RHA-Magazine Mars-Avril 2012

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Reines & Héroïnes d’Afrique – Magazine Copyright - 2012


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Par Natou Seba Pedro Sakombi Directrice de la publication-Rédactrice en Chef

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a société actuelle nous a appris à placer des phares sur une catégorie de personnes à des dates bien définies. Ainsi, nous avons la fête des mères, la fête des pères, la fête de l'enfant ou la journée internationale de la femme. Comme s'il fallait leur donner plus d'importance certains jours que d'autres...Pour notre part, nous savons que la femme ou la mère mérite d'être fêtée tous les jours de l'année. Nous devons être en mesure de couronner et de faire notre révérence à celle qui nous a donné la vie quotidiennement, qu'elle soit présente ou non. Par là, nous voulons mettre en exergue le caractère maternel de la femme. Il faut reconnaître que dans l’esprit collectif, toute civilisation confondue, la femme africaine occupe depuis des lustres la place de « mère ». Et lorsqu’en elle nous reconnaissons cette potentialité de donner vie à des principes religieux, à des concepts ou des styles vestimentaires, nous nous rapprochons finalement aussi de cette notion de maternité. Je me rappellerai toujours les paroles d’un certain Jean-jacques Ngangweshe, parlementaire de la RDC que citait un jour ma tante journaliste et qui aurait dit : Le développement sans l’apport des femmes est voué à l’échec, mais quand la femme y participe la réussite est certaine...N'a t-il pas raison ce cher monsieur? Parce que finalement, lorsqu’on y songe, en Afrique, n'est pas seulement mère celle

qui enfante mais aussi celle qui éduque, qui nourrit, qui soigne ou qui conseille. N'a t-on pas coutume d'appeler "maman" toute femme en âge d'être notre propre mère? En Afrique, on appellera même sans hésitation "maman" la femme stérile qui n'a malheureusement pas eu le plaisir de goûter aux douleurs et aux joies de l'enfantement. Quel honneur et quel soulagement pour elle, n'est ce pas? C'est là que l'on reconnait les valeurs puissantes de nos coutumes africaines. La femme africaine est mère car elle nourrit et soigne tous les enfants autour d’elle, sans exception. Et nous constaterons avec amusement que même les grands chefs d'états africains, grands dictateurs qu'ils sont parfois, fléchissent et reviennent sur la plupart de leur décision in extremis à l'intervention de leurs mères. Des anecdotes de ce genre existent à foison et ne servent qu'à démontrer le rôle important que joue la maman africaine. Le modèle occidental a tendance à nous éloigner de ce respect dû à la mère et nous trouvons cela tellement dommage. Bien entendu, il peut exister des divergences en tout genre entre une mère et son enfant, surtout quand ce dernier passe à l'âge adulte. On a parfois du mal à concéder à nos mères la liberté d'avoir le dernier mot sur nous, surtout lorsque nous sommes nous mêmes parents. Mais le respect quasi sacré que la coutume africaine nous enseigne à l’égard de nos mères nous pousse quelques fois à certaines réflexions. En effet, déjà

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profondément plongés dans un style de vie et une éducation à l'occidental, des frictions s'interposent souvent dans les relations que nous entretenons avec nos mères. Au diable le caractère sacré de la mère, qu'elle nous maudisse ou que notre désobéissance nous porte malchance, nous décidons de lui tenir tête et de n'en faire qu'à nos têtes, pendant que nos génitrices crient au scandale. Que faut-il faire? Trouver un juste milieu entre les ordonnances sacrées qui émanent de nos mères et notre indépendance mentale régie par un mode de pensée occidental? Nous connaissons l'expression "adulte et vacciné" et nous aimons tellement la brandir à des moments clés. Mais nos mères africaines sont-elles de cet avis? Nos coutumes africaines, que nous souhaitons tant nous réapproprier, nous encouragent-elles à faire abstractions des avis et des conseils de nos mères? Je vous entends déjà dire que certaines mamans exagèrent et abusent de leur autorité! C'est une évidence à ne pas nier. Mais alors, dans ce cas, trouver le juste milieu devient plus que nécessaire, car ne l'oublions pas, la place de la mère en Afrique tient et gardera toujours ce caractère sacré, et nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer ce fait. Que la femme africaine soit donc fêtée et honorée tous les jours de notre existence !. Et outre celles qui nous ont porté en leur sein, nous connaissons certainement une maman qui nous a porté dans son coeur et qui mérite de porter le titre de Reine et Héroïne de notre vie!


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Par Natou Seba Pedro Sakombi Rédactrice en Chef

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aman Muilu Marie Kiawanga Nzitani est née le 7 mai 1880 de Papa Mfuka, du village de Nkamba en République Démocratique du Congo, et de Maman Tuba, du village de Kingombe.

La jeune fille a été mariée pour la première fois par Ndompetelo Mpata Mia Mbongo, cousin de Simon Kimbangu. Ils vécurent ensemble durant des années et eurent une fille du nom de Nkitudia Nelly. Plus tard, lorsqu’il sentit sa mort proche, Ndompetelo fit appeler Simon Kimbangu et lui dit : " Simon, je suis ton cousin. Je sens que je vais bientôt mourir, et c’est pour cela que je te recommande de ne jamais épouser aucune autre femme que Muilu Marie. C’est moi ton cousin qui l’ai décidé ainsi, car je ne veux pas que Marie et ma fille soient désorientées. C’est pour cela que je jure en ce jour et te recommande Marie Muilu, je te la confie pour qu’elle soit ton épouse".

Si nous avons coutume de reconnaître l’impact et la présence de grandes femmes dans la vie des grands personnages de l’Histoire, peu portent à leur connaissance que derrière le charismatique et remarquable personnage de l’Afrique qu’était Simon Kimbangu, prophète et père-fondateur de l’Eglise kimbanguiste, se cachait une femme de haute estime, Muilu Marie. En effet, alors qu’il avait été emprisonné par les autorités coloniales belges, sans la présence et la persévérance de son épouse Muilu Marie Kiawanga Nzitani, l’Eglise kimbanguiste n’aurait peut être jamais vu le jour. Après la mort de Mr. Ndompetelo, les anciens du village se réunirent pour étudier les dernières volontés du défunt et voir comment les appliquer. Toutes les modalités furent arrêtées et il y eut une dot pour le deuxième mariage de Marie Muilu qui devint la femme de Simon Kimbangu et sa fille Nelly Nkitudia devint la fille adoptive de Simon Kimbangu. Simon Kimbangu qui avait au départ songé à épouser une certaine Mademoiselle Mbangi, préféra donc accomplir les dernières volontés de son cousin. C’est ainsi qu’en 1913, Papa Simon Muilu Marie et le 4 juillet 1915, juste après religieusement. La cérémonie du baptême se du mariage au village de Masangi, célébrée Baptist Missonary Society de Ngombe-

Kimbangu épouse coutumièrement leur baptême, le couple se marie déroule à Ngombe-Lutete et celui par le diacre Kusandanga de la Lutete..

Aux alentours de 1918, Papa Simon dans son sommeil. Un jour, Maman Muilu Pourquoi parles-tu dans ton sommeil ? ». Ce Jésus-Christ lui confiait une très grande l’encouragea et lui fit la promesse de le le 5 avril 1921 exactement, Papa Kimbangu elle devra faire retentir la cloche avant que en effet, Maman Muilu Marie fit retentir la avril 1921 à 6h du matin.

Kimbangu monologuait souvent interrogea son époux en disant: « dernier répondit en disant que mission. A ces mots, Maman Marie soutenir quoi qu’il advienne. Ainsi, dit à son épouse que le lendemain le culte matinal ne commence. Et cloche pour la première fois le 6

Mais le 12 septembre 1921, un évènement couple Kimbangu. Papa Simon est arrêté Commence alors pour Maman Marie et ses

viendra bousculer à jamais la vie du par l’autorité coloniale belge. enfants,

Kisolokele Charles Daniel, Dialungana Salomon et Diangienda Kuntima Joseph, une période

très difficile. Le 15 septembre 1921, ils sont tous arrêtés puis séparés. L’aîné, Kisolokele, est

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envoyé à Boma et Maman Muilu en compagnie des deux autres enfants, Dialungana et Diangienda, sont assigné à Ngombe Kinsuka à N’Kamba. Le 3 octobre, un jugement est rendu à l’encontre de Papa Simon Kimbangu le condamnant à mort. Avant son incarcération, Papa Simon Kimbangu demanda à voir sa femme et ses enfants. C’est en ce jour du 10 octobre 1921 qu’il confia à Maman Muilu la mission de préserver l’église et de veiller sur ses fidèles Depuis ce jour, Maman Marie devint officiellement responsable de l’église. Durant sa mission, elle fit preuve de beaucoup de courage car en dépit de l’interdiction formelle de se rassembler en des lieux de prières, elle organisait clandestinement des rencontres à Ngombe Kinsuka, et ce, depuis l’arrestation de Papa Simon Kimbangu jusqu’à sa mort c’est-à-dire de 1921 à 1959. On rapporte au sujet de Maman Muilu Marie qu’elle était une femme remarquable, dotée d’un amour vrai et toujours prête à aider son prochain. Elle avait le sens de l’hospitalité bien qu’il leur manquait à elle et à ses enfants de quoi se vêtir, de quoi se mettre sous la dent et malgré les mauvais traitements que les missionnaires belges lui infligeait. On la disait très forte moralement et spirituellement et que sa foi lui permit de surmonter toutes ces épreuves difficiles. Le 12 avril 1959, Maman Muilu octroie les cartes de catéchistes aux premiers responsables de l’Eglise Kimbanguiste dans le but de poursuivre cette œuvre. Le même jour elle délégua le pouvoir de diriger l’église à son fils Diangienda. Quinze jours plus tard, le 27 avril 1959 exactement, Maman Muilu rend son dernier souffle et se fait enterrer après deux jours à Ngombe Kinsunka, soit le 29 avril 1959. Elle aurait dit un jour : « Si je ne pars pas, cette situation ne changera guère ! La parole de Dieu doit s’accomplir ! ». Et en effet, c’est après son décès que l’Église kimbanguiste fut reconnue officiellement par l’État colonial belge. C’était le 24 décembre 1959.

Lumière sur le Kimbanguisme (kimbanguisme.net)

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'histoire du Kimbanguisme commence le 06 avril 1921. A cette date, la population de N'kamba et environs assiste à un évènement qu’ils qualifient d’ acte de puissance divine : Dieu, en Simon Kimbangu, aurait guéri une femme agonisante répondant au nom de N'kiantondo. Cette nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Depuis, des foules ne cessèrent d'affluer à N'kamba : les uns pour bénéficier d'une guérison et les autres pour "faire le Saint Thomas". Ainsi Simon Kimbangu a guéri des malades, fait marcher des paralytiques, donné la vue aux aveugles, fait entendre les sourds et a ressuscité des morts. Il est à noter que tout au long de son ministère, Simon Kimbangu ne s'est lassé de prêcher l'Evangile et s'est toujours déclaré être l'envoyé de Jésus-Christ. Ce Ministère de Kimbangu qui a pu s'attirer le capital affectif des indigènes (car quel est ce noir, à cet époque et vivant dans les environs, qui pouvait se permettre de laisser passer outre les bruits dont N'kamba faisait écho) sera mal perçu par : 1º les missionnaires qui voyaient leurs chapelles se vider. 2º Les commerçants qui ne pouvaient plus faire de bonnes recettes car la plupart de gens est allé à N'kamba. 3º L'administration coloniale qui craignait une subversion politique. Car Simon Kimbangu a déclaré : "le noir deviendra Blanc et le blanc, noir".

A ses proches, il signifia que ce langage énigmatique voulait simplement dire qu'un jour viendra où les noirs auront à être des maîtres dans leurs pays respectifs et édicteront des lois que des blancs obéiront aussi. Comme dans la logique de la colonisation, une prise de conscience de l'infériorité imposée aux colonisés n'était pas permise tout comme aussi toute forme d'affront à son système, cette triade coloniale accusera Kimbangu de tout et de rien. Une mission d'enquête sera dépêchée à N'kamba en mai 1921 dirigée par Léon Morel, administrateur territorial de Thysville/ Mbanza-ngungu. Morel revient à N'kamba, pour la deuxième fois, le 06 juin 1921 dans l'intention d'arrêter Kimbangu. Cette mission se soldera par un échec car, Simon Kimbangu parviendra à s'enfuir et séjournera à Mbanza-Nsanda d'où il coordonnera les activités pour le temps restant de son ministère public. Après que Morel eut fait son rapport sur l'échec qui a résulté de sa mission, l'administration coloniale prit un train de mesures radicales pour faire face au kimbanguisme. Des actions de police furent entreprises et de nombreuses arrestations de kimbanguistes eurent lieu pratiquement sur l'ensemble du Bas-Congo. Après cinq mois d'intenses activités, le ministère public de Simon Kimbangu s'acheva le 12 septembre 1921. A cette date, Simon Kimbangu et tous ceux qui lui étaient restés attachés, se rendirent à N'kamba pour que l'administrateur territorial Snoeck procède à leur arrestation. Ils furent, de ce fait, acheminés à Thysville/Mbanza-ngungu pour le jugement où des condamnations variant de la peine de mort à des détentions de plus ou moins longues durées furent prononcées à leur compte. Simon Kimbangu, lui-même, fut condamné à mort mais sa peine fut commuée en détention perpétuelle par

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le roi des Belges Albert 1er. Il purgea sa peine pendant 30 ans en prison à Lubumbashi où il mourut le 12 octobre 1951. D'autres condamnés furent déportés loin de leurs contrées d'origine. Il est à souligner que les arrestations ne se limitèrent pas à la date du 12 septembre. On estime à 37.000 le nombre de familles déportées soit 150.000 personnes reléguées dans différents camps de concentrations notamment Lowa, Belingo. Le sang des martyrs étant la semence de l'Eglise, le kimbanguisme ne s'estompa pas à ce niveau. Il continua, par contre, à évoluer dans la clandestinité. Entre-temps, se faisait sentir la nécessité d'une institutionnalisation du mouvement étant donné que la plupart ceux qui s'étaient déclarés disciples de Kimbangu vivaient dans un état d’excommunions dans les confessions où ils appartenaient. Cette institutionnalisation se justifiait aussi dans la mesure où, devant la diversité de tendances qui se réclamaient de Simon Kimbangu, un besoin d'unification et de clarification se présentait. Son Eminence Diangienda Kuntima, fils cadet de Simon Kimbangu s'y pencha deux ans après la mort de son père. Ceci amena, plu tard, le mouvement à se transformer en une Eglise dont la reconnaissance officielle intervint quand le gouvernement colonial belge est revenu à ses mesures d'abrogation du kimbanguisme prises en 1937, soit le 24 décembre 1959. Par ce fait, le gouvernement coloniale belge reconnut le culte kimbanguiste(7).Un an auparavant, les kimbanguistes du Congo/Brazzaville où l'autorité coloniale avait tôt assoupli la répression, pouvaient déjà inaugurer le premier temple kimbanguiste. Mais, il faut attendre 1974 pour que le gouvernement colonial portugais fasse le même geste à l'égard des kimbanguistes en Angola.

