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ÉDITION DU 13 MARS 2025

n parle souvent des « Rétais », qualificatif qui sousentend implicitement que le seul fait d’habiter l’île de Ré créerait une sorte d’identité commune.

La réalité est toute autre, la population rétaise étant multiforme, de par ses origines, mais aussi son « usage » de l’île : Résidents permanents ou « secondaires », Rétais « de souche » ou non, l’île des actifs et celle des retraités...

On parle pourtant rarement des habitants du sud de l’île qui travaillent ailleurs et n’ont pas toujours ce lien affectif fort avec elle. Ou la notion d’une île-dortoir.

N’est-ce pas dès lors très abusif de parler des « Rétais » ou des « îliens », tant la population de l’île est

difficile à appréhender ? Sans oublier la multiplication par dix de celle-ci en été. On comprend mieux les conflits d’usage, parfois exacerbés, et la difficulté de gérer un territoire comme le nôtre.

Le « vivre ensemble » n’a jamais été simple, a fortiori sur une île réceptacle d’une population aussi hétérogène.

Depuis 26 ans à La Flotte, les tulipes EN BOTTE, ÇA NOUS BOTTE...

POUR MIEUX BOTTER

le cancer !

Une organisation Lions Club au profit de la Ligue contre le cancer 17

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Un bouquet de tulipes c’est 10 € POUR la ligue contre le cancer 17. Tous les jours de 9h à 18h à l’Abbaye des Chateliers.

© Yann Werdefroy

Logement : des Assises pour des actions concrètes

Depuis les 1 ères Assises en 2022, la CdC de l’île de Ré a élaboré une feuille de route avec des actions concrètes pour le logement à l’année. Celles-ci seront présentées aux habitants jeudi 20 mars, au travers d’une rencontre avec les acteurs (1 7 h) et d’une conférence-débat (18h).

Pour les 1e Assises de l’automne 2022, l’idée était de solliciter les habitants et partenaires afin d’étayer un constat. Depuis, Peggy Luton, qui a été promue vice-présidente de la CdC déléguée au Logement, épaulée par les services communautaires, a travaillé sans relâche pour élaborer une feuille de route du logement, approuvée par les maires et autres délégués communautaires et qui se décline suivant trois axes structurants : le règlement mis en place pour la régulation des meublés de tourisme, le Plan Local de l’Habitat (PLH) et le Pacte territorial sur la rénovation du parc existant de l’habitat.

Ces secondes Assises pilotées par le président Lionel Quillet et la viceprésidente Peggy Luton, et auxquelles participeront le Secrétaire général de la Préfecture, Emmanuel Cayron (lire encadré) et des acteurs partenaires, visent à expliquer concrètement ces mesures.

L’objectif de ces dispositifs mis en place par la Communauté de Communes de l’île de Ré, dont la forme la plus concrète sera l’ouverture en avril d’une Maison de l’Habitat localisée à

Sainte-Marie, et déclinés, dans les dix Communes rétaises est qu’une partie du parc du logement existant reste ou revienne à du logement permanent et ne parte pas en locatif saisonnier.

Dans le cadre du Pacte territorial les propriétaires occupants et bailleurs pourront bénéficier d’une aide pour améliorer la qualité de leur logement

Plan Local Habitat 2025-2030

(rénovation énergétique, adaptation pour les personnes à mobilité réduite, sortie de vacance des logements…) et, ainsi, favoriser leur mise en location à l’année. D’abord, par l’apport de conseils gratuits pour cibler les travaux à effectuer, puis par l’octroi d’une aide financière pour les réaliser, en complément des dispositifs prévus par l’État. Solia et le CRER sont chargés de

A la suite du vote à l’unanimité du 2 e arrêt du projet de PLH lors du Conseil communautaire du 12 décembre 2024, par courrier en date du 23 janvier 2025, Brice Blondel préfet de la Charente-Maritime a émis un avis favorable au projet de PLH 2025-2030 de la CdC de l’île de Ré.

« Ce premier PLH […] résulte d’un travail collaboratif mené tout au long de son élaboration, avec une large association des communes, des acteurs de l’habitat et des citoyens […] »... « son analyse permet d’apprécier la qualité et l’importance du travail réalisé dans le cadre du diagnostic. », écrit le préfet.

Il qualifie « d’ambitieux » le projet de PLH qui « atteste du volontarisme des élus rétais pour développer le logement permanent. » Après avoir salué la décision prise par les élus communautaires en mars 2024 de réguler les meublés de tourisme à partir de juin 2025 « afin de rétablir l’équilibre entre le logement saisonnier et le logement permanent », il évoque la création de la Maison de l’Habitat comme « un lieu emblématique partagé avec les acteurs de l’habitat, du logement et de l’hébergement qui permettra à tous les Rétais de trouver les informations et l’accompagnement nécessaire à leurs projets. »

Cette étape préfectorale ayant été franchie, la prochaine sera le passage en Comité Régional de l’Habitat et de l’Hébergement puis l’approbation définitive lors du Conseil communautaire de juin 2025.

la mise en œuvre de ce Pacte.

Les agences immobilières à vocation sociale qui apportent des garanties aux propriétaires bailleurs seront aussi présentées.

L’évènement commencera à 17h par une rencontre lors d’un forum dans le hall de La Maline, avec des acteurs de l’habitat de l’île de Ré : CAUE 17 (conseils en architecture et urbanisme), ADIL (relations propriétaires-locataires), Les Volets Ouverts (association rétaise), Habitat Horizon Jeunes, CRER, Solia, etc.

Puis à 18h, dans la grande salle de spectacle, débutera la conférencedébat durant laquelle le président de la CdC et sa vice-présidente déléguée au logement, ainsi que quelques partenaires, présenteront le PLH et le Pacte territorial, avant de laisser place aux questions des participants.

Il est fortement conseillé de s’inscrire sur le site cdciledere.fr ou en scannant le QR code figurant sur le visuel de la 4 ème page de couverture de cette édition de Ré à la Hune.

LR SPA & PISCINE

C o n s t r u c t i o n / r é n o v a t i o n / e n t r e t i e n d e p i s c i n e s

V e n t e d e s p a s , s p a s d e n a g e , s a u n a s , h a m m a m s , m o b i l i e r d e j a r d i n , a c c e s s o i r e s , p r o d u i t s d ’ e n t r e t i

S h o w r o o m d ’ A y t r é - L a R o c h e l l e

Z A C B e l l e A i r e , 6 r u e d e N e w t o n , 1 7 4 4 0 A y t r é

0 5 4 6 3 0 3 3 8 3

S h o w r o o m d e L e F l o t t e - Î l e d e R é

Z A C L a C r o i x M i c h a u d , 2 r u e d e s C a i l l o t i è r e s , 1 7 6 3 0 L a F l o t t e

0 5 4 6 0 9 5 3 9 2

w w w l r s p a f r

uivez l’actualité de l’île

FOUILLES A RCHÉOLOGIQUES - LA FLOTTE

« Une découverte exceptionnelle pour l’île de Ré »

Des fouilles archéologiques préventives, sur le terrain d’un particulier à La Flotte, ont permis de mettre à jour des sépultures de l’époque carolingienne (8 ème -10 ème siècle). La présence dans cinq tombes d’objets du nord de l’Europe pourrait accréditer la piste de populations Vikings. Explications avec Annie Bolle, responsable des fouilles à l’Inrap.

Le cadre de la découverte

Cette découverte, révélée le 10 février dernier par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) de Poitiers, a eu lieu en octobre 2024, sur le terrain d’un particulier souhaitant y construire une maison, venelle de l’Adélion, à proximité de l’école de La Flotte. Si des fouilles ont été entreprises, c’est que le site était connu depuis les années 80, suite à des prospections de l’instituteur local Pierre-Philippe Robert, pour abriter les restes d’une villa gallo-romaine1. Ainsi, le service archéologie avait prescrit dès 2023 un diagnostic, qui avait déjà révélé la présence de sépultures de l’époque carolingienne (8ème-10ème siècle), entraînant donc la prescription de fouilles plus poussées en octobre 2024. « Au moment de les débuter, nous savions déjà que nous étions sur un site vraiment intéressant », explique Annie Bolle, responsable de la fouille à l’Inrap de Poitiers.

Des fours à cloches, première découverte majeure La mise à jour des vestiges d’un bâtiment très ancien représente la première découverte majeure du site. Les archéologues pensent immédiatement à un édifice religieux, d’autant que des textes anciens mentionnent l’existence d’un prieuré Sainte-Eulalie sur la commune de La Flotte au 14ème siècle. La présence de cette église ou chapelle est corroborée par une première découverte majeure, passée médiatiquement presque inaperçue : la mise à jour de trois fours à cloches du 13ème siècle !

« Pour la période médiévale, on n’en connaît vraiment pas beaucoup », se félicite Annie Bolle. A cette époque, il n’était pas rare que les cloches soient directement moulées sur place par des artisans. Si les cloches, probablement fondues par la suite, n’ont pas été retrouvées, les chercheurs ont mis à jour les restes des moules ayant reçus le métal en fusion. « Grâce aux

fragments de parois retrouvés, nous allons peut-être, tel un puzzle, réussir à les reconstituer », explique la spécialiste.

Des sépultures très anciennes et de mystérieux objets

La découverte d’une zone funéraire dans et autour du bâtiment comprend un total de quarante-huit sépultures d’une période comprise entre le 8ème siècle et le 15ème siècle. Les plus anciennes, au nombre de quinze, correspondent à l’époque carolingienne (8 ème -10 ème siècle). Très vite, cinq sépultures suscitent la curiosité des archéologues par la présence de plusieurs objets. « C’est une première surprise car c’est excessivement rare de retrouver des objets personnels déposés dans des tombes de l’époque carolingienne », témoigne Annie Bolle. Deuxième surprise : ces objets n’ont rien à voir avec le contexte et la culture locale, puisqu’ils sont typiques des rivages de la Mer du Nord ! « Nous avons compris là que nous étions face à une découverte exceptionnelle », confirme la spécialiste.

Des objets exceptionnels, typiques de la mer du Nord Parmi ces objets, des parures comme ce collier (autour du cou d’une femme) composé de perles de verre, d’ambre et de bronze, ou cet homme portant un peigne en os ou bois de cervidé. Une autre femme possède un peigne déposé sur sa poitrine, ainsi que des objets ferreux posés à côté d’elle, mais qui sont trop oxydés pour qu’on puisse immédiatement les identifier. Une aiguille en os ainsi qu’une petite boucle, servant potentiellement à fermer une lanière, ont été retrouvées près d’un autre corps. Enfin, le squelette d’une femme a été exhumé avec une magnifique ceinture autour de la taille, composée de quatre éléments de décor et d’un plaquage d’argent, d’agrafes à double crochet (pour attacher une robe ?) ainsi qu’un couteau muni d’un manche en bois. En tout cas, la présence de perles d’ambre ou de verre ne fait aucun doute pour les archéologues : elles proviennent des rivages de la mer du Nord et en particulier d’une région du nord de l’Europe proche de l’actuel Danemark, connue à l’époque sous le nom de Frisons. Une région d’où étaient originaires les fameux Vikings !

« Dans l’Ouest de la France, c’est une découverte extrêmement rare. A ma

connaissance, il n’y a pas d’équivalent », confie Annie Bolle. De tels objets ont déjà été retrouvés, notamment à Quentovic, port marchand du nord de la France2 important à cette époque, mais très rarement dans des tombes. « Sur les zones d’échanges commerciaux comme les ports, on en retrouve, mais pas dans un contexte funéraire », précise l’archéologue.

La position singulière de ces cinq corps ajoute au mystère. Une des femme, allongée sur le ventre, intrigue les archéologues mais pourrait s’expliquer par une bascule du corps suite à des mouvements de terrain. Par contre, le positionnement de deux corps la tête orientée vers le sud et de deux autres sur le côté, jambes et bras repliés, semblent accréditer la thèse d’individus venus de contrées lointaines. « Dans les cimetières chrétiens, la tête est à l’Ouest et les jambes sont en extension », rappelle Annie Bolle.

Faire parler les indices

Comme sur une scène de crime, il s’agit désormais de faire parler les indices. La restauration, longue et minutieuse, a été confiée au laboratoire Arc’Antique, situé à Nantes. L’étude de la composition de la lame du couteau et du bois du manche, des traces de tissus (matière, technique de tissage), des perles et de l’ensemble des ornements devraient préciser l’origine géographique des objets. Avec les technologies modernes, ce sont surtout les corps qui pourraient parler : l’analyse isotopique des os, et surtout des dents, pourrait révéler le régime alimentaire de ces individus et donc leur origine géographique. Une analyse paléogénétique, à partir d’ADN prélevé sur les ossements, pourrait confirmer le sexe, les liens de parentés entre les individus et leur origine génétique. Enfin, une nouvelle datation au carbone 14 devrait permettre de dater encore plus précisément la période de vie de ces individus. Pour ce qui est des circonstances de la mort, rien à ce

stade ne permet d’évoquer la piste d’une mort violente. On sait seulement que sur les cinq corps, trois appartiennent à des femmes plutôt jeunes.

La thèse de raids Vikings ?

Sur cette période 8ème-10ème siècle, on connait très peu de choses sur l’Histoire de l’île de Ré, car il faudra attendre l’installation des moines cisterciens au 12ème siècle3 pour disposer des premières sources écrites. Entre l’occupation de l’époque gallo-romaine et le 12ème siècle, l’Histoire locale s’écrit en pointillés. « Après l’occupation antique, il y a un grand vide. On ne connait pas grand-chose, mais il est fort probable que l’île de Ré était occupée ». Quelles hypothèses peut-on avancer concernant ces objets exotiques et ces cinq sépultures inhumées en dehors de toute tradition locale ? D’après Annie Bolle, on ne peut pas tout à fait exclure la thèse de Rétais « un peu originaux, voire farfelus » qui auraient opté pour une inhumation atypique, avec des objets nordiques récupérés dans le cadre d’échanges commerciaux. S’il s’agit en revanche de populations « étrangères », comment ne pas penser aux raids Vikings qui ravagent les régions côtières à cette époque. « Tout ça est documenté, on sait que les Vikings ont mené des raids, notamment sur Saintes et Bordeaux, en remontant par les fleuves », souligne l’archéologue. Mais d’autres peuples pouvaient circuler à cette époque pour des raisons plus commerciales que belliqueuses, et on ne peut exclure la présence sur l’île d’une population de passage qui se serait intégrée harmonieusement à la population locale. L’inhumation « raffinée » des corps pourrait accréditer cette piste. En attendant les résultats des analyses scientifiques, le propriétaire du terrain a été libéré de la contrainte archéologique et pourra mener à bien son projet. Quant aux différents objets, une fois leur restauration achevée, on espère qu’ils reviendront sur l’île4, afin que les Rétais puissent découvrir et contempler ces fragments d’une Histoire qui reste à écrire…

Mathieu Delagarde

1 - Connue sous le nom de villa de la Clavette.

2 - Situé dans l’actuel Pas-de-Calais.

3 - L’abbaye des Chateliers, située sur la commune de la Flotte, est achevée en 1156.

4 - La décision reviendra au ministère de la Culture.

Individu inhumé tête au sud avec un collier de perles.
Perles en verre et ambre et objets en métal dans les objets personnels de l’un des défunts.
Peigne en os ou bois de cervidé sur la poitrine de l’individu inhumé.
© Yohan Manthey, Inrap
© Annie Bolle, Inrap
© Annie Bolle, Inrap
Détail du peigne en os ou bois de cervidé.
© Marion Poux, Inrap

Salon de l’Agriculture : la production rétaise à l’honneur

En 202 4 , seules les huîtres étaient représentées au Salon de l’agriculture. Cette année, l’APH-Ré s’est associée aux viticulteurs d’Uniré et à la Coopérative des sauniers de l’île pour exposer plus largement ses trésors. Résultat : un stand qui ne désemplit pas et une belle image pour nos produits du terroir.

Il paraît que l’on est plus forts à deux, alors à trois… Pour vérifier ce principe de base, il suffisait, du 22 février au 2 mars, de faire un tour du côté de la porte de Versailles, à Paris, au salon de l’Agriculture 2025. Pour le constater in situ, d’abord se frayer un chemin sans jouer des coudes entre les molosses à oreillettes des hommes politiques en campagne - ce jour-là, un François Bayrou dont on connaît l’irrépressible passion pour les tracteurs -, puis direction le Pavillon 4 et le stand de l’île de Ré. Sous l’impulsion de Sébastien Réglin, de la Cabane Océane, à La Flotte, et président de l’Association des Producteurs d’Huîtres de l’Île de Ré, le « coin des Rétais » était présent au Salon pour la deuxième année consécutive, enrichi cette fois de la Coopérative des sauniers d’Ars et des viticulteurs d’Uniré. Au programme, trois tonnes d’huîtres sur les dix jours, trente-six mètres carrés de stand, avec un comptoir tout en acier conçu et fabriqué par l’artiste couardais Rodolphe Blandin, un chef pour cuisiner avec amour des N°2 et des N°3 juste chaudes… Objectif avoué : montrer et faire goûter aux visiteurs venus de tout l’hexagone les produits issus de la terre et de la mer d’une île qui, pour une fois, a su mettre en avant autre chose qu’une qualité de vie et des paysages chers à l’économie touristique.

