L'Ecole primaire, janvier 1921 supplément spécial

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208 Ils m·'observent manger. cetle !inestimable paiJc. . . en moi obLigé d Puis la conversation continua ... elle était descendre en bas, parmi ces haines et ce~ dans la note générale! pelitesses, il fallait sans cesse lever les - Il a cru c m'avoir ., toonait run d'eux, vers ces hauteurs sereines où Dieu se révè[ qui avait l"air d'<un ma.rchan.d, mais U ne aux ames ' da ns une atmosphère plus pu'l'e ...t m'avait pas rega:rdé! D'abord, ses beaux ar- les yeux vers ma patrie de demain., loin d~ bres dépassent SllJr ma haie, il faudra bien impasses où se piaillent .Jes « Ah! t'as dit qu'il les coupe ... et ça lui crèvera le cœu.r... que j'avait dit qu'elle avait dit ... • et où cui. - 'tu pourrais même, clame un autre lui sent et lfecUJÎsent les toutes petites ranoumes boucher la vue, si tu vou1a:is!. . . ' .des tout petits humains. - Je le sai-s hiellJ! . . . Pierre Z'Ermite. - Tu n'as qui'à mettre ton haa1gar guste devant sa fenêtre ... . Et ce serait un coup à lui faire tout de suite .. .. L'hiver, ça rendrait moÎDSI •.•• - Voyez-vous ce monsieur, dont le père vendait des peaux de lapins! . •• 'Du ,Cri de Paris'', cette amusante anec- .. . et doo~ la mère!! ]'en pourrais ra- dote: conter long ... ah! oui, alors!. .. Dans un che'f-lieu oe département peu éloj. A la fin, un des jo.ueuxs me cria sans tran- gué de Paris, il est Ull! conseiller de préfecsition: ture iacétieux et un capitaine de pompiers très - .Pour quelle maisoo que vous voyagez? brave mais un peu naïf. - Pour aw:une. Placé dans un banquet à côté du capitaine - Alors pourquoi que vous venez par le conseiller de prélecture imagina de lui ra~ ici? conter que le gouvernement songeait à créer -, !Mais prurce que voire village est très un général des pompiers et qu'il devait faire joli, et que j'ai voulu le voir. Savez-vous au valoir ses titres à ce grade. moins qu'il est ~oli ... ? - Mais, objecta le capitaiue, il y a déjà !L'autre 'haussa ses Jourdes épaules: à Paris, un colonel de .pompiers. Il a bien - Je ne vois pas ce que vous trouvez de des ahanees de l'emporter sur moi. beau dans œ patelin. . . . Il n•y a pas seule· - N'importe, répondit le conseiller, posez ment un cinéma! votre candidature. Nous !"appuierons. Il parfrt en riatJJt, d/'un rire de gros bonLe soir même, par une bizarre coincidenœ, homme qui a tout plein des gros sot~s. le feu prend à un vieux bâtiment et le capi· taine fait comme totJjour.s des prod1ies de ~ 1Et, le soiil", eru me promenruot sur les bords courage; mais ce sinistre arrivé comme à de la plûs poétique des ri tières, me sen- point nonuné servait trop bien ses intérêts pour ne pas alarmer sa conscience. tais comme seul ici de mov. espèce. le lendemain matin, il se présen!ait tout Toute tUlle tristesse m'envahit râme . . . fr,is· tesse faite dUJ cootraste entre cette itnmense larmoyant à la préfecture et disait au prêle!: beauté inconsciente d·'elle-même et l'aveugle- c Monsieur le préfet, je vous jure que ce n·est ment de cewc: que IDieu a faits !pOur le voir, pas moi qui ai mis le feu! pour l"ai:mer, pour LUJÎ rendre grâces et en ~ devenir meilleurs. "' Chez un .patron. - Enfin, qUielles sont . . . Contraste entre cette pa·ix solennelle vos .prétentions?. - IL'ouvlfier (au nom de qui m'entourait et la frénésie minuscule et ,pfu.sieuJrs camarades): Bh hien vo:i'là III.OUs 'permanenrte de nos div1si0l11S. demandons le repos dominical trois f~is par 1 Et je compnis que, .p our h ga.rder en moi, semaine.

Yeu:

Variétés

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~pplément:spécial à I',Ecole Primaire" (~anuier

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1921)