Le kimbanguisme, véhiculé désormais par l'Eglise kimbanguiste, profita de cet assouplissement pour déployer ses virtualités. la mission n'étant seulement de sauver les âmes bien que cela soit primordiale - mais l'Homme dans son intégralité, l'Eglise kimbanguiste s'intéressa aussi à concrétiser des projets permettant l'épanouissement de l'homme. Ainsi conçut-elle sa mission comme une évangélisation ayant comme corollaire le social (éducation, santé, etc.). Aujourd'hui, l'Eglise kimbanguiste n'est pas seulement présente au Congo (pays d'origine) mais aussi dans d'autres pays d'Afrique et d'autres continents comme en Angola, au Congo/Brazzaville, en Zambie, au Centrafrique, au Burundi, en Afrique du Sud, au Nigeria, au Kenya, au Cameroun, au Gabon, au Sénégal, en Côte d’ivoire en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, en Espagne, en Finlande, en Allemagne, en Angleterre, en Suède, en Irlande, en Italie, au Portugal, au Canada, au Brésil et aux Etats-Unis. Les statistiques estimaient en 1981 à plus de cinq millions, le nombre de kimbanguistes répartis à travers le monde. Il est à noter que l'Eglise kimbanguiste est, depuis 1969, membre du conseil oecuménique des Eglises.

Sources : http://www.kimbanguisme.net « La généalogie de Simon KIMBANGU (sa vie dans la clandestinité et ses miracles) » de NSAMBU TWASILUA.

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Par Sabrina Ben Mansour Rédactrice pour RHA-Magazine en France

Si l'histoire des Touaregs est intimement liée au désert, elle l'est aussi grâce au rôle essentiel joué par la femme. Tin Hinan, selon la Tradition Orale des Touaregs nobles du Hoggar signifie en Tamachek « celle qui vient de loin », princesse issue de la tribu des Berâbers (berbères) du Tafilatet (Sud Est du Maroc actuel), Tin Hinan est décrite à travers les récits et les chants véhiculés par ses descendants, les hommes du désert, comme une femme irrésistiblement belle et d’une grande autorité qui prit les armes pour défendre son peuple et les idéaux de son pays au IVè/Vè siècle. Tin Hinan est décrite comme la mère des touaregs du Hoggar ; cependant d’autres récits font descendre tous les touaregs d'une femme unique, nommée Lemtoûna. Certaines autres tribus donnent encore d'autres noms à celles dont ils font leurs ancêtres tribales respectives.

Le régime touareg étant matriarcal dans la vie sociopolitique et socio-culturelle, la femme targuie du Hoggar est celle par qui se transmet l’Amenokal [élection du chef traditionnel par les sages de la Tribu et choisi parmi les familles nobles selon des critères moraux]. L’Amenokal est le chef de guerre, il détient le Tobol (tambour de guerre), symbole de son pouvoir. La femme targuie est celle qui véhicule l'essence de sa culture. Effectivement, ce sont les mères qui enseignent à leurs filles l'écriture du Tifinagh et l'art de l'imzad. Le Tifinagh est une écriture que l’on retrouve ici et là, gravée sur des pierres, composée de signes- bâtons (des jambes d’animaux ?) et d’idéogrammes ronds (visages, soleil, astres ?) ; servaientils de repères pour marquer les routes du désert ? Le mystère n’est toujours pas élucidé… L'imzad est cet instrument monocorde joué exclusivement par des femmes artistes et qui fait partie des reliques de la splendeur touarègue, de ses pratiques guerrières traditionnelles et qui place et valorise le rôle de la femme comme pilier central de la communauté.

La Fuite dans le désert de TIN HINAN et sa caravane

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uivant leurs convictions politiques Tin Hinan ainsi que d’autres tribus berbères durent quitter leur région natale. En effet, au IVè/Vè siècle, le nord de l’Afrique, et particulièrement la Numidie (nom sûrement tiré du mot « Nomade »), est dominé par la puissance romaine qui a

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adopté la religion chrétienne à laquelle s’est converti l’empereur Constantin. Cette région est alors le théâtre de révoltes contre le pouvoir romain. Les diverses tribus oscillent entre la côte méditerranéenne et les régions du sud emportant des produits divers mais surtout des informations relatives à la géopolitique de la Numidie. Tin Hinan, quant à elle dut quitter les siens pour se rendre dans le Hoggar.

Ne souhaitant pas céder devant l’envahisseur, Tin Hinan, accompagnée de sa fidèle suivante Takamat et son guide Mehawa, forme une caravane chargée de quelques vivres avec leur chameau de Bât –monture de prédilection des nomades - et peut-être quelques moutons et chèvres… Ils avancent alors périlleusement vers le haut massif du Sahara algérien, ce désert brûlant n’était certainement pas aussi aride qu’il l’est aujourd’hui, cependant le Sahara (qui signifie « Fauve » en arabe) était tout de même long et parsemé d’embûches où l’on pouvait y rencontrer occasionnellement chasseurs et pilleurs. Certains récits racontent que Tin Hinan aurait perdu son chameau de Bât emporté par le vent

au cours d’une tempête de sable et qu’affrontant la faim, la soif et la tempête, elle dut avec ses compagnons faire une halte dans une grotte où elle fit un songe au cours duquel l’ancêtre mythique lui révèle une partie de son avenir. L’Arrivée dans le Hoggar L’on suppose aisément que Tin Hinan ait emprunté la célèbre « route des chars » que l’on voit illustrée dans les peintures rupestres du Sahara, ce chemin juché de mares, de puisards ou de oueds (rivières) permettait en effet de fournir la denrée rare et vitale qu’était l’eau, comme le dit un dicton touareg : « AmMan Iman » > « l’Eau, c’est l’Ame ». Les

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journées étant longues et rudes, la venue de la nuit est accueillie telle une bénédiction, on en profite pour faire pâturer les bêtes, manger et dresser sa tente. Tin Hinan connaît bien le ciel et consulte alors les étoiles principales pour trouver sa direction du lendemain. La caravane repart alors et parcourt montagnes et vallées pour gagner enfin une magnifique région : l’Oasis d’Abalessa, capitale du Hoggar (près de Tamanrasset). Plusieurs historiens affirment que Tin Hinan et ses compagnons n’ont pas eu besoin de se battre pour conquérir et profiter de ce territoire. En effet, il était devenu pratiquement inhabité alors qu’autrefois il fut très peuplé par les Isebeten, peuple ayant quasiment disparu déjà à l’époque de Tin Hinan. Cependant elle y rencontre le peuple Kel Ahaggar, survivant de cette région, dont le roi l’Amenokal Ag Aumeris vient de mourir. La Descendance de TIN HINAN Tin Hinan est désormais bien installée dans cette nouvelle contrée. Sa beauté et sa force ne laisse personne indifférent, l’on raconte que parmi les nombreux prétendants, deux hommes en particulier vont être mis en avant par les événements : Amastan et Amayas. Tin Hinan s’entend très bien avec Amastan et de ce rapprochement naît alors une passion qui rendra jalouse la fille du défunt Amenokal. Cette dernière tentera de détruire leur relation et de reconquérir Amastan pour régner à ses côtés. Entre Amastan et Amayas, la jalousie gagne du terrain et bientôt la mésentente - due entre autres à la condamnation à mort de Chikka, le frère d’Amayas pour avoir bafoué les lois de l’hospitalité – les conduit à la confrontation. Dans l’esprit de courage, de bravoure et de paix qui la caractérise, Tin Hinan sort victorieuse du combat qui l’opposait à Amayas, et rétablit l’ordre et la réconciliation au sein des différentes tribus de l’Hoggar. C’est ainsi qu’avec Amastan, ils obtiennent le fameux symbole de l’autorité suprême le tambour Tobol et règnent sur les tribus du désert, les touaregs. D’après la Tradition Orale Touarègue, c’est la descendance féminine que l’on retient du fait du statut de la femme dans les sociétés touarègues. Tin-Hinan aurait donc eu trois filles : Tinert, l’antilope, ancêtre des Inemba ; Tahenkot, la gazelle, ancêtre des Kel Rela et Tamérouelt, la hase, ancêtre des Iboglân.

De son côté Takamat, la servante, aurait eu, quant à elle, deux filles qui bénéficièrent en cadeau de l’Amenokal, la Reine Tin Hinan la partie de la région qui possédait les plus belles palmeraies, partie dont héritent toujours aujourd’hui les descendants des filles de Takamat.

La tombe de Tin Hinan et son Héritage En 1925, à Abalessa, dans le Hoggar, des archéologues sous la mission de M. Reygasse, découvrent la tombe d'une femme. D’après leur description, le squelette était très bien conservé, reposait sur un lit sculpté et portait des bracelets d’or et d’argent ; autour de cette femme étaient éparpillées des perles en cornaline, agate et amazonite. Les archéologues découvrent également une écuelle de bois portant la trace d’une pièce à l’effigie de l’empereur Constantin ainsi qu'un mobilier funéraire.

Ces objets ainsi que le mobilier témoignent des relations qui se sont nouées jadis entre les habitants de l’oasis d’Abalessa et les voyageurs venus de l’Orient. Tin-Hinan a donc été capable, non seulement de faire ce voyage à travers le Sahara mais aussi de créer les conditions de vie dans les lieux et de tisser des relations commerciales nécessaires à l’enrichissement de sa descendance. Bien que l’avis tous les touaregs ne convergent pas vers cette thèse, les archéologues aboutissent à la conclusion que cette tombe, qu’ils situent entre le IVè et Vè siècle, est bel et bien celle de la reine Tin Hinan. Le corps de cette ancêtre touarègue devenue attraction touristique, repose aujourd’hui au Musée du Bardo à Algers.

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Il est très difficile au-delà des traditions orales touarègues de trouver des informations sur la vie et l’existence de la reine Tin Hinan dans les ouvrages scientifiques et historiques modernes. D’aucuns diront que l’histoire de Tin Hinan est un mythe, les hommes du désert, eux, considèrent qu’elle est devenue un mythe de par sa grandeur et l’héritage maternelle et symbolique qu’elle transmet au peuple touareg. Elle reste cependant la plus grande source d’inspiration et la matrice incontestée des histoires, poésies, chants et récits transmis au sein des différentes tribus touarègues. Tin Hinan reste donc une reine réelle de légende qui préfigure la femme moderne, capable de créer la vie, de transmettre une culture, de pacifier les relations entre les peuples et de gérer le bien public.

Elle inspira également beaucoup de romanciers occidentaux à l’instar de Pierre Benoît qui, se basant sur les récits authentiques des touaregs recueillis par le père de Foucault (celui-ci vécut en ermite à Tamanrasset au début du XXe siècle), écrivit le roman L’Atlantide (publié en 1920), dans lequel il met en scène un jeune militaire rencontrant Antinea, une femme énigmatique qui règne sur le Hoggar….. Vous l’aurez compris, pour connaître la véritable histoire de la reine des Touaregs TIN HINAN, il faut écouter les murmures des poètes, musiciens et conteurs berbères qui parcourent les dunes désertiques et mystérieuses du Sahara du Tafilatet au Hoggar…

Poèmes touaregs : J’ai pris ma longe et ma cravache au cuir tanné et, voulant fuir ce lieu avant la fin du jour, j’ai saisi mon chameau. Jusqu'à ce que s’apaise le vent d’après l’orage, il avait pâturé en un lieu agréable où l’herbe d’Emshéken était entremêlée de pousses d’Amämmän. J’ai attaché ma selle ornée d’embouts de cuivre, qu’a fabriqué pour moi un artisan habile, douce pour la monture et pour le méhariste...

Chantez, choristes, chantez pour les jeunes gens ! l’antimoine enténèbre ses paupières déjà si sombres, elle a rehaussé ses sourcils, elle a orné ses joues de taches claires, pareilles aux Pleïades Gaïsha, la chanteuse, que se passe-t-il ? Frappe des mains plus ardemment, frappe le tambourin !

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Un article signé Annette Ndaya Mutombo Rédactrice pour RHA en Belgique

On a coutume de dire que derrière chaque grand homme se cache une grande femme. Une femme qui peut influer sur une destinée. Cette femme exceptionnelle que vous présente RHA-Magazine ne déroge pas à cette règle. Si le personnage de Funmilayo Ransome Kuti n’est hélas que peu connu du grand public, le nom de son fils le grand musicien Fela Kuti est bien ancré dans nos mémoires. Mais est-ce que Fela aurait été le fougueux artiste et activiste panafricain que nous connaissons s’il n’avait pas été élevé par une incroyable héroïne ? L’opportunité nous est donné de rendre hommage à cette grande Dame de l’Afrique, figure emblématique du Nigéria et qui définitivement pour nous mérite les titres de Reine et d’Héroïne d’Afrique. Voici le parcours de Funmilayo Ransome Kuti fut une grande activiste politique et a incontestablement marqué l’histoire de son pays, notamment par sa lutte incessante pour les droits de la femme.

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ée au Nigéria dans la ville d’Abeokuta (dans le sud-ouest du Nigéria) le 25 octobre 1900, sous le nom de Frances Abigail Olufunmilayo Thomas, Funmilayo était de l’ethnie Yoruba et plus précisément issue de la tribu Egba (sous-groupe de l’ethnie Yoruba). Funmilayo signifie en yoruba « Donne- moi du bonheur».

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Le père de Funmilayo était le fils d’un esclave revenu d’Amérique et installé en Sierra Leone, qui a retracé son histoire ancestrale jusqu’à ses origines nigérianes, à Abeokuta. Converti à l’anglicanisme le père de Funmilayo éduqua ses enfants dans la foi anglicane, tout en restant néanmoins bien ancré dans les coutumes Yoruba. Il veilla à ce que sa fille ait une bonne éducation et il l’envoya poursuivre ses études en Angleterre. Après ses études, Funmilayo revint au Nigéria et devint institutrice. Le 20 janvier 1925, elle épousa le révérend Israël Olodutun Ransome Kuti. Tout comme son épouse, Israël Olodutun Ransome Kuti s’est investi dans la défense des droits des citoyens. Il fut le fondateur de l’Union des Professeurs Nigérians ainsi que de l’Union des Etudiants Nigérians. Cette organisation d’étudiants mena notamment des manifestations contre les législations imposées par le pouvoir coloniale dans le domaine de l’éducation. En se référant aux dires de Fela tirés d’une de ses biographies1, Funmilayo et son mari semble avoir donné une éducation très stricte à leurs enfants, influencée par le modèle coloniale anglais. Ils étaient chrétiens et rejetaient certains aspects des coutumes Yoruba comme la polygamie, ou le fait de s’agenouiller devant les autorités ou les anciens. De même leur mariage représentait plutôt un modèle d’égalité entre époux alors que dans les familles nigérianes,

Carlos MOORE,Fela, Fela, This bitch of life, Allison & Busby,London,1982

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traditionnellement, le mari avait un rôle nettement dominant. Néanmoins, ils tenaient à leur héritage culturel, et ne manquaient pas de le valoriser. Funmilayo n’hésitait pas à faire ses discours en Yoruba. Et son mari et elle n’ont donné que des noms yorubas à leurs enfants. A partir des années 40 elle ne portera plus que les tenues traditionnelles nigérianes. C’était sa manière d’exprimer à la fois sa fierté pour ses origines mais aussi sa résistance contre le colonialisme. Elle n’a pas manqué d’emmener ses enfants dans ses campagnes politiques semant en eux les graines de l’activisme panafricain.

