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zd:ssotni,
che è anche renitente a lla leva, fu esp!llso oggi dalla Svizzera ed è stato accompagnato a Chiasso.
Noi non poosiamo credere che questa notizia sia esalta. Accompagnare a Chiasso, significa consegnare alla polizia italiana per un fatto che non soggetto a estradizione. Quindi il più elementare pud ore politico csig-c che il Mussolini, se espulso, abbia diritto di scegliere la fronti era, a cui debba essere accompagnato.
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" Dall'A v,oui!, N. 2649, 19 aprile 1904, VIII.
COLPO DI REAZIONE FALLITO•
BELLINZONA, 19. (I, b.). - Fortunatamente il compagno Mussolini è qui.
Dico forJ11natamente, perché se i compagni di Ginevra non c' informavano per telegrafo, in modo che il compagno avv. Rensi e l'on. Fusoni, deputato di Lugano ed uno dei più autorevoli della Estrema Sinistra, po- tessero subito premere sul Governo ticinese, a quest'ora sarebbe compiuto uno dei più stomachevoli atti d'ipocrisia internazionale e repubblicana per giunta.
Non saprei - per vero - CJUalificare diversamente il procedimento del governo smevrino che, risoluto di sfrattare il compagno Mussolini, ordisce contro di lui un'imputazione di delitto comune alla quale non fa seguire un procesw - in cui l'imputato avesse potuto accanto a quella del siudice affrontare la sentenza della pubblica opinione - per cavarsi il gusto di un'estradizione vietata da ogni regola di diritto internazionale mascherandola. da espulsione.
• D all'At111n#/, N 26:51, 21 apri.le 1904, VlII.
Ha fatto quindi egregiamente il governo ticinese che non solo ha liberato il Mussolini qui a Bellinzona, ma ha protestato presso le autoriti federali contro abusi cosl scandalosi.
REPONSE DU CONSEIL D'ETAT A L'INTERPELLATION DE M. WYSS
RELATIVE A L'EXPULSION ADMINISTRATIVE DE SIEUR MUSSOLINI, CITOYEN ITALIEN*
d'Etat sur les conditions dans Jesquelles il a procédé à l'expulsion de Mussolini, citoyen italien. Je me pennets, a dit l'autcrir, de lui adrcsser notamroent les questions suivantes :
<< Su r quelles dispositions constì tutionnelles ou 1égislatives, le Dépar·
:1si~id~ofili!!c~:t &c!ic:0 expulser Mussolini
Messieurs, il n'existe dans l'arsenal de nos lois, ni texte constitution· nel, ni texte législatif qui règle Ja procédure à suivre, au point de vue pra· tique en cas d'expulsion. les seuis articles sur lesquels ce droit est basé sont, en premier lieu, l'article 7 de la Ioi constitutionnelle sur 1a liberté individuelle, du 26 avril 1849, ainsi conçu:
« ArJicle 7, Tout individu arrété eo vertu d 'un mandat, dOit ètre, CWls ~~t.v~.~:l
« L"autorité judiciaire, dans les vingt·qua.tre bcures qui suivent, devra décemer le mandat d'uret ou prononcer la mise en libe rté de la personne arrétée.
« Toutefo1s Ics individus arrètés pour mendicité, vagabondage ou contra.vention aux lofa sur fa ~lice des étrangers, peuvent ne pas èue remis à l'autorité judicia ire, mais etre, dans les vingt quatre he ures de leur arrestation et par o.rdrc du Département de justice et police, mis en liberté, ou conduits hors du canton s'ils sont éttan,gers. »
Puis l'artide 27 de 1a Ioi de 1844, sur la pohce des étrangcrs qui ·dit également :
« Artide 27. Les pcrmissions de séjour ou de domicile, peuvent etre révoqués dans l'un des cas suivants:
« l ; Si la conduite de l'étranger òu <le sa famillc est mauvaìse;
« 2. Si J'étranger tombe en faillite ou s'il laisse rendre contre lui des jugements qui constatent son état d'insolvabilité;
Dai Mimori/U d,1 sJa,u,i d11 Gr•11d Conreil d, Gent11,, 5°, p,.gg. 1430· 1450 (&duta di mercoledl, 11 maggio 1~04).
« 3. S'il n'cst pas en état de pourvoir à son entrctico ou 1 celui dc sa famiHe;
« 4 Si les papiers, sur la production desquels son séjour avait étt autorisé, cesscnt d ètre réguliers; ·
« ~. Si, r,ostérieuremcnt à la conccssion dc 1a permission de séjour lui auraient fait refuser cette permission;
« 6. S'il ne remplit pas Ics obligations que lui impose 1a présente loi ».