ode le -conquérir. On le cllerche partout où il peut être, et aussi où il n'a jamais été: au-dessus de soi, et au-dessous, el Comibien nous aimons la vieille for- celui-là même croit aller vetrs le bonmule dcmt nos pères se ~ervaient pour heu!f qui le foule aux pieds, car, non présenter leurs vœux, au matin du 1er seulement notre destinée nous le dérobe, malS notre aveuglement vient enjanvier. core nous le cacher. Bonne Annie! « Il est de .par le monde, dit une vieilBonne Santé! le ballade, un passant ~ystérieux q~e Et le Paradis à la fin de vos jours! chacun appelle et veut rei'oindre. Des « Bonne sanre, c'est l'essentiel» en· le matin de sa vie, on se met à sa potl[tendez-vous répéter.... Eh bien t non. la suite. On le voit sur le sommet altier santé, c'est important; mais ce n est pas de la morutagne, ·p uis dans les .profon1essentiel. Il n~y a qu'une chose esseil- deurs trtanquilles de }.a vallée, au bord tielle, entendez bien: c'est de ne pas du lac bleu ou de la rivière d·apg·ent, manquer le but dt sa vit! Quand on est mais l'approche-t-on, il sen fuit; croitmort, tout n est pas mort - que cdm on l'atteindre, on s'aperçoit qu'on qui prétend le contraire, le ·prouve! a 1pris paurr lui son oo:nbre ou son et alors, quel désespoir, si l'on s'aper- rdlet; et la brève joumée d'ici-bas çoit, au tribunal du Souverain Juge, s écoule, ~a nuit descend, les yeux se que ron a fait fausse route! fermeront sans qu'on l'ait contemplé.... Donc, chers lecteurs, nous vous sou« Mille fois, cependant, il a 'J)assé haitons une bonne, une fl<Yrissante san- près de vous, il ~ frappé à v~tre por~e, té: cela c'est important, suTtout pour il est même entre, et s'est assiS au cotn les travailleurs, ,p our les .pères et les de l~âtre, mais personne n'a su le V'Oir, mères de f.am.ille; mais nous VOU!:; sou- on ne 1 a reconnu qu'après sou. départ, haitons surtout le IP.artadis à la fin de au vide qu'il a laissé en s'envolant. vos joUirs, chers amis du œnps ensei« Alors 10n le rap:Pelle, avec des cris glllél1lt. et ·des larmes. « C'ébait donc toi, le bon- ~ ---heur! reviens, oh, reviens vite! , Mais le 1bonhewr, pour lfevenir n'a .plus d'ailes! V·ous n'lél.vez pas; retenu le passant mystérieux qui s'arrêtait, qui se ;faiEst-il moment plus o.pportun oour sait votre hôte. Si simple, si di~ traiter œ sujet que celui du renouvelle- cret, si facile, œ ne pouvait être lui! ment de l'année, !PUisque les souhaits et vous l''a vez dédaigné, chassé, pour qui s'échangent aurottt <lu 1er janvier continuer à poursuiwe fimposteur bril· évoquent naturellement ce mot magi- lant, la chimère doo-ée. C est à force de Chercher le b<mheur 'que vous l'aurez que: le bonheur! En ces trois syllaibes perdu. ~ Ne faudTait-il IPêlS en bercer nos enahél'llbe •tout le ;rêve de l'humanité. Depuis ses lointaines arigip.es, elle s'a- fants et nous en ifesSiouvenir nous-mêcharne à ,pours11ivre le boTIIheur, et cet- mes, 'de œ vieux trefrain, .formule ,poétite poursuite décevante dure eno()re, ·q u.e et wappante d 'une vérité éternelle? sans ,que l'homme se I"ebute jamais, Souvent c'est ,par-ce .qu'il est t1:1op ;près ta-nt le bonheUif lui est nécessaire, tant de soi qu'on 1-aiss.ele bonheur s'OO!J.apest inné ahez lui le besoin et la volonté .per. Ptour capturer un prisonnier de

Bonne Année

Le Bonheur


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cette imporfiance, 10n oroit devoir stéquiper en guerre, chausser des bottes de sept lieues, et, ce faisant, •On ne songe pas au trop simple effort ·qui s'imposerait: ouvrir les yeux et éten<ke la main. Une ~autre er.reur commwne à ces cherclteurs de bonheur que rrous sommeS! tous, est de vouloir trouver le bonbeur en 'bloc et d'un coup, -tels œs chercheurs d'or !l'êVIant de pé_.eites et de lingots. Or le bonhewr ne se Tencontre guère qu'en parcelles, extraites cru mineœi ·de la 'Vie, et le ,plus habile, le plus patient à les extraire aura la meilleure chanœ de .fortune. 'Les teJ11ains téUtrifères sont plus nombreux qu'on ne le croit. •S'il n'est point de vie où le malheur n'ait sa p?r.t, il en est peu dont on puisse dég-ager une .quo-tité, si ;faible soit-elle, de bonheur-:.. La preu'Ve, c'est qu'il reste aux ·déshérités même encore quelque chose à perdre, la moindre cl.ose, une occupation, une habitude, une ~pêrtanœ qu'ils tSouffriœient de se voir enlevër, qui est donc encore une jouissance poU!f eux, un dernier ·gn-ain, peut-être une dernière semence de bonheur. Mais l'imagination ne s'arrête pas à œs bribes, à ces miettes du bonheur; elle le conçoit inta-ct, inf.rangible, sans une ombre; et œtte 'Vision, par elle sans cesse évoquée, fascine les yeux, les éblouit ·s i ·bien qu'ils ne distinguent :) 'lus, dans la pénombre de la Téalire, les mille .petites figures discrètes des joies humbles et familières. On ne les compte pas, on ne songe pas à les mettre clans ,La balance où l'on pès'e les destinées, et voilà comment œtte ~balan­ ce se fausse souvent entre les mains des privilégiés .de œ monde. N'avez· '\IIOWS pas épr,otWé parfois une révoltP. ou un friSSIOn, comme devant un outrage à la misère !humaine ou une prov9œtion à la destinée, en entendant -ces ,p aroles sorlir d~une boume qui n'au-