Grâce au savoir-faire et au tour de main de Rémi Massé derrière les fourneaux - en réalité, deux plaques chauffantes et une marmite, mais l’homme, il l’a maintes fois prouvé, sait faire beaucoup avec trois fois rien -, des assiettes d’huîtres chaudes « à la minute » arrosées d’un trait de Pineau blanc des Charentes sortent devant des consommateurs aux anges. Le

HA BIT A T DUR A BLE

De Uniré à la Coopérative des sauniers, en passant par l’Association des Producteurs d’Huîtres de l’île

une belle représentation des agriculteurs de l’île de Ré. Le chef Rémi Massé était aussi de la fête.

chef proposait aussi sa fine soupe de poissons de l’île de Ré. « Je viens ici parce que ça me rappelle mes vacances de l’été dernier, explique Mathilde, 32 ans, agent immobilier dans l’Hérault et de passage à Paris. Je retrouve les huîtres, le sel, ce petit blanc qu’on avait adoré, ça me permet de me faire une petite piqûre de rappel iodée. » « Nous on vient de Cancale, le pays des huîtres, explique Jean-Philippe, 34 ans, pilote d’hélicoptère breton. Les huîtres, c’est mon légume préféré et celles de l’île de Ré ont un goût très iodé, assez grasses en bouche, j’aime beaucoup. » Quand elles sont accompagnées d’un verre du Soif d’Évasion Sauvignon des Vignerons de l’île, une association parfaite, que demander de plus ?

Présente également sur le stand, la société [Ré]member proposait ses couteaux à huîtres fabriqués sur l’île de Ré, avec des coquillages concassés.

Faire exister l’île autrement « C’est un des rares stands à s’afficher en collectif de territoire, reconnaît Boris Zukanovitch, directeur général de la Coopérative des sauniers. On est fiers de montrer notre savoir-faire à la France entière, lui dire que l’île de Ré, ça n’est pas que le tourisme et les pistes cyclables, ce sont des gens qui sont amoureux de leurs produits et de leur travail. » Entre deux assiettes à servir à des clients curieux et affamés, Sébastien Réglin, de l’APH-Ré, ne dit pas autre

chose : « C’est tellement bien de faire exister l’île de cette façon. Hier, j’étais à la caisse et des visiteurs m’ont dit : “Moi l’île de Ré, je pensais que ça n’était que des résidences secondaires”. C’est vrai, il y en a et on en a bien besoin, mais ce Salon de l’agriculture montre que l’île de Ré, ça n’est pas que ça. » Alors, une présence à la porte de Versailles pour une troisième année en 2026 ? « C’est un gros investissement pour tout le monde, on ne va pas se le cacher, confirme Sébastien Réglin. Mais oui, c’est notre envie, on veut absolument être là l’an prochain. Peut-être avec les pommes de terre AOP, qui sait ? » Le rendez-vous est pris.

Fabrice Argelas

Une charte artisans pour la rénovation énergétique

La CdC de l’île de Ré a o f ficialisé le 18 février dernier, aux côtés de FFB 1 7 et de la CAPEB 1 7 , la signature de la charte artisans pour la rénovation énergétique, visant à structurer un réseau d’artisans engagés pour accompagner les particuliers dans leurs projets.

Ce dispositif au service des particuliers et des artisans a été initié dans le cadre de la Plateforme de rénovation énergétique en place depuis 2021.

Répondre aux besoins de logements à l’année

Cette charte repose sur un engagement moral entre les entreprises signataires et la Communauté de Communes, garantissant la qualité et le suivi des travaux réalisés sur le territoire. Son objectif est de faciliter l’accès à des professionnels de confiance : les particuliers pourront consulter une liste d’artisans locaux certifiés «Reconnu Garant de l’Environnement (RGE)»,

un prérequis essentiel pour bénéficier des aides à la rénovation énergétique. Mais aussi de valoriser les entreprises locales : en intégrant un réseau suivi

par la CdC, les artisans signataires bénéficieront d’une meilleure visibilité grâce à la mise en place d’un annuaire en ligne.

© CdC de l’île de Ré

En renforçant l’offre de rénovation sur le territoire, cette charte participe activement à la dynamisation du parc immobilier à l’année. La préservation et l’amélioration des logements existants, notamment par des travaux d’efficacité énergétique, constituent une réponse concrète aux enjeux de l’habitat durable et accessible.

Informations recueillies par NV

*FFB 17 : Fédération Française du Bâtiment de Charente-Maritime / CAPEB 17 : Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment de Charente-Maritime.

de Ré, emmenée par Sébastien Réglin (au centre),
© Fabrice Argelas
La charte a été signée en mairie de St Martin entre FFB 17, CAPEB 17 et la CdC de l’île de Ré, en présence de plusieurs élus rétais.

Devoir de mémoire pour naufrage meurtrier

Mardi 2 5 février. Un sou f fle de solennité passe sur l’ancre posée en souvenir du Cristina Rueda, à l’orée de la plaine de jeux des Gollandières.

Tragédie maritime

Dimanche 22 février 1925. Immatriculé à Bilbao, le Cristina Rueda quitte le port de Paimboeuf direction l’Espagne. A son bord, dix-neuf marins, leur capitaine et un chargement de mille huit cent cinquante tonnes de superphosphates, soit des engrais. Rien ne laisse présager du pire et pourtant… Lundi 23 février début de soirée. Au large de la pointe nord de l’Île de Ré, une tempête s’est levée et sous la pression du vent, le Cristina Rueda perd son gouvernail. Devenu impossible à diriger, il dérive, emporté vers la côte et ses rochers entre Le Bois et La Couarde. En pleine nuit et sous les assauts d’un océan déchaîné, les membres de l’équipage se battent pour survivre. Des deux canots de sauvetage mis à l’eau, un seul parvient jusqu’au rivage. Mardi 24 février. Au matin, les secours s’organisent sur terre, les stations de sauvetage de La Pallice, La Rochelle et Ré prévenues, tandis que pêcheurs et habitants du Bois tentent de porter secours aux marins réfugiés sur des embarcations de fortune. Mais le sort va s’acharner aussi sur les sauveteurs et le Cristina Rueda semble perdu. Mercredi 25 février. Signe de vie, des lumières ont été observées sur la

SA NTÉ - S OLID A RITÉ

coque du cargo et une ultime tentative est lancée. Le bateau de sauvetage “Commandant Viort” de La Rochelle prend la mer sous des éléments toujours en furie, filant vers un destin funeste. Face à une vague énorme, il se retourne et ne se redressera pas. C’est un deuxième naufrage.

Le bilan de ces trois jours d’enfer est lourd : dix-neuf morts, quatorze marins du Cristina Rueda et cinq sur les huit embarqués sur le bateau de sauvetage rochelais.

Cent ans plus tard

Mardi 25 février 2025. Le vent souffle sur les Gollandières mais le ciel est bleu et limpide. Devant l’une des ancres du Cristina Rueda, le maire du Bois, Gérard Juin, et le maire de Saint-Martin, Patrice Déchelette, entourent Philippe Malpiece, Laurent Moello et Yannick Le Britz, élus de la commune de Port-Louis (Morbihan) d’où étaient originaires des volontaires sauveteurs disparus. Présents également, des équipiers de la SNSM de La Rochelle et de l’Île de Ré ainsi que Thierry Dimét, président de la SNSM Pays de Lorient et descendant de Joachim Huel, volontaire recruté sur le port rochelais et décédé dans le naufrage du “Commandant Viort”.

Il s’agit ce matin de devoir de mémoire mais aussi d’hommage à tous ceux qui,

aujourd’hui comme hier, n’hésitent pas à mettre leur vie en péril et à la sacrifier si nécessaire, pour en sauver d’autres. « C’est important de se souvenir mais aussi de montrer de la reconnaissance envers ceux qui sauvent », insiste Gérard Juin avant d’ajouter que cet anniversaire est aussi une occasion de raconter et « Je ne suis pas sûr que tout le monde sache à quoi correspond cette ancre », estime-t-il, même si une plaque initiée par la CdC a amélioré l’information.

Après un dépôt de gerbe et une minute de silence, les élus bretons et rétais dévoilent ensemble une plaque au nom de l’impasse Cristina Rueda. Enrichie de quelques lignes de contexte, elle viendra remplacer celle

Vestige de la tragédie, une ancre, récupérée bien après le naufrage par des Boitais et donnée à la Commune.

existant déjà non loin de là. Pour savoir et ne jamais oublier qu’une nuit, au large de nos belles plages, une mer cruelle et insatiable a emporté des vies.

Pauline Leriche Rouard

Succès pour la collecte de sang à la CdC

La collecte de sang organisée à l’initiative de la CdC de l’île de Ré a remporté un nouveau succès. Les bénévoles ont tenu leur promesse et réalisé leur objectif.

Cent personnes se sont présentées, mercredi 26 février, dans les locaux de la Communauté de Communes, à Saint-Martin de Ré. Les donneurs devaient s’inscrire en ligne pour faciliter les opérations de prélèvement. Malheureusement, une douzaine de volontaires au don, n’ayant pas pris

Des bénévoles très enthousiastes.

rendez-vous, n’ont pu être accueillis. Quatre-vingt-huit poches ont été prélevées, et on a recensé treize nouveaux donneurs (quatre de plus que l’an dernier).

Huit lits étaient installés ; quatre infirmières, deux médecins, assistés d’une

secrétaire et d’un agent de collation, ont parfaitement géré la situation.

Un parking avait été mis à disposition par la mairie de Saint-Martin. Une trentaine de membres de l’« Amicale des Bénévoles pour le don du sang de l’île de Ré » , se sont relayés dans la salle ou sur le parking pour assurer le bon déroulement de cette opération.

Des sentiments de satisfaction unanimes

Lina Besnier, vice-présidente de la CdC, chargée d’encadrer la collecte, a particulièrement apprécié l’ambiance qui a régné dans la salle et le moment convivial de la collation. Paul Jarrossay, responsable de la communication de l’EFS (Etablissement Français du Sang),

s’est félicité de l’excellent taux de participation. Gérard Regreny, président de l’Amicale des bénévoles, a, quant à lui, été très sensible à la façon dont le partenariat avec la CdC s’est effectué. Il voit dans cette initiative, une incitation au développement du bénévolat et remercie les membres de l’Amicale pour le travail réalisé. Se félicitant du recrutement - on compte, aujourd’hui, quarante-huit bénévoles sur l’ensemble de l’île - il remarque que la quasi-totalité des communes s’est investie dans cette opération.

A l’issue de la collecte, Gérard Regreny en a profité pour réunir les bénévoles présents, afin de procéder à l’adoption de nouveaux statuts et d’un nouveau règlement intérieur de l’association.

A l’occasion de la prise du verre de l’amitié offert par la CdC, son président, Lionel Quillet a salué le travail de l’EFS et a remercié tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette initiative. « C’est plus qu’un succès », a-t-il ajouté.

Jacques Buisson

L’Ecole Buissonnière fourmille d’activités

Dès cette fin mars et pour toute la saison, l’Ecole Buissonnière créée par Caro des Bois propose de nombreuses activités pour les enfants et les familles.

Stage de vannerie

Samedi 29 mars

Pour cette toute première édition, L’Ecole Buissonnière a fait appel au talentueux Grégoire Delebecque, maître vannier d’OseRé à Ars ! Stage pour débutant. 40 € de 15h-18h.

Sortie plantes comestibles avec Anne Richard

Mardi 1er avril

Rendez-vous à 10h (jusqu’à 16h) sur le terrain de l’Ecole Buissonnière (à côté du camping des Grenettes) pour découvrir aux alentours (bois, dunes, plage) les plantes qui nous entourent. Vous découvrirez que la plupart des plantes se mangent et qu’elles ont des propriétés médicales !! 35 € la journée.

Stage sculpture sur bois (A partir de 12 ans)

Vendredi 4 au dimanche 6 avril

Après un premier stage très apprécié l’année dernière, Michel du Grünholzmobil revient pour vous apprendre les bases de la sculpture sur bois vert et ses différentes techniques. Repas sur feu de bois compris. De 95 € à 240 €

Buissonnière

L’Ecole

La pédagogie par la Nature, tel est le précepte de l’École Buissonnière, plébiscitée par les enfants qui y goûtent. ©

Le village des fées des bois

Mercredi 9 avril

Entrez dans les bois enchantés et construisez avec des racines, écorces et autres matériaux naturels un village pour nos fées. Atelier parents-enfants 9h30-12h30, 30 € le duo.

La tambouille de la sorcière

Mercredi16 avril

Prêt à cuisiner des plats délicieusement dégoûtants dans une cuisine des bois ? De 13h30-16h30 sur réservation

pour tout enfant à partir de 3 ans (20 € la sortie).

Mois de l’Environnement Balade contée “la fileuse d’ortie”

Samedi 19 avril

L’Ecole Buissonnière propose avec Marie Ange Frey une sortie pour toute la famille sur le thème de l’ortie. Contes, cuisine et apprentissage de filage avec cette plante magique. Gratuit sur réservation.

Stages Robinsons de pâques

Lundi 21 avril au vendredi 2 mai

Venez jouer aux aventuriers entre bois et plage. Les enfants seront immergés en plein air sur toute une semaine.

Fête du printemps

Samedi 17 mai

Venez célébrer le printemps. Ateliers gratuits, buvette et concert.

Bivouac pour petit aventurier

Vendredi 23 et samedi 24 mai

Les enfants de plus de 8 ans peuvent vivre une nuit à la belle étoile avec d’autres enfants de leur âge. Repas sur feu de bois compris. 40 € l’aventure !

Stages Robinsons d’été

A partir du 7 juillet

Venez jouer aux aventuriers entre bois et plage. Les enfants seront immergés en plein air sur toute une semaine.

CP et NV

Contact L’Ecole Buissonnière

Caroline Cartalas : 06 52 13 29 60 ecolebuissionnereiledere@ gmail.com lecolebuissonniere-iledere.com

Quai de la Criée : bientôt du sel et de l’artisanat d’art

Les anciens bâtiments de la DDE, situés quai de la Criée à Ars-en-Ré, accueilleront quatre commerces dès l’automne 202 5 . Trois d’entre eux ont d’ores et déjà été sélectionnés par la Communauté de Communes.

Les futurs locataires du quai de la Criée ont été accueillis sur place par les élus de la CdC le 17 février.

L’identité des heureux élus a été dévoilée par Lionel Quillet le 17 février devant des bâtiments de la Criée en pleins travaux. Les gravats et les allers-retours des engins n’ont pas empêché les futurs locataires de réaliser une première visite des lieux. Quatre locaux, de surfaces différentes, avaient fait l’objet à l’automne 2024 d’un appel à candidatures de la CdC, propriétaire des lieux.

Le plus spacieux, celui de 100 m 2, a été attribué à La Bonbonnière de l’île de Ré, installée à Rivedoux, qui voit ici l’opportunité de proposer sur le canton Nord un espace de vente et de dégustation ainsi que des ateliers de confection. La Coopérative des Sauniers de l’île de Ré obtient le local de 90 m2. Y seront vendus les produits de la Coopérative, mais aussi des produits locaux. « On souhaite mettre

en valeur les autres activités primaires de l’île comme la viticulture ou les huîtres », a détaillé le directeur de la Coop, Boris Zukanovich. « Ce sera aussi l’occasion de présenter le métier de saunier et le patrimoine salicole d’Ars en se servant de la Criée comme base de départ pour organiser des visites de la commune liées à l’histoire du sel. Cela nous permettra aussi de libérer de l’espace à la Coop et notre petite Cabane pourra nous servir à accueillir le public et à organiser des visites. »

Activités à l’année

Le local de 60 m 2 a quant à lui été attribué à un collectif de quatre artistes, quatre jeunes femmes dont les ateliers sont installés en zone artisanale de Loix. Laëtita Prin, artiste peintre, Maeva Quantin, artiste florale, Alexandra Hemmen, céramiste, et

S OLID A RITÉ DES CHOR A LES

Marina Baudrit, cirière, pourront ainsi développer leurs activités à Ars-en-Ré et toucher plus facilement le public du canton Nord. « Pour nous c’est une évolution dingue », s’est enthousiasmée Alexandra Hemmen. « Cela va nous permettre de faire progresser notre activité hors saison. On aimerait aussi regrouper une dizaine d’artisans pour diversifier l’offre et proposer un espace d’exposition à des artistes qui n’ont aucun local. Nous allons aussi pouvoir mettre en place des ateliers très différents avec les savoir-faire de chacun ! »

Le quatrième et dernier local commercial, d’une superficie de 50m2, est quant à lui toujours en négociation avec un professionnel rétais. Si aucun accord n’est trouvé, l’appel à candidatures pourra être rouvert. Une douzaine de dossiers avaient été déposés à l’autom-

ne pour ces quatre commerces. Un chiffre assez faible compte tenu de la localisation du bâtiment qui aurait pu intéresser de nombreux candidats. Mais les conditions imposées par la CdC sont drastiques. Obligation est faite d’être ouvert à l’année, sur un rythme de quatre jours obligatoires par semaine et seulement cinq semaines de fermeture par an seront autorisées. Sont également exclus les commerces de bouche. En contrepartie, la CdC propose des loyers raisonnables, allant de 976 € pour le local de 60 m2 à 1500 € pour celui de 90 m2 par exemple.

