

édition du 12 février 2025
Al’image des ostréiculteurs rétais qui invitent sauniers et viticulteurs à se joindre à eux au Salon de l’Agriculture, donnant ainsi une belle visibilité des produits du terroir de l’île de Ré, souhaitons que tous les acteurs de notre territoire aillent dans le même sens, pour répondre au mieux aux défis que l’île doit affronter.
On le voit aussi avec la CPTS de l’île de Ré, un tel groupement de tous les médecins et d’une bonne partie des professionnels de santé ne peut qu’être bénéfique au territoire.
Ce n’est malheureusement pas toujours le cas, les dissensions d’hommes prenant trop souvent le pas sur l’intérêt général.
L’un des grands défis qui se rapproche dangereusement est la nouvelle carte scolaire pour la rentrée 2026/2027, un moratoire du nombre de classes ayant été décidé et respecté sur les trois ans que dure la Convention d’Insularité. On n’échappera certainement pas à des regroupements d’écoles, et même si c’est un crève-cœur pour un
maire que d’envisager la fermeture de l’école de son village, si essentielle à la vie et à l’attractivité locales, mieux vaut travailler en amont pour anticiper les évolutions inéluctables.
Il nous a semblé intéressant de faire se croiser les regards de deux maires qui ne se représenteront pas en 2026, Gisèle Vergnon et Patrick Rayton, qui entament leur dernière année de mandat. Ils nous parlent des contraintes de la fonction, de ce qui les a le plus marqués et de leurs principales craintes pour l’avenir.
L’île de Ré va bientôt célébrer le retour à terre du navigateur Antoine Cornic, à l’issue de son « petit tour du monde », comme il le qualifie, avec une grande modestie.
Deux figures de l’île nous ont quittés en ce début d’année, le sculpteur Etienne, aussi brillant artistiquement qu’attachant humainement, et Jacqueline Gendre, qui fut bien plus qu’une femme dans l’ombre de son célèbre mari. Nous leur rendons hommage.
En cette période où la rentrée se prépare au niveau académique, les inquiétudes ressurgissent : parents d’élèves aux Portes-Saint-Clément qui se mobilisent, inquiétudes des maires, du nord mais aussi de La Couarde, qui se battent pour qu’une école soit maintenue dans leur village. Qu’en est-il ?
Le maire de La Couarde nous faisait récemment part de son inquiétude quant au maintien de son école (lire pages 16 &17), puisque Mahdi Tamene, DASEN de Charente-Maritime, l’a sollicité pour un entretien courant février : « Je crains ce qu’il veut m’annoncer... », alors que Peggy Luton et Anne Mémim travaillent à la mise en place d’un RPI La Couarde-sur-Mer/Saint-Martin de Ré.
De leur côté, les parents d’élèves du RPI Les Portes/Saint-Clément des Baleines ont lancé le 6 février une pétition en ligne, pour dénoncer le risque de fermeture d’une classe voire d’une des deux écoles, d’autant que la directrice de l’école des Portes est sur un départ prochain à la retraite.
Côté Communauté de Communes, le président Lionel Quillet, se veut rassurant : « La Convention d’Insularité est en vigueur encore pour la rentrée scolaire 2025/2026, qui a instauré un moratoire sur la fermeture de classes et d’écoles sur trois ans (rentrées 2023, 2024 et 2025). La préparation de la mise en place du RPI
La Couarde / Saint-Martin se passe en bonne intelligence. Et dans le cadre de la Convention, nous travaillons sur un projet pédagogique d’ensemble pour le territoire. Le souci est que dans certains cas chaque maire veut tirer la couverture à lui. »
Alerté de cette pétition et des inquiétudes, le DASEN a contacté Ré à la Hune : « Nous ferons comme chaque année notre conférence de presse de rentrée au mois de mars et vous pourrez constater que nous n’avons pas prévu de fermeture de classe pour 2025/2026, conformément à nos engagements dans le cadre de la Convention d’Insularité. Nous préparons l’avenir, un projet pédagogique et de territoire. »
une baisse sensible des effectifs en primaire et qui s’amorce au collège
Il ne faut toutefois pas se leurrer, le contexte est une baisse sensible des effectifs, partout en primaire, qui induit beaucoup de fragilités, et les
La nouvelle est tombée sur la tête des Martinais comme un livre de mille pages d’une étagère haute de deux mètres… plus de librairie ! Depuis début janvier, les portes du 4 rue de Sully sont closes. Cinq ans après l’avoir repris, Guillaume Laville (gérant de feu Grand Largue) a jeté l’éponge pour rentabilité insuffisante. Les Martinais oscillent entre consternation et colère. Car depuis les transformations de 2021 (suppression de la presse), ils avaient joué le jeu et Grand Largue s’était fait une place auprès des lecteurs et de tous ceux soutenant mordicus le commerce local. Pour en arriver là ? La frustration est palpable, précédant un réflexe immédiat : que vont-ils récolter à la place ?
Portes closes, le bas de la rue de Sully est plutôt tristounet.
Colombus Café… des deux, le second se fait persistant, assorti de commentaires de type “ne manquait plus que ça” ou “à quand le McDo” !
Bref, on s’indigne, on s’insurge, on enquête, mais impossible d’en avoir le cœur net. Y-aurait-il de la fumée sans feu ? Plus de librairie, ça c’est sûr, et vraisemblablement du saisonnier. En lieu et place d’un commerce emblématique depuis les années 60.
collèges commencent aussi à voir leurs effectifs baisser. « Nous faisons nos projections, mais nous travaillons bien sûr sur la base d’un rapport projectif que nous avons commandé à l’INSEE. Il y a des sites fragiles en grande ruralité en Charente-Maritime, et sur les deux îles de Ré et d’Oléron aussi. On perd mille élèves sur le primaire en Charente-Maritime et déjà quatre cents sur les collèges. Côté écoles, on arrive à un moment critique, on a sur le département quarante écoles avec une seule classe, classes dans lesquelles les enseignants se retrouvent seuls, ce dont ils ne veulent pas. Aujourd’hui, le regroupement de sites avec plusieurs classes est demandé par le corps enseignant. Cela protège le niveau de la carte scolaire. »
La Couarde, Saint-Clément et les Portes font évidemment partie de ces sites fragiles. Et il y aura inévitablement des sites de regroupement. Donc très probablement, même si ni le président de la CdC, ni le DASEN, ne l’évoquent aussi ouvertement, des fermetures
Bienvenue aux rumeurs courant aussi vite que le vent ! De l’habituelle xième boutique de fringues à des choses plus inquiétantes : une grande enseigne de restauration rapide ?! Des noms circulent, Starbucks,
Restent les souvenirs du temps où on allait au 4 rue de Sully chercher des magazines et qu’on repartait avec deux ou trois livres aussi. C’était mieux avant ? Ben oui, parfois, c’est vrai…
Pauline Leriche Rouard
d’écoles... Côté collèges, même si les effectifs amorcent une décrue, avec un collège de plusieurs centaines d’enfants, pas de crainte à avoir, selon le DASEN. En vallée de Montagne, il y a parfois des collèges de cent élèves... « Il ne faut pas s’inquiéter pour la rentrée 2025/2026, l’Etat sera toujours là aux côtés des écoles de l’île de Ré, on protège cette notion d’insularité, tout comme j’ai pu protéger la spécificité des vallées de montagne. Mais douze ou treize élèves c’est très bas en termes d’effectifs. La Convention d’Insularité vise justement à prendre le temps de nous réorganiser, en concertation avec les élus de la CdC et les maires, il n’y aura pas de scénario fait sans les maires et la CdC. »
Concertation, anticipation et moratoire de trois ans ne pourront malheureusement pas aller contre la réalité des chiffres et on se doute que l’on se dirige - non sans douleur - vers des sites de regroupement des classes.
Nathalie Vauchez
Un lundi de Pâques à la jonction des vacances des trois zones scolaires, un 1er et un 8 mai tombant un jeudi, soit la meilleure des configurations possibles, un lundi 14 juillet, un vendredi 15 août... autant dire que tous les professionnels du tourisme et commerces vivant de celui-ci se frottent les mains cette année.
Si le soleil est de la partie, condition indispensable sur notre territoire extrêmement météo-dépendant, 2025 devrait se révéler un très bon cru, nonobstant le contexte politique et économique français et international.
Après une saison touristique 2024 assez mitigée et dans une conjoncture économique 2024/2025
tendue pour les métiers du bâtiment et tous les artisans gravitant autour, ce calendrier suscite beaucoup d’espoirs.
D’autant que les années suivantes, toutes marquées par des élections : municipales en 2026, présidentielle en 2027, départementales et régionales en 2028, théoriquement législatives en 2029 mais là des élections... très anticipées ne seraient une surprise pour personne, bref toutes ces années électorales ne sont jamais de très bonnes années pour l’activité économique. Savourons donc ce calendrier 2025 exceptionnel et faisons chaque jour la danse du soleil pour que la météo en soit digne !
Nathalie Vauchez
t erroir rétais à p aris
Pour la 6 1 e édition, trois métiers issus de l’agriculture de l’île de Ré seront présents au Salon. L’APH-Ré, déjà présente l’an dernier, la joue groupé et emmène avec elle les viticulteurs d’Uniré et la Coopérative des Sauniers.
L’union fait la force, dit le proverbe. Au prochain Salon de l’Agriculture, du 22 février au 2 mars prochain, plusieurs métiers agricoles de l’île de Ré vont tenter de ne pas faire mentir l’adage généralement attribué à Homère. L’an dernier, l’Association des Producteurs d’Huîtres de l’Île de Ré, emmenée par son président Sébastien Réglin, de la Cabane Océane, était venue seule occuper le terrain, avec tout un stand entièrement dédié à la production ostréicole rétaise.
Cette année, rebelote. Mais si l’association a décidé de remettre le couvert, elle le fera cette fois bien accompagnée. Trois métiers issus de l’agriculture propres à l’île seront ainsi représentés pour cette 61e édition de l’événement, qui tiendra ses quartiers, comme chaque année, porte de Versailles. L’APH-Ré sera présente, évidemment, pour mettre en valeur son savoir-faire. Avec nos ostréiculteurs, la coopérative Uniré sera du voyage, ainsi que la Coopérative des Sauniers de l’Île de Ré, qui a répondu présente à l’appel lancé par Sébastien Réglin. « La première édition, on a eu un stand un peu par hasard, par des connaissances et par notre réseau, raconte ce dernier. Les retours étaient excellents. Il y avait un
viticulteur charentais juste en face de nous, et on s’est vite rendu compte que c’était complémentaire. Ça nous a donné des idées… » Cette fois, trentesix mètres carrés de surface sont prévus, soit le double de l’an dernier, et trois tonnes d’huîtres sont envisagées, contre deux lors de l’édition précédente. « S’il le faut, on fera des allers-retours pour compléter, s’amuse Sébastien. L’objectif est double : équilibrer nos comptes et faire la promotion de nos produits, qui le méritent largement. »
S h o w r o o m d ’ A y t r é - L a R o c h e l l e
Z A C B e l l e A i r e , 6 r u e d e N e w t o n , 1 7 4 4 0 A y t r é
0 5 4 6 3 0 3 3 8 3
S h o w r o o m d e L e F l o t t e - Î l e d e R é
Z A C L a C r o i x M i c h a u d , 2 r u e d e s C a i l l o t i è r e s , 1 7 6 3 0 L a F l o t t e
0 5 4 6 0 9 5 3 9 2
w w w l r s p a f r
Gastronomie rétaise
Même son de cloche du côté d’Uniré, par l’intermédiaire de son chargé de développement œnotouristique, Stéphane Thomas : « On attend beaucoup du Salon, on y va pour faire la promotion de l’agriculture rétaise, mettre le côté environnemental en avant et montrer que l’on a une bonne cohésion tous ensemble. » Dans les caisses d’Uniré cette année, un petit sauvignon blanc historique, qui se marie magnifiquement avec une assiette
DR
d’huîtres : le fameux Soif d’Évasion. Pas de doute, il devrait faire le bonheur des visiteurs du Salon. Le Pineau blanc sera aussi mis en avant, mais uniquement cuisiné avec des huîtres chaudes, par le chef Rémi Massé.
Quant à la Coopérative des Sauniers de l’Île de Ré, elle vient tout juste d’obtenir depuis janvier son Indication Géographique Protégée (IGP) et ne s’est pas faite prier pour faire partie de la délégation rétaise. « On sous-estime toujours le plaisir que cela va être de rencontrer des gens qui aiment parler de la gastronomie, avoue volontiers Boris Zukanovich, son directeur général. On rencontre des gens passionnés avec qui l’on peut parler produits. Souvent le sel est oublié, c’est le parent pauvre de l’histoire de l’île. C’est donc pour nous une magnifique opportunité. » Avant d’ajouter, un brin rêveur et enthousiaste : « Qui sait, peut-être que l’on arrivera à recruter, à montrer le métier de saunier sous son meilleur jour et à donner envie aux jeunes de nous rejoindre. On a besoin de renouveler les générations, pour pérenniser l’activité et remettre les marais en état. » Oui, qui sait ? Premiers éléments de réponse samedi 22 février, jour d’ouverture au public du Salon.
Fabrice Argelas
C o n s t r u c t i o n / r é n o v a t i o n / e n t r e t i e n d e p i s c i n e s
V e n t e d e s p a s , s p a s d e n a g e , s a
Alain Pochon a adressé ses vœux à ses administrés le 3 1 janvier dans une Salle des Marais de La Prée fraîchement rénovée. Il a dressé la liste de tous les changements en cours aux Portes-en-Ré et a décrit 202 5 comme « une année de transition ».
Avec quinze jours de retard, voire plus, sur les autres communes, la cérémonie des vœux des Portesen-Ré s’est finalement tenue le 31 janvier. En cause : le retard dans les travaux de rénovation de la Salle des Marais de La Prée, qui n’étaient d’ailleurs pas totalement terminés pour ce grand rendez-vous de la vie du village. Mais la municipalité a bien fait d’attendre, car la fête n’en fut que plus belle. « On fait les choses en grand aux Portes-en-Ré, si j’avais pensé me retrouver à l’Élysée ! », s’est d’ailleurs amusé Olivier Falorni en introduction de son discours.
une salle polyvalente comme symbole Avec des effets de lumière et des transitions musicales dignes d’une émission télévisée, cette cérémonie avait en effet de l’allure. Son orateur principal, Alain Pochon, a su galvaniser un public venu nombreux et des applaudissements ont accompagné la majorité de ses propos. Pour mieux mettre en valeur cette nouvelle salle et ses équipements techniques, la scène a accueilli, en début de soirée, un concert de l’Harmonie des Portes renforcée par des musiciens de l’Harmonie de la Flotte, un concert de la chorale Iavnana, ainsi qu’en toute fin de cérémonie un show du Club de Twirling La Rochelle-Île de Ré.
« Cette salle se révèle aujourd’hui comme un véritable écrin pour nos activités sportives, culturelles et sociales », s’est réjoui Alain Pochon. « Ce sera un lieu de vie, un lieu de rencontre, où les générations se mélangent, où les liens se tissent et où les futures générations
e conomie - s ocial
La Salle des Marais de La Prée, d’une capacité de 400 personnes, a été entièrement rénovée et équipée d’une régie son et lumière performante.
pourront s’épanouir. Elle est le symbole de notre volonté de créer un espace de vie dynamique, ouvert à tous, mais elle n’est qu’un élément parmi les autres dans notre projet global pour le village. »
La Salle des Marais de La Prée n’est en effet pas le seul projet lancé par la municipalité qui se verra concrétisé au cours de l’année à venir. « 2025 est une année de transition pour nous », a résumé le maire, « avec l’inauguration de cette salle, de la mairie, des onze logements des Peupliers et l’obtention tant attendue de notre Zone de Mouillage et d’Équipements Léger. »
Logements et réfectoire
Alain Pochon a dressé un bilan non exhaustif de ces cinq dernières années, depuis l’aménagement des espaces verts jusqu’à l’amélioration des réseaux et des voiries communales. Mais il a surtout rappelé son objectif toujours intact de « dynamiser notre commune et assurer son avenir », notamment grâce
à une politique ambitieuse en termes de logement. « Le logement est au cœur de notre projet pour maintenir nos écoles ouvertes, soutenir nos commerces et renforcer le tissu social de notre village », a-t-il appuyé, avant d’annoncer un projet de vingt-cinq logements actuellement à l’étude, tout en restant mystérieux sur son emplacement.
« Cela nous permettra d’atteindre un objectif de huit cents habitants à l’échéance 2030, mais j’y reviendrai plus tard. Une réunion publique sera organisée. » Il a également réaffirmé sa volonté de voir aboutir le projet de lotissement des Deux Moulins à l’angle de la rue du Haut des Treilles et de la route de la Filatte. « Six logements sont à la clef, les plans sont prêts, mais nous avons malheureusement subi une déconvenue avec la défection surprise de l’Immobilière Atlantic Aménagement au dernier moment en novembre. Il ne faut pas se laisser abattre, de nouveaux contacts sont en cours, je ne lâche rien pour voir aboutir ce projet. »
© Aurélie Bérard
Pour favoriser la vie permanente dans son village, Alain Pochon a également annoncé son intention de « créer un réfectoire qui permettra aux enfants du RPI de bénéficier d’un confort supplémentaire. Il se situera dans les locaux de l’actuelle Poste, qui prendra bientôt la forme d’une agence postale communale contiguë à l’accueil de la Mairie. » Une action, qui, peut-être, plaidera en faveur du maintien de l’école des Portes-en-Ré dans les années à venir.
un médecin généraliste pour le mois de juin
« Les Portes-en-Ré sont en mouvement et ce mouvement c’est vous, Portingalais, Portingalaises, qui le portez », a scandé Alain Pochon. « Nous allons construire de nouveaux logements, faire vivre cette salle polyvalente, aménager nos espaces verts, mais nous allons aussi continuer à organiser des fêtes, des marchés, des évènements sportifs, bref tout ce qui fait le charme et la vitalité de la commune. » Le maire a attendu la toute fin de la cérémonie pour annoncer une autre grande nouveauté : l’arrivée d’un médecin généraliste aux Portes au mois de juin. Pour faire monter le suspens, il avait annoncé avoir une dernière surprise à dévoiler, mais qu’il faudrait attendre la fin des discours de ses invités et le spectacle de twirling-bâton. À la fin de ce dernier, donc, il a demandé à son premier adjoint, Patrick Bouraine, de monter sur scène et lui a laissé le plaisir de l’annonce. Les deux hommes ont été ovationnés, clôturant cette cérémonie « élyséenne » des plus belles manières.
Aurélie Bérard
Il se déroulera le 20 février 202 5 , de 1 3 h à 1 7 h 3 0. Les candidats ont rendez-vous au complexe sportif Marcel Gaillard de Saint-Martin. Depuis 201 4 , le forum de l’emploi de l’île de Ré représente un temps fort en amont de la saison.
l’emploi » en raison de la grande diversité des postes et contrats proposés, qui vont pour certains au-delà des emplois saisonniers.
Outre les traditionnels secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du commerce, les besoins en recrutement recouvrent des domaines aussi larges que la santé (aides-soignants, infirmiers…), les transports, l’aide à domicile, les loisirs ou encore la sécurité (MNS). Si le pic de l’activité économique se situe en plein été, beaucoup d’établissements recrutent de mars à mi-novembre compte tenu de l’allongement de la période touristique, ainsi qu’à l’année. Ansi des nombreux contrats longs (six mois ou plus) et à durée indéterminée sont aussi proposés.
Historiquement intitulé « Forum de l’emploi saisonnier », l’événement se nomme désormais « Forum de
« Le forum de l’emploi est un rendezvous incontournable pour notre territoire. Chaque année, il permet de
mettre en relation les employeurs et les candidats, qu’ils soient en recherche d’un emploi saisonnier ou d’une opportunité à l’année. Avec plus de 700 postes à pourvoir, nous réaffirmons notre engagement à soutenir l’emploi local et à accompagner les professionnels dans leurs recrutements avec France Travail », souligne Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes de l’île de Ré.
Logement, mobilité… les infos En plus des employeurs, le Forum de l’emploi accueillera plusieurs acteurs institutionnels et associatifs. Ils fourniront de nombreux renseignements aux candidats pour faciliter leur prise de poste sur l’île de Ré. Comme, par exemple, l’association Icycle, qui présentera son offre de location de vélo à 1 € /jour.