Le groupe deviendra l’Union des femmes d’Abeokuta, Abeokuta Women’s Union (AWU). Ce changement marqua la direction politique que prenait le groupe. C’est au sein de ce groupe, face aux inégalités faites aux femmes que la position anticoloniale de Funmilayo se radicalisa. Elle restera présidente de l’AWU jusqu’à sa mort. A cette époque coloniale, les Britanniques prélevaient des taxes directes sur les Nigérians, ce qui suscita la colère et la protestation, notamment au sein du peuple Egba. Ils protestaient aussi contre les ingérences britanniques dans leur administration. Les chefs traditionnels avaient été dépossédés de leur pouvoir, si bien que le Conseil de l’Autorité autochtone n’avait plus qu’un rôle consultatif. Et sous le règne du roi EgbaAlake Oba Ademola II, les autorités coloniales britanniques imposait leurs règles avec la complicité de ce dernier.

Son combat pour le droit des femmes

n 1923, Funmilayo lança une association de femmes à Abeokuta, l’Abeokuta Ladies Club ou l’ALC. A l’origine ce club était destiné à l’apprentissage de l’artisanat.

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Une vingtaine d’années plus tard l’ALC intégrera les commerçantes et les femmes défavorisées, dont pas mal de femmes illettrées, à qui Funmilayo apprendra à lire.

Funmilayo a fait connaître son organisation au grand public quand elle a rallié les femmes pour protester contre le contrôle des prix qui touchait la plupart des commerçantes du marché d’Abeokuta. Le commerce représentait l’activité principale des femmes nigérianes dans l’ouest du pays. Les Britanniques s’immisçaient dans des affaires habituellement dirigés par elles. De plus, la corruption régnait et touchait les différentes strates du pouvoir au sein du gouvernement. La conséquence est qu’on réclamait une taxe due ou non due à tout bout de champs, ce qui appauvrissait davantage les commerçantes. Le roi EgbaAlake Oba Ademola II prenait part à ses actes de corruption et abusait de son pouvoir caril avait obtenu le droit de percevoir les impôts pour le compte de la

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couronne britannique. Funmilayo révoltée, décida de mener des manifestations contre les autorités traditionnelles et notamment contre le roi Alake. Elle dénonça les abus de ce dernier. C’est ainsi qu’à la tête de 50 000 femmes elle se rendit à la résidence du roi afin de réclamer le son départ. Celui-ci prit la fuite et dûfinalement renoncer à sa couronne. Ce fût un véritable exploit pour ces femmes. Cet événement fit entrerFunmilayo dans la légende et lui vaudra le surnom de « Lionne de Lisabi ». Lisabi était un grand héro du peuple Egba, du 18ème siècle qui s’était battu contre l’invasion de l’empire Oyo. Et tout comme ce héro ancestrale, Funmilayo fit preuve de bravoure jusqu’à défier le District Officer anglais d’Abeokuta qui tenta de renvoyer les femmes chez elles lors des manifestations. En 1953, Funmilayo fonda la Fédération des femmes Nigérianes qui par la suite s’allia avec la Fédération Internationale démocratique des Femmes. Elle lutta pour qu’on accorde le droit de vote p aux femmes. Elle fût également longtemps membre du parti du National Council of Nigeria and The Cameroons(NCNC). Elle fût trésorière puis présidente de l’association des femmes du NCNC. En 1950, elle était l’une des rares femmes à être élue dans les instances les plus influentes du pays. Funmilayo adressa plusieurs lettres et télégrammes aux autorités, cela faisait partie de sa stratégie de pression, notamment à l’époque de l’indépendance. Elle fit d’ailleurs partie des personnes déléguées pour négocier les termes de l’indépendance du Nigéria avec le gouvernement britannique. A l’instar de Gandhi elle critiquait l’administration coloniale en révélant les contradictions de ce régime autoritaire par rapport aux idéaux démocratiques prônés par la Grande Bretagne. En termes de reconnaissance, Funmilayo reçut l’insigne d’honneur de l’Ordre du Nigéria en 1965. Elle fut également nommée Docteur honoris causa de l’Université d’Ibadan.

Sur le plan international

unmilayo s’illustra aussi sur la scène internationale. Elle entreprit plusieurs voyages dans les pays de l’est de l’Europe. Ce que très peu de femmes africaines peuvent se targuer d’avoir fait à l’époque. Mais pendant la guerre froide et avant l’indépendance de son pays, il n’était pas de bon ton de se promener de ce côté du globe, et Funmilayo se mit à dos les gouvernements nigérian, américain et britannique de par ses contacts avec le Bloc de l’Est. Elle voyagea en tant qu’ambassadrice de la Fédération Internationale démocratique des femmes en URSS, en Pologne, en Hongrie et même en Chine où elle rencontra Mao Tse Tung. Funmilayo s’est même vu décerner le Prix Lénine de la paix. Finalement en 1956, on refuse de lui renouveler son passeport sous prétexte qu’elle pouvait influencer les nigérianes avec ses idées et vues politiques communistes. On lui refusa également le visa pour les Etats-Unis où on lui colla d’emblée l’étiquette de communiste.

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Sa mort Vers la fin de sa vie ce sont trois de ses fils qui ont occupé le devant de la scène par leur activisme, qui s’opposait fermement aux juntes militaires nigérianes. En Février 1978, alors qu’elle vit chez son fils Fela, un assaut de militaires est orchestré contre le fief de FelaKalakutaRepublic. Ce dernier était devenu une menace pour le pouvoiren place dont il ne cessait de

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dénoncer les travers.Funmilayo fut projetée du deuxième étage de la résidence et tomba dans le coma. Elle ne survécut pas à ses blessures et mourut en avril 1978. FunmilayoRansomeKutiétait une féministe et une nationaliste panafricaine qui a ouvert la voie à beaucoup de femmes au Nigéria. Cette femme qui fût la première à conduire une voiture dans son pays est sans nul doute un exemple de courage dont peuvent s’inspirer toutes les Reines et Héroïnes d’Afrique d’aujourd’hui.

Sources : Raisa SIMOLA, The Construction of a Nigerian Nationalist and Feminist, FunmilayoRansomeKuti, University of Joensuu, 1999. Cheryl JOHNSON-ODIM, Nina Emma MBA, For Women and the Nation. FunmilayoKuti of Nigeria, University of Illinois Press, 1997.

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Princesse Mansia M'Bila, nous a ouvert ses portes le temps d'une soirée, partageant un peu d'elle avec Reines et Héroïnes d'Afrique. En digne Reine-Mère africaine, Princesse Mansia veut transmettre aux jeunes générations sa musique, son héritage et sa sagesse acquis tout au long d'un parcours riche et palpitant. Interview réalisée par Annette Ndaya Mutombo Rédactrice pour RHA-Magazine en Belgique

Princesse Mansia est la fille d'un défunt chef du village de Mbanza Lélé dans la région du Bas-Congo, qui était surtout un joueur de tam-tam hors pair, d'ailleurs on le nommait le Roi de Ngoma Ngoma, c'est-à-dire le Roi du tam-tam. Il lui a transmis le rythme et la passion pour la musique. Princesse mettra du temps avant de faire de sa passion un métier. Aujourd'hui, chanteuse, conteuse, compositrice et aussi auteur littéraire, Princesse ne cesse inlassablement d'apporter des messages parlant d'amour, de solidarité et des valeurs africaines. Elle a eu l'occasion de se produire dans plusieurs centres culturels de Belgique et ainsi qu'à des grands festivals comme Couleur Café. Dans ces derniers albums, Princesse témoigne de son amour pour son pays d'orignie et surtout pour les enfants de la rue de Kinshasa qu'elle soutient en reversant une part des recettes de la vente de ses albums.

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Comment vous est venue cette passion pour la musique ? C'est depuis toute petite car mon père était musicien et mes tantes étaient les danseuses de mon père. Je suis fille unique et c'était difficile d'évoluer dans la musique à l'époque. J'ai des frères qui sont plutôt intellectuels (docteur, mathématicien,…). Du coup ils considéraient que faire de la musique était un métier léger, ils voulaient que je sois une femme intellectuelle aussi. Mais moi j'ai suivi mon père. Quand je suis née il disait à tout le monde : Voici ma princesse ! » Il ne m'a pas appelé comme ça parce qu'il était chef de village, non pour lui j'étais la princesse de la musique. J'étais la princesse du tam-tam. Je joue du tam-tam depuis toute petite.

Parlez-nous de votre père ? Mon père m'a vraiment transmis le rythme, la passion pour la musique et je suis sûre que dans ma famille, d'autres prendront la relève, parmi mes petits-enfants. C'est un héritage très riche. Il était un grand batteur de tam-tam, l'homme de rythme. Il n'y en avait pas deux qui jouaient comme lui. Les camionneurs pendant leur long voyage, entonnaient souvent les chansons de mon père. Malheureusement en ce temps-là il n'y avait pas de disque, mais malgré tout mon père a marqué beaucoup de gens avec sa musique. Un jour j'étais en Côte d'Ivoire, j'ai rencontré deux commerçantes congolaises, elles disaient qu'elles aimaient la musique comme celle de Mansia, car ça leur donnait de la joie et du courage. En les entendant, j'étais surprise ! Et je leur ai dit que je suis la fille de Mansia. Elles me disaient à quel point mon père les a fait vibrer. Je ne pensais pas à l'époque que mon père était si connu. Personne d'autres ne joue le tam-tam comme lui aujourd'hui, c'était un génie de la musique. Et quand il jouait au tam-tam, il reproduisait le même son avec sa bouche. Alors comment vous êtes-vous lancée dans la musique en tant que professionnelle ? Avant de me lancer comme professionnelle dans la musique, j'ai travaillé dans une banque pendant 10 ans. Je chantais et je dansais, mais en faire un métier c'était difficile surtout avec mes frères et ma mère aussi qui était contre. Et quand j'ai démarré ma carrière, j'étais en Côte d'Ivoire, ma mère en était malade. Je suis allée en Côte d'Ivoire, pour d'autres raisons que la musique. Mais c'est là où j'ai composé ma

première chanson dans un moment difficile de ma vie. C'était une chanson religieuse qui m'est venu comme ça, alors que je ne priais pas à l'époque. J'ai donc commencé à composer petit à petit. Et puis j'ai même trouvé un producteur, c'était un Français. C'est lui qui m'a appris le métier de la scène et j'avais peur au début…et c'est comme ça que j'ai débuté en Côte d'Ivoire. D'ailleurs ma musique est influencée par la musique ivoirienne. J'ai réalisé mes premiers disques avec ce producteur. Il avait formé un groupe de musiciens, et acheté les instruments. Sa femme était aussi chanteuse, c'était Bibie l'interprète de la chanson « Tout doucement ». Elle m'a aidé à me perfectionner, elle m'encourageait beaucoup. Par l'intermédiaire de mon producteur, j'en ai rencontré un autre, un belge qui par la suite est devenu mon mari. Mon producteur voulait m'emmener en France mais j'ai suivi mon mari en Belgique. Ma musique est un mélange, je m'inspire des rythmes congolais, de mon village, des rythmes ouest-africains, je ne fais pas de la rumba congolaise. C'est une musique qui demande du temps et beaucoup de travail, souvent les musiciens congolais avec qui je travaille n'ont pas l'habitude et mettent plus de temps à maîtriser ce rythme. Je souhaite que ma musique reflète bien l'histoire de la chanson et c'est très technique. Quand êtes-vous arrivée en Belgique et comment se passe votre carrière ici ? Je suis venue en Belgique en 1985. J'ai commencé à faire de la musique électronique, avec ordinateur, c'était la révolution à l'époque, on se demandait comment faire de la musique africaine électronique. J'ai commencé à travailler, je chantais, je dictais les mélodies, de percussions, de guitare et l'ordinateur retranscrivait les notes, et au bout de quelques

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jours on avait une chanson. Je trouvais que c'était surtout bien pour nous africains, car il y a beaucoup d'auteurs compositeurs qui ne savent pas écrire la musique, et donc quand on est assisté par le micro-ordinateur, c'est très bien. Mais à l'époque j'étais considéré comme une révolutionnaire parce que les gens ne voulaient pas, ni les musiciens et ni les producteurs au Congo ne voulaient ça, ils disaient que j'allais mettre les musiciens au chômage. Alors ils étaient vraiment contre moi. J'étais en avance sur mon temps. On avait organisé une table ronde de la musique à Kinshasa, c'était en 1989. Alors je suis partie au Congo pour présenter la musique électronique avec d'autres belges, c'était vraiment bien, on a joué à l'hôtel Intercontinental, les gens ont aimé, et de retour en Belgique j'ai même été interviewée par la BBC.

Où vous produisez-vous ? Je chante dans les festivals, les centres culturels partout où on m'invite pour aller chanter. Maintenant je m'occupe surtout de mes petits-enfants. Quels sont vos sources d'inspirations ? C'est la vie quotidienne, je suis touchée surtout par l'indifférence, le manque de respect des valeurs, le manque d'attention pour son prochain. Il faut prêter attention à son prochain, ça ne demande pas un gros effort, ça peut aider. On a besoin des uns et des autres. Parlez-vous aussi des valeurs culturelles de chez vous ? Oui, je veux transmettre les valeurs culturelles. Je trouve que nous ne valorisons pas assez ce que nous avons. Les instruments dits traditionnelles, je peux m'en servir pour jouer de la rumba par exemple. Ce n'est pas parce c'est traditionnel que c'est dépassé. Pourquoi n'avons-nous pas rendu ces instruments plus élégants comme la guitare ? Parce que nous nous sommes détournés de ces instruments, en

quelque sorte nous nous sommes diminués en considérant plus des instruments imposés par d'autres cultures. Quels messages que vous faites passer dans vos chansons ? Dans mes contes je parle pour transmettre l'héritage, depuis que je suis arrivée en Belgique. J'en parle pour faire entendre la voix des ancêtres, je parle toujours de la culture africaine. On m'a critiqué. Mais je sais que tant que les Africains ne se réapproprieront pas leur culture, ils seront toujours perdus. Dans notre culture, il y le respect des anciens, des parents, des femmes. Selon vous quel est le rôle de la femme dans la culture africaine ? La femme était très respectée à l'époque. Elle a beaucoup de valeur. C'est pour ça que j'écris un livre qui s'appelle « Le diamant du BasCongo », parce que chez moi la femme était tellement respectée. Quand tu as une fille, tu as un diamant. Et si ce diamant n'est pas valorisé, alors c'est tout un pays qui tombe. Un pays tient grâce à la femme, le pilier c'est la femme. Nous africains, avons une culture où on respecte la famille. Aujourd'hui, on ne réfléchit plus sur le long terme, les couples se séparent sans toujours bien réfléchir aux conséquences pour les enfants. Nous les femmes devonsnous sacrifier pour nos enfants, nous devons construire leur avenir, pour qu'eux à leur tour puisse bien construire l'avenir de la génération suivante et ainsi de suite. Si je faillis à mon devoir, c'est toute une génération que je peux perturber. Au Congo, voyez combien d'enfants sont abandonnés, livrés à eux-mêmes, c'est malheureux! Je milite pour l'encadrement de ces enfants. Au Congo il y a beaucoup de femmes qui pourraient recueillir ces enfants perdus. Si j'étais au Congo, ma maison serait remplie d'enfants, je les aiderais pour qu'ils quittent la rue. Il faut savoir parler aux jeunes, leur parler, pour qu'il prépare leur avenir. J'ai fait des chansons pour les enfants, pour sensibiliser les parents, des chansons comme « Soleil » ou « Jardin d'Eden ». Mais beaucoup de gens ne prêtent pas attention aux paroles de ces chansons, la vérité dérange, on préfère se voiler la face. Nous vivons en Europe, nous sommes intégrés mais nous ne devons pas oublier nos racines ; Si nous fuyons notre culture, nous ne nous respectons pas nousmêmes alors comment voulez-vous que d'autres nous respectent ? Si on ne se valorise pas nous même ce n'est pas l'autre qui va le faire.

