168 4. 3.
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1.
14. J 'achè.tc une montre de 21.50 Ir et une chaîne de 6,75 fr. Q uelle somme ai-je à payer? A combien me reviendront 135 fagots, si le cent se vend 25 fr? Combien de q de pommes de terre à 7 1/ 2 fr le q un paysan doit-il vendre pour payer l'intérêt a nnuel d 'une dette de 1950 fr au 4 %? Un négociant paie 164 Mark 1 q de calé pris à Hambourg (1 Mark =-= 1,25 ir). les frai s de douane cl de port s'élèvent au 12 1 /2 ~j du prix d'achat. Combien devrat-il revendre le kg, s'il veut réa liser un bénéfice de 8 %?
Pensées -
Bienheureux celui dont l'enfance a été re· mise en des mains pures, el dont le cœur n'a pas été souillé de boune heure par la corrup·
3-~o 11
A propos de l'A vent
J i5.
4. Un agriculteur achète une vache pour 455 fr el un cheval pour 910 ir. Quelle somme devra-t-il payer pour les deux? 3. Un paysan a récolté 768 kilogrannn e~ <.le cerises. Il vend la moitié de cette récolte à 18 c le kg. Q uelle somtue encaisse-t-il? 2. Quelle sera la va leur de 38 5 stères de hêtre, si trois stères valent 67,50 ir? t. Une personne a assuré son mobilier contre les incendies pour la sonm1e de 8760 fr. Elle paie à cet eiiet une prime de 10,95 fr. A quel taux •;.. celte prime est-elle ca lculée? 16. 4. Un fonctionnaire a un traitement annuel de 2500 fr. Il paie 620,50 fr de peusion. Combien lui reste-t-il pour ses autres dé· penses? 3. Un ménage consomme 3 litres de lait par jour, à 24 centimes Je litre. Quelle somme dépensera-t-il pour le lait pendant 365 jours? 2. On fait parqueter une pièce de o,75 m de longueur su r 4,8 111 de largeur à 9 25 Ir le m2; combien devra-t-on payer? 1. Pour la construction d'uue route, l'entre· preneur A occupe 25 ouvriers durant 23 jours et l'entrepreneur B 28 ouvriers pendans 27 jours. Comment devront-i ls se par. lager la somme de 4658,50 Ir a!iectée aux salaires?
Supplément
lion des mauvais exemples. Qu 'i ls sont fe_s pieds de ceux qui conduisent la j dans les voies de la piété; qu'elles sont el saintes les mains de ceux qui gui lance dans les sentiers du bien et de la ete SANTE-FOI. Le temps n'est plus où le retour de Les pères cl les instituteurs, voilà ceux vent amenait un changement projettent dans le monde presque toutes les ..... 111,1,.... dans les habitudes du peuple chrémences du bien et du mal. RENDU, tout entier. Nous sommes loin déjà t Les révolutions sont les temps où ce siècle OÙ tous ceux qui portaient un pauvre n'est pas stlr de sa probité; te distingué, ~ous ceux qui occupaient de sa fortune , et l'innocent de sa vie. Il suoéneur dans les fonctions j: Les changements de lortune onl un ues se seraient crus déconsidérés inconvénient: les enrichi s n'ont pas ~e s'étaient imposé durant tes quaêtre riches, et ceux qui sont ruinés à dimanches qui précèdent la fête de pauvres. Noël de venir entendre aux côtés du roi t C'est par ignorance que l'homme est lrs longs et austères discours d'un Bos~eilleux; moins ignorant il serait plus . ou d'un Bourdaloue. Plus loin taible. core est l'époque où tout le monde,
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pu d'allégresse. Elle ne veut point de
fleurs sur les autels, si ce n'est aux fêtes des Saints. Elle ne permet point à la voix de l'orgue de se faire entendre au milieu des cérémonies sacrées. Le « Gloria in excelsis », le <:antique joyeux que les anges chantaient au-dessus du berceau de l'Enfant-Dieu est supprimé de la Messe. Le chant de la louange solennelle dont Jes hommes ont coutume d~ s~ servir pour célébrer tes grandes v1ctotres, doit disparaître de l'office de la nuit. Les ornements du prêtre prennent la couleur violette, celle aui symbolise le deuil et la douleur. Les orai~ sonsJ les versets, les hymnes, deviennent t cette quarantaine qu'on appelait comme autant d'appels suppliants vers de Saint-Martin, pratiquait le ciel. Mais cette plainte, aux formes si di· . IULI::JUfl t:flJLe et le ;efj_n-e plUSieUrS fOiS verses n'a rien qui amollisse les couraUNE fACTURE PEU ORDINAIRE semaine. L'Eglise, toujours compa- ges. Elle est toute pénétrée de virile esVoici une facture d'Hu menuisier, troulâ te aux infirmités de ses enfants, oérance. Tandis qu'elle fait monter vers dans les papiers d'une petite commune: -relâchée elle-même de ses exigen- Dieu ses ardentes invocations, l'EQ:lise • Note pour la Comicion de l'école et anciennes. On aurait tort pourtant semble se tourner vers la multitude des conceille communal réuni ensemble qui