Comment se rendre au forum ?
En transports en commun :
- Depuis La Rochelle, une navette gratuite part du technoforum à 13h15 et marque un arrêt à la gare routière de La Rochelle (quai K) à 13h30. Arrivée prévue à Saint-Martin-de-Ré à 14h30. - Elle repart en direction de La Rochelle à 16h30.
- Depuis La Rochelle, possibilité d’emprunter la ligne régionale 150 (tarif aller = 2,50 € ; tarif A/R = 4,50 € ). Départs de la gare routière de La Rochelle à 12h50 et 13h50 (compter 1h de trajet).
- Les trajets retours s’effectuent au départ de l’arrêt Cognacq-Jay à 15h08 et 17h13.
Pour les automobilistes, un parking gratuit est situé à l’entrée du complexe sportif.
Elle a fait la Une tout l’automne. La régulation des meublés de tourisme est lancée et des voix dissonantes s’expriment.
Enregistrement, changement d’usage, quotas… à l’instar d’autres régions françaises, les pouvoirs publics insulaires se sont emparés de ce dossier épineux avec un objectif clair : enrayer un système jusqu’alors en roue libre. Voilà pour le côté face et il ne viendrait à personne l’idée de contester la démarche. Mais côté pile, d’autres arguments se font entendre, venant en toute logique de la part d’acteurs particulièrement concernés.
trop vite, trop fort ?
« Une réglementation est bienvenue face au marché parallèle qui s’est développé à un échelon quasi industriel », reconnaît Alexandre Druet, gérant d’Artémis Location, agence spécialisée dans la location saisonnière et la gestion de biens. Professionnel de l’immobilier implanté depuis quinze ans à La Flotte, il a vu la situation évoluer « tout le monde s’est mis à faire de la gestion locative sans carte professionnelle et aujourd’hui on dit ouh là là ! », dénonce-t-il, estimant que c’est plutôt contre ce phénomène qu’il faudrait lutter. Mais l’essentiel est aussi ailleurs « Derrière, il y a bien d’autres métiers, entreprises de ménage, artisans… c’est une économie. », précise-t-il. Et selon lui, changer tout du jour au lendemain aura des con-
sé quences. « C’est difficile à faire comprendre » ajoute Alexandre Duret regrettant « le manque de concertation avec les professionnels de l’immobilier qui ont des idées et des suggestions ». « Il faut une vision globale et écrire une feuille de route », estime-t-il.
des quotas controversés
« D’accord pour l’enregistrement et le changement d’usage », poursuit le professionnel, même si le dernier a entraîné un retard dans l’ouverture des réservations pour la saison à venir. Mais les quotas sont « un mauvais signal décourageant les investisseurs », affirme-t-il. On peut répondre qu’il s’agit justement de cela, décourager ces acquéreurs en quête de rentabilité spéculative. Pour Alexandre Druet, ils restent peu nombreux. « L’essentiel du marché c’est 60 à 61% de résidences secondaires et c’est historique », affirme-t-il. Soit une clientèle investissant souvent pour rejoindre l’île à l’heure de la retraite et louant occasionnellement pour financer l’acquisition ou de futures charges, explique-t-il, appuyant son argumentation sur le témoignage récent d’un confrère dont des clients ont finalement décidé d’aller acheter ailleurs face à l’obstacle des quotas.
Autre point d’achoppement, la non cessibilité. Car seul le demandeur est titulaire du changement d’usage. En cas de décès par exemple, les héritiers d’une résidence secondaire seront sortis du marché et devront reprendre la totalité des démarches, quitte à se retrouver en liste d’attente si les quotas sont atteints. Une situation injuste pour Alexandre Druet concluant par la vigilance nécessaire sur « une évolution à regarder avec des dommages collatéraux probables à trois ans ».
Point d’étape à la CdC « Oui c’est sûr, le marché est désormais contraint et plus concurrentiel pour les professionnels qui devront aller chercher des clients aussi ailleurs », assume Peggy Luton face aux arguments livrés par Alexandre Druet. Et si la viceprésidente déléguée au logement à la
CdC reconnaît volontiers l’hémorragie causée par les non professionnels s’improvisant gestionnaires de biens (cela relevant de la législation nationale), elle tique sur l’absence de concertation, se référant à l’ensemble des informations et explications données aux acteurs du marché. « C’est sûr on peut toujours faire plus mais quand même… », conclut-elle.
Sur le dernier trimestre 2024 la Communauté de Communes a traité l’ensemble des dossiers dits prioritaires, c’est-àdire à la taxe de séjour acquittée, sur le fondement de quotas calibrés à hauteur de trois mille quatre cent soixantequinze, chiffre revu à la hausse car avaient été omises les personnes réglant la TS directement via les plateformes.
« Les quotas n’étaient pas atteints », souligne Peggy Luton évoquant seulement deux refus réels, un non prioritaire et quelques autres pour dossiers incomplets. Depuis le 1er janvier c’est au tour des nouveaux entrants et « il reste encore un peu de mou. ».
Sur la question des ensembles de logements en meublés de tourisme alors qu’ils devraient être en résidence de tourisme voire en service hôtelier, « nous les invitons à rentrer dans les cases professionnelles », précise Peggy Luton ajoutant qu’il n’y a « aucune dérogation aux quotas par demandeur : deux c’est deux ».
Sur les aides aux travaux de réhabilitation, l’un des volets du PLH*, la vice-présidente déléguée au logement évoque « déjà pas mal de demandes ». Mais pour avancer, « nous attendions le vote du budget et la décision sur le dispositif Ma Prime Renov’. Annoncé à la baisse, il a finalement été ajusté à sa consommation réelle en 2024 », se réjouit-elle, même si un reliquat d’incertitude demeure concernant le système Loc Avantages.
Peggy Luton nous annonce une seconde édition des Assises du Logement pour le mois de mars. Sur l’autre versant, un recours contentieux a été déposé devant le tribunal administratif de Poitiers par un collectif regroupant professionnels de l’immobilier, commerçants et propriétaires. Sur quel fondement ? Alexandre Druet ne veut pas le préciser, estimant que « la justice doit suivre son cours ». Un recours déposé en fait à deux reprises. « Nous avons dû recommencer en décembre puisque le nombre maximum de biens acceptés en meublés de tourisme était faux », ironise-t-il quelque peu.
Côté face, côté pile, la régulation ne va pas de soi et les nouvelles règles en place n’ont pas fini de faire parler d’elles… Pauline Leriche Rouard
La chorale du Collège Les Salières fête en 202 5 ses vingt ans d’existence. Soixante-et-un enfants y participent cette année. Ils chanteront le 3 juin dans un grand concert à La Rochelle en compagnie de cent-vingt autres collégiens de l’agglomération rochelaise.
C’est une véritable institution au sein du collège de Saint-Martinde-Ré : la chorale réunit chaque année, et cela depuis deux décennies, entre cinquante et soixante enfants. Les élèves, de la 6e à la 3e, se retrouvent une fois par semaine durant la pause méridienne pour chanter, sous l’égide de Maud Richez. « C’est un vrai temps à part », décrit la professeure de musique des Salières. « C’est un moment calme, qui nécessite de la concentration et de l’écoute. Il n’y a pas d’évaluation et on chante tous ensemble pendant trente minutes pour le plaisir. La chorale aide beaucoup d’élèves à l’adolescence, pour être mieux dans leur peau, prendre de l’assurance. Elle leur permet aussi de
mener un projet jusqu’au bout et de s’intégrer dans un groupe autre que le groupe classe. Ça aide à se surpasser, c’est un vrai travail de mémoire et de concentration. Bref, c’est positif dans plein de domaines ! »
Polyphonie
Maud Richez a lancé la chorale dès son arrivée dans l’établissement en 2005. Au fil des années, le projet a pris différentes formes, parfois en solo et le plus souvent en partenariat avec d’autres collèges. Depuis dix ans, il se mène en collaboration avec les Collèges Pierre Mendès France de La Rochelle et Marc Chagall de Dompierre, et aboutit à un grand concert réunissant les trois établissements
L’ é cole du spectateur, une option unique en france En parallèle de la chorale, Maud Richez a lancé en 2015 l’École du spectateur. Une option qui n’existe nulle part ailleurs en France, et qui est proposée aux élèves de 4 e et 3 e. Encadrée par Maud Richez et trois autres enseignants, elle offre la possibilité aux enfants d’assister à trois spectacles de La Coursive, de rencontrer des artistes, de visiter des théâtres, des musées et de bénéficier d’un parcours « découverte des métiers du spectacle vivant ». Un voyage à Paris est également organisé tous les deux ans. Permettant le développement de la sensibilité et la créativité artistique, l’École du spectateur favorise aussi le développement de l’esprit critique et séduit 48 enfants chaque année scolaire.
en fin d’année. Leurs professeures respectives, Monya Quintard et Delphine Chardes, choisissent avec Maud Richez un thème à chaque fois différent, comme « Chœur sans frontières » en 2024 ou « Les années 80 » actuellement.
« On alterne des sujets sérieux avec des thèmes plus légers. L’année dernière on avait travaillé des chansons autour de la tolérance, comme California Dreamin’ ou Là-bas de Goldman. Pour les années 80, on chante du Téléphone, France Gall, Queen ou encore Eurythmics. Nos choix portent sur des chansons en français, mais aussi quelques-unes en anglais, plutôt faciles à mémoriser, et on varie les caractères. Mais surtout ce sont des chansons que l’on doit pouvoir retravailler en polyphonie, c’est-à-dire que les chanteurs vont interpréter différentes voix en même temps. Cette chorale est un niveau au-dessus de ce qu’on fait en cours ! »
180 enfants sur scène
Chaque année, une dizaine de chansons sont travaillées, et cela dès le mois de septembre. Arrive ensuite le mois de février et une première rencontre a lieu avec les autres collégiens. Cette année ils se sont tous rassemblés le 6 février au Collège Mendès France pour travailler les six premières chansons apprises. Ils ne se reverront pas avant la veille du concert au mois de juin, pour répéter ensemble durant une journée. Puis, le jour même, ils rencontreront les quatre musiciens qui les accompagneront. Le concert aura lieu à la salle Bernard Giraudeau de La Rochelle avec deux représentations d’affilée dans la même soirée afin de pouvoir accueillir tous les parents et amis des cent quatre-vingt élèves. Une telle organisation est rendue possible grâce au soutien financier de l’Association des professeurs d’éducation musicale de la CharenteMaritime, ANATOLE. Comme de vrais
professionnels, ces enfants vont pouvoir monter sur scène et chanter en compagnie de musiciens professionnels devant un public venu nombreux. Petit plus : la participation apporte un bonus pour le Brevet !
Aurélie Bérard
Le collège Les Salières participe en 202 5 au concours national ACTEE.CUBE.S qui incite les établissements publics à réduire leur consommation énergétique et leur production de CO2. Les actions de sensibilisation ont commencé en janvier et portent déjà leurs fruits.
QCUBE.S depuis sa création il y a six ans. ACTEE* est un programme porté par la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies, et a pour objectif d’aider les collectivités à développer des projets de rénovation des bâtiments publics. Les concours CUBE.Ecoles, CUBE.S pour collèges et lycées et CUBE Ville pour les bâtiments publics, incitent les e cologie
u’ils soient élèves, enseignants, agents techniques ou administratifs, ce sont tous les occupants du Collège Les Salières qui s’engagent, collectivement, dans ce défi : réduire la consommation en énergie de l’établissement. « Le projet, c’est de diminuer la quantité de CO2 produite par l’utilisation du bâtiment. Et pour y arriver : il faut diminuer nos consommations d’énergie »,
résume Alain Reydet, professeur de physique-chimie. Il est, avec trois de ses collègues, Fanny Brezault, également prof de physique-chimie, Maud Enet et Karine Brochard, toutes deux profs d’espagnol, au cœur de cette initiative. « Le concours, c’est la carotte. L’objectif derrière est de changer les habitudes des occupants, les sensibiliser à la problématique. Il faut que les gens prennent possession
de ça et le pérennise, au collège mais aussi dans leurs vies de tous les jours », insiste-t-il. « Les principaux pôles sur lesquels nous pouvons agir sont le chauffage, la ventilation, la clim, la réfrigération, la bureautique et l’éclairage. »
12% d’économie en moyenne Plus de mille collèges et lycées ont déjà participé au concours ACTEE.
établissements à réaliser des économies d’énergie pendant un an, et tout cela sans effectuer de travaux. Les participants des éditions précédentes ont réalisé en moyenne des économies de 12 %, allant jusqu’à 40 % pour les plus performants.
ateliers et expériences
Le lancement du projet a eu lieu aux Salières le 19 décembre avec l’organisation d’ateliers sur le réchauffement climatique auxquels ont participé les élèves de 6e, 5e et 4e. Les quinze classes ont ainsi été sensibilisées par le biais d’expériences, de quiz et de débats. Plusieurs autres temps forts seront organisés au fil des mois, mais
les élèves se sont immédiatement pris au jeu et les quatre enseignants constatent déjà le résultat de cette première action de sensibilisation. « Les enfants, d’eux-mêmes, veulent éteindre des lumières dont on n’a pas besoin, ou baisser le chauffage s’ils estiment qu’il est trop fort », affirme Fanny Brezault. « Ils reprennent même certains de leurs professeurs ! On voit aussi que les portes des couloirs ne sont plus grandes ouvertes comme bien souvent auparavant. Ils ont commencé à agir ! »
Plusieurs expériences vont être menées, comme le retrait d’une ampoule sur deux dans certains couloirs, ou encore
à trouver des solutions concrètes contre le réchauffement climatique.
l’installation de réflecteurs de chaleur derrière les radiateurs. Des mesures seront faites via des caméras thermiques et un wattmètre pour constater l’énergie utilisée par tel ou tel appareil. « Et nous allons organiser une journée gros pull avant les vacances de février », complète Maud Enet. « On va baisser le chauffage dans tout l’établissement et il faudra venir bien habillé. Des actions comme ça, on sait que ça va faire baisser la facture d’électricité de manière significative. Les enfants sont même plus extrémistes que nous : ils auraient aimé faire deux jours sans électricité ! »
éco-délégués
Afin de motiver tout le monde, un prix est en jeu. Le CUBE d’Or sera décerné à l’établissement le plus vertueux. Pour cela, la facture d’électricité 2025 des Salières sera étudiée avec soin, et comparée à celles des trois dernières années. Pour réussir ce pari, l’établissement peut compter sur l’appui des éco-délégués du collège. Vingt-sept enfants, encadrés par Maud Enet et Karine Brochard, qui se réunissent toutes les semaines et mènent différents projets. « On a mis en place des nichoirs, des ruches, travaillé autour du recyclage », explique Karine Brochard. « Nous rencontrons différents acteurs de l’environnement, comme des agriculteurs ou les écogardes de l’île ». Cet engagement en faveur du développement durable a déjà valu en 2022 au Collège la labellisation E3D**. Alors, pourquoi pas le CUBE.S d’Or 2025 ? Comme diraient les quatre enseignants engagés dans le projet au collège : en avant toute !
Aurélie Bérard
*Action des Collectivités Territoriales pour l’Efficacité Énergétique.
**Établissement en Démarche Globale de développement durable.
r é à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.
Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer
Rédaction, photos : Fabrice Argelas, Aurélie Bérard, Catherine Bréjat, Jacques Buisson, Lucile Dron, Pauline Leriche Rouard, Jordan Riché, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 - Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 - rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240
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La version « demande est prévoir, acceptation
Après une réunion publique le 6 août dernier, Gérard Juin est revenu devant les Boitais pour une présentation détaillée du Pôle Santé en phase de lancement.
Une centaine d’entre eux ont répondu au rendez-vous fixé le 7 février, signe que le Pôle Santé, « proposition numéro six présentée en 2019 », mobilise l’attention.
Stratégie de territoire et stratégie locale
« La position centrale du village est un avantage à faire valoir », affirme Gérard Juin, évoquant les habitants du nord de l’île, qui pourront bénéficier de services de santé à une vingtaine de kilomètres au lieu des quarante nécessaires pour rejoindre La Rochelle. Il y a aussi « un gros intérêt économique de garder un secteur d’activité en centre village pour maintenir vie et dynamisme à l’année », souligne-t-il en référence à la localisation du Clos Marin, bénéficiant de plusieurs parkings à proximité, « même si pour certains, il faut marcher un peu », re-
e n V ironnement
connaît l’élu avant de rappeler la vocation du site, « historiquement centre de santé ayant des praticiens en place ».
une intégration réussie
Parmi les vingt-quatre projets issus du concours d’architectes, celui de Christophe Pillet a été choisi à l’unanimité car proposant « une intégration parfaite à l’environnement, respectant le concept de clos et valorisant l’îlot de verdure existant avec l’apport de treize nouveaux arbres », précise Gérard Juin qui évoquera plus tard l’attention portée aux demandes des riverains concernant les façades extérieures des bâtiments, avec notamment des études d’impact sur la lumière.
Le pôle santé en détails
Outre le bâtiment existant, deux autres en R+1, reliés par une passerelle ex-
térieure. Au rez-de-chaussée du bâtiment facial, huit espaces aménagés, dont cinq à destination des kinésithérapeutes, trois étant déjà là et « deux à venir dont un enfant du pays », se réjouit Gérard Juin ajoutant une grande salle de mobilité. A l’étage, le podologue et son espace sur mesure, et une autre salle de 19m² dite de « rotation » pour accueillir les praticiens qui ne seront pas là tous les jours.
Sur la droite et répartis sur rez-dechaussée e t étage les médecins généralistes (trois plus un nouveau), gynécologue et salle technique pour l’Imagerie, Gérard Juin rappelant qu’ « un généraliste est aussi un spécialiste puisque choisissant l’option médecine générale après l’Internat ». Sur l’autre versant du site, le bâtiment d’origine et à droite, deux ophtalmologues et un orthoptiste.
« A 90% de chances, le pôle vision de Lagord s’implante au Bois-Plage », confirme Gérard Juin, rappelant que ces spécialistes ont plus de 20% de leur clientèle sur l’île de Ré.
Gros budget mais aucun regret sur son autonomie Affichés, les chiffres sont là : 2,9 M € de travaux et 700 K€ d’études, sources de vives contestations argumentées par l’opposition au fil des conseils municipaux. « Ah oui, ça fait parler ! », lance Gérard Juin, mais « ça va coûter moins cher que ça », poursuit-il évoquant « 15 à 20 % de subventions » pour un projet « favorablement accueilli par la
Préfecture mais aussi par la Sénatrice Corinne Imbert ». « Je ne regrette pas d’avoir envisagé la budgétisation autonome », explique l’élu, soulignant que « les projets soutenus par le Département sont aujourd’hui bloqués.»
autour du pôle santé
« Il faut avoir une vision », estime l’élu, évoquant le terrain acquis quasiment en face du pôle pour du stationnement dédié aux professionnels de santé, avec option de futurs logements pouvant accueillir remplaçants et médecins juniors - « la seule chose que le Département veut bien financer ». Gérard Juin cite aussi le terrain de 700m² longeant la place Raymond Dupeux, acheté par la commune, sur lequel s’implanteront de nouveaux services et commerces et pourquoi pas des logements pour les salariés saisonniers. Pour conclure ni question ni remarque mais une intervention très applaudie d’Annick Dellaleau, présidente du Foyer du Bois, ayant mené sa petite enquête, auprès de ses adhérents et de la population. « Je suis très contente » annonce -t-elle, « on en a assez que tout soit déplacé en zone artisanale et hors des villages. On veut que le pôle santé reste où il est car nous prenons de l’âge », assure-t-elle en référence à l’une des objections originelles avant d’ajouter : « avant il y a eu parfois de l’argent dépensé mal à propos ». Ce sera aux Boitais de trancher prochainement…
Pauline Leriche Rouard
Rendez-vous traditionnel de janvier, l’opération Un sapin pour ma dune s’est déroulée le 1 9 janvier au Bois-Plage et à La Couarde.
Initiée il y a dix ans par l’actuel maire du Bois-Plage, Gérard Juin, avec la création de l’association Dune Attitude, l’opération annuelle de récupération des sapins de Noël à destination des dunes a fait depuis des émules.
