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ÉDITION DU 14 NOVEMBRE 2024

Les saisons se suivent...

... et ne se ressemblent pas. Ainsi, la grande saison 2024, allant des vacances de Pâques à celles de la Toussaint, a-t-elle réservé bien des surprises de tous ordres. Elle ne restera pas dans les annales comme la meilleure des années au plan touristique, mais le mois d’août et une arrière-saison de bonne tenue ont permis à beaucoup de professionnels de malgré tout tirer leur épingle du jeu. Grâce aussi à une fréquentation soutenue des étrangers.

L’île de Ré est encore trop fortement météo-dépendante, même si l’éventail des activités s’est singulièrement élargi. D’une « station balnéaire » essentiellement tournée vers ses plages, notre territoire a su prendre le tournant d’un tourisme davantage centré sur la nature, le patrimoine et le terroir

Plusieurs secteurs d’activité n’ont a contrario pas su décliner une offre s’adressant à toutes les bourses, le positionnement « haut de gamme » ayant été trop souvent privilégié, au détriment de l’ « entrée de gamme ». Il s’agit bien là d’une spécificité rétaise, d’autres sites touristiques de la côte atlantique ayant su rester plus raisonnables.

Stratégie tarifaire différenciée et diversification des activités proposées sur notre île, adaptées selon les saisons, font partie des défis que devront relever les professionnels du tourisme de l’île de Ré, pour maintenir son attractivité, face à une concurrence dynamique, en France et à l’étranger.

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Les Portes autorisée à entretenir La Levée du Fier

Après s’être battu avec force sur ce dossier, Alain Pochon, a obtenu gain de cause début octobre.

La DREAL et la DDTM* l’autorisent désormais à réaliser des travaux d’entretien de cette Levée, en bordure du Fier d’Ars et de son chenal, qui protège notamment la Réserve et sa biodiversité. Lors de notre interview du maire des Portes-en-Ré, en mai 2024, Ré à la Hune annonçait : « Le maire a demandé à l’Etat, qui a fini par reconnaître que la Levée du Fier - initialement qualifiée d’ « orpheline » - est bien sa propriété, l’autorisation de l’entretenir. « La DDTM* a trouvé dans le plan de gestion de Lilleau des Niges un texte qui devrait permettre à la mairie d’intervenir sur cette levée, afin de la conforter après chaque assaut de la mer. Une fiche d’autorisation doit être émise, qui devra déterminer qui est responsable de l’entretien, qui sera léger. Nous sommes opposés à la « maritimisation » de cette zone. », rappelait aussi le maire, qui s’est battu avec force sur ce dossier.

Consolidation du pied de la Levée

Cinq mois plus tard cette autorisation des services de l’Etat est acquise et des travaux de consolidation ont pu être menés par l’AEMA cette fin octobre, financés par la mairie à hauteur de 20 K€. Lors d’une grande marée et d’une surcote en octobre 2023, des brèches avaient été constatées, qui avaient pu être colmatées avant les grandes ma-

rées de mars 2024, l’Etat ayant alors exceptionnellement donné son accord sur ces travaux d’urgence. Pour cela le pied de Levée avait été raboté, d’où sa consolidation en ce début d’automne 2024.

Jean-Christophe Lemesle, Conservateur de la réserve, et Alain Pochon, maire des Portes, travaillent de concert, l’un jouant le rôle de « vigie » opérationnelle puisqu’en permanence sur le terrain, informant le second des éventuelles dégradations dès leur occurrence : « Notre objectif est

que la Levée soit entretenue de façon réactive, afin qu’il y ait le moins de brèches possible. DDTM et DREAL sont d’accord pour que nous déclenchions à chaque fois que c’est nécessaire des travaux d’urgence, en les informant simplement. Ils réagiront dans les 48 heures. Ensuite nous devrons leur envoyer un compte-rendu des travaux réalisés. »

Un protocole d’intervention signé Il s’agit d’entretien d’urgence, acté par un protocole établi entre la mairie, la

Vauchez

@ Nathalie

LPO, gestionnaire de la réserve, la DDTM et la DREAL, dans le cadre du plan de gestion, déclenché à la demande du maire.

Présent lors d’un point presse le 23 octobre dernier, Xavier Aertz, directeur de la DDTM Charente-Maritime, a précisé les conditions : les matériaux doivent être issus du curage des marais, déposés sur la bosse des marais le temps de leur minéralisation et réutilisés deux ou trois ans après, il s’agit de réparer des brèches mais en aucun cas de rehausser la Levée ni d’en modifier les caractéristiques.

Pour ce qui concerne l’entretien courant, dans le cadre du fonctionnement usuel, la programmation des travaux sera calée au préalable et un reporting annuel sera suffisant.

Bien que satisfait de cette avancée importante, le maire Alain Pochon se dit toujours inquiet des menaces de maritimisation de la commune des Portes, le tracé de la nouvelle digue du PAPI 2 étant en-deçà de la Réserve. Mais, il l’assure, la mairie n’aurait rien à voir avec l’association créée l’hiver dernier.

Nathalie Vauchez

*DREAL : Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement / DDTM : Direction départementale des territoires et de la mer.

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Alain Pochon et Jean-Christophe Lemesle satisfaits, devant le tractopelle de l’AEMA en action, le 23 octobre dernier.

Signalétique des voies cyclables, où en est-on ?

On en entend parler depuis un moment mais la situation a-t-elle changé ?

On les a encore vus cet été, ces estivants hésitant sur le chemin à prendre et se retrouvant parfois échoués sur la départementale, source de nombreux dangers. La signalétique des voies cyclables, surtout en entrée/sortie des centres bourgs, est un vrai sujet. Rencontre avec Sylvie Dubois, directrice du Pôle Environnement et Développement durable à la CdC.

La question des compétences Tout le monde ne le sait sans doute pas, mais sur les cent trente-huit kilomètres de voies cyclables que comprend le territoire, seulement trente-trois relèvent de la compétence intercommunale « Des pistes en site propre et de petites voies partagées », précise Sylvie Dubois. Reste donc la majorité, soit soixantequinze kilomètres, sous compétence communale. Autrement dit, et selon la répartition des compétences, il revient soit à la CdC soit aux communes d’assurer l’entretien des revêtements et la signalétique. Ce qui ne simplifie pas forcément les choses.

Améliorer et unifier

La question de la signalétique avait été largement abordée lors du premier comité consultatif citoyen et dans l’élaboration du schéma directeur cyclable. Et sauf erreur de notre part, il était question de la renforcer et de l’unifier en entrée, sortie et jusque dans les villages, afin que les cyclistes puissent s’y retrouver. Alors où en est-on ? « L’idée était effectivement d’un groupement de commandes de panneaux », rappelle Sylvie Dubois. Projet qui a d’ailleurs fait l’objet d’un marché public et de ses règles. « Nous devons choisir l’entreprise la mieux disante et malheureusement, celle-ci n’est pas réactive », reconnaîtelle. Ce qui explique en partie pourquoi la situation n’a guère évolué. Mais pas que.

Un sujet à traitement variable

« Certaines communes prennent vraiment en main la question cyclable, d’autres moins », poursuit Sylvie Dubois ajoutant qu’il en est pour lesquelles la question de la circulation des vélos n’est pas vraiment un sujet, voire que « moins il y a de vélos mieux c’est ». Ajoutons à cela des variantes dans le choix de la signalétique même, certaines préférant le marquage au

sol. « Il est vrai que souvent en entrée de centre-bourg, nombreux sont les panneaux indiquant poste, mairie et autres ». De fait, la signalétique perd en efficacité et le marquage au sol peut être plus pertinent. En revanche, dans certains endroits, le panneau sera seul possible, en site classé par exemple. Bref, il faut des alternatives et s’adapter in situ.

Travail en cours

« Sur les voies relevant de la CdC, on est plutôt pas mal », souligne Sylvie Dubois, évoquant le travail de Guillaume, chargé de mission à l’entretien et au suivi des voies cyclables. Il y a aujourd’hui mille trois cent cinquante panneaux CdC, comprenant parfois de nouveaux, « là où un manque était estimé ». Ajoutons à cela la surveillance du parc pour remplacement des nombreux panneaux volés, voire déplacés. « Pour exemple, de petits malins avaient trouvé drôle de déplacer un panneau pour inverser deux directions », raconte Sylvie Dubois pour l’anecdote.

« Dans les villages, un inventaire a été fait de ce qui ne fonctionne pas ou manque, et un travail sera fait cet hiver avec les communes », poursuit-elle.

Une application pour le printemps ?

C’est en tous cas l’objectif poursuivi en collaboration avec Destination Ile de Ré. Inconvénient : elle ne peut pas être « fermée ». Entendons par là qu’elle sera participative. « Pour faire autrement, il faudrait développer notre propre application mais outre le budget, il faut des compétences spécifiques et donc du monde », explique Sylvie Dubois. Trop lourd, alors « l’idée est d’intégrer les pistes cyclables dans une application nationale ».

Pour conclure notre entretien, un mot sur les projets de nouvelles voies. SaintMartin/La Flotte ? L’étude est quasi terminée et les démarches d’acquisition de parcelles vont pouvoir débuter. « C’est bien engagé mais il y aura quand même une déclaration d’utilité publique », précise Sylvie Dubois. Le dépôt de permis d’aménager sera fait au premier trimestre 2025, mais le délai d’instruction se monte minimum à huit mois car en site classé. Ce qui laisse augurer d’un démarrage des travaux au printemps 2026.

Autre projet en cours, une voie en arrière des campings Henri IV et Puma à La Couarde, pour en sécuriser la sortie : « Aujourd’hui c’est un chemin de terre et il nous faut le recours à un bureau d’études car la zone est très humide », explique Sylvie. Enfin citons

encore la traversée de Rivedoux en site propre et une piste à Karola (Ars-en-Ré) pour lequel il y a eu concertation avec les militaires « d’accord pour laisser longer le champ », se réjouit Sylvie précisant qu’ils font actuellement une étude pyrotechnique car des reliquats de guerre pourraient encore se trouver dans les sols.

En résumé, les projets ne manquent pas et ils avancent… à leur rythme. Celui des études préalables, des passages en commission des sites etc. Tout ça par tranches de trois à six mois. « C’est réellement frustrant mais c’est comme ça », nous confie Sylvie Dubois.

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Département : « Tout ce qui a été voté sera fait »

Alors que la dernière séance pleinière du Conseil départemental a confirmé l’état très préoccupant des finances du Département de la Charente-Maritime, les conseillers départementaux de l’île de Ré ont tenté de rassurer, relativisant quelque peu le discours de la présidente.

Tout ce qui a été voté sera fait, il n’y a ni désengagement, ni désertion, chaque élu défend son canton. Il y a des reports sur certaines infrastructures, mais les priorités seront faites, les travaux des collèges aussi », a attaqué bille en tête la Conseillère Véronique Richez-Lerouge, lors du point presse des deux conseillers départementaux de l’île de Ré, consécutif à la Commission permanente d’octobre 2024.

Le Plan Digues maintenu « Un autre secteur qui ne subit pas la baisse des crédits, c’est le plan Digues, totalement préservé, les volets submersion et érosion sont maintenus. D’ailleurs lors de la commission permanente du 18 octobre, beaucoup de rapports concernant le Plan Digues et érosion ont été adoptés. Surtout, on a proposé l’avant-projet de la digue des Portes (protection côté Fier d’Ars) qui s’élève à 9,17M€ HT (contre 4 M€ labellisé en 2020), avec un tracé qui s’est allongé de 1,6 km et fait donc 4,5 km au total. Evidemment, que ce soit pour les études comme pour l’augmentation du linéaire, il n’y a pas de désengagement du Département. Cet avant-projet a été adopté. Les travaux commenceront fin 2026/ début 2027, comme prévu. Il va falloir revoir les clés de financement (l’Etat s’est engagé sur une prise en charge de 40 % du montant initial et non du montant réactualisé - NDLR). Idem pour la protection d’Ars-en-Ré. La règle sera une prise en charge du surcoût à 50 % respectivement par la CdC et par le Département, on va toutefois interpeller la Région NA. Et on réfléchit à d’autres idées de financement, il est trop tôt pour en parler. », a expliqué Patrice Raffarin. Interrogé par Ré à la Hune sur la possibilité d’utiliser en partie l’écotaxe

GESTION DES DÉCHETS

Le 14 mai dernier, Sylvie Marcilly, ici avec Patrice Raffarin, dans le centre de pilotage des cabines du pont, avait confirmé la modernisation du péage.

pour le volet environnemental des digues, Il a confirmé que c’était une piste de réflexion, uniquement sur les linéaires où il y a un fort impact environnemental.

« Par ailleurs nous avons rencontré la commune des Portes pour trouver des idées de compensation, et je comprends les inquiétudes des élus portingalais de ne pas laisser maritimiser la Réserve naturelle. Nous trouverons des mesures compensatoires en soutien aux élus. »

Modernisation du péage du pont et requalification du Belvédère

A aussi été voté un budget de 297 K€ pour l’adaptation du site internet pont-iledere.fr en ligne depuis début 2024 intégrant les modalités nécessaires à l’automatisation du péage. Il faut notamment intégrer la nouvelle tarification de 4 € sur certaines périodes de très basse saison, à partir du 1er janvier 2025, et intégrer de nouveaux modules liés à la modernisation du péage du pont.

En décembre 2024/janvier 2025 les travaux de requalification/réaménagement du site du Belvédère vont commencer, visant à renforcer la mobilité douce. Le budget concerné est

celui de la partie RSR (Redevance pour service rendu) du péage du pont. Véronique Richez-lerouge a évoqué deux acquisitions foncières réalisées en Espaces naturels sensibles, grâce au budget de l’écotaxe, à La Couarde et à Rivedoux.

Les projets de casernes d’Ars et Saint-Martin maintenus Concernant les deux centres de secours (casernes de pompiers) d’Ars et de Saint-Martin, les deux conseillers départementaux soutiennent mordicus qu’ils restent dans les tuyaux, tandis qu’interrogé il y a quelques mois par Ré à la Hune, le 1er vice-président du Département et président du SDIS 17, Stéphane Villain, concédait qu’ils n’étaient plus prioritaires, au regard de ceux de Lagord et du Sud du Département. Patrice Raffarin estime, pour sa part, que les travaux de la caserne d’Ars ne pouvaient commencer alors que des contentieux sont en cours, bien que ceux-ci ne soient pas suspensifs. Position étonnante, on voit mal un juge faire démolir a posteriori une caserne de pompiers construite, établissement d’intérêt public...

Emballage ne rime pas avec plastique

Vauchez

© Nathalie

« Le permis de construire a été attaqué. Le contentieux devrait être appelé à la barre au premier semestre 2025. Nous sommes dans l’attente du jugement du Tribunal Administratif... Si le PC est validé, le Département lancera les travaux. » Mais quid du démarrage des travaux dans l’hypothèse où suite à un jugement favorable au Département le collectif des riverains faisait appel ? Il faudra attendre douze à dix-huit mois de plus. Et si les requérants gagnent, ce sera retour à la case départ pour un nouveau PC.

Concernant la caserne de Saint-Martin, « les études continuent, les fouilles archéologiques vont être lancées, il est possible que le début des travaux soit maintenu pour 2026. », estime Patrice Raffarin.

-25 à -50 % pour les subventions aux associations et évènements

Les deux conseillers départementaux rétais sont optimistes pour 2026, après une année 2025 qui sera tendue au plan financier, notamment du fait de l’effondrement des recettes liées aux DTMO (droits de mutation à titre onéreux, liés aux transactions immobilières). « Les analystes estiment que fin 2025/début 2026 cela devrait remonter, on sent déjà sur les communes que cela reprend » estiment-ils.

Concernant les diminutions des subventions départementales attribuées aux associations et évènements, annoncées entre - 25 % et - 50 %, « ce sera au cas par cas, on fera une étude plus fine et on doit certainement revoir notre fonctionnement en la matière. » 2025 s’annonce très difficile.

A l’occasion de la publication du rapport annuel sur le prix et la qualité du service public de gestion des déchets ménagers*, a été confirmée la mise en service opérationnelle du nouveau site de transfert des Gâchettes** courant décembre 202 4 .

Le président de la CdC, Lionel Quillet et la vice-présidente en charge de la gestion des déchets, Lina Besnier, accompagnés de Thomas Robin, directeur du service de gestion des déchets ménagers ont notamment mis en exergue une baisse de 4,8 % des tonnages d’ordures ménagères en 2023 (versus 2022), pouvant s’expliquer par les actions de sensibilisation menées par la CdC ainsi que par le déploiement d’unités de compostage collectif, en plus de la distribution de composteurs individuels, depuis 2012. En 2024, 35 % des résidences principales sont équipées, contre 13 % en 2014, l’objectif de la CdC étant d’atteindre 50 % en 2030. Le compostage collectif s’adresse davantage aux personnes ne disposant pas d’extérieur.

A contrario, les tonnages d’emballages collectés augmentent constamment depuis 2011. En 2023, s’ils ont connu une légère diminution chez les particuliers (-3 %), ceux des professionnels ont explosé (+ 39 %).

Des erreurs de tri en constante augmentation Elles sont passées de 23 % en 2021 à 32,8 % en 2023, dans les poubelles jaunes et points d’apport volontaire (PAV). Elles ont augmenté de plus de cinq points l’an passé. Cela a un coût de gestion pour la collectivité et donc à terme pour les citoyens, puisque ces erreurs de tri, après avoir été collectées, acheminées vers le centre de transfert

puis le centre de tri des emballages doivent être à nouveau transportées vers un centre de traitement approprié (usine d’incinération ou centre d’enfouissement).

Le bac jaune (ou le PAV) doit uniquement recueillir des emballages ménagers vides. Or nombreux sont ceux qui y mettent toutes sortes d’objets en plastique (tuyaux d’arrosage, jeux pour enfants, etc.), qui ne sont pas des emballages. Ainsi, en plus des outils et animations de sensibilisation qu’elle propose, la CdC déploie-t-elle de nouvelles filières dans ses déchèteries : articles de sports et loisirs, de bricolage et de jardin, jeux, produits et matériaux de la construction et du bâtiment.

« La CdC de l’île de Ré est la dernière collectivité de France à ne pas avoir augmenté ses impôts depuis 2008 sur le budget général et à avoir baissé son taux de TEOM***(passé de 16,68% en 2011 à 12,90 % en 2023), tout en gardant le même niveau de prestation », a rappelé Lionel Quillet.

Premier maillon de la chaîne, les citoyens que nous sommes doivent participer activement à une gestion responsable des déchets.

Nathalie Vauchez

*Consultable sur www.cdciledere.fr

**Celui-ci a été entièrement reconstruit suite à l’incendie qui l’avait ravagé en octobre 2017.

*** Taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

Les élèves rétais aux Sables d’Olonne

Mardi 5 novembre, quelques jours avant le départ du Vendée Globe, les élèves des écoles d’Ars-enRé, du Bois-Plage-en-Ré et de Sainte-Marie-de-Ré sont partis aux Sables d’Olonne pour une journée dédiée à la découverte du Vendée Globe et à la rencontre du skipper rétais Antoine Cornic*.

Ce projet pédagogique, porté par les enseignants en partenariat avec la Communauté de Communes, vise à sensibiliser les jeunes aux enjeux maritimes, écologiques et à l’esprit de compétition en haute mer.

Immersion au cœur du Vendée Globe

Les élèves, accompagnés de leurs enseignants et de parents, sont arrivés dans la matinée au village du Vendée Globe. Antoine Cornic, skipper engagé et porte-parole de la protection de la biodiversité marine, a accueilli les enfants en petits groupes, leur offrant une visite guidée et des explications sur les parcours de course, dont les itinéraires sont parfois adaptés pour préserver les écosystèmes, notamment face aux migrations des cétacés et aux dérives d’icebergs.

Un suivi pédagogique tout au long de la course

Durant toute la durée du Vendée Globe, les élèves resteront en contact avec Antoine permettant un échange continu autour des défis rencontrés en mer. Ce lien sera renforcé par des vidéos

Les élèves rétais de Sainte-Marie, Le Bois-Plage et Ars-en-Ré, accompagnés de leurs enseignants, ont eu la chance d’aller aux Sables d’Olonne à la rencontre du navigateur rétais Antoine Cornic.

exclusives et une série de questions posées par les élèves pour suivre de près les aventures du skipper.

Un retour attendu et des actions locales À son retour, Antoine Cornic rendra visite aux classes pour partager son

expérience, en coordination avec la Communauté de Communes. Ce projet éducatif incarne les valeurs de préservation de la biodiversité et de sensibilisation aux écosystèmes marins, tout en renforçant l’attachement des élèves de l’île de Ré à leur patrimoine maritime.

« En développant un partenariat entre Communauté de Communes et Antoine depuis plus de deux ans, nous avons eu à cœur de soutenir le sportif qu’il est mais également le défenseur de l’environnement et de la biodiversité qu’il incarne. Nous avons voulu faire de cette relation privilégiée que nous avons tissée avec lui une véritable opportunité de découverte pour les enfants des écoles de l’île de Ré. Avant qu’Antoine ne s’élance pour le Vendée Globe, nous avons offert aux enfants la chance de visiter le village de la course et de le rencontrer pour échanger avec lui sur son aventure, ses combats écologiques, etc. Cette initiative s’inscrit parfaitement dans notre volonté d’ouvrir les jeunes Rétais aux spécificités du territoire sur lequel ils vivent et les sensibiliser aux enjeux environnementaux. » a précisé Lionel Quillet, président de la CdC de l’île de Ré.

Informations recueillies par NV

*Lire notre article paru dans Ré à la Hune N° 289 : www.realahune.fr/antoine-cornicjai-un-objectif-en-tete-finir-le-vendee-globe/

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La Java des Baleines espère continuer l’aventure

L’activité de Label Oyat en 202 4 a été composée de trois activités essentielles : La Java des Baleines du 11 juin au 7 septembre, le Wipe Out Surf Festival les 3 , 4 et 5 mai, et le Printemps des Baleines le 2 5 mai. Après sept années de déficit, le bilan est devenu (enfin) positif, ce qui permet d’envisager de poursuivre l’aventure.

Notre projet connaît un tel succès, avec une fréquentation impressionnante, qu’il est devenu viable et s’équilibre grâce aussi au soutien de la CdC, de la mairie, du Département et du Fonds de développement de la vie associative. Nous espérons pouvoir ouvrir en 2025 sur la commune de Saint-Clément des Baleines, ce qui n’est jamais acquis. », explique prudemment Jonathan Odet, tributaire de l’autorisation préfectorale, que Lina Besnier, maire de SaintClément, doit solliciter chaque année.

Une fréquentation et une billetterie en hausse

En quelques chiffres, La Java estime que cinquante-cinq mille visiteurs ont fréquenté le site et/ou le chapiteau durant les soixante-douze jours d’ouverture durant lesquels ont été

Déboutée, l’APSSC envisage de faire appel

donnés cinquante-cinq concerts, dont onze destinés au jeune public. Huit mille six cents entrées ont été vendues en billetterie sur trente-deux spectacles et concerts payants. Dix festivals ont émaillé la saison, parmi lesquels le « festival classique itinérant », « La Java des dauphins » , « Flower Power » ou encore « Queer Codes » qui dynamisent le lieu, menés chacun en autonomie par leurs initiateurs. Par ailleurs, huit partenariats avec des structures et associations locales ont permis de diversifier l’offre : Citons l’incontournable Donin (cinq spectacles pour enfants), Ophidie Circus (quatre cabarets de cirque), Jazz au Phare (concert d’ouverture du festival), Contempo’Ré danse (festival de danse « Voyage en corps » ) ou encore Ré Nature Environnement (festival « La Java des Dauphins & Co »)...

Dans sa décision du 8 octobre 2024, le Tribunal administratif de Poitiers a rejeté la requête de l’Association pour la protection des sites de Saint-Clément des Baleines (APSSC), qui souhaitait faire annuler la décision par laquelle le maire de Saint-Clément des Baleines a autorisé l’installation de La Java des Baleines sur le domaine public communal, sur le site dit du Moulin Rouge, au titre de l’année 2022.

L’APSSC soutenait notamment que l’installation saisonnière de La Java n’est pas dispensée d’une autorisation d’urbanisme et du respect de Plan local d’urbanisme (PLU) et du Plan de prévention des risques naturels (PPRN). L’association estimait aussi qu’il n’était pas démontré que l’intégralité des installations était raccordée au réseau public d’assainissement et que la décision municipale aurait été irrégulière en l’absence d’avis émis par la Commission de sécurité. Un riverain, voisin immédiat du terrain du Moulin Rouge, qui dénonce notamment les désagréments sonores, est venu appuyer la requête de l’APSSC, son intervention a été jugée recevable.