Dans la pratique, les décisions d'expulsìon sont prises par Ics fonc• tionnaìres du Département et une copie de l'arrèté d'expulsion est délivrée à la rersonne qui est J'objet de cctte mesure.
Que s est-il passé dans le cas de Mussolini? Mussolini s' est présenté le 9 mars au bureau des permis de séjour, pour demander une autorisatìon de séjour. Il a présenté, l l'ap_pui de sa demande, un récépissé d' immatriculation française du 16 janv1er 1904, dans lequel il était constaté qu' il a fait usage d'un passeport. L'employé lui ayant fait observer que cette pièce n'était pas suffisante, il s est alors décidé à prodµire un passepart. Ce passeport, à première vue, a été reconnu irrégulier. Il p.orta1t la mentlon suivante: « 31 décembre 1905 >), mais il ~ait visible
~,::~~~èr~:r~::~n~~ 1tii!e arée\~ l~e 3su:~::s;t;u;J~src::: ~net5 moyen de l'addition d'une boucle dam le sommet de la lettre. Ce fait
Bellinzone, au sujet de ce passeport. Ce fonctionnaire répondit e n date du 11 mars 1904:
« En réponse à votre lettre·du 9 courant, 1·e m'empresse de vow faire connaitre que le passeport du nommé Musso ioi Bemto était valable jusqu'au 31 décembre 1903- la date de 1905 est par conséquent fausse. Sì j'informerai les autorités italiennes de ce qui vient d'arriver. »
Le 9 avrjl, Mussolini s'est présenté de nouveau au bureau des étrangers et a demarrdé à retirer ses papiers, Dans l'intervalle le Parquet avait été prévenu et, cn vcrtu d'un ordre du commissaire de police, Mussolini fut a rrété et conduit en prison. Interrogé en premier lieu par le_ com· missaire de police, Mussolini a répondu ce qu1 ·suit :
« Je reconnais que l'année 1903 a été falsifiée et cbangée en 1905, mais ce n'est pas moi qui suis l'auteur de ce fame. Je reconnais toutefois avoir fait usa~e de mon passeport sachant qu'il étatt falsifié. »
11 est vra1 que Mussolini est revenu plus tard sur scs dédarations. Interrogé (aar le Juge d'instruction gui lm a demandé s'il confirmaìt ses :::~~ura:s d:~t~r~0u~~fa/;f; !a~er:J:'~!~: p:s~e~rtnt~~~~ pour justifier r mon identitJ je n'avais pas remarqué qu'il avait été falsifié par le changement de la date de 1903 en 1905. Celte falsifio.tion a dù. etre faite en Jtalie, alors que j'avais laissé ce passcport entre les mains de tierces personnes. J'en ignote l'auteur. »
Cette e'xplicatioa n'a pas paru suffisante et le dossier de l'aflaire, après cette instruction, a été transmis par le Juge d'iostruction au Parquet de M. le Procu reur général.
M. le Procureur général a examiné à ce momcnt la question de savoic s'il convenait de poursuivre juridiquement Mussolini, et après l'examen de la qucstion, considérant que Mussolini avaìt déjà fait se~ jours de d&entiorr, puisqu' il avai t été arret.é le 9 avril et qu'on était déJà au D avril, considérant d'autre part que l'expulsion de Mussolini avait été décidée administrativement, le Procureur général décida dc ne pas traduire Mussolini devant la Chambre d' instruction.
Voici ce que le Prorureur général m 'a écrit à ce sujet: « En vertu de l'article 139 du Code pénal, une poursuite ellt pu étre exercée; toutefois, son préventive subie (7 jours en l'espèce) et sachant d'autre part q ue votce Département, alors qu 'il s'aait d e délits d'ocdre administratif tels que p coduction à l' autorité de pa8,'ers falsifiés, refuse la trolongation du !~~t::.Xu~~a;~~io~uj:Jic!~rr~. bre d 'irutcuction a rendu une ordonnance de mise en liberté provisoire ~ ui ne peut ètre inter prétée camme une constatat ion d'innocence, puisqu·à
I hec~~~~e~~~:td~~:~i~uJ:0J:ic;rf subie par Mussolip i, d'autre pait l'expu lsion de Mussolini décidée par le D é- que, dans une corres_pondance d'un journal de notre ville, Mussolini dit avoir été acquitté.