m'OIII conclure de cet affaiblissement de la dit de faire les travaux qui suit: ou même de ces adoucissements huma ins pour leur faire entendrè les Préparer les cachets pour les pome <le discipline à un changement essen- olus fermes promesses et pour les exterres de la cave sous le régent dans les intentions de notre Mère. horter d 'une façon pressante à se fait à la même cave un trou pour voir vent garde toujours le même carac- oréparer à la venue prochaine du Liclair la même signification et le même bérateur attendu. fait un pendar pour les !ru ils en sapin dans sa dévotion; et les chrétiens C'est u.n drame saisissant que cette Araugé les égré pour monter en haut XX dessus e siècle n'ont sans doute pas orière. C'est aussi une image véridique Remis une planche en bois neu{ à la d'intérêt que ceux du XVIIe QU et un parfait modèle de la prière chré· tienne, où se mêlent sans ·cesse un senbonnemaison du XVIIIe à s'en bien pénétrer. timent très sincère et très humain des fait une chaise pour le régent qui tourne La litur~?ie, cette expression si sûre Réparé les jalousies à la régente si complète de la piété catholique, infirmités et des souffrances de la créaReblanchi le tableau noir .......... montre que cette période de l'an- ture, et une confiance invincible en la Arrangé les boitons pour la femme reste aujourd'hui, comme elJe était bonté, en la puissance et en la sagesse régent pour les âmes soucieuses de s'as- du Père qu'elle implore. Mi des vitres en verre pour trois le· aux sentiments de la rrran.de taA lui voir emprunter le langage des nétres qui était cassé " à l'entendre appeler de tous orophètes, chrétienne, un temps de salutaire Changé le couvert du bureau ceil qui était pourri et de pénitence. Elle multiplie ses vœux, dix-huit siècles après l'IncarMi des bâtons à la poulaillière de la de l'affliction, elle suspend la nation, la venue du Messie parmi les hommes, on pourrait croire que cette régente qui laissait sortir les poule dlœl.ébration des noces pour faire entenen tou q_ue ces joies terrestres ne sont point tristesse est vaine, qu'elle n'est plus au' Je me recommande pou payé cet1e h<;lfmonie avec les préoccupations qui un souvenir, une représentation fictive avet mes· remercieman. • v1ennent au chrétien durant ces de sentiments désormais sans objet. Pour copie conforme, O. Ot. iours. Elle bannit des offices tout ce nTJi Mais ce serait en méconnaître les ex!leut rappeler des pensées de triomphe pressions les plus fréquentes et les plus
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claires. En réalité, c'est une vraie détresse que l'Eglise entend manifester, c'est un désir très fort et très justifié qu' elle veut faire naître en nous.
Pourquoi le Jugement dernier
oarce qu'il avait hâte de les recevoir dans son sein; qu'en augmentant leurs mérites, il enrichissait son Eglise, et qu'il les avait choisis pour perpétuer l'exemple de son Christ souffrant, et faire entrer dans les âmes pécheresses au spectacle de leurs maux, la salutair~ pensée de l'expiation par la douleur. On a vu les pécheurs mener, ici-bas, une vie tranquille et prospère et rem. plir leur ventre de faveurs mystérieu. ses; - on saura que ces faveurs étaient la récompense de vaines œuvres et de vertus complètement perdues pour l'éternité, et que, sous le couvert de ces libéralités, Dieu, outragé par l'ingratitu. de et l'endurcissement, se préparait de terribles représailles. On a vu prévaloir dans les conflits des naticms, des peuples moins dignes d'être grands que ceux qu'ils é~ra saient; - on saura que ces demters ont mérité leur opprobre et leur ma). heur par l'abus des grâces choisies qui leur ont été faites et par une lâche apostasie de leur mission. On a vu, pengant une longÙe suite de siècles, des nations marcher dans l'ombre de l'erreur et crouoir dans la corruotion des oassions: on saura par quelles monstrueuses prévarications, par quelle opiniâtre corn· plicité avec les puissances de l'enfer el· les ont arrêté plus d'une fois, à leurs frontières, les courants de la vie divi· ne tout prêts à les envahir, et comment, oar des canaux mystérieux, ces courants ont pénétré jusqu'aux âmes de ~onne volonté et préparé des élus au sem de l'infidélité _générale. Enfin, tous les scandales apparents du gouverneme~t divin seront publiquement rapproches de leurs causes, par nous ignorées, et fe. ront briller d'un plus vif éclat les éter· nelles perfections que l'orgueil et la sot· tise humaine avaient accusées.