Le caractère temporaire dispenserait « de toute formalité d’urbanisme » Pour rejeter la requête de l’APSSC, le Tribunal s’appuie notamment sur un décret en Conseil d’Etat qui précise les constructions et aménagements qui par dérogation au Code de l’urbanisme sont dispensés de toute formalité d’urbanisme en raison notamment de la « faible durée de leur maintien en place ou de leur caractère temporaire compte tenu de l’usage auxquels ils sont destinés ». Ainsi sont concernées les constructions implantées pour une durée n’excédant pas trois mois, ce

qui est le cas de La Java des Baleines.

Le Tribunal rappelle en second lieu que les dispositions d’un PLU ne sont pas opposables à une demande visant à solliciter une autorisation d’occupation du domaine public sans modification de « l’état des immeubles », en l’occurrence du site.

Le troisième argument déroulé par le jugement concerne le PPRN : le Tribunal estime que « les installations liées à des animations touristiques sont autorisées dans la zone rouge où se trouve situé le site du Moulin Rouge », arguant qu’il ne ressort d’aucune pièce du dossier une quelconque méconnaissance ou nonrespect des conditions du règlement du PPRN.

Enfin, le tribunal estime que la requête de l’APSSC porte sur l’autorisation d’occupation du domaine public mais ne concerne pas l’autorisation d’un établissement recevant du public, ce qui lèverait de facto ses arguments sur la Commission de sécurité et le raccordement au réseau d’assainissement.

La Java des Baleines se dit “soulagée”

Marie-Christine Hiva, présidente de l’APSSC, a réagi en ces termes auprès de Ré à la Hune : « Nous n’avons jamais critiqué l’activité de La Java des Baleines mais seulement l’implantation de ses installations

Une fois la saison de La

au Moulin Rouge. Nous avons proposé son implantation ailleurs, par exemple de l’autre côté de la RD, sur des terres en jachère, près des serres. L’agriculteur propriétaire de ces terres était d’accord. La municipalité n’a pas donné suite et a même pris un arrêté pour interdire les mariages et évènements aux serres. »

Concernant la décision de justice, la présidente estime que « le Tribunal ne répond sur le fond à aucun de nos arguments. Le Conseil d’Administration étudie actuellement avec Maître Pielberg, défenseur de l’APSSC, la possibilité d’une saisie

du jugement en Cour d’Appel de Bordeaux. »

De son côté, La Java des Baleines se dit « soulagée » et reste prudente (lire notre article ci-dessus). Le maire de Saint-Clément des Baleines, en première ligne quand il s’agit chaque année de solliciter l’autorisation de l’installation de La Java des Baleines pour trois mois auprès de la préfecture de Charente-Maritime, ne souhaitait pas, pour sa part, communiquer autour de cette décision de justice, dont Ré à la Hune a été informée par ailleurs.

Nathalie Vauchez

La Java des Baleines, lieu de vie artistique et sociale.
Java achevée, le terrain du Moulin Rouge revient à son état naturel. DR
(Lire la suite page 7)

Pour sa deuxième édition, le Wipe Out Surf Festival a fédéré un grand nombre d’acteurs locaux du surf et du développement durable, il a toutefois été déficitaire du fait de la météo très pluvieuse.

Concernant les fêtes de village à SaintClément, Le Printemps des Baleines (samedi 25 mai) a connu un beau succès, l’ Automne des Baleines se déroulera le 7 décembre prochain.

Une forte implication humaine Au plan humain, l’association compte une vingtaine de membres actifs qui s’investissent toute l’année pour organiser la saison, et en été pour participer au bon déroulement des spectacles. S’y ajoute l’équipe salariée, qui fonctionne à l’image d’une « compagnie de spectacle », très soudée. L’implication de bénévoles est essentielle au fonctionnement d’ensemble.

Côté public, se mêlent sur les trois mois d’ouverture du chapiteau

de La Java habitants permanents, secondaires et touristes, venant de toute l’île et de toutes générations. « Depuis trois ans, nous remarquons un tourisme dédié de plus en plus important... avec des spectateurs qui choisissent leurs vacances dans le nord de l’île car l’offre est complète entre la nature, le patrimoine, les commerces de proximité et l’offre culturelle Java. Sans oublier ceux qui viennent spécifiquement pour tel ou tel festival. », explique Jonathan, qui estime à quatre cent cinquante le nombre de nuitées découlant de ce tourisme dédié mais aussi de l’hébergement des artistes, bénévoles et partenaires.

Toutefois, le responsable estime que les moyens financiers sont en inadéquation avec le succès rencontré, le bilan plus que positif reposant sur un engagement très conséquent des salariés et des bénévoles. « Nous avons tous partagé le constat que nous ne pouvions continuer l’aventure qu’avec

de meilleures conditions de travail. Un soutien financier plus important nous permettrait d’équilibrer nos budgets, de consolider notre fonctionnement, de valoriser le travail de nos équipes et artistes. De mieux loger les artistes, aussi... Il nous permettrait aussi de prendre des risques de programmation plus importants et d’impliquer encore davantage les locaux, toute l’année, dans un processus permanent de recherche/création. » La Java souhaite aussi continuer ses efforts pour limiter les nuisances sonores.

Un résultat bénéficiaire pour la première fois

« Pour la première fois depuis sept ans, nous allons vers un résultat bénéficiaire, expliqué par la hausse de fréquentation notamment en billetterie, la hausse de la subvention de la Communauté de Communes (15 K € en 2024), l’ouverture quasi permanente de la crêperie, une gestion globale plus rigoureuse et la baisse du

coût de la masse salariale. » Ce dernier point ayant les conséquences négatives évoquées plus haut.

« Ce résultat bénéficiaire nous a fait prendre la décision de continuer le dispositif Java. Lors du Conseil d’administration du 30 septembre, il a été décidé d’investir dans un parc matériel propre à l’association, avec notamment des systèmes de rangement, du matériel son pour être complètement aux normes demandées par la préfecture, un véhicule. Mais aussi de proposer un loyer décent à la société qui nous loue le matériel afin d’assurer une maintenance correcte. Et de conserver un fonds de sécurité 2025 pour de meilleures conditions de travail avec un risque de déficit mesuré. », conclue Jonathan Odet. Les premières étapes seront l’obtention par la municipalité de l’autorisation préfectorale et celle d’un soutien financier soutenu.

Une parenthèse iodée pour le comédien Hugo Becker

Entre une tournée nationale pour jouer la pièce de théâtre « Les variations énigmatiques » et la fin du tournage d’un film, rencontre avec Hugo Becker de passage sur l’île lors d’un week-end prolongé au Relais Thalasso de Sainte-Marie-de-Ré.

Très décontracté et tout sourire, Hugo Becker nous rejoint pour un échange en toute simplicité et très chaleureux. Cet acteur de 37 ans, également réalisateur et scénariste, fait partie des valeurs sûres du paysage audiovisuel français.

Après un cursus au Cours Florent et à la Royal Academy of Dramatic Art, il fait ses premiers pas d’acteurs en 2010. Il apparaît dans « Toutes les filles pleurent » réalisé par Judith Godrèche et se fait remarquer dans « L’Assaut » où il joue un jeune politicien. En

plus de séduire le public français, il s’attire les regards des producteurs américains et est choisi pour jouer Louis Grimaldi de Monaco dans la série « Gossip Girl ».

Tout en jouant à l’étranger, l’acteur fait un retour dans l’hexagone où il apparaît, entre autres, dans la minisérie « Chefs » en 2014. Il crève l’écran face à Clovis Cornillac remportant le Prix Adami du meilleur espoir masculin lors du festival de Luchon. Puis, ce sont d’autres séries télévisées comme « Baron Noir » en 2016, la nouvelle création Canal + dans laquelle il joue au côté de Kad Merad ou encore « Je te promets » diffusée sur TF1 en 2021, série dans laquelle il interprète Paul Gallo, le rôle principal au côté de Camille Lou et adapté de la série américaine « This is us », mais aussi « La Peste », « Au service de la France », qui contribuent à sa notoriété et le propulsent dans le cœur des français. Le cinéma n’est pas en reste avec des films comme « Le dernier voyage » de Romain Quirot dans lequel il tient son premier rôle principal. Il s’agit d’un long-métrage de science-fiction

poétique dans lequel il joue un astronaute fugitif aux côtés de Jean Reno. En 2023, il incarne François Athanase Charette tête d’affiche de « Vaincre ou mourir » premier film du Puy du Fou Films sur la guerre de Vendée. Il confie avoir été fasciné par ce personnage méconnu de l’histoire de France. On le voit également en 2022 dans le film « Tempête » de Christian Duguay aux côtés de Mélanie Laurent et Pio Marmaï.

Son palmarès est trop long pour le citer ici dans son entièreté et reflète une forme de boulimie et d’hyperactivité à laquelle l’acteur répond en souriant, « Oui effectivement je suis un peu hyperactif. Grâce à ce métier je ne m’ennuie jamais. Ce qui me plaît c’est de pouvoir passer d’un univers à un autre. J’ai vraiment l’impression de

DEUX QUESTIONS À HUGO BECKER

ne pas vivre une seule vie. Je vis un rêve éveillé et je mesure chaque jour la chance que j’ai. Ce que je préfère c’est toute la préparation en amont des tournages. Cette plongée et la découverte d’un sport, d’un métier, d’une spécialité, d’une passion… d’être coaché par exemple par Mario Lurashi et ses équipes, la référence en matière de cascade équestre… Je tisse alors des liens privilégiés et ils m’apprennent des choses beaucoup plus rapidement et c’est passionnant ».

La pièce d’Eric-Emmanuel Schmitt « Les variations énigmatiques » pour laquelle il est en tournée avec actuellement avec le comédien Pierre Rochefort, se jouera à Pessac en Nouvelle Aquitaine le 3 décembre prochain.

Ré à la Hune : Pourquoi avoir choisi de faire cette pause sur l’île de Ré ?

Hugo Becker : J’aime beaucoup la région pour y avoir tourné pas mal de fois, notamment la série « Je te promets » pendant trois saisons entre La R ochelle et R ochefort et j’ai eu l’occasion de venir déjà plusieurs fois sur l’île. C ’est un endroit que j’apprécie beaucoup. J’avais besoin de me reposer entre ma tournée au théâtre en ce moment et le film que je viens de terminer il y a quatre jours dans les Pyrénées

O rientales adapté d’un livre qui s’appelle « Tout le bleu du ciel » et qui sera diffusé début 2025 sur N etflix et T F1. E t avant de démarrer une nouvelle série dès le 4 novembre, qui va s’appeler « Montmartre ». C et endroit est apaisant et il y a un côté nature où je me sens bien en toutes saisons d’ailleurs. Les paysages sont très préservés tout comme l’architecture. L’intérêt d’endroits comme ce territoire c’est cette capacité à maintenir la qualité de cet environnement et je suis assez sensible à cela. C ’est une bulle d’air et une respiration. E t je suis toujours très bien accueilli. Pendant ces quelques jours sur l’île qu’allez-vous faire ?

Beaucoup d’impro… Dans mes escapades, ce que je recherche habituellement c’est le côté sport et nature et ici il y a de quoi faire. Au programme je pense que je ne résisterai pas à la baignade. S ûrement un peu de surf et des balades à vélo pour flâner. Faire un tour de l’île aussi pourquoi pas ?

Hugo Becker, pas qu’une belle gueule du cinéma français, un comédien plusieurs fois primé pour son talent…

Exposition Lego® et Playmobil® : un vrai succès !

Les 1 9 et 20 octobre derniers se tenait la première exposition Lego® et Playmobil® de l’île de Ré, à l’initiative de la mairie de Sainte-Marie, et organisée par l’association LegsPlay. De quoi ravir les petits comme les plus grands, passionnés ou simples curieux.

Une cinquantaine d’exposants passionnés avaient fait le déplacement pour présenter leurs créations au public. A commencer, dès le hall d’accueil de la salle des Paradis, par cette magistrale reproduction de Notre-Dame de Paris réalisée par Philippe, passionné depuis l’enfance par la célèbre marque de briques. A partir d’un plan conçu par un créateur de modèles Lego® Italien, Philippe s’est lancé le défi de terminer cette construction de plus de 63 000 pièces avant la réouverture de ce monument emblématique de la capitale, le 7 décembre prochain. Il était d’ailleurs à l’œuvre sur son stand, assemblant patiemment brique par brique cette structure de plus de 55 kg, qui va lui demander au

total près de 400 heures de travail. Les visiteurs pouvaient également découvrir une exposition de peintures et photographies mettant à l’honneur ces jouets emblématiques, et faire quelques achats dans la boutique tenue par l’association LegsPlay. Un stand proposait également aux petits et aux plus grands de s’initier au pilotage de différents engins motorisés grâce à des tablettes programmées pour l’occasion.

C RÈCHE ASSOCIATI V E P ARENTALE

Dans une joyeuse cacophonie, la grande salle municipale laissait place à plusieurs dioramas, comme une représentation de la guerre d’indépendance américaine en figurines Playmobil, ou cette reconstitution très colorée du Paris du début du XIXème siècle en Lego Friends®, une marque créée en 2012. Un an de travail a alors été nécessaire à la créatrice de ce

diorama, Béatrice, pour imaginer cet univers plein de vie dans ses moindres détails. Et comme elle le disait si bien : « Notre seule limite, c’est notre imagination ! ». Nul doute que ces belles créations ont dû faire rêver longtemps les quelque 2500 visiteurs présents lors de cette première exposition conviviale et familiale. Un vrai succès !

Les Petits Drôles : une nouvelle directrice pour la rentrée

La crèche associative à gestion parentale de Sainte-Marie de Ré accueillait à la rentrée sa nouvelle directrice, Aurore Thibaut. Une présentation o f ficielle a été faite aux élus mi-octobre, dans une volonté de communication transparente avec les partenaires de cette crèche historique sur le territoire rétais, fondée en 1 9 8 7 .

Un nouveau souffle pour l’équipe

C’est au cours d’un petit déjeuner convivial que les parents membres du Conseil d’administration ont présenté Aurore Thibaut à Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes, et Danièle Pétiniaud-Gros, vice-présidente déléguée à la petite enfance, à la culture et au patrimoine. Gisèle Vergnon, maire de Sainte-Marie, avait également répondu présent à l’invitation.

Arrivée dans la structure juste à temps pour la rentrée fin août, Aurore Thibaut est infirmière diplômée d’État, et possède plus de dix ans d’expérience en tant que directrice de crèches associatives. Recrutée pour ses valeurs humanistes et son engagement à instaurer un environnement éducatif sécurisé et stimulant pour les enfants, elle a séduit le Conseil d’administration de la crèche par ses compétences en gestion d’équipe et en pédagogie, mais également en gestion administrative et financière, un point essentiel pour la pérennité d’une structure associative. Auparavant en poste à l’UDAF 47, où elle gérait une crèche de cinquante berceaux aux horaires atypiques, elle est ravie de revenir dans une structure à taille humaine et permettant un

Les nouveaux locaux financés par la collectivité en 2017, vont s’enrichir prochainement d’une pergola bioclimatique.

dialogue constant avec les parents des enfants accueillis : « La présence parentale au quotidien nous invite à une vigilance constante et favorise l’échange et l’accompagnement à la parentalité avec naturel et spontanéité. », nous confie-t-elle.

Un équilibre fragile Avec un budget de fonctionnement annuel de 468 K€ sur 2023 et huit salariés (dont une apprentie), la crèche Les Petits Drôles est l’une des associations

les plus importantes de l’île de Ré d’un point de vue économique. Son équilibre financier reste cependant fragile, et notamment du fait même de son mode de fonctionnement : le nerf de la guerre reste l’implication des familles dans la vie quotidienne de la crèche, obligatoire pour leur permettre de confier leurs enfants à la structure. En effet, les familles des enfants accueillis dans la structure sont tenues d’effectuer régulièrement des heures de présence (aide aux repas, ménage, activités ma-

Drôles

nuelles, …). Cet investissement est vital pour la crèche, car il est calibré pour éviter le recrutement d’un salarié supplémentaire, ce qui gonflerait le tarif pour les familles. Reste qu’il n’est pas toujours évident de mobiliser les parents… L’équilibre financier de la crèche a également été mis à mal par une augmentation de la masse salariale, rendue obligatoire par la refonte de la convention collective sectorielle. Cette augmentation, couplée à l’inflation, a fait bondir le budget annuel de 20% par rapport à 2022. Fort heureusement, ces charges supplémentaires ont été absorbées, du moins en partie, par une hausse des subventions accordées par la Communautés de Communes, très attachée à la pérennité de cette crèche emblématique pour de nombreuses familles rétaises. « Nous tenons beaucoup à cette notion de crèche parentale à la Communauté de Communes (…), la collectivité assurera le maintien de l’activité au niveau financier, mais les parents doivent s’impliquer ! », confirme Lionel Quillet.

Affaire à suivre : le bureau associatif doit se renouveler d’ici la fin de l’année…

Lucile Dron
Finalisée, cette maquette de Notre-Dame de Paris atteindra 1,10m de hauteur.
10 heures d’installation sur place sont nécessaires pour ce diorama.
© Lucile
Dron
© Lucile
Dron

Les Bigorneaux : une cour végétalisée pour les enfants

!

Dans le cadre du label « écolo-crèche », la cour extérieure de la crèche communautaire Les Bigorneaux, à Rivedoux-Plage, s’est refait une beauté. Avec comme objectif principal la revégétalisation de cet espace primordial pour le bien-être des enfants accueillis dans la structure.

Ouverture sur la nature

Si les bienfaits de la vie à l’extérieur ne sont plus à prouver pour les enfants, il faut avouer que, jusqu’à présent, la cour de cette crèche gérée par la Communauté de Communes faisait bien grise mine. C’est maintenant du passé, puisque les équipes pédagogiques ont pu inaugurer mi-octobre un tout nouvel espace extérieur, en présence de Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes, Patrice Raffarin, maire de Rivedoux-Plage et Gaëlle Gautronneau, directrice de la CAF Charente-Maritime. Bien plus qu’un simple embellissement, l’espace a été entièrement repensé, à la fois d’un point de vue environnemental et d’un point de vue pédagogique.

Dans un premier temps, la cour a ainsi été débitumée, pour laisser place à la végétalisation des espaces, relancée par la plantation de nouveaux arbres. La cour s’est également enrichie d’une terrasse en bois équipée d’une pergola, idéale pour les jours de grand soleil. Les enfants peuvent maintenant également profiter d’un module de jeu avec un toboggan, d’un chemin sensoriel et d’un bac à sable. Enfin, un récupérateur d’eau de pluie a été installé, ainsi qu’un potager.

« C’est plein de terrains d’expérimentation pour les enfants, c’est génial ! » s’enthousiasme Patrice Raffarin face à ces nouveaux équipements ludiques. Cet aménagement permettra aux enfants de passer plus de temps à l’extérieur, et aux équipes pédagogiques de sensibiliser ces derniers à leur environnement et au monde du vivant. La débitumisation de la cour permet également d’éviter les îlots de chaleur et d’assurer une meilleure gestion des eaux de pluie. Ce même projet est d’ailleurs également en cours au sein du groupe scolaire de Rivedoux-Plage.

Commencés fin 2023, ces travaux estimés à 122 500 € ont été financés par la Communauté de Communes, soutenue par la CAF de Charente-Maritime, grâce à une subvention de 69 000 € « Cet investissement est gage de la volonté de la CAF d’accueillir les enfants dans des structures de qualité, adaptées à leurs besoins et à ceux de leurs parents, soucieux du développement durable. », abonde Gaëlle Gautronneau.

Un label pour toutes les crèches de l’île

Ce projet s’inscrit dans le cadre du processus de labellisation « écolocrèche », décerné désormais à l’ensemble des équipements du service

« petite enfance » de la Communauté de Communes par l’association LabelVie, pour une durée de trois ans. Pour obtenir ce label, les équipes des trois crèches communautaires et du Relais petite enfance ont suivi plusieurs formations, afin de faire évoluer leurs pratiques et de réécrire leurs projets pédagogiques. Ainsi, outre l’aménagement des espaces d’accueil, dont cette nouvelle cour est le parfait exemple, l’accent a été mis sur les sorties extérieures et sur la sensibilisation des enfants à l’environnement. Les crèches ont également fait évoluer leurs habitudes de consommation, avec des repas plus locaux et une limitation des achats et des déchets notamment. Enfin, l’attention est également portée sur les conditions de travail des équipes, avec la mise en place de temps de relaxation et d’ateliers de sophrologie, par exemple.

Les structures petite enfance communautaires de l’île continuent d’être accompagnées par l’association LabelVie dans leurs démarches, avec comme volonté de renouveler ce label d’ici trois ans. Pour le plus grand bonheur des enfants !

Place à la découverte maintenant pour les enfants de la crèche !

La Couarde vers la prudence budgétaire pour 2025

Pas moins de seize points figuraient à la séance municipale couardaise du 28 octobre, traités comme à l’habitude avec tout le temps nécessaire…

Présent, le président de l’APSC Eric Revel a été remercié pour les 2000 € donnée par l’association pour la réfection de la bascule à sel.

Patrick Rayton n’attend guère pour donner le ton : le budget 2025 ne s’annonce pas simple à établir. En cause notamment, le ralentissement du marché immobilier, dont les droits de mutation constituent une belle partie des recettes. Or si l’année 2023 s’était conclue sur une rentrée de 555 K€, elle se limite au 1er octobre à 170 K€. Une différence de près de 400 K€ qui n’est pas évidente à combler, surtout en fin d’année. Et la municipalité devra bien sûr en tenir compte.

Année stable pour le camping

Après quelques décisions modificatives au budget, le conseiller délégué

Jean-Yves Dutertre évoque le camping municipal dont il a la charge. A commencer par le chiffre d’affaires, se montant à 780 K€ soit l’équivalent de l’année 2022. En baisse donc ?

Non car le camping s’est trouvé amputé en 2023 des mobil-home qui occupaient jusqu’alors le terrain cédé à la CdC dans le cadre du projet de logement du Petit Noue. Voilà qui explique le différentiel. « Un très gros travail a été fait et le résultat devrait être positif », souligne Jean-Yves Dutertre, avant de présenter les tarifs 2025 qui, selon l’usage et pour permettre une communication efficace, sont d’ores et déjà soumis au vote. Ils seront inchangés, le conseiller rappelant par ailleurs que le camping a accueilli plus de trente saisonniers à des tarifs privilégiés.

Il est urgent d’attendre… Sur le dossier vidéoprotection de la commune. Pourtant, il avait l’air ficelé, son évocation débutant par une mise en images des emplacements prévus aux quatre coins du village pour l’installation de vingt-quatre caméras, pour lesquelles le 2ème adjoint Denis Giraudeau, en charge du dossier, a également consulté la gendarmerie. Un bémol s’impose toutefois. Pour les quelque 222 K € de budget nécessaire, il est possible de solliciter des aides de l’Etat. Oui mais voilà, « il faut s’engager sans être sûr de les obtenir », souligne Patrick Rayton. Soit, monter un dossier technique à destination de la préfecture, assorti d’un prestataire désigné. Et qui dit prestataire dit marché public. Aussi, pour des raisons calendaires et budgétaires est-il proposé au conseil de reporter l’appel d’offres à 2025 pour une réalisation sur le budget 2026, année d’élections municipales, rappelons-le. Ce dossier sera donc l’apanage de la nouvelle équipe municipale. Une décision qui arrange finalement tout le monde, la question de certains emplacements (du côté de l’école par exemple) étant encore un sujet de discussion au sein du conseil

Parmi les autres points, notons également le vote du conseil sur le PLH* et la Convention de Pacte Territorial passée entre la CdC et l’ANAH* pour la mise en place d’un programme d’actions dont le financement sera aussi abondé par les communes rétaises. « Il faut raisonner territoire », insiste Patrick Rayton. Du côté du RPI* envisagé avec Saint-Martin, une visite partagée des locaux a eu lieu et une rencontre est à venir avec l’inspectrice le 18 novembre, Patrick Rayton ajoutant la nécessité de se mettre aussi en lien avec le centre de loisirs martinais.