-« Le 15 avril, après sept jours de détention, l'accusation· disparait. On m'acquitte >>
Il est vrai qu'il ajoutait immédiatement: Je crois qu'il s'agissajt de ~a\~l~é
C'est le 15 avril au matin que la Oiambre a pris la décision de délivrer Mussolini provisoirement. L'écrou a été levé dans les premières heures de l'après-midi et Mussolini a été t ransféré à la Sll rete. Là il a
:;~~~:éfui~du, qu'il avait eu connaissance de l'arr€té d ' expulsion prononcé
En ce qui concerne la procédure suivie contre Mussolini, j' ai sous les yeux J'ordre de transport du Département de justice et police. Le canton de G enève ordonne que Mussolini soit livré à l'autorité tessinoise à. Chiasso. Ceci répond à des allégations erroòées qui ont été émises dans le Grand Conseil du Tessin, où l'on a représenté que le gouvemement genevois avait fait conduire Mussolini dans le Tessin, pour étre livcé aux autorités italiennes
Pourquoi maintenant Mussolini a-t-il été conduit à Chiasso? · Ces expéditions à Chiasso sont faites eq vertu d'un or<:lre et d'une circulaì re du Dé?.Utement politiqu"e fédéral le D éPartement fédéral a envoyé en 1894, 11 y a 10 ans, une circulaire amc cantons, pour les inviter à adopter un mode uniforme d'expédition des expulsés d'origine italienne et, d 'après ces ins.tructions, tette expédition doit ètre faite à Chiasso poùr toutes Ics expuls1ons d ' I~aliens.
Cette décision avait pour but de régler un état de choses qui donnait tière vaudoise. Là, s'il n'était pris aucune disposition générale, l'expulsé se trouvait de nouYeau interrogé, appr&endé, détenu pcut.étre, jusqu·au moment où la décision était prise de le renvoyer à un autre canton, et ainsi de suite, de Vaud à Fribourg, de Fribourg à Berne, de Berne à Lucerne, de Lucerne dans !es petits cantons, et aes petits cantons au Tessin.
Tout cela n'allait pas sans de grands retards, sans de véritables in· convénients, très grands pour les personnes qui étaient ainsi expulsées. Il valait in6niment mieux, dans 1eur int.érèt mème, adopter un mode de :~vr~o~J!:t~!J~clti~f~P;ts~~~/~~s jusqu'à destination. De cette façon les expulsés ~t:aient conduits à leur destination Je plus rapidemcnt possiblc, avcc moins dc désagréments pou r eux. ,ant~nse~~1r::éi1! renvoyés à la frontiè re française, Je reconnais <ju'il y a lieu de faire une distinction entrc les [taliens ceux-là, il est évident qu'il parait inutile de les conduire à C.hiasso, alors mCme qu'il n'est pas décidé ~u'ils seront remis ou plut6t-qu' il est décidéqu' ils ne seront pas remis à I autorité italienne.
Dans le ras particulier, nous avons ignoré la qualité de réfractaire de Mussolini Mais jJ parait que les amis de Mussolini, -dev.ançant son dé,part, avaieot avisé les autorìtés tessinoises de ce fait. C'est ce q ui fait qu on est intenenu au Tessin et qu'on· a meffie, avant qu'il fut arrivé à Chiasso, libéré Mussolini.
11 existe, en effet, au Tessin , comme à Genève pouc les Français, un examen fait par un COJ!lmissaire spécial, payé en pa rtie par la Con~édération, en parti~ par le gouvernement du Tessin, et ch~rgé d'exaouner le cas de chacun des expulsés italien s 'lui sont réfractaires, insoumis aux lois de leur pays et ne peuvent pas etre remis aux autorités italiennes. Ils sont di tigés ailJeurs.
Je reconnais qu'il y aura lieu, pour le gouvernement de Gcnève qui expuhe des Italiens, de s'enquérir, aans la mesure du poss.ible, de la question de savoir si ces expulsès sont réfractaires, de manière à ne r,a.s les mener à Chiasso inutilement, pour qu'ils soient renvoyés eruuite adleurs. de r~~~t~d: d:l~u':';N~{~~~~~ Ju~uMi~:0 passeport, ne pouvait pa.s avouer gu'il fU.t réfractaire. S'il s'ét:ait à la fois déclaré réfractaire et avait fait usage d'un passeport, on se serait étonné qu'il pllt avoir camme réfractaire un· passeport régùlier. Il a laissé igno· rer la date de son passeport èt sa qualité de réfractaire.
Voilà ce qui concerne la façon <lont Mussolini a été envoyé à la. fron· tière. ]'ai répondu ainsi à la seconde question posée par M. Wyss :·«De quelle droit la polke gencvoisc a-t-elie expédié Mussolini depuis la f~onti~re cantonale genevoise jusqu'à Chiasso? » et égalemcnt l l a trois1ème question : « Est-il vrai CJUC fext radition n'a pu etre parachevée que gràcc à I'intervention du go"1vernemcnt tessinois qui a mis Mussolini cn liberté? » Sur ce point nous ne savons absolument que ce quc tout le monde sait, par Ics dédarations dcs journaux. Mais nous n' avons rcçu aucune espèce d'avis, aucune lettre, aucune protestation, ni du gouver· n~ ent tessi~ois, ni du gouvernement fédé~aJ, et ceci répond à la quatr1eme question poséc par M. Wyss: « Est-11 vrai que le gouverncment du canton du Tcssin a adressé au Consci! fédéral des obsecvations au sujct de la conduite du gouvernement genevois dans cette affaire? » Nous J'ignorons absolument. Le Conseil fédéral ne nous a fait aurune communication à cet é~ard.