La convocation générale de l'humanité aux dernières assises du Souverain Juge est un acte de justice que réclame, tout d'abord, l'honneur de Dieu. Le gouvernement divin, arrivé à son terme, a besoin d'être solennellement justifié en présence de tous ceux qui furent soumis à son action. Pendant le cours des siècles, il s'est enveloppé de mystères que nous devions adorer dans le respect et le silence. Mais combien d'orgueilleux se sont révoltés contre ces mystères, v cherchant des raisons d'accuser la Providence et d'intenter aux oerfections divines un procès sacrilège? Est-il possible qu'il v ait, au sommet des choses, UJ1 pouvoir sage, juste, bon miséricordieux? N'est-ce pas plutôt le hasard qui nous gouverne; la fatalité des lois qui nous emporte? - Voilà ce aue dit la superbe humaine en présence de certains faits étranges dont l'explication lui échappe. Le bruit de ces sceptiques murmures retentit dans les âmes faibles qui, dès que l'occasion se présente, s'affaissent sous le poids du scandale. Eh bien! l'honneur de Dieu exige aue ce scandale soit levé, et il ne peut l'être aue oar la révélation publique et définitive des mystères du gouvernement divin. Ces mystères ont servi à assurer à la Providence le concours de toutes les énergies humaines, pour l'accomplissement successif de ses desseins. Toutes choses étant arrivées à leur consommation, il n'v a plus de secret à garder. On a vu des justes accablés par l'épreu. ve et comme noyés dans la tribulation; t L'égoïste n'est jamais re~onnaissant. Il - on saura que Dieu leur faisait ex- écrit à l'encre le mal qu'on lut cause, et au pier ainsi leurs fautes les plus légères, crayon le bien qu'on lui fait.
Ceux qni déblatèrent contre l'Eglise
Sœur Philomène
Cinquante années durant, sœur Philomène avait vécu au couvent de Toutes-Aures. Entrée à dix ans, parce qu'elle était de faible santé que ses parents n'arrivaient pas à la pas• • Qui donc reproche à l'Eglise de réclamer nour;ir et que le mauvais air de la ville la faisait tousser constamment, elle était restée la foi pour se_s dogm~s révélés? - ~u:" qu1 là. Son costume noir de gamine hospitahsée croient aux ptres sottises, aux plus ndtcules était devenu la robe de bure marron, et son superstitions. chapeau triste l'étroite coiffe blanche. Qua• Qui donc reproche à l'Eglise de rabais; rante années durant, elle avait soigné les pe· ser l'homme? - Ceux qui revendiquent le lites déshéritées et couru la montagne. singe pour père... , le hasard pour maître... , ·le Du sommet où il était bâti. le couvent de plaisir pour règle..., le néant pour fin. Toutes-Aures dominait un groupe important • Qui donc reproche à l'Eglise d'être une hauteurs ;J.lpestres. Les flancs dénudés et religion d'argent? - Ceux qui la dépouillent de les mamelonnements tapissés de sapins alter· de ses biens avec le plus de cynisme. naient vers le nord jusqu'aux cimes neigeu• Qui donc reproche à l'Eglise d'être intolérante? - Ceux qui ne permettent à per- ses ; de l'autre côté, une descente brusque commençait sitôt la frontière franchie; et là· sonne d'avoir une autre opinion que la leur. bas, quand le soleil avait bu les brumes ram• Qui donc reproche à l'Eglise d'être l'enla ville se découvrait, petite tache nemie des lumières? - Ceux qui, au mépris pantes, claire sur Je front sombre de la vallée. de la liberté, ont fermé les écoles catholiques, Chaque jour, après les travaux du couvent, chassé les religieux et les maîtres chrétiens. • Qui donc reproche à l'Eglise d'être l'en- sœur Philomène partait dans la montagne . nemie du peuple? - Ceux qui ne connaissent Les hautes gorges où le torrent s'amorce en pas l'histoire e~ qui persécu~e~t les .œ.uvres source éperdue, les plateaux que le soleil rous. charitables établies par la rehgwn (hopttaux, sit, les détours des sentes sous l'ombre des sapins n'avaient pas de secret pour elle. Elle crèches, ouvroirs, etc., etc.). • Qui donc déblatère avec le plus d'audace savait en quels coins poussent plus abondancontre l'Eglise et ses enseignements? - Ceux tes et plus belles les herbes odorantes, et qui ne connaissent pas un mot de religion ou l'air brutal de là-haut, le froid, la pluie, le soleil avaient patiné son visage à l'image des que ses enseignements gênent... • Ne nous effrayons donc ni du nombre, ni roches. Jamais, depuis sa venue à ToutesAures, elle n'était redescendue dans les valde l'acharnement de ceux aui nous attaquent, el plutôt osons nous en féliciter. Ils savent ce lées. qu'ils font et que nous sommes ce qu'on apSœur Philomène avait passé soixante ans pelle • une force •. Leur fureur ne procède quand elle apprit qu'il lui fallait quitter le que de ce qu'ils ne peuvent ni nous mépriser, couvent, avec ses compagnes, et renoncer à ni nous dédaigner, ni surtout nous ignorer. son costume ou quitter la France. Elle se prit • Nous nous imposons à