LE RÉSEAU IMMOBILIER N°1 SUR L’ÎLE DE RÉ vous dans sesa1ccueille 0 agences
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L E J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N G R A T U I T D E L’ Î L E D E R É
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Place aux jeunes ! es jeunes, vaste sujet dans notre société en général et sur l’île de Ré plus particulièrement.
ne touche pas que l’île de Ré, ni même les jeunes peu ou pas formés : des proportions très inquiétantes d’étudiants des Grandes Ecoles et des Universités françaises partent à l’étranger en quête de leur premier job… et y restent !
L E J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N G R A T U I T D E L’ Î L E D E R É ÉDITION DU
Des saveurs & des livres
Comment imaginer un monde autocentré sur les 30-60 ans, actualité se bousculedeen qui ’fait très difficilement la ce début de « haute saison ». place aux 20-30 ans - inexpériInauguration d’importants mentés ! - et aux plus de 70 ans ouvrages de protection à la mer, fesprogressivement en perte d’autonomie… Quel est le sens d’une tival photo, expressions artistiques société hyper-productiviste, qui ne sait pas intégrer sesses jeunes, multiples… Au-delà de rubriques É D I T I OetN encore DU tous ses jeunes, moins porter à sesassociations… aînés toute Ré à actus, portraits, 5 JUILLET 2017qu’ils méritent la Hune ? vous propose une sélection l’attention et le respect
20 JUIN 2018
de « Saveurs & produits régionaux »,
avantdudes professionnels Il y a quelques années, nous nous mettant faisions en l’écho « Coup s’attachent à- valoriser notre terroir. de gueule » - certes un tantinet qui provocateur du Rétais Bientôt l’île aux Livres ouvrira ses portes à plus d’une centaine d’auteurs, la Denis Chatin « Les Jeunes, barrez-vous ! »… Ce phénomène Rédaction a lu plusieurs ouvrages qu’elle vous présente dans cette édition et
- agence.vion@axa.fr
T O U S
U N I S
C O N T R E
L A
V I E
C H È R E
Ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h30, le dimanche de 9h à12h30.
Heureusement, certains jeunes parviennent encore pleinement à travers leur la suivante. Cette année, pouràlas’accomplir prepassion. mière fois, le comité de Rédaction de Ré à la Hune décernera le prix des auteurs / livres C’est rétais. le cas de Mathieu Latour*, jeune photoRétais s’il en est, Léon Gendre graphe naturaliste hyperdoué, qui a réalisé pour publie « L’île de Ré au Cœur », vous un magnifique reportage sur les oiseaux livre de « témoignage » de defort. Ré et leur couvée, sur les dix communes 40 ans d’un engagement de l’île de Ré**. A Ré à la Hune, on l’adore ! Dans le cadre des trophées sportifs de la CdC découvrez Nathalie Vauchez aussi dans cette édition le « coup de cœur » Ré à la Hune ! son portraitet sur travailleurs, realahune.fr Nous souhaitons à tous,*Lire vacanciers un très bon été sur **A découvrir dans cette édition et la suivante. notre île ! Nathalie Vauchez
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ACTUALITÉ S O L I D A R I T É
Tous en mer (et à la mer) avec la SNSM Ile de Ré le 23 juin ! Nom de code : « Mille SNSM ». But de la mission : rendre hommage aux membres de la Société Nationale des Sauveteurs en Mer en général, et à ceux de l’équipe SNSM Ile de Ré en particulier. Qualités requises : motivation sportive, générosité et solidarité !
C
’est une journée nationale, la seconde du genre. Et pour bien la comprendre, le mieux était de s’adresser au Président de la station SNSM rétaise. Si Denis Chatin avoue sans ambages que lui et son équipe n’aiment guère parler d’eux (ça on le savait), il est en revanche intarissable lorsqu’il s’agit d’évoquer le sens de leur engagement. Une discussion qui nous conduit de récits de sauvetages à la nécessité d’une meilleure communication, pour une association reconnue d’utilité publique que le grand public ne connaît pas forcément bien.
Ca n’arrive pas qu’aux autres C’est une lapalissade mais il n’est pas vain de le répéter. D’autant que c’est si facile de le croire dès que l’on se sent un peu aguerri sur les flots. C’est ainsi et c’est humain : on ne pense pas au pire. Oui mais voilà, les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Un changement brutal de météo, une avarie, une méconnaissance de la géographie, un malaise ou toute autre situation fâcheuse peuvent survenir. Et le danger avec. Celui d’être perdu en pleine nuit, de chavirer, de démâter, de ne pas
entourés. Pour la petite histoire, Denis Chatin a l’intention de fabriquer une bouée ou quelque chose du genre autour de laquelle les participants se rassembleront.
Le 23 juin, la mer sera orange !
pouvoir rejoindre la terre ferme. C’est là qu’interviennent les hommes en orange. A trois heures de l’après-midi ou quatre heures du matin, quelles que soient les conditions. C’est leur job. A ceci près qu’ils sont bénévoles. En fait, rien ne les oblige à prendre la mer pour nous secourir.
qui veillent jour et nuit sur la sécurité des personnes en mer, mobilisés 365 jours par an et 24 heures sur 24 pour ramener sains et saufs hommes, femmes, enfants et même bateaux.
Pourtant ils le font. Alors leur montrer de l’intérêt est un minimum. Les aider financièrement c’est encore mieux. Car la SNSM a besoin de dons pour être opérationnelle.
Pour toutes les raisons précitées, tout le monde ! Les plaisanciers bien sûr mais aussi ceux qui aiment pratiquer des activités nautiques. Et c’est d’ailleurs ainsi qu’ils pourront rejoindre la vedette qui se tiendra à un mille au large du port de Saint-Martin le samedi 23 juin à midi. Par le moyen de leur choix, bateau, paddle, kitesurf, wind-surf, OFNI (objet flottant non identifié) et même à la nage !
#TousenMer, qu’est-ce que c’est ? Un défi, sportif, collectif, solidaire, festif et convivial à relever seul, en famille ou entre amis, une mobilisation générale à partager avec les membres de l’équipe SNSM Ile de Ré et un témoignage de reconnaissance à l’égard de ces hommes et femmes
Qui est concerné ?
Précisons que la sécurité des participants sera garantie par les deux semi-rigides fidèlement postés, nul risque n’étant à craindre aussi bien
SANS RÉSERVATION
Ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux. Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer / Rédaction, photos : Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Véronique Hugerot, Pauline Leriche Rouard, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, Marie-Victoire Vergnaud, DR, sauf mention expresse/ Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 – Coralie Froquet : 06 14 29 47 21 N a t h a l i e Va u c h e z : 0 6 7 1 4 2 8 7 8 8 - r h e a @ r h e a m a r k e t i n g . f r / I m p r i m e u r : I m p r i m e r i e R o c h e l a i s e / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240
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RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
Des budgets nécessaires à la prévention des risques en passant par les histoires vécues, il y a encore beaucoup à dire sur le sauvetage en mer et la mer tout court. Sûr que nous aurons l’occasion d’en reparler. Mais en attendant, Tous en mer le 23 juin pour un mille symbolique aux côtés de la SNSM Ile de Ré. Après la Fête de Musique, une détox sportive pour une bonne cause nous fera le plus grand bien ! Pauline Leriche Rouard
Quand ? Le samedi 23 juin à 12h Où ? Départ du Port de Saint-Martin (avant-port). L’orange SNSM y sera bien visible. www.snsm.org et sur la page Facebook de la SNSM Ile de Ré
Le budget annuel de la station rétaise est de 25 000 €. Ce montant correspond à l’ensemble des frais de fonctionnement inhérents aux sorties : carburant, entretien de la vedette, des semi-rigides et de l’ensemble du matériel et équipement des hommes sans oublier leurs formations (payantes) quand nécessaire.
Village artisanal - Loix en Ré /vacancesalamer17
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ACTUALITÉ C O N S E I L
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Piscine, dégustation ostréicole et sécurité routière alimentent les débats des élus
Si l’ordre du jour du Conseil communautaire du 7 juin n’était pas très chargé, les débats ont été plus animés que d’habitude, sur des sujets qui intéressent tous les Rétais et vacanciers. L’occasion aussi pour les élus d’exprimer leur ras-le-bol devant certains amalgames véhiculés parfois sans discernement…
Comment la piscine se révèle un gouffre financier Mais l’essentiel n’est pas là. On se rappelle que Lionel Quillet, alors délégué communautaire d’opposition sous la présidence de Léon Gendre, s’était élevé contre le projet de piscine, qu’il estimait totalement sous-évalué, puisqu’en 2003 le projet était présenté à 6,6 millions d’euros. De fait, la piscine avait été livrée en juin 2012 à 9,340 millions d’euros TTC. Pire, six ans après, l’expertise contradictoire qui aura duré près de deux ans, estime le montant de l’ensemble des travaux pour une remise en sécurité de l’équipement à 3,287 millions d’euros !
Certes, ce montant ne sera pas à la charge de la Communauté de Communes, « qui ne devra pas non plus avoir à avancer les fonds, bien que la discussion soit serrée - NDLR : d’autant que l’assureur de la CdC est le même que celui des Entreprises… -, tous les rapports d’expertise nous sont favorables ». Mais ces multiples désordres de construction - qui n’entraînent à ce stade aucun risque en matière sécuritaire et sanitaire pour les baigneurs - vont entraîner la fermeture du centre AquaRé pour 8 à 12 mois à partir de septembre 2019, sans guère de solution alternative notamment pour les scolaires et collégiens - le président regarde toutefois avec la CdA de La Rochelle s’il existerait des possibilités -, et plus largement pour tous ceux qui fréquentent assidument la piscine. Les frais indirects ne s’arrêtent pas là : les honoraires d’avocat et frais de procédure judiciaire - « les honoraires de nos conseil nous permettent d’économiser des millions d’euros » a rappelé un brin sarcastique Lionel Quillet -, le temps passé en réunions, et la négociation juridique avec Vert Marine dans le cadre de la DSP. Les élus sont les premiers contrariés par cette évolution négative, quelques années après l’ouverture d’AquaRé, a précisé Jean-Pierre Gaillard, vice-président délégué aux sports et au social, se faisant l’écho de la colère sourde de Lionel Quillet, qui avait malheureusement vu juste dès 2003.
© PLR
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ieux serpent de mer - le sujet a toujours opposé l’actuel président de la CdC à son prédécesseur - la piscine a occupé le début de séance, l’assemblée devant prendre acte du rapport annuel 2017 d’AquaRé. Il émane de celui-ci une baisse de fréquentation de 5390 entrées (soit - 6 %), liée principalement à la partie Activités (cours, aquagym, etc.) et selon AquaRé aux incertitudes concernant les dates de fermeture de la piscine.
Déguster des produits de la mer devant elle, le rêve !... mais qui pose des problèmes.
Vers la disparition du ramassage des ordures ménagères à moyen terme ? Après l’incendie du centre de transfert de l’île de Ré, à l’automne dernier, la structure provisoire - qui va rester en place jusqu’à la reconstruction d’un nouveau centre - composée de blocs béton de 4,80 mètres, est en cours de réalisation et devrait être prête pour le 10 juillet 2018. Son coût, non négligeable, est pris en charge par les assureurs. Le permis de construire pour la reconstruction du centre d’origine devrait être déposé d’ici la fin de l’année. Patrick Rayton, vice-président délégué aux travaux et aux déchets, examine avec les services de l’Etat si la reconstruction devra se faire à l’identique, ou s’il est possible de la prévoir différemment, avec moins de bois. Lionel Quillet en a profité pour rappeler que, « marqueur fort du civisme en France (!), la gestion des déchets demande beaucoup de patience et de pédagogie, « vue la guerre que cela représente depuis dix ans pour faire changer un bac - il y a encore 10 % des bacs des particuliers qui ne sont pas conformes - ils ne seront plus ramassés au 1er janvier 2019, tout comme les sacs aux sols. D’ailleurs, à partir de 2023-2025 on ne pourra plus payer le service de ramassage des déchets en France. Le Grand Périgueux ne fonctionne déjà plus que sur la base de l’apport volontaire et n’assure plus de tournée ; Résultat : la taxe des ordures ménagères y a baissé de moitié... Une politique environnementale, on ne peut la mener seul ! » Une crèche ouverte en août Une bonne nouvelle pour les familles : alors qu’habituellement toutes les crèches de l’île sont fermées au mois d’août, cette année au centre de l’île, la crèche de La Couarde restera ouverte avec une équipe de six agents issus des différentes structures rétaises. Elle sera réservée prioritairement aux parents ayant une activité professionnelle en été. La charte de dégustation, « une erreur monumentale » pour Léon Gendre Autre sujet soulevé par Léon Gendre, sur lequel Ré à la Hune avait d’ailleurs
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
consacré un article de fond dans son édition du 23 janvier 2018 à la suite de la reprise de la Cabane à Jam par la Maison Gillardeau (lire sur realahune.fr « Filière ostréicole : dégustation avec vue... encadrée ») : la dégustation devenue parfois restauration ostréicole. Déçu de ne pas avoir été convié à la réunion s’étant tenue entre les maires de l’île, la CdC et la préfecture, le maire de La Flotte se dit « très inquiet de cette dérive énorme, l’Administration ne bouge pas beaucoup et le Parquet encore moins. J’ai déjà sur ma commune deux dégustations ostréicoles devenues restaurants, et d’autres sur les treize ostréiculteurs flottais pourraient leur emboîter le pas, la Charte signée en 2015 par la Préfète Béatrice Abollivier et le président du Comité Régional de la Conchyliculture est une erreur monumentale ». Lionel Quillet a expliqué avoir déjà il y a deux ans alerté les services de l’Etat. Car de la volonté de départ d’équilibrer économiquement des activités en pleine crise de mortalité des huîtres, les interprétations sont allées bon train et sur la douzaine d’établissements ostréicoles proposant une dégustation, certains sortent de la charte, aménagent des sites classés, accueillent des voitures qui posent des problèmes de sécurité. La plainte d’origine a été déclenchée par quelques restaurateurs de l’UMIH évoquant une concurrence déloyale et le Maire de St Martin a mené une action d’interruption de travaux non conformes (Cabane à Jam). Le Préfet et les services de l’Etat souhaitent que le principe de la Loi soit respecté : respect de la charte, maîtrise de l’urbanisme, mise aux normes sanitaires, obligation dans le cadre du PPRL, et soulignent les risques générés par la circulation automobile créée par ces activités. Le président de la CdC et vice-président du Département craint pour les sites classés et l’envolée potentielle des prix, qui amènerait à une remise en cause de la politique de préemption. « A la première génération, constituée de producteurs ostréicoles, pourrait succéder des hommes d’affaires, qui n’auraient pas besoin de travailler sur les parcs ou dans les marais, avec des prix de fonds de commerce. Il faut que comme les
agriculteurs et les sauniers, les ostréiculteurs soient raisonnables, sinon on ne maitrisera pas les plaintes et recours ». Léon Gendre a souhaité que ce sujet soit inscrit à un prochain ordre du jour du Conseil communautaire. Aucun radar fixe sur l’île de Ré, pourquoi ? Dernier point évoqué notamment par Lionel Quillet, Gisèle Vergnon et Léon Gendre, la sécurité routière. Consternés de voir des courriers de lecteurs publiés sans discernement aucun, mettant en cause les élus locaux suite à des accidents de la circulation, ils ont tenté d’expliquer apparemment en vain... - combien ces courriers peuvent être démagogiques voire indignes. Le réseau routier rétais comporte quelques points noirs, souvent liés à des « défauts d’origine ». Le calibrage à 8 mètres de largeur (au lieu des 6 m actuels) de la mal nommée route des Paradis (entre La Flotte et Sainte-Marie) a été refusé aux élus. Et Gisèle Vergnon craint à juste titre qu’un jour la proximité de la piste cyclable (NDLR : tout comme d’ailleurs entre St Martin et Le Bois-Plage ou encore La Flotte et St Matin) qui longe la route sans aucune séparation ni obstacle ne crée un drame. Autre site à risque, le carrefour du Défend (entre Rivedoux et Sainte-Marie) pour lequel les élus, celui de Rivedoux en tête, réclament un giratoire depuis des années. Cela sera chose faite, enfin, l’an prochain. D’autres points noirs existent sur Ré, par exemple entre Rivedoux et La Flotte, entre SaintClément et les Portes.
Lionel Quillet a toutefois rappelé que le réseau routier de l’île de Ré fait partie des trois meilleurs du département (lui-même se classant dans les dix premiers de France), et a encore bénéficié en 2017 d’un budget départemental de 2,3 millions pour sa voirie. Le budget 2018 à l’échelle de la Charente-Maritime a été voté à 50 millions d’euros et a augmenté de 12 millions d’euros en cinq ans. Surtout, on le sait et toutes les statistiques de sécurité routière l’assènent chaque année, ce qui pose problème en matière d’accidentologie est en premier lieu les comportements des automobilistes : excès de vitesse (il a déjà été relevé 153 km/h sur la route du Paradis !), alcool et/ou stupéfiants, téléphone au volant, incivisme... On se demande bien - au vu des nombreux accidents survenus sur Ré non seulement ces derniers mois mais aussi lors de certaines années récentes - et des points noirs bien identifiés - pourquoi des radars fixes ou tronçon n’ont pas été installés sur l’île qui n’en dispose d’aucun. Cela relève de la Préfecture. Nathalie Vauchez
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ACTUALITÉ A N N I V E R S A I R E
30 ans et plus… du Pont au défi de la Mobilité Le samedi 9 juin, les plus hautes autorités, élus mais aussi habitants, étaient rassemblés dans la Salle des Fêtes de Rivedoux au chevet du Pont, tant par la proximité géographique que par la symbolique. Retour sur un moment important.