Enfin et pour conclure sur la même note de prudence, Patrick Rayton n’a pas manqué d’évoquer la division annoncée par deux des subventions départementales. « La vie culturelle et sportive va être forcément impactée et les associations vont se tourner vers la CdC et les maires qui auront du mal à satisfaire », estime-t-il. Bref là aussi, « ce sera un peu compliqué » Pauline Leriche Rouard

*PLH : Programme Local de l’HabitatANAH : Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat - RPI : Regroupement Pédagogique Intercommunal.

Bois-Plage : début prochain des travaux pour le pôle santé

L’ordre du jour du Conseil municipal de fin octobre était léger, mais non exempt de désaccords…

Seulement six points à la séance municipale boitaise du 24 octobre, dont la majorité sur le (futur) pôle santé boitais demeurant décidément un sujet de discussion.

Libération des lieux

Rappelons que sa réalisation n’est pas seulement affaire de réhabilitation mais également de démolition d’un bâtiment en vue de sa reconstruction en version agrandie. Donnant sur la rue de la Blanche, celui-ci est composé d’un local professionnel et de deux appartements à libérer pour permettre les travaux. Raison pour laquelle Gérard Juin sollicite les autorisations de signature de trois protocoles d’accord transactionnels, « avec concessions réciproques ». Sur le local, concernant un professionnel de santé « qui sera relogé dans un local en dur de manière provisoire », pas de commentaires. Mais sur le premier logement, occupé par des agents quittant l’île, l’opposition marque son désaccord.

L ES VOLETS O U V ERTS

« Une proposition de relogement a été faite dans un logement communal, neuf et plus grand. Elle n’a pas été acceptée », intervient Gérard Juin, ajoutant qu’il « s’agit d’un choix libre et personnel », motivé semble-t-il par une prise de poste sur le continent. L’opposition votera contre estimant, par la voix de Jean-Pierre Gaillard, que « les frais de déménagement auraient pu être pris en charge », en plus des conditions particulières déjà négociées (absence de préavis et exonération de plus de trente jours de loyer). Sur le second logement, elle s’abstiendra, rappelant son désaccord de fond sur le projet de pôle santé lui-même.

Déjà les questions diverses Et deux points importants à noter. Le premier concerne l’érosion, plus particulièrement du côté des Gouillauds « On va perdre des tonnes de sable », affirme Jean-François Beynaud, exprimant son découragement face à l’inaction de

Affiché, le permis de démolir annonce les gros travaux rue de la Blanche.

l’ONF « sur des éléments actés il y a deux ans avec une solution proposée et déjà appliquée dans les Landes ». « On attend la dernière minute et après on nous mettra des pierres en urgence comme à La Couarde », s’insurge le conseiller délégué à l’environnement. Contre l’enrochement, Gérard Juin

© PLR

confirme : « A court terme, c’est une catastrophe », souligne-t-il avant de solliciter le conseiller Rémi Carré sur les vendanges. Et là aussi, la situation est préoccupante, avec « moins 45% de volume et une qualité dégradée de la cuvée sur le fruit ». « Il ne faut pas deux années comme ça », poursuit-il, évoquant un « risque d’arrêt de plusieurs viticulteurs » si une année aussi compliquée devait se reproduire. Météo mais aussi « problèmes de bras et de logement » compliquent la vie des activités primaires.

Pour conclure sur une note positive, notons que Le Bois-Plage peut se réjouir de onze naissances cette année, occasion de la plantation du même nombre d’arbres annoncée courant novembre.

Quant au prochain conseil municipal, il devrait se tenir la première quinzaine de décembre.

Réunion publique sur le logement permanent

Vendredi 22 novembre à partir de 18h30, à l’initiative de l’association rétaise Les Volets

Ouverts, se tiendra une réunion publique ayant pour thème : « Quelles Actions pour le logement permanent sur l’île de Ré et ailleurs ? », à la salle des fêtes de La Flotte.

une pénurie de logements à l’année dans des zones tendues et touristiques et les résultats obtenus.

Leurs interventions seront suivies d’un débat avec le public NV C ONSEIL MUNICI P AL DU 24 OCTOBRE 2024

Jean-Paul Lebas interviendra pour présenter le Collectif National des Habitants Permanents (CNHP), puis les décisions prises par les élus rencontrant

Peggy Luton, vice-présidente de la CdC de l’île de Ré en charge du logement, présentera le Plan Local de l’Habitat

2025/2031 et ses actions visant à développer la vie permanente sur l’île de Ré.

Belle cuvée pour le salon du Goût et du Vin

A

trois personnes près, deux mille visiteurs ont honoré le rendez-vous de l’île de Ré avec les artisans et vignerons d’ici et d’ailleurs.

Dès le vendredi, les dégustations allèrent bon train.

Christine Moudry, actuelle présidente du Rotary Club Ile de Ré, a de quoi être satisfaite : de l’organisation à la fréquentation, la 12ème édition du Salon du Goût et du Vin est une réussite.

Fidèles au rendez-vous

Soixante-cinq exposants avaient fait le déplacement, la plupart d’entre eux étant des habitués de la salle polyvalente du Bois-Plage qui affichait complet, avec quarantetrois représentants des plus beaux terroirs de France côté vin et vingttrois artisans cultivant la passion des saveurs sucrées ou salées côté goût. Et le public n’a pas attendu pour en profiter, puisque dès l’ouverture du salon le vendredi 25 octobre, ils étaient déjà nombreux à déambuler le long des allées, à commencer par les élus rétais qui n’ont pas manqué d’en faire le tour.

Hommage unanime

Au Rotary Club Ile de Ré « faisant la fierté du territoire » selon Olivier Falorni mais aussi et bien sûr à tous les producteurs et artisans, « militants de

la qualité », pour le député affirmant que « rien ne remplacera jamais les salons ». Même évocation pour la conseillère départementale Véronique Richez Lerouge rappelant que le vin est un « pilier de la gastronomie française » et que les viticulteurs ont besoin de soutien dans une période difficile, ses propos venant en écho à ceux de Gérard Juin, ayant une « pensée pour les vignerons insulaires, particulièrement ceux du Bois-Plage, des jeunes ancrés dans leur territoire ».

Cerise sur un savoureux gâteau, le salon n’a pas désempli du week-end et la satisfaction générale était au rendez-vous. Car les visiteurs ne se sont pas contentés de déguster. Ils ont aussi largement acheté et « certains exposants sont repartis à vide, aussi bien côté vin que goût », souligne Christiane Moudry.

Pauline Leriche Rouard

AlimenTerre, engagé pour une alimentation éthique

Les 2 5 et 26 novembre, le festival AlimenTerre se tiendra sur l’île de Ré. Trois projections documentaires suivies de temps d’échange sont programmées à La Maline. Présentation avec l’un des co-organisateurs sur l’île de Ré de ce festival international, Geo f froy Maincent.

Très décontracté et tout sourire, Hugo Becker nous rejoint pour un échange en toute simplicité et très chaleureux. Cet acteur de 37 ans, également réalisateur et scénariste, fait partie des valeurs sûres du paysage audiovisuel français.

Ré à la Hune : Quelle est l’origine de ce festival AlimenTerre et comment s’organise-t-il ?

Geoffroy Maincent : C’est un festival qui est organisé sur tout le territoire francophone par une association dont le jury sélectionne chaque année une dizaine de films, et qui permet ensuite à chacun d’organiser ce festival sur son territoire. Depuis quatre ans, on a pris l’initiative avec mes collègues de la Biocoop de l’organiser sur l’île de Ré, afin de discuter des enjeux alimentaires auxquels nous sommes aujourd’hui confrontés, et qui sont très nombreux. Depuis nous avons été rejoints par Léa Marzloff du Collectif Fermes Urbaines, le restaurant Matahari et la Communauté de Communes dans le cadre du Projet Alimentaire de Territoire. L’objectif de ce festival est de faire naître des réflexions sur nos systèmes alimentaires et leurs interdépendances à l’échelle mondiale.

Qu’avez-vous choisi de programmer pour cette édition 2024 ?

Sur l’île de Ré, nous avons choisi d’organiser le festival en deux temps, et autour de trois films. La première soirée, nous diffuserons le documentaire de

Marion Gervais « Anaïs, 2 chapitres », qui retrace l’histoire d’une jeune agricultrice bretonne et notamment son combat pour lancer son activité. Le deuxième soir, il y aura deux films. Tout d’abord, « Les maux de notre alimentation », qui parle de la production bananière et des enjeux qui se cachent derrière. Puis, en tête d’affiche, « La théorie du boxeur » qui traite de l’impact du changement climatique sur l’agriculture. C’est un film passionnant car il soulève un certain nombre de sujets, dont la gestion de nos ressources en eau, la gestion des sols ou encore la résilience des cultures qu’on met en place, autour notamment de la question suivante : les variétés qu’on plante sont-elles adaptées à notre climat, ou faut-il dès maintenant prendre le virage du changement climatique en intégrant de nouvelles variétés ?

Après chaque film, des débats sont prévus. Quel en sera la teneur ? Effectivement il y aura des débats, mais cette année nous innovons aussi pour essayer d’aller chercher d’autres publics. Le festival a un certain succès, l’année dernière on a comptabilisé environ 150 personnes, mais ce sont des gens déjà militants, convaincus. On veut aller chercher plus large, et notamment les jeunes. Nous faisons donc participer les jeunes de Ré Jeunesse qui vont préparer avec leurs animateurs des questions sur le film « Les maux de notre alimentation ». Cela prendra la forme

d’une sorte de quiz intercommunal à l’issue de la projection ! Pour les deux autres documentaires, on reste sur des débats plus classiques. « Anaïs, 2 chapitres » sera précédé par des échanges avec Terre de liens, le Collectif Fermes Urbaines et les associations

Aux arbres citoyens et Macadam Moutons. A l’issue de « La théorie du boxeur » nous aurons un débat animé par Xavier Mounier. Seront présents Marie-Véronique Gauduchon, experte en transition énergétique et climatique, Ivonig Caillaud, agroéconomiste et maraicher bio à Ars, ainsi qu’Agnès Le Dortz, représentante du Projet Alimentaire de Territoire La RochelleAunis-Ré. À chaque fois, nous essayons

d’orienter les débats sur nos problématiques locales. A noter aussi : le mardi 26 entre les deux films, il y aura de la restauration sur place à base de produits locaux préparés par Matahari et offerte par la Communauté de Communes.

Propos recueillis par Aurélie Bérard

Festival AlimenTerre

Cinéma La M aline - 25 novembre à 19h30 débat puis à 20h « Anaïs, 2 chapitres » ; 26 novembre à 18h « Les maux de notre alimentation » puis à 20h « La théorie du boxeur ». Projections suivies d’échanges et de débats.

Geoffroy Maincent et Léa Marzloff, co-organisateurs du festival AlimenTerre, peaufinent l’organisation de l’édition 2024.
© Aurélie Bérard

Soulagement pour certains, déception pour d’autres

Dans le nord de l’île comme sur tout le territoire rétais, les conditions météo lors du lancement de saison ont fait craindre le pire aux professionnels du tourisme. Dans la majorité des cas, le reste de la saison a largement rattrapé ces débuts balbutiants, notamment grâce à une clientèle étrangère en augmentation.

Les trombes d’eau des mois d’avril et mai ne sont aujourd’hui plus qu’un lointain souvenir dans le nord de l’île de Ré. Les professionnels qui ont bien voulu nous répondre en ce début novembre l’ont fait pour la plupart le sourire aux lèvres. À commencer par ceux du secteur de l’hébergement. Les campings qui auraient pu souffrir plus que les autres des conditions météo sont tous ravis de leur saison. Le camping Les Baleines à Saint-Clément par exemple, spécialisé dans les emplacements nus avec seulement 24 locatifs sur 173 emplacements, a affiché complet très rapidement. « Jusqu’au mois de juin bien sûr ça été très compliqué à cause de la météo », explique Élise Marot, l’adjointe de direction. « Mais contrairement au reste de la CharenteMaritime d’où nous avons des retours pas terribles concernant le mois de juillet, pour nous ça a bien repris dès le début des vacances. On a affiché complet de début juillet à fin août et on a vite rattrapé notre retard. On a même eu cent départs le jour de la fermeture le 21 septembre ! »

« Plus de peur que de mal » « Plus de peur que de mal », c’est ainsi que Marina Ducharme résume la situation. La directrice de l’hôtel Le Sénéchal à Ars-en-Ré dit avoir craint le pire au printemps. « Ça se termine bien, mais c’est vrai qu’au début, entre la météo et les élections, on a eu bien peur. Surtout que depuis quelques années, il y a de moins en moins de réservations et beaucoup plus de dernières minutes. Un phénomène qui s’est confirmé cette année : en attendant le résultat des élections et que le temps s’améliore, les gens ne faisaient rien. Ça été stressant et difficile à gérer. Mais finalement les clients sont venus, et même le mois de juin a bien marché sur les week-ends. Dès le 10 juillet on a eu

Rester

positif

du monde régulièrement. La Toussaint a bien marché la deuxième semaine, pas la première, mais nous avons des réservations jusqu’au 11 novembre. Au final, c’est une bonne saison, » conclut Marina Ducharme.

Les étrangers au rendez-vous Même bilan aux Portes-Ré. Le Concept, seul hôtel de la commune, a affiché complet tout l’été, tout comme le camping Le Phare, dédié uniquement à des locatifs haut de gamme. Tous parlent de la place prépondérante qu’a prise la clientèle étrangère. « Ça a été un peu dur à lancer début juillet, mais les Anglais sont arrivés et nous ont bien aidé à rattraper la saison » explique Morgane Lejeune, la responsable de l’hébergement au camping Le Phare. « Je dirais qu’on a eu à peu près 70 % de clients étrangers sur l’été, alors qu’on est habituellement plus sur du 50/50. » Un pourcentage également en hausse au camping Les Baleines, selon Élise Marot. « En 2024, on est à 50 % de

clientèle étrangère, alors que l’année dernière on était à 40%. On l’a senti dès janvier sur les réservations, avec notamment les Allemands qui viennent en famille. »

Si la tendance est au beau fixe dans l’hébergement, certains établissements ont néanmoins dû opérer quelques modifications pour s’adapter à une demande en constante évolution. C’est le cas de l’hôtel Le Clocher à Ars, qui, afin d’inciter la clientèle à réserver malgré une météo incertaine, a fini par revoir ses conditions générales de vente. « C’est la première fois en quatorze ans que ça m’arrive », détaille Charline Duval, gérante de l’établissement. « Après un mauvais mois d’avril et face aux incertitudes côté météo, j’ai décidé d’assouplir les conditions d’annulation. Au final, la saison n’est pas mauvaise, mais ça a démarré très tardivement et on a eu du mal ensuite à récupérer ce qu’on n’a pas fait au printemps. Nous sommes

malgré la déception

D’avril à l’après vacances de la Toussaint, les saisons touristiques rétaises s’étirent d’habitude bien au-delà du cœur de l’été, mettant dans les starting-blocks l’ensemble des professionnels du secteur dès les vacances de Printemps. Mais cette année il a fallu compter avec des facteurs indépendants des meilleures volontés… et faire avec.

Météo dépendance Printemps quasi-absent et début d’été frileux n’ont pas été compensés par un septembre tout aussi maussade. Après

s’être imposés tout l’hiver durant, pluie et grisaille n’ont laissé aucun répit, sauf pour l’Ascension qui, de l’avis des professionnels, a été le seul vrai réjouissant week-end d’un « début de saison compliqué jusqu’au 30 juin, assorti d’un mois de juillet un peu moins bien que d’habitude », résume Anne Latour de l’hôtel restaurant L’Océan au Bois-Plage. Propos identiques à Saint-Martin : derrière les hauts murs de l’établissement quatre étoiles

La Baronnie Hôtel et Spa, Florence Pallardy confirme « plusieurs mois très décevants ».

En août heureusement, tout le monde est retombé sur ses pieds, avec notamment l’apport de la clientèle étrangère. A Saint-Martin Florence Pallardy, se réjouit de « la fidélité de sa clientèle, française comme étrangère », Anglais, Allemands, Hollandais mais aussi Irlandais et Ecossais n’ayant pas boudé nos rivages à la météo capricieuse.

Septembre et octobre ? Pas terrible et toujours pour les mêmes raisons. Mais « on s’en est plutôt bien sortis compte tenu de la météo catastrophique », estime-t-on à l’hôtel La Jetée à

un des rares hôtels familiaux de l’île et nous n’avons pas la force de frappe des gros groupes d’hôtellerie. »

Côté restauration en revanche, Le Clocher a très bien tourné, tout comme La Villa à Saint-Clément-des-Baleines, dont Charline Duval est également co-gérante. « Au Clocher comme à La Villa, on a moins souffert que d’autres restaurateurs », estime-t-elle. « On a une clientèle fidèle de locaux et de résidents secondaires. Les saisons se raccourcissent clairement, tout s’est joué sur la deuxième quinzaine de juillet et le mois d’août. Le début du mois de septembre a été correct et la Toussaint a très bien marché. Oui, globalement on est content. » Même son de cloche chez d’autres incontournables du nord de l’île, Le Café du Phare à SaintClément ou encore Le Commerce à Ars. Là encore, la présence en hausse des étrangers s‘est faite sentir. « On a eu encore plus d’étrangers que l’année dernière, oui. Des Anglais, Allemands, Belges, Hollandais », estime Christophe, le directeur du Commerce. « Nous avons besoin de tout le monde, mais heureusement qu’ils étaient là ! Au final nous n’avons pas été trop impacté par la météo et c’est une saison plutôt bonne, » complète-t-il.

Les loueurs de vélo, plus sensibles à la météo, semblent quant à eux avoir vécu une saison plus compliquée. Si Beach Bikes à Loix affirme avoir réalisé une très bonne saison, ce n’est pas le cas de Cyclo Loix ou encore de Christophe Dessables, gérant de deux magasins Cycland à Arsen-Ré. Ce dernier déplore une saison très mitigée. « En avril, juin et septembre, j’ai fait les pires trois mois de mes dix années d’activité », dit-il. « Heureusement, ce n’est pas non plus la pire saison que j’ai connue, grâce au mois d’août qui a été excellent. »

Car c’est le terme plusieurs fois entendu : si elle n’est pas loupée, la saison 2024 n’a pas tenu ses promesses.

Saint-Martin. A noter également, l’intérêt d’une offre élargie à la clientèle extérieure aux hôtels. Ainsi le brunch de La Baronnie a-t-il « très bien marché, de même que la fréquentation du spa et les soins proposés » explique Florence Pallardy, tandis qu’au Bois-Plage, Anne Latour note quand même une certaine modération au restaurant, notamment côté vins en bouteille.

Dans les campings et hôtels de plein air ? Difficile d’interroger les grandes structures déjà closes à l’heure de

Aurélie Bérard (Lire la suite page 13)

Le Commerce sur le port d’Ars-en-Ré attirait encore les touristes au mois de septembre.

En août, à Saint-Martin comme sur toute l’île de Ré, la fréquentation a été au rendez-vous, la clientèle étrangère étant bien présente.

notre bilan. Du côté de Saint-Martin, la Secrétaire Générale des Services Pascale Schwartz constate une baisse globale du chiffre d’affaires du camping municipal, chiffre qu’elle n’a pas encore analysé en détail mais quand même. « Nous avons fait -18% en avril » , souligne-t-elle pour exemple, insistant sur « un mauvais démarrage qu’il a été difficile de redresser ». Extra muros, la saison a en revanche été positive pour François Vérez au Slow Village Ile de Ré. Il faut dire que le club familial mise aussi beaucoup sur les à-côtés, s’ingéniant à proposer activités et animations en tous genres, s’adressant aussi à une clientèle extérieure. « Notre objectif est aussi d’être là pour les habitants à l’année », précise le directeur d’exploitation, prévoyant un programme enrichi en 2025 après une période de travaux cet hiver.

Plus loin, le camping municipal couardais Le Rémondeau conclut plutôt bien une année intermédiaire, son modèle économique devant être réinventé pour compenser la cession d’une partie de son terrain à la CdC.

Pour conclure, restons positif : si la première semaine des vacances de la Toussaint a été un peu molle, la seconde a retrouvé du peps pour se conclure par un week-end de la Toussaint auréolé de soleil, tandis que celui du 11 novembre ne s’annonçait pas trop mal. Reste cette météo dépendance évidente : « il ne fait pas beau depuis octobre 2023 alors les gens ont aussi été chercher le soleil et on peut les comprendre », souligne, philosophe, Anne Latour au Bois-Plage.

Plein soleil sur la culture

Ceci explique peut-être cela mais enfin pas que… quand la météo se fait grise, rien de tel que les musées. A celui du Platin à La Flotte, Romain Masson constate « une bonne saison dans l’ensemble ». Succès pour ateliers et animations reprogrammés après une année blanche en 2023. Même satisfecit pour la seconde année de l’exposition Loisirs en Ré, sans oublier le coup de projecteur sur les vieux gréements dans le cadre des Sites en scène et les quarante ans de

RespiRé en légère baisse

ACroisières Interîles en légère progression

Les bateaux reliant Saint-Martin de Ré à l’île d’Aix, en passant par Fort Boyard et pour certains d’entre eux par le port de La Rochelle, sont en activité de début avril au 25 septembre. Le directeur commercial Bruno Etiembre nous commente la saison.

Au départ de Saint-Martin de Ré, les Croisières interîles ont connu une saison légèrement meilleure que celle de 2023, mais en dents de scie. L’avant saison n’a pas été terrible, hormis le pont de l’Ascension qui regroupait cette année deux jours fériés et a bien dopé l’avant-saison. Juillet a mis du temps à démarrer, nous avons fait un très beau mois d’août et septembre a été un peu moins bon que la moyenne, du fait de la météo.

La fréquentation étrangère est globalement remontée, notamment les Allemands, Belges et Espagnols, pour retrouver son niveau d’avantCovid, soit environ 15 % de la fréquentation totale.

l’association Flotille en Pertuis. Et si juillet a là aussi été plus calme, août a été positif ainsi que septembre, porté par les Journées du Patrimoine. Enfin, « grosse demande sur les vacances de la Toussaint », souligne le responsable du musée flottais, évoquant aussi une importante communication mais aussi « le réaménagement de l’espace visiteurs et une présentation du musée à l’extérieur », sans oublier un escape game « fonctionnant très bien ».

Nous nous sommes fait la réflexion collective, avec d’autres sites et activités de loisirs, que si durant les années Covid et celes qui ont suivi la fréquentation en juillet avait explosé, on retrouve désormais celle d’avant 2018/2019 ; la fréquentation faible de ce mois de juillet 2024 rejoint celle de ces années-là, et on a plus d’étrangers.

La navette maritime île de Ré-La Rochelle a légèrement progressé en fréquentation (+ 1%) et en chiffre d’affaires (+ 4 %), elle s’inscrit de plus en plus dans le paysage. »

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

au rendez-vous des spectacles, conférences et évènements nationaux telles les journées du patrimoine qui ont illuminé septembre. « Juillet était bizarre », concède Christelle néanmoins, préférant conclure sur une fréquentation à la hausse des animations familiales.

l’image des statistiques de passages du pont de l’île de Ré (voir tableau), l’analyse de la fréquentation des navettes du réseau RespiRé entre avril et septembre 2024 révèle un tassement, très marqué pour les navettes du pont et plus léger pour les navettes estivales, le périmètre de celui-ci ayant varié en 2024 versus 2023 avec l’apparition de la navette H entre La Couarde et Saint-Martin. La fréquentation des navettes du pont a baissé de - 23 % en 2024 versus 2023, « liée à une météo mitigée durant toute la saison, défavorable aux excursionnistes (plage) » nous explique le Département de la Charente-Maritime. Ce sont ainsi 84 257 voyages qui ont été enregistrés en 2024, contre 114 616 en 2023.

Pour les navettes estivales (A à H) RespiRé, qui desservent et relient les villages, « malgré de nombreux ajustements apportés pour améliorer la qualité du réseau RespiRé, la fréquentation affiche une baisse de 2 % par rapport à 2023, en raison des conditions météo et

de la diminution du nombre de visiteurs sur l’île de Ré. » Toutefois l’intégration en 2024 de la nouvelle navette H (la Couarde-SaintMartin) dans ces statistiques, qui a rencontré « un succès significatif », contribue à compenser en partie la baisse des lignes A à G (seule la ligne E progresse). Ainsi, au total, 101 301 voyageurs ont fréquenté les navettes intra-îles entre avril et septembre 2024, contre 103 498 en 2023. A périmètre comparable, si l’on enlève les 12 228 passagers de la ligne H (qui placent celle-ci en 3ème position des navettes dès l’année de son lancement), la fréquentation 2024 aurait été de 89 073 voyageurs, soit une baisse de – 14 %.