eux, nous, notre à rire. Un jour on l'emmena. Dans une gran· nombre, nos doctrines, nos idées, les progrès de voiture, les dom:e sœurs de Toutes-Aures qu'elles font tous les jours, la peur qu'ils ont s'empilèrent. Déjà les enfants étaient parties, de leur en voir faire davantage, notre confian. acheminées de chaque côté de la frontière vers ce et nos espérances. Bien loin que ce soit leurs pauvres familles, la fumée qui fait tousser, l'atelier où l'on pleure. Sœur Philomène leur colère, c'est leur indifférence qu'il nous sanglotait; quand la voiture s'élmgua, elle faudrait redouter. • Née dans la persécution, grandie parmi poussa des crif'l. Il fallut des paroles autoriles hérésies, consolidée par les controverses, taires pour la calmer. ce serait, si l'Eglise n'avait plus d'adversaires, ,Elle s'habitua mieux qu'ou avait craint à alors qu'il nous faudrait désespérer des pro- la vie d'en ba s. Dans une grande ferme à de· messes de son fondateur. mi ruinée, la communauté se reconstituait. On Mais aussi longtemps que durera la lutte, reprit même quelques enfants, et il en vint de elle vivra. » France et de la ville. Mais la vie était diffif. BRUNETIERE cile. Le bétail vendu, il fallait payer le lait; de l'Académie française. d'indispensables réparations grevaient le bud• Qui donc reproche à la religion d'être trop ennuyeuse? - Ceux qui ne la pratiquent
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133
132 get modique que n'alimentait plus la vente des herbes ~dorantes, et le loyer revenait plus lourd chaque année. Sœur Philomène ignorait ces embarras. Elle vivait avec les petites et ne parlait qu'à elles. Souvent, en promenade. elles les conduisait au pied de la montagne. Souvent, du petit iardin où poussaient les plantes potagères, elle contemplait, là-haut, Toutes-Aures inutile, point gris à peine distinct qui gardait son âme. Sans doute évoquait-elle alors les marches sous les sapins, le bruit des sources et l'aride plat~au, et le sac qu'elle emplissait des herbes cueillies, et les neiges de l'hiver qui séparent du monde, car dans ces moments elle n 'entendait plus les paroles. Un printemps, Toutes-Aùres sembla s'anime·r. Dans la ville, on avait requis des oLtvriers qui montèrent travailler là-haut. Ils revenaient, parlant d'installation merveilleuse, de • confort moderne », d'automobiles, de richesse, de • sports d'hiver » et de malades. Puis, par un soir au début de l'hiver, une lueur éclaira le sommet. Toutes-Aures éta it illuminé. C'est vers cette époque que les diflicultés du couvent devinrent plus graves, et sœur Philomè~ dut les connaître, parce qu'on allait de nouveau lui enlever ses enfants et changer de demeure. Mais, cette fois, la séparation était décisive. Le loyer impayé, il fallait tout quitter, chercher refuge dans les couvents éloignés, l'une là et l'autre ailleurs. Sreur Philomène secouait la tête, silencieuse et entêtée, incapable d'admettre de telles chose~ . A cause de son âge, elle était assise à côté de la supérieure, et toutes leurs compagnes les entouraient. Aucune autre résolution n'apparut possible. Le loyer les écrasait. II eût fallu une somme énorme, peut-être quinze mille francs, pour acheter la ferme, et aucune d 'entre elles, filles des montagnes où la vie est âpre et le blé pauvre, n'avait r ien à donner. Longtemps, avant de s'endormir dans son lit dur, sœur Philomène songea. Elle ne pouvait pas partir ainsi, elle ne voulait pas être envoyée dans les villes lointaines, vers un couvent inconnu, en quelque plaine. Elle songeait à Toutes-Aures, aux roches, aux bois courbés sous la neige, aux sources frémissantes. Toute sa vie était dans cette inontagne: en être arrachée, n'était-ce point pire que la mort? Alors, nettement, au moment où le sommeil venait, elle entendit le conseil divin. Elle irait là-haut. Puisque le vieux couvent avait repris une vie nouvelle, on devrait l'accueillir, elle, qui en était une pierre
détachée, et l'abriter jusqu'à l'heure du repos. Le jour n'était pas levé encore quand partit. Derrière elle, la ferme dormait, et e~fants, et ses compagnes. Elle atteignit pted des monts et commença la rude a sion. Le long du sentier, le torrent mugi=un clair soleil d'hiver s'était levé frileux • gai. Quand il fut au zénith, sœur' Philo~ s'arrêta._ Déjà la ville était dans le lointai petite, indifférente. Mais Toutes-Aures était~ haL!t, dans . la blanc~eur, qu'elle. pensa ne jamats l'attemdre : D1eu ne l'avatt-il point reculé pour qu'elle ne pût y parvenir? Sœur Philomène ne demeura point ass1ae plus longtemp~. Elle mangea e~ marchant les frustes provtswns qu'elle avatt prises. Set jambes lasses portaient mal son vieux corpa. Elle allait, entêtée et silencieuse, sans penser les pierres s'éboulaient sous ses pas. · Elle ~t~ei_gnit les. neiges. le se~tier iut glissant, dtfhclle à smvre. Elle cratgnait parfois s'être