revu - numéro quatre - septembre 2014

Page 1

IV


P A R T I C I P A N T S Victor Fraigneau Sébastien Granier Yoann Granier Thomas Herry Djamboulat Muzaev Clément Pichon Vincent Sabatier Maurice Schwab Clément Subirana

Plan des 4 Seigneurs Montpellier _ Septembre 2014

runofftheroad.revu@gmail.com www.issuu.com/runoftheroad



Sommaire 3

crédo revu

4

Visuel Versus

5

Dessin Julian Carax

6

Rêveries HrT

8

Transporteur Jason Statham

10

Panneaux michel Corot

11

Besos de Cantabria J. Lewis

13

Extrêmes Versus

14

Dessin Julian Carax

15

Communiqué du mNoa

16

Courrier du coeur maurice Schwab

18

Bruits de Tram Giovanni Sandro

19

Publicité S.G.

20

Le Monument P. moineau

22

S.G

23

Communiqué du mNoa

24

Victor Fraigneau

27

moS


revu

sujets aussi inutiles qu’indispensables. C’est ce que revu vous propose.

tous les sujets ont leur place dans revu.

éVeiL eT réSiSTaNCe

tout le monde s’accommode.



Le flamand

rose

Julian Carax



HRT


TRANSPORTEUR Comme tous les matins je me lève à 13:00, une demi heure passée je suis dans « ma » voiture en direction de l’hôtel HERMITAGE à Monaco. Arrivé sur place, je me gare devant l’hôtel et je rentre prendre mon petit

J’apprécie beaucoup ces petits déjeuners choisis pour leur prix, en visant le plus élevé. En savourant ce festin je m’intéresse beaucoup à blonde (la poupée russe), fait la vexée à son « papi » (vu la différence faire un tour dans l’exposition de Jacob & Co (un des plus gros joaillier), la table plus loin des orientaux sont en discussion intense, vu le degré ça doit parler d’une soirée passée dans une des boîtes de nuit de la Côte d’Azur (chacun montre son statut tous les soirs en dépensant au maximum et le jour d’après c’est le moment du « décompte des points pour le classement »).


La sécurité de l’exposition transpire de stress, ce métier les rend

les policiers sont appelés, ces derniers font un tour, en toute discrétion,

Le portable sonne c’est l’heure du départ, madame voudra certainement Orient), je signe l’addition au nom de Al X, numéro de chambre (je pouvais

médecins …) et la signature « le chauffeur de la princesse ». Comme d’habitude je récupère la clef sans glisser de pourboires, madame monte dans la voiture et pas de surprise – direction « Le Métropole » (le centre

vient en renfort (les dépenses du petit shopping valent toujours le prix

déchirer le ventre de sushis.



J.Lewis


Chère Revu, Je t’écris, alors que je suis au Nord de l’Espagne imim mergé dans un paysage de plaines vertes, où jaillissent ces constructions de briques rouges. Je n’imaginais pas qu’il existait des lieux semblables en Cantabrie. Dans les vallées, les rias se remplissent au rythme des marées. Les aigles survolent les pitons rocheux. Les forêts d’eucalyptus et les champs de maïs bordent les collines. J’aime cette route droite qui mène au cap, traversant la campagne. Au bout il y a le phare qui domine, solide, sur une avancée de basalte, où l’océan vient fendre la terre en falaises écorchées. À l’Ouest Santander, à l’Est Bilbao. Sur les plages et criques isolées, les surfeurs glissent sur les vagues, laissant derrière eux de longues trainées blanches. Dans les ruelles du camping, les enfants jouent ensemble, crient se bousculent. Courses de vélos, parties de football, ou jour de marché. Un jeune inconnu du nom d’Alberto vient vers nous avec une démarche amusante, monte sur notre terrasse, rigole, puis repart. Le lendemain il est dans la cuisine. À l’image de cet enfant on retrouve une certaine simplicité dans les rapports humains. Dans les villes nous ne sommes jamais seuls, il y a toujours un groupe qui discute. Les paroles s’ajoutent les unes aux autres, toujours un peu plus fortes, se croisent, se mêlent, s’enchevêtrent, s’enchaînent, sans jamais créer aucune tension. Je ressens dans ce pays, une certaine solidarité et chaleur de vivre, malgré la crise qu’il endure.