Beaucoup de sapins au Bois-Plage La récolte a été bonne, signe que le public a pris le réflexe de déposer les sapins dans les bennes dédiées. Récupérés par les services municipaux, ils sont ensuite amenés sur un site choisi sur les conseils du technicien agroforestier de l’ONF Thomas Tchiboukdjan. En ce dimanche matin ensoleillé, rendez-vous était donné à l’entrée de la plage de Bidon V mais c’est finalement vers la plage du Pas des Sauzes que Gérard Juin et cinq élus municipaux entourés de (quelques) Boitais fidèles au poste, se dirigent pour installer les sapins comme chaque année, sur la frontière entre
dune et plage, là où ils retiendront le sable porté par le vent pour créer un grillage naturel.
a La Couarde l’après-midi
Rendez-vous aux Prises pour installer les sapins sur les descentes de plage fermées. L’idée était au chantier citoyen mais force est de constater que de citoyens il n’y a pas, avec seulement trois personnes dont le 2ème adjoint Denis Giraudeau et Thomas Tchiboukdjan de l’ONF. Que s’est-il donc passé ? A priori, l’ONF n’était pas très intéressé et la CdC a mis un peu la pression nous explique Lucie Sapin. D’où une programmation un peu tardive et la communication avec. Du coup, les sapins ont été mis en place quelques jours plus tard par la Verdinière, nous précise la chargée de communication couardaise.
Couplée à d’autres initiatives comme l’interdiction de marcher sur les dunes,
Retenant le sable, branches et troncs de sapins formeront bientôt un grillage.
la démarche riche de sens a montré ses bienfaits. Avec quelques soucis en cas de tempête peu après leur mise en place, les sapins étant parfois dispersés jusqu’au rivages de Sainte-Marie. Ce qui freine peut-être la motivation de l’ONF, tandis que du côté des participants, une plus grande mobilisation citoyenne serait bienvenue.
Pauline Leriche Rouard
On se souvient des premières cérémonies de vœux du président fraîchement élu de la CdC, il y a plus de seize ans, dans la salle du Conseil, à Saint-Martin. De l’eau a coulé sous les ponts, satisfécits ou mécontentements s’expriment selon les attentes de chacun, mais force est de constater que cet exercice quelque peu obligé, moment fort de la vie insulaire, attire toujours plus de Rétais.
Certains diront que les convives viennent pour le cocktail, pour le (petit) cadeau, pour rencontrer du monde... ou pour prendre connaissance de l’action et des projets de la CdC. Tout cela certainement à la fois, mais ce n’est probablement pas la tablette de chocolat de l’an passé ou le pot de fleur de sel de cette année qui justifient de se déplacer, pour certains du nord de l’île, et de rester assis près de deux heures. Faisons fi des mauvaises langues, la vérité est ailleurs. Lionel Quillet est plutôt bon en one man show, même si en l’occurrence tous ont droit à leur moment de « gloire » : le maire accueillant, la conseillère départementale représentant la présidente du Département, le conseiller régional représentant le président de Région, le député et le secrétaire général de la préfecture. Voilà pour les « VIP ». Pour la « couleur locale », l’incontournable Ecole de Musique et ses jeunes et talentueux musiciens, le champion planétaire, Couardais, Antoine Albeau, le téméraire skipper rivedousais du Vendée Globe, Antoine Cornic, mais aussi l’artiste insolite Shoodrik (Cédric Surmin) et les dynamiques Sauniers (du nord) de l’île de Ré.
un one man show rôdé
Puis place donc au One man show. Devenu plus sobre, plus classique aussi au fil des années, mais toujours très applaudi par un public de près de mille personnes. Pas mal pour une mi-janvier sur l’île de Ré !
Evidemment, le président en exercice, qui a repris du poil de la bête après le passage à vide ayant suivi sa défaite aux élections départementales de 2021 - les échecs forgent son homme - ne pouvait pas laisser passer la bonne nouvelle venue des statistiques INSEE traditionnelles de début d’année : La population rétaise est en augmentation. Inférieure à 14 000 habitants lors de la construction du Pont en 1988 (13 969 habitants en 1990), elle en a gagné presque 4 000 puisqu’ont été récemment recensés 17891 habitants. Comment expliquer cette progression, malgré les départs, la démographie défavorable, la difficulté de se loger et la cherté de vie sur le territoire ? L’effet
Covid bien sûr, les transformations des résidences secondaires en résidences principales qui s’accélèrent, amenant des adhérents dans les associations et des clients pour la vie économique... Mais aussi, l’action politique, ce pour
quoi les élus du territoire se battent chaque jour : la création de logements sociaux en location ou en accession à la propriété, la sécurité de vie qu’offre l’île, un niveau de services du quotidien que nous envient bien des territoires ruraux : services médicaux, de secours, de gestion des ordures... et pour le moment le maintien d’une école par village, avec deux RPI existants dans le nord de l’île et un nouveau en cours d’élaboration entre La Couarde et Saint-Martin, dont des classes voire les écoles seraient menacées sans ce rapprochement.
La richesse de la vie associative, avec près d’un tiers des habitants membres d’une association, n’est pas non plus étrangère à cette fidélisation de population îlienne.
une CdC très impliquée sur le territoire
L’action politique de la CdC, pas toujours perçue à son juste niveau par tous, a des incidences sur la vie quotidienne de chacun, mais se mesure aussi à l’aune des investissements réalisés : 80 M € depuis 2008, dont 25 M € pour le logement social, l’immobilier, le foncier et les subventions aux bailleurs sociaux ; 5 M€ pour la petite enfance (crèches, MAM, RAM...), la jeunesse et l’adolescence (Ré-Jeunesse) ; plus de 7 M € pour la culture et le patrimoine (La Maline, Pays d’Art et d’Histoire...) et 4,5 M€ pour les pistes cyclables, avec la volonté désormais de faciliter la mobilité douce du quotidien. Mais aussi, 15 M € pour la défense des côtes, avec une politique qui fut avant-gardiste au lendemain de Xynthia ; plus de 4 M€ pour les fonds de concours versés aux communes pour leurs équipements sportifs ; 4,5 M € via l’écotaxe (payée au pont) pour la préservation de l’environnement. ; enfin, 11 M€ pour la gestion des déchets, avec des équipements devant légalement être dimensionnés pour répondre aux
besoins du pic estival de population.
Lionel Quillet a souligné le rôle des partenaires de la CdC dans sa stratégie de territoire : citons notamment et de façon non exhaustive : les Programmes d’Actions de Prévention des Inondations avec l’Etat, la Convention d’insularité avec l’Education Nationale, les Contrats Territoriaux Milieux Aquatiques avec l’Agence de l’Eau, l’Etat et ses partenaires, le Programme Local de l’Habitat... Parmi les récents ou actuels travaux entrepris par la CdC, citons le Centre de transfert des déchets reconstruit, les terrains de sports de sable couverts (l’aRÉna), la réhabilitation des locaux du quai de la Criée à Ars. Urbanisme, habitat et économie représentent aussi un gros volet d’action.
Le logement, pierre angulaire de la vie rétaise Pierre angulaire de la vie permanente sur l’île, les programmes de logements sociaux continuent : 25 logements démarrent en ce début 2025 à SaintMartin. Et le Programme Local de l’Habitat vise à remettre sur le marché du logement permanent, via des aides à la rénovation, ceci en plus de la régulation des meublés de tourisme lancée en 2024.
Projet stratégique de l’île de Ré, le logement reste la pierre angulaire de l’action de la CdC et des Communes avec 750 demandes de logements pour habiter l’île, dont 450 émanant de Rétais. 1200 logements publics sur l’île, 25 M€ mis sur la table par la CdC depuis 2008, des efforts très importants de certaines communes... Sujet sans fin, avec l’évolution de la composition des familles au cours de la vie et la faible rotation... Toutefois indispensable. Moment très attendu, les échanges sociaux et le buffet ont clôturé cette soirée.
Nathalie Vauchez
IElu minoritaire au Conseil municipal de Sainte-Marie de Ré et à la CdC, Didier Guyon, entouré de son groupe « Sainte-Marie de Ré Autrement », a souhaité évoquer devant la presse quelques sujets d’actualité maritais et rétais. © Nathalie Vauchez
l l’assure, il n’est pas (encore) en campagne électorale pour 2026. Parmi l’équipe, Marie-France Bonté et François Léonard ne se représenteront pas en 2026, tandis que Marie-Hélène Scotto La Masses, Jean-Yves Breilloux et Didier Guyon « réfléchissent ».
Plus de concertation réclamée à cors et à cris
A l’ordre du jour, quatre sujets. L’aménagement de la place d’Antioche, pour lequel à leurs yeux la concertation a été insuffisante : « Il y a eu deux réunions publiques d’information descendante, les commerces ont répondu à une enquête », mais pas de vraie concertation estiment les élus minoritaires. « On aurait pu éviter d’enlever l’arbre, l’argument du cabinet d’architecte ne tient pas, avec huit mètres d’espace pour faire passer la route. L’arbre a pu, grâce à des interventions citoyennes, être replanté au cimetière, c’est une bonne chose. » « Nous souhaiterions aussi qu’une zone 20 - et non 30 km/h - soit instaurée pour favoriser l’accès piéton. » Surtout, le groupe minoritaire focalise sur l’aire de jeux, qui sera agrandie et implantée au Clos Faquet, juste derrière la place. « Les enfants devraient être au centre de la place, y compris au plan symbolique. A aucun moment la Commission Cadre de Vie n’a été réunie. La concertation, ce devrait être la possibilité pour les citoyens de donner leur avis. Il faut de la concertation dans une commune. » « D’ailleurs, sur le réaménagement de la place de l’Eglise, il y a une vraie concertation, avec des ateliers participatifs. On ne demande pas une démocratie participative à tout va, mais pour les projets les plus importants. »
« Pour la place d’Antioche, on espère quand même que le résultat va plaire, on sait par avance que ce sera raté pour l’aire de jeux. Le déroulement des travaux avance et est bien suivi par la municipalité. La concertation avec les commerçants a été satisfaisante. »
Privilégier la vie de la commune
Autre sujet qui « chagrine » Didier Guyon, la Maison de l’Habitat annoncée par la Communauté de Communes (dans le cadre du Programme Local de l’Habitat), qui sera hébergée à Sainte-Marie. « On l’a appris lors de la délibération du Conseil communautaire, il n’y a eu concertation ni de la CdC, nie de la mairie. Ce lieu, au 2 place de la République, qui abritait anciennement le Pôle Emploi a ensuite hébergé l’espace de co-working, puis une « agence immobilière », il pourrait favorablement être dédié à des asso-
ciations culturelles et de loisirs de Sainte-Marie, ce pourrait être une maison des associations ou des jeunes. En plus Sainte-Marie n’est pas centrale géographiquement, il aurait mieux valu implanter cette Maison de l’Habitat au centre de l’île, cela aurait pu être aussi dans les locaux vides de l’hôpital de Saint-Martin. Ce projet de PLH et Maison de l’Habitat, j’y crois, mais il n’a pas été assez travaillé. », explique en substance Didier Guyon.
am Stram Graines, un beau projet
A contrario, satisfecit clairement exprimé par Didier Guyon à l’égard du projet de végétalisation des cours des écoles, baptisé Am Stram Graines, « fait en lien avec la CAUE 17, avec une concertation et des ateliers participatifs auxquels ont participé toutes les parties prenantes, y compris les enseignants, les parents et les enfants... »
« La 3ème voie du pont m’interpelle »
Enfin, le dernier sujet abordé concerne la réouverture de l’étude du projet de la troisième voie du Pont. « Cela m’interpelle, car au-delà du Pont, la voie dédiée aux transports en commun et véhicules de sécurité longerait l’itinéraire sud. On a parlé d’une prolongation jusqu’à Sainte-Marie. Cela veut-il dire que le pôle d’échanges multimodal de Sablanceaux serait déplacé à SainteMarie ? La voie qu’il faudra créée et ce déplacement potentiel abîmeraient notre commune. », estime « Sainte-Marie de Ré Autrement ».
« Pour 2025, nous avons des idées et nous aimerions un peu de concertation, à commencer par une réunion publique autour du projet de Village Artisanal. Nous aimerions aussi que la petite salle
de l’ancienne école de La Noue soit rouverte pour les associations aussi en hiver. Au sujet de la RD entre La Noue et La Flotte, les travaux sont enfin mis à l’ordre du jour par le Département et nous souhaiterions aussi une meilleure sécurisation de la route du Paradis,
Les réponses de Gisèle vergnon
entre le pont-point de Sainte-Marie et La Flotte. Concernant Le Fougerou, on n’a jamais été contre ce programme de logement, sur lequel il n’y a toutefois pas eu de concertation. Nous nous sommes juste abstenus lors du vote d’un budget supplémentaire de 700 K €, n’ayant pu obtenir le plan de financement et la Commission des Finances n’ayant pas été réunie. Quand on n’a pas les informations sur un projet, on s’abstient, on conteste la méthode. »
Didier Guyon va-t-il se lancer comme tête de liste, à l’instar de 2020, dans la campagne électorale des municipales de 2026 ? « C’est un collectif d’abord, il me faut réfléchir au contenu du projet, si j’y vais ou pas, et constituer une équipe. », explique-t-il.
Il est toutefois de notoriété publique sur Sainte-Marie que plusieurs réunions de préparation ont déjà eu lieu, sous l’étiquette « Sainte-Marie de Ré Autrement. »
Propos recueillis par Nathalie Vauchez
« Concernant la place d’Antioche, il y a eu deux réunions de concertation, au cours desquelles nous avons sollicité les avis et suggestions, une réunion également avec les commerçants, et tout le monde sait que je suis en réunion de chantier, sur place, tous les jeudis, les habitants viennent me parler. Pour l’arbre, bien que son abattage était prévu dans le permis d’aménager validé par la DREAL, l’ABF et la Préfecture, nous l’avons avec l’aide de deux pépiniéristes transplanté au cimetière. Il y a deux arbres à côté, la largeur n’était pas viable pour implanter la voie de circulation et nous planterons douze nouveaux arbres. Concernant les jeux pour enfants, nous avons bien entendu écouté les riverains et les assistantes maternelles, qui y sont très souvent. Au lieu des trois jeux actuels, deux seront maintenus sur la place et une grande aire de jeux sera aménagée au Clos Faquet, plus sécurisé pour de jeunes enfants. Pour les 20km/h ce n’est pas une mauvaise idée, nous attendons pour cela que l’aménagement de la place soit terminé. »
« Pour la Maison de l’Habitat, j’ai clairement expliqué lors du Conseil d’octobre dernier que ce bâtiment de la place de la République avait toujours eu une vocation économique et la garderait, on en a parlé plusieurs fois au dernier trimestre 2024. Il y aura une dizaine de personnes, entre les permanences de la CdC, les partenaires tels le CRER, la CAPEB, ou encore l’ANAH. Si l’espace total de 160 m2 peut paraître grand, il est en fait constitué de petits bureaux et d’un grand couloir et l’étage n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite, on ne peut y mettre que des bureaux de travail, et non de l’accueil du public. C’est moi qui ai proposé ce bâtiment à la CdC, après que l’entreprise qui l’occupait ait déposé le bilan. Le bail avec la CdC sera de trois ans maximum, aussi tout peut évoluer. Cela me parît une bonne chose pour Sainte-Marie d’accueillir une Maison dédiée au logement, aux économies d’énergie, etc. »
« Enfin, concernant le projet de troisième voie du pont et de voie prioritaire sud avec prolongement possible jusqu’à Rivedoux, je soutiens mordicus qu’il a été présenté longuement aux élus communautaires, Patrice Raffarin était alors membre du Bureau de la CdC et 1er VP à la mobilité, et ce projet a toujours été présenté comme entrant et sortant. Le prolongement vers Sainte-Marie s’arrêterait à la hauteur de la rue de Laguin, à l’extérieur du village, cent mètres plus haut que le rond-point. Et il ne modifierait en rien l’implantation de la plateforme multimodale de Sablanceaux, aménagée par le Département il y a quelques années, avec un budget conséquent. »
Nettoyer, curer, désenvaser… sur l’Ile de Ré, toute méthode innovante mérite le détour. Chose faite le 21 janvier dans le port d’Ars-en-Ré.
Le rendez-vous est matinal et frisquet. Informée par Bruno Camuset, Président de l’AMIGO* et secrétaire de l’URCAN* de la démonstration de curage, nous voilà sur la jetée du port d’Ars en attente de l’arrivée de cette machine prometteuse. Sont également présents pour l’occasion les associations AUPAR* et APPRP* ainsi qu’Etienne Caillaud, 1er Adjoint de la municipalité en charge du port et bien sûr son capitaine Boris Monchy.
Prestation clé en mains
La machine en question a des allures de jouet et c’est l’un de ses atouts aux dires d’Emmanuel Brissonneau, dirigeant fondateur de la société MT Faucardage, née en 2019 et spécialiste des milieux aquatiques allant des rivières jusqu’à l’océan en passant par étangs, lacs ou bassins. Capable de gérer l’organique et le végétal, l’entreprise charentaise revendique des
propositions économiques, vertueuses pour l’environnement et, détail non négligeable, gère l’ensemble des autorisations administratives et réglementaires. D’où l’oreille attentive de ses interlocuteurs insulaires qui ne demandent qu’à voir.
Petite, maniable et agile
On s’attendait à l’un de ses gros engins déjà vus mais non… voilà en effet une machine surprenante par sa taille réduite, ne nécessitant pour la transporter et l’utiliser qu’une voiture (assez grosse quand même), une remorque et un conducteur. Taille modeste donc et agilité correspondante : glissant de la remorque abaissée, là voilà déjà dans l’eau, prête à faire son office à l’entrée du chenal du curé, zone test choisie par le capitaine du port Boris Monchy car riche en vases compactes. La hauteur d’eau est entre un mètre cinquante et deux mètres et le bras de la machine
p olitique touristique
s’active, brassant les vases ensuite évacuées latéralement par un tuyau. Pour le résultat final, il faudra un peu de patience et surtout revenir plus tard… à marée basse.
techniques et évacuation
Utilisant la méthode de rotobrassage, la machine décompacte et aspire les sédiments par un tuyau qu’elle peut déposer jusqu’à quatre cent mètres au large. Autre solution d’évacuation, les côtés des zones nettoyées pour venir par exemple consolider les berges, ou encore le stockage dans une zone non navigable. Ajoutons à cela qu’elle peut travailler en eau profonde mais aussi avec seulement trente centimètres et qu’au vu de sa taille et de sa maniabilité, elle n’exige pas le retrait des pontons flottants ni celui de tous les bateaux, permettant
Ce qu’ils en pensent
d’éviter nombre de contraintes. Enfin, elle est capable d’utiliser la technique du jet à haute pression pour des zones denses et compactes « comme celles des souilles du Goisil par exemple », précise le président de l’AMIGO Bruno Camuset. Pour conclure, combien ça coûte ? 1 300 € HT par jour, dégressif jusqu’à 900 € HT à partir du septième jour, prenant en considération que par journée de travail peuvent être traités 350 à 400m3 de vase. Très abordable selon l’avis général… Voilà donc une prestation, une méthode et une machine qui semblent avoir tout bon.
Pauline Leriche Rouard
*AMIGO : Association des Amis du Port du Goisil / URCAN : Union Rétaise des Associations Nautiques / AUPAR : Association des Usagers du Ports d’Ars en Ré / APPRP : Association de la Plaisance et du Port de Rivedoux-Plage.
Interrogés a postériori du résultat, parole aux acteurs concernés : Pour Boris Mouchy, le résultat n’est pas optimum mais « il travaillait à tâtons sur une zone qu’il ne connaissait pas, un bras de quatre mètres aurait été nécessaire (un de deux mètres à été utilisé) et la méthodologie reste à préciser ». « Mais le résultat est assez probant », ajoute le capitaine du port d’Ars. C’est un bon outil d’entretien, une des étapes à coupler avec le travail de la capitainerie », précise-t-il, estimant qu’il faut un bouquet de solutions pour une meilleure efficacité.
De son côté, le 1er adjoint Etienne Caillaud apprécie la machine « petite, facile à emmener et à retirer ». « J’ai constaté plutôt des trous que des tranchées mais la vase a été décompactée et rendue plus légère. L’idéal serait une zone test dans de bonnes conditions », conclut-il. Quant à Bruno Camuset, il voit là une opportunité pour le Goisil, sur le plan économique mais aussi pratique avec un déplacement simple à la demande et la prise en charge de l’ensemble des démarches réglementaires. D’ailleurs la municipalité couardaise a demandé un compte-rendu. Morale de cette démonstration ? A creuser… sans mauvais jeu de mots, bien sûr.