11ait dû s''Ouvrir que pour remercie: la Providence: «Moi, je n':ai .pas eu de bonheur!:. Ils disent cela de bonne foi, ces heu. reux; ce sont souvent eux qui le disent le plus haut, et .avec le 'p lus de conviction, n~.ayant pas eu l'occasion de faire la différence enl!re le malheuli et le bon. heur dans lewr propre vie, n'ayant pas eu l''esprrit, pas eu le cœur de comparer cette 'Vie à œlle des autres. « Je n'ai pas ·eu de ibonheu·r :», cela veut .dire polllf eux: « Je voudrais faire fortune, arriver à une haute position, ou la conserver, avoir un suocès ou un p l·aisir, aller dans le monde ou vivre ftranquille, et je n'y suis .pas parvenu. Une petite hour.se, un petit emploi, une petite existence obscure dans une bourgade ow ·un village, ou bien encore des ennuis d~argent, de famille, beaucoup de tœvail, de tracas, mainte- déceptio'l et, greffant su.r le tout, un mari ou lt.'le femme difficile, des ,patrents exigea:P-ts, des enfants délicats ou paresseux. tel est mon lot, à moi qui voulais briller! voilà mon bilan, à moi qui n 'aspirais qu'•au repos. Non, vraiment, je VIOudrais bien &aVIOir où est ma 1part de bonheur? Vo~re bonheur? ne le voyez-vous donc ,pas? Mais il est partout autour de vous, partout où le malheU:r ne s'est pas installé; à toutes ces places occupées :par odes êtres chers autour du fover familial; .dans œ oonlfort qui vous est donné, à <défaut de luxe; dans -ce nécessaire qui vous reste, à ·défaut de confort; dans cette :flaculté de travailler si vous n'avez tque votre travail; dans tout ce que VIOUs :avez et qui est refusé à tant d'autres, et. n'On seulement dans les joies, mais jusque dans les peines qui ont une ·compenStation; d!ans les fati~gues, les soucis dont les vôtres profitent; dans les concessions de ca1radère maintenant la paix dan1s l'in'érieur; dans cette supériorité de coll:f1age, de bonté, de 1philosophie que rien ne vous

empêche d'acquérir et qui vous ·dotera d'un pouvoi!r saluilaire; dans le bi~n que vous fereZ! aux autres et aussi dans celui que vous en Tecev.rez; dans leurs soins affectueux si v<>us êtes malade, leurs encouragements, leurs ·enseignements, leurs secours si vous faiblissez, dans tous les témoignages des affections de famille, de l'estime publique et de la solidarité humaine dont tant d'autres smlt exclus et dont vous jouissez. Le bonheur! mais c'est l·e :s10urire de œt enfant .:~.uprès de v:ous, c'est la reunion autou!f de la table de famille, l~ conversation dou.œ au coin du feu, la prome· na de dans cette allée du j.:~..rdin, dans ce chemin de campagne; -c'est le pas de celui ou de celle que vous attendiez et qui revient après la journ-ée de travail, c'est le délassement, c'est mêm~ quelquefois le la'beur, les tracas, à ·deux, à trois, à •quatre, œ sont ces liens sans n<>mbre, ténus et invisibles, qui n'Ous attachent aux choseS! de ce monde et dont nous ne sentons la force que lorsqu'il faut les 1101Ilipi'e: patrcelles de bonheurr, dont l' assemb}age forme:nait un bloc gléant; et l·e bonheur réel n~est pas aut.re ·chose. Car cette image ·triomphante du b'onJh,eur idéal qui ihante tous. les esprits est un leurre inventé pou:r notr.e tourment paT notre imagination inSJatiable, magnifiée, ipar celle des poètes et des romanciers. Ceux-là, toujours a la recherche de l'effet à produiTe, ne somt plus à mehtr.e en OtJtposition avec la vision radieuse le ·spectre hagard du désespoir, et ainsi peu à peu on ·s'.est habitué à considérer .qu'il n'y avait nen entre les deux, tant et si bien que les traibs .purs et doux du 'bonheur vrai ont ére s'effaçant, se ,perdant, se laissant oublier. C'est faire œuvre saine et salutaire, à notœ époque flrouhlée, ·qwe ;~'~ssayer de les retr·ouver; œliJvre de venté, d espéra.Illce, d'hygiène sociale. . . ~Reconstituons donc l·a vnate ftgure du

boniheUT et aidons quelque&-Ull& à ta reconnaîi!re sur leur tpropre chemin.

Le prix du temps •L'important pour le chrétien n'est pas de savoïx quand il ·deVIra quitter la vie, mais d'en faire un sai.nrt usage. Auss~ la resolution >qUi, 1au déclin d'ooe rul· r11ée, .dJoit porimer1 toutes les auflres, parce qu'elle les ren'ferme toutes, est de 'bien employer les jowrs qu'il plaira à la P,roviden.ce de nous départir. Le bon eiiiiPl<>i du temps est l'or avec lequel on a<>hète le Paradis. Combien •g aspillent et perdent leur temps ·sans aucun scrupule! Leur vie ne profite ,pas, leurs joll'I'S sont vides. Ces malheureux oublient que le servitelllr inutile sera jeté au feu. eEvangile ne dit pas le se'r.Viteur cotllpOOle, mais simplement inutile; être inutile, c'est être coupable devant Dieu. 'En effet, toutes les nobles facyltés qui sont en nou:s, Dieu ne les a point ~aites pour .qu'elles soient stérilisées, éteinrtes, 1anéanties. Une parole de 'S. Bernard fait bien oom.prendre le prix diu temps: c Le temps, dit-il, vaut œ q1ue VJaut le Ciel; œ que vaut le SléUlg de jésus-Christ; ce que vaut Dieu lui-même.» En effet, personne n'enrtrer:a au Ciel1 sans avoir passé pM l'épreu'Ve de la vie.; le royaume céleste sem la récoiiiiPense du temps bien employé; UD seul moment mis à ,profit :peut ·a~SSurer la .possession étetrnelle de Dieu; enfin, n10s bonnes actians ne valent que paor la !Rédemption. Le sang de jésus-Christ est donc comme la monnaie .qui Tepresente la valeur du teii1jps. Voilà de 1gnaves sudels de Téflexio~. !Imprimons donc à notre· ~e une dtrection ·sérieu1se .p ar l'emploi de nos journées. Faisons de oh81que instant l'u-