Reste la cinciuieme qucstion « Est-il vrai que l'on a menti en affirmant au défcnseur de Mussolini à 1 t heures du matin, que son client était déjà P.3-rti, alors ~ue Mussolini, n'a été expédié par fourgon à bagages qu à 3 heures de l'apcès-midi ? » li résulte des déclarat ions, soit du Procureur général, soit da directeur de la prison, soit de M• Zurlinden, avocat dc Mussolini, que j'ai au doss ier, qu'aucun refus n·a été opposé au Parquet à M• Zurlinden et gue lorsque Me Zurl inden s'est présenté à la prison, on a eu lui dire à deux heures et demie de l'a prèsmidi, heure à laquelle il s est présenté, que Mussolini avait déjà q uitté la prison et avait été transféré à la Sù reté.
Voilà cc quc j'avais à répondre aux questions posées par M. Wyss au sujet de Mussolini.
Maintenant, Messieurs, deux mots sur 1a eersonnalité de Mussolini. Mussolini est un ancien instituteur italien, qui s'occupe actuellement de tenu jus!'au 19 juin et expulsé du canton de Berne. Il nous a été sifnalé qu' il se contente de celle de sociaU ste-révolutionnaire. C'cst, cn effct, en cette qualité, que Mussolini s' est comporté chez nous . Mème avant de s'ètre présenté au bureau des pecmis de séjour pour régulariser sa situa· tion, Mussolini jou;i. it déjà un ròlc dans les séances de la section socialisterévolutionnaire ital ienne dc Gcnève. Dans une séance qui eut lieu dans la n aissance est due à l'internationalisme. Il en a tracé les différentes p~· ses et Ics révolutions accomplies au cou rs du temps. l ~ mouvement selon lui a toujours été insurrechonnel et révolutionnaire.
T~ti;1!~i:li;:r~1t~ :':
iJ~r~Mri~~·:a~:i~d!~s
d~~d! r:~
les places et s'il peut prendre possession de Milan il en fera une petite république milanaise ». Selon Mussolini , T urati était donc aussi un révolutionnaire. Il a dit encore '\ue toutes les réformes 9.u'on veut demander à la bourgeoisie ne sont qu une ironie, que le parti socialiste doit et:re r~" olutionnaire et doit par conséciuent lutter contee J'Etat, la monarchie et contre le capitai: contee l'Etat parce q u'il repré.sente le comit~ pour Ics intérets des capitalistes, comme disaient l.assalle et Marx.
1'1 -J.
Mussolini s'est dédaré d'accord pour la sépa.ratìoa de5 réformistes d' aver les révolutionnaires qui iront eux directement vers J'émancipation dédaré franchemen~ rtisan du groupe dcs volutioonaires. Par conséquent, .Messieurs, Mussolini, en raison m~me de son activité à Genève, s'était rnis dans la situation d'étre expulsé, à le Conseil d'Etat.
Messieurs, peut-on faire un grief à l'Etat d'avoir prié M ussol ini de timation qui lui était demandé, et que d'autre part il a pris la parole et montré son activité dans un milieu essentiellement révolutionna ire, q ui cherche par tous Ics moyens possibles à combattre nos institutions. Je gercux pour nos institutions.
C'est surtout pour le fait d'avoir essayé de présenter des papiers faux, seignements, il ne s"agit pas simplement d'un étranger malheureux, q ui a présence chez nous est dangereuse, par le fait des idées 9u'il professe · et surtout des moyens qu'il précon1se et de l'activité qu il checche à dévt~tr:ef:~;:ì:ii~;~tj~~i~:~s de reprendre la parole, si je l'estime nécessaire (Bravm)
M. le docteur Wyu Messieurs les Députés, je dois dédarer tout d'abord que je ne suis nullement satisfait des .dédarations que le Conseil d'Etat vient de formuler (Rires à d,·oite).