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isha Obuobi, fondatrice de la marque « Christie Brown » est une styliste originaire du Ghana. Ses créations de haute-couture sont des pièces uniques et de luxe destinées à la femme moderne à la recherche du goût authentique et unique de l’Afrique. Par Natou Seba Pedro-Sakomi, Rédactrice en Chef de RHA-Magazine

Les créations Christie Brown sont composées de tissus et de matériaux en provenance du continent, minutieusement sélectionnés pour apporter cette touche africaine incomparable. Il s’agit d’une combinaison d’éléments tels que la soie, le chiffon rare, les plumes précieuses, le jeans et différentes sortes de jersey. Aicha Obuobi s’est donnée pour mission d’infuser à ses créations modernes les marques de la tradition africaine, faisant ainsi ressortir le faste et l’opulence de la culture africaine que peu connaissent. Aicha a été découverte en mars 2008 et depuis la styliste ghanéenne n’a cessé de collectionner les awards, notamment celui de la Styliste émergeante de l’année (Emerging Designer of the Year Award ) de l’ Arise Africa Fashion Week à Johannesburg, en 2009. Elle a également été choisie parmi les dix stylistes africains présents à la Fashion Week de Paris en mars 2010. De même, le génie de la marque Christie Brown a été magnifié sur l’échelle internationale par des magazines tels que Grazia, Arise, Canoe 53 Sails, SHE magazine, Black Hair, Destiny, Sawubona ou Marie Claire (Italie). Dans le Glamour magazine (l’édition internationale), Aicha Obuobi a été classée parmi les femmes remarquables à avoir fait les gros titres de l’année 2010.

Satisfying and delighting “that modern woman who seeks a true and unique taste of

Africa

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AISHA OUBUOBI Aisha Obuobi a fondé le label Christie Brown l’année où elle achevait ses études en psychologie à l’Université du Ghana. Son inspiration lui vient de sa grand-mère paternelle, Christie Brown, couturière durant toute sa vie. Poussée par le désir d’honorer son ancêtre et de voir son nom en lettres d’or dans les grands magazines, les affiches des gares et des aéroports du monde, elle crée sa marque et réalise son rêve en espérant insuffler l’amour de l’Afrique ancestrale aux femmes modernes. Après avoir écoulé une année à peine dans l’industrie de la mode, le label Christie Brown faisait déjà parler de lui. Quelque part, la griffe reflète étrangement bien la personnalité de sa créatrice: chic et révélant la nouvelle femme africaine fière, consciente de ses origines et de son apport dans la société moderne. Son univers est à découvrir sur son site www. christiebrownonline.com

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Interview réalisée par Annette Mutombo Rédactrice pour RHA-Magazine en Belgique

Racontez-nous les débuts de Bakwani 7 ? Nous avons commencé en 2006. Bakwani7 est une société familiale, c’est-à-dire ma mère, mon frère et moi-même. Nous a avons commencé par lancer une ligne de t-shirt. C’est mon frère qui a eu l’idée de retourner dans notre culture ancestrale. Il est tombé sur différents livres et notamment sur un livre sur les symboles qui expliquaient que les ancêtres dessinaient des RHA-Magazine vous invite à entrer dans le symboles pour faire passer un message. Il monde scintillant et raffinée de Bakwani 7 ! existe des milliers de symboles en Afrique. Et Découvrez l’ingéniosité et la ténacité de Rina il s’est dit qu’il fallait mettre ça en valeur. Njoli, créatrice de cette collection de haute Moi travaillant dans une boîte de publicité joaillerie constituée de 15 symboles et ayant le côté marketing, j’avais ancestraux déclinés en de magnifiques l’expérience qui aiderait à mettre en valeur bijoux qui véhiculent des significations ces symboles. Et n’eût été lui, je n’aurais pas fortes et symboliques. connu ces symboles. J’en voyais quelques-uns sur des pagnes mais je ne savais pas que derrière ça, il y avait une signification. L’idée m’a plu tout de suite et nous avons lancé la ligne de t-shirts. Et moi ,avec mon côté marketing, je me suis dit qu’on allait lancer une marque, qu’on aurait une identité, que les symboles seraient appréciés et qu’on créérait un lobby, un label de qualité.

Que signifie Bakwani 7 ?

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e sont les initiales de nos noms authentiques, de nos arrières grands- parents, et comme ce sont des symboles ancestraux nous avons voulu rester dans la lignée de la philosophie ancestrale.

Ba pour Balanga, Wa pour Lokwa (mon frère), Ni pour Nabi (ma tante) et donc on a joué sur cette combinaison en terminant avec le « ni » qui adoucit le « ba » et le « kwa ». Pourquoi le chiffre 7 ? En fait en 2006 les noms de marques avec un chiffre marchaient bien. On s’est donc dit qu’on allait aussi lancer un chiffre mais par n’importe lequel. Le chiffre 7 représente l’union du sexe masculin et du sexe féminin. Dans les mœurs africaines le chiffre 1 c’est l’esprit, le 2 c’est le corps et 2+1 ça fait 3, c’est l’esprit dans le corps. Un corps qui donne l’homme mâle. La femme c’est pareil elle est 3, esprit dans un corps mais elle a un esprit supplémentaire. Elle a deux esprits p parce qu’on considère qu’elle est le pont entre l’au-delà et la vie terrestre simplement parce qu’elle donne la vie, cet être qu’elle porte pendant 9 mois vient de quelque part, de l’au-delà. Et donc la femme est le pont entre ces deux mondes car sans femme, il n’y a pas d’homme, pas d’humanité. Et puis le chiffre 7 est un chiffre porte-bonheur, c’est le 7ème chiffre des jours de la semaine, donc le dimanche, le jour du repos. En combinant tout ça d’un point de vue spirituel on s’est dit que Bakwani et 7 allaient bien ensemble.

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Comment est née la collection de bijoux ?

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a première étape a été la sélection des symboles, on est tombé sur les symboles Adinkras du Ghana. On les a choisi simplement parce qu’on n aimait beaucoup le design. Au début on avait 100 symboles et on a réduit jusqu’à 15, ça n’a pas été évident. On a choisi des symboles à forte identité, qui marquent les esprits. Ensuite, il fallait réadapter un peu les symboles, qui étaient des dessins faits à main levé à la base. Puis, on a travaillé par rapport au nom des symboles. Chaque symbole a sa signification qui fait 3 ou 4 lignes, mais nous savions que les gens n’allaient pas retenir. Donc le travail était de donner un nom par rapport à la signification. si On a valorisé certains symboles et donné des noms. On s’est réapproprié ces symboles.

Comment est venue l’idée de lancer une collection de bijoux ?

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uand tout ça a été mis en place, nous avons d’abord lancé une collection de t-shirt, t qui a bien marché en Belgique et France. Aujourd’hui on a fait une pause au niveau des t-shirt t et on sortira une nouvelle collection pour l’été 2013.

Par rapport aux bijoux je me suis rendu compte que pour valoriser la marque Bakwani7, il fallait avoir un pied dans le luxe. Pour deux raisons. La première raison est qu’en temps de crise, le luxe est un secteur d’activité qui ne connait pas le déclin et la deuxième raison c’est le label de qualité. Qui dit luxe dit qualité, savoir-faire. savoir faire. On n’aurait pas pu s’imposer s’impo simplement avec les-t-shirt. shirt. Si Bakwani7 est dans le luxe on va reconnaître la marque en tant que label de qualité. Etant donné que j’aime beaucoup les bijoux, surtout la joaillerie (je ( tiens ça de ma mère ère qui portait de beaux bijoux) j’ai décidé de faire ire une formation dans le domaine de la joaillerie. J’ai rencontré différents artisans joailliers à Anvers qui m’ont donné une formation ciblée et accélérée. Comme quoi rien n’est inaccessible, on n’est pas obligé d’être issu d’une famille de diamantaire ou joaillier pour être dans ce domaine. Mais c’est un domaine très fermé. Je me suis aussi beaucoup documenté et j’ai appris par moi-même. moi même. Quand on aime, quand on est passionné, on peut y arriver, il n’y a pas de limite.

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côté de la joaillerie, le marketing parce désir un besoin, c’est de marque est très importante, c’est image très soigné, par le logo, la couleur. mettre cela en place. Parce qu’une image une mauvaise interprétation des de suite.

ma passion n a toujours été le commercial, que ce qui me plaît c’est de faire d’un de vendre un rêve à quelqu’un. L’image pourquoi nous voulons présenter une On a pris beaucoup de temps pour diffusée marque à vie les gens et s’il y a consommateurs, on est cataloguer tout

Nous les Africains, contrairement aux et donc on doit travailler deux fois plus, perfectionniste et on l’est. On ne doit pas arriver avec quelque chose de sobre, de comme le style avec lequel on nous

Européens, ns, on nous attend au tournant on doit être encore plus exigeant, plus se permettre la médiocrité. On a voulu raffiné, de luxe. Ce n’est pas clinquant, attend.

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D’où viennent les matières premières ?

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L’Afrique regorge de matériaux précieux, il y a toute sorte de pierres précieuses dans nos terres. Malheureusement ça reste à l’état brut. Je me suis dit que toujours dans cette idée de valoriser l’Afrique, il fallait aller chercher dans nos terres. Il ya tout ce qui est précieux, donc on est parti sur des bijoux en or monté sur diamant. Je voulais aussi qu’on arrive avec un produit fini et pas rester au stade du brut. Donc les matières premières étaient importantes. Dans ma biographie je précise toujours « jeune designer belge originaire du Congo, le berceau du diamant ». Existe-t-il d’autres marques de joailleries africaines ? A ma connaissance je ne connais pas d’autres marques de joailleries d’origine africaine. J’ai fait pas mal de salons à Paris, en Italie, en Allemagne et je n’ai pas vu d’exposants africains. Alors qu’il faut savoir qu’en arrière-plan il y a beaucoup d’africains qui travaillent sur les designs des très grandes marques. Donc vu le contexte on n’avait pas d’autres choix que de valoriser la marque. Nous nous inspirons des symboles africains, nous les dessinons pour faire un produit fini. Pour les étapes de la production je soustraite mais le cerveau c’est Bakwani7. C’est une fierté pour nous de nous dire que nous avons réalisé des bijoux comme nous le voulions. Ce sont nos bijoux avec nos matières extraites de nos sous-sols. C’est quelque chose que nous valorisons. Notre slogan c’est « gri-gri haute joaillerie » ou « Précieux porte-bonheur ». Précieux pour le matériau utilisé, porte-bonheur parce que chaque bijou véhicule un symbole, une signification.

Par exemple le symbole de la sagesse véhicule le message qu’il n’est jamais trop tard pour changer de chemin, on apprend de son passé de ses erreurs et on grandit. On ne perd jamais de temps dans la vie, chaque expérience est bonne à prendre mais il faut en tirer quelque chose. Quels ont été les obstacles rencontrés ? Les obstacles ne manquent déjà à cause de la couleur de peau, c’est une réalité. Parce que Noir égale médiocrité, mauvais travail, pas d’ambition, pas de suivi, pas de constance et pas de rigueur. Le milieu de la joaillerie n’est pas un milieu raciste mais fermé, c’est un clan où tout le monde se connaît. J’ai eu beaucoup de chance de commencer à travailler avec des joailliers juifs. Dans ce milieu de joaillerie 75% sont des juifs. J’ai changé 5 fois de fabricants parce que je suis très exigeante et on ne me prenait pas au sérieux parce que j’étais noire. On m’a dit que j’étais trop ambitieuse. J’ai fait des salons pour rencontrer des fabricants. Quand on veut lancer une marque, avant toute chose il faut faire des salons, soit en amont ou en aval. En amont pour trouver des fabricants joailliers. En aval pour vendre, et trouver les distributeurs. Nous avons aussi connu des obstacles au niveau de la presse. Si tu n’as pas les médias ou des ambassadeurs qui représentent ta marque tu ne vends pas. On a eu quelques articles dans des magazines européens un peu ciblés et on avait tendance à dire qu’on était une marque tribale, trop ethnique, trop niche, trop compliqué…bref toutes les excuses possibles. Jusqu’au jour où j’ai pu convaincre une journaliste de Marie-Claire. Elle a reçu Bakwani7 comme le bijou grigri porte-bonheur.

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Bref, étant noire, étant une femme et ne venant pas d’une famille de joaillier, ça n’a pas été facile. Mais je crois qu’on est tous ici sur terre pour accomplir quelque chose. Je sais que demain mes futurs enfants pourront reprendre cette marque et continué à la développer. Et quand on leur posera la question, ils pourront dire qu’ils sont issus d’une famille de joaillier. Rien que cette idée me fait plaisir, je me dis que ça leur ouvrira des portes et qu’on aura laissé quelque chose. Ce qui est important aussi c’est de garder son identité, sa ligne de conduite. Ça prendra le temps qu’il faudra mais il faut garder l’identité. Parce finalement c’est cela qu’on vend. Bientôt ça nous servira d’avoir des bijoux ancestraux d’Afrique. Petit à petit ça prend. Et je pense que les gens s’en souviendront et sauront qu’il y a des gens très compétents chez nous, qui ont des valeurs positives à véhiculer et qu’aujourd’hui l’Afrique est valorisée. La différence c’est notre force, finalement les Européens veulent acheter quelquechose de différent. On ne fait pas un produit pour toucher les Blancs, on fait un produit qu’on aime. Les Japonais comme Kenzo marchent bien avec leur marque, ils gardent leur identité et les gens aiment. Donc nous aussi nous voulons aller dans ce sens. (…) étant noire, étant une femme et ne venant pas d’une C’est un aussi un milieu où famille de joaillier, ça n’a pas été facile. Mais je crois les gens ont vite fait de vous qu’on est tous ici sur terre pour accomplir quelque chose. décourager. On a minimisé Je sais que demain mes futurs enfants pourront ma marque dans certaines reprendre cette marque et continuer à la développer. Et boutiques. J’évite les gens qui quand on leur posera la question, ils pourront dire qu’ils veulent descendre les bijoux. sont issus d’une famille de joaillier. Dieu nous donne des signes, et je sais qu’avec des gens négatifs mes bijoux ne se vendront pas, ils ne seront pas mis en valeur. Comme ce sont des symboles spirituels, ces symboles n’aiment pas être entouré de gens néfastes, ce sont des symboles qui vivent, des symboles ancestraux faits par des ancêtres, faits main et ils vivent avec des pierres qui sont intemporels, qui ont une longue pérennité, le diamant et l’or sont intemporels. Qui sont vos clients ? e sont plus des Européens. Souvent entre africains ont tendance à vouloir toujours négocier. En ce qui concerne mes bijoux, un collier est entre 1000 et 1300 euros et un africain va me dire que c’est cher et il voudra négocier. Alors je conseille d’aller voir dans une boutique de joaillerie et en comparant avec des bijoux du même poids et équivalent en pierre fait sur mesure. Ceux qui ont fait cette démarche se sont rendu compte que j’étais même un peu moins cher. Malheureusement, entre africains on n’a pas toujours confiance. Mais si je baisse les prix je ne serais plus crédible sur le marché de la joaillerie et on va se dire que ce que je vends c’est du faux. Parce que le prix détermine aussi la qualité et on achète le package aussi. Mais certains prennent conscience et achètent mes bijoux et finalement me disent qu’ils préfèrent acheter chez moi pour participer au développement de la marque, mais aussi de notre image.