sage voulu de Dieu. Ne dlonnons à au- d'lêtlat, ce qui est un gmve ra11ms. Soucune o·ccu:pation vaine, à !'.oisivet-é, tL"l vent aJU:ssi œ n'est qu·'un feu de .p-aille temps dont les moments sont si p'I'é- et œ qui 1aJ tété :si p.rédpitamment léirccep: deux. PaTtageons nos heures entre ce té, est abandonné e!lJSuite avec ba mêlllt que nous devons à Dieu, au ,prochain, légèreté. à nous-mêmes, à notre état. Aœolfdons~ Quelles sont doruc les princirpales déniOus les délassements <:O'flvenables et VlDtionos, recommandées <SilJI1tout à la néceS&aires; ces délassements que Dieu piére des fidèles? Un ·ouVfiage ap,p:récié autorise ne sont pas perdus .pour l'éter- 18n la matière et rc3!Wrouvré par l'Eglise nité. Quelle reforme ne ferait pas dans en nomme neuf: a<Viant ·et pa.r-deSS!Us le monde cette morale si v.11aie, si solide toUJt J.a ·dlévlo-tion au S. Sacrement et la et SUif laq-uelle roule notre plus grand, dévotion à la S:ainte i\Tierge; puis les notre unique intérêt! La vie n'est rien, sept suiVJantes: Le S. E'sprit, le Sa:oréle bonheur n'oot rien; toUJt cela passe: Cœur, la GJ:;oix, 1S. joseph, les Saints il n'y ·a en définitive de permanent et Anges, notre !Saint Pratron, enfin les de vraiment. Téel que l'éternire et Dieu. Ames du .p.Uif.g.afu:ire. C'est le bon em,plQi du temps ·qui nous Saint-Sacrement. - Aimez à alvaudœ la pleine ,possession de l'un et ler Le frequemment rendre vos tJ.I()mmages de Pautre. HeUireux ceux qui comprenà jésUJs..Ohrist :présent drans le Trarbernent œs Vlérités; plus heureux encore nade; inv'Oquez-le: demandez-lui rpa!rceux qui les pratiquent. don powr les Irrévérences et ,peut..oêbre le51 ·samilèg:es do-nt vous vou<S -êtes rendu ooU!patble envers lui. La visite au Saint Sacrement est une source de lumtère et Dévotions~ recommandées de c.:msolation; un gage de pe11Sévér.ance. Ne rdoutez pas •que si 'VI()US dey,ez Il existe un rgr:and llll01llh!1e de dJév<O- Y.OUJS a111Iïacher pour cel1a à Vlos oocupa· tions, mais •V()Iutes ne SOiillt ipléliS· ég.ale- tions, Dieu vous récompensera avec ment 1oulées et œ commlaJrudêes par fE- usUJre de œ petit S•éllorifice .i ait pou'f lui. glise; tourtes ne (1onvieruœnt pas égale- Aimez notamment à suiwe la: proœsment à t()UJS les chre~ens. Ces:t un tort sioo du Très Saint ·Sacrement. du rreS'te, nous le répétoo:s, d'embrasser La très Sainte Vierge. - Il serrait sutr~ de dérotions tCoonme de se surcharger de trop de pratiqu-es. Les person- perflu d'insister oor la nlécessité in<lisnes pieuses sont peut-'être plus exposées pensable d"•aimer et d'honorer la Sainte que d'autres à tomber dan:s cet ex;cès. Vierge. Marie est nobre Mère! Il failtt Tout oe qu'·on leur 1p1io1p01Se de nJourvoou rchlarque jro.ur lui ;payer le tribu;t de .notre lewr pLaît; il anriVJe donc qu'elles en- piété filiale. trent irnconsidiérément. da'OO 'de nouvelS1oyons très attachés à l1a p;rattiq9-c les ooniréries, raid!opta:rnt tantôt UJI1 exer- du Rosaire que l'Eglise :a si fortement cice et tantôt un autTe; et parmi leurs encou'I'ragée .depuis quelques années. dérotÎJ<ms il y en a -peut-être même raux- «'Il faut, disait le pape Léon XHI, garqwelles manque eooore r éllpprobation der Hdèlement et pieUJSement la salutaire eoclésÏ!alstique. ,Défions~Il'OUJS des exagé- co-utume de réciter le Ros1aire, pour la œtiiOfiiS, d'iautMt JPlws ·que la multipli- miso.n surtout que ces prières, nous dté ,des nnaltiques ilait qu'1o-ru s'en fati- TaJ_(:Welant les mystères de •ll'Otife salut, gue oo que, powr l'es !MOOmplir, •on prend sornt Vr:ès .p!lopiz1es à nourrir l'esprit chrésuif les moments destinés ·aux devoirs tien. » 1EI11ipress<m:s-1llious donc de repon-

