Supplément No 07 1922

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Supplément du JVo 1 de ,f &cole" (19~~)

120 Mortema,rt et de Laval, .qui étaient t~us· gran~s rdons de l'ordre de SaintJLouis, consll~~aiwt une petite société de gourmets fort célèbre ~ un temps où l'on savait enc~re manger à •Paris. lE n parlant de leurs f~sbns et en songeant à 'la ~ois â ce qu'ils ~N~Ient de_ rechel'C'Hé et à la qualité lie' œs ~ms gosters, on s'accoutuma à dilre: « C'es.t .u~ repas de cordon lbleu ' ou « c'est une cuisimere de cor. pus · !......-ment' c c'est un 1 stmp don bleu,., puis, cordon lbleu •. Et !VoHl. :h 't U ne nous reste plus .qullà vous sou at er l:ie mettre la main S'llf 'llD vrai cordon bleu.

ILIES MBPAIITS lOU OORIBIEAU

•La ,Terre Vaudoi-se-'' a déljl_ ~wblié plu. rtidles cooœrnant le:s méfaits du corSieurs a basse' aux . ,. . beau, 1m re·rn rochant tle s'attaquer · t • au cours aux couvées de :poussi~s e memel' giibie; à l'occasion. [.e !{ait smvant est à appui de l'opinion quii_classe le corbeau au rang des oiseaux de prme. . 'l d 'YU y a quelques jours, dit le ,Journa t verdon", un !brave vigneron de ~mpven ' st rendu .comme d"haibitude à la vigne, pour ~;ectuer Ies travaux que Ia saison reclame; . , lll "-•s de celle•ci il déposa, enveloppé arnve a lU" ' • · h dans un oournal, ·sa collation ~e d iX- eures préparée par sa femme et consist~t en un de sauosson. tnorceau de pain et un bout . . - 'ibl ment le . Comme le .yigneron fai-sait pem .e du lbas en haut de la vigne pour vil~er voyage beau vmt sa !hotte, cha11gée de terre, un •c or ~ .. nroxirmif!ê d'ul paquet,. et, attiré, seposer .. r , t par l'odeur du saucisson, sapsans d ou e · puis rocha et prestement déchira 1e papier, .. ~'en'Vola aJVec le contenu sur un arore voism, où était son nid. • _ ft Après avoi.r distribué la patée a sa ~ 1 e famille maître coroeau aUa se poser sur l'une des to:U.s du château, et se mit à ha~anguer • -',.,. • n"~ le vigneron funeux de de sa VOIX ""'"1 = '. . comme garde-dlampetre, dresser ne pouvorr, . , e·-"-al contre son audacieux IVO1eur. proces-<V liU

PENSEES :r..a. dévotion au SacréJCœur de Jésus a pour but d'hono~er l'amour immense_ qu~ le Fils de- Dieu fait homme nous a témOigné d aM. sa vie, dans sa mort, ldans l'institution • de la Sainte EuchariMie, et de reparer par l'amour 1'ingratitude d'un gran'd nombre de ch-rétiens.

La dévotion des 3 «Ave Maria»

Un des pLus grands moyens de salut, un lies signes de .prédestination les plus certains est, sans contredit, la dévotion à ia T. S. Vierge. Tous 'les saints sont unanimes à le proclamer. Le principaJ est de persévérer fidèlement jusqu'à la mort dans cette dévotion. ~ Or, est-il une pratique p1us facile, plus à On doit adorer le Oœur de Jésus-Christ, ia portée de tous, que de réciter chruque jour parce que ctest le cœur d'un Dieu. T~uijoun TROIS AVE MARIA en l'hooneur des prion l'a fait. Depuis que ce Cœur sacre a été 'l'ilèges conférés par l'adorable Trinité à [a vert sur la Croix par 'la lance du soldat, Vierge Inttnacu.iée: P.UlSSANCE, SAGESSE, ~~glise l'a constaniment regardé comme Wl MISERICORDE. vaste foyer d'amour, d'où s'échappent les Cette salutaire pratique a été révélée et flammes divine-s ·q ui viennent embraser ~ enseignée à Ste Mech~ilde rpar ·la Reine du âmes· mais on lui Tend un culte pllllS parti· Cie1 elle-même, comme un moyen d 'o btenir lie; depu·i s qu'il s'est rmaniiesté, au XVIk sûrement la g.r✠de la pe11sévérance finale ~ .. une humble religieuse ,de ..la..._ Visita-. ou de [a bonne mort. stec· le', .. tion de IParay-IeJMonial, nommee mld'flleCI· Un des premiers à s'en senvir et à la rete-Mar~e, aujoull"'d'lhui ca!IlOOisée. commander fut l'illustre S. Antoine de Pa· doue. Son•lbut spécial, par cette pratique, était d1honorer la virginité sans -tache de Marie ·r La soufuance est le lot de la vie, et ~ et de conserver une parfaite pureté d 'espr it, vie"' en a-t-elle 'l.lD meilleur? !L'horn~ qut de cœur et de corps, au miHeu. des danger~ souffre et qui ne se refuse pas obstinéaall ckt monde. Beaucoup, à sou exemple, en ont ressenti Œes plus Sll'lutaires effets. à l'action de Dieu dans son ~~· savoure les cla-r tés de ce mystère de misericorde. La ·Plus tard, s. !Léonard de .Port~Maurite, ce douleur, c'est l'expiation, c'est 1~ ~; le aélèbre missionnaire, faisait réciter les trots pardon, c'est la force et la lurruere. ~~ Ave Maria, matin et soir, en Phonneur de que a vraii[Jifll~ prié sur .un torrlbeau, la 8l!ll Marie Immaculée, pour obtenir la grâ.ce plein d'espérance, et s 'est rempli de couaae d'éviter tout pêdhé mol'l'ei, et pendant le jour poU!l' le restant de sa tâche en ce mouded pendant la nuit. De p!U's, il promettait de talut, d'une manière certaine, à ceux qui y 'lttaient constamment fidèJies. ' Il arrive souvent .qu'au milieu d'une tortl A la suite de ces deux grands saints de la oS~ le voyageu.r égruré qui dterùle • • lllmi!tle de s. François, S. A!IPhonse de Ligori ~ute est guidé par le son de t'end~ ~ cette pieuse pratique et rlui donna l'ap:· frappe .un forgeron sur la lisière du boil-No de sa haute autorité. Il h conseillait beau· et l'imposait mlême comme pénitence à mesemble que l'âme qui a été élev6e l cil cole du malheur, et frappée des coups qui n'en awaient pas 1~abitude. Ce saint marteau que Ja Providence donne ~ de l'Pgli•s e exhorte en pwrticulier les et les confeSISeurs ~ veiller soigneuqu'elle aime, rend aussi un son, et ce tait pour guider dans la ~ie les _ln~ à ce que ITes eclants soient fidèles à , chaque jour, leurs trois c Je vous san'ont pas encore souffert: tl leur andiqlle Marie, » le matin et ~e soir. Ou plutôt, chemin qu'il faut suivre.

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à l'exemple de S. Léonard de Port-Maurice, il les recornmanl:le instamment à -tous, « aux hommes et aux ~emmes, aux jeunes gens et aux jeunes filles». Aus.si, dans certains pays, cette IPieU'se pratique est-elle dé!;k\ adoptée par la moitié des fidèles, car de nombreux exemples montrent combien cette dévotion ~t agréable à notre Mère du Ciel et quelles grâœs particu1ières elle attire, pendant la vie et à l'heure de la mort, à ceux qui ne l'omettent jamais un seul jour. Par un Breif du 8 février 1900, Je grand pape que fut L'éon Xliii a sanctionné cette dé:votion en accordant à perpétuité une indulgence de 200 jours, applicable aux âmes du Purgatoire, en faveur- de tous ceux qui réd· teraient les trois « Alve .l'Vfaria », le matin et le soir, avec l'invocation recomrnanl:i~ par S. A~p'honse: • Marie, ma bonne Mt!re, préservez-moi au-jourd'hui du péché morte1. • UNE FOIS, le rna~in et UNE FOIS le soir, après les trois .Arve !Maria, - de préférence à la fin de 3a prière habi1ue1:1e ___, on oonsei[le de dire: le matin c Marie, ma bonne Mère, préservez-moi klu péohé morte:l pendant ce jour» - et, le soir, • pendant cette nuit •· S. S. Pie X a accoroé la grande faveur de La BENEDICTION AlPOSTOLIQUE à tous ceux qui dbser.veront cette pieuse pratique. De plus, par un Bref du 5 d~re 1904, ill a aœordé une indulgence de 300 jours à ohaque réCitation des trois Alve !Maria du matin et du soir, à ta condition d'arjouter à cba.oun !deux tme autre itwocation, égdeitJe'llt ern· pruntée à S. A~honse de Ligorl el pius sp6cia~e pour personnes pieuses et religieuses.

Le Blanc dans la liturgie Le blanc, c!est l'éclat resplendissant de la lumière, l'image de la f.oi et .de },a pureté du cœur, .de la félkité, :de La ioie sans mélange. C'est le symb()le 'de la vie SJPirituelle et éternelle.