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Mais si je vends moins aux Africains c’est aussi à cause d’une question de budget. Nous sommes tous conscients de ce qui se passe dans nos pays, du soutien à apporter à nos familles, donc je pense que les gens ont aussi d’autres priorités que d’acheter mes bijoux. Moi-même je ne m’achèterai pas mon bijou avec la famille que je dois soutenir au pays. Nous sommes dans un autre contexte que les Européens qui ont un certain pouvoir d’achat, et donc je cible ces gens-là car c’est eux qui peuvent m’acheter mes bijoux, c’est une réalité.

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Quels conseils donnerais-tu à de jeunes entrepreneurs qui lancent leur affaire ? Quand on fait quelque chose il faut écouter les professionnels et les gens qui ont réussi, moi j’ai besoin de l’aval des professionnels. Mais on ne peut pas On ne peut pas satisfaire tout le monde, d’où l’importance de garder son identité. Et puis quand on se lance dans quelque chose, il faut avoir le capital. C’est l’erreur qu’on a faite, on n’avait pas assez de moyens et on a avancé aux comptegouttes. En plus j’ai arrêté de travailler pour me consacrer à Bakwani 7. Mais on s’est restructuré par la suite. Ne pas oublier que le travail finit toujours par payer, il y aura les fruits tôt ou tard. l y a des moments où on a envie de tout abandonner, mais ces symboles me donnent la force. Plus on avance, plus les difficultés finissent par diminuer. Quand j’ai envie de lâcher quelque chose me retient et je me dis pas maintenant parce qu’on a fait le plus dur. On n’est parti de rien, d’une marque qui n’existait pas. Mais je suis toujours en train de me remettre en question. Même les grandes marques se remettent en question par rapport à l’évolution des mentalités, des désirs des gens. Mais c’est un beau challenge, on est content même si on en vit pas encore comme on le voudrait. Mais ce n’était pas le but, sinon je serais parti sur des bijoux breloques et des t-shirt à 5 ou 10 euros. On veut être sur le devant de la scène avec de belles choses, le beau, le bien et le bon.2013 pour moi doit-être l’année de la consécration, il faut avoir êtres dans boutiques et ne pas seulement vendre qu’en vente privée. Il faut aussi qu’on soit dans la presse, qu’on crée un lobbying.

I

Retrouvez la collection Bakwani7 sur le site : www.bakwani7.com

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En découvrant un autre modèle culturel, ce fut le choc : faut-il continuer à vénérer ce système polygamique tissé par l’homme et que la société Par Annette Ndaya Mutombo africaine continue à considérer comme un signe de Rédactrice pour RHA-Magazine en Belgique bonne santé sociale ? Ou alors faut-il embrasser la culture monogamique érigée en loi par la société Nyobé, jeune Africain qui a migré en occidentale mais qui est plus hypocrite ? Pour ne Europe, a vécu toute son enfance rien arranger, Nyobé souffre d’un gros complexe : il dans la fascination de la puissance n’a pas le talent et le charisme de son père à qui on paternelle. La facilité de son père à le compare souvent, pour séduire les femmes.

avoir une emprise sur les femmes et à les soumettre l’a toujours subjugué. Même mort, son père continuait à susciter l’admiration auprès de ses anciennes amantes.

Le système mis en place par le polygame éclabousse toute la société dans ses actes comme dans ses dénis. Un système dans lequel les femmes sont transformées en serpillières mais dans lequel elles peuvent elles-mêmes se transformer en grandes manipulatrices. Nyobé livre à travers la vie de son père Django, le récit épicé d’un système de domination de la femme applaudi par la société. « Les Bureaux paternels » est un roman qui mêle fiction et éléments autobiographiques. Derrière ce titre, se cache une attaque en règle de la polygamie telle qu’elle est pratiquée au Togo. Pour l’auteur, né dans une famille polygame en 1982, la découverte d’un autre monde quand il s’est établi en Belgique en 2004, a été un choc ainsi qu’une remise en cause du système social englobant la polygamie, de son pays d’origine. Elevé à 70% par des femmes, l’auteur a une admiration sans bornes pour son père décédé alors qu’il avait lui-même sept ans. Il est subjugué par l’emprise de son père sur les femmes. Sans porter de jugement moral sur l’adultère, il comprend que la monogamie « érigée en loi par la société occidentale », est une grande hypocrisie mais n’a rien à voir avec la polygamie légale dans de nombreux pays d’Afrique, qui « transforme en serpillière les femmes qui deviennent de grandes manipulatrices.

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Connaissez-vous Connaissez le MSIRO et le e MSINDANU ?

A travers le continent africain, il est courant de croiser des femmes qui appliquent sur la peau du visage visage ce masque très particulier appelé le msiro, à base des racines de l’arbre du même nom, de la famille des « olacaceae » que l’on retrouve en Afrique et en Asie. Asie Vous pensez à un rite local et mystique ? Et bien non ! C’est purement esthétique car l’application régulière de ce masque a des conséquences plus que bienfaisantes bi pour la peau. La recette est simple. Il suffit de frotter les racines de l’arbre contre une pierre et de mélanger la poudre blanche à de l’eau. On obtient alors un mélange que l’on laisse sécher, afin d’obtenir une pâte blanche à appliquer et à laisser reposer sur le visage. Plus on vieillit, plus la peau devient sèche et perd de son élasticité. Il faut donc réhydrater régulièrement la peau pour diminuer l’apparition des rides. En utilisant ce masque aussi souvent que possible, la peau est continuellement hydratée, ce qui ralentit formidablement le vieillissement de la peau. Le msiro, c’est ce qui permet aux Mozambicaines d’avoir des peaux dont la douceur est exceptionnelle pendant de longues années. Vous pouvez essayer de vous procurer cette racine dans des magasins spécialisés cet ou dans des boutiques exotiques. Vous avez également un équivalent du Msiro, utilisé à Zanzibar et aux Comores, Comores le msindano ou poudre de bois de santal, qui provient de l’arbre « pinus patula » ou « pin pleureur. Le bois de cœur est également blanc rosé à blanc crème On en fabrique un masque au qui aide à purifier les peaux acnéiques et à crème. unifie le teint, une aubaine pour les peaux grasses ! unifier

En outre, le msindano est l’élément essentiel du maquillage des femmes ma mahoraises. En frottant un morceau de bois de santal sur une pierre de corail, le grain fin de cette « table à masque » transforme le bois en poudre. Les femmes y ajoutent quelques gouttes d’eau puis appliquent sur le visage la pâte blanche et onctueuse obtenue, obte soit sous forme de masque soit en dessinant des motifs ornementaux qui se répètent. Ce maquillage traditionnel fournit un écran naturel contre le soleil et gomme les impuretés de la peau. Donnant aux femmes un charme exotique, exoti le msind msindano, qui peut être préparé avec d’autres poudres comme le safran ou le curcuma, est un outil de séduction au parfum naturel.

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J’apprends de mes enfants… Traduit de l’anglais-américain par l’équipe de RHA-Magazine Source: www.essence.com

Etre parent c’est inculquer des valeurs pour la vie à ses enfants: se montrer aimable, patient, cultiver l’amour, l’altruisme,… Mais souvent, ce sont nos enfants qui nous apprennent de véritables leçons de vie ! Ils vous rappellent qu’il faut savoir rêver, rire et même faire face à nos faiblesses. L’apprentissage se doit toujours d’être réciproque.

exactement ce dont j’avais besoin cette nuit là, à ce moment là. Je comprenais alors ce que Dieu avait voulu me montrer : toutes ces fois où j’avais besoin de me sentir entourée, il était là. Dieu me montrait qu’il m’aimait et qu’il était bel et bien présent dans ma vie, à travers mon fils.

Le magazine afro-américain ESSENCE.com a mené une enquête auprès de ses lectrices au sujet de ces choses que l’on apprend des enfants. Voici donc les témoignages de quatre femmes afro-américaines, ayant toutes répondu avec passion, émerveillement, et surtout, beaucoup d’amour.

Fiona: J’ai appris, après cinquante années d’existence, que la vie consistait en une série de défis et de buts à atteindre. Ma fille s’en est fixée quelques uns, à atteindre pour les quinze prochaines années de sa vie. Quelle leçon ! J’aurai dû faire comme elle…

Kimberly: J’ai appris de Dieu son amour inconditionnel lorsque mon fils de cinq ans me réveilla au milieu de la nuit et me demanda de lui faire un gros câlin. C’est étrange, car c’est

Ersalyn: Je n’ai jamais été une personne égoïste, mais depuis que ma fille est venue au monde j’ai appris à prendre des décisions plus sages. Je peux me trouver dans une boutique et

craquer pour un vêtement, mais une voix me rappelle toujours que ma fille a sans doute besoin de plus important que de voir sa maman dans une nouvelle robe. Je ne me prive pas, mais j’apprends grâce à elle à veiller correctement sur mon budget, à placer les priorités sur les besoins essentiels de notre maison, ses frais scolaires ou son éducation.

Tisch: Depuis que mes enfants sont nés, j’ai cessé de voir la vie avec trop de sérieux. Désormais, je m’amuse tous les jours et retourne aussi souvent que possible dans le monde de l’enfance en jouant avec mes enfants. J’adore ces moments d’insouciance !

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Se remettre avec un ex : pas d’erreur ! Au cours d'une soirée, vous retrouvez votre ex... et vous vous demandez finalement pourquoi avoir cassé. La tentation de renouer est grande. Oui mais à certaines conditions ! Des spécialistes nous donnent leurs avis pour réussir son comeback. Certains proposent une pause, d'autres veulent respirer, ou claquent la porte, voire divorcent. Les ruptures prennent des formes diverses. Souvent, l'un des deux ne veut pas y croire et garde espoir quant à un retournement de situation. Parfois à juste titre !

Article tiré du magazine en ligne « La Sénégalaise.com »

Pour certains couples, une parenthèse est nécessaire. "Elle leur permet de faire le deuil de leurs attentes", explique la psychanalyste France Schott-Billman. Ces "pauses" relationnelles seraient là pour permettre de passer à un autre niveau. Partir pour mieux revenir en quelque sorte. La joie des retrouvailles "Se donner une deuxième chance n'a rien à voir avec le hasard de la première rencontre", prévient la psychothérapeute Marie-France de Coquereaumont, à condition que ce soit une décision commune, il faut que ce soit un libre choix des deux partenaires. Mais comment être sûr dela justesse de son nouveau choix ? "La joie et la légèreté sont les signes majeurs", répond la psychothérapeute Sarah Serievic. "Parfois ce n'est plus l'amour qu'on nourrit mais la souffrance, alors qu'une vraie relation va dans le sens du plaisir". Pas question de renouer pour souffrir de nouveau. Par contre, une fois qu'on a dit oui, reste à négocier ce comeback, pas toujours simple. Dépasser la peur de s'engager "J'étais toujours sur le point de faire mes valises, et de rentrer

chez ma mère, ma gamine sous le bras" se souvient MarieJeanne, 32 ans. Certains couples fondent leur relation sur un non-engagement, la possibilité de partir et de mettre fin à la relation existe à tout moment. Le couple est instable et les crises peuvent s'enchaîner. "Nous avons divorcé et c'est seulement deux ans plus tard que nous avons voulu retenter notre chance", ajoute-t-elle. Un come-back est possible à la condition expresse

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de repartir sur de nouvelles bases. N'espérez pas continuer à cohabiter ensemble, en vous laissant la possibilité de changer de bail à tout va. Il faut non plus se donner des ultimatums mais commencer à se parler, "évoquer ce qu'on ressent, pas bavarder, ni seulement se libérer de frustration" insiste Sarah Serievic. L'autre clé : s'impliquer et se donner des objectifs communs.

N

égocier avec nos différences ? La différence homme femme, existe, on le sait. Pour certains couples, elle est plus criante que pour d'autres. "Je suis casanière, il est mondain. J'adore la chaleur, lui ne supporte pas", rapporte Gisèle, 43 ans. Quand les contraires s'attirent, la dissemblance est source de fous rires et peut devenir une occasion d'évoluer ensemble. Sauf quand ça dégénère. "Parce que l'un des eux prend le dessus et cherche à imposer son mode de vie" explique la psychanalyste Catherine Bensaïd. "On sortait tout le temps, j'ai craqué, je suis partie, mais sans vraiment fermer la porte, convaincue que ce serait possible mais différemment" ajoute Gisèle. Pour la psychanalyste, "un couple « semblable » n'est pas forcément plus solide qu'un couple aux antipodes". Ce dernier évite le piège de la fusion, mais à l'inverse peut facilement s'opposer. Pour un come-back réussi, essayez de tenir davantage compte de vos besoins. La différence de caractère vous oblige plus que d'autres à les respecter. Par ailleurs, faites également le point sur vos similitudes, il y en a sûrement. Renoncer au couple fusionnel La fragilité de certains couples tient à leur aspect fusionnel.

D

e type narcissique la relation fonctionne sur un effet miroir où chacun se mire dans le regard de l'autre. "On faisait tout à deux, visiblement ça nous convenait, mis à part que je piquais des crises de jalousie excessive", plaisante Nathalie 26 ans. "La fusion est un leurre, le couple vit dans une bulle, quand l'un des deux se sent exclu, c'est la crise", rappelle la psychanalyste France Schott Billman. La rupture va alors jouer un rôle salvateur. Il faut parfois se séparer pour passer du couple fusionnel au couple mature, comme l'a fait Nathalie : "J'ai claqué la porte, et 10 mois plus tard je suis revenue". Repartir du bon pied est possible à condition d'avoir fait le deuil du jamais toi sans moi. Acceptez qu'il joue au foot avec ses potes sans lui coller aux basques. Et encore moins lui faire une crise de jalousie à son retour.