égarée, retournait en arrière et revenau encore. Les arbres jaillissaient du sol. Elle marchait. Une lassitude immense l'envahissait et la certitude que Dieu ne voulait point qu' elle touchât le but. I;lle marchait. La nuit la surprit dans la forêt morne. flle alla encore, incertaine, s'arrêtant sur un roc repartant, les pieds sanglants, les mains Nt&.' sées. Parfois elle croyait reconnaître les sentes si souvent parcourues jadis, mais la nei· ge sous les sapins est partout identique. Le froid mordait sa chair. Elle songea qu'il lui faudrait se coucher au pied d'un arbre, bien· tôt, et que Dieu l'attendait, plus haut que Toutes-Aures. Elle luttait encore, les yeux aveugles, l'âme éteinte. Au creux d'un enrochement, elle tomba. Et soudain, lointaine, mystér ieuse, divine, elle entendit une musique de rêve. le ciel était-il donc si proche? Les harmonies scandaient le bruissement des branches. se mêlaient au murmure mou de la neige qui tombait en lourds flocons. Alors sœur Philomène grimpa sur le rocher, et Toutes-Aures lui apparut tout proche, dans une lueur. Plus près, la musique se faisait plus forie et l'appelait. Sœur Philomène connaissait Je lieux, et bien qu'elle devinât devant la fa~;ade un parc inconnu, des allées régulières, elle Gavait qu'en haut du perron, dans la pièce où jadis la supérieure recevait, elle trouverait )el nouveaux maîtres du couvent. Elle entra. Une salle immense, éclatante de lumière, des flots d'harmonie, le bruit des voix, le bruit des pas, des couples enlacés tournants, légers et fous, des costumes étranges, de toutes les
vives, de toutes formes, des robes comme les images en montrent, déles bras .et les épaules des femmes, hommes en culotte de satin clair ou dra· dans des toges. Et Je grand flot d'une plus belle que celle des orgue~,. vebalcon nouveau où des mustctens revêtus de rouge... sœur Philomène restait sur le seuil. Der· rière elle, la porte ouverte laissait entrer en ouragan du vent, de la neige, de la nuit. Et tout d'un coup les couples s'arrêtèrent, le bruit des voix cessa, la musique se tut, et sœur Philomène, ayant fait trois pas chanceJanis montra sa robe souillée, mouillée, trouée, ses pieds demi-nus et. ses mains san· tantes au milieu de la redoute de Toutes-Au1 res-Palace. · ...· Qu~nd . elle. red~sce~dit,· de~x j~urs ' plu~ tard vers la ville, sœur Philomène était assise' sur un mulet. De jeunes hommes, vêtus d'élégants complets de montagne, lui faisaient tscorte. Et sous sa robe, serrée contre sa vieille poitrine, elle portait la rançon du couvent, par quoi les fillett~s qui touss.ent ne ret?umeraient pas à l'ateher, et les hlles de Dteu ne seraient point envoyées dans les plaines in· connues. TOUCAS·MASSILLON.
Légendes Bulgares LE MARIAGE DU SOLEIL Les enfants de Dechka ne vivent pas. Dechka mit au monde une fille : grandement belle elle était. Dechka hésite et songe de quel nom elle la baptisera. Et elle la baptisa Grozdanka. Grozdanka grandit, elle devint une grande jeune fille. Le Soleil ne l'avait jamais vue. Or, Grozdanka sortit dans le jardin de son père, devant la maison paternelle, et le Soleil ~out ~ coup l'aperçut. Trois jours, trois .nutts, Il trembla, trembla et ne se coucha pmnt. Cependant, sa mère lui faisait à manger et altendait parce que le Soleil s'était attardé. Quand il vint au logis, sa mère le gourmanda : - Petit Soleil, trésor de ta mère, pourquoi, Soleil, as-tu tardé, si bien que ton souper s'est refroidi? ... Le Soleil dit à sa mère: - Quelle beauté, mère, j'ai aperçue en bas sur la terre. Si je ne prends pour épouse cette lille, je ne veux plus luire et répandre l'é-
clat splendide que je répandais. Veuille aller, mère, veuille aller près de Dieu. Va et deman· de-lui s'il se peut que nous enlevions une fille vivante et que je me marie avec elle? Sa mère est allée, elle a demandé : - 0 Dieu, nous te saluons. Le Soleil est triste et aflligé, car il a aperçu une fille làbas, sur la terre. Se peut-il, convient-il que nous enlevions une fille vivante? · A la mère, le Seigneur répondit: - Vieille mère du Soleil, cela se peut et cela convient. Faisons descendre une escarpolette d'or dans la maison de Grozdanka en un jour solennel, le jour de Saint-Georges, afin que petits et grands y aillent se balancer pour la santé. A la fin ira Grozdanka, sur l'escarpolette elle s'assoiera et nous tirerons à nous l'escarpolette d'or. Comme il avait dit, cela arriva. En un jour solennel, le jour de Saint-Georges, une escarpolette d'or s'abaissa vers la maison de Grozdanka. Petits et grands coururent se balancer. On se balança ... ce qu'on se balança! En dernier vint Grozdanka; sa mère se mit à la balancer. Dès qu'elle s'assit sur l'escarpolette, des nuages épais s'abattirent et l'escarpolette s'éleva. Comme l'escarpolette monta•_t, la mère pleura et se lamenta. Et on mana Grozdanl<a avec le brillant Soleil.
