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Editorial
par Natou Seba Pedro-Sakombi Rédactrice en Chef
REINES & HEROINES D'AFRIQUE: LA FEMME NOIRE EST L'HISTOIRE Qu'elles nous viennent d'Afrique, des Antilles ou des Amériques, les femmes afrodescendantes ont une même origine. Leur particularité est d'avoir été là au départ, d'avoir fait l'histoire, d'être l'histoire. Les fondements qu'a posé la femme originelle à travers les âges se doivent d'être conservés, contés et partagés à chaque génération. C'est là le but de RHA-Magazine, faire écho! Ainsi, le passé de la femme se conjugue au présent pour un futur majestueux!
D RHA-Magazine Le Magazine des Reines & Héroïnes d'Afrique Retrouvez la version web de notre magazine sur www.rha-magazine.com Des questions au sujet de nos articles, des remarques, des suggestions, écrivez-nous sans hésiter via le formulaire de contact sur notre site!
e nature curieuse, c'est très tôt que j'ai compris la place importante que tiendrait l'histoire dans ma vie. Résolument contre toute forme d'injustice et à la recherche permanente de vérité, il eut un moment où j'ai compris la force de la plume. Et c'est à ce même moment que j'ai compris la falsification de l'histoire de mon peuple, du peuple noir. Un peuple majestueux qui s'est vu arracher les meilleures parties de son histoire pour adopter celle que l'on a voulu lui imposer. Certes, la volonté de chercher, d'écrire et de partager y était, les moyens aussi, mais la masse de travail s'avérait conséquente. Entourée alors d'une équipe de jeunes femmes afrodescendanes formidables, généreuses, talentueuses et intellectuellement douées, tout était possible. Aujourd'hui, l'on peut dire que le rêve est devenu réalité, car voici que le fruit de nos recherches sur ce qui constitue notre plus grande passion, à savoir le rôle de la femme noire dans l'histoire, peut désormais non seulement se répandre sur la toile, mais également se transmettre de main à main grâce à la version papier de notre magazine. Nous remercions toutes les personnes qui ont cru et continuent à croire en nous. La route est longue et ce n'est
pas facile d'avancer lorsque beaucoup vous souhaitent de tomber. Heureusement, les péripéties n'ont fait que nous fortifier, et ceux qui à tort sont devenus nos ennemis sont sans le savoir eux-mêmes devenus ceux qui nous ont encouragé à continuer! Ainsi, à l'instar des Reines et Héroïnes que nous mettons en avant dans ce numéro, l'équipe de RHA-Magazine a su démontrer ce qu'est la vraie passion. En effet, même s'il faut longtemps raser les murs, la vraie passion c'est poursuivre son rêve avec ardeur, être prêtes à se battre et parfois à renoncer. Après presque une année, voici que nous réalisons à nouveau un numéro de RHA-Magazine. Et comme vous l'aurez constaté, nous avons voulu que les Antilles y soient un peu plus présentes, que l'Afrique du Nord y soit fièrement représentée et que nos hommes ne s'y sentent pas trop délaissés, c'est cela l'unité africaine! Avec des rubriques revisitées, tout en lui conservant l'esprit et les valeurs que vous, fidèles lecteurs, appréciez depuis toujours, RHA-Magazine en version web et papier est un beau défi que nous sommes finalement heureuses de vous présenter. Bonne lecture à tous!
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REINES A LA UNE
AMANISHAKETO Reine de Meroe Par Sabrina Ben Mansour pour RHA-Magazine
L'
Bracelet à fermoir de la reine Amanishakheto, Méroé, nécropole Nord (1ère moitié du 1er s. apr. J.-C.) Jürgen Liepe
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Empire KOUSH & les Kandakes Tout d’abord le toponyme de Koush renvoie à la Nubie, d’ailleurs les Ethiopiens (habitants de Koush), au sens des Auteurs anciens grecs et latins, sont les Nubiens. Les anciens Égyptiens appelaient la région Ta-Seti (« le pays de l'arc ») en rapport avec l'arme caractéristique de ses habitants. Les Égyptiens distinguaient deux régions en Nubie : Wawat (la Basse Nubie égyptienne située entre les deux premières cataractes), et Kouch (la Basse Nubie soudanaise allant de la deuxième cataracte jusqu’à Khartoum). L’étymologie du mot Nubie est le terme égyptien ancien Nub/ Nwb qui signifie ‘or ‘en Medw Ntjr (ancien égyptien) ; L’or renvoyant au « feu solidifié » ou
« la chair des Dieux » : « C’est à partir du second millénaire av. J.C. que les textes pharaoniques commencent à mentionner le toponyme Koush. Il servait à désigner une entité sociopolitique de la Haute Nubie dont la constitution a eu lieu entre 2200 et 2000 av. J.C. » (Babacar Sall, « L’avènement des Candaces », Ankh n°3, juin 1994, pp. 68-81. Les principaux royaumes nubiens étaient les suivants : Naga, Méroé, Nuri, Gebel Barkal, Napata, El Kourrou, Dongola Kerma, Soleb, Sedeinga & Bouhen. L’empire Koush était une colonie appartenant au Nouvel Empire Egyptien qui a perduré pendant 1200 ans sur deux périodes, celle de Napata et de Méroé. Leurs divinités étaient identiques à celles des kemites (égyptiens). On retrouve d’autres similitudes dans leur Tradition avec celle des kemites de Ta Mery (l’Egypte) notamment le Naja haje appelé l’Uraeus, un cobra qui ornait le front des Faras (pharaons). Les Kandakes, elles, en portaient deux (Uraei, au pluriel).
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C’était là un signe de leur très grande puissance ! Koush atteint son apogée au IIIè siècle avant JC et est le maître dans le domaine de la métallurgie.
Il est alors dirigé par des reines appelées les KANDAKES (Candaces). En effet cette accession au pouvoir est due au fait que le culte d’Amon est très présent en Nubie qui est une des premières sociétés matriarcales et qui loue et encense les femmes quelques soient leur statut social. D’ailleurs parmi les membres du clergé d’Amon, l’on a souvent compté des femmes en leur sein, notamment dans les cérémonies royales où leur présence a souvent été relatée dans les documents officiels grâce à leur pouvoir indiscutable sur les affaires politiques. Par exemple, l’on peut voir sur la stèle de l’an 6 (Temple du Gebel Barkal) l’illustration du couronnement du Fara Taharqa avec juste derrière lui sa mère Abar. A cette époque du royaume de Méroé, la Nubie tente de s’émanciper du paradigme kemite (égyptien), cependant en termes de spiritualité elle garde les principes de base fondamentaux, en ce sens, les Kandakes recevaient des titres sacrés propres au modèle kemite (égyptien) comme par exemple Sa Râ, Nb Twy etc… Les Kandakes, considérées comme égales des hommes, étaient de véritables guerrières et avaient le poids et le statut similaires au Fara (pharaon). Les ennemis étaient très étonnés de voir de telles femmes à la tête de véritables armées d’hommes
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Fresque murale représentant la Reine Amanishaketo - Trésors de la Reine et avoir autant de pouvoir, De surcroît les peuples blancs étaient habitués à des sociétés plutôt patriarcales. Parmi ces Kandakes, nous nous intéresserons à l’une des plus redoutables sur les champs de bataille et qui a, de ce fait, par sa bravoure, son courage, son amour de son royaume et son peuple, laissé une trace indélébile dans l’Histoire. En effet, elle est celle qui a vaincu et impressionné l’envahisseur romain César Auguste venu coloniser l’Egypte et l’Ethiopie (appartenant alors au Soudan). La reine Kandake Amanishaketo de Méroé Amanishaketo est née en l’an 35 avant JC et est décédée en l’an 20 après JC. Elle est la fille de la reine Reine
Les successeurs d'Amanishaketo Il est facile de trouver la trace des successeurs de la Reine kandake Amanishaketo : Natakamani, gendre et successeur d’Amanishaketo ainsi que son épouse, la reine Amanitore (– 12 + 12) qui furent aussi de grands constructeurs. Leurs noms sont sans doute les plus fréquemment mentionnés sur les monuments koushites, Cependant, il était important de mentionner la Reine nubienne qui a vaincu l’armée romaine d’Auguste et permit la pérennité du royaume de Méroé pour encore quelques siècles. Amanishaketo était une grande et
puissante Reine nubienne, qui a érigé de magnifiques temples, pyramides etc… elle était infaillible, puissante et courageuse et a régné sur l’un des plus grands royaumes nubiens à son apogée. Elle a joué son rôle de femme, de mère, de souveraine, de guerrière et de stratège comme n’importe quel autre Fara kemite.
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« ... une semi, voire une complète défaite des Romains dans ce royaume d'Afrique » - Représentations de la reine Amanishakheto sur fresque - Relique de la Reine Amanirenas
Amanirenas et épousa son frère qui mourut avant elle. Sa fille Aminatore lui succèdera et connaîtra également une certaine célébrité. Elle est d’ailleurs mentionnée dans la Bible (dans Actes des Apôtres- 8.26/27) : L’apôtre Philippe relate sa rencontre avec un "Éthiopien, homme puissant à la cour de Candace, Reine des éthiopiens, intendant de tous ses trésors qui était venu à Jérusalem (...)" L’envahisseur Auguste expédie en Nubie ses légions entre -28 et -21, qui étaient déjà postées en Égypte. L’on assiste alors à une forte rébellion des Nubiens de Basse-Égypte (Koushites) qui se mettent à renverser tout ce qui se trouve sur leur passage à l’instar des monuments officiels, y compris les statues récemment érigées par Auguste lui-même. L’on raconte même que l’on a apporté la tête de l’une des statues de bronze d’Auguste à Méroé où l’on l’a enterrée au seuil d’un des palais les plus importants pour être sûr que chaque Méroite la piétinerait à chaque entrée ou sortie de celui-ci. Auguste était l’ennemi à abattre. C’est à cette période que Méroé était sous le règne et la puissance de la mère d’ Amanishaketo, la Kandake Amanirenas et de Akinidad.
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Amanishakheto qui succède à sa mère refuse de se soumettre à Auguste, défie et harcèle les légions romaines. Véritable chef de guerre, elle fait alors en -23 une incursion à Ta Mery (Egypte) et envoie ses troupes piller l’île de Philae en Thébaïde. Elle ordonne à 30 000 soldats Nubiens et Aksoumites (actuelle Ethiopie) d'anéantir 3 cohortes romaines à Syène, pillant toutes les villes sur leur passage jusqu'à Éléphantine. Ce fut une attaque dévastatrice et humiliante pour les Romains. Gaius Petronius, le préfet romain d’alors, décide de contreattaquer. Il défait les coalisés, et part piller et dévaster Napata en Nubie. L’on dit qu’Amanishaketo aurait alors demandé à signer un traité de paix, conclu entre ses ambassadeurs et l'empereur Auguste à Samos en -21. Pourtant ce traité tourne étonnamment à l'avantage des Nubiens puisque le Royaume de Méroé prospèrera encore durant plus de 2 siècles sans être colonisé ou attaqué par les Romains. Ceci laisse envisager une semi voire une complète défaite des Romains dans ce royaume d'Afrique. Malheureusement, nous avons très peu d’informations sur la fin de ces batailles. Des auteurs comme le Grec
Documentaire video Un riche documentaire sur la Reine Amanishaketo est disponible en anglais: Amanishakheto: Warrior Queen of Nubia (voir l'extrait sur You Tube sous le même titre)
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REINES A LA UNE
Strabon dira: "César-Auguste donna entière satisfaction à la délégation que la reine Candace lui avait mandatée." Ce qui montre à quel point Auguste était impressionné et sûrement battu par notre reine Kandake. Mort de la Kandake Amanishaketo Amanishaketo meurt donc en l’an 20 (ap JC), Symbole infaillible de puissance, elle possédait beaucoup de richesses. N’oublions pas que la Nubie Méroite était à son apogée en termes d’exploitation de l’or. Elle est enterrée dans une des célèbres pyramides de Méroé (la numéro 6) et y fut entourée de nombreux trésors. A Méroé, l’on retrouve sa résidence principale ainsi que de nombreux temples qu’elle érigea en son temps. C’est en 1832 que l'explorateur italien Giuseppe Ferlini découvre le palais en brique d’Amanishaketo. Il reste l’un des plus grands répertoriés à ce jour. Il couvre une superficie de 3700 mètres carrés et fait environ 61 mètres de longueur. Le rez-de-chaussée comporte près de 100 pièces.
Le trésor d'Amanishaketo Au début du XIXè siècle, beaucoup d’aventuriers et de chercheurs d’or et de trésors affluaient vers Méroé, ayant entendu toutes les légendes colportées sur ses trésors et son or à foison. Parmi eux, en 1834, un médecin nommé Giuseppe Ferlini, une fois son service dans l’armée terminé, arriva au Soudan avec les troupes de l’albanais Mehemet Ali. N’actant que par sa cupidité, il commença par démonter la pyramide la mieux conservée de Méroé, à savoir celle d’Amanishaketo. Il détruisit d’abord la pointe puis, selon lui, au cœur d’une petite chambre il découvrit un trésor intact enveloppé d’un tissu et placé dans une écuelle de bronze. Après s’être emparé du trésor, le pilleur, craignant pour sa vie, fuit avec tout l’or de Méroé et retourna en Europe. Le trésor est composé d’une multitude d’objets variés et faits de différents matériaux : 10 bracelets, 9 bagues dites "boucliers", 67 chevalières, 2 brassards ainsi que de nombreuses amulettes et colliers. La plupart des objets sont des biens
Les trésors d'Amanishaketo
Le saviez-vous? L'obésité, signe de prestance, de haut rang L’Afrique a dans son histoire les noms de nombreuses reines gravés dans la pierre, qui laissent un souvenir et une fierté incommensurables. D’ailleurs la Reine Hatchepsout à fait retracer sur les murs d'un temple d'Amon (sur la pyramide No 6), l'expédition qu'elle avait envoyée à Pount. On peut y voir la reine Kandake Aminishaketo dont l'obésité affichée est signe de sa prestance et de son haut rang dans le domaine social et politique.
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REINES A LA UNE Représentation de la Reine Amanishaketo terrasant ses ennemis
hérités ou ont été spécialement créés pour la reine Amanishakheto, Ils ont été créés par des artistes nubiens du Royaume de Méroé. En 1837, il publia alors ses trouvailles et les mit en vente. Les potentiels acquéreurs étaient plutôt méfiants car avaient du mal à y croire. C’est alors que Louis Ier de Bavière lui acheta une partie de son trésor (pour sa collection d’objets antiques).
La plupart des objets sont des biens hérités ou ont été spécialement créés pour la reine Amanishakheto
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faut attendre 1844 pour que Richard Lepsius, à la tête de l'expédition royale prussienne à Méroé, établissent scientifiquement l'authenticité des pièces sur place. Il télégraphia directement le roi Frédéric Guillaume IV à Berlin pour lui recommander d'acheter la seconde partie du trésor de Ferlini. Ce que celui-ci fit immédiatement. A ce jour, les parures de la reine Amanishakheto restent partagées entre les musées égyptiens de Munich et de Berlin. Dans les années 1920, les fouilles archéologiques de plusieurs autres monuments funéraires de Méroé ont livré d'autres trésors notamment des parures et des bijoux qui sont exposés aujourd'hui dans les musées de Khartoum et de Boston.
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D’après le plus récentes recherches architecturales des pyramides méroïtiques concernant leur technique de construction il subsiste quelques doutes sur le récit de Ferlini quant à la localisation du " trésor d'Amanishakheto" : Ferlini avait avancé le fait qu’il avait trouvé le trésor dans la masse de maçonnerie de la pyramide, or les données actuelles tendent plutôt à affirmer qu’il l’aurait pillé dans la chambre funéraire souterraine, ce qui correspondrait plus aux us de l’époque.
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REINES A LA UNE
Par Claude Myriam De Chavigny pour RHAMagazine en Martinique
UNE VOIE DANS LA NUIT L’histoire de Marie-Philomène Roptus dite LUMINA SOPHIE (1848-1879) La naissance de LUMINA SOPHIE, dite "SURPRISE", marque l’entrée d’une nouvelle ère : celle de l’émancipation des Noirs afro-descendants antillais, soumis pendant plus de deux siècles aux atrocités de l’esclavage.