A Saint-Martin, Christelle Rivalland ne peut que se réjouir : la fréquentation du musée Ernest Cognacq a battu tous les records avec plus de quinze mille cinq cents visiteurs. Une « excellente saison » agrémentée par la réouverture du parcours muséal qui fut sans aucun doute un temps fort augmentant l’attractivité du musée. Ajoutons-y plus de sept cents ateliers pour les enfants et plus de deux mille deux cents personnes

Qu’en conclure ? A l’heure où il est si facile de partir (et pas forcément pour très cher) trouver le soleil là où il est, les aléas de la météo ne peuvent qu’impacter le dynamisme des saisons rétaises. Ne reste plus aux professionnels qu’à rivaliser d’imagination pour proposer d’autres activités comme autant d’alternatives. Les professionnels du tourisme gardent le cap mais il ne faudrait sans doute pas plusieurs années comme ça…

Trafic du pont de l’île de Ré en 2024 versus 2023 M OBILITÉ

Leriche Rouard (Lire la suite page 14)

Le transport à la demande a progressé avec une fréquenttaion de 3668 voyages d’avril à septembre 2024, contre 3455 en 2023. Il concerne davantage la population permanente.

Concernant le vélo-taxi au Phare des Baleines, 8465 voyageurs en ont profité cette année.

Informations recueillies par NV

La saison en Charente-Maritime et sur l’île de Ré

Charentes-Tourisme et Destination Île de Ré ont communiqué à Ré à la Hune leur premier bilan de saison 2024, des vacances de Pâques aux vacances de la Toussaint.

EN CHARENTE-MARITIME

Une fréquentation de -2,5%

Sur cette période, la fréquentation en Charente-Maritime a diminué de -2,5 % par rapport à 2023. D’avril à juin, la fréquentation a diminué de -2,5 %, marquée par une baisse importante de - 15 % pendant les vacances de printemps et le week-end de Pentecôte. Malgré un rebond significatif à l’Ascension (+10%) et en juin (+5%), cela n’a pas permis de compenser la baisse.

Les résultats de l’été ont également été contrastés : baisse de fréquentation de - 7,5 % en juillet, du fait d’un calendrier moins favorable et des élections, progression de +5 % en août.

En septembre, la fréquentation a reculé de -2,5% mais les vacances de la Toussaint ont enregistré un rebond notable de +10 %, avec une 1ère semaine à +2,5 % et une seconde semaine (recouvrant le WE de la Toussaint) à +15 %, grâce à une météo nettement plus favorable qu’en 2023 et un calendrier avantageux avec le WE prolongé du 1er novembre.

Les îles (Ré, Oléron, Aix) connaissent des résultats similaires à ceux de la moyenne départementale, avec une baisse de - 2,5 % sur l’ensemble de la saison.

Les enquêtes de conjoncture révèlent que l’inflation a continué de peser sur le pouvoir d’achat des touristes, influençant leur comportement de consommation. Une majorité des professionnels ont

observé une réduction des dépenses des visiteurs et une baisse consécutive de leur chiffre d’affaires.

Belle progression pour les locations saisonnières

Les locations saisonnières ont progressé de +13 % d’avril à septembre 2024 versus 2023, avec des pics en été (+16%) et en septembre (+11%). La fréquentation hôtelière a reculé de - 2%, recouvrant une hausse de +3% cet été (+10 % clientèle étrangère, +1% clientèle française). L’hôtellerie de plein air semble être restée stable, en légère progression (données non encore disponibles). Sites et activités de loisirs ont connu une fréquentation mitigée. Les nuitées françaises ont reculé de -2,5% sur l’ensemble de la saison, les nuitées étrangères sont restées stables, avec en tête les Britanniques, Allemands et Néerlandais.

Au 1er novembre, les réservations pour les locations saisonnières en CharenteMaritime affichent une progression de +4% pour les vacances de fin d’année.

SUR L’ÎLE DE RÉ

Des nuitées en locations en baisse de -7 %

« La saison d’avril à octobre 2024 a été marquée par la météo capricieuse, l’inflation, les élections, le contexte géopolitique, la concurrence. Cela se traduit par une baisse de - 7% de nuitées en locations versus 2023 mais tout de

I NTER V IEW S TÉ P HANE VILLAIN

même + 1,9 % versus 2019 (année de référence avant Covid - NDLR) », écrit Destination Île de Ré. Ainsi, si le taux d’occupation des meublés entre avril et octobre est passé de 28,80 % en 2019 à 27,30 % en 2023 et 26,18 % en 2024, le nombre de nuitées réservées est passé de 237 901 en 2019 à 260 837 en 2023 et 242 374 en 2024. Parallèlement, on constate un nombre de locations en baisse sur les plateformes, en moyenne de -4,25 % d’avril à octobre 2024, versus 2023. Le top 3 des hébergements sur l’île Le top 3 des hébergements sur l’île de Ré est composé des campings (33 %, -3 points versus 2023), les locations meublées (28 %, -7 points versus 2023) et les hôtels (14%, +4 points versus 2023), les camping-cars/vans arrivant en 4ème position.

Le top 3 des provenances

Les Français ont représenté 74 % des visiteurs (-7 points versus 2023), les habitants du Royaume-Uni 8 % (+3 points) et les Belges 6 % (+1 point).

Des durées de séjour réduites

Les durées de séjour se sont réduites : ainsi en 2024 les séjours de 2 à 6 nuits ont-ils représenté 75 % des séjours, en progression de 12 points versus 2023. A contrario les séjours de 7 nuits et plus, représentant 21 % des séjours, ont baissé de 11 points ; Les séjours d’une nuit représentent 4%, en baisse d’un point.

« Une saison atypique et olympique »

Attentes et satisfaction des visiteurs

Destination île de Ré a relevé une attention plus particulière au rapport qualité/prix/concurrence et une hausse notable des demandes d’emplacements nus pour tentes, caravanes, campingcars/vans. Selon l’office de tourisme de l’île de Ré, si la très haute saison ne démarre plus avant le week-end du 20-21 juillet, tendance qui se confirme depuis 2018/2019, par contre la saison s’étire d’avril (Pâques) à octobre (Toussaint). Il constate aussi une « hyperconcentration » de l’activité dite de très haute saison sur trois semaines à partir du 3 août 2024, avec de nombreuses demandes de dernière minute en août.

La baisse de fréquentation de l’île de Ré sur cette saison 2024 se constate aussi au regard du nombre de visiteurs dans les bureaux d’accueil touristique des communes : 271 893 visiteurs, soit -9,6% versus 2023.

Mesurée via 21 750 avis analysés sur 184 établissements observés sur les plateformes, la note attribuée à l’île de Ré pour ses prestations est de 8,7/10 (+0,2 point versus 2023).

Parmi les points de vigilance figurent sans surprise le stationnement noté 3,8/10 et le rapport qualité/prix noté également 3,8/10, ces deux items sont en très légère amélioration versus 2023.

Informations recueillies par Nathalie Vauchez

Ré à la Hune s’est entretenu avec le président de Charentes-Tourisme quant au bilan de la saison 202 4 et aux enjeux auxquels la filière touristique doit répondre.

Ré à la Hune : Quel bilan dressez- vous de la saison en Charente-Maritime ?

Stéphane Villain : Depuis les vacances de printemps et jusqu’à fin juillet, la saison a été très maussade, entre les vacances de Pâques mal placées (n’incluant pas le lundi de Pâques), le mauvais temps, puis les JO, un pouvoir d’achat en berne et une anxiété générale, ainsi que les élections anticipées en France. A partir d’août, on a observé une petite embellie en termes de fréquentation, mais avec un panier moyen nettement inférieur aux années précédentes. Les vacances de la Toussaint ont été un peu mieux en fréquentation, mais je suis certain que là aussi le panier moyen a été en baisse, liée au contexte d’aujourd’hui. Par exemple, sur la Vélodyssée, sur trois ans la consommation moyenne est passée de 71 € à 59 €. Aujourd’hui, les vacanciers font très attention à leurs dépenses, ils réduisent le nombre de jours de leur séjour, pour pouvoir maintenir leurs activités : ainsi les activités de loisirs comme l’Aquarium ou les Croisières s’en sortent bien, tout ce qui a trait à la nourriture, notamment les restaurants, a diminué et la catégorie des hôtels a parfois été à la baisse.

Le fait qu’il n’y ait pas ou très peu d’entrée de gamme est-il spécifique à l’île de Ré ?

Oui, on a cette entrée de gamme sur le pays rochelais, avec par exemple le auberges de jeunesse et sur le rétrolittoral les campings sont accessibles. C’est vrai que le haut de gamme se maintient, mais le manque de revenus des touristes se fait sentir sur le moyen de gamme.

O bserve-t-on de nouvelles tendances ?

Oui, un exemple, la génération Z consomme ses vacances de façon un peu différente, au confort privilégié par ses aînés elle préfère le « roots », privilégie l’authentique, elle veut vivre une expérience qui lui est propre et la dimension environnementale est prise en compte, cette génération est plus écoresponsable, vigilante sur ses déchets, sa consommation d’eau, elle vit ses vacances très différemment. Par exemple, ici et là, les hébergements sous forme de cabanes perchées dans les arbres apparaissent de plus en plus, tout comme d’autres hébergements plus particuliers. On accompagne ces nouvelles tendances.

Autre exemple, les images de belles plages statiques ne suffisent plus, il leur faut des plages actives, avec des espaces dédiés aux activités, il va falloir qu’on adapte notre littoral, y compris aux nouvelles technologies et activités. Le maillot de bain et la bouée c’est fini !

Quels sont les enjeux auxquels Charentes-Tourisme et les acteurs touristiques doivent répondre ?

L’un des sujets importants est l’Intelligence Artificielle, avec par exemple les Chatbot (agent conversationnel), les métavers de destination : CharentesTourisme a été la première agence de développement touristique à créer un tel métavers, au printemps dernier. Toutes ces nouvelles technologies vont être très prégnantes. La réalité virtuelle se développe, les gens vont pouvoir voir dans l’espace virtuel ce qu’ils pourront vivre durant leur séjour. Tout cela plaît aux jeunes. Evidemment, il ne faut pas oublier les seniors et différencier nos modes de communication et les expériences touristiques proposées. Un autre enjeu concerne la taxe de séjour, dont la répartition entre tous les acteurs

institutionnels : EPCI, Département et Région va être nécessaire, une partie de cette taxe doit revenir aussi à la Région. A mon avis, il faudrait aussi différencier le montant de la taxe de séjour, afin de l’adapter aux revenus : elle devrait être diminuée pour les touristes ayant moins de pouvoir d’achat, établie en fonction des revenus, là je parle en tant que président d’ADN tourisme au plan national.

Comment accueillez-vous la nouvelle législation qui se profile sur les meublés de tourisme tels les logements Airbnb ?

Cette évolution va donner aux maires la possibilité de gérer leur parc résidentiel de tourisme, ils pourront réglementer sur certains secteurs et Charentes-Tourisme va accompagner ce mouvement. La défiscalisation des locations saisonnières va passer de 70 % à 30 %, ou 50 % pour les logements classés, ce qui va inciter un certain nombre de loueurs à monter en qualité. Cette nouvelle fiscalité pourrait profiter aux hôtels et campings premiers prix. Propos recueillis par Nathalie Vauchez

La station de La Flotte, un modèle du genre

Proposée dans le cadre de l’évènement 202 4 de l’association Ré Avenir, nous avons fait une instructive visite à la station d’épuration de La Flotte.

De la verdure et aucune odeur désagréable pour une station d’épuration parfaitement intégrée au paysage.

Elle n’est pas facile à trouver pour une raison simple : de loin elle a tout d’une villa à l’architecture soignée : bâti harmonieux, fenêtres à petits carreaux, portail et cour d’entrée, auvent et même coursive en bois. Pourtant c’est bien en ce lieu entouré de verdure que sont traitées les eaux usées provenant de La Flotte et de Saint-Martin. Escapade au cœur de l’assainissement.

Histoire d’eau

Pour ceux qui l’ignoreraient encore, l’Ile de Ré ne dispose pas de ressources propres en matière d’eau douce. Assurer son acheminement est donc un enjeu primordial, porté depuis soixantedix ans par le syndicat Eau17 dont le travail commence avec le forage et se poursuit jusqu’à ce que l’eau coule de nos robinets via plusieurs milliers de kilomètres de tuyaux. Voilà pour la première phase du cycle de l’eau. Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est le second, celui de l’assainissement permettant le rejet de nos eaux usées en milieu naturel après traitement et selon des règles strictes.

L’Ile de Ré est dotée de cinq stations d’épuration, à Sainte-Marie, La Couarde, Ars, Les Portes (celle-ci étant indépendante), et ici à La Flotte.

Comment ça marche ?

Pour nous expliquer l’ensemble du processus, des interlocuteurs de choix : Peggy Gauthier, chargé de mission développement durable pour Eau17 et Stéphane Grimaud, responsable de la station flottaise, entourés de Christian Courpron, Chef de Territoire pour la SAUR, seul exploitant en matière d’assainissement collectif sur notre territoire.

Tout commence par la collecte des eaux usées, acheminées depuis La Flotte et Saint-Martin par quarantecinq kilomètres de tuyaux souterrains. La station est en capacité de traiter celles de trente-six mille personnes en équivalent habitants, facteur important pour des communes dont la population se multiplie de manière exponentielle en été.

Du dégrilleur au clarificateur

A leur arrivée sur site, les eaux usées passent tout d’abord par le dégrilleur, permettant d’en retirer des matières solides qui pourraient entraver les étapes ultérieures puis par un dégraisseur, avant de poursuivre leur trajet vers un bassin tampon de onze mille mètres cubes, se vidant la nuit car il est impossible de tout traiter en même temps, nous explique

Stéphane Grimaud. Direction les bassins d’aération avec agitateur. Au nombre de deux, ils sont utilisés par tranches (une en hiver et deux en été), et constituent une étape essentielle puisque c’est là que sont traités ammoniaques, nitrates et phosphores, par l’injection d’oxygène et selon le procédé des boues activées. Qu’est-ce-que c’est ? Tout simplement le travail fait par la nature en version XXL, soit la dissolution des matières organiques et azotées par des bactéries. Sortant du bassin d’aération, les eaux devront encore passer par le clarificateur pour décantation et une injection de chlore.

ce qui se mange cru, arrosé par goutte à goutte et ce qui se mange cuit, arrosé par aspersion.

Pas simple mais la station flottaise est prête et parfaitement adaptée. En effet, la SAUR analyse régulièrement la qualité de l’eau de REUT (réutilisation des eaux usées traitées) dédiée à l’agriculture et applique également un programme de surveillance dédié aux boues et sols. Avec une qualité réglementaire requise de niveau A, la station de La Flotte est soumise au plus haut niveau d’exigence en la matière et en 2023, le taux de conformité « concernant

Tandis que les boues seront évacuées et passées par des centrifugeuses puis récupérées pour partir sur le continent et une plateforme de compostage, deux options pour les eaux : le rejet en mer, au large et à marée haute ou leur réutilisation au profit de l’agriculture.

Des capacités plus importantes

Sur les six cent mille mètres cubes d’eaux traitées sortant de la station d’épuration flottaise, seulement cinquante mille mètres cubes partent à l’irrigation agricole, maraîchage et culture de pomme de terre. Voilà qui nous mène aux nouvelles directives européennes, mais aussi au maire de La Flotte Jean-Paul Héraudeau, venu évoquer quelques-uns de ses projets, comme l’arrosage du terrain de rugby ou les plantations de la commune. Côté réglementation, un durcissement s’annonce. En effet et bien que les arrêtés préfectoraux soient encore en attente, il faudra désormais distinguer

les propriétés physiques, chimiques et bactériologiques des eaux utilisées en REUT » est tout simplement de 100%.

Notre visite s’achève devant le bassin d’irrigation de douze mille mètres cubes stockant l’eau destinée à soutenir les agriculteurs. Considérant les capacités de la station, on ne peut que regretter une utilisation aussi partielle des eaux usées, à l’heure où, Christian Courpron de la SAUR le confirme, les projections sur 2035 à 2050 montrent une sérieuse tension sur l’eau. Alors n’oublions pas de l’économiser, l’eau, mais aussi de nous assurer que celles qui sont usées rejoignent bien les stations d’épuration en vérifiant les raccordements, et adoptons les bons gestes. Un exemple ? Lingettes ou couches bébé ne sont pas destinées à finir dans les toilettes où elles peuvent compromettre le bon état des canalisations. Ce n’est pas compliqué à faire et c’est important ! Pauline Leriche Rouard

L’eau du bassin d’irrigation est envoyée vers les cultures sous pression par un local enterré équipé de pompes.
L’un des deux bassins d’aération où les boues activées font leur travail.

Les champignons sortent du bois

Comme chaque année depuis douze ans, Ré Nature Environnement et la Société mycologique du massif d’Argenson organisaient dans le bois de la Grainetière une sortie aux champignons ouverte au grand public. Objectif : découvrir un maximum d’espèces.

Ils ne rateraient ça pour rien au monde. Chaque année, au milieu de l’automne, ils sont entre soixantedix et quatre-vingts passionnés à se retrouver dans le bois de la Grainetière, à quelques centaines de mètres du cœur de village de La Flotte. Ce samedi 9 novembre avait donc lieu ce qui est désormais l’un des temps forts de la saison sur l’île de Ré : la sortie aux champignons organisée par Ré Nature Environnement, grâce au dynamisme de son président Dominique Chevillon, avec la contribution experte et avisée de la SMMA, la Société mycologique du massif d’Argenson. Ces « cueilleurs de champignons du dimanche », comme ils se surnomment volontiers eux-mêmes, avaient rendez-vous avec la terre, la nature… et la science. Une sortie où l’objectif commun est moins de ramasser des champignons comestibles « au kilo » que de dénicher le plus grand nombre d’espèces et de variétés - pas plus de deux champignons de la même espèce par personne, s’il vous plaît -, histoire de mieux comprendre et d’analyser une biodiversité de plus en plus menacée.

Pour Dominique Chevillon, également vice-président de la LPO France, cette journée est aussi l’occasion « de vivre

un moment avec des experts de très haut niveau, et de faire partager ce privilège au grand public. Chacun vient pour y prendre ce qu’il veut, et cela fait douze ans que ça dure. »

C’est donc ici, entre les majestueux cyprès de Lambert, les pins parasols et autres chênes verts centenaires que la troupe chemine par petits groupes sur les feuilles mortes, les aiguilles de pin et les tapis de crocus, les yeux rivés au sol. Les pas se font soudain prudents, les regards, vifs et perçants. Pas question de rater un chapeau gris ou une corolle blanche. Au sein de chaque groupe, pour diriger les discussions et commenter les découvertes de chacun, on note la présence d’un expert en mycologie capable de réagir au quart de tour face aux lamelles d’un coprin parasola ou à l’anneau d’un cyclocybe cylindracea, plus connu sous son petit nom de pholiote du peuplier.

Devant tant de connaissances, les apprentis-mycologues sont ravis. JeanBaptiste travaillait dans l’acier avant

de prendre sa retraite sur l’île. Sa motivation ce matin est purement la curiosité : « Je viens pour découvrir les champignons et pour apprendre. Et je ne connaissais pas le bois de la Grainetière, même si j’habite Arsen-Ré, donc je suis ravi. » À l’inverse, Sophie, archéologue quinquagénaire habitant à La Flotte, est une passionnée de champignons et la cueillette fait partie de ses loisirs favoris : « Ça fait très longtemps que je ramasse des champignons, je sors régulièrement en forêt pour la cueillette. J’ai compris qu’il fallait éviter les bolets, mais les coulemelles, je ne peux pas résister, c’est un délice. » Elle aussi est venue pour apprendre, et elle sera servie tout au long de cette matinée riche en émotions.

Plus de 800 espèces Pour Michel Hairaud, le président de la SMMA, cette sortie est chaque année l’occasion de faire avancer un peu plus la connaissance, toujours en mouvement perpétuel. « L’île de

Ré est un petit paradis en matière de champignons, précise-t-il. Plusieurs sites sont très intéressants à inventorier ici, et année après année, on découvre sans cesse de nouvelles espèces grâce à ce type de sortie. Les gens qui viennent dans ce genre de rassemblement savent que la mycophagie (la recherche des champignons comestibles, Ndlr) n’est pas notre intérêt premier. Après, si on peut trouver quelques bons lactaires à poêler, c’est humain… » Les champignons comestibles, justement, combien en répertorie-t-on sur l’île ? De manière assez surprenante, pas plus de trois ou quatre variétés, selon les experts présents ce jour-là. Il y a la pleurotte, assez caractéristique et facile à trouver, le lactaire délicieux, plus rare, la coulemelle, extraordinaire lorsqu’elle est poêlée ou cuisinée en velouté, et le rosé des prés. Mais il faut bien ajuster sa « fenêtre de tir » pour ce dernier, que l’on ne ramasse que durant trois semaines à peine, entre mi-septembre et mi-octobre. Le reste ? Des variétés non-comestibles, mais pas forcément toxiques ou même mortelles. Simplement des champignons au goût âcre, trop fort ou trop caoutchouteux, voire sans aucun goût du tout, donc

sans intérêt. Et puis il y a les autres, tous les autres, « pour lesquels on ne s’y risquerait pas », selon les propres mots de Guillaume, l’un des experts venu de Valenciennes pour participer à cette journée, « car on ignore encore une grande partie de leurs propriétés ». Au total, on compte entre huit cents et huit cent-cinquante espèces de champignons présentes sur l’île, ce qui en fait l’un des endroits de France les plus généreux en la matière.

Champignon mortel

Au bout d’une heure passée à fureter, Michel, résident à La Flotte et ancien DRH à la retraite, est déjà conquis par cette leçon de choses : « Je suis un cueilleur du dimanche, mais aussi du samedi, du lundi, du mardi… Ça m’intéresse énormément, même si je ne connais que trois variétés de champignons sur lesquelles je me risque les yeux fermés : la pleurotte, la coulemelle et le lactaire. Je suis venu pour partager cette passion et en discuter avec des gens dont c’est le métier, c’est toujours enrichissant. » Au fait, faut-il révéler à autrui ses « coins à champignons » ? Diora, contrôleure de gestion à la retraite, a un avis très tranché sur la question : « Jamais de la vie ! Moi, ma passion des champignons date des années où j’habitais en région parisienne. J’allais tous les dimanches matins en forêt d’Ermenonville chercher des girolles et des cèpes. On ne donne pas ses coins à champignons, on dit juste “oui, c’est vers là-bas”… On reste très évasif, c’est le jeu. » Les recherches se poursuivent. On se prend au jeu, on fouille, on soulève un tronc d’arbre avec son bâton, on gratte le sol… Quand soudain, derrière un amas de feuilles et de mousse, la star des champignons apparaît : une amanite phalloïde ! Puis deux, puis trois. Tout de suite, Guillaume prévient les promeneurs, déjà avertis, du caractère extrêmement dangereux et mortel de cette espèce redoutable. Et lorsqu’il détaille les symptômes de l’ingestion d’un simple morceau de ce champignon mythique et vénéneux, son récit est glaçant : « Tout se passe d’abord en 24-48 heures, avec des vomissements et des diarrhées à répétition. Puis arrive ce que l’on appelle « la lune de miel », lorsque tout va mieux et que l’on se croit tiré d’affaire. C’est à ce moment-là que le foie est attaqué. En quelques jours, il ne peut plus assurer ses fonctions vitales d’épuration, les toxines se multiplient dans l’organisme. Au treizième jour, le cerveau est touché. Sans greffe d’un nouveau foie, c’est la mort assurée. » Silence dans les rangs. C’est la douche froide, l’enthousiasme de la découverte est retombé. Cette amanite, Guillaume, placide et flegmatique, la tient toujours dans la paume de sa main, qu’il ira soigneusement laver après.

L’amanite phalloïde.
Le geastrum coronatum.
Le coprin parasola.
Le cyclocybe cylindracea.
Le gymnophile remarquable.