xxx LA PART DE CHAQUE NATION Quand Dieu distribuait le sort de chaque nation ce furent les Turcs qui arrivèrent les premi~rs pour lui demander quelque présent. Dieu, de sa propre volonté, leur donna le • pouvoir •· . Les Bulgares entendant dire que le Set~ gneur gratifiait les peuples, accoururent ausst pour attraper quelque chose. _ Qu'est-ce qui vous amène, vous autres, Bulgares ? leur demanda Dieu. - Nous avons appris, Seigneur, que tu distribuais les dons aux nations: c'est pourquoi nous te prions de nous donner quelque chose. - Et que voulez-vous que je vous donne? - Nous voudrions que tu nous donnasses Je pouvoir! _ J'ai donné le pouvoir aux Turcs, demandez autre chose. _ Quel • travail • tu as lait là, Seigneur! Pourquoi as-tu donné le pouvoir aux autres? C'est ce que nous avions désiré si cela avait été possible. . - C'est une chose faite. Soyez bénis, Hui· gares, mais je ne reprends pas ma parole. Je
134 13ô vous fais un autre présent, le .travail ...... Allez en paix! dit le Seigneur. Les Juifs ouïrent également la chose et se rendirent aussi auprès de Dieu. Le Seigneur leur demanda : - Pourquoi êtes-vous venus, vous autres, Juifs? - Nous sommes venus pour que tu nous fasses quelque présent. Quel présent voulez-vous? - Eh bien! nous voulons le pouvoir. - Le pouvoir, d'autres l'ont pris! - Quel mauvais « calcul • tu as fait là, Seigneur. C'est justement nous qui le voulions! - Que le calcul soit votre part! leur dit le Seigneur. Les Français se rendirent aussi auprès de Dieu pour demander un présent. Le Seigneur leur demanda: - Pourquoi êtes-vous venus chez moi? - Pour que tu nous donnes un présent. - Quel présent voulez-vous? - Eh! c'est le pouvoir que nous voudrions Seigneur. ' - Dommage, d'autres l'ont pris! - Quelle mauvaise • invention »! Pouquoi l'as-tu donné à d'autres, Seigneur? - Allons, que les « inventions » soient votre part! dit le Seigneur. Puis arrivèrent les Tziganes: - Pourquoi êtes-vous venus, Tziganes? leur demanda le Seigneur, - Nous sommes venus pour que tu nous donnes quelque cadeau. - Et que voulez-vous? - Comme cadeau, nous voulions Je pouvoir. - Tant pis. D'autres ont pris le pouvoir. -Oh! quelle • misère »! C'est ce que nous espérions avoir, dirent les Tziganes, - Allons, ayez la • misère » et que votre misère vous nourrisse! dit le Seigneur. Les Orees vinrent tout à fait les derniers: - Qu'est-ce que vous venez chercher, Orees, demanda Dieu. - Nous sommes venus, Seigneur, pour que tu nous fasses un présent plus grand que tous les autres. Quel présent voulez-vous? - Nous voulons le pouvoir. - Ah! Orees, vous êtes venus bien tard. j'ai distribué tous les présents. Je n'ai presque rien à vous donner. Le pouvoir, ce sont les Turcs qui l'ont pris; les Bulgares, le travail ; les Juifs, le calcul; les Français, les inventions; les Tziganes, la misère.
- A quelle • intrigue • devons-nous voir ignoré qu'il fallait arriver plus vite attraper quelque chose? s'écrièrent avec: les Orees. .- Allo~s, ne vous [~chez pas, leur dit .Se1gneur, Je ne vous la1ssera1 pas partir mains vides. Que • l'intrigue • soit à
!ils travaille du matin au soir, durant une Il se penche avec amour vers fa féconde. C'est grâce à un travail acharqu'un résultat brillant fut obtenu. La vieut sa folle jeunesse. Pendant des années, n'avait rien donné. Un vieux paysan rusé · les rusés, conseilla d'ériger un mur du nord. Le soleil s'amusa à Je chauffer de rayons bienfaisants. D'une certaine haute! un rempart, le mur, protégea les ceps l'aquilon. La vigne fut alors heureuse, qu'un petit enfant dans un joli ber-
xxx.
Feuilles d'Automne (Conte valaisan.) Dans l'agonie des l'homme mûr reconnaît image. Edmond Haraucourt.