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dre :au~ vœu;x dU! 'Souverain PIOntife et nies du Sacré-Cœur, l'Acte de consécrafais·ons-nous un bo:nheUif de [léciter cha- tion et enfin 'l'Amende honorable. que jro-ur ·quelques dizaines de chapelet. La Croix. - C'est le •signe du salwt, Qepend!a:nt l'·a,ccomrplissement matériel •C'est ,} 'éte!ldarr\d dU! chfléti-en, rc''es't ).e tr.od~une ·si ;&airnte ;pliatique rne surffit pa.s. ph'ée de •l'a v:icloire rde Jésus-Christ sur Il faut 'quelque cllose de plus que il1éci- l'enfer et le gage rde l'esrp:érance ·de tous ter. la foomule de prière; il faut la bien Jes fidèlea. Ah! comment ne pourrions-réciter. Pour œla: 1. on doit être atten- oous paiS être tout pén'étres ·de respect tif, recU!eillL éviter tout ce -qui pou11rait et d\1mOUŒ" :pootr .J.:a croix, à larqUJ~e distraire, prier, •comme si l'on IS'adres· nous devons tout notre bonheur ic;..bas sait effectivement à Dieu lui-même ou et 'flOUS devrons •U'lll Ï'OU'f, <llJOU:S en a'VOllS à la Sainte Vierge; enfin fo1.1muler l'in- l:a ferme confianœ, •le bonlhe111f de .J'étenti,on de g;agner les indulgences, d'ob- ternité? Bai-sons fré~uemment cette terriT telle I()U telle ·grâce; - 2. en mê- ofrOiix mille fui-s bénie; demarrndons. bien me temps ·qu?on prononce les paroles pardoo -de nœ péchés à Celui que nous du Pater, .de l'Ave, ek., a'V'oir soin: de y voyons attaché; ex:primuns-Lw p:ar de réfléchir à l'objret du mystère ·qui cor- sa•intes effusions nrotre -recoooais:satnree. respond à cette 'diZJaine du chaipelet. Ue:reocice 1pruncipatl par lequel ·nous Le Saint Esprit. - Il est ['regrettable vénérons l.a Oroix du' 1S:auveurr c'est .ceque la !dévotio-n .au S. E·sprit soit 1Si rné- lui -du Chemin de la Croix. Au~UJne pr~­ gligée. N'est-il pras la 3e rpersorme de hlq ue de p~été n'est aussi :riche en indull'adOTable Trinité et n"avons-ill!OU!S pas genœs ·q.ue cel~e-J.à, purSJqure ce sont celun besoin in<:essant de sa lumière et les-mêmes ·qui ont été a10oord~s ·p ar de ses 'dons? llllvoq.ul()ns-le donc iiré- plusieurrs souverains poni::i·fes aux hdèquemment et lfeCOUlfOilS à lui dans nos les qu! visitent en :personne les lieux do,uies, demaŒlldOilJS l!J.i la furce, lra oons.- saints. On peut ,con1c1ure d.e -là ·qu'il y l:anoe rqrUi TIJOUS est rsi nécess:aire. La a plusiewrs indUilgte!1JCes 'Plénières rattaprière la plUJs ~autOifisr~e à l'Es!Prit S1aint rchées alli Chemm rde la Croix, ·sans que 1l:a confession et 1a rQOID'll1U'fiÏOll ·SOrent l'Il· es·t le Veni Creator. dispensables pour ~es ·g~agner. Le Sacré-Cœur. - Cette dévotiron reSaint Joseph. - C'rest U'll! des plus sume pom 'ainsi' dite la religion toot saints à cause Ides ll"e1ations si grands entière; eHe est ooe des. plus conoolan~ intimes r qu'H eut ravec jésus et Marie. les car elle n'{)oUS. montre .Je d:ivi11 Cœur cori-.me un refuge, un lieu de 'PepOS, ~"1 IQ est ·Ie iJ:>rotecteull" de la :sainte v'ertu et port de salut. On connraît 'les m:agŒidl- le :pat11o1n de !la bonne ml(}rl. RecoUJOOns ques promesrs·es qtre jésws-Ghrist a drad- à 'lUJi darns nJos diff~cuJltés, nos peines, rfloOS <tentations, et soyons 'aiSSUrés ·qu'il ~nlé ·farllfe à Ste Mar.guer:ite-Mar·ie en faVleUT -des ipersronnes ~dévouées à son mous ·viendra en aide. Les Saints Anges. - RappelonsSacré CœUJr et ·le caractère fmprpant d'adU'aliOO que présente cette dlévotion. nous oons cesse que .nous avons un an· Rendons sourvent hommage .au Cœu'f ge qui v:e~lle sur nous, •que ·Ia divine de jés-us, le verud!redti Slp'écialement, et Providenoe •mHIS a dooné comme ~arr­ unissons à œtte dévoti•on ceBe rd~ lra dien. Swp;p1iorus-Œe de nous guider, de Passion du Sra.uveUJr, quri en est comme nous sourenrur dans ~a lut~e 'contre l·e ,dJé. insêpartéllbl<e. ·Sudrvons encore les rexer~­ mon. SuiVJOrns lfiiidèilement ses inspkaces :du Mo1is d'tl rSrac.ré-Cœur. En f:a,It tioll!S et 1arilnron.s à ,redire Qa prière .de de pratiQ:u:es ill.'OU'S signaJl<m.rs 1les. lita- lrEg1}ise anifX 'Saints A.III!ges grardiens.