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Par Nana Harmonie – Partenaire de RHA-Magazine en Suisse Article tiré du blog « Nana Harmonie s’exprime » du 19 janvier sur www.nanaharmonie.blogspot.com

Je ne sais pas ce que vous en pensez les filles, mais moi lorsque je vois un homme portant fièrement et tendrement son enfant dans ses bras, je trouve ça des plus SEXY !! En effet, cette semaine fut une semaine en l’honneur de grands hommes tels que Martin Luther King (16 janvier) et Patrice Lumumba (17 janvier). J’aimerais rester sur cette lignée et mettre également en avant nos hommes qui portent nos enfants. L’homme noir est fort, déterminé, loyal et généreux. Je vous le dis mesdames, nos hommes sont des Rois ! J’avoue trouver délicieusement touchant l’amour que nos hommes portent à nos enfants. Eh oui, un homme noir qui assume cette part de vulnérabilité qu’est cet amour si pur et sincère pour sa propre chair, me fait totalement fondre. Cela à mes yeux rend l’homme encore plus fort et charismatique. Hier dans la journée, j’ai croisé un homme noir, grand et fort portant dans ses bras vigoureux un nouveau né. Cette sensation de fierté mêlée à de la tendresse m’a envahie toute entière. Je ne vous le cache pas, en voyant ce tableau, j’ai été particulièrement touchée et attendrie !! Mesdames, encouragez vos maris à explorer cette part de vulnérabilité, et messieurs, sachez que cela plaira à vos femmes !! Partagez vous cet avis ? Je vous laisse en juger par vous-même, avec ses bras fort et protecteur, il tient entre ses mains un être innocent et fragile, SON ENFANT. Cet amour, vaut tout l’or du monde !!!

Réagissez à cet article sur le blog de Nana (www.nanaharmonie.blogspot.com)

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HONTE Á APRES LA COLÈRE, Á QUAND L’ACTION ? Par Pauline Diboma Dikaha – Rédactrice pour RHA en Angleterre

L’article s’intitulait: “Tendance: black Fashion power”, et l’auteur ede cette affreuseté du magazine Elle est Nathalie Dolivo. Dans son atteinte pour décrypter la mode noire et pour traduire cet anglicisme qui se veut « fashion », le rendu final est piètrement raté. Grâce à cette polémique, un débat a été initié, des excuses publiques ont été émises par la rédaction de Elle France (même si difficilement promulguées) enfin l’article a été retiré. Ce combat démocratique a été grandement mené par des femmes noires (Patricia Ahanda, Audrey Pulvar, Inna Modja, Sonia Rolland…) qui ne se sont, pour le coup, pas reconnues dans un magazine censé représenter toutes les femmes.

Le site Afrosomething a publié une lettre ouverte à Nathalie Dolivo. Outre manche, l’article a également fait couler beaucoup d’encre. Le New York magazine ainsi que le Huffington Post dénoncent tous deux des généralisations douteuses et des stéréotypes dépassés. Il ressort de ce torchon les grandes lignes de ce qu’est l’eurocentrisme. Cependant, certains membres de la diaspora française ont laissé entendre que les réactions occasionnées étaient disproportionnée. L'écrivaine d'origine camerounaise, Calixthe Beyala fait, elle, partie de ceux qui considèrent que le débat dégénère et exagère. "Il y a eu de la maladresse dans cet article mais il n'y avait pas l'intention de nuire, estime celle que la rédaction de Elle fait aussi réagir dans son numéro du 3 février. Cette surenchère crée un malaise. « Il y a des gens qui font de l'antiracisme un fonds de commerce. Or on ne les voit pas sur le terrain. » Même réaction de la part de Patrick Lozès, l'ancien président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN). Dans une interview accordée au site Atlantico.fr, le 1er février, il explique : "Le débat est allé trop loin. On ne peut pas qualifier ce texte de raciste." A ses yeux, le mouvement antiraciste, en France, a, par le passé, parfois été "contre-productif". Tout au contraire cet article honteux, une fois de plus place la communauté noire en victime, objet de préjugés des plus primaires. Il sous-entend beaucoup de choses quant a l’évolution des noires dans le monde de la mode qui suivent ainsi les « codes blancs » alors quoi ? Il s’agit de se transformer en blancs pour mériter quelques lignes dans les magazines de mode. C’est bien beau de crier après-coup que l’on n’est pas raciste mais le problème demeure de laisser circuler autant de présupposés néo-colonialiste au grand public. Dans le contexte politique français actuel ou les présidentielles approchent, il s’agit d’adresser avec vigueur et répression ce type d’abus. La morale de cette polémique restera sans doute anecdotique dans quelques mois mais en réalité combien de femmes noires lisent Elle ? Il est question d’un magazine destiné aux femmes blanches bourgeoises ne possédant évidemment aucune culture noire hormis les figures médiatique actuelle que sont Michelle Obama ou encore Beyonce. Elle, aura au moins le mérite de permettre aux femmes noires de garder la tête haute et de s’indigner contre la stigmatisation et les clichés trop facilement vulgarisés, surtout dans les médias. Mais après l’indignation, le gros du travail demeure réel, celui de passer à l’action. Les noires de France et d’ailleurs doivent désormais s’organiser économiquement ainsi que politiquement au lieu d’attendre passivement la reconnaissance de ceux qui a l’inverse les méprisent. Même si le combat est quotidien et ne mérite en aucune façon de monter des communautés les unes contre les autres (soyons plus intelligents que certains), le débat marquera espérons-le un premier pas vers l’action.

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Le périnée

S

i nous connaissons depuis longtemps la nécessité d'entretenir son corps pour le garder jeune le plus longtemps possible, nous nous contentons souvent de muscler et de garder en forme les endroits qui se voient : biceps, cuisses, ventre, seins, etc... mais en oubliant parfois les muscles qui se voient moins ou pas du tout et qui pourtant participent énormément à la qualité des relations sexuelles mais aussi à l'ensemble du bien-être quotidien.

Je fais particulièrement allusion au périnée, ce muscle d'environ deux centimètres de long qui se trouve entre le bas du sexe et l'anus chez les hommes comme chez les femmes. Cet espace si petit, qui n'a l'air de rien, soutient, à lui tout seul, tous les muscles et tous les organes qui se situent au niveau du bassin. Il a plusieurs fonctions capitales au niveau médical et érotique. Au niveau médical : même chez des femmes très jeunes, il peut être un peu distendu et donc empêcher de se retenir de faire pipi à volonté. Les médecins appellent ça "l'incontinence urinaire". C'est encore plus fréquent chez les femmes jeunes ou moins jeunes qui ont accouché au moins une fois dans leur vie; le passage du bébé à la naissance a provoqué sur le périnée un tel effort que comme n'importe quel autre muscle, il a besoin d'être remis en état.

Un périnée musclé empêche d'uriner involontairement et, mieux, il évite toutes les fuites qui se produisent quand l'on tousse, éternue ou lorsqu'on provoque une secousse à son corps. Un périnée entretenu peut aussi empêcher une descente d'organes que les médecins appellent "prolapsus" et qui est très handicapant. C'est très important, surtout quand on sait qu'avec l'âge, la situation empire et que plus l'on attend, plus c'est difficile à soigner. Au niveau érotique : pour la vie amoureuse, un périnée musclé a des avantages supplémentaires; il permet à la femme, pendant qu'un homme la pénètre, de serrer, de contracter son vagin autour du sexe de l'homme. Elle peut alors augmenter le plaisir de l'homme qui se sent mieux entouré et augmenter son propre plaisir au point de favoriser des orgasmes presque aussi souvent qu'elle le souhaite. Et ceci à tous âges. Après un peu d'entraînement, une femme peut facilement demander à l'homme d'arrêter le va-et-vient dans son ventre. Elle bloque le sexe de l'homme au fond de son sexe et contracte son vagin à répétition, par saccades simples pour voler au secours des hommes. Les deux partenaires ressentent alors comme une masturbation interne très agréable qui peut se prolonger longtemps. Pour s'entraîner et pour son plaisir, la femme peut très bien faire la même chose autour de deux ou trois doigts qu'elle met à l'intérieur de son sexe.

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Le « kunyaza » ou « le secret de l’amour à l’l’ africaine » Des experts affirment que 70% des femmes n’atteignent pas l’orgasme avec la seule pénétration vaginale. Pour qu’elles prennent enfin du plaisir dans l’intimité, Nsekuye Bizimana a décidé de faire découvrir aux hommes une technique sexuelle africaine : le kunyaza. Dans "Le secret de l’amour à l’africaine", il révèle comment se pratique cette méthode ancestrale répandue en Afrique Centrale et de l’Est. Nsekuye Bizimana est convaincu que l’Afrique détient le secret de l’orgasme féminin. Ce passionné de sexualité africaine a étudié des années durant une technique ancestrale employée dans son Rwanda natal, ainsi qu’au Burundi, dans l’Est de la République Démocratique du Congo et dans l’Ouest de l’Ouganda et de la Tanzanie. Transmis de façon orale, l’art du « kunyaza », comme on l’appelle en terre rwandaise, serait si efficace que la plupart des femmes pourraient avoir de multiples orgasmes et même une éjaculation. Nsekuye Bizimana donne aux hommes les détails pratiques du kunyaza - illustrations à l’appui dans Le secret de l’amour à l’africaine, un ouvrage publié en Allemagne, où il est installé, en France et bientôt aux Etats-Unis.

Comment se pratique le kunyaza ? Nsekuye Bizimana : La méthode est basée sur une stimulation intense du sexe de la femme. L’homme tapote avec le bout de son pénis la région ou la partie interne du sexe de sa partenaire en faisant des mouvements verticaux ou horizontaux. La façon la plus simple est de se concentrer sur la région du clitoris et de tapoter de gauche à droite. Si le tapotement est douloureux, on peut mettre de la salive ou attendre que le sexe de la femme se lubrifie. Quand l’homme se débrouille bien, la femme peut avoir un orgasme au bout de cinq minutes. Alors mesdames, si vous connaissez cette technique, est ce que ça marche vraiment? Et si vous ne la connaissez pas, testez la et faite nous savoir ce qu'il en est ! Sources: « Le secret l’amour à l’africaine » de Nsekuye Bizimana Leduc.S Editions 191 p. 14,90 euros sur alterheros

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Les nouvelles du Royaume

L’affaire

est belle et bien vivante. Ce n’est qu’au 7 décembre 2011 que le directeur de l’hôpital déclare à la famille que le bébé a été volé.

Vanessa Tchatchou

Aujourd’hui, 7 mois se sont écoulés mais Vanessa reste déterminée ! Elle déclare « Mon billet de sortie, ce sera mon bébé ».

Par Annabelle Epée Bizongo – Rédactrice pour RHA au Canada

Vanessa se souvient de ce moment où elle a vu son bébé : « Je l’ai prise dans mes bras, juste 2 minutes, parce que j’étais épuisée et je me disais que j’aurais tout le temps de la voir plus tard, maintenant je regrette ». Avec le soutien de sa mère, elle ne baisse pas les bras, elle explique comment quelques jours après la disparition du bébé, elle a dû subir les menaces et méchancetés du personnel hospitalier, tout en étant effondrée de tristesse avec de fortes douleurs abdominales liées à l’accouchement.

L’affaire fait scandale au Cameroun, depuis le 20 Août 2011, jour de l’accouchement de Vanessa Tchatchou, son bébé lui aurait été volé quelques heures après la naissance.

Malgré les explications de l’hôpital, des zones d’ombres persistent. Les versions et circonstances de la disparition sont floues. Aujourd’hui ce qui pousse la jeune fille à soutenir que son bébé est en vie, ce sont des témoignages en sa faveur.

Les faits se passent à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé.

En Septembre 2011, une jeune femme nommée Edith, ayant accouché le 19 Août 2011 dans le même hôpital que Vanessa, dit avoir surpris une dame essayant d’extraire son bébé de la couveuse. Elle précise que c’était le 20 Août au matin, à 1h. Edith ajoute : « Je lui ai demandé ce qu’elle voulait. Elle a répondu qu’elle trouvait ma fille belle, puis elle a prétendu être venu rendre visite à une de ses voisines dont elle ignorait le nom ».

Le 20 août 2011, la jeune fille âgée de 17 ans, donne naissance à une fille bien portante, d’après le docteur. A son réveil, le bébé a disparu. Dans un premier temps, l’administration hospitalière semble incapable de lui dire où se trouve son bébé, puis on lui dit que le bébé est mort, sans pour autant lui montrer le corps. L’instinct maternel de Vanessa surgit, et la jeune fille de 17 ans, décide dès le lendemain de son accouchement de ne plus quitter le centre hospitalier tant qu’on ne lui rendra pas son bébé, ayant la ferme conviction que sa fille

Edith aurait alerté, les infirmières de garde qui apparemment n’ont pas cherché à en savoir plus. La famille de Vanessa, dans l’incompréhension totale, en déduit que le vol se serait opéré avec la complicité de l’hôpital. Malgré, les deux plaintes déposées contre l’établissement sanitaire et son directeur général ; une troisième plainte a été déposée citant la ministre des Affaires sociales,

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Catherine Bakang Mbock. Cependant les choses n’avancent pas.

du gouvernement seraient complices de cette affaire.

Une 2ème source proche du dossier aurait fait savoir à Vanessa et sa maman que l’enfant se trouve entre les mains d’une femme magistrat.

Face à tous ces doutes, que font les dirigeants ? Les autorités du pays ? L’Eglise ? Les ONG ?

Chaque jour, Vanessa et sa famille essuient les humiliations, les accusations mensongères des infirmières, et les intimidations qui arrivent jusqu’à l’échelle gouvernementale. En effet, cette affaire devenue un débat, prend plusieurs directions.

Par exemple, certains s’égarent tout simplement du sujet pour évoquer l’âge de Vanessa et le fait qu’à 17ans, en Afrique, le droit de vote ne soit pas accordée mais qu’ une adolescente serait moralement en droit d’avoir un bébé librement sans que la société ne s’y inquiète. Soit, mais s’agit-il d’un bébé volé ou d’une étude sociologique sur l’âge légal des filles à l’accouchement ? En attendant, le ministre de la Santé, André Mama Fouda reste muet sur cette affaire, malgré les multiples interpellations à ce sujet. Mais c’est la ministre des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock qui prend la parole, et affirme qu’aucun bébé n’a été volé, une version totalement contradictoire avec celle du directeur de l’hôpital. Puis la dernière intervention d’un membre du gouvernement, en date de février 2012, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, déclare à la presse que le bébé est mort et enterré dans un village. Quel propos abominable !