printemps s'étaient envolés depuis les du jeune homme dans la culture de la
fils et la mère avaient lutté ensemble Le vent souffLe dans la grande vallée. laborieuse des champs, lui, forçant la fait tomber les aiguilles des pins, les leuillea creuser de profonds sillons, eiJe, jaunâtres des pommiers, le feuillage d'un braa t'attelage d'un calme énergique. rougeâtre des peupliers gigantesques. -liU'"~''" ils avaient passé dans le val
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- ··M·""'
On aperçoit des · plateaux couverts de vignes. -Les ceps chargés de pampres roug·eoyants aux grappes vermeilles donnent ua caractère de vie intense, de maturité à la Dl• ture entière. Un vigneron rentre au logis, chargé d"• brante » remplie de raisins. Au foyer, uœ seule personne l'attend, sa mère. C'est pour elle que notre vigneron travaille le bien .Jll· teruel. Leur maisonnette se trouve située à que}. ques centaines de mètres du village. C'eat là que ces deux paysans vivent, heureux et ca· chés. Dès son entrée au logis, le fils souhaite le bonsoir. Sois le bienvenu, cher enfant, nplique la mère. Es-tu content de notre • Corechalla •, notre vigne de famille? Dieu a étt! bon pour nous, déclare le tilt, et déposant son fardeau sur la grande table, il ajoute: Approche-toi, mère, et vois cette splendeur. Nos raisins sont les plus belllll,l• du village. C'est une véritable bénédiction. A la lueur d'une lampe enfumée, la $anne examine les grappes. Ce sont de perbes raisins, sans atteinte aucune. rés sur l'abondance de la récolte, nos paySIIII passeront l'hiver dans le calme. On n'ira .-chez Je banquier. L'avertissement commerëial de tous les trois ou quatre mois, ils ne Je connaîtront point. Les économies seront cachées, au fond de la cave. · La récolte de la vigne se fait petit à petl~
la mère gardant la vache brune chèvre blanche, le fils fauchant l'herbe au parfum sauvage, sur les champs iortes pentes. deuxième dimanche de septembre, la la vache brune et la chèvre blanche desdans la plaine. Je regain automnal que les bêtes vont , et leurs gardes viennent bénélicier rayons d'or d'un soleil mourant. Les feuilles aussi se meurent; elles meurent petit feu, deviennent d'un brun rougeâtre l'étincelle touchant à sa iin. l.eur chute le prélude du sommeil de la nature: de
soir, le fils dit à sa mère: J'ai cueilli la mère, et la mélancolie a voilé mon soleil rayonnait sur les grappes verséparer de leurs ceps me semblait Mais la nature a ses lois in!lexi;o::.· il faut cueillir le fruit quand il est mûr. · mère, jamais je n'ai goûté ce plaisir de les grappes, sous un soleil rayonnant, ce fut en ce jour. Je me croyais un roi du sort de ses sujets. Les anciens de ce précieux coin de terre passaient mon esprit, mon père et mon aïeul. Ils ont laissé un héritage de valeur. mère exprime son contentement. Mon !ils, c'est avec joie que j'entends tes pamais restons seuls, je t'en prie. silence se fait. Le fils s'esquive sans mot. Assise près d'un beau petit feu la mère songe à son enfant. Il s'est re-
tiré dans sa chambrette sans dire mot; un fait de ce genre n'était jamais arrivé depuis le décès du père, il y avait vingt ans de cela. Le silence de la nuit est interrompu par la chute des feuilles tombant sur le sol, tel un vent léger disparaissant dans l'azur. Ces feuilles aussi, songe la mère, se croyaient pleines Je vie, se réjouissaient de leur existence et les voilà anéanties. Dans le silence nocturne, la douceur de l'automne parle à la mère: Ton enfant se sent le maître du bien paternel, c'est le moment pour lui de choisir une compagne. Et la mère songe: La vie est un voyage. Les premières années en sont le printemps, tout est alors souriant, tout promet. La jeunesse est l'épanouissement, le bouillonnement des forces, voilà l'été; l'homme mûr, calme, réfléchi, conscient de ses forces se trouve dans la saison d'automne, dans la nature: il reconnaît son image, comme le disait fort bien Edmond Haraucourt. La vieillesse s'est emparée de nous, tout est au calme dans notre corps, conm1e la mer dans ses instants de repos, de rêve. Voilà la saison dernière : l'hiver. ·· Le lendemain, les premiers rayons du soleil réveillent la mère. Elle cherche aussitôt son fi ls déjà au travail: d'une voix calme, comme celle de l'autonme touchant à sa fin la mère de dire : Mon enfant, cherche une co~ pagne et tous deux vous serez la consolation de ma vie. Le soleil naissant réveille la nature et le fils embrassant sa mère, se sen t fort, de la force du doux automne. ROMULUS.