VII

Notre Saint Patron. - Comment rn'awrions-Iliours :PéliS un :partitCu·Iier attadiement opour oe sai111t dont nou:s portons ~e nom et qui .oerrainement s'in~ resse à nous oomme tout 1protecteur à son protég-é? Imitons ~ vertu:s, ,s.a_ f~r­ veu.r, invoquons-le. Les Ames du Purgatoire. - La dévotilo·n enve11S etles est une .des rp1UJS chèlfes à 1a sainte Eg'Iise et '<lbso1ument confomne à !''esprit de notre rehgiiOn. Réciter fréquemment à l'intention des défunts 1e De profundis .a:inosi ,que les :iJnV>ocations induJ:g.enciées. F!8.ire quelquefois célébrer une messe pour , ses parents d~unts. ~

C'est une .prati-que .Jouable et .avantageus·e pouŒ" la piété que de consacre'r cllaque jour de la :semaine à .une dévotion rs.péci:ale, 1par exemple 'le ·dimanche .au S. 'Esprit. Je ·lundi aux âmes du Jl'U!I'· garoire, 1e mardi aux: Saints Anges, le mercredi à S. joseph, Je jeuldi ·a u S. Sacrement, 1·e 'Veflldredi à la· C1:1oix et au Sa-are-Cœur, •le samedi à l•a Sainte Vierge. ,

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Le vote du 26 Décembre Comme il était à c~aindœ, le décret soumis le 26 décembre au suffrage ,populai,re n'a ,pas trouv.é grâce devant le peuple sou.Yerain. Mal~ré la justice de sa cause, nonob-stant encore l'intervention des .bommes. ,politiques les plus considérables et l'appui de la ,p·resse -cantonale unanime, le décr·et ·du Omnd Oonseil allouant un •supplément pécuniaire bien modeste au personnel enseignant primaire, a été .repoussé .par environ 1600 v·oix de majo·rité. • T'out attristant et immérité soit-il, que oe lfésulilat ne désole œ,pendiant pas trop

ceux dont il trompe à jwste titre les légitimes espérances. Le refus du peupJe de sanctionner le décret iadtopté sans opposition en novemblre .par le 0Ta11<1 Conseil ne saurait avoir; pour effet Pra. tique et immédiat de priver le oorps en. seignant de toute eompensation. s·u n'obtient .pas swr-le<hamp l'indemnité intégral·e à laquelle il pouvait rarson. nablement prétenchre, il ,peut néanmotns e51pér·er et même compter ferme sur une améhoœtion p.11ochaine et sensible amortiss"ant ainsi le fâcheux effet prO: duit. Le :pouvoir législatif, qui s-est montré si bien dispose à entrer en cela dans les vues. du! Conseil d'Eifiat, est au. jourd'hui arnié par le nouveau .pacte oan.tonal, ·v;oté ;pa;n le peUiple le même jowr, ,pour réaliser ·dans sa session de Janvier procb.ai:n les excellentes intentions manifestées en novembre. Alors, oo scrupule constitutionnel l'empêchait d'h'OStpitaliser da•ns le budget de 1921 un credit extraordinaire de 120,000 fr., une telle demande se tbeurtarnt au texte f.o1rmel <de la Constitution {)Ui .exi~eait 1'appel 'aU peuple pour toute d~pense extraordinaire de 60,000 fr. et au delà. Aujou·rd'hui .que, par contre, •ensuite de !"adoption de la charte cantonale revi· sée, le Grand Conseil est ·com~tent ,pou•r décreter une dépense extra{}lfdin.aue jusqu~à conoorrenœ de fr. 200,000, il powrra ainsi r-établir dans le budget futur le .poste 1prévu de 120,000 fr., mis en quarantaine jusqu'après la vo· tation JYQpulaire. Ce ·cr:édit, comme le diSiait très bi·en le Conseil d'Etat dans son message accompagnant le :projet ·de 'bud~et, .permettrait de faire cesser les inégalités choquant·es en accordant à ·tout le pePSionnel enseig.Illélnt sans ex· ception une indemnité mensuelle sup· .plément.aire. On le sait, seuls avaient pu en bénêfici~r. pour le -cours scolaire écoulé, les instituteurrs et les institutri· -ces la 1'eœV>.ant des communes, de sorte qu'une .partie du corps enseignant était

favorisé de deux côtés à la fois, pendant que la gTande majorité en était entièrement exclu:e. Le crédit de 120,000 fr. carrrigera cette situation anormale, en ee ·qu'il donnera la faculté d'a•sswrer une indemnité mensuelle de 25 fr. à toms les membres du corps enseignarnt. Ge sera, de la .part ·de l'Etat, un geste gra-cieux et généreux: qui engagera certainement un nombre toujours ,plus gTand de co•mmunes à iaiœ de même ,pour compléter l'indemnité mensuelle de 50 :f>r. que le décret rejeté ,proposait de !!éparti.T !par moitié entre l'Etat et les commulfles. Ainsi 'Sera oamendé bientôt, dans nne certaine mesure, le vote nég-atif du 26 décembre, grâce .précisément, avec le concours du ,peuple permettant, par l'adoption de la nouvelle Constitution, d'atténuer ce gue l'ancienne charte pouVJait avoir de ISUTanné et de mesquin pour notre é.poque. P. P.