Vous pouvez rire, cela m'est tout à fait éaaI. En effet, men interpel· lation n 'avait pas ,IX>rté sur les motifs ~ui ava1ent le Conseil d ' Etat, fa:~; f:~:i~~:rJn~x~~!sij~\:~ ~u~sriinku~; ~~:r d~~:~i!u~Y:
~~~:oJ:i~ j:ai~i ~!:!0 ,lae~~;~eui!~r 1~
!ef~~J~g~~~:~iè:~ déienscur de~ussolini que ce dernier avait été mis cn liberté provisoire par ~af;;;::!~ lt~i::~:bl~OG>~sll;~r le débat. Il vient de nous dire, ou plutòt de nous rappeler qu'il e•iste une ~i:u~~!S:t
L'honorable M . Odier a bien dit qu'on faisait une distinction entre les réfractaires, et Jes non réfractaires et que pour lcs réfractaires, probablement pour leur éviter des désagréments, on leur pcrmettait peut étre de choisir la frontière. Mais je n'a1 pas très bien c:òmpris pour~uoi , dans des cas d'expulsion, semblables à celui de Mussolini, le canton dc Gen~c. souverain camme il est, a le droit, en se basant sur une simple ci rculaire du Conseil fé~ral qui évidemment n'a aucune farce légale, de conduire un étranger quelconque entre deux gendarmes depuis la , frontière du · canton, jusqu'i la frontière suisse, et eourquoi le Conseil d'Etat n'a jamais protesté contrc une circulaire que Je considère comme inique et qui enjoint aux g9uvemcmenb caatona.ux souverains de conduire Ics étrangers à l'endmit que Je Conseil fédéral 'W!llt bien indiquer.
J'estime qu'il a été dans les tradìtìons libérales du canton de Genève surtout, d'et:re au.ssi bospitalier que possibJe, en ce qui concerne la question du droit d'asile. J'estime que, nous autres citoyens de Genève, nous avons Je droit un-peu de nous imprégner de cet esprit libéral qui a 'a jamais cessé de caractériser la répulllique de Genève, et qui était caractérisé encore si bien l'autre jour par notre honorable collègue, M. de Gtndolle (Rire1).
11 y a peut-et:re parmi nous également, Messieurs, des descendants de révoJutionnaires, Il y a parmi nous éga.lement des descendants de réfugiés politiques qui sont venus chercher, il y a longtemps, sans doute,
fe~~:!:~[
l~~~eRt:~ilu~e~u~~~~"s!:-1~eb~~~ 1!l;: trouve s'épanouir un certain rire, des descendants de réfu$iés politiqU:es et religieux, qui ne devraient pas renier le passé de Geneve et qui devraient aujourd'hui ou dans des occasions semblabJes, se rappeler qu'autrefois Genève avait été libéralc et avait accepté les réfugiés français chassés de F[ance par un gouveraement qui !es considérait aussi camme des révolutionnaires et des anarchistes. J'estime gu'aujourd'hui nous de:ienS:~~"l~e~~~!~\K~~s n~:i~~~~i~t:P~!if!~rs envers les
M. Rutty. Et placer leur faux ! (R.ire1).
M. Wy;s. ]e comprends très bien qu'il y a des circonstances, une éf>°9:ue, une mentalit{ qui changent un le cours des idées de ceux d entre nous qui peut-étre auraient le plus besoin de se rappeler ce qu'ils faisaient autrefois.
En ce qui concerne tout spéciaJement l'expulsion de Mussolini, je regtttte énormémcnt que le gouvernement genevois n'ait pas eu l'idée de demander au gouvernement du Tessin, qui a libéré Mussolini, pourquoi ce gouvernement a estìmé qu'il devait mettre Mussolini cn liberté. Voilà un gouvcrnement cantonaJ, le gouvemement de Genève, qui envoie un expulsé à. un gouvemement confédéré du T essin pour lui faire romprendre qui'il faut l'expédier de l'autre c&:é de la frontière, et voilà le gouvernement du T essin qui trouve que le gouvernement genevois n·a pas très bien agi et qui met tout simplement cet e:ipulsé cn 1iberté. Je trouve qu'il y a là une jolie contrad1ction et je ne comprends pas comment le gouvernement genevois peut accepter ce souffiet ciui lui est donné, en somme, par le gouvernement conféoéré du Tessin.
Maintcnant powquoi le gouvetnement genevois ne s'est-ìl pas adressi voulait expédier Mussolini au-~elà de la frontì~re et le gouveroement du Tessin a dit: Je veux le laisser -en Jiberté. Il y a donc contradiction. Dans ce cas, le gouvemement de Genève aurait très bien fait de dcmander au gouvernemcnt fédéral quelques explications et queJques instÌuctions pou1 savoir s' il avait raison ou tort.