FRANCE

34090 - Montpellier

REVU Plan des 4 seigneurs

J. Lewis

Besos de Cantabria,



L'école de la vie

L'école d’aujourd’hui Julian Carax


=

Mouvement pour de Nouveaux Ordres Architecturaux



Cher maître d’ouvrage, cher partenaire,

Au delà de l’incompétence crasse de la maîtrise d’oeuvre d’exécution que vous avez missioné, au delà de l’incroyable faculté de nuisance de votre personnel depuis le début de l’opération, il semble que vous n’avez pas bien compris notre rôle dans tout ce foutoir. Nous avons fait l’erreur d’accepter, au nom d’une relative tranquillité d’esprit, les modifications que vos services apportaient sans discontinuer à l’opération. Des retouches anarchiques qui ont rendu ce projet, complexe au départ, carrément inconstructible. Nous en sommes aujourd’hui à la huitième version du Dossier de Consultation des Entreprises, à chacune ses plans, coupes, façades; ainsi si vous ne comprenez pas notre envie de meurtre lorsqu’il nous est encore reproché la lenteur avec laquelle ces documents sont finalisés, vous la sentirez bientôt. L’architecte n’a pas pour vocation à être un mousse corvéable à merci, écopant chaque jour la barque du projet que les inepties répétées de vos équipes précipiteraient par le fond en moins d’une journée. Nous ne sommes pas non plus votre coursier, garçon de café ni votre secrétaire que vous baisez à l’envi au lieu de régler nos notes d’honoraires. Nous avons donc décidé de ne plus assurer la suite de cette mission pour laquelle vous n’auriez de toutes manières pas eu à nous payer étant donné que notre agence a fermé. Sentiments distingués,


Giovanni Sandro Giovanni Sandro




P. Moineau


S.G.

S.G.


=

Mouvement pour de Nouveaux Ordres Architecturaux




Selon Jacques Lucan, la plupart des étudiants de première année en architecture n’ont qu’un seul objectif : être publiés. Peu d’entre eux imaginent leur futur en dehors de la structure classique de la fameuse «agence d’architecture». C’est bien triste de n’avoir que ce schéma en tête, celui du chef sur la façon de faire l’architecture. Malheureusement la médiocrité de l’enseignement, bien trop soixante-huitard très peu d’informations sur la diversité du métier, sur les différentes manières postes s’acquièrent et se gardent encore par copinage, une distance académique est conservée entre l’équipe pédagogique et l’étudiant. Combien d’enseignants construisent vraiment ? Combien écrivent ? Quel est leur enseignement du projet au delà d’un simple jugement ? D’un point de vue technique, la suprématie de l’image et du plan font oublier le travail de la maquette, celui de la coupe. Les étudiants ne savent plus dessiner, on ne leur apprend pas, on ne leur donne pas envie de sortir du logiciel informatique. Ils ne connaissent rien de la matière autrement qu’en photographie, ne savent pas dessiner un détail. Comme depuis les Beaux Arts, on leur demande de copier, car «on n’invente rien en architecture». Je préfère l’idée qu’un architecte invente, au contraire : une ambiance, un moment, un souvenir, des idées qu’il ne maîtrise pas. Encore innocent du système économique d’une agence d’architecture, laissez moi rêver, à des atmosphères terribles, des espaces brutaux, une bestialité qui te prend au ventre. Cela passe par l’expressivité du matériau: tu lui demandes ce qu’elle veut être, la poutre en bois, ben elle veut être chanteuse de rock, elle aussi. Ton rêve à toi c’est quoi ? Qui veux tu être après 5 ans d’études, Être stagiaire (haha), puis projeteur, avant d’être chef d’agence ? Un qui construit comme on lui a appris à dessiner, tu n’évolues pas Un qui hiérarchise les employés, ils t’insultent quand tu n’entends pas Un qui dénigre ses chantiers, l’ouvrier sait plus que toi Je préfère être un sauvage.


MoS



une ĂŠdition faite main



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.