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Ce fut pendant 1plusieurs siècles la seule <Jouleur dont se sel1Vit l'Eglise. -Maintenant, c'est de hlanc .qu'elle pare ses ministres et 'ClraiJ)e ses autels aux fêtes de Notr.eJSei:gneur, soit •qu'elle commémore la nuit étoilée .de Bethléem, l'aurOTe du ·salut, :dans La!q•uelle s'éle:va Celui JQUi «est la lumière ·du monde» soit ·qu'elle évoque, à la veille rdu Calvaire, l'aga•pe eucharistique, où fut donné aux hommes l'Agneau ·sans tâahe. «le [pain de vie», soit que dès le samedi suivant et iusqu':à l'Ascension elle glorifie la 1umière !Qui ·v ainquit les ténèbr.es, la vie qui triomphai ·de la morrt, la resum;,ction Ide nos âmes à la vie spirituelle .qui. éclaire notre intellig-ence, sanctifie notre .cœur et notre voLonté, soit enfin ·qru'el1e rende un hommage rpulblic au sa•orement d'amour incessant générateur de l·a vie, quand les proœssions s'a·cheminent entre les tentures et les reposoirs .d ans la :fumée blanche :des ·encensements. VEglise se sert aussi .de ~lanc à la ilête de la sainte Trinité, œntre d~ splendeur· et de clarté, 1Etre SUIPr'ême par .qui est toute vie naturelle et surnaturelle. Ce n'est pas d'une autre <:ouleu<r que l'E·g-lise mar:que le culte marial. A'vec raison, elle se revêt die blanc pour vénéœr œlle :qui a donné aux hommes la lumière du mon!de et dont elle fut le tPlus beau reflet. Quelle couleur pourrait mieux convenir qu-e celle de l'innocenœ et de la •P'lt•reté .pour célêbrer en décemlbve l'immaculée conception de celle qui, rpar vrivilëg-e, fut préservée de la· souillure du pédhé ori,g-inel, et, neuf mo·is plu'SI tard, la naissance de celle •qui ,g-arda toute sa vie cette sainteté premièr·e! L'E,g-lise ;pare aussi de blanc ses ministres .pour les fêtes tdes :Anges, intellürenoes qui contemiplent sans œsse la 'Mraiesté divine; POU!I la tlête d'es confesseurs. ·dont les bonnes œuvres et les vertus Mro~q.ues oot b'rUl/8 ldevant les

123 hommes rpour la :gloire de Dieu ; pour me~~ Iumineœc ·des fêtes de 1 .. la 'Fête des ·docteurs, 'qui sont la lam.pe . chret!·enne bai,g-nent un instan a ,Jote pluie tomberait. . . u mise sur le chandelier afin qu'elle ensevclilra-it toute la neige dotocemer clarte sans ombre, cette v, Ilée ~ d une éclaire tous ceux •qui sont dans la mai. On m"~=' lftif no~ • leurs et ·de deuil. a de .dou~~-""'<' t"'-4•01S• son; pour la fête des Vierges qui ont ----:Essaye un peu ? • ......._ conservé Ieull' TOhe ·d'innocence et sont F1er comme ·Ariaba .' . . allées au-devant de l''Epoux divin avec lla.Wts ba5 . .n' J enfilais allo.rs le: q~ escaJ~ent · leurs lam,pes allumées; :pour la Tous- Si tu as fro'd mes ,petits genoux 1 a.vec œ1a 1 saint, fêt·e de la multitude de ceux ·qui Bt, dans une 6.,..rande : ... se üennent devant le trône de l'A,g-neau •- • ' annorre la · w1t hausser la pile trembla t ' paire al revtêtus de rolbes blandhes et des ·Pal~ Je ~ rapelle très hien le premier de res. n. e des autres paiœs mes à la main: c Ce sont ceux qui vien. deux -s. nent -de la ,g-rande tribulation: ils ont :out petit, je le voyais naître entre 1es lavé leurs :ro-bes, ils les ont blanchies mams des vieilles mamans , . Ce bas..Qà dumit... tlt!ll'ait ! .. . dans le sang de l' A,g-neau »; tpQU'r la sises devant leur porte s ~aennes, asAu bout de long;s se . 1 dédicace des églises, car en celles-a rouge. ' ~ e aoc de grès fMigué par le li, ~~ces, quand il étaü 1 sou er solide ou ~ch. re s'assemble l'Eglise ·des âmes «pour ta. El! e sabot retentissant i:l r ~ft.' . J. par 00 aueUe le Christ s'est livré .afin de la dans esLa aNaient r1xe passe• porter """'dant d ' es.•~ad de taille à supceinture de porte-aiguilJe 1 r~· , es années enc t sanctifier, de la r.endre sainte et imma· 111tres aiguiiJes 1 ~ r~; et, avec deux nWarations n d . • ore outes les . even3Jt meme meilf pl culée, sans tache ni rid:e :1> La couleur ~cotaient. . • ' es wewc dOigts tr·icotaient... souplle à la iambe ~!. eur, us Qu d. . ' J-'LUS chaud au pied de la lumière, .de la 'fioi, .de l'innocence e .LS1Je ! . . . Le bas d la' . . . . n'exprime-t-e11e :pas ,d' une f açon par. .La .•laine blanabe• ou gtrise, ou nmre glis la maman ou la ~ e me, tricoté par 1111 ifaite l·es s~entimentSI dont l'Eglise veuf v~te. ·: _très vite, jusqu'au moment' où i~ le fidèle SA"'"" gran~ maman, était tellement ~· ·L•eur qu'il sem})! 't que Se'SI enfants soient animés en ces rétrooJr et CCJilll/Pter les maiUes mais powvo· ' . a1 ne plus ja· Ailors on s' t 't • IT vous quitter Son . droonstanœs. ' . . arre ai • on prenait des me- ba.s ~mi il se tra f . · service de 00 ' ns o.nrruut en ·ta. !La .couleur !bLanche est enfin ipftl- lires, faisait plier les mains, le pouce en genouil:lè.res lill tnes, en crit·e dans routes les ·cérémonies mam. . ··· fi~ Y a~ait des d.êlibérations entre manclhettes, Quand H Bllrivait à ~ r . festant la pureté et l'allé,g-resse. Le 91'6J~unes emrnes et les grand'mèr . est qu'ij eut une fin on I':e des ~I~, si tant tre se revêt '-de blanc lorsqu'il bénit a Puis le ducl des longues a igui!J;:· ~~cornmec la vieille la·i ' . ~~rut.·. et, neufs. ne, on relfaisait des ba:s tout mariage, l-orsqu'il aœom,pagne 11 Et ·: le bas s'amenuisait.. Champ du rap•os le corps d'un enfant moi, dans mon jeune- cerveau ·e Tel le )Jih6t · 1 -...ft. • · l'ee a ele ·• · s' untr · aut _lllmatldaiis a~ec., a"'uua ,~_. __ti ' J me IX, e ~IS renaissait de ses cen.dJont 1'âme 1mma<lU· on comrnoot leii dres . .,. ' st J bse m 'exprimer ainsi. esprits an,g-éliques. Au moment de reaye~x, dernere les vàeilles lunettes poudre à un nouveau-né. !l')ar l'eau baptil~nnaàtre dans ces millie~! de (§) male, l'innoœnœ .que lui a fait perdre si petites mailles ? Paafois, CQmme deux &nn. . t pas des desti ées ~ux les deux 'ba n 'avaien le !péché d'Adam, le ministre remplaœ .' . s ,, , n Œdentrques. son étole violette ,par ooe lblandhe; l'esLL un se <1-""'UAI· """.,.,ft ·t eQ un JOllll' . . c::~ c'était fini, on se redressait a.ve·c porté par le cour-ant de I . .,de ]es.&Ive, fant v:a .recevoir la vraie vie, la vie spiem· ~t de satisfaction et de fierté. de la vaJLliée. a n~tere, ou le vent rituelle. Que ce fut POIU!f le !Père ou la , 1 TressaiUons d'allégr:esse avec ou e Un seul bas restait ..• 1e patrimoine 'famiLi,aŒ mere, gars, était se lorsqu'elle se montre là nos d'une paire r augQue faire c d'un • bas ? . .. « com'me une épouse ·qui s'est Que ~aire? On Uui ... . ! '; ~'était pas de 1a camelote!. .. On · · uonnaJt une supreme· 'Pour ·son époux», comme la ffiiSSIOO. Qn ae montait d~tns 1 obQet de mains en mains Ch ·colomlbe aJl)p·ortant la !Paix au ··· acun coucher. on lui conf . Œa chambre à lain en . oonnaissc:ur. . . C'étaJ t de la comme la lumière que le Christ a nêtes, j~r à . . Ia·I t les économies hon,.,_ e, fme et solide, wjourd''hu.j une Ill-. ., Jour a.coomu~&s. . . on le sée ame lhomme'SI tpour les conduire ••~ait de !Ple<ees d'or et d""· gono.utns les ma ·ms. . . demain "fle ..n.a la vérité. comme l·e .fleuve · Le -!bas aJ ='US d'argent. aux ·edis ..._. u• • . orn s'arrondisSil!it a~ec .0 . . il PI pour les mois d'automne et •qui nous a,p.porte la VIÎe. Que les 1 1e, prena1t du !Ventre

.....

qv:.la

___

Les deux bas .

sr

e

quand la bise mordrait . .. quand la

su, et on le

coudt~::ndboul'geois .

_coses précautrons


121),

124: la bienJVci111ance, mais atvec touie la jaaousie

attendries au fond diu meil.Jeur tiroir' comme on co:uelhe un enfant dans son berceaU· n--<1' • même qllland les ;wtres eniants >J:""!l•OlS ' . 't b' alose ient et ql\le. la maJson êtla.J len . ' dooma 1 sortaient le beau bas de lame; ~es parentis .: ;""t avec' admiration et se sou· ll:s le soope............. r·i aient entre eux.·· '\ ll était là, le produit de leur ·l ong tra.val ...

de letlii'S yeux.

là . . . très en sOlrefé·.. • . • Que de bien possible ... que de_ secun~ . e d'indé!Pelld&lœ d1scrMe 1 da!ns la v1e... qu b s que ré tait le bas de laine,! ... ce a . re~ sen dO. 'susciter ia.dis, au fond des te~s Dieu a . . t ·on devme .mp1ea de l'arrière-hiSitoue, e qu ~~ans la Bilblle au clhapitre de la ïemrne forte.