Livraison en septembre 2025

Les bâtiments rénovés accueilleront également deux bureaux*, une salle d’exposition gérée par la mairie d’Ars et un pôle santé regroupant infirmières et kinés. Ces derniers avaient dû quitter les lieux avec le lancement des travaux en juin 2024. La livraison des bâtiments est prévue pour le mois de septembre. « On a fini le gros œuvre et la restructuration. Il a fallu tout consolider, le sol, les murs, les charpentes », explique l’architecte Emmanuelle Ridoret. « Nous avons encore les planchers à poser, la menuiserie, les bardages bois. Tout le gros œuvre devra être terminé avant le mois de juillet. » Le chantier sera en effet interrompu le temps de la saison et ne pourra reprendre qu’en septembre, pour les finitions. Coût total des travaux : 2,5 M € HT, avec une participation de la Région et de l’État de 260 K € et de 239 K €

Aurélie Bérard

*Un nouvel appel à candidatures sera lancé au 2nd trimestre 2025 pour les espaces de bureaux.

Une louable initiative de Françoise Fruchard

L’église du Bois-Plage accueillait un concert de chorales rétaises le 2 3 février afin de soutenir les sinistrés de Mayotte.

Ce dimanche, l’église du BoisPlage était remplie, bondée de Rétais venus aussi bien du sud que du nord de l’île et répondant à une initiative de Françoise Fruchard, cheffe de cœur, encore récemment, de La Chorale Interparoissiale. Le but de ce concert était de lever des fonds pour venir en aide aux Mahorais après le passage terriblement dévastateur du cyclone Chido.

Outre La Chorale Interparoissiale sept autres ensembles avaient accepté de venir se produire gracieusement ce jour-là : Iavnana, Vives Voix, Les Frères du Port, le Cœur des Villageois, Les Chordiales, Les Hautes Raises et les Gaillards des Pertuis. Il était convenu que chacune interprèterait deux morceaux de leur répertoire, avant de se rejoindre pour interpréter

Santiano en final. De la sorte, la durée de la manifestation resterait dans des limites raisonnables. Un entracte permit de procéder à une quête pour lever des fonds dont le total a atteint 4

877 € . Ajouté à la quête de la soirée œcuménique du 21 janvier, la somme obtenue est de 5 158 € versés pour les sinistrés à la Fondation de France chargée de la gestion des fonds récoltés. Un représentant de la Fondation était présent qui expliqua que tout était à

reconstruire à Mayotte et que l’une des priorités était la réorganisation du circuit de l’eau, vitale pour tous. L’apport de cet après-midi peut paraître

minimum par rapport aux travaux à réaliser mais ce sont les ruisseaux qui font les grandes rivières.

Catherine Bréjat
Les Frères du Port chantant « Partons la mer est belle », morceau appartenant à leur répertoire.

Fin des travaux du centre de transfert des déchets

Le tout nouveau centre de transfert des déchets a été inauguré le samedi 1 5 février par les élus de la Communauté de Communes, sept ans et demi après l’incendie qui l’avait détruit.

En octobre 2017, les flammes avaient ravagé le centre de transfert des déchets de l’île de Ré en quelques heures seulement. À l’inverse, le temps de la reconstruction a été, lui, démesurément long puisqu’il aura fallu sept ans à la CdC pour arriver au bout de ce lourd dossier. Situé au lieu-dit « Les Gâchettes », à l’intersection des communes du BoisPlage-en-Ré, de St-Martin-de-Ré et de La Couarde-sur-Mer, le bâtiment a été reconstruit quasiment à l’identique sur les fondations de l’ancien.

Caméras thermiques

Ce nouveau centre de transfert devrait mieux gérer le risque incendie. Les charpentes en bois, moins inflammables,

le

remplacent les charpentes métalliques et le revêtement extérieur du bâtiment, en imitation bois, est réalisé à partir d’un matériau composite incombustible. Un système de ventilation naturelle permet également de diminuer la température à l’intérieur du bâtiment et surtout sont installées des caméras thermiques et des canons à eau. Dès qu’une température supérieure à 360° sera détectée, les canons à eau se déclencheront avec un débit de trois mille litres par minute sur la zone ciblée. Néanmoins, après deux incendies, la CdC n’a trouvé aucune assurance acceptant de couvrir le bâtiment et un système d’auto assurance a donc dû être mis en place. Le montant total de ces travaux s’élève au final près de 3,8 M € TTC, financés à quasi 50% par l’assurance.

R E P RISE - N OUVE A U M A G A SIN

L’aménagement du site n’est pas tout à fait terminé, puisque la construction d’un rond-point sur la RD par le Département, est prévue pour 2026.

Un outil de gestion des déchets

Un centre de transfert provisoire avait été mis en service dès le mois de juin 2018 pour assurer le transfert des déchets jusqu’à aujourd’hui. Car ce ne sont pas moins de dix mille tonnes d‘ordures qui sont collectées chaque année sur l’île de Ré, et qu’il faut ensuite renvoyer sur le continent. « Ce centre n’est qu’une zone de transit entre la collecte et le traitement mais c’est un outil indispensable » a expliqué la vice-présidente de la CdC en charge de la gestion des déchets, Lina Besnier, dans son discours lors de la cérémonie d’inauguration. « Les déchets sont

stockés ici, différemment selon leur nature, et très rapidement envoyés sur le continent dans des semi-remorques afin d’optimiser les coûts et réduire l’impact environnemental. » Chaque semi-remorque qui assure le transport jusqu’aux centres de traitement de La Rochelle, Gizay ou encore Paillé peut en effet contenir l’équivalent du chargement de quatre camions poubelles ou de sept micro-bennes, selon l’élue.

Des visites ouvertes au public ont été organisées l’après-midi du 15 février et ont accueilli une centaine de personnes qui ont pu découvrir l’organisation de ce centre grâce aux explications des agents techniques de la CdC mais aussi de l’architecte en charge de la reconstruction du site.

Ars-en-Ré : une presse modernisée et enrichie

Juliette Maynial et Jonathan Ripoche ont repris l’ancienne presse d’Ars et ouvriront leur nouvelle boutique à la mi-avril. Au menu : des journaux, des livres, mais aussi de la déco et un salon de thé.

Juliette Maynial et son mari

Jonathan Ripoche n’ont pas eu beaucoup de chemin à faire pour déménager le contenu de leur ancienne boutique, Octopus, au sein

de leur nouveau local.

« Entre les deux, il y a une maison et un garage », s’amuse Juliette Maynial.

« Ça n’a jamais été aussi facile de déménager ! »

L’ancienne presse d’Ars, tenue par Pascale Descorps et Marie-Jo Derrieux pendant quarante ans, va donc changer de visage. « Nous allons y implanter notre boutique Octopus », explique Juliette, « qui est un vrai concept store tel une petite boutique de musée, avec une sélection d’objets de qualité et des idées cadeaux à tous les prix. »

Pas d’inquiétude, l’activité de presse et librairie sera bien conservée. « Nous tenons à maintenir une offre de livres disponibles à Ars. Ce seront plutôt des livres d’actualité, en format poche essentiellement, mais aussi des table books c’est-à-dire des plus grands formats dédiés à l’architecture, le design ou la cuisine. De la BD aussi. On ne se restreint pas dans nos choix, mais nous ciblerons des livres qui marquent l’actualité. Pour les classiques, il y a ce qu’il faut à la bibliothèque située à cent mètres ! »

Terrasse et salon de thé

Il sera également possible de venir siroter un thé ou un café au sein de la boutique, ou sur la terrasse installée face à l’église. « Le but est d’être ouvert à l’année. C’est un modèle économique très difficile, mais nous faisons ce pari. L’idée est de se diversifier pour être sûr que l’activité soit plus viable à l’année. Il faut que les gens aient plusieurs raisons de venir chez nous, et tous les jours si possible ! Si on doit se diversifier encore plus, on le fera. » Un peu de pâtisserie maison sera également proposée pour parfaire l’offre du salon de thé. Pour être encore plus attractif, le couple a entrepris de grands travaux afin d’ouvrir la boutique sur le village. Désormais, de grandes baies vitrées laissent entrer le soleil et la vue sur l’église, depuis l’intérieur, est unique. Une personne sera embauchée pour assurer une ouverture quasi quotidienne tout au long de l’année.

Aurélie Bérard

Le bâtiment reconstruit devrait être mis en service d’ici la fin du mois de mars.
Juliette Maynial et Jonathan Ripoche espèrent ouvrir leur nouvelle boutique Octopus à la mi-avril.
Des visites du bâtiment ont été organisées
15 février avant la mise en service du site.

La Flotte programme 7,2 M€ d’investissement en 2025

Lors du Conseil municipal de La Flotte du 30 janvier, les subventions aux associations pour 90 K € (unanimité) et un budget primitif 2025 de 13,96 M € (deux abstentions) ont été votés.

Sur près de 153 K€ de subventions sollicitées de la part d’une trentaine d’associations, un peu plus de 90 K € ont été attribuées. Les plus importantes d’entre elles concernent Flotille en Pertuis (qui gère la Maison du Platin) avec 30 K € , l’Association sportive scolaire de La Flotte (10 K€ ), le Sporting club réthais (rugby, 8,8 K€), Des Flots et des Notes (concerts dans l’église, 7,8 K€)...

Le maire a précisé que hors subvention exceptionnelle versée précédemment à l’association Flottille en Pertuis, le niveau global de subventions proposé pour 2025 est quasi identique à celui de 2024. Les règles légales d’attribution de subventions sont appliquées plus drastiquement par la commune qu’elles ne l’étaient précédemment. Au final, huit associations ne se sont vu attribuer aucune subvention cette année (17 100 € demandés).

L’actualisation des autorisations de programme a été votée à la majorité, avec deux abstentions (Patrick Salez et Isabelle Masion-Tivenin), par cohérence avec leur positionnement en lien avec la construction du centre technique municipal (autorisation de programme de 2,7 M € ). Patrick Salez aurait apprécié pouvoir comparer deux

devis, celui relatif à la réfection de l’actuel CTM et celui de la construction du nouveau. Le maire a rappelé ce qui justifie la construction d’un bâtiment : la localisation géographique de l’actuel local n’est pas adaptée (difficultés d’accès), les mises aux normes diverses, le manque de place à l’actuel bâtiment, la rationalisation des espaces (rassembler tous les stockages sur un même lieu), l’installation de panneaux photovoltaïques n’aurait pas pu être envisagée sur l’ancien bâtiment (structure porteuse pas suffisamment solide), l’accès à la REUT (réutilisation des eaux usées) pour faire de s

économies de consommation d’eau potable… L’actuel CTM pourra faire l’objet d’une vente, ce qui permettra à la commune de retrouver un peu de souffle en matière de trésorerie.

Un budget primitif de près de 14 M€

Une réunion d’échanges sur les orientations budgétaires de l’année 2025 a permis le 13 janvier dernier aux élus de s’exprimer sur la stratégie budgétaire. Le Conseil municipal a donc adopté le budget primitif 2025 à sa majorité (2 abstentions : Patrick Salez et Isabelle Masion-Tivenin). Celui-ci

Préparer l’avenir et célébrer la mémoire

s’élève à 13,96 M € , répartis entre fonctionnement à 6,74 M € et investissement à 7,22 M € . Parmi les investissements les plus importants, figurent la réhabilitation des espaces publics, la restructuration/rénovation des bâtiments de la mairie, l’acquisition de matériels, les travaux de la capitainerie du port, le stade municipal, le centre technique municipal et les espaces verts de la commune.

Loïc Sondag, 1er adjoint au maire, a présenté le projet de vidéoprotection. Le système envisagé permettra de faire évoluer le nombre de caméras, car certains sites déjà identifiés (parking supérieur et le jardin du Clos Biret, le carrefour de la Vierge) nécessiteront d’être aussi vidéoprotégés, en plus des principales entrées/sorties de la commune.

lI est nécessaire de recourir à l’emprunt pour financer les investissements inscrits, dans la limite du montant total de 4,91 M € , montant qui sera ajusté (à la baisse) dans le cadre du budget supplémentaire 2025, après l’affectation des résultats de l’exercice 2024. Cet emprunt « primitif » a été voté à l’unanimité.

Informations recueillies par Nathalie Vauchez

C’est en ces termes que peuvent se résumer les principaux points à l’ordre du jour de la séance municipale du Bois-Plage du 10 février.

Avant de rentrer dans le vif des différents sujets, Gérard Juin annonce les décisions prises dans le cadre de ses délégations : deux demandes de subventions dont la plus importante pour le pôle santé, ainsi que le recours à un cabinet d’avocats pour défendre la commune dans le cadre d’un contentieux sur le lotissement communal d’accession à la propriété du Pas des Bœufs, au motif de son règlement.

Vers une « Ecole primaire Paul Laidet » Déjà évoqué à la séance municipale du 17 décembre, suite à un conseil d’école exceptionnel ayant réuni le 16 les écoles maternelle et élémentaire, la fusion administrative des deux établissements nécessite aujourd’hui l’avis des élus. « Elle entre dans le cadre du contrat de territoire avec l’objectif de conserver les sept classes existantes », précise Gérard Juin évoquant des « effectifs non pléthoriques même si moins impactés que sur d’autres communes ». Permettant une meilleure répartition des élèves sur les différentes classes, cette fusion devrait faciliter le maintien du niveau TPS*. La structure unique sera dirigée par une seule personne et

de statut probable dès la rentrée pour le groupe scolaire boitais.

dans l’intérêt des enfants, les postes d’ATSEM* seront conservés. Approuvée à l’unanimité par le Conseil, cette importante décision doit désormais être validée par l’Education nationale pour application dès la rentrée prochaine.

Hommages sous forme de baptêmes

« C’est important de garder les noms », estime Gérard Juin proposant au conseil

de donner à la bibliothèque municipale et au stade de la commune ceux de deux Boitais. Pour la première, celui de Madeleine Airaud, récemment disparue. « Un visage de la commune », souligne le maire évoquant « une grande poétesse et conteuse », très investie dans la culture et la lecture à travers de nombreuses interventions à la bibliothèque, notamment auprès des enfants du groupe scolaire.

Pour l’équipement sportif, hommage également à une figure de l’ancien club de football dont il avait d’ailleurs été le président, avant la fusion avec ceux de Saint-Martin et Sainte-Marie. « Roger Levisage passait plus de temps sur le terrain qu’il entretenait parfaitement que chez lui », rappelle Gérard Juin, évoquant ses propres souvenirs d’un irréductible passionné.

Des visages et des noms comme autant d’éléments d’un patrimoine important pour les élus boitais, qui voteront également à l’unanimité la motion de soutien au classement de la SNSM au patrimoine immatériel de l’Unesco.

La séance municipale se poursuivra avec la signature de deux conventions avec l’association La Verdinière, dont une sur le budget Ecotaxe, pour se conclure sur le dossier des meublés de tourisme : à date et sur le quota de quatre cent soixante-dix-huit, quatre cent vingt demandes ont déjà été accordées sur Le Bois-Plage.

*TPS : Très Petite Section / ATSEM : Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles.

Changement
Un Conseil municipal quasi unanime au moment du vote du budget primitif 2025.

La sécurité du quotidien, une afaire de terrain

La Charente-Maritime dispose aujourd’hui de son Plan d’Action Départemental de Restauration de la Sécurité du Quotidien, élaboré par le préfet et les procureurs, avec les forces de l’ordre et autres acteurs concernés. Présentation.

Dans le cadre de sa politique de renforcement de la sécurité du quotidien, le ministre de l’intérieur, Bruno Rétailleau, a demandé aux préfets de dresser un diagnostic de leur territoire et d’élaborer sur cette base un tel plan, « au plus près des réalités locales », avec « des actions ciblées ».