Actuellement je crois que Mussolini est rentn~ en Suisse et qu'il trouve dans une ville suisse qui, à ce qu'il parait, est fulus hospitalière que le canton de G enève. Je voudrais savoir, puisque a police est si b~en renseignée, puis9u'elle va jusqu' à pénétrer dans des réunions privées de quiète pas aussi de ce que devient un citoyen, ciuand il rentre librement dans une aut:e pattie de la Suisse, dans un canton où il est parfaitement acrueilli. Il y a là également un cas qui est parfaitement contradictoire
Je ne comprc nds pas du tout cette attitude du gouvernement de Genève, faisant du moucharda.ge dans !es réunions privées de socialistes étrangers. (Dén égations à droile). C'est M. Odier lui-meme qui l'a affi.rmé ! Il a cit~ des phrases prononcées par Mussolini dans des r~unions eivées. j'estime iue no us devcns protester contre cette manière de faire. d: de Gcn ve ne doit pas se permettre cette espèce de prostitution
11 y a un certain temps, nous avions à Genève é,galement, une personnahté bien autrement haut placée que Mussolim, qui est venue à Genève donner un exemple de moralité plus ou moins douteu.se, qui certainement contrevenait aussi aux mreurs et à l'honnCteté genevoises. Est-ce ciue dans ce cas particulier, le gouvernement n'était pas aussi très bien piacé pour dire à rette x erson!]e haut placée de s·en aller, et pour rnesures. Que le gouvernement de Genève soit un peu équitable et ait une condotte log1que et ne fasse pas pour un érranger ce qu ' il n 'ose pas faire pour un autre.
En ce qui concerne la question du défenseur, je voudrais adresscr une guestion supplémentaire à M. Odier. Est-ce qu'il est d'usage que lorsqu'un détenu est mis en liberté provisoire, on laisse ignorer cette mise en liberté à son défenseur?
M. RuJJy. Certainement.
M. W yII. C'est M. Rutty q ui répond pom le gouvernement. Je ne savais pas qu'il représentait le gouvernement !
M. Rutty. Non, mais je suis a,·ocat. (Rires.)
M. Wyu. Est-ce qu'il est d'usage qu'on traduise un détenu devant la chambre d'instruction, sans un avocat?
PJ11.1ieur1 11oix. Oui.
M. Wyu. Je trouve le procédé un peu sommaire et je ne sais pas si, dans tous les c.as, la cbose se passe absolument de la mCme façon. En tout cas, ce que j( peu:x: dire, e est que le défenseur a trouvé le procédé un étrange et que s'il ·o·a eas p.rotesté di.rectement contee cette façon de faire, il a estimé qu'on n ava1t pas agi avec toute la loyauté voulue.
M. Odier, ConseiJler d1Eta1. Messieurs l es ·Députés, je crois que je puis me borner à 1épondre très brièvement aux observations praèntées par M. Wyss. .
M. Wyss a fait un éloquent appel aux traditions libérales de notre pays. Il a rappelé le fait qu'à d'autres époques, de, hommes qui étaient pouuuivis pour leurs idées religieuses ou politiques, avaient été <\ealement obligts de ciuitter leur pays et qu'ils avaient été bien accueill1s et bien reçus à G enève.
Je crois, Messieurs, que les traditions de la Genève libérale n·ont r.as changé à cet égard. Lorsque des hommes qui sont obligés de quitter cur pays fOur dcs causes politiques ou religieuses viennent à Genève, lorsqu'ils s y comportent convenablement et qu'ils observent nos lois, ils n'ont rien à craindre du libéralisme ~u canton de Genève. (Bravo1.)
Mais peut-on comparer les victimes de l'intolérance sous Louis XIV ou un autre régime, avec un homme qui vient chercher à. s'introduire ici d'une façon subreptice, en falsifiant la pièce d'identité demandée eow obteni r un permis de séjou r, et Ì\ui ensuite use de la tolérance qui hu est accordée provisoirement, pour al cr dans les miliewc étrangers precher la h.aine contre les institutions du pays où il veut s'établir? n faut pourtant faire une différeoce entre ces situatfons.
Nous sommes h ospitaliers plus que partout, à G e nève , et à l'occasion de la loi sue la police des étrangers, je vous montrerai, en vous citant des textes lég islati fs, que les cantons qui nous avoisinent, mème les plus radicaux, et ceux qui ont des socialistes dans leur gouvernement, sont infi• nimeot plus sévères vis-à-vis des étrangers que nous. Nous sommes absolument, à Genève, à. la tète, si l'on peut dire ainsi, du libéralisme, en matière de réception d'étrangers. (Bravos.) Mais nous avons le droit de rédamer aux étrangers qui viennent che:z nous de fournir tout au moins des pièces exactes et honnétcs de leur identité. (Bravo1.) Nous avons le droit également de leur demander de se comporter chez nous camme des gcns qui viennent demander asile, Jorsqu'ils ne peuvent pas rester dans feur pays.