~ M~üs

-'--:· années a surgi un en ces \Jel..,_.eres

.,1 V":"'S me direz: s1 le bas de soie es.t ftaœs, v-~ . t . ......A,1 ahose étrangère inutile e rumeuse, , ' • ·ah à une LoJJJ.e il n'y a que les gens riChes, tres rl es en

porter? meur! .... Regardez dom: autour de vous? Portent de•s bas de soie des femmes_, des jeunes fill.~es pw'VTes, très pa.uwes, q1Jl travam1ent toute la iournée po\N' gagner leur · rto â,pre vie. ~·~ te ...&nP,te on en a m1s pa ut Cali" j·e Vv-= • '".1:"" > . ' __.A de leur pied et de leur bou·l'se ... a 1apU11'"e , ~ oh, pas à 10 fu" ! . . . 'le lbiimet b~eu en uer 1es aurait peut-être eiîrayées· . . t11111S à 9 francs 90 ce cy.ti est vraiment beauœaip plus abor·

~e.

• atulire • bas · · · . tl n'e~ ipa:S de bine, mais de « ~Ole • . . Ce b les gran&'rires ne le trrcotent Ja· . , asl, . ·eunes Jl'lijlfilallS plllS da.vantage. ma1s... es l • ... . 1 œnrure ni l'intérêt de reuIl n'es' n1 e ' nions familiales. œ !bas arrive dans .hl contraire, quand ceux qui en ont la une maison, il inquiète

.

.

Aussi, je cro~s que si Je bon ~leltl a ~­ . -~Aestf.e et doux bas de lame, ce do1t venté 1e 1uuw . d li ' d' dans un com •e sa ma • être .e 1ab''! X- n-ul· ,.. ' e œrveMe, a trouNé le brus de sOle. . gn • :Pierre l'f.rmite.

g~. couleurs

briUantes et variées c~md~e 1 t ' dhaJud fil lS· les ailles du papi!Non, il n es; m ILl'<'

cret. ._. rien ll'abiDe mail\les fines, très dnes, un l"M"rache le laH éclater. me, ' _...,tu un p3.1trimoine, Ce bas, loin de conhlu er es~ une 1"\.Ùne. . 'u coûte de 9 fr. 90 à 200 fr. la pair:. . f 90 il ne diud"e que que1qll1es JGUTS, A 9 r. ' .v...-+ uère ~ue et, à 200 iralli'CS, on ne le yv- .e g. troi:s lois . lil n'~ de la Œamill'l e ni par sa nru ssance, . -"n sélioull' ni patr sa mort. . n1 ·IJM ""' ' . . ·w ni manAvec lui on ne fai.t l1l ma nes, . 'g-o.uillètres· et lia soie de ses dhettes, n1 ,..... · ' JIIÜl\es n'est. bol111le qu'à jeter. . . lu H n'es.t pas une !protection ... 11 serait p • tôt une tentation. Les ie..tnlues ne le regardent pas comme elUes regardent la laine modeste avec toute

•••

Le Talisman f.n ~aœ de Saveno, le bruit de d'Mliœ cusa soudain et le bateau, em,porté par ~ élan silencleux, ·g lissa ~usqu'au ponton, ~~ de& co.rl:ies l'amarrèrent. La passerelle ; . té et les passagers déïilèrent devant ~or~iers qui criaient 1e nom ~e leurs :~ tandis que des gamins déguemHés aher é : à s'emparer des menus bagages, e~ r pf -" t"-~"t· • iFlllCdhino! .. . faoclunol• 0 .,ron ""'l'lOU • de :euaetUn couple apparut, c,.ue sa gran . 1 elui•l,;,.ance de bon ton et le cuir r se, une ~~.. neuf~, sant de deux saœ de voyage,. tout ur dl ïaisaient immédiatement reconnadre po}.yb nouveaux m ariés en ·voyage. àe .noces. .,__. a,nuelques minutes ki!'hésitatiOn, ils ~onb "'~ • 1"qui portait, sur les beaux sacs a uomme .. ill casquette le nom de • Bella Vlslta •,el ' · "" ·l'h't 0 e1' •devant equ et suivirent qusqu"' 1 tionnait un autObus écrase de bagages combré d'e voyageurs.

Lorsque, un peu plus tard, Maurice et Laurence Dornay descendirent à la salle à manger, la jeune :femme dit à .son mari: - Nous serons très tranquilles ici . . . Il y •a peu de monde. Je ne vois pas un seul de ces aUreux Allemands à lunettes, qui infestaient Bellagio ! Le lendemain, à !'!heure du déjeuner, de nouveaux départs ruvaient eu Heu. <Les petites trubles n'étaient oc-cupées que par de vi~ux couples lbritanni•ques ou par Jes misse.& défraîchies dont ~·Angleterre déverse son trop plein sur tous les continents. Maurice et Laurence se r~jouirent de n'être pas inij)ortunés par la foule des tourisles. Leur repas terminé, ils prirent une barque pour aller visiter 'les Iles Borromées. La journée était chaude et rad'i euse; le lac Mllijeur, dans sa partie méridionale, peut rivaliser avec .le :Léman, ,pour la transparence bleue de ses eaux. A mesure que la ·barque s'éloignait du riwge, le spectacle devenait plus enchanteur: on distinguait les carrières rouges de Baveno, tranahant sur la verdure des montagnes; plus [oin, les grandes Alpes pâles Œ umaient un peu sous l'ardeur du soleil; des qatld·ins merveilleux déployaient, le long de la côte, leurs !bosquets de lauriersroses et ·l eurs pergoles enguirlandées. Maurice avait ouvert son guide; il nommait à Laurence les petites villes dont on découn-ait çà et là les ,bJane!hes agglomérations: Stresa, ·l ntra, Pallanza. - !PaLlanza, interrompit la jeune femme, 10us devions nous y arrêter, et je suis sftre "-'il y a des lettres pour nous, adressées poste restante. - J'irai les cliercher demain, dit \Mauriœ, mais 'je ne suis pa!> lbien pre.ssé de renen contact a-vec notre patrie ! . . . Je le r111ppel d'a'ifaires ennu,yeuse~:. . .. .. . lettre de mon directeur 1 '}'aime à me seul avec toi dans ce pays délicieux l me figurer que le reste du monlde n·exisplus! ... •Depuis 1le jour de mon mariage, n'ai ,pas 1u un !journal! Vilain égoïste, reproaha d'oucement moi, je IVO®rais avoir des nou-

velles de maman!. . . IBlle pleurait quand je suis partie! . .. Je votLdrais ~ savoir conso~ée... Je <Voufd,rais que 1out le monde fût heureux comme nous! 1La !barque abox1dait à !. '•Isola Ma<ke. Les jeunes gens parcoururent Je pa:rc; i:ls errèrent sous ,Jes cèdres •géants et les magnolias aux larges corohles cireuses; la seconde floraison des gùycines Jes.tonnait de grappes mauves la sombre rigidité des cyprès, des roses eSICa:ladaient Je tronc des palmiers ... - C'est Je paradis terrestre! décilara Laurence émerveiHée. Après une courte traversée, PlsoJa Be!Ja montra aux deux !Visiteurs ses jardins à l'italienne étagés en dix terrasses couver tes de pilantes rares et creusées de grottes en roca~llle; des paons blanx:s parcournient les a~­ lées, balayant Je fin g1'avier de ieur longue queue, qui se déployait soudain comme un éventai[ l:ie dentelle. 'LorS/que Œes ~et:tnes mariés revinrent à l'embarmld.ère, ils remarquèrent une fi-Llette d'une douzaine d 'années qui .vendait des fleurs; elle avait de magnifiques yeux noirs dans un vi· sage émacié, et sertiblait très misérable. Bien qu''elle se servit avec d isœrnement dés queLques mots étrangers qu'elle posséda it, la journée n'a'Vait pas été bonne pour elle: « BeautiŒull flowers . . . noce posey . . . » itit-elle en tendant .ses gerees Flétries à un groupe d'Anglaises. Les viehllles femmes passèrent, très raides, - BeUes ~leurs.. .. ~ollis !bouquets>!.. . reprit l'enlfant en s'adressant aux geunes mariés. - Pauvre petite . .. murmura ll..aw·ence, en dherohant sa !bourse dans son s•a c à main. Mais Maurice ruvait été plus .prompt. D'un mawvement généreux, i[ venait de placer deux piè.œs de 5 fr. kians i]a main de na fillette qui rougissait de ~oie : - !Merci! . . . je prierai la 'M adone pour vous.! · Et prenant, ·s ur .son éventaire, ·l e moins fané de ses petits !bouquets, elle le tendit au jeune homme, en disant : ~ !Prenez. . . i~ vous portera bonheur!


126 U était tard quand Maurice et Laurence albordèrent P.t Baveno. Tout de suite, l'animation extraordinaire de la rue ies frappa: des porteurs de journaux passaient, crian~ des éditions nouvelles; les promeneurs s'arrachaient les feuilles imprimées et s'absor baient dans leur lecture. _ Qu'y a-t-il donc?. . . Quel événement extraordinaire s'est pre-duit? !demanda ner-· veusement Laurence. - Je ne sais pas. . . Je 'Vais chercher un journaJ. français, fit Maurice, vaguement in- · quiet. Un quart dllheure plus iMI:i, i'l entrait pâie .comme un mort, dans .la chambre olt sa femme l'attendait: _ Laurence, dit-il d'une voix oppressée, ,la guerre est imminente . . . l'ordre de mobilisation est lancé . . . H ·faut partir! - <La guerre!. .. quelle guerre? cria Lau· renee affolée, tu ne vas pas <me quitter!. . . lu ne !Vas pas te battre? ... - La guerre avec ,J'Al!lemagne ... 1je n'ai pas Œe temps de t'expliquer. . . mais ii faut partir ou .je serai un déserteur! [.e jeune ihomme feuia.Ietait vivement l'indicateur du chemin de fer, ·sa ~emme se cramponna à son !bras: •. . - Tu ne partiras .pas ... non, non ... Je ne veux pas! ... Que ceux qui sont soldats se !battent d 'a:bo.r'd . . . on ne doit pas pren!dre }es dtormnes mariés tout de suite. . . je ne· veux pas te donner! Mais !Maurice, se raidissant dans la pensée du e-rond devoi'r, dit simplement: - Il y a un train dans une heure. . . IPfépare-toi. Une heure plus tard, le rapide emportait vers la Suisse un hoovne au cœur dédhiré et une pa·UNre petite femme toute secouée de sanglots. Le grand tunnel du Simplon, leur dérobant souldain ,Je ciel .d lair de l'Itailie, était bien d'image du gouffre noir où venait de sombrer leur ibonheurl Ce fut ~ Lausa:nne qu'eut Œieu 1a cruelle séparation, · car aa mobilisation, commencée, ne permettait pas à Laurence ma rentrée immédiate en france.