Président de Charentes-Tourisme et vice-président du Département, Stéphane Villain nous dresse les priorités définies pour 202 5 en matière de tourisme.
Le Département est en grande difficulté du fait de la baisse des droits de mutation, et reste très présent sur ses compétences sociales. Côté tourisme, nous souhaitons accompagner les acteurs du secteur dans une politique collective de la gestion de l’eau, nous intervenons auprès des hébergeurs et des vacanciers, dans une logique d’écoresponsabilité.
Autre sujet nous tenant à cœur, le tourisme solidaire. 40 % des
Français ne partent pas en vacances, on a beaucoup fait pour que notre territoire soit attractif, nous voulons aussi que ceux qui habitent celui-ci puissent en profiter et développer les vacances pour tous, via un fonds de dotation, du mécénat. Grâce à l’expertise de « Vacances Ouvertes », Charentes Tourisme organisera des sessions de sensibilisation à destination des acteurs du tourisme volontaires afin de les aider à mieux comprendre les besoins et attentes de ces publics. Un travail en synergie avec les acteurs sociaux sera également mené pour faciliter cette démarche.
Par ailleurs, un fonds de dotation sera créé en partenariat avec « Essentiem » pour soutenir financièrement ces initiatives et accompagner les départs.
Côté intelligence artificielle, même si
l’on ne peut pas passer à côté de cela avec notamment notre plateforme d’intelligence touristique Zéphyr, dédiée à l’analyse et à la gestion des données touristiques au service des territoires, il ne faut pas occulter le côté humain, il faut que l’humain reste dans les bureaux, on doit trouver un équilibre entre IA et l’humain.
Par ailleurs, la Vélidéale, un itinéraire cyclo-positif, sera inauguré en avril 2025 en Charente, venant renforcer la Vélodyssée, le premier en France avec 3 M d’utilisateurs.
Concernant les tendances de réservation 2025, elles s’annoncent bien, avec les ponts et les vacances de Pâques qui sont favorables, cette année. » Propos recueillis par Nathalie Vauchez
Chaque année le cancer du col de l’utérus tue un tiers des femmes qui en sont atteintes, car détecté trop tardivement. Or le dépistage est facile, indolore et facilement accessible sur l’île de Ré.
après 50 ans, à partir de 40 ans en cas d’antécédents familiaux. Moins développée, avant 2020, la prévention du cancer du col de l’utérus était recommandée tous les trois ans à partir de 30 ans, mais beaucoup de gynécologues la pratiquaient tous les ans. Les nouvelles recommandations de la Haute Autorité de Santé est de pratiquer des frottis assez rapprochés entre 25 et 30 ans pour la recherche de papillomavirus (à 80 % transmissible par voie sexuelle) puis de les espacer.
Découlant des six missions que s’est données la CPTS pour son premier exercice 2024/2025, figurent une série de vingt-et-une actions. Ainsi, l’une des missions concerne la santé de la femme, qui en termes d’action se décline par cette campagne sur le dépistage du cancer du col de l’utérus, démarrée en ce mois de février, via des affiches et des flyers diffusés sur l’île et sur les réseaux sociaux, et qui connaîtra plusieurs « salves » jusqu’à fin juin.
La prévention du cancer du col de l’utérus moins développée que celle du sein
La prévention du cancer du sein est assez facile à mettre en place, d’autant que les femmes concernées reçoivent régulièrement les courriers du centre de coordination des dépistages du cancer Nouvelle-Aquitaine dans ce sens, et que les tests mammographiques sont bien ancrés dans les mœurs (reste toutefois le gros problème des disponibilités de l’IRSA). Ils se pratiquent tous les deux ans
d istinction
En effet, le dépistage du cancer du col de l’utérus par l’analyse des cellules du col et/ou la réalisation du test HPV-HR, au cours d’un frottis, est, avec la vaccination contre le papillomavirus, le meilleur moyen de lutter contre ce cancer. Beaucoup d’idées reçues et de réticences existent et la doctrine concernant la fréquence de ce dépistage a évolué et s’est affinée.
Le test évolue aussi selon l’âge. Pour les femmes entre 25 et 29 ans, le test de dépistage est réalisé par examen cytologique ou examen des cellules prélevées lors du frottis du col de l’utérus : les deux premiers tests sont réalisés à un an d’intervalle ; puis, si les résultats sont normaux, un frottis à trois ans.
Le test HPV-HR quant à lui est réalisé trois ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal ; puis tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, dès lors que le résultat du test est négatif. Au-delà de 65 ans, il n’est nécessaire qu’en cas de saignement ou de surveillance particulière. Il est à noter aussi qu’il n’est pas utile de pratiquer un frottis chez la femme vierge. La vaccination de la jeune-fille et du jeunehomme autour de 12-13 ans permet de se débarrasser du papillomavirus dans 70 à 99 % des cas et la vaccination des
hommes est d’autant plus importante que les cancers ORL liés à ce virus se développent de façon importante.
médecins généralistes et sage-femme sur l’île de ré Par ailleurs, il n’est pas nécessaire de passer par un gynécologue, médecins généralistes et sages-femmes sont parfaitement habilités à le pratiquer, lors d’une consultation de contraception ou de suivi gynécologique de prévention. Ainsi à l’île de Ré, cinq médecins et une sage-femme pratiquent le frottis (voir encadré). A l’origine de cette campagne, Alexandra Benaiteau, médecin à La Couarde et directricecoordinatrice de la Communauté professionnelle territoriale de santé de l’île de Ré* et Claire Soulas, sagefemme à La Flotte. L’idée est qu’entre 25 et 65 ans les femmes fassent systématiquement ce dépistage selon les préconisations médicales en vigueur, et qu’elles restent pour cela sur l’île de Ré, puisque les six professionnelles - toutes des femmes - le pratiquant sont bien réparties sur le territoire : Ars-en-Ré, La Couarde, Le Bois, SainteMarie, La Flotte et Saint-Martin.
accès aux soins pour tous et permanence de celui-ci
Une autre action importante de la CPTS concerne l’accès de tous aux soins, or 1568 patients n’auraient pas de médecin traitant sur l’île de Ré, soit 9,5% de la population (11,8 % au plan national) et parmi eux 25 % sont en situation de fragilité : Affection longue durée, CMU, personnes âgées ou handicapées. La CPTS a donc fait un important travail d’identification des médecins et professionnels de santé sur l’île, recensés sur son site www.ilederesanté.fr avec pour chacun ses éventuels domaines de compétences plus particuliers.
La permanence de l’accès aux soins, toute l’année, y compris le WE, est aussi une dimension mal connue et sous-utilisée sur l’île de Ré, sur l’onglet
« J’ai une urgence » du site, tous les cas de figures et numéros d’appels sont recensés. Les urgences hospitalières de La Rochelle apprécient particulièrement cette organisation rétaise, de nature à les désengorger alors qu’elles sont trop souvent saturées.
Outre la campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus, la CPTS prévoit cette année une campagne de communication concernant les traumatismes dentaires, le Dr Mathieu Oriot, dentiste à Saint-Martin de Ré et membre de celle-ci l’estimant plus que nécessaire.
Un bilan sera fait fin juin 2025, à l’issue de cette première année d’existence opérationnelle de la CPTS, avec à la clé les financements attendus de l’ARS et de la CPAM, selon l’atteinte des objectifs de moyens et de résultats, et de nouvelles missions et actions seront envisagées pour 2025/2026.
Nathalie Vauchez
*Lire nos précédents articles : www.realahune.fr/un-nouveau-dispositif-pourprendre-soin-des-retais/ www.realahune.fr/la-cpts-de-lile-de-re-bientotofficialisee/ www.realahune.fr/un-site-sante-pour-les-retais/
Liste des professionnels de santé
Ars-en- r é : Dr Anne-Charlotte Jauffrais (Médecin) 05 46 29 05 06
La Couarde-sur-Mer :
Dr Alessandra Antonini (Médecin) 05 46 29 81 36
Le Bois-Plage-en- r é :
Dr Bénédicte Renard (Médecin) 05 46 68 70 78
Sainte-Marie-de- r é : Dr Éloïse Goimard (Médecin) 05 46 30 21 21
Saint-Martin-de- r é : Dr Sarah Zweyacker (Médecin) 05 46 09 20 08
La f lotte : Mme Claire Soulas (Sage Femme) 06 33 61 43 05
Mardi 21 janvier 2025, La présidente du Département a reçu des mains du président de la République, Emmanuel Macron, sa décoration d’Officier de la Légion d’Honneur.
Elle a été proposée par Christophe Béchu, ancien ministre de l’Ecologie, et a été informée par... un SMS de Dominique Bussereau, la félicitant, suite à la publication au JO de juillet dernier.
Elue, chef d’entreprise, maire de quatre enfants, engagée depuis vingt-cinq ans, Sylvie Marcilly explique : « Je consacre ma vie aux autres, depuis longtemps
et Christophe Béchu, que je connais depuis longtemps, sait bien comment je fonctionne. Cette distinction vient retracer cet engagement », explique la première présidente femme du Département de la Charente-Maritime, qui a dédié cette distinction à tous les agents du Département.
La CdC et l’Amicale des bénévoles pour le don du sang de l’île de Ré, avec l’appui de l’Etablissement Français du Sang (EFS), s’associent de nouveau pour la bonne cause, ce mercredi 26 février.
Lors d’un récent point, Lionel Quillet, président de la CdC, a rappelé le succès remporté par cette opération initiée en avril 2024. En effet, quatre-vingt-dix poches avaient été collectées. L’élu rétais n’a pas caché ses intentions de faire mieux cette année. De son côté, Gérard Regreny, président de l’association des bénévoles rétais, s’est félicité de la reconduite de l’initiative lancée par la CdC et a remercié les responsables. Il a précisé que l’Amicale se porte bien : quarantehuit volontaires sont recensés sur l’île, aujourd’hui, contre trente-cinq à la fin de 2023. La communication pour la sensibilisation à cette cause éminemment humanitaire se fait de mieux en mieux. Gérard Regreny a mis en avant l’importance de la participation des bénévoles à la fête des associations.
L’île de ré, très bonne contributrice
Paul Jarrossay, responsable de la communication au niveau de l’EFS, après avoir signalé les besoins en dons (notamment pour les rhésus
A-, B- et O-), a rappelé que les collectes organisées sur l’île de Ré représentaient 10% du total réalisé sur la moitié nord du département (qui contient, bien évidemment La Rochelle), ce qui est un résultat particulièrement positif. Il
s’est, lui aussi, félicité de l’initiative proposée par la CdC et a insisté sur la qualité de l’organisation.
La Communauté de Communes a offert à l’Amicale dix banderoles pour assurer l’information (une par
commune). Gérard Regreny a précisé que celle-ci serait la plus large possible, des contacts seront pris avec les différents clubs sportifs, les casernes de pompiers…
tous à la CdC le 26 février de 15h à 19h
La collecte est prévue pour le mercredi 26 février, de 15h à 19 heures, dans les locaux de la CdC, 3, rue du Père Ignace. Un parking, sur la place de La République, sera mis à la disposition des donneurs à qui il est demandé de sélectionner un rendez-vous sur une plate-forme de réservation en ligne, accessible depuis le site internet de la CdC, ou depuis celui de l’EFS, sous l’onglet « prendre rendez-vous »* Jacques Buisson
i nformations et prise de rv *Site : dondesang.efs.sante.fr
Sur L’onglet : “Vérifier si je peux donner” vous pourrez évaluer en 5 mn si vous êtes donneur potentiel.
REJOIGNEZ-NOUS DEVENEZ DONNEUR.
Et résultat de plusieurs semaines de travail au fil d’ateliers participatifs pour les détenus de Saint-Martin.
La collaboration entre le Musée Ernest Cognacq et la Maison centrale de Saint-Martin n’est pas nouvelle. Après l’exploration des cinq sens avec « Perceptions », sous l’égide de la section éducation en 2023, c’est sur l’art du portrait que s’est concentré le projet 2024, cette fois avec le SPIP*. Rencontre avec Mathilde Moreau, médiatrice culturelle du musée.
interventions régulières à la maison centrale « Trois fois par an, nous tenons des conférences sur des sujets divers », rappelle Mathilde en introduction. Histoire du territoire ou de l’art… la prochaine est déjà programmée autour du masque et sera menée par Christelle Rivalland. Parallèlement à ces propositions, des projets spécifiques comme celui-ci avec Natacha Hennon, coordinatrice du SPIP 17. « Il faut aussi qu’un projet soit cohérent avec une exposition à destination de tous les publics », précise Mathilde.
un projet en plusieurs étapes
Tout commence par une conférence sur le thème choisi, soit ici le portrait dans l’histoire de l’art des origines à nos jours. Il s’agit de mobiliser l’intérêt des détenus avant la mise en place d’ateliers sur lesquels leur est demandé un engagement. Et si une vingtaine ont effectivement assisté à la conférence (dix incarcérés côté Caserne et dix côté Citadelle), huit seulement on t
j ardins familiaux
© Musée Ernest Cognacq
Expression libre pour les détenus, invités à travailler sur différents thèmes et supports.
poursuivi l’aventure (quatre sur chaque bâtiment). Ils s’appellent Gaël, JeanPierre, Jonathan, Joseph, Mystik, Pierre, Pinto et Gilles.
dix ateliers sur deux mois Au programme, ateliers d’écriture et d’arts graphiques. Avec Isabelle Grosse, poétesse habituée des interventions en détention, les prisonniers ont travaillé sur l’autoportrait, au fil d’exercices ayant pour résultat une « production très variée », souligne Mathilde. Place ensuite aux arts graphiques en six ateliers conduits par la médiatrice
culturelle. Un premier abordant le dessin, autour d’un autoportrait de Rembrandt, suivi d’autres approches et méthodes inspirées d’artistes différents. Autoportrait dans un contexte selon Frida Kahlo et Alexandre Kalder, collages surréalistes et contraintes l’Oulipo ou encore portrait masqué… autant d’occasions de stimuler créativité et imaginaire en toute liberté d’expression. Vint enfin le temps de la sélection des écrits, avant une dernière séance au cours de laquelle les détenus ont été invités à participer à la scénographie dont il leur a été demandé de trouver le
titre. « Ils ont également pris conscience de tout le travail nécessaire à une exposition, ce qui a donné de la valeur à leur travail et les a rendus assez fiers », se réjouit Mathilde.
Membres de l’administration pénitentiaire mais aussi familles et proches des détenus seront conviés à l’exposition et à son vernissage, qui seront l’occasion d’un petit film présenté aux détenus en avril avec sans doute, un dossier agrémenté d’un DVD. A travers l’enrichissement culturel et la créativité artistique, il s’agit aussi d’estime de soi…
« Portraits » e xposition du 8 février au 15 juin 2025 - Musée Ernest Cognacq à Saint-Martin
Vous rêvez de planter radis, courgettes et tomates sans en avoir la possibilité ? Saint-Martin a un projet pour vous…
Celui de jardins familiaux a été semé l’année dernière par le 3ème adjoint Vincent Le Baron, déjà impliqué dans le dossier éco-pâturage
avec le conseiller municipal Jean-Paul Goussard, prêt à le suivre dans cette nouvelle aventure soutenue par le maire
Patrice Déchelette. Mais encore faut-il
trouver un terrain pour accueillir cette louable initiative et c’est dans le secteur du Vert Clos que se présentent des opportunités.
deux types de parcelles
Seront proposées des parcelles d’une superficie de cent ou deux cents mètres carrés, sachant que les secondes seront divisibles et que chaque parcelle disposera de son propre compteur d’eau. De belles surfaces où férus de potager pourront exprimer librement tout leur potentiel puisque chacun pourra y planter ce qui lui plaît, sauf toute espèce d’arbre à tige.
Conditions et tarif de location ?
Le loyer n’est pas encore déterminé mais « l’idée est bien sûr au prix bas, permettant néanmoins d’amortir l’investissement », souligne Jean-Paul Goussard. Derrière fruits et légumes,
c’est aussi l’envie de proposer un lieu d’échanges et de convivialité qui bourgeonne.
Côté conditions, elles seront soumises aux autorisations administratives sur un site inscrit et remarquable induisant respect de l’environnement et non utilisation de pesticides. L’engagement réciproque sera formalisé par signature d’une convention entre la municipalité et les locataires occupants.
A premiers fruits éclos, récolte nécessaire ! Pour structurer le projet, la municipalité a aujourd’hui besoin de candidats. Les Martinais sont prioritaires mais le projet est ouvert à tous. Alors si vous avez envie de biner, sarcler, soigner et protéger vos propres plantations, rendez-vous directement en mairie ou par mail sur mairie@17410.fr pour proposer votre candidature. Vous avez jusqu’à mi-mars.
Pauline Leriche Rouard
f esti V al
Du samedi 8 au samedi 1 5 mars se tiendra la 1 4 ème édition du festival Les P’tits se réveillent, avec, cette année encore, une programmation riche en découvertes pour les tout-petits et leurs familles. Petit avant-goût des festivités !
Poésie, ciné-concerts ou ateliers créatifs à la maline
Le festival s’ouvrira le samedi 8 mars sur le spectacle « Karl », de la compagnie Betty Boibrut’. Dans ce spectacle de tangram et marionnettes accessible à partir de 3 ans, les enfants y découvriront Karl, petit bonhomme carré, parfois un peu obtus, qui va devoir réinventer sa façon de voir les choses lorsque l’un des éléments qui le composent décidera d’aller vivre sa vie loin de lui. Ou comment apprendre à arrondir les angles ! Le spectacle sera suivi par un atelier animé par les deux comédiennes et le régisseur technique, qui montreront l’envers du décor aux
enfants (à partir de 6 ans).
Le 9 mars , la Maline ouvrira ses portes pour un ciné goûter, avec la diffusion du film « Ca plane pour moi », composé de six courts métrages accessibles dès 3 ans, puis le 12 mars, le duo électro-pop Mosai et Vincent présentera aux tout-petits un spectacle lumineux et rempli d’ondes positives intitulé « Soleil Planète ». Ce même jour, un deuxième ciné-goûter avec la diffusion du film « Ca plane pour moi » est prévu, mais celui-ci sera précédé d’une « p’tite visite » du cinéma, ouverte aux enfants à partir de 4 ans… accompagnés de leurs doudous les plus curieux !
m ardi g ras - a rs-en- r é
Samedi 15 mars , place à la créativité ! A 11h, les enfants à partir de 3 ans sont invités à venir créer des portraits canins en papier découpé, collage et peinture, avec l’aide de Tiffanie Pichon, illustratrice de cette 14ème édition du festival. A 14h, cette dernière mènera un deuxième atelier pour les plus grands (6 à 8 ans), où elle proposera aux enfants de se mettre dans la peau d’un architecte pour construire leur ville idéale. Enfin, à 16h, la Maline accueillera un ciné-concert intitulé « Doggo » et interprété par Ellie James. Cet artiste y mettra à l’honneur nos fidèles compagnons de tous les jours que sont les chiens, dans un style musical électro-pop plein de fantaisie interprété à la harpe électronique et au synthétiseur.
Après chacun des spectacles, la Maline propose aux familles un goûter autour du bar à sirop et des coloriages. De quoi prolonger les festivités !
Le festival s’invite également dans les communes
Les P’tits se réveillent ne se déroule pas uniquement à la Maline ! Comme tous les ans, la programmation s’étend également sur plusieurs communes rétaises. Ainsi, la médiathèque de Sainte-Marie proposera le 12 mars une lecture de contes aux bébés dès 6 mois. Un spectacle de théâtre visuel, « Olo,
un regard sur l’enfance », interprété par la compagnie « Le bruit de l’herbe qui pousse », sera proposé à la salle Vauban, à Saint-Martin, le 12 mars également. Ce spectacle propose une découverte sensible de la peinture, dans une joyeuse énergie. Le spectacle sera suivi par un atelier parents/enfants, où il sera possible de créer une « machine à dessiner », sous les conseils de la scénographe. Cet évènement est accessible dès 1 an.
Lucile Dron
i nfos pratiques
L’ensemble de la programmation est accessible au tarif unique de 2 € par personne. Tous les spectacles sont sur réservation. Les ateliers, la p’tite visite et les lectures sont gratuits, sur inscription.
La billetterie est ouverte à partir du 19 février, à La Maline et en ligne (www.lamaline.net).
Des séances dédiées aux scolaires et aux crèches sont prévues.
