui; )naiS n'en parle pas, 'les camall'ades ils y allèrent et lurent enchantés de l'accueil Georges a PUI dire lllU soir à. Jeanne: ont ri de moi quand j'ai eu hir étonné. ~ Tu sais. · · je croi$ que papa est c requ'ids y reçurent. On se sentai~ en famille. - !Je pourrai le <I:ï;re ' maman? IL'affection, le dévouement des maîtres poar • avec 1e hOlll Dieu .. . - Non; attend.s gue j'en ·sache plus long. .- Tant mieux! On potl!l':ra lui parler, le les en:iants, la contiance, 'le :respect de uat-<i Bonsoir \jeanne! pour 1eurs maîtres, formaient IUUe a~ ~r, . comme tu dis, tous eosemble, et je - ,Bonsoir Georges. re intime et 10hailtde: tout le monde élail l uum pas de secrets pour maman Un soir,, lM. n · · ·, ·rentrant l:lans . sa chamiLe lendemain, ~ ia même heure, mêmes l'aise. précautions, reprise du dialogtte. .•. ILes causeries du soir, dans la d8.heurta du pied un 1éger obstacle. C'était bre de !Jeanne, avaient éveillé des points d'illiv-r~ de prières tombé dans le cordlor· - Jeanne! · - Tu 'sais quelque chose 'de nouveau? terrogaHon dans i'e9!Pdt de 'M. [) ... ; œ • vteux et œlru de Modeste, la cui: - On pewt paa-ler a,u bon Dieu,. ça s'appel- recteur de collège qu'il avl!JÎ~ ·VIl si' digle, i Comme tl Je ramassait, une teui\1e s'en calme sous le poi~ {l'une aocusation iJIIt. _ _ .,'IJél'; elle était couverte d'une écriture le prier. - Où ~aut-il aLler pour lui parler? mante, était un homme d'une Joyau~ illllll' . · et portait ce titre: c A dire tous - ll est là, 'Jeanne; il est avec nou:s, il est cutable. Il ne pouvait mentÎJI' il Ides )ours •, et au-dessous: Il était oonvainCUJ de ce qu'il leUI1 • 'MOlli 'Dieu, je vous ll'emereie de m'avoir p artout. 1 Jeanne se redressa, du coup, sur son petit et cette conviction 'lui avait donné la de bons maîtres. .fi ne leur manque de :vous connaître et de vous aimer. dans l'~reu'Ve, aa simplicité dans le lit. Elle vient ld'arvoir sept ans. - tJl est là? et nous ne sommes pas ha- phe, la paix intime qui ;rayonnait l:llllll . . ' Seiguem, ce qui est ma force ~regartl. )Ote. 'Je les ai mis sou:s la garde de la billés! - Ça lui est égal. il 'VOit tout, pa:rtollt, Habitué! à étudier consciencieusement Marie, ma confiance ne sera pas
~é,
toujours. - Dis, pourquoi nous ne le voyons pas? - !Parce qu~l est le lbon tDieu. li 'VOit ce que nous ne pouvons pa.s voir . Nous sommes des tout petits et lui•, il est grand, grand! - Qll'est-ce qu'il ~au1 \ui dire?
tes 1es causes, !M. [) . . • voulut pénétrer là. !Jusqu'ici, il n'avait lu que les énoodl la pall'tie adverse, l'autre 1ui· ayant paRI ~ bit négligeable. lEt 'VOilA >que lui comme rune obsession, les rmots qui
10 ·• . . ' très ému, posa 'le livre sur la du 'Vesübule. ._ ~~.demain matin, il ~rencontra Modeste. 1a~ trouvé votre Hvre de prières, Mo-
des.te; ü'ai lu celle que vou:s laites pour nous, . et Je vous en remercie. - ,\lh! iMo~si~ur! ldit la brave tille, rouge comme ~e plvome de mai, c'est-y possible! EtourdJJ~nt, troublée, elle aioute: .- !MonsteU1' n'est pas ~â~hé pour la médal'lle? - Quelle m&aille? - C 'est-y ?OOsible! C'est vrai, elle n'était pas dans le bvre. - Expliquez-vous, ·Modeste, lclit !M. 1[) • • • , amusé de l'affolement lie sa paisible servante . - l'v_lonsieur, c'est que .. . en voyant Mon~ steur st hon, et puis IM!adame si douce et les eniants si genti•l s . . . - Alors, dit lM. 10. · ·, en écldant de rire - Alors, je me suis permis de. . . coudr~ ~e méldaille de 'la Sainte Vierge !dans les vetements. . . ' l'intérieur ... - Brave !Modeste 1 Et, les larmes a~ yeux, 'l'austère magis· trat serra les mains de l'excellente fille ..• Une bonne action, la droiture de l'esprit la prière <tamis humbles et dévoués tels fu~ re~t les fils conducteurs d'une marche à I'Etotle, ~ la Vérité, à l'ldêal, à Dieu. Georges et Jeanne ont été baptisés avec leur père et leur mère. ~semble, ils ont fait leur .Première Com~~~~on. :Ensemble, ils ont prié, aimé, espélM. et Mme o. ·· ont franchi le seuil du refuge éternel, loin, très ·loin de nos doulettrs. Ils voient ce que nous croyons. Georges est Dominicain. Sa sœwr est Carmélite.