« Ce plan a été pensé sous le prisme de la proximité, au plus près des réalités locales et dans une relation essentielle avec les élus locaux. » ont expliqué le préfet de la Charente-Maritime, Brice Blondel et le procureur de la République de La Rochelle, Arnaud Laraize, dans un point presse commun, le 24 février dernier, en présence du commandant du groupement de la gendarmerie départementale, le Colonel Johanne Gojkovic-Lette et de la directrice interdépartementale de la police nationale de la CharenteMaritime, Myriam Akkari.

Priorité : la lutte contre les narcotrafics Cela n’étonnera personne, la lutte contre les narcotrafics est la priorité, via le « harcèlement » de tous les points de deal, jusque dans les ports. En Charente-Maritime, les infractions liées au trafic de stupéfiants sont en hausse sensible, en zone police comme en zone gendarmerie, en territoire rural comme en ville : + 19,5 % (soit 49 mis en cause) pour le trafic/ revente et + 14,10 % (2230 mis en cause) pour l’usage de stupéfiants. L’intensification des contrôles s’effectue désormais aux abords des bars et établissements de nuit. Des interventions en milieu scolaire, en coordination avec les parquets, vont aussi se multiplier pour une action plus dissuasive. Les flux routiers en zone rurale seront davantage contrôlés ,

Le préfet de Charente-Maritime (à droite) et le procureur de la République de La Rochelle déterminés à restaurer la sécurité du quotidien.

avec l’action renforcée du groupe local de contrôle des flux de gendarmerie (substances illicites et armes détenues illégalement).

Unique en France métropolitaine, une expérimentation a été lancée par le préfet de Charente-Maritime, de contrôle du port de plaisance de La Rochelle. Une coopération entre les acteurs du renseignement, la police judiciaire et la capitainerie, inspirée du dispositif Clearance déjà actif en outre-mer, vise à améliorer le partage d’informations et renforcer la lutte contre la criminalité dans des zones stratégiques. Ces actions seront complétées par des contrôles : routiers à la sortie des ports, canins sur les navires, subaquatiques des coques des navires de commerce (port et zones de mouillage). Un Comité Opérationnel de Lutte contre l’Economie Souterraine et la Criminalité Organisée (COLESCO) a également été créé conjointement par les mondes judiciaire et administratif, visant à lutter contre le trafic, la criminalité et le blanchiment.

Les violences sexuelles explosent + 6,8 % pour les violences intra-familiales (3203 victimes en 2024) et + 20,5 % pour les violences sexuelles (1141 victimes en 2024), les atteintes aux personnes continuent de progresser dans notre département. Préfet et procureur souhaitent que soit réduit le délai de prise en charge des victimes, grâce à de nouveaux outils comme l’application « ma sécurité », le dépôt de plainte et la prise de RV en ligne. Désormais, même en l’absence de plainte, le parquet sera systématiquement saisi. Le réseau des Intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie doit être développé (il existe 8 ISCG en Charente-Maritime).

Des cambriolages en hausse sensible Si les vols sans violence reculent d’un peu plus de 4 %, les cambriolages de logement ont progressé de près de 15 % en 2024. Un partenariat entre forces de sécurité, élus locaux, acteurs publics et

privés doit permettre de mieux lutter contre ce fléau. A cet égard, l’aide des élus locaux et des polices municipales, qui connaissent bien leur territoire et la mobilisation des outils cartographiques des forces de l’ordre doivent permettre de cibler les zones à risques. Des opérations de prévention par survol de drones seront poursuivies en zone rurale.

Les atteintes aux biens et dégradations volontaires (204 faits en 2024) ont crû de plus de 29 %, avec notamment les phénomènes de bandes en ville. La présence des forces de l’ordre sur la voie publique, au contact des habitants, est essentielle.

Tolérance zéro pour la délinquance routière

Les 3649 accidents en 2024 liés à l’alcool ou aux stupéfiants, soit + 9,8 %, témoignent d’une augmentation sensible des comportements à risque sur la route. Les opérations ponctuelles « route bleue » pourraient devenir des « semaines bleues », permettant de déployer une politique répressive maximale. En zone rurale le contrôle des flux permet de détecter les conduites à risque. En milieu urbain, les contrôles vont porter contre les runs et rodéos.

Déployer la vidéoprotection

Tout à la fois outil de prévention, de sensibilisation et de recueil de preuves judiciaires, implantée dans les communes, la vidéoprotection est un outil efficace de prévention des atteintes aux personnes et aux biens. A cet égard, son implantation se développe sur l’île de Ré. A tire d’exemple, La Flotte va ce printemps déployer son dispositif, notamment à toutes les entrées de la commune.

Informations recueillies par Nathalie Vauchez

Des escales dans les ports de plaisance surveillées

Le député La Rochelle-Île de Ré a fait adopter un amendement, fruit d’une expérimentation en Charente-Maritime.

Olivier Falorni a fait adopter un amendement dans le cadre de l’examen de la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic, généralisant un dispositif expérimental lancé par la préfecture de la Charente-Maritime.

Cet amendement, adopté par la commission des Lois ce 5 mars 2025, crée une obligation à la charge des autorités portuaires de transmission des données qu’elles recueillent lors de l’escale des navires de plaisance.

« A l’instar de ce qui se pratique dans le cadre de l’aviation commerciale, les services de renseignement et les forces de sécurité intérieure recueilleront dorénavant les données transmises lors des réservations d’anneaux dans les ports de plaisance. Les narcotrafiquants pouvaient jusqu’alors faire escale dans les ports français sans crainte, ce ne sera plus le cas ! » a annoncé le député.

« Je tiens à souligner l’excellent dispositif expérimental, unique en métropole, mis en œuvre par la préfecture de la

Charente-Maritime en début d’année dans le port de La Rochelle, dont mon amendement s’est inspiré. Il permettra ainsi de prévenir et de réprimer la criminalité organisée et de faciliter la constatation des infractions s’y rattachant » conclut Olivier Falorni.

Communiqué de presse du Député de La Rochelle-Île de Ré

Olivier Falorni a fait adopter un amendement important dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic.

Arnaud Laraize, un procureur déterminé

Ayant succédé à Laurent Zuchowicz en septembre 202 3 , le procureur de la République Arnaud Laraize a reçu Ré à la Hune en ce début d’année 202 5 , pour faire le point sur les actions mises en place depuis son arrivée, les résultats déjà obtenus et ses priorités.

Ré à la Hune : Lors de votre audience solennelle de rentrée, en janvier 2024, vous vous êtes fixé pour objectif d’ « améliorer la justice du quotidien », ce qui passe notamment par une plus grande célérité de celle-ci. Qu’en est-il un an après ?

Arnaud Laraize : Oui celle-ci passe par le raccourcissement des délais d’enquête mais aussi de convocation et de jugement. On a ainsi engagé une réduction de ces délais de plusieurs façons. Nous avons mis en place une organisation spécifique pour les enquêtes préliminaires, avec traitement sur site. Chaque semaine le parquet se déplace alternativement en gendarmerie ou commissariat de police. On passe directement en revue avec les gendarmes ou les policiers le « portefeuille » des dossiers en stock, ils nous demandent quelles orientations donner aux actes d’enquête, quelles investigations supplémentaires mener... On traite ainsi sur place cinquante (gendarmerie) à cent (police) dossiers en une demie journée. Cela nous permet de réduire les stocks, on évite les allers-retours et appels téléphoniques entre nous et les échanges verbaux facilitent souvent la compréhension de dossiers qui deviennent trop complexes lors d’échanges écrits. Ainsi, on traite beaucoup plus qualitativement et quantitativement de dossiers. Au commissariat de Rochefort, on est passé en un an de 2500 procédures en stock à 1800, soit une baisse d’un tiers. Les délais d’audiencement rochelais devaient aussi être réduits. En septembre 2023, la majorité des délais de convocation dépassaient les huit mois et atteignaient même onze mois et demi au tribunal de police. Aujourd’hui, nous convoquons en alternative aux poursuites à un mois, en ordonnance pénale à deux mois tout comme au tribunal de police et en juge unique de droit commun, en collégiale à quatre mois et en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) à quatre mois. Il ne reste plus que la juge unique route dont les délais qui sont encore à huit mois méritent toujours un effort. Pour cela, les magistrats du siège sont très regardants sur les demandes de renvois et maintiennent les audiences correctionnelles malgré les vacances de poste. Le parquet utilise aussi tous les leviers d’orientations possibles : alternatives aux poursuites, multiplication des ordonnances pénales passées de 1600 à 2000 par an et qui sont plus rapides qu’une audience. Les audiences de CRPC sont passées d’une à deux par mois. On a aussi multiplié les défèrements : de 160 en 2022 ils sont passés à 250 en 2024.

Ainsi l’objectif est atteint, à part pour la juge unique route. On va beaucoup plus vite à La Rochelle qu’au niveau national, où les délais de convocation se dégradent encore. Tout cela a demandé un engagement professionnel extrêmement important de la part de chacun, je remercie l’équipe de cet effort soutenu.

La lutte contre les violences conjugales et intra-familiales était une autre de vos priorités affichées. Quelles sont les actions déployées ?

Nous réunissons toutes les trois semaines les comités de pilotage VIFS, créés par décret fin 2023. Enquêteurs, CIDFF*, parquet, magistrats du siège, juge aux affaires familiales, juge des enfants y participent et passent au crible les situations individuelles. J’avais aussi annoncé mon ambition de doubler le nombre de téléphones grave danger (TGD) attribués à des femmes victimes de violences conjugales. Nous sommes ainsi passés d’une vingtaine en 2023 à une cinquantaine de TGD actifs en janvier 2025.

Nous avons également signé une convention avec le CIDFF* mettant en place la contribution citoyenne, nouvel outil extrêmement efficace parmi ceux des alternatives aux poursuites. Le principe : une fois l’affaire terminée, elle est classée, sous réserve que le mis en cause verse une contribution monétaire (pouvant aller jusqu’à 1500 € ) à une association d’aide aux victimes conventionnée, en plus d’autres obligations. Ainsi, en 2024, ce sont 10 K€ qui ont été versés au CIDFF au titre de cette contribution. Et je souhaite voir cette somme doubler en 2025, tant le travail et les besoins du CIDFF sont importants dans l’aide aux victimes et leur prise en charge.

Les violences intrafamiliales ont augmenté certes de 6,8 % en 2024 en Charente-Maritime, croissance toutefois

un peu moins forte que les deux années précédentes.

Nous avons aussi créé en septembre 2024 le comité de pilotage des mineurs victimes, qui se centre sur la situation des enfants et maltraitances qu’ils subissent. Il se réunit également toutes les trois semaines, avec une approche pluridisciplinaire.

Une convention avec l’Education nationale signée à l’automne 2024 permet de mieux procéduriser les informations préoccupantes en matière de violences sur mineurs et mieux définir et traiter le harcèlement scolaire. Les chefs d’établissement alertent le DASEN, qui sait comment gérer avec plus de réactivité et plus qualitativement le signalement au parquet.

La protection des élus fait aussi partie de vos priorités ?

Oui il s’agit de développer une meilleure prise en charge des élus victimes d’atteinte à la personne ou de faits commis sur leur commune. Nous avons apporté une réponse ferme et rapide, j’ai multiplié ma présence aux conseils locaux de prévention de la délinquance et nous avons été davantage à leur écoute. J’ai aussi mis en place au parquet une adresse mail dédiée aux élus, avec un attaché de justice qui s’y consacre.

Quelles sont les spécificités de notre territoire, ayant un impact sur les activités du parquet ?

Notre zone littorale bien sûr et les infractions en matière de droit maritime, pêche, y compris sur l’estuaire de la Charente. On est sur des domaines très techniques. En matière environnementale, on a beaucoup de zones classées et/ou protégées, où la réglementation est différente et les polices différentes, où nos interlocuteurs,

sont la DDTM, l’OFB ou encore l’ONF*. La lutte contre les atteintes à l’environnement faisait partie de mes priorités, et grâce à ma procureure adjointe, Madame Debas, spécialisée sur ces domaines, nous avons concrétisé la réalisation de cet objectif en édictant une nouvelle doctrine locale de compétence du pôle régional environnemental. Ainsi nous prenons davantage de dossiers des collègues d’autres parquets. Nous avons pris en mars dernier des instructions de politique pénale en matière environnementale et maritime destinées aux services d’enquête. En 2024, nous avons installé et réunissons régulièrement les COLDEN, comités opérationnels de lutte contre la délinquance environnementale.

Autre forte spécificité, l’activité estivale et la multiplication par dix de la population sur le littoral, qui entraîne forcément une augmentation des infractions. Les effectifs de force de sécurité augmentent, le parquet doit gérer cet afflux sans moyens supplémentaires et a reçu encore 28 300 PV en 2024, avec un étiage à environ 7500 affaires poursuivables, avec plus d’ordonnances pénales, plus de défèrements au parquet, etc. S’il y a encore dix ans, les dossiers étaient pris généralement en charge sur le lieu de domicile du mis en cause, désormais on s’oriente essentiellement sur le lieu de l’infraction. La présence des maisons centrales de Saint-Martin de Ré et de Rochefort génère aussi une activité importante au parquet de La Rochelle.

Parmi vos priorités en 2025, la lutte contre le narcotrafic figure en bonne place. Comment explique-t-on la banalisation de la consommation de cocaïne et autres substances ?

Le prix de la cocaïne s’est effondré, les lieux de vente se sont multipliés, la consommation s’est banalisée dans toutes les couches de la société. La lutte contre les trafics de stupéfiants et contre le blanchiment nécessite d’assécher le marché, ce qui passe par une politique tout à la fois préventive et répressive vis-à-vis des usagers. Il faut arrêter de banaliser la consommation de produits stupéfiants, qui ont des effets délétères aussi sur les autres, notamment sur les routes, où l’on voit de plus en plus de conducteurs sous leur emprise. La réponse n’est pas que pénale, elle est aussi préventive et en matière de prise en charge sanitaire... Nous allons travailler particulièrement sur ce sujet en 2025 avec nos équipes, en concertation avec le préfet (lire notre article en page 11)

(Lire la suite page 13)

Le procureur de La Rochelle, Arnaud Laraize, et l’ensemble du parquet sont sur tous les fronts, malgré des moyens contraints.

Vous appelez de vos vœux un renfort humain. Manque-t-on de procureurs en France ou est-ce une question de moyens affectés à la Justice ?

Il n’y a pas de problème de vocation dans notre métier, mais un sous-effectif et un manque de moyens. Avec 3,2 procureurs pour cent mille habitants en France (en 2022), on est très en deçà de la médiane européenne, située à 11,2. A La Rochelle, il faut absolument améliorer nos conditions de travail, en matière pénale, par la mise en œuvre du projet de restauration complète de notre salle d’audience correctionnelle, il nous manque que le “go” du Ministère. La poursuite des efforts locaux en matière de délais de jugement, de réduction des stocks, de fermeté et célérité dans les orientations pénales ne peut être soutenue que par un renfort humain, prévu dans la loi de programmation.

RAPA CES NOCTURNES

Localement, nous avons besoin d’un 9ème poste. Le parquet rochelais à 8, c’est trop tendu.

Qu’est-ce qui plaide à vos yeux en faveur d’une réforme constitutionnelle du statut du parquet ?

Il s’agit de confier au Conseil supérieur de la magistrature, et non au Garde des Sceaux, le pouvoir de décision en matière disciplinaire à l’égard des magistrats du ministère public, et surtout de soumettre leur nomination à un avis conforme de cet organe constitutionnel, et non plus simplement consultatif. Le statut précaire du parquet est critiqué par les juridictions suprêmes européennes et entraîne une complexification de la procédure pénale.

Comment à une fonction telle que la vôtre on parvient à absorber la noirceur de l’âme humaine et à

gérer la pression ?

Je suis motivé par le fait de rendre la justice, de protéger la société, d’essayer de remettre sur le droit chemin ceux qui dévient, de les réinsérer. S’il n’y a pas de justice, alors il n’y a ni société, ni démocratie. Un procureur est un rempart contre l’arbitraire. Et puis, je ne suis pas soumis à la pression que peuvent subir les procureurs antiterroristes.

Protéger les victimes, améliorer notre société, faire reconnaître l’état de victime, faire émerger la vérité juridique, mais aussi, grâce à l’arsenal des mesures judiciaires, accompagner des multirécidivistes en matière de consommation d’alcool sur la voie du sevrage, mener des démarches coercitives mais aussi de réinsertion, tout cela est très motivant.

Je crois beaucoup au Travail d’intérêt général (TIG), extrêmement utile à la fois pour la société et pour le mis en

Les nuits de la chouette sur l’île de Ré

Durant le mois de mars, la LPO vous emmène à la découverte des rapaces nocturnes. Sur l’île de Ré, ce sera le 22 mars à la maison du Fier.