Unité de parole Se déclarant « honoré d’accueillir les 30 ans du Pont », Patrice Raffarin évoque brièvement son histoire pleine de rebondissements pour conclure sur une phrase de Newton : « Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts ». L’Ile de Ré a le sien, preuve tangible des « liens profonds qui l’unissent à La Rochelle », comme le rappelle Jean-François Fountaine. Des liens
encore renforcés avec l’aéroport, des liens s’exprimant aussi dans « l’ambition commune d’un développement dans le respect de l’environnement ». C’est ensuite un Lionel Quillet très en forme qui exprime sa satisfaction de voir toutes les générations rassemblées autour du Pont et salue le grand respect qui a toujours été porté au territoire rétais, y compris par l’agglomération rochelaise, avant de rappeler les cinq grands défis que se devait de relever l’Ile de Ré : celui d’une vie permanente maintenue dans les meilleures conditions possibles d’équipements et de services, celui de l’urbanisation, sur un territoire classé à 80%, « c’est fait on ne reviendra pas là-dessus et on fera avec les 20% restants » souligne-t-il, celui des digues, lancé par Xynthia, qui imposa de trouver en dix ans des solutions sur 66 kilomètres et enfin celui d’aujourd’hui, centré sur la mobilité, prenant en compte un système existant qui doit néanmoins faire face à trois millions de véhicules entrant et sortant chaque année du territoire. Prenant la parole à sa suite,
© Nathalie Vauchez
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’est un double évènement qui a motivé cette mobilisation très officielle autour de Dominique Bussereau et Lionel Quillet, entourés du député Olivier Falorni, du Préfet Fabrice RigouletRoze, de Jean-François Fountaine Président de l’Agglomération de La Rochelle et bien sûr de Patrice Raffarin, hôte de la cérémonie. Et l’estrade sur laquelle ils étaient réunis n’était pas positionnée au hasard. Des panneaux d’une exposition retraçant l’histoire des liaisons maritimes à la présentation du grand Projet Mobilité conduit par le Département et la CdC, les élus en prenant tout à tour la parole firent lien entre passé et avenir.
Elisabeth Delorme-Blaizot, fille de François Blaizot, président du Conseil général sous le mandat duquel le Pont a été construit, entourée de Dominique Bussereau et de Lionel Quillet.
Dominique Bussereau évoque, dans un sourire, Jean-Pierre Soissons qui ne cessa d’évoquer la nécessité de « jeter des ponts », remercie Michel Barnier pour l’écotaxe et exprime son souhait de faire de l’Ile de Ré « un laboratoire des mobilités douces ». Pour Olivier Falorni, l’histoire du Pont est celle d’une valse. Trois temps, celui d’un débat acharné, d’un défi architectural et une chance, celle de l’écotaxe. Celui
qui se définit comme « le député des deux rives », conclut lui aussi par une citation, de Jacques Chirac : « Les anniversaires ne valent que s’ils servent à jeter des ponts vers l’avenir ». Le Préfet Fabrice RigouletRoze ne pouvait espérer meilleure introduction pour accuser réception d’un dossier (celui de la Mobilité) qui « va l’occuper pendant des mois », confirmant la tenue d’une première réunion quelques jours après. Fin des discours.
Tout un « Pont » de l’Histoire de Ré
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Présentée par le Conservateur en personne, elle se compose de quinze panneaux structurés en cinq grandes thématiques et nous ramène à des
temps forts lointains, jusqu’à l’Ancien Régime : bateaux, évolution des techniques, aménagements portuaires, premiers bacs à vapeur…
© Pauline Leriche Rouard
’est le nom de l’exposition préparée par les Archives départementales avec le concours de la CdC mais aussi de prêteurs privés.
Un pont entre les époques et les hommes.
Autant d’étapes pour l’avènement d’un ouvrage dont la première trace remonte à 1949, un long voyage ponctué de tentatives ratées menant en 1974, année décisive où prend forme le projet d’un Pont qui mettra encore près de quinze ans à se concrétiser par un chantier mené en un temps record pour un ouvrage hors normes. Accessible jusqu’au 30 août dans le hall des locaux de la CdC à Saint-Martin, l’exposition rétrospective « Tout un ‘Pont’ de l’Histoire de Ré » entamera ensuite un périple sur l’ensemble du territoire.
T R A N S P O R T
2019-2024 : Cap sur la mobilité !
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’est sans doute l’un des grands enjeux de notre époque et si l’Ile de Ré conserve encore six mois de l’année un visage serein, elle prend à la belle saison des allures de métropole enfiévrée, le pont, héros du jour, étant aussi celui d’incroyables traversées, vomissant son flot de voitures à ses deux extrémités. Le sujet n’est pas nouveau mais ne va qu’en s’aggravant. Pour y répondre, le Département et la CdC ont déjà porté « RespiRé », une alternative en
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véhicules propres assurant quelque 130 000 voyages annuels en augmentation quasi constante. Mais aujourd’hui est venu le temps de passer à la vitesse supérieure, pour contrer un trafic routier lui aussi en constante augmentation, au moins sur les moyennes et hautes saisons. Telle est la raison d’être de cet ample projet longuement travaillé par Dominique Bussereau et Lionel Quillet. Le cinquième défi nous emmènera de 2019 à 2024.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
Une vision globale Penser la mobilité ne saurait se réduire à mener une guerre sans merci à la voiture comme on peut le voir ailleurs. Il s’agit à la fois de construire un projet d’infrastructures et de développer des services. C’est autour de ces deux axes complémentaires que le plan a pris corps pour se décliner en sept projets et cinq initiatives. Décompresser les abords des deux rives Les points « chauds » sont bien connus
des Rétais : l’entrée de l’île avec un péage saturé parfois jusqu’à la rocade rochelaise, le pont lui-même, l’arrivée sur Sablanceaux et par-delà, les deux itinéraires conduisant au cœur de l’île. Il s’agit donc d’agir d’une rive à l’autre, à commencer par le réaménagement du parking du Belvédère et la création d’un pôle d’échanges assurant une meilleure information des usagers, l’optimisation des places de stationnement (plus 200 places), mais aussi la construction d’une passerelle Belvédère-péage dédiée aux
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ACTUALITÉ concilier tourisme et vie permanente, économie et qualité de vie.
Renforcer les services existants
Côté transports, l’offre s’articule autour de deux axes : les liaisons réciproques Ré-Continent et les liaisons internes, de villages à villages. Deux besoins complémentaires reposant tant sur les autobus que sur les navettes électriques, et dont le déploiement sera généralisé et optimisé par la création de pôles d’échanges au Phare des Baleines à Saint-Clément ou encore sur la Route d’Ars à La Couarde, selon des aménagements déjà mis en service à Rivedoux, SainteMarie ou Saint-Martin. Une pièce de monnaie pour le Pont ! Autant d’opportunités Elle devrait entrer dans la collection de tous les de valoriser une circulanumismates avisés ! Le Pont de Ré, ouvrage archition propre améliorant tectural remarquable devenu emblématique d’un l’offre aux voyageurs. territoire ouvert mais préservé, méritait bien une Autre enjeu, l’amélioramédaille. Il aura donc sa pièce de monnaie, produite tion de l’offre de proxipar la très respectable Monnaie de Paris, elle-même mité dont l’organisation Label Entreprise du Patrimoine vivant. sera de nouveau assurée Une édition limitée à 5 600 exemplaires propopar le Département dès sée par Destination Ile de Ré dans les dix bureaux septembre prochain. d’accueil du territoire au prix de 2 €. Le souvenir Objectif : toujours mieux incontournable de l’année 2018 ! PLR répondre aux besoins en période estivale mais aussi aux exigences de la vie permanente. Il s’agit aussi de renforcer « Ré Info Trafic » qui a bénéficié de 200 000 connexions sur la saison 2017. Rappelons que ce jeune dispositif a pour objet d’informer en temps réel sur les conditions de circulation aux abords du Pont. Pour le Le collector 2018 ! rendre plus pertinent, un maillage constitué de Fluidifier webcams et de capteurs bluetooth est de Rivedoux à Sainte-Marie
Plus avant dans l’île, place à la requalification de la plage Sud de Rivedoux perturbée par l’intensité du trafic. Au programme : réaménagement de la surface avec une offre améliorée en aire de stationnement (voitures, vélos) de loisirs et des mesures de renaturation, mais aussi création de deux passages souterrains pour piétons, élargissement des passages existants et naissance d’une voie propre, partagée par cycles et autobus, allant du secteur du Défend au giratoire de la Redoute. Pour aller plus loin, un itinéraire de délestage dédié au bus et vélos et partant de Sainte-Marie pourvoira au décongestionnement de l’ensemble de ce périmètre surmené. Ajoutons encore, dès le printemps 2019 et ne serait-ce que pour améliorer la sécurité d’une zone très accidentogène, l’apparition d’un giratoire sur le carrefour du Défend, et la création d’une nouvelle piste cyclable allant du pont au camping de Sainte-Marie, sur une distance de 6 kilomètres dont certaines parties sont déjà aménagées. Telles sont les grandes lignes d’un projet global aux multiples objectifs : digérer les périodes de trafic et de fréquentation intenses, réduire les temps de trajets, améliorer l’offre en moyens de transports et en aménagements, mais aussi préserver l’environnement. Autant de verbes et d’actions pour répondre à l’impérieuse nécessité de
© Nathalie Vauchez
transports collectifs. Autre ambition, celle de l’automatisation totale des voies de paiement d’un péage évoluant vers le « sans barrière » dit free-flow. Sur l’autre rive, mêmes enjeux avec l’aménagement du pôle d’échanges de Sablanceaux et l’ouverture de la Maison de la Mobilité. Au milieu, un pont, pourquoi pas enrichi d’une troisième voie réservée elle aussi aux transports collectifs, tandis que l’accès à l’île serait garantie aux cycles et piétons par des voies en encorbellement. Un projet faisant sens qui évoluera après le résultat d’études approfondies sur les problématiques de circulation.
Tous rassemblés pour répondre au 5ème défi.
en cours d’installation. Notons également que Ré Info Trafic est accessible côté La Rochelle depuis le 7 juin.
Innover Parfois source d’anxiété et de bouleversements, les nouvelles technologies sont aussi ressources au quotidien. C’est dans cet objectif que sera lancée une application nommée « Ile de Ré Mobilité ». Développée pour smartphone, elle sera un support essentiel assurant l’information sur la circulation avec les données issues de Ré Info Trafic, proposera un calculateur d’itinéraires pour vélos sur l’ensemble des pistes cyclables et permettra de géolocaliser les navettes, toujours en temps réel.
Et même rêver ! La Mobilité, c’est aussi penser grand et savoir regarder ailleurs. Et en conclusion de cette présentation d’envergure, Dominique Bussereau a gardé le meilleur : la possibilité d’une expérimentation au parfum futuriste sur La Rochelle et l’Ile de Ré, à travers la mise en circulation de véhicules autonomes.
Elle nous viendrait d’Asie, plus précisément d’une île sud-coréenne qui, dévolue tout comme notre territoire au tourisme, a vu dans ce système la garantie d’une mobilité apaisée et respectueuse. Pour voir si la fiction rejoint la réalité, Ms Bussereau et Quillet ont d’ailleurs prévu un voyage d’étude in situ (lire notre interview en avant-première sur Ré à la Hune N° 172 et sur www.realahune.fr). La réunion fut longue et dense, tenant néanmoins en haleine une assistance très concernée, supportant sans faiblir une chaleur lourde sentant l’orage. Dehors, imperturbable, le pont se prépare aux nouveaux assauts de la période estivale toute proche. Il faudra encore du temps et beaucoup de patience. Mais sans doute que certains membres de l’assemblée, alors qu’ils seront bloqués dans les bouchons de l’été, se mettront comme nous à penser au confort de véhicules qui se conduiraient tout seuls, nous emmenant et nous ramenant à bon port. Un rêve un peu fou mais vertueux qui résoudrait bien des problèmes, de la circulation aux excès de vitesse. Pauline Leriche Rouard
DÉPARTEMENT DE LA CHARENTE-MARITIME / ÎLE DE RÉ
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CAP SUR LA MOBILITÉ 2019 - 2024
CRÉATION D’UNE PASSERELLE « BELVÉDÈRE / PÉAGE » RÉSERVÉE AUX TRANSPORTS COLLECTIFS PROJET Objet : permettre un transfert direct et sécurisé des véhicules de Transport collectif (cars, bus, navettes) du futur pôle d’échanges du Belvédère à la gare de péage Nature du projet : création de l’ouvrage enjambant la RD 735 Maîtrise d’ouvrage : Département de la Charente-Maritime Mise en service prévue : été 2020
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ÉTUDE D’ÉCOULEMENT DU TRAFIC ET DE FAISABILITÉ D’UNE 3E VOIE SUR LE PONT PROJET
Objet : identifier les principaux obstacles à l’écoulement du trafic routier sur et aux abords du pont, en particulier pour les véhicules de transport collectif et définir les conditions de faisabilité technique de la réalisation d’une voie dédiée supplémentaire sur le pont avec maintien des modes doux cyclistes et piétons Nature du projet : étude trafic et de faisabilité Maîtrise d’ouvrage : Département de la Charente-Maritime Mise en service prévue : décembre 2020 printemps 2021
DÉPLOIEMENT DES ÉQUIPEMENTS « RÉ INFO TRAFIC » RÉALISÉ
GIRATOIRE DU DÉFEND PROJET
ITINÉRAIRE DE DÉLESTAGE ENTRE SAINTE-MARIE ET RIVEDOUX
5 BIS
Objet : amélioration de la sécurité du carrefour entre la RD 201 et la rue du Défend Nature du projet : création du giratoire Maîtrise d’ouvrage : Département de la Charente-Maritime Mise en service prévue : printemps 2019
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Objet : assurer l’information des usagers en temps réel sur les conditions de circulation Nature du projet : diffusion sur un site internet dédié des images en temps réel du trafic routier et des temps de parcours grâce à l’installation de 9 équipements de bords de route (web-cams + capteurs bluetooth) Maîtrise d’ouvrage : Département de la Charente-Maritime Mise en service prévue : juillet 2017 (Ile de Ré), 7 juin 2018 (continent), application dédiée (printemps 2019)
3 AUTOMATISATION DE LA GARE DE PÉAGE ET CRÉATION D’UN FREE-FLOW (À L’ÉTUDE) PROJET Objet : faciliter les transactions et fluidifier le trafic entrant dans la gare de péage Nature du projet : renouvellement des modes d’abonnement et des dispositifs de paiement Maîtrise d’ouvrage : Département de la Charente-Maritime Mise en service prévue : été 2021
PROJET Objet : extraire les véhicules de transport collectif de la zone de congestion Nature du projet : identification d’un parcours préférentiel de contournement pour les véhicules de transports collectifs Mise en service prévue : été 2024
RÉAMÉNAGEMENT DU PARKING DU BELVÉDÈRE ET CRÉATION D’UN PÔLE D’ÉCHANGES
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PROJET Objet : requalification du site, optimisation de la capacité de stationnement, création d’un véritable pôle d’échanges avec des quais et une information dédiée Nature du projet : reprise et création de structure, aménagement de cheminements, de quais réservés aux cars, bus et navettes, installation d’une signalétique et d’une information voyageurs dédiées Maîtrise d’ouvrage : Département de la Charente-Maritime Mise en service prévue : été 2024
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7 SITE PROPRE ET REQUALIFICATION DE LA PLAGE SUD DE RIVEDOUX PROJET Objet : extraire les véhicules de transport collectif de la principale zone de congestion, organiser le flux des deux roues, requalifier l’ensemble du site
ITINÉRAIRE CYCLABLE SAINTE-MARIE / RIVEDOUX PROJET Objet : amélioration de la sécurité des parcours vélo et continuité cyclable entre les itinéraires d’accès sud et nord de l’île Nature du projet : création de l’itinéraire en partie site propre (CDC) et en voie partagée (Commune) Mise en service prévue : automne 2019
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
Nature du projet : création d’une voie partagée (cars + vélos) en site propre, création de 2 passages souterrains piétons et élargissement des 2 passages existants, reprise des espaces de stationnement et renaturation des espaces banalisés Maîtrise d’ouvrage : Département de la CharenteMaritime Mise en service prévue : été 2024
AMÉNAGEMENT DU PÔLE D’ÉCHANGES DE SABLANCEAUX ET OUVERTURE DE LA MAISON DE LA MOBILITÉ RÉALISÉ Objet : organisation de l’offre de desserte de l’île en transport collectifs ainsi que des correspondances entre les différents modes (cars, bus, navettes), création d’un espace d’accueil et d’information des usagers Nature du projet : création de la structure et des quais dédiés, réhabilitation de l’ancienne gare maritime Maîtrise d’ouvrage : Département de la Charente-Maritime Mise en service prévue : été 2015
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ACTUALITÉ L I O N S
C L U B
Î L E
D E
R É
Une campagne « Tulipes contre le Cancer » à la hauteur des attentes Organisée par le Lions Club de l’île de Ré au profit de la recherche contre le cancer, la campagne 2018 de vente des tulipes a généré un chiffre d’affaires de 1 5 000 euros.