On attend la relève À en juger par les mines réjouies à la fin de l’expérience, cette passion des champignons, ils sont nombreux à la partager sur l’île de Ré. Même si aucun chiffre ne peut confirmer précisément ce qui n’est qu’une impression sur le moment. Qu’en dit l’expert Michel Hairaud, lui qui parcourt l’hexagone de conférence en conférence ? « On aimerait dire que l’on constate un engouement

pour la science des champignons, reconnaît le président de la SMMA, mais la réalité est que les membres des associations mycologiques sont vieillissants, le renouvellement ne se fait pas comme on le souhaiterait. Même si une forme de développement se fait depuis quelques années par les réseaux sociaux. » Et pourtant… Ce matin-là, plusieurs jeunes enfants enthousiastes étaient bien présents, et pas les derniers à dénicher, sous les feuilles ou cachés dans les aiguilles de pin, des spécimen intéressants. Venu soutenir nos scientifiques d’un jour, JeanPaul Heraudeau, le maire de La Flotte, ne boudait pas son plaisir : « Ce sont des événements sains, où l’on est en prise directe avec la nature. On ouvre les yeux, on découvre, on apprend, on est ensemble… C’est un moment convivial, festif, fait de rencontres

et d’échanges. Je vois des gens venus de tous les villages aujourd’hui, c’est magnifique. » Mais au fait, Jean-Paul Heraudeau est-il un fin connaisseur de champignons ? « Connaisseur non, mais grand amateur, oui, précise en souriant le premier élu. J’étais encore ce matin au marché de La Flotte pour acheter des pieds-de-mouton et des girolles, que j’ai cuisinés avec une poêlée de Saint-Jacques ! » Le mot de la faim ?

S EMAINE DE LA RÉDUCTION DES DÉCHETS - 16 AU 24 NO V EMBRE 2024

Gaspillage alimentaire : des animations pour tous

L’édition 202 4 de la semaine de la réduction des déchets se déclinera sur le thème de la lutte contre le gaspillage alimentaire et la promotion du compostage. Escape game, ateliers cuisine… la CdC de l’île de Ré propose plusieurs animations.

Si un travail de sensibilisation visant à faire évoluer nos comportements a lieu toute l’année, cet évènement européen annuel permet d’enfoncer le clou, au travers d’activités ludiques.

Escape game et ateliers

Mardi 19 novembre les participants à l’escape game à Sainte-Marie devront élaborer un plan visant à sauver la planète du fléau du gaspillage alimentaire… Pour cette mission Ecorescue les enfants de moins de 10 ans devront être accompagnés.

Tout aussi ludique, un atelier de découverte de la lactofermentation sera proposé le lundi 18 novembre Fascinant, ce procédé permet la conservation de ses aliments sans utiliser la moindre source d’énergie et augmente leur valeur nutritionnelle.

Samedi 16 novembre , petits et grands pourront confectionner des « charlottes à plat » pour couvrir les bols, saladiers, afin de prolonger la

durée de vie de ses aliments sans produire de déchets.

Cuisine anti-gaspi

Mercredi 20 novembre, une journée spéciale est organisée sur le thème de la cuisine anti-gaspi’, avec quatre rendezvous qui se succéderont de 9h à 20h30, à Saint-Martin de Ré. A partir de 10 ans.

Les participants pourront, dans un premier temps, s’initier au batch cooking, technique consistant à préparer ses repas en une seule fois afin de limiter le gaspillage alimentaire. Puis, trois ateliers de cuisine seront animés pour préparer un brunch, un goûter puis un apéritif dinatoire à partir de restes du placard, de restes de repas, de fruits abîmés… Rien ne se perd, tout se transforme !

Le compostage en pratique

En plus des visites du centre de tri des emballages, la programmation de l’évènement donne la part belle au compostage. En effet, les fruits et

légumes constituent la plus grande partie des déchets alimentaires (31 %*) que nous jetons. Le plus souvent, ils sont jetés parmi les ordures ménagères - et donc destinés à l’enfouissement ou à l’incinérationalors qu’ils pourraient être valorisés.

DR

Du 16 au 24 novembre 2024

C’est décidé, je réduis mes déchets !

Ateliers

Mieux manger, moins gaspiller

Réduire le gaspillage alimentaire

cdciledere.fr Programme et infos

Semaine de réduction des déchets 16 au 24 novembre 2024

Pour réserver, rendez-vous sur www.cdciledere.fr , rubrique « Agenda ». À savoir - Tout est gratuit. Gâchis alimentaire

La grande distribution jette chaque année 633 000 tonnes de nourriture, les cantines et les restaurants, plus d’un million, mais c’est à la maison que nous gaspillons le plus : environ 25 kg par personne et par an. Plusieurs conseils pratiques seront prodigués : dresser une liste de courses avant de faire ses achats, préparer ses menus à l’avance pour acheter la juste quantité de nourriture, comment bien conserver ses aliments et cuisiner ses restes, etc.

J eudi 21 novembre , un atelier de mise en pratique en présence d’une maître-composteure sera proposé pour connaître les bonnes pratiques. Vendredi 22 et samedi 23 novembre , l’accent sera mis sur le compostage collectif, avec une découverte des sites de compostage collectif de Sainte-Marie-de-Ré. Enfin, une animation autour de la vie du sol et de ses besoins sera proposée vendredi 22 novembre , au BoisPlage. L’occasion de savoir comment gérer ses « déchets » verts afin d’améliorer la fertilité de son jardin ! À noter aussi qu’une permanence dédiée à la gestion des biodéchets (connaître les bons réflexes,

récupérer un composteur…) se tiendra le mercredi 27 novembre au Préau, à Saint-Martin. Informations recueillies par NV * source : www.serd.ademe.fr

Michel Hairaud, président de la SMMA, Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement et Jean-Paul Heraudeau, maire de La Flotte, devant la récolte du jour.
De gauche à droite, Tom, Timothée, Roméo et Armel, nos quatre mycologues en herbe.
© Dominique Chevillon

L’île de Ré et La Rochelle, un destin lié… jusque dans les commémorations

Dans le cadre des 400 ans des guerres de religion, la Communauté de communes de l’île de Ré, la ville de La Rochelle et La Rochelle Université organisent un colloque scientifique, ouvert au grand public, du 27 au 29 novembre.

Si le terme de « colloque scientifique » (du 27 au 29 novembre prochains) peut paraître intimidant, l’évènement commémorant les 400 ans des guerres de religion s’adresse également au grand public. « Ce sont des conférences relativement pointues, mais plein de gens, qui s’intéressent à l’Histoire, peuvent s’y retrouver », commente Brice Samson, directeur du pôle services à la population à la CdC de l’île de Ré. Une partie « off » du colloque, plus « légère », touchera encore plus de monde, avec notamment la journée du 29 novembre (voir programme) qui se déroule entièrement sur l’île de Ré : un défilé « de mode » avec des costumes du 17ème siècle à la CdC (Saint-Martin), suivi d’une diffusion des « Trois Mousquetaires » à la Maline (La Couarde). Bref, il y en aura pour tous les goûts. Le colloque a la particularité de se dérouler de chaque côté du pont, les destins de l’île de Ré et de La Rochelle, deux places fortes du protestantisme, étant intimement liés.

Les batailles de R é

Terres rebelles

En effet, entre 1562 et 1598, huit guerres de religion opposent catholiques et protestants, marquées par des épisodes sanglants comme la Saint-Barthélemy en 1572. L’édit de Nantes (1598) et le règne d’Henri IV apportent une trêve, mais son assassinat en 1610 ravive les tensions sous la régence de Marie de Médicis. L’île de Ré, La Rochelle, et l’Aunis se retrouvent au cœur du conflit. Ré, avec sa production de sel et de vin, soutient la puissance économique de La Rochelle, bastion protestant, et occupe une place stratégique pour le contrôle militaire de la mer des Pertuis. Avant le siège de La Rochelle de 1627-28, deux épisodes marquants des guerres de religion ont particulièrement marqué l’histoire de l’île de Ré : la bataille d’Ars de 1625 et celle du pont du Feneau du 8 novembre 1627 (voir encadré).

L’origine de ce colloque est à mettre au crédit des historiens locaux (Augeron, Even, Boucard entre autres) qui ont eu le projet,

Dès 1620, le roi Louis XIII s’attache à restaurer l’autorité royale en réduisant les places fortes protestantes.

L’île de R é devient un champ de bataille, avec la bataille d’Ars du 16 septembre 1625, qui voit la victoire de l’armée catholique française contre les troupes protestantes de S oubise. Après la capitulation des huguenots, Louis XIII accorde néanmoins son pardon aux protestants R étais. S i l’île de R é est désormais sous autorité royale, elle reste une conquête fragile : Louis XIII ordonne la construction à la hâte de plusieurs fortifications dont la redoute du Martray, le fort de la Prée ou encore la citadelle de S aint-Martin, qui sont à peine terminés lorsque les hostilités reprennent deux ans plus tard. E n 1627, le duc de Buckingham obtient du roi C harles d’Angleterre les moyens de lever une armée afin de secourir les huguenots. Après un débarquement le 21 juillet à la pointe de S ablanceaux, le duc de Buckingham organise le siège de la citadelle de S aint-Martin (où sont retranchées les troupes protestantes), qui durera plusieurs mois. Voyant les renforts arriver pour porter secours à Toiras, Buckingham décide de lancer l’assaut sur la forteresse de S aint-Martin. C ’est un échec cuisant. Le commandant en chef anglais n’a d’autre choix que de battre en retraite par Loix. Le 8 novembre 1627, l’armée royale de Louis XIII décide alors de poursuivre les Anglais et d’attaquer l’arrière de l’armée au milieu des marais, au passage du Pont du Feneau. S i Buckingham parvient à prendre la fuite, il s’agit d’un véritable massacre pour les troupes protestantes. C ette victoire des troupes de Louis XIII sur l’île de R é prive les huguenots et leurs alliés anglais d’un avant-poste crucial pour assurer le ravitaillement et le secours de La R ochelle, dernier grand bastion du protestantisme en France. Le siège et la chute de La R ochelle, l’année suivante (1627-28), en sont donc une conséquence directe.

Sources : Jdp 80, Les prémices du Siège de La Rochelle. Mathieu Delagarde. « Petite histoire de l’île de Ré », Marcel Delafosse. Editions Rupella, 1991

il y a quelques années, de publier un ouvrage à l’occasion des 400 ans des Guerres de religion. « Ils nous ont fait part de cette volonté, en insistant sur le fait que ça serait dommage de passer à côté de cet évènement », explique Brice Samson. Dans le même temps, Indalecio Alvarez, un journaliste passionné d’histoire locale, propose un projet « d’arc mémoriel » autour des batailles de l’île de Ré (lire notre article paru dans Ré à la Hune N° 280 : www. realahune.fr/le-site-de-la-bataille-dupont-du-feneau-au-coeur-dun-projetpharaonique/), proposant d’y associer le Musée de l’Armée à Paris 1

Jusqu’en 2028 ! Tout ce petit monde s’est réuni en novembre 2021 au Fort de la Prée à l’occasion d’un premier comité scientifique, qui avait pour but d’imaginer les commémorations autour des 400 ans des guerres de religion. Si les projets ont un peu divergé depuis 2, le comité scientifique et le comité de pilotage ont continué à se réunir jusqu’à la mise en place de ce colloque. Et ce n’est que le début ! « Jusqu’en 2028, qui marquera l’anniversaire de la fin du siège de La Rochelle, il y aura tout un tas d’évènements pour commémorer ces guerres de religion », explique Brice Samson. Outre un ouvrage qui reprendra les actes du colloque scientifique (2025), de nombreuses expositions et conférences devraient voir le jour. A noter que sur l’île de Ré, des panneaux expliquant les deux principales batailles des guerres de religion viennent d’être installés à La Boire (bataille d’Ars) et à la Couarde (bataille du pont du Feneau).

Quant au projet de fouilles sur le site de la bataille du pont du Feneau (Lire notre article paru dans Ré à la Hune N° 280 : www.realahune.fr/le-site-de-la-batailledu-pont-du-feneau-au-coeur-dunprojet-pharaonique/), porté par l’association île de Ré Patrimoine, il a été présenté lors du dernier comité scientifique du 24 septembre dernier. Le dossier, déposé au Service régional de l’archéologie (SRA), dépendant du ministère de la Culture, est en cours d’instruction, avec une réponse de la DRAC en 2025. Pour ces premières « investigations non invasives »3, il faudra également l’autorisation de la DREAL, le champ de bataille se trouvant en site classé…

Mathieu Delagarde

1 - Une convention a été signée entre la CdC de l’île de Ré et le Musée de l’Armée le 3 avril 2023.

2 - Indalecio Alvarez, souhaitant aller plus loin que le volet institutionnel de ces commémorations, a créé l’association Ile de Ré Patrimoine avec l’ambition d’organiser des campagnes de prospection sur le champ de bataille du pont du Feneau et de créer à terme un espace muséographique sur l’histoire des guerres de religion sur l’île de Ré.

3 - A noter que toute fouille archéologique, en dehors de ce cadre légal, est strictement interdite.

Demandez le programme !

Mercredi 27 novembre (Hôtel de ville de La Rochelle) 14h30-17h : le contexte du Grand Siège

- Catholicisme et protestantisme au début du XVIIème siècle en Aunis et Saintonge (Didier Poton)

- Ré et La Rochelle, la situation politique, économique, religieuse et sociale (Pascal Even)

- Philippe Duplessis-Mornay et La Rochelle (Didier Poton)

- Les Rochelais et la maîtrise de la mer, de la piraterie à la course (1568-1625) (Mickaël Augeron)

- Bordeaux et la Gironde pendant les guerres de Religion (Anne-Marie Cocula-Vaillières)

Jeudi 28 novembre (Musée maritime de La Rochelle)

9h-12h30 : Contexte international et opérations militaires, terrestres et navales.

- Les relations internationales (Pascal Even)

- La Rochelle, Ré, Terre-Neuve et la Nouvelle-France (Mickaël Augeron)

- Rochelais et Rétais aux Antilles (Stéphanie Dargaud)

- L’intervention anglaise : le siège de Saint-Martin et la défaite de Buckingham (1627) (Jacques Boucard)

- D’un siège à l’autre (1627-1628) : le Grand siège de La Rochelle (Pascal Even)

- Clément Métezeau et la construction de la digue de Richelieu (Emmanuelle Loizeau)

- Les corsaires méditerranéens venus à La Rochelle (Philippe Chareyre) 14h-17h : armes et propagande/ Les conséquences du Siège (1628-85)

- Les armes offensives et défensives dans les collections du musée de l’Armée (Olivier Renaudeau)

- « La Défaite des Anglais en l’île de Ré par l’armée française le 8 novembre 1627 » de Laurent de La Hyre. Sources visuelles et narratives d’un tableau singulier (Sylvie Le Ray-Burimi)

- Une arme de propagande : Le Diable et la diablesse de Rochelle (1628) (Mickaël Augeron)

- Le Grand siège, construction d’un évènement médiatique européen (1627-1629) (Muriel Hoareau)

- La Rochelle-Ré dans la reconquête catholique (Pascal Even)

- La ville de La Rochelle et l’île de Ré d’un point de vue économique, social et institutionnel (Mickaël Augeron, Jacques Boucard, Pascal Even)

- Les fortifications de La Rochelle et de l’île de Ré (Nicolas Faucherre et Jean-Claude Bonnin)

- Du démantèlement des fortifications de La Rochelle à la reddition de Montauban (Pierre-Jean Souriac)

Vendredi 29 novembre (La Maline, La Couarde-sur-Mer) 9h-12h30 : les héritages mémoriels et la construction d’un récit

- Les fausses légendes du siège dans l’Histoire (Pascal Even)

- L’imaginaire du siège vu au travers des manuels scolaires (Vincent Martin)

Tarifs : 10 € / jour, 35 € / 2 jours (déjeuner compris) et 45 € / 3 jours (déjeuner compris).

LES « OFF » DU COLLOQUE (gratuit, réservation obligatoire)

Mercredi 27 novembre (Temple de La Rochelle) 18h-19h30 : visites en petits groupes du temple protestant et du musée rochelais d’histoire protestante.

Jeudi 28 novembre (Maison de l’Etudiant à La Rochelle) 18h-19h : architectures de pouvoir à La Rochelle avec une immersion 3D dans les principaux monuments de la Ville au XVIIème siècle.

Vendredi 29 novembre (Communauté de Communes de l’île de Ré)

14h30-17h : « Make up, on s’apprête ! Plongée au cœur de la mode du XVIIème siècle ». Présentation de costumes du XVIIème siècle confectionnés par La Corneille Distinguée, au siège de la CdC à Saint-Martin.

18h-19h : Projection d’une adaptation du roman « Les Trois Mousquetaires » d’Alexandre Dumas à La Maline (La Couarde-sur-Mer).

R éservations obligatoires pour le colloque et les «off» sur patrimoine-iledere.mapado.com

Le tableau de Laurent de la Hyre (ici la gravure issue du tableau) est une des meilleures sources historiques sur la bataille du pont du Feneau.

NOVEMBRE 2024 27 - 28 - 29

Île de Ré - La Rochelle

Plus d’infos sur : cdciledere.fr

OUVERT À TOUS Réservation sur :

La 15ème Veillée des conteurs a remporté un vif succès

Ce rituel culturel rétais s’est déroulé, vendredi 2 5 octobre, dans la salle Albert Profilet à Saint-Clément des Baleines.

Un peu plus de trois cents personnes avaient répondu à l’invitation des responsables du COREPOR et du CRICRI (1). Après les interventions de Lina Besnier, maire de la commune, d’Hugues Riedinger, président de l’AAMEC (2) et de Michel Fruchard, président du COREPOR, le spectacle a commencé, guidé par Michel Pelletier, l’incontournable « Monsieur Loyal »…

La dynamique équipe qui a évolué sur la scène, a travaillé durant de longs mois sur les textes en patois et s’est efforcée de procéder à une série de répétitions. Le thème, choisi cette année, particulièrement riche en histoires, comptines et chansons, faisait référence à une partie importante du patrimoine culturel de notre île : « A la côte, l’utile et l’agréable ». La mer

A SSEMBLÉE G ÉNÉRALE

nourricière devient, aussi, un lieu de plaisir.

La première partie traitait de la vie des magayants, ces terriens de la mer ou marins de la terre. La pêche de nuit à l’écluse, la récolte du sart, entre autres, ont été mises en scène avec autant d’humour que de réalisme.

La seconde partie était consacrée aux débuts du développement du tourisme. Le public a été enthousiasmé par les différentes saynètes, notamment

« Oux baingn’s d’mé à l’îl’ de Reye » (« Aux bains de mer à l’île de Ré »),

« Les baingn’s d’soulail ou la pia tannèye » (« Les bains de soleil ou la peau bronzée »), « La sirène de Zidore », ou encore « La Patache », inspirée de la célèbre chanson de Brigitte Bardot

« La madrague », dont la transcription en patois a été brillamment interprétée

par la voix mélodieuse de Françoise Fruchard…

Le spectacle s’est terminé, comme les années précédentes, sur l’hymne rétais « Connais-tu l’île de Ré ? ».

Pourvu qu’ils continuent !

Qu’ils ne s’arrêtent pas, chaque année la « Veillée » est une fête. Ces commentaires résonnaient dans la salle quand, à l’entracte, les spectateurs ont partagé la traditionnelle « bouvette ».

Ces mêmes mots ont circulé à la fin de la soirée, au fur et à mesure que la salle se vidait.

« Notre quinzième veillée a été une grande réussite, la meilleure de toutes à mon avis, non seulement par la qualité du spectacle, mais aussi par son fonctionnement logistique. Les multiples témoignages de satisfaction qui me

Un bateau pour Ré : ça tangue

sont adressés en sont la preuve », nous a déclaré Michel Fruchard qui n’exclut pas la possibilité de poursuivre l’aventure. Ce sentiment semble bien être partagé par JeanClaude Bonnin, l’éminent metteur en scène, qui a ajouté : « On a tous donné le maximum avec ce brin de vrai amateurisme, dans le bon sens du terme, qui fait notre charme. Chaque année, nous élevons notre niveau, cela plaît au public, et surtout, nous nous faisons plaisir ».

Alors, le rendez-vous est pris pour l’année prochaine ?

Jacques Buisson

1) Collectif pour le Recueil du Patrimoine Oral Rétais et Comité pour le Recueil et l’Inventaire des Chansons Rétaises Introuvables.

2) Association des Amis du Musée Ernest Cognacq.

C’est devant un parterre d’élus locaux et de membres de l’association « Un bateau pour Ré » que s’est tenue mardi 5 novembre l’Assemblée Générale annuelle, Salle Vauban à Saint-Martin-de-Ré.

Dès l’ouverture de séance, Thierry Conroy, président et animateur de la soirée, a remercié d’une part les élus venus en nombre, ainsi que le charismatique Paul Reb et son épouse Dominique qui ont œuvré sans relâche à prendre soin d’« Un bateau pour Ré » jusqu’à l’an passé. D’autre part, il a dressé un bref historique de l’association dont l’idée est née en 2005 et qui fêtera donc ses 20 ans en 2025. Rappelons que l’objectif de l’association fondée par Tonia de Turckheim est de faire naviguer des personnes en situation de handicap.

2024 : une année de transition

Il a ensuite rappelé les événements marquants de cette année presque écoulée, tout en évoquant les enjeux et la particularité que représentait 2024 pour la pérennité de l’association.

Un constat était posé : en 2023, trois sorties en mer avaient eu lieu et en 2024, seulement deux sorties. Une météo compliquée peut expliquer cette baisse conséquente mais sans doute pas uniquement. Pour maintenir la raison d’exister de l’association il est nécessaire d’avoir des skippers bénévoles, une flottille de bateaux adaptés, des moyens d’accès (chaises de transfert, rampe…), des équipiers volontaires, des soutiens financiers (la Communauté de Communes

subventionne à hauteur de 2 K € la mairie de Saint-Martin verse 1 K € ) et des partenaires ou affiliations comme la Fédération Française de Handisport entre autres. Mais cela suffit-il ?

2025 : une nouvelle dynamique enclenchée

Il fallait impérativement prendre des décisions pour que les perspectives 2025 se dynamisent à nouveau et redonnent de l’espoir à tous. Changer d’orientation pour une association comme dans toute chose n’est pas simple. L’un des membres historiques et très actif de l’association, Hervé Epaud, qui a été à l’initiative avec son bateau de nombreuses sorties, a d’ailleurs annoncé pendant la séance qu’il se retirait proclamant « qu’il ne s’y retrouvait pas dans les orientations prises ».

Parmi les nouveautés à venir il faut noter tout d’abord une évolution du logo qui regroupera désormais davantage de typologie de handicap autour du logo historique d’« Un bateau pour Ré ». La volonté de la nouvelle équipe est de proposer une accessibilité universelle en ouvrant l’association et la navigation à un public plus large comme celui des Ehpad et des personnes âgées. Ensuite, il y aura une évolution de

statuts avec la différenciation entre membres (permanents et adhérents de l’association) et usagers (participation ponctuelle notamment à l’adresse des estivants de passage l’été) qui eux paieront leurs sorties. Dorénavant, l’association sera adhérente de la Fédération Française de Sport Adapté et partenaire active de l’Urcan. L’idée étant de s’ouvrir à d’autres clubs nautiques au-delà de l’île de Ré pour naviguer autrement. Il est également prévu dès le premier trimestre 2025, une évolution du site web afin de pouvoir mieux informer sur les sorties prévues et augmenter ainsi la visibilité. Mettre à nouveau les gens sur l’eau grâce à une flottille conséquente d’au moins dix bateaux afin de pouvoir organiser chacun deux sorties annuelles tel est l’objectif.

Il a également été proposé au vote et accepté lors de cette séance, le renouvellement de plusieurs membres du bureau comme la secrétaire, la trésorière et un chargé de fonction.

Sortie et baptême à bord du bateau « Le Celte » organisée pendant le Grand Pavois avec la FFH et la FFSA.

organisé salle Vauban en présence d’un invité exceptionnel : Philippe Croizon. Florence Sabourin

Un vent nouveau souffle sur « Un Bateau pour Ré » afin d’amorcer dignement un anniversaire qui sera fêté en grande pompe le 15 mars prochain lors d’un dîner

La finale de la veillée des conteurs “Connais-tu l’Ile de Ré”.

Grand Port Maritime : MAT-Ré reste vigilante

Après avoir été longtemps isolée, l’association rétaise entretient désormais des relations avec la gouvernance portuaire, avec les autres associations et élargit ses sujets de vigilance.

sur la photo).