N APRES L'ABOLITION Lois contre l’oisiveté et le vagabondage Après l’abolition de l’esclavage, il existe une réorganisation du travail s’articulant autour d’un certain nombre de décrets et d’arrêtés qui remplacent la fin du travail forcé (esclavage) par l’obligation absolue de travailler pour l’ancien maître. Les arrêtés du 15 septembre 1848 contre l’oisiveté et le vagabondage traduisent bien la volonté de contrôler les nouveaux « libres ». Tout individu dès l’âge de 12 ans doit justifier d’une activité sous peine d’amendes et de prison. Le racisme restait institutionnalisé
Née le 5 novembre 1848, soit quelques mois après l'abolition de l'esclavage (23 mai 1848), Marie –Philomène, dite « Surprise », est originaire du sud de la Martinique, et plus précisément de la commune du Vauclin. Issue d'une famille majoritairement composée de femmes, la jeune fille grandit sous la forte influence de sa mère Marie Sophie, dite « Zulma », femme débrouillarde aux multiples talents (couturière, cultivatrice, vendeuse…) ainsi que de sa grand-mère, Reine SOPHIE. Depuis l’abolition de l’esclavage de 1848, la Martinique est dans un état de balbutiement profond lié à son organisation politique sociale et m o r a l e. Le nouvel ordre politique économique Martiniquais peine à se dessiner et ne répond pas à un projet sociétal incluant tous les acteurs sociaux. Les noirs sont exclus du système et la volonté politique antiesclavagiste ne s'exprime pas ouvertement dans toute la Martinique. Parfois on constate des disparités entre les communes, notamment celles où les familles de mulâtres ont prospéré en devenant propriétaires d’habitations sucrières et qui tentent de préserver leurs privilèges en soutenant la classe des colons blancs. D’autres communes dénoncent au contraire le système
pan de la population, la minorité blanche, resterait détentrice des richesses. Surprise est très vite consciente de c e t t e ségrégation et du passé esclavagiste encore prégnant dans son île, et l'exacerbant. L’aspect foncé étant considéré comme un indicateur de primitivisme entrainait systém atiquem ent les Noirs dans l'exclusion, l'isolement social, la mise au ban de la société. Zulma, la mère de Surprise éduque sa fille vers cet état de conscience. Et à la mort de sa mère R e i n e S o p h i e, Z u l m a souhaite se rapprocher de Rivière Pilote et décide de s’installer sur une autre habitation appelée Champfleury, située entre Vauclin et Rivière Pilote. Zulma a sans doute dressé le constat que sa propre commune, le Vauclin, favorise le maintien des privilèges tandis que la commune voisine, Rivière-Pilote, est reconnue pour sa combativité et sa capacité à organiser la vie politique républicaine anti esclavagiste. Surprise grandit dans un climat social très tendu où l’enfance n’est pas celle de l’innocence. Autodidacte, d’une nature curieuse et intelligente, elle apprend à écrire sans jamais avoir reçu les bases d’une instruction. De plus, Zulma l’initie à plusieurs métiers:
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REINES A LA UNE BRÈVES FAIT DIVERS DE L'EPOQUE:
L’affaire Lubin, le Négrillon prétentieux A l’époque L’affaire Lubin, largement médiatisée, devient la symbolique de ces inégalités raciales : En effet, ce procès met en lumière l'oppression coloniale blanche. Elle raconte l’histoire de Léopold LUBIN, c e noir issu de la commune du Marin, «ce Nègre qui avait osé lever la main sur un Blanc», […] En réalité Lubin avait été cravaché pour ne pas s’être écarté du chemin afin de laisser passer la monture d’un fonctionnaire colonial Mr Augier de MAINTENON.
"On finit par la nommer "Lumina Sophie", ce qui fait éloge à la Lumière qui éclaire le peuple et qui rappelle le flambeau avec lequel il se déplace dans les campagnes sombres des bourgs de l’Ile." tantôt cultivatrice, journalière et vendeuse sur les marchés de Josseaud et du bourg de Rivière-Pilote. Chaque jour Surprise fait de longs kilomètres à pieds et on lui reconnaît une force physique qui fait écho à avec sa forte personnalité et à sa grande liberté d’allure. Elle évolue parmi les "libres de couleur" et côtoie étroitement le monde des ouvriers et celui des agriculteurs. Elle fréquente souvent le marché du bourg de Rivière Pilote où elle a tendance à écouler sa marchandise. Dans les années 1870, Surprise rencontre Emile SIDNEY avec qui
elle décide de partager sa vie. Surprise ne peut s’enfermer dans un bonheur qui ne saurait être partagé. Elle prend à cœur les souffrances et mécontentements de son peuple qu’elle côtoie. Elle l’ encourage dans les champs et elle l’écoute sur les marchés. La banalisation des pratiques racistes et discriminantes, le poids des inégalités ravivent chaque jour un peu plus les tensions entre toutes les composantes de la population. Elle exprime de plus en plus librement sa colère comme sans doute jamais aucune femme ne l’avait fait. Elle marque sa solidarité et
Le saviez-vous? Mr Augier de MAINTENON était soutenu par le colon béké Monsieur CODE, membre du jury... aux autorités lesquelles ne retinrent pas les témoignages en sa faveur ni sa plainte. Son courrier auprès du procureur ne donnant lui non plus aucune suite. Lubin décida de se faire justice tout seul et, en embuscade, précipita Mr Augier de MAINTENON de sa monture en le ruant de coups, ce fameux 25 avril 1871 . En conséquence, Mr LUBIN avait été condamné à cinq ans de bagne et à 1500 francs d’amende pour s'être défendu.
Une Jeanne d'Arc Noire: « Brûler ! Je veux tout brûler !». entraine par ces discours un sentiment de révolte, elle devient chaque jour un peu plus le porte vox d’une insurrection légitime. Son activisme et sa force de caractère sont reconnus, les rumeurs grandissent, on la reconnaît et on finit par la nommer : Lumina Sophie, ce qui fait éloge à la Lumière qui éclaire le peuple et qui rappelle le flambeau avec lequel il se déplace dans les campagnes sombres des bourgs de l’Ile. Lumina Sophie incarne un tempérament de feu et affirme souvent : « Brûler ! Je veux tout brûler !. ».. Une Jeanne d’Arc noire qui engage sa vie, sans doute elle aussi, révoltée par la
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misère et des injustices non seulement sociales et raciales. Lumina Sophie et les autres insurgés se sentiront obligés de répondre à la provocation sur l'affaire Lubin, remettant en cause leurs statuts d’hommes et notamment d’hommes libres. En septembre 1870, Lumina Sophie se retrouve sur la place du marché de Rivière Pilote avec autres manifestants, hurlant la libération de Lubin. Le 22 septembre, la population du Sud de la Martinique et notamment celle de Rivière Pilote se soulève.
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REINES A LA UNE « Flamme de la révolte, Reine de la compagnie, la plus féroce, la plus terrible des chefs de bande, la maniaque de l’incendie..." Plusieurs chefs d’accusation sont retenus contre elle. On la décrit comme une femme qui ignore sa condition féminine et qui cherche à dominer les hommes. Lumina, bien qu’enceinte de deux mois, fait partie des insurgés- et participe à la marche vers l’habitation la Mauny où réside Monsieur CODE, membre du jury, où était dressé symboliquement un drapeau blanc (symbolisant le régime esclavagiste ) . L’épisode de la mort de Code, tué par sept coups de balles par les paysans, sera largement d é c r i t lors du procès. En effet, l’insurrection sera rapidement vaincue et Lumina arrêtée le 26 septembre 1870 à Régale, sur l’Habitation Eugène Lacaille, puis incarcérée au FORT DESAIX. Plusieurs chefs d’accusation sont retenus contre elle. On la décrit comme une femme qui ignore sa condition féminine et qui cherche à dominer les hommes. Le gouverneur de l’époque l’identifie comme la « flamme de la révolte », les témoins à charge témoignent: elle est la « reine de la compagnie, la plus féroce, la plus terrible des chefs de bande, la maniaque de l’incendie.. ». Le 28 avril 1871 Lumina Sophie accouche, à la prison centrale de Fort de France, d’un garçon nommé Théodore LUMINA. L’enfant est immédiatement séparé de sa mère, il ne la reverra plus jamais et mourra le 10 juillet 1872 alors qu’il n’a que 14 mois, à la prison de Fort de France.
La fin d'une héroïne... L'exil de Lumina Sophie:
Déportée en Guyane Perçue comme un être sanguinaire et « maudit », le 8 juin 1871 la sentence est irrévocable : Lumina Sophie est condamnée à l’exil : elle est déportée en Guyane pour purger sa peine. Elle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité pour incendie et participation active à l’insurrection. Arrivée le 22 décembre 1871 au bagne de Saint Laurent du Maroni (Guyane).
Relaxée par un premier procès Lumina Sophie doit cependant affronter son 2éme procès qui se déroule cette fois du 22 mai au 8 juin 1871. Elle sera punie pour révolte contre l’aristocratie des planteurs, punie pour blasphème après avoir menacé les hommes, pour avoir voulu les dominer, et pour avoir mis le feu à trois habitations. Il est retenu que son influence néfaste trouble l’ordre public, qu’elle est un véritable danger pour la nation et qu’elle a incité de nombreuses personnes « respectueuses » à rejoindre la troupe des insurgés du sud. Puisqu’elle représentait une réelle menace pour la stabilité de la Martinique, Lumina Sophie ne bénéficia en conséquence d’aucune clémence du jury.
Une ombre silencieuse... Lumina Sophie vit dans un village pénitentiaire installé sur les rives du lac Maroni près de la forêt équatoriale et est placée sous la garde des sœurs de la congrégation de Saint-Joseph de Cluny dans un couvent-prison réservée aux femmes. On condamne les femmes à la couture et cette activité qui engendre l’immobilité est source de dépérissement. Les conditions sanitaires sont difficiles les pandémies font des ravages : de nombreux insurgés martiniquais déportés périssent. Elle s’épuise, elle est séparée de sa terre et contrainte d’épouser le 4 Aout 1877, Marie Léon
Joseph FELIX un bagnard, paysan et originaire du nord de la France. Le 15 décembre 1879 à Saint Laurent du Maroni. Elle est alors âgée de 31 ans, elle meurt d’épuisement et de mauvais traitements, séparée pour toujours de son île natale. L’histoire de Lumina Sophie ne laisse guère de doute sur la portée de son combat : la Dignité retrouvée de l’Homme Noir dans une société coloniale et raciste. Une Héroïne des temps modernes, une ombre silencieuse qui s’en est allée mais une voie qui s’est tracée dans la nuit.
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REINES DE NOTRE HISTOIRE
PRINCESSE AZIZA OTHMANA ﻋﺰﯾﺰة ﻋﺜﻤﺎﻧﺔ la bienfaitrice! Par Sabrina Ben Mansour Rédactrice pour RHA-Magazine
Si vous vous promenez du coté de la Kasbah à Tunis, vous y découvrirez un hôpital qui porte le nom d’une des plus grandes princesses Mouradites de Tunisie. Celui-ci est logé dans une ancienne caserne construite sous Hammouda Pacha et rénovée en 1879 pour accueillir l’hospice (maristan) que la princesse Aziza Othmana avait fondé non loin de là, rue d’El Azzafine, pour les malades et les personnes âgées. La dynastie des Mouradites de Tunisie La dynastie des Mouradites de Tunisie Les Mouradites ( )دوﻟـﺔ ﻣﺮادﯾﺔsont une dynastie beylicale tunisienne qui régna sur le pays de 1613 à 1702, fondée par Mourad Bey, un janissaire corse dont le titre de bey lui fut donné par Youssef Dey (soldat turc ottoman en poste à Tripoli) en 1613. Mourad Bey est le commandant de la colonne armée (Mhalla) chargée de la levée des taxes et de la pacification intra-muros de la Tunisie. Il obtiendra par la suite le titre de pacha par le sultan ottoman. Plusieurs beys lui succéderont : Hammouda Pacha Bey, Mourad II Bey, Mohamed Bey El Mouradi, Romdhan Bey et enfin Mourad III Bey.
Mourad Bey
Timbre à l'effigie de la Princesse Aziza Othmana Ces derniers partagent le pouvoir avec les turcs janissaires et leur milice puissante dirigée par le Dey, pourtant les Mouradites influencent de plus en plus la cour du Diwan (cabinet royal ottoman) dont ils dépendent. Vers la seconde moitié du XVII è siècle l’on assiste à une guerre civile appelée « Révolutions de Tunis ; elle oppose les fils de Mourad II Bey. Les tribus du nord-ouest et la milice du Dey d’Alger y prendront également part et la forte implication de ce dernier impliquera sa reprise du pouvoir que lui avait enlevé Hammouda Pacha Bey et Mourad II Bey. Le règne des Mouradites se termine en 1702 par le coup d'État d'Ibrahim Cherif, agha des janissaires, qui renverse le dernier bey avec
Culture Générale:
Mourad Bey Premier bey héréditaire de Tunis, fondateur de la dynastie des Mouradites. Il a régné de 1613 à sa mort.. Originaire de Corse, de son vrai nom Jacques Senti, il est capturé par des corsaires tunisiens à l'âge de neuf ans et vendu au premier bey de Tunis, l'ancien mamelouk Ramadhan. Élevé par le bey, il en fait son lieutenant (kahia), en 1613. (Wikipedia)
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REINES DE NOTRE HISTOIRE Armoiries beylicales
Elle fut élevée dans le palais de son grandpère et reçut une éducation solide par des maîtres érudits qui lui enseignèrent la civilisation musulmane et l’Islam.
Mausolée de la Princesse Aziza Othmana
l'accord d'Istanbul et assassine tous les princes survivants de la dynastie. Il favorise ainsi la prise de pouvoir d'Hussein Ier Bey, premier représentant de la seconde dynastie beylicale tunisienne, les Husseinites. Aziza Othmana, Princesse Mouradite tunisienne
Bey
Aziza Othmana ( )ﻋﺰﯾﺰة ﻋﺜﻤـﺎﻧﺔnommée aussi "Aziza Bent Ahmed Ben Othman Dey", née en 1606 et décédée en 1669, est une princesse tunisienne appartenant à la dynastie beylicale des Mouradites. (Peu connue pas ses contemporains, malgré ses nombreuses actions en faveur des démunis. Ses dates de naissance et de mort exactes sont inconnues (début et fin du 17è siècle), elle reste célèbre pour sa compassion et son œuvre envers les plus démunis. Elle est la fille d'Ahmed Dey (de son nom complet Abul Al-Abbas Ahmed Ibn Mohammed Ibn Othman Dey) et la petite-fille d'Othman Dey, lui-même connu pour son extrême dignité et sa générosité. Tous deux furent commandants militaires de la province de Tunis. Elle fut élevée dans le palais de son
grand-père et reçut une éducation solide par des maîtres érudits qui lui enseignèrent la civilisation musulmane et l’Islam. Elle étudia énormément le Qur’an. Elle se maria avec Hammouda Pacha Bey de la dynastie des Mouradites, l’un des hommes influents de la Khassa et quitta alors le palais pour vivre auprès de son époux. Elle fut une épouse discrète, pieuse, vertueuse, généreuse envers les plus démunis auxquels elle consacra sa vie. Aziza Othmana était très consciente de ses devoirs et très sensible à la misère et à la douleur des siens. Elle a toujours refusé de vivre dans l’ostentation et le faste dus à son rang. Toute sa vie, pour honorer la mémoire de ses ancêtres, particulièrement son grand-père, elle lutta contre les corsaires et leur pratique qui consistait à esclavagiser les captifs et prisonniers de guerre. En effet, la piraterie a commencé très tôt, dès le XIè siècle, comme notamment à Mahdia, capitale ziride de l’époque, qui était devenue le repère premier des pirates qui terrorisaient la Méditerranée, provoquant notamment les interventions punitives de Pise et de Gênes en 1087. Pourtant, le piratage a continué à prospérer et a atteint son
Hommage Le saviez-vous? Tunisair a fait l'acquisition en juillet 2012 d'un nouvel Airbus A320, immatriculé F-WWIZ 5204, et l'a baptisé "Aziza Othmana".
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REINES DE NOTRE HISTOIRE
Ancienne entrée de l'hôpital Aziza Othmana
Les Turcs janissaires
« Pour elle, l’Islam était avant tout une éthique et un code de conduite basés sur le respect et le don de soi, l’amour de son prochain et la compassion envers les plus nécessiteux.» apogée au XVIIè siècle. Par ces pillages, une bonne partie de la population acquit beaucoup de richesse via ce commerce frauduleux et par les biens saisis par les pirates ainsi que par la traite des prisonniers qui étaient vendus comme esclaves. Notre princesse Mouradite Aziza Othmana est née à cette période de l'histoire, ce qui eut un grand impact
sur sa vie. Elle découvrit lors de son combat le vrai sens de la piété qu'elle essaya de pratiquer toute sa vie, ainsi que les principes fondamentaux qui devaient guider sa vie. Pour elle, l’Islam était avant tout une éthique et un code de conduite basés sur le respect et le don de soi, l’amour de son prochain et la compassion envers les plus nécessiteux. Son pèlerinage à la Mecque, un tournant Aziza Othmana fut une femme très pieuse et entreprit ainsi un voyage pour le pèlerinage à la Mecque. Elle emmena alors avec elle ses serviteurs, ce qui pour cette époque était un acte révolutionnaire et dangereux.