C
inq semaines de pour les aider dans leur quotidien. campagne chahutées par une météo capriLe Professeur Thierry cieuse n’ont pas rendu Maugard a fait un point sur les choses faciles. Mais l’avancée des travaux de il en faudrait davantage son équipe de chercheurs pour décourager la cinà la Rochelle, sur l’exploquantaine de bénévoles, ration biotechnologique planteurs, cueilleurs, comet chimique des ressources merciaux… individuels et naturelles et la mise au associations rétaises qui point d’outils novateurs s’impliquent dans cette qui vont cibler la vasculabelle aventure humaine. risation de la tumeur. Les résultats identiques Léon Gendre, Maire de la à l’année précédente ont Flotte, ainsi que l’ensemble donc été à la hauteur des Remise du chèque de 15 000 euros en présence du Conseil municipal ont (de gauche à droite) : Thierry Maugard, Professeur en biochimie, é t é c h a l e u r e u s e m e n t attentes (81% des bulbes Gérard Marieau, Président du Lions Club rétais, Professeur plantés ont été transforJean-Marie Piot, Président Ligue Départementale contre le cancer, remerciés par les Lions més). Lors de la remise du Jean-Louis Neveu dit Fanfan la Tulipe, Jean-Claude Artus, pour avoir, depuis le début chèque à la Mairie de la Lions Club, Léon Gendre, Maire de La Flotte. de cette opération, touFlotte, le Professeur Jeanjours facilité sa faisabilité. Marie Piot, Président départemenprofesseur de biochimie. Il en a proIl a interpellé le Professeur Piot sur le tal de la Ligue contre le cancer et fité pour rappeler que les fonds ainsi cas de la centrale d’enrobé de Saintpatron du laboratoire de recherche recueillis sont utilisés à destination Rogatien pointée du doigt suite aux contre le cancer de l’Université de de la recherche mais aussi pour des nombreuses pathologies cancéreuses La Rochelle, était venu accompagné actions de prévention et d’activités très anormalement élevées dans les du Professeur Thierry Maugard, mises en place en faveur des malades villages voisins.
C O L L E C T I F
Ce dernier a donc répondu très clairement en annonçant qu’effectivement une étude épidémiologique a été missionnée sous sa responsabilité, mise en œuvre par le registre des cancers de Poitiers pour répertorier sur la période allant de 2008 à 2015 le nombre de cancers touchant les adultes et les enfants autour de l’usine. La Ligue départementale contre le cancer soutient l’étude à hauteur de 6500 euros. Les résultats seront connus à la mi-juillet et permettront de faire la lumière sur un dossier complexe où peuvent être mis en exergue des risques sanitaires avérés. Florence Sabourin
Le cancer est la 2 ème cause de mortalité dans le monde. En 2015 : 8,8 millions de décès dus au cancer. 70% de cas en plus d’ici 2032.
D ’ H A B I T A N T S
Les Portes : village citoyen Une dizaine de Portingalais veulent améliorer la vie du village pour le plus grand bonheur de la communauté.
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epuis le 19 mars dernier, un collectif d’habitants permanents des Portes s’est constitué afin de véhiculer les idées et la communication au sein du village. Les élus ont favorablement accueilli cette initiative. Le collectif assistera aux conseils municipaux. Écoute, respect de la parole, lien social, communication, innovation et réflexion sont les maîtres mots du collectif citoyen portingalais. Véritable lien entre la commune et ses administrés, le collectif entend recueillir la parole des habitants, ouvrir le débat sur d’éventuelles améliorations à mettre en place dans la commune et formuler des projets innovants.
É C L U S E
D E
organisée pour nettoyer la plage. Beaucoup de bénévoles avaient rejoint le collectif, ce dimanche 27 mai et 22 kilos de déchets ont ainsi été récupérés à La Loge et à La Saucière. Une première action bien ciblée à l’heure où les îles de plastique se multiplient aux quatre coins des océans.
Une charte en fixe les valeurs et les objectifs, ainsi que le règlement. Le collectif ne pourra accueillir plus de quinze personnes, uniquement des résidents permanents, afin de garder une bonne cohésion de groupe, explique Laurence Régreny, membre du groupement, cinq places sont donc encore à pourvoir.
Un think thank à la rétaise avec qui Marianne devra maintenant compter.
Une première journée d’action a été
S A I N T - C L É M E N T
Lors du nettoyage de plage, 22 kilos de déchets collectés à La Loge.
D E S
Véronique Hugerot
B A L E I N E S
C’est la fête à Mouffette, festivités ouvertes à tous Les codétenteurs de l’écluse de Mouffette, proposent une journée de découverte festive le 3 0 juin.
L
’écluse de Mouffette, une des plus grandes de l’île de Ré, a sévèrement subi les assauts des tempêtes de décembre et janvier derniers et reste fortement endommagée. 90 mètres linéaires sont encore à consolider et l’équipe de Mouffette appelle tous les bénévoles qui le souhaitent à partager l’expérience des bâtisseurs d’écluse.
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La Fête de Mouffette est prévue le 30 juin, à partir de 10 h 30 au Pas du Nord (devant l’écluse, au pied du phare des Baleines). Les Gaillards du Pertuis entonneront leurs fameux chants de mer vers 11 h pour vous mettre dans l’ambiance.Une exposition de photos, sur le thème de l’écluse, sera installée en plein air. Les éclusiers seront à la
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
disposition des visiteurs et des curieux pour leur en expliquer le fonctionnement. Véronique Hugerot
L’écluse de Mouffette au Pas du Nord, au fond à gauche, il reste 90 mètres de murs à remonter.
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ACTUALITÉ R É U N I O N
P U B L I Q U E
Rivedoux : Un village, un quartier, celui du Château Très attachés à ces rendez-vous, Patrice Raffarin et l’équipe municipale avaient invité les Rivedousais à se réunir autour d’un menu de choix : le réaménagement du quartier du Château.
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ous l’avons déjà évoqué mais aujourd’hui l’affaire se concrétise, et la réunion publique a pour objet la présentation très concrète de deux sujets importants : les équipements sportifs et le programme de logements, son aire de loisirs et de stationnement. M. le Maire ne cache pas sa satisfaction d’en être arrivé là. Il faut dire que ces deux projets ont été initiés il y a plus de quinze ans.
Avant / Après A l’heure où vous lirez ces pages, le premier coup de pioche aura été donné. Objectif : la naissance du complexe d’équipements sportifs. Avant de laisser la parole à l’architecte Karine Millet, Patrice Raffarin évoque brièvement le contexte. Avant, les équipements sportifs étaient dispersés, certains vétustes et aucun développement n’était possible. Les amateurs de tennis pratiquaient hiver comme été en plein air, il y avait un vague terrain de basket et un de boules. Quant aux écoles et associations, elles se retrouvaient dans la Salle des Fêtes pour leurs activités. Bref, comme on dit, « ce n’était pas le Pérou ». Mais bientôt, tout aura changé. Un lieu de rencontre pour tous Il s’agit de concentrer les équipements sportifs sur une zone dédiée, l’Aire des Tamaris. Précisons de suite que taille et hauteur ont été pensées en respect avec le paysage. L’ensemble ne sera donc pas surdimensionné. Sur une surface de 2 137m² clôturée, trois courts de tennis plus un demi-court, positionnés sur le bas du terrain pour éviter les nuisances avec la zone pavillonnaire. A côté, un boulodrome, composé de treize pistes
Le plan de masse du complexe sportif.
dont cinq couvertes, sur une surface de 1 013m². En relation directe, deux clubs-house. Et à l’arrière, une salle polyvalente dans laquelle pourront se pratiquer volley, basket, tennis et badminton, dotée également de bureaux, sanitaires douches et vestiaires. En extérieur, deux parkings (avec à la clé une possibilité d’extension ultérieure de la salle) et des espaces libres et paysagers pour un ensemble agréable et ouvert. Rendez-vous au printemps 2019 pour les équipements extérieurs et en 2020 pour la salle.
La revitalisation de tout un secteur C’est l’objectif du programme composé de 35 logements à loyers maîtrisés qui verra le jour sur la partie nord du quartier du Château. Un projet porté par la CdC dont les premières traces remontent à 1997. « Quel chemin parcouru ! », souligne Patrice Raffarin. Voilà un projet majeur pour la vie permanente du village, mené dans un esprit qualitatif pour une continuité harmonieuse avec le bourg historique, dans lequel la commune conservera une dizaine de parcelles en accession à la propriété. Quant à l’ancien camping des Tamaris, une aire naturelle ne nécessitant aucune modification du sol, il sera aménagé en zone de stationnement et de loisirs. Pour exploiter ce site paysager remarquable sans le dénaturer, ce sont deux architectes l’une paysagiste et l’autre urbaniste, qui ont planché de concert pour concevoir un univers cohérent, entre nature préservée et urbanisation maîtrisée, respectivement déclinées sur le sud et le nord du terrain. Côté calendrier, il faudra un peu plus de patience pour un montage
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
complexe engageant plusieurs acteurs, et Patrice Raffarin prévoit un début de chantier sur la fin 2019, début 2020.
Une audience attentive et impliquée La vocation d’une réunion publique est bien de donner la parole aux habitants et l’équipe municipale se plie volontiers à l’exercice, même face à des questions pointues. Elles relèvent pour la plupart des problématiques liées à la circulation des voitures. Un riverain du futur complexe sportif s’inquiète du maintien de sa servitude de passage vieille de plus de 30 ans sur un chemin destiné à devenir voie publique conduisant à un parking (de huit places), un autre s’interroge sur la capacité d’accueil de la zone de stationnement prévue sur l’ancien camping. Des inquiétudes que Patrice Raffarin qualifie de « légitimes » et auxquelles Marc Chaigne, très averti sur ces dossiers, répond avec diplomatie mais aussi rigueur, certifiant que « toutes les assurances seront prises ». Saluons au passage la prise de parole d’un Rivedousais se réjouissant de la création d’un complexe sportif attendu de tous. Un commentaire positif pour une équipe municipale confrontée aux exigences de points de vue parfois difficiles à concilier, les enjeux étant de préserver un bien vivre à la fois privé et collectif. Pauline Leriche Rouard
contact@olivier-tradition.fr / www.olivier-tradition.fr
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ACTUALITÉ P O L É M I Q U E
Quel Cirque à Saint-Clément des Baleines ! L’équipe de La Java des Baleines a planté son chapiteau au Moulin Rouge depuis un mois : les avis sont partagés. Swing, le défilé des échassiers d’Ophidie Circus et les spectacles de cirque de la même troupe ont enrichi les calmes soirées de juin des Villageois. Le dernier événement en date était hors du commun, puisqu’il a permis à la mezzo-soprano Sara Paone, de chanter son répertoire lyrique du haut d’un trapèze, un spectacle divin qui sera renouvelé fin juin.
Beaucoup de bruit pour rien
L
Le chapiteau prêt pour les vacances d’été à Saint-Clément.
’équipe d’OPS, société de parc de loisir et d’événementiel a, en quelques semaines, déjà fait preuve de ses compétences et n’attend plus que les vacances scolaires pour mettre en place ses ateliers cirque pour enfants et adultes.
« Le chapiteau » ainsi que tout le monde l’appelle ici, a programmé pas moins d’une dizaine de spectacles des plus divers. Les concerts de Loranger, de la chanteuse de jazz Anne Charlotte Stecker (tremplin soleil de Ré 2010) et de l’Harmonies
Mais la Java des Baleines ne fait pas que des heureux. Il y a les pour et les contre, ceux qui fréquentent et ceux qui méprisent. C’est ainsi que certains détracteurs s’insurgent au prétexte que, sous couvert d’événementiel, la Java n’est soumise à aucun loyer alors qu’une buvette est installée sous le chapiteau. Cela ferait du tort à la restauration, dit-on. Les activités sont pourtant bien distinctes mais la municipalité n’a pas pu
faire la sourde oreille aux plaignants, en dépit des accords passés avec la société OPS. Catherine Jacob, 1ère conseillère en mairie, consultée à ce sujet, a assuré que les choses seraient rapidement remises à plat et qu’un nouveau bail était déjà rédigé. Quid de l’actuel bail, en bonne et due forme, qui relie la municipalité à La Java ? C’est là que le bât blesse. Pour sa part, l’équipe de La Java ne souhaite pas entrer dans une confrontation contre-productive et préfère se concentrer sur la partie culturelle de son travail. Véronique Hugerot
Le concert de Sara Paone est à revoir sur Facebook : la java des baleines Toutes les programmations sur le site : lajavadesbaleines.fr
F E S T I V A L
Ile de Ré Photo 2018 : la passion du 8ème Art Près de 5 0 photographes, quelque 7 00 images grands formats, une grande exposition et dix satellites en orbite sur tout le territoire, un invité d’honneur prestigieux et des nouveautés… Bienvenue au Festival Ile de Ré Photo !
S
i l’association - affiliée à la Fédération Française de la Photographie rappelons-le - existe depuis déjà six ans, c’est une 4ème édition du Festival qui se prépare. Orchestrée par son Président Richard Merlet et son équipe, elle offrira, selon ses principes fondateurs, un tour d’horizon volontairement dégagé, embrassant d’un ample mouvement toute la diversité de la photographie. Rencontrant un succès croissant, avec plus de 3 400 entrées l’année dernière, le Festival Ile de Ré Photo a vu juste avec une formule résolument éclectique, fédérant tous les genres et tous les regards. Une approche Grand Angle pour un médium passionnant.
Jean-Claude Francolon et le photojournalisme à l’honneur Il a suivi François Mitterrand et rencontré Fidel Castro, abandonné des études dans les travaux publics et une voie toute tracée pour suivre sa passion. Entré reporter à la célèbre agence Gamma,
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Expositions, rencontres et découvertes
Christine Vivies.
il en finira Président. Jean-Claude Francolon trouvera aussi (et surtout) le temps de parcourir le monde pendant plus de dix ans, rendant compte d’évènements majeurs, présent sur les conflits qui endeuillent la seconde partie du 20ème siècle. Il sera cette année l’invité d’honneur du Festival, favorisant un éclairage particulier sur l’un des visages engagés de la photographie : le photojournalisme et son rôle essentiel de témoin des soubresauts du monde, l’image devenant outil de communication plus prégnant Le photojournaliste que les mots.
Jean-Claude Francolon.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
Aux côtés de cette pointure de l’Image, les visiteurs auront également tout loisir de faire de belles découvertes dans l’ensemble qui leur sera proposé : paysagère, animalière, graphique, nue, contemporaine ou poétique… Quels que soient les attirances ou les sujets de prédilection, les néophytes, amateurs éclairés ou passionnés trouveront au Festival matière à mobiliser leur regard. Il sera bien sûr possible (et même recommandé) d’échanger et de partager avec les artistes présents et de participer à une ou plusieurs des animations proposées, dont l’initiation au reportage photographique par Jean-Claude Francolon. A noter également que le livre, celui dédié à la photographie bien sûr, sera représenté, neuf ou d’occasion et qu’il sera aussi possible et c’est une vraie chance, de s’offrir une ou plusieurs images à faire dédicacer ! Vous l’aurez compris, Ile de Ré Photo est une vraie fête, un lieu de partage et d’échange. La photographie nous emmène dans d’autres univers, nous charme, nous fascine et parfois il est vrai, nous dérange
au point de rester gravée dans notre esprit, pointant les cruautés humaines autant qu’elle célèbre les beautés du monde. Langage universel, il y a derrière chaque regard de photographe, l’une des facettes de la vie. Pauline Leriche Rouard
Jacques Heritier.
Festival Ile de Ré Photo 2018 Du 30 juin au 8 juillet - Grande exposition, conférences et animations à la Salle polyvalente du Bois-Plage. - Expositions satellites à Sainte-Marie, Saint-Martin, La Flotte, Ars, La Couarde et au Bois. - Vendredi 6 juillet (19h-22h) : Nocturne en musique Saxophone et clavier avec Attila Turi, Professeur à l’école de musique en salle d’exposition polyvalente du Bois. Toutes les infos sur www.ilederephoto.com
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ENVIRONNEMENT D É C O U V E R T E
Une première sur l’île : explorer les sentiers via une application numérique ! Développée dans le cadre de la Convention restauration des dunes entre la Communauté de Communes et l’ONF (Office National des Forêts), l’application ExploRé Aventures propose aux promeneurs de découvrir de manière innovante les richesses de la forêt de notre territoire à travers une quête aux trésors. guide virtuel accompagne le promeneur pour l’aider à se repérer dans l’application mais également pour lui donner toutes les informations relatives au milieu naturel. Vous ferez ainsi connaissance avec : Rémi, l’Eco garde, Rébecca, la technicienne forestière ou la fée Réfaelle.
De gauche à droite : Patrick Rayton, Maire de la Couarde, Lionel Quillet, Président de la CdC, Philippe et Nadège de l’ONF, Sylvie Dubois, Directrice de l’environnement de la CdC.