Depuis maintenant trente ans, la LPO organise tous les deux ans cet évènement exceptionnel pour connaître les chouettes et hiboux mais également leurs compagnons de la vie nocturne.

Le succès de cet événement d’éducation à la nature est assuré grâce aux nombreuses structures relais qui proposent une multitude de sorties nature, conférences, projections, expos, chasse au trésor, autant d’activités gratuites et ouvertes à tous.

Par la suite, la LPO lancera son programme « Une Chouette, un village », lauréat du dernier Loto de la biodiversité géré par l’OFB. Pour rappel, plus de trois mille nichoirs

LA C OU A RDE-SUR- M ER

seront installés dans soixante départements, qui mobiliseront bénévoles, populations et élus locaux.

La «dame blanche» de la Maison du Fier

Le samedi 22 mars, à partir de 17h30, aux Portes en Ré, pour les trente ans des Nuits de la chouette, la Maison du Fier vous offre l’opportunité de venir à la rencontre de l’Effraie des Clochers et de partir à la découverte de son milieu de vie ! Au programme : projection d’un film sur les rapaces nocturnes ; balade au crépuscule (environ 1h) ; observation des pelotes de réjection.

Informations recueillies par NV

L’art s’invite au marché

Le projet est né de la volonté de valoriser et promouvoir les activités primaires, évidemment représentées au marché comme autant de richesses insulaires, Sel, pomme de terre, salicorne, miel, vin, pineau, maraîchage et bien sûr produits de la mer… l’inspiration est in situ. L’idée ? Des fresques, réalisées sur deux

murs, dans la halle principale et celle d’été. Lauréat ? Le collectif rochelais Piktum17, 100% féminin, à l’issue d’une sélection en deux temps au sein d’un comité composé du maire, des adjoints et du conseiller délégué à l’économie et au marché Jean-Yves Dutertre, en charge du projet. Et c’est lui d’ailleurs qui nous présente ces deux créations, réalisées en un week-end et inspirées

cause, par exemple dans le domaine environnemental...

Vous habitez l’île de Ré, est-ce à dire que vous appréciez notre territoire insulaire ?

C’est surtout que cela m’éloigne un peu du centre de La Rochelle, me permettant un certain anonymat salvateur dans ma vie privée !

En général, combien de temps restez-vous en poste ?

Un procureur ne reste pas plus de sept ans dans un parquet, pour ma part j’apprécie de changer tous les trois ou quatre ans.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

*CIDFF : Centre d’information sur les droits des femmes et des familles / DDTM : Direction départementale des territoires et de la mer / OFB : Office français de la biodiversité / ONF : Office national des forêts.

Infos - RV à la Maison du Fier Réserve Naturelle de Lilleau des Niges Route du vieux port - 17880 Les Portes en Ré Réservation au : 05 46 29 50 74 ou animation.iledere@lpo.fr agenda.nuitsdelachouette.lpo.fr

des activités primaires bien sûr mais aussi du lieu à l’architecture type Baltard. Evocatrices, colorées et riches en symboles, les deux fresques ont trouvé naturellement leur place. Mieux, on pourrait

croire qu’elles ont toujours été là.

A découvrir au plus tard le 14 juin, date d’un anniversaire à fêter, celui du marché ! Pauline Leriche Rouard

Librairie Quillet

Livres anciens et d’occasion, Bandes Dessinées Affiches, Gravures, Cartes Marines, Tableaux Atelier d’encadrement. Café littéraire.

Ouverte du lundi au samedi : 10h - 12h30 / 14h - 18h30

Une Effraie des clochers.

Un projet vertueux et du mobilier rétais

Que deviennent nos déchets, une fois recyclés ? A cette question que chacun de nous s’est déjà posée au moins une fois, l’association L’Apporte Bonheur apporte une réponse très concrète : des bancs !

Depuis quelques mois, son co-fondateur Tristan de Pelseneer et son équipe produisent en effet des bancs entièrement conçus à partir de déchets plastiques issus principalement de notre territoire. Un projet vertueux comme on les aime, pour cette association impliquée depuis de nombreuses années dans le développement durable.

Et nos déchets n’en sont plus C’est au siège social de l’association aux allures d’atelier d’artiste hétéroclite à Saint-Clément des Baleines, que Tristan de Pelseneer nous présente ses dernières créations : des bancs aux couleurs chatoyantes, entièrement réalisés dans l’île de Ré. A partir de déchets plastiques transformés en paillettes,

ces bancs, formés dans des moules spécialement conçus pour ce projet, ont pour principale qualité de rendre beaux des déchets que tout le monde côtoie au quotidien, mais que personne ne veut voir.

Grâce au tri des déchets par couleur dès leur collecte, l’association s’amuse alors à créer des décors uniques pour chacune de ses créations, en mixant les tonalités et les effets de motifs sur les planches, les lambourdes et autres tasseaux. Avec comme objectif, Tristan de Pelseneer en est convaincu, de les intégrer rapidement dans le paysage rétais, comme un juste retour des choses. Et si les déchets plastiques ont la réputation d’être difficiles à détruire, ils se parent des meilleures qualités dès qu’ils sont

S ENSIBILIS A TION ET A NIM A TIONS

transformés en mobilier : d’une solidité sans faille et imputrescibles, ces bancs résistent à tout. Quand on sait qu’une bouteille plastique met au minimum cent ans à se désagréger dans la nature, on imagine bien qu’un banc composé de cette matière peut vivre de très longues années dans un jardin ou dans un espace public !

Appel au don !

L’association utilise une matière première bien particulière pour fabriquer ces bancs : du polypropylène, et plus particulièrement du PP5. C’est le plastique utilisé notamment pour les emballages alimentaires ou cosmétiques. Elle utilise également du PET (les bouteilles en plastique par exemple) et du HDPE (leurs bouchons). Ces plastiques recyclables, nous en avons tous dans nos placards, aussi bien en tant que particulier qu’en tant que professionnel. C’est par exemple du PP5 qui sert à fabriquer les contenants à usage unique utilisés dans les cantines et les crèches rétaises. Pour récupérer ces déchets, L’Apporte Bonheur a mis en place un système de collecte très simple : particuliers comme professionnels ont juste à stocker ces contenants (propres) dans un carton, puis à appeler l’association lorsque ce dernier est plein. C’est alors l’association qui se déplace, partout sur l’île, pour récupérer les déchets. De nombreux Rétais sont déjà partenaires du projet. Ce sont ainsi plus de 500 kg de déchets qui sont récupérés par ce biais chaque

AquaRé fait sa semaine de l’eau

mois. Et le système est parfaitement rodé, puisque l’association recycle plus vite qu’elle ne collecte !

Un « vrai » banc rétais

Ces bancs nous offrent l’occasion de voir nos déchets autrement, et surtout d’en mesurer le poids. Avec ce projet économiquement viable, L’Apporte Bonheur propose une alternative à la gestion classique des déchets, par le réemploi de matières déjà existantes et le circuit court. Toujours dans l’idée de valoriser au maximum ce dont nous disposons déjà sur l’île de Ré. Et ce n’est qu’un début : transformée à la sauce Apporte Bonheur, cette matière première peut également servir à créer de nombreux autres éléments de notre quotidien, comme des abribus ou des racks à vélo par exemple. Tout est possible !

L’association commercialise ces bancs via un principe de dépôt-vente chez les commerçants rétais, principalement des jardineries, des restaurants ou même des galeries d’art. Elle réalise également des commandes personnalisées pour les particuliers. Une manière bien plaisante de côtoyer ce qui furent nos déchets !

Infos

A ssociation l’ A pporte Bonheur 06 33 40 19 51 lapportebonheur@yahoo.fr L’ A pporte Bonheur

Du 1 7 au 2 3 mars prochain, le centre aquatique vivra encore plus que d’habitude au rythme de l’eau, en écho au Water Day, rendez-vous mondial du samedi 22 mars.

Àl’occasion de la Journée internationale de l’eau, le centre aquatique AquaRé organise une semaine d’événements dédiés à la sensibilisation mais aussi aux bienfaits de cette précieuse ressource. Cette initiative, portée par le groupe Equalia, met en avant l’importance d’une gestion responsable de l’eau, élément central de son activité.

Un engagement affirmé pour l’économie d’eau

Guillaume Sellier, directeur d’exploitation du centre aquatique, insiste sur la nécessité de préserver cette ressource rare : « Chaque client consomme en moyenne 70 litres d’eau par visite. Il est essentiel d’adopter des gestes écoresponsables pour limiter cet impact ». Pour cela, AquaRé met en place un affichage spécifique afin de sensibiliser ses usagers, notamment sur des pratiques simples comme l’utilisation des douches savonnées pour limiter les traitements des bassins.

Des actions simples mais précieuses, dans une logique de gestion globale du site. Le directeur insiste aussi sur la nécessité d’avoir un entretien sérieux « une douche pleine de calcaire, c’est une consommation d’eau multipliée par trois. Ce sont le genre de petits détails auxquels il faut être vigilant », rappellet-il. Chaque année, le groupe cherche à réduire de 3% sa consommation globale d’eau sur ses sites. Un engagement qui va dans le sens des enjeux écologiques actuels.

Un programme riche pour allier loisirs et sensibilisation

Comme l’an passé, AquaRé proposera tout au long de la semaine, de nombreuses animations à la fois pour éveiller les consciences mais aussi pour souligner les bienfaits de l’eau pour le corps humain. Un programme riche proposant des activités éducatives, ludiques et même des démonstrations de sauvetage. Une visite technique pour comprendre la gestion de l’eau sur le site

le lundi, un ciné-piscine le mardi, une conférence exceptionnelle via l’UNICEF dédiée à la préservation de l’eau et aux défis environnementaux actuels, un atelier autour de l’hydratation le jeudi et baptême de plongée avec le Nautilus le samedi. Un programme complet que vous pouvez retrouver sur le site de l’établissement (voir encadré).

AquaRé s’engage pour l’eau mais aussi pour l’emploi

Le mois de mars sera donc riche en activités pour le centre aquatique, puisque AquaRé s’engage aussi dans l’Aquatique’s Tour, une initiative mise en œuvre par ASPORTA (Association Sport et Agglomérations), afin de proposer une journée de découverte aux métiers aquatiques au sens large, en partenariat également avec France Travail. Une sorte de porte ouverte autour de l’emploi, qui se déroulera le vendredi 28 mars au sein de la piscine. Avec plus de cinq mille postes de Maître nageur sauveteur

(MNS) à pourvoir en France, « cette journée est dédiée à tous ceux qui sont à l’aise avec l’eau, et pour tous les âges », souligne Guillaume Sellier.

L’occasion peut-être pour certain(e)s de saisir de nouvelles opportunités de formation et d’emploi.

Infos : www.centreaquatiqueaquare.fr/ semaine-de-leau/

Tristan de Pelseneer y compte bien : bientôt ces bancs fleuriront partout sur l’île de Ré !

C’est le printemps aux Pépinières Guilbon !

Sous les rayons du soleil, votre jardin n’attend que vous ! Arbres, plantes, fleurs... conseils vous attendent pour une saison haute en couleurs.

PAYSAGE : Créez et aménagez votre jardin À l’approche du printemps, l’équipe du pôle paysage se concentre sur l’entretien des jardins, notamment la taille des oliviers pour stimuler leur croissance. La sortie d’hivernage est en cours, avec une remise en état méticuleuse des espaces extérieurs. Nos paysagistes assurent la tonte, la taille et l’élagage pour un aspect soigné, appliquant des traitements préventifs sur le gazon et les allées. Parallèlement, la planification des travaux de plantation garantit une couverture végétale dense et uniforme pour assurer la vitalité des espaces verts. Mais ce n’est pas tout ! Nous réalisons aussi la création de terrasses, carports et terrains de pétanque, parfaits pour profiter pleinement des beaux jours à venir. Pour planifier vos vacances d’avril et organiser au mieux vos envies, contactez-nous dès maintenant afin de fixer un rendez-vous !

JARDINERIE : C’est le moment de planter… Le printemps approche, il est temps de réveiller votre jardin ! Nouveauté : la serre chaude ! Découvrez un grand choix

de plantes vertes, orchidées, et plantes fleuries. Disponible en plusieurs dimensions, c’est le lieu idéal pour protéger vos plantations, elle permet de cultiver fleurs et légumes en toute tranquillité. Besoin d’un coup de main ? Notre service paysage peut l’installer chez vous. Envie de verdure ? Retrouvez nos oliviers, bambous, plantes grimpantes, arbres fruitiers et plans de haies pour aménager votre extérieur selon vos envies. Dans la serre, place aux couleurs avec pensées, primevères, lavandes, bulbes fleuris de printemps et vivaces pour embellir vos massifs. Pour un été fleuri, pensez aux dahlias et glaïeuls ! Si vous voulez déguster votre meilleure salade maison, c’est le moment de planter ! Fraisiers (vos petits enfants vous remercieront !), plants de tomates, salades, légumes et aromates apporteront fraîcheur et saveurs à votre cuisine toute l’année. Et pour mettre en valeur vos plantes, découvrez nos poteries : la qualité et le savoirfaire exceptionnel de Ravel, les poteries d’Anduze de Terre Figuière qui perpétuent avec élégance la tradition artisanale et la collection contemporaine Goicoechea... parfaites pour jardin, terrasse ou balcon.

BRICOLOISIRS : Préparez votre extérieur pour les beaux jours ! Il est temps de redonner un coup de propre à votre terrasse et votre façade grâce à notre gamme de produits d’entretien spécialisés et de prévention. À l’aide d’un nettoyeur haute pression Karcher ou Michelin (dont nous assurons personnellement le SAV), éliminez facilement mousses et salissures pour un extérieur comme neuf avec nos produits préventifs et curatifs. Pour prolonger la propreté de vos surfaces, pensez à mettre un hydrofuge.

Envie d’un coup de fraîcheur sur vos volets ? Nous vous proposons de la peinture sur mesure (au strict coloris souhaité), adaptée à vos envies, fabriquée avec notre machine à teinter.

Et pour profiter d’un premier rayon de soleil à l’extérieur, misez sur notre sélection de mobilier de jardin (Fermob) et équipements de plein air. Apprécier pleinement votre terrasse et jardin sous nos pergolas en bois d’eucalyptus et à l’ombre de voiles d’ombrage en fibre de coco, en jute... !

LES PÉPINIÈRES GUILBON BRICOLOISIRS

Entrée de la zone artisanale en direction du port Chemin du Moulin des Sœurs - Ars-en-Ré 05 46 29 46 39 info@pepinieres-guilbon.com

Les Jardins de Suzanne : votre jardin, votre ambiance

Pièce de vie principale aux beaux jours, lieu de tranquillité, de fête en famille ou entre amis, le jardin est essentiel et nous le savons. Notre équipe est donc à votre écoute pour vous aider à créer l’ambiance que vous souhaitez insuffler : zen, maritime, provençale, tropicale, jardin sec ou jardin d’ombre....

Nous vous proposons une large gamme de végétaux allant des plantes fleuries vivaces et annuelles, jusqu’aux arbres de grandes tailles, aux arbustes d’ornements, de haies...

des plants potagers et aromatiques, ainsi que des graines potagères et fleuries. Venez également découvrir notre sélection de pots.

Les premiers rayons de soleil nous invitent à repenser notre jardin et à y ajouter un peu de couleur pour célébrer le printemps qui arrive à grands pas.

NOUVELLE GAMME DE ROBOTS DE TONTE : ZUCCHETTI TECHline

D’ARTISTE

Leslie Vermeulen fait danser le bout de l’île

Leslie Vermeulen, devant son école de danse d’Alost.