Cette héroïne était très courageuse et têtue et faisait fi des us d’alors en bravant avec ses compagnons les obstacles qu’ils rencontraient sur la route vers l’Arabie, il faut dire que le banditisme sur les mers était le lot quotidien des voyageurs aux XVIè, XVIIè et XVIIIè siècles. Ce pèlerinage fut une véritable révélation. De retour à Tunis, afin d’être en parfait accord avec sa Foi, la parole de Dieu et ses responsabilités, elle prit de nombreuses décisions concernant le sort des esclaves et multiplia ses actions de libération de ceux-ci. Elle racheta et affranchit d’abord tous ses serviteurs et encensa ses contemporains à en faire de même.
Les Habous La Princesse Aziza Othmana constitua en Habous (propriétés publiques) l’ensemble de ses biens afin d’assurer la pérennité de ses actions, soit 90 000 Ha de terres plantées et semées au profit des plus démunis comme les pauvres et les personnes âgées ainsi qu’au profit d’œuvres caritatives. Elle fournit notamment des fonds voués au rachat des prisonniers pour les affranchir, à la prise en charge des circoncisions des orphelins, ou encore voués à la constitution des trousseaux de mariage des filles pauvres. Aziza Othmana fonda également un hospice (maristan) réservé aux soins médicaux des plus nécessiteux, situé rue El Azzafine, près de l’actuel hôpital de Tunis qui porte son nom.
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REINES DE NOTRE HISTOIRE
Mort de la princesse Mouradite et testament Aziza a vécu conformément à ses engagements et en conformité avec la parole de Dieu. Elle mourra en l’an 1080 de l’hégire (calendrier musulman) à savoir en 1669. Elle fut enterrée dans sa nécropole privée aux côtés de ses parents - près de l’école Madrassa El Shamaya – appelée Al Halqat Naal au fond de l’impasse Ach Chamaya dans la Medina de Tunis. Conformément à ses dernières volontés, sa tombe est constamment fleurie de bouquets de fleurs de saison (roses, jasmin ou encore violettes.) ; « Je veux qu'il y en ait tous les jours sur ma tombe » aurait-elle déclaré. Dans son célèbre testament Al Wasiya, elle renonça à tous ses biens et les offrit aux pauvres, personnes âgées et orphelins au sein des Habous qu’elle leur avait légués. Elle a échangé ses biens terrestres pour les bienfaits spirituels de la Vie Eternelle. Aziza Othmana est sans
contexte une Princesse africaine qui voua sa vie aux plus faibles, quelques soient leur statut social et situation financière. Elle a honoré sans relâche la mémoire de ses ancêtres et vécut en véritable héroïne au service des siens et en conformité avec les obligations et devoirs du réel Islam. Elle a œuvré toute sa vie, malgré les difficultés et us de l’époque, contre l’esclavagisme et la précarité de ses contemporains. Elle a opté pour une vie spirituelle malgré les facilités et le confort induits par son rang et sa descendance Bey. Aziza Othmana est une figure emblématique de la résistance contre les oppresseurs et le combat pour la liberté et l’égalité de son peuple. Elle laisse derrière elle un héritage public incommensurable. Restée fidèle à ses principes jusqu’à la mort elle est un exemple de ce que peut faire la volonté et la beauté d’âme d’une femme africaine aux yeux de toutes les tunisiennes mais plus largement de toutes les africaines.
L'hopital Aziza Othmana
HOMMAGE
Le saviez-vous? Le 7 juin 2013, La filiale Afrique du Nord et de l’Ouest des laboratoires biopharmaceutiques Merck Serono, a décerné, lors de ses Rencontres Scientifiques tenues dernièrement à Marrakech (Maroc), le prix de recherche « Merck Serono Fertility Grant 2013 » au Laboratoire de «procréation médicalement assistée» de l’Hôpital Aziza Othmana.
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CONTEMPO-REINE
Trophée Makeba par Reines & Héroïnes d'Afrique
La Reine du Rythme
ANGEL KABA Angel Kaba, une artiste qui brille par sa passion et un dynamisme qu’elle ne manque de transmettre à ceux qui l’entourent. RHA a eu le privilège de rencontrer pour vous la talentueuse artistechorégraphe. Angel fait son chemin dans le monde du spectacle depuis plusieurs années. A la fois danseuse, chorégraphe, metteur en scène et productrice, elle a assurément plusieurs cordes à son arc. Mais au-delà du talent, cette jeune femme de 30 ans a su faire preuve de persévérance et de ténacité tout au long de sa carrière. Ce qui lui vaudra d’ailleurs d’être récompensée en 2011 aux « African Heroes Awards » où elle se verra décerner le trophée de la combativité. Ses débuts Angel a commencé toute petite à faire de la danse classique. A l’adolescence elle découvre le Hip Hop : « J’ai toute suite accroché car c’est plus créatif et moins rigide que la danse classique. Dans le Hip Hop on peut-être comme on est !» Elle va s’essayer au mannequinat mais on lui fait vite comprendre qu’elle n’a pas les mensurations requises. Qu’à cela ne tienne, Angel continue la danse, se lance même dans la musique, crée un girls band et s’essaye au rap. Puis, elle commence à donner des cours de danse. Une fois son diplôme de marketing en poche, elle réfléchit sérieusement à son avenir et se donne un an pour percer dans le monde artistique. Pari réussi même si les difficultés n’ont pas manqué : « Aujourd’hui je peux marcher la tête haute, mais j’ai longtemps rasé les murs et baisser la tête. Ce n’est pas facile d’être une femme Noire dans ce milieu ». Sa passion pour les jeunes On se souvient qu’en 2011, elle nous
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« Aujourd’hui je peux marcher la tête haute, mais j’ai longtemps rasé les murs et baissé la tête. Ce n’est pas facile d’être une femme noire dans ce milieu »»
Les actus de Queen Angel Angel Kaba est actuellement danseuse dans un projet Européen « TABUROTA » avec la Compagnie « KOBALL WORK » en Allemagne. Notre artiste offre également un stage MASTER CLASS afro/ragga/dancehall à Anvers. Elle travaille sur le nouveau spectacle «HABIT» de sa compagnie «Contre-Tendance», avec des artistes professionnels du projet de New York. Suivez l’actualité d’Angel Kabasur son site: www.angelkaba.com
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Angel Kaba, Reine du spectacle, Reine du Rythme
"J’ai un regard très positif sur la jeunesse d’aujourd’hui. La jeunesse ne va pas forcément mal, c’est le monde qui va mal." présentait le spectacle « 50 ans déjà ! », inspiré du conte « Héritage » de la chanteuse Princesse Mansia Mbila, et qu’elle a réalisé dans le cadre des cinquante ans de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. Angel a surtout la passion de partager avec ses élèves, malgré les critiques : « On m’a critiqué de faire du socio-
culturelle, on m’a cataloguée parce que je travaille avec les jeunes plutôt que de donner cours à des professionnels dans de belles salles de danse. Qu’on me donne cette étiquette au début ça m’a interpellée, mais ce qui compte c’est ce que mes jeunes pensent de moi ! » Avec ses élèves elle s’est lancée dans l’aventure de la comédie musicale "Le rêve d’Elya" qui rencontre pas mal de succès. Angel nous raconte : « A la base, 'Le rêve d’Elya' était un spectacle de fin d’année scolaire que j’ai repris en main. Le spectacle a eu un tel succès au point que les gens ont voulu qu’on le reproduise. Ce spectacle a vraiment été construit avec les enfants et notamment Elya qui a le rôle principal ». Angel se dévoue pour ses élèves, elle a su créer des liens très forts et joue
véritablement le rôle de grande sœur pour eux. C’est une deuxième famille pour elle : « Avec les enfants c’est une grande histoire d’amour. Quand ça ne va pas ils arrivent à me redonner le sourire. Souvent j’ai hâte d’être à mercredi. C’est quelque chose que pour rien au monde je n’échangerai. Entre être mannequin professionnel et faire la couverture de tous les magazines et être entourée par leur amour il n’y a pas photo… Ils m’envoient des messages parfois qui me donnent les larmes aux yeux. Ça va au-delà de la danse. Comme je le dis souvent c’est une école de vie ». Mais Angel se rend compte aussi des responsabilités qui lui incombent envers ces jeunes : « Je me rends compte aussi que je leur transmets tout mon vécu, mes
Reine et Héroïne d’Afrique des temps modernes En décembre dernier, Reines et Héroïnes d’Afrique, lors de son premier Gala annuel à Bruxelles, lui a décerné le trophée Makeba, saluant son parcours et ses diverses activités. «Waouwww quel honneur ! Pour une femme comme moi, qui vient des quartiers difficiles, jamais je n’aurais cru qu’un jour quelqu’un me féliciterait pour ce que je fais. Et aujourd’hui je fais la couverture d’un Magazine qui met à l’honneur la femme africaine!» Angel nous confie qu’elle fut très émue de recevoir ce prix. Cela lui a permis d’apercevoir l’ampleur de son travail. Un travail apprécié par des lecteurs de RHA et un jury prestigieux qui l’ont sélectionnée.
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combats, mes victoires et donc je ne peux pas me permettre de faire n’importe quoi. » Angel leur prodigue beaucoup de conseils et prend contact avec les parents par rapport à leur suivi scolaire. Elle nous confie qu’elle rêverait toucher des enfants d’autres pays, d’autres continents si elle en a le temps et les moyens un jour : « J’aimerais parcourir le monde et aller à la rencontre des jeunes pour analyser leurs maux, leurs besoins. J’ai un regard très positif sur la jeunesse d’aujourd’hui. La jeunesse ne va pas forcément mal, c’est le monde qui va mal. Il faut juste que ces jeunes arrivent à trouver leur place et moi je leur apporte un tout petit peu, et si ce petit quelque chose les aide à affronter la vie d’adulte tant mieux. » Quant à l’idée de reproduire le même genre de spectacle en Afrique, elle se dit : « Oui pourquoi pas, monter des spectacles là-bas, je ne pourrais pas faire tous les pays mais pourquoi pas ? Partager mon parcours, rechercher des talents, oui j’aimerais bien. »
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Assurément Angel carbure à 100% à l’heure, mais elle n’oublie de rendre hommage à sa partenaire privilégiée, sa mère : "Elle connait tout le monde, c’est la tantine de la troupe, elle maquille, elle coiffe, les enfants l’adorent, elle encadre, elle conseille, quand je n’ai pas le temps. On est un duo de choc ! " Et quand on lui demande quelle autre femme représente un modèle pour elle, elle nous cite : la chorégraphe Sidonie Madoki, "que j’aime beaucoup et avec qui j’ai travaillé. Elle m’a aidé à chercher les émotions en moi. C’est une personne que j’affectionne énormément. J’ai aussi beaucoup d’admiration pour Oprah Winfrey. J’aime son parcours, par pour la notoriété qu’elle a aujourd’hui mais pour la manière dont elle y est arrivé. C’est une battante, elle a dû en baver ! "
Novembre 2012 - Gala des Reines & Héroïnes d'Afrique - Angel reçoit le trophée "Makeba" (tenu par Elya, petite héroïne de la comédie musicale "Le rêve d'Elya", produite par Angel) Interview réalisée par Annette Ndaya Mutombo et Nana Harmonie pour RHA-Magazine
L'ESSENTIEL:
Aller à la rencontre de l’autre Au travers de l’art, Angel Kaba s’est fixé un objectif : « L’essentiel pour moi est d’aller à la rencontre de l’autre, et ça je n’arrêterai pas. Etre un exemple inspirer les autres et montrer qu’à force de combativité et de persévérance on peut y arriver ».
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Rencontre avec JULIETTE SMERALADA, Docteure en Sociologie, Chargée de cours à l'UAG, Chercheure associée au Laboratoire de recherche CEREGMIA, écrivaine martiniquaise, sociologue-consultante
« C'est dans l'esclavage des Africains - qui a été cruelle et durable - que se construit une image totalement dégradée de la femme Africaine»
Dans le contexte insulaire caribéen, vous, Madame Juliette Sméralda, sociologue et enseignante Martiniquaise, inscrivez vos recherches sur les sociétés antillaises dans le courant des études postcoloniales… En quoi cette production scientifique vous semble-t-elle nécessaire aux Antilles ? Les thèmes de mes travaux ont été arrêtés, au départ, de manière intuitive. Il s'agissait pour moi d'envisager toutes les problématiques qui me permettaient d'interroger l'identité Martiniquaise ou plus exactement la structure du lien social que nous entretenons entre groupes aux origines ethnoculturelles plurielles, dans une société qui ne peut être définie en d'autres termes que celui de plural. Mes recherches s'inscrivent dans le courant de la critique postcoloniale (postcolonial Studies), par les problématiques coloniales/postcoloniales qui fondent mon activité de chercheure. Il faut souligner la difficulté d'être de ce champ d'étude en France. En Martinique, quelques travaux éparses se classent dans ce courant, mais il n'existe ni de laboratoire de recherche ni de département spécialisés dans les études postcoloniales. Sont essentiellement appréhendés par ce champ de la recherche en sciences sociales les séquelles de l'esclavage et de la colonisation, la déstructuration des identités des victimes de ces institutions, les rapports Nord/Sud en tant que systèmes de domination, redéfinis en permanence, les productions culturelles qui déconstruisent le discours et la posture coloniale, etc. Comprendre le rôle historique joué par ces institutions, dans les difficultés qu'ont les pays qu'elles ont
« La femme noire, avec sa peau sombre et ses cheveux crépus vient bouleverser les clichés exotiques qui avaient cours à l'époque, en Europe. » 21
Juliette Smeralda Présentation de son répertoire de recherche en Sciences humaines Une interview réalisée par Claude Marie De Chavigny pour RHA-Magazine en Martinique
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INTERVIEW « Il s'agit de ne pas faire l'apologie du métissage sans comprendre comment ce phénomène s'est développé dans la population »
déstructurés à construire des Etats viables est nécessaire à toute entreprise de rappropriation de l'espace national et du patrimoine symbolique des peuples spoliés. Au sujet de la femme Noire et de sa chosification dans les sociétés occidentales contemporaines est cité dans l'un de vos articles intitulé « « Ouvrières » de jour et de nuit. L'exemple de Saint-Domingue », paru dans la Revue des sciences sociales, La nuit, 2004, N° 32, vous écrivez : « Coloniser - comme prostituer - sont des actes essentiellement masculins. Dans les deux cas, il s'agit de conquérir pénétrer posséder »… En quoi, selon vous, le processus de colonisation participe-t-il activement à la dégradation de l'image de la femme afrodescendante ? Je parle de l'image de la femme afrodescendante en particulier, parce que c'est dans l'esclavage des Africains - qui a été cruelle et durable - que se construit une image totalement dégradée de la femme Africaine, comme de l'homme africain d'ailleurs, bien que sur d'autres considérations. La femme Africaine a connu dans les sociétés esclavagistes et coloniales un sort particulier : le système esclavagiste institue les colons en propriétaires de leurs esclaves. Si ces derniers sont totalement à la merci de leurs maîtres, les femmes le sont à plus d'un titre (objet sexuel, reproductrice, force de travail..). Réfléchir à l'impact des violences et dégradations psychologiques subies par elles, pour comprendre de manière empathique la signification sociologique du fait que les femmes ont été réellement traitées comme des biens meubles en même temps que d'objets libidinaux me semble important. Il s'agit de ne pas faire l'apologie du métissage, sans comprendre comment ce phénomène s'est développé dans la population, et surtout de donner du sens aux violences qui ont été faites à ces femmes, sans qu'elles en aient été protégées par qi que ce soit. A cette
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appropriation de la sexualité de la femme noire par le blanc - dans le temps même où l'homme noir croit que la femme noire lui appartient - s'ajoute l'image d'une femme qui vient s'inscrire en opposition négative avec celle d'autres femmes exotiques que les blancs connaissaient déjà (arabes, tahitiennes aux longs cheveux noirs et à la peau brune), et qui exerçaient une forte attirance sur ceux-ci. La femme noire, avec sa peau sombre et ses cheveux crépus vient bouleverser les clichés exotiques qui avaient cours à l'époque, en Europe. Les préjugés racistes qui stigmatisent sa couleur et sa texture de cheveu ne seront que plus disqualifiants. Les abus sexuels dont elles sont l'objet dans l'esclavage, de la part des colons, auront des conséquences sociologiques pour elles, au niveau notamment de leur classement
Dans "Du Cheveu Défrisé au Cheveu Crépu", Juliette Sméralda attire l’attention sur les conséquences pernicieuses de la consommation, par les petites filles noires, des objets ludiques telles les poupées occidentales aux cheveux blonds.
« (...) le système esclavagiste institue les colons en propriétaires de leurs esclaves. Si ces derniers sont totalement à la merci de leurs maîtres, les femmes le sont à plus d'un titre...»