Le festival Les P’tits se réveillent est organisé par • Ré Domaine Culturel La Maline, en collaboration avec les crèches rétaises, le Relais Petite Enfance, la médiathèque de Sainte-Marie, les services petite enfance et patrimoine de la Communauté de Communes, les communes de Sainte-Marie et de Saint-Martin.
Le renouveau de Mardi Gras s’est fait progressivement et sa célébration est désormais devenue l’un des événements importants du paysage festif de la capitale casseronne, même si cette fête n’a pas récupéré tout le lustre d’antan.
festivités du 4 au 9 mars 2025
Les associations arsaises se sont monopolisées tout l’hiver pour que les réjouissances de cette semaine du 4 au 9 mars attirent aussi bien les jeunes que les moins jeunes, car au-delà des fêtes immédiates, la transmission d’un riche patrimoine est en jeu. C’est ainsi que le ressentent un certain nombre d’organisateurs et en particulier Maryse Le Gars, présidente d’Arts et Spectacles, responsable de l’ouverture des festivités, mardi 4 mars. A partir de 17h30 et pendant une heure, Arts et Spectacles organise un atelier de danses traditionnelles d’origines locales et régionales avec parents et enfants, ces derniers ayant la chance d’être en vacances à cette date. Les adhérents de l’association ont répété chaque mercredi soir de l’année pour être au top pour cette manifestation dansante qui durera jusqu’à 18h30. La Phil’Ars assurera la musique et sera d’ailleurs très active tout le long de la semaine, accompagnant musicalement pratiquement toutes les activités.
m ercredi 5 mars , la compagnie La Mer Écrite, proposera à 18h, une excellente comédie, mise en scène par marine de Missolz : Le Père Noël est une ordure, pièce qui sera rejouée vendredi 7 mars , à 20h. C’est la quatrième fois que cette compagnie monte spécialement une pièce pour Mardi Gras. Les comédiens se réunissent régulièrement deux après-midis par semaine tout l’hiver, malgré les rhumes et les vacances, produisant un spectacle digne de professionnels et du niveau d’exigence de Marine ! Cette dernière milite d’ailleurs pour montrer que les métiers d’art demandent un véritable effort et un travail en profondeur. La magie est à ce prix ! La Phil’Ars assurera la partie musicale et soutiendra la pièce de bout en bout Quant à la grande soirée costumée,
est une ordure.
très attendue, elle aura lieu samedi 8 mars, organisée par l’association Ars en fêtes. Elle comportera un dîner dansant (réservation obligatoire pour le diner et menu spécial enfant disponible). Ouvert à tous, le bal costumé est gratuit et durera sans aucun doute tard dans la nuit, dernier moment de réjouissance avant la mort de Monsieur Mardi Gras.
un véritable feu de joie pour clore les réjouissances d imanche 9 mars verra la fin des festivités. Vers 15h une procession de chars décorés par les enfants de l’école, selon le thème du Serpent, signe astrologique chinois de 2025, déambulera dans les rues d’Ars en direction du centre. On doit la décoration de ces véhicules aux enfants de l’école qui ont opéré sous la houlette des membres de l’APE dont Marine de Missolz est présidente. A 16h, un tribunal d’enfants, installé place de l’église procèdera au jugement de Monsieur Mardi Gras. Toutes les bêtises de l’année lui seront reprochées à voix haute avant que ne soit proclamé le terrible jugement qui le frappera : l’épouvantail représentant Monsieur Mardi Gras sera brûlé en place publique. Le feu purificateur étant passé par là, une petite boum sympathique et costumée est prévue pour les enfants. Rappelons que tous les évènements auront lieu salle des fêtes, rue du Havre à Ars.
Catherine Bréjat
L’une l’avait annoncé dès 2020, l’autre a gardé le suspense jusqu’en fin d’année 202 4 : les maires de Sainte-Marie de Ré et La Couarde-sur-Mer ont confirmé qu’ils raccrochaient les crampons en 2026. Dialogues à bâtons rompus entre deux élus que Ré à la Hune suit depuis 2008 et a réunis un matin de février pour croiser leurs regards sur la fonction de maire, sur l’île de Ré.
Gisèle Vergnon tout comme Patrick Rayton ont la sérénité que seule l’expérience peut conférer, l’amour de leur territoire et de ses habitants chevillé au corps depuis 1995 pour Patrick, 2008 pour Gisèle. L’un comme l’autre a cessé son activité professionnelle pour se jeter à corps perdu dans la « vie politique ». Entre guillemets, car ici point de politique de droite ou de gauche, point de politique politicienne, mais bien la politique dans son sens le plus noble, celui de la vie de la cité, de l’organisation de l’action publique... et non dans une optique de lutte de pouvoir...
itinéraire initiatique pour Patrick rayton Enfant du pays, Patrick Rayton a eu un mentor en politique en la personne de Paul Neveur qui l’a très tôt pris sous son aile, tout en lui laissant une grande liberté d’action. Ainsi, après avoir fait part au maire de La Couarde de son envie de s’investir dans la vie communale, il rejoint son équipe municipale dès 1995, alors âgé de 35 ans et réalise un mandat à ses côtés en tant que président de la commission des finances. Dès 2001, après des élections « tendues » puisque la liste d’opposition conduite par Michel Pelletier passe cinq élus au premier tour, contre trois pour la liste du maire sortant, qui sera finalement bien élue au second tour, Patrick Rayton devient le premier adjoint du maire, en charge des travaux et des finances. A mi-mandat, en 2005, Paul Neveur lui annonce qu’il entend lever le pied : « Cela va te préparer ! », argumente-t-il, le faisant aussi entrer à la CdC, en remplacement d’Anne Jouvin, déléguée communautaire démissionnaire. Alors Secrétaire général adjoint de la CAPEB 17 et ayant ouvert un magasin de décoration avec son épouse à La Couarde, Patrick démissionne de la Confédération en 2006 pour se consacrer pleinement à la vie municipale. « Avec Paul, c’était facile de travailler, entre 2001 et 2008 il m’a accordé une confiance extraordinaire ». Patrick se présente ainsi en tête de liste en 2008, avec pour premier adjoint Rémi Palito, avec qui il travaillait depuis très longtemps au niveau de représentations électives en Charente-Maritime. 2008, 2014 puis 2020, sa liste sera d’autant mieux élue qu’aucune liste adverse ne se constitue ! Dès 2008, il devient vice-président à la CdC, délégué à la gestion des ordures ménagères et à la promotion des produits du terroir, puis en 2020 devient premier vice-président de la CdC, délégué au littoral, à l’instruction de l’urbanisme, à la planification du PLUi et aux grands travaux. Constructeur, aménageur,
organisateur, il l’est tout le temps, dans sa commune et sur l’ensemble des projets intercommunaux.
Violent conflit masculin pour Gisèle Vergnon
Bien loin de cet itinéraire initiatique, Gisèle Vergnon qui n’avait occupé aucune fonction élective jusqu’alors à Sainte-Marie, rejoint en 2007/2008 une liste qui la sollicite, avant que très vite certains lui demandent d’en prendre la tête. Elle consacre les huit mois qui suivent à cela, abandonnant le projet professionnel dans le secteur du tourisme qu’elle entendait lancer après avoir quitté l’Hôtel de La Monnaie à La Rochelle, qu’elle a très longtemps dirigé. Elue maire en 2008 face à Jacques Boucard, maire sortant, elle crée la surprise et l’avoue volontiers « Je n’avais aucune connaissance, aucune compétence, aucun engagement politique. Et aucune prétention. » Sur la liste, cinq femmes et dix-huit hommes, la parité n’a pas encore été introduite en politique ! Très vite, le climat devient conflictuel, cinq élus de son Conseil lui demandant de se cantonner à de la figuration et à son bureau et de leur laisser la main. Inenvisageable pour cette femme combative, qui avait courageusement accepté de mener la campagne municipale, avec succès. Peu préparée, violemment prise à partie, Gisèle tiendra bon. Onze des élus hommes démissionnent, provoquant de facto des élections complémentaires, dans un très court délai... d’un mois. Gisèle, soutenue par
les autres femmes du Conseil et la DGS de la mairie, emporte celles-ci et attaque son second mandat de 2010 à 2014. Puis elle remporte les élections en 2014 et en 2020, annonçant alors son intention d’en rester là à l’issue de ce 4ème mandat. Ayant en 2008 voté pour Léon Gendre à l’élection indirecte de la CdC, elle ne fera pas partie du Bureau lors de ce premier mandat, étant simple déléguée communautaire. Elle deviendra vice-présidente déléguée au tourisme en 2014, puis DG de la SPL Destination Île de Ré lors de la prise de compétence tourisme par la CdC et viceprésidente Environnement. Précurseur, Gisèle sera la seule femme maire de l’île de Ré de 2008 à 2020, rejointe depuis par deux collègues féminines à Arsen-Ré et Saint-Clément.
« Le regard des hommes a beaucoup changé au fil des années, notamment avec l’instauration de la parité obligatoire à partir des élections municipales de 2014 », (sauf pour les communes de moins de mille habitants, où le panachage est de mise).
Deux profils et deux parcours très différents donc, et pourtant beaucoup de constats partagés et une grande solidarité entre eux...
Pourquoi tourner la page en 2026 ?
A commencer par leur souhait de tourner la page en 2026. Mais pourquoi ? « J’aurai 70 ans en octobre 2025, j’ai été totalement engagée jusqu’à aujourd’hui avec de très longues journées de travail, pas de vie extérieure depuis seize ans, j’ai besoin de profiter de ma famille, de mes amis, de bouger et puis il est temps de laisser la place aux jeunes ! », explique Gisèle Vergnon, dont le rêve le plus cher est d’ « avoir du temps, plus d’horaires ni d’agenda, poser le téléphone ! » Même son de cloche pour Patrick Rayton : « Ce qui me bouffe à titre personnel, c’est l’agenda, on en devient totalement tributaire, géré par celui-ci, quitte à se tromper parfois de priorités. » « Dans ma tête, j’avais décidé de ne pas dépasser 70 ans. J’aurai 67 ans en 2026, soit 73 ans à la fin du prochain mandat. J’ai à peu près dix ans où je peux être encore en forme, voyager avec ma conjointe, profiter de la vie, elle aussi a subi mon
agenda depuis trois mandats de maire et bien plus. Cela devient de plus en plus lourd, cette fonction de maire avec toutes ces contraintes administratives. Ce n’est pas la motivation pour mon village qui me manque, mais il faut être raisonnable. Je vais pouvoir faire plus de sport, voir mes petits-enfants, produire gambas et huîtres dans mon marais, cultiver mon potager, voyager et randonner... » Vivre, quoi !
rapport d’étonnement ! Tous deux venus d’une vie professionnelle toute autre, qu’est-ce qui les a le plus étonnés dans leurs mandats de maire ? « Le rapport de forces dans la vie publique », lâche tout de go Patrick Rayton. « Elu démocratiquement, je croyais que le maire avait du pouvoir, or il doit en permanence se justifier dans ses relations avec l’Etat et en référer à ses représentants. Nos administrés pensent que c’est nous qui décidons, mais c’est loin d’être aussi simple, nos pouvoirs sont très limités et nous sommes confrontés à la lourdeur administrative. Quand on écrit au Préfet, il met souvent trois mois pour répondre, a contrario l’Etat nous demande souvent des réponses à ses sollicitations dans les quinze jours. Je ne percevais pas cette réalité comme cela, de devoir toujours référer... Les services de l’Etat sont suspicieux sur les décisions des élus. » Gisèle Vergnon ne dit guère autre chose, évoquant « la lenteur administrative, le poids de la hiérarchie - Département, Région, Services de l’Etat. Même quand on prend à bras le corps un dossier, on est soumis à des procédures et des études... qui nous sont reprochées. »
Xynthia et la détresse humaine les a marqués au fer rouge
Quant à ce qui les a le plus marqués, l’un et l’autre, au cours de ces trois mandats de maire, Xynthia et ses traumatismes arrivent largement en tête. « Cela nous a marqués bien au-delà du visible mais a aussi singulièrement renforcé notre solidarité entre élus à la CdC. Avec les nouveaux élus arrivés après 2020, la solidarité existe mais sous une autre forme. La détresse humaine, la dimension humaine de notre fonction prend tout son sens quand il faut intervenir dans l’urgence, trouver des solutions puis préserver ensuite le territoire, mouiller la chemise durant quinze jours non-stop, avec une mairie alors ouverte 24h/24. Cela a été très marquant et en même temps on constate que les gens oublient très vite. », estime Patrick Rayton. Même si Sainte-Marie a été comparativement
moins touchée par Xynthia que La Couarde, Gisèle Vergnon se rappelle encore de son arrivée à Atalante à 3 heures du matin, « où une vague d’1,80 m venait de desceller les baignoires, et le cataclysme sur le site. La solidarité entre élus a été très forte, on a enchaîné avec les réunions d’urgence à la CdC où le partage fut bien au-delà de la solidarité, autour de la défense de notre territoire. »
Evidemment, les situations de détresse humaine auxquelles les maires sont confrontés les marquent profondément au cours de leurs mandats. Ils en parlent peu, par discrétion et par pudeur, mais cette détresse est ancrée au plus profond de leur chair, à laquelle ils essaient de trouver des solutions. Car le maire est avant tout un élu de proximité, souvent le dernier recours quand on a frappé à toutes les portes. « C’est un travail de l’ombre, souvent fait de plein de détails, dont on ne parle parfois même pas aux élus de l’équipe... Mais ce que je retiens aussi, c’est le plaisir de travailler en équipe, avec les élus et les collaborateurs, j’ai plaisir à venir en mairie, le côté humain, les relations humaines sont une nécessité liée à notre dimension de proximité, cela ne se fait pas en visio ! », tacle Patrick Rayton à l’égard de ce candidat potentiel, pensant pouvoir gérer la commune depuis sa résidence principale, à Paris ! « L’écoute et le temps induit sont primordiaux. »
« Un jour, j’ai été contactée par un Monsieur qui dormait dans sa voiture,
j’ai tout lâché et passé ma journée à chercher une solution pour qu’il soit hébergé le soir même », se rappelle
Gisèle Vergnon, en guise d’exemple de situations auxquelles elle fut confrontée. Des actes nobles, qui donnent tout son sens au rôle du maire, ils en auraient beaucoup à raconter, l’un et l’autre comme tous leurs collègues maires.
de belles réalisations et des craintes
Mais de quelles réalisations sontils le plus fiers ? « Le pôle médical et le marché du Mail, auxquels on a commencé à penser en 2005, portés sur leurs fonds baptismaux en 2009 et qu’il aura fallu cinq années pour réaliser », pour Patrick Rayton. Tandis que Gisèle Vergnon cite d’emblée le
a nimations - f amille
logement et les 97 maisons construites.
Leur plus grande crainte ? « Si l’école de La Couarde devait fermer. En 2008, mon plus grand regret a été la fermeture d’une classe, on se bagarre pour cette école, on travaille au RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) avec Saint-Martin, on fait des efforts importants en termes de logements, avec 27 nouveaux logements sociaux prévus à La Couarde et 25 à Saint-Martin, soit plus de cinquante nouveaux logements dans les trois ans. Une école est essentielle à la vie d’un village. »
Gisèle Vergnon est pour sa part « chagrinée » voire inquiète par la qualité de la restauration collective (scolaire, crèches, maisons de retraite, CDAIR) sur l’île de Ré.
ouvrir une nouvelle page, sans regrets
Auront-ils des regrets, à l’heure de rendre leur écharpe de maire ? « J’ai du mal à regarder derrière, j’ai des projets personnels, je n’aurai pas de regrets », affirme le maire de La Couarde qui s’interroge toutefois sur l’évolution des moyens des collectivités, même sur l’île de Ré, même à la CdC. Pas de regrets non plus en perspective pour la maire de Sainte-Marie, qui espère surtout que l’île de Ré et sa CdC resteront « préservées » de la Communauté d’agglomération rochelaise. « Même si les élus rochelais nous disent que cela ne changerait rien, je crois tout le contraire et l’île de Ré perdrait à coup sûr son identité. »
Pour être un bon maire, à leurs yeux, il faut beaucoup d’écoute et d’humanisme, agir en son âme et conscience, savoir écouter et ensuite prendre les bonnes décisions, savoir dire non à des administrés mais aussi à des élus ou des collaborateurs. Et surtout ne pas attendre de remerciements. « Les reproches sont difficiles à encaisser sur le coup mais on passe vite à autre chose, on est là pour le regard collectif ! »
Une fois n’est pas coutume, Ré à la Hune remercie ces deux maires de leur disponibilité et de leur confiance souvent manifestée depuis 2008, notre journal (créé fin 2007) a grandi avec eux, les a observés, a témoigné de leurs actions et continuera son chemin, en espérant les croiser régulièrement au détour d’une venelle de village, sur un chemin de marais... ou au fil des mots qui remplissent nos pages.
Nathalie Vauchez
Le 5 février 202 5 , la salle des fêtes de Sainte-Marie de Ré a vibré au rythme de la Fête de l’Hiver organisée par l’association Le Bocal. ASS o C i AT io NS à LA hu N e
Destinée aux parents et aux enfants, cette soirée festive a rassemblé plus de cent participants, venus célébrer la saison froide dans une ambiance chaleureuse.
une soirée multi-activités
Dès l’ouverture des portes, petits et grands ont été accueillis avec quelques activités, de quoi lancer les festivités. Les enfants ont pu profiter du château
gonflable, tandis que les ateliers de maquillage ont, eux, permis de se transformer en personnages de tous genres. Pour les adolescents et les adultes, l’ambiance a été assurée par Gildas, sympathisant de l’asso et DJ.
ambiance familiale et dynamique
Margaux Grasset, vice-présidente de l’association, est très satisfaite de la
tenue de l’événement. « Nous sommes ravis de voir autant de familles se réunir pour partager ce moment festif. C’est une formidable occasion de renforcer notre communauté et d’attirer de nouveaux adhérents, » a-t-elle déclaré avec enthousiasme. Cet événement a d’ailleurs permis à l’association de renouveler ses adhésions et de tisser de nouveaux liens avec des familles de la région. Le Bocal par la voix de sa
Vice-Présidente tient aussi à remercier la municipalité de Sainte-Marie pour le prêt de la salle des Paradis à titre gratuit.
jeux de société et empanadas au menu !
Parmi les partenaires de la soirée, Killipousse, vendeuse spécialisée en livres et jeux de société, a proposé une sélection d’ouvrages et de divertissements. Juan Devoto a ravi les papilles des convives avec ses empanadas, préparés dans son foodtruck sur le parvis de la salle La réussite de cette Fête de l’Hiver, avec une belle affluence, laisse entrevoir d’autres événements tout aussi prometteurs. Si pour l’heure, l’association espère toujours investir les locaux de Montamer cet été, les familles auront dans tous les cas la Fête du Printemps, pour célébrer la belle dynamique de l’association. Jordan Riché
Rochelle, mercredi 1 5 janvier à l’âge de 8 7 ans.
J’avais eu l’occasion de rencontrer longuement et à plusieurs reprises Jacqueline Gendre, il y a une dizaine d’années, dans le cadre d’une interview qu’elle avait bien voulu m’accorder. Elle m’avait fait confiance, dévoilant une femme attachante à la forte personnalité et cependant consciente de ses fragilités. Formée à la dure, subissant la dureté de son père et l’indifférence de sa mère, elle avait travaillé très tôt dans les parcs à huîtres, les vignes et les meublés appartenant à sa famille. Marquée par son enfance, elle avait acquis une lucidité qui ne la quittera plus jamais.
un binôme remarquable
Jolie, intelligente, dotée d’un tempérament joyeux, elle adorait danser et
c’est ainsi qu’elle rencontra et séduisit Léon Gendre. Musicien, Léon Gendre appréciait de danser avec une jeune femme qui, comme lui, avait le sens du rythme. Ils formeront un couple exceptionnel, travaillant tous deux énormément et progressant ensemble. Comme le souligna Léon Gendre, lors de notre entretien, le couple partageait des valeurs communes et se complétait pour le reste. Bien des fois, Jacqueline le conseillera sur la marche à adopter dans telle ou telle situation, comme pour la pêche aux pétoncles où, jeune marié, un matelot étant recherché pour une campagne de pêche, elle l’envoya se présenter, alors qu’il n’était jamais monté à bord d’un bateau. Il fut en-
gagé et cette activité représenta son gagne-pain cinq années durant !