L
’Office National des Forêts qui est à l’initiative de l’appli a mis une année pour la mettre au point et a bénéficié d’une subvention de la CdC de 30 000 euros. Grâce à une carte interactive et géo-localisée, à des animations en 3D, à un graphisme très réussi qui fait penser au héros Arthur et les Minimoys, à de magnifiques illustrations, au
travail de repérage du terrain, à la mise en place des indices… Ce sont trois parcours qui sont désormais opérationnels et s’offrent à vous : « Au cœur du Bois Henri IV » à la Couarde, 1h30 de promenade six trésors à trouver, « Autour des dunes de Trousse Chemise », aux Portes, 1h de promenade six trésors à trouver et « Sur les traces du passé de l’île » au départ de la plage de Couny à Saint-Clément, 2h30 de promenade, sept trésors à trouver. Quel que soit votre âge, que vous soyez seul, entre amis ou en famille ces parcours ludiques, plutôt insolites, attractifs et adaptés à tous, pas besoin d’être un randonneur aguerri, vous amuseront pour certains, vous informeront pour d’autres mais à coup sûr vous séduiront.
Comment ça marche ?
Les flashes codes bien cachés… dans la nature.
Il vous suffit de télécharger l’application ExploRé Aventures sur l’AppStore ou Google Play. Une fois l’appli installée, il faut l’ouvrir et lancer le téléchargement des trois parcours et choisir votre balade. En fonction du parcours retenu, un
La balise de départ du sentier Bois Henri IV.
Des indices vous sont alors délivrés pour rejoindre la prochaine balise. Durant toute cette balade vous êtes géolocalisés ce qui vous permet de vous situer par rapport à la prochaine balise et au chemin à prendre pour l’atteindre facilement. Lorsque vous avez trouvé le
flash code vous approchez votre téléphone comme si vous vouliez le prendre en photo et une fenêtre d’information s’ouvre vous indiquant quelle type de faune ou de flore vous entoure (chenilles processionnaires, oyats, utilisation des sapins dans les dunes, oiseaux, pins maritimes, chêne vert…). Des bruitages sonores d’oiseaux, une table d’orientation numérique en 3D… sont quelques-uns des atouts. Une découverte ou une redécouverte des sentiers et forêts de l’île pendant laquelle non seulement on s’extasie devant cette nature si belle et si bien préservée et qu’on apprend à mieux connaître avec toutes les infos qui nous sont délivrées. Cette appli constitue une offre touristique différente et un bon vecteur de développement pour visiter l’île d’une autre manière, même par jour de pluie ! Une idée de sortie en famille inédite à tester. Florence Sabourin
NOUVEAU COMMERCE
Ars-en-Ré Blanc de l’île Les grandes marques du blanc à prix raisonnable Le Blanc de l’île, la boutique de linge de maison de SaintMartin (avenue du général de Gaulle), se dédouble pour ouvrir sa succursale à Ars.
Du linge de maison à prix compétitif.
Nous avons testé une balade 2.0. Prêt ? On y va ! Rendez-vous sur le parking proche de la plage des Prises à La Couarde pour se positionner au départ du parcours « Bois Henri IV » à côté de la balise en bois sur laquelle on retrouve le visuel de l’appli ExploRé et un flash code qu’il faut scanner avec votre téléphone pour démarrer…
La nouvelle adresse, à deux pas de l’église, a plus d’un tour dans
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
ses armoires. Issue d’un partenariat entre trois amis, le magasin propose, outre les grandes marques de linge de maison, du mobilier ancien, de la brocante, des objets de décoration et expose les cycles N. Un arrivage mensuel de marchandises, peignoirs, draps, coussins, torchons, nappes, etc. et une grande variété de matières, lin, percale ou coton, permettra de varier et de renouveler les stocks régulièrement pour satisfaire au plus grand nombre.
nostalgiques de monogramme sur drap de fil, les adeptes de la chemise en lin de nos arrières grands-mères, en guise de robe d’été et les amoureuses de broderie fine. Linge ancien à partir de 15 €.
BLANC DE L’ÎLE 2, rue Thiers, 17590 Ars-en-Ré Ouvert de mi-juin à mi-novembre Véronique Hugerot
Un rayon de linge ancien attend les Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr
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S A I N T- M A R T I N - D E - R É À L A H U N E
CARNET DE VOYAGE(S)…
FLÂNER, JOUER, SE BAIGNER, SORTIR, FAIRE DU SHOPPING OU DU SPORT, APPRENDRE, MARCHER, RÊVER… CHACUN DES DIX VILLAGES DE L’ILE ONT DE MULTIPLES FACETTES, QU’ILS DÉVOILENT À QUI VEUT BIEN LES DÉCOUVRIR. MAIS AU FAIT, DU MATIN AU SOIR CE SERAIT QUOI UNE JOURNÉE IDÉALE…
Escapade à Saint-Martin Elle n’est pas la plus peuplée de l’île mais en reste la capitale. Abritée dans ses fortifications séculaires inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’Etoile de Vauban a su aussi franchir ses murs pour se moderniser. Quels sont les petits bonheurs simples, les surprises, les découvertes à faire et à vivre à Saint-Martin ? Récit d’une journée d’été ordinaire, en mots et en images. Connexion matinale
on trouve ici de quoi remplir le panier. Pour le plein, il faudra sortir : extra-muros nous attendent de grandes enseignes et tout un choix de commerces et d’équipement pour nos divers besoins. C’est fou, il est déjà plus de 10 heures, on n’a pas vu le temps passer. Dehors, les boutiques sont ouvertes : maillot de bain, savon local, souvenirs, chapeau, cabas de plage ou décoration, ne boudons pas notre plaisir. Un magazine, un livre, la crème solaire à la pharmacie et nous voilà parés. Une autre journée dans la même peut commencer.
Le premier des bonheurs, c’est se lever tôt. En ouvrant les volets surprise ! Les oiseaux ne se contentent pas de chanter, ils sautillent ici et là dans les rues, s’appropriant les pavés avant le grand déballage coloré des boutiques, du côté des rues Jean Jaurès et Sully. Le ton est donné. Short, tee-shirt, sandales et pull léger sur les épaules, nous voilà dehors : l’air frais et bienveillant du matin nous tire de la somnolence. Direction le port. Une promenade, un café Allons vers les remparts, montons la butte et là… merveille, l’océan alangui emplit nos yeux. Le regard porte loin par temps clair. La fosse de Loix se découpe sur le ciel encore pâle et à gauche en tout petit, cette ligne noire et verticale c’est le haut du clocher de l’église
Plage ou patrimoine
Le port vu du clocher.
d’Ars. Ciel limpide, odeur de sel, d’iode et d’algues quand la marée est basse. On mesure la hauteur
La fête de la Saint-Jean parc de la Barbette
samedi 23 juin prochain
des remparts qu’on longe le nez au vent. Redescendus, on se prendrait bien un café ou un jus de fruit. Le nombre de sièges où nous poser ne manque pas. Mais choisissons l’îlot du port. Pourquoi ? C’est là que le soleil aime à offrir ses rayons dès son lever. Autant travailler en douceur le bronzage. Un café, un second, on ne fait rien et c’est bien. Sur le port ça s’active : camions de livraison (il faut bien) mais aussi les premiers cyclistes et les commerçants, faisant comme nous avant de commencer leur journée. L’activité reprend ses droits et nous voilà plein d’énergie. Il est temps d’aller au marché. Shopping avant tout le monde Les habitants le savent : ici l’été, il vaut mieux vivre en décalé. Sous la halle, pas encore de queue. Fruits, poissons, huîtres et coquillages, poulets rôtis ou parts de pizza pour le pique-nique sur la plage,
Organisée par la Mairie de Saint-Martin-de-Ré en collaboration avec
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Restés dans les murs, on peut faire la visite le matin. Au menu : un riche patrimoine et un entrelacs de petites rues hors du temps, dans lesquelles il fait bon se perdre. On se croyait arrivés là ? Et bien on est ailleurs !
Gratuit 19h - 20h déambulation sur le port et dans les rues avec la fanfare sociale de La Rochelle
de Saint-Martin
21h - 22h45 sur scène concert du groupe Jee bees (pop rock sixties)
Buvette / restauration sur place
22h45 - 23h15 déambulation de la fanfare pour accompagner le public jusqu’au feu et ensuite retour sur la piste de danse
De la musique de 19h à minuit !
Il en ira pour la suite selon les goûts et les envies de la famille. Virée à la plage et visite sont interchangeables. Sable blond le matin ? Alors départ pour la plage de la Cible, là-bas hors les remparts après la Citadelle. On en profitera pour inscrire l’ado à l’école de voile et on pourra se rendormir sur le sable jusqu’à l’apéro avant de déjeuner. Pour la baignade, si la marée est basse, il vaudra mieux repasser. Plusieurs choix s’offrent à nous : continuer, par-delà la plage, sur le chemin piétonnier en bord de mer qui va jusqu’à La Flotte. Ou bifurquer dans les rues du quartier résidentiel pour rejoindre la zone artisanale et aller piquer une tête à la piscine. Envie d’une balade à vélo ? Direction le Vert Clos : entre vignes et mer, on part vers La Couarde avec au menu la possibilité de s’arrêter pour déguster des huîtres.
23h15 - minuit set DJ
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
Le Parc de la Barbette.
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S A I N T- M A R T I N - D E - R É À L A H U N E D’est en Ouest…
LES GRANDES DATES DE L’ÉTÉ À SAINT-MARTIN
Saint-Martin a l’air plus compliqué qu’il n’est. A l’Ouest, on y entre par la Porte des Campani, à l’Est par celle de Thoiras. On descend vers le port et on monte vers l’intérieur. Enfin… avec 19 mètres au plus haut, ce n’est pas franchement de l’escalade. Visible de partout, la silhouette dentelée de l’église se découpe sur le ciel bleu. On y reviendra plus tard, partons au gré des venelles. Sagement alignées, les façades des maisons aux volets verts dégoulinent souvent de roses ou de jas-
Au gré des venelles.
mins aux parfums enivrants. Rose pétard ou buvard, blanches, jaunes ou rouge tirant sur le noir, les roses trémières hissent leurs tiges élancées. Elles sont l’une des fiertés de Ré. Derrière les murs on devine des cours ombragées. « Pour vivre
DATES
TITRES
JUIN 2018 Samedi 23 juin
Fête de la Saint-Jean
JUILLET 2018
6, 7 et 8 juillet
La plage de la Cible.
heureux, vivons cachés », la devise ici prend tout son sens. Et de bas en haut A nouveau le port. Passage obligé au Musée Ernest Cognacq. Dans la cour, on admire la façade de l’Hôtel de Clerjotte et à l’intérieur, l’île nous dit tout de son histoire. Le vert du jardin nous change du bleu. En face, le Parc de la Barbette nous tend les bras. On y croise des ânes en culottes et les inévitables manèges. Bienvenue quand même cette pause bucolique pendant que les enfants engloutissent leur goûter. Allez c’est parti, on remonte jusqu’à l’église. Silence et recueillement avant d’entreprendre la montée au clocher. De là-haut, la vue est à couper le souffle et lumière rasante de fin de journée nimbe le village d’une auréole rose orangé. Et le soir ? On ira admirer le coucher de soleil des remparts ou d’une terrasse devant un verre de rosé. On dînera dehors jusqu’à une heure avancée. Et toute la journée on aura dégusté des glaces. Sorbets ou crèmes glacées, impossible de ne pas succomber : le glacier de Saint-Martin fait partie du patrimoine. C’est simple le monde entier nous l’envie (si, si !).
13 juillet 14 juillet 22 juillet 24 juillet
Festivités des 10 ans de l’inscription des fortifications Vauban au patrimoine mondial de l’UNESCO (7 juillet). Marché couvert à l’honneur Bal et feu d’artifice Les 15 kilomètres de Saint-Martin Opéra gratuit dans le cadre du Festival Musique en Ré
AOÛT 2018
5 août Bal à la Barbette 15 août Fête de la Mer avec bal et feu d’artifice 17, 18 et 19 août Festival Jazz en Ré 23 et 24 août Grande braderie des commerçants Et aussi : Du 1 er juillet au 31 août, marché nocturne régulièrement animé quai des Torpilleurs.
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Le port et l’église.
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ENFANCE À LA HUNE D É C O U V E R T E
L’Afrique à Ré ou un beau projet pédagogique et humain Les élèves du RPI (1) d’Ars et de Loix, ont donné un spectacle qui a ponctué le projet pédagogique « aFriKàRé », qu’ils ont mené, tout au long de l’année.
I
l y avait beaucoup de monde sur la place du marché à Loix, vendredi 1er juin, en début de soirée. Les élèves des cinq classes du regroupement pédagogique, avec la complicité de l’artiste sénégalais Ablaye M’Baye, ont présenté un spectacle captivant : le récit du voyage de Nasrédine, un jeune garçon qui part du Maroc fermement décidé à traverser le continent africain du nord au sud. Chaque pays visité (le Mali, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, le Benin, le Malawi, l’Afrique du Sud), a donné l’occasion d’interpréter des chants, de réciter des contes, de raconter des histoires, d’effectuer des danses aux rythmes endiablés des percussions. Autour de l’endroit où évoluaient les élèves, le public a pu apprécier les différents exposés réalisés en classe, affichés sur la place du marché, ainsi que des masques confectionnés pour la circonstance.
Un projet rondement mené L’équipe pédagogique se félicite de la réussite des actions mises en place, tout au long de l’année scolaire. En suivant la trace de Nasrédine, les
C H A L L E N G E
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humaines développées par le projet (partage, entraide…). Les Amis d’Arbollé sont venus, dans l’école d’Ars, rendre compte de leur voyage au BurkinaFaso. Ils ont apporté des lettres, des témoignages d’élèves. Ils avaient emmené, avec eux, « Pirouette », la mouette fabriquée lors du précédent projet « Je, tu, îles… ». Pour en revenir à la fête, le bénéfice sera intégralement versé aux classes de la commune d’Arbollé. Du matériel scolaire sera, également, distribué aux écoles.
élèves du cycle 3 ont beaucoup travaillé sur différents pays africains. Ceux du cours élémentaire se sont attardés sur l’histoire (vécue) de Yakouba, un habitant du BurkinaFaso, qui a mis en place un projet de plantations d’arbres, en utilisant un système astucieux pour développer l’irrigation. Les élèves du cours préparatoire ont travaillé, de leur côté, sur le conte du baobab qui prend
conscience de l’importance du respect de l’environnement. Sur le plan artistique, Ablaye M’Baye a beaucoup apporté. Avec ses percussions, il a fait découvrir le sens du rythme, et le fait de savoir écouter l’autre pour jouer en harmonie. Des sculptures et des masques ont été réalisés. Les enseignants ont surtout insisté sur toutes les valeurs
Sophie Couderc s’est félicitée du succès remporté, avec une L’Afrique à Ré. émotion d’autant plus grande qu’il s’agissait de son dernier spectacle avec les élèves. En effet, elle prend sa retraite après avoir dirigé l’école d’Ars pendant 24 ans. Ses collègues, les parents, les élus n’ont pas manqué de lui faire part de toute leur sympathie. Jacques Buisson (1) Regroupement Pédagogique Intercommunal.
R U G B Y
Voyage initiatique en ovalie… La 5 ème édition du challenge Bernard Gonthier a remporté un vif succès.
A
l’initiative de l’USEP (Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré), sept écoles rétaises avaient répondu présentes au rendez-vous fixé par Jean-Louis Ribot, coordonnateur de l’animation, assisté des dirigeants du SCR (Sporting Club Rétais).
L’objectif était bien de faire découvrir le rugby en le pratiquant autrement que sous la forme de la compétition classique. Jean-Louis Ribot attend avec un vif intérêt le retour des enseignants sur ce type d’initiative. La matinée a été consacrée au « brassage », au cours de l’après-midi, les équipes ont évolué par niveau de pratique.
Profitant d’une météo estivale, 344 élèves se sont retrouvés sur la pelouse du stade Bel-Air à La Flotte en Ré.
A la fin de cette journée, particulièrement appréciée par les élèves et l’ensemble de l’encadrement, chaque joueur a reçu une médaille. Le challenge, remporté en 2017 par Saint-Martin, a été remis, cette année, aux écoliers d’Ars pour les féliciter de leur première participation.
Pour la cinquième année consécutive, le challenge est organisé pour célébrer la mémoire de Bernard Gonthier, professeur d’éducation physique et l’un des fondateurs du SCR, emporté, trop jeune, par la maladie. Cette année, les responsables avaient décidé de modifier la formule. En s’appuyant sur le principe de la mixité, le thème était celui de la rencontre, du « mélange »… Chaque équipe était composée de six joueurs venus de différentes écoles de l’île.
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Avant de se quitter, les rugbymen « en herbe » ont effectué un « Aka », rituel régulièrement pratiqué par les joueurs néo-zélandais (les « AllBlacks »), avant un match. Les petits Rétais ont emprunté le rituel des champions du monde.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
Jacques Buisson
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ENFANCE À LA HUNE A C C U E I L
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L O I S I R S
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L A
F L O T T E
Les P’tits Mômes, des talents en devenir ! Pour fêter dignement la fin de l’année scolaire, les enfants de l’Accueil de Loisirs de La Flotte encadrés par l’équipe d’animation ont proposé pièce de théâtre et spectacle de Hip hop.
L
La pièce de théâtre, une performance de presqu’une heure.