pas d.anrs le seul but ·de leur faire aoq uérir des ·oonnaissanœ& .agréa'bles oons doute, mais inutiJ.es si elles rœ ser·vent pas plus tand à l'élève pour 00. vie d homme. L'instmcti()!l donnée, à l'école primai•te surlout, doit don{: avoir U[). !but .P'Paltique. Il faut •que le maître s'effo11Ce de mettre l'·en~ant en mesure .cfe se su.ffire à lui-même q:œéllt1Jd il sera devenJU homme, ·de manière .qu'il :n'ait pas alors besoin ·d'intermédiaire pou-r ·conduire sa maison, poutr faire ses affaires, si l'O'll veut employer l'·eX'J)ression consacrée paJr l'usage; il faut, enfin, que 1 effet des études :scolai·res se rasse sentir pendéliilt toute la vie et de la manière la plus favorable. 'Sam d!oute. à la sortie ·de l'école 'Primaire, l'élèv.e est l-oi·n -d'être UJD. hiQmme, son éduœtion ne ,peut être complète; il imp01rt>e donc que les pr.emières 18.ISSises en soieiiit solides. Si l'enfant n 'est 'Pas eiiJC'ore 18.&sez Îifl.s.,_.,. ·-truit pour ·.se 'Sutffiii1e à lui-même, il J,aut, au moi:ns, qu à l'école, il ait contracté l'1hla'bitulde de 'considérer les !Ch·oses par Autour de nos écoles leur côté pratique; il faut •q·w'il "ait été Le but de l'instru..ction accoutumé à 1réflécl:Iir, à observer et enNotre 'a1rticle tsurr la :rentrée des cla,s- fin ,· à t'IIavamer seul: il pou["["a ~ainsi ses eru 18.J>pelle d'lélutres ·qui tpar.aîtront r·ontinu~r ses études. à leti!I' heure dla'Il:S :wne !Série de .petit.es En outre, à l'école ITJfÏmaire, l'enfant étudies où la ·question se11a envisagée prendra des habitudes moifales •qu'il s~ ses nombreux .aspecls. Ainsi, après conservera tpeut-êfire toute ~ vie. Il est a:voir J.ai:ssé tout le personnel •enseignant très imporbant que les h.abitutdes ne '!J'riltllai!re et la 1jeooesse técolière actuel- soient Pas ffilaUIVaises. C'est encore aux lemenlt mobilisés, il noos Slemble indi- parents et .a.IU.X m.aft.res 'à y veiller. qué d'émettre ·quelques considlér.ations L'enfa·nlt ne viefllt donc })as ·à l'école SU!f le hu~ même de l'inrstruction, en ~s­ powr :se 'Mrcir 1a· tête de ·connJaiss•ances taJnt col1Jfiné su;r le terrain de Pécole po- indigestes, mah, pOU!f s'en assimiler pulaire. d'utiles le plus <:omplètement ;possible. Nous ill'OUJS insi:ruisons, lfl·on pour l~é­ Il faur~ comme dH JM:O'Illflaigne, qu'il ait c.ole, mais poU!T la vie, a ·dit Sénèque. « •vlurost la tesbe ·bien :1.1aicte que bien En éoriva1nt œla, le .Philosophe latin ne pleinl6 ». Donc l'in5'titull!eutr ne doit pas penœit 1pas, bien certainement, !8.Ux éco- seulement instl'Wre l'élève ID!8.is enoor.e les 'Primaires de nos jours. CependJant, lui apprendre à tirer tparti ·de 'S0'!1 insla pelllsée Q'tl·'il~a ainsi eJQprimée leur est trudiJon. Ge Œr'est tplaiSt dans le but de erutièrement :aJppliœhle. -En elffet, si les :Mire briller les enif<ants à l'école, •de'VIant f.amilles, 5i la !fllation confient à l'insti- la commis•siO'Il scotaire ou l'in~ectewr, tuteurr les erufan:ts du tpeuple, ce n'est et allll j:o·U!f die lta. distribu1ion .dies prjx,

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da:ns les, :emmens et les concours, mais des hommes qu'ils lui sont confiés. Il ne faut -donc ,paiS les habituer 'à tmVJailler uniquement au point de vue des récompenses, ni pour dépas:s·er leurs .oondisdples, mais · on d'OitJ autant •qtre possible, les amener à otnavailler :par devoir •et dans le but de ·deveni:r des hommes utiles à leur famille, à la IJ)atrie et :à la ·société. · Si l'enseignement de l'école -primaire -doit être dirigé vers un brut rpTati>que, il ne faut tpas cependant le fai•re sans réserve. ·Mais, s·a:ns :négliger l'éducation morale, on droit faire en sorte •Que l'enfant, ·deveoo homme, ·sache utiliser les connaissan.oes .a-cquises ;9U'l' les 'rr.ancs de l~êcole. S'il faut former son esprit en l'ornant des -connaissances nécessaires, il importe enoQlre plurs rd'-e n 'fair-e u1111 honnête dtoyen et un -bcm chrétien. On doit donc joindre :aux IQonn•a-issances IJ)I1ati.q.ues .qui lui 'servi:r,ont plus ilalrd, le& noticms indiStpen>Siables -de trelig!_on et de morale. C'est ai.nsi •qu'à l'école primaire poon rsuivœ le Œn'Seil judicieux de Sénègue, il f.aut avoÈr oCO'llSttamment pour robj~ctif l'aVlenir de l'élève. Sa:ns •cel·a, d'ailleurs, l'école n'aumit guère de l'laison d'être, l'inst:ruction ma·nquant de but. ElLe •sena.it même ·un présent funes~ si elle était dirigée de manière à rendre 1'homme moi!l!s !l'leligieux et moi•nS moral. P. P.