J’ai toujours dit que je viendrais m’installer ici à la retraite. C’est un peu plus tôt que prévu ! », s’amuse la quarantenaire qui a quitté la Belgique pour Saint-Clément il y a deux ans

PORTRAIT D’ARTISTE

maintenant. « J’ai toujours rêvé de venir vivre dans ce village où j’ai passé toutes mes vacances depuis mon enfance. Et j’ai eu beaucoup de chance car j’ai trouvé un logement et un travail, tout s’est enchaîné comme il faut. »

Infirmière de profession, elle officie au Laboratoire Bio 17 de Saint-Martin depuis son installation. Côté scène, elle pensait arrêter la danse en quittant la Belgique. « J’ai eu envie de tout arrêter après trente ans de cette vie ! Trente ans à donner des cours, à suivre des stars en tournée. J’ai d’abord été danseuse, mais aussi chanteuse, et puis ces dernières années surtout chorégraphe pour ma compagnie, The Groovies. Et puis j’ai eu envie de tout arrêter, de changer de vie , mais apparemment ce n’était pas possible pour moi ! La danse est trop présente dans mon cœur

et j’adore être prof, je n’y peux rien ! Surtout que ça manquait beaucoup dans ce bout de l’île. »

Apprendre tout en s’amusant Leslie a commencé la danse à l’âge de 15 ans, à Alost, en Belgique. « À l’époque les écoles de danse en Belgique n’existaient pas trop, mais le patron de mon Studio, Patrick De Coninck, était déjà connu. Il faisait des imitations de Michael Jackson et c’est comme ça qu’il a commencé à travailler pour la télé. Dans les années 90 et 2000, avec le groupe de danse qu’il a créé, on faisait toutes les télés et on accompagnait de nombreux artistes en tournée à l’étranger. C’était le bon temps et je suis très reconnaissante envers Patrick De Coninck et The Groovies pour tous les beaux moments passés ensemble toutes ces années. »

C’est ainsi que Leslie s’est retrouvée sur scène avec l’artiste le plus titré de tous les temps, Michael Jackson. « C’était à Londres en 2001 à l’Apollo Theater. On avait créé une chorégraphie sur le titre Ghost. C’est un de mes plus beaux

Rodolphe Blandin, la passion sinon rien

Pas si facile à capter Rodolphe ! Une première fois, il ne répond pas aux messages, se demandant si oui ou non on le fait ce portrait, une seconde fois il est en vacances… il faut être patient, lui laisser le temps, bref apprivoiser le personnage au demeurant sympathique. Mais enfin ça y est, nous voilà à La Couarde dans son atelier, enfin non en face, au lieu-dit « L’Endroit », atypique et singulier. Et là pour le coup, on parle…

Amour, LE mot C’est banal mais commençons par là puisque comme beaucoup d’autres, nous avons pris en pleine figure ces cinq lettres monumentales sculptées chacune dans un matériau différent, ressenti la pulsation vitale du grand cœur rouge en irradiant le centre. Cinq lettres à la fois imposantes et douces, posées sur le front de mer de Rivedoux en 2021 et ramenant tout observateur à l’essentiel dans une période compliquée. Se rappelant avoir été touché que tant de personnes d’ici et d’ailleurs se soient fait photographier devant la sculpture, Rodolphe avoue qu’elle a été un déclencheur. « Elle m’a aidé à me construire », souligne celui qui « n’a jamais assumé le mot artiste ». Elle devait ensuite sillonner la France, voire le monde, « mais je ne m’en suis pas occupé », reconnaît-il. Alors après une simple escapade, « Mot d’amour » est rentré à la maison et les cinq lettres sont aujourd’hui disséminées là où nous nous trouvons.

Autre message, de fragilité cette fois ? « L’amour ce n’est jamais gagné », souligne Rodolphe, nous confiant presque à voix basse que « Mot d’amour » a été

créé à l’origine pour une femme et qu’il était « alors un peu en colère ». Ah… mais tout ça c’était dans une autre vie et des vies, Rodolphe en a eues plusieurs et dans tous les domaines.

Autodidacte agitateur

Rodolphe Blandin est un ‘vrai Rétais’. « Couardais », rectifie-t-il de manière péremptoire avant d’ajouter immédiatement que ces histoires de vrai Rétais ou pas l’assomment. Mince alors, on a fait un impair ! Mais on se retrouve très vite sur ce qu’il pense. Pour Rodolphe, sont Rétais tous ceux qui ont choisi l’île comme « terre d’accueil », qui se sont dit « C’est là que je dois être ». Tout simplement… Après l’amour, l’autre affaire de sa vie c’est le travail. Et là aussi, Rodolphe a connu moult périodes, au gré d’un parcours pas vraiment rectiligne. « A dix ans, je faisais ma première saison avec mon père », nous raconte-t-il. Poissonnier, celui-ci veut faire les huîtres alors souhaite que son fils fasse l’école d’ostréiculture. Son père, une grande figure pour le jeune Rodolphe. « On le surnommait l’indomptable », ajoute-t-il. Tiens, tiens… les chiens ne font pas des chats et réciproquement. « Il m’a tout appris et tout donné mais je voulais être plongeur soudeur sur une plateforme », sourit-il. Autant dire, rien à voir. La soudure, Rodolphe l’apprend finalement à l’école de Marine. Une vraie passion pire, « c’est un besoin », affirme-t-il. Mais avant d’en faire un métier, il sera restaurateur et fondateur de l’emblématique Cabine de Bains à La Couarde. Une belle histoire suivie d’une autre, dans la restauration à emporter,

souvenirs, une expérience inoubliable ! Pouvoir danser aux côtés d’un artiste dont tu es fan est tout simplement incroyable. » Leslie a également dansé avec plusieurs stars belges comme la chanteuse DeeDee et le groupe Lasgo, mais aussi les suédois de Rednex ou encore la chanteuse américaine Kim Sims. À Saint-Clément, elle a tout de suite rencontré son public et les deux cours de danse qu’elle propose chaque mardi soir dans la salle municipale de Saint-Clément connaissent un franc succès. « On fait un peu de tout, du hip hop, de la techno, du disco, de la salsa, etc. On découvre tous les styles de danses. L’idée c’est d’apprendre tout en s’amusant. » Pendant les vacances, les cours s’ouvrent également aux gens de passage. Une chose est sûre, Leslie a bien réussi son implantation sur l’île de Ré. Elle s’était laissé deux ans pour décider de rester ou repartir en Belgique. Aujourd’hui son choix est fait. « Saint-Clément c’est chez moi, et je compte bien y rester ! »

Leslie Vermeulen : 07 73 92 31 88

La Belge Leslie Vermeulen propose depuis le mois de janvier des cours de danse à Saint-Clément-desBaleines. Cette ancienne danseuse de la compagnie belge The Groovies a accompagné de nombreuses stars sur scène, dont Michael Jackson. Il est le parrain du concours photo 202 5 de La Couarde centré sur… l’amour. Belle occasion pour une rencontre avec Rodolphe Blandin.

puis un autre restaurant, toujours à La Couarde. Avant un virage en 2006, avec la création de son entreprise de décoration intérieure. Grâce à « un pote », il est introduit sur des chantiers, créant portes, portails et autres ; comme des bancs de marchés par exemple. Les « potes », une autre tendance forte dans la vie de Rodolphe qui nous lance au vol de nombreux noms impossibles à noter. Fils conducteurs d’un chemin professionnel pas vraiment traçable : passion et liberté.

Et l’art dans tout ça ?

Il a beau ne pas l’assumer vraiment, Rodolphe est aussi un artiste, c’est désormais officiel. Oui mais pour lui, « la démarche artistique ne doit pas être mercantile ». Et comme tout le monde, il doit gagner sa vie alors… nous voilà partis au Salon de l’Agriculture où il était le week-end dernier puisqu’il a réalisé le banc des ostréiculteurs. « Trois tonnes d’huîtres ouvertes, une bonne ambiance et un esprit fédérateur. Je suis content d’y avoir participé », nous dit-il. Revenons à l’art. Un projet ? Oui. « Je me suis longtemps demandé si je devais le faire ou pas mais il m’intéresse énormément et vu ce qu’il se passe… » Mais encore ? Rodolphe se dévoile, nous montre un dessin. Effectivement, c’est beau, riche de sens, engagé et porteur de valeurs. De celles qui lui collent à l’âme aussi sûrement que la soudure. « Soyons Français, soyons rebelles », nous lancet-il à la volée le regard brillant. En parler

déjà : oui… mais non, pas encore, c’est trop tôt, « ça va me mettre la pression ». Et la pression, disons-le tout net, Rodolphe Blandin a horreur de ça. Alors pas grave, on attendra. Avec lui on est déjà habitué… Réussites, déboires, déceptions, bonheurs, rebondissements… Et si le parcours de Rodolphe Blandin n’était pas simplement celui d’un être humain ? Derrière l’apparente nonchalance une sensibilité pudique, derrière les défis de vraies valeurs. Alors c’est sûr, pas toujours facile à vivre pour les autres, ni pour lui d’ailleurs. « Mon parcours je commence finalement à en être fier », nous avoue-t-il. Et pourquoi ne le serait-il pas ?

Pauline Leriche Rouard

Derrière Rodolphe, le R du mot Amour. R comme l’initiale de son prénom, comme rebelle aussi…

Jana, une vie en Rose

Vous êtes certain que raconter mon parcours va intéresser les gens ? » D’entrée, on est frappé par deux choses chez Jana Rose : son regard droit et clair planté dans vos yeux, et son parler vrai qui fait du bien. À 26 ans à peine sonnés - elle les a eus en décembre dernier -, cette Couardaise née à La Rochelle a repris depuis cinq ans La Rétaise, l’exploitation ostréicole de son père Franck, parti à Nieul élever en nurserie des naissains.

L’avenir est devant elle Après une scolarité tranquille et sans encombre, c’est d’abord le milieu de l’équitation qui interpelle Jana. À force de monter dès qu’elle en a l’occasion, sur l’île ou en vacances, son truc à elle, c’est les chevaux. Va donc pour un bac Pro en élevage de chevaux à La Roche-sur-Yon, en Vendée. Des études atypiques qu’elle reconnaît « avoir adorées ».

Puis c’est le temps de l’expérience en entreprise et le retour sur l’île. Ce sera le sel et Rivesaline, à La Couarde, avec l’accompagnement bienveillant

de Cédric Fortunier.

« Il me voyait un peu perdue après mon bac, et lui avait besoin de quelqu’un pour l’aider dans le développement de sa société. J’ai donc fait deux ans en alternance chez Rivesaline pendant mon BTS commercial, de 19 à 21 ans. » Pour décrocher des clients, elle sillonne en voiture le département, voire la région Poitou-Charentes. La vie impitoyable et rude de « commerciale », où l’on ne rentre pas chez soi tous les soirs et où les portes se ferment plus souvent qu’à son tour, la plupart du temps sans ménagement. Pas son truc, à Jana. « J’étais mauvaise, j’ai détesté faire ça, reconnaît-elle aujourd’hui, ça n’est pas du tout dans mon caractère. Je n’ai pas envie de forcer une vente, donc je n’étais pas très pushy. » Pas grave, Cédric et Jana se quittent bons amis.

On est en 2020. Le confinement arrive, et avec lui les grandes questions et les décisions pas toujours faciles à prendre. Les cartes sont rebattues : les parents de Jana cherchent à vendre La Rétaise pour développer de nouveaux projets sur le continent. Pas question de laisser filer une occasion pareille. Jana et sa sœur Charlotte, de six ans son aînée, y voient l’opportunité de reprendre l’affaire. Des parcs à huîtres au Grouin, un emplacement en or sur les pistes cyclables, entre La Couarde et Ars, pour faire découvrir la dégustation des produits aux vacanciers, un savoirfaire certain, des infrastructures… Il n’en fallait pas plus pour décider Jana. Elle a alors 22 ans, l’avenir devant elle et de l’énergie à revendre.

Deux cents couverts par jour l’été C’est ici, dans ce bâtiment construit dans les années 1970, que les sœurs

Rose vont se lancer dans la production et la dégustation saisonnière. Avec Jana à la manœuvre dans les parcs, et Charlotte, au service l’été, à la compta l’hiver. « Charlotte c’est le boute-entrain, elle fait tout le temps des blagues avec les clients. J’adore tellement ma sœur… » Après une formation « 280 heures » diplômante à Bourcefrancle-Chapus, au pied du pont de l’île d’Oléron, Jana est prête à se lancer dans sa production de spéciales et de fines de claires. Elle acquiert un tracteur qu’elle conduit elle-même, et envisage bientôt l’achat d’une trieuse, « mais c’est un investissement qui coûte cher, entre 30 et 40.000 euros minimum d’occasion. »

L’été, une dizaine d’employés font tourner la boutique, pour une cadence qui frôle les deux cents couverts par jour. Sur la table, des assiettes d’huîtres évidemment, mais aussi des palourdes, des moules et des crevettes impériales des marais. Le tout servi accompagné d’une bouteille de blanc d’ici. Au milieu des bancs et des grandes tablées, six chiens adorables qui font le spectacle et que les enfants adorent : deux bergers australiens, un husky, un bouledogue français et un cane corso.

Jeune et femme, un double symbole

À 26 ans, Jana incarne sans même le vouloir cette génération qui croit en l’avenir agricole de l’île et souhaite s’y implanter durablement pour investir dans son développement. Et puis, comment ne pas le mentionner, elle fait partie de ces rares femmes à exercer un métier jusqu’ici masculin dans son écrasante majorité.

Comment vit-elle, d’ailleurs, ce double symbole ? Et en a-t-elle conscience, seulement ? « Femme dans un métier d’homme, je n’y pense pas en me levant le matin, je m’en fiche même un peu pour tout dire. Pour le côté jeune, c’est bien si ça peut donner envie à d’autres de rester sur l’île et de découvrir le métier. On a besoin de préparer les années qui arrivent, d’assurer une forme de continuité. »

Les années à venir justement, pour ce qui concerne La Rétaise, elle les voit avec beaucoup d’optimisme et autant d’envies. « On va commencer des travaux de rénovation au printemps, explique-t-elle, la bâtisse en a bien besoin. C’est un endroit avec un potentiel incroyable et pas mal de possibilités d’extension. Aujourd’hui, on se met un peu la pression parce qu’on fonctionne au jour le jour. Dans quelques années, j’espère avoir plus de visibilité et de stabilité. » Faire vivre cet endroit que Rétais et touristes apprécient et connaissent bien… Quoi que lui réserve la suite, le pari est déjà largement gagné.

Depuis quatre ans, Jana Rose a repris le flambeau familial de l’exploitation ostréicole La Rétaise avec sa sœur Charlotte. Portrait d’une jeune fille tout feu tout flamme qui s’est retroussé les manches pour relever un sacré défi. Découvrez l’île de Ré authentique et communiquez dans :

Dans ses parcs à huîtres du Grouin, à marée basse.
Jana Rose au dernier Salon de l’Agriculture, avec les Huîtres de l’île de Ré.
© Fabrice Argelas

Quand la vétusté montre ses stigmates

Trouver un logement est une chose, pouvoir y vivre bien en est une autre. Et public ou privé, cela tourne parfois au cauchemar dans le bâti ancien.

Locataires de deux appartements sis résidence Chantecorps à SainteMarie La Noue et gérée par le bailleur social Habitat 17, Lucile Glaziou et Delphine Bouyer subissent au quotidien les aléas de logements aux problèmes avérés, allant de l’humidité constante aux moisissures visibles. Après moult courriers et démarches auprès de différents organismes dédiés et jusqu’au médiateur du Département, elles finissent par s’adresser à la presse. Car le temps passe et… rien ne se passe. Nous avons recueilli leurs témoignages et interrogé Mikaël Jungers, directeur général d’Habitat 17.

Quand la vie sent le moisi « Nous sommes arrivés en avril 2022, tout était repeint en blanc mais au bout de trois mois, les moisissures sont réapparues », raconte Lucile Glaziou, maman d’un enfant de trois ans souffrant aujourd’hui de problèmes respiratoires. La VMC* ne fonctionne pas et malgré ses efforts constants pour assurer une bonne aération, la situation ne fait que se dégrader, la moisissure attaquant jusqu’aux vêtements et chaussures, nourriture dans les placards et peluches de son fils. Elle fait venir l’entreprise Engie mais la réparation s’avère impossible car son voisin est absent. Une autre fois, c’est l’entreprise qui ne se présente pas. Alors Lucile s’adresse à Habitat 17 (par courrier il est vrai non nominatif), informe de sa situation sur la plateforme Histologe, permettant de signaler un logement non décent, et sollicite l’appui de l’ex médiateur Christian Leyrit avec un dossier exhaustif et de nombreuses photos. Lasse, elle souhaite un nouveau

logement au Fougerou. Mais bien que classée prioritaire, ne l’obtient pas. Elle est aujourd’hui classée au rang 3.

Pour Delphine Bouyer, mêmes galères. Âgée de 14 ans, sa fille préfère dormir chez ses grands-parents habitant La Couarde. Chez Delphine aussi, tout transpire une humidité pernicieuse. Elle dénonce « l’insalubrité et une isolation perdue sous les combles » et coupe les radiateurs car elle craint un court-circuit. Visite d’un électricien avec Habitat 17, constat d’huissier, courriers et récente visite d’un expert en bâtiment… quoi qu’il arrive, elle veut désormais partir. Alors que se passe-t-il et où en est-on ?