Jonathan, le prof de Hip hop, fait une petit démonstration rapide de ses talents !
es parents sont venus nombreux devant des yeux écarquillés de ses à la salle de la base nautique de élèves battant la mesure ! La Flotte, découvrir les specNombreux seront les P’tits Mômes à tacles préparés par leurs rejetons s’inscrire l’année prochaine à ces actide 7 à 11 ans. vités proposées moyennant une partiLaure Huselstein avait fait répéter cipation financière modique pour les son groupe d’une douzaine d’enenfants inscrits à l’Accueil de Loisirs, fants tous les mercredis matins également ouvertes aux enfants de depuis le mois de novembre, pour l’école élémentaire de La Flotte. une pièce de théâtre, pleine d’huUne Macarena regroupant enfants et mour et de légèreté. Une perforanimateurs a clos de joyeuse humeur mance de près d’une heure pour de la fête, arrosée de cidre et jus de pomme, accompagnés de douceurs. jeunes enfants. Sont ensuite entrés en jeu les élèves Bientôt les vacances et de belles actide Jonathan, prof de hip hop très vités concoctées par Aline, Sylvain, apprécié de la dizaine d’enfants Babeth, Angélique, Manon, Théo, qui seront rejoints cet été par Marie ! ayant assidument suivi ses cours toute l’année. Rythme, souplesse, Nathalie Vauchez belles figures, le tout sur des musiques pêchues, les petits ont endiablé la scène, avant que Jonathan fasse quelques démonstrations d’un hip hop très abouti Des débuts prometteurs pour ces jeunes danseurs de Hip hop.
LES GENS D’ICI P O R T R A I T
Véronique Chauvet combine ses passions De l’art culinaire en papier mâché… ou comment Véronique Chauvet crée un univers onirique autant déco que gourmand.
Rencontre avec Véronique Chauvet une artiste à l’imaginaire débordant.
O
riginaire des Deux-Sèvres et Rétaise d’adoption depuis près de 18 ans, Véronique Chauvet est une artiste dans l’âme. Diplômée de l’Ecole d’arts appliqués Duperré à Paris, Véronique a cette passion créatrice qui ne s’arrête jamais. Déco et cuisine… ses violons d’Ingres Styliste, créatrice en déco, « light designer » à Paris. A son arrivée sur l’île, elle continue d’assouvir sa passion du design luminaire en
imaginant des pièces en papier mâché qu’elle propose dans sa boutique saisonnière les « Apprenties sorcières » à Saint-Martin. Ce sera ensuite un atelier de meuble peint au Fort la Prée… elle décide en 2007 de choisir entre l’un de ces deux violons d’Ingres et opte pour la cuisine comme chef à domicile. Elle fait ses preuves à la Cabine de Bain à la Couarde durant quatre ans. C’est là ou pas loin qu’elle rencontre son âme sœur au masculin, son double, Lionel avec qui elle décide de créer « Mangez-moi ». Durant deux ans elle ravit de nombreux convives avec ses créations culinaires at home. Véronique prône le bien-manger : elle travaille les produits locaux, frais et de saison notamment les légumes avec des recettes Vegan… auxquelles elle apporte sa touche créative et décontractée. Très inspirée par l’univers culinaire elle imagine une table comme un tableau. Les saveurs se révèlent davantage présentées dans une jolie assiette ou une mise en scène appropriée au thème du dîner. Le papier mâché ou la création zéro déchet, tout se récupère Aujourd’hui « Mangez-moi » a pignon sur rue et une jolie vitrine au Bois-Plage où Véronique régale
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
sa fidèle clientèle mais aussi de nombreux clients de passage en quête de produits et plats à emporter. Un service traiteur propose des pique-niques décontractés en famille ou entre amis sur la plage, des mariages, cocktails… En parallèle, pour agrémenter ses dîners à thème, il y a deux ans elle reprend ses créations artistiques en choisissant le papier mâché autour de l’art culinaire, de la nourriture, du végétal. C’est tout naturellement en réfléchissant à la thématique de sa vitrine de Noël « le Festin de Noël » que son sens de l’esthétique et son talent créatif se sont portés sur la réalisation d’objets en papier mâché. Pourquoi le papier mâché ? « Comme en cuisine, on ne jette rien. J’ai toujours aimé recycler et utiliser des matières premières sans les acheter tout en valorisant les déchets » nous explique Véronique. Il suffit de colle, ciseaux, de peinture, de papier et carton… d’imagination et le tour est joué.
Ses créations sont bluffantes de réalité. Et pourtant l’objectif n’est pas de faire du trompe-l’œil. Il s’agit de laisser place à l’imaginaire et de mixer le vrai avec le faux… pour un résultat surprenant qui ne manque pas d’originalité. Quelques-unes de ses créations sont visibles à la boutique « Mangezmoi » au 2-4 avenue de la Plage au Bois-Plage, au Marché couvert à Ars, lors des Ré-Créatives (marchés nocturnes d’été également au Bois) pendant lesquelles elle expose sur un stand. A suivre aussi sur Instagram et Facebook Mangez-moi île de Ré. Florence Sabourin
Au menu de beaux légumes.
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LES GENS D’ICI D É P A R T
À
L A
R E T R A I T E
Une page se tourne pour Hélène Cassin et l’école de La Flotte
Enseignante à l’école élémentaire de La Flotte depuis 1 9 ans, Flottaise d’origine, Hélène Cassin accompagne avec rigueur les petits dans l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul, mais aussi dans la pratique sportive et la découverte du monde. Elle achève sa dernière année scolaire. chacun mais aussi au groupe. J’ai parfois eu des classes difficiles, il y a des « crus » très variables d’une année à l’autre ». « La paperasse » est par contre sa bête noire et il y en a de plus en plus : « Avant j’écrivais sur le tableau « Je suis partie à la plage avec les enfants chercher des coquillages », aujourd’hui il faut prévenir au moins trois jours avant, justifier l’intérêt pédagogique de la sortie, trouver des accompagnateurs, tout est devenu compliqué ! » peste-t-elle.
I
Hélène Cassin enseigne depuis dix ans en CP mais depuis 18 ans à l’école élémentaire de La Flotte.
ssue du milieu agricole, après une scolarité à l’école élémentaire de La Flotte et au Collège de SaintMartin, son père la destinait à suivre les cours de l’école ménagère. C’était sans compter sur les professeurs du Collège qui détectent le potentiel de la jeune adolescente et la poussent à choisir une toute autre orientation. Elle qui, petite fille, était en extase devant ses maîtresses, intègre l’Ecole Normale à La Rochelle à 18 ans et en sort diplômée à 21 ans. Jeune remplaçante à Reims, en Segpa, elle se sent impuissante face à des pré-adolescents en décrochage, puis enseigne dans plusieurs écoles. Mais elle souhaite revenir en Charente-Maritime : affectée quelques années dans la ZEP de Mireuil, elle parvient à obtenir sa mutation dans différentes écoles de l’île de Ré : Le Bois-Plage, SainteMarie-de-Ré, La Couarde-sur-Mer avant d’intégrer en 1999 l’école élémentaire publique de La Flotte. D’abord en charge de CE1 et CE2, elle se voit ensuite confier il y a 10 ans la classe de CP, classe charnière s’il en est dans l’éducation des enfants. Un métier passionnant et... difficile Hélène apprécie bien sûr le contact des enfants, mais aussi l’autonomie inhérente à son métier et la latitude donnée aux enseignants, dans le cadre d’un programme certes imposé. « Les façons de travailler avec les enfants sont toujours différentes, j’innove et je m’adapte à
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L’autre difficulté réside dans le manque de considération, avant tout de l’Education Nationale, mais aussi parfois des parents et des enfants : « On ne nous fait plus confiance », déplore-t-elle. Un exemple flagrant concerne le redoublement : « Aujourd’hui on ne redouble plus. Nous accompagnons les enfants toute l’année, nous savons parfaitement si certains ne sont pas mûrs pour passer dans la classe supérieure... Résultat, ils décrochent l’année suivante et c’est comme cela que l’on retrouve à l’entrée au Collège des enfants qui ne savent pas lire. Il faut vraiment que ce soit les parents qui fassent la demande du redoublement, dans l’intérêt de leur enfant pour que ce soit accepté...»
Les CP de cette année, avec au fond de la classe, Hélène Cassin (assise), Monique, AVS, et Sandrine, ATSEM (debouts, respectivement à gauche et à droite de la photo).
Si les classes de CP, CE1 voire CE2 restent des périodes de découverte, les enfants deviennent vite blasés, dès le cours moyen ». « Quant aux parents, s’il y a un noyau d’entre eux toujours très concerné par l’enseignement donné aux enfants, d’autres s’en désintéressent totalement ». Ce que l’on imagine fort frustrant pour une enseignante très impliquée dans son métier et la réussite de ses élèves, à qui elle propose d’ailleurs un accompagnement adapté, en fonction de la plus ou moins grande autonomie de chacun des quatre groupes qu’elle a constitués dès la Toussaint.
Jeux Rétais, les fêtes de l’école... Sur les moins bons souvenirs, Hélène ne dira mot, préférant se souvenir « des directeurs formidables » avec lesquels elle a eu la chance de travailler. A cet égard, elle connaît l’actuelle directrice Véronique Préclin depuis l’année 2000. Rigoureuse et réactive, ferme et bienveillante, un cocktail bénéfique à ses élèves Les parents interrogés ne tarissent pas d’éloges sur l’enseignante : « Modernité et équilibre la caractérisent. Equilibre entre l’expérience de la maîtresse expérimentée et les nouveaux programmes à enseigner d’une part. Modernité à toute épreuve, d’autre part, en utilisant des outils récents à bon escient (TBI) pour la musique, les arts, le français ou les maths, en inscrivant ses jeunes élèves aux rencontres sportives de l’USEP, à une classe poney et à des sorties dynamiques. » « Une enseignante très juste à l’écoute et bienveillante avec ses élèves, j’admire sa patience, sa franchise et son énergie ».
Une façon ludique d’apprendre l’anglais, en poésie.
Une jeune génération éveillée mais qui papillonne beaucoup On dit souvent la jeune génération plus éveillée que celles qui l’ont précédée, qu’en est-il ? « Les enfants ont des centres d’intérêts très divers, ils bénéficient de tellement d’ouvertures, de loisirs, sont aussi l’objet de tant de sollicitations. Mais ils papillonnent trop, ne savent plus se poser et prendre le temps, se concentrer...
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
« L’école de La Flotte n’en est pas moins privilégiée, comme probablement toutes celles de l’île de Ré, avec une municipalité à fond pour l’école, celle-ci disposant d’un très vaste espace, d’installations et de matériel de qualité ainsi que de dotations financières généreuses. » Ses meilleurs souvenirs : les sorties à la journée, les rencontres USEP, les
« Elle sait apporter la fermeté, couplée à l’affectif dont ont besoin les enfants de CP. Elle favorise auprès de ses élèves le développement de l’autonomie et de l’estime de soi ». Une nouvelle tranche de vie s’ouvrira dans quelques semaines pour Hélène Cassin, qui prévoit de voyager, pratiquer davantage tous les sports qu’elle affectionne, et profiter de ses filles de 30 et 22 ans. D’ici là un hommage appuyé lui sera certainement rendu lors de la fête de l’école du 23 juin. Nathalie Vauchez
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SAVEURS À LA HUNE V I T I C U L T U R E
Domaine Pelletier, l’Autre vigneron de Ré La nouvelle n’est pas anodine. Et mérite que l’on s’y intéresse. Il y a du neuf dans le paysage paisible du vignoble rétais. Le Domaine Pelletier ouvre ses portes après plus d’un an de travail acharné. Rencontre avec l’alternative.
La vigne, passion des Pelletier.
J
ean-Philippe et Elisabeth Pelletier ne sont pas des inconnus. Monsieur est Rétais et si Mme est une « pièce rapportée », elle a bien ancré en elle l’amour du territoire. Après une première vie dans la grande distribution, il était clair qu’ils reviendraient sur l’île. Jean-Philippe est aujourd’hui entrepreneur en bâtiment du côté de La Rochelle mais contribue aussi largement au travail de la terre aux côtés de son épouse. Quant à Elisabeth, elle est dans ses vignes, résolument et passionnément.
L’indépendance pour horizon L’aventure commence en 2009, lorsque Jean-Philippe et Elisabeth acquièrent sept hectares de vignes. Ils en ont aujourd’hui environ quarante, répartis un peu partout sur le territoire. A l’origine, ils sont aussi intégrés à la Coopérative, au sein de laquelle ils passent leurs premières années. Mais des divergences de vues ajoutées à leurs personnalités bien trempées font d’eux des francs tireurs. Surtout ils ont une idée très personnelle du travail de la vigne et du vin. En 2016, la décision est prise : ils sortent de la coopérative. Mais pas de la vigne. Ils ont un beau et grand projet. Le Domaine Pelletier devient le premier vigneron indépendant de l’Ile de Ré. Avec quelques règles d’or.
cabernet-franc, merlot, négrette, sauvignon encore pour le rouge, mais aussi chauché, caractéristique de la région.
De l’importance du travail du vin Nul besoin d’être averti pour le savoir : après la culture de la vigne vient le travail du vin. Il est exigeant, complexe et multiple. Le travail du vin fait le vin. C’est une affaire de pro. Pour parvenir aux résultats qu’elle souhaite, Elisabeth est donc appuyée par le talent d’un œnologue diplômé. Dominique Papon est Maitre de Chai. Contrairement à ce que son prénom pourrait laisser entendre, c’est une femme et le vin a toujours fait partie de sa vie, de famille depuis l’enfance et par son mariage, avec un époux caviste à Lagord. Comment dire ? Dominique est dans le vin jusqu’au cou ! C’est elle qui nous explique la fonction de ses nombreux contenants qui peuplent le chai. Va pour les hautes cuves en inox thermo-régulées, ça on connaît. Mais qu’est-ce donc que ces gros œufs qui ressemblent à des navettes de l’espace ? Des cuves ovoïdes en béton qui « permettent de préserver le fruit et d’apporter
du gras ». Et ces longues amphores là-bas, qui nous ramènent à l’Antiquité ? « En terre cuite, elles favorisent des tanins plus souples, procurent plus de rondeur grâce à une micro-oxygénation ». Ajoutons à tout cela des barriques françaises et autrichiennes pour l’élevage du vin et… C’est quoi encore ? Dominique explique mais nous n’en parlerons pas. Ce sera pour une autre fois. Ce n’est pas un secret, mais si un peu quand même. Bref, l’utilisation de cet autre contenant très particulier n’est pas encore finalisée. Tout ici est passionnant et on resterait bien là pendant des heures, à écouter le vocabulaire du vin chanter à nos oreilles, en dégustant un peu de ce (délicieux) rosé. Mais soyons concrets : en 2018, le Domaine Pelletier mettra 100 000 bouteilles sur le marché et ça ne fait que commencer. D’autant qu’Elisabeth est créative, envisageant dès l’année prochaine un pineau bio et dans trois ans… Non chut, c’est encore prématuré.
Visites et dégustations Voilà qui ravira amateurs et connaisseurs. Le Chai vient d’ouvrir aux visites et bien sûr aux dégustations. Voilà qui promet quelques moments savoureux et la reconnaissance de nos papilles, et bien sûr, on pourra
Et d’ailleurs, pour conclure, la question nous brûle les lèvres : Comment ont-ils été accueillis ? « A bras ouverts », se réjouit Elisabeth,
Cuves ovoïdes en béton.
citant de mémoire les commentaires : « Enfin un indépendant avec un vin différent. Et qualitatif ». La nouvelle est plaisante, tant il est vrai que la variété fait le bonheur du consommateur, et donc celui de l’économie rétaise. Pauline Leriche Rouard
Domaine Pelletier Zone artisanale de La Couarde (tout au bout du chemin) - Ouvert tous les jours sauf les dimanches Dégustations de 10h30 à 13h00 et de 16h00 à 18h30. Et vente directe.
En manque d’idées cadeaux, envie de ramener un souvenir de l’ile de Ré… La Biscuiterie de Ré à Sainte-Marie/ La Noue est la bonne adresse pour trouver le petit cadeau
Faire un vin différent Elisabeth en est persuadée depuis longtemps : sur Ré elle peut faire un autre vin, avoir une démarche vertueuse propre à magnifier le terroir rétais et ouvrir le champ des possibles. Aujourd’hui, elle en est à sa troisième année de conversion bio. Elisabeth a particulièrement à cœur le respect de la matière première, soit la vigne. Aucune trace de pesticides dans ses vignobles mais un peu d’herbe dans les parcelles certes, et alors ? La première année, elle fait de nombreux essais sur les cépages. Ceux-ci s’appellent uniblanc, sauvignon, chardonnay et colombard pour le blanc,
repartir de là avec quelques caisses sous le bras. A noter quand même qu’on trouve le vin du Domaine Pelletier à peu près partout !
locales, brioche rétaise, pain d’épices… Un véritable petit « paradis » pour tous les gourmands !
Une véritable institution rétaise epuis plus de 15 ans, Daniel VALLEGEAS et son équipe, fabriquent pour le plaisir des petits et des grands un tas de gourmandises… Venez découvrir et déguster biscuits, galettes, sablés, croquants etc… Et retrouvez le goût de de sel, de beurre de la région…
Amphores en terre cuite.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
Rue des Clémorinands - 17740 SAINTE-MARIE-DE-RÉ - Tél : 05 46 43 89 06 - www.biscuiteriedere.fr
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N AT U R E R E P O R T A G E
P H O T O S
N A T U R A L I S T E S
Les oiseaux de Ré et leur couvée [Reportage photos de Mathieu Latour et texte de Dominique Chevillon]
Faucon crécerelle à Ars en Ré
Cygne noir à Ars en Ré
Le Faucon crécerelle comme tous les Falconidés ne construit jamais
La Nature, réunissant le Blanc et le Noir rejoue le lac des Cygnes de Tchaïkowski.