127

Avant la dernière étreinte la jeune fe111tne prit dans son sac un petit boUiquet tout fané; elle le plaça dans Je porl~eui1Je de son mari. - Garde-le, dit-e'Ue, ~'espère que ce té. moignage de ta charité te protégera et que les prières de la petiie Italienne seront exaucées! A l 'a ttaque de X ... , ~e lieutenant Oornay, lnarcihant à la tête de ses hommes, sentit un ohoc â la poitrine . .. il eut une .seconde d'QJIgoisse ... une pensée pour Ja hien-aimée, un appel vers la démence d i'Vine . .. mais non ... te n'était pas la mort ... son élan l'emportait toujours vers ~a tra:nchée ennemie qui n'al· lait pas tarder 0. tomber entre les mains de ses soltlats. L'affaire terminée, •Mauriœ constata une dédtirure i\ son m1iforune; son porleleuiUe aussi était troué!. . . .une balle avait perforé le cuir, Ja<:éré des épaisseurs de ,papiers, mais C!l:le s'était arrêtée devant une mince touffe de fleurs aplaties et jaunies! Sa simple charité de naguère lui était in(inirment payée, en œ moment, peut-être! Jean SAINT-~ROMAIN.

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Catherine et Marie =

(OON11E •POPULM~E RUSSE) .U y avait une ~ois un pa.ysan qui vivait très heureux avec sa femme et sa fille Marie. Mais 'Voilà que sa femme mourut. Après l'a· voir bien pleurée, il résolut de se remarier et épousa une 'Veuve qui a'Vait aussi une fille - Catherine. .Dès le commencement, la aou· velle maîtresse de maison prit la belle& en grippe; pourta:nt cetle-ci était très gmtilIe, très travailleuse, meilleure que Catheriae, qui était paresseuse et toujjours de mauvaise humeur. Une Œois b ~emme dit au paysan de COD duire Marie dans la for êt et de la laisser dans la ii·!Utte de hO.cheron pour qu'elle 1 meure de fro.iti ou que les ours la maiJI'IIf

ILe vieux attela le cheval aw traîneau prit un peu ~e gruau a'Vec lui, et dit à sa fiU~: - _Yiens avec moi, .Marie: ie vais cou r du bo1s dans la forêt et toi tu• me prep· ~ à manger. are! as

Marie s'habilla et .partit avec .Jui sans. se douter de rien.

Arr~vés vers la butte de ho.cheron, le paysan lu1 donna le gruaiU et lui dit· - Prépar: moi à manger pendant que J·e

son~era~, .et moi, les yeux bandés, je t'attra. ne perai. Sr ~e t'attrape, ~rie te mange, sr. Je . purs pa~ t att:aper, je te récompenserai. - Bren, dit Mar ie, et elle !banda les yeux ~e l'ours. Mais en ce moment vint la souns. Elle prit la clochette dr't • M . d . ' a ane e se cacher dernère le fourneau et se mit à cour ir en ·sonnant.

l..'ours, .s e lançant de droite et leie gauche, coupe du bo1s. s,e fit quelq~es bosses au front mais ne p ut l attraper. fmalement il déclara a voir perdu .Dans la forêt H attaoha un morceau de et enleva bandeau de ses yeux. Marie était bors à une branche d'arbre · Le ven t b a1an. L 'ours çant le mo~ceau de boi&, le tapait contre le devant lu1, la clochette à la mam. parti. t tronc: ma f1He croiora que c'est mo· . r qur coud b . pe u OI~, se ~if-il, et sera moins malheuComme la nuit était venue, !Marie se coure.use. Et ri parttt· Il avait hien d u.cagnn h . cha et s 'endormit. tLe lendemain quelle ne fut dbd a an onner sa fiiJe' mais n'osai·t p as eon- pa~ sa surprise en voyant dans la hutte un J...J.l' ucull'e sa femme. cotire rempli de hell'es choses: il y avai t des Marie, ~estée seule, ehereha des petites rOibes en soie et en 'Velours tissées d'or et branc!hes, ,fit du feu et se mit à ré di L .P parer Je d.'arge~t, des .pelisses, des bi.joux. Mar ie s'haoer. orsque 1e gruau fut eu.it elle l'enle brlla nchement et s'assit sur 'le <:offre du feu et s'assit à la fenêtre ~n attendan; Pendant ce temps, la marâtre dit ;u paysan: père. Elle entendait le morceau de bois cont~e l'arbre et se disait: voilà -:- Tu peux aller chercher ce ·q~i reste de père _qut coupe du /bois. Tout à cou ta frlle. •Prenlds une boîte pour mettre ses os vrt arnver une petite souris. .p, dedans. - Je~ne fille, donne-moi un peu de ton Le. vieux. partit en pleurant et la marâtre u, dit celle-ci. se l_lli~ lt fatre des crêpes pour le repas des - . Mais' oui' re·p ond't u •. · · funerailles. 1 m ...ne; tiens, manIl ne te faut pas !beaucoup, il y en aura 'Le chien de Ia maison, courant tout auassez pour mon père et moi tour, a'boyait et criait: sour~s .mangea le gruau et dit:. -: ~aou, tltaou! Le vieux va venir avec - IM~m, Oe~e fille; ta ibonté sera récom- Mane, il apportera un coffre plein de belles choses. . Je sa·uraJ te remercier," et elle partit ]leme eut-elle le temps de s'en ali . ;- .r,ais-toi, lui dit la femme; dis plutôt · . . er que entendit frapper à la porte. Elle alla qu ll n apporter31 que des os dans la oo•t 1 1 e. ' pensant que c'était son père et fut •M ais le chien continuait son refrain. Alor s effray~e à la vue d'un gros ours. la femme 1~ lan? une crêpe; le chien la - Bo~Jour, 'jeune fille, lui !dit-il. mangea, .·mais redit la même chose. La femBollJour, lui répondit Maria. me s~ facha, le battit; il partit en hurlant et - Que fais-tu ici? en crtant: - J'attends mon ~re qui coupe du b • To , OIS. - Haou, 1Jaou, elle vient, Marie, elle apn pere ne 'Viendra pas, ce n'est pas porte une belle dot avec elle! que tu entends taper mais un morceau En_ .effet le traîneau apparut, portant un attaché ~ •u n arbre. Je suis venu pour ""''IJu.ser de JOUer avec moi. Je te donne- magnifique coffre et Marie bien en vie ·c.hement 'h abillée. La marâtre n'en cr~y~t clochette. Tu courras partout et - tu pas ses yeux. .Dès qu'elle sut l'histoire, eUe

!e


128 ordonna à son mari tle conduire aussitôt au même endroit Catherine. Le paysan s'exécuta, la conduisit vers la hutte et partit, lui laissant un peu de gruau et lui disant qu'il allait couper \1u bois. Catherine prépara le repas, et lorsque le gruau fut cuit, elle se mit à la fenêtre pour voir ·a rriver son beau-père. La souris apparut et lui demanda un peu de gruau. -1/Penses-tu que fe veux me déranger .pour toi? lw dit Catherine; nous n'avons pas trop pour nous deux. Va-t-en avant que je t'aie lancé une bûche. !La souris partit. Vint l'ours, qui lui proposa de jouer, et comme elle n'ayait pas Je secours de la petite souris, elle fut aussitôt attrapée et mangée. [.e lendemain, la femme dit au paysan: - Prends un hon cheval, attelle-le au pl~ grand de nos traînell!UX et va vite chercher Catherine; tâche de ne pas abîmer le cotfrP en route. Pendant ce temps rje préparerai utt bon repas de fête. ·Le paysan partit et le chien se mit à aboyer et à dire: haou. naou! IM'arie a une quantité de belles choses, et de Catherine il ne reste que des os! - Tais-toi, se fâcha la femme: dis plutôt: les 11obes et les pelisses de Catherine sont 'encore plus belles que celles de Marie! Mais le chien continua à répéter ·la même phrase, malgré les mena-ces et les coups. Tout à coup, le portail s'ouvrit. La femme courut dehors pour recevoir sa fille, et ne reçut que ses os,

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L'Ange gardien S. tBern.ard dit que nous devoos à notre ange gardien l'hommage de notre respect, de notre deyotion et de notre confiance. Ayons pollif lui un grand respect, c.ar c·est un prince du ciel qui est là près de nous. C'est un esprit pur; évHorn.s tout acte qui }jlesserait -ses !l'eg'an!s. Soyons remplis pour lui d'une dévotion toute affectueuse. Il n'est point de pèie, de ifrère, d'ami, dont 'l'aUection égaJLe celile qnre nous porte notre ange

gll!rdien. Témoignons-llui surtout beaucoup de conltiance; il est là, p!acé par Dieu. exprès pour nous garder, poor nous assister dans tous nos besoins. Il les connaît grâce awt Lumières dont le Seigneur l'éclaire; il es1 puissant et peut [es soulager, grâce à la fa. veur don1 il jouit auprès de Dieu. Ne ma,n,quons pas de nous recol11J1lallkier à lui, au moins dans nos prières du matin ~ du soir. Que les mères de fll!mi!lle prennent A cœur de faire awrendre et réciter à leuq enfants, dès leur plus bas âge, quelque iovo. cation à l'ange gardien. Invoquons-ie surtout dans nos doutes, dans nos perplexités, dam nos dangers de l'âme et du corps.