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INTERVIEW
Juliette Smeralda Sociologue, enseignante, chercheure Membre du laboratoire « Cultures et société en Europe »
« J'attire l'attention sur la nécessité d'entreprendre des approches anthropologiques de nos origines, afin que nous la connaissions à partir de l'histoire et non pas de bricolages incohérents, incapables de prendre en charge la structuration de l'identité des Afrodescendants. »
« Très vite, en effet, se sont leurs filles, femmes mulâtresses et métissées, qui jouiront de la préférence sexuelle du maître »
dans l'échelle hiérarchique des femmes des colonies. Très vite, en effet, se sont leurs filles, femmes mulâtresses et métissées, qui jouiront de la préférence sexuelle du maître, mais également d'un classement supérieur au leur dans l'échelle des « races ». Lorsque les colons furent investis par l'idée d'avoir une descendance blanche, afin de préserver la pureté de leur 'race', toutes ces femmes seront reléguées à la marge de leurs préoccupations en termes de considération. Des convois de femmes blanches en provenance de l'Hôtel-Dieu à Paris leur seront destinés. Ces femmes de « mauvaise vie » seront anoblies rapidement, du fait du rôle nouveau qu'elles sont appelées à jouer dans la vie des colons, tandis que les femmes africaines et leur descendance mulâtre se verront cantonnées dans des rôles exclusivement sexuels. Trop peu de recherches existent encore sur la condition de la femme noire à la Martinique. Comment identifiez-vous les rapports des afrodescendants Martiniquais face à la composante blanche et métisse dans cette société créole ? Les relations raciales se situent dans le contexte des travaux en sociologie urbaine menés par les Américains à la fin du XIXe - début XXe siècle, dans le cadre de l'Ecole de Chicago, dont l'objectif principal est d'analyser les interactions entre groupes d'origines diverses en termes de relations raciales (relations de pouvoir, de domination, discriminations, racisme, etc. et de répercussion de ces phénomènes sur
les victimes). Le paradigme des relations raciales est l'un des cadres théoriques les plus appropriés pour comprendre et analyser les conséquences du racisme colonial sur les relations intergroupes et la structuration de la société martiniquaise. Les groupes qui s'y côtoient s'inscrivent dans un schéma hiérarchique structurel, hérité de l'esclavage (Blancs, Mulâtre, Noirs). Louis Garaud, dans son ouvrage intitulé Trois ans à la Martinique, a une vision étonnamment réaliste des enjeux de cette hiérarchisation raciale, et des conséquences à venir du réveil des minorités sur l'ordre raciste. Il attire l'attention, sur le fait que les blancs et mulâtres sont les deux groupes qui mènent la société, et que les noirs, alors relégués dans la marge, exigeront également leur place. La question raciale - et celle du pouvoir - est donc une préoccupation constante qui se retrouve au cœur des débats qui agitent la société coloniale. J'attire l'attention sur la nécessité d'entreprendre des approches anthropologiques de nos origines, afin que nous la connaissions à partir de l'histoire et non pas de bricolages incohérents, incapables de prendre en charge la structuration de l'identité des Afrodescendants. Quels sont les principaux freins que rencontrent nos sociétés antillaises actuelles dans cette réappropriation de leur richesse culturelle ? En tant que chercheure êtes-vous confrontée directement à la complexité de notre c o n t e x t e historique, structurel et psychologique ?
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«La plupart des recherches qui nous concernent ont été menées par des occidentaux»
Peau noire, cheveu crépu (extrait)
La première difficulté est celle de comprendre la réalité anthropologique dans laquelle elles baignent et de la distinguer de sa réalité sociologique, avant de vouloir la rendre explicite à leurs yeux et aux yeux des autres... Il faut intégrer la considération selon laquelle la plupart des recherches qui nous concernent ont été menées par des occidentaux. Ils ont certes contribué à sa clarification, mais ont impulsé des orientations, qui sont devenues des entraves à une conception plus autocentrée de phénomènes qui doivent être appréhendés de l'intérieur. Ces apports méritent donc d'être reconsidérés. La deuxième difficulté est que notre histoire n'est pas enseignée de manière homogène, systématique et institutionnelle, si bien que la connaissance reste partielle, et il est très difficile de tirer de ces bribes d'histoire une vision cohérente.
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Ceux qui n'ont pas appris leur histoire s'en font de toute façon une idée vague, mais cette situation soulève tensions et crispations, car ceux qui connaissent leur histoire se retrouvent forcément en porte-à-faux avec ceux qui ne la connaissent pas et finissent par s'affronter. D'autant que l'enjeu de cette connaissance étant celle de l'exigence de réparations, bien des discours se sont développés sur la responsabilité de l'Afrique accusée d'être responsable de l'esclavage (d'avoir « vendu les siens »). Bien des Afrodescendants se cachent derrière ce pseudo-argument pour justifier leur refus de tout rapport avec le continent matriciel. Disposition loin de constituer une ouverture favorable à la connaissance. La troisième difficulté est qu'il est très difficile de se prétendre chercheur sur sa propre culture. Je veux dire que cela concerne nos cultures antillaises,
«Notre intention n’est pas de chercher à ancrer les phénomènes de dénaturation de leur cheveu et de leur peau observés chez certaines populations, dans un discours de la sélection naturelle teinté de darwinisme social. Il s’agit plutôt de considérer ces phénomènes en tant qu’aberrations engendrées par une déstructuration du rapport de ces populations à leurs propre corps.» («Peau noire, cheveu crépu» - p. 40)
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SALON DU LIVRE ET DES CULTURES LUXEMBOURG 12/13/14/ ET 15 MARS 2009 CLAE
Ce volume est le complément de l'ouvrage intitulé "L'Indoantillais entre Noirs et Békés. Approche socio-anthropologique d'une société plurielle".
"Ceux qui n'ont pas appris leur histoire s'en font de toute façon une idée vague, mais cette situation soulève tensions et crispations, car ceux qui connaissent leur histoire se retrouvent forcément en porte-à-faux avec ceux qui ne la connaissent pas et finissent par s'affronter" à laquelle les chercheurs étrangers ont plus facilement accès en tant que chercheurs, que nous-mêmes premiers concernés. Sans compter que l'on se voit souvent opposer que trop minoritaire, elles ne présentent pas d'intérêt. Un laboratoire de recherche ne finance que les recherches qui lui profitent. Je n'ai jamais pu compter sur aucune aide à la recherche. J'ai financé toutes mes recherches avec mes fonds propres, y compris en ce qui concerne la publication de mes ouvrages. Il faut espérer que nos types de sociétés verront la nécessité d'instituer des centres de recherche avec des chercheurs impliqués en première ligne, car la tâche à accomplir en anthropologie reste considérable.
Image: Austin Public Library
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RENCONTRE Fatoumata Fathy Sidibe : Regard d’une Lionne sur la crise malienne et le devenir des femmes.
« Dites-moi quels droits vous accordez à vos femmes et je vous dirai comment va votre démocratie ». Telle est ma devise. Les femmes sont les baromètres de la société.
Originaire du Mali, Fatoumata Fathy Sidibe vit à Bruxelles depuis plus de 30 ans. Licenciée en Communications Sociales et Journalisme , responsable de projets associatifs, elle fut n o t a m m e n t correspondante permanente de presse en Belgique de 1994 à 2012 pour le magazine AMINA. Militante des droits humains, elle lance en 2006 le Comité belge "Ni Putes Ni Soumises". Son premier roman "Une saison africaine", traduit son engagement en faveur de la femme africaine. Dotée de multiples talents, elle se découvre une passion pour la peinture, un exutoire pour cette femme d’action qui depuis Juin 2009 siège au parlement bruxellois sous l’étiquette FDF (Fédéralistes Démocrates Francophones). Chère Fatoumata, quel a été le sel de votre engagement pour la condition féminine ? D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été féministe. Originaire du Mali, pays de tradition musulmane et de culture patriarcale, je suis révoltée depuis toute petite par les injustices, discriminations, violences et inégalités dont sont victimes les femmes tant au Nord qu’au Sud. Je savais déjà qu’un autre monde était possible pour elles. C’est cette révolte qui a guidé ces engagements pour la cause des femmes. Nous sommes tous responsables du monde dans lequel nous vivons. C'est pour cela que je me suis engagée. Plus on libère les femmes, plus on libère les hommes, « Le féminisme est un humanisme »
Une interview réalisée par Zoé Ndiaye pour RHA-Magazine
Contacter Fatoumata: "Afin de faire plus ample connaissance, je vous invite à un voyage qui vous fera découvrir ma personnalité, mes élans artistiques, mes engagements citoyens, mes priorités. Auteure, journaliste, artiste-peintre, poétesse, militante des droits humains, députée au Parlement bruxellois, mon parcours est celui d’une citoyenne plurielle. N’hésitez donc pas à me contacter, je suis à votre écoute": www.fatoumatasidibe.be
En juillet 2012 vous lancez un "SOS" pour le Mali. Pensez-vous que la 26
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INTERVIEW
« Les femmes dans le Nord du Mali ont payé un lourd tribu à cette guerre. »
gravité de la situation ait été mesurée notamment par la diaspora lors de l'occupation jihadiste ? Dès le début de l’insurrection en janvier 2012, la diaspora s’est indignée et mobilisée. La révolte était focalisée sur le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) qui avait pris les armes contre ses frères et qui avait pactisé avec des factions islamistes. Tous avions sous-estimé la menace jihadiste. A travers des manifestations, pétitions, conférences, récoltes de fonds, concerts, soirées de sensibilisations, la diaspora, que ce soit à titre individuel ou collectif s’est mobilisée en Europe et ailleurs. Evidemment, on peut regretter que ces mobilisations se soient faites en rang dispersé et sans coordinations mais l’essentiel est que la diaspora malienne ai fait entendre sa voix, soutenue par les amis du Mali. Actuellement, la mobilisation ne faiblit pas. Quelles ont été les conditions de vie générale au Mali avant intervention ? Je me suis rendue au Mali de décembre à janvier 2012, quelques semaines avant le début du conflit. J’ai vu, comme les dix dernières années, un Mali avançant à reculons. Un peuple qui, à la veille des élections présidentielles prévues le 29 avril 2012 était désespéré, sans savoir comment casser cette chaîne de la fatalité et de la régression et reprendre espoir. La vérité, c’est que ces élections allaient mettre au pouvoir des personnes mouillés depuis plus de vingt ans et qui ont plongé le pays dans le chaos. Qu’est-ce qui se cachait sous le paravent de la démocratie ? Un Etat en voie de délitement, une opposition consensuelle, la corruption à tous les niveaux, la gabegie, le népotisme, le laxisme, le pillage des deniers publics[…]la montée du prosélytisme religieux pour un islam rigoureux d’influence wahhabite salafiste, la question touarègue et la persistance des tensions et revendications indépendantistes. Le tableau était sombre.
Sur la condition féminine en particulier ? Les droits des femmes maliennes sont en régression. Afin de coller aux différents traités ratifiés, l’Assemblée nationale du Mali adoptait en 2009 un code de la famille et des personnes qui accordait des droits à la femme. Sous la pression des associations musulmanes pilotées par le Haut Conseil Islamique, des manifestations ont rassemblé des milliers de maliens qui ont contesté les dispositions d’un code qualifié de « satanique » et « non conforme aux valeurs de l’islam. Au nom de la paix et de l’unité nationale, le président de la République en exercice, Amadou Toumani Touré, a renvoyé le texte aux députés pour être amendé. Au départ, ce texte censé réduire les discriminations et améliorer le statut
© Vittorio Carlucci
« Les droits des femmes maliennes sont en régression »
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INTERVIEW
Rencontre avec Fatoumata Fathy Sidibé Vision d'une lionne sur la crise malienne
« Sans l'émancipation féminine, il serait illusoire d’espérer l’émancipation économique, le développement durable et le progrès social.»
« Aujourd’hui, les femmes sont en marche. Oui, les choses bougent. Pour marcher, il faut être debout. Elles ne veulent plus être des victimes, ce sont des résistantes. »
de la femme a été modifié et adopté en décembre 2011 en faisant fi des revendications des organisations de défense des droits humains. Le gouvernement a cédé aux pressions religieuses et a fait reculer les droits des femmes maliennes de 50 ans. C’est dans ce contexte où le poids conservateurs grignotait les droits des femmes que survient le conflit malien. D’avril 2012 à janvier 2013, les deuxtiers du territoire malien étaient aux mains des groupes islamistes radicaux qui ont imposé leur vision obscurantiste et despotique de la charia : lapidation, amputations, flagellations, imposition du port du voile […] destruction de mausolées à Tombouctou - symboles de notre riche patrimoine culturel et se sont adonnés aux pillages, destruction des infrastructures de soins et santé, etc. De nombreuses femmes ont été victimes de violences sexuelles, de viols, mariages forcés. Dans ce pays enclavé, c’est aussi le risque d’une crise humanitaire avec son cortège de famine, de maladies, d’exodes des populations. Les femmes dans le Nord du Mali ont payé un lourd tribu à cette guerre. Comme partout en temps de conflits, les femmes et les enfants sont les plus vulnérables. Beaucoup d’ONG ont dû déserter la région. L’intervention française a permis de repousser les rebelles dans le désert. Les principaux bastions des insurgés ont été libérés, y compris Gao, Kidal et Tombouctou. Désormais, quels sont les programmes mis en place pour les femmes maliennes? Les femmes maliennes se mobilisent à tous les niveaux . Elles se sont regroupées au sein d’une structure informelle « Alliance des Femmes
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pour un Mali Uni ». Sur le terrain, les associations de femmes et de défense des droits humains continuent de réclamer justice et réparation. Pas de paix ni de réconciliation sans justice. De ce qui m’est revenu, la Coalition malienne de la Cour pénale internationale vient d’être créée pour aider l’Etat malien à adapter ses instruments juridiques à cette réalité des viols et des crimes de guerre. Il faut que ces criminels soient jugés. Le ministère malien de la justice aurait fait publier une circulaire demandant aux tribunaux dans le pays de recevoir les plaintes des victimes. Mais on le sait, il est difficile de porter plainte, car il y a le poids de la honte. Les victimes ont besoin de soutien psychologique et d’accompagnement. Il est dit que la condition des femmes est révélatrice d'une société… « Dites-moi quels droits vous accordez à vos femmes et je vous dirai comment va votre démocratie ». Telle est ma devise. Les femmes sont les baromètres de la société. Quand la société va mal, ce sont les femmes qui en font les frais. Que pouvez-vous nous dire sur la force de la femme malienne ? Aujourd’hui, les femmes sont en marche. Oui, les choses bougent. Pour marcher, il faut être debout. Elles ne veulent plus être des victimes, ce sont des résistantes. Elles mènent un plaidoyer auprès des gouvernements, décideurs et membres de la société civile afin qu’ils effectuent les changements qui s'imposent pour améliorer les conditions et la qualité de vie des femmes du monde. Sans l'émancipation féminine,
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"Toutes les femmes ont leur rôle à jouer. Qu’elles soient en zone rurale ou urbaine, qu’elles soient modernes ou traditionnelles. Les femmes ont un rôle capital à jouer en matière d’environnement, de choix de consommation et de santé. Elles sont le moteur de l’activité économique, tant dans les services que dans les entreprises privées ou publiques." Il faut continuer à investir dans l’éducation des filles, car c’est un moteur puissant de développement. Chaque année supplémentaire de scolarisation féminine a pour résultat de réduire de 5 à 10 % à la fois leur taux de fécondité et le taux de mortalité infantile. Mais cela doit s’accompagner de la protection des droits des femmes […] il serait illusoire d’espérer l’émancipation économique, le développement durable et le progrès social. Selon vous, comment la femme africaine "moderne" pourrait se lever et agir face à la situation du Mali ? Quels sont les leviers d’émancipation et d’action ?
Fatoumata F. Sidibé Marraine d'honneur du premier gala des Reines & Héroïnes d'Afrique Cela a été grand honneur pour moi. Ce fut pour moi un bel hommage à ces femmes reines et héroïnes d’Afrique. Un dicton malien dit « On peut mourir, mais un grand nom ne meurt pas ». En occultant les noms des femmes qui ont façonné l’histoire, on a commis un assassinat symbolique. Oui, il faut que la femme afro-descendante non seulement reprenne sa place dans l’histoire, mais qu’elle la façonne aussi. La jeune génération a besoin de s’inspirer de tels modèles. Je salue « RHA» qui, à travers ses multiples activités, s’emploie à rendre aux femmes une part de leur passé pour qu'elles existent aujourd’hui et demain.
Il faut faciliter l'accès aux intrants agricoles et aux moyens de production, leur donner des droits à la propriété terrienne et garantir la sécurité sur leurs terres. Enfin, il faut accroître la participation des femmes au pouvoir, aux prises de décision, à la gestion de la chose publique, aux responsabilités politiques, tant au niveau local que national. Au niveau politique, les femmes sont un vivier d’intelligence pour la démocratie. Les femmes maliennes demandent l’application de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité adoptée le 31 octobre 2000. Cette résolution reconnaît que les conflits armés affectent de manière disproportionnée les femmes et les petites filles et reconnaît le droit des femmes à une égale participation dans la prévention des conflits, les processus de
négociation de paix, de consolidation de la paix, de sécurité et de développement post conflit. Les femmes sont l'Espoir, la force du continent. L’Afrique marche avec les pieds des femmes . Plus généralement, quelles sont selon vous les sorties de crise envisageables ? Le Mali fait face à de gigantesques chantiers : défier une guerre de guérilla dans le Nord, rétablir la sécurité et les structures administratives dans tout le pays; restructurer et former l’armée, ramener quelques 470.000 déplacés et réfugiés; organiser des élections présidentielles et législatives avant le 31 juillet, restaurer l’intégrité du territoire et l’unité nationale, maintenir le caractère laïc et républicain de la nation, dialoguer et écouter toutes les communautés tant au Nord qu’au Sud ; œuvrer à la réconciliation nationale, régler une fois pour toutes la question touareg, lutter contre l’impunité, lutter contre la montée des courants islamistes. Et comme il n’y a pas de paix sans développement, l’enjeu est de redresser ce pays qui est un des pays les plus pauvres de la planète. Il n’y pas de paix durable sans développement.