Nichée de trois poussins en duvet.
Faucon crécerelle mâle.
de nid. Il élit domicile dans un nid de Corneille noire, de Pie ou dans une anfractuosité de mur ou de bâtiment comme ici dans l’ossature d’une charpente.
Cygne tuberculé chassé par un Cygne noir .
Faucons mangeant un campagnol.
Cygne noir et ses deux poussins .
Mouettes rieuses à Loix
Portrait d’un adulte.
Échasses blanches à Loix marchent en courbettes et inclinaisons gracieuses; juchées sur leurs « échasses » rouges, elles arpentent les marais.
Poussin d’échasse en quête de larves. Couple de Mouettes rieuses au nid.
Les flexions répétées de leurs pattes démesurées décomposent leur
En mai les couples sont formés, les emplacements des nids sont trouvés. Une proximité parfois dangereuse rassemble un Goéland et sa proie potentielle, la nichée des Mouettes rieuses. La rareté des sites de nidification impose cette situation. Mouette rieuse houspillant un Goéland marin au nid.
Échasse blanche mâle à l’envol du nid.
Cygne tuberculé à Saint-Clément
Héron cendré à Saint-Clément fondent leur famille après la parade d’invitation d’une femelle pour une aventure de presque 3 mois.
Le Cygne blanc est aussi appelé Cygne muet car il n’émet aucun cri et ne chante pas. Agacé il souffle, fait
Première sortie.
Cygne tuberculé au nid.
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Échasse blanche femelle appelant.
Héron cendré à l’envol.
vibrer ses ailes et chasse les intrus quelque soit leur taille. Il est un voisin perturbateur pour toutes les nichées du marais.
Dès janvier les vieux mâles expérimentés occupent les sommets des arbres les plus hauts. C’est là qu’ils
Famille de 10 juvéniles.
Héron au nid avec son petit.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
Jeune mâle au sommet d’un pin parasol.
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N AT U R E
Avocettes à La Couarde
Canards souchet à La Couarde
L’avocette enchante nos marais. Elégante, sobre, classe dans sa tenue blanche et noire. Elles sabrent l’eau pour capturer les larves des moustiques des marais.Et veille avec une extrême vigilance à sa précieuse couvée.
Le Canard Souchet ou bec plat, pour la forme de ses mandibules, aime nicher dans les rares marais d’eaux douces de l’ile de Ré. Ainsi s’est il naturellement installé sur les lagunes de la station des eaux de La Couarde. Pour le plaisir des passants aussi. Avocette nettoyant ses œufs.
Cane Souchet traversant avec ses 6 canetons.
Juvénile fuyant.
Cane Souchet et ses 9 canetons.
Parade nuptiale d’Avocettes élégantes.
Canard Souchet mâle en vol.
Sternes pierregarins à La Couarde Vives poursuites en vol, grandes glissades, piqués sonores pour capturer les poissons en surface, cris aigus, les Sternes pierregarins font partie de nos paysages marins vivants de l’le de Ré. Sterne pierregarin en vol, un poisson au bec.
Vol de Sternes pierregarins.
Sternes pierregarins au nid.
Goélands aux Portes en Ré Les clameurs sonores des Goélands sont le cri de la mer. Féroces prédateurs, omnivores, ils s’adaptent à toutes les situations, gare à ceux qui dérangent leur progéniture!
Goéland marin et ses poussins.
Chevalier gambette aux Portes en Ré
Goéland leucophée alimentant ses poussins.
Goéland argenté et ses poussins au nid.
Bernache du Canada aux Portes en Ré
Très présent on le repère par ses déplacements rapides et ses cris d’alerte sonores qui animent les marais en toute saison. Il peut
le couple fait d’excellents parents. Elle fait partie maintenant de la faune locale.
Bernache du Canada sur son nid. Chevalier gambette en chasse.
simuler la blessure pour écarter les prédateurs de ses poussins.
Chevalier gambette sur le piquet de la Réserve.
Chevalier gambette, chant nuptial en vol.
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Espèce nord américaine introduite en Europe par les parcs zoologiques, la Bernache du Canada a trouvé sa place dans l’ile. Elle est nicheuse et
Couple de Bernache et poussins.
Jard, oie et oisons.
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SPORTS À LA HUNE R É
H A N D B A L L
C L U B
Les handballeurs rétais affichent toujours la même énergie Beaucoup de satisfaction pour les joueurs du « Ré Handball Club » qui terminent le championnat en faisant preuve d’un grand dynamisme.
L
udovic Glaziou, dont le nom est intimement lié à l’histoire du club au sein duquel il a fait ses premières armes, il y a plus de quarante ans et dont il est le président depuis 1992, montre un optimisme tout à fait justifié. L’équipe « première » qui évolue en « excellence régionale », a réalisé un très bon parcours en terminant à la 4ème place d’une poule particulièrement difficile. Ludovic nous signale l’éclosion de jeunes talents en nous citant les noms de Maxence Lagord, de Bastien Ledoux et de Nicolas Lionnais… L’équipe « deuxième » (1ère division départementale), termine 6ème de sa poule. L’équipe « troisième » (2ème division départementale), se place, elle, en 4ème position. Signalons que ces deux formations peuvent compter sur le renfort de deux anciens du RHBC, deux sexagénaires : Gaëtan Morin et Patrick Leloup…
Les filles, quant à elles, occupent la 3 ème place de leur poule. Après un démarrage sur les « chapeaux de roues » (dix victoires au cours des dix premières journées), les handballeuses ont légèrement marqué le pas, à la suite de l’absence de trois pièces maîtresses de l’équipe (une blessure, un congé maternité et un départ pour raisons professionnelles).
Une relève en parfaite santé Les moins de 18 ans et les moins de 15 ans se répartissent en deux équipes qui ont énormément progressé, encadrées par Yoann Goué et Sami Hamachi qui viennent d’obtenir leur diplôme d’éducateur. Les moins de 13 ans, brillamment managés par Laurent Courbi, évoluent comme leurs « grands-frères », en championnat. Les trois équipes des plus jeunes (moins de 11 ans, moins de 9 ans et « baby-hand »), entraînées
L’équipe 1ère du RHBC.
par Marine Quignon, participent à des rencontres en « plateaux ».
niveau des effectifs, au 5ème rang sur le plan départemental.
Le RHBC vit sur une structure des plus dynamiques. La fidélité de son public ne fait que renforcer l’image d’un club qui ne compte pas moins de 120 licenciés, ce qui le place, au
Les dirigeants sont en pourparlers afin de recruter un nouvel entraîneur pour l’équipe « première » dès le début de la saison prochaine. Jacques Buisson
F O O T B A L L
Un bilan « mitigé » pour la saison de l’ASR motivation, malgré un encadrement très bien organisé.
AVANT
Satisfaction chez les jeunes
S
i les objectifs fixés n’ont pas été atteints, les dirigeants du club font preuve de beaucoup de réalisme.
L’équipe première qui évolue en R2 (Régionale deux, ex division d’honneur départementale), termine en milieu de tableau. La prestation du groupe, sur l’ensemble de la saison, reste tout à fait satisfaisante. En revanche, le bilan est plutôt négatif pour ce qui concerne les deux équipes de la « réserve ». En effet, celle qui jouait en 3ème division de district s’est retirée en cours d’année. Celle qui était inscrite en 2ème division de district, et qui envisageait la montée, a « raté » sa saison et jouera en 3ème division en 2018-2019. Les dirigeants de l’Association Sportive Réthaise soulignent un manque de
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La politique envers la jeunesse a toujours été un centre d’intérêt pour l’ASR qui compte L’équipe 1ère du RHBC. plus d’une centaine de licenciés âgés de 6 à 17 ans, venus de toutes les communes de l’île. Les dirigeants du club constatent une présence assidue aux différents entraînements. De 6 à 10 ans, les joueurs évoluent en « plateaux », des rencontres entre plusieurs clubs de la proche région. Quatre équipes (les moins de 11, moins de 13, moins de 15 et moins de 17 ans), sont inscrites en championnat. Elles terminent toutes dans la première moitié de leurs poules respectives. Pour les « séniors », la différence de niveau entre la « première » et la « réserve » ne sera pas sans poser de problèmes l’année prochaine. Cela dit, l’optimisme est de rigueur et les footballeurs rétais restent confiants. Jacques Buisson
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SPORTS À LA HUNE 1 4
È M E
É D I T I O N
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T O Y O T A - O P E N
I N T E R N A T I O N A L
S U R
L’ Î L E
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Les courts de tennis de La Couarde ont accueilli l’élite mondiale du 12 au 17 juin a eu lieu. Le terme « handisport » a disparu, dorénavant la discipline porte le nom de « paratennis » ou « tennis en fauteuil ». Les sportifs de haut niveau étaient présents, dont cinq joueurs et cinq joueuses appartenant au Top 10 mondial. Charlotte Famin, la numéro 1 française, quart de finaliste à Roland Garros était, elle aussi, de la fête.
Une ambiance chaleureuse et conviviale Yann Maitre, directeur du tournoi, nous a fait part de ses impressions. « Depuis Dana Mathewson. le temps, on est très bien rôdés, nous disposons d’un a nouvelle n’est pas anodine. Et ensemble important de bénévoles. mérite que l’on s’y intéresse. Il y Il est évident que les choses se a du neuf dans le paysage paicompliquent dès lors qu’il faut sible du vignoble rétais. Le Domaine gérer le handicap… ». Le tournoi Pelletier ouvre ses portes après s’est déroulé dans une ambiance plus d’un an de travail acharné. des plus conviviales. Les concurRencontre avec l’alternative. rents n’ont pas caché leur intérêt 85 joueurs et joueuses venus de de venir « jouer » sur l’île de Ré. 20 pays, ont participé à cette renC’est un endroit qu’ils apprécient contre internationale faisant partie particulièrement. Ils en profitent du circuit « UNIQLO » (150 tournois pour découvrir le charme insulaire. organisés sur les 5 continents). Nous avons croisé Laszlo Farkas, Dès lundi 11 juin, les sportifs joueur hongrois qui venait assister, étaient accueillis à l’hôtel Atalante en tant que spectateur, à la demi-fide Sainte Marie de Ré.C’est dans nale en quad. Ce dernier arrivait du marché de La Couarde avec un sac ce lieu que le tirage au sort, pour abondamment garni de produits préparer l’organisation du tournoi
L
locaux, notamment de la fleur de sel. Il nous a confié qu’il était très attiré par le charme de l’île de Ré. Une nouveauté, cette année. L’école de La Couarde s’est déplacée, et les élèves (de CE2, CM1 et CM2) ont eu l’occasion de discuter du délicat problème du handicap. Un important travail de sensibilisation a été réalisé au niveau des jeunes écoliers, qui ont même eu l’occasion de se placer dans des fauteuils pour pratiquer ce sport intense et passionnant qu’est le tennis. Marc Irazu, le directeur de l’école s’est félicité de l’impact de la prise de conscience de ses élèves. D’autre part, Yann Maitre nous a confié qu’il nourrissait particulièrement deux espoirs : tout d’abord, celui de « faire de la pratique du tennis non plus un heureux hasard mais un choix », le second, « la fin du combat financier pour la pratique de ce sport tellement discriminant pour n o s jo u e u r s e n fauteuil… »
La Japonaise Yui Kamiji (vainqueur de Roland Garros), s’est imposée en finale chez les dames, et c’est Joachim Gérard (9ème mondial) qui l’a remporté chez les hommes. Le soleil, lui aussi était de la partie. Les organisateurs se félicitent de ce nouveau succès. Plus de 1500 spectateurs ont assisté à l’épreuve. Le rendez-vous pour l’année prochaine est d’ores et déjà fixé. Jacques Buisson
Nicolas Peifer n°7 mondial, français.
ZAP’ARTS
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ZAP’ARTS F E S T I V A L
M ’ L’ A R T
Ré à la Hune vous propose de découvrir différentes facettes du Festival M’L’Art.
Le festival des arts actuels a pris ses quartiers au Phare des Baleines
Dans les jardins du phare, les artistes ont puisé à même les matières, le papier, le bois, le bronze, l’inox et la terre, cuite ou crue, pour réveiller l’œil des visiteurs. Le collectif M’L’Art force le remue-méninge et ça fait du bien !
Jean d’Hau, peintre et sculpteur venu de Niort, a choisi de montrer deux bronzes, un oiseau au bec doré et Mikael Jackson. Avec cet improbable duo, l’artiste a-t-il voulu résumer les apports et les déprédations du XXe siècle ? Jean d’Hau Source de vie, Terre cuite de Alain Denis. voyage à travers la planète, il a exposé ’impertinence est une seconde cette année à la biennale de Dakar nature chez Catherine Métais, (Sénégal) et aux États-Unis, il nous présidente de l’association reviendra prochainement lors d’une M’L’Art et artiste plasticienne. Sur exposition programmée à Rivedoux. la pelouse, sa brouette trône sur Source de vie, une gigantesque terre un tapis rouge. Pleine de bonne cuite (400 cm x 600 cm) d’Alain terre où sont fiché six roseaux d’un Denis, sculpteur autodidacte, force mètre, elle attend un courageux qui l’admiration. Une femme épanouie, retroussera ses manches de cheaux formes si généreuses, accroupie mise. Il faut six mettre, clame-tpour ramasser sa cruche nous reméelle, et l’on sait que rien n’est plus urgent aujourd’hui que d’aller planmore que sans la précieuse eau, la ter ses choux (à bon entendeur...). vie n’existe pas.
L
M i c h e l Ve y s s e t Pfohl a parsemé les pelouses de sculptures en acier inoxydable. L’inox poli et étincelant de Carla ou de Chat perché, traduit les formes les plus variées, de la suggestion au réalisme. À quelques mètres de là, deux Nanarchistes se bidonnaient sur La chorale du dentiste de jean-Jacques Régaudie. la pelouse. Les shaddocks en papier mâché, sans aucun doute à l’écoute de œuvre de de Lucie Schlum, étaient la Chorale du dentiste, de JeanJacques Régaudie, qui, lui, sait manier l’humour. Cette 7 ème édition du festival d’arts actuels a confirmé, s’il en était encore besoin, par sa qualité et son esprit d’ouverture, sa raison d’être. Véronique Hugerot Il faut six mettre de Catherine Métais, au fond les Nanarchistes de Lucie Schlum.
À la salle des Colonnes, chambouler les dogmes et les concepts artistiques L’impertinence, dans la haute salle de l’ancien hôpital, se trouvait sans contexte dans l’audace de la juxtaposition des matières.
Torsion Anne Meunier, technique mixte sur papier japon encollé sur toile.
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es cinq carrés de mousse polyuréthane, comprimés dans leurs cadres de plexiglas de
Véronique Selleret, plasticienne, dérangent autant qu’ils interrogent, sommes-nous compressés, nous aussi ? Dans S-Cape, série de toiles de Gerda Jacob, le paysage marin,
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tout en teintes de gris, associe sans vergogne la peinture aux strates de pierres alors que Michelle Pautonnier a recours aux cageots, aux semis de plantes et à la photographie. Dans son installation, Silence ça pousse, elle préfère focaliser sur la tige, minuscule mais bien vivante, d’un coquelicot en fleur qui émerge du bitume « envers et contre tout ».
Pour Laure de Cugnac, l’impertinence tend à remettre la religion à sa place, « La religion, pas la spiritualité » précise-t-elle, son Christ Allons enfants de la patrie, armé de deux énormes fusils d’assaut et muni d’un remontoir dénonce clairement les dérives de l’endoctrinement.
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On retrouve également cette diversité de matières dans l’œuvre de l’œuvre de Michel Guillerme, Olga et Vassiliev sont un couple de statuettes en bois, fourrure et miroir, et Queen Mary III en rade du Havre, est fait d’un panier de raphia, de bouts de chiffon et d’objets divers, comme un pied de nez au géant des mers. C’est dans la Torsion, que la peintre, Anne M e u n i e r, e x p r i m e ses tiraillements. Ses sublimes serpents pastel contiennent en eux tout ce qu’il y a d’antagonisme en l’homme. Mais avec Lollipop, Caroline Secq affiche sur la toile, tubes de caoutchouc, plastiques et autres déchets et plante ouvertement le décor de l’anthropocène dont nous sommes
à la fois victimes et créateurs. Dans la salle des Colonnes, la tendance était à la prise de conscience. La mission des artistes n’est-elle pas de nous ouvrir les yeux ? Véronique Hugerot
S-Cape de Gerda Jacob, technique mixte, Laure de Cugnac : Allons enfant de la patrie
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ZAP’ARTS A U
M U S É E
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D A N S
L E S
J A R D I N S
Festival d’Arts actuels 2018 : de la puissance des symboles Si l’on croit un tant soit peu aux signes, il en est un hautement symbolique qui aura présidé ce Festival d’Arts actuels 2018. C’était sa 7ème édition…
S
ept jours de la semaine, sept couleurs de l’arc en ciel… La déclinaison est vaste et universelle pour ce chiffre considéré comme particulier depuis des temps immémoriaux. Symbole de vie éternelle chez les égyptiens, marquant la fin d’un cycle et la perspective d’un renouveau, le sept aurait un pouvoir, celui d’exprimer le mouvement dans sa globalité, le dynamisme total. Sacré, magique, la symbolique du 7 prend ici du sens. Plusieurs même à y regarder de près.