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Trois mesures On peut 'Ci istinguer trois mesures pour la réception de Sainte Eucharistie: 1. La mesure strictement ob1igaloin: COM!M'ÙNION PASCALE; 2. I.Ja mesure MINLMIA!LJE: commuoioa a•s sez fréquen1e pour assurer l'état de grlœ; 3. La mesure NORMAIJE, conwunioa quotidienne. En vue de se rapprocher de cette dern~n: mesure, ce devrait être au moins la O)M. MUNION CHAQUE D.llMANœE pour œaJ qui se trouvent em;pêahés de le faire toua lei jour.s. (Extrait d'un c Bulletin paroissial)

na

Le cœur de lésus Notre Dieu, devenu par amour notre SIJo veur et notre Frère, n•est pas seuJemmt l'Ami bien ai~, le soutien, le guide; 1 ell encore et surtout : le modèle. Tous, nous possédons un organe cNIICil et vibrant qui reçoit le <Contre-col.llp tions de l'âme, c'est le cœur. Pour nous a.ider à nous servir du Dieu nous a monrtré, nous a d<Jnné le Copions.Je afin que notre vie reçoift impulsion heureuse et saJnte, nos une v.wlell/1' reeiDle, noo actes un prix rnatMe.

del•

Le ronge dans la liturgie . A~rès avo_ir parlé du blanc dans la Iitur· gie, JI sera mtéressant de s'entretenir maintenant d'une . autre nuance également en faveur.

pourquoi I'Eg1ise pare de rouge ses mini tres et ses autels pour se réJ'ouir de la 1 . d . . goJ e ceux q~J ont amlé le <Jhrist jusqu'à doJ ner leur. vte pour Lui. C'est la couleur d sang qut rappelle aux fidèles que les Ma· tyrs et les Apôtres ont répandu le leur . la ?'loi~e d~ divin Maître, que ce sang ~~~~ pluie tnenfatsante qui fit ger....... .1 • . - é e gram <J senev et crottre l'arbre qui s'étend t ta terre. sur ou1

.. Rappelons tout d'abord que, vers le IXe sJecle, ~e :bl~nc resta la couleur fondamentale de la htur~œ. L'Eglise était la lumière éclatante au se.m des ténèbres, la blanche colom . Et ~u~ eut un amour plus grand que a t:e• messagere de la paix et de la vie au miluJ qui atma les .hommes J·usqu'à mo unr . pou heu. des peuples assis à l'ombre de la mort, eux ,sur 1a Croix? « Il m'a aimé et ' t J' 1~ lts de la pureté s 'élevant au-dessus de la vré l ' ses 1 lange de la corruption. UI·meme pour moi • nous dt . 1 S p aussi I'E li ' • au1 Bientôt, la couleur rouge s'ajouta à la cou, ,. g se prend-elle le rouge pour ve leur blanche. ·Le 's ang des martyrs avait été ner~r l mstrument qui servît à la consom mahon du sacrifice; le bois sur lequel Jésu. une se_mence de chrétiens, selon le mot de versa ·son sang pour le salut du monde Tertullien. Il convenait que le sang de l'ALe Souverain Pontife, conservant l'a~ciet gneau réde~teur s'alliât à la virginité de usag~, ~e re~êt d'ornements rouges le Ven son .fpou~e Immaculée. L'éclat resplendissant dredt-S~mt, a.fm de nous rappeler que la mor de la lumtère n'avait-il pas été accordé aull du. Chnst est. une folie de l'amour de Celu hommes au prix du sacrifice du Calvaire? qut • a tant a.Jmé le monde qu'Il a donné Les hommes n'avaient-ils pas recouvré l'inFI . . -·· SOll I s U~Jque, ~m que quiconque croit en Lui noce~ce, n'avaient-ils pas été purifiés de leurs péches dans le sang du Sauveur? ne pénsse pOint, mais qu'il ait la vie ~ter· Le rouge est à la fois la couleur du fe u et nette ... du sang, l'image de l'amour qui s'enflamme Aimons Dieu avec l'Eglise, lorsque les or· dans le cœur d'où le sang se répand. Counements rouges nous diront ·l 'ardeur qui la le~r du feu: aussi l'Eglise s'e.n revêt-elle lors- co~sume pour étendre le règne de Dieu. qu elle commémore, au jour de la Pentecôte ~Isse leur vue faire naître en nous quelque la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres' étmcelle de l'amour qui enflamma les Apôtres sous la forme de langues de feu. Couleur a~ Cé?acle et qui animait œux qui s'apprêsymbole de l'amour, car le divin Consolate~ tat.~t a donner leur vie pour la foi. Que nos alluma dans le cœur des Douze la flamme ar- pneres, s'élèvent alors en ·U!Il commun sentidente de la charité qui leur permit de tout ment amour POUr Celui qui nous a rachetés affr~nter pour obéir à l'ortlre recu: « AUez, au pnx de son sang! enseignez toutes les nations,. . . leur appreDant ~ obser-ver tout ce que je vous ai ordo?né. • Ils savaient que la lutte serait dure putsque leur. Maître leur avait dit: i Voici, - ·= fe vous envote comme des brebis au milieu Il . est de ~incipe et de tradition dans le loups •, mais le cœur enflammé de l'am~nde c.ath~lique de croire que toutes les de Dieu, ils aUaient sans qu'aucune puissances mfernales ont toudours été conne pût les arrêter. Mais .• pet;sonne n'a llltt plus grandi amour Ju,rées pour ôter aux âmes :la vire de la foi. C est pour ·l utter contre ces puissances de celUI qw donne sa ·vie pour ceux qu'il l'~nfer Ci~'ont été institués les Ordres reli•, nous dit la Vérité éternelle. C'est gieux soit actifs soi~ contemplatifs. A

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Dans les ordres religieux


Il y a trois vœux lfotidamentaux de reli· gion. Ce sont les vœux de .chasteté, de l{>aUvre.té et ld/obéissan'Ce ilommuns ~ ious les Ordres religieuoc. Certains Ordres ajouteni aux trois vœux Œonidamentaux des vœux complémentaires. On voit dans d'autres Instituts le vœu d'a1ler aux pays infidèles, ou de ne pas accepter de d'ignités, ou encore le vœu d'o'béissanœ irès spéciale au Souverain Pontilfe, comme les Jésuites, etc. Quant aux règ1es, e}Jes sont très diverses. Les Ordres actifs ne sauraient avoir les mêmes règles flUe les Ordres contemplati~s. 1. I.;ES 'BIBNBDICfltNS, - 'Les Bénék:lictins pratiquent l'ahstinen'Ce et le lever de n!lit. Chez eux, l'abstinence est conservée dans sa rigueur penidant .l'Avent et le Carême; aux vigiles de certaines fêtes; les mercredi, vendlredi et samedi de cha,que .semaine; à partir du 14 septembre, le lundi aussi est un jour d'abstinence. ·L es jeûnes sont un peu plus fréquents gue œuac de llliglise. Le moine bénédictin se lève à 4 h. du matin, vit en communauté pour les offices, les repas et les récréations; pour le travail intellectuel et le repos, il est en cellule. 2. LES CHARTREUX. - •E tant contemrplatit's, les Chartreux sont des hommes voués ~ la gloire de Dieu et au salut des âmes par la pratique ide la prière et de la péniten.ce. .L eur cachet particulier est 'le genre de vie mélangé de vie commune et de vie solitaire. •Le Ohartreux se trouve en communauté et voit ses !frères, le matin à la messe et la nuit à l'o~Iice. Tous 1es dimanches et jours de fête, il se trouve avec euac au Chapitre et au colloque. Une fois par semaine, les Ohartreux ont 1e c spaciement ", promenade ·h on du monastère, au cours de laquelle ils peuvent parler. Le reste du temps, le Chartreux vit en œ1Jlule, où il récite des Offices indi<;ués, et se livre ensuite auoc lectures ou méditations de son choix. Ohaque ·religieux a un petit jar'd.in et un petit laboratoire avec un tour et un établi. Lever de nuit, dlice continuellement porté, liiscipline, grossier vêtement de laine sur œa .p eau même, albstinence perpétuel1e de viande, jeûne 'du 15 septembre

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~usqu'l

tPâ<;ues, fréquentes abstinences au pain et à l'eau, telles sont les princ'ipales pEnitences du Oliartreux. 3. L•ES TRAIRPISTES. - tL'Oitice divin qui est l'œuvre principale du Trappiste, cupe dans ia 4ournée 6, 7 ou même 8 heurea selon l'importance de la fête. 4 heures pa; jour, 2 heures 1e matin et dewc: heures· Je soir, sont consacrées au travail manuel. Le moine se lève à 2 b. Jes jours ordinaires, à 1 1 tt. / . les dimanches et 1ours de fêtes, à 1 h. les jours de grande solennité, de sorte <tUe le Trappiste ne consacre au sommeil que 7 ou 6 !heures, suivant le jour. Il ne se recouche pas après Matine. tLe Trappiste a environ 4 heures par jour pour 1'étude des Ecritures. 'L'abstinence est perpétuelle pour les religieux çui -s ont en santé; l'usage de la' viande n'est permis qu'aux malaldes. Le laitage est interdit pendant l'Avent; le Ca~me. les jeûnes d 'Eglise et tous 1es vendredis, hors le temps pascal. 1Les geûnes commencent au 14 septerrlbre et durent jusqu'à ·Pâques.

oc:

Us gardent perpétuellement 1e silenœ. Da n'ont pas de récréations ni de conversations ihabituelles entre eux. Néanmoins, ce n'est pas un mutisme absolu : en temps et lieu cf6. terminés, tout ce qui est nécessaire pour le spirituel et le iempore1 est dit, sans nuire au recueillement général. Chaque religieux peut parler a-u premier et au second supérieur du monastère. Ceux t;ui sont à la· tête d'un emploi: économat, vestiaire, eh:., parlent l Jeun aides. !Dans le cours Ide théo1ogie et autrel donnés aux •ieunes religieux et aux noviœl, maîtres et élèves disent tout ce qui est utiJe. Et il en est a'insi en toutes choses. CÀ • lence n'engendre nullement la tristesse, lea visages sont épanouis, le plus grand aprit de fami1le et la plus grande cordialit6 -" gnent entre les religieux. Ces austérit& pel" mettent de dire que le Trappiste a choisi la soulrance comme compagne de son exiateDce. Mais sur les murs intérieurs du 11101111" ière, on peut lire cette pensée: • S'il est dlr de vivre â la Trappe, qu'il est doux d'y JIIOIIo rir! • (D'après ,,La Qoix".)