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NANA HARMONIE S'EXPRME: Nana Harmonie s'exprime pour RHA-Magazine
Licia Chery: son authenticité son succès Licia chery, de son vrai nom LéticiaSophie Andris, a conquis son public de sa voix envoutante empreinte d’intonations soul, funky, pop et rnb. Cette jeune chanteuse de 27 ans a un parcours des plus extraordinaires. Née en Suisse, de parents haïtiens, Licia a toujours su ce qu’elle voulait. " Mon style est un mélange de Soul/ Pop avec des pincées de Folk et de Blues ici et là." Reines et Héroïnes d’Afrique vous invite à découvrir l’univers de notre Haïtienne à la volonté de fer.
«Je vois le monde comme un grand livre dont on n’a qu’une vie pour lire le plus de pages possible ! »
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Tout commença en 2009, cette annéelà Licia chery fit de belle rencontre. La slammeuse du collectif Chant d’Encre tombe amoureuse de la voix de Licia. Cette rencontre lui ouvre pour la première fois les portes d’un festival – Influences Caraïbes – où elle y gagne un prix. Cette victoire fut un énorme tremplin pour notre chanteuse. « Cela m’a donné une légitimité auprès d’autres festivals et auprès des différents organisateurs de concerts. J’ai donc commencé à faire de plus en plus de concerts d’abord à Genève puis dans différents endroits en Suisse, puis Paris ». Mais Licia ne se repose pas sur ses lauriers, elle finit par s’inscrire sur My Major Company, un site de financement participatif à partir duquel des internautes deviennent des « internautes-contributeurs ». Elle devient la première artiste inscrite spontanément à entrer dans la sélection du label, en gagnant 100'000 euros en à peine 75 jours. Après cette victoire, plus rien ne peut arrêter notre artiste dans la quêtes de ses rêves les plus fous. Licia est très lucide et elle sait qu’il lui faudra faire des sacrifices. « Il n’est jamais facile de tout quitter pour suivre ses rêves, peu importe lesquels, mais que ça vaut la peine. Si ça
ça marche tant mieux, si on a tout essayé et que ça ne marche pas, on aura tenté… Si les choses étaient à refaire, je les referais. » Bien que Licia soit née et ait grandi en Suisse, elle n’en garde pas moins de très bons souvenirs de son pays d’origine. Elle nous raconte avec émotion ses souvenirs d’Haïti. « Il est difficile de n’avoir qu’un seul meilleur souvenir car dès que je suis là-bas, je me sens bien. J’aime l’odeur, les gens, les repas, la chaleur. Le village de ma maman à Grand-Goâve est un vrai paradis terrestre. On y mange les meilleurs avocats du monde. La fête de Dame-Marie (le village de mon père) qui a lieu tous les 8 septembre est également un moment agréable à passer. » Notre jeune demoiselle se rend compte de la chance qu’elle a de voir ces deux cultures grandir en elle. Chacune de ces cultures ont fait de Licia la femme passionnée, forte et déterminée qu’elle est aujourd’hui. « Je vois cela comme une richesse que je chéris. J’ai la possibilité de voir le monde selon deux points de vue bien différents et de prendre les bons cotés de chacun. » Licia a plus d’une flèche à son arc. En plus de la musique, Licia est une grande passionnée de cinéma, de danse et de littérature. Notre chanteuse profite de chaque instant de la vie pour découvrir et apprendre de nouvelles choses. « Je vois le monde comme un grand livre dont on n’a qu’une vie pour lire le plus de pages possible ! » Notre jeune artiste peut compter sur le soutien inconditionnel de sa mère, qu’elle considère comme un modèle. Sa mère, malgré son désir de voir tous ses enfants effectuer des études
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INTERVIEW
NANA HARMONIE S'EXPRIME:
"Mon style est un mélange de Soul/ Pop avec des pincées de Folk et de Blues ici et là..."
universitaires, n’a pas manqué d’encourager sa fille tout au long de son parcours musical. « Elle est belle à l’intérieur et à l’extérieur, je n’ai jamais entendu une injure sortir de sa bouche, elle a beaucoup de classe, des valeurs et de la dignité. Elle est la personne que j’aime le plus au monde.» Licia sait qu’il est important de ne pas mélanger vie privée et vie professionnelle. Et lorsqu’on lui pose des questions sur sa vie amoureuse, elle préfère rester discrète et évasive. « Mais si vous voulez un scoop, allez voir le clip de You Make Me Blue et vous verrez comme j’allie amour et musique ;) » Maintenant, elle peut vivre complètement de sa passion. Bien que ce ne soit pas facile tous les jours, elle n’abandonnerait sa situation pour rien au monde. « Cela prendra le temps qu’il faudra avant de pouvoir être vraiment confortable, mais ça en vaut la peine. » Lorsque nous demandons à Licia Chery, quelle femme serait pour elle, le personnage emblématique qui représenterait au mieux cette Reine et Héroïnes d’Afrique, Licia nous répond naturellement – Oprah Winfrey -. Le parcours de cette personnalité inspire beaucoup notre artiste. De plus, en tant que fan de Michael Jackson, elle a le souvenir de cette première interview à cœur ouvert de Michael Jackson sur le plateau d’Oprah Winfrey en 1993. « Elle est forte, classe, belle, intelligente, femme d’affaires, c’est un symbole de réussite pour moi. J’aime les pionniers et elle a été la première dans sa catégorie. J’adore, j’adhère. » Licia Chery est connue pour sa simplicité et sa beauté naturelle. Elle reste simple dans ces gestes quotidiens de beauté. « Je file sous la douche pour me réveiller un peu et tonifier ma peau en finissant par un jet d’eau froide. »
Licya Chery
« J’en avais marre de ressembler à quelque chose que je n’étais pas. Je suis née avec les cheveux crépus, je dois apprendre à m’accepter ave.» 31
Discographie BLUE YOUR MIND - 2012 Composé de 12 chansons originales, il mélange la soul, le blues, le raggae et la pop! LIFE IS A GIFT - 2007 Enregistré en 2007, il est resté à l'état de maquette 2005 1er album de Licia Chery
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CONTEMPO-REINE
« Lorsque tu désires vraiment quelque chose, il faut te donner les moyens de le faire et ne jamais te dire que tu rêves trop haut. Jamais ! »
Notre jeune artiste et aussi fière de porter ses cheveux crépus. Elle est Nappy (contraction du mot happy et naturel pour signifier la joie d’être naturelle) depuis mai 2010. Cette décision fut prise pour s’affirmer en tant que femme noir. Ne souhaitant plus ressembler à une autre, Licia se sent maintenant en total harmonie avec ses valeurs et l’image qu’elle projette d’ellemême. « En 2010, j’ai pris la décision car j’en avais marre de ressembler à quelque chose que je n’étais pas. Je suis née avec les cheveux crépus, je dois apprendre à m’accepter avec. » Naturelle, serait le mot qui la définirait le mieux. Licia Chery sait que son côté nature plaît à son public et donc continue au maximum de rester telle qu’elle est sans artifice. Une femme, passionnée par la musique, fière de ses origines et surtout déterminé à atteindre ses objectifs. Quand nous lui demandons quel serait le message qu’elle souhaiterait transmettre à celles/ceux qui voudraient faire comme elle, voilà ce qu’elle nous répond : Lorsque tu désires vraiment quelque chose, il faut te donner les moyens de le faire et ne jamais te dire que tu rêves trop haut. Jamais ! Que tu aies envie de chanter, de faire du cinéma, de
danser, de devenir un grand chef cuisinier, d’être médecin ou n’importe quoi d’autre, au moment où tu te dis que c’est trop difficile, pour passer le cap, il te suffit de regarder autour de toi. L’Homme a créé des villes, des avions, des fusées… ! Tu ne vas pas me dire que c’est ton rêve de réussite qui est trop grand ?!!! Il y a deux choses à garder en tête : 1 – Rome ne s’est pas construite en un jour ! 2 – à base de travail et de persévérance, on arrive à tout ! L’équipe RHA souhaite le meilleur à notre chanteuse Haïtienne. Nana Harmonie pour RHA-Magazine
+ sur Licia Chery Vous pouvez trouver toute son actualités sur son site internet: Liciachery.com
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ETOFFES DE REINE TROPHEE 'THERESE NGANN' PAR REINES ET HEROÏNES D'AFRIQUE
Rencontre avec Une interview réalisée par Founé Camara pour RHA-Magazine
C’est son parcours et sa personnalité qui nous ont interpelés. Un talent inné pour valoriser les courbes féminines, Eva Gabbara est notre créatrice du moment. Avec elle, c'est le Chic, le Flamboyant, le Glamour!
Nominée et primée par nos lecteurs comme Héroïne d'Afrique contemporaine, Eva Gabbara à reçu le trophée 'Thérèse NGANN' (1ère femme styliste africaine d’origine camerounaise) lors du 1er gala des RHA. Nous sommes allées à la rencontre de cette charmante femme et de son style unique : Chic – Flamboyant- Glamour. Nos lecteurs ne s'étaient pas trompées sur cette fabuleuse Héroïne d'Afrique! RHA- Magazine : Vous êtes une jeune créatrice de mode d’origine sénégalaise avec des inspirations de tous les continents. Vous débutez votre carrière de styliste dans les années 2000 avec le prêt-à-porter, ensuite vous vous êtes lancée dans la création de votre marque de lingerie. Depuis 2005, vous nous épatez avec des créations de Hautes-coutures. Par ailleurs, Vlisco Show vous a primé sur ces créations en 2009. On peut dire que vous aimez apporter votre touche de créativité aux plaisirs féminins, à savoir l’apprêtement sous tous les angles. J’ai peints le portrait de la personnalité publique que vous êtes mais nous souhaiterions découvrir la femme héroïne qui se cache derrière Eva Gabarra. Parlez nous d’elle! Eva Gabarra : Je ne me prends pas la tête. Eva Gabbara c’est une femme ambitieuse, avec un caractère qui peut faire peur, mais c’est avant tout une personne entière. Je suis jumelle et j’aime le grandiose mais j’aime aussi le calme. C’est pourquoi je vis entre Paris et Dijon où je me retire pour me reposer. J’aime Dijon pour ses beaux paysages et sa population, les gens y sont sympas aussi. Sinon je suis capri-
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« Je ne me prends pas la tête. Eva Gabbara c’est une femme ambitieuse, avec un caractère qui peut faire peur, mais c’est avant tout une personne entière.»
Eva Gabarra - 1ER PRIX VISCO SHOW PARIS JANVIER 2009 - 1ER PRIX TROPICS AWARDS JOHANNESBOURG 2011 - TROPHEES THERESE NGANN REINES ET HEROINES D'AFRIQUE BRUXELLES 2012 www.eva-gabarra.com
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ETTOFFES DE REINE
LABO ETHNIK PARIS 2010
AFRICA FASHION WEEK BARCELONE 2013
"Tout ce que je sais je l’ai appris de ma mère ou des formations que je fais de temps en temps pour apprendre de nouvelles techniques. Pour moi l’école apporte les techniques, mais pour être styliste il faut être créatif, et ça c’est un don." corne, ascendant poissons, car je suis née le 11 janvier. J’adore danser toutes les danses car je suis multiculturelle, de la salsa, de l’RnB et de l’hip hop. J’aime toutes les danses américaines, mais je suis avant tout une grande danseuse de M’Baklar. D’ailleurs les gens sont surpris de me voir danser le M’baklar avec ma petite taille (rire). Je suis aussi sportive, j’ai fais du basket dès l’âge de 5 ans car je suis issue d’une famille de basketteurs. Autrement je pratique le handball qu’en j’ai le temps. RHA-Magazine: Vous avez d’abord travaillé dans la logistique, ensuite dans l’enseignement avant de tout abandonner pour la mode. Quel à été le déclique ou la révélation pour vous lancer ? Eva Gabarra : Effectivement, j’ai enseigné à l’âge de 19 ans durant deux ans, en tant qu’institutrice en élémentaire dans l’établissement fondé par mon grand-père. J’ai beaucoup aimé cette période ma vie, car c’était l’un de mes premiers challenges : comme je faisais la même taille que certains de mes élèves, je devais faire mes preuves auprès des parents d’élève. J’ai cherché à changer de profession pour avoir un meilleur salaire car entre les achats de fournitures que je faisais pour
CONCOURS JEUNES CREATEURS VLISCO PARIS 22/01/2009
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ETOFFES DE REINE: Interview
EVA GABARRA
« J’aime beaucoup travailler le wax car comme on me dit souvent je suis « fess ! (extravertie) » (rire), donc le wax représente ma personnalité : vive et colorée, et ça plait !»
« A travers mon travail je veux défendre l’image de la femme africaine, surtout à l’internationale où sont image est souvent un clichée de soumise ou de vulgaire »
compléter les fournitures des élèves qui n’avaient pas les moyens et mes achats personnelles de jeune femme fan de mode, mon salaire n’était plus suffisant. J’ai ensuite travaillé 5 ans pour un armateur allemand, c’est d’ailleurs ce travail qui m’a permis d’investir dans ma passion, en ouvrant ma première boutique. Au début c’était dans le garage de chez moi, ensuite j’ai ouvert ma boutique aux Almadies. Il est dur de s’imposer dans le milieu de la mode, il faut prouver qui l'on est avant d’être accepté. Quand je suis arrivée en France en 2009, j’ai eu la chance de rencontrer des gens merveilleux qui m’on ouvert le vrai milieu de la mode parisien. Grâce à cette opportunité, j’ai pu faire découvrir mes créations, mes couleurs et mes goûts dans des lieux où le franchissement de l’entrée n’est pas offert à tous. RHA-Magazine: D’où vous vient cet amour pour la mode ? Eva Gabarra : C'est depuis mon enfance ! Ma mère était femme d’officier et comme elle était couturière c’est elle qui confectionnait les robes des femmes officiers du camp, les tenues de mes trois sœurs et de moi même. J’ai commencé la couture en confectionnant des robes pour mes poupées, ensuite je retouchais en cachette les robes que ma mère me faisait pour ne pas la vexer (rire). D’ailleurs la reine des modifications est ma sœur jumelle, mais elle n’a pas choisie la couture comme profession. J’adore dessiner ! J’imagine d’abord le modèle ensuite je me lance dans les ébauches pour représenter l’idée. RHA-Magazine: Avez-vous été dans une école de stylisme où s’agit-il d’un don ?