Le président, Frédéric Jacq, a rappelé le chemin parcouru par MAT-Ré, « qui s’est mobilisée depuis quatorze ans contre le projet d’une cimenterie immense, devenu une construction plus modeste. » Il a évoqué l’attaque en diffamation dont il a fait l’objet de la part du maire de Rivedoux et de son Conseil municipal et les nombreux recours menés avec Maître Pielberg, visant à obtenir une réduction de l’implantation de la cimenterie Holcim, devenue Eqiom, pour laquelle l’autorisation préfectorale représentait 10 % de la production française. « Il nous faut maintenir l’effort, mais la relève n’est pas là, les jeunes générations ont une façon différente de s’engager au plan environnemental. »

Plus de recours possible contre le permis de construire de la cimenterie « J’avais laissé planer la possibilité d’un recours contre le permis de construire délivré, hélas les différentes jurisprudences vont dans le sens du tour de vis de l’Etat pour ne pas trop contraindre les industriels. Il ne faut pas être trop manichéen et le permis de construire est terminé, aucun démantèlement ne serait possible, cela nous a été confirmé, même si nous avions peu d’espoir. Toutefois, nous avons porté plainte pour corruption présumée, je crois que c’est la dernière plainte avec constitution civile acceptée par le Juge Van Ruymbeke, en juillet 2019. Le Juge d’instruction l’a pour sa part jugée irrecevable car MAT-Ré n’est pas une association agréée pour l’anticorruption. Nous avions fait appel, la chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris a conclu à l’irrecevabilité de cet appel, postérieur aux faits présumés datant de 2010 (l’association a été créée par Antoine Lortat-Jacob en avril 2011). Pour contrecarrer cela, une plainte a été

déposée par huit d’entre nous, qui nous sommes constitués partie civile, nous attendons les réquisitions du Parquet. La question porte sur notre intérêt à agir. Quoi qu’il en soit, des dirigeants de Lafarge sont poursuivis pour financement présumé de terrorisme, le jugement est attendu pour fin 2025. »

Parallèlement aux actions juridiques, MAT-Ré s’est peu à peu imposée dans le paysage environnemental local et est désormais écoutée par le Grand Port Maritime, comme Nature Environnement 17, par exemple. « Nous voulons participer au débat intellectuel d’intérêt général et sortir du côté monomaniaque, en étant respectueux des personnes », a conclu le président.

Maryse Lardeux a précisé qu’en 2023, soixante-et-un adhérents étaient à jour de leur cotisation, sur les quelque quatre-vingts adhérents annoncés un peu plus tôt par le président et l’association dispose d’un petit bas de laine de 8K€ placés sur un livret bleu.

Des relations institutionnalisées avec le Grand Port Maritime

Michel Lardeux, vice-président, a expliqué l’évolution importante de MAT-Ré, au départ considérée localement comme « vilain petit canard », qui entretient aujourd’hui « des relations institutionnalisées avec le gouvernance portuaire, et est en recherche de technicité tout en continuant de manier les armes du droit et de la courtoisie. Nous ne sommes plus seuls,

nous faisons partie d’un collectif d’associations intégrant Respire, Nature Environnement 17, Ré Nature Environnement et donc MAT-Ré, qui se rencontrent régulièrement, pour exister médiatiquement aussi et exercer notre droit de lanceur d’alerte. Nous faisons une ou deux réunions d’information par an. ». Ainsi en fut-il de la conférence de presse du 23 juillet dernier, au cours de laquelle les quatre associations ont tour à tour évoqué la situation relative aux IPCE (Installations classées pour la protection de l’environnement), l’occurrence d’accidentologie sur le site de La Pallice, les systèmes de gestion de sécurité, les arrêtés municipaux et préfectoraux, la qualité de l’air, celle de l’eau du réseau public, ou encore l’information de la population des risques d’incidents et accidents industriels. Ainsi les accidents et incidents ont-ils augmenté entre 2023 et 2024.

Analyse des eaux de baignade

Par ailleurs, MAT-Ré a financé une analyse de la qualité des eaux de baignade sur la plage de Rivedoux, en face du GPM. « Les résultats ne sont pas sensationnels, ont été relevés des taux d’arsenic, lithium et sulfates relativement élevés dans l’eau, nous avons transmis les résultats de ces analyses au préfet. Nous n’en tirons pas de conclusion ni n’alarmons sur ces résultats, qui sont en quelque sorte

R é à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer Rédaction, photos : Fabrice Argelas, Aurélie Bérard, Mathieu Delagarde, Lucile Dron, Pauline Leriche Rouard, Jordan Riché, Florence Sabourin, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 - Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 - Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 - rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

« un état zéro » avant les travaux de déroctage et dragage visant à améliorer l’accès nautique de bateaux de 12 à 14 mètres de tirants d’eau. Nous suivrons de près. »

Invités par la nouvelle présidente du directoire du Grand Port Maritime, Sandrine Gourlet, à une rencontre, les membres du bureau de MAT-Ré ont « décliné collectivement l’invitation, en l’absence d’ordre du jour et de la connaissance des participants. », a précisé Michel Lardeux.

Presse et démocratie, un vaste sujet

Après l’AG, Gérard Démocrate, ancien directeur du Journal Sud-Ouest et ex-représentant de la France dans les organisations de médias, est intervenu dans le cadre d’une réunion ouverte au public, sur le thème : « La presse et la démocratie : un lien indissoluble ». Il a retracé les liens historiques entre démocratie et presse et l’évolution au fil du temps du rôle des médias.

Pluralisme des médias, séparation des faits et des commentaires, recherche et vérification des informations ont été évoqués, tout comme l’émergence forte des médias numériques et les problématiques inhérentes. La transformation des modèles économiques des médias, qui les finance et pourquoi, la liberté de la presse, combat permanent, la désinformation et les menaces qui pèsent sur les médias : censure, violences contre les journalistes, concentration des médias, fake-news... mais aussi parfois autocensure par les journalistes eux-mêmes, ont été débattus. Un vaste sujet...

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées

Frédéric Jacq entouré des vice-présidents Miche Lardeux (à droite sur la photo) et Antoine Lortat-Jacob, ainsi que de Gérard Démocrate (tout à gauche
© Nathalie
Vauchez

SOCIAL À LA HUNE

Là pour ceux qui en ont besoin

Ils sont mobilisés à l’année mais l’hiver est bien sûr une période particulière. Restaus du Cœur, Secours Catholique et Ré Solidarité sont prêts.

Perte d’emploi ou de logement, séparation, isolement, maladie, handicap… Autant d’accidents de la vie ou de situations spécifiques aux conséquences alourdies par un contexte plus général comme l’inflation. De difficultés en obstacles toujours plus durs à franchir, la précarité s’installe et l’hiver impose parfois des choix difficiles entre se nourrir et se chauffer. Pour y faire face, le tissu associatif insulaire ne ménage pas ses efforts ni sa vigilance. Point de situation à l’orée de l’hiver.

A chaque structure son fonctionnement

Les Restaus du Cœur ne sont plus à présenter mais rappelons-nous les difficultés financières que l’association a connu l’année dernière, la contraignant, au plan national, à des mesures difficiles. « Ici nous avons eu peu de soucis financiers car nous avons été soutenus », explique Catherine Dard évoquant le tissu associatif avec le collectif Ré-Unissons et Ré-Clé-Ré mais aussi les communes. Cela dit, « étant obligés d’appliquer les consignes nationales, nous avons malgré tout accueilli environ -30% de personnes », précise-t-elle. Qu’en sera-t-il cette année ? Heureusement, la situation est rétablie, permettant de « remonter le reste à vivre et les dotations, de mieux prendre en compte les familles monoparentales et d’avoir des actions ciblées sur la petite enfance », conclut Catherine.

Au Secours Catholique, Jean-Louis Blusseau avoue « un dépassement du budget 2024 » et insiste sur la notion d’accompagnement. « Le Secours Catholique est un tremplin », expliquet-il. Dépannage financier par des bons d’achat alimentaire, dons exceptionnels pour l’énergie mais aussi aide au déplacement ou à la régularisation des papiers sur le plan administratif, le Secours Catholique est en lien avec les Restaus du Cœur mais aussi

l’association maritaise Le Dressing, très précieuse pour les deux structures.

Autre fonctionnement pour Ré Solidarité, partenaire de la Banque Alimentaire 17 : « Les personnes en difficulté nous sont signalées par les CCAS toutes les deux semaines », explique Jacques Lepron. S’ensuivent des courses et une distribution alimentaire un mercredi sur deux, leur financement étant assuré par les CCAS.

Où en sont les besoins ?

Au Secours Catholique, Jean-Louis Blusseau évoque une cinquantaine de personnes accompagnées, dont une quarantaine depuis la période Covid et dix de plus longue date. Aux Restaus du Cœur aussi, l’inflation a aggravé les situations déjà difficiles. Voilà pourquoi, les dépenses en eau et en énergie sontelles désormais « prises en compte dans le reste à vivre », précise Catherine Dard, estimant à environ quatre-vingt dix l’été et cent-vingt l’hiver, le nombre de bénéficiaires sur l’Île de Ré. Du côté de Ré Solidarité, Jacques Lepron évoque lui aussi une cinquantaine de personnes. Aucun doute, l’inflation

L E S E SS EN T IE LL E S S ENIOR S

DR

Les dates à retenir 40ème campagne pour les Restaus du Cœur qui commenceront à rencontrer les familles dès le 12 novembre en vue des inscriptions de l’hiver. Les 22, 23 et 24 novembre, une vingtaine de bénévoles assureront les journées de collecte pour la Banque Alimentaire au Leclerc de Saint-Martin, nous apprend Jacques Lepron, précisant l’important soutien du Lions Club et du Rotary ClubIle-de-Ré qui fera collecte à l’Intermarché également à Saint-Martin. De son côté, Jean-Louis Blusseau évoque les 16 et 17 novembre : à la sortie de l’église et après une courte intervention après la messe, des bénévoles du Secours Catholique vendront des bougies et remettront des enveloppes dédiées aux dons.

galopante a fait beaucoup de mal. Et si jusqu’à aujourd’hui les demandes sont restées plutôt stables, Catherine Dard sent « depuis un mois une montée des demandes et des sollicitations de la part de nouvelles personnes ». Entre coût de la vie et de l’énergie, l’hiver 2024 ne s’annonce pas facile.

Familles monoparentales et personnes isolées

Les personnes seules mais aussi celles victimes d’un handicap composent 50% des bénéficiaires des Restaus du Cœur, Catherine Dard soulignant également une augmentation du nombre de femmes seules avec enfants depuis le Covid, source de nombreuses séparations. « En revanche très peu de grandes familles », en référence à son engagement antérieur en région parisienne « où je voyais fréquemment des familles de huit à dix personnes. Ici, c’est cinq au maximum », préciset-elle. Au Secours Catholique et pour Ré Solidarité aussi, familles monoparentales et personnes isolées sont nombreuses. Les âges ? De trente-cinq/ quarante ans à la soixantaine, Jacques Lepron évoquant aussi des retraités.

Pour tous, c’est le temps de l’appel à la générosité de chacun en faveur des plus démunis.

En conclusion, abordons la difficulté qu’il y a à franchir le pas, nos trois interlocuteurs étant parfaitement conscients que certaines personnes n’y parviennent pas. « C’est effroyablement difficile », affirme Catherine Dard évoquant « une terrible chute de l’estime de soi ». Plus facile au Secours Catholique ? « Oui et non », répond Jean-Louis Blusseau. « Oui car il n’y a pas de critères mais non car il y a le mot catholique », poursuit-il. Alors certaines personnes pensent ne pas être concernées. A tort car peu importe que l’on soit croyant ou pas et quelle que soit la confession religieuse, les portes sont ouvertes. Tout comme aux Restaus du Cœur ou dans les CCAS.

Alors certes, anonymat, bienveillance et soutien ne résolvent pas les problèmes et semblent parfois ténus face au cuisant sentiment d’échec et d’impuissance. Mais il est aussi de belles histoires de renaissance, après avoir accompli ce geste essentiel : saisir une main tendue…

Pauline Leriche Rouard

Quand LPN passe, la saleté trépasse !

Priscilla Lemaître, gérante de LPN, entreprise rétaise depuis plus de 3 ans, propose des prestations de ménage sur l’île de Ré, pour les particuliers souhaitant bénéficier d’un service de ménage régulier, ponctuel et consciencieux, réalisé avec soin et professionnalisme.

Pour les résidences secondaires, LPN vous donne la possibilité d’un ménage occasionnel, sans régularité au cours de l’année.

Au-delà de ce nettoyage méticuleux,

l’entreprise se distingue par sa bienveillance et son humanisme à l’égard de sa clientèle. Son objectif premier est de vous apporter entière satisfaction et de contribuer à votre bien-être, que vous soyez présent ou absent.

De plus, la société utilise à 99 % des produits écolabellisés.

Les différentes formules à la carte ouvrent droit à une réduction d’impôts de 50 % sur le tarif initial.

Priscilla et son équipe prennent soin de votre maison comme si elle était la leur.

Après son AG, l’équipe des Restaus du Cœur prend le temps d’une photo, pour envoyer tout simplement… un sourire.

BRASSERIE

Î L E D E R É

Une nouvelle

carte Automnale

Face à l’Océan

Toute l’année

Inspirations Internationales

Une escale gourmande face à l’Océan & toute l’année !

Le HR BEACH BRASSERIE, mené par le Chef Adrien Formica, est une invitation à l’évasion culinaire. Située face à la plage de l’Arnerault, notre brasserie vous propose toute l’année une expérience gustative mêlant cuisine française et inspirations du monde, avec des touches de saveurs sud-américaines, chinoises et italiennes.

BEACH BRASSERIE propose deux formules inédites :

Le Mijoté du Moment : disponible tous les midis (sauf dimanches et jours fériés), ce menu à 26 € inclut une entrée, un plat mijoté et un dessert. Parfait pour un déjeuner savoureux et convivial.

Une Carte au Fil des Saisons : Notre carte évolue au gré des saisons, pour des plats frais et créatifs qui célèbrent les produits du moment. À l’heure d’automne, laissez-vous tenter par une tartelette feuilletée aux champignons et noisettes aux teintes chaleureuses, ou encore par nos noix de Saint-Jacques poêlées, sublimées d’une émulsion au yuzu et accompagnées de purée de panais et d’agrumes confits.

Nouveaux Menus à découvrir : Pour répondre aux envies de chacun, le HR

Le Menu HR BEACH : tous les jours (midi sauf dimanche, et tous les soirs), découvrez notre menu en 5 services à 47 € . Ce menu complet (amuse-bouche, entrée, plat, dessert et mignardise) est une invitation à un voyage gastronomique, dans un cadre relaxant en bord de mer.

Et pour les amateurs de Brunch : Le traditionnel brunch du dimanche vous accueille également toute l’année de 11h30 à 14h30, pour des moments chaleureux entre amis ou en famille.

HR BEACH BRASSERIE

44 av. de la Plage, 17630 LA FLOTTE 05 46 09 60 70

Les Pompes Funèbres publiques au plus près des Rétais

Ce centre funéraire, composé d’une agence, d’une chambre funéraire comprenant trois salons de recueillement et d’une salle de cérémonie, est au plus près des familles afin d’exercer sa mission et apporte un plus pour la commune et l’île de Ré : un service public aux citoyens confrontés à des situations douloureuses.

de prestations pour tous les niveaux de revenus, avec toujours la même qualité de service au moment des hommages. En organisant tout à l’avance, au travers d’un Contrat Obsèques, vous simplifiez les démarches de vos proches et leur évitez les frais. Vous avez aussi la certitude que tout se déroulera comme prévu, selon vos volontés : mode d’obsèques, prestations choisies, détails essentiels. Vos proches sont assistés dans toutes leurs démarches 24h/24 et 7 jours/7. La gestion du décès est simplifiée et un service de proximité est rapidement mis en œuvre.

Les Pompes Funèbres Publiques sont les garants de l’éthique du service public appliquée au funéraire : législation, qualité des services, continuité du service public et respect du secret professionnel, engagement à pratiquer les prix les plus justes… 5

Leur particularité : la salle de cérémonie réservée aux hommages des défunts reposant dans la chambre funéraire. Ce n’est pas quelque chose d’obligatoire, mais ce choix a été fait afin que toutes les familles et proches du défunt puissent bénéficier d’un endroit de partage et de recueillement, sans pour autant que ces derniers aient à suivre le cortège jusqu’au crématorium de La Rochelle où seule la famille pourrait se rendre dans l’intimité. Elle est destinée également à toute cérémonie avant inhumation. Comme dans les trois salons de la chambre funéraire, cette salle est équipée d’un écran plat afin que les familles puissent projeter des photographies ou des films souvenirs.

Professionnelle dans ce métier depuis plus de vingt ans, proche de vous et de votre famille, Samantha DORIN, responsable de l’agence, vous garantit un choix

Kévin Vautey, un élu nouvelle génération

Rétais et plus précisément Boitais, Kévin Vautey a découvert la vie d’élu en 2020 avec enthousiasme.

Qu’en est-il quatre ans plus tard ?

Pas évident pour lui de prendre le temps d’une rencontre. Entre son travail, sa famille et ses fonctions d’élu, Kévin Vautey ne chôme guère mais tient le cap. Impliqué et motivé, le 3ème Adjoint du Bois-Plage délégué à la voirie, aux réseaux et à l’urbanisme ne s’embarrasse pas de langue de bois. Conversation à bâtons rompus.

Le parcours d’un jeune Rétais Bon d’accord, vu son âge, il est né à La Rochelle et non pas sur l’Île de Ré stricto sensu. Mais peu importe. Ce qui est certain c’est qu’il est attaché à son village comme une moule à son rocher. Bien sûr, il a traîné ses fonds de culotte sur les bancs de l’école boitaise avant de rejoindre le collège de Saint-Martin puis de poursuivre par une filière mécanique automobile pour finalement… reprendre des études à vingt-et-un-ans. Son souhait de jeune adulte ? Devenir propriétaire. Mais Ré est déjà inaccessible au rayon prix de l’immobilier. Alors Kévin s’expatrie à Aigrefeuille pour réaliser son projet. Sur le continent, il intègre les services du Département où il sera conducteur de travaux pendant

douze ans. A l’occasion, il fait aussi quelques opérations immobilières, investissant dans des biens qu’il rénove pour revente, se constituant ainsi un patrimoine avec comme objectif… revenir sur l’île et y avoir sa maison. Un rêve devenu réalité.

« Être utile à mon village »

C’est ce qui motive Kévin Vautey, recruté par Jean-François Beynaud pour intégrer la (future) équipe municipale de Gérard Juin. « A ce moment-là, je ne le connaissais pas bien donc il était prévu que je sois simple conseiller », nous expliquet-il. Mais le courant passe entre le jeune élu et le nouveau maire, alors le voilà délégué à la voirie et aux réseaux auxquels s’ajoute rapidement l’urbanisme, suite à la démission de la personne en charge à l’origine. Pour toutes ces missions, son expérience de conducteur de travaux est évidemment un atout indéniable, que Kévin met au service de sa commune alors que luimême change de cap en 2021, année de création de son entreprise multiservices. Aujourd’hui, sa vie, qu’elle soit familiale ou professionnelle, est ici.

Aucun temps mort dans l’agenda de Kévin Vautey qui ne ménage pas son énergie au service de son village.

« C’est presque un métier »

Voilà ce que répond spontanément Kévin quand on lui demande son retour d’expérience. « Cela représente énormément de travail et deux jours par semaine à temps plein sans compter commissions et réunions », précise-t-il, nous rappelant au passage

qu’occasionnellement il doit aussi, au même titre que les autres élus, prendre en charge la permanence du samedi matin, instaurée depuis l’arrivée de la nouvelle équipe. La voirie ? « C’est le bureau des pleurs » reconnaît-il franchement, estimant par ailleurs que sa connaissance des marchés publics est un réel atout. Côté urbanisme, il trouve une grande satisfaction à « aider les gens dans leur projet » et sur ce qui lui reste de temps, il suit désormais le PCS*, mis en place par l’ancien directeur des services. Bref, il n’arrête pas mais « c’est intéressant car c’est un investissement pour mon territoire et mon village », sourit-il.

Le mot de la fin ? « On a de la chance de vivre ici », affirme le père de deux enfants (dix et sept ans) qui ne sont pas pour rien dans son implication. Résolument ancré sur son territoire, Kévin Vautey n’oublie pas pour autant de regarder ailleurs et adore voyager en famille. Parce que découvrir d’autres cieux et s’ouvrir à d’autres cultures, ça aussi c’est important…

Marine de Missolz, met la Cité au cœur de ses projets

Amoureuse de l’île de Ré, Marine de Missolz s’y pose définitivement le moment venu pour y créer sa compagnie La Mer écrite et faire ce qu’elle aime le plus au monde : étudier l’humain.

Fille d’un couple d’artistes, enfant, elle passait ses vacances et souvent une partie de l’année dans l’île. Elle se sentait en phase avec le lieu « qui possède un pouvoir mystérieux dépassant la simple beauté du paysage ». A 18 ans, tout en continuant ses études, Marine fait des saisons au Café du Phare, endroit qu’elle adore parce qu’elle y rencontre toutes sortes de gens. Elle aime réunir les gens, casser les cloisons qui les isolent et véritablement communiquer et faire avec eux. C’est la ligne directrice de ses différentes activités depuis toujours.

Après des études de philosophie et de lettres modernes, ainsi que deux années au conservatoire de Nantes et à l’école du TNB à Rennes, elle va, à compter de 2009 et pendant une dizaine d’années, pratiquer son métier de comédienne et de metteur en scène dans des cadres variés allant de petites compagnies à des scènes nationales. Dix années fructueuses durant lesquelles elle a travaillé, entre autres, avec Stanislas Nordey, participé aux voyages de Kadmos organisés par le festival d’Avignon ainsi qu’à Crêpetown, un projet du festival Voyage à Nantes en

2012. En tant que comédienne, elle a joué, entre autres, dans Les particules élémentaires de Michel Houellebecq, dans une adaptation et une mise en scène de Julien Gosselin, le nouveau directeur du Théâtre de l’Odéon.

Installation définitive dans l’île de Ré

Marine aura alors un désir d’enfant et ressentira la nécessité de se poser. Elle aura la chance, en 2017, de trouver à acheter une maison à un prix raisonnable, les vendeurs, qui se séparent de leur bien dans le cadre d’une succession ayant décidé de vendre à un jeune qui implanterait une activité dans l’île. Cet achat est un moment-clé de son histoire, sans lequel elle ne serait pas là, aujourd’hui, pour développer ses projets personnels et ceux spécifiques au territoire. Elle commencera par s’informer, humer l’air de cet ancien canton nord, rencontrer les élus pour apprécier les lieux où il est opportun d’apporter du théâtre. En 2019, elle créait la compagnie La Mer Écrite, association constituée d’amateurs, cependant « les projets, l’investissement de chacun,

les répétitions sont engagées avec un tel professionnalisme que l’on se dit souvent que la limite est mince entre amateur et professionnel » comme le souligne Jean-Christophe Brard, un autre personnage de théâtre que Marine a aidé à voler de ses propres ailes.

Les axes de développement de sa compagnie de théâtre

S’inspirant de ses rencontres, Marine reprendra une tradition interrompue depuis cinquante ans, le théâtre de Mardi Gras, pour lequel l’association Ars en fête lui a commandé, encore cette année, une pièce. Elle a ranimé sans trop de mal les flammes de l’événement car il y a à Ars un véritable public amoureux du théâtre, encore plus quand il y a des racines et du sens. Pour la première fois dans son parcours, elle va s’intéresser aux enfants de manière factuelle. Elle propose des cours tous les mercredis après-midi ainsi que des stages de théâtre pendant

les vacances scolaires et c’est avec la participation des enfants fréquentant son enseignement qu’elle écrit le texte de la condamnation de Monsieur Mardi-Gras qui lui sera lu avant de le brûler. Côté école, elle dispense des cours comme c’est le cas par exemple dans toutes les classes de l’école de Rivedoux. Un projet similaire est à l’étude pour la commune de La Flotte. Elle souhaite sensibiliser les enfants à la matière du théâtre, mais également les engager dans une démarche civique. Les paramètres gratifiants du théâtre ne sont pas les mêmes que dans la société. La différence et la singularité ne son pas considérées de la même manière au théâtre, où elles représentent une force alors que dans la société elles sont perçues comme une tare. C’est cette force que Marine veut faire fructifier et cela doit se traduire dans le regard que les enfants et les adultes portent les uns sur les autres. Ce qui fait la richesse, c’est justement la diversité et elle veut inculquer cette « différence joyeuse » et transmettre les valeurs qui l’accompagnent. L’humain est sa

PORTRAIT D’ASSOCIATION

passion et elle trouve que les rencontres humaines sont particulièrement fortes dans cette île. Son inspiration n’est jamais préconçue mais inspirée par la singularité des êtres qu’elle rencontre. Elle considère que le théâtre est un art, mais aussi un artisanat qui s’attache à travailler l’humain. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle se qualifie : « Je suis un artisan qui travaille l’humain ».