Les plus heureux

- Tu t'en aperçois aujourd'hui? . - ·~on; mais en examinant la situatio111, - ltls sont foUJSI ~e me dis: pourvu que le bon Dieu me donne la santé dix ans encore .... - 1je ne voudrais pas être et leur place! - Pourquoi ne l'aurais-tu pas? 'M. et !Mme Jolibois appréciaient ainsi les - · · · Notre aîné, !Marc, sera casé: il locatair~s d'~n de~sous, le brave ménage Lapré, qu1 avait dé)i\ huit enfants et attendait aura 25 ans, sera so:rti depuis cinq ans de l'école des Arts et Métier.s . .. . un neuvième. • - oll gagnera bien sa 'Vie, interrompit la oM. .jolibois sententieux: mere. - Si le père venai.t ~ manquer! - ·Bernard, notre c flottard,., naviguera Mme '.folibois très grave: Jean, notre prêtre, solika ldu Séminaire .. : ·- Ce serait la catastrophe! Ie~ deux grandes filles t'aideront et t'écono. - La . -catastrophe. · · · Lapré a une situamiseront les domestiques ..• . tioD.IO mats pas deux sous ld'avanœ. - En attendant qu'eHes se marient d it tlls pe regatrtlaient atterrés. M. Jolibois reMadame. ' prit: Ça, reprit M. llapré, c 'est moins sûr - No~, au moi'll.S, nous mettons de côté. · ·. et la dot? - OUI, oui, Emile, sauvons l'avenir. - Avais-je une dot moi? - A ce moment entra comme un tourbil· -Non. ' · lon ~s ia pièce un bambin de 4 ans, gentil . tMais j'en étais une, s'écria-t-eHe en blondin, à la mine éveillée traînant derrière nant. ·· · Eh! quoi, une femme pieuse bien un cltemrin de fer qu'il faisait rouler avec é~evée, économe, dévouée, ne serait pa~ une rlchesse? lM'. et iMlme Joli-b ois rJaient en ·regan:iant Tout à coup, tM. ti-après .se ravisant· œpetit dia.ble: -:- _Sais-tu, Mathilde, œ que m'a dlt M. - ~ean, tais-toi, tu nous casses les oreilJohhois, l'autre ~our? cria 1a père. -Non. Mais, ~'e~nt, sans s'inqui~r ldu nproohe, -Que nous sommes des fous! se ~eter dans les bras de sa maman 'Il est aima'bte. Tu l'as remercié? i'enlb:rassa i<>oguement. •P uis, tout en pas:Je l'ai -plaisanté. Je iui ai dit: >M. Jolises doigts dans 1es cheveux soyeux elle ~ls, ce sont quelquefois ies fous qui ont au père: ' raison. Je vous ~erai peut-être un jour 1 - 'i'1 nous suffit, celui-là, n'est-ce pas, charité.,. a

=

-

Amplement, ma chère amie. fnM même temps, ~ l'étage d'en dessous, M.

me !Lapré conversaient. Comment appeUerons-nous notre neu? dit le père. - Désiré, si c'est un garçon. - Et si c'est une fille? - Désirée, s'écria la mère. -. BraJVo, 1Matlt.i1rle, nous sommes d'a c-

brave M. Lapré, réfléchissant, dit à sa Au fond, la •Providence nous gâte.

ILe temps a passé. écoulés...

~in~-cin~ \

ans se sont ·

!Mime Lapré a près de 70 ans. Elle tricote dans son granid fauteuit On voit qu'eiJie est rpreoooupée: ...., Cette question tie bonnes est terrihle, se dit-eUe.·· article introu.vahle. Soudain, un coup de sonnett4!, 'l!ne. femme, :cheveux grisonnants, figure amaigrie, se présente: --: On m·a dit, !Madame, que vous avez beso1n d'une domestique. - Oui, Madame. Quet âge avez-vous? J


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S2 ans, mais vigoureuse. Vous savez travailler? Cuisine, couture et 'le reste. Vous vous appelez? _ , . 1Mada1111e Jolibois! La bonne dlame [.apré, d 'un co.up d œil, a discerné sous les cheveux gris et à tr~v~s les ri.des, la coquette jeune femme de Jadl~. - Je vous .:reconnais, Madame. Je suis Mme Lapré. . . _ Ma voisine d'autre!Ols?. · · maiS mOl aussi .je vous reconnais. Mme Joli·bois a blêmi. Mme :Upré est s1'upé!aite. Après un moment de silence, elle reprend: . _ Quel malheur vou& est arnvé? Mme Joli'bois éclata en sangl~ts: _ J'ai perdu mon pauvre .man! . - Moi aussi, hélas! Mais de quOJ est mort M. JoBbois? _ De chagrin! _ Pas poss~blet . • Au millieu 'Cie ses Larmes, l'miortunee .expliqua que leur ms, enfant gâté, dépens~er, . leur avait tout mangi. . . ils n'avalent Joueur, d ~· t pas ~e courage de 1ui reiu&er. - e argen . . . il le& avait rédu:its i\ la 1lll&ere · • · • - Et qu'e&t devenu ce pe1it Jean? den~anda Mme Lapré. . - Mort aussi, [ui, épuisé. . . VOilà_un an, Maxiame ... f'ai dépen&é mes derniers sous .à le soigner! .. · Et 1es deux femmes pleurèrent longuemen~ ' Quand !Mane Jolibois se fut un peu ressaisie elle demanda: . :._ Et vous, Madame, qu'êtes-vous devenue? ' - !Pas toujour-s très heureuse. . . . Mon paUIWe :mari eE>t molli a•ssez jeune. _ vos fils étaient casés? _ Mes 'dellllC fills aînés seulement, ·1" i"rrL. ''~>~nieur et le matin . .. ils m'ont aid'é. _ 1Et .maintenant? . - 'Voyez, je Joge avec mon. ab~ q,~i est • ·er mon médecin reussit tres bleD· · • awmom · · · .. · ma Carmélite na:ge 'cians i'all~gresse ....1al man.é Anna avec un indu&tnel. · · Désl~ . mmer<-~nt deux bons chrétiens· · · avec Ul1l co r- • . :Mar. ? . - Et votre mignonne petite ' . Ie.

_ 'un ange du .paradis, Madame Jo1ibois ... lquant ·à •Jeannette, qu.i est infirme, elle est id avec nous. , Mme Jolibois écoutait, étonnée. Elle se di. sait. _ Moi qui dadis la trai.t ais ,de fo?e!: · · On eût dit que .Mme !Lapré devma1t cette

pensée~oyez,

'Joli~is,

en!~~

\Madame 1es constituent la meilleure retraite pour la VieJI. lesse . . . J'ai fait là un fameux placement. . . IE.1le outa: _ iLa •Providence bénit 'les grandes famil. les . . . les enfants sont un capital difiéré l longue échéance ... mais quand ·l'heure des illltérêts a .sonné, on touche son axgent a:nc la joie d'être bien des ~ois grand'mère.·· :Les deux uemmes restèrent quebque t~ sans rpar1er. . . Mme J oliboi~ -demeurait ia· terJoquée. .. Ses égo!stes rra1sonnemen.ts de jeune !épouse recevaient .un si cruel délmen· ti. . . . . Ce fut tMme Lapré qui .r ompit 'le s1l~œ. ·. _ Madame Jolibois, vous voUlez b1en reater avec nous? _ VOII.ontiers, Madame. - Je vous ai vue ~adis à l'œuv•re, je ù votre acti!vité, votre orrdre, votre S'3lVOir.,faire. Vous nous serez précieuse. - Je tâchemi, !M8Jda1111e. . .. _ Je vous .g age. . . . tn:ais éicoutez-JilOI, vous n'êtes pas Wle domestique. M. Lapr6 &t M. Jolibois étaient amis: vous serez dt la famille et mangerez ~ table avec nous ... _ vous êtes trop !bonne, s'écria la pllftll femme en fondalllt en larmes: \Mme !Laipré ajouta, ma1icieuseu:nent: - Vous apprécierez ainsi ies bienfait& diJ grandes famiUes. P . MAIN&

as

Le vent des moissons Une après-midi qui ressemble celles de septembre, car la verrlure, . d lhumidité prend déj' cette teinte claue serait dure' si une sorte de bu'ee ne

aait. L'inv.isihle vapeur sortant des bosquets, des feuillages, des prés, se devine seulement ~ l'atmosphère tendre qu'elle fait à chaque chose, dont elle amortit les contours et veloute les rouleurs violentes. C'est dimanche. . . Une c paisible rumeur vient de la ville •, comme le soupirait Verlai~ pe. Sans doute, il y a là-bas quelque kermesse; des fanfares sont parties ce matin; sur la route, au loin, on entend ronfler les autos. Mais le ·v erger entre la route et le jardin apaise tout: ni la poussière, ni le bruit ne parviennent au pavillon, tapi sous l'épais 111anteau rde la vigne vier.ge. Et, dans la quiétude. de ce dimanche, le ôardin, qui fut si battu qe pluie, se prend à sourire, un peu alangui encore, n'osant croire à la care&Se des chauds rayons, au brusque éclat des lieurs qui s'ou'Vrent. Quiétude. . . silence dominical. . . . Comme elles en sont le symbole, les trois touHes de roses trémières qui dressent, sur le jond sombre du pavillon, leurs hampes un peu grêles. frôlant les vrilles de la vigne qui frisottent autour du toit, le soleil vient de traverser les rosaces de soie--, couleur de chair, couleur 4e sang, couleur d'aurore - des passe-roses. Ainsi éclairée, chaque fleur prend la transd'un verre filé et il semble que les hourdons, gauchement agrippés au cœur des wices d'un vert si délicat, vont en faire réllnner le cristal fragile. Soudain, dans cette paix et ce recueillelltllt, voici qu'un petit vent se lève, on ne ait d'où, on ne sait pourquoi. 1Est-ce la bise, llf-ce ·le vent? C'est un .souffie un peu froid, 1111 ondes courtes, qui rebrousse les feuillaet secoue les premières pommes. Au faîte du pavillon, la girouette a viré peu avec un grincement comme une plainindécise, elle ne sait pas vers quel horielle tournera les pointes de son fanion. un ·remous plus vif. . . les JM!upliers s'étonnent, ploient leurs cimes vers puis vers l'ouest et les passe-roses s'inlaissant choir sur le gaz:~o,-t~ une ou de leurs fleurs soyeuses. Qu•est•œ donc ~ue ce vent-là? Annonce-