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Eva Gabarra : Non, je n’ai pas fais de d’école de stylisme, tout ce que je sais je l’ai appris de ma mère ou des formations que je fais de temps en temps pour apprendre des nouvelles techniques. Pour moi l’école apporte les techniques, pour être styliste il faut être créatif et ça c’est un don. RHA-Magazine: A travers vos créations, on perçoit une forte personnalité, de part les couleurs choisies et le souci du détail (motifs, textures, formes, coupe, etc.). Est-ce un message volontairement véhiculé ? Eva Gabarra : A travers mon travail je veux défendre l’image de la femme africaine, surtout à l’internationale où sont image est souvent un clichée de femme soumise ou vulgaire. Nous sommes souvent confrontées aux regards méfiants ou moqueurs. Je suis ambassadrice de la célèbre marque hollandaise de wax Vlisco. Et oui le wax est un produit hollandais ! Et Vlisco travaille avec des stylistes. Nous discutons des motifs et des couleurs. Quand je travaille le wax, je commence par étudier les motifs des wax, et choisis ceux qui me parlent. J’essais de représenter ce que le motif m’exprime. J’aime beaucoup travailler le wax car comme on me dit souvent je suis « fess ! (extravertie) » (rire), donc le wax représente ma personnalité : vive et colorée, et ça plait ! J’ai été la première styliste africaine à relancer le wax. Auparavant des créateurs européens avait déjà crée des tenues bien avant ce regain d’intérêt pour ce tissu ces dernières années. En effet, Yves Saint Laurent et Mac Queens, avait crée des créations dans les années 70. On m’a beaucoup critiqué en Afrique pour celà, certains disaient que c’était
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INTERVIEW
«J’aurais pu demander la nationalité européenne mais je suis trop fière de mon pays pour changer de patrie »
« le tissu des villageois ». Par contre quand des créateurs européens ce sont mis à l’utiliser récemment, là alors les gens ont commencé à considérer mes créations en wax. En 2009, j’ai même lancé la mode des chaussures en wax, en postant des photos sur ma page Facebook, depuis certains stylistes ce sont appropriés l’idée, mais je m’en moque je suis avant tout créatrice et je ne veux pas devenir commercial. Je n’ai pas encore touché les bijoux en wax, mais on verra… RHA-Magazine: D’où vous vient cette force de caractère, que l’on voit à la fois de votre parcours atypique et dans votre travail ? Eva Gabarra : Mon père était colonel et j’ai grandi dans un camp militaire. J’ai beaucoup pris de mon père. Ma mère est une femme calme mais forte donc j’ai aussi appris de sa force calme. Aussi il parait que je suis le sosie d’une de mes aïeules qui n’est personne d’autre qu’Aline Sitoé Diatta, une rebelle sénégalaise qui a tenu tête aux colons français. Elle est mon aïeule du côté maternel, qui est de famille Coli et Diatta. RHA-Magazine: Vous défilez sur des podiums un peu partout en Afrique et en Europe, la qualité de vos créations n’est plus à démontrer, vous sentezvous accomplie en tant que créatrice ? Eva Gabarra : Je ne suis pas encore accomplie, je le serai uniquement quand les créateurs africains auront une vraie place dans le milieu de la mode et seront invités dans les flashions week traditionnelles parisiennes, qui est Le lieu de rencontre international de tous les créateurs. Cela dit, c’est aussi de notre faute, Africains, car je déplore que nous n’exploitions pas assez nos richesses et les anciens n’ont pas facilité l’entrée des jeunes stylistes dans la sphère. Les créateurs africains sont responsables, car il a fallut attendre que des stars portent du wax ou que Burberry le fasse pour qu’ils s’y intéressent pour que l’on respecte ce
tissu qui est une des identités de l’Afrique. Bien sûr quand c’était Eva Gabarra qui le faisait, ce n’était pas de bon goût car elle n’est pas connue… Concernant mes lieux de défilés, je n’ai pas encore été aux Etats-Unis mais je suis représentée là-bas. Ceci est dû à ma paresse d’entreprendre les lourdes formalités pour y aller, mais c’est en projet et je pense que c’est pour bientôt. Je suis à l’étranger depuis longtemps et j’aurais pu demander une nationalité européenne mais je suis trop fière de mon pays pour changer de patrie. Tant que je peux me déplacer où je veux avec mon passeport c’est suffisant pour moi. RHA-Magazine: Vous présentez deux collections par an, l’une en prêt à porter et l’autre en Haute-Couture. Pour chaque collection, quels
Fashion Party @ River Island 2011
«... il parait que je suis le sosie d’une de mes aïeules qui n’est personne d’autre qu’Aline Sitoé Diatta, une rebelle sénégalaise qui a tenu tête aux colons français. Elle est mon aïeule du côté maternel, qui est de famille Coli et Diatta»
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" Chaque femme a sa beauté, avec ses rondeurs ou pas, et son charisme. Il faut s’assumer ! La femme africaine, ronde ou mince est belle. "
objectifs vous fixez-vous? Eva Gabarra : Chaque collection a un thème, en 2012 c’était « Or Végétal », en 2011 c’était « Les fleurs et les oiseaux ». Pour cette année je vous prépare une collection mémorable, la collection « Epoque ». RHA-Magazine: Vous disposez d’un éventail de tenues pour un public large et varié, vous habillez des personnalités, les candidates et staff des comités de Miss, des mannequins et j’en passe ! Est ce que les particuliers lambda peuvent bénéficier de vos créations sur-mesure et de quelles origines sont vos clientes ? Eva Gabarra : Bien sûr que je créée pour toutes les femmes ! Je fais même des robes de mariée, qu’elles peuvent apercevoir en dans la collection précédente et dans la collection
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« Epoque » de 2013 (le thème cette collection représente les différentes étapes de la vie, la naissance, l’adolescence, l’âge adulte et mûre!. Bien que mon style soit extravagant, je fais de tout et même du sobre. J’ai des clientes privées de la Californie, d’Allemagne, d’Australie, de Suisse, de Belgique, de France et d’Afrique. Elles sont noires et blanches. Les clientes afro-américaines sont très intéressantes pour un créateur de mode africain car elles apprécient et respectent beaucoup le style africain et celui du créateur, elles sont en quête de leurs origines. RHA-Magazine: Un conseil femmes peu sûres d'elles ?
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Eva Gabarra : Chaque femme a sa beauté, avec ses rondeurs ou pas, et son charisme. Il faut s’assumer ! La femme africaine, ronde ou mince est belle.
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LES TROPHEES RHA 2012: le Jury - les autres nominées
Les membres du Jury Rappelez-vous, nous avions fait appel à nos lecteurs afin qu'ils nous proposent une centaine de noms de femmes afrodescendantes qui selon eux méritaient d'être reconnues pour leur actviités en faveur de la communauté africaine, en Afrique ou dans la diaspora. Voici les 10 prestigieux membres du Jury qui ont eu le mot final sur les Prix RHA2012: Fatoumata F. Sidibé, Chantal Eboko, Annette Ntignoi, Flora Ngodioh, Pr Grégoire Biyogo, Serge Diantantu, Pierre Kompany et Nicole Jocelyn. Le jury était présidé par Madame Sylvia Serbin.
La présidente du Jury: Madame Sylvia Serbin Le trophée Nzinga, représenté par l'oiseau Sankofa, avait été attribué à Madame Sylvia Serbin pour son livre "Reines d'Afrique". Sankofa peut signifier dans la langue Akan (d'Akanland) «revenir en arrière et obtenir» (san - pour revenir; ko - aller; fa - regarder, chercher et accepter). Le symbole est celui d'un oiseau avec la tête tournée vers l'arrière et portant un œuf sur son dos. Il est souvent associé avec le proverbe: «Se wo were fi na wosankofa a yenkyi,"»: "Il n'est pas mauvais de revenir en arrière pour vous rappeler ce que vous avez oublié."
Les nominées
autres
Et voici les autres nominées, sélectionnées par les lecteurs de RHA-Magazine pour remporter les prix RHA-Magazine 2014: Dany Nyembwe, Noella Coursaris Musunka, Princesse Yav Marilyn, Calixthe Beyala, Licia Chery, Monique Mbeka Phoba, Emilie Flore Faignond, Ahoua Yemeogo, Jo Black Painter, Otitié Kiri, Maud Salomé Ekila, Ameyo Stilez, Oumou Sangaré, Ramata Doussou Bagayoko, Chloé (JNG), Kiliswathi asbl, Assata Shakur, Winnie Mandela, Kathleen Cleaver, retenues par l'équipe de rédaction de RHA-Magazine. 39
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LA SANTE DE SA MAJESTE
Dossier-Témoignages: LA DREPANOCYTOSE Qu'est ce que la drépanocytose ou "anémie SS " ou "anémie à cellules falciformes"? Comment vivent les personnes atteintes de cette maladie génétique? Deux reines concernées en témoignent...
L
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a drépanocytose est une maladie génétique due une anomalie de l’hémoglobine (protéine du globule rouge) du sang. L’hémoglobine est très importante pour l’Homme car elle a la fonction de transporter le dioxygène dans les organes de notre corps. Cette anomalie moléculaire se caractérise par une déformation du globule rouge (ou hématie) qui a alors une forme allongée et par une insuffisance d’oxygène dans le sang. Cette hématie avec sa forme particulière a du mal à circuler dans les petits vaisseaux sanguin et dans la rate en particulier, ce qui prive certain organisme d’oxygène nécessaire ou une diminution d’apport sanguin artériel. Ceci provoque de violentes douleurs osseuses, des crises d'anémie, des
infarctus cérébraux (type d'accident vasculaire cérébral), etc. Il existe des traitements pour calmer les crises de la maladie, comme il existe des précautions simples à prendre pour les malades atteints de cette maladie. Cependant il n’existe toujours pas de solution/ remède pour éradiquer cette maladie. Cette maladie ce transmet génétiquement avec deux parents porteurs du gène la drépanocytose, mais ce n’est pas systématique. Les régions su monde les plus touchées sont l’Afrique subsaharienne, les Antilles, l'Inde, le Moyen-Orient et le bassin méditerranéen (Grèce et Italie).
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TEMOIGNAGE de Mariam
« La drépanocytose représente une grande partie de ma vie, elle est omniprésente a chaque instant de ma vie. »
RHA : Bonjour, Mariam nous vous avons sollicitée pour que vous nous parliez d’une maladie qui vous concerne : la drépanocytose. Pouvezvous présenter la belle jeune femme que vous êtes ? Mariam : Bonjour je suis une jeune femme de 26 ans et d’origine malienne. Je travaille comme employée administrative et quand j’ai du temps j’aime danser, faire du sport, aller au cinéma et lire. RHA : vous êtes donc très dynamique comme femme ! Mariam : tout à fait ! RHA : Pouvez-vous nous dire ce que représente la drépanocytose pour vous ? Mariam : La drépanocytose représente une grande partie de ma vie, elle est omniprésente a chaque instant de ma vie. Car chaque jour je dois prendre des médicaments, ce qui me fait donc penser à elle chaque jour. Et une fois par mois, je dois aller voir mon médecin et faire une prise de sang pour avoir mon hémoglobine. RHA : Quelle est ou sont les plus grosses contraintes de cette maladie pour vous ? Mariam : Pour moi les plus grosses contraintes de la maladie sont les crises répétitives qui nécessitent des nombreux séjours qui peuvent durér de longs moments parfois. RHA : Les drépanocytaires doivent souvent affronter des crises douloureuses, pouvez-vous nous parler de ces crises (douleurs, fréquences) et nous dire comment vous évitez ces crises ? Mariam : Ces crises sont répétitives. On ressent une douleur épouvantable quasiment insupportable, la morphine et des transfusions sanguines seules pouvant la faire passer. Effectivement on ressent des douleurs aux jambes, au dos, au ventre ainsi que des difficultés respiratoires.
R H A : Une mésaventure liée à votre maladie? Mariam: J’ai voyagé trois fois dans le pays natal de mes parents, au Mali. En 2003, 2008 et 2012, pour les deux premières fois je ne suis pas tombée malade. En 2012, j’ai fait deux crises en un mois avec deux hospitalisations. Ma première hospitalisation s’est faite dans une clinique où le médecin m’a donné des médicaments et il m’a ensuite renvoyée à la maison. Ces médicaments n’ayant pas agi, nous sommes retournés à la clinique et ils m’ont hospitalisée en me donnant un traitement qui n’agissait toujours pas. J’avais alors demandé au médecin de me donner de la morphine car je savais qu’uniquement cela pouvait me soulager mais il m’a dit que c’était une drogue et donc qu’il n’allait pas
Mariam Un interview réalisée par Founé Camara pour RHA-Magazine
« Le grand public n’a pas de grande connaissance de cette maladie, ce qui est vraiment dommage car de nombreuses personnes en sont atteintes et en souffrent constamment. » 41
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LA SANTE DE SA MAJESTE
Allodocteurs.fr.
"La drépanocytose a influencé certaines orientations de ma vie..." "Je souhaite que toutes les personnes atteintes par cette maladie soitent elles-mêmes plus au courant de la maladie afin qu’elles puissent mieux se battre contre elle et qu’elles parviennent malgré elles à vivre une vie comme toute autre personne. Aussi que leurs douleurs soit moins fortes, que leur hospitalisation soit moins fréquente, que chacune d’elles soit soutenue de la meilleure façon qui soit par leur famille." m’en donner. De ce fait nous avons dû changer de clinique. La seconde clinique, elle, s’est bien occupé de moi et venait m’injecter de la morphine quand je les appelais à cause des douleurs insoutenables. Je pense qu’au Mali, ils ne sont pas bien formés pour ce genre de situation, pourtant ils ont un centre de drépanocytose. RHA : Quelles sont les précautions que doit prendre un drépanocytaire dans la vie de tous les jours ?
MERCI MARIAM!
En savoir plus Même si la bataille contre cette maladie n’est pas terminée, le bout de femme qu'est Mariam porte une lueur d’espoir, à travers sa détermination à vivre sa vie avec autant de dynamisme. Plus d’information au sujet de la drépanocytose: site hopital.fr ( la rubrique vos « dossiers santé », puis « Drépanocytose »
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Mariam : Un drépanocytaire doit prendre de nombreuses précautions dans sa vie de tous les jours notamment pour la prise de ces médicaments qui doit être vigoureuse pour éviter les rechutes mais aussi les crises. En effet, il doit aussi faire attention d’autant plus en hiver où il doit se couvrir le plus possible pour éviter de faire des crises vasoocclusives, et de même en été, il doit constamment se réhydrater pour éviter la déshydratation. RHA : Que pensez –vous de la connaissance de cette maladie par le grand public ? Mariam : Je pense que le grand public n’a pas de grande connaissan-
-ce de cette maladie, ce qui est vraiment dommage car de nombreuses personnes en sont atteintes et en souffrent constamment. R H A : Quels genres d'obstacles ou impacts a la drépanocytose pour votre vie de jeune femme? Mariam : La drépanocytose a influencé m’a vie et certaines orientations de ma vie, par exemple, j’ai du arrêter une formation en (BEP Carrière Sanitaire et Sociale) qui m’intéressait énormément pour une autre qui ne m’intéressait quasiment pas (BAC Secrétariat Comptabilité) à cause de mes fréquentes hospitalisations. Maintenant je suis employée administrative dans un restaurant en 25h par semaine. Question amour, c’est difficile pour un homme de voir sa femme souffrir sans pouvoir rien faire pour elle. Côté sport, je suis autorisée à avoir des activités sportives avec une autorisation de repos en cas de fatigue et la possibilité de boire sans restriction.
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TEMOIGNAGE de Mimi « On ne choisit pas de naitre avec une maladie quelconque. Il y a encore beaucoup de tabous autour de cette maladie dans le milieu africain.»
RHA: Pour commencer est ce que vous p o u v ez nous parler de vous ,vous présenter brièvement à nos lectrices? Mimi: Je suis Congolaise née en RDC, ainée de trois enfants. Vers mes 6 ans j'ai passé 10 ans de mon enfance en Belgique de 1980 à 1990, après être retournée pendant 20 ans au Congo je suis revenu en Belgique depuis 2009. J'ai fait des études de droit. J'ai 40 ans, je suis Vice-présidente de l'Association Belge des Drépanocytaires A.B.DREPA. RHA: Vous souvenez vous du jour de la découverte de votre maladie et de votre réaction à ce moment-là? Mimi: La maladie est survenue en bas âge. Entre 3 et 5 ans, ce fut la période cruciale dont je me rappelle car la maladie a faillit m'emporter après le 'syndrome main-pied" ( gonflement généralisé du corps, très douloureux) qui me plongea dans un état entre la vie et la mort pendant 7 jours. RHA: Est-ce que le fait d'accepter la drépanocytose a été difficile? Mimi: Je n'ai vraiment réalisé l'ampleur de cette maladie qu'une fois rentrée au Congo, après mes 16 ans. Avec la crise économique, les conditions de vies n'étaient plus propices à ma santé qui s'est vite détériorée, et j'ai alors manifesté quasi tous les symptômes de la drépanocytose, une maladie de douleur physique et morale: le regard des gens et surtout le fait que les personnes drépanocytaires sont marginalisées par la société. De plus, la perte de mon frère et de mes cousins drépanocytaires m'a fait prendre conscience de ce qu'est vivre avec ce mal, chose que j'ai toujours refusé. Boostée par mon père et quelques poignées de personnes amies qui croyaient en moi, je n'avais pas l'occasion de dormir sur mes lauriers, je me suis donc battue et surtout bouché les oreilles et fermé les yeux sur les "on dit " de personnes ignorantes et négatives. Grâce à Dieu mes prières de revenir en Belgique ont été entendues car il n'est pas donné
à tout le monde de s'en sortir. RHA: Le traitement est parfois lourd, le ressentez vous comme un fardeau ou est ce devenu une routine pour vous? Mimi: C'est une prise de conscience nécessaire à son état, prendre conscience qu'on a des limites, une ligne de conduite à tenir pour vivre bien et "normalement". Ici en Europe, toutes les conditions sont réunies pour cela, il n'en est pas de même en Afrique. RHA: Avez vous pris des mesures qui vous permettent de vivre plus aisément avec la drépanocytose au quotidien, par rapport aux contraintes que cette maladie apporte?