Parcourez nos rues, vous y verrez à tout endroit des écriteaux indiq1:1ant que !es Ita liens s'établissent chez n ous en quantité. Montez le Perron, il y a une quantité d ' Italiens dans le bas et dans le milieu. Tous les noms sont italiens, ce sont des industriels 9ui travaillent honnétement, qui sont en règle avec leur pays, qui ont des papicrs réguliers et qui vivent en paix, sans précher l e désorclre. Mais le devoir du gouvem ement est de faire une différence entre l es travailleurs honnCtes, qui gagncnt honnétement leur paio et Ies agittteurs et fauteurs de d~rdre (Bravo1.)
Voulez~vous savoit quelles sont les opinions qui·règnent dans certains milieux, ainsi que les discours gue l'on y prononce? Voici un journal paraissant à Genève et qui P!]blie le progranune du parti anarchiste. Il est en sept articles. Le second article est ainsi conçu:
« Abolition du gouvernement et d e tout pouvoir qui !asse une loi et l'impose aux autres; par suite des monarchies, républiques, padements, armks, polices, mag1strat1.1res et de toutes les mstitutions armées de moycns coercitifs. »
« Artide 6. Guerre au patriotisme. Abolition des frontières. » chistes et les socialistes révolutionnaires. (B,-avoI.) Autant je comprcnds Ie socialisme légalitaire et transforrniste, évolutionniste, camme une m é- tend à Ja mod ification par la majorité des institutions d'un pays, autant je rcpousse le système qui consiste à vouloir faire t able rase et renverser tout ce qui existe. Sue ce point, il n'y a aucune différence, à mes yeux, entre Jes ana.rchistes et les socialistes révolutionnaires qui sont tous d ' accord. Leur seul but immédiat est le re1:i.versement par fa. violence des institutions qui existent... (M. Wyn: Ab;o/11menl pa.rl) quitte à se d isp uter ensuite pour mettre autre chose à la piace. les anarchistes ne veulent rien mettre et les socialistes veulent m ettre le collec6visme.
« Artide 7. Reconstituhon de la famille sur le mode qui ré1uitera de la pratique de l'amour, libérée de tout lien légal.... » etc. (HiJ,,,iJé.)
Une voix, à gache, Cest le p rogcam.me anarchiste, mais pas socialiste ré~olutionnaire.
Je déclare qut' nous sommes en droit de légitime défense. Nous som· mes institués pou r défendre les institutions du pays et nous d evons les défcndrc, en vc rtu de not rc mandat, cont ee ceux 9ui ch erch ent à Jes renverscr. C'est pour cela <jUC nous ne cesserons d'aga avec' just ice et ~uité contre les fauteurs d e desordre, pou r l es em pècher d e troubJer notre pa.ys. (ApplaudiuemenlJ Hlr la plupart de; bancs.)
AI. W yu Messieurs les Députés, je regrette beaucoup ciue M. le Conseiller d ' Etat Odicr n' arrive pas à fa.ire une dist inction entre les anarchistes d'un còté et Ies socialistcs révolutionnaires d e l'aut re (Br11#.) I.aissez-moi causer, s'il vous plait.
M le PréJìdenl N 'intcrrompez pas, cela ne fait qu'étemiser la disOl5Sion.
M. WyJJ. J'ai le droit de répondre, jc crois.
M . le PréJidenJ. Vous avez la parole.
M. W yJJ . M. le Conseiller d'Etat Odier, ciui est un homme intelligent, doit savoir que lcs socialistes révolutionnafres ne deman dent ts la ré- que possible.
M. Odier a dit lui-mCme que ce que Mussolini voulait en ltalic, c'était ~:i~bJ~s~~::t r~=i~:~:i~t~ i!~\~i;liste anarchiste lorsciu·on réclame 1'établissement d'une république dans ua pa.ys voisin?
Il y avait dans le temps des réfogiés politiques français qui fa isaient exactement ~ ur Ja F rance ce quc Mussolini déclare maintenant vouloi.t faire pour 1 Italic.
Les avez-vous expulsés, à ce moment? Ne les avez-vous pas lais~ orBaniser dcs réunions et ensuite n'avez-vous pas favori:sé ce mouvcmen t révolutionnai re français, qui tendait à l'étabJissem ent de la république chez une nation voisine?
Mussolini ne demandc pas autrc chosc. Il dklarc, par 1a bouche de M. Odicr, qu'H veut la répubJique en Italie. Si c'cst ceJa l'anarchie, c'est
Voilà ce quc j'ai à répondre.
VANDERVELDE IN !SVIZZERA*
LOSANNA, 22. (G .M.S). - ( +) Nella tena conferenza, ccattando del socialismo e della religione, Vandervclde sostenne la tesi vecchia dei congressi di Gotha e Erfo rt che la religione è cosa di ~ffo.re privato Affermò che i socialisti debbono lottare per la separazione della Chiesa dallo Stato, pur badando a che al dispotismo chiesastico non se ne sostituisca un altro, altrettan to dannoso, il ~ispotismo di Stato: Inneggiò alJa libertà di pensiero e di convinzione religiosa per tutti, alla tolleranz:i. e sostenne
:h~:t!;r~rrr::g:m~tt~air:a7i~t;e~gd;1s~ ; 0 1~:r~-. La conferenza fu seguita da un interessante contraddittorio col campa· gno Mussolini, il quale sostenne la necessità che il partito socialista si proclami ateo.