Pas de débat sur les problèmes existants

C’est d’emblée ce que nous répond le directeur général d’Habitat 17 Mikaël Jungers. « Oui il y a un problème et oui nous devons faire le nécessaire », assuret-il. Le problème est technique, la VMC ne fonctionne pas. Mais ce n’est pas tout. Après étude, « La VMC est défaillante, mais c’est également tout le réseau construit qui est illogique, puisque pour réparer chez l’un des locataires, il faut aller chez le voisin », explique-t-il. Pas évident c’est sûr. et précisons que la résidence date de 1986. Documenté, Mikaël Jungers est aussi muni pour nous répondre, de l’historique des relations avec les locataires. « Il y a un vrai impact chez Mme Glaziou et un traitement antimoisissures a d’ailleurs été effectué en août dernier par une entreprise spécialisée », poursuit-t-il. Mais encore une fois, pour traiter le problème de VMC, il faut passer par le voisin et voilà

É VÈNEMENT - L E B OIS-PL A GE

Mikaël Jungers plus circonspect. Car s’il juge Delphine Bouyer « très soigneuse sur l’entretien de son logement », il a fallu « une mise en demeure sous peine de poursuites pour pouvoir y accéder », souligne-t-il, ajoutant qu’elle n’allume pas les radiateurs existants et se chauffe avec un poêle à pétrole, générateur d’humidité.

« Un réseau neuf et repensé » Au total, d’août 2024 à janvier dernier, quatre rendez-vous ont été annulés pour cause de voisins absents. Mais ils sont de fait aujourd’hui planifiés « pour un réseau neuf et repensé », affirme Mikaël Jungers. Un gros travail nécessitant des travaux importants.

« Dans l’attente qu’ils soient terminés, de nouvelles désinfections des moisissures seront faites, aussi souvent que nécessaire », affirme le directeur d’Habitat 17.

Allez les Séniors, on ose le bonheur !

Reste une question : pourquoi tant de temps ? D’accord, des voisins absents alors qu’il faut pouvoir entrer chez eux reculent d’autant les possibilités d’intervention, mais quid des courriers restés sans réponse ? Mikaël Jungers reconnaît ne pas savoir exactement ce qu’il en est.

Courriers non nominatifs arrivés dans le mauvais bureau, ‘patate chaude’ perdue dans les méandres de diverses administrations… cela fait beaucoup pour des personnes subissant les préjudices d’une vie quotidienne dégradée. Mais restons positifs : Mikaël Jungers précise qu’une réunion de chantier est programmée mardi 11 mars. Du concret qui, espérons-le, élargira l’horizon des locataires maritaises de la résidence Chantecorps. Dossier à suivre… Pauline Leriche Rouard

*VMC : Ventilation mécanique contrôlée.

Second opus pour le Forum des Séniors, sous l’impulsion du CCAS* du Bois-Plage en collaboration avec di f férents partenaires. DR

On doit l’initiative de cette journée à la première adjointe déléguée (entre autres) au

CCAS en partenariat avec la commune du Bois-Plage, l’Agir-Arrco, la Carsat et le Département. Et si le premier évènement, lancé en mars 2022, s’était focalisé sur un large panel de questions administratives, allant du dossier retraite aux questions de succession, Dominique Perlade a, cette année, choisi un tout autre angle de vue : « La vie et la joie de vivre ».

Résolument positif !

« La vieillesse est un naufrage, les vieux sont des épaves »… peu réjouissante, cette phrase de Chateaubriand (reprise bien plus tard par le Général de Gaulle), a fait long feu. Grâce aux progrès de la médecine, à la qualité de vie mais aussi à une évolution des mentalités, la vieillesse n’est plus ce qu’elle était, devenant un autre âge de la vie, différent et riche de ses propres singularités. Sous réserve d’être en bonne santé bien sûr,

une santé primordiale qui s’entretient elle aussi.

Interactif et festif

Au menu de la matinée, des ateliers aux sujets variés allant de la danse à la nutrition, en passant par la sophrologie et la réflexologie, le plein d’astuces et d’idées au fil de stands d’information, ainsi que des animations spécifiques pour les personnes atteintes d’un handicap. L’après-midi, plaisir et humour seront au rendez-vous de la pièce de théâtre “Une nouvelle saison”, proposée par la compagnie Vol de Nuit et mettant en scène… des retraités évidemment.

Enfin, pour conclure cette journée à ondes positives, une séance de yoga du rire. Deux jours après un Conseil municipal dédié aux budgets, voilà qui fera du bien à tout le monde !

« Ce n’est pas un petit évènement même si par ailleurs des services existent sur l’île de Ré », souligne Gérard Juin, affirmant qu’en raison de la moyenne d’âge insulaire, environ 70% de la population rétaise est concernée. Et il n’y a qu’à jeter un œil sur le tissu associatif pour mesurer à quel point les séniors sont actifs, impliqués et essentiels à la vie de la cité !

Pauline Leriche Rouard

*CCAS : Centre communal d’action sociale.

Forum des S éniors du Bois-Plage - S alle polyvalente Jeudi 27 mars de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 Entrée libre, ateliers sur inscriptions car places llimitées Contact : 05 46 09 23 11 ou mairie@leboisplage.fr

Construite en 1986, la résidence Chantecorps est marquée par l’usure du temps.

Un film, une loi… et pas mal de questions

En attendant la loi, un débat grave et digne sur la fin de vie a attiré la grande foule à la Maline. La projection du film Le Dernier souffle, suivie d’un échange passionnant et passionné avec le député Olivier Falorni, a soulevé encouragements et interrogations.

Olivier Falorni et Lionel Quillet souhaitent la bienvenue aux participants,juste avant la projection du Dernier souffle, de Costa-Gavras.

Ce jeudi 13 février, la salle 1 de La Maline est pleine à craquer. Plus un strapontin de libre pour venir assister à la projection d’un film, suivi d’un débat avec Olivier Falorni, député de la 1ère circonscription de CharenteMaritime. Pas n’importe quel film, et pas n’importe quel débat. Ce soir est projeté Le Dernier souffle, le nouveau long métrage de Costa-Gavras, dont la thématique, si lourde mais si nécessaire, résonne comme rarement dans la vie démocratique du pays : le droit à mourir dans la dignité.

Le film, d’abord. Habitué des œuvres polémiques et coups de poing (Z, sur le régime dictatorial en Grèce dans les années 1960, L’Aveu, sur les méthodes musclées du stalinisme de l’autre côté du rideau de fer dans les années 1950,

plus récemment Amen. et le silence des catholiques et du pape Pie XII à l’égard des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale…), « Costa » livre cette fois une partition sensible et sans faute sur le droit à mourir dans la dignité et la question de l’euthanasie médicalement assistée. L’histoire, tirée d’une adaptation du livre du même nom signée Claude Grange et Régis Debray, est celle d’un service de soins palliatifs dirigé par Kad Meradtout en justesse et en subtilité - et d’un philosophe incarné par Denis Podalydès, lequel décide de marcher dans les pas du médecin pour mieux comprendre les souffrances des malades, et toutes les questions éthiques et morales que soulèvent ces problématiques douloureuses.

Qui peut décider d’abréger une vie ? À partir de quel degré de souffrance atteint ? Quels sont les garde-fous qu’il faut absolument poser ? Quelle est la place de la famille et des proches dans ces situations extrêmes ? Le film est évidemment lourd au sens premier du terme, poignant, profond, voire déchirant dans une ou deux scènes qui arrachent des larmes. Et lorsque la lumière se rallume dans la salle, le silence, durant plusieurs minutes, est épais et d’une qualité rare. Olivier Falorni monte alors sur la scène, et vient le temps « politique » de

PRINTEM P S DES POÈTES

cette question éminemment sociétale - la France, il n’est pas inutile de le rappeler ici, étant l’un des derniers pays européens à ne pas avoir légiféré sur cette question cruciale, alors que l’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas ou encore la Belgique l’ont déjà fait, et que le Royaume-Uni s’apprête à voter une loi pour l’aide à mourir au printemps. Le député rappelle d’abord qu’il portera cette loi au Parlement « a priori courant mai », si le calendrier législatif ne connaît pas de soubresauts de dernières minutes d’ici là, éventualité qui n’est pas à exclure par les temps qui courent, toujours incertains et géopolitiquement tendus. « Il y a des contextes qui amènent des malades dans des situations de fin de vie épouvantables, précise le député en posant le décor. Il me semble légitime que, dans un pays de liberté, d’égalité et de fraternité, on puisse à un moment décider d’épargner les souffrances de ceux qui le souhaitent. »

Des échanges de haut niveau Une fois posés les contours et le cadre de la future loi que le député portera à l’Assemblée, Olivier Falorni transforme assez vite son exposé en échange avec l’assemblée, l’autre, celle de la Maline. Les questions débutent, timides, saluant pour la plupart la nécessité d’une avancée législative « dans une France à la traîne ». Puis elles se font de plus en plus précises, cherchant même les failles. « Vous expliquez que l’une des conditions du suicide médical assisté ne pourra se faire qu’avec le consentement du malade, interpelle un participant, consentement qu’il devra réitérer à plusieurs reprises. Or il y a un flou terrible dans vos propos, car qu’en est-il des malades dans le coma, qui ne peuvent plus s’exprimer, ou de ceux qui, sans être dans le coma, ont leurs facultés d’analyses altérées ? » Olivier

Poésie et femmes afghanes à l’honneur

Falorni, soucieux, prend le temps de la réflexion avant de répondre d’une voix grave : « La maladie incurable ne doit pas faire de vous un citoyen qui ne serait plus un adulte. Respecter la fin de vie d’un homme ou d’une femme, c’est le considérer comme un adulte jusqu’au bout. Pour autant, le point que vous soulevez est réel, et il sera évidemment débattu et fera l’objet d’un cadre légal. Mais je pense que chaque cas est individuel, chaque cas est particulier. »

Du fond de la salle, autre intervention d’une petite voix fluette : « Je suis médecin généraliste retraitée, avance cette dame. Quelle sera la place dans cette loi du médecin généraliste, celui qui suit le patient, souvent de la naissance jusqu’à la mort, et qui est sans doute le plus à même d’émettre un avis dans cet accompagnement ? » Réponse d’Olivier Falorni : « Les médecins sont bien plus favorables qu’on ne le pense à cette loi, et notamment les médecins généralistes. Il y aura une clause de conscience. Aucun médecin ne sera tenu d’agir s’il ne le souhaite pas, pour des raisons qui lui sont propres et qu’il ne devra pas justifier. En revanche, le malade sollicitera le médecin qu’il souhaite, c’est une certitude. Et les médecins généralistes risquent d’être en première ligne. »

Il est plus de 21h30. Le mot de la fin sera pour ce sexagénaire dont l’humour n’était pas ce soir-là la dernière des qualités : « Monsieur le Député, j’espère de tout cœur que votre loi va passer. Mais j’espère aussi de tout cœur dans le futur ne pas avoir besoin d’y recourir, car je compte bien partir tranquillement, dans mon lit. Comme la gitane du film. » À cette seconde précise, l’éclat de rire général qui a secoué l’assistance n’était pas nerveux… mais bien libérateur.

Le 2 9 mars, dans le cadre du Printemps des Poètes, la troupe des Ré Acteurs proposera à Ars-en-Ré une soirée en hommage aux femmes afghanes.

L’intention n’est pas politique, mais tout simplement humaine. « C’est notre humble façon de penser à elles, de les soutenir, de ne pas les oublier », explique Marion Silhol, à l’origine de cette soirée. Pendant une heure ou deux et accompagnées par des musiciens, des femmes de la troupe des Ré Acteurs, Laura, Martine et Marion, liront des poèmes écrits par des afghanes.

« Les Afghanes ont encore moins de droits que les animaux », poursuit

Marion Silhol. « Depuis cet été, il leur est interdit de faire entendre leur voix en public, de chanter, de lire à voix haute. Ces règles s’ajoutent à celles déjà en vigueur : ne plus prier à voix haute, sortir accompagnée seulement d’un père, ne plus travailler, ne plus aller au collège ou à la fac, etc... Le thème cette année du Printemps des Poètes est la poésie volcanique. En sommes-nous si loin en faisant le choix de lire des poésies afghanes ? Quel volcan libérera un jour nos sœurs

afghanes ? » Des boissons préparées par une olfactothérapeute seront proposées sur place.

AB

« Murs et Murmures des femmes afghanes » le 29 mars à 20h, Chapelle des sœurs de la sagesse à Ars-en-Ré. Entrée libre.

Contact : 06 87 15 56 98

SOCIAL À LA HUNE

Un nouveau projet social et familial pour l’île de Ré

La convention territoriale globale (CTG) qui unit la Communauté de Communes et la CAF a été renouvelée le 11 février, lors d’un séminaire réunissant tous les partenaires associés à cette démarche collective en faveur d’un projet social construit sur mesure pour l’île de Ré.

Le président de la CdC, Lionel Quillet et la directrice de la CAF de Charente-Maritime, Gaëlle Gautronneau, ont signé cette deuxième CTG devant une cinquantaine de personnes. Des élus, des associations et des partenaires locaux qui, depuis cinq ans, co-construisent avec la CdC et la CAF ce projet social et familial afin d’améliorer les services apportés aux habitants. La Convention a été renouvelée pour une nouvelle période de quatre ans durant laquelle ces institutions s’engagent à travailler à nouveau main dans la main pour les familles dans les domaines de la petite enfance, la jeunesse, le soutien à la parentalité, l’animation de la vie sociale ou encore le logement. De 2019 à 2023, la CTG a notamment permis la structuration d’un service jeunesse avec la mise en place de « Ré Jeunesse » et la création d’un troisième lieu d‘accueil dédié aux ados situé à Ars. Sur l’axe petite enfance, elle a aidé à la création d’un répertoire professionnel recensant l’ensemble des acteurs de la parentalité et a permis l’ouverture d’un nouvel espace

de vie sociale, Le Bocal. Enfin sur l’axe de l’inclusion numérique, un poste de conseillère numérique a été créé afin, notamment, d’aider les habitants dans leurs démarches en ligne.

Des projets partagés

L’inclusion sociale et numérique reste au cœur de cette deuxième convention, afin de favoriser l’accès aux droits et de lutter contre l’isolement. Deux autres axes stratégiques ont été définis : la jeunesse et l’insertion socioprofessionnelle en accompagnant les jeunes dans leurs parcours de formation et d’emploi, et la petite enfance, l’enfance et la parentalité en développant des services et dispositifs pour soutenir les familles.

Avec ces CTG, que la CAF signe avec chaque intercommunalité, l’objectif est bien de coller au maximum aux besoins des différents territoires. Selon Gaëlle Gautronneau, « ce sont des vrais projets partagés entre les élus, les associations, les institutions et la CAF qui apporte son ingénierie et ses financements. »

« La spécificité de l’île de Ré réside dans les difficultés rencontrées en

termes de logement, ce qui peut avoir une incidence forte sur la vie des familles », explique-t-elle. « Cela suppose d’avoir des actions de vivre ensemble fortes et continues, de la petite enfance à l’adolescence. C’est aussi un territoire avec pas mal de distances géographiques et donc d’isolement. D’où l’importance de la mise en réseau. C’est une spécificité

îlienne qu’on retrouve à Oléron. »

Au total la CAF vient financer des projets sur l’île de Ré dans le cadre de la CTG à hauteur d’un million d’euros par an, qui viennent s’ajouter aux dix millions d’allocations touchées par 5108 allocataires, soit 29% de la population rétaise chaque année.

Aurélie Bérard

Forum du recrutement : cap sur la saison 2025

Le rendez-vous annuel du recrutement insulaire s’est à nouveau a f firmé incontournable.

Sept cent vingt postes (un peu moins que l’année dernière), proposés par quatre-vingt dix entreprises… le Forum du recrutement saisonnier a rempli sa mission le jeudi 20 février dernier : mettre en présence employeurs et candidats dans le cadre approprié du complexe sportif Marcel Gaillard à Saint-Martin.

Un partenariat efficace « C’est une collaboration de dix ans entre la Communauté de Communes et France Travail (ex Pôle Emploi) », souligne le président, Lionel Quillet, y

ajoutant l’ensemble du réseau dédié, Cap Emploi pour les personnes en situation de handicap, la Mission Locale accompagnant les jeunes de 16 à 25 ans et le Département. Une synergie pour répondre à un problème de recrutement par ailleurs national, tandis que Xavier Dublineau, Directeur d’agence France Travail La Rochelle-Lagord-Ré relève une légère augmentation du chômage en 2024 (+2 % des inscrits en catégories A, B et C).

La communication optimisée « Il faut faire venir du monde », poursuit Lionel Quillet, résumant par ces

mots la condition nécessaire à la réussite d’un tel rendez-vous, à l’heure où la fréquentation des salons a tendance à baisser. Alors la CdC a mis les bouchées doubles pour optimiser la communication, avec « un effort particulier pour cibler les jeunes », souligne le vice-président délégué au développement économique, Alain Pochon, évoquant pour exemples la mise en place de deux navettes gratuites au départ de l’Université de La Rochelle et de la gare routière mais aussi une campagne sur les abribus.