Un répertoire à dominante contemporaine

Son installation à Ré l’a amenée à ne pas rester enfermée dans le style qui était le sien jusqu’alors. Elle pratique un éclectisme total avec cependant une nécessité du présent : de nombreux textes sont issus du répertoire contemporain comme par exemple Rien ne blesse, pièce de Falk Richter montée l’année dernière. Les grands classiques ne sont pas oubliés pour autant et l’on a droit à de grandes tirades classiques, à Feydeau et même à Shakespeare !

En 2021, naissent Les Petites Bamboches du Canton Nord un dispositif soutenu

par la mairie d’Ars et la CdC dont la 11e édition s’est déroulée à Ars le 1er novembre dernier. Des soirées que Marine souhaite festives et populaires et qui proposent un concert, puis un spectacle suivi d’un dancefloor animé par un DJ sur fond de musique résolument moderne. Ces Bamboches sont prévues en rotation sur les communes d’Ars, des Portes, de SaintClément et de Loix dans le but de créer du lien entre les habitants du nord de l’île. Pas aussi facile à réaliser qu’il le paraît : l’ex-canton nord n’est sans doute pas encore prêt à se laisser fédérer.

Marine a la tête pleine de projets qu’elle finira certainement par réaliser tant sa pugnacité à faire vivre le nord de l’île est prégnante ! Elle souhaiterait, par exemple, faire venir des artistes en résidence et bénéficier ainsi de nouvelles approches esthétiques ou bien encore envisager la création d’une école de théâtre ouverte à tous. Elle a déjà beaucoup fait en cinq ans, nul doute qu’elle ne poursuive son chemin.

Catherine Bréjat

SP OR TS À LA HU NE

Depuis plus de trente ans, l’ APY veille à dispenser à ses élèves un yoga structuré et qualitatif. Avec une trentaine d’adhérents, majoritairement féminins, l’association se veut bienveillante avec ses apprentis « yogis », en quête d’un bien être intérieur.

Chaque mardi et jeudi, les adhérents de l’association pour la pratique du yoga ( APY ) de la Couarde, se retrouvent pour suivre les cours d’Alexia Dufour. Une pratique intimiste au cœur du collectif, où l’art de se recentrer sur soi n’est pas incompatible avec l’idée de partager du temps avec les autres.

Plusieurs cours et du contenu adapté à chacun

Si les cours du matin sont plutôt orientés vers des personnes hors de la vie active, les cours du soir eux, touchent davantage les actifs en recherche d’un véritable contenu physique et dynamique. Deux créneaux différents, avec des publics qui ne recherchent pas la même forme de pratique de la discipline. « Je propose plusieurs types de yoga, sur les cours

du matin, les postures sont bien là mais le rythme est un peu moins soutenu que sur les cours du soir », confie Alexia, la professeure diplômée en charge de l’animation des cours. Loin des croyances autour de la pratique, le yoga est un apprentissage perpétuel et exigeant. Il nécessite concentration et rigueur, pour être au cœur de sa pratique et surtout la ressentir. Renforcement musculaire, respiration, exercices posturaux, l’art riche du yoga n’est pas un doux folklore.

Alexia Dufour, une prof riche d’un parcours aux multiples expériences En passant un an de sa vie en Inde, Alexia y découvre le yoga, qui va petit à petit devenir un élément clé de son quotidien. Une retraite dans un « aschram » indien, avant de tomber

amoureuse d’une discipline qui ne la quittera plus. « Le yoga, c’est trouver de l’apaisement, se ressentir, se retrouver, on ne force pas les gens à l’aimer, mais si vous ne l’aimez pas, essayez-le encore », sourit-elle. Après cette expérience, elle s’armera d’un diplôme de « yoga teacher », diplôme reconnu par la « yoga alliance », qui la rend légitime à l’enseignement partout dans le monde. Elle rentrera ensuite en France pour reprendre sa vie de tour opérateur, mais continue de pratiquer le yoga au sein de son entreprise pour ses collègues, avant d’en faire son métier à temps plein. « L’arrivée du Covid a accéléré les choses. Je travaillais avec l’Australie qui a fermé ses partenariats avec l’entreprise. J’ai été contactée par l’amicale laïque de Rivedoux, où j’ai pris la suite de l’ancienne professeure. Un début avant de poursuivre ici à La Couarde en parallèle ». Un planning bien rempli pour celle qui assure qu’on ne cesse jamais d’apprendre le yoga. « En Inde, j’ai eu deux maîtres, et je suis encore en contact quotidiennement avec l’une d’entre elles. Elle assure en quelque sorte ma formation continue ». Prendre de la distance avec le quotidien L’actuelle présidente de l’association, Pierrette Guérande, l’assure, elle est

venue au yoga « avant tout pour prendre de la distance avec des difficultés personnelles du quotidien, le yoga m’a permis d’améliorer mon sommeil, de réduire mon anxiété, et de faire du bien à ma santé ». Un apaisement certain qui l’accompagne au quotidien, au travers des exercices de relaxation, entre autres. Un état d’esprit partagé par les adhérents, pour qui la cotisation annuelle s’élève à 15 euros, auxquels s’ajoutent des tarifs compris entre 10 et 13 euros la séance collective. Alexia propose au besoin des cours particuliers, ou du yoga « pathologique », destiné aux personnes atteintes de divers troubles ou maladies. L’association propose également chaque année une « main retreat », entendez par là un séjour à l’étranger dédié exclusivement à la pratique du yoga. « L’an passé, nous étions partis au Portugal, cette année, nous envisageons de partir en Andalousie. C’est l’occasion pour qui le souhaite de sortir de son cadre quotidien, et de prendre une distance parfois nécessaire pour se ressourcer », confie Alexia. Une association vivante, avec une énergie aussi positive qu’enrichissante, pour le corps, mais aussi pour l’esprit.

APY : Association pour la Pratique du Yoga

La C ouarde

Alexia Dufour - E nseignante Yoga : 06 52 33 61 20

Les participantes du cours du soir en posture « guerrière », pacifistes évidemment !
© Alexia Dufour

SPORTS À LA HUNE

Le Ré tennis Club en bonne santé !

Fort de la construction de deux pistes de padel au Bois-Plage, inaugurées en juin dernier, le Ré TC surfe entre autres sur cet équipement, et se porte bien.

Le Ré Tennis Club, présidé par Philippe Luce, affiche une forme éclatante. La barre des deux cents licenciés dépassée, le club doit aussi sa dynamique à la création des deux pistes de padel, très convoitées par les adhérents. Stage, compétition, projets, le club sportif affiche ses ambitions et continue de s’asseoir comme l’un des piliers du tennis sur l’Île de Ré.

Augmentation significative du nombre de licenciés Pour ce début de saison, le Ré TC annonce une augmentation de ses licenciés de près de 15%. La stratégie adoptée par le club, avec moins de souplesse pour les renouvellements, et la création d’une adhésion 100% padel, n’y sont pas étrangères. « On compte trente adhésions uniquement padel, et nous avons fixé un date butoir de réengagement au 1er octobre cette année, une façon pour nous d’enregistrer à cette date deux cents licenciés », confie Philippe Luce, le président, lui-même joueur au sein du club. Les nouveaux terrains du Bois-Plage, la réfection du toit de la salle de Saint-Martin, réalisés début 2024, sont autant d’améliorations qui rendent agréable et attractif le Ré TC Philippe Luce le sait, il peut compter sur le soutien des municipalités : « Je remercie les mairies du Bois-Plage et de Saint-Martin pour ces projets qui

SP ORT ET SANTÉ

donnent aussi au club de la visibilité, mon objectif est de redonner au tennis une place forte, notamment à SaintMartin », poursuit-il. En effet, si les effectifs sont plus conséquents qu’à l’habitude, le président déplore malgré tout la faible affluence des habitants de Saint-Martin sur ses courts.

Le Ré TC, aussi tourné vers les plus jeunes Tennis à l’école, stage vacances, initiation au padel, le club offre la possibilité à la jeunesse locale de découvrir les sports de raquette. « Nous avons mis en place des cycles avec plusieurs classes de l’école primaire du Bois-Plage. La fédération nous demande de déployer des actions auprès des écoles, dans le cadre du programme de développement des clubs », indique le président. Une façon de coller au cahier des charges de la FFT* et de dynamiser l’action locale autour du tennis gratuitement. Au cours des vacances, le club organise aussi des stages, avec une quinzaine de stagiaires par semaine. « Nous essayons de ne pas faire de garderie, mais de proposer des stages avec du contenu pour nos stagiaires, le modèle du club n’est pas orienté vers le business », souligne Philippe Luce. Une façon de coller aussi aux engagements éducatifs e t pédagogiques ambitionnés par le club.

D’autres projets dans les cartons ? Si les courts de padel ont animé l’été du côté de Gros Jonc, Philippe Luce le concède « nous pouvons encore faire mieux » ! La création d’un espace de vie à proximité des courts est donc dans les tuyaux pour continuer la structuration du site, déjà bien rempli. Du côté de Saint-Martin, le club envisage aussi un changement de sol, pour une pratique moins traumatisante d’un point de vue articulaire pour ses licenciés et les locations extérieures. « Un green set à l’horizon 2025 serait un plus, pour redonner un coup de fouet au club. Faire une belle inauguration, montrer que le tennis martinais est bel et bien vivant, ce serait peut être l’occasion de faire venir de nouvelles personnes sur les courts ». Autre projet en cours, la mise en place de cycle tennis santé, pour permettre à des publics atteints de pathologie ou en recherche d’une activité physique modérée de pratiquer du sport de manière appropriée. Fort de deux salariés, le club peut aussi compter sur un bureau composé de douze membres, pour continuer à faire grandir l’ensemble de sa structure.

Jordan Riché

*FFT : Fédération Française de Tennis.

Ré TC C omplexe S portif Marcel G aillard R é Tennis Club

Ré Sport Santé : l’activité physique, clé du bien être

Installé depuis deux ans dans la zone artisanale de La Flotte, Romain Charuau, enseignant en Activités Physiques Adaptées et de Santé, diplômé de l’Université de Poitiers, nous ouvre les portes de son cabinet.

Bouger pour aller mieux, c’est un peu le crédo défendu par Romain Charuau, 28 ans. Au cœur de son cabinet, il nous dévoile le sens de son activité et les objectifs qu’il se fixe avec ses clients. A la frontière entre le sport et le médical, l’activité physique adaptée, ou APA, est selon lui « un moteur pour améliorer son propre quotidien, pour les plus jeunes et surtout pour les plus âgés ».

L’APA, ou ce sport bienveillant Bien loin des salles de sport, les équipements sont simples et sommaires, pour permettre à ses clients un sport tout en douceur. Rameur, arc à poulie, coussin de proprioception, tapis de sol et quelques haltères, les fondamentaux sont là. « Mon objectif est de faire un maximum d’exercices où chacun peut ressentir au mieux son corps. Il n’y a pas besoin de beaucoup pour faire bien et de manière bienveillante », confie Romain. L’APA, c’est aussi permettre à ceux qui pensent qu’une pratique physique n’est pas faite pour eux, de se réconcilier avec le sport et le mouvement, dans un cadre très intimiste. « Je prends un maximum de deux personnes par créneau, mais souvent ce sont des cours individuels qui

vont selon les profils de quarante-cinq minutes à une heure », nous explique Romain. Ce format permet d’être en confiance et se veut rassurant pour des clients en manque de repères vis-à-vis de leur propre activité physique.

Un contenu adapté à chacun

L’APA est une discipline qui s’est avant tout développée dans le but de permettre à qui le voudrait de faire du sport. « Cardio, renforcement musculaire, ou même des activités extérieures sur la plage, tout est envisageable », selon Romain, qui visiblement ne se met aucun frein dans l’accueil des profils. L’activité physique adaptée semble donc raisonner comme une manière de s’approprier ou se réapproprier son corps. « On peut avoir des gens qui cherchent à se remettre en forme après une maladie, ou de la prise de poids par exemple, mais on peut tout simplement en avoir d’autres, qui en vieillissant prennent conscience de la nécessité de continuer à bouger pour se maintenir en forme. La fin d’une carrière professionnelle peut plonger certaines personnes dans une forme de sédentarité, je suis là pour les en empêcher », sourit-il ! Selon l’Organisation Mondiale de la Santé,

l’activité physique, c’est un complément thérapeutique pour retrouver le bien être ou limiter un déclin, ce que semble vraisemblablement s’approprier Romain. Pour autant, si l’APA est considérée par certaines mutuelles, qui remboursent une partie des séances, ce n’est pas encore le cas de la Sécurité Sociale, pour demain peut être…

Romain à l’occasion d’une séance collective dans le cadre de « Bougez avec la CdC », début 2024, dispense ses précieux conseils aux participants.

Des tarifs maîtrisés

Si le but est avant tout de démocratiser son activité et de s’adresser au plus grand nombre, les réalités économiques sont là. Dans ce local proposé à la location par la mairie, au sein du pôle paramédical, Romain doit aussi penser à rentrer un peu d’argent dans les caisses, pour en payer le loyer, d’un local qu’il partage avec Claire Turello, diététicienne diplômée. Deux disciplines complémentaires pour

https://sport-re-sante.fr/ - 06

le corps et l’esprit. Pour autant, les tarifs pour ces cours privés paraissent très abordables. « On est autour de 30 le cours, ce qui par rapport à des collègues de l’île ou du territoire rochelais est vraiment dérisoire », estime celui qui assurait aussi les rendez-vous “Bougez avec la CdC” proposés l’an passé par la Communauté de Communes, et qui devraient selon lui vraisemblablement faire leur retour dans un futur proche.

Philippe Luce et le coach salarié du club Guillaume Principaux, en charge de l’animation des cours collectifs et des stages.
© Jordan Riché

Le FCR fait son baby-foot !

Sous la houlette des éducateurs du club, le Football Club Réthais propose le premier créneau de baby-foot du territoire, un moment de partage ludique entre les parents et leurs enfants.

Samedi 26 octobre, Stade Marcel Gaillard à Saint-Martin. Ils sont neuf pour cette première, neuf enfants âgés de 2 à 4 ans, accompagnés par les parents, pour participer à cette première séance de « baby-foot » initiée par le Football Club Réthais, un créneau destiné aux plus petits, qui ne sont pas encore éligibles à la prise de licence.

Une pratique innovante Encouragée par la Fédération Française de Football, le baby-foot n’est pourtant pas encore très développé dans les clubs. « C’est un moyen innovant de toucher de nouveaux publics, et de rencontrer aussi de nouveaux parents, peut être ceux-là même qui prendront une licence dans notre club dans les années à venir », lance tout sourire Michel Desfontaines, le président du club. Si le créneau est de base limité à dix enfants, pour des raisons de qualité

de prise en charge, ils sont neuf à s’être inscrits pour cette première séance, qui lance le projet. « On poursuivra sur

cette idée au moins pendant toutes les vacances scolaires, mais nous irons peut-être un peu plus loin en proposant

aux centres aérés qui le souhaitent la possibilité d’animer des séances », confie le président.

Sauter, tirer, slalomer, il y en a pour tous les goûts Sur le petit terrain synthétique du complexe Marcel Gaillard, une dizaine d’ateliers sont proposés aux présents. « Nos salariés savent aussi innover, c’est la force de la jeunesse », sourit Michel. Des slaloms, des parcours, des tirs, du « chamboultou », il y en a pour tous les goûts, avec un seul objectif, se dépenser un maximum ! Les parents sont aussi sur le terrain, ce qui permet un temps de partage sympathique en famille. Côté tarif, le prix de la séance est fixé à 7 € , avec des inscriptions possibles auprès du club en amont.

Infos et réservations : 06 27 33 37 89 fc_réthais - www.fcrethais.fr

Ré Handball Club : le club mise sur la stabilité

Ludovic Glazioux, l’emblématique président du RHBC depuis trente ans, nous dresse le portrait et les ambitions du club pour cette saison 2024//202 5 .

La saison 2023/2024 achevée, le club a connu des résultats sportifs mitigés. Si les seniors masculins ont accédé à la poule des play-off départementaux, l’antichambre du niveau régional, s’y classant 3e sur 6, les filles elles, ont joué les play-down pour se maintenir dans l’élite départementale. Un maintien acquis non sans mal, qui contraste pourtant avec les bons résultats de ce début de saison.

Garçons et filles, des objectifs variables

Ludovic Glazioux le concède, les objectifs des seniors sont différents d’un genre à l’autre, avec une séance d’entraînement pour les seniors hommes et deux pour les filles, les catégories adultes du club jouent avant tout pour le plaisir d’être ensemble. « L’élite départementale correspond bien à nos seniors garçons. Certains prennent de l’âge, ont des contraintes et ne souhaitent plus se déplacer pour jouer au niveau régional ». Pour les filles c’est différent, le président l’indique « elles ne diraient pas non à une montée » ! Le démarrage de ces dernières est bon cette saison, parfait même, avec quatre victoires en autant de rencontres en championnat, une façon d’entrevoir les play-off et pourquoi pas une chance d’aller décrocher une promotion.

Les seize joueuses que compte le groupe le savent, la vraie difficulté arrivera lors de la deuxième partie de saison. « Nous avons une joueuse qui nous claque dix buts par match, mais dans deux mois, elle part au Brésil », déplore-t-il. Une réalité difficile à admettre pour le club rétais, qui au fil des saisons doit perpétuellement reconstruire son effectif. Avec l’en-

traîneur du club, Sébastien Perrot, responsable du sport du côté des IUT de La Rochelle, le club compte aussi sur les étudiants pour étoffer son effectif. « On a de la jeunesse dans l’équipe, mais le problème, c’est qu’on ne peut compter sur eux qu’un ou deux ans », déclare Ludovic. Une difficulté dont se passerait bien le club insulaire, mais qui reflète la réalité des clubs de sport collectif de l’Île.

Des effectifs stables, une infrastructure vieillissante Côté effectif, le club comptait 115 licences en fin de saison contre 118 à l’heure actuelle. Un équilibre au global, mais une dynamique un peu plus forte chez les jeunes. « Nous avons mis en place un cycle de hand à l’école au Bois-Plage, une façon de sensibiliser un jeune public à notre sport. Résultat, six filles recrutées en U13, ce qui nous permet d’avoir deux équipes dans cette catégorie », se réjouit Ludovic. Si le club ne disposait pas d’éducateur disponible pour mettre en place ce cycle, il a recruté un BPJEPS pour l’occasion.

Un investissement non négligeable de près de 1500€, qui permet aujourd’hui de pérenniser les effectifs de l’école de hand. Parmi ces jeunes handballeuses, trois viennent d’être appelées en sélection départementale, une reconnaissance pour le travail de formation du club Côté adultes, 28 joueurs chez les garçons, dont 14 viennent du continent, soit 50% de l’effectif pour deux équipes, et 16 joueuses pour une équipe, un groupe plutôt étoffé pour le RHBC. Pour accueillir tout ce beau monde, le club dispose de la salle polyvalente du Bois-Plage. « Elle fête ses 50 ans cette année », sourit Ludovic. Pas de cérémonie, ni de bougie, pour celui qui déplore un manque cruel de rénovation du site. « Il y a des fuites dans nos vestiaires, dans le plafond, et pas une ligne dans les choix budgétaires de la municipalité ». Une réalité qui affecte le club, qui partage aussi au fil des évènements de l’année l’occupation du site municipal. Au mois de décembre par exemple, l’ensemble des week-end sont réservés à des manifestations

hors sport, ce qui poussera le club à se délocaliser à Saint-Martin de Ré, une salle également appréciée des équipes.

Le RHBC, club dynamique et inclusif Dynamique, le club l’est au-delà du cadre sportif traditionnel. Chaque saison, il met en place des projets et des évènements, qui sont indissociables de son identité. Le « Hand Ensemble », permet notamment à une des résidents du CDAIR* de Saint-Martin de Ré, de pratiquer la discipline dans un schéma adapté. « Cette année, nous avons participé à un championnat de France », confie le président, une façon pour ces sportifs de pratiquer aussi en compétition, tout en respectant leur situation de handicap. Mieux encore, la section a pu bénéficier, avec le concours de la CdC, d’un voyage à Paris pour assister aux Jeux Paralympiques. Basket, rugby, athlétisme, le tout combiné à des visites, une façon pour les adhérents du CDAIR de lier le sport à la culture.

Côté évènementiel, le club organise chaque année deux brocantes et contribue aux fêtes estivales du 14 juillet et du 15 août organisées par la mairie du Bois-Plage. Une façon d’alimenter les caisses pour garantir un budget autour de 50 K € par an, mais aussi de maintenir une place forte dans la vie associative communale et ilienne.

Jordan Riché

*CDAIR : Centre départemental d’accueil de l’île de Ré.

Ré Handball Club

Président : Ludovic Glazioux au 06 17 98 82 51

Enfants à la frappe et parents dans les buts, l’objectif de partager du temps ensemble autour du ballon semble réussi.
Les moins de 9 ans du club.

ÉCO À LA HUNE

Le Gourmandine change de propriétaire

Jean-Marc Laborde, restaurateur depuis vingt-sept années sur l’Île de Ré, a repris les rênes du Gourmandine, à La Flotte. Une institution vieille de quinze ans, qu’il veut perpétuer.

Il est 9h30 au restaurant Le Gourmandine, situé dans la zone de La Croix Michaud à La Flotte. La mise en place du service se précise pour JeanMarc Laborde, qui tourne en moyenne à vingt-cinq couverts par service le midi. Si les débuts sont satisfaisants, pour ce restaurateur expérimenté, il n’entend pas pour autant s’arrêter en si bon chemin, et cherche à exploiter au maximum le potentiel de cet établissement, repris avant la saison estivale.

Expériences multiples et passion du travail

Diplômé de l’école hôtelière, passé par plusieurs établissements de l’Île de Ré, notamment … et propriétaire de l’Oasis pendant dix ans, établissement bien connu du côté de Rivedoux, Jean-Marc Laborde aime ses cuisines et s’y sent bien. « Après l’Oasis, j’ai coupé pendant huit mois, j’avais besoin de souffler, mais je restais attentif aux propositions. Le Gourmandine, c’est l’occasion de repartir dans une nouvelle aventure », confie-t-il. A 50 ans, il se lance donc un nouveau challenge, aussi difficile qu’excitant, pour celui qui fait de son travail un véritable moteur.

Repenser le restaurant Le Gourmandine est un lieu bien connu

des travailleurs rétais. Cet établissement bien ancré dans la zone artisanale locale s’est toujours tourné vers une clientèle de travailleurs, avec une restauration qui se veut simple et qualitative. « On a repris le concept, mais on a changé la carte. Le buffet est toujours là, il correspond à une clientèle d’habitués, et je propose 6/7 plats à la carte chaque jour, ça me permet de garder la maîtrise de ce que je fais », assure Jean Marc, chef du restaurant. La salle a été repensée aussi, pour offrir plus de places assises que par le passé, tout en gardant ce côté convivial. « On a un peu changé la disposition et la décoration de la salle. Elle me ressemble et me correspond ! », sourit-il. Possédant une trentaine de places assises, hors terrasse, le restaurant possède une capacité d’accueil à taille humaine, permettant un service rapide et efficace.

Des spécialités ?