Au milieu des années 60, ils feront construire le Richelieu, un hôtel haut de gamme où descendront personnalités politiques, littéraires et appartenant au monde de la finance. Jacqueline Gendre y apprendra beaucoup, dans tous les domaines, et fera en sorte que son allure et sa culture soient à la hauteur de la situation. Elle lisait énormément, s’intéressait à la vie politique comme son arrière-grand-père Aristide Guignier, maire de La Flotte de 1927 à 1935, et fut une hôtesse accomplie pour la clientèle de l’établissement, répondant à tous ses désirs y compris ceux de la conversation.
une « faiseuse » de maires
En 1977, la politique s’empare de leurs vies avec l’élection de Léon Gendre qui devient maire de La Flotte. Il déclarera à ce sujet, à propos de Jacqueline : « Je lui dois mon arrivée à la mairie ». Il le répètera en 2008. Cette nouvelle responsabilité envahit l’existence de Léon Gendre et signifie que Jacqueline est de plus en plus seule pour faire tourner Le Richelieu. Malgré ce surcroît de travail, elle trouvera le temps de s’intéresser à la vie municipale, de s’occuper des réceptions, du Centre communal d’aide sociale, dont elle était encore présidente d’honneur, et de participer aux campagnes électorales. Elle joua un rôle important dans les décisions prises, seule capable de tempérer le maire lorsque c’était nécessaire. Il est vrai que Flottaise de naissance, elle connaissait particulièrement bien les problématiques du village ainsi que ses habitants.
Beaucoup plus récemment, j’entendrai Jean-Paul Heraudeau, son cousin, me dire : « Si je suis maire, c’est grâce à Jacqueline », car elle n’était pas seulement un bourreau de travail mais aussi un esprit ouvert qui avait une vision globale de la situation de sa commune et dont « l’avis comptait plus qu’on ne peut le penser. » Les Flottais et Rétais ont rendu un dernier hommage à Jacqueline Gendre le 23 janvier, en l’église Sainte-Catherine de La Flotte, lors d’une belle et émouvante cérémonie, marquée par les discours de son époux et de son fils Richard.
Catherine Bréjat
Antoine Picquot est le nouveau propriétaire du Garage du Moulin Bleu à Ars-en-Ré. Ce passionné de voitures anciennes compte bien perpétuer la tradition de l’établissement, créé par Jean-Louis Neveur en 1 9 80. p ortrait
Talbot, Delahaye, Delage… Ces noms ne vous disent peut-être rien si vous êtes des néophytes.
Mais pour le passionné de voitures qu’est Antoine Picquot, ils sont le symbole d’un âge d’or révolu, celui où
la France construisait les véhicules les plus beaux au monde. Des véhicules qui sont aujourd’hui devenus rares et qui, pour lui, possèdent une valeur inestimable, mais pas seulement financière. « Ces autos étaient entièrement faites et carrossées à la main, d’une qualité incroyable », décrit-il. « L’île de Ré est le seul endroit où je peux en croiser, c’est une vraie chance. On peut en voir sur les routes, et il y en a aussi beaucoup cachées dans les garages. »
La voiture la plus ancienne qu’il ait eu entre les mains était une Peugeot de 1934. Pour autant, ce sont les véhicules des années soixante et soixante-dix qui ont sa préférence. « C’est à cette époque qu’on a commencé à avoir des véhicules qui alliaient de belles lignes à la vitesse, c’est-à-dire à une certaine maîtrise de la technologie avec pas mal de records. Toutes ces voitures font partie de notre patrimoine. En revanche, je ne suis pas un collectionneur. La spéculation, ça ne
m’intéresse pas et j’ai envie que mes clients aient des autos pour les faire rouler. »
dans la tradition de jean-Louis neveur Depuis le mois de juillet dernier, Antoine est donc le nouveau gérant du Garage du Moulin Bleu, créé et tenu par Jean-Louis Neveur pendant quarantecinq ans. « J’ai construit ce garage quand j’avais trente ans, en 1980 », explique le septuagénaire. « Au final, j’ai réalisé un rêve qui me paraissait inatteignable à l’époque. J’adorais les voitures, je rêvais d’alpines, j’étais passionné de mécanique, de compétition. Peu à peu, les gens ont su que je m’y connaissais en voitures anciennes et ma réputation s’est faite de bouche à oreille. Ma chance, c’était d’être sur l’île de Ré, où j’ai pu croiser des voitures exceptionnelles et des
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personnalités incroyables. J’ai même réparé la voiture du PDG de Renault ! » Ces deux passionnés de voitures que sont Jean-Louis et Antoine se sont rencontrés il y a des années sur des rallyes automobiles, et c’est logiquement vers lui que Jean-Louis s’est tourné au moment de passer la main. « La première fois que je l’ai vu, il était penché sous le capot d’une BMW », se souvient-il. « Je voyais que cette voiture avait été transformée, et plutôt bien, alors je suis allé le voir et ça a pris tout de suite entre nous. Ces dernières années, je lui avais sous-traité
h ommage à e tienne
des voitures que m’avaient confiées des clients mais dont je n’avais pas le temps de m’occuper. On a le même état d’esprit tous les deux, donc oui je lui ai vendu l’esprit plutôt tranquille ! »
Parfait autodidacte
Pourtant le parcours du quarantenaire est atypique, avec plusieurs vies professionnelles derrière lui. Tout d’abord gérant d’un supermarché dans les Pyrénées, puis responsable qualité dans l’aéronautique à Rochefort, ce Rochelais est devenu garagiste sur le tard, quand il est revenu s’installer dans
sa ville d’origine il y a six ans. « Je suis totalement autodidacte », s’amuse-t-il, « Je n’ai même pas un CAP automobile ! J’ai tout appris tout seul car les voitures ont toujours été ma passion. J’ai commencé à bricoler des voitures à l’âge de 16 ans, par pur plaisir. » Pendant des années, il a réparé des véhicules dans son garage personnel. Jusqu’à se décider à en faire son métier en créant son auto-entreprise. « Je faisais des choses complexes, que personne ne voulait ou ne pouvait faire », dit-il. « Ces véhicules ont été construits, et on est capable de les entretenir. Alors pourquoi ne pas le faire ? On a aucun intérêt à changer
en permanence de voiture », affirme celui qui roule au quotidien dans une petite Saxo. Les vieilles voitures, pour cet homme qui déteste la surconsommation, ont donc un intérêt écologique certain. « Les trois-quarts des options des voitures d’aujourd’hui ne sont que du visuel, de l’apparat, qui font bondir les prix. Mais on s’en fout que le volant vibre ou que ça clignote dans tous les sens ! Résultat, aujourd’hui : tout le monde paye cher, le consommateur et la planète aussi. »
Aurélie Bérard
Le sculpteur Etienne est décédé dans la nuit du 16 au 1 7 janvier. Artiste mondialement connu, il laisse un vide incommensurable dans le monde de l’art et en particulier dans l’île de Ré où il avait installé son atelier.
Né en 1952 à Grenoble dans une famille d’artistes, Jean-Etienne Pirot était le fils de Jean-Marie Pirot, célèbre peintre plus connu sous le pseudonyme d’Arcabas. Sa sœur, Isabelle Pirot, est écrivain et comédienne ainsi que ses deux nièces. La famille baigne dans une dimension spirituelle et poétique assez rare. Tous sont profondément chrétiens et emprunts de valeurs morales qui dirigent leurs vies. Isabelle Pirot restera toujours investie dans les œuvres de son père et de son frère, les soutenant et leur consacrant beaucoup de temps tout en menant une carrière personnelle fort intéressante.
un homme infiniment bon L’œuvre d’Etienne dans la production artistique contemporaine propose une approche rassurante du monde et de l’humain. « Etienne était infiniment bon, au sens chrétien du terme, d’une grande générosité et très attentif aux autres », explique Patrick Glineur, qui faisait partie de son cercle rapproché et fut le premier à exposer les bijoux spécialement créés par l’artiste pour sa galerie « Le XX e siècle ». Etienne l’encouragea à créer une galerie d’art contemporain. Cette décision fut le
point de départ et d’ancrage de « la galerie Glineur » pour laquelle Etienne eut toujours un regard bienveillant.
Patrick Glineur souligne qu’il existe une grande cohérence entre l’homme et ce qu’expriment ses œuvres qui, à part deux ou trois, telle « L’effroi », inspirée par le drame du Bataclan, sont orientées vers le bonheur.
D’ailleurs, l’une de ses dernières sculptures est intitulée « Ode à la Paix ». Interrogés sur le lien qui les unit à l’artiste, ses amis, curieusement, parlent non pas d’amitié mais d’amour, ou encore de tendresse, tant le sentiment est fort.
une quête permanente du beau et de l’harmonie Après une jeunesse dans le Dauphiné, Etienne poursuit ses études au Canada où son père, invité par le Conseil National des Arts du Canada, est professeur à l’université d’Ottawa. De retour en Europe, il obtiendra une licence d’arts plastiques à Marseille puis s’inscrira à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris, où il sera élève puis enseignant pendant plusieurs années.
Ses premières créations sont en pierre, en bois ou en marbre, mais rapidement il n’utilisera plus que le bronze dont il explore à l’infini la diversité chromatique des patines. Très jeune à l’époque où il commence à exposer, dans les années 70, il mettra
un peu de temps à trouver son style et à se libérer totalement de l’influence de son père.
Sa quête du beau l’amènera à réaliser une sculpture aux lignes épurées exprimant avec élégance les grands thèmes de l’existence : l’amour, l’amitié, la tendresse, la femme dans toutes les postures de sa vie, la foi… mais aussi les oiseaux qui symbolisent la spiritualité, car il souhaite que ses œuvres soient non seulement équilibrées et aériennes mais aussi signifiantes. La grande particularité d’Etienne est la manière dont il prend possession de l’espace, s’appuyant sur des pleins et des vides, allégeant la matière en jouant sur le visible et l’invisible afin qu’il ne reste que l’essentiel.
Le succès ne sera pas immédiat, il se construira progressivement et Etienne s’imposera à l’international comme un artiste majeur à partir de 1994. La rencontre avec Robert Bartoux jouera un rôle dans l’ouverture des marchés internationaux grâce aux différentes galeries lui appartenant ainsi que la participation de l’artiste aux grandes Foires artistiques internationales : Miami-Art, USART à San-Francisco, Ineart à Gand, Holland Fair Art et les Art Fairs de Canton et Shanghai.
L’importance
des sculptures monumentales
Son art, qui draine un message de paix et de beauté intéresse les secteurs
privé et public et les commandes d’œuvres monumentales, émanant d’entreprises, d’institutions, y compris religieuses, représentent une part importante de la production d’Etienne notamment en région parisienne mais aussi en province et à l’étranger. Sa dernière œuvre monumentale, « Lever de soleil », installée en octobre 2023 sur une fontaine devant une école à Ningbo, en Chine, dans la région de Shanghai, est aussi la plus grande de toute ses sculptures monumentales (5m x 10m x 4m).
L’île de ré : un refuge propice à la création Parisien durant de longues années, Etienne, tombé amoureux de l’île, où il trouvait la sérénité propice à la création s’y était installé dans les années 1990. Son engouement ne s’était pas démenti et il était heureux d’y vivre et d’y travailler, entouré de ses assistants, dans son atelier de Rivedoux et de sa compagne, la discrète Isabelle Vetois, spécialiste en organisation et management sans laquelle tout aurait été beaucoup plus compliqué ! Il s’intéressait à la vie de l’île ; administrateur de La Maline à une époque, il avait aussi participé à l’expérience unique du Conseil de Développement dans les années 2 000. Cette fois, il pose véritablement ses valises et son atelier devient le lieu de ralliement de ses amis. Il aimait la nature de l’île, mais appréciait encore plus ses habitants avec lesquels il adorait discuter. C’est le territoire rétais qu’il choisira en 2023 pour une exposition commune avec son père qui lui tenait à cœur et qui rassembla du 8 juillet au 5 novembre les peintures d’Arcabas et les sculptures d’Etienne, au musée Ernest Cognacq de Saint-Martin.
Sa disparition laisse un énorme vide dans le monde de l’art ainsi que dans le cœur de ses nombreux amis. Catherine Bréjat
c lubs boulistes de l’île de r é
Rencontre avec Jean Yves Breilloux, le Président de l’Amicale Bouliste Maritaise, qui nous en dit un peu plus sur une pratique indissociable de la culture sportive rétaise.
Sur l’île de Ré, les parties de pétanque résonnent comme un écho aux bruits des vagues. Chaque semaine, ils sont des dizaines de joueurs à se retrouver autour des terrains, dans une convivialité sans pareille.
un jeu, une histoire, une identité Ici, la pétanque est bien plus qu’un jeu, c’est une institution. Jean-Yves Breilloux, président de l’Amicale Bouliste Maritaise, en connaît chaque recoin, chaque anecdote. « La pétanque, c’est une tradition, un lien qui traverse les générations », confiet-il. Autrefois, l’île comptait un club par commune, et même un au sein
du pénitencier de Saint-Martin. Le club de Sainte-Marie, lui-même créé en 1977 par les gardiens de la prison, représente une partie de cet héritage, que les clubs actuels s’évertuent à perpétuer. Aujourd’hui, cinq clubs font encore vivre cette pratique, cœur de la vie locale et sociale de nombreux pratiquants : Sainte-Marie, La Flotte, Rivedoux, Saint-Martin et Le Bois-Plage, ce dernier marquant la frontière de la pratique organisée. Mais sur les terrains, licenciés ou non, l’enthousiasme demeure intact. Si la pratique est majoritairement masculine, le club de Sainte-Marie est fier d’aligner une équipe féminine en compétition, qui trouve régulièrement du succès au niveau régional.
s port de combat - l a f lotte
une communauté soudée autour du cochonnet Le club de Sainte-Marie, fort de ses soixante-dix adhérents, de 24 à 83 ans, incarne cet esprit de convivialité et de partage. Les autres clubs, ont dans leurs effectifs entre quarante et cinquante-cinq licenciés, SainteMarie faisant figure de club le plus étoffé. Ils sont artisans, restaurateurs, docteurs, retraités, mais tous se retrouvent autour du cercle tracé sur le sol. L’adhésion, fixée à 40 € par an, permet de soutenir un club qui, bien que dynamique, rêve d’un avenir plus structuré. Depuis plus d’une décennie, l’espoir d’un boulodrome couvert plane, un projet maintes fois évoqué mais jamais concrétisé. En attendant, les parties se jouent sur les terrains de La Noue, installés dans les anciens locaux de la coopérative maraîchère et partagés aujourd’hui avec l’association de palets vendéens. « On s’adapte, on continue, mais un vrai boulodrome, ce serait un tournant pour nous », souligne Jean-Yves Breilloux. Malgré ces contraintes, l’énergie des boulistes ne faiblit pas, comptant aussi sur le soutien indéfectible de ses partenaires et de ses bénévoles, permettant l’organisation de manifestations tout au long de l’année.
Pétanque à l’année, puis accueil des vacanciers Les saisons n’ont pas d’emprise sur la dynamique des boulistes. Chaque semaine, les tournois attirent une cinquantaine de joueurs, créant une
effervescence qui dépasse largement le cadre des clubs. Un calendrier bien huilé, qui voit se suivre les tournois, du lundi à Saint-Martin, mercredi à Sainte-Marie, vendredi à La Flotte, samedi au Bois-Plage et dimanche à Rivedoux-Plage. Licenciés ou non, vous pouvez participer à ces rendezvous hebdomadaires, pour trouver convivialité mais aussi compétition. Dès mai, les présidents s’attablent pour orchestrer le calendrier estival, un ballet de compétitions où s’affrontent locaux et vacanciers, donnant une vie sans pareil avec des tournois sur tous les boulodromes extérieurs de l’île. Parmi les rendez-vous incontournables, la Coupe de l’île du 1er mai, réservée aux adhérents des club rétais et la Coupe inter-îles, duel fraternel entre Rétais et Oléronais, suscitent toujours autant de passion, avec en toile de fond une suprématie locale aussi importante qu’amicale. « C’est une question d’honneur, mais surtout de plaisir », sourit Jean-Yves Breilloux. Et puis, il y a le fameux repas champêtre à Montamer, qui annonce l’été, avec une centaine de participants chaque année. Sur l’île de Ré, la pétanque n’est pas un simple loisir : elle est un art de vivre, un terrain de rencontre où les carreaux n’ont pas fini de rythmer les après-midi de nombreux Rétais.
Jordan Riché
Info : sainte-marie-de-re.fr/project/amicale-bouliste-maritaise/
Après le départ de l’ancien enseignant du club, Sandra Delemme a repris les cours de l’ensemble des catégories du Judo Rétais. Avec des effectifs stables, le club fait figure de référence sur le territoire en matière d’enseignement de la pratique.
La discipline rythme les échanges entre l’enseignante et les élèves du club en ce mercredi de janvier. Pieds nus sur le tatami du Dojo de l’espace Bel Air de La Flotte, ceintures vissées aux kimonos, ces jeunes judokas ne manquent pas pour autant d’énergie, dans un cadre strict, mais ludique. Saluts, techniques variées, adversaires aléatoires pour plus de surprises, les jeunes garçons et les jeunes filles combattent ensemble aux quatre coins du tapis.
des effectifs plutôt stables Avec quatre-vingt-dix-huit adhérents, le Judo Rétais affiche depuis l’après Covid des effectifs stables, tournant chaque saison autour de la centaine. Le club qui accueille majoritairement des jeunes lors des cours de la semaine, entre 4 et 13 ans, avec une répartition 70/30 entre les garçons et les filles, propose également un cours pour les adultes, autour du Taiso chaque jeudi, une discipline rigoureuse, autour d’un renforcement musculaire très complet.
Sandra Delemme répartit son temps de travail entre l’Île de Ré et le continent, avec pour idée générale de consolider les effectifs, sans fermer la porte à de nouvelles recrues. « On propose aussi des cours plus centrés sur les ados, entre 14 et 18 ans, mais ils sont moins nombreux. Avec du format loisir ou plus compétitif à l’instar de Titouan Courtadon, vu à plusieurs reprises au niveau régional, on a plusieurs cibles potentielles », déclare celle qui assure seule les cours du club (judo), les lundis, mercredis et jeudis.
des projets pour dynamiser la suite
Stages vacances pour les plus jeunes, tournoi en extérieur pour rencontrer à la fois de nouveaux clubs et adversaires, ainsi que la participation au Paris Grand Slam 2025, tournoi international majeur, équivalent de ce que serait un Grand Chelem au tennis, le club souhaite aussi faire bouger les lignes de l’unique tatami de l’Île de Ré. Aurore Blanc, la présidente, assure vouloir occuper d’autres murs
que ceux du Dojo qui ont vu le jour en 2008. En proposant des projets innovants, le club entend bien faire perdurer l’héritage d’un judo né dans les années 70 sur la commune de Sainte-Marie de Ré. Malgré l’année sportive bien engagée, il n’est pas encore trop tard pour prendre des cours, vous pouvez retrouver toutes les modalités et les tarifs sur le site
du club (voir encadré) avant d’enfiler définitivement le kimono.
Un conseil, ne soyez pas trop douillet. Jordan Riché
Site du club : judoiledere17.jimdofree.com judo.retais/
94 jours après avoir quitté les Sables-d’Olonne, voilà Antoine Cornic les deux pieds bien ancrés sur la terre ferme. Entre-temps, le marin rétais a bouclé un tour du monde en solitaire à la voile, en toute simplicité.
Il l’a fait ! À l’heure où nous bouclions ce numéro de Ré à la Hune, selon le dernier pointage de la direction de course, Antoine Cornic franchira la ligne d’arrivée aux Sables dans la nuit du 12 au 13 février, à la 28e place du Vendée Globe 2024-2025. À la 29e si ses poursuivants, le Suisse Oliver Heer sur Tut Gut et le Chinois Jingkun Xu sur Team Haikou, lui mènent un train d’enfer dans la dernière ligne droite et la remontée du golfe de Gascogne, mais le risque est infime, voire inexistant. Mais qu’importe le classement, qui ne revêt finalement qu’une minuscule importance dans cette affaire. L’essentiel pour le skipper de Human Immobilier est ailleurs, définitivement
ailleurs : parti avec l’une des plus vieilles coques de la flotte, le Rétais aura donc réussi l’authentique tour de force de boucler son premier Vendée Globe. Malgré les vents contraires, les pannes, les bobos et les avaries. Malgré surtout cette réparation au large de l’île d’Amsterdam, ce petit bout de caillou arborant pavillon français perdu dans les terres australes et antarctiques françaises, où Antoine, en fin d’année dernière, avait connu des soucis de rail sur sa grandvoile haute. Et s’il ne devait y avoir qu’un seul exploit à retenir de cette folle aventure débutée le 10 novembre dernier au départ des Sables, ce serait celui là et aucun autre : le pari fou et à peine
secret qu’Antoine Cornic s’est lancé, avec tout son staff, à savoir « finir le Vendée » - comme il nous le confiait lui-même dans notre édition du 16 octobre dernierest sacrément réussi. À l’époque c’était un pari osé, et peu étaient là pour y croire et lui donner du crédit. À force de préparation, de persévérance, d’abnégation, et avec aussi une belle dose de talent et une science certaine de la navigation, Antoine Cornic a réussi là où on ne l’attendait pas.