t-il pluie ou orage? .Pourtant, :il ne chasse devant lui auç.un nuage et le ciel demeure léger comme un ciel de septembre. Mais, interrogé, le grand-père, qui est assis devant la .fem1e et regarde paisilblement toute chose, ainsi qu'on le fuit par Ies après-midi des dimanches d'été, a dit d'un air entendu : c C'est le vent des moi&Sons. Ça ne veut dire ni pluie ni orage. Il se lève, œ vent-là, après vêpres et tombe le même soir. . . . C'est le vent des moissons.,. Hé oui! il es1 venu, troublant pour quelques heures le recueillement de la campagne, puis il est parti je ne sais où, laissant les fleur& un peu fripées et le silence plus profond. C'est sans doute un vent particulier que Dieu envoie pour encenser les blés, pout" mêler la !bonne odeJW de tous les épis: orge barbelée, seigle, épeautre, lourd froment qui se penche, avoine à peine !blonde encore dans les avenières. C'est lui qui ~roisse le chaume sec, répand ce parfum "de grain mftr et agite doucement les hochets de ia folle avoine. n en est ainsi peut-être depuis le temps où les premiers épis se balançaient dans l'heureuse brise de l'Eden. Il en était ainsi, sans doute, lorsque des moissons blanchissaient, comme nous le voyons au livre de Ruth, revêtant de leur chape 1es collines de Judée. Et j'aime à croi·re que le vent des moissons passait aussi, ra•fraîchissant ceux qui s'en allaient le long des champs de Galilée, sous la chaleur du jour. Tandis que les disciples égrenaient des épis au creux de .Jeurs paumes pour apaiser leur faim, le Maître égrenait pour eux les divines paroles. Ils bénissaient assurément, étant gens de la terre, les belles moissons que le vent caressait de son haleine en es&uyant leurs tempes, .sans se douter que, sous le vent nouveau de la grâce, une moisson immense allait se dresser, dont ils seraient les ouvriers et les lieurs de gerbes. Hélène IDE ŒESBAŒI. Depuis 6000 ans, de même qu'il tombe du ciel 'UJle certaine ·quantité de pluie 'Par année, il tombe du cœur de t'homme une certaine quantité ,de larmes.


135 184 à se rendre de Lausanne à Milan; ils ont donc dft prendre les places q11e celui-ci a laissées libres, places balayées par le cou( AU11H'EiN11lQUE) rant que bit sa fenêtre ouverte en avant de Vevey-Montreux-St-Maurice en ~oi~el la voiture. Et les portières de se fermer, pms 1eJqJress Un de ces voyageurs, frappé par l'apropos pour Milan de quitter la grande gare de à rebours du fumeur, fut sur le point de lui Lausanne. demander la raison pour laquelle H aérait, de Dans un des wagons de seconde classe de son propre chef, une voiture ocou~ p~ ce train un voyageur arrivé avant le dépa~ plusieurs autres voyageurs et occupait, ~w, s'est in~tallé comme chez :lui. Apr~s avoir la -seule place où précisément son aérahon choisi le meilleur comparhment pres de la n'atteignait pas. Il s'en abstint. cependant, ai· paroi intérieure, retenu la meilleure place mant lui aussi ses aises et craignant de pas. rès de la fenêtre, il a suspendu à la place ser pour pénible. Héroïquement, il prit le par· ~n face de lui, 'l a meilleure ~u wagon après ti de supporter le courant afin de conserver la sienne, son pardessus, atm que ~rs~nne sa dign.ité. ne puisse lui faire vis--à-vis. Ensutte, dl a Inutile de dire que, tôt après, un autre voabsolument 1 cé un peu sur tous les filets, pa . 't' . yageur se lève, et, tout en s'~x~usant ~.mme tniTle s'il en avait la seule dispost 10n, ses il Je peut, en invoquant l'humtdi~é de 1air de ~~mbreux bagages. Ceci fait, noire voyageur février, la grande vitesse du tra1n,.' · · ia P~ sort sa pipe, la bourre avec de l'ori~nt c coup sence d!une personne âgée ... , pne le voya· d'or., allume, puis descend. la Vltre pour geur surchauffé de monter -sa vitre. maintenir un petit courant d'atr sur son front. Le quidam, étonné que l'on s'occupe de Mjit basané par l'excès d'oxigène, car ~otre lui alors que lui s'occupe si peu des au~ quidam a le privilège de passer 1~ maJeure sans cesser de tirer au fourneau de sa Jllllt, partie de son existence au grand air. lait mine de ne pas entendre, et, d'autre put, Cependant ce wagon de l'express ·Lausanentend avoir l'agréable fil d'air que sa plaœ ne-Milan, qu~ ce voyageur vient de. transfor~ a-britée lui assure et que sa peau basan& et mer en appartement privé, est celUI de cha- ses cheveux filasse ont coutume d ' avOir . .. cun puisqu'il est une fraction intégrante du _ Ve~o~iUez, s'H vous plaît, lever ia v1tre, matériel C. f. f., Chemin de fer d 'Etat. Aus- réitère le voyageur sur la nuque duquel souf. départ de Lausanne d'autres voyageurs . st, au ' He désagréablement et dangereusement le _vent y ont pris place, des places dQ:ment payées .• glacé. • Parmi ceux-ci, il s'en trouve auxquels les 'La pipe fume plus paisiblement que JI" occupations imposent de~ locaux chauH~s•. un mais et la vitre demeure baissée. travail ' cérébral soutenu, qui leur a pah la Le contrôleur arrive. On le prie de monter face qui les a délicatisés et qui sont exposés la vitre. Ce qu'il fait sur-le-champ. à des affections .souvent graves. dès .q~'un D'un geste brutal -le fumeur rebaisse c:ellecourant d'air les surprend. Et puiS, VOICI un ci. convalescent appelé auprès d'un parent. 1~ .Y Le contrôleur la remonte. 99 chances sur 100 qu'un bon courant d air Le voyageur devenu furieux, la redesœad ~a lui occasionner une rechute et l'envoyer si violemment ·qu'elle billit voler en klail. pour cette fois dans l'auire monde. . Le chef de train, mandé à son tour, COl· Ces voyageurs, retenus par leur bes~e iormément au règlement ailiché dans la vol· quotidienne, ne sont arrivé~ qu'à la demtere ture et étant données la saison, la h ure après le fumeur de pipe, naturellement, la vitre. l~uei peut sacrifier à ses aises, ieq~~l s'e~ tureL~ remonte voyageur le prie de la descenW:e, và dans la vie absolument comme s .il était de quoi il saura, lui, le laire, et v~ seul pour le soleil', seUJl pour la pluie, seul

Le casseur de vitres

te chef de train s'y étant refusé, saisissant sa çanne, il renvoie dans la vitre qui vole en éclats. Cette fois le courant d'air est main· lenu. Les employéi se retirent. L'expr~ss file à toute vitesse le long du Léman. A l'arrêt de Vevey, au .moment où le train va s'ébranler pour le départ, le chef de train revient dans la voiture. Cette [ois, il est accompagné de gendarmes avisés téléphoniquement. A la vue de la • maréchaussée •, notre briseur de -vitre tire son portefeuille, en sort une liasse de bank-notes, et demande le prix de la vitre cassée. C'est trop tard, Monsieur, lui bit le représentant de l'autorité, vous vous expliquerez au bureau de police. Et aussitôt les gendarmes de faire descendre 1les bagages du royageur par des portefaix, et d'acheminer le tout au commissariat. ·Là, le charmant voyageur se voit inculpé de destruction volontaire de matériel appartenant à l'Etat: coftt! sauf erreur, six jours de prison et quelques centaines de francs d'amende. A quoi viennent s'ajouter le prix du remplacement d'une vitre de voihlre de seconde, ainsi que le prix de toutes les pla~s de la voiture pour l'aller iusqu'à Domodossol<a et le retour jusqu'à Lausanne: celleci ayant dtl être évacuée par les voyageurs. Voilà une leçon qui méritait d'être connue des voyageurs dont l'égoïsme admirable en toyage a causé déjà tant de maladies et mêllle de morts parfois, aux autres voyageurs, lesquels ont, indépendamment de celui à la élémentaire courtoisie, les mêmes droits un train, puisque tous payent leur titre transport

Le vol sans moteur

.