Le témoignage de Mimi Minsiemi Maboloko a été recueillie par Amy Kane pour RHA-Magazine
« J'ai fait des études de droit. J'ai 40 ans, je suis Vice-présidente de l'Association Belge des Drépanocytaires A.B.DREPA »
Mimi: Respecter mes limites, le suivi
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LA SANTE DE SA MAJESTE
Mimi
"La drépanocytose n'est pas une fatalité, c'est une maladie génétique, une malformation des globules rouges qui ralentit l'apport en oxygène dans les organes, qui n'est pas contagieuse et se transmet des deux parents à l'enfant. Aujourd'hui, avec la recherche, une personne drépanocytaire peut vivre bien et mieux en ayant une bonne prise en charge médicale et psycho- sociale." Notre association A.B.Drepa œuvre dans la sensibilisation et l'encadrement des personnes touchées de près ou de loin par cette maladie en les guidant vers des institutions partenaires pour un bon suivi. Je suis dans l'achèvement d'un premier livre qui, je l'espère, pourra éclairer les gens sur cette maladie. Nous ne pouvons rien faire seuls, nous avons besoin de vous pour avancer et essayer de lutter contre ce fléau. médical, bien m'alimenter et surtout no stress car la moindre contrainte se répercute sur mon moral et c'est la crise. RHA: Financièrement drépanocytose est une revient cher, existeapportées aux malades cela se passe il?
AIDONS MIMI!
Contact: mimisiemi@yahoo.fr "J'écris un livre qui devrait être le premier d'une suite sur mon vécu de la maladie. Je voudrais faire prendre conscience aux autres de ce qu'implique de vivre avec cette maladie qui est la première maladie génétique au monde et qui gagne du terrain dans le silence et l’indifférence. J'ai besoin d'aide pour tout ce qui touche à l'édition et la publication."
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parlant, la maladie qui il des aides ou comment
Mimi: Au Congo, il n'y a pas de prise en charge médicale adéquate pour cette maladie, le manque d'infrastructures et d'équipements est criant et avec la crise économique, il n'y a pas d'organisation de mutuelle de santé. Les bourses ménagères ne permettent même pas aux familles de suffir à leurs besoins essentiels et ne permettent pas la prise en charge d'un enfant malade, d'où un taux de mortalité infantile important, mais aussi un abandon de ces enfants traités aussi "d'enfants sorciers". Ici au moins les soins sont pris en charge dans quelques Hôpitaux du centre de la capitale. Malgré que la maladie est encore méconnue du corps médical, les malades sont quand même assez vite pris en charge et bien suivis. Cependant, en France et aux ÉtatsUnis les drépanocytaires bénéficient d'un statut spécial adopté par le
parlement, et les recherches avancent aussi. RHA: Le fait de vivre avec une maladie nous offre parfois la possibilité de voir le monde autrement, pourriez vous partager avec nous votre vision du monde? Mimi: On ne choisit pas de naitre avec une maladie quelconque. Il y a encore beaucoup de tabous autour de cette maladie dans le milieu africain pourtant le plus concerné, même ici en Europe. Pourtant; c'est en parlant et en revendiquant le droit à la vie qu'on arrive à être entendu et aidé, cas du cancer, du sida et des autres maladies qui aujourd'hui trouvent des solutions, car des gens sont sortis de l'ombre et se sont mobilisés. Dans le silence et l'ignorance la drépanocytose gagne du terrain. La drépanocytose n'est pas une fatalité, c'est une maladie génétique, une malformation des globules rouges qui ralentit l'apport en oxygène dans les organes, qui n'est pas contagieuse, elle se transmet des deux parents à l'enfant. Aujourd'hui avec la recherche, une personne drépanocytaire peut vivre bien et mieux en ayant une bonne prise en charge médicale et psycho- sociale.
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A la découverte du moringa: l'arbre miracle D'après les recherches de Marie-Pierre Lescot pour RHA-Magazine
Il existe dans le genre Moringa douze espèces, qui ne sont que très peu décrites, mais dont on peut soupçonner qu’elles sont potentiellement au moins aussi intéressantes que la Moringa oleifera (que l’on trouve en Inde). Parmi ces espèces oubliées se trouve Moringa stenopetala qui se trouve à Djibouti, en Ouganda, au Soudan, l’espèce est principalement présente au nord du Kenya et en Ethiopie. C'est un vrai arbre à usages multiples, puisque toutes les parties de la plante peuvent être utilisées. Dans les tropiques, on utilise de nombreuses parties de cette plante, notamment les feuilles, que l’on transforme en poudre, les graines, les fruits, les fleurs et l’essence de la p l a n t e . Vitamines, minéraux et protéines Cette plante est souvent utilisée comme remède contre l'hypertension, car il contient de grandes quantités de potassium, de zinc, de magnésium et la vitamine E sont avérées utiles pour diminuer la pression artérielle. Le Moringa est riche également en vitamines B, et contient aussi plus de vitamine C que les oranges, et plus de vitamine A (qui aidera dans la prévention des problèmes oculaires potentiels, y compris la cécité.) que vous pouvez trouver dans les carottes. Le Moringa est aussi une source précieuse de calcium, de fer, de magnésium, de
Le saviez-vous? Le Moringa:
Contre le diabète, le cholestérol, l'obésité, ... On trouve deux fois plus de protéines dans les feuilles de cette plante que dans le lait. Les personnes souffrant de diabète ou de cholestérol élevé peuvent certainement bénéficier de l'utilisation de Moringa, parce que cette plante équilibre la glycémie et le cholestérol dans le sang. Le Moringa fourni beaucoup d’énergie en favorisant la digestion et en stimulant votre métabolisme, vous aidera à perdre du poids.
www.monmoringa.ca
zinc et de potassium. Toutes les vitamines présentes, de potassium, de calcium et les flavonoïdes sont considérés comme capables d'améliorer l'humeur et de promouvoir un style de vie sain. Le renforcement du système immunitaire est aussi l'un des avantages potentiels de cette plante. Beaucoup de fer et de bêtacarotène caché dans cet arbre sont les substances qui augmentent le niveau d'hémoglobine dans le sang et garder votre système immunitaire fort et votre corps en bonne santé. Il existe des protéines complètes en plante Moringa.
Le moringa en Afrique Traditionnellement, cette plante a été utilisée par les mères qui allaitent, car il est censé augmenter la quantité de lait maternel. Jahn (1991) nous donne de précieuses informations sur l'utilisation de l'arbre au Nord Kenya, où il n'est cependant pratiquement jamais cultivé : les Turkana préparent les feuilles en infusion comme remède contre la lèpre et les donnent à brouter à leur bétail ; les Njemps, peuple apparenté aux Masai, mâchent l'écorce en traitement contre la toux et utilisent des extraits d'écorce pour la préparation de soupes fortifiantes. Des peuples
nomades de la vallée de l'Omo utiliseraient les racines de M. stenopetala sauvages pour clarifier l'eau : ces racines sont en effet capables de provoquer la floculation de l'argile des eaux boueuses selon Mayer et Steltz, 1993 6. En Somalie, la fumée se dégageant à la combustion de la racine serait inhalée par les femmes au cours d'accouchements difficiles (selon Okk, 07/01). On prétend que les feuilles, cuites à l'eau, peuvent guérir le paludisme, l'hypertension et la douleur d'estomac.
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NATU-REINE
L'huile de carapate
L’huile de carapate connait différentes appellations : huile de ricin noire de Jamaïque (ou Jamaican Black Castor Oil : JBCO) ,huile Karapate, huile de palma christi. Le ricin est une plante annuelle originaire d’Afrique et d’Inde. Le nom Garrapata en espagnol est à l’origine de l’appellation Carapate aux Antilles. L’utilisation de cette huile a une très longue tradition, les égyptiens la connaissaient déjà vers 6000 ans avant J.C. Le ricin reste encore de nos jours une plante médicinale très utilisée. L’huile de carapate, appelée aussi palma christi est une proche parente de l’huile de ricin. Elles ont toutes les deux pour base commune la même plante dont le nom scientifique est Ricinus communis .La seule différence entre ces deux huiles est leur mode de fabrication et l’odeur. L’huile de carapate est une huile un peu épaisse et un peu sombre très répandue aux Antilles aussi bien sur les cheveux que sur la peau sur lesquels elle fait des miracles. Elle est fabriquée de façon artisanale (souvent par nos grand-mères) . L’huile de Carapate tient sa particularité dans son mode d’extraction: elle est extraite de façon traditionnelle à chaud en faisant bouillir des graines de ricin grillées et écrasées puis en récupérant l’huile surnageant. Chaque famille ayant sa propre recette, elle est parfois mélangée à d’autres huiles végétales ou des extraits de plantes. L’huile de ricin est une huile claire (jaune) qui est obtenue de façon industrielle par pression à froid des graines décortiquées. Les traces les plus anciennes de son utilisation remontent à l'Egypte ancienne où Cléopâtre en faisait glisser une goutte dans ses yeux pour qu'ils paraissent plus brillants.De nos jours, cette huile est utilisée dans bon nombre de produits cosmétiques en raison de ses qualités adoucissantes, protectrice, nourrissante, émolliente, 46
régénératrice de l'épiderme et des ongles. Très riche en vitamine E naturelle c'est un excellent allié pour lutter contre le vieillissement de la peau. Ces vertus sont les suivantes : Les cheveux : Utilisée de tout temps aux Antilles, l’huile de carapate protège, nourrit et répare activement les cheveux en tonifiant le cuir chevelu. Les principes actifs et vitaminés de l’huile de carapate rendent aux cheveux souplesse et brillance. Elle a également des effets fortifiante et réhydratante sur les cheveux fourchus et cassants. Cette huile est idéale pour les pointes sèches, pour soigner les alopécies chute de cheveux) ou encore pour favoriser la pousse des cheveux. . Elle favorise également les effets sur la croissance des cheveux, les répare, fournit brillance, améliore l’élasticité
Par Stelly Clemence pour RHA-Magazine
L’huile de carapate, appelée aussi palma christi, est une proche parente de l’huile de ricin. Elles ont toutes les deux pour base commune la même plante dont le nom scientifique est Ricinus communis. La seule différence entre ces deux huiles est leur mode de fabrication et l’odeur.
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et procure bonne santé au cuire chevelue. Elle peut aussi être utilisée sur les ongles cassants, mous ou dédoublés. Utilisation en masque ou en shampoings capillaires. -La peau : Soulage les affections de la peau, nourrissante et cicatrisante : elle est efficace sur les gerçures, brulures, cicatrices d’acné et de varicelle. Efficace contre les taches brunes du visage et soigne les irritations des yeux. Ce n’est pas tout, elle a également des vertus cicatrisantes, surtout pour les piqûres de moustiques et autres plaies. Cette huile est aussi un remède pour la santé du corps interne. Elle est également connue pour apaiser et soulager la douleur due au rhumatisme et l'arthrite. Elle est également utile en cas de brûlures. Elle prévient l'apparition des vergetures, traite l'acné et l'eczéma. Utilisation idéale pour la confection de maquillages (mascara, khol, crayon, rouge à lèvres) ou en baume à lèvre brillant.
-Le corps : Elle est également connue pour apaiser et soulager la douleur due au rhumatisme et l'arthrite. L'huile Karapate a un effet positif contre le cholestérol et l'athérosclérose. Elle aide à protéger le système cardiovasculaire. Elle est également utile en cas de brûlures et elle améliore aussi la synthèse des prostaglandines. L'huile de Mascriti s'obtient selon une recette traditionnelle qui consiste à faire bouillir des graines de ricin dans de l'eau, puis recueillir l'huile surnageant. Etant donné qu’elle est extraite de façon manuelle, il n’est pas rare de trouver des résidus au fond du récipient. De plus, je précise qu’elle dégage une odeur assez forte, personnellement que j’aime beaucoup ! Pour ceux qui connaissent l’huile de carapate utilisée aux Antilles, la JBCO est tout simplement l’appellation jamaïcaine de l’huile de carapate. C ’est la même chose !
Recette
Pour pointes sèches, rêches, abîmés. A faire le soir: - Séparer vos cheveux en plusieurs sections. - Appliquer une larme d'huile de carapate sur les pointes et bien faire pénétrer. - Préparer vos cheveux à la nuit comme à votre habitude (nattes, choux, vanilles). Pointes moins rêches, moins cassantes, gainées, faciles à coiffer. rosenadine.com - aromazone
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DU COTE DES ROIS: ROI COUP DE COEUR Par Stelly Clemence pour RHA-Magazine
Vers le sud, dans le HautNiger, Samory Touré est celui qui constitua au XIXè siècle un vaste Empire Djula couvrant la plus grande partie du pays Mandé. Il sera un de ces multiples soudanais qui ayant conscience du rôle joué par leurs ancêtres, opposeront une résistance farouche à la pénétration coloniale.
SAMORY TOURE
N
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aissance d'un mythe africain
l'ascension de Samory Touré.
é vers 1830 dans l’ancienne Guinée, Samory Touré est le fils de Lanfia Touré et de Sonka Camara. Il a été commerçant(Djula) tout comme son père. Mais à l'âge de 20 ans, un événement va bouleverser sa vie. Sa mère est capturé comme esclave au cours d'une razzia, puis il accepte (à l’âge de 20 ans) de servir comme soldat dans l'armée de ce chef de région qui s'était emparé de sa mère et l'avait retenue comme captive lors d’une razzia. L'objectif était d'obtenir la liberté de sa mère. Cette période lui aura permis d'apprendre le maniement des armes, de se montrer un bon soldat et guerrier, et donc de découvrir que sa vocation est la guerre plus que le commerce. On on peut dire que c'est
En 1861, à son retour chez lui, il s’engage dans l’armée des Bérété (qui étaient ennemi des Cissé) mais n’y passe que deux ans avant de retourner vers son peuple , les Kamara. Fort de ses nombreux succès militaires, Samory Touré est nommé Kélétigui (chef de guerre). Il crée une armée de métier. Samori s'établit à Sanankoro, dans le Wasolon et commence à faire la guerre pour son compte et, progressivement, se constitue une armée puissante, organisée et redoutée, qui compte les célèbres sofas, soldats en uniforme. Après avoir successivement battus les Cissés et les Bérétés, Samory Touré part conquérir d'autres territoires avec un certain
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ROI COUP DE COEUR
L'unificateur succès entre clémence (les chefferies traditionnelles sont conservées) et massacres sanglants (les populations animistes qui refusent de se convertir à l'islam sont passées au fil de l'épée). L'Empire Wassoulou est né (soit 400 000 Km2 de terres conquises). De 1870 à 1875, il rassemblait sous son autorité les multiples chefferies de la région qui se faisaient continuellement la guerre. Son autorité s ' é t e n d i t son autorité religieuse, militaire et politique sur une vaste région qui s’étend de la haute-Guinée au sud du Mali . De fait, Samory est associé à l’histoire du Sénégal autant qu’à celle de la Guinée, du Mali, de la Côte d’Ivoire, de la Haute-Volta (Burkina Faso) et du Ghana. Il unifia le pays et y ramena la paix et la prospérité. Maître d'une grande ville Kankan, une vaste région qui s’étend de la haute-Guinée au sud du Mali. Il préféra fixer sa capitale à Bissandougou dans sa région natale. L'armée de Samory était bien organisée ; elle comprenait sept puis dix corps, stationnés aux frontières, auxquelles s'ajoutait une garde d'élites à Bissandougou. Chaque corps comprenait un noyau de soldats de métier (les sofas), auxquels s'ajoutaient en cas de guerre les contingents fournis par les villages. Les troupes portaient un uniforme jaune (bonnet, veste et pantalon serré à la cheville). Les fusils perfectionnés très peu nombreux à l'époque, étaient réparés ou même fabriqués à la main par des forgerons. Le pays était divisé en 162 cantons regroupés en dix gouvernements. Chaque gouvernement était dirigé par un parent ou un lieutenant de Samory. Dans chaque gouvernement il plaça des gens d'origines différentes, pour effacer le souvenir des anciennes divisions familiales et tribales. Musulman pieux, Samory prit le titre d'Almamy (Commandeur des croyants), fit détruire les fétiches et construire des mosquées. Il prescrivit à tous les notables et chefs sans exception, d'envoyer leurs enfants à
l'école coranique. Ceux qui ne se conformèrent pas à ses ordres furent frappés d'amendes. Parfois, il interrogeait lui-même les enfants pour vérifier leurs connaissances. Résistance à la pénétration coloniale A partir de 1880, Samory Touré va se heurter aux colons anglais et surtout français, qui voulaient pénétrer l'intérieur du continent africain, notamment les français qui voulaient faire la jonction entre leurs colonies du Sénégal et de Côte d'Ivoire. Son prestige devint immense quand il défit à plusieurs reprises les colons français, notamment lors de la bataille de Woyowayanko le 2 Avril 1882, malgré la supériorité des français qui disposaient d'artillerie lourde.