Plus grave, où sont les femmes ? Celles qui brandissent leurs robes le 8 Mars ! L’occasion est venue de se soulever en obligeant les responsables à restituer le bébé. Indignonsnous ! Le 23 février dernier, Vanessa a fêté ses 18 ans. Grâce à sa force morale et mentale, cette jeune fille a su attirer la sympathie des médias et de la population. Malgré, les maltraitances subies à l’hôpital, l’intimidation des forces de l’ordre pour la déloger de la chambre n°12, les rumeurs à son sujet, Vanessa garde espoir, telle une mère à la recherche de son enfant. Elle déclare qu’elle ira jusqu’au bout, que si réellement son bébé est mort, elle désire voir le corps, mais reste convaincue que sa fille est belle et bien en vie. Elle eut juste qu’on la lui rende. Les élèves de son lycée, ont organisés des manifestations pour exprimer leur soutien. Grâce aux réseaux sociaux, des discussions se créent autour de son cas. La diaspora camerounaise s’est jointe à ses manifestations et se mobilisent à Paris et Londres pour Vanessa. La presse camerounaise publie un article chaque jour sur cette affaire, et des écrivains plaident sa cause. A 18 ans, héroïne malgré elle, elle est devenue un symbole de courage et de résistance. La jeune fille a réussi à tourner au ridicule, plusieurs membres du gouvernement qui auraient voulu faire taire, voire étouffer le vol du bébé. C’est avec beaucoup de compassion et d’empathie que toute l’équipe de RHAMagazine tient à manifester son soutien à Vanessa mais aussi à honorer le courage et la détermination de cette jeune mère. En espérant qu’elle parvienne au bout de sa peine…

Toutes ces affirmations froides et marquées d’une telle indifférence poussent la famille et les camerounais à croire que certains membre

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L’affaire Gillette Leuwat Par Pauline Lomata – Rédactrice pour RHA en Belgique

« Je ne me défrise plus les cheveux » et « je ne me décape plus la peau » sont des phrases qui feraient bien plaisir à Gillette Leuwat, et pour cause, cette Reine du naturel est à la tête d’un institut éponyme qui a pour slogan : DIVINISE TA BEAUTE. La beauté dont elle parle est la

beauté authentique, celle que nous a conférée le Dieu créateur à notre naissance. Il s’agit donc pour Mme Leuwat de magnifier le potentiel naturel que vous avez déjà en tant que femme ou homme noir. Malheureusement, cette entreprise louable est perçue d’un très mauvais œil par la concurrence déloyale qui, elle, ne cesse de vendre des produits dit « afro » aussi nocifs qu’inefficaces. C’est ainsi que les portes de ses boutiques parisiennes ont été temporairement fermés sous ordre abusif des autorités administratives et ce, pour une longue période de 2 mois. Un coup de massue inexpliqué pour Mme Leuwat ainsi que sa fidèle clientèle. Reines&Héroïnes d’Afrique n’a pu rester insensible au combat de cette reine. En attente de la réouverture espérée de

l’institut Gillette Leuwat. Voici le parcours de cette dame hors du commun.

A

rrivée en France à l’âge de 14ans, Gillette Leuwat, tout comme la plupart des Africains qui arrivent jeunes en Europe, fut déracinée de sa culture. C’est seulement après ses études qu’elle se rendra compte que, malgré le fait qu’elle passait ses vacances chez elle au Cameroun, ce pays lui était inconnu. En effet, quand elle s’y rendant, il s’agissait plutôt de voir la famille que de visiter réellement les alentours. A cause de cela, elle fut traitée d’étrangère non seulement en France mais également, et c’est le plus triste, dans son propre pays. Aussi, lorsque la banque parisienne pour laquelle elle travaillait l’envoya en mission pendant deux ans au Cameroun, sa joie fut au comble car elle saisissait là une belle opportunité de redécouvrir son pays natal. Pendant son parcours professionnel de « civilisé », Gillette Leuwat admet qu’elle était déjà une femme très portée sur son aspect, mais suivant les critères à l’occidental. Une fois arrivée au Cameroun, elle changea, elle n’aimait pas la ville de Douala et passait le plus clair de son temps libre à visiter les villages où l’air était plus pur. C’est d’ailleurs en les sillonnant qu’elle s’aperçu que ces femmes vivant de l’autoconsommation avaient des cheveux et des teints à couper le souffle. Gillette Leuwat se demanda alors quel était ce procédé secret à la fois efficace et peu onéreux que détenait ces femmes qui n’avaient rien à envier aux mannequins

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modèles de produits cosmétiques industrielles. Lorsqu’elle leur posa la question, celles-ci se moquèrent un peu d’elle car ces gestes quotidiens étaient tout à fait naturels pour elles puisqu’ils faisaient parti intégrante de leur hygiène depuis toujours. Elles ne comprenaient pas vraiment comment Gillette Leuwat pouvaient leur poser une question dont la réponse était si évidente pour elles. De plus, il faut savoir que bien souvent les techniques traditionnelles se transmettent de bouche à oreille et uniquement aux gens de la communauté. C’est seulement après plusieurs visites que la confiance commença à s’établir et que Gillette Leuwat eu accès à leur jardin secret. Elle eut alors la confirmation que ces femmes avaient bel et bien recours à des pratiques totalement opposées à ce que nous faisions en ville, avec pour seule et unique moyen des produits 100% naturels. Au départ, les recherches de Gillette Leuwat étaient personnelles et n’avaient pour seul but que son propre embellissement. En effet, elle qui avait déjà dépensé énormément en terme de dermatologues et de coiffeurs en tout genre sans jamais être satisfaite, n’aurait à aucun moment pu penser trouver une solution donnant de si bons résultats et surtout à si petit prix. Elle commença donc à confectionner ses propres produits en les adaptant un petit peu à la vie en ville et constata que cela fonctionnait à merveille. C’est alors que jaillit l’idée d’ouvrir sa propre ligne de produits pour aider toutes ces femmes noires désespérées en Occident. En faisant le calcul, elle prit la décision d’abandonner

son poste de fonctionnaire pour s’adonner totalement à son nouveau talent de cosmétologue, faisant de sa cuisine un véritable labo. En rentrant en France, lorsqu’elle en parla autour d’elle dans la communauté négro-africaine, ils essayèrent de la décourager en disant qu’aucune femme noire n’accepterait d’arrêter le défrisage, qu’elle devait redescendre sur terre. Qu’à cela ne tienne, Gillette Leuwat ne comptait pas se laisser démoraliser, et ouvrit sa boutique, contre vents et marées. Ses premiers clients furent des personnes blanches et asiatiques, surtout des hommes, qui venaient pour soigner leur calvitie, les noirs restant méfiants. En fait le plus gros problème était que les femmes noires, persuadées qu’elles n’avaient pas de beaux cheveux, pensaient qu’en les défrisant ou alors en mettant des perruques ou des tissages, elles les amélioreraient. Or toutes ces mauvaises méthodes entrainent des mycoses et des calvities précoces. De même au niveau de la peau, pour lutter contre l’acné, les personnes de peau noire vont acheter des produits dont le taux de tolérance n’a été évalué qu’à par rapport aux peaux blanches, donc au lieu de faire disparaitre les boutons, elles vont au contraire en avoir davantage. En effet, les dermatologues ont tendance à prescrire des médicaments sans savoir véritablement traiter les peaux noires. Il est absurde de penser que les peaux noires sont similaires aux peaux blanches ou que les cheveux de type africain sont les mêmes que les cheveux de type occidental. Gillete Leuwat nous explique à ce propos qu’à la naissance on a tous des cheveux

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sains, et une peau saine. Après, génétiquement, chacun va dans son sens : Noir et Blancs nous ne sommes pas pareils, nous n’avons ni la même peau ni les mêmes os ni les même muscles. Les Noirs vont du coté sec, les Blancs du coté gras et les asiatiques du côté très gras. Aucun de cela n’est bon, il faut se replacer dans un juste milieu, tenter de revenir à la normale. Pour ce faire, à un moment donné les Blancs se sont assis pour résoudre leurs problèmes et ont créés, à cet effet, des produits visant à réguler leurs problèmes congénitaux. Tous ces produits occidentaux ont ainsi une fonction dégressif, c’est-à-dire qu’ils permettent de passer de gras à normal en dégraissant. Du côté des Noirs également, nos ancêtres avaient fait ce travail. Mais depuis que nous côtoyons le monde occidental, nous avons laissé nos produits traditionnels pour adopter aveuglément ceux réservés à la peau de type blanche. Ainsi, nous sommes passés de sec à très sec, ce qui n’a fait qu’empirer la situation : la peau tiraille et les cheveux se crêpent davantage. Un exemple simple est le fait qu’après l’utilisation de savons occidentaux pour se doucher, les Noirs doivent impérativement se passer de l’huile sur le corps pour ne pas avoir une peau de crocodile, alors que de leur côté, les Blancs n’ont pas besoin de faire cela. Dans son travail, Gillette Leuwat a du également aiguiser ses talents de psychologues pour désenvouter toutes ces femmes qui s’accrochent à des produits inadaptés. Il faut qu’elles se rendent compte qu’au plus un produit mousse, au plus il est détergent et donc qu’il est inadapté pour elles ! Chez nous, il est conseillé de se laver avec des huiles pour

palier à cette carence de gras et ainsi passer de sec à normal. Si dès la naissance, on avait adopté ces gestes simples, aujourd’hui nous n’aurions plus tous ces maux. C’est par ignorance que nous en sommes arrivés à trouver nos cheveux et notre peau ingérables. Nous en oublions même que notre cheveux a cela d’unique qu’il peut adopter toutes les formes de coiffures : lisse, ondulé, bouclé, afro, etc...Contrairement aux autres types de cheveux. Aujourd’hui plusieurs études ont déjà révélé que les produits défrisants et éclaircissants étaient cancérigènes, néanmoins les industries qui les produisent continuent à pomper sans scrupule de l’argent sur la santé de la population noire. Dernièrement encore, une femme est décédée suite à une réaction allergique mortelle causée par ses extensions. Combien de morts nous faudra-t-il pour prendre conscience qu’il existe d’autres alternatives plus sains et qu’il n’y a que nous qui pouvons mettre fin à cette « industrie de la mort financée par notre portefeuille » ? En tout cas, RHA et Gillette Leuwat se mettent d’accord sur le fait qu’il est plus que temps de mettre fin à notre propre destruction, car nos traditions nous donnent les armes nécessaires pour prendre soin de nous à tous les niveaux. Merci de relayer l’information à un plus grand nombre et d’adhérer à la page Facebook, “je ne me défrise plus.com” créée à cet effet pour vous informer, et notamment recueillir vos messages de soutien ou d’indignation.

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Un sourire de Reine Afro Society : Une très vieille tradition sénégalaise veut que la jeune fille et la femme se fassent tatouer les gencives et (ou) les lèvres pour avoir un sourire plus éclatant. Outre le fait de blanchir les dents, le tatouage visait aussi à les protéger, mais il constituait surtout un rite initiatique pour les jeunes filles dans nos sociétés traditionnelles. C’est donc une très vieille tradition dans plusieurs ethnies du Sénégal. Par Sokhna Amar Dioury Rédactrice pour RHA au Sénégal

Dans certaines ethnies, le tatouage donnait lieu à des manifestations annuelles qui pouvaient durer des jours, car il marquait le passage de la fille à l’âge adulte. Ainsi, dans chaque village, on trouvait au moins une femme, en général castée (griote, laobe) qui exerçait le métier de tatoueuse. Cette cérémonie était organisée à la fin des récoltes pour toutes les filles en âge de le subir, c’était une sorte d’initiation comme chez les garçons après la circoncision. C’est en effet au cours de son passage qu’on testera le courage et la capacité de la jeune fille à supporter la douleur. Etant appelée a donner naissance et a affronter les épreuves liées a la vie de femme,c’était donc un passage nécessaire. C’était aussi le moment choisi par les futurs prétendants pour se manifester publiquement.

Le jour J, les filles sont en général accompagnées de leurs amies et tante paternelle (badiene) qui leur fait prendre des bains mystiques avant leur passage. La tatoueuse les

attend dans une maison, assise sur une grande natte avec son matériel composé de petits fagots d’épines ou d’aiguilles bien attachés et d’une poudre noire dans un récipient. Et tout ceci, sans prendre des précautions d’hygiène. Les filles passent sur la natte de la tatoueuse à tour de rôle. On leur bande les yeux et les couchent sur le dos entre les jambes de la tatoueuse, puis leurs tantes les couvre d’un joli pagne jusqu'à la poitrine. Avec une eau mystique, la tatoueuse lave les mains et le visage de

la jeune fille. Elle prie pour que la séance se passe bien et verse ensuite la poudre noire sur les gencives ou lèvres de la fille. De la main gauche, elle immobilise le visage et de la main droite, elle prend le fagot d’aiguilles avec lequel elle tatoue les lèvres ou les gencives. La tante tapote légèrement la poitrine de la fille pour atténuer la douleur, les griottes chantent pour l’encourager, et ses amies dansent et tapent des mains. A chaque allée et retour des aiguilles, la tatoueuse change de fagot, au début de chaque fagot, elle répand la poudre noire. La fille est jugée en fonction du nombre de fagots utilisés et les prétendants et les parents, fiers de la fille, offrent des béliers et des taureaux pour faire la fête pendant des jours. De nos jours, en raison de la douleur immense de la remise en cause des critères de beauté dans notre société, mais aussi des nombreux cas de tétanos et d’autres infections liées, cette pratique tend à disparaitre.

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U

n homme très riche habitait dans la brousse avec sa femme. Il possédait un bracelet que Wende lui avait donné, disant : " Conserve-le bien. Tant que tu l’auras, tu seras riche. " Un jour qu’il se disputa avec sa femme, celle-ci vola le bracelet et le cacha en haut d’une petite case élevée, étroite, solide et sans porte qu’elle construisit dans la brousse. Cependant, les biens du mari commencèrent à disparaître : ses troupeaux périrent, ses richesses se perdirent. Bref, il devint pauvre. L’homme cherchait partout son bracelet, mais ne le retrouvait pas. Cependant, il rencontra un chien : Que fais-tu là ? dit le chien. Je cherche un bracelet auquel je tiens beaucoup. Si tu me récompenses, dit le chien, je t’aiderai. Si tu le trouves, je te donnerai tout ce que tu veux, dit l’homme. " Le chien, flairant bien, cherchait partout avec son nez. Il finit par tomber sur la case construite par la femme et, ne pouvant entrer, appela l’homme. Ton bracelet est là, dit-il, mais je ne peux pas entrer. Comment allons-nous faire ? Que faites-vous ici ? " dit le chat qui passait. Le chien et l’homme expliquèrent leur embarras. " Je peux faire un trou, dit le chat, mais que me donneras-tu ?

Si tu vois seulement mon bracelet, dit l’homme, je te donnerai tout ce que tu voudras. " Le chat fit un trou, parvint dans la case et vit le bracelet attaché en haut de celle-ci. Il sortit pour dire à l’homme et au chien que le bracelet était bien là, mais qu’il ne pouvait pas l’attraper. La souris survint et dit : ce ne sera qu’un jeu pour moi de faire tomber le bracelet. O homme, si je le fais, qu’est-ce que tu me donneras ? Tout ce que tu voudras, dit l’homme. " La souris entra dans la case, grimpa, fit tomber le bracelet. Puis elle sortit : J’ai fait tomber le bracelet par terre, mais je ne peux pas le sortir parce qu’il est trop lourd pour moi. A mon tour ! " dit le chien. Et il le rapporta. Dès que l’homme eut son bracelet en main il redevint riche. Les troupeaux arrivaient de tous côtés. Les richesses affluaient. L’homme regagna sa case, emmenant avec lui le chien, le chat et la souris. Depuis ce temps-là, le chien ne vit plus dans la brousse, mais chez l’homme qui lui donne de la viande. Le chat ne vit plus dans la brousse, mais chez l’homme qui lui donne du lait ; la souris ne vit plus dans la brousse, mais chez l’homme qui lui donne des arachides - et tous sont heureux ! - excepté la femme justement, car depuis ce temps-là, l’homme a perdu confiance en elle.