.eest pou.r préparer

.P.-S. ~ ILes deux articles: • Le vote du 26 décenJbre • et « Autollit' de nos écoles • sont reproduits ·de di.f:férents joumatiX valaisans ayant par leur genre et l'actualité leur place également lDaJI'quée ici.

.....

Variétés L'A:RT D'•ETRE HEUREUX IPaur être heureux, il ifaut s'habituer à ne pas s'impatienter ni, se pla,indire au milieu des dé.rangeii'Ienls continuels et des çontra-

Sion

riétés de toute sorte qu'on éprouve dans !aines situations. On bit du bruit, on vc:r. !errompt dix, vmgt . us appe11e, on vous m fois "Pendant que vous êtes appliqué à u.n trava11 • . . b seneux; 11 sem le •que chacun prenne plaisir à. vous distraire. Quoi de plus aga~anl? Eh bien, pour l'amour de Dieu, demeurez calme conservez un visage tou•j ours se~in. C est 1~ divine Providence qui permet tout cela; recevez de bonne grâce ce qu'elle vous envoie, e! vous serez vous-même étoruné de vous trouver bientôt parfaitement heureux dws ces déran. gements qui font maintenant votre suppli~ S<lus doute, vous allez être encore bien souvent surrexcité; il vous semblera que votn: mécon!entement va éclater a.u d~ors? Cou. rage néanmoins! sauvez les apparences et ce sera déjà beaw:oup: obligez-vous à répon dre _avec dottœur à œux qui vous ennuient, à attendre avec patience la fin d''une conversa ti on sotte et inutile; à avoir pour tous un sourire et un mot aimable. Ce n'est pas dt. premier coup; mais à force d"efforts et de victoires répétées sur soi-même que l'on devient doux et patient.

G JOUR DE L'AN Les ht>ures s éloignent et glissent Conur.·e des pieds sur les gazons, Sans que leur-s bruits nous avertissent Des pas nombreux que nous Jaisoo-s; ·.Mais celle où l'année accomplie Jus'<jJ·au cœur lé-ger qui l'oublie Port.:- 1~ murmure et !effroi, Fn~n.it pourtant à noire oreille, Et l0in de l'homme qu'elle éveille, Senvo~<!, et lui dit: c Compte-moi »! Comp'e-moi 1 car Dieu m'a comptée Pour sa gloire el pour ton bonheur! Comple-moi! Je te fus prêtée, Et !tt me devras aw Seigneur! Compte-moi! ca.r l'heuxe sonnée Emporte avec elle une année, En amène une autre demain! Compte--moi! car le temps me presse. Compte-moi! car je fuis sans cesse Et ne reviœs jamais en vain!

Décembre 1921

L' ËOOLE PRIMAIRE Organe de la Société valaisanne d'Education

SUPPLÉMENT SPÉCIAL DU No 10

Que Dieu bénisse la nouvelle Année 192~.

Voici Noël Noël! C'est fiête tpowr, tous les hrommes, ma:is principalement pour les pe-tits et les ihumlbles. Ceux-là sont les premiers in•vités, qui peinent en leur dur labeur. Les .puissants et les ridhes ne viendr·ont qu' après. ·P·oUT ces derniers, une sim!Ple étoile sera la sileiiJCieuse messagère de la Etonne Nouvelle. Aux premiers, le ciel enverra -de rutilants ambassa-deu·rs, esoortés 'Cie rohortes .anrgéliques, dont les mélodies s'élèveront jusqu'aux cieux. Pourquoi? ·Pa-œe ·que Noël, c'est tout l'idéal évangélüque, mis en scène et en action ·délllls .une sublime rleçon 'de chos-es. Cet idéal, jésus le décriifa .plus tard sur la montagne, qui sera le Sinaï de la Loi nouvelle. Il le présentera en une incomparable auréole de Béatitudes écrisant, ,par leur éclat, tous les mensonges égoïstes, tous les .préjugés grossiens et matéri:a;listes de l'idéal païen. Bienheweux les pauvres! dira-t-il d'abord. Ert il vient rpauvre, dans la pauvreté la plus complète •qui se puisse

rever. Tout es les ,portes se sont fermées devant lui. Il n'a trouvé, pour naître qu'une mis&:a'ble éta•ble, sise en plein ~amp et ou;verte à tous les vents d'hiver. C'est le <lhemineau divin, jetant à tous les sans-gîte et à rous les sanspain ce victorieux défi: « ·Mon frère, estu plus paurvre •que moi? >> Bienheureux les doux! dira-t-il en suite. Et il est -là, sous les traits d'un nouveau-né, cette chose rose et blonde, où deux yeux s'entr'ouvrent, ldoux et rêveutfs, pour dhercher -ceux de 1a mère et y boire un premier s·ou>ri:re. Bienheureux ceux qui pleurent! dira en-core fésus. Et il ,pleure. l'EnfantDieu, so-us la morsure de la rbise. Et ses larmes se conlfundent avec œlles de la jeune mère, dont les joues virginales ruiS>Se'llent, parœ qu'elle .\'loit son D ieu . reduit à tant de détresse, et tpar:ce que aussi son cœur maternel est ·gros d'un tmp 'Plein de ten:ctresse, d'adoration et de i•oie. Bienheureux ceux qui ont 'faim et soif de la ;ustice! oontinuera Jésus. rE t c'est run !besoin infini de justice qui, dans l'Incamatiion, lui a :fait ifr.anldhir l'abîme qui sépare la créature du Créateur. 'C'est le désir 'de reparer les crimes ide l'humanité, qui a jeté Jésus dans


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