sanS/ moteur! Voilà de quoi troules imaginations et les laisser perplexes instants, comme toutes les innovaqui sont, pour la plupart du temps, simplification des méthodes employées Si le vol de l'oiseau a ~nspiré les

constructeurs d'avions, la façon dont il étend ses ailes pour se laisser glisser mollement « sur J'air • sans faire le moindre mouvement de propulsion, ..t donné naissance à )/idée qu'il n'était pas impossible de .voler à l'égal de l'oiseau, saus moteur, en abandon~ nant l'appareil planeur aux couches élastiques de Pair. Ce fut, du reste, le début de l'aviation, et dans le cours des siècles, nombre de c mécaniciens ~ et physiciens ont cherché la solution du problème sans trop de chance. On se rappelle que k d8but des recherches entreprises pour résoudre ·la solution du vol sans moteur mécanique fut partout marquée par des expériences d'appareils planeurs ou glisseurs. Avec adapta-tion du moteur aux grandes ailes, on oublia le vol plané, et voici que maintenant toute l'attention des techniciens est tournée à nouveau vers un monde de locomotion qui économisera peut-être un ~our l'emploi dispendieux de .la benzine. Les Français, désireux de couronner les premiers résultats acquis dans ce nouveau mode de locomotion, ont organisé, dans les montagnes d' Auv~gne, le premier congrès expérimental d'aviation -sans moteur. Il se déroula jusctu'au 20 aoftt, à 22 km. au sudouest de Clermont-Ferrand. A ce propos, rappelons brièvement les étapes successives de ce nouveau sport. Ce sont les Allemands qui, les premiers, ont entrepris cette étude dès 1920 et, par les résultats atteints, ils ont démontré que Je vol à voile pouvait être une science dont il n'y avait plus qü'à trouver les lois. En cette même année, l'Allemand Klemperer, se lançant du haut d'une colline, réussit à parcourir au moyen d'un avion à ailes épaisses, les distances suivantes: 220 mètres en 75 secondes, et 1830 mètres ea 140 secondes. Jusque-là, les Allemaruls n'avaient pas fait mieux que les frères Wright, dont le nom est encore dans toutes . les mémoires. Mais en 1921, Klemperer réus· sissait un vol de 5 km. en 13 minutes; Martens couvrait une distance de ~ km. 500 en 15 minutes, à une fututeur de 500 mètres. Dans cette même année, Harth battait le record de durée, mais à cela il ajoutait encore


_Supplément du ~o 8 de ,1' &cole'' (1922)

186 la prouesse de s'être élevé ~ 150 mètres plus haut que son point de départ, en utilisant uniquement la force interne du vent. Les expériences se poursuivent a:ctivement dans la région accidentée de lai Rhœn, au nord-est de Frankfort sur le Mein, où un concours, doté de prix importants, aura lieu ces .jours prochain!\. Deux bçons d'utiliser l'air se présentent: dans le premier cas, on ~ait du vol plané en !S'élançant d'une hautell!r suftisante pcmr se laisser glisser sur l'air, tout en retard,ant l'aiterrissa·ge; dans le second, on bit du vol à voile en manœuvrant son avion, en se servant de son appareil pour monter, descendre ou virer suivant les poussées de l'air, et pour les' utiliser le plus habilement possible tlans tous les sens. Si le •hasard joue ici un assez grand rôle, l'habileté du prtote n'entre pas moins en jeu, puisqu7 d'elle dépen~ la sa•vante utilisation des momdres fluctuations de 'l 'air ambiant. !D'après les dernières nouvelles qui nous viennent de France, le pilote suisse Chardon a réussi un premier vol. Comme l'aviation à moteur, à ses débuts, a nécessité de nonrbreu-.: tâtonnements, a provoqué une série d'acci· dents, il fau4 s'attendre, dans le domaine du vol sans moteur, à des essais infructueux, à de petites victoires, ·à des accidents regrettables qui tous contribueront à créer une base ~olide, sur laquelle les nouveaux oiseaux ont tout lieu de fonder de brillants espoirs ,Tribune de Lausanne".)

Variétés LA DUREE tDES CONSERVES Au cours de l'année 1825, le navigateur Parry abandonna dans les régions polaires deux boîtes de conserves, qui furent retrouvées par l'explorateur Ross en 1831, et données par lui, deux ans plus tard, au capitaine du vaisseau l' • Isabella •, à bord duquel il avait été recueilli. ,Le capitaine en question n'ouvrit pas les

boîtes. .Peut-être avait-il des doutes sur l'état de conservation de ce qu'elles contenaient; qu·oi qu'il en soit, il en fit cadeau au musée de Hull, en souvenir des expêditions de Parry et de Ross. Elles demeurèrent intactes jusqu'aux approches de 1913. A cette époque, le directeur du musée, cédant à une curiosité qui le tracassait depuis longtemps, se décida à les faire ouvrir. On trouva dans l'une du bœuf salé, et dans l'autre de la purée de pois, le tou-t en parfait état, 'et l'on en mangea une partie. C'était excellent. Ainsi donc, des conserves alirnenlllires peuvent garder toute leur valeur pendant ~ siècle au moins. Mais ·les boîtes de P&l'l'J étaient recouvertes d'une épaisse couche l!e peinture, et c'est probablement à cette pricaution qu'elles furent redevables de leur ez. traordinaire ·vitalité - si l'on peut s'expri· mer ainsi.

PENSEES Il but lever les yeux et les. mains vera œ Créateur tout aimant et tout aimable, d'~ viendra 1a miséricorde et le secours. n faut prier et se sacrifier sans ;réserve en gardant la plus humble et la plus entière ~nfilllœ, car sa miséricorde et sa compass1oa IOid égales -à l'étendue de sa tendresse et de • amour. Le Cœur Sacré ne méprise et De • ijette pas les enfants des hommes. bilL c Sursum corda! •... Les cœurs ea

t 'Réjouissez-vous donc, âmes ~~ _,. frez ~ouissez-vous, Dieu vous vo1t V• 'êtes' dans le .moment du 'satt-ilfiœ et de t• preuve. C'est ie moment béni; ~itez.e, D ne reviendra plus. iLe succès vtendra tard, s'il peut; mais, s'il :vient, c'eat que vous l'aurez préparé. Ne v?':'s pas du triomphe, ne .vous glorifiez que la Croix. C'est Ja vie cachée de J~, !Maître, qœ lui valut sa vie pubhque; ·la vertu de ta Oroi~ qui attira !lOUt le à hM.

Dans les Ordres religieux

Jésus-Ohrist, et 1d'avoir été rénové .par sainte Thérèse. Oans notre supplément N• 7 (p. 129) nous 2. .Les C,larisses. _ A l'origine, les avons parlé de quelques ordres religieux Clansses s éi!Pipelaient les Pauvres Dad'hommes. Voici maintenant une petite notice mes, paroe qu'elles .doivent spécialem~nt ho-norer ~a .pauvreté de Notresur l'un ou l'autre ordre de femmes. Ser~euT. Les lfrlles de sainte Claire ont 1. Les Carmélites. - Au Carmel et arment toutes les abjections intérieudeux fuis par jour, le matin et le soir' ·r~s et e~térieures, ''"~bliques et privées., la communauté se Téunit au (fuœu; de la samte :pauvrete. Elles ont le maipour consa·orer ·chaque fois une :heure ~re pe~pétu~I, le jeûne :de tous les jours, entiè~e là l'orai..s\ln. La. récitation du ex~~pte le ~mandhe et le saint jou'r de grand office, l'a messe, les vrsr- ~oe~, ~es IPieds nus en tout temps, la tes· .au 'Saint Sacrement les lectu- drsCI-plme deux fois .par semaine. A la res ~irituelles OOCUJpent 'iDur à tour différence du Cail11lel où le travai~ est une .partie de la journée, tandis que des touiours en commun et en silen:ce en v~H~ saintes, laissées c~endant à la semaine a.uoune récréation ne vient indévotion de ·dhacune, se !prolongent as- terroiilfPœ le silence. ·Les !dimanches ,et souvent après l'·off1œ de la nuit. Le jours de ]ête, ~où la œssation du tralever, à 5 lh. moins le :quart, est suivi V'ail manuel laisse la ioumée lilbre pour d'une heure d'01~aison, de la récitation les exercices gpirituels, deux récréations des petites Heures et de l·a messe. Après viennent les couper utilement pour tes la messe, dhacune va travaHier dans communications 'CI:e cllarité entre les sa cellule, !par esprit de !Pauvreté et Sœurs. Commençant à minuit !"'ffice ,gagner le fPain de ses Sœurs. canonial, elles le disent en entier aux de viande est continuelle différentes lheuves de 1-a 'toumée. Elles le jeûne :quotidien, depuis Ie 14 sep~ restent en moyenne :perrdànt 9 !heures iusqu'à !Pâques. 'Les œuifis et le 1)ar jour ·gŒ1otJ;pées autour du tabernasont :œttandhés pendant une cie. •"'"!! "'_-de dours ·Pav an. -La Cannéli3. Les Viisitandines. _ Cet Ordre d1ne a !'1_he_ures. ~ès quoi, une fut fondé par saint François .de Sales d~ recreatiOn, P~I~ ~e ~eure de p_o~r le service et l'amour de Jésus crusilence consacre a 1orarson, au crfre. Dea>uis 5 heures du matin jusqu'à '?'-! au, repos. A 2 he~r~s, vê- 19 'heures du soir, la -journée est partaS?rvres Id une ~~cture sprr.rtuelle. gee en une ~ou,le d'exencices, 1qui, se 3 a ~ heures m:oms le 1quart, tra- succédant à de ·courts intervalles metOr:arson diu 1StOI!r ,de 5, !à 6, suivie t·ent à tout instant -la :religieuse' dans sou-per ou de la collation qui con- l'acte 'de l'·olbéissanœ et .du renoncement. en 6 ~filee~ ~ !Pain et ~n plat. de Void quel ~. !POUr la Visitandine, l'orants a. 1eau. Ensurte, rêCita- dre de la ioumée: A 5 !heures lever des Complies, ~r:an-d silence. De survr immédiatement d'une heu~e d'o~ 9 heures, temps hbre. 'A 9 heures, raison, '<lUi ·se termine par le •dhant de des .Matines. A 111 'heures, Prime. A 6 IJr. % Ia reliJg-ieuse se fend · IOn_ 1~1ait 'que :l~rdJœ ~du Car- au travail dans s~ cellule ou dans son glor~re ,dfe remonter JUsqu'au efu. J)liOi. 1A 8 hewr:es., Ti-e~ce. Sexte, 1puis Ehe, neu,f cents ans av:ant la 'Messe, JNone, suivie de l'examen de

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