R. D'ISNE-
Variétés OOIRDON-'BUBU Sait-on pourquoi l'on donne aux excellentes ooisinières le tid:re de • cordon-bleu • ? ,;~ ~rance gastronomique'' tlonne cette expliocatton, qui est certainement la bonne: MM. de SouiVré, d'Olonne, de ·Lavardin, de
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Supplément du JVo t de ,f &cole" (1922)
120 Mortemart et de Laval, qui étaient tous gran~s cordons de 'l'ordre de Saint-'Louis, const~ tuaiw.t une petite société de gourmets fort celèbre èn un temps où l'on savait en:c~re manger à .Paris. œ:n parlant de leurs f~stins et en songeant à la fois â œ qu'ils 3!V~tent de. recherdlé et à la qualité de ·ces fins gosters, on s'accouturma à dÎire: • C'est Wl repas de cordon bleu ' ow « c'est une cuisinière de cordon bleu •' puis, plus simplement, • c'est un cordon bleu •. Et ~oi~. . il l ne nouS< reste plus .qu'à vous souhaiter lie mettre !a main sur un vrai cordon bleu.
0 UES MBPAIITS OU OO~EAU Terre Vaudoise·~ a d~ publié plusieurs ':U,Itiole.s cOO'œrnant les ~aits du corbeau lui reprochant kle s'attaquer aux bassescour~ aux couvées de poussins et même au gibie~ ~ l'occasion. Le .fait suivant est à l'appui de l'opinion quii classe le corbeau au rang des oiseaux de proie. . ill y a quelques jours, dit le ,,Journal d·Vverdon" un brave vigneron de Champvent s'est re~u comme d'habitude à la vigne, pour effectuer 'les travaux que la saison rëclame; arri~é au !bas de celle•ci, il déposa, e.nveloppé dans un riournal, sa collation de dix-heures préparée par sa femme et consist~t . en un morceau de pain et un hou.t de saucisson. Comme Je !Vigneron fai<Sait péniblemen.t le voyage du bas en haut de la vigne pour vi/~er sa !hotte, changée de terre, un corbeau ttv~n; e poser ià nroxhniilê dÀll paquet, et, a tre, s l' . ' sans doute par l'odeur du sauctss~n, sa~procha et prestement déchira le .papier, ~~~s s'envola a~tec le contenu sur ·u n arore vmsm, où était son nid. , . Après avoir distribué la pâtée a sa ~tite iamille maître coroea.u ·a!lla se poser sur 1 une des to~.rs du ·château, et se mit à haranguer de sa voix éraillée le vigneron, !furieux de ne pouvoir, <:omme garde-clhampêtre, dresser procès..veri>al contre son au'dadeux !Voleur.
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PENSEES :La dévotion au Sacré-'Cœur de jésus a but d 'honorer l'amour immense que le poUr · ti ' é Fils de Dieu fait homme nous a,. ~~~ dans sa vie, dws sa mort, ldans l_mstitution de la Sainte Eucharistie, et de reparer par l'amour 1'ingratitude d 'un .g rand nom,bre de chrétiens.
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On doH adorer 'le Qœur de . Jêsus-C~rist, parce !lue clest le cœur d'un D•eu. T~utioun on l'a fait. Depuis que ce Cœur sacre a ~~~ ouvert sur la Croix pa·r 1a Jane~ du soldat, l'Eglise l'a constamment regarde comme illl vaste foyer d'amowr, d'où s'échappent les flammes divines qui viennent embraser ~ âmes. mais on lui Tend un culte plus parti· , ·"'epuis qu'il s 'est rmanitesté, au XVIk culie r ' u . . d la v· 'la 'è 1 l Wle humble ·r ehgteuse e ISI • MC~ • • ~ . tion de IParay-leJMomal, nommee . rguer•te.JMar.ie, aujourrtl'lhui canonisée.
~ ·' La souffrance est le lot de la vie, et ~ . + a-t-elle un meilleu•r ? IL'homme qui v1e en ti ..__t souffre et qu.i ne se refuse pas obs na... à l'action de Dieu dans son cœur, savoure les ola·r tés de ce mystère de miséricorde. La douleur, c'est l'expiation, c'est ~~ par~; le pardon, c'est la force et la lumtère. Quicoa: que a vraimetllf prié sur un i~au, l'a seaü plein d'espérance, et s 'est rerrfpli de couraae poli!T le restant de sa tâche en ce mon<\e.