"' Dall',foami ! , N. 2714, 24 giug no 1904, VIII. (La corrispondenu e di Giacinto Mcnotti Serrati).
Domenica scorsa è stata pei compagn i. di Losanna una giorn:ita di buona propaganda e di sincera allegria la Sezione nella sua ultima assemblea aveva deciso che in occasione della pr.ossima partenza del bravo ~ :~~:~tia ~1ia 1~!~~~it:t::~at~ na 3vr~bb~ed;:~ton:~,~~~C:~~~1;~;~~ di piena solidarietà col compagno Serrati, il ciuale, più è fatto segno alle calunnie bestiali della annarrch;a, più si vede circondato dall'affetto sincero~i c~~}~!e~~1:~f°z!iussolini sul tema: N eo Marxismo è stata ascoJtatissima. Il bravo compagno nostro intese dimostrare nel suo discorso - contrariamente a quanto affermano i revisionisti - che la teoria di Marx non è morta, né invecchiata, ch'essa al contrario è più giovane, più viva che mai ed i fatti vanno d' anno in anno lumeggiandola e la storia viene a dimostrarla vera. Forse alcune delle conclusioni economiche del marxismo possono essere errate, ma Je concezioni sociologiche sono esatte.
• Da L'A11vtn i,1 d ii lAflo,a1or,1 N, 279, 19 novembre 1904, VII
Contro la nuova t~ria della collaborazione a compenetr.a.zione di classe sta ferma, incrollabile nella sua base marxista, la teoria deIJa lotta di classe. Sta il concetto d ella lotta internazional e. Sta il concetto della unione di classe del proletariato internazionale Sta il concetto della conquista rivoluzionaria del pubblico potere . Mussolini fu applauditissimo e più applaudito ancora quando - dopo il saluto affett uoso p<?rtogli dal com~:fr~Ji~~ra~chli~:~itò ognuno a compiere il proprio dovere nelle fi le
À11a sera un centinaio dì compagni coI1e famiglie convenne alla Maison du Pe11ple per la bicchierata. Si cantò, si bevve - parcamente - si danzò e la ·bella serata d'addio e di solidarietà Iasdò neJl'animo d'ognuno g rato, gratissimo ricordo
.A Mussolini - come souvenir - i compagni regalarono una bella penna reserv oir. A lui - dalle colonne del nostro Avvenire - va ancora l'a~et~oso saluto d i coloro che con lui condividono i pensieri e le aspi· razioni.
Al sa luto dei cumpagni Ji Losanna associamo di gran cuore il nostto - siru ri d'interpretare i sentimenti di lullo il pro letariato italiano in !svizzera il cui sviluppo di coscienza politica si tanto avvantaggiato della sua intelligentissima opera di propaganda.
(N. J. R.).
NECROLOGIO•
Domenica scorsa a. Devia cessava dì viverf', colpita da meningite, a soli 48 [JÙ] anni, la maestra Rosa Maltoni, amatissima sposa del nostro buon amico Alessandro Mussolini, uno de' più fedeli precursori del socialismo inter nazionale fra questi monti.
Tutto i l paese ha preso viva parte al lutto della disg raziata famiglia, poiché l' estinta era bene amata e stimata da tutti per le sue virt ù e per l'amore e l'intelligenza con cui disimpegnava il suo nobile ufficio.
Mai si vide in Devia un funerale cosl imponente : si contarono circa mille persone.
11 g iovane Benito Mussolini, dopo aver seguito il feretro della madre adorata, parve volesse porgerle l'estremo saluto, ma nello sforzo straziante nappe in lacrime e poté solo gettare alcuni 6ori sul tumulo.
Il mesto corteo si sciolse tra una commozione prnfonda.
Ad Alessandro Mussolini e a' suoi fig li, cui ci lega una sincera amicizia, èhe sorpassa le piccole differenze di parte, inviamo da queste colonne le più sentite condoglìam:e.
(N. J B..).
RINGRAZIAMENTI •
La famiglia Mussolini - commossa dalla dimostrazione d'affetto resa alla ~Ima dilettissima della rispetti va sposa e madre
ROSA MALTONI Maestra ringrazia dal più profondo del oiore tutti coloro che con parole, con lettere, con fiori o in altro modo vollero associarsi alla sua recente irreparabile sciagura domestica.
Predappio, 1 Marzo 190.5.