Samory sous escorte Webmande.com
"Dans chaque gouvernement il plaça des gens d'origines différentes, pour effacer le souvenir des anciennes divisions familiales et tribales." 49
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ROI COUP DE COEUR
Le stratège Stratégie de guerre et clairvoyance militaire étaient les clés du succès selon le grand Samory Il tenta également de limiter son retard technologique en demandant à des artisans de copier les armes achetées ou confisquées aux européens. Il popularisera le concept de "stratégie de la terre brûlée", qui consistait à tout raser sur son chemin, afin de freiner la progression de l'ennemi. Il s'agissait évidemment de guérilla plus que de guerre, mais compte tenu de l'infériorité technologique qui demeurera, il lui était difficile de jouer l'affrontement frontal. Ceci dit, il a pu mettre en échec les colons français pendant plusieurs années grâce à cette stratégie et à sa clairvoyance militaire. Malheureusement, la cohésion dans son empire constitué (et surtout islamisé) de force fit défaut. Une "guerre du refus" agitera même le royaume en 1889, menée par des subordonnés animistes, qui étaient contre l'islamisation forcée. Après sa défaite à la bataille de Fatako-Djingo en 1887, il consent, en gage de paix, à envoyer son fils Karamoko Diaoulé à Paris, comme “otage” et ambassadeur. Sa famille se déchirera sur la question de négocier ou non avec la France, et Samory fera même exécuter le fils qu'il avait envoyé en France dans le passé. Sa stratégie de la "terre brûlée" montra des limites face aux généraux français qui apprendront à en limiter les effets, et Samory commit l'erreur de vouloir étendre son empire par le Nord de la Côte d'Ivoire, ce qui était au-delà des forces de son Empire, dépourvu d'armes et d'alliés. Trahi par les siens alors qu'il négociait sa capitulation, il fut arrêté le 29 Septembre 1898 par le Commandant Gouraud, et fut exilé au Gabon où une pneumonie l'emporta le 2 Juin 1900.
Samory dans un jardin de bananiers Webmande.com
« Il popularisera le concept de "stratégie de la terre brûlée", qui consistait à tout raser sur son chemin, afin de freiner la progression de l'ennemi. » 50
www.tidiane.net (source principale)
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DU COTE DES ROIS: NANA HARMONIE S'EXPRIME
RECONNAÎTRE LE POTENTIEL D'UN ROI Mes Reines, vous en avez marre de tomber sur des hommes qui ne savent ni reconnaître votre valeur, ni apprécier vos efforts ? Il est temps d’apprendre à déceler le potentiel d’un Roi!
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Pour trouver ce Roi, cet être qui saura déceler en vous la Reine qui l’accompagnera dans sa vie, il est important de définir quels sons les critères qui font que tel ou tel homme n’est pas fait pour vous. Commençons par les signes qui montrent qu’il n’est définitivement pas l’homme que vous recherchez. Premier point d’alerte : Il donne très peu signe de vie. Par là, je veux dire qu’il n’appelle pas, ne vous invite pas à sortir. Il est bon de juger l’intérêt d’un homme par ses ACTIONS et non par ses belles paroles. Un homme intéressé fera tout en son pouvoir pour vous avoir constamment à ses côtés. Il n’y a pas moins compliqué que cela! Deuxièmement : Vous devenez soit sa mère soit sa thérapeute, alors même
qu’il n’y a encore rien d’officiel entre vous. Ce que je veux dire, c’est que beaucoup d’entre nous pensons que le fait d’être aimante, généreuse et d’aider l’homme à résoudre tous ses problèmes le fera tomber plus vite amoureux . Détrompez vous, cette attitude vous coutera cher plus tard. En effet, si avant même que vous ne soyez dans une relation sérieuse, c’est-à-dire d’ENGAGEMENT, vous essayez de prendre en charge tous les tracas de sa vie d'un homme afin d'arranger les choses au mieux pour lui, cela va très vite changer la nature de votre relation et vous allez passer de la femme séduisante, intéressante et dynamique qu'un homme a envie de fréquenter et de qui il veut se rapprocher à une mère pour lui, dont il vient rendre visite uniquement pour résoudre ses PROBLÈMES. Et ce n’est PAS ce que vous voulez n’est-ce pas ? Vous ne voulez pas d’un petit garçon qui recherche une femme pour régler ses problèmes de vie, vous voulez un homme et un vrai. Pour cela vous devez impérativement et scrupuleusement suivre les deux
Nana Harmonie
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« Le meilleur homme pour toi ne pourra jamais te trouver si tu ne t’es pas encore trouvée toimême »
points nommés ci-dessus.
votre relation se déroule au mieux.
En vérité, les premiers rendez-vous sont ceux qui définissent si votre relation sera saine sur le long terme ou non. Il faut faire très attention à la première impression, elle est PRIMORDIALE. Ne laissez pas ce Roi qui vous est destiné vous filer entre les doigts alors qu’il se trouve juste là à votre portée . L’heure est venue d’apprendre comment reconnaître le potentiel d’un Roi.
N'attendez pas d'un homme qu'il comprenne les choses et passe à l’étape suivante par lui-même. Et surtout, mes Reines, ne commettez pas l'erreur de vouloir faire tout le « boulot » vous-même pour que fonctionne votre relation. Voici une phrase qui résume bien ce que j’essaie d’expliquer plus haut : « Le meilleur homme pour toi ne pourra jamais te trouver si tu ne t’es pas encore trouvée toi-même » Nana Harmonie va lors des prochains articles vous aider dans ce processus à l’aide de petites astuces et conseils. Alors je vous donne rendezvous lors de ma prochaine rubrique « Soyez Reine et Soyez fière ».
Pour reconnaître le potentiel d’un homme, vous devez avant tout connaître votre PROPRE potentiel. Le premier secret est de savoir comment attirer un homme à vous, non pas physiquement mais émotionnellement. Et le deuxième secret est de savoir exactement quoi faire une fois que vous avez trouvé ce Roi, afin que par
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Je vous dis à bientôt, et vous souhaite bonne chance en amour comme dans la vie. Tendrement, Nana Harmonie pour RHA-Magazine
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AFRO-SOCIETY
LES PRÉNOMS OUEST-AFRICAINS Des origines aux sens communs V o u s reconnaissez facilement les prénoms de l’Afrique de l’Ouest? Que savez-vous de leurs significations? Généralement terminés par « tou », « ta » et « ba », comme les célèbres Fatoumata, Fatou, Faramat, Hatouma/ Zeinébou , Djénéba/ Aminata, Aminatou, Minta/ Aissatou, Aissata, Satou,etc. ce sont des prénoms d’origines arabe arrivés sur le continent africain suite à l’islamisation. Ce sont des appropriations de prénoms musulmans comme Fatima (la fille du prophète Mohamed SWS), Amina (la mère du prophète Mohamed SWS) et Aissa . Les différences de prononciation sont dûes aux accents de chaque ethnie ou région. Sachez aussi qu’il existe une hiérarchie pour l’appellation des enfants selon leurs arrivés dans la famille. En effet, pour les filles, l’ainée s’appellera Sira, la seconde Koumba, la troisième Fenda (ou Penda), la quatrième Tacko et ensuite la dernière ou pas… s’appellera Dado. Concernant les garçons, l’ainé s’appellera Soma, ensuite ils seront successivement nommés comme suit : Samba, Demba, Pathé, Yoro, etc. Cela permettait d’installer le respect entre les enfants. Cela dit même si l’ainé a une autorité légitime sur les plus jeunes, ce sont ces derniers qui ont le privilège de "Le prénom ouest-africain, parfois une question de hiérarchie : les enfants reçoivent un prénom selon leur arrivée dans la famille"
Un article signé Founé Camara pour RHA-Magazine choisir en premier leurs cadeaux, et le cadet est le plus choyé de tous les enfants. Notez que cette règle n’est plus forcément suivie par tous. Toutefois, le nom de « classement » n’est pas le seul que l’on porte. Effectivement, il y aussi le prénom d’homonyme, que les parents vont choisir en référence à une personne qui leur est chère. Il s’agit souvent du nom de l’un des grands-parents. Les parents appelleront l’homonyme de leur parent par respect : baba (papa), (nma) maman. Enfin, il y a le prénom Kitabé (livre sacré) qui est un nom provenant du Coran, pour les Musulmans, un nom tiré de la Bible pour les Chrétiens. Certains noms peuvent vous informer
RHA vous recommande: LE GUIDE DES PRÉNOMS AFRICAINS Par Nathalie Ahanda aux éditions AHANDA Pour l’acheter : Librairie Anib’wé 52 rue Grenéta 75012 Paris (M° Etienne Marcel – Ligne 4 ou M° Chatelet, • sortie Rambuteau, longer la Rue Montorgueil) Tél. / Fax : 01 45 08 48 33 Horaires d’ouverture : 14h – 21h du mardi au dimanche – fermé lundi
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AFRO-SOCIETY "Les jumelles ont des prénoms particuliers chez les Soninkés et les Bambaras...'
Le saviez-vous? "Wagui , est le prénom donné à un nouveau-né orphelin de père, avant sa naissance"
"Certains prénoms peuvent vous informer bien plus que vous ne pouvez l’imaginer sur l’histoire ou l’identité de la personne" bien plus que vous ne pouvez l’imaginer sur l’histoire ou l’identité de la personne. Par exemple, les jumelles ont des prénoms particuliers. Pour les Soninkés et les Bambaras deux jumelles s’appelleront Hawa et Founé (Adam), Houssenatou et Hassanatou pour les Peuls. Les jumeaux : Lassana ( Hassane) et Fissénou (Housseine) et les jumeaux fille-garçon : Hawa et Adama, en référence à Adam et Eve. Les Serers appelleront deux jumelles Dehban (la cadette) et Mack (l’ainée). L’enfant qui suit les jumeaux aura systématiquement le nom Sadio (pour les Soninkés et les Bambaras), Guilen (pour les Sérers), qu’il s’agissent d’une fille ou d’un garçon. Wagui , est le nom donné à un nouveau née orphelin de père avant
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sa naissance. La signification de certains prénoms comme Farka (âne), Naingalé (clos de vache), Sorokompé (cuisine) est déroutante. Cependant, ils ont un sens dans les superstitions africaines. On donne ces prénoms étranges aux enfants d’une femme qui a perdu plusieurs enfants en bas-âge, afin que les mauvais esprits se désintéressent d’eux et les laissent en vie… Goundo, qui veut dire secret en Soninké, représente bien les nombreux mystères sur la culture africaine qu’ils vous restent à percer…
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BIBLIOROYALE
Les Chroniques de l'Empire Ntu est un récit sur un empire Africain durant ce que l'on pourrait appeler « l'époque médiévale africaine », celle des grandes épopées mythiques, des créatures mythologiques, des grandes batailles, des forteresses imprenables, de la magie et des légendes séculaires. Ce récit en trois volume compte l'histoire d'un empire séculaire qui se retrouvera bouleversé par la volonté de jeunes princes issus de ces différentes Cités-Etats voulant impulser des changements à l'intérieur du pays en faisant tomber le souverain impérial régnant avec l'aide de forces extérieurs. Dans cette lutte au pouvoir, une jeune femme se distinguera par son courage mais surtout par un destin qui a été tout tracé pour elle, la conduisant de la maison de son père à la tête de l'empire en passant par des batailles par l'épée mais aussi par l'esprit.
Au sujet de l'auteur: M'buze Noogwani Ataye Mieko Momi est né à Kinshasa en 1979. Actif et connu dans le milieu socio-culturel africain de Belgique, il est de cette jeunesse africaine éduquée, décomplexée et visionnaire qui connait la valeur l’éducation et de la transmission du Savoir. Il débuta l'écriture durant son adolescence par le Hip Hop puis développa une écriture de plus en plus engagée et réfléchie sur les problématiques touchant l'Afrique et la communauté africaine.
La sélection littéraire de RHA
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REINES A SUIVRE: Ne manquez pas leur récit prochainement dans RHAMagazine
BARAMPARAYE, dernière souveraine du Burundi Dans la liste inépuisable des reines que nous devons encore vous présenter il y a la Reine Baramparaye, dernière reine du Burundi. Baramparaye était l'épouse de Mwambutsa 4, père de Louis Rwagasore, prince ami de Lumumba et de Charles Ndizeye, qui allait devenir, pour peu de temps, le Mwami Ntare 5, avant l’ abolition totale de la monarchie. Jeune paysanne nimbée par la foi, consciente de son destin exceptionnel. Baramparaye est choisie par Mwambutsa comme épouse parce que, non baptisée, croyant en Imana, le Dieu des collines, elle incarne le Burundi d’avant l’ « Occupant ».
MUKAYA, Princesse des Luba (Royaume Kongo) L a courageuse et charismatique Princesse Mukaya, leader des Luba, peuple de l’Afrique centrale dont la nation s’étendait le long de la forêt équatoriale (du Kongo au nord de la Zambie). Cette princesse est connue pour avoir mené des guerriers en bataille contre les ethnies ennemies et des factions rivales. Au départ, elle se battait aux côtés de son frère le Roi Kasongo Kalambo. Après que ce dernier fut tué, au cours d’une bataille, la Princesse Mukaya a assumé seule le contrôle de l’ Empire et de l’armée luba. Une princesse à découvrir et à suivre...
FATIMAH Sultane du Zanzibar La SULTANE FATIMAH connut un règne plutôt tumultueux. Elle vécut au 17ème siècle, au Nord du Zanzibar, un archipel de l'océan Indien situé en face des côtes tanzaniennes. Elle succéda au Sultan Bakiri, son frère, qui avait été sultan de toute l'île. Elle fut chassée de l'île en 1652 par le Sultan ibn Seif d'Oman. Lorsque les Portugais s'emparèrent de l'île, elle fut en mesure de retourner à Zanzibar. Mais en 1697, les Arabes capturèrent Zanzibar et la firent prisonnière, l'expulsant à Muscate. Dix ans plus tard, elle fut autorisée à rentrer... 57
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REINES A SUIVRE: Ne manquez pas leur récit prochainement dans RHAMagazine
NAZABIDUNKE, ReineMère du Royaume Bamoun (Cameroun)
ARRAWEELO, celle qui a obéi à Râ une société éminemment Dans
Aussi connue sous les noms de Setfon ou Njapdungke, elle était initialement régente pour son fils, Ibrahum Njoya, Fon de Bamoun (1888-1923), également sultan de Foumban. Après que ce dernier ait lui-même pris les rênes, Nazabidunke est devint son plus proche conseiller. La plupart des décisions royales étaient donc marquées du seau de la Reine-Mère.
patriarcale, Arraweelo va réussir à prendre le pouvoir et à instaurer un pouvoir tyrannique, exclusivement au service des femmes. Elle s'autoproclama Reine de toute sa région et exécuta certains hommes qui supportaient mal sa gouvernance. Les autres furent réduits en esclavage avant d'avoir été castrés.
Reines & Héroïnes d'Afrique Le site Parce qu'elles ont marqué l'histoire du continent africain et du peuple noir de par leur personnalité, leur bravoure et l'amour qu'elles avaient pour leur peuple, un hommage leur est rendu sur chacune des pages du site www.rha-magazine.com. Découvrez l'histoire de ces Reines et Héroïnes grâce à qui la Femme Noire d'aujourd'hui peut fièrement relever la tête et affirmer son appartenance à la Nation Noire. A travers leur parcours, imprégnonsnous du vécu de ces femmes puissantes afin de faire revivre notre chère afrique.
IYOBA IDIA, 1ère Reine du Royaume du Bénin Dans l'ancien Royaume du Bénin, le roi était appelé Oba et la reine-mère Iyoba. L'histoire nous apprend que la 1ère Iyoba était Idia, mèe d'Esigie, Oba qui régna de 1504 à 1550. Elle vécut durant la célèbre guerre d'Idah où son armée obtint une victoire retentissente pour le Royaume.Elle avait considérablement modifié l'histoire dynastique du Royaume qui atteint son apogée durant son règne.Elle fut à l'origine du pouvoir accordé aux femmes et aux filles de sang royal,et aux épouses des rois. 58
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www.rha-magazine.com Le magazine des Reines & Héroïnes d'Afrique sur une idée originale de Kemi Seba Directrice de la publication/Rédactrice en chef : Natou Seba Pedro-Sakombi Rédaction # octobre 2013 : Sabrina Ben mansour, Zoé Ndiaye, Claude Miriam de Chavigny, Marie Lescot, Founé Camara, Amy Kane, Nana Harmonie, Stelly Clemence Réalisation - Publication: House of Neb Impression: Koto Panther Print (Bruxelles)
Un tout grand merci à tous nos distributeurs et à toutes les personnes qui n'hésitent pas à parler de RHA-Magazine autour d'elles et à les offrir. Nous tenons particulièrement à remercier Mme Sylvia Serbin, M. Pierre Kompany, M. Nicolas Lagin, Angel Kaba et Mme Julie Kabasela.Vos gestes nous ont profondément touchées. Que le Suprême vous le rende. Et enfin, merci à toutes les personnes qui n'auront pas été citées dans ce numéro, RHA c'est VOUS, RHA c'est NOUS, et vous êtes à jamais dans nos coeur. MERCI!
Merci à nos partenaires
BANA MBOKA asbl
BEL'AFRIKA Media
ETHNICITY HOUSE
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Angel Creations: www.myspace.com/angelcreations
KOTO PANTHER www.panther.be
Miss Funkka
PRESENCE AFRICAINE
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NANA HARMONIE
EKLIPS AGENCE Dakar
OUADAÏ COSMETICS
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RHA-Magazine: Le magazine des Reines & Héroïnes d'Afrique - Octobre 2013
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