~ Il arrive souvent qu'au milieu d'une todi o!ondt le voyagoor éga'ré qui dlerabe • pr ' d l'enclume. qal route est guidé par le son e Il frappe un forgeron sur la lisière du boiJ.l'6me semble que l'âme qui a été élevée l .a. • cole du malheur, et 1•rllippee' des coupsoeil marteau que la !Providence donne l til qu'elle aime rend aussi 1\111 son, et ce SOD .....t ' · 1es 'ndi Ames ..bit pou.r guider dms la ~~e Il n'ont pas encore souffert: li leur ~ que chemin qu'il iaut suivxe.
La dévotion des 3 «Ave Maria» = Un des pLus grands moyens de salut, un IJes signes de prédestination les plus certains est, sans contredit, la dévotion à ia T. S. Vierge. To us les saints sont unmimes à le proclamer. Le principal est de persévérer l id~ement .jusqu'à la mort dans cette dévotion. Or, est-hl une pratique plus facile, plus à ·la p ortée de tous, que de réciter chruque jour TROIS AVE MARIA en l ~onneur des privi,Jèges collfér6s par l'adorable Trinité à ~a Vierge Immaculée: IAUISSANCE, SAGESSE, . MISERICORDE. Cette salutaire !Pratique a été révélée et enseignée à Ste Mecltiilde iP'lr ·la Reine du Cie1 ell~e, comme un moyen d 'obtenir sûrement la grâce de la persévérance finale ou de 5a bonne mort. Un des premiers à s'en senvir et à la recommander fut l'illustre S. Antoine tle Pa· doue. Soli !but spécial, par cette pratiq,ue, était d'honorer la virginité sans tad!e de Marie et de conserver une parlaite pureté d'espr it, de cœur et de COŒipS, au miqieu des dangers du monde. BeatWOwp, à son exenwle, en ont ressenti Ges pll us sa lutaires eWets. .Plus tard, s. Léonard de Port-Maurice, œ œlèbre missionnaire, faisait réciter les trots Ave Maria, matin et soir, en !!honneur de Marie Immaculée, pour obtenir la grâce d'éviter tout pêdhé moJ!I'e1, et pendant le jour et pendant la nuit. De pius, ill. promettait Ge lllut, ·d'une manière certaine, à ceux qui y ~traient constamment lidè!es. ' A la suite de œs deux grands saints de la llmille de s. Fnnçois, S. A1phonse de Ligori 1dopta œtte pieuse pratique et lui donna l'~· de sa hauie autorité. I11a conseillait beau-. et l'imposait même comme pénitence à qui n'en a.vaient pas l~abitude. Ce saint de J' E'glli•se e:dlorte en pat"ticulier les et les conifesseurs ~ veil!ler soigneuà ce que œes en!Eants soient fidèles à , chaque jour, leurs trois c Je vous saMarie, » le matin et ~e soir. Ou plutôt, 1
à l'exemple de S. Léonud de Port-Mauriœ, il les recommantle instaJmœDt à tous, c aux hommes et aux femmes, aux jeunes gens et aux jeunes filles"· Aussi, dans ceJ11ains pays, cette jpieu'Se pratique est-elle déjlà adoptée par la moitié des fidèles, car de nombreux exemples rmontrent combien cette dévotion .e st ·agréable à notre Mère du Ciel et quelles gtrâces particu1ières elle attire, pendant la vie et à l'heure de la mort, à ceux qui ne l'omettent jamais ·un seul jour. Par un Bref du 8 février 1900, le grand pape que fut Léon Xliii a sanctionné celte dévotion en accordant à perpétuité une indulgence de 200 jours, applicable aux âmes du Purgatoire, en faveur de toU;S œux qui réciteraient les trois c Aive Maria •, le matin et le soir, avec l'invocation recommamlee par S. Alphonse: c Marie, ma bonne ~e, préservez-moi auJourd~ui du péohé mortel. " UNE FOIS, le martin et UNE f'OIS le soir, après les trois Arve Maria, - de préférence à la fin de ~a prière habituelle ~ on oonsevlle de dire: le matin c Marie, ma bonne Mère, preservez-moi ld'u péabé rmorteil pendrant œ jour » - et, le soir, c pendant cette nuit» , S. S. Pie X a accordé la grande faNeur de kt BENEDICTION AIPOSTOLIQUE à tous ceux qui observeront œtte pieuse prati'que. De plus, par Wl Bref du 5 décembre 1904, i~ a aœ ordé une indtillgence de 300 jours à abaque recitation des trois Aive !Maria du matin et du soir, à ra condition d'a~outer à cha.oun d èux une autre ùwocation, égdement empruntée à S. Mphonse de Ligor! et plus ~ cialle pour pel"Sonnes pieuses et relig ieuses.
Le Blanc dans la liturgie Le !blanc ·c!est l'éclat [esp1endissant de la lumière, l'ima.g e de La foi d .de La pureté du cœur, .die la félicité, de l~ ioie sans mélange. C'est le symbole ·de la vie ~iritue11e et étemeUe.