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Les températures augmentent, c’est un fait!

La loi climat est une chance unique de faire un geste fort pour notre pays. Si la Suisse arrive à relever le défi, elle servira d’exemple pour d’autres, comme elle l’a été dans plusieurs domaines économiques, sociaux et démocratiques par le passé.

Car au-delà de l’exemple, notre pays subit de plein fouet les changements climatiques. Ce que nous croyions acquis comme paysage suisse est en fait en train de se déstabiliser. Les émissions de CO2 ont augmenté de 21% depuis 1990 en Suisse. Nos glaciers ont perdu p de 10% de leur volume en seulement cinq ans, et si nous ne faisons rien, ils pourraient disparaître complètement d'ici 2100. Cela aurait un impact désastreux sur la biodiversité, l’économie ou l’agriculture. Pour un pays qui a toujours mis en valeur la stabilité de son environnement économique et social, ce changement profond de notre cadre naturel devrait nous questionner. La loi climat est l’opportunité d’inverser la tendance. Elle pose des objectifs de réduction de CO2 et finance le remplacement de chauffages à mazout et des programmes d’innovation pour les entreprises. C’est de l’argent cash pour la population et l’économie, un accompagnement précieux dans cette transition nécessaire.

SOUS LA LOUPE de Coline de Senarclens

ESPACES PARTAGÉS • Pour avoir un corps de plage, prenez un corps et mettez-le sur la plage. N’empêche que je me suis remise au jogging cette semaine, un peu pour la santé, un peu pour la taille de guêpe. Et ce faisant, j’ai contourné des grands espaces fermés, jolis d’ailleurs, composés de maisons individuelles dont les rosiers printaniers pointent le long des barrières en fils de fer. J’avais écrit ici même que je voterai en faveur du plan localisé de quartier Boulogne pour transformer la zone villa en face de chez moi en un territoire que les habitant(e)s de la ville puissent s’approprier.

Je regarde les maisons en question depuis ma fenêtre en écrivant ces lignes et je pense à leurs propriétaires qui ont défendu avec émotion leur foyer. Oui, il est triste pour ces personnes de penser que leurs jolis rosiers seront coupés un jour pour laisser place à autre chose. Et j’ai envie de leur adresser ici un message. Cher(e)s propriétaires de maisons urbaines, vous voulez sauver vos murs? Ouvrez les zones villa!

Boulogne aurait peut-être survécu si on pouvait y passer, si d’autres que vous connaissaient les arbres que vous dites défendre. Vous voulez nous convaincre des bienfaits de ces endroits?

Laissez-nous en profiter! Faites des voies, créez des servitudes. Transformez une de ces maisons en crèche, pour que les gamins puissent voir les hérissons et les écureuils dont vous parlez. Si les zones villa ont une valeur, elle doit bénéficier aux promeneurs, aux joggeuses et aux enfants. Elle doit bénéficier à tou(te)s. Tant que ces endroits restent des gated community , vous dedans, nous dehors, ils n’ont de valeur que pour vous et, comme on vit en démocratie, ils ne pourront survivre à la ville. Vos maisons sont jolies, faites-les entrer dans le paysage urbain. Décloisonnez. Le bien commun, les copains, c’est ça qui donne de la valeur, parce que quand une chose à de la valeur pour mille personnes, elle en a mille fois plus que quand elle en a juste pour vous.

Jean-Marie Fleury, éditeur du GHI

Commentaire

PASCAL DÉCAILLET

Journaliste indépendant genevois, producteur et animateur d’émissions de télévision

PLR: L’ÉCOLE AVANT TOUT!

C’est donc Pierre Nicollier qui a été choisi, au soir du jeudi 25 mai, par l’Assemblée du PLR genevois, pour succéder à Bertrand Reich, comme président de cette importante formation politique, la première du canton. Par 136 voix contre 116, il s’est imposé face à son excellente concurrente, Natacha BuffetDesfayes. Un résultat équilibré, qui prouve la qualité des deux candidatures. Bonne chance, donc, à Pierre Nicollier.

Dans cette élection, une chose frappe, et c’est une très bonne nouvelle: les deux candidats ont chacun, chevillée dans les tréfonds, la passion de la formation. Natacha Buffet est elle-même enseignante, Pierre Nicollier s’est engagé corps et âme dans la bataille autour de la réforme du Cycle d’orientation. Ils veulent l’un et l’autre une école de qualité, joyeuse, efficace, décentralisée, respectueuse des équipes scolaires en place et de l’autonomie des directions, débarrassée des apparatchiks, valorisant enfin l’apprentissage. Bref, ils voient loin, ils voient juste.

Franchement, ça fait plaisir d’avoir eu deux candidats à la présidence du PLR mettant l’accent sur la qualité de l’école. Ça donne un message; le premier parti du canton ne se soucie pas que de fiscalité des entreprises, même si ce thème est en effet important. Il a d’autres passions, d’autres cordes à son arc, d’autres horizons d’attente. Bonne chance au nouveau président, félicitations à sa rivale, et hommage à Bertrand Reich, qui sut être un président humaniste, respectueux, apaisant. Le parti en avait besoin.

Coup de gueule «Cochons de riches»

FISCALITÉ • Je ne pense pas que cette fois-ci encore la gauche genevoise trouve une majorité au sein de la population qui accepterait sa nouvelle initiative sur laquelle on vote le 18 juin prochain. Initiative qui tente, une nouvelle fois, de faire cracher au bassinet ces «cochons de riches» en leur faisant payer une contribution fiscale supplémentaire qui serait calculée sur leur fortune, même si celleci était limitée dans le temps. Je crois au contraire que la plupart des électeurs genevois en ont véritablement ras-le-bol de devoir voter presque tous les trois mois sur les initiatives fiscales que lance la gauche alors même que tout le monde sait que le peuple souverain refuse depuis de longues années déjà toutes les augmentations d’impôts qu’on lui soumet, quelles qu’elles soient et d’où qu’elles proviennent. Mais, malgré tous les rejets de ces initiatives fiscales, au cours de ces dernières années, il semblerait qu’on n’ait toujours pas compris, ni entendu la voix du peuple dans les milieux concernés de la gauche genevoise. Et bien sûr, cela coûte très cher au contribuable, du moins à ceux qui payent des impôts. Au risque de me répéter, mais apparemment, on ne le répétera jamais assez, Genève est un canton riche qui détient déjà le record des prélèvements fiscaux parmi tous les cantons suisses. L’an dernier il a même encaissé un surplus d’impôt de plus de 1300 millions. Oui, vous avez bien lu 1,3 milliard que l’Etat devrait à mon avis restituer aux contribuables qui l’ont payé. Mais qui, parmi tous ces riches que compte Genève et qui ont payé cet excédent, osera lancer l’idée d’un remboursement à ses ayants droit?

Ma conclusion est qu’à force de tirer sur la corde, elle finira un jour par céder et ce jour-là, notre canton pourrait sérieusement regretter de n’avoir pas su garder ses riches contribuables.

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