Dans son ancien snack situé à Rivedoux, il proposait plutôt des formules rapides, ici c’est différent, Jean-Marc se démarque désormais en proposant de manière régulière ses spécialités à la carte, comme son couscous ou le bourguignon, très appréciés des clients. « Le couscous, les clients en redemandent, ça devient notre

© Le Gourmandine

marque de fabrique », pour celui qui les propose aussi à emporter midi et soir. On trouvera aussi à la carte un burger et une saucisse purée, que les gourmands sauront apprécier. Le reste est simple et permet de manger sans se vider les poches, avec un prix pour une formule complète à moins de 20€

Fidéliser et vivre l’année La vocation de l’établissement est de vivre toute l’année, notamment au travers de sa clientèle fidèle. « Nous avons su conserver une partie des clients de l’ancienne équipe, et c’est très bien pour nous » assure Jean-Marc, qui nous explique également la nécessité de vivre sans l’aspect touristique de l’Île de Ré. « Je ne boude pas les beaux jours où la terrasse est pleine, mais j’aime aussi servir le café du matin aux artisans du coin… », une façon pour lui de participer pleinement à la vie de la zone artisanale. Le restaurant, également ouvert le vendredi et le samedi soir, lui permet de toucher une clientèle un peu plus familiale, différente du midi. Jordan Riché

Le Gourmandine ZA de la C aillotières – La Flotte 05 46 01 06 59

Petits-fils recherche des auxiliaires de vie

Une agence Petits-fils a ouvert ses portes en août dernier à La Couarde. Si les demandes d’accompagnement a f fluent, le recrutement d’auxiliaires de vie s’avère très di f ficile.

En trois mois, Petits-fils île de Ré a reçu plus de quatre-vingts demandes d’accompagnement de familles, qu’elle a toutes rencontrées, sans leur donner de faux espoir, tant le recrutement d’auxiliaires de vie est compliqué sur l’île de Ré. Alors que de l’autre côté du pont l’agence Petitsfils de La Rochelle fonctionne avec soixante-cinq auxiliaires de vie, les candidatures rétaises sont rarissimes.

Une sélection rigoureuse Il est vrai que la sélection opérée par

l’entreprise est rigoureuse, puisqu’elle ne travaille qu’avec des professionnel(le)s justifiant d’une formation qualifiante d’auxiliaire de vie, ou d’une certification de réalisation Croix-Rouge, et d’un minimum de trois ans d’expérience professionnelle dans l’exercice du métier d’auxiliaire de vie auprès de personnes âgées. Mais les difficultés de logement sur l’île et la pratique développée de prestations « CESU » compliquent le « recrutement ».

Pourtant nombreux sont les seniors sur l’île de Ré à avoir besoin d’un accompagnement pour rendre plus facile leur maintien à domicile et au fil des années pour le pérenniser. Faire sa toilette, s’habiller, préparer ses repas, faire ses courses, sortir se promener, aller à des rendez-vous médicaux se révèle de plus en plus difficile et l’aide à domicile s’avère alors précieuse. Petits-fils propose aussi une présence de nuit pour les personnes ne pouvant plus rester seules chez elles et intervient 7 jours sur 7, 24h/24.

Toujours le/la même auxiliaire de vie

La personne aidée a affaire toujours à la même ou aux mêmes auxiliaires de

vie, Petits-fils y veille, en ayant choisi le mode dit mandataire, qui est une modalité prévue par le code du travail. Ainsi chaque particulier-employeur est accompagné par Petits-fils, organisme agréé de services à la personne, à toutes les étapes de la mise en place de l’aide à son domicile : évaluation des besoins, recrutement, formalités et modalités de la collaboration.

Le choix central de La Couarde pour cette agence « annexe de celle de La Rochelle » est évidemment important pour à terme satisfaire les interventions sur toute l’île de Ré.

Les avantages pour les auxiliaires de vie

- Possibilité d’avoir un temps plein ou partiel

- Journées de travail optimisées

- 5 € par trajet

- Accès au CE

- Mutuelle du secteur d’aide à la personne

- Fonds de soutien venant en aide aux auxiliaires de vie, accompagnement psychologique

- Programme de mécénat de compétence pour les collaborateurs

- S amedi, dimanche et jours fériés : salaire majoré de 20 %

L’agence est gérée par Vincent Lages, âgé de 31 ans, lui-même aidant familial, qui a toujours œuvré dans l’aide à la personne et a la fibre « sociale » développée. Il est présent chaque jour de la semaine de 9h à 18h, assure les rendez-vous et reste joignable en permanence. Il est accompagné par Claire Charbonnier, 32 ans, ayant une formation d’assistante sociale et - après avoir été responsable de l’agence de La Rochelle - est désormais responsable de secteur pour les onze franchises Petitsfils détenues par Jean-Charles Granger dans l’ouest de la France.

Petits-fils

Nathalie Vauchez

L’entreprise d’aide à domicile a été créée en 2007 par deux amis d’enfance, pas satisfaits de l’aide à domicile proposée à leurs grands-mères. I ls ont imaginé des services « haut de gamme ».

Le réseau compte aujourd’hui 280 agences en France, dont certaines en franchise. 13bis rue du peux Ragot - 17670 La Couarde-sur- M er ile-de-re@petits-fils.com | 05 86 08 03 00

Jean Marc Laborde dans la salle conviviale du Gourmandine, situé à La Croix Michaud.
Vincent Lages et Claire Charbonnier devant la devanture de Petits-fils à La Couarde.

Ré Majeure : une fréquentation à la hausse

Beau bilan pour cette 1 4 e édition de Ré Majeure, dont la fréquentation est en progression. Un résultat à la hauteur du talent des musiciens présents et de leur chef d’orchestre Marc Minkowski également directeur du festival.

La qualité, l’imagination, la participation de grands musiciens et la découverte récurrente de jeunes talents d’un festival Ré Majeure à l’autre, font que la fréquentation de cette dernière édition est en progression de manière significative par rapport aux précédentes. Le public est venu nombreux. En revanche, il a perdu l’habitude de réserver, ce qui a suscité quelques angoisses chez les organisateurs, comme Marc Minkowski l’a indiqué lors de la présentation du concert de Marina Viotti. Si vous leur voulez du bien, n’oubliez pas de réserver votre place l’année prochaine !

Les concerts de début de soirée L’essentiel est que le public ait été présent dès le premier soir, à La Maline, pour le concert d’ouverture des Curious Bards dont la participation correspondait à un véritable coup de cœur de Marc Minkowski pour l’ensemble baroque. Les quatre concerts en soirée on affichés « complet » et l’église de Loix , pour la prestation de l’exceptionnel quatuor Arod, était comble. Le concert du 26 octobre en l’église de Saint-Martin, que dirigea Marc Minkowski avec son orchestre Les Musiciens du Louvre, 26 musiciens, et des 20 choristes du Chœur Java, restera l’événement marquant de ce festival. Une belle complicité régnait entre tous les membres créant une harmonie quasiment palpable, véritable support à l’envol de la célèbre musique de L’Arlésienne. Cette manifestation est d’autant plus importante qu’elle débute une série d’événements célébrant les 150 ans de la mort de Bizet, l’un des plus grands compositeurs français. Les musiciens ainsi que les choristes et le récitant Roger Germser furent longuement ovationnés. Le dernier concert vespéral était consacré à Marina Viotti, notre coup de cœur qui a clôturé en beauté ce festival.

S AINT- M ARTIN DE R É Dîner

Standing ovation pour Marina Viotti

Son talent, sa maîtrise technique, son aisance et sa personnalité chaleureuse ont conquis une salle comble, qui lui a fait un triomphe. Marina Viotti, musicienne polyvalente, qui a expérimenté le jazz, le gospel et le heavy metal avant de fouler les scènes des différents opéras européens est également une chanteuse de concert très recherchée. Le programme qu’elle proposa ce soir-là est tout à fait dans l’esprit minkowskien, mêlant musique raffinée de Fauré et Satie à celle flamboyante et beaucoup plus populaire de De Falla ou Carlos Eleta Almaran avec, entre autres, Historia de un Amor, chanson reprise en son temps par Dalida ! En présentant sa prestation, Marc Minkowski avait prédit au public

qu’il se « régalerait », avec cette touche de sensualité qu’implique le verbe, et c’est exactement ce qu’il s’est passé. Marina a tenu la salle dans le creux de sa main, ce soir-là, l’emmenant de la retenue d’un récital intime à la puissance finale avec maestria. Elle était accompagnée par Gabriel Bianco, l’un des meilleurs guitaristes classiques d’aujourd’hui qui se produit avec elle depuis quatre ans, toujours avec ses arrangements de musique classique et populaire et animé de la même joie de vivre que Marina !

Les concerts de jour

Les deux séances destinées à un public familial ont rencontré un grand succès. Les thèmes abordés dans le conte musical La petite flûte qui voulait devenir tuba sont proches des enfants qui sont toujours sensibles à une belle histoire d’amitié et la découverte des instruments de la musicienne Hélène Escriva, en particulier l’euphonium, énorme et bizarre, passionna le jeune public. L’accord tannique, a également fait salle pleine. Ce rendez-vous étonnant, une dégustation musicale mettant en évidence les similitudes entre le monde du vin et celui de la musique, était organisé à l’initiative de Romain Danzanvilliers. Celui-ci se présente en tant que soenologue, néologisme englobant ses deux passions le son et le vin, et son événement a, dès sa première programmation, attiré un nombre incroyable de curieux. Romain

opéra, un délice d’automne

part du postulat qu’un vin, comme une œuvre musicale transmet une émotion et raconte une histoire. A ses côtés, Anna Göckel, talentueuse violoniste, l’accompagnait dans ce qui était pour elle une première dégustation publique.

Cinq albums Pop pour une île déserte

La Sirène qui s’était associée l’année dernière à un événement avec Ré Majeure a renouvelé sa proposition cette année. David Fourrier, directeur et directeur artistique de La Sirène, organise depuis trois ans des rencontres, passerelles artistiques avec des acteurs du territoire, au cours desquelles une personnalité est interrogée sur les cinq albums Pop qu’elle emmènerait sur une île déserte en expliquant les raisons de son choix. On découvre ainsi un pan inattendu de la personnalité de l’interviewé. David Fourrier envisage à terme de mettre ces rencontres à la disposition du grand public sur Internet. Au cours de cette rencontre animée par le journaliste Patrice Mancino, Marc Minkowski a choisi cinq titres dont Money, Money, Money du groupe suédois ABBA qu’il a découvert un peu par hasard grâce à une location de voiture, et dont il apprécie les thèmes souvent liés au quotidien difficile des êtres humains ainsi que leur travail soigné. Vinrent ensuite Polaris par Deadmau 5, La Femme Chocolat par Olivia Ruiz, artiste avec laquelle le chef d’orchestre envisage de travailler dans un avenir proche, le générique de Star Wars, la plus grande saga populaire des temps modernes composée par John William. Enfin Poker Face de Lady Gaga, dont le chef d’orchestre apprécie le talent et la voix de comédie musicale.

Au final, ce 14e festival et ses quatre jours de concerts auront apporté de la joie de vivre dans cet automne un peu tristounet par ailleurs !

Lumières éteintes dès la tombée du jour, ports et rues désertées signent novembre. Sortir ? Pas simple…

Alors quelle heureuse idée que celle de ces dîners opéra, proposition collaborative entre la municipalité de Saint-Martin et le restaurant A côté de chez Fred, niché dans une venelle à deux pas du port.

Hommage à Puccini…

Manon Lescaut, Tosca, Madame Butterfly ou encore Turandot… On lui doit certains des plus beaux opéras et il est considéré comme l’un des plus grands de la fin du 19ème siècle. Le 29 novembre 2024, cela fera cent ans que Giacomo Puccini quittait ce monde. Belle occasion que cet anniversaire pour mettre en

scène une soirée d’exception où saveurs épicuriennes et grande musique seront autant de plaisirs à déguster.

Par Sandra Orlinski Drai Soprano lyrique, Sandra Orlinski Drai cultive avec bonheur la polyvalence, prêtant sa voix à la fois puissante et voluptueuse aux grandes figures féminines du répertoire de l’opéra mais également aux mélodies d’ici et d’ailleurs, excellant aussi bien sur les œuvres de Listz que sur celles de Rachmaninov, Verdi ou Villa-Lobos, sans oublier d’explorer la grande musique sacrée. Elle sera l’invitée

exceptionnelle de cette soirée.

Rien de prévu samedi 23 novembre ? Et bien si, maintenant c’est fait… Pauline Leriche Rouard

Dîner Opéra - Hommage à Puccini avec Sandra Orlinski Drai Samedi 23 novembre

Restaurant A côté de chez Fred 6, venelle Fosse Bray à Saint-Martin Menu unique : 69 € (dont 10 € reversés aux artistes) - Réservation obligatoire au 05 46 09 95 95

Marina Viotti, à la chaude et puissante voix de mezzo-soprano, clôtura le festival Ré Majeure en beauté.
@ Delphinmùe Royer
La voix de Sandra Orlinski Drai a déjà auréolé de sa grâce la cour de l’Hôtel de Clerjotte.

ZAP’ARTS

Oublie-moi, primé aux Molières 202 3 , à La Maline

La pièce de théâtre, de Marie-Julie Baup et Thierry Lopez, a obtenu quatre Molières la saison dernière, dont celui du Meilleur spectacle privé et celui de la Meilleure mise en scène. Adaptation libre de l’œuvre du dramaturge anglais Matthew Seager In Other Words, elle est à l’a f fiche le 5 décembre.

Un huis clos amoureux idyllique jusqu’à ce qu’un évènement inattendu, la maladie d’Alzheimer, fasse son apparition et nous ramène à la réalité. Présentation avec le comédien et metteur en scène Thierry Lopez.

Ré à la Hune : Comment est née cette pièce ?

Thierry Lopez : Lors d’un voyage à Londres, je me suis perdu dans une bibliothèque théâtrale que j’aime beaucoup et je suis tombé par hasard sur ce bouquin de Matthew Seager. Je l’ai lu dans l’Eurostar et j’ai immédiatement été extrêmement ému, ça a touché quelque chose de très intime en moi. Arrivé en France, j’ai appelé Marie-Julie, avec qui j’avais déjà travaillé deux fois. On s’était rencontré sur « Le songe d’une nuit d’été » de Nicolas Briançon et ensemble on avait

interprété la première pièce de JeanRobert Charrier « Divina ». J’avais très envie de la retrouver sur scène et je l’ai tout de suite imaginée dans le rôle de Jeanne. On s’est vite mis au travail, j’ai fait la traduction, elle l’adaptation, et le projet s’est monté très rapidement.

Pourquoi ce texte vous a-t-il autant touché ?

Je suis quelqu’un d’assez nostalgique, et j’ai conscience de me construire, comme tout le monde, par mon expérience, mes sensations et mes souvenirs sensoriels. Donc l’histoire de quelqu’un qui perd le souvenir de tout ça, et qui pourrait tout de même en retrouver des bribes grâce à l’amour, ça m’a bouleversé. Et cela peut-être d’autant plus que je suis comédien. Interpréter quelqu’un qui perd ses mots, alors que le langage est notre

VOYA G E SONORE - LA MALINE

première arme sur le plateau théâtral, est quelque chose d’assez vertigineux. Et puis ce qui m’a énormément touché aussi, c’est cet amour absolu. Cette pièce raconte le don total de soi, en opposition à la période assez individualiste dans laquelle nous vivons. C’est un hommage évident aux aidants qui se donnent corps et âmes pour que l’autre puisse continuer à exister. Ce don de soi et cet amour total sont bouleversants.

C’est donc autant une histoire d’amour qu’une pièce sur la maladie d’Alzheimer ?

C’est avant tout une histoire d’amour. Alzheimer est presque au second plan. « Oublie-moi » raconte un amour fou entre un homme et une femme. C’est une comédie romantique, dotée de tous les codes qui vont avec. Le rose, omniprésent sur scène, va peu à peu virer au noir avec Alzheimer qui arrive et met des embuches dans leur histoire.

Mais la maladie va être le déclencheur d’autre chose, et questionne sur comment faire durer l’amour quand tout le reste est parti.

« Oublie-moi » a été récompensé par quatre Molières en 2023. Face à un tel succès, est-ce-que la collaboration avec Marie-Julie va continuer ?

Ces Molières nous ont permis de nous faire confiance, et de se dire que nous avons encore peut-être des histoires à raconter. Nous avons effectivement très envie de continuer des mises en scènes communes, mais ça viendra un peu plus tard car nous sommes très pris en ce moment. C’est une exclusivité : nous travaillons sur une adaptation au cinéma de « Oublie-moi » ! À la suite de l’exploitation parisienne de la pièce, des producteurs sont venus nous proposer d’en écrire le scénario et d’y jouer les rôles principaux aussi. Nous sommes actuellement en pleine écriture. C’est un travail très différent de la création théâtrale, mais c’est très excitant et passionnant. C’est d’ailleurs pour cela que nous ne serons pas sur scène le 5 décembre. Nous serons remplacés par les excellents comédiens Kévin Garnichat et Mathilde Roehrich. Ça va être magnifique et je ne peux que vous encourager à aller célébrer l’amour avec eux !

Propos recueillis par Aurélie Bérard

« Oublie-moi » La M aline, le 5 décembre à 20h30. Dès 12 ans. Tarifs : de 15 à 25 €

Le but de cette pièce est aussi bien sûr de rendre hommage aux gens qui traversent cette maladie. On reproduit les sept stades de la maladie mais on le fait avec beaucoup d’humour et de détachement. Les spectateurs regardent cette pièce avec le sourire et c’est une bouffée de bonheur malgré tout, car on a envie de vivre cette histoire, d’être avec eux et d’être traversé par ces émotions-là.

Le Berger des sons, un spectacle familial poétique

L’artiste Alain Larribet sera sur la scène de la Maline le vendredi 22 novembre. Un voyage aux quatre coins du monde, porté par un artiste des sons grand amoureux de la nature qui l’entoure.

Fils de paysan, berger de sang et de cœur, Alain Larribet vénère la planète qui nous accueille. Son spectacle, Le berger des sons, est une ode à la nature portée par les sons qu’il a su capter lors de ses voyages. Il y raconte sa propre histoire, celle d’un enfant de 8 ans qui découvre l’estive avec son oncle et son père, puis qui, jeune adulte ébranlé par la mort de ce dernier, parcourt le monde entier, le cœur ouvert à la rencontre et les oreilles à l’affût des sons de toute nature.

« Le point départ de cette histoire, c’est le Béarn, le petit village d’Agnos où je suis né, et l’estive, qui est l’endroit où les bergers emmènent les moutons l’été », explique l’artiste. « Puis on va traverser différents pays, différentes cultures, la Russie, le Burkina, le Mali, la Syrie, la Turquie, ou encore le Québec. Je raconte des rencontres avec des Indiens, des Innus, des Hindous, des Inuits, des Peuls… et je raconte leurs histoires, aussi. Pas seulement avec des

mots, mais avec des sons surtout. Le chant est mon instrument principal. »

Sur scène, ce multi-instrumentiste manie, en même temps que sa voix, une

quinzaine d’instruments. Le duduk, le hulusi, le hang, l’harmonium indien ou encore les percussions africaines, cubaines ou brésiliennes, des instruments qu’il a appris en

© F. Ferranti

autodidacte ou auprès des musiciens du monde entier.

« Je fabrique une langue d’émotions. Le Berger des sons, c’est un grand mélange de tous ces sons du monde. Si on prend l’analogie de la cuisine, pour moi ce sont des ingrédients. Je m’en amuse pour fabriquer d’autres plats à ma manière, dont les couleurs, les épices viennent de tous ces pays. » Un voyage authentique qui dresse au passage le constat de la beauté du monde. « La planète Terre nous reçoit, elle nous accueille, soyons-en heureux. Elle ne nous appartient pas plus qu’aux autres espèces vivantes, nous nous devons de la respecter. »

« Le Berger des sons », La M aline, le vendredi 22 novembre à 20h30. Dès 7 ans. Durée : 1h. Tarifs : de 8 à 16 €

Alain Larribet entraîne petits et grands dans un voyage sonore aux quatre coins du monde.
Oublie-moi raconte l’histoire d’amour de Jeanne et Arthur, touché par la maladie d’Alzheimer.

« Une Harmonie Classique », un concert d’envergure

Le 3 0 novembre, l’Harmonie municipale de La Flotte et deux ensembles de l’École de musique se réuniront pour un concert exceptionnel. Plus de cinquante musiciens de tous âges, dirigés par Bernard Perrain, interpréteront des œuvres du répertoire classique en compagnie de trois solistes professionnels, Marie Salvat, Madeleine de Boysson et Yves Tastet.

Les masterclasses se sont déroulées sur quatre week-end, entre juin et novembre 2024, en présence de Marie Salvat, Madeleine de Boysson et Yves Tastet, sous la direction de Bernard Perrain.

Bernard Perrain, le directeur de l’Harmonie municipale de La Flotte, aime bien se lancer des défis. Son dernier projet, « Une harmonie classique », en est la preuve. « Je suis comblé », dit-il lors du dernier week-end de répétition avant le concert. « C’est une sensation incroyable d’avoir cinquante musiciens devant soi, avec beaucoup de jeunes en plus. Il y a des musiciens de tous les âges, amateurs ou professionnels. Ce sont vraiment de belles émotions pour moi. » Ce projet est né de son désir de faire découvrir la musique classique à son Harmonie. « Cela fait quelques années déjà que j’y pensais car j’ai une vraie attirance pour le classique qui me donne beaucoup d’émotions. J’avais envie d’amener les musiciens de l’Harmonie à mieux connaître cette musique, mais aussi de me perfectionner à la direction dans ce style-là. J’avais envie aussi de fédérer et impliquer de nombreux musiciens. L’idée était également de profiter de la présence sur l’île de professionnels comme le tubiste Pascal Rousseau qui nous a énormément aidés. »

Un travail au long cours

L’aventure commença en 2019 avec un premier concert de l’Harmonie municipale autour d’œuvres de Vivaldi et Beethoven. Les membres de l’orchestre décidèrent alors de poursuivre ce travail avec des professionnels et Pascal Rousseau fit le lien avec ces trois solistes d’envergure internationale en violon et alto que sont Marie Salvat, Madeleine de Boysson et Yves Tastet. 2022 fut l’année des premières

rencontres et répétitions avec Marie Salvat et Yves Tastet. Un arrangement partiel de la 9e Symphonie de Beethoven et une transcription du second mouvement de la Symphonie concertante de Mozart furent joués. Le succès de ce second concert motiva les musiciens et musiciennes de l’orchestre, qui s’engagèrent alors dans un travail au long cours devant aboutir à un concert final en novembre 2024, et dans lequel l’École de musique de l’Ile de Ré fut impliquée. Pour cette dernière, ce projet présente de multiples avantages. Il permet notamment aux jeunes musiciens de travailler en orchestre et de participer aux masterclasses avec les intervenant.es. De surcroît, la classe d’écriture de l’École a créé deux œuvres pour trio à cordes qui seront jouées le 30 novembre par Marie Salvat, Madeleine de Boysson et Yves Tastet.

Partage et transmission

Ainsi depuis le mois de juin, tous ces musiciens travaillent sur un répertoire commun très varié allant du 17e au 19e siècle, de Beethoven à Haendel, en passant par Mozart ou encore Purcell. Durant chaque masterclasse, Marie Salvat, Madeleine de Boysson et Yves Tastet sont présents et infusent leurs savoir-faire aux amateurs. « C’est un super travail de médiation, très hybride et cousu sur mesure pour cet effectif, qui est intergénérationnel et interniveau », explique Marie Salvat. « On est au milieu d’eux, on leur montre comment s’accorder, on leur explique nos méthodes de travail, on approfondit plein de petites choses. » Pour Madeleine

de Boysson, qui est aussi enseignante à l’École de musique, l’intérêt est multiple pour ses élèves. « C’est important pour les cordes de pouvoir être portées par les vibrations des cuivres, ça libère le son. C’est aussi très enrichissant pour eux de jouer à plus grande échelle. » L’échange marche d’ailleurs dans les sens, selon Yves Tastet. « Pour ma part je n’ai pas habitude de travailler avec des harmonies, avec des cuivres » dit-il, « et ces projets de l’Harmonie municipale de La Flotte me plaisent beaucoup, c’est d’ailleurs pour

cela que je continue depuis deux ans maintenant ! » Pour Pascal Rousseau, très impliqué dans l’organisation de ce projet, c’est aussi un vrai travail de territoire. « On est dans la transmission. C’est de l’éducation artistique et culturelle, qui n’est pas réservée aux jeunes et se décline aussi pour les seniors et les travailleurs. Et en plus sur ce projet il y a un vrai travail de fond qui a été fait sur le style. La culture a de multiples sens, il y a plein de façons de la faire vivre et de la partager. »

« Une Harmonie Classique » C oncert le samedi 30 novembre à 20h30 à l’Église de la Flotte. C oncert précédé de 16h30 à 17h30 d’une R encontre-conférence avec Yves Tastet, salle de la mairie de La Flotte, autour des compositeurs et des œuvres du programme du concert.

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