Des propositions « saines » Malgré certaines problématiques, l’île de Ré demeure « un territoire attractif avec des propositions salariales saines », affirme Lionel Quillet. Sur la question endémique du logement, « une entreprise sur deux amène aujourd’hui des solutions », précise-t-il, soulignant des contrats de travail de plus en plus longs, correspondant aux huit mois de saison du territoire, mais également une hausse des contrats en CDI. « Quelques employeurs embauchent des mineurs en conformité avec la réglementation », complète l’élu. Une opportunité pour certains jeunes en recherche d’un simple job d’été. Beaucoup d’efforts enfin ont été faits sur les conditions de travail, au regard d’un statut de saisonnier ayant « un peu changé ».

Quel bilan ?

Interrogé a posteriori du forum, Xavier Dublineau se réjouit de la présence des quatre cent soixantecinq visiteurs ayant fait le déplacement, « quasiment le double par rapport à l’année dernière », souligne-t-il, ajoutant que « les entreprises étaient globalement satisfaites ». Bien sûr, certaines situations et/ou métiers sont plus compliqués que d’autres et certains employeurs et/ou candidats se valorisent mieux que d’autres. « Ainsi, sur les deux présentes, une poissonnerie a trouvé et l’autre pas », cite le directeur d’agence France Travail, précisant que le forum est la première marche d’un recrutement à formaliser par des contrats démarrant le plus souvent début avril. Prudent, c’est à cette période que Xavier Dublineau pourra faire un bilan définitif. Nécessitant confirmation, le résultat reste positif. Selon les offres restantes, des opérations spécifiques pourront être envisagées, et un prochain rendezvous s’annonce déjà dans le cadre de la Semaine du Tourisme avec la présence attendue des Ministres du Tourisme et de l’Emploi. Ce sera Place de l’Emploi, le 21 mars de 10h30 à 16h, quai du carénage à La Rochelle.

Pauline Leriche Rouard

Après la signature de la Convention, les partenaires ont travaillé par ateliers sur les axes de travail de cette nouvelle CTG.
Timide en ouverture, la fréquentation n’a cessé de croître au fil de la journée.

Deux étapes de concours d’équitation à La Flotte

Les Ecuries du Moulin Moreau accueillent une nouvelle fois sur le site de La Flotte, deux étapes de concours complet d’équitation (CCE) : un championnat régional Nouvelle Aquitaine les 22, 2 3 mars et un départemental le 30 mars 2025.

Ces épreuves officielles revêtent un caractère particulier, par leur dimension sportive, mais aussi parce qu’elles font partie intégrante du circuit de qualification visant à accéder aux Championnats de France d’équitation.

La plus aboutie des disciplines équestres, le concours complet d’équitation, consiste à enchaîner trois épreuves : le dressage, le cross et le saut d’obstacles (CSO). Un triathlon équestre, en somme. Organisée par l’équipe des É curies du Moulin Moreau, épaulée par l’association de cavaliers Rênes et Sel, cette manifestation nécessite de nombreux mois de préparation notamment pour la conception des différents parcours.

L’objectif est de pouvoir accueillir les cavaliers et leur monture dans des conditions optimales (les compétiteurs viennent de toute la Nouvelle-Aquitaine). La présidente du jury sera Marie-Christine Duroy de Laurière, cavalière française de concours complet d’équitation (CCE) la plus renommée et la plus titrée. Elle a fait partie de l’équipe de France CCE pendant de nombreuses années et a été multi médaillée (Championnat de France, d’Europe, du Monde et

ACTIVITÉ

4ème aux Jeux Olympiques de Londres). Édouard Legendre, ancien cavalier de l’équipe de France de concours de complet, sera le chef de piste de niveau National Elite pour cette compétition.

De nombreux partenaires seront présents, différents stands accueilleront des producteurs locaux et des professionnels du secteur équestre.

Un nouveau parcours de Cross

Inédit cette année, le chef de piste a concocté un nouveau et magnifique parcours de Cross, avec quatre types d’obstacles : de terre, de volée, verticaux et directionnels, constituant “un spectacle autant qu’une épreuve sportive” , avec en toile de fond la forêt et le sable flottais. Au total ce sont quatorze obstacles, dix-sept combinaisons et autant d’efforts qui devront être fournis par les couples « cavalier-cheval », avec deux passages de gué pour certaines épreuves. Le tracé dédié au niveau Amateur 1, long de 3700 mètres, sera à parcourir dans un

temps idéal de 5min et 30s. Une des difficultés techniques majeures sera d’établir une connexion parfaite entre les sites à traverser, qui sera rendue possible grâce à la mise en place d’un balisage tout le long du parcours.

Parmi les cavaliers rétais, on comptera plusieurs cavaliers des Ecuries du Moulin Moreau et près d’une dizaine d’enfants et adolescents du Poney

Des Villageoises en randonnée

Club Equipassion, également situé à La Flotte, qui chaque année participent aux Championnats de France. Certains d’entre eux monteront deux poneys. Un rendez-vous auquel les amateurs de sports équestres rétais (et d’ailleurs) se rendent nombreux chaque année ! Informations recueillies par Nathalie Vauchez

« Le Club Villageois » de Saint-Clément des Baleines invite ses adhérents à se balader dans l’île.

Après avoir rempli leur questionnaire, les baladeuses marquent une pause-café, sur la place de la mairie de Loix.

Sainte Marie de Ré www.patrick-petit.fr

Diagnostics immobilier professionnels et particuliers

Une fois par mois, de septembre à mai, deux types de randonnées sont organisées par « Le Club Villageois ».

Tout d’abord, la « rando prenons l’air » suggère une balade dans différents villages de l’île. Il existe une seconde formule, la « rando cool ». Marinette Caillaud, la responsable, établit un questionnaire bien précis concernant une commune rétaise et invite les

participants à y répondre, à l’issue d’une matinée de marche.

La dernière « rando cool » s’est déroulée à Loix, à la fin du mois de février. La prochaine est prévue le 26 mars, à La Flotte.

Club Villageois : club.villageois@gmail.com

R é à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux - 17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Mail : realahune@rheamarketing. fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer Rédaction, photos : Fabrice Argelas, Aurélie Bérard, Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Mathieu Delagarde, Lucile Dron, Jordan Riché, Pauline Leriche Rouard, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

Jacques Buisson
Cette année, certaines épreuves nécessiteront deux passages de gué.

Retrouver le charme du cinéma d’antan

Dans le cadre de son projet autour d’Alice Guy, la Cie Ilôt-Théâtre fait redécouvrir à travers diverses animations cette française, première femme cinéaste, tombée dans l’oubli.

Mais qui est donc cette Alice Guy, dont pratiquement personne ne se souvient aujourd’hui et dont le talent ne serait jamais parvenu jusqu’à nous si Coraline Refort, doctorante en études cinématographiques, n’avait soutenu une brillante thèse sur la cinéaste en juin 2024 ? Née en 1873, à Saint Mandé, Alice Guy est la première femme réalisatrice, productrice et directrice de studios de l’histoire du cinéma mondial. Embauchée chez Gaumont en 1895, elle réalise et produit des centaines de films sous label Gaumont. Ce n’est qu’en 1907, après s’être installée aux EtatsUnis pour y suivre son époux, qu’elle fonde Solax Studios, sa propre société de production qui deviendra l’un des studios de cinéma les plus importants avant Hollywood. Souvent en avance sur son temps, elle est réputée pour les thèmes féministes qu’elle explore. Cependant, sa carrière décline au début des années 1920 alors qu’elle est revenue en France et elle tombera dans l’oubli.

Un projet au long cours Laure Huselstein et Serge Irlinger, tous deux artistes associés d’Ilôt Théâtre, alors en quête d’un personnage féminin, vont rencontrer Coraline Refort, Les deux artistes découvrent en Alice Guy une figure majeure de l’histoire du cinéma et décident de participer à sa réhabilitation en imaginant le projet « Sur les traces d’Alice », aux multiples ramifications

Jean-François Tchernia dans le rôle du dentiste, Christelle Rivalland dans celui de sa jeune épouse et Léo Shapiro le dindon de la farce. Scène tournée le 23 février dans l’apothicairerie de l’Hôpital Saint-Martin.

et s’étalant sur une période de trois/ quatre ans. Un projet de longue haleine, en collaboration avec le service patrimoine de la CdC, qui a déjà vu la création d’ateliers et de ciné-concerts en 2024. Le programme 2025 a débuté avec un atelier à la bibliothèque de La Couarde le 24 janvier au cours duquel les participants se sont adonnés à des activités d’écriture et de bruitage animant les scènes d’un film muet d’Alice Guy, « La marâtre ». Dans la foulée, la bibliothèque a organisé

le 8 mars, une rencontre entre trois femmes de cinéma : Cécile Felsenberg, agent artistique, Deborah Grall, comédienne et Cécile Otzenberger, réalisatrice et actrice.

La future programmation

La programmation à venir sera nourrie des réalisations d’Ilot Théâtre. La compagnie a commencé à tourner le 23 février le premier d’une série de dix courts-métrages qui auron t pour décor les dix communes de l’île

et seront réalisés en noir et blanc. Ce premier film intitulé « Les dangers de suivre une jolie fille » a été tourné dans l’apothicairerie de l’hôpital de SaintMartin. Le tournage des neuf autres films(1) aura lieu également sur des sites patrimoniaux, tel le marché médiéval pour La Flotte ou l’Alambic pour SainteMarie, entre avril et septembre de cette année. Les films, créations de Rémy Ratynska, seront projetés comme à l’époque du cinéma muet, c’est-à-dire accompagnés de musique composée par Gilles Montfort et entrecoupés de scènes sur plateau animées par des bonimenteurs, en l’occurrence Laure Huselstein et Serge Irlinger, dans une approche ciné-concert jouant à la fois sur le cinéma et le théâtre. Les dix courtmétrages devraient être projetés à partir d’octobre lors de l’évènement « Secoue ton patrimoine » organisé chaque année par la CdC.

D’ici là, la prochaine manifestation programmée concernera « Les dangers de suivre une jolie fille », ciné-concert du samedi 12 avril, à 20h, salle Robert Vergnaud, à Rivedoux, dans le cadre du weekend consacré aux quatre-vingts ans de l’anniversaire du droit de vote des Femmes.

Catherine Bréjat (1) La Cie Ilôt-Théâtre recherche des comédiens et des figurants dans chacune des neuf communes où seront tournés les autres films. Si vous êtes intéressé, prenez contact avec Serge Irlinger au 06 87 26 87 96.

Enchères et concert pour la Librairie Quillet

La Librairie Quillet participe à une vente aux enchères autour de la cuisine et des vins, le 1 5 mars, à Tours. Le Café littéraire accueillera de son côté le 2 7 mars le club de jazz Blueperry.fr

Vente aux enchères

La vente se déroulera le 15 mars à l’Hôtel de Vente Giraudeau à Tours (+ live interenchères), trois cent quatre-vingtsix lots sont présentés, choisis dans la collection des quatre mille ouvrages récemment arrivés en librairie autour de la cuisine, la gastronomie, les vins et l’art de la table. Vous y trouverez également une sélection d’affiches anciennes et des menus historiques.

Des grands classiques de la gastronomie (Urbain-Dubois, Brillat-Savarin…), des livres de recettes et d’histoire de la cuisine (de 1520 à nos jours), des livres d’or de grands établissements, des

C ULTURE ANNONCE MUSIQUE EN RÉ

collections de l’édition Robert Morel, des fascicules sur les aliments et les savoir-faire…

Les ouvrages sont visibles sur demande à la librairie Quillet jusqu’au 13 mars.

Lien de Visionnage PDF du catalogue : quillet.fr/ catalogue

Pour toute demande de renseignements : techniciens@quillet.fr 05 46 29 04 25

M adame, M onsieur, Cher.es A mi.es, Musique en Ré entame son 38 ème festival, et nous avons grand besoin de votre aide pour loger nos musicien.nes afin de nous maintenir. Si vous avez la possibilité de loger chez vous un.e

Concert de Jazz

En partenariat avec Le Radeau de la Méduse, une soirée concert est proposée le 27 mars, en complicité avec le club de jazz Blueperry.fr, réunissant trois des musiciens les plus actifs de l’hexagone : Thibaud Soulas à la contrebasse, Léo Montana au piano et Stéphane Adsuar à la batterie

Ce trio reflète l’énergie créative de la scène musicale française actuelle. Leur musique, empreinte de chaleur et de luminosité, mêle habilement jazz et influences brésiliennes, d’où est

ou plusieurs musicien.nes, du 28 juillet au 9 août, mais surtout du 2 au 9 août, vous nous rendriez un service inestimable. Au plaisir de vous lire.

originaire le pianiste Léo Montana. Ce trio vous invite à un voyage musical libre et spontané.

Horaires : 19h30

Ouverture du Bar / 20h Concert

Sur réservation : leradeaudelameduse1@gmail.com 06 16 79 04 17

Contacts Musique en Ré : 05 46 09 06 30 06 800 77 420 - 06 82 03 95 21 kamiar.kian@orange.fr abinal.marion@wanadoo.fr www.musique-en-re.com

DR
CP et NV

Le handicap sur scène pour « faire un pas de côté »

« Personne n’est ensemble sauf moi » rend manifeste l’invisible. Dans cette création, la Compagnie Amonine met sur scène des jeunes sou f frant de di f férents types de handicaps. À découvrir sur la scène de La Maline le 22 mars.

L’idée de cette pièce », explique Cléa Petrolesi, « est de partager le bonheur que j’ai à vivre et à travailler avec ces jeunes. C’est une pièce joyeuse, qui veut montrer à quel point ils sont beaux et comment la vie peut être pleine de joie quand on est ouvert à l’écoute. » La créatrice de la Compagnie Amonine a tiré l’idée de cette pièce des ateliers d’action artistique qu’elle mène auprès de jeunes en situation de handicap. « Les textes sont de moi », complète-t-elle, « écrits d’après des souvenirs d’ateliers et des interviews que j’ai réalisées de ces jeunes. Mon imagination est venue agrémenter tout ça. »

Dans ce spectacle, la normalité n’existe pas mais elle est questionnée avec force. « Personne n’est ensemble sauf moi » nous plonge dans la créativité

S OLID A RITÉ

Qu’est-ce que la normalité ?, questionne la pièce “Personne n’est ensemble sauf moi”.

de Aldric, Oussama, Clarisse et Léa, leur solitude et la maturité de leur

Espoir en tête avec le Rotary-Île de Ré

Pour découvrir en avant-première le film « Desjours meilleurs » et faire une bonne action, rendez-vous dimanche 16 mars à 16h à La Maline.

Depuis 2005, la générosité du public a déjà permis de collecter 16 millions d’euros, soit un million d’euros par an, remis à 95 équipes pluridisciplinaires de chercheurs, tous soigneusement sélectionnés par le Conseil scientifique de la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau. Ces chercheurs sont tous engagés dans une meilleure connaissance du cerveau et de ses pathologies qui s’inscrivent tristement aujourd’hui dans le quotidien de la société, sans discrimination d’âge, de lieu, de catégorie sociale ou de culture. Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques, épilepsie.

les clubs Rotary en France. Christine Moudry présidente 2024-2025 du club Rotary Île de Ré vous donne rendez-vous à la Maline le 16 mars à 16h pour la projection du film « Des jours meilleurs » en avant-première . C’est un film chargé d’histoire, réalisé par Elsa Bennett et Hippolyte Dard Avec Valérie Bonneton, Michèle Laroque, Sabrina Ouazani et Clovis Cornillac.

enfance qui vient ainsi faire vaciller nos certitudes. Car la pièce se construit

autour de la présence au plateau de ces jeunes en situation de handicap, qui viennent témoigner de qui ils sont, de ce qu’ils ont vécu. Ils peuvent sur scène réinventer le monde à leur manière. La moitié de la distribution est porteuse de handicap, et l’autre est constituée d’acteurs professionnels. « Cette mixité est importante pour moi », explique Cléa Petrolesi, « puisque l’idée est que chacun puisse être le levier de l’autre. C’est une vision du monde poétique, sincère, proposant à tout un chacun de venir faire un pas de côté. »

La M aline, le samedi 22 mars à 20h30. Durée : 1h15. Dès 11 ans. Tarifs : de 8 à 16 €

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Du 10 au 23 mars 2025 l’opération espoir en tête est de retour pour tous

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Les billets sont en vente sur place ou sur réservation au 06 37 90 53 13. Le tarif est unique pour cette séance solidaire soit 15 € dont 8 € reversés à la recherche.

Chorale Beatles

La chorale Beatles composée de quarante-cinq choristes sera en concert le samedi 22 mars à 20h30 Salle des Marais de la Prée aux Portes en Ré.

Entrée : 10 € - Réservations : lesportesen fete@gmail.com ou par tél : 09 67 44 67 73

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© Caroline Gervay

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