Vieux briscard des océans Pourtant tout n’a pas ressemblé à une traversée tranquille pendant ces trois mois, il s’en faut. Mais le passage du premier des trois grands caps, le Bonne-Espérance, restera pour le marin rivedousais un grand souvenir et un vrai soulagement. « Pour moi cela a été comme un déclic, nous racontait-il à l’époque, au début du mois de décembre. Après Bonne-Espérance, on sait que ça va être dur, avec l’océan Indien et ces creux terribles qui se profilent, mais on sait aussi qu’on a fait un tiers du chemin, alors pourquoi ne pas aller un peu plus loin ? » Puis il y eut le cap Leeuwin, le passage au large de l’Australie et l’entrée dans le Pacifique, l’irréel cap Horn, les 40e Rugissants, et
toute cette mythologie de l’extrême que seuls connaissent les marins du bout du monde. Il y eut la solitude aussi, qui commence à se faire cruellement ressentir au passage des fêtes de fin d’année. Là encore, à des milliers de kilomètres de là, la famille a joué un rôle essentiel : « Heureusement que j’ai échangé avec mes proches, confie Antoine. J’ai deux points téléphone par semaine pour parler à mes enfants, et je discute aussi avec ma femme Céline via WhatsApp. Ce sont des moments qui me raccrochaient à la terre ferme, à mon but final. »
Sa remontée de l’Atlantique nord, Antoine Cornic l’a faite avec la science d’un vieux briscard des océans. « On y va cool, confiait-il récemment sur sa chaîne YouTube. Il n’y a plus rien à gagner mais il y a tout à perdre, donc on préserve le bateau pour ces derniers jours. » L’expérience d’un marin au long cours… Le voilà donc désormais sur la terre ferme, bien décidé à savourer le bonheur d’avoir accompli quelque chose d’un peu plus grand que lui-même. La conclusion revient à Antoine Cornic, implacable et empreinte d’une certaine philosophie : « Pas de quoi s’emballer, on a juste fait un petit tour du monde et puis voilà, tranquille ». Voilà qui est parfaitement bien résumé.
Fabrice Argelas
Depuis plus d’un siècle, le Club de Gymnastique de La Flotte incarne l’esprit sportif et l’engagement bénévole sur l’Île de Ré. “ p our l a f rance” - l a f lotte
Créé en 1911, il est aujourd’hui le seul club de gymnastique sportive de l’île et rassemble cent cinquante adhérents, dont 90 % de filles et 10 % de garçons.
un club dynamique dès le plus jeune âge Le club se distingue par son ouverture à tous les niveaux et dès le plus jeune âge. Les cours débutent dès 18 mois avec le baby gym, permettant aux tout-petits de développer motricité et équilibre dans une ambiance ludique. Grâce à une dizaine de créneaux hebdomadaires, les gymnastes peuvent évoluer à leur rythme, que ce soit en loisir ou en compétition. La pratique reste libre, sans obligation de participation aux compétitions qui débutent en mars et se déroulent aussi bien en Charente-Maritime que dans d’autres départements. A ce jour, près de soixante-dix filles participent régulièrement à des compétitions.
un engagement bénévole exemplaire
Sans salarié, le club repose sur une équipe de bénévoles dévoués, incarnée
notamment par sa présidente Marilyne
Poix et son bras droit Marjolaine
Bistot, ainsi que sur une dizaine de parents investis, qui contribuent à l’organisation des entraînements et des événements. Cet engagement collectif permet d’offrir aux enfants un cadre éducatif fort, où le respect, l’effort et le dépassement de soi sont des valeurs centrales. « On ne fait pas de la gym pour être meilleur que les autres » confie sagement Marilyne.
des événements marquants malgré une salle à l’étroit Le club ne se limite pas à la pratique gymnique : il participe activement à la vie locale. Chaque année, il s’implique dans la commémoration municipale et organise des événements fédérateurs comme un loto et une soirée conviviale. Le point d’orgue de la saison reste le gala de fin d’année en juin, où le dojo de l’espace Bel Air se transforme en scène pour mettre en lumière le travail accompli par les gymnastes. Si l’espace d’entraînement actuel est parfois contraint par le matériel nécessaire à la discipline, il n’entame en rien la motivation des jeunes athlètes, même
s’ il ne permet pas en l’état d’accueillir des compétitions en son sein.
une pratique accessible Côté tarifs, l’adhésion annuelle varie entre 100 € pour les plus petits et 170 € pour les plus grands, rendant la pratique de la gymnastique accessible au plus grand nombre. Toutes les communes de l’Île de Ré sont représentées parmi les adhérents, une fierté pour le club qui
continue d’éveiller et d’accompagner les jeunes sportifs.
Avec une tradition ancrée dans le partage et l’exigence, le Club de Gymnastique de La Flotte demeure un pilier du paysage sportif local, offrant à chaque enfant la possibilité « d’oser, d’essayer et de grandir », valeurs du club martelées par sa présidente, dans un cadre structurant et bienveillant. Jordan Riché
Comme d’habitude, compte tenu d’un exercice démarrant au 1 er juillet, l’AG d’Uniré concernait la récolte de vin 202 3 et la collecte des pommes de terre 202 4 . Mais il fut aussi question dans les commentaires de la récolte de vin 202 4 .
Les vendanges 2023 se sont étalées sur un mois et demi, un record. La récolte fut généreuse. A contrario, les vendanges 2024 d’à peine un mois, furent courtes, les deuxièmes plus courtes, et le plus faible volume jamais récolté. Les fortes précipitations du printemps et de l’été 2024 et la pression très importante du Mildiou, combinées à un été 2024 frais, ont entraîné un retard de maturité.
Suite à un gros investissement dans de nouvelles cuves plus modernes et d’importants travaux, la campagne de distillation a débuté tardivement le 11 décembre 2024 pour se terminer le 29 janvier 2025.
difficultés d’écoulement des rouges et rosés La commercialisation des produits 2023 s’avère compliquée. Si le Pineau
s’écoule toujours très bien, les vins rouges et désormais même les rosés ont plus de difficultés. Pour les blancs, les volumes vendus diminuent mais de façon moins importante. Le Cognac est lui rentré dans une crise commerciale et la politique régionale de plantations nouvelles, mise en place par le BNIC, a augmenté le stock de produit commercialisable à plus de dix ans.
La production et la vente de la pomme de terre AOP de l’île de Ré se sont a contrario très bien comportées. Si les plantations 2024 ont été inférieures de 10 à 15 % à celles des années précédentes, le volume collecté est resté comparable à celui de 2023, le printemps 2024 doux et humide ayant conduit à une belle récolte aussi bien en qualité qu’en quantité. L’efficacité de l’union Ré-Noirmoutier permet aussi de valoriser au mieux la production.
Intervenant en tant que maire et vice-présidente de la CdC, Gisèle Vergnon a précisé que si ATMO n’était pas en mesure de lui fournir un rapport intermédiaire concernant l’analyse des prélèvements réalisés à Sainte-Marie de janvier à décembre 2024, Madame Francony (ATMO) lui a donné un premier niveau d’information sur les analyses des prélèvements entre janvier et septembre : « Il n’y a aucune problématique car les concentrations sont relativement faibles. Par exemple, le folpel, utilisé de manière importante sur les vignes, ne dépasse pas 0.55 ng/m3 (max à 3.21 ng/m3 sur notre site de Bordeaux (5 km des premières vignes) et 17.75 ng/m3 sur notre site de Saint-Saturnin (dans le Cognaçais)). » Voilà qui vient contredire l’étude Solagro, dont la méthodologie était contestable et avait fait beaucoup de tort aux vignerons rétais. Le rapport complet d’ATMO sera transmis, comme prévu, en juillet 2025. Par ailleurs, l’étude technico-financière concernant la mise aux normes de l’utilisation de la station de réutilisation des eaux usées à Ars, est terminée depuis l’été 2024. La CdC est en contact avec les exploitants pour essayer de mettre en place un plan d’action, mais ils sont difficiles à mobiliser, aussi Gisèle Vergnon suggérait d’associer Uniré à cette réflexion. Des pistes sont en cours sur la recherche de financement au niveau de l’Etat, le montant des travaux peut être variable en fonction de la qualité de l’eau recherchée (entre 175 K€ et 384 K€ HT).
Enfin, l’étude hydrogéologique avec le BRGM est en cours, elle a
pris un peu de retard, compte tenu des contraintes internes du BRGM. La prochaine réunion d’étape aura lieu le 11 mars prochain. Cette étude vise à mieux connaître la situation, le volume et la qualité des nappes phréatiques qui sont utilisées aujourd’hui, via le forage, pour l’irrigation agricole. L’idée est de repérer les endroits ou rentre le biseau salé (il y a eu notamment des problèmes récents à St Clément, risquant de rendre incultes un certain nombre de parcelles), et de modéliser la façon dont la réinjection d’eaux usées traitées pourrait lutter contre la pénétration de ce biseau salé. Un pilote expérimental pourrait peut-être être proposé à l’issue de cette étude. De son côté, Eau 17 a également réalisé une étude, en 2024, sur le potentiel REUT pour l’irrigation agricole, dans laquelle les communes de SainteMarie et de La Couarde sont identifiées comme à potentiel. Cependant, cette étude ne donne pas d’éléments techniques et financiers pour envisager la réalisation. Il est toujours possible pour les exploitants de demander plus d’éléments à Eau 17.
Au sujet du Projet Alimentaire de Territoire, un diagnostic agricole et foncier est en cours sur trois territoires (l’île de Ré et les Aunis). Dans ce cadre-là les communes ont été rencontrées et un certain nombre d’acteurs interrogés (dont Uniré). Un premier atelier de restitution aura lieu le 18 mars. Cette étude vise à mieux appréhender les surfaces disponibles, à court terme et moyen terme, à identifier des parcelles (1ha max) pour du maraîchage.
L’approvisionnement de plants a été particulièrement compliqué pour 2025, tant en Alcmaria qu’en Charlotte. La coopérative prendra plus de Charlotte que d’habitude, pour compenser le manque d’Alcmaria, ainsi la proportion de plants pour la campagne 2025 sera de 48 % d’Alcmaria et 52 % de Charlotte. Faisant suite à l’arrêté du 5 décembre dernier relatif à la modification du cahier des charges, cinq nouvelles variétés rentrent dans l’AOP : Tonic, Maiwen, Zen, Château et Annabelle. Une réflexion est menée au sein d’Uniré pour 2026, afin de produire au moins deux de ces nouvelles variétés, en complément d’Alcmaria et Charlotte
Le compte de résultat courant de l’activité maraîchère est positif, contrairement à celui des vignerons.
une forte pression maladie
La pression maladie en 2024, en particulier le Mildiou, a été la plus forte jamais enregistrée sur l’île, du fait de l’énorme pluviométrie. Ainsi, le chiffre d’affaires des produits sanitaires est-il en hausse de 28 %. L’IFT (indice de fréquence de traitement) total de 2024 d’Uniré est de 11,40 pour la vigne, en hausse de +1,04, et celui de la pomme de terre de 4,23 en hausse de + 0,1. Ces IFT restent très en-deçà de la moyenne de la région Cognac en viticulture (18,2) et de la moyenne en France pour la pomme de terre (18,27).
Malgré un chiffre d’affaires en baisse de 4 % et qui s’établit à 12,95 M€ et un résultat d’exploitation dont le déficit se creuse (-1,24 M €) soit une évolution négative de 32 %, le résultat net 2024 de l’ensemble de la SCA Uniré est positif à 135 K € , grâce à la vente d’un grand terrain à la mairie de Rivedoux :le résultat exceptionnel s’élève ainsi à 1,23 M €
Patrice Raffarin :
A noter que les ventes de vins auprès des commerçants de l’île de Ré et les ventes directes aux particuliers au cellier de la coop sont équivalentes, avec évidemment des marges différentes.
Les capitaux propres de la SCA Uniré restent très confortables, à près de 22,5 M € , la trésorerie baisse naturellement. Après les gros investissements faits dans le passé, la voilure a été réduite et continuera de l’être
Nathalie Vauchez
d eux médailles
A l’issue de l’AG, Annick Le Bert s’est vue remettre la médaille Grand Or pour 40 ans de service, dont plus de 22 ans à Uniré. Caviste, puis Chef caviste elle travaille désormais les vignobles de Sagiterres.
Didier Tesson s’est vu décerner la médaille d’argent. Entré à Uniré en septembre 2022, le même jour qu’Annick, il est commercial à Uniré.
« Nous avons vraiment besoin de votre présence sur l’île de Ré »
Evoquant les graves menaces pesant sur la filière Cognac, Le conseiller départemental a confirmé le soutien du Département, via les dispositifs d’attribution des
terres agricoles, les bourses pour les jeunes agriculteurs qui s’installent, sachant qu’il est conscient de la problématique du logement, notamment dans la passation d’activité.
« Phénix » de Mourad Merzouki est programmée à La Maline le 21 février. À la croisée de la musique baroque, de l’électro et de la danse hip-hop, cette pièce intimiste est à l’image de son chorégraphe : généreuse, surprenante et ouverte sur le monde.
Fondateur de la Compagnie Käfig, Mourad Merzouki a été à la tête du CCN de Créteil Val-de-Marne pendant treize ans. En près de trente ans, il a contribué à faire évoluer la danse hip-hop et à lui donner une place de choix dans le paysage chorégraphique contemporain. Interview.
ré à la Hune : « Phénix » se distingue de vos précédentes créations par sa forme plus légère. il y a beaucoup moins d’artistes au plateau puisqu’on passe d’une dizaine de danseurs en moyenne à seulement quatre. Pourquoi ? mourad merzouki : Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord il y avait un besoin de coller au contexte actuel, c’est à dire aux difficultés que rencontrent les théâtres car tout coûte beaucoup plus cher et les budgets sont de plus en plus serrés. Cette pièce peut être jouée un peu partout, dans des lieux plus petits.
t héâtre
Et la deuxième raison est que j’ai eu, à un moment, un réel besoin de proximité et d’intimité. D’aller à contre-courant de cette période Covid et post-Covid qui a mis de la distance dans nos vies. À cause des nouvelles technologies aussi, on s’éloigne de plus en plus les uns des autres. Avec cette petite forme, le public est plus proche des artistes, on vit la musique et la danse autrement. On a joué « Phénix » dans des espaces non dédiés, où les spectateurs étaient à un ou deux mètres. Ce sont des moments précieux.
Cette pièce est assez emblématique de votre travail puisqu’elle se base sur la confrontation des esthétiques et en transcende les frontières…
J’ai toujours refusé de m’enfermer dans un style. Je trouve important l’idée de décloisonner, d’inventer un dialogue avec l’autre. Le fait de m’ouvrir aux autres disciplines m’a permis de faire grandir mon travail, de bousculer les codes, de toucher un public plus large et de créer des ponts entre les mondes. On a besoin de ces passerelles. Je suis sorti grandi de chacune de ces collaborations. Alors c’est une approche que j’ai envie de partager pour dire que même si on n’a pas la même histoire, le même parcours, la même sensibilité, on peut quand même faire des choses ensemble.
La danse hip-hop a beaucoup grandi, évolué. est-elle aujourd’hui définitivement intégrée dans le paysage artistique français ?
Quand j’ai commencé il y a trente ans, le hip-hop était effectivement une danse marginalisée. Certains la voyaient comme éphémère, amenée à disparaître. Le fait de ne pas s’enfermer dans un style, je crois, a beaucoup joué. Cet esprit
« Chérie, j’ai pris le pain ! »
d’ouverture nous a permis d’exister dans le paysage chorégraphique comme n’importe quelle danse. Le hip-hop, aujourd’hui, se danse sur les scènes des plus grands théâtres et on a réussi à démontrer qu’on peut aussi diriger des CCN. Pour autant, le hip-hop continue à vivre dans la rue, dans les battles, et cette diversité fait sa force car on la voit partout. C’est une danse partage. Et puis, grâce à sa spontanéité, elle a beaucoup bousculé et a permis de faire bouger les lignes. Aujourd’hui c’est formidable de voir que, qu’on soit musicien baroque, circassien, danseur hip-hop ou danseur classique, il y a un réel intérêt réciproque et un esprit d’ouverture de chaque côté.
Quel regard portez-vous sur le contexte politique actuel et la baisse des subventions accordées à la culture, que ce soit au niveau national comme local ?
Il y a quelque chose de très contradictoire dans notre société, puisqu’on rappelle partout l’importance de la culture tant
elle nous fait grandir tous les uns et les autres et nous rapproche, mais de l’autre côté on coupe les subventions. Dans un monde qui va très vite et qui éloigne les gens, on devrait mettre la culture au cœur de toutes les préoccupations pour justement espérer un monde meilleur. La culture ne peut pas régler tous les problèmes bien sûr, mais on a bien démontré ces dernières années la place importante qu’elle occupe dans nos sociétés. Car nous, on le voit tous les jours dans les yeux du public. On voit le bonheur que l’art procure.
Propos recueillis par Aurélie Bérard
« Péenix » de Cie Käfig, le 21 février à 20h30 à La Maline
Dès 7 ans. Tarifs : de 10 à 20 €
Projection du documentaire
« Mourad Merzouki, alchimiste de la danse » d’ é lise d arblay, le samedi 22 février à 18h15.
Proposée par Les Portes en Fête, une soirée théâtrale pleine de rires en perspective !
Venez découvrir la pièce en deux actes, d’une durée de deux heures, interprétée par les sept talentueux comédiens de la Compagnie du Clair de Lune 17. Sans oublier l’équipe technique qui travaille dans l’ombre et le décor, la troupe est prête depuis plusieurs semaines pour vous offrir un spectacle qui vous mettra de bonne humeur. Rires garantis pour un moment de détente et de plaisir partagé.
L’histoire : Julien qui avait disparu depuis huit mois revient chez lui et la première chose qu’il dit à sa femme
Léa en rentrant est : « Chérie, j’ai pris le pain ». Mais lorsque quelques minutes plus tard Vincent médecin légiste et nouveau compagnon de Léa tente de lui annoncer que le squelette de Julien a été retrouvé cela donne lieu à un premier quiproquo. C’est Hortense l’assistante de Vincent qui est à l’origine d’une arnaque à l’héritage pour une histoire de liposuccion. L’inspecteur Laforêt dit Columbo pour qui c’est la première enquête aura du mal à s’imposer face à Léa qui ne manquera pas d’énergie pour tenter de se sortir de cet imbroglio mais c’était
sans compter Betty, l’aide-ménagère qui va prendre Julien pour l’inspecteur Laforêt.
Pour combler le tout la mère de Léa débarque pour déposer son chat en pension sauf que l’animal très agressif se prénomme lui-même Columbo.
Réservations conseillées au 09 67 44 67 73
Prix : 15 € /adulte et 8 € enfants de moins de 12 ans.
La dernière de ces « soirées donateurs » remonte à octobre 201 9 . Cinq ans déjà…
Mais comme le rappelle la directrice du musée, deux ou trois petites choses sont intervenues entretemps ! Une crise sanitaire, un changement de direction au musée mais aussi à la présidence à l’AAMEC* et puis, il faut le dire « un peu de malchance dans les acquisitions », précise Christelle Rivalland, évoquant peu d’opportunités ou encore des prix disproportionnés. Quelques années de vaches maigres renforçant le plaisir d’être réunis en cette soirée du 21 janvier.
un mécénat essentiel
Après un hommage au sculpteur Etienne empreint d’émotion, retour aux remerciements. Car c’est bien de cela qu’il s’agit pour Christelle Rivalland, envers généreux donateurs mais aussi l’ensemble des adhérents de l’AAMEC qui, par leur participation aux évènements organisés par l’association, contribuent à « des actions de mécénat indispensables à la structure muséale, entièrement portée par la municipalité de Saint-Martin ». « Vous êtes également ce qu’on appelle le premier cercle, les ambassadeurs des actions », souligne-t-elle avant de rappeler l’ambition d’accroître les fonds. « Il est des œuvres qu’il faut sauver et réintégrer dans le domaine public », estime la directrice du musée.