Variétés LES ROSES DE BULGARIE La Bulgarie compte une récolte annuelle d'environ 13 millions de kilos de fleurs ce qui permet, par un rendement en essene~ de 3000 kilos, d'assurer les neuf dixièmes de la tJroduction mondiale. Et cependant cette richesse locale est bien ~rimit!V~f!lent entretenue là-bas. Les plantaha ns m1hales se font en ouvrant des sillons dans lesql,lels le paysan dépose de longues tiges qui s'enracinent et développent très vite une végétation abondante. Par la suite, les champs de roses reçoivent, à l'automne, un labour sommaire e!fectué avec
136 œtte charrue sans versoir qui rappelle la • sabane » des Petits-Russiens; parfois, en fé· vrier, les femmes s'en vont scarifier le sol a la houe. Et puis, sans aucune taille, sans aucun soin arboricole spécial, il n'y a plus qu'à o.itendre le temps de la floraison. L'arbrisseau fournit une récolte par an, à la fin de mai, et, Rlj bout de cinq ou six ans, les propriétaires rajeunissent la souche en la sectionnant au pied, afin de stimuler Je départ de nouveaux rejets. Quant à la distillation, elle souffre de la même indifférence traditionnelle, et, en dehors de la grande usine de Kazenlik, où l'on traite les pétales dans les alambics à vapem, seuls les appareils rudimentaires à lente et in· complète exiraction sont universellement em· ployés dans les campagnes. On n'y connaît point cette méthode de diffusion par la benzine qui donne ces pâtes paraffinées si nécessaires à l'industrie des parfums. Car c'est un procédé fort ignoré de ceux-là qui ne sont point proiessionnels que les plus fines essences de fleurs sont obtenues après digestion dans la benzine. Depuis longtemps déjà l'on cherche, en france, en Allemagne, en Russie, à implanter la culture des roses bulgares en améliorant la race indigène des Balkans par le croisement, l'hybridation avec la rose de nos pays.
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L'AVOINE DANS L' ALIMENT ATION DU SOLDAT Depuis longtemps déjà, les Ecossais, les Australiens mangent de la bouillie d'avoine. En france, malgré plusieurs tentatives patronnées par des sommités médicales, ~et aliment n'est encore employé que pour les 'uébés. II semble pourtant admis que l'avoine est pour l'homme, comme pour le cheval, un précieux réconfortant. Aussi a-t-on songé à la faire entrer dans l'ordinaire du soldat en campagne. Et des expériences très intéressantes ont été faites par le capitaine Moreau sur une compagnie du 128e de ligne. L'avoine a un goût mauvais dû à la présence d'une huile qui rancit très vite; mais si on élimine cette huile par la torréfaction, elle prend une saveur agréable. Le capitaine Moreau appelle • a veine • l'avoine ainsi trai· tée. La compagnie en question reçut une soupe d'avoine pendant 30 jours consécutifs. Pendant les 15 premiers jours elle parcourut
340 kilomètres; la seconde quinzaine lut sacrée à des manœuvres de camp. Or, du premier au trentième jour homme de cette compagnie ne s'est ' à la visite médicale; trois autres co~llJ>alnli,~ du même bataillon, qui effectuaient march<>s et les mêmes manœuvres, cornptaielat : chaque jour une moyenne de douze ou malades. Le docteur Vallin, de l'Académie de cine, le professeur Dujardin-Beaumetz d'autres, avaient déjà proclamé la supén~Jitl de la farine d'avoine sur la farine •le {J"'o ment, par suite de sa plus grande teneur en matière grasses ou azotées et en acide photphorique. Après le décortiquage et la torréfaction, 100 kilos d 'avoine donnent 60 kilos d'aveine, Au cours actuel de l'avoine, la ration pour un potage revient à peu près à 2 centimes.
xxx LE TRIOMPHE DE LA LOOlQUt: Un boulanger-pâtissier d'une petite viDe sise non loin d'Etretat, s'approvisionnait de beurre chez un de ses clients, crémier voiùa. Il avait pour habitude de prendre des molla de trois livres chacune. Il remarqua un jour que les mottes semblaient légères, les pesa quotidiennement, et, procédurier héréditlir!, lit faire constat d'huissier, porta plainte COBIre son vendeur, qui comparaissait, demitf!ment, en police correctionnelle. Le président du tribunal d 'interroger: - fermier, vous avez des balances? - Bien sûr, monsieur le juge! - Et des poids, naturellement. - Pas toujours, monsieur le juge, del fois oui, des fois non! .:..._ Mais alors, comment pesiez-vous cha· que jour votre beurre? - Très simplement, monsieur le juge, avec le pain que je prends chaque jour chez adversaire, pain qui doit être de trois Si mon beurre n'a pas Je poids, ce n ma faute, mais bien celle de mon boulanil'
-----------••+----------PENSEES
vtmatre COJ~{~~l~J~ DE lA
Soeiêtè v'alai~at)Qe
d ·édu~ation
Puolication du MUSEE PEDAGOGIQUE L'Ecole primaire donne de 10 à 12 livraisons de 16 pages chacune, non compris la couverture, et autant de suppléments de 8--16 pages pendant J'année ordinaire (soit du ter Janvier au 31 Décembre). Chaque mois il est en outre apporté un supplém~nt illustré de 8 pages intitulé: Le Foyer et les Champs•
Suisse fr. 2.50
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Les aboiJnements se règlent par chèque postal II 56 ou à ce défaut contre remboursement. Annonces : 20 cent. la ligne sur toute la largeur Tout c;e qui c;onc;erne la publlc;ation doit être adressé d.irec;tement à son gércmt, M. P. PIG:NAT, Chef. de Serll'ic;e a a Département de_ l'Instruc;tlon publique, à Sion.
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Les bienfaits sont de plus grands piaf. sirs pour les bienfaiteurs que pour les gés. Nous aurions souvent honte de nos belles actions, si le monde voyait les qui les produisent.
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Cette livraison est la dernière de l'année 1912