Achèvement, renouveau, vie, mort, vie… C’est aussi le propre de l’Art de constamment se réinventer.
Vie éternelle, pour Chantal Gousseau aujourd’hui disparue, qui a laissé des traces indélébiles dans le cœur de ses proches et amis, mais aussi dans la personnalité d’un Festival dont elle a été l’une des principales initiatrices, et dans ses toiles exprimant si intensément la vie.
Au musée et dans les jardins
Mouvement, pour un Festival qui sort non seulement des murs de Saint-Martin pour aller jusqu’au Phare des Baleines mais jette aussi un pont (un autre) entre l’île de Ré et celle d’Oléron où il est présenté pour la première fois.
Magie de l’inspiration pure, l’artiste a pu exprimer cette distorsion du temps… Peu de discours, être là suffit
Olivier Rocheau pour le Musée Clerjotte.
En entrant dans la cour, l’impression est saisissante sur l’aile droite de Clerjotte dont Olivier Rocheau dit lui-même avoir vu dans les huit alcôves du balcon (autre nombre symbolique) « des sortes ‘d’écrans anachroniques’ traversant les siècles et s’ouvrant aux époques et au dialogue entre ces mondes ».
Dynamisme, dans son thème, l’impertinence, qui ne rime pas ici avec « non pertinence » mais plutôt avec insolence, celle créatrice d’un élan vital osant bousculer les idées convenues et ouvrir les cages.
Les bras tendus de l’innocence .
C’est ici dans cette cour qu’ont lieu les traditionnelles prises de parole des acteurs du Festival : le maire de Saint-Martin Patrice Déchelette, Catherine Métais bien sûr mais aussi Michel Parent, maire du Château d’Oléron, qui ne cache pas son plaisir d’être là non en tant qu’invité mais en participant actif. Quelques mots encore sur Chantal Gousseau, le thème choisi, les artistes, et il est temps d’aller les découvrir et de déguster le non moins traditionnel verre de l’amitié. L’impertinence en liberté Dispersée dans les jardins du musée, l’assistance a tout loisir de flâner entre des œuvres surprenantes par leur diversité. L’impertinence a décidément de nombreux visages et il est impossible ici de les citer tous. La voilà au cœur de l’Abstraction de Catherine Métais ou Valérie Lallican, inscrite dans les livres de Sylvain Lecrivain où souris et rats ont fait de volumes vénérables leur demeure ou leur cercueil, fraîche et pure chez cette enfant aux bras tendus de Chantal Gousseau. Dans l’ombre des jardins, elle est araignée monumentale, devient ludique en « poule dingue et impertinente » de Lucy Schlumberger,
Des poules heureuses .
s’attaque aux symboles à travers une statue démembrée de JeanCharles Dotigny, explose avec force la cage d’Arno Raposo pour rejoindre le ciel, avant de redescendre au plus profond de la terre et devenir source de vie dans les mains des « Semeurs de Graine ». Folie, démesure, humour noir, poésie, provocation, espérance… L’impertinence a fait souffler un vent de liberté sur un Festival décidément imprégné de magie, celle de l’Art en ces lieux. Pauline Leriche Rouard
Une cage oui mais ouverte sur le ciel .
H I S T O I R E
L’exposition Hors les murs de Saint-Martin s’enrichit En 2013 le musée avait installé une exposition hors les murs constituée de 11 panneaux répartis dans la ville de Saint-Martin-de-Ré.
C Parcourez le trajet du Petit Train de l’île de Ré.
es panneaux représentant des œuvres conservées au musée illustrent des évènements ou rendent hommage à des personnages importants pour l’île de Ré. Ces panneaux qui ont subi les outrages du temps viennent de
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
se refaire une beauté. Petit bonus 2018, ce parcours a été enrichi de quatre nouveaux panneaux. Venez flâner dans la petite cité martinaise à la découverte de l’histoire du palais des Gouverneurs, suivez la vie d’Ernest Cognacq,
parcourez le trajet du petit train de l’île de Ré et assistez à un embarquement de condamnés aux bagnes coloniaux. CP
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ZAP’ARTS RE N C O N T R E S
CU LT U R E L L E S
Flâneries artistiques d’été avec l’association « Accros d’arts » À La Noue, « Les jeudis des peintres » s’abritent sous les tilleuls pour mieux nous parfumer de l’odeur de la couleur… À La Flotte, l’art s’invite au port tous les lundis.
C
ontemplation, éveil des sens, est-ce la lumière si particulière de l’île qui inspire, au point qu’ici l’art entretient des liens intimes avec les hommes et la nature ?
rendez-vous en plein air, invitation à faire une pause à la douceur des dernières lueurs du jour pour admirer les toiles et jouer des ombres et reflets. Habituellement proposée sur le parvis de l’église
C’est une nouvelle aventure qui débute cette saison pour Emmanuelle Brunner, à l’origine de ce collectif d’artistes addicts aux belles choses. Depuis vingt ans, l’association née à Saint-Martin organise des salons, expositions, soirées à thème pour partager avec le public les talents-coups de cœur, sélectionnés en comité tout au long de l’année. Parmi ces rencontres culturelles, le « Jeudi des peintres » est une institution et un charmant
E X P O SI T I O N
de Saint-Martin, l’exposition déménage à Sainte-Marie où l’association a été conviée à animer sept soirées place des Tilleuls et deux autres place d’Antioche. Bien qu’ayant cédé sa place à Marie Gandouet (peintre elle aussi) qui lui a succédé fin mars à la présidence d’Accros d’arts, Emmanuelle Brunner reste très impliquée et se réjouit de cette nouvelle implantation qui permettra, elle l’espère, d’attirer davantage encore de visiteurs.
Parmi la dizaine de peintres attendue, Hervé Louis peint l’humeur. Le pastel prend les couleurs du moment, tantôt jaune caniculaire, bleu glacé d’hiver ou rose poudré des couchers de soleil sur l’île…Ici : La Flotte à marée basse.
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L A
Pour la troisième a n n é e , l e v i llage de La Flotte accueillera quant à lui « L’art au port » où l’on retrouvera la plupart des artistes exposés à
Sainte-Marie, mais cette fois les lundis, en journée et en bord de mer. Les deux parcours ont chacun leur poésie et méritent une halte selon l’envie, ne serait-ce que pour le plaisir d’échanger avec les peintres dans un cadre convivial et découvrir leur univers. Marie-Victoire Vergnaud
« Le jeudi des peintres » à Sainte-Marie (17h à 22h30) Tous les jeudis du 5/07 au 30/08 Place des Tilleuls, sauf les 12/07 et 9/08 Place d’Antioche « L ‘Art au port » à La Flotte (10h à 19h) Tous les lundis du 2/07 au 3/09 Il reste encore quelques places pour les artistes qui souhaiteraient exposer ; et de la motivation à partager pour les bénévoles qui aimeraient s’investir à promouvoir l’art dans l’île avec des acrobates accrochés ! Marie Gandouet : 06 07 11 22 97 Emmanuelle Brunner : 06 10 08 63 79
C O UA R D E
Mettre en lumière les tragédies humaines La bibliothèque et la mairie de La Couarde proposent jusque fin juin 2018 une exposition de photographies de Camille Lepage, pour témoigner de ce qui se passe dans le monde.
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Maryvonne Lepage et Éric Bonnier ont inauguré l’exposition, au mur, deux photographies de Camille Lepage prises au Sud Soudan.
epuis toute petite, j’ai toujours voulu vivre là où personne ne veut aller et couvrir en profondeur des sujets liés aux conflits (…). Je n’accepte pas que les tragédies qui affectent des populations soient passées sous silence pour la simple raison que personne ne peut en tirer de l’argent. J’ai décidé de travailler seule et de les mettre en lumière quoi qu’il arrive. » Une incroyable détermination Cette phrase de Camille Lepage résume à elle seule l’incroyable détermination de la jeune photoreporter indépendante qui est partie sur les zones de conflits pour témoigner de la souffrance des gens et
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dénoncer l’injustice et la violence. À l’âge de 23 ans, elle part sac à dos à Bangui, Centrafrique où elle restera neuf mois. Sa caméra y fige des clichés insoutenables de la seconde guerre civile centrafricaine (20122013) où les violences inter communautaires ont donné lieu à des scènes de boucherie. La Seleeka, milice du président auto-proclamé Djotodia, à majorité musulmane, s’oppose aux anti-Balaka, groupes d’auto-défense animistes ou chrétiens restées fidèles à l’ancien président. Elle part ensuite à Juba, au SudSoudan, pour vivre auprès des populations affligées par la guerre civile, qui là aussi fait rage depuis 2011, elle y restera quatorze mois.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
La guerre politico-ethnique y fait des dizaines de milliers de morts et oblige la population à se réfugier au Cameroun voisin. C’est après avoir visité un de ces camps de réfugiés que le 12 mai 2014, se déplaçant à moto et sans escorte, elle est fauchée par une balle qui ne lui était sans doute pas destinée.
parents Maryvonne et Guy Lepage et son frère Adrien poursuivent son engagement. Ils ont créé pour cela l’association Camille Lepage-On est ensemble, pour promouvoir ses travaux, participer au soutien des populations, ainsi qu’à la sensibilisation des jeunes journalistes aux conditions sécuritaires et soutenir les photoreporters à réaliser leurs projets.
Une association pour prolonger le combat de Camille Lepage
L’exposition, d’une infime partie des photographies de Camille Lepage, prises au Centrafrique et au Sud Soudan, se tient tout le mois de juin à la bibliothèque et à la mairie de La Couarde.
Les clichés de Camille Lepage, en noir et blanc ou plus majoritairement en couleur, montrent comment la vie au quotidien perdure aux côtés de la guerre. On y rencontre des jeunes qui fument leur cigarette au retour des camps ou des jeunes filles qui, rêvant d’être mannequins, organisent un défilé de mode à Bangui mais aussi des cadavres sauvagement mutilés par des bouchers, et alignés au sol sur la place publique. Son regard sur la souffrance n’est pas empreint de curiosité malsaine mais il livre au reste du monde le quotidien des hommes affligés et que l’on refuse de voir. Originaire d’Angers, Camille Lepage avait fait ses études de journalisme en Angleterre et avait étudié au Danemark et aux USA. Ses
Samedi 9 juin, Maryvonne Lepage a inauguré l’exposition en compagnie du photoreporter Eric Bonnier qui a travaillé, jusqu’en 2008, au cœur des conflits, en Irak, en Syrie et en Libye. Il a donné une conférence sur son métier de photojournaliste. Véronique Hugerot
Exposition de photos Camille Lepage À la bibliothèque et à la mairie de La Couarde jusqu’au 30 juin 2018 L’ensemble des recettes est versé à l’association Camille Lepage-On est ensemble.
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ZAP’ARTS S O I R É E
H O M M A G E
A U X
O I S E A U X
Concert d’été des Saisons musicales : à fond les pistons avec Romain Leleu ! Le phénomène de la trompette revient sur l’île avec un répertoire conçu spécialement autour des oiseaux et la musique, thème de la 7 ème édition du festival.
O
n dit de lui qu’il est le meilleur de sa génération.
2018 05 JUIL.
7ème Festival de Musique Église de la COUARDE SUR MER
ouverture des portes
20H00
CONCERT 20H30
Avec son timbre d’airain, son agilité dans le maniement des accords et des choix de sourdines qui colorent encore davantage sa palette de sonorités, il donne une nouvelle dimension aux possibilités artistiques de la trompette. Savante ou populaire, peu lui chaut, il explore avec boulimie les territoires de la musique, enchante les répertoires baroques aussi bien que contemporains, repoussant toujours les limites de son terrain de jeu. Élu à 26 ans « révélation » dans la catégorie soliste instrumental aux Victoires de la musique 2009, Romain Leleu ne cesse depuis de courir les festivals internationaux et de se produire sur les plus grandes scènes notamment avec l’Orchestre National de France.
C A R N E T
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Saisons musicales organisatrice de ce concert d’été. Son passage salle Vauban à SaintMartin en 2014 avait fait forte impression aux mélomanes, cette fois il revient avec une surprise : un programme qu’il a imaginé exprès pour cette soirée hommage aux oiseaux. De Bach à Ennio Morricone
Doué, il est très doué, et sa capacité à construire ses phrasés en se calant sur le son des autres instruments ou voix en présence, ajoute sans doute à son talent. Il accompagne, ROMAIN LELEU puis il enveloppe… Trompettiste www.ar4s.fr Marié à la violoniste Cécile CONVERGENCES Peyrol et persuadé (le contraire serait fâcheux) que les cordes et les pistons forment une harC’est dire combien sa venue sur monie idéale, Romain Leleu a fondé l’île revêt un caractère exception« Convergences » en 2010. nel, une occasion rare qu’on doit Avec cet ensemble inédit composé à son amitié pour l’association des d’un quintette de musiciens issus COMPOSITEURS :
J. S. BACH, C. P. E. BACH, L. C. DAQUIN, A. PIAZOLLA, C. JOBOM, E. MORRICONE, J. TURINA, J. B. ARBAN.
Toutes les infos
des grands orchestres français (deux violons, un alto, un violoncelle et une contrebasse) il revisite, arrange et retranscrit les partitions des chefs-d’œuvre classiques aussi bien que des compositeurs modernes. Le 5 juillet dans l’église de La Couarde, ils joueront de l’acoustique impeccable du lieu pour interpréter un florilège de leurs créations qui nous fera voyager de Louis-Claude Daquin, compositeur, organiste du XVIIIème rendu célèbre par ces pièces de clavecin utilisées par les plus grands virtuoses en rappel, au tango d’Astor Piazzolla. Marie-Victoire Vergnaud
et son quintette à cordes
du festival
Les tarifs : Facebook : Entrée : 20 € et 15 € pour adhérents AR4S & enfants moins de 15 ans /Les.saisons.musicales.en.re ORGANISÉ PAR
Vignerons de
`i
Acteurs de votre bien-etre
Concert d’été des Saisons musicales : Jeudi 5 juillet à 20h30 Église de La Couarde Billetterie sur place ½ heure avant ou : 05 46 09 18 18 / www.ar4s.fr
C R O Q U I S
Dédicace du peintre Guy Brizard à « La Marée » à Rivedoux L’artiste présentera vendredi 2 9 juin son quatrième carnet de croquis : délicat flacon de senteurs, couleurs et lumières de l’île de Ré. Car on ne se refait pas, le peintre qui longtemps fut enseignant a conservé le goût de transmettre et des dispositions à la pédagogie qui lui valent une quinzaine d’élèves fidèles tous les mercredis matins.
Le chenal du Goisil à La Couarde-sur-Mer.
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our lui c’est un automatisme, sorte de fonctionnement spontané et instinctif depuis tout petit par lequel tout ce qu’il ressent devient dessin. Un bloc, un porte-mine et les émotions s’organisent aussitôt sur la feuille ! Son inspiration il la puise dans la nature sauvage et libre de l’île, infatigable muse dont il exprime la quintessence d’un trait sûr et tendre, de teintes chaudes et rassurantes, comme une déclaration. Et comme si la belle put s’offenser de simples croquis, la plupart servent d’études, prémices de grands formats, odes à son égérie. De rares escapades en Normandie,
Bretagne ou Venise donnent parfois lieu à des infidélités qu’on aura plaisir à retrouver dans ce nouveau carnet, tout comme des natures mortes ou portraits, exercices inattendus pour Guy Brizard qui se laisse plus volontiers envelopper par les paysages. « J’ai voulu poursuivre le concept amorcé dans mon précédent recueil qui était de séquencer le processus de création pour passer du croquis au tableau, en proposant cette fois de donner à voir la photo à l’origine de l’œuvre. Il s’agit de partir de l’image telle que je l’ai vue pour appréhender les différentes étapes de mon travail ».
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
Quelques-unes des toiles de Guy Brizard seront exposées dans le hall de l’hôtel à l’occasion de la signature. Palette d’émotions à l’horizon !
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Marie-Victoire Vergnaud
Dédicace du quatrième carnet de croquis de Guy Brizard, « Regard d’artiste » : Vendredi 29 juin à 18h au bar « Quai 321 » de l’hôtel La Marée sur le port de Rivedoux
Emmanuelle accueille Guy Brizard et son épouse Dane à L’hôtel La Marée.
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ZAP’ARTS L I V R E
Robert Béné nous propose une visite de l’île de Ré, à sa façon L’auteur nous invite à un voyage au cœur du passé rétais, mêlant la légende à la réalité historique.