« un coup de maître » …
C’est ainsi que Christelle présente l’huile sur panneau intitulée Moulin à vent de l’île de Ré de Maxime Maufra,
peintre nantais formé par les frères Leduc puis par Charles Le Roux, très connu du milieu post impressionniste et ami de Sisley. Son lien avec l’île de Ré reste méconnu mais Christelle souligne le caractère exceptionnel de cette acquisition en salle des ventes. « L’estimation de 6 à 8 000 € nous a fait trembler », raconte-t-elle, évoquant une demande immédiate de subvention à la DRAC et une décision d’aller jusqu’à 12 000 €. Mais finalement, divine surprise, le musée martinais emportera la mise pour moins de 6 000 €
une artiste
jusqu’alors absente
Désignant trois tableaux de délicats bouquets de fleurs, Christelle Rivalland nous présente Berthe Renaud alias Bitcha. Née à Tonnay-Charente d’un père originaire des Portes, les liens entre Berthe Renaud, l’art et l’île de Ré se nouent dès l’enfance. Elle a pour cousins les frères Giraudeau et une relation d’amitié unit sa famille à celle des Drouard. Après avoir été longtemps dans l’ombre de son époux, le peintre Georges Domette, elle connaît le succès dans les années 1960 et fait aujourd’hui son entrée au musée Ernest Cognacq.
Citons encore ce buste de Vauban (déjà intégré dans le parcours du musée), copie du vingtième siècle de l’original d’Antoine Coysevox datant de 1704 et acquis pour moins de 500 €. L’occasion pour Christelle de rappeler que le musée Ernest Cognacq est référent du réseau Vauban.
des restaurations
Elles riment presque toujours avec acquisitions et l’équipe du musée a donc réuni ce soir les œuvres acquises ou restaurées ces trois quatre dernières années. Parmi ces dernières, l’huile sur toile Le curé de Loix, portrait anonyme d’un prêtre réfractaire au destin bouleversé par la révolution. Très altéré à la fois par le vieillissement naturel et les conditions de conservation, il a retrouvé en 2024 toute sa magnificence sous les doigts de la restauratrice Pascale Brunelli et pour un coût de trois mille euros.
En sa qualité de Président de l’AAMEC, Hugues Riedinger interviendra enfin
pour remercier également mais aussi se réjouir du nombre croissant d’adhérents, environ une centaine à avoir rejoint les rangs d’une association dévouée au patrimoine insulaire. « Vous n’êtes pas à l’abri d’un appel à un mécénat un peu plus costaud », sourit-il un brin mystérieux. Un objectif en vue ? Christelle Rivalland le rappelle : « Nous ne voulons pas participer à l’inflation du marché de l’art alors nous nous fixons des seuils moraux ». Nous n’en saurons pas plus…
Pauline Leriche Rouard
*AAMEC : Association des Amis du Musée Ernest Cognacq.
Proposé par l’AAMEC*, troisième opus d’une série de conférences dédiés à l’Egypte antique qui s’annonce a priori (et hélas), le dernier.
Avec elle nous avons tout appris de Champollion et du secret des hiéroglyphes puis découvert la grandeur de Ramsès II. C’est aujourd’hui dans le sillage de l’une des plus grandes figures féminines de l’Egypte antique que Bénédicte Lhoyer nous entraîne pour un nouveau voyage sur les rives du Nil.
une reine mythique
La belle est venue… et il suffit de contempler le célébrissime buste de Nefertiti pour le constater. Port de tête altier et traits parfaits, la grande épouse royale du pharaon Akhénaton est l’un des grands emblèmes de
la civilisation égyptienne avec les pyramides de Guizeh, le Sphinx ou bien sûr le masque funéraire de Toutânkhamon.
Évoquer Nefertiti, c’est aussi entrer dans la vie du couple mythique qu’elle forma avec Akhenaton, pharaon hérétique qui délaissa le dieu Amon pour lui préférer Aton, et fit construire
Tell El-Amarna, nouvelle capitale à sa gloire.
Bénédicte Lhoyer lèvera-t-elle pour nous le voile sur certains des mystères qui entourent, aujourd’hui encore, la magnifique reine ? Docteure en Égyptologie et diplômée de l’Ecole du Louvre, elle est une interlocutrice d’exception ayant l’art de partager sa
passion. On s’en délecte d’avance ! PLR
*AAMEC : Association des Amis du Musée Ernest Cognacq.
« Nefertiti » - Conférence de Bénédicte Lhoyer
Proposée par l’Association des Amis du Musée Ernest Cognacq le dimanche 16 février à 15h
Salle Vauban à Saint-Martin de Ré Adhérents AAMEC 7 € - Autre public : 9 €
Réservations souhaitées sur animations.aamec@gmail.com
Le Printemps des poètes, cette manifestation dont la vocation est de sensibiliser le genre humain à la poésie - chose assez rare pour être remarquée -, se porte bien dans l’île et sera fêtée à Ars, SainteMarie et La Couarde.
L’ a ssociation d’ i nformation a rsaise (AIA) a, comme les années précédentes, fédéré des partenaires pour célébrer cette 28e édition et un thème national brûlant, passionné, fougueux animera les manifestations consacrées au Printemps des poètes en ce début mars : la poésie volcanique. Les activités se dérouleront dans deux endroits différents. Tout d’abord les ateliers d’écriture de Marie-Marthe Bourget auront lieu, sur inscription, à la bibliothèque d’Ars, les 1er, 8 et 15 mars à 10h30. Ces ateliers exceptionnels s’inscrivent dans la lignée du travail accompli lors du dernier samedi de chaque mois à la bibliothèque. Le principe reste le même : une séance de brainstorming commune autour d’un thème, puis chacun écrira de son côté avant de faire profiter l’assemblée de ce qu’il aura produit. De très jolis textes ont été écrits l’année dernière et il y a toutes les chances qu’il en soit de même pour cette édition. Toujours à la bibliothèque, le vendredi 21 mars à 18h, l’artiste Marie Lorioux, à la fois autrice, poétesse, dramaturge et photographe proposera une déambulation poétique avec exposition de photos-poèmes !
La journée du 15 mars en la salle des fêtes d’Ars offrira , à partir de 17h
un riche programme se composant d’un spectacle d’ombres et de marionnettes Le puisatier du ciel créé par le Centre Départemental d’Accueil de l’île de Ré (CDAIR).Il est prévu que Ré Jeunesse fasse monter sur scène six collégiens pour un slam, ou compétition en poésie. Ceux-ci, après avoir écrit les textes avec leurs mots propres viendront les partager avec le public. Les poèmes issus des ateliers d’écriture seront également lus à cette occasion. Pour la troisième année consécutive, la compagnie de théâtre La Mer Écrite proposera un spectacle d’environ 45 minutes au cours duquel les textes amenés par les acteurs permettront l’élaboration de nouveaux écrits qui seront rassemblés et mis en scène par Marine de Missolz avec des parties chorégraphiées, véritables moments de respirations poétiques passant par le corps.
b iographie en français
Les acteurs de La Mer Écrite interprétant, salle des Fêtes à Ars, le texte qu’ils ont préalablement élaboré en commun.
De son côté, la médiathèque de La Pléiade à Sainte-Marie honorera la poésie, le 14 mars, en compagnie de Sébastien Blanc, comédien, auteur et crieur public qui fera une lecture théâtralisée de son premier livre Le porteur de voix , rassemblant les poèmes écrits quotidiennement entre 2019 et 2022. Cette mani-
festation sera suivie de la rencontre de trois poètes. a La Couarde , la Bibliothèque Municipale recevra, le 12 mars à 18h, Timotéo Sergoï, poète, auteur et comédien, qui dirigera un atelier d’écriture … volcanique bien sûr !
Catherine Bréjat
La récente traduction en français (1) , par François Bouvier-Muller, d’une biographie publiée pour la première fois en américain aux Etats-Unis, il y a pratiquement un siècle, ramène sur le devant de la scène le Rétais Nicolas Martiau.
Ancêtre de George Washington, son importante descendance joua un rôle majeur dans les
appareils du pouvoir d’une Amérique à peine sortie des limbes.
Né dans l’île de Ré en 1591, dans une famille d’armateurs, Nicolas Martiau voguera d’abord vers l’Angleterre avant d’embarquer à bord du Francis Bonaventure en direction de Jamestown, Virginie, en 1620. Issu d’une famille protestante aisée, il n’était cependant pas contraint de quitter la France pour des raisons religieuses ou économiques et son départ semble plutôt lié à une envie de découvrir le monde et probablement, à l’image de ses concitoyens navigateurs, de commercer avec la mère patrie. Cette traduction d’un ouvrage publié en 1932 est la bienvenue pour le public francophone, car Nicolas Martiau a fait l’objet de peu de publications (2)
en France, en dehors de ces recherches approfondies de John Stoudt, traduites par François Bouvier-Muller, lui-même descendant de Nicolas Martiau (15 e génération).
John Stoudt, a réalisé un travail méticuleux, établissant toujours les faits à partir des documents et n’avançant rien qu’il n’ait préalablement vérifié. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de l’ouvrage. Il est le premier à avoir recherché dans les actes officiels de Virginie de quoi établir un indiscutable lien entre Martiau et George Washington. A travers l’histoire de Nicolas Martiau, le lecteur découvre le parcours de cette émigration huguenote qui choisit de s’installer en Virginie, l’émergence des premières familles de l’aristocratie virginienne et les terribles massacres dont elle est victime, en 1622 et 1644 de la part des indiens. La vie de Jane Martiau, son épouse, celle de ses descendants directs sont étudiées ainsi que, longuement, celle de George Washington et de son entourage familial immédiat.
Le document comprend également une copie du testament de Nicolas Martiau qui nous apprend, entre autres, qu’à sa mort il affranchit ses « deux esclaves Phill et Nicholas et fit un leg à chacun d’entre eux. » Geste que renouvellera 150 ans plus tard son arrière-arrière-arrière petit-fils, George Washington !
Au final, un ouvrage érudit, dépassant largement le cadre de l’aventure de Nicolas Martiau et offrant une bonne introduction à la progression coloniale anglaise en Amérique.
Catherine Bréjat
1) Nicolas Martiau, aventurier huguenot, ancêtre de George Washington de John Stoudt, traduit par François Bouvier-Muller dit Saint-Savast, Editions Ampelos, 122 pages, Date de parution : janvier 2025, Prix :14 € - En librairie actuellement.
(2) Robert Béné, « Belle Virginie », the adventures of Nicolas Martiau, Washington’s ancestor, et Les Aventuriers de l’île de Ré, de Robert Béné, La Crèche Editions 2009.
Les 22 et 2 3 février, la salle des fêtes d’Ars-en-Ré accueillera la douzième Petite Bamboche organisée par l’association La Mer écrite. Musique live, DJ set et théâtre sont au programme.
groupe « Queen Willow » est à l’affiche de la Petite Bamboche. Rendez-vous le 22 février à 20h.
Une fois de plus, cette Petite Bamboche animera le Nord de l’île à une période plutôt creuse de la vie culturelle locale. Ces évènements, initiés en 2021, se donnent pour objectif d’ « allier la programmation de spectacles exigeants à l’ambiance de soirées populaires et festives », affirme Marine de Missolz, la metteuse en scène de La Mer écrite, également programmatrice des Petites Bamboches. Ses choix se sont portés en ce début 2025 vers un groupe de pop-rock émergent, « Queen Willow », et une pièce de théâtre jouée plus de 190 fois en France, « Qu’est-ce que le théâtre ? ».
« Avant de m’installer sur l’Île de Ré, j’étais comédienne et metteuse en scène dans le théâtre public et les scènes nationales. Je travaillais un théâtre ciblé sur les écritures contemporaines, soucieux de communiquer une vision du monde,
un questionnement de l’époque et de l’homme moderne », explique-t-elle. « C’est ce théâtre d’exigence que je cherche à faire venir ici avec les Petites Bamboches, dans les salles des fêtes des villages du nord de l’île, avec l’idée d’un « théâtre élitaire pour tous » pour reprendre la formule d’Antoine Vitez. » Son exigence ne s’arrête pas au théâtre mais s’étend aussi aux groupes de musique qu’elle programme lors de ces évènements, l’idée étant également de varier les esthétiques afin de réunir les générations et de favoriser la rencontre des publics.
identité rock
Petite nouveauté en ce début 2025 : cette Bamboche s’étalera sur deux jours. Afin de mieux apprécier chacune des propositions artistiques, la soirée du 22 sera consacrée à la musique, et le 23 après-midi au théâtre. Les
festivités débuteront donc à 20h le samedi soir avec le concert pop-rock du groupe nantais « Queen Willow », dont le premier album « Restful Tales of the Shapeless Seasons » est sorti fin 2024. Depuis, le morceau « At the bottom of a star » tourne d’ailleurs sur la radio FIP. Entre fables écologistes et portraits réalistes, le quatuor navigue entre folk rock et pop. La large palette de couleurs de ces musiciens alliée au chant de Léo Doublé rappelle la folk de Sufjan Stevens et la musique cinématographique de Patrick Watson, avec une touche de Radiohead. À 22h, la soirée continuera en musique avec « DJ Right on » et son Vinyl set « Dancing rock » qui nous plongera au cœur du meilleur du rock, des années 70 à nos jours.
Comédie théâtrale À nouveau, l’identité rock des Bamboches s’impose. « C’est vraiment issu de ma culture familiale », explique Marine. « Mon père, qui était réalisateur de films documentaires d’auteur, était un grand spécialiste de la musique rock qui a véritablement bercé mon enfance. Ensuite, pendant mes années à Nantes et à Rennes, j’ai beaucoup côtoyé la scène du rock indépendant, qui inspire aussi mon travail de metteuse en scène. »
La journée du lendemain sera donc consacrée au théâtre avec une comédie haute en couleurs, programmée à 16h. « Qu’est-ce que le théâtre ? » de la Compagnie Théâtre de l’ultime est une pièce loufoque, une causerie délirante
sur les mystères du théâtre et l’art d’être spectateur. Dans une atmosphère intime et décontractée, les comédiens Claudine Bonhommeau et Loïc Auffret vous dévoileront tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’art dramatique sans jamais oser le demander, comme par exemple : « Quand deux comédiens s’embrassent, est-ce qu’ils mettent la langue ? » ou encore « A-t-on le droit de s’endormir ou de retirer ses chaussures ? » Avec humour et brio, la pièce déconstruit un certain nombre de clichés sur le théâtre public et tentent de tordre le cou à ces idées toutes faites.
Aurélie Bérard
Tarifs : 7 € le samedi / 10 € le dimanche / Pass week-end : 14 € / Gratuit pour les moins de 15 ans. Ouverture des portes à 19h le samedi. Bar et petite restauration sur place (planche charcuterie fromage).
Stages de théâtre pour enfants L’association «La Mer Ecrite» organise des stages de théâtre pour les enfants pendant les vacances de février à la Salle des Fêtes d’Ars-en-Ré :
- du lundi 17 au vendredi 21 février de 10h30 à 12h30
- du lundi 24 au vendredi 28 février de 10h30 à 12h30
Renseignements & inscriptions : 06 72 81 57 17 lamerecrite@gmail.com
Madame, Monsieur, Cher.es Ami.es de Musique en Ré, Musique en Ré entame son 38ème festival, et pourtant nous vivons les heures parmi les plus grises de notre existence !
Malgré le soutien indéfectible de la CdC, nous sommes soumis à une restriction drastique de nos financements publics (mis à part celui de la CdC de l’île de Ré).
Vous nous connaissez, MeR, c’est, en moyenne, 16 concerts, dont 7 gratuits, tous les ans, c’est la gratuité pour les moins de 14 ans, les demandeu.r.ses
d’emploi et titulaires de la carte Restos du Cœur ou similaires, ce sont des concerts gratuits dans les Ehpads et au pénitencier. C’est aussi un combat permanent contre l’idée indûment répandue, selon laquelle la musique classique « ne saurait être appréciée que par un public d’élite ».
Au fur et à mesure des années, nous avons fait sortir nos musicien.nes de l’enceinte des églises et des salles de concert et avons prouvé le contraire, en produisant quelques-uns de nos concerts, parmi les plus fréquentés, sur les places publiques de différents villages de Ré
MeR est un des 3 festivals d’été de France à disposer durant toute sa durée, de son propre orchestre symphonique. Toutefois, avec une différence notable, notre budget est inférieur de 15 à 30 fois celui des 2 autres !
Enfin, MeR, ce sont 80 musicien.nes, technicien.nes, logé.es sur l’île de Ré durant deux semaines estivales. 2400 repas servis, 80 m3 de matériel de musique, scénique, son et lumière, transporté chaque jour d’un village à l’autre.
Nous disposons du troisième budget
culturel de l’île de Ré après ceux de l’école de musique et de La Maline, et pourtant nous n’avons ni salarié.es administratifs, ni bureau, ni même une photocopieuse, car nous plaçons tout dans la musique.
Nous avons grand besoin de votre aide pour loger nos musicien.nes afin de nous maintenir.
Si vous avez la possibilité de loger chez vous un.e ou plusieurs musicien.nes, du 28 juillet au 9 août, mais surtout du 2 au 9 août, vous nous rendriez un service inestimable.
Au plaisir de vous lire.
Contacts
Kamiar Kian
Musique en r é 05 46 09 06 30 - 06 800 77 420 06 82 03 95 21 kamiar.kian@orange.fr abinal.marion@wanadoo.fr www.musique-en-re.com
La médiathèque de La Pléiade s’ouvrira jusqu’au 8 mars à la culture japonaise en abordant à travers une exposition et des animations, l’histoire et l’arrivée en France des mangas.
Avec 40 millions d’albums vendus en 2023, la France est devenue le deuxième consommateur mondial de mangas, un véritable phénomène culturel que la médiathèque se devait d’explorer. Un programme séduisant, s’adressant à un public adulte comme aux adolescents ou aux jeunes enfants auxquels seront racontés des contes japonais, fera découvrir à ceux qui viendront participer au mois du Japon ce véritable phénomène culturel. Les mercredis 26 février et 3 mars, ce sont des « Histoires de … kamishibai » qui enchanteront les plus jeunes. Le kamishibai signifie « pièce de
théâtre sur papier ». Cette technique apparue dès le VII e siècle permettait de faire défiler des planches illustrées dans un petit théâtre en bois appelé butaï pendant qu’un texte était lu. Les conteurs n’utilisèrent le kamishibai pour raconter des histoires aux enfants qu’à partir des années 1920, mais ce fut un succès immédiat qui perdure de nos jours. N’hésitez pas à emmener vos enfants visualiser ce théâtre miniature qui fait forcément penser au petit théâtre que réalisait Pierre Loti et dont il écrivait : « Créer la féérie est notre marque de fabrique. » C’est apparemment aussi le cas pour le kamishibai japonais ! Dans un monde connecté de toutes parts, il reste, à l’image du théâtre miniature de Loti, un élément fédérateur. Réservations obligatoires. Des ateliers d’illustrations « Les Animaux Mangas » animés par Céline Assimeau, artiste peintre et illustratrice, auront lieu les 27 février et 6 mars, et devraient également intéresser vos rejetons, mais toujours sur inscription. Des films, pour adultes et enfants, seront projetés les 22 février, 1er et 8 mars, dont les titres vous seront communiqués par téléphone. Une belle ouverture sur le monde culturel japonais qu’apprécieront les enfants et les adultes.
Catherine Bréjat
« Qui est Monsieur Schmitt ? »
La troupe de théâtre amateur Les RéActeurs sera à nouveau sur scène en ce début d’année pour jouer sa réadaptation de la pièce de Sébastien Thiéry, « Qui est Monsieur Schmitt ? »
Cette comédie absurde aux accents kafkaïens, qui brouille les frontières du fantastique et du familier, avait été nommée aux Molières pour le texte de Sébastien Thiéry (Auteur francophone vivant).
La représentation aura lieu le dimanche 23 février à 17h dans la salle des associations de La Couarde. AB
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