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Par Pauline Nziamu Lomata Rédactrice pour RHA-Magazine en Belgique

plus particulièrement sur le domaine de la omment expliquer qu’aujourd’hui la santé. médecine traditionnelle africaine basées sur l’étude des plantes Nous pouvons constater que dans les pays médicinale ait été détrônée puis rabaissée du Nord, le domaine des sciences se par la médecine conventionnelle, plutôt spéciaise de plus en plus, oubliant occidentale ? Tout cela, laisse à penser davantage l’aspect humain de la pratique. que la domination du monde occidental Le patient n’est plus qu’un tas d’organe à sur le continent disséquer ou africain se ressent bourrer de encore aujourd’hui Depuis la nuit des médicaments. Il n’y au vu de la temps, il existe des a plus réellement de discrimination guérisseurs parmi les contacts entre inexpliquée à l’égard Hommes. Ceux-ci médecins et des sciences veillent à la prévention patients, au point ancestrales et mettent en œuvre qu’on pourrait africaines. des moyens de même se demander guérisons contre toutes si dans quelques Et pourtant, cette sortes de problèmes de années le malade ne médecine santé. Cependant, le serait pas analysé traditionnelle aurait berceau de l’humanité par des machines bien des choses à étant l’Afrique, nous envoyant les apprendre à la pouvons en déduire résultats au médecine « civilisée que le premier de ces médecin, qui sans ». praticiens était un même avoir pris la Africain. En effet, peine de voir son Chaque peuple, ayant l’Afrique a été le patient, lui enverrait développé sa propre continent où se sont la note et culture, adopte des posées les premiers l’ordonnance. attitudes différentes questionnements face à face aux problèmes Les pays du Sud, la douleur, et où par de la vie. Etant le adoptant conséquent y ont été sujet de notre article, aveuglément les apportées les premières nous nous méthodes « réponses. pencherons conventionnelles »,

C

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n’arrivent même pas à copier l’original de façon conforme. Les hôpitaux sont non seulement rares mais mal équipés en termes de logistique et de technologie.

consultations et peuvent de ce fait même prévenir l’ensemble des membres de l’arrivée ou non d’un mal.

Tout comme la culture africaine, la médecine traditionnelle africaine se Il faut ajouter à tout cela que de nouvelles transmet de bouche à oreille, de maître à maladies, de plus en plus préoccupantes, élève. Cela se passe souvent suite à une ne cessent de germer et que face à ce initiation, car la science traditionnelle désastre, l’Homme se sent anéanti. Ainsi, travaille avec le ces dernières monde spirituel. décennies, les L’homme ne se médecines dites « résume pas alternatives » ont seulement à un été hissées au corps physique et devant de la psychique, il est scène, proposant également doté des méthodes d’un esprit, tout plus douces et comme la nature bien souvent plus qui l’entoure. efficace. C’est le Selon la tradition cas notamment tout ce qui se de la médecine (…) la médecine traditionnelle passe dans le traditionnelle africaine se transmet de bouche monde visible a chinoise, dont à oreille, de maître à élève. Cela un impact sur le l’acupuncture a se passe souvent suite à une monde invisible et fait un tel succès initiation, car la science vice-versa. Donc que même les traditionnelle travaille avec le ce que nous Occidentaux monde spirituel. pensons parfois envoient leurs être un mal visible praticiens se peut trouver sa source dans l’invisible, former en Asie. d’où la nécessité de communiquer avec Alors que la médecine « chinoise » a la l’esprit de la personne. priorité dans son pays, et force même Ainsi, selon la médecine traditionnelle l’admiration des autres, la médecine traditionnelle africaine a mauvaise africaine, le corps est divisé en 3 parties : réputation. Si les intellectuels africains, le corps physique trop occupés à étudier le monde occidental le corps mental : donne la sans s’intéresser à la richesse de leur possibilité d’entrer en soi-même propre continent, méprisent leurs pour s’écouter. La personne doit traditions, des enquêtes de l’OMS ont être consciente qu’elle est unique révélés que 85% de la population et qu’elle forme une parcelle subsaharienne s’intéressaient aux importante de l’humanité. tradipraticiens. le corps spirituel : pôle qui En effet, ces médecins traditionnaliste, communique avec l’Etre supérieur. non seulement leur apportent de l’aide C’est à ce niveau qu’est important de faire pour leur problèmes de santé mais en plus silence, car le silence permet la méditation leur apprennent comment adapter leur vie et donc l’élévation spirituelle. Ceux qui pour éviter les maladies. Etant souvent les ignorent tout des profondeurs de la médecins du village, ils connaissent la culture africaine croient à tort que le communauté au-delà de leurs

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tradipraticien se contentent juste de mélanger 2-3 plantes en chantonnant quelques petites incantations, pensant qu’il s’agit d’un spectacle attirant les plus naïfs. En réalité, les choses sont beaucoup plus complexe que ce qu’il ne parait, puisque chaque plante ayant un esprit, le tradipraticien entre en contact avec celuici pour l’implorer d’apporter la guérison souhaitée. D’autres fois, le sage ayant déjà reçu une réponse claire quant aux formulations, peut directement transmettre le savoir au patient sans passer par ce rituel. Ainsi, certaines plantes n’ont révélés leurs secrets qu’à certains sages qui, eux-mêmes ne les révèlent qu’aux initiés, le savoir ancestral restant donc en communauté. Seuls les nganga (guérisseurs) connaissant le pouvoir des plantes peuvent en conseiller l’administration car certaines d’entre elles peuvent s’avérer être dangereuse pour ceux qui ne sont pas initiés, donc qui n’ont pas reçu la connaissance directe.

a médecine traditionnelle a donc également des solutions à apporter aux maux de ce monde et il est bien dommage qu’elle ne soit pas assez reconnue. Les sages étant désormais considérés comme des vieux radoteurs, nos bibliothèques vivantes sont délaissées au profit d’expériences occidentales basées sur les problèmes occidentaux. La sagesse africaine nous apprend que si un mal est

L

apparu à un endroit, cela signifie que son remède est également à trouver en ce même lieu. Autrement dit, les réponses aux problèmes de santé des Africains pourraient bien se trouver en Afrique même, développés par les Africains euxmêmes selon leurs propres traditions. C’est en scrutant l’environnement, en faisant des expériences que l’on participe à l’innovation, et ce, dans tous les domaines. Depuis toujours, les Africains vivent dans la nature et la connaisse même peut-être mieux que quiconque, alors comment penser qu’ils n’ont jamais effectués de telles expériences et n’ont jamais abouti à de bons résultats ? Il serait naïf de penser que l’Homme noir est le seul à ne pas être entré dans l’histoire, je pense plutôt que c’est l’un des rare à être assez humble pour ne pas le crier sur tout les toits, et encore moins dans le but de rabaisser les autres. C’est donc dans la plus grande discrétion que notre créativité originelle apporte ses fruits, et il est bien malheureux de constater que nos propres enfants s’en détournent pensant que l’Occident détient la science infuse. Les méthodes scientifiques sont multiples, et chacune d’elle est un complément pour les autres. Il est grand temps que notre médecine reprenne une place décente dans nos sociétés et qu’elle soit apprise à l’université en priorité, ou du moins en complément de la médecine « conventionnelle ». Si les Chinois n’ont vu

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aucun obstacle à le faire chez eux, qu’attendons-nous pour en faire de même chez nous ? C’est dans notre culture, dans nos traditions que nous trouverons les solutions à tous nos maux. N’oubliez pas

que « si la branche veut fleurir, qu’elle honore ses racines ». Ceci n’est pas juste une citation, elle a valeur spirituelle également. Humilier l’œuvre, porteur de la mémoire de nos ancêtres, conduit à notre propre destruction. Cela s’appelle le karma…

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Par Annabelle Epée-Bizongo Rédactrice pour RHA au Canada

Cependant la dot peut garder de son symbolisme et de sa valeur lorsqu’on la vit exactement comme dans l’ancien temps. Pendant longtemps en Afrique, le mariage D’ailleurs c’est l’une des étapes de référence coutumier a été jugé illégal par qui nous ouvrirait une page sur un retour à l’administration coloniale, puis considéré notre histoire. comme une coutume Généralement, animiste par les religions. d’une manière Les valeurs occidentales Le mariage en Afrique a toujours ou d’une autre, telles que le mariage civil existé ! vous retrouvez et religieux furent les deux Il est au cœur de la société dans chaque étapes prises en africaine depuis la nuit des pays d’Afrique considération au temps. Nos ancêtres y portaient noire, les 3 détriment de la coutume. bien plus de valeurs, qu’à l’heure étapes liées au Grâce à la nouvelle actuelle. mariage génération, il semblerait Selon l’histoire, les esclaves noirs coutumier : que le mariage coutumier déportés aux Etats-Unis, (les -le pré-mariage regagne de son prestige. afro-américains actuels) avaient -la dot Nombreux pensent que le conservés cet héritage. -la cérémonie mariage coutumier ne se Bien que l’esclavagiste se soit du mariage limite qu’à la dot qui est battu à éclater les familles sur A ceux qui souvent la seule référence place et ne les autorisaient pas à pensent que les donnée. Pourtant, la dot se marier. Les esclaves se fiançailles sont n’est que l’une des étapes mariaient entre eux et pour éviter typiquement du mariage coutumier. tout conflit de traditions (venant occidentales, Malheureusement avec les des quatre coins de l’Afrique) ; ils sachez que cela années, la dot a perdu de ont créé la coutume du balai, le c’est faux. Les sa valeur coutumière, elle couple en sautant le balai fiançailles est jugée comme un marquait son union existent aussi marchandage ou le fait de matrimoniale. en Afrique, sous vendre sa fille comme du d’autres termes. bétail, ce qui dévalorise Avant le dit mariage, il s’agit dans un considérablement cette coutume. premier temps de présenter son fiancé à ses D’autre part, certaines familles cherchent parents et quelques personnes de la famille. malencontreusement à s’enrichir au Cette première étape est appelé le prémoment de la dot. Le matériel ayant pris le mariage ou les présentations. Aux yeux des dessus sur les valeurs transmises par nos ancêtres.

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Par cette cérémonie, l’homme devenu adulte marque sa maturité, à présent il est capable de prendre ses responsabilités et fonder sa famille. Dans la société africaine ne pas se marier, signifie presque ne pas être sérieuse pour une femme et irresponsable pour un homme. A l’heure actuelle, la nouvelle génération semble ressentir ce besoin d’être prise en considération et respecter par son groupe familial, peut-être pour mieux affronter les incertitudes de la vie ? Dans une vie à l’occidentale où tout est dénié de sens où nous vivons souvent sans principes, ni valeurs, le mariage coutumier symbolise le retour à nos valeurs. Le mariage coutumier reste le mariage par parents, cette étape autorise le couple à se excellence qui donne honneur aux parents, fréquenter. rend hommage aux ancêtres et Et comme les fiançailles, la présentation reconnaissance envers la famille, car en n’est pas un engagement : on garde la Afrique, comme on dit l’enfant appartient à liberté de se marier ou de un groupe et ne pas se marier. non à ses Le poids de la culture et des parents. Après avoir mené une petite parents font leur loi et le Pendant que enquête auprès de 9 personnes mariage coutumier fait tout certains (entre 25 et 35ans) mariées sur la à fait l’affaire. cherchent à se question suivante : « Parmi les Il s’agit de l’union de deux marier pour trois mariages : le coutumier, le familles, ce qui permettrait payer le moins civil et le religieux, quel est le la bonne intégration de la d’impôts mariage le plus important, pour femme et d’éviter certaines possible et vous ? » situations jugées anormales d’autres 4 personnes ont répondu le tel que le divorce. choisissent le mariage coutumier, 3 le religieux La famille est au centre de concubinage et 2 le civil. cette union et les ancêtres ou PACS aussi y ont leur mot à dire. devenues les En Afrique, qui dit ancêtres, dit unions libres par référence, le mariage bénédictions. Le mariage est l’évènement coutumier est indéniablement le visage de qui fait appel au respect des ancêtres mais nos sociétés africaines et la conservation de aussi à la recherche de leurs bénédictions. nos valeurs aussi ancestrales qu’elles soient. Du côté de la fille, la famille paternelle est Après avoir fait une enquête auprès de 9 particulièrement mise à l’honneur, le père et personnes (entre 25 et 35ans) mariées sur la sa famille se font une joie et une fierté de question suivante : « Parmi les trois reconnaître la bonne éducation et les mariages : le coutumier, le civil et le bonnes mœurs de leur fille, à travers les religieux, quel est le mariage le plus différentes étapes de son mariage. Et pour important, pour vous ? » la fille, il s’agit de donner le respect à son 4 personnes ont répondu mariage parent. coutumier, 3 religieux et 2 le civil. On ne le répètera jamais assez, le mariage Les 3 personnes ayant choisi le religieux, en Afrique c’est sacré ! jugent que le mariage religieux est un signe

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visible de la rencontre du couple avec Dieu, on introduit Dieu au cœur de sa relation. Les 2 personnes qui ont choisi le civil, justifie leur réponse par l’importance de la loi et de clarifier son nouveau statut au sein de la société d’un point de vue légal. Enfin les 4 personnes ayant choisi le coutumier, évoquent un mariage symbolique, la rencontre de deux familles marquée par un respect mutuel, l’honneur et la bénédiction des ancêtres…

Que pensez-vous, de ce retour à nos valeurs ? Que ce soit en Afrique ou en Europe, nous sommes amenés à nous référencier à un schéma de vie « à l’occidentale » qui n’est pas forcément le nôtre. Bien sûr cela ne remet pas en question, nos choix, nos principes ni notre personnalité de faire un mariage coutumier ou non. Simplement on a tendance à adopter une culture qui ne s’apparente pas à notre histoire. A l’heure actuelle où le nœud demeure l’ignorance de notre histoire, il est important de faire 1 pas voir 2 pas vers nos coutumes afin de mieux s’imprégner des valeurs qui nous ont permis de voir le jour. Bien entendu l’unique alternative n’est pas le mariage coutumier. Et quel que soit le type de mariage, le mariage reste un engagement, une décision à prendre avec des pincettes que ce soient aux vues de Dieu, de la loi et de nos familles africaines où le respect et l’honneur sont des valeurs incontournables…

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La recette du mois :

Bobotie du Cap (Afrique du Sud) Préparation : 10 minutes Cuisson : 1 heure Ingrédients (pour 8 personnes) : - 1 kg de boeuf hâché - 1 tranche de pain de mie - 25 cl de lait - huile d'olive - 3 oeufs - 1/2 tasse de raisins secs - 1/2 tasse d'amandes effilées - 2 cuillères à soupe confiture abricot - 1 oignon - 1/2 jus de citron - sel - 2 cuillères à soupe de curry sud-africain - 1/2 noix de muscade râpée - poivre 5 baies Préparation : Faire tremper le pain de mie dans la moitié du lait, et l'égouter. Eplucher l'oignon, et le hâcher très fin. Mélanger ensemble la viande hachée, le pain, l'oignon émincé, les oeufs, les raisins secs, les amandes, la confiture d'abricot, le jus de citron et les épices. Saler. Faire chauffer un peu d'huile dans une grande poêle, et y laisser revenir le mélange pendant 10 minutes en remuant fréquemment. Répartir dans des plats à four individuels, ou dans un grand plat. Battre les oeufs avec le lait, et verser sur la préparation. Cuire au four 200°C (thermostat 5) pendant 50 minutes. Poivrer dans l'assiette (mélange 5 baies si disponible), selon le goût de chacun.

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RHA-Magazine Magazine est une initiative de l'association "Share " Aset Secrets"" Paris (Enreg.W784001712, Code Etabl.17515,Code guichet gui 00092)

Né d’une idée originale de KEMI SEBA Chef de Projet et Directeur du Conseil de la Publication: www.kemi-seba.com

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