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l n’est pas nécessaire de présenter Robert Béné. Son nom est intimement lié à l’histoire de la production littéraire concernant l’île qui l’a vu naître, et où il a passé toute sa jeunesse, avant de s’embarquer dans la marine marchande. Après avoir navigué sur tous les océans, de retour sur sa terre natale, il s’est lancé dans l’écriture pour la décrire à sa façon et avec beaucoup de passion. Il est l’auteur d’une trentaine de romans. Des polars, dont l’action se passe au cœur du milieu insulaire, mais également, des romans à caractère historique. L’auteur vient de publier un nouvel ouvrage, intitulé « RE- 10 villages-10 nouvelles » (1). Dans un style qui lui est propre, Robert Béné nous fait voyager dans le temps, nous entraînant dans un univers mêlé d’intrigues, de secrets, d’anecdotes. Le lecteur va partir à la découverte des mœurs des habitants à travers différentes époques : de l’histoire
des crânes de soldats de l’armée de Buckingham retrouvés au fond d’un puits à Loix, aux déboires que connait un couple de retraités couardais rackettés par l’ISF… Une suite de portraits peints avec beaucoup de réalisme. Le texte
reçoit le support de Yann Werdefroy, qui, lui, a aussi publié nombre de livres, de documentaires sur l’île de Ré. Il fournit un ensemble de photos qui ne peuvent que confirmer
la qualité de l’ouvrage. Jacques Buisson
(1) Editions « La Geste » ; 142 pages
Une île de Ré-ve
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écidément, leur inspiration est intarissable ! Le photographe Yann Werdefroy et l’écrivain David Canard nous proposent un vrai livre de belles images. Faisant œuvre commune, l’un avec son stylo et l’autre son appareil photo, ils nous embarquent pour un voyage en apesanteur : eaux bleu-turquoise, lignes graphiques des marais, blondeur des plages, courbes arrondies, toison sombre des forêts, bateaux, maisons, digues et bâtiments vénérables… Ré dévoile les charmes de son anatomie sans fausse pudeur, éblouie de soleil et caressée d’un vent que l’on devine frais, là-haut dans les hauteurs. Avec une alternance subtile d’images brillantes et
plus mates, 35 kilomètres de beauté s’épanouissent sous nos yeux. A ramener dans ses valises pour les jours d’ennui et de grisaille et à déposer sur la table du salon. Pauline Leriche Rouard
L’Ile de Ré photographiée du ciel Photographies de Yann Werdefroy et Textes de David Canard Editions La Geste - Prix : 25€
HISTOIRE C O N F É R E N C E
Vauban et l’alimentation des places fortes assiégées Jacques Boucard a donné une conférence, samedi 15 juin, au musée Ernest Cognacq. A travers l’immensité du thème traité, l’historien rétais a particulièrement insisté sur la période du siège de la citadelle de Saint-Martin en 1627. le problème de l’approvisionnement des troupes et des habitants… Un siège tenu avec beaucoup de difficultés
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u temps d’Henri IV, les places fortes étaient organisées comme l’étaient les châteaux-forts au Moyen âge. C’est à cette même période que l’on réorganise toutes ces places, sous les conseils des « ingénieurs du Roy ». Plus tard, sous Louis XIII, les places de défense sont au cœur des préoccupations de la monarchie. Avec les progrès de l’artillerie, la
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Plan de la citadelle de Saint-Martin.
construction, le réaménagement des remparts nécessitent des travaux de grande envergure. Le nombre d’ingénieurs augmente de manière considérable, ils se répartissent en deux catégories : Les ingénieurs « de tranchées » et ceux « de places ». Les premiers avaient un grade militaire (Vauban en faisait partie), les seconds étaient des civils. A côté des questions militaires, se posait
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Durant l’affrontement avec l’armée de Buckingham, en l’année 1627, Toiras occupait la citadelle de SaintMartin, attendant inlassablement le soutien des troupes royales stationnées sur le continent. En dehors des problèmes d’ordre purement militaire, Toiras va devoir affronter la délicate question de la gestion de l’approvisionnement en nourriture. Au cœur de la citadelle, il y a quatre puits. En dehors du blocus de mer, les Anglais procèdent à un blocus de terre en empoisonnant tous les puits, en incendiant tous les moulins… Au bout d’un mois de siège, les vivres manquent et Toiras demande des secours. Il décide d’envoyer trois de ses hommes qui partent, à la nage, en direction du continent. Un seul réussira à l’atteindre (il s’agit de Pierre Lanier). Sous l’impulsion de Richelieu, les secours vont s’organiser. On n’a
pas de navires, on récupère des « pinasses » et des soldats de la garde royale parviennent à percer le rideau du blocus anglais la nuit du 6 au 7 septembre 1627. Ils déchargent des vivres en mouillant sur la grève. La citadelle est à nouveau approvisionnée mais, quelque temps plus tard, les mêmes problèmes se posent à nouveau. Le 3 octobre, Toiras adresse un message au Roi en employant un ton direct : « Si le 8 de ce mois, nous ne sommes pas secourus, j’ouvre les portes de la citadelle aux Anglais »… Ce dernier obtient un nouveau ravitaillement et résiste à un ultime assaut de Buckingham. Schomberg et ses hommes débarquent sur l’île. Le 8 novembre les troupes ennemies subissent une violente défaite au niveau du pont du Feneau et prennent la fuite… A la suite de son exposé, Jacques Boucard a donné un ensemble de détails (diapositives à l’appui) sur les instructions écrites et chiffrées de Vauban qui avait décidé de « relever et accommoder » la citadelle, ce qui sera réalisé en 1681. Jacques Buisson
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ILS BOUGENT ! A U T O - R É
Les véhicules d’antan à l’honneur Les collectionneurs de voitures anciennes avaient rendez-vous, dimanche 10 juin, à Sainte-Marie de Ré.
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rganisée par le comité des fêtes, la manifestation a attiré de nombreux curieux. Accueillie en 2016 et 2017, sur la place d’Antioche, elle s’est déroulée, cette année, sur le parking de la salle des Paradis, en prenant le nom d’ « Auto-Ré ». Très tôt, dans la matinée, de somptueuses voitures se sont installées. Comme le souligne Pierre Adam, l’un des responsables, l’exposition a pris une autre dimension. Il y avait beaucoup d’espace pour pouvoir admirer les véhicules, l’intérieur de la salle a abrité des expositions de voitures miniatures, d’ouvrages, d’œuvres d’art (tableaux, dessins), de maquettes, ainsi que la course automobile « Les 7 heures de
Sainte-Marie », organisée par les « Déjantés ». Il s’agit d’une course de voitures miniatures, dont le principe repose sur celui du jeu de l’oie, avec plusieurs « variantes ».
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De vieilles carrosseries d’un flambant neuf Les propriétaires avaient pris le soin de « refaire une beauté » à leurs véhicules. Une cinquantaine de voitures anciennes étaient exposées sur le parking, pour le plus grand plaisir du public. La plus vieille d’entre elles, une « Rosengat », datant de 1934. Venues de toute l’île, du continent, ces témoins du passé ont obtenu un succès à la hauteur des ambitions des organisateurs. La
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traditionnelle « Traction-Citroën », la « Deux-Chevaux » ont été la cible des photographes amateurs… A côté du parking, se trouvait une bourse d’échange de pièces mécaniques d’occasion. Les bénévoles du comité des fêtes avaient tout prévu : l’aubade de la batterie-fanfare du village, avant de prendre l’ « apéritif de l’amitié automobile », puis de se restaurer sur place. Les somptueuses voitures ont attirées de nombreux curieux.
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En début d’après-midi, six voitures ont organisé une « promenade découverte », une action de partage adressée aux pensionnaires du CDA (Centre Départemental d’Accueil) de Saint-Martin. L’exposition a reçu la visite de Gisèle Vergnon, maire de SainteMarie de Ré. Les organisateurs, particulièrement satisfaits, nous donnent rendez- vous pour l’année prochaine. Jacques Buisson
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HISTOIRE V I S I T E S
P R É S I D E N T I E L L E S
Les présidents de la République Française et l’île de Ré Trois présidents de la République visitèrent l’île de Ré durant leur mandat : Sadi Carnot en 18 9 0 et Félix Faure en 18 97 lors d’un voyage officiel et, plus près de nous en 1 992, François Mitterrand à l’occasion du 59e Sommet Franco-Allemand de La Rochelle. Ces événements ne se déroulèrent pas tous comme un long fleuve tranquille.
Le président Sadi Carnot passant sous la porte des Campani – (Coll. Musée Ernest Cognacq – Ville de Saint-Martin-de-Ré.
convives vont se régaler « d’huîtres de Loix, de palourdes, de pétoncles, de crabes en buisson, de loubines de Chandardon, de crevettes du Martray et de pâtés d’Ars … le tout arrosé de vin blanc de Sainte-Marie et de vin rouge de La Flotte » (1). La gastronomie de l’île a toujours été bonne. Sadi-Carnot s’étant largement restauré fut ensuite incapable de monter les 257 marches du bel escalier hélicoïdal !.
Sadi Carnot : un prétexte providentiel
Félix Faure : une visite tragique
Lorsque Sadi Carnot s’installe à l Élysée, la France n’est pas loin de tomber sous la domination du général Boulanger. Le nouveau président contrecarre les actions de cet agitateur par ses voyages en province, conçus comme un véritable « combat de représentation ». La visite à Ré s’inscrit dans cette action anti-boulangiste et l’inauguration du port de la Pallice le 19 août 1890 n’est qu’un « prétexte providentiel (1) » pour faire la traversée.
Quelques années plus tard, le 26 avril 1897, Félix Faure, quittera de la même manière La Rochelle pour Saint-Martin sur l’Élan. La visite avait été soigneusement préparée par les officiels locaux, cependant elle débuta mal. Il était prévu que l’Archimède, bateau faisant régulièrement la traversée avec des voyageurs, serait réservé à la suite du président. Un contre-ordre malheureux fit que le bateau partit avec ses clients habituels sans emmener les personnalités accompagnant le président !
Dès 7h, le 20 août, Sadi Carnot s’embarque à bord de l’Élan en direction de Saint-Martin pour « une visite simple et amicale » où deux brigades de gendarmerie et quelques douaniers lui rendent les honneurs. Le docteur Kemmerer, bonapartiste convaincu, est néanmoins présent et profite de l’occasion pour offrir au président un exemplaire de son ouvrage Histoire de l’île de Ré. Le maire, Lucien Ménager, parle dans son allocution « d’événement mémorable… de faveur inattendue…d’éclatant hommage » (2) cependant l’enthousiasme de la population n’est pas délirant et la cérémonie sera de courte durée. Tant et si bien, que lorsque Sadi Carnot quitte Saint-Martin par la porte des Campani, il est très en avance sur l’horaire prévu et, à l’arrivée à la Couarde, il y a bien un arc de triomphe à l’entrée du village, mais personne pour l’accueillir ! Prévenu François Mourat, le maire accourt. Il n’est pas encore habillé et son discours n’est pas encore écrit ! Le cortège présidentiel reprend alors la route en direction d’Ars et s’arrête au Martray le temps nécessaire pour admirer la mer… et retrouver une certaine adéquation avec les horaires prévus. L’accueil du député Delmas à Ars est enfin à la hauteur des espoirs de Sadi Carnot qui va multiplier les témoignages d’estime à son égard. La délégation parcourt la commune à pied sous les acclamations, visite l’église et prend la direction du Phare des Baleines où un déjeuner l’attend avant la montée au phare ! Les 23
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Félix Faure débarque donc seul, à 13 h, à Saint-Martin et remonte à pied sous les acclamations la rue de Sully en direction de la place de la République et atteint le théâtre où Victor Bouthillier, maire et Conseiller général, prononce un discours fleuri et satisfait en son honneur. La visite du président étant limitée à quatre heures dans l’île, le cortège se hâte vers La Flotte où Camille Magué, qui n’a toujours pas accepté d’avoir été battu aux élections municipales par Charles Biret, tente de semer le trouble sans véritable succès. La liesse est générale, des Rétais venus d’autres communes se joignent au cortège du président dont l’attelage est suivi par un omnibus rempli de citoyens venus manifester. Parmi ceux-ci, le
sieur Ridoret de La Couarde ne cesse de s’époumoner et de crier : « Vive Félix Faure ! Vive la République ! Vive la France ! » Complètement investi dans la manifestation de son sentiment patriotique, Ridoret ne fait pas attention aux fils électriques et guirlandes qui traversent le Cours à la hauteur du premier étage et qui accrochent sa tête. Décapité, il tombe mort près de la tribune où Félix Faure vient tout juste de prendre place. Ce tragique incident, ne trouble pas outre mesure la suite de la cérémonie. Charles Biret prononcera à toute vitesse, pour ne pas aggraver le retard pris sur le programme, un discours dans lequel il n’oublie pas d’exalter sa propre gloire ! La traversée de Sainte-Marie se fait rapidement avec tout juste le temps de remettre à Favreau, maire de la commune, la croix du mérite Agricole, avant de rejoindre le continent.
François Mitterrand et l’amitié franco-allemande Daniel Massé n’apprend qu’une douzaine de jours avant la date fatidique, que le déjeuner officiel de clôture du prochain sommet Franco-Allemand devant se dérouler à La Rochelle aura lieu dans son restaurant Le Chat Botté à Saint-Clément. Son établissement accueillera le 22 mai 1992 deux chefs d’État connus : François Mitterrand et Helmut Kohl. Daniel et Marie-Odile, son épouse, vont vivre douze jours de stress insensé. L’intendant de l’Élysée venu annoncer la nouvelle avec Michel Crépeau ne repart pas et s’installe pour tout organiser dans la plus grande discrétion. Pour des raisons de sécurité rien ne doit filtrer. Le bâtiment est inspecté de fond en comble, des installations de secours en cas d’attentat sont prévues, le chemin depuis la salle polyvalente où atterriront les deux Puma est sécurisé et Léon Massé, alors maire,
prévenu à la dernière minute, doit prendre les dispositions nécessaires sans que son personnel se doute de quoi que ce soit. Le jour J, il y a des agents de sécurité partout dans le bâtiment y compris dans la cuisine ! Tous les postes sont doublés, il y a à chaque fois un Français et un Allemand.
Le Président Carnot à l’île de Ré (Coll. Musée Ernest Cognacq – Ville de Saint-Martin-de-Ré).
Cinquante-cinq personnes constituent la délégation. Une dizaine d’entre elles seront avec les présidents dans la grande salle à manger, les autres déjeunant dans une petite salle annexe. Deux menus ont été adressés au président qui choisit celui avec fruits de mer, turbot rôti aux fèves avec pommes de terre de l’île et demande spéciale de François Mitterrand : pas de fromage mais une jonchée avec coulis de framboise, suivie d’une tarte aux fraises. Quand sur le coup de 13 h 30, François Mitterrand et Helmut Kohl pénètrent dans la salle à manger restée ouverte au public, les clients sont abasourdis… et respectueux. Vers 16 h, les deux chefs d’État, s’en iront faire une promenade digestive sur la Côte sauvage, après avoir signé le livre d’or et traversé une haie d’honneur constituée des cuisiniers et du personnel du restaurant à qui François Mitterrand serrera individuellement la main. Pour la petite histoire, des années durant, des clients demanderont à être installés à la table de François Mitterrand et à déguster le menu et même le vin de ce jour historique ! (3) Catherine Bréjat (1) Les Grandes Heures de l’île de Ré, Bernard Guillauneau. (2) Histoire de l’île de Ré, Michaël Augeron, Jacques Boucard et Pascal Even.
Le président François Mitterrand faisant ses adieux à Marie-Odile et Daniel Massé le 22 mai 1992.
RÉ À LA HUNE | ÉDITION DU 20 JUIN 2018 | N° 173
(3) L’amitié franco-allemande : entretien avec Daniel Massé.
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Une soirée avec Ghislain A Saint-Martin, hormis la braderie de fin d’été, les animations commerciales ne sont pas légion. Alors quand il y en a une, on va voir, curieux que nous sommes à Ré à la Hune !
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a Nuit de la Coiffure, ce n’est certes pas Ghislain qui l’a inventée. Mais il a eu envie de participer à cet évènement glamour initié par la célèbre marque L’Oréal Professionnel. A Paris, dans les magnifiques salons de l’Hôtel de Ville, la chose semble aller de soi. A Saint-Martin en pleine semaine, ce n’est pas aussi simple. Raison de plus pour apprécier. Une Nuit de la Coiffure personnalisée Commençons par rappeler le thème officiel de La Nuit de la Coiffure : 20 minutes de coiffage gratuit sur cheveux secs dans les salons participants. Après une première expérience décevante, Ghislain a décidé de la renouveler mais à ses conditions cette fois : il a mis son grain de sel, non de beauté, en vrai d’ailleurs puisqu’il a fait un partenariat avec Marie de l’ « Institut Grain de Beauté » à La Flotte. Ajoutons à cela la présence de mannequins savamment coiffés et le tour est joué. Ghislain a une approche personnelle de son métier. Ainsi sur les murs du salon ne sont pas accrochées les habituelles images
stéréotypées fournies par les marques mais celles de jeunes femmes (les mêmes qui sont là) photographiées ici, dans une villa, pour présenter la collection Eté. Elles arborent maillots de bain (encore un partenariat, avec « La Petite Sirène » à La Flotte) et des chevelures blondes allant du polaire au doré. Ghislain présente ainsi le #blondiledere, une exclusivité maison. Voilà de quoi faire rêver les vacancières !
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Tandis que Marie joue du fard à paupières, les mannequins laissent admirer leurs coiffures et Ghislain et son équipe discutent avec leurs clients autour d’un cocktail. Voilà cette Nuit de la Coiffure devenue un moment privilégié mariant coiffure, beauté et bien-être ! Pauline Leriche Rouard
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